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Le ministre des Armées confirme que le budget de la Défense augmentera de 3 milliards d’euros en 2023

par Laurent Lagneau · 4 juillet 2022

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Avec les conséquences économiques de la pandémie de covid-19, la perspective d’une hausse des taux directeurs de la Banque centrale européenne [BCE], un endettement équivalent à 112,9% du PIB, des politiques prioritaires à financer [comme l’hôpital] et les mesures visant à amortir l’inflation pour les ménages, un avis de gros temps budgétaire pour les armées était à craindre…

D’autant plus que 300 millions d’euros de crédits de paiement mis en réserve ont été annulés en mars dernier afin de financer une partie du plan de résilience économique et sociale lancé par le gouvernement pour faire face aux conséquences des sanctions imposées à la Russie pour son invasion de l’Ukraine… Et que la Cour des comptes a récemment émis des réserves sur la soutenabilité financière de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, alors que celle-ci prévoit une hausse budgétaire importante en 2023.

En outre, par le passé, quand il fallait trouver des marges de manoeuvres dans le budget de l’État, le ministère des Armées fut généralement mis à contribution. Avec les conséquences que l’on sait… Cela étant, la situation actuelle est différente des précédentes, étant donné que la guerre entre États a fait son retour sur le sol européen.

Quoi qu’il en soit, et si l’on s’en tient à la trajectoire financière de la LPM 2019-25, le budget des armées devrait être augmenté de 3 milliards d’euros en 2023, pour être porté à 44 milliards. Or, ce 4 juillet, dans un entretien accordé au quotidien « Les Échos » et sans attendre la déclaration de politique générale de la cheffe du gouvernement, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a confirmé l’ampleur de cette hausse pour l’an prochain.

« Je vous confirme que conformément à la Loi de programmation militaire votée, le gouvernement va inscrire en loi de finances pour 2023 une marche de 3 milliards d’euros supplémentaires pour le budget de nos armées », a en effet déclaré M. Lecornu.

Cela étant, il reste à voir la suite. Normalement, les montants des deux dernières annuités de la LPM auraient dû être précisés à la faveur d’une actualisation de cette dernière, prévue en 2021. Seulement, et au grand dam des parlementaires – et en particulier à celui des sénateurs – cet exercice n’a pas eu lieu, le gouvernement d’alors s’étant prononcé pour un « ajustement ».

À l’époque, compte tenu de la chute du PIB sous l’effet de la pandémie de covid-19, les dépenses militaires françaises avaient atteint les 2% de PIB, conformément à la norme de l’Otan… et à l’objectif inscrit dans la LPM, celui-ci devant être atteint en 2025.

Reste que, a priori, l’effort de 3 milliards annoncé par M. Lecornu pour 2023 pourrait être maintenu, voire accentué, pour les deux prochaines annuités de la LPM, d’autant plus qu’il faudra prendre en considération l’inflation…

« Je suis aussi chargé de voir quelles mises à jour nous pouvons d’ores et déjà apporter, pour tirer les conséquences des premiers retours d’expérience du conflit en Ukraine ou de nos opérattions au Sahel. Une réflexion plus approfondie et structurée aura ensuite lieu pour préparer la prochaine loi de programmation milittaire au regard des nouveaux enjeux de sécurité », a rappelé M. Lecornu dans les colonnes du quotidien économique.

En tout cas, lors de l’ouverture du salon de l’armement terrestre EuroSatory 22, le 13 juin dernier, le président Macron avait parlé d’une « nouvelle planification » et d’un « investissement dans la durée, clair et fort » afin de pouvoir « consolider notre modèle d’armée complet mais aussi nous positionner encore plus fortement sur l’évolution à la fois de la menace et des réalités que nous sommes en train de vivre aussi bien sur le théâtre sahélien que dans cette guerre de haute intensité revenue sur le sol européen ». Et il avait aussi souligné la nécessité de mettre en place une « économie de guerre ».

À ce sujet, M. Lecornu a dit attendre des « propositions » de l’État-major des armées [EMA] et de la Direction générale de l’armement [DGA] sur les « stocks stratégiques indispensables, par exemple de munitions ». En outre, il a aussi fait part de son intention de « demander aux industriels » de l’armement de « réfléchir aux mesures de simplications qui leur permettraient de produire plus vite ».

« L’exercice que nous allons faire avec les industriels est inédit. Il sera mené en collaboration avec le ministre de l’Économie […]. La réflexion portera aussi bien sur les matières premières, les savoir-faire, les simplifications administratives et les perspectives à l’exportation. Au moment où la France va faire un effort budgétaire sans précédent pour ses armées, les industriels doivent être au rendez-vous », a-t-il expliqué, avant de souligner que la politique « zéro stock » n’était désormais plus en odeur de sainteté.

Mais l’une des questions que le gouvernement aura à régler est celle de l’accès des entreprises de la Base industrielle et technologique de défense [BITD] aux financements bancaires, à l’heure où la Commission européenne planche sur des projets de taxonomie et d’écolabel pour les produits financiers, lesquels stigmatiseraient les activités liés à l’armement. « Ce qui menace notre BITD et notre défense globale, c’est le suicide par la vertu », a récemment résumé le député Jean-Louis Thiériot [LR].

Le ministre des Armées confirme que le budget de la Défense augmentera de 3 milliards d’euros en 2023

par Laurent Lagneau · 4 juillet 2022

Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

Avec les conséquences économiques de la pandémie de covid-19, la perspective d’une hausse des taux directeurs de la Banque centrale européenne [BCE], un endettement équivalent à 112,9% du PIB, des politiques prioritaires à financer [comme l’hôpital] et les mesures visant à amortir l’inflation pour les ménages, un avis de gros temps budgétaire pour les armées était à craindre…

D’autant plus que 300 millions d’euros de crédits de paiement mis en réserve ont été annulés en mars dernier afin de financer une partie du plan de résilience économique et sociale lancé par le gouvernement pour faire face aux conséquences des sanctions imposées à la Russie pour son invasion de l’Ukraine… Et que la Cour des comptes a récemment émis des réserves sur la soutenabilité financière de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, alors que celle-ci prévoit une hausse budgétaire importante en 2023.

En outre, par le passé, quand il fallait trouver des marges de manoeuvres dans le budget de l’État, le ministère des Armées fut généralement mis à contribution. Avec les conséquences que l’on sait… Cela étant, la situation actuelle est différente des précédentes, étant donné que la guerre entre États a fait son retour sur le sol européen.

Quoi qu’il en soit, et si l’on s’en tient à la trajectoire financière de la LPM 2019-25, le budget des armées devrait être augmenté de 3 milliards d’euros en 2023, pour être porté à 44 milliards. Or, ce 4 juillet, dans un entretien accordé au quotidien « Les Échos » et sans attendre la déclaration de politique générale de la cheffe du gouvernement, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a confirmé l’ampleur de cette hausse pour l’an prochain.

« Je vous confirme que conformément à la Loi de programmation militaire votée, le gouvernement va inscrire en loi de finances pour 2023 une marche de 3 milliards d’euros supplémentaires pour le budget de nos armées », a en effet déclaré M. Lecornu.

Cela étant, il reste à voir la suite. Normalement, les montants des deux dernières annuités de la LPM auraient dû être précisés à la faveur d’une actualisation de cette dernière, prévue en 2021. Seulement, et au grand dam des parlementaires – et en particulier à celui des sénateurs – cet exercice n’a pas eu lieu, le gouvernement d’alors s’étant prononcé pour un « ajustement ».

À l’époque, compte tenu de la chute du PIB sous l’effet de la pandémie de covid-19, les dépenses militaires françaises avaient atteint les 2% de PIB, conformément à la norme de l’Otan… et à l’objectif inscrit dans la LPM, celui-ci devant être atteint en 2025.

Reste que, a priori, l’effort de 3 milliards annoncé par M. Lecornu pour 2023 pourrait être maintenu, voire accentué, pour les deux prochaines annuités de la LPM, d’autant plus qu’il faudra prendre en considération l’inflation…

« Je suis aussi chargé de voir quelles mises à jour nous pouvons d’ores et déjà apporter, pour tirer les conséquences des premiers retours d’expérience du conflit en Ukraine ou de nos opérattions au Sahel. Une réflexion plus approfondie et structurée aura ensuite lieu pour préparer la prochaine loi de programmation milittaire au regard des nouveaux enjeux de sécurité », a rappelé M. Lecornu dans les colonnes du quotidien économique.

En tout cas, lors de l’ouverture du salon de l’armement terrestre EuroSatory 22, le 13 juin dernier, le président Macron avait parlé d’une « nouvelle planification » et d’un « investissement dans la durée, clair et fort » afin de pouvoir « consolider notre modèle d’armée complet mais aussi nous positionner encore plus fortement sur l’évolution à la fois de la menace et des réalités que nous sommes en train de vivre aussi bien sur le théâtre sahélien que dans cette guerre de haute intensité revenue sur le sol européen ». Et il avait aussi souligné la nécessité de mettre en place une « économie de guerre ».

À ce sujet, M. Lecornu a dit attendre des « propositions » de l’État-major des armées [EMA] et de la Direction générale de l’armement [DGA] sur les « stocks stratégiques indispensables, par exemple de munitions ». En outre, il a aussi fait part de son intention de « demander aux industriels » de l’armement de « réfléchir aux mesures de simplications qui leur permettraient de produire plus vite ».

« L’exercice que nous allons faire avec les industriels est inédit. Il sera mené en collaboration avec le ministre de l’Économie […]. La réflexion portera aussi bien sur les matières premières, les savoir-faire, les simplifications administratives et les perspectives à l’exportation. Au moment où la France va faire un effort budgétaire sans précédent pour ses armées, les industriels doivent être au rendez-vous », a-t-il expliqué, avant de souligner que la politique « zéro stock » n’était désormais plus en odeur de sainteté.

Mais l’une des questions que le gouvernement aura à régler est celle de l’accès des entreprises de la Base industrielle et technologique de défense [BITD] aux financements bancaires, à l’heure où la Commission européenne planche sur des projets de taxonomie et d’écolabel pour les produits financiers, lesquels stigmatiseraient les activités liés à l’armement. « Ce qui menace notre BITD et notre défense globale, c’est le suicide par la vertu », a récemment résumé le député Jean-Louis Thiériot [LR].

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Avec les conséquences économiques de la pandémie de covid-19, la perspective d’une hausse des taux directeurs de la Banque centrale européenne [BCE], un endettement équivalent à 112,9% du PIB, des politiques prioritaires à financer [comme l’hôpital] et les mesures visant à amortir l’inflation pour les ménages, un avis de gros temps budgétaire pour les armées était à craindre…

D’autant plus que 300 millions d’euros de crédits de paiement mis en réserve ont été annulés en mars dernier afin de financer une partie du plan de résilience économique et sociale lancé par le gouvernement pour faire face aux conséquences des sanctions imposées à la Russie pour son invasion de l’Ukraine… Et que la Cour des comptes a récemment émis des réserves sur la soutenabilité financière de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, alors que celle-ci prévoit une hausse budgétaire importante en 2023.

En outre, par le passé, quand il fallait trouver des marges de manoeuvres dans le budget de l’État, le ministère des Armées fut généralement mis à contribution. Avec les conséquences que l’on sait… Cela étant, la situation actuelle est différente des précédentes, étant donné que la guerre entre États a fait son retour sur le sol européen.

Quoi qu’il en soit, et si l’on s’en tient à la trajectoire financière de la LPM 2019-25, le budget des armées devrait être augmenté de 3 milliards d’euros en 2023, pour être porté à 44 milliards. Or, ce 4 juillet, dans un entretien accordé au quotidien « Les Échos » et sans attendre la déclaration de politique générale de la cheffe du gouvernement, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a confirmé l’ampleur de cette hausse pour l’an prochain.

« Je vous confirme que conformément à la Loi de programmation militaire votée, le gouvernement va inscrire en loi de finances pour 2023 une marche de 3 milliards d’euros supplémentaires pour le budget de nos armées », a en effet déclaré M. Lecornu.

Cela étant, il reste à voir la suite. Normalement, les montants des deux dernières annuités de la LPM auraient dû être précisés à la faveur d’une actualisation de cette dernière, prévue en 2021. Seulement, et au grand dam des parlementaires – et en particulier à celui des sénateurs – cet exercice n’a pas eu lieu, le gouvernement d’alors s’étant prononcé pour un « ajustement ».

À l’époque, compte tenu de la chute du PIB sous l’effet de la pandémie de covid-19, les dépenses militaires françaises avaient atteint les 2% de PIB, conformément à la norme de l’Otan… et à l’objectif inscrit dans la LPM, celui-ci devant être atteint en 2025.

Reste que, a priori, l’effort de 3 milliards annoncé par M. Lecornu pour 2023 pourrait être maintenu, voire accentué, pour les deux prochaines annuités de la LPM, d’autant plus qu’il faudra prendre en considération l’inflation…

« Je suis aussi chargé de voir quelles mises à jour nous pouvons d’ores et déjà apporter, pour tirer les conséquences des premiers retours d’expérience du conflit en Ukraine ou de nos opérattions au Sahel. Une réflexion plus approfondie et structurée aura ensuite lieu pour préparer la prochaine loi de programmation milittaire au regard des nouveaux enjeux de sécurité », a rappelé M. Lecornu dans les colonnes du quotidien économique.

En tout cas, lors de l’ouverture du salon de l’armement terrestre EuroSatory 22, le 13 juin dernier, le président Macron avait parlé d’une « nouvelle planification » et d’un « investissement dans la durée, clair et fort » afin de pouvoir « consolider notre modèle d’armée complet mais aussi nous positionner encore plus fortement sur l’évolution à la fois de la menace et des réalités que nous sommes en train de vivre aussi bien sur le théâtre sahélien que dans cette guerre de haute intensité revenue sur le sol européen ». Et il avait aussi souligné la nécessité de mettre en place une « économie de guerre ».

À ce sujet, M. Lecornu a dit attendre des « propositions » de l’État-major des armées [EMA] et de la Direction générale de l’armement [DGA] sur les « stocks stratégiques indispensables, par exemple de munitions ». En outre, il a aussi fait part de son intention de « demander aux industriels » de l’armement de « réfléchir aux mesures de simplications qui leur permettraient de produire plus vite ».

« L’exercice que nous allons faire avec les industriels est inédit. Il sera mené en collaboration avec le ministre de l’Économie […]. La réflexion portera aussi bien sur les matières premières, les savoir-faire, les simplifications administratives et les perspectives à l’exportation. Au moment où la France va faire un effort budgétaire sans précédent pour ses armées, les industriels doivent être au rendez-vous », a-t-il expliqué, avant de souligner que la politique « zéro stock » n’était désormais plus en odeur de sainteté.

Mais l’une des questions que le gouvernement aura à régler est celle de l’accès des entreprises de la Base industrielle et technologique de défense [BITD] aux financements bancaires, à l’heure où la Commission européenne planche sur des projets de taxonomie et d’écolabel pour les produits financiers, lesquels stigmatiseraient les activités liés à l’armement. « Ce qui menace notre BITD et notre défense globale, c’est le suicide par la vertu », a récemment résumé le député Jean-Louis Thiériot [LR].

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D’autant plus que 300 millions d’euros de crédits de paiement mis en réserve ont été annulés en mars dernier afin de financer une partie du plan de résilience économique et sociale lancé par le gouvernement pour faire face aux conséquences des sanctions imposées à la Russie pour son invasion de l’Ukraine… Et que la Cour des comptes a récemment émis des réserves sur la soutenabilité financière de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, alors que celle-ci prévoit une hausse budgétaire importante en 2023.

En outre, par le passé, quand il fallait trouver des marges de manoeuvres dans le budget de l’État, le ministère des Armées fut généralement mis à contribution. Avec les conséquences que l’on sait… Cela étant, la situation actuelle est différente des précédentes, étant donné que la guerre entre États a fait son retour sur le sol européen.

Quoi qu’il en soit, et si l’on s’en tient à la trajectoire financière de la LPM 2019-25, le budget des armées devrait être augmenté de 3 milliards d’euros en 2023, pour être porté à 44 milliards. Or, ce 4 juillet, dans un entretien accordé au quotidien « Les Échos » et sans attendre la déclaration de politique générale de la cheffe du gouvernement, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a confirmé l’ampleur de cette hausse pour l’an prochain.

« Je vous confirme que conformément à la Loi de programmation militaire votée, le gouvernement va inscrire en loi de finances pour 2023 une marche de 3 milliards d’euros supplémentaires pour le budget de nos armées », a en effet déclaré M. Lecornu.

Cela étant, il reste à voir la suite. Normalement, les montants des deux dernières annuités de la LPM auraient dû être précisés à la faveur d’une actualisation de cette dernière, prévue en 2021. Seulement, et au grand dam des parlementaires – et en particulier à celui des sénateurs – cet exercice n’a pas eu lieu, le gouvernement d’alors s’étant prononcé pour un « ajustement ».

À l’époque, compte tenu de la chute du PIB sous l’effet de la pandémie de covid-19, les dépenses militaires françaises avaient atteint les 2% de PIB, conformément à la norme de l’Otan… et à l’objectif inscrit dans la LPM, celui-ci devant être atteint en 2025.

Reste que, a priori, l’effort de 3 milliards annoncé par M. Lecornu pour 2023 pourrait être maintenu, voire accentué, pour les deux prochaines annuités de la LPM, d’autant plus qu’il faudra prendre en considération l’inflation…

« Je suis aussi chargé de voir quelles mises à jour nous pouvons d’ores et déjà apporter, pour tirer les conséquences des premiers retours d’expérience du conflit en Ukraine ou de nos opérattions au Sahel. Une réflexion plus approfondie et structurée aura ensuite lieu pour préparer la prochaine loi de programmation milittaire au regard des nouveaux enjeux de sécurité », a rappelé M. Lecornu dans les colonnes du quotidien économique.

En tout cas, lors de l’ouverture du salon de l’armement terrestre EuroSatory 22, le 13 juin dernier, le président Macron avait parlé d’une « nouvelle planification » et d’un « investissement dans la durée, clair et fort » afin de pouvoir « consolider notre modèle d’armée complet mais aussi nous positionner encore plus fortement sur l’évolution à la fois de la menace et des réalités que nous sommes en train de vivre aussi bien sur le théâtre sahélien que dans cette guerre de haute intensité revenue sur le sol européen ». Et il avait aussi souligné la nécessité de mettre en place une « économie de guerre ».

À ce sujet, M. Lecornu a dit attendre des « propositions » de l’État-major des armées [EMA] et de la Direction générale de l’armement [DGA] sur les « stocks stratégiques indispensables, par exemple de munitions ». En outre, il a aussi fait part de son intention de « demander aux industriels » de l’armement de « réfléchir aux mesures de simplications qui leur permettraient de produire plus vite ».

« L’exercice que nous allons faire avec les industriels est inédit. Il sera mené en collaboration avec le ministre de l’Économie […]. La réflexion portera aussi bien sur les matières premières, les savoir-faire, les simplifications administratives et les perspectives à l’exportation. Au moment où la France va faire un effort budgétaire sans précédent pour ses armées, les industriels doivent être au rendez-vous », a-t-il expliqué, avant de souligner que la politique « zéro stock » n’était désormais plus en odeur de sainteté.

Mais l’une des questions que le gouvernement aura à régler est celle de l’accès des entreprises de la Base industrielle et technologique de défense [BITD] aux financements bancaires, à l’heure où la Commission européenne planche sur des projets de taxonomie et d’écolabel pour les produits financiers, lesquels stigmatiseraient les activités liés à l’armement. « Ce qui menace notre BITD et notre défense globale, c’est le suicide par la vertu », a récemment résumé le député Jean-Louis Thiériot [LR].

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BBC

Pride at 50: Rare photos of early marches

This year's Pride in London marked five decades of annual marches and festivities celebrating the LGBTQ+ community.

The central London parade returned on 2 July after a two-year hiatus due to the coronavirus pandemic.

About 2,000 people joined the first UK Gay Pride Rally, in London, on 1 July 1972, the nearest Saturday to the third anniversary of the Stonewall riots against a police raid at a gay bar in Manhattan.

Now, more than one million celebrate Pride in the UK's capital - and there are events all over the world.

Bishopsgate Institute's Special Collections and Archives holds one of the most extensive collections on LGBTQ+ history, politics and culture in the UK, including:

1970s

Manager Stef Dickers told BBC News: "Recording and archiving LGBTQ+ history is vital to inform, inspire and empower future generations about their own history.

"We have missing voices from LGBTQ+ people in the historical narrative, due to the struggles and oppression the community has faced over the decades.

"It is so important that our histories are recorded now to celebrate how far we have come in visibility and hard-won freedoms but also to warn and arm the community for any future struggles."

On the first march, Ted Brown - pictured above (left) with campaigner Peter Tatchell (right) - told BBC News, "there were men kissing men, men kissing what looked like men in drag and there were women kissing women and women kissing men in drag and vice versa.

"It was a declaration of freedom, declaration of rights," he said.

"We did that in front of the police, almost as a challenge.

"Fortunately, nobody got arrested."

Gay Pride Week, in 1976, saw a picnic in Victoria Gardens, by the Houses of Parliament.

Many of the images have never been publicly displayed.

"These kind of photo archives don't exist elsewhere in this size and scope," Mr Dickers said.

"Photo agencies hold images of Prides taken by press photographers - but these archives are photographers from the LGBTQ+ community photographing the community.

"This is powerful."

1980s

Section 28 of the Local Government Act 1988, which meant schoolteachers were not allowed to "promote" gay relationships, was repealed in 2003.

The 1981 Pride march was moved to Huddersfield, in support of the Gemini Club, which police had called "a cesspit of filth".

In 1983, the march was renamed Lesbian and Gay Pride.

1990s

In 2017, Mr Tatchell told the BBC's Newsround: "We have made fantastic progress.

"Compared to two decades ago, Britain is almost a different country.

"All the main anti-gay laws have been abolished.

"We are now one of the best countries in the world for gay equality."

Today, it is illegal to discriminate against somebody because of their sexuality or gender - although, many gay people face discrimination in their daily lives.

"There is big progress - but more needs to be done," Mr Tatchell said.

"Public attitudes are much more supportive - although, there are still families who reject their gay children.

"We still have too much homophobic hate crime, many kids are still bullied and a lot of schools don't have an anti-bullying programme that specifically addresses anti-gay issues.

"We want to get to a situation where no-one cares what sexuality you are, where we accept the person and their right to love whoever they wish - male, female, both or neither."

Drag queen Lily Savage (Paul O'Grady, above centre) attended Pride in 1992.

"New additions to our archive arrive almost daily and we would recommend anyone to get in touch who wants to record and document their own LGBTQ+ history," Mr Dickers said.

"As this year is such an important milestone, we hope people will share images of what Pride means to them, through our People's Pride gallery.

"This could be attending the official Pride festivities but also other moments of joy and celebration that make them feel proud to be who they are.

"It's also not limited to London and we'd be delighted for people to contribute from all over the UK."

All pictures are subject to copyright.

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Route 66: voyage au coeur d’une identité américaine en perdition

J’avais pour projet d’écrire sur l’identité américaine, ses mutations, son effacement peut-être. La métaphore parfaite de ce changement, c’était une route, une route mourante aux multiples noms – la Will Rogers Highway, Main Street America, la Route Mère. Pour écrire, Richard Paul Evans a sillonné la mythique Route 66, la plus célèbre du monde peut-être, celle qui relie Chicago à Santa Monica ; l’Illinois à la Californie. Il n’était pas le premier à le faire ; avant lui, des centaines de petits auteurs et quelques grands écrivains, dont Steinbeck et Kerouac, ont foulé l’asphalte pour y trouver l’inspiration. « Elle était le chemin qu’empruntaient les pionniers en route vers un monde d’opportunités, imaginaire ou non. C’était le rêve américain. » Ici, Richard Paul Evans (dans une traduction hélas malheureuse) relate la quête d’un autre homme, Charles James, dont l’enfance dans le dénuement et la brutalité de la banlieue pauvre de Chicago ne l’a pas empêché de faire fortune sur le dos de milliers de désespérés prêts à tout pour sortir de la misère sociale qui les a engloutis. Parti de rien, il a grimpé tous les échelons d’une entreprise fumeuse qui promet la réussite en vendant des programmes hors de prix censés dévoiler la recette du succès facile en affaires.

Réveillez le millionnaire en vous. Le titre du best-seller de Charles James est infect, mais il fait miroiter l’eldorado à tous ceux qui donneraient tout pour quitter enfin leur vie médiocre. Cette promesse mirifique, le bonimenteur la brandit pour prétendument rendre riches les élus qui se prennent enfin en main. Évidemment, aucun de ceux qui ont cédé à l’appel des sirènes n’est parvenu à toucher le jackpot, et la honte et l’humiliation d’avoir tout perdu anéantissent toujours toute protestation contre l’escroc. Sa fortune le perd, jusqu’à se penser infaillible lorsqu’il se répète : « Il n’y a d’autre Dieu que moi. » « Quand les gens perdent leur argent, ils perdent l’espoir. Et quand l’espoir s’en va, les mariages suivent. Les vies elles-mêmes, quelquefois. Voilà l’héritage que je laisse – un sillage de cadavres sur la route de la cupidité. » Lorsqu’un père affligé lui apprend que son fils, un de ses clients, s’est suicidé après avoir tout perdu dans ses magouilles, Charles sombre.

La route devient aussi le lieu d’une introspection et d’une relecture de sa vie et de son enfance

Là, au bord du gouffre et comme dans le conte de Dickens, la possibilité d’une rédemption le force à choisir entre les deux embouchures de la route que chantent les Rolling Stones : rester à Chicago où le luxe et l’abondance ne servent qu’à cacher la détresse humaine qui l’a englouti, ou partir vers l’Ouest inconnu de la Californie pour trouver le pardon sur son chemin de pénitence. La route devient aussi le lieu d’une introspection et d’une relecture de sa vie et de son enfance dans les bas quartiers de la banlieue pauvre de la ville, là où « la moisissure s’infiltre partout », sous l’emprise et les coups d’un père mutique et violent. Là, sous le soleil ardent, foulant du pied la poussière du chemin, il parcourt les 4 000 kilomètres qui le séparent de sa femme et de son fils, dans un acte héroïque de mortification volontaire pour obtenir la réconciliation avec ceux qu’il a sacrifiés sur l’autel du dieu-argent et de la toute-puissance.

“Une route”, de Richard Paul Evans, Actes Sud, 592 pages, 24,50 €.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

L'Humanité

Intempéries. Après le gel et la sécheresse, le déluge…

Actu

 À cause des orages de grêle du week-end, nombre d’agriculteurs ont vu leurs récoltes détruites. Certains ne peuvent même pas compter sur les assurances.

Emilio Meslet

C’est ce qu’on appelle une série noire. Sauf que celle-ci n’est pas due au hasard mais très probablement au dérèglement climatique, dont les agriculteurs comptent parmi les premières victimes. Ces derniers affrontent une année 2022 cataclysmique qui n’est clairement pas synonyme de prospérité. Ils ont déjà dû faire face au gel dévastateur du printemps, puis à une importante et inquiétante sécheresse en mai, laquelle devrait durer tout l’été, selon les prévisions de Météo France. La triste série s’est poursuivie, le week-end passé, avec un intense épisode orageux qui a touché 65 départements français.

Une femme est morte noyée à Rouen (Seine-Maritime), coincée sous une voiture après avoir été emportée par une coulée de boue, et quinze personnes ont été blessées, dont deux gravement. Au-delà du terrible bilan humain, les dégâts sont aussi gigantesques dans l’agriculture. La présidente de la FNSEA, principal syndicat du secteur, Christiane Lambert, parle d’une « vraie catastrophe ».

Ce week-end, le ciel noir a été traversé par près de 50 000 éclairs sur l’ensemble du territoire. Les bourrasques ont même dépassé les 100 km/h par endroits. Une pluie battante et des grêlons – mesurant parfois plus de trois centimètres de rayon – se sont abattus partout. Les filets anti-grêle n’ont pas suffi : les vignes comme les champs de blé, d’orge, de maïs ou de soja ont été ravagés. Des mois de travail réduits à néant en quelques instants. Des dizaines d’exploitations se retrouvent dans un pétrin innommable. « Quand il s’agit de grêlons gros comme des balles de ping-pong ou de tennis, même les toits en tôle des bâtiments sont percés, commente Christiane Lambert à l’AFP. Il n’y a pas de protection possible. »

« Catastrophe naturelle »

Si l’ampleur des dégâts est en cours d’évaluation par les services de l’État, la FNSEA recense « plus de 40 départements » frappés par la grêle, du Gers à l’Allier en passant par les Yvelines comme le Morbihan. C’est, d’après Gérald Darmanin, « la première fois depuis vingt ans » qu’autant de zones du territoire sont simultanément frappées par des orages. Le ministre de l’Intérieur promet de demander à Élisabeth Borne, la première ministre, de décréter « l’état de catastrophe naturelle » d’ici à la « fin de semaine ».

Se pose dès à présent la question de l’indemnisation des agriculteurs victimes, pour qui les pertes sont colossales. D’autant plus que le dernier événement compromet parfois les récoltes de 2023, notamment en viticulture où seul un exploitant sur trois est assuré. Les autres ne peuvent compter que sur la solidarité nationale. C’est pourquoi Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, a annoncé lundi une série de mesures visant à soulager les exploitations. Parmi elles, on trouve l’étalement du remboursement des prêts garantis par l’État ou « l’allègement de charges sociales, la défiscalisation sur la taxe sur le foncier non bâti ». En attendant l’entrée en vigueur, prévue le 1er janvier 2023, de la réforme de l’assurance-récolte, censée aider les agriculteurs à s’assurer contre les aléas climatiques.

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Des élus du Congrès américain s’opposent à la vente de chasseurs-bombardiers F-16 Viper à la Turquie

par Laurent Lagneau · 6 juillet 2022

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Lors du sommet du dernier sommet de l’Otan, organisé à Madrid, le président américain, Joe Biden, a confirmé à son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, qu’il soutiendrait la vente à Ankara de 40 chasseurs-bombardiers F-16 « Viper » [c’est à dire de nouvelle génération] et de 80 kits visant à moderniser des appareils du même type actuellement mis en oeuvre par la force aérienne turque.

« J’ai besoin de l’approbation du Congrès pour faire cela et je pense que je peux l’obtenir », a déclaré M. Biden, alors que la Turquie venait de lever son veto à l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan. Cela étant, cette vente de F-16V n’était pas forcément liée à ce dénouement. En avril, le département d’État avait déjà affirmé que la livraison de ces appareils à la force aérienne turque serait « conforme aux intérêts et à la sécurité nationale des États-Unis » et renforcerait « l’unité à long terme » de l’Alliance.

Exclue du programme F-35 pour son achat de systèmes de défense aérienne S-400 « Triumph » à la Russie, la Turquie attend non sans impatience la confirmation de cette vente de F-16 Viper. Faute de quoi, sa force aérienne risque d’être déclassée par rapport à son homologue grecque.

Cela étant, M. Biden aura sans doute fort à faire pour obtenir le feu vert du Congrès, qui débat actuellement au sujet du « National Defense Authorization Act », un texte qui, outre le fait qu’il détermine le niveau du budget du Pentagone, comporte toute une série de mesures annexes intéressant la politique militaire des États-Unis. Et, évidemment, les amendements ne manquent pas…

Justement, l’un d’eux, déposé par des élus démocrates et républicains de la Chambre des représentants, à l’initiative de Chris Pappas, membre du « caucus des Affaires helléniques » au Congrès, vise à empêcher la vente de F-16V à la Turquie. Et cela pour au moins deux raisons.

« La Turquie n’a pas résolu le problème qui a conduit à son exclusion du programme F-35 ainsi qu’à l’imposition de sanctions dans le cadre de la loi CAATSA », a fait valoir le réprésentant [démocrate] Chris Pappas.

Pour rappel, la loi dite CAATSA permet à l’administration américaine de sanctionner toute entité ayant des liens commerciaux avec l’industrie russe de l’armement. Celle de Donald Trump l’avait invoquée en décembre 2020 en réaction à la mise en service d’un premier système S-400 par les forces turques.

« La rhétorique et le comportement de plus en plus belliqueux de la Turquie envers la Grèce, un allié démocratique et fiable de l’Otan, ne peuvent pas non plus être ignorés. Des F-16 turcs ont survolé les îles grecques et violé son espace aérien des centaines de fois ces dernières semaines et la Turquie a lancé une campagne sans fondement contestant la souveraineté de la Grèce sur ses îles de l’est de la mer Égée », a continué M. Pappas.

Dans une lettre ouverte publiée le 5 juillet, cinq élus démocrates [dont M. Pappas] ont publiquement fait part de leur opposition à cette vente de F-16 à Ankara.

« Les activités de la Turquie en mer Égée ainsi que sa position hostile envers le gouvernement grec montrent clairement qu’elle n’a pas l’intention de suspendre ses actions agressives et déstabilisatrices dans un avenir proche. Si les États-Unis procédaient à la vente de F-16, ces avions de combat de fabrication américaine seraient sans aucun doute utilisés pour pénétrer dans l’espace aérien grec. Cela violerait la loi sur le contrôle des exportations d’armes, qui n’autorise le transfert d’équipement que pour des opérations d’autodéfense légitimes », ont souligné ces cinq parlementaires… qui ont ensuite insisté sur la question des combattants kurdes syriens.

« Le président Erdoğan a annoncé qu’il était sur le point de lancer une nouvelle offensive en Syrie, avec l’intention de cibler les forces kurdes. Beaucoup de ces forces ont déjà combattu aux côtés des militaires américains dans la région et les ont aidés. Si la Turquie devait obtenir F-16, ils seraient clairement utilisés dans cette nouvelle opération contre nos alliés kurdes syriens. L’administration n’a fourni aucune information sur la manière dont elle s’assurerait que ceux-ci, sur lesquels nous nous sommes appuyés dans le passé et dont nous devrons peut-être le faire de nouveau à l’avenir, seront protégés contre les armes développées par les États-Unis », ont-ils estimé.

Toutefois, l’amendement laisse la possibilité à l’administration Biden de donner son accord à cette vente de F-16 Viper… Mais à la condition de prouver qu’elle est absolument essentielle à la sécurité des États-Unis et de fournir une description détaillée des mesures qui seront prises afin avoir l’assurance que ces avions ne soient pas utilisés pour porter atteinte à la souveraineté d’un autre membre de l’Otan.

Des élus du Congrès américain s’opposent à la vente de chasseurs-bombardiers F-16 Viper à la Turquie

par Laurent Lagneau · 6 juillet 2022

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Lors du sommet du dernier sommet de l’Otan, organisé à Madrid, le président américain, Joe Biden, a confirmé à son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, qu’il soutiendrait la vente à Ankara de 40 chasseurs-bombardiers F-16 « Viper » [c’est à dire de nouvelle génération] et de 80 kits visant à moderniser des appareils du même type actuellement mis en oeuvre par la force aérienne turque.

« J’ai besoin de l’approbation du Congrès pour faire cela et je pense que je peux l’obtenir », a déclaré M. Biden, alors que la Turquie venait de lever son veto à l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan. Cela étant, cette vente de F-16V n’était pas forcément liée à ce dénouement. En avril, le département d’État avait déjà affirmé que la livraison de ces appareils à la force aérienne turque serait « conforme aux intérêts et à la sécurité nationale des États-Unis » et renforcerait « l’unité à long terme » de l’Alliance.

Exclue du programme F-35 pour son achat de systèmes de défense aérienne S-400 « Triumph » à la Russie, la Turquie attend non sans impatience la confirmation de cette vente de F-16 Viper. Faute de quoi, sa force aérienne risque d’être déclassée par rapport à son homologue grecque.

Cela étant, M. Biden aura sans doute fort à faire pour obtenir le feu vert du Congrès, qui débat actuellement au sujet du « National Defense Authorization Act », un texte qui, outre le fait qu’il détermine le niveau du budget du Pentagone, comporte toute une série de mesures annexes intéressant la politique militaire des États-Unis. Et, évidemment, les amendements ne manquent pas…

Justement, l’un d’eux, déposé par des élus démocrates et républicains de la Chambre des représentants, à l’initiative de Chris Pappas, membre du « caucus des Affaires helléniques » au Congrès, vise à empêcher la vente de F-16V à la Turquie. Et cela pour au moins deux raisons.

« La Turquie n’a pas résolu le problème qui a conduit à son exclusion du programme F-35 ainsi qu’à l’imposition de sanctions dans le cadre de la loi CAATSA », a fait valoir le réprésentant [démocrate] Chris Pappas.

Pour rappel, la loi dite CAATSA permet à l’administration américaine de sanctionner toute entité ayant des liens commerciaux avec l’industrie russe de l’armement. Celle de Donald Trump l’avait invoquée en décembre 2020 en réaction à la mise en service d’un premier système S-400 par les forces turques.

« La rhétorique et le comportement de plus en plus belliqueux de la Turquie envers la Grèce, un allié démocratique et fiable de l’Otan, ne peuvent pas non plus être ignorés. Des F-16 turcs ont survolé les îles grecques et violé son espace aérien des centaines de fois ces dernières semaines et la Turquie a lancé une campagne sans fondement contestant la souveraineté de la Grèce sur ses îles de l’est de la mer Égée », a continué M. Pappas.

Dans une lettre ouverte publiée le 5 juillet, cinq élus démocrates [dont M. Pappas] ont publiquement fait part de leur opposition à cette vente de F-16 à Ankara.

« Les activités de la Turquie en mer Égée ainsi que sa position hostile envers le gouvernement grec montrent clairement qu’elle n’a pas l’intention de suspendre ses actions agressives et déstabilisatrices dans un avenir proche. Si les États-Unis procédaient à la vente de F-16, ces avions de combat de fabrication américaine seraient sans aucun doute utilisés pour pénétrer dans l’espace aérien grec. Cela violerait la loi sur le contrôle des exportations d’armes, qui n’autorise le transfert d’équipement que pour des opérations d’autodéfense légitimes », ont souligné ces cinq parlementaires… qui ont ensuite insisté sur la question des combattants kurdes syriens.

« Le président Erdoğan a annoncé qu’il était sur le point de lancer une nouvelle offensive en Syrie, avec l’intention de cibler les forces kurdes. Beaucoup de ces forces ont déjà combattu aux côtés des militaires américains dans la région et les ont aidés. Si la Turquie devait obtenir F-16, ils seraient clairement utilisés dans cette nouvelle opération contre nos alliés kurdes syriens. L’administration n’a fourni aucune information sur la manière dont elle s’assurerait que ceux-ci, sur lesquels nous nous sommes appuyés dans le passé et dont nous devrons peut-être le faire de nouveau à l’avenir, seront protégés contre les armes développées par les États-Unis », ont-ils estimé.

Toutefois, l’amendement laisse la possibilité à l’administration Biden de donner son accord à cette vente de F-16 Viper… Mais à la condition de prouver qu’elle est absolument essentielle à la sécurité des États-Unis et de fournir une description détaillée des mesures qui seront prises afin avoir l’assurance que ces avions ne soient pas utilisés pour porter atteinte à la souveraineté d’un autre membre de l’Otan.

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Lors du sommet du dernier sommet de l’Otan, organisé à Madrid, le président américain, Joe Biden, a confirmé à son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, qu’il soutiendrait la vente à Ankara de 40 chasseurs-bombardiers F-16 « Viper » [c’est à dire de nouvelle génération] et de 80 kits visant à moderniser des appareils du même type actuellement mis en oeuvre par la force aérienne turque.

« J’ai besoin de l’approbation du Congrès pour faire cela et je pense que je peux l’obtenir », a déclaré M. Biden, alors que la Turquie venait de lever son veto à l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan. Cela étant, cette vente de F-16V n’était pas forcément liée à ce dénouement. En avril, le département d’État avait déjà affirmé que la livraison de ces appareils à la force aérienne turque serait « conforme aux intérêts et à la sécurité nationale des États-Unis » et renforcerait « l’unité à long terme » de l’Alliance.

Exclue du programme F-35 pour son achat de systèmes de défense aérienne S-400 « Triumph » à la Russie, la Turquie attend non sans impatience la confirmation de cette vente de F-16 Viper. Faute de quoi, sa force aérienne risque d’être déclassée par rapport à son homologue grecque.

Cela étant, M. Biden aura sans doute fort à faire pour obtenir le feu vert du Congrès, qui débat actuellement au sujet du « National Defense Authorization Act », un texte qui, outre le fait qu’il détermine le niveau du budget du Pentagone, comporte toute une série de mesures annexes intéressant la politique militaire des États-Unis. Et, évidemment, les amendements ne manquent pas…

Justement, l’un d’eux, déposé par des élus démocrates et républicains de la Chambre des représentants, à l’initiative de Chris Pappas, membre du « caucus des Affaires helléniques » au Congrès, vise à empêcher la vente de F-16V à la Turquie. Et cela pour au moins deux raisons.

« La Turquie n’a pas résolu le problème qui a conduit à son exclusion du programme F-35 ainsi qu’à l’imposition de sanctions dans le cadre de la loi CAATSA », a fait valoir le réprésentant [démocrate] Chris Pappas.

Pour rappel, la loi dite CAATSA permet à l’administration américaine de sanctionner toute entité ayant des liens commerciaux avec l’industrie russe de l’armement. Celle de Donald Trump l’avait invoquée en décembre 2020 en réaction à la mise en service d’un premier système S-400 par les forces turques.

« La rhétorique et le comportement de plus en plus belliqueux de la Turquie envers la Grèce, un allié démocratique et fiable de l’Otan, ne peuvent pas non plus être ignorés. Des F-16 turcs ont survolé les îles grecques et violé son espace aérien des centaines de fois ces dernières semaines et la Turquie a lancé une campagne sans fondement contestant la souveraineté de la Grèce sur ses îles de l’est de la mer Égée », a continué M. Pappas.

Dans une lettre ouverte publiée le 5 juillet, cinq élus démocrates [dont M. Pappas] ont publiquement fait part de leur opposition à cette vente de F-16 à Ankara.

« Les activités de la Turquie en mer Égée ainsi que sa position hostile envers le gouvernement grec montrent clairement qu’elle n’a pas l’intention de suspendre ses actions agressives et déstabilisatrices dans un avenir proche. Si les États-Unis procédaient à la vente de F-16, ces avions de combat de fabrication américaine seraient sans aucun doute utilisés pour pénétrer dans l’espace aérien grec. Cela violerait la loi sur le contrôle des exportations d’armes, qui n’autorise le transfert d’équipement que pour des opérations d’autodéfense légitimes », ont souligné ces cinq parlementaires… qui ont ensuite insisté sur la question des combattants kurdes syriens.

« Le président Erdoğan a annoncé qu’il était sur le point de lancer une nouvelle offensive en Syrie, avec l’intention de cibler les forces kurdes. Beaucoup de ces forces ont déjà combattu aux côtés des militaires américains dans la région et les ont aidés. Si la Turquie devait obtenir F-16, ils seraient clairement utilisés dans cette nouvelle opération contre nos alliés kurdes syriens. L’administration n’a fourni aucune information sur la manière dont elle s’assurerait que ceux-ci, sur lesquels nous nous sommes appuyés dans le passé et dont nous devrons peut-être le faire de nouveau à l’avenir, seront protégés contre les armes développées par les États-Unis », ont-ils estimé.

Toutefois, l’amendement laisse la possibilité à l’administration Biden de donner son accord à cette vente de F-16 Viper… Mais à la condition de prouver qu’elle est absolument essentielle à la sécurité des États-Unis et de fournir une description détaillée des mesures qui seront prises afin avoir l’assurance que ces avions ne soient pas utilisés pour porter atteinte à la souveraineté d’un autre membre de l’Otan.

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Lors du sommet du dernier sommet de l’Otan, organisé à Madrid, le président américain, Joe Biden, a confirmé à son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, qu’il soutiendrait la vente à Ankara de 40 chasseurs-bombardiers F-16 « Viper » [c’est à dire de nouvelle génération] et de 80 kits visant à moderniser des appareils du même type actuellement mis en oeuvre par la force aérienne turque.

« J’ai besoin de l’approbation du Congrès pour faire cela et je pense que je peux l’obtenir », a déclaré M. Biden, alors que la Turquie venait de lever son veto à l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan. Cela étant, cette vente de F-16V n’était pas forcément liée à ce dénouement. En avril, le département d’État avait déjà affirmé que la livraison de ces appareils à la force aérienne turque serait « conforme aux intérêts et à la sécurité nationale des États-Unis » et renforcerait « l’unité à long terme » de l’Alliance.

Exclue du programme F-35 pour son achat de systèmes de défense aérienne S-400 « Triumph » à la Russie, la Turquie attend non sans impatience la confirmation de cette vente de F-16 Viper. Faute de quoi, sa force aérienne risque d’être déclassée par rapport à son homologue grecque.

Cela étant, M. Biden aura sans doute fort à faire pour obtenir le feu vert du Congrès, qui débat actuellement au sujet du « National Defense Authorization Act », un texte qui, outre le fait qu’il détermine le niveau du budget du Pentagone, comporte toute une série de mesures annexes intéressant la politique militaire des États-Unis. Et, évidemment, les amendements ne manquent pas…

Justement, l’un d’eux, déposé par des élus démocrates et républicains de la Chambre des représentants, à l’initiative de Chris Pappas, membre du « caucus des Affaires helléniques » au Congrès, vise à empêcher la vente de F-16V à la Turquie. Et cela pour au moins deux raisons.

l’un d’eux

« La Turquie n’a pas résolu le problème qui a conduit à son exclusion du programme F-35 ainsi qu’à l’imposition de sanctions dans le cadre de la loi CAATSA », a fait valoir le réprésentant [démocrate] Chris Pappas.

Pour rappel, la loi dite CAATSA permet à l’administration américaine de sanctionner toute entité ayant des liens commerciaux avec l’industrie russe de l’armement. Celle de Donald Trump l’avait invoquée en décembre 2020 en réaction à la mise en service d’un premier système S-400 par les forces turques.

« La rhétorique et le comportement de plus en plus belliqueux de la Turquie envers la Grèce, un allié démocratique et fiable de l’Otan, ne peuvent pas non plus être ignorés. Des F-16 turcs ont survolé les îles grecques et violé son espace aérien des centaines de fois ces dernières semaines et la Turquie a lancé une campagne sans fondement contestant la souveraineté de la Grèce sur ses îles de l’est de la mer Égée », a continué M. Pappas.

Dans une lettre ouverte publiée le 5 juillet, cinq élus démocrates [dont M. Pappas] ont publiquement fait part de leur opposition à cette vente de F-16 à Ankara.

lettre ouverte

« Les activités de la Turquie en mer Égée ainsi que sa position hostile envers le gouvernement grec montrent clairement qu’elle n’a pas l’intention de suspendre ses actions agressives et déstabilisatrices dans un avenir proche. Si les États-Unis procédaient à la vente de F-16, ces avions de combat de fabrication américaine seraient sans aucun doute utilisés pour pénétrer dans l’espace aérien grec. Cela violerait la loi sur le contrôle des exportations d’armes, qui n’autorise le transfert d’équipement que pour des opérations d’autodéfense légitimes », ont souligné ces cinq parlementaires… qui ont ensuite insisté sur la question des combattants kurdes syriens.

« Le président Erdoğan a annoncé qu’il était sur le point de lancer une nouvelle offensive en Syrie, avec l’intention de cibler les forces kurdes. Beaucoup de ces forces ont déjà combattu aux côtés des militaires américains dans la région et les ont aidés. Si la Turquie devait obtenir F-16, ils seraient clairement utilisés dans cette nouvelle opération contre nos alliés kurdes syriens. L’administration n’a fourni aucune information sur la manière dont elle s’assurerait que ceux-ci, sur lesquels nous nous sommes appuyés dans le passé et dont nous devrons peut-être le faire de nouveau à l’avenir, seront protégés contre les armes développées par les États-Unis », ont-ils estimé.

Toutefois, l’amendement laisse la possibilité à l’administration Biden de donner son accord à cette vente de F-16 Viper… Mais à la condition de prouver qu’elle est absolument essentielle à la sécurité des États-Unis et de fournir une description détaillée des mesures qui seront prises afin avoir l’assurance que ces avions ne soient pas utilisés pour porter atteinte à la souveraineté d’un autre membre de l’Otan.

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Le commandant de Barkhane redoute un « coup d’éclat » des jihadistes dans les derniers jours du retrait du Mali

par Laurent Lagneau · 5 juillet 2022

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D’ici la fin de cet été, 2000 militaires français de la force Barkhane et plus de 4000 conteneurs auront quitté le Mali, conformément à la décision annoncée en février dernier par le président Macron. Et après avoir récemment quitté les bases opérationnelles avancées [BOA] de Gossi et de Ménaka avant de les restituer aux forces armées maliennes [FAMa], il ne reste plus qu’à achever le désengagement de la plateforme opérationnelle désert [PfOD] de Gao. Et c’est sans doute la partie la plus difficile…

Dans un entretien accordé à RFI, le général Laurent Michon, le commandant de la force Barkhane, s’attend à un éventuel « coup d’éclat » des groupes jihadistes sur l’axe Gao-Niamey quand les derniers convois quitteront le Mali pour se rendre au Niger.

« La menace terroriste demeure évidemment avec un certain nombre de groupes toujours très actifs. Le corridor de Gao à Niamey est un corridor très emprunté par beaucoup de monde. Il est essentiel au pays. […] Nous l’utilisons très fréquemment. Cette menace menace existe toujours sur cet axe important, mais elle n’est que ponctuelle, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de contrôle possible de l’axe par les groupes terroristes comme cela peut arriver dans d’autres parties du pays, au centre notamment », a commencé par expliquer le général Michon.

Cependant, a-t-il continué, il est « toujours possible que certains groupes terroristes tentent de faire croire qu’ils chassent Barkhane en agissant ponctuellement de façon symbolique ». Aussi, « nous nous préparons à de tels coups d’éclats », a-t-il assuré. « Nous ne pourrons pas les empêcher, mais ils demeureront, j’imagine, assez difficile à conduire pour ces groupes », a-t-il dit.

Une inquiétude que le général Michon n’est pas le seul à exprimer. Ainsi, un officier de la cellule « renseignement » de Barkhane a expliqué à l’AFP qu’un « vide sécuritaire » va se créer après le départ de la force française… « Chacun va essayer d’occuper l’espace. Et l’un des moyens d’occuper au moins l’espace des perceptions serait de nous porter un coup. Dans toute opération, qu’elle soit de petite ou de grande envergure, la phase de désengagement est toujours la plus dangereuse », a-t-il confié.

Quoi qu’il en soit, une fois cette manoeuvre de désengagement terminée, il devrait rester encore 2500 militaires français au Sahel. Ce chiffre n’est pas gravé dans le marbre : étant donné que Barkhane va désormais essentiellement se concentrer sur le soutien aux armées locales, tout dépendra de ce que décideront les pays de la région au sujet de leur coopération avec la France en matière de lutte contre les groupes terroristes.

Enfin, le général Michon ne considère pas la présence au Sahel du groupe paramilitaire russe Wagner comme étant la première des menaces, même si celle-ci est en partie la cause du retrait de Barkhane du Mali.

« La vraie menace est évidemment constituée des groupes terroristes. Et j’entends par groupes terroristes leurs chefs ou leurs colonnes vertébrales qui ont une vraie stratégie d’exportation, qui l’ont écrite, et qui l’appliquent de façon très volontariste », a-t-il dit. « C’est une menace envers les populations, envers la stabilité des pays. C’est bien celle-là que nous combattons ensemble avec les Européens qui veulent bien venir avec nous soutenir les pays africains qui en souffrent », a-t-il conclu.

Le commandant de Barkhane redoute un « coup d’éclat » des jihadistes dans les derniers jours du retrait du Mali

par Laurent Lagneau · 5 juillet 2022

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D’ici la fin de cet été, 2000 militaires français de la force Barkhane et plus de 4000 conteneurs auront quitté le Mali, conformément à la décision annoncée en février dernier par le président Macron. Et après avoir récemment quitté les bases opérationnelles avancées [BOA] de Gossi et de Ménaka avant de les restituer aux forces armées maliennes [FAMa], il ne reste plus qu’à achever le désengagement de la plateforme opérationnelle désert [PfOD] de Gao. Et c’est sans doute la partie la plus difficile…

Dans un entretien accordé à RFI, le général Laurent Michon, le commandant de la force Barkhane, s’attend à un éventuel « coup d’éclat » des groupes jihadistes sur l’axe Gao-Niamey quand les derniers convois quitteront le Mali pour se rendre au Niger.

« La menace terroriste demeure évidemment avec un certain nombre de groupes toujours très actifs. Le corridor de Gao à Niamey est un corridor très emprunté par beaucoup de monde. Il est essentiel au pays. […] Nous l’utilisons très fréquemment. Cette menace menace existe toujours sur cet axe important, mais elle n’est que ponctuelle, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de contrôle possible de l’axe par les groupes terroristes comme cela peut arriver dans d’autres parties du pays, au centre notamment », a commencé par expliquer le général Michon.

Cependant, a-t-il continué, il est « toujours possible que certains groupes terroristes tentent de faire croire qu’ils chassent Barkhane en agissant ponctuellement de façon symbolique ». Aussi, « nous nous préparons à de tels coups d’éclats », a-t-il assuré. « Nous ne pourrons pas les empêcher, mais ils demeureront, j’imagine, assez difficile à conduire pour ces groupes », a-t-il dit.

Une inquiétude que le général Michon n’est pas le seul à exprimer. Ainsi, un officier de la cellule « renseignement » de Barkhane a expliqué à l’AFP qu’un « vide sécuritaire » va se créer après le départ de la force française… « Chacun va essayer d’occuper l’espace. Et l’un des moyens d’occuper au moins l’espace des perceptions serait de nous porter un coup. Dans toute opération, qu’elle soit de petite ou de grande envergure, la phase de désengagement est toujours la plus dangereuse », a-t-il confié.

Quoi qu’il en soit, une fois cette manoeuvre de désengagement terminée, il devrait rester encore 2500 militaires français au Sahel. Ce chiffre n’est pas gravé dans le marbre : étant donné que Barkhane va désormais essentiellement se concentrer sur le soutien aux armées locales, tout dépendra de ce que décideront les pays de la région au sujet de leur coopération avec la France en matière de lutte contre les groupes terroristes.

Enfin, le général Michon ne considère pas la présence au Sahel du groupe paramilitaire russe Wagner comme étant la première des menaces, même si celle-ci est en partie la cause du retrait de Barkhane du Mali.

« La vraie menace est évidemment constituée des groupes terroristes. Et j’entends par groupes terroristes leurs chefs ou leurs colonnes vertébrales qui ont une vraie stratégie d’exportation, qui l’ont écrite, et qui l’appliquent de façon très volontariste », a-t-il dit. « C’est une menace envers les populations, envers la stabilité des pays. C’est bien celle-là que nous combattons ensemble avec les Européens qui veulent bien venir avec nous soutenir les pays africains qui en souffrent », a-t-il conclu.

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D’ici la fin de cet été, 2000 militaires français de la force Barkhane et plus de 4000 conteneurs auront quitté le Mali, conformément à la décision annoncée en février dernier par le président Macron. Et après avoir récemment quitté les bases opérationnelles avancées [BOA] de Gossi et de Ménaka avant de les restituer aux forces armées maliennes [FAMa], il ne reste plus qu’à achever le désengagement de la plateforme opérationnelle désert [PfOD] de Gao. Et c’est sans doute la partie la plus difficile…

Dans un entretien accordé à RFI, le général Laurent Michon, le commandant de la force Barkhane, s’attend à un éventuel « coup d’éclat » des groupes jihadistes sur l’axe Gao-Niamey quand les derniers convois quitteront le Mali pour se rendre au Niger.

« La menace terroriste demeure évidemment avec un certain nombre de groupes toujours très actifs. Le corridor de Gao à Niamey est un corridor très emprunté par beaucoup de monde. Il est essentiel au pays. […] Nous l’utilisons très fréquemment. Cette menace menace existe toujours sur cet axe important, mais elle n’est que ponctuelle, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de contrôle possible de l’axe par les groupes terroristes comme cela peut arriver dans d’autres parties du pays, au centre notamment », a commencé par expliquer le général Michon.

Cependant, a-t-il continué, il est « toujours possible que certains groupes terroristes tentent de faire croire qu’ils chassent Barkhane en agissant ponctuellement de façon symbolique ». Aussi, « nous nous préparons à de tels coups d’éclats », a-t-il assuré. « Nous ne pourrons pas les empêcher, mais ils demeureront, j’imagine, assez difficile à conduire pour ces groupes », a-t-il dit.

Une inquiétude que le général Michon n’est pas le seul à exprimer. Ainsi, un officier de la cellule « renseignement » de Barkhane a expliqué à l’AFP qu’un « vide sécuritaire » va se créer après le départ de la force française… « Chacun va essayer d’occuper l’espace. Et l’un des moyens d’occuper au moins l’espace des perceptions serait de nous porter un coup. Dans toute opération, qu’elle soit de petite ou de grande envergure, la phase de désengagement est toujours la plus dangereuse », a-t-il confié.

Quoi qu’il en soit, une fois cette manoeuvre de désengagement terminée, il devrait rester encore 2500 militaires français au Sahel. Ce chiffre n’est pas gravé dans le marbre : étant donné que Barkhane va désormais essentiellement se concentrer sur le soutien aux armées locales, tout dépendra de ce que décideront les pays de la région au sujet de leur coopération avec la France en matière de lutte contre les groupes terroristes.

Enfin, le général Michon ne considère pas la présence au Sahel du groupe paramilitaire russe Wagner comme étant la première des menaces, même si celle-ci est en partie la cause du retrait de Barkhane du Mali.

« La vraie menace est évidemment constituée des groupes terroristes. Et j’entends par groupes terroristes leurs chefs ou leurs colonnes vertébrales qui ont une vraie stratégie d’exportation, qui l’ont écrite, et qui l’appliquent de façon très volontariste », a-t-il dit. « C’est une menace envers les populations, envers la stabilité des pays. C’est bien celle-là que nous combattons ensemble avec les Européens qui veulent bien venir avec nous soutenir les pays africains qui en souffrent », a-t-il conclu.

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D’ici la fin de cet été, 2000 militaires français de la force Barkhane et plus de 4000 conteneurs auront quitté le Mali, conformément à la décision annoncée en février dernier par le président Macron. Et après avoir récemment quitté les bases opérationnelles avancées [BOA] de Gossi et de Ménaka avant de les restituer aux forces armées maliennes [FAMa], il ne reste plus qu’à achever le désengagement de la plateforme opérationnelle désert [PfOD] de Gao. Et c’est sans doute la partie la plus difficile…

Dans un entretien accordé à RFI, le général Laurent Michon, le commandant de la force Barkhane, s’attend à un éventuel « coup d’éclat » des groupes jihadistes sur l’axe Gao-Niamey quand les derniers convois quitteront le Mali pour se rendre au Niger.

entretien accordé à RFI

« La menace terroriste demeure évidemment avec un certain nombre de groupes toujours très actifs. Le corridor de Gao à Niamey est un corridor très emprunté par beaucoup de monde. Il est essentiel au pays. […] Nous l’utilisons très fréquemment. Cette menace menace existe toujours sur cet axe important, mais elle n’est que ponctuelle, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de contrôle possible de l’axe par les groupes terroristes comme cela peut arriver dans d’autres parties du pays, au centre notamment », a commencé par expliquer le général Michon.

Cependant, a-t-il continué, il est « toujours possible que certains groupes terroristes tentent de faire croire qu’ils chassent Barkhane en agissant ponctuellement de façon symbolique ». Aussi, « nous nous préparons à de tels coups d’éclats », a-t-il assuré. « Nous ne pourrons pas les empêcher, mais ils demeureront, j’imagine, assez difficile à conduire pour ces groupes », a-t-il dit.

Une inquiétude que le général Michon n’est pas le seul à exprimer. Ainsi, un officier de la cellule « renseignement » de Barkhane a expliqué à l’AFP qu’un « vide sécuritaire » va se créer après le départ de la force française… « Chacun va essayer d’occuper l’espace. Et l’un des moyens d’occuper au moins l’espace des perceptions serait de nous porter un coup. Dans toute opération, qu’elle soit de petite ou de grande envergure, la phase de désengagement est toujours la plus dangereuse », a-t-il confié.

Quoi qu’il en soit, une fois cette manoeuvre de désengagement terminée, il devrait rester encore 2500 militaires français au Sahel. Ce chiffre n’est pas gravé dans le marbre : étant donné que Barkhane va désormais essentiellement se concentrer sur le soutien aux armées locales, tout dépendra de ce que décideront les pays de la région au sujet de leur coopération avec la France en matière de lutte contre les groupes terroristes.

Enfin, le général Michon ne considère pas la présence au Sahel du groupe paramilitaire russe Wagner comme étant la première des menaces, même si celle-ci est en partie la cause du retrait de Barkhane du Mali.

« La vraie menace est évidemment constituée des groupes terroristes. Et j’entends par groupes terroristes leurs chefs ou leurs colonnes vertébrales qui ont une vraie stratégie d’exportation, qui l’ont écrite, et qui l’appliquent de façon très volontariste », a-t-il dit. « C’est une menace envers les populations, envers la stabilité des pays. C’est bien celle-là que nous combattons ensemble avec les Européens qui veulent bien venir avec nous soutenir les pays africains qui en souffrent », a-t-il conclu.

Valeurs Actuelles

Jules Verne le Méditerranéen

Matifou ! On le trouve dans Mathias Sandorf, et c’est le souvenir d’une lecture d’enfance. Le souvenir s’accroche à un nom propre, celui d’un cap près d’Alger dont Jules Verne a fait le nom d’un de ses personnages. Le génie, abstraction faite de l’emphase romantique, est le pouvoir de faire naître ; s’agissant d’un écrivain, de faire naître un monde, d’imposer une cosmogonie, une géographie à la fois physique et humaine qui ne coïncide que par hasard avec la géographie des atlas. Ce nouveau volume des Voyages dans les mondes connus et inconnus est consacré à la Méditerranée ; mais donnons-nous de garde que la Méditerranée de Jules Verne n’est pas moins « extraordinaire », comme ses voyages, que les mers du Sud des Enfants du capitaine Grant ou que les mers de la Lune qu’entrevoit Michel Ardan depuis son obus spatial. En héraldique, il serait vain de distinguer entre les lions et les licornes, sous prétexte que les premiers se rencontrent dans la nature et que les autres seraient “fantastiques” : au vrai, tous les animaux du blason sont fantastiques. De même, le monde réinventé par un écrivain.

Voyages dans les mondes connus et inconnus : on ne peut que louer les éditeurs, MM. François Angelier et François Rivière, d’avoir repris le premier titre collectif de ces 62 romans et 18 nouvelles, éclipsé dans l’usage par le plus banal « voyages extraordinaires ». Connus ou inconnus, ces mondes sont de Jules Verne, à ce titre inconnus de nous, quelle que soit l’évidence trompeuse d’une apparente familiarité. Les mondes qu’il évoque, ce n’est pas en dehors de lui que l’auteur les découvre.

« Dépeindre la Terre et l’univers » est le but que se donne cet explorateur casanier, et c’est bien de passion qu’il s’agit, comme le souligne M. Angelier, vernien à trois poils, qui parle de ces « voyages » comme d’une « romance planétaire ». La Méditerranée est le sujet particulier de ce volume, un sujet que l’on peut trouver paradoxal à l’aune de l’extraordinaire : c’est en effet la seule mer que l’auteur connaisse réellement, pour l’avoir sillonnée quatre fois à bord de son yacht, le Saint-Michel III, entre 1878 et 1884 ; et c’est pourtant contre elle que ce Nantais, qui toute son enfance a rêvé de la mer océane, nourrit les plus vifs préjugés : trop exiguë, trop calme, « ce petit lac indolent et sans colère » n’est pas à la hauteur de son ambition neptunienne, et c’est ainsi qu’il prête ses répugnances à l’un de ses plus fameux personnages : « Cette Méditerranée, resserrée au milieu de ces terres qu’il voulait fuir, déplaisait au capitaine Nemo […] , et son Nautilus se sentait à l’étroit entre ces rivages rapprochés de l’Afrique et de l’Europe. »

Le volume s’ouvre par l’Archipel en feu, roman maritime et même nautique que l’on réédite rarement. La scène se passe en mer, au large du Péloponnèse, cinquante ans plus tôt, à la naissance du jeune royaume de Grèce encore à la merci des pirates barbaresques complices du Grand Turc. Jules Verne connaît ces parages, non en écrivain mais en touriste, et il se barbouille, qu’on nous pardonne, de vocabulaire spécialisé avec une emphase très juvénile et un plaisir très communicatif : « On envergua des voiles de rechange, on jumela les bas-mâts, on établit un mât de fort une pour remplacer l’artimon, on passa de nouvelles drisses, on capela de nouveaux haubans, on répara le gouvernail… » Un officier français héroïque fait la guerre à un pirate grec, traître à sa patrie et à sa foi, qui vend comme esclaves ses compatriotes et coreligionnaires aux Turcs ; il sauve en passant une jeune Grecque non moins héroïque, ainsi que la mère du traître, qui avait maudit son fils et mis le feu à la maison paternelle pour qu’il n’y puisse revenir et que ce fils, sans le savoir, s’apprêtait à aller vendre… M. Rivière regrette à peine que l’idylle de la Grecque et du Français « reste figée dans l’imagerie vernienne, preuve supplémentaire du peu d’aptitude de notre cher conteur à se complaire dans la psychologie la plus ordinaire ». Faut-il parler d’un « peu d’aptitude » et présenter comme une lacune ce qui est peut-être la force caractéristique de « notre cher conteur » : son ignorance, voire son dédain de la psychologie ? Laquelle, on devrait s’en apercevoir un jour, est le tombeau, en littérature comme ailleurs, de tout ce qu’il y a de grand, et de noble, et d’inattendu.

L’éditeur Hetzel fut un peu déçu par le roman, qu’il eût souhaité plus ample et pour tout dire, plus « extraordinaire » : Jules Verne le lui promit pour le suivant, qu’il mit en chantier à bord de son yacht en lui donnant pour titre de travail Méditerranée ; ce roman, dédié aux Dumas père et fils, devait être « le Monte-Cristo des Voyages extraordinaires » : ce sera Mathias Sandorf.

Il serait vain de le comparer à son lointain modèle : au plus sombre de sa vengeance, on en vient à se demander si Monte-Cristo relève encore de l’espèce humaine, s’il n’a pas cédé la place à quelque vampire, au moins à un magicien noir ; la question ne se pose jamais pour Mathias Sandorf, dont l’histoire se termine chez la fée Électricité, la seule fée ou sorcière inscrite au répertoire vernien. Le scientisme de Jules Verne est un parti pris rassurant ; la science qu’il défend et prétend illustrer est une science amusante, comme on fabriquait des nécessaires de “physique” ou de “chimie amusante” pour ses jeunes lecteurs.

Les éditeurs ont eu l’heureuse initiative d’intercaler entre deux romans connus – Mathias Sandorf et Clovis Dardentor – une pochade quasi inédite, Gil Braltar, qui révèle un autre Jules Verne, le satiriste qui joue avec les mots. Il tire d’un à-peu-près – un « hidalgo » nommé Gil Braltar – une tragédie personnelle, puis une farce : l’homme se croyant prédestiné par son nom à la reconquête de Gibraltar, devient fou, et, « en Guillaume Tell quadrumanisé », entraîne les singes monos du Rocher à l’assaut des Anglais. L’affaire se terminera heureusement pour les sujets de la reine, le général commandant la garnison, encore plus simiesque que Gil Braltar, se faisant passer pour lui et ordonnant la retraite des singes. « Aussi, l’Angleterre, très pratique, est-elle décidée à n’y envoyer désormais que les plus laids de ses généraux, afin que les monos puissent s’y tromper encore. Cette mesure vraisemblablement lui assure à jamais la possession de Gibraltar. » On ne saurait mieux parler, ni avec une fascination plus française, de nos meilleurs ennemis…

Clovis Dardentor, de tous les héros-titres des Voyages, n’est ni le plus connu ni le plus typique : en l’écrivant, Jules Verne acquitte une autre dette littéraire, cette fois envers Labiche, modèle des essais dramatiques de sa jeunesse. Ce « vaudeville sans couplets », comme il l’appelle, peut se lire comme une variation algérienne sur le Voyage de Monsieur Perrichon. La morale de la fable, « avec le dénouement obligatoire du mariage à l’instant où le rideau baisse », est plus ambiguë qu’il n’y paraît et les éditeurs prêtent à l’auteur la misogamie, soit le manque de goût pour le mariage, que Jules Verne attribue à son héros. « Clovis Dardentor était célibataire, et, vraiment, on ne concevrait pas un tel homme apparié dans les liens conjugaux, ni qu’une quelconque lune de miel se fût jamais élevée sur son horizon. […] Cet ennemi du mariage ne concevait pas qu’un homme, sain d’esprit et de corps, lancé dans les affaires, eût le temps d’y songer. Le mariage ! Il ne l’admettait ni d’inclination, ni de convenance, ni d’intérêt, ni d’argent, ni de raison… »

On demandait à Jules Verne d’ « éduquer » et de « récréer », suivant les deux destinations complémentaires du Magasin d’éducation et de récréation de la maison Hetzel, où ses Voyages étaient prépubliés (heureux temps où “magasin” n’avait pas encore dégénéré en “magazine”…). Et si le gardien du temple social, gardien modèle, que Jules Verne était aux yeux des familles, avait eu l’âme moins domestique qu’on se plaît à le considérer ? Plus loup que chien, sans attache véritable, comme ce capitaine Nemo, son personnage le plus fascinant – et sans doute le plus cher à son cœur, secrètement proscrit, comme lui, ou pour employer un mot de Joseph Conrad, outcast … Jules Verne conradien, nous voilà assez loin des vaudevilles et des « récréations »

Une nouvelle mer dans le Sahara

Le dernier roman du volume, l’Invasion de la mer, est aussi le dernier Voyage publié après sa mort, en 1905. Il se présente comme l’épitaphe d’une utopie technique. Épitaphe, ce que l’on écrit sur une tombe, celle du dernier de ces grands projets du XIXe siècle titanique, propres à enflammer les imaginations (et accessoirement à drainer les bas de laine) : rien de moins que la création d’une « mer intérieure africaine », selon les termes de son promoteur, l’ingénieur François Élie Roudaire, en 1883. Il s’agissait pour lui de reconstituer la “baie du Triton” dont parle Hérodote, soit de remettre en eau, depuis le golfe de Gabès, toute la région des chotts tunisiens et constantinois qui aurait constitué jadis une vaste échancrure de la Méditerranée. On voyait déjà le Sahara reverdir et Ferdinand de Lesseps lui-même, le perceur d’isthmes, l’homme de Suez et de Panama, soutint l’entreprise. L’affaire fit long feu, si l’on ose cette expression pour tant d’eau, et Roudaire, honni autant qu’il avait été adulé, mourut d’épuisement et de chagrin. Jules Verne le fait revivre dans son roman, sous les espèces de l’ingénieur De Schaller, et lui offre une revanche au XXe siècle, quand un tremblement de terre le seconde et permet, vers 1930, l’ouverture de la “mer Saharienne” : « C’est ainsi que, cent ans après que le drapeau français fut planté sur la kasbah d’Alger, nous verrons notre flottille française évoluer sur la mer Saharienne et ravitailler nos postes du désert. »

Le roman aurait dû s’appeler : Une nouvelle mer dans le Sahara, ce qui est au mieux un titre de rapport. L’Invasion de la mer est plus terriblement décisif et révélateur de cette irréductible ambiguïté de la langue, pour qui sait la manier : Jules Verne n’est pas le simple porte-voix de son époque, le propagandiste de son esprit et le vulgarisateur de ses illusions, il est d’abord un écrivain, et les mots avec lui ne se départent jamais de l’ombre qu’ils recèlent. Quelle angoisse secrète recouvre l’enthousiasme technicien et dicte son activisme ? Quel aveu tout à coup, qui échappe à l’éducateur et au récréateur, et le dépasse ? Jules Verne, c’est à coup sûr beaucoup plus que Jules Verne, presque un nom collectif si l’on songe à ses illustrateurs, aux noms inséparables du sien au point qu’ils s’y confondent : Léon Benett principalement et George Roux, dont les admirables gravures Dieu merci ne manquent pas à ce volume, et sans lesquelles à l’évidence Jules Verne ne serait pas tout à fait lui-même…

“Voyages dans les mondes connus et inconnus. Tome II : La Méditerranée”, de Jules Verne, Bouquins, 1 056 pages, 32 €.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

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Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

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Mme Borne : Le président Macron va bientôt préciser les « contours d’une nouvelle Loi de programmation militaire »

par Laurent Lagneau · 6 juillet 2022

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Promulguée en juillet 2018, la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 ne précise les ressources devant être allouées aux armées que pour ses cinq premières annuités [donc, jusqu’en 2023]. L’objectif étant alors de porter l’effort de défense à 2% du PIB d’ici 2025, il était question de procéder à une « actualisation » de cette loi afin de préciser la trajectoire financière pour les années 2024 et 2025, sachant qu’une hausse de 3 milliards d’euros était prévue pour 2023.

Selon l’article 7 de ce texte, cette actualisation aurait dû avoir lieu avant la fin de l’année 2021, en y associant le Parlement. Seulement, faute de « visibilité » sur la situation macroéconomique en 2024 et 2025, le gouvernement, alors conduit Jean Castex, décida de procéder à un « ajustement » de cette LPM, via une procédure lui permettant de ne pas engager sa responsabilité [article 50 de la Constitution, ndlr]. Une manière de faire qui fut dénoncée par le Sénat [et qui ne manqua pas d’exprimer sa désapprobation].

Quoi qu’il en soit, la situation internationale s’étant dégradée davantage sous l’effet de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la LPM 2019-25 ne fera pas l’économie d’une actualisation afin d’en tenir compte. Et cela alors plusieurs pays européens ont d’ores et déjà annoncé une hausse significative de leurs dépenses militaires, à commencer par l’Allemagne, qui vient de créer un fonds « spécial » de 100 milliards d’euros pour remédier aux lacunes de la Bundeswehr.

C’est, d’ailleurs, l’annonce faite par le président Macron, à l’ouverture du salon de l’armement terrestre EuroSatory 2022. « J’ai demandé au ministre [des Armées, ndlr] et au chef d’état-major des armées de pouvoir mener dans les semaines qui viennent une réévaluation de cette Loi de programmation militaire à l’aune du contexte géopolitique », a-t-il en effet déclaré, avant d’évoquer la mise en place d’une « économie de guerre ».

En attendant, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a récemment confirmé que le budget de la Défense augmenterait bien de 3 milliards d’euros en 2023… Une hausse qui ne prend pas en compte la hausse du coût des facteur [comme, par exemple celui de l’énergie], alors que l’article 5 de la LPM 2019-25 précise que, dans pareille cas, la « mission Défense bénéficiera de mesures financières de gestion », voire de « crédits supplémentaires ouverts en construction budgétaire », afin de « couvrir les volumes nécessaires à la préparation et à l’activité opérationnelle des forces ». Au lieu de ça, 300 millions d’euros de crédits ont été annulés ddans le budget des armées, en mars dernier. Une somme qui devrait être récupérée à la faveur d’une loi de finances rectificative, qui doit être soumise au Parlement dans les prochains jours.

Quoi qu’il en soit, il semblerait qu’il soit question d’aller plus loin qu’une simple « réévaluation » ou « actualisation » de la LPM actuellement en vigueur. C’est en effet ce qu’a laissé entendre Mme le Premier ministre, Élisabeth Borne, lors de sa déclaration de politique générale, ce 6 juillet, à l’Assemblée nationale.

« Le contexte géopolitique et les désordres du monde nous obligent. Nous devons disposer d’un modèle d’armée complet, équilibré, modernisé. Un modèle d’armée cohérent et capable d’agir », a déclaré la cheffe du gouvernement, après avoir rendu un vibrant hommage aux militaires.

La dernier « quinquennat a permis un effort sans précédent depuis la fin de la Guerre Froide pour nos armés. Nous avons respecté l’exécution de la Loi de programmation militaire, nous avons modernisé nos infrastructures, mené un renouvellement massif de nos équipements et lancé de grands programmes d’avenir, comme celui du nouveau porte-avions. Nous devons maintenant poursuivre et amplifier cet investissement », a continué Mme Borne.

Et d’ajouter : « Prochainement, le président de la République annoncera les contours d’une nouvelle Loi de programmation militaire. Il donnera une vision et un cap à nos armées comme à notre industrie de défense, en tirant les enseignements de l’engagement de nos forces et de la coopération avec d’autres armées ».

Sans doute en saura-t-on plus lors de l’allocution que prononce traditionnellement le président lors de la réception donnée par le ministère des Armées à l’Hôtel de Brienne, à chaque veille du 14-Juillet…

Reste que pour Mme Borne, il s’agira de mener une politique en matière de défense qui soit « cohérente » avec les « ambitions européennes » et les Alliés de l’Otan.

Par ailleurs, Mme Borne a également souligné la nécessité de renforcer la « résilience » de la Nation. « Par l’accroissement de la réserve [qui n’est pas que militaire, ndlr], par des actions auprès de notre jeunesse, par le travail de mémoire, par l’attention portée aux anciens combattants, nous renforcerons le lien armée-nation », a-t-elle conclu.

Mme Borne : Le président Macron va bientôt préciser les « contours d’une nouvelle Loi de programmation militaire »

par Laurent Lagneau · 6 juillet 2022

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Promulguée en juillet 2018, la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 ne précise les ressources devant être allouées aux armées que pour ses cinq premières annuités [donc, jusqu’en 2023]. L’objectif étant alors de porter l’effort de défense à 2% du PIB d’ici 2025, il était question de procéder à une « actualisation » de cette loi afin de préciser la trajectoire financière pour les années 2024 et 2025, sachant qu’une hausse de 3 milliards d’euros était prévue pour 2023.

Selon l’article 7 de ce texte, cette actualisation aurait dû avoir lieu avant la fin de l’année 2021, en y associant le Parlement. Seulement, faute de « visibilité » sur la situation macroéconomique en 2024 et 2025, le gouvernement, alors conduit Jean Castex, décida de procéder à un « ajustement » de cette LPM, via une procédure lui permettant de ne pas engager sa responsabilité [article 50 de la Constitution, ndlr]. Une manière de faire qui fut dénoncée par le Sénat [et qui ne manqua pas d’exprimer sa désapprobation].

Quoi qu’il en soit, la situation internationale s’étant dégradée davantage sous l’effet de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la LPM 2019-25 ne fera pas l’économie d’une actualisation afin d’en tenir compte. Et cela alors plusieurs pays européens ont d’ores et déjà annoncé une hausse significative de leurs dépenses militaires, à commencer par l’Allemagne, qui vient de créer un fonds « spécial » de 100 milliards d’euros pour remédier aux lacunes de la Bundeswehr.

C’est, d’ailleurs, l’annonce faite par le président Macron, à l’ouverture du salon de l’armement terrestre EuroSatory 2022. « J’ai demandé au ministre [des Armées, ndlr] et au chef d’état-major des armées de pouvoir mener dans les semaines qui viennent une réévaluation de cette Loi de programmation militaire à l’aune du contexte géopolitique », a-t-il en effet déclaré, avant d’évoquer la mise en place d’une « économie de guerre ».

En attendant, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a récemment confirmé que le budget de la Défense augmenterait bien de 3 milliards d’euros en 2023… Une hausse qui ne prend pas en compte la hausse du coût des facteur [comme, par exemple celui de l’énergie], alors que l’article 5 de la LPM 2019-25 précise que, dans pareille cas, la « mission Défense bénéficiera de mesures financières de gestion », voire de « crédits supplémentaires ouverts en construction budgétaire », afin de « couvrir les volumes nécessaires à la préparation et à l’activité opérationnelle des forces ». Au lieu de ça, 300 millions d’euros de crédits ont été annulés ddans le budget des armées, en mars dernier. Une somme qui devrait être récupérée à la faveur d’une loi de finances rectificative, qui doit être soumise au Parlement dans les prochains jours.

Quoi qu’il en soit, il semblerait qu’il soit question d’aller plus loin qu’une simple « réévaluation » ou « actualisation » de la LPM actuellement en vigueur. C’est en effet ce qu’a laissé entendre Mme le Premier ministre, Élisabeth Borne, lors de sa déclaration de politique générale, ce 6 juillet, à l’Assemblée nationale.

« Le contexte géopolitique et les désordres du monde nous obligent. Nous devons disposer d’un modèle d’armée complet, équilibré, modernisé. Un modèle d’armée cohérent et capable d’agir », a déclaré la cheffe du gouvernement, après avoir rendu un vibrant hommage aux militaires.

La dernier « quinquennat a permis un effort sans précédent depuis la fin de la Guerre Froide pour nos armés. Nous avons respecté l’exécution de la Loi de programmation militaire, nous avons modernisé nos infrastructures, mené un renouvellement massif de nos équipements et lancé de grands programmes d’avenir, comme celui du nouveau porte-avions. Nous devons maintenant poursuivre et amplifier cet investissement », a continué Mme Borne.

Et d’ajouter : « Prochainement, le président de la République annoncera les contours d’une nouvelle Loi de programmation militaire. Il donnera une vision et un cap à nos armées comme à notre industrie de défense, en tirant les enseignements de l’engagement de nos forces et de la coopération avec d’autres armées ».

Sans doute en saura-t-on plus lors de l’allocution que prononce traditionnellement le président lors de la réception donnée par le ministère des Armées à l’Hôtel de Brienne, à chaque veille du 14-Juillet…

Reste que pour Mme Borne, il s’agira de mener une politique en matière de défense qui soit « cohérente » avec les « ambitions européennes » et les Alliés de l’Otan.

Par ailleurs, Mme Borne a également souligné la nécessité de renforcer la « résilience » de la Nation. « Par l’accroissement de la réserve [qui n’est pas que militaire, ndlr], par des actions auprès de notre jeunesse, par le travail de mémoire, par l’attention portée aux anciens combattants, nous renforcerons le lien armée-nation », a-t-elle conclu.

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Promulguée en juillet 2018, la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 ne précise les ressources devant être allouées aux armées que pour ses cinq premières annuités [donc, jusqu’en 2023]. L’objectif étant alors de porter l’effort de défense à 2% du PIB d’ici 2025, il était question de procéder à une « actualisation » de cette loi afin de préciser la trajectoire financière pour les années 2024 et 2025, sachant qu’une hausse de 3 milliards d’euros était prévue pour 2023.

Selon l’article 7 de ce texte, cette actualisation aurait dû avoir lieu avant la fin de l’année 2021, en y associant le Parlement. Seulement, faute de « visibilité » sur la situation macroéconomique en 2024 et 2025, le gouvernement, alors conduit Jean Castex, décida de procéder à un « ajustement » de cette LPM, via une procédure lui permettant de ne pas engager sa responsabilité [article 50 de la Constitution, ndlr]. Une manière de faire qui fut dénoncée par le Sénat [et qui ne manqua pas d’exprimer sa désapprobation].

Quoi qu’il en soit, la situation internationale s’étant dégradée davantage sous l’effet de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la LPM 2019-25 ne fera pas l’économie d’une actualisation afin d’en tenir compte. Et cela alors plusieurs pays européens ont d’ores et déjà annoncé une hausse significative de leurs dépenses militaires, à commencer par l’Allemagne, qui vient de créer un fonds « spécial » de 100 milliards d’euros pour remédier aux lacunes de la Bundeswehr.

C’est, d’ailleurs, l’annonce faite par le président Macron, à l’ouverture du salon de l’armement terrestre EuroSatory 2022. « J’ai demandé au ministre [des Armées, ndlr] et au chef d’état-major des armées de pouvoir mener dans les semaines qui viennent une réévaluation de cette Loi de programmation militaire à l’aune du contexte géopolitique », a-t-il en effet déclaré, avant d’évoquer la mise en place d’une « économie de guerre ».

En attendant, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a récemment confirmé que le budget de la Défense augmenterait bien de 3 milliards d’euros en 2023… Une hausse qui ne prend pas en compte la hausse du coût des facteur [comme, par exemple celui de l’énergie], alors que l’article 5 de la LPM 2019-25 précise que, dans pareille cas, la « mission Défense bénéficiera de mesures financières de gestion », voire de « crédits supplémentaires ouverts en construction budgétaire », afin de « couvrir les volumes nécessaires à la préparation et à l’activité opérationnelle des forces ». Au lieu de ça, 300 millions d’euros de crédits ont été annulés ddans le budget des armées, en mars dernier. Une somme qui devrait être récupérée à la faveur d’une loi de finances rectificative, qui doit être soumise au Parlement dans les prochains jours.

Quoi qu’il en soit, il semblerait qu’il soit question d’aller plus loin qu’une simple « réévaluation » ou « actualisation » de la LPM actuellement en vigueur. C’est en effet ce qu’a laissé entendre Mme le Premier ministre, Élisabeth Borne, lors de sa déclaration de politique générale, ce 6 juillet, à l’Assemblée nationale.

« Le contexte géopolitique et les désordres du monde nous obligent. Nous devons disposer d’un modèle d’armée complet, équilibré, modernisé. Un modèle d’armée cohérent et capable d’agir », a déclaré la cheffe du gouvernement, après avoir rendu un vibrant hommage aux militaires.

La dernier « quinquennat a permis un effort sans précédent depuis la fin de la Guerre Froide pour nos armés. Nous avons respecté l’exécution de la Loi de programmation militaire, nous avons modernisé nos infrastructures, mené un renouvellement massif de nos équipements et lancé de grands programmes d’avenir, comme celui du nouveau porte-avions. Nous devons maintenant poursuivre et amplifier cet investissement », a continué Mme Borne.

Et d’ajouter : « Prochainement, le président de la République annoncera les contours d’une nouvelle Loi de programmation militaire. Il donnera une vision et un cap à nos armées comme à notre industrie de défense, en tirant les enseignements de l’engagement de nos forces et de la coopération avec d’autres armées ».

Sans doute en saura-t-on plus lors de l’allocution que prononce traditionnellement le président lors de la réception donnée par le ministère des Armées à l’Hôtel de Brienne, à chaque veille du 14-Juillet…

Reste que pour Mme Borne, il s’agira de mener une politique en matière de défense qui soit « cohérente » avec les « ambitions européennes » et les Alliés de l’Otan.

Par ailleurs, Mme Borne a également souligné la nécessité de renforcer la « résilience » de la Nation. « Par l’accroissement de la réserve [qui n’est pas que militaire, ndlr], par des actions auprès de notre jeunesse, par le travail de mémoire, par l’attention portée aux anciens combattants, nous renforcerons le lien armée-nation », a-t-elle conclu.

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Promulguée en juillet 2018, la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 ne précise les ressources devant être allouées aux armées que pour ses cinq premières annuités [donc, jusqu’en 2023]. L’objectif étant alors de porter l’effort de défense à 2% du PIB d’ici 2025, il était question de procéder à une « actualisation » de cette loi afin de préciser la trajectoire financière pour les années 2024 et 2025, sachant qu’une hausse de 3 milliards d’euros était prévue pour 2023.

Selon l’article 7 de ce texte, cette actualisation aurait dû avoir lieu avant la fin de l’année 2021, en y associant le Parlement. Seulement, faute de « visibilité » sur la situation macroéconomique en 2024 et 2025, le gouvernement, alors conduit Jean Castex, décida de procéder à un « ajustement » de cette LPM, via une procédure lui permettant de ne pas engager sa responsabilité [article 50 de la Constitution, ndlr]. Une manière de faire qui fut dénoncée par le Sénat [et qui ne manqua pas d’exprimer sa désapprobation].

Quoi qu’il en soit, la situation internationale s’étant dégradée davantage sous l’effet de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la LPM 2019-25 ne fera pas l’économie d’une actualisation afin d’en tenir compte. Et cela alors plusieurs pays européens ont d’ores et déjà annoncé une hausse significative de leurs dépenses militaires, à commencer par l’Allemagne, qui vient de créer un fonds « spécial » de 100 milliards d’euros pour remédier aux lacunes de la Bundeswehr.

C’est, d’ailleurs, l’annonce faite par le président Macron, à l’ouverture du salon de l’armement terrestre EuroSatory 2022. « J’ai demandé au ministre [des Armées, ndlr] et au chef d’état-major des armées de pouvoir mener dans les semaines qui viennent une réévaluation de cette Loi de programmation militaire à l’aune du contexte géopolitique », a-t-il en effet déclaré, avant d’évoquer la mise en place d’une « économie de guerre ».

En attendant, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a récemment confirmé que le budget de la Défense augmenterait bien de 3 milliards d’euros en 2023… Une hausse qui ne prend pas en compte la hausse du coût des facteur [comme, par exemple celui de l’énergie], alors que l’article 5 de la LPM 2019-25 précise que, dans pareille cas, la « mission Défense bénéficiera de mesures financières de gestion », voire de « crédits supplémentaires ouverts en construction budgétaire », afin de « couvrir les volumes nécessaires à la préparation et à l’activité opérationnelle des forces ». Au lieu de ça, 300 millions d’euros de crédits ont été annulés ddans le budget des armées, en mars dernier. Une somme qui devrait être récupérée à la faveur d’une loi de finances rectificative, qui doit être soumise au Parlement dans les prochains jours.

Quoi qu’il en soit, il semblerait qu’il soit question d’aller plus loin qu’une simple « réévaluation » ou « actualisation » de la LPM actuellement en vigueur. C’est en effet ce qu’a laissé entendre Mme le Premier ministre, Élisabeth Borne, lors de sa déclaration de politique générale, ce 6 juillet, à l’Assemblée nationale.

« Le contexte géopolitique et les désordres du monde nous obligent. Nous devons disposer d’un modèle d’armée complet, équilibré, modernisé. Un modèle d’armée cohérent et capable d’agir », a déclaré la cheffe du gouvernement, après avoir rendu un vibrant hommage aux militaires.

La dernier « quinquennat a permis un effort sans précédent depuis la fin de la Guerre Froide pour nos armés. Nous avons respecté l’exécution de la Loi de programmation militaire, nous avons modernisé nos infrastructures, mené un renouvellement massif de nos équipements et lancé de grands programmes d’avenir, comme celui du nouveau porte-avions. Nous devons maintenant poursuivre et amplifier cet investissement », a continué Mme Borne.

Et d’ajouter : « Prochainement, le président de la République annoncera les contours d’une nouvelle Loi de programmation militaire. Il donnera une vision et un cap à nos armées comme à notre industrie de défense, en tirant les enseignements de l’engagement de nos forces et de la coopération avec d’autres armées ».

Sans doute en saura-t-on plus lors de l’allocution que prononce traditionnellement le président lors de la réception donnée par le ministère des Armées à l’Hôtel de Brienne, à chaque veille du 14-Juillet…

Reste que pour Mme Borne, il s’agira de mener une politique en matière de défense qui soit « cohérente » avec les « ambitions européennes » et les Alliés de l’Otan.

Par ailleurs, Mme Borne a également souligné la nécessité de renforcer la « résilience » de la Nation. « Par l’accroissement de la réserve [qui n’est pas que militaire, ndlr], par des actions auprès de notre jeunesse, par le travail de mémoire, par l’attention portée aux anciens combattants, nous renforcerons le lien armée-nation », a-t-elle conclu.

Opex 360

La hausse des dépenses militaires divise la coalition gouvernementale espagnole

par Laurent Lagneau · 6 juillet 2022

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Après les dernières élections législatives françaises, de nombreux commentateurs politiques ont estimé que l’exécutif aurait du mal à gouverner au regard de la composition de l’Assemblée nationale, les partis soutenant le président Macron n’ayant pas obtenu la majorité absolue. Mais il existe des situations beaucoup plus compliquée ailleurs en Europe… Comme par exemple en Espagne.

En novembre 2019, ayant obtenu 28% des suffrages exprimés [et 120 députés], le Parti socialiste espagnol [PSOE], emmené par Pedro Sanchez, a dû s’allier à la formation « Unidas Podemos » [gauche radicale] pour former un gouvernement. Et donc négocier un accord de gouvernement. Ce qui a été fait, avec l’élaboration d’un projet politique mettant l’accent sur les sujets sociaux et sociétiaux.

Seulement, il n’en reste pas moins que le PSOE et Unidas Podemos ont de profondes divergences politiques. Si les socialistes espagnols sont favorables à l’Otan, ce n’est pas le cas de leurs alliés de la gauche radicale. En janvier, et alors que les tensions aux abords de l’Ukraine ne cessaient de croître, ces derniers ont défendu l’idée d’un retrait de l’Espagne de l’Alliance atlantique, tout en exprimant leur « rejet total » de l’envoi de six avions de combat de l’Ejército del Aire en Bulgarie et le déploiement d’une frégate de l’Armada Española en mer Noire.

Depuis, Podemos s’est opposé aux livraisons d’équipements militaires à l’Ukraine, avant de bouder, en mai, la cérémonie marquant le 40e anniversaire de l’adhésion de l’Espagne à l’Otan… et de manifester, fin juin, contre la tenue du sommet de l’Alliance à Madrid. Justement, à cette occosion, Pedro Sanchez, a confirmé que les dépenses militaires espagnoles seraient à portées à 2% du PIB, conformément à l’engagement pris par l’ensemble des Alliés en 2014.

Seulement, l’Espagne part de très loin, le montant de son budget militaire, qui a cependant amorcé sa remontée en puissance, n’est que d’environ 13 milliards d’euros [1,03% du PIB] en 2022. En clair, il faudra donc l’augmenter progressivement jusqu’à au moins 26 milliards d’ici 2029, car telle est l’échéance fixée par M. Sanchez. « La guerre en Ukraine a ouvert les yeux des sociétés européennes et de la société espagnole : beaucoup ont compris que notre sécurité ne sera pas garantie indéfiniment », avait-il d’ailleurs justifié, lors du 40e anniversaire de l’adhésion de son pays à l’Otan.

Beaucoup ont compris… mais pas au sein de Podemos. D’où les tensions que traverse la coalition dirigée par M. Sanchez. En effet, le 5 juillet, et sans attendre le prochain cycle des discussions budgéraires qui s’annonce difficile, Madrid a annoncé le déblocage d’un enveloppe d’un milliard d’euros au bénéfice des forces armées espagnoles, afin de leur permettre de « faire face à toutes les dépenses extraordinaires » liées à la guerre en Ukraine. Et notamment celles liées au renforcement du flanc oriental de l’Otan.

Sauf que Podemos ne l’entend pas de cette oreille… Et plusieurs de ses responsables sont montés au créneau pour dénoncer cette décision. Ainsi, la ministre du Travail, Yolanda Diaz, a appelé à la tenue, sans délai, d’une réunion du comité de suivi de la coalition, chargé de veiller au respect de l’accord trouvé après les élections de novembre 2019.

« Dépenser de l’argent pour des armes à la demande d’une puissance étrangère plutôt que de l’investir dans de meilleurs soins de santé, l’éducation et la protection sociale n’est pas ce dont notre pays a besoin », a critiqué Ione Belarra, ministre des Droits sociaux et chef de Podemos. En outre, la formation de la gauche radicale espagnole affirme avoir appris le déblocage de ce milliard d’euros par la presse… Ce que le PSOE a démenti.

« Je ne peux pas croire qu’une force politique puisse être contre la garantie de la sécurité et de la protection de l’Espagne à un moment où les menaces ont augmenté d’une manière qu’on n’avait plus vue depuis des décennies », a rétorqué Jose Manuel Albares, le ministre [socialiste] des Affaires étrangères.

Quoi qu’il en soit, Podemos va visiblement à contre-courant de l’opinion publique espagnole, en particulier pour ce qui concerne l’Otan.

En effet, selon le baromètre de l’Institut royal Elcano [Real Instituto Elcano], 83% des personnes interrogés ont dit avoir un avis positif sur l’Otan. Et ce soutien s’établit à 66% parmi les sympathisants des partis de gauche.

La hausse des dépenses militaires divise la coalition gouvernementale espagnole

par Laurent Lagneau · 6 juillet 2022

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Après les dernières élections législatives françaises, de nombreux commentateurs politiques ont estimé que l’exécutif aurait du mal à gouverner au regard de la composition de l’Assemblée nationale, les partis soutenant le président Macron n’ayant pas obtenu la majorité absolue. Mais il existe des situations beaucoup plus compliquée ailleurs en Europe… Comme par exemple en Espagne.

En novembre 2019, ayant obtenu 28% des suffrages exprimés [et 120 députés], le Parti socialiste espagnol [PSOE], emmené par Pedro Sanchez, a dû s’allier à la formation « Unidas Podemos » [gauche radicale] pour former un gouvernement. Et donc négocier un accord de gouvernement. Ce qui a été fait, avec l’élaboration d’un projet politique mettant l’accent sur les sujets sociaux et sociétiaux.

Seulement, il n’en reste pas moins que le PSOE et Unidas Podemos ont de profondes divergences politiques. Si les socialistes espagnols sont favorables à l’Otan, ce n’est pas le cas de leurs alliés de la gauche radicale. En janvier, et alors que les tensions aux abords de l’Ukraine ne cessaient de croître, ces derniers ont défendu l’idée d’un retrait de l’Espagne de l’Alliance atlantique, tout en exprimant leur « rejet total » de l’envoi de six avions de combat de l’Ejército del Aire en Bulgarie et le déploiement d’une frégate de l’Armada Española en mer Noire.

Depuis, Podemos s’est opposé aux livraisons d’équipements militaires à l’Ukraine, avant de bouder, en mai, la cérémonie marquant le 40e anniversaire de l’adhésion de l’Espagne à l’Otan… et de manifester, fin juin, contre la tenue du sommet de l’Alliance à Madrid. Justement, à cette occosion, Pedro Sanchez, a confirmé que les dépenses militaires espagnoles seraient à portées à 2% du PIB, conformément à l’engagement pris par l’ensemble des Alliés en 2014.

Seulement, l’Espagne part de très loin, le montant de son budget militaire, qui a cependant amorcé sa remontée en puissance, n’est que d’environ 13 milliards d’euros [1,03% du PIB] en 2022. En clair, il faudra donc l’augmenter progressivement jusqu’à au moins 26 milliards d’ici 2029, car telle est l’échéance fixée par M. Sanchez. « La guerre en Ukraine a ouvert les yeux des sociétés européennes et de la société espagnole : beaucoup ont compris que notre sécurité ne sera pas garantie indéfiniment », avait-il d’ailleurs justifié, lors du 40e anniversaire de l’adhésion de son pays à l’Otan.

Beaucoup ont compris… mais pas au sein de Podemos. D’où les tensions que traverse la coalition dirigée par M. Sanchez. En effet, le 5 juillet, et sans attendre le prochain cycle des discussions budgéraires qui s’annonce difficile, Madrid a annoncé le déblocage d’un enveloppe d’un milliard d’euros au bénéfice des forces armées espagnoles, afin de leur permettre de « faire face à toutes les dépenses extraordinaires » liées à la guerre en Ukraine. Et notamment celles liées au renforcement du flanc oriental de l’Otan.

Sauf que Podemos ne l’entend pas de cette oreille… Et plusieurs de ses responsables sont montés au créneau pour dénoncer cette décision. Ainsi, la ministre du Travail, Yolanda Diaz, a appelé à la tenue, sans délai, d’une réunion du comité de suivi de la coalition, chargé de veiller au respect de l’accord trouvé après les élections de novembre 2019.

« Dépenser de l’argent pour des armes à la demande d’une puissance étrangère plutôt que de l’investir dans de meilleurs soins de santé, l’éducation et la protection sociale n’est pas ce dont notre pays a besoin », a critiqué Ione Belarra, ministre des Droits sociaux et chef de Podemos. En outre, la formation de la gauche radicale espagnole affirme avoir appris le déblocage de ce milliard d’euros par la presse… Ce que le PSOE a démenti.

« Je ne peux pas croire qu’une force politique puisse être contre la garantie de la sécurité et de la protection de l’Espagne à un moment où les menaces ont augmenté d’une manière qu’on n’avait plus vue depuis des décennies », a rétorqué Jose Manuel Albares, le ministre [socialiste] des Affaires étrangères.

Quoi qu’il en soit, Podemos va visiblement à contre-courant de l’opinion publique espagnole, en particulier pour ce qui concerne l’Otan.

En effet, selon le baromètre de l’Institut royal Elcano [Real Instituto Elcano], 83% des personnes interrogés ont dit avoir un avis positif sur l’Otan. Et ce soutien s’établit à 66% parmi les sympathisants des partis de gauche.

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Après les dernières élections législatives françaises, de nombreux commentateurs politiques ont estimé que l’exécutif aurait du mal à gouverner au regard de la composition de l’Assemblée nationale, les partis soutenant le président Macron n’ayant pas obtenu la majorité absolue. Mais il existe des situations beaucoup plus compliquée ailleurs en Europe… Comme par exemple en Espagne.

En novembre 2019, ayant obtenu 28% des suffrages exprimés [et 120 députés], le Parti socialiste espagnol [PSOE], emmené par Pedro Sanchez, a dû s’allier à la formation « Unidas Podemos » [gauche radicale] pour former un gouvernement. Et donc négocier un accord de gouvernement. Ce qui a été fait, avec l’élaboration d’un projet politique mettant l’accent sur les sujets sociaux et sociétiaux.

Seulement, il n’en reste pas moins que le PSOE et Unidas Podemos ont de profondes divergences politiques. Si les socialistes espagnols sont favorables à l’Otan, ce n’est pas le cas de leurs alliés de la gauche radicale. En janvier, et alors que les tensions aux abords de l’Ukraine ne cessaient de croître, ces derniers ont défendu l’idée d’un retrait de l’Espagne de l’Alliance atlantique, tout en exprimant leur « rejet total » de l’envoi de six avions de combat de l’Ejército del Aire en Bulgarie et le déploiement d’une frégate de l’Armada Española en mer Noire.

Depuis, Podemos s’est opposé aux livraisons d’équipements militaires à l’Ukraine, avant de bouder, en mai, la cérémonie marquant le 40e anniversaire de l’adhésion de l’Espagne à l’Otan… et de manifester, fin juin, contre la tenue du sommet de l’Alliance à Madrid. Justement, à cette occosion, Pedro Sanchez, a confirmé que les dépenses militaires espagnoles seraient à portées à 2% du PIB, conformément à l’engagement pris par l’ensemble des Alliés en 2014.

Seulement, l’Espagne part de très loin, le montant de son budget militaire, qui a cependant amorcé sa remontée en puissance, n’est que d’environ 13 milliards d’euros [1,03% du PIB] en 2022. En clair, il faudra donc l’augmenter progressivement jusqu’à au moins 26 milliards d’ici 2029, car telle est l’échéance fixée par M. Sanchez. « La guerre en Ukraine a ouvert les yeux des sociétés européennes et de la société espagnole : beaucoup ont compris que notre sécurité ne sera pas garantie indéfiniment », avait-il d’ailleurs justifié, lors du 40e anniversaire de l’adhésion de son pays à l’Otan.

Beaucoup ont compris… mais pas au sein de Podemos. D’où les tensions que traverse la coalition dirigée par M. Sanchez. En effet, le 5 juillet, et sans attendre le prochain cycle des discussions budgéraires qui s’annonce difficile, Madrid a annoncé le déblocage d’un enveloppe d’un milliard d’euros au bénéfice des forces armées espagnoles, afin de leur permettre de « faire face à toutes les dépenses extraordinaires » liées à la guerre en Ukraine. Et notamment celles liées au renforcement du flanc oriental de l’Otan.

Sauf que Podemos ne l’entend pas de cette oreille… Et plusieurs de ses responsables sont montés au créneau pour dénoncer cette décision. Ainsi, la ministre du Travail, Yolanda Diaz, a appelé à la tenue, sans délai, d’une réunion du comité de suivi de la coalition, chargé de veiller au respect de l’accord trouvé après les élections de novembre 2019.

« Dépenser de l’argent pour des armes à la demande d’une puissance étrangère plutôt que de l’investir dans de meilleurs soins de santé, l’éducation et la protection sociale n’est pas ce dont notre pays a besoin », a critiqué Ione Belarra, ministre des Droits sociaux et chef de Podemos. En outre, la formation de la gauche radicale espagnole affirme avoir appris le déblocage de ce milliard d’euros par la presse… Ce que le PSOE a démenti.

« Je ne peux pas croire qu’une force politique puisse être contre la garantie de la sécurité et de la protection de l’Espagne à un moment où les menaces ont augmenté d’une manière qu’on n’avait plus vue depuis des décennies », a rétorqué Jose Manuel Albares, le ministre [socialiste] des Affaires étrangères.

Quoi qu’il en soit, Podemos va visiblement à contre-courant de l’opinion publique espagnole, en particulier pour ce qui concerne l’Otan.

En effet, selon le baromètre de l’Institut royal Elcano [Real Instituto Elcano], 83% des personnes interrogés ont dit avoir un avis positif sur l’Otan. Et ce soutien s’établit à 66% parmi les sympathisants des partis de gauche.

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Après les dernières élections législatives françaises, de nombreux commentateurs politiques ont estimé que l’exécutif aurait du mal à gouverner au regard de la composition de l’Assemblée nationale, les partis soutenant le président Macron n’ayant pas obtenu la majorité absolue. Mais il existe des situations beaucoup plus compliquée ailleurs en Europe… Comme par exemple en Espagne.

En novembre 2019, ayant obtenu 28% des suffrages exprimés [et 120 députés], le Parti socialiste espagnol [PSOE], emmené par Pedro Sanchez, a dû s’allier à la formation « Unidas Podemos » [gauche radicale] pour former un gouvernement. Et donc négocier un accord de gouvernement. Ce qui a été fait, avec l’élaboration d’un projet politique mettant l’accent sur les sujets sociaux et sociétiaux.

Seulement, il n’en reste pas moins que le PSOE et Unidas Podemos ont de profondes divergences politiques. Si les socialistes espagnols sont favorables à l’Otan, ce n’est pas le cas de leurs alliés de la gauche radicale. En janvier, et alors que les tensions aux abords de l’Ukraine ne cessaient de croître, ces derniers ont défendu l’idée d’un retrait de l’Espagne de l’Alliance atlantique, tout en exprimant leur « rejet total » de l’envoi de six avions de combat de l’Ejército del Aire en Bulgarie et le déploiement d’une frégate de l’Armada Española en mer Noire.

Depuis, Podemos s’est opposé aux livraisons d’équipements militaires à l’Ukraine, avant de bouder, en mai, la cérémonie marquant le 40e anniversaire de l’adhésion de l’Espagne à l’Otan… et de manifester, fin juin, contre la tenue du sommet de l’Alliance à Madrid. Justement, à cette occosion, Pedro Sanchez, a confirmé que les dépenses militaires espagnoles seraient à portées à 2% du PIB, conformément à l’engagement pris par l’ensemble des Alliés en 2014.

Seulement, l’Espagne part de très loin, le montant de son budget militaire, qui a cependant amorcé sa remontée en puissance, n’est que d’environ 13 milliards d’euros [1,03% du PIB] en 2022. En clair, il faudra donc l’augmenter progressivement jusqu’à au moins 26 milliards d’ici 2029, car telle est l’échéance fixée par M. Sanchez. « La guerre en Ukraine a ouvert les yeux des sociétés européennes et de la société espagnole : beaucoup ont compris que notre sécurité ne sera pas garantie indéfiniment », avait-il d’ailleurs justifié, lors du 40e anniversaire de l’adhésion de son pays à l’Otan.

Beaucoup ont compris… mais pas au sein de Podemos. D’où les tensions que traverse la coalition dirigée par M. Sanchez. En effet, le 5 juillet, et sans attendre le prochain cycle des discussions budgéraires qui s’annonce difficile, Madrid a annoncé le déblocage d’un enveloppe d’un milliard d’euros au bénéfice des forces armées espagnoles, afin de leur permettre de « faire face à toutes les dépenses extraordinaires » liées à la guerre en Ukraine. Et notamment celles liées au renforcement du flanc oriental de l’Otan.

Sauf que Podemos ne l’entend pas de cette oreille… Et plusieurs de ses responsables sont montés au créneau pour dénoncer cette décision. Ainsi, la ministre du Travail, Yolanda Diaz, a appelé à la tenue, sans délai, d’une réunion du comité de suivi de la coalition, chargé de veiller au respect de l’accord trouvé après les élections de novembre 2019.

« Dépenser de l’argent pour des armes à la demande d’une puissance étrangère plutôt que de l’investir dans de meilleurs soins de santé, l’éducation et la protection sociale n’est pas ce dont notre pays a besoin », a critiqué Ione Belarra, ministre des Droits sociaux et chef de Podemos. En outre, la formation de la gauche radicale espagnole affirme avoir appris le déblocage de ce milliard d’euros par la presse… Ce que le PSOE a démenti.

« Je ne peux pas croire qu’une force politique puisse être contre la garantie de la sécurité et de la protection de l’Espagne à un moment où les menaces ont augmenté d’une manière qu’on n’avait plus vue depuis des décennies », a rétorqué Jose Manuel Albares, le ministre [socialiste] des Affaires étrangères.

Quoi qu’il en soit, Podemos va visiblement à contre-courant de l’opinion publique espagnole, en particulier pour ce qui concerne l’Otan.

En effet, selon le baromètre de l’Institut royal Elcano [Real Instituto Elcano], 83% des personnes interrogés ont dit avoir un avis positif sur l’Otan. Et ce soutien s’établit à 66% parmi les sympathisants des partis de gauche.

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L'Humanité

Jean Jaurès appelle à l’union des prolétaires

Actu

À Lyon, le 25 juillet 1914, le directeur de l’Humanité prononce son dernier discours contre la guerre. Pour lui, pas question de rester sans rien faire alors que l’Europe fourbit les armes.

Stéphane Sahuc

Le 25 juillet 1914, Jean Jaurès est à Lyon pour soutenir Marius Moutet, en campagne électorale pour la députation. Les nations d’Europe sont engagées dans un terrible engrenage guerrier qui risque de broyer tous les peuples du continent. Le directeur de l’Humanité choisit donc de s’exprimer pour la paix. Les socialistes décident de publier le discours dans le numéro 384 de l’Avenir socialiste (1er-7 août 1914). Dans sa réédition de 1919, est reproduite une lettre du « citoyen Calzan, secrétaire de rédaction de la revue ». Il explique que le discours « sténographié par la fille d’un militant » était en réalité plus long mais « après lecture, nous décidâmes de ne retenir que la partie du discours se rapportant au conflit austro-serbe ».

Jean Jaurès part ensuite pour Bruxelles, à la réunion du Bureau socialiste international (29 juillet), puis rentre à Paris le 31. Dans la Berner Tagwacht du 31 juillet 1915, Charles Rappoport écrit : « Jaurès, en quittant pour la dernière fois la Chambre, avait l’intention d’écrire le jour suivant, dans l’Humanité, une sorte de J accuse ” sur toutes les causes et les responsabilités de la crise. » À Abel Ferry, sous-secrétaire d’État dans le cabinet Viviani, l’ayant consulté sur ce qu’allaient faire les socialistes dans les circonstances où l’on était, Jaurès répondit : « Continuer notre campagne contre la guerre. » « Vous n’oserez pas faire cela ! répliqua Ferry, on vous tuerait au premier coin de rue », continue Charles Rappoport. Quelques heures après, Jaurès est assassiné. Trois jours plus tard, la France entre en guerre et les socialistes s’engagent dans l’Union sacrée. 

Extrait du discours

Citoyens,

Je veux vous dire ce soir que jamais nous n’avons été, que jamais depuis quarante ans l’Europe n’a été dans une situation plus menaçante et plus tragique que celle où nous sommes à l’heure où j’ai la responsabilité de vous adresser la parole.

Ah ! citoyens, je ne veux pas forcer les couleurs sombres du tableau, je ne veux pas dire que la rupture diplomatique dont nous avons eu la nouvelle il y a une demi-heure, entre l’Autriche et la Serbie, signifie nécessairement qu’une guerre entre l’Autriche et la Serbie va éclater, et je ne dis pas que si la guerre éclate entre la Serbie et l’Autriche, le conflit s’étendra nécessairement au reste de l’Europe, mais je dis que nous avons contre nous, contre la paix, contre la vie des hommes à l’heure actuelle des chances terribles et contre lesquelles il faudra que les prolétaires de l’Europe tentent les efforts de solidarité suprême qu’ils pourront tenter (…).

S’unir pour que le battement unanime de nos cœurs écarte l’horrible cauchemar. Jean jaurès

Dans une heure aussi grave, aussi pleine de périls pour nous tous, pour toutes les patries, je ne veux pas m’attarder à chercher longuement les responsabilités. Nous avons les nôtres, Moutet l’a dit et j’atteste devant l’Histoire que nous les avions prévues, que nous les avions annoncées ; lorsque nous avons dit que pénétrer par la force, par les armes au Maroc, c’était ouvrir l’ère des ambitions, des convoitises et des conflits, on nous a dénoncés comme de mauvais Français, et c’est nous qui avions le souci de la France.

Voilà, hélas ! notre part de responsabilité (…).

Chaque peuple paraît à travers les rues de l’Europe avec sa petite torche à la main et maintenant voilà l’incendie (…). La politique coloniale de la France, la politique sournoise de la Russie et la volonté brutale de l’Autriche ont contribué à créer l’état de choses horrible où nous sommes. L’Europe se débat comme dans un cauchemar.

(…) Songez à ce que serait le désastre pour l’Europe : ce ne serait plus, comme dans les Balkans, une armée de trois cent mille hommes, mais quatre, cinq et six armées de deux millions d’hommes. Quel massacre, quelles ruines, quelle barbarie ! Et voilà pourquoi, quand la nuée de l’orage est déjà sur nous, voilà pourquoi je veux espérer encore que le crime ne sera pas consommé (…). Quoi qu’il en soit, citoyens, et je dis ces choses avec une sorte de désespoir, il n’y a plus, au moment où nous sommes menacés de meurtre et de sauvagerie, qu’une chance pour le maintien de la paix et le salut de la civilisation, c’est que le prolétariat rassemble toutes ses forces, qui comptent un grand nombre de frères français, anglais, allemands, italiens, russes, et que nous demandions à ces milliers d’hommes de s’unir pour que le battement unanime de leurs cœurs écarte l’horrible cauchemar.

J’aurais honte de moi-même, citoyens, s’il y avait parmi vous un seul qui puisse croire que je cherche à tourner au profit d’une victoire électorale, si précieuse qu’elle puisse être, le drame des événements. Mais j’ai le droit de vous dire que c’est notre devoir à nous, à vous tous, de ne pas négliger une seule occasion de montrer que vous êtes avec ce Parti socialiste international, qui représente à cette heure, sous l’orage, la seule promesse d’une possibilité de paix ou d’un rétablissement de la paix. » 

Discours pour la paixLes séries d'été de l'Humanité
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À son tour, la Lettonie rétablit le service militaire obligatoire

par Laurent Lagneau · 6 juillet 2022

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Ces dernières années, plusieurs pays européens se sont interrogés sur le bien-fondé de la conscription, estimant qu’une armée professionnelle serait plus efficace pour assurer leur défense. Tel a notamment été le cas de l’Allemagne, de la Suède, de la Lettonie, de la Suisse et de l’Autriche.

Un tel débat a aussi cours en France, où, au gré des enquêtes d’opinion, environ deux tiers des personnes interrogées se disent favorables au retour du service militaire, suspendu en 2001. D’ailleurs, en 2017, le candidat Emmanuel Macron avait mis sur ce sujet sur la table, en proposant de mettre en place un « service militaire universel » obligatoire, d’une durée d’un mois. Finalement, il aura été décidé de créer un « Service national universel » [SNU]… Pour autant, lors de la « primaire » du parti « Les Républicains » pour la dernière élection présidentielle, Michel Barnier propose de rétablir la conscription. Ce qui paraît très compliqué en l’état actuel des choses, nombre de casernes et autres bases ayant été fermées [et vendues parfois pour l’euro symbolique]…

Par ailleurs, tant en Suisse qu’en Autriche, les électeurs ont massivement voté pour maintenir la conscription quand leur avis leur avait été démandé. L’Allemagne a mis un terme au service militaire en 2011, quasiment au même moment que la Suède… qui l’a depuis rétabli… alors que, à Berlin, on s’interroge.

Cela étant, la Suède n’est pas un cas isolé. La Lituanie avait aussi décidé de professionnaliser ses forces armées, après son adhésion à l’Otan. Un choix que l’Estonie se garda de faire… Et l’annexion de la Crimée par la Russie lui aura finalement donné raison… Vilnius ayant décidé de rétablir un service militaire obligatoire en 2015.

Comme la Lituanie, la Lettonie avait également opté pour des forces armées professionnelles, fortes d’à peine 7’500 militaires, complétées par une Garde nationale formée par des volontaires. Mais Riga ne changea pas d’avis pour autant après l’affaire de la Crimée. D’autant plus que l’Otan allait alors déployer un groupe tactique multinational sur son sol… Mais l’évolution du contexte international, marqué par l’invasion de l’Ukraine et les tensions dans la région de la Baltique, auront eu raison des dernières réserves lettones sur sur ce sujet.

En effet, le 5 juillet, le ministre letton de la Défense, Artis Pabriks, a annoncé que le service militaire obligatoire serait rétabli en 2023. Cependant, cela se fera de manière progressive. Dans un premier temps, il sera fait appel à des volontaires, âgés de 18 à 27 ans. Puis, après une montée en puissance devant durer cinq ans, la conscription concernera tous les jeunes Lettons [les jeunes femmes ne pouvant servir que sur la base du volontariat].

D’après M. Pabriks, ce service militaire obligatoire devrait coûter entre 100 et 120 millions d’euros une fois qu’il aura atteint son régime de croisière.

« Nous vivons dans un pays libre et démocratique voisin d’un pays qui n’a pas abandonné ses traditions impériales. Si nous ne voulons pas que notre liberté nous soit enlevée, chaque citoyen doit faire quelque chose pour défendre ses droits. […] La présence d’alliés s’est accrue, et cela signifie des garanties, mais notre tâche est de montrer que nous considérons très sérieusement notre défense », a justifié le ministre.

À son tour, la Lettonie rétablit le service militaire obligatoire

par Laurent Lagneau · 6 juillet 2022

Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

Ces dernières années, plusieurs pays européens se sont interrogés sur le bien-fondé de la conscription, estimant qu’une armée professionnelle serait plus efficace pour assurer leur défense. Tel a notamment été le cas de l’Allemagne, de la Suède, de la Lettonie, de la Suisse et de l’Autriche.

Un tel débat a aussi cours en France, où, au gré des enquêtes d’opinion, environ deux tiers des personnes interrogées se disent favorables au retour du service militaire, suspendu en 2001. D’ailleurs, en 2017, le candidat Emmanuel Macron avait mis sur ce sujet sur la table, en proposant de mettre en place un « service militaire universel » obligatoire, d’une durée d’un mois. Finalement, il aura été décidé de créer un « Service national universel » [SNU]… Pour autant, lors de la « primaire » du parti « Les Républicains » pour la dernière élection présidentielle, Michel Barnier propose de rétablir la conscription. Ce qui paraît très compliqué en l’état actuel des choses, nombre de casernes et autres bases ayant été fermées [et vendues parfois pour l’euro symbolique]…

Par ailleurs, tant en Suisse qu’en Autriche, les électeurs ont massivement voté pour maintenir la conscription quand leur avis leur avait été démandé. L’Allemagne a mis un terme au service militaire en 2011, quasiment au même moment que la Suède… qui l’a depuis rétabli… alors que, à Berlin, on s’interroge.

Cela étant, la Suède n’est pas un cas isolé. La Lituanie avait aussi décidé de professionnaliser ses forces armées, après son adhésion à l’Otan. Un choix que l’Estonie se garda de faire… Et l’annexion de la Crimée par la Russie lui aura finalement donné raison… Vilnius ayant décidé de rétablir un service militaire obligatoire en 2015.

Comme la Lituanie, la Lettonie avait également opté pour des forces armées professionnelles, fortes d’à peine 7’500 militaires, complétées par une Garde nationale formée par des volontaires. Mais Riga ne changea pas d’avis pour autant après l’affaire de la Crimée. D’autant plus que l’Otan allait alors déployer un groupe tactique multinational sur son sol… Mais l’évolution du contexte international, marqué par l’invasion de l’Ukraine et les tensions dans la région de la Baltique, auront eu raison des dernières réserves lettones sur sur ce sujet.

En effet, le 5 juillet, le ministre letton de la Défense, Artis Pabriks, a annoncé que le service militaire obligatoire serait rétabli en 2023. Cependant, cela se fera de manière progressive. Dans un premier temps, il sera fait appel à des volontaires, âgés de 18 à 27 ans. Puis, après une montée en puissance devant durer cinq ans, la conscription concernera tous les jeunes Lettons [les jeunes femmes ne pouvant servir que sur la base du volontariat].

D’après M. Pabriks, ce service militaire obligatoire devrait coûter entre 100 et 120 millions d’euros une fois qu’il aura atteint son régime de croisière.

« Nous vivons dans un pays libre et démocratique voisin d’un pays qui n’a pas abandonné ses traditions impériales. Si nous ne voulons pas que notre liberté nous soit enlevée, chaque citoyen doit faire quelque chose pour défendre ses droits. […] La présence d’alliés s’est accrue, et cela signifie des garanties, mais notre tâche est de montrer que nous considérons très sérieusement notre défense », a justifié le ministre.

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Ces dernières années, plusieurs pays européens se sont interrogés sur le bien-fondé de la conscription, estimant qu’une armée professionnelle serait plus efficace pour assurer leur défense. Tel a notamment été le cas de l’Allemagne, de la Suède, de la Lettonie, de la Suisse et de l’Autriche.

Un tel débat a aussi cours en France, où, au gré des enquêtes d’opinion, environ deux tiers des personnes interrogées se disent favorables au retour du service militaire, suspendu en 2001. D’ailleurs, en 2017, le candidat Emmanuel Macron avait mis sur ce sujet sur la table, en proposant de mettre en place un « service militaire universel » obligatoire, d’une durée d’un mois. Finalement, il aura été décidé de créer un « Service national universel » [SNU]… Pour autant, lors de la « primaire » du parti « Les Républicains » pour la dernière élection présidentielle, Michel Barnier propose de rétablir la conscription. Ce qui paraît très compliqué en l’état actuel des choses, nombre de casernes et autres bases ayant été fermées [et vendues parfois pour l’euro symbolique]…

Par ailleurs, tant en Suisse qu’en Autriche, les électeurs ont massivement voté pour maintenir la conscription quand leur avis leur avait été démandé. L’Allemagne a mis un terme au service militaire en 2011, quasiment au même moment que la Suède… qui l’a depuis rétabli… alors que, à Berlin, on s’interroge.

Cela étant, la Suède n’est pas un cas isolé. La Lituanie avait aussi décidé de professionnaliser ses forces armées, après son adhésion à l’Otan. Un choix que l’Estonie se garda de faire… Et l’annexion de la Crimée par la Russie lui aura finalement donné raison… Vilnius ayant décidé de rétablir un service militaire obligatoire en 2015.

Comme la Lituanie, la Lettonie avait également opté pour des forces armées professionnelles, fortes d’à peine 7’500 militaires, complétées par une Garde nationale formée par des volontaires. Mais Riga ne changea pas d’avis pour autant après l’affaire de la Crimée. D’autant plus que l’Otan allait alors déployer un groupe tactique multinational sur son sol… Mais l’évolution du contexte international, marqué par l’invasion de l’Ukraine et les tensions dans la région de la Baltique, auront eu raison des dernières réserves lettones sur sur ce sujet.

En effet, le 5 juillet, le ministre letton de la Défense, Artis Pabriks, a annoncé que le service militaire obligatoire serait rétabli en 2023. Cependant, cela se fera de manière progressive. Dans un premier temps, il sera fait appel à des volontaires, âgés de 18 à 27 ans. Puis, après une montée en puissance devant durer cinq ans, la conscription concernera tous les jeunes Lettons [les jeunes femmes ne pouvant servir que sur la base du volontariat].

D’après M. Pabriks, ce service militaire obligatoire devrait coûter entre 100 et 120 millions d’euros une fois qu’il aura atteint son régime de croisière.

« Nous vivons dans un pays libre et démocratique voisin d’un pays qui n’a pas abandonné ses traditions impériales. Si nous ne voulons pas que notre liberté nous soit enlevée, chaque citoyen doit faire quelque chose pour défendre ses droits. […] La présence d’alliés s’est accrue, et cela signifie des garanties, mais notre tâche est de montrer que nous considérons très sérieusement notre défense », a justifié le ministre.

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Ces dernières années, plusieurs pays européens se sont interrogés sur le bien-fondé de la conscription, estimant qu’une armée professionnelle serait plus efficace pour assurer leur défense. Tel a notamment été le cas de l’Allemagne, de la Suède, de la Lettonie, de la Suisse et de l’Autriche.

Un tel débat a aussi cours en France, où, au gré des enquêtes d’opinion, environ deux tiers des personnes interrogées se disent favorables au retour du service militaire, suspendu en 2001. D’ailleurs, en 2017, le candidat Emmanuel Macron avait mis sur ce sujet sur la table, en proposant de mettre en place un « service militaire universel » obligatoire, d’une durée d’un mois. Finalement, il aura été décidé de créer un « Service national universel » [SNU]… Pour autant, lors de la « primaire » du parti « Les Républicains » pour la dernière élection présidentielle, Michel Barnier propose de rétablir la conscription. Ce qui paraît très compliqué en l’état actuel des choses, nombre de casernes et autres bases ayant été fermées [et vendues parfois pour l’euro symbolique]…

Par ailleurs, tant en Suisse qu’en Autriche, les électeurs ont massivement voté pour maintenir la conscription quand leur avis leur avait été démandé. L’Allemagne a mis un terme au service militaire en 2011, quasiment au même moment que la Suède… qui l’a depuis rétabli… alors que, à Berlin, on s’interroge.

Cela étant, la Suède n’est pas un cas isolé. La Lituanie avait aussi décidé de professionnaliser ses forces armées, après son adhésion à l’Otan. Un choix que l’Estonie se garda de faire… Et l’annexion de la Crimée par la Russie lui aura finalement donné raison… Vilnius ayant décidé de rétablir un service militaire obligatoire en 2015.

Comme la Lituanie, la Lettonie avait également opté pour des forces armées professionnelles, fortes d’à peine 7’500 militaires, complétées par une Garde nationale formée par des volontaires. Mais Riga ne changea pas d’avis pour autant après l’affaire de la Crimée. D’autant plus que l’Otan allait alors déployer un groupe tactique multinational sur son sol… Mais l’évolution du contexte international, marqué par l’invasion de l’Ukraine et les tensions dans la région de la Baltique, auront eu raison des dernières réserves lettones sur sur ce sujet.

En effet, le 5 juillet, le ministre letton de la Défense, Artis Pabriks, a annoncé que le service militaire obligatoire serait rétabli en 2023. Cependant, cela se fera de manière progressive. Dans un premier temps, il sera fait appel à des volontaires, âgés de 18 à 27 ans. Puis, après une montée en puissance devant durer cinq ans, la conscription concernera tous les jeunes Lettons [les jeunes femmes ne pouvant servir que sur la base du volontariat].

D’après M. Pabriks, ce service militaire obligatoire devrait coûter entre 100 et 120 millions d’euros une fois qu’il aura atteint son régime de croisière.

« Nous vivons dans un pays libre et démocratique voisin d’un pays qui n’a pas abandonné ses traditions impériales. Si nous ne voulons pas que notre liberté nous soit enlevée, chaque citoyen doit faire quelque chose pour défendre ses droits. […] La présence d’alliés s’est accrue, et cela signifie des garanties, mais notre tâche est de montrer que nous considérons très sérieusement notre défense », a justifié le ministre.

Opex 360

Le suédois Saab va s’impliquer dans le programme de drone MALE européen conduit par Airbus

par Laurent Lagneau · 7 juillet 2022

En février dernier, neuf ans après avoir été proposé par Airbus, Dassault Aviation et Leonardo, le projet de drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] européen, encore appelé EuroDrone, a enfin pu être lancé après que l’Organisation Conjointe de Coopération en matière d’Armement [OCCAr] a notifié le contrat « MALE RPAS Stage 2 », lequel ouvre la voie au développement et à la production de vingt systèmes [trois appareils et deux stations de contrôle au sol] pour les quatre pays clients, à savoir la France, l’Italie, l’Allemagne et l’Espagne.

Dès lors, il restait à régler quelques questions. À commencer par la motorisation de cet EuroDrone. Pour cela, le maître d’oeuvre désigné, Airbus Defence & Space, a choisi le turbopropulseur « Catalyst », proposé pr Avio Aero, la filiale italienne de l’américain General Electric [GE], aux dépens de l’Ardiden TP3 du motoriste français Safran.

Ce choix a soulevé des questions, notamment au sujet de la réglementation ITAR [International Traffic in Arms Regulations], que les États-Unis utilisent pour bloquer la vente d’équipements militaires s’ils estiment qu’elles vont à l’encontre de leurs intérêts, voire de porter atteinte à leur propre industrie. Les  » fournisseurs de systèmes critiques tels que le moteur doivent donc être européens ou basés dans l’UE [Union européenne] et offrir toutes les garanties de sécurité requises par la législation européenne applicable », d’ailleurs fait valoir Thierry Breton, commissaire européen, chargé du marché intérieur, de la politique industrielle, de la défense et de l’espace.

We have been awarded a contract by @AirbusDefence, to supply the Remotely Piloted Aircraft Eurodrone with safety critical core computers for flight management and airspace integration. (c) Airbus #saab #avionics #aircraftsystems #Eurodrone pic.twitter.com/wpiPRa4tij

— Saab (@Saab) July 4, 2022

Cela étant, l’implication future de Saab dans le programme EuroDrone ne devrait pas poser de problème. En effet, le groupe suédois a été retenu par Airbus Defence & Space pour fournir des systèmes essentiels à la sécurité en matière de gestion de vol et d’intégration dans l’espace aérien européen.

Ce choix n’est pas surprenant dans la mesure où Saab a coordonné les travaux du projet « European Detect and Avoid System » [EUDAS], dans le cadre du Programme européen de développement industriel dans le domaine de la défense [PEDID] de la Commission européenne.

Le rôle de Saab sera essentiel dans la mesure où l’Eurodrone sera initialement conçu pour évoluer dans l’espace aérien civil, ce qui, explique Airbus Defence & Space, lui permettra « d’effectuer des vols en trajectoire directe ne nécessitant pas de sites d’atterrissage d’urgence définis à l’avance », ce qui réduira sa consommation de carbutant… et donc des émissions de gaz à effet de serre.

New York Times - World

Recording India’s Linguistic Riches as Leaders Push Hindi as Nation’s Tongue

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Ganesh Devy has spent decades documenting India’s hundreds of distinct languages. Up next: a 12,000-year history of India he hopes will help counter the government’s Hindu-first campaign.

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By Sameer Yasir

DHARWAD, India — The task was gargantuan: assembling a team of more than 3,500 language specialists, academics and enthusiastic amateurs to determine just how many distinct languages still exist in India, a country of stunning linguistic diversity.

Ganesh Narayan Devy has been obsessed with that question since, as a young scholar of literature, he came across a linguistic census from 1971 that listed 108 mother tongues spoken by Indians. At the end of the report, at No. 109, it said “all others.”

“I wondered what ‘all others’ could be,” he said.

It turns out to be a huge number: His team’s survey, perhaps the most exhaustive such effort ever in India, has researched 780 languages currently being used in the country, with hundreds more left to be studied.

India’s Constitution, in contrast, lists 22 languages, and the last government census in 2011 named 121 “major” languages with 10,000 speakers or more.

Mr. Devy’s findings, which he has been gradually publishing in a series of scholarly volumes, come at a sensitive time, as the government of Prime Minister Narendra Modi is pushing to adopt Hindi as the national language, part of its broader Hindu-first vision for India.

As his language research is being rolled out, Mr. Devy has immersed himself in a new project that takes on what is perhaps an even bigger and more contentious issue in India’s culture wars: the country’s long history.

His “The Origins of Indian Civilization and Histories of India” aims to trace the trajectory of the entire subcontinent since the end of the last ice age, some 12,000 years ago. He has recruited 80 historians from around the world to work with him.

The ambitious work is intended as a rejoinder to the campaign by India’s governing party to rewrite the nation’s history books, including by excising sections on Muslim rulers and changing the Muslim names for places.

“History is being taught to spread political bigotry in this country,” Mr. Devy said. “Someone needed to show a mirror to the ruling class.”

His passions for both India’s languages and the advent and course of its civilization converge in his work with India’s vast population of long-oppressed Adivasis, or “original people.”

Adivasi is an umbrella term for Indigenous groups in India, covering a population of more than 100 million people, with a tremendous diversity in ethnicities, culture, languages and even language families.

Many of these languages have already died, or are fast disappearing. And when a language goes extinct, it’s not only words that are lost.

Language is the way, Mr. Devy said, that a community constructs its ideas of time and space. People who abandon their first language to take on another often lose this distinct perspective along with it, he said.

“The world may be one scene out there, but the language constructs it in a unique way,” he said. “So this unique worldview is lost.”

For decades, India has been hemorrhaging languages, having lost over 300 since independence in 1947, Mr. Devy said, with many more on the verge of disappearing as the number of speakers drops below 10,000.

Conducting his research for the People’s Linguistic Survey of India, Mr. Devy said, was like walking into a graveyard littered with corpses.

He described how a woman of the Boa tribe on the Andaman Islands who died in 2010 would, during her final years, “speak a lot with birds because there was no one around to speak her language.”

His research, which received no government funding, has been published in 50 of what will ultimately comprise close to 100 volumes. The books capture a language’s history, samples of songs and stories, and important terms. He started the project with his own savings; the Tata Trusts, an Indian philanthropic organization, has since contributed about $100,000.

His linguistic research has taken him all across India, from the Himalayas where he said he thought the cold would kill him, to hill tribes living in jungles. And sometimes his research has challenged his own worldview.

“While collecting songs from the Banjara community, they insisted that I must honor them by accepting the gift they give me,” Mr. Devy said, referring to a community of nomadic traders. “The highest respect is expressed among them by asking the guest to eat the ear of a roasted goat. I had to accept it, despite being a vegetarian for decades.”

Many of the 3,500 people who have contributed to the language project are amateur scholars who share Mr. Devy’s obsession.

In Orissa State, where he was collecting language samples from tribal areas, a driver employed in a government office had made it a habit to jot down new or strange words he heard from people in villages. “He had done it for all his working life,” Mr. Devy said, “without knowing if his ‘research’ ever would be of any use. He gave away his entire notebook to me, his treasure trove.”

While Hindi is India’s most widely spoken native language, Mr. Devy said the current government inflates the total, with what he said are nearly 50 separate languages counted under the “Hindi” banner.

“Bhojpuri — spoken by more than 50 million, with its own cinema, theater, literature, vocabulary and style — is shown as ‘Hindi,’” he said.

Amit Shah, India’s powerful home minister, has often promoted the idea of using Hindi to replace English as the de facto national language of communication.

“If there is one language that has the ability to string the nation together in unity, it is the Hindi language,” Mr. Shah said in 2019.

India’s Constitution designates both Hindi and English as official languages for government business, but it’s not compulsory to teach Hindi in public schools in some states, and many millions of Indians do not speak the language.

The government wants to change that.

“Time has come to make the official language an important part of the unity of the country,” Mr. Shah said in April, staking out a stance that generates resentment among Indians who do not speak Hindi.

Mr. Devy suggested the government’s efforts could backfire.

“Whenever there is a war on your mother tongue, there is division — and identity becomes strong,” he said.

Many Hindus, Mr. Devy noted, do not speak Hindi as their first language. “People in the south do not look at Hinduism as being Hindi-based,” he said. “Far from it, they think the tolerant version of Hinduism that they developed through the centuries is the more authentic Hinduism.”

Mr. Devy was born in 1950, in Bhor, a small village in Maharashtra State. When he was 10 his father went bankrupt, forcing his son to start working at 15.

Among other jobs, he worked in a mine in the coastal state of Goa. To improve his language skills, he recalled, he read 300 pages of English-language books daily.

He eventually earned a master’s degree in English literature and wrote his Ph.D. thesis on Sri Aurobindo, a nationalist pioneer in India.

After teaching English for 16 years at the university level, he quit in 1996 and soon moved to a village in Gujarat State that is home to many Indigenous tribes. There, he set up the Adivasi Academy, which has a multilingual school, a health center and a library of over 60,000 books, including a section devoted to tribal archives.

Mr. Devy has long been active in social justice causes, and recently coordinated several peaceful protests against a new citizenship law that critics say is unconstitutional because it discriminates based on religion, chipping away at the state’s secular foundation.

In 2015, dozens of authors and poets castigated the Modi government over the killing of Malleshappa Madivalappa Kalburgi, a critic of idol worship who spoke out against deadly attacks by right-wing Hindu mobs against Muslims, and who was himself shot dead by gunmen.

When India’s prestigious National Academy of Letters failed to speak out against the killing, Mr. Devy returned its award — India’s highest literary honor — given to him in 1992 for his critically acclaimed book “After Amnesia.”

“They can kill me, too,” Mr. Devy said, adding, “I am ready to die, but I will not stop.”

For all his social activism, his life’s work remains India’s languages and history.

In his research, he found dozens of secret languages spoken by tribal communities as a way to keep their communications from prying ears, including researchers eager to decode the mystery.

He has discovered a form of Portuguese spoken in dozens of Indian villages in coastal areas. In the Himalayan state of Himachal Pradesh, there are 16 languages that, combined, have 200 words for snow, including one for “snow falling when the moon is up.”

Recording the rich tapestry of India’s languages, Mr. Devy is convinced, has a role to play in keeping India a multicultural state, as it has been for millennia.

So does telling a comprehensive history that emphasizes evidence over ideology.

“We will restore every bit of history that they are destroying,” he said. “It will take time, but we will win.”

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L'Humanité

Du flop au film culte #1. L’Armée des ombres, 37 ans pour entrer dans la lumière

Actu

Meilleur film français jamais réalisé sur la Résistance, le chef-d’œuvre de Jean-Pierre Melville a reçu un accueil très froid à sa sortie en 1969. Suffisant pour empêcher une diffusion aux États-Unis jusqu’en 2006.

Emilio Meslet

Et si le meilleur film français de 2006 était en réalité un film de 1969 ? Au point qu’il aurait peut-être pu remporter l’oscar du meilleur film étranger en 2007, si la France n’avait pas choisi de présenter « Fauteuils d’orchestre », de Danièle Thompson, à la place. C’est triste mais c’est ainsi : les États-Unis ont dû patienter trente-sept ans avant de pouvoir découvrir « l’Armée des ombres ». Lorsqu’il sort sur les écrans américains, le chef-d’œuvre de Jean-Pierre Melville est donc inédit. Bien qu’il ne touche pas le grand public, le triomphe est réel. Les critiques prennent une claque cinématographique monumentale en découvrant ce film dans lequel on « peut se perdre » au risque de « ne jamais en revenir », selon les mots du « New York Times ». « L’Armée des ombres » fait l’unanimité. Pourquoi alors parler d’un flop ?

Melville, pseudonyme choisi en hommage à l’auteur de « Moby Dick »

Pour tout comprendre, notamment cette sortie très tardive outre-Atlantique, il faut remonter en 1942. Occupé par les nazis, l’Hexagone connaît la pénurie, le rationnement, le couvre-feu, la peur, la censure, la collaboration. Et un certain Jean-Pierre Grumbach, juif français engagé dans la Résistance, ambitionne de rejoindre Londres. Après un long périple et plusieurs mois dans les prisons espagnoles, il y parvient en juillet 1943. C’est là qu’il devient Melville, pseudonyme choisi en hommage à l’auteur de « Moby Dick ».

Quelques semaines plus tard, en Algérie, le romancier et journaliste Joseph Kessel, lui-même résistant et coparolier du « Chant des partisans », publie « l’Armée des ombres ». Commande du général, au dire de l’écrivain, et inspiré de vrais témoignages, le roman documente le quotidien souterrain des femmes et des hommes de la Résistance intérieure française qui combattent le nazisme. Melville tombe dessus et dévore ce qu’il considère comme « le plus beau et le plus complet des documents sur cette époque tragique de l’histoire de l’humanité ». Les arrestations, les problèmes de ravitaillement, le nécessaire secret, les sabotages : il connaît la réalité décrite par Kessel. Après la bataille de Monte Cassino, en 1944, où il frôle la mort, Melville se fait une promesse : il sera réalisateur. Mais « l’Armée des ombres » est un « trop gros morceau » pour débuter.

Il lui faudra dix films et un statut de metteur en scène reconnu avant d’oser s’attaquer à la montagne Kessel. « Je l’ai porté en moi vingt-cinq ans et quatorze mois exactement. Il fallait que je le fasse et que je le fasse maintenant, complètement dépassionné, sans le moindre relent de cocorico. C’est un morceau de ma mémoire, de ma chair », dira Melville. Son adaptation sera la synthèse de sa carrière, un mélange entre son besoin de parler de la guerre, qu’il traite déjà dans « le Silence de la mer » (1949) et « Léon Morin, prêtre » (1961), et son talent pour le suspense éprouvé dans ses nombreux polars tels que « le Doulos » (1962) ou « le Samouraï » (1967). Surtout, de ses films de gangsters, il apporte ses impers cintrés, sa froideur et ses obsessions : le sens du devoir, l’amitié, la trahison.

La colère rentrée de Lino Ventura

Avec un tel metteur en scène, le pape du box-office à la production, Robert Dorfmann, et un budget confortable, le film est promis aux lauriers. D’autant que, dans le rôle-titre, Melville veut Lino Ventura, alors au sommet de sa carrière et avec qui il vient de tourner « le Deuxième Souffle ». Ventura accepte d’incarner Philippe Gerbier, un résistant gaulliste qui réussit à s’évader lors d’un transfert à la Gestapo. Pour l’accompagner, il recrute Simone Signoret dans la peau de Mathilde, qui est inspirée de Lucie Aubrac, ainsi que Jean-Pierre Cassel pour jouer Jean-François Jardie et Paul Meurisse dans le rôle de Luc Jardie, chef du réseau qui rappelle Jean Moulin, Pierre Brossolette et surtout Jean Cavaillès.

SORTI PEU APRÈS LA DÉMISSION DU GÉNÉRAL, LE FILM DÉCHAÎNE LES CRITIQUES. « LES CAHIERS DU CINÉMA » Y VOIENT UN TRACT GAULLISTE.

Entre Lino Ventura et Jean-Pierre Melville, les relations virent au cauchemar. Le tournage est un enfer. Ils ne se parlent plus que par assistants interposés. Mais cette fâcherie permettra au réalisateur de tirer profit de la situation en renforçant « le côté “bête traquée” du héros », comme le dit Bertrand Tessier, biographe de Melville. Il s’agit peut-être de son plus beau rôle, auquel il donne son visage fatigué et sa colère rentrée. Aussi, le metteur en scène obtient une dérogation lui permettant de tourner, place de l’Étoile, une scène à 25 millions de francs – celle dont le cinéaste est le plus fier –, où les soldats allemands en uniforme défilent dans un bruit de bottes, chose exceptionnelle moins de trente ans après la guerre.

Le 12 septembre 1969, les premiers spectateurs découvrent ce plan d’ouverture glaçant, au cadre fixe, qui devait initialement clôturer le film. Ils seront 1,4 million à voir une colonne de nazis marcher droit vers la caméra, l’Arc de triomphe en arrière-plan. Un résultat honorable mais loin des 14,8 millions d’entrées de « Il était une fois dans l’Ouest », de Sergio Leone. Car, à sa sortie en France, l’accueil est plutôt froid.

Parade nazie sur les champs

Un peu plus d’un an et demi après Mai 68 et quelques mois après la démission de De Gaulle, « l’Armée des ombres » déchaîne les critiques, à commencer par « les Cahiers du cinéma » qui y voient un tract gaulliste. Seul véritable point noir du film et l’un des rares ajouts de Melville à l’histoire de Kessel, une scène est très décriée : celle de l’apparition de De Gaulle à Londres. Mais avec un recul de plus de cinquante ans depuis la polémique, difficile de reprocher au film d’être une œuvre militante tant il s’attache à montrer, non sans un certain lyrisme, cette Résistance multiple, peuplée d’humains faillibles. Les retours mitigés poussèrent cependant les programmateurs américains à faire l’erreur de ne pas projeter le chef-d’œuvre sur leurs écrans.

Mort en 1973 d’une rupture d’anévrisme, Jean-Pierre Melville ne verra donc ni des cinéastes comme Quentin Tarantino ou Martin Scorsese le citer en modèle, ni le « Los Angeles Times », en 2006, parler de lui comme d’un « maître au sommet de son art ».

Du flop au film culteLes séries d'été de l'Humanité
L'Humanité

BD. Cet été, bullez avec l’humanité ! #2

Vingt bandes dessinées sur la ligne de départ, huit finalistes à l’arrivée. Le jury du prix de la BD citoyenne Bulles d’Humanité s’est arraché les cheveux pour trouver un successeur à « Révolution », « les Deux Vies de Pénélope » et « Fourmies, la Rouge », lauréats des trois premières éditions. Le vainqueur 2022 de ce prix, remis en partenariat avec le Comité des travaux historiques et scientifiques, sera annoncé lors de la Fête de l’Humanité. Pour patienter, notre magazine consacre ses pages estivales aux huit albums encore en lice.

Des vivants, de Raphaël Meltz, Louise Moaty, Simon Roussin,éditions 2024, 260 pages. 

« Des Vivants », un album que signent Raphaël Meltz, Louise Moaty et Simon Roussin. Un chapitre de le Résistance par ceux qui l’ont vécue

D’emblée « Des vivants » en impose. Le format est haut, large et épais, avec une chic reliure toilée et un marquage à chaud du plus bel effet sur la couverture. Radicale, une trichromie inédite de vert-violet-orange accompagne le trait noir des contours des silhouettes – qui ne manquent pas d’évoquer ceux d’un Tintin ou Spirou. Des tâches suggèrent une présence fantomatique. Quelque chose d’un peu magique émane de ce parti pris. Si ces coloris inhabituels déroutent, peut-être peut-on y déceler une inspiration puisée dans les autochromes des frères Lumière ? Ces premiers dispositifs de photographies couleurs produits en masse pour le grand public étaient créés à l’aide de grains de fécule de pommes de terre teintés.

Ces choix graphiques inscrivent cette bande dessinée dans une geste singulière. Pour en mesurer l’originalité, il faut lire l’exergue : tous les mots dans les bulles sont ceux des protagonistes eux-mêmes. Raphaël Meltz et Louise Moaty, les deux scénaristes, et le dessinateur, Simon Roussin, ont opéré un montage savant à partir d’extraits de documents d’époque : lettres, journaux, entretiens, mémoires… Ils ont puisé dans ces archives avec virtuosité. Ils sont parvenus à reproduire quelque chose de ce qui se pratiquait dans ce musée de l’Homme investi par une nouvelle équipe : des ethnologues, bibliothécaire, enseignants et chercheurs qui s’attachaient à rendre compte pour le grand public de tout ce qui faisait le quotidien d’un être humain.

Découvrez en avant-première les planches de la BD « Des vivants » dans le N°814 de l'Humanité magazine

Ce travail de couture exceptionnel déplace les codes classiques de la BD historique. La tonalité très littéraire des dialogues ainsi rédigés dans la langue de ces intellectuels des années 1940 surprend et séduit. Le propos se résume en peu de mots : vie et destin tragique du réseau de résistance du musée de l’Homme, initié en juin 1940 et défait en 1942. Parmi ses membres, on relève Yvonne Oddon, Anatole Lewitsky, Paul Rivet, Germaine Tillion, Boris Vildé, Agnès Humbert… Tous se sont engagés très tôt pour faire évader des prisonniers, créer un journal d’information clandestin et fournir des renseignements. Leurs noms, plus ou moins connus, deviennent incroyablement familiers au fil du récit. Il est préférable de ne pas manquer la page de garde, où chaque personnage est identifié. Pour qui ne connaît pas bien cette histoire, un excellent cahier critique conclut l’ouvrage. Il retrace chaque biographie et reprend le fil des événements – comme un livre enchâssé dans le livre ! On peut regretter que cet appendice ne soit pas signalé dès le début ou au contraire se réjouir de prolonger l’aventure.

Les pages qui retracent le détail des arrestations sont poignantes. Au milieu du noir qui envahit la page surgissent des fenêtres étroites où se détachent des silhouettes en ombre chinoise perdues dans l’horreur de la détention. Une certaine solennité qui permet de ne pas tenir cette bande dessinée pour une simple anecdote historique, mais comme un témoignage de notre humanité qui résonne jusqu’à nous, et nous oblige.

PRIX DE LA BD CITOYENNE,  LES HUITS FINALISTES DE LA SÉLECTION 2022

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L'Humanité

Mary Ziegler : « L’objectif est d’interdire tous les avortements, dans tous les États-Unis »

La rencontre

Professeure de droit à l’université de Californie, Mary Ziegler est l’une des meilleurs spécialistes aux États-Unis des droits reproductifs. Elle décrypte pour nous l’offensive des conservateurs et le tournant historique que représente la décision de la Cour suprême d’invalider l’arrêt Roe vs Wade qui protégeait constitutionnellement le droit à l’IVG.

Sébastien Natroll

Tremblement de terre politique : la Cour suprême a invalidé, vendredi 24 juin, l’arrêt Roe vs Wade qui, en 1973, plaçait le droit à l’avortement sous la protection de la Constitution. Depuis début mai, le mouvement « pro-choice » s’attendait à une telle régression : le site Politico avait alors révélé un « draft » (une ébauche) de la décision majoritaire des neuf juges actuels dans l’affaire Dobbs vs Jackson Women’s Health Organization. Dans de très nombreux États dirigés par les républicains, des lois interdisant l’avortement sont d’ores et déjà entrées en vigueur.

Il n’y a donc plus de droit constitutionnel à l’IVG aux États-Unis. Selon vous, est-ce là le triomphe des mouvements conservateurs ? Quelle est la prochaine étape pour les femmes américaines ?

Mary Ziegler Nous vivons une période de grande incertitude pour les femmes américaines. Nous savons que le monde a considérablement changé depuis 1973, date de la décision Roe (qui accordait aux Américaines le droit d’avorter sur tout le territoire – NDLR). L’avortement médicamenteux est désormais disponible et accessible en ligne, souvent même dans des endroits où l’avortement est illégal. Un plus grand nombre d’États protégeront l’avortement légal aujourd’hui que ce n’était le cas dans les années 1970. Mais certaines choses risquent d’empirer. Les États-Unis sont plus divisés politiquement qu’ils ne l’étaient dans les années 1970, et de nombreux États conservateurs sont politiquement non compétitifs (susceptibles d’être gagnés par le Parti démocrate – NDLR). Cela ouvre la porte à une législation extrême sur l’avortement et à des méthodes d’application draconiennes. Le mouvement anti-avortement est plus fragmenté que jamais, ce qui a augmenté les chances que certains États poursuivent les femmes pour avoir eu recours à un avortement.

États-Unis. Le « hold-up » légal de la Cour suprême

Il s’agit certainement d’un triomphe pour les mouvements conservateurs, qui ont œuvré non seulement pour réduire le droit à l’avortement, mais aussi pour modifier le mode de fonctionnement de la Cour suprême et du Parti républicain. Il convient toutefois de souligner que l’annulation de Roe n’est pas la finalité du mouvement anti-avortement. L’objectif est d’interdire tous les avortements, dans tout le pays, sauf peut-être lorsque la vie de la personne enceinte est en danger. Nous devons nous attendre à ce que les conservateurs continuent à se battre pour cet objectif à l’avenir.

En 1992, la Cour suprême a confirmé Roe dans l’affaire Casey, mais l’a affaibli en adoptant le « standard du fardeau indu1 » et en inversant la charge de la preuve. Les conservateurs ont dénoncé le caractère « inapplicable » de l’affaire Casey. Pensez-vous que cette inapplicabilité était un principe destiné à renverser Roe au fil du temps ?

1- Standard du fardeau indu. Cet examen, moins approfondi que le contrôle de constitutionnalité strict qui était de rigueur jusqu’alors, laisse à l’appréciation des juges ce qui constitue ou non un « obstacle substantiel » à l’accès à l’IVG. Cela a ouvert la voie à des entraves législatives arbitraires dans de nombreux États.

Mary Ziegler Je ne pense pas que les juges de la Cour suprême qui ont façonné l’arrêt Casey avaient l’intention de le rendre inapplicable. À l’époque, la Cour tentait de trouver un équilibre entre les droits des femmes et l’importance que l’État accordait à la vie du fœtus. Le problème, pour les partisans du droit à l’avortement, est qu’il n’y a pas eu de définition très claire de l’inapplicabilité dans le droit américain.

L'Humatinale

Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

Après l’affaire Casey, les groupes anti-avortement ont tenté de la redéfinir, en faisant valoir que Roe et Casey étaient inapplicables parce que la Cour continuait à bricoler le cadre régissant le droit à l’avortement et parce que le critère de « fardeau indu » était vague – et aussi parce que le droit à l’avortement était « instable », c’est-à-dire politiquement contesté. L’inapplicabilité devenait ainsi une prophétie autoréalisatrice – plus les groupes anti-avortement se battaient et plus la Cour répondait, plus ces groupes pouvaient plaider en faveur d’un renversement de Roe.

États-Unis. La Cour suprême déclare la guerre aux femmes

L’argument développé par le juge Alito, rédacteur de l’opinion majoritaire dans l’affaire Dobbs, selon lequel un droit constitutionnel doit être « profondément enraciné dans l’histoire et la tradition », peut-il conduire la Cour suprême de 2022 à se débarrasser des précédents établis ? On parle ici du droit d’utiliser des contraceptifs, mais également des relations entre personnes de même sexe et du mariage gay.

Des membres de la Cour suprême sont prêts à aller beaucoup plus loin. Dans cinq ans, il est impossible de dire quels droits seront remis en cause.

C’est certainement possible. Après tout, le juge Alito s’est appuyé sur une définition similaire des droits « profondément » enracinés dans ces opinions dissidentes dans les affaires reconnaissant les droits au mariage entre personnes de même sexe. La méthode utilisée dans le projet Dobbs suggérerait qu’il n’y a pas de droit d’utiliser des contraceptifs, pas de droit à l’intimité entre personnes de même sexe, et ce n’est qu’un point de départ. Alito souligne que l’avortement est différent parce qu’il implique d’ôter la vie du fœtus. Il est peu probable que la Cour agisse rapidement pour démanteler d’autres droits. Je lis ce démenti du juge Alito comme une façon de rallier à cette décision les juges qui pourraient ne pas vouloir agir aussi rapidement. Mais il y a certainement des membres de la Cour qui sont prêts à aller beaucoup plus loin, et la fenêtre d’Overton est en train de se déplacer. Dans cinq ans, il est impossible de dire quels droits seront remis en cause.

Les conservateurs font maintenant pression en faveur de la « personnalité du fœtus2 ».  Est-ce que la menace d’une interdiction nationale de l’avortement est sérieuse ?

2- Personnalité du fœtus. Le mouvement conservateur entend s’appuyer sur le 14e amendement. Celui-ci, adopté en 1868, assurait la citoyenneté à toutes les personnes nées sur le sol des États-Unis (il faisait donc des esclaves affranchis en 1865 des citoyens à part entière) et leur égale protection face à la loi. Si le fœtus est reconnu comme une personnalité, il aura dès lors les mêmes droits que n’importe quel citoyen, dont celui de ne pas être « tué ».

Mary Ziegler À court terme, elle l’est peu. Dans cinq ou dix ans, c’est une autre histoire. Je m’attendrais à ce qu’au moins un des juges conservateurs adhère à la théorie selon laquelle le 14e amendement protège la personnalité fœtale. Ce qui est important ici, c’est que certains des juges de la Cour actuelle sont plus conservateurs que le juge Scalia et plus indifférents – et ce n’est pas peu dire ! – à l’opinion publique. Une autre possibilité à surveiller est une loi fédérale criminalisant tous les avortements, ou la plupart d’entre eux. Les dirigeants républicains ont laissé entendre que s’ils contrôlent le Congrès et la Maison-Blanche en 2025, ils adopteront une loi fédérale interdisant les avortements au-delà de six semaines dans tout le pays.

Dans un rapport rédigé par le Forum parlementaire européen pour les droits sexuels et reproductifs, on peut lire que des organisations conservatrices américaines financent l’activisme anti-LGBTQ et anti-avortement en Europe et en Amérique latine. On y trouve notamment la Federalist Society3, dont sont membres les six juges conservateurs de la Cour suprême. Pensez-vous que le droit à l’IVG en Europe et en Amérique latine est également sur la sellette ?

3- Federalist Society. Fondée en 1982, cette organisation promeut une forme de conservatisme juridique. L’association, particulièrement influente, défend une lecture « textualiste » et « originaliste » de la Constitution américaine, c’est-à-dire attachée au texte et au sens qu’il avait au moment de sa ratification.

Mary Ziegler Je ne pense pas qu’il y ait une menace imminente en France, mais je pense que les Européens ne devraient pas être complaisants. Ce qui se passe aux États-Unis et en Pologne nous rappelle que, même lorsque la majorité de la population soutient l’accès à l’avortement, les tribunaux et les partis populistes peuvent effacer ces protections.

Il est facile de penser que rien de semblable ne pourrait se produire en Europe, mais ce n’est pas vrai.

Il est également clair qu’il s’agit d’une histoire de démocratie – le renversement de Roe a été possible en partie parce que les groupes anti-avortement et d’autres mouvements conservateurs ont modifié le fonctionnement du système états-unien. Il est facile et réconfortant de penser que rien de semblable ne pourrait se produire en Europe, mais ce n’est pas vrai. Il faut rester vigilant et prendre conscience qu’il ne s’agit pas seulement d’un problème pour les femmes, mais d’un problème démocratique.

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États-UnisRoe V. Wadeivgdémocratie
Le Figaro

Bac 2022: un taux de réussite en baisse mais qui reste extrêmement élevé

Par AFP agence • Sophie de Tarlé • Publié le 09/07/2022 à 17:39 • Mis à jour le 09/07/2022 à 18:24

Le taux de réussite a été publié par le ministère de l’Éducation nationale. Les résultats sont en baisse par rapport à 2021 mais restent très élevés.

Cette année, 664.300 candidats ont été reçus au baccalauréat 2022 après la session de rattrapage. Le taux de réussite au bac 2022 est sans surprise en baisse. Il s’établit cette année à 91,1% en baisse de 2,8 points par rapport à 2021, qui était une année exceptionnelle. En effet, en raison du Covid, les épreuves de spécialité n’avaient pu avoir lieu. Cette année, les candidats ont passé pour la première fois depuis la réforme du bac les deux épreuves de spécialité. Ces examens ont eu lieu en mai au lieu du mois de mars en raison de la pandémie. Les candidats ont aussi passé l’épreuve écrite de philosophie ainsi que le grand oral, une nouveauté.

Le pourcentage de bacheliers dans une génération s’élève à 79,2%.

Les deux dernières sessions ayant été perturbées par la crise sanitaire, cette première édition du bac Blanquer organisée dans des conditions quasi-normales se solde par un taux de réussite au bac général de 96,1 % (-1,5 point par rapport à 2021), un taux de réussite au bac technologique de 90,6 % (-3,5 points) et un taux de réussite au bac professionnel de 82,3 % (-4,5 points), a détaillé la rue de Grenelle dans un communiqué.

Le pourcentage de bacheliers dans une génération s’élève à 79,2%.

Un taux de réussite qui a explosé

Il reste que la prise en compte du contrôle continu a fait bondir les résultats du bac, qui sont particulièrement élevés. Depuis la réforme de 2019, la note du baccalauréat repose à 40% sur du contrôle continu et à 60% sur des épreuves terminales. Les années 2021 et 2020 marquées par l’épidémie de Covid-19 avaient fait atteindre au bac des taux de réussite record avec respectivement 93,8% et 95,7% de réussite à ce diplôme. Il y a à peine trois ans, en 2019 donc, le taux de réussite au bac s’établissait à 88%, en 2018 (88,3%) et 2017 (87,9%). Et déjà, on s’inquiétait de cette inflation. Le ministère devrait publier rapidement le taux de mentions. En 2021, 13,6 % des bacheliers avaient obtenu une mention très bien contre 0,8 % en 1990...

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New York Times - World

Russia-Ukraine War

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Her Father Fled the Nazis. She’s the New U.S. Ambassador to Germany.

For Amy Gutmann, a respected democracy scholar, her role as President Biden’s envoy to Germany is not a job, “it’s a mission,” one both professional and personal.

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By Katrin Bennhold

FEUCHTWANGEN, Germany — After Amy Gutmann’s father fled the Nazis in 1934, he swore never to set foot in Germany again. For the rest of his life, he boycotted German goods and only spoke English to his daughter. Germany, he impressed on her when she was growing up, was “very bad.”

Nearly a century later, Ms. Gutmann, a respected democracy scholar, has moved to Germany — as the new U.S. ambassador. With antisemitism and far-right ideology once again resurgent, and with Russia waging war on Ukraine close by, her new role is not a job, she says: “It’s a mission.”

That mission is personal as well as geopolitical.

Earlier this month, Ms. Gutmann was striding up a cobbled alleyway in Feuchtwangen, the sleepy Bavarian town where generations of her German ancestors had dwelled before a Nazi mayor burned down the local synagogue and declared his town “Jew-free.”

When the current mayor came to greet her, Ms. Gutmann pulled out the small black-and-white photograph of her father that she always carries with her.

“You’ll forgive me for speaking not only as the U.S. ambassador to Germany, but as Amy Gutmann, the daughter of Kurt Gutmann,” Ms. Gutmann, 72, told a crowd of local dignitaries. “I would not be here today were it not for my father’s farsightedness and courage.”

The timing of her official arrival as ambassador on Feb. 17, Ms. Gutmann said in an interview, felt particularly poignant, coming one week before the invasion of Ukraine by a revisionist Russian president who has been accused by her own boss of committing “genocide” in his quest for empire.

Seventy-seven years after America and its allies defeated Hitler’s Germany, the two countries are now united against Russian aggression. A big part of Ms. Gutmann’s job will be to keep it that way.

“Germany and the U.S. today are extremely strong allies and they’re allies in defense of human rights and in defense of the sovereignty of democratic societies,” she said. “It closes a loop, while leading us forward into an era that my father never had the opportunity to witness.”

When President Biden called her in April 2021, she was the longest-serving president of the University of Pennsylvania, a mathematics major turned political philosopher who had written more than a dozen books about democracy.

“Do you want to be my ambassador to Germany?” Mr. Biden asked her.

Ms. Gutmann was sworn in on the Hebrew Bible her German grandmother Amalie, for whom she was named, had brought with her from Germany.

Germany has welcomed Ms. Gutmann not just as a representative of a new administration but of the American ally of old — before it turned fickle and abrasive during the Trump years. Ms. Gutmann’s predecessor, Richard Grenell, threatened to stop sharing intelligence with Germany and posed for selfies with lawmakers of the far-right Alternative for Germany party.

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Repairing America’s alliances was one of President Biden’s main foreign policy objectives and Germany was central to this effort, making Ms. Gutmann a perfect candidate, said Julianne Smith, a longstanding Biden adviser and now the U.S. ambassador to NATO.

“The president believes that Germany is an indispensable partner for us and he wanted to send someone that he knew well,” Ms. Smith said.

(Before Mr. Biden offered her the job, Ms. Gutmann had offered him one in 2017 as a lecturer at her university, an offer that came after he lost his son Beau and “saved” him, as he once described it.)

“It was just obvious in his mind that she was the right person at the right time,” Ms. Smith said. “She is a proven leader and she is an intellectual giant.”

When her father died in 1966, Ms. Gutmann was only 16 and Germany was still filled with former Nazis.

In the three decades since reunification, the country has worked hard to own up to its history — and apply the lessons of that history.

But it took the arrival of over a million refugees from the Middle East under former Chancellor Angela Merkel, in 2015-16, for Ms. Gutmann to fully trust Germany’s transformation.

“I was deeply moved by Merkel’s welcoming of refugees,” she said. “It made a strong, perhaps decisive difference in my sense of Germany’s commitment to human rights.”

She added, “Germany today is a model of acknowledging the past.”

That acknowledgment was on display in Feuchtwangen, where the director of the local museum guided Ms. Gutmann through an exhibition on 800 years of Jewish life in the town that also described in unsparing detail the persecution of Jews under the Nazis.

Among the exhibits were items from Ms. Gutmann’s own family. A photograph of her grandfather. A postcard written by her grandmother. As a gift, Ms. Gutmann was handed copies of her father’s report cards. “German was not his strength it seems,” she said, laughing.

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“Everybody gets report cards, but to see something in which there were semi-normal times for him was a high point,” she said later. “I only knew my father after he was traumatized.”

Her father, an Orthodox Jew who fled Germany when he was 23 and later organized the escape of his parents and four siblings, barely spoke to Ms. Gutmann about his own past, but he taught her about the Holocaust.

“He clearly did not want me as a child to know — let alone to carry forward — his emotional trauma, but he definitely wanted me to carry the lessons of ‘never again’ forward,” Ms. Gutmann recalled.

Raised in the small town of Monroe, N.Y., Ms. Gutmann said she felt like “a strange kid,” as she put it, her Jewishness and intellectual curiosity making her a double outsider.

Her mother urged her to do well in school. After winning a scholarship, she became the first in her family to go to college and earned a Ph.D. from Harvard before teaching at Princeton for nearly 30 years and becoming president of the University of Pennsylvania in 2004.

Her book “Democratic Education,” which shows why democracies need a robust public education system, is a standard in the field.

“One reason I wrote about democracy and education was that it is a path out of tyranny,” she said. “The first thing the Nazis did was to close down the press and burn books.”

The Gutmann house in Feuchtwangen, where her father grew up, has become a bookstore, which delighted her. “Oh my God! If this were a Hollywood script, it would be a bookstore,” she said, before purchasing half a dozen books for her grandchildren.

Her father had been an apprentice with a metallurgist in nearby Nuremberg, home to the biggest Nazi Party rallying ground, where he boarded with a Christian family that treated him well. But when he watched them flash the Hitler salute at a passing Nazi march, he knew it was time to leave.

“He fled when he could because he saw what was happening,” Ms. Gutmann said. “One of my missions is that people need to know how important it is to speak up early.”

For all Germany’s efforts to apply the lessons from its past, one great leap remains, she said: Long reluctant to spend on its military, let alone deploy it, Germans have to trust themselves to lead on military matters.

“Diplomacy is the first recourse — but it often does not work against brutal tyrannies,” Ms. Gutmann said.

That, too, is a lesson from World War II, she said: “Were it not for the military force of the allies, Hitler would have won.”

“And now we have Putin,” she added. “Without military force, there is no way Ukraine can defend its sovereignty. At this moment, as in many other moments in the history of democracies, we have to have not only the military might, but the willingness to use it.”

In Germany, that realization is still sinking in. The government has committed to a 100-billion euro rearmament program in what Chancellor Olaf Scholz dubbed a “Zeitenwende” — or historic turning point — but Berlin has been criticized for dragging its feet on delivering heavy weapons to Kyiv.

“I believe the Zeitenwende is real,” Ms. Gutmann said. “If there’s anybody who’s not disposed to be soft on Germany, it’s me. But I do think we have to recognize what a historic moment this is, and we will continue to urge Germany to do more.”

Ms. Gutmann worried that both Germans and Americans “overestimated how enduring democracies are — they’re not, unless you fight for them,” she said, adding, “Everything we do makes a difference. And everything we don’t do makes a difference.”

For all her eagerness to visit Feuchtwangen, the night before she traveled there, Ms. Gutmann barely slept.

“I was worried sick that I would go there and feel they hadn’t really come to terms with the past,” she recalled, “that I would be disappointed and I wouldn’t have been able to hide it — and it would have been just a terrible moment.”

By the time she left the town, she was reassured.

Addressing the small photograph of her father in her hands, she said, “You would be so proud of not only your daughter, but of your country, the United States, which became your country, and the country that you had to leave — and what they have become: Two of the greatest allies still fighting what you would tell me is a fight that could never end.”

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L'Humanité

Combien de Kurdes coûte une place dans l’Otan ?

Chronique

Francis Wurtz

Erdogan s’est dit convaincu d’obtenir le renvoi en Turquie des « terroristes » réfugiés en Suède et en Finlande. Il répète à l’envi, sans être démenti par les dirigeants concernés : « Ils les renverront, ils l’ont promis. Cela figure dans des documents écrits. Ils tiendront leur promesse. » Sans extradition, en particulier, des Kurdes désignés, bénéficiant actuellement du droit d’asile dans leur pays d’adoption, le président turc menace de bloquer à nouveau l’adhésion des deux pays scandinaves à l’Otan. Les deux premières ministres (sociales-démocrates !) concernées vont-elles perdre tout honneur en troquant effectivement des réfugiés politiques contre un strapontin dans l’organisation militaire occidentale ? Pour tenter de justifier l’injustifiable, la dirigeante suédoise n’a pas hésité à reprendre à son compte le qualificatif dont le président turc affuble les militants et combattants kurdes de Syrie (du PYD, de l’YPG et de l’YPJ) en déclarant : « Si on ne se consacre pas à une activité terroriste, il n’y a aucune raison d’être inquiet », et en s’engageant, de concert avec son homologue finlandaise, à « ne pas fournir de soutien » à ces organisations.

Terroristes, les membres ou sympathisants de ces organisations ? Rappelons qu’il ne s’agit, ni plus ni moins, que des alliés auxquels avaient fait appel les États-Unis et l’Union européenne dans la lutte contre les (vrais) terroristes de Daech en Syrie ! Les héros et les héroïnes de Kobané infligeant sa première défaite au groupe « État islamique », ce sont eux ! Ceux et celles qui, au prix de la vie de nombre d’entre elles et d’entre eux, ont permis de sauver 200 000 personnes de la minorité yézidie menacée de génocide par la milice islamiste dans les monts Sinjar, en Irak, ce sont encore eux ! Les cibles de l’offensive militaire de l’armée turque et de ses supplétifs du groupe djihadiste Tahrir al-Cham (émanation d’al-Qaida) dans le nord de la Syrie, ce sont toujours eux ! Le premier chef d’État occidental à les avoir trahis fut Donald Trump – retirant ses troupes de la région kurde de Syrie pour laisser la voie libre à l’armée turque – dans le cadre d’un de ses tristement fameux deals, en l’occurrence avec Erdogan, déjà à propos d’un différend au sein de l’Otan. Désormais, c’est au tour de dirigeants européens de piétiner leurs « valeurs » pour renforcer à tout prix l’Alliance militaire transatlantique.

Loin d’avoir été offusqués par cet abaissement des autorités de Stockholm et d’Helsinki, tant Joe Biden qu’Emmanuel Macron ont tenu à remercier le président turc d’avoir accepté – à ses conditions – le nouvel élargissement de l’Otan. Le premier l’a fait sur le mode emphatique : « Je veux vous remercier pour ce que vous avez fait pour arranger la situation en ce qui concerne la Suède et la Finlande », ajoutant, en connaisseur : « Vous faites du bon boulot ! » Le second a préféré une formulation plus évasive (ou plus hypocrite) en saluant, lors de son entretien avec Erdogan, le « consensus » trouvé en marge du Sommet de l’Otan Ainsi va le monde libre…

la chronique de francis wurtz
New York Times - World

A Filmmaker Imagines a Japan Where the Elderly Volunteer to Die

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The premise for Chie Hayakawa’s film, “Plan 75,” is shocking: a government push to euthanize the elderly. In a rapidly aging society, some also wonder: Is the movie prescient?

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By Motoko Rich

TOKYO — The Japanese film director Chie Hayakawa was germinating the idea for a screenplay when she decided to test out her premise on elderly friends of her mother and other acquaintances. Her question: If the government sponsored a euthanasia program for people 75 and over, would you consent to it?

“Most people were very positive about it,” Ms. Hayakawa said. “They didn’t want to be a burden on other people or their children.”

To Ms. Hayakawa, the seemingly shocking response was a powerful reflection of Japan’s culture and demographics. In her first feature-length film, “Plan 75,” which won a special distinction at the Cannes Film Festival this month, the government of a near-future Japan promotes quiet institutionalized deaths and group burials for lonely older people, with cheerful salespeople pitching them on the idea as if hawking travel insurance.

“The mind-set is that if the government tells you to do something, you must do it,” Ms. Hayakawa, 45, said in an interview in Tokyo before the film’s opening in Japan on Friday. Following the rules and not imposing on others, she said, are cultural imperatives “that make sure you don’t stick out in a group setting.”

With a lyrical, understated touch, Ms. Hayakawa has taken on one of the biggest elephants in the room in Japan: the challenges of dealing with the world’s oldest society.

Close to one-third of the country’s population is 65 or older, and Japan has more centenarians per capita than any other nation. One out of five people over 65 in Japan live alone, and the country has the highest proportion of people suffering from dementia. With a rapidly declining population, the government faces potential pension shortfalls and questions about how the nation will care for its longest-living citizens.

Aging politicians dominate government, and the Japanese media emphasizes rosy stories about happily aging fashion gurus or retail accommodations for older customers. But for Ms. Hayakawa, it was not a stretch to imagine a world in which the oldest citizens would be cast aside in a bureaucratic process — a strain of thought she said could already be found in Japan.

Euthanasia is illegal in the country, but it occasionally arises in grisly criminal contexts. In 2016, a man killed 19 people in their sleep at a center for people with disabilities outside Tokyo, claiming that such people should be euthanized because they “have extreme difficulty living at home or being active in society.”

The horrifying incident provided a seed of an idea for Ms. Hayakawa. “I don’t think that was an isolated incident or thought process within Japanese society,” she said. “It was already floating around. I was very afraid that Japan was turning into a very intolerant society.”

To Kaori Shoji, who has written about film and the arts for The Japan Times and the BBC and saw an earlier version of “Plan 75,” the movie did not seem dystopian. “She’s just telling it like it is,” Ms. Shoji said. “She’s telling us: ‘This is where we’re headed, actually.’”

That potential future is all the more believable in a society where some people are driven to death by overwork, said Yasunori Ando, an associate professor at Tottori University who studies spirituality and bioethics.

“It is not impossible to think of a place where euthanasia is accepted,” he said.

Ms. Hayakawa has spent the bulk of her adult years contemplating the end of life from a very personal vantage. When she was 10, she learned that her father had cancer, and he died a decade later. “That was during my formative years, so I think it had an influence on my perspective toward art,” she said.

The daughter of civil servants, Ms. Hayakawa started drawing her own picture books and writing poems from a young age. In elementary school, she fell in love with “Muddy River,” a Japanese drama about a poor family living on a river barge. The movie, directed by Kohei Oguri, was nominated for best foreign language film at the Academy Awards in 1982.

“The feelings I couldn’t put into words were expressed in that movie,” Ms. Hayakawa said. “And I thought, I want to make movies like that as well.”

She eventually applied to the film program at the School of Visual Arts in New York, believing that she would get a better grounding in moviemaking in the United States. But given her modest English abilities, she decided within a week of arriving on campus to switch to the photography department, because she figured she could take pictures by herself.

Her instructors were struck by her curiosity and work ethic. “If I mentioned a film offhandedly, she would go home and go rent it, and if I mentioned an artist or exhibition, she would go research it and have something to say about it,” said Tim Maul, a photographer and one of Ms. Hayakawa’s mentors. “Chie was someone who really had momentum and a singular drive.”

After graduating in 2001, Ms. Hayakawa gave birth to her two children in New York. In 2008, she and her husband, the painter Katsumi Hayakawa, decided to return to Tokyo, where she began working at WOWOW, a satellite broadcaster, helping to prepare American films for Japanese viewing.

At 36, she enrolled in a one-year film program at a night school in Tokyo while continuing to work during the day. “I felt like I couldn’t put my full energy into child raising or filmmaking,” she said. Looking back, she said, “I would tell myself it’s OK, just enjoy raising your children. You can start filmmaking at a later time.”

For her final project, she made “Niagara,” about a young woman who learns, as she is about to depart the orphanage where she grew up, that her grandfather had killed her parents, and that her grandmother, who she thought had died in a car accident with her parents, was alive.

She submitted the movie to the Cannes Film Festival in a category for student works and was shocked when it was selected for screening in 2014. At the festival, Ms. Hayakawa met Eiko Mizuno-Gray, a film publicist, who subsequently invited Ms. Hayakawa to make a short film on the theme of Japan 10 years in the future. It would be part of an anthology produced by Hirokazu Kore-eda, the celebrated Japanese director.

Ms. Hayakawa had already been developing the idea of “Plan 75” as a feature-length film but decided to make an abridged version for “Ten Years Japan.”

While writing the script, she woke up every morning at 4 to watch movies. She cites the Taiwanese director Edward Yang, the South Korean director Lee Chang-dong and Krzysztof Kieslowski, the Polish art-house director, as important influences. After work, she would write for a couple of hours at a cafe while her husband cared for their children — relatively rare in Japan, where women still carry the disproportionate burden of housework and child care.

After Ms. Hayakawa’s 18-minute contribution to the anthology came out, Ms. Mizuno-Gray and her husband, Jason Gray, worked with her to develop an extended script. By the time filming started, it was the middle of the pandemic. “There were countries with Covid where they were not prioritizing the life of the elderly,” Ms. Hayakawa said. “Reality surpassed fiction in a way.”

Ms. Hayakawa decided to adopt a subtler tone for the feature-length movie and inject more of a sense of hope. She also added several narrative strands, including one about an elderly woman and her tightknit group of friends, and another about a Filipina caregiver who takes a job at one of the euthanasia centers.

She included scenes of the Filipino community in Japan, Ms. Hayakawa said, as a contrast to the dominant culture. “Their culture is that if somebody is in trouble, you help them right away,” Ms. Hayakawa said. “I think that is something Japan is losing.”

Stefanie Arianne, the daughter of a Japanese father and a Filipina mother who plays Maria, the caregiver, said Ms. Hayakawa had urged her to show emotional restraint. In one scene, Ms. Arianne said, she had the instinct to shed tears, “but with Chie, she really challenged me to not cry.”

Ms. Hayakawa said she did not want to make a film that simply deemed euthanasia right or wrong. “I think what kind of end to a life and what kind of death you want is a very personal decision,” she said. “I don’t think it’s something that is so black or white.”

Hikari Hida contributed reporting.

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New York Times - World

Sri Lanka Live Updates: The President Has Agreed to Step Down, Officials Say

The news came after thousands of protesters, furious over his government’s inability to address crippling economic turmoil, descended on the capital and stormed his home.

RIGHT NOW

The president has agreed to resign, the speaker of Parliament says.

Here’s what you need to know:

The Rajapaksa family has dominated Sri Lankan politics.

The protests are not new. Here’s how they have unfolded.

Sri Lanka’s prime minister is no stranger to political shifts.

The economic collapse is a result of hubris and mismanagement.

The systems in Sri Lanka are at ‘a standstill,’ an economist says.

The president has agreed to resign, the speaker of Parliament says.

COLOMBO, Sri Lanka — President Gotabaya Rajapaksa, whose family has dominated politics in Sri Lanka for much of the past two decades, has agreed to resign after months of protests accusing him of running the island nation’s economy into the ground through corruption and mismanagement, the speaker of the country’s parliament said on Saturday.

Mahinda Yapa Abeywardena, the parliamentary speaker and an ally of the president, announced the development at the end of a chaotic day. Protesters entered the president’s residence and office, ​and thousands ​more ​descended on the capital, Colombo, to register their growing fury over his government’s inability to address a crippling economic crisis. As the demonstrations swelled, the country’s political leaders urged Mr. Rajapaksa to step down.

There was no direct confirmation about the potential resignation from Mr. Rajapaksa, who is in hiding and who in the past has remained defiant. Mr. Abeywardena, in a televised statement, said the president had informed him he would resign on July 13, “to ensure a peaceful transition of power.”

By the evening, Prime Minister Ranil Wickremesinghe, who took office only in May and was also facing demands to resign, said he would step down, saying he had “the safety of all citizens” in mind. Protesters also entered his private home late Saturday and set it ablaze, said Dinouk Colombage, a spokesman for the prime minister, adding that Mr. Wickremesinghe was not at home at the time.

Sri Lanka has run out of foreign-exchange reserves for imports of essential items like fuel and medicine, and the United Nations has warned that more than a quarter of Sri Lanka’s 21 million people are at risk of food shortages.

The economic crisis is a major setback for the nation, which is still grappling with the legacy of a bloody three-decade civil war. That conflict, between the government and insurgents who had taken up the cause of discrimination against the ethnic minority Tamils, ended in 2009. But many of its underlying causes have remained, with the Rajapaksa family continuing to cater to the majority Buddhist Sinhalese.

The country’s downward spiral has played out as high energy prices and food inflation have afflicted much of the world. Russia’s invasion of Ukraine, and the sanctions that followed, have sent energy prices flying, while global food supply chains are increasingly dwindling under stress and demand.

The turmoil in Sri Lanka has already begun to reshape the geopolitical landscape of the region, where the island nation of 22 million has long been viewed as a strategic prize, with both China and India — longtime rivals — jostling for influence.

On Saturday, at least 42 people were injured in clashes with security forces in the city, health officials said, after the police used tear gas and water cannons against protesters and fired shots into the air to try to disperse them.

A Sri Lankan television station said four of its journalists were attacked by security forces outside the residence of Mr. Wickremesinghe, the prime minister, on Saturday evening.

Local news media showed footage of protesters breaching parts of the presidential residence as well as his secretariat, a separate building that houses his office.

Videos on social media showed protesters jumping into the pool in Mr. Rajapaksa’s residence, resting in bedrooms, and frying snacks in the presidential kitchen.

“I came here today to send the president home,” said Wasantha Kiruwaththuduwa, 50, who had walked 10 miles to join the protest. “Now the president must resign. If he wants peace to prevail, he must step down.”

Speculation about the whereabouts of Mr. Rajapaksa continued to intensify into the evening, but his location remained unclear. Officials at the Defense Ministry and in the army did not immediately respond to questions about Mr. Rajapaksa’s location.

Karan Deep Singh contributed reporting.

— Skandha Gunasekara and Mujib Mashal

The Rajapaksa family has dominated Sri Lankan politics.

The Rajapaksa family has dominated Sri Lanka’s politics for much of the past two decades, and in recent years, it had increasingly ran the island nation’s government as a family business.

D.A. Rajapaksa, the family patriarch, was a lawmaker in the 1950s and 60s. But it was Mahinda Rajapaksa, his son, who helped cement the family’s ascent to prominence, rising to become prime minister and then a two-term presidency from 2005 to 2015.

During his time as president, Mahinda Rajapaksa ended the country’s three-decade civil war by quashing the Tamil Tigers’ insurgency through brutal military force, in a campaign that led to accusations of widespread human rights abuses. His brother Gotabaya Rajapaksa served as his powerful defense secretary.

The Rajapaksas were briefly out of the government after losing in the 2015 elections, but they returned to power with Gotabaya Rajapaksa as their presidential candidate in 2019.

He won a resounding victory, in an election campaign that mixed nationalist appeals to the Buddhist Sinhalese, the majority ethnic group in Sri Lanka, and portrayals of him as the strongman the country needed after the deadly terrorist attacks on Easter Sunday just months before the elections.

Soon after, he brought his elder brother, Mahinda Rajapaksa, back to the government as prime minister and handed key positions to several other members of the family. As the country’s economy appeared to be headed for a crash, he made his brother Basil Rajapaksa the minister of finance last July.

In the face of intensifying protests, President Rajapaksa forced the family members in April to give up their seats in the government.

Officials close to him have said he saw completing his full term as a matter of honor. But opposition members and critics have said the president has also been trying to buy time and ensure the protection of the larger Rajapaksa dynasty.

Mujib Mashal

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The protests are not new. Here’s how they have unfolded.

The political crisis in Sri Lanka escalated earlier this year as the devastating consequences of the government’s mismanagement of the economy started to hit harder than ever, with fuel running out and food running short.

As protests intensified in the spring, President Gotabaya Rajapaksa tried to offer incremental compromises by forcing some members of his cabinet to resign while shuffling others to new roles.

But protesters wanted the whole government to go, and the president was struggling to convince his elder brother and prime minister, Mahinda Rajapaksa, to give up his seat.

A protest camp developed along the scenic Galle Face at the heart of the capital, with protesters insisting they would not go home until the Rajapaksas left the government.

In May, Mahinda Rajapaksa was forced out as prime minister, but only after a large group of his supporters marched out of his residence and attacked the camps of peaceful protesters.

The clashes unleashed a wave of violence and vandalism across the country, raising fears that the country could break into outright anarchy. The prime minister fled to a military base in the middle of the night.

The president has held firm, hoping he could weather the protests and complete the remaining two years of his term. He appointed a new prime minister, Ranil Wickremesinghe, who has tried to raise financial aid from allied countries and work with the International Monetary Fund to restructure the country’s immense foreign debt.

But the protests continued. On Saturday, the huge numbers of people descending on the capital, Colombo, were a clear sign that none of Mr. Rajapaksa’s moves were buying him much time.

The daily reality of people’s lives has grown only harsher in recent weeks, with shortages of fuel and essential medicine. Citizens have lined up at gas stations, often in vain. Local news media have reported the deaths of at least 15 people in fuel lines, from heatstroke and other causes, since the beginning of the crisis.

Mujib Mashal

Sri Lanka’s prime minister is no stranger to political shifts.

One of the political casualties in Sri Lanka on Saturday was Ranil Wickremesinghe, a prime minister six times over whose leadership has been equated with Sri Lanka’s economic ambitions as well as its collapse.

Mr. Wickremesinghe announced his intention to resign on Twitter, saying that he had accepted the recommendation of party leaders. Protesters entered his private home late Saturday and set it ablaze, said Dinouk Colombage, a spokesman for the prime minister, adding that Mr. Wickremesinghe was not at home at the time.

A 73-year-old political veteran, Mr. Wickremesinghe was sworn in as prime minister in May, after months of protests forced Mr. Rajapaksa to remove his elder brother, Mahinda Rajapaksa, from the post. He quickly began discussions with the International Monetary Fund on the terms of an economic bailout.

The political alliance was immediately greeted with skepticism by protesters, who viewed Mr. Wickremesinghe as a protector of the Rajapaksas, and those concerns have not abated.

Mr. Wickremesinghe’s first turn as Sri Lanka’s prime minister came after the president was assassinated by Tamil separatists during the country’s long civil war.

His last stint as prime minister began in 2015, in a coalition government that promised to support independent investigations into allegations of corruption and human rights abuses leveled against the Rajapaksa brothers. Instead, critics charged, the government, headed by President Maithripala Sirisena, was faulted for blunting those investigations.

Sri Lanka plunged into a constitutional crisis in 2018 when Mr. Sirisena suspended Parliament and ousted Mr. Wickremesinghe, a move that took the nation by surprise and was denounced as illegal by some government ministers.

Mr. Wickremesinghe remained in the prime minister’s official residence in Colombo, Temple Trees, with a small coterie of supporters and Buddhist monks until the Supreme Court ruled on the matter, determining that Mr. Sirisena had broken the law. Mr. Wickremesinghe was reinstated as prime minister, but the two men stopped communicating.

The Rajapaksas returned to power in landslide elections in 2019.

Before taking up the prime minister post again in May, Mr. Wickremesinghe acted as an informal adviser to the Rajapaksa government as it sought a way out of economic collapse. In accepting the job, he drew fresh ire from critics who said that without his support, Mr. Rajapaksa would have been forced to resign earlier.

Emily Schmall

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The economic collapse is a result of hubris and mismanagement.

The international airport, built a decade ago in the name of Sri Lanka’s ruling Rajapaksa family, is devoid of passenger flights, its staff lingering idly in the cafe. The cricket stadium, also constructed on the family’s orders, has had only a few international matches and is so remote that arriving teams face the risk of wildlife attacks.

And then there is the port, the biggest of all the monuments to the Rajapaksas, a white elephant visited almost as much by actual elephants as by cargo ships before it was handed over to China in the face of impossible debt.

As Sri Lanka grapples with its worst ever economic crisis, with people waiting hours for fuel and cutting back on food, nowhere is the reckless spending that helped wreck the country more visible than in Hambantota, the Rajapaksa family’s home district in the south.

This enormous waste — more than $1 billion spent on the port, $250 million on the airport, nearly $200 million on underused roads and bridges, and millions more (figures vary) on the cricket stadium — made Hambantota a throne to the vanity of a political dynasty that increasingly ran the country as a family business.

The frenzy of building on borrowed money, with little hope of immediate return on the investment, was in essence the payoff for the family’s triumphant declaration of victory in 2009 after a three-decade-long civil war against the Tamil Tigers, an insurgency that had taken up the cause of discrimination against the ethnic Tamil minority.

With Mahinda Rajapaksa, the president, then at the peak of his powers, he did what many nationalist strongmen do: erect tributes to himself.

Mujib Mashal, Skandha Gunasekara and Atul Loke

The systems in Sri Lanka are at ‘a standstill,’ an economist says.

For the past two weeks, only vehicles used for essential purposes have been allowed to fill up with fuel in Sri Lanka, virtually locking down the country of around 22 million people.

Last month, officials ordered government employees to work from home for two weeks to reduce the crowd on public transit, though workers deemed essential were exempt.

And skyrocketing fuel costs have led to food shortages. Many families have had to cut back on meals, and nearly five million people in Sri Lanka urgently require food, the United Nations has said.

As the island nation struggles to contain a worsening economic crisis, many residents say they are feeling the effects deeply. Thousands line up for days for fuel. Others are instead walking long distances to get where they need to go.

“We have no choice, so I walk for two to three miles every day,” said W.A. Wijewardena, an economist and a former deputy governor of Sri Lanka’s central bank. “All the systems in Sri Lanka have come to a standstill now. We don’t know what will happen.”

Despite years of warnings that the ruling Rajapaksa family was mismanaging the country, the pace of Sri Lanka’s economic collapse in the past few months has brought economic desperation that many describe as even worse and more widespread than during the nation’s three-decade civil war.

The country kept borrowing beyond its means to feed the needs of a bloated system, a large military and the vanities of a leadership that took on huge postwar construction projects with questionable economic logic. When coronavirus restrictions dried up the flow of tourism dollars and the debt piled up to unsustainable levels, leaders showed little urgency in finding solutions or seeking help.

Mr. Wijewardena, the economist, said the country’s leaders had to look inward to solve its problems. “Since we are threatened by a food crisis,” he said, “We will have to start cultivating food as much as possible within Sri Lanka.”

Karan Deep Singh

L'Humanité

Les Bleues d’attaque pour l’Euro 2022

Actu

Football L’équipe de France fait son entrée dans la compétition, ce dimanche 10 juillet, face à l’Italie à Rotherman, dans le nord de l’Angleterre. Malgré une préparation tronquée par des blessures, le groupe est au complet avec l’objectif de remporter enfin un premier titre.

Nicolas Guillermin

Trois ans après la déception du Mondial 2019 organisé en France, où elles avaient été sortie dès les quarts de finale par les Etats-Unis, les Bleues entament l’Euro 2022 en Angleterre face à l’Italie (groupe D), ce dimanche 10 juillet, à Rotherham (21h00, TF1). Sur une série en cours de quatorze victoires en autant de rencontres depuis avril 2021, l’équipe de France affiche un capital confiance à l’opposé de son palmarès désespérément vide. Hormis deux demi-finales disputées et perdues lors de la Coupe du monde 2011 puis au JO 2012, il y a une décennie, les Françaises n’ont plus jamais accédé au dernier carré. Aux commandes depuis bientôt cinq ans, la sélectionneuse Corinne Diacre a bâti un groupe prometteur, savant mélange de joueuses expérimentées et de jeunes talents, pour enfin décrocher un premier titre.

Ensemble depuis le 14 juin pour préparer la compétition, les Bleues ont rempli leurs objectifs avec deux victoires faciles contre le Cameroun (4-0) puis le Viêt-Nam (7-0), respectivement 54 e et 32 e nations au classement Fifa, mais le choix de ces adversaires interroge par rapport au niveau d’adversité qu’elles rencontreront durant l’Euro. A commencer par l’Italie (14 e) puis la Belgique (19 e) et l’Islande (17 e) en matchs de poule alors que les autres favoris, comme l’Angleterre, la Suède, le Danemark, l’Espagne ou les Pays-Bas, se sont frottées à des équipes du gotha.

La balade contre les Vietnamiennes, le 1 er juillet à Orléans, a, certes, régalé les 6000 personnes qui avaient fait le déplacement mais n’a pas permis de délivrer, comme le match précédent, d’indications sur le vrai niveau de cette équipe. Après l’ouverture du score au bout de cinq minutes, les joueuses de Corinne Diacre menaient 5-0 à la demi-heure de jeu puis 6-0 à la pause… L’opposition sera d’un tout autre niveau dimanche face à l’Italie qui, dans la même soirée du 1 er juillet, a accroché l’Espagne de la Ballon d’or Alexia Putellas (1-1), désormais forfait après une rupture aux ligaments croisés du genou gauche, mardi à l’entraînement. Pour Corinne Diacre, il n’y a pas d’inquiétude à avoir. «  On s’adapte aux équipes qu’on a face à nous, assure-t-elle. On s’adaptera aussi face à l’Italie le 10 juillet, ça ne sera pas un problème pour nous. On se mettra dans les bonnes conditions. »

Autre interrogation, celle des automatismes entre joueuses. Pour ce dernier test, la sélectionneuse française n’a toujours pas pu aligner une équipe type, comme face au Cameroun, en raison des absences de la capitaine Wendie Renard, de la latérale gauche Sakina Karchaoui et de la milieu Grace Geyoro, toutes préservées après des pépins physiques contractés durant la préparation.

Les trois joueuses ont heureusement effectué leur retour mardi pour le premier entrainement dans leur camp de base de Ashby-de-la-Zouch, dans le nord de l’Angleterre. La situation la plus inquiétante concernait Grace Geyoro, victime d’une entorse du genou gauche le 21 juin lors d’un entrainement, qu’elle avait quitté en pleurs et en boitant. La latérale gauche du PSG, Sakina Karchaoui, soufrait quant à elle d’une grosse contusion à une cuisse. Enfin, la défenseure centrale de Lyon, Wendie Renard, était amoindrie par une douleur aux quadriceps, muscle situé sur l’avant de la cuisse.

A bientôt 32 ans celle qui a remporté 8 Ligues des champions avec l’Olympique Lyonnais, est un élément essentiel du rouage de cette équipe et une éventuelle nouvelle absence serait un coup dur pour les Bleues. Pilier de la défense et aussi buteuse, souvent de la tête en raison de sa grande taille (1,87m), la Martiniquaise (131 sélections) avait déjà connu deux mois d’indisponibilité en début de saison après une blessure musculaire à la cuisse droite survenue lors d’un rassemblement avec l’équipe de France. «  Wendie, c’est un leader naturel, avec ou sans brassard c’est la même personne, souligne la milieu Kenza Dali. Elle a toujours eu ce leadership qui fait d’elle la personne et la joueuse qu’elle est aujourd’hui. »

A quelques jours du premier match face aux Italiennes, Corinne Diacre se veut pourtant sereine. «  On a pu donner du temps de jeu à un maximum de joueuses (…) Les performances individuelles et la performance collective ont été satisfaisantes, on termine sans blessure et on récupère Sakina, Grace et Wendie » soit un «  groupe au complet ». L’équipe de France peut désormais se tourner vers son objectif pour cet Euro, affiché dès le début du rassemblement par la sélectionneuse : «  aller le plus loin possible. »

équipe de france de footballfootball féminin
New York Times - World

Political Turmoil in Britain

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News Analysis

Boris Johnson May Be Fading Out, but Not the Divisions He Stoked

Long after he is gone, his successors will be wrestling over his signature project, Brexit, and the insoluble issues it raised.

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By Mark Landler

LONDON — The swift, stinging downfall of Boris Johnson this past week removes a uniquely polarizing figure from British politics. But it does not remove the divisive issues that Mr. Johnson confronted — and in many cases, exploited — as he engineered Britain’s departure from the European Union two and a half years ago.

Mr. Johnson’s legacy, and that of Brexit, are inseparable. Britons will be wrestling with the fallout from his signature project long after their flamboyant prime minister decamps Downing Street, taking with him his heedless disregard for the rules, checkered ethical history and slapdash personal style.

From Britain’s poisoned relationship with France to its clash with Brussels over trade in Northern Ireland, Brexit-related issues will loom large in the campaign to replace Mr. Johnson as leader of the Conservative Party and, hence, prime minister. They could well define the next occupant of Downing Street, the fourth prime minister since Britain voted to leave in 2016.

Narrowing the divide between Britain’s wealthy south and poorer north — Mr. Johnson’s marquee post-Brexit initiative — is major unfinished business. Even broader economic problems, like surging inflation and a looming recession, have a Brexit component, insofar as Britain’s divorce from Brussels has aggravated its woes.

Beyond that, Mr. Johnson’s successor will have to reckon with the corrosive effect that Brexit has had on British politics, whether in the charged debates over social and cultural issues, or in the strains on institutions like Parliament and the Civil Service. Mr. Johnson, with his populist instincts, stoked those sentiments. Throwing out his playbook would not be easy for any future Conservative leader.

“What Boris Johnson did was show how the system can be exploited,” said Anand Menon, a professor of European politics at King’s College London. “Given the nature of the Conservative Party, I assume there’s not going to be much softening of its position on many of these issues.”

Even Jeremy Hunt, a middle-of-the-road figure who is likely to run for party leader, said recently he would favor ripping up parts of Britain’s agreement with the European Union that sets trade regulations in Northern Ireland. Mr. Johnson’s threat to do that provoked outrage in Brussels, which accused him of violating international law.

Mr. Hunt, who challenged Mr. Johnson for the leadership unsuccessfully in 2019, voted for Britain to stay in the European Union. But like Mr. Johnson, his fortunes will depend in part on support from the Conservative Party’s right flank, which pushed relentlessly for the most uncompromising form of Brexit.

Another likely candidate, Liz Truss, Mr. Johnson’s foreign secretary, is spearheading the aggressive approach on Northern Ireland. She is reported to have recruited an influential group of Brexiteers to vet legislation that would allow Britain to renege on parts of the agreement with Brussels before introducing it in Parliament.

The Fall of Boris Johnson, Explained

Turmoil at Downing Street. Britain’s prime minister Boris Johnson said he would step down less than three years after his landslide election victory, following a series of scandals that have ensnared his government. Here’s what led to this:

The Pincher case. Mr. Johnson’s downfall is connected with the resignation of Chris Pincher, a Conservative deputy chief whip, after he admitted to having groped two men. Outrage grew as it was revealed that Mr. Johnson was aware of prior sexual misconduct allegations against him when he appointed him; the prime minister had previously denied knowing about the accusations.

A wave of resignations. The revelations prompted the unexpected resignation of two of Mr. Johnson’s highest-ranking ministers — the chancellor of the Exchequer, Rishi Sunak, and the health secretary, Sajid Javid. That was followed by a flurry of resignations of other ministers and officials, capped by Mr. Johnson’s decision to step down.

The ‘Partygate’ scandal. Since late last year, Mr. Johnson had been grappling with reports about parties he attended in Downing Street while Covid lockdown rules were in force. An internal inquiry found that 83 people violated the rules at parties, and the police imposed hundreds of fines, including one on Mr. Johnson, for breaches of social distancing. Mr. Johnson survived a no-confidence vote triggered by the scandal, but was left reeling politically.

Other scandals. The prime minister’s reputation had also been tarnished by his staunch defense of a Conservative lawmaker for violating lobbying rules, his government’s contentious plans to change the system that investigated that lawmaker and the costly refurbishment of his apartment at No. 10 Downing Street, for which he secretly used funds from a Conservative Party donor.

Nor will the leadership campaign lack for culture warriors. Suella Braverman, who currently serves as attorney general, declared herself a candidate on ITV last week by vowing to crack down on migrants illegally crossing the English Channel, one of several positions that echo those of Mr. Johnson.

“We need to get rid of all of this woke rubbish,” Ms. Braverman added, “and actually get back to a country, where describing a man and a woman in terms of biology does not mean that you are going to lose your job.”

The political forces that fueled Brexit — voter disengagement, economic grievances, distrust of politicians — predated Mr. Johnson, much as similar forces predated Donald J. Trump in the United States. How much each leader was a catalyst for events or merely a symptom of them will be long debated in both countries.

And just as the United States is still dealing with the charged issues that catapulted Mr. Trump into office, analysts said British politics would continue to be dominated by hot-button topics — from immigration to economic equity between England’s north and south — that were litigated in the Brexit debate.

“We are still in the relatively early stages of living with the consequences of Brexit,” said Simon Fraser, a former head of Britain’s Foreign and Commonwealth Office. “Brexit is going to continue to devour its children.”

Those running to replace Mr. Johnson, Mr. Fraser said, have little incentive to soften his hard-line positions on Brexit-related issues because they will be selected by the Conservative Party’s lawmakers and rank-and-file members, for whom Mr. Johnson’s Brexit policy was perhaps the greatest success of his tenure.

Mr. Johnson stitched together a potent but unwieldy coalition to win a landslide general election victory in 2019. It consisted of traditional Tory voters in the country’s south, as well as working-class voters in the industrial north, who had historically voted for the Labour Party but defected to the Conservatives in part because of Mr. Johnson’s vow to “Get Brexit Done.”

“Boris Johnson was able to move into that space, partly by dint of personality, partly by his complete absence of a political philosophy,” Mr. Menon said. Without Mr. Johnson’s protean appeal to those voters, he added, social and cultural issues are “the only glue that holds it together.”

With Mr. Johnson vowing to stay in Downing Street until the Conservatives select a new leader — a process that could take until the early fall — it is too soon to judge whether he will have a lingering impact on British politics after he is no longer prime minister. Some of that will depend on whether he opts to stay in Parliament, where he could easily vex his successor from the backbenches.

Jonathan Powell, who served as chief of staff to Prime Minister Tony Blair, used an analogy to “long Covid,” the prolonged aftereffects of Covid-19.

“In the United States, you’re suffering from Long Trump,” he said. “The question is, are we in Britain going to suffer from Long Boris?”

Mr. Powell said he was cautiously optimistic that Britons would be able to move on from Mr. Johnson more readily than Americans from Mr. Trump because their institutions have, by and large, proven resilient in the face of his tactics.

After some dithering, for example, Conservative Party lawmakers rallied themselves to stand up to a leader in whom they had lost confidence. The Republican Party, by contrast, remains almost wholly in thrall to Mr. Trump.

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For all his precedent-shattering, norm-busting ways, Mr. Johnson’s denouement was oddly in keeping with custom, if with a typically dramatic flourish. His cabinet abandoned him, much as members of Prime Minister Margaret Thatcher’s cabinet abandoned her in November 1990, forcing her to yield to the inevitable and step down.

None of this is to diminish Mr. Johnson’s place in history, which even his harshest critics say will be consequential.

“Without Boris Johnson, we might not have had Brexit,” said Timothy Garton Ash, professor of European studies at Oxford University. “Without Boris Johnson, we wouldn’t have a hard Brexit because he personally gave us that. Without Boris Johnson, we wouldn’t have had the disastrous decline in standards in British public life.”

Still, he said Mr. Johnson would not play a king-making role after leaving office because he does not command a Brexit Brigade anything like Mr. Trump’s “Make America Great Again” movement.

“The Conservatives selected him quite coolly, quite calculatingly, because they thought he was a winner,” Professor Garton Ash said. Once the campaign is over, and the candidates have finished offering red meat to the Tory base, he predicted that “the Conservatives will return to their more centrist positions.”

Other experts, however, argue that the cost-of-living crisis in Britain will make it hard for Mr. Johnson’s successor to chart a more conciliatory path with Europe.

The prime minister’s promises that Brexit would unleash a new era of growth in Britain have not been borne out. In fact, it has lagged the European Union, a fact that would not surprise economic forecasters or the government itself, which predicted that Brexit would hurt the British economy.

To remedy that, most candidates to succeed him are expected to call for some combination of lower taxes and less regulation.

“None of them is going to acknowledge the downsides of Brexit,” said Mujtaba Rahman, an analyst at the political risk consultancy, Eurasia Group. “They’ll frame it as part of new Brexit opportunities.”

But cutting taxes and easing regulations would only widen the divergence between Britain and the European Union. That would aggravate the existing impasse over trade in Northern Ireland, which has long angered France and the Republic of Ireland, and recently drew a strong rebuke from the German government.

“It’s not clear to me at all that the Brexit conversation is going to end, and it may actually dominate the campaign,” Mr. Rahman said. “Europe remains an itch that the Conservative Party cannot stop scratching.”

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New York Times - World

Latest Japan Updates: As Nation Mourns, Questions Swirl Over Abe’s Security

Many people asked how a gunman was able to get close enough to Shinzo Abe to kill him. The former prime minister’s body was taken Saturday to his home in Tokyo.

Here’s what you need to know:

After a brutal assassination, Japan mourns and carries on.

Abe’s assassination could highlight the success of Japan’s strict gun laws.

Campaigns make their final push in Japan, undeterred by Abe’s assassination.

Questions arise about Abe’s security protection.

Abe’s stances on Japan’s military and historical responsibility were divisive.

Japan’s old capital of Nara becomes a site of national mourning.

The suspect will be handed over to prosecutors on Sunday, the Nara police say.

After a brutal assassination, Japan mourns and carries on.

A day after the assassination of former Prime Minister Shinzo Abe at a political rally, the police in Japan faced sharp questions about the adequacy of his security, even as parliamentary candidates resumed campaigning on Saturday in a sign that political life was carrying on.

White vans bearing large photos of politicians, and blaring their names from loudspeakers, rode through the streets. Candidates fist-bumped with supporters and posed for selfies. And politicians, many from Mr. Abe’s Liberal Democratic Party, made their final appeals to voters before Sunday’s parliamentary election, in the shadow of deep mourning.

Standing on a truck in the glitzy Ginza fashion district of central Tokyo, Akiko Ikuina, an L.D.P. candidate and former pop idol running for a seat in Japan’s Upper House, cried as she said, “those of us who are left behind must help make Mr. Abe’s vision for our country come true.” During a moment of silence, some of the hundreds of supporters in the audience wept.

It is common during Japanese campaign stops for politicians to mingle freely with voters, keeping almost no distance between themselves and the crowd.

But the ease with which a lone gunman could carry a homemade tape-wrapped weapon up to Mr. Abe, once one of the world’s most powerful leaders, may lead some in Japan to rethink that openness.

Motoko RichDaisuke WakabayashiHikari Hida and Hisako Ueno

Abe’s assassination could highlight the success of Japan’s strict gun laws.

The assassination of former Prime Minister Shinzo Abe in Japan may look like a rebuke of the country’s famously stringent gun laws.

But there is another view: that the shooting is a reminder of, and maybe even underscores, those restrictions’ success.

Experts who research gun laws stress that even the most stringent measures cannot totally erase the human capacity for violence. Rather, restrictions, if successful, can reduce the severity of that violence as well as impose hurdles that make it less frequent.

The details of the shooting in Japan seem to demonstrate precisely how.

The shooter apparently used a crude handmade weapon made with electrical tape and metal tubes. Such weapons, known as zip guns or pipe guns, can be assembled with materials from most hardware stores, making them functionally impossible to track or prevent.

If the gunman’s ability to build and use such a device shows that gun restrictions cannot completely eliminate violence from a society, then it also demonstrates that such measures tend to make that violence rarer and less deadly.

Contrast this attack with the recent mass shooting in Uvalde, Texas, where the gunman’s high-capacity, rapid-firing AR-15-style rifle enabled him to kill 19 children and two teachers. Another attacker used a similar rifle to quickly kill 10 at a Buffalo grocery store. Last week, another still murdered seven at a parade in Highland Park, Ill.

Max Fisher

More on the Assassination of Shinzo Abe

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Campaigns make their final push in Japan, undeterred by Abe’s assassination.

TOKYO — Candidates for parliamentary election in Japan on Saturday rushed from rally to rally, hoping to appeal to voters during the final hours of the campaign period, just a day after the assassination of Shinzo Abe, Japan’s longest serving prime minister, sparked fears the campaign would be disrupted.

Mr. Abe was shot on Friday while campaigning for a candidate for the Upper House of Parliament in the elections.

But on Saturday, it appeared to be political business as usual. White vans bearing large photos of politicians, and blaring their names from loudspeakers, rode through the streets. Candidates fist-bumped with supporters and posed for selfies.

From the backs of roving vans, from street corners and train station entrances, candidates from the country’s many political parties tried to sell voters on their differing visions for Japan’s future. They campaigned as if they agreed on at least one thing: The violence a day earlier should not be allowed to undermine the country’s elections.

In the hours immediately after Mr. Abe’s shooting in the city of Nara, it seemed that the campaign period — which was slated to end Saturday night — might finish early as the country wrestled with the death of one of its most powerful and influential political figures.

But on Friday evening, Prime Minister Fumio Kishida, in a short eulogy for Mr. Abe, announced that he intended to continue campaigning on behalf of his Liberal Democratic Party, saying that to do otherwise would be to surrender to violence.

He traveled amid heightened security on Saturday to two prefectures to support candidates for the party. While he addressed Mr. Abe’s death in remarks to voters, he largely focused on election issues, like how to revive Japan’s economy and address rising prices.

For opposition parties, the political calculus of campaigning after the assassination was more complex. As a critical figure in the Liberal Democratic Party, which is conservative, Mr. Abe had often served as a foil for liberal politicians.

Speaking in Tokyo’s trendy Shibuya neighborhood, Taku Yamazoe, 37, a member of Japan’s Communist Party who is seeking a second term, denounced Mr. Abe’s murder.

“We will not tolerate the silencing of free speech,” he told supporters. “Violence is not democracy.”

But supporters of opposition candidates said they were worried that the shooting would lead to a wave of sympathy votes for the ruling party, worsening their already slim election odds.

In Tokyo’s fashionable Ginza district hundreds gathered to cheer on Akiko Ikuina, a former pop idol running as a candidate for the Liberal Democratic Party.

It was her last election stop, and Mr. Abe had been scheduled to attend.

Standing on the roof of a van, Ms. Ikuina, 54, fought back tears as she urged her supporters to turn out to vote on Sunday to honor the former prime minister’s legacy. “Those of us who are left over,” she said, “must help make Abe’s vision for our country come true.”

Hikari Hida and Ben Dooley

Questions arise about Abe’s security protection.

A day after former Prime Minister Shinzo Abe was gunned down in broad daylight, a stunned nation is questioning how the gunman was able to approach one of Japan’s most prominent politicians and fire two shots from close range without security stepping in.

On television and social media, there are numerous videos of the gunman walking unobstructed past security before pointing a large, handmade gun in the direction of Mr. Abe. The first shot seemed to startle the former leader and, a few seconds later, a second shot was fired and Mr. Abe collapsed to the ground. At that point, a group of men who appeared to be part of his security detail tackled the gunman to the ground.

The graphic footage has raised questions about why the gunman was able to approach from behind the riser where Mr. Abe was speaking and how, after the first shot, he was able to fire a second before security officers stopped him.

Toshio Tamogami, a former chief of staff for Japan’s Air Force, seemed to ask the question that was on the country’s mind.

“How did the police, protective detail and other security not notice the criminal who approached with a gun from behind?” he wrote on Twitter.

At a press briefing on Saturday in Nara, Tomoaki Onizuka, head of the Nara prefectural police, acknowledged flaws in the protection given to Mr. Abe at Friday’s campaign event. “It is undeniable that there were problems in the security,” Mr. Onizuka said.

However, the National Police Agency said that there had been no problem with Mr. Abe’s security, according to Jiji News Agency, and that there had been an armed officer on the scene from Japan’s Security Police. That protective detail is a division of Tokyo’s Metropolitan Police Department and serves a role similar to the Secret Service in the United States. An agency spokesman was not immediately available for comment.

The agency said the lone Security Police officer at the event saw the attacker but could not stop the shooting, according to Jiji. The local police department in Nara said it also had officers there guarding Mr. Abe, although they declined to provide specifics on how many officers were deployed.

Danny Russel, a vice president of the Asia Society Policy Institute and former assistant secretary of state who traveled extensively with President Barack Obama, said he was stunned by the lack of protection for Mr. Abe during Friday’s campaign stop.

“The notion that the security police could have been there and not only allowed someone to walk up that closely to Abe carrying a homemade weapon, but there were two shots several seconds apart,” Mr. Russel said. “Why did nobody interpose their body or wrestle Abe to the ground?”

The seemingly relaxed security around Mr. Abe is a byproduct of the relative safety of Japan, where violent crimes and major disturbances at political rallies are rare.

Paul Nadeau, a former private secretary and adviser for a Liberal Democratic Party lawmaker from 2015 to 2018, said that he had attended campaign stops where Mr. Abe was speaking and that security was not overwhelming, even though he was prime minister at the time. He noted that there were around six to 12 security police officers guarding him but that the level of security did not come close to that of an American president.

Mr. Nadeau, who is now an adjunct professor at Temple University in Japan, said that he would attend party functions where Mr. Abe was in attendance with several hundred politicians, aides and other affiliated people without going through a background check, screening or a metal detector.

The proximity of candidates and constituents was intentional, he said, as part of a way to create a sense of intimacy and a feeling that the politician was approachable. Security was rarely considered.

“It never crossed my mind that you would ever need more security,” he said.

On Saturday, people coming to see the country’s current prime minister, Fumio Kishida, as he stumped for his party’s candidates faced tighter security than usual, according to local media reports, which showed photos of attendees at the rallies passing through metal detectors.

Motoko Rich and Hikari Hida contributed reporting.

An earlier version of this article referred incorrectly to Toshio Tamogami. He is a former chief of staff for Japan’s Air Force, not the current chief of staff.

Daisuke Wakabayashi

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Abe’s stances on Japan’s military and historical responsibility were divisive.

Inside the stately chamber in Parliament, Japanese lawmakers piled on top of each other, wrestled for control of the microphone and traded punches in a raucous brawl. Outside, on the streets of Tokyo, tens of thousands of protesters turned up for months, including young, impassioned students who chanted: “Abe, quit!”

It was perhaps the most contentious, divisive moment of Prime Minister Shinzo Abe’s record-setting turn at the country’s helm. In 2015, Mr. Abe and his party pushed through legislation allowing Japan’s troops to fight in overseas combat missions for the first time since World War II, a marked step toward reversing the pacifist stance that had become a central plank in Japan’s postwar identity.

Mr. Abe was a popular leader domestically who enjoyed high approval ratings early in his second term because of his economic policies, but he also touched off fervent opposition and sharp criticism among those who believed that he was steering the country closer to conflict.

Mr. Abe forged ahead even though surveys indicated that two-thirds of Japanese were opposed to the legislation and scholars warned that the proposal was flying in the face of an article in the Constitution renouncing war.

He insisted the country was in need of a less-fettered military to deal with a variety of threats, including terrorism and the looming rise of China. It was a significant notch in his long-held ambitions to move Japan past the confines of its pacifist Constitution, imposed by the United States after World War II.

Mr. Abe also sparked widespread outcry at home and abroad for his denials of historical responsibility for Japan’s early 20th-century militaristic aggressions, which earned him the ignominious distinction of being less liked in South Korea than the North Korean dictator, Kim Jong Un. Mr. Abe’s government sought to alter Japan’s history textbooks for a more nationalistic retelling of the country’s recent past.

In 2014, a New York Times editorial said Mr. Abe was engaging in “dangerous revisionism” and that he “whitewashes the history of the war” for his denials of the 1937 Nanjing massacre and the exploitation of Korean, Chinese and other Asian women forced into sexual slavery in Japan’s war effort.

In a 2015 speech marking the 70th anniversary of the end of World War II, Mr. Abe offered “eternal, sincere condolences” but also reiterated the contention by Japanese conservatives that the country could and should move past the shadows of its wartime past.

“We must not let our children, grandchildren and even further generations to come, who have nothing to do with that war, be predestined to apologize,” he said.

Victoria Kim

Japan’s old capital of Nara becomes a site of national mourning.

NARA, Japan — The assassination of Shinzo Abe, Japan’s longest serving prime minister, drew international attention to Nara, the country’s old capital and a city known more for its temples, shrines and proliferating deer than politics.

The city of about 360,000 people is often a second stop for tourists visiting nearby Kyoto, and the prefecture in which it is located is home to the third-largest number of nationally recognized cultural assets, after Tokyo and Kyoto.

Close to a third of the population is 65 or older, and Nara is a stronghold for the Liberal Democratic Party that Mr. Abe led for nearly eight years. One of his protégés, Sanae Takaichi, represents Nara in the Lower House of Parliament.

In a sign of Mr. Abe’s strong local support, hundreds of people lined up on Saturday to pay their respects to the fallen leader at a makeshift memorial set up at the site near the Yamato Saidaiji railway station where he had been assassinated a day earlier. They laid flowers, photos and cards along with packets of snacks and cans of beer and soda on tables set up under a white tent.

Police officers controlled traffic as people spilled over from the sidewalk onto the street, and set up cardboard boxes to collect the overflow of bouquets. Even as rain poured down in the midafternoon, visitors of all ages stood in line.

Miharu Araki, 24, a former resident of Nara who now works in Osaka, about 20 miles away, said she felt compelled to visit the site after being glued to the television for news about Mr. Abe all day on Friday. “He is a very memorable prime minister to me,” Ms. Araki said. “If asked who is the face of Japan, it’s Mr. Abe.”

Miyoko Ogawa, 61, who took the train from Osaka to lay two sunflowers and a small bottle of sake on the memorial, said she had been a longtime fan of Mr. Abe. “I just want to say, ‘Thank you for your hard work,’” she said. Even though he had stepped down as prime minister in 2020 for health reasons, she said, Mr. Abe had been working to support other politicians in Nara.

“He still wanted to devote himself and contribute to politics, even though he didn’t look so healthy,” Ms. Ogawa said. “I am so sad and upset that Mr. Abe was killed.”

Hisako UenoMotoko Rich and Makiko Inoue

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The suspect will be handed over to prosecutors on Sunday, the Nara police say.

Tetsuya Yamagami, the suspect in the assassination of Japan’s former Prime Minister Shinzo Abe, will be detained and questioned by the police in the city of Nara for another night, then transferred to the custody of the local prosecutors’ office, the police said on Saturday.

The police said little else about the case during a brief news conference in Nara, where Mr. Abe was killed on Friday. Under Japan’s criminal justice system, the police are allowed to interrogate suspects for two days before turning them over to prosecutors.

At the news conference, the police told reporters that Mr. Yamagami had taken a train one stop from his neighborhood to the location of the campaign rally where Mr. Abe was shot. They also said they had found multiple bullet holes in a vehicle used by the candidate for whom Mr. Abe was campaigning, but they did not elaborate.

For years, Japan’s criminal justice system has been criticized as unfairly slanted toward the prosecution, with critics pointing to a national conviction rate that exceeds 99 percent.

Once Mr. Yamagami is in their custody, prosecutors will have a day to determine whether to seek a detention order from a court, which they almost certainly will, said Charles D. Weisselberg, a professor at the University of California, Berkeley, School of Law who directs a program studying U.S. and Japanese law.

At that point, prosecutors will have 10 days to question Mr. Yamagami. They can then apply for another order that would allow them to interrogate him for an additional 10 days.

In total, that means Mr. Yamagami can be detained and questioned for 23 days before being indicted. During interrogation, he is not entitled to have a lawyer present. Many critics of the system have said that it is geared toward forcing a suspect into confessing.

Japan’s Constitution states that people cannot be compelled to testify against themselves and that forced confessions are inadmissible in court. The country’s Ministry of Justice has said that it decided against letting lawyers be present during questioning because that “would make it difficult to discover the truth of the case due to the difficulty of obtaining sufficient statements from the suspects.”

The ministry also has said experts had warned that having lawyers present during interrogation would “not be supported by crime victims or the Japanese people, who strongly demand that the truth of a case be discovered.”

Satoru Shinomiya, a defense attorney and professor of law at Kokugakuin University in Tokyo, said he expected prosecutors to take the maximum amount of time allowed under the law in this case, because Mr. Abe was a high-profile victim and they want to avoid making mistakes that could expose them to criticism.

Even in cases where the accused confesses to a crime, he said, prosecutors keep investigating to capture not only a full picture of the crime but of the life of the suspect.

Mr. Shinomiya added that he did not expect prosecutors to seek the death penalty against Mr. Yamagami, because Mr. Abe was the only victim and Japanese courts have been reluctant to impose the death penalty in such cases.

Daisuke Wakabayashi and Hisako Ueno

A day after the assassination, life in Tokyo (and on TV) goes on.

TOKYO — On Saturday, a day after the shocking news of Shinzo Abe’s assassination, the news coverage was muted.

Except for brief updates and smatterings of analysis, weekend programming proceeded as usual. The extensive coverage that, in many countries, would follow the assassination of a major public figure was nowhere to be seen.

Late Saturday morning, NHK, Japan’s public broadcaster, was showing travel and nature programs, featuring schools of fish gliding through soporific underwater scenes. Another channel took viewers through a luxury mansion, while others aired cooking programs or variety shows featuring antic performers and pop stars.

Mr. Abe was shot while campaigning for a candidate for the Upper House of Parliament in elections scheduled for Sunday.

Under Japanese law, news outlets are strictly required to provide balanced coverage of political parties during campaign seasons. Broadcasters might have been wary of violating such laws by offering wall-to-wall commentary on Mr. Abe the day before an election, said Kaori Hayashi, a professor of media studies at the University of Tokyo.

“TV stations are very cautious because it’s election time,” Ms. Hayashi said. “Theoretically, too much coverage of Abe could infringe on the election law.”

But Ms. Hayashi said that broadcasters in Japan, where political apathy runs high, were also likely wary of jeopardizing their ratings, assuming that the public is less focused on “what will become of politics or the election.”

As the nation mourned, life continued at pace. Campaigning resumed in Tokyo. In Shibuya, the city’s popular shopping and entertainment district, crowds thronged fashion stores, and cafes and restaurants were full. A flag at Tokyo Dome flew at half-staff as the Yomiuri Giants played the Yokohama DeNa Baystars, but there was no moment of silence before the game.

Outside the baseball stadium, couples tried to win stuffed animals in an arcade. A line snaked out the door of a nearby convenience store. Makiko Kawasaki, 29, who planned to take her 3-year-old for a ride on a Ferris wheel, said the assassination of Mr. Abe had not changed her plan to skip the voting.

“I’m not really interested in politics,” Ms. Kawasaki said. “And it’s my husband’s birthday tomorrow.”

Motoko Rich and Hikari Hida

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A person whose name and birth date matches the suspect’s served in Japan’s Navy.

The 41-year old man arrested and charged with murder in Friday’s assassination of Shinzo Abe, Japan’s former prime minister, has said he had served in the country’s military, the police said Saturday, and his name and birth date matches that of someone defense officials said had served in the navy.

A man with the same name and birth date as Tetsuya Yamagami, about whom little is publicly known, served in the Maritime Self-Defense Forces for three years beginning in August 2002, according to Japan’s Ministry of Defense. He spent two years as a crew member of the destroyer Matsuyuki at a naval base in Hiroshima Prefecture, the ministry said. Police in Nara Prefecture, where Mr. Abe was shot, said the suspect had said he had served in the Self-Defense Forces for three years starting in 2002 but did not specify which branch.

The Defense Ministry said it could not definitively confirm that the suspect in custody for Mr. Abe’s shooting was the person who had served a single fixed term as an officer in the service.

Fixed-term officers with the Self-Defense Forces would typically receive training in shooting, handling and disassembling rifles, the ministry said.

Japan’s Self-Defense Forces, so-called because of a clause in the country’s postwar Constitution renouncing war, has more than 240,000 active personnel, 45,000 of whom are maritime. It is a voluntarily enlisted force — conscription would be unconstitutional — that has struggled to fill recruitment targets as the country’s population ages and birthrates remain low.

Under Mr. Abe’s leadership, the country steadily increased its military spending under heightened provocations from North Korea and a rising threat from China.

Hikari Hida and Victoria Kim

Le Figaro

Crise politique au Sri Lanka : après avoir fui son palais, le président annonce qu'il démissionnera le 13 juillet

Le palais du chef d'État a été pris d'assaut par des centaines de manifestants l'accusant d'être responsable de la crise économique catastrophique que traverse le pays et voulant le chasser du pouvoir.

Le président du Sri Lanka Gotabaya Rajapaksa démissionnera la semaine prochaine a annoncé le président du Parlement, Mahinda Abeywardana. «Pour assurer une transition pacifique, le président a dit qu'il allait démissionner le 13 juillet», a-t-il déclaré à la télévision.

Plus tôt dans la journée, le chef d'État a fui son palais de Colombo quelques minutes avant qu'il ne soit pris d'assaut par des centaines de manifestants l'accusant d'être le responsable de la crise économique catastrophique que traverse le pays et voulant le chasser du pouvoir.

Plus tard dans la journée, une foule de manifestants a cette fois pris d'assaut à Colombo la résidence du premier ministre sri-lankais, avant de l'incendier, a appris l'AFP auprès de la police et de l'entourage du premier ministre. «Des manifestants se sont introduits dans la résidence privée du premier ministre Ranil Wickremesinghe et ils y ont mis le feu», ont indiqué les services du chef du gouvernement.

Le chef du gouvernement, qui est le prochain dans la ligne de succession si Gotabaya Rajapaksa démissionne, avait plus tôt convoqué une réunion d'urgence du gouvernement pour discuter d'une «résolution rapide» de la crise. Dans un communiqué, il a convié les dirigeants des partis politiques à se joindre à cette réunion, et a également demandé que le Parlement soit convoqué. Il a affirmé qu'il était prêt à démissionner pour laisser la place à un gouvernement d'union nationale, dans un communiqué.

«Le président a été escorté en lieu sûr», a indiqué une source de la Défense à l'AFP. «Il est toujours le président, il est protégé par une unité militaire», a ajouté cette source, selon laquelle les soldats gardant la résidence officielle ont tiré en l'air pour dissuader les manifestants d'approcher jusqu'à ce que Gotabaya Rajapaksa soit évacué.

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Les chaînes de télévision locales ont montré des images de centaines de personnes escaladant les grilles du palais présidentiel, un bâtiment datant de l'époque coloniale, situé en bord de mer et symbole du pouvoir au Sri Lanka. Certains manifestants ont diffusé en direct sur les réseaux sociaux des vidéos montrant une foule déambulant à l'intérieur du palais, certains piquant même une tête dans la piscine présidentielle ou s'allongeant d'un air amusé dans les chambres à coucher de la résidence. Les protestataires ont également investi les bureaux de la présidence, situés à proximité et devant lesquels des manifestants campent depuis trois mois.

Des responsables gouvernementaux ont dit ignorer les intentions de Gotabaya Rajapaksa après sa fuite. «Nous attendons des instructions», a déclaré à l'AFP un haut fonctionnaire. «Nous ne savons toujours pas où il se trouve, mais nous savons qu'il est avec la marine du Sri Lanka et en sécurité». Des chaînes de télévision privées ont montré un convoi de véhicules d'allure officielle à l'aéroport international de Colombo, mais aucune confirmation concernant un éventuel départ du pays de Gotabaya Rajapaksa n'a été fournie.

Trois blessés par balle

Des dizaines de milliers de personnes avaient auparavant participé à des manifestations pour exiger la démission de Gotabaya Rajapaksa, jugé responsable de la crise sans précédent qui frappe le Sri Lanka et provoque une inflation galopante ainsi que de graves pénuries de carburant, d'électricité et d'aliments. Les Nations unies estiment notamment qu'environ 80% de la population saute des repas pour faire face aux pénuries et à la flambée des prix.

Les forces de l'ordre ont tenté de disperser l'immense foule rassemblée dans le quartier administratif de la capitale. Le principal hôpital de Colombo a fait état de trois personnes blessées par balle et de 36 autres souffrant de difficultés respiratoires à cause des gaz lacrymogènes massivement employés.

Trains «réquisitionnés»

Vendredi, les forces de l'ordre avaient imposé un couvre-feu pour tenter de décourager les protestataires de descendre dans la rue. Mais cette mesure a été levée après des menaces de poursuites contre le chef de la police formulées par des partis d'opposition, des militants des droits humains et le barreau du pays. Le couvre-feu avait de toute façon été largement ignoré par les manifestants, dont certains ont même forcé samedi les autorités ferroviaires à les conduire en train jusqu'à Colombo pour participer au rassemblement, ont indiqué des responsables à l'AFP. «Le couvre-feu n'a pas eu d'effet dissuasif. Il a en fait encouragé davantage de personnes à descendre dans les rues en guise de défi», a déclaré le responsable de la Défense. «Des passagers ont réquisitionné des trains pour rejoindre Colombo».

Même si le pays a presque épuisé ses maigres réserves d'essence, les manifestants, soutenus par les principaux partis d'opposition, ont également loué des bus privés pour se rendre dans la capitale. Selon les autorités, quelque 20.000 soldats et policiers avaient été dépêchés à Colombo pour protéger le président.

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L'ONU avait exhorté les autorités sri-lankaises et les manifestants à veiller à ce que les rassemblements de samedi se déroulent dans le calme. En mai, neuf personnes avaient été tuées et plusieurs centaines blessées lors de troubles dans le pays. Le Sri Lanka a fait défaut en avril sur sa dette extérieure de 51 milliards de dollars, et a entamé des négociations de sauvetage avec le Fonds monétaire international. Cette crise, d'une ampleur sans précédent depuis l'indépendance du pays en 1948, est imputée à la pandémie de Covid-19 qui a privé cette île de 22 millions d'habitants des devises du secteur touristique et a été aggravée par une série de mauvaises décisions politiques, selon des économistes.

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Paris confirme la mort d'un second combattant français en Ukraine

«Nous avons appris la triste nouvelle de ce décès», a indiqué le Quai d'Orsay dans un communiqué. «Nous présentons nos condoléances à sa famille, avec laquelle les services concernés (...) sont en contact».

Fusillade dans un défilé du 4-Juillet près de Chicago : au moins 6 morts, le suspect interpellé

Les festivités ont été suspendues à Highland Park, ville cossue au nord de Chicago, et dans plusieurs communes alentour. Après une vaste chasse à l'homme, le tireur présumé a été interpellé et placé en détention.

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Réunis à Madrid pour le sommet de l'Alliance, la Turquie et les deux pays nordiques ont signé un mémorandum levant le blocage posé par le chef de l'État turc.

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New York Times - World

Russia-Ukraine War

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Lviv Dispatch

‘It’s Like Parallel Realities’: Rituals of Life and Death Blur in a Vibrant Ukrainian City

In Lviv, babies are born in a hospital just steps away from the military cemetery where Ukraine’s young soldiers are laid to rest.

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By Megan Specia

Photographs by Emile Ducke

LVIV, Ukraine — The tiny wail of newborn babies echoes out from the incubators and cribs lining a small room with mint green walls in a maternity hospital in Lviv.

Twenty-seven years ago, Liliya Myronovych, the chief pediatrician in the neonatal department, delivered a baby boy, Artemiy Dymyd, here. Last week, she watched out the front window as his funeral was held in the cemetery across the road, the dirge of the military band mingling with the cries of the newborns.

“It was my boy,” said Dr. Myronovych, 64, said of Mr. Dymyd, who was killed in the fighting in eastern Ukraine in mid-June. “It was my baby.”

Dissonant images of life and death play out side by side in the western Ukrainian city of Lviv. They can be stark, as when babies are born steps away from the now overflowing military cemetery where Ukraine’s young soldiers are laid to rest.

But they can also be subtle.

At the front of the maternity hospital, windows decorated with paper storks are also covered in masking tape to prevent them from shattering in an explosion.

The air raid sirens that once sent Lviv’s residents scrambling into basements no longer cause the same level of alarm as they did in February and March — though anxiety was heightened last week when a barrage of missiles was unleashed from Belarusian airspace within striking distance of the city.

Lviv has remained relatively peaceful, becoming a hub for humanitarian aid and a place of refuge for those fleeing the fighting in the east. Yet death still comes, evident in the steady stream of fallen soldiers whose funerals are held here, sometimes several times in one day.

BELARUS

RUSSIA

Lviv

Kyiv

UKRAINE

DONBAS

MOLDOVA

Mariupol

ROMANIA

Sea of

Azov

CRIMEA

100 mileS

By The New York Times

The funerals overtake the daily rhythms of city life. Trams stop. Bus passengers wipe tears from their eyes.

Better Understand the Russia-Ukraine War

“Every time we say goodbye to them as if it is the first time,” said Khrystyna Kutzir, 35, who stood on a Lviv street one afternoon in late June, waiting for the passage of the latest funeral along the route to the military cemetery.

Across the street, 10 medical students wearing black-and-red robes had gathered in the plaza in front of their university to celebrate graduation.

As the funeral cortege went by, the students knelt along the sidewalk to honor the fallen soldier. They then picked themselves up, brushed off their legs and headed back to the university to pose for photos.

One graduate, Ihor Puriy, 23, said he had mixed feelings about the long-anticipated day.

“In one moment, you are happy to graduate from university, and new horizons are opening in front of you,” he said. “And at the same time, situations happen that bring you back to the reality and times we are living in.”

All the usual graduation celebrations were canceled amid the war, but the friends had tried to find some way to mark the occasion. However, Mr. Puriy said, it was deeply uncomfortable to know that soldiers his age were dying on the front lines, never to see their own futures realized. He and his fellow graduates are exempt from being drafted because of their studies and their future occupation as doctors.

“We are trying to keep up our hope for the best, to avoid the negative thoughts each of us is having,” he said. Still, it is impossible to get used to the daily reminders of death, he said.

Honoring fallen soldiers has become a grim ritual for the staff of the medical school, as well as a few other colleges and office buildings that line the road between the center of town and the cemetery. Sometimes, there are five funerals in one day, said Anna Yatsynyk, 58, who works as a toxicologist in the city morgue and rises each day from her desk to go outside with her colleagues to watch the somber processions.

Live Updates: Russia-Ukraine War

Ms. Yatsynyk said she and her colleagues have begun to organize their work days to be able to see the processions.

“It has become a sad routine,” Ms. Yatsynyk said. “But we always come. We feel it’s our responsibility to show our gratitude and pay tribute.”

On the June afternoon, they knelt to honor the dead as a minivan carrying the coffin rolled by. In the summer heat, many of the women wore sundresses, and the rough cement dug into their bare knees.

As a black car passed by, an elderly relative of the soldier who died looked out from behind the window’s glass and clasped his hands together, shaking them and nodding in appreciation to those who had gathered.

Everyone knows someone fighting in this war. And increasingly, everyone knows someone who has died as the war reaches into even the most peaceful communities.

But as the conflict has turned from weeks to months, and as the bone-chilling cold days of the winter invasion have given way to the heat of the summer, so too has the initial sense of terror in this city made way for a milder disquiet.

Lviv’s parks and green spaces, cafes and terraces, look like any other European city in the summer. Outside the opera house, children run giggling through a fountain to escape the heat, their wet clothes and hair clinging to them as they dodge the streams of water.

And then you look a little closer. At the statues wrapped in protective materials. At the buskers performing patriotic songs that speak of war and death.

At the naked halls of the national gallery, the faded squares on the ornate wallpaper signaling works of art spirited away for safekeeping. At men in military fatigues tightly holding their partners’ hands.

People in their 20s remark that they reunite with large groups of friends only when they attend the funerals of one of their peers.

That was the case for many of the friends of Mr. Dymyd, the young man born in the Lviv hospital and buried across the street. But still, life continues on.

It has to, said Roman Lozynskyi, 28, who was Mr. Dymyd’s friend of two decades.

“It’s the reason why we are there,” he said. “It’s what we are protecting.”

Mr. Lozynskyi, a marine and member of the Ukrainian Parliament, volunteered for the military three months ago and served in the same unit as Mr. Dymyd. It is important to him that Ukrainians live their lives, even though it can feel jarring to return home from the front lines.

“It’s difficult mentally, because it’s like parallel realities,” he said of time spent in Lviv with friends and family on his short reprieve from the war to attend the funeral.

Back in the maternity hospital, new mothers give birth daily, and amid all of the chaos find hope.

“When you speak to the mothers, there is no war,” said Dr. Myronovych, the pediatrician.

Khrystyna Mnykh, 28, gave birth to her first child on June 28, Ukraine’s Constitution Day. While she was in labor, the air raid alarm went off. She had just been given an epidural so was unable to make it downstairs to the shelter.

Weeks earlier, a missile strike just one kilometer from her home had shattered her neighbor’s windows. But when she held her daughter, Roksolana, those memories seemed to fade.

“You look at your tiny baby in your arms,” Ms. Mnykh said, “and understand sooner or later life will go on.”

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New York Times - World

The Assassination of Shinzo Abe

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Shinzo Abe, Japan’s Longest-Serving Prime Minister, Dies at 67

Mr. Abe was shot on Friday during a campaign event. Before he left office in 2020, he helped pull his country out of economic malaise but fell short of his most cherished goal: to normalize Japan’s military after decades of postwar pacifism.

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By Motoko Rich

Shinzo Abe, the longest-serving Japanese prime minister, who made it his political mission to vanquish his country’s wartime ghosts but fell short of his ultimate goal of restoring Japan as a normalized military power, was assassinated on Friday in the city of Nara, Japan. He was 67.

His death, from injuries sustained in a shooting during a speech at a campaign event, was confirmed by Dr. Hidetada Fukushima, professor in charge of emergency medicine at Nara Medical University Hospital.

Mr. Abe, the scion of a staunchly nationalist family of politicians that included a grandfather who was accused of war crimes before becoming prime minister, made history by leading Japan for nearly eight consecutive years, beginning in 2012.

It was a remarkable feat of longevity not only because of Japan’s record of rapid turnover in prime ministers, but also because Mr. Abe himself had lasted just a year in an earlier, ill-fated stint as the country’s leader.

His long run in office, however, delivered only partial victories on his two primary ambitions: to unfetter Japan’s military after decades of postwar pacifism and to jump-start and overhaul its economy through a program known as Abenomics.

And in August 2020, just four days after he had set the record for the longest uninterrupted run as Japanese leader, Mr. Abe resigned as prime minister because of ill health, a year before his term was set to end.

One of his most significant moves as prime minister came in 2015, when he pushed through legislation that authorized overseas combat missions alongside allied troops in the name of “collective self-defense” after huge public protests and a contentious battle with opposition politicians.

But he failed in his long-held dream of revising the war-renouncing clause of Japan’s Constitution, which was put in place by American occupiers after World War II. Mr. Abe, in the end, proved unable to sway a Japanese public unwilling to risk a repeat of the horrors of that war.

Under his economic program, Mr. Abe imposed a form of shock therapy that involved cheap cash, government spending on stimulus projects that expanded the country’s debt and attempts at corporate deregulation. The combination delivered results in the early years of his term, lifting the economy out of an unrelenting malaise and raising Mr. Abe’s international profile.

A key factor in Mr. Abe’s economic platform was an effort to empower women, as he argued that increasing their participation in the work force would help counterbalance a declining and aging population. But some of the early promises of his “Womenomics” agenda — such as drastically raising the proportion of women in management and in government — did not come to fruition.

On the international stage, Mr. Abe was one of the few world leaders to maintain a consistently close relationship with President Donald J. Trump. He hosted two visits by the American leader, including one in which Mr. Trump met the newly enthroned emperor, Naruhito.

Mr. Abe also hosted President Barack Obama when he became the first American president to visit Hiroshima, the site of one of the two atomic bombings by the United States at the end of World War II.

And after years of a chilly relationship with China, Mr. Abe tried to usher in a warmer era, making the first visit to Beijing by a Japanese prime minister in seven years when he met with President Xi Jinping in 2018.

After the Trump administration pulled out of a multinational trade agreement among the United States and 11 other countries around the Pacific Rim, Mr. Abe kept the remaining countries in a coalition that enacted the pact in 2018 without the United States.

He met dozens of times with the Russian president, Vladimir V. Putin, in the hopes of negotiating a settlement over four contested islands north of Japan that were seized by the Soviet Union at the end of the war.

More on the Assassination of Shinzo Abe

Mr. Abe’s father had long tried, and failed, to resolve the territorial dispute, and the son was unable to resolve it, too. As a result, the countries have yet to sign a peace treaty to officially end the war between them.

‘History Is Harsh’

While Mr. Abe worked to cultivate diplomatic and trade relations around the world, he never lost sight of his nationalist agenda at home.

A year after taking office in 2012, Mr. Abe visited Yasukuni Shrine, which honors Japan’s war dead — including war criminals from the World War II era. Although he largely avoided further visits, he resisted calls for Japan to more fully apologize for its wartime atrocities, a sore point with its neighbors South Korea and China.

Under his watch, Japan’s relations with South Korea fell to one of their lowest points since Japan’s colonial occupation of the peninsula, with the two countries arguing over how Japan should atone for its history.

When Mr. Abe gave the first speech by a Japanese prime minister to the U.S. Congress in 2015, he acknowledged the weight of the past but avoided a direct personal apology for Japan’s role in the war.

“History is harsh. What is done cannot be undone,” he said. “Our actions brought suffering to the peoples in Asian countries. We must not avert our eyes from that.”

On what was the 70th anniversary of the end of the war, he reiterated his support for past official statements of remorse, but also seemed to suggest that Japan had done enough. “We must not let our children, grandchildren and even further generations to come, who have nothing to do with that war, be predestined to apologize,” he said.

Shinzo Abe was born on Sept. 21, 1954, in Tokyo to Shintaro and Yoko Abe. His mother was the daughter of Nobusuke Kishi, who had been accused of war crimes by the occupying Americans, but who was ultimately released from prison without appearing before the Allied war crimes tribunal. He served as prime minister from 1957 to 1960 and ardently opposed the Constitution that his grandson, half a century later, would try to revise.

Mr. Abe’s father also went into politics, serving as foreign minister and as an influential leader in the Liberal Democratic Party, which has governed Japan for all but four years since the end of the war.

There was perhaps little question that Mr. Abe would eventually follow his father and grandfather into politics. He studied political science at Seikei University in Tokyo and spent a year at the University of Southern California, also studying political science.

After a brief stint at Kobe Steel, Mr. Abe began his political career in 1982, serving as executive assistant to his father, who was then foreign minister.

He married Akie Matsuzaki, a daughter of a former president of Morinaga, one of Japan’s largest confectionary companies, in 1987. The couple never had children.

The Japanese news media — and Mrs. Abe herself — occasionally described her as Mr. Abe’s “at-home opposition party,” because she opposed nuclear power, which he supported, and expressed more progressive views than the prime minister on issues like gay rights.

After his father died in 1991, Mr. Abe was elected to his parliamentary seat from Yamaguchi Prefecture in southwestern Japan in 1993.

His first big break came in 2000, when he was appointed to serve as deputy chief secretary of the Liberal Democratic Party.

In that role, Mr. Abe accompanied Junichiro Koizumi, a popular maverick prime minister, to Pyongyang in 2002 to meet with the North Korean leader at the time, Kim Jong-il, to negotiate the release of Japanese citizens said to have been abducted by North Korean agents. The North released five abductees, and the politicians brought them back to Japan.

For Mr. Abe, championing the cause of the abducted citizens and their families remained a preoccupation for the rest of his life, and contributed to his hawkish views on North Korea. During his tenure, he encouraged a discussion about whether Japan should acquire the ability to fire weapons that could strike missile launching sites in enemy territory if an attack appeared imminent, a debate clearly tied to a rising nuclear threat from the North.

Rise and Quick Fall

Mr. Abe’s first rise to Japan’s top job came in 2006, when he was elected leader of the Liberal Democrats and became the first Japanese prime minister born after the end of the war.

Shinzo Abe Assassination in Japan: News Updates

From the start, he emphasized his desire to revise the pacifist Constitution and nudge Japan toward some level of independence from the United States, which provided Japan with security in exchange for renouncing a full-fledged military and allowing American troops to be based around the country.

“By entrusting our national security to another country and putting a priority on economic development, we were indeed able to make great material gains,” Mr. Abe wrote of the postwar era in his campaign book “Toward a Beautiful Country.” “But what we lost spiritually — that was also great.”

In seeking to revise the Constitution, Mr. Abe angered China and South Korea, two victims of Japan’s 20th-century militarism. He also denied that the Japanese military had forced Asian women, primarily Koreans and Chinese, into sexual slavery during World War II, and he moved to alter school textbooks to present what critics called a whitewashed version of Japan’s wartime history.

But within a year, Mr. Abe stumbled, plagued by scandals in his cabinet, and he was written off by the political establishment and news media. Citing ill health from ulcerative colitis, a bowel disease, he abruptly resigned in September 2007, throwing the party into disarray.

His resignation was the beginning of a steep slide for the Liberal Democrats, culminating in the party’s loss of Parliament in 2009 to the opposition Democratic Party. It was only the second time since the Liberal Democrats were formed in 1955 that they had been out of power.

Yet the opposition’s time in charge was marred by gaffes, and the administration ultimately collapsed as the public grew furious at its response to the Fukushima nuclear disaster after the 2011 earthquake and tsunami. By 2012, voters had returned the conservative Liberal Democrats to power, with Mr. Abe once more at the helm.

He seemed to have learned some lessons from his first term in office. He focused at first on lifting the moribund economy and reversing years of deflation, pulling Japan out of the so-called lost decades that followed the bursting of a huge property bubble in the 1980s.

In targeting the economy in his second administration, “we saw he became much more pragmatic and flexible,” said Yuichi Hosoya, a political scientist at Keio University in Tokyo and a sometime foreign policy adviser to Mr. Abe.

Nevertheless, he held on to his ambition of returning Japan to a stronger military footing. In 2015, Mr. Abe pushed through a package of security bills that would allow Japan’s Self-Defense Forces to team up with allied troops to fight combat missions abroad. He also formed a national security council and helped increase Japan’s defense budget.

In 2016, his party won a landslide victory in national elections, aided in part by political inertia and a public that did not trust the opposition to govern.

But it also demonstrated Mr. Abe’s considerable political skill in controlling his party and the bureaucracy in a country where few prime ministers have managed to keep their jobs for long. “To create stable economic growth and play an important political role on the international stage, a Japanese political leader needs to stay in power for a certain amount of time,” Mr. Hosoya said.

In the 2016 election, voters gave the Liberal Democrats and their allies more than two-thirds of the seats in Parliament — a supermajority that, in theory, could have given Mr. Abe the votes he needed to revise the Constitution.

After Mr. Trump’s election victory, Mr. Abe shrewdly curried favor with him, rushing to New York to be the first world leader to meet with him after his triumph, and developing a close relationship through golf games, multiple phone calls and personal meetings.

The flattery helped forestall what many in Japan had feared would be swift demands for damaging trade deals or higher payments by Japan for hosting close to 55,000 American troops on bases across the country.

A Tarnished Tenure

Mr. Abe led his party to two more commanding victories in national elections, but he lost the supermajority in 2019 and was never able to push through a revision of the Constitution.

A string of influence-peddling scandals tarnished his standing, and disappointment over his tepid progress on women’s equality, the country’s perilously low birthrate, a series of natural disasters and, later, disapproval of his handling of the coronavirus pandemic and an associated economic downturn distracted from his nationalist agenda.

“By the yardsticks that he inherited and went into politics wanting to do, his tenure was a failure,” said Tobias Harris, an expert on Japanese politics at the Center for American Progress in Washington and the author of “The Iconoclast: Shinzo Abe and the New Japan.”

“He didn’t revise the Constitution, and there are still a number of restrictions on the use of force,” he added. “The notion that Japanese people have more national pride or have come around to his view of history — I don’t think that’s the case. These questions that have been around for decades remain as contentious as always, so I don’t think you could say he won hearts and minds over to his ideas.”

“So in that sense,” Mr. Harris said, “he did not succeed in the kind of transformation that he wanted to achieve.”

But even after he stepped down as prime minister, Mr. Abe continued to wield considerable influence from behind the scenes. His handpicked successor Yoshihide Suga, Mr. Abe’s chief cabinet secretary, succeeded him when he resigned. When Mr. Suga was forced from office, Mr. Abe supported Sanae Takaichi, 60, a hard-line conservative, to be Japan’s first female prime minister. When she did not gain enough votes in a first round of party voting, Mr. Abe supported Mr. Kishida in order to prevent one of his chief rivals, Taro Kono, a former foreign and defense minister, from winning.

He could still draw enormous attention by floating controversial ideas, such as a proposal that Japan host American nuclear weapons.

And as the Liberal Democrats campaigned for an upcoming Upper House election, Mr. Abe’s long-cherished hope to revise the Constitution remained a key plank in their platform.

Mr. Abe is survived by his wife, Akie Abe; his mother, Yoko Abe; and his brothers: Nobuo Kishi, Japan’s defense minister, and Hironobu Abe, who retired in March as the chief executive of Mitsubishi Corporation Packaging.

In a speech in August 2020 to mark the 75th anniversary of the end of World War II, Mr. Abe focused almost exclusively on the Japanese victims of the war, either on the battlefields of Asia, in air raids on cities across the country or in the atomic bombings of Hiroshima and Nagasaki.

He made no references to learning the lessons of history.

Makiko Inoue and Hisako Ueno contributed research.

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Le Figaro

Tour de France : Van Aert, l'autre homme fort, Philipsen encore raté, nos tops et flops de la 8e étape

Jean-Julien Ezvan

Le Belge, maillot vert est, à côté du maillot jaune Tadej Pogacar, l'autre coureur dominant du Tour. Il a remporté au sprint la 8e étape du Tour de France tracée entre Dole et Lausanne, ce samedi.

De notre envoyé spécial à Lausanne,

Après la première arrivée au sommet (vendredi à la Planche des Belles Filles), le peloton avait comme consigne de ne pas se relâcher. Le vent et la vitesse pouvant glisser des pièges. L'étape accueillie par une foule considérable a été marquée par des chutes (Bardet, Gaudu, Pinot, notamment). Avant de laisser Wout van Aert aller cueillir un deuxième bouquet sur ce Tour.

TOPS

Van Aert, le géant vert

Trois deuxièmes places (à Copenhague, Nyborg et Sonderborg) et deux victoires d'étape (à Calais, avant Lausanne, ce samedi), Wout Van Aert est, avec Tadej Pogacar, l'autre homme fort de ce début de Tour. Le Belge s'offre une 8e victoire sur le Tour et prend le large au classement du maillot vert. Van Aert impressionnant dans le final. Comme depuis le départ de ce Tour.

Wright, 3, 2, 1

Frederik Frison (Lotto-Soudal), Mattia Cattaneo (Quick Step-Alpha Vinyl) et Fred Wright (Bahrain Victorious) ont été les audacieux du jour après une tentative de l'insaisissable Danois Magnus Cort Nielsen. Le Belge a été lâché dans l'avant-dernière difficulté de la journée. L'Italien, récompensé du prix de la combativité, a laissé le Britannique filer à 7 km de la ligne. Wright a finalement été avalé à 3,5 km de l'arrivée. Après une longue journée passée devant.

Van Hooydonck, le chauffeur du car Jumbo-Visma

Le Belge a conduit le peloton dans les 50 derniers kilomètres. Une façon de prouver que l'équipe Jumbo-Visma va, jour après jour, tenter de jouer des coudes avec toujours plusieurs cartes en main. Pour les victoires d'étape et le classement général.

À lire aussiTour de France : Thibaut Pinot involontairement frappé par l'assistant d'une équipe au bord de la route

Maljka, McNulty, les gardes du corps de Pogacar

Le Polonais et l'Américain ont, comme dans la montée de La Planche des Belles Filles, assuré les derniers relais pour leur leader Tadej Pogacar (3e à l'arrivée, avec 4'' de bonification à l'arrivée). L'équipe UAE (qui a perdu le Norvégien Vegard Stake Laengen, contrôlé positif au Covid-19) a montré qu'elle pouvait tenir les rênes de la course.

FLOPS

Jasper Philipsen, encore raté

C'était la carte abattue par Alpecin-Deceuninck. Mathieu Van der Poel s'est démultiplié dans le final pour placer le sprinter belge. Des efforts qui n'ont pas été couronnés de succès, Jasper Philipsen (5e de la 2e étape ; 3e de la 3e étape ; 2e de la 4e étape) n'était pas dans le coup à Lausanne (41e à 1'11'').

Peter Sagan passe à côté

Le final, accidenté, semblait avoir le profil pour plaire au solide Slovaque. Le leader de l'équipe TotalEnergie (6e de la 2e étape ; 4e de la 3e étape ; 5e de la 4e étape) n'avait pas les jambes pour rivaliser. Il a terminé très attardé 130e (à 7'7'').

Ben O'Connor, le malheureux

L'Australien affecté lors de la 5e étape sur les pavés voit les étapes se suivre et se ressembler. 4e du Tour 2021, le leader de l'équipe AG2R-Citroën s'était élancé e Copenhague avec beaucoup d'espoirs. Il a de nouveau été accablé par la malchance ce samedi. Il a terminé très attardé 148e à 9'11''. Suite à sa chute dans l'étape, l'Australien qui souffrait de la hanche droite a effectué une exploration radiologique qui a décelé une lésion musculaire. Il a prévu de prendre le départ de la 10e étape, ce dimanche, à Aigle.

Tour de France: chute d'un coureur français dès le début de la 6e étape

Un début d'étape mouvementé. Le coureur français de TotalEnergies, Matthieu Burgaudeau a chuté dans le…

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Daniel Oss a percuté de plein fouet et à très haute vitesse un spectateur sur un secteur pavé. Souffrant d'une fracture, il a été contraint à l'abandon, comme l'Autrichien Michael Gogl, qu'il a entraîné dans sa chute.

Tour de France : profil, horaires, pronostic et lieux à voir de la 4ème étape

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Le Figaro

Feuille de match

Cédric Callier

TERMINÉ : Fin du direct le 9 juillet 2022 à 16:58

C’est fait pour Rybakina !!!!

Un ultime retour de revers dans le couloir de Jabeur offre le titre à la Kazakhe de 23 ans. Son émotion est particulièrement intériorisée…

Balle de match pour Rybakina

30-30, à deux points du titre

Jabeur voit son revers sortir largement…

Jabeur joue son va-tout

La Tunisienne fait courir son adversaire avec une amortie, avant de conclure d’une volée haute de revers…

Puis une double faute…

…. C’est symbolique du match cet enchaînement…

Un ace pour commencer

Rybakina fait craquer Jabeur ! 3/6, 6/2, 5-2

Trois énormes coups du fond du court font exploser la défense pourtant héroïque de la Tunisienne. Double break pour la Kazakhe !

30-30, c’est tendu

La Kazakhe est de nouveau menaçante sur la mise en jeu adverse…

Le petit miracle Rybakina ! 3/6, 6/2, 4-2

Menée 0-40, la Kazakhe parvient à remporter cinq points consécutifs, dont deux sur des points très disputés…

Quel point !

Enfin le spectacle est au rendez-vous et cela réveille le public. Jabeur voit sa petite amortie mourir de peu dans le couloir après un superbe rallye…

Rybakina écarte une première balle de break

La menace tunisienne

Jabeur mène 0-30 sur l’engagement de Rybakina. Et si c’était le moment…

Jabeur maintient le suspense : 3/6, 6/2, 3-2

Même si la sent parfois sur un fil, la Tunisienne remporte sans problème son service ce coup-ci. Mais le problème demeure entier pour elle sur le service adverse…

Rybakina ne tergiverse pas : 3/6, 6/2, 3-1

En s’appuyant sur la qualité de sa première balle, la Kazakhe ne laisse plus que des miettes à Jabeur sur son engagement…

Jabeur relève la tête : 3/6, 6/2, 2-1

La Tunisienne ne lâche pas et remporte son service.

Break confirmé pour Rybakina : 3/6, 6/2, 2-0

La Kazakhe poursuit son bonhomme de chemin. Elle commet de grosses fautes parfois, mais elle contrôle la situation…

La colère de Jabeur

La Tunisienne vient de perdre un long point et s’exaspère de ne plus trouver de solutions…

Le break pour Rybakina ! 3/6, 6/2, 1-0

Mauvais choix de Jabeur sur un passing et Rybakina réalise le break !

Deux balles de break d’entrée pour Rybakina

Jabeur trouve de moins en moins de solutions…

Une finale au scénario (très) décousu

Pour l’instant, les deux joueuses n’accordent ni leur violon, ni leur raquette, avec un niveau très fluctuants et beaucoup de fautes directes. Rien de surprenant donc qu’on se retrouve avec un troisième et dernier set…

Rybakina revient à hauteur ! 3/6, 6/2

Jeu blanc pour la Kazakhe qui revient à une manche partout.

Jabeur stoppe l’hémorragie : 3/6, 5-2

La Tunisienne remporte son service, après avoir perdu trois jeux de suite…

Rybakina imperturbable : 3/6, 5-1

Premier ace notamment pour la Kazakhe, qui réalise enfin un je de service complet et propre.

Rybakina s’envole : 3/6, 4-1

Jabeur dégoupille et offre littéralement le jeu à son adversaire avec trois fautes directes consécutives, sans que la Kazakhe n’y soit pour quoi que ce soit. «Christmas time» comme disent les Américains…

Balle de double break pour Rybakina

Une double faute, puis une grosse faute de coup droit et la Tunisienne est sous pression…

Rybakina poursuit sa marche en avant : 3/6, 3-1

Rien n’est simple pour la Kazakhe mais elle continue de mener dans cette deuxième manche.

On ne se régale pas…

Jabeur loupe une troisième balle de break dans une finale dont le niveau de jeu est en train de sombrer…

La Kazakhe sauve deux balles de break

Elle continue d’alterner les coups surpuissants et brillants, et les erreurs absolument pas provoquées…

Rybakina sur courant alternatif

Alors que la Kazakhe menait sereinement 40-15, elle vient de commettre deux grosses fautes. Etonnant…

Jabeur remporte son service dans la douleur : 3/6, 2-1

La Tunisienne remporte le jeu le plus long du match jusqu’à présent, en ayant dû sauver une balle de break au passage. Les débats se sont clairement équilibrés…

Jabeur pas malchanceuse

La Tunisienne l’écarte avec une balle qui accroche la bande mais passe…

Balle de break pour la Kazakhe

Jabeur multiplie les amorties mais cette fois, Rybakina parvient à la déjouer superbement pour s’offrir une balle de break…

Break confirmé par Rybakina mais…. 3/6, 2-0

Jeu très étrange car si la Kazakhe l’a remporté, elle a aussi fait des erreurs qui démontrent qu’elle n’est pas très sereine mentalement…

Attention pour Rybakina

La Kazakhe mène 40-30 et une balle est jugée faute. Elle ne la challenge pas alors que le ralenti montre qu’elle était bonne. Et derrière, voici une balle de débreak pour Jabeur…

Le réveil de Rybakina ! 3/6, 1-0

Le break pour la Kazakhe après ce revers dans le filet de Jabeur.

Première balle de break pour Rybakina

C’est la première occasion pour la Kazakhe après ce beau coup droit gagnant long de ligne…

17 fautes directes pour la Kazakhe

Rybakina semble paralysée par l’enjeu et déjoue totalement pour le moment dans cette finale.

La première manche pour Jabeur ! 3/6

Rybakina se décompose et perd son service, ainsi que la première manche sur une énième faute directe. Pour l’instant, on assiste à une finale à sens unique.

Danger pour la Kazakhe

0-30 après cette double faute…

Nouveau jeu blanc de Jabeur : 3-5

Huit points d’affilée pour la Tunisienne sur son engagement

Rybakina loupe l’immanquable

Incroyable volée haute de coup droit que la Kazakhe, face à un court vide, expédie dans le filet…

Jeu tranquille pour Rybakina : 3-4

Trois fautes en retour d’une Jabeur offensive, mais peut-être un peu trop, et la Kazakhe remporte sereinement sa mise en jeu.

Jabeur conserve son avantage : 2-4

Avec notamment un ace et un service gagnant supplémentaires, la tunisienne ne connait toujours aucun souci sur son service.

Rybakina s’en sort : 2-3

Finalement, la Kazakhe parvient à conserver son engagement, non sans avoir dû écarter deux balles de break. Deux opportunités d’ailleurs plus ratées par la Tunisienne que réellement sauvées par Rybakina.

Une autre occasion ratée pour la Tunisienne

Nouvelle balle de break écartée avec ce revers de Jabeur qui reste dans la bande…

Petite erreur de Jabeur

Un coup droit échappe à la Tunisienne qui pousse un petit cri de dépit…

Balle de double break pour Jabeur

La nervosité de Rybakina

Encore une balle trop longue de la Kazakhe. Pour l’instant, sans maitrise, sa puissance n’est rien du fond du court…

Break confirmé par la Tunisienne : 1-3

Service gagnant pour Jabeur. En quatre jeux, Rybakina en est déjà à 7 fautes directes, soit quasiment deux par jeu.

Le break de Jabeur ! 1-2

La Tunisienne saisit sa première opportunité après ce revers trop long de la Kazakhe, qui commet beaucoup trop de fautes jusqu’à présent.

Jabeur égalise : 1-1

Rybakina fait le jeu en ce début de match, à savoir qu’elle fait les coups gagnants et… les fautes directes.

Jabeur riposte au service

Un service gagnant suivi d’un ace pour la Tunisienne qui mène 40-15…

Premier jeu pour la Kazakhe : 1-0

Pas plus d’inquiétude que cela pour Rybakina qui remporte son engagement sans trop trembler.

Deux fautes directes déjà pour Rybakina

La Kazakhe mène 40-30 sur son engagement…

La finale débute avec Rybakina au service

La Kazakhe devra s’appuyer sur la puissance et l’excellence de son engagement si elle veut s’imposer…

Les deux joueuses pénètrent sur le court

Il fait un temps magnifique à Londres pour cette finale…

L’opinion de Jabeur sur Rybakina

«Rybakina est une joueuse agressive. Si vous lui donnez un peu de temps, elle vous fera très mal. Je pense qu'elle peut très bien jouer sur gazon parce qu'elle est agressive et qu'elle change de rythme. Elle sert vraiment bien, donc mon objectif principal est de renvoyer autant de balles que possible, de la faire travailler vraiment dur pour gagner le point. Je sais qu'elle peut frapper très fort et frapper beaucoup de coups gagnants.» 

Jabeur a aussi l’avantage de la surface

Jabeur mène deux succès à un

Les deux joueuses ne se sont affrontées qu’à trois reprises jusqu’à présent, pour deux victoires de la tunisienne dont une sur abandon. En revanche, il s’agira de leur première confrontation sur herbe.

Quelle novice sera la moins stressée ?

Entre deux joueuses qui s’apprêtent à disputer leur première finale en Grand chelem, difficile de savoir laquelle saura le mieux gérer la pression. Jabeur a plus d’expérience du haut de ses 27 ans - contre 23 à Rybakina -, mais elle est également favorite alors que la Kazakhe n’a pas grand-chose à perdre.

Une grande première dans l’histoire de l’ère open

Bonjour à tous !

Bienvenue pour suivre en notre compagnie et en direct commenté la finale dames de Wimbledon qui opposera, un peu après 15h00, la Tunisienne Ons Jabeur à la Kazakhe Elena Rybakina.

C’est fait pour Rybakina !!!!

Un ultime retour de revers dans le couloir de Jabeur offre le titre à la Kazakhe de 23 ans. Son émotion est particulièrement intériorisée…

Balle de match pour Rybakina

30-30, à deux points du titre

Jabeur voit son revers sortir largement…

Jabeur joue son va-tout

La Tunisienne fait courir son adversaire avec une amortie, avant de conclure d’une volée haute de revers…

Puis une double faute…

…. C’est symbolique du match cet enchaînement…

Un ace pour commencer

Rybakina fait craquer Jabeur ! 3/6, 6/2, 5-2

Trois énormes coups du fond du court font exploser la défense pourtant héroïque de la Tunisienne. Double break pour la Kazakhe !

30-30, c’est tendu

La Kazakhe est de nouveau menaçante sur la mise en jeu adverse…

Le petit miracle Rybakina ! 3/6, 6/2, 4-2

Menée 0-40, la Kazakhe parvient à remporter cinq points consécutifs, dont deux sur des points très disputés…

Quel point !

Enfin le spectacle est au rendez-vous et cela réveille le public. Jabeur voit sa petite amortie mourir de peu dans le couloir après un superbe rallye…

Rybakina écarte une première balle de break

La menace tunisienne

Jabeur mène 0-30 sur l’engagement de Rybakina. Et si c’était le moment…

Jabeur maintient le suspense : 3/6, 6/2, 3-2

Même si la sent parfois sur un fil, la Tunisienne remporte sans problème son service ce coup-ci. Mais le problème demeure entier pour elle sur le service adverse…

Rybakina ne tergiverse pas : 3/6, 6/2, 3-1

En s’appuyant sur la qualité de sa première balle, la Kazakhe ne laisse plus que des miettes à Jabeur sur son engagement…

Jabeur relève la tête : 3/6, 6/2, 2-1

La Tunisienne ne lâche pas et remporte son service.

Break confirmé pour Rybakina : 3/6, 6/2, 2-0

La Kazakhe poursuit son bonhomme de chemin. Elle commet de grosses fautes parfois, mais elle contrôle la situation…

La colère de Jabeur

La Tunisienne vient de perdre un long point et s’exaspère de ne plus trouver de solutions…

Le break pour Rybakina ! 3/6, 6/2, 1-0

Mauvais choix de Jabeur sur un passing et Rybakina réalise le break !

Deux balles de break d’entrée pour Rybakina

Jabeur trouve de moins en moins de solutions…

Une finale au scénario (très) décousu

Pour l’instant, les deux joueuses n’accordent ni leur violon, ni leur raquette, avec un niveau très fluctuants et beaucoup de fautes directes. Rien de surprenant donc qu’on se retrouve avec un troisième et dernier set…

Rybakina revient à hauteur ! 3/6, 6/2

Jeu blanc pour la Kazakhe qui revient à une manche partout.

Jabeur stoppe l’hémorragie : 3/6, 5-2

La Tunisienne remporte son service, après avoir perdu trois jeux de suite…

Rybakina imperturbable : 3/6, 5-1

Premier ace notamment pour la Kazakhe, qui réalise enfin un je de service complet et propre.

Rybakina s’envole : 3/6, 4-1

Jabeur dégoupille et offre littéralement le jeu à son adversaire avec trois fautes directes consécutives, sans que la Kazakhe n’y soit pour quoi que ce soit. «Christmas time» comme disent les Américains…

Balle de double break pour Rybakina

Une double faute, puis une grosse faute de coup droit et la Tunisienne est sous pression…

Rybakina poursuit sa marche en avant : 3/6, 3-1

Rien n’est simple pour la Kazakhe mais elle continue de mener dans cette deuxième manche.

On ne se régale pas…

Jabeur loupe une troisième balle de break dans une finale dont le niveau de jeu est en train de sombrer…

La Kazakhe sauve deux balles de break

Elle continue d’alterner les coups surpuissants et brillants, et les erreurs absolument pas provoquées…

Rybakina sur courant alternatif

Alors que la Kazakhe menait sereinement 40-15, elle vient de commettre deux grosses fautes. Etonnant…

Jabeur remporte son service dans la douleur : 3/6, 2-1

La Tunisienne remporte le jeu le plus long du match jusqu’à présent, en ayant dû sauver une balle de break au passage. Les débats se sont clairement équilibrés…

Jabeur pas malchanceuse

La Tunisienne l’écarte avec une balle qui accroche la bande mais passe…

Balle de break pour la Kazakhe

Jabeur multiplie les amorties mais cette fois, Rybakina parvient à la déjouer superbement pour s’offrir une balle de break…

Break confirmé par Rybakina mais…. 3/6, 2-0

Jeu très étrange car si la Kazakhe l’a remporté, elle a aussi fait des erreurs qui démontrent qu’elle n’est pas très sereine mentalement…

Attention pour Rybakina

La Kazakhe mène 40-30 et une balle est jugée faute. Elle ne la challenge pas alors que le ralenti montre qu’elle était bonne. Et derrière, voici une balle de débreak pour Jabeur…

Le réveil de Rybakina ! 3/6, 1-0

Le break pour la Kazakhe après ce revers dans le filet de Jabeur.

Première balle de break pour Rybakina

C’est la première occasion pour la Kazakhe après ce beau coup droit gagnant long de ligne…

17 fautes directes pour la Kazakhe

Rybakina semble paralysée par l’enjeu et déjoue totalement pour le moment dans cette finale.

La première manche pour Jabeur ! 3/6

Rybakina se décompose et perd son service, ainsi que la première manche sur une énième faute directe. Pour l’instant, on assiste à une finale à sens unique.

Danger pour la Kazakhe

0-30 après cette double faute…

Nouveau jeu blanc de Jabeur : 3-5

Huit points d’affilée pour la Tunisienne sur son engagement

Rybakina loupe l’immanquable

Incroyable volée haute de coup droit que la Kazakhe, face à un court vide, expédie dans le filet…

Jeu tranquille pour Rybakina : 3-4

Trois fautes en retour d’une Jabeur offensive, mais peut-être un peu trop, et la Kazakhe remporte sereinement sa mise en jeu.

Jabeur conserve son avantage : 2-4

Avec notamment un ace et un service gagnant supplémentaires, la tunisienne ne connait toujours aucun souci sur son service.

Rybakina s’en sort : 2-3

Finalement, la Kazakhe parvient à conserver son engagement, non sans avoir dû écarter deux balles de break. Deux opportunités d’ailleurs plus ratées par la Tunisienne que réellement sauvées par Rybakina.

Une autre occasion ratée pour la Tunisienne

Nouvelle balle de break écartée avec ce revers de Jabeur qui reste dans la bande…

Petite erreur de Jabeur

Un coup droit échappe à la Tunisienne qui pousse un petit cri de dépit…

Balle de double break pour Jabeur

La nervosité de Rybakina

Encore une balle trop longue de la Kazakhe. Pour l’instant, sans maitrise, sa puissance n’est rien du fond du court…

Break confirmé par la Tunisienne : 1-3

Service gagnant pour Jabeur. En quatre jeux, Rybakina en est déjà à 7 fautes directes, soit quasiment deux par jeu.

Le break de Jabeur ! 1-2

La Tunisienne saisit sa première opportunité après ce revers trop long de la Kazakhe, qui commet beaucoup trop de fautes jusqu’à présent.

Jabeur égalise : 1-1

Rybakina fait le jeu en ce début de match, à savoir qu’elle fait les coups gagnants et… les fautes directes.

Jabeur riposte au service

Un service gagnant suivi d’un ace pour la Tunisienne qui mène 40-15…

Premier jeu pour la Kazakhe : 1-0

Pas plus d’inquiétude que cela pour Rybakina qui remporte son engagement sans trop trembler.

Deux fautes directes déjà pour Rybakina

La Kazakhe mène 40-30 sur son engagement…

La finale débute avec Rybakina au service

La Kazakhe devra s’appuyer sur la puissance et l’excellence de son engagement si elle veut s’imposer…

Les deux joueuses pénètrent sur le court

Il fait un temps magnifique à Londres pour cette finale…

L’opinion de Jabeur sur Rybakina

«Rybakina est une joueuse agressive. Si vous lui donnez un peu de temps, elle vous fera très mal. Je pense qu'elle peut très bien jouer sur gazon parce qu'elle est agressive et qu'elle change de rythme. Elle sert vraiment bien, donc mon objectif principal est de renvoyer autant de balles que possible, de la faire travailler vraiment dur pour gagner le point. Je sais qu'elle peut frapper très fort et frapper beaucoup de coups gagnants.» 

Jabeur a aussi l’avantage de la surface

Jabeur mène deux succès à un

Les deux joueuses ne se sont affrontées qu’à trois reprises jusqu’à présent, pour deux victoires de la tunisienne dont une sur abandon. En revanche, il s’agira de leur première confrontation sur herbe.

Quelle novice sera la moins stressée ?

Entre deux joueuses qui s’apprêtent à disputer leur première finale en Grand chelem, difficile de savoir laquelle saura le mieux gérer la pression. Jabeur a plus d’expérience du haut de ses 27 ans - contre 23 à Rybakina -, mais elle est également favorite alors que la Kazakhe n’a pas grand-chose à perdre.

Une grande première dans l’histoire de l’ère open

Bonjour à tous !

Bienvenue pour suivre en notre compagnie et en direct commenté la finale dames de Wimbledon qui opposera, un peu après 15h00, la Tunisienne Ons Jabeur à la Kazakhe Elena Rybakina.

Wimbledon : «J'essaie de donner le bon exemple aux femmes arabes», confie Ons Jabeur

La Tunisienne, numéro 2 mondiale a fait respecter son rang en quart de finale face à Marie Bouzkova et est entrée dans l'histoire.

Wimbledon: Tatjana Maria, 103e mondiale et mère de famille, qualifiée pour les demi-finales

L'Allemande Tatjana Maria, 103e mondiale à 34 ans et mère de deux petites filles, s'est qualifiée mardi…

Nadal, Kyrgios, Halep, Rybakina : ce qu'il faut de retenir de la fin des quarts de finale à Wimbledon

L'increvable Nadal s'est imposé à l'issue d'un terrible combat contre Taylor Fritz et Nick Kyrgios s'est offert une première. Simona Halep, elle, a plus que jamais le pied vert.

Le Figaro

Le nombre de feux de forêts augmente ou diminue-t-il en France ?

Mayeul AldebertService Infographie

LA VÉRIFICATION - Cette année, les plus gros incendies en France ont touché le camp militaire de Canjuers (Var) fin juin, avec 1800 hectares brûlés, et les Pyrénées-Orientales, également fin juin, avec 1250 hectares partis en fumée.

Depuis jeudi dernier, les villages de Bordezac, Bessèges et Gagnières dans les Cévennes, sont en proie à un mégafeu. Il a finalement été fixé ce samedi après-midi, après avoir ravagé 650 hectares dans les Cévennes. Au-delà de l'incendie de Bordezac, un autre feu également déclenché jeudi a par exemple ravagé 230 hectares vers la commune de Générac, dans le sud du département. Cette même commune avait été touchée par un grave incendie en août 2019, qui avait brûlé 800 hectares et provoqué la mort du pilote d'un avion bombardier d'eau dans un accident. Avec le réchauffement climatique qui fait grimper les températures et aggrave les périodes sécheresse, l'on peut naturellement craindre que les feux de forêt se multiplient dans les prochaines années, sujet d'inquiétude qui fait régulièrement les titres des journaux. Mais cela s'observe-t-il dans les chiffres dont l'on dispose en la matière ? La réalité est en fait plus complexe.

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Pour comprendre l'évolution des incendies en France, les études se fondent principalement sur deux indicateurs, le nombre de feux déclarés et la surface brûlée en hectare. Les feux dépendent directement des conditions météorologiques, et en fonction des années donc, les départs et surfaces parcourues par les incendies changent du tout au tout. Il est néanmoins possible de constater, sur ces deux indicateurs, et aussi paradoxale que cela puisse paraître avec le réchauffement du climat, une tendance à la baisse.

Le nombre de feux de forêts déclarés depuis les années 1980 dans la région méditerranéenne - région la plus touchée par les incendies - a été divisé par trois, passant sous la barre des 1000 incendies, selon les données fournies par la plateforme officielle Prométhée. Du côté de la surface forestière brûlée, la moyenne sur une décennie en France a été divisée par deux entre les années 1990 (un peu plus de 20.000 hectares par an) et les années 2010 (environ 10.000 hectares chaque année). «Il y a une tendance à la baisse, même s’il est difficile de faire une moyenne ou de chercher une médiane du fait des années très fortes ou d'autres très faibles», note Jean-Baptiste Filippi, chercheur au CNRS et à l'université de Corse.

Comment expliquer cette tendance ? Principalement par les moyens matériels et humains renforcés des services de pompiers, et leur meilleure efficacité. «La doctrine française d'attaque des feux naissants mise en place dans les années 1990 consiste à arrêter un feu avant qu'il ne prenne des dimensions incontrôlables», explique Jean-Baptiste Filippi.

Gestion centralisée

Cette stratégie emploie des moyens très conséquents, «par le biais aérien armé notamment», explique le Commandant Alexandre Jouassard de la Sécurité civile. «Concrètement, des avions font de la reconnaissance tous les jours, prêt à être mobilisé immédiatement». La flotte aérienne, de Canadair notamment est d'ailleurs en permanente augmentation. Un deuxième volet de cette stratégie consiste à pouvoir mobiliser des moyens régionaux sur l'ensemble du territoire avec des colonnes de renforts disponibles en permanence, ainsi que l'ont démontré les près de 900 pompiers arrivés de toute la France pour lutter contre le feu dans le Var. Enfin, «on a également nos moyens nationaux, les sapeurs sauveteurs, des militaires de la Sécurité civile qui disposent de formations spécialisées», rapporte le commandant.

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Ces moyens de lutte contre les incendies ont sans doute participé à cette tendance à la baisse du nombre de feux de forêt en France. «Il faut rester humble néanmoins», précise Alexandre Jouassard, reprenant les paroles d'Emmanuel Macron en déplacement dans le Var. «On n’est pas à l'abri d'un nouveau 2003».

Par ailleurs, si l'on regarde le nombre d'incendies en général sur les dix dernières années, et non plus seulement les feux de forêts, il n'y a pas de diminution significative de la surface brûlée. Il faut néanmoins garder à l'esprit qu'il est difficile de déterminer des tendances en la matière, surtout sur une seule décennie, avec des années particulièrement difficiles comme en 2017 où 25.000 hectares ont brûlé contre seulement 5000 l'année suivante.

Des températures en augmentation

La tendance à la baisse des feux de forêts est donc à prendre avec précaution, d'autant plus que «le contexte de changement climatique, et notamment de vagues de chaleur à répétition peut augmenter ce risque», la météo étant très fortement liée au risque d'incendies rappelle Cyril Bonnefoy, prévisionniste pour la Chaîne météo. «Dans le Var, des taux d'humidité très faibles avec des valeurs de chaleur de 35 à 40°C ont permis à l'incendie de prospérer, alors que les 40°C étaient beaucoup moins atteints fréquemment au début du 20ème siècle», ajoute le météorologue.

Les températures maximales ont en effet fortement augmenté en France métropolitaine, avec un record à 46°C à Vérargues dans l'Hérault, qui prenait la place des 44,1°C enregistré en 2003 dans le Gard. «On constate des étés nettement plus chauds avec un réchauffement des températures maximales estivales [...] et une diminution des précipitations estivales sur la moitié sud, assez marquée sur le pourtour méditerranéen, qui témoigne d'un accroissement supplémentaire de la sensibilité aux incendies», rapporte Mathieu Regimbeau, Ingénieur Météo-France, qui a étudié sur les 60 dernières années ce que les scientifiques appellent «la sensibilité feu météo». «Il y a une augmentation de cette sensibilité, à la fois en intensité moyenne, mais aussi en augmentation du nombre des jours exposés», rapporte le chercheur.

Pour les années à venir, le récent rapport du GIEC témoigne de ces changements météorologiques qui augmentent les risques de départs et de propagation des feux. «On arrive à mieux gérer les risques, mais il faudra être encore plus vigilants dans les années à venir», résume Cyril Bonnefroy. Sur cette tendance à la baisse des feux de forêts, pas d'enthousiasme également du côté de la Sécurité civile qui précise avoir un travail permanent d'échanges avec Météo France.

En résumé. Le nombre de feux de forêt a tendance à diminuer, ainsi que la surface forestière parcourue par le feu en France. Cela résulte notamment d'une meilleure gestion et stratégie de lutte contre les incendies, même si le réchauffement du climat sur le territoire métropolitain invite à la plus grande prudence face aux scénarios tant redoutés des grands feux de forêts comme en 2003.

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Le «mégafeu» de Bordezac dans les Cévennes fixé, plus de 650 hectares détruits

Attisées par une forte chaleur et des rafales de vent, les flammes se sont emparées du massif dans le nord du Gard. Une cinquantaine de départs de feu ont été recensés en 48h par les centaines de pompiers déployés.

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Un nouveau rapport accable l'IHU de Didier Raoult

Selon le rapport relayé par La Provence, Didier Raoult aurait mis en place une «logique de soumission» au sein de l'IHU. Sur 300 employés interrogés, une cinquantaine a fait part «d'une situation allant du malaise à une forte souffrance liée à leur activité professionnelle».

Vaccins contre le Covid-19: «Présenter une nouvelle cible est très intéressant sur le plan immunitaire»

ENTRETIEN - L’infectiologue et praticien hospitalier à l’Hôpital Cochin Odile Launay est premier signataire d’une étude réalisée par l’AP-HP et publiée dans le New England Journal of Medicine qui compare l’efficacité des vaccins de GSK-Sanofi et celui de Pfizer/BioNTech lorsqu’ils sont utilisés comme rappel. Et en tire de possibles enseignements pour la suite des campagnes de vaccination.

Le Figaro

Covid-19, ce qu'il faut savoir cette semaine : contrôle aux frontières ?

Un projet de loi maintenant un dispositif de sécurité sanitaire sera débattu à l'Assemblée nationale le 11 juillet prochain.

Bonjour,

L'état d'urgence sanitaire instauré en mars 2020 et prolongé à deux reprises prend fin le 31 juillet. La France n'en a pourtant pas fini avec l'épidémie, dont la septième vague frappe aujourd'hui le pays. Le gouvernement entend donc conserver quelques armes contre le virus : prolonger la veille sanitaire grâce à la collecte des données et garder la possibilité d'imposer un passe sanitaire aux frontières, mesure jugée dérisoire par certains. Un projet de loi sera débattu la semaine prochaine à l'Assemblée nationale. Et si le gouvernement n'envisage toujours pas de rétablir le port obligatoire du masque, les élus locaux ont la liberté de le faire. Dans la métropole de Nice, le masque sera exigé dans les transports publics dès lundi prochain. Enfin, dernier outil de lutte contre l'épidémie : le deuxième rappel vaccinal ou quatrième dose pour éviter les formes graves et protéger les plus fragiles.

Bonne lecture,

Camille Lestienne, journaliste au Figaro.

1. Prolonger la lutte

Passe sanitaire. Face à la septième vague de Covid, le gouvernement tente de garder à disposition des outils de lutte contre l'épidémie. Alors que l'état d'urgence sanitaire doit prendre fin le 31 juillet prochain, un projet de loi «maintenant provisoirement un dispositif de veille et de sécurité sanitaire en matière de lutte contre la Covid-19» a fait l'objet de premiers débats mardi en commission des Lois, avant son arrivée dans l'Hémicycle le 11 juillet. Il ne comprend que deux articles : l'un permet de prolonger les systèmes Si-dep et Si-vac de suivi de l'épidémie grâce à la collecte des données personnelles des patients atteints par le virus, le second offre la possibilité au gouvernement de rétablir des restrictions liées aux voyages à l'étranger. Un passe sanitaire, validé par un schéma vaccinal complet, un certificat de rétablissement du Covid-19 à jour ou un résultat de test négatif, pourrait ainsi être réclamé aux frontières dans le courant de l'été. Mais une telle mesure est-elle utile alors que le virus est déjà présent sur le territoire ? «Le Covid n'est pas une maladie d'importation ou d'exportation, il se développe très bien chez nous sans aide extérieure», commente ainsi Benjamin Davido, infectiologue à l'hôpital de Garches. En revanche, pour le professeur Philippe Amouyel, instaurer un passe sanitaire aux frontières permettrait de «retarder l'importation d'un nouveau variant venu de l'étranger». Un outil à combiner aux autres : vaccin, masque et test.

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Masque. L'obligation du port du masque dans les transports a-t-elle été trop rapidement abandonnée ? C'est ce qu'a affirmé mercredi Patrick Pelloux sur Europe 1. Pour le président de l'Association des médecins urgentistes de France, mettre fin à cette exigence était «une erreur». Cette décision a été prise dans un moment «d'euphorie» par l'ancien ministre de la Santé, Olivier Véran, durant la campagne législative, a pointé le médecin qui appelle également à la réintégration des soignants non vaccinés. Le gouvernement a décidé de rester au stade de la recommandation. Élisabeth Borne a rappelé sur TF1 qu'elle n'envisageait pas de «mesure nationale d'obligation» du port du masque. Mais localement c'est possible : le maire de Nice, Christian Estrosi, a annoncé mercredi avoir pris un arrêté, «avec d'autres maires de la métropole», pour rendre de nouveau le masque obligatoire dans les transports métropolitains à partir de lundi prochain. À l'étranger, il est obligatoire dans les transports publics en Allemagne, Espagne, Italie, Portugal ou encore en Autriche.

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2. Où en est l'épidémie?

Les hospitalisations liées au Covid vont encore monter «dans les jours qui viennent», selon de nouvelles projections publiées jeudi par des chercheurs de l'Institut Pasteur. Quant au pic de l'épidémie, sa date reste encore incertaine. Hier, plus de 160.000 contaminations ont été décomptées en 24 heures. La moyenne sur 7 jours est passée à 127 250 cas enregistrés quotidiennement contre 123 261 la veille. Simon Cauchemez, responsable des équipes de modélisation, affiche toutefois un certain optimisme. «Les taux de croissance des hospitalisations et du nombre de cas diminuent dans certaines régions, et notamment en Île-de-France», souligne le scientifique auprès du Figaro. «Les deux dernières vagues ont été stoppées sans passer par de nouvelles contraintes, ajoute-t-il. Nous ne sommes plus dans un contexte où le nombre de cas croît de manière exponentielle sans rencontrer de limite. Une part conséquente de la population est immunisée. On sait que l'immunité décroît au cours du temps, mais il n'y a pas une perte totale de toute la population.»

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Les chiffres à retenir

  • 1035 malades en soins critiques (+8 depuis la veille)
  • 17.719 personnes hospitalisées (+223 depuis la veille)
  • 161.265 nouveaux cas détectés (+20,9% sur sept jours)
  • 86 décès en 24 heures à l'hôpital (149.943 morts depuis le début de l'épidémie à l'hôpital et en Ehpad)
  • 53,6 millions personnes ont un schéma vaccinal complet (79% de la population)
  • 40,3 millions ont eu une dose de rappel (59% de la pop.)

Source : Santé publique France au 7 juillet 2022

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3. Deuxième rappel, nouveaux vaccins

Nous savons aujourd'hui que la protection conférée par les vaccins à ARN baisse assez rapidement, mais nous ne savons pas vraiment si cela est lié à la technologie ou si c'est plus profondément lié à la nature même des coronavirus qui induiraient une réponse immunitaire plus courte dans le temps.

Odile Launay, infectiologue et praticien hospitalier à l'Hôpital Cochin.

Face à l'épidémie, le gouvernement appelle les Français à mettre à jour leur schéma vaccinal avec une nouvelle dose de rappel. Mais qui sont les personnes concernées par la quatrième dose ? Le Figaro fait le point sur tous les cas particuliers selon les tranches d'âge. L'efficacité des vaccins contre les nouveaux variants pose légitimement question. Les laboratoires Pfizer/BioNTech et Moderna ont testé avec succès des produits contre la souche historique de Wuhan mais aussi contre le variant Omicron BA.1. Leur efficacité est toutefois moindre contre les sous-variants BA.4 et BA.5. Que faire alors? Commercialiser dès l'automne les vaccins contre Omicron ou attendre et les adapter aux nouveaux variants? L'Agence européenne des médicaments doit encore se prononcer. Selon l'infectiologue Odile Launay, «le fait de présenter le spicule Omicron en rappel engendrera une bien meilleure réponse immunitaire que le rappel actuel». Quant au rappel avec le vaccin développé par GSK-Sanofi qu'elle a étudié, elle y décèle un «intérêt assez clair». «Le vaccin Sanofi-GSK contenant des spicules du variant Beta permet une meilleure remontée du niveau d'anticorps neutralisants quel que soit le variant considéré», déclare au Figaro la signataire d'une étude réalisée par l'AP-HP et publiée dans le New England Journal of Medicine.

4. La Chine encore partiellement confinée

En Chine plusieurs millions de personnes sont encore confinées. La grande ville de Xi'an va fermer pendant une semaine tous ses restaurants, bars, lieux de culte ou encore karaokés ont indiqué mardi les autorités. À Shanghai, où de nouveaux cas de Covid ont été signalés, les habitants craignent le retour des restrictions cinq semaines après la levée d'un confinement de deux mois.

5. Masque et passe

Depuis le 14 mars, les restrictions sanitaires liées à l'épidémie sont pour la plupart abandonnées.

Le masque n'est plus obligatoire dans les transports mais il est vivement recommandé dans les endroits de forte affluence pour les personnes positives notamment pour les cas contacts à risque, les personnes symptomatiques et les professionnels de santé.

Le passe sanitaire (vaccin, test négatif, certificat de rétablissement) est toujours demandé à l'entrée des hôpitaux, des maisons de retraite et des établissements pour personnes handicapées. Il est exigé lors du passage des frontières dans le cadre de voyages de/vers la France.

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6. Les réflexes à conserver

Le virus se transmet par les gouttelettes et les aérosols. Les gestes barrières détaillés par le ministère de la Santé doivent être observés pour se protéger et protéger les autres:

  • Se laver les mains régulièrement ou utiliser du gel hydroalcoolique
  • Tousser ou éternuer dans le pli de son coude
  • Utiliser des mouchoirs à usage unique
  • Eviter de se toucher le visage
  • Aérer les pièces le plus souvent possible, au minimum quelques minutes toutes les heures
  • Saluer sans serrer la main et arrêter les embrassades

7. Que faire en cas de symptômes ?

La maladie se manifeste le plus souvent par la toux, la fièvre ou la sensation de fièvre, la perte de l'odorat et du goût, la fatigue. Si après quelques jours, vous avez du mal à respirer ou êtes essoufflé, il faut contacter le 15. Les symptômes seraient plus légers avec le variant Omicron, s'apparentant à ceux d'un rhume: maux de gorge, maux de tête, écoulement nasal.

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En cas de signes de la maladie, le plus important est de se faire tester. Le test, PCR ou antigénique, reste gratuit pour les non vaccinés sur prescription médicale ou après avoir été identifié comme cas contact par l'Assurance maladie. En cas de résultat positif sur un autotest, un test PCR de confirmation est recommandé. En attendant le résultat, vous devez vous isoler et porter un masque. Dans le cas où le test est positif, l'isolement doit durer 7 jours à compter des premiers symptômes pour les personnes vaccinées, 10 jours pour les personnes non vaccinées. Il peut être rompu à respectivement J+5 ou J+7, si on dispose d'un test négatif et que l'on n'a pas de symptômes depuis 48 heures. Bon à savoir, depuis le 21 mars 2022, les cas contact n'ont plus besoin de s'isoler, vaccinés ou non.

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À la semaine prochaine.

Le Figaro

Guerre en Ukraine: à Kiev, Gérard Larcher demande que l'Ukraine recueille «les fruits concrets» de sa candidature à l'UE

L'Ukraine a demandé officiellement son adhésion à l'UE cinq jours après le début de l'invasion russe le 24 février. Les 27 membres de l'Union ont accepté sa candidature le 23 juin.

En visite à Kiev, le président du Sénat Gérard Larcher a plaidé samedi devant le Parlement ukrainien pour que le pays obtienne «sans tarder les fruits concrets» de son statut de candidat à l'Union européenne.

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L'Ukraine a demandé officiellement son adhésion à l'UE cinq jours après le début de l'invasion russe le 24 février. Les 27 membres de l'Union ont accepté sa candidature le 23 juin. «Nous sommes fiers que cela ait pu advenir sous la présidence française de l'Union européenne», a rappelé le responsable LR, devant un hémicycle où avaient été déployés des drapeaux français et européens. «L'Ukraine, ainsi que la Moldavie, ont vu s'ouvrir devant elles, de façon irrépressible, un destin européen», a ajouté Gérard Larcher, qui a rendu un vibrant hommage au pays en guerre et à ses dirigeants.

«Le Sénat, et nombre d'autres parlements nationaux, seront à vos côtés dans les mois à venir, pour faire vivre ce statut de candidat et pour que d'ici la décision d'adhésion, votre pays et votre Peuple recueillent sans tarder les fruits concrets de votre arrimage à l'Union européenne», s'est engagé le président du Sénat, qui avait reçu début juin le président de la Rada (parlement ukrainien) Rouslan Stefantchouk. Le processus d'adhésion risque de prendre plusieurs années, en raison notamment de stricts critères concernant l'état de droit et l'économie des pays candidats.

«Nous continuerons d'être à vos côtés et de vous aider autant de temps qu'il est nécessaire»

«Nous sommes, et nous continuerons d'être à vos côtés et de vous aider autant de temps qu'il est nécessaire, dans la durée, à tous les niveaux, y compris militaire», a aussi assuré Gérard Larcher, dans un discours transmis à l'AFP. «L'Ukraine doit sans tarder pouvoir se défendre à parité d'armement avec son agresseur».

Accompagné d'une délégation comprenant notamment Jean-François Rapin, président (LR) de la commission des Affaires européennes du Sénat et Patrick Kanner, chef de file des sénateurs socialistes, Gérard Larcher a aussi rencontré samedi le président ukrainien Volodymyr Zelensky. «Je suis reconnaissant pour le soutien de la France à la souveraineté ukrainienne et à l'intégrité territoriale, ainsi que pour l'aide importante de notre armée et de notre peuple en cette période difficile», a écrit le président sur Telegram.

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Vendredi, les sénateurs français avaient eu une réunion avec le premier ministre Denys Chmygal «pour évoquer la loi de décentralisation en Ukraine à laquelle le Sénat a apporté sa contribution», a indiqué Gérard Larcher. «Nous avons également abordé la possibilité de créer des ''couloirs bleus'' pour que l'Ukraine puisse exporter ses céréales», avait-il ajouté.

La délégation, qui repart dimanche, s'est en outre rendue dans les «villes martyres d'Irpin, Boutcha et Borodyanka», ont rapporté les sénateurs.

«Sans le groupe Wagner, l'armée russe n'est pas une véritable puissance militaire»

VU D'AILLEURS - Pendant quatre ans, Marat Gabidullin a combattu pour le tristement célèbre groupe russe Wagner en Ukraine et en Syrie. Aujourd'hui, l'ancien commandant a quitté la Russie. Il est le premier ex-mercenaire à avoir accepté de raconter en détail son «job» pour le Kremlin.

La Turquie ouvre la porte de l'Otan à la Finlande et à la Suède

Réunis à Madrid pour le sommet de l'Alliance, la Turquie et les deux pays nordiques ont signé un mémorandum levant le blocage posé par le chef de l'État turc.

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Paris confirme la mort d'un second combattant français en Ukraine

«Nous avons appris la triste nouvelle de ce décès», a indiqué le Quai d'Orsay dans un communiqué. «Nous présentons nos condoléances à sa famille, avec laquelle les services concernés (...) sont en contact».

Le Figaro

Affaire Marie-Pascale Sidolle : trois ans après la mystérieuse disparition de l'aide soignante à Avignon, son ex-compagnon mis en examen

Nicolas Daguin

RÉCIT - Une avancée significative dans une enquête qui a longtemps piétiné. Placé en détention provisoire, le principal suspect clame son innocence.

On l'avait surnommée l'affaire de la «disparue de l'hôpital d'Avignon» et l'on a régulièrement craint qu'elle n'aille sommeiller dans les étagères réservées aux affaires froides, les «cold case», de la justice. Marie-Pascale Sidolle, une aide soignante de 54 ans, mère de famille aimante, s'est évaporée dans la nature un matin d'avril 2019, sans laisser derrière elle la moindre trace. Ni la moindre explication.

Après plus de trois ans de mystère, le voile pourrait bien s'être brusquement levé, avec l'arrestation et la mise en examen d'un suspect : Fabrice P., 58 ans, l'ancien compagnon de la victime. Ce dernier a été mis en examen pour «enlèvement et séquestration suivis de meurtre» et placé en détention provisoire vendredi 8 juillet, au terme de 48 heures de garde à vue. Une information rapportée par nos confrères d'Objectif Gard et confirmée ce samedi au Figaro par le procureur de la République de Nîmes, Eric Maurel. Le quinquagénaire avait été interpellé mercredi matin chez lui, à Avignon, par les gendarmes de la Section de recherches (SR) de Nîmes, en charge des investigations.

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Le jour de sa disparition, le 14 avril 2019, Marie-Pascale Sidolle, 1m60, yeux bleus, cheveux châtains, doit prendre son service à l'hôpital d'Avignon à 7h. Elle arrive très tôt, comme à son habitude, sur le parking du centre hospitalier. Mais très vite, son véhicule se remet en marche, direction la sortie. L'aide soignante est à bord avec un homme, dont l'identification est rendue impossible par la mauvaise qualité des caméras de vidéosurveillance de l'hôpital. «Il n'est pas déraisonnable de penser qu'il s'agit de Fabrice P. Il est même presque certain que c'est lui», confie une source proche de l'enquête, qui préfère rester prudente. La voiture s'évapore dans le petit matin. Elle sera retrouvée le lendemain, incendiée dans le quartier Monclar, à Avignon. La mère de famille, elle, est introuvable.

Un suspect idéal et un alibi en béton

Une enquête est ouverte, mais pendant plusieurs mois, les investigations ne donnent rien. Ou pas grand-chose. Les hommes de la Section de recherches ont bien un homme dans le viseur : Fabrice P. Et pour cause, l'ancien compagnon de la disparue aurait déjà été violent à son égard, comme le rapportent plusieurs témoins aux enquêteurs. En outre, l'homme serait un alcoolique invétéré. Il avait pourtant eu une fille avec Marie-Pascale, mais avait mis les voiles après la naissance de l'enfant. Avant de réapparaître quelques années plus tard. Dès lors, la relation entre les deux n'avait plus été qu'une succession de séparations et de rabibochages, sur fond de violences. Au moment de sa disparition, Marie-Pascale venait d'ailleurs de prendre un appartement pour se détacher de lui. Mais voilà, Fabrice P. dispose d'un alibi en béton pour la matinée du 14 avril : il était chez lui, les caméras de sa résidence l'attestent.

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En janvier 2021, un premier rebondissement, crucial, permet aux enquêteurs d'accréditer la piste criminelle - comme ils la pressentent depuis le début, sans jamais avoir pu la confirmer. Et balayant in fine définitivement celle d'une disparition volontaire. De fait, les ossements de la quinquagénaire sont retrouvés par hasard par un chasseur à Amaron, dans le Gard, à quelques kilomètres d'Avignon. On pense d'abord avoir retrouvé les restes d'un autre disparu de la région : Lucas Tronche, cet adolescent de 16 ans qui s'est volatilisé en 2015 à Bagnols-sur-Cèze - et dont le corps sera finalement mis au jour en juin 2021 à quelques centaines de mètres de chez lui. Mais l'ADN ne trompe pas, et des tests réalisés sur les ossements confirment qu'il s'agit bien de Marie-Pascale Sidolle. Un pas de géant dans une enquête qui piétine depuis près de deux ans. Trop dégradés, les restes de l'aide soignante ne livrent malheureusement aucun indice sur la manière dont celle-ci a trouvé la mort et encore moins sur l'identité d'un potentiel assassin.

«Que justice soit enfin faite pour ma mère !»

Convaincus de la responsabilité de Fabrice P. dans la disparition de la mère de sa fille, les enquêteurs de la SR de Nîmes profitent de cette découverte pour se pencher à nouveau sur le profil de l'homme de 58 ans. Aucun doute pour eux que le 14 avril 2019 il soit parvenu, d'une manière ou d'une autre, à quitter son appartement à l’abri des caméras de vidéosurveillance. Sans que l'on sache à ce stade si cette pièce manquante a été ajoutée au puzzle de l'enquête, Fabrice P. a en tout état de cause été interpellé mercredi pour être entendu sur «plusieurs incohérences». «Ce n'est pas seulement cette pièce qui permet la mise en examen, c'est plutôt une accumulation d'éléments, rapportés les uns par rapport aux autres et qui ne laissent plus de place au doute», souffle une source proche de l'enquête.

Pourtant, tout au long de sa garde à vue et jusqu'à son placement en détention provisoire vendredi, le mis en cause a continué de nier farouchement les faits. «Ce dossier est vide, on retient la culpabilité car il n'y a personne d'autre à accuser», a tancé son conseil, Me Carmelo Vialette, à nos confrères d'Objectif Gard. «C'est une mise en examen par défaut», dénonce-t-il. Incarcéré dans le cadre de la détention provisoire, Fabrice P. jouit de la présomption d'innocence. «Après toute cette attente !! Que justice soit enfin faite pour ma mère !!!, s'est de son côté exclamée la fille de Marie-Pascale Sidolle dans un message posté sur Facebook. On lâche rien !! On continue !!! Elle le mérite !!! En sa mémoire ! Que justice lui soit rendue et que la vérité éclate au grand jour !!!!!»

Italie : un glacier s'effondre dans les Alpes, au moins six morts

Huit blessés sont également à déplorer, ont précisé les autorités italiennes, sans donner de précisions sur la nationalité des victimes.

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Double meurtre près de Tarbes : «Les deux victimes s'étaient rapprochées sentimentalement», selon le procureur

Le principal suspect n'est autre que le mari et père des deux enfants d'une des victimes, avec qui il était en instance de divorce. Il a pris la fuite et demeure activement recherché en France et en Espagne.

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Jeune homme abattu par un policier à Grenoble : la garde à vue du fonctionnaire levée

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Le Figaro

Énergie : la menace d'une rupture des approvisionnements russes est «crédible», juge Élisabeth Borne

Wladimir Garcin-Berson

Invitée aux rencontres économiques d'Aix-en-Provence, la première ministre a aussi mis en garde contre l'isolement engendré par le télétravail.

Au milieu de l'été, en prévision d'un hiver de tous les dangers, le gouvernement continue de plancher sur les enjeux énergétiques, «plus cruciaux que jamais». Invitée des rencontres économiques d'Aix-en-Provence, la première ministre a estimé que l'hypothèse d'une «rupture de livraisons [de gaz] de la Russie pour l'Europe est crédible».

«On peut certainement surmonter une difficulté de ce type, mais cela supposera que chacun se mobilise», a ajouté Élisabeth Borne. À moyen terme, l'exécutif continue de mettre l'accent sur la sobriété énergétique et la décarbonation de l'économie, en particulier dans l'industrie, afin de réduire la dépendance de l'Hexagone aux énergies fossiles importées de Russie.

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Se passer progressivement du pétrole et du gaz permettra aussi de protéger le portefeuille des ménages, a argumenté la première ministre. «À un moment donné, vous avez le pouvoir d'achat de millions de Français qui est amputé parce que le baril de pétrole est en train de flamber : il faut sortir de cette vulnérabilité», a-t-elle plaidé sur la scène de l'événement.

L'Hexagone, comme nombre de ses voisins européens, reste fortement dépendant de la Russie pour son approvisionnement en gaz naturel et en pétrole. En 2020, la France importait 17% de son gaz et 13% de son pétrole et de ses produits pétroliers depuis ce pays, selon la Commission européenne. Une part somme toute relativement faible comparé à d'autres États membres : l'Italie importait ainsi 43% de son gaz naturel de Russie, la même année, l'Allemagne 65% et la Hongrie 95%, à titre de comparaison.

En prévision de l'hiver, et face à la menace grandissante d'une coupure des approvisionnements russes, la France et ses partenaires se préparent : mi-mai, les vingt-sept se sont mis d'accord sur une obligation de remplissage des réserves de gaz à «au moins 80%» de leur capacité, d'ici le 1er novembre. Fin juin, les patrons des trois géants de l'énergie TotalEnergies, Engie et EDF ont également appelé les consommateurs et les entreprises à réduire leur consommation en prévision des mois à venir. Tous les acteurs sont mobilisés, y compris les commerces et les ménages.

Lors d'un échange avec des journalistes, après sa prise de parole, la première ministre a aussi laissé la porte ouverte à des aides ciblées visant les ménages les plus modestes, une fois que le bouclier tarifaire encadrant les prix du gaz et de l'électricité sera levé. «Il faut passer de mécanismes généraux à des mécanismes plus ciblés [...]. Le travail est en cours», a-t-elle déclaré, selon l'AFP.

Le télétravail, un facteur «d'isolement»

Durant son intervention à Aix-en-Provence, la cheffe de la majorité est également revenue sur le télétravail. Ancienne ministre du Travail, aux manettes de la rue de Grenelle de juillet 2020 à la fin du premier quinquennat d'Emmanuel Macron, Élisabeth Borne a vu cet outil se déployer rapidement et massivement durant la crise sanitaire. «Je soutiens à fond le télétravail, [mais] je suis quand même assez inquiète quand on se dit que certains de nos concitoyens» peuvent souffrir d'un «manque de lien social», a-t-elle nuancé.

Le télétravail peut aggraver cette situation déjà soulignée durant la crise des «gilets jaunes», a estimé Élisabeth Borne, appelant à «être attentifs au fait que ça ne doit pas être l'occasion de passer encore moins de temps avec d'autres êtres humains, et de passer encore plus de temps devant les écrans». Un constat particulièrement important, alors que le télétravail reste utilisé par un grand nombre de structures : en mars, selon la Dares, un salarié sur cinq a travaillé au moins un jour à distance.

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Le Figaro

Assassinat de Shinzo Abe : que sait-on de l'homme qui a tiré sur l'ancien premier ministre japonais ?

Bénédicte Lutaud

FOCUS - Tetsuya Yamagami, 41 ans, ancien membre de l'armée japonaise, aurait souhaité viser originellement un cadre de la secte Moon, selon les médias locaux.

L'homme n'aurait pas – tout à fait – prémédité son acte. C'est du moins ce que présume un éditorialiste politique japonais, au lendemain de l'assassinat de Shinzo Abe, ancien premier ministre du Japon, lors d'un meeting public à Nara, vendredi 8 juillet. En effet, Shinzo Abe devait à l'origine tenir son meeting politique dans une autre préfecture, quand les responsables de son parti ont changé le lieu à la veille de l'événement. «Ce changement de calendrier à la dernière minute montre que le tueur n'a pas prémédité son acte», écrit ainsi l'éditorialiste Takao Toshikawa. D'autres médias locaux, toutefois, affirment que l'homme souhaitait à l'origine assassiner un cadre de la secte Moon, dont le siège était situé à quelques pas des lieux du crime.

Alors, qu'est-ce qui a pu conduire cet homme, vers 11h30 vendredi, à tirer à deux reprises sur Shinzo Abbe, le visant au cou et au flanc ? Et que sait-on de son profil ?

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Les coups de feu à peine partis, le service de protection s'est rué sur le tireur, qui avait pris la fuite. L'assassin présumé est alors rapidement identifié : il s'appelle Tetsuya Yamagami. Âgé de 41 ans, actuellement sans emploi, il avait travaillé entre 2002 et 2005 pour les forces navales japonaises. C'est là qu'il aurait appris comment fabriquer une arme artisanale. En effet, d'après les enquêteurs, Tetsuya Yamagami aurait utilisé une arme «d'apparence artisanale», qu'il tenait encore en main lors de son arrestation. Des photos d'agence de presse montrent en effet un objet en forme de revolver enroulé de gros scotch noir.

Plus récemment,il a travaillé dans une usine de l'ouest du Japon pendant environ un an et demi, mais avait démissionné en mai dernier selon des médias locaux. «Son attitude au travail n'avait pas posé de problème. Je suis surpris et choqué», a déclaré son ancien supérieur au quotidien Mainichi.

La police a par ailleurs perquisitionné vendredi le domicile de Tetsuya Yamagami, et a confisqué «plusieurs objets artisanaux ressemblant à des armes à feu». L'homme est soupçonné d'avoir fabriqué au moins une de ces armes il y a plusieurs mois, selon l'agence Jiji, qui a également rapporté que le suspect avait participé à des exercices de tir à balles réelles dans la marine.

D'anciens camarades de collège, interrogés par la chaîne de télévision publique NHK, l'ont décrit comme calme mais pas solitaire, doué pour le sport comme pour les études.

La secte Moon initialement visée ?

Devant les policiers, Tetsuya Yamagami ne tarde pas à avouer son crime. Mais ses motivations restent ambiguës. D'après la NHK, Tetsuya Yamagami aurait confié aux enquêteurs qu'il était « frustré » vis-à-vis de Shinzo Abe et qu'il lui a tiré dessus avec l'intention de le tuer. Il « a déclaré avoir gardé rancune à une certaine organisation et il a avoué avoir commis le crime parce qu'il croyait que l'ancien premier ministre Abe lui était lié », a déclaré un responsable de la police de la région de Nara lors d'une conférence de presse.

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Plus tard, des médias locaux ont toutefois évoqué le nom de «l'Église de l'Unification», plus connue en Occident sous l'appellation de la secte Moon.

Selon la NHK et le quotidien Mainichi, cités par le correspondant de BFMTV, la mère de l'assassin aurait elle-même été enrôlée dans cette secte, et dépensé une somme importante d'argent familial dans des dons. Selon l'agence Kyodo, qui cite des sources proches de l'enquête, l'assassin aurait alors pensé initialement attaquer l'un des cadres de cette secte, dont le siège se situe à quelques mètres du meeting public que tenait Shinzo Abe.

Le cadre en question n'étant pas venu, Tetsuya Yamagami aurait décidé au dernier moment de viser l'ex premier ministre japonais nationaliste, en pensant que ce dernier avait des liens avec ce groupe religieux, également connu pour ses positions nationalistes.

Pour l'heure, la police refuse toutefois de nommer le nom de l'organisation en question.

Selon les policiers, Tetsuya Yamagami a appris sur internet la visite à Nara de Shinzo Abe. Il se serait rendu en train à la gare devant laquelle l'ancien premier ministre prononçait un discours.

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Le Figaro

Météo : la canicule confirmée à partir de la semaine prochaine

Le Figaro

Si le sud-ouest de la France est en première ligne dès le début de semaine prochaine, les régions du nord et de l'est suivront en milieu de semaine.

Il va faire chaud, très chaud. Alors qu'un puissant anticyclone concerne les îles Britanniques et la France ces prochains jours, une dépression associée à une goutte froide d'altitude située au large du Portugal va avoir un rôle de pompe à chaleur en faisant remontant de l'air très chaud en provenance des pays du Maghreb et d'Espagne, alerte La Chaîne Météo dans un bulletin.

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Le sud-ouest de la France est en première ligne pour voir arriver ces fortes chaleurs dès le début de semaine prochaine. Les régions du nord et de l'est suivront à partir du milieu de semaine.

De très fortes chaleurs attendues

Dès lundi 11 juillet, l'air très chaud venu d'Espagne envahira le sud-ouest de la France avec un ressenti de 35 à 45°C à l'ombre, commence par détailler La Chaîne Météo. L'arrière-pays méditerranéen entre Languedoc et Provence sera lui aussi concerné par ces très fortes chaleurs.

Entre mardi 12 et mercredi 13, la chaleur s'accentuera dans le Sud-Ouest avec localement 40°C et les 35°C pourront être atteints jusque sur le Val de Loire et les régions du centre. La chaleur s'accentuera en région parisienne avec 32-33°C. Les régions du nord-est verront le thermomètre atteindre la barre des 30°C tandis que les températures se maintiendront autour de 25-27°C sur les côtes de la Manche.

Pour les festivités du jeudi 14 juillet et le 15 juillet, on pourra parler de canicule dans l'Ouest et le sud (35 à 40°C l'après-midi, localement 42°C en Aquitaine) et de fortes à très fortes chaleurs dans le Nord et le nord-est avec le plus souvent entre 30 et 35°C, localement 36-37°C.

Pour le week-end des 16-17 juillet ainsi que le début de semaine suivante, la canicule devrait atteindre le nord du pays. Les températures atteindront 34 à 38°C en moyenne les après-midi sur les trois quarts du pays, avec des pointes à 40°C. La fiabilité est bonne concernant cette évolution, note La Chaîne Météo.

Plusieurs scénarios pour la semaine prochaine

La semaine prochaine, une baisse des températures se produirait par l'ouest, selon certains scénarios, la canicule reculant vers l'est et le sud-est. Des averses orageuses pourraient précéder la baisse des températures par l'ouest entre mardi 19 et mercredi 20 juillet.

D'autres scénarios envisagent la persistance d'un temps sec et caniculaire au sud-est tandis que la baisse des températures ne serait limitée qu'au nord-ouest.

*La Chaîne Météo est une propriété du groupe Figaro.

La météo dimanche 10 juillet : plein soleil et chaleur

Les conditions météo sont estivales pour le week-end sur l'ensemble du pays.

La météo du jeudi 7 juillet : plus frais au Nord, tandis que l'été bat son plein au Sud

Le temps est plus nuageux et frais dans le nord de la France. Les températures sont estivales dans le Sud avec un risque d'incendie maximal dans le Sud-Est.

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Le Figaro

L'interminable calvaire d'un homme d'affaires français à Madagascar

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GRAND RÉCIT - Depuis un an, Philippe François, ancien officier, est détenu dans la terrible prison de Tsiafahy. Accusé d'avoir préparé un coup d'État, il a été condamné à une peine de 10 ans de travaux forcés. Ses avocats dénoncent un dossier vide, un procès bâclé. Il serait, entre autres, victime des relations difficiles entre la France et la Grande Île.

Etienne de Montety

Ce 20 juillet 2021, Constance François est heureuse. Son père prend l'avion pour la France pour être présent à son mariage qui doit être célébré dix jours plus tard, dans une jolie propriété d'Île-de-France. Depuis janvier 2020, Philippe habite Madagascar.

Constance le sait, certes son père rentre pour cette grande réunion familiale, mais c'est son dernier voyage : son aventure professionnelle sur la Grande Île a tourné court. Ayant démissionné de son poste de directeur général d'un fonds d'investissement baptisé Tsara First, il a repris contact avec son ancien employeur en France, XPO Logistics. Un conteneur avec son déménagement à partir l'atteste : une page se tourne.

Dans la soirée, le téléphone vibre. Un SMS : « Nous sommes arrêtés au poste de police. Avons raté l'avion. » Son père et sa compagne viennent d'être interpellés à l'aéroport d'Antananarivo-Ivato, dans la zone internationale. Pourquoi, ils ne le savent pas, aucun motif de leur arrestation ne leur est communiqué.

Traversée de la ville sirènes hurlantes, encadrés par des hommes armés, ils seront inculpés pour atteinte à la sûreté de l'État et tentative d'assassinat du président Rajoelina. Le même jour, une vingtaine de personnes, dont Paul Maillot Rafanoharana, son associé dans Tsara First, mais aussi des officiers - certains à la retraite -, et des gendarmes, sont arrêtées. Philippe François commente « un mauvais plan de série D ». L'amateur de littérature dans la Pléiade, est-il jamais tombé sur cette phrase de Vigny dans Cinq-Mars : « Ah ! Fasse le Ciel que vous ne connaissiez jamais ce que la corruption des gouvernements appelle coups d'État. »

Constance tombe des nues. Bien sûr son père n'est pas un modèle de stabilité : à la vie mouvementée d'un officier des troupes de marine ont succédé de nombreux changements professionnels : la Fnac, FM Logistic, XPO Logistics. Un de ses vieux amis décrit un garçon doué, mais travaillé par une éternelle « insatisfaction ». « Un besoin de challenge » dit Constance. De bien gagner sa vie aussi. Il est le père de six enfants.

« Quand nous étions petits, nous recevions des courriers de lui, raconte sa fille : des commentaires de textes à faire parce qu'il était exigeant avec nous. Mais il veillait aussi à écrire des cartes postales à chacun. »

Profil « atypique »

Sa première partie de carrière a pourtant été des plus classiques. Classique et brillante. Entré major du concours lettres à Saint-Cyr Coëtquidan, François appartient à la promotion Tom-Morel (1987) celle de l'actuel chef d'état-major de l'armée de terre Pierre Schill. Sorti dans un bon rang, il a choisi de servir dans les troupes de marine. Ses camarades se souviennent d'un garçon brillant, intellectuel même. Il participe à la revue de réflexion militaire Inflexions, et en 2009, fait publier ses travaux sur les tactiques de l'Armée rouge en Afghanistan (Économisa) pour lesquels il sera invité à donner une conférence devant un parterre d'officiers américains, à Washington. L'historien militaire Michel Goya, qui l'a connu à l'École de guerre, évoque l'assurance, le charme même, d'un garçon « parfois victime de son tempérament ».

« C'est aussi un amateur de “dégageantes”», dit Hugues de La Giraudière, président de la Tom-Morel et parrain de sa fille. En langage civil : de frasques.

Pour le côté grande gueule, Philippe a de qui tenir, il est le fils du colonel Jean-Claude François, une figure de la Légion étrangère, décédé en 2007. Pour les képis blancs, il était « le grand François » : l'homme qui fit venir Serge Gainsbourg dans son régiment, le 2e REI, pour une journée mémorable. L'homme qui croquait les verres à la russe, l'homme qui… À l'évidence le fils du colonel François ne peut pas, ne doit pas être conforme. Il ne le sera pas.

Sa carrière sans accroc l'a conduit comme les officiers de sa génération sur de nombreux théâtres d'opérations extérieures, Comores, Tchad, Kosovo, et à la tête du prestigieux régiment de marche du Tchad (RMT) entre 2010 et 2012. Un de ses subordonnés se souvient d'un profil « atypique » aimant « faire bouger les lignes », mais aussi soucieux des relations humaines dans son unité. Pourtant, dédaignant les perspectives qui s'offrent à lui dans l'institution militaire, Philippe quitte l'armée en 2013. En janvier 2020, ce gaillard jovial et entreprenant débarque à Madagascar : féru de nouvelles technologies, il va diriger une entreprise d'intelligence artificielle Smart One. Pour un expatrié, la vie sur l'île est agréable, facile : jolie villa gardée, piscine, randonnées. Il a adopté un chien qu'il a appelé Koufra (clin d'œil au RMT, héritier des traditions de Leclerc).

En décembre 2020, il rencontre Paul Maillot-Rafanoharana, via le premier conseiller de l'ambassade de France. Franco-malgache, Rafanoharana est lui aussi saint-cyrien, de la promotion Monclar. Un homme doté d'un charisme exceptionnel, disent ceux qui l'ont connu, à la mesure de son esprit fantasque. Ayant pris la gendarmerie à la sortie de l'école, arme souvent choisie par les meilleurs, il a été contraint de quitter l'armée : il fut accusé d'avoir usé de son statut à des fins familiales. Il s'est lancé dans les affaires, tentant parfois d'entraîner dans ses projets des camarades de promotion. Revenu sur la Grande Île en 2014, il est conseiller de l'archevêque d'Antananarivo, Odon Razanakolona, après avoir été celui du président Andry Rajoelina, alors président de la Haute Autorité de transition : à Madagascar, les affaires politiques, économiques, militaires et religieuses s'entrecroisent toujours. Son nom a même circulé comme possible premier ministre.

«Corruption endémique»

Est-ce la perspective d'être associé à une affaire qui s'annonce fructueuse, ou son caractère entreprenant, fonceur (« naïf, trop confiant », dit sa fille) ? François qui vient de quitter Smart One en désaccord avec le Comex, s'engage avec Maillot-Rafanoharana dans un projet dénommé Tsara First. Tsara signifie « bien » en malgache. Le programme est simple, il tient en une locution latine : « Ad augusta per angusta » : aller au plus haut par les voies les plus étroites. Tsara First se propose de susciter et d'accompagner des investissements à Madagascar : les deux hommes font circuler une plaquette de présentation, où Rafanoharana vante « ses puissants réseaux institutionnels (qui) lui permettent de déchiffrer l'écosystème politico-économique ». De son côté François évoque « son expertise dans la conduite et l'accompagnement des projets en environnement à risques ».

Leur analyse de la situation à Madagascar est sans fard : « Un pays en régression constante depuis des décennies… Mais au potentiel particulièrement prometteur », écrivent-ils. Ils pointent « un État en recul qui n'assure plus que difficilement ses fonctions régaliennes (défense, sécurité, éducation, santé, transports). La corruption est endémique et a contaminé toute l'administration ». Le constat, accablant, est partagé par les experts internationaux qui dénoncent la gabegie et le pillage par les investisseurs, notamment des matières premières.

Par leur formation, leur expérience internationale, leur carnet d'adresses, Paul et Philippe devraient séduire les investisseurs. Ils inquiètent le pouvoir. D'autant qu'ils ne cachent pas davantage à leurs amis ou à leurs interlocuteurs leur opinion sur le pays. Les premiers projets que Tsara First pourrait accompagner traitent d'intelligence artificielle, de reforestation, de numérique. Et d'or. Un domaine hautement sensible à Madagascar, où le trafic est important, mais où, surtout, des proches du président ont des intérêts. Ses amis le mettent en garde. Philippe se veut rassurant : toutes les autorisations et les garanties seront obtenues.

Le 20 juillet 2021, les dirigeants de Tsara First sont donc arrêtés avec leurs compagnes. Pendant deux semaines, ils sont incarcérés dans les locaux du groupement de sécurité et d'intervention spéciale (GSIS), interrogés à toute heure, privés de sommeil et d'accès libre aux sanitaires. Ils seront inculpés pour « atteinte à la sûreté de l'État, association de malfaiteurs et complot en vue d'assassiner le président ». Ils sont accusés, selon la procureur générale, d'avoir « échafaudé un plan d'élimination et de neutralisation des diverses personnalités malgaches dont le chef de l'État ».

Le complot qu'ils auraient fomenté est dénommé Apollo 21 : lors d'une intervention télévisée le 8 août suivant, le président malgache lui-même le détaillera, donnant l'explication de ce nom de programme lunaire. Plusieurs « étages » auraient été prévus : « Houston », « allumage », « décollage », « mise en orbite ».

Paul Maillot-Rafanoharana est accusé d'avoir conçu et budgété l'opération dans sa phase « allumage ». Certes, il n'a jamais caché qu'il voulait jouer un rôle dans la vie politique locale. Mais renverser le pouvoir en place ? Un e-mail l'accable. Pour ce type de menée, envoie-t-on un simple message électronique à une firme (Benchmark Group) en demandant un financement de 10 millions d'euros « à des fins de déstabilisation politique » en échange de facilités dans l'exploitation pétrolière ? Un fusil à pompe et des cartouches sont retrouvés chez lui, ainsi que la somme de 950 .000.000 ariary (soit 190.000 euros), remise quelques jours plus tôt à son domicile par un mystérieux investisseur, au terme d'un circuit étrange.

Pour Philippe François, l'accusation brandit une clé USB contenant des informations sur le « budget » d'Apollo 21. Sont aussi rapportés de supposés propos tenus en privé : « Il suffit de cinquante commandos pour faire tomber un État. » Ses Opex aux Comores, au Tchad, son poste à l'état-major des forces françaises dans l'océan Indien, sont cités à charge. On rapporte des conversations avec les agents qu'il employait pour sa sécurité, et à qui il partageait avec gouaille des souvenirs de vie militaire.

« Un travail de procureur stagiaire »

« Si ces éléments sont vrais, il s'agit d'anecdotes de comptoir, réagit son avocat français, Étienne de Villepin. Ils sont amalgamés et articulés pour composer une accusation. Pris isolément, chacun est insignifiant. C'est un travail de procureur stagiaire. » La clé USB ? « Elle a été saisie, mise sous scellés. Et modifiée le 21 juillet 2021 alors que mon client était déjà en garde à vue. Elle a pu être manipulée et modifiée. »

À Paris, sa famille et ses amis sont stupéfaits : à Madagascar, Philippe ne faisait pas de politique, seulement des affaires. Manigancer, tenir un secret n'est pas son genre. Son caractère entier, exubérant, provocateur même, ne le désigne pas précisément pour jouer les conspirateurs. Autre chose ne colle pas. Depuis mai 2021, il a démissionné de Tsara, jugeant que le projet ne démarrait pas assez vite. Le projet aurifère est au point mort. Ses relations avec son associé s'en sont trouvées dégradées.

Le procès commence le 6 décembre 2021 devant la cour criminelle ordinaire d'Antananarivo. Membres des forces spéciales armés de fusils d'assaut et policiers montent la garde dans le palais de justice d'Anosy. L'AFP décrit l'accusé François : « Le front dégarni et les traits tirés, visiblement amaigri et éprouvé. » Le bon vivant a perdu 20 kilos.

La famine frappe durement

L'acte d'accusation se fonde sur « sa relation étroite » avec Rafanoharana. Leur société « n'a réalisé aucune activité depuis sa création » (elle a six mois d'existence) ce qui la désigne comme «société écran ». Leur association professionnelle est qualifiée d'«association de malfaiteurs ». Son profil d'ancien militaire est une preuve : « Le contenu du budget Apollo 211 fait apparaître que la réalisation se fera par des soldats étrangers saint-cyriens. L'accusé a cette caractéristique. » Aux yeux des autorités malgaches, les deux hommes sont suspects, car dans ce pays le pouvoir est régulièrement confisqué par les militaires : en 2009, Marc Ravalomanana lâché par l'armée dut transférer ses pouvoirs à un directoire militaire qui les remirent à Rajoelina. Cette opération fut considérée par la communauté internationale comme un « coup d'État ». Ainsi deux saint-cyriens entreprenants peuvent-ils facilement être assimilés à des séditieux en puissance sinon en actes.

Dix jours plus tard, Paul Maillot-Rafanoharana est condamné à 20 ans de travaux forcés et Philippe François à 10 ans. Un observateur des relations internationales s'interroge pourtant : «Si ces deux hommes sont les dangereux activistes qui furent décrits pendant le procès, c'est la perpétuité qu'ils méritent. Mais pour un dossier vide et entaché de lourds vices de procédure, la peine est insupportable. »

C'est probablement ailleurs qu'il faut chercher la raison de cette condamnation dénoncée comme un dénit de justice : sur l'île, la situation politique et économique est exécrable. Andry Rajoelina traverse une mauvaise passe. « La crise de la Covid-19 a effacé plus d'une décennie de gains en matière de revenu par habitant et a amené le taux de pauvreté à un nouveau record de 81 % », note un rapport de la Banque mondiale. La famine frappe durement le sud du pays. Cela n'empêche pas le président d'avoir lancé des projets pharaoniques : construction d'un Colisée à côté du palais historique du Rova à Antananarivo, travaux pour un tramway et un téléphérique, malgré les graves carences en électricité sur l'île.

Avec la France, l'ancienne puissance coloniale, les relations sont en permanence tendues. Les îles éparses, autour de Madagascar sont l'objet de différends entre les deux pays. Leur sous-sol est très riche en hydrocarbures : la Grande Île exige leur restitution depuis 1973. La visite d'Emmanuel Macron en 2019 sur l'une d'elles (il avait déclaré : « Ici, c'est la France »), a été mal perçue. Les investissements de Total dans le canal du Mozambique pour exploiter les ressources gazières sont un autre sujet de friction. « Pour tout pouvoir, afficher même de forme, sa fermeté vis-à-vis de l'ancienne puissance est toujours bien vu », explique un connaisseur de la région. « Les Malgaches sont volontiers schizophrènes : ils sont souvent antifrançais à la mesure de ce qu'ils doivent à la France. Le président Rajoelina, lui-même, est le fils d'un officier qui a servi durant la guerre d'Algérie et qui a légué la nationalité française à ses enfants. »

Pourtant l'aide apportée pour le développement à Madagascar est constante. Quand une tempête frappe l'île en février 2022, Paris dépêche du personnel pour porter secours aux populations. Mais des puissances comme la Chine et la Russie ne se privent pas de se réjouir de tout ce qui peut gêner et faire reculer la place de l'ancienne tutelle coloniale : les perspectives d'exploitation des fonds marins sont l'objet de toutes les convoitises.

Philipe François s'est trouvé dans cet imbroglio où se mêlent l'état d'esprit d'un dirigeant autocrate, des considérations de politique intérieure, et un bras de fer entre États. S'il avait le cœur à rire, il qualifierait son sort de « madagascarade ».

Depuis le 5 août 2021, il est détenu à la maison de force de Tsiafahy, comme Paul Maillot-Rafanoharana. Il y a passé les cinq premiers mois à l'isolement complet. Un rapport d'Amnesty International de mars 2019 décrit ainsi l'endroit situé à 30 km au sud d'Antananarivo : « Forteresse délabrée posée sur une colline déserte, où vent et soleil grillent toute forme de végétation, comme si l'atmosphère de désolation de cette prison s'étendait au-delà de ses hauts murs sombres et fatigués. » Albert Londres avait dénoncé le bagne de Cayenne et le sort inique fait à l'anarchiste Eugène Dieudonné. En 2022, l'enfer existe toujours, à Madagascar : surpopulation, conditions de détention effroyables. Philippe François y vit, y survit, parmi un millier de détenus, dans un établissement conçu pour 300. La plupart sont en préventive. Tel raconte que lorsque les occupants d'une cellule changent de position durant la nuit, ils doivent le faire en même temps tant ils sont serrés les uns aux autres. Tel autre que quand il s'allonge, ses épaules ne touchent pas le sol, par manque de place.

Caméras de surveillance

Dans son infortune, François reste un privilégié à Tsiafahy ; « un VIP » plaisante-t-il : il bénéficie d'une cellule individuelle, dotée d'une fenêtre à barreaux, cependant envahie par l'odeur pestilentielle montant des caniveaux qui servent de toilettes aux prisonniers. Une lampe solaire lui est nécessaire : il n'y a pas d'éclairage dans sa cellule, en revanche des caméras le surveillent constamment. Le séjour des détenus étant à la charge des familles, c'est son avocat malgache Me Chan Fanh, qui le visite chaque semaine, lui apportant à la demande de la famille, savon, eau, courrier, nourriture ; sans quoi le prisonnier serait réduit au régime de Tsiafahy : riz et haricots rouges invariablement. Gardiens, cuisinier, tout service se monnaie en prison.

Depuis un an, la mobilisation s'est organisée en France : sa famille, ses amis, ses camarades de promotion s'organisent : un site, une cagnotte ont été ouverts. Des articles paraissent sporadiquement dans la presse, alertant sur son sort. La veille de son procès, il a fait l'objet d'un reportage sur M6. Mais rien ne bouge officiellement.

Le Quai d'Orsay muet

Devant ce silence, certains établissent déjà la comparaison entre son sort et celui de Sophie Pétronin, cette humanitaire pour qui la France a négocié pendant quatre ans (2016-2020), afin de la tirer des griffes de salafistes liés à al-Qaida au Mali – pays où elle est retournée vivre quelques semaines après sa libération. « L'opinion se dit qu'un militaire en captivité, ce n'est pas grave : il a l'habitude des conditions de vie frustes », s'insurge un de ses soutiens.

Côté Quai d'Orsay, on est muet : puisque François a déposé un recours en cassation, impossible d'intervenir pendant une procédure judiciaire dans un pays souverain, quelle que soit l'analyse faite sur le régime en place. Quand l'arrêt sera-t-il rendu ? C'est, dit-on, à la discrétion de la justice malgache. Des experts évaluent ce délai à un an après la condamnation en première instance.

Quelles sont les perspectives pour le prisonnier François : bénéficier d'une grâce ? La fête de l'Indépendance tombait le 26 juin. Rien n'est venu en provenance du Palais, où le président a pourtant réduit les peines de plus de dix mille prisonniers. Un transfèrement ? Madagascar a signé une convention avec la France en 1973, mais le caractère éminemment politique du dossier compromet l'hypothèse d'un rapatriement dans une prison française.

En 2023 l'île va entrer en période électorale : l'élection présidentielle se tiendra en novembre. Candidat à sa succession, Andry Rajoelina fera-t-il un geste bienveillant en faveur de Philippe ou au contraire en profitera-t-il pour montrer sa fermeté à l'égard de la France ? La famille vit dans cette incertitude.

Le 20 juillet prochain, cela fera un an qu'il a été arrêté. Le temps s'écoule lentement pour lui. Les journées sont désormais constituées de petits rituels : toilette, étirements, lectures, sport, promenades. « Faire les cent pas ne sera plus jamais pour moi une figure de style », ironise-t-il. Elles sont ponctuées par l'appel du muezzin cinq fois par jour : celui-ci lui tient lieu de montre.

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Il confie dans une lettre : « Une relation complice est née avec nos gardiens : échange de blagues, tentative permanente de leur part d'accommoder au mieux ce séjour. Rien à dire de ce point de vue. Et ce n'est pas le complexe de Stockholm qui parle. »

Sur le site de soutien, un compteur égrène : 353 jours de détention. À Paris, trois petites-filles, Iris, Blanche, Isaure, âgées de 2 ans à quelques mois attendent leur grand-père qu'elles ne connaissent pas encore. Constance est enceinte ; elle espère de tout cœur que cet heureux événement en entraînera rapidement un autre.

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Le Figaro

En Arabie Saoudite, le grand pèlerinage touche à sa fin au premier jour de l'Aïd

Les fidèles musulmans ont réalisé samedi la dernière étape majeure du grand pèlerinage à La Mecque, au premier jour de l'Aïd al-Adha, la fête du sacrifice marquant la fin du hajj.

Les fidèles musulmans ont réalisé samedi la dernière étape majeure du grand pèlerinage à La Mecque, au premier jour de l'Aïd al-Adha, la fête du sacrifice marquant la fin du hajj, cette année le plus important depuis la pandémie de Covid-19.

Dans la ville la plus sainte de l'islam, située dans l'ouest de l'Arabie saoudite, les pèlerins ont débuté samedi le «tawaf d'adieu», des circonvolutions autour de la Kaaba, une structure cubique au cœur de la Grande mosquée vers laquelle les musulmans du monde entier se tournent pour prier.

À l'aube, les groupes de fidèles s'étaient rendus dans la vallée de Mina, près de La Mecque. Conformément à la tradition, ils ont jeté des cailloux sur des stèles de béton symbolisant Satan. Ce rituel est la dernière étape majeure du hajj, avant le «tawaf d'adieu» qui se déroule jusqu'à mardi, date de la fin du grand pèlerinage.

Les cailloux avaient été ramassés vendredi dans la plaine de Mouzdalifa, où les fidèles ont passé la nuit à la belle étoile, après une journée de prière et de recueillement sur le Mont Arafat, autre étape cruciale.

La lapidation de Satan avait tourné au drame en 2015 avec une gigantesque bousculade ayant fait quelque 2300 morts. Aucun incident n'a été rapporté par les autorités cette année, alors que le pays accueille près d'un million de pèlerins, dont quelque 780.000 de l'étranger, après deux ans de restrictions drastiques en raison du Covid-19.

Le hajj, qui consiste en une série de rites accomplis pendant cinq jours à La Mecque et ses environs, fait partie des cinq piliers de l'islam devant être entrepris par tout musulman valide qui en a les moyens. En 2019, quelque 2,5 millions de pèlerins du monde entier y avaient participé, mais les autorités saoudiennes n'ont autorisé que quelques milliers de résidents les deux années suivantes, au plus fort de la crise sanitaire.

Zéro cas Covid

Accueillir le hajj est une question de prestige pour les dirigeants du royaume saoudien, pour lesquels la conservation des sites les plus sacrés de l'islam est une source de légitimité politique et d'aura dans le monde musulman.

L'absence des pèlerins étrangers en 2020 et 2021 avait suscité une profonde déception chez les fidèles, qui économisent parfois pendant des années pour pouvoir prendre part au hajj. Ce pèlerinage, habituellement l'un des plus grands rassemblements religieux sur la planète, s'est déroulé cette année sur fond de nouvelle hausse des cas de contamination au Covid-19 dans le monde.

Le masque, dont le port obligatoire a été annulé en juin dans la plupart des espaces fermés en Arabie saoudite, n'est actuellement imposé que dans la Grande Mosquée de La Mecque. Par conséquent, un grand nombre de pèlerins ne portaient pas de masques pendant les rituels.

Pour accéder à la ville sainte, les participants devaient toutefois présenter une preuve de vaccination et des tests PCR négatifs effectués 72 heures avant le voyage.

Aucun cas de coronavirus n'a encore été détecté parmi les pèlerins, a assuré jeudi soir le ministère de la Santé. Depuis le début de la pandémie, l'Arabie saoudite a enregistré plus de 795.000 cas de coronavirus, dont plus de 9.000 ont été mortels. Environ 67 millions de doses de vaccin ont été administrées dans le pays de plus de 34 millions d'habitants.

Chaleur accablante

Autre défi cette année pour les autorités : la chaleur accablante avec des températures dépassant les 40 degrés Celsius. Les chapeaux étant interdits pour les hommes durant le hajj, les pèlerins, légèrement drapés de blanc, tentent de se protéger du soleil avec des parapluies, des tapis de prière, voire de petits seaux remplis d'eau.

Les femmes, en abaya, une ample robe noire, sont quant à elles obligées de se couvrir la tête avec des foulards. «Je sens que je vais m'évanouir, dépêche-toi!», a lancé une femme à une amie après lui avoir demandé de lui verser de l'eau sur le visage.

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Sur Twitter, le roi Salmane d'Arabie saoudite a dit se réjouir de voir autant de fidèles à La Mecque. «Nous sommes fiers de l'honneur de servir les pèlerins et nous souhaitons à tous les musulmans une joyeuse fête de l'Aïd al-Adha», a-t-il déclaré.

Les musulmans à travers le monde célèbrent samedi l'Aïd al-Adha, fête qui consiste à immoler une bête à la mémoire d'Abraham. Ce dernier avait failli sacrifier son fils Ismaïl avant que l'ange Gabriel ne lui propose in extremis de tuer un mouton à sa place, selon la tradition.

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Le Figaro

Recrudescence des contaminations: faut-il avoir encore peur du Covid?

Judith WaintraubCharles Jaigu

DÉCRYPTAGE - La France connaît une septième vague de contaminations, mais l’exécutif a renoncé à restreindre à nouveau les libertés. L’arrivée du variant Omicron, moins létal, n’est pas la seule explication.

Fini les passes, sanitaire ou vaccinal, les fermetures de lieux recevant du public et les couvre-feux. Le confinement? Relégué au musée des barbaries moyenâgeuses! Quant au masque, son port sera volontaire ou ne sera pas. Le projet de loi visant à succéder à l’état d’urgence sanitaire, qui prendra fin le 31 juillet, fait table rase de toutes les contraintes inventées par le génie administratif depuis l’apparition du Covid-19. Il se contente d’assurer le maintien des outils de surveillance de l’épidémie et de prévoir la possibilité d’instaurer si nécessaire un contrôle sanitaire aux frontières.

Ce choix est-il politique ou répond-il à la nouvelle donne épidémique induite par l’arrivée du variant Omicron? Les deux, mon général! L’option du masque obligatoire a fait débat au sein de l’exécutif. Emmanuel Macron, qui y était opposé, a tranché. Depuis qu’il a refusé de reconfiner les Français, fin janvier 2021, malgré les injonctions des pontes de la santé publique, le président est le relais le plus efficace des «rassuristes» au sommet du pouvoir.

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Peut-être aussi est-il plus conscient que ses ministres de la nécessité de ne pas dilapider un crédit politique déjà largement entamé par les législatives. La reprise épidémique a fait partie des discussions entre l’exécutif et les oppositions. Toutes ont exprimé un refus clair et net de «nouvelles mesures coercitives», pour reprendre la formule d’Olivier Marleix, patron des députés Les Républicains, après la conférence en visio sur le sujet, organisée le 30 juin par Élisabeth Borne avec les présidents des groupes à l’Assemblée nationale. La France insoumise et le Rassemblement national qui, eux, avaient massivement voté contre la transformation du passe sanitaire en passe vaccinal, alors que le groupe LR s’était divisé, sont sur la même ligne. Ainsi que la plupart des députés macronistes, MoDem et apparentés.

Très faible efficacité du vaccin

Cette unanimité parlementaire correspond à l’évolution de l’opinion. Les restrictions de libertés ont suscité beaucoup moins de protestations chez nous que chez nos homologues européens, avec des manifestations certes récurrentes mais de peu d’ampleur comparées aux mobilisations à Berlin, Bruxelles ou Copenhague. Le «Gaulois réfractaire» ne l’a pas été tant que ça, du moins jusqu’au passe vaccinal, soumis aux parlementaires pour adoption alors que les données sur la très faible efficacité du vaccin contre la transmission du virus commençaient à circuler.

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«Il y aurait eu un vrai risque politique à poursuivre avec le passe», estime l’épidémiologiste Martin Blachier, qui l’a combattu. Pour lui, «Olivier Véran a commis une erreur de lecture des courbes en voulant l’imposer». «C’est une faute grave qui va laisser des traces pendant des années, regrette-t-il. Le passe vaccinal est devenu le point Godwin des discussions sur le virus. Il a alimenté le complotisme parce que c’était pire qu’une obligation, une obligation déguisée.» Olivier Véran n’est plus ministre de la Santé, mais porte-parole du gouvernement, après un passage éclair aux Relations avec le Parlement. Martin Blachier espère désormais que «l’exécutif réparera la décision brutale prise contre les soignants non vaccinés, comme promis par Emmanuel Macron». Le chef de l’État avait déclaré le 2 juin à Marseille: «Dès que le Conseil scientifique dira qu’on est en phase endémique, on pourra réintégrer les soignants non-vaccinés.». Mais mardi, le nouveau ministre de la Santé François Braun a dit que ce n’était «pas d’actualité». Voilà qui promet lors du débat parlementaire!

La propagation du virus n’est plus le bon signal

L’épidémiologiste a écrit un livre passionnant sur l’histoire de la pandémie, vue de l’intérieur. Il y raconte comment les mandarins et la technostructure qui gouvernent notre système de santé publique ont confisqué le pouvoir pendant la crise, avec la complicité parfois active de certains politiques. Aujourd’hui, il se félicite que «l’obligation vaccinale ait été remplacée par le ciblage des campagnes sur les personnes vulnérables» et qu’on en ait «fini avec l’idée folle du contrôle de la circulation virale». «Omicron a changé la donne, explique-t-il, en supprimant quasiment le risque de débordement de notre système de santé. Chaque Français aura été infecté en moyenne 1,2 fois en 2022. On est dans le “vivre avec”.» Est-ce cette fois-ci la fin du précautionnisme sanitaire extrême?

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«Il y a un relatif consensus autour de l’usage facultatif du masque dans les espaces clos et la nécessité des gestes barrières, mais les experts admettent enfin que le confinement ne sert à rien et que le passe sanitaire porte atteinte à la liberté» résume le docteur Alice Desbiolles, médecin en santé publique et épidémiologiste, auteur d’un livre récent sur l’éco-anxiété. Comme Martin Blachier, elle considère que les tests remboursés par la Sécurité sociale donnent un mauvais signal. «Il faut arrêter de tester car les indicateurs de contagions ne sont plus pertinents et être infecté n’est pas grave en soi. Trop de gens les utilisent pour dramatiser la menace, nous dit-elle. Les seules données intéressantes sont celles qui mesurent le nombre de Covid graves et d’hospitalisation. Encore faut-il s’assurer qu’elles sont fiables. On sait aujourd’hui que la moitié des patients qu’on hospitalise avec le Covid ont en réalité une autre pathologie qui est la cause de leur hospitalisation. Lors des premières vagues, les chiffres, souvent masqués, indiquaient qu’un tiers des patients mouraient avec le Covid mais pas du Covid.»

Le vaccin pour les plus vulnérables

Le docteur Michaël Peyromaure, chef du service d’urologie à Cochin (Paris), tire de son côté la sonnette d’alarme sur les conséquences néfastes de l’obligation faite aux médecins de ne pas opérer un patient qui répond positif au test du Covid. «Cela peut entraîner de graves complications pour certains malades qui devront attendre l’expiration du délai légal de six semaines, s’inquiète-t-il, alors qu’opérer un malade qui a le Covid ne fait pas courir un grand risque de contagion. C’est comme si on refusait d’opérer un patient porteur du virus du sida au motif qu’il y a un risque de transmission.»

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Le bilan exhaustif des campagnes de vaccination n’a pas encore été fait, mais de plus en plus de chercheurs et de médecins jugent sévèrement la doctrine du vaccin pour tous. On sait que les vaccins ont empêché des formes graves chez des patients à risque, mais il est désormais établi qu’ils n’ont pas arrêté la transmission du virus contrairement à ce qui a été martelé au début. Le «vaccin altruiste» n’a pas servi à grand-chose. «C’est une stratégie qui a été très coûteuse et qui a produit des effets indésirables sur certains sujets (1/1000), comme les complications cardiovasculaires, troubles menstruels et de la fertilité, asthmes. Il aura fallu tout ce temps pour conclure que la bonne stratégie vaccinale est la vaccination ciblée des populations à risque et bien sûr de ceux qui le souhaitent, comme on le fait pour la grippe», se désole Alice Desbiolles. Les Français ont entendu pendant deux ans que la décision médicale était justifiée si elle comportait plus de bénéfices que de risques. Le choix du vaccin pour tous ne comportait pas seulement un coût économique, mais aussi des inconvénients qui ont été sous-estimés. Mais la pandémie a fait oublier les règles anciennes en matière de virologie, quand un vaccin devait répondre, avant qu’il ne soit administré à toute la population, à des critères beaucoup plus rigoureux. Ils devaient être 100 % efficaces contre la maladie et contre sa transmission, et sans aucun effet indésirable. Plusieurs épidémiologistes soulignent qu’un Didier Raoult a eu raison de dire qu’un vaccin qui se focalise sur une seule protéine est voué à perdre son efficacité car les souches mutent. Ils pointent les études allemandes et danoises sur des cohortes de patients vaccinés qui ont relevé que les multivaccinés étaient plus susceptibles d’attraper le Covid. C’est aussi pour cette raison qu’Alice Desbiolles insiste sur l’importance du consentement du patient au remède, un des piliers de la médecine. «Les limites à la liberté de circulation ont eu des effets très négatifs sur le bien-être des Français, sur l’économie, sur l’éducation, sur la santé mentale des enfants: on aurait tort de commettre à nouveau les mêmes erreurs», alerte-t-elle.

La stratégie suédoise validée

Le risque existe-t-il? Du point de vue épidémique, la situation semble sous contrôle. «Nous sommes dans une période où l’alternance des refroidissements et des coups de chaleur provoque des infections mineures qui sont une porte d’entrée pour le dernier variant du Covid en circulation, mais il n’y a aucune raison d’en faire plus de cas que d’une grippe», affirme l’épidémiologiste Laurent Toubiana. Ce chercheur à l’Inserm a décrit son expérience dans Covid-19. Une autre vision de l’épidémie (L’Artilleur). Comme la plupart de ses collègues, il prévoit que «les infections seront en recrudescence en septembre, quand les enfants retourneront à l’école» mais contrairement aux plus «alarmistes» d’entre eux, il espère que ce ne sera pas le prétexte à un retour du passe vaccinal. Même si, selon lui, rien n’est à exclure car «les grandes institutions préfèrent la politique de la peur à celle de la responsabilité individuelle».

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Entre l’enfermement chinois et l’inconséquence brésilienne, dans de nombreux pays, la politique l’a emporté sur le bon sens sanitaire. Au sein de l’Union européenne, la Suède a été montrée du doigt pour son «laxisme» par ses voisins plus «enfermistes». Le port du masque et la distanciation sociale y ont été conseillés, mais jamais imposés. Et il n’y a eu a fortiori ni confinement ni couvre-feu. «On peut comparer les résultats de la France et de la Suède parce que les dynamiques épidémiques y sont très proches, estime Martin Blachier, même s’il faut tenir compte des contextes particuliers à chaque pays: la Suède est un pays peu dense, où l’épidémie est arrivée tardivement, etc. Au départ, elle était plus mal partie que la France, essentiellement parce qu’elle avait mal pris en compte la vulnérabilité des personnes très âgées, mais elle a corrigé le tir. En revanche, en termes de perte de PIB, de ralentissement de la croissance, de dégâts économiques, sociaux et de troubles psychiques - les consultations chez les psys ont été multipliées par deux -, le bilan de la pandémie en France est beaucoup plus lourd qu’en Suède.»

(1) Méga-gâchis. Histoire secrète de la pandémie, Cerf. (2) L’éco-anxiété. Vivre sereinement dans un monde abîmé, Fayard.

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Fin de l’unanimité sur la transformation du «périph» parisien

RÉCIT - Feux rouges, accès pour les vélos: présenté en 2019, le projet d’Anne Hidalgo a été contesté mardi au sein du Conseil de Paris.

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DÉCRYPTAGE - Depuis la rupture de cette masse de glace des Alpes italiennes, qui a fait au moins six morts, médias et responsables politiques accusent unanimement le changement climatique. À raison ?

Bac: «Jusqu’où ira-t-on dans la facilité, la médiocrité?»

ENTRETIEN - La romancière Sylvie Germain, menacée de mort par des élèves après une épreuve du bac de français sur l’une de ses œuvres, défend l’importance d’«éveiller leur intérêt pour le vocabulaire, la saveur et la force des mots».

Le Figaro

«Je ne comprends pas ce qu'on attend de nous» : au concours enseignant, le dépit des candidats saqués par le jury

Elisabeth Pierson

TÉMOIGNAGES - L'oral imposé par la nouvelle réforme pour évaluer les motivations des futurs professeurs et leur maîtrise des «valeurs de la République», s'est révélé éliminatoire pour certains. À l'heure où les enseignants manquent, les syndicats s'interrogent.

Cette épreuve orale, nouveauté 2022 de l'Éducation nationale, Axel l’avait consciencieusement bûchée. Le candidat au Capes d'Histoire-Géo avait épluché le «vademecum» sur la laïcité, celui contre l'homophobie et la transphobie, un troisième contre le racisme, sans oublier le condensé sur les «valeurs de la République». Fort de dix ans d’expérience dans l’enseignement, d'une thèse à Sciences Po Bordeaux et d'un post-doctorat, Axel, 38 ans, se sentait prêt à exposer ses motivations au jury, et répondre aux deux mises en situation autour de la vie scolaire. Quel ne fut son étonnement, le 1er juillet, en découvrant son résultat : 7/20. Sans la performance du 15 à l'épreuve disciplinaire, il était éliminé.

Le jour J, le candidat était tombé sur le sujet suivant : «Lors d'un cours sur la liberté d'expression, un élève, apparemment sincère, vous demande pourquoi les caricatures de Charlie Hebdo sont autorisées alors que Dieudonné est condamné». Le jury lui a alors demandé de citer l’article de loi qui sanctionne l’incitation à la haine raciale. «J’ai répondu que cela relevait du Code pénal et que je n'étais pas juriste. Est-ce ce qui m'a valu une note quasi éliminatoire ? Cette question m'a paru déplacée, voire malveillante, car elle ne présume ni de ma réaction à une situation, ni de ma connaissance du devoir du fonctionnaire. C'était clairement pour me coincer.»

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Depuis début juillet et la parution des résultats des Capes (concours pour l'enseignement public secondaire), Cafep (concours privé) et CRPE (professeur des écoles), les témoignages abondent sur les réseaux sociaux de candidats déçus, frustrés ou écœurés par cette épreuve sur la «connaissance du système éducatif». Dans l'esprit de la «loi sur l'école de la confiance» de juillet 2019 dite «loi Blanquer », cet oral à fort coefficient (3 sur 8) est devenu commun à toutes les disciplines. L'objectif, évaluer les candidats sur leur motivation et leur parcours, et juger de leur aptitude à «s'approprier les valeurs de la République». Les sujets varient autour du racisme, de l'homophobie, de la laïcité. «En classe de moyenne section, vous remarquez que les garçons jouent à la voiture et les filles s'orientent vers le coin dînette. Comment résolvez-vous ce problème ?» Ou encore : «Un élève déplacé car trop bavard, proteste parce qu'il ne veut pas s'asseoir à côté d'une fille, que faites-vous ?»

Sujets piégeux

Des sujets souvent tortueux, estime Céline, 48 ans, qui, avec 15 ans d'enseignement derrière elle, s'est sentie prise au piège sur la question du blasphème. «J'ai commencé par mettre en avant la liberté d'expression, ses limites, en m'appuyant sur des textes très précis. Mais le jury s'est focalisé sur les caricatures de Charlie Hebdo, me demandant si je serais prête à les montrer aux élèves. J'ai expliqué que j'agirais certainement comme Samuel Paty, en proposant aux élèves musulmans de quitter la classe. J'ai senti que cela ne leur plaisait pas. Ils allaient toujours plus loin, me demandant si j'en ferais autant pour des caricatures sur l'homophobie, par exemple», raconte l'enseignante grenobloise, qui a été saquée d'un 4/20. La liberté d'expression, cette Grenobloise pensait pourtant connaître, elle qui enseigne dans le lycée qui a accueilli la jeune Mila.

Céline fait tourner une pétition sous forme de lettre ouverte au ministre de l'Éducation nationale, pour réclamer la grille d'évaluation. «Si seulement elle existe», grince la professeure, définitivement écœurée. De son côté, le syndicat des enseignants de l'UNSA s'inquiète des nombreux courriers reçus de candidats dont la note ne dépasse pas 5/20. «Ils nous demandent s'il y a un recours possible», explique Elise Caperan, responsable des candidats au concours professoral. «La difficulté, c'est que tant que nous n'avons pas les bilans, nous ne pouvons expliquer où se situe le problème.» Contacté par Le Figaro, le ministère de l'Éducation nationale n'a pas donné suite.

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Cécile*, qui se reconvertit en prof de Lettres après 3 ans dans la com', regrette que cette épreuve théorique ait pris une telle place au détriment de la matière enseignée. «J'ai bachoté pour apprendre ce qu'était la pédagogie différenciée, l'échange différé, l'école inclusive, les stéréotypes.. un tas de mots-clés pour correspondre à leurs attentes. J'y ai passé autant de temps qu'à me remettre à niveau sur toute l'histoire de la littérature», indique la Rennaise. En Lettres, la nouvelle épreuve était coefficient 3, plus que l'écrit de Français (coef 2) ou celui de Littérature (coef 1).

«Est-ce qu'on doit être professeur, CPE ou flic ?»

Même déception pour Léonie, 26 ans, qui a raté son concours après être tombée sur le sujet de l'«éducation physique et sexuelle sur un enfant de 7 ans». Situation : un élève est agressé par ses camarades dans les toilettes. «J'ai d'abord proposé que les agresseurs aillent voir la directrice», raconte Léonie. «Ils m'expliquent qu'il n'y a pas de directeur. Je propose donc d'en discuter avec les parents. Ils rétorquent qu'il faut faire sans les parents.» La jeune fille change alors de technique : elle prendra quelques minutes avec les «agresseurs» pour mettre les points sur les i. «Si l'on comprend bien, vous laissez votre classe toute seule ?» Désarçonnée, elle propose alors un cours sur le respect de l'intimité. «Ils m'objectent alors qu'à cet âge-là les enfants n'ont pas le sens de l'intimité. Je me suis retrouvée au pied au mur. De toute façon, il n'y avait aucune bonne réponse.»

«Ils distordaient la réalité d'une telle manière que je me suis demandé si ces personnes avaient jamais travaillé dans un établissement scolaire», abonde Axel. «Je ne comprends pas ce que l'Éducation nationale attend de nous. Quelle posture doit-on avoir ? Est-ce qu'on doit être professeur, CPE ou flic ?» Les syndicats étaient eux-mêmes, dès le début, circonspects sur l'épreuve, considérant qu'elle ressemblait davantage à un «entretien d'embauche» qu'à un concours, explique Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU. «Dès le début, nous avions aussi pointé que la seconde partie de l'oral, qui doit porter, sans préparation, sur deux situations professionnelles, ne suscite autre chose que des réponses toutes faites et formatées. Quels candidats prendraient par exemple le risque de tenter une approche critique d'une certaine interprétation de la notion de laïcité ou de neutralité ?»

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Certains se sont également sentis désagréablement jugés sur leur parcours. Nolwenn*, qui enseignait déjà depuis deux ans dans une école privée catholique à Paris, a été sommée de révéler le nom de son établissement qu'elle aurait préféré taire. Idem pour Axel, qui, après un commentaire sur l'«élitisme» de ses élèves entre l'école des Mines et Sciences Po, s'est vu demander la raison pour laquelle il avait choisi de faire carrière dans le privé. «Moi qui avais fait l'effort de venir en costard sous 27°C, pour montrer que j'avais une haute opinion de la fonction publique, c'était raté. Le sentiment que j'ai eu est à peu près celui-ci : t'as des beaux diplômes mais tu vas pas t'en sortir comme ça. En pleine crise des recrutements, cette position est incompréhensible», juge le professeur à Sciences Po.

Léonie se souviendra en particulier de cette question finale, pour clore l'entretien. «Pourquoi souhaitez-vous devenir agent de l'État ?» La jeune candidate est restée interloquée. «Moi, ce que je voulais, c'était transmettre un savoir. J'ai répondu cela et je suis partie.» À l'heure où la profession fait face à une grave pénurie de professeurs - en Île-de-France, près de 2000 postes risquent de rester vacants à la rentrée, selon le site spécialisé Café pédagogique -, Léonie s'interroge. «Mine de rien, les profs sont mal payés et ne comptent pas leurs heures, alors heureusement qu'on a un idéal en tête. Sinon, qu'est-ce qui nous pousserait à faire ce métier ? Certainement pas la perspective d'être agent de l'État.»

*Certains prénoms ont été modifiés

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Le Figaro

Délinquance : le classement des stations balnéaires les plus touchées

Marti Blancho

EXCLUSIF - En bord de mer, la haute saison touristique correspond aussi à celle des vols en tout genre. Grâce aux derniers chiffres de la délinquance, Le Figaro a identifié les communes côtières où il faudra redoubler de vigilance.

Affaires volées sur la plage, montre de valeur arrachée ou pire, voiture dépouillée voire complètement volatilisée. En vacances, la petite délinquance ne faiblit pas. Elle augmente même dans les communes de bord de mer, où l'été est la haute saison pour les larcins en tout genre. Alors pour identifier les stations balnéaires où redoubler de vigilance, Le Figaro a classé une centaine de communes côtières touristiques selon le taux de vols contre les personnes ou ciblant des véhicules.

Nous avons analysé les chiffres de la délinquance pour l'ensemble des communes balnéaires de moins de 100.000 habitants classées comme stations touristiques et avec au moins 150 chambres d'hôtels trois étoiles ou plus. De quoi dresser un classement des lieux les plus touchés par les petits délits et où il faudra faire particulièrement attention.

Dans les données de délinquance du ministère de l'Intérieur, le nombre de vols, rapporté à la population municipale, ne prend pas en compte l'explosion estivale de la population et des visiteurs en bord de mer. Afin de corriger du mieux possible ce biais, nous ne retenons que les stations balnéaires connues avec une importante offre hôtelière ; toutes voient leur fréquentation bondir en été. À défaut de données plus fines, les chiffres disponibles sont un bon indicateur de la petite délinquance sur ces communes littorales.

Le golfe de Saint-Tropez très touché

Saint-Tropez n'attire pas que la jet-set. Le plus connu des villages de pêcheurs, aujourd'hui remplacés par les yachts et les hélicoptères, appâte aussi les voleurs. Et au vu des chiffres de la petite délinquance, les risques d'en être la cible y sont bien plus hauts que dans la majorité des communes analysées.

Avec 74 vols sans violence et 16 vols relatifs aux véhicules pour 1000 habitants en 2021, Saint-Tropez est la station balnéaire la plus touchée par la petite délinquance. Ces indicateurs sont cinq et deux fois et demi supérieurs à la moyenne des communes de notre classement.

«Un phénomène saisonnier»

Des chiffres élevés à mettre en regard de la forte fréquentation de la ville en été. Saint-Tropez, habitée à l'année par quelque 3800 personnes voit sa population multipliée par huit sur la saison, d'après la préfecture du Var, entraînant ainsi une forte hausse des délits. «Il s'agit clairement d'un phénomène saisonnier dû à une explosion touristique qui ne va pas faiblir cet été», assure la préfecture.

«En effet, la ville est surclassée entre 20.000 et 40.000 habitants », explique la municipalité. Combattre les larcins n'en demeure pas moins «une priorité pour Madame la maire». La Ville assure avoir consacré «plus de 5,3 millions d'euros à la sécurité de ses habitants comme des visiteurs» sur la période 2021-2022.

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La situation ne se cantonne pas à Saint-Tropez. Elle se propage dans le golfe du même nom. Gassin, commune limitrophe, affiche le plus grand nombre de vols de véhicules ; avec Grimaud elle fait partie des dix stations balnéaires les plus affectées par les vols de véhicules et contre les personnes.

Pourtour méditerranéen

Au-delà du golfe de Saint-Tropez, les larcins frappent toute la côte méditerranéenne : 15 des 20 stations balnéaires avec les plus forts taux de vols se baignent dans la grande bleue. Les Français semblent l'avoir compris. «La Méditerranée pâtit d'une mauvaise image en matière de sécurité : seuls 30 % des Français la qualifient de sûre», conclut la dernière édition du baromètre Fiducial de la sécurité après une enquête réalisée par Odoxa.

En parallèle, la période estivale correspond voit un renforcement des moyens mis en place par les forces de l'ordre, notamment à travers une augmentation saisonnière des effectifs. «Sur le secteur du golfe de Saint-Tropez, on va avoir plus d'officiers de police judiciaire, de gendarmes mobiles et un renfort de la part de militaires de la réserve opérationnelle. En tout, une trentaine au moins en début d'été, puis une soixantaine», affirme la préfecture du Var.

Attention aux vols à Hossegor

À l'ouest, sur la façade atlantique, la petite délinquance se concentre surtout au sud de la côte. Hossegor est la plus touchée du littoral océanique et se hisse même en deuxième place du classement. La commune des Landes, plébiscitée par les surfeurs et amateurs de belles vagues, affiche même le plus fort taux de vols sans violence sur les personnes : 76 pour 1000 habitants en 2021.

Des chiffres que la forte fréquentation estivale fait grimper, à l'instar de Saint-Tropez. La côte landaise séduit de plus en plus les visiteurs. Le département des Landes a compté plus de 23 millions de nuitées touristiques, dont les trois quarts sur le littoral. Même son de cloche au Pays basque. À titre d'exemple, Biarritz a multiplié sa population par cinq l'été dernier et vu passer trois millions de visiteurs, d'après les estimations de l'agence d'attractivité et de développement touristiques Béarn Pays basque. Une augmentation qui entraîne logiquement celle de la petite délinquance.

À Hossegor, les autorités locales semblent avoir pris la mesure du problème. Le «groupe local de traitement de la délinquance» mis en place en 2021 est reconduit cette année. Il s'agit avant tout de renforcer la présence des forces de l'ordre et d'instaurer un partenariat entre la mairie, la police municipale, la sous-préfecture et le parquet de Dax ainsi que la gendarmerie.

La Bretagne assez épargnée

Mis à part la Nouvelle-Aquitaine, les communes côtières des autres régions du littoral atlantique sont globalement moins fréquentées que leurs homologues du sud-est et sud-ouest et donc moins touchées par les vols. Seul dénote Deauville, septième commune du classement avec le plus de vols.

Néanmoins, la Normandie est relativement épargnée par les petits délits. Idem dans les Pays de la Loire et Hauts-de-France. Mais ces régions sont aussi moins fournies en stations balnéaires que leurs consœurs du sud. La Bretagne peut quant à elle se targuer d'avoir neuf de ses 16 communes touristiques côtières classées parmi les 20 les moins touchées du classement.

Afin de réduire les risques face aux vols de et dans le véhicule, les autorités rappellent de ne pas laisser les clefs sur le contact lors d'un arrêt-minute, veiller à la bonne fermeture des portières, éviter de laisser des objets de valeur dans la voiture, même cachés, et préférer un parking sécurisé quand on en a le choix. Des conseils qui peuvent paraître évidents mais que les vacanciers oublient souvent dans la torpeur de l'été.

Méthodologie détaillée

Pour ce classement, nous avons choisi l'ensemble des communes de moins de 100.000 habitants considérées comme « station de tourisme » et situées sur le littoral. Parmi celles-ci, nous ne gardons que les plus populaires, soit celles proposant plus de 150 chambres d'hôtel trois étoiles ou plus , ou plus de 500 lits en résidence touristique et de chambres d'hôtel trois étoiles ou plus.

Au total, 117 communes sont classées selon les chiffres de la petite délinquance, c'est-à-dire les vols sans violence contre les personnes, les vols dans les véhicules, les vols d'accessoires de véhicules et les vols de véhicules. Les données sont transmises par le ministère de l'Intérieur , qui calcule un taux pour 1000 habitants pour chacune des catégories.

Enfin, nous classons les communes en calculant une moyenne pondérée de la façon suivante : coefficient quatre pour les vols de véhicules, trois pour les vols contre les personnes et dans les véhicules et deux pour les vols d'accessoires de véhicules.

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Bac: «Jusqu’où ira-t-on dans la facilité, la médiocrité?»

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Covid-19 : les derniers chiffres

Nicolas MondonNicole TriouleyreFIG Data

FIG DATA - Alors que l'épidémie de Covid-19 redémarre fortement en France, découvrez les principaux indicateurs - nouveaux cas, taux d'incidence par département, taux de positivité par âge, nombre d'hospitalisations et de décès - à suivre au quotidien.

Après plus de deux ans rythmés par la pandémie, la France est confrontée en ce début d'été, comme d'autres pays européens, à une nouvelle vague de Covid-19, portée par de nouveaux sous-variants de la famille Omicron, BA.4 et surtout BA.5, arrivés d'Afrique du Sud et du Portugal. La septième vague de Covid actuelle s'explique notamment par l'arrivée de ce dernier sous-variant, encore plus contagieux que les précédents. Le BA.5 est d'ailleurs devenu majoritaire remplaçant le variant BA.2 qui ne représente plus que 21% des cas.

À l'hôpital, durement éprouvé par la pandémie et en crise structurelle, le rebond reste pour l'instant modéré. Si les taux d'hospitalisations ne sont pas inquiétants, ces variants ont également une durée de symptômes «plus longue», indique Santé publique France, laissant redouter plus d'absentéisme chez les travailleurs estivaux.

Début d'une 7e vague ?

Certains épidémiologistes affirment que la 7e vague est déjà arrivée, d'autres qu'elle est encore à venir. La France, où la hausse a commencé il y a quatre semaines, pourrait voir ce pic arriver fin juillet, estime Catherine Hill. «Même si les vagues précédentes nous ont montré qu'il était impossible de faire des prédictions», précise l'épidémiologiste.

Une estimation confirmée par le professeur Jean-François Delfraissy, invité de RTL jeudi 30 juin. «Si l'on regarde ce qui s'est passé l'an dernier, où nous avions à la même période la première vague du variant Delta, le pic s'est produit autour de la fin juillet. On attend un peu la même chose pour BA.5», a exposé le président du Conseil scientifique.

De son côté, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré s'attendre à «des niveaux élevés» de Covid-19 cet été en Europe.

Combien de nouveaux cas en France ?

Quel est le taux d'incidence par département ?

Quel est le taux d'incidence et de positivité par âge ?

Combien d'hospitalisations et de décès en France ?

Quelle est la situation dans le monde ?

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«Je ne comprends pas ce qu'on attend de nous» : au concours enseignant, le dépit des candidats saqués par le jury

TÉMOIGNAGES - L'oral imposé par la nouvelle réforme pour évaluer les motivations des futurs professeurs et leur maîtrise des «valeurs de la République», s'est révélé éliminatoire pour certains. À l'heure où les enseignants manquent, les syndicats s'interrogent.

Fusillade dans un défilé du 4-Juillet près de Chicago : au moins 6 morts, le suspect interpellé

Les festivités ont été suspendues à Highland Park, ville cossue au nord de Chicago, et dans plusieurs communes alentour. Après une vaste chasse à l'homme, le tireur présumé a été interpellé et placé en détention.

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Entre promotions ou retour pour certains et départs pour d'autres, le nouveau casting de l'exécutif vient d'être annoncé par l'Élysée.

Le Figaro

Mysticisme, rejet de la science, «écolos radicaux» : dans le secret du village d'Éourres, la «petite Mecque du mouvement New Age»

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VILLAGES SOUS EMPRISE (1/4) - Les habitants de cette commune des Hautes-Alpes cultivent une utopie écologiste aux frontières du sectarisme.

Etienne Jacob

Envoyé spécial à Éourres,

«C'est pour parler des sectes ?» Julien* a repéré à 10 kilomètres notre allure de journaliste. Ce quadragénaire, père de famille, ne savait pas quoi faire entre midi et deux, eh bien nous voilà. Il nous reçoit dans sa chaise longue plantée sur sa terrasse en bois au milieu des arbres. Sa maison, encore en construction, réussit l'exploit d'être excentrée du petit village d'Éourres (Hautes-Alpes), lui-même déjà à l'écart de toute civilisation. Ici, le Samu met une heure à venir. La gare et le supermarché les plus proches sont à 45 minutes en voiture.

À l'heure des interminables remontrances de son camp sur l'empreinte carbone, c'est pourtant ici qu'a décidé de s'implanter notre interlocuteur, militant LFI engagé, bénéficiaire du RSA depuis quelques mois. Originaire des Yvelines, cet utopiste, «pas en phase» avec «notre société», voulait vivre dans un milieu «alternatif». Il a trouvé chaussure à son pied avec cette microcommunauté rurale et agricole, perchée à 1100 mètres d'altitude, au cœur du verdoyant massif des Baronnies provençales.

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Dans cette localité soupçonnée de dérives sectaires, 140 âmes tentent de construire ce que certains appellent «l'harmonie», loin du «monde et de ses turbulences». Avec un totem: la cohabitation de «toutes les nuances de la gauche et l'écologie radicale», dans un village où 91% des habitants ont voté Mélenchon au premier tour de la présidentielle. Mais le projet n'est pas politique. Il est avant tout spirituel. «C'est la petite Mecque du mouvement New Age», atteste Didier Pachoud, président du Groupe d'étude des mouvements de pensée en vue de la protection de l'individu (GEMPPI). Anthroposophie, croyances mystiques menant au rejet de la science... Cette communauté forme un millefeuille idéologique préoccupant, sous prétexte d'amour de la «nature» et de la recherche du «mieux-être». Le Figaro a rencontré les gardiens de ce mystérieux temple de l'ésotérisme.

Panorama de la «gauche spiritualiste»

Les ruelles étriquées et pentues sont le cœur d'Éourres. Leur nom est inscrit sur des panneaux de bois creusés, matériau dont l'exploitation «raisonnée», façon «cueillette», fait la fierté de la commune. On arpente les chemins de graviers, pour aller à la rencontre de Robert*, un ancien du village. Anarchiste libertaire, la langue bien pendue, des tatouages émoussés témoins de luttes passées, l'octogénaire se remémore l'achat de sa maison, il y a plusieurs dizaines d'années.

Le contexte est le suivant : en 1975, alors que le village se meurt, un groupe de néoruraux, tendance New Age, débarque. Ces amoureux de la nature veulent y construire une communauté agricole autosuffisante, «Terre Nouvelle», véritable mode post mai-68. Ces «jeunes idéalistes», comme les qualifie la commune sur son site, piochent leurs idées dans les écrits de l'occultiste autrichien Rudolf Steiner. Il est l'auteur, au début du XXe siècle, d'une vingtaine d'ouvrages au fort accent ésotérique dans les domaines philosophiques, agricoles ou du bien-être. Ce touche-à-tout, aussi architecte, agronome et même politicien, est le créateur de l'anthroposophie, courant censé «mener le spirituel qui est dans l'être humain vers le spirituel qui est dans l'univers».

C'est la petite Mecque du mouvement New Age

Robert voulait donc acheter une maison à Éourres. «Le maire d'alors s'est rendu jusque chez moi, en Haute-Provence, pour voir si j'étais “compatible” avec la commune», se remémore-t-il. Compatible, c’est-à-dire en phase avec les idées de Rudolf Steiner. Notre interlocuteur se souvient des questions insistantes de l'élu lors de sa visite chez lui, et lors de celle de la maison. Robert a «lu» les écrits du penseur, sans pour autant les suivre ou les appliquer. Mais son métier dans un domaine ésotérique, son côté anarchiste et son retour d'un voyage en Inde, pays de la spiritualité par excellence, ont suffi pour convaincre l'élu de le laisser acquérir la bâtisse.

L'octogénaire l'affirme: «Ici, tout le monde a lu ou essayé Steiner. Pour moi, ce sont des foutaises». Aujourd'hui, toutes les mouvances de «gauche spiritualiste» essaiment à Éourres, témoigne-t-il. Pas uniquement les anthroposophes. Même si l'ombre du philosophe plane lourdement dans toutes les strates du village. «Ils sont partout, à bas bruit. Sans s'en réclamer. Et toutes les franges de l'écologie radicale sont représentées», souligne une habitante depuis moins de trois ans.

Écoles Steiner

À Éourres, Steiner déteint d'abord dans le domaine éducatif. Les parents revendiquent le droit de faire grandir leurs chers enfants dans un environnement privilégié, loin du système de l'Éducation nationale, que la plupart jugent «punitif», «trop formaté», et «peu respectueux de ce que sont les élèves». Dans les années 70, les néoruraux ont eu l'idée de créer une école au village, basée sur les préceptes du penseur autrichien. Lequel a décrété que la croissance d'un enfant était basée sur le surnaturel. Que ses pulsions, émotions ou sentiments sont bâtis sur des forces «astrales». Il prônait ainsi une pédagogie axée sur l'individu, en stricte opposition à l'école républicaine: pas de notation durant les premières années, un apprentissage des travaux manuels (dessin, couture, etc), des rituels proches de la nature. Si le modèle a essaimé en Europe de l'Ouest et du Nord, il peine à imprimer en France, avec une vingtaine d'établissements seulement.

Il était interdit de mettre des lignes sur les cahiers, il fallait découper les angles des feuilles. Le feutre noir, symbole négatif, était prohibé

Pire, les écoles Steiner sont même parfois accusées de dérives sectaires. La Miviludes surveille de près tout ce qui touche à l'anthroposophie, même si l'ex-ministre de la Citoyenneté et désormais secrétaire d'Etat chargée de l'Economie sociale et solidaire, Marlène Schiappa, s'est révélée proche de ce milieu. Juste avant la rentrée 2021, un établissement de Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées) a par exemple été fermé. On y enseignait de «grands mythes fondateurs» au lieu de l'histoire-géographie. À Éourres, dans les années 80, c'était la même chose. De la «mythologie» plutôt que l'histoire de France, se souvient une habitante. Et des pratiques qui posent question: «Il était interdit de mettre des lignes sur les cahiers, il fallait découper les angles des feuilles. Le feutre noir, symbole négatif, était prohibé», liste-t-elle.

Rituels à la bougie

Dans la pédagogie Steiner, apprendre à son enfant à lire avant 7 ans n'est pas une priorité. L'enseignante du village a, il y a quelques années, été rappelée à l'ordre par l'Éducation nationale, le ministère ayant constaté un retard d'apprentissage chez certains élèves. Désormais, le système éducatif d'Éourres - composé d'une micro-crèche et d'une école primaire - ne se revendique plus Steiner. Mais pioche dans «toutes les pédagogies alternatives» : Freynet, Montessori... Au jardin d'enfants, des rituels à la bougie toutes fenêtres fermées, typiques de la pédagogie anthroposophique, ont bien toujours lieu, notamment pour fêter l'Avent. «C'est mignon comme tout, il n'y a rien de sectaire», relativise la maire depuis 2020, Nathalie de Bruyne. Sur le site internet de la commune, une offre d'emploi est disponible à la micro-crèche. On y souhaite une «expérience» et un «intérêt pour les pédagogies actives (Waldorf-Steiner, Montessori, Freinet, CNV …)».

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Quant à l'ex-professeur, elle garderait une forte influence sur la pédagogie enseignée, en tant qu'adjointe à l'Éducation. Tout comme l'ancienne maire, Caroline Yaffé, anthroposophe «assumée», selon plusieurs témoins. Elle est l'une des rares du groupe Terre Nouvelle à être encore sur place, à la tête d'une ferme, le Hameau des Damias. «Le problème, au niveau d'une commune, c'est que lorsque la mairie est mêlée dans ces mouvances, elle a un pouvoir facilitateur important, en termes de subventions notamment», note Didier Pachoud. Sans oublier les parents eux-mêmes, toujours demandeurs de ce mode d'éducation hors les murs.

Lorsque à la fin des années 2000, l'enseignante a été contrainte de revenir à une école plus laïque, les parents ont placé leurs enfants dans les villages voisins. «Encore aujourd'hui, les gens viennent ici pour la pédagogie enseignée», certifie une habitante. «Ils viennent vivre l'“expérience Éourres” et quand leurs enfants doivent aller au collège, à plus d'une heure de route, ils se cassent». C'est le cas de Daniella, jeune femme d'origine italienne. Elle loge depuis six mois dans un des neuf logements sociaux du village: «Les écoles Steiner sont trop chères. Ce n'est pas le cas ici. C'est une école de la vie, proche de la nature, qui préserve le vivant», confie-t-elle au Figaro. Seulement, l'école n'étant plus sous l'égide de la fédération Steiner, certains la trouvent «trop laïque». Un couple projetterait même de créer une nouvelle école afin d'y enseigner du «Steiner pur et dur».

«Forces cosmiques» en biodynamie

Se croisant dans les venelles d'Éourres, on se salue et se tutoie. On se réunit sur la place principale, plusieurs fois par an, pour fêter les saisons, coutume ancrée dans la pédagogie anthroposophique. On se retrouve près du Biocoop, le seul commerce du village, entre 15 et 19 heures pour y parler «karma» et «bonnes ondes». Dans l'établissement, on trouve du vin fait en biodynamie, une méthode pour cultiver les vignes inventée par... Rudolf Steiner. Ces principes ont été édictés par le philosophe lors de «cours aux agriculteurs» donnés en 1924, un an avant sa mort. Il y évoquait, pêle-mêle, la croyance en des «forces cosmiques», l'influence de la lune, des planètes et du zodiaque sur la croissance des plantes ou encore l'existence d'êtres surnaturels invisibles comme les gnomes, les ondines ou encore esprits de l'air et du feu. En résumé, une façon de faire le vin reposant plus sur la magie que la science, Steiner n'ayant eu aucune formation agricole ni contact avec le monde paysan. «Cela n'empêche pas que le vin soit bon», réfute un client du magasin. Car, en effet, les viticulteurs du coin prennent soin de leurs plans comme personnes et les vins sont souvent bios, avant d'être biodynamiques.

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Il n'empêche : la prépondérance de cette technique pseudoscientifique témoigne de l'influence de l'anthroposophie sur cette microcommunauté isolée. Nous recevant dans les petits locaux communaux, la maire Nathalie de Bruyne nous confie faire elle-même son vin. Et si cette dame à l'indéniable franc-parler ne se réclame pas anthroposophe - elle dit ne pas connaître ce terme -, elle admet le cultiver, sans surprise, en biodynamie. Pourquoi donc, si ce n'est par conviction? «Des gens de la région m'ont dit que ça fonctionnait, c'est du bouche-à-oreille», répond-elle. «Oui, on observe le cycle de la Lune», reconnaît-elle.

Pas question, en revanche, de mettre de la bouse de vache dans une corne, l'enterrer et la laisser fermenter pendant tout un hiver avant d'être diluée et pulvérisée sur les champs, comme le recommande le «toutologue» autrichien. «J'ai fait un stage pour tester ça, mais c'est trop cher», admet l'élue, pour qui ces méthodes sont plus des «recettes de grand-mère» que l'œuvre d'adeptes de Steiner. Michel Onfray disait, en 2019: «L'anthroposophie dont procède la biodynamie (...) relève de cette pensée magique… Le déraisonnable et l'irrationnel tout autant que la pensée magique sont les signatures des temps nihilistes». Inutile de préciser que dans la - très charmante - bibliothèque associative du village, on trouve sans trop chercher le parfait manuel pour concocter sa boisson en biodynamie. À côté des manuels vantant les bienfaits du «retour à la terre», le mal de l'individualisme, la lutte des classes et le bonheur d'avoir une vie spirituelle épanouie. Plus que jamais, l'ombre de Steiner plane sur Éourres.

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À Kiev, une ONG enseigne aux soldats le droit de la guerre

REPORTAGE - Depuis le début de l’invasion russe, elle multiplie les formations pour les Ukrainiens ayant pris les armes, notamment les groupes de volontaires et la défense territoriale.

À Sloviansk et Bakhmout, en attendant l’assaut de l’armée russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Après la chute de Lyssytchansk, ces localités du Donbass encore sous contrôle des troupes ukrainiennes subissent le feu redoublé de l’artillerie ennemie.

Dans le Donbass, les nouvelles du front indiffèrent les irréductibles retraités: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Les habitants qui n’ont pas fui sont plus inquiets de la crise économique que des combats qui se rapprochent.

En Ukraine, l’agonie de l’hôpital de Zolotchiv, sans cesse bombardé: le récit de notre envoyé spécial

REPORTAGE - À 30 km de Kharkiv, il ne reste plus que cinq médecins pour recevoir les blessés du front dans des bâtiments dévastés.

À «Petite Catherine», les habitants tiraillés entre leur russophilie et leur aversion pour la guerre de Moscou: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Originellement tourné vers Moscou, ce village ukrainien de 3000 âmes, dont le nom fait référence à l’impératrice de Russie Catherine II, a été pris à revers par cette guerre d’agression.

En Ukraine, la vie harassante des soutiers de la nouvelle route du blé: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Pour déjouer le blocus russe de la mer Noire, des chauffeurs routiers, devenus petits soldats de l’économie, sillonnent sans relâche le pays pour exporter des centaines de tonnes de céréales qui nourriront le monde entier.

À Krementchouk, les habitants traumatisés par les frappes russes témoignent

REPORTAGE - L’envoyé spécial du Figaro a pu confirmer sur place qu‘un missile avait bien détruit lundi un centre commercial, et non un dépôt d’armes comme le prétend la Russie, faisant au moins 18 morts et 59 blessés.

Avec une unité de reconnaissance de l’armée ukrainienne: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Dans la campagne du sud de l’Ukraine, ces vétérans du Donbass s’approchent au plus près des lignes ennemies.

Ukraine: après des semaines d'accalmie, Kiev à nouveau meurtrie par des frappes

REPORTAGE - Un député ukrainien a évoqué 14 missiles sur la capitale et sa région tôt dimanche matin, touchant un complexe résidentiel proche du centre-ville.

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Guerre en Ukraine: à Mykolaïv, l’urgence de la guerre prend le pas sur les délibérations de Bruxelles

REPORTAGE - «Le moment historique» tant vanté par le président du Conseil, Charles Michel, ne rencontre que peu d’écho à proximité de la ligne de front.

À Kherson, les Ukrainiens vivent le cauchemar éveillé de l’occupation russe: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Dans la ville, la première à être tombée aux mains de l’armée russe depuis le début de la guerre, le rouble est devenu la monnaie courante.

Près de Kherson, les Russes ont commis vols, viols et tortures: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Les habitants des villages tout juste libérés par l’armée ukrainienne dans le sud du pays racontent ce qu’ils ont enduré et comment ils ont tenté de résister aux soldats russes.

À Kamianske, dernier check-point ukrainien avant l’enfer russe: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Depuis huit jours, l’armée russe pilonne de plus en plus cette position ukrainienne. Les villages disséminés dans la campagne sont également bombardés.

Dans les souterrains d'Azovstal, bastion de la résistance ukrainienne à Marioupol: le récit de l'envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Trois semaines après leur «victoire», les Russes ont fait visiter les entrailles de cette usine hantée par la mort.

Des cagnottes pour approvisionner l’armée ukrainienne: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - La société civile du pays se mobilise pour lever des fonds et équiper les soldats envoyés sur le front, qui manquent de tout: casques, gilets pare-balles, munitions…

Au Donbass, ces soldats ukrainiens démunis qui abandonnent le front: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - En première ligne, sans équipement ni formation adéquats, ils sont accusés d’insubordination.

Avec les volontaires des forces spéciales d’Azov et de Kraken qui libèrent la région de Kharkiv

REPORTAGE - À côté de «Viking», «Drozak» ou d’«Horus», de beaucoup plus frêles volontaires manient des drones. «Karma», l’infirmière, accompagne, elle, en première ligne ses camarades de combat.

Avec les gendarmes français qui enquêtent sur les crimes de guerre en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Depuis trois mois, des experts de la gendarmerie française réalisent des analyses en appui de la justice ukrainienne, dans le cadre de l’invasion russe.

Kramatorsk et Sloviansk sous la menace des bombes russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Ces deux grandes villes au cœur du Donbass ne sont plus à l’abri depuis que les troupes ennemies ont contraint au repli des combattants ukrainiens parfois sous-équipés.

À Orikhiv, dans les tranchées avec les soldats ukrainiens: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - À 300 mètres des positions russes, les soldats de la 128e brigade d’assaut de Transcarpatie défendent ce verrou qui protège la ville de Zaporijjia.

Face au pilonnage russe, Kiev mise sur une stratégie de fermeté: l’analyse de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Volodymyr Zelensky entend aborder d’éventuelles négociations en position de force.

Avec les soldats de l’Otan en Roumanie, rempart face au danger russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - L’Alliance atlantique a déployé une présence permanente en Transylvanie pour protéger son flanc oriental.

La nouvelle vie amère des réfugiés ukrainiens en Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Des centaines de milliers de personnes fuyant la guerre reçoivent un accueil inégal selon les régions.

En Ukraine, l’armée et les civils prêts pour une guerre longue: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Trois mois après le début de l’offensive russe, lancée par Vladimir Poutine, le conflit s’enlise dans le Donbass.

En Ukraine, la vie revient à Irpin, Borodyanka figée dans les ruines: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - À Irpin, où l’armée ukrainienne est parvenue à bloquer les troupes russes lors d’une bataille clé, 75% des bâtiments d’Irpin sont endommagés, 875 complètement détruits.

Azovstal: le récit d’un siège héroïque devenu symbole de la résistance ukrainienne

REPORTAGE - Les combattants qui ont défendu la ville de Marioupol, réduits au gré des affrontements à un groupe assiégé dans l’aciérie, sont aujourd’hui des héros pour la population.

Comment les employés de Tchernobyl ont tenu tête aux Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Ils ont cohabité avec l’armée et tenté coûte que coûte de garantir la sécurité pour éviter un deuxième accident.

À l’est de Kharkiv, un enfer de tueries et de viols commis par les Russes dans leur déroute

REPORTAGE - À Malaya Rohan, occupée plus d’un mois, les habitants se terraient pour échapper aux abus et aux combats. Le récit de l’envoyé spécial du Figaro.

Sviatoslav Vakartchouk, la star du rock en tournée sur le front auprès des soldats ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Le chanteur de rock et ancien député est venu soutenir les soldats ukrainiens de la 80e brigade parachutiste, sur le front du Donbass, dans un contexte de guerre contre la Russie.

Guerre en Ukraine: à Büchel, malgré la guerre, les pacifistes font de la résistance

REPORTAGE - À proximité de la base militaire américaine de Büchel (Rhénanie-Palatinat), les pacifistes allemands qui se mobilisaient, depuis la guerre froide, pour le retrait des armes nucléaires de leur sol s’opposent désormais aux livraisons d’armes allemandes à l’Ukraine.

La vie harassante dans les cités minières sinistrées du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Alors que les employés des mines tentent de poursuivre leurs activités, de plus en plus d’habitants, pourtant habitués à la guerre, songent à partir.

La guerre en Ukraine éloigne la Moldavie de Moscou et la rapproche de l’Europe

REPORTAGE - Dans ce petit territoire coincé entre la Roumanie, qui s’emploie très sérieusement à l’aider dans ses démarches d’adhésion à l’Union européenne, et l’Ukraine, en proie à l’invasion russe, 78 % des Moldaves ont confiance dans le projet européen de leur pays.

L’étonnante résilience des services publics ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Le Donbass s’efforce de faire fonctionner les hôpitaux, les réseaux électriques, les chemins de fer et de maintenir les services essentiels malgré la guerre.

Au cœur de l'enfer en Ukraine, les guerres des femmes

REPORTAGE - Certaines, députées ou anonymes, ont pris les armes. D'autres ont choisi d'aider une population apeurée, terrée dans des abris souterrains, ou se sont muées en médecins de guerre. Nous les avons rencontrées.

Pourquoi, malgré la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le commerce du gaz continue

REPORTAGE - Le gazoduc, qui permet d’acheminer cette source d’énergie en Europe, transite par l’Ukraine et lui profite aussi en dépit de la guerre qui l’oppose à la Russie.

Sieverodonetsk, le verrou du Donbass sous la pression des forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Sous un feu d’artillerie constant, les villes jumelles de Sieverodonetsk et Lyssytchansk (dont la raffinerie pétrolière est en feu) résistent de plus en plus difficilement à l’offensive russe, qui cherche à encercler l’armée ukrainienne.

À Kharkiv, la vie souterraine s’est organisée dans le métro: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Dès le 24 février, le système de transports a cessé de fonctionner, à mesure que les habitants affluaient pour se réfugier sous terre.

Sous les bombes russes, l’identité bousculée de Kharkiv la russophone: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Dans cette ville ukrainienne où un habitant sur cinq a de la famille en Russie, plus de 2000 bâtiments ont été détruits par les bombes. Pour la population, c’est un monde qui s’effondre.

Malgré la résistance ukrainienne, les Russes se rapprochent de Sloviansk: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Le feu massif de l’artillerie russe éprouve les défenses ukrainiennes et vide lentement de leur population les villes attaquées.

Après le fracas de la guerre en Ukraine, Kiev revient lentement à la vie

REPORTAGE - Bombardée pendant deux mois, la capitale ukrainienne porte encore de nombreux stigmates de l’agression russe. Mais, depuis que l’envahisseur a été repoussé des faubourgs nord, les habitants commencent à revenir chez eux, les commerces rouvrent leurs portes et la ville retrouve un peu de sa joyeuse vitalité d’avant.

Guerre en Ukraine: Jill Biden en Roumanie au chevet des réfugiés

REPORTAGE - La veille, la première dame américaine a rencontré des militaires américains sur la base aérienne de l’Otan à Constanta, sur la mer Noire.

Les rescapés de l’usine Azovstal de Marioupol racontent leur calvaire: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Ces habitants de Marioupol ont vécu l’enfer dans des abris souterrains bombardés depuis deux mois par les Russes.

En Transnistrie, les habitants craignent d’être rattrapés par la guerre voisine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Sur ce petit territoire enclavé entre la Moldavie et l’Ukraine, la présence d’environ 1500 soldats sous commandement russe fait redouter une extension du conflit.

Demydiv, un village ukrainien fier d’avoir été noyé pour sauver Kiev des Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Demydiv se trouvait sur la route des Russes dans leur tentative, le 24 février dernier, de prendre Kiev. En faisant sauter un barrage, les militaires ukrainiens ont sauvé les 4000 habitants.

À Lviv, la cohabitation parfois difficile avec les déplacés de l’Est: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro en Ukraine

REPORTAGE - Dans l’urgence des premiers jours, les habitants ont accueilli des proches, des connaissances et même parfois des inconnus. Mais deux mois plus tard, la ville suffoque.

Traversée du Donbass, sur la route stratégique de Poutine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Notre journaliste a suivi ce corridor symbolique, du sud de la Russie jusqu’à la Crimée annexée.

Près de Mykolaïv, la guerre fait rage de part et d’autre du fleuve Boug: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Sur les rives ensoleillées du Boug, près de l’endroit où le fleuve se jette dans la mer Noire, Russes et Ukrainiens s’installent dans ce qui ressemble de plus en plus à une guerre de position.

À Odessa, les danseurs de l’Opéra dans la guerre: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - La scène du vaste bâtiment de style baroque est close et son rideau est lourd. Là-bas, les couloirs ne bruissent que de la sinistre musique des sirènes, quand menacent avions ou missiles russes.

L’Ukraine brise ses statues soviétiques: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Kiev se débarrasse des monuments, noms de rues et symboles hérités de l’URSS louant les liens avec la Russie.

Pendant la guerre, la lutte anticorruption s’enlise en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - À Odessa, dont l’image est noircie par le banditisme, les nombreuses affaires en cours passent au second plan.

Une Pâque orthodoxe sur fond de schisme entre Kiev et Moscou: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - La guerre accélère la rupture entre l’Église orthodoxe ukrainienne de Kiev et le patriarcat de Moscou, allié politique de Poutine.

Sloviansk, le verrou ukrainien qui bloque les Russes dans le Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Dans cette ville, théâtre d’une des premières batailles entre l’armée ukrainienne et les séparatistes en 2014, riverains et combattants entendent repousser l’assaut imminent de Moscou.

La communauté grecque d’Odessa affiche sa solidarité avec l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Les quelque 2500 Odessites d’origine grecque témoignent leur soutien à l’égard de l’Ukraine, comme un juste retour de l’Histoire.

Dans le Donbass, la vie des Ukrainiens sous les bombardements russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Située à moins de dix kilomètres de Donetsk, Avdiivka, dont une grande partie de la population a déjà été évacuée, se prépare à un assaut russe.

La guerre a forgé une nouvelle Ukraine, résolue, fière et déliée de la Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Le sentiment national est à ce point exacerbé à Kiev que les plus russophones hésitent à utiliser la langue de Pouchkine.

Sur le front du Donbass, les cosaques se battent de père en fils contre les forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Même si elles sont sans nul doute fatiguées et amoindries par ces semaines de guerre, les unités ukrainiennes du front du Donbass sont les plus aguerries.

La guerre en Ukraine divise les pacifistes allemands

REPORTAGE - Les manifestants sont tiraillés entre le soutien inconditionnel aux victimes de l’agression russe et le refus de rentrer dans l’engrenage de la guerre.

Dans Kiev en guerre, le combat pour le salut de l’âme des chrétiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Dimanche, la messe pascale a été célébrée par la petite communauté catholique de Kiev.

En Ukraine, les volontaires anglo-saxons qui évacuent les blessés sur le front et jusque derrière les lignes russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - À Kiev, pris sous le feu des forces russes le 31 mars, des membres de Harp, une organisation humanitaire américaine, évacuent un homme paralysé et sa famille pour les emmener en Pologne.

Comment Poutine russifie les zones conquises en Ukraine: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Vladimir Poutine ne perd pas de temps pour faire avancer son projet politique, contruire une «Novorussia» sur les ruines du Donbass.

Ces semaines de martyre imposées par les Russes aux villages du Sud: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Dans leur contre-offensive vers Kherson, les forces ukrainiennes libèrent des habitants qui témoignent de la sauvagerie dont ont fait preuve les envahisseurs envoyés par Moscou.

À Boutcha, une topographie de la terreur russe: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - L’ultime décompte des victimes tuées pendant l’occupation de cette localité au nord de Kiev est de 403 morts et 16 disparus.

À Zaporijjia, les rescapés de Marioupol assiégée racontent leurs traumatismes et l’enfer des combats

REPORTAGE - Selon l’armée de terre ukrainienne et des combattants du bataillon Azov, la lutte continue dans les décombres.

À Kramatorsk, poste avancé de la «grande bataille» du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - C’est dans cette ville stratégique qu’est établi l’état-major régional de l’armée ukrainienne. Vendredi, une frappe russe contre la gare ferroviaire y a tué plus de cinquante civils.

À Lymany, village pilonné sur la route de Kherson, les rares habitants se serrent les coudes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Accessible par un chemin de terre après un dernier check-point ukrainien, Lymany est l’un de ces coins ignorés où la guerre n’a jamais cessé depuis le 24 février.

Varsovie ploie sous l’afflux de personnes fuyant l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Logement, éducation, travail, santé… Pour les autorités polonaises, comme pour les réfugiés, les défis sont nombreux.

Du Kurdistan à l'Ukraine, ces Français combattent pour les causes qui leur semblent justes

REPORTAGE - Il y a Max l'idéaliste, Sabri le militaire et Greg, qui n'a jamais porté une arme, mais qui est venu pour aider le peuple ukrainien. Les deux premiers se sont rencontrés au Kurdistan, où ils ont affronté Daech. À l'appel du président Zelensky, ils n'ont pas hésité à venir faire la guerre.

Ces volontaires français venus porter secours et résister avec les Ukrainiens

GRAND REPORTAGE - Taras, le médecin ambulancier corse, Edmond, l'instructeur de tir, Franck-Olivier, le combattant venu de Paris, Franck et Jade, les « exfiltreurs » d'Aurillac, ont répondu à l'appel de Volodymyr Zelensky.

À Mykolaïv et Odessa, la minorité prorusse de la population, accusée de «trahison» par les Ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Les Ukrainiens estiment qu’au fur et à mesure de la guerre, les sentiments prorusses de certains de leurs compatriotes s’étioleront, sans jamais disparaître complètement.

Kiev panse ses plaies et revient lentement à une vie normale: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - La vie reprend ses droits dans la capitale ukrainienne, alors que les forces russes ont été repoussées de ses faubourgs, laissant derrière elles un sinistre cortège de victimes.

Au nord-ouest de Kiev, dans la bourgade dévastée de Borodyanka: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Dans ce village situé à 50 km au nord-ouest de Kiev, les soldats refoulés par l'armée ukrainienne seraient revenus pour se venger et punir la population locale.

À Mykolaïv, les civils tombent sous les bombes à sous-munitions: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Le bilan de onze morts et 61 blessés dont faisait état la mairie mardi, confirme un regain d’activité militaire sur les bords de la mer Noire, après une semaine d’accalmie relative.

«Les soldats russes violaient sauvagement les femmes après avoir tué les hommes»: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev

REPORTAGE - Boutcha, Irpin et Hostomel, au nord de Kiev, épicentres des exactions de l’armée russe.

Des corps massacrés jonchent les routes d’Irpin et de Boutcha en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Avant d’abandonner la banlieue de Kiev, les troupes russes ont assassiné et brûlé des civils qui fuyaient. Ils ont aussi dissimulé des pièges dans les cadavres.

Dans le sud de l’Ukraine, Odessa vit au rythme du front, désormais à Kherson: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Odessa, ville côtière de la mer Noire dans le sud-ouest de l’Ukraine, a été le théâtre d’une série d’explosions, laissant les habitants du quartier en état de choc.

Moscou, capitale bâillonnée d'une Russie qui se désagrège

REPORTAGE - Anonymement, craignant de graves répercussions, un journaliste nous montre et nous raconte la vie dans la capitale russe depuis plus d'un mois. Une société en proie à la désinformation, dans un pays qui, peu à peu, se désagrège de l'intérieur.

Survivre à Varash, avec la guerre et la menace nucléaire: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - À seulement 80 kilomètres de la Biélorussie, les habitants de cette ville proche d’un site nucléaire retiennent leur souffle. Mais l’inquiétude ne laisse pas pour autant place à la panique.

Lviv, l’autre capitale de l’Ukraine indépendante: le récit de notre envoyé spécial

REPORTAGE - Dans cette ville frontalière de la Pologne, l’une des plus importantes du pays, les divisions politiques ne comptent plus guère.

À Toula, la lancinante inquiétude pour l’avenir: le récit de notre envoyée spéciale en Russie

REPORTAGE - Inflation, isolement de la Russie, les habitants se résignent à revivre le scénario sombre des années 1990. Et regrettent que les sanctions touchent les «personnes ordinaires».

Guerre en Ukraine: une jeunesse russe sidérée et déboussolée

REPORTAGE - Les jeunes Russes seraient divisés à parts égales à propos de l’invasion en Ukraine, mais la crainte de s’exprimer ouvertement rend tout sondage difficile.

À Lviv, le patriarcat de Moscou lâché par de nombreux orthodoxes : le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - L’hémorragie de fidèles, dont est victime le patriarcat de Moscou en Ukraine, se fait à petites gouttes depuis des décennies. Elle s’amplifie au gré des soubresauts politiques du pays.

Kharkiv résiste sous le feu des bombes russes: le récit des envoyées spéciales du Figaro

GRAND REPORTAGE - Frappés sans relâche depuis le début de l'offensive russe, les habitants de la deuxième ville d'Ukraine, qui n'ont pas pris la fuite, tiennent tête dans les décombres.

Dans l’Ouest ukrainien, l’étroit corridor des armes occidentales: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - La Russie cible régulièrement la zone frontalière de la Pologne par où transite l’aide des Occidentaux.

Un mois de guerre en Ukraine, le récit de notre envoyé spécial

GRAND RÉCIT - Ayant échoué à prendre puis à encercler Kiev, les Russes ont surtout progressé dans l’extrême sud du pays.

Kryvyï Rih, la ville natale de Zelensky, se prépare à l’assaut des Russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Selon les autorités, quelque 100.000 personnes ont déjà quitté la ville, soit près d’un habitant sur six.

À Starobilsk, les Russes instaurent la terreur: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - La ville de 16.000 habitants est occupée depuis le 28 février par les groupes séparatistes de Louhansk, appuyés par Moscou.

La Russie intensifie ses frappes contre les civils: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev

REPORTAGE - Les bombardements et tirs de missiles russes contre des cibles non militaires se multiplient dans la capitale ukrainienne depuis une semaine.

Guerre en Ukraine: écrasée par les bombes, la ville stratégique de Marioupol refuse de capituler

REPORTAGE - Les habitants qui ont réussi à s’exfiltrer de la ville portuaire accomplissent une traversée dangereuse pour retourner derrière les lignes ukrainiennes. Ils racontent le calvaire de leur ville.

Les plaies ouvertes des enfants victimes de la guerre en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Blessés lors des pilonnages russes, ils se sont retrouvés en première ligne dans la descente aux enfers de l’Ukraine.

Guerre en Ukraine: à Kiev, dans le bunker des bébés sans parents

REPORTAGE - L’Ukraine est l’un des seuls pays au monde à autoriser la GPA pour des clients étrangers. Mais l’industrie controversée est rattrapée par la guerre.

Pour les réfugiés qui avaient dû fuir le Donbass en 2014, le cauchemar se répète

REPORTAGE - Avec l’invasion russe, les réfugiés sont confrontés à la même question pour la seconde fois: pourra-t-on revenir un jour ?

L’effroyable calvaire des naufragés de Marioupol sous la mitraille russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Sortis par miracle de la ville en ruine après trois semaines de bombardements, ils racontent la faim la peur et la mort.

Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre: le récit de notre envoyée spéciale

REPORTAGE - Ils sortent à peine de l’adolescence et sont déjà enrôlés aux check-points ou dans les tranchées. Ils savent qu’en face, certains ennemis russes ne sont guère plus âgés.

Guerre en Ukraine: Iryna Venediktova, à la poursuite des crimes de guerre

RÉCIT - La procureur générale d’Ukraine a reçu Le Figaro pour évoquer le travail amorcé par son institution depuis de début de l’agression russe.

À Odessa, ces volontaires biélorusses au service de leur «seconde patrie»

REPORTAGE - La plupart d’entre eux ont fui la Biélorussie après la réélection frauduleuse d’Alexandre Loukachenko, en août 2020, et la violente répression qui fut alors déchaînée contre toute forme d’opposition.

Sur le front de Kiev avec les Tchétchènes pro-ukrainiens: le récit de notre envoyée spéciale

REPORTAGE - Le chef de ce groupe de volontaires caucasiens explique au Figaro les raisons de son engagement antirusse.

Guerre en Ukraine: Voznessensk, verrou où l’armée russe a subi une humiliante défaite

REPORTAGE - La localité, carrefour stratégique situé à 145 km au nord-est d’Odessa, a créé la surprise en repoussant début mars l’offensive d’une colonne de blindés russes venue de l’est.

Guerre en Ukraine: ces réfugiés qui rentrent malgré tout au pays

REPORTAGE - Beaucoup d’Ukrainiens, ayant mis leurs enfants à l’abri en Europe, reviennent pour retourner à leur poste de travail ou se porter volontaire.

À Kherson, occupée par les Russes, la population continue de résister

REPORTAGE - L’occupant, de son côté, tente de faire croire à un début de normalisation. Accusant des «nationalistes ukrainiens» de vouloir semer le désordre dans cette ville majoritairement russophone, il a offert d’indemniser les résidents qui accepteraient de remettre les armes en leur possession.

En Ukraine, derrière la «vraie» guerre, les combattants du front invisible de la cyberguerre

REPORTAGE - Le ministre de la Transformation digitale, Mykhailo Fedorov, a lancé une chaîne sur le réseau Telegram, suivie par une armée de 100.000 geeks. Chaque jour, il publie une liste de cibles en Russie, auxquelles s’attaquent ensuite ses «cyberguerriers».

Guerre en Ukraine: les bénévoles polonais débordés par l’afflux de réfugiés ukrainiens

REPORTAGE - Les personnes ayant accueilli, de leur propre initiative, les plus de 1,5 million d’Ukrainiens arrivés en Pologne n’arrivent plus à faire face.

À Odessa, la société civile mobilisée pour soutenir l’effort de guerre

REPORTAGE - La défense du grand port sur la mer Noire fait feu de tout bois et l’initiative privée supplée les lacunes de la préparation militaire partout où c’est possible.

À Kiev, les derniers juifs prient pour que l’Ukraine soit sauvée: le récit de l’envoyé spécial du Figaro en Ukraine

REPORTAGE - Cette communauté jusqu’ici florissante, contrainte de fuir la guerre, dénonce les accusations de «nazisme» derrière lesquelles s’abrite Poutine.

Guerre en Ukraine : à Mykolaïv, les civils tentent de fuir la violence des bombardements

REPORTAGE - Dimanche matin, onze d’entre eux ont été tués dans le quartier résidentiel de Soliani.

Guerre en Ukraine: à Odessa, le zoo recueille les animaux d'habitants qui ont choisi de fuir la guerre

REPORTAGE - Plus de 400 nouveaux pensionnaires ont été confiés à la structure par des habitants partis se réfugier à l'étranger.

À Mykolaïv, les habitants comptent les morts en louant les progrès de l’armée

REPORTAGE - Dans cette ville située sur la route d’Odessa, les combats font rage.

Ukraine: à la gare de Lviv, les trains bondés fuient vers l’Ouest

REPORTAGE - Pour fuir les combats et les bombardements, le train reste le moyen le plus sûr. De 30.000 à 40.000 personnes transitent chaque jour par la gare de Lviv, selon le maire.

Comment la résistance s'organise dans l'ouest de l'Ukraine

REPORTAGE - Au nord, à l'est et au sud de l'Ukraine, les troupes russes continuent d'avancer, lancent des attaques, bombardent toutes les localités et encerclent désormais Kiev. À l'ouest du pays, encore épargné, la population refuse le diktat de Moscou et s'organise contre l'envahisseur.

En Transnistrie, les pro-russes en embuscade

REPORTAGE - Sur cette bande de terre large de 10 km et longue de 450 km dans l’est de la Moldavie, sont officiellement stationnés 1500 soldats russes. En réalité, leur nombre est d’au moins 3200.

Ukraine: Odessa, perle méridionale russophone, retient son souffle face aux navires ennemis

REPORTAGE - Sur les rives de la mer Noire, l’heure n’est plus au doute depuis qu’une dizaine de navires ennemis sont apparus au loin et que des drones sillonnent le ciel, régulièrement pris pour cible par la défense antiaérienne ukrainienne.

À Lviv, notre ambassadeur dans la tourmente

REPORTAGE - Étienne de Poncins est un diplomate rompu aux terrains difficiles. Après des séjours en Somalie et en Libye, il représente désormais la France en Ukraine. Nous l’avons suivi dans le bastion de l’ouest du pays, où l’ambassade a été déménagée de la capitale Kiev assiégée.

Ilia Ponomarev, l’autre voix de la Russie en Ukraine

PORTRAIT - Opposant historique au chef du Kremlin, il est resté dans sa patrie d’adoption pour mener depuis Kiev la bataille médiatique en langue russe.

Guerre en Ukraine: reportage à Kiev avec les artistes qui se mobilisent, armés ou en musique

REPORTAGE - Dans la capitale ukrainienne, des rock stars ont annulé des tournées internationales pour jouer dehors malgré les raids aériens ou rejoindre les forces armées.

Sans perspectives d’avenir, les jeunes russes tentés par un départ à l’étranger

REPORTAGE - Tous opposés à la guerre, ils redoutent la fermeture totale des frontières, l’autoritarisme et la censure ainsi que l’effondrement économique.

Guerre en Ukraine: au nord-ouest de Kiev, le moral d’acier des défenseurs de la capitale

REPORTAGE - Continuellement pilonnés par l’artillerie russe, la garde nationale et les cosaques tiennent le choc dans les banlieues d’Irpin et de Gorenka, conscients d’être un ultime rempart.

Guerre en Ukraine: les Russes pilonnent Mykolaïv, dernier verrou sur la route d’Odessa

REPORTAGE - Une partie des forces russes a fait route en direction de Mykolaïv tandis qu’une autre entreprendrait de la contourner par le nord, sans doute pour couper la route reliant le grand port de la mer Noire à la capitale.

En Ukraine, les femmes mobilisées sur tous les fronts

REPORTAGE - Quand elles ne se portent pas volontaires pour collecter des vêtements, de la nourriture, des médicaments ou encore de l’équipement pour l’armée ou les déplacés, beaucoup d’Ukrainiennes participent à l’effort de guerre et de résistance.

Sous la menace des forces russes, Odessa se mobilise

REPORTAGE - Le grand port de la mer Noire est l’un des principaux buts de guerre de Vladimir Poutine.

Les Ukrainiens unis par l’esprit de résistance face à la Russie

REPORTAGE - Au coin des rues bombardées, dans les maternités ou leurs immeubles dévastés, femmes et hommes de tous les âges jurent de contrer l’ennemi.

À Kiev, la guerre patriotique de l'ancien président Petro Porochenko

REPORTAGE - Battu à la dernière présidentielle par Volodymyr Zelensky, l'ex-président accuse l'actuel chef de l'État d'instrumentaliser la justice contre lui. Mais il se bat désormais à ses côtés pour défendre l'Ukraine contre l'invasion russe.

Guerre en Ukraine: dans les rues de Kiev, la traque incessante des infiltrés russes

REPORTAGE - La traque des « saboteurs » a fait plonger la ville dans un climat de suspicion maximale.

Guerre en Ukraine: Berlin retrouve, démultiplié, l’élan de 2015 en faveur des réfugiés

REPORTAGE - La capitale allemande se mobilise pour accueillir les réfugiés, dans le même élan qu’il y a sept ans, pendant la guerre syrienne.

À Irpin, verrou au nord de Kiev, les combattants ukrainiens résistent pied à pied

REPORTAGE - Tandis que les Russes reprenaient leur offensive, le 206e bataillon de la force territoriale a évacué jeudi une colonne de civils vers la capitale.

Guerre en Ukraine: Jean-Yves Le Drian «ému» par la mobilisation des Moldaves à l’égard de ses voisins

REPORTAGE - Le ministre des Affaires étrangères est venu soutenir les autorités de Moldavie dans leur action d’accueil des réfugiés ukrainiens.

Ukraine: à Kiev, le berceau du monde slave craint d’être effacé par les bombes

REPORTAGE - Personne ne veut ­imaginer que Poutine bombardera le cœur historique de la capitale. Mais tout le monde l’en croit capable, tant le président russe semble prêt à tout pour effacer l’histoire de l’Ukraine afin de se l’approprier.

À Lviv, les volontaires ukrainiens se bousculent pour s’enrôler dans l’armée et être envoyés au front

REPORTAGE - Depuis quelques jours, cette ville située à 80 kilomètres de la frontière polonaise, devient un carrefour pour les millions de déplacés ukrainiens. Certains restent ici et tentent de rejoindre l’armée, d’autres repartent vers l’Union européenne.

Ukraine: Kharkiv sous le feu de l’artillerie russe

REPORTAGE - Les soldats de Poutine concentrent leur assaut sur la grande cité du nord-est de l’Ukraine, ainsi que sur Marioupol sur la mer d’Azov.

Ukraine: à Vassylkiv, les habitants se préparent à un déluge de feu imminent

REPORTAGE - Cette ville de garnison ukrainienne, qui se trouve à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest du centre de Kiev et qui dispose d’un aéroport militaire, est l’un des objectifs prioritaires des militaires russes.

À Lviv, en Ukraine, la population s’organise pour venir au secours des déplacés

REPORTAGE - Située à une centaine de kilomètres de la frontière polonaise, la ville est devenue un carrefour qui permet aux réfugiés d’attendre quelques jours ou de repartir vers l’étranger.

Le Figaro

Travail: «La grande désertion»

Jacques-Olivier Martin

L’éditorial du Figaro, par Jacques-Olivier Martin.

Partout les vacances… Celles des Français qui traverseront ce week-end la France en direction des plages, de la campagne, des montagnes, avec des amis ou en famille. Mais aussi les vacances de postes qui font pleurer les professionnels du tourisme. Cherche serveurs, plongeurs, cuisiniers et mille autres jobs pour la saison. En vain! C’est le paradoxe de l’été: des vacanciers plus nombreux que l’an dernier mais des entreprises qui n’arriveront pas à répondre à leurs demandes faute de bras.

Les explications ne manquent pas. Le Covid a tout bousculé. Les saisonniers ont appris à aimer les congés de fin de semaine, les soirées à la maison, et découvert de nouveaux métiers ; les jeunes bouderaient les jobs d’été. D’autres auraient, dit-on, changé leur rapport au travail. On parle même de grande démission. Pour les bars, cafés, restaurants, c’est surtout la grande désertion!

Dans un pays loin du plein-emploi, c’est visiblement le rapport au travail et son organisation qu’il faut repenser. Comment? D’abord en inscrivant cette valeur travail, ô combien précieuse, au cœur de notre société. Le sujet est donc politique et ne fait pas franchement l’unanimité. D’un côté, la Nupes, avec les plus roses qui ont inventé la fumeuse théorie du partage du travail et des 35 heures, et les plus rouges tenants de l’assistanat et de la politique du guichet. De l’autre, ceux qui défendent le «travailler plus pour gagner plus» (Nicolas Sarkozy), plutôt à droite, mais aussi Marcheurs… Réforme des retraites, apprentissage, RSA conditionné à une activité, Emmanuel Macron n’a eu de cesse de promettre d’augmenter la quantité de travail. Le fera-t-il (vraiment)? C’est une autre affaire: depuis le 19 juin, il n’a plus toutes les cartes en main.

La bataille du travail ne se joue pas seulement dans l’Hémicycle. C’est toute la société qui doit se mobiliser, nos enseignants pour qu’ils transmettent le goût de l’effort et portent nos jeunes vers l’excellence, mais aussi nos entreprises pour qu’elles séduisent et offrent des carrières attractives et lucratives. Le défi est plus que jamais de donner à tous les Français les compétences qui leur manquent, et surtout l’envie de traverser la rue…

Bertille Bayart: «La France victime d’un Covid (très) long»

CHRONIQUE - La gestion de la pandémie a ancré un nouveau paradigme: la dépense est devenue une vertu.

Agnès Verdier-Molinié: «Il faut indexer tout de suite le barème de l’impôt sur le revenu sur la vraie inflation!»

TRIBUNE - Alors que la première ministre prononce mercredi son discours de politique générale à l’Assemblée, la directrice générale de la Fondation iFrap (think-tank libéral) estime que les Français subissent des augmentations d’impôts indolores liées à la forte hausse des prix.

Le Figaro

La météo dimanche 10 juillet : plein soleil et chaleur

Le Figaro

Les conditions météo sont estivales pour le week-end sur l'ensemble du pays.

La France est sous l'influence d'un puissant anticyclone étiré du Maroc aux îles britanniques selon la chaîne Météo*. Il apportera un temps sec, chaud à très chaud selon les régions. Le vent de Nord à Nord-est sensible accentuera la sécheresse.

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La météo dans votre région :

Du Nord Picardie à l'Alsace, le temps sera ensoleillé, malgré quelques nuages inoffensifs. Les températures seront entre 8 et 12°C le matin, 25 et 27°C l'après-midi.

Près de la Méditerranée, après une nuit très douce, il fait rapidement très chaud dès la mi-journée. En fin d'après-midi, les maximales atteindront 33 à 37°C. La tramontane et le mistral vont souffler à 60 km/h en rafales et accentuer la sécheresse de l'air et les risques de feux de forêt. En bord de mer, dans le Languedoc et dans les Bouches-du-Rhône, la température de l'eau sera assez fraîche (entre 16 et 18°C) en raison d'un phénomène d'upwelling particulièrement marqué.

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Sur le reste du pays, la journée sera belle et chaude. Les températures seront de 12 à 20°C du Jura au Pays basque, de 26°C en Bourgogne à 32°C sur le sud de la Bretagne jusqu'à 35°C de maximum en Midi-Pyrénées. Le vent de Nord-est soufflera jusqu'à 40 km/h en rafales.

*La Chaîne Météo est une propriété du groupe Figaro.

La météo du vendredi 8 juillet : le soleil revient et s'impose

Le soleil revient et s'installe sur l'ensemble du territoire après un jeudi nuageux au nord de la Loire. Ce vendredi annonce une longue période de temps sec et chaud.

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La météo du mercredi 6 juillet : une belle journée estivale, orages dans les Pyrénées

L'entièreté du territoire français sera baignée d'un soleil généreux et d'une chaleur agréable. Les fortes chaleurs persistent dans le Sud-Est bien que l'on puisse observer un léger recul.

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Météo : la canicule confirmée à partir de la semaine prochaine

Si le sud-ouest de la France est en première ligne dès le début de semaine prochaine, les régions du nord et de l'est suivront en milieu de semaine.

Le Figaro

Où manger vraiment belge à Bruxelles ? Nos bonnes adresses

LA SÉLECTION DU FIGARO - Un waterzooi, des croquettes aux crevettes, un pistolet, des carbonnades flamandes… Profitez de votre passage à Bruxelles pour déguster quelques spécialités belges. Voici des tables qui goûtent bon la tradition.

Aux Armes de Bruxelles

Dans les petites rues animées qui entourent la Grand-Place, il est difficile de distinguer la bonne adresse de l'attrape-touriste. Faites comme les echte brusseleirs (vrais Bruxellois), poussez la porte des Armes de Bruxelles. Jacques Brel y avait sa table. Récemment repris par la famille Vanlancker qui exploite Chez Léon, juste en face, l'établissement centenaire a retrouvé son lustre d'antan. Avec ses tables nappées de blanc sous le portrait du roi Philippe et de la reine Mathilde. Pour l'entrée, vous hésiterez entre le cervelas, le chicon au gratin ou la salade Veulemans. Ensuite, le lapin à la brabançonne, le stoemp maison, la côte de veau sauce Blackwell. Impossible de choisir ? Optez pour la trilogie de spécialités belges : carbonnade, vol-au-vent et boulette sauce tomate. Terminez par un morceau de tarte à la cassonade, une crème brûlée au cuberdon ou des crêpes flambées à la Mandarine Napoléon.

Le plus : les serveurs en livrée blanche à galons dorés, toujours aux petits soins.

Les prix : menu déjeuner à partir de 24 €, menu du soir à partir de 38,50 €, plat à la carte entre 11 et 68 €.

Aux Armes de Bruxelles, rue des Bouchers 13, 1000 Bruxelles. Tél. : +32 511 55 50.

Les Brigittines

C'est dans les Marolles, le quartier le plus populaire de Bruxelles, que Dirk Myny vous attend aux Brigittines. Voilà bientôt 30 ans que ce maître cuisinier y partage une cuisine traditionnelle qu'il réinvente en permanence. À l'image de son vol-au-vent dont il adapte la recette au fil des saisons. Quand l'assiette arrive à table, seul le feuilleté est posé dessus. Le chef débarque ensuite avec ses poêlons en cuivre pour vous servir (et vous re-servir). Dirk aime travailler les bières locales. On craque pour sa joue de veau mijotée à la kriek. Ou pour la spécialité de la maison, le zenne pot : du chou cuit à la Gueuze servi avec du bloempanch, le boudin noir de Bruxelles. La carte propose aussi une pièce de viande chevaline, très appréciée des Marolliens. Les Brigittines a décroché le titre de « Brasserie de l'Année 2020 » au Gault&Millau.

Le plus : le décor intimiste, dans un ancien bureau de poste Art Nouveau.

Les prix : menu déjeuner 35 €, menu du soir 65 €, plat à la carte à partir de 24 €.

Les Brigittines, place de la Chapelle 5, 1000 Bruxelles. Tél. : +32 2 512 68 91.

Taverne du Passage

La Taverne du Passage est une brasserie Art déco emblématique de la capitale belge. Les Bruxellois ont craint de la voir disparaître après la crise sanitaire, mais elle a récemment rouvert. Et de la plus belle des manières. Le nouveau propriétaire a en effet réussi à insuffler un brin de modernité tout en respectant l'esprit du lieu. Tandis que les banquettes et les carrelages anciens ont été préservés, le plafond est désormais décoré d'un nuage d'origamis dorés signés Charles Kaisin. On commande d'abord l'apéro maison, le Hugo – en souvenir de Victor qui vécut en exil dans le quartier. Puis l'un des incontournables de la carte : les croquettes aux crevettes grises avec leur brin de persil frit, le vol-au-vent au coucou de Malines, l'américain préparé. Pour le dessert, laissez-vous tenter par la mousse au chocolat minute, servie tiède.

Le plus : l'emplacement à deux pas de la Grand-Place, dans les somptueuses Galeries royales Saint-Hubert.

Les prix : plat à la carte à partir de 22 €.

Taverne du Passage, galerie de la Reine 30, 1000 Bruxelles. Tél. : +32 2 512 14 13.

Fernand Obb Delicatessen

Envie d'une pause snacking ? La bonne adresse, c'est Fernand Obb Delicatessen du côté de Saint-Gilles. L'établissement se présente comme un comptoir de cuisine populaire. La carte est simple, mais tout est bien fait. C'est l'endroit idéal pour découvrir le petit pain préféré des Belges : le pistolet. Choisissez-le garni à l'américain – un haché de bœuf cru agrémenté d'oignons, de câpres, de cornichons et d'une sauce maison. Fernand Obb propose également quelques spécialités typiques des baraques à frites, comme la fricadelle (une saucisse cuite à la friteuse) ou le poulycroc (un morceau de poulet enrobé d'une croûte croquante). Ces classiques de la cuisine industrielle sont ici déclinés en version artisanale. Tout comme le burger, préparé avec une tranche de boudin wallon. Ne manquez pas la croquette au fromage, fondante comme un souvenir d'enfance.

Le plus : la gaufrite, une drôle de frite en forme de gaufre, que l'on ne trouve nulle part ailleurs.

Les prix : pistolets à partir de 3,50 € ; assiettes avec gaufrites + salade mixte + 1 sauce entre 15 € et 17 € ; fricadelle maison à 4 € ou encore 6 € le poulycroc.

Fernand Obb Delicatessen, rue de Tamines 27, 1060 Bruxelles (Saint-Gilles). Tél. : +32 2 771 91 08.

Au Vieux Saint Martin

Le Grand Sablon est le quartier des antiquaires et des galeristes. À l'heure du repas, ils se donnent rendez-vous au Vieux Saint Martin. Ouvert dans les sixties, il a conservé le plafond rouge laqué et les sièges en cuir typiques de l'époque. Ainsi que quelques lithographies d'Alechinsky aux murs. Mais l'histoire de ce restaurant familial remonte bien plus loin. Ici on évoque encore l'aïeul, Joseph Niels, qui aurait travaillé avec Escoffier avant de mettre au point la recette qui fait toujours le succès de l'enseigne : l'américain. Il est servi avec des frites fraîches et de la mayonnaise maison. À la carte, on pointe aussi le rosbeef au piccalilli, le waterzooi de poulet à la gantoise, les solettes de Zeebruges ou la salade Castafiore – clin d'œil à Hergé, que l'on croisait souvent dans le quartier. Avec leur cravate et leur tablier rouge, les serveurs ne dépareilleraient pas dans un album de Tintin.

Le plus : des assiettes très généreuses, servies en continu de midi à 23 heures pour la dernière prise de commande.

Les prix : plats à la carte entre 19,50 € et 36,25 €.

Au Vieux Saint Martin, place du Grand Sablon 38, 1000 Bruxelles. Tél. : + 32 2 512 64 76.

Friture René

Pour retrouver les saveurs du temps où Bruxelles bruxellait, il faut parfois quitter les quartiers touristiques. Direction Anderlecht. Peut-être connaissez-vous cette commune bruxelloise pour son club de foot. Vous y viendrez désormais pour la Friture René. Un resto populaire, comme on en trouvait jadis à tous les coins de rue. Dès l'entrée, on est accueilli par une montagne de frites prêtes à être cuites devant vous. Dans du Blanc de bœuf (marque commerciale belge sous laquelle est commercialisée la graisse (suif) de bœuf utilisée pour la cuisson des frites, NDLR), évidemment. L'établissement, ouvert en 1932, a conservé son cachet d'époque. Avec ses murs carrelés, ses banquettes en bois, des néons au plafond et de petites nappes à carreaux rouges. On s'y attable devant une casserole de moules, une tomate crevette, une anguille au vert, une entrecôte de Blanc Bleu Belge ou d'excellentes petites boulettes sauce tomate. Puis, comme jadis, on termine avec une glace typiquement belge (malgré son nom) : la Brésilienne.

Le plus : l'accueil familial par Dirk et Dorine. Même la petite dernière (Ambre, 9 ans) met la main à la pâte.

Les prix : la tomate crevettes 18 € ; les boulettes 19 € ; la casserole de moules à partir de 29 €.

Friture René, place de la Résistance 14, 1070 Bruxelles (Anderlecht). Tél. : +32 2 523 28 76.

Brasseries Georges

Vous aimeriez goûter à quelques spécialités belges, mais d'autres convives préféreraient une carte plus classique ? Les Brasseries Georges ont de quoi satisfaire tout le monde. Situées en bordure du bois de la Cambre, elles sont réputées pour leur banc d'écailler et leurs belles pièces de viande. Mais on peut également y déguster diverses préparations aux accents belges. Comme les fondus au Vieux Bruges, le suprême de coucou de Malines ou le traditionnel vol-au-vent, ici revisité avec homard et saint jacques rôties. Comme tout établissement belge qui se respecte, les Brasseries Georges proposent aussi des croquettes aux crevettes grises. Elles ont été élues « Meilleures croquettes de Bruxelles 2022 ».

Le plus : le service voiturier et la vaste terrasse couverte.

Les prix : menu déjeuner à partir de 22 €, plat à la carte entre 18 € et 89 €.

Brasseries Georges, avenue Winston Churchill 259, 1180 Bruxelles (Uccle). Tél. : +32 2 347 21 00.

Vacances scolaires : calendrier 2022-2023 en France, dates par zone et jours fériés

L'année scolaire 2021-2022 se termine ce jeudi 7 juillet. Consultez sans plus attendre le calendrier officiel 2022-2023 avec les dates de la rentrée et des prochaines vacances scolaires par zone A, B et C.

Venise va devenir payante pour les touristes : ce qu'il faut savoir

Les visiteurs à la journée devront bientôt s'acquitter d'une taxe de séjour. Un moyen pour la Sérénissime de limiter l'afflux de voyageurs journaliers.

Portugal : les problèmes se multiplient à l'aéroport de Lisbonne

Le directeur général de l'ANA, filiale de Vinci gestionnaire des dix aéroports portugais, dont Lisbonne et Porto, s'est exprimé lors d'une audition parlementaire, reconnaissant des problèmes particuliers dans la plateforme de la capitale, déjà engorgée avant la crise.

Le Figaro

Couple: quand faut-il partir, quand faut-il se battre?

Tiphaine Honnet

NOS CONSEILS PSYCHOLOGIE - Conflits, baisse de désir et ressentiments s'immiscent parfois tel un grain de sable dans la mécanique bien huilée de la relation amoureuse. Comment savoir s'il faut agiter le drapeau rouge ou le pavillon blanc ? Deux thérapeutes aident à se poser les bonnes questions.

«Couple: quand faut-il partir, quand faut-il se battre?» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.

La relation amoureuse est loin d'être un long fleuve tranquille. Elle s'apparente plutôt à un électrocardiogramme, avec des hauts, des bas et puis d'autres moments où la ligne stagne. Parfois la tiédeur du quotidien l'emporte sur la passion. Des désaccords peuvent apparaître pour ne jamais disparaître. Ce dysfonctionnement est-il passager ou bien de mauvais augure ? Comment savoir s'il faut plier bagage ou rester pour réparer, reconstruire le couple ? Où se trouve la frontière entre concession et séparation ?

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Un seuil de tolérance en déclin

Selon Camille Rochet, psychologue et thérapeute de couple, la question de la séparation émerge là où le sentiment de souffrance commence et se répète. «Cela va bien au-delà d'une divergence d'opinion sur le rangement ou une autre problématique du quotidien, c'est une accumulation, explique-t-elle. Le niveau de tolérance de la situation, du rapport au partenaire baisse dangereusement et si cela perdure, nous plonge dans une forme de désespoir.»

Avant même d'envisager la rupture, la spécialiste recommande de tenir au courant le conjoint de l'impasse face à laquelle on se trouve confronté. «Il ne s'agit pas de déverser un flot de reproches mais plutôt de questionner le partenaire, de lui demander son ressenti, s'il en est arrivé aux mêmes conclusions que nous, liste la psychologue. Il faut aller au bout des possibles pour se donner toutes les chances.»

La séparation doit être irrémédiablement envisagée quand le respect, la dignité de l'autre est piétinée, comme c'est le cas dans des situations d'addiction, de violences conjugales et dans certaines situations d'infidélité où il y a récidive

Sans grande surprise, la communication apparaît comme l'un des leviers majeurs du couple. «Si le dialogue est difficile, si on peine à évoquer notre souffrance auprès du partenaire, il est bon de s'interroger sur ces limitations», souligne Anne Sauzède-Lagarde, psychothérapeute spécialisée en Gestalt thérapie et cofondatrice de l'École du couple (1).

Cet indicateur est d'autant plus alarmant quand il se produit dans une relation toxique. «La séparation doit être irrémédiablement envisagée quand le respect, la dignité de l'autre est piétinée, comme c'est le cas dans des situations d'addiction, de violences conjugales et dans certaines situations d'infidélité où il y a récidive», signale Camille Rochet.

Poison insidieux

Parfois, la crise se produit à bas bruit et impacte tel un poison insidieux les sentiments à l'égard de l'autre. De sorte que l'on se demande si notre affection mutuelle a évolué vers une complicité amicale, voire une joyeuse colocation, au détriment du couple. «Il existe une confusion entre l'excitation sexuelle et l'amour, note la psychologue. En cas de baisse de libido, on en conclut trop rapidement que le sentiment amoureux s'est envolé. Or, si la lune de miel ne dure pas en termes d'explosion, d'intensité, le désir de l'autre –pas uniquement sexuel mais dans son entièreté – doit, a minima, perdurer». «Plus que l'amour, l'attachement, l'estime de l'autre est une condition nécessaire à la vie commune et à son bien-être durable», renchérit Anne Sauzède-Lagarde.

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Enfants et achat immobilier

Rompre est une décision a fortiori vertigineuse quand les deux parties sont engagées, via un achat immobilier par exemple, et notamment quand elles ont fondé une famille. «Si on a des enfants, en particulier en bas âge, la responsabilité parentale ne doit pas être écartée du processus de réflexion mais elle ne doit pas non plus être la seule motivation à rester dans la relation», nuance la psychothérapeute gestaltiste.

Même si l'émotion m'a lâché(e), il faut examiner les conséquences d'une potentielle séparation et se demander si on a envie concrètement que la situation s'améliore, si on est prêt à changer pour tout faire évoluer

Pour que ce questionnement soit le plus fécond possible et pour éviter les maladresses sous le coup de l'impulsion, la psychologue Camille Rochet invite à sonder au préalable notre volonté à réparer (ou non) les choses. «Même si l'émotion m'a lâché(e), il faut examiner les conséquences d'une potentielle séparation et se demander si on a envie concrètement que la situation s'améliore, si on est prêt à changer pour tout faire évoluer», propose la thérapeute de couple.

Tout redéfinir avec un regard extérieur

Un regard tiers va aussi amener de l'objectivité à ce raisonnement. «Certains patients demandent conseil à leurs enfants quand ils sont adultes, s'ils ont souffert de la relation de leurs parents, observe Camille Rochet. Ou bien se tournent vers des amis, des gens de confiance pour bénéficier d'un autre regard sur leur couple et sur leur comportement vis-à-vis du partenaire.»

Autre possibilité, plus professionnelle et plébiscitée en cas de crise: la thérapie de couple. «Contrairement aux idées reçues, le thérapeute n'est pas là pour décider de l'issue de l'histoire amoureuse, précise la psychothérapeute Anne Sauzède-Lagarde. Son rôle est d'accompagner, poser un cadre, notifier les situations de souffrance et d'immobilisation.»

La thérapie offre un espace-temps au couple pour parler de l'avenir de la relation, des aspirations individuelles et de déterminer si ces deux facteurs coïncident, vivent sans que l'on se sente étouffé par l'un ou l'autre

Bon à savoir, la séance n'aboutit pas forcément sur une conciliation. «La thérapie offre un espace-temps au couple pour parler de l'avenir de la relation, des aspirations individuelles et de déterminer si ces deux facteurs coïncident, vivent sans que l'on se sente étouffé par l'un ou l'autre, détaille la cofondatrice de l'École du couple. Si c'est le cas, on accompagne la séparation dans le respect de l'autre, en essayant de faire accepter à la personne quittée l'idée que le couple n'existe plus, pour que cette décision soit acceptée dans un consentement mutuel.»

(1) Créer un couple durable, par Anne Sauzède-Lagarde et Jean-Paul Sauzède publié par InterEditions, 208 pages, 18,50€.

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Délinquance : le classement des stations balnéaires les plus touchées

EXCLUSIF - En bord de mer, la haute saison touristique correspond aussi à celle des vols en tout genre. Grâce aux derniers chiffres de la délinquance, Le Figaro a identifié les communes côtières où il faudra redoubler de vigilance.

Fin de l’unanimité sur la transformation du «périph» parisien

RÉCIT - Feux rouges, accès pour les vélos: présenté en 2019, le projet d’Anne Hidalgo a été contesté mardi au sein du Conseil de Paris.

Le drame du glacier de la Marmolada est-il vraiment lié au réchauffement climatique ?

DÉCRYPTAGE - Depuis la rupture de cette masse de glace des Alpes italiennes, qui a fait au moins six morts, médias et responsables politiques accusent unanimement le changement climatique. À raison ?

Le Figaro

Sept spots d'escalade en plein air autour de Paris à tester absolument

En salle ou en plein air, la grimpette a la cote. Mais avec le retour des beaux jours, on a plutôt envie de reléguer les clubs en intérieur pour gravir un rocher en forêt ou une falaise près de la Seine. Nos spots favoris à quelques kilomètres de la capitale.

Envie de prendre de la hauteur ? Et si vous en profitiez pour découvrir l'escalade ? En vogue ces dernières années, ce sport a tout pour plaire : en plus d'associer exercice physique et activité de plein air, il permet de se dépenser en se vidant la tête. Le combo gagnant. Mais ce n'est pas tout. La «grimpe» est aussi une activité collective et intergénérationnelle. Chaque voie a sa propre indication de difficulté, si bien que l'on peut grimper avec ses enfants, ses amis, ses parents et même ses grands-parents. Autre avantage, la plupart de ces lieux naturels sont en accès libre. C'est donc une activité financièrement très accessible, puisque gratuite en dehors du tarif d'achat ou de location de matériel. Bref, l'aventure à la portée de tous.

VOIR LE DOSSIER - Week-end autour de Paris : toutes nos idées de sorties

La forêt de Fontainebleau, le QG des amateurs de grimpe

  • Le Diplodocus, le Cul-de-chien ou le Rocher Canon

La forêt de Fontainebleau - «Bleau» pour les intimes - est sans aucun doute le royaume de l'escalade. Depuis des décennies, l'endroit est convoité par les grimpeurs du monde entier. Ici, vous pouvez pratiquer ce que l'on appelle dans le jargon de l'escalade «le bloc», c'est-à-dire grimper sur des rochers sans corde ni mousqueton. Avec plus de 27.000 voies, il y en a pour tous les goûts et tous les niveaux. Un code couleur vous informe de la difficulté de l'ascension : blanc pour les enfants, jaune pour les débutants, orange pour les niveaux intermédiaires, bleu et rouge pour les confirmés, noirs pour les experts. Il vous suffit ensuite de choisir parmi les nombreux spots dont certains aux noms fantaisistes comme le Diplodocus, le Cul-de-chien ou le Rocher Canon. Pour se repérer, mieux vaut consulter en amont le site Bleau.info, la bible de l'escalade à Fontainebleau.

Comment s'y rendre ? Depuis Paris, il faut compter environ une heure pour rejoindre les spots principaux en voiture. Mais attention, le temps de trajet peut vite s'allonger en fonction de la circulation. Un conseil : évitez le dimanche soir qui coïncide avec les retours de week-end. En train, depuis la Gare de Lyon, de nombreuses lignes desservent les gares qui entourent Fontainebleau.

  • Le Rocher de la Dame Jouanne

Du haut de ses quinze mètres, la Dame Jouanne en impose et peut se targuer d'être le rocher le plus haut et l'un des plus célèbres du massif de Fontainebleau. Ce gros bloc de grès n'est d'ailleurs conquis que par les plus téméraires. Tant qu'à être dans le coin, profitez-en pour découvrir un joyau de l'architecture gothique francilienne : la tour en ruines de l'église Saint-Mathurin, située en plein cœur du village de Larchant et haute de cinquante mètres.

Comment s'y rendre ? En voiture, comptez 50 minutes et stationnez sur le parking public Dame-Jouanne-Robert Paragot. Les blocs se situent à gauche du chemin qui démarre au niveau du chalet Jobert. Si vous optez pour les transports en commun, il faudra prendre un transilien (ligne R) puis s'arrêter à Nemours. De là, un bus relie la gare au village de Larchant en dix minutes. Avis aux plus aventureux: le trajet à vélo de Nemours à Larchant se fait en une demi-heure.

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Les Andelys, les falaises au bord de la Seine

Les sensations de vertige ne vous effraient pas ? Alors, vous adorerez gravir les falaises de craie et silex qu'a façonnées la Seine. Regroupées autour de la boucle des Andelys, elles sont un régal pour les grimpeurs intermédiaires et plus expérimentés. Le Val Saint-Martin offre notamment de belles voies bien assurées grâce au travail de rééquipement de la Fédération française de la montagne et de l'escalade (FFME) de l'Eure. Ce site est, en revanche, peu conseillé aux enfants en raison de son exposition très raide et de la petitesse du sentier au pied des voies. Puisque vous êtes de passage, profitez-en pour visiter le château Gaillard de Richard Cœur-de-Lion, qui offre un superbe panorama sur la vallée de la Seine et son défilé de péniches.

Comment s'y rendre ? Le Val Saint-Martin est situé à deux kilomètres à l'ouest des Andelys. En voiture, comptez environ 1h30 via l'autoroute A13. En train, une ligne relie la Gare Saint-Lazare à celle de Gaillon en une heure. De là, il faudra prendre un bus qui met une vingtaine de minutes à arriver aux Andelys. Comptez ensuite environ 10 minutes à vélo (30 minutes à pied) pour arriver à destination.

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Le château d'eau de Saint-Arnoult-en-Yvelines, l'atypique

Vous cherchez un lieu atypique pour grimper ? Misez sur le château d'eau de Saint Arnoult-en-Yvelines, dont la vue depuis le haut du bâtiment (37 mètres) est imprenable. On y pratique la classique escalade ascendante, la traversée de voies en voies pour simuler les falaises, des enchaînements au ras du sol type bloc et même des courtes voies sur dalles, idéales pour débuter.

Comment s'y rendre ? Rejoignez Saint Arnoult-en-Yvelines en voiture via l'autoroute A10 (compter un peu plus d'une heure).

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Le viaduc des Fauvettes : la plus haute «falaise» d'Ile-de-France

Au détour des chemins de la forêt entre Bures-sur-Yvette et Gometz-le-Chatel, à environ 25 kilomètres de Paris Sud, se niche le viaduc des Fauvettes, un pont ferroviaire désaffecté de l'ancienne ligne de chemin de fer Paris - Chartres. Avec ses douze arches et ses onze piliers, cette structure haute de 34 mètres a été rénovée en 2004 pour en faire une base de loisirs. Le site est idéal pour s'entraîner à l'escalade. On y trouve une centaine de voies de différentes cotations : blanc (facile), bleu (soutenu), rouge (difficile) et noir (expert).

Comment s'y rendre ? En voiture, empruntez l'A6B et comptez une quarantaine de minutes pour arriver à bon port. Le site est aussi accessible avec le RER B.

Les Glachoirs, un site naturel d'exception

Le site des Glachoirs, situé à Saint-Vaast-lès-Mello (environ 60 kilomètres au nord de Paris), est une ancienne carrière de calcaire à ciel ouvert privée mais en libre accès. Le lieu est aujourd'hui un paradis pour les promeneurs et les grimpeurs : des voies ont été aménagées sur d'anciens fronts de taille, avec plusieurs niveaux de difficulté. Un coin de nature calme, agréable et qui propose encore une fois un joli panorama.

Comment s'y rendre ? Plus loin que le Parc Astérix, vous pourrez rejoindre Saint-Vaast-lès-Mello via les autoroutes A3 puis A1 (compter 1H30).

Le Sherwood Parc, la grimpe kid-friendly

Pour les petits casse-cou, un arbre de 17 mètres de haut équipé de prises d'escalade est accessible dans le parc d'attractions Sherwood Parc, en plein cœur du parc naturel Oise – Pays de France. C'est une escalade ludique avec un retour au sol assuré par un descendeur automatique, et donc adaptée aux enfants qui n'ont pas le vertige. Bien d'autres activités y sont proposées : accrobranche, tyrolienne, jeux gonflables, labyrinthe, tir à l'arbalète… L'activité de L'Escalad'arbre est incluse dans des packs proposés à partir de 23 € pour les adultes et 12 € pour les enfants.

Comment s'y rendre ? L'accès est direct en voiture via l'A15 ou l'A1, ou en train depuis la Gare du Nord (40 minutes).

Wadi Rum : comment choisir son campement bédouin dans le désert jordanien ?

Les camps bédouins se succèdent dans le désert du Wadi Rum. Comment s'y retrouver dans la pléthore d'offres aux prestations pas toujours claires et aux tarifs variables ? On vous dit tout.

Grèce : pourquoi Lipsi est l'île à découvrir dans le Dodécanèse

Cette île confetti posée entre Patmos et Kos est un véritable sanctuaire en mer Égée, loin des vagues touristiques qui déferlent sur les Cyclades voisines.

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Vous restez en Île-de-France en juillet août ? Pas de quoi déprimer. L'occasion est parfaite pour une promenade insolite dans la ville de Versailles, pour percer les derniers secrets du plus célèbre des châteaux.

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Le Figaro

Werner Küchler chez les heureux du monde

Anne Fulda

PORTRAIT - Il a passé 47 ans au Plaza Athénée, le palace parisien de l’avenue Montaigne. Au room service, puis au restaurant le Relais Plaza où il chantait une fois par semaine. Un observatoire de choix sur la foire aux vanités et une véritable école de vie.

Il aurait pu appeler son livre de souvenirs Fly Me to the Moon, du nom de cette chanson de Frank Sinatra qu’il a chantée si souvent, tout comme Strangers in the Night, un air qui est pour lui le symbole d’une époque à jamais révolue, où élégance et nonchalance se conjuguaient allègrement. Mais non, Werner Küchler a préféré un titre sobre, sans fioritures, pour publier ses Mémoires: 25 avenue Montaigne (Albin Michel). L’adresse du Plaza Athénée. L’un des palaces historiques de Paris où il a passé près d’un demi-siècle, quarante-sept ans exactement. Une vie qu’il n’aurait osé rêver, guidée par le souci du travail bien fait, mais agrémentée aussi - sous la façade austère, la ténacité - de vraies passions qu’il a pu assouvir. Pour les femmes pour lesquelles il a toujours eu un faible, notamment une princesse dont il ne dévoile pas l’identité et avec qui il vivra une histoire d’amour pendant douze ans. Pour l’amitié, la musique - il a animé des soirées jazz une fois par semaine et a chanté avec Bono et Rihanna sans la reconnaître - et enfin pour le cyclisme, lui qui a réussi à détourner l’itinéraire du Tour de France pour qu’il passe devant le Plaza.

Lorsqu’il évoque ces années passées, les yeux de Werner Küchler brillent encore. Mais ne comptez pas sur lui pour entendre des anecdotes salaces ou des révélations explosives. Ce n’est vraiment pas le genre de la maison. Werner Küchler a du mal à se départir d’une forme de retenue, voire de raideur toute prussienne. Une attitude qui lui confère une élégance dont un bon nombre des célébrités et personnalités qu’il a vu défiler, à l’hôtel et au restaurant de l’hôtel Plaza, sont parfois totalement dénuées. Il ne parle pas pour ne rien dire, s’exprime sur un ton égal qu’il s’adresse aux puissants et aux moins puissants, n’affichant pas cette espèce de morgue, ce petit air supérieur qu’ont certains de ses pairs, croyant pouvoir distinguer d’un regard le bon grain de l’ivraie. En un mot, durant toutes ces années passées dans ce temple du luxe, «Werner», comme l’appelaient les habitués, a aussi appris que les plus chanceux peuvent connaître des revers du destin. Que les heureux du monde sont aussi parfois vulnérables. De simples humains. Avec leur splendeur et leurs misères.

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Werner Küchler n’est pas non plus du genre bavard. Il a des principes et il s’y tient. Des phrases en forme de leitmotivs auxquelles il s’accroche comme des balises, à l’instar de celle-ci: «Si vous ne voulez pas que quelque chose se sache, il ne faut pas le dire même à son meilleur ami.» Son livre est donc plutôt un regard encore émerveillé sur son parcours et sur un monde en voie de disparition. Un monde d’insouciance et de légèreté. D’excès aussi parfois. Lors des années qu’il a passées au room service de nuit, le jeune homme a vécu des scènes parfois cocasses. Il a croisé Mick Jagger qui faisait la fête avec Helmut Berger, Kadhafi avec ses amazones qui le fouillaient de la tête aux pieds avant qu’il puisse entrer dans la chambre, ou Ray Charles. Il a vu des nouveaux riches passer des commandes folles au milieu de la nuit. A été témoin d’orgies, des combats de boxe organisés par un client avec des clochards rémunérés.

«Constellation heureuse»

Un drôle de destin en tout cas. Rien ne le prédestinait en effet à se retrouver dans le fameux triangle d’or parisien. Lorsqu’il arrive dans la capitale, en 1969, le jeune homme qui a grandi dans un village près d’Ulm, en Bavière, n’en mène pas large. Il a fui l’Allemagne pour ne pas faire son service militaire. Et, s’étant fait plumer dans le train, il passe ses premières nuits à Paris sous le pont Alexandre-III. Il ne parle pas le français, n’a pratiquement aucune expérience professionnelle mais parviendra à s’en sortir tout d’abord en se faisant engager à l’Intercontinental puis au Plaza Athénée. «J’ai bénéficié d’une constellation heureuse» dit-il placidement.

J’ai toujours voulu le meilleur et le meilleur à l’époque c’était le Plaza Athénée

Ce palace qu’il avait choisi («j’ai toujours voulu le meilleur et le meilleur à l’époque c’était le Plaza Athénée») sera comme une école de vie. Un poste d’observation stratégique. À l’hôtel d’abord, où il voit, à partir du milieu des années 1970, la clientèle changer avec l’arrivée des nouvelles fortunes du Moyen-Orient et principalement d’Arabie saoudite. Puis dans la salle à manger du Relais Plaza, l’un des restaurants du palace à la décoration Art déco inspirée du restaurant du paquebot Normandie. Un lieu particulier, une sorte de club qui ne dit pas son nom sur lequel il règne en douceur. S’y croisent tous ceux qui comptent ou croient compter. Les habitués et ceux qui feignent de l’être. Les vieilles fortunes comme les parvenus. Les couples officiels comme les clandestins.

Les Rastignac comme les poules de luxe. Werner excelle avec diplomatie dans l’art de distribuer les tables les plus prisées, celles qui prouvent «qu’on en est». Que l’on a un rôle même mineur dans la foire aux vanités parisiennes. Il y a aussi des vraies stars. Grace Kelly, Guy et Marie Hélène de Rothschild, l’Aga Khan ou Pierre Cardin. Des personnalités qui, comme l’a souligné François Delahaye, le directeur général de l’Hôtel Plaza Athénée, lors de la soirée organisée pour le départ de Werner Küchler, venaient aussi «pour Werner». Pour sa gentillesse, son élégance.

La farandole de stars

Werner Küchler se souvient avec émotion de certains: Serge Gainsbourg qui se mettait au piano à 2 heures du matin, parfois entouré de Françoise Sagan, de Jacques Dutronc ou de Louis Chedid, puis se faisait raccompagner par son «chauffeur» qu’il allait chercher au commissariat de la rue Jean-Goujon rentrant ainsi en car de police… Johnny Hallyday venu avec l’écrivain Daniel Rondeau, Alain Delon qu’il a su convaincre d’enfiler une veste comme les usages de l’hôtel l’exigeaient.

Yves Saint-Laurent qui adorait le Relais et y venait souvent avec sa mère Lucienne et Pierre Bergé, «difficile à satisfaire»… Il évoque aussi le chef d’orchestre Herbert von Karajan ou Marlene Dietrich avec qui il a noué «une véritable amitié» et qui a cuisiné parfois pour lui. «Elle habitait au 12, avenue Montaigne, en face de l’hôtel qu’elle avait quitté lorsqu’elle s’est séparée de Jean Gabin. Elle avait décoré son balcon avec des géraniums rouges et avait envoyé la photo à Gabin parce que le géranium est la fleur du soldat, du résistant. Il n’avait jamais répondu mais c’est ainsi que le Plaza a commencé à fleurir tous ses balcons de géraniums rouges et c’est ainsi que nous avons le rouge Plaza.» Werner Küchler pourrait continuer des heures durant. Et terminer en chanson encore. Avec Barbara, bien sûr, «ma plus histoire d’amour c’est vous»…

Délinquance : le classement des stations balnéaires les plus touchées

EXCLUSIF - En bord de mer, la haute saison touristique correspond aussi à celle des vols en tout genre. Grâce aux derniers chiffres de la délinquance, Le Figaro a identifié les communes côtières où il faudra redoubler de vigilance.

Départs en vacances : la journée de samedi classée rouge au niveau national et noire en Auvergne-Rhône-Alpes

En ce début des congés scolaires, la circulation sera difficile sur l'ensemble du territoire ce samedi, selon Bison futé. Au niveau national, le pic des bouchons a été atteint à midi, avec 610 kilomètres.

Le drame du glacier de la Marmolada est-il vraiment lié au réchauffement climatique ?

DÉCRYPTAGE - Depuis la rupture de cette masse de glace des Alpes italiennes, qui a fait au moins six morts, médias et responsables politiques accusent unanimement le changement climatique. À raison ?

Le Figaro

Pierre Vermeren: «Le malaise de la société algérienne pèse sur les jeunes franco-algériens»

Alexandre Devecchio

ENTRETIEN - Alors que l’Algérie fête les soixante ans de son indépendance, l’historien Pierre Vermeren publie une Histoire de l’Algérie contemporaine, depuis la Régence d’Alger, au XIXe siècle, jusqu’au Hirak actuel. Il y montre que la France n’est pas responsable de tous les maux et malheurs algériens.

Votre livre raconte l’Algérie avant même la présence française. Y avait-il alors un sentiment national?

La question ne s’est posée nulle part en ces termes avant le XIXe siècle, à l’exception d’îles ou de peuples agressés (Angleterre, Irlande…). La nation est une idée neuve, inventée et théorisée par les Américains en 1776 puis par les Français en 1789. Elle s’est depuis répandue dans le monde. Auparavant, l’humanité vivait sous le régime des Empires ou des royaumes: le principe d’appartenance n’était pas national mais impérial, par soumission au prince. La régence d’Alger n’échappait pas à la règle: elle était la principale province de l’Empire ottoman du fait de sa situation et de sa richesse fiscale.

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L’intrusion française a réveillé des groupes hostiles aux «roumis». Mais d’autres sont passés du service des Turcs à celui des Français. D’autres encore ont tenté de rester libres. Abdelkader n’a jamais pu unifier tout le pays contre les Français, d’où sa défaite. Puis le nationalisme algérien, petit à petit, s’est construit en contre-modèle du nationalisme français, et a fini par chasser la France. La nation algérienne est devenue une réalité historique. Les nations naissent, vivent, et peuvent mourir.

Vous évoquez notamment l’épisode méconnu de la traite transsaharienne et du pillage des navires étrangers en Méditerranée, dont les passagers chrétiens sont réduits en esclavage. Cet épisode a-t-il été une cause de la colonisation de l’Algérie par la France?

Ce sont deux choses différentes: l’Afrique d’une part, la Méditerranée de l’autre. Il faut revenir sur l’origine de l’animosité des Européens (Provençaux, Languedociens et Corses) contre Alger, dont les bateaux ont été redoutés durant des siècles. Cela a créé une psychose contre Barbaresques et «Turcs». C’est pourquoi la conquête d’Alger en 1830 a été saluée dans la joie à Marseille. Pourtant, en 1830, la traite, la piraterie barbaresque et a fortiori les rapts avaient disparu. La première fois sous Louis XIV, qui a mis fin à la piraterie d’Alger par la répression et le versement d’indemnités. Puis de manière définitive en 1815, quand Européens et Américains bombardent Alger et lui interdisent la piraterie de retour sous les guerres révolutionnaires. En 1830 ne subsistait plus, dans l’esprit des Méditerranéens, que le souvenir de siècles de peur pendant lesquels fréquenter les littoraux et circuler en mer était périlleux. Mais la vengeance est un plat qui se mange froid.

La colonisation a-t-elle été particulièrement violente? Que pensez-vous de la phrase d’Emmanuel Macron qualifiant la colonisation de «crime contre l’humanité»?

Cette assertion de campagne électorale faite à Alger et, semble-t-il, négociée avec les autorités, avait une visée politique et diplomatique: elle a fait long feu. Depuis la présidence Bouteflika (1999-2019), Alger réclame le pardon et la requalification des violences de guerres coloniales en crimes imprescriptibles (de masse, contre l’humanité etc.). Il s’agit d’associer la guerre d’Algérie - voire toute sa colonisation - aux crimes contre l’humanité reconnus au XXe siècle: les génocides arménien et juif, puis l’esclavage. La conquête de l’Algérie, la répression des soulèvements, puis la guerre de décolonisation ont donné lieu à de grandes violences, même si la paix civile règne au nord de 1871 à 1945. La conquête de l’Ouest américain, les campagnes japonaises en Chine ou les guerres russes en Tchétchénie ont été bien plus meurtrières.

De nombreux Algériens ont souffert de la guerre et de l’humiliation, qui en doute ? Ont-ils été davantage tués que sous les Turcs, quand toute révolte entraînait la décapitation d’une tribu, dont les têtes étaient montées en pyramides ? Non

La guerre et la violence font partie de la condition humaine, et ne choquaient pas grand monde au XIXe siècle. La communauté internationale réserve l’imprescriptibilité quand le crime de masse a été planifié. La guerre est cruelle car elle libère nos pulsions meurtrières. Mais que voulait Paris: chasser les Algériens de leur pays? Leur interdire d’en sortir? Les éradiquer? Trois fois non. De nombreux Algériens ont souffert de la guerre et de l’humiliation, qui en doute? Ont-ils été davantage tués que sous les Turcs, quand toute révolte entraînait la décapitation d’une tribu, dont les têtes étaient montées en pyramides? Non. Le débat est donc lourd, les visions antagonistes, et attiser ce brasier revient à pousser au conflit.

Votre livre montre les limites du processus d’assimilation. Pourquoi ce processus a-t-il échoué selon vous?

Si l’assimilation des musulmans a échoué en Algérie, c’est parce que les Européens et le pouvoir parisien n’en voulaient pas - sous réserve que les musulmans l’eussent voulu, ce qui est douteux pour la majorité. En Algérie, la France a assimilé pratiques et instances administratives. Elle a même plaqué l’assimilation des provinciaux de métropole sur une minorité de musulmans: mais sans jamais se donner les moyens d’assimiler la masse. Les juifs d’Algérie ont été assimilés juridiquement et culturellement, mais seule une minorité des musulmans, souvent Kabyles, l’a été pour des raisons que j’explique. Pour la masse des musulmans, ni école, ni citoyenneté, ni code civil, ni même travail. Pourquoi? Car les Européens, à 1 contre 7 ou 8 musulmans, refusaient que la majorité politique soit «arabe»! Or, jamais Paris n’a pu décider les Français à aller peupler l’Algérie. L’entrée des Algériens dans la citoyenneté française s’opère en 1958, et la francisation scolaire dans les années 1960 et 1970 par le biais de la coopération scolaire: mais la colonie a pris fin.

Venons-en à la guerre. L’armée française est-elle seule responsable des exactions? Le récit que fait le régime de cette guerre est-il mensonger?

Il n’y a pas de récit unifié: chaque groupe d’acteurs et leurs héritiers ont leur propre lecture des événements. Les historiens soulignent la brutalité et les actes de cruauté d’une guerre qui recouvre plusieurs guerres civiles: entre Français (en droit, tout le monde est d’ailleurs français), entre Français et Algériens, et entre Algériens eux-mêmes. La guerre civile est porteuse de violences extrêmes, car l’adversaire est un autre soi-même, et l’extirper n’est pas une affairede bataille. La guerre d’Algérie est une guerre sans front ni grande bataille - sauf celle d’Alger, dont les attentats étaient l’arme principale. Cette guerre, c’est l’attente de l’événement, qui n’arrive parfois jamais, le surgissement meurtrier, la course poursuite en montagne, la surveillance constante, la prise en otage des populations qu’il faut à la fois instruire et terroriser, et la traque des traîtres et des ennemis, qui justifie torture et assassinats.

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C’est la sale guerre. En Algérie, on héroïse le moudjahid, on occulte la traque des partisans de la France et on criminalise l’armée française. En France, les acteurs ont déploré la barbarie du FLN, puis le crime de masse contre les harkis - sans oublier Oran en juillet 1962 - et on s’effraye des politiques qui ont délégué sans l’assumer le sale boulot à l’armée, finalement pour rien. Violences et cruauté ont été un triste partage, quoi qu’en dise le régime d’Alger qui a bâti sa légitimité sur cet événement fondateur.

Quel est le but de cette propagande?

Les motivations des autorités algériennes sont complexes comme je tente de le montrer. Dans les années 1960, les relations entre la France et l’Algérie étaient au beau fixe: la victoire de 1962 avait donné allant et optimisme à l’Algérie. Comme le Vietnam, elle avait passé l’éponge en dépit des douleurs subies. Le Vietnam n’a pas changé d’avis - ni vis-à-vis de la France ni des États-Unis - mais l’Algérie du tout au tout. Pourquoi? Elle a raté son virage industriel et technologique avant de sombrer dans la guerre civile entre l’armée et les islamistes dans les années 1990. Ces deux échecs ont démobilisé et fragilisé l’Algérie: sous Bouteflika, par nationalisme et par idéologie, afin de retremper la légitimité d’un régime fragilisé, on a puiséà foison dans «l’histoire glorieuse» de la guerre de libération: il s’agissait de réunifier le peuple contre l’ennemi historique, celui contre lequel on a édifié la nation, tout en agrégeant les trois générations d’Algériens de France, notamment les jeunes (un jeune Français sur dix), contraints de fuir la crise ou la guerre. L’honneur des Algériens a été brandi pour saper le discours islamiste, et pour rivaliser avec Israël, les Arméniens et les Afro-Américains ayant obtenu cette supposée reconnaissance ultime. Mais les considérations financières ne sont pas à exclure, nombre de caciques réclamant non seulement le pardon mais aussi des milliards d’euros!

S’agit-il aussi de réconcilier la société en trouvant un ennemi commun après la guerre civile des années 1990?

C’est évident! Mais il fallait surtout faire oublier l’histoire immédiate en revenant aux fondements du régime et de la République, renouer avec le contrat social algérien: un autoritarisme rendu acceptable par le sacrifice des moudjahidine. La «famille FLN» en Algérie, notamment l’Organisation nationale des moudjahidine et leurs ayants droit, constitue le cœur de la société et du système politique algérien. L’après Bouteflika et l’après Hirak ont reconduit ces impératifs!

Quelles ont été les conséquences de cette deuxième guerre d’Algérie à la fois sur l’Algérie, mais aussi par ricochet sur la France?

Elles sont considérables, mais personne, ni en France ni en Algérie, faute d’archives, du fait des entraves et de la nature explosive des enjeux, ne travaille sur elle ni sur ses conséquences. On feint d’avoir refermé la parenthèse. Or, ce que les Algériens appellent la «décennie noire» a été le premier djihad moderne en pays sunnite contre un État républicain, et donc le précédent des guerres d’Irak, de Syrie, de Libye, du Yémen, du Sahel et du Mali, de Daesh et du djihad sunnite international (le 11 Septembre recouvre l’échec du djihad algérien). Bien sûr, on ne peut pas l’imputer aux Algériens. Mais dans l’agenda des salafo-djihadistes sunnites, ce fut un moment majeur.

La responsabilité historique première incombe à l’amateurisme cocardier des chefs de la Troisième République qui ont fabriqué une bombe à retardement sans anticiper ses effets ravageurs

Après que l’Algérie eut écrasé l’islamisme armé sur son sol, le djihad armé a muté en combat idéologique et de conquête des esprits, en particulier en Europe. Qui ne voit pas que le front principal du djihad - version pacifique - s’est déplacé en Europe, faute de victoire militaire en pays sunnite (Afghanistan mis à part). Le djihadisme a renforcé l’autocratie, a fait régresser les sociétés dans un conservatisme islamique étouffant, et la condition des femmes arabo-berbères et les perspectives démocratiques, Tunisie en partie exclue.

L’Algérie est devenue indépendante le 5 juillet 1962. Quel est le bilan de cette indépendance? Le général de Gaulle a-t-il commis des erreurs à l’époque?

De Gaulle voulait débarrasser la France du boulet algérien, et il a réussi non sans dégâts. Fallait-il gagner la guerre sur le terrain pour négocier en position de force et finalement tout lâcher au FLN? Fallait-il enfin équiper le pays, alphabétiser les jeunes Algériens sur fond de guerre déchaînée, donner la citoyenneté française et le code civil aux musulmans puis quitter le pays? Fallait-il attiser la haine du FLN par une guerre cruelle avant de renoncer, entraînant la liquidation des harkis et des positions françaises et libérales, outre la fuite des pieds noirs? La cohérence ne saute pas aux yeux. Mais la critique est aisée, et la guerre civile aurait pu embraser la France en cas d’abandon immédiat. De toute manière, la responsabilité historique première incombe à l’amateurisme cocardier des chefs de la Troisième République qui ont fabriqué une bombe à retardement sans anticiper ses effets ravageurs.

Pourquoi la page ne semble pas être tournée entre la France et l’Algérie? En quoi le poids de l’héritage de la guerre pèse-t-il sur les jeunes Franco-Algériens notamment?

La chose est très complexe. Comparons les jeunes Vietnamiens et les jeunes Algériens de France: ils ne sont pas aussi nombreux mais plusieurs centaines de milliers. Leurs parents ont dû fuir leur pays et la misère, parfois chassés par force. La France y a mené une guerre de décolonisation terrible et meurtrière, plus encore au Vietnam. Le niveau de vie du Vietnam est plus faible qu’en Algérie, bien que le pays soit plus ouvert. Les deux États sont militaires et autoritaires, et l’option démocratique moindre au Vietnam.

Or, d’un côté, un profond malaise identitaire, des difficultés d’intégration, une fuite dans le religieux ou la provocation chez tant de garçons ; de l’autre, une intégration apparemment silencieuse et exemplaire, une réussite scolaire et économique, une invisibilisation qui est la marque de l’intégration. N’est ce qu’illusion? La comparaison est féconde, et il faut sortir du face-à-face franco-algérien qui est porteur de rêves mais aussi de dérives douloureuses. Il n’y a pas de fatalité en Histoire, mais le malaise de la société algérienne pèse profondément sur les épaules des jeunes Franco-Algériens qui ont le privilège de partager l’existence de deux pays en profonde crise morale.

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Le Figaro

Résultats brevet 2022: découvrez les admis à l’examen

Par Emma FerrandMaud KenigswaldAmandine Lesage • Publié le 08/07/2022 à 11:28 • Mis à jour le 08/07/2022 à 17:55

EN DIRECT - Ce vendredi 8 juillet, les élèves d’une quinzaine d’académies vont découvrir s’ils sont admis au brevet des collèges 2022. Suivez cette première journée de résultats en direct.

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A VENIR : Début du direct : 08/07/2022 à 11:40

EN COURS : Mis à jour Hier à 19:18

TERMINE : Fin du direct : 08/07/2022 à 19:20

Fin des résultats pour cette première journée. Ce qu'il faut retenir :

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Le Figaro

Avec son nouveau sous-marin Belgorod, la Russie pourra déployer la torpille nucléaire Poseïdon

Alexis Feertchak

La marine russe a réceptionné le sous-marin nucléaire K-329, affichant une longueur record de 180 mètres. Il emportera notamment une nouvelle arme présentée en 2018 par Vladimir Poutine comme «invincible».

La marine russe a reçu le 8 juillet un nouveau sous-marin à propulsion nucléaire. Pour un pays qui dispose en la matière d'une longue tradition depuis l'ère soviétique, rien d'exceptionnel à cela, mais le K-329 Belgorod présente plusieurs caractéristiques qui le rendent très particulier, voire unique en son genre. Affichant quelque 180 mètres, il est le plus long sous-marin au monde, dépassant très légèrement les célèbres Typhoon soviétiques, qui ont inspiré à Tom Clancy l'intrigue d'À la poursuite d'octobre rouge en 1984.

Au-delà de cette course au gigantisme de style très soviétique, la principale caractéristique du Belgorod est ailleurs. Sorti du chantier naval de Sevmash, dans les eaux glacées de la mer Blanche à Severodvinsk, le sous-marin est officiellement dédié aux «missions spéciales», un qualificatif mystérieux qui renvoie au sein de la flotte russe aux grands «sous-marins-mère» à propulsion nucléaire capables de mettre en œuvre de petits sous-marins de recherche en haut profonde, eux-mêmes nucléaires, arrimés sous leur coque. C'est la très secrète «Direction principale de la recherche en eaux profondes» (GUGI en russe) qui opère ces bâtiments-espions, capables, entre autres, d'aller fureter autour des précieux câbles sous-marins.

Recherches en eaux profondes, mais pas seulement

«Aujourd'hui est un jour important pour nous, avec la signature du certificat d'acceptation du sous-marin de recherche Belgorod et son transfert à la flotte. […] Le Belgorod offre de nouvelles opportunités à la Russie pour la conduite de diverses études, d'expéditions scientifiques et d'opérations de sauvetage dans les zones les plus reculées du monde», a pudiquement commenté le 8 juillet l'amiral Nikolaï Evmenov dont les propos ont été rapportés par le site Opex 360 spécialisé dans les questions de défense.

Pudiquement, car le chef d'état-major de la marine russe n'a en effet pas mentionné l'autre caractéristique - voire la caractéristique principale - du K-329, qu'on ne peut manquer d'observer à la proue du navire. Celle-ci laisse apercevoir les contours de tubes lance-torpilles surdimensionnés par rapport à ceux d'un sous-marin classique. Et pour cause, les armes qu'emportera le Belgorod n'auront rien d'ordinaire. Il s'agira de torpilles à propulsion et à charge nucléaires, une nouvelle catégorie d'armes dans la panoplie de l'arsenal atomique russe.

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Baptisées Poseïdon ou Status-6, ces torpilles, qui sont en réalité plutôt des drones sous-marins, ont été présentées par Vladimir Poutine en mars 2018 au milieu de divers systèmes, notamment des missiles hypersoniques, qualifiés par le président russe d'«invincibles». De dimensions imposantes - 24 mètres de long et 2,5 de diamètre -, cette arme nucléaire encore en essai pourrait atteindre les 200 km/h, une vitesse inatteignable sans «l'effet de cavitation», une technologie que les Russes maîtrisent depuis les années 1970 et qui consiste à créer une enveloppe de bulle d'air autour de la torpille pour réduire les frottements de l'eau. En outre, elle pourrait plonger jusqu'à 1000 mètres et disposerait d'une autonomie d'environ 10.000 kilomètres grâce à sa propulsion nucléaire.

En quelques heures, une telle arme dotée d'une charge nucléaire de plusieurs mégatonnes pourrait ainsi frapper des territoires côtiers, provoquant des tsunamis d'autant plus dévastateurs que l'ajout de cobalt 60 pourrait encore amplifier les retombées radioactives. Les torpilles Poséidon pourraient ainsi rendre inhabitables des zones littorales pendant plusieurs décennies. L'effet dissuasif pourrait être puissant si l'on songe au développement croissant des zones urbaines le long des côtes.

Deux autres sous-marins nucléaires en 2022

Derrière le discours triomphaliste du Kremlin au sujet de cette «superarme», des doutes poignent pourtant parmi les experts. «De deux choses l'une : soit on l'utilise à vitesse maximale, mais elle serait alors détectée par tous les sonars et probablement détruite avant d'atteindre sa cible, soit elle est employée sur un mode discret, se déplaçant lentement en eau profonde avec moins de possibilités d'être détectées, analysait par exemple l'historien naval Igor Delanoë dans Le Figaro en 2021. Mais, en Atlantique Nord, poursuit l'expert, il lui faudrait alors plusieurs jours pour atteindre sa cible - New York par exemple. Cela la rend peu susceptible d'être utilisée en première frappe. Comme arme de représailles, elle aurait également peu d'intérêt.»

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En attendant, il faudra encore du temps - très certainement des années - pour que le Belgorod, dont la construction, commencée en 1992, a été rapidement interrompue avant de reprendre en 2006, puisse déployer réellement le drone sous-marin Poseïdon, qui n'est pas encore opérationnel. Au moins un second porteur de cette arme, le sous-marin nucléaire Khabarovsk, qui pourrait être admis au service actif en 2024, est actuellement en construction à Sevmash. Cette année, le chantier naval devrait par ailleurs livrer deux autres sous-marins nucléaires à la flotte russe, un sous-marin lanceur d'engins Boreï-A et un sous-marin d'attaque Yasen-M.

«Sans le groupe Wagner, l'armée russe n'est pas une véritable puissance militaire»

VU D'AILLEURS - Pendant quatre ans, Marat Gabidullin a combattu pour le tristement célèbre groupe russe Wagner en Ukraine et en Syrie. Aujourd'hui, l'ancien commandant a quitté la Russie. Il est le premier ex-mercenaire à avoir accepté de raconter en détail son «job» pour le Kremlin.

La Turquie ouvre la porte de l'Otan à la Finlande et à la Suède

Réunis à Madrid pour le sommet de l'Alliance, la Turquie et les deux pays nordiques ont signé un mémorandum levant le blocage posé par le chef de l'État turc.

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Paris confirme la mort d'un second combattant français en Ukraine

«Nous avons appris la triste nouvelle de ce décès», a indiqué le Quai d'Orsay dans un communiqué. «Nous présentons nos condoléances à sa famille, avec laquelle les services concernés (...) sont en contact».

Le Figaro

Êtes-vous fait pour entreprendre?

NOS CONSEILS - Devenir entrepreneur, c’est faire preuve d’enthousiasme tout en gardant la tête froide. Est-ce fait pour vous?

David Flak est diplômé de HEC ; Mickaël Coenca et David Baruchel sont passés par Polytechnique. Ils ont décroché des masters en entrepreneuriat à Berkeley et fait des stages dans la Silicon Valley. De leur propre constat, il n’y avait pas meilleur cursus pour créer une entreprise. Pourtant, ajoutent-ils, ils se sont «magistralement plantés» lors de leur premier essai. De son côté, Louis Demessine a juste le bac mais il surfe depuis l’âge de 5 ans. À 19 ans, il devenait autoentrepreneur pour créer son école de surf. Aujourd’hui, à 22 ans, tout en gérant une association sportive à La Ciotat, il s’est lancé dans le développement d’une application, Surfnow, qui optimise la gestion des écoles de surf.

La morale? L’entrepreneuriat est ouvert à tous et n’est pas une affaire de diplômes. Heureusement! Car l’idée de créer une boîte continue d’attirer les volontaires de tout poil. En 2018, selon un sondage d’OpinionWay pour l’Union des autoentrepreneurs, un Français sur quatre envisageait de créer ou de reprendre une entreprise. Bien sûr, tous ne passent pas à l’acte.

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«Mais la tendance à la création est toujours en progression lente, constate Alain Bosetti, fondateur du salon SME. Il y a eu un décrochage entre février et mai 2020, avec la crise sanitaire. Depuis, c’est reparti. Tout comme nous sommes entrés dans une ère de transition énergétique, nous sommes dans une ère de transition entrepreneuriale.» Observateur de l’entrepreneuriat depuis une trentaine d’années, il constate que la motivation n’a pas changé: les créateurs sont avant tout en quête d’indépendance, quitte pour certains à poursuivre le même métier que celui qu’ils exerçaient lorsqu’ils étaient salariés.

«Tout le monde ment!»

Mais, entre le désir et la réalité, il y a un fossé. Louis Demessine l’a bien compris: il n’a pas hésité à se faire accompagner par le réseau Initiative France pour passer la vitesse supérieure. Quant à David Flak, Mickaël Coenca et David Baruchel, ils se sont bien relevés de leur premier échec. Aujourd’hui, ils sont à la tête de Start The F Up, société de conseil en innovation et en création d’entreprise. Leur regard s’est singulièrement aiguisé. «La grosse erreur est de croire que lancer son entreprise est quelque chose de facile, sous prétexte que c’est ouvert à tous», souligne David Flak. «Pour celui qui se lance, la création doit être une activité à temps plein. Pas question de mener ce projet en parallèle d’un autre», ajoute Rémy Bourdier, président de Réseau Entreprendre.

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Les jeunes créateurs, portés par l’enthousiasme, se voient un peu comme les héros de leur propre vie, certains qu’ils ne feront pas les mêmes erreurs que les autres. «Lorsque l’on sort un nouveau produit ou un nouveau service, tout le monde s’en fiche!», prévient David Flak. Il souligne aussi un travers des porteurs de projets: demander conseil à leurs amis… Qui n’y connaissent rien ou qui, par amitié, se garderont de toute critique. «Par bienveillance, tout le monde ment! Va-t-on demander conseil à ses amis lorsque l’on est malade? Non! On va voir le médecin», rappelle David Flak.

«En permanence sur une ligne de crête»

Les trois dirigeants de Start The F Up, qui ne craignent plus de brusquer les futurs entrepreneurs lors de leurs sessions de coaching, font l’analyse suivante: un bon entrepreneur est avant tout un expert dans son domaine d’activité. Ensuite, il doit être bon commercial. «Même si aujourd’hui, les plateformes internet, avec les systèmes de notation, occupent un rôle d’agent commercial non négligeable», précise Alain Bosetti. Outre ces deux qualités, le créateur gagnera à être un bon gestionnaire, un bon manager et un bon financier. «Mais je ne connais pas un dirigeant qui soit bon partout!, tranche Rémy Bourdier, en soulignant que certains pêchent parfois par manque d’humilité. Il faut avoir confiance en soi. Mais il faut aussi bien connaître ses forces et ses faiblesses afin de savoir s’entourer intelligemment.»

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Enfin, beaucoup sous-estiment le poids que représente la responsabilité de l’entrepreneur, surtout lorsqu’il emploie des salariés. Le stress peut tourner à la dépression nerveuse. «Un chef d’entreprise marche en permanence sur une ligne de crête, illustre Alain Bosetti. Plus l’entreprise grandit, plus la ligne s’élève. Nous ne sommes pas égaux face à la création d’entreprise!» Commencer par se connaître soi-même et savoir si l’on est fait pour une telle aventure est la première démarche que peut entamer le volontaire.

Force Femmes et Ardian lancent un programme pour entrepreneuses quadra

L’objectif de l’association: permettre à des néocréatrices, grâce à des experts pluridisciplinaires issus de la nouvelle économie, de faire croître leur activité.

Entre attentisme et inquiétude, les entrepreneurs redécouvrent l’inflation

Ils misent sur l’agilité et les efforts commerciaux pour défendre leurs marges car répercuter la hausse des coûts est souvent délicat.

Le Figaro

Glacier effondré en Italie : une onzième victime identifiée

«Nous pouvons confirmer que nous avons identifié toutes les victimes», a déclaré à la presse le responsable du département scientifique des carabiniers après l'identification par ADN de cette dernière victime.

Le bilan de l'effondrement dimanche d'un énorme bloc du glacier de la Marmolada, le plus haut sommet des Alpes italiennes, est passé samedi à 11 morts ce qui pourrait être le bilan définitif, a annoncé un responsable.

À lire aussiLe drame du glacier de la Marmolada est-il vraiment lié au réchauffement climatique ?

«Nous pouvons confirmer que nous avons identifié toutes les victimes. Nous avons arrêté le chiffre à onze», a déclaré à la presse le colonel Giampietro Lago, responsable du département scientifique des carabiniers après l'identification par ADN de cette dernière victime. «À l’heure actuelle, nous n'avons pas d'éléments qui nous font penser que d'autres personnes pourraient être impliquées» dans ce désastre, a-t-il ajouté. Les recherches se sont cependant poursuivies samedi.

«Aujourd'hui, du matériel technique et organique a été trouvé. Maintenant les recherches se poursuivent avec des drones et nous ferons la même chose demain», a déclaré le président de la province du Trente, Maurizio Fugatti.

Réchauffement climatique

Le glacier avait été fragilisé par le réchauffement climatique ainsi que par des températures records enregistrées cette année en Italie, 10°C au sommet de la Marmolada la veille de la catastrophe. Les fortes chaleurs ont accéléré sa fonte et l'eau s'est accumulée sous la calotte glaciaire, la rendant instable.

Le parquet de Trente a ouvert une enquête pour déterminer les causes du drame dû au détachement d'un sérac ayant entraîné une avalanche de glace et de roches qui a emporté plusieurs cordées réalisant l'ascension de ce glacier, le plus haut sommet des Dolomites culminant à plus de 3300 mètres.

À lire aussiEffondrement du glacier de la Marmolada: reportage au cœur du désastre

Selon le rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) paru le 1er mars, la fonte des glaces et neiges est l'une des dix menaces majeures causées par le réchauffement climatique, perturbant les écosystèmes et menaçant certaines infrastructures.

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Fusillade dans un défilé du 4-Juillet près de Chicago : au moins 6 morts, le suspect interpellé

Les festivités ont été suspendues à Highland Park, ville cossue au nord de Chicago, et dans plusieurs communes alentour. Après une vaste chasse à l'homme, le tireur présumé a été interpellé et placé en détention.

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Le Figaro

Départs en vacances : la journée de samedi classée rouge au niveau national et noire en Auvergne-Rhône-Alpes

En ce début des congés scolaires, la circulation sera difficile sur l'ensemble du territoire ce samedi, selon Bison futé. Au niveau national, le pic des bouchons a été atteint à midi, avec 610 kilomètres.

En ce week-end de départ en vacances, les routes de l'Hexagone sont chargées, mais légèrement moins que prévu. La circulation sera difficile sur l'ensemble du territoire samedi 9 juillet pour le début des congés scolaires, selon Bison futé, qui prévoit en particulier de gros ralentissements dans la vallée du Rhône et en direction de la côte atlantique.

Dans le sens des départs, la journée de samedi est classée rouge au niveau national et noire - signifiant une circulation «extrêmement difficile» - dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Dans le sens des retours, la circulation est normale, sauf dans le sud-est du pays, entre la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et la région Auvergne-Rhône-Alpes, où la circulation est «difficile». Le pic des ralentissements est attendu sur l'autoroute A7 : l'axe Lyon-Orange sera fortement encombré entre 10h et 19h.

Lire le dossierRêves d'évasion, astuces et compromis: les Français se confient sur leur budget vacances

«En Île-de-France, la circulation sera très dense en direction des barrières de péage des autoroutes A6 et A10 dès le tout début de la matinée», prévoit Bison futé, qui recommande vivement d'éviter le péage de Saint-Arnoult-en-Yvelines entre 7h et 12h et l'axe Orléans-Tours entre 12h00 et 15h00. L'autoroute A13 pourra également enregistrer des difficultés de circulation dès le milieu de matinée. Celles-ci pourraient se prolonger jusqu'en milieu d'après-midi.

En début d'après-midi, Bison futé soulignait que «la situation est moins difficile que l'on pouvait craindre au vu des prévisions». Le trafic reste «beaucoup moins important» que l'année dernière à la même époque, et se rapproche de ses niveaux pré-crise sanitaire. Au niveau national, le pic des bouchons a été atteint à midi, avec 610 kilomètres, précise le service, qui ajoute que «les principales difficultés de circulation se situent sur les autoroutes A7 et A10», comme prévu.

En région Île-de-France, les routes étaient relativement calmes : un pic de 100 kilomètres de bouchon a été relevé vers midi, mais la circulation est, depuis, plus faible que d'habitude, avec 33 kilomètres seulement d'encombrements dans la région à 15h, selon Sytadin. Sur Twitter, au même moment, Vinci autoroutes notait qu'il fallait 3h05 pour aller du sud de Lyon à Orange, soit le double de la durée normale. Cet axe sera fortement encombré jusqu'à 19h. Il faudra également compter trente minutes de plus pour aller de Saint-Arnoult (Yvelines) à Bordeaux.

Vendredi, journée déjà classée rouge en Île-de-France et en Auvergne-Rhône-Alpes, un pic de 785 km de bouchons a été enregistré à 17h25.

Accalmie dimanche

La situation sera plus calme sur l'ensemble du réseau routier dimanche mais des difficultés persisteront sur l'A7 en vallée du Rhône dans le sens Nord-Sud, selon Bison Futé. Au total, le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires s'attend à 12 journées rouges et une journée noire sur la période estivale.

Pour le retour du Pont de l'Ascension, fin mai, journée classée noire au niveau national, un pic de 934 km de bouchons avait été atteint.

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Délinquance : le classement des stations balnéaires les plus touchées

EXCLUSIF - En bord de mer, la haute saison touristique correspond aussi à celle des vols en tout genre. Grâce aux derniers chiffres de la délinquance, Le Figaro a identifié les communes côtières où il faudra redoubler de vigilance.

Le drame du glacier de la Marmolada est-il vraiment lié au réchauffement climatique ?

DÉCRYPTAGE - Depuis la rupture de cette masse de glace des Alpes italiennes, qui a fait au moins six morts, médias et responsables politiques accusent unanimement le changement climatique. À raison ?

Le Figaro

10 erreurs fréquentes que vous ne commettrez plus jamais en matière de vin

Alicia Dorey

NOS CONSEILS - Choix, service, dégustation, accords... Voici quelques astuces et les pièges à éviter pour transformer votre expérience de dégustation.

Même les plus fins experts ont leurs petits travers. Que l'on soit ou non connaisseurs de vins, tout le monde tombe parfois dans les pièges les plus communs. Choix, service, dégustation, accords, autant d'astuces extrêmement simples à mettre en application, et qui peuvent littéralement transformer votre expérience de dégustation.

Avant toute chose – et afin de dérider les plus angoissés –, il serait une erreur de croire qu'un même vin aura invariablement le même goût, surtout lorsque l'on connaît le nombre de paramètres qui entre en ligne de compte, qu'ils dépendent ou pas de notre volonté : température, luminosité, couleur de la pièce, pression atmosphérique, finesse et forme du verre… Sans oublier les sensibilités de chacun, l'humeur du jour ou un éventuel rhume des foins. Nul besoin pour autant de céder à la panique. Il suffit simplement de suivre à la lettre ces quelques conseils pratiques…

Stocker ses vins dans sa cuisine 

Même les puristes se reconnaîtront ici. Peu nombreux sont ceux n'ayant jamais cédé à la facilité de stocker quelques bouteilles dans un coin de sa cuisine – parfois même sous celui du four ou sur un rebord de fenêtre ! Hélas, entreposer ses vins dans une pièce chaude ou subissant de fortes fluctuations de température risque sérieusement de les chahuter, quelle que soit leur couleur, et d'autant plus s'ils sont particulièrement fragiles.

Bouder les vins sans appellation

Si l'on pointe souvent du doigt les buveurs d'étiquettes, qui refusent de boire autre chose que les cuvées de «grands» domaines, on ne saurait que trop encourager ceux qui ne jurent que par les appellations les plus prestigieuses de s'ouvrir à d'autres, plus confidentielles, mais aussi au «Vin de Pays» et au «Vin de France», qui reviennent en force grâce à une nouvelle garde de vignerons n'hésitant pas à expérimenter de nouveaux assemblages de cépages, se détournant ainsi des cahiers des charges imposés par l'INAO. Résultats, des vins souvent moins onéreux, libérés, et plein d'originalité.

» À LIRE AUSSI : Comment bien choisir son vin au restaurant ? 5 conseils malins et 5 erreurs à éviter

Bannir le vin rouge avec le fromage

Au risque de froisser les plus fins francophiles hors de nos frontières et de détruire ce mythe du verre de rouge en évidente escorte du plateau de fromage, autant que les choses soient dites : les tanins et l'acidité contenus dans le vin rouge sont les pires ennemis de vos agapes lactées. En réalité, hormis à de rares exceptions sur lesquelles nous ne nous étendrons pas ici, les fromages s'accommodant de rouges sont extrêmement rares, et la plupart leur préféreront des vins blancs, jaunes, ou même des champagnes – et certains vins pétillants tels que le Vouvray, les Crémants ou le Cerdon rosé du Bugey.

Servir un vin rouge à température ambiante

À moins d'avoir élu domicile dans un troglodyte, boire un vin à température ambiante à peu de chance de lui rendre grâce. Bu trop chaud, un vin rouge va en effet nécessairement perdre en saveur et en précision – d'autant qu'il va nécessairement se réchauffer dans votre verre entre l'entrée et le dessert. Mieux vaudra le servir légèrement trop frais, autour de 14-15°, surtout s'il s'agit d'un rouge très fruité, quitte à le réchauffer doucement en tenant votre verre entre vos mains – «en évitant toutefois de faire grimper la température au-delà de 18°», souligne Ella Lister, experte et dégustatrice du Figaro Vin. Enfin, poursuit-elle, «il faut savoir qu'un vin rouge peut tout à fait se conserver au réfrigérateur après ouverture et être ainsi consommé jusqu'à deux jours plus tard».

Ne pas laisser un vin «s'ouvrir»

Là encore, il existe plusieurs écoles. Si dans l'absolu, la grande majorité des vins gagnent à «s'ouvrir» dans le verre, on ne carafe pas un vieux vin pour qu'il respire – il a en réalité déjà longuement respiré en cave via son bouchon, et risque d'être sensible à un surcroît d'oxygène – mais simplement pour éviter que le dépôt ne finisse dans votre verre. Et Ella Lister d'ajouter : «Il est paradoxalement beaucoup plus utile de décanter un jeune vin une ou deux heures avant de le boire afin qu'il gagne en complexité et puisse s'exprimer le mieux possible» — surtout s'il est non filtré, et présente alors un léger dépôt. Surtout, n'oubliez pas que le carafage n'est pas seulement l'apanage des vins rouges, et qu'un jeune vin blanc gagnera aussi à passer par cette délicate étape.

Choisir des verres bas-de-gamme

Parmi les questions ô combien épineuses, celle de la verrerie déchaîne souvent les plus ardentes passions. Si tout le monde ne peut se permettre de stocker une infinité de modèles et formats afin de parer à toute éventualité, il faudra toutefois bannir quelques évidences : gobelet de cantine, verres au buvant trop épais ou donnant l'impression d'avoir été lesté d'une chappe de plomb… Avant même de chercher à décliner votre trousseau par couleur ou par région, fiez-vous à deux premiers critères : finesse et légèreté du verre. Le meilleur compromis restant encore le fameux verre de dégustation INAO, pouvant rendre justice à n'importe quel vin, du plus rustique au plus fin.

Jeter systématiquement son dévolu sur un vin bio ou «sans sulfite»

Dans la terrible jungle des labels, difficile de ne pas céder à la facilité de choisir une bouteille estampillée d'un logo censé vous rassurer. Hélas, la réalité est bien plus complexe, car un vin bio ou affichant la mention sans sulfite ne sera pas forcément plus sain qu'un autre ne revendiquant… absolument rien. Pourquoi ? Tout d'abord parce que certains vignerons certifiés en agriculture biologique vont utiliser à la vigne tous les intrants chimiques autorisés dans le cadre de la certification, tandis que d'autres, non certifiés, vont seulement s'autoriser un minimum d'intervention, de la viticulture à la vinification. Une seule solution pour s'y retrouver, faire confiance aux prescripteurs : cavistes, sommeliers, journalistes, écrivains spécialisés, n'hésitez jamais à demander.

Réserver les vins liquoreux pour le dessert

Une erreur qui continue à faire des ravages, à domicile comme sur les plus belles tables des restaurants, reste d'associer liquoreux et desserts gras et/ou sucrés. Certes, il est tentant de finir sur une note plus douce, mais un vin blanc vif, un champagne doté d'une belle tension ou un rouge enveloppant seront tout aussi à même d'accompagner cette fin de repas sans frôler la crise d'hyperglycémie. «Inversement, n'hésitez pas à mettre à l'honneur vos vins liquoreux en les servant en apéritif, notamment avant que le palais soit trop fatigué, ou sur des crustacées – les huîtres avec du Sauternes étant d'ailleurs un accord aussi parfait que surprenant», ajoute Ella Lister.

Servir la mauvaise quantité de vin

Il arrive aux meilleurs de pécher par excès d'enthousiasme, et de (se) servir sans compter de copieuses rasades de vin sans penser une seconde au lendemain. À l’inverse, rien de plus frustrant que d'assister à un cruel manque de générosité de la part d'un serveur ou sommelier. En réalité, tout dépend du contenant. Si cela peut paraître évident, une même quantité servie ne produira sur vous ni le même effet psychologique, ni le même ressenti aromatique. Un conseil, investir dans des verres dotés d'une fine marque sur le côté.

Ranger ses vins à la verticale 

Autre erreur commune, les ranger à la verticale, ce qui a pour conséquence de sécher le bouchon. Comme l'indique également Ella Lister, «si le vin n'est pas en contact avec le bouchon, ce dernier devient sec, et l'oxygène peut plus facilement pénétrer à l'intérieur de la bouteille et oxyder son contenu – ce que l'on constate notamment avec des bouteilles ayant un grand espace de tête». Alors en attendant de vous offrir une cave réfrigérée encastrable afin d'entreposer vos flacons, optez (au moins) pour la position couchée.

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Le Figaro

Ce qu’il faut retenir

TERMINÉ : Fin du direct le 9 juillet 2022 à 17:11

Impérial «Mad Max». Parti en pole position et auteur d’une spectaculaire mais remarquablement propre défense devant Charles Leclerc, Max Verstappen s’est ensuite lancé dans une longue procession seul en tête au Red Bull Ring de Spielberg. Sur les terres de son écurie, le Néerlandais, devant un public tout acquis à sa cause, n’a en réalité jamais été inquiété par ses poursuivants. Il remporte là sa deuxième course sprint de la saison après celle inaugurale à Imola fin avril et remporte les 8 points décernés au vainqueur pour prendre un peu plus d’avance au championnat sur son coéquipier Sergio Perez, auteur toutefois d’une belle remontée de la 12e à la 5e place.

Escalade à venir chez Ferrari ?

Guère inquiété par ses poursuivants, Verstappen a surtout bénéficié d’une drôle de bataille dans son rétroviseur. Aux tours 6 et 7, les deux Ferrari de Leclerc et Carlos Sainz Jr ont frôlé la correctionnelle et la touchette à la corde. Plus de peur que de mal pour Mattia Binotto et tout une Scuderia contrariée par une stratégie nettement favorable à l’Espagnol à Silverstone dimanche dernier. «J’espère qu’on pourra travailler ensemble demain», s’est contenté de commenter, laconique, le Monégasque, qui partira en première ligne ce dimanche.

La froide poignée de main entre les deux hommes à l’issue de la course a donné l’impression d’une certaine tension. «J’espère qu’on sera tous les deux à la bataille demain», a embrayé son coéquipier, qui partira donc troisième, juste devant la Mercedes de George Russel (4e). Le coéquipier de ce dernier, Lewis Hamilton, longtemps contenu par les défenses parfois limites de Mick Schumacher (Haas), partira 8e. Côté français, Esteban Ocon a fini par être avalé par Sergio Perez et partira sixième, tandis que son partenaire Fernando Alonso n’a pu prendre le départ en raison d’un problème de batterie. Souvent malchanceux en course sprint, Pierre Gasly, touché au départ par Hamilton, a fini sa course en fond de grille avant de remonter brièvement à la 14e place, alors qu’il partait 10e.

Top 5 de la course sprint à Spielberg

1 - Max Verstappen (Red Bull)2 - Charles Leclerc (Ferrari)3 - Carlos Sainz Jr (Ferrari)4 - George Russell (Mercedes)5 - Sergio Perez (Red Bull)

La victoire pour Verstappen devant les Ferrari !

Après une procession solitaire d’une demi-heure, le Néerlandais s’impose devant son public pour conserver la pole position avant le grand prix dimanche. Il devance Charles Leclerc et Carlos Sainz.

Vettel abandonne

Deuxième abandon de la course, à mettre au débit de l’Allemand dont la monoplace a été endommagée par le contact avec Albon.

Hamilton finit part s’en sortir

Le Britannique parvient à réaccélérer suffisamment en sortie de virage pour effacer son vis-à-vis. Le voici 8e, avec le point au championnat qui va avec.

Hamilton coincé derrière Schumacher

Parfois à la limite, le pilote allemand parvient à contenir presque héroïquement les ardeurs du septuple champion du monde depuis cinq tours. Pour le plus grand plaisir du public de Spielberg, tout acquis à la cause du grand rival Max Verstappen.

Verstappen fait cavalier seul

Deux secondes d’avance pour le champion du monde, bien parti pour accroître un peu plus son avance au championnat devant son coéquipier Sergio Perez, bien remonté au 5e rang.

La scoumoune de Fernando Alonso

Empêché de prendre le départ de la course sprint, Fernando Alonso est revenu sur son départ avorté : «J'ai compris cinq minutes avant que je n’allais partir, confie-t-il au micro de Canal+. C’est un problème de batterie externe mais pas seulement, on va voir ce qui n’allait pas ailleurs.»

Une scoumoune malheureusement récurrente pour le double champion du monde : «On a déjà perdu 50 points sur de la malchance et sur le manque de fiabilité, regrette l’Espagnol. Je réalisé des performances qui sont parmi les plus élevées de ma carrière et ça fait mal d’être pénalisé par cette malchance

Leclerc et Sainz ne s’attaquent plus

Le Monégasque, détenteur du meilleur tour en course, possède désormais trois secondes d’avance sur son coéquipier, dont le rythme a nettement baissé.

Hamilton à la bataille avec les Haas

Contenu par Mick Schumacher (8e), le septuple champion du monde reste à une place du premier point distribué dans cette course sprint.

Ocon avalé par Perez

La remontada de Sergio Perez. 13e sur la grille après sa pénalité de samedi, le Mexicain a avalé successivement les Haas de Schumacher et Magnussen avant l’Alpine d’Ocon, impuissant. Voici «Checo» 5e derrière la Mercedes de Russell.

Vettel dans les graviers

Tout est à refaire pour le quadruple champion du monde. Après avoir remonté six places, l’Allemand est parti en tête à queue au virage 6, la faute à un contact avec la Williams d’Alex Albon. Il repart 19e.

15 tours encore à couvrir

Parti 13e, Sergio Perez poursuit son opération remontée et se retrouve intercalée entre les Haas de Magnussen (6e) et Schumacher (8e), facilement effacé à la corde. Ocon gère bien sa 5e place.

Leclerc et Sainz à la bataille

Par trois fois, les deux pilotes Ferrari sont proches de se toucher à la corde. Les deux hommes sont à la limite. Héritage de la stratégie de Silverstone, dont Sainz avait bénéficié ? En tout cas, c’est Verstappen qui en profite devant. 3 secondes d’avance pour «Mad Max»

.

Verstappen prend le large, Ocon dans le top 5

Devant son public, le Néerlandais bénéfice d’un rythme un ton en-dessous des Ferrari pour prendre déjà plus de deux secondes d’avance. Derrière, Esteban Ocon remonte dans le top 5 après avoir repassé la Haas de Kevin Magnussen.

Gasly le maudit

Rarement à l’aise en course sprint, un format auquel il goûte peu, le Normand a manqué d’être éjecté dès le premier virage. La faute à un contact avec Hamilton. Parti 10e, le Français est désormais 18e, un rang derrière son partenaire chez Alpha Tauri Yuki Tsunoda.

23 tours de course

La course sprint a été raccourcie de 24 à 23 tours en raison de la réalisation d’un second tour de formation causé par la panne de Zhou !

Hamilton tire au large

9e sur la grille, le Britannique se retrouve 11e après un départ raté. Son coéquipier George Russell est bien parti, 4e dans les échappements de Sainz, dépassé par Leclerc.

C’est (enfin) parti pour la course sprint !

Excellent départ de Max Verstappen qui est parvenu à contenir les ardeurs de Charles Leclerc, doublé du même coup par son partenaire Carlos Sainz.

Alonso ne prendra pas le départ

La monoplace numéro 14 du Taureau des Asturies rentre aux stands. La tuile pour Alpine.

Problème moteur pour Zhou

Miraculé la semaine passée à Silverstone, Zhou Guanyu connaît de nouveaux problèmes avec son Alfa Romeo. Alors qu’il était sur le point de rejoindre la grille, le pilote chinois s’est retrouvé complètement à l’arrêt. «Je ne comprends pas ce qu’il s’est passé, le moteur s’est arrêté», a-t-il pesté à la radio. Derrière, il est contraint de s’élancer des stands !

La bourde d’Alpine avec Alonso !

Drapeau jaune avant même le tour de formation. La raison ? L’équipe Alpine ont oublié de retirer la couverture chauffante des pneus de Fernando Alonso, 8e sur la grille. En conséquence, le pilote espagnol est contraint de rentrer aux stands, sans savoir s’il va pouvoir prendre le départ…

Rappel des enjeux d’une course sprint

Nouveauté introduite la saison dernière pour trois courses, le format «Sprint» réserve au samedi une première course de 100 km pour déterminer la grille de départ de dimanche. Mais contrairement à l’an passé, où seuls les trois premiers marquaient des points, ce sont les huit premiers qui marquent dorénavant des points.

La grille de départ : Perez rétrogradé à la 13e place

Max Verstappen, devancé par les Ferrari de Carlos Sainz et Charles Leclerc lors de la deuxième séance d’essais ce samedi, partira en pole position de cette course sprint sur le tracé du Red Bull Ring de Spielberg. Sur les terres de son écurie, son coéquipier Sergio Perez a vu ses temps de qualifications annulés en raison de débordements.

Bienvenue à tous !

Bonjour et bienvenue à toutes et à tous sur notre site pour suivre en direct la course sprint du Grand Prix d’Autriche, 11e manche de la saison de Formule 1.

Ce qu’il faut retenir

Impérial «Mad Max». Parti en pole position et auteur d’une spectaculaire mais remarquablement propre défense devant Charles Leclerc, Max Verstappen s’est ensuite lancé dans une longue procession seul en tête au Red Bull Ring de Spielberg. Sur les terres de son écurie, le Néerlandais, devant un public tout acquis à sa cause, n’a en réalité jamais été inquiété par ses poursuivants. Il remporte là sa deuxième course sprint de la saison après celle inaugurale à Imola fin avril et remporte les 8 points décernés au vainqueur pour prendre un peu plus d’avance au championnat sur son coéquipier Sergio Perez, auteur toutefois d’une belle remontée de la 12e à la 5e place.

Escalade à venir chez Ferrari ?

Guère inquiété par ses poursuivants, Verstappen a surtout bénéficié d’une drôle de bataille dans son rétroviseur. Aux tours 6 et 7, les deux Ferrari de Leclerc et Carlos Sainz Jr ont frôlé la correctionnelle et la touchette à la corde. Plus de peur que de mal pour Mattia Binotto et tout une Scuderia contrariée par une stratégie nettement favorable à l’Espagnol à Silverstone dimanche dernier. «J’espère qu’on pourra travailler ensemble demain», s’est contenté de commenter, laconique, le Monégasque, qui partira en première ligne ce dimanche.

La froide poignée de main entre les deux hommes à l’issue de la course a donné l’impression d’une certaine tension. «J’espère qu’on sera tous les deux à la bataille demain», a embrayé son coéquipier, qui partira donc troisième, juste devant la Mercedes de George Russel (4e). Le coéquipier de ce dernier, Lewis Hamilton, longtemps contenu par les défenses parfois limites de Mick Schumacher (Haas), partira 8e. Côté français, Esteban Ocon a fini par être avalé par Sergio Perez et partira sixième, tandis que son partenaire Fernando Alonso n’a pu prendre le départ en raison d’un problème de batterie. Souvent malchanceux en course sprint, Pierre Gasly, touché au départ par Hamilton, a fini sa course en fond de grille avant de remonter brièvement à la 14e place, alors qu’il partait 10e.

Top 5 de la course sprint à Spielberg

1 - Max Verstappen (Red Bull)2 - Charles Leclerc (Ferrari)3 - Carlos Sainz Jr (Ferrari)4 - George Russell (Mercedes)5 - Sergio Perez (Red Bull)

La victoire pour Verstappen devant les Ferrari !

Après une procession solitaire d’une demi-heure, le Néerlandais s’impose devant son public pour conserver la pole position avant le grand prix dimanche. Il devance Charles Leclerc et Carlos Sainz.

Vettel abandonne

Deuxième abandon de la course, à mettre au débit de l’Allemand dont la monoplace a été endommagée par le contact avec Albon.

Hamilton finit part s’en sortir

Le Britannique parvient à réaccélérer suffisamment en sortie de virage pour effacer son vis-à-vis. Le voici 8e, avec le point au championnat qui va avec.

Hamilton coincé derrière Schumacher

Parfois à la limite, le pilote allemand parvient à contenir presque héroïquement les ardeurs du septuple champion du monde depuis cinq tours. Pour le plus grand plaisir du public de Spielberg, tout acquis à la cause du grand rival Max Verstappen.

Verstappen fait cavalier seul

Deux secondes d’avance pour le champion du monde, bien parti pour accroître un peu plus son avance au championnat devant son coéquipier Sergio Perez, bien remonté au 5e rang.

La scoumoune de Fernando Alonso

Empêché de prendre le départ de la course sprint, Fernando Alonso est revenu sur son départ avorté : «J'ai compris cinq minutes avant que je n’allais partir, confie-t-il au micro de Canal+. C’est un problème de batterie externe mais pas seulement, on va voir ce qui n’allait pas ailleurs.»

Une scoumoune malheureusement récurrente pour le double champion du monde : «On a déjà perdu 50 points sur de la malchance et sur le manque de fiabilité, regrette l’Espagnol. Je réalisé des performances qui sont parmi les plus élevées de ma carrière et ça fait mal d’être pénalisé par cette malchance

Leclerc et Sainz ne s’attaquent plus

Le Monégasque, détenteur du meilleur tour en course, possède désormais trois secondes d’avance sur son coéquipier, dont le rythme a nettement baissé.

Hamilton à la bataille avec les Haas

Contenu par Mick Schumacher (8e), le septuple champion du monde reste à une place du premier point distribué dans cette course sprint.

Ocon avalé par Perez

La remontada de Sergio Perez. 13e sur la grille après sa pénalité de samedi, le Mexicain a avalé successivement les Haas de Schumacher et Magnussen avant l’Alpine d’Ocon, impuissant. Voici «Checo» 5e derrière la Mercedes de Russell.

Vettel dans les graviers

Tout est à refaire pour le quadruple champion du monde. Après avoir remonté six places, l’Allemand est parti en tête à queue au virage 6, la faute à un contact avec la Williams d’Alex Albon. Il repart 19e.

15 tours encore à couvrir

Parti 13e, Sergio Perez poursuit son opération remontée et se retrouve intercalée entre les Haas de Magnussen (6e) et Schumacher (8e), facilement effacé à la corde. Ocon gère bien sa 5e place.

Leclerc et Sainz à la bataille

Par trois fois, les deux pilotes Ferrari sont proches de se toucher à la corde. Les deux hommes sont à la limite. Héritage de la stratégie de Silverstone, dont Sainz avait bénéficié ? En tout cas, c’est Verstappen qui en profite devant. 3 secondes d’avance pour «Mad Max»

.

Verstappen prend le large, Ocon dans le top 5

Devant son public, le Néerlandais bénéfice d’un rythme un ton en-dessous des Ferrari pour prendre déjà plus de deux secondes d’avance. Derrière, Esteban Ocon remonte dans le top 5 après avoir repassé la Haas de Kevin Magnussen.

Gasly le maudit

Rarement à l’aise en course sprint, un format auquel il goûte peu, le Normand a manqué d’être éjecté dès le premier virage. La faute à un contact avec Hamilton. Parti 10e, le Français est désormais 18e, un rang derrière son partenaire chez Alpha Tauri Yuki Tsunoda.

23 tours de course

La course sprint a été raccourcie de 24 à 23 tours en raison de la réalisation d’un second tour de formation causé par la panne de Zhou !

Hamilton tire au large

9e sur la grille, le Britannique se retrouve 11e après un départ raté. Son coéquipier George Russell est bien parti, 4e dans les échappements de Sainz, dépassé par Leclerc.

C’est (enfin) parti pour la course sprint !

Excellent départ de Max Verstappen qui est parvenu à contenir les ardeurs de Charles Leclerc, doublé du même coup par son partenaire Carlos Sainz.

Alonso ne prendra pas le départ

La monoplace numéro 14 du Taureau des Asturies rentre aux stands. La tuile pour Alpine.

Problème moteur pour Zhou

Miraculé la semaine passée à Silverstone, Zhou Guanyu connaît de nouveaux problèmes avec son Alfa Romeo. Alors qu’il était sur le point de rejoindre la grille, le pilote chinois s’est retrouvé complètement à l’arrêt. «Je ne comprends pas ce qu’il s’est passé, le moteur s’est arrêté», a-t-il pesté à la radio. Derrière, il est contraint de s’élancer des stands !

La bourde d’Alpine avec Alonso !

Drapeau jaune avant même le tour de formation. La raison ? L’équipe Alpine ont oublié de retirer la couverture chauffante des pneus de Fernando Alonso, 8e sur la grille. En conséquence, le pilote espagnol est contraint de rentrer aux stands, sans savoir s’il va pouvoir prendre le départ…

Rappel des enjeux d’une course sprint

Nouveauté introduite la saison dernière pour trois courses, le format «Sprint» réserve au samedi une première course de 100 km pour déterminer la grille de départ de dimanche. Mais contrairement à l’an passé, où seuls les trois premiers marquaient des points, ce sont les huit premiers qui marquent dorénavant des points.

La grille de départ : Perez rétrogradé à la 13e place

Max Verstappen, devancé par les Ferrari de Carlos Sainz et Charles Leclerc lors de la deuxième séance d’essais ce samedi, partira en pole position de cette course sprint sur le tracé du Red Bull Ring de Spielberg. Sur les terres de son écurie, son coéquipier Sergio Perez a vu ses temps de qualifications annulés en raison de débordements.

Bienvenue à tous !

Bonjour et bienvenue à toutes et à tous sur notre site pour suivre en direct la course sprint du Grand Prix d’Autriche, 11e manche de la saison de Formule 1.

F1: Max Verstappen le plus rapide de la première séance d'essais en Autriche

Le pilote néerlandais de Red Bull Max Verstappen est arrivé en tête de la première séance d'essais libres au Grand Prix d'Autriche vendredi.

Formule 1: les Grand Prix de Spa et du Castellet absents du calendrier de 2023 ?

Selon les dernières rumeurs, le Grand Prix de France ne devrait pas être au programme de la saison de Formule 1 en 2023, tout comme le mythique circuit de Spa-Francorchamps en Belgique.

F1: la FIA valide une augmentation de son plafond budgétaire de 140 millions de dollars

La FIA a annoncé dans un communiqué publié vendredi, peu avant le début de la première séance d'essais libres en Autriche, l'augmentation de son plafond budgétaire de 140 millions de dollars.

Le Figaro

Allergies sévères: la révolution des anticorps monoclonaux

DÉCRYPTAGE - Très efficaces contre des asthmes ou des urticaires graves, ils sont trop peu connus des non-spécialistes.

«L’arrivée des anticorps monoclonaux a révolutionné la prise en charge de l’asthme , raconte le Pr Cindy Barnig, pneumologue au CHU de Besançon. Nous avons pu proposer des solutions à des patients qui souffraient à la fois de leur asthme et des doses très élevées de corticoïdes indispensables pour le supporter.»

Extrêmement coûteux, ces traitements sont cependant réservés aux patients dont la maladie est sévère et non contrôlée par les médicaments habituels, ou qui ne les tolèrent pas. Si les anticorps monoclonaux ne permettent pas de les guérir, ils offrent à de nombreux patients de retrouver une qualité de vie acceptable, d’autant plus que leur administration se fait par simple injection tous les quinze jours ou tous les mois. «Certains patients nous expliquent qu’ils ont retrouvé une vie semblable à celle qu’ils avaient avant la maladie!», se réjouit le Pr Pascal Demoly, responsable du service de pneumologie, allergologie et oncologie thoracique au CHU de Montpellier.

À lire aussiAsthme: comment aider un ado à suivre son traitement?

La révolution anticorps ne date pas d’hier: dès 2006, l’omalizumab a ainsi pu être utilisé en France pour le traitement de l’asthme sévère allergique, y compris chez l’enfant à partir de 6 ans. Les anticorps monoclonaux sont des molécules isolées et reproduites en laboratoire, utilisées pour leur capacité à se fixer spécifiquement sur des molécules cibles dont elles bloquent l’activité. Ces biothérapies ont été initialement développées contre les cytokines (molécules chargées d’émettre un «signal» envers les cellules immunitaires) des pathologies inflammatoires, comme la polyarthrite rhumatoïde ou la maladie de Crohn.

Puis le succès de ces traitements a conduit les chercheurs à s’intéresser à toutes les pathologies ayant une composante inflammatoire, et notamment la cascade allergique qui peut conduire à l’asthme. Ainsi, l’omalizumab se fixe sur les immoglobulines E (IgE), une classe d’anticorps dont la production «s’emballe» chez les patients en présence d’un ou plusieurs allergène. L’omalizumab empêche les IgE de se fixer sur les mastocytes, d’autres cellules immunitaires qui ne peuvent alors plus libérer l’histamine responsable des symptômes d’un bon nombre d’allergies, et notamment de la constriction des bronches observée dans l’asthme.

Cercle vertueux de recherche

D’autres anticorps monoclonaux sont venus s’ajouter à cette première avancée, en particulier pour des formes d’asthme où la composante allergique est moins significative. Et l’arrivée de ces nouvelles thérapies, dont les mécanismes ne sont pas toujours complètement élucidés, entretient un cercle vertueux de recherche où les effets observés permettent de mieux comprendre la physiopathologie complexe des affections allergiques et d’envisager de nouvelles cibles de traitement ou de nouvelles indications. De nombreux patients en échec de traitement bénéficient régulièrement de ces molécules hors AMM, lorsqu’une de leurs cibles est identifiée dans d’autres pathologies.

Après l’asthme, les indications de l’omalizumab se sont élargies à d’autres maladies à composante allergique, comme l’urticaire chronique ou la polypose nasosinusienne. Trois autres anticorps monoclonaux, visant d’autres processus inflammatoires, sont venus s’y ajouter, permettant de traiter des pathologies caractérisées par un taux élevé d’éosinophiles, des cellules sanguines impliquées dans l’immunité, et notamment des asthmes à éosinophiles parfois sans composante allergique. Certains patients ont aussi vu disparaître tous leurs symptômes de dermatite atopique sévère, particulièrement invalidants, grâce au dupilumab, commercialisé en 2018 également contre l’asthme sévère. Un nouvel anticorps monoclonal, le tézépélumab, devrait arriver bientôt sur le marché français: il cible les alarmines, d’autres molécules «signal» de l’immunité impliquées dans l’asthme de type 2, moins fréquent mais pour lequel peu de traitements sont satisfaisants.

Le parcours de santé est parfois très complexe avant de se trouver face à un médecin qui saura bien évaluer la gravité de l’asthme et guider le patient vers la meilleure prise en charge

«Chaque nouvelle molécule ouvre de nouvelles perspectives, d’autant plus que, dans nos pathologies, les biothérapies ont très peu d’effets indésirables, s’enthousiasme le Pr Christophe Delacourt, responsable du service de pneumo-allergologie pédiatrique de l’hôpital Necker-Enfants malades de Paris. C’est d’autant plus important pour nous que les essais thérapeutiques sont rarement faits spécifiquement chez les enfants.» Pour les patients qui y répondent le mieux, les biothérapies permettent même de se passer des autres médicaments qui devaient bien souvent être pris au moins une fois par jour avec, en particulier pour les corticoïdes par voie orale, de sérieux effets indésirables.

Il reste cependant des progrès à faire sur l’identification des patients éligibles à ces traitements. Il faut rappeler que l’asthme provoque encore environ 900 décès par an en France, parfois parce que les traitements habituels, qui doivent être pris même lorsque les symptômes de l’asthme disparaissent, ont des effets indésirables significatifs qui ne facilitent pas l’observance stricte pourtant indispensable. Et le nombre de décès, stabilisé depuis le début des années 2000, semble en très légère hausse notamment parce que l’asthme sévère est sous-diagnostiqué.

À lire aussi«Asthme des orages»: quand la météo déclenche des crises en cascade

«Le parcours de santé est parfois très complexe avant de se trouver face à un médecin qui saura bien évaluer la gravité de l’asthme et guider le patient vers la meilleure prise en charge, rappelle le Pr Alain Didier, pneumologue au CHU de Toulouse. De nombreux généralistes ne connaissent pas ces nouveaux traitements, car ils ne peuvent pas les prescrire, et les laboratoires n’ont pas le droit de leur en parler.» Les allergologues, dont la spécialité a été officialisée fin 2016, peuvent désormais établir la prescription initiale à l’hôpital. Et les patients - ou leurs parents - sont bien souvent capables de faire leurs injections eux-mêmes, la prescription peut donc se poursuivre en ville, ce qui devrait peu à peu augmenter la visibilité de ces traitements hors des circuits spécialisés.

Covid-19 : ce que prévoit le projet de loi présenté en conseil des ministres

Ces dispositions sont «absolument indispensables», a justifié le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, lundi soir.

Le «mégafeu» de Bordezac dans les Cévennes fixé, plus de 650 hectares détruits

Attisées par une forte chaleur et des rafales de vent, les flammes se sont emparées du massif dans le nord du Gard. Une cinquantaine de départs de feu ont été recensés en 48h par les centaines de pompiers déployés.

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Vaccins contre le Covid-19: «Présenter une nouvelle cible est très intéressant sur le plan immunitaire»

ENTRETIEN - L’infectiologue et praticien hospitalier à l’Hôpital Cochin Odile Launay est premier signataire d’une étude réalisée par l’AP-HP et publiée dans le New England Journal of Medicine qui compare l’efficacité des vaccins de GSK-Sanofi et celui de Pfizer/BioNTech lorsqu’ils sont utilisés comme rappel. Et en tire de possibles enseignements pour la suite des campagnes de vaccination.

Le Figaro

Royaume-Uni : le ministre de la Défense renonce à briguer la succession de Boris Johnson

Ben Wallace, donné parmi les favoris pour succéder au premier ministre, souhaite se concentrer sur sa tâche actuelle et «assurer la sécurité du pays».

Le ministre britannique de la Défense Ben Wallace, donné parmi les favoris pour succéder au premier ministre Boris Johnson, a annoncé ce samedi sa décision de ne pas se présenter à l'élection pour diriger le parti conservateur.

«Après avoir mûrement réfléchi et discuté avec mes collègues et ma famille, j'ai pris la décision de ne pas entrer dans la course à la direction du parti conservateur», a écrit Ben Wallace sur Twitter, expliquant qu'il voulait se concentrer sur sa tâche actuelle et «assurer la sécurité du pays».

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Exprimant sa gratitude envers ceux qui lui avaient «promis» leur soutien, il a souhaité bonne chance à tous les candidats. «J'espère que nous pourrons rapidement nous concentrer à nouveau sur les questions pour lesquelles nous avons été élus», a-t-il ajouté. Depuis l'annonce jeudi de la démission de Boris Johnson, emporté par une série de scandales, quatre candidats se sont pour l'instant déclarés.

L'ex-ministre des Finances Rishi Sunak est parmi eux pour l'instant le seul poids lourd, mais il risque d'être rapidement rejoint par d'autres actuels ou anciens ministres, comme Liz Truss (Affaires étrangères) ou Nadhim Zahawi (Finances). La secrétaire d'Etat au commerce extérieur Penny Mordaunt et l'ancien ministre de la Santé Sajid Javid font figure de sérieux concurrents.

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La Turquie ouvre la porte de l'Otan à la Finlande et à la Suède

Réunis à Madrid pour le sommet de l'Alliance, la Turquie et les deux pays nordiques ont signé un mémorandum levant le blocage posé par le chef de l'État turc.

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Paris confirme la mort d'un second combattant français en Ukraine

«Nous avons appris la triste nouvelle de ce décès», a indiqué le Quai d'Orsay dans un communiqué. «Nous présentons nos condoléances à sa famille, avec laquelle les services concernés (...) sont en contact».

L'ancien premier ministre japonais Shinzo Abe est mort assassiné

L'ancien leader du Japon a été la cible de plusieurs coups de feu lors d'une réunion publique. Le suspect du meurtre a avoué et dit avoir utilisé une arme artisanale.

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Le Figaro

Twitter et Elon Musk : après quatre mois de rebondissements, retour sur la saga d'un rachat avorté

Wladimir Garcin-Berson

Le Figaro revient sur les principales dates des échanges entre le réseau social et l'entrepreneur, du mariage surprise à la séparation annoncée il y a quelques heures.

La nouvelle est tombée brusquement : dans un document adressé à l'autorité boursière américaine, la Securities and exchange commission (SEC), Elon Musk indique renoncer à racheter Twitter. Ce coup de tonnerre n'est que la dernière étape en date d'une procédure qui a connu de nombreux rebondissements : Le Figaro revient sur les principales dates de la relation d'amour et de haine entre l'homme d'affaires et le réseau à l'oiseau bleu.

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Mars : la rumeur monte...

Suivi par plus de 100 millions de personnes, l'entrepreneur partage souvent ses idées, traits d'humour, mèmes et projets sur Twitter. Ardent défenseur de la liberté d'expression, Elon Musk estime que la plateforme ne défend pas suffisamment ce principe fondamental de la démocratie américaine : le 25 mars, il interroge ainsi ses abonnés. Deux millions de votes plus tard, sept internautes sur dix estimaient que Twitter n'adhérait pas «rigoureusement» à ce principe.

Les critiques visant le non-respect du droit à la libre expression par Twitter sont récurrentes, chez Musk. Deux jours plus tard, l'homme d'affaires explique à un internaute qu'il «pense sérieusement» à aller plus loin, en créant un nouveau réseau social mettant ce principe à l'honneur.

Avril : l'annonce du rachat

Le 4 avril, malgré ses critiques répétées à l'endroit de la plateforme, la publication d'un document de la SEC dévoile qu'Elon Musk a acquis une part minoritaire de Twitter, en achetant quelque 9,2% des titres pour 2,5 milliards de dollars. À l’époque, sa prise de participation est décrite comme passive, impliquant que l'homme d'affaires n'a pas l'intention de participer aux décisions stratégiques du groupe.

Le lendemain, Twitter annonce nommer l'entrepreneur à son conseil d'administration. «C'est à la fois un passionné et un critique féroce du service, ce qui est exactement ce dont nous avons besoin sur Twitter et au conseil pour nous renforcer sur le long terme», commente alors le patron de l'entreprise, Parag Agrawal. Le 11 avril, nouveau retournement de situation : Musk, qui s'était engagé à ne pas faire monter sa participation au-delà de 14,9% durant deux ans en échange de son fauteuil au board, renonce à sa position au conseil d'administration.

Et, trois jours plus tard, Musk va (beaucoup) plus loin : libéré de sa contrainte sur sa participation, le fondateur de SpaceX propose de racheter le réseau social et de le sortir de la Bourse, pour 43 milliards de dollars. Soit 54,20 dollars l'action. À la fin du mois, après avoir résisté un temps, le conseil d'administration du réseau social tope avec l'entrepreneur, et valide son offre, qui représente un «bonus de 38% par rapport au cours de clôture de Twitter le 1er avril 2022». À l’époque, toutes les parties se réjouissent de cette décision : «Je veux rendre Twitter meilleur que jamais en améliorant le produit avec de nouvelles fonctionnalités, en rendant les algorithmes open source pour accroître la confiance, en vainquant les spambots et en authentifiant tous les humains. Twitter a un potentiel énorme - j'ai hâte de [...] le débloquer», déclare le nouveau propriétaire du réseau.

Mai : polémique sur la proportion de faux comptes

Au début du mois, Twitter estime, dans un audit, que la proportion de faux comptes ou de spams représente tout au plus 5% de l'ensemble des utilisateurs actifs quotidiens, au premier trimestre 2022. Deux semaines plus tard, nouveau coup de théâtre dans une affaire qui n'en manquait déjà pas : dubitatif sur le chiffre communiqué par le réseau social, Elon Musk annonce suspendre «temporairement» l'accord de rachat, dans l'attente de détails sur la méthode de calcul employée durant l'audit. Tout en se disant «toujours déterminé» à racheter l'entreprise.

Au fil du mois, le ton monte peu à peu entre les deux groupes et le patron de Tesla campe sur sa position : le rachat n'aura pas lieu tant qu'il n'aura pas obtenu des garanties sur la proportion de faux comptes et de spams sur la plateforme. Lui avance d'ailleurs une proportion de «20%», sous-entendant qu'elle pourrait être bien plus élevée en réalité. L'entreprise, quant à elle, entend bien que l'accord soit mené à son terme, au prix convenu et défend sa méthode de calcul. Mais les explications ne convainquent pas Elon Musk, qui répond simplement par un émoji d'excrément. Ambiance.

Juin : le torchon brûle

Le désaccord sur les faux comptes et les spams pollue les échanges entre les deux parties : début juin, Elon Musk indique que l'entreprise «résiste activement» à ses requêtes d'informations sur ce dossier et brandit la menace de se retirer de l'accord de rachat. Peu après, la presse américaine indique que le réseau social cède aux demandes de l'entrepreneur et lui fournira d'énormes «flots de données» pour répondre à ses inquiétudes.

Tout au long du mois, l'homme d'affaires reste évasif sur ses plans, y compris face aux employés de l'entreprise, qu'il rencontre pour la première fois mi-juin. Racontant les échanges à la presse américaine, des salariés s'inquiètent notamment des positions politiques du futur propriétaire, de sa défense ardente de la liberté d'expression et de ses déclarations sur la modération et le télétravail.

Juillet : Musk fait marche arrière

En juillet, l'entrepreneur sud-africain continue de soupçonner la plateforme de sous-estimer la part de faux comptes. Et, dans une lettre datée du 8 publiée par la SEC, les avocats d'Elon Musk annoncent son intention de mettre fin à l'accord de rachat. «Twitter n'a pas fourni les informations demandées par Mr Musk depuis près de deux mois, malgré ses clarifications détaillées et répétées» visant à accélérer le processus, indiquent-ils. Estimant que le réseau social «enfreint» l'accord de rachat en ne communiquant pas de données suffisamment claires et précises sur le nombre de faux comptes qui émaillent la plateforme, l'homme d'affaires préfère donc «résilier l'accord de rachat et abandonner la transaction envisagée».

L'affaire n'est toutefois pas terminée, le réseau social ayant déclaré qu'il avait l'intention de combattre cette décision. «Le conseil d'administration de Twitter [...] prévoit d'intenter une action en justice pour faire respecter l'accord de fusion», a mis en garde le président du conseil, Bret Taylor. Jusqu'à forcer l'homme d'affaires à racheter l'entreprise dont il ne veut plus ? Affaire à suivre.

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Le Figaro

Rugby : La France première nation mondiale pour la première fois de son histoire

Le XV de France va prendre le pouvoir au classement de World Rugby lundi.

La France, victorieuse du Japon 20-15 samedi à Tokyo, va devenir lundi N.1 mondiale, une première depuis l'instauration du classement en 2003, selon les projections de World Rugby, organe dirigeant du rugby mondial.

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Les hommes de Fabien Galthié, invaincus cette saison avec dix victoires d'affilée, une première également dans l'histoire du XV de France, vont désormais devancer l'Afrique du Sud, précédente N.1 mondiale, battue par le pays de Galles sur le fil (13-12).

Si les Springboks champions du monde l'avaient emporté, ils seraient restés en tête du classement mondial, mais leur défaite, conjuguée à la seconde victoire des Bleus au Japon et à un revers des All Blacks de moins de 15 points contre l'Irlande (23-12) permet aux Français de les devancer lors du prochain classement qui sera publié lundi.

L'Afrique du Sud va même rétrograder à la troisième place du classement, dépassée par l'Irlande qui a signé un succès historique en Nouvelle-Zélande contre les All Blacks, samedi à Dunedin. Les Néo-Zélandais reculent ainsi de la deuxième à la quatrième place, leur plus mauvaise place depuis l'instauration du classement mondial.

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Après le difficile succès du XV de France face au Japon (20-15) ce samedi matin, retrouvez les notes attribuées par nos spécialistes rugby.

Cinq choses à savoir sur le jeune arrière du XV de France, Max Spring

PORTRAIT - Le numéro 15 du Racing 92 va honorer samedi contre le Japon sa première sélection. À 21 ans et avec seulement dix matches de Top 14 au compteur.

XV de France : un seul changement pour le second test face au Japon ?

Lors de l'entraînement à haute intensité ce mardi à Tokyo, le jeune arrière du Racing 92 Max Spring avait pris la place de Melvyn Jaminet. Une incertitude plane par ailleurs sur la participation de Moefana.

Le Figaro

Un duo d’orques tueurs de requins blancs

Vincent Jolly

RÉCIT - Le déclin des squales dans la région du Cap en Afrique du Sud semble lié à des attaques de mammifères marins.

Le 20 juin dernier, sur une plage à l’est de Gansbaai, dans la province du Cap-Occidental en Afrique du Sud, la carcasse d’un grand requin blanc est retrouvée gisant sur des rochers. Une plaie béante sur la ceinture pectorale de l’animal, auréolée de profondes marques de dents, laisse supposer que son foie et son cœur ont été dévorés.

C’est ce que confirmera l’autopsie réalisée par l’équipe de Marine Dynamics Academy, une organisation sud-africaine regroupant plusieurs spécialistes de l’écosystème marin. Le suspect, ou plutôt les suspects, de cette attaque? Des orques, ou «killer whales» en anglais. Plus spécifiquement, Port et Starboard (babord et tribord), un duo d’orques mâles s’étant rendus célèbres pour leur exceptionnelle capacité à chasser le grand requin blanc, considéré à tort comme le plus grand prédateur des océans.

Après une attaque, les grands requins blancs n’apparaissaient pas pendant des semaines, ou des mois

Depuis 2017, ce sont au total huit carcasses avec des blessures similaires qui ont été retrouvées sur les côtes australes de l’Afrique du Sud. Huit victimes confirmées, donc, pour ces tueurs en série dont le tableau de chasse est vraisemblablement beaucoup plus élevé: la majorité des carcasses ne s’échouant pas à terre.

Un phénomène nouveau

Tout commence en 2012, lorsque les deux comparses sont aperçus pour la première fois au large de Cape Point avant de disparaître pendant trois ans. Puis en 2015, près de False Bay, ils refont surface et sont observés en train de chasser des requins plat-nez. À partir de 2016, le duo s’installe au large de Gansbaai. «Et entre 2016-2017, cinq carcasses de requins sont retrouvées sur les côtes tandis que, dans le même temps, le nombre d’observation d’orques dans cette zone augmentait. Sur ces cinq carcasses, quatre n’avaient plus leur foie et un n’avait plus de cœur», décrit Alison Towner dans un article qu’elle a dirigé et publié le 30 juin dernier dans African Journal of Marine Science.

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Biologiste marine spécialiste des requins, Towner a dirigé une étude pendant plus de cinq ans sur les effets que ces orques pourraient avoir sur la population des grands blancs. Et ses conclusions sont fascinantes: «Après une attaque, les grands requins blancs n’apparaissaient pas pendant des semaines, ou des mois. Ce à quoi nous semblons assister est une stratégie d’évitement que l’on peut observer chez les chiens-hyènes en Tanzanie lorsque les lions arrivent sur un territoire. En somme, plus les orques fréquentent un site, plus longtemps les grands blancs en restent éloignés.»

C’est la première fois que des prédations d’orques sur des grands requins blancs sont documentées dans cette région. Auparavant, cet événement extrêmement rare avait surtout été recensé en Californie. Pour comprendre ce nouveau phénomène, des balises ont été installées sur près d’une centaine de requins afin de suivre leur déplacement et de les corréler avec celui des orques. «Avant les prédations d’orques en 2017, le nombre de requins blancs observés à Gansbaai allait de 3 à 8 individus par jour», expliquent Towner et ses coauteurs. «Après la découverte de la première carcasse en janvier 2017, ce nombre a chuté à zéro.»

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Les preuves contre Port et Starboard pourraient être qualifiées de circonstancielles dans un tribunal: les scientifiques n’ont jamais pu prendre les deux orques, surnommés ainsi en raison de l’orientation de leurs nageoires dorsales (l’une vers la droite, l’autre vers la gauche), la main dans le sac dans les huit cas en question. Mais les traces de dents, ainsi que leur modus operandi ne trompent pas. Les blessures retrouvées sur les carcasses de requins blancs, mais aussi sur des requins plat-nez ou des requins cuivres dans la zone, sont identiques et la consommation spécifique du foie indique un niveau de compétence de chasse bien particulier.

Au-delà des nouveaux éléments permettant de mieux comprendre les réseaux trophiques marins, les recherches d’Alison Towner fournissent également une explication à une autre question: pourquoi la population de grands requins blancs de Gansbaai, mais aussi de requins en général, a drastiquement chuté ces dernières années? Car cette décrue a eu des conséquences écologiques mais aussi économiques. «Depuis que les grands blancs ont fui les trois sites touristiques de Gansbaai, Mossel Bay et False Bay, beaucoup de sociétés de plongée ont dû fermer leurs portes», témoigne Steve Benjamin, zoologiste, guide et photographe sous-marin, fondateur du centre de plongée Animal Ocean installé dans la région depuis 2009. «Beaucoup essayent de continuer de proposer des safaris aquatiques autour d’autres espèces, mais elles ne suscitent pas la même attraction que le requin blanc.»

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Si Port et Starboard sont les deux spécimens les plus reconnaissables et les premiers à avoir été observés, d’autres orques se sont depuis joints à eux en ciblant des grands blancs plutôt que leurs autres proies habituelles (manchots, phoques, dauphins). Des congénères auxquels les deux orques auraient pu apprendre leurs techniques de chasse. Et malgré les découvertes d’Alison Towner et de ses confrères, beaucoup d’interrogations subsistent. Comme les effets à long terme que cette émigration de requins pourrait avoir sur les autres espèces, ou encore ce qui a poussé les orques à investir la région et s’en prendre aux grands blancs. «Ce duo pourrait venir d’un morphotype rare réputé pour se nourrir de trois types requins», conclut Towner. Comment cette sous-espèce aurait développé cette habitude particulière? Le mystère demeure. Cette migration n’est pas non plus sans conséquences pour les humains: en s’évadant vers l’est, les requins investissent de nouveaux territoires. Et le 28 juin dernier à Plettenberg, à l’est de Gansbaai, un homme était retrouvé mort après avoir été attaqué par un grand blanc.

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Covid-19 : ce que prévoit le projet de loi présenté en conseil des ministres

Ces dispositions sont «absolument indispensables», a justifié le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, lundi soir.

Le «mégafeu» de Bordezac dans les Cévennes fixé, plus de 650 hectares détruits

Attisées par une forte chaleur et des rafales de vent, les flammes se sont emparées du massif dans le nord du Gard. Une cinquantaine de départs de feu ont été recensés en 48h par les centaines de pompiers déployés.

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Vaccins contre le Covid-19: «Présenter une nouvelle cible est très intéressant sur le plan immunitaire»

ENTRETIEN - L’infectiologue et praticien hospitalier à l’Hôpital Cochin Odile Launay est premier signataire d’une étude réalisée par l’AP-HP et publiée dans le New England Journal of Medicine qui compare l’efficacité des vaccins de GSK-Sanofi et celui de Pfizer/BioNTech lorsqu’ils sont utilisés comme rappel. Et en tire de possibles enseignements pour la suite des campagnes de vaccination.

Le Figaro

Immigration : le gouvernement veut expulser «tout étranger» ayant «commis des actes graves»

Cette nouvelle disposition sera intégrée à la future loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur (Lopmi), «présentée à la rentrée», a annoncé ce samedi Gérald Darmanin.

Le gouvernement souhaite rendre possible l'expulsion de «tout étranger» qui «a commis des actes graves» en levant notamment la condition de l'âge d'arrivée en France, a fait savoir le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin dans un entretien au Monde en ligne ce samedi.

«Aujourd'hui, un étranger qui a commis des actes graves n'est pas expulsable dès lors qu'il remplit certaines conditions, comme une arrivée sur le territoire national avant l'âge de 13 ans», a déclaré le ministre. «Nous voulons permettre l'expulsion de tout étranger reconnu coupable d'un acte grave par la justice, quelle que soit sa condition de présence sur le territoire national», a-t-il ajouté.

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Cette nouvelle disposition sera intégrée à la future loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur (Lopmi), «présentée à la rentrée», a ajouté le ministre. «Nous sommes prêts à discuter, à amender et à trouver des compromis avec les LR, les centristes et même une partie de la gauche» pour faire adopter cette loi, a-t-il poursuivi. Le gouvernement est également disposé à «reprendre» dans la Lopmi «un certain nombre de propositions comme la loi anticasseurs de Bruno Retailleau (LR)», a encore dit Gérald Darmanin et, «en matière d'immigration, à réfléchir aux conclusions de l'excellent rapport» de François-Noël Buffet (LR).

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Départs en vacances : la journée de samedi classée rouge au niveau national et noire en Auvergne-Rhône-Alpes

En ce début des congés scolaires, la circulation sera difficile sur l'ensemble du territoire ce samedi, selon Bison futé. Au niveau national, le pic des bouchons a été atteint à midi, avec 610 kilomètres.

Le drame du glacier de la Marmolada est-il vraiment lié au réchauffement climatique ?

DÉCRYPTAGE - Depuis la rupture de cette masse de glace des Alpes italiennes, qui a fait au moins six morts, médias et responsables politiques accusent unanimement le changement climatique. À raison ?

«Je ne comprends pas ce qu'on attend de nous» : au concours enseignant, le dépit des candidats saqués par le jury

TÉMOIGNAGES - L'oral imposé par la nouvelle réforme pour évaluer les motivations des futurs professeurs et leur maîtrise des «valeurs de la République», s'est révélé éliminatoire pour certains. À l'heure où les enseignants manquent, les syndicats s'interrogent.

Le Figaro

Ils ont embrassé un métier qui a du sens... et ils en sont revenus

TÉMOIGNAGES - Après avoir tenté une reconversion professionnelle pour enfin se sentir utile, ils sont revenus sur leurs pas. Après des déceptions, ils veulent retrouver leur routine, leur salaire et leur confort de vie.

Il y a deux ans, Jérémy, 39 ans, a quitté son poste d'ingénieur commercial grand compte pour devenir ébéniste. Celui qui jusqu'à maintenant était «coincé derrière un écran toute la journée», est alors attiré par une idée : celle de passer d'une vie de bureau au travail de ses mains. «La satisfaction de voir le fruit de son labeur devenir, exister sous ses yeux, en construisant un escalier pour un couple ou du mobilier pour un restaurant, par exemple… Tout cela me séduisait», détaille-t-il. Sa formation achevée, il trouve un emploi dans le centre de la France. Après quelques mois qu'il compare à une «lune de miel où tout est beau», il déchante. Trop de travail, manque de temps pour les loisirs, moins d'argent aussi. En mai dernier, il retourne à La Défense. «Aujourd'hui, tout doit faire sens ; ses loisirs, son métier, tout. Mais finalement, si l'épanouissement devient une chose imposée par la société, n'est-ce pas le serpent qui se mord la queue ? Si je suis plus heureux avec un job pas passionnant mais pas prise de tête et qui me permet de m'épanouir dans mes vacances et avoir du temps pour mes enfants, pourquoi devrais-je me sentir coupable ?», s'interroge-t-il.

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Jérémy n'est pas un cas isolé. Une journaliste mode devenue pâtissière à succès, un informaticien au bord du burn-out qui revit en apiculteur… Ces dernières années, les reconversions idylliques déclamées sous forme de contes de fée abondent. D'après les derniers sondages BVA, en France, près de la moitié des actifs (48%) affirment avoir au moins envisagé, si ce n'est réalisé, une reconversion professionnelle. Une envie de changement exacerbé par la crise sanitaire. Depuis la pandémie, près d'un actif sur 5 (18%) a commencé à se questionner sur la possibilité d'un changement sur le plan professionnel.

Le sens, nouveau standard de réussite

La principale motivation, citée par 58% de ces actifs, réside dans le besoin de donner du sens à leur travail. Le sens comme nouveau standard de réussite. Une fausse bonne idée à en croire Florence Meyer, coach certifiée en conduite de changement et auteure de Je réussis ma transition professionnelle (1). «On peut se tromper dans la perception du ''sens'' que l'on veut donner à son métier. En ce moment, beaucoup de cadres dirigeants partent avec des indemnités confortables et souhaitent saisir l'opportunité de faire de leur passion un métier. Bien souvent, ils s'aperçoivent qu'ils ne peuvent pas en vivre, ou alors à un prix trop élevé, notamment en termes de temps», témoigne-t-elle.

Bien souvent, ils s'aperçoivent qu'ils ne peuvent pas en vivre, ou alors à un prix trop élevé, notamment en termes de temps

De quoi pousser certains reconvertis à faire machine arrière. Mais quelle serait alors la bonne raison de changer de job ? «Le cas du “conflit de valeurs”, assure la coach. En clair, quand une personne ne se retrouve plus en phase avec les valeurs de son entreprise. C'est encore pire que de s'ennuyer ou de ne pas se sentir valorisé.» Avant de s'engager dans une transition radicale comme une reconversion, la professionnelle conseille d'ailleurs de commencer par changer d'entreprise. Un premier geste salutaire, selon la coach.

Élodie, 37 ans, aurait aimé recevoir un tel conseil, elle qui s'est re-re-convertie, de chargée de communication à professeure des écoles, à responsable des relations publiques. «Lors du premier confinement, en 2020, me retrouver au chômage technique et entendre que je ne faisais pas partie des professions utiles, m'a ébranlée. Je voulais un métier qui impacte la société, je voulais être utile», raconte-t-elle. Elle postule comme contractuelle de l'enseignement primaire, un statut permettant d'enseigner sans avoir le concours (les contractuels ne sont pas titulaires, ils occupent des postes vacants ou remplacent des enseignants absents). Arrive alors une première année de remplacements dans les Hauts-de-Seine : un jour avec des CE1, le lendemain en maternelle. Sans formation, elle se sent «au mieux comme un bouche-trou, au pire comme de la chair à canon envoyée au casse-pipe». La seconde année se passe auprès d'élèves de CM1, elle est plus stable mais tout aussi éreintante. «Je me suis perdue, laissée bouffer par l'enseignement. Je bossais 75 heures par semaine, entre les récrés à surveiller et les réunions, je n'avais même pas le temps d'une pause. J'ai enchaîné les cystites. Je ne voyais plus mes amis, pas le temps», énumère-t-elle. Et de conclure : «Être prof, c'est un sacerdoce, et c'est peut-être égoïste mais moi, ce que je veux, c'est une vie de qualité. Je ne veux pas penser à mon travail nuit et jour, je veux pouvoir déconnecter mentalement et vivre autrement que pour et par le travail».

Revenus insuffisants et incertitude du lendemain

À l'instar d'Élodie, d'après une étude nouvelleviepro de 2019, 2% des actifs ayant effectué une reconversion professionnelle n'ont pas obtenu la réussite escomptée. Première raison invoquée ? Des revenus insuffisants dans 38% des cas. S'ensuivent les problèmes de précarité (l'incertitude du lendemain dans 29% des cas), un déséquilibre entre les vies professionnelles et personnelles (pour 13%) ou encore un nouveau rythme de travail trop dense (6%). «Sans introspection, les problèmes vous suivent. Un bourreau de travail continuera à se surmener qu'importe son job», met en garde Florence Meyer.

Être prof, c'est un sacerdoce, et c'est peut-être égoïste mais moi, ce que je veux, c'est une vie de qualité

Loin d'être accablés par des espoirs déchus, ces deux cadres dynamiques partis se réinventer ne semblent pas regretter. Ils s'aperçoivent simplement qu'ils poursuivaient le mauvais rêve. «Dès lors qu'on en tire une leçon, ce n'est jamais un échec, et l'expérience mérite d'être vécue à condition que l'on ne s'endette pas pour des années», commente Florence Meyer.

Et puis finalement, sans ce passage à l'acte, les «et si» auraient hanté leur esprit. Aujourd'hui, Élodie est responsable des relations publiques d'un croisiériste. Celle qui voulait être «utile» consacre désormais une partie de ses vacances aux congés solidaires. Si de son côté, Jeremy a de nouveau endossé le costume de la Défense, il a aussi acheté un pavillon de banlieue. «Une ruine», dit-il, qu'il rénove de ses mains.

(1) Je réussis ma transition professionnelle, de Florence Meyer, (Éd. Trédaniel, 18,90 euros.

De 25 à 60 ans, qu'on ait un capital ou 100€ par mois, où placer son argent selon son profil

On n'épargne pas les mêmes montants de la même façon selon son âge, son niveau de revenu et ses projets. Quels placements privilégier au fil de sa vie ? Quelles stratégies adopter ? Réponses avec Alix de Renty, banquier privé et cofondatrice de The Ladies Bank by ODDO BHF.

Le Figaro

Spécial polars: la sélection du Figaro Magazine pour cet été

Marie Rogatien

NOS CONSEILS - Le meilleur moyen de lutter contre la chaleur estivale: plonger dans des polars aux atmosphères rafraîchissantes, voire glaçantes, de Paris au XIXe siècle à Copenhague aujourd’hui, en passant par Toulouse, Parme, Londres, Madrid, l’Australie, la Virginie et… la Bretagne.

Jussi Adler-Olsen: crimes épicés

Le suicide récent d’une femme, retrouvée pendue dans le vestibule de son appartement, encourage la brigade criminelle de Copenhague à rouvrir le dossier d’une pénible affaire de meurtre déguisé en suicide, vieille de trente ans. Détail saugrenu: la police avait remarqué à l’époque un petit tas de sel sur les lieux du délit. Il n’en faut pas plus pour que le Département V, chargé des crimes non résolus, aille fouiller dans les archives et trouve d’autres morts suspectes, accompagnées de quelques pincées salées. Malgré le confinement dû au Covid-19, qui entrave les investigations, Carl Mørck et son équipe partent sur la piste d’un tueur en série singulier, exécutant ses proies avec une monstrueuse régularité, depuis plus de trois décennies… Jussi Adler-Olsen va avoir du mal à se débarrasser du taciturne Carl Mørck et de son très mystérieux complice syrien Assad (s’il est véritablement syrien et si tel est vraiment son nom): chaque aventure du Département V semble en effet rallier de nouvelles légions de fans à travers toute l’Europe, autour d’enquêtes de plus en plus sombres, de plus en plus complexes, et surtout de plus en plus addictives (succès appuyé de surcroît par une série télévisée très réussie). Le romancier danois a toujours annoncé qu’il y aurait dix volets, et pas un de plus, à sa fameuse saga policière. Sel est le neuvième épisode. Il lui reste donc peu de temps pour nous faire plaisir et… changer d’avis. PH. B.

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Sel, Albin Michel, 560 p., 22,90 €. Traduit du danois par Caroline Berg.

Margot et Jean Le Moal: du rififi en Cornouaille

Le soleil brille en Cornouaille: le restaurant alsacien Bretzel et Beurre salé est devenu le lieu incontournable de Locmaria et sa propriétaire, Cathie, est même sur le point d’accepter un schmutz de Yann. Preuve de son adoption plénière par les Bretons bretonnisants de la région! Mais voilà que Patrick, son ex-mari, débarque de Strasbourg avec un gigantesque projet immobilier dans le coffre de sa BMW: transformer les vestiges de l’abbaye bénédictine et ses 3 hectares de terrain face à l’Océan en complexe de luxe. Nom de Doué! Jacques Salomon, l’un des piliers du village, prend la tête d’un comité de défense du patrimoine et organise des réunions dans l’intention de bloquer la vente… jusqu’à ce qu’il soit retrouvé mort. Et qui est accusé du meurtre? L’ex-mari de Cathie, bien sûr. Mufle, fat et coureur, certes, mais assassin? Elle n’y croit pas…

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Flammekueche, streusel et p’tite binouze ou kouign-amann, far aux pruneaux et bolée de cidre? Les deux, mon capitaine! Chez Margot et Jean Le Moal, l’Alsace et la Bretagne font bon ménage. Pas d’ADN introuvable ni de fusillade nourrie dans ce cosy mystery franco-français, mais des personnages hauts en couleur, de la malice et beaucoup d’humour. Vous reprendrez bien un schluck de chouchen? M. R.

L’habit ne fait pas le moine. Bretzel et Beurre salé, Calmann-Lévy, 378 p., 14,90 €.

Santiago Díaz: Daddy Cool

Alertée par un appel téléphonique, la police découvre le corps sans vie d’une femme à l’étage d’une grande maison d’un quartier résidentiel de Madrid. Dans la pièce contiguë, son mari, prostré, est couvert de sang. Bien qu’il clame son innocence, cet homme sans histoires est jugé coupable et condamné. Un an plus tard, son père, Ramón Fonseca, enlève les trois personnes qu’il estime responsables de la condamnation de son fils: l’avocat qui l’a défendu, la juge responsable de la sentence, et un témoin à charge. L’ultimatum est clair: si la police ne s’active pas pour retrouver le véritable assassin, ils seront les uns après les autres exécutés. L’inspectrice Indira Ramos se lance alors dans une infernale course contre la montre… Le point de départ de cet irrésistible thriller est déjà en soi assez baroque. Mais le fait que la quasi-totalité des personnages, à commencer par les trois otages, traînent tous derrière eux d’inavouables casseroles va vite entraîner ce polar plein de suspense et d’humour noir dans un enchaînement réjouissant de péripéties sans fin. PH. B.

Le Bon Père, Le Cherche Midi, 432 p., 21,90 €. Traduit de l’espagnol par Thomas Dangoumau.

Valerio Varesi: cocaïne et tortelli

Le 13 janvier, jour de la Saint-Hilaire, saint patron de Parme, un cadavre à moitié émergé gît sous le plus vieux pont de la ville. Très vite, l’identité de la victime, un homme d’affaires riche et influent, conduit le commissaire Soneri en amont de la rivière dans un petit village enneigé des Apennins. L’endroit est lugubre, les villageois ne sont guère communicatifs. Il faut dire qu’entre les projets immobiliers controversés de l’entrepreneur local, désormais décédé, et un prospère trafic de cocaïne qui gangrène la région, tous ont quelques inavouables secrets à cacher… On ne le soulignera jamais assez, le commissaire Soneri, policier intuitif et perspicace, a quelque chose d’un Maigret moderne profondément transalpin, chassant son spleen et parfois même sa lassitude face au crime devant une assiette fumante de tortelli aux blettes arrosée de bonarda. Quant à cette filandreuse enquête, la septième, elle se révèle, une fois les derniers mystères éclaircis, comme une des plus achevées et des plus dépaysantes de la série policière de Valerio Varesi. PH. B.

La Main de Dieu, Agullo, 368 p. 21,50 €. Traduit de l’italien par Florence Rigollet.

Laura Shepherd-Robinson: à Londres, des jeunes filles en fleurs

Londres, 1782. La bonne société se presse dans les jardins du Vauxhall où se tient l’inauguration de l’exposition du peintre Jacob Agnetti. Sous une charmille, Caroline Corsham trouve le corps agonisant de Lucia, une de ses amies, cousine du roi de Naples. Qui a juste le temps de lui murmurer «Il sait» avant de rendre son dernier soupir. Policiers et magistrats commencent mollement l’enquête: l’aristocrate italienne était en fait une demi-mondaine du nom de Lucy Loveless. Mais Caroline se moque du «pedigree» de son amie. Tout comme des avertissements plus ou moins menaçants de sa famille et des relations de son mari, membre de la Chambre des communes. Bien déterminée à retrouver l’assassin de Lucy, elle engage Peregrine Child, un ancien magistrat déchu devenu «attrape-voleurs». Ensemble, ils vont découvrir que l’humanité est capable du pire.

À lire aussiJean-Christophe Grangé, à l’Est du nouveau

Les froufrous des mousselines, les relents de mauvais alcools, le martèlement des sabots des chevaux sur les pavés: l’atmosphère du Londres georgien s’échappe de chaque page de ce roman. Entre manipulation politico-judiciaire et impunité de sombres sociétés secrètes, l’auteur imagine une intrigue trépidante où des gentilshommes achètent aux enchères la virginité d’adolescentes quand ils ne font pas leur marché dans l’annuaire des prostituées. Sombre, érudit et captivant. M. R.

Vies et mort de Lucy Loveless, 10/18, 592 p., 23,90 €. Traduit de l’anglais par Pascale Haas.

Éric Fouassier: les mystères de Paris

Paris, 1830. Ferdinand d’Orval ne se remet pas de la mort de sa fille. Ancien banquier fortuné, il ne semble reprendre goût à la vie que lors des séances de spiritisme organisées par Paul Oblanoff, médium prétendant pouvoir faire revenir la jeune disparue d’outre-tombe. Inquiète de l’influence grandissante de l’extralucide sur son mari, Mélanie d’Orval sollicite l’aide de l’inspecteur Valentin Verne. Canne à pommeau à la main et redingote de tailleur réputé sur le dos, le policier de 24 ans passionné par la science est le chef du Bureau des affaires occultes, un service sans existence officielle au sein de la Préfecture, chargé de résoudre «les crimes impossibles ou apparemment teintés de surnaturel». Valentin, qui ne croit ni aux fantômes ni à la magie, compte bien clore l’enquête rapidement afin de se concentrer sur la traque du Vicaire, un tortionnaire d’enfants dont il a été lui-même la victime. Pourtant, malgré ses grandes connaissances et son esprit cartésien, Valentin peine à déjouer la mystification d’Oblanoff. Pendant ce temps, la colère du peuple gronde contre l’inefficacité de la politique de Louis-Philippe et le Vicaire court toujours.

Frénésie de la société pour l’occultisme, essor de la photographie, début de la police scientifique: des bas-fonds parisiens crottés aux salons luxueux d’hôtels particuliers, Éric Fouassier mène son intrigue tambour battant. Après le succès du premier volet couronné du prix Maison de la presse 2021, il embarque son intrépide héros dans une nouvelle enquête semée de fausses pistes, de rebondissements et de guets-apens inquiétants. Ici, c’est Paris. M. R.

À lire aussiFrances Glessner Lee, l’héritière qui a révolutionné les méthodes d’enquête criminelle

Le Fantôme du Vicaire. Le Bureau des affaires occultes, tome II, Albin Michel, 384 p., 21,90 €.

Franck Thilliez: trous de mémoire

Une femme est allongée sur un lit d’hôpital. Ses blessures sont superficielles. Elle dort. Elle a été retrouvée couverte de sang, dans les bois, à proximité d’un cadavre et souffre désormais d’amnésie totale. Pourtant, avant de tout oublier, la patiente a raconté en détail son histoire au psychiatre qui l’a prise en charge. Le lieutenant Camille Nijinski écoute alors le récit du médecin. Une histoire compliquée et douloureuse, où apparaissent plusieurs figures de femmes ; «un vrai labyrinthe où tout s’entremêle»… Franck Thilliez aime jouer avec ses lecteurs et avec les codes du thriller. Et comme tout vrai joueur, il n’hésite pas à prendre des risques, avec la maestria qu’on lui connaît. Délaissant pour un temps l’univers plus balisé des enquêtes de son commissaire Sharko, il nous entraîne avec Labyrinthes dans un formidable casse-tête, brillant exercice de style où plusieurs intrigues, développant des thèmes différents (un kidnapping, des snuff movies…), se déroulent de front, se superposent puis fusionnent, pour dévoiler, en fin de compte, une stupéfiante vérité. PH. B.

Labyrinthes, Fleuve éditions, 384 p., 21,90 €.

S. A. Cosby: fast and furious

Red Hill, petite ville de la Virginie. Après avoir participé à quelques hold-up en tant que chauffeur, et passé quelques années en prison, Beauregard Montage s’est refait une virginité. Bon père, bon mari, Beauregard tente d’offrir aux siens une existence qu’il n’a jamais connue à cause d’un père instable. Mais la vie n’est pas toujours rose pour un Afro-Américain, dans une petite ville de l’Amérique profonde. Et Beauregard a besoin d’argent pour sa fille qui entre en fac, pour son garage au bord de la faillite, et pour sa mère, en maison de retraite. Quand des truands lui proposent un coup facile dans une bijouterie, l’homme accepte sans se douter que le braquage va tourner au carnage et déchaîner la colère de la mafia locale… Dès la première page, il flotte sur ce thriller surchauffé une entêtante odeur d’essence, d’huile de vidange et de caoutchouc brûlé. S. A. Cosby, dont c’est le premier roman traduit en France, s’affiche comme le grand spécialiste d’un polar mené pied au plancher au volant de «muscle cars», multipliant de spectaculaires scènes d’action, sans négliger une seconde de sonder avec finesse les affres d’un homme profondément marqué par une enfance violente et tourmentée. PH. B.

Les Routes oubliées, Sonatine, 352 p., 22 €. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Pierre Szczeciner.

Adrian MCKinty: la possibilité d’une île

Ce voyage en Australie était en train de tourner à la purge. Il faisait très chaud, les enfants râlaient, la faune exotique locale ne semblait pas décidée à se montrer. C’est pour tout cela qu’Heather, son époux Tom et les deux adolescents de ce dernier, issus d’un premier mariage, avaient accepté avec excitation l’offre de ces deux types, garés devant une baraque à saucisses, d’aller faire un tour d’une petite heure sur une île privée censée être un paradis terrestre accessible uniquement par un bac improbable. Mais l’enthousiasme était vite retombé: à peine débarqués, le Porsche Cayenne de Tom avait percuté une jeune femme, le couple avait essayé de cacher le corps, et les locaux s’étaient fâchés. Depuis, coincés sur une île hostile peuplée d’une population particulièrement brutale et dégénérée, armée jusqu’aux dents, nos touristes américains courent, pour éviter le pire… Passé les deux premiers chapitres, instillant déjà un malaise assommé de chaleur et d’ennui, Traqués bascule dans une chasse à l’homme d’une totale sauvagerie. Le tempo devient frénétique. Et les coups de théâtre se succèdent à un rythme soutenu, au cœur d’un huis clos à ciel ouvert, auquel on n’entrevoit aucune issue. Deux ans après La Chaîne, époustouflant polar d’une folle originalité, Adrian McKinty secoue à nouveau le thriller avec ces vacances australiennes cauchemardesques. Au fil des pages, on songe aux scènes insoutenables de Délivrance, en craignant le pire. Car le pire n’est peut-être pas encore arrivé. PH. B.

Traqués, Mazarine, 368 p., 22 €. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Pierre Reignier.

Christian Authier: micmac à Toulouse

Toulouse, 1993. Depuis plus d’un an, la Yougoslavie est à feu et à sang. Frédéric Berthet, professeur de l’université du Mirail à la vie rangée, est sollicité par un de ses étudiants, d’origine croate, Zlatko Maric. Deux jours plus tôt, l’oncle du jeune homme, trafiquant d’armes à destination de la nouvelle Croatie avec la bénédiction de la DST, a été exécuté du côté de Montauban. Des copies de fax prouvant ce trafic, ainsi qu’une cassette VHS, sont en lieu sûr, à la consigne de la gare Matabiau. Mais Zlatko Maric, dont le studio toulousain vient d’être visité, est menacé. Frédéric Berthet accepte d’aller chercher ces documents compromettants à sa place… Toulouse, nid d’espions? On peut se poser la question au fil des pages de cet excellent polar hanté de fumeux agents secrets, de porte-flingues encagoulés et de vieux barbouzes à la retraite, dans lequel Christian Authier jongle habilement entre les rebondissements d’une intrigue serrée, des faits historiques oubliés et la réalité d’un conflit aux conséquences à l’époque encore obscures. PH. B.

L’Ouverture des hostilités, Les Presses de la Cité, 240 p., 20 €.

Fabrice Rose: l’ultime razzia

Tout en mûrissant sa vengeance contre trois extrémistes islamistes qui ont mis en jeu la vie de sa fille, le gangster Marc Man prépare un coup audacieux avec ses plus proches complices: braquer et enlever Théodore Sawatondo, criminel sadique à ses heures, fils à papa d’un président africain corrompu et brutal. L’opération débute en fanfare: sur les coups de minuit, deux fourgons noirs équipés de gyrophares coincent la Bentley du jeune homme en bas des Champs-Élysées, et l’otage, neutralisé par les dizaines de milliers de volts d’un taser, est embarqué vers une péniche amarrée à Nogent. Mais le casse qui suit tourne rapidement au bain de sang… Ex-braqueur, Fabrice Rose a «travaillé dans la banque», comme il le dit, avant de renoncer à une vie de hors-la-loi et de se lancer dans l’écriture, qu’il avait découverte en détention. C’est ce qui explique que ce polar frénétique, d’une extrême violence, sonne particulièrement juste, même s’il reste une œuvre de pure fiction. PH. B.

Le Plan, Robert Laffont, 336 p., 19 €.

Olivier Norek: embrouilles dans la brume

Anéanti par la perte de sa coéquipière, l’ex-capitaine de la PJ de Seine-Saint-Denis, Victor Coste est sorti des radars depuis six ans. Famille, amis, anciens collègues, personne n’a de nouvelles de lui, à l’image des criminels repentis dont il est aujourd’hui chargé de «peser les âmes». Reclus dans une véritable forteresse - vitres pare-balles, caméras de surveillance, détecteurs de mouvements… - au bord d’une falaise sur une île de l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon, il recueille les témoignages et confidences de comptables véreux, hackers et autres dealers voulant intégrer le programme de protection des témoins et commencer une nouvelle vie. Des individus peu recommandables dont il évalue la sincérité et pour qui il ne ressent que du mépris. Mais sa nouvelle «cliente» est d’un tout autre genre: Anna a été séquestrée dans le sous-sol d’une maison pendant dix ans. Elle est la seule rescapée d’un tueur en série jamais identifié. Victor a pour mission de gagner sa confiance afin qu’elle lui parle de son ravisseur et permette ainsi à la police de le retrouver. L’arrivée de la jeune femme, au moment même où une brume «faisant tout disparaître jusqu’aux hommes», s’abat sur Saint-Pierre, semant le chaos dans l’esprit de Victor, mais aussi dans l’île.

À lire aussiImpact, d’Olivier Norek: en vert et contre tous… les pollueurs

Suspense dévorant, intrigue machiavélique, rebondissements saisissants et psychologie subtile des personnages: le magicien du noir Norek a encore frappé. Dans un style sobre et impeccable, il tisse page après page les fils d’une histoire aussi trépidante qu’étouffante. M. R.

Dans les brumes de Capelans, Michel Lafon, 432 p., 20,95 €.

Mike Knowles: le boxeur manchot

Le détective privé Sam Jones a le moral dans les chaussettes. Dans le cadre d’une enquête qu’il traîne comme un boulet depuis six longues années (l’enlèvement d’un petit garçon), cet ancien soldat, qui a perdu un bras en Irak, vient de tuer un homme et ne va pas tarder à avoir la police sur le dos. Peu de temps après, dans un café de Toronto, un graffiti énigmatique l’intrigue: une jeune fille a écrit qu’on va la tuer et appelle à l’aide. Sans hésiter, Sam part à son secours, ne serait-ce que pour expier son récent échec à retrouver l’enfant kidnappé. L’histoire de cet homme en colère va vite prendre des allures de violente descente aux enfers… Les bons polars «hard-boiled», mettant en scène des détectives privés taciturnes et expéditifs, sont suffisamment rares pour ne pas bouder le plaisir d’affronter ce roman musclé, d’une extrême noirceur, où un héros aux faux airs de Sam Spade (à un bras près) tente d’obtenir une improbable rédemption en explosant avec rage des portes d’entrée, des cloisons de motels, des proxénètes vicieux et des tueurs d’enfants. PH. B.

Fuir ses morts, Calmann-Lévy, 360 p., 20,90 €. Traduit de l’anglais (Canada) par Estelle Roudet.

Hubert Maury et Marc Victor: espionne, lève-toi!

Après avoir intégré la DGSE quelques années plus tôt, à tout juste 23 ans, puis fait ses classes avec le lieutenant Nikolaï Kozel, ex-légionnaire d’origine ukrainienne à la réputation d’implacable professionnel, Victoire Le Lidec s’intéresse de près à une école coranique pour filles perdue à la frontière entre l’Afghanistan et le Pakistan. La jeune analyste suspecte la directrice tchétchène de cette madrasa de former des femmes kamikazes et d’être impliquée dans un attentat qui vient d’ensanglanter New Delhi. Au même moment, un chef de l’État islamiste contacte depuis la Libye les services français. Le terroriste souhaite quitter Daech et s’installer en France, et précise qu’il ne traitera qu’avec Nikolaï Kozel. Lorsque des liens apparaissent entre les deux dossiers, Victoire Le Lidec se retrouve soudain dans l’œil du cyclone… Manipulations et trahisons: de Kiev à Kaboul, de Dubaï à Peshawar, tous les coups sont permis, y compris les plus bas et les plus tordus, dans un marigot où tout le monde ment, et où la fin justifie absolument tous les moyens. Marc Victor (cocréateur de la série Kaboul Kitchen) et Hubert Maury (ancien officier et ancien diplomate) signent un trépidant et machiavélique thriller, remarquablement documenté, premier volume d’une nouvelle et très prometteuse collection, «Espionnage», dirigée par le romancier Marc Dugain. PH. B.

Des hommes sans nom, Gallimard, 320 p., 18 €.

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Découvrez L’écolo de vacances (woke on the right side), la nouvelle inédite de Samuel Piquet

EXCLUSIF - Chaque semaine, Le Figaro Magazine publie une nouvelle inédite d’un écrivain. C’est au tour de Samuel Piquet.

Frédéric Beigbeder: «Chante ici, François Sureau»

CHRONIQUE - Le discours de réception de François Sureau à l’Académie française peut être fredonné sur la plage cet été.

Le Figaro

«Répéter la ligne» : la bourde de Joe Biden en lisant (un peu trop) son prompteur

Le Figaro

Les équipes du président des États-Unis, toutefois, démentent.

Le président des États-Unis est déjà un habitué des gaffes devant les caméras. Vendredi soir, alors qu'il prononçait un discours sur l'avortement, Joe Biden aurait un peu trop «collé» au texte de son prompteur en lisant une incise concernant le fond plutôt que la forme.

À un moment de ce discours immortalisé par les caméras, on entend le président américain prononcer tout haut la consigne «répéter la ligne» («repeat the line», en anglais) avant d'enchaîner en répétant, effectivement, une citation prononcée quelques secondes plus tôt.

Les équipes de Joe Biden, cependant, démentent. Emilie Simons, assistante de la porte-parole de la Maison Blanche, a ainsi assuré que Joe Biden aurait en réalité prononcé «let me repeat the line», soit, en français, «laissez-moi répéter la ligne». Si on n'entend pas ces deux mots «let me», le script final du discours en question, publié par la Maison Blanche, fait en effet mention de ces deux mots, ce qui change alors le sens de la phrase. Joe Biden n'aurait finalement qu'oublié deux mots du script et non lu une consigne par erreur.

Une explication embarrassée qui n'a toutefois pas convaincu les opposants au président démocrate.

À VOIR AUSSI - États-Unis: une loi au Congrès serait la «voie la plus rapide» pour restaurer le droit à l'avortement, selon Biden

«Sans le groupe Wagner, l'armée russe n'est pas une véritable puissance militaire»

VU D'AILLEURS - Pendant quatre ans, Marat Gabidullin a combattu pour le tristement célèbre groupe russe Wagner en Ukraine et en Syrie. Aujourd'hui, l'ancien commandant a quitté la Russie. Il est le premier ex-mercenaire à avoir accepté de raconter en détail son «job» pour le Kremlin.

La Turquie ouvre la porte de l'Otan à la Finlande et à la Suède

Réunis à Madrid pour le sommet de l'Alliance, la Turquie et les deux pays nordiques ont signé un mémorandum levant le blocage posé par le chef de l'État turc.

Regarder la vidéo

Paris confirme la mort d'un second combattant français en Ukraine

«Nous avons appris la triste nouvelle de ce décès», a indiqué le Quai d'Orsay dans un communiqué. «Nous présentons nos condoléances à sa famille, avec laquelle les services concernés (...) sont en contact».

Le Figaro

La Lettre du «Fig Mag» du 9 juillet 2022

Jean-Christophe Buisson

LETTRE EXCLUSIVE ABONNÉS - Au programme : l'OTAN ressuscité ; Netflix à l'assaut de l'Afrique ; pourquoi la Covid-19 fait moins peur ; ces débats impossibles sur les sujets d'éthique.

Chers abonnés,

L'OTAN peut remercier Vladimir Poutine. Agonisante, moribonde, «en état de mort cérébrale» - selon le mot assez juste d'Emmanuel Macron en 2019 -, l'Alliance atlantique a retrouvé depuis février dernier des couleurs, une raison d'être, une relative unité et un pouvoir d'attraction (Finlande et Suède s'apprêtent à la rejoindre). Née pour faire face au danger soviétique en 1949, elle ne semblait plus qu'être une marionnette des intérêts militaires américains en Europe jusqu'au réveil de l'ours russe dont l'appétit pour les terres d'Ukraine a agi comme un détonateur. Et si, demain, il s'en prenait aux pays baltes, à la Moldavie, à la Roumanie, à la Finlande - autant de territoires visités et/ou occupés jadis par l'Armée rouge ? Pour reprendre le mot de Churchill désignant son adversaire, l'Organisation du Traité de l'Atlantique nord ressemble à «un rébus enveloppé de mystère au sein d'une énigme». En approcher le cœur et en sonder les arcanes relève quasiment du miracle. C'est dire le petit exploit de nos reporters Cyril Hofstein et Jean-Luc Moreau (photographe), qui ont réussi à convaincre ses instances de pouvoir passer deux semaines dans le saint des saints (son siège permanent, à Bruxelles), mais aussi - encore plus exceptionnel - au grand quartier-général des puissances alliées en Europe (à Maisières).

Ce qu'ils ont vu et entendu ? Dans la capitale belge, une ruche de près de 4000 personnes de dizaines de nationalités différentes courant de salles de réunions en centres de conférences. Des généraux estoniens, polonais, américains, allemands et français en conciliabules discrets. Des diplomates et des conseillers en costume-cravates devisant dans le hall d'entrée de verre et d'acier sous le regard impavide de vigiles et de gardes du corps faisant du lieu l'un des plus sécurisés au monde. Et au Shape, près de Mons ? D'autres officiers vivant avec leurs familles dans ce qui s'apparente à un village avec école, supermarché, banque, restaurant, etc. Mais aussi des salles protégées où se décide en partie l'avenir de l'Ukraine : c'est ici, dans des bâtiments un peu vieillis, que sont lancés les ordres de l'état-major de l'OTAN visant à venir en aide à Kiev (pays non-membre de l'Otan mais candidat... et allié de l'Occident «par destination»). Par exemple en faisant doubler les effectifs des troupes déployées sur la façade orientale de l'Europe - en Estonie, en Lettonie, en Lituanie notamment. Parmi eux, 500 soldats français, prêts à appliquer le fameux article 5 de l'Otan qui oblige ses membres à protéger tout pays de l'Alliance qui serait attaqué...

Une peur chassant l'autre, la crainte d'un conflit mondial se serait-elle substituée à celle d'un retour en force de la pandémie apparue il y a deux ans et demi ? La septième vague de contaminations qui touche la France ne semble pas, en effet, susciter les mêmes frayeurs que ses petites sœurs de 2020 et 2021. Ni dans la population, ni chez la plupart des instances sanitaires ni au sein du gouvernement, constatent de concert Charles Jaigu et Judith Waintraub au terme de leur enquête. Certes, la reprise épidémique a été évoquée dans les discussions entre le président de la République avec sa première ministre (et son nouveau ministre de la Santé) comme avec les oppositions, mais aucune mesure coercitive n'a été envisagée : ni passe, sanitaire ou vaccinal, ni fermeture de lieu, ni couvre-feux, ni confinement, ni même obligation de porter le masque (ce qui n'a pas empêché Christian Estrosi de l'imposer de son côté à Nice à partir de lundi prochain...). À quoi est due cette soudaine et bienvenue réserve ? Sans doute à la certitude que l'opinion publique n'accepterait pas comme elle l'a fait des mesures de ce type. Mais aussi (et surtout ?), sur le plan médical, à l'efficacité des vaccins. Voire à une écoute plus attentive de ceux qui, comme Martin Blachier, fustigent la dramatisation exagérée opérée il y a peu par certains, qui s'appuyaient sur certaines données au détriment de certaines autres ? L'épidémiologiste rappelle aussi, non sans cruauté, comment certains pays comme la Suède qui n'ont jamais imposé port du masque et distanciation sociale peuvent se targuer d'un bilan meilleur que le nôtre. Non en termes de contamination, qui a atteint des taux comparables, mais «en termes de PIB, de ralentissement de la croissance, de dégâts économiques, sociaux et de troubles psychiques». Des oreilles ministérielles vont siffler ce week-end.

Les coulisses de l'OTAN comme celles de la pandémie pourraient bien, qui sait ?, faire un jour l'objet de films ou de séries télévisées. Tous les ingrédients sont là : une «guerre», des victimes, des bourreaux, des traîtres, des responsables/coupables, des désillusions, des rébellions, des menaces, des espoirs, etc. D'ici là, les géants du streaming continuent leur développement dans des genres ou des pays nouveaux. Ainsi Netflix, qui vient de donner un coup d'accélérateur à ses investissements en Afrique. Présent depuis 2016 par des acquisitions d'œuvres existantes et par une politique d'abonnements à bas prix réservés aux téléphones portables (média local plus approprié que les ordinateurs et les télévisions), il s'appuie sur des infrastructures cinématographiques de qualité (au Nigeria et en Afrique du Sud) pour produire lui-même. Ainsi Blood & Water, un teen thriller qui fait un tabac au pays de Mandela et au-delà. Cécile Bontron et Jéromine Derigny (photographe) ont pu assister au Cap au tournage de la nouvelle saison à l'issue de laquelle les jeunes comédiens rêvent de conquérir le monde et l'Amérique. Et surtout montrer au monde un autre visage du continent noir que celui des guerres, des famines, de la pauvreté, des violences. Avec une perspective de chiffre d'affaires de 200 millions dollars en Afrique, à l'horizon 2026, Netflix compte bien être un des principaux acteurs de cette mini-révolution... pacifique.

L'image. Le saurien n'a en général pas la langue dans sa poche. Surtout le caméléon affamé qui en fait habile usage pour attraper ses proies. Indifférent aux fracas de la guerre qui fait rage alentour, ce lézard ukrainien a choisi pour son goûter un papillon qui n'a sans doute même pas eu le temps de se dire qu'il aurait peut-être mieux fait de rester une banale chenille.

L'édito. Une salle, deux ambiances. Aux États-Unis, la Cour Suprême autorise à nouveau les États à interdire l'avortement : aussitôt se fait entendre une bronca appelant à inscrire, pour la protéger, l'IVG dans la Constitution... française. Comme si elle était menacée sous nos latitudes. Ce qui n'est pas le cas, aucun parti représenté à l'Assemblée nationale ne réclamant une abrogation de la loi Veil. En revanche, que cette même assemblée (en l'occurrence celle de la mandature précédente) repousse de deux semaines supplémentaires la date limite de l'IVG (jusqu'à trois mois et demi), et... rien. Pas une voix politique qui ne manifeste sa réserve en relayant par exemple l'opposition affirmée de hautes instances médicales. Raison ? La crainte d'être accusé de «délit d'entrave»... Ainsi va (ou plutôt : ne va pas) le débat en France, s'offusque Guillaume Roquette. Certains sujets sont jugés dignes d'être discutés, d'autres non. S'ils bousculent la doxa, ils seront simplifiés à outrance de telle sorte qu'il ne s'agira pas d'une «dispute» entre des avis ou des opinions contraires mais une lutte entre le Bien et le Mal. Un combat dont les termes empêchent par définition tout débat - personne ne prend parti pour le Mal. C'est le cas sur tous les sujets liés à l'éthique depuis au moins vingt ans. Et rien ne laisse penser que cela ne continuera pas, hélas, dans les vingt prochaines années.

Mes coups de cœur. La fête (du cinéma) est finie, mais ce n'est pas une raison pour fuir les salles obscures. Pour au moins deux raisons. La première s'appelle Ennio : un documentaire de 2h40 qui passent aussi vite que le TGV en Bourgogne. Sujet : le génial compositeur italien Ennio Morricone disparu il y a deux ans. Comme Olivier Delcroix, que j'ai reçu dans mon dernier Club le Figaro culture avant l'été (il reprendra le 12 septembre), Pierre de Boishue dit tout le bien qu'il a pensé de ce bijou signé Giuseppe Tornatore, déjà auteur du merveilleux Cinema Paradiso. Dans un autre genre, le réalisateur Dominik Moll, dont le Harry, un ami qui vous veut du bien a marqué une génération de spectateurs, revient avec un film époustouflant en salles mercredi prochain. La Nuit du 12 raconte, d'après une histoire vraie, une enquête policière en vallée de Maurienne. Le récit haletant d'une traque pour retrouver l'auteur d'une féminicide effroyable. Or, dès le premier plan du film, un carton indique qu'il s'agit d'un crime non élucidé. Annoncer au spectateur que le polar qu'il va regarder n’a pas d'issue, c'est d'une audace peu banale. Eh bien, figurez-vous que la mise en scène et l'interprétation (Bastien Bouillon, Bouli Lanners, Anouk Grinberg) sont si remarquables que l'on s'en moque comme de savoir si le caméléon évoqué plus haut a bien digéré son paillon. On reste scotché devant son (grand) écran de la première à la dernière minute.

La nouvelle. Retenez bien son nom : Samuel Piquet. Ce garçon bien sous tous rapports quoique journaliste dans un magazine concurrent - Marianne - est l'auteur d'un roman-pamphlet intitulé Le Serment sur la moustache (Éditions de l'Observatoire). Y est décrit un monde qui ressemble au nôtre, où règne «la dictature du minoritariat». On y décolonise, y dégenrise et y désexualise à tout va, et parler français non-inclusif (comme vous et moi) et manger de la viande (comme à peu près vous tous et moi) peut vous conduire au-devant de gros problèmes. Dans le prolongement de ce texte réjouissant par son ton, son humour, ses dialogues ciselés et sa liberté d'esprit, Samuel Piquet a écrit pour Le Figaro Magazine une nouvelle inédite dans laquelle il s'est glissé dans la peau d'un écologiste très appliqué et consciencieux lors de ses premiers jours de vacances estivales. Pas de clim au bureau, pas de voyage lointain pour sauvegarder son empreinte-carbone, du covoiturage dans une voiture hybride sans clim non plus ni fenêtres ouvertes (cela ferait consommer plus d'électricité), etc. Bref, l'enfer sur terre.

Il y a 100 ans dans Le Figaro .

L'article de tête de la première page est consacré à... D'Artagnan. Le vrai. Celui qui partage avec la gloire le même cercueil. Au prétexte de la parution d'un live sur «Louis XIV en Flandres», Eugène Monfort en profite pour rappeler la personnalité exceptionnelle du commandant de la garnison de Lille. Pourquoi pas ? Célébrer nos héros nationaux dans un édito n'est pas si incongru que cela. Avis aux trois mousquetaires à plumes Vincent Trémolet de Villers, Yves Thréard, Gaëtan de Capèle et Étienne de Montety...

On s'interroge sur l'opportunité d'importer une tendance américaine : les assurances contre les pluies. Elles permettent aux hôtels et aux propriétaires de terrains de base-ball d'être indemnisés en cas de saucée décourageant leurs clients. Les Bretons, les Normands et les Biarrots semblent particulièrement intéressés.

Un centenaire qu'il eût été dommage de ne pas signaler : celui de l'asperge. C'est le 9 juillet 1822 que serait en effet apparu sur terre ce «légume exquis». Deux cents ans après, il est toujours en pointe(s).

Je vous souhaite bon appétit et un bon week-end.

Le Figaro

10 fermes à vendre à moins d'une heure de Paris

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En quête de grands espaces et de ruralité sans pour autant vous éloigner de la capitale ? Découvrez notre sélection de corps de ferme situés à moins d'une heure de voiture ou de transports en commun de Paris, à partir de 300 000 euros.

Une ferme de 433 mètres carrés à 43 minutes de Paris (91)

Craquez pour ce magnifique corps de ferme entièrement rénové, clos de mur et sans aucun vis-à-vis, situé sur un terrain de 1 400 mètres carrés, au cœur de Milly-La-Forêt, un village classé du parc du Gâtinais, dans l'Essonne. Le bien, bâti avant 1800 et entièrement restauré, propose une surface d'environ 433 mètres carrés, dont une immense pièce à vivre de 120 mètres carrés ouvrant sur une grande terrasse exposée plein Sud et disposant d'espaces verts. En plus de ses 12 pièces et 6 chambres, vous avez la possibilité de créer un SPA avec sauna, sans oublier une salle de remise en forme ! De quoi aborder l'automne prochain sous les meilleurs auspices !

Une ferme de 335 mètres carrés à 1 heure de Paris (77)

Situé à Bassevelle, à 1 heure de la capitale et à seulement 10 minutes de la Ferté-sous-Jouarre, ce corps de ferme Briard, d'environ 335 mètres carrés habitables, a gardé tout son charme et toute son authenticité. Cé véritable havre de paix, sans aucun vis-à-vis, dispose d'un magnifique terrain plat de plus de 3 695 mètres carrés paysagé, agrémenté d'arbres d'ornements et fruitiers et joliment fleuri. Un véritable décor de carte postale avec ses charmants murs en pierre préservés et sa mare qui apporte au cadre un côté bucolique.

Une ferme de 160 mètres carrés à 30 minutes de Paris (78)

Ce joli corps de ferme est situé à seulement 30 minutes en voiture de la capitale, à Porcheville, une commune appartenant au département des Yvelines. Idéal pour une grande famille ou un investisseur, le bien est composé de quatre habitations. Une première bâtisse en pierres dispose d'un séjour, d'une cuisine équipée, de deux chambres et d'une salle de bains. Une seconde bâtisse et deux studios aménagés constituent les trois autres habitations. Le tout est édifié sur un beau terrain fleuri et sans vis-à-vis d'environ 420 mètres carrés.

  • Son prix ? 310 000 euros
  • Pour retrouver l'annonce, c'est par ici

Une ferme de 115 mètres carrés à 39 minutes de Paris (77)

Venez découvrir cet ancien corps de ferme situé sur les hauteurs de Crécy-la-Chapelle, une charmante commune de Seine et Marne. Le bien dispose de 5 pièces et de 3 chambres et offre la possibilité d'aménager les combles. Une cave voutée ainsi qu'une dépendance complètent ce bien. A noter que vous pourrez profiter d'une belle terrasse de 35 mètres carrés ainsi que d'un jardin clos et arboré de 425 mètres carrés pour vous détendre.

Une ferme de 339 mètres carrés à 1 h de Paris (77)

Situé à 10 minutes de la Ferté-sous-Jouarre, soit à 1 heure de Paris en voiture, ce corps de ferme métamorphosé vous propose de beaux volumes avec sa pièce à vivre de 100 mètres carrés équipée d'une fontaine fonctionnelle et joliment ornée de pierres et d'une grande cheminée. Le bien est composé de 7 pièces sur un charmant jardin de 1 000 mètres carrés. A noter que les combles sont aménageables.

  • Son prix ? 290 000 euros
  • Retrouvez l'annonce ici

Une ferme de 345 mètres carrés à 45 minutes de Paris (77)

Les amateurs de grandes demeures nichées en plein cœur de la nature vont être comblés ! Imaginez plutôt une grande maison d'habitation de 345 mètres carrés comprenant 14 pièces, dont 6 chambres, entièrement rénovée, disposant de 940 mètres carrés de bâtiments et d'un terrain de plus de 3 hectares, le tout entouré de champs… Ce joli corps de ferme est situé à seulement 45 minutes de la capitale en voiture, à Saint-Jean-Les-Deux-Jumeaux, sur une hauteur dominant la vallée de la Marne.

  • Son prix ? 935 000 euros
  • Pour consulter l'annonce, c'est par ici

Une ferme de 690 mètres carrés à 35 minutes de Paris (77)

Comment résistez à une telle demeure ? Cet impressionnant corps de ferme a été naguère une forteresse gallo-romaine. Avec ses plus de 20 chambres, sa surface de 690 mètres carrés et de 2 500 mètres carrés pour les dépendances, ce lieu est l'endroit idéal pour ceux qui souhaiteraient se lancer dans une activité de chambre d'hôtes ou d'hôtellerie. Sur environ 3 ha 40, les magnifiques bâtisses empreintes d'histoire s'articulent entre jardins, cours d'honneur et cour secondaire agrémentés de trois puits. Autre atout non négligeable, la ferme et son parc se situent à une cinquantaine de kilomètres de Paris, proche de Melun et de son RER desservant la gare de Paris-Est en trente-cinq minutes.

Une ferme de 300 mètres carrés à 1 heure de Paris (77)

Cette construction Briarde, qui date du 19e siècle, est prolongée à ses deux extrémités par deux granges. Une troisième grange ouverte complète l'ensemble. La maison d'habitation érigée sur deux niveaux est construite en pierre de meulière et nichée au sein d'un parc paysager, arboré et fleuri, avec sa petite mare à l'abri des arbres, le tout sur un peu moins d'un hectare. Cette jolie maison rurale est située Coulommiers, au cœur du Pays de Brie, à 80 kilomètres environ de la capitale et accessible à seulement une heure de train. Vous ne devriez pas être gênés par le voisinage… Si ce n'est par les hennissements des chevaux !

  • Son prix ? 415 000 euros
  • L'annonce est disponible ici

Une ferme de 250 mètres carrés à 30 minutes de Paris (78)

Au cœur d'un hameau proche de Rambouillet, dans les Yvelines, cet ancien corps de ferme se compose d'une grande demeure familiale de 250 mètres carrés avec quatre chambres ainsi que de granges qui ont été réhabilitées en sept logements. Elle offre donc de possibles revenus locatifs. Et pour ceux qui n'en auraient pas assez, le bien comporte également d'autres granges à restaurer. La gare de Rambouillet, qui est située à seulement 8 kilomètres, dessert Paris en 30 minutes. Côté paysage, vous serez conquis par la proximité d'un des plus remarquables massifs forestiers d'Île-de-France et par la vue sur les vastes plaines céréalières de la Beauce. 

  • Son prix ? 2 421 000 euros
  • Cliquez ici pour connaître les détails de l'annonce

Une ferme de 160 mètres carrés à 45 minutes de Paris

Ce dixième et ultime corps de ferme de la sélection se situe dans un petit hameau à 50 kilomètres de la capitale et 12 kilomètres de la gare de Melun qui vous mènera à Paris en seulement 30 minutes. Le bâti est un ensemble surprenant où se côtoient deux époques. Préservé, son corps central, construit avant la Révolution française, a cependant été entièrement remanié au 20e siècle. La partie ancienne du corps de ferme qui encadre le logis est, quant à elle, d'époque, avec ses façades en pierre de meulière et sa toiture en tuile plate du pays. Le bâtiment principal dispose d'une surface de 160 mètres carrés et de quatre chambres. Enfin, ce bien peut être source de revenus locatifs, puisque trois logements meublés sont à votre disposition.

  • Son prix ? 595 000 euros
  • Pour consulter l'annonce, c'est par ici
Stephanie Marpinard

10 fermes à vendre à moins d'une heure de Paris

Une ferme de 433 mètres carrés à 43 minutes de Paris (91) Craquez pour ce magnifique corps de ferme entièrement rénové, clos de mur et sans aucun vis-à-vis, situé sur un terrain de 1 400 mètres carrés, au cœur de Milly-La-Forêt, un village classé...

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    Le Figaro

    Nos 11 tables coups de cœur pour l'été à Marseille

    LA SÉLECTION DU FIGARO - Au cœur de la ville, sur une terrasse ombragée ou avec vue panoramique, la cité phocéenne réserve de belles surprises. Découvrez nos adresses estivales favorites pour une expérience culinaire unique.

    La plus festive : Rowing Club

    La vue sur le port est imparable. Bienvenue au Rowing Club, le restaurant du club d'aviron marseillais ! Situé en contrebas de l'hôtel Sofitel, cet établissement compte deux terrasses, une plein ciel et une semi couverte, idéale en cas de météo capricieuse. Le chef Christian Ernst régale les habitués d'une cuisine fraîche qui fait la part belle aux poissons, coquillages et crustacés. Mention spéciale au poulpe de roche à la passion et marmelade de kumquat, dont les saveurs exotiques tranchent avec l'authenticité des lieux. Les carnivores trouvent aussi leur bonheur avec de belles pièces classiques à la cuisson parfaite, à accompagner d'un verre de vin Corse ou de Provence. Les petites faims sont ravies de profiter de tapas à déguster au son d'un DJ set bien mené. Une adresse festive, très appréciée d'une clientèle plutôt jeune, adepte de musique et de cocktails.

    Rowing Club. 34, bd Charles Livon (Marseille 7e). Tél. : 04 69 00 16 96. Tlj. Brunch le dim. midi. Entrées à partir de 13€, plats à partir de 22€, desserts: 10€.

    La plus bigarrée : L'Idéal

    Dix ans que Julia Sammut, ex-journaliste gastronomique et fille de la chef Reine Sammut, fait des merveilles dans son épicerie restaurant de la rue d'Aubagne. Pour déjeuner ou dîner, au frais à l'intérieur ou en terrasse, elle sert des plats bien inspirés, aux saveurs méditerranéennes, riches en épices, couleurs et textures. Dans l'assiette ? Une pasta alle vongole qui vient de Camargue, un poulet rôti du Gers de 100 jours d'élevage servi avec des frites et de la mayonnaise comme à la maison, une soupe de nectarines au basilic avec des cerises fraîches, une glace à l'italienne maison fior di latte infusée au mastic. Difficile ensuite d'échapper aux trouvailles de Julia, vendues en face côté épicerie. L'occasion de remplir son cabas de bocaux pesto, calissons et autre pissaladière…Sans oublier le livre maison paru au printemps !

    L'Idéal. 8 et 11, rue d'Aubagne (Marseille 1er). Tél. : 09 70 91 03 09. Resto du mercredi soir au dimanche midi. Entrées à partir de 12€, plats à partir de 16€, desserts: 8-10€.

    La plus saine : Carlotta With

    Dans un cadre lumineux, doté d'un immense comptoir sur lequel trônent des douceurs en tous genres, Charlotte Crousillat s'affaire dans sa petite cuisine ouverte, sous une belle hauteur sous plafond. La jeune chef autodidacte combine générosité et healthy food en une quinzaine de recettes, végétariennes et véganes pour la plupart. Elle s'inspire de contrées ensoleillées pour nourrir ses expériences culinaires, très changeantes, pour le plus grand plaisir de sa clientèle fidèle. Aubergine entière rôtie dans une sauce ponzu, salade tunisienne, ventrèche de thon, poivrons et aubergines confites, chakchouka, caponata d'aubergine panée au granola salé… Les mélanges de saveurs inattendus sont travaillés avec justesse jusqu'aux desserts (cheesecake au sésame noir à tomber), à déguster avec un verre de vin nature du domaine Mas Mellet. Un deli comme on les aime !

    Carlotta With. 84, bd Vauban (Marseille 6e). Tél. : 09 72 59 49 71. Mezzes à partir de 3€, plats à partir de 15€, desserts: 6,50€.

    La plus perchée : Sépia

    Au pied de la basilique Notre-Dame de la Garde, le cadre est unique. Imaginez une maison perchée sur la colline Puget, toute vitrée avec une vue surplombant Marseille. Bienvenue chez Sépia pour une pause sensorielle surprenante. Le chef Paul Langlère aime les produits venus de la mer et de la terre qu'il associe brillamment pour offrir des assiettes généreuses: carpaccio de langue de veau sauce ravigote et œufs de harengs fumés ; paleron de bœuf grillé, oignons caramélisés, anchois et burrata ; fraises verveine et poivre, sur une base de crème montée à la verveine et au coulis de fraises, crumble au poivre de Sarawak, pâte de fruits fraises-poivre accompagnée d'un sorbet verveine-fraise. À noter, pour un apéro ou un verre avant dîner, le bar Julis, accolé, propose une petite sélection de tapas bien senties.

    Sépia. 2, rue Vauvenargues (Marseille 7e). Tél. : 09 83 82 67 27. Du lun. au ven. Menu déjeuner et dîner: 47€.

    La plus iodée : Tuba

    Froid, chaud, cru, grillé, sucré. La carte en 5 temps annonce la couleur. Le choix s'effectue en fonction de ses envies, dans l'ordre ou le désordre. Sylvain Roucayrol et Paul-Henri Bayart aiment la mer et lui dédient une cuisine iodée. Si le froid invite à naviguer vers la Grèce et ses îles, les plats font la part belle aux poissons et crustacés travaillés en carpaccio, sashimi ou tartare, à la subtile touche sucrée. Les choux pastis au shot d'absinthe ponctuent avec douceur cette parenthèse marine. À noter, la belle sélection de crus du Sud. Il est alors temps de paresser sur l'un des transats jaune soleil avant de plonger dans l'eau transparente des Goudes.

    Tuba. 2, bd Alexandre Delabre, Les Goudes (Marseille 8e). Tél. : 04 91 25 13 16. Tlj jusqu'au 31 oct. 2022. Plats à partir de 12€.

    La plus simple : Le Bon Air

    Un foodtruck installé sur le parvis de Notre Dame de la Garde ? Oui, c'est possible ! Depuis la mi-juin, les frères Jon, Torn et Florian de La French Cuisine ont garé leur camion et installé quelques tables (prises d'assaut). La vue à 360° attire les familles avec de jeunes enfants et les amis, ravis de trinquer en profitant de ce spot inédit. L'ambiance est détendue, on respire et on écoute le chant des cigales. En cuisine, rien de bien compliqué, mais une street food efficace: planche de fromages et de charcuterie, focaccia stracciatella, tomates confites et roquette, beignets de fleur de courgette farcis à la ricotta, panisses… Le tout, accompagné d'un petit Coteaux d'Aix bio du domaine de la Brillane pour admirer le coucher du soleil. Les amateurs de glaces craquent pour un esquimau Emkipop, made in Marseille !

    Le Bon Air. Rue Fort du sanctuaire (Marseille 6e). Tapas à partir de 7€. Ouvert jusqu'à fin octobre 2022.

    La plus italienne : Otto

    Avec Otto, Pierre-Antoine Denis (La Cantinetta) joue la carte d'une trattoria au décor élégant et intemporel. Nappes blanches bien mises, éclairage diffus, terrasse charmante… Tous les ingrédients sont réunis pour passer un excellent moment. À la carte, le chef autodidacte mise sur les classiques de la gastronomie méditerranéenne avec justesse et générosité: pata negra et pain à la tomate, linguine alle vongole, beignets de fleurs de courgettes, moelleux au chocolat et glace fior di latte.... Sans oublier la très belle sélection de vins classiques (Ligurie, Sicile, Sardaigne) et naturels (Italie, Provence, Ardèche).

    Otto. 150, rue Jean Mermoz (Marseille 8e). Tél. : 04 91 71 16 52. Tlj sf dim. Entrées à partir de 12€, plats: 14-24€.

    La plus confidentielle : Les Eaux de Mars

    Entre Les Réformés et le Palais Longchamp, ce restaurant de poche ne désemplit pas. Un petit extérieur où se poser dès les beaux jours et un intérieur à la déco toute simple et chinée font de cette adresse un repaire d'habitués. La chef Noémie Lebocey propose des associations basiques, précises et bien dosées, servies dans de petites assiettes à partager. En fonction des arrivages et de ses envies, elle associe trois ou quatre ingrédients pour mieux mettre en avant le produit. Aubergine croustillante, sauce XO, labneh, orange, sésame ; tatin d'oignon, crème fouettée origan fumé, roquette et sarrasin ; soupe de poisson de roche, beignet de ricotta, fenouil, tomates snackées ; tarte rustique abricot, glace fumée romarin, amande… Quel régal !

    Les Eaux de Mars. 13, rue Consolat (Marseille 1er). Tél. : 04 91 07 61 36. Du mar. (dîn.) au sam. Assiettes à partir de 8€.

    La plus intime : Saisons

    Le lieu surprend. Une salle carrée, un plafond assez bas…Et l'absence de fenêtres. À l'étage, l'espace affiche la même déco épurée. Dans cette atmosphère particulière sans être guindée, Julien Diaz officie sous le regard des convives. Le menu en cinq temps, qui tient compte des intolérances et préférences de chacun, laisse place à l'imagination du jeune chef étoilé. Parmi ses plats signature: le poisson mariné au sel déposé sur une transparence de fleurs immortelles et citron, poutargue et fenouil sauvage ; le risotto au safran, huile de cyprès et pomme de pin râpée ; la seiche de Méditerranée cuite dans son encre à basse température accompagnée d'une huile de criste-marine, et, en dessert, le Calanque, une mousse à base de pastis sur un biscuit Canistrelli à l'anis, avec, à l'intérieur, des herbes sauvages. À tester absolument !

    Saisons. 8, rue Sainte-Victoire (Marseille 6e). Tél. : 09 51 89 18 38. Du lun. (déj. seulement) au ven. Menus: 29 et 34€ (déj.), 65 et 95 (5 et 7 étapes).

    La plus en hauteur : Ciel

    Ce rooftop est l'un des plus courus de Marseille. Installé sur le toit de l'ancien bâtiment des Galeries Lafayette, au 7e étage, Ciel tutoie les nuages et offre une vue magique sur la ville, la Bonne Mère et le Vieux-Port. La cheffe italienne Sandra Gatti cultive le savoir-faire de son pays d'origine avec des plats classiques mais parfaitement exécutés. Les plus affamés craquent pour un antipasto (excellent carpaccio de loup, agrumes, fleurs de bourrache et fenouil) avant de goûter au poulpe de roche à la plancha, riz venere, caponata et espuma d'ail et de céder à la tentation du tiramisu traditionnel. Belle carte de cocktails et de vins classiques, quelques producteurs bio.

    Ciel.  17, rue Haxo (Marseille 1er). Accès par ascenseur. Tlj sf dim. (soir) et lun. Assiettes à partir de 15€.

    La plus carte postale : Les Tamaris

    Inutile d'aller bien loin, le dépaysement, dès la première calanque, Samena, à la sortie de la ville, est immédiat. Cette institution ravit les amateurs de poissons et de crustacés simplement préparés (daurade, langouste, poulpe…). À déguster tout l'été, un filet de loup bio en pêche locale servi avec des petits légumes et du riz, des moules gratinées à la poudre d'amande, des supions de piste frits aller-retour servis avec une sauce rémoulade, des profiteroles maison, une crème brûlée à la pistache. L'immense terrasse sans chichi donne sur la mer et les plateaux rocheux, si caractéristiques des calanques. Après le déjeuner ou avant l'heure de l'apéro, on se rafraîchit avec un bain improvisé. Un spot idéal pour profiter du coucher du soleil en sirotant un verre de vin régional.

    Les Tamaris. 40, bd La Calanque de Samena (Marseille 8e). Tél. : 04 91 73 39 10. Tlj sf lun. Entrées: 18€, plats: 25-28€, desserts: 8€.

    World's 50 Best: 5 restaurants français dans le bas du classement

    En attendant la présentation des 50 meilleurs restaurants du monde, prévue le 18 juillet à Londres, les Britanniques ont révélé les positions 51 à 100 de leur palmarès.

    Niko Romito, le chef qui rêvait d’une autre gastronomie

    Le trois étoiles de Reale, dans les Abruzzes, apporte autant de soin à la création culinaire de ses restaurants de luxe qu’à la réflexion sur le futur de l’alimentation pour le plus grand nombre.

    Le Figaro

    Manifestations aux Pays-Bas : les raisons d'une colère qui enfle

    Hugues Maillot

    DÉCRYPTAGE - Depuis le 10 juin, les agriculteurs néerlandais manifestent vivement leur colère face à un plan de réduction drastique des rejets d'azote. Mardi, la police a ouvert le feu sur un tracteur.

    Assiste-t-on à la naissance des gilets jaunes néerlandais ? Depuis le 10 juin, agriculteurs et éleveurs des Pays-Bas manifestent régulièrement dans tout le pays pour protester contre l'annonce par le gouvernement d'un projet visant à réduire drastiquement les émissions d'azote. Le mouvement de contestation, d'abord tâtonnant, est monté crescendo. Ces derniers jours, des tracteurs ont bloqué plusieurs centres de distribution de supermarchés, déclenchant des pénuries dans certaines enseignes. Des agriculteurs ont également forcé un cordon de police devant le domicile de la ministre de l'Environnement, Christianne van der Wal.

    Surtout, dans la nuit du 5 au 6 juillet, un rassemblement a dangereusement dégénéré, et des policiers ont ouvert le feu. «Vers 22h30, des conducteurs de tracteurs ont tenté de percuter des agents et des véhicules de service. (…) Une situation menaçante s'est présentée, des coups de semonce ont été tirés, ainsi que des tirs ciblés», a indiqué la police locale sur son compte Twitter. «Un tracteur a été touché. (…) Trois suspects ont été arrêtés. Personne n'a été blessé », a-t-elle ajouté.

    La presse belge fait état de huit arrestations dans le cadre de l'enquête. Si les circonstances sont encore incertaines, cet événement démontre la montée en puissance d'un mouvement qui pourrait prendre encore plus d'ampleur dans les prochains jours.

    Une réduction d'un tiers du cheptel à prévoir ?

    Aux origines de la colère, un vaste projet de réduction des rejets d'azote dans l'air, engagé par le gouvernement sous la pression de la plus haute juridiction administrative du pays. «On parle de réduire les émissions azotées jusqu'à 70% d'ici 2030 dans les zones Natura 2000, protégées par la réglementation», explique au Figaro Alessandra Kirsch, docteur en économie et politique agricole et directrice des études du think-tank Agriculture Stratégies. L'azote prend principalement trois formes : «Le NO2, dans les gaz d'échappement des voitures, le N20, issu des engrais et des effluents d'élevage lors du pâturage et le NH3, qui vient des déjections des animaux», détaille l'ingénieure agronome. Depuis 2019, les limitations de vitesse pour les voitures sont passées de 130 à 100 km/h pour lutter contre le NO2. Désormais, le gouvernement s'attaque au N20, un gaz à effet de serre, et au NH3, l'ammoniac.

    L'élevage contribue pour 40% aux excès azotés aux Pays-Bas

    Les principaux concernés par ces restrictions se trouvent donc être les agriculteurs et les éleveurs, qui sont pléthores aux Pays-Bas puisque le pays est le deuxième exportateur agricole mondial, derrière les États-Unis. «On y compte 53.000 exploitations, quatre millions de bovins, 12 millions de porcs et 100 millions de poulets sur une toute petite surface agricole de 1,82 million d'hectares», rappelle Alessandra Kirsch. Par conséquent, «l'élevage contribue pour 40% aux excès azotés» aux Pays-Bas, souligne-t-elle. Au total, l'agriculture est tenue pour responsable de 16% des émissions néerlandaises de gaz à effet de serre, en particulier via les engrais et le purin.

    À lire aussiConvoi de la liberté: «Les nouveaux mouvements sociaux se forment loin des partis politiques»

    À VOIR AUSSI - «Nous devons continuer à aider l'Ukraine en lui fournissant des armes», clame le chef de la diplomatie néerlandaise

    Depuis plusieurs années, les éleveurs néerlandais ont utilisé un certain nombre de leviers techniques pour réduire ces émissions : «couverture des fosses à lisier (un réservoir utilisé pour rassembler les déchets animaux, NDLR), utilisation de matériel d'épandage spécifique, ajustement de la ration alimentaire des animaux pour que les besoins azotés soient couverts au plus juste, diminution du nombre d'animaux présents par hectares au pâturage», énumère la spécialiste. Cependant, «les objectifs de réduction sont très élevés à un horizon très court et ces leviers risquent de ne pas suffire. Si bien qu'on évoque la possibilité d'une réduction d'un tiers du cheptel», poursuit-elle. Les éleveurs se retrouvent donc face à un dilemme cornélien : s'adapter en utilisant ces leviers techniques et en diminuant le cheptel, se délocaliser vers des zones moins sensibles ou arrêter purement et simplement leur activité.

    Dans la continuité des gilets jaunes et du convoi de la liberté

    Au pied du mur, les agriculteurs et éleveurs des Pays-Bas sont donc descendus dans la rue, formant un mouvement qui en évoque d'autres. «Il y a eu les bonnets rouges, les gilets jaunes, le convoi de la liberté, et maintenant cela : nous sommes entrés dans l'ère des soulèvements», analyse pour Le Figaro Michel Maffesoli, sociologue et professeur émérite à la Sorbonne, qui a consacré un livre à cette thématique. Pour lui, tous ces mouvements ont la même cause : «C'est la manifestation du désaccord contre une élite démocratique qui impose des règles de manière abstraite, sans concertation aucune». Ici, ce sont «les normes européennes imposées de manière verticale», au service d'une «écologie politique», qui sont remises en cause. «Pendant des décennies, on a adopté aux Pays-Bas un modèle d'agriculture technologique et, subitement, on veut revenir à une agriculture artisanale», traduit-il.

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    En novembre 2021, les Néerlandais s'étaient déjà révoltés de façon brutale contre la politique sanitaire imposée par le gouvernement. Des heurts avaient éclaté dans plusieurs villes entre policiers et manifestants et de nombreux blessés avaient été déplorés. Les manifestations contre le plan azote s'inscrivent dans la même idée de «décalage entre le peuple et les élites», suggère Michel Maffesoli. Au risque d'un «mécanisme de saturation», observé notamment pendant le mouvement des gilets jaunes. «Au bout d'un moment, ce genre de processus peut devenir violent», alerte le sociologue.

    Le fait que les syndicats d'agriculteurs et d'éleveurs se soient récemment désolidarisés des manifestants prouve d'ailleurs que le mouvement tend à se radicaliser. Il est même en train de gagner d'autres secteurs que le monde agricole, selon plusieurs anciens élèves de Michel Maffesoli, désormais installés aux Pays-Bas. Et une chose est certaine, selon eux : «Les manifestations devraient se développer et ne s'arrêteront pas du jour au lendemain, malgré l'arrivée de l'été».

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    La Turquie ouvre la porte de l'Otan à la Finlande et à la Suède

    Réunis à Madrid pour le sommet de l'Alliance, la Turquie et les deux pays nordiques ont signé un mémorandum levant le blocage posé par le chef de l'État turc.

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    Paris confirme la mort d'un second combattant français en Ukraine

    «Nous avons appris la triste nouvelle de ce décès», a indiqué le Quai d'Orsay dans un communiqué. «Nous présentons nos condoléances à sa famille, avec laquelle les services concernés (...) sont en contact».

    L'ancien premier ministre japonais Shinzo Abe est mort assassiné

    L'ancien leader du Japon a été la cible de plusieurs coups de feu lors d'une réunion publique. Le suspect du meurtre a avoué et dit avoir utilisé une arme artisanale.

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    Le Figaro

    Christel et Olivier, 3 enfants, 7000 euros par mois : une «aventure» en Tanzanie après un licenciement

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    CHÈRES VACANCES - C'est le moment où l'on aimerait tout oublier. Une contrainte s'impose pourtant avec plus ou moins de force au vacancier : le budget. Cette famille parisienne s'est organisée de «de vraies belles vacances» avec une partie des indemnités de départ de la maman.

    Julien Da Sois

    Pour Christel, Olivier et leurs trois enfants, c'est le voyage d'une vie. Un mois de vacances en Tanzanie cet été, des safaris dans la savane, des baignades dans des grottes et sur les plages paradisiaques de Zanzibar. «J'ai toujours rêvé de faire de grands voyages, de prendre le temps. Et l'Afrique est un continent qui me passionne», raconte la mère de famille de 41 ans, qui n'avait jusque-là «jamais sauté le pas». «Je ne me sentais pas assez à l'aise pour me lancer, et ensuite j'ai enchaîné trois enfants !», rit-elle.

    Un événement professionnel malheureux a joué le rôle de déclencheur. «J'ai été licenciée de mon travail en mai, après vingt ans dans mon entreprise, raconte l'ex-commerciale dans l'électronique grand public. Il y avait deux options : soit je m'effondrais, soit je profitais de ce temps donné, qui est rare dans une vie professionnelle.» Elle n'hésite pas une seconde et choisit d'organiser pour elle, son mari informaticien et ses trois jeunes enfants «de vraies belles vacances», avec une partie de ses indemnités de licenciement.

    Lire le dossierRêves d'évasion, astuces et compromis: les Français se confient sur leur budget vacances

    Si le budget n'est pas «no limit», affirme-t-elle, l'enveloppe allouée à «l'aventure familiale» d'un mois planifiée en Tanzanie entre juillet et août est plus que conséquente : 25.000 euros tout compris. «C'est la première fois que l'on met autant d'argent pour nos vacances.» Première fois aussi que la famille parisienne aisée, qui gagnait en cumulé «entre 6500 et 8000 euros» par mois avant le licenciement de la mère, part aussi loin. «On est allé une semaine en Andalousie en 2019. Sinon habituellement on passe nos étés dans notre maison de vacances dans le Sud-Ouest, et puis quelques jours à la mer dans un hôtel», précise Christel.

    A la recherche d'authenticité et d'aventure

    Un budget considérable donc, estimé en fonction des envies du foyer. «Je voulais absolument faire des safaris, mais ça coûte très très cher, entre l'essence, le chauffeur et les hébergements», confie la quadragénaire. D'autant plus que celle-ci ne voulait pas de la classique expédition pour touristes. «Je voulais vraiment ressentir l'aventure, avoir l'impression d'être des baroudeurs, et avoir un truc un peu à la carte», décrit-elle. Elle a donc choisi un tour-opérateur «plus cher», mais qui permet «de véritablement s'imprégner de la culture locale et d'aller à la rencontre des populations». Durant leurs deux semaines de safari dans le nord de la Tanzanie, une nuit chez l'habitant est ainsi prévue, ainsi que des visites de villages, un cours de cuisine, la visite de deux parcs nationaux et d'une zone de conservation, et quelques jours de au pied du mythique Kilimandjaro. Pour un coût tout compris de 15000 euros.

    Puis direction le sublime archipel de Zanzibar pour huit jours, à une trentaine de kilomètres au large des côtes de la Tanzanie continentale. «Là-bas, ce sera plutôt baignades au programme, pour les enfants», sourit Christel. D'autres activités sont planifiées : une journée en bateau, un barbecue sur la plage, une visite centrée sur les épices - Zanzibar étant surnommé «l'île aux épices». Niveau hébergement, «on logera dans un cottage, à 1000 euros la semaine», indique Christel.

    « Je tiens à jour un tableau Excel avec l'itinéraire que l'on va faire chaque jour et le suivi du budget. »

    Mais avoir un budget aussi considérable n'empêche pas la famille de surveiller les dépenses, bien au contraire. «Je tiens à jour un tableau Excel avec l'itinéraire que l'on va faire chaque jour et le suivi du budget», fait savoir la mère de famille, très prévoyante. Elle a par exemple déjà prévu une enveloppe de 3000 euros, «pour l'argent de poche sur place». Cet argent «servira à couvrir par exemple les frais de taxis, les boissons, les repas à Zanzibar, mais aussi les traitements antipaludiques», énumère-t-elle.

    Une enveloppe budgétaire flexible

    Dernier poste de dépenses, et non des moindres, le transport. Car, en plus d'un vol long-courrier aller-retour pour se rendre en Tanzanie, la famille prendra deux vols intérieurs sur place, ainsi que le ferry pour rallier Zanzibar. Soit six trajets, pour un coût total de 5000 euros. «Pour l'avion, on a réservé mi-mars, donc assez tard. Pour ce type de voyages, les gens réservent plutôt un an à l'avance», souligne Christel. Résultat, les vols qui n'étaient pas encore complets étaient assez chers. «On voulait en plus le trajet le plus court possible», glisse-t-elle. Pour contrebalancer, la famille a donc limité les frais sur certains hébergements, de façon à rester dans les clous du budget prévu.

    Même si, une fois en vacances, la famille ne s'interdira pas quelques dépenses additionnelles non planifiées. «Sur place, si quelque chose nous paraît sympa et qu'il faut rajouter un peu, on le fera, admet Christel. C'est un voyage qu'on fera sans doute qu'une fois. Donc on se permet une marge d'erreur de 5% sur l'enveloppe de 25000 euros.» Pas plus, «pour ne pas que ça devienne déraisonnable». Même si la désormais chômeuse convient que «25000 euros, c'est déjà un budget extrêmement important».

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    Mais la maman de Thomas, 11 ans, Mathieu, 7 ans, et Léa, 3 ans, ne regrette pas son projet un peu fou. «On a vécu deux ans de Covid, et ça a changé ma vision des choses. Cette opportunité, je me suis dit qu'il fallait la saisir. Car on ne sait pas de quoi demain sera fait», philosophe-t-elle, ajoutant avoir aussi «l'envie de partager quelque chose avec les enfants». Avant de penser à son avenir professionnel. «Dès mon retour, je me mettrai à la recherche d'un nouvel emploi de façon intensive», lance-t-elle.

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    Le Figaro

    Victoria's Secret, ses Anges et ses démons : le doc qui dénonce les sombres dessous de la marque

    La plateforme Hulu a dévoilé la bande-annonce du documentaire Victoria's Secret : Angels and Demons, qui retrace l'histoire de la marque de lingerie. Et aborde la relation de son PDG, Les Wexner, avec le magnat des affaires Jeffrey Epstein.

    Grandeur et décadence d'un empire. La plateforme Hulu vient de dévoiler la bande-annonce du nouveau documentaire Victoria's Secret : Angels and Demons, qui sera mis en ligne le 14 juillet prochain, et promet de répondre à un certain nombre de questions particulièrement sensibles sur la marque de lingerie la plus célèbre au monde.

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    Cette enquête en trois parties, réalisée par le journaliste Matt Tyrnauer, aborde l'histoire de la marque, intrinsèquement liée à celle de son PDG, le milliardaire Les Wexner, fondateur de L Brand, société mère de Victoria's Secret, Abercrombie & Fitch et Bath & Body Works.

    Derrière le génie marketing, sexy et glamour, ce sont les dessous du monde de la mode qui sont abordés, notamment la manière dont Victoria's Secret a insidieusement modifié les canons de beauté féminins : en distillant des injonctions à la perfection plastique, la marque aurait contribué indirectement à l'augmentation des cas d'anorexie chez de nombreuses filles. Mêlant images d'archives, vidéos internes et interviews d'anciens "anges", Victoria's Secret: Angels and Demons dénonce en outre les conflits, exploitations et abus de ce milieu féroce et très compétitif, ainsi que les aspects les moins reluisants d'une culture consumériste, dénoncée depuis longtemps par les mouvements féministes.

    "Ghislaine Maxwell dans l'ombre d'Epstein", la bande-annonce

    Les relations de Wexner avec le magnat des affaires Jeffrey Epstein, condamné pour crimes sexuels, sont également passées en revue, le PDG ayant en effet accordé une procuration à Epstein en 1991 comme gestionnaire de fonds personnel. La bande-annonce met en doute la bonne foi du chef d'entreprise, demandant s'il ignorait vraiment la vérité sur les crimes sexuels d'Epstein.

    On ignore pour l'heure si Victoria's Secret : Angels and Demons sera diffusé en France sur Disney+, aucune information n'ayant été communiquée à ce sujet.

    En blouse et pantalon fleuri, Alizée Thévenet, l'épouse de James Middleton, réalise le «match» parfait à Wimbledon

    Lors de la huitième journée du tournoi du Grand Chelem britannique, la Française a réussi un coup (stylistique) gagnant.

    La princesse Sirivannavari de Thaïlande et sa robe aux tétons d'or font sensation au défilé Schiaparelli

    La fille unique du roi de Thaïlande n'est pas passée inaperçue durant la Fashion Week de Paris. Elle arborait une tenue inattendue lors du défilé Schiaparelli, le lundi 4 juillet.

    En minishort en cuir, Marion Cotillard découvre ses jambes au premier rang du défilé Chanel

    Ambassadrice de la maison française, l'actrice a de nouvelle fois mis en valeurs ses jambes lors de la semaine de la couture parisienne.

    Le Figaro

    Je n'ai pas de fantasmes sexuels, est-ce normal ?

    DÉCRYPTAGE - Alors que le cerveau de certains déborde de scriptes érotiques, chez d'autres, l'encéphalogramme est plat. Pourquoi ? Quelle influence sur l'épanouissement sexuel ? Deux sexologues analysent l'absence de fantasmes sexuels.

    «Et toi, quels sont tes fantasmes ?». Vous avez d'abord ri puis prononcé le classique «euh» pour gagner du temps et trouver une réponse qui satisfasse vos amis. Devant votre embarras, l'auditoire a intelligemment changé de sujet. Dans le fond, ce n'est pas la thématique qui vous a bousculé, mais plutôt l'absence de réponse à la question que l'on vous a posée.

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    Alors que chacun des convives y va de ses confessions sur les scénarii qui brûlent son esprit, vous vous sondez mais ne trouvez rien. La besace est vide. Non, vous n'avez jamais eu envie de faire entrer un troisième partenaire dans la danse sexuelle. Jamais eu envie non plus, de faire l'amour en prenant le risque d'être surpris par quelqu'un. Visiblement en marge du groupe, il n'en fallait pas plus pour vous interroger. Est-ce normal de ne pas avoir de fantasmes sexuels ? Est-ce que mon désir est cadenassé ? Cela peut-il jouer sur mon épanouissement sexuel ? Faut-il entraîner son cerveau à divaguer ? À être plus créatif ?

    En vidéo, la bande-annonce du film «Les fantasmes»

    Un vaste monde fantasmatique

    Cet imaginaire sexuel mou ou qui du moins ne déborde pas, n'a rien d'anormal ou d'étrange ; si tant est que l'on puisse parler d'une quelconque norme en la matière. Alors que par définition le fantasme est une projection dans le futur, certains n'aiment tout simplement pas «mentaliser» la sexualité, préférant la vivre dans l'instant présent.

    D'autres, de leur côté, n'ont pas les outils pour se prêter au jeu. Pour laisser son cerveau divaguer vers le sexe et le désir, encore faut-il entretenir un rapport apaisé avec la sexualité, avec son corps. La sexologue Claire Alquier, cofondatrice de la plateforme de podcasts pédagogiques Le Vestibule, l'illustre : «Quand il n'y a eu aucun apprentissage autour de la sexualité, par exemple, que ce soit par l'éducation et les rencontres, l'imaginaire nécessaire au fantasme est plus difficile à construire.»

    Le monde fantasmatique va bien au-delà des tenues, des jeux de rôle, des lieux ou des pratiques. Il passe par des images, des sons, des odeurs...

    Il faut dire que ce «monde fantasmatique», comme l'appelle la professionnelle, est vaste et dépasse très largement les images stéréotypées. «Il va bien au-delà des tenues, des jeux de rôle, des lieux ou des pratiques, précise la sexologue. Il passe par des images, des sons, des odeurs... Tout ce qui va nourrir le charnel et donner envie d'aller explorer des choses que l'on ne connaît pas.»

    Et à l'instar d'un désir sexuel étroitement lié à notre quotidien et à notre état d'esprit, notre capacité à fantasmer demande une disponibilité mentale certaine. Les fantasmes sexuels peuvent ainsi être mis en sourdine durant certaines périodes de la vie.

    Construire un imaginaire

    Inconsciemment, certain(e)s ont aussi pu arrêter le flot de leur imaginaire. «On peut “couper les vannes”, par peur d'être déçu, parce qu'on culpabilise ou parce qu'on a honte ; certains fantasmes relèvent de l'interdit. Dans ces cas-là, il est question de reconnexion à soi-même, en se donnant l'autorisation de rêver», indique Margot Fried-Filliozat, sexothérapeute et auteure de L'Intelligence intime - Libérez votre désir et inventez votre sexualité (1).

    Cette notion de rêve, la spécialiste de l'intimité y tient. Sous l'influence du porno et des films, notre imagination s'est appauvrie, dit-elle, est devenue moins féconde. «Aujourd'hui, nous sommes conditionnés pour penser que telle ou telle chose est excitante, on associe les fantasmes à des stéréotypes, à une sorte de liste de choses à faire, à cocher dans sa sexualité», déplore la sexothérapeute. Si les fantasmes ont un rôle bénéfique - ils sont un bon support masturbatoire et aident à développer l'imagination - la professionnelle invite à ne pas céder à l'injonction. Elle encourage aussi à prendre du recul en s'interrogeant : s'agit-il de mon désir ou de quelque chose que j'ai vu ou entendu ?

    Nous sommes conditionnés pour penser que telle ou telle chose est excitante, on associe les fantasmes à des stéréotypes, à une sorte de liste de choses à faire dans sa sexualité

    Si on le souhaite, il est aussi tout à fait possible d'apprendre à favoriser son imaginaire et ainsi de fantasmer davantage, seul ou à deux. «Il ne faut pas réduire le fantasme à une pratique sexuelle, rappelle la sexologue Claire Alquier. Le monde fantasmatique peut être nourri par des lectures, des podcasts érotiques, des discussions avec ses proches, avec son ou sa partenaire... Il y a toujours un élément sur lequel nous sommes un peu plus sensibles. Une fois qu'on a trouvé le levier, on arrive généralement à développer des choses.»

    (1) L'Intelligence intime - Libérez votre désir et inventez votre sexualité, Éditions Robert Laffont, 301 pages, 19,90 €.

    Hypersensibilité et famille : les conseils d'une spécialiste pour éviter l'implosion

    Élodie Crépel, psychothérapeute et codirectrice de l'Observatoire de la sensibilité, répond à nos questions sur l'hypersensibilité familiale.

    Ces détails (pas si anodins) qui peuvent ruiner des vacances entre amis

    Certains points de divergence peuvent mettre en péril trois semaines de farniente en Dordogne pourtant tant attendues. Passage en revue des écueils à éviter.

    Le Figaro

    Alexandre Ricard: «Nous voulons être des créateurs de convivialité à grande échelle»

    Stéphane Reynaud

    ENTRETIEN - Arrivée de Pernod Ricard dans l’univers du vin rosé, intérêt croissant pour les boissons sans alcool, recours aux données numériques… Le président-directeur général du groupe explique ses choix.

    En mars dernier, le groupe Pernod Ricard, numéro deux mondial des vins et spiritueux (8,824 milliards de chiffre d’affaires en 2021-2022) annonçait une prise de participation majoritaire dans le Château Sainte-Marguerite (environ 1 million de bouteilles produites selon nos sources), à La Londe-les-Maures (83). L’entreprise développe aussi les boissons sans alcool. Surtout, depuis quelques jours, pour mieux cibler ses ventes partout dans le monde, le groupe recourt aux données numériques.

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    LE FIGARO. - La prise de participation majoritaire dans Château Sainte-Marguerite vient de marquer l’entrée de Pernod Ricard dans le monde du rosé. Est-ce seulement un début?

    Alexandre RICARD. - Il y a des moments de consommation de haute énergie, dans les boîtes de nuit, sur les plages, qui donnent une très belle place au rosé. Nous le constatons sur la Côte d’Azur, à Ibiza, à Mykonos, dans certains clubs huppés, à Miami, dans les stations de ski aussi. Ce sont des lieux où le champagne, la vodka, la tequila, le whisky fonctionnent déjà. Nous avions une belle opportunité de compléter notre offre avec le rosé pour ce type d’établissements.

    Ce vin est à la mode. Peut-on parler d’un «phénomène rosé»?

    Oui, si nous parlons des rosés de très bonne facture, de grande renommée, et plutôt des rosés Côtes de Provence. Il se trouve que Château Sainte-Marguerite, un des 18 crus classés de Provence, est d’une qualité extraordinaire. C’est aussi un endroit remarquable. Et puis, ce qui nous a beaucoup plu, c’est le lien entre ce domaine et la famille Fayard, avec Jean-Pierre, Enzo et Olivier.

    Cet engouement pour le rosé se résume-t-il à la France?

    C’est aussi le cas aux États-Unis, qui est un pays de grands potentiels. Si cela intéresse le consommateur, cela va intéresser les grandes entreprises qui ont cette obsession du consommateur. Notre but est d’avoir un portefeuille de marques qui répond aux besoins des consommateurs.

    Château Sainte-Marguerite est-il une tête de pont pour vous en Provence?

    Oui, bien sûr. L’idée, quand nous réalisons des partenariats, des prises de participation ou des acquisitions, c’est de les développer.

    La sortie de la crise sanitaire a été marquée par des tensions sur les approvisionnements de vin, notamment en Champagne, où vous êtes aussi présents avec Mumm et Perrier-Jouët. Certains ont parlé de ruptures de stock. Où en êtes-vous?

    L’équation entre offres et demandes est assez tendue sur le champagne pour de multiples raisons, y compris le réchauffement climatique, avec des vendanges compliquées. Maintenant, si nous regardons la situation d’un point de vue positif, nous voyons bien qu’après le confinement, la première chose que les consommateurs ont faite c’est fêter la «libération», le retour à la convivialité. Il y a eu un énorme rebond de la demande pour le champagne qui a effectivement généré de la tension. D’autant que cette demande est mondiale. De manière plus générale, le segment du champagne est bien plus cyclique que celui des spiritueux, par exemple. Dès qu’il y a une crise, la demande baisse et quand on en sort elle rebondit.

    Avec une demande forte et une aire d’appellation qui limite la production, est-ce que le champagne est condamné à évoluer en valeur?

    Le champagne est une catégorie aspirationnelle qui est vue ainsi par les consommateurs partout à travers le monde, qu’ils soient américains ou asiatiques. Car l’image de la France en matière de gastronomie, de vins et de spiritueux est très puissante à l’étranger. La notion de terroir limité est sympathique, parce qu’elle crée de la rareté, cela maintient une certaine tension entre offre et demande. Le but est de maintenir une tension positive, constructive à la fois pour le consommateur mais aussi pour le fabricant, pour maintenir l’image de la catégorie à un niveau élevé. S’il n’y avait pas cette appellation, s’il n’y avait pas cette limite, cela s’appellerait du mousseux.

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    Dans un registre très différent, il semble que les boissons sans alcool prennent de l’importance chez Pernod Ricard?

    Il y a des gens qui, à certains moments ou pour certaines raisons, ne veulent pas boire d’alcool, mais ils peuvent être frustrés car l’alternative aux cocktails sympathiques, c’est souvent la menthe à l’eau. C’est un peu triste. On ressent alors l’importance croissante de l’effet de gamme, d’un portefeuille, non seulement en termes d’offre de catégories de produits, mais aussi en termes de proposition, de typologie d’alcool allant du zéro alcool jusqu’à ce qu’on connaît aujourd’hui. Entre les deux, il y a ce qu’on appelle le «low alcohol» (produit faiblement alcoolisé, NDLR). Pernod Ricard est un créateur de convivialité, notre démarche est inclusive. Si vous allez au magasin Drinks and Co (à Paris), vous trouverez la liste des fameux «cocktails miroir», c’est-à-dire des versions sans alcool mais enthousiasmantes des cocktails classiques.

    Ricard, en France, c’est très puissant, c’est aussi numéro un en Belgique, au Luxembourg

    Cette demande se développe-t-elle?

    La demande est croissante puisqu’elle vise une communauté de consommateurs potentiels à laquelle personne ne s’était vraiment intéressé.

    Certains voient dans cette démarche une dimension communautaire…

    Nous sommes dans l’inclusion, nous regardons les consommateurs indépendamment de leur confession, de leur croyance.

    Vous célébrez cette année les 90 ans de la marque Ricard… À qui s’adresse-t-elle aujourd’hui?

    Sur les réseaux sociaux, nous constatons que ceux qui aiment la marque, qui la trouvent sympathique, sont plutôt jeunes.

    Et plutôt français?

    Oui. Et c’est le leader en valeur des produits de grande consommation. Ricard, en France, c’est très puissant, c’est aussi numéro un en Belgique, au Luxembourg.

    Quel est le secret de cette longévité?

    L’histoire de Ricard, depuis 1932, s’apparente un peu à celle de la France. C’est une marque patrimoniale française de référence sur laquelle nous avons toujours été très actifs: nous l’avons rajeunie, le packaging s’est modernisé, nous avons innové autour du bio. Par ailleurs, nous voyons que le moment apéritif ne fait que progresser. Le Covid et le confinement ont rappelé aux gens l’importance et la valeur de ce petit moment qui était considéré comme acquis et de la convivialité qui va avec. Chez Pernod Ricard, aujourd’hui, ce qui nous fait nous lever le matin, venir au bureau avec le sourire aux lèvres, c’est cette envie de faire de ce monde un monde plus convivial. Nous avons d’ailleurs présenté, il y a 10 jours, ce qu’on appelle la Conviviality Platform.

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    De quoi s’agit-il?

    Nous sommes le numéro deux mondial des vins et spiritueux, avec le portefeuille le plus large de l’industrie, nous couvrons la quasi-totalité des catégories et nous avons un réseau de distribution inégalé, avec nos propres équipes. Comment aller plus loin? En utilisant la donnée et la technologie à travers des algorithmes et l’intelligence artificielle. Nous avons déjà développé nos propres outils à cet effet. Ce qui va nous permettre de cibler le bon consommateur avec le bon produit au bon prix, au bon endroit, et nous allons faire cela à très grande échelle. Nous voulons être des créateurs de convivialité à grande échelle, en utilisant le levier des données numériques.

    Comment cela fonctionne-t-il?

    Ce sont des outils de type algorithme que nous nourrissons de données. Par exemple, cela s’applique en termes de promotion: quel type de promotion faire? À quel moment? En semaine ou le week-end? Est-ce que c’est moins 2 euros, moins de 10 %? Est-ce que la typographie doit être verte ou noire? Nous disposons de trois ans de données dans le système et nous en sommes au stade du déploiement mondial. Cela va encore demander deux à trois ans. Nous avons recruté durant les quinze derniers mois plus de 150 experts en données et en technologie. Je vous laisse imaginer le développement des outils, l’infrastructure informatique qui sont nécessaires… Mais c’est la priorité pour réussir notre transformation numérique. Une fois que nous arriverons à faire cela à grande échelle, nous allons pouvoir activer beaucoup plus de marques un peu partout. C’est ce que mon grand-père savait faire quand il a lancé Ricard à Marseille, mais aujourd’hui le groupe a des centaines de marques dans le monde entier.

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    Le Figaro

    Six protocoles qui marchent pour affiner, lisser et faire dégonfler les jambes

    Victoria Hidoussi

    Musclées, fuselées, bronzées : les gambettes vont se dévoiler tout l'été. Des menus anti-gonflette aux sports les plus ciblés, nos protocoles qui marchent vraiment pour les embellir.

    On les voudrait plus fines, plus lisses, plus galbées ou plus bronzées… Elles nous portent, et c'est déjà un bon début. «On a tendance à oublier d'entretenir ses jambes, de les hydrater, de prendre soin d'elles. On les malmène beaucoup dans notre mode de vie actuel», remarque Sarah Fadli, médecin esthétique et directrice de la Maison Lutétia, à Paris. Notre relation avec elles s'embrase d'autant plus en période de canicule. «La chaleur entraîne une vasodilatation des vaisseaux sanguins, donc le retour veineux est moins bon. Le sang reste localisé dans les membres inférieurs», explique la docteure. Un phénomène particulièrement concernant, puisque 45 % des Français indiquent souffrir au moins d'un des symptômes de l'insuffisance veineuse * : sensation de jambes lourdes ou douloureuses, gonflement des chevilles, œdèmes, varicosités ou varices, crampes, fourmillements, et, dans les cas plus sévères, phlébites ou ulcères. Que faire quand le fameux jet d'eau froide et les bas de contention ne suffisent plus ? Les experts nous donnent leur ordonnance.

    En vidéo, des jambes fines et galbées avec le challenge Be+Etam

    Les affiner

    «Chez certaines femmes, il est malheureusement difficile de cibler une perte de gras dans les jambes, que ce soit avec un régime ou avec le sport», révèle Claudia Modica, coach sportive et ancienne footballeuse de haut niveau, qui conseille de choisir une activité ludique pour se dépenser sans se décourager. Trampoline, danse sur talons hauts, course à rollers… Les nouvelles disciplines à la mode ne manquent pas d'imagination pour faire bouger nos gambettes. «Beaucoup font l'erreur de se focaliser seulement sur le cardio, et fuient le renforcement musculaire par peur que cela fasse “gonfler” leurs jambes. Pourtant, en développant notre masse musculaire on augmente notre métabolisme de base, c'est-à-dire l'énergie que notre corps consomme au repos : ainsi, on peut manger plus, tout en perdant du gras et en se tonifiant », assure l'experte.

    Les nourrir

    «Plutôt que de faire un énième régime, on adopte les aliments antirétention d'eau : la première chose à faire, c'est de limiter sa ration de sel», prévient Valérie Espinasse, micronutritionniste à Paris, ajoutant qu'«il faut boire exclusivement de l'eau plate ou mélangée à du jus de citron. Évitez l'eau gazeuse et les sodas, à cause de leur côté humectant et des additifs alimentaires. Limitez aussi les grands volumes hydriques associés à des légumes, comme les gaspachos.»

    À l'inverse, on privilégie les protéines (animales ou végétales) et les légumes drainants (poireau, céleri, artichaut…). «Misez également sur l'alimentation dite “vivante”, c'est-à-dire tous les fruits et légumes crus et colorés, ajoute la naturopathe Claire Andreewitch. Faites de grandes salades estivales pleines d'herbes aromatiques riches en antioxydants, comme la menthe, le basilic, la coriandre…»

    Plutôt que de faire un énième régime, on adopte des aliments antirétention d'eau : la première chose à faire, c'est limiter sa ration de sel

    Pour celles qui n'ont pas le réflexe de s'hydrater assez, l'experte suggère de «manger son eau» en consommant des fruits d'été qui en contiennent beaucoup, tels que la pastèque, le melon ou les fraises. Sa recette incontournable pour booster la circulation et le retour veineux ? «Une infusion fraîche à base de marronnier d'Inde, d'hamamélis ou de vigne rouge, dans laquelle on ajoute des fruits rouges, très riches en antioxydants.» On associe ses repas à des compléments alimentaires à base de plantes antijambes lourdes, comme le ginkgo biloba, le mélilot, le cassis ou les polyphénols de raisin.

    Les sculpter

    «La bonne méthode, c'est d'utiliser des poids légers et de faire beaucoup de répétitions. C'est ainsi qu'on développe des muscles fins», affirme la coach sportive Julie Granger, fondatrice de The Studio Paris et experte bien-être chez Guerlain, qui suggère de s'inspirer des entraînements des danseurs afin de se muscler en longueur : «Ce qui est particulier à la danse, c'est la précision du mouvement. On pointe les pieds, on tend les jambes, on ajuste leur position, on les allonge. À l'inverse, les disciplines comme le crossfit ou le boot camp créent souvent des muscles en largeur.»

    Prendre conscience de la zone qu'on travaille est tout aussi essentiel : «Ainsi, on engage des zones qui ne s'activeraient pas d'elles-mêmes. Par exemple, si vous faites un squat, c'est forcément le quadriceps qui travaille, car c'est le muscle le plus fort, donc il se déclenche automatiquement. Pour avoir les jambes longues, il faut chercher à diviser ce travail en engageant notamment les ischio-jambiers à l'arrière et les adducteurs à l'intérieur des cuisses», ajoute la ballerine professionnelle.

    Les dégonfler

    Incontournable pour soulager la sensation de jambes lourdes et diminuer la rétention d'eau, le drainage lymphatique voit sa cote de popularité augmenter en été. En institut, on teste la version mécanique, avec des rouleaux robotiques qui «ouvrent et stimulent les ganglions, puis passent sur tout le réseau lymphatique pour aider à la détoxification de l'organisme», précise Sarah Fadli. L'effet jambes légères est immédiat, mais il faut s'y adonner au moins deux fois par semaine pour conserver ces résultats sur la durée.

    À la maison, on entretient ces bienfaits avec le brossage à sec, le secret de beauté dont les stars ne peuvent plus se passer : juste avant la douche, pendant deux minutes, on fait des mouvements circulaires des pieds jusqu'aux hanches avec la brosse, en remontant vers le cœur. Puis on enchaîne avec un massage sur peau propre : «En position assise, croisez votre jambe droite sur votre jambe gauche. Avec votre main gauche, massez derrière les malléoles. Avec la paume bien à plat, appuyez et glissez le long du mollet en maintenant une pression entre 5 et 8 kg (à tester sur une balance). Remontez en insistant sur le creux poplité (derrière le genou), puis jusqu'à l'arrière de la cuisse. Refaites la même chose en finissant cette fois à l'intérieur de la cuisse, puis changez de jambe. Pour varier, faites des petites manœuvres de pompage en pressant et en relâchant», recommande Anne Cali, kinésithérapeute et fondatrice du protocole minceur GAD (Glisser, appuyer, décoller), «c'est ce qu'il y a de plus efficace pour relancer le retour veineux et lymphatique en période de fortes chaleurs». On y ajoute de l'huile essentielle d'hélichryse ou de pamplemousse pour raffermir, ou de l'hydrolat de menthe poivrée pour rafraîchir.

    Certaines postures permettent d'inverser les effets de la gravité, grâce au fait de ramener les jambes vers le ciel. On aide le sang à remontrer vers le cœur plus facilement

    En fin de journée, on s'octroie une petite séance de yoga : «Certaines postures permettent d'inverser les effets de la gravité, grâce au fait de ramener les jambes vers le ciel. On aide le sang à remonter vers le cœur plus facilement», indique la professeure de yoga, Laure Dary, qui suggère de s'essayer au standing split (position debout, mains au sol et une jambe tendue à la verticale), à la chandelle ou encore à la posture sur la tête. «Mettre la tête plus bas que le cœur améliore la circulation sanguine et lymphatique, et assure une meilleure répartition des liquides entre le haut et le bas du corps», détaille-t-elle.

    Les lisser

    «Aujourd'hui, on a tendance à combiner les techniques de médecine esthétique pour optimiser les résultats contre la cellulite et la peau d'orange. On mêle le drainage lymphatique à la cryolipolyse pour détruire les amas graisseux, ou encore des ondes à basse fréquence qui ciblent la membrane des cellules adipeuses et les vident pour agir sur les capitons», explique la docteure Fadli, en précisant toutefois que «si les traitements sont efficaces, ils sont toujours temporaires». Le nouveau soin naturel en vogue dans les instituts ? La madérothérapie, une technique venue de Colombie qui exploite les bienfaits du bois.

    «Contrairement à du palper-rouler, on ne va pas détendre la peau, au contraire, on va la tonifier et la sculpter à l'aide de différents outils, décrit Sarah-Line Attlan, fondatrice du studio Lymfea, à Paris. Ceux-ci se présentent sous différentes formes, comme des cylindres ou des spatules. Ils s'utilisent sur des zones spécifiques, chacun avec leur particularité : certains permettent de drainer et de désengorger les tissus lymphatiques, d'autres de casser les cellules graisseuses.» On la pratique en cure, au rythme d'une séance hebdomadaire pendant deux mois, pour retrouver une peau plus lisse. Un autre accessoire tendance s'invite dans les protocoles professionnels comme dans notre salle de bains : le couteau glacé, avec sa forme courbée qui épouse la forme des jambes. «On le passe sous l'eau froide dans la douche, et on masse vigoureusement la peau pour chasser les amas liquidiens, resserrer le calibre artériel, booster la microcirculation», garantit Claire Hermet, ostéopathe et fondatrice des studios Faciology.

    Les sublimer

    «Trois semaines avant le départ en vacances, on s'octroie une ou deux exfoliations hebdomadaires, conseille Dominique Rist, directrice internationale protocoles spa Clarins. Ainsi, on obtient un bronzage plus uniforme, et qui tiendra plus longtemps.» Celles qui se méfient du soleil, mais qui tiennent tout de même à arborer des jambes hâlées, peuvent s'en remettre à l'autobronzant. Les nouvelles formules lancées sur le marché permettent de le faire facilement soi-même sans se louper : «L'astuce pour un rendu parfait, c'est de le travailler sur la peau. On l'applique à pleines mains avec des mouvements circulaires et légèrement appuyés, comme si on voulait l'imprégner dans la peau, en partant des chevilles et en remontant progressivement vers le haut des cuisses. C'est comme un minimassage. On termine par le dessus des pieds et les chevilles, sans passer sur les talons.»

    *Sondage Ifop «Les Français et leurs jambes. L'insuffisance veineuse, au-delà de l'esthétique», mai 2020.

    Vinaigre de cidre au réveil, deux séances de sport chaque matin… La routine extrême de Victoria Beckham

    Dans le monde de Victoria Beckham, la discipline et la rigueur sont essentielles. La styliste dévoile sa pratique sportive dans l'édition australienne de Vogue.

    New York Times - World

    The Assassination of Shinzo Abe

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    The Interpreter

    Does Abe Shooting Reflect Success of Japan’s Gun Laws, Not Failure?

    A crude weapon. Minimal security. One death. A closer look at the details of the assassination of Shinzo Abe may actually underscore the effectiveness of Japan’s restrictions.

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    By Max Fisher

    The assassination of former Prime Minister Shinzo Abe in Japan may look like a rebuke of the country’s famously stringent gun laws.

    But there is another view: that the shooting is a reminder of, and maybe even underscores, those restrictions’ success.

    Experts who research gun laws stress that even the most stringent measures cannot totally erase the human capacity for violence. Rather, restrictions, if successful, can reduce both the severity of that violence as well as impose hurdles that make it less frequent.

    The details of the shooting in Japan seem to demonstrate precisely how.

    The shooter apparently used a crude handmade weapon made with electrical tape and metal tubes. Such weapons, known as zip guns or pipe guns, can be assembled with materials from most hardware stores, making them functionally impossible to track or prevent.

    If the shooter’s ability to build and use such a device shows that gun restrictions cannot completely eliminate violence from a society, then it also demonstrates that such measures tend to make that violence rarer and less deadly.

    Contrast this attack with the recent mass shooting in Uvalde, Texas, where the gunman’s high-capacity, rapid-firing AR-15-style rifle enabled him to kill 19 children and two teachers. Another attacker used a similar rifle to quickly kill 10 at a Buffalo grocery store. Last week, another still murdered seven at a parade in Highland Park, Ill.

    All those shooters had acquired their guns legally. These were just some of the 300-plus mass shootings in the United States this year alone, according to one count.

    But in Japan such weapons are impossible to purchase legally, and not much easier to acquire illegally. Even simpler weapons like handguns are effectively banned.

    The few legally acquirable weapons, mostly hunting rifles, can only be purchased after a screening and a training process so onerous that Japan has one of the world’s lowest firearm ownership rates: one gun per every 330 residents.

    More on the Assassination of Shinzo Abe

    This figure includes an estimate of illegally owned weapons in Japan, which are thought to be rare in part because restrictions have all but erased private firearms from the country, leaving criminals with fewer black market weapons to purchase. Even the country’s notorious organized crime syndicates largely forgo guns.

    American ownership, by contrast, is 1.2 guns for every resident, or 400 times Japan’s rate.

    As a result, a would-be gunman in Japan is all but forced to resort to unusual and difficult methods such as constructing a homemade weapon like the one apparently used to kill Mr. Abe.

    Building such a weapon requires time and expertise. Smoke at the scene of the shooting suggests that the ammunition, which is also tightly controlled in Japan, may have been homemade as well. Tinkering with what is effectively a homemade explosive shoved into a metal pipe would bring personal risk to its maker as well.

    These are substantial obstacles compared with the ease of walking into a gun store and purchasing a weapon that will reliably fire off many rounds and not detonate in the shooter’s hand. This may be one of the reasons that shootings are exceedingly rare in Japan. The country experiences fewer than 10 gun deaths nationwide in most years, compared to tens of thousands in the United States. Since 2017, Japan has recorded 14 gun-related deaths, in a country of 125 million people.

    And an improvised gun is far less effective than a commercially manufactured weapon, in some ways more akin to a homemade bomb, or an 18th-century musket (but without the range), than to a modern gun. It can often fire only one shot, perhaps two, before requiring a cumbersome reloading process. And its accurate range may be as little as a few feet.

    As a result, an American-style shooter can, virtually on a whim, readily arm themselves with the firepower to kill large numbers of people before police can respond, targeting victims even hundreds of yards away.

    Shinzo Abe Assassination in Japan: News Updates

    But a Japanese shooter may require long stretches of dangerous preparation to build their weapon. They then must secret it to within feet of their victim and squeeze off what may be their only shot before they become effectively defenseless, and a bystander overpowers them.

    This appears to be just what happened in Nara, the Japanese city where Mr. Abe was killed.

    Skeptics of gun restrictions often argue that other factors must explain Japan’s low rate of gun violence or its frequency in the United States.

    But for all the cultural and political peculiarities of these two societies, both fit neatly within a consistent global trend, one that has been repeatedly established in independent research. Countries with tighter gun laws have fewer guns in circulation, legal or illegal. And the fewer guns in a country, the fewer gun murders, mass shootings or political killings it experiences.

    Underscoring this link, the handful of countries that have significantly tightened once-liberal gun laws, like Britain, Australia, Canada, New Zealand and Norway, have seen their rates of gun violence and mass shootings drop substantially.

    Activists argue that tightening gun laws not only saves lives but also allows a society as a whole to live in greater comfort and security, even if the risk of violence can never be eliminated entirely.

    The circumstances surrounding Mr. Abe’s killing seem to highlight the difference between operating in a society with frequent gun violence and one with virtually none.

    Mr. Abe traveled with little security. As is common in Japanese campaign stops, he mingled freely with voters, keeping almost no distance between himself and the crowd.

    The ease with which a lone gunman could carry a tape-covered device up to Mr. Abe, once one of the world’s most powerful leaders, may lead some in Japan to rethink that openness.

    Japan experienced significant political violence during fascism’s rise there in the early years of the 20th century, showing that it is hardly immune. But since World War II’s end, it has seen only a dozen or so political attacks. Most involved knives. Few were fatal.

    From today’s vantage point, that long record of relative safety might appear shattered. But, even if Mr. Abe’s stature may cause the impact of this killing to linger in Japanese society, perceptions of Japan as safe have recovered from past attacks. This includes the fatal stabbing of a lawmaker in 2002, by far-right extremists, or the gun murder of a mayor in 2007 by a criminal group. It also includes instances of mass violence, like a 2016 knife attack that killed 19 people and a 1995 sarin gas attack by an extremist cult that killed 13.

    For those outside of Japan, the assassination may seem incongruous with claims that Japan has found special success against gun violence. If its gun measures worked, why was a former leader just gunned down in broad daylight?

    In the early 2010s, as Americans engaged in a bitter gun control debate in the wake of the mass shooting at Sandy Hook Elementary, the world provided a similar moment of seeming contradiction.

    China, which also has strict gun laws, experienced a spate of seemingly random knife attacks on schoolchildren. The attacks, which have continued, claim about a dozen lives every year. Wasn’t this proof, some Americans asked, that gun restrictions, having failed to stop the attacks in China, were ineffective against such violence?

    But zoom out, and the contrast between China and the United States becomes instructive. China’s gun restrictions hardly prevented individuals from turning to indiscriminate violence. But compared with American mass shootings, Chinese knife attacks appear to be, on average, about one-tenth as deadly.

    And that is when they occur at all: International media record perhaps two or three such incidents per year in China, compared to hundreds of mass shootings in the United States. In this sense, the relative death toll is near 1,000 to one.

    Mr. Abe’s killing may provide an even starker contrast: It was shocking — and, indeed, only possible for the shooter to carry out — precisely because even the fear of gun violence is so rare.

    It is an exception that may rock Japan for years to come, but it is also one that serves as a reminder of the thousands of gun murders that, compared to American rates, never take place there at all.

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    Le Figaro

    Bretagne: enquête ouverte après la mort d'un couple en séparation

    Le couple avait trois enfants, dont deux mineurs qui ont été orientés par le parquet vers une structure hospitalière afin d'assurer une prise en charge adaptée.

    Une enquête pour recherche des causes de la mort a été ouverte après le décès dans leur maison de Domagné (Ille-et-Vilaine) d'un homme et d'une femme qui étaient en instance de séparation, a-t-on appris ce samedi 9 juillet après du parquet de Rennes.

    «La découverte des corps a été faite vendredi en fin d'après-midi par les gendarmes alertés par l'employeur de madame», a indiqué le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc, confirmant une information de Ouest-France. «Si les premières constatations médico-légales laissent entrevoir un suicide de monsieur, les causes du décès de madame demeurent à ce stade inconnues», a ajouté le procureur, précisant qu'«il n'a été relevé sur elle aucune trace apparente d'intervention extérieure».

    À lire aussiMort d'un chauffeur de bus à Bayonne : les Monguillot, le bonheur brisé d'un couple français

    Les autopsies doivent avoir lieu lundi. L'homme était né en 1970 et la femme en 1971. Le couple avait trois enfants, dont deux mineurs qui ont été orientés par le parquet vers une structure hospitalière afin d'assurer une prise en charge adaptée, d'après la même source.

    La femme décédée avait déposé une requête devant le juge aux affaires familiales en janvier relative à l'autorité parentale (parents non-mariés) et deux audiences avaient eu lieu en avril et juin. L'enquête a été confiée à la Brigade de recherches (BR) de Vitré.

    Paris: un faux policier qui patrouillait avec les forces de l'ordre démasqué

    Depuis des mois, l'homme de 21 ans se faisait passer pour un gardien de la paix, s'intégrant aux équipes de recherche sur le terrain.

    Double meurtre près de Tarbes : «Les deux victimes s'étaient rapprochées sentimentalement», selon le procureur

    Le principal suspect n'est autre que le mari et père des deux enfants d'une des victimes, avec qui il était en instance de divorce. Il a pris la fuite et demeure activement recherché en France et en Espagne.

    Regarder la vidéo

    Seine-Saint-Denis : un chauffeur de bus de la RATP passé à tabac par un groupe d'individus à Épinay-sur-Seine

    L'agression aurait été motivée après une manœuvre d'évitement d'un enfant dans le quartier Orgemont. Le chauffeur, âgé d'une trentaine d'années, se serait fait surprendre par le surgissement du bambin sur la chaussée, entraînant la colère de plusieurs témoins.

    New York Times - World

    Ukraine Live Updates: Blinken Urges China to ‘Stand Up’ Against Russia

    Kyiv July 9, 9:39 p.m.

    Moscow July 9, 9:39 p.m.

    Washington July 9, 2:39 p.m.

    The secretary of state met with China’s foreign minister in Indonesia and pushed back on Beijing’s stated aim of remaining neutral. In southern Ukraine, fighting intensified amid expectations of a possible offensive to retake occupied territory.

    Here’s what you need to know:

    Blinken presses his Chinese counterpart about the war.

    Ukrainian officials suggest that a southern counteroffensive may start soon.

    Behind Russia’s ‘pause’ are signs of a troubled effort to regroup.

    Russia sanctions meet their toughest test at Europe’s largest port.

    The U.S. and its allies face a test of endurance in Ukraine as weariness grows.

    The arrest of an American in Russia last August resembles the case of Brittney Griner.

    Blinken presses his Chinese counterpart about the war.

    NUSA DUA, Indonesia — Secretary of State Antony J. Blinken met with his Chinese counterpart on Saturday, pressing him to “stand up” against Russia’s war in Ukraine while also extending a hand of cooperation amid a Biden administration campaign to stabilize its strained relationship with Beijing.

    The meeting, held on the Indonesian resort island of Bali one day after a summit of Group of 20 foreign ministers, followed months of American warnings to China against sending weapons to Russia or helping Moscow evade Western sanctions imposed in response to the invasion of Ukraine.

    Mr. Blinken met for more than five hours at a seaside hotel with the Chinese foreign minister, Wang Yi, the latest in a series of high-level American encounters with top Chinese officials that analysts called a mutual effort at easing tensions.

    Speaking to reporters afterward, Mr. Blinken dismissed China’s claims to be neutral in the war between Russia and Ukraine as implausible. He said that China’s top leader, Xi Jinping, had continued to stand by his February declaration of a partnership with President Vladimir V. Putin of Russia, that China had supported Russia at the United Nations and that it had “amplified Russian propaganda.” And Mr. Blinken pointed out that Beijing and Moscow held a joint strategic bomber exercise in May.

    “I tried to convey to the state councilor that this really is a moment where we all have to stand up” to condemn Russian aggression, Mr. Blinken said, using Mr. Wang’s formal title. “What you hear from Beijing is that it claims to be neutral. I would start with the proposition that it’s pretty hard to be neutral when it comes to this aggression,” he said. “There’s a clear aggressor. There’s a clear victim.”

    Mr. Blinken also echoed recent remarks by numerous U.S. officials as he emphasized the importance of cooperation between Beijing and Washington on issues of shared interest, including climate change and global health.

    “The relationship between the United States and China is highly consequential for our countries, but also for the world,” Mr. Blinken said.

    After several months of being consumed by Russia’s invasion of Ukraine, Biden officials have been focusing anew on China, which they call the top long-term strategic threat to the United States.

    Jake Sullivan, the national security adviser, met last month in Europe with Yang Jiechi, another senior Chinese diplomat; and Defense Secretary Lloyd J. Austin III saw his Chinese counterpart a few days later in Singapore. This month, Treasury Secretary Janet L. Yellen held a videoconference with a Chinese vice premier, Liu He. And the chairman of the Joint Chiefs of Staff, Mark Milley, spoke by phone with his counterpart, Li Zuocheng, last week.

    Danny Russel, a former senior State Department official who is a vice president at the Asia Society, a policy institute, said that the big question now was whether Mr. Biden and Mr. Xi would have their first in-person meeting, most likely on the sidelines of a G20 summit in November.

    “Both sides seem to think that leveraging the personal relationship between Biden and Xi would go a long way to stabilizing the relationship at a time of turbulence for both the U.S. and China.” Mr. Russel said. “There are no guarantees that these efforts will succeed, and neither side is likely to be public about their plans, but it certainly feels as if there is a convergence around the idea of a face-to-face meeting.”

    Michael Crowley

    Ukrainian officials suggest that a southern counteroffensive may start soon.

    KYIV, Ukraine — A huge explosion in the Kherson region of southern Ukraine jolted residents awake on Saturday morning and sent up a plume of thick smoke as Ukrainian forces continued to pound Russian positions in the area in expectation of a possible offensive to take back occupied territory, officials said.

    It was not immediately clear what the target was. But Serhii Bratchuk, a spokesman for the Odesa military administration, said the explosion had occurred near the airport in the town of Chornobaivka, “where the Russians usually huddle around their equipment.”

    Video sent to The New York Times from a local resident shows a plume of gray smoke rising miles into the sky, along with the flashes and bangs from numerous explosions.

    As Ukrainian forces have lost ground in the eastern Donbas region, they appear to be intensifying their efforts in the south, particularly in the Kherson region, a lush agricultural area bracketing the Dnipro River that was the first to fall to Russian troops after the war began on Feb. 24.

    Ukrainian artillery units have made a particular focus of trying to strike at Russian ammunition and equipment depots, though they have also targeted concentrations of Russian soldiers.

    In recent weeks, Ukrainian officials have characterized the fighting in the south as chipping away at Russian positions and taking back some territory, though the progress has been slow. While Ukrainian officials have refrained from discussing details, there are signs that the military could be preparing to start some kind of offensive in the region.

    On Friday evening, Iryna Vereshchuk, a deputy prime minister of Ukraine, urged residents of the Kherson region to evacuate — even if that meant fleeing temporarily to Russia.

    “You need to find a way to leave, because our armed forces are coming to de-occupy,” she said on Ukrainian television. “There will be a massive fight. I do not want to scare you, but I want you to understand.”

    Michael Schwirtz and Stanislav Kozliuk

    Better Understand the Russia-Ukraine War

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    Behind Russia’s ‘pause’ are signs of a troubled effort to regroup.

    With Russian forces in the middle of a purported “operational pause,” some Ukrainians in the country’s battered eastern frontline regions are questioning what that means at a time when their towns are still coming under continued shelling.

    Military analysts say they have indeed observed a Russian pause — an effort to regroup and prepare reinforcements for a renewed assault on cities in Donetsk Province.

    President Vladimir V. Putin of Russia warned this month that his forces had yet to unleash their fiercest efforts on Ukraine. But according to some assessments, as well as information trickling out about Russia’s scramble to send more troops into the offensive, some analysis are questioning the effectiveness of the units that Russia is moving up.

    “Despite President Putin’s claim on 7 July 2022 that the Russian military has ‘not even started’ its efforts in Ukraine, many of its reinforcements are ad hoc groupings, deploying with obsolete or inappropriate equipment,” an assessment from Britain’s defense ministry said on Saturday.

    One sign the defense ministry pointed to was its expectation that fresh Russian troops would be deployed with MT-LB armored vehicles. The MT-LB, first designed in the 1950s to pull artillery, is not heavily armored and can mount only a machine gun to protect its forces.

    “Russia has long considered them unsuitable for most frontline infantry transport roles,” the British ministry said in its analysis.

    Previous deployments, it said, were transported with the well armored BMP-2 fighting vehicles, which can also fire anti-tank missiles.

    Then there are the reports from Russian channels on the Telegram app of a strained effort to round up more troops to fight. Russia has resorted to creating volunteer battalions to deploy to Ukraine, a move that avoids a national draft that Moscow may fear is too politically risky.

    The locations from which many of these reports are coming indicate that many of these volunteers are being drawn from regions home to Russia’s impoverished ethnic minorities, as well as Ukrainians from the separatist-held territories of Ukraine’s east. Some analysts at a discussion of the war at the University of Cambridge on Friday said this suggested that the government was trying to avoid having too many losses from Moscow or other regions of mostly ethnic Russians or wealthier classes.

    But whatever challenges Russia’s plans may be facing, local officials in Ukraine said the “pause” had done little for embattled regions on the eastern front lines, with some towns still being subjected to heavy strikes.

    “The enemy does not stop the terror of our cities and villages,” Valentyn Reznichenko, the head of the Dnipropetrovsk regional military administration, said on Telegram, citing several attacks overnight on the town of Kryvyi Rih.

    The Washington-based Institute for the Study of War noted in its daily assessment that a successful military operational pause usually includes continued assaults on some enemy targets. In this way, it said, Russia would seek to prevent Ukraine from carrying out a successful counterattack as Moscow’s forces regroup.

    The aim of such tactics, the assessment said, is “to persuade the enemy that no pause is contemplated or underway, or that it will be too short to be of benefit to the enemy, and thereby convince the enemy that it does not have the opportunity to seize the initiative.”

    “Russian campaign design,” it added, “inadequate as it has generally been, is nevertheless good enough to manifest this basic principle of operational art.”

    — Erika Solomon

    Ukraine dismisses its ambassador to Germany after controversial remarks

    Volodymyr Zelensky, the president of Ukraine, fired his ambassador to Germany, a week after the diplomat gave an interview in which he defended the legacy of a World War II nationalist leader who collaborated with the Nazis.

    Andriy Melnyk, Ukraine’s ambassador to Berlin since 2014, was one of the most recognized faces of the Ukrainian cause in Germany, never shying away from leveling fierce criticism of what many saw as Germany’s slow response to the Russian invasion and often provoking the ire of the country’s political elite.

    But in an interview on the show Jung & Nai, which streamed on YouTube on June 29, Mr. Melnyk defended the memory of Stepan Bandera, the leader of the far-right Organization of Ukrainian Nationalists during World War II. The nationalist group, which espoused fascist ideology, collaborated with German forces when they occupied Ukraine and some of those forces assisted in the mass murders of Poles and Jews.

    Mr. Bandera was not directly involved in the killings, because he was arrested in Ukraine in 1941 and placed in “honorable internment” by the Nazis in a concentration camp outside Berlin for trying to establish an independent Ukraine. Assassinated by Soviet spies in Munich in 1959, Mr. Bandera is still revered by a part of the Ukrainian population for his leadership of the nationalist cause, particularly in the west, where there are statues of Mr. Bandera and streets named after him.

    But in Germany, which prides itself on its commitment to acknowledging Nazi crimes and commemorating the victims of the Holocaust, questioning that chapter in history is a red line.

    Mr. Melnyk already raised eyebrows in Germany several years earlier for visiting Mr. Bandera’s grave in Munich. When confronted in the June 29 interview about the history of the OUN’s role in massacres, and Mr. Bandera’s anti-Semitic views, Mr. Melnyk said there was no proof for the claims, which are undisputed in academic circles.

    “That is the narrative that the Russians are pushing to this day, and that has support in Germany, in Poland, and also in Israel,” he said.

    Mr. Melnyk’s comments immediately stirred condemnation from German officials, as well as from Israel’s embassy in Germany. Two ministers in Poland, one of Ukraine’s staunchest supporters since the Russian invasion, also decried the statements. That prompted Kyiv to distance itself from Mr. Melnyk, saying his views did not represent Ukraine’s position.

    A fluent German speaker, Mr. Melnyk was known in Germany for his passionate advocacy for more weapons for Ukraine to defend itself against the Russian invasion. He did not shy away from colorful criticism, such as calling Chancellor Olaf Scholz an “insulted liverwurst” for delaying a visit to Kyiv in the spring. The German expression, which loosely translates into being a prima donna, outraged much of Germany’s political establishment. But it won him avid supporters in Germany among those frustrated with their country’s sluggish support.

    Despite the frequent controversies stirred by Mr. Melnyk’s comments, he had been seen as an asset to raising attention to Ukraine in a country where pacifist leanings within the political establishment have led to hesitancy in supplying weapons.

    On Saturday, Mr. Zelensky announced Mr. Melnyk's dismissal along with that of the ambassadors of India, the Czech Republic, Norway and Hungary.

    — Erika Solomon

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    Russia sanctions meet their toughest test at Europe’s largest port.

    ROTTERDAM, Netherlands — Jolanda Wielenga was checking documents accompanying containers bound for Russia when her heart skipped a beat: One held a substance that could be used to make a chemical weapon.

    The substance could be used for both civilian and military purposes. Exporting it to Russia would have been legal before the invasion of Ukraine. But the E.U. sanctions imposed on Russia in recent months had changed that.

    Ms. Wielenga, a two-decade veteran customs investigator at Europe’s largest port, blocked the shipment.

    “I slept pretty well that night,” she said on a recent morning as she paced up the terminal where hundreds of colorful cargo containers, many bound for Russia, were stacked for detailed manual inspection.

    Hers was a small victory, perhaps, that showed the stakes and the challenges of actually enforcing the toughest sanctions the European Union has imposed on any country. Europe’s measures are now estimated to be worth 40 billion euros, about $40.7 billion. They prohibit everything from high-tech goods to vodka from entering or exiting Russia, and include a sweeping ban on Russian oil imports.

    The practical difficulties of carrying through on these sanctions, especially the oil ban, are enormous and left entirely in the hands of Europe’s national governments and their authorities, as the European Union itself lacks federal law enforcement abilities.

    So the practical business of sanctions policing happens at the sprawling terminals of Rotterdam and smaller ports around Europe, and it is a vastly complex, labor-intensive task that, officials admit, is far from perfect.

    “Let’s be clear: It will not be easy. But we simply have to work on it,” Ursula von der Leyen, the president of the bloc’s executive arm, said last month as it moved to adopt the oil ban.

    Matina Stevis-Gridneff

    News Analysis

    The U.S. and its allies face a test of endurance in Ukraine as weariness grows.

    WASHINGTON — Another day, another weapons shipment: On Friday, the Pentagon announced a new transfer of precision-guided shells and multiple rocket launchers to Ukraine, the latest armaments heading east. But will there come a day when that system begins to slow?

    More than four months after Russia invaded Ukraine, a war that was expected to be a Russian blitzkrieg only to turn into a debacle for Moscow has now evolved into a battle of inches with no end in sight, a geopolitical stamina contest in which President Vladimir V. Putin is gambling that he can outlast a fickle, impatient West.

    President Biden has vowed to stand with Ukraine for “as long as it takes,” but neither he nor anyone else can say how long that will be or how much more the United States and its allies can do over that distance, short of direct military intervention. At some point, officials acknowledge, U.S. and European stocks of weapons will run low; while the United States has authorized $54 billion in military and other assistance, no one expects another $54 billion check when that runs out.

    So Mr. Biden and his team are searching for a long-term strategy at a time when the White House sees the dangers of escalation increasing, the prospect for a negotiated settlement still far-off and public weariness beginning to set in at home and abroad.

    “I worry about the fatigue factor of the public in a wide range of countries because of the economic costs and because there are other pressing concerns,” said Senator Chris Coons, Democrat of Delaware and a close ally of Mr. Biden’s who attended the NATO summit meeting in Madrid last week.

    “I think we need to be determined and continue to support Ukraine,” said Mr. Coons, a member of the Senate Foreign Relations Committee. “Exactly how long this will go, exactly what the trajectory will be, we don’t know right now. But we know if we don’t continue to support Ukraine, the outcome for the U.S. will be much worse.”

    While the fighting lately has focused mainly on a crescent in eastern and southern Ukraine, the White House worries it could easily spiral out of control. A recent missile strike on a shopping center in central Ukraine suggested that Moscow was running low on precision weaponry and increasingly turning to less sophisticated armaments that could hit unintended targets — potentially even across the border, in NATO allies like Poland or Romania. And American officials worry that Mr. Putin may resort to tactical nuclear weapons to break out of the box he faces on the battlefield.

    Indeed, the Biden administration has concluded that the Russian leader still wants to widen the war and try again to seize Kyiv, the Ukrainian capital. “We think he has effectively the same political goals that we had previously, which is to say that he wants to take most of Ukraine,” Avril D. Haines, the director of national intelligence, said at a conference last week.

    Peter Baker and David E. Sanger

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    Sports of the Times

    Glimpses of Brittney Griner, locked up and terrified in Russia, suggest a complicated path to any release.

    One hundred forty-two days.

    That is how long Brittney Griner has been behind bars in Russia. That is how long she has been stuck in the middle of a high-stakes staredown between the United States and Russia at exactly the wrong time, as President Vladimir V. Putin of Russia continues his horrendous invasion of Ukraine and echoes the return of the Cold War.

    One hundred forty-two days. That is how long Ms. Griner has been in limbo.

    What terrible uncertainty and fear she must feel, facing a decade in a Russian prison if she is convicted. Ms. Griner captured that emotion in her recent letter to President Biden. “I’m terrified I might be here forever,” she wrote. She added, “Please don’t forget about me.”

    Ms. Griner, the seven-time All-Star center for the W.N.B.A.’s Phoenix Mercury, pleaded guilty on Thursday, admitting wrong doing. In so many words, Ms. Griner and her lawyer said her troubles had begun with a mistake: She was readying quickly for her flight to Russia in February and inadvertently packed the smoking cartridges with the small amounts of hashish oil — less than a single gram, according to prosecutors. She said she had no intention of breaking Russian law.

    Experts say a guilty verdict was a foregone conclusion in a Russian legal system entirely stacked against defendants. Ms. Griner may have chosen not to fight a battle she could not win, helping speed her case to a conclusion.

    We don’t know right now. The Mercury center’s teammates, supporters and wife, Cherelle Griner, have not been able to speak with her directly. With the war in Ukraine, all we in America have seen or heard from Griner has been from appearances at a Moscow-area courtroom that she has attended in handcuffs.

    Complicating matters further are issues of race, gender and sexuality.

    Griner is tattooed, dreadlocked, Black and three inches shy of seven feet tall. She does not conform to broadly accepted gender stereotypes. She is married to a woman and is an outspoken L.G.B.T.Q. activist. Putin has a well-documented disdain for L.G.B.T.Q. people, which only heightens her supporters’ fears for her well-being.

    Her appearance, sexual orientation and outspokenness mean that the contempt for Ms. Griner is just as thick in some quarters of the United States. That makes it fair to wonder whether the outrage from American citizens would be louder and more pervasive if Ms. Griner were a male star athlete who fit neatly into a traditionally accepted role.

    “If it was LeBron, he’d be home, right?” said Vanessa Nygaard, Ms. Griner’s coach with the Mercury. “It’s a statement about the value of women. It’s a statement about the value of a Black person. It’s a statement about the value of a gay person.”

    Kurt Streeter

    The arrest of an American in Russia last August resembles the case of Brittney Griner.

    With the spotlight on the case of Brittney Griner, the American basketball star who has been detained in Russia since February, the sentencing of a former U.S. Embassy worker in Russia last month on similar drug charges has his loved ones also pleading for him to be allowed to return home.

    Marc Fogel, a teacher who previously worked for the U.S. Embassy in Moscow, was convicted of drug smuggling, according to his family and Russian news outlets. He was sentenced in June — by the same court that is handling Ms. Griner’s case — to 14 years in a high-security penal colony.

    Mr. Fogel, 60, worked at the Anglo-American School of Moscow and was arrested in August when customs officers at Sheremetyevo airport in Moscow found marijuana in his luggage after he arrived from New York. The cannabis, according to a statement from the Russian Interior Ministry, had been packaged in a container carrying contact lenses, and cannabis oil was also found in e-cigarette cartridges.

    In a statement shared by Mr. Fogel’s wife, Jane, his family said that he had been carrying less than 20 grams of marijuana, which they said had been recommended to him by a doctor in the United States to help treat a long-term, debilitating spinal condition.

    Mr. Fogel pleaded guilty to charges of smuggling and illegally possessing, transporting and producing drugs, according to the family statement, which called the 14-year sentence “grossly disproportionate” compared with other Russian court cases involving similar quantities of marijuana.

    Russia’s Interior Ministry has said that Mr. Fogel and his wife had diplomatic status until May 2021, and that Mr. Fogel could have used that status to open a drug-smuggling route into Moscow. The statement from his family called those allegations “outrageous and blatantly false” and said that Mr. Fogel had “an exemplary track record as a teacher.”

    “It is clear that Marc is the victim of a politically motivated prosecution designed to stimulate anti-American xenophobia among the Russian population,” it added.

    Mr. Fogel has not had consular access since November, according to the family statement. It said he had since been diagnosed with anxiety and depression during his detention, and it accused the Russian authorities of ignoring repeated requests by Mr. Fogel for medical assistance. Although Mr. Fogel’s Russian lawyer had requested medical records from his detention facility, they were told that none exist, the statement said.

    Unlike in Ms. Griner’s case, the Biden administration has not publicly classified Mr. Fogel as “wrongfully detained,” a designation that would move his case under the supervision of the special presidential envoy for hostage affairs.

    A spokesperson for the State Department said in an email that U.S. officials were aware of and monitoring the detention of an American citizen in Russia, but they declined to comment further, citing privacy concerns.

    Speaking outside the courtroom where Ms. Griner’s trial was taking place on Thursday, Elizabeth Rood, the chargé d’affaires at the U.S. Embassy in Moscow, said the Biden administration was committed to bringing home “all U.S. citizens wrongfully detained.” Ms. Rood made no specific mention of Mr. Fogel, and U.S. officials have not commented publicly on his sentencing.

    Isabella Kwai and Euan Ward

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    For Ukrainians, Boris Johnson’s resignation in Britain means the loss of a personal ally.

    LONDON — Prime Minister Boris Johnson may be a polarizing figure in Britain, where his long association with scandal rendered him a lonely man this past week as scores of onetime political allies abandoned him, forcing his resignation.

    But if there is one place where appreciation for Mr. Johnson is undimmed, it is Ukraine, where the prime minister is seen as a friend of the embattled nation since Russia’s invasion in February.

    Pastries have been named after him in Kyiv, and countless memes have been created in his honor. Yulia Maleks, 36, who owns a small farm in a village near Lviv, recently recounted with laughter how she had named a prized sheep “Johnsonuk,” using the moniker that has been adopted for Mr. Johnson across Ukraine, a play on his official Instagram handle.

    Ukraine’s national railway service, a vital lifeline for evacuating civilians from the country’s east — and which also transported Mr. Johnson during one of two visits to the country since the invasion — topped their logo with a floppy blonde hairdo on social media.

    “It will be always a great honor for us to see Boris Johnson on board,” the company wrote in a tribute on Facebook, where dozens of positive messages poured in after Mr. Johnson’s announcement on Thursday that he would resign.

    For Mr. Johnson, an admirer of Churchill, stolid support for Ukraine helped buck up his leadership as the costs of Brexit and the pandemic took their toll, in addition to the numerous scandals that ultimately eroded the prime minister’s support and forced his departure.

    Megan Specia

    Le Figaro

    Installation d'un portail : quelle est la réglementation ?

    Délimiter sa propriété est un droit pour tous les particuliers. Pour ce faire, la solution du portail est idéale. Y a-t-il des autorisations à obtenir avant l'installation ? Quelle réglementation encadre la pose d'un portail ? Nos réponses.

    L'installation d'un portail sur son terrain ne s'improvise pas. Une déclaration préalable de travaux peut être exigée. Tout comme le respect de règles particulières édictées par la commune dans son PLU.

    Est-ce que le portail est soumis aux mêmes règles que la clôture ?

    L'article 647 du Code civil précise que le propriétaire d'un terrain peut librement décider de le fermer par une clôture : « Tout propriétaire peut clore son héritage ». Mais rien n'est spécifiquement indiqué pour le portail.

    La jurisprudence a déjà eu l'occasion de préciser que le portail est un élément de la clôture (V. notamment, CE, 21 juillet 2009, n°309356). Puisqu'il est habituellement adossé à une clôture. Il suit donc les mêmes règles que celles indiquées pour la clôture.

    Tout comme la clôture, le propriétaire d'un terrain est libre de limiter son accès par un portail.

    À lire aussiAutomatiser son portail... pour gagner en confort

    Quelle autorisation obtenir pour installer un portail ?

    Le Code de l'urbanisme ne vise pas plus le portail dans ses articles. Mais de la même manière qu'en droit civil, les portails sont aussi considérés comme des éléments de clôture et suivent la réglementation de ces dernières en droit de l'urbanisme.

    Clôtures et portails sont dispensés de formalités d'urbanisme particulières (article R421-2 du Code de l'urbanisme) pour être installés. C'est-à-dire que vous n'avez pas besoin de déposer de Déclaration Préalable de travaux (DP) en mairie, ni même d'obtenir un permis de construire avant de poser votre portail.

    Dans des cas bien particuliers, et limitativement énumérés par les textes de loi, une autorisation d'urbanisme spécifique peut être exigée pour installer un portail. Il s'agit d'une DP (article R421-12 du Code de l'urbanisme).

    À lire aussiQuelles sont les règles de hauteur et de distance pour un mur de clôture ?

    Voici la liste des cas où elle est exigée :

    • Dans le périmètre d'un site patrimonial remarquable.
    • Dans les abords des monuments historiques.
    • Dans un site classé ou en instance de classement.
    • Dans un secteur délimité par le Plan Local d'Urbanisme (PLU).
    • Dans une commune ou une partie de commune où le Conseil municipal a décidé de soumettre les murs à déclaration.

    Une DP est également obligatoire lorsque le mur soutenant le portail fait plus de 2 mètres de hauteur.

    Faut-il consulter le Plan local d'urbanisme avant de mettre un portail ?

    Si votre projet d'installation d'un portail n'est pas soumis à DP, vous devez tout de même consulter le Plan local d'urbanisme (PLU) ou le document d'urbanisme en tenant lieu. Votre projet doit être en conformité avec le PLU.

    Par exemple, le PLU peut exiger que le portail soit d'une couleur particulière, ait une hauteur minimale ou maximale, ou soit conçu dans un matériau spécifique. Renseignez-vous auprès de votre mairie.

    Quelle est la réglementation pour installer un portail dans une copropriété ?

    Si le portail que vous souhaitez installer se situe dans une copropriété ou un lotissement, vous devez avant toute démarche consulter le règlement de copropriété ou le cahier des charges du lotissement. Et bien entendu, vous conformer à ce qui est indiqué.

    Bon à savoir

    À lire aussiComment utiliser le gabion pour aménager son jardin ?

    Où placer son portail ?

    Si l'installation d'un portail est un droit pour chaque propriétaire de terrain, des règles de bon voisinage et des règles de non-empiètement du domaine public doivent cependant être respectées.

    Placer son portail en respectant le voisinage

    L'installation d'un portail sur votre propriété doit respecter les strictes limites de votre terrain. Concrètement, vous devez prendre soin de le mettre chez vous. Il ne doit pas empiéter chez votre voisin. Même de quelques centimètres. Il en va de même du système d'ouverture du portail, qui doit s'actionner et s'ouvrir depuis votre jardin.

    Si vous avez un doute sur la limite exacte de votre propriété, vous pouvez réaliser un bornage. Le bornage permet de fixer la frontière exacte entre votre terrain et celui de votre voisin.

    À lire aussiLa restauration d'un mur de jardin: à remonter pierre par pierre

    Même si votre portail est situé sur votre terrain, il ne doit pas constituer une gêne pour votre voisin. Par exemple, une nuisance sonore si le portail est électrifié ou une privation d'ensoleillement. Il convient de respecter des règles de bon sens pour s'éviter un recours en justice pour trouble de voisinage.

    Bon à savoir

    Il est interdit par ailleurs d'installer un portail sur le droit de passage d'un voisin, qui le priverait de rentrer chez lui.

    Portail sur rue : quelle réglementation ?

    La pose d'un portail au sein d'une propriété privée ne doit en aucun cas empiéter sur le domaine public, comme une rue ou une route.

    Le PLU peut exiger des règles supplémentaires d'installation d'un portail en bord de route, comme une distance spécifique à respecter entre la route et le portail.

    À lire aussiComment savoir si le mur qui vous sépare de votre voisin est mitoyen ou privatif ?

    Quelle hauteur réglementaire pour un portail ?

    En l'absence de règles locales spécifiques mentionnées dans le PLU :

    • Si votre terrain est situé dans une commune de moins de 50 000 habitants, le portail doit respecter une hauteur minimum de 2,60 mètres.
    • Si votre terrain est situé dans une commune de 50 000 habitants ou plus, le portail doit respecter une hauteur minimum de 3,20 mètres(article 663 du Code civil).

    Vous connaissez maintenant les règles pour installer un portail en toute légalité. Le choix de votre portail vous appartient, du moment qu'il respecte les règles d'urbanisme de votre commune.

    Comment faire fuir les limaces du jardin?

    AU JARDIN CE WEEK-END- Véritable fléau du jardin, la limace peut dévorer les feuilles de salade mais aussi de nombreuses plantes. Comment s’en débarrasser sans les tuer? Voici quelques astuces.

    Pergola et permis de construire : que dit la loi ?

    Vous songez à installer une pergola pour vous procurer un peu d'ombre dans votre jardin. Peut-on l'installer sur un coup de tête ? Faut-il une autorisation, un permis de construire ? Quelle est la réglementation ? Nos réponses.

    Quand et comment planter des iris?

    En été et au début de l’automne, le moment est venu de planter des beaux iris. Quelle profondeur doit avoir la plantation? Où planter les bulbes? Toutes les réponses du Figaro.

    New York Times - World

    With Sign Language and Sound, an Artist Upends Audience Perceptions

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    The Saturday Profile

    Christine Sun Kim’s poetic and political art pushes viewers to consider the limits, and misunderstandings, that come with communication in any language, whether spoken or signed.

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    By Andrew Russeth

    Last summer, a small plane hauled a sign with an intriguing phrase over Manchester, England: “The Sound of Smiling.”

    At the Queens Museum in New York right now, “Time Owes Me Rest Again” is scrawled on a wall, each supersized word accompanied by curving lines swooping across the enormous mural.

    And earlier this year, visitors to the Mildred Lane Kemper Art Museum in St. Louis were confronted with an atrium-filling artwork listing sources of personal trauma, including “Dinner Table Syndrome.”

    “I’m finally at the point where I can do whatever I want, and I am going for it,” the artist responsible for all of this, Christine Sun Kim, said in American Sign Language from Berlin, her longtime home.

    Ms. Kim, who was born deaf, said that while growing up, and later, as an aspiring artist, she knew she was being denied opportunities afforded the hearing.

    That is a common experience, according to Gerard Buckley, president of the National Technical Institute for the Deaf and dean of the Rochester Institute of Technology, where Ms. Kim studied as an undergraduate. “Deaf children throughout the world,” Dr. Buckley wrote in an email, “all too often hear negative messages about their career aspirations.”

    With Ms. Kim’s work now sought out by collectors and museums around the world, Mr. Buckley said she has become a role model for deaf children — and the artist said she’s now “trying to make up for all those years.”

    Over the past decade, working in wry drawings (charts, text and musical notation), video, audio, performance and the odd airplane banner, Ms. Kim, 42, has made work that is poetic and political, charismatic and candid, and that upends the conventions of language and sound.

    At MoMA PS1 in Queens in 2015, Ms. Kim staged an installation that asked visitors to hold a speaker in their hands and walk while trying to keep a protruding antenna in contact with a wire overhead. When done successfully, a voice emerged from the speaker, reading a text. It was a difficult task, a physical embodiment of how tenuous — and rigid — communication can be.

    As her reputation has grown and her work has been featured in increasingly high-profile venues, she has become the very rare artist with a public platform that transcends the often insular art world.

    At the 2020 Super Bowl, in what she said was an act of both protest and patriotism, Ms. Kim performed the national anthem in American Sign Language, or ASL. But Fox, which was broadcasting the game, showed her for only a few seconds before cutting away, a decision she condemned in a guest essay for The New York Times.

    More About on Deaf Culture

    Five years earlier, she delivered a hugely popular TED Talk about ASL, her art and navigating the hearing world. Initially hesitant about the TED invitation — “I was almost a little bit embarrassed about how corporate it was” — the talk, now viewed over two million times, changed her life, she said, bringing global attention to her work.

    Ms. Kim has lived in Berlin for almost a decade, but she was born in Southern California to parents who had emigrated from South Korea. One of her drawings is a pie chart labeled “Why My Hearing Parents Sign,” and two of the larger slices read, “To Make Sure I Feel Loved” and “My Sister Is Also Deaf,” but the largest is “They’re Cooler Than Your Parents.”

    In high school, Ms. Kim could not take a sculpture class because no interpreter was offered, and even at R.I.T. (which has a large deaf population, and named her a distinguished graduate this year), she could not enroll in some courses for the same reason.

    Post-college, she decamped to New York, and worked as an assistant at the Lexington School for the Deaf and as an educator at the Whitney Museum while trying to figure out her future.

    “Deaf people are always teachers by default,” she said, recalling that time. “We have to teach hearing people ASL, Deaf culture, whatever. So I think that inside, I had given up on being an artist, too.”

    (Like many of her peers, Ms. Kim capitalizes the word Deaf to connote a shared culture.)

    Ms. Kim got an M.F.A. from the School of Visual Arts in 2006, but was still feeling listless when she made a transformative trip to the German capital for a residency.

    Many exhibitions in the city involved sound art, and that got her thinking.

    “It took me a while to admit that I wanted to work with sound — maybe a few years, actually — because I was scared,” Ms. Kim said. “I thought that working with sound was something that was so oppressive, and ingrained or dominant in our society.”

    But she eventually enrolled in Bard College’s sound program, which encourages experimental approaches to the medium, and earned her second M.F.A. in 2013, before settling in Berlin. On a previous trip there, she had met an artist, Thomas Mader, 38, now her husband and occasional collaborator. He learned ASL and helped teach it to their daughter, Roux, who just turned 5.

    Much of Ms. Kim’s art nudges viewers to reconsider how they hear and perceive, and pushes them to think about the limits, and risks and misunderstandings, that come with communication in any language.

    At the Queens Museum, the zooming lines in her gargantuan mural suggest comic-book action, but they actually chart the motions required to sign its defiant title, “Time Owes Me Rest Again.”

    The piece “foregrounds ASL as a language — and it’s not generally centered in a monumental way in spaces,” said Sally Tallant, the museum’s director.

    That enigmatic airplane banner (“The Sound of Smiling”) was from Ms. Kim’s “Captioning the City” project, whose texts, scattered playfully around Manchester, alluded to how closed-captioning can elucidate or obscure meaning, depending on how it renders nonverbal material like music.

    Lately, echoes have been appearing in Ms. Kim’s work. “In my very Deaf life, everything is repeated or an echo,” she said. “Beth is basically repeating what I’m saying, and captions are a repetition or an echoing.”

    (She was referring to Beth Staehle, her ASL interpreter for the video interview for this article.)

    In the hearing world’s view of deafness, or in the Deaf community itself, Ms. Kim said, there’s always a danger of a single view, an echo, being repeated unthinkingly.

    “Echo Trap” was the title of a sprawling mural exploring that danger, which she presented at a 2020–21 exhibition about art and disability at the Museum für Moderne Kunst, or MMK, in Frankfurt, Germany. A black line bounced along the walls, with the words “HAND PALM” atop it, nodding to the gestures for “echo” in ASL. It appeared to be engulfing the room.

    Her similarly expansive work seen in St. Louis, “Stacking Traumas,” raised fraught topics like being stuck at dinner with hearing people who cannot sign. (That is “Dinner Table Syndrome.”)

    Ms. Kim is part of “a whole generation of mostly young, American and female artists who are political and are activist, and doing some great work — the activism is part of their work,” said Susanne Pfeffer, the MMK’s director.

    In the same MMK exhibition, Ms. Kim displayed work from “Deaf Rage,” a series of casual-looking charts that record her exasperation with the art industry and the broader world. One rage-inducing example: “Curators Who Think It’s Fair to Split My Fee With Interpreters.”

    As part of her activism, Ms. Kim is the co-founder of an initiative with the designer Ravi Vasavan that promotes the use of a Deaf Power symbol, rendered as <0/.

    “Deaf people have worked really hard to protect, to fight, to kind of be an activist — and there isn’t really room to have fun, to play, in our lives,” the artist said. “I feel like we don’t get to play enough because of our identities at times, or because of the way that society is set up.”

    Ms. Kim’s mischievous and incisive art, and even her activism, attempts to correct that.

    “I just want deafness to not be just about barriers,” she said while discussing <0/. “Deafness can also be about joy. It’s also about community. This is our way of telling people that.”

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    Le Figaro

    Au chevet du tapis de chœur de Notre-Dame de Paris, rescapé de l'incendie

    Simon Cherner

    REPORTAGE - Le monumental ouvrage de la Savonnerie, offert par Louis-Philippe en 1841, se refait une beauté entre les mains expertes des spécialistes du Mobilier national.

    Armée d'une aiguille, Julienne Tsang se penche sur un festin de couleurs. Devant elle s'étalent de lourdes grappes de raisin doré, des cornes d'abondances aux reflets éclatants, des volutes d'acanthe diaprées de vert, de bleu, de rose. La spécialiste n'entend pas faire saigner les fruits ou rayer les trésors présentés sur une longue table de travail du Mobilier national, dans le 13e arrondissement de Paris, mais les rentraire, c'est-à-dire réparer ces pièces d'étoffes. Car ses doigts ne passent pas ce jour-là sur n'importe quelle tapisserie, mais sur la partie supérieure du tapis de chœur royal de Notre-Dame. Don de Louis-Philippe à la cathédrale, à l'occasion du baptême du comte de Paris, en 1841, l'objet commence à être restauré cette semaine à l'atelier de restauration de tapis du Mobilier national. De fil en aiguille, l'opération devrait s'achever en 2024.

    Un peu plus tôt, quelques coups de stress ont devancé les premiers raccommodements. Le tapis, ou plutôt les tapis – puisque l'ensemble est divisé en deux parties – ont été extraits avec précaution du camion qui les transportait. Soudain, un rouleau à demi sorti du véhicule s'affaisse en son milieu. Stupeur dans l'assemblée. Mais comme le roseau de la fable, le tapis plie sans se rompre.

    Les employés du Mobilier national accourent, curieux de voir passer l'ornement religieux, recouvert et protégé par un écrin blanc. Il s'ouvre et révèle, dans un nouveau silence d'église, non pas une reine d'Égypte, mais les couleurs flamboyantes d'un ouvrage de vingt-cinq mètres de long. «Il a été si peu montré qu'il a gardé quasiment les mêmes couleurs qu'à l'origine», s'émerveille Antonin Macé de Lépinay, inspecteur en charge de la collection de tapis du Mobilier national.

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    Rares sont les personnes à avoir pu admirer cette œuvre reposant dans le chœur de Notre-Dame. Le tapis a été présenté lors de messes d'exception, pour l’ordination de prêtres, lors de la visite de personnalités temporelles ou spirituelles, à l'image du tsar Nicolas II ou du pape Jean-Paul II. L'ensemble a été brièvement exposé en janvier 2017 - une des rares occasions où le public a pu découvrir cet ouvrage textile réservé à l'admiration du clergé, des premiers rangs de la nef et, depuis 1905, des agents de l'État.

    Un joyau textile

    «Le tapis n'a traditionnellement été sorti que pour les grandes fêtes, précise Antonin Macé de Lépinay, en présentant des images d'archives. Pour Noël 1948, par exemple, il s'agissait de la première messe de Minuit télévisée». Commandé en 1825, par Charles X, l'ornement est livré à Louis-Philippe en 1833, un déménagement des ateliers et une abdication royale plus tard. Réalisé d'après un carton du peintre et dessinateur du Garde-Meuble de la Couronne Jacques-Louis de La Hamayde de Saint-Ange, le tapis est l'un des chefs-d’œuvre de la manufacture de la Savonnerie. Développés, comme les Gobelins, à l'époque de Colbert, ses ateliers ont produit certains des plus beaux tapis de velours français, à la grande joie des restaurateurs.

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    «Le travail sur les couleurs est ce qu'il y a de plus beau dans les créations de la Savonnerie», souligne, avec plus d'une note d'admiration dans la voix, Laurianne Cremieux, technicien d'art au Mobilier national. Avec les autres artisans de l'équipe du Mobilier national, l'experte va consacrer près d'une vingtaine de mois à la restauration vigilante de l'œuvre. Complexe, la tâche s'émaille malgré tout de quelques moments de grâce. «La partie où l'on va devoir rechercher, retrouver les bonnes couleurs à retisser, ça va être merveilleux», lance la spécialiste en désignant les pelotes multicolores alignées plus loin. Un nuancier y présente des échantillons de laine de mouton, à fibre longue, rangés en ordre de bataille – un modeste assortiment extrait des 40.000 couleurs conservées à l'atelier de teinture des Gobelins et qui sera utilisé pour la restauration.

    Le tapis de chœur n'a pas été atteint par l'incendie, indique Marie-Hélène Didier, conservateur général des monuments historiques en charge de la restauration des objets mobiliers. «Il était conservé dans plusieurs caissons entreposés dans le déambulatoire de la cathédrale, dans l'ombre et ignorés du public», détaille-t-elle. La mise en sécurité du mobilier de Notre-Dame, dans la foulée de l'incendie, a donné à la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) d'Ile-de-France l'occasion de restaurer le patrimoine complet de la cathédrale, dont le tapis ou encore sa collection de peinture. Le projet traînait de longue date dans les tiroirs de la Drac, jusqu'à ce que la souscription publique pour la conservation et la restauration de la cathédrale fournisse la manne nécessaire à cette opération au long cours.

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    Épargnée par les flammes et la destruction qui ont sévi au centre de la nef, l'œuvre a également été sauvée de l'eau répandue dans la cathédrale à la suite de l'intervention des sapeurs-pompiers. Moins que l'humidité venue du ciel ou que le feu jailli de la charpente, le tapis a, au bout du compte, eu affaire avec une Némésis plus terre à terre : les mites. De petits sillons et quelques échancrures constellent différentes parties de l'ensemble tissé et témoignent du fil à retordre qu'ont présenté, au fil du temps, ces petits insectes. «Ils ont tout rongé, observe la directrice adjointe des collections du Mobilier national, Hélène Cavalié. Voilà précisément ce que nous allons refaire : recouvrir les lacunes et reconstituer le chaînage, le tramage et le velours».

    Restaurer l'œuvre de la Restauration

    Pour illustrer l'ampleur de la tâche, Julienne Tsang glisse son aiguille le long de la chaîne formée par les fils verticaux de l'ouvrage. «Depuis le dossier, l'arrière du tapis, il sera nécessaire de reprendre nœud après nœud, pour combler les lacunes», explique-t-elle, en clarifiant ses mots par ses gestes. Le geste est précis. Lent, surtout. Le tapis complet fait une surface de 200 m2. «La restauration sera longue et laborieuse», confie Hélène Cavalié. L'état de l'étoffe, heureusement, ne tient pas qu'à un fil et permet d'intervenir sur la durée.

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    Le tapis de chœur de Notre-Dame est, historiquement, aussi patient que timide. La chute précipitée de Charles X, après les Trois Glorieuse, avait déjà retardé sa livraison à la Maison du Roi. La cause ? Il convenait, après 1830, d'abaisser les oriflammes de la royauté. De menues reprises et retouches s'imposent sur le dessin original de Saint-Ange. L'écu fleurdelisé de la Maison de France qui trônait dans la cime du tapis disparaît au profit de fantaisies géométriques. Le lys bleu, alors omniprésent, s'incline devant des gammes florales, des bijoux clinquants et de petits soleils. «Le chiffre de Charles X, formé de deux C entrelacés et couronnés a aussi été remplacé par d'autres motifs décoratifs», décrit Antonin Macé de Lépinay.

    La monumentale composition actuelle, néogothique, n'en reste pas moins d'une beauté saisissante. Au Mobilier national, les artisans et les spécialistes s'enchantent comme au premier jour de cette composition où l'ogive tissée fraie avec des cascades de fruits et où, au milieu des emblèmes de la chrétienté, des arcs trilobés régatent autour d'une étoile en épis de blé. Après avoir survécu au passage des rois comme à l'incendie de Notre-Dame, le tapis de chœur devrait, sitôt sa restauration achevée, se rengorger de plus belle face aux siècles à venir.

    Pour Stéphane Bern, il y a une «déficience de l'État» dans le dossier du patrimoine

    L'animateur était entendu mercredi par la commission de la culture du Sénat, qui estime à 2 ou 3% le nombre d'édifices religieux abandonnés.

    Inquiétude sur l'état de la tour Eiffel

    Elle fait l'objet de travaux de rénovation en vue des JO de 2024, mais sa structure serait vieillissante.

    Militants collés aux œuvres d'art: «Les musées français ne sont pas prêts», assurent certains activistes

    ENQUÊTE - La vague d'actions militantes qui a visé les tableaux d'institutions culturelles britanniques peut-elle gagner la France ? Des groupes l'annoncent tandis que les institutions temporisent.

    New York Times - World

    Network Disruption Triggers Internet and Phone Outages in Canada

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    The outages affected customers of one of the country’s largest telecommunications companies. Some local police services said customers were unable to call 911.

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    By Vjosa Isai

    TORONTO — An outage on Friday at Rogers, one of Canada’s largest telecommunications companies, caused significant internet, cable and cellphone disruptions, mostly in Ontario and Quebec, the country’s most populous provinces.

    The outage affected emergency services and some police services, including law enforcement agencies in Toronto and Ottawa, which were warning that some Rogers customers might not be able to connect to 911 calls.

    The company did not provide any details about the cause of the outage or an estimated time when service would be restored.

    “At this moment, we have no cause to believe that the Rogers outage is related to a cyberattack,” Audrey Champoux, a spokeswoman for the federal public safety minister, said in an email.

    Frustration caused by the outage, which as of Friday evening had lasted more than 12 hours, was felt even by those who were not Rogers customers. Banking services were interrupted by the downed network. Some courthouses postponed virtual hearings.

    Passport Canada said the outage was also affecting some of its call centers at a time when the summer travel season had increased passport requests. And a hotly anticipated concert by the pop star and Toronto native The Weeknd, the first stop on his world tour at the Rogers Centre arena, was postponed.

    “We acknowledge the impact our outage is having on your life,” the company said in a statement Friday evening. “We have every technical resource and partner fully deployed to solve the problem.”

    It added that all customers could expect to receive payment credits.

    Rogers has tens of millions of customers across Canada and about 23,000 employees, and is seeking to expand. The company is in the midst of trying to acquire Shaw Communications, in what would be one of the largest telecom takeovers in Canada.

    François-Philippe Champagne, the federal minister of innovation, science and industry, said he spoke to the Rogers chief executive to express the “frustration of millions of Canadians.”

    “This unacceptable situation is why quality, diversity and reliability are key to our telecom network,” he said in a statement posted to Twitter.

    The Communications Security Establishment, the Canadian agency responsible for cybersecurity and other national intelligence functions, offered assistance to the company, Evan Koronewski, an agency spokesman, said.

    In Hamilton, Ontario, a city west of Toronto, clerks at downtown coffee shops told growing lines of customers that they would be unable to pay with debit cards, the dominant payment form in Canada, because of the outage. Those without cash faced challenges since many nearby bank machines were also down.

    Ian Austen contributed reporting from Hamilton, Ontario.

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    Le Figaro

    Liam Gallagher quitte la scène en plein concert au festival Beauregard

    Le rockeur de 49 ans a écourté sa performance de vendredi soir en plein milieu d'une chanson. Le musicien a expliqué samedi souffrir d'une laryngite et devoir annuler la performance attendue dimanche à Cognac.

    Moins qu'un caprice de vieux rockeur, la soudaine sortie de scène de Liam Gallagher semble avoir caché un malaise médical. Cet éclaircissement a cependant tardé à venir, laissant plus de 28.000 spectateurs du festival de Beauregard, dans le Calvados, tout à fait médusés, vendredi. En fin de soirée, le chanteur qu'ils étaient venus voir et applaudir a écourté sans la moindre explication son programme, s'éclipsant en plein milieu d'une chanson.

    L'ex chanteur du groupe de rock Oasis, 49 ans, a quitté brusquement la scène au bout d'une trentaine de minutes environ, visiblement irrité. Une vidéo visible sur les réseaux sociaux montre la vedette quitter la scène sous les huées du public. Mis en cause par une partie des spectateurs, les organisateurs du festival Beauregard, près de Caen, ont décliné toute responsabilité.

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    «Je dois faire passer ma santé en premier»

    «Depuis mercredi, John (le surnom du festival, NDLR.) et ses équipes mettent tout en œuvre pour accueillir au mieux festivaliers, partenaires, équipes et bien sûr, artistes. Nous tenons à préciser que Liam Gallagher a écourté son concert pour des raisons totalement indépendantes du festival», ont indiqué les organisateurs dans un communiqué transmis à l'AFP. «Nous sommes désolés de cette situation, mais le professionnalisme de nos équipes ne peut être remis en cause», ont-ils ajouté.

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    Liam Gallagher s'est excusé samedi après-midi pour l'interruption prématurée du concert de vendredi, invoquant une laryngite foudroyante. Le chanteur a par la même occasion annoncé devoir annuler son prochain concert, prévu le 10 juillet à Cognac. «J'ai été très déçu de devoir écourter mon concert, a-t-il précisé sur ses réseaux sociaux. On m'a diagnostiqué aujourd'hui une laryngite et les médecins m'ont ordonné de me reposer». «Je dois faire passer ma santé en premier», a également ajouté le rockeur.

    Les artistes Ninho et Vianney avaient joué sur la même scène avant l'arrivée de Liam Gallagher, «icône pop» qui devait «présenter son troisième album solo C'mon You Know», selon le site internet du festival. Organisé sur la commune d'Hérouville-Saint-Clair, dans la périphérie de Caen, le festival Beauregard, qui a été créé en 2009, dure jusqu'à dimanche.

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    La légende du rock latino, 74 ans, a déclaré avoir «oublié de manger et de boire de l'eau» alors qu'il se produisait à Clarkston, dans le Michigan.

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    Le chanteur, accompagné des 300 enfants de l'école Jean Monnet, est venu chanter son titre Mademoiselle pour rendre hommage à Madame Béguignot, avant son départ à la retraite.

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    Le titre emblématique du groupe de métal américain, apparaît dans le dernier épisode de la saison 4. Depuis, le groupe grimpe dans les classements.

    New York Times - World

    Political Turmoil in Britain

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    For Ukraine, Boris Johnson’s Resignation Means Loss of a Personal Ally

    Boris Johnson may be a polarizing figure in Britain, but in Ukraine he is widely adored for his unstinting support since the conflict with Russia.

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    By Megan Specia

    LONDON — Prime Minister Boris Johnson may be a polarizing figure in Britain, where his long association with scandal rendered him a lonely man this week as scores of onetime political allies abandoned him, forcing his resignation.

    But if there is one place where appreciation for Mr. Johnson is undimmed, it is Ukraine, where the prime minister is seen as a genuine friend of the embattled nation since Russia’s invasion in February.

    Pastries have been named after him in Kyiv, and countless memes have been created in his honor. Yulia Maleks, 36, who owns a small farm in a village near Lviv, recently recounted with laughter how she named a prized sheep “Johnsonuk,” using the moniker that has been adopted for Mr. Johnson across Ukraine, a play on his official Instagram handle.

    Ukraine’s national railway service, a vital lifeline for evacuating civilians from the country’s east — and which also transported Mr. Johnson during one of two visits to the country since the invasion — topped their logo with a floppy blonde hairdo on social media.

    “It will be always a great honor for us to see Boris Johnson on board,” the company wrote in a tribute on Facebook, where dozens of positive messages poured in after Mr. Johnson’s announcement on Thursday that he will resign.

    For Mr. Johnson, an admirer of Churchill, stolid support for Ukraine helped buck up his leadership as the costs of Brexit and the pandemic took their toll, in addition to the numerous scandals that ultimately eroded the prime minister’s support and forced his departure.

    One of the few things that British lawmakers can seem to agree on is backing Ukrainian forces in their battle against Russia, and the British public in opinion polls has overwhelmingly supported these efforts.

    The conflict gave Mr. Johnson an opportunity to remind his country, and the world, of the legacy of British resolve on the continent and the latitude for a more independent foreign policy that Britain’s departure from the European Union has provided. British support of Ukraine allowed Mr. Johnson to juxtapose Britain’s position with the more cautious approach of Berlin and Paris.

    No major Western leader, perhaps, was as outspoken in supporting the country, with two visits to Ukraine since the start of the war, countless phone calls to Mr. Zelensky, and the commitment of military and financial aid that forged a bond between the two leaders.

    The Fall of Boris Johnson, Explained

    Turmoil at Downing Street. Britain’s prime minister Boris Johnson said he would step down less than three years after his landslide election victory, following a series of scandals that have ensnared his government. Here’s what led to this:

    The Pincher case. Mr. Johnson’s downfall is connected with the resignation of Chris Pincher, a Conservative deputy chief whip, after he admitted to having groped two men. Outrage grew as it was revealed that Mr. Johnson was aware of prior sexual misconduct allegations against him when he appointed him; the prime minister had previously denied knowing about the accusations.

    A wave of resignations. The revelations prompted the unexpected resignation of two of Mr. Johnson’s highest-ranking ministers — the chancellor of the Exchequer, Rishi Sunak, and the health secretary, Sajid Javid. That was followed by a flurry of resignations of other ministers and officials, capped by Mr. Johnson’s decision to step down.

    The ‘Partygate’ scandal. Since late last year, Mr. Johnson had been grappling with reports about parties he attended in Downing Street while Covid lockdown rules were in force. An internal inquiry found that 83 people violated the rules at parties, and the police imposed hundreds of fines, including one on Mr. Johnson, for breaches of social distancing. Mr. Johnson survived a no-confidence vote triggered by the scandal, but was left reeling politically.

    Other scandals. The prime minister’s reputation had also been tarnished by his staunch defense of a Conservative lawmaker for violating lobbying rules, his government’s contentious plans to change the system that investigated that lawmaker and the costly refurbishment of his apartment at No. 10 Downing Street, for which he secretly used funds from a Conservative Party donor.

    For many in Ukraine, including President Volodymyr Zelensky, the gratitude to Mr. Johnson feels deeply personal. The two leaders traded praise for one another on Thursday.

    Shortly after his resignation, Mr. Johnson called President Zelensky “to reiterate the United Kingdom’s steadfast support for Ukraine,” according to his office, and “highlighted the U.K.’s unwavering cross-party support” for the country. Mr. Johnson ended the call by praising President Zelensky, saying: “You’re a hero, everybody loves you,” his office said.

    “He was a true friend of Ukraine,” Mr. Zelensky said in a Thursday interview with CNN shortly after the resignation. In his daily address to Ukraine on Thursday, Mr. Zelensky added that “Ukrainians feel personal gratitude to Boris,” specifically to his “leadership and charisma.”

    The Ukrainian public also has a fondness for Mr. Johnson after the prime minister played an early role in supplying Ukraine with lethal defensive weapons and was a vocal force in pushing Western allies to impose financial sanctions on Russia.

    “We will miss you, Johnsonuk,” a social media user wrote.

    For ordinary Ukrainians, Mr. Johnson’s departure may feel like a more personal loss, as he has become something of a figurehead for the push for western support for their battle against Russia.

    At a dinner table in Ukraine during a recent memorial for a fallen soldier, family members expressed their appreciation for Mr. Johnson, even in their time of grief praising him for his commitment to Ukraine.

    The parents of a soldier from Lviv who was deployed to the east of the country said they were certain Mr. Johnson’s support, and Britain’s commitment of weaponry and training, would help bring their son home safely.

    Now, in the wake of Mr. Johnson’s announcement, many on social media seemed to feel certain that whoever would replace him would also continue the legacy of commitment to Ukraine.

    Mr. Zelensky on Thursday echoed that resolve, confident that the same commitment would come from Mr. Johnson’s successor: “I’m sure the policy toward Ukraine of the U.K. will not be changing.”

    Read More on the Political Situation in Britain

    He may be right.

    John Kampfner, the executive director of the U.K. in the World Initiative at Chatham House, a British think tank, said that while there will be considerable changes to Britain’s foreign policy under a new leader — at least tonally if not substantively, depending on who wins the Tory leadership — the policy on Ukraine is unlikely to shift.

    “It would defy all logic for any successor to Johnson to behave differently or pursue a politics that shifted from that,” he said, and one of the first calls of the new prime minister will likely be to Mr. Zelensky, and one of the first visits to Kyiv.

    “Britain’s record in the last six to nine months with regard to Ukraine will be seen as a very important but rare positive in the historical reckoning on Johnson,” Mr. Kampfner said.

    At times, Mr. Johnson’s own political destiny seemed tied to what was happening in Ukraine. Calls for his resignation earlier this year amid scandal seemed to quiet as attention turned to how to respond to the Russian invasion, which provided a useful political distraction.

    As a result, when Mr. Johnson narrowly survived a confidence vote last month, Mr. Zelensky was among the first to applaud the fact that he had managed to stay in office. Just days later, Mr. Johnson made an unannounced visit to Kyiv and announced a training program for Ukrainian forces.

    But Mr. Johnson and the successive British governments of the last three decades also had a double standard on Russia, Mr. Kampfner said, an important context when understanding the current relationship with Ukraine. The Conservative Party has benefited from Russian donors and Russian money has poured into London with little oversight.

    “Consistently and enthusiastically, British governments have encouraged the city of London and the service industries to be the laundromat of dodgy Russian money and reputations,” Mr. Kampfner said. “And nothing serious was ever done on that, pretty much until Feb. 24.”

    Even now, sanctions designed to punish Russian actors close to President Vladimir V. Putin in Britain have been based on freezing assets rather than seizing them.

    Still, beyond Mr. Johnson’s domestic opponents, if there was one person happy to see the prime minister go, it was Mr. Putin. Mr. Johnson has been one of his loudest critics.

    Asked by a reporter about the prime minister’s political turmoil on Thursday, Mr. Putin’s spokesman, Dmitri S. Peskov, said: “As for Mr. Johnson, he very much dislikes us — and the feeling is mutual.”

    Anton Troianovski contributed reporting.

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    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

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    Russia’s Lavrov Is Pariah at Group of 20 Event, but Only for Some

    Secretary of State Antony J. Blinken and other Western foreign ministers refused to meet with the Russian diplomat, but for many others it was business as usual.

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    By Michael Crowley

    NUSA DUA, Indonesia — He was like a skunk at the tropical resort party, shunned by many, though by no means all.

    Russia’s foreign minister, Sergey V. Lavrov, attended a meeting of finance ministers from the Group of 20 industrialized nations in Bali on Friday, despite his country’s pariah status in Europe and elsewhere over its brutal war in Ukraine. His country’s invasion of its neighbor drove two central topics of discussion at the annual event: global disruptions of food and energy supplies.

    Secretary of State Antony J. Blinken declined to meet with Mr. Lavrov, as did several other Western foreign ministers. So many attendees refused to pose with Moscow’s top diplomat that a customary group photograph was canceled.

    But in a reflection of why Russia remains able to do business with the outside world and fund its relentless war machine, Mr. Lavrov sat down with several ministers from nations that have declined to join the Western-led coalition against his country. They included diplomats from China, India, Brazil, Turkey, Argentina and Indonesia.

    Mr. Lavrov’s activities were one of several dramatic plotlines at a Group of 20 gathering also shadowed by the announcement of Prime Minister Boris Johnson of Britain on Thursday that he plans to resign, and the Friday assassination of Japan’s former prime minister, Shinzo Abe, an act that Mr. Blinken called “shocking” and “a loss for the world.”

    The gathering concluded without a traditional joint communiqué expressing shared goals, an impossible feat given that Russia would have had to sign off on any such document.

    Mr. Blinken took indirect aim at his Russian counterpart during a plenary session focused on food and energy insecurity, renewing Western charges that Russia’s blockade of Ukraine’s Black Sea ports is preventing the export of grain and other agricultural products, causing shortages and spiraling prices worldwide.

    “To our Russian colleagues: Ukraine is not your country,” Mr. Blinken said. “Its grain is not your grain. Why are you blocking the ports? You should let the grain out.” He noted that the United States had committed more than $5 billion to addressing the problem, while Russia has provided less than .02 percent of all donations to the United Nations’ World Food Program.

    Mr. Lavrov was not listening, however. He had made only a brief appearance at the session, and delegated Russia’s official speaking role to an unprepared subordinate, according to a Western official who was in the room.

    Better Understand the Russia-Ukraine War

    Earlier, Mr. Lavrov had walked out of a group session during pointed remarks about Ukraine by Germany’s foreign minister, Annalena Baerbock, according to Western officials.

    In remarks to reporters later, the acerbic Russian diplomat was anything but cowed, insisting that he enjoyed the moral high ground.

    Mr. Lavrov said that “blatant Russophobia” was causing Western nations to persecute Russia, and that their sanctions were causing collateral damage to the global economy. He said the United States and other Western nations were prioritizing harm toward Russia above the G20’s mission of promoting global economic health.

    Live Updates: Russia-Ukraine War

    “The fact that they are not using the G20 for the objective that it was established for is obvious,” he said.

    Mr. Lavrov appeared to dismiss a proposal to create a sea corridor for Ukrainian grain exports as a NATO plot to insert its warships in the Black Sea. And he rejected any notion that he was disappointed not to interact with Mr. Blinken, with whom he last spoke during a mid-January meeting in Geneva that American officials saw as a last-ditch effort to head off an invasion. The Treasury Department placed sanctions on Mr. Lavrov a few weeks later, calling him “directly responsible” for the Feb. 24 military incursion.

    “It was not us who abandoned all contacts, it was the United States,” Mr. Lavrov said on Friday. “And we are not running after anybody suggesting meetings. If they don’t want to talk, it’s their choice.”

    Mr. Lavrov also took an opportunity to disparage Mr. Johnson a day after he said he would step aside for a new leader. Mr. Johnson had led one the West’s most aggressive responses toward Russia’s invasion, strongly supporting Ukraine’s government.

    “They were trying to establish this new alliance — the U.K., the Baltics, Poland and Ukraine,” Mr. Lavrov said, calling it an attempt to create “an English bridgehead on the continent” after Britain’s exit from the European Union.

    “They were saying that NATO isolated Russia,” Mr. Lavrov said. “It was his party that isolated Boris Johnson.”

    The news of Mr. Johnson’s planned resignation led his foreign minister and potential successor, Liz Truss, to return to London and miss Friday’s program.

    While Mr. Lavrov’s mockery of Mr. Johnson and the West was not seconded by other attendees, it was clear that American and European views toward Russia and Ukraine did not represent a consensus among the ministers in Bali.

    In opening remarks as the event’s host, Indonesia’s foreign minister departed from Western rhetoric when she said that growing food and energy disruptions make it the world’s “responsibility to end the war sooner than later and settle our differences at the negotiating table, not the battlefield.” U.S. and European officials have generally tried to avoid the perception of pressuring Ukraine into peace talks with Mr. Putin, whom they doubt would negotiate in good faith.

    While Mr. Lavrov may be barred from travel to the U.S. and the European Union, he moved freely through the luxury hotel that hosted the Bali gathering, which opened on Thursday.

    India’s foreign minister, Subrahmanyam Jaishankar, who was seen strolling and chatting with Mr. Lavrov through the hotel lobby, said on Twitter that he and Mr. Lavrov had “exchanged views” on matters including “the Ukraine conflict” and Afghanistan. India has friendly relations with Moscow, a longtime patron and source of arms sales. It has also helped Russia weather sanctions by increasing its purchases of Russian oil, taking advantage of a significant discount offered by Moscow.

    U.S. officials have been frustrated by those purchases and worked to coax India away from Moscow’s influence and abandon its neutral stance on the war in Ukraine. But in remarks before meeting with Mr. Jaishankar, Mr. Blinken struck a wholly positive tone, calling India “a great partner for the United States” on a range of issues.

    Mr. Blinken is likely to raise economic support for Russia during a scheduled meeting here on Saturday with China’s foreign minister, Wang Yi. Like India, China has increased its purchases of discounted Russian crude — helping Mr. Putin maintain handsome oil revenues despite punishing sanctions.

    But U.S. officials said that Mr. Blinken, who has not seen Mr. Wang since October, will also stress the importance of maintaining open lines of communication with Beijing and cooperating on areas of mutual interest like climate and global health.

    At the end of his day on Friday, Mr. Blinken met jointly with the foreign ministers of Japan and South Korea, and expressed his shock at Mr. Abe’s killing, which he called “profoundly disturbing.”

    “For the United States, Prime Minister Abe was an extraordinary partner and someone who clearly was a great leader for Japan, the Japanese people, but also so admired as a global leader and one who really during his time in office brought the relationship between our country, the United States, and Japan to new heights,” he said.

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    New York Times - World

    Political Turmoil in Britain

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    News Analysis

    Johnson’s Lies Worked for Years, Until They Didn’t

    The British prime minister thought he could swagger and dissemble his way through any scandal, but found the rules of gravity applied after all.

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    By Sarah Lyall

    After a lifetime of swaggering and dissembling his way through one scandal after another on the strength of his prodigious political skills — a potent mix of charm, guile, ruthlessness, hubris, oratorical dexterity and rumpled Wodehousian bluster — Boris Johnson has finally reached the end. It seems that the laws of gravity apply to him after all.

    It’s not that he ever fooled anyone about who he really was. Over the years, he has routinely been described as mendacious, irresponsible, reckless and lacking any coherent philosophy other than wanting to seize and hold on to power.

    “People have known that Boris Johnson lies for 30 years,” the writer and academic Rory Stewart, a former Conservative member of Parliament, said recently. “He’s probably the best liar we’ve ever had as a prime minister. He knows a hundred different ways to lie.”

    In contrast to former President Donald J. Trump, another politician with an improvisational and often distant relationship to the truth, Mr. Johnson’s approach has rarely been to double down on his lies or to delude himself for consistency’s sake into acting as if they were true. Rather, he recasts them to fit new information that comes to light, as if the truth were a fungible concept, no more solid than quicksand.

    Mislead, omit, obfuscate, bluster, deny, deflect, attack, apologize while implying that he has done nothing wrong — the British prime minister’s blueprint for dealing with a crisis, his critics say, almost never begins, and rarely ends, with simply telling the truth. That approach worked for him for years — until finally it didn't.

    His government weathered scandal after scandal, much of it centered on Mr. Johnson’s own behavior. He was rebuked by the government’s own ethics adviser after a wealthy Conservative donor contributed tens of thousands of pounds to help him refurbish his apartment. (Mr. Johnson repaid the money.) There were the private text messages he exchanged with a wealthy British businessman over his plan to manufacture ventilators in the early days of the coronavirus pandemic, which raised questions of impropriety. There was an almost farcical accrual of embarrassing disclosures about how often Mr. Johnson’s aides (and sometimes Mr. Johnson) attended boozy parties during the worst days of the Covid lockdown, flagrantly violating rules the country had set for itself.

    In the end, the prime minister’s different explanations for what he knew, and when, about Chris Pincher, a Conservative legislator accused of sexual impropriety, finally tipped the scales against him. It was clear that he had once again failed to tell the truth.

    “He’s been found out,” said Anthony Sargeant, 44, a software developer who lives in the northern city of Wakefield. “The annoying thing about it is that the signs were there.”

    “He’s been sacked from previous journalism roles for lying,” Mr. Sargeant went on, pointing to the time Mr. Johnson, then a young reporter, was fired from The Times of London for making up a quote. “Yet there he was, the leader of the Conservative Party becoming the prime minister.”

    The Fall of Boris Johnson, Explained

    Turmoil at Downing Street. Britain’s prime minister Boris Johnson said he would step down less than three years after his landslide election victory, following a series of scandals that have ensnared his government. Here’s what led to this:

    The Pincher case. Mr. Johnson’s downfall is connected with the resignation of Chris Pincher, a Conservative deputy chief whip, after he admitted to having groped two men. Outrage grew as it was revealed that Mr. Johnson was aware of prior sexual misconduct allegations against him when he appointed him; the prime minister had previously denied knowing about the accusations.

    A wave of resignations. The revelations prompted the unexpected resignation of two of Mr. Johnson’s highest-ranking ministers — the chancellor of the Exchequer, Rishi Sunak, and the health secretary, Sajid Javid. That was followed by a flurry of resignations of other ministers and officials, capped by Mr. Johnson’s decision to step down.

    The ‘Partygate’ scandal. Since late last year, Mr. Johnson had been grappling with reports about parties he attended in Downing Street while Covid lockdown rules were in force. An internal inquiry found that 83 people violated the rules at parties, and the police imposed hundreds of fines, including one on Mr. Johnson, for breaches of social distancing. Mr. Johnson survived a no-confidence vote triggered by the scandal, but was left reeling politically.

    Other scandals. The prime minister’s reputation had also been tarnished by his staunch defense of a Conservative lawmaker for violating lobbying rules, his government’s contentious plans to change the system that investigated that lawmaker and the costly refurbishment of his apartment at No. 10 Downing Street, for which he secretly used funds from a Conservative Party donor.

    After helping engineer the downfall of his competent but lackluster predecessor, Theresa May, in 2019, Mr. Johnson entered office with an energetic mandate for change. His populist message, buoyant personality and easy promises to cut taxes and red tape, free Britain from the burdens of belonging to the European Union and restore the country’s pride in itself appealed to a public weary of the brutal fight over the Brexit referendum and eager to embrace someone who appeared to be expressing what they themselves felt.

    But like Mr. Trump, who put a more sinister cast on his own populist message, Mr. Johnson has always behaved as if he were bigger than the office that he held, as if the damage he caused was inconsequential as long as he could remain in power. His resignation speech, in which he vowed to remain in office until the Conservatives could choose a new leader, was notable for its lack of self-awareness and its misreading of the curdled mood of his former supporters.

    Born Alexander Boris de Pfeffel Johnson — he began using “Boris” in a sort of rebranding exercise in high school — the soon-to-be-ex prime minister has a long and well-documented history both of evading the truth and of acting as if he believes himself to be exempt from the normal rules of behavior. His many years in public life — as a newspaper reporter and columnist, as the editor of an influential London political magazine, as a politician — have left a trail of witnesses to, and victims of, his slippery nature.

    When he was editor of the Spectator magazine, he lied to the owner, Conrad Black, promising not to serve in Parliament while working at the magazine. (He did.) When he was first elected to Parliament, he lied to his constituents when he promised to quit his Spectator job. (He didn’t.) As a legislator, he lied to the party leader, Michael Howard, and to the news media when he publicly declared that he had not had an affair with a writer for the magazine, nor gotten her pregnant and paid for her abortion. (He had done all of that.)

    In a strange incident that he found hilarious but that epitomized his general lack of seriousness, in 2002 he ordered an employee at The Spectator to impersonate him when a photographer for The New York Times arrived to take his picture, fully expecting The Times to embarrass itself by publishing a photograph of the wrong person. (The ruse was discovered only toward the end of the photo shoot, when the magazine’s publisher found out what was happening.)

    When he was the Brussels correspondent for the right-leaning Daily Telegraph in the late 1980s, Mr. Johnson wrote highly entertaining but blatantly inaccurate articles designed to paint the European Union as a factory of petty regulation intent on stamping out British individuality — articles that helped establish an anti-Europe narrative for a generation of Conservatives and pave the way for Brexit, two decades later.

    Mr. Johnson himself described the experience years later to the BBC as akin to “chucking rocks over the garden wall” and then realizing that “everything I wrote from Brussels was having this amazing, explosive ­effect on the Tory party.”

    “And it really gave me this, I suppose, rather weird sense of power,” he said.

    In 2016, serving simultaneously as mayor of London and a member of Parliament, Mr. Johnson betrayed the Conservative Party leader, Prime Minister David Cameron, when he led the pro-leave side of the Brexit debate, contrary to the party’s position. Serving as foreign secretary under Mr. Cameron’s successor, Ms. May, he stabbed her in the back — and set the stage for his own accession to the job — by resigning from the government and publicly denouncing the Brexit agreement she had spent months negotiating.

    His womanizing and affairs were an open secret during his long marriage to his second wife, Marina Wheeler, the mother of four of his (at least) seven children. They separated when his affair with a Conservative official, Carrie Symonds, now the mother of two of the seven, came to light.

    Read More on the Political Situation in Britain

    He has at least one other child, a daughter born during a liaison with a married adviser when he was the (still-married) mayor of London, in the early 2010s.

    “I would not take Boris’s word about whether it is Monday or Tuesday,” Max Hastings, the Telegraph editor who hired Mr. Johnson as his Brussels correspondent, once said. In 2019, when Mr. Johnson was poised to become prime minister, Mr. Hastings wrote an article entitled “I was Boris Johnson’s Boss: He is Utterly Unfit to be Prime Minister.” In it, he called Mr. Johnson a “cavorting charlatan” who suffered from “moral bankruptcy” and exhibited “a contempt for the truth.”

    Mr. Hastings, who employed Mr. Johnson when the future prime minister was in his 20s, was not the first to raise questions about his seriousness of purpose and inflated sense of self.

    When Mr. Johnson was 17 and a student at Eton College, the all-boys boarding school that caters to the country’s elites, his classics teacher sent a letter home to Mr. Johnson’s father, Stanley.

    “Boris really has adopted a disgracefully cavalier attitude to his classical studies,” the teacher, Martin Hammond, wrote, and “sometimes seems affronted when criticized for what amounts to a gross failure of responsibility.”

    He added, speaking of the teenager who would grow up to be a prime minister: “I think he honestly believes that it is churlish of us not to regard him as an exception, one who should be free of the network of obligation that binds everyone else.”

    Isabella Kwai contributed reporting from London.

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    Le Figaro

    Les juifs de France se rassemblent

    Jean-Marie Guénois

    La ville de Troyes verra, ce dimanche, la première «journée du judaïsme français» sous l'égide de Rachi, grand maître de cette religion qui œuvra dans la cité médiévale il y a un millénaire.

    Le Judaïsme français organise pour la première fois une «journée» nationale, le 10 juillet, à Troyes. Le choix de la ville est lié à la figure majeure de cette religion. En 1040, la cité médiévale vit naître Rachi qui deviendra l'un des maîtres incontestés du judaïsme mondial. Ses commentaires de la Bible et du Talmud font d'ailleurs toujours autorité. À Troyes, la communauté juive a restauré «la Maison Rachi» devenue un lieu de culture, un musée, une sorte d'épicentre symbolique du judaïsme français et au-delà. Le sage Rachi - acronyme hébraïque de son nom, Rabbi Chlomo Yitzhaki - est mort le 13 juillet 1105. Ce qui explique le choix de la date du dimanche 10 juillet pour lancer cette première.

    Au menu de cette «journée du judaïsme français», intitulée «Yom Rachi» - yom signifiant «jour» - des conférences-débats, une librairie éphémère, des expositions artistiques, un moment officiel, des concerts, de l'humour avec un spectacle en avant-première de Michel Boujenah. 1000 personnes étaient attendues, 1400 se sont inscrites. Elles se retrouveront le temps d'un jour au «Cube» qui accueille cette manifestation au cœur du parc des expositions de la ville de Troyes.

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    L'initiative revient à Elie Korchia. Il y a huit mois, cet avocat bien connu a été élu à la présidence du Consistoire Central, l'organisme officiel de représentation de cette religion en France. Il explique l'enjeu de la rencontre : «La vocation de cette journée, que j'ai imaginée avec la Maison Rachi de Troyes, est de montrer la vitalité du judaïsme français. Mes premiers mois de présidence au Consistoire de France ont été marqués par l'actualité difficile dont les crimes antisémites et les attentats, la mémoire de la Shoah et les menaces à la liberté de pratique religieuse. Mais j'ai trouvé important de créer un grand événement novateur, positif et rassembleur ! Yom Rachi était né !»

    Dans sa fonction, le président du Consistoire, institution créée par Napoléon, n'est pas chargé du culte en tant que tel, ce qui revient à Haïm Korsia, Grand rabbin de France, mais il doit veiller aux conditions d'exercice du culte et à la défense de la liberté religieuse. Sur ce plan il explique ne pas vouloir «se positionner» dans le contexte politique récent du pays mais redit sa «totale vigilance» sur le dossier de la «liberté de la pratique religieuse» en particulier.

    «C'est de mille ans qu'il faut parler !»

    Ce qui ouvre au second enjeu de cette rencontre : «Cette journée entend rappeler à nos contemporains que la présence de la communauté juive dans notre pays est plus que millénaire comme le démontre la figure tutélaire de Rachi, le plus grand commentateur au monde de la Torah et du Talmud. Il incarne la permanence de la pensée juive et de l'enseignement de la Torah sur plus de 10 siècles et atteste de l'ancrage des Juifs en France. On pense souvent que la présence juive en France remonterait à la révolution française et à la création du Consistoire par Napoléon. Mais c'est de mille ans qu'il faut parler !»

    Toutes les institutions juives seront donc présentes ainsi que de nombreuses personnalités civiles et religieuses pour cette «première journée du judaïsme français» qui devrait en voir d'autres. Quant à Élisabeth Borne, premier ministre, elle tenait beaucoup à être présente selon les organisateurs mais elle est empêchée par un déplacement dans le sud de la France. Elle sera donc représentée par Sarah El Haïry, secrétaire d'État à la jeunesse. En France, la communauté juive représente environ 500.000 personnes.

    Délinquance : le classement des stations balnéaires les plus touchées

    EXCLUSIF - En bord de mer, la haute saison touristique correspond aussi à celle des vols en tout genre. Grâce aux derniers chiffres de la délinquance, Le Figaro a identifié les communes côtières où il faudra redoubler de vigilance.

    Départs en vacances : la journée de samedi classée rouge au niveau national et noire en Auvergne-Rhône-Alpes

    En ce début des congés scolaires, la circulation sera difficile sur l'ensemble du territoire ce samedi, selon Bison futé. Au niveau national, le pic des bouchons a été atteint à midi, avec 610 kilomètres.

    Le drame du glacier de la Marmolada est-il vraiment lié au réchauffement climatique ?

    DÉCRYPTAGE - Depuis la rupture de cette masse de glace des Alpes italiennes, qui a fait au moins six morts, médias et responsables politiques accusent unanimement le changement climatique. À raison ?

    New York Times - World

    Even in Death, Internet Explorer Lives On in South Korea

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    Why a country known for blazing broadband and innovative devices remains tethered to a browser that most of the world abandoned long ago.

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    By Daisuke Wakabayashi and Jin Yu Young

    SEOUL — In South Korea, one of the world’s most technologically advanced countries, there are few limits to what can be done conveniently online — except if you’re using the wrong web browser.

    On Google Chrome, you can’t make business payments online as a corporate customer of one of the country’s largest foreign-owned banks. If you’re using Apple’s Safari, you’re unable to apply for artist funding through the National Culture and Arts website. And if you’re a proprietor of a child care facility, registering your organization with the Health and Welfare Ministry’s website is not possible on Mozilla’s Firefox.

    In all these cases, Microsoft’s Internet Explorer, or a similar alternative, is the required browser.

    When Microsoft shut down Internet Explorer, or IE, on June 15, the company said it would start redirecting users to its newer Edge browser in the coming months. The announcement inspired jokes and memes commemorating the internet of yesteryear. But in South Korea, IE is not some online artifact. The defunct browser is still needed for a small number of critical banking and government-related tasks that many people can’t live without.

    South Korea’s fealty to Internet Explorer, 27 years after its introduction and now into its retirement, presents a heavy dose of irony: A country known for blazing broadband and innovative devices is tethered to a buggy and insecure piece of software abandoned by most of the world long ago.

    Most South Korean websites work on every browser, including Google Chrome, which takes up about 54 percent of the country’s internet use. Internet Explorer is less than 1 percent, according to Statcounter. Yet after the announcement from Microsoft, there was a last-minute scramble among some essential sites to prepare for life after IE.

    The South Korean arm of the British bank Standard Chartered warned corporate customers in May that they would need to start using the Edge browser in “IE mode” for access to its “Straight2Bank” internet banking platform. Various Korean government websites told users that some services were likely to face disruptions if they did not switch to Edge.

    In May, Naver, one of Korea’s biggest internet companies, highlighted a feature of its Whale browser that allows access to sites that required Internet Explorer. Kim Hyo, who heads Naver’s Whale team, said the company had originally added the option in 2016. He thought it would no longer be needed when Microsoft shut down IE.

    But as the final days approached, Mr. Kim realized that some Korean websites would not make the switch in time, so he kept the feature and changed its name to “Internet Explorer mode.” Modernizing websites that had catered to IE for decades was “quite a large task,” he said, and some sites “just missed the deadline.”

    South Korea’s reliance on Internet Explorer dates back to the 1990s, when the country became a forerunner in using the internet for banking and shopping. In order to protect online transactions, the government passed a law in 1999 requiring encrypted digital certificates for any matter that had previously called for a signature.

    Verifying a person’s identity required additional software that connected to the browser, known as a plug-in. The South Korean government authorized five companies to issue such digital certificates using a Microsoft plug-in called ActiveX. But the plug-in worked only on Internet Explorer.

    At the time, using a Microsoft plug-in seemed like an obvious choice. Microsoft Windows software ruled the personal computer market in the 1990s, and Internet Explorer had leveraged that position to become the dominant browser. Because key Korean websites required IE, other websites began catering to Microsoft’s browser, reinforcing its importance. By one estimate, Internet Explorer had 99 percent market share in South Korea between 2004 and 2009.

    Business & Economy: Latest Updates

    “We were really the only game in town,” said James Kim, who led Microsoft in South Korea from 2009 to 2015. Mr. Kim, who now heads the American Chamber of Commerce in Seoul, said that Microsoft hadn’t tried to thwart the competition, but that a lot of things “didn’t work” without IE.

    Kim Keechang, a law professor at Korea University in Seoul, said Internet Explorer’s stranglehold on South Korea was so complete in the early 2000s that most South Koreans “couldn’t name another browser.”

    When Professor Kim returned to South Korea in 2002 after teaching abroad, he discovered that he couldn’t do anything online with his computer running Linux, a free, open-source alternative to Windows, and Firefox. Every year, he went to an internet cafe for access to a computer with IE in order to file his taxes on a government site.

    In 2007, Professor Kim filed a lawsuit against the Korea Financial Telecommunications & Clearings Institute, one of the five government-approved private companies assigned to issue digital certificates. He argued that the company, which issued about 80 percent of South Korea’s certificates, had unjustly discriminated against him by not allowing other browsers.

    Over three years, Professor Kim lost the case, lost the appeal and lost at the country’s Supreme Court. But his court battle drew broader attention to the pitfalls of South Korea’s system, especially after a 2009 cyberattack exploited ActiveX to spread malware on Korean computers.

    With the advent of smartphones, an industry built on software from Apple and Google, South Korea, like much of the world, started to reduce its reliance on Microsoft. In 2010, the country issued guidelines that government websites should be compatible with three different web browsers. But changing the plumbing of South Korea’s internet was not easy — especially as banks and credit card companies stood by the existing system.

    As public opinion shifted, users bristled at the inconvenience of needing to use ActiveX to buy things online. Critics argued that the technology had failed to meet its purpose because the plug-in software made users less safe.

    Microsoft introduced Edge in 2015 as a replacement for Internet Explorer, and the company said it was not supporting ActiveX in the new browser. Chrome became the country’s top browser three years earlier.

    In 2020, South Korea amended the 1999 law to eliminate the need for digital certificates, a move that seemed to close the book on ActiveX and Internet Explorer. That same year, Microsoft started removing support for IE in some of its online services. A year later, the company announced that it planned to retire Internet Explorer altogether.

    While much of the world joked about Internet Explorer’s demise, one South Korean engineer marked the occasion in a more somber way.

    Jung Ki-young, a 39-year-old software developer, erected a tombstone for IE on the rooftop of his older brother’s cafe in Gyeongju, a city on South Korea’s southeastern coast around 170 miles from Seoul. He paid $330 for the monument, which was engraved with the browser’s recognizable “e” logo and an inscription: “He was a good tool to download other browsers.”

    Mr. Jung said he had his share of frustrations with Internet Explorer, but he felt the browser that had introduced so many South Koreans to the web deserved a proper goodbye.

    “Using Internet Explorer was difficult and frustrating, but it also served a good purpose,” Mr. Jung said. “I don’t feel good about just retiring it with a ‘we don’t need you anymore’ attitude.”

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    New York Times - World

    Brittney Griner’s Trial in Russia

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    Brittney Griner Pleads Guilty to Drug Charges in Russian Court

    “There was no intent,” the American basketball star told a Russian judge, as any resolution of the highly politicized case appeared to shift toward the diplomatic arena.

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    By Anton TroianovskiIvan Nechepurenko and Tania Ganguli

    Brittney Griner pleaded guilty to drug charges in a Russian courtroom on Thursday, as the wrangling over the American basketball star’s fate shifted increasingly to the diplomatic arena — a daunting prospect for Ms. Griner’s supporters amid America’s rift with Moscow over the war in Ukraine.

    Appearing before a judge outside the Russian capital on the second day of her trial, Ms. Griner said she had unintentionally carried a banned substance into the country because she had packed in a hurry. The Russian authorities say they found vape cartridges with 0.7 grams of cannabis oil in her luggage when Ms. Griner arrived in February to play basketball, and she has been detained ever since, facing 10 years in prison in a penal colony.

    “I’d like to plead guilty, your honor. But there was no intent. I didn’t want to break the law,” Ms. Griner said in English, which was then translated into Russian, according to a Reuters reporter in the courtroom.

    Ms. Griner told the court she would say more on the next day of her trial, scheduled for July 14. She is charged with illegal drug possession and with smuggling a “significant amount.”

    By pleading guilty, Ms. Griner has potentially accelerated her case’s conclusion, clearing a path for either a deal with the United States or, perhaps, a request for clemency.

    With a guilty verdict an all but a foregone conclusion in a Russian legal system that heavily favors the prosecution, her best hope, experts say, is that the Biden administration secure her freedom by releasing a Russian held in the United States. The name of one prisoner in particular has emerged: Viktor Bout, a Russian arms dealer serving a 25-year prison sentence.

    But any such negotiation can take place only after the formalities of the Griner trial are over, Russian officials say.

    “It is clear that we have not completed the necessary judicial procedures,” a deputy foreign minister, Sergei A. Ryabkov, told Russian news agencies on Thursday when asked about a potential exchange. “Until this happens, there are no nominal, formal or procedural grounds for any further steps.”

    American officials insist they are doing all they can to secure the release of Ms. Griner, 31, a seven-time W.N.B.A. All-Star, a two-time Olympic gold medalist and the first openly gay athlete signed to an endorsement contract by Nike. At Thursday’s hearing, the chargé d’affaires at the American Embassy in Moscow, Elizabeth Rood, handed Ms. Griner a letter from President Biden.

    What to Know About Brittney Griner’s Detention in Russia

    What happened? In February, Russian authorities detained Brittney Griner, an American basketball player, on drug charges, after she was stopped at an airport near Moscow. Since then, her detention has been repeatedly extended. Ms. Griner’s trial began on July 1; she has pleaded guilty.

    Why was she detained? Officials in Russia said they detained Ms. Griner after finding vape cartridges that contained hashish oil in her luggage. The officials said a criminal case has been opened into the large-scale transportation of drugs, which can carry a sentence of up to 10 years.

    Why was she in Russia? Griner was in Russia playing for an international team during the W.N.B.A. off-season. Trading rest for overseas competition is common among the league’s players for many reasons, but often the biggest motivation is money.

    Does this have anything to do with Ukraine? Ms. Griner’s detention comes during an inflamed standoff between Russia and the United States over Russia’s invasion of Ukraine, but it is still unclear whether Russia might have targeted Ms. Griner as leverage against the United States.

    How is the United States approaching the situation? U.S. officials have seen Ms. Griner and said that she was “wrongfully detained,” adding that the government was working aggressively to bring her home. Two days after Ms. Griner sent a handwritten letter to President Biden asking him not to forget about her, President Biden and Vice President Kamala Harris spoke with Cherelle Griner, the W.N.B.A. star’s wife, who had questioned whether the Biden administration is doing enough to bring her spouse home.

    What are the possible outcomes? Legal experts are all but certain that the trial will end in a conviction. But the Kremlin might be also interested in a prisoner’s swap that would tie her fate to that of the Russian arms dealer Viktor Bout, who is serving a prison sentence in the United States.

    “Ms. Griner was able to read that letter,” Ms. Rood told reporters outside the courtroom. “I would like again to emphasize the commitment of the U.S. government at the very highest level to bring home safely Ms. Griner and all U.S. citizens wrongfully detained.”

    But with tensions between the United States and Russia at their worst level in decades because of President Vladimir V. Putin’s invasion of Ukraine, Mr. Biden has few options to secure her freedom. That was underscored by Mr. Ryabkov on Thursday as he made some of the most extensive comments by any Russian official about Ms. Griner’s case in the nearly five months she has spent in custody.

    “Hype and publicity, for all the love for this genre among modern politicians, only gets in the way in this particular instance,” Mr. Ryabkov said. “This does not just distract from the case, but creates interference in the truest sense of the word. That’s why silence is needed here.”

    He hinted, however, that Moscow was interested in negotiating over Ms. Griner’s fate, saying she would be helped by “a serious reading by the American side of the signals that they received from Russia, from Moscow, through specialized channels.”

    Mr. Ryabkov did not specify what those signals were, though Russian state media has suggested that the Kremlin might be interested in exchanging the American athlete for Mr. Bout, 55, a former Soviet military officer who made a fortune in global arms trafficking before he was caught in a federal sting operation.

    Without a deal, Ms. Griner could face years in prison.

    Arseny Levinson, a Russian lawyer who has been involved in cases similar to Ms. Griner’s, said her case was “absurd” because she clearly had not had criminal intent. But while her prosecution has political overtones, in many ways it is typical for Russia, where the law enforcement system often “imitates the fight against drug smuggling,” Mr. Levinson said.

    In most cases, Mr. Levinson said, Russian courts would give a suspended sentence to people charged with Ms. Griner’s crime. But her prospects may be grimmer, he said, because suspended sentences against noncitizens are harder to enforce.

    “As a rule, foreigners get much harsher sentences than Russians,” said Mr. Levinson, who works for a nonprofit group that helps suspects in drug-related crimes.

    A Russian official did note earlier this week that there was one avenue Ms. Griner might pursue. “No one is stopping Brittney Griner from making use of the appeal procedure and also from requesting clemency,” a spokesman for the Foreign Ministry said.

    Hours after her guilty plea Thursday, it appeared her advisers might be laying the groundwork for just that.

    “Considering the nature of her case, the insignificant amount of the substance and B.G.’s personality and history of positive contributions to global and Russian sport, the defense hopes that the plea will be considered by the court as a mitigating factor and there will be no severe sentence,” her legal team said in a statement.

    Even if the United States and Russia agreed to an exchange to bring Ms. Griner home, such a deal could take years to materialize. Trevor R. Reed, an ailing former U.S. Marine held in Russia on what his family considered to be bogus assault charges, was freed in April in a prisoner swap more than two years after his arrest.

    Former Gov. Bill Richardson of New Mexico, a former ambassador to the United Nations who has spent years working to secure hostage releases through his nonprofit organization, was involved in months of quiet but intense diplomacy to free Mr. Reed. Mr. Richardson is now working on Ms. Griner’s case, as well as that of a former Marine, Paul Whelan, who has been detained in Russia since 2018.

    Mickey Bergman, executive director of the Richardson Center for Global Engagement, said in an email that Ms. Griner’s guilty plea was understandable. “We believe that any prisoner in a situation like this needs to do what they believe can help them survive the ordeal,” Mr. Bergman said in an email. “She is fighting for her life.”

    The Plight of Brittney Griner in Russia

    The American basketball star has endured months in a Russian prison on charges of smuggling hashish oil into the country.

    Ms. Rood, the American diplomat who attended Thursday’s court proceeding, said Ms. Griner had told her that “she’s eating well, she’s able to read books.”

    “Under the circumstances, she’s doing well,” Ms. Rood said.

    Ms. Griner’s lawyer, Aleksandr Boikov, said in a comment via a messaging app that his client told the court Thursday that she “was carrying substances prohibited in Russia unintentionally.”

    “She was packing in a hurry,” he said in a phone interview. “Cartridges appeared in her luggage because of carelessness.”

    After her trial began last week, Ms. Griner sent a handwritten letter to Mr. Biden asking him not to “forget about” her and other American detainees overseas.

    On Wednesday, Mr. Biden and Vice President Kamala Harris spoke with Ms. Griner’s wife, Cherelle Griner, according to a statement released by the White House. During the call, the statement said, the president read a draft of a letter that he planned to send to Brittney Griner. He also said that his administration was pursuing “every avenue to bring Brittney home.”

    Cherelle Griner had publicly expressed frustration with Mr. Biden and his administration’s efforts to secure her wife’s release.

    In a statement Wednesday, Cherelle Griner said she was grateful to Mr. Biden and Ms. Harris “for the time they spent with me and for the commitment they expressed to getting B.G. home.”

    The United States government has classified Brittney Griner as “wrongfully detained” and said it would work to secure her release regardless of the outcome of the trial.

    Brittney Griner’s W.N.B.A. team, the Phoenix Mercury, held a rally to support her on Wednesday.

    “What and how I feel today is a deeper emotion than hurt,” Cherelle Griner said at the rally. “I’m frustrated. I’m frustrated that 140 days have passed since my wife has been able to speak to me, to our family, to our friends. I’m frustrated that my wife is not going to get justice. I know you all are frustrated too, that’s why you’re here.”

    Cherelle Griner asked for the people attending the rally, a few hundred fans according to The Associated Press, to help make sure the Biden administration knows “they have our support to do whatever is necessary” to bring her wife home.

    Brittney Griner’s communication with her family and friends in the United States has been limited to letters. Recently, one of her Mercury teammates, forward Brianna Turner, wrote to her, recalling memories of their time together. “One of my favorite moments wasn’t even on the court,” Ms. Turner said. “We went to Indiana and rented Lime scooters and we just rode all around downtown.”

    Ms. Turner also told her teammate that she would be an honorary All-Star this season. Because Ms. Griner has been detained since February, she has not played in the W.N.B.A. this season.

    “And B.G. has a great sense of humor — she told me that she probably would have the worst stat line, and she wouldn’t be in the game,” Ms. Turner said, laughing.

    Then she turned serious again: “We need to get her back home. She deserves to be back home. She needs to be back with her family and with her friends.”

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    New York Times - World

    Shinzo Abe, el primer ministro de Japón que más tiempo ocupó el cargo, muere a los 67 años

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    Abe recibió disparos el viernes durante un acto de campaña. Antes de dejar el cargo en 2020, ayudó a sacar a su país de las dificultades económicas pero no logró su objetivo más importante: normalizar al ejército de Japón luego de décadas de pacifismo de posguerra.

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    Por Motoko Rich

    Shinzo Abe, el primer ministro japonés que más tiempo ocupó el cargo, quien se comprometió con la misión política de erradicar los fantasmas bélicos del pasado de su país pero no logró restaurar a Japón como una potencia militar normalizada, fue asesinado el viernes en la ciudad de Nara. Tenía 67 años.

    Su muerte, producto de las heridas recibidas durante un tiroteo en un evento de campaña, fue confirmada por el médico Hidetada Fukushima, profesor de medicina de urgencias en el Hospital de la Universidad Médica de Nara.

    Abe, heredero de una familia de políticos acérrimamente nacionalistas entre los que se contaba un abuelo acusado de crímenes de guerra antes de convertirse en primer ministro, hizo historia al liderar a Japón durante casi ocho años consecutivos a partir de 2012.

    Fue una notable hazaña de longevidad, no solo porque Japón tiene una alta rotación de primeros ministros, sino porque Abe solo había permanecido un año en el cargo en un intento previo y malogrado de liderar el país.

    Su largo mandato, sin embargo, solo consiguió victorias parciales en cuanto a sus dos principales ambiciones: liberar a las fuerzas armadas de Japón después de décadas de pacifismo de posguerra y poner en marcha y revisar su economía a través de un programa conocido como Abenomics.

    Y en agosto de 2020, apenas cuatro días después de establecer el récord como el dirigente con el mandato ininterrumpido más largo para un líder japonés, Abe renunció como primer ministro debido a sus problemas de salud, un año antes de lo anticipado.

    Una de sus medidas más significativas como primer ministro sucedió en 2015, cuando impulsó una legislación que autorizaba misiones de combate en el extranjero junto con tropas aliadas en nombre de la “autodefensa colectiva” luego de multitudinarias protestas públicas y una batalla con políticos de oposición.

    Pero no consiguió su muy anhelado objetivo de revisar la cláusula de la Constitución japonesa que renuncia a la guerra y que fue instaurada por la ocupación estadounidense luego de la Segunda Guerra Mundial. Al final, Abe no fue capaz de convencer al pueblo japonés que no estaba dispuesto a repetir los errores de esa guerra.

    Con su programa económico, Abe impuso una suerte de terapia de choque que incluía efectivo barato, gasto público en proyectos de estímulo que incrementaron la deuda del país e intentos de desregulación empresarial. Esa combinación dio resultado en los primeros años de su mandato, al sacar a la economía de un malestar implacable y elevando el perfil internacional de Abe.

    Un factor clave de su plataforma económica era el esfuerzo de empoderar a las mujeres, pues argumentaba que aumentar su participación en la fuerza de trabajo ayudaría a equilibrar una población que envejecía e iba en declive. Sin embargo, algunas de las primeras promesas de su agenda “Womenomics”, —como aumentar drásticamente la proporción de mujeres en las gerencias y en el gobierno— no llegaron a realizarse.

    En el plano internacional, Abe fue uno de los pocos líderes mundiales en sostener una relación constantemente cercana al presidente Donald Trump. Organizó dos visitas para el líder estadounidense, entre ellas una en la que Trump se reunió con Naruhito, el emperador que acababa de acceder al trono.

    Abe también recibió al presidente Barack Obama cuando se convirtió en el primer presidente estadounidense en visitar Hiroshima, el lugar de uno de los dos bombardeos atómicos realizados por Estados Unidos al final de la Segunda Guerra Mundial

    Luego de años de una relación distante con China, Abe intentó inaugurar una era de acercamiento al realizar la primera visita a Pekín de un primer ministro japonés en siete años al reunirse con el presidente Xi Jinping en 2018.

    Luego de que la gestión de Trump se retirara de un acuerdo comercial multilateral entre Estados Unidos y otros 11 países de la cuenca del Pacífico, Abe mantuvo a los demás países en una coalición que en 2018 hizo entrar en vigor el pacto sin la participación de Estados Unidos.

    Se reunió decenas de veces con el presidente ruso, Vladimir Putin, con la esperanza de negociar un acuerdo por las cuatro islas disputadas al norte de Japón que fueron conquistadas por la Unión Soviética luego del final de la guerra.

    El padre de Abe intentó durante mucho tiempo, sin éxito, resolver la disputa territorial, y el hijo tampoco pudo resolverla. Como resultado, ambos países aún tienen pendiente firmar un tratado de paz para poner fin oficialmente a la guerra entre ellos.

    ‘La historia es severa’

    Aunque Abe trabajaba para cultivar relaciones diplomáticas y comerciales en el mundo, nunca perdió de vista su plan nacionalista en casa.

    Un año después de asumir el cargo en 2012, Abe visitó el templo Yasukuni, que honra a los muertos en las guerras de Japón, entre ellos a los criminales de guerra de la época de la Segunda Guerra Mundial. Si bien después evitó esas visitas, se resistió a los llamados que pedían que Japón ofreciera mayores disculpas por las atrocidades cometidas en tiempos de guerra, un asunto doloroso para sus vecinos de Corea del Sur y China.

    Bajo su mandato, las relaciones de Japón con Corea del Sur cayeron a uno de sus puntos más bajos desde la ocupación colonial japonesa de la península y ambos países debatieron cómo es que Japón debería expiar su historia.

    Cuando Abe dio el primer discurso pronunciado por un primer ministro japonés ante el Congreso de EE. UU. en 2015, reconoció el peso del pasado pero evitó ofrecer una disculpa directa y personal por el papel de Japón en la guerra.

    “La historia es severa. Lo que está hecho no puede deshacerse”, dijo. “Nuestras acciones causaron sufrimiento a los pueblos de los países asiáticos. No debemos quitar nuestros ojos de eso”.

    En el septuagésimo aniversario del fin de la guerra, reiteró su apoyo a las anteriores expresiones oficiales de remordimiento pero también pareció indicar que Japón había hecho suficiente. “No debemos permitir que nuestros hijos, nietos e incluso más generaciones por venir, que no tienen nada que ver con esa guerra, estén predestinados a disculparse”, dijo.

    Shinzo Abe nació el 21 de septiembre de 1954 en Tokio, hijo de Shintaro y Yoko Ave. Su madre era hija de Nobusuke Kishi, quien había sido acusado de crímenes de guerra por la ocupación estadounidense, pero al final fue liberado de prisión sin comparecer ante el tribunal de crímenes de guerra de los Aliados. Fungió como primer ministro de 1957 a 1960 y se opuso fervorosamente a la Constitución que, medio siglo después, su nieto intentaría corregir con ahínco.

    El padre de Abe también incursionó en política y fungió como ministro de Exteriores y fue un líder influyente en el Partido Liberal Democrático, que excepto por cuatro años, siempre ha gobernado en Japón desde el fin de la guerra.

    Tal vez hubo pocas dudas de que Abe al final se decantaría por seguir los pasos de su padre y su abuelo. Estudió ciencias políticas en la Universidad Seikei en Tokio y pasó un año en la Universidad del Sur de California, donde también estudió ciencias políticas.

    Luego de un breve paso por la acerera Kobe Steel, Abe empezó su carrera política en 1982, como asistente ejecutivo de su padre, que por ese entonces era ministro de Relaciones Exteriores.

    Se casó con Akie Matsuzaki, hija de un expresidente de Morinaga, una de las principales empresas de golosinas, en 1987. La pareja nunca tuvo hijos.

    Los medios de Japón —y ella misma solía decirlo— a veces la describían como el “partido de oposición doméstico” de Abe, porque estaba en contra de la energía nuclear, que él apoyaba y solía expresar posturas más progresistas que el primer ministro en temas como los derechos de las personas gay.

    Luego de que su padre murió en 1991, Abe fue electo para ocupar su curul parlamentaria de la prefectura de Yamaguchi en el suroeste de Japón en 1993.

    Su primera gran oportunidad ocurrió en 2000, cuando fue nombrado subsecretario principal del Partido Liberal Democrático.

    Como tal, Abe acompañó a Junichiro Koizumi, un primer ministro popular e inconformista, a Pionyang en 2002 para reunirse con el líder norcoreano de entonces, Kim Jong-il, a fin de negociar la liberación de ciudadanos japoneses supuestamente secuestrados por agentes norcoreanos. El norte liberó a cinco cautivos y los políticos los llevaron de regreso a Japón.

    Para Abe, la defensa de la causa de los ciudadanos secuestrados y sus familias fue una preocupación el resto de su vida y ayudó a conformar sus posturas de línea dura sobre Corea del Norte. Durante su mandato alentó un debate sobre si Japón debería adquirir la capacidad de accionar armas capaces de impactar sitios de lanzamiento de misiles en territorio enemigo en caso de que un ataque pareciera inminente, un debate claramente vinculado a la creciente amenaza nuclear del norte.

    Ascenso y rápida caída

    La primera vez que Abe llegó al cargo más importante de Japón fue en 2006, cuando fue elegido como el líder de los Demócratas Liberales y se convirtió en el primer primer ministro japonés nacido después del fin de la guerra.

    Desde el inicio, insistió en su deseo de actualizar la Constitución pacifista y mover a Japón hacia un nuevo nivel de independencia de Estados Unidos, que le brindaba seguridad al país a cambio de renunciar a contar con un ejército pleno y permitir la presencia de tropas estadounidenses en el territorio.

    “Al confiarle nuestra seguridad nacional a otro país y priorizar el desarrollo económico sin duda hemos sido capaces de adquirir enormes ganancias materiales”, escribió Abe sobre la era de la posguerra en su libro de campaña Hacia un país hermoso. “Pero lo que perdimos a nivel espiritual, eso también fue enorme”.

    En su búsqueda para cambiar la Constitución, Abe molestó a China y a Corea del Sur, dos víctimas del militarismo de Japón durante el siglo XX. También negó que el ejército japonés hubiera forzado a mujeres asiáticas, principalmente coreanas y chinas, a la esclavitud sexual durante la Segunda Guerra Mundial y tomó medidas para modificar los libros de texto a fin de presentar lo que los críticos dijeron era una versión “blanqueada” o suavizada de la historia bélica de Japón.

    Pero al cabo de un año, Abe comenzó a tener problemas por los escándalos de su gabinete y el establecimiento político y los medios lo anularon. Renunció abruptamente en septiembre de 2007, arguyendo problemas de salud derivados de una colitis ulcerosa, lo que causó un desorden en su partido.

    Su renuncia fue el inicio de una vertiginosa caída para los Demócratas Liberales que culminó con la pérdida del Parlamento en 2009 frente al opositor Partido Democrático. Era apenas la segunda vez desde la formación del Partido Demócrata Liberal en 1955 que no controlaban el poder.

    Sin embargo, el gobierno de la oposición fue arruinado por torpezas y la gestión terminó por desplomarse cuando el público se enfureció por la respuesta al desastre nuclear de Fukushima luego del terremoto y el tsunami de 2011. Para 2012, los votantes habían regresado a los conservadores Demócratas Liberales al poder, con Abe a la cabeza.

    Parecía haber aprendido algunas lecciones de su primer mandato. Al principio se concentró en revivir a una economía moribunda y dar marcha atrás a varios años de deflación, lo que sacó a Japón de las llamadas décadas perdidas posteriores a la gran burbuja inmobiliaria de los años ochenta.

    Al concentrarse en la economía en su segunda gestión, “vimos que se volvió mucho más pragmático y flexible”, dijo Yuichi Hosoya, cientista político en la Universidad Keio en Tokio y quien alguna vez fue asesor de política exterior de Abe.

    No obstante, mantuvo su ambición de devolverle a Japón una postura militar más sólida. En 2015, Abe impulsó un paquete de leyes de seguridad que permitirían que las Fuerzas de Autodefensa de Japón se unieran a tropas aliadas para misiones de combate en el exterior. También formó un consejo de seguridad nacional y ayudó a incrementar el presupuesto de defensa de Japón.

    En 2016, su partido obtuvo una victoria arrasadora en las elecciones nacionales, ayudado en parte por la inercia política y un pueblo que no confiaba en la capacidad de la oposición para gobernar.

    Pero también demostró las considerables habilidades políticas de Abe para controlar a su partido y a la burocracia en un país en el que pocos primeros ministros han logrado permanecer tanto tiempo en el cargo. “Para crear un crecimiento económico estable y tener un papel político importante en el escenario internacional, un líder político japonés debe permanecer cierto tiempo en el poder”, dijo Hosoya.

    En las elecciones de 2016, los votantes dieron a los demócratas liberales y sus aliados más de dos tercios de los escaños en el Parlamento, una gran mayoría que, en teoría, podría haberle dado a Abe los votos que necesitaba para cambiar la Constitución.

    Luego de la victoria electoral de Trump, Abe astutamente cultivó su preferencia, y se apuró en llegar a Nueva York para ser el primer líder mundial en reunirse con él luego de su victoria. A lo largo de partidos de golf, llamadas telefónicas y reuniones personales desarrolló una relación cercana con el expresidente estadounidense.

    La adulación ayudó a prevenir lo que muchos en Japón temían que serían exigencias rápidas de acuerdos comerciales dañinos o pagos más elevados por parte de Japón por albergar a cerca de 55.000 soldados estadounidenses en bases en todo el país.

    Un mandato opacado

    Abe llevó a su partido a dos victorias más en elecciones nacionales pero perdió la supermayoría en 2019 y jamás logró impulsar una revisión de la Constitución.

    Una serie de escándalos de tráfico de influencias opacó su posición, y la desilusión por su tibio avance en materia de igualdad de las mujeres, la tasa de natalidad peligrosamente baja del país, una serie de desastres naturales y, más tarde, la desaprobación de su manejo de la pandemia de coronavirus y una recesión económica asociada distrajeron de su agenda nacionalista.

    “Según las exigencias que heredó y lo que quiso llevar a cabo cuando incursionó en política, su mandato fue un fracaso”, dijo Tobias Harris, experto en política japonesa en el Centro para el Progreso Americano en Washington y autor del libro The Iconoclast: Shinzo Abe and the New Japan.

    “No actualizó la Constitución y aún hay varias restricciones al uso de la fuerza”, añadió. “La idea de que el pueblo japonés tiene más orgullo o ha adoptado su visión de la historia… no creo que ese sea el caso. Estas cuestiones han existido durante décadas y siguen siendo tan contenciosas como siempre, así que no creo que pueda decirse que logró ganarse los corazones y las mentes con sus ideas”.

    “Por lo tanto en ese sentido”, dijo Harris, “no logró el tipo de transformación que quería conseguir”.

    Pero incluso después de retirarse como primer ministro, Abe siguió ejerciendo considerable influencia tras bastidores. El sucesor que personalmente eligió, Yoshihide Suga, su principal secretario de gabinete, ocupó el cargo tras su renuncia. Cuando a Suga lo obligaron a renunciar al cargo, Abe apoyó a Sanae Takaichi, de 60 años, una conservadora de línea dura para que fuera la primera primera ministra de Japón. Cuando no consiguió suficientes votos en una primera vuelta de votación partidista, Abe apoyó a Kishida para evitar la victoria de uno de sus principales rivales, Taro Kono, un exministro de Defensa y de Exteriores.

    Aún lograba atraer la atención al sugerir ideas controversiales, como la propuesta de que Japón albergara armas nucleares estadounidenses.

    Y mientras los demócratas liberales hacían campaña para las próximas elecciones a la cámara alta, la ansiada esperanza de Abe de revisar la Constitución seguía siendo un punto clave en su plataforma.

    A Abe le sobreviven su esposa, Akie Abe; su madre, Yoko Abe; sus hermanos: Nobuo Kishi, ministro de Defensa de Japón, y Hironobu Abe, quien en marzo se retiró como director ejecutivo de Mitsubishi Corporation Packaging.

    En un discurso pronunciado en agosto de 2020 por el 75 aniversario del fin de la Segunda Guerra Mundial, Abe se enfocó casi exclusivamente en las víctimas japonesas de la guerra, ya fuera en los campos de batalla asiáticos, en los bombardeos aéreos de las ciudades a través del país o en los bombardeos atómicos de Hiroshima y Nagasaki.

    No mencionó el aprendizaje de las lecciones de la historia.

    Makiko Inoue e Hisako Ueno colaboraron con la investigación.

    Motoko Rich es la jefa de la oficina de Tokio, donde cubre la política japonesa, la sociedad, cuestiones de género y las artes, así como noticias y reportajes sobre la península de Corea. Ha cubierto una amplia variedad de temas en el Times, incluidos los bienes raíces, la economía, los libros y la educación. @motokorichFacebook

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    New York Times - World

    Así fue que el principal juez de México, que creció en el catolicismo, se convirtió en defensor del derecho al aborto

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    Influenciado por las feministas que lo rodean, el presidente de la Suprema Corte de Justicia de la Nación allanó el camino para la despenalización del procedimiento en el país.

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    Por Natalie Kitroeff

    CIUDAD DE MÉXICO — Cuando el presidente de la Suprema Corte de Justicia de México empezó a votar a favor de los derechos al aborto, sus más férreos opositores eran las personas más allegadas a él.

    Su hermana le preguntó por qué quería matar bebés. Su hermano, ingeniero civil, perdió clientes. Los amigos oraban en grupos de chat por su conversión religiosa.

    “Nadie se explicaba”, dijo el ministro presidente Arturo Zaldívar Lelo de Larrea, “en qué momento me perdí, por decirlo de alguna manera”.

    Cuando la Corte Suprema de Estados Unidos revocó Roe contra Wade, fue el remate a una tendencia notable: mientras que Estados Unidos ha ido restringiendo cada vez más el acceso al aborto, gran parte del mundo ha ido en dirección contraria.

    El fallo afianzó la postura de Estados Unidos —que solía ser un modelo para quienes buscaban ampliar los derechos reproductivos— como un caso atípico en el mundo, parte de un pequeño grupo de países que en las últimas dos décadas han hecho que sea más difícil que las mujeres pongan fin a sus embarazos.

    No obstante, tan sorprendente como ese retroceso ha sido la evolución de países profundamente religiosos y socialmente conservadores en América Latina, que ahora se encuentran en la vanguardia mundial de la expansión de los derechos al aborto.

    Hay pocos ejemplos más reveladores que el de México, el país con la segunda mayor población católica en el mundo, después de Brasil. La Suprema Corte de México despenalizó el aborto el año pasado en un fallo unánime que allanó el camino para legalizar el procedimiento en todo el país.

    “Todos estamos a favor de la vida”, le dijo el ministro Zaldívar a la corte en aquel momento. “Lo único que sucede, es que algunos estamos a favor de que la vida de las mujeres sea una vida en la que se respete su dignidad, puedan ejercer con plenitud sus derechos”.

    Muchas fuerzas impulsaron la transformación de México. Décadas de activismo feminista reconfiguraron la conversación nacional en torno a la violencia que las mujeres enfrentan y la autonomía que merecen. Los grupos de derechos ayudaron a impulsar los casos de aborto hacia la agenda de la Corte Suprema. Los magistrados conservadores se retiraron.

    Entre los principales responsables del cambio en el país en materia de aborto, el actor más inesperado podría ser el ministro presidente. Pero Zaldívar, quien fue criado por padres católicos practicantes en un estado decididamente conservador, se ha convertido en uno de los defensores más poderosos del derecho al aborto.

    “Aprovechó el poder que tenía desde Presidencia de la Corte para mover muchas cosas a favor de la agenda de equidad de género”, dijo Ana Laura Magaloni, profesora de derecho en el Instituto Tecnológico Autónomo de México. “La historia lo recordará por eso”.

    Zaldívar dice ahora que se considera un “librepensador de origen cristiano con orientación budista”. Cree que decir que el aborto es asesinato “es diluir por completo la calidad de ser humano de la mujer en atención a una creencia religiosa”.

    Su camino personal refleja un cambio generalizado en un país que se ha visto obligado a reconciliar la fe y los valores conservadores con las obstinadas exigencias de generaciones de mujeres que buscan controlar sus cuerpos. También es la historia de cómo fue que Zaldívar, según dijo, fue “reeducado” por el pequeño círculo de mujeres que son sus confidentes y ayudantes más cercanas.

    A Zaldívar se le ha criticado por ser demasiado cercano al presidente, por ser demasiado político y estar demasiado dispuesto a ocupar los reflectores. Algunos se preocupan de que, al difundir sus convicciones personales, Zaldívar se arriesga a quedar descalificado para decisiones futuras en asuntos clave.

    El ministro presidente a veces parece más concentrado en “tener un papel de protagonista que en la formación de un precedente”, dijo José Antonio Caballero, abogado e investigador en la Universidad Nacional Autónoma de México. “Al final del día las decisiones las está tomando un tribunal y le está tomando el conjunto de los jueces que integran ese tribunal”.

    La Suprema Corte de Justicia de México, con 11 jueces, de los cuales cuatro son mujeres, también tiene menos influencia en el país que su contraparte en Estados Unidos, dijeron los expertos.

    El fallo sobre el aborto no exige que los estados cambien sus leyes y, si bien se espera que la cifra cambie, hoy en día el procedimiento solo es legal en ocho de 31 estados, así como en la Ciudad de México.

    Zaldívar, casado y de 62 años, creció en Querétaro, uno de los dos únicos estados en México que permitían el aborto solo en caso de violación y no para salvar la vida de la madre, según el grupo de derechos reproductivos GIRE. Sus padres, que acudían regularmente a misa, lo mandaron a un colegio católico.

    Si su madre hubiera estado viva cuando empezó a decidir casos de aborto, dijo Zaldívar, “hubiera sido un golpe tremendo”.

    Se mudó a Ciudad de México a estudiar derecho, con el tiempo abrió su propio despacho y en 2009 el entonces presidente Felipe Calderón, conservador, lo nominó a la Suprema Corte. Al principio pensaba que el aborto era un asunto de clase, no de feminismo.

    “En este país las niñas ricas siempre han abortado y seguirán abortando. A quien se castiga es a las chicas, a las mujeres pobres”, dijo Zaldívar. “Se criminaliza la pobreza”.

    América Latina ha sido testigo en los últimos años de olas de protestas organizadas por activistas feministas que, con un pañuelo verde como símbolo y el apodo de “Marea verde”, han revolucionado los derechos reproductivos en la región.

    Ellas ayudaron a que Argentina legalizara el aborto en 2020, a que Colombia despenalizara el procedimiento este año y a que Ecuador lo permitiera en casos de violación. En México, las manifestaciones callejeras lideradas por mujeres que exigen abortos legales y el fin a la violencia dirigida a las mujeres “hicieron el cambio de paradigma”, dijo Zaldívar.

    Las activistas han sido criticadas por el presidente Andrés Manuel López Obrador, que hizo campaña con una plataforma de izquierda pero ha dicho que las manifestantes feministas son impulsadas por sus opositores políticos.

    Zaldívar, no obstante, atribuye a las manifestantes el mérito de cambiar la conciencia del país… y de los jueces en el tribunal más alto.

    “Cada vez era más difícil y más difícil tratar de ir en contra de lo que ellas legítimamente pedían”, dijo y añadió: “Las están matando. Las están violando. Nadie las escucha”.

    Pero Zaldívar, que preside el tribunal desde 2019, también recibía influencias más cercanas a su despacho. Casi todas sus principales ayudantes son mujeres.

    La secretaria general de la presidencia de la corte, Alejandra Spitalier, dijo que luego de empezar a trabajar para Zaldívar en su despacho privado en 2002, le confió sobre las agresiones de su padre. Él aprobó que se le diera un adelanto de sueldo para que pudiera salirse de la casa.

    En una decisión de 2016 redactada por Zaldívar, la Corte Suprema falló que era inconstitucional la ley que obligaba a los padres a darle a los hijos el apellido paterno como principal, una costumbre que durante mucho tiempo servía para identificar el papel del padre como cabeza de familia.

    La hija de Spitalier fue una de las primeras niñas de Ciudad de México en beneficiarse de la nueva regla.

    Después de que la coordinadora general de asesores de su oficina, Fabiana Estrada, se embarazó y pidió acceso a un lugar donde sacar su leche materna, Zaldívar impulsó la instalación de un lactario en el tribunal.

    Cuando Zaldívar llegó a la corte, empezó a buscar la manera de aumentar la cantidad de juezas. Al principio le preocupaba limitar la reserva de candidatos solo a mujeres, pues creía que el concurso público para los puestos judiciales debería ser una convocatoria abierta.

    Pero al final lo persuadió el razonamiento de Estrada de que muchas mujeres ni siquiera se presentaban al concurso debido a las barreras que enfrentaban. En 2019 ayudó a crear trayectorias específicas para que las mujeres lleguen a juezas federales, lo que impulsó la paridad de género en el sistema judicial.

    Antes de que Zaldívar votara en dos casos que involucran las leyes estatales que definían que la vida empezaba en la concepción, en 2011, una asistente le contó cómo los grupos religiosos la habían acosado luego de acabar con su embarazo. El juez votó a favor de invalidar las leyes.

    “Tener a mujeres en su esfera tan cercana, evidentemente le permite tener un poquito más de entendimiento”, dijo Spitalier. “Le dan un poquito de la visión, de la sensación, del sabor de lo que es ser mujer”.

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    Escándalos, mentiras y fiestas: la caída de Boris Johnson

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    Análisis noticioso

    El primer ministro británico pensó que podría salirse con la suya de cualquier escándalo con jactancias y encubrimientos. Pero, al final, tuvo que renunciar.

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    Por Sarah Lyall

    Luego de toda una vida de superar con jactancias y encubrimientos un escándalo tras otro con la fuerza de sus prodigiosas habilidades políticas —una potente mezcla de encanto, astucia, crueldad, arrogancia, destreza de orador y fanfarronadas despeinadas al estilo Wodehouse— Boris Johnson ha llegado a su final. Parece que, después de todo, las leyes de la gravedad también lo afectan.

    No es que alguna vez haya engañado a alguien sobre quién era en realidad. A lo largo de los años ha sido descrito una y otra vez como mentiroso, irresponsable, temerario y falto de cualquier filosofía coherente que no sea adquirir y aferrarse al poder.

    “Durante 30 años, la gente ha sabido que Boris Johnson miente”, dijo recientemente el escritor y académico Rory Stewart, exintegrante conservador del Parlamento. “Probablemente sea el mejor mentiroso que hayamos tenido como primer ministro. Conoce cien formas distintas de mentir”.

    A diferencia del expresidente de Estados Unidos Donald Trump, otro político que tiene una relación improvisada y a menudo distante con la verdad, el enfoque de Johnson rara vez ha sido insistir en sus mentiras o engañarse a sí mismo con el fin de adquirir consistencia al actuar como si fueran verdad. Más bien, las replantea para ajustarlas a la nueva información que sale a la luz, como si la verdad fuera un concepto canjeable, tan firme como la arena movediza.

    Engañar, omitir, confundir, fanfarronear, negar, distraer, atacar, pedir perdón e insinuar que no ha cometido ningún error… el manual del primer ministro para lidiar con una crisis, dicen sus críticos, casi nunca comienza —y rara vez termina—, con simplemente decir la verdad. Ese enfoque funcionaba hasta que al fin dejó de funcionar.

    Su gobierno soportó escándalo tras escándalo, y gran parte de ellos se centraron en el propio comportamiento de Johnson. Fue reprendido por el asesor de ética del gobierno después de que un donante conservador adinerado contribuyera con decenas de miles de libras para ayudarlo a renovar su apartamento. (Johnson devolvió el dinero). Conversó a través de mensajes de texto privados con un rico hombre de negocios británico sobre su plan para fabricar ventiladores en los primeros días de la pandemia de coronavirus, lo que planteó serias dudas sobre su gestión. Hubo una acumulación casi ridícula de revelaciones vergonzosas sobre la frecuencia con la que los ayudantes de Johnson (y, a veces, Johnson) asistieron a fiestas alcohólicas durante los peores días del confinamiento por covid, violando con flagrancia las reglas sanitarias que se habían impuesto en el país.

    Al final, las diferentes explicaciones del primer ministro acerca de lo que sabía sobre Chris Pincher, un legislador conservador acusado de conducta sexual inapropiada, finalmente inclinaron la balanza en su contra. Estaba claro que, una vez más, había fallado al momento de decir la verdad.

    “Lo han descubierto”, dijo Anthony Sargeant, de 44 años, un desarrollador de software que vive en la ciudad norteña de Wakefield. “Lo molesto es que las señales estaban allí”.

    “Ha sido despedido de cargos periodísticos anteriores por mentir”, continuó Sargeant, señalando el momento en que Johnson, cuando era un joven reportero, fue despedido de The Times de Londres por inventar una cita. “Sin embargo, lo logró, fue el líder del Partido Conservador y se convirtió en primer ministro”.

    Después de ayudar a diseñar la caída de su competente pero deslucida predecesora, Theresa May, en 2019, Johnson asumió el cargo con un enérgico mandato de cambio. Su mensaje populista, su personalidad optimista y sus promesas fáciles de reducir los impuestos y la burocracia, liberar a Gran Bretaña de las cargas de pertenecer a la Unión Europea y restaurar el orgullo del país atrajeron a un público cansado de la brutal lucha por el referéndum del brexit y ansioso por apoyar a alguien que parecía expresar lo que los ciudadanos sentían.

    Pero al igual que Trump, quien le dio un tono más siniestro a su propio mensaje populista, Johnson siempre se ha comportado como si fuera más grande que el cargo que ocupaba, como si el daño que causó fuera intrascendente mientras pudiera permanecer en poder. Su discurso de renuncia, en el que prometió permanecer en el cargo hasta que los conservadores pudieran elegir un nuevo líder, se destacó por su falta de autocrítica y su mala lectura del estado de ánimo de sus antiguos seguidores.

    Nacido como Alexander Boris de Pfeffel Johnson, comenzó a usar “Boris” en la escuela secundaria, donde el futuro ex primer ministro forjó una historia larga y bien documentada tanto de evadir la verdad como de actuar como alguien que se cree exento de las reglas normales de conducta. Sus muchos años en la vida pública, como reportero y columnista de un periódico, como editor de una influyente revista política de Londres, y como político, han dejado un rastro de testigos y víctimas de su naturaleza poco confiable.

    Cuando fue editor de la revista The Spectator, le mintió al editor, Conrad Black, al prometerle que no serviría en el Parlamento mientras trabajara en la revista. (Lo hizo). Cuando lo eligieron por primera vez al Parlamento, le mintió a sus votantes cuando les prometió que renunciaría a su empleo en The Spectator. (No lo hizo). Como legislador, le mintió al líder del partido, Michael Howard, y a los medios, cuando dijo públicamente que no había tenido un amorío con una periodista de la revista ni la había embarazado y pagado por el aborto. (Había hecho todo eso).

    En un extraño incidente que le pareció desternillante pero que ejemplificaba a la perfección su falta de seriedad, en 2002 ordenó a un empleado de The Spectator que se hiciera pasar por él cuando un fotógrafo de The New York Times llegó a retratarlo, con la plena esperanza de que el Times quedara en vergüenza al publicar la fotografía de la persona equivocada. (La artimaña fue descubierta solo hacia el final de la sesión fotográfica, cuando el editor de la revista descubrió lo que sucedía).

    Cuando era el corresponsal de la publicación derechista Daily Telegraph a finales de los años ochenta, Johnson escribió artículos muy entretenidos pero descaradamente imprecisos con el afán de presentar a la Unión Europea como una fábrica de regulaciones nimias obstinada en acabar con la individualidad británica, artículos que le ayudaron a establecer un relato antieuropeo para una generación de conservadores y allanar el camino para el brexit dos décadas después.

    El mismo Johnson le describiría la experiencia años después a la BBC como algo parecido a “arrojar rocas por la barda del jardín” y luego darse cuenta de que “todo lo que escribí desde Bruselas tenía este efecto increíble y explosivo en el partido Tory”, como se le conoce al partido conservador.

    “Y supongo, me dio esta sensación algo rara de poder”, dijo.

    En 2016 cuando fungía al mismo tiempo como alcalde de Londres e integrante del Parlamento, Johnson traicionó al líder del partido conservador, el primer ministro David Cameron, al liderar el bando a favor de salir en el debate sobre el brexit, una postura contraria a la del partido. Como secretario de Exteriores de la sucesora de Cameron, Theresa May, la apuñaló por la espalda —y preparó el camino para su llegada al puesto— al renunciar al gobierno y denunciar públicamente el acuerdo de brexit que ella había negociado durante meses.

    Sus líos de faldas y amoríos eran un secreto a voces durante su prolongado matrimonio con Marina Wheeler, su segunda esposa y madre de cuatro de sus (al menos) siete hijos. Se separaron cuando salió a la luz su romance con Carrie Symonds, una funcionaria conservadora que ahora es madre de dos de sus siete hijos.

    Al menos tiene un hijo más, una niña nacida de una relación con una asesora casada cuando él era el alcalde (aún casado) de Londres, a principios de la década de 2010.

    “Si Boris me dice que es lunes o martes, no le creería”, dijo una vez Max Hastings, el editor de Telegraph que contrató a Johnson como su corresponsal en Bruselas. En 2019, cuando Johnson se preparaba para ser primer ministro, Hastings escribió un artículo titulado “Fui el jefe de Boris Johnson: es completamente incapaz de ser primer ministro”. En la nota decía de Johnson que era un “charlatán saltarín” que padecía de “bancarrota moral” y mostraba un “desprecio por la verdad”.

    Hastings, quien contrató a Johnson cuando el futuro primer ministro era un veinteañero, no fue el primero en cuestionar la seriedad de su propósito y su agrandado sentido de sí mismo.

    Cuando Johnson tenía 17 años y era alumno de Eton College, el internado para varones que educa a las élites del país, su maestro de clásicos envió una carta a la casa de Stanley, el padre de Johnson.

    “Boris en verdad ha adquirido una actitud lastimosamente displicente hacia sus estudios clásicos”, escribió el profesor, Martin Hammond, y “algunas veces parece ofendido cuando se le critica por lo que constituye una gran falta de responsabilidad”.

    Y añadió, sobre el adolescente que llegaría a ser primer ministro: “Me parece que honestamente cree que es una grosería de nuestra parte no considerarlo una excepción, alguien que debería estar libre de la red de obligaciones que restringe a todos los demás”.

    Isabella Kwai colaboró con reportes desde Londres.

    Sarah Lyall es una escritora que trabaja para varias secciones, incluidas Deportes, Cultura, Medios e International. Anteriormente fue corresponsal en la oficina de Londres y reportera de las secciones Cultura y Metro. @sarahlyall

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    Le Figaro

    Enseignants assassinés à Pouyastruc : un appel à témoins diffusé pour retrouver le fugitif

    Nicolas Daguin

    En fuite depuis le double meurtre commis lundi et dont il est le principal suspect, Cédric Tauleygne est activement recherché par des dizaines de gendarmes. En vain, jusqu'à présent.

    Quatre jours après le double meurtre de deux enseignants à Pouyastruc, dans les Hautes-Pyrenées, l'enquête se poursuit pour retrouver le principal suspect, toujours en fuite. La gendarmerie nationale a lancé un appel à témoins ce vendredi, sur demande du juge d'instruction, dans l'espoir de faire avancer les recherches.

    Identifié comme Cédric Tauleygne, le fugitif n'est autre que l'ex-mari de l'une des deux victimes et père de ses enfants. Âgé de 35 ans, cet ancien militaire est décrit comme quelqu'un d'athlétique, mesurant 1m75, le crâne rasé et porteur de lunettes. Au moment de sa fuite à moto, il était semble-t-il vêtu d'un jean de couleur bleue et d'un blouson de cuir de couleur foncée.

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    Ouvrier dans une usine, natif d'Arles et amateur de tir sportif, il est considéré comme «dangereux», selon les mots du procureur de la République de Tarbes, Pierre Aurignac. Les premières investigations des gendarmes de la section de recherches de Toulouse et de la brigade de recherches de Tarbes se sont rapidement orientées sur la piste d'un crime «passionnel». Lors d'une conférence de presse donnée mercredi après-midi au palais de justice de Tarbes, le procureur de Tarbes a confirmé que «les deux victimes s'étaient rapprochées sentimentalement depuis quelques semaines dans le cadre d'un voyage scolaire». Et d'ajouter que «L'enquête se dirige dans la sphère familiale», a précisé le magistrat.

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    Plusieurs dizaines de gendarmes ont été mobilisées pour localiser le suspect, en vain jusqu'à présent. Le plan épervier a aussi été déclenché et un groupe de l'antenne toulousaine du GIGN mobilisé sur place. Cédric Tauleygne est par ailleurs traqué par les forces de l'ordre près de Jaca, dans la province d'Aragon en Espagne, où sa moto a été retrouvée. «Il est recherché sur le secteur de Jaca, en Espagne, mais également dans notre département et les départements voisins», selon le procureur de Tarbes, qui s'est depuis dessaisi au profit de son homologue de Pau. En outre, un bref contact avait été établi avec le suspect au début de sa cavale, mais celui-ci a rapidement été rompu.

    Au moment des faits, Cédric Tauleygne serait arrivé à moto au niveau du domicile de la première victime, un professeur d'éducation physique âgé de 55 ans, pour l'abattre ainsi que son ex-femme. Cette dernière, qui avait 32 ans et qui enseignait le français au collège Desaix de Tarbes, a été retrouvée lundi en fin d'après-midi gisant dans une rue de Pouyastruc par des voisins qui ont alerté les gendarmes. Arrivés sur place, ceux-ci ont en outre découvert le quinquagénaire, décédé dans sa maison, quelques mètres plus loin.

    Toute personne disposant d'informations susceptibles de faire progresser l'enquête est invitée à contacter la section de recherches de Toulouse à ce numéro vert, accessible 24h/24 : 05.62.34.81.93

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    Seine-Saint-Denis : un chauffeur de bus de la RATP passé à tabac par un groupe d'individus à Épinay-sur-Seine

    L'agression aurait été motivée après une manœuvre d'évitement d'un enfant dans le quartier Orgemont. Le chauffeur, âgé d'une trentaine d'années, se serait fait surprendre par le surgissement du bambin sur la chaussée, entraînant la colère de plusieurs témoins.

    Double meurtre près de Tarbes : «Les deux victimes s'étaient rapprochées sentimentalement», selon le procureur

    Le principal suspect n'est autre que le mari et père des deux enfants d'une des victimes, avec qui il était en instance de divorce. Il a pris la fuite et demeure activement recherché en France et en Espagne.

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    Jeune homme abattu par un policier à Grenoble : la garde à vue du fonctionnaire levée

    La victime, âgée de 24 ans et défavorablement connue des services de police, était armée et circulait à scooter avec un autre individu lorsqu'elle a été abattue.

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    New York Times - World

    El señor de los mangos es poeta, filósofo, científico y admirador de esta fruta

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    El perfil del sábado

    Luego de haber cultivado 300 tipos de mangos como horticultor, Kaleem Ullah Khan puede discutir con cualquier persona en la India, y en el mundo, sobre el infinito potencial de la fruta y su árbol, incluso como medicina.

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    Por Mujib Mashal y Hari Kumar

    MALIHABAD, India — La suya es una amistad de más de medio siglo, la del anciano y su árbol de mango.

    Sus días, que transcurren con la satisfacción monacal de saber que cada uno podría ser el último, se reducen en gran medida a la sombra del árbol y al cuidado del árbol.

    El árbol, de al menos 120 años, estaba allí mucho antes de que Kaleem Ullah Khan, de 82 años, llegara a este campo de Malihabad, en el estado de Uttar Pradesh, en el norte de la India. Y seguirá ahí mucho después de que él se haya ido.

    Pero Khan ha pasado toda una vida injertando cientos de tipos diferentes de mango en este árbol madre, y al hacerlo,también ha injertado su propia historia de vida en él.

    Su profundo afecto es evidente cuando pasa la mano por el pliegue de un corte en la corteza del árbol, como si acariciara una vieja cicatriz. Recorre el vivero que rodea al árbol con el mismo cuidado con el que caminaría de puntillas sobre la tierra sagrada, mientras comprueba los nuevos arbolitos, preparados para ser vendidos en todas partes. Trasladó su dormitorio al borde del vivero; y cerca de ahí guarda las tablas para su futuro ataúd.

    “Si lo miras de lejos, es un árbol. Pero cuando asoma la fruta, te quedas asombrado: ¿qué es este espectáculo?”, dice, señalando las densas ramas del árbol que se enroscan como los tentáculos de un pulpo. “Si ves a través del ojo de tu mente, verás que esto es a la vez un árbol, un huerto y, sobre todo, una universidad para los mangos del mundo”.

    El mango no solo ha sido el medio de vida de Khan, sino su identidad. Se ha ganado la fama nacional, incluso mundial, de ser el “hombre del mango” por sus décadas de experimentación.

    Los tipos de mangos injertados durante décadas en una rama tras otra del árbol madre, que ahora está lleno de dulces frutas, son tantos que le cuesta recordar todos sus nombres.

    Está el mango NaMo, nombrado por el nombre del primer ministro Narendra Modi en 2014, cuando llegó al poder con la promesa de crecimiento y desarrollo para la India; un mango que lleva el nombre de Sachin Tendulkar, que dirigió el equipo nacional de cricket y es considerado uno de los bateadores más destacados del deporte; otro que lleva el nombre de la legendaria bailarina y cortesana de la época mogol Anarkali, cuya historia se cuenta en muchos cuentos y películas. La pulpa de cada lado de un mango Anarkali tiene un color diferente, un aroma diferente y un sabor diferente.

    Una de las primeras variedades de Khan lleva el nombre de Aishwarya Rai, la actriz y modelo coronada como Miss Mundo en 1994.

    Por sus esfuerzos, el gobierno indio le concedió uno de los más altos honores civiles del país, el Padma Shri, en 2008.

    Khan se muestra filosófico con la fruta y obsesivo, como un científico que, al final de toda una vida de descubrimientos, se resigna a la inmensidad de los que aún están fuera de su alcance. Repite a todo el mundo su fe en el potencial infinito de la fruta.

    Una tarde reciente, salió del vivero para asistir a la ceremonia de investidura de Yogi Adityanath, el poderoso ministro jefe de Uttar Pradesh. Khan esperaba tener un minuto con Modi, el invitado de honor, para exponerle a qué está dedicando los días que le quedan de vida: un esfuerzo por demostrar que los extractos de la flor del mango y la savia del árbol (a la que se refiere con insistencia como “la sangre del árbol”) pueden curar cualquier cosa, desde la impotencia hasta las enfermedades del corazón.

    Pero nunca llegó al evento, porque se quedó atrapado en medio del tránsito.

    “Mi intención era anunciar allí que cinco hombres que tengan problemas de fuerza, los curaré gratis”, dijo, refiriéndose a la disfunción eréctil.

    La opinión de Khan sobre el mango —que todos somos efímeros, pero que la fruta es casi eterna— encarna la pasión que se siente por esa fruta en gran parte de la India. La nación es la mayor productora de mango del mundo, gran parte del cual se consume en el país, a menudo durante acalorados debates sobre qué región produce la variedad más deliciosa, o cómo debe comerse exactamente el mango. ¿En rodajas? ¿Cortado en cubos? ¿O exprimido lentamente hasta convertirlo en pulpa en el puño y luego succionar el jugo —dulce, ácido, vivo— a través de un agujero en la parte superior?

    “Venimos, comemos mangos y dejamos el mundo”, dijo Khan. “Pero mientras el mundo esté ahí, esta fruta estará ahí”.

    Nació en 1940 en Malihabad, donde su padre, Abdullah, dirigía el vivero y criaba a 11 hijos.

    El hijo era un estudiante distraído e infeliz. Antes de que la noticia de su fracaso en séptimo grado —por segunda vez— llegara a oídos de su padre, Khan empaquetó una cesta de mangos y tomó un tren antes del amanecer para ir al pueblo de su abuela, a unos 320 kilómetros de distancia.

    “Me quedé allí 17 días para no recibir una paliza”, dijo con una sonrisa. “Cuando volví, me reuní en silencio con mi padre en el vivero. No dijo nada”.

    Ese fue el comienzo de su experimentación con la fruta: cruces, injertos de ramas, cultivo de nuevos arbolitos.

    Uno de los primeros árboles con los que experimentó en su adolescencia se secó poco después, dejándolo marcado, y con preguntas a las que quería dar respuesta. Pero pasarían décadas antes de que pudiera volver a lidiar con esos misterios, ya que tuvo que centrarse en el trabajo comercial del vivero, para criar y mantener a su propia familia.

    No fue sino hasta los años ochenta cuando volvió a centrar su atención en el desarrollo de nuevos tipos de mangos, principalmente en el árbol de 120 años del que se ha hecho tan amigo.

    El tipo de mango original del árbol —el “Asl-e-mukarar”, que se traduce en algo así como “el original, repetido”— recibe su nombre de una tradición en los recitales de poesía locales en los que el público, con gritos de “Mukarar, Mukarar”, pide que se vuelva a leer su línea favorita.

    Khan continuó haciendo injertos en el viejo árbol, hasta producir 300 tipos diferentes de mangos, cada uno de los cuales varía en color, tamaño, sabor, densidad y aroma. Su método es exigente. Primero corta cuidadosamente una muesca en una de las muchas ramas rizadas del árbol, luego inserta un trozo cortado de la rama de otro tipo de mango y los une para que generen nuevo tejido.

    Cuando se corrió la voz de su éxito, el palacio presidencial de Nueva Delhi quiso uno de sus árboles. Khan dijo que estaba eufórico porque “un árbol de un pequeño hombre, de la tierra de este pequeño lugar, Malihabad” llegara a la capital de la India. Eligió un árbol más joven en el que había injertado 54 tipos diferentes de mangos.

    “Durante tres días estuve inquieto: ¿cómo lo movemos? Es una cosa delicada”, recuerda Khan que pensó. “Igual que cuando una madre está poniendo a dormir a un bebé, dándole leche, y el bebé se duerme y se le quita el biberón y el bebé ni siquiera se da cuenta, tenemos que remover el árbol así”.

    Las fotos de los archivos del palacio presidencial muestran la ceremonia de siembra en agosto de 1999: un orgulloso Khan, con su habitual traje kurta blanco y gorra blanca, observaba cómo el presidente K. R. Narayanan y otros dignatarios removían la tierra.

    “El presidente bromeó con su mujer diciendo que ‘este hombre es un científico sin estudios’”, recuerda Khan. “Le dije que no soy un científico: solamente soy un servidor de este árbol”.

    En todo caso, Khan tiene un asunto pendiente con los científicos.

    No muy lejos de su vivero, en Malihabad, está el Instituto Central de Horticultura Subtropical, que empezó como instituto de investigación del mango en los años setenta. Los científicos rechazan la afirmación de Khan de que existen cientos de variedades, diciendo que sus esfuerzos deberían considerarse solamente “nuevos híbridos”, una distinción científica que indigna a Khan. Desarrollar una nueva variedad, dicen los científicos, requiere años de experimentación y pruebas, hasta dos décadas de trabajo antes de la certificación.

    Pero ellos también admiran la dedicación de Khan.

    “Lo que está haciendo es un arte”, dijo Neelima Garg, la directora del centro que tiene una carrera científica de 34 años.

    Mientras Khan se prepara para lo que considera la última etapa de su vida, pasa la mayor parte del tiempo alrededor del viejo árbol. Hace unos dos meses, se mudó de la casa donde viven su esposa, sus hijos y sus nietos a otra vivienda situada en el borde del vivero, y se instaló en un dormitorio que tiene un balcón con vistas al árbol.

    “A veces, el árbol me hace preguntas, y me siento a pensar en ellas”, dice. “Me deja inquieto: ¿qué quiere? Pienso en las preguntas durante horas”.

    Ha aconsejado a sus hijos que completen su funeral y su entierro lo antes posible después de su muerte; de ahí que los tablones para el ataúd estén en el almacén del vivero, listos para su rápido montaje.

    A través de su trabajo con el mango, Khan ha hecho muchos amigos y ha influido en muchas personas, pero insistió en que no quería multitudes en su funeral. “No quiero que la gente se moleste por tener que venir de visita”, dijo.

    Khan está contento con el hecho de que pronto partirá. De confesión musulmana, cree en la vida después de la muerte, y allí, también, ve la perspectiva de los mangos.

    “Mi verdadero hogar está allí”, dijo. “Y está escrito: que todos los frutos del mundo están allí”.

    “Lo que me molesta es que todo esto se irá a la tumba conmigo”, añadió sobre su forma de desarrollar nuevos mangos. “Pero lo que me hace feliz es que toda esa gente que se llevó arbolitos, cuando sus árboles den frutos, pensarán en mí”.

    Mujib Mashal es el jefe de la oficina de The New York Times para el sur de Asia. Nacido en Kabul, escribió para revistas como The Atlantic, Harper’s, Time y otras antes de unirse al Times. @MujMash

    Hari Kumar es reportero en el buró de Nueva Delhi. Se unió al Times en 1997. @HariNYT

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    New York Times - World

    ¿Y si el asesinato de Abe en Japón es una prueba del éxito de la restricción de armas y no de su fracaso?

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    The Interpreter

    Parece una contradicción, pero el ataque mortal contra el ex primer ministro parece mostrar que la restricción de armas no elimina la capacidad humana ser violentos, pero sí hace que estos eventos sean mucho más inusuales.

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    Por Max Fisher

    El asesinato del ex primer ministro Shinzo Abe en Japón puede parecer una fisura en las célebres y estrictas leyes de armas del país.

    Pero hay otro punto de vista: que el tiroteo es un recordatorio, e incluso puede enfatizar, el éxito de esas restricciones.

    Los expertos que investigan las leyes de armas hacen hincapié en que incluso las medidas más estrictas no pueden eliminar totalmente la capacidad humana de la violencia. Más bien, las restricciones, si tienen éxito, pueden reducir la gravedad de esa violencia e imponer obstáculos que la hagan menos frecuente.

    Los detalles del tiroteo en Japón parecen demostrar precisamente cómo.

    Al parecer, el tirador utilizó un arma rudimentaria hecha a mano con cinta aislante y tubos metálicos. Este tipo de armas, conocidas como pistolas caseras o “hechizas”, pueden ensamblarse con materiales que se consiguen en la mayoría de las ferreterías, lo que las hace funcionalmente imposibles de rastrear o prevenir.

    Si la capacidad del tirador para construir y utilizar un dispositivo de este tipo demuestra que las restricciones a las armas no pueden eliminar por completo la violencia de una sociedad, también demuestra que tales medidas tienden a hacer que esa violencia sea más inusual y menos mortal.

    Contrasta este ataque con el reciente tiroteo masivo en Uvalde, Texas, donde el atacante utilizó un rifle de alta capacidad y de disparo rápido estilo AR-15 que le permitió asesinar a 19 niños y dos maestras. Otro tirador utilizó un rifle similar para matar con rapidez a 10 personas en una tienda de comestibles de Búfalo. La semana pasada, otro más masacró a siete en un desfile en Highland Park, Illinois.

    Todos esos tiradores habían adquirido sus armas legalmente. Estos fueron solo algunos de los más de 300 tiroteos masivos que se han producido en Estados Unidos únicamente este año, según un recuento.

    Pero en Japón esas armas son imposibles de comprar legalmente, y no mucho más fáciles de adquirir ilegalmente. Incluso las armas más sencillas, como las pistolas, están prohibidas en la práctica.

    Las pocas armas que pueden adquirirse legalmente, en su mayoría rifles de caza, solo pueden comprarse tras un proceso de evaluación y capacitación tan oneroso que Japón tiene una de las tasas de propiedad de armas de fuego más bajas del mundo: un arma por cada 330 residentes.

    Esta cifra incluye un cálculo de las armas de propiedad ilegal en Japón, que se cree que son escasas en parte porque las restricciones han eliminado prácticamente las armas de fuego privadas del país, lo que deja a los delincuentes con menos armas en el mercado negro para comprar. Incluso los famosos sindicatos del crimen organizado del país renuncian en gran medida a las armas.

    En cambio, en Estados Unidos hay 1,2 armas por cada habitante, es decir, 400 veces más que en Japón.

    Como resultado, un aspirante a atacante en Japón se ve obligado a recurrir a métodos inusuales y difíciles, como la construcción de un arma casera como la que aparentemente se utilizó para matar a Abe.

    La construcción de un arma de este tipo requiere tiempo y pericia. El humo en el lugar del tiroteo sugiere que la munición, que también está estrictamente controlada en Japón, puede haber sido también de fabricación casera. La manipulación de lo que es efectivamente un explosivo casero introducido en un tubo de metal supondría también un riesgo personal para su fabricante.

    Se trata de obstáculos considerables en comparación con la facilidad de entrar en una tienda de armas y comprar una que dispare de forma fiable muchos cartuchos y no detone en la mano del tirador. Esta puede ser una de las razones por las que los tiroteos son extremadamente raros en Japón. El país experimenta menos de 10 muertes por arma de fuego en todo el país en la mayoría de los años, en comparación con las decenas de miles en Estados Unidos.

    Y un arma improvisada es mucho menos eficaz que un arma fabricada comercialmente, en cierto modo más parecida a una bomba casera o a un mosquete del siglo XVIII (pero sin el alcance) que a un arma moderna. A menudo solamente puede efectuar un disparo, quizá dos, antes de requerir un engorroso proceso de recarga. Y su alcance de precisión puede ser de unos pocos metros.

    Como resultado, un tirador de estilo estadounidense puede, prácticamente en un impulso, armarse fácilmente con la potencia de fuego para matar a un gran número de personas antes de que la policía pueda responder, apuntando a las víctimas incluso a cientos de metros de distancia.

    Pero un tirador japonés puede requerir largos periodos de peligrosa preparación para construir su arma. Después, tienen que acercarse sigilosamente a pocos metros de su víctima y disparar lo que puede ser su único tiro antes de quedar efectivamente indefenso para que un transeúnte lo someta.

    Esto es lo que parece haber sucedido en Nara, la ciudad japonesa donde fue asesinado Abe.

    Los escépticos de las restricciones a las armas suelen argumentar que otros factores deben explicar la baja tasa de violencia armada de Japón o su frecuencia en Estados Unidos.

    Pero a pesar de todas las peculiaridades culturales y políticas de estas dos sociedades, ambas encajan perfectamente en una tendencia global consistente, que ha sido establecida repetidamente en investigaciones independientes. Los países con leyes de armas más estrictas tienen menos armas en circulación, legales o ilegales. Y cuantas menos armas hay en un país, menos asesinatos con armas, tiroteos masivos o asesinatos políticos experimenta.

    Para subrayar esta relación, el puñado de países que han endurecido significativamente sus antes liberales leyes de armas, como el Reino Unido, Australia, Canadá, Nueva Zelanda y Noruega, han registrado una diminución sustancial en sus índices de violencia armada y tiroteos masivos.

    Los activistas sostienen que el endurecimiento de las leyes sobre armas no solamente salva vidas, sino que permite a la sociedad en su conjunto vivir con mayor comodidad y seguridad, aunque el riesgo de violencia nunca pueda eliminarse por completo.

    Las circunstancias que rodean el asesinato de Abe parecen poner de manifiesto la diferencia entre operar en una sociedad con violencia armada frecuente y una con prácticamente ninguna.

    Abe viajó con poca seguridad. Como es habitual en los eventos de campaña japoneses, se mezcló libremente con los votantes, sin mantener casi ninguna distancia entre él y la multitud.

    La facilidad con la que un pistolero solitario pudo llevar un dispositivo cubierto de cinta aislante hasta Abe, quien fue uno de los líderes más poderosos del mundo, puede llevar a algunos en Japón a replantearse esa laxidad.

    Japón experimentó una importante violencia política durante el ascenso del fascismo en los primeros años del siglo XX, lo que demuestra que no es inmune. Pero desde el final de la Segunda Guerra Mundial, solo ha visto más o menos una decena de ataques políticos. En la mayoría de ellos se utilizaron cuchillos. Pocos fueron mortales.

    Desde el punto de vista actual, ese largo historial de relativa seguridad podría parecer destrozado. Pero, aunque la importancia de Abe pueda hacer que el impacto de este asesinato perdure en la sociedad japonesa, la percepción de Japón como un país seguro se ha recuperado de ataques anteriores. Esto incluye el apuñalamiento mortal de un legislador en 2002 a manos de extremistas de extrema derecha o el asesinato a tiros de un alcalde en 2007 a manos de un grupo criminal. También incluye casos de violencia masiva, como un ataque con cuchillo en 2016 que mató a 19 personas y un ataque con gas sarín en 1995 por parte de una secta extremista que mató a 13 personas.

    Para quienes no son japoneses, el asesinato puede parecer incongruente con las afirmaciones de que Japón ha tenido un éxito especial contra la violencia armada. Si sus medidas contra las armas de fuego han funcionado, ¿por qué se ha asesinado a un antiguo líder a plena luz del día?

    A principios de la década de 2010, mientras los estadounidenses se adentraban en un amargo debate sobre el control de las armas a raíz del tiroteo masivo en la escuela primaria Sandy Hook, el mundo ofreció un momento similar de aparente contradicción.

    China, que también tiene leyes estrictas sobre las armas, experimentó una serie de ataques aparentemente aleatorios con cuchillos contra escolares. Los ataques, que han continuado, cobran una decena de vidas cada año. ¿No era esto una prueba, se preguntaban algunos estadounidenses, de que las restricciones a las armas, al no haber podido detener los ataques en China, eran ineficaces contra este tipo de violencia?

    Pero con una mayor perspectiva, el contraste entre China y Estados Unidos resulta aleccionador. Las restricciones a las armas en China apenas impidieron que los individuos recurrieran a la violencia indiscriminada. Pero en comparación con los tiroteos masivos de Estados Unidos, los ataques con cuchillos en China parecen ser, en promedio, una décima parte de mortales.

    Y eso cuando se producen: los medios de comunicación internacionales registran quizá dos o tres incidentes de este tipo al año en China, en comparación con los cientos de tiroteos masivos en Estados Unidos. En este sentido, el número relativo de muertos es de casi 1000 a uno.

    El asesinato de Abe puede ofrecer un contraste aún más marcado: fue impactante —y, de hecho, únicamente fue posible que el tirador lo llevara a cabo— precisamente porque incluso el miedo a la violencia armada es muy raro.

    Es una excepción que puede sacudir a Japón en los próximos años, pero también es un recordatorio de los miles de asesinatos con armas de fuego que, en comparación con los índices estadounidenses, nunca se producen allí.

    Max Fisher es reportero y columnista de temas internacionales con sede en Nueva York. Ha reportado sobre conflictos, diplomacia y cambio social desde cinco continentes. Es autor de The Interpreter, una columna que explora las ideas y el contexto detrás de los principales eventos mundiales de actualidad. @Max_FisherFacebook

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    Le Figaro

    Militants collés aux œuvres d'art: «Les musées français ne sont pas prêts», assurent certains activistes

    Amélie ComSimon Cherner

    ENQUÊTE - La vague d'actions militantes qui a visé les tableaux d'institutions culturelles britanniques peut-elle gagner la France ? Des groupes l'annoncent tandis que les institutions temporisent.

    Le sourire énigmatique de Mona Lisa intéresse de très près les militants écologistes de Dernière Rénovation. Le Déjeuner sur l'herbe de Manet et Le Radeau de la Méduse de Géricault aussi. Les activistes se seraient-ils piqués d'histoire de l'art ? Le mouvement d'action a interpellé vendredi la première ministre Élisabeth Borne. Et la met au défi de prouver la «radicalité écologique» revendiquée lors de son discours de politique générale, mercredi, devant l'Assemblée nationale. «À quel tableau devons-nous nous coller en France pour être à la hauteur du chaos climatique qui vient ?», a tweeté le collectif. «Nous prévoyons des actions spectaculaires en juillet», a annoncé Dernière Rénovation au Figaro.

    L'idée de passer à l'«action» ne sort pas de nulle part. En une semaine, depuis le 29 juin, cinq musées britanniques ont été le théâtre d'un nouveau genre d'action militante. Dans le viseur, une toile de Horatio McCulloch à la Kelvingrove Art Gallery, un William Turner à la collection Courtauld, un Van Gogh à la Manchester Art Gallery, un tableau de John Constable à la National Gallery et, enfin, une copie de La Cène de Léonard de Vinci conservée à la Royal Academy of Arts. Pour affirmer leur engagement, les activistes se sont collés au cadre de plusieurs œuvres d’art, prenant à chaque fois les agents de sécurité de court.

    Cette rafale d’actions au cœur des musées a été revendiquée par le mouvement Just Stop Oil, apparenté aux militants écologistes d’Extinction Rebellion (XR). Leur mantra : «No New Oil». Ils exigent du gouvernement britannique l'arrêt immédiat des nouveaux projets pétroliers et gaziers. «Nous arrêterons de perturber les institutions artistiques dès que le gouvernement fera une déclaration significative», clame le mouvement. Mauvais timing : au Royaume-Uni, le mandat finissant du premier ministre Boris Johnson occupe davantage les esprits. En France, en revanche, acteurs institutionnels comme militants suivent de près l’éclosion de ces nouvelles actions, entre happening et coup de force.

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    Serein, le ministère de la Culture ne s’émeut pas de cette vague d’activisme non-violent qui submerge les musées britanniques. Les dégâts mineurs constatés outre-Manche sur les tableaux visés ne justifieraient pas de mesures de sécurité complémentaires. «Le personnel est formé à ce type de risques, assure la direction des Musées de France, partagée entre attentisme et pragmatisme. S'il y a une multiplication des incidents, on renforcera la vigilance.»

    Ambiguïté stratégique

    La rue de Valois, il est vrai, en a vu d’autres. En 2011, les musées européens ont dû faire face à un groupe organisé qui dérobait des cornes de rhinocéros pour les revendre sur le marché asiatique. Outre les vols, le personnel a subi des violences. La direction des Musées de France avait alors demandé aux institutions culturelles de retirer les objets en ivoire des vitrines. À côté, les activistes écolo-pacifiques de Just Stop Oil font pâle figure.

    Une parfaite sécurité régnerait donc dans les galeries et les salles d'exposition ? La simple évocation de cette idée fait rire Écosystème. «Les musées ne sont pas prêts, assure ce militant du groupe local Paris Nord d’Extinction Rebellion France. Si on décidait de mener une action dans les galeries du Louvre, la sécurité ne pourrait pas nous en empêcher, prévient l'activiste. J’ai les clés d’un centre commercial, c’est une des nôtres qui m’a fait le double. On est partout.» Malgré la proximité des deux mouvements, Extinction Rebellion n'est pas Just Stop Oil et aucune action de ce type n'a encore été constatée de ce côté de la Manche. «Des militants de XR France pourraient néanmoins s’en inspirer», concède Écosystème. Elicha, sa camarade de lutte, abonde. «Si des personnes motivées souhaitent lancer ce genre d’action, cela se terminerait sûrement par un vote favorable». L’organisation horizontale de la section française du mouvement facilite ces prises de décision.

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    Le débat n'est cependant pas vraiment tranché et certains ont des préventions à cibler des musées, solution qui peut être considérée comme contre-productive. Elicha, par exemple, estime que pour l’heure, c'est hors de question. «S’attaquer à des institutions culturelles serait mauvais pour l’image du mouvement. Cela créerait un frein pour ceux qui voudraient nous rejoindre.» S’en prendre aux institutions politiques leur paraît plus cohérent. «On avait envisagé d’occuper la place Colette, à Paris, pour faire chier le Conseil d’État , mais la Comédie Française s’y trouve aussi, donc nous avons laissé tomber», affirme la militante.

    Extinction Rebellion n'est cependant pas le seul mouvement en France à agir sur ces questions. Dernière Rénovation, par exemple, appartient au même réseau que le groupe anglais Just Stop Oil, un «mouvement international de résistance civile» présent dans neuf pays baptisé réseau A22. Et, ce n'est pas une coïncidence, Dernière Rénovation est justement le groupe qui a interpellé vendredi le gouvernement, en menaçant de s'en prendre au Louvre. Ils souhaitent sortir des sentiers battus d’Extinction Rebellion et poursuivre des objectifs moins ambitieux mais plus «gagnables», selon leurs mots. Le 3 juin, une militante française de Dernière Rénovation a ainsi troublé la demi-finale homme de Roland-Garros. La jeune femme s’est attachée le cou au filet pendant le match pour porter l’attention sur la nécessaire rénovation énergétique des bâtiments. La sécurité a mis quinze minutes à l’évacuer.

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    Le happening rappelle les méthodes de Just Stop Oil, qui a commencé à faire parler de lui en visant les événements sportifs : interruption de matchs de foot, irruption sur le circuit du grand prix britannique de Formule 1 à Silverstone… L'extension de leurs actions aux institutions culturelles s'inscrit dans la recherche d’une lumière médiatique croissante. Pour l’instant le pari est réussi. «Je suis sur votre plateau pour parler de la situation critique à laquelle doit faire face l’humanité, donc j’appelle cela un succès», a déclaré James Skeet, porte-parole de Just Stop Oil, le 4 juillet, dans la matinale «Good Morning Britain», sur la chaîne de télévision ITV.

    Fatalistes ou prudents, les directions des musées opposent un silence radio à ces menaces nouvelles. Du Petit Palais à Carnavalet en passant par le Louvre et le château de Versailles, l'affaire des militants britanniques est «évidemment suivie de près». Pour des raisons de confidentialité, aucune institution n’a souhaité faire de commentaires sur ce nouveau mode opératoire et, encore moins, s’exprimer sur la vulnérabilité de leurs collections ou leurs mesures de sécurité. Fin mai, La Joconde, surprotégée au cœur du Louvre, est sortie indemne d’une attaque à la crème. À quelques dizaines de mètres de la vitrine blindée de Mona Lisa, le Saint-Jean Baptiste de Léonard de Vinci, dans son plus simple appareil, continue de sourire.

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    Le premier ministre, opposé aujourd'hui à une restitution à la Grèce des chefs-d'œuvre exposés au British Museum, militait, plus jeune, pour leur retour «immédiat» à Athènes.

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    Coulée dans un moule inédit du sculpteur découvert, cette statue mesure 2,10 mètres et pèse 250 kilos. Elle sera livrée dans la préfecture du Doubs en octobre prochain.

    Inquiétude sur l'état de la tour Eiffel

    Elle fait l'objet de travaux de rénovation en vue des JO de 2024, mais sa structure serait vieillissante.

    L'Humanité

    Manchots

    Billet

    Maurice Ulrich

    S’il ne faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages, il ne faut pas non plus prendre les manchots pour des buses. Les responsables du vaste aquarium de Hakone, au Japon, ont pourtant essayé si l’on en croit l’AFP, en leur servant sans prévenir du poisson de moindre qualité que celui auquel ils étaient habitués, le chinchard. Les prix de ce dernier ont en effet augmenté de 20 à 30 % par rapport à l’an dernier en raison d’une diminution de la ressource. Résultat, les manchots, qui n’ont pas apprécié l’entourloupe, refusent de manger, comme les loutres d’ailleurs, dont le refus a été unanime. « Ils prennent d’abord le nouveau poisson dans leur bec, a commenté Hiroki Shimamoto, responsable de l’aquarium, mais ensuite ils décrètent qu’ils ne l’aiment pas et le rejettent. Ils sentent qu’il y a quelque chose qui cloche. » ​​​​​​​Un peu comme si on voulait nous faire avaler des mesures au rabais pour le pouvoir d’achat comme une ambition sociale. On n’est quand même pas plus manchots qu’eux-mêmes. Ou moins.

    japonpoissonsanimauxle billet de Maurice Ulrich
    New York Times - World

    ‘Mango Man’ Is the Fruit’s Foremost Poet, Philosopher, Fan and Scientist

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    With 300 types of mangos to his horticultural credit, Kaleem Ullah Khan is quick to tell anyone in India and beyond about the infinite potential of the fruit and its tree, including as medicine.

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    By Mujib Mashal and Hari Kumar

    MALIHABAD, India — Theirs is a friendship of over half a century, the old man and his mango tree.

    His days, spent with a monk-like contentment knowing that each could be his last, are now largely reduced to the tree’s shade and the tree’s care.

    The tree, at least 120 years old, was there long before Kaleem Ullah Khan, 82, first came to this field in Malihabad, in the state of Uttar Pradesh in northern India. And it will be there long after he is gone.

    But Mr. Khan has spent a lifetime grafting hundreds of different kinds of mango onto this mother tree — and by doing so, he has grafted his own life story onto it as well.

    His profound affection is obvious as he runs his hand over the bend of a cut in the tree’s bark as if caressing an old scar. He walks the nursery surrounding the tree with the care he would use in tiptoeing over sacred ground, as he checks on the new saplings, readied to be sold far and wide. He has moved his bedroom to the edge of the nursery; he has stored the planks for his own future coffin nearby.

    “If you look at it from a distance, it’s a tree. But when in fruit, you are in awe — what is this show?” he said, pointing to the tree’s dense branches that curled out like the tentacles of an octopus. “If you see through your mind’s eye, you will see that this is at once a tree, an orchard, and most importantly it is a college for the world’s mangoes.”

    Mango has not only been Mr. Khan’s livelihood, but his identity. He has gained national, even global, fame as the “mango man” for his decades of experimentations.

    The kinds of mango grafted over decades of work on branch after branch of the mother tree, now drooping with the sweet fruit, are so many that he struggles to remember all their names.

    There is the NaMo mango, named after Prime Minister Narendra Modi in 2014, when he swept to power with the promise of growth and development for India; a mango named after Sachin Tendulkar, who led India’s national cricket team and is thought of as one of the sport’s outstanding batsmen; another named after the legendary Mughal-era dancer and courtesan Anarkali, whose story is told in many tales and films. The pulp of each side of a Anarkali mango has a different color, different aroma and different flavor.

    One of Mr. Khan’s earliest varieties is named after Aishwarya Rai, the actress and model crowned Ms. World in 1994.

    For his efforts, the Indian government awarded him one of the country’s highest civilian honors, the Padma Shri, in 2008.

    Mr. Khan is philosophical about the fruit, and obsessive — like a scientist who, at the end of a lifetime of discovery, is resigned to the vastness of those still beyond his reach. He repeats to anyone and everyone his faith in the fruit’s infinite potential.

    On a recent afternoon, he left the nursery to attend the swearing-in ceremony of Yogi Adityanath, the powerful chief minister of Uttar Pradesh. Mr. Khan was hoping to get a minute with Mr. Modi, the guest of honor, to make a pitch about what he is dedicating the remaining days of his life to: an effort to prove that extracts from the mango flower and the tree’s sap (which he adamantly refers to as “the tree blood”) can cure anything from impotency to heart disease.

    But he never made it to the event, stuck in a traffic jam.

    “My intention was to announce there that five men who are having strength problems — I will cure them for free,” he said, referring to erectile dysfunction.

    Mr. Khan’s view of the mango — that we are all fleeting, but that the fruit is almost eternal — embodies the passion for it found across much of India. The country is the world’s largest producer of mango, much of it consumed domestically, often during heated debates about which region produces the most delicious variety, or how exactly the mango should be eaten. Sliced? Cut into cubes? Or slowly squeezed to pulp in your fist and then the juice — sweet, tangy, vibrant — sucked out of it through a hole at the top?

    “We come, we eat mangoes, and we leave the world,” Mr. Khan said. “But as long as the world is there, this fruit will be there.”

    He was born in 1940 in Malihabad, where his father, Abdullah, ran the tree nursery and raised 11 children.

    The son was a distracted and miserable student. Before the news of his failing seventh grade — for the second time — reached his father, Mr. Khan packed a basket of mangoes and took a predawn train to his grandmother’s village about 200 miles away.

    “I stayed there 17 days so I don’t get a beating,” he said with a smile. “When I came back, I quietly joined my father at the nursery. He didn’t say anything.”

    That was the beginning of the son’s life of experimenting with the fruit: crossbreeding, grafting branches, growing new saplings.

    One of the earliest trees he experimented on as a teenager dried up soon after, leaving him scarred — and with questions he wanted to answer. But it would be decades before he could return to grappling with those mysteries, as he had to focus on the nursery’s commercial work, to raise and support his own family.

    It wasn’t until the 1980s that he turned his attention again to developing new kinds of mangoes, mainly on the 120-year-old tree to which he has grown so close.

    The tree’s original type of mango — the “Asl-e-mukarar,” which translates to something like “the original, repeated” — is named after a tradition in local poetry readings where the audience, with shouts of “Mukarar, Mukarar,” requests a favorite line to be read again.

    Mr. Khan continued to graft onto the old tree, eventually producing 300 different kinds of mangoes — each varying in color, size, taste, density and aroma. His method is exacting. First he carefully slices a wound into one of the tree’s many curling branches, then he inserts a piece cut from the branch of another type of mango tree and ties them together so they generate new tissue.

    As word of his success spread, the presidential palace in New Delhi wanted one of his trees. Mr. Khan was elated, he said, “that a tree from a small man, the soil from this small place, Malihabad” would make it to India’s capital. He chose a younger tree on which he had grafted 54 different kinds of mangos.

    “For three days, I was restless — how do I shift it? This is a delicate thing,” Mr. Khan remembered thinking. “Just like when a mother is putting a baby to sleep, feeding it milk, and the baby falls asleep and the bottle is removed and the baby doesn’t even notice — we have to remove the tree like this.”

    Photos from the presidential palace archives show the planting ceremony in August 1999: A proud Mr. Khan, in his usual white kurta suit and white cap, watched as President K.R. Narayanan and other dignitaries shoveled dirt.

    “The president joked to his wife that ‘this man is a scientist without education,’” Mr. Khan recalls. “I told him I am not a scientist — I am just a servant of this tree.”

    If anything, Mr. Khan has a bone to pick with scientists.

    Not far from his nursery in Malihabad is the Central Institute for Subtropical Horticulture, which began as the mango research institute in the 1970s. Scientists there dismiss Mr. Khan’s claim of hundreds of varieties, saying his efforts should be considered as just “new hybrids,” a scientific distinction that incenses Mr. Khan. Developing a new variety, the scientists say, requires years of experimentation and testing, as many as two decades of work before certification.

    But they, too, were admiring of Mr. Khan’s dedication.

    “What he is doing is an art,” said Neelima Garg, the director of the center who has spent 34 years there as a scientist.

    As Mr. Khan prepares for what he sees as the final leg of his life’s journey, he spends most of his time around the old tree. About two months ago, he moved from the house where his wife, sons and grandchildren live, to another house on the edge of the nursery — taking up a bedroom that has a balcony overlooking the tree.

    “Sometimes, the tree asks me questions — and I sit up and think about them,” he said. “It leaves me restless — what does it want? I think about the questions for hours.”

    He has advised his children to complete his funeral and burial processions as quickly as possible after he dies — hence the planks for the coffin in the nursery storage, ready for quick assembling.

    Through his mango work, Mr. Khan has made many friends and influenced many more, but he insisted he didn’t want crowds of people at his funeral. “I don’t want people to be bothered by having to come visit,” he said.

    Mr. Khan is content with the fact that he will soon depart. A Muslim by faith, he believes in afterlife — and there, too, he sees the prospect of mangoes.

    “My real home is there,” he said. “And it is written — that all the fruits of the world are there.”

    “What bothers me is that all this will go to the grave with me,” he added about his way of developing new mangoes. “But what makes me happy is that all those people who took saplings, when their trees bear fruit, they will think of me.”

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    Le Figaro

    Tops/Flops Nouvelle-Zélande - Irlande : Sexton porte l'exploit irlandais, Cane en perdition

    Quentin Marchal

    Une première historique et un pilier qui s'offre un doublé mais aussi des cartons à la pelle et un capitaine en perdition… Retrouvez les Tops et les Flops du deuxième test-match de la tournée d'été entre Néo-Zélandais et Irlandais (12-23).

    TOPS

    Une première historique pour le XV du Trèfle

    Six ans après être parvenu à battre les All-Blacks pour la première fois à Chicago (40-29), l'Irlande s'est offert la première victoire de son histoire en terre néo-zélandaise au terme d'un duel épique qu'elle a dominé dans les grandes largeurs (12-23). Bête noire des triples champions du monde ces dernières années, les hommes d'Andy Farrell sont parvenus à les dominer pour la quatrième fois grâce à une prestation remarquée de ses leaders arrières Henshaw et Sexton mais aussi des avants O'Mahony, Beirne et Furlong. Balayé à Auckland samedi dernier (19-42), le XV du Trèfle peut donc rêver de remporter la tournée lors de la troisième et dernière manche samedi prochain à Wellington. Une performance rarissime qu'aucune nation de l'hémisphère nord est parvenue à réaliser depuis le XV de France, en 1994.

    Sexton porte les siens

    Après sa commotion lors du premier test-match, Jonathan Sexton était légitimement incertain et sa titularisation n'a pas manqué de faire parler. En 80 minutes, le capitaine irlandais a rappelé en quoi il était indispensable et à quel point il savait faire jouer derrière lui. Chirurgical face aux perches (5/5, 13 points), l'ouvreur a également su se montrer précis dans le jeu au pied d'occupation et importantissime dans son rôle de leader. Deux jours avant son 37e anniversaire, Jonathan Sexton a également dépassé la barre des 1.000 points sous le maillot irlandais et se rapproche du record de Ronan O'Gara (1.083 points).

    En puissance, Porter voit double

    Homme fort du pack irlandais, ultra-dominateur sur l'ensemble de la rencontre, le pilier Andrew Porter est parvenu à inscrire un doublé en force (3e , 48e), à la conclusion de longues séquences de pick-and-go. Deux essais historiques qu'il n'est pas près d'oublier.

    FLOPS

    L'indiscipline, le fléau néo-zélandais

    Un premier acte cauchemardesque. Méconnaissables en première période, les All Blacks ont reçu pas moins de trois cartons en l'espace de 15 minutes. Leicester Fainga'anuku s'est d'abord emporté en tentant de contrer un jeu au pied de Mack Hansen, qu'il a ensuite chargé illicitement (16e). Neuf minutes plus tard, Ofa Tu'ungafasi a également reçu une biscotte jaune après un plaquage sans ballon sur Garry Ringrose (25e). Mais les excès d'engagement des All Blacks ne s'arrêtent pas là.

    En fin de première période, le pilier Angus Ta'avao voit rouge après un plaquage très dangereux et directement à la tête du même Ringrose. Commotionné, le centre irlandais ne s'en relèvera pas et est remplacé par Bundee Aki. Au total, quatre cartons ont été distribués puisque chez les Irlandais, James Ryan a pris un jaune à la 39e pour antijeu. La tendance ne s'est pas inversée au retour des vestiaires puisque le nombre de pénalités sifflées à leur encontre est monté jusqu'à 18. Une faille anormale pour les hommes de Ian Foster, qui devront montrer un tout autre visage samedi prochain, s'ils veulent espérer remporter la tournée.

    Sam Cane, capitaine naufragé

    Le troisième-ligne des All Blacks a traversé le match comme une ombre. Face au XV du Trèfle, Sam Cane n'est jamais parvenu à remobiliser ses troupes lorsque le bateau black tanguait dans la première demi-heure, avec de multiples fautes et trois cartons reçus par ses partenaires. Pénalisé à trois reprises, le capitaine néo-zélandais est le symbole de la déroute néo-zélandaise et risque d'être sous le feu des critiques tout au long de la semaine prochaine. Un capitanat remis en cause ?

    À VOIR AUSSI - Messi, Neymar, Ramos : les coulisses de la reprise du Paris Saint-Germain

    Rugby : où voir Japon-France et cinq choses à savoir avant le deuxième test-match des Bleus

    Le XV de France retrouve, ce samedi matin (7h45) à Tokyo, les Japonais pour leur dernier match de la saison internationale.

    XV de France : un seul changement pour le second test face au Japon ?

    Lors de l'entraînement à haute intensité ce mardi à Tokyo, le jeune arrière du Racing 92 Max Spring avait pris la place de Melvyn Jaminet. Une incertitude plane par ailleurs sur la participation de Moefana.

    Le XV de France va rendre hommage à l'ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe

    En hommage à l'ancien Premier ministre japonais, Shinzo Abe, assassiné vendredi, une minute de silence…

    New York Times - World

    From the Bones of Victims, a Doctor Unearths a Drug War’s True Toll

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    Raquel Fortun, one of only two forensic pathologists in the Philippines, is using her skills to show how other doctors falsely claimed some victims of the country’s drug war had died natural deaths.

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    By Sui-Lee Wee

    QUEZON CITY, Philippines — Standing in a university classroom surrounded by six skeletons lying on wooden tables, Raquel Fortun held up the broken skull of a man who was slain during President Rodrigo Duterte’s drug war.

    She poked a finger through a hole in it.

    “This looks like an entry,” said Dr. Fortun, who is one of only two forensic pathologists in the Philippines. “So an apparent gunshot wound to the head for this one.”

    Since July 2021, Dr. Fortun, 60, has been quietly examining these bones at the behest of a Catholic priest, the Rev. Flaviano Villanueva, and the families of the victims.

    What Dr. Fortun discovered made headlines in the country.

    Out of 46 remains that she had examined, there were seven cases in which the death certificates had stated that the cause of death was natural, though her investigations showed them clearly to be homicides. The findings, disclosed at a news conference in April, raised questions about whether medical authorities were complicit in a cover-up.

    Dr. Fortun’s discovery also suggests that the true extent of the drug war could be far bigger than what the government has disclosed. Rights activists have long argued that the number of people killed — up to an estimated 30,000 since 2016 — is far higher than the official figure. The Philippine National Police puts the number at over 6,200.

    Before Dr. Fortun, there had been no independent inquiry into the drug war, including its many casualties. The International Criminal Court said last year that it would open an investigation, but the Duterte administration said it would block investigators from entering the country.

    In response to Dr. Fortun’s findings, the Philippine National Police said it would conduct its own investigation into falsified death certificates, though any conviction is unlikely. Since the drug war began, only three police officers have been imprisoned — for the murder of a 17-year-old boy.

    In a country where the justice system is weak, where extrajudicial killings are common, and where forensic pathology is almost nonexistent, Dr. Fortun has a kind of celebrity status. Family members of homicide victims either ring her up at the University of Philippines College of Medicine, where she chairs the pathology department, or track her down on social media.

    She is skeptical of the police narrative that many suspects in the drug war were killed because they tried to fight back. She has been critical about the lack of a proper death investigation system in the Philippines that allows the police to handle the evidence, the witnesses and the bodies of victims killed in police shootouts.

    “That’s how you get away with murder. Easily,” she said in an interview in her office. “And here I am in my ivory tower, saying: ‘No though, you’re wrong. You’ve missed this, you’ve missed that.’ How do you think they feel about me?”

    “They hate me,” she said, chuckling.

    Dr. Fortun grew up in Quezon City in a family of lawyers and doctors. As a child, she loved disassembling items, wanting to find out what was wrong with a broken doorknob or car part. She said she gravitated toward pathology, seeing it as “the backbone of medicine.”

    Dr. Fortun graduated from medical school in the Philippines in 1987 and started her residency training in anatomic and clinical pathology in 1989 at the University of Philippines’ College of Medicine.

    But it was a one-year training course in the King County Medical Examiner’s Office in Seattle in 1994 that led her to focus on forensic pathology. Dr. Fortun left her 4-year-old daughter, Lisa, behind with her in-laws. “That was the most difficult thing ever,” she said.

    In a telephone interview, Dr. Richard Harruff, the chief medical examiner at King County and Dr. Fortun’s former boss, said he enjoyed being her mentor because “she wasn’t afraid of anything.”

    “She was just as good as any pathologist that I’ve ever trained over the years,” he said. “She just basically absorbed everything, and decomposed bodies and skeletal remains were not a factor at all. She just did the work.”

    Over the years, Dr. Harruff said he “always wondered how she managed not to get killed or assassinated.”

    It’s a question Dr. Fortun has given a lot of thought to herself.

    “Am I at risk? Should I consider moving elsewhere?” Dr. Fortun wondered aloud. “There’s a certain effect on your psyche. You’re not safe. Knowing that in the Philippines, assassins can simply come near you, start shooting and get away with it.”

    Whatever the dangers, Dr. Fortun makes no effort to mince her words.

    She is voluble on Twitter, where she tweets under the account @Doc4Dead. In 2016, she angered Mr. Duterte’s daughter, Sara Duterte, after she questioned whether Ms. Duterte’s announcement of being pregnant with triplets was part of a public-relations campaign for her father. Ms. Duterte, who is set to become the vice president on June 30, called Dr. Fortun a “bitter melon” and urged her to “turn off her Twitter.”

    Dr. Fortun’s work has taken her to Cyprus, The Hague and East Timor. She would make more money if she practiced medicine abroad full time, but said she felt “there was always this guilt that I’m not in the Philippines where I’m needed.”

    Most mornings, Dr. Fortun arrives at her makeshift lab in the University of the Philippines’ College of Medicine that she hastily put together with tables sourced from a junkyard. She works alone, sifting, piecing and gluing the bones together. In the past month, those mornings were interrupted by a radiotherapy program to treat early-stage breast cancer, after which she would head to the lab.

    “When I’m there in the room with all of these skeletons, I feel that I’m giving them what was denied to them before,” she said. “They were not given a proper investigation, no proper examination. So I’m trying to see what was missed.”

    Several things have stood out to Dr. Fortun: the victims were nearly all men, the majority had head wounds, and they were the “poorest of the poor.”

    She held up a jawbone without teeth. “They’ve probably never seen a dentist in their life,” she said.

    Dr. Fortun is working for free — she charges Father Villanueva about $96 per body to cover only the costs of materials. With more and more bodies that need to be exhumed, she said she “is on a treadmill.”

    Dr. Fortun said she hopes to get help from the international forensic community but acknowledged it was unlikely even when Mr. Duterte leaves office. Ferdinand Marcos Jr., elected president in May, has indicated he would not help pursue the I.C.C.’s case and would only allow investigators to enter the Philippines as tourists.

    What troubles Dr. Fortun the most, she said, are the unidentified. “What happens to the unnamed, unclaimed bodies?” she asked. “Where are they?”

    Dr. Fortun saves hair and finger nails to remind herself that these “were all part of somebody.” Halfway through the interview, she rummaged in a shelf behind her desk and brandished a clear plastic bag of kneecaps she is keeping for possible DNA analysis. (“I love the patella!” she cried.)

    “You never lose sight of the fact that you’re dealing with a person,” she said. “Especially when you meet the relatives.”

    In presenting his case to the families to have their loved ones’ remains assessed, Father Villanueva, known as “Flavie,” said he told them “we have bones that could speak.”

    “In Tagalog, we call it bones of truth,” said Father Villanueva, the founder of the AJ Kalinga Foundation, a nonprofit that is helping victims’ relatives. “Because the bones cannot lie.”

    After finishing her examination, Dr. Fortun explains her findings to the families. Father Villanueva said he has seen many of the relatives embrace the urns with their loved ones’ ashes, while listening to her.

    Father Villanueva said he knew there was only one person he could turn to to examine the bones. He had never doubted Dr. Fortun as far as her “sense of justice is concerned,” he said, and recalled her excitement when he told her about his plan.

    “She’s been demanding, craving, and on a minimum, asking, that we bring bodies to her,” he said.

    Five years away from retiring, Dr. Fortun said she sees this project as a culmination of her life’s work.

    “When Father Flavie started referring them, I felt the sense of satisfaction, that, OK I’m going to make use of what I know,” she said. “Finally, I wouldn’t feel so useless. I shouldn’t have those regrets anymore of staying.”

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    Le Figaro

    De l'Ouragan au Rafale : l'hommage de l'armée de l'air à un savoir-faire industriel

    Nicolas Barotte

    Deux avions emblématiques construits par Dassault sont exposés jusqu'au 18 septembre dans les jardins de l'Hôtel des Invalides.

    Le MD 450 Ouragan n°297 et le Rafale n°B01 ont été installés sur le parvis face à l'Hôtel des Invalides. Au sol, les deux avions encadrent l'allée centrale. Soudain la Patrouille de France surgit et son panache tricolore. Pour l'inauguration de l'exposition «de l'Ouragan au Rafale», l'armée de l'air n'a pas ménagé ses efforts ni l'effet de surprise pour ses invités. L'exposition sera visible jusqu'au 18 septembre dans les jardins nord de l'Hôtel. Elle raconte 70 ans de partenariat militaire et industriel entre l'État et Dassault*.

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    Le chef d'état-major de l'armée de l'air et de l'espace, le général Stéphane Mille, et le PDG du groupe Dassault, Éric Trappier, ont inauguré l'événement ensemble, devant un parterre d'invités, militaires et civils, et en présence des actionnaires du groupe fondé par Marcel Dassault : Marie-Hélène, Laurent et Thierry, les enfants de Serge Dassault ainsi qu'Héléna Meilhan, la fille d'Olivier Dassault. Ces avions racontent une longue histoire. La construction du prototype de l'Ouragan date de 1948. L'aide militaire américaine après la Seconde Guerre mondiale permettra d'ailleurs le financement de 185 avions !

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    Pour être installés devant les Invalides, l'Ouragan, avec son nez ouvert et sa voilure «en position basse», et le Rafale, au fuselage si particulier, ont dû être démontés puis remontés. L'opération a nécessité des convois exceptionnels et plusieurs jours de travail. Le MD 450 est normalement conservé par l'Association Espaces Aéro Lyon Corbas, l'autre par la DGA.

    «Soixante-dix ans d'excellence»

    Les deux engins exposés illustrent un parcours industriel au service de l'armée française, «soixante-dix ans d'excellence», a dit le général Mille en narrant les grandes opérations menées depuis lors par l'armée de l'air, dont les missions souveraines de dissuasion. Entre l'Ouragan et le Rafale, les avions se nommeront Mystère, Mirage ou encore Jaguar, des «noms qui font rêver», comme disait Marcel Dassault, le fondateur.

    L'Alpha Jet, qui équipe la Patrouille de France, a quant à lui été conçu en partenariat avec l'allemand Dornier. «Cet avion montre que nous pouvons coopérer avec l'Allemagne et qu'une coopération peut fonctionner quand elle répond à des règles simples et efficaces !», a lancé Éric Trappier dans son discours dans une allusion au projet franco-allemand d'avion de nouvelle génération SCAF, objet de négociations complexes et laborieuses avec Airbus. Le projet attend une impulsion politique pour redémarrer.

    «Point d'armée moderne et efficace sans avions de combat. Mais aussi, point d'avions de combat sans une industrie performante», a résumé Éric Trappier. «La complexité est telle que, aujourd'hui, seuls 3 ou 4 pays dans le monde, dont la France, savent maîtriser et réaliser un avion de combat en toute autonomie. La maîtrise de cette complexité est un lent apprentissage, un processus d'accumulation, de maturation et de transmission d'expérience d'une génération à l'autre. On ne s'improvise pas avionneur», a-t-il souligné avant de rendre hommage au savoir-faire de ses équipes et de leurs prédécesseurs.

    *(Le groupe Dassault est propriétaire du Figaro).

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    Le Japon dans l’angoisse du black-out

    La maire de Tokyo, Yuriko Koike, a placé lundi sa ville en «alerte à la pénurie d’électricité».

    Inflation : l'indemnité carburant travailleurs sera mise en place au 1er octobre

    Bercy met sur la table cette indemnité, qui devrait dépasser les 60 euros, pour tous ceux qui sont obligés d'utiliser leur voiture pour aller travailler, mais sous condition de revenus.

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    Le rouble est-il vraiment devenu la monnaie la plus performante au monde en 2022 ?

    LA VÉRIFICATION - Quelques jours après l'invasion russe de l'Ukraine, le 24 février, la monnaie russe s'effondrait. Mais depuis cette chute, la valeur du rouble a triplé.

    L'Humanité

    Aïd, abattage rituel des moutons à quelles conditions c'est permis ?

    Article

    Pour fêter l'Aïd el-Kébir, ou l'Aïd al-Adha, qui a lieu ce mardi 20 juillet en 2021, les musulmans procèdent à l'abattage rituel des moutons. C’est permis sous réserve de respecter la règlementation, et c’est interdit hors abattoirs agréés. Une circulaire des ministres de l'intérieur et de l'agriculture en rappelle les règles, les obligations et les dérogations admises. 

     

    L’abattage rituel (hallal) des moutons consiste à ne pas étourdir l’animal avant sa mise à mort. La loi l’autorise par dérogation et non en permanence et sous réserve d'abréger la souffrance des animaux reconnus « êtres sensibles » par les articles 515-14 du code civil et L214-1 et suivants du code rural.

    La loi autorise cet abattage rituel dans les seuls abattoirs agréés et l'interdit donc dans les abattoirs clandestins, à la ferme, chez l'habitant et où que ce soit notamment sur les sites d'approvisionnement comme c'est trop souvent le cas. 

    La réglementation

    L'abattage rituel des animaux sans étourdissement est une dérogation qui peut être levée à tout moment et est strictement encadrée par les articles R214-73 à R214-75 du code rural et selon les modalités pratiques et directives de la circulaire du 14 juin 2018 adressée par les ministres de l'intérieur et de l'agriculture aux préfets.

    Les préfets mais aussi les maires qui peuvent prendre connaissance du GUIDE AÏD EL KEBIR doivent veiller à sa bonne application. Elle précise également les sanctions pénales en cas d’infraction au règlement. Quelques exemples :

    - abattage en dehors d’un abattoir agréé = 6 mois de prison + 15 000 euros d’amende,

    - transport d’un animal vivant dans le coffre d’un véhicule ou sans autorisation = 6 mois de prison + 7 500 euros d’amende,

    - absence de précaution pour limiter la douleur et la souffrance de l’animal, absence d’immobilisation dans une berce agréée avant mise à mort, suspension d’un animal conscient, pas d’immobilisation préalable avant la saignée = 750 euros d’amende.

    La circulaire rappelle aussi qu’il est  interdit d’abattre les moutons et agneaux, pour les fêtes de l'Aïd, ailleurs que dans un abattoir agréé (surtout pas à la ferme ni dans sa baignoire ou tous autres lieux non agréés par les préfets), de les transporter dans le coffre des voitures et d’user de contention manuelle ou non égréée.

    Les abattoirs agréés

    Les moutons sacrifiés à l’occasion de l’Aïd (cela vaut pour les sacrifices rituels des autres animaux et des autres religions, notamment juive) ne peuvent l’être que dans des abattoirs existants et autorisés à exercer cette pratique ou, faute d’abattoirs de proximité, dans des abattoirs temporaires agréés par les préfets.

    liste des abattoirs agréés Aïd

    Dans ces abattoirs qui doivent être aux normes sanitaires, seuls des sacrificateurs agréés sont habilités à pratiquer l’abattage rituel. Ils sont formés pour cela et doivent obligatoirement en possession d’une carte d’habilitation en cours de validité et d’un certificat de compétence.

    Les cartes d’habilitation sont délivrées par l’une des trois mosquées agréées : la grande mosquée de Paris, celle d’Evry Courcouronnes et celle de Lyon. Les certificats de compétence sont délivrés par le préfet du lieu de domicile de chaque sacrificateur.

    Donc on ne s’improvise pas sacrificateur tant pour le « bien être » animal que pour la sécurité sanitaire des aliments destinés à la consommation humaine.

    Cet abattage rituel doit se faire dans les règles propres à tout abattage d’animaux de boucherie. La seule dérogation sujette à controverse est l’absence d’étourdissement.

    En pratique

    Comme pour tout abattage pratiqué dans un abattoir, il doit être ainsi procédé et dans cet ordre - articles R214-67 à R214-72 pour l'abattage conventionnel et bio et pour l'abattage rituel R214-73 à R214-75 du code rural :

    - immobilisation par un procédé mécanique conforme de l’animal qui ne doit en aucun cas être suspendu. Interdiction d’utiliser de simples berces, de se contenter d’attacher l’animal et de toutes contention manuelle (à bras d’hommes) ;

    - étourdissement de l’animal après immobilisation… sauf pour le sacrifice rituel de l’Aïd A CONDITION d’user d’un procédé mécanique agréé et adapté au gabarit de l’animal. L’immobilisation doit alors être maintenue pendant la saignée ;

    - enfin la saignée doit être réalisée avant que l’animal ne reprenne conscience (sauf cas de l’Aïd sous réserve de maintenir l’animal immobilisé).

    Attention, l’abattoir doit avoir l’autorisation du préfet de déroger à l’obligation d’étourdissement.

    Quant à la manipulation des animaux qui sont des êtres sensibles (article 515-14 du code civil), elle fait l'objet d'une affichette en français et en arabe téléchargeable sur http://agriculture.gouv.fr/tout-savoir-sur-labattage-rituel

    Le transport

    Les animaux destinés à l’abattage rituel comme tout animal destiné à l'abattoir doivent être transportés selon les prescriptions définies aux articles R214-17 et R214-49 à R214-59 du code rural. En résumé :

    - les animaux doivent être sains et identifiés,

    - le transport des marchés au vif ou de chez les producteurs aux abattoirs doit être effectué en bétaillère agréé par un transporteur agréé,

    - pendant le trajet prévoir eau, arrêt et nourriture s’il est long.

    Tout autre moyen de transport est prohibé notamment dans les coffres des véhicules.

    Sur les lieux de l'abattage

    L'OABA qui est une organisation de contrôle de l'abattage dans les règles des animaux a constaté que sur certains sites d'abattage agréés, la densité est trop importante : les animaux ne peuvent pas tous se coucher ni accéder à l'abreuvoir. Souvent on ne voit qu'un seul abreuvoir pour 200 moutons !!

    L'agrément délivré par la Préfecture se focalise sur les conditions d'abattage. Mais les conditions de mise en attente devraient être également mieux étudiées par les services vétérinaires. Ce d'autant que la loi sur le "bien être" animal ne cesse pas à l'entrée des abattoirs - articles R214-17 et suivants du code rural comme nous le rappelle dans l'entretien ci-dessous le directeur de l'OABA, Frédéric Freund.

    En lien

    - Guide OABA sur l'abattage rituel

    - avis de la Commission d'enquête parlementaire sur l'abattage rituel

    - position des musulmans et des juifs sur l'abattage-rituel

     

    Comment ça se passe en pratique ?

    Frédéric Freund 

    L'humanité.fr : Comme chaque année l’OABA alerte sur les "dérives" de l’abattage rituel des moutons dans le cadre de l'Aïd. En quoi est-ce un problème et pourquoi se répète-t-il chaque année ?

    Frédéric Freund : "C’est effectivement chaque année un réel problème car si l’Aïd dure 3 jours, la majorité des musulmans veut disposer de son mouton dès le premier jour. Or, les capacités d’abattage des abattoirs ne permettent pas d’abattre plus de 200 000 ovins en une seule journée. Donc, depuis toujours, les autorités ont mis en place des sites d’abattages temporaires qui permettent de renforcer la capacité d’abattage.

    Suite à un recours déposé par l’OABA et un arrêt du Conseil d’Etat du 10 octobre 2001, les sites d’abattages sont interdits. Il faut désormais déposer un dossier d’agrément pour obtenir l’autorisation d’abattre. Ces abattoirs temporaires ressemblent malheureusement bien souvent aux anciens sites temporaires car ce sont majoritairement des fermes ou des terrains publics aménagés avec chapiteaux."

    Comme chaque année, le ministre de l’agriculture a envoyé une CIRCULAIRE aux préfets leur rappelant les règles en matière d’abattage à l’occasion de cette fête religieuse. Comment sont-elles mises en application sur le terrain ?

    "La circulaire, dont la rédaction a été en partie confiée au Comité de pilotage interministériel dont fait partie l’OABA, est très bien faite. Elle rappelle l’ensemble des exigences en matière de protection animale, d’environnement et de sécurité sanitaire.

    Mais si sur le papier, tout est parfait, sur le terrain c’est autre chose. Bien souvent, les abattoirs temporaires sont agréés la veille de l’Aïd (certains ne sont donc pas listés sur l’avis publié au Journal Officiel) car la phase de test a été tardive. Et même si cette phase de test n’est pas probante, l’agrément est tout de même délivré car la pression des communautés musulmanes est trop forte : les moutons sont présents sur le site, les commandes ont été payées et les clients attendent leur mouton. Pour éviter une « émeute », le Préfet ferme les yeux sur certaines irrégularités et accorde l’agrément !"

    L'abattage rituel bénéficie d'une dérogation à l'obligation légale d'étourdissement des animaux avant leur mise à mort par saignée. Cela ne va-t'il pas à l’encontre du bien être animal imposé par le code civil et le code rural ? 

    "L’OABA a déposé plusieurs recours contre cette dérogation à l’obligation d’étourdissement des animaux. Le Conseil d’Etat dans sa décision du 5 juillet 2013 a estimé, de façon péremptoire, qu’elle n’était pas contraire au bien-être animal et participait de la liberté de culte. Cette dernière est en effet garantie par notre Constitution (liberté de conscience) contrairement à la protection animale.

    Par ailleurs, si les agréments d’abattage délivrés à des fermes peuvent légitimement faire grincer des dents (à une époque où les autorités sanitaires ferment des abattoirs qui ne sont plus aux normes…), le Conseil d’Etat rappelle que ces abattoirs temporaires permettent de limiter les abattages clandestins et participent ce faisant à un objectif de salubrité publique.

    Pour résumer, mieux vaut des abattages à peu près contrôlés sur un site que de nombreux abattages sans contrôles éparpillés dans la nature.

    C’est une vision davantage pragmatique que juridique !"

    Le bien-être animal s’arrête-t-il aux portes des abattoirs et des abattages rituels ?

    "Absolument pas. La protection animale s’impose aussi en abattoirs et aux abattages rituels. Le règlement européen 1099-2009 du 24 septembre 2009 impose d’ailleurs de nombreuses règles pour éviter toute douleur inutile aux animaux lors de leur mise à mort. Des formations sur la protection animale sont obligatoirement dispensées depuis 2013 à tous les opérateurs qui travaillent en abattoirs et qui doivent obtenir leur certificat de compétence.

    Mais, comme en matière de circulation routière, ce n’est pas parce qu’un automobiliste a son permis qu’il va bien conduire et ne pas provoquer d’accident. Sur la route, pour limiter les abus, les autorités mettent des gendarmes. En abattoirs, les gendarmes, ce sont les vétérinaires. Ils sont présents mais en nombre insuffisant, notamment au poste d’abattage où les contrôles sont peu fréquents, même si les récents scandales ont conduit à renforcer le rythme des inspections.

    C’est cette insuffisance de contrôles qui explique en majorité les violations des règles relatives à la protection animale."

    Vous visitez régulièrement des abattoirs temporaires. Quel est votre constat ?

    "Le dossier d’agrément, évoqué précédemment, se focalise sur les conditions d’abattage (matériel d’immobilisation adéquat, personnel qualifié,…) En revanche, il faudrait également que les conditions de mise en attente des animaux fassent partie intégrante des exigences liées à cet agrément.

    Les délégués de l’OABA qui visitent depuis plusieurs jours les abattoirs temporaires relèvent sur certains sites une densité trop forte d’animaux qui ne peuvent se coucher et qui ne peuvent pas tous s’approcher du dispositif d’abreuvement.

    Par ailleurs, lors des abattages, nous relevons souvent une accélération de la cadence qui est incompatible avec le respect des règles de protection animale qui imposent d’attendre la perte de conscience de l’animal avant de le suspendre. Les études scientifiques s’accordent pour évaluer à une vingtaine de secondes le temps nécessaire, après égorgement, pour qu’un ovin perde conscience.

    Avec le temps nécessaire à l’amenée et la mise en contention de l’animal, il est impossible d’abattre plus de 2 moutons par minute. Or, certains sites abattent jusqu’à 150 ovins par heure !"

    Quelles sont les propositions de l’OABA pour évoluer vers le respect des règles d'abattage et du bien être animal imposées par l’article 515-14 du code civil et L214-1 du code rural ?

    "La récente modification du code civil a été saluée par les ONG de protection animale. Toutefois, il s’agit avant tout d’une avancée symbolique. N’oublions pas que l’article 515-14 du code civil rappelle que les animaux sont soumis au régime juridique des biens.

    Tant qu’il n’y aura pas une réflexion majeure en France sur le régime juridique des animaux , il ne pourra y avoir d’avancée notable vers le respect des animaux.

    Cela nécessite que la classe politique s’empare sérieusement du sujet. Les attentes sociétales sont fortes et nos parlementaires bien timorés sur la question animale. Les lobbies de la chasse et de l’élevage polluent le débat démocratique.

    Les Etats généraux de l’Alimentation, qui se sont tenus à a fin de l'été 2017 en sont une preuve flagrante. Sur les 14 ateliers mis en place, un seul a évoqué timidement le bien-être animal. Il est ressorti que le Bien-être animal est ressenti comme une contrainte pour l’amont (éleveurs, producteurs) et un argument marketing pour l’aval (distributeur).

    La loi agriculture et alimentation ne va pas dans ce sens non plus comme nous l'avons révélé dans un communiqué précédant son vote.

    La mise en place d’une direction interministérielle de la condition animale permettrait sans doute de faire avancer la cause animale. Tant que le bureau de la protection animale sera rattaché à la Direction Générale de l’Alimentation (Ministère de l’Agriculture et Agroalimentaire), les avancées seront peu nombreuses et symboliques."

    En lien

    communiqué de l'OABA sur l'Aïd 2018

     

    aïd el-kébirislam
    Le Figaro

    Ukraine: notre reportage exclusif au cœur du commandement militaire de l'Otan

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    EXCLUSIF - En «état de mort cérébrale» en 2019, selon les mots d'Emmanuel Macron, l'Otan est aujourd'hui en ébullition. Renforcée par la guerre en Ukraine et entraînée par le contexte extraordinaire d'une crise inédite depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Alliance est sortie du coma. Plongée exclusive à Bruxelles et à Maisières dans les coulisses de la diplomatie et du commandement militaire otanien.

    Cyril Hofstein

    Au loin, l'orage gronde. Sous un ciel bas et lourd, le vent qui faisait flotter les 30 drapeaux des États membres, réunis autour de « l'étoile », l'emblématique sculpture d'acier installée devant le siège de l'Otan, vient de tomber. La chaleur pèse sur la banlieue de Bruxelles. Sur le parvis comme à l'intérieur du gigantesque bâtiment qui abrite le siège permanent du Conseil de l'Atlantique Nord, les délégations nationales, les bureaux de liaison, les missions diplomatiques des pays partenaires, le Secrétariat international et l'État-major militaire international, la sécurité est maximale. Caméras, agents armés, officiers de protection et forces de l'ordre sont en état d'alerte. Les visages sont crispés. Même les équipes des services de sûreté belges, d'habitude si promptes à lancer un trait d'humour au passage, semblent tendues. C'est une journée ordinaire dans le contexte extraordinaire d'une crise diplomatique sans précédent depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

    Mais si le conflit entre la Russie et l'Ukraine a totalement changé la donne, tout comme le nouveau « concept stratégique » de l'Otan annoncée le 29 juin dernier à l'occasion du sommet de Madrid et le lancement officiel de l'adhésion de la Suède et de la Finlande – un tournant historique majeur en Europe –, l'ambiance du centre politique et administratif de l'Alliance demeure toujours aussi feutrée. Le sourire poli reste de circonstance lors des rencontres entre délégations. La diplomatie reste la diplomatie. Malgré la posture martiale, en apparence, le calme règne. Le silence et la discrétion aussi.

    Une ruche vibrionnante

    Sur plus de 250.000 mètres carrés, 1500 personnes des délégations nationales, 1700 membres du personnel civil et militaire international et 650 membres des différentes agences se mêlent aux quelque 500 visiteurs qui se pressent chaque jour dans l'une ou l'autre des 34 salles de réunion ou vers le centre de conférences et ses 18 salles équipées d'installations d'interprétation simultanée et de systèmes de visioconférence… Une vraie ruche à la fois tranquille et vibrionnante, à laquelle viennent encore s'ajouter les bureaux de la quarantaine de pays partenaires, répartis entre le Conseil de partenariat euro-atlantique, le Dialogue méditerranéen et les partenaires mondiaux, installés dans un autre bâtiment.

    À lire aussiOtan: les lignes de défense occidentales s'étendent vers le nord

    Dans moins d'une heure, le Comité militaire, la plus haute instance placée sous l'autorité politique générale du Conseil de l'Atlantique Nord, va se réunir. Au menu des discussions : l'évolution de la situation en Ukraine, l'évaluation de la situation géopolitique internationale et un état des lieux de la posture de sécurité de l'Alliance. Pour le général Philippe Lavigne, commandant suprême allié Transformation (Sact), un marathon de quarante-huit heures a commencé. À peine arrivé de son quartier général de Norfolk, en Virginie, sur la côte est des États-Unis, l'ancien chef d'état-major de l'armée de l'air et de l'espace française ne restera que deux jours au siège de l'organisation internationale. De Bruxelles, il ne verra tout au plus que les interminables travaux qui font de la traversée en voiture de la capitale belge un enfer, et les quatre murs de son bureau.

    À la tête du commandement allié Transformation (ACT), l'un des deux commandements militaires stratégiques avec le commandement allié Opérations (ACO, chargé des opérations militaires), le général Lavigne est chargé de préparer l'Otan à mieux répondre aux conflits du futur. « Créé en 2003, l'ACT est en quelque sorte la vigie stratégique de l'Alliance, explique le général. Car cette structure est chargée de superviser la transformation des capacités militaires et de renforcer sans cesse l'interopérabilité entre les armées membres. En clair, l'ACT prépare l'avenir de l'Otan. Et dans le contexte que nous connaissons, mouvant et hautement volatile, conserver une longueur d'avance sur l'adversaire est plus que jamais essentiel. » Après un entretien avec des généraux allemands, estoniens, polonais et quelques mots échangés avec Mircea Geoana, ancien ministre des Affaires étrangères roumain et actuel secrétaire général délégué de l'Otan, le Français se dirige vers l'agora, l'immense salle des pas perdus entre les délégations et le centre de conférence, accompagné par trois officiers de son cabinet.

    Face aux chefs d'état-major

    Sous les hautes lumières de cet espace de verre et d'acier, c'est la foule des grands jours. Dans un ballet étrangement lent, les uniformes des différentes armées se mêlent aux costumes des diplomates et de leurs conseillers. Tout le monde ou presque se connaît, et on se salue du regard comme de vieux amis, puis appariteurs, traducteurs et fonctionnaires se hâtent de rejoindre la salle où le Comité militaire va commencer. Face aux chefs d'état-major alliés, le secrétaire général, Jens Stoltenberg, prend la parole en premier pour évoquer la situation géopolitique. Russie et Ukraine sont omniprésentes, tout comme la Chine dont les ambitions en Asie et la stratégie d'influence ont été présentées à Madrid comme « un défi systémique » pour l'Occident. Le ton est grave, la voix posée.

    En poste depuis le 1er octobre 2014, l'ancien premier ministre norvégien, membre du Parti travailliste, est un orfèvre du compromis. Un atout de taille dans le monde otanien, où toutes les décisions, même les plus complexes, sont systématiquement prises par consensus après échange de vues et consultation entre les pays membres. Car il n'y a ici pas de procédure de vote et les débats peuvent se poursuivre jusqu'à ce qu'une décision acceptable par tous apparaisse.

    Changement de posture

    Comme souvent, Jens Stoltenberg, dont le mandat de secrétaire général a été prolongé jusqu'à la fin du mois de septembre 2023, affiche un visage de marbre. À ses côtés, l'amiral Rob Bauer, président du Comité militaire, le général américain Tod Wolters, commandant suprême des forces alliées en Europe (Saceur), qui dirigeait l'ACO avant l'arrivée de son successeur, le général d'armée Christopher Cavoli, et le général Philippe Lavigne fixent l'assistance. Sans surprise, le secrétaire général déclare une nouvelle fois que les alliés vont renforcer leur dispositif de défense et accroître leur soutien à l'Ukraine et à « d'autres partenaires exposés à des risques ». Puis Rob Bauer approche le micro de ses lèvres.

    « Ces derniers mois, explique l'amiral de la Marine royale néerlandaise, l'Otan a montré qu'il pouvait changer de posture rapidement et efficacement. Nous avons mis en œuvre le plus grand renforcement de la défense collective depuis une génération. Cette adaptation découle des activités menées par le Comité militaire depuis quelques années, en étroite coopération avec le Saceur et le Sact. » En visioconférence sécurisée, le chef d'état-major de la défense ukrainien suit les débats avec ceux de la Finlande et de la Suède qui viennent d'arriver. Dans les loges réservées aux interprètes, la concentration est totale. La troisième réunion commence par un exposé du général Tod Wolters sur la mise en œuvre du concept de dissuasion et de défense pour la zone euro-atlantique et sur la posture de l'Otan à long terme. Après une courte interruption de séance, les chefs d'état-major de l'Australie, du Japon, de la Nouvelle-Zélande et de la Corée du Sud rejoignent leurs homologues pour aborder l'épineuse question des tensions dans la zone indo-pacifique.

    Pendant quelques instants, l'est de l'Europe s'éloigne. Pour la dernière conférence, le général Lavigne ouvre les débats sur les questions de prospectives qui lui tiennent à cœur. « Pour conserver son avantage stratégique assure-t-il, l’Otan doit accélérer sa transformation numérique et améliorer le partage d'informations. Plus on partage vite et plus on décide vite. La guerre en Ukraine a démontré qu'il faut orchestrer tous les domaines d'opérations. Si nous voulons être capables de faire face aux défis d'aujourd'hui et de demain, nous devons miser sur la flexibilité et l'adaptabilité. »

    Forces interarmées

    Presque à la même heure, au grand quartier général des puissances alliées en Europe (Shape), à Maisières, près de Mons, à environ 70 kilomètres de Bruxelles, dans le Hainaut, le général Brice Houdet commence lui aussi une longue réunion avec l'amiral allemand Joachim Rühle, chef d'état-major du Shape. Fin connaisseur des rouages de l'Alliance, après douze ans dans la Légion étrangère, dont neuf au 2e régiment étranger de parachutistes, dont il a été le chef de corps de 2006 à 2008, cet ancien chef d'état-major de la direction du Renseignement militaire a servi pendant plus de cinq ans à l'Otan, avant d'être nommé vice-chef d'état-major des puissances alliées en Europe. « Au siège bruxellois se décident les grandes orientations politiques de l'Alliance, explique-t-il. Le Shape est beaucoup plus axé sur l'opérationnel. Placé sous l'autorité du commandant suprême des forces alliées en Europe qui dirige non seulement l'ACO, mais aussi le Commandement des forces des États-Unis en Europe, il conduit la planification militaire des opérations en s'appuyant sur deux commandements permanents de forces interarmées, l'un à Brunssum (Pays-Bas) et l'autre à Naples (Italie). Parallèlement, six commandements de composante de forces interarmées (JFCC) apportent des compétences propres aux différentes armées, terre, mer ou air. »

    À Maisières, derrière les façades en béton et les bâtiments un peu vieillots, l'atmosphère est celle des grandes bases américaines. L'impression d'être en sécurité règne. Les militaires et leurs familles vivent au rythme otanien, sous haute protection. Tout est fait pour que ses milliers d'habitants trouvent tout ce dont ils ont besoin et se sentent comme à la maison. « Le Shape est comme un village, assure un officier canadien. On y retrouve un établissement scolaire, des supermarchés avec des produits venus de la plupart des États membres. Mais aussi des agences bancaires, des restaurants, un duty-free, etc. » Dans ce microcosme militaire, tout va très vite et la rapidité dans l'exécution des décisions prime. « Les bureaux des états-majors se font face et aucune porte n'est fermée, assure le général Houdet. Tout est fait pour accélérer les processus de commandement. Le Shape porte bien sa devise : “Vigilia pretium libertatis” (La vigilance est le prix de la liberté). »

    Conçue il y a plus de soixante-dix ans pour protéger l'Europe occidentale de la menace soviétique, l'Otan, brutalement privée d'une large part de sa légitimité historique après la chute de l'URSS et la disparition du pacte de Varsovie, revient de loin. Longtemps tiraillée entre les états qui ne juraient que par un monde toujours plus atlantiste et ceux qui plaidaient aussi pour une défense plus régionale, l'institution paraissait bien en état de « mort cérébrale », comme le constatait amèrement en 2019 Emmanuel Macron.

    L'échec de plusieurs de ses opérations extérieures, en Libye en 2011 et surtout en Afghanistan, avec le retrait précipité des troupes américaines, en août 2021, l'a fragilisé et a semé le trouble parmi les États membres comme parmi les pays partenaires. Et le bruyant mandat de Donald Trump, selon qui les États-Unis « dépensaient trop d'argent à défendre des pays qui étaient des rivaux plus que des partenaires », semblait lui avoir porté l'estocade. Tout comme les provocations permanentes de la Turquie qui a sapé le travail de la coalition antiterroriste en Syrie, fait monter les tensions face à la Grèce en Méditerranée et tenté un temps de refuser l'adhésion de la Suède et de la Finlande avant de lever son veto à Madrid la semaine dernière. Un geste d'Ankara à condition, cependant, que les deux pays nordiques consentent à procéder à « l'extradition » d'opposants appartenant au Parti des travailleurs du Kurdistan et au mouvement Fetö, l'organisation politico-religieuse du prédicateur Fethullah Gülen, que les autorités turques soupçonnent d'avoir orchestré la tentative de coup d'État de juillet 2016.

    Conflit de haute intensité

    Mais la guerre en Ukraine et le risque d'un conflit de haute intensité en Europe lui ont redonné force, confiance et vitalité, et l'Otan est aujourd'hui en ébullition. Dans cet environnement géopolitique durci, même en France, où traditionnellement s'entremêlent méfiance vis-à-vis du « leadership américain » brocardé par le général de Gaulle et volonté de conserver à tout prix une dissuasion nucléaire indépendante, de moins en moins de personnalités politiques de premier plan agitent les dangers supposés d'une « soumission » à l'Otan. Il n’en demeure pas moins que les volontés nationales ne sont pas toujours systématiquement oblitérées par l'intérêt commun. Loin de là.

    « Au sein de cet écosystème complexe qu'est l'Otan, chacun a son rôle à tenir et sa propre partition à jouer en fonction des agendas nationaux, bilatéraux, internationaux et de ceux propres à l'Alliance, explique Muriel Domenach, ambassadrice et représentante permanente de la France au Conseil de l'Atlantique Nord depuis 2019. Notre pays a toujours été un acteur majeur et conscient de ses responsabilités. Mais sa voix doit aussi pouvoir se faire entendre sur les enjeux sécuritaires et stratégiques, tout comme sur le rôle fondamental d'une Europe de la défense forte, sûre d'elle-même et crédible. »

    « Si plus de 6000 réunions se déroulent chaque année à Bruxelles, l'essentiel du travail diplomatique se fait dans les couloirs, lance en souriant le général de corps d'armées (2S) Michel Yakovleff, ancien vice-chef d'état-major à l'Otan. C'est ce que l'on appelle ici, en anglais, “walk the corridors”. En réalité, la vie otanienne ne s'arrête jamais vraiment et, quand le siège ferme ses portes, une large part du processus commence. L'extrême concentration des pouvoirs fait le reste et un mot échangé avec la bonne personne au bon moment peut être décisif. Ainsi, la plupart du temps, le processus de négociation est relativement rapide, puisque les pays membres se consultent régulièrement, officiellement comme officieusement, et règlent à l'avance les questions les plus délicates. Mais, parfois, même si c'est assez rare, le blocage est total et le refus d'un seul entraîne le rejet de tous. »

    Pour l'heure, après le sommet de Madrid, les 30 ont choisi de montrer un visage, ferme et résolu, face à une Russie qui, jusque-là, comptait les points de discordances entre les Alliés et avait appris à jouer avec leur désunion. Une époque révolue qui ne doit pas non plus gommer les risques de fissures et de fractures face aux nombreux défis qui attendent encore l'Alliance si le conflit en Ukraine s'enlisait ou montait encore en intensité.

    Depuis le mois de février 2022, les États membres ont renforcé leur posture stratégique en Europe, mais aussi dans le reste du monde. Sur le flanc Est, les Alliés, qui avaient déjà augmenté leur présence militaire en 2014 après l'annexion de la Crimée, viennent de doubler leurs effectifs : 3700 soldats en Lituanie, 4000 en Lettonie et 2200 en Estonie. Dans le même temps, les États-Unis ont annoncé un renforcement de leurs capacités sur le Vieux Continent, où ils ont déjà déployé cette année plus de 20 000 soldats supplémentaires, portant à plus de 100.000 le contingent américain. Sur le front oriental de l'Europe, la France a déployé plus de 500 militaires « pour participer au renforcement de la posture dissuasive, défensive et non agressive de l'Alliance. »

    Le poids de l'Article 5

    Parallèlement à ce dispositif, appuyé par l'armée de l'air et de l'espace et appelé à être encore renforcé, le 22 juin dernier,une centaine de soldats français de la 11e brigade parachutiste ont été largués au-dessus du territoire estonien dans le cadre de l'opération Thunder Lynx. Une mission destinée, selon l'état-major des armées, à « rappeler la capacité des armées françaises à projeter des forces en urgence sur court préavis, en tout temps et en tous lieux, en appui ou en soutien de pays alliés en Europe ». Jamais depuis la guerre froide, le fameux article 5 du traité de l'Atlantique Nord, obligeant les membres à protéger tout pays de l'Alliance qui serait attaqué, n'a paru aussi lourd de sens.

    L'Otan : combien de divisions ?

    Pour chaque opération conduite par l'Otan, les moyens militaires nécessaires sont apportés par les États membres et les pays partenaires au cas par cas, en fonction des besoins et de la volonté de chaque État d'y participer ou non. Outre ses moyens de commandement, l'Otan ne dispose que de deux entités opérationnelles en propre.

    La première est la Force aéroportée de détection lointaine et de contrôle. Créée en 1982, forte de 3000 civils et militaires et basée à Geilenkirchen, en Allemagne, elle est dotée d'une flotte de 14 Boeing E-3A équipée d'un système aéroporté de détection et de contrôle (Awacs) permettant d'assurer la surveillance aérienne, le commandement et le contrôle, la gestion de l'espace de bataille et les communications. Reconnaissables à leur rotodôme, ces appareils sont capables d'assurer un large éventail de missions, qui vont de la police du ciel en temps de paix, au soutien aux activités de lutte contre le terrorisme, aux opérations d'évacuation ou d'embargo, en passant par toute la gamme des actions en temps de guerre.

    À VOIR AUSSI - L'Otan va porter à plus de 300.000 militaires ses forces à haut niveau de préparation

    La seconde est l'unité de surveillance terrestre AGS (Alliance Ground Surveillance) basée à Sigonella, en Italie. Composée de cinq drones Northrop Grumman RQ-4 Global Hawk, elle permet à l'Otan de disposer d'une image globale de la situation sur un terrain donné et d'assurer « une surveillance terrestre et maritime persistante de zones étendues » en temps quasi réel. Dérivés du Global Hawk Block 40 de l'armée de l'air des États-Unis, ces drones ont été spécialement adaptés aux exigences de l'Otan afin que l'Alliance dispose d'une capacité ultramoderne de renseignement, de surveillance et de reconnaissance. Ces appareils sans pilote, d'une envergure de 39,8 mètres et de plus de 10 tonnes, sont les yeux et les oreilles de l'Otan.

    De nos envoyés spéciaux Cyril Hofstein (texte) et Jean-Luc Moreau (photos). Édition par Louis Lecomte.

    L'Humanité

    Le ministre François Braun veut raser de près l’hôpital

    Actu

    Hôpitaux publics. Arrivé pour « conduire une rénovation de notre système de santé centrée sur les besoins des Français », le nouveau ministre commence par les urgences en réduisant l’accès des services aux patients.

    Stéphane Guérard

    Cet été, il ne prendra pas de vacances. Pas avant fin septembre. Alain Es-Sebbar a choisi de rester à son poste de secrétaire CGT de l’hôpital Pellegrin, l’un des trois établissements qui composent le gigantesque centre hospitalier universitaire de Bordeaux, devenu fameux à ses dépens pour avoir dû fermer son service d’urgences, faute d’effectifs pour accueillir les patients.

    « Je reste pour m’assurer que les agents puissent, eux, partir. Mon téléphone sonne tout le temps. Il y a même un secteur qui force les gens à venir de nuit parce qu’ils ne trouvent aucun remplaçant », souffle le secrétaire CGT. « Depuis le Covid, la fatigue s’est installée. Ils sont nombreux à chercher à partir. Et on les fait travailler encore plus cet été ? Nous avons commencé, il y a une semaine, une grève illimitée “symbolique” qui court jusqu’à fin août, avec FO et SUD. Il faut bien trouver un moyen de permettre aux gens de s’arrêter car ils n’en peuvent plus. »

    41 propositions et du scepticisme

    Comme ses collègues, Alain Es-Sebbar a vu un nouveau ministre de la Santé apparaître lundi. François Braun a remplacé l’éphémère Brigitte Bourguignon dans le gouvernement Borne. Ce médecin urgentiste aux premières loges de l’irruption de Covid à Metz, alors qu’il était à la tête du service du centre hospitalier régional depuis quatre ans, comme ne manque pas de le rappeler la communication de l’exécutif, président aussi de l’association Samu-Urgences de France, a commencé fort dès avant le début de son mandat.

    Vendredi, il a fait avaliser par la première ministre l’ensemble des 41 propositions portée par la « mission flash » sur « les urgences et les soins non programmés » qu’il a lui-même conduite durant un mois.

    Urgences en péril : la carte des 120 hôpitaux concernés, les témoignages de soignants

    Ce tour de force n’enthousiasme cependant ni le syndicaliste bordelais, ni ses collègues. « Ses mesures sont encore une façon de cliver les secteurs. Au lieu de faire l’unité, il promet un peu plus à certains, rien à d’autres. Ce n’est pas ça qui va rendre nos métiers attrayants : les gens ne veulent plus venir travailler à l’hôpital. »

    « Avant de vous déplacer, appelez »

    À l’heure où les établissements flanchent (133 services de médecine et d’accueil d’urgence en difficulté mi-juin), François Braun fait du François Braun. Pour trouver à la hâte des moyens de faire passer l’été à des services hospitaliers à bout de souffle et, ainsi, d’éviter les drames humains, le référent santé du candidat Macron 2022 a remis au goût du jour les SAS, ces services d’accès aux soins mis en place en 2019 en partie sous son impulsion, pour désengorger les urgences en orientant les patients en amont.

    Trois ans plus tard, il s’agit donc toujours de « réguler les admissions », dixit la « mission flash », en coupant le flux des malades via « un triage paramédical » à l’entrée des urgences, ou par une « régulation médicale préalable systématique », via le standard téléphonique du Samu. Pour ce faire, les effectifs d’assistants de régulation médicale seront « remis à niveau », donc renforcés, afin d’absorber la hausse à prévoir des appels au 15.

    En France, 99 % des hôpitaux publics manquent de soignants

    Seules les « urgences vitales » ont donc désormais accès direct à des services, dont les moyens peuvent être mutualisés sur un seul site afin d’organiser la pénurie. Cette réduction drastique de l’accès des usagers à ces soins de base s’accompagne d’une grande campagne d’information dont le slogan pourrait être « avant de vous déplacer, appelez ».

    Une rallonge budgétaire mineure tentera de faire tenir les personnels hospitaliers (la prime de nuit passe de 1,70 euro/heure à 2,14 euros durant trois mois seulement, à quoi s’ajoute une hausse de 50 % des gardes des médecins). Les médecins libéraux sont choyés : 100 euros brut de l’heure « défiscalisés » pour qu’ils participent à la régulation ; 15 euros supplémentaires par consultation envoyée par le Samu ; aucune obligation de garde individuelle pour la médecine de ville.

    « Un cataclysme s’annonce à la rentrée »

    Pour s’imposer à la Santé, François Braun clive en jouant clairement la carte des médecins, dont la plupart des organisations corporatives appellent à une régulation des flux en amont, fondée sur une « responsabilisation » des Français, dont la propension à se rendre pour un oui ou pour un non aux urgences est censée expliquer l’engorgement des services. « Si c’est pour gérer la pénurie, cette gestion des flux en amont n’a aucun sens. Mais ce système est déjà en place à Nérac. L’antenne du Smur y régule les admissions depuis dix ans, avec un médecin au téléphone qui aiguille les patients vers le bon interlocuteur », rappelle le docteur Jean-François Cibien.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    Pour le président d’Action Praticiens Hôpital, « la mission de François Braun est difficile. Je ne suis pas du même bord politique que lui, mais il a ma confiance. On verra vite, par les premiers arbitrages avec Matignon et Bercy, si le ministre parvient à faire passer des mesures qui rendent l’hôpital attrayant. Car, au vu des envies de départ, un cataclysme s’annonce à la rentrée. »

    Pierre Schwobe craint, lui, que les organisations de médecins ne se bercent d’illusions. « François Braun organise la diminution de l’offre pour faire baisser la demande, analyse l’infirmier à l’hôpital Beaujon et membre du Collectif Inter Urgences. C’est la même optique, qui préside depuis vingt ans et qui a agi sur les effectifs des médecins avec le numerus clausus, qui organise les fusions d’établissements pour diminuer les effectifs. En bon macronien, il est aussi très télémédecine et start-up. Ça ne règle rien : les hôpitaux croulent sous la demande car ils n’ont plus de lits, ni de personnel pour y faire face. »

    Mélenchon mise sur une dissolution de l'Assemblée

    Preuve de l’accélération du délitement hospitalier, le CHU de Tours appelle à l’aide en demandant à ses homologues de lui envoyer des médecins anesthésistes. Faute de quoi, note le Canard enchaîné, la direction envisage d’envoyer ses patients de neurochirurgie jusqu’à Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme, à 300 kilomètres de là. Porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France, Christophe Prudhomme résume : « Notre système de santé est en train de s’effondrer et la seule réponse du gouvernement est de valider une rupture du service public en acceptant la fermeture des services d’urgences la nuit. »

    En débat Pourquoi notre système de santé s’écroule-t-il ?

    Après deux années de crise sanitaire, services hospitaliers saturés et personnel épuisé vivent une situation intenable. Comment en sortir ? L'analyse de spécialistes :

    • Épisode 1. Les contributions de Loïc Pen, médecin urgentiste, et Jean-Marie Fessler, membre de cercles de réflexion et de propositions portant sur la santé et l’économie sociale et solidaire.
    • Épisode 2. Les contributions de Michel Limousin, médecin, co-animateur du comité « Pas de profit sur la pandémie », et Mireille Carrot, membre de la direction confédérale de la CGT, en charge de la santé.
    • Épisode 3. Les contributions de Patrick Pelloux, médecin urgentiste, président de l’Amuf, et Maryse Montangon, membre de l’exécutif, responsable de la commission santé du PCF.
    • Épisode 4. Les contributions de Hugo Huon, collectif Inter Urgences, et Barbara Filhol, membre du bureau de la Fédération santé et action sociale CGT.

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    Le Figaro

    Poutine harangue les siens face à l’Occident

    Le président russe multiplie apparitions et phrases chocs pour fidéliser les élites politiques et économiques.

    Moscou

    Le président russe, de plus en plus visible publiquement ces dernières semaines, semble avoir choisi l’escalade verbale et la consolidation de ses appuis face au bloc occidental, avec une rhétorique toujours plus prégnante du «nous contre eux».

    Alors que les dirigeants du G20 se réunissaient à Bali, Vladimir Poutine, omniprésent sur les chaînes de télévision gouvernementales, se démultipliait jeudi. D’abord: une rencontre avec les finalistes du concours des «jeunes leaders» de Russie. L’occasion pour lui, au détour d’une plaisanterie sur le retour «attendu» de la fameuse marque soviétique de voitures Moskvitch, d’assurer que, pour les jeunes, l’herbe n’est pas plus verte à l’étranger. Une référence aux spécialistes de l’informatique qui ont quitté le pays après le 24 février et dont certains sont revenus car c’est, disent-ils, «mieux ici».

    Vladimir Poutine a tenu, dans la foulée, une réunion avec les chefs des partis représentés à la Douma d’État, la Chambre basse du Parlement russe… Un organe qui a passé ces derniers mois de nombreux textes de loi entravant la critique des actions militaires russes. Le leader ne s’est pas fait prier pour hausser le ton face à l’Occident. «Il paraît que l’Ouest veut nous vaincre sur le champ de bataille… Qu’ils essaient!», a-t-il notamment crâné, en prévenant au passage que la Russie était loin d’avoir commencé «les choses sérieuses» en Ukraine. Une phrase qui a rapidement fait le tour des médias internationaux. Elle a depuis été précisée, vendredi, par son fidèle porte-parole, Dmitri Peskov: le président russe voulait dire que le potentiel militaire russe est beaucoup plus grand que celui de l’Ukraine, et que Moscou n’avait déployé qu’une infime partie de ses équipements et soldats.

    Jeudi, face à des parlementaires réputés comme partisans d’une ligne géopolitique dure, dont le président de la Douma, Viatcheslav Volodine, ou l’antique patron communiste Guennadi Ziouganov, le chef du Kremlin a assuré que l’Ouest avait «déjà perdu» à la minute où l’intervention russe avait commencé. Car elle signifiait selon lui la chute à venir de «l’ordre mondial américain, la transition de l’égocentrisme mondialiste vers un monde vraiment multipolaire».

    «Nous avons souvent entendu qu’ils voulaient se battre jusqu’au dernier Ukrainien et l’on semble aller dans cette direction. Une vraie tragédie pour le peuple ukrainien», osait enfin Poutine, en affirmant que la Russie restait ouverte à des négociations. Pendant ce temps, l’artillerie russe progressait encore dans le Donbass. Des images de la capitale régionale Donetsk en feu circulaient sur Telegram - des frappes ukrainiennes, selon les autorités séparatistes. Sur le front national, le but de Vladimir Poutine à travers ces multiples réunions et apparitions médiatiques pourrait bien être la remobilisation des esprits sur la nécessité de cette «opération spéciale». En d’autres termes: il harangue les troupes, notamment les élites politiques et économiques.

    Une cote en hausse à 75 %

    La plupart des experts moscovites s’accordent à dire que l’élite russe s’est effectivement consolidée et ralliée autour du Kremlin après le choc des premières semaines de l’invasion russe. Elle n’a, il est vrai, guère le choix. Quant à la cote d’approbation de l’action du président, elle a aussi augmenté ces dernières semaines, à plus de 75 %, selon divers instituts proches du pouvoir mais aussi indépendants.

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    Ces prises de parole interviennent alors que les pays occidentaux, États-Unis en tête, ont commencé mi-juin à livrer des armes lourdes à l’Ukraine. À Bali justement, ce contexte d’escalade était palpable vendredi. Si Sergueï Lavrov s’est trouvé dans la même pièce qu’Anthony Blinken pour la première fois depuis février, il s’est ensuite retiré puis a boudé plusieurs sessions de travail avec ses homologues. Blinken avait auparavant dénoncé «l’agression russe», alors que l’Allemande Annalena Baerbock critiquait elle aussi les actions du Kremlin. Lavrov répliquait qu’il n’y avait «rien à discuter» tant que l’Occident souhaitait une victoire ukrainienne.

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    Paris confirme la mort d'un second combattant français en Ukraine

    «Nous avons appris la triste nouvelle de ce décès», a indiqué le Quai d'Orsay dans un communiqué. «Nous présentons nos condoléances à sa famille, avec laquelle les services concernés (...) sont en contact».

    Fusillade dans un défilé du 4-Juillet près de Chicago : au moins 6 morts, le suspect interpellé

    Les festivités ont été suspendues à Highland Park, ville cossue au nord de Chicago, et dans plusieurs communes alentour. Après une vaste chasse à l'homme, le tireur présumé a été interpellé et placé en détention.

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    La Turquie ouvre la porte de l'Otan à la Finlande et à la Suède

    Réunis à Madrid pour le sommet de l'Alliance, la Turquie et les deux pays nordiques ont signé un mémorandum levant le blocage posé par le chef de l'État turc.

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    Le Figaro

    Pourquoi est-il si difficile de trouver un rendez-vous chez le dermatologue?

    Cécile Thibert

    DÉCRYPTAGE - Partout dans le pays, les patients sont confrontés à des délais d'attente interminables et doivent bien souvent parcourir des kilomètres pour décrocher un rendez-vous.

    En mars dernier, Isabelle, sexagénaire résidant près de La Baule, a découvert une étrange lésion sur son dos. «J'ai envoyé une photo à ma belle-sœur qui est dermatologue à la retraite. Elle m'a dit qu'il s'agissait probablement d'un carcinome basocellulaire et qu'il fallait que je me le fasse enlever», raconte cette médecin généraliste à la retraite. Les carcinomes sont les types de cancer de la peau les plus fréquents. Ils ne donnent généralement pas de métastases, mais avec le temps, ils peuvent devenir destructeurs localement s'ils ne sont pas pris en charge.

    «J'ai voulu prendre rendez-vous à Saint-Nazaire car à La Baule, il n'y a plus de dermatologue. Ils sont partis à la retraite et il n'y a pas de relève», regrette-t-elle. «Le délai pour obtenir un rendez-vous à Saint-Nazaire était de six mois, ce qui ne me rassurait pas», se souvient Isabelle. Sa belle-sœur lui conseille alors de contacter de sa part un dermatologue nouvellement installé à Nantes. «J'ai été opérée trois semaines après, j'ai eu de la chance. C'est malheureux, mais si je n'avais pas été dans le milieu médical, je n'aurais pas eu le choix, il aurait fallu attendre.»

    Des délais trop longs

    Partout en France, le problème est le même. Sur les sites de prise de rendez-vous en ligne, les délais qui s'affichent sont parfois faramineux. Si le délai moyen de consultation varie généralement de 2 à 6 mois selon les régions, il n'est pas rare de devoir patienter un an pour voir un dermatologue...Et encore, quand celui-ci ou celle-ci est en mesure de recevoir de nouveaux patients. Certaines personnes abandonnent, et laissent s'aggraver des pathologies qui pourraient pourtant être soignées. «Il nous arrive de voir des cas qui auraient pu être pris en charge plus tôt, des tumeurs plus évoluées, des cas d'eczéma ou de psoriasis qui ne sont pas soignés. C'est délétère pour la population», estime le Dr Florence Corgibet, dermatologue en libéral à Dijon et Présidente du Conseil national professionnel de dermatologie.

    Mais où sont passés les dermatologues ? La réponse tient en deux mots : numerus clausus. «Quand j'étais en première année de médecine, il y a trente-cinq ans, à la faculté de Dijon, nous étions 260 étudiants. Par la suite, la barre est tombée à 70 et elle y est restée pendant plusieurs années. Ce n'est que récemment qu'il y a à nouveau des promotions avec 280 étudiants», rapporte le Dr Corgibet.

    De nombreux départs à la retraite

    Le problème est donc avant tout démographique : la profession est vieillissante, et il n'y a pas suffisamment de jeunes formés pour prendre la relève. «Plus de la moitié des dermatologues en poste aujourd'hui ont plus de 55 ans. Ce qui signifie qu'ils ont déjà ou qu'ils vont prendre leur retraite dans les prochaines années. Les prévisions montrent que les quinze prochaines années vont être difficiles», s'inquiète le Dr Corgibet. Au 1er janvier 2021, le pays comptait 3806 dermatologues, soit 5,9 pour 100.000 habitants. En 2030, ils ne devraient plus être que 3096 à exercer, selon les projections du ministère de la Santé. Soit 19% de moins. «C'est la conséquence de décisions politiques prises dans les années 1970, dont l'objectif était de faire faire des économies à la Sécurité sociale», dénonce le Dr Corgibet. «Certains pensaient qu'avec moins d'offres, il y aurait moins de demandes. C'était un raisonnement simpliste.»

    Une population vieillissante

    D’autant plus qu'en pratique, les besoins de la population ont considérablement augmenté. «Du fait du vieillissement de la population, l'incidence des cancers de la peau est en augmentation», explique le Dr Pierre Hamann, chef de clinique à l'Institut Gustave Roussy à Villejuif et vice-président de l'association des jeunes dermatologues. Sans compter que les avancées médicales récentes ont conduit à l'augmentation de la file active de patients. «Il n'y a pas si longtemps, nous n'avions pas de traitements à disposition pour certaines maladies chroniques comme l'eczéma ou le psoriasis. Désormais, nous avons des traitements de pointe qui nécessitent un suivi à vie tous les trois à six mois», indique le Dr Corgibet. «Jeune ou vieux, tout le monde peut un jour avoir besoin de consulter un dermatologue. Il y a toujours plus de monde à voir pour toujours moins de dermatologues», résume la spécialiste.

    Rythme de travail

    Après plus de vingt années de baisse, le quota d'étudiants en médecine a fini par remonter progressivement à partir des années 2000. Mais cette mesure ne fera pas pleinement effet avant quelques années. «Il faut douze ans pour former un dermatologue et deux à trois ans de plus pour qu'il s'installe, c'est très long. On ne peut pas faire face aux départs à la retraite d'un claquement de doigts», fustige le Dr Pierre Hamann. D'autant que pour l'association des jeunes dermatologues, la hausse des quotas reste encore insuffisante. «On a passé la barre des 100 dermatologues admissibles au concours de l'internat l'année dernière, mais selon nos projections, il faudrait former 125 étudiants chaque année pendant dix ans pour répondre aux besoins. Pour l'instant, nous n'y sommes pas», explique le représentant de l'association.

    Sans compter que la nouvelle génération n'est plus prête à se sacrifier autant que les précédentes. «Jusqu'à maintenant, le système défaillant tenait sur l'investissement de l'ancienne génération. Désormais, les jeunes ne souhaitent plus travailler à temps plein, samedi compris, ni embaucher une secrétaire ou investir dans des appareils coûteux… Ils font beaucoup de remplacements mais n'ont pas envie de se lancer dans une installation complète qui demande énormément de temps et d'investissement», analyse le Dr Corgibet. «C'est un changement de société, une nouvelle organisation à trouver qui nécessite plus de professionnels.»

    Trop de médecine esthétique ?

    Au-delà de ce problème d'effectif indéniable, des patients reprochent aux dermatologues de se tourner un peu trop vers la médecine esthétique, au détriment du soin. «Les cabinets des dermato sont plus réactifs pour les chirurgies laser épilation et détatouage. Inspection des nævus c'est 2 mois… (sic)», réagissait ainsi récemment un lecteur du Figaro en commentaire d'un article sur les signes d'alerte des cancers de la peau. Une critique souvent entendue, et pourtant non-fondée, selon les dermatologues : seuls 10% de ceux installés en libéral consacrent 50 à 60% de leur activité à l'esthétique, d'après la Société française de dermatologie. «La plupart des dermatologues font très peu d'esthétique, cela représente 10% de leur pratique tout au plus. Seuls quelques-uns ne font que ça», assure le Dr Corgibet.

    Pourtant, force est de constater que les rendez-vous pour un motif esthétique semblent être les seuls disponibles rapidement sur les plateformes en ligne. «Généralement, les dermatologues dédient un petit créneau dans leur semaine pour les rendez-vous d'esthétique. Ce sont les seuls rendez-vous proposés en ligne car les créneaux médicaux classiques ne sont pas laissés en libre excès. Ces derniers sont généralement uniquement accessibles à la demande du médecin traitant», explique le Dr Anne Joubert, dermatologue à Orvault (Loire-Atlantique), agacée par cette idée reçue qui ternit l'image de sa profession. «L'esthétique représente moins de 5% de ma pratique. Si un patient doit être vu rapidement, je m'adapte. Même si mes journées sont pleines, je dispose toujours de rendez-vous urgents», assure-t-elle.

    Un recours excessif

    Selon cette spécialiste, les cabinets des dermatologues sont surtout embolisés par des patients qui n'ont pas spécialement de raison de consulter. «Sur une journée de 25 rendez-vous, il n'y en a parfois que 5 qui sont vraiment utiles», estime-t-elle. «Certains patients ont l'habitude de prendre rendez-vous tous les 6 mois sans passer par leur médecin traitant parce qu'ils ont envie d'être rassurés, de faire le point sur leur peau. Mais le suivi en dermatologie doit être adapté à son type de peau et à ses antécédents. Tout le monde n'a pas besoin d'un suivi systématique», insiste-t-elle. «Dans bon nombre de consultations, on ne traite pas des maladies, on donne des conseils cosmétiques», regrette-t-elle, tout en reconnaissant un manque criant de médecins dans sa spécialité. «On nous appelle de Mayenne, de Vendée, de partout. Les patients sont prêts à faire 1 heure et demie de voiture pour venir nous voir», rapporte le Dr Joubert.

    À côté des consultations superflues, il y a aussi des rendez-vous non honorés qui plombent l'agenda des dermatologues. «Chaque jour, nous avons chacun 2 ou 3 rendez-vous manqués. Multipliés par plus de 3000 dermatologues, ça fait beaucoup», indique le Dr Corgibet. Une conséquence inattendue de la pénurie de médecins: «Les gens prennent rendez-vous un peu partout dans l'espoir qu'un créneau se libère. Quand ils en ont obtenu un, ils ne pensent pas à annuler les autres, ou bien le problème s'est résolu spontanément entre-temps», explique la spécialiste.

    Des tatouages pour soigner les âmes et embellir les corps abîmés

    LE FIGARO DEMAIN - Après une mastectomie ou pour masquer une alopécie ou une scoliose, les tatouages «thérapeutiques» ont le vent en poupe.

    Le «mégafeu» de Bordezac dans les Cévennes fixé, plus de 650 hectares détruits

    Attisées par une forte chaleur et des rafales de vent, les flammes se sont emparées du massif dans le nord du Gard. Une cinquantaine de départs de feu ont été recensés en 48h par les centaines de pompiers déployés.

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    Un nouveau rapport accable l'IHU de Didier Raoult

    Selon le rapport relayé par La Provence, Didier Raoult aurait mis en place une «logique de soumission» au sein de l'IHU. Sur 300 employés interrogés, une cinquantaine a fait part «d'une situation allant du malaise à une forte souffrance liée à leur activité professionnelle».

    Le Figaro

    Ce qu’il faut retenir

    TERMINÉ : Fin du direct le 9 juillet 2022 à 20:09

    L’OM accélère dans le dossier Jonathan Clauss

    En quête d’un piston droit, ou d’un latéral droit très offensif, l’Olympique de Marseille aurait décidé d’accélérer dans le dossier Jonathan Clauss (29 ans). Fabrizio Romano assure que les Phocéens et les Sang et Or négocient actuellement pour trouver un accord. La formation de la Canebière pourrait bientôt formuler une offre officielle. Pisté par plusieurs écuries européennes, l’international français, sous contrat jusqu’en juin 2023, est annoncé avec insistance sur le départ du Racing Club de Lens. Pour rappel, Igor Tudor, le successeur de Jorge Sampaoli sur le banc marseillais, est un adepte du 3-4-2-1, c’est-à-dire d’un système avec deux pistons sur les côtés. Pour le moment, le Croate ne dispose dans son effectif que d’un joueur capable d’évoluer dans cette position sur le côté droit, en l’occurrence Pol Lirola, auteur d’une saison 2021-2022 mitigée. À l’OM, Jonathan Clauss ne devrait donc pas être dépaysé. Et pourrait poursuivre son développement. Affaire à suivre.

    À VOIR AUSSI - Gerson, Gigot, Rongier : dans les coulisses de la reprise de l’Olympique de Marseille

    Dembélé d’accord avec le Barça

    Ousmane Dembélé pourrait bien rester au FC Barcelone. En négociations depuis de longues semaines avec le club catalan, e champion du monde français serait tombé d’accord avec sa direction selon les indiscrétions de Fabrizio Romano. Avec cet accord, ce serait désormais au Barça de décider s’il souhaite signer l’ancien du Borussia Dortmund.

    Le Bayern Munich fonce sur De Ligt

    Le Bayern prépare un énorme coup sur le marché des transferts. Intéressé par Matthijs De Ligt, le club bavarois devrait faire sauter la banque pour arracher la signature du défenseur central de la Juventus Turin. Alors que Fabrizio Romano annonce que des négociations ont bien lieu entre les représentants du joueur et le champion d’Allemagne, Chelsea serait aussi les rangs.

    Mais le Bayern Munich aurait pris de l’avance dans ce dossier puisque la Gazetta delo Sport révèle que la direction munichoise va transmettre une proposition de 90 M€ au club italien, dont 15 millions de bonus éventuels. Le capitaine de la sélection néerlandaise pourrait ainsi devenir le joueur le plus cher de l’histoire du Bayern à 22 ans. Avec une telle proposition, la Juventus et le Rekordmeister devraient facilement approcher d’un accord.

    Et aussi…

    • Samir Handanovic prolonge d’un an à l’Inter Milan (officiel)

    • Joao Felix va rester à l’Atletico Madrid (Marca)

    • Raheem Sterling arrive à Chelsea (Fabrizio Romano)

    • Rennes recale Umtiti et négocie pour Morato (Fabrizio Romano)

    • Manchester United offre 50 M€ pour le défenseur de l’Ajax, Lisandro Martinez (Mail)

    • Reims recrute le gardien autrichien Patrick Pentz (officiel)

    • Cabella et Bayo devraient s’engager à Lille (La Voix du Nord)

    • Gollini prêté à la Fiorentina par l’Atalanta Bergame (officiel)

    • Arsenal songe à un retour de Bennacer

    • L’AS Rome espère signer Zaha (Fabrizio Romano)

    João Félix devrait rester à l’Atletico

    Le buteur portugais de l’Atletico Madrid, João Félix, devrait bien rester une saison de plus chez les Colchoneros. Alors qu’on lui prête une relation parfois tendue avec son entraîneur Diego Simeone, l’ancien joueur de Benfica devrait bien poursuivre l’aventure avec le club madrilène malgré un intérêt du FC Barcelone. En effet, Marca révèle que le Lusitanien (22 sélections, 3 buts) souhaite rester à l’Atletico et se montre séduit à l’idée de partager le front de l’attaque avec Antoine Griezmann pour une deuxième saison.

    Récemment, João Félix avait déclaré à Mundo Deportivo «Un départ de l'Atlético n'est pas sur la table. Je vais bien et je me concentre sur l'Atlético. Je suis serein face à l'avenir. Conscient de ce que je peux faire et je suis bien avec moi-même».

    Le Bayern Munich va casser sa tirelire pour De Light

    Le Bayern prépare un énorme coup sur le marché des transferts. Intéressé par Matthijs De Ligt, le club bavarois devrait faire sauter la banque pour arracher la signature du défenseur central de la Juventus Turin. Alors que Fabrizio Romano annonce que des négociations ont bien lieu entre les représentants du joueur et le champion d’Allemagne, Chelsea serait aussi les rangs.

    Mais le Bayern Munich aurait pris de l’avance dans ce dossier puisque la Gazetta delo Sport révèle que la direction munichoise va transmettre une proposition de 90 M€ au club italien, dont 15 millions de bonus éventuels. Le capitaine de la sélection néerlandaise pourrait ainsi devenir le joueur le plus cher de l’histoire du Bayern à 22 ans. Avec une telle proposition, la Juventus et le Rekordmeister devraient facilement approcher d’un accord.

    Dembélé d’accord avec le Barça qui attend Raphinha

    Ousmane Dembélé pourrait bien rester au FC Barcelone. En négociations depuis de longues semaines avec le club catalan, e champion du monde français serait tombé d’accord avec sa direction selon les indiscrétions de Fabrizio Romano. Avec cet accord, ce serait désormais au Barça de décider s’il souhaite signer l’ancien du Borussia Dortmund.

    Le journaliste italien précise également que le club dirigé par Joan Laporta a augmenté son offre pour l’ailier de Leeds, Raphinha. Chelsea s’est déjà mis d’accord avec son homologue anglais mais le Brésilien donnerait sa priorité au club catalan.

    Depay (très) loin de l’OM

    L’attaquant du FC Barcelone, Memphis Depay, se retrouve bien sur les tablettes de l’Olympique de Marseille. Auteur d’une première saison mitigée en Catalogne, l’ancien capitaine de l’Olympique Lyonnais est poussé vers la sortie par ses dirigeants. D’après La Provence, un transfert du Néerlandais vers la cité phocéenne reste cependant bien hypothétique. Le dossier est très difficile pour le club olympien. D’une part, le Batave est évalué à 20 millions d’euros par le Barça. Mais surtout, l’ancien joueur de Manchester United qui est sous contrat avec Barcelone jusqu’en 2023, serait également suivi par Chelsea et le FC Séville.

    Autant dire que Memphis Depay se trouve encore très loin du Vieux-Port mais Pablo Longoria a déjà réalisé quelques gros coups sur le marché des transferts.

    Handanovic prolonge à l’Inter (officiel)

    Samir Handanovic reste à l’Inter Milan. Malgré la signature d’André Onana à son poste, qui vient certainement pour prendre la place de numéro 1 dans les cages milanaises, l’international Slovène a décidé de prolonger l’aventure d’une année supplémentaire, soit jusqu’en 2023.

    Reims recrute la gardien Pentz (officiel)

    Le Stade de Reims a recruté le portier autrichien Patrick Pentz. Le gardien de but de 25 ans était libre depuis la fin de son contrat avec l’Austria Vienne, où il a pourtant était élu meilleur gardien du championnat autrichien en 2020-2021. Auteur d’une grosse performance face à l’équipe de France en Ligue des Nations (1-1), le gardien s’est engagé pour trois avec le club champenois. Son arrivée prévient que le Stade de Reims anticipe le futur départ de Predrag Rajkovic qui bénéficie d’un bon de sortie sur cette période de transferts.

    Le PSG reste en attente pour Lewandowski

    Où jouera Robert Lewandowski la saison prochaine ? La star polonaise qui est liée au Bayern Munich jusqu’en 2023 et souhaite quitter la Bavière cet été. Le buteur de 33 ans a fait du FC Barcelone sa priorité ces derniers mois. Mais le Paris Saint-Germain resterait attentif à ce dossier. D’après le le média Bild, Luis Campos ferait de Lewandowski une priorité sur ce mercato.

    Conscient d’avoir une longueur de retard sur le club catalan qui a les faveurs du Polonais, le conseiller sportif du PSG resterait attentif et n’envisagerait de passer à l’action qu’en cas d’échec du FC Barcelone. Chelsea serait également attentif à ce dossier épineux, puisque la direction bavaroise ne souhaite pas faciliter le départ de son buteur. Ce feuilleton semble encore loin de son dénouement.

    Raphinha absent avec Leeds pour la pré-saison à l’étranger

    Toujours engagé avec Leeds United, Raphinha ne devrait néanmoins pas figurer dans l’effectif des Peacocks la saison prochaine. Nouvelle preuve, l’ailier brésilien n’a pas fait le déplacement avec son équipe, partie pour l’Australie pour poursuivre sa préparation. Officiellement, l’ancien Rennais va s’entraîner en Angleterre, d’où il pourra plus facilement rejoindre son futur club. Pour l’heure, Chelsea et Barcelone sont les deux clubs en pole position, avec un avantage aux Blues, dont l’offre d’environ 60 millions d’euros aurait déjà été acceptée par les Whites.

    Cabella et Bayo bientôt lillois ?

    Le mercato du LOSC s’accélère. Après avoir officialisé la signature de Jonas Martin, prélude au futur départ de Renato Sanches (sérieusement approché par le PSG, voir ci-dessous), le champion de France 2021 pourrait bien accueillir deux nouveaux joueurs dans son effectif. Bien connu des suiveurs de Ligue 1, Rémy Cabella, qui a terminé la saison dans son club formateur de Montpellier (5 matches) après la fin de son contrat avec le club russe de Krasnodar, devrait s’engager pour une saison et une autre en option révèle La Voix du Nord. Le quotidien local ne s’arrête pas là, puisque selon ses informations, Mohamed Bayo devrait lui aussi poser ses valises dans le Nord. Auteur de 14 buts pour sa première saison dans l’élite, l’attaquant de Clermont (24 ans) pourrait être transféré contre 10 millions d’euros.

    Nouveau prêt pour Gollini, transféré pour un an à la Fiorentina

    Prêté l’an passé à Tottenham, où il était barré par le capitaine Hugo Lloris, Pierluigi Gollini est rentré dans son club de l’Atalanta Bergame… pour être à nouveau prêté. Après 10 matches avec les Spurs, le portier de 27 ans évoluera l’an prochain sous les couleurs de la Fiorentina.

    Stéphane Jobard va retrouver Rudi Garcia en Arabie Saoudite

    Rudi Garcia étoffe son staff pour sa première expérience dans le Golfe. Après avoir signé en faveur du club d’Al-Nassr à Riyad, l’ancien entraîneur de l’OM et de l’OL s’est adjoint les services de Stéphane Jobard, rapporte Le Bien Public. Le technicien haut-marnais avait déjà été l’adjoint de Garcia à Marseille lors de la saison 2018-2019, à la suite de laquelle il avait pris les commandes du Dijon FCO, son club de toujours.

    La Roma songe à Zaha

    Selon Fabrizio Romano, l’AS Roma, et notamment José Mourinho, apprécierait beaucoup le profil de l’attaquant anglais Wilfried Zaha, qui évolue à Crystal Palace. Selon le journaliste, pour l’instant, aucune offre ni démarche officielle n’auraient été entreprises mais cela pourrait arriver rapidement. Affaire suivre donc…

    Nice a «besoin de transferts», prévient Lucien Favre

    Après le premier match de préparation de la saison conclu par un résultat nul contre le Cercle Bruges (1-1), samedi en fin de matinée, le nouvel entraîneur niçois Lucien Favre a déclaré avoir «besoin de transferts». Alors que Nice, 5e du dernier championnat, partira en stage dans le sud du Portugal du 14 au 23 juillet, le technicien suisse n'est cependant pas certain de s'y rendre avec de nouveaux éléments.

    «On verra, a-t-il déclaré. Je me rappelle la première année (à Nice en 2016, NDLR), quelques joueurs sont arrivés très tard. C'est typique de la période des transferts. On va tenter de faire du mieux possible jusqu'à la fin du marché. On a besoin de nouveaux joueurs. Tout le monde était d'accord (au sein de la direction du club, NDLR). On me l'avait dit bien avant que je vienne là. Mais les transferts, ça ne se fait pas comme ça. C'est très difficile, il y a de la concurrence.»

    Bennacer, vers un retour à Arsenal ?

    Selon différents médias italiens, Arsenal courtiserait Ismael Bennacer, auteur d’une magnifique saison avec le Milan AC. Mais le club rossonero ne sera pas facile à convaincre car il a déjà perdu un milieu de terrain cet été en la personne de Franck Kessié. Perdre en plus l’international algérien de 24 ans serait un handicap considérable. Sauf si les Gunners formulent une offre d’au moins 40 millions d’euros, qui pourrait emporter l’adhésion milanaise. Bennacer retrouverait alors un club qu’il a quitté en 2017 lorsqu’il a rejoint Empoli.

    Manchester United met le paquet pour Martinez

    Selon le Mail, les dirigeants de Manchester United auraient augmenté le montant de leur offre afin d’obtenir la venue de Lisandro Martinez. Les Red Devils proposeraient 50 millions d’euros à leurs homologues de l’Ajax Amsterdam pour le défenseur argentin de 24 ans. Une offre qui vise également à éteindre la concurrence, en particulier celle d’Arsenal.

    L’Olympique de Marseille accélère pour Jonathan Clauss

    En quête d’un piston droit, ou d’un latéral droit très offensif, l’Olympique de Marseille aurait décidé d’accélérer dans le dossier Jonathan Clauss (29 ans). Fabrizio Romano assure que les Phocéens et les Sang et Or négocient actuellement pour trouver un accord. La formation de la Canebière pourrait bientôt formuler une offre officielle. Pisté par plusieurs écuries européennes, l’international français, sous contrat jusqu’en juin 2023, est annoncé avec insistance sur le départ du Racing Club de Lens. Pour rappel, Igor Tudor, le successeur de Jorge Sampaoli sur le banc marseillais, est un adepte du 3-4-2-1, c’est-à-dire d’un système avec deux pistons sur les côtés. Pour le moment, le Croate ne dispose dans son effectif que d’un joueur capable d’évoluer dans cette position sur le côté droit, en l’occurrence Pol Lirola, auteur d’une saison 2021-2022 mitigée. À l’OM, Jonathan Clauss ne devrait donc pas être dépaysé. Et pourrait poursuivre son développement. Affaire à suivre.

    À VOIR AUSSI - Gerson, Gigot, Rongier : dans les coulisses de la reprise de l’Olympique de Marseille

    Le Stade Brestois pense à Rassoul Ndiaye

    Il est courtisé. Auteur d’une belle saison en Ligue 2 en 2021-2022 avec le FC Sochaux-Montbéliard (35 matches, 5 buts et 3 passes décisives), Rassoul Ndiaye serait dans les petits papiers du Stade Brestois, à en croire les informations publiées par L’Équipe. Le club breton, qui est à la recherche renfort dans l’entrejeu, se serait même «renseigné sur les conditions d'un éventuel transfert», précise le quotidien sportif. Le Téfécé serait aussi intéressé par son profil. Âgé de 20 ans, le milieu de terrain franc-comtois est estimé à 4 M€.

    Samuel Umtiti ne devrait pas rejoindre le Stade Rennais, qui a trouvé son défenseur

    En quête d’un défenseur central pour compenser le départ de Nayef Aguerd, parti à West Ham, le Stade Rennais s’est positionné ces derniers jours sur Samuel Umititi, devenu indésirable en Catalogne et qui devrait changer d’air cet été. Cependant, en raison des blessures récurrentes dont il est victime depuis plusieurs années, son cas a fait débat au sein du club breton, comme l’a révélé L’Équipe ce vendredi. Les Rouge et Noir ont donc décidé de suivre d’autres pistes en parallèle, et notamment celle menant à Morato, le Brésilien du Benfica Lisbonne. Et les négociations seraient en passe d’aboutir, rapporte Fabrizio Romano. Ainsi, les dirigeants rennais devraient se retirer des discussions pour le champion du Monde 2018 qui devra donc se trouver une autre porte de sortie. Morato, 21 ans, est considéré comme très prometteur. La saison dernière, il a participé à 14 rencontres du championnat portugais. Ce serait une belle recrue pour l’équipe dirigée par Bruno Génésio.

    Aaron Hickey rejoint le Brentford FC (officiel)

    C’était pressenti, c’est désormais officiel. Aaron Hickey (20 ans) quitte le FC Bologne pour rejoindre le Brentford FC. Le montant de l’opération n’a pas été divulgué. «Nous pensons qu'Aaron est un joueur à fort potentiel, qui a déjà un nombre impressionnant de matchs à un bon niveau à son actif. Nous pensons avoir prouvé que nous sommes un bon club pour que les joueurs maximisent leur potentiel. Nous pensons que nous pouvons l'aider à être encore meilleur», a déclaré l’entraîneur de la formation de Premier League, Thomas Frank. Le très prometteur latéral gauche s’est engagé avec les Bees pour les quatre prochaines saisons, soit jusqu’en juin 2026.

    Juventus Turin : Paul Pogba passe sa visite médicale

    Après Angel Di Maria, Paul Pogba. Le milieu de terrain est arrivé dans les installations de la Juventus Turin pour y effectuer les examens médicaux préalables à sa signature, a annoncé la Vieille Dame ce samedi matin sur ses réseaux sociaux. Six ans après son départ pour Manchester United, pour un montant astronomique de 105 M€, l’international français est donc en passe de faire son retour chez les Bianconeri, dont il a déjà porté les couleurs entre 2012 et 2016.

    À VOIR AUSSI - Le meilleur de Paul Pogba à la Juventus Turin

    Chelsea finaliserait l’arrivée de Raheem Sterling

    Chelsea est en passe de réaliser un grand coup. D’après les informations publiées par Fabrizio Romano, les Blues finaliseraient le transfert de Raheem Sterling pour un montant avoisinant les 53 M€, hors bonus. L’attaquant britannique était l’une des priorités de Thomas Tuchel pour ce marché des transferts estival. Âgé de 27 ans, le virevoltant ailier, qui a rejoint les Citizens à l’été 2015 en provenance de Liverpool contre un chèque de 63,7 M€, sort d’une belle saison en Premier League avec 13 buts inscrits et 6 passes décisives délivrées.

    Joe Aribo à Southampton, ce serait fait

    Ce serait acté. À en croire le très informé Fabrizio Romano, le milieu de terrain des Glasgow Rangers Joe Aribo aurait signé son contrat avec Southampton. L’officialisation devrait intervenir dans les prochaines heures, précise notre confrère. Pour s’attacher ses services, les Saints auraient déboursé près de 7 M€ en indemnités fixes ; une somme qui pourrait avoisiner les 12 M€ avec les bonus. Âgé de 25 ans, le Nigérian a réalisé une belle saison en 2021-2022 avec 8 réalisations et 6 offrandes en Premiership.

    Kristian Thorstvedt vers Sassuolo

    Une recrue attendue à Sassuolo. Le journaliste spécialiste du marché des transferts Fabrizio Romano rapporte ce vendredi que les Neroverdi ont déclenché la clause libératoire de 10 M€ de Kristian Thorstvedt. Le milieu de terrain du KRC Genk devrait rejoindre l’Italie dans les prochaines heures pour y effectuer les examens médicaux préalables à sa signature. Le Norvévien devrait s’engager avec sa nouvelle formation sur le long terme. La saison dernière, il a inscrit 5 buts et délivré 2 passes décisives en Jupiler Pro League.

    Le Barça fait le forcing pour Raphinha

    Le FC Barcelone ne le lâche pas. À en croire les informations de Fabrizio Romano, les Blaugrana auraient amélioré leur offre pour recruter Raphinha (25 ans). Cependant, celle-ci serait toujours inférieure à la proposition de 60 M€ formulée par Chelsea et qui a d’ores et déjà été acceptée par Leeds. L’attaquant brésilien, auteur d’une bonne saison avec les Whites (11 buts et 3 passes décisives en Premier League), aurait donné sa priorité au club catalan. Mais son avenir n’est pas entre ses mains.

    PSG : les négociations patinent (un peu) pour Gianluca Scamacca

    Érigé en priorité pour le secteur offensif, Gianluca Scamacca est encore loin du Paris Saint-Germain. D’après les indiscrétions dévoilées par Fabrizio Romano, les dirigeants parisiens auraient rencontré ce vendredi leurs homologues de Sassuolo pour négocier le transfert de l’avant-centre italien. Toutefois, aucun accord n’aurait été conclu. Les positions des deux clubs seraient pour le moment toujours trop éloignées : si les Rouge et Bleu seraient prêts à proposer près de 35 M€ pour s’attacher ses services, les Neroverdi, eux, en réclameraient près de 50 M€. Les discussions devraient se poursuivre dans les prochains jours. Âgé de 23 ans, Gianluca Scamacca sort d’une belle saison avec 16 buts inscrits en 36 rencontres de Serie A.

    Gérard Prêcheur en pole pour le poste d'entraîneur du PSG féminin

    Gérard Prêcheur à la tête du PSG féminin ? L'ancien coach de l'Olympique Lyonnais avait déjà été proche de rallier Paris après le départ d'Olivier Echouafni. C'est finalement Didier Ollé-Nicolle qui avait décroché le gros lot, lui qui a été écarté en fin de saison. D'après L'Equipe , Prêcheur fait désormais office de priorité aux yeux des dirigeants parisiens alors que Bernard Mendy et Pedro Martinez Losa étaient en lice. Les trois techniciens ont d'ailleurs été auditionnés par le nouvel homme fort de la section féminine, Angelo Castellazzi. Charge aux dirigeants parisiens de s'entendre avec Prêcheur, 62 ans. Toujours selon L'Equipe, les deux parties sont en négociations.

    Gareth Bale veut aider le LAFC «à remporter un trophée»

    Gareth Bale (32 ans) est arrivé à Los Angeles, où il veut aider sa nouvelle équipe du LAFC «à remporter un trophée» comme il l'a annoncé ce vendredi. «C'était la bonne chose à faire», a assuré le capitaine du pays de Galles, qui s'est engagé une saison avec le club californien. «Je me suis senti tout de suite chez moi», a expliqué le joueur, après avoir assisté depuis les tribunes à la victoire (3-2) de sa nouvelle équipe face à ses voisins du Los Angeles Galaxy, quelques heures seulement après son arrivée en Californie. «Voir les fans en direct pour la première fois m'a plus que tenu éveillé. Quel accueil incroyable j'ai reçu quand je suis arrivé!», s'est réjoui Bale au micro d'ESPN après avoir entendu les fans scander son nom avant le match. «Je suis impatient de jouer des matches et de laisser mon empreinte et faire du mieux que je peux pour essayer d'aider le LAFC à remporter un trophée», a expliqué l'ancien attaquant du Real Madrid et de Tottenham.Le Los Angeles FC n'en est qu'à sa cinquième saison, mais espère égaler l'éclat que le Los Angeles Galaxy a connu autrefois avec David Beckham. Il est actuellement en tête de la Conférence Ouest de la MLS, avec 39 points, avec une avance de 5 points sur son premier poursuivant, Austin. «Le projet qu'ils ont ici est vraiment incroyable», a déclaré Bale. «Ils ont beaucoup de grands jeunes joueurs qui essaient de progresser. Le club est vraiment en pleine ascension», a estimé le Gallois.

    Renato Sanches se rapprocherait du Paris Saint-Germain

    Une nouvelle recrue en vue pour le Paris Saint-Germain ? C’est ce qu’affirme Record. D’après le quotidien sportif portugais, Renato Sanches devrait s’engager officiellement avec le club de la capitale dans les prochains jours. RMC Sport, pour sa part, confirme que le milieu de terrain lillois aurait donné sa priorité aux Rouge et Bleu pour cet été et assure que «les négociations avancent bien». L’international portugais, âgé de 24 ans, devrait donc rester en Ligue 1, lui qui est annoncé avec insistance du côté de l’AC Milan depuis plusieurs mois. Si l’opération venait à se conclure, l’ex-joueur du FC Bayern Munich constituerait la deuxième recrue estivale parisienne après son compatriote Vitinha, arrivé du FC Porto. À Paris, il retrouverait son ancien entraîneur à Lille, avec qui il a décroché le titre de champion de France en 2020-2021, Christophe Galtier. La saison dernière, Renato Sanches a participé à 24 matches de Ligue 1 (1 but, 5 passes décisives).

    À VOIR AUSSI - Messi, Neymar, Ramos : les coulisses de la reprise du Paris Saint-Germain

    «Tout est possible» affirme Seko Fofana à propos de son avenir

    Quid de Seko Fofana ? Sous contrat jusqu’en 2024, le milieu international ivoirien de Lens est régulièrement annoncé partant cet été. On a notamment parlé d’un intérêt du PSG à son endroit. Le natif de Paris a fait le point sur sa situation après la victoire 3-0 des Sang et Or contre Valenciennes ce vendredi, en amical. «Je suis au RC Lens, je suis très content d'être là. Après, tout est possible», a-t-il lâché devant les médias, se disant «très tranquille par rapport à ça». Ses envies ? «Prendre du plaisir chaque jour. Ce que je fais avec Lens. Ça peut être ici… ou ailleurs. On a tous des envies, de l'ambition. Pourquoi pas se qualifier pour une Coupe d'Europe, ou la jouer avec un autre club. Le club sait ce que je veux. Ce sont des choses que je garde pour moi. On verra ce qui se passera par la suite», souffle Fofana, qui n’apprécie que moyennement le départ annoncé de Cheick Doucouré. Et d’ajouter : «Je n'ai pas de pression, ni de projection. J'ai beaucoup d'attaches à Lens, avec cette région. Mais je suis là pour jouer et faire mon boulot.» Rapidement parti tenter l’expérience à Manchester City, Seko Fofana était transféré par le club anglais à Udine en 2016 puis à Lens, en 2020. Formé à Lorient, il est passé par Fulham et Bastia en prêt.

    Les infos à retenir de la veille

    Ousmane Dembélé parti pour rester au BarçaLa tendance de ces derniers jours tend à se confirmer. D’après RMC, Ousmane Dembélé, ses représentants et la direction du FC Barcelone sont «proches d’un accord en vue d’une prolongation». L’ancien Rennais, dont on a parlé à Chelsea, Paris, au Bayern ou ailleurs, est arrivé au terme de son contrat à la fin de la saison écoulée. Il a longtemps semblé partant certain. Virage à 180°. Il ne resterait plus que les derniers détails à régler. Une nouvelle qui devrait faire des heureux du côté de Stamford Bridge : toujours selon la même source, la probable prolongation de Dembélé devrait mettre un terme à l’intérêt barcelonais pour l’ailier brésilien de Leeds, lui aussi ancien de Rennes, Raphinha. Un joueur courtisé par les Blues de Thomas Tuchel. Recruté en 2017 après un an à Dortmund pour pallier le départ de Neymar Jr au PSG, Dembélé a inscrit 32 buts et délivré 34 passes décisives en 150 matches au Barça, entre deux passages à l’infirmerie.

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    Clément Lenglet prêté à Tottenham (officiel)Clément Lenglet file… à l’anglaise. Comme c’était annoncé depuis plusieurs jours, le défenseur international français de Barcelone est prêté pour une saison à Tottenham. Tout est calé, signé, il ne reste plus à l’ancien Nancéien qu’à obtenir le permis de travail. Clément Lenglet, 27 ans, est lié au FC Barcelone jusqu’en 2026, lui qui a rejoint le Camp Nou en 2018 en provenance de Séville.

    LIRE AUSSI – En attendant Pogba, Di Maria signe pour une saison à la Juventus

    Di Maria à la Juventus, Pogba à suivre (officiel)La fumée blanche pour Angel Di Maria. Blanche... et noire, puisqu'il est question de l'arrivée de «Fideo» à la Juventus. Comme cela avait été annoncé par plusieurs sources d'Italie et d'ailleurs ces derniers jours, l'international argentin de 34 ans rejoint le club piémontais. Arrivé tard jeudi soir à Turin, l'ex-Parisien, laissé libre cet été par les champions de France après sept ans de bons et loyaux services, a passé les traditionnels examens médicaux ce vendredi, avant de parapher un contrat d'un an, plus une autre saison en option. La Juventus a notamment pris le meilleur sur le Barça dans ce dossier. Un joli coup pour les quatrièmes au classement du championnat d'Italie en 2021-22 et qui ont notamment perdu un autre attaquant international argentin cet été, Paulo Dybala, aussi en fin de contrat. Et pas le dernier. La Juventus va en effet rapatrier Paul Pogba, libre six ans après son départ à Manchester United et qui est arrivé à Turin ce vendredi. Le «Pogback» est en marche ! «Je suis de retour, je suis très heureux et j'ai hâte de commencer, de porter à nouveau le maillot de la Juventus», s'enflamme le champion du monde tricolore de 29 ans, dans une vidéo relayée par le club italien. Visite médicale samedi. Formé à Rosario, son club de cœur, Di Maria est passé par Benfica, le Real Madrid (où il a gagné la Ligue des champions) et Manchester United avant de débarquer au PSG, où il a disputé 294 matches pour un total de 91 buts et 111 passes décisives.

    Et aussi…Seko Fofana fait le point sur son avenir : «Tout est possible»Sochaux recrute le défenseur nigérian Valentine Ozornwafor (officiel)Jens Thomasen au Nîmes Olympique (officiel)Luka Jovic quitte le Real pour la Fiorentina (officiel)Dries Mertens (très) loin de Marseille (La Provence)Adil Rami prolonge à Troyes (officiel)Jack Wilshere prend sa retraite (officiel)Ancien de Bordeaux et Nice, Seri rejoint Hull City (officiel)AC Ajaccio : Ghjuvanni Quilichini passe professionnel (officiel)Pepe Reina fait son retour à Villarreal (officiel)Manchester City annonce l’arrivée de Julian ÁlvarezSteven Bergwijn à l’Ajax (officiel)Monza fonce sur Edinson Cavani (Sky)Le Paris Saint-Germain poursuit les négociations pour Gianluca Scamacca (Romano)

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    Ce qu’il faut retenir

    L’OM accélère dans le dossier Jonathan Clauss

    En quête d’un piston droit, ou d’un latéral droit très offensif, l’Olympique de Marseille aurait décidé d’accélérer dans le dossier Jonathan Clauss (29 ans). Fabrizio Romano assure que les Phocéens et les Sang et Or négocient actuellement pour trouver un accord. La formation de la Canebière pourrait bientôt formuler une offre officielle. Pisté par plusieurs écuries européennes, l’international français, sous contrat jusqu’en juin 2023, est annoncé avec insistance sur le départ du Racing Club de Lens. Pour rappel, Igor Tudor, le successeur de Jorge Sampaoli sur le banc marseillais, est un adepte du 3-4-2-1, c’est-à-dire d’un système avec deux pistons sur les côtés. Pour le moment, le Croate ne dispose dans son effectif que d’un joueur capable d’évoluer dans cette position sur le côté droit, en l’occurrence Pol Lirola, auteur d’une saison 2021-2022 mitigée. À l’OM, Jonathan Clauss ne devrait donc pas être dépaysé. Et pourrait poursuivre son développement. Affaire à suivre.

    À VOIR AUSSI - Gerson, Gigot, Rongier : dans les coulisses de la reprise de l’Olympique de Marseille

    Dembélé d’accord avec le Barça

    Ousmane Dembélé pourrait bien rester au FC Barcelone. En négociations depuis de longues semaines avec le club catalan, e champion du monde français serait tombé d’accord avec sa direction selon les indiscrétions de Fabrizio Romano. Avec cet accord, ce serait désormais au Barça de décider s’il souhaite signer l’ancien du Borussia Dortmund.

    Le Bayern Munich fonce sur De Ligt

    Le Bayern prépare un énorme coup sur le marché des transferts. Intéressé par Matthijs De Ligt, le club bavarois devrait faire sauter la banque pour arracher la signature du défenseur central de la Juventus Turin. Alors que Fabrizio Romano annonce que des négociations ont bien lieu entre les représentants du joueur et le champion d’Allemagne, Chelsea serait aussi les rangs.

    Mais le Bayern Munich aurait pris de l’avance dans ce dossier puisque la Gazetta delo Sport révèle que la direction munichoise va transmettre une proposition de 90 M€ au club italien, dont 15 millions de bonus éventuels. Le capitaine de la sélection néerlandaise pourrait ainsi devenir le joueur le plus cher de l’histoire du Bayern à 22 ans. Avec une telle proposition, la Juventus et le Rekordmeister devraient facilement approcher d’un accord.

    Et aussi…

    • Samir Handanovic prolonge d’un an à l’Inter Milan (officiel)

    • Joao Felix va rester à l’Atletico Madrid (Marca)

    • Raheem Sterling arrive à Chelsea (Fabrizio Romano)

    • Rennes recale Umtiti et négocie pour Morato (Fabrizio Romano)

    • Manchester United offre 50 M€ pour le défenseur de l’Ajax, Lisandro Martinez (Mail)

    • Reims recrute le gardien autrichien Patrick Pentz (officiel)

    • Cabella et Bayo devraient s’engager à Lille (La Voix du Nord)

    • Gollini prêté à la Fiorentina par l’Atalanta Bergame (officiel)

    • Arsenal songe à un retour de Bennacer

    • L’AS Rome espère signer Zaha (Fabrizio Romano)

    João Félix devrait rester à l’Atletico

    Le buteur portugais de l’Atletico Madrid, João Félix, devrait bien rester une saison de plus chez les Colchoneros. Alors qu’on lui prête une relation parfois tendue avec son entraîneur Diego Simeone, l’ancien joueur de Benfica devrait bien poursuivre l’aventure avec le club madrilène malgré un intérêt du FC Barcelone. En effet, Marca révèle que le Lusitanien (22 sélections, 3 buts) souhaite rester à l’Atletico et se montre séduit à l’idée de partager le front de l’attaque avec Antoine Griezmann pour une deuxième saison.

    Récemment, João Félix avait déclaré à Mundo Deportivo «Un départ de l'Atlético n'est pas sur la table. Je vais bien et je me concentre sur l'Atlético. Je suis serein face à l'avenir. Conscient de ce que je peux faire et je suis bien avec moi-même».

    Le Bayern Munich va casser sa tirelire pour De Light

    Le Bayern prépare un énorme coup sur le marché des transferts. Intéressé par Matthijs De Ligt, le club bavarois devrait faire sauter la banque pour arracher la signature du défenseur central de la Juventus Turin. Alors que Fabrizio Romano annonce que des négociations ont bien lieu entre les représentants du joueur et le champion d’Allemagne, Chelsea serait aussi les rangs.

    Mais le Bayern Munich aurait pris de l’avance dans ce dossier puisque la Gazetta delo Sport révèle que la direction munichoise va transmettre une proposition de 90 M€ au club italien, dont 15 millions de bonus éventuels. Le capitaine de la sélection néerlandaise pourrait ainsi devenir le joueur le plus cher de l’histoire du Bayern à 22 ans. Avec une telle proposition, la Juventus et le Rekordmeister devraient facilement approcher d’un accord.

    Dembélé d’accord avec le Barça qui attend Raphinha

    Ousmane Dembélé pourrait bien rester au FC Barcelone. En négociations depuis de longues semaines avec le club catalan, e champion du monde français serait tombé d’accord avec sa direction selon les indiscrétions de Fabrizio Romano. Avec cet accord, ce serait désormais au Barça de décider s’il souhaite signer l’ancien du Borussia Dortmund.

    Le journaliste italien précise également que le club dirigé par Joan Laporta a augmenté son offre pour l’ailier de Leeds, Raphinha. Chelsea s’est déjà mis d’accord avec son homologue anglais mais le Brésilien donnerait sa priorité au club catalan.

    Depay (très) loin de l’OM

    L’attaquant du FC Barcelone, Memphis Depay, se retrouve bien sur les tablettes de l’Olympique de Marseille. Auteur d’une première saison mitigée en Catalogne, l’ancien capitaine de l’Olympique Lyonnais est poussé vers la sortie par ses dirigeants. D’après La Provence, un transfert du Néerlandais vers la cité phocéenne reste cependant bien hypothétique. Le dossier est très difficile pour le club olympien. D’une part, le Batave est évalué à 20 millions d’euros par le Barça. Mais surtout, l’ancien joueur de Manchester United qui est sous contrat avec Barcelone jusqu’en 2023, serait également suivi par Chelsea et le FC Séville.

    Autant dire que Memphis Depay se trouve encore très loin du Vieux-Port mais Pablo Longoria a déjà réalisé quelques gros coups sur le marché des transferts.

    Handanovic prolonge à l’Inter (officiel)

    Samir Handanovic reste à l’Inter Milan. Malgré la signature d’André Onana à son poste, qui vient certainement pour prendre la place de numéro 1 dans les cages milanaises, l’international Slovène a décidé de prolonger l’aventure d’une année supplémentaire, soit jusqu’en 2023.

    Reims recrute la gardien Pentz (officiel)

    Le Stade de Reims a recruté le portier autrichien Patrick Pentz. Le gardien de but de 25 ans était libre depuis la fin de son contrat avec l’Austria Vienne, où il a pourtant était élu meilleur gardien du championnat autrichien en 2020-2021. Auteur d’une grosse performance face à l’équipe de France en Ligue des Nations (1-1), le gardien s’est engagé pour trois avec le club champenois. Son arrivée prévient que le Stade de Reims anticipe le futur départ de Predrag Rajkovic qui bénéficie d’un bon de sortie sur cette période de transferts.

    Le PSG reste en attente pour Lewandowski

    Où jouera Robert Lewandowski la saison prochaine ? La star polonaise qui est liée au Bayern Munich jusqu’en 2023 et souhaite quitter la Bavière cet été. Le buteur de 33 ans a fait du FC Barcelone sa priorité ces derniers mois. Mais le Paris Saint-Germain resterait attentif à ce dossier. D’après le le média Bild, Luis Campos ferait de Lewandowski une priorité sur ce mercato.

    Conscient d’avoir une longueur de retard sur le club catalan qui a les faveurs du Polonais, le conseiller sportif du PSG resterait attentif et n’envisagerait de passer à l’action qu’en cas d’échec du FC Barcelone. Chelsea serait également attentif à ce dossier épineux, puisque la direction bavaroise ne souhaite pas faciliter le départ de son buteur. Ce feuilleton semble encore loin de son dénouement.

    Raphinha absent avec Leeds pour la pré-saison à l’étranger

    Toujours engagé avec Leeds United, Raphinha ne devrait néanmoins pas figurer dans l’effectif des Peacocks la saison prochaine. Nouvelle preuve, l’ailier brésilien n’a pas fait le déplacement avec son équipe, partie pour l’Australie pour poursuivre sa préparation. Officiellement, l’ancien Rennais va s’entraîner en Angleterre, d’où il pourra plus facilement rejoindre son futur club. Pour l’heure, Chelsea et Barcelone sont les deux clubs en pole position, avec un avantage aux Blues, dont l’offre d’environ 60 millions d’euros aurait déjà été acceptée par les Whites.

    Cabella et Bayo bientôt lillois ?

    Le mercato du LOSC s’accélère. Après avoir officialisé la signature de Jonas Martin, prélude au futur départ de Renato Sanches (sérieusement approché par le PSG, voir ci-dessous), le champion de France 2021 pourrait bien accueillir deux nouveaux joueurs dans son effectif. Bien connu des suiveurs de Ligue 1, Rémy Cabella, qui a terminé la saison dans son club formateur de Montpellier (5 matches) après la fin de son contrat avec le club russe de Krasnodar, devrait s’engager pour une saison et une autre en option révèle La Voix du Nord. Le quotidien local ne s’arrête pas là, puisque selon ses informations, Mohamed Bayo devrait lui aussi poser ses valises dans le Nord. Auteur de 14 buts pour sa première saison dans l’élite, l’attaquant de Clermont (24 ans) pourrait être transféré contre 10 millions d’euros.

    Nouveau prêt pour Gollini, transféré pour un an à la Fiorentina

    Prêté l’an passé à Tottenham, où il était barré par le capitaine Hugo Lloris, Pierluigi Gollini est rentré dans son club de l’Atalanta Bergame… pour être à nouveau prêté. Après 10 matches avec les Spurs, le portier de 27 ans évoluera l’an prochain sous les couleurs de la Fiorentina.

    Stéphane Jobard va retrouver Rudi Garcia en Arabie Saoudite

    Rudi Garcia étoffe son staff pour sa première expérience dans le Golfe. Après avoir signé en faveur du club d’Al-Nassr à Riyad, l’ancien entraîneur de l’OM et de l’OL s’est adjoint les services de Stéphane Jobard, rapporte Le Bien Public. Le technicien haut-marnais avait déjà été l’adjoint de Garcia à Marseille lors de la saison 2018-2019, à la suite de laquelle il avait pris les commandes du Dijon FCO, son club de toujours.

    La Roma songe à Zaha

    Selon Fabrizio Romano, l’AS Roma, et notamment José Mourinho, apprécierait beaucoup le profil de l’attaquant anglais Wilfried Zaha, qui évolue à Crystal Palace. Selon le journaliste, pour l’instant, aucune offre ni démarche officielle n’auraient été entreprises mais cela pourrait arriver rapidement. Affaire suivre donc…

    Nice a «besoin de transferts», prévient Lucien Favre

    Après le premier match de préparation de la saison conclu par un résultat nul contre le Cercle Bruges (1-1), samedi en fin de matinée, le nouvel entraîneur niçois Lucien Favre a déclaré avoir «besoin de transferts». Alors que Nice, 5e du dernier championnat, partira en stage dans le sud du Portugal du 14 au 23 juillet, le technicien suisse n'est cependant pas certain de s'y rendre avec de nouveaux éléments.

    «On verra, a-t-il déclaré. Je me rappelle la première année (à Nice en 2016, NDLR), quelques joueurs sont arrivés très tard. C'est typique de la période des transferts. On va tenter de faire du mieux possible jusqu'à la fin du marché. On a besoin de nouveaux joueurs. Tout le monde était d'accord (au sein de la direction du club, NDLR). On me l'avait dit bien avant que je vienne là. Mais les transferts, ça ne se fait pas comme ça. C'est très difficile, il y a de la concurrence.»

    Bennacer, vers un retour à Arsenal ?

    Selon différents médias italiens, Arsenal courtiserait Ismael Bennacer, auteur d’une magnifique saison avec le Milan AC. Mais le club rossonero ne sera pas facile à convaincre car il a déjà perdu un milieu de terrain cet été en la personne de Franck Kessié. Perdre en plus l’international algérien de 24 ans serait un handicap considérable. Sauf si les Gunners formulent une offre d’au moins 40 millions d’euros, qui pourrait emporter l’adhésion milanaise. Bennacer retrouverait alors un club qu’il a quitté en 2017 lorsqu’il a rejoint Empoli.

    Manchester United met le paquet pour Martinez

    Selon le Mail, les dirigeants de Manchester United auraient augmenté le montant de leur offre afin d’obtenir la venue de Lisandro Martinez. Les Red Devils proposeraient 50 millions d’euros à leurs homologues de l’Ajax Amsterdam pour le défenseur argentin de 24 ans. Une offre qui vise également à éteindre la concurrence, en particulier celle d’Arsenal.

    L’Olympique de Marseille accélère pour Jonathan Clauss

    En quête d’un piston droit, ou d’un latéral droit très offensif, l’Olympique de Marseille aurait décidé d’accélérer dans le dossier Jonathan Clauss (29 ans). Fabrizio Romano assure que les Phocéens et les Sang et Or négocient actuellement pour trouver un accord. La formation de la Canebière pourrait bientôt formuler une offre officielle. Pisté par plusieurs écuries européennes, l’international français, sous contrat jusqu’en juin 2023, est annoncé avec insistance sur le départ du Racing Club de Lens. Pour rappel, Igor Tudor, le successeur de Jorge Sampaoli sur le banc marseillais, est un adepte du 3-4-2-1, c’est-à-dire d’un système avec deux pistons sur les côtés. Pour le moment, le Croate ne dispose dans son effectif que d’un joueur capable d’évoluer dans cette position sur le côté droit, en l’occurrence Pol Lirola, auteur d’une saison 2021-2022 mitigée. À l’OM, Jonathan Clauss ne devrait donc pas être dépaysé. Et pourrait poursuivre son développement. Affaire à suivre.

    À VOIR AUSSI - Gerson, Gigot, Rongier : dans les coulisses de la reprise de l’Olympique de Marseille

    Le Stade Brestois pense à Rassoul Ndiaye

    Il est courtisé. Auteur d’une belle saison en Ligue 2 en 2021-2022 avec le FC Sochaux-Montbéliard (35 matches, 5 buts et 3 passes décisives), Rassoul Ndiaye serait dans les petits papiers du Stade Brestois, à en croire les informations publiées par L’Équipe. Le club breton, qui est à la recherche renfort dans l’entrejeu, se serait même «renseigné sur les conditions d'un éventuel transfert», précise le quotidien sportif. Le Téfécé serait aussi intéressé par son profil. Âgé de 20 ans, le milieu de terrain franc-comtois est estimé à 4 M€.

    Samuel Umtiti ne devrait pas rejoindre le Stade Rennais, qui a trouvé son défenseur

    En quête d’un défenseur central pour compenser le départ de Nayef Aguerd, parti à West Ham, le Stade Rennais s’est positionné ces derniers jours sur Samuel Umititi, devenu indésirable en Catalogne et qui devrait changer d’air cet été. Cependant, en raison des blessures récurrentes dont il est victime depuis plusieurs années, son cas a fait débat au sein du club breton, comme l’a révélé L’Équipe ce vendredi. Les Rouge et Noir ont donc décidé de suivre d’autres pistes en parallèle, et notamment celle menant à Morato, le Brésilien du Benfica Lisbonne. Et les négociations seraient en passe d’aboutir, rapporte Fabrizio Romano. Ainsi, les dirigeants rennais devraient se retirer des discussions pour le champion du Monde 2018 qui devra donc se trouver une autre porte de sortie. Morato, 21 ans, est considéré comme très prometteur. La saison dernière, il a participé à 14 rencontres du championnat portugais. Ce serait une belle recrue pour l’équipe dirigée par Bruno Génésio.

    Aaron Hickey rejoint le Brentford FC (officiel)

    C’était pressenti, c’est désormais officiel. Aaron Hickey (20 ans) quitte le FC Bologne pour rejoindre le Brentford FC. Le montant de l’opération n’a pas été divulgué. «Nous pensons qu'Aaron est un joueur à fort potentiel, qui a déjà un nombre impressionnant de matchs à un bon niveau à son actif. Nous pensons avoir prouvé que nous sommes un bon club pour que les joueurs maximisent leur potentiel. Nous pensons que nous pouvons l'aider à être encore meilleur», a déclaré l’entraîneur de la formation de Premier League, Thomas Frank. Le très prometteur latéral gauche s’est engagé avec les Bees pour les quatre prochaines saisons, soit jusqu’en juin 2026.

    Juventus Turin : Paul Pogba passe sa visite médicale

    Après Angel Di Maria, Paul Pogba. Le milieu de terrain est arrivé dans les installations de la Juventus Turin pour y effectuer les examens médicaux préalables à sa signature, a annoncé la Vieille Dame ce samedi matin sur ses réseaux sociaux. Six ans après son départ pour Manchester United, pour un montant astronomique de 105 M€, l’international français est donc en passe de faire son retour chez les Bianconeri, dont il a déjà porté les couleurs entre 2012 et 2016.

    À VOIR AUSSI - Le meilleur de Paul Pogba à la Juventus Turin

    Chelsea finaliserait l’arrivée de Raheem Sterling

    Chelsea est en passe de réaliser un grand coup. D’après les informations publiées par Fabrizio Romano, les Blues finaliseraient le transfert de Raheem Sterling pour un montant avoisinant les 53 M€, hors bonus. L’attaquant britannique était l’une des priorités de Thomas Tuchel pour ce marché des transferts estival. Âgé de 27 ans, le virevoltant ailier, qui a rejoint les Citizens à l’été 2015 en provenance de Liverpool contre un chèque de 63,7 M€, sort d’une belle saison en Premier League avec 13 buts inscrits et 6 passes décisives délivrées.

    Joe Aribo à Southampton, ce serait fait

    Ce serait acté. À en croire le très informé Fabrizio Romano, le milieu de terrain des Glasgow Rangers Joe Aribo aurait signé son contrat avec Southampton. L’officialisation devrait intervenir dans les prochaines heures, précise notre confrère. Pour s’attacher ses services, les Saints auraient déboursé près de 7 M€ en indemnités fixes ; une somme qui pourrait avoisiner les 12 M€ avec les bonus. Âgé de 25 ans, le Nigérian a réalisé une belle saison en 2021-2022 avec 8 réalisations et 6 offrandes en Premiership.

    Kristian Thorstvedt vers Sassuolo

    Une recrue attendue à Sassuolo. Le journaliste spécialiste du marché des transferts Fabrizio Romano rapporte ce vendredi que les Neroverdi ont déclenché la clause libératoire de 10 M€ de Kristian Thorstvedt. Le milieu de terrain du KRC Genk devrait rejoindre l’Italie dans les prochaines heures pour y effectuer les examens médicaux préalables à sa signature. Le Norvévien devrait s’engager avec sa nouvelle formation sur le long terme. La saison dernière, il a inscrit 5 buts et délivré 2 passes décisives en Jupiler Pro League.

    Le Barça fait le forcing pour Raphinha

    Le FC Barcelone ne le lâche pas. À en croire les informations de Fabrizio Romano, les Blaugrana auraient amélioré leur offre pour recruter Raphinha (25 ans). Cependant, celle-ci serait toujours inférieure à la proposition de 60 M€ formulée par Chelsea et qui a d’ores et déjà été acceptée par Leeds. L’attaquant brésilien, auteur d’une bonne saison avec les Whites (11 buts et 3 passes décisives en Premier League), aurait donné sa priorité au club catalan. Mais son avenir n’est pas entre ses mains.

    PSG : les négociations patinent (un peu) pour Gianluca Scamacca

    Érigé en priorité pour le secteur offensif, Gianluca Scamacca est encore loin du Paris Saint-Germain. D’après les indiscrétions dévoilées par Fabrizio Romano, les dirigeants parisiens auraient rencontré ce vendredi leurs homologues de Sassuolo pour négocier le transfert de l’avant-centre italien. Toutefois, aucun accord n’aurait été conclu. Les positions des deux clubs seraient pour le moment toujours trop éloignées : si les Rouge et Bleu seraient prêts à proposer près de 35 M€ pour s’attacher ses services, les Neroverdi, eux, en réclameraient près de 50 M€. Les discussions devraient se poursuivre dans les prochains jours. Âgé de 23 ans, Gianluca Scamacca sort d’une belle saison avec 16 buts inscrits en 36 rencontres de Serie A.

    Gérard Prêcheur en pole pour le poste d'entraîneur du PSG féminin

    Gérard Prêcheur à la tête du PSG féminin ? L'ancien coach de l'Olympique Lyonnais avait déjà été proche de rallier Paris après le départ d'Olivier Echouafni. C'est finalement Didier Ollé-Nicolle qui avait décroché le gros lot, lui qui a été écarté en fin de saison. D'après L'Equipe , Prêcheur fait désormais office de priorité aux yeux des dirigeants parisiens alors que Bernard Mendy et Pedro Martinez Losa étaient en lice. Les trois techniciens ont d'ailleurs été auditionnés par le nouvel homme fort de la section féminine, Angelo Castellazzi. Charge aux dirigeants parisiens de s'entendre avec Prêcheur, 62 ans. Toujours selon L'Equipe, les deux parties sont en négociations.

    Gareth Bale veut aider le LAFC «à remporter un trophée»

    Gareth Bale (32 ans) est arrivé à Los Angeles, où il veut aider sa nouvelle équipe du LAFC «à remporter un trophée» comme il l'a annoncé ce vendredi. «C'était la bonne chose à faire», a assuré le capitaine du pays de Galles, qui s'est engagé une saison avec le club californien. «Je me suis senti tout de suite chez moi», a expliqué le joueur, après avoir assisté depuis les tribunes à la victoire (3-2) de sa nouvelle équipe face à ses voisins du Los Angeles Galaxy, quelques heures seulement après son arrivée en Californie. «Voir les fans en direct pour la première fois m'a plus que tenu éveillé. Quel accueil incroyable j'ai reçu quand je suis arrivé!», s'est réjoui Bale au micro d'ESPN après avoir entendu les fans scander son nom avant le match. «Je suis impatient de jouer des matches et de laisser mon empreinte et faire du mieux que je peux pour essayer d'aider le LAFC à remporter un trophée», a expliqué l'ancien attaquant du Real Madrid et de Tottenham.Le Los Angeles FC n'en est qu'à sa cinquième saison, mais espère égaler l'éclat que le Los Angeles Galaxy a connu autrefois avec David Beckham. Il est actuellement en tête de la Conférence Ouest de la MLS, avec 39 points, avec une avance de 5 points sur son premier poursuivant, Austin. «Le projet qu'ils ont ici est vraiment incroyable», a déclaré Bale. «Ils ont beaucoup de grands jeunes joueurs qui essaient de progresser. Le club est vraiment en pleine ascension», a estimé le Gallois.

    Renato Sanches se rapprocherait du Paris Saint-Germain

    Une nouvelle recrue en vue pour le Paris Saint-Germain ? C’est ce qu’affirme Record. D’après le quotidien sportif portugais, Renato Sanches devrait s’engager officiellement avec le club de la capitale dans les prochains jours. RMC Sport, pour sa part, confirme que le milieu de terrain lillois aurait donné sa priorité aux Rouge et Bleu pour cet été et assure que «les négociations avancent bien». L’international portugais, âgé de 24 ans, devrait donc rester en Ligue 1, lui qui est annoncé avec insistance du côté de l’AC Milan depuis plusieurs mois. Si l’opération venait à se conclure, l’ex-joueur du FC Bayern Munich constituerait la deuxième recrue estivale parisienne après son compatriote Vitinha, arrivé du FC Porto. À Paris, il retrouverait son ancien entraîneur à Lille, avec qui il a décroché le titre de champion de France en 2020-2021, Christophe Galtier. La saison dernière, Renato Sanches a participé à 24 matches de Ligue 1 (1 but, 5 passes décisives).

    À VOIR AUSSI - Messi, Neymar, Ramos : les coulisses de la reprise du Paris Saint-Germain

    «Tout est possible» affirme Seko Fofana à propos de son avenir

    Quid de Seko Fofana ? Sous contrat jusqu’en 2024, le milieu international ivoirien de Lens est régulièrement annoncé partant cet été. On a notamment parlé d’un intérêt du PSG à son endroit. Le natif de Paris a fait le point sur sa situation après la victoire 3-0 des Sang et Or contre Valenciennes ce vendredi, en amical. «Je suis au RC Lens, je suis très content d'être là. Après, tout est possible», a-t-il lâché devant les médias, se disant «très tranquille par rapport à ça». Ses envies ? «Prendre du plaisir chaque jour. Ce que je fais avec Lens. Ça peut être ici… ou ailleurs. On a tous des envies, de l'ambition. Pourquoi pas se qualifier pour une Coupe d'Europe, ou la jouer avec un autre club. Le club sait ce que je veux. Ce sont des choses que je garde pour moi. On verra ce qui se passera par la suite», souffle Fofana, qui n’apprécie que moyennement le départ annoncé de Cheick Doucouré. Et d’ajouter : «Je n'ai pas de pression, ni de projection. J'ai beaucoup d'attaches à Lens, avec cette région. Mais je suis là pour jouer et faire mon boulot.» Rapidement parti tenter l’expérience à Manchester City, Seko Fofana était transféré par le club anglais à Udine en 2016 puis à Lens, en 2020. Formé à Lorient, il est passé par Fulham et Bastia en prêt.

    Les infos à retenir de la veille

    Ousmane Dembélé parti pour rester au BarçaLa tendance de ces derniers jours tend à se confirmer. D’après RMC, Ousmane Dembélé, ses représentants et la direction du FC Barcelone sont «proches d’un accord en vue d’une prolongation». L’ancien Rennais, dont on a parlé à Chelsea, Paris, au Bayern ou ailleurs, est arrivé au terme de son contrat à la fin de la saison écoulée. Il a longtemps semblé partant certain. Virage à 180°. Il ne resterait plus que les derniers détails à régler. Une nouvelle qui devrait faire des heureux du côté de Stamford Bridge : toujours selon la même source, la probable prolongation de Dembélé devrait mettre un terme à l’intérêt barcelonais pour l’ailier brésilien de Leeds, lui aussi ancien de Rennes, Raphinha. Un joueur courtisé par les Blues de Thomas Tuchel. Recruté en 2017 après un an à Dortmund pour pallier le départ de Neymar Jr au PSG, Dembélé a inscrit 32 buts et délivré 34 passes décisives en 150 matches au Barça, entre deux passages à l’infirmerie.

    LIRE AUSSI – Comparaison avec Zlatan, conflit paternel, formation atypique... Qui est Gianluca Scamacca, pressenti au PSG ?

    À VOIR AUSSI - Le meilleur d’Ousmane Dembélé au FC Barcelone

    Clément Lenglet prêté à Tottenham (officiel)Clément Lenglet file… à l’anglaise. Comme c’était annoncé depuis plusieurs jours, le défenseur international français de Barcelone est prêté pour une saison à Tottenham. Tout est calé, signé, il ne reste plus à l’ancien Nancéien qu’à obtenir le permis de travail. Clément Lenglet, 27 ans, est lié au FC Barcelone jusqu’en 2026, lui qui a rejoint le Camp Nou en 2018 en provenance de Séville.

    LIRE AUSSI – En attendant Pogba, Di Maria signe pour une saison à la Juventus

    Di Maria à la Juventus, Pogba à suivre (officiel)La fumée blanche pour Angel Di Maria. Blanche... et noire, puisqu'il est question de l'arrivée de «Fideo» à la Juventus. Comme cela avait été annoncé par plusieurs sources d'Italie et d'ailleurs ces derniers jours, l'international argentin de 34 ans rejoint le club piémontais. Arrivé tard jeudi soir à Turin, l'ex-Parisien, laissé libre cet été par les champions de France après sept ans de bons et loyaux services, a passé les traditionnels examens médicaux ce vendredi, avant de parapher un contrat d'un an, plus une autre saison en option. La Juventus a notamment pris le meilleur sur le Barça dans ce dossier. Un joli coup pour les quatrièmes au classement du championnat d'Italie en 2021-22 et qui ont notamment perdu un autre attaquant international argentin cet été, Paulo Dybala, aussi en fin de contrat. Et pas le dernier. La Juventus va en effet rapatrier Paul Pogba, libre six ans après son départ à Manchester United et qui est arrivé à Turin ce vendredi. Le «Pogback» est en marche ! «Je suis de retour, je suis très heureux et j'ai hâte de commencer, de porter à nouveau le maillot de la Juventus», s'enflamme le champion du monde tricolore de 29 ans, dans une vidéo relayée par le club italien. Visite médicale samedi. Formé à Rosario, son club de cœur, Di Maria est passé par Benfica, le Real Madrid (où il a gagné la Ligue des champions) et Manchester United avant de débarquer au PSG, où il a disputé 294 matches pour un total de 91 buts et 111 passes décisives.

    Et aussi…Seko Fofana fait le point sur son avenir : «Tout est possible»Sochaux recrute le défenseur nigérian Valentine Ozornwafor (officiel)Jens Thomasen au Nîmes Olympique (officiel)Luka Jovic quitte le Real pour la Fiorentina (officiel)Dries Mertens (très) loin de Marseille (La Provence)Adil Rami prolonge à Troyes (officiel)Jack Wilshere prend sa retraite (officiel)Ancien de Bordeaux et Nice, Seri rejoint Hull City (officiel)AC Ajaccio : Ghjuvanni Quilichini passe professionnel (officiel)Pepe Reina fait son retour à Villarreal (officiel)Manchester City annonce l’arrivée de Julian ÁlvarezSteven Bergwijn à l’Ajax (officiel)Monza fonce sur Edinson Cavani (Sky)Le Paris Saint-Germain poursuit les négociations pour Gianluca Scamacca (Romano)

    Bonjour à toutes et à tous

    Bienvenue sur Le Figaro pour suivre une nouvelle journée de mercato football en notre compagnie. Installez-vous, on s’occupe du reste !

    Mercato : Après Steve Mandanda, Samuel Umtiti à un pas de Rennes

    Le défenseur français du FC Barcelone serait en France afin de finaliser son prêt à Rennes.

    Mercato : Galtier réclame des départs et veut garder Neymar

    Le technicien de 55 ans a donné quelques indications en matière de mercato ce mardi, lors de sa première conférence de presse parisienne.

    Mercato : Renato Sanches se rapprocherait du PSG

    Renato Sanches en route pour le Paris Saint-Germain ? C'est ce qu'affirme Record . D'après le quotidien…

    L'Humanité

    VIDÉO. Quelle taxation pour les bénéfices exceptionnels des entreprises ?

    Emission

    L'explosion du prix des matières premières due à la guerre en Ukraine, mais également  la spéculation, ont entraîné des profits exceptionnels, notamment pour les entreprises de l'énergie. L'Union européenne va-t-elle taxer ces profiteurs de guerre pour aider les ménages à faibles revenus qui souffrent de la hausse des prix de l'énergie et de l'augmentation du coût de la vie ?

    Jean-Jacques Régibier

    Le point avec les députés européens Manon Aubry ( La Gauche ), et Claude Gruffat ( Les Verts-ALE ) qui expliquent également pourquoi le bilan de la présidence française de l'Union européenne est aussi mauvais.

    Un débat animé par Jean-Jacques Régibier, journaliste.

    Le Figaro

    Les annulations de vols font les affaires des compagnies

    Jean-Yves Guérin

    Selon Allianz Trade, les transporteurs aériens n’ont pas intérêt à augmenter les salaires malgré les grèves.

    Ouf! Les vacanciers qui prennent l’avion à Roissy et à Orly samedi et dimanche ne vivront pas l’enfer enduré par les passagers le week-end dernier dans ces aéroports: vols annulés et bagages bloqués en cascade. En effet, le mouvement social qui avait semé la panique le 2 et le 3 juillet sur ces plateformes ne sera pas reconduit.

    Les personnels d’ADP (Aéroports de Paris) ont retiré in extremis leur préavis de grève car ils ont obtenu deux avancées significatives: à partir de ce mois, la baisse de salaire de 5 % consentie en 2021 à cause de la crise sanitaire ne sera plus d’actualité. En plus, ils auront droit à des hausses de rémunération de 3 %. De leur côté, les pompiers de Roissy et d’Orly qui toucheront une augmentation de 3 % assortie d’une prime de 200 euros ont aussi renoncé à cesser le travail ce week-end.

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    Un happy end qui ne devrait pas être la règle cet été dans le transport aérien en Europe selon une étude d’Allianz Trade (ex-Euler Hermes). «Les vols annulés pourraient devenir la nouvelle norme en Europe, écrit Maria Latorre dans cette note. Les compagnies européennes ont peu de raisons de résoudre le problème des pénuries de personnel à court terme», en augmentant les rémunérations. En clair, annuler des vols serait plus rentable que satisfaire les demandes de revalorisation salariale des personnels.

    D’abord, parce que le poids des salaires dans les coûts des transporteurs aériens est plus élevé en Europe (25 %) qu’en moyenne dans le monde (19 %). Surtout, ces annulations de vols font grimper le prix moyen des billets car la demande est bien là: en moyenne, les clients ont déboursé 215 dollars en mai contre 193 dollars en février, relève Allianz Trade, qui anticipe une hausse de 21 % sur l’année. Bien sûr, l’envolée des prix du kérosène joue un rôle dans cette affaire. Mais le déséquilibre entre une demande en plein boom et une offre rationnée est l’élément majeur de la hausse des prix des billets.

    SAS dit non aux pilotes

    De fait, malgré les grèves répétées des personnels navigants pour obtenir des revalorisations de salaire, les compagnies ne cèdent pas. Ainsi, les pilotes de Ryanair France appellent à une nouvelle grève le 23 et le 24 juillet. «Les représentants SNPL (Syndicat national des pilotes de ligne) constatent avec regret que le paiement des heures supplémentaires inclus dans les paies du mois de juin n’est toujours pas conforme», déplore le syndicat. Les personnels d’easyJet ont le sentiment de ne pas être mieux entendus.

    La direction «n’a pas tenu compte des avertissements selon lesquels le transporteur ne pouvait pas faire face à la demande estivale croissante» s’il ne recrutait pas, a écrit le SNPL d’easyJet France dans un courrier envoyé à Johan Lundgren, directeur général de la compagnie. D’ailleurs, les 450 stewards et hôtesses de l’air d’easyJet Espagne sont appelés à faire grève plusieurs week-ends en juillet pour raisons salariales. Chez SAS aussi, la grève des pilotes, qui débouche sur l’annulation d’un vol sur deux depuis lundi, ne fait pas plier la direction. De son côté, British Airways a annoncé mercredi que seront annulés 10.300 vols supplémentaires d’ici à fin octobre, après avoir déjà allégé son programme. Des membres de son personnel au sol ont récemment voté en faveur d’une grève sur les salaires, prévue pendant les vacances d’été, alors qu’elle fait déjà face à un manque de personnel.

    À lire aussiAnnulations de vols en cascade cet été: comment obtenir le remboursement de son billet?

    Les compagnies s’engagent dans cette voie car, après avoir cumulé des pertes de 180 milliards en 2020 et 2021, elles s’attendent à être dans le rouge à hauteur de 9,7 milliards cette année. Et les transporteurs européens doivent se préparer à réduire drastiquement leurs émissions de gaz à effet de serre, ce qui coûtera très cher. «Le mélange obligatoire de 38 % de carburant durable et 62 % de kérosène d’ici à 2045 augmentera les coûts liés au carburant de 57 %», prévient l’étude d’Allianz Trade.

    Alerte rouge dans les transports à la veille des vacances

    Du rail à l’aérien en passant par les routes, les appels à la grève se multiplient. Les salariés s’inquiètent des conséquences de l’inflation sur leur pouvoir d’achat.

    ARN messager : l'Allemand CureVac porte plainte contre son rival BioNTech

    La start-up de biotechnologie estime que son travail sur la technologie ARN a permis «le développement rapide» de vaccins contre le coronavirus et veut «faire valoir ses droits de propriété intellectuelle».

    Emploi: la «grande démission» n’est pas terminée

    DÉCRYPTAGE - Après la crise du Covid et face à l’inflation, les actifs sont en quête de sens et d’une meilleure rémunération.

    L'Humanité

    Macron a-t-il le monopole de la République ?

    Emission

    Le parti présidentiel veut exclure la gauche du champ républicain afin d’en évacuer la dimension sociale. Un jeu dangereux alors que le chef de l’État s’est attaqué au barrage républicain contre l’extrême droite. Pour sa dernière chronique de la saison, Cyprien décrypte pour vous cette actualité politique qui crée de la confusion et brouille les repères. Retrouvez votre chroniqueur à la rentrée pour des surprises et un tout nouveau format.

    Chaque semaine, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Les grandes déclarations, les promesses, les engagements pris par les candidates et candidats ont des implications sur nos vies, qui ne sont pas toujours exprimées lisiblement... Six minutes pour s'attarder sur une mesure, une déclaration, un évènement politique.

    L'Humanité

    « Touche pas à l'audiovisuel public » : très forte mobilisation contre la suppression de la redevance audiovisuelle

    Reportage

    Les salariés de l’audiovisuel public sont en grève ce mardi 28 juin, perturbant pour la journée les antennes radio et les chaînes de télévision, dans un élan de forte mobilisation contre la suppression de la redevance audiovisuelle souhaitée par l’exécutif. L’Humanité était aux côtés des manifestants dans le cortège parisien, qui craignent pour leur avenir et l’indépendance de leur modèle. 

    L’inquiétude est forte chez les salariés de l’audiovisuel public, qui manifestaient ce mardi 28 juin dans plusieurs villes de France, dont Paris. Pour preuve, des taux de grévistes significatifs: les trois quarts des journalistes de Radio France du mardi en grève d’après le SNJ, 45% de grévistes au sein du réseau France 3 d’après des sources internes à France Télévisions… « Du jamais vu » rapporte l’AFP.

    Plus de 3 milliards d'euros à remplacer

    Sur les pancartes du rassemblement parisien, on retrouve des « Touche pas aux médias publics », tandis que d’autres dépeignent le président de la République en « redevance Killer ». Tous redoutent la suppression de la redevance audiovisuelle annoncée par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle, qui amputerait ce service public de plus de 3 milliards d’euros de ressources.

    Une somme que l’État promet de compenser, mais comment ? « Est-ce à euro constant ? Combien de temps cela va-t-il durer ? Que se passera-t-il si les politiques changent d’avis ? Tout cela nous inquiète beaucoup », questionne la journaliste Cécile Descubes, montée sur Paris pour protester contre cette mise en péril de la stabilité et de la pérennité du financement de l’audiovisuel public. Dans son antenne à France 3 Limousin, presque toute l’équipe s’est mise en grève pour s’opposer à la suppression de la taxe portée par l’exécutif assure la journaliste, également déléguée syndicale SNJ. 

    « Tout ça n’est qu’un marché de dupes », accuse Jean-Hervé Guilcher, secrétaire du CSE du réseau régional de France 3. Présentée par le candidat Macron comme une façon de redistribuer aux Français du pouvoir d’achat, « la redevance va passer dans le budget de l’État, et donc, dans les impôts des Français. Ce qui revient à prendre dans la poche de gauche ce que l’on a rendu dans la poche de droite», raille-t-il.

    Quant aux promesses de compensation par l’Etat, il les chasse avec un mauvais souvenir en tête : « Nous avons déjà fait l’expérience de la suppression de la publicité après 20h sous Sarkozy, où l’on nous avait assuré qu’on compenserait à l’euro près les 450 millions d’euros annuels de manque à gagner », souligne-t-il. « Or, ces 450 millions d’euros n’ont jamais été compensés. La première année, le compte n’y était pas, puis en quelques années, la compensation a tout simplement disparu », avertit Jean-Hervé Guilcher, qui craint que le même schéma se reproduise, et s’interroge sur le poids que pèsera le secteur dans les arbitrages budgétaires d’Etat. « Face à des postes tels que la santé, l’enseignement, ou encore la justice, quelle place restera-t-il pour l’audiovisuel dans un contexte d’économies drastiques sans cesse demandées par l’Etat ? ». 

    L'information en danger 

    La suppression de cette redevance entraîne d’autant plus d’appréhensions qu’elle vient frapper un secteur déjà structurellement fragilisé, faisant craindre de lourdes répercussions sur la qualité et l’indépendance de l’information. « En 10 ans, France Télévision a supprimé à peu près 15% de ses effectifs, soit environ 1 500 salariés. Dans ces conditions dégradées, on peine déjà à mener à bien notre mission de service public », déplore Jean-Hervé Guilcher.

    En région, Cécile Descubes redoute de ne plus pouvoir produire « le travail que les citoyens attendent des journalistes locaux». « S’il n’y a plus de redevance, plus d’argent, on ne pourra plus travailler sur la proximité comme nous le faisons actuellement », explique-t-elle, relayant l’un des slogans de la manifestation, «écran noir sur les territoires ».

    Sandrine Gadet, journaliste à France 3 Pays de la Loire voit quant à elle dans la suppression de la redevance la fin de l’indépendance de l’information, et par extension le risque de « la fin des enquêtes sur les lobbys, sur les grands groupes, et sur les tripatouillages bancaires ». Une crainte partagée par les syndicats CGT, CFDT, FO et SNJ dans un communiqué commun: « la redevance est à ce jour le seul mode de financement pérenne garantissant l’indépendance de l’audiovisuel public ». 

    Face à toutes ces problématiques, les manifestants et grévistes comptent bien « secouer » les députés qui officialisent ce 28 juin leur prise de fonction, de sorte à ce qu'ils « s'emparent du sujet », enjoint Jean-Hervé Guilcher, car, « dans les pays où l’audiovisuel public est faible, la démocratie est en mauvaise santé ».  

    L'Humanité

    Macron va-t-il faire du RN un parti comme les autres ?

    Emission

    Emmanuel Macron, dans son allocution du 22 juin, s’est déclaré prêt à travailler avec « toutes les forces politiques de l’Assemblée », y compris le RN. Le président de la République va-t-il franchir le cap et faire du RN un parti comme les autres, alors qu'il y a 20 ans, les politiques refusaient de débattre avec l'extrême droite ? Notre journaliste politique Cyprien Caddeo décrypte pour vous cette situation inédite, signe d’une profonde crise démocratique.

    Chaque semaine, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Les grandes déclarations, les promesses, les engagements pris par les candidates et candidats ont des implications sur nos vies, qui ne sont pas toujours exprimées lisiblement... Quatre minutes pour s'attarder sur une mesure, une déclaration... Et voter en connaissance de cause.

    L'Humanité

    VIDÉO. Dématérialisation. Des travailleurs étrangers manifestent afin d'accéder aux préfectures

    Reportage

    À l'appel de la CGT, quelques 200 travailleurs étrangers et leurs soutiens étaient rassemblés mercredi après-midi devant une antenne du ministère de l'Intérieur à Paris pour dénoncer "l'inaccessibilité aux préfectures" qui plonge certains d'entre eux dans la clandestinité et la précarité.

    Franck Cartelet

    "On souhaite un choc de simplification pour que la régularisation et le renouvellement des titres de séjour se fasse sur une simple preuve de travail et non pas à la discrétion de l'employeur", a expliqué Marilyne Poulain, responsable de la section immigration de la CGT, qui a appelé à cette manifestation devant la Direction générale des étrangers en France (DGEF) du ministère.

    Les difficultés d'accès aux préfectures pour les étrangers font l'objet d'innombrables manifestations et recours en justice depuis que l'administration a fait basculer ces démarches vers le tout numérique.

    Le syndicat rappelle que des pans entiers de l’économie ne fonctionneraient pas sans la force de travail des travailleurs étrangers.

    Dématérialisation des procédures

    "C'est une réforme qui s'inscrit dans une volonté de dématérialiser toutes les procédures avec un impact négatif sur le service public" s'insurge Gérard Delahaye, secrétaire général de CGT de la Préfecture de Police de Paris.

    Début juin, le Conseil d'Etat a tranché la question et exigé du gouvernement qu'il prévoie une solution de "substitution" à ces démarches en ligne, retoquant les textes qui imposaient un recours exclusif au télé-service.

    "On a une problématique d'inaccessibilité aux préfectures et une complexification du renouvellement qui fait qu'on a des gens en situation régulière depuis dix ans qui peuvent se retrouver sans titre", a poursuivi Marilyne Poulain, avant d'être reçue à la DGEF avec une délégation de la CGT.

    "au bon vouloir de l'employeur"

    Pour le syndicat, un récent décret sur l'immigration de travail a généré de surcroît une "dépendance absolue au bon vouloir de l'employeur" qui place les travailleurs étrangers "à leur merci".

    Ibrahima Tall, porte-parole CGT des travailleurs sans-papiers a été reçu au ministère. " Tous les étrangers ne maitrisent pas l'outil informatique et les travailleurs n'arrivent pas à renouveller leurs titres de séjour et perdent leur travail". "La dématérialisation a créé l'injustice face au service public" conclue le syndicaliste.

    Ainsi, Mamedy Touré, un Malien de 37 ans venu manifester mercredi, assure avoir perdu son emploi dans le secteur de "l'étanchéité" car il n'arrive pas à obtenir de rendez-vous en vue d'une régularisation à laquelle il pourrait prétendre dans le cadre de la circulaire dite Valls.

    "Je travaillais depuis septembre 2021. Mon patron m'a dit que j'aurais un CDI dès que je lui ramènerai un récépissé de la préfecture. Donc je cours derrière les rendez-vous mais impossible" dans son département des Yvelines, assure-t-il, expliquant avoir travaillé pendant plus d'un an avec les papiers d'un tiers.

    L'Humanité

    À la SNCF, la feuille de paie ne passe pas

    Actu

    Mobilisation L’ensemble des syndicats appellent les cheminots à la grève ce mercredi pour obtenir une revalorisation générale des salaires, gelés depuis huit ans.

    Marion d'Allard

    La grève s’annonce particulièrement suivie. À la mesure, sans doute, de la colère qui gronde dans les rangs cheminots depuis plusieurs années et que la hausse du coût de la vie vient réveiller. À l’appel des quatre organisations représentatives de l’entreprise publique (CGT, Unsa, SUD rail, CFDT), les agents de la SNCF devraient, ce mercredi, massivement débrayer. En cause : des salaires au rabais, grignotés par une inflation record et des conditions de travail dégradées à coups de réformes et de suppressions de postes. « Le niveau de l’inflation conjugué au gel de nos salaires depuis 2014 nous oblige à réagir », affirme Laurent Brun, secrétaire général de la CGT cheminots. Basés sur une grille indiciaire propre à la SNCF – dont la valeur n’a pas bougé depuis huit ans –, les salaires stagnent et « même le rattrapage du Smic n’a pas été répercuté », rappelle Éric Meyer, secrétaire fédéral SUD rail. Une perte sèche de pouvoir d’achat que le syndicaliste estime à « 15 % depuis 2014, tous corps de métier confondus ».

    besoin de mesures d’urgence

    Face à la pression, la direction a convoqué une « table ronde salariale ». Elle doit se tenir ce mercredi matin, au siège de l’entreprise publique. C’est sur ce calendrier que les syndicats ont basé leur mobilisation. « La direction doit nous annoncer des mesures d’urgence pour faire face à la situation de crise. Les cheminots attendent des annonces concrètes, entre autres une augmentation générale des salaires », prévient Laurent Brun. À cette réunion, les syndicats arrivent avec des revendications communes, parmi lesquelles « une revalorisation des salaires, pas une prime Macron », insiste Thomas Cavel, secrétaire général de la CFDT cheminots. Les représentants des personnels exigent également la revalorisation des « indemnités », censées rembourser les agents des frais annexes et qui n’ont pas été réévaluées en tenant compte de l’inflation. « On attend un chiffrage précis, on veut savoir quel effort l’entreprise va fournir pour rattraper les pertes accumulées », prévient Didier Mathis, secrétaire général de l’Unsa ferroviaire.

    Si elle s’inscrit à la suite d’une multitude de luttes locales – d’aucunes gagnantes, comme à Bordeaux où les agents de circulation s’étaient mobilisés –, cette grève nationale s’ajoute également à la longue liste des conflits sur les salaires en cours actuellement, dans le secteur privé comme dans la fonction publique. « On le constate dans toutes les boîtes, la seule façon de mettre les patrons autour de la table est de construire le rapport de forces », fait valoir Éric Meyer. Et à la SNCF, « avec une inflation inédite depuis quasiment cinquante ans », il y a urgence, renchérit Didier Mathis. Cette perte sèche et généralisée de pouvoir d’achat, tous les cheminots, néanmoins, ne la subissent pas de la même manière. « À la SNCF, la réalité du travail est variable, par métier, mais aussi en fonction de la zone géographique. Avec un litre d’essence à plus de 2 euros, les agents qui sont obligés de prendre leur véhicule, parce qu’ils travaillent en 3/8 ou parce qu’ils doivent rejoindre une gare, sont par exemple les plus touchés », détaille le secrétaire général de la CFDT cheminots. Particulièrement concernés également, les agents du matériel, de l’infra ou de la circulation ont de plus en plus de mal à boucler les fins de mois.

    C’est que les chiffres, parfois, sont trompeurs. Car si, à la SNCF, le salaire médian brut mensuel s’élève à 3 200 euros, « la maîtrise et l’encadrement pèsent 54 % de la masse salariale », rappelle Erik Meyer, et « 30 000 cheminots gagnent entre 1 500 et 2 000 euros ».

    un sentiment d’injustice domine

    D’une même voix, les syndicats dénoncent les conséquences de cette politique salariale a minima qui, conjuguée à une stratégie de suppression de postes, décourage les embauches et augmente la charge de travail des agents en poste. « Il y a de plus en plus de démissions. Les agents commerciaux ne sont plus que 3 000 sur toute la France et il manque 1 000 agents de conduite », déplore Laurent Brun. Certaines lignes, encore, ont été fermées temporairement à cause du manque de personnel aux postes d’aiguillage. Des difficultés à embaucher qui s’expliquent aussi par un rapport déséquilibré entre salaire et responsabilités. « Les impératifs du service public et les responsabilités juridiques individuelles pour certains cheminots ne sont absolument pas compensés avec ce niveau de rémunération », dénonce Thomas Cavel.

    Pourtant, les trains sont pleins, les réservations pour cet été explosent et « SNCF voyageurs a déjà dégagé 200 millions d’euros d’avance sur son budget », rappelle Laurent Brun. Mais « la direction n’a pas anticipé cette reprise. Il manque partout du personnel. Le délai de préavis en cas de démission a même été allongé à trois mois au lieu d’un, mais cela ne suffit pas », poursuit le syndicaliste. Sans compter que « la SNCF n’a plus de réserve de matériel ». En somme, conclut le cégétiste, « les technocrates ont géré le rail sur le modèle de la route, en oubliant qu’on n’achète pas un train comme on achète un camion ».

    Chez les cheminots domine un sentiment d’injustice. Mais, face aux incertitudes qui pèsent sur un service public ouvert aux quatre vents à la concurrence et soumis à des contraintes budgétaires qui corsètent son développement, ils affichent aussi, la détermination de se battre.

    Sans que le détail par région ne soit pour l’heure précisé, seulement deux TER sur cinq devraient circuler ce mercredi.

    Du côté des TGV, trois trains sur cinq sont attendus sur l’axe est, trois trains sur quatre sur les axes nord et Atlantique, et quatre trains sur cinq sur l’axe sud-est.

    Deux Ouigo sur trois devraient être maintenus, tandis que le trafic international (Eurostar, Thalys, Lyria) est annoncé « quasi normal », selon SNCF voyageurs.

    En Île-de-France, le trafic local devrait également être très perturbé, avec un train sur deux sur les lignes B, C, D, E du RER, et sur les lignes J, L, N, R, U du Transilien.

    De nombreux Intercités devraient être supprimés, avec un train sur trois en moyenne et pas de circulation sur les lignes Nantes-Bordeaux, Nantes-Lyon ou Toulouse-Hendaye. Les trains de nuit sont tous annulés ce mercredi soir, à l’exception du Paris-Nice.

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    L'Humanité

    Pouvoir d’achat : la Macronie bricole encore

    Premier plan

    Précarité Le gouvernement Borne doit présenter son projet de loi censé regonfler les portefeuilles des Français la semaine prochaine. Des mesures loin de contrecarrer l’inflation et de remettre en question un logiciel libéral qui a montré ses limites.

    Florent LE DU

    Pas à la hauteur. Le gouvernement a-t-il au moins pris la mesure de l’inflation qui s’abat sur les Français et leurs budgets ? Plein de gazole à plus de 100 euros, prix de l’alimentation qui s’envolent comme ceux de l’énergie… La hausse des prix à la consommation, qui se situe déjà à 5,2 % par rapport à juin 2021, pourrait atteindre 7 % en septembre 2022. Le fruit, principalement, de spéculations. Jeudi, même Michel-Édouard Leclerc, patron des supermarchés du même nom, a expliqué sur BFMTV que « la moitié des hausses de prix demandées sont suspectes », réclamant même l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire et une « obligation de transparence ». « Chiche », ont réagi de suite les sénateurs communistes Fabien Gay et Éliane Assassi, qui ont saisi jeudi la commission des Affaires économiques.

    De son côté, le gouvernement refuse de se pencher sur ces phénomènes spéculatifs. Alors qu’un changement de logiciel s’impose, la Macronie poursuit son atelier bricolage. Le 6 juillet, Élisabeth Borne doit enfin présenter son fameux « paquet pouvoir d’achat », envisagé dès le lendemain de l’élection présidentielle. Sauf surprise, ses projets de lois ne devraient comporter ni augmentation des salaires ni blocage des prix, mais de petites aides insuffisantes, tardives et souvent temporaires.

    Énergie : des coups de pouce, rien de durable

    Parmi la kyrielle de mesures qui doivent être présentées mercredi, deux symbolisent la philosophie macronienne en matière de lutte contre l’inflation : la prolongation de la remise carburant et celle du bouclier tarifaire. Côté pompe, l’exécutif veut prolonger jusqu’à fin août la remise de 18 centimes par litre instaurée le 1er avril, en demandant «  un effort aux pétroliers pour faire baisser les prix », a indiqué Clément Beaune, ministre délégué chargé de l’Europe. « On a eu Bernadette Chirac avec l’opération pièces jaunes, maintenant on a Patrick Pouyanné et Macron avec leurs 18 centimes », a réagi François Ruffin. Le député FI fait ainsi référence au PDG de TotalÉnergies, qui a vu son salaire augmenter de 52 % en 2021. Dans le même sens, le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, a annoncé mercredi avoir déposé « un texte de loi visant à baisser immédiatement de 35 centimes les taxes sur l’essence », financé par son corollaire : « Taxer de manière exceptionnelle sur 2021-2022 les bénéfices des compagnies pétrolières, dont Total. » « Il n’est pas question d’instaurer une taxe », a déjà balayé Clément Beaune.

    Par ailleurs, le gouvernement veut prolonger jusqu’à la fin de l’année son « bouclier tarifaire », soit le plafonnement des prix de l’électricité et du gaz. « Des primes et des chéquounets ! s’emporte François Ruffin. Ce ne sont pas des mesures qui améliorent durablement le pouvoir d’achat. » Car cette fausse solution ne ferait que repousser la note. Contrairement au gouvernement, la Commission de régulation de l’énergie (CRE), autorité administrative indépendante, estime qu’en 2023 un rattrapage tarifaire aura lieu. Les prix du gaz et de l’électricité pourraient alors exploser, d’au moins 8 % d’un coup, une fois le bouclier baissé.

    Des hausses nécessaires mais insuffisantes

    Attendues et indispensables, plusieurs hausses seront proposées dans le projet de loi du gouvernement. 4 % de plus pour le RSA, l’allocation de solidarité aux personnes âgées et l’allocation aux adultes handicapés. 4 %, c’est aussi la revalorisation des pensions de retraite de base, à partir de ce vendredi 1er juillet. Un chiffre clé, donc, qui reste inférieur à celui de l’inflation . « Nous ne voterons pas contre ces mesures, mais c’est évidemment insuffisant, juge Sophie Taillé-Polian, députée du groupe écologiste. Pourquoi sont-elles aussi tardives et pas à la hauteur de l’inflation ? Il y a un manque de volonté politique et une incapacité à remettre en cause leur logiciel. »

    À partir de ce vendredi 1er juillet, le point d’indice des fonctionnaires augmente aussi, de 3,5 %. Un léger rattrapage pour un lourd retard pris depuis 2000, dont se félicite ouvertement l’exécutif : « Cette augmentation est la plus importante depuis 1985 », s’est réjoui Stanislas Guerini, ministre de la Fonction publique, qui se targue de « dégager 7,5 milliards d’euros pour cette mesure ». « Face aux 180 milliards donnés aux entreprises pendant la crise, ça montre bien que les fonctionnaires valent peu à leurs yeux », s’agace Céline Verzeletti, de l’UFSE-CGT, qui demandait, comme les députés de la Nupes, une augmentation de 10 % pour pallier un gel qui durait depuis 2010.

    Parmi les autres « coups de pouce » prévus par le gouvernement, la fin de la redevance, qui promet de fragiliser l’audiovisuel public, ou encore un chèque alimentaire de 100 euros par foyer et 50 euros par enfant, distribués à environ 9 millions de familles. « Un chèque, une fois, alors que le surcoût de l’inflation est de 220 euros par famille et par mois… », calcule Boris Vallaud, président du groupe PS.

    Logement : un bouclier percé

    Premier poste de dépense des Français, à hauteur de 30 à 40 % de leur budget, les loyers continuent d’augmenter. Le gouvernement a prévu de se pencher dessus, tout en prenant soin de ne pas froisser les propriétaires… La ministre de la Transition écologique, Amélie de Montchalin, a annoncé un « bouclier loyer » qui prévoit d’empêcher leur augmentation… mais seulement après une hausse de 3,5 % de l’indice de référence. « C’est en fait une manière d’annoncer une hausse inacceptable des loyers de 3,5 % parce que le gouvernement a refusé de geler l’indice de référence », s’indigne l’insoumis Adrien Quatennens. Amélie de Montchalin a répondu, mardi, à ces attaques : «  Un gel des loyers indifférencié aurait pénalisé un propriétaire modeste, ce ne serait pas juste. » L’argument ne passe pas : « C’est une fable ridicule et un outil politique pour masquer la réalité : 3,5 % des propriétaires détiennent plus de la moitié du parc locatif, s’agace Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam France. Quant aux “petits” propriétaires bailleurs, leur charge est essentiellement un remboursement d’emprunt, ils ne sont donc pas touchés par l’inflation. »

    Au rayon logement, le gouvernement Borne promet aussi une hausse des aides personnalisées au logement (APL) de 3,5 %, trois ans après les avoir baissées. Le communiste Ian Brossat ironise : «  Dans sa grande générosité, le gouvernement envisage de revaloriser les APL de 168 millions d’euros. Après les avoir réduites de 15 milliards d’euros dans les cinq dernières années. Je te prends 100, je te rends 1. »

    Des propositions alternatives balayées ?

    Ces mesures pour le pouvoir d’achat feront figure de premier test pour la Macronie. Avec deux questions : saura-t-elle trouver une majorité absolue et écoutera-t-elle les alternatives des oppositions ? Celles de la Nupes notamment, qui posera sur la table une dizaine de propositions, dont le blocage des prix, le Smic à 1 500 euros net ou la mise en place d’une « garantie dignité pour qu’aucun Français ne vive sous le seuil de pauvreté »… Des mesures financées notamment par des cotisations en hausse grâce à celle des salaires, le rétablissement de l’ISF et l’instauration d’un impôt universel pour les entreprises. Sans surprise, la Macronie s’y oppose avec force : « On est prêt à regarder toutes les mesures si elles n’amènent pas de hausse des impôts ou de la dette », a répondu le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal.

    Pourtant, alors que le gouvernement prévoit une enveloppe totale de 9 milliards d’euros, une cagnotte fiscale inattendue de plus de 50 milliards d’euros est apparue ces derniers jours, due à des recettes supérieures aux prévisions sur les impôts sur les sociétés. « C’est le véritable sujet, ces 50 à 55 milliards d’euros n’étaient pas prévus au budget, insiste la députée Sophie Taillé-Polian. Ils doivent être redistribués aux ménages qui souffrent de l’inflation et des salaires trop bas. » Un vœu pieux ? Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a déjà pris les devants, en insistant sur « l’impératif de réduire l’endettement public ». Tandis que les députés LR ont insisté ces derniers jours sur « la fin nécessaire du quoi qu’il en coûte », selon leur chef de file, Olivier Marleix, la Macronie devrait aller dans leur sens pour s’assurer leurs voix. Spécialiste de la mauvaise foi, le ministre des Relations avec le Parlement, Olivier Véran, a déjà pris les devants : « Qui pourrait voter contre nos propositions qui renforceront le pouvoir d’achat des Français ? »

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    L'Humanité

    Salaire. Grève de première classe dans un hôtel des Hauts-de-Seine

    Reportage

    Déterminés à faire plier le deuxième groupe hôtelier d’Europe, à Suresnes, une vingtaine de salariés du Campanile et du Première Classe sont mobilisés depuis plusieurs semaines pour réclamer des augmentations face à la flambée du coût de la vie.

    Ixchel Delaporte

    Les salariés des hôtels Campanile et Première Classe de Suresnes ont battu leur record. Voilà plus de quatre semaines qu’ils ont entamé une grève au son des bidons et des sifflets. Au son aussi des camions et voitures qui klaxonnent régulièrement en signe de soutien. Femmes de chambre, barman, plongeur, technicien, veilleur de nuit… ils sont 24 grévistes sur 65 salariés depuis le 26 mai dernier sous la bannière de la CGT HPE (hôtels de prestige et économiques). Avant ce mouvement, une négociation avec la direction débouche sur une augmentation des salaires de 2 %. Insuffisant et dérisoire au regard de l’inflation qui ne cesse de grimper. « La direction n’a plus voulu négocier. Nous avons donc décidé de continuer la lutte pour une durée illimitée », explique calmement le délégué syndical Ali Djoumoi, technicien en CDI dans les deux hôtels depuis plus de dix ans.

    Assis sur une chaise de camping devant le Campanile 3 étoiles, où le prix peut grimper jusqu’à 916 euros la nuit, Francis a endossé le gilet rouge de la CGT. « Je suis veilleur de nuit, je m’occupe des réservations, des paiements, de préparer les petits déjeuners… Je déborde largement de ma fonction. Avec un peu plus d’un Smic et une famille de quatre enfants à charge, je n’arrive pas à joindre les deux bouts. Je suis à découvert de 1 500 euros. Alors vous imaginez bien qu’on ne partira pas en vacances. C’est pour ça que je suis là. » Les grévistes réclament une augmentation des salaires de base de 300 euros par mois et une généralisation de la prime de nuit dans tous les hôtels de 25 euros par nuit travaillée. Mais pas seulement : « Nous voulons la mise en place d’une prime d’ancienneté mensuelle, car d’autres hôtels du groupe en bénéficient, poursuit le délégué syndical . De même pour la subrogation des jours d’arrêt de travail. Aujourd’hui, nous devons payer nos jours de carence. »

    Des méthodes d’un autre âge

    Parmi les grévistes croisés, tous paraissent rompus à l’exercice. C’est qu’ils en sont à leur troisième grève. Celle de 2012 avait permis aux femmes de chambre employées en sous-traitance d’intégrer le groupe en tant que salariées. Bintou, qui fait le trajet quotidien depuis Cergy, soit deux heures de transport par jour, en a bénéficié : « Je suis à plein temps mais je ne gagne pas plus de 1 400 euros par mois. J’ai des enfants. C’est très juste. J’ai fait grève en 2017 et je suis là encore parce qu’il faut que ça change. » Foulemata, mère de quatre enfants, vit à Ermont-Eaubonne. Elle travaille tous les week-ends et passe jusqu’à quatre heures dans les bus et les trains. Elle raconte en avalant un Doliprane : « Quand j’arrive, je badge et je commence à nettoyer les chambres. Il y a des lits en hauteur, il faut porter les matelas pour changer les draps. J’ai mal au dos et aux genoux. Certaines femmes font des fausses couches… Le groupe doit bouger. »

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    Le groupe ? C’est Louvre Hotels Group, deuxième entreprise hôtelière européenne, qui détient notamment les chaînes Campanile, Première Classe, Kyriad, Tulip Inn, Golden Tulip et Royal Tulip. La société appartient elle-même à Jin Jiang International, une entreprise chinoise numéro 2 mondial de l’hôtellerie. En grande voie d’expansion économique, Louvre Hotels Group, qui s’autoproclame « gr oupe hôtelier passionnément humain », n’hésite pas à user de méthodes d’un autre âge pour casser la grève. Ainsi, la direction de l’hôtel embauche des intérimaires et les introduit dans l’hôtel à la dérobée. « Je vais vous montrer une vidéo (1) où l’on voit un intérimaire sortir d’un utilitaire dans le parking. » C’est peu dire. Un employé de l’hôtel vêtu d’un gilet jaune qui vient de se garer, se sachant filmé, fait semblant de partir. Laissant deux femmes et un homme enfermés dans le fourgon. L’homme panique et tape dans les portes. « Monsieur, je vais mourir ! » ​​​​​​​crie-t-il, manquant d’oxygène. Le syndicaliste, qui filme la scène, s’emporte : « C’est interdit ce que vous faites. Vous prenez des gens pour des animaux, dans des cages. » « Ah oui, il faut faire ça », rétorque l’employé de l’hôtel. « La direction mène une guerre d’usure, dit Ali Djoumoi en refermant son téléphone . Mais on ne lâchera pas. »

    Louvre Hotels Group fait face à une vague de grèves simultanées soutenues par la CGT (2). Dans les trois hôtels mobilisés, dont le très chic 5 étoiles Golden Tulip de Marseille où le mouvement dure depuis trente-quatre jours, tous les salariés ont harmonisé leurs revendications. Contactée par l’Humanité, la direction du groupe n’a pas donné suite.

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    Coup de pouce minimal pour les fonctionnaires

    Actu

    SALAIRES Le gouvernement a annoncé, ce mardi, le dégel du point d’indice. Les syndicats saluent l’ouverture d’une brèche pour le pouvoir d’achat des agents publics. Mais le compte n’y est pas.

    Cécile RousseauMarie Toulgoat

    « U ne mesure inédite depuis trente-sept ans. » Ce mardi, au ministère de la Fonction publique, Stanislas Guerini ne manquait pas de superlatifs pour présenter le résultat de la conférence salariale et sa mesure phare : la hausse générale du point d’indice de 3,5 % pour tous les fonctionnaires. « C’est un engagement que nous avions pris depuis quelques mois, a rappelé le titulaire du maroquin depuis mai.  C’est l’augmentation la plus importante depuis 1985. Le coût sera de 7,5 milliards d’euros (en année pleine). »

    Dans le détail, la fonction publique hospitalière se verra octroyer 1,99 milliard d’euros, moins que la fonction publique territoriale, qui bénéficiera de 2,28 milliards, et la fonction publique d’État, 3,2 milliards. À la sortie de la Rue de Grenelle, les syndicats saluent le geste mais le jugent limité. « Cela faisait des années que les gouvernements défendaient des revalorisations de salaires ciblées et structurelles. Cette hausse générale est donc une bonne chose symboliquement et politiquement », réagit Céline Verzeletti, cosecrétaire générale de la CGT fonction publique d’État. « Mais 3,5 % ne suffiront pas à rattraper le gel du point depuis 2010, ni à faire face à l’inflation », poursuit-elle. « Avec une inflation d’au moins 5 % et le point d’indice augmenté de 3,5 %, les agents connaîtront une perte brute de pouvoir d’achat de 1,5 % cette année », complète Benoît Teste, secrétaire général de la FSU. Les deux organisations réclamaient une revalorisation d’au moins 10 %. « C’est un premier pas non négligeable, mais nous attendions d’autres mesures », a de son côté réagi Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT fonction publique.

    Cet été, les 5,7 millions d’agents devront voir apparaître le résultat de la hausse du point sur leur fiche de paie en août, avec effet rétroactif pour juillet. Stanislas Guerini a tenu à donner des exemples. « Un agent d’accueil en début de carrière va toucher 543 euros annuels en plus, une secrétaire de mairie avec quinze années d’ancienneté 687 euros, égrène-t-il.  Cela va relever le niveau de rémunération des agents de catégorie C en début de carrière. Il y a aujourd’hui 700 000 agents payés au niveau du Smic, il n’y en aura plus aucun. »

    Alors que la flambée des prix devrait atteindre les 7 % sur un an d’ici à la fin de l’année, le nouveau ministre n’a pas annoncé l’indexation du point sur l’inflation, faisant craindre aux syndicats que les effets de cette mesure ne disparaissent d’ici quelques mois pour les plus précaires. « À la prochaine augmentation du Smic liée à l’inflation, nous aurons à nouveau les premiers niveaux des grilles qui passeront sous le salaire minimal. Ils devront être relevés et cela accentuera le tassement des grilles qui affaiblit la reconnaissance de l’ancienneté et des qualifications », redoute Céline Verzeletti.

    Et l’attractivité des métiers ?

    Tout en mettant en avant les hausses individuelles de 1,5 % prévues pour 2022, Stanislas Guerini a aussi déroulé les autres annonces visant à restaurer le pouvoir d’achat des fonctionnaires. Elles sont minimales : la reconduction de la garantie individuelle de pouvoir d’achat (Gipa, versée pour tous les agents dont le traitement indiciaire brut aurait évolué moins vite que l’inflation), l’extension du forfait mobilités durables, une revalorisation de la catégorie B en début de carrière, une revalorisation et une extension de la participation aux frais de restauration de 7 %. Le tout pour un coût de 170 millions d’euros.

    « Les mesures présentées aujourd’hui visent à répondre à l’inflation, elles n’épuisent pas le sujet de l’attractivité de la fonction publique », expose le ministre, qui annonce d’autres discussions dans ce cadre. S’il n’a pas présenté de calendrier des négociations, il devrait rencontrer les syndicats après les élections professionnelles de la fonction publique, en décembre. Ceux-ci attendent de pied ferme le coup d’envoi d’un chantier annoncé de longue date sur les rémunérations, les carrières et l’attractivité des métiers.

    Quant à une éventuelle clause de revoyure automatique de ce point d’indice, en cas d’explosion continue des prix, le ministre louvoie, malgré les demandes insistantes des centrales rencontrées ce mardi. « Le ministre a été très évasif, on insistera en septembre pour avoir une nouvelle réunion. Et l’une des manières d’insister est de se mobiliser. Nous allons tout faire pour demander que les revalorisations aillent plus loin », assure Benoît Teste. Lui comme son homologue de la CGT assurent que la question salariale des employés du privé comme des agents de la fonction publique sera à l’agenda social à la rentrée.

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    L'INSEE le confirme, en 2022, les Français vont encore perdre du pouvoir d’achat

    Actu

    Avec près de 7 % prévus dès septembre, le choc inflationniste est plus fort qu’attendu. Les mesures diffusées par l’exécutif dans la presse pendant les campagnes électorales sont insuffisantes. Le pouvoir d’achat des Français devrait baisser de 1 % cette année et le salaire mensuel de base de 1,4 %.

    Clotilde Mathieu

    Après la Banque de France, l’Institut national des statistiques et des études économiques (Insee) confirme le scénario d’une inflation forte - estimée à 2,3 % - associée à une croissance faible avec un rythme trimestriel compris entre 0,2 et 0,3 %, après un premier trimestre négatif. La France éviterait donc la récession. Pour l’Insee, la faiblesse de l’activité serait liée à deux « chocs exogènes » : la poursuite de la guerre en Ukraine et la situation sanitaire en Chine, qui compte tenu de sa stratégie « zéro Covid » continue d’avoir un « fort impact sur les chaînes de valeur mondiales ». Le scénario de croissance est donc « assez modéré par rapport à un scénario de reprise post-covid, mais correspond peu ou prou à la moyenne de la dernière décennie », analyse le chef du département conjoncture, Julien Pouget. Un scénario assez optimiste, estime Frédéric Boccara. L’économiste communiste pointe notamment la remontée des taux d’intérêt impulsée par la Banque centrale européenne dès juillet pour lutter contre l’inflation qui « pourrait avoir un effet négatif plus important sur la croissance, voire même entraîner une récession ».

    Pour l’heure, l’inquiétude porte surtout sur le niveau de l’inflation jugé « préoccupant » qui « appelle à la vigilance ». Selon l’Insee, la hausse de prix se généraliserait et poursuivrait sa montée jusqu’en septembre avant de se stabiliser autour de 7 %. La poussée viendrait « majoritairement de celle des produits hors énergie », et particulièrement des produits alimentaires et manufacturés. Une prévision « entourée d’incertitudes, concernant notamment la dynamique des cours du pétrole, du gaz et des matières premières dans les prochains mois ». Pour Frédéric Boccara, cette hausse des prix est bien plus systémique. Et de lister quatre causes importantes et profondes. D’une part, une « inadéquation entre la poussée de la demande, la réponse aux besoins face à une offre, une production très insuffisante ». Mais aussi le fruit de l’énorme masse de liquidités qui est venue arroser le pays sans production, ce qui a développé « une gigantesque spéculation». Preuve, «les capitalisations boursières, la valeur du capital, ont progressé en France de plus de 60 % par rapport à 2019», souligne-t-il. Troisièmement, poursuit le responsable du PCF, les comportements de marges des entreprises pour maintenir leur taux de profit contribuent à pousser les prix vers le haut. Sans oublier, « la structure de la production qui est très consommatrice en matières premières (lithium, cuivre, hydrocarbures…) ».

    Si cette flambée des prix n’épargne personne, elle touche en revanche particulièrement les plus modestes, ceux vivant en zone rurale (+ 1 point), dans les petites villes (+0,4 point) les plus de 75 ans (+0,8 point) ou encore les agriculteurs (+ 1,1 point), liste l’Insee.

    Face à cette montée des prix, les mesures gouvernementales ont également montré leurs limites. Selon l’Insee, le bouclier tarifaire et la remise à la pompe auraient permis de contenir l’inflation de 1,5 à 2 points. Autrement dit sans ces mesures, les prix auraient progressé en mai de 7 % contre les 5,2 % observés. Pourtant, estime Frédéric Boccara, « le bouclier tarifaire est une mauvaise solution qui ne permet pas de faire baisser les prix. Dans le sens où ce sont les classes moyennes qui in fine au travers de leurs impôts vont payer les marges de profits des grands groupes. Cela revient à ce que nous alimentions le capital ».

    L’Insee a également mesuré l’effet des mesures sur le revenu des ménages qu’Emmanuel Macron avait distillé dans la presse. L’Insee a pris en compte la reconduction et triplement de la prime Pepa, la revalorisation de 3 % du point d’indice dans la fonction publique, de 4 % des retraites et minima sociaux, prime d’activité, suppression de la redevance télé… Ensemble, elle permettrait d’améliorer le revenu disponible brut des ménages d’un point seulement. Ce qui ne permettrait pas de compenser l’effet prix. Ainsi, le revenu des ménages baisserait de 1 % en 2022. D’autant que malgré la multiplication des luttes sur les salaires, le salaire mensuel de base devrait baisser de 1,4 % en 2022.

    L’urgence est de les augmenter, bien au-delà du Smic, insiste Frédéric Boccara. Pour cela, « il est nécessaire de conduire en même temps des mesures d’urgences qui touchent la demande tout en réalisant des réformes structurelles qui modifient le comportement des entreprises ». L’économiste propose ainsi de revoir la conditionnalité de l’ensemble des aides aux entreprises (160 milliards d’euros), afin de contraindre les entreprises à conduire une autre politique salariale. Il en va de même pour les formations et les normes de production. « La sélectivité devient la question majeure. Elle doit traverser toute la société, tous les niveaux, de la politique budgétaire à la politique monétaire ».

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    L'Humanité

    La Coordination CGT du Quai Roosevelt, une mobilisation inédite

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    Dans le sillage de CapGemini, 22 syndicats CGT des Hauts-de-Seine ont décidé de se coordonner pour porter des revendications communes, dans cette zone où les sièges de grandes entreprises sont nombreux.

    Pierric Marissal

    22 syndicats CGT des Hauts-de-Seine se sont regroupés ce jeudi pour une première marche de la coordination des entreprises du Quai Roosevelt. « Ce quartier d’Issy les Moulineaux est en train de dépasser le quartier de la Défense en importance, explique Élisabeth Ornago, la secrétaire générale de l’union départementale CGT du 92. Il compte plus d’un million de salariés dont près de 700 000 cadres, ingénieurs et techniciens. Et 40 % des sièges du CAC40 ! ». L’idée est partie de la CGT CapGemini, le mastodonte des sociétés de services informatique en France, dont le siège est situé sur le dit quai Roosevelt. Avec l’Union Départementale, ils ont contacté les syndicats des groupes voisins (Thalès, Orange, Dassault, Safran, France TV, TF1, Orpea…) pour porter des revendications en commun. Et la première, celle qui met tout le monde d’accord, ce sont les rémunérations.

    « Cette coordination est tout simplement inédite, se réjouit Sophie Binet, secrétaire générale de l’Ugict CGT (Ingénieurs, cadres et techniciens) venue soutenir ce mouvement. C’est le symbole même de la crise du travail qualifié en France. On est là 6e puissance économique mondiale et on n’arrive pas à recruter des médecins ni des ingénieurs » déplore-t-elle. La syndicaliste souligne que les cadres et les ingénieurs ne profitent globalement jamais d’augmentations collectives : tout est individualisé, au mérite.

    Les quatre syndicats (CGT, CFDT, Unsa et FO) qui avaient appelé au débrayage devant CapGemini ce jeudi viennent confirmer ses affirmations. « Notre entreprise a réalisé 240 millions d’euros de bénéfices, rien qu’en France en 2021, et n’en redistribue à ses 30 000 salariés Français que 3 millions, s’insurge Laurence Mequecin déléguée syndicale CGT CapGemini. Concrètement, seuls les travailleurs qui n’ont rien touché pendant 3 ans ont pu avoir une augmentation de salaire annuel de 1 000 euros, un rattrapage ». Clairement, le compte n’y est pas, et les salariés de CapGemini se mobilisent sous forme de grève perlée ou de débrayage, un jeudi sur 2, depuis avril dernier.

    Mais ce 23 juin, ils ne sont pas seuls. La CGT Orange est venue, des Tui sont là aussi, et les drapeaux Ugict sont nombreux. Dans la foule, un groupe de femmes portant la chasuble CGT santé peut étonner. Elles travaillent notamment dans les Ehpad privés du département – Orpéa y a son siège. « Il y a 120 Ehpad privés dans les Hauts-de-Seine, c’est là où les tarifs d’hébergement sont le plus élevés de France, et où il y a le plus fort taux d’emplois précaires, explique Malika Belarbi, secrétaire Santé à l’union départementale CGT. Nous avons rejoint la coordination, parce que chez nous aussi tout cet argent va aux actionnaires et jamais aux salariés,  » pointe-t-elle. Quant aux questions de surcharge de travail, que connaissent bien les cadres, elles peuvent en parler aussi.

    La coordination entend se mobiliser contre la réforme des retraites prévue, mais aussi autour de problématiques spécifiques des grands sièges d’entreprises. À commencer par le « Flex Office ». « Cette pratique nie l’individu, toute confidentialité dans l’espace de travail. Le matin on ne sait même plus si on va retrouver son collectif, explique Sophie Binet. La seule motivation, c’est de faire des économies sur l’immobilier. » Laurence Mequecin le confirme : « Chez CapGemini, la stratégie de Flex Office a servi à passer de 10 mètres carrés par salariés à 4 mètres carrés ! »

    Les raisons de se mobiliser ne manquent donc pas. Réussir à mettre, en nombre, des cadres et ingénieurs en grève et dans la rue, ce n’est toutefois pas évident. Ils n’en ont clairement pas l’habitude. Alors à l’Ugict on réfléchit à des nouvelles formes de mobilisation. Les assemblées générales hybrides, à la fois sur site et en visioconférence, sont de plus en plus utilisées. La dernière du genre a réuni près de 700 salariés chez CapGemini, un beau succès. Les ingénieurs CGT du groupe en discutent. « On pense à une forme de grève du zèle : ne faire que ce qui est directement prescrit, et je peux vous dire que si on fait ça l’entreprise ne tourne plus, » pointe l’un d’eux. Les réflexions sont en cours et ça ne manque pas d’idées.

    Après les prises de paroles de l’intersyndicale sur les salaires, la coordination CGT a quitté le siège de CapGemini pour entamer sa marche. Un parcours de manifestation inédit lui aussi, le long de la Seine, qui passe devant les sièges d’Orange et de Microsoft France, dans l’ombre des buildings d’Accor, de Safran, de Bouygues Immobilier… Jusqu’à l’esplanade de France Télévisions. La coordination avait tenu à venir apporter son soutien aux salariés de l’audiovisuel public, légitimement très inquiets par la fin de la redevance.

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    Grève chez TotalEnergies, profiteur de crise dans le collimateur de ses salariés

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    Alors que les bénéfices du groupe pulvérisent tous les records, portés par la flambée des prix de l’énergie, la CGT appelle l’ensemble de ses salariés à une grève inédite ce vendredi.

    Cyprien Boganda

    Depuis dix ans, c’est presque devenu une loi physique, aussi intangible que celle de l’eau qui bout à 100 degrés au niveau de la mer : chez TotalEnergies, les dividendes ne baissent jamais. Quelle que soit la conjoncture économique, que les bénéfices s’envolent ou qu’ils flanchent, le géant tricolore garantit à ses actionnaires une fidélité sans faille. « En 2020, lorsque le groupe n’a engrangé “que” 4 milliards de dollars de résultat net, c’était la panique à bord, raille Thierry Defresne, de la CGT. Mais comme ils avaient 7 milliards de dividendes à verser malgré tout, nos dirigeants ont simplement décidé d’emprunter auprès des banques. Résultat, le taux d’endettement du groupe est passé de 16 % à 19 %…»

    En ce moment, les pétroliers ont toutes les raisons de se frotter les mains. Dopé par la guerre en Ukraine, le cours du brent (brut de la mer du Nord) a tutoyé les 120 dollars le baril, tandis que le prix du carburant à la pompe vole de record en record : le litre de gazole atteignait 2,15 euros ce jeudi dans les stations-service françaises, selon le site Carbu.com. Alors que l’immense majorité des automobilistes tire la langue, les actionnaires de Total voient la vie en rose : le groupe a engrangé 4,9 milliards de dollars de bénéfices au premier trimestre 2021 et devrait annoncer des résultats semestriels canon en juillet prochain.

    Une mobilisation inédite dans le groupe

    C’est dans ce contexte de douce euphorie que la CGT appelle, pour la première fois, l’ensemble des 35 000 salariés français dépendant de TotalEnergies (groupe et filiales) à débrayer, ce vendredi. En cause, la faiblesse des rémunérations, notamment pour les travailleurs les moins qualifiés de certaines filiales, qui voient leur direction profiter à plein de l’inflation, alors qu’ils peinent à remplir le réservoir de leur voiture.

    Khaoine Rahou, représentant du personnel et élu CGT au CSE d’Argedis (stations-service, 3 200 salariés), est dans cette situation. Depuis vingt ans, il travaille dans une station essence de cette filiale, sur l’autoroute A13, pour une paye royale de 1 300 euros net. « En ce moment, je dois payer 120 euros pour un plein d’essence, qui ne me dure qu’une semaine et demie, peste-t-il. J’habite à Paris, à 50 kilomètres de mon lieu de travail. On m’a proposé plusieurs fois de bosser dans une station de la capitale, mais c’est une très mauvaise idée : sur Paris, les stations peuvent fermer du jour au lendemain et vous vous retrouvez à la rue. Les points de vente sit ués sur les autoroutes ont une durée de vie beaucoup plus longue… »

    Malgré tout, Khaoine estime qu’il n’est pas le plus mal loti des salariés de sa station-service : « Nous ne sommes que deux avec ma femme, sans bouche à nourrir. Mais je connais un agent d’entretien avec trois enfants, payé 1 200 euros par mois, obligé d’aller aux Restos du cœur… Les gens ont peur de parler, mais ces situations existent. »

    « 80 % des employés d’Argedis sont éligibles à la prime d’activité (accordée aux plus bas revenus – NDLR), fulmine Djamila Mehidi, déléguée syndicale centrale CGT. Nous sommes les salariés du groupe les plus mal payés. La direction nous oppose que la situation est similaire chez nos concurrents… En tant que salariés de cette filiale, nous ne pouvons pas bénéficier du socle social commun pratiqué dans le groupe, et notamment l’intéressement. »

    Jusqu’à présent, précise la syndicaliste, la grille des salaires d’Argedis démarrait néanmoins au-dessus des minima de branche, mais la récente hausse du Smic a entraîné un tassement des rémunérations. Ce vendredi, les salariés en grève réclament des hausses qui permettent au moins de couvrir l’inflation.

    Les augmentations de salaires oscillent entre 1,1 % et 1,7 %

    Depuis des années, le groupe tente d’acheter la paix sociale à coups de primes généreuses et d’intéressement (avantageux pour les employeurs, car exonéré de cotisations sociales), mais se révèle plus pingre quant aux hausses de salaires. Depuis 2015, les augmentations générales pour les ouvriers et employés de Total oscillent entre 1,1 % et 1,7 % par an, malgré la croissance quasi continue des bénéfices. « Rendez-nous Christophe de Margerie ! », se marre un syndicaliste du groupe sous couvert d’anonymat.

    L’ancien PDG, disparu en 2014, pratiquait selon lui une politique salariale un peu plus équilibrée : « Depuis l’arrivée de Patrick Pouyanné à la tête du groupe, en 2015, l’heure est à la réduction des coûts. Tous les avantages, comme la prime d’ancienneté, ont été intégrés aux augmentations générales pour gonfler l’enveloppe. » Ce qui n’empêche pas le groupe de se montrer beaucoup plus généreux à l’endroit de son dirigeant, dont la rémunération a flambé de 52 % en 2021, à 5,9 millions d’euros. De quoi faire de nombreux pleins d’essence…

    Le dernier accord salarial, signé en janvier 2022, prévoit 2,35 % d’augmentation générale, ce qui ne permet pas de couvrir l’inflation. Pourtant, le contexte géopolitique actuel pourrait inciter la direction à desserrer les cordons de la bourse. En ce moment, les pétroliers gagnent sur tous les tableaux : sur l’amont, grâce à la flambée du cours du brent provoquée par l’invasion de l’Ukraine ; mais également sur l’aval (distribution), grâce à l’explosion des marges de raffinage, c’est-à-dire la différence entre le coût du pétrole brut acheté par les raffineries et celui du produit qu’elles vendent une fois raffiné. Ces marges, traditionnellement faibles, ont explosé au cours des derniers mois, à la suite notamment des sanctions votées par les États-Unis et l’Union européenne à l’encontre des raffineries russes, qui ont réduit les capacités de raffinage sur le continent.

    Par ailleurs, les groupes pétroliers n’ont eu de cesse de fermer des raffineries en Europe depuis dix ans. Conséquence logique : lorsque l’offre ne peut pas suivre la demande, les prix grimpent ! Et ce sont les consommateurs qui trinquent… À titre d’exemple, le raffinage a rapporté 1,1 milliard de dollars à Total au premier trimestre 2022, soit 4,6 fois plus que l’an passé sur la même période.

    Un peu partout dans le monde, la pression politique grimpe pour que les géants du pétrole participent à l’effort général. Aux États-Unis, le président Joe Biden a récemment fustigé la voracité d’Exxon, qui a « gagné plus d’argent que Dieu ce trimestre ». En Italie ou en Grande-Bretagne, les gouvernements ont annoncé la création de prélèvements exceptionnels sur les profits des compagnies énergétiques.

    Taxer les superprofits et les investir dans la transition écologique

    En France, deux canaux pourraient être utilisés : une taxe exceptionnelle sur les bénéfices de Total et le blocage temporaire des prix du carburant. Portés notamment par la Nupes lors de la campagne des législatives, ces deux outils semblent tout à fait crédibles aux yeux de Thomas Porcher, économiste spécialiste des hydrocarbures : «Il faut taxer les superprofits des compagnies pétrolières. Cela s’est déjà fait, notamment dans les années 1970 aux États-Unis, où l’on parlait alors de profits “imprévus”. L’argument des multinationales, qui s’y opposent en mettant en avant la nécessité d’investir dans les renouvelables, n’est pas recevable. Après 2003 et l’explosion des prix du pétrole, elles ont réinjecté une grosse partie de l eurs bénéfices dans la poursuite de l’exploration et production des énergies fossiles (pétrole de schiste, notamment). Il faut donc taxer leurs profits “imprévus”, et se servir du produit pour investir dans la transition énergétique.»

    Quant au blocage temporaire des prix (six mois), il est permis par l’article 410-2 du Code de commerce en cas de circonstances exceptionnelles. «En pratique, poursuit l’économiste, il faudra réunir tous les acteurs de la filière française (production et distribution) : les compagnies pétrolières, qui engrangent des profits colossaux ; les grandes surfaces, qui se servent de l’essence comme d’un produit d’appel et qui ont les moyens financiers de faire face à un blocage de prix ; et enfin, les distributeurs indépendants, qui représentent une faible part du marché. Il faudra fixer un prix qui garantisse la survie des indépendants, en sachant que chacun devra rogner sur ses marges…»

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    Étape 6. À Longwy, Pogacar et les mains d’or

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    Tour de France. Dans la 6e étape, entre Binche en Belgique et Longwy (219,9 km), victoire de Tadej Pogacar (UAE), qui s’empare du maillot jaune. Les coureurs arrivaient dans la ville de l’ancien bassin sidérurgique, sacrifié en 1984.

    Jean-Emmanuel Ducoin

    Longwy (Meurthe-et-Moselle), envoyé spécial.

    « U n grand soleil noir tourne sur la vallée/Cheminées muettes, portails verrouillés. » Jamais, sans doute, Bernard Lavilliers n’aurait imaginé que ses paroles des Mains d’or accompagneraient le chronicœur en cette journée d’étape, la plus longue du Tour. Plafond bas et nuages lourds, entre Binche, en Belgique, et Longwy (219,9 km), pour un sympathique crochet chez nos cousins wallons, avant un final promis aux puncheurs. Comme en 2017, l’arrivée se situait au sommet de la côte des Religieuses (1,6 km à 5,8 %), rehaussée d’un raidard de 800 mètres à 12 % qui risquait d’éloigner les sprinteurs. Mais nous n’en étions pas encore là lorsque la voiture de l’Humanité déboula dans la ville de Longwy. Sur les traces des hommes de fer, honorés par d’autres Géants qui allaient bientôt s’échouer tout à côté de la rue de la République et de l’avenue Raymond-Poincaré, dont les bicoques ouvrières, alignées, sont restées toutes identiques depuis les grandes heures industrielles. Au fil des décennies, elles devinrent ce que nous en voyons désormais. Mornes et décrépies. Souvent vides.

    Depuis le départ, façon usus, fructus, abusus, un peloton secoué d’attaques successives semblait avoir oublié les plaies et les bosses de la veille sur les pavés de l’Enfer. Pas moins de quatre abandons à la suite de la bataille (Oss, Gogl, Haig et Kirsch) et une incertitude : combien de temps tiendrait Primoz Roglic après sa culbute et sa luxation de l’épaule, sanctionnée par deux minutes de débours sur le grandissime favori Tadej Pogacar ? Par cette grande confusion des horloges du Tour, nous pensâmes déjà à la montée de la Planche des Belles Filles, ce vendredi, qui constituera le premier juge de paix dans des pourcentages décisifs. Patience.

    « Wagons immobiles, tours abandonnées/Plus de flamme orange dans le ciel mouillé. » Quand l’avant-garde du peloton, après avoir repris trois fuyards au long cours – dont le maillot jaune Van Aert, parti dans une chevauchée de l’absurde avant de sombrer –, pénétra à son tour dans Longwy en mode éclaté, nous nous demandâmes si ces Forçats de la modernité cycliste savaient que, en ce lieu, la mélancolie ouvrière continuait de s’épaissir et que la part du cœur, dans les tréfonds de la mémoire, ne se réduisait pas à son passé de plomb. À l’instant même où les casse-cou du jour mangeaient la rampe terminale pour se disputer du prestige, la voix de Lavilliers résonnait dans nos écouteurs. « On dirait, la nuit, de vieux châteaux forts/Bouffés par les ronces, le gel et la mort. » Des spectres murmuraient à nos oreilles, tandis que, de ce côté-ci du temps, un travailleur du vélo, tel un modèle réduit du capitalisme sportif, levait les bras du triomphe. De l’acier rouge avait jailli de ses jambes en feu : Tadej Pogacar en personne réglait la montée finale et s’emparait même du maillot jaune. Ce qu’il accomplissait là, après son numéro sur les pavés du Nord, résista aux superlatifs.

    les fantômes des classes du bas

    Mais, depuis l’autre côté du temps, un peu d’histoire dans les entrailles d’une Lorraine affaissée. « J’ai passé ma vie là, dans ce laminoir/Mes poumons, mon sang et mes colères noires. » Jusqu’au début des années 1980, Longwy fut en effet l’un des plus importants bassins industriels de France, intimement associé au savoir-faire sidérurgique, concentrant l’essentiel de la production nationale de fonte et d’acier. Hommes et femmes de chair solidaires, fiers du métier. La cité, modeste en taille et ensuquée par les fumées des hauts-fourneaux, s’organisait autour des blocs d’usines, charriant matin et soir, souvent à vélo, des milliers de salariés.

    La plupart des maisons d’ouvriers arborèrent durablement les vestiges des décorations d’origine, des frises en bois de toutes les couleurs ornant les perrons. À l’intérieur, des tables en Formica sur lesquelles on posait bien à plat les mains d’or dont l’épaisseur calleuse attestait l’origine sociale. La vie se résumait à l’usine, pour le boulot. Et à la bicyclette, pour les loisirs. L’Union cycliste du bassin de Longwy jouissait d’ailleurs d’une méchante réputation. Une époque identificatoire, quand les Français prenaient corps, par l’intermédiaire des exploits pédalants de leurs semblables, ces hommes du peuple en « ouvriers du Tour », durs à la tâche eux aussi, ces Forçats de la Route (les vrais)… Et puis, il y eut le tournant de la rigueur et la « grande casse » du 29 mars 1984, jour maudit. Le gouvernement socialiste décida de revoir son « plan acier » et annonça la suppression de 21 000 emplois dans la sidérurgie. Mitterrand referma cyniquement le couvercle : « Qui n’a pas la Lorraine dans son cœur ? », dans la lignée des grandes dynasties de maîtres des forges – Wendel, Schneider –, devenues les archétypes des puissants, symboles des deux cents familles les plus riches de l’époque. Dès lors, Longwy perdra ses enfants : 22 000 habitants dans les années 1960, 14 000 de nos jours. Disparus les fantômes des classes du bas, sidérurgistes de la fournaise, avec leurs mains devenues si insensibles qu’ils les glissaient, par tradition et en hiver, dans les eaux glacées de la Chiers, la rivière locale. « J’voudra is travailler enc ore, travailler encore/Forger l’acier rouge avec mes mains d’or. »

    Article sans titre

    6e étape Binche-Longwy (219,9 km)

    1. T. Pogacar (SLO/UAE), en 4h27’13’’

    2. M. Matthews (AUS/BEX), à 0’’

    3. D. Gaudu (FRA/FDJ), à 0’’

    Classement général

    1. T. Pogacar (SLO/UAE), en 20h44’44’’

    2. N. Powless (É-U/EFE), à 4’’

    3. J. Vingegaard (DAN/JUM), à 31’’

    Maillot vert (points)

    W. Van Aert (BEL/JUM) 198 points

    Maillot à pois (grimpeur)

    M. Cort Nielsen (DAN/EFE)

    Maillot blanc (meilleur jeune)

    T. Pogacar (SLO/UAE)

    Aujourd’hui

    7e étape

    Tomblaine - La Super Planche des Belles Filles (176,3 km)

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    Étape 5. Pogacar écrase l’Enfer du Nord

    Actu

    Entre Lille et Arenberg (153,7 km), cinquième étape épique, victoire de l’Australien Simon Clarke (ISR). Onze secteurs pavés étaient à franchir. Le double tenant du titre a commencé à faire le ménage parmi les favoris.

    Jean-Emmanuel Ducoin

    Arenberg-Porte du Hainaut (Nord), envoyé spécial.

    Et ceux qui venaient de souffrir nous saluèrent, à leur manière, corps meurtris, moitié mutins moitié victimes. À raison, ils redoutaient l’événement, son injustice potentielle, avant de le ranger dans les affres de leur propre désolation. De Lille à Arenberg (153,7 km), nous assistâmes donc à l’une de ces étapes d’anthologie qui, tôt ou tard, nourriront de futurs palimpsestes immémoriaux. Nous nous trouvâmes au cœur de l’après-midi, après 80 bornes avalées sous un ciel généreux à peine ourlé, rendant les difficultés moins ardues, quand le gros de la troupe débuta son orgie d’ornières et de pavés sur des boyaux de 30 ou 32 millimètres de section. Ci-devant, les onze maudits secteurs de l’Enfer du Nord (classés de 11 à 1), pour un mini-Paris-Roubaix à l’envers (nord-sud) concentré sur 70 kilomètres et plus complexe à aborder, par bien des aspects, que le vrai Monument de printemps. Selon la formule consacrée : un favori n’y pouvait gagner le Tour, mais tout y perdre. Sur leurs visages déjà vrillés par la douleur, nous devinâmes même cet effondrement du présent sous le poids du danger permanent. Oui, c’était ça. Le silence intérieur à la place de la furie alentour.

    Depuis un moment, six courageux brossés par la poussière (Powless, Gougeard, Boasson Hagen, Van Der Hoorn, Clarke, Cort Nielsen) ouvraient la voie comme pour conjurer le mauvais sort, l’âme tôt bleuie par le manque d’air. Tout s’emballa en nervosité, à la faveur d’une partie de gros bras, frottages en règle des plus puissantes équipes pour projeter au mieux leurs cadors (Ineos, Jumbo, Quick-Step, FDJ, Bora, UAE, DSM, etc.). Avant même la furie des goulets d’étranglement, le maillot jaune Wout Van Aert (Jumbo) tâta méchamment l’asphalte et s’octroya une belle chasse pour reprendre sa place, manquant de peu de percuter un véhicule. Nous pensâmes à Chris Froome, en 2014, contraint à l’abandon dans des circonstances dantesques… sans même apercevoir le début des tronçons pavés de mauvaises intentions.

    Sur la ligne d'arriver il ne fallut pas manquer l'apparition des morts-vivants, transis d'effort.

    À l’heure de la bière, ils étaient bien là, ces tertres empierrés – ils déployaient leurs ombres comme on jette des maléfices. Dès Villers-au-Tertre (secteur 11), puis dans Eswars, et plus encore dans Wasnes-au-Bac et Émerchicourt (secteurs 9 et 8), en une longue file processionnaire, bataille de sape et guerre de positionnement se disputèrent l’alternance. Nous vîmes Pogacar, Roglic, Sénéchal se tenir aux avant-postes. L’écrivain Paul Fournel a raison : « Les hommes, à vélo, ressemblent à ce qu’ils sont. » Des casse-cou, qui s’installèrent progressivement dans ces dodelinements anxieux qui signèrent la fragilité haute tension, quand leur force vint à claquer la porte. Tandis que les échappés résistaient, sur ces terres noires ensemencées au mâchefer, une impitoyable sélection s’opéra dans le peloton, éparpillé. Incidents et chutes s’accumulèrent. Victimes : Van der Poel, Van Aert, Lampaert, Sagan, O’Connor, Thomas, Pinot et même Roglic et Vingegaard (longtemps en quête d’une machine à sa taille). Tous irrémédiablement lâchés. Le premier grand ménage – il laissera des traces.

    Un petit déluge et un goût de fer

    De ce tourbillon épique façon jeu de massacre, Tadej Pogacar en rajouta dans la démesure et s’octroya des relais de seigneur à Erre, Warlaing et Tilloy (secteurs 5, 4 et 3). Flanqué de Stuyven, le double tenant du titre creusa les écarts et martyrisa les esprits. Jusqu’à plier le Tour d’une synthèse brutale avant terme ? En tête, l’un des cinq rescapés du matin, l’Australien Simon Clarke (ISR) remporta une victoire de prestige. À l’arrière, un petit déluge et un goût de fer. Dans les porte-bagages, une quinzaine de secondes envolées pour certains (Van Aert, Vingegaard, Bardet, Thomas, Gaudu, etc.). Mais des minutes de passifs pour d’autres : plus de deux pour Roglic, trois pour O’Connor… Alors, sur la ligne d’arrivée, il ne fallut pas manquer l’apparition des morts-vivants, transis d’effort, apparaissant dans un interminable défilé, maculés d’un masque de poussière humidifié par l’usage corporel, leurs regards encore perdus, leurs jambes ravinées par la crasse, leurs muscles durcis par la souffrance, leurs espoirs largués sur les bas-côtés.

    Le chronicœur les observa. Ils marchaient, le vélo à la main, comme des automates, des tonnes de remords moribonds moussaient dans leurs gorges, bloquées par la sidération, préservant encore un peu leurs silhouettes étranges qui abritaient tant de folie quelques minutes auparavant. L’Enfer du Nord venait de parler. Car ici, à condition de bien tendre l’oreille, les sacrifices de l’existence restent des murmures. Ceux des fracassés en forçats, mineurs et coursiers, gueules noires et Géants de la route réunis des abîmes.

    Et puisque l’endroit, classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, vit aussi par le devoir d’histoire, nous dûmes lever les yeux, en salle de presse, située à l’intérieur du site de Wallers-Arenberg, tout au bout de l’alignement rectiligne de « l’ancienne cité » minière dont la fosse, entre 1903 et 1989, extrayait 32 millions de tonnes de charbon, non loin de la mythique tranchée éponyme où la forêt domaniale impose sa masse immobile. Au-dessus de nos têtes, des dizaines de bleus de travail étaient suspendus à des fils de fer, comme à l’époque des petits matins muets, silhouettes courbées et paumes tremblantes avant la « descente ». Le nez dans la chicorée fumante, nous ressentîmes une sorte de frisson.

    5e étape 

    Lille Métropole-Arenberg, La Porte du Hainaut (157 km) 

    1. S. Clarke (AUS/ISR), en 3 h 13’35’’
    2. T. Van Der Hoorn (PB/INT) mt
    3. E. Boasson Hagen (NOR/TEN) à 2’’

    Classement général 

    1. W. Van Aert (BEL/JUM) 16 h 17’ 22’’
    2. N. Powless( E-U/EFE) à 13’’
    3. E. Boasson Hagen (NOR/TEN) à 14’’

    Maillot à pois (grimpeur). M. Cort Nielsen (Den/EFE) 11 pts

    Maillot blanc (meilleur jeune) . T. Pogacar (SLO/UAE)

    Maillot vert (points). W. Van Aert (BEL/JUM) 178 points

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    Étape 4. Wout Van Aert, le feu du dragon

    Actu

    Entre Dunkerque et Calais (171,5 km), victoire en solitaire du maillot jaune. Six côtes répertoriées des monts du Boulonnais étaient à franchir, avant une explosion sous l’impulsion des Jumbo, afin d’éparpiller les sprinteurs et mettre sur orbite le Belge Wout Van Aert, irrésistible de puissance... et de prévisibilité.

    Jean-Emmanuel Ducoin

    Calais (Pas-de-Calais), envoyé spécial.

    Comme si nous subsistions dans l’entrebâillement d’une porte imaginaire, le retour sur le territoire national après un grand départ lointain nous rappelle toujours que le Tour, dans son insolente francitude à la conquête de nouveaux territoires à affranchir, ne dépend pas de ses champions, mais domine ceux qui l’incarnent. Ainsi, les us et coutumes de notre monument de juillet ressemblent parfois à des enclosures, quand les lois du genre, bousculées par des règles inédites, marquent la fin des droits d’usage.

    Avouons que les dernières heures parurent bien étranges à toute la caravane. Pour la première fois de l’histoire, après un transfert éreintant depuis les fjords enivrés du Danemark, les coureurs connurent donc une pause obligatoire, lundi, après seulement trois étapes. Une journée « off » supplémentaire, en plus des deux instaurées de rigueur depuis 1999. De quoi alléger le programme, ou le compliquer, chacun effectuant une sortie sur le vélo plus ou moins intense selon les équipes.

    Comme le rapportait notre druide Cyrille Guimard : « Puisque le triptyque danois n’a pas bouleversé ni décanté la hiérarchie, contrairement aux prévisions, on peut affirmer que le Tour débute vraiment dans le Nord… surtout après une journée de repos. »

    Tour de France 2022 Une seule adresse pour suivre cette 109e édition !

    Le chronicœur, furetant de nouveau sur les routes pour s’imprégner de l’articulation réelle des choix, n’oubliait pas que la légende versifiée de la « plus belle course du monde » est devenue un exercice de résistance en intensité sélective, quand elle était, jadis, une épreuve d’endurance de l’extrême.

    La fameuse côte pavée de Cassel

    Toutes les preuves se trouvaient sous nos yeux, dans la quatrième étape entre Dunkerque et Calais (171,5 km), sur un parcours accidenté et venteux dans les monts du Boulonnais – qui eût été idéal pour Julian Alaphilippe. Six côtes répertoriées, dont la plus fameuse, celle pavée de Cassel (1,7 km à 4,2 %), où Charly Mottet, Bernard Hinault ou Thomas Voeckler bâtirent leurs succès sur les Quatre Jours de Dunkerque. Ou encore celle du cap Blanc-Nez, balayée par les embruns du bord de mer juste avant Sangate et plantée à dix bornes de l’arrivée (900 m à 7,5 %), telle une juge de paix.

    Il était à peine quatorze heures, sous un soleil entier à peine voilé, quand deux courageux croisèrent en pionniers le beffroi de Bergues, de la célèbre ville éponyme rendue mémorable, en 2008, par Bienvenue chez les Ch’tis, de Dany Boon, dont on se souviendra qu’il reste le deuxième film le plus vu dans les salles françaises de cinéma (derrière Titanic).

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    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    Sans jouer du carillon, mais comme les jours précédents « à la maison », l’inénarrable porteur du maillot à pois, le Danois Magnus Cort Nielsen (EFE), avait depuis le départ emporté dans sa roue arrière le Français Anthony Perez (Cofidis). Une échappée-fleuve vouée à l’échec. Nous attendions de l’inattendu, nous eûmes un furtif aperçu, justement dans Cassel (km 30,7). À l’initiative des Quick-Step de Jakobsen, Asgreen, Lampaert et Sénéchal, équipe plutôt en terre conquise, le peloton se fendit en morceaux. Pas inquiet, le maillot jaune Wout Van Aert (Jumbo), leader des débuts puis prochainement équipier de luxe pour Primoz Roglic et Jonas Vingegaard, avait déclaré la veille : « Nous allons continuer à essayer de combiner nos deux objectifs. Je suis bien parti pour le maillot vert et, au classement général, nous sommes restés hors de danger au Danemark. »

    Sans passer par la phase « laminoir »

    Puis nous constatâmes, fruit d’un schéma hélas assez désolant après l’atomisation des fuyards (Cort Nielsen d’abord, Perez ensuite), qu’il n’y aurait pas de baston générale avant le cap Blanc-Nez. Une sorte « d’explosion » en brutalité, sans passer par la phase « laminoir ». Tout explosa sous l’impulsion des Jumbo, afin d’éparpiller les sprinteurs et mettre sur orbite le maillot jaune en personne, le Belge Wout Van Aert, irrésistible de puissance et de prévisibilité.

    Dans les rues de Calais, cité de la dentelle et de la mode, le Dragon imaginé par l’artiste François Delarozière, construction colossale en acier et bois sculpté, possédant une mobilité inspirée des reptiles, se réveilla quelque peu sans pour autant déambuler ni cracher du feu. La foudre portait un autre nom de dragon, entre mythe et réalité : Wout Van Aert. Il laissa derrière lui une trace incandescente et s’imposa en solitaire, la septième victoire d’étape de sa carrière. Sans aucun dommage pour Pogacar, Roglic et consorts.

    Le mini-Paris-Roubaix à venir

    Sur la Côte d’Opale inondée de monde, à quelques lieux d’où s’élança Louis Blériot en 1909, le chronicœur négligea la tarte au maroilles. Les yeux tournés vers la houle marine que les migrants dévorent d’envie mais que nous humons avec appréhension, nous pensâmes déjà à la suite des événements.

    À cette maudite épopée en ornières, ce mercredi, vers Arenberg et ses onze secteurs pavés. Un mini-Paris-Roubaix susceptible d’un chamboule-tout – à force de l’espérer. Le Tour, fils visiteur de l’art roman et gothique et du grand large, fiancé aux tournures langagières populaires des mines, des usines et des champs, demeure cet espace nomade dans lequel l’humanité se réclame aussi pour l’usage savant de la topographie. Une porte ouverte vers l’imaginaire – ou pas.

    L'étape du jour

    4 e étape Dunkerque-Calais (171,5 km)

    1. Wout Van Aert (BEL/JUM), en 4 h 1’ 36’’
    2. Jasper. Philipsen (BEL/ALP) à 8’’ 
    3. Christophe Laporte (FRA/JUM) mt

      Classement du jour

    4. Wout Van Aert (BEL/JUM) 13 h 2’ 43’’
    5. Yves Lampaert (BEL/DEC) à 25’’ 
    6. Tadej Pogacar (SLO/UAE) à 32’’

    Maillot à pois (grimpeur). Magnus Cort Nielsen (Den/EFE) 11 pts

    Maillot blanc (meilleur jeune). Tadej Pogacar (SLO/UAE)

    Maillot vert (points). Wout Van Aert (BEL/JUM) 170 points

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    Étape 3. Les forçats de la route adoubés par le Danemark

    Un jour avec

    Entre Vejle et Sonderborg (182 km), victoire au sprint du Néerlandais Dylan Groenewegen (Bex), devant le maillot jaune en personne, Wout Van Aert (Jumbo).

    Jean-Emmanuel Ducoin

    Venus de la caste originelle, les hommes de la « vitesse pure » étaient une nouvelle fois invités à porter au firmament une discipline de haut risque pour clore le premier chapitre du Tour, vécu au plus haut point septentrional de sa longue histoire. Le cyclisme naquit jadis du sprint, à l’initiale d’une vélocité digne des chevaux, et dans cette troisième étape au Danemark, entre Vejle et Sonderborg (182 km), dans une étonnante cavalcade vers le sud de ce pays maritime, incessamment balayé par les vents des fjords où s’ensommeillent encore quelques dieux vikings, le soleil déclinait tel un astre froid et sa lumière illuminait de moins en moins les géants de la route.

    Mais avant d’en arriver là, nos héros de juillet devaient se coltiner une visitation piégeuse aux origines de l’identité danoise. Il était un peu plus de 13  h 30, le peloton allait bientôt avaler à toute volée la bordure continentale du pays, quand le peloton traversa Jelling (km 12), site classé au patrimoine mondial de l’Unesco, dont les pierres furent à cette région ce que les menhirs de Carnac sont à la Bretagne. Rares témoins de la culture païenne nordique, comme en témoigne son église rudimentaire polie par le temps, ces édifices rappellent la conversion du peuple danois au christianisme vers le milieu du Xe siècle. Depuis le départ à Vejle, le porteur du maillot à pois, le Danois Magnus Cort Nielsen (EFE), parcourait ses terres en solitaire afin de consolider sa tunique. Le courageux moustachu, décontracté et saluant les spectateurs en ambassadeur privilégié au fil de cette échappée, parcourut ce lieu mythique sous les broncas indescriptibles d’une foule inimaginable. Le gros de la troupe laissa filer, jusqu’à 6 minutes d’avance. Fidèle à un scénario assez classique des équipes de rouleurs, sachant que les occasions de sprints massifs seront rares, dès le retour dans l’Hexagone.

    Des chutes et des plaies

    Souvenons-nous que, la veille, entre Roskilde et Nyborg, avait laissé des traces certes plus psychologiques que physiques, mais tout de même. Dans une ambiance de folie, sur un théâtre spectacularisé dans le tourniquet d’une nature hostile, le rescapé Fabio Jakobsen (1) avait conquis sa première victoire d’étape et Wout Van Aert son premier maillot jaune, mais au prix d’une bataille de vent espérée dans la traversée du pont du Grand Belt, désormais célèbre, qui ne fit aucune différence contrairement aux prévisions d’Eole. Sauf un peu de grabuge, des chutes et des plaies, dont celle de Tadej Pogacar, qui parvint tant bien que mal à se rattraper. « J’ai réussi à éviter le crash, je ne suis pas vraiment tombé, mais mes deux roues ont crevé et j’ai tapé les barrières avec mon poignet et ma cheville, expliquait-il. Ça a l’air d’aller, j’ai l’impression que je suis solide ! » Plus de peur que de mal pour le double tenant du titre, juste un avertissement. Aucun des autres cadors (Roglic, Vingegaard, Yates, Gaudu, O’Connor, etc.) ne tomba dans le piège du « pont de tous les dangers ». Et nous eûmes ce commentaire plutôt amusé de Van Aert : « Le vent de face était si fort qu’on a eu l’impression que le rythme de course devenait soudain comme un entraînement. »

    Identique impression, en ce dimanche de long défilé assez navrant. Sur le Tour, le monde et sa propriété étant sacrés puisque « ce sont les coureurs qui dictent la course et eux seuls », comme le répète notre druide Cyrille Guimard, il fallut la menace de nuages pour retrouver un soupçon de stress. Le chronicœur ne put dès lors s’empêcher de penser que nous étions à des années-lumière du début des Tours précédents, lorsque la « vélorution » imposée par Julian Alaphilippe – il nous manque – braquait toutes les évidences et enflammait les récits en mode onirique. Nous attendîmes donc, d’abord que le Danois Magnus Cort Nielsen ait achevé son tour de gloire (à 51 km du but), puis que l’emballage final se produise enfin dans les rues de Sonderborg. À l’issue de cet assaut terminal, le Néerlandais Dylan Groenewegen (Bex), 29 ans, jeta son vélo pour coiffer le maillot jaune en personne, Wout Van Aert (Jumbo).

    Notre patrimoine en itinérance

    Ainsi, Sonderborg devint le port de « l’adieu », avec ses maisons colorées aux fresques murales, à l’extrême sud du Danemark puisque la ville se situe à une poignée de kilomètres de la frontière allemande. Avant d’autres aventures. L’esprit en attente du grand retour dans le nord de la France, dès mardi entre Dunkerque et Calais, le chronicœur, valise bouclée, n’eut pas trente-six façons de résumer ces trois jours inauguraux au Danemark. Non sans l’éblouissement d’une parfaite émotion vécue à distance. Car l’« excès » d’amour fou des Danois honora au centuple notre patrimoine national en itinérance, de quoi étouffer bien des critiques. Combien furent-ils sur les bords des routes, joyeux, chamarrés, chavirés d’un bonheur sincère ? Des centaines de milliers ? Des millions, sans doute ? Cette foule compacte et bruyante, amassée jusque dans les recoins des décors les plus improbables, témoigna d’une allégresse incomparable qui grandit encore un peu plus la légende des forçats, adoubés par cet autre peuple du Tour, à moins que ce ne soit le contraire. Une aventure unique à fabriquer de la mémoire – déjà, encore, toujours.

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    Étape 2. Les Géants ont dompté le « pont de tous les dangers »

    Actu

    Au Danemark, entre Roskilde et Nyborg (202,2 km), victoire au sprint du Néerlandais Fabio Jackobsen (Quick Step). Le Belge Wout Van Aert s’empare du maillot jaune. Juste avant l’arrivée, le peloton a emprunté le spectaculaire pont du Grand Belt, balayé par les vents…

    Jean-Emmanuel Ducoin

    Au plus haut point septentrional de la longue histoire du Tour, très exactement vers la côte d’Hove Straede (km 72,5), tout au nord du Danemark, des paysages grandioses enserrés dans l’inattendu défilèrent devant nos yeux embués d’un parfum de renouveau et d’inédit. Il était un peu plus de 14 heures, le peloton allait redescendre à toute volée la bordure occidentale du pays, tout se désunissait alentour dans le tourniquet d’une nature ensauvagée, sous le soleil et un plein ciel à peine crémé de quelques nuages. La deuxième étape, entre Roskilde et Nyborg (202,2 km), s’était élancée deux heures plus tôt depuis l’ancienne capitale située sur l’île de Seeland – du Xe au XVe siècle, avant Copenhague – en présence du prince-héritier, d’un ruban découpé solennellement comme marque honorifique, et d’une Marseillaise entonnée avec ferveur. Les vents ronflaient déjà, de face puis en rafales, 25, 40 km/h, dans un sens assurément favorable à des tentatives d’éclatement du paquet.

    Depuis le vertige de l’émotion, le chronicoeur vit déjà les pleins et les reliefs de l’effet universel de la popularité monumentale de la plus grande course du monde, à laquelle on sacrifie, et pour laquelle on ne refuse rien. Les Danois en rêvaient, la Grande Boucle est venue. Ils l’ont adoubée par excès d’amour ! Il fallait se pincer fort : mais combien étaient-ils, sur les bords des routes chamarrées ? Des centaines de milliers ? Un million ? Foule compacte inouïe, amie prodigieuse, amassée tel des murs vibrants, autant de rangées de milliers d’yeux dans l’inextricable réseau de fils des regards mobiles. Dans cette chaleureuse ambiance de kermesse ensoleillée et dispendieuse en cris, nous entendions l’allégresse et la joie profonde d’un autre peuple à l’heure du poisson fumé, avant que la tenaille de la souffrance ne vienne étouffer les Géants de la Route, eux-mêmes happés malgré eux dans la nécessité de la contemplation et de l’adulation, glorifiés comme il se doit d’une adoration indicible. Après deux jours au Danemark, le Tour vient de grandir un peu plus dans sa Légende – et le pays en question de se hisser à la hauteur de sa splendeur mémorielle.

    En un temps où la passion, parfois meurtrie, se cherche encore des retours de flamme, la conjugaison du sublime populaire et de la course inflammable avait de quoi nous réjouir. La preuve, avec ce parcours unique en son genre, propice à toutes les folies cyclistes. Les coursiers savaient à quoi s’attendre. Bienvenue en Bordurie. Non, le Tour ne quittait pas le Danemark pour le pays imaginaire de Tintin, mais le tracé de la deuxième étape présageait donc des risques de bordures, cassures causées par un vent de côté le long des côtes de l’île de Seeland, plate comme une roedtunge (une limande en danois) mais exposée à la brise, tout en multipliant les changements de direction. Pour en rajouter, les coureurs allaient quitter la terre ferme à 22 kilomètres du but, par le fameux pont du Grand Belt, pour ne la retrouver vraiment qu’à environ trois kilomètres du but sur l’île de Fionie. « Au Danemark, il y a très peu de côtes, en revanche il y a le vent, avait prévenu le directeur de l’épreuve, Christian Prudhomme. On descend nord-sud avant d’aller chercher les ponts et ensuite on va vers l’ouest, donc quel que soit le sens du vent, à un moment, il sera forcément de trois-quart. »

    Au cœur de l’après-midi, léchant les fjords, deux vikings poursuivaient leur échappée folle du matin (le Danois Cort Nielsen et le Norvégien Bystrom), débarrassés depuis un certains temps de leurs compagnons de fuite (les Français Rolland et Barthe), tandis que le peloton, préparé aux pièges des derniers hectomètres, assurait une cadence nécessaire pour ne pas compromettre les chances des sprinteurs dans l’une des arrivées les plus spectaculaires de l’époque contemporaine. Le « pont de tous les dangers », immense structure de dix-sept kilomètres qui traverse le détroit du Grand Belt, ouverte aux furies d’Eole et placée juste avant Nyborg. Le directeur de la société Sund & Belt, qui construisit la liaison en 1998, racontait : « Si c’est très venteux, passer ce pont sera aussi difficile que de grimper l’Alpe d’Huez. » Certains coureurs partis en reconnaissance il y a quelques semaines, affirmaient pour leur part que les barrières extérieures « ne sont pas bien hautes et, en cas de grosse chute, on pourrait potentiellement tomber dans l’eau ». Peurs, fantasmes. « Du jamais vu ! Un truc XXL à 65 mètres au-dessus de la mer, c’est l’endroit rêvé », répétait Christian Prudhomme. Jusqu’à un certain point. L’Equipe rapportait le drame qui s’y noua, le 2 janvier 2019, quand la puissance du vent provoqua le déraillement de deux wagons de marchandises, les projetant sur la voie des trains de passagers. Et le journal ajoutait : « L’anecdote pourrait faire sourire puisque le cargo transportait des milliers de bouteilles de Carlsberg, bière brassée au Danemark, mais ce jour-là, huit personnes avaient perdu la vie. »

    Retenir son souffle face aux éléments, prit dès lors toute sa saveur. Nous patientâmes, sachant néanmoins que la partie côtière qui précédait cet instant ultime, où le peloton se trouvait là-aussi à découvert, s’avéra non moins cruciale. Vent de face, vent de côté. A en perdre la tête. Une guerre de position s’activa, l’avance de l’échappée fondit dans les bourrasques aléatoires, les équipes des leaders (UAE, Jumbo, Lotto, Ineos, Quick-Step, FDJ, etc.) se montraient vigilantes d’une moindre cassure. Et à trente-et-un kilomètres de la ligne, le rescapé des fuyards, Bystrom, rendit les armes. Aussitôt, l’allure s’accéléra brutalement. Façon force extrême, au service d’une seule stratégie : bien se placer avant le goulot d’étranglement du maudit pont.

    Ce fut une troupe complète, mais de moins en moins compacte et de plus en plus nerveuse, qui se présenta à l’entrée du détroit du Grand Belt, évidemment interdit au public, massivement agglutiné en amont et en aval. Dès le premier kilomètre, une rafale de trois-quart-face cisailla une dizaine de coureurs, projetés à terre, dont le maillot jaune, le Belge Yves Lampaert, contraint à une belle chasse. Beaucoup « sautèrent » par l’arrière, comme de vulgaires feuilles dans les frimas d’automne. Ils s’installèrent tous, équipiers comme cadors, dans ce petit dodelinement anxieux et métronomique. Mais une forme de prudence commanda l’armada, chacun quêtant des abris au fil de la progression, rendue plus sereine par vent de face, cette fois. Tout rentra dans l’ordre. Du coup, pas de vrais éventails, pas de bordures. Une certaine sérénité ; loin des épouvantes annoncées. Qui l’eut cru ? Nous assistâmes à un sprint, à moitié complet en raison d’une énorme chute dans les trois derniers kilomètres (aucune conséquence au temps). Le Néerlandais Fabio Jackobsen (Quick Step), 25 ans, rescapé d’une chute terrifiante en 2020, l’emporta devant le Belge Wout Van Aert (Jumbo), qui, au bénéfice des bonifications, s’empara du paletot en or.

    Aucun des grands à la victoire finale (Pogacar, Roglic, Vingegaard, Yates, Gaudu, O’Connor, etc.) ne tomba dans le piège du « pont de tous les dangers ». Les Géants venaient juste de le dompter, inaugurant un nouveau chapitre des possibles. Le chronicoeur le répète trop souvent : le Tour dépasse tout, même les éléments…

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    Étape 1. Yves Lampaert premier maillot jaune

    Actu

    Sous la pluie, un contre-la-montre (13,2 km) dans les rues de Copenhague, au Danemark, victoire du Belge Yves Lampaert (Quick-Step). Pogacar et Roglic se placent. Les Français concèdent du temps.

    Jean-Emmanuel Ducoin

    Certains récits ont la vie dure. Cette douce ironie qui offre à notre irrespectueuse francitude de Juillet cet art subtile de prendre les premiers tours de roue, inviolable et sacré, ne concerne pas cette année le chronicoeur, tenu à l’écart du Danemark pour des raisons économiques et le bien des finances de l’Humanité – comme près d’un tiers de ses confrères d’ailleurs. Les plis inauguraux de la course, vue de loin, mais non sans dévorer cette admirable ferveur locale, eut donc une saveur toute particulière. Moins d’imprégnation, pas moins de passion, lors de cette première étape, un contre-la-montre intégralement tracé dans les rues de Copenhague (13,2 km), là même, pour l’anecdote, où se déroula en 1921 le premier championnat du monde cycliste de l’histoire. Jamais la Grande Boucle n’avait posé sa caravane en un point aussi septentrional, de quoi ressentir un immense vertige.

    Une foule considérable de Danois endiablés et heureux d’honorer notre patrimoine itinérant ; du vent balayant l’asphalte de partout, préfiguration cauchemardesque des étapes de samedi et dimanche, vers l’ouest du pays balayé par les embruns ; et puis, imprévisibles, des gouttes de pluie façon crachin pas malin, comme pour se rappeler que la topographie des lieux et ses éléments dictent leur loi à l’horizon des trois semaines à venir. Tout débuta dans l’allégresse des frissons d’été, au cœur d’une ville si nordique qu’elle se flatte d’être la « plus cyclable au monde ».

    Déjà étourdi par la ferveur de la course au maillot jaune dont le double tenant du titre, le Slovène Tadej Pogacar, demeure le grandissime favori, le chronicoeur eut néanmoins une pensée pour les quelques grands noms absents de cette cent-neuvième édition, du champion du monde français Julian Alaphilippe, insuffisamment rétabli de sa chute dans Liège-Bastogne-Liège, au Britannique Mark Cavendish, co-détenteur avec Eddy Merckx du record des victoires d’étape (34), en passant par les vétérans italien Vincenzo Nibali, 37 ans, lauréat en 2014, et espagnol Alejandro Valverde, 42 ans, champion du monde 2018, ou le jeune prodige belge Remco Evenepoel (22 ans), jugé encore un peu tendre par son équipe, sans oublier le colombien Egan Bernal, vainqueur en 2019, toujours en convalescence après une terrifiante culbute qui faillit le laisser paralysé à vie. A quand un Tour en présence de tous les Seigneurs ?

    Le sortilège opéra malgré tout et, par le truchement d’images spectaculaires et assez sublimes, le contre-la-montre du jour nous invita à une sympathique ballade dans la capitale danoise, du pont de la Reine-Louise où chaque matin de véritables embouteillages de bicyclettes ponctuent la circulation, au mini secteur pavés au pied du palais d’Amalienborg de la reine Margrethe II, qui règne sur le pays depuis 1972. Les équipes avaient anticipé les éventuelles précipitations, mais les prévisions manquèrent d’exactitude, la pluie survenant bien plus tôt que prévu. Ainsi, les aspirants à la victoire finale s’élancèrent dans les tout premiers, pensant échapper aux intempéries… mais se retrouvèrent sur une chaussée finalement humide et glissante, rajoutant du stress à l’épique. A distance, le chronicoeur enfila un pull-over en se répétant, tel un mantra, que les Géants de la Route jettent leurs corps frêles dans l’épreuve légendaire comme pour signer le début d’une aventure de l’extrême qui se doit de fraterniser avec les modes oniriques empruntés à la noble tradition.

    En instabilité constante, toujours aux limites de la bascule sous les averses et les conditions dantesques, les coureurs prirent plus ou moins de risques. Quelques-uns tombèrent (dont le Français Christophe Laporte, en tête à l’intermédiaire). D’autres calculèrent la prudence. Et chez les prétendants au paletot en or, entre spécialistes du genre et cadors du général, nous assistâmes à une bagarre de secondes – plus importantes qu’il n’y paraît. A ce petit jeu du suspens, nous crûmes longtemps que le petit-fils de Raymond Poulidor, le Néerlandais Mathieu Van der Poel, emporterait la mise, voire le double champion du monde en titre de la spécialité, l’Italien Filippo Ganna, voire le stupéfiant belge Wout van Aert, le dauphin du Transalpin lors des deux derniers Mondiaux. La bonne performance (deuxième) du « phénomène » des Jumbo, capable de remporter des chronos, des sprints et même des victoires en montagne, confirma, une fois encore, qu’il faudrait compter avec la force collective des « frelons », symbolisée par les présences tout en haut du tableau du Slovène Primoz Roglic et du Danois Jonas Vingegaard, à quelques encablures à peine de Tadej Pogacar (UAE), impressionnant de vélocité.

    Il était écrit que nous n’en resterions pas là. Car nous ne comptions pas sur le coureur « surprise » du jour, le Belge Yves Lampaert. Excellent spécialiste de l’épreuve solitaire, l’équipier de Julian Alaphilippe chez Quick-Step arriva de nulle part et, en équilibriste de la motricité efficace sur terrain dangereux, vint ravir la vedette (à tous ceux dont on parle trop) en se drapant du premier maillot jaune, avec cinq secondes d’avance sur Van Aert. Petite leçon de choses, empreinte d’humilité pour chacun d’entre nous. La tête à l’envers, rêveur, le chronicoeur y vit le signe que ce Tour débutait de manière étrange, temporairement débarrassé des idées préconçues. A ce propos : dans cette bataille de Copenhague, les Français Thibaut Pinot, Romain Bardet, David Gaudu et Guillaume Martin, dont nous attendons beaucoup (trop ?) cette année, payèrent évidemment leur écot de rigueur. Déjà des dizaines et des dizaines de secondes perdues sur Pogacar, Roglic et consorts, telle une sanction précoce, prévisible et anticipée. Mais le Tour débute tout juste, et dans une semaine, quinze jours, le temps écoulé sera-t-il toujours identique ? Et aura-t-il seulement la même saveur ?

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    Tour de France 2022 : le peloton tricolore vous présente ses meilleurs « vieux »

    Actu

    Pour cette 109e édition de la Grande Boucle, qui s'élance du Danemark ce vendredi 1er juillet, Thibaut Pinot et Romain Bardet reviennent avec l’ambition d’épater sur quelques étapes. Comme Julian Alaphilippe a su le faire. Une marque française.

    Etienne Bonamy

    Copenhague, capitale du Danemark et désignée métropole la plus cyclable au monde, accueille le départ du 109e Tour de France, le 1er juillet. Ses trois premières étapes scandinaves, aussi plates et lisses que la surface d’un Drommekage (1), aiguiseront l’appétit du peloton qui affrontera le vent et les sprints massifs. Et, comme en 2017 à Düsseldorf (Allemagne), un court contre-la-montre lance le Tour. Du déjà-vu.

    Par panache plus que par calcul

    Cinq ans, c’est la période écoulée qui a vu le cyclisme français et ses mousquetaires, Julian Alaphilippe, Thibaut Pinot et Romain Bardet, offrir, à l’inverse, du relief à la course avec des coups d’éclat sur les routes du Tour. À défaut d’imaginer une victoire finale, la référence tricolore sait faire le show dès que possible. Par panache plus que par calcul.

    Tour de France 2022 Une seule adresse pour suivre cette 109e édition !

    On attend les nouveaux épisodes cet été. Après un juillet 2021 discret où Bardet et Pinot avaient choisi de s’abstenir, l’édition 2022 interroge. Permettra-t-elle d’envisager à nouveau un été emballant après deux éditions perturbées par les mesures sanitaires ? La tâche en revient donc à ces trentenaires qui assument encore le leadership du cyclisme pro national. Thibaut Pinot (32 ans) et Romain Bardet (31 ans) reviennent dans le Tour et les souvenirs avec.

    Julian Alaphilippe (30 ans), héraut en jaune dès la première étape il y a douze mois (Brest-Landerneau), a laissé planer le doute jusqu’au bout et son test du championnat de France, le 26 juin, à Cholet – avant de devoir renoncer à sa présence dans le Tour, moins de trois mois après sa terrible chute dans Liège-Bastogne-Liège, le 24 avril (2). Elle lui aura finalement coûté plus que les trois semaines d’arrêt qui ont perturbé son début de saison.

    Le peloton tricolore présente ses meilleurs « vieux » pour animer quelques épisodes du feuilleton de la course. La concurrence étrangère, elle, continue d’aligner ses talents plus jeunes pour écrire le récit final. Le Slovène Tadej Pogacar (UAE, 23 ans), double vainqueur en 2020 et 2021, le Danois Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma, 25 ans) ou le Belge Wout Van Aert (Jumbo-Visma, 27 ans) sont cités en tête dans une liste de favoris qui s’allonge.

    « L’entame fait vraiment peur »

    L’énumération ne suffit pourtant pas à éteindre l’espoir de voir les leaders français jouer encore les fêtards dans les étapes. Si, pour les raisons évoquées plus haut, l’état de forme de Julian Alaphilippe, double champion du monde, l’a écarté de la quête aux exploits, Thibaut Pinot et Romain Bardet, après blessures et abandons, ont, eux, ciblé leurs objectifs. Ils sont élevés comme les tracés de montagne dont ils raffolent.

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    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    « J’éprouve de la frustration à ne pas avoir pu exploiter ce que j’avais sous le capot ces deux dernières années », racontait Pinot, en janvier, lors de la présentation de son équipe pour la saison. « Quand je suis passé pro, je m’étais fait une liste d’objectifs. Je les ai presque tous remplis. Je voulais être champion de France, gagner sur les trois grands tours, gagner la Lombardie et porter le maillot rose du Giro. C’est le seul truc qui me manque. Le jaune, c’est… Je reste dans le réel en fait. Le maillot jaune du Tour a toujours été pour moi gamin quelque chose de trop grand », ajoutait-il dans une interview donnée à « Ouest-France ».

    Le printemps et sa réussite, notamment au récent Tour de Suisse, annoncent autre chose. La quête d’un petit plus pour flirter avec le maillot jaune le temps d’une étape, et plus si affinités. Le scénario tricoté par Julian Alaphilippe, 18 jours en jaune dans les trois derniers Tours sans avoir jamais atteint le podium final, dit une forme de course, à défaut de se porter à hauteur de concurrence des leaders et leurs équipes bâties pour la victoire. Romain Bardet, le 3e larron, est le seul à avoir réussi à se mêler à la bagarre jusqu’aux Champs-Élysées (2e en 2016, 3e en 2017), sans jamais pouvoir porter le jaune.

    Comme Pinot, Bardet a zappé l’édition 2021. Usé, il venait de quitter l’équipe AG2R la Mondiale, qui l’a révélé, pour l’allemande DSM. Ce printemps, le coureur de Brioude avait ciblé le Tour d’Italie. Il y a brillé, puis abandonné. Le Tour 2022 est un mystère et la conquête du maillot à pois de meilleur grimpeur son objectif. « Je ne serai pas obnubilé par le classement général, comme sur le Giro. J’ai envie de courir chaque étape comme si c’était une classique. J’aimerais avoir de bonnes sensations dans les Alpes et les Pyrénées », a-t-il confié à « l’Équipe ». « Avant de penser au général, il faut passer la première semaine de course. L’entame fait vraiment peur. Le vent, les bordures, les pavés, la nervosité… » Loin de la montagne où il est attendu pour un nouveau tour de force.

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    Sri Lanka : en fuite, le président Gotabaya Rajapaksa démissionnera la semaine prochaine

    Publié le : 09/07/2022 - 10:48Modifié le : 09/07/2022 - 20:46

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    Le président du parlement sri-lankais a annoncé samedi que le président Rajapaksa démissionnerait mercredi, alors que des dizaines de milliers de manifestants anti-gouvernementaux ont envahi sa résidence, le contraignant à prendre la fuite. Le Premier ministre s'est également dit prêt à quitter son poste. Le pays est sujet à d'importants mouvements de contestation depuis des mois. 

    Le président du Sri Lanka, Gotabaya Rajapaksa, a accepté samedi de démissionner la semaine prochaine, quelques heures après avoir été contraint de fuir sa résidence envahie par la foule, après des manifestations monstres à Colombo provoquées par la crise catastrophique frappant le pays. "Pour assurer une transition pacifique, le président a dit qu'il allait démissionner le 13 juillet", a déclaré à la télévision le président du parlement, Mahinda Abeywardana.

    Deux proches du président avaient démissionné sans attendre : le chef du service de presse Sudewa Hettiarachchi et le ministre des médias Bandula Gunawardana, qui a également démissionné de la tête du parti présidentiel.

    De son côté, le Premier ministre Ranil Wickremesinghe a tenté d'ouvrir la voie à un gouvernement d'union nationale, en convoquant en urgence une réunion de crise du gouvernement avec les partis d'opposition auquel il a proposé sa démission.

    Mais cela n'a pas suffi à calmer la colère des manifestants qui dans la soirée ont assiégé sa résidence, en son absence, et y ont mis le feu, sans faire de blessés.

    Un peu plus tôt, le président Rajapaksa, sur la sellette depuis des mois, avait eu juste le temps de fuir quelques minutes avant que plusieurs centaines de manifestants ne pénètrent dans le palais présidentiel, un bâtiment symbole normalement réservé aux réceptions mais où il avait déménagé en avril après l'assaut de son domicile privé.

    "Le président a été escorté en lieu sûr", a indiqué une source de la Défense à l'AFP. Les soldats gardant la résidence officielle ont tiré en l'air pour dissuader les manifestants d'approcher du palais jusqu'à ce qu'il soit évacué. Selon cette source, le président a embarqué à bord d'un navire militaire faisant route vers les eaux territoriales au sud de l'île.

    >> À lire : "Acculé par les crises économique et politique, le Sri Lanka à l'arrêt"

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    "Il a abandonné ses chaussures !"

    Autrefois pays à revenu intermédiaire avec un niveau de vie envié par l'Inde, le Sri Lanka a été laminé par la perte des recettes touristiques consécutives à un attentat djihadiste en 2019 et à la pandémie de Covid-19.

    La crise, sans précédent depuis l'indépendance en 1948 de cette île de 22 millions d'habitants, a été aggravée, selon des économistes, par une série de mauvaises décisions politiques, dont le clan présidentiel au pouvoir depuis 2005 est accusé par la population.

    Les chaînes de télévision locales ont montré des images de centaines de personnes escaladant les grilles de son palais.

    Des manifestants ont ensuite diffusé en direct sur les réseaux sociaux des vidéos de la foule déambulant à l'intérieur, certains s'égayant dans la piscine présidentielle ou dans les chambres à coucher. 

    >> À lire : "Splendeur et chute d’une dynastie politique dans un Sri Lanka à genoux"

    "C'est la chambre de Gotabaya, voici les sous-vêtements qu'il a laissés", s'extasiait un jeune homme, brandissant un slip noir sur une vidéo en direct, repartagée sur les réseaux sociaux. "Il a aussi abandonné ses chaussures !".

    Les protestataires ont également investi les bureaux de la présidence à proximité devant lesquels des manifestants campaient depuis trois mois.

    Les manifestations pour exiger la démission de Gotabaya Rajapaksa ont rassemblé samedi des centaines de milliers de personnes, des manifestants ayant même forcé les autorités ferroviaires à les acheminer en trains, alors que le pays n'a presque plus une goutte d'essence.

    Trois personnes ont été blessées par balles quand les forces de l'ordre ont tenté de disperser la foule massée dans le quartier administratif de la capitale, à grand renfort de gaz lacrymogènes.

    "On mange une fois par jour depuis deux mois"

    Inflation galopante, pénuries, le Sri Lanka manque de tout: essence, électricité, nourriture, médicaments.

    Le pays négocie un plan de sauvetage avec le Fonds monétaire international (FMI), susceptible d'imposer des hausses d'impôts.

    Les Nations unies estiment qu'environ 80% de la population est contrainte de sauter des repas.

    "Ma femme et moi, on mange une fois par jour depuis deux mois pour être sûr que notre enfant fasse trois repas", confiait à l'AFP Janith Malinga, dans les rangs d'une autre manifestation contre le pouvoir à Fort Galle, dans le sud-ouest, où des épreuves de cricket se poursuivent sans encombre, avec l'Australie en vedette.

    "C'est le bazar complet, et ce n'est pas le Sri Lanka dont je rêvais", ajoute ce manifestant. 

    Selon les autorités, quelque 20 000 soldats et policiers avaient été dépêchés à Colombo pour protéger le président.

    En mai, neuf personnes avaient été tuées et plusieurs centaines blessées lors de manifestations.

    Avec AFP

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    Sri Lanka : l'opposition soutient un "cabinet de guerre économique" pour sortir de la crise

    État en faillite

    Acculé par les crises économique et politique, le Sri Lanka à l'arrêt

    Info ou intox

    Sri Lanka : des manifestations violentes mais pas de ministres humiliés !

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    Rafle du Vél d'Hiv : rencontre avec les derniers témoins

    Publié le : 09/07/2022 - 09:54

    Stéphanie TROUILLARD Suivre Claire PACCALIN

    Les 16 et 17 juillet 1942, 12 884 juifs sont arrêtés à Paris et sa proche banlieue par la police, à la suite d'un accord entre les autorités allemandes et le gouvernement de Vichy. Ils sont répartis entre le camp d'internement de Drancy, au nord-est de Paris, et l'enceinte sportive du Vélodrome d'Hiver, dans le 15e arrondissement. C'est cette dernière qui donnera son nom à cet épisode sombre de l'Histoire de France : la rafle du Vél d'Hiv.

    À l'occasion des 80 ans de la plus importante opération mise en œuvre en Europe de l'Ouest dans le cadre de la "Solution finale de la question juive", France 24 a recueilli les témoignages de six personnes victimes de cette rafle. Enfants à l'époque, ils racontent devant notre caméra cette terrible journée et celles qui ont suivies, et la façon dont chacun a eu la chance d'échapper à la déportation. Ils évoquent également un objet qui symbolise pour eux cette période.

    Cliquez sur l'image ci-dessous pour lire le webdocumentaire.

    >> À voir également, le reportage Rafle du Vél d'Hiv : 80 ans après, les derniers témoins

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    Il y a 80 ans, Anne Frank écrivait la première page de son journal

    BILLET RETOUR

    Rafle du Vél d'Hiv : 80 ans après, les derniers témoins

    SECONDE GUERRE MONDIALE

    Il y a 80 ans, "le marquage" des juifs par l'étoile jaune en zone occupée

    L'Humanité

    Cyclisme. Un Tour de France 2022 aux multiples contours

    Actu

    Il y en aura pour tous les goûts et tous les profils de coureurs lors de cette 109e édition de la Grande Boucle. Du 1er au 24 juillet, le peloton pourra s’exprimer à sa guise sur les 3 328 kilomètres que compte le parcours.

    Éric Serres

    C’est donc du Danemark et plus précisément de Copenhague, sous le regard de sa Petite Sirène, que débutera la 109e édition du Tour de France masculin. Vingt et une étape pour une distance de 3 328 kilomètres. Dans la capitale danoise, les coureurs renoueront avec une vieille tradition, celle du contre-la-montre inaugural. Une première depuis 2015 ! Le parcours de 13  kilomètres se déploiera sur un terrain plat favorisant largement les spécialistes du chrono. Mais, au-delà de cette course contre le temps – la seconde aura lieu la veille de l’arrivée à Paris, entre Lacapelle-Marival et Rocamadour (40 km) –, cette édition comportera cinq arrivées au sommet : une dans les Vosges, deux dans les Alpes et deux dans les Pyrénées. Un joli programme !

    Après trois journées passées dans le nord de l’Europe et un transfert, dès la 5e étape, le peloton fera son retour en France, notamment sur ces pavés tant redoutés. Entre Lille et Arenberg, sans pourtant traverser la célèbre trouée, mais avec onze secteurs pavés tout de même d’une longueur totale de 19,4 kilomètres, ce sera la 5e fois en 13 éditions que le peloton posera ses roues sur ces chemins qui mènent parfois à l’enfer.

    Galibier, Granon, Spandelles : ça va grimper dur !

    Passé cet écueil, puis traversant des Ardennes toujours accidentées (6e étape), la Super Planche des Belles Filles – avec un kilomètre de plus de chemin terreux à 24 % – recevra l’offrande faite de sueur et de souffrance d’un peloton déjà échaudé (7e étape). Un petit tour en Suisse, notamment à Aigle, siège de l’Union cycliste internationale (UCI), et il sera temps d’attaquer les Alpes, côté français, avec, lors de la 11e étape, le col du Granon (2 413 m d’altitude). En 1986, c’est là que Bernard Hinault avait perdu son maillot jaune au profit de son coéquipier, Greg LeMond. Mais, avant d’affronter les 11,3 kilomètres à 9,2 % de l’ascension, le peloton devra se coltiner le Galibier par sa face nord (Valloire). L’indigestion guette donc les non-grimpeurs durant ces journées alpestres où pas moins de cinq ascensions classées hors catégorie sont programmées. Après quatre années d’absence, l’Alpe d’Huez fera, quant à lui, son retour le 14 juillet, au lendemain du passage au col du Granon. Après la Fête nationale, le peloton quittera définitivement les Alpes, prendra la direction du Massif central, avant de plonger sur les Pyrénées pour les derniers temps forts de cette édition. C’est lors de la 18e étape que le Tour pourrait définitivement basculer. Cette dernière journée de montagne verra les coursiers franchir l’Aubisque, par le versant de Gourette, puis attaquer Spandelles – une montée inédite de 10,3 kilomètres à 8,3 %. Après une dernière plongée technique vers la vallée, le peloton butera sur la montée finale vers Hautacam, gravi pour la 5e fois depuis 1994. Il sera temps dès lors de revenir peu à peu vers la capitale et ses Champs-­Élysées. Cette Grande Boucle, riche par sa diversité, semble convenir aux favoris et tout particulièrement au double vainqueur de l’épreuve, le Slovène Tadej Pogacar : « C’est un parcours complet, surtout les premiers jours. Il y a de tout : des sprints, de la montagne, du chrono, mais aussi des bordures en prévision. Je vais devoir faire beaucoup de reconnaissances pour les appréhender au mieux, c’est assez excitant ! » Propos confirmés par Julian Alaphilippe, qui savoure d’avance : « Il y a différents terrains d’expression, un contre-la-montre, des étapes de bordure, les pavés, des arrivées pour les puncheurs, c’est sûr qu’il y aura du mouvement. J’ai hâte de faire les reconnaissances et de voir ce qu’on va pouvoir préparer. La première impression donne envie ! » Vainqueur de six étapes du Tour depuis 2018 et maillot jaune à dix-huit reprises, le Français aura sans doute quelques cartouches de plus à tirer.

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    L'Humanité

    Donbass. L’avancée russe contraint l’Ukraine à revoir ses objectifs

    Actu

    Après Severodonetsk et Lyssytchansk, Moscou se fixe de nouvelles ambitions militaires. Les défaites ukrainiennes signent l’échec de la stratégie jusqu’au-boutiste soutenue par les Occidentaux.

    Vadim Kamenka

    La Russie est-elle en train de mettre la main sur l’ensemble du Donbass ? La prise récente de Severodonetsk et de Lyssytchansk permet à l’armée russe de contrôler l’oblast de Lougansk. Une partie était déjà intégrée à la République autoproclamée du même nom, LNR. « Elle nous offre la possibilité désormais de nous concentrer sur les villes encore défendues par l’armée ukrainienne en nous focalisant sur la région de Donetsk. Les principales cibles désormais se nomment Slaviansk, Kramatorsk, Bakhmout, Avdeïevka », analyse, pour  l’Humanité, une source militaire russe.

    Au sein de la République autoproclamée de Donetsk (DNR), les habitants ont accueilli avec enthousiasme les récentes victoires. « Si cela permet de mettre un terme aux bombardements quotidiens, à cette guerre qui dure depuis 2014, pour les populations du Donbass, alors c’est une bonne nouvelle. Mais je doute qu’elle soit rapide », explique Tania (1). Du côté des villes encore plus proches du front, Gorlovka, Yasinovataya, sous le feu intense de l’artillerie ukrainienne, le même sentiment ressort.

    Deux villes risquent de polariser les combats ces prochains jours. Slaviansk, qui comptaient 100 000 habitants avant l’invasion russe du 24 février, et Kramatorsk, devenue la capitale régionale après 2014. Elles sont désormais les principaux objectifs de Moscou. La première a déjà subi d’importants combats, il y a huit ans. Elle avait fait partie des villes qui ont organisé le référendum d’indépendance et réclamé l’installation des républiques DNR et LNR. Face à l’intensité des bombardements sur Slaviansk et à l’approche de l’armée russe, à moins de 40 kilomètres, le gouverneur ukrainien de la région, Pavlo Kyrylenko, a appelé les habitants à évacuer la ville, mardi soir.

    Le conflit entre dans une nouvelle phase

    Pour l’armée ukrainienne, les témoignages qui se multiplient sur le terrain, évoquant des pertes et un nombre de blessés considérables, restent le plus inquiétant. Des chiffres sans commune mesure avec les premiers mois de guerre. De son côté, le géopolitologue et ancien militaire Olivier Kempf explique ainsi sur Twitter les récentes percées. « Il a fallu trois mois à l’armée russe pour prendre le contrôle de Marioupol, trois semaines pour prendre Severodonetsk et moins d’une semaine pour prendre Lyssytchansk. Ces chiffres démontrent à quel point une guerre d’usure peut provoquer, localement, des ruptures soudaines. Les positions ukrainiennes au fond s’avéraient indéfendables. La seule question était de savoir combien de temps elles al laient pouvoir tenir », estime-t-il.

    Le conflit entre dans une nouvelle phase. Côté russe, après avoir obtenu le contrôle de la région de Lougansk, quelle va être l’attitude des dirigeants ? Ces victoires sur le terrain vont-elles pousser l’armée à tenter de poursuivre les offensives ? Le discours de Vladimir Poutine, le 4 juillet, est clair à cet égard. Les forces russes « doivent mener à bien leurs missions selon les plans déjà approuvés » et il espère « que, dans leurs secteurs, tout se passera comme cela s’est passé à Lougansk ». Une pause opérationnelle n’est donc pas prévue immédiatement. Pour Oleg Bodrov, dirigeant du Mouvement de la paix en Russie, « cette opération devrait durer encore quelques mois, jusqu’à l’hiver. À partir de cette période, le climat aura un impact trop lourd sur le terrain et rendra les choses beaucoup trop incertaines ». Plusieurs députés de la Douma penchent davantage pour cet automne. Car l’armée serait tentée de profiter de la désorganisation et d’une forme de démobilisation.

    Côté ukrainien, les propos encore récents affirmant une victoire certaine de la part du gouvernement commencent à agacer. Les habitants sont conscients des défaites. Si l’unité demeure derrière le président et l’armée, la stratégie jusqu’au-boutiste, soutenue par les Occidentaux, peut-elle s’inscrire dans la durée ? Le pari de Kiev de faire basculer le rapport de forces sur le terrain, avec l’essor des livraisons d’armes de la part des pays de l’Alliance atlantique, n’a pas encore permis d’emporter les succès escomptés. Les autorités réclament davantage de soutien. Ces défaites peuvent-elles lancer une nouvelle phase de négociations ? Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait reconnu lors des 100 jours de guerre que 20 % du territoire avaient été perdus. Au 134e jour, plusieurs pays s’interrogent sur la nécessité de définir des objectifs et un potentiel cessez-le-feu (lire ci-dessous). D’autant plus que les propos, mercredi, de l’ancien président russe Dmitri Medvedev inquiètent. Proche de Vladimir Poutine, il a évoqué, encore une fois, le recours à l’arme nucléaire et exclut par avance l’éventualité de sanctions par la justice internationale… La diplomatie devrait rapidement reprendre le dessus.

    Guerre en UkraineRussiedonbass
    France24 - Monde

    En direct : bombardements "incessants" sur la région de Donetsk, nouvelle aide américaine à Kiev

    Publié le : 09/07/2022 - 08:10Modifié le : 09/07/2022 - 20:48

    FRANCE 24 Suivre

    Après quatre mois et demi de guerre en Ukraine, l'armée russe poursuit ses bombardements "incessants" dans la région de Donetsk (est), et les États-Unis ont promis une nouvelle aide militaire à Kiev, dont de puissants lance-roquettes et des obus de précision. Suivez en direct les derniers événements de la guerre en Ukraine. 

    • 20 h 46 : reportage dans une entreprise ukrainienne de fabrication de prothèses pour les blessés de guerre

    Regardez ce reportage réalisé par les envoyés de France 24 en Ukraine, Gulliver Gragg et Ludovic de Foucaud. 

    • 19 h 57 : Zelensky remplace plusieurs ambassadeurs

    Dans un décret où les raisons de cette décision ne sont pas précisées, Volodymyr Zelenski annonce avoir limogé les ambassadeurs ukrainiens en Allemagne, en Inde, en République tchèque, en Norvège et en Hongrie.

    • 18 h 33 : Gérard Larcher en visite à Kiev plaide pour que l'Ukraine recueille "les fruits concrets" de sa candidature à l'UE

    "L'Ukraine, ainsi que la Moldavie, ont vu s'ouvrir devant elles, de façon irrépressible, un destin européen", a déclaré le président du Sénat français, Gérard Larcher devant le Parlement ukrainien. Il a rendu un vibrant hommage au pays en guerre et à ses dirigeants.

    "Le Sénat, et nombre d'autres parlements nationaux, seront à vos côtés dans les mois à venir, pour faire vivre ce statut de candidat et pour que d'ici la décision d'adhésion, votre pays et votre Peuple recueillent sans tarder les fruits concrets de votre arrimage à l'Union européenne", s'est engagé le président du Sénat, qui avait reçu début juin le président de la Rada (parlement ukrainien) Rouslan Stefantchouk. 

    • 14 h 17 : six personnes blessées à Kharkiv dans des frappes russes

    Le ministère russe de la Défense a revendiqué des frappes sur les régions de Donetsk et de Kharkiv dans un communiqué, où six civils ont été blessés selon le Parquet local ukrainien. 

    • 10 h 37 : des soldats ukrainiens entraînés au Royaume-Uni

    Un premier groupe de soldats ukrainiens est arrivé au Royaume-Uni pour y être entraîné, dans le cadre du soutien de Londres à Kiev depuis l'invasion russe en Ukraine, a annoncé le gouvernement britannique.

    "Cet ambitieux nouveau programme d'entraînement est la prochaine phase du soutien du Royaume-Uni aux forces armées d'Ukraine dans leur combat contre l'agression russe", a déclaré dans un communiqué le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace.

    • 10 h 17 : Blinken demande à la Chine de condamner "l'agression" russe en Ukraine

    Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a demandé à la Chine de condamner "l'agression" russe en Ukraine, a-t-il déclaré à l'issue d'un entretien dans l'île indonésienne de Bali avec son homologue chinois Wang Yi.

    "C'est vraiment le moment où nous devons tous nous lever, comme l'ont fait les pays du G20 les uns après les autres, pour condamner l'agression et exiger, entre autres, que la Russie autorise l'accès aux denrées alimentaires bloquées en Ukraine", a déclaré Antony Blinken. Il a dit n'avoir perçu "aucun signe" de coopération de la part de la Russie.

    • 4 h 30 : bombardements "incessants" sur la région de Donetsk 

    Après quatre mois et demi de guerre en Ukraine, l'armée russe poursuit ses bombardements "incessants" dans la région de Donetsk (est).

    "Toute la ligne de front est sous un bombardement incessant", a affirmé, vendredi soir, le gouverneur régional Pavlo Kyrylenko. "Ils n'arrêtent pas de bombarder dans la direction de Donetsk (...) Bakhmout est bombardé, Sloviansk est bombardé jour et nuit, Kramatorsk...", a-t-il ajouté sur Telegram.

    Dans la journée, Pavlo Kyrylenko avait fait état d'un bilan de six morts et 21 blessés en 24 heures dans les bombardements de la région.

    • 4 h : nouvelle aide américaine à Kiev

    Les États-Unis ont promis une nouvelle aide militaire à l'Ukraine, dont de puissants lance-roquettes et des obus de précision.

    Selon un haut responsable du Pentagone, la nouvelle aide militaire américaine, d'un montant de 400 millions de dollars – qui comprend quatre systèmes de lance-roquettes multiples Himars et des obus de 155 mm –  va améliorer les capacités ukrainiennes à viser des dépôts d'armes et la chaîne d'approvisionnement de l'armée russe.

    Grâce aux huit premiers Himars acheminés le mois dernier, les experts militaires estiment que l'armée ukrainienne a pu détruire plus d'une dizaine de dépôts de munitions russes installés à l'arrière de la ligne de front dans l'est du pays.

    Washington a déjà fourni 6,9 milliards de dollars en assistance militaire à Kiev depuis le début de l'invasion russe, le 24 février.

    Avec AFP

     

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    Guerre en Ukraine : face au flot de critiques occidentales, la Russie "isolée" au G20

    Reporters

    Guerre en Ukraine : la bataille pour le Donbass

    Ici l'Europe

    Didier Reynders : "l’UE se mobilise pour poursuivre les auteurs d’atrocités en Ukraine"

    L'Humanité

    « Je serais mort à l’intérieur si j’étais revenu en Russie »

    Entretien

    Théâtre Le prolifique metteur en scène et cinéaste russe Kirill Serebrennikov, qui vit désormais en Allemagne, inaugure la 76e édition du Festival d’Avignon, dans la cour d’Honneur du palais des Papes, avec le Moine noir, une pièce adaptée d’une nouvelle fantastique d’Anton Tchekhov.

    Marie-José Sirach

    kirill serebrennikov Metteur en scène

    Avignon (Vaucluse), envoyée spéciale.

    Casquette vissée sur la tête, lunettes à grosse monture transparente, stature imposante, Kirill Serebrennikov ne passe pas inaperçu. Dans tous les sens du terme. Il a quitté Moscou en mars pour s’installer en Allemagne. La guerre en Ukraine, la répression à l’égard de toute contestation en Russie auront eu raison de son engagement artistique. Nommé en 2012 directeur du Centre Gogol de Moscou, Serebrennikov transforme ce lieu alors en déshérence en épicentre d’un théâtre libre, contestataire, renouvelant totalement le répertoire, le public et l’esthétique. Ses mises en scène sentent le soufre et s’il monte une pièce du répertoire russe, c’est pour la dynamiter et montrer sa puissance de subversion. Les autorités l’ont dans le collimateur et sortent du chapeau une accusation de détournement de fonds qui lui vaudra d’être arrêté et assigné à résidence. En 2018, lors de la conférence de presse de Leto, à Cannes, l’équipe du film avait laissé une chaise vide pour rappeler l’absence de Serebrennikov. En 2019, sa pièce Outside s’est jouée au Festival d’Avignon, en son absence, le metteur en scène ne pouvant quitter la capitale russe. Au Festival de Cannes, cette année, son film la Femme de Tchaïkovski était en compétition officielle. À l’issue de la projection, il prend la parole : « Merci beaucoup d’être avec nous dans ce moment difficile de notre vie. Non à la guerre. » Pendant la conférence de presse qui s’ensuit, on le questionne sur le boycott des artistes et de la culture russes. « Dans ces moments difficiles, c’est l’art, la musique, le cinéma, le théâtre qui permettent aux gens de se sentir vivants », répond-il. Des propos qui ne convainquent pas tout le monde… À quelques jours de la première du Moine noir, de Tchekhov, dans la cour d’Honneur, nous l’avons rencontré.

    C’est la quatrième fois que vous venez présenter un spectacle au Festival d’Avignon. Cette fois-ci, vous êtes invité dans la cour d’Honneur où vous mettez en scène le Moine noir, de Tchekhov. À quelques jours de la première, comment vous sentez-vous ?

    On répète de façon intense. L’espace est complexe, on manque de temps, tout le monde est un peu sur les nerfs, sans compter les éléments qui s’invitent comme le soleil, la pluie, le vent avec lesquels on doit apprendre à négocier.

    La cour d’Honneur est un espace particulier. Cela vous a-t-il obligé à revoir la scénographie du spectacle ?

    Notre scénographie est assez simple, même balayée par le mistral ! Je suis curieux de voir ce que ça va pouvoir provoquer. Le palais des Papes est une sorte de loupe, de miroir grossissant où chaque spectateur vous scrute. Mais ce qu’ils vont découvrir n’a rien à voir avec la version que j’ai créée à Hambourg (au printemps dernier – NDLR). Ce sera un tout autre spectacle.

    Dans le Moine noir, il est question de tenter d’approcher la vérité selon plusieurs points de vue. Dans votre dernier film, la Femme de Tchaïkovski, il s’agit du mensonge. Vérité et mensonge…

    J’aime tellement cette idée formidable que je n’ai pas envie de la commenter ! Le Moine noir, c’est effectivement la quête de la vérité, sa complexité et l’impossibilité de la trouver. Dans le film, il s’agissait du mensonge qui règne, qui dirige chaque personnage et tente d’étouffer la vérité.

    Peut-on y voir une métaphore de ce qui se passe dans le monde aujourd’hui ?

    Dans mon travail, je ne pars pas d’une idée autour de laquelle je broderais un spectacle. En général, je pars de mes souvenirs, de mes premières émotions et j’essaie de les assembler. Parfois, j’oublie des fragments. Ces lacunes, j’essaie de les colorer. Je suis traversé d’émotions et, de là, jaillissent des images qui créent cette structure bizarre qu’est un spectacle ou un film, et les gens y voient le reflet de leurs sentiments.

    Vous obtenez l’autorisation de quitter la Russie pour créer votre spectacle en Allemagne et décidez de ne pas retourner dans votre pays. Qu’est-ce qui a provoqué cet exil ? La guerre contre l’Ukraine ? Vos conditions de vie à Moscou ?

    C’était difficile d’être là-bas, parce que c’était la guerre. On éprouvait un sentiment de violence diffus partout. Je ne sais pas comment me comporter, comment vivre à l’intérieur d’un pays qui a déclenché une telle guerre. Aujourd’hui, on est les représentants d’un pays belligérant qui rase des maisons, des villages, des villes, tue des civils. C’est une tragédie pour nous tous. Tu crois comprendre et tu ne comprends rien. Je m’informe tous les jours sur ce qui se passe, mais tu es incapable de réaliser comment tout ça est possible. Je ne peux justifier cette violence d’État, ni me résoudre à tuer quelqu’un pour des raisons géostratégiques. Je serais mort à l’intérieur si j’étais revenu en Russie.

    On vous a reproché de ne pas avoir pris parti assez vite, d’être resté en retrait, à la suite de l’invasion de l’Ukraine…

    J’attendais mon procès et je ne pouvais rien dire quand j’étais là-bas. Mes avocats m’appelaient toutes les deux minutes pour me supplier de me taire, de ne rien dire avant mon jugement. Il me fallait serrer les dents jusqu’à ce que je sois libre de partir et de parler.

    D’aucuns vous qualifient de personnage ambigu, énigmatique, voire double…

    Je veux être triple, même si je ne suis pas un trépied. J’exprime des émotions différentes, parfois contraires ou contradictoires. Je lutte, parfois, contre des sentiments exécrables qui montent en moi. Mais, parfois aussi, ça sort, et j’ai honte. Pourquoi me refuse-t-on le droit de me tromper, de dire des conneries ? Je suis artiste, j’ai le droit de me tromper. Je ne suis pas un homme politique qui mesure chacun de ses mots parce qu’il veut être réélu.

    Vous avez grandi en pleine perestroïka, un moment où les choses bougent, où il souffle un vent de renouveau, pour ne pas dire de liberté. Diriez-vous qu’il est plus difficile aujourd’hui d’être un artiste russe ?

    C’est plus difficile d’être russe tout court. Mon pays en a attaqué un autre. Quand tu dis que tu viens de Moscou, les gens te regardent de manière pas très amicale. Le plus terrible, c’est quand les gens, en Europe, te chuchotent à l’oreille « Poutine a raison ». Merde ! Où suis-je ?

    Vous avez été démis de vos fonctions de directeur du Centre Gogol. La semaine dernière, on a nommé un nouveau directeur « en phase avec le Kremlin », dites-vous…

    Quand on ferme un lieu de création, un organisme vivant, un lieu d’effervescence, sans en expliquer les raisons, juste parce qu’un ordre est arrivé, qu’est-ce que ça signifie ? Gogol était un théâtre mondialement connu, reconnu. Le public, le succès étaient au rendez-vous et, tout d’un coup, on le ferme. C’est terrible. Lorsqu’on m’a proposé ce théâtre, ce n’était aucunement une récompense ou parce que j’étais ami avec les autorités. Le théâtre se trouvait dans un état catastrophique. J’ai essayé de relever ce défi car il fallait tout refaire, rassembler une troupe. Ça nous a pris tellement de temps, de force et d’énergie pour que le théâtre devienne un endroit incontournable… J’y ai laissé des litres de sueur, mais c’était passionnant. Et puis, il y a eu les premières manifestations contre Poutine en 2012-2013, puis la Crimée en 2014, et le théâtre était traversé par ce vent de contestation. Et, aujourd’hui, la guerre contre l’Ukraine…

    Comment est-on passé de ces manifestations, il y a dix ans, à cette faible mobilisation contre la guerre en Russie ? D’ici, on a le sentiment que la population est interdite, figée, voire complice parce que nationaliste…

    Dix années de propagande non-stop, la mainmise et le contrôle de tous les médias… Des journalistes que l’on pensait honnêtes et, après coup, on a compris qu’ils travaillaient pour Poutine. On a cadenassé la télévision, on a commencé à changer les équipes. Certains proches du pouvoir ont racheté des journaux. Désormais, il n’existe plus de presse libre à Moscou. Il restait Internet et les réseaux sociaux mais, maintenant, des lois permettent de traquer les moindres opposants et un seul post sur Facebook peut vous envoyer en prison. Pour résumer, il y a les persécutions, les assignations à résidence, la guerre et le Festival d’Avignon… et tout ça se passe en même temps. 

    Festival d'Avignon 2022kirill sererbrennikovThéâtreRussie
    France24 - Monde

    Football féminin : Marie-Antoinette Katoto, l’arme fatale de l'équipe de France

    Publié le : 09/07/2022 - 16:52

    Stéphanie TROUILLARD Suivre

    À 23 ans, Marie-Antoinette Katoto est la nouvelle étoile du football français. Meilleure joueuse du championnat, elle brille au sein du PSG, avec qui elle vient de signer une prolongation de contrat record. Pour sa première compétition internationale, elle compte bien marquer les esprits. 

    "On a hâte, mais on est tranquille." À quelques jours du premier match des Bleues dans l’Euro-féminin de football, Marie-Antoinette Katoto affiche un calme olympien.

    La joueuse de 23 ans est réputée pour la maîtrise de ses émotions. Alors qu’en l’absence des stars de l’équipe, Eugénie Le Sommer et Amandine Henry, mises de côté par la sélectionneuse Corinne Diacre, tous les regards vont être braqués sur elle durant la compétition, l’attaquante aura besoin de sérénité.

    >> Football : les stars à suivre durant l'Euro féminin 2022

    Un contrat record 

    La joueuse a déjà été dans l’œil du cyclone ces dernières semaines, après un long bras de fer avec le PSG autour du renouvellement de son contrat. Pour conserver sa star, le club de la capitale a offert un salaire "hors norme" à l'échelle des féminines, proche de 50 000 euros brut mensuels, selon une source proche des négociations qui évoque même une somme deux fois plus élevée, en comptant la prime à la signature et les bonus prévus sur les trois saisons à venir. 

    En plein stage avec les Bleues, la joueuse avait sorti le lance-flammes face au PSG, en avril, se disant en "total désaccord" avec le club au cours d'un entretien à l'AFP, où elle avait réclamé de "vrais actes". "Il y a beaucoup de discussions [avec d'autres clubs]", avait-elle ajouté, se disant "ouverte à tout". 

    Au PSG depuis 2011, la jeune pépite de l'équipe de France suscite en effet des intérêts en France et à l'étranger ; Lyon et le FC Barcelone étant cités comme des destinations possibles. La joueuse née à Colombes, en région parisienne, sort d'une saison de haute volée à titre personnel avec 50 buts (club et sélection confondus), le titre de meilleure joueuse et meilleure buteuse du championnat de France (18 buts), auxquels s'ajoutent 7 buts en Ligue des champions et autant en Coupe de France. 

    De défenseuse à attaquante 

    Celle qui est surnommée "MAK" n’était pourtant pas destinée au départ à ce rôle de renard des surfaces. Après avoir commencé le football en 2005, Marie-Antoinette Katoto a d’abord évolué en défense, avant de passer en attaque. À 12 ans, elle est repérée par le PSG qui la recrute pour son centre de formation, malgré le manque d’enthousiasme de ses parents. 

    L’adolescente doit alors concilier vie scolaire et vie sportive. "On avait entraînement jusque tard, donc je rentrais souvent chez moi à 23 heures, c’était dur, mais on faisait avec. C’était une progression année par année. Au niveau de l’entraînement, de l’intensité, c’était différent de ce que j’avais connu jusque-là", a-t-elle raconté au site Foot d’Elles.

    À 16 ans, en 2015, elle fait ses débuts en D1. Très vite, son talent ne laisse pas indifférents ses différents entraîneurs. "J’ai vu cette attaquante, j’étais stupéfait. C’était extraordinaire d’avoir autant de puissance, de qualité technique, de gestuelle pour une jeune qui n’avait pas encore 18 ans", a décrit Patrice Lair, son entraîneur au PSG entre 2016 et 2018, au site de la FFF

    Mais sa progression est stoppée par une série de blessures. En 2016, elle manque le Mondial-U20 après une déchirure aux ischio-jambiers de la cuisse gauche. À son retour, après trois mois d’absence, elle se blesse de nouveau. Il lui faut attendre la saison suivante pour enfin montrer l’étendue de son potentiel en signant 21 buts. Malgré ses statistiques prometteuses, elle n’est pas sélectionnée par Corinne Diacre pour le Mondial-2019. La sélectionneuse avait alors justifié cette décision surprise : "J'ai fait un choix fort. Il a été mûrement réfléchi. Marie-Antoinette a un énorme potentiel. Tout le monde le sait, le voit. Il m'a manqué de la performance dans les grands rendez-vous. C'est la raison pour laquelle je ne l'ai pas mise dans la liste." 

    La Kylian Mbappé au féminin 

    Malgré cette déception, année après année, l’attaquante monte en gamme allant jusqu’à décrocher un premier titre de championne de France en 2021, détrônant au passage les Lyonnaises et leurs 14 sacres de rang. Depuis, les qualificatifs élogieux ne manquent pas pour saluer ses qualités. Marie-Antoinette Katoto est souvent comparée à son homologue parisien au PSG, Kylian Mbappé. Interrogée par l’AFP à ce sujet, elle a joué la modestie : "On a deux personnalités différentes. C’est un très bon garçon, très gentil, adorable. J’aimerais avoir un peu de la confiance qu’il a en lui. Je ne dis pas que je n’en ai pas, mais je devrais avoir le juste milieu." 

    La nouvelle vedette des Bleues se montre aussi prudente en ce qui concerne la sélection. Alors que les Françaises, qui n’ont jamais gagné aucun titre, sont encore une fois placées parmi les favorites, elle affiche des ambitions mesurées : "On espère faire beaucoup mieux que les compétitions précédentes. Pour bien attaquer, il faut aussi une très bonne défense et on l’a, avec un bon milieu de terrain aussi. On peut faire de belles choses, on a tout à gagner. Les anciennes compétitions se sont mal passées pour l’équipe de France, donc on ne peut faire que mieux."

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    France24 - Monde

    Rugby: victoire historique du pays de Galles contre les Springboks en Afrique du Sud

    Publié le : 09/07/2022 - 20:18

    Bloemfontein (Afrique du Sud) (AFP) – Le pays de Galles a remporté une victoire historique, samedi à Bloemfontein, sa première en terre sud-africaine face aux Springboks champions du monde (13-12), grâce à un essai à la 78e minute de Josh Adams, transformé par Gareth Anscombe.

    Le XV du Poireau, qui avait perdu de peu le week-end dernier (29-26) à Pretoria, a pris sa revanche avec brio, après avoir été mené pendant toute la rencontre, au cours d'un match au faible niveau de jeu.

    Les Gallois se sont imposés en toute fin de match grâce à un essai, en coin, de l'ailier remplaçant Adams - le seul de la rencontre - transformé par le demi d'ouverture Anscombe, également rentré en cours de jeu.

    Les Boks recevront une ultime fois les Gallois samedi prochain au Cap. L'équipe victorieuse remportera la tournée estivale.

    C'est d'ailleurs ce qu'a voulu retenir Wayne Pivac, le sélectionneur gallois, à l'issue de la rencontre, préférant se concentrer sur une possible victoire dans la série de tests, plutôt que sur le succès historique des siens.

    "Nous sommes surtout un peu déçus de ne pas être à deux victoires aujourd'hui. Nous pouvons désormais gagner la série (de tests). Ce sera un énorme défi et l'équipe sud-africaine sera différente. Ce sera une semaine importante pour nous et nous l'attendons avec impatience", a-t-il déclaré.

    Des cadres au repos

    Samedi dernier à Pretoria, le XV du Poireau avait déjà fait plus que douter les champions du monde jusqu'à la toute fin de partie, puisque seule une erreur de leur ouvreur et capitaine Dan Biggar avait permis aux Springboks de l'emporter, sur une pénalité de Damian Willemse (29-26).

    Pivac n'avait donc logiquement procédé qu'à un changement dans sa formation pour le deuxième test à Bloemfontein, alors que son homologue sud-africain Jacques Nienaber avait fait l'inverse: seuls quatre des vingt-trois joueurs ayant foulé la pelouse de Pretoria subsistaient dans l'équipe alignée samedi.

    Certains des cadres du sacre mondial en 2019 avaient ainsi été mis au repos, le troisième ligne et habituel capitaine des Springboks Siya Kolisi et le demi de mêlée Faf de Klerk notamment.

    A leur place: des jeunes, dont six n'ayant jamais encore été sélectionnés sous le maillot vert et or, bien encadrés par le demi d'ouverture Handré Pollard, promu capitaine des Boks pour la première fois de sa carrière, et le deuxième ligne Eben Etzebeth, seul titulaire rescapé de l'équipe gagnante à Pretoria.

    La rencontre a bien débuté pour Dan Biggar et ses coéquipiers puisque l'ouvreur a passé une pénalité dès la première minute, à laquelle a répondu rapidement Handré Pollard (3-3, 5e).

    Et puis pendant 35 minutes, plus rien. Enfin, pas grand chose du moins, et surtout pas de points.

    La première période s'est avérée étriquée, verrouillée de part et d'autre par des défenses intraitables, qui n'a vu aucune des deux équipes prendre le pas sur l'autre.

    Il a fallu attendre la 43e minute pour voir des points garnir le tableau d'affichage, en l’occurrence grâce à Pollard: 6-3, puis 9-3 à la 52e.

    Peu de jeu

    Mais toujours aussi peu de jeu, malgré quelques tentatives ça et là, vite avortées cependant.

    Les Gallois, en infériorité numérique après un carton jaune infligé à Alun Wyn Jones, qui a fêté d'une bien mauvaise manière sa 152e sélection juste après être entré en jeu, ont paradoxalement réussi à recoller au score (12-6, 66e), se permettant de rêver.

    Un rêve devenu réalité quelques minutes après, grâce à Adams, et surtout à Anscombe, entré à la place de Biggar et qui a réussi à conserver son sang-froid face aux perches alors qu'il était à plus de 30 mètres et près de la ligne de touche.

    Avec cette victoire galloise, les nations du Nord prennent une éclatante revanche sur celles du Sud.

    La semaine passée, la France exceptée, Nouvelle-Zélande, Australie et Afrique du Sud avaient battu respectivement Irlande, Angleterre et pays-de-Galles. Ce samedi, et en attendant le résultat de l’Écosse face à l'Argentine ce soir, toutes les nations du Nord se sont imposées, la victoire du pays-de-Galles permettant même à la France de prendre lundi la première place du classement de World Rugby.

    © 2022 AFP

    France24 - Monde

    Athlétisme: chez "Mike" Hanany à El Paso, un groupe pro tricolore sauce US

    Publié le : 09/07/2022 - 20:00Modifié le : 09/07/2022 - 19:58

    Paris (AFP) – Le Français Mickaël Hanany, ancien sauteur en hauteur international, dirige à El Paso (Texas) un mini-groupe professionnel d'athlètes tricolores qu'il prend plaisir à "remettre en selle" avec une méthode américaine.

    Après l'Université et la fin des précieuses bourses, peu d'athlètes français deviennent professionnels aux Etats-Unis, où ils ne peuvent compter que sur leurs propres gains. Une exception existe à El Paso, ville-frontière avec le Mexique, où "Mike" Hanany (39 ans) encadre quelques sprinteurs et sauteurs français.

    "Ma méthode est complètement américaine. Les athlètes connaissent des périodes de fatigue, ça finit par passer", explique à l'AFP le dernier sauteur en hauteur français de niveau international, 5e aux Mondiaux en 2009.

    "Je travaille beaucoup en biomécanique, je fais du technique, du factuel, tout a du sens. En musculation je travaille plutôt en explosivité, jamais avec moins de 70% de la charge maximale. Je ne fais pas d'aérobie (courses de plus de deux minutes), je ne travaille jamais à moins de 75% de leur vitesse max."

    "Il peut y avoir de la casse quand tu viens de France où tu travailles peu, par rapport à ici. Il faut se mettre à niveau sur le sommeil, la nutrition, les soins", détaille le technicien.

    "A la rue"

    Dans son groupe, Hanany compte notamment le deuxième Français le plus rapide de l'année sur 400 m, Loïc Prévot, sélectionné pour les Mondiaux d'Eugene (15-24 juillet) dans le relais 4x400 m.

    La petite équipe se débrouille avec peu de moyens, le coach, qui s'annonce comme non rémunéré, travaille comme commercial pour deux hôpitaux de la ville. Ses contacts lui permettent de s'entraîner sur les pistes de deux lycées.

    "Je prends des athlètes un peu +à la rue+, je suis parfois leur dernier recours, j'essaie de les remettre en selle. Je suis aussi passé par là. Les athlètes viennent sur leurs économies, sans aide fédérale", explique-t-il.

    Hanany, 15 fois champion de France de saut en hauteur, regrette son manque de considération de l'autre côté de l'Atlantique.

    "Le rêve américain serait possible si la fédération française était plus ouverte. Je pourrais avoir ici une antenne avec de très bons athlètes. Je leur avais déjà proposé d'entrainer en France il y a quatre ans. Je voulais relancer le débat sur la position dans les blocks, la position d'accélération, la technique, que les jeunes coachs tirent tous dans le même sens que les grands coachs. Mais en France c'est hiérarchique, il y a peu d'échanges. Les entraîneurs haut placés ne veulent pas perdre leur place."

    Le médaillé de bronze européen en 2012 a dirigé l'ascension de Mouhamadou Fall, triple champion de France du 100 m, qui a fini par rejoindre en 2022 le groupe du controversé technicien américain Denis Mitchell, ex-mentor de Justin Gatlin impliqué dans plusieurs affaires de dopage.

    "Mitchell et Mike ça se rejoint, c'est pour ça que j'ai choisi Mitchell. L'intensité est encore plus élevée, je suis avec des mecs plus rapides, c'est encore plus dur", assure "Doums", aligné sur 100 et 4x100 m aux Championnats du monde.

    "Pour ses +histoires+ (de dopage), j'y suis allé en grand garçon, on m'a prévenu, mais je saurai gérer, quoi qu'il se passe. Je ne suis pas quelqu'un prêt à tout pour gagner" conclut Fall.

    © 2022 AFP

    France24 - Monde

    Rugby: la France première nation mondiale pour la première fois de son histoire

    Publié le : 09/07/2022 - 19:48

    Paris (AFP) – La France, victorieuse du Japon 20-15 samedi à Tokyo, va devenir lundi N.1 mondiale, une première depuis l'instauration du classement en 2003, selon les projections de World Rugby, organe dirigeant du rugby mondial.

    Les hommes de Fabien Galthié, invaincus cette saison avec dix victoires d'affilée, une première également dans l'histoire du XV de France, vont désormais devancer l'Afrique du Sud, précédente N.1 mondiale, battue par le pays de Galles sur le fil (13-12).

    Si les Springboks champions du monde l'avaient emporté, ils seraient restés en tête du classement mondial, mais leur défaite, conjuguée à la seconde victoire des Bleus au Japon et à un revers des All Blacks de moins de 15 points contre l'Irlande (23-12) permet aux Français de les devancer lors du prochain classement qui sera publié lundi.

    L'Afrique du Sud va même rétrograder à la troisième place du classement, dépassée par l'Irlande qui a signé un succès historique en Nouvelle-Zélande contre les All Blacks, samedi à Dunedin.

    Les Néo-Zélandais reculent ainsi de la deuxième à la quatrième place, leur plus mauvaise place depuis l'instauration du classement mondial.

    © 2022 AFP

    L'Humanité

    L'angoisse des mères russes : « Je ne sais pas si mon fils est vivant ou mort »

    Histoire de la semaine

    Les milliers de familles de soldats partis combattre en Ukraine sont dans l’inconnu. Leurs proches ne donnent plus de nouvelles. Face à la censure d’état qui entoure cette guerre, même le nombre de morts est caché au grand public.

    Vadim Kamenka

    Dans un immense bâtiment alliant briques et larges fenêtres en verre, en périphérie de Moscou, Valentina Melnikova nous rejoint d’un pas décidé. À 78 ans, elle qui a connu l’Union soviétique, sa chute, les années Eltsine et les quatre mandats de Vladimir Poutine, ne laisse rien au hasard. Figure de proue des Mères de soldats dont elle dirige l’ensemble des comités, la militante organise son planning et les diverses rencontres. Depuis près de quarante ans, elle monte au front contre le gouvernement russe et les hauts gradés de l’armée. « J’ai un peu plus de cheveux blancs, désormais. Mais rien n’a réellement changé. On continue de se battre pour faire respecter les droits des jeunes conscrits, malgré les menaces. On a l’habitude depuis la guerre d’Afghanistan », affirme-t-elle d’un ton assuré.

    Chaque année, 130 000 appelés

    Cette ancienne professeure de géologie à la prestigieuse Université d’État de Moscou a vu sa vie basculer dans les années 1980. La guerre d’Afghanistan éclate et ses deux fils, censés faire des études universitaires, se retrouvent finalement conscrits par les autorités, à court de soldats. Très vite, elle se mobilise avec d’autres mères contre cette mesure. L’organisation naît ainsi et devient incontournable dans la société russe au fil des conflits au Haut-Karabagh, au Kirghizistan, en Tchétchénie, en Géorgie, etc. Son combat pour abolir le service militaire obligatoire n’a fait que redoubler. La guerre en Ukraine a encore conforté cet engagement. Des jeunes hommes russes, peu préparés, se retrouvent sur une ligne de front, confrontés à la mort. Chaque année, près de 130 000 citoyens de 18 à 27 ans sont convoqués lors de deux appels annuels par l’armée. « Aujourd’hui, les problèmes auxquels nous sommes confrontés sont les mêmes qu’à l’époque. Seule l’ampleur s’avère différente et les relations avec le pouvoir, qui impose une censure totalement inattendue. Celui-ci nous empêche de parler de “guerre”, selon les termes de la Convention de Genève. Nous nous occupons des invalides de guerre afin qu’on leur prête l’attention qu’ils méritent. On les aide à obtenir une augmentation de leur retraite. On travaille aussi avec des psychologues pour traiter les traumatismes », explique Valentina Melnikova.

    Lors du défilé militaire du 9 mai, date de la victoire sur l’Allemagne nazie, à Moscou sur la place Rouge, le président Vladimir Poutine a évoqué ces « compagnons d’armes morts courageusement dans un combat juste ». Pourtant, le nombre de soldats morts demeure tabou depuis l’invasion de l’Ukraine, le 24 février. « Il nous paraît évident qu’en l’espace de quatre mois, le nombre de victimes est désormais supérieur à celui de la guerre en Afghanistan (20 000 morts – NDLR). Néanmoins, les principales villes n’en ressentent pas encore les effets. Cela apparaît extrêmement lointain aux habitants, hormis à ceux des régions frontalières », estime Mikhaïl Matveev, député communiste de la région de Samara. Autre zone d’ombre : l’invisibilité des blessés. Pour des questions de logistique militaire, peu de soldats sont rapatriés. En fonction de la zone de front, les blessés sont transportés dans un premier temps à Donetsk ou Lougansk, les deux principales villes des deux Républiques autoproclamées du Donbass (DNR, LNR). Puis, ils sont ensuite transférés dans quelques villes de Russie. « Les évacuations depuis les zones de combat se font sous contrôle médical. Les médecins ont été installés avec des soignants à la frontière avec l’Ukraine, et des hôpitaux fonctionnent normalement, notamment à Rostov-sur-le-Don (ville russe la plus proche, à une centaine de kilomètres du Donbass – NDLR) ou Voronej », explique Oleg Bodrov, du Mouvement de la paix en Russie.

    Pour l’instant, peu de familles osent témoigner. Celles que nous avons rencontrées le font de manière anonyme, via des messageries sécurisées. Le fils d’Ania, qui réside dans la province de Koursk, fait partie des conscrits. Elle n’a eu que très peu d’échanges avec lui et ils furent très succincts. « “Je vais bien, ne t’inquiète pas, maman ! Nous avons bien mangé”, me répétait-il à chaque fois. Il ne voulait faire aucune erreur en donnant des informations sur les lieux ou encore les soldats avec qui il était. Puis, je n’ai plus eu de nouvelles », chuchote-t-elle avant de poursuivre péniblement : « Est-il blessé ou mort ? Je n’en sais rien. »

    Au nom du secret d’État

    Des milliers de familles russes partagent la même incertitude, les mêmes angoisses. Dans cette guerre de l’information que livre le gouvernement, la maîtrise du récit est primordiale. L’inventaire des victimes passe au second plan. « Je ne suis pas une spécialiste des questions militaires, mais le caractère des opérations (en Ukraine – NDLR) n’a pas permis et ne permet pas de récupérer les corps des soldats russes tués au combat, ce qui est contraire au droit humanitaire international. Après l’arrêt de chaque opération, il doit y avoir une trêve, suivie d’un échange de prisonniers et des corps des soldats tués », rappelle Valentina Melnikova.

    Pour les familles, la confirmation du décès d’un proche et la restitution de son corps relèvent d’une véritable bataille. Face à l’afflux de milliers d’appels téléphoniques et de demandes d’informations sur les réseaux sociaux, les comités des Mères de soldats se sont adressés à maintes reprises aux autorités. Ils reçoivent pour toute réponse : « Remplissez des demandes via la ligne rouge du ministère de la Défense, à la Croix-Rouge, au commandement des régions militaires. » Mais rien n’avance, car tout est couvert par le secret militaire. Les parents, les épouses et les amis des disparus vont jusqu’à transmettre des analyses d’ADN pour les identifier. La mère du lieutenant Alexander Baturin, âgé de 25 ans, qui serait décédé près de Lougansk, a envoyé du « biomatériel » afin d’identifier le corps. « J’ai été informée par le commandant du régiment et je me suis rendue à Rostov pour identifier sur les restes du char des traces d’ADN de mon fils. Pas une seule correspondance n’a conclu l’examen. Maintenant, il est répertorié comme “disparu”. Plus aucune personne de l’armée ne me répond. Et je ne sais pas si mon fils est vivant ou mort. » Le site Novaïa Gazeta Europe, installé en Lettonie, a publié son témoignage, ainsi qu’une enquête sur cet officier originaire de Bachkirie, n° 91711, insigne n° E049790, afin de faire réagir le ministère de la Défense.

    Face au silence, dans de nombreuses régions russes, des journalistes, des médias ont créé des « murs de la mémoire ». Il s’agit de listes de soldats tombés en Ukraine constituées grâce à des proches, des militaires, des rapports, afin d’informer et d’honorer leur souvenir. Mais les autorités souhaitent les interdire, au nom du secret d’État et de la loi publiée contre les fausses nouvelles et la désinformation. Le média Baikal journal.ru fait de la résistance. Sur son site, une rubrique intitulée « Combien de soldats de Bouriatie sont morts en Ukraine » est actualisée régulièrement. La liste de noms est impressionnante. « En trois mois, le taux de mortalité des hommes de moins de 30 ans dans la région a quadruplé, écrit le journal. Le 12 juin, nous avons pu collecter, confirmer et analyser les données de 184 morts. La liste comprend les militaires qui sont nés ou ont servi dans cette République. Quatre mois après le début de la guerre, la Bouriatie occupe toujours la deuxième place parmi les régions en termes de nombre de morts. »

    Le difficile échange des prisonniers

    Dans la capitale, la liste des enterrements ne s’est pas allongée. Dans les rues, peu de blessés sont également visibles. Parmi les soldats morts et enterrés, beaucoup de Bouriates, de Iakoutes, de Daghestanais et de personnes issues des régions caucasiennes de la Fédération de Russie. Elles font partie des territoires les plus pauvres. « L’armée recrute là où il y a des jeunes hommes en âge de conscription pour être recrutés. Ce vivier se trouve dans les régions plus pauvres, périphériques, à la plus forte natalité et non dans les grandes villes. Cela correspond à des Républiques aux multiples origines ethniques », détaille Anna Colin Lebedev, maîtresse de conférences en science politique à Nanterre et spécialiste de la Russie.

    Les familles reçoivent près de 7 millions de roubles (76 000 euros) pour chaque soldat tué et reconnu par l’État. « Les lois contre la désinformation qui frappent les citoyens et les médias forcent au silence. Il faut parler d’“opération spéciale”. Plusieurs quotidiens régionaux arrivent encore à publier quelques portraits. Mais la plupart des grands médias ne peuvent pas se le permettre », constate la journaliste Nadejda Prousentkova, de « Novaïa Gazeta », qui a cessé de fonctionner depuis deux mois pour échapper à la fermeture définitive.

    Les soldats faits prisonniers sont l’autre inquiétude des familles. Des structures existent malgré le secret relatif qui entoure cette question, ainsi que leur nombre. Elles fonctionnent depuis 2014, lorsque le conflit a éclaté dans le Donbass. De nombreuses associations des droits de l’homme confirment que des échanges de prisonniers existent, conformément aux articles de la Convention de Genève. Seulement, aucune ne sait quelles sont les règles en vigueur pour ces échanges. Les déclarations du vice-ministre des Affaires étrangères russe, fin mai, ont elles aussi provoqué de l’appréhension. Andrey Rudenko a en effet fait savoir que son pays discuterait de la possibilité d’échanger des prisonniers avec l’Ukraine, une fois qu’ils auront été jugés, notamment pour crime de guerre. « Mais de quoi se mêle-t-il ? s’agace Valentina Melnikova. Avant d’aller devant une cour, il faut qu’il y ait une enquête pour savoir si ces hommes sont coupables », ce qui ralentit encore un peu plus les choses. « Je préviens les familles que nous n’avons aucune possibilité de faire pression sur les autorités. Notre seul but consiste à rappeler les noms des soldats (prisonniers ou blessés). Nous avons des contacts à ce sujet avec l’organisation ukrainienne qui s’occupe des soldats disparus. Nous nous adressons à elle dans les cas les plus difficiles afin qu’elle nous aide et réciproquement. » Des liens humains subsistent encore entre Ukrainiens et Russes. Un espoir pour mettre un terme à cette sale guerre.

    RussieGuerre en Ukraine
    France24 - Monde

    Foot: à Bordeaux, marche et union sacrée pour sauver les Girondins

    Publié le : 09/07/2022 - 19:44

    Bordeaux (AFP) – "A Bordeaux, le vin c'est bien, mais il y aussi les Girondins !" Habillé en marine et blanc, Neil Narbonne, supporter venu en famille avec ses fils Eden et Oscar, n'aurait manqué pour rien au monde "la marche de la survie" de son club de coeur.

    "Ce club n'est pas mort, il a une âme", veut croire ce quarantenaire suivant le pas de 2.000 autres supporters ayant répondu présent samedi, malgré les vacances, malgré la chaleur.

    "C'est notre vie, notre passion. Les voir mourir c'est impossible, ça déchire trop le cœur", abonde un peu plus loin Céline Tixeuil, une habituée du virage sud et des déplacements. "Descendre en Ligue 2, on n'a pas réagi sur le coup, on était scotchés, abattus car ce n'est pas leur place. Mais là le National, c'est un coup de massue. C'est injuste et inimaginable".

    Comment influer, comment faire pression pour changer les choses ? Depuis mardi et la confirmation de la rétrogradation en National (3e division) par le gendarme financier du foot français, le peuple girondin s'est mobilisé.

    Mavuba, Baysse et d'autres

    Dans les rues de Bordeaux, samedi, un long cortège, chantant et coloré de fumigènes, a marché derrière une banderole "Sauvons le FCGB !" portée par des élus de la ville, d'anciens joueurs comme Rio Mavuba, Philippe Fargeon, ou actuels comme Paul Baysse, ainsi que des salariés du club.

    "C'est une marche primordiale pour mettre des visages sur ceux qui souffriront vraiment de la disparition du groupe", souligne Julien, l'un de ces personnels administratifs.

    "Vous ne pouvez pas, comme ça, rayer d'un trait de plume un club qui a 140 ans d'histoire auxquelles les habitants de Bordeaux, du département, de la région sont très attachés", explique le maire Pierre Hurmic. Nous voulons bien faire prendre conscience aux instances dirigeantes du football français du poids des responsabilités qui leur incombent. Cela va au delà d'un club de foot, c'est un peu notre patrimoine immatériel".

    "Indestructible"

    Gernot Rohr, joueur bordelais pendant 12 ans puis entraîneur pendant neuf ans, coiffé d'un panama, est l'un des plus sollicités. "J'ai eu la chance avec Nice de connaitre une situation similaire" en 2002, raconte le Franco-Allemand. "On était rétrogradés en National avec perte de statut pro et on a fini par l'emporter devant le CNOSF. Donc on y croit."

    Pas loin, Laurent, l'un des porte-paroles des Ultramarines, embraye: "A cette époque, il y avait eu un excellent travail de front mené par les institutionnels, les politiques, avec un réel engouement populaire des Niçois pour faire influer la situation. Si on a une carte à jouer, on va la jouer et on veut la jouer. Est-ce que ça va fonctionner aujourd'hui ? On ne sait pas".

    "Peut-être y aura-t-il une intervention divine", suggère dans un sourire un ancien joueur, champion de France, mais qui a préféré vivre cette marche en retrait, avec les anonymes.

    Le cortège avançant, une bonne nouvelle parvient à distance via un tweet du président Gerard Lopez: "Pour mettre définitivement toutes les chances de notre côté, je tenais à vous annoncer en premier que j'ai rajouté hier (vendredi) 14 millions d'euros en séquestre à la banque aux 10 millions déjà mis en faveur du club". Un apport en cash que réclamait la DNCG, ce qui devrait entretenir l'espoir d'un repêchage en L2.

    Quoi qu'il advienne devant le CNOSF où les Girondins se rendront d'ici quelques jours, puis éventuellement plus tard devant le tribunal administratif pour leur ultime recours, "on sera toujours là pour chanter", prévient un des porte-voix de cette marche. "Que ce soit en L2 ou au fin fond des championnats amateurs, notre club est indestructible."

    © 2022 AFP

    L'Humanité

    UE. Derrière l’adhésion de l’Ukraine, la corruption en ligne de mire

    Actu

    Dans un pays qui, avant le déclenchement de la guerre, était gangrené par les pots-de-vin, les malversations et le trafic d’influence, la perspective de la reconstruction peut aiguiser les appétits des oligarques. Après avoir installé l’Ukraine dans le sas à l’entrée de l’Union européenne, Bruxelles manifeste, semble-t-il, quelques craintes…

    Thomas Lemahieu

    Sur l’adhésion de l’Ukraine, l’Union européenne a-t-elle mis la charrue avant les bœufs ? La semaine dernière, le Conseil européen rassemblant les chefs d’État et de gouvernement a adopté en grande pompe la recommandation de la Commission accordant le statut de candidat au pays pris sous le feu de la Russie depuis le 24 février. Le Parlement européen avait d’ores et déjà averti qu’il n’y aurait pas de «procédure accélérée», alors que cinq États sont toujours coincés dans le sas à l’entrée : la Turquie depuis 1999, mais aussi la Macédoine du Nord (2005), le Monténégro (2010), la Serbie (2012) et l’Albanie (2014).

    Ce vendredi, Ursula Von der Leyen appelle les autorités ukrainiennes à accélérer les réformes contre la corruption. «Le chemin à parcourir sera long, mais l’Europe sera à vos côtés à chaque étape, quel que soit le temps que cela prendra, depuis ces jours sombres de la guerre jusqu’au moment où vous franchirez le seuil de notre Union européenne», promet-elle dans un discours en visioconférence devant le parlement ukrainien. Selon la présidente de l’exécutif européen, les autorités ont déjà mis en place «une machine anti-corruption impressionnante». Derrière les propos encourageants, Von der Leyen pose des conditions. «Désormais ces institutions ont besoin de moyens d’action et des bonnes personnes aux postes de responsabilités, estime-t-elle. Il convient que le nouveau chef du parquet spécialisé dans la lutte contre la corruption et le nouveau directeur du Bureau national ukrainien de lutte contre la corruption soient nommés dès que possible.» Dans sa liste de demandes immédiates, Bruxelles réclame également une «procédure de sélection des juges» nommés à la Cour constitutionnelle, une «mise en œuvre juridiquement solide» de la nouvelle loi destinée à contrer «l’influence excessive des oligarques sur l’économie» ainsi que la création d’une autorité indépendante de régulation des médias.

    En réalité, derrière les démonstrations bruyantes de soutien à l’Ukraine, les Européens et les Occidentaux, de manière plus globale, commencent à s’inquiéter sérieusement d’un risque de détournement des fonds qui pourraient être versés en vue de la reconstruction du pays. À la veille d’une conférence internationale sur le sujet, organisée lundi et mardi prochains à Lugano (Suisse), une estimation des montants nécessaires donne le tournis. Selon les calculs d’Ivan Lukeria, vice-ministre ukrainien du Développement territorial, les dommages causés aux seules infrastructures critiques s’élèvent d’ores et déjà à près de 45 milliards de dollars (43 milliards d’euros). Le président de la Banque européenne d’investissement évalue, lui, le coût total de la reconstruction de l’Ukraine à 1 100 milliards de dollars (1 051 milliards d’euros).

    Malversations, pots-de-vin, trafic d’influence et abus de pouvoir… Avant la guerre déclenchée par Vladimir Poutine, l’Ukraine figurait en queue de peloton dans les palmarès de la lutte anti-corruption de l’ONG Transparency International. Seuls la Russie et l’Azerbaïdjan se classent derrière dans l’espace euro-asiatique… Malgré les richesses gigantesques dans ses sous-sols qui regorgent de minerais de fer et de nickel, mais aussi de métaux précieux comme le manganèse, le titane et le palladium, en dépit de son statut de grenier à blé de l’Europe, l’Ukraine est très mal placée aussi en termes de niveau de vie : le revenu moyen par habitant ne dépasse de justesse les 3 000 euros par an, très loin derrière les standards européens.

    De quoi, là aussi, inciter les Suisses qui coorganisent avec Volodymyr Zelensky la conférence de Lugano à une très grande prudence. «Il va être très difficile pour l’Ukraine de faire face aux dangers de corruption qui vont accompagner la reconstruction imminente et massive, prévient ainsi Gretta Fenner, la directrice générale de l’Institut de Bâle pour la gouvernance. Faute de surveillance et de contrôle sur les fonds attribués, je redoute que non seulement beaucoup d’argent soit perdu, mais aussi que les structures oligarchiques contrôleront à nouveau bien davantage l’Ukraine».

    UkraineGuerre en UkraineUnion européennecorruption
    L'Humanité

    En Ukraine, les femmes au cœur de l’horreur guerrière

    Nos recommandations culturelles

    Télévision Ce documentaire de Charles Comiti et Julien Boluen donne la parole à plusieurs de celles qui continuent de vivre et de lutter dans leur pays, parfois les armes à la main.

    Gérald Rossi

    La circulation se fait en évitant les monticules de sacs de sable et les barbelés. L’autoradio branché sur le canal 63 diffuse une chanson qui dit à peu près : « Le soir s’assombrit, le cœur de l’insurgé bat, on livre des munitions à la hâte… » Au volant, Maroussia, une soldate de 44 ans qui, après trois semaines de guerre, a droit à sa première permission. Elle est affectée à la défense militaire de la ville de Kiev. Le documentaire de Charles Comiti et Julien Boluen brosse le portrait (un peu rapide) de femmes qui ont choisi de rester dans leur pays, dans leur ville, alors que d’autres n’ont eu d’autre choix que la fuite depuis que, le 24 février à l’aube, l’armée russe a entamé l’invasion de l’Ukraine.

    missions de sécurité, de santé...

    Maroussia rejoint sa famille, dans une petite ville à deux heures de route. Ses filles ont été envoyées en Pologne pour leur sécurité. La localité a été bombardée, mais subsistent quelques îlots, comme le parc. « D’habitude, il y a beaucoup d’enfants et des mamans, mais maintenant, c’est presque vide. Je me sens comme cette ville, dans l’attente de la victoire… » dit-elle.

    De nombreuses familles, principalement femmes et enfants, ont quitté le pays au début de la guerre. Mais nombre de femmes de tout âge sont aussi restées afin de poursuivre leurs missions dans des domaines comme la sécurité, la santé, etc. Cet engagement au féminin est remarquable depuis 2014 dans ce pays, pointe le film, quand elles ont d’abord manifesté en nombre place Maïdan, « pour réclamer la chute du gouvernement pro-Russes. Puis certaines se sont engagées dans l’armée au moment de l’invasion de la Crimée ».

    Charles Comiti et Julien Boluen ont aussi suivi la photojournaliste française Véronique de Viguerie, « qui est allée à la rencontre des épouses, mères, filles prises dans la guerre ». Pour Maroussia et les 200 combattants sous ses ordres, la mission est de patrouiller lors des alertes et sous les bombes. Cette fois, un centre commercial a été touché. On dénombre plusieurs morts.

    Irina, comme tant d’autres, est une des victimes de ces attaques nocturnes visant des secteurs civil et public. Elle passe presque toutes les nuits dans la cave de son immeuble avec sa petite Victoria, 6 ans, « c’est plus calme que dans sa chambre », dit la maman. À l’hôpital de Kharkiv, près de la frontière, d’autres témoignages dénoncent la sauvagerie des combats frappant les civils. « La deuxième ville d’Ukraine vit sous les bombes depuis le début du conflit. » Et là aussi, des femmes sont en première ligne…

    TélévisiondocumentaireGuerre en Ukraine
    France24 - Monde

    Nord: faute de médecins, des retraités renfilent la blouse

    Publié le : 09/07/2022 - 19:08Modifié le : 09/07/2022 - 19:07

    Avesnes-sur-Helpe (France) (AFP) – Ils veulent éviter que certains "lâchent l'affaire", comme ce patient diabétique qui n'avait "pas consulté depuis cinq ans": à Avesnes-sur-Helpe (Nord), quatre généralistes retraités ont repris du service face à la désertification médicale de la région.

    Dans le cabinet aux murs bleu vif, logé au centre hospitalier de cette petite commune rurale, Evelyne Debeaumont, 70 ans, a rendez-vous avec le Dr Didier Fontaneau, qui a presque le même âge.

    Voilà deux années que la septuagénaire et son mari de 75 ans n'ont plus de médecin traitant. Leur dernier est parti en retraite sans trouver de successeur. Alors ces consultations avec des retraités, "c'est parfait comme solution", dit-elle, espérant toutefois voir un jour "de nouveaux médecins sur le secteur".

    Une manière pour eux de continuer à aider des patients sans solution, mais aussi d'échapper à la forme de repli que peut représenter la retraite.

    Ce dispositif s'inscrit dans la dynamique enclenchée par la campagne de vaccination contre le Covid-19, qui a mobilisé, déjà, des médecins à la retraite.

    "L'objectif n'est pas de redevenir des médecins traitants, des référents, mais de répondre à la maman dont le gamin chauffe et qui passe la matinée au téléphone pour trouver un rendez-vous", explique Serge Gunst, le directeur de l'hôpital.

    Patientèle sans recours

    Au-delà du "dépannage" des patients, la consultation vise aussi à soulager les généralistes du secteur et éviter une embolie des urgences de Maubeuge, "éternellement saturées", poursuit-il.

    Dans cette zone rurale, le nombre de médecins ne cesse de décroître et ceux qui prennent leur retraite laissent souvent leur patientèle sans recours.

    "On estime à 20% le nombre de personnes sur le territoire qui n'a plus de médecin traitant", explique Nicolas Dosen, président du conseil de surveillance de l'hôpital et de la communauté de communes du Coeur de l'Avesnois (environ 30.000 habitants).

    "Dans le secteur, le ratio est de 0,7 médecin pour 1.000 patients, ce qui est ingérable si les médecins ne commencent pas à 7H00 pour finir à 22H00", complète Serge Gunst.

    La lutte contre cette désertification médicale constitue une "urgence" pour le nouveau ministre de la Santé, François Braun, dans un système de santé français qu'il juge "à bout de souffle".

    Retraité depuis 6 ans de son activité de généraliste libéral, le Dr Christian Castel, 72 ans, fait partie de ceux qui ont choisi de poursuivre leur activité: non seulement il assure une après-midi de consultation, mais il travaille aussi à mi-temps en médecine interne à l'hôpital.

    Solution d'urgence

    "Un généraliste voit généralement 30 patients par jour, mais dans le coin, certains montent à 60", raconte le praticien, l'air juvénile sous ses cheveux gris.

    Chez les patients qui ne parviennent pas à se faire suivre régulièrement, certains finissent par "lâcher l'affaire", tandis que "des complications s'ajoutent à bas bruit", s'alarme-t-il.

    Il se rappelle notamment d'"un monsieur diabétique qui n'avait pas consulté de médecin depuis cinq ans".

    Avec une quinzaine de patients en moyenne par après-midi, de tous âges, la consultation constitue une rustine bienvenue. Mais cette solution d'urgence risque de se pérenniser.

    "On s'était dit au départ que cette consultation servirait à résoudre des problèmes ponctuels et on s'aperçoit qu'on doit prendre en charge des patients sur le moyen terme, qui ne vont pas trouver de médecin traitant et qu'on ne va pas relâcher dans la nature", explique le Dr Castel.

    L'étape suivante pourrait voir la mise en place d'une maison de santé pluriprofessionnelle, une solution vantée par les pouvoirs publics.

    "Salarier la médecine de ville, c'est l'avenir pour les jeunes médecins, qui ne veulent pas forcément s'installer", veut croire M. Dosen.

    © 2022 AFP

    France24 - Monde

    Rugby : les Bleus s'imposent face au Japon et terminent la saison invaincus

    Publié le : 09/07/2022 - 13:45

    FRANCE 24 Suivre

    Le XV de France a battu le Japon dans la douleur, samedi, à Tokyo, et termine la saison invaincu, une première dans l'histoire des Bleus. Les hommes de Fabien Galthié enchaînent un dixième succès de rang à un peu plus d'un an du Mondial-2023 à domicile.

    Une dixième victoire pour finir ! Le XV de France, longtemps bousculé, a remporté son dixième match consécutif, samedi 9 juillet, à Tokyo, devant le Japon (20-15), terminant la saison invaincu, une première dans l'histoire des Bleus.

    Grâce à des essais de Matthis Lebel (9e) et Baptiste Couilloud (71e), la France, qui organisera la Coupe du monde de rugby en 2023, enchaîne donc une dixième victoire de rang, établissant un record dans l'ère moderne.

    C'est le meilleur bilan français depuis une série de dix succès, dont huit contre l'Allemagne, établie entre 1931 et 1937.

    Les hommes de Fabien Galthié n'ont ainsi plus perdu depuis un revers en Australie (33-30), le 17 juillet 2021.

    >> "Rugby : les Bleus battent la Nouvelle-Zélande après douze ans de disette"

    Quasiment un an plus tard, l'Argentine (29-20), la Géorgie (41-15), les All Blacks (40-25), l'Italie (37-10), l'Irlande (30-24), l'Écosse (36-17), le pays de Galles (13-9), l'Angleterre (25-13) et le Japon (42-23) sont tour à tour venus buter sur le XV de France.

    Plus anecdotique, les Bleus s'adjugent leur première série estivale depuis 2006 et un voyage chez la modeste Roumanie (62-14), puis en Afrique du Sud (36-26).

    À un peu plus d'un an du Mondial-2023 à domicile et quelques mois après le Grand Chelem, c'est rassurant pour Fabien Galthié et son staff.

    D'autant que les Bleus en tournée au bout du monde étaient venus au Japon sans leurs cadres habituels, Antoine Dupont, Romain Ntamack, Grégory Alldritt ou Gaël Fickou... laissés au repos.

    Mais, comme il y a une semaine à Toyota, le XV de France a été chahuté, voire carrément asphyxié, par les Brave Blossoms.

    Aucune ombre au tableau 

    Plus entreprenants, plus disciplinés, les Nippons ont tout simplement profité des imprécisions tricolores pour prendre les devants, portés par leur feu follet, l'arrière Ryohei Yamanaka auteur de deux essais (12e, 40e).

    Rien n'a semblé vouloir aller dans le sens français : le demi de mêlée Maxime Lucu a déjoué, le deuxième ligne Thomas Jolmès n'a pas rugi, le jeune arrière Max Spring a parfois mal défendu... même l'alignement français, si dominateur il y a une semaine, a semblé en deçà de son niveau.

    Heureusement, ces Bleus du bout du monde ont aussi prouvé qu'ils avaient de la ressource, à l'image d'un Thibaud Flament conquérant, d'un Damian Penaud omniprésent, d'un Baptiste Couilloud malin...

    Ils ont aussi disposé d'un brin de chance quand le troisième ligne Tevita Tatafu s'est vu refuser par la vidéo un essai à cinq minutes de la fin.

    "C'était âpre, très dur : les Japonais nous ont posé beaucoup de problèmes. On a souffert, ils nous ont emmenés vers un niveau d'exigence très élevé. Il va falloir apprendre de ça", a d'ailleurs admis le capitaine Charles Ollivon après la rencontre.

    Peu inspirés, indisciplinés et maladroits, les coéquipiers d'Ollivon ont fait parler leur expérience en seconde période pour arracher une victoire sans relief.

    Mais savoir "gagner moche" est aussi l'apanage des champions. Cette fois, les Bleus s'en contenteront.

    Avec AFP

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    XV de France : match test à mi-mandat pour Galthié et les Bleus face à l'Argentine

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    France24 - Monde

    Wimbledon : Novak Djokovic en finale pour viser un 21e titre du Grand Chelem

    Publié le : 08/07/2022 - 19:57

    FRANCE 24 Suivre

    Le Serbe Novak Djokovic s'est adjugé, vendredi, le dernier ticket pour la finale du tournoi de Wimbledon, en éliminant le Britannique Cameron Norrie en quatre sets. Il affrontera l'Australien Nick Kyrgios dimanche, pour s'offrir peut-être son septième titre sur le gazon londonien.

    Le triple tenant du titre, Novak Djokovic, s'est qualifié, vendredi 8 juillet, pour la finale de Wimbledon en battant le Britannique Cameron Norrie (12e mondial) 2-6, 6-3, 6-2, 6-4 et tentera de décrocher son septième titre sur le gazon londonien.

    "J'ai joué beaucoup de demi-finales de Grand Chelem, mais il n'est jamais facile d'entrer sur le court. Il y a une pression énorme, des attentes personnelles et venant de l'extérieur", a commenté le Serbe, N.3 mondial, en soulignant que son adversaire, lui, "n'avait rien à perdre".

    À 35 ans, Djokovic affrontera dimanche l'Australien Nick Kyrgios (40e) qui a bénéficié du forfait de Rafael Nadal la veille de leur demie. Le Serbe visera son 21e titre du Grand Chelem pour revenir à une longueur du record de Nadal (22).

    Djokovic. Kyrgios.Centre Court. Sunday.#Wimbledon | #CentreCourt100 pic.twitter.com/GUldzbDgmR

    July 8, 2022

    En remportant son match contre Norrie, Djokovic a écrit une nouvelle page de statistiques dans son sport. Cette finale sera sa 8e à Wimbledon, et seul Roger Federer, huit fois lauréat, a fait mieux (12).

    Il jouera sa 32e finale en 68 tournois du Grand Chelem disputés. Il prend ainsi le record avec une finale de mieux que Federer (31). Et il égale Martina Navratilova pour se retrouver à une longueur de Serena Williams (33) et à deux du record absolu de Chris Evert (34).

    En battant Norrie, Djokovic a en outre, signé sa 85e victoire dans le Majeur londonien. Là aussi, seul Federer a fait mieux (105).

    Et il est invaincu à Wimbledon depuis son abandon en quarts de finale en 2017 avec 27 victoires d'affilée. Seuls Pete Sampras (31), Roger Federer (40) et Björn borg (41) ont fait mieux. De plus, il visera son 4e titre consécutif à Wimbledon, comme Sampras. Borg et Federer en ont aligné cinq.

    À 26 ans et pour sa première demi-finale de Grand Chelem, Norrie n'a pas semblé ressentir de pression particulière.

    Intraitable

    "Je n'ai pas bien débuté la partie, il était le meilleur dans le premier set", a reconnu Djokovic.

    Norrie a ainsi pris le service de Djokovic d'entrée et même si, cette fois, le Serbe a recollé, immédiatement après, le Britannique a aligné cinq jeux d'affilée pour empocher la première manche.

    Mais dans le deuxième set, à 4-3 pour Djokovic, Norrie a commis une grosse faute sur une volée haute de revers. Le Serbe a senti l'ouverture et mis la pression sur son adversaire: il a réussi le break et servi pour égaliser à un set partout.

    "J'ai eu la chance de réussir le break. Il me l'a en quelques sortes offert et à partir de là, le match a basculé. C'est ça de jouer une demi-finale de Grand Chelem", a commenté Djokovic.

    En remportant le troisième jeu du troisième set, Norrie a mis un terme à une série de cinq jeux gagnés consécutivement par son adversaire. Mais le Serbe, tout juste ralenti, a repris sa marche en avant pour mener 5-1 et tranquillement empocher le set.

    Intraitable, il a ensuite breaké d'entrée et malgré les encouragements du public, Norrie était dans la nasse et n'est pas parvenu à en sortir.

    Avec AFP

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    Wimbledon : la Tunisienne Ons Jabeur se qualifie pour la finale

    TENNIS

    Wimbledon : les Françaises Alizé Cornet et Harmony Tan éliminées en huitièmes de finale

    L'Humanité

    Énergie. La France retourne au charbon pour passer l’hiver

    Actu

    L’État ordonne le redémarrage de la centrale de Saint-Avold, en Moselle, alors que la moitié des réacteurs nucléaires sont à l’arrêt. La question de l’approvisionnement énergétique du pays fait craindre un hiver difficile. Explications.

    Marion d'Allard

    Des soubresauts de la guerre en Ukraine à l’arrêt de 29 réacteurs nucléaires sur 56, l’approvisionnement énergétique de la France s’impose comme un sujet majeur, et la question est désormais dans toutes les têtes : va-t-on manquer d’électricité cet hiver ?

    Les Français appelés à réduire « immédiatement » leur consommation

    L’interrogation est telle que le gouvernement a confirmé, dimanche, la reprise de l’activité de la centrale à charbon de Saint-Avold (Moselle), fermée le 31 mars dernier. Un redémarrage « à titre conservatoire » et de «  quelques heures, si nous en avons besoin », a précisé le ministère de la Transition énergétique, assurant dans la foulée qu’ « aucun charbon russe ne serait utilisé ».

    Énergie. Peut-on se chauffer sans se ruiner ? 

    Le même jour, dans la presse, les dirigeants des trois plus grands groupes d’énergie – TotalEnergies, EDF et Engie – appelaient à l’unisson, dans une tribune cosignée, les Français à réduire « immédiatement » leur consommation de carburant, pétrole, électricité et gaz face au risque de pénurie et de flambée des prix qui menacent « la cohésion sociale » l’hiver prochain. « L’effort doit être immédiat, collectif et massif », estiment Patrick Pouyanné, Jean-Bernard Levy et Catherine MacGregor. Une tonalité un brin péremptoire, qui fait bondir la FNME-CGT.

    « Tout pour préserver le système existant »

    « Demander aux citoyens de moins consommer, de moins se chauffer, sans mettre de propositions sur la table pour redresser durablement la situation et alors que ces entreprises dégagent des milliards d’euros de bénéfices, est inadmissible ! » dénonce Sébastien Menesplier, son secrétaire général.

    Sébastien Menesplier : « Sortir l’énergie du marché, c’est assurer les tarifs les moins chers »

    Certes, poursuit le syndicaliste, « les capacités de production sont en difficulté du fait, notamment, des problèmes de corrosion recensés sur plusieurs réacteurs nucléaires, mais ces grands groupes font tout pour préserver le système existant et protéger leurs actionnaires, au lieu de pousser à la reconversion des sites récemment fermés ».

    C’est le cas de la centrale de Fessenheim, mise à l’arrêt il y a deux ans exactement, mais également de la centrale à charbon du Havre, fermée en avril 2021 « après avoir pourtant bénéficié d’investissements pour réduire l’impact environnemental de son activité », précise Sébastien Menesplier. Une décision d’autant plus incompréhensible pour le syndicaliste qu’un projet de reconversion du site, « porté par les salariés et basé sur la combustion de pellets de bois », n’a jamais réussi à voir le jour.

    Retard sur les énergies renouvelables

    Profondément bouleversé par l’explosion des prix du marché de gros et les conséquences de la sortie du gaz russe, le secteur énergétique paie aussi le prix de décisions politiques et stratégiques. Particulièrement en retard sur le développement des énergies renouvelables, la France est même le seul pays à ne pas avoir atteint, en la matière, les objectifs fixés.

    Allemagne. Berlin en passe de densifier son réseau de souffleries de CO2

    Mais pas seulement. « En prenant le parti de fermer certains sites sans construire d’autres capacités de production pilotables, l’État a commis une erreur majeure », estime Sébastien Menesplier. Un défaut de planification funeste qui pousse aujourd’hui, et pas seulement en France, au redémarrage des centrales à charbon, au mépris des impératifs environnementaux.

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    France24 - Monde

    Football : les stars à suivre durant l'Euro féminin 2022

    Publié le : 06/07/2022 - 12:00

    Stéphanie TROUILLARD Suivre

    Le championnat d'Europe féminin de football a lieu du 6 au 31 juillet en Angleterre. Les meilleures joueuses du Vieux Continent vont s'affronter pour décrocher le précieux trophée. Si certaines stars sont déjà confirmées, d'autres vont être les pépites à observer.

    Seul événement footballistique majeur de l'été, la 13e édition de l'Euro féminin de football va attirer tous les regards du 6 au 31 juillet, en Angleterre. 

    Depuis le succès populaire du Mondial-2019 féminin organisé en France, les joueuses sont de plus en plus connues. Alors que certaines font déjà la Une des journaux, comme la Norvégienne Ada Hegerberg ou la Ballon d'Or Alexia Putellas, d'autres stars du football féminin vont profiter de cet événement pour se faire connaître du plus grand nombre. 

    • Ada Hegerberg : le retour de la reine

    L'équipe de Norvège est l'une des nations phares du football féminin : les Scandinaves ont remporté deux fois l'Euro - en 1987 et 1993 - et participé à quatre finales - 1989, 1991, 2005 et 2013. Elles ont également gagné la Coupe du monde en 1995 et les Jeux olympiques en 2000. 

    Pour espérer revenir au sommet, les Norvégiennes peuvent compter sur leur attaquante vedette : Ada Hegerberg. Première Ballon d'Or de l'Histoire, la joueuse de l'Olympique lyonnais a connu un long passage à vide. Absente des terrains pendant vingt mois à cause d'une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit, elle a fait son grand retour cette saison et a encore une fois tutoyé l'excellence en remportant la Ligue des champions avec son club. 

    La star a aussi connu une période tourmentée avec son pays. En raison de plusieurs différents avec la fédération de football de Norvège, notamment au sujet des disparités de traitement entre hommes et femmes en sélection, elle n'a pas porté le maillot national pendant cinq ans et a notamment manqué le Mondial-2019. Après avoir réalisé que des avancées concrètes ont eu lieu pour l'égalité, elle est finalement revenue dans l'équipe pour participer à cet Euro. Désormais au meilleur de sa forme, Ada Hegerberg ne va pas manquer de vouloir marquer les esprits lors de la compétition. 

    • Lucy Bronze : la meilleure défenseuse du monde

    Depuis plusieurs années, l'Anglaise Lucy Bronze est devenue l'une des figures incontournables du football féminin international. Récemment recrutée par le FC Barcelone, elle a révolutionné le poste d'arrière latérale empilant les trophées avec Lyon puis Manchester City. En 2020, elle est devenue la première défenseuse à être élue meilleure joueuse par la Fifa.

    À 30 ans, elle fait figure de taulière au sein de l'équipe anglaise, mais n'a encore rien remporté en sélection nationale. Troisième du Mondial-2015, l'Angleterre s'était aussi inclinée en 2019 face aux États-Unis en demi-finale après un magnifique parcours. 

    • Marie-Antoinette Katoto : la pépite française

    Attaquante vedette du PSG et meilleure buteuse de l'histoire du club, Marie-Antoinette Katoto affole les compteurs à seulement 23 ans. La joueuse, née à Colombes, en région parisienne, sort d'une saison aboutie d'un point de vue personnel avec 14 buts inscrits en équipe de France, le titre de meilleure joueuse et celui de meilleure buteuse du Championnat de France (18 buts), auxquels s'ajoutent sept buts en Coupe de France et autant en Ligue des champions.

    Alors qu'elle n'avait pas été sélectionnée par Corinne Diacre pour le Mondial-2019, elle fait désormais figure de pilier de la sélection française. Marie-Antoinette Katoto a répondu sur le terrain à la sélectionneuse qui lui reprochait d'être aux abonnés absents lors des matches importants. Lors de l'Euro, elle aura l'occasion de confirmer ce nouveau statut.

    • Ona Batlle : l'espoir espagnol

    Privée de sa meilleure joueuse, la Ballon d'Or 2021, Alexia Putellas, victime d'une rupture des ligaments du genou gauche à la veille du début de la compétition, l'Espagne va devoir se trouver un nouveau leader pour cet Euro-2022. Le salut pourrait venir de l'arrière de Manchester United, Ona Batlle.

    Même si elle n'a que 23 ans, elle est l'une des titulaires indispensables des Red Devils et de la Roja avec qui elle joue depuis 2019. En l'absence de l'attaquante du Barça Jenni Hermoso, également blessée et forfait pour la compétition, Ona Batlle pourrait prendre les clés de cette jeune sélection d'Espagne et se révéler aux yeux du monde.

    • Pernille Harder : l'icône danoise

    Deuxième de l'Euro-2017, le Danemark est toujours aux avant-postes du football féminin. L'équipe compte à sa tête la capitaine, Pernille Harder. Depuis 2016, l'attaquante a remporté le titre de championne à chacune de ses saisons, avec les clubs de Linköping, Wolfsburg et Chelsea. Son transfert en Angleterre, en 2020, avait fait d'elle la joueuse la plus chère de l'histoire.

    Mais il manque à ce palmarès déjà riche un trophée avec sa sélection nationale. Non qualifiée pour le Mondial-2019, Pernille Harder espère bien se rattraper lors de l'Euro-2022.

    • Stina Blackstenius : le "gunner" suédois

    Après avoir fait les beaux jours de Montpellier, Linköping et BK Hacken, Stina Blackstenius brille dans le championnat anglais sous le maillot d'Arsenal, aux côtés de la star néerlandaise Viviane Miedema.  

    Joueuse d'expérience sur le plan international, l'attaquante suédoise a déjà un  palmarès bien rempli.  Elle a remporté deux médailles d'argent aux Jeux Olympiques en 2016 à Rio et en 2021 à Tokyo. Elle a également terminé à la troisième place du Mondial-2019 organisé en France avec sa sélection.

    • Vivianne Miedema : la Néerlandaise sérial buteuse

    Meilleure buteuse néerlandaise de tous les temps, Vivianne Miedema affiche des statistiques affolantes. En 110 rencontres avec sa sélection nationale, l'attaquante d'Arsenal, nommée footballeuse de l'année 2021 par la BBC, a inscrit 92 buts, soit presque un but par rencontre. 

    Championne d'Europe en titre avec son pays et vice-championne du monde, elle va avoir à coeur de conserver ce trophée aux côtés de l'autre star de sa sélection, Lieke Martens. 

    • Rachel Furness : le pilier de l'Irlande du Nord

    À 34 ans, la Nord-Irlandaise Rachel Furness va participer à sa première grande compétition internationale avec son pays. Star de la sélection, la joueuse de Liverpool est aussi la meilleure buteuse de son histoire avec 38 réalisations. 

    Après une saison réussie sous le maillot des Reds avec une remontée en première division féminine anglaise, elle aborde la compétition européenne plein de confiance pour cet événement international qui pourrait être l'un des derniers de sa carrière.

    • Tine De Caigny : la pointe de l'attaque belge

    Avec ses 37 buts en 72 sélections, la Belge Tine De Caigny est l'une des joueuses majeures des Red Flames. Après 2017, elle participe à son deuxième championnat d'Europe de rang et espère enfin passer le premier tour. 

    La joueuse d'Offenheim s'est en tout cas montrée en jambe lors des qualifications. Toute sélection confondue, elle a inscrit le plus grand nombre de buts durant les éliminatoires avec 12 réalisations. 

    • Lea Schüller : la jeunesse allemande flamboyante

    À seulement 24 ans, Lea Schüller ne perd pas de temps. La joueuse du Bayern Munich affiche déjà 29 buts en 38 matches, tandis qu'en sélection nationale, elle se montre tout aussi prolifique avec 25 réalisations en 39 apparitions. 

    Après un Mondial-2019 en demi-teinte, l'avant-centre va avoir cœur de se racheter pour hisser de nouveau son pays au sommet du foot européen. L'Allemagne attend de gagner de nouveau l'Euro depuis 2013.

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    Ligue des champions féminine : l'OL domine Barcelone et récupère sa couronne

    FOOTBALL

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    L'Humanité

    Guerre en Ukraine. Kiev affaiblie, l’Otan veut se renforcer

    Actu

    En ce cinquième mois de conflit, l’Alliance atlantique semble peu disposée à entendre parler de négociations de paix. La question se pose pourtant.

    Vadim Kamenka

    Au gré d’une longue séquence diplomatique, la guerre en Ukraine continue d’occuper l’essentiel des discussions. Alors que la réunion du G7, rassemblant les sept grandes puissances (Allemagne, États-Unis, France, Canada, Italie, Japon, Royaume-Uni) dans les Alpes bavaroises s’achève, le sommet de l’Alliance atlantique (Otan) s’ouvre, lui, ce mardi, à Madrid.

    Sur le terrain, au 125e jour du conflit, l’armée russe semble progresser dans le nord du Donbass. Après avoir pris le contrôle de Severodonetsk dans la région de Lougansk, elle tente de parvenir à celui de Lyssytchansk, Bakhmout, Kramatorsk, Sloviansk. Cette étape apparaît prépondérante en vue de la mainmise sur l’ensemble du bassin minier dans l’est de l’Ukraine. Des frappes russes ont également visé plusieurs villes à l’arrière du front – Kiev, Khmelnytskyï, Lviv, Tchernigov… L’ONU déplore la mort de 4 500 civils et 5 500 blessés à dater du 15 juin. Un chiffre sous-évalué et qui exclut les victimes militaires, qui avoisineraient les 30 000 à 40 000 personnes au total. Face à une guerre qui est entrée dans son cinquième mois depuis l’invasion russe, le 24 février, rien ne laisse présumer d’un arrêt rapide des combats. Une bonne partie du Donbass échappe désormais à l’Ukraine et, devant cet échec, les dirigeants présents au G7, lundi, se sont engagés, dans une déclaration commune à  « continuer à (lui) fournir un soutien financier, humanitaire, militaire et diplomatique (…) aussi longtemps qu’il le faudra ».

    Un message de soutien adressé au président ukrainien, Volodymyr Zelensky, invité au sommet, qui a également pris la parole par visioconférence ce 27 juin. Il leur a demandé de « faire le maximum » pour mettre un terme à la guerre qui ravage son pays, avant la fin de l’année. Une porte ouverte à des pourparlers ? Bien au contraire. Le président ukrainien assure aux dirigeants du G7 que le temps de la négociation avec la Russie n’est pas venu. L’Ukraine doit d’abord consolider ses positions et réclamer encore davantage de livraisons d’armes.

    Les États-Unis ont répondu largement à l’appel. Washington avait débuté, ces dernières semaines, l’envoi de systèmes de lance-roquettes mobiles Himars (High Mobility Artillery Rocket System), d’une portée de 80 kilomètres. À la veille du sommet de l’Otan, les autorités américaines auraient également validé, selon la chaîne de télévision CNN, l’acheminement d’un système sophistiqué de missiles sol-air de « moyenne et longue portée », Nasams (Norwegian Advanced Surface to Air Missile System), fabriqué par l’américain Raytheon et le groupe norvégien Kongsberg. Dans cette guerre par procuration à laquelle se livrent les États-Unis, l’Otan et la Russie, d’autres équipements doivent également être acheminés (munitions, radars, etc.) De nombreux militaires américains jugent que l’artillerie demeure l’atout principal dans ce conflit. Grâce à plusieurs témoignages, le New York Times confirme la présence de certains membres de la CIA opérant secrètement en Ukraine, principalement à Kiev.

    De son côté, la Russie a décidé de poursuivre cette escalade. Après les tensions autour de Kaliningrad, Moscou a annoncé transférer des missiles à capacité nucléaire en Biélorussie, pays frontalier de l’Ukraine – au nord – et de plusieurs pays membres de l’Otan. À l’occasion d’une rencontre avec son homologue, Alexandre Loukachenko, samedi, le président russe Vladimir Poutine a confirmé : « Dans les prochains mois, nous allons transférer à la Biélorussie des systèmes de missiles tactiques Iskander-M, qui peuvent utiliser des missiles balistiques ou de croisière, dans leurs versions conventionnelle et nucléaire. » Dans cet engrenage inquiétant, les dirigeants de l’Otan devraient acter, à Madrid, de transformer leur force de réaction et d’augmenter les 300 000 troupes à haut niveau de préparation face à la menace russe. Le président des États-Unis avait déjà réaffirmé au G7 l’unité de l’Alliance et des pays occidentaux. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a ainsi promis de rencontrer ce mardi son homologue finlandais et la première ministre suédoise pour discuter des candidatures de la Suède et de la Finlande à l’Otan, bloquées par Ankara.

    Néanmoins, en Ukraine et ailleurs, des voix discordantes se multiplient. Aux États-Unis, l’universitaire Gerard Toal estime que l’Occident doit aider Kiev à mettre un terme à la guerre. « Tout le monde veut que l’Ukraine gagne. Peu précisent en détail ce que cela signifie vraiment et combien d’Ukrainiens vont être sacrifiés pour leur idée de victoire. Présentant la lutte ukrainienne en termes héroïques, ils ont privilégié ce qui est souhaitable par rapport à ce qui est probable, ce qui est idéal par rapport à ce qui est réaliste. Avec autant de morts, c’est répréhensible », explique-t-il dans The Irish Times. Une erreur considérable pour ce spécialiste de l’Europe de l’Est : « Toute victoire de l’Ukraine dans sa guerre contre l’invasion russe sera relative et non absolue (…) Les personnes les plus proches des lignes de front et les plus vulnérables sont plus enclines à donner la priorité à un cessez-le-feu immédiat plutôt qu’à la libération d’un territoire. »

    « Les Européens, trop inféodés aux États-Unis »

    Plusieurs sources diplomatiques laissent entendre que le déplacement des trois dirigeants (Allemagne, Italie, France) à Kiev, le 16 juin, pour soutenir l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne, aurait une contrepartie : favoriser la reprise du dialogue avec Moscou. Une rumeur consistante puisque le plus va-t-en guerre, le premier ministre britannique, Boris Johnson, a mis en garde le président français, Emmanuel Macron, contre la tentation d’une solution négociée « maintenant ». Dans le magazine états-unien The Nation, le journaliste britannique Anatol Lieven affirme au contraire l’urgence d’un cessez-le-feu. Les intérêts de « l’Ukraine et de l’humanité exigent que nous recherchions ce compromis maintenant, et non après des années de souffrance et de destruction », analyse-t-il, tout en constatant que « l’initiative devra probablement venir de Washington » et de l’ONU avec une force de maintien de la paix car « les Européens sont trop divisés et trop inféodés aux États-Unis pour adopter une stratégie indépendante efficace de paix ».

    Les semaines qui viennent vonr être propices à une négociation. « Une forme de stabilisation sur le terrain peut amener la Russie à faire une pause militaire. Elle interviendra une fois les derniers objectifs obtenus, garantissant une certaine sécurité pour les habitants des deux Républiques (DNR et LNR) et le gain de certains buts de guerre (sécurité, Crimée…) », analyse un député russe. L’été s’avère décisif.

    Guerre en UkraineOtanRussieUkraine
    France24 - Monde

    Le Japon pleure son ancien Premier ministre, Shinzo Abe, au lendemain de son assassinat

    Publié le : 09/07/2022 - 07:07Modifié le : 09/07/2022 - 16:41

    FRANCE 24 Suivre Nina MASSON Suivre

    Les Japonais étaient en deuil, samedi, après l'assassinat, la veille, de leur ancien Premier ministre Shinzo Abe. Nombre d'entre eux se sont rendus sur les lieux où il a été tué par balles, dans la ville de Nara, dans l'ouest du pays. La police a reconnu des failles "indéniables" dans la sécurité de l'ex-chef de gouvernement.

    Le Japon était toujours sous le choc samedi 9 juillet, au lendemain de l'assassinat par balles pendant un meeting électoral de son ancien Premier ministre Shinzo Abe, dont le corps a été rapatrié à son domicile de Tokyo.

    L'assassinat de l'un des hommes politiques les plus connus de l'archipel, qu'il a gouverné pendant plus de huit ans, a profondément meurtri et ému au Japon comme à l'étranger.

    Des failles "indéniables" existaient dans la sécurité de l'ex-Premier ministre, a estimé le chef de la police locale, qui a promis une enquête.

    "Je pense qu'il est indéniable qu'il y avait des problèmes avec les mesures de garde et de sécurité pour l'ancien Premier ministre Abe", a déclaré aux journalistes le chef de la police de la préfecture de Nara, Tomoaki Onizuka, promettant d'"appréhender pleinement les problèmes et prendre les mesures qui s'imposent".

    L'auteur présumé de l'attaque, arrêté sur les lieux, a avoué avoir délibérément visé Shinzo Abe, expliquant à la police en vouloir à une organisation à laquelle il croyait que celui-ci était affilié. Certains médias japonais ont évoqué un groupe religieux.

    Campagne électoral 

    Cet homme de 41 ans, un ancien membre de la Force d'autodéfense maritime (la marine japonaise), selon les médias locaux, a, d'après la police, utilisé une arme "d'apparence artisanale", sur laquelle des analyses complémentaires était en cours.

    Au moment de l'attaque, Shinzo Abe faisait campagne à Nara (ouest) pour le scrutin sénatorial de dimanche, et le Premier ministre, Fumio Kishida, a déclaré que les préparatifs pour les élections, "fondement de la démocratie", se poursuivraient normalement.

    Fumio Kishida, membre comme Shinzo Abe du Parti libéral-démocrate (PLD, droite nationaliste), a participé, samedi matin, à un meeting de campagne à Yamanashi (ouest de Tokyo) devant 600 personnes, déclarant, selon le quotidien Mainichi, que "la violence ne saurait l'emporter sur la parole".

    "On ne va pas laisser se reproduire ce qui s'est passé hier", a lancé un membre de la sécurité cité par le quotidien, qui décrivait un dispositif de sécurité renforcé, avec installation de détecteurs de métaux et fouille des sacs des spectateurs.

    Le corps de Shinzo Abe est arrivé, samedi, en début d'après-midi à son domicile de Tokyo, à bord d'un corbillard dans lequel avait pris place Akie, son épouse, et qui avait quitté à l'aube l'hôpital de Kashihara, près de Nara, où l'ancien Premier ministre avait été pris en charge après son agression.

    Atteint de deux balles au cou, il a été déclaré mort quelques heures après, malgré les efforts déployés par une équipe de vingt médecins.

    Selon des médias locaux, une veillée funèbre est prévue lundi soir et les funérailles auront lieu mardi, en présence uniquement de la famille et de proches de Shinzo Abe.

    Série d'hommages 

    La mort de Shinzo Abe a bouleversé au Japon, où Fumio Kishida, dont il était le mentor, a dénoncé un "acte barbare" et "impardonnable".

    L'assassinat a été condamné dans le monde entier, le président américain Joe Biden se disant "stupéfait, choqué et profondément attristé" et le dirigeant français Emmanuel Macron rendant hommage à "un grand Premier ministre, qui dédia sa vie à son pays et œuvra à l'équilibre du monde".

    La Chine et la Corée du Sud, avec lesquelles le Japon entretient des relations souvent houleuses, ont également exprimé leurs condoléances. Le président chinois Xi Jinping s'est dit "profondément attristé par ce décès soudain".

    En Australie, l'Opéra de Sydney sera illuminé dimanche en hommage à Shinzo Abe.

    De nombreuses personnes se recueillaient depuis vendredi sur les lieux de l'attaque. "Je ne pouvais pas rester sans rien faire", a confié à l'AFP Sachie Nagafuji, 54 ans, venue avec son fils déposer des fleurs, ajoutant : "Je le respectais vraiment et j'avais confiance en lui en tant qu'homme politique".

    Shinzo Abe, héritier d'une dynastie politique, détient le record de longévité au poste de Premier ministre au Japon, qu'il a occupé en 2006-2007, puis de nouveau de 2012 à 2020.

    À la fois nationaliste et pragmatique, il a marqué les esprits avec sa politique économique audacieuse surnommée les "Abenomics", combinant des relances budgétaires massives avec une politique monétaire ultra-accommodante.

    Shinzo Abe prônait aussi un Japon décomplexé de son passé militariste, et rêvait de réviser la Constitution pacifiste japonaise de 1947, écrite par les occupants américains et jamais amendée depuis.

    Il avait été contraint de démissionner pour des raisons de santé, mais était resté très influent au sein du PLD qu'il avait dirigé.

    Stricte réglementation des armes

    Des responsables locaux du PLD ont précisé n'avoir reçu aucune menace avant l'attaque, dont les images ont tourné en boucle sur les chaînes de télévision.

    On y voit l'ex-chef du gouvernement debout sur un podium, quand une forte détonation retentit, suivie d'un dégagement de fumée. Les spectateurs, surpris, se baissent, et on aperçoit plusieurs personnes en plaquer une autre à terre.

    "Le premier tir a fait le bruit d'un jouet", a témoigné une jeune femme sur la chaîne publique NHK. Shinzo Abe "n'est pas tombé et il y a eu une grosse détonation. Le deuxième tir était plus visible, on pouvait voir une étincelle et de la fumée", a-t-elle ajouté. Après le deuxième tir, des gens ont entouré la victime tombée sur le sol "et lui ont fait un massage cardiaque".

    Un service de sécurité était présent, mais il était facile pour les spectateurs d'approcher M. Abe.

    Le Japon dispose d'une des législations les plus strictes au monde en matière de contrôle des armes à feu et le nombre de personnes tuées par balles y est extrêmement faible.

    Avec AFP et Reuters

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    Shinzo Abe, un Premier ministre japonais à la longévité record

    HOMMAGES

    "Grand démocrate", "véritable ami" : les réactions internationales après la mort de Shinzo Abe

    Japon : l'ex-Premier ministre Shinzo Abe tué par balles lors d'un meeting

    L'Humanité

    Rony Brauman : « Il y a aujourd’hui une espèce de course au crime majuscule »

    La rencontre

    Avec le retour de la guerre en Europe, Rony Brauman, l’ancien président de Médecins sans frontières, dénonce l’indignation sélective de la justice internationale qui relève les exactions en Ukraine mais reste silencieuse concernant d’autres conflits, comme en Palestine.

    Vadim KamenkaAntoine Poncet

    Après quatre mois de guerre depuis son invasion par la Russie, le 24 février, l’Ukraine bénéficie d’un large soutien international. Ces réactions, indispensables, Rony Brauman s’en réjouit, mais il constate une différence de condamnations quand l’intégrité territoriale d’autres pays est atteinte. Le peu de réaction diplomatique et d’enquêtes face à l’occupation, la colonisation et aux violations du droit international par les autorités israéliennes vis-à-vis de la Palestine l’interpelle.

    Quel est votre point de vue sur la guerre en Ukraine, qui a débuté il y a quatre mois ?

    En premier lieu, un sentiment de gâchis et de désespérance devant cette entreprise meurtrière, qui va se solder par des dizaines de milliers de morts. In fine, cette guerre sera gagnée par celui qui aura réussi à durer, le moins usé. De cette situation désastreuse, il n’y aura aucun vainqueur. Il y aura un « non-vaincu ». L’autre leçon immédiate, c’est le fait qu’on retrouve une guerre interétatique entre deux États voisins. Un conflit ultraclassique qui sort des interventions militaires de type corps expéditionnaire, comme en Irak, en Libye, en Afghanistan ou ailleurs. Cela nous rappelle que ce type d’affrontement ne peut pas être considéré comme révolu. Et que d’autres formes peuvent potentiellement réapparaître aussi.

    Ma troisième observation porte sur les répercussions inédites de ce conflit, avec les pénuries qui en découlent. Elles peuvent apparaître encore absorbables par les pays riches, avec toutefois de fortes disparités selon le niveau de revenu, comme on peut déjà le constater. Mais, dans l’ensemble, nos économies permettent d’amortir une partie des effets. Pour un certain nombre de pays du monde, notamment en Afrique et au Proche-Orient, la situation est dramatique. L’interruption des livraisons de céréales – essentiellement de blé ukrainien et russe – amène à des conséquences extrêmement dures pour plusieurs États dépendants à 100 % de cette ressource pour l’alimentation de leur population. Il est encore très difficile d’en prévoir l’ampleur et les mécanismes de résilience collectifs. Cette crise, sans précédent, s’explique par la mondialisation presque instantanée d’un conflit pourtant local. Son impact sur l’économie mondiale s’avère considérable, notamment pour la sécurité alimentaire quotidienne de la planète. Cela explique aussi pourquoi cette guerre en Ukraine tient une place particulière.

    Ce conflit apparaît aussi à part en matière de droit international. Pourquoi ?

    Il s’agit d’une invasion caractérisée, d’une atteinte à la règle de droit qui fonde l’ordre international. Il est donc logique d’invoquer le droit international en réaction, comme cela a été le cas lors de l’invasion américaine de l’Irak en 2003. Je suis plus frappé par l’importance prise par les notions de droit humanitaire, à un moment où le droit est piétiné, comme toujours lors d’un conflit. Y a-t-il des crimes de guerre ? Y a-t-il des crimes contre l’humanité ? Y a-t-il des génocides ? Les deux acteurs essayent d’instrumentaliser l’ensemble de ces termes, y compris celui de « génocide ».

    La description des faits, des violences, semble toujours rapportée à une qualification juridique, et l’on est invité, sous pression, à ratifier l’existence d’un génocide sous peine d’apparaître comme complaisant envers l’agresseur.

    Cette espèce de course au crime majuscule est préoccupante, comme si les autres violences de masse ne pouvaient plus nous mobiliser ou nous révolter. On constate aussi que la justice internationale participe activement à la polarisation, par l’ampleur et la rapidité de son déploiement, en contraste avec d’autres situations où elle s’est montrée plus discrète. Comme si les procureurs successifs de la Cour pénale internationale (CPI) semblaient être aux ordres des États-Unis. Je ne dis pas que les faits sur lesquels ils enquêtent sont des fabrications propagandistes. Bien au contraire, ils enquêtent sur des crimes extrêmement sérieux et graves. Mais cet empressement et cette ampleur, avec 42 enquêteurs déployés, jettent à nouveau le doute sur la Cour pénale internationale, alors qu’elle fait preuve d’une prudence de chat en Israël-Palestine, en Afghanistan, en Irak, pour ne citer que des conflits dans lesquels les États-Unis sont directement impliqués. Cette justice-là est loin de l’idée que l’on se fait de la justice.

    Ce sentiment d’être délaissé par la justice internationale peut-il expliquer qu’une partie importante des pays du Sud refuse de condamner la Russie, par volonté de ne pas s’aligner sur les pays occidentaux ?

    Dans la mesure où la Cour pénale internationale doit enquêter sur quatre types de crimes : crime d’agression, crime de guerre, crime de génocide, crime contre l’humanité, il faut bien constater que l’Ukraine n’est pas l’unique endroit du monde où ce type de crime est commis. J’ai en tête le conflit israélo-palestinien, où les crimes de l’occupant sont commis au quotidien. L’attaque israélienne lors des funérailles de Shireen Abu Akleh, la journaliste abattue le 11 mai lors d’un reportage à Jénine, est consternante et nous en dit long sur la situation. L’assassinat de cette journaliste et l’attaque de son enterrement illustrent une forme de « poutinisation » de la société et de la politique israéliennes. Comme d’ailleurs l’acharnement des Israéliens contre l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, emprisonné à répétition sans aucune possibilité de se défendre, à l’instar d’Alexeï Navalny en Russie. Je souligne au passage l’inertie des autorités françaises face à la persécution du citoyen français qu’est Salah Hamouri. La mollesse des réactions internationales face à ces exactions n’est évidemment pas sans conséquences sur la crédibilité des discours démocratiques.

    En politique étrangère, il a toujours été question des intérêts nationaux qui organisent et configurent nos réactions à des éléments internationaux. Mais il faut être capable d’accéder à une forme de dissociation entre les crimes qui mériteraient l’occupation massive du temps des relations internationales et ceux qui semblent inexistants.

    Vous avez souhaité alerter sur la situation des Palestiniens dans une tribune publiée le 31 mai dans « le Monde ». Est-ce une simple colère ?

    Dans ce texte, j’ai eu envie de comparer les deux actualités : Ukraine et Palestine. Deux entités nationales qui sont envahies, occupées et maltraitées. L’une suscite une forte réaction de boycott et de sanctions internationales extrêmement rapides et déterminées. Pour les Palestiniens, il n’existe aucune condamnation ni poursuite internationale. Au contraire, ils subissent une criminalisation de toute forme de résistance digne, pacifique et citoyenne. La société civile qui tente par exemple d’organiser un mouvement de boycott (BDS) se retrouve poursuivie, et des personnalités comme Salah Hamouri, qui œuvrent à la défense des prisonniers palestiniens, sont arrêtées et incarcérées sans preuves. Ce contraste entre les deux situations m’apparaissait révoltant.

    Sur le terrain, est-ce que les associations critiquent aussi ce manque d’investissement international ?

    Une partie des reproches vise la CPI. Ces critiques ne sont pas nouvelles. Depuis le début, nous avons été un certain nombre à nous montrer sceptiques vis-à-vis d’une telle structure. Ces dernières années, nous connaissons une satisfaction amère de constater une forme d’échec. Pour bien des ONG, elle incarne malgré tout l’espoir d’un ordre international décent.

    Le fait que l’Europe se préoccupe davantage de la guerre en Ukraine que d’autres conflits ou violences de masse dans le monde me semble en revanche défendable. Je ne partage pas l’attente de restituer à l’Europe le rôle qu’elle a perdu de pacificateur mondial. Elle peut apparaître séduisante et sympathique, mais elle incarne une forme d’impérialisme libéral qu’illustrent les fiascos de Libye, d’Afghanistan ou des pays sahéliens.

    Dans le cadre de résolution des conflits, le rôle des sociétés et gouvernements voisins me semble prépondérant, essentiel. Les interventions lointaines visant à l’installation d’un ordre politique nouveau sont vouées à l’échec, voire à l’aggravation des situations que l’on prétendait améliorer. Les expériences passées le démontrent, de l’intervention soviétique en Afghanistan, dans les années 1980, à la Syrie, aujourd’hui, au sujet de laquelle on a entendu de multiples appels à l’intervention pour mettre fin au carnage. Une façon d’ignorer que ce pays souffrait déjà d’une multiplicité d’interventions et qu’une opération armée ne met généralement pas fin à une guerre. Voilà une illusion dont on aurait dû sortir depuis les échecs retentissants : Afghanistan, Irak, Libye, pour ne parler que des plus récents…

    Justement, sur ces interventions, faut-il armer toujours plus l’Ukraine, au risque de nous emmener dans un conflit nucléaire ?

    Il s’agit d’un jeu dangereux, mais la situation est extrêmement délicate. Car ne pas aider l’Ukraine, notamment militairement, c’est valider la prise du pays. Il est donc normal que l’Ukraine et son gouvernement réclament des armes à l’Europe. On peut aussi comprendre que l’Union européenne voisine ait réagi vigoureusement à cette invasion pour garantir la sécurité. Néanmoins, il existe plusieurs formes d’aide militaire et différentes conceptions. Celle défendue par les États-Unis, la Pologne, la Lituanie, qui souhaitent battre la Russie et même l’écraser. Et celle qui vise à rééquilibrer le rapport des forces pour conduire à une solution politique, défendue notamment par l’Allemagne, l’Italie et la France, position qui m’apparaît beaucoup plus judicieuse. Il faut donc fixer des limites de la part de l’Europe sur cette cobelligérance et ne pas souscrire à tous les appels de Volodymyr Zelensky, qui joue bien sûr son rôle. L’Ukraine mène une « guerre juste », selon les critères classiques de celle-ci, en se défendant contre une agression. Cela ne signifie pas pour autant que les buts de guerre de ce gouvernement doivent devenir l’objectif final de tous.

    Guerre en UkraineIsraël-Palestinedroit internationalrony brauman
    France24 - Monde

    La basketteuse américaine Brittney Griner otage de la diplomatie à la russe ?

    Publié le : 09/07/2022 - 12:07

    La basketteuse américaine Brittney Griner, jugée en Russie pour trafic de drogue, n’est pas la seule étrangère emprisonnée par Moscou dans des conditions difficiles. La Russie serait-elle en train de se constituer un vivier de prisonniers internationaux à échanger comme des pions diplomatiques ?

    Le calendrier est troublant. La basketteuse américaine Brittney Griner est détenue dans une prison russe depuis février 2022, lorsque le service fédéral des douanes de Russie a déclaré avoir découvert dans ses bagages du liquide pour cigarette électronique contenant du cannabis à son arrivée à l'aéroport international Sheremetyevo de Moscou, en provenance de New York. Une semaine plus tard débutait l'invasion de l'Ukraine par les troupes russes. 

    Aux États-Unis, nombre de commentateurs voient dans la détention de la championne de 31 ans une manœuvre politique de la Russie et qualifient de "procès spectacle", l'audience de Brittney Griner devant le tribunal de Khimki, en banlieue de Moscou depuis le 1er juillet. Un procès durant lequel la star américaine a plaidé coupable, jeudi 7 juillet, de contrebande de drogue. Elle encourt jusqu'à dix ans de prison. 

    "C'est une période de tension accrue entre la Russie et les États-Unis", commente Ben Noble, professeur à l'University College de Londres et spécialiste de la politique russe. "La détention de Brittney Griner peut ou non avoir été motivée politiquement, mais dans tous les cas cette affaire est devenue une affaire politisée." 

    Cellule surpeuplée, manque d'intimité

    "Je suis terrifiée à l'idée de rester ici pour toujours", écrivait Brittney Griner, dans une lettre adressée au président américain Joe Biden le 4 juillet, après avoir passé déjà cinq mois derrière les barreaux. "S'il vous plaît, ne nous oubliez pas, moi et les autres détenus américains. Faites tout ce que vous pouvez pour nous ramener chez nous."

    Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a répondu sur Twitter que les États-Unis ne connaîtraient "pas de répit" tant que la championne de basket et "tous les autres Américains injustement détenus" n'auront pas été libérés. 

    .@USEmbRu officials again attended Brittney Griner’s trial today and delivered to her a letter from President Biden. We will not relent until Brittney, Paul Whelan, and all other wrongfully detained Americans are reunited with their loved ones.

    July 7, 2022

    Comme pour les autres prisonniers, les conditions de détention de Brittney Griner sont très dures : cellules surpeuplées, lits en mauvais état, douches limitées et toilettes communes. Mais le calvaire ne s'arrête pas là. Dans la plupart des cas, l'espoir d'un procès équitable est faible, estime Natalia Prilutskaya, chercheuse d'Amnesty International sur la Russie. 

    Après le procès, les personnes reconnues coupables sont envoyées dans des colonies pénitentiaires où les conditions ne sont guère meilleures – travail forcé, infrastructures minimales et absence de soins sont monnaie courante.  

    Deux Américains, quatre Britanniques et un Marocain 

    Brittney Griner n'est pas la seule détenue étrangère dans ce cas. L'ancien marine américain Paul Whelan, emprisonné en Russie depuis 2018, purge actuellement une peine de 16 ans pour espionnage – une accusation que lui et les responsables américains continuent de nier.   

    Depuis le début de la guerre en Ukraine, les condamnations d'étrangers se sont multipliées. Quatre ressortissants britanniques et un Marocain ont été emprisonnés après avoir été capturés sur le sol ukrainien et reconnus coupables par les tribunaux russes d'avoir combattu en tant que mercenaires. Trois d'entre eux ont été condamnés à mort.  

    Il est difficile de connaître les conditions de détention précises de ces étrangers. "Il existe des colonies pénitentiaires où les ressortissants étrangers sont détenus dans des conditions probablement plus souples, mais pas nécessairement", estime Natalia Prilutskaya. "Surtout si les autorités veulent faire pression sur un détenu en particulier ou l'utiliser comme un pion." 

    Un travail diplomatique long et minutieux 

    Dans le cas de Brittney Griner, son statut d'athlète très en vue pourrait faire d'elle une prisonnière particulièrement précieuse, pour qui les États-Unis pourraient mettre le prix afin de la rapatrier. "Il se pourrait bien qu'elle soit considérée par les dirigeants politiques russes comme une candidate possible à un échange de prisonniers, notamment contre le ressortissant russe Viktor Bout, un trafiquant d'armes condamné et emprisonné aux États-Unis", avance Ben Noble. 

    Un échange similaire avait eu lieu en avril 2022, lorsque l'Américain Trevor Reed a été libéré en échange d'un citoyen russe détenu dans une prison américaine pour trafic de drogue. Cet ancien marine avait été condamné à neuf ans de prison pour avoir mis en danger "la vie et la santé" d'officiers de police russes, une accusation que lui-même et des responsables américains ont démentie. Il a été détenu pendant près de trois ans avant d'être libéré, après ce que la Maison Blanche a décrit comme "des mois et des mois d'un dur travail minutieux". 

    C'est peut-être aujourd'hui le seul espoir de Brittney Griner et des autres détenus, mais il leur faudra beaucoup de patience, même si la Maison Blanche s'est engagée le 5 juillet à faire "tout ce qu'elle peut" pour obtenir la libération de la basketteuse et de Paul Whelan. 

    Selon Ben Noble, il n'est pas certain que les autorités russes aient l'intention d'arrêter d'autres ressortissants étrangers à des fins politiques, mais dans tous les cas, les voyages en Russie ne sont plus légion. "Le cas de Brittney Griner pourrait bien dissuader les ressortissants étrangers de fouler le sol russe, de peur qu'ils ne subissent le même sort", souligne-t-il. 

    Cet article a été adapté de l'anglais par Bahar Makooi. Cliquez ici pour retrouver le texte original

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    La basketteuse américaine Brittney Griner jugée pour trafic de drogue en Russie

    Russie : détention prolongée pour la basketteuse américaine Brittney Griner

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    France24 - Monde

    Records de chaleur au Pakistan : reportage dans la ville la plus chaude du monde

    Publié le : 09/07/2022 - 11:48

    Sonia GHEZALI Sonia GHEZALI

    Située dans la province du Sind, dans le sud ouest du Pakistan, la ville de Jacobabad est la ville la plus chaude du monde. En plus de la chaleur, les habitants doivent faire face à l'extrême pauvreté. Deux éléments qui rendent leurs conditions de vie encore plus difficiles. Reportage de nos correspondants Shahzaib Wahlah et Sonia Ghezali.

    Ville la plus chaude du monde, Jacobabad est également l'une des plus pauvres du Pakistan. Le thermomètre affichait 51 degrés en mai dernier au plus fort de la canicule, causant la mort de dizaines de personnes et provoquant des coupures d'électricité et des pénuries d'eau pour des millions d'habitants.  

    Dans cette ville, les moyens manquent souvent pour se rafraîchir. Seul un éventail – ou un ventilateur quand le bon fonctionnement du courant le permet – vient apporter un peu de fraîcheur. 

    Mais malgré des températures records, les ouvriers sont sur les chantiers, contraints de travailler pour vivre et subvenir aux besoin de leur famille. Résultat, les malaises sont fréquents. L'hôpital local voit affluer des patients victimes d'insolation, de gastro-entérites, ou encore de baisse de tension.

    Alors pour tenter de pallier le manque de moyens, les habitants s'organisent pour travailler tôt le matin et éviter d'aller dehors ou de travailler l'après-midi, au plus fort de la chaleur de la journée. 

    >> "En images : chaleur extrême en Inde et au Pakistan"

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    Pakistan et Inde en proie à une chaleur record, la température fatale à l'Homme atteinte

    En Inde et au Pakistan, une canicule record et des coupures d'électricité

    L'Inde et le Pakistan en proie à une vague de chaleur record

    L'Humanité

    Kiev commence un très long voyage vers l’UE

    Actu

    Lors du sommet européen, les 27 chefs d’État et de gouvernement ont approuvé jeudi la demande d’adhésion de l’UE de l’Ukraine. Kiev doit maintenant respecter les 35 critères de Copenhague. Le processus pourrait prendre des années, et même être bloqué dans la dernière ligne droite.

    Gaël De Santis

    La route est longue, de Kiev à Bruxelles. Les chefs d’États et de gouvernement de l’Union européenne (UE) ont accordé, jeudi, le statut de candidat à l’adhésion à l’Ukraine et à sa voisine, la Moldavie. La Géorgie, qui avait fait une demande similaire se voit, elle, signifiée une « perspective européenne » (voir si guillemets). Le pays envahi le 24 février par l’armée russe va donc devoir maintenant chercher à se conformer aux critères de Copenhague avant d’espérer pouvoir entrer officiellement dans le club continental.

    « J e voudrais simplement insister sur l’importance en effet de ce moment historique dans le contexte que nous vivons », a salué Emmanuel Macron, lors d’une conférence de presse, jeudi soir. Le chef de l’État, qui assure la présidence tournante du Conseil européen, insiste sur le « signal clair très fort vis-à-vis de la Russie », qui est envoyé par cette décision des Vingt-sept. «  L’Ukraine a besoin d’espoir et nous lui donnons précisément cet espoir », a réagi le premier ministre polonais Mateusz Morawiecki.

    En 2017, l’Ukraine avait abandonné sa neutralité pour inscrire dans sa Constitution la perspective d’adhésion à l’Otan et à l’UE.

    « Il n’y aura pas de passe-droit »

    Tout pays qui entre dans l’Union européenne (UE) doit remplir 35 conditions depuis les sommets européens de Copenhague (1993) et Madrid (1995). Cela explique que le temps entre l’obtention du statut de candidat et l’adhésion pleine et entière peut être long. La Turquie est candidate depuis… 1999, la Macédoine du Nord depuis 2005, la Serbie depuis 2012. Clément Beaune, ministre délégué chargé de l’Europe a prévenu mardi sur Europe 1 : « il n’y aura pas de procédure accélérée ni de passe-droit ».

    Le Parti communiste est interdit

    Les critères sont politiques (institutions stables et démocratiques), économiques (le pays doit pouvoir faire face à la concurrence au sein de l’UE), et surtout le pays doit intégrer dans sa législation nationale « l’acquis communautaire », à savoir tout le droit de l’Union (directives, règlements, chartes)…

    Du côté de Kiev, on en est loin. Ses entreprises ne font pas assez compétitives. Le pays, où l’influence des oligarques est immense, est gangrené par la corruption. Or, vu son niveau de développement, il bénéficierait, s’il entre dans l’UE, de subventions – et Bruxelles est sourcilleuse quant à l’utilisation des fonds publics : par exemple, en avril, la Commission a lancé une procédure contre la Hongrie du premier ministre d’extrême droite de Viktor Orban pour soupçons de corruption dans la passation des marchés publics. Par ailleurs, si Kiev est présenté comme un rempart de démocratie face à la Russie autocratique de Vladimir Poutine, la réalité est moins reluisante. L’Ukraine est le seul pays européen où la plupart des partis de gauche – dont le Parti communiste – sont interdits.

    Le centre de gravité de l’UE pourrait se déplacer à l’Est

    En outre, une adhésion est politique. Tous les États membres – ils sont aujourd’hui au nombre de 27 – devront accepter l’entrée dans l’UE de l’Ukraine. Ce ne sera pas simple. Un signal politique a été donné le 23 juin, mais certains pays pourraient bloquer l’adhésion dans la dernière ligne droite. Ainsi, la Bulgarie bloque les négociations d’adhésion de l’Albanie et de la Macédoine du Nord au motif que cette dernière n’a pas inclus les Bulgares comme minorité nationale dans sa Constitution. Dans cinq, dix ou quinze ans, il y a fort à parier qu’à l’ouest de l’Europe, l’inquiétude montera concernant un possible dumping social. En ce moment, le salaire minimum n’est à Kiev que de 140 euros, quand il est de 1 645 euros bruts en France.

    Une entrée de Kiev déplacerait le centre de gravité à l’est de l’Europe, où la Pologne, les pays Baltes sont plus inféodés à Washington que la France et l’Allemagne. De plus, Kiev serait un pays de poids : avec ses 44 millions d’habitants, il serait le cinquième pays le plus peuplé de l’Union.

    Cela pourrait appeler à une réforme des institutions de l’UE. Les plus fédéralistes pourraient en profiter pour exiger de faire tomber la règle de l’unanimité dans certains domaines. Lors d’un débat mardi au Parlement européen, la chef du groupe Socialistes et démocrates Iraxte Garcia Perez a exigé « d’éliminer l’unanimité dans la prise de décision en matière de politique extérieure ». Le Parlement européen demande d’ores et déjà demandé que soit entamée une procédure de révision des traités.

    UkraineGuerre en UkraineRussiePologne
    France24 - Monde

    Le milliardaire Elon Musk renonce finalement à racheter Twitter

    Publié le : 08/07/2022 - 23:38Modifié le : 09/07/2022 - 10:40

    FRANCE 24 Suivre

    Elon Musk a annoncé, vendredi, qu'il mettait fin à l'accord de rachat de Twitter pour 44 milliards de dollars, accusant le réseau social d'avoir violé ses obligations contractuelles en fournissant notamment des données erronées ou incomplètes sur le nombre de faux comptes.

    C'est la fin d'un rêve pour les uns, d'un cauchemar pour les autres : Elon Musk, le patron de Tesla et SpaceX, a mis fin, vendredi 8 juillet, à l'accord passé pour racheter le réseau social Twitter pour 44 milliards de dollars.

    Dans une lettre publiée par le gendarme boursier américain, ses avocats assurent que Twitter n'a pas respecté ses engagements pris dans l'accord, notamment en ne fournissant pas toutes les informations demandées sur le nombre de comptes inauthentiques et de spams.

    "Twitter n'a pas respecté de multiples clauses de l'accord, et semble avoir donné des informations fausses et trompeuses sur lesquelles M. Musk s'est basé pour s'engager dans l'accord d'acquisition", indique la lettre officielle.

    Bataille en justice en vue

    Twitter a répété à plusieurs reprises ces dernières semaines que le nombre de faux comptes sur sa plateforme était inférieur à 5 %. Le multimilliardaire et son équipe estiment que le réseau ment, et que cela affecte la viabilité de son activité, et donc la valeur de la société.

    Depuis des semaines, les experts se demandaient Si Elon Musk cherchait à retirer son offre ou à renégocier le prix à la baisse.

    En mettant fin à son engagement de racheter Twitter, l'homme d'affaires s'expose à des poursuites juridiques conséquentes. Les deux parties se sont engagées à verser une indemnité de rupture pouvant aller jusqu'à un milliard de dollars dans certaines circonstances.

    Le président du conseil d'administration (CA) de la plateforme, Bret Taylor, a d'ailleurs tweeté que le CA était "déterminé à conclure la transaction au prix et aux termes convenus" et entendait bien l'emporter devant les tribunaux.

    Tous perdants

    "C'est un scénario désastreux pour Twitter et son CA, car l'entreprise va maintenant devoir affronter Musk dans une longue bataille judiciaire pour sauver la transaction et/ou récupérer au moins un milliard de dollars", a réagi l'analyste Dan Ives.

    Dans la lettre, les avocats d'Elon Musk évoquent aussi des licenciements récents d'employés de Twitter et le gel des recrutements.

    Ils ont clairement "listé le plus de motifs possibles pour éviter d'avoir à payer" l'amende prévue, a commenté l'analyste Carolina Milanesi pour l'AFP.

    Le 25 avril dernier, Elon Musk semblait avoir réussi son pari, malgré les tentatives initiales de Twitter de le repousser. Après être graduellement, et discrètement, monté au capital du groupe, il passait un accord définitif avec le CA du groupe pour racheter le réseau social au prix de 54,20 dollars par action, soit 44 milliards de dollars en tout.

    Depuis, le titre de Twitter a perdu plus d'un quart de sa valeur. L'action de Tesla a aussi dégringolé de près de 25 % sur cette période.

    Mais même si le réseau social ressort affaibli des nombreuses péripéties de ces derniers mois, "le pire serait que Twitter force l'acquisition à avoir lieu", note Carolina Milanesi. "Ils se retrouveraient avec un propriétaire qui ne veut pas de l'entreprise, et plein de ressentiment".

    Avec AFP

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    Elon Musk accuse Twitter de "résister" à ses demandes et menace de retirer son offre de rachat

    Elon Musk augmente son apport à 33,5 milliards de dollars pour acheter Twitter

    La semaine de l'éco

    Rachat de Twitter par Elon Musk : une saga à rebondissements qui risque de durer

    L'Humanité

    Ukraine. Le Conseil se penche sur l’élargissement de l’Union européenne

    Actu

    Les vingt-sept chefs d’État et de gouvernement doivent se prononcer, ce jeudi, pour accorder le statut de candidat à l’adhésion au pays envahi le 24 février par la Russie. Toutefois le chemin pour rejoindre l’Union restera encore long. Explications.

    Gaël De Santis

    Volodymyr Zelensky est affairé sur les fronts est et ouest. À l’est, le président ukrainien observe l’offensive russe sur les villes de Sievierodonetsk et Lyssytchansk. À l’ouest, il multipliait ces derniers jours les contacts pour s’assurer que les 27 chefs d’État et de gouvernement accordent à Kiev, jeudi, le statut de candidat à l’Union européenne (UE).

    La chose est en bonne voie. Vendredi, la Commission a donné un avis favorable. Et cette semaine, des pays réticents, tel le Danemark, ont dit soutenir l’avis de la Commission. Clément Beaune, ministre délégué chargé de l’Europe, prédisait à l’issue d’une réunion interministérielle mardi qu’il existait désormais un « consensus total » sur le sujet.

    Liste d'attente

    Une fois le statut de candidat obtenu, le chemin restera long pour Kiev. Par exemple, la Macédoine du Nord attend depuis… 2005 de rejoindre l’UE. Outre l’Ukraine, la Moldavie, elle aussi en conflit avec la Russie, pourrait obtenir le statut de prétendant à l’adhésion, jeudi. D’autres sont déjà sur la liste d’attente pour rejoindre le bloc : la Serbie et la Bosnie. Un sommet UE-Balkans occidentaux est d’ailleurs programmé ce jeudi pour les rassurer.

    Lituanie-Russie : le dangereux engrenage de Kaliningrad

    Pour le député européen Emmanuel Maurel, qui condamne l’invasion russe et se dit « favorable à l’unification politique du continent », « la démarche » d’adhésion de l’Ukraine « est précipitée ». Selon l’élu Gauche républicaine et socialiste, « un élargissement ne se fait pas comme ça, avec un pays aussi grand que l’Ukraine, dont le salaire minimum est de moins de 300 euros. Il faudrait déjà dresser le bilan de l’élargissement de 2004 ».

    Les 35 critères de Copenhague

    Après le sommet, les pays candidats devront œuvrer à respecter les 35 critères de Copenhague en matière d’intégration de l’acquis communautaire, de réformes économiques libérales et de respect de l’État de droit. Une question épineuse pour l’Ukraine, où l’opposition de gauche et communiste est interdite.

    Quelles chances pour la paix en Ukraine ?

    Il faudra voir si l’UE s’en inquiète ou se laisse guider par ses préoccupations géopolitiques. Autre caillou dans la chaussure de Zelensky : les pays nordiques sont sourcilleux sur la question de la lutte contre les détournements d’argent européen. « La grande corruption et la “captation de l’État” restent monnaie courante en Ukraine », relevait en septembre un rapport de la Cour des comptes de l’UE.

    Un sas d’attente

    À l’Élysée, on est conscient du défi que représente l’agrandissement de l’UE. Un nouvel élargissement oblige « à nous poser la question (…) des besoins de l’UE elle-même et de sa capacité à fonctionner à l’avenir dans une Europe élargie. Cela nécessitera une réforme de ses processus décisionnels ».

    Le 9 mai, Emmanuel Macron a donc proposé un sas d’attente : la communauté politique européenne qu’il souhaite créer sera mise en débat jeudi. « Nous souhaiterions commencer par une structure légère et (tenir) une première réunion » de la nouvelle institution « lors du deuxième semestre », espère-t-on à l’Élysée. Pour les pays non membres de l’UE, cette communauté pourrait consister en une entrée prématurée dans le marché unique, voire leur participation à certaines politiques communautaires, sans attendre leur adhésion.

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    UkraineGuerre en Ukrainedonbassdanemark
    France24 - Monde

    Acculé par les crises économique et politique, le Sri Lanka à l'arrêt

    Publié le : 04/07/2022 - 19:43Modifié le : 04/07/2022 - 19:48

    Pauline ROUQUETTE Suivre

    Lourdement endetté, le Sri Lanka ne peut plus importer d'hydrocarbures et se trouve totalement à l'arrêt depuis dimanche, faute d'essence. Aux pénuries de biens essentiels, parmi lesquels aliments et médicaments, s'ajoutent aussi des coupures de courant incessantes. Une situation aggravée par la guerre en Ukraine, mais qui est due en réalité à plusieurs décennies de mauvaise gouvernance, notamment fiscale.

    C'est la pire crise traversée par le pays depuis son indépendance en 1948, et elle vient d'atteindre de nouveaux sommets. Faute de carburants, le Sri Lanka se trouve aujourd'hui totalement à l'arrêt.

    Dimanche 3 juillet, le ministre de l'Énergie Kanchana Wijesekera a déclaré que les réserves d'essence du pays s'élevaient à environ 4 000 tonnes, soit légèrement en dessous du niveau habituel de consommation d'une journée – une annonce qui a provoqué l'arrêt des transports publics. Une pénurie qui vient s'ajouter à celles de biens essentiels, dont les aliments et les médicaments, aux longues coupures d’électricité quotidiennes et à une inflation record dans un contexte de grave crise politique.

    Si la situation est bien antérieure à la guerre en Ukraine, la crise politico-sociale au Sri Lanka s'est bel et bien accélérée en avril dernier avec l’explosion des prix de l’énergie liée à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

    En juin, l'inflation au Sri Lanka a ainsi passé la barre symbolique des 50 %. Les prix des denrées alimentaires ont bondi de près de 60 % par rapport à l'année précédente. Si bien que pour la classe moyenne, les légumes comme le chou, le chou-fleur et les carottes sont désormais considérés comme des aliments de luxe.

    La pénurie de devises étrangères ne permet désormais plus au pays d'importer suffisamment de nourriture, de carburants et autres produits essentiels. "Il y a des pétroliers qui attendent dans la rade en face de Colombo. Le problème, c'est qu'il n'y a pas de quoi les payer, car le gouvernement n'a plus de devises", appuie Éric Paul Meyer, historien spécialiste du Sri Lanka.

    Aussi, incapable de rembourser sa dette extérieure de 51 milliards de dollars (près de 49 milliards d'euros), le gouvernement sri lankais s'est déclaré en défaut de paiement en avril et négocie actuellement avec le Fonds monétaire international en vue d'un éventuel renflouement.

    "Il y a déjà eu des périodes d'intenses pénuries, notamment dans les années 1970", relate l'historien, professeur émérite à l'Inalco. "Mais une pénurie aussi brutale et aussi violente, c'est tout à fait nouveau."

    Des racines profondes

    La crise que connaît le Sri Lanka a pris un tournant l'an dernier avec la décision brutale du président Gotabaya Rajapaksa d’interdire tout engrais chimique, pesticides, herbicides et fongicides afin de faire du pays le premier du monde 100 % organique.

    Présentée comme la réalisation d’une promesse électorale visant à adopter l’agriculture biologique, la mesure a davantage été reçue comme une tentative d’économiser des dollars en limitant les importations. Mais dans une économie où le secteur agricole emploie entre un quart et un tiers de la main d’œuvre nationale, une telle mesure a eu des effets dévastateurs.

    Chute des rendements, fermeture de plantations, pertes d’emplois, pénuries alimentaires... "À la révolte du monde agricole confronté à une chute des rendements s’est ajoutée celle des classes populaires obligées de faire la queue pour se procurer leur alimentation, et à des prix en pleine explosion", explique Jean-Joseph Boillot, chercheur associé à l’Iris, spécialiste des grands pays émergents, notamment du monde indien. "Le résultat a été l’enclenchement d’un cercle vicieux bien connu : inflation brutale, perte de confiance, crise de la monnaie, sortie de capitaux et donc crise budgétaire et de la balance des paiements débouchant sur une crise de l’endettement."

    Mais pour Éric Paul Meyer, l'économie sri lankaise a été fragilisée dès les années 1980. "Le pays a abandonné les bases de son économie de plantation pour se tourner vers le tourisme, mais aussi des revenus tirés de l'immigration, de l'industrie de la confection, et le marché mondial", explique-t-il. Un élément de faiblesse aggravé, dit-il, par la guerre civile (1983-2009) entre la minorité tamoule et la majorité cinghalaise bouddhiste.

    "Le pays aurait pu repartir sur des bases nouvelles, mais le gouvernement des Rajapaksa a, dès 2009, cherché à augmenter sa présence sur les marchés mondiaux, et il n'y a pas eu de recherche d'une nouvelle forme de développement économique."

    À ces causes structurelles, ancrées depuis des décennies, se sont ensuite ajoutées des causes conjoncturelles parmi lesquelles l'effondrement du tourisme, la crise du Covid-19 et, ajoute Éric Paul Meyer, "une série d'erreurs assez monumentales en matière de gouvernance fiscale qui ont fait que les choses se sont aggravées depuis 15 ans".

    Capitalisme de connivence et corruption

    La famille Rajapaksa dirige le Sri Lanka depuis une bonne partie des deux dernières décennies. Mahinda Rajapaksa, le frère de l'actuel président, a été à la tête de l'État de 2005 à 2015. Le clan a bénéficié d’un profond soutien au sein d’une grande partie de la population, pour avoir mis fin, selon les partisans, à une guerre civile de plusieurs décennies en 2009.

    Mais depuis les années 2007-2009, le système clanique qui s’est mis en place à la tête de l'État avec les Rajapaksa s’est traduit par des pertes importantes de recettes budgétaires liées aux cadeaux fiscaux faits aux proches du pouvoir et l'ancrage profond d’un capitalisme de connivence – économie capitaliste où le succès en affaires dépend de relations étroites avec les représentants du gouvernement – au sein du pouvoir.

    >> À lire aussi : "Splendeur et chute d’une dynastie politique dans un Sri Lanka à genoux"

    "Il y a beaucoup de corruption, et il y a également eu beaucoup d'inconséquence dans la façon dont le gouvernement a géré son budget", explique Éric Paul Meyer, évoquant également les promesses électorales en matière de fiscalité.

    Lors des élections de novembre 2019, Gotabaya Rajapaksa s'est engagé à mettre en place des réductions drastiques d’impôts – suppression de sept taxes et abaissement du taux de TVA de 15 % à 8 %. Des mesures populistes adoptées, comme promis, après sa victoire, alors que le pays bénéficiait d’un prêt du FMI sur quatre ans.

    Sur cette fragilité fiscale et cet endettement extérieur déjà bien installés, les premiers symptômes de la crise n'ont ainsi pas tardé à apparaître, se manifestant par une inflation considérable, une attaque des marchés financiers et la chute vertigineuse de la roupie sri lankaise, qui a perdu plus de la moitié de sa valeur en deux mois. L'endettement extérieur, lui, dépasse désormais 70 % du PIB. Et les dernières prévisions de l’ADB (Asian Development Bank) pour 2022 donnent une poursuite de la récession autour de -2,4 %.

    Des manifestations mais "pas de véritable insurrection"

    Cette crise de la gouvernance intérieure peut-elle pour autant mener à la fin de la dynastie Rajapaksa ? "Il y a un mécontentement énorme dans le pays, mais qui n'est pas organisé par les partis politiques", explique Éric Paul Meyer.

    Pour l'historien, ce mouvement est comparable au Hirak en Algérie. Opposé au maintien au pouvoir d'Abdelaziz Bouteflika et son régime, le Hirak manifestait son rejet de la corruption et exigeait une transition politique démocratique en rupture avec le "système".

    Comme en Algérie de 2019 à 2021, les manifestations rythment depuis plusieurs mois la vie des Sri Lankais qui, toutes générations et classes sociales confondues, déferlent dans les rues pour protester contre la pénurie d'essence, la hausse du prix du riz et des denrées alimentaires, et demander le départ du président Rajapaksa.

    "Le président a changé de gouvernement, mais ce gouvernement est loin d'être populaire et d'avoir les clés pour régler le problème", estime Éric Paul Meyer.

    Pour autant, malgré une situation catastrophique, il n'y a pas, pour le moment, de véritable insurrection au sein de la société, ajoute-t-il. Et dans tous les cas, rappelle de son côté Jean-Joseph Boillot, "on sait qu’une capacité de révolte ne se traduit pas nécessairement par une capacité d’alternative au pouvoir".

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    Le Sri Lanka paralysé par une grève nationale, le président déclare l'état d'urgence

    Sri Lanka : l'opposition soutient un "cabinet de guerre économique" pour sortir de la crise

    Décryptage

    Splendeur et chute d’une dynastie politique dans un Sri Lanka à genoux

    France24 - Monde

    Iran : les "carjacking", ces violents vols de voiture qui montent en flèche avec la crise économique

    Publié le : 08/07/2022 - 15:42Modifié le : 08/07/2022 - 18:47

    Alijani Ershad Suivre

    Les "carjackers", ou voleurs de voiture, sévissent en Iran dans un contexte de crise économique : plusieurs vidéos choquantes prises sur les routes montrent des hommes armés de machettes, de tasers ou d’armes à feu s’en prendre à des automobilistes. Notre Observatrice a été victime d’une tentative de vol de son véhicule.

    "Keft giri", c’est le mot en persan que les Iraniens utilisent pour désigner les vols aggravés, comme les agressions. Mais il sert désormais aussi à décrire un autre phénomène, celui des vols ultra-violents de voitures sur les routes iraniennes. Sur les réseaux sociaux, une recherche à partir de ce terme fait apparaître des centaines de vidéos, filmées un peu partout dans le pays.

    Les méthodes des malfrats sont variables. Certains tendent une embuscade à leurs victimes et saisissent leur véhicule et leurs objets de valeur par la force. D’autres se font passer pour des piétons et organisent de faux accidents, obligeant le conducteur à s’arrêter. Ces vols se déroulent parfois en plein jour, dans des rues fréquentées. 

    مرسی که امنیت داریم!!!قبلا تصور میکردیم تو ماشین بشینیم و شیشه بالا و در قفل باشه امنیت داریم!به لطف مسئولین و بخاطر فقر شدید، آخرین لول‌های دزدی هم آنلاک شد در ایران و شاهد خفتگیری به روش فیلم‌های اکشن هستیم!جالبیش اینه که آقا دزده میگه از دست من در میری** الان خفتت میکنم! pic.twitter.com/T7fvMZwEUm

    June 27, 2022

    La diffusion sur les réseaux sociaux de dizaines de vidéos témoignant de ces agressions et vols a semé un vent de panique en Iran. Au point que certains internautes se sont mis à diffuser des conseils… pour éviter les vols de voiture.

    Cette vidéo publiée le 8 juillet 2021 montre deux hommes attaquer une voiture avec une machette. La scène se déroule vers midi, sur une autoroute entre Téhéran et Qazvin.

    "J’ai refusé de m'arrêter et ils se sont mis à brandir des machettes"

    Sima (pseudonyme) a été victime de ces pirates de la route début juin : 

    Je rentrais du travail en voiture. J’ai pris la même sortie que d’habitude [sur une autoroute au nord de Téhéran, NDLR].

    J’ai ralenti pour tourner à droite, puis j’ai vu un homme habillé tout en noir marcher le long de la rembarde de sécurité. Au début, j’ai cru qu’il était perdu. Puis il s’est mis à courir dans ma direction, m’a bloqué le chemin et a brisé mon rétroviseur. J’étais choquée pendant un instant… Puis, je me suis rappelée qu’un de mes amis m’avait dit qu’il lui était arrivé exactement la même chose quelques semaines plus tôt, sur une autre autoroute. C’était un "carjacking".

    Je ne me suis pas arrêtée de conduire. Quand j’ai atteint la route principale, j’ai vu qu’une voiture blanche me suivait, et que l’homme en noir conduisait cette voiture. 

    Il y avait trois autres hommes dans le véhicule. Ils criaient : "Arrête-toi ! Arrête-toi ! Tu as renversé ce pauvre homme !"

    Encore aujourd’hui, quand je pense à leurs visages, ça me terrifie. J’ai refusé de m’arrêter et ils se sont mis à brandir des machettes. Je tremblais et je criais pour demander de l’aide, mais personne n’est intervenu. Par je ne sais quel miracle, je me suis souvenue qu’il y avait un poste de police à proximité. Je m’y suis donc précipitée, j’ai arrêté la voiture juste devant et j’ai littéralement sauté dans les bras d’un policier.

    زورگیری مسلحانه در 5 کیلومتری شادگان عوضش امنییییییت داریم pic.twitter.com/OxRQPQ7Uyq

    June 30, 2022

    "Nous n’avons pas porté plainte, ça ne servait à rien" 

    Je pensais que c’était terminé, mais ces hommes se sont révélés plus agressifs que je ne le pensais. Ils se sont arrêtés en voiture devant le policier et l’un d’eux m’a dit : "On finira par t’attraper". Il a fait un geste avec sa machette pour mimer qu’ils m’égorgeraient. Puis, celui qui conduisait a appuyé sur l’accélérateur et ils sont partis. 

    J’étais en état de choc. La police m’a emmenée à l’intérieur du poste pour me donner de l’eau. Le policier m’a dit que j’avais bien fait de ne pas m’arrêter. Il a également dit qu’ils volaient ainsi des dizaines de personnes chaque jour.

    Je leur ai demandé pourquoi la police ne faisait rien à ce sujet, il m’a dit qu’ils avaient déjà beaucoup à faire, et trop peu de policiers disponibles pour patrouiller. Il a précisé qu’il faudrait au moins trois policiers sur chaque sortie d’autoroute - ce qui est impossible. Je suis restée au poste de police jusqu'à ce que mon mari vienne me chercher puis nous sommes rentrés ensemble à la maison. Nous n’avons pas porté plainte, ça ne servait à rien.

    "Ils ont l'impression de reprendre leur dû"

    Depuis ce jour, je n’emprunte plus l’autoroute. Cela me prend plus d’une heure pour rentrer, mais c’est inenvisageable pour moi de passer par cette sortie à nouveau. Dès que je pense à ces hommes, j’ai la nausée. C’est horrible de penser que chaque jour, il y a un nouvel ami, un collègue, ou un membre de sa famille qui peut être victime de cette violence. 

    Je pense que ces criminels sont au chômage. Ils n’ont sûrement aucune ressource et doivent être prêts à tout pour obtenir de l’argent. Je pense qu’ils détestent tous ceux qu’ils considèrent comme "riches", comme si n’importe quelle personne avec un peu d’argent les avaient personnellement volé. Ils ont l’impression de reprendre leur dû.  

    Une vidéo publiée le 8 juillet montre une tentative de vol de voiture. L’homme derrière la caméra dit : "La voiture blanche a été victime d’un faux accident. Le conducteur ne s’est pas arrêté pour éviter d’être volé et, alors que le voleur est sur le capot de sa voiture, il se dirige vers le poste de police. Le voleur le supplie de s’arrêter et de le laisser partir."

    En Iran, aucun chiffre officiel ne permet de mesurer l’ampleur de ces agressions sur les routes et des vols en voiture. Mais dans une rare conférence de presse en juin 2022, Reza Masoudifar, le vice-président des affaires sociales et de la prévention de la criminalité au sein du système judiciaire iranien, a révélé que le nombre total de vols en tout genre – pas seulement les vols et agressions sur les routes – en Iran avait été multiplié par sept depuis 2009, pour atteindre 1,4 million de cas par an.

    En janvier 2021, le porte-parole de la police iranienne, le général Mahdi Hajian, avait déjà reconnu une augmentation des vols violents, imputés selon lui à la pauvreté et au chômage, mais pas au travail de la police. Il avait par ailleurs déjà évoqué la diffusion de vidéos d’agressions et vols sur les routes et avait rappelé "l'interdiction" du partage de ces vidéos "selon la loi".

    >> Lire aussi sur le site des Observateurs : Violences, suicide et addictions : une crise économique sans précédent plonge la société iranienne dans les abîmes

    En Iran, les crimes violents augmentent tandis que le pays traverse une sévère crise économique. La moitié des habitants du pays vit sous le seuil de pauvreté et plus d’un cinquième de la population réside dans des bidonvilles

    Selon une enquête indépendante réalisée en Iran en 2021, plus d'un tiers des Iraniens disent avoir été victimes de vols, et 27 % de ces vols ont été violents. Alors que 70 % des victimes disent avoir été blessées, seules 5 % ont engagé des poursuites judiciaires contre les auteurs.

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    France24 - Monde

    Royaume-Uni : Boris Johnson, la machine à scandales

    Publié le : 07/07/2022 - 17:01Modifié le : 07/07/2022 - 17:05

    Sébastian SEIBT Suivre Gauthier RYBINSKI

    Le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé jeudi qu’il démissionnait de son poste de chef du Parti conservateur et qu'il allait quitter le pouvoir une fois que son successeur aura été désigné. Une décision qui intervient après qu’un énième scandale éclabousse le gouvernement britannique. Retour sur deux ans d’affaires diverses et variées qui auront marqué l’ère Boris Johnson.

    Il aura fallu 57 démissions au sein du gouvernement britannique pour convaincre Boris Johnson que son tour était venu. Le Premier ministre a accepté, jeudi 7 juin, de quitter le pouvoir. Il abandonne d'abord la tête du Parti conservateur, puis cédera sa place de Premier ministre quand les Tories se seront mis d'accord sur son successeur.

    Pourtant, il assurait encore la veille qu'un Premier ministre "ne part pas en pleine crise". Mais peut-être Boris Johnson s'est-il finalement rendu compte qu'il ne s'agissait pas d'une seule crise, mais de leur multiplication ou du "tsunami de scandales" qui a marqué son mandat depuis 2019.

    Boris Johnson aurait donc fini par épuiser les neuf vies que lui ont prêtées les commentateurs politiques britanniques pour décrire sa capacité à se relever après chaque nouvelle révélation. 

    Chris Pincher, le scandale sexuel de trop. C'est la goutte qui a fait déborder le vase. Mais quelle goutte. En février 2022, Boris Johnson avait nommé Chris Pincher au poste de "whip" en chef adjoint, chargé de la discipline parlementaire des députés conservateurs.

    Ce n'est pas le poste le plus en vue du petit monde politique britannique et Chris Pincher était quasi inconnu du grand public. Tout juste savait-on qu'il était un loyaliste de la cause "johnsonnienne".

    Très vite, les médias se sont rendu compte que certains savaient que Chris Pincher trainait d'importantes casseroles. Il avait été accusé à plusieurs reprises d'agressions sexuelles. Le rappel de ce lourd passif a rapidement poussé le tout nouveau "whip" adjoint à démissionner le 30 juin.

    La grande question a ensuite été de savoir : est-ce que Boris Johnson était au courant de ce passé lorsqu'il a fait venir Chris Pincher ? Le Premier ministre a tout d'abord assuré qu'il n'en savait rien… avant de reconnaître, mardi, qu'il était bien au courant "d'articles dans la presse qui avait évoqué des accusations". 

    Ainsi en quelques jours, l'affaire Pincher est devenue un concentré des grands scandales qui ont marqué l'ère "BoJo" : des affaires de sexe, et un Premier ministre qui ment sur ce qu'il sait ou ne sait pas.

    L'omniprésent "Partygate". Plus qu'une affaire embarrassante pour Boris Johnson, c'est devenu le feuilleton à scandales de son mandat. Le 30 novembre 2021, le Daily Mirror révèle qu'au moins une fête a eu lieu au 10 Downing Street à la période de Noël 2020, alors que le reste du pays était confiné et que les Britanniques pouvaient à peine voir leurs proches pour les fêtes de fin d'année.

    Mais ce n'est que le début des révélations au sujet de ce scandale qui a donné l'image d'un gouvernement qui se sentait au-dessus des lois. Au fil des semaines, les médias britanniques vont découvrir qu'il y a eu plus d'une quinzaine de fêtes dans différents ministères, y compris une fête pour l'anniversaire de Boris Johnson en juin 2020.

    Boris Johnson commence par assurer qu'il n'était au courant de rien, avant d'assurer que les "réunions" auxquelles il avait pu assister étaient strictement professionnelles. Enfin, il a promis de tout mettre en œuvre pour identifier ceux qui avaient enfreint les règles sanitaires.

    Des explications qui n'ont convaincu (presque) personne et une enquête administrative officielle a été lancée pour tenter de savoir qui a participé et qui était au courant. La police de Londres a même ouvert sa propre enquête sur 13 "réunions" – dont trois auxquelles Boris Johnson a participé – pour savoir si elles étaient conformes aux règles de confinement alors en vigueur. 

    Les deux procédures – administrative et policière – ont conclu à de graves manquements au sein du gouvernement, mais sans jamais mettre directement en cause Boris Johnson. Il n'empêche que ce scandale a laissé un très amer arrière-goût dans la bouche de bons nombres de Britanniques, qui ont assisté au spectacle d'un Premier ministre qui a fait évoluer moult fois sa version des faits pour tenter de sauver son poste.

    Owen Paterson, l'ami des lobbies. Owen Paterson, un ancien secrétaire d'État pour l'Irlande du Nord au début des années 2010 et un important député conservateur, a été poussé à la démission en novembre 2021 pour de graves manquements éthiques. 

    Sa faute ? Avoir accepté pendant plusieurs années de l'argent de différents lobbys – notamment du secteur agricole – pour plaider leur cause auprès du gouvernement en violation des règles du Parlement.

    Quel rapport avec Boris Johnson ? Owen Paterson était non seulement un proche du Premier ministre, mais ce dernier est, en outre, intervenu pour essayer d'éviter qu'il soit sanctionné. Boris Johnson avait notamment soutenu que l'enquête parlementaire n'était pas juste et qu'elle n'offrait pas suffisamment à Owen Paterson l'occasion de défendre sa cause.

    Les travaux au 11 Downing Street. Qui a payé pour refaire l'appartement de Boris Johnson au 11 Downing Street ? En février 2021, un scandale éclate au Royaume-Uni lorsque la presse révèle que le Premier ministre n'a pas payé de sa propre poche la rénovation et la décoration pour son appartement de fonction.

    En effet, officiellement, le Premier ministre dispose d'une enveloppe de 30 000 livres sterling (35 000 euros) pour entretenir son appartement… et que toute dépense supplémentaire doit provenir de ses propres fonds. La rénovation du 11 Downing Street a couté plus de 100 000 livres… et c'est un généreux donateur du Parti conservateur qui s'est acquitté de la douloureuse.

    Boris Johnson, personnellement, s'est sorti de cette affaire avec un simple avertissement car il a pu avancer qu'il était à l'hôpital, atteint par le Covid-19, lorsque les travaux dans l'appartement ont commencé. Il n'était donc, officiellement, pas au courant de cette histoire d'addition à payer. Mais la Commission électorale – qui régule les comptes des partis politiques – a imposé une amende au Parti conservateur pour avoir mal enregistré le détail des travaux effectués.

    Des vacances gratuites. Autre affaire de gros sous : comment ont été financées les vacances que Boris Johnson a passé au soleil à l'été 2019 sur la très cossue île Moustique, dans l'archipel des Caraïbes ?

    Il a fallu plusieurs mois au Premier ministre britannique pour expliquer qu'une villa de luxe lui avait été gracieusement mise à disposition par un riche donateur du Parti conservateur.

    Des vacances gratuites qui ne sont pas illégales, mais la Commission parlementaire a regretté en juillet 2021 que Boris Johnson ait mis autant de temps à clarifier la situation.

    Du sexe, du sexe et encore du sexe. Les scandales sexuels qui ont éclaté durant le mandat de Boris Johnson sont trop nombreux pour être tous détaillés. En tout, sept députés conservateurs ont été accusés de multiples agressions sexuelles contre des femmes, des hommes et des mineurs.

    Boris Johnson n'est lié à aucune de ces affaires sordides, mais il a été accusé par l'opposition travailliste d'être resté très en retrait à chaque fois que de nouvelles révélations ont été publiées. Et l'une des rares fois où il est intervenu, c'était pour défendre la décision de son parti de ne pas exclure l'un de ses membres accusé de viol.

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    Royaume-Uni : qui pour remplacer Boris Johnson ?

    Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, survit à un vote de défiance du Parti conservateur

    ROYAUME-UNI

    Boris Johnson démissionne comme chef du parti conservateur mais reste Premier ministre

    France24 - Monde

    En images : la lente descente aux enfers des Girondins de Bordeaux, club phare du football français

    Publié le : 06/07/2022 - 17:51

    Marc DAOU Suivre

    La rétrogradation des Girondins de Bordeaux en National, confirmée mardi en appel dans l'attente d'ultimes recours, place ce club historique du football français sous la menace de liquidation. La commission d'appel de la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) a confirmé mardi la rétrogradation en National des Girondins de Bordeaux, une décision qui sanctionne une dérive financière et un échec sportif accéléré depuis quatre ans.

    La rétrogradation administrative en National 1 (troisième division), pour raisons budgétaires, des Girondins de Bordeaux a été confirmée, mardi 5 juillet, par la commission d'appel de la Direction nationale de contrôle et de gestion (DNCG), le gendarme financier du football français.

    La décision de la DNCG intervient moins d'un an après l'arrivée de l'homme d'affaires hispano-luxembourgeois Gérard Lopez aux commandes d'un club alors déjà menacé d'une rétrogradation administrative en Ligue 2.

    Malgré les pièces ajoutées au dossier, comportant notamment un accord avec les créanciers King Street et Fortress, des garanties avec l'ouverture d'une ligne de crédit obligatoire, ainsi qu'une ordonnance du Tribunal de commerce de Bordeaux démontrant "le sérieux d'une restructuration financière, ainsi que la fin des difficultés de la société FCGB" si le club était maintenu en L2, les dirigeants du club n'ont pas réussi à convaincre.

    Pour sauver les Girondins, relégué sportivement en Ligue 2 à l'issue de la saison passée, ils ont encore la possibilité de saisir le Comité olympique (CNOSF) ainsi que la justice administrative.

    En proie à des difficultés financières récurrentes et à un déficit structurel estimé à 40 millions d'euros, miné par des changements incessants de propriétaires et d'entraîneurs, le club et ses 300 salariés risquent désormais le dépôt de bilan et une liquidation synonyme d'un redémarrage en National 3…

    Un scénario du pire pour ce club phare du football hexagonal, six fois champion de France (1950, 1984, 1985, 1987, 1999, 2009), vainqueur de quatre Coupe de France (1941, 1986, 1987, 2013) et de trois Coupe de la Ligue (2002, 2007, 2009).

    Retour en images sur les heures glorieuses, mais aussi sur la face sombre de l'histoire du club au scapulaire, fondé en 1881 et entré dans le monde professionnel en 1937.

    Six fois champion de France (1950, 1984, 1985, 1987, 1999, 2009), vainqueur de quatre Coupe de France (1941, 1986, 1987, 2013) et de trois Coupe de la Ligue (2002, 2007, 2009), les Girondins de Bordeaux sont un club phare du football hexagonal. Au fil des générations, un certain nombre de joueurs de premier plan y ont été formés, avant de faire le bonheur de l'équipe de France, dont les très célèbres Alain Giresse, vainqueur de l'Euro-1984 et Bixente Lizarazu champion du monde 1998 et d'Europe en 2000 (ci-dessus).

    Si le club remporte son premier titre en 1941, en s'adjugeant une Coupe de France, puis son premier championnat de France en 1950, c'est dans la deuxième partie des années 1980 qu'il écrit sa légende en remportant trois de ses six titres de champion. Jean Tigana (ci-dessus), Alain Giresse, Patrick Battiston, Marius Trésor ou encore Dominique Dropsy et Bernard Lacombe, font les beaux jours des supporters des Marine et Blanc et de leur entraîneur... Un certain Aimé Jacquet. Ces derniers remportent également deux Coupes de France et disputent deux demi-finales de Coupe d'Europe (1985, 1987).

    Après ces années fastes, marquées par une grande rivalité avec l'Olympique de Marseille de Bernard Tapie, les Girondins traversent leur première grande tempête avec une rétrogradation pour raisons administratives en juillet 1991, notamment à cause d'un déficit budgétaire de 300 millions de francs (environ 45 millions d'euros), qui a mis fin aux années Claude Bez, l'emblématique président girondin accusé d'escroquerie, d'abus de confiance, de complicité de faux et de recel de biens sociaux. 

    De retour dans l'élite après une année à l'échelon inférieure, Bordeaux retrouve rapidement l'Europe et écrit l'une des plus belles pages de son histoire en 1996. Emmené par le trio Bixente Lizarazu, Christophe Dugarry et Zinedine Zidane (ci-dessus), le club se hisse jusqu'en finale de la Coupe de l'UEFA, après avoir notamment éliminé le grand AC Milan. Mais la marche est trop haute pour lui face au Bayern Munich qui s'adjuge le titre.

    Il faudra attendre la saison 1998-1999 pour voir les Bordelais à nouveau champions de France. Portés par un redoutable duo d'attaquants, Sylvain Wiltord (ci-dessus) et Lilian Laslandes, et le meneur de jeu Johan Micoud, les Girondins coiffent l'OM lors de la dernière journée du championnat, grâce à une victoire face au PSG au Parc des Princes ...

    Les années suivantes, le club enregistre plusieurs qualifications européennes, signe qu'il s'est durablement installé dans le haut du tableau du championnat de France. En 2002, il renoue avec le succès en remportant une Coupe de la Ligue, grâce notamment à son redoutable attaquant portugais Pauleta, qui marque ainsi l'histoire des Girondins avant de faire les beaux jours du PSG. Bordeaux en remportera une autre en 2007.

    Dix ans après l'arrivée de M6 aux commandes des Girondins, le club signe une saison historique, 2008-2009, en s'adjugeant deux titres de premier plan ainsi qu'un Trophée des Champions : au terme d'une nouvelle course poursuite avec l'OM, les Girondins entraînés Laurent Blanc et guidés sur le terrain par un étincelant Yoann Gourcuff (ci-dessus) s'offre leur sixième championnat de France et leur dernière Coupe de la Ligue.

    En juin 2011, on parle pour la première fois d'austérité et de déficit à Bordeaux où on annonce un budget "restreint" et pas de recrutement à l'intersaison. La chaîne M6, propriétaire du club, estime à 13,5 millions d'euros sa perte engendrée par les Girondins. Entraînés par Francis Gillot, dernier technicien en date à rester plus de deux saisons sur le banc des Girondins, les Bordelais remportent toutefois la Coupe de France en 2013. À ce jour, il s'agit du dernier titre remporté par le club.

    Les Girondins tournent une page de leur histoire en mai 2015, en quittant son antre du Parc Lescure, rebaptisé stade Chaban Delmas, pour le tout nouveau Matmut Atlantique, construit en vue de l'Euro 2016. Une nouvelle ère commence pour le club, qui va rentrer dans le rang sportivement et commencer à connaître, à partir de son rachat par les investisseurs étrangers GACP et King Street, le 6 novembre 2018, des secousses en dehors des terrains.

    En octobre 2019, les relations entre les supporters et le président Frédéric Longuépée se tendent à la suite d'une affaire de billetterie privant certains fans d'accès au virage sud faute de places disponibles, alors que cette tribune n'était pas complète. En janvier 2021, les rumeurs évoquent un déficit à venir de 80 millions d'euros tandis que, sportivement, le club va enchaîner une série de onze défaites en treize matches, pour se retrouver 16e de L1 à cinq journées de la fin. En avril 2021, Frédéric Longuépée dépose plainte contre X après une campagne d'affichage sauvage appelant "à sa capture", tandis que King Street annonce qu'il ne "souhaite plus soutenir le club et financer les besoins actuels et futurs". Un mandataire ad hoc est nommé par le tribunal de commerce pour assister le club dans sa recherche d'une solution durable.

    Début juillet 2021, le club est rétrogradé à titre conservatoire en Ligue 2. Après avoir obtenu le feu vert du tribunal de commerce en présentant son plan de financement, Gérard Lopez, qui a présenté une offre de rachat, prend officiellement les rênes des Girondins, finalement maintenus en L1. Mais au terme d'une saison catastrophique, Bordeaux se retrouve en fin de saison dernier du classement et retombe en Ligue 2. Pis, quelques semaines plus tard, après l'examen financier du club, la DNCG sanctionne les Marine et Blanc d'une rétrogradation administrative en National 1. Gérard Lopez fait immédiatement appel de la décision. Pour éviter un dépôt de bilan, le club doit trouver 40 millions d'euros. Malgré de nouvelles garanties apportées, la rétrogradation a été confirmée par la commission d'appel de la FFF, mardi.

    Avec AFP

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    Ligue 1 : l'OM retrouve la Ligue des champions, Metz et Bordeaux relégués

    L'Humanité

    Désintox. « Quand on veut, on ne peut pas toujours »

    Nos recommandations culturelles

    Margot Bonnéry

    Nassira El Moaddem continue à déconstruire le mythe méritocratique dans la série « Parcours de combattants » sur France Inter. Un échantillon de Français issus des classes populaires relatent les épreuves qu’ils ont tenté de surmonter pour arriver là où ils en sont aujourd’hui. De nouveaux épisodes et portraits complètent la série débutée lors de l’été 2021, où Nassira El Moaddem creuse le sujet qu’elle avait déjà exploré dans son livre « les Filles de Romorantin », en 2019. Lors d’un entretien l’an passé, cette journaliste et écrivaine confiait à « l’Humanité » à quel point ce sujet parlait aussi de sa propre trajectoire : « Je voulais déconstruire ce mythe du “quand on veut, on peut” et de la méritocratie parce que, quand on veut, on ne peut pas toujours. »

    Tout comme les intervenants de son émission, elle a dû se battre pour gravir les échelons. Certains sont devenus des transfuges sociaux, d’autres sont restés dans leur milieu d’origine malgré leurs efforts acharnés pour accéder à une autre situation… Au travers de témoignages poignants sur leur enfance et sur leur parcours professionnel, les portraits entrent dans le cadre intime grâce à la proximité avec la réalisatrice. Comment faire pour ne plus être assigné à sa condition sociale ? Comment réussir dans une société qui nous freine ? L’émission interroge l’injonction à « réussir » individuellement dans des conditions économiques et sociales qui constituent des contraintes. Ces déterminations ne sont pourtant pas une fatalité, la rage de vaincre les obstacles est une véritable ode à l’espoir.

    podcast
    France24 - Monde

    Paul Kagame : "Personne n'a d'intérêt à un conflit" entre le Rwanda et la RD Congo

    Publié le : 08/07/2022 - 19:14

    Marc PERELMAN

    Dans une interview exclusive à France 24, le président rwandais Paul Kagame est longuement revenu sur l'accord de cessez-le-feu conclu cette semaine avec la République démocratique du Congo pour tenter d'apaiser les tensions entre les deux pays. 

    Le président rwandais Paul Kagame a accordé un entretien exclusif à France 24, auprès de notre envoyé spécial à Kigali, Marc Perelman. Alors qu'un vif regain de tensions avec la RD Congo voisine fait craindre un conflit ouvert entre les deux pays, Paul Kagame voit dans sa rencontre avec le président congolais Félix Tshisekedi, le 6 juillet, un progrès, et estime que "personne n'est intéressé par un conflit".

    Répondant aux allégations américaines selon lesquelles des troupes rwandaises seraient actives en RDC, Paul Kagame s'est dit "surpris" de constater que "chacun" soit aussi prompt à accuser le Rwanda, tout en demeurant silencieux au sujet d'"autres problèmes" qui sèment le trouble dans la région "depuis 25 ans".

    Le président rwandais a notamment fustigé l'action des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé formé en République démocratique du Congo en 2000, défendant les intérêts des Hutus rwandais réfugiés en RDC, et opposé à la présidence de Paul Kagame. Interrogé sur les prochaines élections prévues en 2024, il dit "envisager de se présenter pour 20 ans de plus".

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    RD Congo - Rwanda : pourquoi ce regain de tensions ?

    Le médiateur angolais annonce un cessez-le-feu entre la RD Congo et le Rwanda

    LE JOURNAL DE L’AFRIQUE

    À Kigali, Boris Johnson défend l'accord sur les migrants conclu avec le Rwanda

    L'Humanité

    Gru, l’idole des jaunes

    Nos recommandations culturelles

    Après un premier film en 2015 sur les origines de ces créatures jaunes, « les Minions 2 – Il était une fois Gru », de Kyle Balda, s’attache à montrer la complicité naissante entre Gru enfant et ses fidèles Minions qui n’ont peur de rien pour sauver leur jeune maître.

    Romane Draperi

    «Mini-boss ! Mini-boss ! » clament-ils à l’unisson. Dans un langage inventé qui mêle sonorités françaises, italiennes, espagnoles et japonaises, les Minions ont enfin trouvé leur maître du mal incontesté. Âgé de 12 ans, Gru rêve de rejoindre l’équipe des plus grands vilains du monde : les « Vicious 6 ». Expulsé de l’entretien car trop jeune, le « petit gamin potelé », comme ils l’appellent, leur vole une pierre puissante et fait ses preuves dans la cour des méchants. En fuite, poursuivi puis kidnappé, Gru ne baisse pas les bras pour faire sa place dans l’entreprise du mal.

    La solidarité et le collectif !

    Personnage phare de « Moi, moche et méchant », Gru nous guide à travers son enfance dans les années 1970. À ses côtés, ses fidèles compagnons jaunes sont prêts à tout pour le protéger, quitte à piloter un avion pour la première fois ou encore à apprendre le kung-fu… Pattes d’éléphant, voitures d’époque, coupes hippies, nous plongeons dans ce monde iconique mêlé à une fiction délirante. Cohérente et bien tissée, l’intrigue multiplie les échos aux autres aventures de Gru et de ses camarades. La bonne humeur de cette équipe est palpable notamment avec l’accueil d’un petit nouveau, Otto, Minion maladroit en quête de reconnaissance. Unis par une complicité forte et tendre, tous se mettent au travail pour construire leurs premières armes et leur repaire secret souterrain. La solidarité et le collectif, voilà les valeurs que veut transmettre le réalisateur Kyle Balda. Ce rendez-vous familial conjugue humour et action. À l’écran, les couleurs vives dansent, les animations au graphisme soigné prennent vie. Femmes, hommes et animaux s’engagent dans un combat rythmé par une ambiance musicale palpitante. Pour ce deuxième volume, Gru et ses petits hommes jaunes continuent de nous en faire voir de toutes les couleurs !

    cinéma
    France24 - Monde

    Quand des espions chinois sont accusés d'ingérence dans une élection américaine

    Publié le : 08/07/2022 - 17:51

    Sébastian SEIBT Suivre

    Dans une déclaration commune inédite, les directeurs du FBI et du MI5 ont mis en garde, mercredi, contre la menace protéiforme de l’espionnage chinois. Ils ont notamment évoqué une violente campagne pour empêcher un dissident chinois devenu américain de briguer un siège au Congrès. 

    Le patron du FBI américain et son homologue du MI5 britannique, côte à côte pour une déclaration commune : cela n’arrive presque jamais. Christopher Wray est venu de Washington pour affirmer de concert avec le chef du renseignement intérieur britannique Ken McCallum, mercredi 6 juillet, à Londres, qu’il n’y avait actuellement pas de plus grande menace pour l’Occident que la Chine.  

    "Une telle initiative n’est pas du ressort des chefs du renseignement. C’est une décision politique qui doit être prise en haut lieu au niveau de l’exécutif des deux pays, ce qui donne d’autant plus de poids à leur prise de parole", souligne Zeno Leoni, spécialiste des questions de défense chinoise et des rapports entre la Chine et l’Occident au King's College de Londres.

    Les 1 001 exemples d’espionnage "made in China"

    Pour lui, le plus probable est "que les Américains veulent profiter de l’effet guerre en Ukraine pour tenter de créer un front occidental plus uni face à la Chine". Quel rapport entre l’invasion russe et la menace chinoise ? "Les pays d’Europe continentale se sont toujours montrés moins fermes face à Pékin que Washington, et les États-Unis espèrent que le conflit ukrainien va les convaincre que les régimes autoritaires – comme en Chine et en Russie – représentent une menace plus aiguë que ce qu’ils pouvaient penser", ajoute l’expert du King’s College.

    Il y aurait ainsi une dynamique que Washington et Londres entendent exploiter au plus vite. Et ils ont décidé de frapper fort avec la prise de parole des deux chefs du renseignement. Leur déclaration conjointe se lit comme un véritable catalogue de Prévert des 1 001 manières dont les espions chinois pillent le savoir-faire occidental et mettent en péril la démocratie. 

    La description est tellement anxiogène qu’on a l’impression qu’il y a des espions chinois à chaque coin de rue et qu’ils viennent jusque dans nos champs voler les récoltes OGM pour s’approprier ce savoir-faire. C’est d’ailleurs exactement ce que décrit Christopher Wray, le directeur du FBI, en évoquant des agents chinois "s’enfonçant dans l’Amérique profonde pour y déterrer et voler des cultures qui leur demanderaient des années à développer eux-mêmes".

    Pékin n’a pas manqué de rejeter en bloc, mercredi, toutes les accusations, affirmant que "les faits prouvent que ce sont les États-Unis qui représentent la principale menace pour la paix mondiale", raconte The Guardian.

    "Les accusations d’espionnage économique et industriel à l’encontre de la Chine sont très anciennes. L’intérêt, maintenant, pour les Américains et les Britanniques est de démontrer que Pékin, qui a de plus en plus de moyens économiques et a gagné en confiance sur la scène internationale, est devenu plus entreprenant que jamais dans ce domaine", souligne Antoine Bondaz, spécialiste de la Chine à la Fondation pour la recherche stratégique.

    Un ancien de Tiananmen dans le collimateur de Pékin

    Ce qui est plus nouveau, c’est l’accent mis sur la menace que les espions chinois font planer sur nos démocraties. Ainsi, Christopher Wray affirme qu’à ses yeux l‘exemple "le plus extrême" de l’activisme des espions chinois hors de leurs frontières est la campagne menée depuis Pékin pour empêcher par tous les moyens un candidat qui ne leur plaît pas de se présenter aux élections législatives américaines de mi-mandat prévues pour novembre 2022. 

    Le patron du FBI ne cite pas son nom, précisant simplement qu’il s’agit d’un Chinois naturalisé américain qui avait participé aux manifestations de la place Tiananmen en 1989. 

    Il s’agit, en fait, de Yan Xiong dont les mésaventures étaient au cœur d’une enquête fédérale qui a débouché en mars 2022 à la mise en accusation de plusieurs ressortissants chinois pour "harcèlement et intimidation".

    Yan Xiong figure sur la liste des dissidents chinois les plus recherchés par Pékin, qui l’accuse d’avoir joué un rôle de premier plan dans l’organisation du mouvement étudiant de 1989. Après la répression des manifestations sur la place Tiananmen, Yan Xiong a fui aux États-Unis en 1992, où il a été naturalisé et a servi huit ans dans l’armée américaine.

    Une nouvelle vie qui ne l’a pas empêché de continuer à militer contre le régime chinois. Il s’est même rendu à Hong Kong en 2009 pour manifester son soutien au mouvement pro-démocratie. 

    Pas étonnant, dans ces conditions, que sa candidature aux élections législatives de novembre 2022 dans l'État de New York ait déplu aux autorités chinoises. 

    Des méthodes "pas très subtiles"

    Pour l’empêcher de se présenter, les services de renseignements chinois sont allés jusqu'à engager un détective privé chargé de trouver des squelettes dans le placard du dissident-candidat. Ils étaient même prêts à fabriquer des casseroles de toutes pièces si l’enquête n’aboutissait sur rien de croustillant. "Va trouver une fille, peut-être qu’il sera tenté", a ainsi ordonné l’agent chinois au détective, d’après le dossier d’accusation du procureur de New York. 

    Ils ont aussi envisagé de falsifier des déclarations de revenus afin de faire passer Yan Xiong pour un fraudeur, raconte le New York Times. Et si tout ça ne marchait pas ? Un recours à la violence ne semblait pas exclu. Plusieurs enregistrements récupérés par les enquêteurs prouvent qu’il avait proposé de "tabasser [Yan Xiong] jusqu’à ce qu’il ne puisse plus marcher". Enfin, avait été suggéré "un accident de voiture. Ça devrait suffire pour le détruire, non ?".

    Yan Xiong a échappé à ce triste sort de justesse. Le détective privé a préféré tout raconter aux autorités américaines plutôt que d’exécuter les plans de son client chinois. 

    "C’est l’exemple choc par excellence si on veut faire passer le message que la Chine représente un vrai danger", reconnaît Antoine Bondaz. Mais les experts interrogés par France 24 trouvent aussi que ce n’est pas forcément très représentatif du modus operandi chinois. "Ce n’est pas très subtil comme procédé et, au final, peu efficace. Les Chinois disposent de méthodes plus discrètes et insidieuses pour tenter d’exercer une influence à l’étranger", assure Zeno Leoni. "L’ingérence politique chinoise passe généralement plutôt par le financement des campagnes de candidats comme en Australie", souligne Antoine Bondaz.

    Pour Zeno Leoni, l’affaire Yan Xiong relève davantage d’une stratégie chinoise d’intimidation de la diaspora plutôt que d’une attaque en règle contre les institutions démocratiques américaines. "C’est une façon de dire aux Chinois qui seraient tentés de critiquer le régime depuis l’étranger que l’exil ne les protègera pas du bras vengeur de Pékin", affirme le chercheur. 

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    Christine Lee, une "taupe" de Pékin au cœur du gotha britannique

    L’invité du jour

    Antoine Izambard et Franck Renaud ont enquêté sur le retournement d’agents français par la Chine

    L'entretien de l'intelligence économique

    Les services secrets chinois : à la pointe du renseignement économique

    France24 - Monde

    Syrie : veto russe et impasse à l'ONU sur l'aide transfrontalière

    Publié le : 09/07/2022 - 00:21

    FRANCE 24 Suivre

    Une résolution proposant de prolonger d'un an l'aide transfrontalière à la Syrie sans l'aval de Damas a été bloquée, vendredi, par un veto de la Russie au Conseil de sécurité de l'ONU. Moscou réclame une prolongation de six mois seulement, ce que refusent les Occidentaux. 

    La Russie, isolée, a mis son veto, vendredi 8 juillet, au Conseil de sécurité de l'ONU à un projet de résolution de la Norvège et de l'Irlande prolongeant d'un an l'autorisation d'aide humanitaire transfrontalière à la Syrie sans l'aval de Damas, Moscou n'acceptant qu'une extension de six mois.

    L'autorisation transfrontalière expire dimanche, laissant encore du temps aux 15 membres du Conseil de sécurité pour un accord. Favorables à une prolongation d'un an de l'autorisation, les dix membres non permanents du Conseil de sécurité devraient proposer une extension de neuf mois pour sortir du bras de fer opposant notamment Moscou aux Occidentaux, ont indiqué à l'AFP des diplomates.

    "Nous n'abandonnons pas", a affirmé l'ambassadeur français à l'ONU, Nicolas de Rivière, en indiquant que les négociations se poursuivaient.

    Vendredi, la Russie a cependant indiqué qu'elle n'était pas favorable à une durée intermédiaire. "Six mois ne veut pas dire zéro", a lancé devant des médias l'ambassadeur russe adjoint à l'ONU, Dmitry Polyanskiy. Il a laissé entendre que Moscou n'accepterait aucun autre texte ne reprenant pas six mois.

    "Entêtement"

    Le dispositif transfrontalier de l'ONU est en vigueur depuis 2014 et vient en aide, via le point de passage de Bab al-Hawa à la frontière syro-turque, à plus de 2,4 millions de personnes dans la région d'Idleb (nord-ouest) sous contrôle de groupes jihadistes et des rebelles. Dans le passé, il est déjà arrivé au Conseil de sécurité de le renouveler pour six mois.

    Treize pays sur les quinze du Conseil de sécurité ont voté en faveur du texte de la Norvège et de l'Irlande. La Chine, qui a souvent dans le passé accompagné la Russie dans son utilisation du veto dans le dossier syrien, a choisi cette fois l'abstention, un geste remarqué dans le camp occidental.

    "Le projet faisait fi de la souveraineté de Damas", a dénoncé Dmitry Polyanskiy, en regrettant "l'entêtement" des Occidentaux à vouloir imposer à nouveau un an. Il s'agissait d'un "texte de compromis", a rétorqué l'ambassadrice américaine à l'ONU, Linda Thomas-Greenfield. Six mois sont insuffisants pour une aide sérieuse à la population qui nécessite "un calendrier clair", a-t-elle ajouté.

    Moscou isolé mais clé

    Un deuxième vote vendredi du Conseil de sécurité sur le projet concurrent de la Russie, prévoyant six mois de prolongation, a accentué encore davantage l'isolement de Moscou.

    Les États-Unis, la France et le Royaume-Uni ont voté contre, les dix membres non permanents du Conseil se sont abstenus, le projet russe n'obtenant que deux voix favorables, celles de Moscou et Pékin.

    Pour être adopté, un texte doit recueillir au moins neuf voix sur quinze sans vote négatif d'un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité (États-Unis, France, Royaume Uni, Russie, Chine).

    Au nom des dix membres non permanents du Conseil, le Kenya avait annoncé avant les scrutins que ce groupe était "favorable" à une extension de douze mois du dispositif.

    Depuis mercredi, les 15 membres du Conseil de sécurité négocient en continu pour tenter de sortir de l'impasse entre les deux durées contradictoires voulues par les Occidentaux et la Russie. De nouvelles consultations à huis clos ont suivi les votes et il était probable qu'elles se poursuivent ce week-end, a indiqué à l'AFP un diplomate requérant l'anonymat.

    Ces dernières années, Moscou a utilisé plusieurs fois son droit de veto pour réduire considérablement le dispositif onusien. Son veto, clé dans le dossier syrien, était vendredi le 17e depuis le déclenchement de la guerre en Syrie en 2011.

    Ces dernières semaines, des dizaines d'ONG et plusieurs hauts responsables de l'ONU avaient fait pression pour que l'autorisation transfrontalière soit étendue d'un an.

    Avec AFP

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    Rapatriement d’enfants de jihadistes : la fin de la doctrine française du "cas par cas" ?

    Le Pentagone déclare non fautifs les responsables d’une frappe en Syrie en 2019

    France24 - Monde

    Shinzo Abe, un Premier ministre japonais à la longévité record

    Publié le : 08/07/2022 - 09:25Modifié le : 08/07/2022 - 10:57

    FRANCE 24 Suivre

    Mort vendredi après avoir été la cible de coups de feu lors d'un rassemblement électoral à Nara, l'ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe avait quitté ses fonctions à la tête du pays il y a près de deux ans. Le dirigeant nationaliste avait notamment marqué les esprits avec une politique de relance économique et une intense activité diplomatique.

    Shinzo Abe, mort après une attaque par balles vendredi 8 juillet à Nara (dans l'ouest du Japon), a battu des records de longévité à la tête de son pays, dont il a profondément marqué la vie politique, résistant à de nombreux scandales politico-financiers autour de lui et ses proches.

    Près de deux ans après avoir quitté ses fonctions de Premier ministre pour des raisons de santé, Shinzo Abe, 67 ans, est mort après avoir été attaqué dans la rue lors d'un discours de campagne électorale.

    Ce nationaliste teinté de pragmatisme avait 52 ans quand il est devenu chef du gouvernement pour la première fois en 2006, le plus jeune de l'après-guerre dans son pays. Il a marqué les esprits durant son deuxième passage au pouvoir (2012-2020) avec une politique de relance économique audacieuse et une intense activité diplomatique, mais qui ont laissé un profond sentiment d'inachevé.

    À l'été 2020, alors qu'il était devenu impopulaire pour sa gestion de la pandémie de Covid-19 jugée maladroite par l'opinion publique, il avait reconnu qu'il souffrait d'une maladie inflammatoire chronique de l'intestin, la rectocolite hémorragique, et avait démissionné peu après. Cette maladie était déjà l'une des raisons de la fin abrupte de son premier passage au pouvoir en 2007.

    Shinzo Abe s'est fait surtout connaître à l'étranger avec sa politique économique surnommée "Abenomics" lancée à partir de fin 2012, combinant assouplissement monétaire, relances budgétaires massives et réformes structurelles.

    Il a enregistré certains succès, comme une hausse notable du taux d'activité des femmes et des seniors, ainsi qu'un recours plus important à l'immigration face à la pénurie de main-d'œuvre.

    Cependant, faute de réformes structurelles suffisantes, les Abenomics n'ont engendré que des réussites partielles.

    Chantre d'un Japon décomplexé

    L'ambition ultime de cet héritier d'une grande famille d'hommes politiques conservateurs était de réviser la Constitution pacifiste japonaise de 1947, écrite par les occupants américains et jamais amendée depuis.

    Ayant bâti une partie de sa réputation sur sa fermeté vis-à-vis de la Corée du Nord, Shinzo Abe prônait aussi un Japon décomplexé de son passé : il refusait notamment de porter le fardeau du repentir pour les exactions de l'armée japonaise en Chine et dans la péninsule coréenne dans la première moitié du XXe siècle.

    Sa visite en tant que Premier ministre au sanctuaire Yasukuni de Tokyo, haut lieu du nationalisme nippon, fin 2013 avait indigné Pékin, Séoul et Washington.

    Les relations entre Tokyo et Séoul se sont dégradées sur fond de leurs contentieux historiques, tandis que celles avec Pékin, qui s'étaient un peu réchauffées dans le même temps, demeurent tortueuses.

    Avec le grand allié du Japon, les États-Unis, Shinzo Abe s'est toujours adapté et était parvenu à établir des liens proches avec Donald Trump, avec lequel il partageait la passion du golf.

    Shinzo Abe s'était aussi employé à ne pas froisser le président russe, Vladimir Poutine. Son espoir de régler le différend des îles Kouriles du Sud, annexées par l'Union soviétique à la fin de la Seconde Guerre mondiale et jamais restituées au Japon, s'est toutefois avéré vain.

    L'ancien chef de gouvernement a également tenté de renforcer la présence du Japon sur la scène internationale, en endossant par exemple un rôle de médiateur entre l'Iran et les États-Unis, promouvant le multilatéralisme et multipliant des accords de libre-échange.

    Lois controversées

    Pour durer au pouvoir, Shinzo Abe a largement tiré parti de l'absence d'un rival sérieux au sein de sa formation politique, le Parti libéral-démocrate (PLD, droite nationaliste) et de la faiblesse de l'opposition, laquelle ne s'est toujours pas remise de son passage désastreux au pouvoir entre 2009 et 2012.

    Certaines lois passées sous Shinzo Abe, notamment sur le renforcement de la protection des secrets d'État, l'élargissement des missions des Forces japonaises d'autodéfense et le durcissement de la lutte antiterroriste, ont fait polémique au Japon, allant jusqu'à entraîner de vastes manifestations, d'habitude rares dans le pays.

    Shinzo Abe s'était également longtemps accroché à l'espoir de maintenir les Jeux olympiques de Tokyo à l'été 2020, qui devaient être le point d'orgue de son dernier mandat. Les JO de Tokyo ont finalement eu lieu un an plus tard, à huis clos.

    Avec AFP

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    Le Premier ministre japonais Shinzo Abe démissionne, mais que reste-t-il des "Abenomics"?

    Au Japon, Yoshihide Suga est élu Premier ministre et succède à Shinzo Abe

    Japon : l'ex-Premier ministre Shinzo Abe tué par balles lors d'un meeting

    L'Humanité

    Les féminicides de « l’araignée sainte »

    Nos recommandations culturelles

    Michaël Mélinard

    Dans un cinéma iranien qui, d’ordinaire, cultive la métaphore et l’allégorie, le cinéaste Ali Abbasi se confronte au réel. Né en Iran mais arrivé en Europe du Nord il y a plus de vingt ans, il a à la fois les codes du cinéma de son pays d’origine et ceux du Danemark, influencé par le Dogme 95 cher à Lars von Trier. Aussi montre-t-il ce qu’on n’a pas l’habitude d’y voir. Du sexe explicite, des meurtres et des femmes non voilées. Un choix rendu possible grâce à un tournage en Jordanie.

    Le récit est aussi tiré d’un véritable fait divers. À l’aube du troisième millénaire, un tueur en série, baptisé Holy Spider (l’araignée sainte), sévit à Mashhad. Ses cibles ? Des prostituées. Son mobile ? Purifier cette ville sainte de l’islam chiite. Étrangement, la police semble mettre peu d’énergie dans la traque de ce multirécidiviste. Et une partie de la population soutient son entreprise criminelle. Une journaliste arrive de Téhéran pour mener sa propre enquête. Dans ce thriller captivant, Abbasi met des images crues sur la violence masculine et la misogynie systémique qui irrigue la société iranienne. La police, les hommes et une partie des femmes, complices de ce patriarcat décomplexé, en prennent pour leur grade. Il a en plus eu la bonne idée d’offrir le rôle de la journaliste à Zar Amir Ebrahimi (1), star déchue du début des années 2000, mise au ban du cinéma iranien après une sordide affaire de sextape. Éblouissante, elle a été justement récompensée à Cannes pour l’interprétation de cette femme déterminée. 

    cinéma iranien
    France24 - Monde

    Édition spéciale : l'ex-président Blaise Compaoré de retour au Burkina Faso

    Publié le : 07/07/2022 - 23:16

    Claire BONNICHON Suivre Kalidou SY Célia CARACENA Suivre

    L'ancien président du Burkina Blaise Compaoré est arrivé jeudi à Ouagadougou pour participer à une rencontre d'ex-chefs d'État visant à "accélérer la réconciliation nationale". C'est la première fois qu'il foule le sol de son pays depuis qu'il a été contraint de s'exiler en Côte d'Ivoire en octobre 2014. Le "Journal de l'Afrique" propose une édition spéciale avec Pierre-Olivier Sur, avocat de Blaise Compaoré, Guy-Hervé Kam, avocat de partie civile dans le procès Sankara, et nos journalistes.

    Burkina Faso : l'exécutif confirme que l'ex-président Compaoré est "attendu" en fin de semaine

    LE JOURNAL DE L’AFRIQUE

    Édition spéciale : l'ex-président Blaise Compaoré condamné à la prison à vie dans le procès Sankara

    La Cédéao lève les sanctions économiques au Mali, accord pour deux ans de transition au Burkina

    France24 - Monde

    Canada : la mobilisation des communautés autochtones contre les discriminations systémiques

    Publié le : 08/07/2022 - 16:35

    En décembre 2021, le gouvernement canadien a signé "le plus important accord d'indemnisation dans l'Histoire du Canada", mettant fin à une saga judiciaire de près de 15 ans. Il devra payer 40 milliards de dollars pour avoir imposé un système discriminatoire et raciste de services à l'enfance depuis les années 1990. Une somme colossale destinée à des réparations financières et une réforme du système. Dans les communautés autochtones, l'accord est accueilli avec prudence, tant la confiance en Ottawa est faible.

    L'Église catholique du Canada s'excuse auprès des autochtones pour les abus dans les pensionnats

    Découverte de corps d’enfants autochtones : comme si le Canada "se réveillait d'une longue amnésie"

    CANADA

    Canada : le Premier ministre Trudeau s'excuse auprès des autochtones

    L'Humanité

    Un week-end littéraire à la Baule

    Nos recommandations culturelles

    Sophie Joubert

    Le rendez-vous est désormais connu des amateurs de littérature. En ce début d’été, la Baule accueille du 8 au 10 juillet la 26e édition du festival Ecrivains en bord de mer, imaginé par l’éditeur nantais Bernard Martin (Joca Seria). Entre rattrapage de l’année écoulée et avant-goût de la rentrée littéraire, onze auteurs et autrices français se prêtent au jeu du grand entretien ou de la conversation. Parmi les invités figurent beaucoup d’écrivains et écrivaines bien connus des lecteurs de l’Humanité : la chercheuse en littérature Marielle Macé ( Une pluie d’oiseaux), les romanciers Julia Deck ( Monument national), Fabien Clouette ( Tombant), Hugo Lindenberg ( Un jour ce sera vide) Christine Montalbetti ( Romans américains), Gabriela Trujillo ( L’invention de Louvette). Vendredi 8 à 20H30, après la soirée d’inauguration, Victor Pouchet prononcera la conférence fantasque tirée de son livre la Grande aventure, et le dimanche 10 juillet à 11H, l’autrice et illustratrice Julia Wauters animera un atelier jeunesse. Toutes les rencontres se tiennent à la Chapelle Saint-Anne et sont gratuites. Renseignements sur www.ecrivainsenborddemer.fr

    S.J

    Littératurefestival
    France24 - Monde

    Guerre en Ukraine : la bataille pour le Donbass

    Publié le : 08/07/2022 - 11:38Modifié le : 08/07/2022 - 11:53

    Gwendoline DEBONO

    La bataille du Donbass est au coeur de ce reportage exceptionnel sur la guerre en Ukraine. Gwendoline Debono a suivi le quotidien de soldats ukrainiens sur le champ de bataille. Elle s'est rendue sur la "position 0", nom attribué par les Ukrainiens à la première tranchée face aux Russes. Jour après jour, les soldats ukrainiens tentent d'endiguer la progression de leurs adversaires. Snipers, artilleurs ou fantassins se battent pour chaque mètre de terrain et payent un lourd tribut à la guerre.

    LE FIL DU 5 JUILLET

    Les forces russes continuent d'avancer dans le Donbass

    LE FIL DU 24 JUIN

    Les forces ukrainiennes ont reçu l'ordre de se retirer de Severodonetsk

    LE FIL DU 4 JUILLET

    L'armée russe poursuit son offensive dans l'est de l'Ukraine, la reconstruction au menu de Lugano

    L'Humanité

    Mimos, corps et encore

    Nos recommandations culturelles

    ARTS DU GESTE La 39e édition du festival installé à Périgueux, en Nouvelle-Aquitaine, convie circassiens, chorégraphes, marionnettistes… Et, pour la première fois, le regard de dessinateurs.

    Géraldine Kornblum

    Périgueux (Nouvelle-Aquitaine), envoyée spéciale.

    Il est parfois des moments de grâce auxquels on s’attend, mais qui pourtant ne manquent pas de surprendre à l’instant où ils se produisent. Il en est ainsi du spectacle Horizon, de la compagnie l’Oublié(e), présenté en ouverture de Mimos et ce tous les soirs jusqu’à la fin du festival. Là, sous la direction de la metteuse en scène et chorégraphe Raphaëlle Boitel, artistes circassiens et free runners prennent possession de la cathédrale Saint-Front. D’abord de son parvis, tandis qu’une équilibriste sur corde s’approprie l’entrée de l’édifice. Puis de sa nef, à l’invitation d’une guide jouant le rôle d’une Madame Loyal.

    un prétexte à la quête d’une certaine extase

    Là, tout autour de l’autel, entre la pierre blanche et nue des murs et les ors des lustres, s’élancent à la corde ou aux anneaux quelques acrobates, les uns et les autres cherchant l’élévation ; la magnificence du spectacle tient dans ce qu’il transcende le lieu pour en faire un prétexte à la quête d’une certaine extase. Et le numéro de trapèze qui vient clore ce tableau restera à n’en point douter dans les mémoires des spectateurs tant la dernière envolée aura fait bondir le cœur de chacun… Et lorsqu’en dernier lieu, les acrobates investissent en extérieur les toitures de l’édifice, lorsque leurs backflips et autres figures yamakasi tracent dans les airs des lignes de fuite entre le dôme et les clochetons byzantins, lorsque deux circassiens du haut de leur mât chinois rivalisent de verticalité avec le clocher, alors le public croit toucher au sublime. Et l’on reste songeur devant ce ballet céleste qui, confronté à l’éternité de la pierre, semble émanciper l’humain de sa fragile condition.

    des artistes expérimentent les formules mathématiques, défient les lois de la gravitation

    Un propos que, d’une certaine manière, on retrouve avec Perceptions, un spectacle de la compagnie Bivouac en forme de voyage au cœur de l’imaginaire quantique, dont le personnage central est une monumentale structure mouvante, en bascule et en rotation, tel un passage vers un monde parallèle, un accélérateur de particules humaines. À la corde flottante ou autour d’un mât gravitationnel, les artistes expérimentent les formules mathématiques, défient les lois de la gravitation et semblent poser l’interrogation existentielle fatidique : comment tenir en équilibre dans un monde en perpétuel mouvement ? Une question qui taraude également, mais d’un point de vue psychologique, Valentina Cortese avec son spectacle Lento et violento. Tout commence par un piano, un panneau indiquant que ce qu’on voit est « déjà vu », quelques notes des Variations Goldberg, de Bach, et une conférencière qui enseigne à son auditoire qu’ « il existe des fréquences hertziennes de guérison ». Mais, très vite, quelque chose dérape, le propos passe du comique de répétition à l’expression, souvent dansée, d’une névrose quelque peu angoissante, le tout basé sur un jeu corporel auquel le spectateur se fait allègrement prendre. Le corps tout entier de la jeune artiste, sa voix, l’expressivité de son visage, sa gestuelle, ses brusques changements d’émotion, dans une mécanique implacable, œuvrent à rendre compte des états modifiés de la conscience de son personnage. Un corps qui se débat des frénésies schizophrènes de l’esprit qui l’occupe. Et qui, par à-coups, convoque son subconscient sur la scène.

    Ces performances font évidemment leur effet sur les esprits. Elles donnent également le ton : Mimos, festival des arts du geste, fait le choix de célébrer des formes d’esthétisme davantage tournées vers le cirque et la danse. Mais pas seulement. « Le corps circassien est certes très présent, mais sans jamais qu’il s’agisse de cirque pur ; on est davantage sur des interprètes qui utilisent différents langages », reconnaît Nathalie Élain, ­directrice du Théâtre de l’Odyssée-scène conventionnée auquel le festival est rattaché. D’où le fait qu’on retrouve à travers la programmation du festival des compagnies s’appuyant aussi bien sur le théâtre, la marionnette, le théâtre d’objets, etc. Et d’où le fait que pour la première fois le festival se tourne également vers des dessinateurs, croquant Mimos et exposant leurs œuvres chaque jour, tissant ainsi un lien graphique entre les disciplines artistiques. « C’est une cousinade intéressante qui enrichit la manière de travailler, qui pose un regard de transversalité », défend encore Nathalie Élain. Pourquoi pas, d’autant que le dessin lui aussi naît du geste, ce geste qui fait le fondement de ce festival.

    www.mimos.frmimosspectacle vivantcirquedanse
    France24 - Monde

    La Martinique attend des renforts pour lutter contre les homicides

    Publié le : 08/07/2022 - 17:02

    Kessi WEISHAUPT

    Un homme a été tué ce mercredi 6 juillet, dans un quartier de Fort-de-France. Il s'agit du 16ᵉ homicide de l'année en Martinique, qui connaît une véritable spirale de violence. De plus en plus d'armes à feu circulent sur l'île et des exécutions se produisent en pleine rue. La brigade anti-criminalité doit être prochainement renforcée.

    En Guyane, les attaques de jaguars, cauchemar des éleveurs, sont de plus en plus fréquentes. Les félins s'en prennent au bétail, jusqu'à décimer certains cheptels. Un choc et un manque à gagner considérable pour les professionnels.

    Quel impact les algues sargasses ont-elles sur les femmes enceintes ? Une étude menée au CHU de Martinique met en évidence un risque de pré-éclampsie, une maladie de la grossesse qui peut entraîner de graves complications.

    En Guadeloupe, la plus grande bactérie au monde, qui mesure jusqu'à 2 cm, a été identifiée par des chercheurs de l'université des Antilles. Une découverte qui bouscule l'univers de la microbiologie.

    Deux lycéens font la fierté de l'école des créateurs de Saint-Pierre à La Réunion. Ils ont été primés pour leur film sur les déchets électroniques. Grâce à ce travail de sensibilisation de grande qualité, ils sont arrivés à la 2ᵉ place d'un concours réunissant plus de 40 pays.

    Les pirogues traditionnelles à voile seront les stars de ce mois de juillet à Wallis-et-Futuna. Elles se préparent à montrer leurs plus beaux atouts, lors des compétitions à venir. Dans les districts de Wallis, les experts de cet art ancestral sont à l'ouvrage.

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    "Il faut franchir les lignes si l’on veut apaiser les relations dans la société antillaise"

    Outre-Mer

    Innovation en Guadeloupe : des sargasses contre la chlordécone

    LÉGISLATIVES 2022

    Législatives : la secrétaire d'État à la Mer Justine Bénin battue en Guadeloupe

    France24 - Monde

    "C’était toute ma vie" : au Caire, les maisons flottantes disparaissent

    Publié le : 08/07/2022 - 17:51

    Fatma Ben Hamad Suivre

    Le 26 juin, les autorités égyptiennes ont annoncé la destruction des péniches résidentielles amarrées le long du Nil dans le quartier d’Embabeh, au Caire. Depuis, les habitants sont délogés et les maisons flottantes détruites. Nos Observateurs se désolent de la disparition de ce patrimoine culturel de la capitale égyptienne. 

    L’une après l’autre, les "awamas" du Caire sont vidées de leurs habitants et de leurs meubles. Depuis le 26 juin, ces péniches résidentielles, emblématiques de la capitale égyptienne, sont détruites ou déplacées le long du Nil. Entre les quartiers d'Elkit Kat et Agoza, 25 des 32 "awamas" amarrées sur les berges du Nil ont déjà été entièrement ou partiellement détruites. Certaines de ces maisons en bois sont acheminées jusqu’à des hangars appartenant au ministère égyptien de la gestion des eaux et de l’irrigation.

    Sur les réseaux sociaux, les anciens habitants, pour beaucoup propriétaires depuis des décennies, partagent leurs récits de vie dans ces maisons flottantes ou publient les dernières images de celles-ci avant d’assister, impuissants, à leur disparition. 

    Depuis l'annonce de la destruction de ce patrimoine du Caire, les médias locaux et internationaux brossent le portrait des quelques habitants de ces péniches. "Madame Ikhlass" Helmi, 88 ans, est ainsi devenue l'un des visages de ces Cairotes qui ont vécu toute leur vie dans une awama sur les berges du Nil. 

    L’écrivaine Ahdaf Soueïf, qui avait choisi il y a une dizaine d’années de vivre loin des immeubles et du brouhaha urbain de la capitale égyptienne aux 21 millions d’habitants, a elle aussi vu disparaître sa maison le 4 juillet. 

    They have taken our home. pic.twitter.com/o1fEJdKwzd

    July 4, 2022

    Le ministère avait annoncé le 26 juin sa volonté de "désengorger" cette rive du centre-ville du Caire, invoquant des raisons sanitaires et sécuritaires. Selon le directeur de l’administration centrale pour la protection du Nil, les habitants ne paieraient pas leurs autorisations pour être amarrés sur le Nil, et les awamas ne respecteraient pas les consignes de sécurité et de sûreté de la construction. Pour lui, il est donc impossible de renouveler leurs licences résidentielles. Il estime également que les déchets domestiques de ces péniches sont jetés dans le Nil.

    "J’ai assisté au saccage de mon quai, de mon jardin"

    De leur côté, les habitants des péniches se sont organisés au sein d'un collectif. Contactée par la rédaction des Observateurs, l’écrivaine égyptienne Ahdaf Soueïf raconte : 

    Je suis restée auprès de mon awama jusqu’au dernier moment. Je l’ai regardée être traînée au loin, j’ai assisté au saccage de mon quai, de mon jardin. J’ai eu le cœur brisé pour nos maisons et nos jardins que nous entretenons depuis des décennies.

    Nous [les habitants] payons en réalité toutes les licences et les taxes relatives à nos maisons : une licence pour l’amarrage de la péniche, une deuxième pour la parcelle du quai que nous louons au gouvernement, et une dernière pour bénéficier du droit d’habiter dedans.

    "La littérature comme le cinéma égyptiens ont immortalisé ces péniches"

    Selon Ahdaf Soueïf, en 2016, les habitants des maisons flottantes ont vu augmenter soudainement leurs charges après une modification du calcul des frais d’amarrage demandé par le ministère de l’Eau et de l’Irrigation. En 2018, les frais ont encore augmenté, pour "retard de paiement". 

    Deux ans plus tard, en 2020, les habitants se sont retrouvés involontairement dans l'illégalité, car les autorités ont refusé de renouveler les licences résidentielles, avant de promettre d’éditer une version mise à jour qui régulerait leur situation. Cela n'a jamais été fait.

    After 4 years of conflicting messages from different authorities, the only communication coming in escalating fees & fines, we now understand what they want. Not because they told us, but because they said it on TV: no more residents, only commercial.So: what are our options? pic.twitter.com/o4cHnO8U4J

    July 2, 2022

    Et le bras de fer s’est poursuivi : 

    Ce harcèlement administratif, nous l’avons subi pendant deux ans, à coups d’intimidation et de "visites" régulières des forces armées.

    Mon awama c’était toute ma vie, mon chez-moi. La plupart des habitants se sont débrouillés pour loger ailleurs aujourd’hui. Mais en dehors de Madame Ikhlass Helmi, aucun de nous n’a perçu de dédommagements.  

    Nous aurions pu trouver un terrain d’entente si le ministère avait accepté un dialogue avec les propriétaires : par exemple organiser une journée "portes ouvertes" et inviter les usagers de la corniche à visiter nos péniches pour leur faire connaître l’histoire de ces awamas.

    Car celles-ci font partie de notre histoire, et la littérature comme le cinéma égyptiens ont immortalisé ces péniches. Elles ont toujours été liées aux artistes : Farid El Atrach et Mounira Al Mahdiya ont vécu eux mêmes sur des awamas. Ces awamas sont une relique culturelle qui n’existe nulle part ailleurs, mais notre gouvernement détruit ce patrimoine et efface son histoire.

    Le gouvernement égyptien a proposé une solution pour les habitants : transformer leurs résidences en commerces - avec une licence d’un coût bien plus élevé. Le ministère de l’Eau et de l’Irrigation a par ailleurs assuré que seules les awamas résidentielles seraient déplacées.

    Mais un habitant contacté par notre rédaction, Mohamad Awad, a perdu sa péniche commerciale le 28 juin. Il affirme pourtant détenir toutes les licences touristiques et commerciales exigées :

    Nous avons eu l’avis de destruction quasiment la veille. Aucune autre awama touristique n’a été détruite à part la mienne. Cet été, je vais perdre les recettes de toute une saison. Je suis allé voir toutes les administrations pour résoudre ce problème, on m'a renvoyé d’un bureau à l’autre.

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    "En Égypte, le patrimoine passe au second plan face aux investissements commerciaux"

    Ahmad Al Bindari est historien et photographe de l’architecture moderne de l’Égypte. Il exprime son chagrin et sa frustration face à la destruction des dernières awamas du Nil :

    Ces maisons flottantes n’ont jamais été classées comme patrimoine culturel, mais cela n’empêche pas qu’elles fassent partie du patrimoine cairote, spécifiquement du vieux centre-ville, tout comme les cafés chantants et les anciens bâtiments du début du 20e siècle. 

    Entre les années 1920 et jusqu’aux années 1940, la plupart de ces maisons étaient concentrées dans le quartier chic du Zamalek, puis les populations bourgeoises ont abandonné ces habitations au profit des villas. Elles ont ensuite été investies par des classes moyennes, et les autorités les ont déplacées dans le quartier d'Elkit Kat à Embabeh. Vers la fin des années 1980, des artistes et des intellectuels ont remis les awamas à la mode du jour et, depuis, plusieurs familles ont emménagé de nouveau dans ces maisons flottantes.

    Beaucoup de monuments ont été détruits dans ce sens par le passé : le triangle de Maspero et l’avenue du 26 juillet [quartier historique dans le centre du Caire donnant sur le Nil, NDLR] a été rasé en 2018 pour laisser place à des projets immobiliers, malgré une forte résistance des habitants. En 2020, la Cité des Morts [plus grande et ancienne nécropole du Moyen-Orient située au Caire et classée au patrimoine culturel par l’Unesco, NDLR] a subi un traitement similaire : les autorités prévoient une grande autoroute qui traversera la nécropole pour faciliter la circulation. 

    Pour les autorités, le patrimoine passe au second plan face aux investissements commerciaux et immobiliers dans des zones "stratégiques" sur la rive du Nil. S’il s’agissait réellement de désengorger la corniche, ces péniches pourraient bénéficier d’une passerelle, et n’auraient pas à être déplacées voire détruites de la sorte. 

    Les autorités souhaitent désormais transformer les rives est et ouest du Caire en une large corniche touristique comprenant une promenade et des commerces, cafés et restaurants. Une première étape de ce projet a déjà été réalisée sur la rive est du Nil près du pont Qasr El Nil

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    France24 - Monde

    Série : "Stranger Things" saison quatre, un succès paranormal

    Publié le : 08/07/2022 - 16:42

    Renaud LEFORT Nina MASSON Suivre Louise DUPONT Suivre

    Dans ce numéro de "À l’Affiche", Louise Dupont et Nina Masson reviennent sur les séries du moment. À commencer par "Stranger Things" qui dépasse le milliard d'heures de visionnage pour la deuxième partie de sa saison 4. Également au programme de cette émission, "L'Afrique en conte", un podcast autour du patrimoine culturel africain, et enfin "Uncoupled", une nouvelle série signée Darren Star avec Neil Patrick Harris, le héros de "How I met your mother".

    À L’AFFICHE !

    "Oussekine", un crime d'État porté à l’écran

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    Les séries de l’été : "Stranger Things", "Family Business" et "The Loudest Voice"

    France24 - Monde

    Guerre en Ukraine : face au flot de critiques occidentales, la Russie "isolée" au G20

    Publié le : 08/07/2022 - 04:59Modifié le : 08/07/2022 - 22:49

    FRANCE 24 Suivre

    Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a quitté vendredi à la mi-journée une réunion avec ses homologues du G20 en Indonésie, après un flot de déclarations occidentales condamnant l'invasion de l'Ukraine par Moscou. 

    Cette page n'est plus actualisée. Pour retrouver plus d'informations sur l'Ukraine, cliquez ici.

    • 18 h 15 : l'inflation russe continue de refluer au mois de juin

    L'inflation, qui a flambé en Russie jusqu'à battre un record de vingt ans, a continué de refluer au mois de juin, atteignant tout de même 15,9 % sur un an, selon les données de l'agence de statistiques Rosstat publiées vendredi.

    Les prix de l'alimentaire étaient encore les plus touchés par l'accélération des prix, augmentant de 19,1 % sur un an en juin, notamment les produits de base comme le sucre (+48 %), les céréales (+35 %), les pâtes (+28 %) et le beurre (+26 %).

    Par rapport au mois de mai, les prix ont toutefois globalement baissé de 0,35 % en juin, et ceux de l'alimentaire de 1,25 %.

    >> Guerre en Ukraine : l’économie russe résiste, mais pour combien de temps ?

    • 16 h 37 : la guerre en Ukraine fait fondre les exportations françaises vers la Russie

    Les exportations françaises vers la Russie ont été divisées par plus de quatre en valeur en avril 2022 par rapport au même mois de 2021, illustrant les conséquences de la guerre en Ukraine, selon une étude publiée par les Douanes vendredi. Elles sont ainsi passées de 500 millions d'euros en avril 2021 à 100 millions en avril 2022.

    • 16 h 15 : l'Occident a "échoué" à isoler la Russie au G20, rétorque la diplomatie russe

    "Le plan du G7 pour boycotter la Russie au G20 a échoué. Personne n'a appuyé les régimes occidentaux", a déclaré sur Telegram la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, niant en outre que le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov ait boudé des réunions. 

    • 16 h 07 : la Russie s'est retrouvée "isolée" au G20, estime la ministre française des Affaires étrangères

    La Russie s'est retrouvée "isolée" face aux autres pays membres du G20, vendredi, lors d'une réunion des chefs de la diplomatie du groupe à Bali, a déclaré la ministre des Affaires étrangères française, Catherine Colonna.

    L'Indonésie, pays hôte, avait invité le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, malgré les réticences des Occidentaux. "La Russie a été tellement isolée, que [Sergueï] Lavrov est parti de la conférence à la mi-journée, après avoir parlé", a souligné Catherine Colonna dans une interview à l'AFP. "On anticipait une réunion avec des lignes de partage différentes, mais [...] la Russie s'est retrouvée isolée, sa responsabilité a été pointée, même par certains pays dont on aurait pu penser qu'ils pourraient nuancer les choses et lui donner du soutien."

    Aucun État, même parmi les membres des BRICS, grands pays en développement plus proches de Moscou, n'a "défendu l'attitude russe", a-t-elle précisé. "Même la Chine a commencé son intervention en disant que la charte des Nations unies devait être au cœur des relations internationales, ou l'Inde", a relevé la ministre, estimant que les Occidentaux avaient réussi à réunir un front uni face à la Russie.

    • 12 h 34 : Sergueï Lavrov boude le G20 après des critiques occidentales sur l'invasion de l'Ukraine

    Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a boudé des réunions des ministres des Affaires étrangères du G20 après un flot de déclarations occidentales condamnant l'invasion de l'Ukraine par Moscou.

    Sergueï Lavrov et son homologue américain, le secrétaire d'État Antony Blinken, étaient réunis pour la première fois depuis le début de la guerre en février à l'occasion de cette réunion des chefs de la diplomatie des pays du G20 sur l'île indonésienne de Bali.

    "Ce que nous avons déjà entendu aujourd'hui est un important chœur du monde entier, pas seulement des États-Unis pour (...) que l'agression (russe) cesse", a indiqué à des journalistes Antony Blinken.

    • 11 h 55 : un opposant russe condamné à 7 ans de prison pour avoir dénoncé l'offensive contre l'Ukraine

    Un élu municipal moscovite, Alexeï Gorinov, a été condamné à 7 ans de prison pour avoir dénoncé l'assaut russe contre l'Ukraine, en pleine vague répressive pour faire taire toute critique sur l'offensive décidée par Vladimir Poutine.

    La juge Olesya Mendeleïeva a reconnu le prévenu de 60 ans coupable d'avoir "disséminé des informations clairement mensongères" sur l'armée russe en usant de "ses fonctions officielles" et de l'avoir fait dans le cadre d'un groupe organisé motivé par la "haine politique".

    • 11 h 45 : l'Allemagne critique la Russie "pas intéressée" par le dialogue avec le G20

    La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a critiqué la Russie qui n'est "pas intéressée", selon elle, par un dialogue avec le G20, après le départ du chef de la diplomatie russe lors d'une réunion à Bali (Indonésie).

    Le départ de Sergueï Lavrov "souligne d'autant plus clairement qu'il n'est pas intéressé par la coopération internationale ni par les échanges avec les autres partenaires" au sein du G20, a-t-elle jugé dans une déclaration depuis Bali et retransmise par la télévision allemande. Le chef de la diplomatie russe avait auparavant quitté la salle de réunion au moment où Annalena Baerbock critiquait Moscou au sujet de la guerre en Ukraine.

    • 9 h 33 : Antony Blinken demande à la Russie de "laisser sortir le grain de l'Ukraine"

    Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, s'est adressé à son homologue russe lors des discussions à huis clos du G20 à Bali, exigeant que Moscou autorise les expéditions de céréales depuis l'Ukraine ravagée par la guerre, a déclaré un responsable occidental.

    "À nos collègues russes : l'Ukraine n'est pas votre pays. Son grain n'est pas votre grain. Pourquoi bloquez-vous les ports ? Vous devriez laisser sortir le grain", a déclaré Antony Blinken au ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qu'il a refusé de rencontrer séparément, selon un responsable occidental présent. 

    • 8 h 50 : la Russie "ne courra pas" après les États-Unis pour une rencontre au G20

    Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a affirmé qu'il "ne courra pas" après Washington pour des pourparlers après que son homologue américain, Antony Blinken, a refusé de le rencontrer en marge d'une réunion du G20.

    "Ce n'est pas nous qui avons abandonné les contacts, ce sont les États-Unis (...). Nous n'allons pas courir après n'importe qui suggérant une rencontre", a indiqué Sergueï Lavrov à des journalistes à Bali, où se tient la réunion des chefs de la diplomatie du G20.

    Les États-Unis se sont efforcés d'isoler la Russie sur la scène internationale et l'entourage d'Antony Blinken a expliqué qu'il n'y avait pas lieu d'avoir des discussions avec le ministre russe tant que Moscou poursuivait son offensive en Ukraine.

    • 4 h 52 : l'Indonésie appelle les membres du G20 à mettre fin à la guerre en Ukraine

    La ministre indonésienne des Affaires étrangères Retno Marsudi a appelé vendredi les membres du G20 à "trouver les moyens d'avancer" et à mettre fin à la guerre en Ukraine lors d'un discours prononcé à l'ouverture d'une réunion des ministres des Affaires étrangères du groupe des vingt pays aux économies les plus développées à Bali. En présence de son homologue russe Sergueï Lavrov, Retno Marsudi a déclaré que le multilatéralisme était le seul moyen de relever les défis mondiaux et qu'elle espérait que le sommet permettrait de réfléchir aux répercussions de la guerre.

    Avec AFP

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    Les civils évacuent Sloviansk, nouvelle cible russe dans le Donbass

    Témoignages

    En Russie, la grande solitude des opposants à la guerre

    LE FIL DU 1ER JUILLET

    L'Ukraine accuse la Russie d'avoir tiré des bombes au phosphore sur l'île des Serpents

    France24 - Monde

    Burkina Faso : au côté de Compaoré, Damiba appelle à "la cohésion" face à la violence jihadiste

    Publié le : 08/07/2022 - 16:53Modifié le : 08/07/2022 - 21:44

    FRANCE 24 Suivre

    Une réunion entre anciens chefs d'État du Burkina Faso s'est tenue, vendredi, à Ouagadougou, à l'appel du chef de la junte au pouvoir, Paul-Henri Sandaogo Damiba. La présence de l'ex-président Blaise Compaoré, en exil en Côte d'Ivoire depuis 2014, a créé une polémique et entraîné une manifestation d'opposants.

    Le chef de la junte militaire au pouvoir au Burkina Faso, Paul-Henri Sandaogo Damiba, a appelé vendredi 8 juillet à Ouagadougou, au côté de l'ex-président Blaise Compaoré, à "la cohésion sociale au regard de la situation difficile" que traverse son pays en proie à la violence jihadiste.

    Le lieutenant-colonel Damiba, qui a pris le pouvoir par un coup d'État le 24 janvier, avait lancé un appel à rencontrer des anciens présidents burkinabè, à laquelle seuls deux d'entre eux ont participé, dont Blaise Compaoré, rentré jeudi dans son pays après 8 ans d'exil pour l'occasion.

    L'objectif affiché était de sceller "la réconciliation nationale" afin de lutter plus efficacement contre les violences jihadistes meurtrières qui se multiplient ces derniers mois au Burkina.

    "Cette rencontre a porté principalement sur la recherche d'une paix durable dans notre pays", a déclaré Paul-Henri Sandaogo Damiba, dans une déclaration faite à l'issue de la réunion. "Nous sommes convaincus que c'est seulement dans la cohésion sociale et dans l'unité que les forces qui combattent en ce moment même le terrorisme seront davantage déterminées et auront plus de succès", a-t-il ajouté.

    Le chef de la junte s'exprimait aux côtés des deux ex-chefs d'État ayant répondu favorablement à son invitation : Jean-Baptiste Ouédraogo (1982-1983) et Blaise Compaoré, président de 1987 à 2014 avant d'être contraint à l'exil en Côte d'Ivoire à la suite d'une insurrection populaire. Isaac Zida, qui avait brièvement pris le pouvoir en 2014 et actuellement en exil au Canada, Michel Kafando (2014-2015) et Roch Marc Christian Kaboré, élu en 2015 avant d'être renversé en janvier, avaient également été conviés.

    "La moitié de notre territoire est hors contrôle"

    Blaise Compaoré et Jean-Baptiste Ouédraogo ont publié en fin d'après-midi un communiqué dans lequel ils soulignent que la réunion avec Paul-Henri Sandaogo Damiba "a eu pour unique objet une concertation sur le péril commun qui nous menace jusqu'à notre existence même, en tant que Nation, en tant qu'État".

    "Quand la violence armée pousse près de deux millions de nos compatriotes à fuir de chez eux pour trouver refuge ailleurs dans le pays, quand les terroristes tuent, pillent impunément nos compatriotes et que les survivants dépendent encore aujourd'hui largement de l'assistance humanitaire, reconquérir les territoires occupés, restaurer l'autorité de l'État est l'urgence absolue", estiment-ils.

    Ils notent qu'"aucune région de notre pays n'est épargnée. Et nous avons appris récemment que plus de la moitié de notre territoire est hors contrôle : c'est effrayant, c'est dramatique".

    C'est grâce "au dépassement des clivages politiques, générationnels, ethniques, religieux et autres croyances traditionnelles, que nous parviendrons à rebâtir ensemble les fondements du pays dans un sursaut patriotique", affirment-ils.

    Le retour de Compaoré, qui a régné pendant 27 ans sur son pays, a suscité de nombreuses critiques : il a été condamné par contumace le 6 avril à la prison à perpétuité pour son rôle dans l'assassinat de son prédécesseur Thomas Sankara, icône panafricaine, lors du coup d'État l'ayant porté au pouvoir en 1987.

    Des dizaines de manifestants se sont rassemblés dans la matinée à Ouagadougou devant le domicile du président renversé Kaboré pour l'empêcher de participer à la réunion des ex-présidents et de Paul-Henri Sandaogo Damiba.

    >>> À voir sur France 24 : Le Burkina Faso face au péril jihadiste

    Manifestations contre la présence de Blaise Compaoré

    "Face à la polémique grandissante, (sur le retour de Blaise Compaoré, ndlr) me préparant pour aller à la réunion, je me suis retrouvé dans la situation où devant ma porte, des personnes étaient mobilisées, exigeant que je n'aille pas à cette rencontre", a déclaré pour expliquer son absence Roch Marc Kaboré, lors d'une conférence de presse à son domicile, tenue après la réunion.

    Mais, a-t-il dit, "en tant que chefs d'Etat nous devons faire preuve de sagesse, respecter les opinions et rechercher les meilleures voies vers la réconciliation", ajoutant: "Je salue l'intervention du président Damiba."

    "Ce n'est pas le rôle de Damiba, qui a fait un coup d'État, de réconcilier les gens. Ce n'est pas une réconciliation, c'est une mascarade", a affirmé à l'AFP, Boukari Conombo, président du Brassard noir, un mouvement de la société civile, également présent devant le domicile de Kaboré.

    Car au sein de certaines organisations de la société civile et d'avocats, la présence de Blaise Compaoré sur le sol burkinabè avait également du mal à passer. Prosper Farama, membre du collectif des avocats de Thomas Sankara, a estimé que "les putschistes, parce que c'est comme ça qu'il faut les appeler, pseudo réconciliateurs, tentent d'assassiner tout simplement l'état de droit, la démocratie au Burkina. Il n'y a pas une autre lecture à faire".

    Le Front patriotique, qui regroupe une vingtaine d'organisations et de partis politiques, a rappelé qu'un "mandat d'arrêt international a été lancé contre" Blaise Compaoré, "qui n'a jamais daigné se présenter devant la justice" et qui "devrait être immédiatement arrêté et conduit" en prison.

    Avec AFP

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    Burkina Faso : l'exécutif confirme que l'ex-président Compaoré est "attendu" en fin de semaine

    Burkina Faso : l'ex-président Compaoré de retour à Ouagadougou après huit ans d'exil

    France24 - Monde

    Avortement : Joe Biden signe un décret présidentiel pour protéger la confidentialité en ligne

    Publié le : 08/07/2022 - 15:40Modifié le : 08/07/2022 - 19:35

    FRANCE 24 Suivre

    Le président des États-Unis a pris vendredi une série de mesures réglementaires pour protéger la confidentialité en ligne des femmes souhaitant avorter. Le texte prévoit également de protéger les cliniques mobiles pratiquant l'IVG aux frontières de ces États, de garantir l'accès à la contraception et aux pilules abortives mais aussi d'organiser un réseau d'avocats bénévoles.

    Joe Biden, très critiqué dans son propre camp pour sa défense jugée timorée du droit à l'avortement, a appelé, vendredi 8 juillet, les électeurs, et surtout les électrices, à voter en masse aux prochaines législatives pour contrer une Cour suprême "hors de contrôle" et les projets "extrêmes" des républicains en matière de vie privée.

    "Pour l'amour de Dieu, il y a une élection en novembre, votez, votez, votez", a demandé le président américain dans un court et pugnace discours à la Maison Blanche.

    Et si le parti républicain remportait ces élections et passait une loi interdisant l'avortement dans tout le pays, Joe Biden a promis d'y opposer son "veto".

    Son intervention, dont le prétexte était la signature d'un décret sur une série d'actions réglementaires à la portée très limitée, est surtout pour Joe Biden une tentative de reprendre la main face aux critiques insistantes dans son propre camp.

    Nombre de démocrates et d'activistes estiment que le président et son administration, qui ont semblé pris de court le 24 juin par une décision pourtant prévisible de la Cour suprême contre le droit à l'avortement, devraient en faire plus, ou à défaut se montrer plus agressifs politiquement.

    Se disant convaincu qu'un "nombre record" de femmes américaines iraient voter aux élections de mi-mandat prévues en novembre, Joe Biden a admis : "c'est la voie la plus rapide" pour restaurer le droit à l'IVG dans tous le pays, via une loi fédérale.

    "Protéger la nation d'un projet extrémiste"

    Le président a lâché ses coups contre la Cour suprême "hors de contrôle", qui a mis fin au droit constitutionnel à l'avortement dont bénéficiaient toutes les Américaines depuis 1973, et contre les positions "radicales" du parti républicain.

    "C'est maintenant le moment ... de protéger la nation d'un projet extrémiste", qui pourrait remettre en cause aussi le droit à la contraception ou le mariage pour tous, a dit Joe Biden.

    Le démocrate de 79 ans s'est aussi vivement ému du sort, rapporté par la presse, d'une fillette de 10 ans, enceinte suite à un viol, et forcée de quitter son État, l'Ohio, pour interrompre la grossesse. "10 ans, 10 ans", a-t-il répété, lançant : "Mettez-vous à la place de cette petite fille !"

    Joe Biden a ensuite signé un décret lançant une série d'initiatives, à la portée limitée, pour protéger l'accès à l'avortement et à la constitution. La Maison Blanche promet, entre autres, de "protéger les informations de santé sensibles" et "combattre la surveillance numérique". Nombre d'activistes alertent sur les dangers liés aux données en ligne, issues de la géolocalisation ou des applications de suivi des cycles menstruels, qui pourraient être exploitées afin de poursuivre des femmes ayant avorté.

    >> À lire aussi : "États-Unis : comment les données personnelles pourraient servir à traquer les avortements illégaux"

    Le texte signé vendredi prévoit aussi de protéger les cliniques mobiles pratiquant l'IVG aux frontières extérieures des États l'ayant interdite. La Maison Blanche veut aussi garantir l'accès à la contraception, en particulier à la pilule du lendemain et aux stérilets. L'exécutif américain entend par ailleurs organiser un réseau d'avocats bénévoles pour aider les femmes sur le plan juridique.

    Une portée limitée

    Ces annonces ont une portée forcément restreinte. Malgré sa réputation de puissance, le président américain ne peut pas grand-chose quand, et c'est le cas pour Joe Biden, il doit batailler contre une Cour suprême et de nombreux États hostiles sans avoir de solide majorité parlementaire.

    Nombre de démocrates redoutent toutefois déjà que la tentative de mobilisation électorale ne fasse un flop, venant d'un président impopulaire, et alors que l'inflation galopante est la plus grande préoccupation des ménages.

    Au-delà du droit à l'IVG, certains se demandent si Joe Biden, centriste acharné qui répugne aux coups d'éclats, est taillé pour faire face à une droite américaine toujours plus virulente, dans un climat politique toujours plus féroce.

    Avec AFP

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    Après l'avortement, pourquoi d'autres droits sont menacés par la Cour suprême américaine

    SURVEILLANCE NUMÉRIQUE

    États-Unis : comment les données personnelles pourraient servir à traquer les avortements illégaux

    Des rassemblements dans toute la France pour défendre le droit à l’avortement

    L'Humanité

    Père et ado sur le Champ de bataille

    Nos recommandations culturelles

    Théâtre Dans la mise en scène de Denis Laujol, le texte de Jérôme Colin est porté haut et fort par Thierry Hellin. Entre bons rires et belles colères.

    Gérald Rossi

    Envoyé spécial.

    Sur la scène, un trône. Pas celui d’une quelconque royauté. Plutôt celui muni d’une chasse d’eau, bref, nous voici aux toilettes. C’est là que trouve refuge le père de famille, quand, autour de lui, les portes claquent trop fort. « L’ennui avec les enfants, c’est qu’ils grandissent. Un beau matin, sans prévenir, ils mettent des trainings, répondent par onomatopées et écoutent de la mauvaise musique (…) en mettant un point d’honneur à vous rappeler que vous n’êtes absolument pas à la hauteur de votre rôle de père », affirme d’emblée le texte de Jérôme Colin.

    Denis Laujol, qui met en scène ce Champ de bataille, roman publié chez Allary en 2018, explique que « c’est la première fois qu’un portrait d’homme (me) fait pleurer. De rire mais aussi d’émotion ». Celui d’un père interprété avec une vérité désarmante, une truculence formidable, une sensibilité à fleur de peau par l’excellent Thierry Hellin. La bande-son créée par Marc Doutrepont est impeccable.

    Le père, réfugié dans les toilettes, et dont la vie intime ne va pas fort non plus, lit des catalogues de voyages, évoquant des pays où il n’ira jamais. De sa position assise il affronte, entre autres aventures domestiques, les carnets de notes puis carrément l’institution scolaire. Laquelle, comme l’on dit, en prend pour son grade. Car en Belgique (l’auteur est belge et le spectacle a été créé au Théâtre de Poche de Bruxelles) comme en France, l’école est montrée du doigt. L’ado qui claque les portes, s’affale sur le canapé, répond avec des mots de six lettres et pas plus, n’est manifestement pas un cancre. Seulement l’institution refuse de comprendre que son cadre est dépassé. Il finira par se prendre en charge, devenant un héros du quotidien…

    Le Champ de bataille, à sa sortie, « a beaucoup fait parler de lui », explique Denis Laujol, notamment par sa mise en cause de l’éducation, « mais son propos est bien plus complexe et universel. La détresse dont il est question dans ce texte est plus largement celle de l’homme occidental, en train de voir l’ordre de son petit monde s’écrouler ». Le fond de l’affaire est tragique. Il évoque dans le désordre « le couple, la logistique quotidienne, l’école, les adolescents, la société capitaliste, le temps qui passe »… Ce pourrait être follement banal, c’est juste remarquable et pertinent. Jusque dans la démesure. Les portes claquent, et les courants d’air charrient des idées nouvelles, pour dépasser celles qui n’ont plus cours. G. R.

    ThéâtreFestival d'Avignon 2022le OFF
    France24 - Monde

    "Grand démocrate", "véritable ami" : les réactions internationales après la mort de Shinzo Abe

    Publié le : 08/07/2022 - 12:23Modifié le : 08/07/2022 - 15:51

    FRANCE 24 Suivre

    Après l'annonce de la mort de l'ex-Premier ministre japonais Shinzo Abe, tué par balles lors d'un rassemblement électoral à Nara au Japon, de très nombreux chefs d'État et de gouvernement lui ont rendu hommage.

    L'ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe est mort, vendredi 8 juillet, victime d'une attaque par balles lors d'un meeting électoral. Un attentat qui a suscité une vive émotion au Japon et à l'étranger.

    Ancien chef du Parti libéral-démocrate (PLD), Shinzo Abe détient le record de longévité au pouvoir pour un Premier ministre japonais. Il avait été en poste en 2006-2007, puis de nouveau de 2012 à 2020. Il avait été contraint de démissionner pour des raisons de santé mais restait très influent au sein du PLD, dont il contrôlait la principale faction au Parlement.

    L'attentat a suscité l'émoi de la communauté internationale. À l'annonce de la mort de l'ex-Premier ministre japonais, qui aurait été touché au cou et à la clavicule puis aurait subi un arrêt cardiaque lors de son transport à l'hôpital, les réactions d'effroi ont afflué du monde entier.

    >> À lire aussi : "Shinzo Abe, un Premier ministre japonais à la longévité record"

    Une "perte irréparable" pour Vladimir Poutine

    L'assassinat de Shinzo Abe est une "tragédie pour le Japon et tous ceux qui l'ont connu", a déploré Joe Biden, se disant "stupéfait, choqué et profondément attristé" par la nouvelle.

    Peu avant, le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, a déploré la perte d'un "dirigeant visionnaire". Au cours d'une rencontre avec ses homologues japonais et sud-coréen en marge d'une réunion du G20 à Bali, en Indonésie, le chef de la diplomatie américaine a souligné que Shinzo Abe avait "porté les relations entre nos pays, les États-Unis et le Japon, aux niveaux les plus élevés".

    Le Kremlin a lui aussi réagi, saluant un "grand patriote". "Nous sommes profondément attristés par les nouvelles en provenance du Japon", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, condamnant "de la manière la plus ferme cet attentat" et exprimant ses "profondes condoléances au peuple japonais".

    "Je vous souhaite (...) du courage face à cette lourde perte irréparable", a pour sa part déclaré Vladimir Poutine dans un télégramme de condoléances adressé à la mère et à la veuve de Shinzo Abe, selon un communiqué du Kremlin. "De beaux souvenirs de cet homme remarquable resteront pour toujours dans les cœurs de ceux qui le connaissaient", a-t-il souligné.

    Trois jours de deuil national au Brésil

    Le Brésil a quant à lui décrété un deuil national de trois jours, le président Jair Bolsonaro, exprimant son "indignation extrême". "J'ai décrété un deuil officiel de trois jours dans tout le pays, pour témoigner de notre respect à l'égard du peuple japonais, de notre reconnaissance à Shinzo Abe et de notre solidarité devant une cruauté injustifiable", a écrit le président brésilien sur Twitter, en publiant une photo sur laquelle il serre la main d'Abe.

    Jair Bolsonaro rend hommage, dans un second tweet, au "brillant leader qui a été un grand ami du Brésil" et exprime ses condoléances "à la famille de Abe et à nos frères japonais". Le Brésil héberge la première communauté japonaise à l'étranger, avec 1,9 million de personnes, dont les premiers immigrants, des travailleurs agricoles, sont arrivés au début du XXe siècle.

    L'ambassade de Chine au Japon a, elle, rapporté combien la Chine était "choquée" par l'attaque. "L'ancien Premier ministre Abe a contribué à l'amélioration et au développement des relations sino-japonaises. Nous adressons nos condoléances à l'occasion de son décès et exprimons notre sympathie et notre sollicitude à l'égard de sa famille", a déclaré un porte-parole de l'ambassade.

    L'assassinat de l'ex-Premier ministre japonais Shinzo Abe constitue un "acte criminel inacceptable", a estimé le président sud-coréen Yoon Suk-yeol. "J'adresse ma sympathie et mes condoléances à sa famille et au peuple japonais pour la perte de leur Premier ministre resté le plus longtemps au pouvoir et homme politique respecté", a déclaré Yoon Suk-yeol dans un communiqué rendu public par la présidence sud-coréenne.

    Le Premier ministre indien, Narendra Modi, a décrété une journée de deuil national samedi dans son pays en l'honneur de Shinzo Abe. "Je suis choqué et attristé au-delà des mots par la disparition tragique de l'un de mes plus chers amis, Shinzo Abe", a-t-il écrit sur Twitter. "Nous sommes solidaires de nos frères et sœurs japonais dans ce moment difficile."

    Deeply distressed by the attack on my dear friend Abe Shinzo. Our thoughts and prayers are with him, his family, and the people of Japan.

    July 8, 2022

    "Esprit novateur et vision réformatrice"

    Tandis que le chef de l'Otan, Jens Stoltenberg, s'est dit "profondément attristé" par le "meurtre odieux" de Shinzo Abe, "un défenseur de la démocratie", la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a salué un "grand démocrate", victime d'un "meurtre lâche et brutal".

    "Je ne comprendrai jamais le meurtre brutal de ce grand homme. Japon, les Européens partagent votre deuil", a réagi de son côté le président du Conseil européen, Charles Michel, sur Twitter.

    "Le Japon perd un grand Premier ministre, qui dédia sa vie à son pays et œuvra à l'équilibre du monde", a réagi Emmanuel Macron.

    Profondément choqué par l’attaque odieuse dont Shinzo Abe a été victime. Pensées à la famille et aux proches d’un grand Premier ministre. La France se tient aux côtés du peuple japonais.

    July 8, 2022

    Le chancelier allemand, Olaf Scholz, s'est dit "stupéfait et profondément attristé", assurant être "aux côtés du Japon en ces heures difficiles".

    "C'est avec horreur que j'ai appris la nouvelle (...)", a réagi l'ex-chancelière Angela Merkel, se remémorant son "plaisir à travailler" avec un homme avec lequel la relation était "empreinte de confiance".

    Le Premier ministre britannique Boris Johnson a quant à lui salué le "leadership mondial" de l'ex-Premier ministre japonais Shinzo Abe. "Incroyablement triste pour Shinzo Abe. Nombreux sont ceux qui se souviendront du leadership mondial dont il a fait preuve en des temps difficiles", a tweeté le Premier ministre démissionnaire.

    Incredibly sad news about Shinzo Abe.His global leadership through unchartered times will be remembered by many. My thoughts are with his family, friends and the Japanese people. The UK stands with you at this dark and sad time.

    July 8, 2022

    "L'Italie est bouleversée par le terrible attentat qui frappe le Japon et son débat démocratique libre", a déclaré pour sa part le chef du gouvernement italien, Mario Draghi. L'ex-Premier ministre japonais "a été un grand protagoniste de la vie politique japonaise et internationale de ces dernières décennies grâce à son esprit novateur et à sa vision réformatrice", a souligné Mario Draghi, réitérant la solidarité italienne "à ses proches, au gouvernement et à l'entier peuple japonais".

    Avec AFP

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    Shinzo Abe, un Premier ministre japonais à la longévité record

    Japon : l'ex-Premier ministre Shinzo Abe tué par balles lors d'un meeting

    L'Humanité

    Jazz à Vienne, soif de swing !

    Nos recommandations culturelles

    L’historique festival convie des légendes – George Benson, Herbie Hancock... – et la jeunesse talentueuse, comme Léon Phal et Flavia Coelho. Maints rendez-vous gratuits, un superbe album ( Jazz à Vienne - Past & Future) et deux livres,  Jazz à Vienne – 40 ans d’émotion et  Guide vert Jazz à Vienne 2022. Bref, un festin !

    Fara C.

    Aux vacanciers qui prennent la route vers le sud-est, Jazz à Vienne propose une palette exceptionnelle de festivités musicales. Pour la première fois, les éditions Michelin consacrent un guide à un festival ( Guide vert Jazz à Vienne 2022, au prix symbolique d’un euro). Après l’ouverture à guichets fermés qu’a assurée magistralement MC Solaar, accompagné d’un ensemble symphonique et d’un big band sous la direction du prodigieux Issam Krimi, le splendide Théâtre antique s’apprête à recevoir, entre autres, Nubya Garcia, décoiffante saxophoniste londonienne révélée par son CD  The Source, et le pianiste des rappeurs Robert Glasper (le 8 juillet), les légendaires George Benson (le 11), Herbie Hancock (le 12), puis Fred Wesley lors de l’All Night Jazz (le 13). Cette dernière convoquera, jusqu’à l’aube, au total six formations, notamment General Elektriks et la flamboyante chanteuse brésilienne Flavia Coelho, dont la générosité artistique se fond avec son engagement politique.

    Le groupe Funky Ella en accès libre à Cybèle

    De multiples lieux à entrée libre – le Club, le Kiosque, la Médiathèque le Trente, etc. – permettent au plus grand nombre, en particulier aux familles, d’accéder à des spectacles de grande qualité. Chaque année, le joli jardin de Cybèle réserve d’inoubliables surprises. Par exemple, le 11 juillet, ne manquez pas le groupe Funky Ella qui présentera, avec la « special guest » Leslie Lewis au chant, son savoureux album de reprises,  I Put A Spell On You (paru chez Ahead/Socadisc). Le texte de livret a été rédigé par la maestra de l’orgue Rhoda Scott. Démarrage sur les chapeaux de groove avec la reprise du titre éponyme signé de Screamin’ Jay Hawkins et popularisé par Nina Simone ( I Put A Spell On You).

    Vidéo, le groupe Funky Ella,  I Put A Spell On You

    Au gré d’arrangements judicieux, le pianiste Gérard Hagen, le guitariste Nicolas Peslier, le contrebassiste Peter Giron, le percussionniste Jean-Philippe Naeder et le batteur Mourad Benhamou, qui ont baptisé leur combo Funky Ella en hommage à la diva Fitzgerald, élaborent un superbe tremplin pour l’envol vocal de Leslie Lewis.  Come Together (des Beatles),  Hallelujah (Leonard Cohen),  To Love Somebody (Bee Gees), le negro spiritual  Sinnerman, bref, les huit plages épanchent les délicieuses fragrances d’un jazz arbre, dont les racines se nourrissent de la tradition et dont la ramure déploie une verdoyante créativité.

    L’album  Past & Future  illustre la vitalité du festival

    Dernier né des plaisirs offerts à toutes et tous par la 41ème édition de la manifestation, le rendez-vous « Jazz sur la ville » nous convie dans les quartiers, rues, églises, musées et marchés (à 18 heures toute la semaine, plus séance à midi le samedi), afin de combiner la découverte de musiques et celle de lieux qui méritent notre attention. Ainsi, le 9 juillet à 18 heures, au Club, fameuse scène des « afters » qu’abrite le Théâtre François Ponsard et où, autour de minuit, on prolonge ses soirées musicales et on étanche sa soif de swing, se produiront le trio Émile Londonien, le saxophoniste Léon Phal et leur invité de marque Antoine Berjeaut (trompette). Fleurons de la nouvelle génération, les Strasbourgeois Émile Londonien et Léon Phal participent au double album  Jazz à Vienne - Past & Future.

    Vidéo,  Roy Hargrove,  I’ll Stay (Live Jazz à Vienne, 2009)

    Sous la houlette de Thierry Kovacs, président de l’association Jazz à Vienne, Samuel Riblier, directeur, et Benjamin Tanguy, directeur artistique, sont publiés des ouvrages de mémoire et de témoignage au sujet du festival. Dans le sillage de l’éblouissant double album  Merci Miles ! Live at Vienne restituant une des ultimes apparitions scéniques du trompettiste (voir https://www.humanite.fr/musique-jazz-vienne-fete-ses-40-ans-avec-miles-d...), l’édifiante anthologie  Jazz à Vienne - Past & Future, que sort le label indépendant Heavenly Sweetness, met en lumière à la fois l’histoire du festival et sa dynamique actualité. Le premier volume réunit des archives (extraits de concerts de Roy Hargrove, McCoy Tyner, Gilberto Gil, etc.). Le second accueille, à l’instar de Léon Phal et Émile Londonien, les artisans du jazz d’aujourd’hui. Nous reparlerons de  Jazz à Vienne - Past & Future, ainsi que du beau livre  Jazz à Vienne – 40 ans d’émotion, qui, lui aussi, illustre la vitalité du festival fondé en 1981 par Jean-Paul Boutellier.

    www.jazzavienne.comMusiquefestival
    France24 - Monde

    Royaume-Uni : l'ex-ministre des Finances, Rishi Sunak, candidat pour succéder à Boris Johnson

    Publié le : 08/07/2022 - 19:41

    FRANCE 24 Suivre

    L'ancien ministre britannique des Finances Rishi Sunak a annoncé vendredi sa candidature pour succéder à Boris Johnson à la tête du parti conservateur et donc à la tête du gouvernement. Il fait partie des nombreux candidats à s'être déclarés depuis la démission jeudi du Premier ministre.

    Les manœuvres ont commencé vendredi 8 juillet pour remplacer le Premier ministre britannique Boris Johnson, après sa démission provoquée par une crise politique sans précédent. Son ancien ministre de Finances Rishi Sunak a été l'un des tout premiers à se positionner pour sa succession.

    Boris Johnson a démissionné jeudi, lâché par le parti conservateur épuisé par les scandales à répétition qui ont marqué les 2 ans et 349 jours au pouvoir de l'ancien héros charismatique du Brexit. Entre mardi et jeudi, quelque 60 membres de son gouvernement – ministres, secrétaires d'État et autres collaborateurs aux responsabilités moindres – avaient démissionné après un nouveau scandale, ne lui laissant pas d'autre option.

    "Je me présente pour être le prochain chef du parti conservateur et votre Premier ministre. Rétablissons la confiance, reconstruisons l'économie et réunissons le pays", a déclaré vendredi soir sur Twitter Rishi Sunak, qui figure parmi les favoris d'une course encore très ouverte. "Mes valeurs ne sont pas négociables : patriotisme, justice, et travailler dur", a-t-il ajouté dans une vidéo où il souligne notamment l'importance de sa famille.

    I’m standing to be the next leader of the Conservative Party and your Prime Minister.Let’s restore trust, rebuild the economy and reunite the country. #Ready4RishiSign up 👉 https://t.co/KKucZTV7N1 pic.twitter.com/LldqjLRSgF

    July 8, 2022

    L'ancien ministre des Finances de 42 ans avait été l'un des premiers à jeter l'éponge mardi soir, apparemment sans même en prévenir Boris Johnson, avec le ministre de la Santé Sajid Javid. Ces deux démissions à quelques minutes d'intervalle avaient ouvert la voie à des dizaines d'autres, des élus reprochant à Boris Johnson son manque d'intégrité.

    Si le Premier ministre a démissionné, il n'a pas encore pour autant quitté Downing Street, précisant qu'il resterait au pouvoir le temps que son successeur soit nommé. Cette situation qui pourrait durer jusqu'à l'automne fait grincer des dents, alors que le pays est confronté à une inflation record de 9 %, la pire des pays du G7, et une montée des mouvements sociaux, dans un contexte de guerre en Ukraine.

    Boris Johnson "est un menteur avéré noyé dans la corruption, nous ne pouvons pas passer encore deux mois comme ça", a déclaré la cheffe adjointe de l'opposition travailliste Angela Rayner, appelant vendredi à la désignation d'un Premier ministre intérimaire, sur la BBC. "S'ils ne le font pas, nous sommes très clairs sur le fait que nous présenterons une motion de défiance avant les vacances parlementaires" le 22 juillet, a-t-elle ajouté.

    Le porte-parole de Boris Johnson a cependant exclu que le vice-Premier ministre Dominic Raab assure l'intérim. "Le Premier ministre agit conformément à la convention. Il reste Premier ministre jusqu'à ce qu'un nouveau chef de parti soit en place et le travail du gouvernement se poursuivra pendant ce temps", a-t-il déclaré.

    Le tout nouveau ministre de l'Éducation, James Cleverly, a assuré que le processus de désignation du nouveau leader conservateur serait mené "de manière professionnelle mais rapidement". Certains élus redoutent cependant un été chaotique. 

    >> À lire aussi : "Royaume-Uni : Boris Johnson, la machine à scandales"

    Une nomination avant le 2 octobre

    Les détails de la procédure pour succéder à Boris Johnson seront annoncés lundi par le Comité 1922, un groupe parlementaire conservateur. La désignation du nouveau chef du parti, qui deviendra Premier ministre – le parti étant majoritaire à la Chambre des communes – doit intervenir avant la convention annuelle du parti le 2 octobre à Birmingham.

    Parmi les autres candidats pressentis, un des mieux placés serait le ministre de la Défense Ben Wallace. Viennent ensuite la secrétaire d'Etat au commerce extérieur Penny Mordaunt, la ministre des Affaires étrangères Liz Truss et l'ancien ministre de la Santé Sajid Javid.

    Le député Tom Tugendhat, président de la commission des Affaires étrangères au Parlement, s'est déjà annoncé candidat. La procureure générale Suella Braveman s'est aussi dite intéressée.

    Et déjà les couteaux sont sortis : Jacob Rees-Mogg, fidèle de Boris Johnson dont il est le ministre pour les opportunités du Brexit, a lancé une attaque en règle vendredi contre Rishi Sunak, dont la démission aurait mis Boris Johnson en rage. "Rishi Sunak n'a pas réussi comme chancelier de l'Échiquier. C'était un chancelier des impôts élevés, qui n'était pas conscient du problème de l'inflation", a-t-il déclaré avant même l'annonce de sa candidature.

    En annonçant sa démission, Boris Johnson, 58 ans, n'avait pas eu un mot pour la vague de départs sans précédent en 48 heures, ou les turbulences de son mandat et les accusations dénonçant ses mensonges et son manque d'intégrité. Il s'était dit "immensément fier" de son bilan, et avait dénoncé "l'instinct grégaire puissant" à Westminster, une attaque directe contre ceux qui l'avaient abandonné en masse.

    Avec AFP

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    Au Royaume-Uni, la course à la succession de Boris Johnson est lancée

    FIN DE RÈGNE

    Royaume-Uni : Boris Johnson, la machine à scandales

    ROYAUME-UNI

    Boris Johnson démissionne comme chef du parti conservateur mais reste Premier ministre

    France24 - Monde

    Somalie : un média 100 % féminin à l’assaut des tabous

    Publié le : 08/07/2022 - 17:06

    Samia METHENI Suivre

    Des smartphones et des ordinateurs portables pour briser les tabous: un nouveau média composé d'une équipe 100% féminine entend mettre en lumière la situation des femmes, et notamment le sujet occulté des violences sexistes, dans la très conservatrice société somalienne.

    France24 - Monde

    Royaume-Uni : des patients virtuels pour former les futurs médecins

    Publié le : 07/07/2022 - 16:35

    Laura MOUSSET Suivre

    Le centre hospitalier universitaire de Cambridge, en partenariat avec la société GigXR, a développé une application de formation en réalité mixte (fusion des mondes réel et virtuel) permettant aux étudiants en médecine de s’exercer sur des patients holographiques. Ils sont les premiers au monde à utiliser cette technologie complémentaire de l’enseignement clinique.

    L'Humanité

    Ce que contient la loi « pour la protection du pouvoir d’achat » du gouvernement Borne

    Actu

    Chèque alimentation, plafonnement de l’augmentation des loyers, suppression de la redevance… Le projet de loi du gouvernement est un pêle-mêle de mesures d’urgence et parfois délétères pour le service public, qui évite soigneusement la question des salaires.

    Cyprien Caddeo

    Présenté le 7 juin en Conseil des ministres, la première grande loi du second quinquennat Macron est un fourre-tout de mesures pansements. Elle sera discutée à l’Assemblée nationale à partir du lundi 18 juillet. Grands absents : les salaires, qu’il n’est pas question d’augmenter - à l’exception de ceux des fonctionnaires, mais pas au point de rattraper l’inflation. On fait le tour des dispositifs que contient la loi.

    • La loi prévoit la distribution d’un chèque alimentaire de 100 euros à neuf millions de foyers, plus 50 euros supplémentaires par enfant à charge.
    • La remise carburant de 18 centimes à la pompe, instaurée en avril, est prolongée jusqu’à fin août. Elle disparaîtra progressivement d’ici noël 2022, précise Bercy : passant à 12 centimes en septembre, puis 6 centimes, avant d’être retirée.

    Carburants. Comment éteindre la flambée des prix à la station-service
    • Le « bouclier tarifaire » sur le gaz et l’électricité est prolongé jusqu’à la fin de l’année.

    Victoire : le « bouclier tarifaire » est étendu aux locataires de logements sociaux
    • Une « indemnité carburant travailleur » sera créée, sous conditions de ressources, au 1er octobre pour les salariés et alternants qui doivent prendre leur véhicule pour aller travailler.
    • Revalorisation des pensions de retraite de 4 %, tout comme de l’allocation adulte handicapé et de l’allocation de solidarité pour les personnes âgées. Cela reste insuffisant pour rattraper l’inflation (5,8 %).
    • Le point d’indice des fonctionnaires, gelé depuis dix ans, augmentera de + 3,5 %. Là encore, pas de quoi compenser le taux d’inflation à 5,8 %.
    • Le plafond de la « prime Macron », sera triplé. Les entreprises pourront donc verser jusqu’à 3 000 euros à leurs salariés, et même jusqu’à 6 000 euros pour celles ayant mis en place un dispositif d’intéressement ou de participation à leurs salariés. Mais la mesure reste au bon vouloir des entreprises.
    • L’augmentation des loyers sera de + 3,5 % en juillet puis sera gelée à ce niveau pendant un an.

    Logement, le grand oublié du pouvoir d’achat
    • La redevance télé (138 euros pour les ménages équipés d’un téléviseur) sera supprimée. Soit 3 milliards d’euros de perte pour l’audiovisuel public, que l’État promet de compenser. Les salariés du service public craignent eux une perte d’effectifs et de qualité des contenus.

    L’audiovisuel public dans la ligne de mire

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    pouvoir d'achatGouvernement Borne 2
    L'Humanité

    Gouvernement Borne. « Nous avons déjà vu que vous gouvernez contre le peuple ! »

    Premier plan

    Assemblée nationale. La première ministre n’a pas convaincu les députés de gauche, mercredi, lors de sa déclaration de politique générale, traînant comme un boulet le bilan d’Emmanuel Macron. Sans majorité absolue, elle a formulé des promesses aux oppositions, sans convaincre.

    Aurélien Soucheyre

    Élisabeth Borne n’a pas encore pris la parole que les députés de gauche, d’emblée, lui font part de leur opposition déterminée. Mercredi, les élus de la Nupes (FI, PCF, PS et EELV) ont déposé une motion de censure du gouvernement avant même que la première ministre ne prononce sa déclaration de politique générale.

    La raison ? L’hôte de Matignon a décidé qu’il n’y aurait aucun vote de confiance suite à son discours. « Dès lors, nous n’avons d’autre choix que de soumettre cette motion de défiance », expliquent les parlementaires de la Nupes, qui estiment qu’il en va du « respect du Parlement », et précisent qu’un vote permet solennellement de savoir qui se situe « dans l’opposition ou dans le soutien au gouvernement ». « La confiance ne se décrète pas a priori, elle se forgera texte après texte, projet après projet », a répondu Élisabeth Borne.

    Mélenchon mise sur une dissolution de l'Assemblée

    Plusieurs fois huée

    La première ministre, qui ne dispose que d’une majorité relative, sait qu’elle devra convaincre des élus d’opposition si jamais elle compte faire adopter ne serait-ce qu’une seule loi. C’est pourquoi elle s’est adressée directement à eux. « Je veux qu’ensemble nous redonnions un sens et une vertu au mot de compromis, depuis trop longtemps oublié », a-t-elle lancé aux députés. « Trop longtemps, notre vie politique n’a été faite que de blocs qui s’affrontent. Il est temps d’entrer dans l’ère des forces qui bâtissent ensemble. »

    Invitant à « faire chacun un pas vers l’autre », elle a ajouté croire « fermement au dépassement entamé il y a cinq ans par le président de la République », affirmant qu’une « nouvelle page de notre histoire politique et parlementaire commence : celle des majorités de projets ». Mais comment s’entendre quand la Macronie et les différents groupes d’opposition défendent des projets de société et des visions du monde totalement opposés ?

    Élisabeth Borne a eu beau citer les noms de l’ensemble des présidents de groupes d’opposition (hormis ceux de Mathilde Panot pour la FI et de Marine Le Pen pour le RN, alimentant à nouveau un parallèle indigne entre une formation de gauche et l’extrême droite, en plus d’exclure une partie de la gauche du champ républicain), elle n’en a pas moins été huée plusieurs fois pendant son discours.

    Des exemples ? Lorsqu’elle appelle à ramener le déficit à 3 % de PIB en 2027, ce qui passera par une nouvelle cure d’austérité. Lorsqu’elle invite à baisser à nouveau les impôts de production de 8 milliards d’euros, en forme de cadeau inconditionnel au patronat. Ou encore lorsqu’elle assène qu’un report de l’âge de départ à la retraite est « indispensable ». « Notre modèle social souffre d’un paradoxe. Il est à la fois le plus généreux d’Europe et celui où l’on travaille le moins longtemps », a-t-elle insisté, avant de confirmer que la Macronie présentera une loi visant à « travailler plus longtemps ».

    Des annonces qui sonnent creux

    Mais la cheffe du gouvernement a aussi suscité des vagues de protestations lorsqu’elle a confirmé vouloir conditionner le versement du RSA à un « travail ». Ou lorsqu’elle s’est félicitée du bilan du premier quinquennat d’Emmanuel Macron en matière de lutte contre le chômage, alors même qu’elle avait, en tant que ministre du Travail, sabré brutalement dans les droits des chômeurs. À ce sujet, la première ministre a annoncé vouloir « transformer Pôle emploi en “France travail” ».

    Les députés de gauche ont également plus que haussé les yeux quand Élisabeth Borne a fait part de « l’intention de l’État de détenir 100 % du capital d’EDF », Emmanuel Macron ayant jusqu’ici défendu la casse de nos grands services publics de l’énergie, en plus de la vente de plusieurs de nos fleurons technologiques et industriels.

    Des « Enfin, c’est pas trop tôt ! » ont en outre retenti quand la première ministre a dit vouloir déconjugaliser l’allocation adulte handicapé, ce qui aurait déjà été fait de longue date si la Macronie ne s’était pas arc-boutée contre lors du précédent mandat. Un geste attendu, mais insuffisant.

    La bronca a d’ailleurs repris dès que la cheffe du gouvernement a asséné vouloir « continuer la refondation de l’école entamée lors du dernier quinquennat », quand le bilan laissé par Jean-Michel Blanquer est celui d’une destruction organisée.

    Et force est de constater que plusieurs annonces, dans la bouche d’une macroniste, sonnaient creux à force de promesses jetées aux orties. À l’image de celle sur la création d’une « commission transpartisane sur nos institutions ». De celle « d’associer davantage » les élus locaux et les responsables syndicaux. De celle de provoquer une « révolution écologique » et d’organiser une « souveraineté alimentaire ». Sans oublier, évidemment, celle de solliciter « les entreprises qui génèrent des marges » afin qu’elles « prennent leur part » à l’effort collectif, ou encore celle de « soutenir les soignants »

    L’hypertrophie présidentielle a vécu

    Les députés de gauche ont ainsi tancé le bilan et le programme de la première ministre. « Le chef d’État a fixé comme ligne rouge de n’augmenter ni les impôts ni la dette, condamnant votre gouvernement à l’immobilisme dès le début du quinquennat. Vous n’avez les mains libres que pour reprendre d’une main ce que vous donnez de l’autre, opérer des coupes sombres dans les dépenses publiques et détricoter notre système de protection sociale et de retraite », s’est ému le communiste André Chassaigne, se disant convaincu que la feuille de route présentée n’est « pas à la hauteur de l’urgence sociale et des enjeux ».

    « Nous vous avons déjà vu à l’œuvre, vous n’êtes pas à votre premier méfait : vous avez été l’artisan zélé de la casse du service public ferroviaire et de la casse de l’assurance-chômage. Vous n’avez jamais dévié : vous souhaitez, toujours, gouverner contre le peuple. Sauf que votre pouvoir est en voie de décomposition », a accusé l’insoumise Mathilde Panot.

    Mesurant que l’hypertrophie présidentielle a vécu et que le pouvoir, désormais, n’est plus à l’Élysée mais à l’Assemblée, le socialiste Boris Vallaud a invité la première ministre à « desserrer l’étreinte » de l’exécutif sur le Parlement, en partageant avec lui la composition de l’ordre du jour, plutôt que de le lui imposer, et en lui laissant davantage l’initiative de la loi.

    Rien de tel n’est pour l’heure au programme. Et les échanges à venir sur le projet concernant le pouvoir d’achat s’annoncent déjà tendus. Une fois que l’Assemblée aura décidé de censurer ou non le gouvernement. Le vote est prévu la semaine prochaine.

    Élisabeth BorneAssemblée nationalegouvernementNupes
    France24 - Monde

    Fin de la présidence française de l'UE : Ukraine, numérique, taxe carbone… Quel bilan ?

    Publié le : 30/06/2022 - 21:14

    Claire BONNICHON Suivre Claire BONNICHON Suivre

    La présidence française de l'Union européenne s'achève ce jeudi. Numérique, salaire minimum ou encore taxe carbone… En six mois, l'Élysée estime avoir atteint la quasi-totalité de ses objectifs, malgré les élections en France et l'irruption de la guerre en Ukraine fin février. Cette guerre et ses conséquences ont poussé l'Europe à repenser sa souveraineté énergétique, mais aussi militaire. L'Europe a également accordé le statut de candidat à l'UE à l'Ukraine et à la Moldavie.

    Une émission préparée par Élise Duffau, Flore Simon et Morgane Minair.

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    • Caroline DE CAMARET, Chef du service Europe de France 24
    • Adrien BROCHE, Consultant opinion à l’institut Viavoice
    • Yves BERTONCINI, Consultant en affaires européennes et président du Mouvement Européen
    • Sandro GOZI, Député européen, Renaissance
    • Jean-Jacques HÉRY, Correspondant France 24 à Bruxelles
    L'Humanité

    Face au gouvernement, LR et le RN jouent au poker menteur

    Actu

    Les députés de la droite et de l’extrême droite sont sur la même longueur d’onde : pas question de s’opposer frontalement à l’exécutif. Comme la majorité, ils préfèrent cibler la Nupes.

    Benjamin König

    Pas de deux pour un ménage à trois ? À droite et à l’extrême droite de l’Hémicycle, les députés n’ont de cesse de critiquer un gouvernement… sans tenter quoi que ce soit qui puisse le remettre en cause, quand bien même se soustrait-il à un vote de confiance. « Ceux qui ont échoué sont tous reconduits », avait pourtant réagi Marine Le Pen. Mercredi, elle a fustigé « un pays qui va à vau-l’eau » et « un pouvoir qui n’agit plus, mais qui titube ». Mais celui-ci peut compter sur la béquille du RN qui, tout à sa volonté de s’institutionnaliser, n’a nullement l’intention de voter la motion de défiance de la Nupes. Ni même d’en déposer une, alors que ses 89 députés sont bien assez nombreux : il faut 58 élus pour ce faire.

    En réalité, la décision d’Élisabeth Borne de ne pas se soumettre au vote de confiance est motivée par la crainte d’apparaître une nouvelle fois en connivence avec le RN, une semaine après la danse du ventre entre LaREM et le RN (en plus de LR) à l’occasion de l’élection de la présidente Yaël Braun-Pivet, dès le second tour, grâce au retrait des députés d’extrême droite, puis avec le vote de la majorité pour élire deux vice-présidents du RN. L’un d’entre eux, Sébastien Chenu, assurait d’ailleurs ce mercredi que si « nous n’avons pas confiance dans ce gouvernement », il n’est pour autant pas question de « casser la machine » et qu’à propos du vote de confiance, « nous pourrions nous abstenir ». Une première ministre obtenant la confiance avec les voix du RN, cela aurait fait – à nouveau – mauvais genre.

    Du côté de LR également, l’absence de vote de confiance est une aubaine : il aurait obligé les députés à se positionner. Un exercice de contorsion qu’ils redoutent, comme en témoigne l’analyse alambiquée de Philippe Gosselin, élu de la Manche : « Ce n’est pas un affront fait au Parlement, mais c’est un aveu de faiblesse de la Macronie. » Même son de cloche polyphonique pour le président du groupe LR, Olivier Marleix, qui ne veut pas de « compromissions » avec l’exécutif, mais avance ses « propositions » et rassure : « On n’est pas dans une opposition bête et méchante, comme d’autres » – allusion à la Nupes. Mais, « en même temps », celui-ci trouve « légitime que les oppositions s’opposent à un discours de politique générale ». Comprenne qui pourra.

    Une danse du ventre qui plaît à la majorité

    A contrario, la motion de censure est l’occasion pour droite et extrême droite de présenter la gauche comme une « opposition de blocage », expression utilisée par l’élu LR Julien Dive. Sébastien Chenu ne dit pas autre chose en ne souhaitant pas « perdre du temps avec de la politique politicienne (…) avec la volonté de gripper la machine », insistant sur la nécessité de « parler du pouvoir d’achat des Français ». Cette danse du ventre ne semble pas déplaire à la majorité, comme en témoigne la réaction du député LaREM Ludovic Mendes, qui fustige la motion de censure de la Nupes : « Le RN en sortira gagnant, en termes de visibilité, de positionnement, ils sont plus calmes, plus posés, ils ne sont pas dans le combat permanent et ils la jouent intelligemment. » La majorité a bien choisi son adversaire, et il n’est pas à droite de l’Hémicycle.

    les républicainsRassemblement nationalLaREMGouvernement Borne 2
    France24 - Monde

    Fin de la présidence française de l’UE, l’heure du bilan

    Publié le : 01/07/2022 - 15:47

    Caroline DE CAMARET

    Entamée le 1er janvier 2022, la présidence française du Conseil de l’UE a pris fin le 1er juillet. Le président français avait affiché des objectifs ambitieux et lancé une devise "Relance, puissance, appartenance". A l'heure du bilan , Emmanuel Macron peut se féliciter de quelques réussites avec l'adoption de textes législatifs consacrés à l’encadrement des géants du numériques, à la taxe carbone aux frontières ou au salaire minimum européen.

    Cependant, la guerre en Ukraine déclenchée par la Russie le 24 février a radicalement changé la donne et les priorités. La présidence française a remis sur le devant de la scène la question de la défense européenne et fait adopter des salves de sanctions contre Moscou.

    A lire également sur France 24 >>> Présidence française de l'UE : un mandat percuté par la guerre en Ukraine

    De plus, le retour de la guerre en Europe n'est pas parvenu à faire taire les dissonances entre Européens, notamment quand il s'est agi de diminuer la trop grande dépendance aux énergies importées de Russie. Cerise sur le gâteau, la présidence française du Conseil de l'UE a été perturbée par les élections présidentielle et législatives en France, qui ont affaibli Emmanuel Macron.

    Une émission produite par Isabelle Romero, Perrine Desplats, Sophie Samaille et Georgina Robertson.

    Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.

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    • Ondrej KOVARIK, Député européen, Renew Europe (République tchèque)
    • Emmanuel MAUREL, Député européen, GUE/GVN (France)
    France24 - Monde

    Quel bilan pour la Conférence sur l'avenir de l'Europe ?

    Publié le : 29/06/2022 - 11:41

    Lancée le 9 mai 2021, la Conférence sur l’avenir de l’Europe (CoFoE) s’est achevée après un an de travail, le 9 mai dernier. À la clé, un rapport issu d’intenses négociations, avec 49 propositions citoyennes et 325 mesures, qui suscitent déjà de vives réactions parmi les 27 États membres de l’Union européenne.

    Exercice participatif entamé en pleine pandémie et rattrapé par la guerre en Ukraine, la Conférence sur l'avenir de l'Europe a semble-t-il manqué de visibilité et certains doutent déjà de réels changements pour l’Union européenne.

    The @Europarl_en rejected the idea to test the "conclusions" of the #CoFoE in a detailed opinion poll in each Member State.This begs the question: are those MEPs afraid of an independent, objective process that they can't control and monitor? pic.twitter.com/3P5GhhTmJD

    May 9, 2022

    Les 800 citoyens et citoyennes tirés au sort, les panels nationaux citoyens et les institutions européennes ont, entre autres, proposé d’abaisser l’âge du vote aux élections européennes à 16 ans, de tenir des assemblées citoyennes régulières ou encore de réorienter les subventions vers l’agriculture biologique.

    #CoFoE #Assessment ; @allegretto70 suggests a #permanent #CommonSecretariat for the #EU Interesting proposal pic.twitter.com/PPNNWI4sKd

    June 10, 2022

    Parmi les propositions rendues le 9 mai se trouve aussi la fin du droit de veto dans les prises de décision au Conseil, la mise en place d’une majorité qualifiée et l’idée d’accorder le droit d’initiative sur les lois européennes au Parlement européen. Ces dernières mesures nécessiteraient donc une révision des traités européens, pourtant grande absente du rapport. Souhaitée par les eurodéputés, qui ont voté une résolution en faveur de cette révision le 4 mai dernier, celle-ci n'apparaît pas dans le paragraphe consacré à la Conférence sur l’avenir de l’Europe.

    La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président français, Emmanuel Macron, s’y sont eux aussi montrés favorables. Mais 13 pays y sont opposés, appelant à être prudents au sujet d'une réforme "inconsidérée et prématurée" des traités. Même si le déclenchement d’une révision dépend d’une majorité simple, les chefs d’État ne veulent pas passer en force.

    Excellent news! Thirteen countries reject the Federalists' call for a new European Convention, and reject changes to the EU Treaties! A strong reminder on #EuropeDay that the EU belongs to its member states. Not the other way around. #CoFoE https://t.co/3koQTaDUGW

    May 9, 2022

    Ces débats mis à part, il reste désormais aux institutions européennes d’examiner les propositions et d’y donner une suite concrète dans les meilleurs délais. Le Conseil a débuté l’analyse approfondie des propositions retenues et les dirigeants des 27 se sont penchés sur les résultats lors de la réunion du Conseil européen des 23 et 24 juin. Leurs remarques ont déçu plusieurs participants de la Conférence.

    #EUCO Conclusions on #CoFoE are a disappointment, considering what the other institutions are already doing for the follow up of the final report! #TheFutureIsYours pic.twitter.com/lMHUmLJAmJ

    June 24, 2022

    #CoFoE has delivered. The EP called for a Convention. #EUCO limits itself to "tak[ing] note of the proposals" & to stating that "an effective follow-up […] is to be ensured" of which "citizens are informed". No response to the EP’s call. No reaction to the proposals. Congrats… pic.twitter.com/o4ouD22ntR

    June 24, 2022

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    France24 - Monde

    Rafle du Vél d'Hiv : 80 ans après, les derniers témoins

    Publié le : 08/07/2022 - 13:17

    Stéphanie TROUILLARD Suivre Claire PACCALIN

    Les 16 et 17 juillet 1942, 12 884 juifs sont arrêtés à Paris et sa proche banlieue par la police, à la suite d'un accord entre les autorités allemandes et le gouvernement de Vichy. Près de 8 000 hommes, femmes et enfants sont ensuite rassemblés dans l'enceinte sportive du Vélodrome d'Hiver, à Paris, qui donnera son nom à cet épisode sombre de l'Histoire de France : la rafle du Vél d'Hiv.

    À l'occasion des 80 ans de la plus importante opération mise en œuvre en Europe de l'Ouest dans le cadre de la "Solution finale de la question juive", France 24 a recueilli les témoignages de six personnes victimes de cette rafle. Enfants à l'époque, ils racontent devant notre caméra cette terrible journée, celles qui ont suivies et la façon dont chacun a eu la chance d'échapper à la déportation.

    Pendant longtemps, ces rescapés du Vél d'Hiv ont gardé le silence sur ce drame intime. Huit décennies plus tard, malgré le traumatisme, ils ont voulu prendre la parole et transmettre leurs souvenirs pour qu'ils ne soient pas oubliés par les générations futures.

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    Il y a 80 ans, la rafle du "billet vert" : première arrestation massive de juifs en France

    FRANCE

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    L'ex-président de l'Angola, José Eduardo dos Santos, est mort à 79 ans

    Publié le : 08/07/2022 - 14:58

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    L'ancien président de l'Angola, José Eduardo dos Santos, qui a dirigé le pays pendant 38 ans, est mort à l'âge de 79 ans, a annoncé le gouvernement angolais vendredi. 

    L'ancien président angolais José Eduardo dos Santos est mort vendredi 8 juillet, à l'âge de 79 ans, dans la clinique de Barcelone où il était hospitalisé depuis un arrêt cardiaque le 23 juin, a annoncé le gouvernement sur sa page Facebook. 

    "Le gouvernement angolais rapporte avec un sentiment de grande douleur et de consternation le décès" de José Eduardo dos Santos, affirme ce court message, précisant que le décès de celui qui a dirigé le pays pendant 38 ans était intervenu en fin de matinée.

    L'exécutif angolais "s'incline, avec le plus grand respect et la plus grande considération" sur cette figure historique qui, selon lui, a présidé "pendant de nombreuses années avec clarté et humanisme [au destin] de la nation angolaise, à des moments très difficiles", ajoute encore le communiqué.

    Un deuil national de cinq jours a été décidé à partir de samedi pour honorer sa mémoire.

    Une des filles de l'ancien président, Tchizé dos Santos, a annoncé souhaiter que le corps de son père soit soumis à une autopsie, "de crainte" que la dépouille de l'ex-chef d'État angolais ne soit transférée dans son pays d'origine.

    Le placement de l'ancien président en soins intensifs, révélé par la presse, a mis au jour des tensions au sein de la famille, notamment entre l'épouse de dos Santos, Ana Paula, et au moins une de ses filles, Tchizé dos Santos, âgée de 44 ans. 

    Cette dernière a porté plainte début juillet à Barcelone et demandé qu'une enquête soit ouverte pour, entre autres, "tentative d'homicide présumée, non-assistance à personne en danger, lésions entraînées par une négligence grave", selon les deux cabinets d'avocats conseillant la fille de l'ex-président angolais. Selon l'un de ses avocats, elle estime que l'épouse de son père, Ana Paula, et le médecin personnel de l'ex-président sont responsables de la détérioration de son état de santé.

    Une figure de l'Angola indépendant

    José Eduardo dos Santos a dirigé l'Angola pendant 38 ans et utilisé la manne du pétrole pour enrichir sa famille, tandis que son pays restait l'un des plus pauvres de la planète. 

    L'ancien rebelle marxiste avait quitté le pouvoir en mai 2017 et son empreinte n'a pas survécu à son départ. Sa fille Isabel, surnommée la "princesse" et bombardée en 2016 à la tête de la compagnie pétrolière nationale Sonangol, est désormais traquée par les juges et fait face à une kyrielle d'enquêtes pour corruption. Et son fils Filomeno est en prison depuis 2019, tombé également pour corruption. 

    Lorsque José Eduardo dos Santos arrive au pouvoir en 1979, l'Angola connaît depuis quatre ans les affres de la guerre civile, à la suite de son indépendance du Portugal. Une longue et difficile guerre – quelque 500 000 morts en 27 ans – qu'il mène, avec le soutien de l'URSS et de Cuba, contre l'Unita de Jonas Savimbi, appuyé par le régime d'apartheid sud-africain et les États-Unis. 

    Point chaud de la guerre froide jusqu'au début des années 1990, la guerre civile en Angola ne s'achève formellement qu'en 2002, après la mort de Savimbi. Sonne alors l'heure du boom pétrolier. Dos Santos fait de l'Angola le premier producteur d'or noir d'Afrique – au coude à coude avec le Nigeria –, mais au seul bénéfice d'une infime partie de la population.

    Rare en public, il maintient un contrôle total sur son parti, le Mouvement pour la libération de l'Angola (MPLA), qui lui vaut d'être constamment reconduit à la tête du pays dont il dirige gouvernement, armée, police et juges.

    Sous son règne, les médias sont verrouillés et les rares flambées de contestation populaire matées. Hors de ses frontières, sa longévité lui a permis de s'imposer comme un pilier politique de la région, où il fut un puissant soutien du président congolais Joseph Kabila, son voisin.

    38 ans au pouvoir

    Dans un bidonville de la capitale, noyau de la lutte contre la puissance coloniale portugaise, José Eduardo dos Santos, fils de maçon, adhère en 1961 au MPLA mais ne fait qu'un bref passage dans la lutte armée. 

    Deux ans plus tard, il obtient une bourse pour étudier en Azerbaïdjan où il décroche un diplôme d'ingénieur et épouse une Soviétique, Tatiana Kukanova, la mère d'Isabel. Marié ensuite à Ana Paula, une ex-hôtesse de l'air de 18 ans sa cadette, il est père de plusieurs enfants. 

    Dans les années 1970, il poursuit son ascension politique en intégrant le Comité central du MPLA. Dauphin du premier président angolais Agostinho Neto, il devient son chef de la diplomatie à l'indépendance en 1975. À sa mort en 1979, il est investi chef de l'État par le parti, dont il prend la présidence.

    Il n'a ensuite plus lâché le pouvoir au gré des scrutins et des changements de Constitution, sans jamais être directement élu.

    En 1992, la présidentielle est annulée entre les deux tours après des accusations de fraude de son rival Jonas Savimbi. Une autre élection prévue en 2008 n'aura jamais lieu et la Constitution de 2010 lui permet d'être reconduit deux ans plus tard comme chef du MPLA, vainqueur des législatives.

    La police réprime toute tentative de manifestation de masse. Ses adversaires politiques crient à la "dictature" ; lui s'en défend. "Nous sommes un pays démocratique. Nous avons plusieurs partis", souligne-t-il en 2013 dans un rare entretien à la presse. 

    "C'est un vrai despote, un faux démocrate", tranche le rappeur Adao Bunga "McLife", du Mouvement révolutionnaire pour l'Angola.

    Amateur de musique et de poésie, "Zedu", comme il est surnommé, partage son temps entre le palais présidentiel d'un rose très colonial et une résidence dans le sud de Luanda.

    En 2013, il confie à une chaîne de télévision brésilienne sa lassitude du pouvoir en qualifiant son règne de "trop long". En décembre 2016, alors que la rumeur le dit atteint d'un cancer, il annonce son retrait. Il laisse comme promis sa place quelques mois plus tard à son dauphin, Joao Lourenço.

    Avec AFP

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    Angola : l'ex-président dos Santos à la retraite après quatre décennies de règne

    ENTRETIEN

    Angola : Après Dos Santos, "on peut s'attendre à une transition graduelle"

    L'Humanité

    Mélenchon mise sur une dissolution de l'Assemblée

    Actu

    Le leader insoumis estime que la Nupes devrait se tenir prête à cette éventualité et souhaite une « grande marche » en septembre.

    Diego Chauvet

    Jean-Luc Mélenchon ne tourne pas la page de la séquence électorale qui s’est achevée avec le second tour des élections législatives. Lors d’une conférence donnée au siège du Parti ouvrier indépendant (POI), le 5 juillet, à Paris, le leader des insoumis en a présenté ses propres enseignements.

    Mais il a averti que la nouvelle situation politique, notamment à l’Assemblée nationale, allait confiner au « blocage ». L’ex-candidat à la présidentielle pense même que la seule issue sera de « nouvelles élections ». Autrement dit, une dissolution de l’Assemblée, alors que le gouvernement serait incapable de réunir des majorités, même au cas par cas, pour faire voter ses lois et conduire sa politique.

    Gouvernement Borne. « Nous avons déjà vu que vous gouvernez contre le peuple ! »

    Un appel à organiser des assemblées de circonscription

    Avec cette perspective, Jean-Luc Mélenchon n’a donc pas choisi la date de sa conférence au hasard : à la veille du discours de politique générale d’Élisabeth Borne, celui qui n’est plus député cherche à se placer comme principal adversaire de la première ministre. Mais aussi comme chef de l’opposition de gauche, avec les insoumis comme moteur principal. «  Les députés insoumis doivent être les premiers à courir devant », a-t-il prévenu, en les appelant à organiser, dès cet été, des « assemblées de circonscription » et des « caravanes ».

    Dans ce pays, la lutte des classes connaît un accélérateur vertigineux, qui s’appelle l’inflation. »

    Jean-Luc Mélenchon

    Avec un objectif en vue, à la rentrée, qu’il fixe à la Nupes dans sa globalité et non à ses seuls partisans : l’organisation d’une « grande marche contre la vie chère » considérée comme une « initiative politique fédératrice ». Au passage, le leader de la FI passe par-dessus les syndicats, comme il l’avait déjà fait lors du précédent quinquennat pour des initiatives similaires.

    L’insoumis s’appuie notamment sur la ­situation économique et sociale pour nourrir son argumentation en faveur d’un « blocage » qui entraînerait une dissolution. « Dans ce pays, la lutte des classes connaît un accélérateur vertigineux, qui s’appelle l’inflation », explique-t-il à ses partisans.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    Si la Nupes part à l’offensive , « le mur politique va cristalliser les capacités d’organisation populaire, et alors la politique prend le poste de commande, et la question du pouvoir sera posée ». «  Quand on vous a dit “on peut ­gagner, élisez-moi premier ministre” , ça voulait dire que c’était tout à fait possible », rappelle encore Jean-Luc Mélenchon en soulignant les scores serrés entre la Nupes et la majorité macroniste aux législatives. Et visiblement, dans son esprit, ça l’est toujours.

    Jean-Luc MélenchonNupesAssemblée nationaleGouvernement Borne 2
    France24 - Monde

    Japon : l'ex-Premier ministre Shinzo Abe tué par balles lors d'un meeting

    Publié le : 08/07/2022 - 05:35Modifié le : 08/07/2022 - 15:37

    FRANCE 24 Suivre Constantin SIMON

    L'ancien Premier ministre du Japon Shinzo Abe est mort vendredi après avoir été atteint par des tirs lors d'un discours en public. Un suspect a été arrêté et a avoué avoir commis le crime.

    L'ancien Premier ministre du Japon Shinzo Abe est mort, vendredi 8 juillet, après avoir été atteint par des tirs lors d'un discours en public, a rapporté la chaîne NHK. L'homme politique a été attaqué lors d'un rassemblement électoral à Nara, dans l'ouest du pays.

    Un suspect, arrêté peu après les faits, a avoué avoir commis le crime, a indiqué vendredi un haut responsable de la police de la région de Nara. "Le suspect a déclaré avoir gardé rancune à une certaine organisation et il a avoué avoir commis le crime parce qu'il croyait que l'ancien Premier ministre Abe lui était lié", a déclaré ce policier à des journalistes, en refusant de donner davantage de détails.

    >> À lire aussi : "Shinzo Abe, un Premier ministre japonais à la longévité record"

    L'actuel Premier ministre japonais, Fumio Kishida, a, plus tôt vendredi, qualifié d'"absolument impardonnable" l'attaque dont a été victime son prédécesseur.

    "Un homme arrivé par derrière"

    L'ancien chef de l'exécutif âgé de 67 ans prononçait un discours lors d'un rassemblement de campagne en vue des élections sénatoriales de dimanche lorsque des coups de feu ont été entendus, ont indiqué la chaîne nationale NHK et l'agence de presse Kyodo.

    "Il prononçait un discours et un homme est arrivé par derrière", a déclaré à NHK une jeune femme présente sur les lieux. "Le premier tir a fait le bruit d'un jouet. Il n'est pas tombé et il y a eu une grosse détonation. Le deuxième tir était plus visible, on pouvait voir l'étincelle et de la fumée", a-t-elle ajouté. "Après le deuxième tir, des gens l'ont entouré et lui ont fait un massage cardiaque", a-t-elle encore témoigné.

    Shinzo Abe s'est effondré et saignait du cou, a déclaré une source du Parti libéral-démocrate (PLD) au pouvoir à l'agence de presse Jiji.

    Shinzo Abe est le Premier ministre japonais qui est resté le plus longtemps au pouvoir. Il avait été en poste en 2006 pour un an, puis de nouveau de 2012 à 2020, date à laquelle il avait été contraint de démissionner pour des raisons de santé.

    Le Japon dispose de l'une des législations les plus strictes au monde en matière de contrôle des armes à feu, et le nombre annuel de décès par de telles armes dans ce pays de 125 millions d'habitants est extrêmement faible.

    L'obtention d'un permis de port d'arme est un processus long et compliqué, même pour les citoyens japonais, qui doivent d'abord obtenir une recommandation d'une association de tir, puis se soumettre à de stricts contrôles de police.

    Avec AFP

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    Le Premier ministre japonais Shinzo Abe démissionne, mais que reste-t-il des "Abenomics"?

    Au Japon, Yoshihide Suga est élu Premier ministre et succède à Shinzo Abe

    Japon : le Premier ministre, Shinzo Abe démissionne pour raisons de santé

    L'Humanité

    Direct politique. Discours de politique générale, motion de défiance. toute l'actualité du 6 Juillet

    Elisabeth Borne va prononcer sa déclaration de politique générale à 15H00, en quête de compromis mais sans demander une confiance que lui refusent déjà les oppositions.

    Contrairement à la plupart de ses prédécesseurs, la Première ministre n'engagera pas sa responsabilité par un vote de confiance, au risque d'envenimer les débats qui suivront son discours à 15h devant les députés, puis 21h devant les sénateurs.

    Le vote de confiance, conformément à l'article 50-1 de la Constitution, n'est pas obligatoire. A droite comme à gauche sept Premiers ministres sur 27 depuis 1959 ne l'ont pas sollicité.

     

    Elisabeth Borne exposera donc sa feuille de route, et particulièrement le très attendu projet de loi sur le pouvoir d'achat.

    La Première ministre sera interviewée au 20H de TF1.

    Une motion de défiance sera déposée à 14h3O par les groupes de la Nupes

    Pour tout savoir sur le nouveau gouvernement

    DIRECT. Remaniement : Exit Damien Abad mais pas de prise de guerre ni de surprise. Toute l'actualité politique du 4 juillet
    France24 - Monde

    L'actu en dessin : Vladimir Poutine face aux accusations de crimes de guerre

    Publié le : 08/07/2022 - 15:48

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    Le 27 juin, la frappe d'un missile russe sur le centre commercial de Krementchouk, au sud-est de Kiev, en Ukraine, faisait 18 morts et 40 disparus. Si la Russie dément avoir visé une installation civile, la communauté internationale a rapidement dénoncé un "crime de guerre". Un événement qui a inspiré le dessinateur algérien Dilem, qui représente le président russe Vladimir Poutine en boucher. 

    Au moins 18 personnes ont été tuées et une quarantaine sont portées disparues après une frappe de missile russe qui a réduit en cendres un centre commercial "très fréquenté" à Krementchouk, dans le centre de l'Ukraine, lundi 27 juin. Un événement qui a immédiatement provoqué l'ire de la communauté internationale : le président français Emmanuel Macron a dénoncé une "horreur absolue" tandis que l'ensemble des dirigeants du G7 qualifiait cette attaque de "crime de guerre". La frappe montre "la cruauté et la barbarie" de Vladimir Poutine, assurait de son côté Boris Johnson. 

    Le dessinateur algérien Dilem a lui aussi voulu dénoncer les actes de Vladimir Poutine. Il présente le président russe comme boucher, faisant face à la grande faucheuse, le symbole de la mort. Une seule phrase de dialogue : Vladimir, pour vous servir ! Le message est clair.

    Cartooning for Peace est un réseau international de dessinateurs engagés à promouvoir, par l'universalité du dessin de presse, la liberté d'expression, les droits de l'Homme et le respect mutuel entre des populations de différentes cultures ou croyances.

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    La Russie n'a "pas encore commencé les choses sérieuses" en Ukraine, assure Vladimir Poutine

    LE FIL DU 6 JUILLET

    Les civils évacuent Sloviansk, nouvelle cible russe dans le Donbass

    Cartooning for peace

    L'actu en dessin : le blé ukrainien utilisé comme une arme de guerre par Moscou

    France24 - Monde

    Au Royaume-Uni, la course à la succession de Boris Johnson est lancée

    Publié le : 08/07/2022 - 04:25

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    Après l'annonce par le Premier ministre Boris Johnson de sa démission à la mi-journée, le député Tom Tugendhat est devenu jeudi dans la soirée le premier à se déclarer candidat à la succession du leader conservateur. D'autres prétendants, comme le ministre de la Défense, Ben Wallace, ou la secrétaire d'État au Commerce extérieur, Penny Mordaunt, sont pressentis.

    La course à la succession de Boris Johnson est lancée vendredi 8 juillet au sein du Parti conservateur britannique, au lendemain de la démission du Premier ministre, emporté par une avalanche inédite de défections dans son gouvernement en raison de scandales à répétition.

    Sans attendre le calendrier, prévu la semaine prochaine, pour l'élection d'un nouveau leader conservateur, le député Tom Tugendhat, président de la commission des Affaires étrangères au Parlement, a confirmé dès jeudi soir sa candidature, devenant ainsi le premier à se déclarer après l'annonce du départ de Boris Johnson.

    >> À lire aussi : "Royaume-Uni : Boris Johnson, la machine à scandales"

    Parmi les principaux candidats pressentis pour lui succéder figurent en haut de tableau le ministre de la Défense, Ben Wallace, suivi, selon un sondage YouGov, par la secrétaire d'État au Commerce extérieur, Penny Mordaunt, figure de la campagne en faveur du Brexit.

    "Nous avons besoin d'un vrai changement de gouvernement"

    En annonçant sa démission dans une courte allocution devant Downing Street, Boris Johnson, 58 ans, a précisé qu'il resterait au pouvoir jusqu'à la désignation de son successeur. "J'ai nommé un nouveau gouvernement qui sera en poste, tout comme moi, jusqu'à ce que le nouveau dirigeant soit en place", a-t-il déclaré, sans un mot pour la crise ouverte provoquée par la soixantaine de démissions dans son gouvernement depuis mardi, après un énième scandale.

    Lors d'un Conseil des ministres dans l'après-midi, il a précisé qu'il laisserait les "décisions budgétaires majeures" à son successeur, avant d'annoncer une série de nominations pour regarnir les rangs d'un gouvernement décimé.

    L'idée d'un intérim a été immédiatement dénoncée par l'opposition et certains poids lourds conservateurs. L'ex-Premier ministre John Major (1990-1997), a jugé "imprudent et peut-être intenable" que Boris Johnson reste "plus longtemps que nécessaire" à Downing Street.

    "Nous n'avons pas besoin d'un changement à la tête des Tories. Nous avons besoin d'un vrai changement de gouvernement", a fait valoir le chef de l'opposition, Keir Starmer.

    Poussé vers la sortie par son camp

    Une majorité des Britanniques (56 %) veulent aussi que l'intérim soit assuré par quelqu'un d'autre, selon un sondage YouGov  ; 77 % d'entre eux pensent que Boris Johnson a eu raison de démissionner.

    À l'image des sentiments que suscite Boris Johnson, les unes de la presse britannique affichent vendredi un large éventail : d'un affligé "Que diable ont-ils fait ?" (Daily Mail) et un reconnaissant "Merci" pour le Brexit (The Sun, Daily Express), au "Pire Premier ministre de tous les temps" (Daily Record), en passant par de plus sobres "Johnson jette l'éponge" (The Times) ou encore "C'est (presque) fini" (The Guardian).

    En annonçant sa démission, Boris Johnson s'est dit "immensément fier" de son bilan, évoquant notamment le Brexit, la campagne de vaccination anti-Covid et son soutien à l'Ukraine.

    Après deux ans et 349 jours tumultueux au pouvoir, marqués par le Brexit dont il était le héros, la pandémie, l'invasion russe en Ukraine, une inflation record et une montée des conflits sociaux, Boris Johnson a été poussé vers la sortie par son propre camp, lassé par les scandales à répétition et ses mensonges.

    "Nouvelle page" pour l'UE

    Après l'annonce de sa démission, Boris Johnson a téléphoné au président ukrainien, Volodymyr Zelensky. La présidence ukrainienne l'a remercié pour son soutien "dans les moments les plus difficiles".

    Son départ est une "opportunité pour revenir à l'esprit véritable du partenariat et du respect mutuel dont nous avons besoin", a de son côté estimé le Premier ministre irlandais, Micheal Martin, alors que les relations entre Dublin et Londres sont tendues au sujet de l'Irlande du Nord.

    Après des années de relations houleuses, l'Union européenne espère aussi que le départ du champion du Brexit sera l'occasion de renouer le dialogue avec Londres sur l'Irlande du Nord.

    Officiellement, la Commission européenne s'est refusée à tout commentaire, mais pour l'ancien négociateur en chef de l'UE pour le Brexit, Michel Barnier, "le départ de Boris Johnson ouvre une nouvelle page dans les relations avec la Grande-Bretagne".

    Avec AFP

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    Royaume-Uni : Boris Johnson, la machine à scandales

    Royaume-Uni : qui pour remplacer Boris Johnson ?

    Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, survit à un vote de défiance du Parti conservateur

    L'Humanité

    Un gouvernement pour servir le capital

    Chronique

    Patrick Le Hyaric

    « Vite, vite des ministres ! » clamait un quotidien en fin de semaine dernière. Quelle farce ! Ils sont là désormais. Sans surprise. Et la question principale est de savoir quels intérêts vont-ils servir. Ceux du monde du travail et de la création ou ceux des puissances d’argent et des rentiers ?

    Sans surprise, le « nouveau » gouvernement n’est là que pour servir les seconds au détriment du travail. À l’exact opposé des messages exprimés par les électrices et des électeurs aux élections présidentielle et législative.

    Certes, l’expression « pouvoir d’achat » comme un hochet, est agitée sans répit devant les caméras de télévision. Ce n’est qu’un alibi pour ne pas augmenter les rémunérations du travail et les retraites afin de protéger les profits et la rente des actionnaires.

    Ce trompe l’œil est utilisé pour sommer les parlementaires de la coalition des gauches de voter en faveur du « paquet pouvoir d’achat ».

    En guise de paquet, si nous n’avons là qu’une petite bourse plate, sans consistance, ce n’est que pour protéger les profits. Le président de la République et le gouvernement refusent d’accorder aux travailleurs ce qu’ils réclament d’urgence pour vivre dignement : une réelle et forte augmentation des salaires, à partir d’un smic aux alentours de 1500 €, conjugué à une pression à la baisse sur les prix des produits de première nécessité.

    Cela suppose de rechercher les causes réelles de l’inflation, de combattre la spéculation et d’abaisser les injustes impôts indirects, notamment la TVA et les taxes sur les carburants.

    Or, ce qui se prépare est si ridiculement bas que l’inflation n’en fera qu’une bouchée.

    Il conviendrait donc de cesser l’orientation libérale qui consiste à augmenter les impôts dit de « consommation » et à réduire les impôts dit de « production ».

    Au lieu de mettre de telles propositions en débat avec les organisations syndicales, le pouvoir annonce, la mise en place d’un « chèque alimentaire » pour neuf millions de foyers qui n’aura même pas la valeur d’un seul chariot de courses pour les besoins de la semaine d’une famille. Les intéressés estimeront que c’est mieux que rien. Mais leur compte en banque sera toujours vide dès le milieu du mois. À croire que le gouvernement se transforme en « Restos du cœur ».

    De qui se moque-t-on ? Les autres propositions du pouvoir procèdent du même tour de passe passe. La violence vis-à-vis des agents publics va se poursuivre sous la douche froide des chiffres, puisque la revalorisation du point d’indice envisagée est très loin de rattraper les pertes de pouvoir d’achat des rémunérations accumulées depuis plus d’une décennie.

    Sur une même période, ce point d’indice n’a augmenté que de 1,2% alors que l’inflation cumulée atteint 14%. L’augmentation autorisée des loyers de 3,5 % signifie que ce sont les locataires majoritairement salariés et retraités qui paieront pour l’essentiel l’inflation à la place des propriétaires.

    Il s’agit bien d’un projet global visant à transférer les coûts de l’inflation du travail vers la rente.

    Contrairement à ce que racontent ministres et médias bien pensants, la majorité des biens immobiliers en location appartiennent à une minorité de fortunés et à des sociétés privées. S’il le voulait, le pouvoir peut facilement faire la différence entre les géants de la propriété immobilière et les propriétaires modestes qui louent un bien acquis au prix d’années de labeurs et d’épargne.

    Les retraités, comme les allocataires de prestations sociales, qui perdent mois après mois de plus en plus de pouvoir d’achat, ne récupéreront pas ce qu’ils ont déjà perdu. Le seul moyen d’y remédier et de leur garantir les moyens de vivre, consiste à augmenter les pensions et les allocations et de les indexer sur l’évolution des prix. Ce prétendu « paquet pouvoir d’achat » n’est qu’un artifice, agité durant la campagne électorale, pour épargner les forces de l’argent alors que la crise sociale ne cesse de s’amplifier.

    Celle-ci peut rapidement prendre une nouvelle ampleur l’automne prochain avec les signes de récession qui clignotent de par le monde.

    Pour l’affronter, il faudrait un gouvernement capable de s’appuyer sur les exigences populaires face aux grands groupes économiques et financiers. Au lieu de cela, le président de la République en zélé mandataire des intérêts des puissances d’argent banalise ces enjeux.

    Le fameux « paquet pouvoir d’achat » vise dans un premier temps à contenir la colère sociale. Ensuite, il utilisera le bon vieux chantage au remboursement de la dette pour justifier l’austérité budgétaire contre les travailleurs et les retraités, tout en augmentant les crédits d’armement et en abaissant les fameux impôts de production.

    Mr Macron a été très clair lors de sa conférence de presse à la fin du sommet de l’OTAN. Il ne faut plus « continuer à utiliser l’argent du contribuable » a-t-il doctement expliqué après avoir décidé, lors de ce même sommet, une augmentation des crédits pour la guerre.

    Du reste, il n’est pas demandé de tirer l’argent sur la caisse publique C’est l’argent des profits qu’il faudrait capter et répartir autrement. Le pouvoir et le grand patronat ne le veut pas. Il prépare donc l’opinion à un tour de vis budgétaire après avoir copieusement arrosé les grandes entreprises avec l’argent des aides publiques, sans contreparties pour les salaires ou l’emploi. Cette orientation et le durcissement de l’accès au crédit vont amplifier considérablement la mal vie des familles populaires au risque d’en plonger  un grand nombre dans la pauvreté et la précarité de vie.

    Des économistes libéraux vont jusqu’à demander ouvertement de réduire la demande, c’est-à-dire la consommation, et donc de pressurer, les salaires et les retraites. Cela, prétendument pour stopper l’inflation, et continuer de réduire les « chiffres du chômage » et non pas le chômage, par la multiplication des emplois précaires de courte durée dont les femmes sont les premières victimes.

    Dans l’inquiétant contexte mondial, ces orientations donnant la priorité au capital contre le travail vont produire, rapidement des effets désastreux. Il n’y a pas d’autre voie raisonnable et efficace que d’augmenter les rémunérations du travail, les pensions de retraites et les prestations sociales et familiales, tout en engageant un grand plan de transition écologique indispensable à l’avenir humain. Cela peut être l’objet d’une grande conférence sociale qui mobilise l’État, les institutions, les syndicats. C’est la condition d’une croissance saine et durable de nature à améliorer les conditions de vie.

    Notre société a montré son haut degré d’ébullition, y compris lors des élections. Le monde du travail et de la création ne pourra pas rester l’arme au pied. Raison de plus pour qu’à ses côtés vive la coalition de gauche et écologiste (NUPES) afin de rechercher des débouchés politiques progressistes.

    L’intergroupe parlementaire des gauches à l’Assemblée nationale constitue de ce point de vue un point d’appui. Chacune de ses composantes à l’énorme responsabilité de prendre des initiatives qui donnent envie aux citoyens d’être partie prenante de ce nouveau processus. Ainsi, il pourra aller très loin.

    Salaires et pouvoir d'achatGouvernement Borne 2
    France24 - Monde

    Cameroun : la production de champignons en plein essor

    Publié le : 08/07/2022 - 15:56Modifié le : 08/07/2022 - 16:10

    Laura MOUSSET Suivre

    Grillés en brochette, séchés ou transformés en huile pour les cheveux : à Bafoussam, dans l'ouest du Cameroun, des agriculteurs et entrepreneurs tentent de diversifier les débouchés pour les champignons qu'ils cultivent sur des déchets agricoles. Ils sont de plus en plus nombreux à s’intéresser à la myciculture (la culture des champignons comestibles).  

    France24 - Monde

    Procès Fifa : Sepp Blatter et Michel Platini acquittés des soupçons d'escroquerie

    Publié le : 08/07/2022 - 10:46

    FRANCE 24 Suivre

    Le Suisse Sepp Blatter, ancien président de la Fifa, et le Français Michel Platini, ex-président de l'UEFA, ont été acquittés vendredi dans l'affaire d'escroquerie au sein de l'instance du football mondial.

    L'ancien président français de l'UEFA Michel Platini et l'ex-président suisse de la Fifa Sepp Blatter ont été acquittés vendredi 8 juillet en Suisse dans l'affaire d'escroquerie qui a brisé en 2015 les ambitions du Français d'accéder à la tête du football mondial.

    Le Tribunal pénal fédéral de Bellinzone n'a pas suivi les réquisitions du parquet, qui avait requis mi-juin respectivement un an et huit mois de prison avec sursis, alors que les deux accusés clamaient leur innocence.

    Gianni Infantino visé par une procédure distincte

    Pendant deux semaines, le Français de 67 ans et le Suisse de 86 ans avaient comparu pour avoir "obtenu illégalement, au détriment de la Fifa, un paiement de 2 millions de francs suisses" (1,8 million d'euros) "en faveur de Michel Platini".

    Mis en cause dans d'autres affaires pénales mais jugés pour la première fois, Michel Platini et Sepp Blatter ont chacun plaidé l'acquittement, eux qui clament leur innocence et voient dans ce dossier une manipulation destinée à les écarter du pouvoir.

    Pendant des années, la défense s'est évertuée à ramener dans les débats un possible rôle en coulisses de Gianni Infantino, ancien bras droit de Michel Platini à l'UEFA, puis élu inattendu début 2016 à la présidence de la Fifa – qui paraissait pourtant promise à son ancien chef.

    Mais si Gianni Infantino est visé depuis 2020 par une procédure distincte pour trois rencontres secrètes en 2016 et 2017 avec l'ancien chef du parquet suisse, jamais les magistrats n'ont joint les deux dossiers, rendant judiciairement hors sujet tout soupçon de complot.

    "Accord de gentlemen"

    Défense et accusation s'accordaient sur un point : Michel Platini a bien conseillé Sepp Blatter entre 1998 et 2002, lors du premier mandat de ce dernier à la tête de la Fifa, et les deux hommes ont signé en 1999 un contrat convenant d'une rémunération annuelle de 300 000 francs suisses, intégralement payée par la Fifa.

    Mais en janvier 2011, l'ancien milieu de terrain – devenu dans l'intervalle président de l'UEFA (2007-2015) – "a fait valoir une créance de 2 millions de francs suisses", qualifiée de "fausse facture" par l'accusation.

    Les deux hommes martèlent de leur côté qu'ils avaient dès l'origine décidé d'un salaire annuel d'un million de francs suisses, par un "accord de gentlemen" oral et sans témoins, sans que les finances de la Fifa n'en permettent le versement immédiat à Michel Platini.

    Avec AFP

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    Fifa : la justice suisse ouvre la voie au procès de Michel Platini et Sepp Blatter

    Fifa : Michel Platini et Sepp Blatter comparaissent en Suisse pour escroquerie

    Fifa : au procès pour escroquerie de Michel Platini et Sepp Blatter, le choc des cultures

    Valeurs Actuelles

    « Abdeslam, c’est l’inverse de l’humanité » : la face cachée du procès du 13 novembre

    Olivier Fisher, blessé au bras au Carillon durant la soirée du 13 novembre et Sacha Belissa, chercheur au Centre d’Analyse du Terrorisme nous racontent la face cachée du « procès du siècle ».

    Au-delà des discours convenus et des mantras politiquement corrects du type « vous n’aurez pas ma haine », nos invités livrent un regard inédit sur le déroulé du procès des attentats, et sur les leçons politiques qui n’ont pas été tirées par les gouvernements successifs.

     

     

    L’intégralité de l’émission est disponible pour nos abonnés au palier « Le Direct »

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - Monde

    En Tunisie, le président Kaïs Saïed amende son projet de nouvelle Constitution

    Publié le : 09/07/2022 - 02:54Modifié le : 09/07/2022 - 11:52

    FRANCE 24 Suivre

    Une nouvelle mouture du projet de Constitution du président tunisien, Kaïs Saïed, a été publiée au Journal officiel dans la nuit de vendredi à samedi. Deux articles sont modifiés, l'un évoquant la place de l'islam et l'autre les droits et libertés.

    Le président tunisien, Kaïs Saïed, a fait publier, dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 juillet, une version amendée de son projet de nouvelle constitution, qui doit être soumis à un référendum le 25 juillet. Mais le texte continue d'accorder de larges pouvoirs au chef de l'État.

    Dans la nouvelle mouture publiée au Journal officiel vers minuit, Kaïs Saïed a modifié deux articles particulièrement controversés, l'un évoquant la place de l'islam et l'autre les droits et libertés.

    Au chapitre 5 de la nouvelle constitution, le président a introduit la mention "au sein d'un système démocratique" dans la phrase affirmant que la Tunisie "fait partie de la communauté islamique" et que "l'État doit travailler pour atteindre les objectifs de l'islam".

    Cet article a été très critiqué par les défenseurs d'une séparation nette entre la religion et l'État qui dénonçaient de possibles ambigüités dans son interprétation. Amnesty International a estimé que cet article pourrait "autoriser la discrimination contre d'autres groupes religieux".

    Droits et libertés

    Quelques heures avant la publication du nouveau texte, Kaïs Saïed a annoncé dans une vidéo officielle que "des précisions devaient être ajoutées (au premier texte publié le 30 juin) pour éviter toute confusion et interprétation".

    L'autre passage important concerne l'article 55 sur les droits et libertés. "Aucune restriction ne peut être apportée aux droits et libertés garantis dans la présente Constitution si ce n'est en vertu d'une loi et d'une nécessité imposées par un ordre démocratique", dit désormais l'article.

    Et d'éventuelles restrictions ne peuvent intervenir que "dans le but de protéger les droits d'autrui ou pour les besoins de la sécurité publique, de la défense nationale ou de la santé publique".

    Les partis d'opposition et plusieurs ONG se sont inquiétés de l'article 55 qui donne, selon eux, toute latitude aux autorités pour limiter les libertés sans véritables garde-fous.

    Pour le reste, Kaïs Saïed, auteur il y a un an d'un coup de force par lequel il s'est arrogé tous les pouvoirs, n'a pas modifié les grandes lignes du texte initial qui marque une rupture radicale avec le système parlementaire en place depuis 2014.

    Avec AFP

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    En Tunisie, le projet de Constitution confère de vastes pouvoirs au président

    En Tunisie, un tribunal gèle les comptes de Rached Ghannouchi et d'autres opposants

    En Tunisie, l'auteur de la nouvelle Constitution désavoue le texte publié par la présidence

    Valeurs Actuelles

    [Vidéo] Philippe Monguillot : un « homicide involontaire » ? Sous le choc, sa veuve demande justice

    Après la mort du chauffeur de bus bayonnais Philippe Monguillot, mortellement agressé en juillet 2020 par des jeunes, le juge d’instruction en charge du dossier a décidé de requalifier les faits d’homicide volontaire en homicide involontaire. Les accusés échapperont dont à la cour d’assise. Une nouvelle qui a profondément choqué sa veuve, Véronique Monguillot, ainsi que l’ensemble de la ville de Bayonne où la mémoire de cette agression reste toujours vive. Reportage.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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    L'Humanité

    Ils entrent dans la danse avec le secours populaire

    Actu

    Solidarité Accompagnés de l’Orchestre Ostinato, des jeunes bénéficiaires du SPF ont dansé au Grand Palais, à Paris, devant 2 000 spectateurs le 15 juin. Nous avons suivi la dernière répétition de ce spectacle intitulé « En musique pour plus d’humanité ».

    Eugénie Barbezat

    Concentration, intensité des corps, précision, énergie : c’est la dernière ligne droite, il faut monter les curseurs au maximum. Et, surtout, gardez toujours en tête le fil de l’histoire qu’on a décidé de raconter ensemble sur cette musique, ça vous aidera à improviser si vous avez un trou » : telles sont les indications données par Maxime Thomas, danseur de l’Opéra de Paris, à la quinzaine de danseurs en train d’enchaîner les tableaux chorégraphiés qu’ils ont créés sur la musique de la « Neuvième Symphonie » de Beethoven. Ce jour-là, le groupe de bénéficiaires du Secours populaire français (SPF), qui répète depuis plusieurs semaines dans les locaux parisiens de l’association, va se produire dans un tout autre cadre. C’est le Grand Palais qui les accueillera, ainsi que 80 musiciens de l’Orchestre Ostinato pour un grand spectacle intitulé « En musique pour plus d’humanité ». Devant 2 000 spectateurs ! Autant dire que l’enjeu est de taille, tout comme le stress des participants.

    Les novices comme les passionnés

    « Quand on nous a proposé ce projet, il y a quelques mois, on s’est demandé si nos bénéficiaires allaient oser s’y associer. On a contacté en priorité ceux de l’antenne du 13e arrondissement parisien, dédiée aux étudiants. Leurs réponses ont dépassé nos espérances ! Une vingtaine de jeunes se sont inscrits et viennent régulièrement aux répétitions, ils se sont littéralement pris au jeu. Pour le SPF, cette forme d’accès à la culture à travers la participation à un projet aussi grandiose est très pertinente. Un engagement physique est bien plus riche que la simple consommation de produits culturels… », se félicite Anne Desfontaines, en charge de l’éducation populaire au SPF de Paris.

    « Ça m’intéresse beaucoup plus que je ne l’aurais imaginé »

    Très assidu, Biplojït n’a raté aucune séance, il est même souvent en avance. Pantalon de toile beige et polo jaune paille, le jeune homme, qui prépare un diplôme universitaire de français à l’université de Paris-Dauphine, est venu un peu par hasard. « J’ai besoin de pratiquer le français, alors j’ai pensé que ces ateliers de danse seraient une bonne occasion… » L’expérience lui a plu et il s’est révélé plutôt doué, au point de se voir proposer un passage en solo. « Ça m’intéresse beaucoup plus que je ne l’aurais imaginé », confie-t-il d’une voix douce.

    À l’inverse, Lise, la benjamine du groupe, est passionnée de danse de longue date. « Le problème, c’est qu’à Paris, mes moyens ne me permettent pas de m’inscrire à un cours, alors je ne pouvais pas manquer cette opportunité. Dès la première séance, j’ai trouvé cela génial. Chacun est arrivé avec sa culture, on était de niveaux très différents, mais on s’est tous retrouvés autour de la musique », détaille l’étudiante en lettres de 18 ans, qui, malgré un peu d’appréhension, se réjouit de danser « sur une immense scène, portée par un orchestre symphonique ».

    « La danse dans le sang »

    Azal et Rolando sont un couple d’étudiants aux Beaux-Arts de Paris. Pour elle, réfugiée iranienne en France depuis un peu plus d’une année, danser a un goût de revanche. « Dans mon pays, c’est interdit vous savez… », souffle la trentenaire en brassière rose et legging noir. Pour son compagnon, c’est différent : venu du Mexique en 2019, l’athlétique jeune homme a « la danse dans le sang ». « Ce rendez-vous hebdomadaire me permet de me reconnecter avec ma culture latino, lance-t-il. Même si, évidemment, je n’ai pas l’habitude de bouger sur du Beethoven. Mais Maxime nous laisse beaucoup de liberté et on peut laisser libre cours à notre inspiration. »

    Alexiane, 22 ans, étudiante en communication et animatrice bénévole au SPF, est d’abord venue en tant qu’observatrice. Elle, qui se dit pourtant « pas forcément à l’aise avec (son) corps », n’a pas résisté à l’envie de prendre part à la troupe en train de se créer, « émerveillée par l’enthousiasme et l’énergie qui se dégageaient du groupe ». Sa démarche illustre parfaitement le propos du spectacle : « On a travaillé sur la base de l’expérience de chacun pour tenter de figurer comment on se découvre, s’apprivoise et, finalement, comment on construit quelque chose d’harmonieux ensemble », précise Maxime Thomas.

    S’ouvrir à toutes les strates de la société

    Tandis que le groupe répète chaque séquence sous le regard du chorégraphe qui repère les passages difficiles, les fait rejouer inlassablement, distille quelques conseils techniques et beaucoup d’encouragements, une femme blonde, assise un peu en retrait, suit la répétition avec acuité. Il s’agit d’Emmanuelle Duthu, la directrice générale de l’Orchestre-Atelier Ostinato. Ce projet, c’est « son bébé ». Elle arrive à la tête de cet orchestre d’excellence regroupant des grands prix de conservatoire après un passage par la Société de Saint-Vincent-de-Paul, une association qui lutte contre la solitude et l’isolement des plus fragiles. De son précédent engagement, elle garde la conviction qu’il faut que le monde de la « grande musique » s’ouvre à toutes les strates de la société. « Nous avons proposé à des personnes sans abri d’assurer la partie percussions du grand concert du 15 juin. Pour assister à tous les ateliers préparatoires, je peux vous assurer que jouer d’un instrument les incite à se livrer, cela libère leur parole, c’est formidable. C’est le cas aussi pour les détenus du centre pénitentiaire de Nanterre qui vont déclamer des textes de slam rédigés lors d’ateliers en prison, encadrés par le chanteur Tarik, le finaliste en 2021 de l’émission “The Voice”. Leurs textes sont à la fois très poétiques et terre à terre et nous donnent à voir la réalité quotidienne de l’enfermement. » Il s’agit aussi de « briser ce mur de l’élitisme de la musique classique », en proposant un concert gratuit dans un cadre prestigieux, associant un orchestre professionnel et des amateurs.

    « Une bouffée d’air frais »

    Le fait d’avoir adjoint à une formation classique du slam, des percussions et de la danse contemporaine, plutôt associés aux cultures urbaines, a pour but de créer des ponts entre les différents publics qui vont venir. Preuve que cela fonctionne, les réservations explosent et c’est déjà presque complet. Pour Emmanuelle Duthu, la clé du succès est simple : « On rend accessible le répertoire classique en y faisant entrer des disciplines plus contemporaines et on casse un peu les codes aussi pour que les habitués s’ouvrent à d’autres univers. » « Une bouffée d’air frais » en dehors de la rigidité de la danse classique que Maxime Thomas apprécie. « Non professionnels, les jeunes du SPF ne sont pas obsédés par la technique ou l’esthétisme. Ils sont dans le plaisir de ressentir leur corps dans l’espace. Pour moi qui suis à l’opéra, dans un cadre très académique, cela me rappelle que le but premier de la danse est de transmettre une émotion, de faire passer un message. Ils le font avec une spontanéité qui me touche beaucoup. »

    « L’important pour eux, c’est d’avoir mené le projet à son terme »

    L’homme semble moins stressé que ses élèves à l’approche du grand jour. « Il y aura des surprises, peut-être des ratés, c’est le principe du spectacle vivant. L’important pour eux, c’est d’avoir réussi à mener le projet à son terme, je suis sûr qu’ils en garderont une forme de confiance en eux. » Foulard bleu sur les cheveux, Maguette, discrète étudiante en informatique à la Sorbonne, ne dément pas : « Danser avec le groupe m’a transformée, c’est presque comme si j’étais une autre personne, plus fière, plus ouverte. »

    spf
    France24 - Monde

    Rencontre d'ex présidents burkinabè, Damiba appelle à la cohésion au côté de Compaoré

    Publié le : 08/07/2022 - 23:20

    Fatimata WANE Suivre

    Ils n’étaient que 2 sur les 5 anciens présidents du Burkina Faso conviés à une rencontre par Paul-Henri Sandaogo Damiba, président de la transition.L'unique président élu, renversé par les putschistes, Roch Marc Christian Kaboré ne s'est pas rendu à l'invitation du chef de la junte. Etaient aussi absents Isaac Zida et Michel Kafando.Blaise Compaoré, arrivé ce jeudi à Ouagadougou  était lui bien présent avec Jean-Bapstiste Ouedraogo.

    Les musulmans du monde entier célèbreront « l’Aid El Kebir » aussi appelé Tabaski en Afrique de l’ouest ce week-end. Le prix des bêtes s’envole à cause de l’inflation. La coutume voulant que le chef de famille sacrifie un mouton est devenue une véritable gageure.

    La Tunisienne, Ons Jabeur disputera ce samedi 9 juillet sa première finale de Grand Chelem sur le court central de Wimbledon où elle affrontera la Kazakh Elena Rybakina.

    A 27 ans, elle est la première joueuse africaine et arabe à parvenir en finale d'un tournoi majeur de tennis. Le continent et surtout la Tunisie rêve d’une victoire de celle qu’on surnomme la « ministre du bonheur ».

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    Valeurs Actuelles

    [Vidéo] Passagère tuée à Paris : un policier donne un cours de balistique aux anti-flics

    Samedi 4 juin, des policiers en patrouille ont ouvert le feu sur un véhicule qui refusait un contrôle et qui, selon les fonctionnaires, leur fonçait dessus. Une des passagères du véhicule a été mortellement touchée à la tête tandis que le conducteur, grièvement blessé, est toujours hospitalisé.

    Ulcéré par les réactions politiques telle que celle de Jean-Luc Mélenchon et par certains syndicats de police, Cédric Vladimir, Délégué National de la Fédération Professionnelle Indépendante de la Police, a réalisé une vidéo expliquant comment ce genre de drame peut se produire.

    Deux enquêtes sont ouvertes. L’une par l’IGPN pour « violence avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique » pour trois fonctionnaires de police. Le conducteur est lui visé par une enquête pour « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique »

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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    L'Humanité

    Les engagements pour la parentalité n’engagent que ceux qui y croient

    Actu

    TRAVAIL  Pieuses déclarations d’intention ou simple catalogues de mesures, les promesses des entreprises de mieux prendre en compte la parentalité de leurs salariés, souvent trop vagues, peinent à convaincre.

    Mélanie Mermoz

    Des enfants s’invitent lors d’une réunion zoom. Avec le télétravail, il est devenu impossible d’oublier que nombre de salariés, femmes comme hommes, sont aussi des parents. Même si le congé paternité a été allongé le 1er juillet 2021, la prise en compte de la parentalité par les sociétés a encore des progrès à faire. Certaines entreprises tentent toutefois de mettre en place des mesures concrètes pour l’accompagner dans ses différentes étapes et sa diversité. En décembre 2021, quatre trentenaires salariées et jeunes mères de famille ont élaboré le Parental Challenge. Cette charte d’engagements a déjà été paraphée par plus de 80 entreprises, essentiellement des start-up. Dernière en date, le cabinet de conseil PwC, qui a signé le texte en juin 2022. Si on y retrouve une mesure habituelle à de tels textes – « mettre en place des horaires de réunion qui n’excluent aucun·e salarié·e » –, d’autres sont plus précises et ciblées : « accorder cinq jours “enfants malades” intégralement rémunérés », « autoriser et rémunérer les absences des salarié·e·s postulant à l’adoption lors des rendez-vous obligatoires qui ont lieu sur les horaires de travail », ou « offrir à tou·te·s nos salarié·e·s parent·e·s dont les postes le permettent 100 % de télétravail dans les moments clés qui précèdent et suivent la parentalité ».

    Congé paternité. 20 ans après, la France est encore à la traîne

    Des textes dénués de dispositions contraignantes

    L’une est particulièrement originale : « Proposer un congé rémunéré de trois jours pour deuil en cas de fausse couche, pour les mères biologiques comme pour les seconds parents ». Les initiatrices de cette charte rappellent que, « dans un cas sur quatre, la grossesse s’arrête pendant le premier trimestre ». À ce moment-là, elle n’est souvent pas annoncée par prudence, mais aussi par crainte des discriminations. Or, une fausse couche peut non seulement s’accompagner de douleurs physiques importantes, mais a aussi un impact psychique fort.

    Même s’il se veut plus concret et adapté aux évolutions de la parentalité, le Parental Challenge se limite encore à une déclaration d’intention. Et ce n’est pas la première sur le sujet. En effet, une « Charte de la parentalité en entreprise » avait déjà été édictée en 2008 et signée par 700 entreprises, parmi lesquelles des mastodontes comme Carrefour, le groupe Casino, Bouygues Immobilier. En 2021, une version actualisée, toujours aussi vague, a été publiée. En l’absence de contraintes pour les entreprises, la portée de ce texte est restée très limitée. Pour exemple, l’une des premières sociétés signataires de la charte de 2008, la BNP Paribas, a été condamnée deux ans plus tard à verser 350 000 euros de dommages et intérêts à une salariée. De retour d’un congé parental de plusieurs années, celle-ci avait été affectée à un poste moins valorisant et moins bien rémunéré.

    droit du travail
    France24 - Monde

    Ons Jabeur, des courts de tennis des hôtels tunisiens à ceux de Wimbledon

    Publié le : 08/07/2022 - 21:24

    FRANCE 24 Suivre

    À 27 ans, la Tunisienne Ons Jabeur joue samedi à Wimbledon sa première finale d'un tournoi du Grand Chelem. Opposée à la Kazakhe Elena Rybakina, elle pourrait devenir la première joueuse de tennis arabe et africaine à remporter un titre majeur de ce sport. Portrait d'une battante qui veut marquer l'histoire.

    Ons Jabeur est une habituée des grandes premières. La Tunisienne, déjà première joueuse du monde arabe à atteindre les quarts de finale d'un Grand Chelem à l'Open d'Australie en 2020, est la première tenniswoman du continent africain à disputer la finale d'un tournoi majeur, samedi 9 juillet à Wimbledon, face à la Kazakhe Elena Rybakina,.

    Sa qualification pour la demi-finale à Londres était déjà historique, puisqu’elle a fait de Ons Jabeur la première joueuse arabe et nord-africaine, hommes et femmes confondus, à atteindre ce stade lors d'un tournoi du Grand Chelem.

    En octobre 2021, elle fût la première joueuse de tennis du monde arabe, hommes et femmes confondus à accéder au top 10 mondial. "Ce n'est que le début", avait déclaré à l’époque la Tunisienne qui répète fréquemment sa fierté de représenter "les Arabes et l'Afrique".

    The moment Ons Jabeur reached her first Grand Slam semi-final#Wimbledon | #CentreCourt100 pic.twitter.com/c7z6F9UUYw

    July 5, 2022

    Invaincue sur gazon cette saison, après son titre à Berlin le mois dernier, la numéro deux mondiale et sa large panoplie de coups, n’a plus qu’un match à gagner pour entrer dans la légende. Et ce pour le plus grand bonheur des Tunisiens qui suivent avec passion le parcours londonien de celle qu’ils ont élevée au rang d’idole nationale.

    "Tout le monde va regarder la finale samedi, ça m’apporte beaucoup de joie et de bonheur de voir autant de Tunisiens qui me supportent, ils vont vraiment m'aider à soulever ce titre-là, avec leurs encouragements et l’énergie qui me donnent, c'est incroyable, a déclaré Ons Jabeur, en conférence de presse, le 7 juillet, après avoir vaincu son amie, l’Allemande Tatjana Maria, en demi-finale de Wimbledon (6-2, 3-6, 6-1). J'ai trop hâte de vivre ces moment-là et de faire vivre aux Tunisiens ces moments incroyables, j’espère vraiment être présente et gagner le titre samedi".

    Le déclic en 2020

    Née le 28 août 1994 à Ksar Hellal, dans le gouvernorat de Monastir, dans l’est de la Tunisie, Ons Jabeur a commencé très tôt à jouer au tennis. Très très tôt même puisqu’elle tape ses premières balles à l’âge de 3 ans à Hammam Sousse, banlieue chic de la station balnéaire de Sousse, sous les encouragements de sa maman Samira, elle-même licenciée dans un club de tennis local. Son club a alors pour seuls terrains les courts de tennis des hôtels voisins.

    Dix ans plus tard, après avoir participé à des tournois nationaux, la jeune tenniswoman, qui affichait déjà la rage de vaincre qui l’anime aujourd’hui, intègre à 13 ans le lycée sportif de El-Menzah, à Tunis, et commence à jouer sur le circuit mondial junior de la Fédération internationale de tennis (ITF).

    En 2011, en pleine révolution tunisienne, la prodige marque les observateurs en remportant le tournoi juniors de Roland-Garros. Ons Jabeur devient au passage la première joueuse nord-africaine sacrée en Grand Chelem dans cette catégorie.

    Malgré les sacrifices et son énergie, son passage des juniors aux professionnels est compliqué. Elle confiera que les blessures et les mauvais choix de coachs ont longtemps freiné sa progression et son ambition de tutoyer les sommets.

    C’est seulement depuis deux ans que Ons Jabeur affiche une régularité qui lui permet de rester dans le haut du tableau du circuit professionnel. Précisément depuis l'Open d'Australie en janvier 2020, où celle qui n’est alors classée que 78e mondiale ne s’incline qu’en quart de finale, face à l'Américaine Sofia Kenin, future lauréate du tournoi.

    C’est le déclic ! En juin 2021, elle remporte le tournoi WTA 250 de Birmingham, le premier titre sur le circuit principal pour une joueuse maghrébine. Puis, la même année, l’ancienne fan de l'Américain Andy Roddick (numéro un mondial en 2003) se hisse en huitièmes de finale… à Wimbledon.

    À l'AFP, Ons Jabeur expliquait alors avoir "gagné en expérience et confiance" à partir de l'Open d'Australie: "Les autres joueuses ont commencé à avoir peur de jouer contre moi (...) Ma façon de jouer reflète ma personnalité."

    "Je veux voir plus de joueurs de mon pays, du Moyen-Orient, d'Afrique"

    Avec son tennis tout en toucher, de slices et d'amorties, elle a le jeu et le mental pour s’installer durablement au haut du classement WTA, en commençant par faire chavirer de joie tout un pays, samedi après-midi. Un pays qu’elle a quitté à l’âge de 16 ans, mais qui, lui, ne l’a jamais quitté.

    Elle y revient régulièrement, notamment avec son entraîneur Issam Jalleli et son mari et préparateur physique, Karim Kamoun, tous les deux Tunisiens, et reste engagée dans plusieurs opérations humanitaires (éducation et santé) en faveur d’une jeunesse tunisienne plombée par la grave crise politico-économique qui sévit dans le pays.

    Making Tunisia proud 🇹🇳❤️@Ons_Jabeur | #Wimbledon pic.twitter.com/COxViOTRCk

    July 7, 2022

    Ons Jabeur profite également de sa notoriété pour envoyer des messages d’espoir à cette jeunesse. "Je joue pour mon pays, a-t-elle confié jeudi. Ce n'est pas seulement Ons Jabeur mais aussi Ons Jabeur la Tunisienne, l'Arabe aussi. Je suis très contente de représenter ces petites jeunes filles qui rêvent d’être là et même les garçons, ce n’est pas impossible d’être là".

    "Je veux aller encore plus haut et être une source d'inspiration pour plus de générations, parce nous voulons voir plus de joueurs venir de cette zone du monde. Je veux voir plus de joueurs de mon pays, du Moyen-Orient, d'Afrique", a-t-elle ajouté.

    "Il y a eu un moment où nous n'avons pas cru que nous pouvions le faire. Et maintenant, j'essaie de démontrer qu'on le peut. J'espère que ça inspirera des gens", a conclut celle que les Tunisiens ont surnommée "Onstoppable", un jeu de mots entre son prénom et "unstoppable", "inarrêtable" en anglais, et "la ministre du Bonheur".

    Un ministère qu’elle veut conserver "pour toujours".

    Avec AFP

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    France24 - Monde

    Métavers : les avatars ont-ils des droits ?

    Publié le : 06/07/2022 - 17:43Modifié le : 06/07/2022 - 17:57

    Sébastian SEIBT Suivre

    Pour entrer dans le métavers, présenté comme l'avenir d’Internet par Meta (anciennement Facebook), il faudra créer son avatar. Mais dans ces mondes virtuels, auront-ils des droits et des devoirs ? L’avocat Louis Taslé d'Héliand, spécialiste de ces questions, explique à France 24 quel sera le statut de notre double virtuel.  

    France24 - Monde

    Fuite de données : il affirme mettre en vente la vie privée des deux tiers des Chinois

    Publié le : 05/07/2022 - 18:29

    Sébastian SEIBT Suivre

    C’est l’une des fuites de données les plus massives de l’histoire de la cybersécurité : un pirate informatique affirme être en possession des données personnelles précises d’un milliard de Chinois. Il a mis en vente cette mine d’information qui peut intéresser un large éventail d’acquéreurs, du simple cyber-escroc à l’agent de la CIA. De quoi mettre Pékin dans l’embarras.

    "ChinaDan" vient peut-être de marquer l’histoire de la cybersécurité. Personne ne sait encore qui se cache derrière ce pseudo, mais ce pirate informatique vend sur Internet, depuis le 4 juillet, ce qu’il affirme être les données personnelles d’un milliard de Chinois.

    Ce piratage constituerait le plus grave incident de sécurité informatique à affecter les informations personnelles en Chine et l’une des plus importantes fuites de données de l’histoire au niveau mondial.

    Le casier judiciaire, le dossier médical et plus encore

    Le seul scandale d’une ampleur similaire remonte à 2013 lorsque les données liées aux trois milliards de comptes Yahoo avaient été compromises. Mais à l’époque, les cybercriminels avaient mis la main seulement sur le ba.b.a des données personnelles, comme le nom, l’adresse électronique et les identifiants de connexion.

    Rien à voir avec le casse numérique qui vient d’avoir lieu. Les données auraient été dérobées sur un serveur de la police de Shanghai et pèsent plus de 22 teraoctets, soit 22 000 gigaoctets, ce qui correspond à peu près à la capacité de stockage de plus de 170 iPhone de dernière génération. "Vu son poids, cette base de données contient sûrement plus que seulement les noms et identifiants d’un milliard de Chinois", affirme Bastien Bobe, spécialiste de cybersécurité pour la société américaine de sécurité informatique Lookout.

    Dans son annonce publiée sur un forum consacré à la cybercriminalité, "ChinaDan" précise d’ailleurs qu’en dehors des informations classiques - noms, numéro de téléphone, adresse physique - cette base de données contient aussi l’intégralité du casier judiciaire des individus. Et il vend cela pour la modique somme de 10 bitcoins (près de 200 000 dollars). "C’est peu vu la quantité de données, mais on peut penser qu’il espère ainsi la vendre plusieurs fois", estime Bastien Bobe.

    L’éventuel acquéreur de cette mine d’or numérique pourra aussi consulter les dossiers médicaux d’une partie au moins des victimes de cette fuite de données, a pu confirmer le Wall Street Journal qui a eu accès à un échantillon des informations subtilisées afin de vérifier la véracité de ce hold-up numérique. 

    Il y a, en outre, probablement bien plus que du texte dans ces fichiers. "Il y a sûrement aussi les photos et scans des pièces d’identité", note Benoît Grunemwald, expert en cybersécurité pour ESET France. En outre, "la police chinoise associe les enregistrements des caméras de surveillance au dossier de tous les individus fichés. Il y a également un mélange entre les dossiers judiciaires et policiers afin d’avoir un maximum d’informations qui peuvent être rapidement utilisables contre une personne si les autorités ont besoin de faire pression sur elle", précise Frans Imbert Vier, PDG d'Ubcom, agence de conseil spécialisé dans la protection des données.

    Jackpot pour tout cybercriminel

    Les bases de données chinoises représentent donc le jackpot assuré pour tout cybercriminel qui peut mettre la main dessus. C’est pourquoi les affirmations de "ChinaDan" sur l’étendue de son e-caverne d’Ali Baba doivent être prises avec des pincettes. Il peut être tenté de survendre la qualité de son butin sachant que ce type de base de données est très recherché.

    "Afin de vérifier la validité des affirmations de "ChinaDan", il faudrait avoir accès à un échantillon représentatif", assure Benoît Ferault, responsable produit pour Quarkslab, une société française spécialisée dans la protection des données. Le Wall Street Journal a pu confirmer la véracité des informations auprès d’une dizaine d’individus apparaissant dans cette base de données. "Les informations étaient tellement précises qu’une femme appelée a demandé si elles provenaient de son smartphone qu’elle venait de perdre", raconte le quotidien américain.

    Mais cela ne veut pas dire qu’il y a bien un milliard de Chinois - soit deux tiers de la population totale du pays - dans ce fichier. "Cela me semble peu probable car, en théorie, les données collectées au niveau national sont centralisées à Pékin et les autorités policières de chaque ville sont censées n’avoir accès qu’à des fichiers concernant la population locale ou régionale", note Frans Imbert Vier.

    Pour une ville de l’importance de Shanghai, cela peut facilement concerner plusieurs centaines de millions d’individus, d’après les différents experts interrogés par France 24. Et avec les éventuels doublons - comme, par exemple, dans le cas de femmes inscrites une fois sous leur nom de jeune fille puis de nouveau en tant que femme mariée -, la barre du milliard d’entrées peut vite être atteinte.

    Mais même avec "seulement" plusieurs centaines de millions de Chinois fichés, cette base de données à de quoi aiguiser l’appétit d’un vaste éventail d’acquéreurs potentiels. "Les premiers acheteurs seront probablement les groupes spécialisés dans la criminalité financière, comme la fraude aux prestations sociales", assure Benoît Grunemwald. Il y a tout ce qu’il faut dans cette base de données - informations personnelles et scans des documents d’identité - pour réaliser l’usurpation d’identité parfaite et tenter de détourner des aides sociales.

    Des infos sur des VIP chinois ?

    Des laboratoires pharmaceutiques et des compagnies d’assurance à la moralité douteuse peuvent aussi y trouver leur compte. L’accès au dossier médical complet des citoyens fichés "peut leur permettre de mieux cibler des campagnes de promotion de certains médicaments ou ajuster les tarifs de leurs contrats d’assurance", estime Frans Imbert Vier.

    L’historique des démêlés avec la justice ou la police peut se révéler aussi très alléchant pour un maître chanteur. Surtout que parmi les centaines de millions de citoyens répertoriés, "il y a sûrement des VIP  - que ce soit des stars du show-biz ou des riches hommes d’affaires - qui sont autant de cible potentiel pour des tentatives de chantage", note Gérôme Billois, expert en cybersécurité du cabinet de conseil Wavestone.

    Dans le lot des VIP, il doit aussi y avoir des édiles locaux et leurs familles. "C’est potentiellement une mine d’or pour les services de renseignement du monde entier qui peuvent s’en servir pour compléter leur propre fichier sur les responsables politiques chinois", note Bastien Bobe, l’expert de Lookout.

    Si la CIA, par exemple, peut y dénicher de quoi faire pression sur un haut responsable du Parti communiste chinois, cette fuite de données deviendrait alors un danger pour la sécurité nationale chinoise. Mais avant d’en arriver là, "encore faudrait-il être sûr de la qualité des informations qui sont ainsi à vendre", note Gérôme Billois.

    Une sérieuse brèche dans le contrat social chinois

    Ce scandale est une très mauvaise publicité pour les pays qui mettent ainsi en place des immenses bases de données rassemblant autant de renseignements sensibles sur leur population, estiment les experts interrogés. "Ce qui vient de se produire en Chine peut survenir n’importe où", souligne Bastien Bobe.

    Et c’est un mauvais coup tout spécialement pour la Chine qui a fait de la surveillance numérique et de la collecte de données personnelles l’un des piliers de son système politique. "On savait qu’ils étaient très bons pour la collecte de données et la création de large base de données, on a la confirmation qu’ils sont bien moins doués pour sécuriser ces informations", résume Frans Imbert Vier.

    En effet, les premiers éléments sur le modus operandi de l’attaquant démontrent qu’il y a "eu des manquements très graves aux règles de sécurité", note Benoît Ferault. L’un des développeurs en charge de cette base de données a, ainsi, laisser trainer par mégarde ses identifiants sur un forum de discussion pour informaticien en Chine.

    C’est aussi une sérieuse brèche dans le contrat social qui lie l’État chinois à sa population qui accepte d’importante limite à sa liberté individuelle en échange d’une certaine sécurité. Un tel scandale pourrait remettre ce postulat en question…. "à condition que les Chinois soient mis au courant", précise Frans Imbert Vier. Pékin a bien compris le danger et, dès mardi matin, toute mention de cette attaque étaient censurée sur les réseaux sociaux

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    Des hackers chinois sont passés par Facebook pour espionner des Ouïghours

    ÉTATS-UNIS

    Cyberespionnage : coup de froid entre Washington et Pékin

    France24 - Monde

    Électrique, rock'n roll et risqué : l'incroyable come-back de la voiture de "Retour vers le futur"

    Publié le : 01/07/2022 - 17:07

    Guillaume GRALLET Suivre

    La DeLorean qui a changé la vie de Marty McFly va revenir sur nos routes, propulsée par une énergie décarbonée. Faut-t-il s'émerveiller de la multiplication des moyens de transports de ce type, de la voiture volante aux camions et tricycles livreurs ? #Tech24 vous propose un débrief.

    Chaque jour apporte son lot de véhicules électriques surprenants, de la voiture volante mise au point à Guangzhou au bateau de plaisance imaginé en Suède. Sans parler d'une réédition de la DeLorean ou du tricycle autonome sur lequel planche le MIT. Tous ces objets futuristes se distinguent par une faible émission de décibels, et surtout, par leur faible émission de CO2.

    Dans #Tech24, nous nous sommes penchés sur le coût écologique de l'énergie électrique. La fabrication de batteries implique en effet l’extraction de terres rares et l'utilisation de matières premières tels le lithium, le cobalt, le nickel, ou encore le manganèse.

    Pour évaluer si ces mode de transport sont véritablement vertueux, il faut aussi prendre en compte la manière dont l'électricité est produite. En effet son empreinte environnementale n'est pas la même si elle est produite par une centrale à charbon, par un réacteur nucléaire, ou encore par un barrage hydroélectrique. Enfin, le côté recyclable des appareils électriques doit nécessairement être pris compte. 

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    France24 - Monde

    Tennis : la Kazakhe Elena Rybakina remporte son premier titre majeur à Wimbledon

    Publié le : 09/07/2022 - 17:00Modifié le : 09/07/2022 - 17:48

    FRANCE 24 Suivre

    La tenniswoman kazakhe d'origine russe, Elena Rybakina, 23e mondiale, a remporté son premier titre du Grand Chelem, samedi, à Wimbledon, en battant en finale la Tunisienne Ons Jabeur (2e) 3-6, 6-2, 6-2. 

    Alors qu'elle n'avait encore jamais dépassé les quarts de finale d'un tournoi du Grand Chelem, la Kazakhe d'origine russe Elena Rybakina, 23e mondiale, a remporté, samedi 9 juillet, à Wimbledon, son premier titre du Grand Chelem en battant en finale la Tunisienne Ons Jabeur (2e) 3-6, 6-2, 6-2.

    "J'étais super nerveuse avant le match, pendant et je suis très contente que ce soit fini. Je n'ai jamais rien ressenti de tel", a commenté Rybakina, 23 ans, sans parvenir à exposer sa joie tout intérieure.

    "Pour dire la vérité, je ne pensais pas atteindre la deuxième semaine d'un Grand Chelem à Wimbledon. Alors remporter le tournoi, c'est vraiment incroyable. Je n'ai pas les mots pour dire à quel point je suis heureuse", a-t-elle ajouté.

    Née à Moscou, elle apporte au Kazakhstan, dont elle a pris la nationalité en 2018, son premier titre majeur, hommes et femmes confondus. Le président de la Fédération khazake était d'ailleurs dans les tribunes et a été le premier à la féliciter lorsqu'elle a escaladé ces tribunes pour rejoindre ses proches, dont sa mère et sa sœur. 

    "Elena m'a volé mon titre, mais ça va !", a pour sa part tenté de plaisanter Jabeur qui a reconnu être "vraiment triste", d'autant qu'elle "essaye d'être une source d'inspiration pour des générations dans (son) pays".

    Jabeur, qui a été la première joueuse arabe à atteindre les quarts de finale d'un Majeur, en 2020 en Australie, est la première joueuse du continent africain à avoir joué une finale d'un tournoi du Grand Chelem.

    Sur le court samedi, Rybakina est apparue en difficulté avec sa principale arme, le service (0 ace, 58 % de premières balles), et a été dominée dans la première manche en commettant en outre beaucoup de fautes directes (17 pour 7 coups gagnants). Elle ne s'est pas procuré la moindre balle de break.

    Heureusement pour la Kazakhe, le service s'est mis en route dans le deuxième set.

    Elle a passé nettement plus de premières balles (73 %, 2 aces) et dominé cette deuxième manche.

    Après avoir breaké d'entrée, à 2-1 elle a sauvé 4 balles de débreak, remporté sa mise en jeu et réussi, elle, dans la foulée, le double break pour se détacher 5-1 et tranquillement égaliser à un set partout.

    De nouveau, Rybakina a immédiatement pris le service de Jabeur dans le troisième set.

    À 3-2, elle a été menée 0/40 sur son service, mais a gagné les cinq points suivants pour se rapprocher un peu plus du Graal.

    L'énervement et la détresse ont alors commencé à se dessiner nettement sur le visage de Jabeur tandis que celui de Rybakina se faisait de plus en plus déterminé. Décidément à l'initiative, la Kazakhe a réussi le double break pour mener 5-2 et servir pour le match.

    Avec AFP

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    France24 - Monde

    Sport féminin : lever le tabou des règles pour en finir avec les tenues blanches

    Publié le : 09/07/2022 - 17:50

    Pauline ROUQUETTE Suivre

    Règles et compétitions sportives ne font pas bon ménage, encore moins lorsque le stress associé à la tenue s'ajoute aux douleurs menstruelles. Dans certains sports - le tennis en tête avec le tournoi de Wimbledon -, les sportives sont contraintes de s'habiller en blanc, couleur source d'anxiété lorsque viennent les règles. Des sportives brisent aujourd'hui le silence, appelant à prendre en compte le préjudice porté aux performances de nos tenniswomen, footballeuses et judokas.

    Parler des règles pour les changer. C'est ce qu'a fait dernièrement Alicia Barnett, joueuse de tennis britannique, jetant un pavé dans la mare en évoquant la tradition des tenues blanches dans le sport, et pour ce qui la concerne, dans le tournoi de Wimbledon.

    "Pendant les pré-qualifications, j'avais mes règles et les premiers jours ont été très lourds", a-t-elle relaté le 4 juillet dernier auprès de l'agence AP, comme le rapporte Sky News. "J'étais un peu stressée à ce sujet. Je pense qu'avoir ses règles sur le circuit est déjà assez difficile, mais porter du blanc n'aide pas."

    En mai dernier, déjà, la joueuse chinoise, Quinwen Zheng, avait commencé à lever le tabou sur les règles dans le sport, expliquant sa défaite à Roland-Garros en huitièmes de finale par ses douleurs menstruelles, et regrettant de n'avoir "pas pu montrer [son] tennis".

    Mais au-delà de ces douleurs que personne ne soupçonne, il y a la crainte de voir les règles s'exposer aux yeux de tous. Sur une jupette blanche, sur un short ou un kimono.

    "Stress mental"

    Pour limiter l'impact de ce phénomène mensuel sur leur performance, les sportives aimeraient pouvoir s'acquitter de la tradition de la tenue blanche.

    Symbole de la bourgeoisie britannique, le "all-white dress code" est de rigueur à Wimbledon depuis la création de la compétition en 1877. Enracinée dans les normes de bienséance de l'époque victorienne, la règle est devenue officielle en 1963.

    Selon le site officiel de Wimbledon, le code vestimentaire dispose que tous les joueurs doivent porter "une tenue de tennis appropriée qui est presque entièrement blanche". Une règle qui s'applique dès le moment où les joueurs entrent sur le terrain. La tenue doit être strictement blanche, à l'exclusion du "blanc cassé ou crème".

    Si un seuil de tolérance autorise parfois l'utilisation des teintes "pastel", les organisateurs du tournoi tiennent à ce que le dos, le short, les jupes, les chaussettes, chaussures et casquettes restent blancs. Ainsi, en 2002, alors qu'elle avait enfilé un short noir, la joueuse de tennis russe, Anna Kournikova, fut priée de rentrer au vestiaire et de trouver un vêtement blanc.

    En réponse à un tweet évoquant les menstruations et comment celles-ci peuvent jouer sur les résultats de certaines joueuses lors de compétitions sportives, la championne olympique Mónica Puig évoquait, fin mai, "le stress mental de devoir porter du blanc à Wimbledon et de prier pour ne pas avoir ses règles pendant ces deux semaines".

    Definitely something that affects female athletes! Finally bringing it to everyone’s attention! Not to mention the mental stress of having to wear all white at Wimbledon and praying not to have your period during those two weeks. https://t.co/PzyHnPlSJk

    May 31, 2022

    "Je pense que certaines traditions pourraient être modifiées", estime Alicia Barnett, qui précise en outre "adorer" la tradition du "tout-blanc". Une position partagée par la footballeuse britannique, Beth Mead. "C’est plaisant d’avoir un ensemble tout-blanc, mais parfois ce n'est pas pratique quand c’est la période du mois [les règles]", déclare-t-elle dans une interview au Telegraph, expliquant que l'équipe féminine d'Angleterre de football avait fait remonter cette remarque à Nike. Les Three Lionesses, actuellement en lice dans l'Euro, ont en effet entamé des discussions avec leur équipementier pour changer la couleur de leurs shorts (aujourd’hui blancs).

    "Parce que j'ai eu mes règles hier"

    Outre le tennis et le football, il est un autre sport qui est concerné - et cette fois-ci, quelles que soient les compétitions - par l'uniforme blanc : le judo. Sur le tatami, c'est Clarisse Agbegnenou, quintuple championne du monde, qui s'est engagée contre le tabou des règles dans le sport, allant jusqu'à s'associer à la marque française de culottes menstruelles Réjeanne.

    "Moi qui ai fait du judo en kimono blanc, c’est compliqué", expliquait la judoka, évoluant dans la catégorie des moins de 63 kg, à France Info. De nombreuses fois entre les entraînements, j’ai dû aller aux toilettes pour tout changer (…) toutes les femmes en ont besoin et dans le sport, on a beaucoup de difficultés."

    Au-delà des tenues et couleurs réglementaires, la simple évocation des règles reste taboue. Pourtant, comme l'avait lâché la nageuse chinoise Fu Yuanhui, en 2016, après sa défaite dans la piscine olympique de Rio, "les règles, ça gêne au moins une fois dans leur vie toutes les sportives".

    C'est d'ailleurs l'une des choses évoquées par la tenniswoman Alicia Barnett : "Votre corps se sent plus lâche, vos tendons se relâchent, parfois vous vous sentez beaucoup plus fatiguée et votre coordination est plus difficile. Moi, je me sens vraiment déprimée et il est difficile de trouver la motivation nécessaire pour jouer."

    Pour ce qui est de Fu Yuanhui, elle avait largement fait parler d'elle après avoir justifié son échec sur le 4x100 m féminin de la manière suivante : "C'est parce que j'ai eu mes règles hier". Simple, efficace. En Chine, où les menstruations sont taboues jusque dans la manière de les désigner, la déclaration avait fait grand bruit. Dans le monde du sport, elle compte parmi les principales sorties participant à lever progressivement la loi du silence autour des règles. "Le premier jour [de règles], c’est toujours dur, disait sa compatriote tenniswoman, Quinwen Zheng, après son échec à Roland-Garros. "Je ne peux pas aller contre ma nature. J’aimerais être un homme sur le court dans ce genre de moments."

    En janvier 2015, la joueuse de tennis britannique Heather Watson associait, elle aussi, sa mauvaise performance lors de l'Open d'Australie à "ce truc de filles". Au micro de la BBC Radio, l'ancienne numéro 1 britannique Annabel Croft lui avait emboîté le pas, appelant à lever l'omerta sur les menstruations des sportives, qui ont "toujours été un tabou".

    Évoquer les règles et un dress-code inapproprié pour les femmes est un enjeu auquel de plus en plus de sportives tentent de sensibiliser. Selon une enquête Adidas d'août 2021, une fille sur quatre abandonne le sport à l'adolescence, principalement à cause de la peur de perdre du sang et de tâcher ses vêtements.

    Plus récemment, une enquête mondiale Puma révélait que cela concernait une adolescente sur deux.

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    [VIDEO] Charlotte rencontre la descendante de Jeanne d’Arc !

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    Voici la pleine saison des sardines ! Ce petit poisson populaire, riche de saveurs et de bienfaits, est la valeur sûre des barbecues et des tables ensoleillées.

    Noé Blouin

    De Douarnenez jusqu’au port de Marseille, la sardine fait la fierté de tout un littoral. Cantonnée à la boîte de conserve l’hiver, elle s’achète directement à l’arrière des bateaux, l’été venu. Comme elle est peu chère, riche en oméga 3 et en bonne graisse, certains se prêtent même à la recommander quotidiennement pour une alimentation équilibrée. Si ces conseils sont à prendre avec des pincettes, la sardine n’en reste pas moins un poisson exceptionnel de par sa qualité et son goût aussi caractéristique que sa riche histoire. Les premières traces de sardines comme mets remontent à la préhistoire.

    Douarnenez, la sardine, les ouvrières et les communistes

    À Rome, le petit poisson était l’un des ingrédients privilégié d’une célèbre sauce, le garum, et faisait partie, lorsqu’elle était séchée, de la ration des légionnaires. En France, elle connaît un véritable essor au début du XIXe siècle avec l’innovation d’Appert, un confiseur qui a l’idée de mettre des sardines en boîte. Le succès est tel que de nombreuses conserveries commenceront à peupler la côte atlantique, notamment en Bretagne, où le petit poisson devient le cœur d’une industrie vitale pour les territoires et marque durablement leur histoire. Seules quelques grandes marques rescapées témoignent encore aujourd’hui de cette époque où la sardine dictait la vie des pêcheurs et de leur famille, allant même jusqu’à faire avancer l’âge de la communion pour que les mousses puissent embarquer plus jeunes sur les sardiniers.

    En tartine beurrée

    De nos jours, la pêche se fait au chalut ou à la bolinche. Cette seconde technique, traditionnellement utilisée en Bretagne, consiste à encercler les bancs de poissons avec un filet. Plus rare, elle est défendue par certains professionnels pour son côté écologique. Aucun fond n’est en effet dragué pendant la pêche, préservant ainsi la pérennité des sols marins. Une fois sur le port, il est souvent possible d’acheter le petit poisson directement à la descente du bateau à un prix très intéressant. Pour ceux qui ne résident pas près de la mer, on peut aussi la trouver dans le commerce toute l’année, avec un pic de mi-avril à octobre. C’est cependant au mois de juillet et d’août qu’elle est la meilleure, mieux vaut privilégier les conserves le reste du temps. Victime de surpêche, le petit poisson est également à consommer avec modération. Selon l’ONG WWF, les sardines pêchées dans le golfe de Gascogne sont à privilégier.

    Pour bien choisir sa sardine chez le poissonnier, un simple coup d’œil suffit. Signes de fraicheur, ses ouïes doivent rester roses, voire rouges mais sans tache de sang, son œil brillant et son corps bien rigide. Une fois achetées, elles doivent être consommées rapidement, la sardine est un poisson qui supporte mal la chaleur. Il existe de nombreuses recettes pour les cuisiner, mais la plus simple est excellente : une fois vidée, étêtée et accompagnée d’une pincée de sel, il suffit de la jeter environ 3 minutes sur chaque face au barbecue. Et nec plus ultra, on peut la déguster ensuite sur une tartine de pain beurré, demi-sel évidemment.

    Sardines marinées à la chermoula

    Ingrédients pour 4 personnes. 24 sardines, 3 gousses d’ail, 1 bouquet de persil, 1 citron jaune, 3 à 4 c. à soupe d’huile d’olive, 1 c. à soupe de paprika, 1 c. à café de piment d’Espelette, 1 c. à soupe de cumin, 1/4 c. à café de poivre, sel.

    1. Enlever la tête et vider les sardines, puis rincer abondamment sous l’eau froide.
    2. Découper les filets en « portefeuille », c’est-à-dire en gardant les deux filets attachés par la peau du dos. Cette technique nécessite de la dextérité et de l’entraînement. Pour ceux qui ne désirent pas s’y risquer, la recette est réalisable sans lever les filets.
    3. Dans un mixeur, mélanger les gousses d’ail hachées, le persil haché, l’huile d’olive, le jus du citron, le paprika, le sel et le poivre, le piment d’Espelette et le cumin. Goûter et rectifier l’assaisonnement selon les goûts.
    4. Badigeonner délicatement les filets avec la marinade ou garnir l’intérieur des sardines généreusement. Laisser reposer 1 h 30 au réfrigérateur dans une assiette sous un film plastique.
    5. Disposer les sardines dans un plat et enfourner dans un four chaud à 180 °C, pendant 25 min.
    6. Déguster en compagnie de pommes de terre bouillies ou d’une salade saisonnière.

    À la page. Sardines à lireVoici de quoi revisiter l’histoire de la sardine au fil de 35 recettes ponctuées d’anecdotes historiques. Dans son ouvrage « Mes recettes de sardines », l’ancienne journaliste reconvertie dans la gastronomie Sonia Ezgulian s’attaque à toutes les facettes du petit poisson argenté, pour redécouvrir un produit plus complexe qu’il n’y paraît. Mes recettes de sardines, de Sonia Ezgulian, éd. Sobbollire-les Cuisinières, 9 euros

    En carafe. Une note d’agrumes qui joue son rolleQuelques notes d’agrumes et une belle fraîcheur pour ce vin blanc méditerranéen parfait pour accompagner les sardines l’été, notamment lorsqu’elles sont grillées au fenouil. Côtes-de-Provence 2021, Château La Jouliane, 100 % Rolle, 11 euros

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    Bon et sainrecette
    France24 - Monde

    Tour de France : le Belge Wout van Aert s'impose au sprint dans la 8e étape

    Publié le : 09/07/2022 - 18:07

    FRANCE 24 Suivre

    Dans un spring en côte près du stade olympique, le Belge Wout van Aert a remporté son deuxième succès lors de la 8e étape du Tour de France, samedi à Lausanne. 

    Deuxième succès pour Wout van Aert : le Belge a remporté la 8e étape du Tour de France, samedi à Lausanne, dans un sprint en côte près du stade olympique.

    Le Slovène Tadej Pogacar (UAE), troisième de l'étape, a conforté son maillot jaune de leader au terme de cette journée marquée par les premiers cas de covid-19 dans le peloton et le départ des deux coureurs positifs (Laengen, Bouchard).

    Dans le sprint, van Aert, un moment enfermé, a fini par trouver l'ouverture et devancer sans coup férir l'Australien Michael Matthews, déjà deuxième jeudi à Longwy.

    Pogacar, qui a disputé le sprint, a empoché 4 secondes de bonification et a porté son avance sur le Danois Jonas Vingegaard, deuxième du classement, à 39 secondes.

    Dans cette étape de 186,3 kilomètres, une maxi-chute a jeté à terre ou retardé de nombreux coureurs (Pogacar, G. Thomas, Roglic, Quintana, Bardet, Gaudu, etc), 9 kilomètres après le départ de Dole. Le peloton, à l'initiative de l'équipe UAE, a ralenti l'allure pour permettre le retour des retardataires.

    L'Américain Kevin Vermaerke, l'un des benjamins du peloton (21 ans) à l'origine de la chute, a dû abandonner. L'Italien Gianni Moscon, à la peine depuis plusieurs jours, a renoncé par la suite.

    À l'avant, l'échappée d'un trio formé par le Belge Frederik Frison, l'Italien Mattia Cattaneo et le Britannique Fred Wright, a obtenu un bon de sortie jusqu'à trois minutes et demie. Mais les équipes de Wout van Aert (Jumbo) et de Michael Matthews (BikeExchange) ont contrôlé l'écart, variant entre une et deux minutes.

    Dans le trio, Cattaneo a ouvert la poignée des gaz à 70 kilomètres de l'arrivée avec Wright pour foncer vers l'arrivée sur une route souvent en descente.

    Pour sa part, Thibaut Pinot a cumulé les malheurs. Victime d'une chute sans gravité apparente dans une montée, il a été heurté au visage quelques instants plus tard par la musette tendue par un assistant d'équipe.

     Wright, le dernier à résister, a tenu bon jusqu'à 3,5 kilomètres de la ligne. Il a été débordé par l'avant-garde du peloton mené le plus souvent, dans la dernière côte (4,8 km à 4,6 %) par les équipiers de Pogacar.

    Porteur du maillot vert, van Aert a enlevé son huitième succès dans le Tour, à égalité avec Pogacar. Le Belge (27 ans), qui s'est imposé dans la 4e étape en solitaire à Calais, compte désormais 37 victoires à son palmarès.

    Dimanche, la 9e étape reliera Aigle, siège de l'Union cycliste internationale en Suisse, à la station française de Châtel, pour l'entrée dans les Alpes.

    Avec AFP

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    Tour de France : Wout Van Aert, maillot jaune assoiffé de victoires

    4E Étape

    Tour de France : Wout Van Aert s'impose en solitaire et conforte son maillot jaune

    5E ÉTAPE

    Tour de France : l'Australien Simon Clarke dompte les pavés, Wout van Aert reste en jaune

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    Pour la soirée électorale du deuxième tour de l’élection présidentielle, les soutiens d’Emmanuel Macron s’étaient donné rendez-vous au Champ de Mars tandis que ceux de Marine le Pen se retrouvaient au Pavillon d’Armenonville. L’équipe de VA + a suivi les militants des deux camps réunis pour suivre l’annonce des résultats. De la joie des uns à la colère et au dégoût des autres, revivez le meilleur et le pire de l’événement qui marque le début du second règne d’Emmanuel Macron. 

     

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    France24 - Monde

    Compensation carbone : le piège ?

    Publié le : 08/07/2022 - 13:37

    Valérie DEKIMPE Marina BERTSCH Suivre Julia GUGGENHEIM

    Alors que la crise climatique s'aggrave, les pays comme les entreprises se précipitent sur la compensation carbone. Planter des arbres à grande échelle leur permet de déduire le CO2 capté par ces forêts de leurs bilans carbones. L’idée est simple : une tonne de carbone émise quelque part serait annulée par une tonne absorbée ailleurs. Vrai ou fausse bonne idée ? Planter des arbres sera-t-il suffisant si nous ne réduisons pas nos émissions par ailleurs ? "Élément Terre" a enquêté.

    Le Label Bas Carbone pour compenser ses émissions dans les forêts françaises

    Dans le Périgord, Jérome Chanel du syndicat forestier Alliance est convaincu des services que peut rendre la forêt aux hommes : "Les forêts sont des usines extraordinaires qui transforment le dioxyde de carbone en bois." Ici, il gère des reboisements un peu particuliers, financés par des entreprises et des collectivités. Grâce au Label Bas Carbone qui donne un cadre à ces pratiques en France, les entreprises peuvent compenser leurs émissions en subventionnant les forêts françaises. "On a d’abord étudié la qualité du sol en fonction du climat que l’on rencontre sur ce territoire, et on a fait le choix d’un certain nombre d'essences", détaille Jérôme. La parcelle dont il s’occupe ce jour-là fait 8 hectares et permettra de compenser environ 1 300 tonnes de CO2 émis, ce qui correspond environ à 9 millions de kilomètres de voiture.  

    Compensation carbone, l’arbre qui cache la forêt ?

    Les arbres seraient donc la solution miracle à notre problème climatique ? Premier puits de carbone terrestre, en France, ils séquestrent 20 % de nos émissions. Un bon début peut-être, mais pas suffisant. Actuellement, nous rejetons tellement de gaz à effet de serre que la végétation ne peut tout simplement pas suivre. Si la planète était entièrement recouverte d’arbres, les forêts n’absorberaient que 40 à 100 gigatonnes de CO2, alors que nous émettons 10 gigatonnes en une seule année !

    Compenser ne veut pas dire réduire

    Pour certaines ONG de défense de l’environnement, la compensation carbone, c’est tout simplement du greenwashing. Myrtho Tilianaki, chargée de plaidoyer au CCFD-Terre Solidaire, a étudié les stratégies de neutralité carbone de trois grandes entreprises : Nespresso, Total Énergies et Air France. Et force est de constater qu’elles n’ont quasiment pas mis en place de mesures significatives de réduction d’émissions. 

    Elles misent tout sur la compensation et donc la compensation carbone devient un véritable levier d’inaction climatique.

    Plus qu'inefficace, la compensation carbone, surtout quand elle est faite à l’autre bout du monde, peut aussi être dangereuse. "On a eu des cas par le passé de projets de compensation carbone qui ont conduit à des intimidations, des expulsions, des phénomènes d'accaparement de terre", précise Myrtho Tilianaki. 

    Avec Cœur de Forêt, la qualité plutôt que la quantité

    Pour Antony Cheval de l’association Cœur de Forêt, le mieux à faire pour la planète, c'est d’entretenir les forêts. L’objectif de l’action sur le territoire français, c'est d’accompagner les propriétaires dans la compréhension de leur parcelle forestière et leur apporter tous les éléments de connaissance pour qu'ils puissent gérer durablement leurs forêts. Réfléchir aux meilleures essences adaptées aux territoires, choisir des espèces variées : autant de techniques qui permettent d’entretenir une forêt pour qu’elle résiste aux sécheresses et aux maladies qui se multiplient avec le dérèglement climatique. Antony Cheval en est convaincu : c’est la diversité qui va vraiment nous sauver et qui va sauver les forêts face au réchauffement climatique. 

    Le sol, la moitié cachée de l’écosystème

    Les arbres ont bel et bien un rôle à jouer dans la réduction du CO2 sur notre planète, mais les scientifiques de l’Inrae s'intéressent aussi à leur petit frère : le sol. Laurent Augusto, qui dirige un projet de recherche dans la forêt expérimentale de Cestas en Gironde, l’affirme : il y a autant de CO2 captés dans les arbres que dans les sols qui les soutiennent. Le processus est simple, au cours de leur croissance, les arbres vont faire tomber des feuilles mortes. Celles-ci contiennent du carbone qui va alimenter le sol. Le CO2 s’y retrouve alors piégé. 

    L’objectif pour Laurent et son équipe est de comprendre quelles espèces facilitent le stockage de carbone dans le sol. "On a déjà des résultats préliminaires intéressants", explique-t-il. "Les résineux, comme le sapin, l'épicéa ou le pin, stockent un peu plus de carbone dans les sols que les feuillus. Du côté des feuillus, c’est du carbone qui va rester dans les sols plus longtemps donc c’est intéressant aussi". 

    Laurent en est persuadé : si ces recherches pourraient permettre de stocker une grande partie du carbone généré par l’Homme dans les sols, il faut changer nos modes de vie pour réduire nos émissions. "Le CO2 qui n’est pas émis n’aura pas besoin d’être piégé", conclut-il.

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    Environnement : les forêts françaises gagnent du terrain

    Accord à Bruxelles sur la neutralité carbone d'ici 2050, sans la Pologne

    Ici l'Europe

    Taxe carbone : l'Europe arrête-t-elle les pollueurs à la frontière ?

    L'Humanité

    Une exploration des égouts parisiens, une ville sous la ville

    Actu

    DÉCOUVERTE  Flambant neuf, le musée des Égouts de Paris propose une visite immersive et pédagogique au cœur d’un site en activité pour comprendre l’histoire et le fonctionnement d’un maillon essentiel à la salubrité de la capitale.

    Lea Desportes

    Pour explorer les bas-fonds de la Ville lumière, direction les beaux quartiers. Sur les quais, entre la tour Eiffel et le Grand Palais, un petit pavillon de verre, de béton et d’acier rouillé se fond dans le paysage urbain. L’édifice donne au passant un indice : ce n’est pas en surface que cela se passe. Le voyage commence à 5 mètres de profondeur. Il a lieu sous terre mais aussi dans le temps. Une première galerie, dite sèche, raconte le grand pari de l’assainissement, depuis la prise de conscience hygiéniste au XVIIIe siècle jusqu’aux projets pour demain. Il ne s’agit pas d’une simple affaire de tuyaux et les enjeux, vitaux hier, écologiques aujourd’hui, sont d’intérêt général. La modernisation des égouts tout au long du XIXe siècle permet de purifier une métropole où les maladies se répandent comme une traînée de poudre : près de 20 000 personnes y meurent du choléra rien que lors de l’épidémie de 1832. Un an plus tard, le premier réseau rationnel d’égouts apparaît sous la ville pour récupérer l’eau de nettoyage des rues ainsi que celles des pluies.

    Le Haussmann des profondeurs

    Le musée met en avant la figure d’Eugène Belgrand. L’ingénieur est un baron Haussmann des profondeurs. Les deux hommes se connaissent : c’est Haussmann qui, en 1852, confie à Belgrand la mission d’amener de l’eau saine dans la capitale pour que les habitants arrêtent de puiser dans la Seine, très polluée. Le réseau qu’il met en place pour distribuer cette eau pure, puis la récupérer une fois qu’elle a servi, transite par les égouts. Il faudra attendre un vif débat puis une loi en 1894 pour qu’il devienne unitaire et reçoive non seulement les eaux pluviales mais aussi les excréments et les eaux usées des particuliers. Ce « tout-à-l’égout » fait de Paris un modèle de la lutte contre l’insalubrité.

    L’homme, visionnaire, construit ainsi un ensemble cohérent de galeries souterraines et il met au point des outils indispensables à leur fonctionnement, comme des engins de curetage dont le principe est toujours de mise. Pour le vérifier, il suffit de revenir un peu sur ses pas et de pénétrer dans la galerie humide. Ici, le passé rejoint le présent. L’air est plus lourd et chargé d’effluves qui, sans être pestilentielles, n’ont rien d’agréable. Le visiteur comprend alors qu’il est entouré d’installations opérationnelles.

    2 675 kilomètres de galeries

    Le site de l’Alma constitue en effet un nœud d’une organisation ramifiée, dans laquelle des égouts élémentaires se jettent dans des collecteurs secondaires puis principaux, qui s’écoulent à leur tour dans des émissaires. Les 500 m2 ouverts au public représentent un petit morceau du plus dense des souterrains parisiens, 2 675 km de galeries, une ville sous la ville avec ses rues et ses avenues qui se calquent sur celles du dessus. Des plaques indiquent ainsi la « petite ligne » de la rue Cognacq-Jay, le collecteur de l’avenue Bosquet ou encore le point de départ de l’émissaire sud qui emmène une part des eaux usées de la rive gauche vers la station d’épuration d’Achères, dans les Yvelines.

    Des contenus multimédias très pédagogiques éclairent le visiteur sur le fonctionnement de ce système complexe. Une gageure pour un lieu sans lumière naturelle et le résultat de travaux qui se sont déroulés entre l’été 2018 et octobre 2021 : 2 millions d’euros ont été dépensés pour le rendre plus interactif et accessible à tous.

    Mondanités souterraines

    En cas de fortes pluies, le réseau est saturé et des vannes automatisées régulent les flux. Il arrive encore que l’excédent d’eau doive être déversé dans le fleuve. « Une solution de dernier recours », assure Miquel Berrichon, égoutier de métier, qui anime des visites guidées. Les vannes s’ouvrent mais les portes ferment, puisqu’une partie du site peut alors être inondée. Le musée ne prend pas l’eau pour autant, bien au contraire. L’objectif est de retrouver les 100 000 visiteurs par an – 80 000 après les attentats de 2015 – et la fréquentation semble au rendez-vous.

    Ce tourisme n’est pas nouveau : les visites des égouts démarrent et rencontrent beaucoup de succès dès 1867, à l’occasion de l’Exposition universelle. Plus d’un siècle et demi plus tard, en 2024, Paris recevra des visiteurs du monde entier pour les jeux Olympiques et la Seine devrait s’ouvrir à la baignade pour l’occasion. Plus question de rejeter le trop-plein d’eau dans le fleuve et un immense bassin de stockage est en construction près de la gare d’Austerlitz. La promesse sera-t-elle tenue ? Tous les indicateurs de qualité ne sont pas encore au vert et les paris sont ouverts.

    Trois sites pour parcourir les entrailles de la Ville-Lumière 

    1. Musée des égouts de Paris Les visites guidées sont organisées en fonction de l’affluence. Pont de l’Alma, esplanade Habib-Bourguiba, 75007 Paris 
    2. Cité de l’eau et de l’assainissement / Siaap Centre de formation, d’information et de documentation, la Cité de l’eau et de l’assainissement est également le point de départ des visites guidées gratuites de la station d’épuration Seine Centre à Colombes. 82, avenue Kléber, 92700 Colombes 
    3. Pavillon de l’eau. Installé dans l’ancienne salle des machines d’une usine alimentant le réservoir de Passy, le Pavillon de l’eau propose une exposition permanente sur le schéma d’alimentation en eau de la capitale, des expositions temporaires, des animations pédagogiques et des rencontres thématiques. 77, avenue de Versailles, 75016 Paris
    Découverteégouts
    Valeurs Actuelles

    [Vidéo] L’affaire McKinsey peut-elle couler Macron ?

    Alors que le parquet national financier vient d’ouvrir une enquête préliminaire pour blanchiment de fraude fiscale visant des cabinets de conseils ayant travaillé pour le gouvernement, VA + décrypte le scandale nommé Mc Kinsey qui agite la sphère politico-médiatique depuis la parution du rapport de la commission d’enquête sénatoriale sur l’influence des cabinets de conseil.

    Alors, affaire d’Etat ou simple boule puante de fin de campagne ? À quelques jours du premier tour d’une élection que tous les commentateurs estimaient jouée d’avance, on fait le point dans cette vidéo.

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    France24 - Monde

    Météo : le réchauffement climatique et la mécanique de l'extrême

    Publié le : 07/07/2022 - 19:19

    Cyrielle CABOT

    Des pluies diluviennes au Japon, une vague de chaleur record en Italie, un nouvel épisode de sécheresse dans l'ouest des États-Unis… Comme en 2021, le début de l'été dans l'hémisphère Nord est marqué par plusieurs événements météorologiques extrêmes. Et avec eux revient inlassablement la même question : dans quelle mesure le réchauffement climatique en est-il responsable ? 

    Fin juin, le Japon a été confronté à une vague de chaleur inédite. Le mercure a grimpé jusqu'à 35 °C pendant plusieurs jours consécutifs à Tokyo, la capitale, et jusqu'à 40 °C à Isesaki, dans le centre du pays. Du jamais-vu à cette période de l'année. Après cette chaleur étouffante, ce sont désormais des pluies diluviennes qui s'abattent sur l'archipel. 

    De l'autre côté du globe, quinze jours après la canicule qui a touché la France, l'état d'urgence a été décrété dans cinq régions du nord de l'Italie. Là aussi, le thermomètre s'affole et les records de température tombent les uns après les autres. Rome vit ainsi depuis plusieurs jours sous 38 °C. En Sicile, la commune de Floridia a déjà atteint la barre des 46 °C. Samedi 2 juillet, pour la première fois, les 10 °C ont été atteints au sommet du glacier de la Marmolada, dans les Alpes italiennes. Conséquences directes de cette canicule : une partie de ce glacier s'est détachée provoquant la mort d'au moins sept personnes. Le lendemain, un feu de forêt se déclarait dans une pinède au sud de Rome.

    >> En images : sécheresses, incendies et fonte des glaciers frappent l'Italie

    Le continent américain n'est pas non plus épargné. Cette année encore, l'ouest des États-Unis subit un épisode de sécheresse important, au point de faire craindre l'arrêt prochain du barrage Hoover, qui produit de l'électricité pour des centaines de milliers de foyers américains. 

    "Des phénomènes interconnectés" intensifiés par le réchauffement climatique

    Comment expliquer, d'abord, que ces événements se produisent quasi au même moment, à plusieurs endroits du globe ? "Ce n'est absolument pas une coïncidence", répond Pascal Yiou, climatologue, chercheur au Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement. "Les phénomènes météorologiques sont interconnectés : un cyclone ou une vague de chaleur aux États-Unis aura une répercussion sur l'ensemble de la planète, et donc sur la mousson en Inde, par exemple."

    Si la concomitance de ces événements s'explique donc facilement, se pose aussi la question de leur intensité. Et là, Pascal Yiou pointe du doigt un coupable : le réchauffement climatique. "Il vient dérégler toute la dynamique atmosphérique !", résume-t-il. "En augmentant la température aux pôles, il perturbe l'énergie des vents et, donc, l'alternance des cyclones et des anticyclones." 

    En bref, le réchauffement climatique favorise, par exemple, les conflits de masse d'air entre le sol et l'altitude. Cela peut provoquer, par exemple, le phénomène de "goutte froide", lorsqu'une bulle d'air froid entre en collision avec des températures plus clémentes au sol, provoquant des précipitations très fortes et des orages. L'inverse une "goutte chaude" peut créer une canicule. Et ensuite, c'est l'effet domino, une canicule peut intensifier un épisode de sécheresse, provoquant des feux de forêt ou des fortes pluies provoquer des inondations et des glissements de terrain.

    Face à ce constat, les climatologues comme Pascal Yiou ne cessent de tirer la sonnette d'alarme. Les canicules, inondations et autres événements extrêmes vont augmenter de manière "sans précédent" en matière d'ampleur, de fréquence, d'époque de l'année où elles frapperont et de zones touchées, alertaient ainsi les experts climat de l'ONU en août dans le rapport du Giec. "Ce début d'été, comme l'an dernier, montre que tout cela est déjà une réalité", termine Pascal Yiou.

    Une science de l'attribution

    Si l'impact du réchauffement sur la météo mondiale n'est plus à prouver, les scientifiques ont longtemps rechigné à relier un événement individuel au changement climatique. Mais depuis 2015, un groupe international de scientifiques, le World Weather Attribution (WAA), a développé une méthode pour déterminer dans quelle mesure la survenue et l'intensité d'un événement sont liées à la crise climatique. C'est ce qu'on appelle la science de l'attribution.

    "Les phénomènes météorologiques ont toujours des causes multiples", explique Robert Vautard, météorologue et climatologue à l'Institut Pierre-Simon Laplace, qui œuvre au sein du WAA. "Mais aujourd'hui, on sait que le réchauffement climatique peut modifier la probabilité de certains événements. L'objectif est de déterminer l'ampleur." 

    La méthode est toujours la même : "Grâce à des modèles numériques, on compare une planète A, celle dans laquelle nous vivons, et une planète B, qui serait épargnée de toute activité humaine", explique le chercheur. "On fait des milliers de simulations et on compte combien de fois un événement se serait produit dans les deux cas, et à quelle intensité." 

    Les membres du WAA ont ainsi montré que la canicule qui a touché l'Inde et le Pakistan en mars et en avril avait eu trente fois plus de chance de se produire à cause du dérèglement climatique. Pour ce qui est de la vague de chaleur qui a touché le Canada en juin 2021, la probabilité a augmenté de 150. "Concrètement, ce que l'on montre, c'est que cet événement aurait pu se produire sans changement climatique, mais avec une bien moindre probabilité."

    Une part humaine encore difficile à mesurer

    À l'inverse, les analyses montrent parfois qu'un événement n'est pas lié au réchauffement climatique. C'est le cas, par exemple, des tempêtes hivernales Eleanor et Friederike, qui ont frappé l'Europe en janvier 2018.

    Le groupe de chercheurs prend aussi en compte des critères économiques et sociaux. Il a ainsi tranché que le changement climatique n'était pas le principal facteur de la famine à Madagascar, contrairement aux affirmations de l'ONU. Les principaux responsables seraient la pauvreté, les conditions météorologiques naturelles et les mauvaises infrastructures. 

    "Aujourd'hui, l'influence du changement climatique sur les vagues de chaleur ou de froid ne fait plus de doute", résume Robert Vautard. "Pour certains phénomènes, il reste en revanche difficile d'établir un lien clair avec le réchauffement climatique. C'est le cas pour les cyclones ou les tornades."

    "De même, si on parle des inondations par exemple, il faut bien faire la part des choses. Car outre les précipitations, se pose aussi la question de la gestion humaine des cours d'eau. Même chose pour les incendies : le départ de feu est souvent dû à un geste humain", poursuit-il. "Cette part humaine est forcément difficile à mesurer."

    "Finalement, tout l'enjeu de la science de l'attribution, c'est que cela permette de prendre conscience de la façon dont le réchauffement climatique se manifeste au quotidien", termine Robert Vautard. "Les phénomènes météorologiques extrêmes vont désormais être la norme. La seule façon d'éviter que la situation n'empire, c'est de lutter au maximum contre le réchauffement climatique." Prochainement, le WAA rendra tranchera sur le rôle du réchauffement climatique sur la vague de chaleur au Japon.

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    Face à la sécheresse, l'Italie décrète l'état d'urgence dans cinq régions du Nord

    Alpes italiennes : plusieurs morts après l'effondrement d'un glacier en surchauffe

    RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

    Un nouvel épisode de sécheresse dans l'Ouest américain menace le barrage Hoover

    L'Humanité

    De belles parties de game au vert !

    Actu

    Longue route des vacances, après-midi à l’abri du cagnard… pour traverser l’été, une sélection de jeux vidéo indépendants, abordables et terriblement captivants.

    André Goulven

    En été, l’appel du grand air surplombe bien souvent celui du foyer. Pourtant, les fortes chaleurs attendues ont parfois tendance à transformer les après-midi de vacances en simple temps d’attente avant de pouvoir remettre le nez dehors. Pour continuer à s’évader loin des contraintes quotidiennes et des quatre murs qui nous gardent au frais, pourquoi ne pas en profiter pour se laisser tenter par une nouvelle expérience vidéoludique, immersive et amusante ? Si le grand public connaît déjà les jeux développés à gros budget, vendus aux alentours de 70 euros l’unité, il existe aussi une myriade de titres dits indépendants, moins chers et souvent plus créatifs que les productions grand spectacle. Voici une sélection de trois pépites indépendantes ayant déjà fait leurs preuves, pour partager de beaux moments de réflexion, de découverte et d’aventure lorsque le soleil brille trop fort à son zénith.

    Un peu de fraîcheur

    Ici le joueur incarne un pilote d’hydravion échoué dans le Grand Nord canadien en pleine période glaciaire. Sans ressources, il devra récupérer vivres, vêtements et matériels pour retrouver sa passagère, disparue au moment du crash. Cette simulation de survie à la première personne et au scénario haletant mélange fantastique et post-apocalyptique pour des heures de jeu sans voir le temps passer. Sans être un jeu d’horreur, « The Long Dark » est cependant à déconseiller aux âmes trop sensibles.

    Puzzle en 3D

    Classique du jeu indé, « Fez » continue de fasciner, dix ans après sa sortie, grâce à son système de jeu unique. Aux manettes d’un petit avatar en deux dimensions, à l’instar des premiers « Mario Bros », le joueur évolue dans un monde en trois dimensions. L’objectif est donc d’arriver à terminer les niveaux en faisant pivoter la carte sur elle-même pour découvrir des passages cachés et résoudre des énigmes. Coloré et cérébral, « Fez » ne demande pas une grande expérience de joueur pour se laisser apprivoiser et offre de beaux moments de réflexion et d’amusement.

    Attention, ovni !

    Dès sa sortie en 2017, « Cuphead » avait séduit les observateurs grâce à sa direction artistique exceptionnelle. Dans un univers inspiré des cartoons, le joueur prend les commandes d’une tasse anthropomorphe forcée d’affronter des boss plus loufoques les uns que les autres. Jouable en solo ou à deux, « Cuphead » peut de prime abord décourager par sa difficulté, mais son ambiance si particulière et la variété des combats proposés en font un titre qui donne envie de s’y replonger jusqu’à enfin triompher.

    Consommation
    Valeurs Actuelles

    Grand Débat des Valeurs : dans le chaudron des droites

    C’est une tradition perdue. À droite, il fut un temps où l’on aimait débattre. Deviser des heures. S’écharper. Se diviser en chapelles. Conservateurs contre modernes. Libéraux contre souverainistes. Mondialistes contre patriotes… Droite forte contre droite molle. Autant de nuances qui sont parfois devenues des fossés infranchissables. Au point de rendre la discussion impossible. À Valeurs actuelles, nous avons toujours voulu faire cohabiter ces droites qui se tournent le plus souvent le dos, quand elles ne s’ignorent pas ou ne se maudissent pas. C’est le choix que nous avons voulu faire en proposant cette soirée, au cœur d’une campagne atone. Et parce que l’esprit de sérieux ne doit pas nous faire oublier que « le rire cache une arrière-pensée d’entente, je dirais presque de complicité, avec d’autres rieurs, réels ou imaginaires », comme l’écrivait Bergson, nous avons demandé au plus corrosif de nos humoristes d’introduire cette soirée.

    « Dans le brief que m’ont fait les mecs de Valeurs actuelles : il faut que tu mettes les gens à l’aise, qu’il n’y ait pas de favoritisme, on n’est pas là pour orienter l’avis de nos lecteurs, l’important, c’est de passer un bon moment et qu’à la fin, tout le monde rentre à la maison en se disant “au fond, Zemmour a raison”. » Gaspard Proust, grinçant, a réussi son coup : il prend la salle et ses hôtes à contrepied. Dans le public, certains rigolent quand d’autres lancent les premiers “Zemmour président”.

    À seulement quelques mètres de là, Marlène Schiappa et sa conseillère en communication échangent un bref regard. « Ça promet », souffle la ministre déléguée à la Citoyenneté. Elle sait qu’elle joue ce soir à l’extérieur. « La polytechnicienne de Touche pas à mon poste ! vous remercie », lance-t-elle en direction de Gaspard Proust, qui s’était amusé, sous ses yeux, de son rôle dans le débat public. Face au refus d’Emmanuel Macron de s’afficher sur le même plan que ses concurrents, Marlène Schiappa s’est justement placée en défenseur de la démocratie : « Je déplore que l’on traverse une période dans laquelle très souvent l’invective, la petite phrase, l’attaque personnelle remplacent ce débat d’idées. » Chahutée sur le bilan de son gouvernement en matière de sécurité, la ministre aura tout de même eu droit à sa salve d’applaudissements. En sortant de scène, raccompagnée par Charlotte d’Ornellas avec qui elle a débattu, elle s’éclipse rapidement. Comme tout ministre qui se respecte, Marlène Schiappa est une femme pressée.

    Entre calmeur et ferveur, 4 000 spectateurs ont répondu à l’appel du Grand Débat des Valeurs. © Marie de Jeaghere

    Marion Maréchal s’installe au premier rang. Arrivée à l’heure au Dôme de Paris, la jeune femme préfère suivre le sketch de l’humoriste plutôt que de patienter en loge. Elle l’avoue bien volontiers : « Mon passage sera moins drôle que celui de Gaspard : on m’a demandé de parler de Macron, ce n’est pas hypersexy mais on va le faire. » Lors de son entrée en scène, l’ancienne députée du Vaucluse est acclamée par le public. « On a dit en introduction qu’il fallait faire rêver, mais je dois parler du bilan d’Emmanuel Macron, donc ça risque d’être un petit peu plus délicat », souffle-t-elle aux 4 000 personnes présentes dans la salle. Face à Raphaël Stainville, notre rédacteur en chef politique, elle dézingue le bilan du président sortant, évoque le scandale du cabinet McKinsey et pointe du doigt le refus de débattre d’Emmanuel Macron : « Il explique que demain il mettra en place des états généraux, des grandes consultations, comme si l’élection était une formalité et n’était plus le lieu où on accepte le clivage. »

    Devant un public où se mêlent les électeurs LR, ceux de Reconquête ! et ceux du RN, Marion Maréchal avertit : « Voter Emmanuel Macron, c’est jouer à la roulette russe. » Il est « le président de l’immigration massive ». Un rappel qu’elle juge nécessaire : « Je le dis en particulier pour les électeurs de droite qui ont la tentation de voter pour lui. » En coulisses, Philippe Olivier, conseiller de Marine Le Pen et époux de Marie-Caroline Le Pen, ne se prive pas de commenter la prestation de Marion Maréchal : « Elle a réussi à faire pire que Pécresse, faut le faire ! » Assise sur le canapé, Marie-Caroline se demande, pensive, ce que sa nièce est venue faire dans cette « galère zemmourienne ».

    Dans les gradins, les partisans d’Éric Zemmour tapent du pied. Leur fracas et le grondement sourd de leurs cris font trembler les murs des coulisses. « Zemmour président, Zemmour président ! » Va lé rie Pé c re s se jette un œil au plafond de sa loge. Les conduits d’aération vibrent sous le poids de cette ferveur. Sourire malicieux, elle se rassure : « Les lecteurs de Valeurs actuelles sont des gens élégants et courtois. » Et se motive : « Vous allez voir, je vais les intéresser à cette présidentielle et les convaincre que c’est moi qui porte le projet le plus concret. » « Passer entre Marion Maréchal et Éric Zemmour, on ne peut pas dire que ce soit un cadeau », ironise-t-elle. Un proche lui rappelle la présence de Marlène Schiappa ce soir. Elle répond ironiquement : « Monsieur Macron se fait représenter, enfin. Il a compris qu’on devait se battre pour une campagne électorale. » Elle tend une oreille aux cris de la foule. « Je n’ai pas peur des débats et des confrontations d’idées. C’est ma vision de la politique. Je vais montrer ce qui avec moi va clairement changer en France sur la sécurité et l’immigration », insiste-t-elle. Elle nous interpelle : « Je vous respecte. Vos lecteurs ont envie de battre Macron. Et c’est avec moi qu’ils le battront. »

    Valérie Pécresse revendique l’électorat filloniste

    Un bénévole des Éveilleurs, l’association qui coorganise la soirée, frappe à sa porte. Il lui annonce son passage. Elle passe derrière les rideaux de la scène. Geoffroy Lejeune l’y attend. « Valérie, tout va bien ? », s’enquiert le directeur de la rédaction. Elle répond d’une voix rauque : « Vous invitez tous ceux qui ont leur carte. Ils sont tellement anti-moi qu’ils s’attendent à ce que je me couche. » Les sifflets se font déjà entendre. Avant de monter sur scène, Pécresse lance : « Ils ne me font pas peur. Leurs cris me donnent l’énergie. » À peine prend-elle la parole que la salle la siffle. La candidate ne se laisse pas abattre : « Quand on a tenu neuf mois face à la rue, aux étudiants gauchistes et qu’on a fait 70 évacuations de fac, on n’a pas peur de venir débattre. »

    Face à un public d’anciens fillonistes, la candidate LR tente de reprendre les accents de la dernière campagne : « L’élection de 2017 a été volée à la droite. J’ai l’impression qu’on essaye de voler celle-ci aussi et que Macron est en train de se dérober à cette élection. Les Français doivent se réveiller ! » Valérie Pécresse se présente comme le seul choix crédible face à la majorité actuelle : « C’est la huitième fois qu’un Le Pen se présente à une élection présidentielle, si les Français en voulaient, ça se saurait. Éric Zemmour, je ne crois pas qu’il puisse être élu. » Bronca dans la salle. Ayant pleinement conscience que beaucoup de choses la séparent de l’assemblée qui lui fait face, elle conclut sur une volonté de rassemblement des droites. « Si on est là ce soir, c’est qu’on ne veut plus d’Emmanuel Macron – on veut le remplacer -, qu’on ne croit pas aux sondages et qu’on ne veut pas se laisser voler cette élection ! » Pécresse quitte la salle, le sourire aux lèvres.

    Quelques minutes plus tôt, Éric Zemmour arrive dans les loges, accompagné par de nombreux membres de son équipe de campagne. Un responsable de l’organisation le prévient qu’il rentrera par la droite de la scène, contrairement aux trois précédents invités. Valérie Pécresse ne veut pas le croiser. « Oh non, quel dommage, je suis déçu », ironise Éric Zemmour. L’ancien journaliste est souriant. Marion Maréchal, qui vient d’en finir, passe une tête dans sa loge avec son mari, Vincenzo Sofo, et sa mère, Yann Le Pen. Valérie Pécresse, elle, commence son grand oral. Dans la loge de Zemmour, le son de la télévision saute, puis revient après quelques secondes de coupure. « C’était peut-être mieux sans », raille un proche du candidat.

    “La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution”

    Il est 22 h 24. Éric Zemmour entre sur Paint It, Black, le morceau phare des Rolling Stones, son groupe préféré. Le public l’ovationne. Le Dôme de Paris prend des airs de Villepinte. « Pourquoi la remigration devient-elle nécessaire maintenant ? », questionne Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour répond du tac au tac : « La remigration, c’est le renvoi de personnes dont on ne veut plus. Quand on trahit le pays qui nous accueille, nous nourrit, nous loge, nous éduque, on ne mérite pas d’y rester. » Deux Femen interrompent l’explication du candidat en criant : « Valeurs réacs, riposte féministe », avant d’être exfiltrées. Zemmour ironise : « C’est un rituel. Ça nous aurait manqué si elles n’étaient pas venues. » L’entretien se poursuit en toute quiétude. « Avez-vous la foi ? », le questionne Geoffroy Lejeune. « J’ai l’impression de croire en Dieu de plus en plus. Mes parents me regardent, il ne faut pas que je les déçoive. » Évoquant sa vidéo postée pour la fête de Noël, l’essayiste rappelle les racines chrétiennes de la France, “fille aînée de l’Église” : « Je suis rentré dans le christianisme par la France. Cette religion a contribué à la fondation de notre nation. »

    Éric Ciotti débarque au Palais des Sports après un JT de TF1. Fidèle à sa réputation de “monsieur Sécurité”, il salue tout ce qui porte un insigne. Durant quelques instants, il s’arrête pour discuter avec deux agents du Service de la protection (SDLP) d’Éric Zemmour. Puis, à quelques minutes de monter sur la scène, il voit venir à sa rencontre le candidat de Reconquête !. « Ils m’ont sollicité comme toi, à ce que je vois », s’exclame Zemmour. Insistant, il lance en direction de Geoffroy Didier : « Il y a des amitiés de longue date qu’il faut honorer. » Présent à ses côtés, Guillaume Peltier lance à son collègue parlementaire : « Tu es à ta place, là. » Des sous-entendus qui créent un certain malaise.

    Interrogé par Tugdual Denis sur la proposition du candidat de Reconquête ! de créer un “ministère de la remigration”, le questeur de l’Assemblée nationale répond sans détour : « La remigration, ça ne veut rien dire. » Face aux sifflets, Éric Ciotti ne varie pas : « J’entends vos réactions, mais vous ne m’empêcherez pas de dire ce que je pense. La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution ! » Après avoir été remercié par le directeur adjoint de notre rédaction, l’élu quitte la scène sous des applaudissements nourris.

    Photo © Marie de Jeaghere

    Le passage d’Éric Ciotti est le seul qu’Éric Zemmour suit attentivement. « Il parle comme nous, répète-t-il plusieurs fois devant son écran. Même les chiffres qu’il utilise viennent de chez nous. » À la fin de la séquence du député, la loge d’Éric Zemmour se remplit. Alors que Valérie Pécresse a quitté les lieux, deux de ses soutiens pénètrent dans l’antre de son concurrent. Le magistrat Charles Prats, orateur national de la candidate LR, vient saluer Éric Zemmour et son amie Sarah Knafo. Durant le discours du candidat, le fils du juge n’a pas arrêté de hurler « Zemmour président ». L’ancien journaliste lui demande : « Bon, quand est-ce que tu viens avec nous ? » Réponse de l’intéressé : « Il est trop tard pour moi. » Zemmour aura au moins la progéniture. Vingt minutes plus tard, une élue habituée de ces soirées débarque. « Alors, les voyous, quand est-ce que vous remigrez ? » Éric Zemmour rigole. Nadine Morano tape dans le mille. La députée européenne vient discuter avec Zemmour, qu’elle connaît depuis longtemps. La conversation dure quelques instants. L’ancien journaliste la questionne sur la proposition de Guillaume Larrivé, député LR, qui appelle d’ores et déjà à une “nouvelle majorité” avec Emmanuel Macron si Valérie Pécresse est battue. La réponse est foudroyante : « Larrivé a un gros problème : le syndrome du “si t’as pas été ministre avant 40 ans, t’as raté ta vie”. » Il en a 45. Puis l’ancienne ministre de Sarkozy se retire pour discuter quelques instants de manière informelle avec Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour, lui, quitte les lieux en lâchant une dernière phrase : « Elle n’a pas dit qu’elle était contre la remigration… »

    Quelques minutes plus tôt, Jordan Bardella est d’humeur taquine. Les yeux rivés sur son téléphone, il assiste, sourire aux lèvres, à l’entrée en scène du candidat de Reconquête !. « J’aurai au moins fait un meeting d’Éric Zemmour dans ma vie ! » Depuis sa loge, il peut entendre, çà et là, les “Zemmour président”, les “ben voyons” qui émanent de la foule. Pas de quoi le faire trembler. Il peaufine calmement ses notes griffonnées sur des petites feuilles. « Je vais leur parler de pouvoir d’achat, ça va les calmer », s’amuse le jeune président par intérim du Rassemblement national. Il s’apprête pourtant à discourir d’union des patriotes et à pénétrer dans une arène loin d’être aussi hostile à son égard qu’il semble le penser. Il faut dire que les militants du RN ne sont pas légion dans les travées du Dôme. « Ils préféreront toujours un barbecue à une soirée parisienne », raille Jordan Bardella. Les 4 000 spectateurs présents à cette “soirée parisienne” attendent, eux, sa prise de parole de pied ferme. Chez les partisans de Reconquête ! notamment, où il est perçu comme un acteur majeur de la future grande recomposition du “camp national” promise par Éric Zemmour au sortir des élections.

    L’union des droites ? Jordan Bardella n’y croit pas. Ou plutôt, il s’en moque. Il sait pourtant qu’il en sera question quand son tour viendra de monter sur la scène. « Il faut bien qu’on explique pourquoi on ne croit pas à cette grande union. » Philippe Olivier et Marie-Caroline Le Pen accompagnent leur gendre. Le conseiller de la candidate du RN se moque encore plus de l’union des droites que son poulain : « C’est un concept complètement fumeux et dépassé. » Bardella acquiesce. Serein, il s’inquiète seulement de l’état d’épuisement mental de l’assemblée. « Vous pensez que la salle va se vider ? », se demande-t-il tout en renouant son nœud de cravate.

    “Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire”

    Malgré l’heure tardive et les deux heures et demie de débats écoulées, seule une petite partie du public a quitté le Dôme. « Je ne suis pas venu ce soir pour vous flatter », assure-t-il d’emblée quand on lui demande de décrire les liens qui pourraient unir la droite conservatrice et le Rassemblement national. Il convainc son auditoire par son honnêteté : « La grande recomposition, 2027… je vous le dis franchement, je m’en fous complètement. Mon sujet, c’est qu’on puisse sauver la France dans trois semaines. » Jugeant le clivage historique entre la droite et la gauche « dépassé », Jordan Bardella tend la main aux électeurs d’Éric Zemmour en vue du second tour. Geste de rassemblement plus que d’union. « Sa stratégie nous cantonne à du témoignage, elle vous mène à faire 15 %, lâche-t-il sous quelques applaudissements. Ce que fait Éric Zemmour aujourd’hui, c’est ce qu’on faisait avec Jean-Marie Le Pen il y a trente ans. À force d’avoir été les champions des premiers tours, on a longtemps oublié qu’il y en avait un second. »

    Quand il regagne sa loge, Jordan Bardella arbore une moue satisfaite : il sait qu’il a réussi son grand oral. Il a avancé encore un peu plus l’hypothèse d’un vote utile en faveur de sa candidate. Un phénomène électoral dont il a lui-même subi les fâcheuses conséquences par le passé : « Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire. Une fois qu’il est face à nous, on est morts. Je l’ai vu aux régionales. » Au Palais des Sports, il était bien décidé à laisser les défaites aux vestiaires. En quittant la scène, il pouvait mesurer les effets de sa prestation. Outre ses collègues qui ne tarissaient pas d’éloges, des sympathisants LR et de Reconquête ! – même des journalistes – se joignaient à cette chorale de louanges. Son incursion d’un soir dans cette marmite lui aura même inspiré une dernière saillie, résumant, à bien des égards, l’atmosphère qui se sera dégagée de l’événement : « Finalement, les seuls à avoir réussi l’union des droites, c’est Valeurs actuelles … »

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    L'Humanité

    Pose d’un verrou de sûreté : les étapes clés

    Actu

    Un verrou offre une sécurité supplémentaire bienvenue avant de partir en vacances. Appliqué directement sur une porte en bois, ce système peu onéreux est aussi très simple à mettre en place.

    Marcel Guedj

    Matériel

    - Perceuse et mèches à bois

    - Visseuse

    - Mètre

    - Crayon

    - Mèche à bois plate

    La pose d’un verrou de sécurité n’est pas très compliquée à réaliser sur une porte traditionnelle en bois. Elle suppose néanmoins le perçage de la porte de part en part, ce qui est facilité par un gabarit généralement fourni par le fabricant. En tout cas, si vous avez le choix, préférez cette aide, car vous n’avez pas le droit à l’erreur ou à l’approximation, vu le trou à créer pour le passage du cylindre du verrou.

    Anatomie

    Un verrou est composé d’une partie principale, ou coffre, qui présente un bouton commandant le fonctionnement d’un pêne (pièce mobile) depuis l’intérieur. Côté extérieur, le pêne est actionné par une clé. Un cylindre de serrure traverse la porte, et cette dernière doit être percée en conséquence (diamètre indiqué par le fabricant et figurant sur le gabarit). En position fermée, le pêne pénètre dans une gâche fixée sur la partie fixe, ou bâti, de la porte. Coffre et gâche doivent être en conséquence parfaitement positionnés, l’un en regard de l’autre. Perçage et fixation demandent donc attention et précision.

    Coffre et gâche solidaires

    Vu le diamètre de perçage nécessaire au passage du cylindre, on utilisera une mèche à bois plate (souvent 23 ou 24 mm, à vérifier selon le modèle). Après perçage, le cylindre est engagé dans le trou ; puis le coffre peut être fixé côté intérieur à l’aide de quatre vis fournies. Le coffre installé, la gâche le sera à son tour, selon la position du pêne qui y pénètre.

    Pour effectuer proprement le trou de passage du cylindre, qui est pratiqué depuis l’intérieur, ne percez pas la porte de part en part, pour ne pas faire éclater le bois sur l’autre face. Reprenez plutôt le perçage depuis l’autre face, en vous centrant sur la marque laissée par la pointe de la mèche.

    Les bons gestes

    À l’extérieur, une rosace clouée ou vissée masque les petites imperfections qui peuvent subsister autour de la sortie du cylindre.

    Fermer la porte puis repérer, depuis l’intérieur, l’emplacement du verrou, en général à 1,50 m du sol environ.

    Placer le gabarit de perçage en position selon le repère précédent et marquer le trou (avec un clou ou un pointeau) à percer pour le passage du cylindre.

    Percer la porte pour pouvoir passer le cylindre. Ajuster éventuellement avec une râpe demi-ronde.

    Présenter le coffre sur la face intérieure de la porte en introduisant le cylindre dans son emplacement.

    Fixer le coffre avec les quatre vis fournies.

    Sortir le pêne en manœuvrant le bouton du verrou (position fermée) et positionner la gâche en conséquence sur le bâti.

    S’assurer que le pêne pénètre correctement dans la gâche et fixer cette dernière avec ses quatre vis.

    Bricolage
    France24 - Monde

    Discours de politique générale d’Elisabeth Borne : "elle va faire un travail de dentelière"

    Publié le : 07/07/2022 - 16:17

    Audrey RACINE

    Applaudie, malmenée, Elisabeth Borne, figure de proue du gouvernement ne s’est pas laissée déstabiliser par ses opposants. Sera-t-elle capable de louvoyer pour faire passer la réforme des retraites, principale pierre d’achoppement ? Le compromis sera-t-il un moyen pour arriver à ses fins ? Jean Petaux, politologue, invité de France 24 nous livre son analyse et affirme : "la Première ministre n’entend rien céder" et constate : "elle s’en est plutôt bien sortie". "Elisabeth Borne peut surprendre les pronostiqueurs".

    France24 - Monde

    Résilience climatique et transition énergétique équitable : deux enjeux majeurs pour le continent africain

    proposé et financé par

    Publié le : 16/06/2022 - 17:32Modifié le : 16/06/2022 - 17:46

    Banque Africaine de Développement

    L’Afrique est le continent le plus touché par la hausse des températures. Dans le même temps, 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité. Deux immenses défis à relever.

    La Banque africaine de développement a tenu ses Assemblées annuelles du 23 au 27 mai dernier à Accra, au Ghana, autour de deux thèmes majeurs : la résilience climatique et une transition énergétique juste et équitable en Afrique. Un choix d’actualité qui intervient entre la COP26, l’an dernier à Glasgow, en Écosse, et la COP27, en novembre prochain à Charm el-Cheikh, en Égypte.

    Les gouverneurs de la Banque ont pu échanger leurs expériences sur les défis du changement climatique et de la transition énergétique auxquels leurs pays sont confrontés. Ils ont également détaillé les mesures qu’ils emploient pour y faire face. État des lieux et solutions.

    L’Afrique n’émet que 3% des gaz à effet de serre, MAIS :

    • Le continent africain est le plus touché par la hausse des températures. Une augmentation de 2 degrés Celsius à l’échelle mondiale pourrait se traduire par une hausse de 3,6 degrés dans certaines parties de l’Afrique.
    • L’élévation du niveau de la mer est une menace, particulièrement pour les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest.
    • 35 des 45 pays les plus vulnérables au changement climatique dans le monde se trouvent en Afrique sub-saharienne.
    • De 2020 à 2030, les besoins du continent africain en matière d’adaptation au changement climatique pourraient se chiffrer à 331 milliards de dollars.
    • L’Afrique ne perçoit que 3 % du total des flux mondiaux de financement de l’action climatique.

    L’Afrique doit réussir sa transition énergétique, CAR :

    • Le continent, qui abrite 20 % de la population mondiale, ne représente que 6 % de la demande énergétique globale.
    • 600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité.
    • 600 000 décès par an sont dus à la pollution atmosphérique domestique, notamment aux combustibles de mauvaise qualité utilisés pour se chauffer ou cuisiner.
    • L’équivalent de 2 à 4 % du PIB de l’Afrique est amputé chaque année, en raison des problèmes d’approvisionnement du secteur de l’énergie et des coupures d’électricité récurrentes.
    • Pour satisfaire ses aspirations au développement, le continent doit doubler ses capacités de production énergétique entre 2020 et 2040.

    Justice climatique

    Les Assemblées 2022 du Groupe de la Banque africaine de développement ont réuni pendant cinq jours dans la capitale ghanéenne – et pour la première fois en présentiel depuis 2019 – quelque 3 000 délégués, venus de ses 54 États membres africains et de ses 27 pays membres extérieurs au continent. Le Nigérian Akinwumi Adesina, président de la Banque, a souligné que celle-ci avait doublé son budget dédié à la lutte contre le changement climatique, pour le porter à 25 milliards de dollars d’ici à 2025. La Banque africaine, qui a également renoncé à financer l’exploitation du charbon depuis l’an dernier, s’est engagée à contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre sur le continent. Akinwumi Adesina a ensuite insisté sur la justice climatique qui doit régner entre pays du Nord et pays africains. Kenneth Ofori-Atta, ministre ghanéen des Finances a conclu pour sa part : « Ayons le courage de faire avancer le cadre sur le changement climatique et de soutenir les pays dans les stratégies relatives au climat pour une croissance verte et inclusive. » En attendant la prochaine édition des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement, prévue en mai 2023 à Charm el-Cheikh, en Égypte, voici quelques exemples des initiatives en cours.  

    BAD, un rôle pionner

    La Banque africaine de développement n’a pas attendu le grand rassemblement d’Accra pour agir. Voici trois exemples des grands projets qu’elle a entrepris.

    Concernant la résilience climatique : 100 millions d’hectares de terres dégradées vont être réhabilités sur un couloir de 8 000 km de long et 15 km de large à travers le continent africain. De quoi supprimer 250 millions de tonnes de dioxyde de carbone et créer 10 millions d’emplois verts d’ici à 2030.

    Parmi les priorités de la Banque africaine, il y a aussi le programme « YouthADAPT » (« La jeunesse s’adapte »), doté d’un budget de 1 million de dollars. Il s’agit d’un concours destiné aux jeunes entrepreneurs, une initiative qui récompense le développement de solutions innovantes pour s’adapter au changement climatique et créer des emplois verts. Côté transition énergétique, 20 milliards de dollars ont été investis dans la production de 10 000 mégawatts d’énergie solaire, dont profiteront 250 millions de personnes dans la région du Sahel, du Sénégal à l’Éthiopie.  

    Le Ghana s’enflamme pour le solaire

    En marge des Assemblées annuelles, le gouvernement du Ghana a signé un accord de don avec le Fonds africain de développement et un prêt avec le gouvernement suisse en faveur d’un projet de mini-réseaux et de comptage net de l’énergie solaire photovoltaïque. Le comptage net, c’est la différence entre l’énergie que vous produisez, dont vous ne vous servez pas mais qui est utilisée par votre fournisseur, et votre propre consommation.

    Le financement accordé par le gouvernement suisse servira spécifiquement à soutenir l’extension du programme de comptage net existant au Ghana et à déployer un total de 12 000 unités de systèmes solaires photovoltaïques pour les PME et les ménages. Le projet, qui devait coûter 85,88 millions de dollars, va permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 0,779 million de tonnes d’équivalent CO2 par an, outre créer jusqu’à 2 865 emplois pendant la phase de construction, dont 30 % seront réservés aux femmes et aux jeunes.

    Rien que de l’eau…

    D’ici à la fin 2024, le Mozambique devrait boucler le montage financier de la construction du barrage de Mphanda Nkuwa, dans la province de Tete, une région qui manque cruellement d’électricité. Cette centrale hydroélectrique de 1 500 mégawatts sera alimentée par le tumultueux fleuve Zambèze. Une installation qui sera complétée par 1 300 km de lignes à haute tension. Le montant du projet s’élève à 4,5 milliards de dollars. Mise en service prévue en 2031.

    Les chaussures qui jamais ne s’usent

    La résilience climatique passe aussi par des initiatives individuelles et privées. La Nigériane Yewande Adebowale a ainsi créé une entreprise de production de chaussures à partir de déchets plastiques. La marque s’appelle « Salubata », ce qui veut dire « chaussures qui ne s’usent jamais » en langue yoruba.  Chaque chaussure « Salubata » achetée contribue à l'élimination de plus de 12,6 kg de CO2 de l'environnement.

    Énergies renouvelables :  le potentiel de l’Afrique en chiffres-clésSolaire : 10 000 gigawattsHydroélectrique : 350 gigawattsÉolien : 110 gigawattsGéothermique : 15 gigawatts

     

      Pour en savoir davantage sur les projets et les actions de la Banque Africaine de Développement : afdb.org/fr

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      El País (ESP)

      ‘La casa de papel’ y ‘Valeria’, guías perfectas por la ciudad de Madrid

      NETFLIX

      La plataforma de contenidos Netflix organiza en julio un recorrido gratuito para conocer los escenarios más emblemáticos de algunas de sus series

      Este verano, la plataforma de contenidos en streaming Netflix invita a su audiencia a dejar de lado el mando a distancia y sumergirse en una visita guiada gratuita a pie por Madrid, Londres y París para conocer los lugares que han servido de escenario en series como La casa de papel, Élite, Emily en París o Los Bridgerton. Durante la próxima semana, del 11 al 17 de julio, y en colaboración con Sandema’s —empresa pionera en tours gratuitos que opera en una docena de países—, Netflix ofrecerá rutas de dos horas de duración que ya se pueden reservar a través de su página web.

      El auge de las series, tanto nacionales como internacionales, ha provocado el aumento de un tipo de turista que, aunque no es nuevo, ha cobrado mayor importancia en los últimos años. Un viajero cuya motivación principal es la de visitar los lugares donde se han rodado las ficciones, llegándose a crear incluso rutas turísticas dedicadas a producciones concretas. El repunte de este tipo de turismo es tal que Netflix ha organizado su propio tour en tres ciudades europeas para dar a conocer los entresijos de sus series más populares. 

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      El seriéfilo itinerario de Madrid arranca desde la plaza de España, abordando la historia del cine desde sus comienzos en blanco y negro hasta la introducción del sonido y el color. Allí, frente al Hotel Riu, se puede observar su azotea, donde se han rodado algunas de las escenas más representativas de las series ValeriaÉlite o de la película Fuimos canciones, mientras el guía desvela detalles exclusivos sobre la grabación y la producción de estos títulos.

      El recorrido continúa por la Gran Vía, admirando sus numerosos teatros y cines, hasta llegar a la plaza de Callao, una visita obligada para los amantes de La casa de papel, donde se rodó la famosa lluvia de billetes del inicio de la tercera temporada. Mientras se revelan las historias que oculta la popular ficción, se aprende también sobre la evolución de la industria del cine—desde pequeñas proyecciones hasta los grandes estrenos que coparon la céntrica calle madrileña durante los años cincuenta del pasado siglo— y sobre cómo la capital comenzó a adoptar la cultura cinematográfica y se convirtió en un destino popular para celebridades de renombre mundial, incluidos artistas legendarios como Ava Gardner.

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      La visita guiada prosigue frente al emblemático edificio de Telefónica de Gran Vía, escenario principal de Las chicas del cable, donde se habla de la serie y del papel de la mujer en el cine durante y después de los años veinte, década en la que se popularizó y surgieron las primeras estrellas de Hollywood. 

      Dejando atrás la Gran Vía, la siguiente parada es la plaza de Chueca para aprender sobre las figuras importantes de la industria cinematográfica española, como Pedro Almodóvar, y sobre la Movida madrileña. Una oportunidad para descubrir cómo las películas y los programas de televisión se convirtieron en una parte integral del cambio social en España y en un instrumento para que las historias de la comunidad LGTBI+ llegaran al público general. El recorrido termina en la Plazuela de la Memoria Trans, en el corazón del barrio de Chueca, donde se encuentra Frida, el restaurante favorito de Valeria, la protagonista de la serie que lleva su nombre. 

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      En cuanto a las rutas guiadas por Londres y París, los recorridos incluyen lugares emblemáticos de ambas ciudades, como la catedral de Notre Dame, los jardines de Luxemburgo o el Pont Neuf de la capital francesa, y áreas emblemáticas del centro de la ciudad británica, como el palacio de St. James’s o los teatros del West End. Todos ellos escenarios de series como Emily en París, Lupin, Los Bridgerton, The Crown Sex Education.

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      France24 - Monde

      Vendre dans le nouveau monde du travail

      proposé et financé par

      Publié le : 23/05/2022 - 10:52

      Business Reporter

      Suite à la pandémie, de nombreuses personnes souhaitent changer d'emploi, cela représente une véritable opportunité pour les professionnels des ventes.

      La pandémie a sans aucun doute donné aux gens des fourmis dans les jambes. Ils n'ont pas seulement une envie de loisirs et de voyage, mais ils sont de plus en plus désireux de découvrir de nouvelles choses au travail. Et cela se traduit par un sursaut du nombre de transitions d'emploi.

      Les données de LinkedIn montrent qu'il y a eu une augmentation de 19 % du nombre d'acheteurs B2B qui ont changé d'emploi dans la région EMEA entre octobre et décembre de l'année dernière. Avant la pandémie, un acheteur B2B conservait son emploi pendant plus de neuf ans en moyenne. Au plus fort de la pandémie, les changements d'emploi sont pratiquement passés à zéro.

      Cependant, à mesure que le monde tire un trait sur ce qui est, espérons‑le, le pire de la crise, le turnover des employés atteint des niveaux sans précédent. On appelle ce phénomène le « Great Reshuffle », et il représente à la fois un défi et une opportunité pour les professionnels de la vente.

      Ryan Roslansky, PDG, Linkedln.

      La conséquence directe de la pandémie dans le monde du travail est la demande accumulée de gens qui cherchent de nouveaux emplois et déménagent à un rythme record. Cela peut poser des difficultés aux professionnels de la vente. Les objectifs de vente changent beaucoup plus souvent. Il n’est pas surprenant qu’un récent sondage de Linkedln ait révélé que quatre vendeurs sur cinq ont perdu une opportunité ou perdu du temps parce qu’une personne qui travaillait sur le compte en question était partie.

      Sécurisation des comptes avec le multithreading

      Mais si avoir à faire face à l'évolution des perspectives de vente peut être difficile, ce n'est pas un problème sans solution. La solution est le « multithreading ».

      Le multithreading consiste à établir des relations de confiance avec plusieurs personnes qui ont une influence sur les achats effectués sur un compte. Cela fait partie des bonnes pratiques, comme le prouve la recherche de Linkedln Sales Navigator : les vendeurs qui sont connectés sur Linkedln à au moins quatre personnes sur un compte donné sont 16 pour cent plus susceptibles de conclure un accord avec cette entreprise, comparé aux vendeurs qui ont moins de quatre connexions.

      Cela signifie que si vous pouvez établir des relations avec plusieurs personnes au sein d'une organisation, vous êtes plus susceptible de conclure un accord. C'est évident : si vous n'avez qu'un seul contact et que celui-ci s'en va, vous devrez tout recommencer et établir de nouveaux liens.

      Pour éviter cela, vous devez vous montrer proactif. Faites un inventaire des personnes qui ont une influence sur les achats dans votre compte. Prenez le temps de comprendre qui sont ces personnes : prenez le temps d'apprendre à les connaître, d'évaluer leurs rôles et leurs besoins et de voir comment elles interagissent avec leurs collègues. Ensuite, faites de votre mieux pour nouer des relations multiples au sein de ce réseau.

      Pour commencer, demandez à quelqu'un de votre réseau de vous faire une chaleureuse introduction auprès de ses collègues. Vous pouvez également vous présenter vous-même, peut-être en posant une question qui montre votre connaissance de leur secteur d'activité.

      Le multithreading demande du temps et des efforts. Mais c’est beaucoup plus facile que de repartir de zéro sur un compte. Établissez de multiples relations au sein de vos comptes clés et vos opportunités de vente deviendront plus sûres, et pourraient même prendre de l’ampleur à mesure que les différentes exigences de vos différents contacts entrent en jeu.

      L'opportunité offerte par les contacts qui changent de société

      Le multithreading est un excellent moyen de protéger vos comptes lorsque des contacts importants s'en vont. Mais il existe également une épingle du jeu à tirer de ces changements. Si un employé clé quitte sa société, cela vous offre une porte d'entrée au sein de cette entreprise.

      Cette opportunité ne concerne pas seulement les personnes que vous connaissez déjà. Toute personne qui commence un nouvel emploi est susceptible d'être plus ouverte à de nouveaux contacts, le temps qu'elle s'adapte à son nouvel environnement. Par exemple, les taux d'acceptation des lnMails Linkedln sont beaucoup plus élevés parmi les professionnels qui ont récemment commencé un nouvel emploi.

      C'est particulièrement important lorsqu'un nouveau leader prend en charge une équipe. Bien souvent, ils souhaitent changer un peu les choses, et cela se traduit généralement par un investissement dans de nouveaux outils et services. C'est le moment idéal pour présenter une opportunité d'achat.

      Donc, lorsque vous remarquez un nouvel employé dans un compte prioritaire, contactez-le pour le féliciter. Ensuite, apprenez à le connaître et à comprendre quels sont leurs défis et leurs objectifs, afin de savoir comment vous pourriez lui apporter une valeur ajoutée.

      Pour profiter au mieux de cette opportunité, vous devrez tenir à jour une liste de contacts. Il est important de surveiller quand vos acheteurs actuels changent de rôle ou si un nouvel acheteur rejoint un compte clé. Vous devrez également identifier chaque personne qui a une raison d'acheter vos produits et établir des relations avec le plus grand nombre possible. Il est très utile de garder une liste de vos anciens acheteurs qui travaillent dorénavant dans d'autres entreprises. Toutes ces activités importantes peuvent être automatisées, par exemple en utilisant l'outil Sales Navigator de Linkedln.

      S’adapter au « great reshuffle »

      Il n'y a pas moyen d'éviter tous ces changements. Mais les vendeurs qui savent s'adapter verront cela comme une opportunité et en profiteront pour créer de nouveaux liens et élargir leur réseau, ce qui facilitera leur succès. Vos acheteurs vont changer. Et cela signifie que la façon dont vous abordez vos comptes cibles devra également changer. Il est crucial d'avoir la bonne information, mais aussi le bon état d'esprit pour utiliser cette information à bon escient.

      « Cette tendance n'est pas propre à la vente, mais bon nombre de ses implications le sont », explique Liam Halpin de Linkedln. « Dans notre profession, tout dépend des relations - et les relations dépendent de la continuité. Nous ne pouvons pas accepter que les cycles de vente stagnent et que les clients s'en aillent parce que cette continuité est constamment interrompue. Il est donc essentiel pour nous de développer des structures et des méthodologies de vente qui peuvent continuer à fonctionner dans un monde en mouvement. »

      Donc, acceptez le changement. Mais assurez-vous que vous et vos équipes de vente disposez des outils nécessaires pour tirer votre épingle du jeu.

      En savoir plus sur Linkedln Sales Solutions ici

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      L'Humanité

      Dérèglements climatiques

      Pierre Chaillan

      Près de 100 000 habitants de Sydney et de l’État de Nouvelle-Galles du Sud ont dû évacuer leur foyer au cinquième jour de pluies torrentielles. L’Australie a subi plusieurs inondations au cours des dix-huit derniers mois, ainsi que des périodes de sécheresse engendrant d’énormes feux de forêt. Avec le réchauffement de la planète, l’atmosphère contient plus de vapeur d’eau, augmentant les risques d’épisodes de fortes précipitations. Ce n’est pas la seule zone actuellement éprouvée par le changement climatique. Les sécheresses touchent l’Europe, particulièrement l’Italie et sa production agricole, ou encore l’ouest des États-Unis et sa production hydroélectrique. Face à ce constat toujours plus alarmant, des dizaines de maires de grandes villes, réunis à Abidjan en Côte d’Ivoire, ont appelé, samedi, dans un manifeste, à « la mobilisation générale » contre le dérèglement climatique et à « une COP des villes ».

      Réchauffement climatiqueClimat
      Valeurs Actuelles

      Affaire Coquerel et violences sexuelles : LFI ou le féminisme à sens unique

      Gueule de bois pour les militants d’Éric Zemmour

      Loin de l’effervescence des premiers mois de la présidentielle, le parti Reconquête! n’a réussi à faire élire aucun candidat aux législatives. Le moral des militants en a pris un coup.

      [Entretien] Xavier Moreno :« L’Allemagne veut éliminer l’avantage économique et stratégique que le nucléaire donne à la France »

      L’incroyable dérive du mois des fiertés LGBT

      Entre marches des fiertés, promotions LGBT dans toutes les entreprises et médias, ainsi que des lectures de contes par des drag queens, à vouloir trop en faire la communauté LGBT s’exclut et risque un rejet d’une part de la population.

      Législatives : Azelma Sigaux, symbole de la radicalité et des fragilités de la Nupes

      La fille de Jacky Sigaux, ancien régisseur de Dieudonné, est candidate en Haute-Loire. Des engagements radicaux et des soupçons d’antisémitisme fragilisent sa candidature et, à travers elle, la Nupes.

      Sexe et politique, une histoire intime

      Les soubresauts de la vie privée et sexuelle des hommes politiques ont toujours fasciné. Naguère tolérante, l’opinion publique rue dans les brancards au moindre soupçon pesant sur l’un de ses représentants.

      [Entretien] Jean Lopez : « la stratégie militaire russe semble avoir été le fait d’un amateur »

      Terminus pour Taha Bouhafs

      Le retrait du militant indigéniste de la course aux législatives s’accompagne de zones d’ombre.

      Burkini à Grenoble : comment les écolos font avancer l’islamo-gauchisme en France

      À la fac, l’interminable dérive de l’ultragauche

      Valeurs Actuelles

      Noam Anouar, le « ripoux » des insoumis

      Dans le journalisme, Noam Anouar est ce qu’on appelle “une source”. Et comme toutes les sources, son nom aurait dû rester secret. Il est pourtant apparu au grand jour le 28 juin. L’homme reconnaît avoir fourni au journaliste du Point, Aziz Zemouri, l’information selon laquelle le couple de députés de La France insoumise Raquel Garrido et Alexis Corbière exploitaient une employée de maison algérienne et sans papiers. Alléchant à première vue, le scoop était bidon. Depuis, le Point s’est excusé. Suspendu, Aziz Zemouri s’est retourné contre ses deux principaux informateurs. Parmi eux, Anouar Bouhadjela, dit Noam Anouar, un “flic”, ex-spécialiste de la lutte antiterroriste, et qui a peu à peu dérivé vers les luttes syndicales et l’antiracisme cher à l’extrême gauche.

      “Manquements aux devoirs d’obéissance, de réserve, de rendre compte, de loyauté”

      Ce policier de 47 ans d’origine algérienne débute sa carrière en 2006. Il rejoint la sous-direction de l’information générale de Seine-Saint-Denis en 2009, d’où il surveille les mouvements djihadistes en gestation. Il parle arabe, connaît la culture islamique : deux atouts majeurs. Mais son aventure tourne mal dès 2015, alors qu’il se voit retirer son habilitation secret défense, « parce que c’est un cas social, qui mettait le bazar dans le groupe. Il s’est d’ailleurs mis en arrêt maladie durant un an [de juin 2015 à mai 2016, NDLR]… sans être malade », indique, sans filtre, un policier.

      D’après Radio France, tandis que la menace terroriste approche à l’aube des années 2010, Anouar est suspecté de radicalisation par sa hiérarchie, qui le place sur écoute. Elle lui reproche, selon lui , de communiquer en arabe avec ses sources, d’avoir un régime alimentaire et un rapport aux femmes particuliers. Après un arrêt maladie d’un an, Anouar est muté dans un centre de rétention administrative, puis s’engage au sein du syndicat de police minoritaire Vigie. Dans les médias, où sa prestance en impose, il prend position pour les “gilets jaunes” et dénonce un prétendu « racisme systémique » dans la police, qui lui vaut les lauriers de la gauche. La hiérarchie apprécie moyennement.

      En 2021, Anouar est visé par une sanction disciplinaire de vingt-quatre mois d’exclusion, dont six mois ferme, pour « manquements aux devoirs d’obéissance, de réserve, de rendre compte, de loyauté et négligence professionnelle », révèle une source à l’Intérieur. Une note confidentielle de la police, que Valeurs actuelles a pu se procurer, précise les faits. « En janvier 2017, peut-on lire, se réclamant du statut de lanceur d’alerte, M. Bouhadjela faisait part de ces griefs à différents médias, tout d’abord sous couvert d’anonymat puis à visage découvert. Il présentait par ailleurs certains de ses collègues comme racistes, et donnait son opinion personnelle sur plusieurs problématiques tout en laissant le soin aux journalistes de le présenter comme un référent. »

      Il lui est également reproché d’avoir conservé son arme de service pendant son congé maladie ou encore d’avoir « adopté et tenu des propos déplacés à l’encontre de ses collègues féminines », pris des « libertés avec les procédures internes, notamment concernant les dons vestimentaires aux retenus » et « adopté une proximité avec ces derniers, privilégiant certaines origines, en dépit des remarques formulées par sa hiérarchie ou par ses collègues ».

      Une “forte gueule” qui tonne sur le plateau de Cyril Hanouna

      Face à cette sanction, plusieurs figures de La France insoumise, comme François Ruffin et Alexis Corbière, montent au créneau pour le défendre. Sans succès. Mais c’est finalement dans le giron du parti d’extrême gauche que le policier trouve refuge. Et plus précisément dans l’organe de presse Le Média, fondé par plusieurs militants, où Noam Anouar côtoie l’activiste anti-police Taha Bouhafs, recruté quelques mois plus tôt. « Ils se croisaient peu ou pas, raconte une ancienne journaliste du Média . Noam Anouar ne venait que ponctuellement pour ses émissions, tandis que Taha Bouhafs ne venait presque jamais. »

      Les deux hommes se croisent plus certainement en juin 2021 au tribunal judiciaire de Paris, lors du procès de Taha Bouhafs, jugé pour avoir traité d’ « Arabe de service » la policière d’origine maghrébine Linda Kebbab. À la barre, au milieu d’une flopée de militants et intellectuels de la gauche racialiste, l’ex-flic témoigne en faveur de Bouhafs. Rancœur envers la police ? Aveuglement idéologique ? Il laisse à certains une mauvaise impression. « C’est un mythomane », glisse un policier ; « Il n’a aucune légitimité », lâche un autre. Son ancien collègue du syndicat Vigie, Alexandre Langlois, qui le décrit comme une « forte gueule », tempère : « Il a toujours été loyal. »

      Une “forte gueule” qui tonne plusieurs fois sur le plateau de Cyril Hanouna à partir de 2021, année durant laquelle, de façon bien plus confidentielle, Noam Anouar entre à la mairie de Drancy en tant que fonctionnaire de police détaché (comme l’autorise la fonction publique) à la sécurité de la ville.

      Sur le papier, le poste est respectable, mais les tractations qui se jouent dans cette mairie, aux mains du couple Lagarde depuis vingt ans, le sont moins. Maire de Drancy de 2001 à 2017 (sa femme Aude lui succède), député de la 5e circonscription de Seine-Saint-Denis (comprenant Drancy et Bobigny) de 2002 à 2022, Jean-Christophe Lagarde a été plusieurs fois épinglé pour ses pratiques clientélistes.

      En février 2020, dans son livre-enquête le Maire et les barbares, la journaliste Eve Szeftel décrit le système mis en place par Lagarde pour accéder aux commandes de Bobigny et asseoir son pouvoir local. Elle affirme que le député UDI a pactisé avec des proches du “gang des barbares”, qui a torturé puis tué Ilan Halimi, un jeune homme de confession juive en 2006. Le livre est mis en avant par le Point qui en fait sa une le 13 février. « Ces élus qui ont vendu leur âme », peut-on lire sur la couverture, qui choisit une photo de Jean-Christophe Lagarde pour illustrer ce titre assassin. L’élu fulmine… et prépare sa vengeance ?

      Du scoop à la rétractation en moins de vingt-quatre heures

      Législatives de juin 2022 : Jean-Christophe Lagarde se retrouve face à l’insoumise Raquel Garrido, qui tente de lui ravir son siège de député. Le match s’annonce serré. C’est alors que Noam Anouar, employé à la mairie de Drancy et proche des Lagarde mais aussi ami de longue date du journaliste du Point Aziz Zemouri, informe ce dernier qu’une femme de ménage algérienne, sans papiers, est exploitée par le couple Garrido-Corbière. Le scoop, publié le 22 juin sur le site du magazine, aurait dû retentir comme un coup de tonnerre avant le second tour des élections. Il est finalement supprimé par la direction du Point moins de vingt-quatre heures plus tard.

      Zemouri est pourtant sûr de son fait : il a échangé de nombreux SMS avec cette femme, obtenu une copie de son passeport algérien, ainsi que de nombreux détails sur la vie privée de Corbière et Garrido. D’autant qu’Anouar n’en est pas à son premier tuyau. Sauf que cette fois, il est grossièrement percé. Le savait-il ? Probablement pas, selon Aziz Zemouri. A-t-il été trompé par Jean-Christophe Lagarde ? Sans doute que oui, de l’avis du journaliste. Qui a, en tout cas, porté plainte contre les deux hommes.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      L'Humanité

      Entre abstention et engagements, que veulent les jeunes ? (2/2)

      Le débat

      Les mobilisations pour le climat, contre les violences policières ou les discriminations attirent de nombreux jeunes. Pourtant, les 18-24 ans se sont massivement abstenus lors des élections.

      Pierre ChaillanJasmine Djennane

      Certains se mobilisent dans les centres-villes contre le réchauffement, et d’autres adoptent des gestes solidaires du quotidien dans les quartiers.

      Hind Ayadi Directrice de l’association Espoir et Création à Garges-lès-Gonesse

      Comment les jeunes s’engagent-ils ? Les jeunes s’engagent-ils encore ? Depuis quelques années, notre jeunesse, portée par une nouvelle incarnation d’elle-même, se manifeste dans une mobilisation de tous les jours et sur tous les modes. Nous pouvons d’abord évoquer les jeunesses présentes dans les combats écologiques, pour alerter sur le sort leur étant réservé du fait du dérèglement climatique. Durant plusieurs mois, une jeunesse urbaine, de grandes villes et de milieux sociaux globalement favorisés, a marqué l’actualité politique par son assiduité et son espoir.

      « Fridays for future » La jeunesse donne une leçon d’écologie à ses aînés

      Cet engagement est noble. L’autre engagement de la jeunesse, c’est celui du quotidien dans les quartier, un engagement de tous les jours, pour soi, sa famille, son entourage. Nous avons eu l’occasion, lors des premiers confinements, de voir comment les jeunes dans nos quartiers ont fait preuve d’une solidarité qui ne leur avait que très rarement été associée. Porter les courses de nos anciens, nettoyer les bâtiments, accompagner les plus jeunes dans leur scolarité. Cet engagement n’a pas seulement été celui d’une crise sanitaire, mais celui d’une génération.

      Souvent, cette mobilisation va être remis en question par son absence lors des scrutins électoraux. Mais c’est précisément celle-ci qui valorise encore plus la beauté de ces dévouements. « Personne ne nous parle, alors on va faire par nous-mêmes. » Nous devons voir que notre jeunesse se mobilise là où on ne l’attend pas, qu’elle se permet de rêver à changer le monde, à éradiquer la faim dans un quartier, à lutter contre les violences, ou à alerter les pouvoirs publics.

      Ce n’est pas que les nouvelles générations s’engagent moins, c’est que ­l’engagement comme il est conçu est suranné. La jeunesse s’engage. Différemment.

      Antiracisme, écologie, luttes LGBT +… des écoliers ou lycéens défendent des causes concrètes. Mais ils adhèrent très peu aux partis politiques.

      Lovepreet Singh Syndicaliste lycéen et militant communiste à Bagnolet

      Je vais essayer de livrer une brève analyse à partir de mon engagement au Parti communiste français et de mes expériences de syndicaliste lycéen. L’engagement des jeunes en politique se traite sous divers angles. Mais, un constat s’impose : un jeune s’attache à au moins une cause politique en particulier. L’antiracisme, l’écologie, les luttes LGBT +, le social ou l’action pour les conditions d’études. On découvre les autres luttes à travers le spectre de l’une d’elles. À partir de ce constat, la question se pose de savoir comment l’attachement à l’une de ces causes peut se concrétiser par le vote ?

      Nos premiers pas dans l’engagement se font à 15, 16 ou 17 ans. Même si, pour ma part, ça s’est fait encore avant. Mineur, le vote n’est pas un outil à notre disposition lorsqu’on commence à s’engager. Lorsque notre engagement commence, on ne dit pas autour de nous qu’il faut aller voter. On demande de participer au collectif en allant aux manifestation. Le vote est secondaire, voire inexistant car nos amis ne votent pas non plus. Je me souviens avoir répété à mes amis au lycée que tout se gagne par la rue et que c’est l’unique solution(rires). À moins d’être dans un parti politique, ce qui est rarement le cas, mes amis, même engagés, vont voter le jour J sans mobiliser l’entourage. Cela explique en partie l’abstention record des jeunes. Même s’il y a d’autres facteurs.

      Certains partis politiques peuvent compter plus de jeunes que d’autres. Toutefois, ils adhèrent très peu aux partis politiques. Au Parti communiste (oute LO et NPA), on considère le vote comme indispensable et complémentaire à l’engagement dans la rue. Mon cas personnel est particulier car je ne vote pas, n’ayant pas la nationalité française. L’engagement communiste, en plus de l’engagement syndical, m’a appris l’utilité du vote.

      JeunessejeunesClimat
      L'Humanité

      La France est-elle suffisamment prête à faire face aux canicules ?

      Le débat

      Nous venons de connaître, précocement, des chaleurs extrêmes. La fréquence, prévisible, de tels épisodes de fortes températures dus au changement climatique impose des mesures d’atténuation et d’adaptation. L'analyse de Robert Vautard, climatologue, et Julia Hidalgo, chercheuse à l’université de Toulouse.

      Latifa Madani

      Il faudrait concevoir des scénarios avec des objectifs et un agenda clairs, en plus des solutions existantes. Les sciences du climat permettent déjà d’y travailler.

      Depuis une dizaine d’années en France, pratiquement chaque été est ponctué de vagues de chaleur remarquables soit par leur intensité (en 2019, par exemple) soit par leur durée (en 2017-2018, par exemple) soit par leur décalage saisonnier, comme cette année en juin ou en septembre, comme en 2016. Malgré cette accélération du nombre de vagues de chaleur et des plans opérationnels pour la santé depuis 2003, celles-ci restent souvent les catastrophes naturelles les plus meurtrières. En 2019, elles avaient occasionné près de 2 500 morts en Europe de l’Ouest, et elles occasionnent régulièrement des pertes de rendement agricole.

      Sciences. La forêt de Puéchabon à l'épreuve des sécheresses du futur

      En 2021, des records de température ont été battus d’environ 5 degrés au nord-ouest de l’Amérique, provoquant là aussi de multiples décès et des feux de forêt. Le débordement saisonnier des vagues de chaleur engendre déjà des conditions difficiles pour les activités sportives et scolaires, les examens de fin d’année qui se déroulent dans des conditions inégales de santé des écoliers face à la montée des températures.

      De nouveaux pics de chaleur nous attendent : plus tôt, plus forts, plus longs, avec parfois des pointes bien au-dessus des records. Et les plus vulnérables, qui ont des logements mal isolés, vivent sous les toits ou dans les quartiers urbains les moins frais par manque d’espaces verts, en payent le prix fort.

      Avons-nous préparé correctement ces conditions nouvelles ? Pas certain. Au-delà des solutions déjà imaginées (végétalisation des villes, agriculture résiliente, stockage de l’eau…), il faudra concevoir des scénarios climatiques simples et prévoir comment nous réagirons. Par exemple 50 degrés, comme au Canada en 2021, sur une ou plusieurs grandes villes densément peuplées comme Paris, Lyon, ou d’autres.

      Il serait dommage de ne pas imaginer ce qui devrait être déployé pour y faire face, avec des objectifs et un agenda, en espérant que cela n’arrivera que dans plusieurs décennies, voire jamais. Ne serait-ce pas un exercice intéressant à réaliser avec une dimension nationale ou européenne, en coordonnant les travaux des différentes régions ? D’autres scénarios-tests sont aussi importants : canicule durant un été, canicule totalement hors saison, etc.

      En France, une grave sécheresse des sols amenée à se reproduire

      Pour tous ces scénarios, les sciences du climat disposent de méthodes, de données, de simulations qui permettent dès aujourd’hui d’y travailler. Elles réalisent aussi, comme en ce moment, des campagnes de terrain à Paris pour comprendre ce qui se passe en détail dans les villes en période de canicule, avec notamment la campagne de mesures Paname, et développent une stratégie pour les nouvelles générations de modèles qui vont apporter des informations climatiques plus précises.

      Géré de plus en plus par l’action publique, la nécessité d'intégration du phénomène de chaleur extrême en milieu urbain dans les politiques de prévention des risques porte à réflexion..

      L’action publique en matière de gestion des épisodes de vagues de chaleur en France s’articule autour de trois domaines : la santé, la réponse immédiate et l’urbanisme opérationnel. En matière de santé, l’opérateur principal est Santé publique France, chargé de la veille sanitaire et des actions de communication et de sensibilisation. Le deuxième volet est « la réponse immédiate ». Cela consiste à activer et mettre en œuvre le plan alerte canicule qui a été mis en place depuis 2003. Il relève à la fois de Santé publique France et de Météo France. Le troisième volet s’intéresse aux réponses à plus long terme grâce à la planification urbaine et aux actions sur l’environnement et le cadre de vie.

      À Niort, on combat la sécheresse avec l’eau des piscines

      Aujourd’hui, les compétences de cette action relèvent de l’échelon local, essentiellement des plans locaux d’urbanisme (PLU). Depuis 2019, toutes les villes de plus de 20 000 habitants sont dans l’obligation d’élaborer, en plus des PLU, un plan climat-air-énergie territorial (Pcaet). Outre le fait qu’il doit traiter de la qualité de l’air, c’est un outil de planification qui a pour but d’intégrer les enjeux d’atténuation et d’adaptation climatiquse dans les documents d’urbanisme. À l’échelle locale, l’adaptation à la hausse des températures est souvent traitée de façon transversale et s’infuse du plan climat vers le PLU.

      Urgence climatique : comment inverser la courbe d'ici 3 ans

      Jusqu’à récemment, l’adaptation à la chaleur était très souvent prise en compte à la lumière des principaux vecteurs d’action que sont la végétation, l’eau, la nature et la couleur des matériaux, l’architecture, etc. Depuis quelques années, nous sommes capables de produire des diagnostics cartographiques fins à même de fournir des informations à l’échelle de l’îlot urbain qui peuvent être utilisées pour les PLU et Pcaet. Ces diagnostics microclimatiques sont nécessaires pour territorialiser les stratégies d’adaptation qui seront ainsi spécifiques aux différentes zones de la ville (centre-ville, zones commerciales, zones arborées, etc.).

      L’action publique se saisit de plus en plus de la question de la gestion de la chaleur extrême en milieu urbain tant dans la gestion de crise que dans la planification à long terme. Les vagues de chaleur étant amenées à être de plus en plus fréquentes, intenses et longues, ne devrait-on pas les intégrer, à part entière, dans les plans de prévention des risques (PPR). Jusqu’à présent, ces derniers prennent en charge les inondations, les mouvements de terrain, les cyclones, etc. Mais pas la chaleur. Les PPR sont établis par les services de l’État ; les plans d’urbanisme, par les collectivités. La réponse immédiate est gérée par le ministère de l’Intérieur, tandis que les PPR le sont par le ministère de l’Environnement. Quelle que soit l’issue de la réflexion, qui devra prendre appui sur l’expérience de gestion des risques déjà prise en compte, l’implication de tous les acteurs – de l’échelon national au local – sera nécessaire pour gérer ce nouveau risque caractérisé et ses expressions les plus extrêmes.

      ClimatcaniculesécheresseRéchauffement climatique
      Valeurs Actuelles

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      L'Humanité

      Comparateur de programmes : pour le climat, toi, tu votes qui ?

      Législatives. Quel serait le meilleur Parlement pour la planète : en ce week-end où la France suffoque et alors que nous sommes appelés à élire nos députés, faisons le point sur ce que proposent les groupes en lice pour la majorité à l’Assemblée nationale. Décryptage

      Marie-Noëlle Bertrand

      Révolutionner les mobilités, transformer le modèle agricole, viser une société affranchie des énergies fossiles : une transition ne s’opère pas en deux coups de cuillère à pot. Cela se prépare et s’orchestre au regard de règles et d’objectifs clairs. Cela commande, aussi, des actions publiques fortes en matière de régulation, de justice sociale et de démocratie. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) insiste dans son dernier rapport : les politiques publiques auront un rôle déterminant à cet égard. Quel serait le meilleur Parlement pour y arriver ? Après manifs et pétitions, l’heure est venue de voter. En ce jour où la France suffoque sous le coup d’une vague de chaleur, point sur ce que proposent la Nupes et Ensemble !, en lice pour la majorité à l’Assemblée nationale.

      Définir, planifier, orchestrer

      Le Giec nous le dit : pour limiter le réchauffement global entre + 1,5 °C et + 2 °C, il faut atteindre la neutralité carbone autour de 2050. Cela implique une réduction drastique de nos émissions de gaz à effet de serre. Combiné aux enjeux de lutte contre l’érosion de la biodiversité, cela implique aussi de se fixer des règles claires en matière de pressions exercées sur les ressources naturelles.

      Qu’en dit la Nupes ? Le groupe propose d’inscrire dans la Constitution le principe de la règle verte, lequel impose de ne pas prendre plus à la nature que ce qu’elle peut reconstituer – y compris en matière d’atmosphère. Il cale son objectif climatique sur celui, indiqué par le Giec, de baisser de 65 % les émissions de CO2 d’ici à 2030. S’y tenir implique de donner plus de moyens légaux, humains et financiers à l’État et aux opérateurs publics, postule-t-il. La Nupes plaide pour la reconnaissance d’un statut juridique pour la nature et mise sur les services publics. Dans ses projets : une agence pour la relocalisation chargée de recenser les secteurs industriels indispensables, un service public de la réparation et du réemploi, un pôle public des transports et mobilités et un autre de l’énergie, secteurs qu’il entend affranchir des fossiles.

      Urgence climatique : comment inverser la courbe d'ici 3 ans

      La coercition est également à son programme. La Nupes veut obliger moyennes et grandes entreprises à établir une comptabilité de leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Les cadeaux fiscaux accordés sans contrepartie ces dix dernières années seront annulés, et les subventions aux énergies fossiles stoppées, y compris à l’étranger.

      Au programme de la Nupes 8 grands thèmes dont : Appliquer la règle verte par une planification écologique citoyenne

      Qu’en dit Ensemble ? Le groupe constitué autour de la majorité présidentielle reprend à son compte l’idée de planification écologique. Il ne définit pas, en revanche, de nouveau cadre pour l’orchestrer. Seul changement : le premier ministre est désormais chargé du processus, qui bénéficiera d’une dotation de 50 milliards d’euros par an. Visant une baisse de seulement 40 % des émissions de GES en 2030, Ensemble ! mise sur l’incitation pour tenir cet objectif. Côté particuliers, le groupe compte maintenir les primes à la conversion automobile et proposer une offre de location de véhicules propres à moins de 100 euros par mois. Côté industries, il entend développer les énergies renouvelables, le biogaz et l’hydrogène. Pour ces secteurs, les procédures « seront drastiquement simplifiées » grâce à une loi d’exception. La décarbonation de l’industrie sera accompagnée. De sa réussite dépendra la part variable de la rémunération des dirigeants, selon un ratio encadré au niveau européen, qui reste à définir.

      Transiter juste, transiter efficace

      Les données sont claires : les plus riches émettent le plus de gaz à effet de serre tandis que les plus pauvres payent le plus lourd tribut au réchauffement climatique. Établir une transition équitable est, de fait, un enjeu de justice environnementale. C’est aussi un enjeu d’efficacité quand, pour convaincre, la transition non seulement doit veiller à ne pas peser sur les citoyens, mais aussi à leur apporter du mieux-être social, synonyme de résilience.

      Qu’en dit la Nupes ? Le groupe propose d’organiser la planification à partir de nouveaux indicateurs de progrès humains afin de « mettre l’économie au service des besoins et des critères du bien-vivre », tels que la santé, l’éducation, la réduction de la pauvreté ou encore l’empreinte carbone. La Nupes entend ainsi rétablir et renforcer l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), en y incluant un volet climatique. À l’inverse, elle souhaite augmenter les moyens pour les quartiers populaires, les zones rurales et l’outre-mer. Les premières quantités d’énergie « indispensables à une vie digne » seront gratuites pour tous, puis une tarification progressive sera mise en place. La TVA sur le prix des transports sera baissée à 5,5 %, et les déplacements contraints réduits : la Nupes promet un maillage des services publics tel que chacun aura accès à un hôpital, un bureau de poste, une école ou une gare en moins d’un quart d’heure en transport en commun ou en voiture.

      Au programme de la Nupes 8 grands thèmes dont : Investir pour la bifurcation écologique et sociale de notre économie

      Qu’en dit Ensemble ? Calqué sur celui d’Emmanuel Macron, le programme du groupe ne parle pas explicitement de justice environnementale et sociale. Il évoque, cependant, quelques mesures allant dans ce sens. Certaines se retrouvent dans le programme de la Nupes – c’est le cas pour la rénovation thermique de 700 000 logements par an afin de lutter contre la précarité énergétique. Le droit à la mobilité pourrait bénéficier d’une accélération des investissements dans les trains et gares multimodales qu’Ensemble ! appelle de ses vœux.

      Débattre, évaluer, décider

      Dans les entreprises comme dans les quartiers, l’implication des citoyens sera essentielle à la réussite de la lutte contre le réchauffement. Là encore, c’est le Giec qui le rappelle dans l’ultime volet de son dernier rapport, consacré aux conditions de la faisabilité de la transition.

      Qu’en dit la Nupes ? Le groupe veut appuyer sa planification sur les structures locales – syndicats, associations, collectivités, branches professionnelles. Un conseil lui sera dédié à l’échelle nationale. Dans les collectivités et les entreprises, des instances permanentes seront chargées d’évaluer les besoins en termes d’emploi, de formation et d’investissements.

      Au programme de la Nupes 8 grands thèmes dont : Réorganiser l’État et les collectivités territoriales au service de la planification écologique

      Qu’en dit Ensemble ? Le programme d’Emmanuel Macron « pour une grande nation écologique » promet « une négociation entre tous les acteurs pour favoriser la production durable, préserver nos ressources, coordonner les investissements, sauvegarder l’emploi ».

      NupesRéchauffement climatiqueécologieTransition écologique
      Valeurs Actuelles

      La guerre sur nos plateaux TV

      Poutine, l’homme de l’année

      Super-tsar Largement soutenu par son opinion publique, le président russe porte une vision stratégique de long terme. C’est la clé de son succès, avec quelques règles politiques qu’il applique avec détermination. Explications.

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      Méditerranée. L’intervention de 2011 a entraîné un chaos général. Les islamistes y affluent depuis la Syrie pour y établir un nouveau califat. La sécurité d’une dizaine de pays voisins est directement en jeu.

      Immersion : en patrouille avec Sentinelle

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      La Turquie nous a bien eus

      Europe. Le chantage sur les migrants du président Recep Tayyip Erdogan a piégé l’Europe. Les Turcs ont obtenu ce qu’ils voulaient, sans offrir aucune garantie. Ils veulent “forger la destinée du continent”.

      Recrutement : les jeunes Français au rendez-vous

      Volontaires. Le flux des engagements dans l’armée de terre connaît un pic historique. Une nouveauté : l’envie de réagir et de ne pas subir. Les recruteurs disent leur fierté.

      Syrie : Mobilisation anti-Dae’ch

      Syrie. À défaut d’être stratège ou visionnaire, François Hollande excelle dans la récupération géopolitique. Cette intense semaine diplomatique et militaire le prouve. Mais que de temps perdu.

      VIDÉO. Avion russe abattu : « une nouvelle provocation de la Turquie »

      La vraie-fausse guerre de Hollande

      Syrie. En Orient, la France agit mais peine à définir une stratégie cohérente. Si c’est la guerre, elle doit être totale, pas seulement verbale. Des choix s’imposent.

      L'Humanité

      Voitures thermiques : l’Europe coupe les moteurs

      Actu

      Sous l’impulsion de la gauche et des Verts, les eurodéputés ont rejeté la réforme du marché carbone et deux autres mesures du paquet climat européen, « torpillées par les lobbies et la droite ». La vente des voitures thermiques, en revanche, sera interdite dès 2035 .

      Marie-Noëlle Bertrand

      Un coup de théâtre et une victoire : si les séances du Parlement européen réservent souvent des surprises, rares sont celles aussi déroutantes que le vote qui s’est tenu ce mercredi 8 juin. Création d’une taxe carbone aux frontières, mise en place d’un fonds social d’aide à la transition, réforme du marché carbone et interdiction de la vente de voitures thermiques : les eurodéputés devaient se prononcer sur les principales mesures du paquet climat européen. Mais, à la mi-journée, le vote des trois premières a été reporté sine die… sous l’impulsion de ceux-là mêmes qui les défendaient. Les Verts et la gauche européenne ont voté contre, préférant botter en touche plutôt que de laisser passer un texte « torpillé par la droite et les lobbies », souligne dans un communiqué la délégation de la France insoumise au Parlement européen. Ultime retournement en fin d’après-midi, l’interdiction de la vente des véhicules diesel et essence a quant à elle été validée et sera effective dès 2035. Ce qui, une fois n’est pas coutume, est une plutôt bonne nouvelle pour le climat.

      Pour rappel, en avril 2021, après d’âpres négociations, un accord avait été trouvé entre les États membres, le Parlement européen et la Commission concernant les objectifs à tenir afin de respecter l’engagement climatique, pris six ans plus tôt à Paris, de limiter la hausse des températures globales à moins de 2 °C.

      Un paquet de lois qui devait être adopté cette semaine

      Le pacte vert – Green Deal – ainsi conclu prévoit une réduction nette d’au moins 55 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) de l’Union européenne d’ici à 2030, par rapport au niveau enregistré en 1990. Comme tout compromis, celui-ci n’est pas parfait. Ce taux de réduction des émissions prend en compte leur compensation par des puits de carbone naturels, via la reforestation par exemple, ce qui limite le niveau d’efforts réellement opérés.

      Par ailleurs, il n’est pas aussi ambitieux que l’aurait souhaité le Parlement européen, lequel réclamait une baisse d’au moins 60 % des émissions de GES – s’appuyant sur les données du Giec, de nombreuses ONG exigeaient même une baisse de 65 %. Ce pacte n’en reste pas moins l’accord le plus encourageant jamais validé par les pays de l’Union. Reste à le rendre effectif et, pour cela, à réorganiser le pan de l’économie le plus impliqué dans le réchauffement climatique. C’était donc l’objectif du paquet de lois qui devait être adopté cette semaine

      Urgence climatique : comment inverser la courbe d'ici 3 ans

      L’une de ses principales mesures concerne le secteur routier qui, incluant les automobiles particulières, est jugé responsable de 72  % des émissions de GES de l’ensemble des transports. La Commission européenne proposait d’interdire la vente de tous les véhicules thermiques, diesel comme essence, à compter de 2035. Passé cette date, seules les voitures dites à zéro émission – 100 % électriques ou hydrogène – pourront être mises sur le marché. Pour le coup, c’est acté.

      Des manœuvres jusqu’à la dernière minute

      Et pourtant, « la pression des lobbies de l’industrie a été énorme », assure Neil Makaroff, responsable des politiques européennes pour le Réseau Action Climat (RAC France). BMW, par exemple, a tenté d’instaurer un système de crédits carbone à acheter, lequel aurait permis de continuer à vendre des véhicules thermiques au-delà de la date limite. Les manœuvres sont ainsi allées bon train, jusqu’aux dernières heures des débats parlementaires. Les marchands de voitures ne sont pas seuls en cause. Cimentiers et aciéries ont eux aussi donné tout ce qu’ils pouvaient. « Lafarge, ArcelorMittal… ces trois derniers jours, nous avons vu les industriels mettre la pression sur les députés dans les couloirs même du Parlement, pour ne pas avoir à payer le prix de leurs émissions », reprend Neil Makaroff.

      La réforme du marché carbone, qui prévoyait l’annulation en 2030 des crédits carbone distribués gratuitement aux grandes entreprises (officiellement pour qu’elles puissent faire face à la concurrence internationale), les inquiétait tout particulièrement. Eurofer, qui représente les 34 principales aciéries européennes, n’a pas lésiné sur les arguments, assurant, sans plus étayer ses propos, qu’une telle mesure coûterait au bas mot 30 000 emplois à l’Europe. La droite européenne a suivi. L’amendement sur le point d’être adopté repoussait l’échéance à 2034, autrement dit dans douze ans. Les Verts et la gauche ont dit non.

      Le processus a été le même concernant la création d’une taxe carbone sur les produits importés depuis l’extérieur de l’UE, ainsi que sur celle d’un fonds social. L’ensemble va devoir être rediscuté en commission environ­nementale. Un coup de poker dont il peut ressortir le meilleur comme le pire, mais qui témoigne, quoi qu’il en soit, de la fracture européenne persistante sur la question climatique.

      Climatparlement européen
      L'Humanité

      Plus de 40 °C attendus en fin de semaine

      Actu

      Climat La vague de chaleur qui va frapper la métropole à partir de mercredi s’affiche comme un nouveau signe des bouleversements en cours dans l’atmosphère.

      Marie-Noëlle Bertrand

      Elle n’a déjà plus rien d’une exception, pourtant elle s’annonce exceptionnelle. La vague de chaleur qui va s’abattre à compter de mercredi 15 juin sur l’Hexagone est de celles qui marqueront l’histoire météorologique. Il n’en va pas que de sa précocité dans la saison. Son intensité est en cause. Météo-France indique que les températures devraient atteindre ou dépasser en milieu de semaine les 35 à 38 °C et les minimales ne descendront pas en dessous des 20 °C. L’ensemble du territoire métropolitain sera touché, avec jusqu’à 35 °C attendus dans le Nord. Mais c’est le Sud qui sera frappé le plus durement. Certains modèles évoquent des températures de 40 °C, voire plus, côté est. À vue d’archives, jamais vague de chaleur n’avait frappé aussi tôt aussi fort. Celle de 2019, qui avait vu s’afficher 46 °C dans l’Hérault et conduit au report du brevet des collèges, avait démarré plus tard dans le mois.

      l’influence humaine en cause

      Méthodologiquement, le phénomène s’explique par la pression qu’exercent entre elles les masses d’air au sud de l’Europe. À l’ouest de la péninsule Ibérique, une goutte froide, soit une dépression isolée avec vents cycloniques, tournant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, pousse vers le nord l’air chaud situé au-dessus du Maghreb, explique sur Twitter le climatologue Christophe Cassou. Cette langue va continuer à remonter de façon active jusqu’à dimanche. À ce stade, on parle de « plume de chaleur », phénomène dynamique qui se distingue de celui, statique, de dôme de chaleur. On se souvient qu’il en était survenu un spectaculaire l’an dernier au-dessus du Québec et du Canada. Pour l’heure, la métropole n’en est pas là. Le risque, toutefois, n’est pas exclu, favorisé par l’arrivée, en fin de semaine, d’autres masses d’air venues de l’Atlantique.

      À une plus vaste échelle, le phénomène prend indubitablement sa source dans les bouleversements climatiques provoqués par les activités humaines. Les climatologues sont désormais catégoriques. « Les faits sont clairs ; les observations confirment nos projections mois après mois », assure Christophe Cassou, toujours sur les réseaux sociaux. Et le climatologue de rappeler les données précisées par le Giec dans son dernier rapport, auquel il a participé. Un, l’augmentation de l’intensité et de la fréquence des extrêmes chauds est déjà observée ; deux, la France n’y échappe pas : 23 épisodes de canicule y ont été observés au cours des vingt et une dernières années ; trois, il est « extrêmement probable » que l’influence humaine soit le principal facteur de cette tendance ; quatre, si rien n’est fait, celle-ci s’amplifiera à mesure que les températures augmenteront.

      Climatcanicule
      L'Humanité

      Australie. Le premier ministre attendu au tournant sur le climat

      Actu

      Anthony Albanese succède au conservateur Scott Morrison. Le progressiste ambitionne de faire de l’Australie une «superpuissance des énergies renouvelables». Son programme qui vise une réduction de 43% des émissions des gaz à effet de serre d’ici 2030 suscite une forte attente. 

      Lilian Caillat

      Le climat est devenu la première priorité des Australiens ces dernières années. Après le mandat du conservateur Scott Morrison connu pour son climato-sceptiscme, la victoire aux législatives du parti travailliste et l’investiture d’Anthony Albanese semble en adéquation avec l’aspiration au respect des engagements climatiques. Au-delà d’un programme social plus développé que celui de son prédécesseur, en particulier sur les droits des Aborigènes, le salaire minimum mais aussi le soutien aux communautés LGBTQ+, “Albo” comme il est surnommé, projette de faire de l’Australie une « superpuissance des énergies renouvelables », notamment en promettant une réduction de 43% des émissions des gaz à effet de serre du pays d’ici 2030. Une nouvelle bienvenue alors que l’Australie a connu ces dernières années des épisodes caniculaires dévastateurs et des feux de forêts colossaux ayant détruit l’équivalent de la superficie de la Finlande, sans compter les inondations à répétition. 

      Des mesures contraires aux ambitions climatiques et à la prétention de Canberra

      Si Anthony Albanese fait de l’environnement son fer de lance, les écologistes du pays sont plus critiques quant à l’implication réelle du nouveau premier ministre. Il est notamment question des réductions de gaz à effet de serre jugées insuffisantes, du refus de l’interdiction du charbon dans les centrales électriques mais aussi, et surtout, de la décision de ne pas fermer les mines de charbon du pays dans l’immédiat. Ces mesures contraires aux ambitions climatiques et à la prétention de Canberra de devenir une puissance écologique font grincer des dents et pourraient empêcher Anthony Albanese de construire un gouvernement avec ses partenaires écologistes.  

      Le but du mandat de trois ans sera donc d’allier les promesses du candidat et les actes du premier ministre élu. La marche paraît haute. « On ne peut que faire confiance à la détermination d’un premier ministre issu des classes populaires » appuie le journal  The Australian. Ancien ministre de gouvernements travaillistes jusqu’en 2013, il est devenu l’une des voix majeures de l’opposition pendant les neuf années de mandat conservateur, se positionnant ainsi comme le candidat idéal pour reprendre le pouvoir des mains de ces derniers.  

      australieClimat
      L'Humanité

      Le burger en France ? En 1972, même McDo n’y croyait pas...

      Il était une fois

      Les États-Unis n’imaginaient pas pouvoir ramener leur ketchup comme ça au royaume de la poule au pot. C’est d’ailleurs un Frenchy qui sera à l’origine de l’implantation du premier « McDo » dans l’Hexagone, le 30 juin 1972. Et depuis 50 ans, c’est le rush chez l’ogre de la malbouffe. La « patrie » de la gastronomie reste la grande dauphine du fast-food, la meilleure recette de McDonald’s à l’étranger.

      Selon l’histoire officielle de McDonald’s, la chaîne a créé son premier restaurant en France en 1979. En réalité, c’est le 30 juin 1972, à Créteil, en proche banlieue parisienne, que le premier « McDo » français ouvrit ses portes à l’initiative de Raymond Dayan, un homme d’affaires français établi aux États-Unis qui avait signé un contrat de franchise avec la firme américaine. Celle-ci ne croyant guère au succès du hamburger au pays de la gastronomie, le contrat autorisait le Français à créer jusqu’à 150 restaurants sur trente ans contre une redevance de 1,5 % du chiffre d’affaires au lieu des 10 % habituels.

      Devant son succès – à la fin de la décennie, Dayan était à la tête de 14 établissements qui vendaient presque deux fois plus que dans n’importe quel pays –, McDonald’s lui proposa de lui racheter ses restaurants. Le Français ayant refusé, la société américaine lui fit un procès pour non-respect des normes de fabrication et d’hygiène, qu’elle gagna en 1982 au terme d’une longue bataille judiciaire. Dayan conserva ses restaurants, mais dut les rebaptiser O’Kitch et finit par les vendre à Quick en 1986. Sans même attendre la fin de la procédure, McDonald’s ouvrit un restaurant à Strasbourg, en 1979.

      De 15 restaurants en 1983 à 103 en 1990

      Le McDo de Créteil n’était pas le premier fast-food français. S’inspirant de l’exemple américain, Jacques Borel avait créé, à Paris, en 1962, un restaurant à l’enseigne Wimpy où l’on pouvait manger rapidement, dans un décor décontracté et en musique (il y avait des juke-box !), un pain rond, chaud, garni de viande de bœuf, accompagné de frites, servi sur des tables où le client trouvait ketchup et moutarde. La formule connut rapidement le succès : en 1969, Borel possédait une vingtaine de restaurants qu’il vendit, en désaccord avec la maison mère britannique.

      Les années 1970 virent naître plusieurs chaînes françaises de restauration rapide aux noms à consonance américaine : Dino Croc, Magic Burger, Chicken Shop, Kiss Burger, Free Time, Manhattan Burger, etc. D’Amérique, elles avaient tout importé : le concept, le produit, les méthodes de fabrication et de vente, et jusqu’à la manière de manger.

      McDonald’s mobilisa des moyens importants afin de s’imposer rapidement sur le marché français, où il passa de 15 restaurants en 1983 à 103 en 1990. Cependant, les chaînes françaises conservaient une position dominante avec 618 restaurants sur 777, en 1989.

      Au départ était un stand de hot dogs

      Lorsqu’elle s’est installée en France, la firme américaine avait déjà plus de trois décennies d’existence. Après avoir repris en 1937 le stand de hot dogs que leur père avait créé à Arcadia (Californie), les deux frères McDonald ont ouvert, en 1940, à San Bernardino, un restaurant de hamburgers doté d’un drive capable d’accueillir 120 voitures.

      En 1949, forts de leur succès, ils en ont repensé toute l’organisation afin de rendre le service plus rapide : nouvelle cuisine, menu réduit à 10 articles, commande directe au comptoir, standardisation des hamburgers préparés et emballés à l’avance, etc. Le succès de la nouvelle formule fut immédiat.

      Impressionné par l’incroyable rentabilité de l’entreprise des frères McDonald, Ray Kroc, qui dirigeait une petite société de vente de machines de milk-shakes, les rencontra en 1954 et sut les convaincre de lui confier le développement de leur franchise. En 1961, les deux frères lui cédèrent leur entreprise, qui comptait alors 228 restaurants, pour 2,7 millions de dollars et 1 % de royalties sur les bénéfices.

      Pour en accélérer la croissance, Kroc réduisit ses coûts en standardisant le produit et en employant des étudiants. Le système de la franchise lui permit de se développer rapidement sur le marché américain et, à partir de 1967, dans le monde.

      Cap sur l'Europe

      La conquête de l’Europe commença en 1971 par l’implantation de restaurants en RFA et aux Pays-Bas, bientôt suivis par la France en 1972, la Suède en 1973 et le Royaume-Uni en 1974. L’expansion se poursuivit sur tous les continents, y compris dans les pays socialistes (Moscou en 1990, Chine en 2010).

      Aujourd’hui, McDonald’s possède 37 855 restaurants, dont 38 % hors des États-Unis. C’est le résultat du déploiement d’une formule appliquée partout à l’identique : cuisine ouverte au public, combinaison de travail taylorisé et d’informatisation, centralisation des achats, produits standardisés bon marché, drive, publicité agressive, marketing visant la clientèle des familles.

      Décembre 1931, ouverture du premier Prisunic : il était une fois nos années chics

      En France, le développement de la chaîne s’est accéléré au cours des années 1990 – de 103 restaurants en 1990 à 709 en 2000 –, l’expansion se poursuivant au cours des décennies suivantes sur un rythme plus lent, pour atteindre le chiffre de 1 501 en 2022, notre pays représentant son second marché après les États-Unis. McDonald’s, qui a essaimé à partir de Paris et des grandes villes, est aujourd’hui présent sur tout le territoire, y compris dans de petites bourgades qui ne dépassent guère les 2 000 habitants.

      La jeunesse a joué un rôle crucial dans l’essor du  fast-food

      Tous les observateurs étaient pourtant convaincus que la restauration rapide, synonyme de mauvaise nourriture pour les Français, n’avait pas d’avenir en France et y resterait marginale. L’improbable succès de McDo s’explique par l’émergence d’un environnement favorable : le développement de la restauration hors domicile lié à l’accroissement de la distance entre le domicile et le travail et à la multiplication d’entreprises dépourvues de cantines ; le relâchement des liens familiaux qui a suscité de nouvelles manières de manger et de nouvelles formes de sociabilité ; liée à l’arrivée massive des baby-boomers, l’importance nouvelle du marché constitué par la jeunesse ; et, enfin, répandue dans toute la société, la fascination pour tout ce qui venait d’Amérique.

      En 1989, les moins de 25 ans représentaient 57 % de la clientèle de McDo.

      La jeunesse a joué un rôle crucial dans l’essor du fast-food. En 1989, les moins de 25 ans représentaient 57 % de la clientèle de McDo. Si l’enseigne séduisait tout particulièrement les jeunes, ce n’est pas seulement parce qu’elle pratiquait des prix modiques, mais aussi parce qu’elle incarnait un style décontracté, informel, « cool », qui était associé à l’image de l’Amérique, et entrait en consonance avec la culture jeune.

      Cependant, le rôle de la jeunesse va bien au-delà de la phase de démarrage. Aujourd’hui encore, les 18-35 ans sont plus nombreux à fréquenter McDonald’s – 46 % y achètent un repas au moins une fois par mois (11 % ne le font jamais) – que les autres générations : 30 % pour les 35-49 ans (19 %), 13 % pour les 50-64 (38 %) et 4 % chez les plus de 65 ans (68 %).

      Ces écarts s’expliquent par le fait que les générations les plus jeunes ont été particulièrement soumises à l’influence de la culture de masse américaine à travers la mode, la musique, le cinéma et les séries télévisées, quand les plus âgées se sont construites à partir d’autres références culturelles.

      Composante essentielle du système McDonald’s, la gestion de la main-d’œuvre se distingue par le recours systématique au temps partiel imposé, l’emploi massif d’étudiants (60 % des effectifs) et l’hostilité aux syndicats. Les conditions de travail sont particulièrement éprouvantes : taylorisation des tâches, polyvalence, station debout permanente, horaires décalés, travail en sous-effectif, planning changé à la dernière minute, etc.

      Cependant, on constate chez une partie des salariés une forme d’adhésion à l’entreprise qui passe par l’intériorisation des contraintes et la recherche de reconnaissance, ce qui les conduit à accepter d’en faire « toujours plus ».

      Le droit social des petites entreprises

      Alors que la société McDonald’s France emploie plus de 73 000 salariés, le système des franchises lui permet d’échapper aux obligations sociales qui s’imposeraient si elle était traitée comme une entité unique. La plupart des restaurants franchisés employant moins de 50 salariés, c’est le droit social des petites entreprises qui s’applique, de sorte que, d’un côté, le personnel est privé de nombreux avantages matériels (majoration pour le travail de nuit et du dimanche, 13e mois, participation aux bénéfices, etc.) et, de l’autre, les instances représentatives du personnel obligatoires au-delà de 50 salariés (délégués syndicaux, comité d’entreprise, comité d’hygiène et de sécurité) sont le plus souvent absentes.

      Cette situation explique que, ces dernières années, les salariés des McDo de Paris, Marseille, Roanne, Ussel ou Saint-Gaudens se soient mis en grève pour obtenir de meilleures conditions de travail et de rémunération.

      Fraude fiscale de McDonald's : à l'origine de l'amende d'1,25 milliard d'euros, il y a l'action d'un syndicat

      McDonald’s fait l’objet de nombreuses critiques : pour ses contempteurs, il est le symbole du néolibéralisme (1), favorise la malbouffe et l’obésité, pratique l’optimisation fiscale, contourne le droit social (2), ne trie pas ses déchets (3) et, surtout, comme le soutient Paul Ariès dans « les Fils de McDo » (voir « En savoir plus »), propose une offre uniforme qui sape les cultures culinaires nationales.

      La francisation a des limites

      En réalité, partout dans le monde, McDo s’efforce de diversifier son offre pour répondre aux attentes de la clientèle et se différencier des concurrents : en Inde, la chaîne propose des hamburgers sans viande de bœuf, au Japon des steaks de soja, en Nouvelle-Zélande des Kiwiburger, en Italie des snacks au parmesan, et des nachos en Espagne.

      En France, elle a introduit des salades et des yaourts en 2004, du bio en 2010, les McBaguette en 2012, des plats végétariens en 2017, etc. Aujourd’hui, on trouve aussi au menu des croque-monsieur, des galettes de blé garnies de poulet, des macarons et des cannelés. Qui plus est, 55 % de la viande et 100 % des pommes de terre sont d’origine française.

      Néanmoins, la francisation a des limites étroites : la viande est trop cuite, le pain contient du sucre et de l’huile de colza, des ingrédients sont ajoutés aux frites pour leur donner le goût McDo, et on ne sert ni vin ni bière.

      En transformant les modes de fabrication et de commercialisation, la façon de manger, la logique des repas, le rapport à l’alimentation et jusqu’au goût, McDo a contribué à élargir et approfondir l’américanisation de la société française, qui ne s’est pas arrêtée avec les Trente Glorieuses mais, au contraire, a continué à progresser par vagues et, avec Eurodisney, Netflix et les plateformes numériques, s’est encore intensifiée.

      En ligne sur www. france.attac.orgwww.zerowastefrance.org

      EN SAVOIR PLUS

      • « Gastronomie française à la sauce américaine », de R. Fantasia, Seuil, 2021.
      • « Génération McDo : le rapport des 18-35 ans à McDonald’s », de J. Fourquet, Ifop, janvier 2022. En ligne sur : www.ifop.com
      • « Dictionnaire des cultures alimentaires », J.-P. Poulain (dir.), PUF, 2018.
      • « Du ketchup dans les veines. Pratiques managériales et illusions. Le cas McDonald’s », de H. Weber, Érès, 2011.
      • « Les Fils de McDo. La McDonalisation du monde », de P. Ariès, l’Harmattan, 1997.

      Il était une fois... une autre histoire !

      Connaissez-vous la Februari staking, cette grève retentissante en 1941 aux Pays-Bas contre le sort fait aux juifs ? Et le long et féroce « mai » 68 japonais ? Vous rappelez-vous du scandale du Cointelpro, en 1971, quand la face noire du FBI a été révélée au grand jour ? Saviez-vous qu'il y a 60 ans, on visitait Orly le dimanche comme on allait à une attraction touristique ?

      Chaque week-end, la rubrique « Il était une fois » de l’Humanité magazine vous raconte l’histoire contemporaine au travers d’événements qui sortent des sentiers battus de l’histoire patrimoniale ou du roman national.

      Tous les articles sont écrits par un spécialiste du sujet, souvent un historien, offrant ainsi des sujets où se marient l’art du récit et l’exigence critique et scientifique.

      A retrouver dans cette page ou, pour profiter pleinement de la riche iconographie qui les accompagne, dans le magazine papier ou en version numérique.

      McDonald’sIl était une foisrestauration rapideConsommation
      L'Humanité

      30 juin 2012, le jour où le Minitel n'a plus répondu

      Il était une fois

      Entré dans les foyers français en 1982, il y a quarante ans, il n’a été débranché que le 30 juin 2012. Accusée d’avoir fait rater le tournant Internet à l’Hexagone, cette « petite boîte beige », qui a connu un succès unique au monde, était le fruit d’une politique d’État volontariste. La « révolution » Web finira par reléguer ce précurseur de la télématique grand public au rayon des technologies obsolètes.

      Par Benjamin Thierry, maître de conférences en histoire contemporaine à Sorbonne Université

      Dix ans après sa disparition, le 30 juin 2012, le Minitel est devenu l’aïeul oublié de notre « hyperprésent » numérique et une curiosité dont l’évocation est bien souvent synonyme de ringardise pour les plus jeunes ou les moins au fait de l’histoire des techniques. On a aujourd’hui oublié qu’il a incarné une certaine idée de la modernité technologique d’une France qui n’avait pas l’intention de baisser les bras face aux puissances encore balbutiantes du numérique outre-Atlantique.

      En 2012, après une lente agonie commencée au début des années 2000, il a été débranché et avec lui s’est éteinte une partie de « l’enfance numérique » du pays. La technologie qui avait vu naître Ulla, Ravel (l’ancêtre de Parcoursup), et révélé le visage de François Mitterrand après sa victoire à l’élection présidentielle en 1981 n’était plus. Avec son réseau, disparaissait en même temps l’étrange petite boîte beige chantée par Polnareff dans « Goodbye Marylou » : le Minitel est alors entré dans la grande famille des bizarreries technologiques désormais obsolètes.

      Une innovation enviée par le monde entier

      Quarante ans seulement après son irruption dans les foyers, le Minitel relève maintenant de l’histoire. Si tout cela ne semble pas si ancien, l’étrangeté que nous ressentons à l’évocation de la période qui va des années 1970, moment de conception du projet français de télématique (fusion des termes « télécommunications » et « informatique »), jusqu’à son apogée au début des années 2000 nous montre combien le contexte technologique a changé et que, en histoire, c’est moins la durée que les discontinuités qui séparent le présent du passé.

      Aujourd’hui, sur les réseaux sociaux ou dans les conversations, le Minitel est souvent associé au retard technologique de la France et l’on se gausse de celui qui a fait « rater Internet » à l’Hexagone. Certains en ont même fait des romans. La réalité est pourtant plus complexe.

      Le Minitel a constitué une innovation franco-française, que « le monde entier nous a enviée sans jamais nous l’acheter », née de la puissance d’un État ingénieur au même titre que le Concorde, le TGV ou Ariane. Ce n’est plus du tout dans l’air du temps, car la télématique relevait d’une politique industrielle ambitieuse et d’une volonté politique de mettre l’innovation au service du plus grand nombre dans le cadre d’un service public dont les Postes et Télécommunications constituaient l’un des bras armés.

      À la fin des années 1970, on a du mal à s’en souvenir, la France est profondément changée par l’effort gigantesque qu’a réalisé son administration des Postes et Télécommunications pour multiplier les lignes téléphoniques dans le pays. En 1971 encore, la France manque de téléphones et est dans la situation du Danemark en 1930 ou de la Suède en 1935, ce qui n’est pas glorieux et constitue une récrimination récurrente des Français, dont on dit qu’une moitié attend son téléphone et l’autre la tonalité tant celui-ci fonctionne mal.

      La question de la rentabilisation des infrastructures

      Le rattrapage téléphonique est lancé et le septennat de Valéry Giscard d’Estaing sera le moment où les effets commenceront à se faire sentir : en 1975, 7 millions de lignes sont installées dans le pays, contre seulement 4 millions en 1970. Non seulement on amène le téléphone dans les foyers et les entreprises, mais on automatise également le réseau, qui passe à l’électronique avec de nouveaux centraux. Les investissements sont colossaux et la question de la rentabilisation de telles infrastructures se pose alors que les appels vocaux ne sont pas suffisants. Au même moment, les laboratoires français travaillent, comme leurs homologues étrangers, à améliorer la mise en réseau des ordinateurs permettant l’accès à des services qui seraient, évidemment, une source non négligeable de revenus. Aux États-Unis, les chercheurs en informatique ont accouché à la fin des années 1960 d’Arpanet, ancêtre direct d’Internet, à la différence de la télématique. On y échange des messages et de la documentation technique entre laboratoires et universitaires.

      En France, du fait de la puissance des télécommunications, on pense le réseau et ses technologies très différemment. La culture technique héritée du téléphone oriente les choix vers la réalisation d’un réseau sécurisé, centralisé et piloté par l’administration. Un réseau où il sera également possible de facturer l’utilisation qui en est faite, à la différence d’Arpanet créé par et pour des chercheurs en informatique, que ces considérations bassement matérielles n’intéressent pas alors.

      Des services utilisables par Monsieur et Madame Tout-le-Monde

      Deux philosophies opposées, deux histoires techniques orientées par des trajectoires et des groupes d’acteurs qui expliquent la différence fondamentale entre le futur Internet, souple et ouvert, et la télématique, centralisée, fiable et pilotée par une administration centenaire qui souhaite déployer des services utilisables par Monsieur et Madame Tout-le-Monde et pas uniquement quelques scientifiques triés sur le volet.

      C’est cette vision qui est choisie à la toute fin des années 1970 par la direction générale des télécommunications et le gouvernement de Valéry Giscard d’Estaing stimulé par la lecture du rapport de Simon Nora et Alain Minc, publié en 1978. Intitulé « L’informatisation de la société », ce best-seller anticipe les bénéfices, pour la modernisation de la France, de la mise en place d’un réseau de données accessible aux entreprises, aux administrations et au grand public.

      En 1978, il est donc décidé de tester ces étranges terminaux pourvus d’un clavier et d’un écran que l’on raccorde à la prise du téléphone pour accéder à l’annuaire dit « électronique », au catalogue informatisé de La Redoute ou aux horaires de la SNCF qui se sont associés au projet. En Bretagne et autour de Versailles, sont lancées des expérimentations auprès de « cobayes » pour mesurer la rentabilité à espérer de ces nouveaux services et surtout s’il est envisageable pour la population d’avoir à la maison un objet aussi radicalement nouveau et de savoir l’utiliser.

      Des terminaux gratuits et un accès aux services payant

      Les essais sont concluants et, au début des années 1980, la direction générale des télécommunications décide de diffuser largement ces Minitel (pour « médium interactif par numérisation d’information téléphonique ») auprès des Français. À la différence des utilisateurs retenus lors de la phase d’expérimentation, il faudra cette fois payer pour y accéder. Comment convaincre les Français d’accepter ces nouveaux usages, mais également les coûts qui y sont associés ?

      Certaine de sa puissance financière et de l’attrait des nouveaux services, la direction générale des télécommunications choisit de confier les terminaux gratuitement à la population et de faire payer l’accès aux services sur la base du temps passé à les consulter. Le risque est réel : si les services ne génèrent pas suffisamment de revenus pour l’administration, le projet sera un accident industriel retentissant.

      Pour favoriser la multiplication des services accessibles et dans le même temps l’attrait de son Minitel, l’administration choisit, en parallèle de la gratuité du terminal, de mettre en place une tarification pour laquelle, à grands traits, elle ne touchera que 20 % du prix payé par l’utilisateur de ces services, 80 % de cette somme étant reversés à leurs fournisseurs. Ainsi, l’affaire devient rentable et les services se multiplient.

      Un mouvement social organisé par l es infirmières grâce aux messageries

      Le pari est rapidement gagné. Fin 1984, la plus grande partie du pays a désormais accès à l’annuaire électronique, qui permet de se séparer des volumineux bottins, ainsi qu’aux premiers services qui se multiplient et 525 000 terminaux sont en fonction. Le seuil du million de Minitel utilisés est dépassé dans le courant de l’année 1985. En 1996-1997, on dénombre environ 25 000 services accessibles. En l’an 2000, on atteint les 9 millions de terminaux en service et 1 milliard de francs de revenus.

      La télématique est un succès. Elle est rentable et a donné naissance à un marché dynamique de nouveaux services qui sont profitables pour l’opérateur public et les acteurs privés impliqués. Nulle part ailleurs dans le monde, le grand public n’a accès à une telle offre. On peut s’informer en ligne, gérer son compte bancaire, préparer ses itinéraires routiers, réserver des billets de train ou d’avion… Et échanger sur les messageries (qui ne sont pas toutes « roses » contrairement à ce qu’en a retenu la mémoire collective) initie à la correspondance électronique. Les services sont aussi l’occasion d’usages qui n’ont pas été anticipés : au milieu des années 1980, un mouvement social est organisé par les infirmières en lutte grâce aux messageries ; d’autres « piratent » l’annuaire et proposent un service d’annuaire inversé qui permet de retrouver le nom d’un correspondant à partir de son numéro. L’imagination est stimulée par la télématique.

      Mais avoir raison trop tôt revient souvent à avoir tort. L’exportation de cette technologie est handicapée par ses qualités : il faut pour la déployer une administration puissante, capable de faire des paris risqués pour créer un écosystème cohérent, mais rigide et peu adapté aux contextes étrangers où d’autres projets de télématique ont pu voir le jour sans jamais atteindre le degré de développement qu’a connu la France.

      Une arme à double tranchant

      Au début des années 1990, le réseau et le terminal n’arrivent pas à évoluer. Les possibilités graphiques restent limitées alors que le micro-ordinateur ne cesse de progresser sur ce plan. La tarification à la durée des connexions se révèle une arme à double tranchant : si elle a stimulé le marché des services, elle constitue un modèle rémunérateur qui fait passer le Web, apparu au début des années 1990, pour un espace anarchique qui n’offre aucune possibilité de rentabiliser les sites qu’on y déploie.

      La télématique résiste pourtant à l’automne de son histoire. En 2008, il reste encore 3 000 services accessibles ; les renseignements du célèbre 3611 recueillent encore 300 000 connexions mensuelles. En 2010, le Minitel génère 200 000 euros de chiffre d’affaires par mois.

      En parallèle, les usages du Web se diffusent en France en moyenne un peu plus rapidement qu’ailleurs en Europe, mettant à mal l’idée de minitélistes arc-boutés sur leurs habitudes : le taux de connexion mensuel se situe dans l’Hexagone à 49 % des foyers en 2004 et à 47 % pour le reste des pays de la zone euro. En 2009, presque 20 millions de Français se connectent à Internet tous les jours. L’éducation collective aux nouveaux usages semble avoir fait son œuvre. Pourtant, la « petite boîte beige » et ses promesses de société communicante semblent vieillies au début des années 2010 et, pour laisser le champ libre au Web qui s’impose, France Télécom Orange ferme son réseau en juin 2012, mettant fin à trente ans de télématique française.

      Du même auteur

       

      • Le Minitel. L’enfance numérique de la France, de Valérie Schafer et Benjamin Thierry, éditions Nuvis, 2012.
      • De Tic-Tac au Minitel : la télématique grand public, une réussite française, de Benjamin Thierry, in « Les ingénieurs des télécommunications dans la France contemporaine. Réseaux, innovation et territoires (XIXe-XXe siècles) », IGPDE, 2013.

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      Il était une foisnouvelles technologies
      Valeurs Actuelles

      Présidentielle : l’homme qui avait écrasé un œuf sur Éric Zemmour condamné à 500 euros d’amende

      Le 12 mars dernier, alors qu’il était en déplacement à Moissac (Tarn-et-Garonne), Éric Zemmour recevait un œuf sur la tête. Particularité de la situation : l’homme de 72 ans à l’origine de cette attaque ne s’était pas contenté de lancer son projectile, mais était parvenu à contourner les gardes du corps du candidat à la présidentielle, et à directement lui écraser sur la tête. Selon Le Parisien, il a été condamné par le tribunal de Montauban, vendredi 8 juillet, à une amende de 500 euros.

      L’homme, père d’un enfant autiste, avait expliqué son geste en évoquant la polémique autour des enfants handicapés. Quelques jours plus tôt, lors d’un autre déplacement de campagne, Éric Zemmour avait effectivement appelé à en finir avec « l’obsession de l’inclusivité », et défendu le principe d’établissements spécialisés.

      Une récidive quelques jours plus tard

      Interpellé puis placé en garde à vue, l’homme était rapidement ressorti libre. Éric Zemmour, qui avait refusé de porter plainte contre lui, avait même pu le rencontrer à l’issue de son meeting à Moissac. Ses équipes avaient alors évoqué « une conversation cordiale » entre les deux hommes. Selon Le Parisien, l’homme avait cependant récidivé un mois plus tard, en lançant un œuf contre l’un des bus de campagne de Marine Le Pen, de passage dans le département.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      L'Humanité

      La brève histoire et grande aventure de la CGTU

      Il était une fois

      Contestation de l’union sacrée et de la compromission avec la bourgeoisie, échec des grandes grèves de 1920... le torchon brûle entre la CGT et des militants du courant du syndicalisme révolutionnaire d’avant guerre qui entendent régénérer le mouvement syndical au contact des idées bolcheviques. Le 26 juin 1922, il y a cent ans, la Confédération générale unitaire ouvrait son congrès fondateur. Une scission de quatorze ans avant la réunification de 1936 qui accompagnera le Front populaire.

      Michel Pigenet

      « Vive Pelloutier quand même ! » Au soir du 30 juin 1922, la référence, spontanée et anonyme, au défenseur obstiné, décédé en 1901, de l’indépendance syndicale procède du défi. Jaillie des travées du congrès des 1 771 syndicats dissidents de la CGT représentés à Saint-Étienne, elle réplique à l’annonce de la nette victoire des partisans de l’affiliation, avec réserve, à l’Internationale syndicale rouge (ISR), créée en 1921.

      Depuis le 26 juin, plus de 600 délégués sont réunis dans la grande salle drapée de rouge de la bourse du travail. Les affrontements sont rudes. Conscients de vivre un moment historique, ils taisent toutefois leurs désaccords pour officialiser, le temps d’une brève unanimité, le nom de la nouvelle Confédération générale du travail unitaire.

      L’union sacrée des années de guerre

      Aussi douloureuse soit-elle, la séparation d’avec la maison mère clôt sept années d’opposition interne au ralliement de la direction cégétiste à l’union sacrée des années de guerre et au réformisme, d’impossible réconciliation et d’incapacité à agir en commun. En décembre 1921, les syndicats contestataires ont tenté une ultime démarche auprès de Léon Jouhaux, secrétaire général de la CGT, et du bureau de la centrale. Faute de réponse, les minoritaires se résolvent, courant février, à convoquer le congrès qu’on leur refuse. « Camarades ! Tous à la CGT unitaire ! Et vive l’unité quand même ! », proclame l’appel.

      Soudée par le rejet des compromissions dans les instances étatiques ou à l’Organisation internationale du travail et par l’espérance de ruptures révolutionnaires émancipatrices, la coalition « unitaire » émerge à contre-courant du reflux de la puissante vague de grèves des années 1919-1920. Le constat hexagonal vaut pour l’Europe, notamment en Italie, livrée aux violences de la contre-révolution fasciste. En Russie soviétique, la sortie victorieuse de la guerre civile conforte l’exercice d’une dictature du prolétariat sous parti unique et maître de l’appareil d’État. Malgré la décantation à l’œuvre, la situation demeure mouvante. Confrontées aux imprévus de la période, les convictions et les attentes des militants sont infirmées ou ajournées au prix de reformulations des choix et des priorités. Ces remue-ménage déconcertants provoquent des repositionnements souvent vécus comme autant de « reniements » et de « trahisons », vocables normatifs dont les congressistes usent d’abondance.

      Deux courants, deux hommes : Gaston Monmousseau et Pierre Besnard.

      Instantané des dynamiques en cours, les assises enregistrent les variations du rapport des forces syndicales. Qu’il s’agisse des statuts, de l’orientation nationale et internationale, les votes se répartissent entre deux courants principaux selon un rapport deux tiers/un tiers. Deux hommes les incarnent, trentenaires, syndicalistes révolutionnaires et cheminots révoqués après la grande grève de mai 1920 : Gaston Monmousseau et Pierre Besnard.

      Le premier, nouveau directeur de « la Vie ouvrière », publication fondée en 1909 et d’esprit syndicaliste révolutionnaire, veut intégrer les leçons d’Octobre 1917 à la stratégie syndicale. Il concède que le syndicalisme, « facteur essentiel de révolution », ne saurait suffire à tout et accepte l’aide circonstancielle d’autres « forces révolutionnaires ». Il refuse, en revanche, d’établir avec elles des « liens organiques et permanents », inscrits dans l’article 11 des statuts de l’ISR, « qui ne (pourraient) être qu’une subordination voilée du mouvement syndical » : sa motion juge indispensable une révision sur ce point. S’agissant des objectifs et du fonctionnement de la CGTU, il conteste le réalisme du projet statutaire de la commission administrative provisoire qui envisage la « disparition de l’État » et bouleverse le système traditionnel d’organisation confédérale. Cette imprégnation « fédéraliste » et libertaire convient, à l’inverse, aux amis de Besnard, syndicalistes révolutionnaires de stricte observance érigés en militants intransigeants de « l’indépendance absolue » du syndicat. Critiques à l’égard de l’évolution étatiste du régime soviétique, ils se méfient de l’ISR et regardent du côté de Berlin où, la semaine précédente, une conférence a posé les jalons d’une internationale syndicale « anti-autoritaire ».

      L’appui tactique des communistes

      Les votes simplifient la palette des nuances en présence. Les motions Besnard agrègent autour des « syndicalistes purs » ou « anarcho-syndicalistes » des membres de l’Union anarchiste, à l’exemple de Louis Lecoin et d’André Colomer, et des adhérents du Parti communiste (SFIC, Section française l’Internationale communiste) qui, à l’instar d’Henri Toti, de François Mayoux ou des Stéphanois Henri Lorduron et Émile Arnaud, s’opposent aux prétentions hégémoniques du Parti. Cette base commune n’interdit pas des désaccords, notamment au sujet de la révolution russe.

      Les soutiens de Monmousseau ne sont pas moins divers. Si le groupe, lui-même composite, de « la Vie ouvrière » fixe le cap, il rallie des « indépendants », comme l’enseignante Marie Guillot, attachés à l’autonomie syndicale, ainsi qu’une poignée d’anarchistes toujours enthousiasmés par l’expérience soviétique. Mais Monmousseau bénéficie surtout de l’appui tactique du gros des communistes qui, pressés d’évincer les libertaires et en mal d’orientation précise, se font discrets, à l’exception notable du secrétaire général du Parti, Ludovic-Oscar Frossard. En marge du congrès, celui-ci ne craint pas de réunir 130 délégués adhérents du PC et porteurs, dit-on, de 400 mandats. Une infime minorité de « communistes purs » s’obstine, enfin, à prôner une affiliation sans réserve à l’ISR.

      Un hommage à Victor Griffuelhes, ancien dirigeant de la CGT

      Vue de Moscou, la CGTU serait une prise de choix. Les chances d’ancrage de l’ISR à l’ouest du continent en dépendent. Les 300 000 à 360 000 syndiqués « unitaires » constituent, par ailleurs, un précieux potentiel prolétarien à même de régénérer un Parti communiste mal dégagé de sa gangue réformiste et petite-bourgeoise. En conséquence, à l’inverse du congrès de Tours, en décembre 1920, où la majorité de la SFIO s’est pliée aux 21 conditions posées par l’Internationale communiste, c’est la centrale hexagonale qui, en 1922, pose des conditions à son affiliation.

      À Saint-Étienne, l’heure n’est pas aux amabilités. Le congrès sacrifie, certes, aux rituels consensuels. Les délégués versent aux quêtes destinées aux métallos en grève du Vimeu, de Lille et du Havre, saluent les 10 000 Parisiens manifestant contre l’impôt sur les salaires et rendent hommage à Victor Griffuelhes, l’ancien dirigeant de la CGT, décédé le 30 juin. Beaucoup assistent à la soirée théâtrale proposée et participent, le dernier jour, à une « promenade champêtre ».

      Au plus fort des tensions, on en vient aux mains

      Pour le reste, qui est l’essentiel, tout est prétexte à chicanes : contestations de mandats, modifications de l’ordre du jour, calcul des temps de parole, modalités de vote… Les plus expérimentés déploient leurs talents : sens de la repartie, citations cruelles et mauvaise foi inébranlable, etc. À l’occasion, des attaques ad personam virent à l’outrage. Lecoin accuse Monmousseau d’être un « homme à double face », cependant que Labrousse lit une lettre privée de Semard. Cela ne va pas sans interruptions bruyantes, dont le compte rendu étalonne l’intensité des « mouvements divers » au « tumulte ». Au plus fort des tensions, on en vient aux mains. Le 27 juin, au matin, les « commissaires » du congrès se collètent avec des auditeurs des galeries. L’après-midi, l’anarchiste Henri Sirolle frappe le communiste Alexandre Lebourg, qui l’avait interpellé sur les conditions de sa sortie de prison.

      Le temps fort et spectaculaire du congrès se produit le 29 juin. À 10 heures, selon « l’Œuvre », quotidien de centre gauche, un « vent de mystère et de conspiration » se lève, tandis que des « “tchékistes” à l’œil sévère » gardent les portes « fermées à triple tour ». Le président de séance donne la parole au dirigeant de l’ISR, Alexandre Lozovsky, venu clandestinement de Russie soviétique. La salle ovationne le bon tour joué aux autorités, mais les clivages reprennent vite le dessus. À « l’Internationale » des uns succède « Révolution » – « Par la raison et par l’action ! Debout ! Partout ! Révolution ! » – des autres, dont plusieurs lancent des vivats vengeurs en mémoire des « insurgés de Cronstadt », matés par Trotski un an plus tôt… Lozovsky, ancien dirigeant du syndicat des casquettiers de la Seine, où il a séjourné de 1909 à 1917, en a vu d’autres. Il « parle avec une grande volubilité, presque sans accent », rapporte « l’Œuvre ». Gouailleur, il parsème son discours d’expressions argotiques. « On voulait avoir le pognon », explique-t-il à propos des emprunts russes. Ferme sur le fond, mais habile, il interpelle les « camarades » qui « ont cru froisser (ses) sentiments » en chantant « Révolution ». Faites-la, poursuit-il, « comme vous l’entendez, à la française, à l’italienne, faites-la comme vous voudrez ; le principal est de la bien faire », puis conclut : « Nos échecs sont vos échecs, vos échecs sont les nôtres. » À nouveau, les délégués se lèvent et reprennent « Révolution ». En chœur cette fois.

      « Une nouvelle scission serait un véritable crime »

      Accaparé par les questions d’orientation, le congrès approche de son terme sans avoir discuté du programme d’action confédéral. En six jours, le temps réservé aux revendications salariales, au chômage, à la vie chère n’a pas dépassé… une heure. Les congressistes ont d’autres soucis. Au fil des jours, des rumeurs de ruptures circulent, au point d’amener Mayoux, qui préside la dernière séance, à prévenir : « Une nouvelle scission (…) serait un véritable crime. » Porte-parole de la minorité – et futur « bolchevisateur »… –, Paul Cadeau, éphémère chauffeur de taxi, le rassure, mais précise que ses camarades refusent de siéger à la commission exécutive. Élue, celle-ci nomme le bureau confédéral, composé de Monmousseau, du postier Léopold Cazals, de l’ouvrier du textile Claudius Richetta et, après le désistement de l’instituteur Louis Bouët, de Marie Guillot, première femme à accéder à ce niveau de responsabilité.

      Le 1er juillet, à 19 h 20, le congrès s’achève. Une page se tourne. Les choix de 1922 dégagent l’horizon, mais laissent ouverts bien des possibles. Avant la fin de l’année, la Confédération obtient la révision de l’article 11 des statuts de l’ISR qui établissait une liaison organique entre l’ISR et l’Internationale communiste (IC), applicable dans les relations entre la CGTU et le Parti français. Ce succès est toutefois compromis par les commissions syndicales communistes, dont le développement ébranle la coalition victorieuse à Saint-Étienne. Si la centrale surmonte les épreuves de la scission, du retournement de la conjoncture et de la répression, elle peine à gérer ses tensions internes. Il lui reste aussi à démontrer l’efficacité syndicale – ses effectifs passent de près de 350 000 adhérents en 1922 à près de 475 000 quatre ans plus tard –, par-delà les tentations originelles persistantes de l’activisme et du sectarisme, qu’exacerbe bientôt son arrimage au Parti communiste.

      L'Humanité

      Une brèche dans les prisons

      Il était une fois

      Le 8 juin 1972 s’ouvre à Nancy le procès de six mutins de la révolte à la maison d’arrêt Charles-III. Point d’orgue de la rébellion qui agite alors les prisons, cette mutinerie et la répression qui s’ensuivit ont suscité une mobilisation inédite. Elle donnera lieu au premier grand procès du système carcéral, dévoilant l’intolérable par la parole des détenus eux-mêmes.

      Le procès de six mutins de la révolte qui a eu lieu à la prison Charles-III de Nancy, le 15 janvier 1972, ouvre six mois plus tard, le 8 juin, dans un climat que la presse qualifie d’électrique. Les autorités, à commencer par le ministre de la Justice René Pleven, sont inquiètes. Depuis la tentative d’évasion à la centrale de Clairvaux de Buffet et Bontems en septembre 1971, au cours de laquelle une infirmière et un surveillant ont été tués, les prisons bougent, elles font la une des journaux, des intellectuels se mobilisent, et les prisonniers se mutinent d’abord à Toul en décembre 1971, puis dans de multiples établissements pénitentiaires. L’inquiétude est d’autant plus grande qu’avec la loi anticasseurs de Raymond Marcellin, ministre de l’Intérieur depuis juin 1968, et la répression des organisations d’extrême gauche, de nombreux jeunes militants, souvent étudiants, se retrouvent derrière les barreaux, découvrant la réalité carcérale.

      Craignant la venue de jeunes gauchistes, la préfecture de Meurthe-et-Moselle a déployé un imposant service d’ordre autour du palais de justice. Le procès est attendu par le pouvoir pompidolien pour mettre fin à ces mouvements qui agitent les prisons depuis presque une année, et par les autres pour constituer un point d’orgue des luttes autour du système pénitentiaire.

      Car la mutinerie qui a éclaté à Charles-III, en plein centre-ville de Nancy, en a été la plus spectaculaire manifestation. Le 15 janvier 1972, refusant de rejoindre leurs cellules, les détenus s’emparent du contrôle des toits et déploient une banderole sur laquelle la population nancéienne lit : « On a faim ! » Une discussion s’engage entre ceux du dedans et la population du dehors. Les détenus ont des visages, ils deviennent des sujets, ils sortent de leur invisibilité par leur propre action. Cette scène inédite en France est interrompue par l’assaut des forces de l’ordre. La révolte est durement réprimée : de nombreux mutins sont transférés, mais surtout six d’entre eux sont inculpés dans le cadre de la loi anticasseurs.

      Michel Foucault, les mots et les causes oubliées

      « L’une des régions cachées de notre système social »

      Cette inculpation entraîne une mobilisation sans précédent, aussi bien à l’extérieur des prisons qu’en leur sein via des comités de prisonniers. Elle est animée principalement par le Groupe d’information sur les prisons (GIP), créé un an plus tôt par Michel Foucault, le célèbre philosophe élu au Collège de France en 1970, qui fait figure de « nouveau Sartre », Jean-Marie Domenach, le directeur de la revue « Esprit », et l’historien anticolonialiste Pierre Vidal-Naquet. L’importance de l’information, explicite dans son nom, est précisée dans son manifeste : « Peu d’informations se publient sur les prisons ; c’est l’une des régions cachées de notre système social, l’une des cases noires de notre vie. Nous avons le droit de savoir, nous voulons savoir. »

      Un GIP-Nancy est fondé : en liaison avec le groupe de Paris, il collecte localement le plus d’informations possible avec l’aide d’un comité de soutien aux mutins constitué le 27 février 1972. Celui-ci, dénommé « première commission de contrôle populaire sur les prisons », comprend « des gens qui ont déjà connu la prison, anciens résistants incarcérés par les nazis, des Français qui ont (…) soutenu la lutte du peuple algérien contre la colonisation, d’autres ex-détenus qui, eux aussi, savent bien ce qu’il faut contrôler dans une prison », ainsi que des écrivains, des journalistes, des avocats, des enseignants. Cette commission exige l’accès à l’établissement, en vain. Mais elle ne se décourage pas dans son entreprise de collecte et de production de données sur la détention : pas des chiffres froids, mais des mots, des récits, des trajectoires. Le GIP va donc les chercher à la source chez les mutins et auprès des travailleurs sociaux des prisons.

      Une mise en lumière du fonctionnement judiciaire

      Il s’agit de produire une contre-expertise ; un rapport est rendu public, « le Livre noir des événements de la prison Charles-Ill ». Pour le rédiger, le groupe s’est procuré le dossier judiciaire, mais, surtout, il a mené avec plusieurs ex-détenus de Charles-Ill, libérés dans les jours suivant la mutinerie, de longs entretiens dans lesquels ils racontent la révolte de l’intérieur, et qui mettent l’accent sur leur parcours biographique. La commission est aussi très attentive aux slogans lus sur les toits de Charles-Ill, et notamment « On veut une réforme pénitentiaire », « Justice », « Nous agissons pour des raisons valables, pas pour le plaisir ».

      Le témoignage des familles vient aussi nourrir ce dossier, ainsi que des récits de vie de détenus qui soulignent les déterminismes sociaux. Ainsi sont mis en lumière non seulement la vie quotidienne au sein de l’établissement, mais aussi le fonctionnement judiciaire. « Des causes de la révolte, il faut passer aux causes de la détention : 220 000 jeunes sont officiellement sans emploi et le chômage s’étend actuellement en Lorraine. La plupart des emprisonnés de Nancy sont là pour délit d’origine économique », écrivent les rédacteurs. La mutinerie est replacée dans le problème plus vaste du rôle social de la justice, une « justice de classe ».

      Le procès de la prison se déroule donc avant celui du 8 juin. Au sein de cette mobilisation qui s’amplifie, le plus remarquable est le soutien des prisonniers d’autres établissements, avec notamment des grèves de la faim à Grenoble et à la Santé ou à Charles-III même, où, le matin du procès, 50 détenus refusent leur petit déjeuner. Mais l’action la plus spectaculaire et qui marque un tournant dans l’histoire des luttes autour des prisons est la rédaction par les détenus de Melun d’une lettre adressée au président du tribunal de Nancy, premier document témoignant du mouvement qui devient quelques mois plus tard le Comité d’action des prisonniers (CAP) : « 35 000 détenus et leur famille, toutes les personnes éprises d’équité et d’humanité guettent votre verdict, anxieux de savoir si la justice de leur pays ne va pas sacrifier le peu de vérité qui a éclaté à Toul, Nancy, Nîmes, Fresnes, Melun, Loos et ailleurs pour que se perpétuent le mensonge, l’hypocrisie pénitentiaire derrière lesquels se cachent la bêtise, l’insouciance, la médiocrité, l’arbitraire et tout le reste, que l’on ne peut connaître que pour l’avoir vécu. C’est pourquoi nous nous affirmons solidaires de nos camarades de Nancy, dont nous considérons l’action rendue nécessaire par l’existence intenable qui nous est faite et par la nécessité d’en appeler à une opinion publique ignorante de trop de choses. »

      Le gardien-chef et un détenu cités comme témoins par l'accusation

      Le 8 juin 1972, le procès des six mutins de Nancy s’ouvre. L’accusation a cité deux témoins, le gardien-chef et un détenu, tandis que la défense est assurée par deux célèbres avocats parisiens, Albert Naud et Henri Leclerc. Le premier, ancien résistant, comme le second, jeune avocat, sont très engagés dans la défense notamment des jeunes gauchistes emprisonnés. Assistés de deux avocats nancéiens, Mes Bourgault et Brice, ils ont cité une dizaine de témoins, dont deux figures liées au GIP : le philosophe Gilles Deleuze et la Dr Édith Rose qui, psychiatre à Toul, avait rédigé en décembre 1971 un rapport, puis une lettre ouverte dénonçant l’attitude autoritaire du directeur de la centrale Ney de Toul, publiée dans « le Monde ». Les autres sont le pasteur de la prison, un éducateur, une assistante sociale et d’anciens détenus. Sont aussi attendus le directeur de l’administration pénitentiaire et l’avocat général Schmelck, auteur du rapport sur la révolte de la prison de Toul. Mais ni l’un ni l’autre, ni même la Dr Rose ne se présentent. Et un détenu cité par la défense a, comme par hasard, été transféré la veille. Michel Foucault assiste au procès depuis la salle.

      L’audience est brève. Après un interrogatoire succinct des prévenus, les deux parties campent sur leurs positions. Du côté de l’accusation, le directeur de la prison est peu convaincant, de même que le détenu qui témoigne contre ses camarades et qui, après sa déposition, avait bénéficié d’une remise de peine.

      Pour la défense, Gilles Deleuze commence par récuser la thèse du « téléguidage politique » des soulèvements, avant d’être interrompu par le président. Lors du réquisitoire, Me Flise s’en prend violemment au GIP en le renommant « Groupe d’intoxication du public » et demande au tribunal de sanctionner pour l’exemple les six mutins par de lourdes peines.

      Lors de leurs plaidoiries, Mes Naud et Leclerc s’efforcent de recentrer les débats sur leurs véritables enjeux. Me Naud évoque son arrestation en 1941 par la Gestapo et son incarcération à la Santé pour souligner que rien n’a changé depuis ; Me Leclerc montre ensuite que la prison produit des mutilés sociaux au lieu de rééduquer les délinquants. À 20 heures, le verdict tombe : chacun des prévenus est condamné de cinq mois à huit mois de prison et 250 francs d’amende.

      Me Leclerc: combat pour la justice et la démocratie

      Faire entendre la voix des prisonniers

      Si le verdict des juges est relativement clément, constituant une victoire pour les défenseurs des mutins, le procès n’a pas constitué l’arène politique pour une véritable mise en accusation de la prison, selon certains observateurs. Gilles Deleuze n’a pas pu en faire une tribune pour le GIP et d’aucuns y voient un demi-échec pour le groupe. Certains de ses membres vont créer, quelques mois plus tard, une structure juridiquement capable de soutenir les prisonniers devant les juges : l’Association de défense des droits des détenus (ADDD). Pour Michel Foucault et Daniel Defert, autre cofondateur du GIP, ce procès n’est qu’un des événements d’une lutte dont ils ne sont que les relais : faire entendre la voix des prisonniers, faire entrer la question des prisons dans l’espace public comme objet politique.

      Formidable événement à retardement qui a donné lieu au premier grand procès de la prison de l’après-guerre, la mutinerie de Charles-III a donc été le déclencheur d’une mise en lumière inédite des dysfonctionnements du système pénitentiaire par la parole des prisonniers eux-mêmes, que le GIP a fait émerger.

      Justice. Derrière les murs des prisons, la violence des matons

      C’est de cette même volonté de « faire savoir » qu’est né en 1990 l’Observatoire international des prisons (OIP), dont les militants produisent un état permanent des prisons de France par les détenus et pour les détenus. Ce combat n’est pas vain, puisque a été institué par la loi du 30 octobre 2007 un Contrôleur général des lieux de privation de libertés. Dominique Simonnot l’incarne aujourd’hui, pointant, par des enquêtes précises, des manquements flagrants au droit en détention, poursuivant ce procès contre l’intolérable ouvert en 1972.

      À VOIR

      Le film documentaire « Sur les toits » de Nicolas Drolc, les Films Furax, 2014, 95 minutes. Visionnable sur YouTube. Les riches images d’archives sont nourries par les témoignages des mutins de Nancy, d’un ancien surveillant de la prison de Toul, de Me Henri Leclerc, du cofondateur du GIP, Daniel Defert, et de l’ancien détenu, écrivain et militant anarchiste Serge Livrozet.

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      L'Humanité

      Fraction armée rouge : 1972, année rouge sang en Allemagne

      Il était une fois

      Allemagne de l’Ouest, juin 1972. Le noyau historique de la Fraction armée rouge est arrêté après des attentats meurtriers contre la police, la justice, le groupe de presse Springer et des quartiers généraux américains. D’autres militants vont prendre le relais. Retour sur cette organisation, née dans le sillage du mouvement étudiant contre la société de consommation et la guerre au Vietnam, qui croyait « attaquer le système impérialiste sur ses arrières ».

      Entre le 11 mai et le 24 mai 1972, la République fédérale d’Allemagne (RFA) est secouée par une vague d’attentats à la bombe frappant les quartiers généraux américains de Francfort et d’Heidelberg, les locaux de la police d’Augsbourg et de Munich, un juge de ­Karlsruhe et les bâtiments du groupe de presse Springer à Hambourg : quatre militaires américains, dont un officier, sont tués et 70 personnes (policiers, militaires et ouvriers) blessées. Les dégâts matériels sont partout considérables. Dans les heures qui suivent, ces actions sont revendiquées par la Fraction armée rouge (en allemand, Rote Armee Fraktion, RAF).

      À l’origine de la Fraction armée rouge (RAF, en allemand), une poignée d’étudiants déterminés à renverser le capitalisme par tous les moyens. © DPA Picture-Alliance via AFP

      Active depuis 1970, cette organisation, qui se définit comme fraction armée du mouvement anti-impérialiste, ne s’était jusqu’alors manifestée que par quelques braquages de banques et des cambriolages de bâtiments administratifs, suivis de fusillades avec la police. Mais l’offensive du printemps 1972, frappant six villes éloignées les unes des autres en moins de deux semaines, surprend par son ampleur, sa concentration dans le temps et son haut degré de préparation technique. Cependant, l’impression de puissance qu’elle dégage va être démentie par la rapidité des arrestations : en moins d’un mois, tous les membres du noyau historique de la RAF se retrouvent sous les verrous.

      Anne Steiner : « Quand les cartes postales racontent l'histoire des luttes sociales »

      Seize mille policiers sont affectés à la lutte antiterroriste, 200 000 DM de primes sont offerts pour la capture des 19 suspects figurant sur les avis de recherche diffusés partout dans le pays, et des centaines de personnes sont perquisitionnées et interrogées. Très vite, les moyens engagés par les autorités fédérales payent. Le 1er juin 1972, des blindés encerclent un garage de Francfort où Andreas Baader, Jan-Carl Raspe et Holger Meins ont trouvé refuge. Le 7 juin, Gudrun Ensslin est appréhendée dans un magasin de Hambourg et, dix jours plus tard, Ulrike Meinhof est arrêtée à Hanovre. Tous appartiennent au noyau initial de la RAF et, à tort ou à raison, les autorités leur attribuent un rôle majeur dans la conception, la préparation et la réalisation des attentats qui viennent d’ensanglanter l’Allemagne.

      Née en 1940 près de Stuttgart, Gudrun Ensslin, étudiante en lettres et anglais, engagée depuis l’adolescence contre le réarmement de l’Allemagne et l’arme atomique, a participé activement au mouvement étudiant allemand qui commence en 1966 avec la protestation contre la guerre du Vietnam. Dans ce cadre, elle a connu Andreas Baader, né en 1943 à Munich, étudiant en art, fréquentant les milieux underground de Berlin. Ensemble, ils ont déjà comparu devant la justice en avril 1968 pour avoir provoqué un incendie dans deux grands magasins de Francfort. Ils entendaient protester contre l’indifférence de la population allemande à l’égard du conflit vietnamien et dénoncer le cynisme de la société de consommation. La journaliste Ulrike ­Meinhof, née à Oldenbourg en 1934, ancienne membre du KPD (Parti communiste d’Allemagne, dissous en 1956), éditorialiste et rédactrice en chef du magazine d’extrême gauche « Konkret », avait assisté au procès et noué des liens avec eux.

      En 1968, Thorwald Proll, Horst Söhnlein, Andreas Baader et Gudrun Ensslin font de leur procès un happening sur le mode de la dérision. ©  Alamy Stock Photo

      Entre-temps, Rudi Dutschke, leader charismatique du mouvement étudiant allemand, avait été victime d’une tentative d’assassinat par un jeune ouvrier proche de l’extrême droite. C’était pour Ulrike Meinhof le signe qu’il était devenu impossible de lutter sans sortir du cadre légal : « Les balles tirées sur Rudi ont mis fin au rêve de la non-violence. Qui ne s’arme pas meurt, qui ne meurt pas est enterré vivant dans les prisons, dans les maisons de rééducation, dans le sinistre béton des tours résidentielles ! »

      Cet attentat avait débouché sur une radicalisation du mouvement étudiant et une répression accrue de la part de l’État. Des centaines de manifestants avaient été traduits en justice, condamnés à des peines de prison, et même radiés de l’université comme Holger Meins, né en 1941 à Hambourg, étudiant à l’Académie de cinéma à Berlin. C’est dans ce contexte tendu que s’est formée la RAF à partir d’une vingtaine de militants qui, las de la violence incantatoire des manifestations, envisageaient le recours à la guérilla urbaine sur le modèle des groupes latino-américains. Andreas Baader, Gudrun Ensslin, Holger Meins, Ulrike Meinhof, l’avocat Horst Mahler, menacé d’être radié du barreau pour sa participation à des manifestations violentes, et Jan-Carl Raspe, étudiant en sociologie né à Berlin en 1944, engagé dans des expériences de vie alternatives, faisaient partie de ce noyau initial.

      Le 19 octobre 1977, le corps du président du syndicat des patrons Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture, après l’annonce des « suicides » en prison de Baader, Ensslin et Raspe. © AFP

      Dès leur arrestation, les militants de la RAF sont soumis à des conditions de détention extrêmement strictes. Certaines femmes du groupe, internées à la prison de Cologne-Ossendorf, subissent même un isolement acoustique total avec lumière électrique allumée jour et nuit, dans des conditions de privation sensorielle absolue. En réponse au traitement qui leur est infligé, les prisonniers mènent plusieurs grèves de la faim collectives. La plus longue, de septembre 1974 à février 1975, dure 145 jours et entraîne la mort d’Holger Meins. Certaines revendications, comme le regroupement partiel des prisonniers, ont alors été satisfaites et les détenues de Cologne-Ossendorf ont été transférées dans d’autres lieux d’incarcération.

      Le traitement judiciaire est tout aussi exceptionnel. Pour éviter toute tentative d’évasion, un bâtiment spécial a été construit à l’intérieur de l’enceinte de la prison de Stammheim, où sont incarcérés, à partir de 1975, huit des principaux membres du groupe. Les avocats de la RAF font l’objet, à plusieurs reprises, de perquisitions et même d’interpellations. Le verdict est rendu le 28 avril 1977 en l’absence des accusés, trop faibles pour suivre les débats, et des avocats, qui refusent de plaider pour protester contre les atteintes aux droits de la défense. Jan-Carl Raspe, Andreas Baader et Gudrun Ensslin sont condamnés à la prison à vie. Holger Meins, mort pendant une grève de la faim, et Ulrike Meinhof, retrouvée pendue dans sa cellule le matin du 9 mai 1976, ne seront jamais jugés.

      Deux ans plus tard, de nouveaux militants, issus des comités de soutien aux prisonniers, passent à l’action. Le 7 avril 1977, le procureur fédéral ­Siegfried Buback, rendu responsable de la mort d’Holger Meins et d’Ulrike Meinhof, est abattu avec son chauffeur et un collaborateur. Le 30 juillet 1977, le banquier Jürgen Ponto, président de la Dresdner Bank, est tué lors d’une tentative d’enlèvement manquée. Enfin, le 5 septembre 1977, Hanns-­Martin Schleyer, président du syndicat des patrons allemands et ancien SS, est enlevé par un commando qui exige la libération de onze prisonniers de la RAF parmi lesquels Baader, Ensslin et Raspe. Tandis que les pourparlers traînent en longueur, un commando palestinien détourne un Boeing de la Lufthansa le 13 octobre, et joint ses propres revendications à celles du commando qui a enlevé Schleyer. Quatre jours plus tard, une section antiterroriste allemande donne l’assaut au Boeing, qui s’est posé en ­Somalie, à Mogadiscio, et libère les otages.

      Quelques jours plus tard, leurs funérailles donnent lieu à une manifestation de soutien. Après un long silence, la RAF refait parler d’elle en signant une série d’attentats entre 1985 et 1991. © DPA Picture-Alliance via AFP

      Le 17 octobre 1977 au matin, on annonce le suicide de trois prisonniers de Stammheim : Andreas Baader et Jan-Carl Raspe par balles et Gudrun Ensslin par pendaison. La version du suicide est immédiatement contestée par les avocats et les proches qui demandent comment des armes auraient pu être introduites dans la prison la mieux gardée au monde et comment les prisonniers privés, depuis l’enlèvement de Schleyer, de visites, de courrier, de radio et de presse auraient pu apprendre l’action de Mogadiscio et son échec, et s’entendre pour se donner simultanément la mort. Le 19 octobre, le corps de Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture à Mulhouse. La RAF revendique son exécution.

      Dans l’ensemble, les actions de 1977 furent critiquées et même condamnées par l’extrême gauche allemande, qui reprochait à la RAF d’être devenue une organisation de libération de ses propres militants et de ne plus avoir aucun objectif politique. Quant au détournement de Mogadiscio, il contredisait un des principes de la RAF : ne pas risquer que des civils soient touchés par des actions de guérilla.

      De 1970 à 1977, la RAF a produit un certain nombre de textes (interviews, textes d’explication ou de revendications, lettres de prison, déclarations au procès) qui permettent de comprendre son orientation stratégique, que nous présentons ici. Jamais elle n’a voulu se constituer en avant-garde pour déclencher une révolution en RFA. L’internationalisation du capital, l’uniformisation culturelle, la mobilité de la main-d’œuvre rendaient selon elle caduque cette conception et obligeaient les révolutionnaires à penser la lutte dans le cadre plus global du système impérialiste mondial dominé par le capital américain.

      Dans la société industrielle avancée, les classes n’ont pas disparu, mais les exploités n’ont même plus la possibilité de se reconnaître comme tels. Car le système ne s’empare pas seulement de leur force de travail mais aussi de leur subjectivité, de leurs aspirations et de leurs utopies au moyen des mass media et de la consommation massive. Dans ces conditions, se constituer en avant-garde n’aurait aucun sens, mais il faut faire de cette situation, de cette atomisation, le point de départ d’une lutte radicale que tout un chacun peut mener.

      Point n’est besoin de rejoindre un lointain foyer de guérilla car c’est dans les métropoles qu’on peut attaquer l’impérialisme sur ses arrières, d’où il exporte ses troupes, ses armes, ses instructions, sa technologie, ses systèmes de communication et ses normes culturelles. La Fraction armée rouge est la fraction d’une armée rouge mondiale regroupant tous ceux qui combattent le système impérialiste, en synergie avec les peuples du tiers-monde en lutte pour leur indépendance.

      Après un long silence, la RAF revendique entre 1985 et 1991 plusieurs attentats visant des responsables politico-économiques. En avril 1998, elle annonce sa dissolution dans un communiqué en forme d’autocritique exprimant le regret de n’avoir pas été assez ouverte aux mouvements de contestation des deux dernières décennies, et d’avoir échoué à articuler travail politique légal et action armée.

      Depuis les années 1970, nombreux ont été les artistes qui ont été inspirés par la RAF – parmi les plus connus, le peintre Gerhard ­Richter, le compositeur Helmut Lachenmann, l’écrivain Don DeLillo, les cinéastes Rainer Werner Fassbinder, Volker Schlöndorff et Margarethe von Trotta –, interrogeant dans leurs œuvres le refus définitif de ces hommes et femmes d’être en paix avec ce monde et leur détermination à le combattre par les armes, au péril de leur vie.

      Anne SteinerAllemagneIl était une fois
      Valeurs Actuelles

      Un député macroniste demande à la présidente de l’Assemblée de punir les parlementaires perturbateurs

      « Les Français ne pourront tolérer que de tels agissements se reproduisent et deviennent la règle de notre Assemblée », lâche Karl Olive. Samedi 9 juillet, le député Ensemble des Yvelines, proche d’Emmanuel Macron, a écrit un courrier à la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, pour lui demander de punir les députés d’extrême gauche ayant troublé le discours de politique générale d’Élisabeth Borne, rapporte Le Parisien. En effet, Karl Olive n’a pas supporté qu’un certain nombre de parlementaires de la France insoumise, par une « série d’invectives, de gouailleries et d’excès de zèle » émanant « d’une minorité de nos collègues qui ont fait le choix de l’incivilité et du manque du respect », perturbe à plusieurs reprises le discours du chef du gouvernement mercredi 6 juillet.

      Sanctions

      Aussi, Karl Olive a-t-il écrit une lettre à la présidente de l’Assemblée nationale pour demander des sanctions contre les parlementaires perturbateurs. « Par votre rôle au sein de cette Assemblée, garante de la police des débats, j’attire votre attention sur les réponses que le bureau de l’Assemblée devra tirer de cet épisode », écrit le député, qui exprime son souhait de rencontrer le secrétaire général de l’Assemblée et de la Présidence à ce sujet. Il demande que soit activé l’article 70 du règlement de l’Assemblée nationale qui prévoit un rappel à l’ordre pour tout député « qui se livre à des manifestations troublant l’ordre ou qui provoque une scène tumultueuse ». Auprès du Parisien, Karl Olive précise : « L’Assemblée est le cœur battant de la démocratie et c’est une caisse de résonance du pays. Il peut y avoir de la passion dans les débats comme l’ont montré Hugo, Jaurès, Badinter ou Chirac. Mais la manière dont s’est comportée cette minorité m’a davantage rappelé l’attitude d’ultras dans un stade. C’était insupportable. »

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      Valeurs Actuelles

      Immigration : le gouvernement veut expulser tous les étranger « coupables d’un acte grave »

      Gérald Darmanin parle. Samedi 9 juillet, Le Monde a publié un entretien avec le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Le ministre y est revenu sur les résultats des élections législatives, sur la méthode du gouvernement Borne, et sur ses résultats et objectifs en tant que locataire de la place Beauvau. Tout d’abord, Gérald Darmanin a précisé la méthode du gouvernement Borne, confronté à l’absence de majorité absolue. « La première ministre [Élisabeth Borne] a une phrase très mesurée. Elle a dit : ‘La majorité dans la confiance, cela se construit.’ C’est en discutant avec les oppositions, texte par texte, que l’on y arrivera », a expliqué Gérald Darmanin, avant de tendre la main aux partis « républicains » : « En dehors des deux extrêmes, la réaction des partis de gouvernement laisse donc présager que l’on peut trouver des compromis. » Il a donc renvoyé dos-à-dos la Nupes et le Rassemblement national : « Entre l’une qui considère que les étrangers seraient intrinsèquement mauvais et l’autre qui dit que ‘la police tue’, on voit bien que l’extrême droite et l’extrême gauche sont dangereuses toutes les deux. »

      Fermeté sur l’immigration

      Gérald Darmanin a fermement défendu son bilan sur la sécurité : « En deux ans, 4.000 policiers et gendarmes ont été remis sur la voie publique grâce au remplacement par du personnel civil. » Le ministre l’a affirmé : « Nous tiendrons la promesse du président de doubler les forces sur le terrain en dix ans. » Concernant l’immigration, Gérald Darmanin a expliqué que, sous son ministère, ce ne sont pas moins de 2.761 étrangers avec un casier judiciaire qui ont été expulsés du territoire national. Le ministre entend faire évoluer la législation sur ce sujet : « Nous voulons permettre l’expulsion de tout étranger reconnu coupable d’un acte grave par la justice, quelle que soit sa condition de présence sur le territoire national. » Gérald Darmanin a donc assumé la « fermeté » sur la question migratoire, et a enfoncé le clou : « En six mois, on a augmenté de 27 % les éloignements : nous en sommes à près de 7.000. La fermeté est là. » Marine Le Pen a dénoncé quand à elle cette « promesse avait déjà été faite par Emmanuel Macron en octobre 2017 et elle participe de ces nombreuses promesses qui n’ont jamais été tenues ».

      Le gouvernement promet à nouveau d’expulser tous les étrangers qui commettent un acte grave. Cette promesse avait déjà été faite par Emmanuel Macron en octobre 2017 et elle participe de ces nombreuses promesses qui n’ont jamais été tenues. pic.twitter.com/5gHrJPnPC8

      — Marine Le Pen (@MLP_officiel) July 9, 2022

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      L'Humanité

      Timor Oriental. 20 mai 2002, la naissance d’un État dans la douleur

      Il était une fois

      La petite nation arrache son indépendance, après plus de quatre siècles de colonisation portugaise, suivis de vingt-cinq ans d’une sanglante occupation indonésienne. Allié des États-Unis, qui craignent le « virus » indépendantiste et visent l’or noir du minuscule territoire, le dictateur de Djakarta, Suharto, mène une féroce répression qui fera entre entre 100 000 et 200 000 victimes dans l’indifférence générale.

      Dominique Bari

      Camp David, 5 juillet 1975. Dans la résidence de villégiature des présidents américains, le président Ford, son secrétaire d’État, Henry Kissinger, et le dictateur de Jakarta, le général Suharto se penchent avec appétit sur l’avenir d’un minuscule territoire de l’archipel de la Sonde, une moitié d’île coincée entre l’Indonésie et l’Australie (1) : le Timor oriental, libéré depuis le 16 mai 1974 du joug colonial portugais à la suite de la révolution des œillets (25 avril), à Lisbonne.

      La perspective de l’indépendance se dessine pour les quelque 700 000 Est-Timorais, après quatre cents ans de domination lusitanienne. Les partis politiques, jusque-là interdits, militent au grand jour. Deux formations s’affirment : la conservatrice Union démocratique timoraise (UDT) et le Front révolutionnaire pour un Timor-Est indépendant (Fretilin), dont le leader, Xanana Gusmao, résume ainsi le programme : indépendance, élections libres et nouvelles structures économiques, sociales et politiques, s’appuyant sur la coopération villageoise.

      Il n’en faut pas plus au trio de Camp David pour voir « rouge ». Le Fretilin est infiltré par de « dangereux marxistes » qui s’apprêtent à faire du Timor un « nouveau Cuba » dans les eaux du Pacifique aux portes de l’Australie et de Jakarta ! clame Suharto, partisan de l’annexion à l’Indonésie de l’ancienne colonie. Il avance ses pions avec un autre argument de poids : l’or noir. N’y a-t-il pas tout avantage à ce que les importantes réserves pétrolières du Timor oriental tombent entre des mains amies ?

      Évoquant les « tueries de masse », le « New York Times » les qualifiait alors de « coulée de lumière en Asie »

      Quelques semaines après la défaite historique états-unienne au Vietnam (Saigon a été libéré le 30 avril 1975), la hantise de l’expansion communiste en Asie tétanise l’administration américaine et le vieil allié Suharto est le mieux qualifié pour entraver toute menace. Ce dernier, dix ans plus tôt, le 30 septembre 1965, a déjà été le bras armé des États-Unis pour se débarrasser de l’encombrant général Sukarno, organisateur de la Conférence afro-asiatique de Bandung en 1955, matrice du Mouvement des non-alignés. À la suite du putsch militaire, toutes les forces démocratiques indonésiennes ont été écrasées, à la grande satisfaction du clan occidental. Évoquant les « tueries de masse », le « New York Times » les qualifiait alors de « coulée de lumière en Asie » (2). Depuis, Washington peut compter sur un ralliement sans faille de la dictature de Suharto à ses guerres menées en Extrême-Orient.

      Avec la complicité des États-Unis et de l’Australie, qui font main basse sur le pétrole local, l’armée indonésienne étrangle une population révoltée par les vexations et les exactions. © John Stanmeyer/Redux-REA

      Dès le printemps 1975, Jakarta est à la manœuvre pour contrer ce « virus » du nationalisme indépendant en Asie, selon la terminologie d’Henry Kissinger. Le temps presse : l’UDT et le Fretilin, passant outre leurs divergences idéologiques, se sont rassemblés au sein d’une coalition gouvernementale dans une perspective d’indépendance. Des élections pour une assemblée constituante sont prévues en octobre 1976.

      Les services secrets indonésiens n’ont de cesse de briser la coalition en poussant l’UDT à un coup de force contre le Fretilin. Celui-ci a lieu le 11 août 1975 et échoue. S’ensuit un conflit fratricide au bilan meurtrier – entre 1 500 et 3 000 victimes –, dont le Fretilin sort vainqueur. Le 28 novembre, il proclame la République du Timor-Est. Elle ne vivra que dix jours. Le 7 décembre, les troupes indonésiennes envahissent le territoire est-timorais. Douze heures avant le déclenchement de l’offensive, Ford et Kissinger font escale à Jakarta. Dili, la capitale, est bombardée et prise. La chasse aux « communistes », indépendantistes et aux membres du Fretilin est ouverte. Le Timor-Est devient en une semaine « une prairie de feu et de destruction » (3).

      Les Nations unies restent en retrait. L’octroi du prix Nobel de la paix en 1996, à José Ramos-Horta et à l‘évêque de Dili, Mgr Belo, n’y changera rien. © Tor Richardsen/Scanpix Nrway/AFP

      Le 22 décembre 1975, le Conseil de sécurité de l’ONU, à la suite d’un vote de l’Assemblée générale, ordonne à l’unanimité le retrait de l’Indonésie du Timor oriental, mais aucune force d’interposition n’est envoyée. Daniel Patrick Moynihan, ambassadeur américain auprès de l’ONU, s’en explique dans ses mémoires. Il a reçu pour instruction du département d’État de rendre l’ONU « complètement inefficace, quelque initiative qu’elle entreprenne… Les États-Unis voulaient que les choses se passent comme elles se sont passées (et ils) agirent en ce sens ». En 1976, le Timor oriental devient la 27e province de la République d’Indonésie avec la bénédiction des puissances occidentales, plus intéressées à rechercher les faveurs de Suharto qu’à défendre les agressés. La France n’est pas en reste. En 1978, le ministre des Affaires étrangères de Giscard d’Estaing se rend à Jakarta pour offrir aide militaire et soutien diplomatique à la dictature indonésienne dans les forums internationaux (4).

      Nous sommes en train de mourir en tant que peuple et en tant que nation. Mgr Carlos Belo

      La résistance timoraise s’annonce plus importante que prévu et oblige Jakarta à porter à 25 000 hommes les effectifs engagés, soit un soldat pour 28 habitants. Des attaques foudroyantes sont menées contre les centaines de milliers de civils réfugiés dans la montagne. En décembre 1978, l’armée indonésienne reconnaît avoir interné 372 900 Timorais dans 150 camps (soit 60 % de la population) et la Croix-Rouge alerte sur des cas récurrents de famine. En 1989, l’évêque de Dili, Mgr Carlos Belo, en appelle au secrétaire général de l’ONU : « Nous sommes en train de mourir en tant que peuple et en tant que nation. » En vain, la chape de silence continue d’étouffer l’île martyre. Cette même année 1989, l’Australie signe un accord avec Suharto pour exploiter le pétrole de la « province indonésienne du Timor Oriental ». Accord auquel se sont associées les compagnies occidentales sans que cela suscite le moindre commentaire.

      Après dix ans de traque, Xanana Gusmao, leader du Fretilin, est capturé en novembre 1992 et condamné à vingt ans de prison. Paradoxalement, son arrestation donne un nouveau souffle à la lutte, mais les manifestations sont durement réprimées. José Ramos-Horta, ancien ministre des Affaires étrangères de l’éphémère République est-timoraise et représentant à l’étranger du Conseil national de la résistance, parcourt le monde pour mobiliser les opinions publiques et briser l’indifférence générale et la passivité des gouvernements. Mais, même le prix Nobel de la paix, qui lui est décerné en octobre 1996 de concert avec l’évêque de Dili, ne fait pas réagir le Conseil de sécurité de l’ONU, ni n’oblige l’Indonésie à mettre un terme à son occupation illégale… Après la réception de son prix, le retour d’Oslo de Mgr Belo fut triomphalement salué à Dili : près du tiers de la population se trouvait dans les rues. La répression indonésienne fut à la mesure de l’événement.

      La situation commence à évoluer à partir de 1997, année de la crise financière asiatique qui entraîne la chute des devises régionales et une récession économique de grande ampleur. Les conséquences sont terribles pour le peuple indonésien et suscitent une explosion de contestations. Après trente-trois années de pouvoir, Suharto démissionne en mai 1998 à la suite de violentes émeutes à Jakarta. Officiellement, la dictature a vécu, mais toutes les structures du régime restent en place, notamment l’armée. Jusuf Habibie, vice-président de Suharto, lui succède. Il consent à une consultation d’autodétermination organisée par les Nations unies auprès des Timorais.

      Les militaires ne l’entendent pas ainsi. La perte du Timor oriental, où ils disposent de gros intérêts économiques, est inacceptable. À l’annonce du référendum, prévu à l’été 1999, ils lancent une nouvelle campagne de terreur et d’intimidation. L’équipe de l’ONU en charge de la préparation du scrutin témoigne de ces violences : en juillet 1999, 90 000 personnes, soit 13 % de la population, ont dû se réfugier dans les montagnes pour échapper aux agressions ; 3 000 à 5 000 personnes sont tuées dans les mois qui précédèrent le vote : « Le pire est peut-être à venir, alerte la mission. On ne peut écarter l’idée que l’on assiste aux premières étapes d’une campagne de génocide pour écraser définitivement par la force le problème du Timor oriental » (5).

      Embastillé par l’occupant, le leader du Freitelin Xanana Gusmao est investi président, le 20 mai 2002, jour de la proclamation de l’indépendance. © Paulo Novais/Lusa/AFP

      Des alarmes hautement fondées. En mai 1999, un document public de l’armée indonésienne confirme la planification de nouveaux massacres en cas de victoire indépendantiste : « Ce sera pire qu’il y a vingt-trois ans ! » prévient-il. Le mouvement indépendantiste « devra être éliminé du sommet à la base » (6). En dépit de ces annonces, la Maison-Blanche reste aux abonnés absents. L’administration Clinton refuse de discuter de la formation d’une force internationale pouvant faire échec aux buts de l’armée. Au contraire, le Pentagone fait état du succès d’« un exercice d’entraînement américano-indonésien, le 25 août ». Soit cinq jours avant le référendum.

      Le 30 août 1999, c’est pourtant un pays entier qui se rend aux urnes : 98,6 % de participation et un résultat sans appel à 78,5 % des voix pour l’indépendance. Fidèle à ses promesses, l’armée indonésienne passe à l’action avec ses bataillons d’élite Kopassus – de sinistre renommée –, épaulés par les milices locales supplétives. Le territoire du Timor oriental est incendié et pillé, quasiment réduit en cendres. En quelques jours, en cette fin d’été 1999, près de la moitié de la population, selon un rapport des Nations unies, est expulsée de ses foyers, soit déplacée de force vers le Timor ouest, indonésien, soit fuyant vers les montagnes les exécutions sommaires. Au moins 1 400 civils sont massacrés.

      Ce n’est que le 10 septembre 1999 qu’une force d’interposition internationale, l’Interfet, débarque à Dili pour faire cesser la terreur. En moins de trois semaines, elle sécurise l’ensemble du territoire. Une administration provisoire des Nations unies est créée et gérera pendant près de trois ans le pays dévasté. Elle travaille en étroite concertation avec les dirigeants timorais, réunis au sein d’une coalition de partis présidée par Xanana Gusmao et José Ramos-Horta. Au soir du 20 mai 2002, le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, leur remet symboliquement la souveraineté du Timor oriental, qui prend le nom officiel de République démocratique du Timor oriental.

      Pendant un quart de siècle d’occupation indonésienne, 100 000 à 200 000 Timorais (sur une population de 700 000 en 1975) ont été tués dans des combats, sous les bombardements aériens, ou victimes de maladies consécutives aux conditions de vie des populations déplacées et assignées à résidence dans des équivalents locaux de camps de concentration. L’ancien président Clinton, invité à l’émouvante cérémonie du 20 mai 2002, y prononce cette phrase : « Je ne crois pas que nous puissions défendre tout ce que nous avons fait. » Cynique mea culpa.

      timor orientalIl était une fois
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      « Des bons élèves » : à l’Assemblée, les députés macronistes impressionnés par le comportement des élus RN

      Le Rassemblement national semble décidé à ne pas perdre le bénéfice de son arrivée massive à l’Assemblée nationale. Au sein du groupe, composé de 89 députés, la consigne est parfaitement claire depuis la rentrée parlementaire : pas de vague. Un comportement qui, selon Le Point, tranche nettement avec celui des députés de la Nupes et impressionne les élus de la majorité. « Ils sont restés sages comme des images, c’était très étonnant », note un député Horizons, marqué par le calme des troupes frontistes lors du discours de politique générale d’Elisabeth Borne, mercredi 6 juillet.

      « Il y avait d’un côté 89 élus du RN encravatés, bons élèves, qui écoutaient religieusement le discours d’une maîtresse d’école et, de l’autre, les cancres », poursuit-il, faisant cette fois référence aux députés de la Nupes, déjà plus portés sur le chahut. En comparaison, il est vrai, les troupes de Jean-Luc Mélenchon se sont largement fait entendre mercredi : « Ils nous ont montré, si besoin était, qu’ils n’étaient pas là pour travailler mais pour gueuler », tranche un député de la majorité. Le même député Horizons est, auprès du Point, encore plus clair : selon lui, il y avait « d’un côté le cirque Pinder, de l’autre les bancs de Sciences Po. »

      2027 déjà dans le viseur

      « Le RN s’institutionnalise à vitesse grand V », constate une figure de la majorité, qui reconnaît que le parti à la flamme a adopté une stratégie « très intelligente ». Au point d’imaginer une victoire de Marine Le Pen en 2027 ? La prochaine élection présidentielle est encore loin, même si un autre député macroniste concède que le risque existe – et qu’il est amplifié par le comportement de la Nupes. « La Nupes signe son acte de décès en pavant la voie de l’Élysée au RN. Ils ne peuvent pas leur faire de plus beau cadeau que de les traiter de fachos ou de nazis ! »

      Les concernés ne sont d’ailleurs pas les derniers à penser la même chose : « Ils nous mâchent le travail, on n’a rien à faire ! Ils gueulent, tapent des mains sur leur pupitre et organisent de faux mariages », se félicite un responsable RN en faisant référence à un mariage parodique entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, organisé par plusieurs députés LFI devant l’Assemblée avant le discours d’Elisabeth Borne. Et le cadre frontiste de prévenir : « Nous, on bosse, on prend des scuds, mais dans cinq ans on sera à l’Élysée… »

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      « Une rabatteuse du vote musulman » : le député LFI Sébastien Delogu poursuivi par sa suppléante

      « Aujourd’hui, je suis dans la précarité car Sébastien Delogu n’a pas respecté sa promesse d’embauche. » Entre le tout nouveau député de la 7e circonscription des Bouches-du-Rhône et sa suppléante, Farida Hamadi, le torchon brûle déjà. A tel point que cette dernière envisage une action judiciaire contre celui avec lequel elle a fait campagne, lui reprochant de l’avoir manipulé. Le conflit entre les deux élus de La France insoumise a commencé dès le soir du second tour des législatives. Élu avec 64% des voix, Sébastien Delogu prononce son tout premier discours de député.

      Mais après avoir pris la parole, et contrairement à ce qu’il aurait promis, le néo-député aurait refusé de céder la parole à sa suppléante. A en croire cette dernière, il lui aurait même déclaré : « J’avais besoin de toi, je t’ai eu, c’est la vie ». Depuis, Sébastien Delogu aurait fait disparaître Farida Hamadi de son quotidien de député : « Il est le seul à monopoliser le paysage médiatique alors que je suis complètement effacée. Cette invisibilisation est orchestrée par ce dernier », écrit-elle dans un post publié sur Facebook, le 1er juillet dernier.

      Une rabatteuse des voix des quartiers ?

      Surtout, Farida Hamadi accuse Sébastien Delogu de l’avoir utilisé pour sa victoire, puis d’être revenu sur l’engagement qu’il avait pris de la recruter comme assistante parlementaire. « Dans son esprit, Sébastien Delogu me perçoit tout bonnement comme une « rabatteuse » des voix des quartiers et des musulmans », écrit-elle encore. Pour rappel, Jean-Luc Mélenchon a obtenu 69% du vote musulman au premier tour de l’élection présidentielle.

      La suppléante malheureuse accuse même l’un des responsables marseillais de la Nupes de l’avoir insulté : « C’est notre arabe de service, elle nous sert a bouffer le terrain et quand on gagnera on parachutera gentiment quelqu’un à sa place ». Aujourd’hui, Farida Hamadi affirme avoir évoqué avec les responsables de la Nupes le sort qui lui est réservé, sans succès. « Je vais être obligée d’entamer une action en justice contre le député Sébastien Delogu », annonce-t-elle, précisant que « son avocat s’est mis en contact avec [celui de Sébastien Delogu] et n’hésitera pas à entamer toutes les actions judiciaires nécessaires si cette situation ne cesse pas immédiatement ».

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      Affaire Coquerel et violences sexuelles : LFI ou le féminisme à sens unique

      Depuis l’intervention sur RTL, le 30 juin, de Rokhaya Diallo, journaliste et militante féministe, qui déclarait avoir reçu des témoignages de femmes mettant en cause Éric Coquerel, député LFI et président de la commission des finances accusé d’avoir eu des comportements suspects, la polémique enfle chez la France insoumise. Depuis, de nombreux militants du parti, anciens et actuels, y vont de leurs révélations et commentaires sur les réseaux sociaux. Enfin, une plainte pour harcèlement sexuel a été déposée contre le député par la militante LFI Sophie Tissier, ce lundi 4 juillet. Le même jour, toujours sur RTL, Rokhaya Diallo renchérissait : « Il y a d’autres témoignages. »

      La majorité des lieutenants de la France insoumise ont depuis rompu avec leur ligne habituelle en matière de violences sexuelles. Ils ne sont cette fois plus du côté de la plaignante, mais défendent tacitement ou ouvertement Éric Coquerel. Exemple le plus spectaculaire de ce changement d’attitude : Clémentine Autain. Conseillère régionale d’Île-de-France et députée LFI réélue, elle a, à de multiples reprises, défendu la libération de la parole des femmes ainsi que l’importance de les croire. Elle-même victime de viol à l’âge de 22 ans a fait des luttes féministes un de ses combats. 

      Ainsi, elle se félicitait sur Twitter en février 2018 que « les femmes publiques osent, dénoncent et agissent » pour leur permettre de « sortir du tabou et de la peur ». Adepte du mouvement #Metoo elle encourageait aussi, toujours sur le réseau social, toutes les « femmes qui brisent chaque jour un peu plus le silence ». Clémentine Autain affirmait même le 1 juillet dernier que « le maintien de Damien Abad [alors ministre des Solidarités visé par plusieurs plaintes pour agression sexuelle, ndlr] dans le gouvernement serait insupportable », puis le 4 juillet qu’il était scandaleux que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin soit maintenu « en dépit de l’affaire de viol le concernant ». En revanche, la députée LFI n’a toujours rien trouvé à redire concernant son « collègue et ami » Éric Coquerel, mis en cause pour harcèlement. 

      Enfin, certains l’accusent d’avoir eu une attitude ambiguë dans l’affaire Taha Bouhafs, ancien candidat Nupes évincé à la suite d’un signalement en interne. Ce dernier a depuis accusé Clémentine Autain de l’avoir poussé à justifier dans un communiqué son retrait des législatives en raison d’attaques racistes au lieu des prétendues affaires de violences sexuelles le visant, dont il n’a d’ailleurs jamais su la teneur. « Pendant 1000 ans les femmes n’ont pas été entendues, tu payes peut être aussi pour les autres […] c’est un choix politique », lui aurait même répondu Clémentine Autain, a rapporté Taha Bouhafs dans une longue lettre publiée sur Twitter ce mardi 5 juillet. Sur le même réseau social, la députée a rétorqué dans la foulée que la lettre du militant insoumis « déforme la réalité de leur échange, quand elle ne dit pas des choses factuellement fausses ».

      Hypocrisie et reniement des valeurs  

      Chez LFI, ce comportement n’est pas un cas isolé. Les champions du féminisme changent souvent de discours quand les accusations concernent un membre de leur bord politique. C’est le cas de Jean-Luc Mélenchon qui déclarait sur Twitter le 2 juillet : « Écœuré par les attaques contre Éric Coquerel menées depuis 5 ans sans faits ni preuves par une petite bande qui instrumentalise et rabougrit la lutte cruciale contre les violences sexistes et sexuelles. » Le chef de file de la Nupes est même allé jusqu’à ajouter dans un autre message que certains « détournent le sens de la lutte contre les violences sexistes pour salir Éric Coquerel après sa victoire sur l’extrême droite ».

      Dans son sillage, plusieurs lieutenants du parti insoumis ont adopté la même ligne de défense, comme Mathilde Panot, députée et présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, qui a tweeté à la suite de son chef que si « la vigilance en matière de violence sexiste et sexuelle est saine », pour faire avancer la lutte « nous devons nous fonder toujours sur des faits et non des on-dit ». Un point de vue partagé par Sandrine Rousseau, députée écologiste et cadre d’EELV qui, après avoir réclamé la démission de Damien Abad, a dit ne rien pouvoir faire sans témoignage direct. Un deux poids deux mesures qui viole allègrement la présomption d’innocence. Certains, plus prudents, ont toutefois préféré s’abstenir d’accabler leur allié insoumis comme la journaliste LGBT et militante féministe Alice Coffin, qui prétend pourtant se battre pour la montée en puissance d’un #Metoo politique.  

      Cette campagne de dénonciations, qualifiée de « chasse aux sorcières » par ses critiques, est encore incarnée par l’Observatoire VSS (violences sexuelles et sexistes) en politique, souvent relayé par les Insoumis et qui recense, notamment sur son compte Instagram, de nombreux députés ou hommes politiques, affichés sur fond rouge avec le slogan « législatives de la honte » et les faits qui leur sont reprochés. Y figurent entre autres le ministre de l’Intérieur Gerald Darmanin, visé dans une affaire où un non-lieu a été requis et une autre classée sans suite, ou l’ancien journaliste et ex-candidat à la présidentielle Éric Zemmour accusé par huit femmes de violences sexuelles en l’absence de plaintes.

      Enfin, de nombreuses pétitions sont relayées sur le compte de l’Observatoire contre telle ou telle personnalité politique soupçonnée d’agression. Malgré la plainte déposée contre le député LFI Éric Coquerel, un simple message mentionnant qu’il « n’était pas pertinent » de le nommer à la tête de la commission des Finances de l’Assemblée nationale a été publié. Symptomatique aussi, le militant Taha Bouhafs, bien qu’ancien candidat soupçonné de violences sexuelles, n’est jamais mentionné. 

      Une inquisition politique  

      A dire vrai, LFI était moins regardant sur la présomption d’innocence quand la personnalité soupçonnée n’était pas un proche de Jean-Luc Mélenchon. C’est l’autre enseignement à retenir de cette soudaine volonté de défendre celui que les militants surnommaient  «DSKoquerel », d’après l’ex-militante Tatiana Ventôse. Depuis, certaines figures politique de gauche et d’extrême gauche n’ont pas hésité à prendre la parole publiquement pour dénoncer l’hypocrisie du parti, comme le politologue et ancienne figure insoumise Thomas Guénolé et le conseiller PCF de Paris Maxime Cochard.  

      Tous les deux ont été écartés de leurs formations à la suite d’enquêtes ou d’accusations provenant de militants de gauche ou LFI. Le cas Guénolé est particulièrement édifiant : en 2019, une enquête interne pour violence sexiste exigeait son exclusion sans preuves. Pourtant, il était écarté du parti et sali sur les réseaux sociaux. La justice l’a finalement innocenté après sa plainte pour diffamation. À l’époque, le politologue critiquait la verticalité de la France insoumise et envisageait de quitter le parti. 

      Comment peuvent-ils plaider sans relâche pour une vraie démocratie en France, eux qui organisent la France insoumise comme une dictature ?

      « Les dirigeants de la France insoumise se mettent à employer contre moi des méthodes staliniennes : m’accuser de choses sur la base de rumeurs mais refuser de me communiquer le moindre document m’incriminant précisément ; faire pression sur moi pour que je retire ‘spontanément’ ma candidature LFI », a-t-il déclaré dans un communiqué publié le 18 avril 2019, « Comment peuvent-ils plaider sans relâche pour une vraie démocratie en France, eux qui organisent la France insoumise comme une dictature ? » Il a depuis été rejoint par Tatiana Ventôse, ancienne militante LFI, qui critiquait Jean-Luc Mélenchon en 2020 sur Twitter : « Il est définitivement passé du coté des communautarismes à l’américaine […], il renie les valeurs républicaines. »

      Ceux qui s’éloignent de la ligne politique tracée par le parti finissent par être marginalisés, exclus, ostracisés. « Ce qui existe, c’est uniquement le point de vue de Mélenchon et ceux qui le répètent, tous ceux qui s’en écartent sont un problème, confie un ancien cadre. Ceux qui sont dans la ligne du parti sont protégés. » Selon ce dernier, dans l’affaire Coquerel, un ex-militant, qui avait eu vent de rumeurs en 2018, s’était vu répondre par une cadre proche de Mélenchon que « les accusations étaient déjà vérifiées, les filles exagéraient ». Cet ancien membre LFI ajoute que « tous les cadres savaient que Coquerel avait au minimum une réputation de gros lourd et des tendances au harcèlement. » Propos appuyés par Tatiana Ventôse qui s’interroge : « Pourquoi les cadres LFI mentent-ils en disant qu’ils n’ont jamais entendu de rumeurs sur Eric Coquerel ? »

      Malgré les accusations persistantes qui courent depuis des années dans les coulisses de la France insoumise et au sein du mouvement féministe au sujet d’Éric Coquerel, sa collègue à l’Assemblée nationale Sandrine Rousseau déclarait sur franceinfo le 1er juillet : « J’ai cherché, passé des coups de fils (…), je n’ai eu aucun témoignage. Cela ne veut pas dire que ça n’existe pas, mais tant qu’on n’a pas de témoignage direct, que faire ? » Qu’elle ne s’inquiète plus, une plainte pour harcèlement sexuel est désormais déposée.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      Valeurs Actuelles

      Baccalauréat 2022 : le taux de réussite atteint 91,1%, en baisse de deux points par rapport à 2021

      Les résultats définitifs du baccalauréat 2022 sont tombés, samedi 9 juillet. Selon les données de l’Éducation nationale, 91,1% des candidats ont été admis, au lendemain de la fin des dernières sessions de rattrapage. Au total, 664 300 candidats sont désormais bacheliers. Selon Le Parisien, le taux de réussite est cependant en baisse de 2,8 points par rapport à la session de 2021 (93,9%).

      Dans le détail, 96,1% des candidats au baccalauréat général ont été admis, contre 97,6% en 2021. Les chiffres sont un peu moins bons pour le baccalauréat technologique : 90,6% des élèves l’ont obtenu, en baisse de 3,5% par rapport à la session de 2021. Enfin, 82,3% des élèves en lycée professionnel ont été admis (-4,5% par rapport à 2021). Dans toutes les catégories, donc, les résultats reculent légèrement.

      Une nouvelle formule plus équitable ?

      En revanche, les résultats sont meilleurs par rapport aux sessions pré-Covid. Ainsi, rappelle Le Parisien, 88,1% des candidats avaient été admis en 2019, 88,3% en 2018 et 87,9% en 2017. Entre-temps, cependant, le baccalauréat a cependant été largement réformé. Depuis 2019, 40% de la note finale repose sur le contrôle continu tout au long de l’année, et les 60% restants sur les résultats obtenus lors des fameuses épreuves. Une méthode jugée plus équitable que la précédente, et qui a en tout cas pour mérite d’éviter le 100% bachotage.

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      L'Humanité

      Entre Macron et la gauche, deux conceptions du pouvoir d’achat

      Actu

      Analyse Élisabeth Borne a présenté le 6 juillet son paquet de mesures face à l’inflation. Des propositions avant tout destinées à ménager le patronat et le portefeuille des actionnaires, quand celles avancées à gauche visent à instaurer une autre répartition des richesses.

      Diego Chauvet

      Les mesures adoptées en faveur du pouvoir d’achat par Emmanuel Macron lors de son précédent quinquennat étaient déjà dénoncées par l’opposition comme insuffisantes. L’inflation les a rendues encore plus dérisoires. Entre mai 2021 et mai 2022, les prix ont grimpé de 5,2 % en moyenne. Dans les mois à venir, l’addition sera encore plus salée pour des millions de ménages, alors que les salaires, dans le privé comme ceux des fonctionnaires, stagnent depuis des années. La flambée des prix de l’énergie a particulièrement entamé le pouvoir d’achat des Français, dès 2021, et encore davantage depuis la guerre en Ukraine. En conséquence, au sommet de l’État, c’est le branle-bas de combat pour tenter d’éteindre l’incendie social qui menace.

      Ce que contient la loi « pour la protection du pouvoir d’achat » du gouvernement Borne

      La  Macronie  brandit chèques et boucliers

      En difficulté depuis la perte de leur majorité absolue à l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron et Élisabeth Borne ont présenté une série de mesures, le 6 juillet en Conseil des ministres, en vue d’une adoption rapide. Sans préjuger de la bataille parlementaire découlant de la nouvelle donne politique des législatives, il semble déjà évident que le président fait appel aux mêmes méthodes que celles utilisées lors de la flambée des prix des carburants ou, quelques années plus tôt, pour calmer les gilets jaunes. En premier lieu, les « chèques », les « remises », et divers « boucliers ». La remise de 18 centimes à la pompe devrait être prolongée jusqu’à fin août, ce qui coûterait aux finances publiques 2 milliards d’euros. Le « bouclier tarifaire » en vigueur pour le prix du gaz depuis l’automne connaîtrait une prolongation jusqu’à la fin de l’année. Côté chèque, ce sont 9 millions de foyers, selon le gouvernement, qui devraient percevoir 100 euros de « chèque alimentation », augmentés de 50 euros par enfant à charge. Il y a aussi quelques nouvelles variantes.

      Quelques pirouettes verbales

      D’abord, un « bouclier » pour les locataires : les loyers ne pourraient pas augmenter de plus de 3,5 % pendant un an, tandis que les APL seraient revalorisées du même taux, après une baisse de 10 % depuis 2017. 3,5 %, c’est aussi ce que toucheront en plus les fonctionnaires après de longues années de gel de leur indice. Compte tenu du niveau de l’inflation, ce n’est même pas une remise à niveau. Pour faire face aux critiques sur son ménagement du patronat et des actionnaires, le gouvernement tente quelques pirouettes verbales. Ainsi, le ministre des Transports, Clément Beaune, a indiqué que l’exécutif comptait « demander un effort aux pétroliers pour faire baisser les prix à la pompe ». Par ailleurs, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a annoncé réunir dans la semaine un comité de suivi des négociations salariales avec les partenaires sociaux. Pour autant, hors de question selon lui de toucher au Smic et de le porter à 1 500 euros net comme le propose la Nupes. Cette mesure phare du programme de la gauche, qu’il qualifie de « démagogique », mettrait « à mal la compétitivité des entreprises, et donc l’accès à l’emploi », ose-t-il. Essayer d’éteindre l’incendie donc, tout en préservant les bénéfices des entreprises.

      Un gouvernement pour servir le capital

      Porter le  smic à 1 500 euros

      C’est justement la différence fondamentale entre les objectifs de la majorité (et de la droite qui défend les mêmes positions) et les ambitions de la gauche. Le projet de loi gouvernemental sera vite absorbé par une inflation qui n’est pas près de ralentir, d’autant moins que l’exécutif refuse de s’attaquer à ses causes, en premier lieu la spéculation. Ce que fait en revanche la gauche. Plutôt que de distribuer des chèques de 100 euros de temps en temps, la Nupes entend augmenter le Smic et engager des négociations salariales pour les autres salaires. Dès fin mai, la coalition avait présenté son plan d’urgence et en expliquait le sens. « L’idée centrale, avait alors expliqué Jean-Luc Mélenchon, c’est de faire payer l’inflation aux profits plutôt qu’aux salaires, et d’éviter la contamination de l’inflation d’un secteur à l’autre. » Pour cela, la gauche propose l’arme du blocage des prix. Avec une telle mesure, appliquée par exemple aux carburants et aux produits de première nécessité, plus besoin d’aller solliciter la bonne volonté des pétroliers comme tente de le faire Clément Beaune. Ils se retrouvent d’office mis à contribution, tandis que les spéculations qui font grimper les prix du gaz depuis bien avant la guerre en Ukraine se trouveraient enrayées.

      La Nupes veut soigner le « pouvoir de vivre »

      Les sénateurs communistes demandent un mission d'information sur l'inflation

      Car c’est un autre angle mort du projet de loi d’Élisabeth Borne : pourquoi les prix s’envolent-ils à cette allure ? Certes, la crise sanitaire puis la remise en route de la machine économique mondiale ont pu jouer, de même que la guerre en Ukraine et les sanctions décidées par les pays occidentaux contre la Russie. Sauf que la spéculation joue, à l’évidence, également de ces événements exceptionnels. Les sénateurs communistes ont demandé la création « en urgence » d’une mission d’information de la commission des Affaires économiques du Sénat afin notamment, comme le précise la présidente du groupe, Éliane Assassi, d’examiner les origines de l’inflation « et son éventuel lien avec l’anticipation et la spéculation ». Cette mission « flash » pourrait ainsi amener les parlementaires à amender le « paquet pouvoir d’achat » d’Élisabeth Borne avant qu’il ne soit voté. De leur côté, les députés insoumis ont aussi demandé la création d’une commission d’enquête sur « les causes de l’inflation ».

      « On ne relèvera pas la France avec des Français mal payés »

      Le député communiste Fabien Roussel a pour sa part déposé un projet de loi visant à baisser de 35 centimes les prix à la pompe : le financement serait assuré par une taxe sur les dividendes des pétroliers. Pour les autres mesures, plutôt qu’un « bouclier », la gauche propose également un véritable encadrement des loyers, fustigé par l'ancienne ministre Amélie de Montchalin. Quant aux fonctionnaires, le dégel proposé par la gauche se montait à 10 %, c’est-à-dire au-delà de l’inflation. « On ne relèvera pas la France avec des Français mal payés », avait justifié le communiste Ian Brossat lors de la présentation du plan d’urgence de la Nupes. Macron essaie de maîtriser une crise en sauvant les dividendes de ceux qui s’en nourrissent, quand la gauche propose de relancer l’économie en changeant la répartition des richesses.

      Salaires et pouvoir d'achatNupesEmmanuel Macron
      Valeurs Actuelles

      La France et le baccalauréat, un déclin commun

      La déliquescence de notre éducation nationale vient d’être marquée d’une nouvelle pierre blanche : plus de 90% de réussite au baccalauréat 2021 !

      Ce n’est pas tout à fait une surprise puisque l’année dernière nous avions un taux à peu près similaire. Et encore, ce chiffre ne dit pas tout car il s’agit d’une moyenne. Au baccalauréat dit « général » — donc hors bac technologique et professionnel — le taux de réussite avant rattrapage était de 95 % ; après repêchage on avoisine les 100 % !

      A part ceux qui se sont inscrits sans se présenter ou se sont endormis pendant les épreuves qui ne l’a pas eu ? Ce score ne manque pas de faire penser aux « élections » de dictateurs africains ou moyen-orientaux, quand ils n’avaient pas encore compris qu’en trafiquant trop les urnes ils faisaient rire. Les anglo-saxons ont cette formule : « too much is too much ». Cela sonne bien en Italien aussi : « quando è troppo è troppo ».

      Dans les années 60-70, nous tournions aux alentours de 60 % de réussite. Mais tout change avec l’arrivée de la gauche en 1981. Deux ministres de l’Éducation nationale qui se succéderont, Alain Savary et Jean-Pierre Chevènement, mettront en œuvre une politique visant à obtenir 80 % de taux de réussite au bac afin, affirmaient-ils alors, de le « démocratiser ». Ils trouvaient ce diplôme trop élitiste. Et de fait il l’était dans une certaine mesure, notre pays ayant depuis des décennies l’objectif assumé de créer des élites. Il n’était pas question de privilégier une classe sociale plutôt qu’une autre, même si, dans la réalité de la vie sociale du pays, moins d’enfants d’ouvriers et d’employés obtenaient le bac que ceux des cadres et des professions libérales.

      Noble intention que celle de permettre aux jeunes des classes populaires l’accès aux universités, pour autant que les élèves inadaptés à l’enseignement général, quelque soient par ailleurs leurs milieux, aient été dirigés en amont vers l’apprentissage ou les formations professionnalisantes (CAP, BEP, etc.).

      Le système éducatif français est en fait très inégalitaire

      Ainsi pourrait-on imaginer que ces taux de réussite astronomiques actuels cachent une sortie, au fil des ans, des élèves qui ne « suivent pas » ; ne resteraient ainsi en fin de cycle que les « moyens » et les « bons ». Et bien non. 715 000 élèves se sont présentés au bac en 2021. Pour simplifier, il s’agit de jeunes de 18 ans, donc nés en 2003. Ils étaient 761 464 à être venu au monde cette année-là. Conclusion : c’est donc bien l’écrasante majorité d’une classe d’âge qui arrive au bac. Et comme la quasi-totalité de cette classe d’âge l’obtient, cela nous donne une proportion gigantesque de jeunes qui prétendent aux études supérieures.

      Serait-ce le reflet de l’amélioration du niveau de nos élèves ? Vaste blague : nos classements PISA disent exactement le contraire. En fait cette grande étude internationale, comme tant d’autres, révèlent que nous sommes juste dans la moyenne de l’OCDE. Mais elle indique également que notre système est très inégalitaire en termes d’acquis éducatifs. Pour parler crûment, les jeunes de certaines immigrations de 1ère, de 2ème génération voire de 3ème génération sont en moyenne sensiblement en dessous du niveau moyen des jeunes « européens » ou issus d’immigrations économiquement performantes (Asiatiques, Chrétiens d’Orient, etc). J’insiste beaucoup sur ce notions de moyennes car bien évidemment ces immigrations génèrent aussi des écoliers très convenables et de vrais talents. Mais dans des proportions faibles.

      On fournit quantité d’explications qui tournent autour de la question des discriminations. C’est un argument commode pour masquer les vraies carences socio-culturelles de certaines parentèles qui se montrent incapables d’assurer le suivi éducatif de leurs enfants, gage de la réussite scolaire. J’en veux pour preuve toutes ces familles chinoises et indochinoises issues de la vague des « boat people » qui sans parler un mot de français, vivant dans les mêmes quartiers et fréquentant les mêmes écoles que les jeunes des immigrations maghrébines et sub-sahariennes, ont très majoritairement réussis la mobilité sociale de leurs enfants.

      « Messiha est obsédé par la question des origines », brairont les progressistes. Les même ne remettront pourtant pas en cause la Pravda du progressisme français, Le Monde.

      Voici pour eux quelques passages d’un article paru le 22 avril 2021 qui s’intitule sans complexe : « A l’école, un faisceau d’indices dessine des inégalités selon l’origine ethnique ». Imaginez le scandale si Valeurs Actuelles faisait aussi ouvertement référence aux origines ethniques.

      La sélection ne se fait plus sur le bac, mais sur la mention : 60 % des bacheliers en ont une

      « La sociologie scolaire a démontré, de longue date, la surreprésentation des enfants issus des classes moyennes et aisées dans les filières générales du lycée, puis dans les études supérieures. Elle a plus de mal, en revanche, à mesurer l’effet des origines, de même que celui d’une ségrégation socio-ethnique « visible à l’œil nu » dans certains établissements », défend Françoise Lorcerie, directrice de recherche émérite au CNRS. Tiens encore une qui voit « trop de blancs » à certains endroits. Et de poursuivre, « la littérature scientifique est sans appel : les enfants d’immigrés ont moins de chances d’obtenir un baccalauréat général que le reste de leur cohorte, ils sont concentrés sur les filières post-bac les moins prestigieuses et les plus courtes et ont, en moyenne, plus de risques de sortir sans diplôme du système scolaire ».

      Et encore plus direct : « Avec d’autres facteurs, c’est ce qui explique la majeure partie des écarts entre enfants de différentes origines », insiste Yaël Brinbaum, maîtres de conférences en sociologie au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), qui a démontré que les enfants d’immigrés turcs avaient des résultats au bac inférieurs aux élèves du même milieu social, alors que les enfants d’immigrés d’Asie du Sud-Est et de Chine bénéficient de meilleurs résultats. « Pour comprendre ces différences, il faut s’intéresser aux origines sociales des parents, détaille Mathieu Ichou. L’immigration turque est plutôt rurale et pauvre, tandis que les immigrés d’Asie du Sud-Est possèdent souvent un capital culturel et scolaire supérieur. » Face à cette critique le système éducatif français a reçu comme mission d’aller au-delà de 80 % qui réduisait sensiblement la sélectivité mais ne s’abandonnait pas totalement à la gabegie. Il faut maintenant gommer ces inégalités ethno-culturelles en faisant en sorte que les jeunes des « minorités », même les plus médiocres, puissent obtenir le sésame de l’enseignement supérieur. Il reste donc plus qu’à « donner » le Bac car si on soumettait son obtention au niveau permettant à 80% de passer, nous en arriverions à une situation où de très nombreux jeunes des « cités » et des « quartiers » seraient recalés.

      Mais comme il faut bien qu’à un moment donné la sélection se fasse, le système s’est adapté en créant un « nouveau bac » qui est la mention. En effet, derrière les chiffres astronomiques de réussite, se cache une autre dérive insensée : plus de 60% des bacheliers ont une mention qui va de « Assez Bien » à « Très Bien ». Ils étaient un peu plus de 30% jusqu’aux début des années 2000. C’est assez compréhensible. Les correcteurs contraints d’accorder 10/20 à des cancres, compensent en sur-notant les moyens et les bons afin de recréer une hiérarchie équitable. D’où la floraison des 12/20 à 14/20, des 14/20 à 16/20 et au-dessus de 16/20.

      Le bac au rabais entraîne des vagues de désillusions pour ceux qui entrent à l’université

      Mais cette tentative de remettre un peu de mérite dans l’équation ne plait à la mafia gaucho-collaborationniste de l’invasion. Son nouveau combat est d’éliminer les concours pour l’entrée dans nos meilleures écoles et de le remplacer par des admissions sur dossiers avec des critères non-méritocratiques, comme le fait d’être boursier, d’habiter dans un « quartier défavorisé », etc.

      Pour les jeunes qui ont obtenu un bac au rabais et qui se dirigent vers l’université c’est très souvent la désillusion puisque 60% de ceux qui s’engagent en L1 ne l’obtiennent pas. Et 30% abandonnent dès la première année !

      Cette démagogie bachelière a-t-elle permis de faire baisser le chômage des jeunes ? Du tout. Il a explosé après le choc pétrolier de 1974 et a fluctué ensuite dans une fourchette basse et haute de respectivement 15 à 25% en fonction de la conjoncture et des initiatives gouvernementales pour dégonfler les chiffres.

      Au final, la France « progressiste » a réussi à dévaloriser tout ce qui a fait l’excellence française et en particulier son système éducatif. Aucun pays ne peut continuer à créer des richesses et rester dans le haut du panier s’il n’est pas capable de créer des élites. La France avait bien des défauts. Mais elle savait au moins faire émerger des élites. C’est hélas de moins en moins vrai.

      Alors que faire ? Il faut remettre le mérite académique au centre de notre système éducatif. Mais pour que l’égalité des chances soit assurée, il est nécessaire de permettre aux jeunes des zones moins favorisées d’étudier dans le calme et la discipline. Le bordel en classe est un des grands différenciant entre bonnes et moins bonnes écoles et bons et moins bons lycées. Quand les classes seront débarrassées des fouteurs de merde chroniques, nous verrons que les jeunes présentés comme handicapés par leur origine sociale et ethnique seront aussi bien armés que ceux des quartiers aisés.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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      L'Humanité

      La vérité des prix

      Éditorial

      Maud Vergnol

      Douloureux tickets de caisse. Les prix s’envolent, les salaires sont trop bas, la pauvreté s’étend. La hausse des prix à la consommation, qui atteint déjà 5,2 % par rapport à juin 2021, pourrait atteindre 7 % en septembre. Du jamais-vu depuis 1985.

      Qui n’a pas tiqué devant l’addition salée du plein de courses, qui entraîne dans le rouge de nombreuses familles dès le 10 du mois ? « La faute à la guerre en Ukraine », nous explique-t-on tranquillement, comme si cette inflation historique était inéluctable. Olivier De Schutter, rapporteur spécial de l’ONU sur l’extrême pauvreté, rappelle que « les bulles spéculatives sont l’explication essentielle de l’augmentation des prix des denrées alimentaires sur les marchés mondiaux ».

      En France, avant prise en compte de l’inflation, le revenu des ménages a progressé de 3,7 % en 2021. Celui des patrons du CAC 40 a augmenté l’an dernier de 67 %, pour une moyenne de 8,7 millions d’euros. Eux ne connaissent pas la crise. C’est bien là tout le problème, auquel refuse de s’attaquer le pouvoir macroniste. Ce dernier s’obstine à faire payer l’État sans rien demander aux grandes entreprises, pour qui la pandémie et la guerre ont représenté une formidable machine à cash. Le CAC 40 va distribuer 80 milliards de dividendes et de rachats d’actions cette année. Une hausse de 80 % en deux ans. Le géant français des hydrocarbures, TotalEnergies, pourrait annoncer jusqu’à 20 milliards d’euros de bénéfices pour les six premiers mois de l’année… mais refuse d’augmenter les salaires de ses 35 000 salariés.

      Le pouvoir macroniste reste bien silencieux sur les causes réelles de l’inflation. Jeudi dernier, même Michel-Édouard Leclerc, patron des supermarchés du même nom, a affirmé que « la moitié des hausses de prix demandées sont suspectes », réclamant l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire. Une initiative prise par les sénateurs communistes Éliane Assassi et Fabien Gay, qui ont saisi dans la foulée la commission des Affaires économiques.

      Dans ce contexte, le nouveau gouvernement devait présenter cette semaine en Conseil des ministres son projet de loi censé regonfler le portefeuille des Français. Ces mesures du « paquet pouvoir d’achat », dévoilées au compte-gouttes ces dernières semaines dans la presse, sont autant de pansements sur une jambe de bois.

      Mais le dégel du point d’indice des fonctionnaires, avec une revalorisation de 3,5 %, bien insuffisant à ce niveau pour compenser l’inflation, sonne tout de même comme une première victoire idéologique, marquant l’échec des politiques salariales fondées sur l’individualisation et la multiplication des mesures parcellaires. Oui, il faut augmenter tous les revenus ! Avec ce dégel, Emmanuel Macron revient ainsi sur l’erreur fondamentale qu’a constituée le maintien du gel depuis le début de son quinquennat.

      C’est une première victoire, qui en appelle d’autres. Nourrie par la multiplication des luttes sociales dans les entreprises, la bataille se jouera aussi cet été dans l’Hémicycle, où les députés de la Nupes comptent ferrailler pour arracher beaucoup plus à ce « paquet pouvoir d’achat ». C’est ce qu’attendent les électeurs qui ont privé le président d’une majorité nette pour mener ses politiques de casse sociale. Deux visions vont s’affronter : d’un côté des aides conjoncturelles financées par l’État pour ne surtout pas toucher au coût du capital, de l’autre une augmentation des revenus et une lutte contre les inégalités salariales pour améliorer durablement nos conditions de vie. Dans ce combat, les députés d’extrême droite, contre la hausse du Smic, vont s’avérer des alliés de poids pour l’exécutif. C’est maintenant que les masques vont tomber.

      Editorialpouvoir d'achat
      Valeurs Actuelles

      Patrimoine : entre 2 500 et 3 000 églises menacées de disparition d’ici à 2030

      Il est bien loin le temps où la France se couvrit d’un blanc manteau d’églises. Depuis, la plupart de ces bâtiments religieux, omniprésents sur le territoire national, ont été abandonnés par les fidèles, et peu ou prou laissés à l’abandon. A tel point qu’aujourd’hui, plusieurs milliers d’églises sont menacées de disparition. C’est le triste constat que dresse un rapport parlementaire, dirigé par le sénateur des Hauts-de-France Pierre Ouzoulias (PCF) et la sénatrice de l’Ardèche Anne Ventalon (LR). Selon ce document, consulté par Aleteia, entre 2 500 et 5 000 églises pourraient disparaître d’ici à 2030.

      Un constat d’abord : toutes les églises ne sont pas logées à la même enseigne. Celles qui ont été érigées avant la loi de 1905 sont en meilleur état, les collectivités locales qui en ont la charge ne manquant pas de moyens pour les entretenir. C’est nettement plus délicat pour les églises qui ont vu le jour plus tard, dont la gestion pèse lourd dans les finances de l’Eglise catholique de France. Par ailleurs, note Aleteia, ces bâtiments plus récents souffrent d’un faible intérêt architectural et culturel, en plus d’avoir été bâtis à l’aide de matériaux de mauvaise qualité compliquant d’éventuels travaux.

      Encore peu de ventes d’églises

      Reste que la situation est alarmante pour de nombreuses églises. Heureusement, la vente est encore très rare : le rapport parlementaire avance que seules 250 églises communales ou diocésaines ont été vendues depuis 1905, soit 0,6 % de l’ensemble du patrimoine catholique français. « Les élus sont attachés à leur église. Vendre serait vécu comme un échec », explique Pierre Ouzoulias, qui appelle les collectivités locales à ne pas rechigner à la dépense : « Il faut cesser de concevoir le patrimoine comme une dépense mais comme un investissement. Le patrimoine n’est pas une charge que l’on ne serait pas capable d’assumer mais une chance pour notre pays. »

      Pour mieux cerner les chantiers les plus urgents, le rapport prévoit d’ailleurs l’organisation d’un vaste inventaire du patrimoine religieux. L’opération, qui devrait être lancée dans les prochains mois, doit permettre aux conservateurs du patrimoine de mettre en valeur les églises qui en ont le plus besoin, afin de faciliter d’éventuelles opérations de rénovation. L’inventaire servira également à l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels, afin d’identifier les églises les plus menacées par les cambriolages. Enfin, le rapport parlementaire préconise d’utiliser les églises pour l’organisation d’événements culturels. « Les églises sont faites pour vivre », explique le document, selon lequel les bâtiments religieux trop longtemps fermés se dégradent plus vite. Une « socialisation » des églises qui, précise-t-on, doit heureusement rester soumise à l’aval du curé.

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      L'Humanité

      La loi pouvoir d’achat fait la misère aux salaires

      Actu

      Dans sa loi présentée jeudi, Élisabeth Borne réussit l’exploit de ne rien proposer pour augmenter les rémunérations. Il suffirait pourtant de pas grand-chose, estiment la Nupes comme les syndicats.

      Stéphane Guérard

      Ils sont les marathoniens des négociations salariales. Depuis février et mardi prochain encore, les salariés de l’énergie enchaînent les journées de mobilisation à l’appel de la CGT pour que leur salaire national de base reprenne les 15 % perdus en dix ans sur l’inflation. Avant eux, les travailleurs des plateformes aéroportuaires de Roissy et Orly, ceux des services à la personne, de l’aéronautique, de la SNCF, de l’agroalimentaire se sont battus ces derniers jours contre des salaires dévalués. Dans la voiture qui le menait, jeudi après-midi? au ministère du Travail pour une première rencontre des « partenaires sociaux » avec le ministre Olivier Dussopt, Boris Plazzi, secrétaire confédéral CGT, faisait les comptes : « Depuis le printemps 2021, le nombre de conflits salariaux n’a jamais diminué. Les travailleurs voient bien qu’en se mobilisant, ils parviennent à obtenir des augmentations. Il n’y a finalement plus qu’au gouvernement que ça bloque. »

      De fait, Élisabeth Borne n’a pas pipé mot sur les salaires dans son discours de politique générale, mercredi. Même impasse jeudi, à l’heure de la présentation au Conseil des ministres du projet de loi sur le pouvoir d’achat, mis à part le rappel du rattrapage partiel du gel du point d’indice des fonctionnaires (+ 3,5 % au 1er juillet, pour un coût de 7,5 milliards d’euros). « J’invite les entreprises qui le peuvent financièrement à augmenter les salaires ou à mobiliser ces primes de pouvoir d’achat », s’est contentée d’appeler la première ministre sur TF1, qui renvoie vers des dispositifs défiscalisés favorables aux employeurs : prime Pepa/Macron jusqu’à 6 000 euros en une fois et sur un an ; intéressement ouvert aux PME de moins de 50 salariés.

      « Ça fait cinq ans qu’ils (les gouvernements) demandent aux entreprises privées : “Il faudrait faire des efforts”, “Faites quelque chose”, etc. », a réagi Fabien Roussel sur France Info, soulignant qu’il y a « 120 filières professionnelles, 120 branches sur 170 dont le salaire minimum est inférieur au Smic. Les salariés sont obligés de se mettre en grève pour obtenir quelques augmentations dérisoires ». Pour le député PCF, seule « une conférence sociale des salaires (peut) mettre à l’ordre du jour une augmentation générale des salaires ». Partageant la même exaspération, François Ruffin (FI) complète la proposition : « Ce n’est pas des bons d’achat ou des primes qu’il faut aux Français. Je suis favorable à une indexation des salaires sur l’inflation. Quand l’inflation est de 5 %, le Smic et le reste des salaires doivent monter de 5 %. »

      Chez les syndicats aussi, qui se réuniront tous lundi (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFDT, Unsa, FSU, Solidaires et organisations de jeunesse) sur le thème du pouvoir d’achat, l’idée gagne du terrain d’instaurer des mécanismes contraignants afin de voir les salaires suivre le coût de la vie. Question d’expérience. Selon le cabinet People Base CBM, les directions d’entreprise ont délaissé la politique d’augmentation générale (37 % favorables en 2017 ; 31 % en 2019), lors des négociations annuelles d’entreprise, pour se concentrer sur les revalorisations individuelles, censées prendre mieux en compte le « mérite ». Si l’augmentation des prix est en train de changer un peu ces mœurs managériales, le compte n’y est pas. En 2020, seuls 54,9 % des salariés ont profité d’une telle impulsion collective, souvent obtenue par la mobilisation et l’instauration d’un rapport de forces.

      « Si ça n’avance pas, c’est le peuple qu’il va falloir faire entrer à l’Assemblée »

      Les négociations dans les branches professionnelles devraient fournir un autre levier d’intervention aux syndicats. Élisabeth Borne les renvoie d’ailleurs vers ce niveau. Sa loi pouvoir d’achat prévoit qu’un secteur pris en flagrant délit de ne pas signer suffisamment d’accords ou d’avenants pourrait être fusionné avec un autre que l’on imagine mieux-disant. De prime abord, c’est intéressant. Selon un décompte de la CFDT, seuls 20 % des syndicats patronaux de branche ont, en effet, signé un accord récent prévoyant une clause de revoyure en cas de poursuite de l’envolée des prix. « Cette obligation de fusion n’est pas vraiment une contrainte. Entre le moment où on attaquerait ce rapprochement et celui où il entrerait en vigueur, il se passerait des mois. Les salariés, eux, ont besoin d’augmentation tout de suite, répond Boris Plazzi . Depuis plusieurs années, le ministère du Travail procède à ce genre de fusion. Ça n’empêche pas les conventions collectives d’afficher des minima de salaires en dessous du Smic. Certaines organisations patronales s’en servent même pour aligner toutes les rémunérations sur celles de la branche la moins-disante. »

      Pour le syndicaliste de la CGT, une autre disposition légale serait plus efficace : « On a proposé à Jean Castex d’introduire un mécanisme qui augmente l’ensemble des niveaux de salaires des conventions collectives dès lors que le Smic est réévalué. Cela aurait pu résoudre bien des soucis, surtout avec un Smic à 2 000 euros. On n’a jamais eu de réponse. »

      Laurent Berger imagine une autre contrainte. « Il faudrait donner trois mois aux branches pour se conformer (à l’inflation), faute de quoi les aides publiques sur les bas salaires seraient suspendues. Cette conditionnalité s’appliquerait aux allégements de cotisations jusqu’à 1,6 fois le Smic », relève le leader de la CFDT dans Libération. Les aides publiques encaissées par les entreprises pourraient effectivement constituer un autre levier. Car, comme le notait récemment l’économiste Benjamin Bürbaumer, l’État donne plus en « transferts aux entreprises » qu’il n’en reçoit en recettes via l’impôt sur les sociétés. Or, la loi pouvoir d’achat ajoute une nouvelle ristourne patronale : 8 milliards d’euros de moins avec la fin de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises dès 2023. Un nouveau cadeau sans garantie ni contrepartie sur l’emploi et les salaires.

      « Si ça n’avance pas, c’est le peuple qu’il va falloir faire entrer à l’Assemblée nationale et on sera mobilisés pour dire ce qu’on veut », présage Fabien Roussel pour la rentrée. Les appels à mobilisations pointent déjà une « grande marche contre la vie chère » proposée par Jean-Luc Mélenchon et une mobilisation interprofessionnelle appelée par la CGT et Solidaires le 29 septembre.

      Salaires et pouvoir d'achatÉlisabeth Borne
      Valeurs Actuelles

      Voile islamique : un professeur viré pour avoir défendu une stricte vision de la laïcité

      Depuis plus de dix ans qu’il travaille dans l’enseignement, Pascal L., 42 ans, n’avait jamais été confronté à une décision si brutale. Ni jamais été traité de « raciste ». Aujourd’hui encore, plusieurs mois après les faits, il s’interroge sur ces évènements, non sans une certaine crainte vis-à-vis des conséquences qu’ils pourraient avoir. Lorsque nous le rencontrons, courant avril, dans un café parisien, il semble à la fois résigné sur son sort et déterminé à faire connaître l’injustice dont il dit avoir été victime. Il a bien consulté un avocat, mais celui-ci lui a déconseillé d’enclencher une procédure. La justice ne peut rien pour lui. Les médias pourraient-ils faire quelque chose ? Il s’interroge.

      L’affaire débute en octobre 2021, au centre de formation d’apprentis (CFA) Enfances et Compétences, structure parisienne privée appartenant au réseau de crèches La Maison Kangourou. Plusieurs classes d’adultes, essentiellement de jeunes femmes, sont formés chaque année dans ce CFA pour apprendre les métiers de « la petite enfance » (employée de crèche, assistante maternelle, garde d’enfant…) et obtenir un CAP. Pascal L. y est enseignant depuis 2018, via un « CDD d’usage », renouvelé chaque année. Vendredi 15 octobre 2021, jour de la rentrée pour le CFA, il donne son premier cours d’histoire-géographie (matière qui comprend l’éducation civique et donc la laïcité) et découvre qu’une de ses élèves est couverte d’un « tchador », un ample voile islamique qui couvre la tête, le cou et les épaules.

      En plus de dix ans d’enseignement, affirme le professeur, c’est la première fois qu’il est confronté à un signe religieux ostentatoire. Il est d’ailleurs convaincu que ces signes sont interdits par le règlement du CFA, à l’instar des écoles publiques, comme le montre les SMS échangés par la suite avec la directrice. Coïncidence, ce 15 octobre est aussi le jour d’hommage à Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie assassiné par un musulman radicalisé après un cours d’enseignement civique. Bien que ce signe religieux le gène, Pascal L. n’en continue pas moins de faire son cours normalement. 

      Une fois le cours fini, il envoie un message à sa directrice, Krystelle L., pour lui indiquer que tout s’est bien passé, qu’il a laissé la feuille de présence sur son bureau, et pour lui souhaiter un bon week-end. D’après les captures d’écran que nous avons pu consulter, il envoie un second message : « Ah oui, il y a une femme voilée, est-ce normal qu’elle garde son voile, parce que moi cela me gêne. Mais je n’ai rien dit ce matin, ne sachant pas. » Un bref échange s’ensuit avec la directrice, qui lui explique que « nous », c’est-à-dire la direction de l’école et son personnel, « tolérons le voile au sein de l’école ».

      La réponse ne satisfait pas Pascal L., qui lui répond alors : « Moi vraiment ça me gêne. C’est agressif. Je vous le dis franchement comme on a dit. » Et d’ajouter : « On est une école laïque ? Surtout le jour d’hommage à Samuel Paty. Je suis vraiment désolé. » L’allusion à Samuel Paty ne passe visiblement pas auprès de la directrice, qui ne voit « aucun rapport » et lui demande de faire preuve de « discernement ». « Pour votre information, indique Krystelle L., le port du voile est interdit au sein des écoles publiques par la loi du 15 mars 2004. En tant que CFA, nous ne sommes pas concernés ».

      Octobre 2021: Pascal L. est professeur dans un centre de formation depuis 2018. Le jour de la rentrée, et les suivants, il constate la présence de plusieurs élèves voilées, une première pour lui en 10ans d’enseignement. Il fait part de sa surprise et de sa gêne à la direction 2/6 pic.twitter.com/c8KgdV6M0S

      — Amaury Bucco (@AmauryBucco) July 8, 2022

      Ouvrons ici une brève parenthèse juridique. Le droit donne en effet raison à la directrice. Les CFA privés, contrairement aux CFA publics, sont libres de faire appliquer plus ou moins rigoureusement des règles de neutralité religieuse, bien que la jurisprudence tende à donner raison aux libertés individuelles, et donc à la possibilité de manifester sa religion.  Le règlement interne du CFA Enfances & Compétences indique simplement que « les signes religieux sont tolérés s’ils sont discrets ». Ce qui n’est, a priori, pas le cas du très visible tchador, ni même de certains voiles.

      Pascal L., qui n’a jusqu’ici jamais été confronté à ce problème, semble ignorer ces subtilités. Il est impensable pour lui que les élèves affichent ouvertement leur religion. Dans le même échange de SMS, il insiste donc auprès de la directrice de l’établissement, en déclarant qu’« en tant que CFA c’est interdit par rapport au règlement intérieur comme établissement public administratif », ce à quoi Krystelle L. lui répond par la négative. L’échange de SMS s’achève par un message de Pascal L., qui demande à pouvoir rencontrer la directrice la semaine suivante, pour « rediscuter ».

      La directrice l’accuse de « prosélytisme »

      Le week-end passe. Pascal L. revient le mardi 19 octobre au CFA pour donner un cours à une autre classe, dans laquelle il constate cette fois-ci que quatre femmes, sur une vingtaine, sont voilées. Deux d’entre elles portent un « châle qui leur recouvrait les cheveux et les oreilles mais pas le dessous du visage, confie-t-il à Valeurs actuelles. Là, je n’aurais rien dit pour elles, parce qu’il y avait un semblant d’effort dans l’idée d’être discret, même si je pense qu’en cours on doit être tête nue, y compris pour les hommes à qui on demande de retirer leur casquette ». Les deux autres, en revanche, porte un ample voile « avec une robe longue jusqu’au pieds dans le même ton de couleur ». Mais cette fois-ci, pas besoin d’envoyer un SMS à la directrice. Il a justement rendez-vous ce matin-là avec elle, dans son bureau, pour aborder – pense-t-il – le sujet du voile. Mais l’entretien qui va suivre ne se déroule pas tout à fait comme prévu.

      D’après Pascal L., la directrice (actuellement en congé est injoignable, malgré nos multiples tentatives), semble d’emblée peu ouverte au dialogue. Elle lui aurait expliqué en bref qu’il fait du « prosélytisme », puis lui aurait demandé de prendre ses affaires et de quitter définitivement les lieux, mettant fin à sa période d’essai, ainsi qu’à quatre ans de collaboration. Cette éviction est d’autant plus brutale qu’elle plonge Pascal L. dans une certaine précarité financière. « Par fidélité, assure-t-il, j’avais privilégié ma collaboration avec Enfance & compétence et refusé d’autres propositions professionnelles ».

       

      Lettre de rupture du contrat de Pascal L. avec le centre de formation pour adulte. Photo © DR

       

      Trois jours plus tard, le 22 octobre, il envoie donc un message au président et gérant d’Enfance & Compétences, Didier S., pour se plaindre du traitement qu’il a subi. « Madame Krystelle L., écrit-il, m’a mis à la porte de l’établissement d’une façon que je considère comme totalement inappropriée et injuste, en réponse à une question portant sur un sujet sensible relatif au port du voile par plusieurs élèves lors de mes cours ». Il demande au président son avis sur la question du voile, ainsi que sur son éviction brutale.

       

      Courriel envoyé par le professeur au gérant de la structure La Maison Kangourou, dont fait partie le centre de formation Enfance et Compétences. Photo © DR

       

      Un rendez-vous est finalement fixé le lundi 8 novembre, après les vacances scolaires, lors duquel Pascal L. croit pouvoir donner sa version posément et obtenir une compensation financière. Il déchante très vite en découvrant la présence de la directrice dans le bureau du président. Contacté par Valeurs actuelles, Didier S., le président, confirme la chronologie des événements, et indique que Pascal L. a été évincé pour avoir « tenu des propos à teneur discriminante dans l’établissement », amalgamant voile, islam et islamisme ; « propos » qui auraient été « réitérés » lors de cet entretien du 8 novembre.

      Selon lui, le professeur serait également parti en claquant la porte, dans un élan de grande colère. « Ce monsieur a beaucoup de chance que je ne sois pas allé porter plainte », affirme le président. L’affaire lui est déjà lointaine, mais il se souvient que « ça tombait à peu près au moment des malheureuses célébrations pour Samuel Paty, et ce monsieur, entre autres, a expliqué que ce jour-là on aurait dû enlever le voile. On n’y a pas vu de lien. On lui a demandé de s’expliquer (…).  Il ne faut pas tout confondre. Il y a des choses très différentes ».

      Ce n’est pas la version des faits rapportée par Pascal L., appuyée par un enregistrement sonore de la totalité de l’entretien, que Valeurs actuelles a pu se procurer (et que nous joignons à cet article). L’entretien, qui commence de façon tout à fait banale, dégénère rapidement. « Vous vouliez me voir », commence le président pour lancer la conversation. Pascal L., visiblement mal à l’aise, se rapporte à son courriel de plainte, puis déplore la façon dont il a été mis dehors sans avoir pu parler des questions liées à la laïcité en cours. Didier S. lui demande alors posément de lui expliquer sa position sur la laïcité. 

      Voici la retranscription de leur conversation reproduite dans un style télégraphique pour plus de transparence :

      Pascal L. : « J’enseigne l’histoire et la géographie, lors desquels nous abordons des thèmes comme la laïcité, l’égalité entre les hommes et les femmes, et je pense que c’était compliqué d’aborder ce genre de thèmes avec ce genre de personnes (…) qui ont des signes ostentatoires, que ce soit chrétiens, juifs ou musulmans ».

      Un blanc de quelques secondes s’installe dans le bureau, rompu par le président. 

      Didier S. : « C’est quoi le lien, pardon ? » Pascal L. : « Une personne qui a un signe ostentatoire dans un cours où je vais parler de laïcité et de l’égalité homme-femme… moi, j’ai un rapport. »

      Le président ne semble pas davantage comprendre la pensée du professeur.

      Didier S. : « On peut parler de l’égalité homme-femme avec un homme comme avec une femme… » Pascal L. : « Avec des signes religieux tel que celui-ci ? » Didier S. : « Lequel ? » Pascal L. : « Le voile. » Didier S. : « Bah, je ne sais pas, pourquoi ce ne serait pas possible ? » Pascal L. : « Parce que vous savez très bien que ce voile est un signe de soumission. » Didier S. : « Ah non, ça je ne sais pas. »

      Un blanc s’installe, le professeur reprend d’une voix mal assurée :

      Pascal L. : « Vous savez très bien que ce que veut dire islam, ça veut dire soumission. » Didier S. : « Ah non, je ne savais pas… Islam veut dire soumission ? » Pascal L. : « C’est effectivement le terme… » Krystelle L. : « Donc vous, en tant que professeur d’histoire-géographie, vous êtes contre l’islam ? » Pascal L. : « Ah non, pas du tout, je vous ai juste dit que c’étaient des signes ostentatoires, que ce soit la kippa, que ce soit une grosse croix, que ce soit le voile. Moi, je parle de laïcité, je parle d’égalité homme-femme…. Voilà… Maintenant, on n’a pas pu en parler avant, je n’ai pas pu débriefer… » Didier S. : « Vous m’avez demandé ma position, pour que je vous la donne, il faut que je comprenne. C’est quoi le lien entre la journée d’hommage à Samuel Paty et le port du voile ? » Pascal L. : « Vous savez très bien ce qui est arrivé à Samuel Paty ! » Didier S. : « Attendez… Ce n’est pas une femme voilée qui l’a fait ! Et quand bien-même… Quel est le lien ? Pardon, je ne comprends pas, en fait. » Pascal L. : « Juste une question… Je suis dans un traquenard ? »

      Le professeur a l’impression qu’on veut le piéger et désire visiblement mettre fin à l’entretien.  

      Didier S. : « Non. » Pascal L. : « Non ? Moi, ce que je voulais juste (…) c’était en parler. Maintenant, on en a parlé, vous avez votre position, moi j’ai une autre position sur la laïcité (…). On aurait pu en parler avant que ça arrive, il n’y aurait pas eu ce genre de choses. Moi, j’ai donné ma parole à Madame L. que nous continuerions ensemble, j’ai refusé des cours pour ça, voilà… » Didier S. : « Pardon, mais quel est le lien, j’ai besoin de comprendre… » Pascal L. : « Je vous ai juste expliqué ma position et ce qui s’était passé, Madame L. vous a donné sa version également. Moi, je vous dis que c’est incompatible avec la laïcité ces signes religieux ostentatoires, que ce soit la croix, la kippa ou le voile. Maintenant, si vous pensez que votre école est privée et qu’elle n’est pas laïque et que vous l’acceptez, c’est votre choix, mais ce n’est pas le mien. » Didier S. : « Elle est laïque, la preuve c’est qu’on accueille tout le monde. » Pascal L. : « Oui, mais laïque ça veut bien dire pas de signes ostentatoires. »

      Le président revient à sa question.

      Didier S. : « C’est quoi le lien entre le voile et Samuel Paty ? » Pascal L. : « Eh bien, Samuel Paty je vous rappelle que c’était une classe où il parlait de laïcité, et il s’est fait attaquer à cause de ça. »

      Un nouveau blanc s’installe…

      Didier S. : « Et donc le voile ? » Pascal L. : « C’est pas laïque. » Didier S. : « Et donc avoir le voile le jour de l’hommage à Samuel Paty ? » Pascal L. : « C’est tombé comme ça… Mais pour moi c’était agressif ce genre de signes ostentatoires, mais comme la kippa peut l’être, comme le chapeau ou comme une grosse croix dévoilée sur un poitrail… Ce sont des signes ostentatoires et agressifs (…). Mais comme tout signe religieux… Je n’ai pas de signe religieux sur moi, ou si j’en ai un vous ne le voyez pas… ». Didier S. : « Bon… Vous voulez mon avis ? » Pascal L. : « Je pense que je le connais, c’est le même que Madame L.… » Didier S. : « Il est un petit peu plus radical… Vous avez eu beaucoup de chance d’avoir eu affaire à Krystelle L. et pas à moi. Parce que moi, effectivement, je vous aurais dégagé comme un malpropre [paroles incompréhensibles]. Ce que vous avez écrit, par texto, ça pue. Et j’aurais certainement déposé une plainte pour incitation à la haine… »

      On entend alors Pascal L. qui se lève et déclare sur un ton angoissé : « Je prends mes affaires, et je repars. »

      Mais le président continue.

      Didier S. : « Attendez ! (…) Vous savez ce que vous êtes ? Vous êtes un raciste. » Pascal L. : « Oui, bien sûr. » Didier S. : « Alors effectivement, je vous dégage comme un malpropre de chez nous. Barrez-vous… »

      Pascal L. tente de quitter la salle, sans savoir apparemment que la porte est verrouillée, tandis que le président se lance dans un monologue de plus en plus vindicatif, tout en s’approchant, lui aussi, rapidement de la porte.

      Didier S. : « Vous ne savez même pas ouvrir une porte [un loquet se trouve juste au-dessous pour la déverrouiller, ce que Pascal L. ne sait pas]… Vous savez quoi ? Vous avez de la chance d’avoir affaire à Krystelle L., qui est une dame, et pas à moi. Parce que moi, je vous aurais pris par le col du dos et je vous aurais balancé dehors, parce que des racistes chez moi, je n’en veux pas. Barrez-vous, et que je ne vous revoie plus. La prochaine fois, c’est une plainte à la police pour incitation à la haine… » Pascal L. : « Pardon Monsieur, vous n’avez pas le droit de me toucher… »

      Didier S. bloque vraisemblablement le passage à Pascal L, l’empêchant de sortir.

      Didier S. : « Mais vous non plus, donc ne vous rapprochez pas… La prochaine fois, c’est incitation à la haine… » Pascal L. : « Pardon Monsieur ! Je veux sortir ! »

      Le président continue, en élevant la voix.

      Didier S. : « La prochaine fois c’est incitation à la haine raciale, et propos racistes, je dépose une plainte contre vous. Vous avez entendu ? » Pascal L. : « Oui. » Didier S. : « Regardez bien mon visage, vous avez entendu ? » Pascal L. : « Oui Monsieur. » Didier S. : « Si je vous revois une fois et que vous ressortez des propos racistes, d’incitation à la haine raciale et aux religions, je dépose une plainte au commissariat contre vous et je vous poursuis. C’est clair ? » Pascal L. : « Oui Monsieur. » Didier S. : « Vous êtes une honte. Et en plus vous enseignez la laïcité… Vous êtes une honte, Monsieur. »

      Le président se dégage de la porte, laissant passer Pascal L, et lui lance en guise d’adieu : « Allez-vous en, que je ne vous revois plus. Vous êtes une honte ! » Pas vraiment, donc, le départ en claquant la porte, relaté par Didier S. auprès de nous. 

      Un professeur investi et dénué de racisme, selon ses anciennes directrices

      Pascal L., raciste ? Ce n’est pas l’avis de plusieurs directrices d’établissements contactées par Valeurs actuelles, qui ont toutes en commun d’avoir travaillé avec Pascal L. L’une d’entre elles, qui travaille actuellement avec Pascal L., réfute tout racisme chez ce professeur « très entier et parfois un peu maladroit ». « Il est difficile dans le contexte actuel de défendre certaines positions, notamment sur la laïcité, explique-t-elle. Il faut du courage, ce dont Pascal ne manque pas ». Une autre directrice, Sylvaine H. (le prénom a été modifié), qui travaille avec Pascal L. depuis plusieurs années, n’a pas davantage rencontré de problèmes de racisme avec cet enseignant qu’elle décrit comme un « excellent professeur », « très à cheval sur la laïcité », un brin rigide, qui « déteste l’injustice » et peut rapidement « monter en mayonnaise ».

      Brigitte D. (le prénom a été modifié), ex-directrice d’établissement, connaît elle aussi bien ce professeur avec qui elle a travaillé pendant de nombreuses années. C’est d’ailleurs elle qui a recommandé Pascal L. aux dirigeants du CFA Enfances & Compétences, lors de sa création, aux alentours de l’année 2018. Elle aurait par ailleurs donné un « coup de pouce » à Didier S. et Krystelle L., lors de la création du centre de formation Enfances & Compétences. L’éviction brutale du professeur autour du sujet des signes religieux l’a « remuée ». « A mon avis, il voulait s’en débarrasser », suggère-t-elle, avant de préciser n’avoir « jamais rencontré aucun problème avec Pascal L. ». « Au contraire, ajoute-t-elle, c’est quelqu’un de trop gentil, trop naïf (…). C’était un bon professeur qui donnait beaucoup pour ses élèves ». Quant au prétendu racisme de cet homme, elle balaie : « Dans le centre que je dirigeais, une majorité de nos élèves envoyés par Pôle emploi étaient d’origine immigrée, ce qui n’a jamais posé aucun problème à Pascal L. ».

      Une ancienne directrice parle d’une pression religieuse croissante dans le centre de formation qu’elle a dirigé

      Le problème du voile ne se serait par ailleurs jamais posé dans son établissement, tout simplement parce que, en tant que directrice, Brigitte D. assure avoir toujours interdit les signes religieux dans l’enceinte de l’établissement, « quelle que soit la religion ». Ce qui corrobore la version de Pascal L., selon laquelle il n’aurait personnellement jamais été confronté à ce problème en classe, par le passé. « J’expliquais aux élèves qu’ils étaient évidemment libres de s’habiller comme ils le souhaitaient à l’extérieur de l’établissement, raconte Brigitte D., mais qu’il y avait des règles précises à respecter, à l’intérieur ». 

      Si ce parti pris était globalement accepté par les élèves, la situation aurait néanmoins évolué au cours de ses dernières années en poste, où elle explique avoir ressenti « une pression croissante ». « C’est monté. Chaque année c’était un peu plus », se rappelle-t-elle, évoquant le cas de plusieurs femmes récalcitrantes à retirer leur voile, qui l’ont menacée de faire venir des associations. D’où, selon elle, la souplesse de certains CFA en matière de laïcité : « Les gens ont peur que ça fasse des vagues et de se voir traiter de racistes. »

      Enregistrement audio complet du rendez-vous:

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      L'Humanité

      Les protecteurs du capital

      Éditorial

      Stéphane Sahuc

      L’inflation continue d’accélérer, 5,8 % en juin sur un an, 6,8 % attendus en septembre et le mouvement n’est pas près de s’arrêter. Pour les classes populaires, la situation est intenable. Afin de donner le change, le gouvernement assure qu’il va dépenser quelque 25 milliards d’euros pour protéger les Français de l’explosion des prix. Une somme qui s’ajoute, nous dit-on, aux 25 milliards déboursés depuis l’automne 2021 à coups de « chèques énergie » et autres ristournes sur les carburants.

      Plus de 50 milliards… Alors qui pourrait ­s’opposer à « ces mesures fortes pour protéger le pouvoir d’achat des Français » ? claironne Élisabeth Borne. Et revoilà la vieille tactique consistant à accuser les opposants de « dénigrement » idéologique quand l’exécutif serait, lui, dans l’action concrète. Et, à la clef, l’enjeu politique d’obtenir une majorité. Mais si le gouvernement est prêt à multiplier les chèques, les primes, les bonus, les ristournes, les exonérations, il reste absolument hostile à l’augmentation du Smic, des salaires, des pensions et des allocations. Et ce n’est pas les 3,5 % d’augmentation (en dessous de l’inflation) du point d’indice des fonctionnaires (bloqué depuis une décennie), qui changeront la donne.

      La politique du « chèque », outre qu’elle n’est pas pérenne et ne permet pas aux familles de se projeter dans l’avenir, a également comme caractéristique de renvoyer à ceux qui en bénéficient l’image d’une faveur accordée. Et, cerise sur le gâteau, cette « faveur » aboutira à un nouveau chantage au remboursement de la dette pour justifier l’austérité budgétaire envers les travailleurs, les familles et les ­retraités. À l’inverse, l’augmentation du Smic à 1 500 euros mais aussi des salaires, des retraites et des minima sociaux permet de reconnaître l’utilité sociale et la dignité des gens en leur donnant les moyens de vivre correctement. Cela implique de casser la logique dominante de la protection des profits du capital et des dividendes des actionnaires. Dans le prolongement de son premier quinquennat, Macron compte bien protéger le ­capital, quoi qu’il en coûte au reste de la société et à la planète.

      Salaires et pouvoir d'achatGouvernement Borne 2
      France24 - World

      Sri Lankan president to resign on July 13 after being chased from home

      Issued on: 09/07/2022 - 10:13

      NEWS WIRES

      Sri Lanka's President Gotabaya Rajapaksa announced his resignation on Saturday, hours after a crowd of angry protesters chased him from his residence, as months of frustration brought on by an unprecedented economic crisis boiled over.

      Hundreds of thousands of people massed in the capital Colombo to demand the government take responsibility for mismanaging the nation's finances, and for crippling food and fuel shortages.

      After storming the gates of the presidential palace, a throng of protesters walked through its rooms, with some among the boisterous crowd jumping into the compound's pool.

      Others were seen laughing and lounging in the stately bedrooms of the residence, with one pulling out what he claimed was a pair of Rajapaksa's underwear.

      At around the same time, the leader had boarded a naval craft at the Colombo port and was taken to the island's southern waters, where he let it be known he was finally bowing to months of calls for his resignation. 

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      "To ensure a peaceful transition, the president said he will step down on July 13," parliamentary speaker Mahinda Abeywardana said in a televised statement.

      Rajapaksa had to be extracted from his residence by troops who fired into the air to keep the crowd outside at bay. 

      Soon after they stormed the presidential palace, Rajapaksa's nearby seafront office also fell into the hands of protesters.

      Prime Minister Ranil Wickremesinghe, the first person in line to succeed Rajapaksa, called a meeting with political leaders and said he was willing to step down to pave the way for a unity government.

      But that failed to placate protesters, who stormed the premier's private residence and set it alight after night fell. 

      Footage shared on social media showed a crowd cheering the blaze, which broke out shortly after a security detachment guarding Wickremesinghe attacked several journalists outside the home. 

      No casualties have been reported in the fire so far, and police said Wickremesinghe and his family were away at the time.

      Security forces attempted to disperse the huge crowds that had mobbed Colombo's administrative district earlier in the day, with dozens injured in the resulting clashes. 

      A spokeswoman for Colombo's main hospital said three people were being treated for gunshot wounds, along with 36 others suffering breathing difficulties after being caught up in tear gas barrages.

      'Not a deterrent' 

      Sri Lanka has suffered through months of shortages of basic goods, lengthy blackouts and galloping inflation after running out of foreign currency to import necessities.

      The government has defaulted on its $51 billion external debt and is seeking an International Monetary Fund bailout.

      Thousands of people had poured into the capital for Saturday's demonstration, the latest outbreak of unrest sparked by the crisis.

      Police had withdrawn a curfew issued on Friday after opposition parties, rights activists and the bar association threatened to sue the police chief.

      Thousands of anti-government protesters ignored the stay-home order and even forced railway authorities to operate trains to take them to Colombo for Saturday's rally, officials said.

      "The curfew was not a deterrent. In fact, it encouraged more people to get on the streets in defiance," the defence official said.

      Sri Lanka has nearly exhausted its already scarce supplies of petrol, and people unable to travel to the capital held protests in other cities across the island. 

      Demonstrators had already maintained a months-long protest camp outside Rajapaksa's office demanding his resignation. 

      The camp was the scene of clashes in May when a gang of Rajapaksa loyalists attacked peaceful protesters gathered there. 

      Nine people were killed and hundreds were wounded after the violence sparked reprisals against pro-government mobs and arson attacks on the homes of lawmakers. 

      Cricket goes on 

      The unrest comes at the tail end of Australia's ongoing cricket tour of Sri Lanka, with Pakistan's squad also on the island for their upcoming series. 

      Cricket officials said there were no plans to change their schedules, adding that the sport was unaffected by the political turmoil.

      "The Australian Test is coming to an end and we are due to start the Pakistan series," a cricket board official told AFP. 

      "There is no opposition to having the games. In fact, fans are supportive and we have no reason to reschedule."

      (AFP)

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      Sri Lanka imposes curfew in capital as police fire tear gas at protesters

      ANATOMY OF A CRISIS

      As global food crisis looms, Sri Lanka offers a cautionary tale

      Business Daily

      IMF concludes 'constructive' bailout talks with Sri Lanka as protests continue

      L'Humanité

      Shinzo Abe, mort d’un faucon, bigot et antisocial

      Actu

      Japon. Fervent nationaliste, l’ancien premier ministre, tué le 8 juillet lors d’un meeting, a perpétué le lourd héritage politique familial empreint de militarisme. Nostalgique des années 1930-1940, qu’il considère comme celui de la splendeur du Japon, il consacre son dernier mandat à la révision de la constitution pacifique et au réarmement du pays.

      Lina Sankari

      Shinzo Abe est l’incarnation des contradictions du Japon d’après-guerre. Issu d’une longue dynastie politique qui a émergé à la fin de l’ère Meiji, dans les dernières heures du 19ème siècle, l’ancien premier ministre a profondément transformé le visage du pays au cours de la dernière décennie. Irrésistiblement nationaliste, ce dernier aura jusqu’à son assassinat, vendredi 8 juillet lors d’un meeting à Nara, fait prospérer l’héritage familial. Ses deux grands-pères parlementaires, dont l’un premier ministre de 1964 à 1972, lui lèguent la passion de la politique et une certaine idée du rôle du Japon en Asie. Côté maternel, il descend de Nobusuke Kishi, chargé de l’administration, ou plutôt de la domination coloniale sur la Mandchourie en 1932. Pendant la seconde guerre mondiale, hissé au rang de ministre du Commerce et de l’industrie, il sera en charge du travail forcé. Après le conflit, il dédiera tous ses efforts à la libération des criminels de guerre condamnés par le Tribunal de Tokyo. Dans la famille, on trouve également Yosuke Matsuoka, ministre des Affaires étrangères qui signa avec Adolf Hitler et Benito Mussolini le pacte des puissances de l’Axe. Loin du repentir, Shinzo Abe assume l’héritage et créera la polémique en se rendant, malgré ses fonctions de premier ministre, au sanctuaire shinto Yasukuni dédié aux morts au combat pour l’empereur, dont plus d’un millier de criminels de guerre notoires. Quitte à raviver les douleurs de la Seconde guerre mondiale en Chine, à Taïwan et dans les deux Corées.

      L’alliance du révisionnisme et du libéralisme

      C’est la circonscription de Yamaguchi, sur laquelle régnaient déjà son grand-père et son père, qui servira de tremplin à Shinzo Abe. Il s’y présente en 1993, et façonne un style, alliance de traditionalisme, de révisionnisme et de libéralisme économique. Représentant de la jeune garde du Parti Libéral Démocrate (PLD), qui dirige le Japon de manière quasi ininterrompue depuis 1955, le député est considéré comme un réformateur. À cette époque, il planche surtout sur les questions sociales et sanitaires. Secrétaire général adjoint des cabinets des premiers ministres Yoshiro Mori et Jun’ichiro Koizumi, de 2000 à 2003, il prend la tête du PLD et acte un virage stratégique vers les questions de sécurité et de politique étrangère. Il endosse le costume de négociateur avec la Corée du Nord pour obtenir la libération de cinq Japonais. Pyongyang obtient de lui l’expression par le chef du gouvernement japonais de « profonds regrets » pour l’attitude du Japon pendant l’occupation de la Corée. Les excuses attendront. En contrepartie, Kim Jong-il reconnaît l’enlèvement par son pays de treize citoyens nippons de 1977 à 1983. La main tendue est avant tout stratégique.

      Nostalgique de l’empire

      En 2006, il devient à 52 ans le plus jeune premier ministre de l’histoire du Japon et incarne une forme de renouveau. Sa popularité dégringole rapidement ; il est contraint à la démission un an plus tard alors qu’il s’arc-boute sur la révision de la constitution. Décrit comme un personnage hautain, il multiplie les erreurs de casting : cinq de ses ministres sont visés par des scandales de corruption ou auteurs de déclarations polémiques. Amateur des méthodes expéditives, il s’appuie sur sa majorité ou sur les moyens légaux pour passer en force ses réformes impopulaires. De retour au pouvoir de 2012 à 2020, date à laquelle il démissionne pour raisons de santé, « le faucon » Shinzo Abe, affilié au mouvement d’extrême droite Nippon Kaigi, est désormais en mission. Il entend réviser coûte que coûte la loi fondamentale, empreinte de pacifisme et héritée de l’après-1945. Le texte interdit au Japon de posséder un potentiel militaire agressif et implique qu’il renonce à la guerre. L’obsession du chef pour le pas de l’oie satisfait aux exigences stratégiques des États-Unis qui font désormais de leur rivalité avec la Chine le maître mot. Depuis 2015, et malgré de grandes manifestations, Tokyo peut désormais participer à des opérations extérieures en appui à d’autres pays lorsque l’intérêt national est menacé. Nostalgique d’un temps qu’il considère comme celui de la splendeur du Japon, il réhabilite enfin le rescrit impérial dans les écoles. Le texte ordonne de « s’offrir courageusement à l’État en cas de danger ». Il ne veut pas de citoyens mais de sujets. Son but ultime réside dans la revalorisation du rôle de l’empereur et dans le retour à une forme de théocratie. Dans la droite ligne d’un Japon, obsédé par sa grandeur, qui n’a jamais regardé ses crimes dans les yeux.

      japonshinzo abe
      L'Humanité

      L'ex-premier ministre japonais Shinzo Abe tué en plein meeting

      Actu

      L’ex-chef de gouvernement, resté le plus longtemps en poste depuis l’après-guerre, a été visé par une attaque par balles lors d’un meeting à Nara. La classe politique s’indigne de cette attaque contre la «démocratie». Il a été déclaré mort quelques heures après l'attentat.

      Lina Sankari

      Le Japon est sous le choc après la mort de l’ancien premier ministre nationaliste Shinzo Abe. Figure politique incontournable du Parti libéral-démocrate (PLD), l’ancien dirigeant a été tué par balles le vendredi 8 juillet, lors d’un meeting à Nara (ouest) en vue des élections sénatoriales de dimanche.

      « J’ai appris qu’il se trouvait dans un état très grave (...). C’est un acte barbare en pleine campagne électorale, qui est la base de la démocratie, et c’est absolument impardonnable», s’est indigné son successeur à la tête du gouvernement, Fumio Kishida, lors d’une conférence de presse en début d’après-midi.

      Selon la chaîne publique NHK, l’ancien premier ministre semblait en arrêt cardio-respiratoire, un terme utilisé pour indiqué l’absence de signes de vie, et précédant généralement un certificat de décès officiel. Sa mort a effectivement été confirmé quelques après.

      Une condamnation unanime

      L’ensemble de la classe politique a dénoncé cet attentat. Le secrétaire du Parti communiste japonais (PCJ), Kazuo Shii, s'est ainsi indigné de cette «tentative barbare impardonnable de tuer la liberté d’expression par le terrorisme».

      Ancien chef du PLD, Shinzo Abe a exercé la fonction de premier ministre en 2006 pour un an, puis de nouveau de 2012 à 2020. Âgé de 67 ans, il avait tiré sa révérence en 2020 et quitté son poste de chef de gouvernement alors qu’il souffrait, depuis sa jeunesse, d’une colite ulcéreuse devenue incompatible avec l’exercice de ses fonctions. Il restait toutefois une figure importante de la droite nationaliste et continue d’influencer la vie politique nationale. 

      Le suspect : un ancien de la Force maritime d’autodéfense

      L’assaillant, un homme d’une quarantaine d’années, a immédiatement été appréhendé par les services de protection rapprochée et arrêté pour tentative de meurtre. Les interrogatoires sont actuellement en cours pour connaître ses motivations mais il s’agirait d’un ancien de la Force maritime d’autodéfense japonaise.

      Le Japon dispose de l’une des législations les plus strictes au monde en matière de contrôle des armes à feu, et le nombre annuel de décès par ce armes dans ce pays de 125 millions d’habitants est extrêmement faible. L’assaillant aurait fabriqué son arme-lui-même. Sur les images amateur, on distingue Shinzo Abe abattu dans le dos en plein discours. « Après le deuxième tir, des gens l’ont entouré et lui ont fait un massage cardiaque », précise une femme présente lors du drame.

      Un fait rare au Japon

      À l’étranger, les réactions se sont également multipliées dès la nouvelle connue. « C’est un moment très, très triste », a déclaré vendredi le secrétaire d’État américain Antony Blinken, précisant que son pays, allié de premier plan de Tokyo, était « profondément préoccupés » par l’attaque. Le ministère chinois des Affaire étrangères s’est également dit « choqué » par un tel attentat, rare dans un pays où la vie politique est largement pacifiée.

      Après la Seconde guerre mondiale, une dizaine d’attaques similaires a été recensée contre des représentants politiques, dont l’une des plus célèbres reste l’assassinat, en 1960, de Inejiro Asanuma, le dirigeant du Parti socialiste japonais, poignardé par un étudiant proche de l’extrême-droite.

      japonshinzo abe
      Valeurs Actuelles

      « Shtar Academy » : France Télévisions va diffuser un documentaire sur un album de rap produit en prison

      France Télévisions va diffuser, cet été, un documentaire consacré à la Shtar Academy – « shtar » désignant, en argot banlieusard, un détenu. Ce collectif, né en 2012, a pour ambition de faire participer des rappeurs emprisonnés à un vaste album collectif, regroupant d’autres stars du rap plus connues. Après un premier album en 2014, un nouveau projet va bientôt voir le jour, rapporte le HuffPost. Un album auquel participent quatre détenus de la prison de Fresnes, Ryan, Perkiz, Blur et Nono, a été enregistré, et sera disponible à la vente en septembre prochain.

      Parallèlement à ce projet musical, un documentaire consacré à la réalisation de l’album a été tourné. Composé de six épisodes de trente minutes chacun, il devrait être diffusé sur France.tv Slash, l’un des services de France Télévisions orienté vers la jeunesse, les faits de société et la culture urbaine. L’annonce de cette collaboration a d’ailleurs fait grand bruit, au point que plusieurs fausses informations ont circulé sur le projet.

      Emballement médiatique

      Sur les réseaux sociaux et dans plusieurs médias spécialisés, c’est le lancement d’une émission baptisée « Shtar Academy » qui a d’abord été annoncé. Le concept : « une nouvelle émission où 5 détenus devront participer à la création d’un album de rap à la prison de Fresnes ». Face à un véritable emballement médiatique, le rappeur Fianso – très souvent cité comme producteur ou présentateur de ce projet – a été obligé de démentir, assurant « ne produire ni animer aucune émission pour France Télévisions, ni en prison ni ailleurs ».

      Je ne produis ni n’anime aucune émission pour France Télévisions actuellement. Ni en prison, ni ailleurs. Cordialement.

      — Fianso (@Fianso) July 7, 2022

      Plus tard, c’est le collectif de la « Shtar Academy » qui a lui-même démenti, rappelant n’être qu’un « album fait par quatre détenus », comprenant de nombreuses collaborations avec des stars du rap comme Fianso, Le Rat Luciano, PLK, etc. Seule la fabrication de cet album a été filmée, grâce à la réalisatrice Sarah Marx et au producteur Sadat Seydi, et sera donc diffusée sur France Télévisions. Il n’a donc jamais été question d’une émission ou d’un télé-crochet sur le modèle de la Star Academy. Le tournage d’un clip musical à Fresnes, en présence de Fianso, avait d’ailleurs considérablement agacé la direction de la prison (voir notre article ici).

      Petit rappel nécessaire 🙏💯

      La shtar Academy c’est ça, rien de + rien de – pic.twitter.com/s3DHPhdUlt

      — ShtarAcademy (@ShtarAcademy) July 7, 2022

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      L'Humanité

      Boris Johnson n’échappe pas à l’exit

      Actu

      Royaume-Uni. Au terme d’un putsch orchestré par les dirigeants de son propre parti, le champion du Brexit a dû se résoudre à partir. Mais s’ils coupent une tête, les conservateurs ne changent pas de ligne.

      Thomas Lemahieu

      Après près de 48 heures de siège, le forcené a été neutralisé au 10 Downing Street, à Londres (Royaume-Uni). Jeudi, en début d’après-midi, au terme des étapes d’un calvaire comme seuls les conservateurs britanniques peuvent en concevoir.

      Entre le poison injecté au goutte-à-goutte, avec la litanie jamais interrompue des démissions de ses obligés, et le venin des trahisons surprises, avec ces courtisans qui, après l’avoir soutenu au-delà du bout, tournent casaque, le premier ministre britannique s’est résolu à partir. Ou, en l’occurrence, à parler de partir.

      Victime d’un putsch fomenté par des dirigeants de premier plan de son propre parti – ce sont de très proches comme Rishi Sunak, son ministre de l’Économie, et Sajid Javid, celui de la Santé, qui ont lancé, mardi soir, le lâchage à grande échelle –, Boris Johnson s’est dit « très triste de renoncer au plus beau métier du monde ».

      Éviter une déroute pour la droite aux législatives

      Décoiffé comme toujours, sapé comme jamais, celui qui, en promettant de « réaliser le Brexit » et en bénéficiant à plein d’un autre sabotage interne – celui de Jeremy Corbyn chez ses adversaires travaillistes –, avait remporté en décembre 2019 une très large majorité pour les conservateurs, ne tire pas sa révérence sans une ultime entourloupe. Boris Johnson accepte d’abandonner, jeudi, la présidence de son parti.

      Mais il entend bien rester, en réalité, premier ministre jusqu’à l’automne au moins. Le temps, espère-t-il sans aucun doute, de voir ses potentiels successeurs se déchirer. Une manière, en somme, de paver la route vers une déculottée pour la droite aux prochaines élections législatives, anticipées ou non. Ce qui lui permettrait de se rétablir, pour l’Histoire, comme le leader de tories victorieux, et non de rester comme le fieffé menteur qu’il est aujourd’hui pour la postérité…

      Preuve de cette manigance de la dernière chance : juste après avoir officialisé cette vraie-fausse sortie, Boris Johnson a convoqué une réunion de son gouvernement avec les remplaçants des près de soixante ministres, secrétaires d’État, collaborateurs, membres des cabinets qui ont démissionné en moins de deux jours. Dans la foulée, il a même fait savoir qu’il s’était entretenu avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

      Comme si de rien n’était… Dominic Cummings, son âme damnée avec laquelle il s’est fâché après avoir multiplié les coups tordus pendant son ascension et lors de ses premiers mois au 10, Downing Street, prévient : « Je connais ce gars et, croyez-moi, je vous le dis, il ne pense pas un instant que c’est fini, il imagine que c’est une guerre et que, dans une guerre, des saloperies arrivent. Qu’il suffit de gagner du temps, encore et encore. Qu’il a un mandat. Que les adhérents du parti l’adorent, qu’il n’a qu’à attendre septembre pour s’en sortir. Si les députés le laissent à sa place, ce sera un carnage. »

      « L’instinct de meute »

      Fidèle à un procédé éprouvé tout au long de sa carrière, Boris Johnson, lui-même issu de la plus pure élite londonienne – en dépit d’un style ébouriffant –, joue une carte populiste en dénonçant « l’instinct de meute » des députés conservateurs. « Ces derniers jours, j’ai tenté de convaincre mes collègues qu’il serait absurde de changer de gouvernement, alors que nous réussissons tant de choses, que nous avons une majorité si vaste et que nous n’avons qu’une poignée de points de retard dans les sondages, détaille le premier ministre. Je regrette de ne pas l’avoir emporté avec ces arguments, mais comme on le voit à Westminster, le réflexe grégaire est puissant, et quand le troupeau bouge, il bouge ! »

      Un peu plus tard dans la journée, le dirigeant conservateur a voulu reprendre un peu de hauteur : « Public britannique, je vous remercie pour l’immense privilège de vous servir en tant que premier ministre ! lance-t-il. Je veux que vous sachiez que, jusqu’à ce que mon successeur soit en place, vos intérêts seront servis et le gouvernement de ce pays continuera de fonctionner. »

      Le problème pour Johnson, c’est que, au Royaume-Uni, plus grand monde ne veut le voir parader encore des mois à la tête de l’État. Les travaillistes se mettent à rêver de revenir au pouvoir, sur une ligne qui ne serait sans doute pas vraiment en rupture. Keir Starmer, leur leader, vient, par exemple, d’avaliser la ligne de Johnson sur le Brexit, après avoir intimé aux députés membres du Labour de ne surtout pas s’afficher sur les piquets de grève des cheminots en lutte pour les salaires. Mais chez les tories, l’objectif de l’éviction de leur ex-machine à gagner est sans doute précisément d’éviter des élections législatives anticipées. John Major qui a dirigé le gouvernement après Thatcher appelle à se débarrasser immédiatement de Johnson.

      Un débarquement qui ne changera pas la ligne politique

      Sur le fond, évidemment, cet insolite débarquement manu militari ne risque pas de déboucher sur un changement de ligne à droite. Les acteurs de cette révolution de palais au sein des tories reprochent à Johnson ses mensonges délibérés à chaque occasion – des fêtes clandestines lors du premier confinement au 10 Downing Street, à la promotion récente d’un de ses amis député poursuivi pour agression sexuelle –, mais pas du tout ses projets politiques.

      Gestion de la pandémie de Covid-19 caractérisée, dans un premier temps, par une conception très libérale contre le confinement afin d’arriver à une chimérique « immunité de groupe » – ce qui a provoqué un nombre de morts plus important dans le pays qu’ailleurs ; renvoi des demandeurs d’asile arrivant au Royaume-Uni vers le Rwanda, chargé contre monnaie sonnante et trébuchante de cette gestion externalisée de l’immigration ; détricotage des traités internationaux intervenant dans le cadre du Brexit avec annulation des dispositions conditionnant le maintien de l’Irlande du Nord dans le marché unique et menace directe, dès lors, sur les accords de paix signés à la fin des années 1990 ; projet de casse du droit social à l’occasion des récentes et spectaculaires grèves des cheminots, que les conservateurs proposent de remplacer par des intérimaires lors des arrêts de travail… La liste des dégâts est en réalité bien plus longue encore que celle, interminable, des frasques de Boris Johnson, mais là-dessus, ses amis n’ont vraiment rien à redire.

      Comme quoi, avec les conservateurs britanniques, quand les couteaux sont tirés, ils peuvent se tourner vers le chef de l’État. Mais ils ne tardent jamais à revenir larder les classes populaires et les couches moyennes qui traversent une crise du « coût de la vie » absolument sans précédent.

      boris johnsonRoyaume-uni
      Valeurs Actuelles

      Le Conseil constitutionnel confirme l’interdiction de la PMA aux hommes transgenres

      La procréation médicalement assistée (PMA) ne sera pas ouverte aux hommes transgenres – du moins pas grâce à une éventuelle intervention du Conseil constitutionnel. Ce dernier a estimé, vendredi 8 juillet, que l’exclusion des hommes trans de la PMA ne constituait pas une atteinte à l’égalité entre les hommes et les femmes, relate le HuffPost.

      Concrètement, a déclaré le Conseil constitutionnel, « la différence de situation entre les hommes et les femmes, au regard des règles de l’état civil, peut justifier une différence de traitement, en rapport avec l’objet de la loi, quant aux conditions d’accès à l’assistance médicale à la procréation ». Or, et à leur demande, les hommes transgenres s’en sont exclus en demandant un changement d’état civil – la PMA n’étant ouvertes qu’aux femmes.

      Vers un recours à la CEDH ?

      C’est le Groupe d’information et d’action sur les questions procréatives et sexuelles (Giaps) qui avait saisi le Conseil constitutionnel, reprochant à la loi autorisant la PMA d’exclure des hommes transgenres qui, biologiquement, seraient encore capables de porter des enfants malgré leur changement d’état civil.

      « Le Conseil constitutionnel vient réduire à néant le principe constitutionnel d’égalité entre les sexes », a réagi le Giaps, estimant que « considérer que la mention du sexe à l’état civil (…) permet de traiter différemment les hommes et les femmes, sans aucune justification » est une décision grave. Pour le Giaps, « aucun motif d’intérêt général ne justifie d’exclure les hommes de l’AMP » – l’AMP, ou « assistance médicale à la procréation », étant le nom donné à la PMA par la loi française. L’organisme n’exclut pas de saisir la Cour européenne des droits de l’homme, afin d’arriver à ses fins.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      L'Humanité

      Exit Boris Johnson, la course à la succession du premier ministre est lancée

      Actu

      Parmi les ténors du Parti conservateur britannique ayant activement participé à la fronde interne contre Boris Johnson, plusieurs prétendants à son remplacement émergent.

      Bruno Odent

      Wallace, le favori

      Le ministre de la Défense, Ben Wallace, 52 ans, fait, pour l’heure, figure de favori dans la course à l’accession au fauteuil suprême après la démission de Johnson. Le personnage, qui s’est illustré sur les réponses de Londres à l’invasion de l’Ukraine par la Russie de Poutine, affiche une image d’intransigeance qui lui vaut la bénédiction des médias les plus atlantistes. Son profil cadre avec les qualités d’« homme fort » qui semble requises aux yeux du « petit peuple » conservateur pour enfiler les habits de chef d’État d’un Royaume-Uni déjà englué dans une crise économique et sociale d’une rare intensité.

      Boris Johnson n’échappe pas à l’exit

      Selon un sondage YouGov rendu public ce jeudi 7 juillet, il emporterait, pour l’heure, les suffrages des adhérents du parti face à tous ses autres concurrents. « Certains d’entre nous ont l’obligation de maintenir la sécurité dans ce pays, qui que soit le premier ministre » , a-t-il déclaré, faussement distant et avec le souci évident de peaufiner son image « sécuritaire » tout en se défendant d’être candidat.

      Morduant, Sunak, Baker et Truss, les challengers

      Penny Mordaunt, secrétaire d’État au Commerce extérieur, figure parmi les challengers de Wallace. Elle fut l’une des figures les plus résolues de la campagne en faveur du Brexit. Ce qui rassure ceux qui souhaitent que l’on ne revienne en aucun cas sur l’inflexibilité dont fit preuve Boris Johnson à l’égard de l’UE.

      Le chancelier de l’Échiquier (chargé des finances et du Trésor) démissionnaire, Rishi Sunak, s’est placé sur les rangs, en cultivant son rejet ferme de tout amendement au Brexit. Toutefois, son immense fortune familiale et les petits arrangements fiscaux dont a bénéficié son épouse font indiscutablement désordre pour son ascension vers les toutes premières responsabilités, quand une majorité de ses compatriotes sont frappés par l’inflation et un sévère recul de leur pouvoir d’achat.

      L'Humatinale

      Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

      Les chances de succès de la populaire ministre des Affaires étrangères, Liz Truss, pourraient être amoindries par ses ambiguïtés. Championne du libre-échange, elle s’est en effet déclarée d’abord favorable au maintien dans l’UE avant de changer de camp et de s’investir dans la négociation d’une série d’accords commerciaux post-Brexit.

      Le député du sud de l’Angleterre Steve Baker a pris ses concurrents de vitesse en présentant, le premier, sa candidature. Partisan de la première heure d’un Brexit dur, il cultive volontiers les provocations climatosceptiques et affiche sans doute le profil le plus trumpien de tous les prétendants.

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      Royaume-uniboris johnsonbrexit
      Valeurs Actuelles

      Le grand remplacement de l’accent marseillais

      Moi, je parle marseillais. Voici la phrase d’Éléonore, 4 ans, adressée à sa maman à la sortie de l’école. Pour illustrer ses propos, la petite fille se fend de quelques citations : « rose », « jaune », « attendez ». Le tout prononcé avec un accent chantant des plus exagérés. Elle est trop jeune pour avoir entendu parler les célébrités qui le portaient fi èrement il y a des dizaines d’années, comme Marcel Pagnol, Raimu et Fernandel, et pour connaître ceux qui en sont les étendards modernes, à l’image de Patrick Bosso, Titoff ou de l’ancien maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin. Pour autant, du haut de ses quatre printemps, la demoiselle a très bien compris ce qu’est cette intonation typique de cette région du sud de la France. Cet accent qui transforme les “e” en “eu”, les “è” en “é” et les “o” en “au”, qui dénasalise les voyelles nasales si bien que “tomber” devient “tommber” et que “tranquille” se prononce “trèngkille”, qui simplifi e les mots contenant des “l”, des “n” et des “j” comme “sou(l) ier”… Toutes ces différences de prononciation qui font la spécifi cité de l’accent marseillais. Un accent emblématique que même une petite fi lle est capable de distinguer. Une intonation « authentique » qui fait partie « de la culture et de l’identité marseillaises ». L’accent « des joueurs de pétanque, des personnes âgées, des buveurs de pastis, des poissonnières… », comme le définissent les habitants, nouveaux Marseillais ou Marseillais pure souche. Pourtant, plus le temps passe et plus cette sonorité perd en typicité. L’accent marseillais est de moins en moins présent dans la cité phocéenne. Petit à petit, il cède du terrain à d’autres mélodies.

      Jean-Michel Géa, sociolinguiste, maître de conférences à l’université de Corse Pascal-Paoli et codirecteur du numéro 162 de la revue Langage & Société, intitulé Marseille, entre gentrification et ségrégation langagière, explique que l’accent marseillais change à cause de l’implantation d’une population non locale dans la deuxième ville de France : « Marseille est une métropole qui attire de plus en plus de non- Marseillais, des personnes qui ne sont même pas du Sud. Beaucoup n’ont ni l’accent ni le français régional du midi. » L’universitaire donne un exemple : « Le mot “dégun” qui signifie “personne” est un marqueur linguistique. Le Parisien ne peut pas le dire correctement car il n’a pas le son “un”. Il ne connaît que le “in”. »

      L’accent “quartiers nord” s’est répandu à l’ensemble de la population marseillaise

      Si cette sonorité « se maintient dans le Sud », avec le temps, elle pourrait disparaître. Une analyse partagée par Médéric Gasquet-Cyrus, sociolinguiste, maître de conférences à l’université d’Aix-Marseille et coauteur de l’étude. Dans une interview accordée à France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur, il déclarait : « Ces nouvelles populations, qui ne sont pas là en masse (ce n’est pas une invasion non plus de Parisiens qui débarquent), mais ce sont quand même des gens qui jouent un rôle important dans la ville, et qui, peut-être, vont contribuer à faire changer, sur du long terme, la façon de parler à Marseille. » Comme souvent à Marseille, tout est encore de la faute des Parisiens !

      Enfin presque… Jean-Michel Géa reconnaît que l’accent marseillais « n’est pas seulement influencé par les personnes venues du nord mais aussi par des populations immigrées ». Dans le dossier qu’il a coécrit, la présence d’un accent « quartiers nord », « l’accent des jeunes d’origine populaire habitant les quartiers pluriethniques au nord de Marseille », est mise en avant. Il est, par ailleurs, précisé que cette sonorité vient « des populations immigrées, notamment originaires du Maghreb ». Dit “racaille” ou “de banlieue”, cet accent a une influence sur la phonétique des mots. Les sociolinguistes parlent de « palatalisation/affrication [modification d’un phonème en reportant son articulation dans la région antérieure du palais, NDLR] des dentales /t/ et /d/ ». Plus simplement, c’est la prononciation de mots comme “voiture” et “Valentine” en “voitchure” et “valentchine”.

      En outre, l’accent “quartiers nord” est caractérisé par l’ajout du son “y”, comme dans “tié cool” ou “tia vu” pour “tu es cool” et “tu as vu”. Une déformation de l’intonation originelle remarquée « chez des personnes de toutes classes sociales et ayant des profils sociolinguistiques très différents ». En d’autres termes, l’accent “quartiers nord” s’est répandu à l’ensemble de la population marseillaise. C’est le “grand remplacement” de l’accent.

      Malheureusement, cette expression chère à Renaud Camus ne se limite pas à la façon de prononcer les mots. Elle concerne également les mots en eux-mêmes. Bien sûr, les Marseillais continuent de dire “empéguer”, “tarpin”, “fada”, “ensuquer”, “chaler” et “cafoutche”, des locutions issues du provençal, et d’autres expressions typiques comme “aller à dache” ou “l’an pèbre”. Mais, ces tournures emblématiques du parler marseillais sont peu à peu remplacées par un autre langage. « Quand on écoute les jeunes parler dans la rue, on entend qu’ils utilisent des termes venus de l’arabe. Par exemple, ils disent “chouf” pour dire “regarde”, alors que quelqu’un qui parle marseillais aurait utilisé le mot provençal “vé” », raconte Pierre, 36 ans, Marseillais d’origine. Les mots “rallouf” pour désigner le porc, “seum” pour exprimer un certain ras-le-bol ou encore “macache” pour dire qu’il n’y a “rien” sont eux aussi couramment employés et pas seulement par des personnes qui ont des origines arabes. Passé un certain âge, les Marseillais semblent échapper à cette dérive linguistique, mais chez les jeunes, l’utilisation de ce langage semble tout à fait normale et l’emprunt de mots à l’arabe ne pose aucun problème. Au contraire, il est parfaitement dans l’air du temps.

      La disparition du parler marseillais ne serait donc pas un cas isolé

      Il faut dire que cette génération est amatrice de rap. Un style de musique qui fait la part belle à ce langage issu des banlieues et à la culture arabe. Sur les plates-formes les plus populaires, Spotify, Apple Music ou Deezer, sur les 100 titres les plus écoutés du moment, plus de 80 appartiennent à des répertoires de rappeurs. Parmi eux, le collectif marseillais 13’Organisé, Jul, Alonzo, Naps, L’Algérino qui tournent en boucle dans les oreilles de la jeunesse marseillaise. Les paroles qu’ils chantent sont : « Fais belek, y a les gendarmes », « Wesh alors ma race », « J’vais t’faire kiffer les week-ends, ma jolie » ou encore « Arah’ y a la police ». Pour Aurore Vincenti, linguiste et auteur du dictionnaire de la langue de la rue les Mots du bitume, « le rap, c’est le véhicule d’une langue qui naît dans la rue, dans des groupes de potes. Quelqu’un lance un mot, qui devient le mot du groupe, puis du quartier jusqu’à ce qu’un rappeur s’en empare et le mette en rythme ». Dans la préface de son livre, le lexicographe Alain Rey constate que « les mots du bitume n’y restent pas. Ils s’envolent en chansons, rap, en slam, et deviennent très vite du français tout simplement ».

      La disparition du parler marseillais ne serait donc pas un cas isolé. Celle du français est également entamée. D’autant plus que l’utilisation massive de ces mots et expressions venus des quartiers nord ou plus largement de la banlieue intervient dans un contexte d’appauvrissement de la langue française, d’une perte de vocabulaire, d’une simplifi cation de l’écriture de certains mots, comme “oignon” qui peut désormais s’orthographier “ognon”, et de l’invention de locutions telles que “candidater” alors que “postuler” existe. La nature ayant horreur du vide, ces expressions n’ont aucun mal à trouver leur place dans les habitudes de langage de bon nombre de Français. Une chance, diront les islamo-gauchistes ! Pour les défenseurs de la tradition française, en revanche, c’est un désastre. Un désastre langagier auquel viennent s’ajouter les délires inclusifs d’une sociét qui, pour une bonne partie, aime à se voir décliner. En matière de langage comme dans beaucoup d’autres domaines, pour la France comme pour Marseille, le meilleur n’est pas à venir. Pauvre Éléonore…

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      L'Humanité

      Van Aert a toujours la côte

      Actu

      Dans la huitième étape, entre Dole et Lausanne en Suisse (186,3 km), victoire du Belge Wout Van Aert (Jumbo). Une journée vécue sans enthousiasme, avant l’entrée dans les Alpes, dès ce dimanche.

      Jean-Emmanuel Ducoin

      Sur la route du Tour.

      Pas de pause, ni de faux-fuyants. Au lendemain de la première escalade sauvage dans les pentes de la Planche des Belles Filles, le peloton traça plein sud-est, entre Dole (ville de Louis Pasteur, fêté comme il se doit pour les 200 ans de sa naissance) et Lausanne (186,3 km). Une étape moins « transitionnelle » qu’il n’y paraissait, en vérité. Un profil « casse-patte » avec son final adjugé dans la côte du Stade Olympique sur les hauteurs du lac Léman (3e cat., 4,8 km à 4,6 %), propice, a priori, aux audacieux qui ne disputaient plus ni le général ni la gloire, sauf celle d’une journée. Ainsi avancèrent-ils, calculateurs, sur leur monde élastique. Autant l’avouer, le chronicoeur resta côté français, pour le bien des finances de l’Humanité, prenant un peu d’avance vers les massifs alpins en prévision des jours futurs. Après tout, ne pas voir Lausanne et, surtout, fuir les tarifs hôteliers prohibitifs de la Suisse ne constituaient en rien une entrave à l’esprit. Espérons-le du moins.

      Le tour rattrapé par le Covid

      Dans une salle de presse improvisée, loin du fracas de la caravane, tout débuta par une inquiétude grandissante. Ce samedi, le Tour fut en effet rattrapé par les premiers cas de Covid-19, avec comme conséquence le retrait de plusieurs coureurs, dont un des coéquipiers du maillot jaune slovène Tadej Pogacar. Le Norvégien Vegard Stake Laengen (UAE) quitta la course avant le départ, tout comme le Français Geoffrey Bouchard (AG2R Citroën), lui aussi positif au coronavirus. « Vegard a été testé négatif hier matin lors du protocole de test de routine de l’équipe interne. Mais il a signalé des symptômes de maux de gorge tard la nuit dernière », expliqua au matin le médecin de l’équipe émiratie, le Dr Adriano Rotunno. « Le test antigénique a été positif et il a été confirmé par un test PCR ce matin. » Quelques minutes plus tôt, l’équipe de Bouchard avait fait part du départ de son grimpeur, vainqueur par le passé du classement de la montagne au Giro et à la Vuelta, mais néophyte sur cette Grande Boucle. Précisions que ces deux cas furent les premiers concernant les coursiers, mais la nouvelle vague de Covid a déjà provoqué des départs dans l’encadrement de plusieurs équipes (personnel et direction des groupes). À elle seule, la formation Quick-Step a dû faire appel à trois nouveaux directeurs sportifs depuis le début. À la suite de la cascade d’abandons enregistrés au Tour de Suisse à la mi-juin, le protocole anti-Covid fut actualisé par l’Union cycliste internationale (UCI). Les tests sont obligatoires avant le départ et lors des deux journées de repos de l’épreuve, coureurs et personnels d’équipes compris. En cas de positivité, le protocole prévoit que « la décision d’isolement éventuelle sera prise de manière collégiale par le médecin de l’équipe concernée, le médecin Covid-19 de l’épreuve et le directeur médical de l’UCI ». Chacun a bien compris l’enjeu : une sorte de « loterie » se joue tous les matins, personne n’étant à l’abri du hasard et d’une mise au ban…

      Alors qu’un point – moins lyrique que sportif – s’imposait avant l’entrée des Alpes (dès ce dimanche vers Châtel, 15,4 km à 6,1 %), nous fûmes de nouveau perturbés par une énorme chute, après dix bornes de bataille afin de constituer la « bonne échappée ». Plusieurs leaders se retrouvèrent au sol, dont Romain Bardet et David Gaudu, respectivement cinquième et sixième du général, Peter Sagan, ou encore Ben O’Connor, décidément à la dérive depuis une semaine. Victime de la culbute, Kevin Vermaerke fut même contraint de renoncer. A l’avant, trois courageux profitèrent de l’incident pour s’extraire (Cattaneo, Wright et Frison) et figèrent les circonstances pour un temps-long. Une aubaine. Comme tous les suiveurs, nous avions encore la tête dans la Planche des Belles Filles, repensant à la victoire de Tadej Pogacar devant Jonas Vingegaard au prix d’un effort surréaliste. Nous songeâmes surtout aux performances de nos deux Français, Bardet et Gaudu, un peu justes mais présents dans la lutte, ce qui suscita bien des espoirs. Les images furent d’ailleurs frappantes et traduisaient la violence consentie. Bardet eut par exemple du mal à descendre de sa machine avant de se vautrer de tout son long sur un coin d’herbe, peinant à reprendre souffle au sommet du massif vosgien. Il répétait : « J’en ai chié, j’en ai chié… C’est une saloperie, hein, ça fait bizarre des cols aussi durs, je n’avais plus l’habitude de ces efforts. » Quant à Gaudu, incapable, sur le moment, de mettre un pied devant l’autre, il raconta à l’Equipe : « Au moment où Pogacar a accéléré, je me suis mis en danseuse et ça m’a coûté un peu de force, le chemin étant plus glissant qu’en 2019 et je ne m’attendais pas à ça. J’ai un peu perdu l’adhérence. Après, j’ai préféré gérer, pour ne pas exploser. » L’un et l’autre nourrissaient néanmoins des espérances. Le premier : « Jusqu’à un kilomètre de l’arrivée, j’étais vraiment bien, donc je suis content. » Le second : « Faire sixième au milieu des favoris, c’est bien. » Et pour le dire autrement : un Français sur le podium à Paris ne relève plus forcément du fantasme.

      Qui pour menacer  Pogacar  ?

      Pogacar, lui, poursuit ses envolées, mental en fonte, augmentant brique par brique le mur de sa surpuissance comme de sa volonté de « tout prendre », façon Cannibale. S’il n’a pas « tué » le Tour, beaucoup d’observateurs comptent sur les Jumbo (Vingegaard et Roglic), mais aussi sur les Ineos, qui disposent de quatre représentants dans les dix premiers (Thomas, Yates, Pidcock et Matinez), pour allumer des incendies et tenter d’isoler le prodige slovène, dès les Alpes. Geraint Thomas, vainqueur 2018, assurait : « À coup sûr, nous pourrons utiliser ce nombre dans les prochains jours, mais il faudra choisir les bons moments et ne pas y aller n’importe comment. Mais on devra essayer, on le doit. » Le directeur sportif des Jumbo, Grisha Niermann, déclarait pour sa part : « On va continuer à rendre la vie difficile à Pogacar, on fera tout ce qu’on peut, sinon ce Tour va vraiment être ennuyeux. »

      Nous n’en étions pas là. Saoulés de lumière et de chaleur en ce jour du soigneur, nos Géants pénétrèrent dans le canton de Vaux, au cœur de l’après-midi, sur des positions figées et un écart à minima avec les échappés, moins de deux minutes. Le scénario, sans saveur et ennuyeux, parût dès lors écrit à l’avance. De quoi alimenter la chronique, nous vîmes toutefois Thibaut Pinot aller au sol à son tour, puis prendre une musette en plein visage lors d’un ravitaillement. Et lorsque le gros de la troupe longea les berges du Léman, nous comprîmes que nous assisterions à une nouvelle « course de côte » dans l’ultime rampe du Stade Olympique inondée de spectateurs. Lausanne, capitale administrative du sport mondial qui accueille les sièges d’une quarantaine de fédérations internationales, recevait les Forçats pour la sixième fois de son histoire. Les deux fuyards rescapés (d’abord Cattaneo, puis Wright) rendirent les armes au pied de la bosse. Et pour la énième fois, les cadors, maillot jaune en tête, entrèrent en action dans l’usage exclusif de la robustesse explosive. Sélection sèche et brutale. Les meilleurs devants (Pogacar, Roglic, Vingegaard, Bardet, Gaudu, Martin, etc.), les autres à l’agonie. Nous crûmes un instant que Pogacar allait remettre ça, mais, imbattable dans l’exercice des sprints en faux-plat montant, l’ineffable couteau-suisse belge Wout Van Aert (Jumbo) vint cueillir son deuxième succès depuis le Danemark, confortant son maillot vert.

      Des nouvelles de Froome

      Toujours vivant à la passion, et parce que la mémoire sur les routes du Tour demeure cet invariant qui cadenasse nos imperfections, le chronicoeur souhaita conclure en satisfaisant à une demande générale. « Mais où en est Froome ? », demandent des lecteurs depuis plusieurs jours. Le plus illustre des anonymes du peloton ne se porte pas si mal, sachez-le. Classé quarante-et-unième à La Planche, à moins de quatre minutes de Pogacar, le quadruple vainqueur de l’épreuve pointait, hier matin, à la cinquantième place du général, à près de quinze minutes du maillot jaune. Certes, le Britannique, anobli par la reine en 2015, se situe à des années-lumière de ses exploits antérieurs, mais, contrairement à ses habitudes récentes, il n’a toujours pas sombré dans les abysses de la déroute totale, quitte à se poser la seule question qui vaille : « Pourquoi m’infliger ces humiliations ? » Des philosophes concluraient qu’en cela le vélo est dialectique. Des cyclistes, que les souffrances vélocipédiques ont rendus plus humbles de jugement et d’attitude. Froome, modeste en diable désormais, ne gagnera plus jamais « son » Tour. Mais le chronicoeur s’attend à le voir se glisser dans une échappée, tôt ou tard, et pourquoi pas donner un peu de sens à son obstination. Celle-ci porte un nom cruel : chemin de croix.

      Tour de France 2022
      France24 - World

      Elena Rybakina wins Wimbledon to earn Kazakhstan first Grand Slam singles title

      Issued on: 09/07/2022 - 17:16

      NEWS WIRES

      Elena Rybakina beat Ons Jabeur 3-6, 6-2, 6-2 in the Wimbledon final on Saturday to become the first tennis player from Kazakhstan to win a Grand Slam singles championship.  

      Rybakina is a 23-year-old who was born in Moscow and has represented Kazakhstan since 2018, when that country offered her funding to support her tennis career. The switch has been a topic of conversation during Wimbledon, because The All England Club barred all players who represent Russia or Belarus from entering the tournament because of the war in Ukraine

      This was the first women’s title match since 1962 at the All England Club between two players who were making their debuts in a major final. 

      Rybakina is ranked No. 23. Since the WTA computer rankings began in 1975, just one woman ranked lower than Rybakina won Wimbledon — Venus Williams in 2007 at No. 31, although she previously had been No. 1 and already won three of her five career trophies at the All England Club.

      Rybakina used her big serve and powerful forehand to overcome Jabeur’s mix of spins and slices at Centre Court on Saturday. Rybakina ended Jabeur’s 12-match winning streak, which came entirely on grass courts.

      (AP)

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      Nadal defies injury to set up Wimbledon semi against barnstorming Kyrgios

      WIMBLEDON

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      TENNIS

      Tunisia's Ons Jabeur carries hopes of nation and continent in Wimbledon final

      France24 - World

      China accused of ‘intimidation’ to stop dissident from running for US congress

      Issued on: 09/07/2022 - 16:43

      Sébastian SEIBT

      In an unprecedented joint address, the directors of the FBI and MI5 warned on Wednesday of the multifaceted threat posed by Chinese espionage. They highlighted one potentially violent effort to prevent a Chinese dissident turned American citizen from running for a seat in Congress. 

      The heads of the American FBI and British MI5 have never before appeared side by side for a joint statement. Christopher Wray travelled from Washington to show a united front with British intelligence head Ken McCallum in London on Wednesday, July 6, where they declared that there is currently no greater threat to the West than China. 

       “It is very unusual because you normally don’t see heads of spy agencies delivering joint statements. Intel people cannot do that on their own; it must come from above. It's a political decision made in Washington and London, which means it's an important diplomatic stance,” said Zeno Leoni, a specialist in Chinese defence and Sino-Western affairs at King’s College London.

      A multitude of spying incidents 'made in China'

      For Leoni, "there is a momentum in favour of Washington’s position because of the war in Ukraine". How are the Russian invasion and the Chinese threat related? "US allies, especially in continental Europe, tend to be less hawkish toward China, but because of the war they might see the threat of regimes like Russia or China, [which] stood by Putin, more according to Washington's view."

      There is thus a new dynamic that Washington and London intend to exploit as quickly as possible. They decided to hit hard with the public statement from two intelligence heads. The joint declaration reads like a laundry list of ways in which Chinese spies are pillaging Western know-how and imperilling democracy.

      The description is anxiety-provoking, giving an impression of Chinese spies are lurking on every street corner. One example has them hiding among our crops, stealing GMO samples to appropriate their technology. FBI Director Christopher Wray said that Chinese agents have been caught “out in the US heartland, sneaking into fields to dig up proprietary, genetically modified seeds, which would have cost them nearly a decade and billions in research to develop themselves”.

      Beijing categorically denied the accusations on Wednesday, declaring that “facts have fully proven that the US is the biggest threat to world peace, stability and development”, as reported by The Guardian.

      “Accusations of economic and industrial espionage on the part of China are nothing new. The project for the Americans and the British now is to demonstrate that Beijing, which has increasing economic means at its disposal and has gained a lot of confidence in the international arena, is more active than ever in this domain,” said Antoine Bondaz, China specialist at France’s Fondation pour la Recherche Stratégique.

      A Tiananmen dissident in the crosshairs

      What is newer is this emphasis on the threat to our democracies posed by Chinese spies. Christopher Wray said that to him, the “most extreme” example of Chinese political interference outside its borders is the effort directed by Beijing to prevent, by any means necessary, a candidate it doesn’t like from running in the American midterm elections in November 2022.

      The FBI director did not cite the person by name, saying simply that he is a naturalized US citizen of Chinese origin who had participated in the Tiananmen Square protests in 1989.

      The person is Yan Xiong, whose story is at the heart of a federal investigation which led in March 2022 to charges against several Chinese citizens for “harassment and intimidation”.

      Yan Xiong is on the list of Chinese dissidents sought after by Beijing, which accuses him of having played a key leadership role in the student movement of 1989. After the repression of the protests in Tiananmen Square, Yan Xiong fled to the United States in 1992, where he was naturalized and served eight years in the American military.

      Having a new life did not stop Yan from continuing to protest the Chinese regime. He even went to Hong Kong in 2009 to show his support for the pro-democracy movement there.

      It is not surprising, given these circumstances, that the Chinese authorities are not happy about his candidacy in the upcoming Congressional elections for New York State.  

      'Not very subtle' methods

      To prevent Yan from running, Chinese spy agencies went so far as to hire a private detective to find any skeletons that may be hiding in the dissident's closet. They were even prepared to fabricate a scandal if the investigation led to nothing interesting. “You go find a girl for him, see if he will take the bait,” the Chinese agent told the private detective, according to an affidavit filed by prosecutors in New York.   

      They also considered falsifying income tax declarations to make Yan Xiong look like he was committing fraud, according to the New York Times. And if all that didn’t work? A resort to violence was apparently in question. Several recordings gathered by investigators show that the detective was encouraged to “beat him until he cannot run for election”. Finally: “Car accident… [he] will be completely wrecked, no?”

      Yan Xiong barely escaped these sad outcomes. The private investigator went to the US authorities and told them everything.

      “It’s the perfect, shocking example to send the message that China represents a real threat,” acknowledged Antoine Bondaz. However, the experts consulted by FRANCE 24 also felt that it’s not very representative of the Chinese way of doing such things. "This sort of activity shows that China is not very subtle. It’s concerning, but shows that China isn’t very effective. But they do have more diffuse ways of trying to [exert] influence abroad," according to Zeno Leoni. Antoine Bondaz, for his part, emphasised that “Chinese political interference generally happens more by financing the political campaigns of candidates in countries such as Australia.”

      For Zeno Leoni, the Yan Xiong affair is more about a Chinese strategy of intimidation for its diaspora than an outright attack on American democratic institutions. "You have to take into consideration who the target of this operation could be. It might very well be a way to deliver a message to Chinese abroad, telling them Beijing can always reach them wherever they are."

      This article was translated from the original in French.

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      FBI chief says China is blackmailing dissenters in US to force them back home

      GEOPOLITICS

      MI5 warning about influence efforts of British-Chinese lawyer marks changed tone

      US considering measures against TikTok and other Chinese apps

      L'Humanité

      Étape 7. Pogacar se met à La Planche

      Actu

      Entre Tomblaine et La Planche des Belles Filles (176,3 km), victoire du maillot jaune Tadej Pogacar. Le Slovène a dû jouer des coudes pour dominer in extremis son dauphin l’an dernier, le Danois Jonas Vingegaard (Jumbo).

      Jean-Emmanuel Ducoin

      La Super Planche des Belles Filles (Haute-Saône), envoyé spécial.

      Et soudain, sous un soleil d’Est aussi ardent qu’une brindille méditerranéenne en pleine sécheresse, il n’y eut dans leurs fréquences de pédalage saccadées, hachurées par la douleur des corps, qu’une exigence intime de macération – à peine trahie par la ruse des uns, la bravoure des autres et la folie collective d’à peu près tous. Dans le secret de leurs pensées, propageant maladroitement leur confusion, certains allaient enfin en savoir plus sur eux-mêmes, et une bonne partie de la suite du Tour. L’après-midi s’était écoulée bravement, entre Tomblaine (périphérie de Nancy) et La Super Planche des Belles Filles (176,3 km), qui domine le Territoire de Belfort et une partie du parc naturel régional des Ballons des Vosges.

      Longtemps, nous quêtâmes la « bonne échappée », qui mit plus d’une heure à se former au cœur d’un peloton électrique et survolté, sur un parcours aussi plat qu’une autoroute dans sa première partie, pour venir s’échouer sur des hauteurs bien connues désormais des Géants de la Route, abordées cette fois par deux cols de troisième catégorie, ceux de Grosse Pierre et des Croix. Au fil des ans contemporains, La Planche des Belles Filles (1re cat., 7 km à 8,7 %) est devenue une sorte de « classique » des traceurs de l’épreuve, autant pour sa difficulté que par sa situation géographique, assez lointaine des massifs traditionnels, servant ainsi de « rampe de lancement » à des étapes transitionnelles. La station de ski de la Haute-Saône recevait d’ailleurs le Tour pour la sixième fois en dix ans, après avoir opéré une entrée fracassante en 2012 parmi les sites d’arrivée. Ce jour-là, un certain Chris Froome y écrasa la concurrence, ce que Tadej Pogacar réalisa de manière encore plus stupéfiante, en 2020, lors de l’ultime contre-la-montre en côte, ce qui donna lieu à un retournement de situation historique avec sa prise de pouvoir définitive aux dépens de son compatriote slovène Primoz Roglic. Depuis, Pogacar semble invincible à mesure qu’il grandit dans son écrasante supériorité.

      Les ascensionnistes disposaient là d’un avantage hautement incomparable

      En vérité, nous attendions cette étape avec quelques frissons. Les grimpeurs et autres cadors devaient y surgir d’une claire définition, sachant que dans l’apprentissage du pays en élévation, les ascensionnistes disposaient là d’un avantage hautement incomparable, surtout dans les vraies premières rampes qui cassent les rythmes et atomisent tous les braquets antérieurs. Du brutal. Avant de parvenir à ces sommets d’allégresse, dix vaillants fuyards formèrent un joli groupe d’éclaireurs (Schachmann, Kamna, Teuns, Durbridge, Pedersen, Barthe, Erviti, Geschke, Ciccone et Asgreen). À l’arrière, à une centaine de kilomètres du but, les UAE de Pogacar prirent les commandes de la chasse, suite à un épisode plutôt étonnant. Tandis que le maillot jaune satisfaisait à un « besoin naturel », selon l’expression aussi ridicule que consacrée, le peloton ne ralentit pas son allure, contrairement aux usages. Apparemment, cela déplut au Slovène. De retour à son poste, il réclama dès lors à ses équipiers de mener grand train, manière de signifier méchamment : « Qui est le patron ? »

      Une histoire légendaire qu’il convient de narrer

      À ce petit jeu, nous ne donnâmes pas cher de l’échappée, et partant, du sort de l’ultime ascension dans la Planche des Belles Filles. Mais patience. Rappelons d’abord que le nom charmeur de l’endroit cache, lui, une histoire légendaire qu’il convient de narrer. En 1635, en pleine guerre de Trente Ans, des mercenaires suédois avaient massacré tous les hommes des vallées de la Savoureuse et du Rahin, avant de pourchasser les femmes de la région. Celles-ci se jetèrent dans les eaux du lac pour échapper à leurs bourreaux. Une seule d’entre elles parvint à s’échapper de ce suicide collectif. D’où l’origine du nom : La Planche-des-Belles-Filles… La montagne offre parfois une revanche à l’esprit, qui la lui rend bien. Du point de vue cycliste, celle-ci possède en revanche un invariant que le chronicoeur ne risquait pas d’oublier : les quatre derniers porteurs du maillot jaune au soir de La Planche remportèrent toujours l’épreuve à Paris (Wiggins en 2012, Nibali en 2014, Froome en 2017, Pogacar en 2020).

      La montagne offre parfois une revanche à l’esprit, qui la lui rend bien.

      Puisque l’homme, en s’élevant, s’informe de son propre mystère, comme le réclame le Tour en mode sacrificiel, nous réalisâmes que le sérieux de la bagarre s’engagea dès la vallée à une cadence soutenue. À l’avant, sept courageux s’isolèrent (Geschke, Durbridge, Schachmann, Kamna, Teuns, Erviti et Barthe). Dans le groupe maillot jaune, les UAE poursuivaient leur travail de sape. En traversant le village de Plancher-les-Mines, où débute la rampe terminale, nous cherchâmes du regard Thibaut Pinot, l’enfant du pays, tandis que des slogans à sa gloire couvraient littéralement le bitume. La veille, à Longwy, le franc-tireur de la FDJ avait volontairement laissé filer du temps pour tenter, « chez lui », d’aller décrocher la lune sans provoquer les éventuelles réactions des favoris. Ayant manqué l’échappée, comment allait-il réagir ? Le pourrait-il seulement ?

      Pogacar passa à l’action, cassa du bois de Planche, en fit des copeaux, mais il y eut un gros "Mais"...

      La dislocation survint. Les fugitifs s’ensuquèrent, bien que l’Allemand Lennard Kämna s’essayât à la résistance, hélas en vain. Et quand les cadors se braquèrent, Thibaut Pinot s’affaissa, irrémédiablement. Le vertige de l’espoir était déjà passé. Le ménage débuta, mais seulement à moins de deux kilomètres du sommet, quand ils atteignirent l’incandescence ce que l’on pouvait nommer du cyclisme « à l’ancienne ». Ce fut spectacle hallucinant de voir ces cyclistes « modernes » – souvent à la limite de la robotisation – redécouvrir une portion antédiluvienne : un tertre de chemin blanc concassé et damé, avec son passage à 24 % noyé de poussière.

      Dans ces pentes sauvages, Pogacar passa à l’action, cassa du bois de Planche, en fit des copeaux, mais il y eut un gros « mais ». Alors qu’on pensait qu’il allait s’envoler seul au sommet vers le bleu profond du ciel, le Danois Jonas Vingegaard (Jumbo), son dauphin l’an dernier, vint le titiller, le dépassa, crut même un instant entrevoir la victoire d’étape à quelques mètres du but, mais Pogacar, dans un dernier sursaut, à bout de force, à l’arrache et en danseuse, le « sauta » sur la ligne. Duel étonnant ; conclusion ouverte. Les deux hommes, hors de souffle, finirent roue dans roue, quasiment à l’arrêt. Le Slovène, double tenant du titre, remportait bien sûr sa deuxième étape consécutive et confortait son maillot jaune. Sauf que, sur ces routes dressées qui semblaient vouloir lui frayer un chemin, il ne se trouvait pas seul au monde. D’autant que les autres favoris ne pointaient qu’à quelques secondes derrière (Roglic à 12’’, Gaudu et Bardet à 20’’). Le chronicoeur toucha au nœud de l’évidence : Tadej Pogacar domine le Tour, mais ne l’écrase pas encore. Au général, il ne possède que 35 secondes d’avance sur Vingegaard…

      Tour de France 2022
      L'Humanité

      Michel Platini et Sepp Blatter tous les deux acquittés, mais pas encore rassurés

      Actu

      Football. L’ancien patron de l’UEFA et l’ancien président de la FIFA ont été jugés non coupable dans l’affaire « d’escroquerie, gestion déloyale, abus de confiance, et faux dans les titres. » qui les concernait. Pourtant la justice suisse pourrait faire appel.

      Éric Serres

      Après plus de six ans d’enquête et deux semaines de procès pour escroquerie en Suisse, Michel Platini – ancien président de l’UEFA- et Sepp Blatter -ancien président de la FIFA- ont été acquittés ce vendredi. Le Tribunal pénal fédéral de Bellinzone n’a pas suivi les réquisitions du parquet, qui avait requis mi-juin respectivement un an et huit mois de prison avec sursis.

      Quand le 29 juillet 2015, Michel Platini, alors président de l’instance européenne annonçait être candidat à l’élection pour la présidence de la Fifa, grand favori, il ne s’imaginait pas avoir à faire face quelque temps plus tard à la justice. En effet, à peine quelques mois après sa candidature qui le plaçait comme favori au poste de patron du football mondial, il était rattrapé par une affaire de gros sous pour un travail de conseiller sans contrat écrit avec le président de la FIFA, Sepp Blatter. Le 25 septembre de la même année, le procureur général de Suisse ouvrait une procédure pénale pour « gestion déloyale » et « abus de confiance » contre Sepp Blatter, soupçonné d’avoir effectué « un paiement déloyal » de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros) en faveur de Platini, neuf ans après la fin de sa mission de conseiller du président de la FIFA en 2011.

      La suite n’allait être qu’une succession d’enquête, de procédures pénales, de mises en accusations, de destitutions pour les deux hommes jusqu’à ce jugement. Mais après sept ans de rebondissements, le Français et le Suisse ont finalement été acquittés. « Un tribunal neutre a enfin constaté qu’aucun délit n’avait été commis dans cette affaire. Mon client est complètement blanchi et soulagé en conséquence, a commenté Me Dominic Nellen, l’avocat de Michel Platini. De son côté, l’ex-capitaine des Bleus s’est réjoui dans un court communiqué d’avoir « gagné un premier match », tout en faisant une nouvelle fois allusion à une manipulation politico-judiciaire destinée à l’écarter du pouvoir : « Dans cette affaire, il y a des coupables qui n’ont pas comparu au cours de ce procès. Qu’ils comptent sur moi, nous nous retrouverons. » Michel Platini soupçonne en particulier un rôle occulte de Gianni Infantino, son ancien bras droit à l’UEFA élu en 2016 à la tête de la Fifa, et visé depuis 2020 par une procédure distincte pour trois rencontres secrètes avec l’ancien chef du parquet suisse.

      Est-on pourtant à la fin du dossier qui a terni l’image de l’ancien n° 10 des Bleus ? Rien n’est moins sûr à cet instant. Si le tribunal a jugé plausible le récit des deux accusés, et estimé que l’escroquerie n’était : « pas établie avec une vraisemblance confinant à la certitude » - appliquant donc le principe selon lequel le doute doit profiter à la défense-, l’éventualité d’un procès en appel n’est pas encore écartée. Le parquet a seulement indiqué vendredi qu’il déciderait de la suite de la procédure « dès qu’il disposera d’un jugement écrit et motivé. »

      footballmichel platiniFIFA
      France24 - World

      Holocaust: Meeting the last witnesses to the Vél d'Hiv roundup, 80 years on

      Issued on: 09/07/2022 - 09:51

      Claire PACCALIN Stéphanie TROUILLARD

      Over two days in the summer of 1942, French police carried out Western Europe’s largest wartime roundup of Jews, acting on orders from occupying German forces and their French allies in the Vichy Regime.

      On July 16 and 17 of that year, a total of 12,884 Jews – men, women and children – were snatched from their homes in Paris and in neighbouring suburbs. Some were taken directly to an internment camp in Drancy, northeast of the capital. The rest were crammed into the Vélodrome d’Hiver, a stadium located on the banks of the Seine in the 15th arrondissement (district) of Paris, which would give its name to this sinister chapter in French history.

      To mark the 80th anniversary of this tragic event, FRANCE 24 has gathered the eyewitness accounts of six survivors of the Vél d’Hiv roundup, all of them children at the time. They recall the shock and horror of those days, and the extraordinary circumstances that allowed them to avoid deportation to Nazi death camps.

      Click below to read our web documentary.

      >> Watch on France 24 : Eighty years after France’s Vél d'Hiv roundup of Jews, its last survivors recount ordeal

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      Algeria celebrates 60 years of independence from France, with relations still strained

      WORLD WAR II

      The imposition of the yellow star on Jews in France, 80 years on

      Perspective

      The Holocaust in Latvia: Author Linda Kinstler on her family's role and collective memory

      L'Humanité

      Dernier match au Japon pour terminer la saison en beauté

      Actu

      Rugby. À Tokyo, ce samedi à 7 h 50 (heure française), l’équipe de France est en passe de terminer sa saison invaincue. Mais pour cela il faudra battre une équipe du Japon qui, même battue lors du premier test, n’a pas démérité et possède encore quelques cartouches pour faire déjouer les Bleus.

      Éric Serres

      Une semaine après avoir été dominé par le XV de France (42-23), le Japon pense avoir les moyens de lui poser des problèmes. D’après son talonneur et capitaine Atsushi Sakate des Brave Blossoms dit à qui veut l’entendre que pour ce dernier match son équipe voudra « contrôler la rencontre ». « Lors du premier match, nous avons commis beaucoup de fautes de main, on n’a pas su garder le ballon et on a perdu. La France, elle, s’est concentrée sur son jeu mais, cette fois, nous sommes préparés : on veut contrôler le match. »

      Credo repris par toute l’équipe « La première période a été équilibrée mais on a fini par perdre parce qu’on n’a pas su contrôler le match, on a fait beaucoup de fautes. Cette fois, on va voir mais il va falloir contrôler le match, notamment en attaque. » explique Warner Dearns, le deuxième-ligne. « Nos points forts, c’est la vitesse et notre bonne forme. « Il va falloir contrôler le match » termine le demi de mêlée Naoto Saito.

      Face à cette volonté de redresser la barre et conserver le ballon, les Bleus qui aimeraient terminer sur une saison parfaite et avec 10 victoires d’affilée - une première dans l’ère moderne et un record inédit depuis une série établie entre 1931 et 1937- sont prévenus et en ordre de bataille : « Comme nous jouons à deux arrières avec également Jalibert, que nos deux ailiers peuvent aussi être sollicités, on s’attend effectivement à ce qu’ils proposent plus d’équilibre dans leur jeu. Même s’ils nous ont surpris par leur style la semaine dernière, leur ADN reste quand même de beaucoup porter le ballon devant la ligne de défense. Mais sans doute vont-ils proposer plus de dépossession, ce qui ressemble davantage à un rugby européen. » met en avant me sélectionneur du XV de France Fabien Galthié.

      Pour ce deuxième et dernier test, le sélectionneur n’apportera guère de nouveauté. On ne change presque pas une équipe qui gagne ! Seule la titularisation du Racingman Max Spring à la place de Melvyn Jaminet à l’arrière viendra bouleverser la hiérarchie établie durant cette tournée estivale. Le jeune joueur du Racing 92, du haut de ses 21 ans, sort d’une année prometteuse (9 matches en Top 14, 2 en Champions Cup). Il avait aussi surnagé sous le maillot des Barbarians, dirigés par le sélectionneur du XV de France, lors de la magnifique victoire 52-21 face à l’Angleterre avant la tournée. Pour le reste, la confiance est maintenue à la charnière 100 % bordelaise avec Matthieu Jalibert à l’ouverture et Lucu à la mêlée. À l’aile Damian Penaud -auteur d’un doublé contre le Japon-, est reconduit sur le côté droit, avec à gauche le Toulousain Matthis Lebel. Au centre, le Racingman Virimi Vakatawa enchaîne et retrouve son partenaire de Bordeaux-Bègles Yoram Moefana.

      Quant au gros de devant pas de changement non plus. Le troisième ligne Yoan Tanga et le deuxième ligne Thomas Jolmès qui ont, eux aussi, vécu leur première sélection la semaine dernière, seront de la partie tout comme le capitaine Charles Ollivon et la première ligne composée du Lyonnais Demba Bamba, du Toulousain Peato Mauvaka et du Toulonnais Jean-Baptiste Gros. Un dernier match donc à prendre avec sérieux avant de prendre des vacances finalement bien méritées pour le rugby tricolore qui a dominé l’Europe que ce soit au niveau des clubs que de l’équipe nationale.

      rugby
      Известия (RUS)

      ЕС предупредили о массовых беспорядках из-за энергетического кризиса

      Этой зимой Европе грозит разрушительный «сильный конфликт и раздор» из-за высоких цен на энергоносители, для предотвращения массовых беспорядков странам Евросоюза (ЕС) надо вернуться к использованию ископаемых энергоносителей. Об этом 8 июля заявил изданию The Guardian вице-президент Европейской комиссии (ЕК) Франс Тиммерманс.

      «Санкции наносят ущерб Германии, а не России» Член комитета бундестага по защите климата и энергетике Штеффен Котре — об иррациональной политике ЕС и невозможности ФРГ отказаться от газа из РФ

      «Если наше общество погрузится в сильные конфликты и споры из-за отсутствия энергии, мы, конечно, не достигнем наших [климатических] целей», — сказал политик.

      По его словам, если в домах граждан будет недостаточно тепло предстоящей зимой, то это повлечет катастрофические последствия для решения климатического кризиса в ЕС.

      «Я в политике достаточно долго, более 30 лет, чтобы понять, что люди больше всего беспокоятся о ближайшем кризисе, а не о долгосрочном кризисе», — сказал он.

      Целью политики ЕК он назвал убеждение общественности ЕС не позднее 1 ноября, что граждане не столкнутся с кризисом в отоплении своих домов этой зимой.

      По его словам, странам ЕС для решения этого вопроса придется использовать уголь.

      8 июля федеральный министр образования Германии Беттина Старк-Ватцингер предупредила, что из-за перебоев с поставками газа, занятия в образовательных учреждениях страны могут быть отменены. Она отметила, что в школах и институтах следует использовать энергосберегающие приборы.

      5 июля глава управления регулирования энергетики Польши Рафал Гавин посоветовал гражданам экономить электроэнергию из-за прекращения поставок газа и угля из РФ.

      В тот же день цены на электроэнергию в Европе обновили исторические максимумы из-за сокращения поставок газа из России. В понедельник в ведущих странах еврозоны цены за МВт·ч базовой нагрузки на следующий год установили новые рекорды. Так, в Германии они достигли значения €325, а во Франции — €366.

      20 июня депутат Европарламента от ФРГ Гуннар Бек заявил «Известиям», что отказ от импорта российских энергоносителей — одна из саморазрушительных мер недальновидной политики канцлеров ФРГ Ангелы Меркель и Олафа Шольца. Он отметил, что, согласно исследованию университета Мангейма, полный отказ от импорта нефти и газа из РФ приведет к падению объема производства в экономике Германии примерно на 12% и двузначной инфляции.

      В мае стало известно, что Германия планирует вернуть угольные и нефтяные электростанции. Тогда же глава крупнейшего немецкого энергетического концерна E.ON Леонард Бирнбаум предрек, что Германия вряд ли продержится без российского газа ближайшие две зимы.

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      France24 - World

      Belgium's Van Aert wins stage eight of Tour de France

      Issued on: 09/07/2022 - 18:04Modified: 09/07/2022 - 18:05

      NEWS WIRES

      Wout van Aert consolidated his lead in the points classification of the Tour de France with an impressive late burst of speed on Saturday to win the eighth stage of cycling's biggest race, a hilly 186.3-km ride from Dole to Lausanne across the border in Switzerland

      The Belgian bagged his second stage win in this edition in a reduced bunch sprint at the top of the Cote du Stade Olympique, a 4.8-km effort at an average gradient of 4.6%.

      Green jersey holder Van Aert, who now has a 115-point lead in the points classification over Dutchman Fabio Jakobsen, beat Australian Michael Matthews after launching his sprint with 200 metres left.

      Tadej Pogacar took third place to retain his overall leader's yellow jersey, picking up a four-second time bonus in the process.

      Sunday's ninth stage is a 192.9-km mountainous trek from Aigle, Switzerland, to Chatel back in France.

      Pogacar was involved in an early mass pile-up that brought two-time runner-up Nairo Quintana, two-time podium finisher Romain Bardet and fellow Frenchman David Gaudu, as well as 2018 champion Geraint Thomas, to the ground - or into a grassy ditch.

      None of them appeared to have been injured.

      A three-man breakaway featuring Mattia Cattaneo, Frederik Frison and Fred Wright built up a lead of around three minutes on the peloton but they were kept on a tight leash.

      Australian Ben O'Connor, fourth overall last year, struggled throughout the day with hip pains following a crash in Wednesday's fifth stage. He received treatment from the race doctor and ground his way through the stage.

      Wright, who had dropped Frison and Cattaneo, was finally caught with 3.5 kilometres remaining as Pogacar's UAE Emirates team mate Rafal Majka rode a hard tempo in front of a skimming peloton.

      Pogacar took a chance in the final sprint but Van Aert had too much power for him, and the Jumbo-Visma rider claimed an eighth career win on the Tour in awe-inspiring fashion. 

      (REUTERS)

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      Pogacar wins seventh stage to extend Tour de France lead

      CYCLING

      Australia's Clarke wins Tour de France stage five, Belgian Van Aert keeps yellow jersey

      CYCLING

      Defending champion Pogacar takes Tour de France lead with stage six win

      France24 - World

      Japan mourns late leader Shinzo Abe a day after shock assassination

      Issued on: 09/07/2022 - 07:07

      FRANCE 24 Follow

      A steady stream of mourners visited the scene of former Japanese prime minister Shinzo Abe's assassination in the western city of Nara on Saturday as a motorcade carrying the late leader's body arrived in the capital, Tokyo.

      Japan's longest serving modern leader was shot while making a campaign speech on Friday morning by a 41-year-old man, in a deed decried by the political establishment as an attack on democracy itself. 

      "I'm just shocked that this kind of thing happened in Nara," Natsumi Niwa, a 50-year-old housewife, said after offering flowers with her 10-year-old son near the scene of the killing at a downtown train station.

      Abe, a conservative and architect of the "Abenomics" policies aimed at reflating the Japanese economy, inspired the name of her son, Masakuni, with his rallying cry of Japan as a "beautiful nation", Niwa said. "Kuni" means nation in Japanese.

      Over 100 people were queuing to lay flowers at midday at a table featuring a photo of Abe giving a speech, with more arriving. Local officials were moving some of the offerings to create space.

      A hearse carrying the late leader's body was seen entering his Tokyo residence on Saturday, while senior members of his ruling Liberal Democratic Party, dressed in black, lined up to pay their respects.

      A night vigil will be held on Monday, with Abe's funeral to take place on Tuesday, attended by close friends, Japanese media said. There was no immediate word on any public memorial service.

      Abe's 'unfulfilled goal'

      Campaigning resumed on the final day of electioneering before polling for the upper house of parliament, which is expected to deliver victory to the ruling coalition led by Prime Minister Fumio Kishida, an Abe protege.

      Kishida was back on the campaign trail visiting regional constituencies, the Mainichi newspaper reported, after making an emergency return to Tokyo on Friday in the wake of the shooting.

      Abe's killing "heightens the prospect for stronger turnout and greater support for his Liberal Democratic Party (LDP)", Eurasia Group analysts including David Boling wrote in a note.

      A strong election performance "could catalyze Kishida to push for Abe's unfulfilled goal of amending Japan's constitution to allow for a stronger role for the military", James Brady, vice president at advisory firm Teneo, wrote in a note.

      The LDP, where Abe retained considerable influence, had already been expected to gain seats before the assassination. The lawmaker, 67, served twice as prime minister, stepping down citing ill health on both occasions.

      "His health was improving so I was hoping he would have a third term," said 49-year-old Tatsuya Futami in Nara. "He was still young as a politician – it's a great shame."

      Security questioned

      Abe, the scion of a political family who became Japan's youngest postwar premier, was rushed to a Nara hospital following the shooting. He did not regain consciousness and was pronounced dead five and a half hours after the late-morning attack.

      His death has raised questions about security for public figures in Japan, where politicians commonly make direct appeals to voters outside train stations and supermarkets during campaigning season.

      Police are scrambling to establish details of the motive and method of Abe's killer.

      Kishida spoke on Saturday with US President Joe Biden, who expressed his condolences and praised Abe's leadership, NHK reported.

      I am stunned, outraged, and deeply saddened by the news that my friend Abe Shinzo, former Prime Minister of Japan, was shot and killed. He was a champion of the friendship between our people.The United States stands with Japan in this moment of grief.

      July 8, 2022

      US President Joe Biden said he was "stunned, outraged, and deeply saddened" by Abe's assassination.

      "This is a tragedy for Japan and for all who knew him," Biden said in a statement. "Even at the moment he was attacked, he was engaged in the work of democracy.

      "The United States stands with Japan in this moment of grief. I send my deepest condolences to his family," Biden added.

      Abe was key in the creation of the Quad grouping aimed at countering China's influence in the Indo-Pacific region. The other members, the United States, India and Australia, expressed shock at the assassination in a joint statement.

      "We will honour Prime Minister Abe's memory by redoubling our work towards a peaceful and prosperous region," the statement said.

      "Japan lost a great prime minister who dedicated his life to his country and worked for the stability of our world", French President Emmanuel Macron wrote in a tweet, addressing France's condolences to the Japanese people.

      Au nom du peuple français, j’adresse mes condoléances aux autorités et au peuple japonais après l’assassinat de Shinzo Abe. Le Japon perd un grand Premier ministre, qui dédia sa vie à son pays et œuvra à l’équilibre du monde.

      July 8, 2022

      (FRANCE 24 with REUTERS, AFP)

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      Japan's former PM Shinzo Abe killed in shock campaign attack

      OBITUARY

      Record breaker: Shinzo Abe, Japan's longest-serving prime minister

      'A towering figure': Fatal shooting of Japan's Shinzo Abe shocks world leaders

      BBC

      Sri Lanka: President Rajapaksa to resign after palace stormed

      By George WrightBBC News

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      Sri Lankan President Gotabaya Rajapaksa has announced he will step down after protesters stormed his official residence and set the prime minister's house on fire.

      Neither the PM nor the president were in the buildings.

      Hundreds of thousands descended on the capital Colombo, calling for Mr Rajapaksa to resign after months of protests over economic mismanagement.

      Mr Rajapaksa will step down on 13 July. PM Wickremesinghe has agreed to resign.

      Parliamentary speaker Mahinda Abeywardana said the president decided to step down "to ensure a peaceful handover of power".

      "I therefore request the public to respect the law and maintain peace," he said.

      Just hours earlier, Ranil Wickremesinghe's home was on fire after protesters broke in and set it alight. Videos circulating on social media show flames lighting up the night sky.

      Crowds had earlier overrun the official residence of Mr Rajapaksa, lounging in its state rooms and jumping in his pool.

      The country is suffering rampant inflation and is struggling to import food, fuel and medicine.

      Large numbers of protesters travelled to the capital from across the country, with officials telling AFP news agency that some had even "commandeered" trains to get there.

      Mr Rajapaksa vacated his official residence on Friday as a safety precaution ahead of the planned protests, two defence ministry sources said, according to Reuters.

      The BBC has been unable to confirm the president's whereabouts. A source close to the PM said he was in a "safe place".

      Protesters made their way towards the president's residence on Saturday morning, before breaking through barricades.

      Hundreds of protesters made their way into the house, chanting slogans and waving the national flag.

      Footage on social media soon showed people roaming through the house and splashing in the pool. Some could be seen emptying out a chest of drawers.

      Although it is Mr Rajapaksa's official residence, he usually sleeps at a separate house nearby.

      Similar scenes could be witnessed at the prime minister's house.

      His office later announced that he had agreed to resign to make way for an all-party government. Prime Minister Wickremesinghe said he was willing to quit to ensure the safety of civilians.

      But soon after his announcement videos started circulating of his house up in flames. The prime minister lives with his family in a private home, known as Fifth Lane. He uses his official residence, called Temple Trees, for official business only.

      Ousted in a day of fury

      By Ethirajan Anbarasan, BBC News, Colombo

      These are some extraordinary times for Sri Lanka.

      After a day of fury and violence, the two senior leaders of the country have agreed to step down.

      The news triggered jubilation at the main protest site in Colombo. Firecrackers were set off in many parts of the city.

      I am at the Galle Face protest site - many protesters have started returning home, thousands are still present. Some have been singing and playing musical instruments, celebrating.

      What a turnaround of events. A few days ago a photo of President Rajapaksa and Prime Minister Wickremesinghe smiling in parliament was widely shared on social media.

      Many vented their anger, saying the two men appeared to be happy while millions were struggling to eat three meals a day. But a week is a long time in politics.

      One protester, Fiona Sirmana, who was at the protest at the president's house, said it was time "to get rid of the president and the prime minister and to have a new era for Sri Lanka".

      "I feel very, very sad that they didn't go earlier because had they gone earlier there wouldn't have been any destruction," she said.

      Last week, the authorities suspended sales of petrol and diesel for non-essential vehicles, in an attempt to preserve the country's dwindling fuel stocks.

      Sri Lanka: The basics

      The government has been trying to secure fuel on credit from countries including Russia - so far with no success.

      It has requested emergency financial help and it blames the Covid-19 pandemic, which all but killed off Sri Lanka's tourist trade - one of its biggest foreign currency earners - for the crisis.

      But many experts say economic mismanagement is to blame.

      Demonstrations have been taking place since March demanding that President Rajapaksa quit.

      The deepening economic crisis saw the president's older brother, Mahinda Rajapaksa, forced to resign as prime minister in May.

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      L'Humanité

      L’État préempte EDF pour relancer Hercule

      Actu

      ÉNERGIE Élisabeth Borne a annoncé la nationalisation d’EDF. Syndicalistes et économistes dénoncent un coup de com et voient dans cette stratégie l’acte I d’un vaste projet de démantèlement.

      Marion d'Allard

      Bruno Le Maire l’avait laissé entendre, Élisabeth Borne vient de le confirmer : « L’État a l’intention de détenir 100 % du capital d’EDF. » Et pour justifier une décision qu’elle estime « radicale », la première ministre a usé de toutes les grandiloquences, évoquant la « pleine maîtrise » retrouvée de la production d’électricité, le gain de « souveraineté face aux conséquences de la guerre et aux défis colossaux à venir », et la réponse à « l’urgence climatique ». Mais, à dessein, le mot nationalisation, lui, n’a pas été prononcé. Car, derrière une annonce qui pourrait sonner positivement à l’oreille de ceux qui défendent une maîtrise publique de l’énergie, le flou sur les réalités techniques d’une telle opération cache un tout autre projet.

      Une manipulation « grossière »

      « Il faut lire entre les lignes de ce gros coup de com », tempête Sébastien Menesplier. « Le cadeau aurait pu être joli s’il contenait un changement du statut juridique de l’entreprise, la baisse de la TVA à 5,5 % et la sortie du marché de l’énergie, mais franchement, quand on regarde ce que ce gouvernement a fait d’EDF ces vingt-quatre derniers mois, ce n’est pas vraiment ce qui se profile », ironise le secrétaire général de la CGT mines-énergie (FNME-CGT). Ancien membre du Conseil supérieur de l’énergie, Jacky Chorin (FO) partage ce scepticisme : « Emmanuel Macron n’a eu de cesse de charger la barque d’EDF, que ce soit en tant que ministre – en l’obligeant à reprendre Areva ou en décidant le financement sur ses fonds propres de la centrale d’Hinkley Point  – comme en tant que président – en ordonnant la fermeture de Fesseinheim, en augmentant la quantité d’électricité nucléaire vendue à prix cassés aux concurrents privés d’EDF via le systèm e de l’Arenh ou en obligeant l’entreprise à reprendre une partie des activités de General Electric. » À en croire les syndicalistes, la nationalisation vendue par le gouvernement consisterait donc davantage à laisser à l’État les mains libres pour démanteler le groupe qu’à garantir l’efficacité du service public.

      Concrètement, l’État, actionnaire d’EDF à hauteur de 83,88 %, est en passe d’engager le rachat des parts restantes, détenues principalement par des actionnaires « institutionnels et individuels » (15,03 %). Pour l’économiste Christophe Ramaux, « le risque de cette opération est de voir ressurgir à moyen terme un nouveau projet de type Hercule ». Une fois devenu actionnaire unique, l’État engagera probablement rapidement une séparation des activités avec « d’un côté, le nucléaire sous maîtrise publique et, de l’autre, la cession et l’introduction en Bourse des activités les plus rentables, comme les énergies renouvelables, mais surtout, la distribution avec la privatisation d’Enedis », poursuit l’économiste atterré. Une manipulation « grossière », dénonce Jacky Chorin, alors que le mouvement social historique engagé par les énergéticiens aboutissait, il y a tout juste un an, à la mise au rancart du projet Hercule.

      inquiétude chez les syndicats

      « La nationalisation qu’envisage le gouvernement ne procurera aucun capital supplémentaire à EDF », poursuit le syndicaliste. Or, les comptes sont dans le rouge et les dettes du groupe public devraient flirter avec les 65 milliards d’euros à la fin de l’année. Une situation désastreuse qui a conduit les élus du comité social et économique central (CSEC) à déposer un droit d’alerte économique. Dans de telles conditions, « une fois la nationalisation actée, l’État devra donc nécessairement augmenter le capital. Mais une telle recapitalisation d’un opérateur à 100 % public se fera sous le contrôle de la Commission européenne au titre des aides d’État », explique Jacky Chorin. Et Bruxelles risque fort d’y imposer des conditions. « Pour éviter une situation de trop gros monopole, la Commission européenne pourrait tout à fait exiger de la France qu’en contrepartie EDF cède les énergies renouvelables et la distribution, mais également qu’elle accroisse le mécanisme de l’Arenh » , détaille Christophe Ramaux.

      Délétère pour le service public, ce nouveau rebondissement dans le dossier EDF inquiète dans les rangs syndicaux. Le gouvernement a mis Jean-Bernard Lévy sur un siège éjectable et annoncé, ce jeudi, avoir engagé « le processus de succession du PDG d’EDF ». La CGT, elle, a rendez-vous chez la ministre de la Transition énergétique, lundi. « Ils veulent aller vite, on sent que les choses s’accélèrent », prévient Sébastien Menesplier.

      EDF
      France24 - World

      Live: Russia assembling reserve forces for next Ukraine offensive, UK warns

      Issued on: 09/07/2022 - 08:00

      FRANCE 24 Follow

      Russia is moving reserve forces from across the country and assembling them near Ukraine for future offensive operations, UK military intelligence warned on Saturday, a day after Russian Foreign Minister Sergei Lavrov stormed out of G20 talks in Indonesia amid criticism of the war in Ukraine. Follow the day’s events on our liveblog. All times are Paris time, GMT+2.

      6:37pm: Zelensky fires Ukraine’s envoy to Germany and several other top ambassadors 

      Ukrainian President Volodymyr Zelensky dismissed Kyiv's ambassador to Germany on Saturday as well as several other top foreign envoys, the presidential website said.

      In a decree that gave no explanation for the move, he announced that Ukraine’s ambassadors to Germany, India, Czech Republic, Norway and Hungary had been sacked.

      It was not immediately clear whether the envoys would be given new jobs.

      2:37pm: Six injured in Kharkiv in Russian strikes

      The Russian defence ministry released a statement in which it claimed responsibility for strikes on the Donetsk and Kharkiv regions, where six civilians were injured according to the local Ukrainian prosecutor's office.

      12:45pm: Ukrainian recruits begin military training in UK

      The first batch of up to 10,000 inexperienced Ukrainian military recruits set to train in Britain over the coming months have started drills, the UK's ministry of defence (MoD) has said.

      The new British-led programme involves 1,050 UK service personnel training the Ukrainian volunteers, who have little to no military experience, at MoD sites across England for several weeks.

      It follows the UK's Operation Orbital – prompted by Russia's 2014 invasion of Crimea and eastern Ukraine – which gave 22,000 Ukrainians military training between 2015 and 2022.  

      Defence Secretary @BWallaceMP hosted the Danish Minister of Defence Morten Bødskov in the UK this week. The pair visited the UK-led training of the Armed Forces of Ukraine currently underway in the UK, as well as holding talks on continued support for Ukraine. @Forsvarsmin 🇬🇧🇩🇰 pic.twitter.com/Kar3XwLqSo

      July 9, 2022

      "This ambitious new training programme is the next phase in the UK's support to the Armed Forces of Ukraine in their fight against Russian aggression," Defence Secretary Ben Wallace said in a statement, after visiting the latest recruits this week.

      "Using the world-class expertise of the British Army we will help Ukraine to rebuild its forces and scale-up its resistance as they defend their country's sovereignty and their right to choose their own future," he added.

      10:35am: Blinken urges Beijing to distance itself from Moscow in talks with Chinese FM

      US Secretary of State Antony Blinken has held rare talks with his Chinese counterpart Wang Yi, a day after the G20 summit in Indonesia.

      Describing the talks as "constructive", Blinken said he called on China to distance itself from Russia over the war in Ukraine.

      Washington's top diplomat said he told Wang that "this really is a moment where we all have to stand up, as we heard country after country in the G20 do, to condemn the aggression, to demand among other things that Russia allow access to food that is stuck in Ukraine" .

      He added there were "no signs" Moscow was willing to engage after it faced a barrage of criticism at the G20 talks a day earlier.

      8:55am: Ukraine reports heavy shelling along Donbas front line

      Ukrainian officials have reported heavy shelling of towns and villages as Russian forces attack Ukrainian positions in the Donbas from several directions.

      "Russians are firing along the entire front line," the governor of the Luhansk region, Serhiy Gaidai, said on the Telegram message system.

      "The enemy is trying to advance from the settlements of the Luhansk region to the first villages of Donetsk region," Gaidai added.

      After taking the city of Lysychansk last Sunday and effectively cementing control of Luhansk, Russia has made clear it is planning to capture parts of neighbouring Donetsk province.

      Gaidai said Russian forces had not paused after their recent advances in the east. "They attack and bombard our lands with the same intensity as before."

      7:30am: Russia assembling reserve forces for future offensive, says UK intelligence

      Russia is moving reserve forces from across the country and assembling them near Ukraine for future offensive operations, British military intelligence has warned in its daily bulletin on the war.

      A large proportion of the new Russian infantry units are probably deploying with MT-LB armoured vehicles taken from long-term storage as their primary transport, Britain's ministry of defence tweeted.

      (1 of 6)Russia is moving reserve forces from across the country and assembling them near Ukraine for future offensive operations.

      July 9, 2022

      4:45am: Divisions over Ukraine roil G20 summit

      At the meeting of G20 foreign ministers in Bali on Friday, some of the staunchest critics of the invasion of Ukraine confronted their Russian counterpart, Sergei Lavrov.

      High on their list of concerns was getting grain shipments from Ukraine out through ports blocked by Russia's presence in the Black Sea and naval mines.

      But FRANCE 24’s Armen Georgian explains G20 members are not all on the same page when it comes to punishing Russia for its act of aggression against a neighbouring state.

      For one, the G20 “is not a permanent institution, it cannot issue legally binding resolutions”, Georgian explained. “It can make political declarations and then it’s up to members to implement them as they see fit. It can only urge an end to the Ukrainian grain crisis.”

      Within the G20, the BRICKS grouping members have not lined up against Russia, said Georgian. Brazil, India, China and South Africa represent 42 percent of the world’s population, and countries like India and China are “seen as having lined up with Russia”, he explained.

      (FRANCE 24 with Reuters, AFP, AP)

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      Russia ‘isolated’ at G20 as Lavrov storms out of talks

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      War in Ukraine: the battle for Donbas

      War in Ukraine

      Grain ship Zhibek Zholy at the heart of Black Sea dispute

      L'Humanité

      Suicides chez Orange : la crainte d’un retour de la machine à broyer

      Premier plan

      Les syndicats alertent après deux suicides dans l’entreprise, ex-France Télécom. Pour eux, il est temps de remettre en question cette stratégie de réduction de coûts, génératrice de souffrance.

      Cécile Rousseau

      Saisissant effet miroir. Le 30 juin, lors des plaidoiries de la défense au procès en appel des ex-dirigeants de France Télécom, l’une des avocates a évoqué le suicide de Christophe B., salarié d’Orange, survenu presque un mois avant.

      L’irruption de ce drame, qui visait initialement à amoindrir la responsabilité des prévenus dans la crise de 2007-2011, met en lumière les situations de souffrance récentes au sein de la multinationale. En arrêt maladie depuis le 23 mai, l’agent de 52 ans, marié et père de famille, s’est pendu deux jours plus tard sur son lieu de travail.

      « Elles ont été oubliées »

      Dans le centre technique de Draguignan (Var), le choc n’est pas dissipé. « Il se plaignait depuis longtemps d’une activité sans intérêt et de surcharge de travail », assure Virginie Reze, élue CGT au CSE de la direction opérationnelle grand Sud-Est (DOGSE) qui a rencontré ses collègues. Cet ancien technicien, chargé du raccordement fibre des maisons individuelles, faisait l’interface, pas toujours évidente, avec les sous-traitants.

      L’« outil industriel » du harcèlement chez France Télécom

      Selon la CGT, des pressions auraient aussi été exercées par une responsable pour qu’il prenne du galon alors qu’un poste d’adjoint était vacant. Ce que le fonctionnaire, déjà bien occupé, ne souhaitait pas. « Il ne voulait pas qu’on lui casse sa routine », raconte Robert (1), un agent œuvrant dans la structure.

      Quand la syndicaliste s’est rendue sur place après ce geste violent, elle a été choquée par l’ambiance. « On aurait dit un bâtiment désaffecté, c’était très angoissant, s’indigne-t-elle. L’équipe de Christophe et deux personnes du service client avaient plusieurs fois demandé à partager le même plateau pour ne pas être isolés, mais cela leur a été refusé pour des raisons de confidentialité. Le jour du drame, deux employées ont aperçu les pompiers qui leur ont parlé d’un suicide. Terrorisées, elles ont attendu une explication. Mais entre 11 h 30 et 16 heures, personne n’est venu les voir. Elles ont été oubliées. »

      Une enquête de police et une enquête paritaire

      Orange a, depuis, pris des mesures de soutien et s’est engagé à reconnaître l’accident de service (accident du travail pour les fonctionnaires). Une enquête de police et une enquête paritaire (avec membres de la direction et représentants syndicaux) sont en cours.

      À Draguignan, ce climat crépusculaire ne daterait pas d’hier. Seule une trentaine d’employés sont encore présents dans les locaux, dont bon nombre de techniciens en interventions. Il y a quelques années, ils étaient une centaine. « À un moment, il y avait des pots de départ quasiment tous les mois, se remémore Robert. Entre les restructurations, les retraites et les temps partiels seniors (TPS, mesure de départ de fin de carrière), le centre s’est vidé. Beaucoup préfèrent partir de manière anticipée, car les conditions de travail sont mauvaises. Dans le service de Christophe, il y avait eu beaucoup de TPS et d’autres à venir. »

      Un droit d'alerte lancé le 27 avril

      Pour Sandrine Ferrety, responsable de section syndicale SUD PTT à la DOGSE, la permanence de très petites équipes se sentant « abandonnées » dans des édifices surdimensionnés s’explique : « Stéphane Richard (ancien PDG d’Orange jusqu’en janvier – NDLR) s’était engagé à ne plus fermer de sites après la crise sociale, mais, avec les multiples réorganisations, les entités se retrouvent de plus en plus réduites. À Draguignan, les agents se demandaient à quelle sauce ils allaient être mangés, entre les non-remplacements et la sous-traitance généralisée. »

      Le service de Christophe, qui faisait du télétravail trois jours par semaine, était composé de trois personnes ainsi que deux autres à Saint-Laurent-du-Var (Alpes-Maritimes) et à Digne (Alpes-de-Haute-Provence), selon la CGT. Un inspecteur du travail venu à Draguignan quelques jours après le drame n’a d’ailleurs pas trouvé d’encadrant à qui s’adresser. «  Depuis, un manager vient tous les jours », constate Robert.

      L'Humatinale

      Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

      Au sein de l’unité d’intervention Provence-Rhône-Méditerranée (UIPRM), dont dépendait cet agent, des difficultés avaient été mises en avant par le Comité national de prévention du stress (CNPS) et le rapport du cabinet d’expertise Secafi, que nous avons pu consulter. En 2021, 48 % des agents considèrent que leur travail devient de plus en plus exigeant (contre 49 % en 2019) et 65 % d’entre eux craignent que les restructurations s’accélèrent.

      Céline Marty : «L’attitude de subordination qu’implique le travail est incompatible avec l’exercice démocratique d’une citoyenneté libre»

      Quant aux rapports annuels de la médecine du travail, attirant l’attention sur la dégradation des conditions de travail, ils avaient conduit les syndicats à lancer un droit d’alerte, le 27 avril.

      Une lettre poignante aux membres de la CSSCT

      Quelques jours après ce drame, un autre a endeuillé le centre technique de Troyes (Aube). Dans la nuit du 4 au 5 juin, J.-L. C., 51 ans, ingénieriste déploiement réseau (fibre et cuivre), s’est donné la mort. Sa veuve a adressé une lettre poignante aux membres de la CSSCT (commission de santé, de sécurité et des conditions de travail).

      La dernière conversation que j’ai eue avec mon mari concernait les dossiers en cours. Le lendemain matin, mon fils découvrait son père au bout d’une corde. »

      Son récit est sans appel. « Mon mari se plaignait d’une surcharge de travail, du non-remplacement des gens qui quittaient le service pour diverses raisons », écrit-elle. En arrêt maladie depuis le 4 mai, « il n’a jamais cessé de travailler : il répondait à ses mails, les transférait à ses collègues. (…) Il passait sa nuit à me parler des dossiers en cours. Malgré les alertes lancées par ses collègues, il a fallu qu’il craque au travail pour que l’on entende sa souffrance. »

      Reçu par son n + 2 à son domicile, J.-L. s’effondre en larmes. Face à son état, celui-ci alerte la médecine du travail. Son généraliste lui prescrit un mois d’arrêt. Mais le fonctionnaire commence à avoir des idées noires. « La dernière conversation que j’ai eue avec mon mari concernait les dossiers en cours. Le lendemain matin, mon fils découvrait son père au bout d’une corde pendue dans le jardin. » Depuis, sa famille n’a pas remis les pieds au domicile.

      Dans la région grand Nord-Est, les effectifs baissent de 10%

      Si la société s’est engagée, là encore, à mener une enquête conjointe avec les instances représentatives du personnel et à reconnaître l’accident de service, pour cet élu à la CSSCT, qui tient à rester anonyme par peur des représailles, pas de doute : « Ce décès est lié à une politique générale anxiogène. J.-L. était devenu ingénieriste il y a un an. Mais il n’a pas eu vraiment de formation sur cette activité, ni d’accompagnement. Il a été livré à lui-même alors qu’il était en contact avec les clients et les sous-­ traitants (installateurs). En plus, il y avait eu un changement de prestataire et la bascule avait été compliquée. Sans compter que l e système informatique est loin d’être au top. Mais il avait une vraie conscience professionnelle. »

      Comme à Draguignan, des départs, notamment en TPS, s’étaient produits. Dans cette direction opérationnelle grand Nord-Est (DOGNE), les effectifs baissent de 10 % par an avec très peu d’embauches. Le travail retombe donc sur ceux qui restent. « Une de ses collègues avait quitté le service et il s’est retrouvé avec une partie de ses dossiers. Tout le monde était sous l’eau », précise le syndicaliste.

      Pour Michel Jacquier, élu CGT au CSE de la DOGNE, le témoignage de la femme du défunt correspond aux constatations du syndicat.  « Comme tout est externalisé, c’est notamment le cas de 95 % de l’activité des services techniques à destination du grand public, les agents d’Orange se retrouvent avec les tâches les plus complexes. Expert sur son activité, J.-L. avait le sentiment de ne pas faire le travail comme il le faudrait. On a du mal à imaginer une fin de carrière dans ces conditions-là », soupire-t-il.

      « J’ai plus de 1 000 dossiers à traiter depuis que mon collègue est parti » 

      D’autant qu’avec les restructurations incessantes, les périmètres n’ont cessé de s’élargir. La DOGNE compte 23 départements et plus 10 000 salariés, de Lille à Chalon-sur-Saône en passant par Strasbourg. Un casse-tête pour l’organisation et le fonctionnement des instances représentatives du personnel. « Stéphane Richard avait remis des “ressources humaines de proximité”, mais, entre les départs et une zone toujours plus large, ils ne sont plus vraiment proches des personnels, observe Michel Jacquier. ​​​​​​​ Et on a beau voter non aux réorganisations en CSE, elles continuent. »

      Depuis ce suicide, certaines alarmes semblent mieux entendues. Marie (1), chargée d’affaires dans le même périmètre, dénonçait depuis des mois une masse de travail énorme. Elle a soudainement été convoquée par la RH, puis la médecine du travail… « J’ai plus de 1 000 dossiers à traiter depuis que mon collègue est parti », rappelle-t-elle.

      Les conséquences de ces mutations permanentes ont pourtant été pointées par les médecins du travail de cette unité d’intervention dans leur dernier rapport annuel, que l’Humanité s’est procuré : « Les activités des métiers techniques de terrain sont en train de se transformer. Les techniciens passent du “faire” au “faire faire”, au contrôle, éventuellement à l’accompagnement des prestataires, voire à de la formation. Cela requiert une posture différente qui n’est pas toujours en adéquation avec ce qui les a amenés à choisir ces métiers. »

      Sur ces deux cas de suicide, Orange assure « avoir mis tout en œuvre pour accompagner les familles et pour faire la lumière sur les responsabilités de l’entreprise. La direction a rencontré les partenaires sociaux et ces échanges vont se poursuivre dans les prochains jours (…) afin (…) d’en tirer les conclusions nécessaires en matière de prévention. »

      Ces tragédies n’ont cependant pas surpris les syndicats. Depuis des années, ils tirent la sonnette d’alarme sur la recrudescence de risques psychosociaux. La dernière enquête triennale sur les conditions de travail et le stress menée par le Comité national pour la prévention du stress et le cabinet Secafi, présentée début 2022, fait état d’une détérioration.

      Si les agences de distribution (particulièrement les boutiques) sont fragilisées, avec une forte chute des effectifs, les unités d’intervention ont aussi subi des pertes passant de 20 199 postes en 2016 à 14 462 en 2021. 63 % des personnels de ces unités pensent qu’ils ne sont pas assez nombreux pour les tâches à effectuer, 3 % de plus qu’en 2019 (contre 59 % chez Orange). 55 % des managers sondés estiment ne pas avoir les bras nécessaires pour leurs missions, en hausse de 12 % en 2021. Enfin, 44 % jugent qu’on leur demande une quantité de travail excessive (+ 4 %).

      « Cette question des suicides est complexe » 

      À l’échelle de tout le groupe, les indicateurs de l’intensité du travail subissent également une « dégradation importante » (– 2 points par rapport à 2019) pour atteindre un niveau inédit depuis 2012.

      Si le sentiment de soutien de la part de la hiérarchie s’est renforcé, 78 % des 33 665 sondés estiment qu’ils doivent travailler intensément et 44 % constatent qu’on leur demande une charge trop importante.

      Et pour cause, entre 2016 et 2021, les effectifs d’Orange (sans ses filiales) ont fondu de 84 373 à 66 332. De son côté, la direction prend « très au sérieux les recommandations du cabinet sur la charge de travail et regarde comment les mettre en œuvre ».

      Selon Sébastien Crozier, président de la CFE-CGC Orange : « Il y a une tension générale. Sans vouloir faire de parallèles trop rapides, les unités d’intervention et les agences de distribution étaient déjà tendues il y a quinze ans (au moment de la crise sociale – NDLR). Le pilotage par la réduction des coûts et le recours à la sous-traitance a ses limites. Cette question des suicides est complexe, il faut que l’entreprise mette les moyens pour le diagnostic. »

      « Un cocktail explosif » 

      Si le télétravail, très répandu depuis le Covid, a bouleversé le quotidien, les réorganisations, qui avaient marqué le pas en 2020, sont reparties de plus belle, comme le remarquent les médecins du travail dans leur rapport national, s’inquiétant en 2021 ​​​​​​​ « de transformations nombreuses, voire intenses ». ​​​​​​

      Pour Pascale Abdessamad, déléguée syndicale centrale SUD PTT, c’est « un cocktail explosif » qui a conduit à des cas de souffrance : « Entre la baisse des effectifs, le télétravail à outrance et les réorganisations permanentes, on se pose la question de savoir si ça repart comme à l’époque de Didier Lombard (ex-PDG pendant la crise des suicides – NDLR). »

      Malgré les voyants au rouge, la stratégie de réduction de coûts se poursuit. L’arrivée de la nouvelle directrice générale, Christel Heydemann, en avril, n’a pas fait varier le cap de la multinationale. En témoigne, le plan baptisé Scale Up, visant à réaliser 1 milliard d’euros d’économies, dont 500 millions sur la masse salariale d’ici à 2023.

      Dans cette optique, un nouvel accord de temps partiel senior (TPS) a été ratifié, prévoyant jusqu’à 10 000 départs d’ici à 2025, laissant augurer une nouvelle hémorragie d’emplois.  « Il y aura 8 000 recrutements en parallèle, dont 80 % sera réalisé dans les filiales », précise Samira Gouja, déléguée syndicale centrale CGT.

      Les syndicats montent au créneau

      Interrogée par l’Humanité, Orange estime qu’« il peut exister des personnes en souffrance mais, non, il n’y a pas de malaise social généralisé. De par ce que nous avons vécu, nous sommes plus vigilants que n’importe quelle autre entreprise sur ce sujet. Depuis la crise sociale, l’entreprise s’est profondément transformée et a déployé un ensemble de dispositions, sans précédent dans les grandes entreprises françaises, pour construire un cadre qui vise à prévenir la souffrance au travail et les risques psychosociaux ».

      Les syndicats, eux, ont décidé de monter au créneau. CFDT, CGT, FO, SUD, CFE-CGC et CFTC ont voté une résolution pour exiger la tenue d’un CSE extraordinaire le 12 juillet pour évoquer ces suicides. « On ne s’attend pas à un mea culpa de leur part, mais on veut que l’entreprise prenne en compte ce mal-être, exige Michel Esselin, élu CGT. À chaque fois, on remonte les cas de burn-out comme de bore-out. Mais il ne se passe rien. Il faut des recrutements immédiats et des formations pour tout le monde. » La CGT a également décidé de ne plus siéger en instance tant que les réorganisations seront à l’ordre du jour.

      Ce même 12 juillet, le syndicat organise une journée de grève. Partout, les salariés sont appelés à se mobiliser pour stopper le rouleau compresseur. « Les conditions de travail continuent de se dégrader en raison de ces économies à réaliser à tout prix, dénonce Christian Mathorel, secrétaire général de la FAPT-CGT. Il faut nous écouter et remettre en cause cette stratégie. »

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      France24 - World

      Aribo fulfils Premier League dream after joining Southampton

      Issued on: 09/07/2022 - 20:32Modified: 09/07/2022 - 20:30

      London (AFP) – Joe Aribo said he had fulfilled a lifelong ambition to play in the Premier League after securing a move to Southampton from Rangers on Saturday.

      The Nigerian international scored 26 goals in 149 appearances for the Glasgow giants over the past three years, including in the Europa League final as Rangers lost out on penalties to Eintracht Frankfurt in May.

      Aribo also won the Scottish Premiership and Scottish Cup and thanked Rangers for "an amazing journey being part of this special club".

      However, the 25-year-old midfielder admitted the lure of the English top flight was too great after completing a deal that could rise to £10 million ($12 million).

      "I'm really excited for the journey. The Premier League is the best league in the world," Aribo told Southampton's website.

      "I've been watching it since I was a young boy, it's always been a goal for me to play here and show what I can do on this stage.

      "It's an amazing feeling, a dream come true.

      "This is where I've wanted to be since I was a child growing up playing, so to say that I'm here now is really exciting."

      Aribo in the Saints' fifth signing of the transfer window after goalkeepers Gavin Bazunu and Mateusz Lis, German defender Armel Bella-Kotchup and promising midfielder Romeo Lavia.

      "We believe Joe can bring energy and creativity to our side," said Southampton boss Ralph Hasenhuttl.

      "He has played a lot of games already in his career, at a very high level, and his performances in the Europa League prove he has the quality to play in the Premier League.

      "This is a big ambition for him, and he is hungry to show everybody he can do it."

      © 2022 AFP

      L'Humanité

      Des mesures en trompe l’œil pour un pouvoir d’achat en berne

      Chronique

      Jean-Christophe le Duigou

      Des mesures pour parer la perte de pouvoir d’achat seront-elles le baptême du feu pour la nouvelle Assemblée nationale élue en juin ? La porte-parole du gouvernement a parlé « d’heure de vérité » concernant l’examen du projet de loi annoncé. Qui pourrait s’opposer à « des mesures fortes pour protéger le pouvoir d’achat des Français ? » feint de s’interroger Elisabeth Borne. Sinon les partisans du « dénigrement systématique » qui s’excluraient ainsi de l’effort collectif de construction de réponses adaptées à la crise. La tactique est claire, forcer au moins une partie des opposants au gouvernement minoritaire à rejoindre les députés macroniens afin de former une première majorité de circonstance.

      Depuis la campagne présidentielle le gouvernement n’a pas lésiné sur l’affichage : revalorisation des retraites, revalorisation des minima sociaux, blocage temporaire des prix du gaz et de l'électricité, indemnité inflation, baisse du prix de l’essence à la pompe, suppression de la redevance TV, chèque énergie…Au total avec « la loi pouvoir d’achat » pas moins de 50 milliards d’euros de crédits publics pour 2021 et 2022 ont ainsi été mobilisés, dont 18 milliards rien que pour la baisse de la taxe sur l’électricité et le gel des tarifs du gaz. « La France a pris les mesures les plus massives et les plus complètes des grands pays européens » souligne le magazine macronien Challenges qui met en exergue le montant de l’effort budgétaire consenti sur la période en points de PIB, le 1,9% français, face au petit 0,7% allemand.

      Ce plan aux dires de l’Insee, se veut LA « protection du portefeuille des ménages » contre les hausses de prix. Pas si sûr ! Si l’organisme public dans sa dernière note de conjoncture, estime que ces mesures mises bout à bout, contribueront bien à rehausser le revenu disponible brut (RDB) des ménages d’environ 1 point de pourcentage en 2022 il estime que cela sera insuffisant pour garantir le maintien du pouvoir d’achat. Ce dernier baissera en moyenne sur l’ensemble de l’année 2022 de 1 % par unité de consommation.

      Le Président du MEDEF vent la mèche dévoilant le double discours gouvernemental : « Officiellement il faut augmenter les salaires mais en coulisse le gouvernement nous dit de faire attention …avec trop de hausse »[1].On concède quelques compensations aux ménages y compris par un simili blocage des baux immobiliers, alors que leur consommation a été amputée par une inflation de 5 à 8 % l’an. L’opération dissimule un nouveau coup de pouce aux entreprises. D’abord en orientant les revendications salariales vers des primes générales ou vers de l’intéressement. Ensuite en refusant tout coup de pouce au SMIC pourtant basé sur l’indice des prix à la consommation qui minore le cout de la vie. Enfin en déchargeant les entreprises d’une partie des couts induits par la hausse des salaires, notamment à travers le dispositif de « prime Macron » qui prolonge la logique désormais de grande ampleur d’exonération de cotisations sociales.

      Depuis deux ans les aides aux entreprises, sous forme de chômage partiel pour les unes, de compensation financière pour les autres ont été massives.  Malgré le choc de la double crise pandémique et économique, le taux de marge[2] des entreprises est ainsi demeuré à un niveau élevé : 31,6%. In fine, au travers de ce « plan d’urgence », gouvernement et patronat convergent une nouvelle fois dans leur volonté de préserver la rentabilité attendue par les actionnaires. La bonne stratégie ? les salariés en doutent. Des arrêts de travail éclatent  autour du même mot d’ordre : « Tout augmente sauf nos salaires. » Après des négociations qui n’aboutissent pas les travailleurs se mobilisent à juste raison pour obtenir une taxation des profits exceptionnels des grandes firmes de l’énergie et du commerce et des augmentations de salaires à la hauteur de l’inflation subie.

      [1] Les Echos, 28 juin 2022

      [2] Dans le partage de la Valeur Ajoutée, le taux de marge rend compte de ce qui reste à disposition des entreprises pour rémunérer le capital et investir, une fois déduites les rémunérations salariales.

      France24 - World

      Kumar bowls India to T20 series win over England

      Issued on: 09/07/2022 - 20:04Modified: 09/07/2022 - 20:02

      Birmingham (United Kingdom) (AFP) – Bhuvneshwar Kumar starred as India overpowered England by 49 runs to win the second Twenty20 international at Edgbaston on Saturday and so take an unassailable 2-0 lead in the three-match series.

      England, set 171 to win, were dismissed for 121, with India swing bowler Kumar taking 3-15.

      Kumar set the tone from the start of England's chase, having the dangerous Jason Roy caught at slip by India captain Rohit Sharma for a first-ball duck.

      He followed up by having England captain Jos Buttler, one of the world's best white-ball batsmen, caught behind for just four.

      And when the hard-hitting Liam Livingstone was bowled by a superb off-cutter from Jasprit Bumrah, the hosts had slumped to 27-3 inside five overs.

      "When the ball swings you always enjoy yourself," Kumar, the player of the match, told Sky Sports.

      "In previous years in England I don't remember much help with the white-ball but this time there is swing and bounce."

      Victory meant Rohit had won his last 14 matches as India's T20 captain, with the delighted skipper saying: "We all know how good England are as a team. We knew we were in for a challenge but we were quite clinical in what we wanted to do and executed with bat and ball."

      Moeen Ali (35) and David Willey (33 not out) tried to get an England side missing several regulars, including red-ball captain Ben Stokes and Jonny Bairstow following a seven-wicket win over India in the Covid-delayed fifth Test at Edgbaston completed Tuesday, on track.

      But England kept losing wickets as the run-rate soared and the match ended with exactly three overs to spare when Harshal Patel yorked No 11 Matt Parkinson.

      Earlier, India made 170-8 after being sent into bat.

      Gleeson's 'fantastic debut'

      England debutant paceman Richard Gleeson removed all of India's top three -- Rohit, Virat Kohli and Rishabh Pant -- on his way to 3-15 after the tourists had been 49 without loss.

      Chris Jordan followed up with 4-27 before Ravindra Jadeja's unbeaten 46 kept India in the game.

      "It is very disappointing but we didn't play anywhere near well enough to win the game," said Buttler. "I think we got what we deserved."

      But he took some comfort from the performance of Lancashire team-mate Gleeson ahead of Sunday's series finale at Nottingham's Trent Bridge.

      "It's not just the wickets, but the guys he got out as well...It was a fantastic debut," said Buttler.

      Gleeson struck with just his sixth ball in international cricket, removing Rohit (31) when the opener's top-edged hook was well caught by wicketkeeper Buttler, running back.

      He then took two wickets in two balls at the start of his next over.

      Star batsman Kohli, now without a hundred in 76 international innings across all formats, fell for just one when he sliced Gleeson and Dawid Malan held a fine catch over his shoulder as he ran from backward point.

      Pant (26 off 15 balls) then charged at Gleeson but was caught behind off an inside edge.

      Gleeson, speaking during the innings break, said: "I would have taken that every day of the week, especially against these boys -- they have some top class internationals.

      The 34-year-old added: "I was supposed to be on a bit of teacher training this week but, thankfully, they weren't too strict with me and let me have a bit of time off!"

      2nd T20 brief scores

      At Edgbaston:

      India 170-8, 20 overs (C Jordan 4-27, R Gleeson 3-15) v England 121, 17 overs (B Kumar 3-15)

      Result: India won by 49 runs

      Series: India lead three-match series 2-0

      © 2022 AFP

      Известия (RUS)

      Украинские боевики разместили РСЗО в школе Нью-Йорка ДНР

      Боевики нацбатальона «Правый сектор» (организация запрещена в РФ) вместе с иностранными наемниками разместили в школе Нью-Йорка Донецкой Народной Республики (ДНР) артиллерию и установки реактивных систем залпового огня (РСЗО). Об этом 9 июля заявил начальник Национального центра управления обороной РФ генерал-полковник Михаил Мизинцев.

      «В Нью-Йорке Донецкой Народной Республики в школе № 18 (ул. Железная) дислоцированы боевики националистического батальона «Правый сектор» с иностранными наемниками, размещены крупнокалиберные артиллерийские орудия и РСЗО, в помещениях учебного заведения под предлогом обеспечения безопасности удерживаются жители близлежащих домов», — отметил она на брифинге.

      Кроме того, Мизинцев рассказал, что в городе Зализном ДНР в школе № 13 (ул. Петровского) дислоцированы боевики нацбатальона «Айдар» (в отношении участников группировки в РФ возбуждены уголовные дела), а местные жители не эвакуированы и используются ими в качестве «живого щита».

      Минобороны России также располагает данными, что в Харькове на нижних и верхних этажах многоквартирных жилых домов на проспекте Юбилейный националисты оборудовали огневые позиции и склады боеприпасов.

      «Несмотря на неоднократные заявления Межведомственного координационного штаба Российской Федерации по гуманитарному реагированию, такие циничные действия киевского режима до настоящего времени по-прежнему остаются без внимания мировой общественности», — подытожил он.

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      France24 - World

      Subs Adams, Anscombe combine to give Wales historic Springboks win

      Issued on: 09/07/2022 - 20:02Modified: 09/07/2022 - 20:00

      Bloemfontein (South Africa) (AFP) – Replacements Josh Adams and Gareth Anscombe combined to give Wales a series-levelling 13-12 Test win over South Africa on Saturday -- their first success against the Springboks in the republic after 58 years of trying.

      Winger Adams dived over in the corner on 78 minutes for the only try of an error-strewn match and Anscombe converted from the touchline to snatch a dramatic victory in Bloemfontein.

      A South Africa team showing 14 changes after a last-gasp win in Pretoria last weekend led 12-3 midway through the second half thanks to four penalties from debutant captain Handre Pollard.

      Anscombe, who replaced injured skipper and fly-half Dan Biggar, reduced the gap to six points with a penalty before Welsh pressure paid off to set up a series-deciding third Test in Cape Town next Saturday.

      "After last week, we spoke about the disappointment and hurt and we said you can bottle hurt and disappointment," Adams told Sky Sports.

      "You bottle that up as a team and you can use that effectively and I think it showed the character of the team, the way we came back.

      "It was a bit of a slump there. We were 12-6 down and we've come back and won it. I think it speaks volumes for the team.

      "South Africa's defence is renowned for being a strong one. And so it is. It takes a lot of effort and time to break a defence like that down. The try at the end was taken excellently by the team.

      "(The Anscombe conversion) was a very special moment. I'm absolutely chuffed for him especially after he missed the birth of his second child and his son. I'm super happy for him."

      Wales had lost 11 previous Tests in South Africa against the Boks since 1964, including two in Bloemfontein.

      Success for Wales continued a great day for northern hemisphere nations after Ireland triumphed for the first time in New Zealand and England won in Australia.

      Biggar strikes early

      Wales went in front within two minutes when Biggar kicked a close-range penalty goal after flanker Pieter-Steph du Toit had been penalised for going off his feet at a ruck.

      But the advantage lasted just four minutes before rival captain and playmaker Pollard levelled from an equally simple penalty kick.

      A second penalty from Biggar, which was more challenging than the first, veered just right of the post in front of a capacity 46,000 crowd at Toyota Stadium in the central city.

      Alex Cuthbert, recalled to Wales' starting line-up in the only change to the team beaten 32-29 in Pretoria last weekend, was forced to leave the field injured with less than a quarter of the match completed.

      Adams, who had made way for Cuthbert, came on for the tourists, who almost immediately conceded a penalty that Pollard failed to convert.

      The scrums were a problem area with Australian referee Angus Gardner awarding numerous penalties or free kicks to both sides for various offences.

      While South Africa had the territorial edge in the opening half, their attacks lack creativity and were comfortably contained.

      Wales were superior in box kicking with most of them contestable while some from South Africa were overhit, resulting in possession being cheaply surrendered.

      An arm-wrestle first half full of energy and unforced errors ended 3-3 and South Africa made their first changes during the break with hooker Malcom Marx and prop Vincent Koch coming into the front row.

      South Africa dominated much of the second half and the three Pollard penalties put them in a strong position to clinch the series.

      Wales replacement lock Alun Wyn Jones was yellow-carded for the second successive weekend just after coming on, but it did not prove costly as both side scored three points while he was sidelined.

      But as the match entered the closing stages Wales gained the ascendancy and, after several attempts to score a pushover try failed, a long pass from Anscombe to Adams set up the historic victory.

      © 2022 AFP

      Известия (RUS)

      В Госдуме назвали вздором обвинения в морской блокаде Украины

      Депутат Госдумы от крымского региона Михаил Шеремет 9 июля назвал вздором обвинения в морской блокаде Украины.

      Зерновой вариант: Россия готова пустить иностранные суда в порты Украины Но Москва будет досматривать их вместе с Турцией, чтобы не допустить ввоза оружия

      Так он прокомментировал недавнее заявление экс-командира европейской армии НАТО генерала Филипа Бридлава о том, что западные лидеры ведут переговоры о том, что произойдет, если Россия продолжит морскую блокаду, а также начнет топить украинские суда с зерном.

      «Все их заявления вздор. Никакой морской блокады Украины нет. Украинские суда с зерном могут выходить из портов по обозначенным маршрутам, российская сторона этому не препятствует», — сказал «РИА Новости» депутат.

      По его словам, западные политики умалчивают, что выход судов из портов на черноморском побережье заблокирован вооруженными силами Украины (ВСУ).

      «По указке киевского режима акватория портов была заминирована, безопасность судоходства в Черном море была поставлена под угрозу», — добавил Шеремет.

      Обвинения в морской блокаде Бридлав высказал ранее, 8 июля. Он также призвал ВСУ нанести удар по Крымскому мосту. Генерал убежден, что данное нападение с украинской стороны абсолютно оправдывает себя.

      Кроме того, он напомнил об ударе, нанесенном по железнодорожному вокзалу в Краматорске. Генерал обвинил тогда в атаке военнослужащих России. Однако власти Донецкой Народной Республики (ДНР) заявили, что это сделал Киев.

      22 июня официальный представитель МИД РФ Мария Захарова заявила, что Россия не препятствует вывозу украинского зерна иностранными судами. Однако, по ее словам, безопасное судоходство в украинских территориальных водах и использование портов сейчас невозможно из-за высокой минной опасности и угроз обстрелов, созданных Киевом.

      До этого, 20 июня, министр иностранных дел Литвы Габриэлюс Ландсбергис сообщил, что часть оборудования для разблокировки портов уже направлена на Украину. Он добавил, что если другие европейские страны, имеющие данное оборудование, также передадут его Украине, то решить продовольственный кризис удастся гораздо быстрее.

      17 июня президент РФ Владимир Путин заявил, что Россия не препятствует поставкам украинского зерна на мировой рынок. Он подчеркнул, что не Россия заминировала украинские порты, страна готова обеспечить проход кораблей. Российский лидер отметил, что возможности для вывоза есть, например, через Белоруссию — самый дешевый способ, также зерно можно вывезти через Польшу и Румынию. Всего, по словам президента, существует пять-шесть вариантов вывоза украинского зерна.

      Тема вывоза зерна с Украины активно обсуждается последние несколько недель на фоне ухудшения ситуации на продовольственных рынках мира. В результате минирования украинскими боевиками портов на территории государства оказался заблокирован вывоз пшеницы из страны по морю.

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      France24 - World

      Losing finalist Jabeur reveals personal Wimbledon pep talk

      Issued on: 09/07/2022 - 20:02Modified: 09/07/2022 - 20:00

      London (AFP) – Beaten finalist Ons Jabeur told herself "I love you" as she battled against Elena Rybakina at Wimbledon on Saturday, revealing she even had a picture of the winner's trophy on her phone in the hope of inspiration.

      World number two Jabeur took early charge of the match on Centre Court but 17th seed Rybakina powered back to win 3-6, 6-2, 6-2.

      The defeated Tunisian admitted she had not played her best tennis in the second and third sets as the big-hitting Kazakh found her range.

      "It is frustrating to play someone that serves really big and doesn't give you the chance sometimes to take that break," she said.

      "I just kept telling myself, like, 'this is not over, I trust you'. I even said, 'I love you' to myself during the match. It wasn't meant to be."

      Jabeur, the first Arab woman to reach a Grand Slam final, was attempting to become the first African woman to win a major.

      But the 27-year-old, who had previously never gone beyond the quarter-finals at a Slam, said she would learn from her experience at Wimbledon.

      "I don't disbelieve in myself and I know that I'm going to come back and win a Grand Slam, for sure," she told reporters.

      "This is tennis, and it's part of it. I have to learn from it, definitely. But I'm very, very positive about it."

      The player, labelled by Tunisians as the "Minister of Happiness", said she had given everything during her run at the All England Club.

      "Of course, I will leave happy, with a smile, big smile always," she said. "Tennis is just a sport for me. The most important thing is that I feel good about myself."

      A smiling Jabeur showed reporters she had a photo of the Venus Rosewater Dish -- presented to the women's champion -- on her phone

      "I need to take it off," she joked. "Apparently I should have put the other one."

      Jabeur, who wished her fellow Muslims a "happy Eid" in her post-match interview on court, said she hoped to inspire others to follow in her footsteps.

      "It's really amazing to see a lot of fans, not just from Tunisia but from the Arab world," she said.

      "I just try to inspire as many generations as I can," she added.

      "It's very nice to play this final. I really cannot wait for more finals for me. I hope they're not really disappointed, but I'll try my best next time."

      © 2022 AFP

      Известия (RUS)

      «Зенит» победил «Спартак» и в седьмой раз завоевал Суперкубок РФ по футболу

      Санкт-петербургский «Зенит» обыграл московский «Спартак» в субботу, 9 июля. Встреча прошла на «Газпром Арене» и завершилась со счетом 4:0.

      Дебютные игры: главные интриги матча «Зенит» – «Спартак» Почему вокруг Суперкубка России по футболу зашкаливают эмоции

      Голы в ворота московской команды забили Иван Сергеев (29-я минута), Малком (34), Вендел (46), Матео Кассьерра (90+3).

      Клуб в седьмой раз стал обладателем Суперкубка РФ по футболу, отмечает «Спорт-Экспресс». В матче за Суперкубок России команды сыграли впервые.

      22 июня футбольный клуб «Спартак» объявил, что примет участие в матче за Суперкубок России по футболу против «Зенита», несмотря на то что недоволен решением Российского футбольного союза провести игру в Санкт-Петербурге.

      Решение биться за трофей было принято из уважения к болельщикам, желающим приехать на игру и поддержать футболистов, а также к самому футболу и «славному прошлому, в котором хватало тяжких испытаний».

      На проведение юбилейного 20-го розыгрыша Суперкубка России претендовали также Казань и Нижний Новгород.

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      France24 - World

      Leader Pogacar 'scared' for Tour after Covid-hit eighth stage

      Issued on: 09/07/2022 - 19:54Modified: 09/07/2022 - 19:53

      Lausanne (AFP) – Champion Tadej Pogacar said on Saturday he fears Covid-19 could wreak havoc on this year's Tour de France after the Slovenian tightened his grip on the leader's yellow jersey after stage eight.

      Belgian rider Wout van Aert sprinted to victory in the coronavirus-hit proceedings at Lausanne with Pogacar finishing third.

      The peloton left Dole in the Jura region under a cloud after Norwegian Vegard Stake Laengen from Pogacar's UAE Team Emirates and Frenchman Geoffrey Bouchard of AG2R Citroen tested positive for the virus and were withdrawn.

      "It's a big scare, the pandemic is still there with us, and we can't risk racing with it," said the 23-year-old two-time defending champion.

      "We get tested every two days or so but Vegard got ill during the night, really, it's worrying. All the fans packed tight on the roadside and shouting, sometimes you think maybe this is a source.

      "He's the train of our team," the Slovenian continued of Stake Laengen.

      "The big guy who leads us out, but I think we can make it to Paris without him."

      Jumbo-Visma's van Aert won on a late incline ahead of Australia's pre-stage favourite Michael Matthews with Pogacar just behind.

      This was a second stage win for van Aert, who also came second three times during the opening stages in Denmark, and extends his lead in the sprint standings to 264pts ahead of Quick-Step Alpha Vinyl's Fabio Jakobsen on 149 and Pogacar, 128.

      Van Aert's chief rival Mathieu van der Poel fell off the back of the peloton before the attack.

      "It would have been more prestigious to beat Mathieu too, but I can only beat who is there," said van Aert, who alongside Pogacar is the big star of this 2022 Tour de France.

      Taking a seat Pogacar had just vacated van Aert rigorously drenched his hands in sanitary gel, just stopping short of smearing it on his face.

      "It's never easy to win a bike race, and never easy to win a Tour de France stage, I need to find a way to thank my team for helping me today," he said.

      Pogacar bonus

      Pogacar also took a four-second bonus for his third place and extends his overall lead on Jumbo's Dane Jonas Vingegaard at the top of the rankings to 39 seconds.

      After the Covid withdrawals, cowbell ringing roadside fans cheered the pack along the way to the Swiss border where they caught a glimpse of what is to come with the Alps rearing into view on the horizon.

      An early fall caught Pogacar and third-placed Geraint Thomas, while French climber Thibaut Pinot not only fell twice but also took a smack on the nose when a roadside food bag distributor got things badly wrong.

      Denmark's Magnus Cort Nielsen of EF Education-Easy Post will ride stage nine in the polka dot jersey again while Tom Pidcock of Ineos will wear the white under-26's jersey albeit as second placed man behind Pogacar.

      Sunday's ninth stage runs from Aigle to Chatel les Portes du Soleil, an Alpine resort on the French-Swiss border, with more 40km of climbing on the 192km itinerary.

      It reaches a high point of 1,778m at the Col de la Croix summit while a 15km, six percent, gradient challenge up the Pas de Morgins awaits any tired legs before the Tour re-enters France for the final 10km.

      © 2022 AFP

      Известия (RUS)

      На вечеринке с участием Шольца женщинам подмешали «наркотики для изнасилования»

      На закрытой вечеринке Социал-демократической партии Германии (СДПГ) с участием канцлера ФРГ Олафа Шольца не менее чем восьми женщинам подмешали «наркотики для изнасилования». Об этом 9 июля сообщила газета Tagesspiegel.

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      «Пострадали восемь женщин, один случай был подтвержден проверкой», — говорится в публикации.

      По данным издания, на мероприятии присутствовали депутаты и сотрудники партии в бундестаге и избирательных округах. Всего в нем участвовали 1000 человек.

      21-летняя девушка пожаловалась на плохое самочувствие. По ее словам, она не употребляла алкоголь во время вечеринки. Примерно в 21:30 ей стало плохо, у нее началось головокружение. На следующее утро она не могла вспомнить события прошлого вечера. Девушку осмотрели в больнице и вызвали полицию. У нее взяли анализ крови, а также провели токсикологическую экспертизу. Результаты пока неизвестны. Позднее правоохранительные органы узнали о еще четырех подобных случаях.

      Газета отмечает, что причиной потери памяти у женщин могли стать «наркотики для изнасилования». Эти вещества подмешивают жертвам в напитки, чтобы сделать их недееспособными и уязвимыми. Такие наркотики могут вызвать у пострадавших провалы в памяти.

      «Мы рекомендуем (возможным) пострадавшим немедленно обратиться в полицию», — сказал лидер парламентской группы СДПГ Матиас Мартин членам бундестага и их сотрудникам.

      Он отметил, что делается всё для того, чтобы установить обстоятельства произошедшего.

      Ранее в центре секс-скандала оказался экс-замглавы МИД Великобритании Кристофер Пинчер.

      Летом 2019 года, по словам экс-дипломата Саймона Макдональда, после назначения Пинчера на должность замглавы МИДа произошло сексуальное домогательство. В результате было инициировано расследование, и обвиняемый принес извинения. Прочие жалобы и слухи, о которых знал заявивший об уходе в отставку британский премьер-министр Борис Джонсон, оставались неразрешенными.

      Вечером 30 июня Пинчер, находясь в состоянии алкогольного опьянения, приставал к двум посетителям в клубе консерваторов Carlton Club на Пикадилли.

      В конце 2021 года самого Джонсона и других членов правительства уличили в организации увеселительных мероприятий во время локдауна, введенного из-за коронавирусной инфекции. Газета The Mirror сообщила, что «винные вечеринки» проводились в резиденции на Даунинг-стрит в Лондоне на регулярной основе. Премьер-министр уверял, что присоединился к коллегам на вечеринке с напитками, чтобы «поблагодарить сотрудников» за тяжелый труд во время пандемии.

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      Valeurs Actuelles

      Nice : la justice suspend le retour du masque obligatoire dans les transports en commun

      Tribunal administratif de Nice, 1 – Christian Estrosi, 0. Vendredi 8 juillet, l’arrêté municipal qu’avait pris le maire de Nice, visant à rendre le masque de nouveau obligatoire dans les transports en commun de l’agglomération, a été suspendu. Selon Le Parisien, le tribunal administratif a estimé qu’une telle mesure n’est « pas adaptée, proportionnée et nécessaire à l’objectif poursuivi », compte tenu des pièces fournies par la mairie, du taux d’incidence à Nice et du niveau de contamination des eaux usées.

      Même si le tribunal reconnaît que l’obligation du masque « n’apparaît pas dénuée d’utilité », il considère donc que Christian Estrosi a commis « une irrégularité grave et manifeste ». Dans son référé, le tribunal ajoute par ailleurs que « l’arrêté contesté est susceptible de concerner des personnes ne résidant pas dans la commune », et porte donc atteinte à « la liberté d’aller et venir ».

      « Un coup de com’ » raté ?

      « 200 000 cas de plus en 24 heures, on voit bien que nous sommes sur une septième vague qui monte en flèche », avait déclaré Christian Estrosi sur RTL, le 6 juillet dernier. L’édile niçois assumait alors de vouloir aller plus loin que le gouvernement, qui se contente pour le moment de recommander le port du masque et la vaccination. Il affirmait même que l’Etat serait bientôt obligé de l’imiter, face à ce qu’il considère être une reprise épidémique majeure. Dans la foulée, son meilleur ennemi Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes, avait fustigé sa décision, accusant son rival de « s’ériger en épidémiologiste » et de faire « un coup de com’ ».

      Nice : les dernières actualités

      “Christian Estrosi s’érige en épidémiologiste” : Eric Ciotti tacle le maire de Nice sur le port du masque

      Èze, la perle de la Côte d’Azur

      Nice : coulé dans une dalle de béton, un corps retrouvé dans un bar

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      France24 - World

      Subs Adams, Anscombe combine to give Wales historic Springboks win

      Issued on: 09/07/2022 - 19:32Modified: 09/07/2022 - 19:30

      Bloemfontein (South Africa) (AFP) – Replacements Josh Adams and Gareth Anscombe combined to give Wales a series-levelling 13-12 Test win over South Africa on Saturday -- their first success against the Springboks in the republic after 58 years of trying.

      Winger Adams dived over in the corner on 78 minutes for the only try of an error-strewn match and Anscombe converted from the touchline to snatch victory in Bloemfontein.

      A South Africa team showing 14 changes after a dramatic win Pretoria last weekend led 12-3 midway through the second half thanks to four penalty goals from debutant captain Handre Pollard.

      Anscombe, who came on for injured skipper and fly-half Dan Biggar, reduced the gap to six points with a penalty before late Welsh pressure paid off with a dramatic triumph.

      Wales had lost 11 previous Tests in South Africa against the Boks since 1964, including two in Bloemfontein.

      Success for Wales continued a great day for northern hemisphere nations after Ireland triumphed for the first time in New Zealand and England won in Australia.

      Wales went in front within two minutes when Biggar kicked a close-range penalty goal after flanker Pieter-Steph du Toit had been penalised for going off his feet at a ruck.

      But the advantage lasted just four minutes before rival captain and playmaker Pollard levelled from an equally simple penalty kick.

      A second penalty from Biggar, which was more challenging than the first, veered just right of the post in front of a capacity 46,000 crowd at Toyota Stadium in the central city.

      Alex Cuthbert, recalled to Wales' starting line-up in the only change to the team beaten 32-29 in Pretoria last weekend, was forced to leave the field injured with less than a quarter of the match completed.

      Adams, who had made way for Cuthbert, came on for the tourists, who almost immediately conceded a penalty that Pollard failed to convert.

      The scrums were a problem area with Australian referee Angus Gardner awarding numerous penalties or free kicks to both sides for various offences.

      While South Africa had the territorial edge in the opening half, their attacks lack creativity and were comfortably contained.

      Where Wales were superior in box kicking with most of them contestable while some from South Africa were overhit, resulting in possession being cheaply surrendered.

      An arm-wrestle first half full of energy and unforced errors ended 3-3 and South Africa made their first changes during the break with hooker Malcom Marx and prop Vincent Koch coming into the front row.

      South Africa dominated much of the second half and the three Pollard penalties put them in a strong position to clinch the series.

      Wales replacement lock Alun Wyn Jones was yellow-carded for the second successive weekend just after coming on, but it did not prove costly as both side scored three points while he was sidelined.

      But as the match entered the closing stages Wales gained the ascendancy and, after several attempts to score a pushover try failed, a long pass from Anscombe to Adams set up the historic victory.

      © 2022 AFP

      Известия (RUS)

      В Анталье ищут подозреваемую в магазинной краже российскую туристку

      Полиция Турции начала розыск, предположительно, туристки из России, подозреваемой в краже нескольких предметов одежды в одном из магазинов Антальи. Об этом 9 июля сообщил телеканал Haberturk.

      Преступление зафиксировали камеры видеонаблюдения.

      «Туристка из России, которая пришла в бутик с тремя своими знакомыми в Анталье, положила в сумку одежду, пока другие отвлекали продавцов», — говорится в комментарии к сюжету.

      Владелец магазина обнаружил пропажу, когда вечером 7 июля проверял ассортимент торговой точки.

      «Изучены кадры с камер видеонаблюдения. Полиция начала поиски туристки», — говорится в сообщении телеканала.

      В 2019 году полицейские в Минске задержали пятерых россиян по подозрению в краже денег из торгового центра. Пять жителей Саратовской и Нижегородской областей прибыли в столицу Белоруссии как туристы и захотели получить «легкие деньги».

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      Valeurs Actuelles

      Bordeaux : le responsable local des Jeunes avec Marine agressé par une trentaine d’individus masqués

      Le déferlement de violence n’a duré que quelques minutes. Tout s’est déroulé dans le quartier de Mériadeck, à Bordeaux (Gironde), samedi 9 juillet vers 1 heure du matin. Pierre Le Camus, ex-candidat RN aux élections législatives dans la 2e circonscription de Gironde et patron local des Jeunes avec Marine, y buvait un verre lorsqu’il a été violemment agressé par plusieurs dizaines d’individus. « J’étais avec mon frère et quelques amis, quand ils nous sont tombés dessus », a-t-il raconté à Sud-Ouest.

      « Ils » ? À l’en croire, une quarantaine d’individus, dont certains « avaient le visage dissimulé ». Selon le récit de Pierre Le Camus, ces personnes agressives se seraient alors jetées sur sa tablée, criant des insultes et des références à une précédente rixe impliquant des nationalistes bordelais. « Ça a été très rapide », raconte le jeune mariniste, qui affirme avoir été « reconnu et ciblé pour [s]on appartenance au RN ».

      21 jours d’ITT pour l’une des victimes

      « Nous étions en terrasse, visibles, depuis un long moment. Ils ont eu largement le temps de s’organiser », avance-t-il auprès de Sud-Ouest. L’arrivée de la police a finalement mis fin à la situation, quelques minutes après le départ des assaillants. Mais leur passage éclair a fait des dégâts : « Certains clients se sont réfugiés dans le bar, nous n’avons pas eu le temps », raconte Pierre Le Camus, qui précise être simplement « amoché ». Selon ses dires, son frère aurait été nettement plus touché : « Il m’a dit qu’il n’avait pas senti que des coups de pied ou de poing. Il a le nez cassé et 21 jours d’incapacité totale de travail. »

      Hier soir, à Bordeaux, une quarantaine de militants d’extrême-gauche ont violemment agressé notre responsable @GNation_off @PierreLeCamus et plusieurs de ses amis.

      Qu’attendez-vous @GDarmanin @PierreHurmic pour mettre fin à l’impunité de ces factieux ultra-violents ?

      — Edwige Diaz Ⓜ️ (@diaz_edwige) July 9, 2022

      Rapidement, le jeune homme a reçu le soutien de nombreuses personnalités du Rassemblement national. « Qu’attendez-vous Gérald Darmanin et Pierre Hurmic (maire de Bordeaux, ndlr) pour mettre fin à l’impunité de ces factieux ultra-violents ? » a par exemple tweeté Edwige Diaz, députée RN de la Gironde et responsable départemental du parti. Pierre Le Camus a également reçu le soutien de Stanislas Rigault. Habitué à voir ses propres troupes se faire agresser, le président de Génération Z a estimé qu’ « il faut que ces attaques cessent et que la justice se charge de ces bandes dangereuses ».

      Bordeaux : les dernières actualités

      Bordeaux : un ressortissant afghan qui avait tenté de poignarder un ouvrier et des passants avant de crier “Allah Akhbar” interpellé

      Bordeaux : deux voleuses disent être âgées de 15 ans… elles ont en fait 55 ans

      Bordeaux : un clandestin algérien condamné pour agression sexuelle sur deux jeunes filles

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      Valeurs Actuelles

      [Vidéo] Paris : des militants Reconquête ! agressés par des antifas

      Dans la soirée du samedi 4 juin, plusieurs militants de Reconquête ! ont été agressés à Paris par un groupe qui semblait être composé d’antifascistes. Sur une vidéo diffusée par Marie Falicon, candidate zemmouriste dans la 17e circonscription de Paris, on peut l’apercevoir en compagnie d’au moins trois militants. Une discussion très virulente semble avoir lieu entre ces derniers et plusieurs jeunes hommes, identifiés par Marie Falicon comme des « antifas ». « Bougez ou je vais vous démonter », lâche l’un d’eux, particulièrement menaçant.

      Selon Foulques R., l’un des militants présents, Marie Falicon et les siens sortaient d’un « restaurant entre amis » lorsqu’ils ont été reconnus par les antifas. « Marie Falicon a été reconnue par une clique de lâches qui n’ont pas hésité à menacer physiquement les jeunes filles avec qui nous étions », écrit le jeune homme, par ailleurs directeur de campagne de Garen Shnorhokian, candidat R! dans la 5e circonscription de Paris.

      Reconnue par des antifas hier avec @Foulques_R et des militants @Reconquete_off, nous nous sommes faits agresser en plein centre de Paris.

      « Bougez ou je vais vous démonter ». La troisième agression contre des membres du parti à Paris en 24h. Où se trouve la violence?? pic.twitter.com/VStneykjDw

      — Marie Falicon ن (@marieflcn) June 5, 2022

      Les agresseurs identifiés

      La suite de la vidéo montre les antifas s’attaquer aux militants Reconquête !, les frappant du poing et du pied à plusieurs reprises. « Des actions en justice vont être entreprises, on a tous vos noms, messieurs », écrit encore Foulques R. De son côté, Marie Falicon souligne que ce cas est loin d’être isolé, et s’interroge : « Où est la violence ? » Quant à Garen Shnorhokian, absent lors de l’agression, il affirme que « c’est la 5e agression contre nos militants, en moins de 48h à Paris ». Une « situation inadmissible », écrit-il.

      Mon directeur de campagne @Foulques_R s’est fait agressé hier soir avec des militants R! C’est la 5e agression contre nos militants en moins de 48h juste à Paris! Cette situation est inadmissible. https://t.co/TbRfxGv7Am

      — Garen Shnorhokian (@GarenShn) June 5, 2022

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      France24 - World

      Ireland clinch historic first win over All Blacks in New Zealand

      Issued on: 09/07/2022 - 12:14

      NEWS WIRES

      Ireland prevailed 23-12 in a test of high intensity to beat the All Blacks on New Zealand soil for the first time in Dunedin on Saturday, taking full advantage after the hosts had lost Angus Ta'avao to a red card in the first half.

      Prop Andrew Porter scored two tries and skipper Johnny Sexton added 13 points from the kicking tee as Ireland squared up the three-match series 1-1 ahead of next week's decider in Wellington.

      New Zealand's discipline cost them dear with two yellow cards in addition to Ta'avao's red in the first half and they had to be satisfied with a try from flyhalf Beauden Barrett just before halftime and a late consolation for winger Will Jordan.

      Six years after their first victory over New Zealand in more than a century of trying, Ireland have now won four of the last seven encounters with the three-times world champions.

      "Delighted, no team has ever done it before," said Sexton. "We're delighted with the win but we have a chance to win a series here and they don't come along too often."

      𝗛𝗶𝘀𝘁𝗼𝗿𝘆 = 𝗠𝗮𝗱𝗲! ☑ Andy Farrell's Ireland secure a first ever win over the All Blacks in New Zealand to level the three-match Series 1-1! 👊 Enjoy your weekend! 👌 #TeamOfUs | #NZvIRE pic.twitter.com/DlmbJapruD

      July 9, 2022

       

      As in their 42-19 loss in Auckland last week, the Irish tore into the All Blacks from the start and scored an early try through Porter after a series of clinical raids on the home try line.

      Sexton added a penalty after 14 minutes and the disciplinary problems soon started for the All Blacks when Leicester Fainga'anuku was shown a yellow card for high contact on fellow winger Mack Hansen.

      Prop Ofa Tu'ungafasi joined Fainga'anuku in the sin bin after 25 minutes and the All Blacks were perhaps fortunate his early tackle on Garry Ringrose did not result in a penalty try.

      Their luck did not last and on the half hour mark Ta'avao, on as prop replacement for Tu'ungafasi, clattered head-first into centre Ringrose's face and was shown a red card.

      All Blacks number eight Ardie Savea was forced off the field when Tu'ungafasi returned but the Irish were unable to take advantage and ended the first half on the back foot.

      On their first foray deep into the Irish half, New Zealand hammered away at the line before Barrett fortuitously got a boot on the ball, which went through the legs of a defender and enabled him to touch down.

      Ireland lock James Ryan was shown a yellow card during the All Blacks siege, leaving both sides with 14 men for the first 10 minutes after the break.

      The visitors were 17-7 ahead by the time he returned after another multi-phase wave of attacks resulted in Porter barging his way over the line for his second try.

      Ireland kept their composure as the All Blacks came back at them and Sexton kept the scoreboard ticking over with two more penalties, the second 12 minutes from time to take the lead out to 16 points.

      New Zealand kept battering away at the Irish defence in the final 10 minutes and finally managed to get the ball to Jordan in space with two minutes on the clock.

      "They're a quality outfit and they bounced back in a big way tonight," said All Blacks captain Sam Cane.

      "They were too good tonight."

      (REUTERS)

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      Rugby: France beat England to claim long-awaited Six Nations Grand Slam

      RUGBY

      Ireland claim historic first rugby win over New Zealand's All Blacks

      France hold on for 30-24 Six Nations win over Ireland

      France24 - World

      Tunisia's Ons Jabeur carries hopes of nation and continent in Wimbledon final

      Issued on: 09/07/2022 - 08:59Modified: 09/07/2022 - 09:00

      NEWS WIRES

      Ons Jabeur said the seeds of her history-making charge to the Wimbledon final were sown 12 months ago when she told her coaching team: "I'm coming back for the title".

      Jabeur became the first African woman to reach a Grand Slam final in the modern era when she beat close friend Tatjana Maria, 6-2, 3-6, 6-1 in the semi-finals.

      She will face Russian-born Elena Rybakina, now representing Kazakhstan, for the title on Saturday.

      Twelve months ago, Jabeur, 27, made the quarter-finals for the first time, losing to Aryna Sabalenka.

      But on the way she knocked out five-time champion Venus Williams, 2017 winner Garbine Muguruza, as well as current number one Iga Swiatek.

      Having never previously got past the second round at the All England Club, that run gave her the taste for more.

      "Not to lie to you, the dream kind of started last year when I enjoyed playing here, enjoyed the crowd," said the world number two.

      "I didn't play so many Wimbledons before. Usually it was the first and second round. It's tricky on grass but I knew I was playing good on grass because of my game and everything. 

      "Melanie (Maillard), my mental coach, reminded me when I lost in the quarter-finals I told her like, 'I'm coming back next year for the title'."

      'One step away'

      Maillard did not need convincing.

      "She was like, 'You will'. She knows that if I put something in my mind, I do it. I'm one step away from achieving it," said Jabeur. "I hope it's going to happen."

      Jabeur coasted through the first four rounds at Wimbledon this year before needing three sets to defeat Marie Bouzkova and then three more to see off Maria.

      Her run to the final came after a dispiriting first-round exit at the French Open in May.

      Jabeur had been one of the favourites for the title in Paris having won the Madrid clay court title followed by a runners-up spot finish to Swiatek in Rome.

      But a quick reset after her disappointment in the French capital put her back on course.

      "I have a great team behind me, even though sometimes – I'm not going to lie to you – I maybe thought I was never going to make it or never going to make a Grand Slam title or a Grand Slam final," said Jabeur. 

      "I had to remind myself why did I start playing tennis, what kind of joy that tennis brings to me. As soon as I remind myself that, I get pumped, motivated to go."

      Making Tunisia proud 🇹🇳❤️@Ons_Jabeur | #Wimbledon pic.twitter.com/COxViOTRCk

      July 7, 2022

      Jabeur, one of only three Tunisian women with a world ranking, has a 2-1 winning edge over Rybakina, with her most recent victory in Chicago last year.

      Russian and Belarusian players are banned from Wimbledon this year following the invasion of Ukraine.

      But there will be a Russian presence in the final after Rybakina, playing in her first Slam final, switched allegiance to Kazakhstan in 2018.

      "I'm really happy representing Kazakhstan. They believed in me. There is no more question about how I feel," said the 23-year-old.

      "It's already a long time my journey as a Kazakh player. I played Olympics, Fed Cup."

      Rybakina had never got past the quarter-finals of a Slam before this year's Wimbledon.

      But the grass courts of Wimbledon are the perfect platform for her game.

      She has fired 49 aces so far and boasts the second-fastest serve in the women's tournament at 122 miles (196 kilometres) per hour.

      Saturday's match throws up a radically different clash of tennis styles -- Jabeur's slice and change of rhythm facing down Rybakina's raw power.

      There could also a sharp contrast in celebration.

      "She's not someone who screams a lot every point. I respect that about her," said Jabeur.

      "I know she's a very shy person even outside the court. Maybe I'll be the one screaming on Saturday."

      (AFP)

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      Ons Jabeur makes African history with Wimbledon final spot

      France’s Cornet, Tan crash out of Wimbledon fourth round

      Serena Williams returns to competitive tennis with Wimbledon wildcard

      Valeurs Actuelles

      Armes de guerre, drogue, véhicules de luxe : le retour du leader du gang des Daltons agace la police lyonnaise

      À entendre les policiers lyonnais, c’est à coup sûr une provocation. Many GT, le leader du gang des Dalton, qui sévit à Lyon depuis quelques années, vient de s’afficher dans un clip du rappeur Lacrim. Le morceau est baptisé Plata o plomo (« Argent ou plomb »), en référence à la célèbre maxime de Pablo Escobar, qui avait l’habitude de menacer les policiers colombiens en leur proposant l’argent ou le plomb – la corruption ou la mort, donc. Selon CNews, il y fait figurer de nombreux individus équipés d’armes lourdes.

      Certes, Many GT et Lacrim signalent, au début de la vidéo, que tout cela ne relève que de la fiction. L’imagerie est cependant lourde de sens : armes de guerre, drogue, véhicules de luxe et images de rodéos urbains – la spécialité des Dalton, pour laquelle Many GT a fait un passage en prison. Un clip qui ne manque pas d’agacer Christophe Pradier, délégué départemental adjoint du syndicat UNSA Police du Rhône. « Aujourd’hui, ils ont franchi un cap qui est assez insupportable pour nous : c’est l’exhibition d’armes, type kalachnikov », s’emporte-t-il, en faisant remarquer que « la région lyonnaise fait l’objet de plusieurs tentatives d’homicides avec ces armes-là ».

      Une autoroute bloquée

      Outre le narcobanditisme et les rodéos urbains, le clip contient une autre activité illégale – et celle-ci n’a rien d’une fiction. Pour les besoins de Plata o plomo, Lacrim et Many GT avaient en effet bloqué l’autoroute A43 durant plusieurs minutes, le 20 juin dernier. Une activité pour laquelle, à l’époque, ils n’avaient pas été poursuivis. Reste à savoir si la diffusion du clip pourrait pousser les forces de l’ordre et la justice à agir.

      Lyon : les dernières actualités

      Lyon : un homme qui pique-niquait sur les berges du Rhône poignardé à six reprises

      [Vidéo] Lyon : harcelée, une jeune femme filme son agresseur

      Lyon : la vidéo d’une rixe vue plus de 190 000 fois sur les réseaux sociaux, un jeune en garde à vue

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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      L'Humanité

      « Le Serpent Ouroboros », pavé fondateur de la fantasy

      Nos recommandations culturelles

      Littérature Le roman d’Eric Rücker Eddison, paru il y a cent ans, vient d’être réédité chez Callidor. Une œuvre saluée par Tolkien et Le Guin.

      Aurélien Soucheyre

       J.R.R. Tolkien est considéré comme l’un des pères fondateurs de la fantasy et reste le plus connu d’entre tous. Mais ce genre littéraire a-t-il eu des grands-parents ? En 1922, plus de trente ans avant « le Seigneur des anneaux », paraissait « le Serpent Ouroboros », signé Eric Rücker Eddison, publié cette année en France par Callidor dans une « édition du centenaire ». Et c’est peu dire que Tolkien fut emballé par la lecture de ce roman. « Rücker Eddison est le plus grand et le plus convaincant des écrivains de “mondes inventés” que j’ai lus. »

      Une passion pour les sagas islandaises

      Les deux hommes avaient de nombreux points communs, à commencer par une passion pour les sagas islandaises, les mythes et légendes, qui ont irrigué leur imagination jusqu’à les amener à forger leur propre univers merveilleux. Mais Tolkien formulait au moins un reproche à Eddison : « J’ai trouvé sa nomenclature boiteuse et souvent inepte. » Car c’est là l’une des différences principales entre les deux écrivains. Quand Tolkien, philologue, est allé jusqu’à inventer un alphabet complet et une langue elfique cohérente pour bâtir sa Terre du milieu en universitaire, Eddison s’est lui replongé dans ses carnets d’enfance au moment de composer son œuvre.

      Tiré de ses carnets d’enfance

      Dès dix ans, il dessinait déjà les aventures des seigneurs de Démonie que sont Juss, Spitfire, Goldry Bluszco et Brandoch Daha, et tant pis si ces noms, au sein d’une même famille, semblent n’avoir aucune logique commune. Devenu adulte, Eddison a voulu terminer ce qu’il se racontait bambin, scellant d’office le lien entre fantasy et contes de fées découverts dès le plus jeune âge. Il l’a fait en conservant un manichéisme enfantin, un goût certain pour les rebondissements épiques, et… une langue toute élisabéthaine, ainsi qu’un amour prononcé pour les descriptions méticuleuses d’armures flamboyantes et de palais somptueux. L’intrigue, elle, narre les affrontements, parfois cocasses, des Démons contre les Sorciers, et se suit comme un charme. « Cette prose est excellente ; juste, claire, vigoureuse… Rien n’est factice, rien n’est flou ; on voit, on entend, on sent tout. Ce style est le style authentique d’Eddison ; c’est sa voix, la voix d’un artiste », appréciait Ursula K. Le Guin. À qui le premier chapitre du « Serpent Ouroboros » donne de suite raison. Il narre admirablement comment un homme de notre monde reçoit la visite d’un petit martinet qui lui propose de s’envoler pour le pays des Démons en passant par une fenêtre. Un point de bascule qui a donné des petits, de l’armoire magique qui ouvre les portes du « Monde de Narnia » au mur d’un quai de gare dans « Harry Potter » qui l’emmène directement de notre Londres au pays des sorciers.

      livresLittératurefantasyJ. R. R. Tolkien
      Valeurs Actuelles

      Insécurité : après une nouvelle agression, SOS Médecins suspend ses activités à Saint-Etienne

      L’agression de trop. Vendredi 8 juillet, Le Parisien rapporte que les membres de l’antenne de Saint-Etienne (Loire) de SOS Médecins ont pris la décision d’exercer leur droit de retrait en raison de l’agression d’un de leur membre par un patient. En effet, la veille, soit le jeudi 7 juillet, aux alentours de 20 heures 30, « un médecin du Centre de consultation de Bellevue a été menacé et bousculé par un patient à qui il avait refusé de renouveler une ordonnance pour un antalgique dont le médecin estimait que l’usage pouvait être détourné », a déclaré Nacer Boukhezra, président de SOS Médecins Saint-Étienne. « Le patient s’est énervé, il a menacé le médecin et a renversé des objets qui se trouvaient sur son bureau » a expliqué la police stéphanoise.

      Droit de retrait jusqu’à lundi

      En conséquence, les quinze praticiens de SOS Médecins, qui interviennent en cabinet ou à domicile, ont décidé d’exercer leur droit de retrait jusqu’au lundi suivant, le 11 juillet. « Dans un contexte de déficit de médecins qui génère des tensions récurrentes, de la violence verbale et des insultes de patients de plus en plus exigeants, c’est l’agression de trop », a expliqué Nacer Boukhezra, précisant qu’il s’agissait du « premier exercice du droit de retrait de l’association stéphanoise pour ce motif ». Le président de l’association menace de ne pas reprendre son service si le mis en cause dans cette agression n’est pas puni : « Nous avons régulièrement ce type d’incidents en consultation avec du matériel dégradé, des agressions verbales. On ne peut pas continuer comme ça. Ce n’est plus possible », a dénoncé Nacer Boukhezra. Il a lui-même déposé une plainte récemment contre une patiente qui avait brisé son téléphone après un refus de prescription. Selon lui, « sur l’ensemble de la France, SOS Médecins a déjà enregistré quatre ou cinq agressions physiques depuis le début de l’année ». La plus récente a eu lieu à Toulon (Var) fin janvier, lorsqu’un médecin avait été agressé en sortant d’une consultation de nuit. En septembre 2021, SOS Médecins s’était déjà mis en grève pour exiger une augmentation de leurs tarifs de visites à domicile. Ils avaient finalement obtenu une réévaluation desdits tarifs de leurs visites de quatre centimes pour faire face à la flambée du prix des carburants.

      Saint-Etienne : les dernières actualités

      Dans une tribune, le maire LR de Saint-Etienne fustige « la dérive identitaire » entamée par son parti

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      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      BBC

      Shinzo Abe killing: Security was flawed, Japan police say

      Japanese police have admitted there were flaws in the security for former Japanese Prime Minister Shinzo Abe, who was shot dead in the southern city of Nara on Friday.

      "It is undeniable that there were problems in the security," said Nara police chief Tomoaki Onizuka.

      A gunman opened fire on Abe at a political campaign event - a crime that has profoundly shocked Japan.

      A motorcade carrying Abe's body has arrived at his home in Tokyo.

      Police say the suspect, named as Tetsuya Yamagami, 41, held a grudge against a "specific organisation". He believed Abe was part of it, they said.

      Yamagami has admitted shooting him with a homemade gun, according to police.

      "The urgent matter is for us to conduct a thorough investigation to clarify what happened," police chief Onizuka said, without specifying where he saw failings. He was on the verge of tears, addressing journalists.

      Japanese media quote sources close to the investigation, who say Yamagami believed Abe to be linked to a religious group which, Yamagami alleged, had ruined his mother financially.

      Yamagami told police he had served in Japan's navy, the Maritime Self-Defense Force, for three years. More recently, he had worked at a factory in western Japan.

      As a hearse carrying Abe's body arrived at his residence in Tokyo, members of his ruling Liberal Democratic Party (LDP), dressed in black, lined up to pay their respects.

      According to local media reports, a night vigil will be held on Monday and Abe's funeral is due to take place on Tuesday.

      Abe was Japan's longest-serving prime minister and died aged 67. He was campaigning for the LDP in the run-up to upper house parliamentary elections on Sunday.

      This video can not be played

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      Current Prime Minister Fumio Kishida, also an LDP member, said he was "simply speechless", vowing that Japan's democracy would "never yield to violence".

      He said the election campaign would continue on Saturday with tightened security, with Sunday's vote still set to go ahead.

      Gun violence is extremely rare in Japan, where handguns are banned and incidences of political violence are almost unheard of.

      Police are investigating why Abe was targeted and whether his killer acted alone.

      Abe was giving a speech on behalf of a political candidate at a road junction when he was shot from behind. Photos show the suspect standing close to Abe moments beforehand.

      Witnesses described seeing a man carrying a large gun moving within a few metres of Abe and firing twice. The former prime minister fell to the ground as bystanders screamed in shock and disbelief.

      Crude firearm

      Security officers dived on to the gunman, who made no attempt to run.

      The twin-barrelled weapon that killed Abe was crudely made with metal and wood, wrapped in heavy-duty black tape.

      Several other handmade guns and explosives were later found at the suspect's home.

      Abe was wounded in the neck and was bleeding profusely as he was airlifted to hospital.

      He was said to be conscious and responsive in the minutes after the attack, but doctors said no vital signs were detected by the time he was transferred for treatment.

      Medics worked for hours to save him before he was pronounced dead at 17:03 local time (08:03 GMT) on Friday.

      On Japanese social media, the hashtag "We want democracy, not violence" was trending throughout Friday, with many users expressing their horror and disgust over the incident.

      In 2014, there were just six incidents of gun deaths in Japan, compared to 33,599 in the US. People have to undergo a strict exam and mental health tests in order to buy a gun. Even then, only shotguns and air rifles are allowed.

      Abe first held office for a year in 2006 and then again from 2012 to 2020 before stepping down, citing health reasons.

      While he was in office, he pushed more assertive policies on defence and foreign policy and had long sought to amend Japan's pacifist post-war constitution.

      He also pushed for an economic policy that came to be known as "Abenomics", built on monetary easing, fiscal stimulus and structural reforms.

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      France24 - World

      'World's hottest city' wilts under scorching Pakistan heatwaves

      Issued on: 09/07/2022 - 14:21

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      Pakistan and its 220 million inhabitants lie on the front line of the climate emergency, pummeled by blistering heatwaves. The country is home to one of the world's hottest cities: Jacobabad.

      The Pakistani city has recorded very high temperatures for several years. But this year, it saw up to 51 degrees Celsuis at the peak of the latest heatwave in May, an all-time record. Local residents have to cope with scorching heat while living in dire poverty.

      Our correspondents Shahzaib Wahlah and Sonia Ghezali sent us this report from one of the hottest places on the planet.

      Click on the player above to watch their report.

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      Blistering heatwave sweeps South Asia as mercury in Pakistan soars to 50C

      Focus

      Fast fashion in Pakistan: Garment industry poisoning city of Faisalabad

      Record-breaking early heatwave hits India, Pakistan, temperatures keep rising

      Valeurs Actuelles

      Paris : un SDF découvre une grenade dans un sac abandonné à la gare de l’Est

      Une catastrophe a, semble-t-il, été évitée de justesse dimanche 3  juillet au matin, à la Gare de l’Est (Paris). Vers 9h40, rapporte Le Parisien, un homme âgé de 52 ans se présente devant le poste de police de la gare. Au policier qui vient à sa rencontre, il remet un sac en papier dans lequel se trouve… une grenade. L’homme, un sans domicile fixe, précise avoir découvert le sac dans un cabas abandonné sous le pont de la Villette.

      Aussitôt, raconte le quotidien francilien, les policiers déposent le sac par terre, et font appel au service de déminage. Un périmètre de sécurité est alors établi, et le SDF fouillé par les forces de l’ordre. Les policiers font également évacuer l’ensemble du bâtiment du département de police des gares parisiennes (DPGP). Avec le renfort de la Brigade des réseaux franciliens (BRF), de la police des transports, et du commissariat du Xe arrondissement, ils procèdent également à l’évacuation de la rue du Faubourg Saint-Martin et d’une bonne moitié de la gare de l’Est. Sur leur demande, l’ensemble du trafic est également interrompu.

      Une grenade capable d’exploser à tout moment

      A leur arrivée, les démineurs confirment que la grenade, bien que passablement rouillée, est en état de fonctionnement et pourrait se déclencher au moindre choc. Vers 10h20, enfin, ils parviennent à la désamorcer. Le SDF, interpellé par précaution pour port d’arme prohibé de catégorie A, a rapidement été libéré sans poursuites. Au Parisien, une source proche du dossier indique qu’il « faut saluer la bonne réactivité des policiers de la Gare de l’Est, qui ont évacué avec sang-froid le poste et neutralisé une partie de la gare, dans l’attente de l’intervention des démineurs ».

      Paris : les dernières actualités

      “Ça fait 20 ans que vous perdez”, “Toujours battue sur votre nom” : Anne Hidalgo et Rachida Dati s’écharpent lors du conseil municipal de Paris

      Paris : plusieurs rapports alertent sur l’état inquiétant de la tour Eiffel, gagnée par la rouille

      Paris : plus de 9 000 chantiers sont en cours dans la capitale

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

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      France24 - World

      Twitter vows court battle after Elon Musk pulls out of $44 billion buyout deal

      Issued on: 09/07/2022 - 00:05

      NEWS WIRES FRANCE 24 Follow

      Elon Musk, the chief executive officer of Tesla and the world’s richest person, said on Friday he was terminating his $44 billion deal to buy Twitter because the social media company had breached multiple provisions of the merger agreement.

      Twitter’s chairman, Bret Taylor, said on the micro-blogging platform that the board planned to pursue legal action to enforce the merger agreement.

      “The Twitter Board is committed to closing the transaction on the price and terms agreed upon with Mr. Musk...,” he wrote.

      The Twitter Board is committed to closing the transaction on the price and terms agreed upon with Mr. Musk and plans to pursue legal action to enforce the merger agreement. We are confident we will prevail in the Delaware Court of Chancery.

      July 8, 2022

      In a filing, Musk’s lawyers said Twitter had failed or refused to respond to multiple requests for information on fake or spam accounts on the platform, which is fundamental to the company’s business performance.

      “Twitter is in material breach of multiple provisions of that Agreement, appears to have made false and misleading representations upon which Mr. Musk relied when entering into the Merger Agreement,” the filing said.

      Musk also said he was walking away because Twitter fired high-ranking executives and one-third of the talent acquisition team, breaching Twitter’s obligation to “preserve substantially intact the material components of its current business organization.”

      Legal battle

      Musk’s decision is likely to result in a protracted legal tussle between the billionaire and the 16-year-old San Francisco-based company.

      Disputed mergers and acquisitions that land in Delaware courts more often than not end up with the companies re-negotiating deals or the acquirer paying the target a settlement to walk away, rather than a judge ordering that a transaction be completed. That is because target companies are often keen to resolve the uncertainty around their future and move on.

      Twitter, however, is hoping that court proceedings will start in a few weeks and be resolved in a few months, according to a person familiar with the matter.

      There is plenty of precedent for a deal renegotiation.  Several companies repriced agreed acquisitions when the COVID-19 pandemic broke out in 2020 and delivered a global economic shock.

      In one instance, French retailer LVMH threatened to walk away from a deal with Tiffany & Co. The U.S. jewelry retailer agreed to lower the acquisition price by $425 million to $15.8 billion.

      “I’d say Twitter is well-positioned legally to argue that it provided him with all the necessary information and this is a pretext to looking for any excuse to get out of the deal,” said Ann Lipton, associate dean for faculty research at Tulane Law School.

      Shares of Twitter were down 6% at $34.58 in extended trading. That is 36% below the $54.20 per share Musk agreed to buy Twitter for in April.

      Twitter’s shares surged after Musk took a stake in the company in early April, shielding it from a deep stock market sell-off that slammed other social media platforms.

      But after he agreed on April 25 to buy Twitter, the stock within a matter of days began to fall as investors speculated Musk might walk away from the deal. With its tumble after the bell on Friday, Twitter was trading at its lowest since March.

      The announcement is another twist in a will-he-won’t-he saga after Musk clinched the deal to purchase Twitter in April but then put the buyout on hold until the social media company proved that spam bots account for less than 5% of its total users.

      The contract calls for Musk to pay Twitter a $1 billion break-up if he cannot complete the deal for reasons such as the acquisition financing falling through or regulators blocking the deal. The break-up fee would not be applicable, however, if Musk terminates the deal on his own.

      Some employees expressed disbelief and exhaustion on Friday, publicly posting memes on Twitter, such as of a rollercoaster ride and a baby screaming into a phone, in apparent commentary on the breakup. Employees have worried about the deal will mean for their jobs, pay and ability to work remotely, and many have expressed skepticism about Musk’s plans to loosen content moderation.

      Digital ad woes

      Musk’s abandonment of the deal and Twitter’s promise to vigorously fight to complete it casts a pall of uncertainty over the company’s future and its stock price during a time when worries about rising interest rates and a potential recession have hammered Wall Street.

      Shares of online advertising rivals Alphabet, Meta Platforms, Snap and Pinterest have seen their stocks tumble 45% on average in 2022, while Twitter’s stock has declined just 15% in that time, buoyed in recent months by the Musk deal.

      Daniel Ives, an analyst at Wedbush, said Musk’s filing was bad news for Twitter.

      “This is a disaster scenario for Twitter and its Board as now the company will battle Musk in an elongated court battle to recoup the deal and/or the breakup fee of $1 billion at a minimum,” he wrote in a note to clients.

      (REUTERS)

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      Musk says he may drop deal to buy Twitter if fake-account data not provided

      Business Daily

      Twitter fined $150 million over misuse of user data

      Elon Musk puts $44 billion Twitter deal 'on hold' over fake account details

      Известия (RUS)

      Два человека погибли и пятеро пострадали при обстреле Донецка

      Два человека погибли в Донецке в результате обстрела города украинскими боевиками. Об этом 9 июля сообщил мэр города Алексей Кулемзин в своем Telegram-канале.

      Союзники взяли Клиновое и наступают на Бахмут. Спецоперация 9 июля. Онлайн-трансляция Что происходит в ДНР и ЛНР, главные новости России и мира — в обновляемом материале «Известий»

      По его словам, еще пять человек получили ранения различной степени тяжести.

      «По уточненной информации, в результате обстрела Кировского района погибли женщины 1968 и 1999 годов рождения», — уточнил он.

      Ранее в субботу вооруженные силы Украины обстреляли Кировский и Петровский районы города из реактивной системы залпового огня «Ураган». Всего было выпущено шесть ракет.

      Утром в этот же день ВС РФ уничтожили наносившие удары по Донецку американские гаубицы. Был взорван ангар со 155-миллиметровыми гаубицами М777 в районе населенного пункта Часов Яр Донецкой области.

      Накануне стало известно, что под огнем вооруженных сил Украины в ДНР погибли семь мирных жителей, еще 30 — получили ранения разной степени тяжести.

      Украинские военные продолжают массированные обстрелы ДНР, удары наносятся по жилым кварталам. Так, 6 июля в результате атаки загорелась нефтебаза в Кировском районе Донецка.

      24 февраля Россия начала проведение специальной операции по защите Донбасса. В Москве пояснили, что в задачи спецоперации входят демилитаризация и денацификация Украины, реализация которых необходима для обеспечения безопасности России. Решение было принято на фоне обострения ситуации в регионе в результате обстрелов со стороны украинских военных.

      Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

      ВКонтакте
      BBC

      Wimbledon: Elena Rybakina beats Ons Jabeur in women's singles final

      Last updated on 2 hours ago2 hours ago.From the section Tennis

      Elena Rybakina became the first player from Kazakhstan to win a Grand Slam title by beating Tunisian third seed Ons Jabeur in a gripping Wimbledon final.

      Rybakina, 23, fought back to win 3-6 6-2 6-2 and become the youngest Wimbledon singles champion since 2011.

      After a shaky first set, she improved and pressured Jabeur into errors.

      Rybakina was born in Moscow and her victory comes in a year where Wimbledon banned Russians from playing.

      The All England Club did not allow Russian and Belarusian players to compete at this year's tournament in response to Russia's invasion of Ukraine.

      Rybakina, who changed allegiance in 2018 after receiving greater financial support from Kazakhstan, was presented with the Venus Rosewater Dish by the Duchess of Cambridge, who has publicly supported Ukraine's fight.

      The 17th seed clinched victory with her first match point when Jabeur pulled a backhand wide.

      Initially there was little emotion from the new champion, who simply raised her right arm in the air as part of a muted celebration.

      After sharing a warm embrace with Jabeur at the net, Rybakina received a respectful round of applause before then running up a gangway of the stairs to hug her team.

      "Words can't say how happy I am," she said.

      World number 23 Rybakina has won two WTA titles and reached a highest ranking of 12th in January.

      On only her second main-draw appearance at Wimbledon, Rybakina had quietly moved through the rounds this fortnight, using her height and power to great effect.

      Eventually that also proved to be the case in a match against a player of contrasting style and personality.

      Going into the final, Rybakina had dropped only one set when she fought back to beat Australia's Ajla Tomljanovic in the quarter-finals.

      But Jabeur, full of slice and variety, settled the quicker to break Rybakina's serve twice and race away with the opening set.

      Rybakina showed no nerves in a powerful semi-final display against 2019 champion Simona Halep, but handling those in all pomp and prestige of a first Grand Slam final was a different proposition.

      Eventually she settled down and the contest suddenly took a change of direction at the start of the second set.

      A loose service game from Jabeur was seized upon by Rybakina, who had begun to rediscover the level that got her to this stage.

      Rybakina backed up the break for a 2-0 lead and, while she had to continue working hard for her holds, moved a double break ahead at 4-1 as the errors crept into Jabeur's shots.

      After sealing the second set, Rybakina broke again at the start of the decider and Jabeur looked increasingly despondent.

      But the tension mounted again in a sixth game that almost swung momentum back to world number two Jabeur.

      After a 0-40 lead, Jabeur thought she had landed the second of three break points with a clipped forehand but the line-calling technology said it was out.

      Rybakina fought back to hold and then broke in the seventh game to leave her serving for the championship.

      Jabeur led 15-30 but sprayed a forehand wide to bring up championship point, which Rybakina took to become the youngest champion since Petra Kvitova in 2011 and the first woman since Amelie Mauresmo in 2006 to come back from a set down to win the final.

      Tunisian trailblazer Jabeur was aiming to create more history by becoming the first Arab player to win a Grand Slam title.

      A popular and entertaining player, she had more support among the 15,000 crowd on Centre Court and the mood dampened as the match moved away from her.

      Jabeur's story is one of an inspirational late bloomer who lacked patience in her younger days before finding the right mentality to complement her talent.

      That has enabled her to win WTA tournaments, rise up the rankings and regularly break down barriers.

      Known as the 'Minister of Happiness' in her country, Jabeur is a popular figure in Tunisia, the Arab world and Africa.

      Jabeur's first appearance in a Grand Slam final came on the same day as Eid al-Adha - an important public holiday for Muslims.

      While it did not turn out to be a double celebration, Jabeur will still receive a public reception when she returns home.

      "I love this tournament so much and I feel really sad, but it's tennis - there is only one winner," Jabeur said.

      "I'm trying to inspire many generations from my country. I hope they are listening."

      Former world number one Caroline Wozniacki on BBC TV

      You could tell that Ons wanted it so much - but sometimes it can be too much.

      She really started well against Rybakina's serve in the beginning. But as the match went on, Rybakina just said 'I'm going to hit the ball harder.

      She took the ball on the rise and took the time away from Jabeur - she even got more confident at the net but she really picked up her whole game.

      France24 - World

      Sixty years after Algeria’s independence, will surging prices bolster its dependence on oil?

      Issued on: 05/07/2022 - 16:12

      The oil and gas sector has long been the backbone of Algeria’s economy, bankrolling the country’s regime while leaving it vulnerable to volatile markets. Despite the authorities’ stated aim to diversify the economy, analysts fear surging hydrocarbon prices will act as an impediment to reform. 

      Algeria marked 60 years of independence from France with pomp and circumstance on Tuesday, celebrating “a day of glory for a new era” with nationwide ceremonies and its first military parade in years – all financed by a timely gush in oil revenues sparked by the war in Ukraine

      The windfall has given much-needed breathing room to a regime that was recently rattled by a nationwide protest movement, known as the Hirak, that led to the 2019 ouster of Algeria’s longstanding leader, Abdelaziz Bouteflika.

      Six decades after independence, it has also exposed the North African nation’s continuing dependence on hydrocarbons and its failure to master its economic fate.

      Like other “rentier economies”, Algeria is especially exposed to volatility in energy markets. State coffers were depleted when hydrocarbon prices slumped between 2014 and 2021, depriving the regime of the revenue it traditionally relies on to loosen the purse strings and quell dissent.

      The Russian invasion of Ukraine has reversed the recent trend, with high oil and gas prices replenishing the regime’s financial reserves after years of depleting them.

      A threefold increase in oil prices year-on-year means Algeria is projected to rake in $58 billion (€55.6 billion) in hydrocarbon revenues in 2022, up from $34 billion (€32.7 billion) last year, according to the International Monetary Fund. 

      But even as buyer countries are accelerating efforts to wean their economies off oil and gas, Algeria has done little to reduce its dependence on hydrocarbons – leaving it dangerously exposed to global price shocks. 

      “Hydrocarbons still account for 95 percent of the country’s exports and more than 50 percent of the state’s budget,” says Alexandre Kateb, founder of The Multipolarity Report, a consulting firm.  

      Reforms in limbo 

      Prior to the latest surge in energy prices, Algerian authorities appeared to have acknowledged the need to rethink the country’s economic model. In September 2020, President Abdelmadjid Tebboune called for an “overhaul of the banking and fiscal systems”, promising to “open the economy to the world”. 

      The government has made progress in one key area, waiving some restrictions on foreign investment. It notably abolished the "51/49" rule, which prohibited foreign investors from holding more than 49 percent of shares in an Algerian company. The move marked a small revolution for a country long billed as a “closed economy”, where foreign investment pales in comparison with neighbouring Morocco. 

      Two years after Tebboune’s pledge, however, structural reform is yet to materialise and Algeria’s economy is still asphyxiated by familiar woes: an omnipresent bureaucracy, irregular taxation, the lack of an industrial strategy and a bloated public sector. 

      Human resources untapped 

      A sprawling nation that stretches from the Mediterranean to the heart of the Sahara, Algeria has considerable assets to diversify its sources of income. They include an abundance of natural resources and “an energy sector that could sustain the country’s reindustrialisation”, says Kateb. Algeria is also blessed with “exceptional sunshine”, he adds, providing ample scope for “the large-scale development of renewable energy projects”. 

      The Algerian government is also counting on a fledgling tourism industry to reduce its dependence on hydrocarbons, though the country has a long way to go to match its neighbours. The sector generates an estimated $300 million per year (€288 million) – a far cry from the $13 billion reaped by Morocco in 2019. Visa restrictions, a lack of infrastructure and prohibitive travel costs are just some of the factors keeping foreign visitors at bay. 

      Algeria also has vast and largely untapped human resources, particularly “a young population that is well educated compared with countries that have reached the same level of development”, notes Kateb.

      It’s a view shared by economist Camille Sari, head of the Euro-Maghreb Institute of Studies and Prospects, who laments “a system of nepotism and privilege” that denies young graduates equal opportunities, “allowing the system to reproduce itself" and preventing the emergence of a true “meritocracy”. 

      “That too is a consequence of a ‘rentier’ economy,” adds Kateb. “This human capital ends up being marginalised because the sectors that could employ young graduates – like the tech industry, for instance – are insufficiently developed.” 

      According to World Bank figures, 32 percent of Algerians aged under 24 are out of work. In addition to the wasted talent, this widespread joblessness comes at a cost for the government, which this year began handing out a monthly allowance of 13,000 dinars (about €80) to unemployed youths, coupled with medical coverage. 

      Lack of ‘political vision’ 

      While surging oil prices mean the government is once again able to apply such Band-Aids, experts have voiced concern that the short-term gush in revenues will make it easier for the autocratic regime to deal with any hint of popular discontent while failing to diversify the economy.

      “It’s surprising to see that the authorities are not using these exceptional revenues to inject the surplus income into the real economy,” says Sari. “The real problem is the lack of political vision,” adds the economist, pointing the finger at widespread corruption and the military’s outsized role in the Algerian economy.  

      “That’s what happens when an economy is historically managed in a vertical, top-down manner. Changing this requires a proper cultural revolution,” says Kateb, calling for an overhaul of the system of governance and the revitalisation of the private sector. 

      According to Prime Minister Ayman Benabderrahmane, Algeria is on track to diversify its economy. “Non-hydrocarbon exports have reached their highest level since independence,” he told reporters earlier this year, noting that exports from sectors other than oil and gas had passed the $4-billion mark (roughly €3.8 billion) in 2021. The government is hoping to bring that figure up to $7 billion this year. 

      “The ball is now in the government’s camp,” says Kateb. “It’s up to them to prove they can use the windfall wisely rather than to buy some form of social peace and perpetuate the rentier model.” 

      This article was adapted from the original in French.

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      .cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN

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      Algeria celebrates 60 years of independence from France, with relations still strained

      Macron seeks 'forgiveness', vows recognition for Harkis who fought for France in Algeria

      BBC

      Ukraine reports heavy Russian missile strikes in east and south

      Russian missile and rocket strikes have caused more widespread damage in towns and cities across eastern and southern Ukraine, regional officials say.

      Four civilians died in a strike on Siversk, a town in Donetsk region, local governor Pavlo Kyrylenko said.

      Civilian areas of Druzhkivka, in the same region, were also hit. A supermarket was destroyed and a large crater appeared nearby.

      The BBC was unable to verify details of the latest strikes.

      Russian ground forces do not appear to have made significant advances in the past 24 hours in their push to take the rest of Donetsk region.

      Ukrainian officials also reported Russian missile strikes on parts of Kharkiv, in the north, Mykolaiv in the south and Kryvyi Rih, a southern city north-east of Mykolaiv.

      Ukrainian forces are fiercely defending Mykolaiv, a strategic river port on a key route to Odesa, which is Ukraine's main export hub. The Russian navy is still preventing Ukraine from shipping grain out of Odesa.

      Ukraine's Deputy Prime Minister Iryna Vereshchuk has urged residents to leave Russian-occupied parts of Kherson and Zaporizhzhia in the south. The warning appeared to herald further Ukrainian counter-attacks.

      The Russians are occupying the city of Kherson, but Ukrainian forces have taken back some parts of the region.

      Police in the region accuse Russia of deliberately destroying crops. In a Facebook post they show photos of burning fields and say: "Large-scale fires occur every day, hundreds of hectares of wheat, barley and other grain crops have already burned." They also accuse Russian troops of destroying granaries and agricultural equipment, and of preventing locals from extinguishing the fires.

      In Kryvyi Rih, Russian Grad rockets damaged a school and housing, killing a 41-year-old woman, local governor Valentyn Reznichenko said.

      Russia's defence ministry said its forces had destroyed a hangar storing US M777 howitzers in Chasiv Yar, near Kramatorsk. The cities of Slovyansk and Kramatorsk are expected to be Russia's next major targets in Donetsk.

      The US says it is supplying four more high-precision rocket systems to Ukraine. President Volodymyr Zelensky says the HIMARS rockets are being used to hit ammunition depots and warehouses in Russian-held territory, making Moscow's attempts at resupply much harder.

      In the UK, British Army bases are now being used to train Ukrainians in combat, the UK government says. It aims to train up to 10,000 Ukrainians over the coming months.

      In a new intelligence update, the UK military says Russia is moving reserve forces from across the country to positions near Ukraine for future operations. But it says many of Russia's reinforcements are "ad hoc groupings, deploying with obsolete or inappropriate equipment".

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      BBC

      Elon Musk pulls out of $44bn deal to buy Twitter

      Elon Musk is seeking to end his $44bn (£36bn) bid to buy Twitter, alleging multiple breaches of the agreement.

      The announcement is the latest twist in a long-running saga after the world's richest person decided to buy Twitter in April.

      Mr Musk said he had backed out because Twitter failed to provide enough information on the number of spam and fake accounts.

      Twitter says it plans to pursue legal action to enforce the agreement.

      "The Twitter Board is committed to closing the transaction on the price and terms agreed upon with Mr. Musk," Twitter chairman Bret Taylor wrote in a tweet, setting up a potentially long and protracted legal battle between the two sides.

      The original merger agreement includes a $1bn (£830m) break-up fee.

      Row over fake accounts

      In May, Mr Musk said the deal was "temporarily on hold" as he was awaiting data on the number of fake and spam accounts on Twitter.

      The billionaire businessman had asked for evidence to back the company's assertion that spam and bot accounts make up less than 5% of its total users.

      In a letter filed with the US Securities and Exchange Commission, Mr Musk's lawyer said Twitter had failed or refused to provide this information.

      "Sometimes Twitter has ignored Mr. Musk's requests, sometimes it has rejected them for reasons that appear to be unjustified, and sometimes it has claimed to comply while giving Mr. Musk incomplete or unusable information," the letter reads.

      Spam accounts are designed to spread information to large numbers of people and manipulate the way they interact with the platform. On Thursday, Twitter said it removed around 1 million such accounts each day.

      Mr Musk believes that spam or bot accounts could account for 20% or more of Twitter users.

      Shares in Twitter fell by 7% in extended trading after the announcement.

      Elon Musk has for weeks been trying to get information about how many daily active users Twitter has.

      Twitter has a problem with bots. In fact only yesterday it said it removed a million spam accounts a day.

      In a filing, Mr Musk said he'd repeatedly been refused information about the number of bot accounts on Twitter - which is why he wished to terminate the deal.

      Elon Musk though has already put pen to paper on this deal, and it is not totally clear whether he can back out at this stage. Mr Musk will need to prove that Twitter breached their agreement.

      There are other potential reasons why Mr Musk might want to pull out of the deal.

      The stock market price for large tech companies has fallen steeply in the last few months - did Musk offer too much?

      And then there was the impact the potential merger was having on Mr Musk's other companies. Tesla's share price has fallen significantly since he announced his interest in Twitter.

      His position on free speech and how Twitter might moderate in the future - based on the laws of individual countries - also at times came across as naïve. Did Elon Musk ultimately decide he had bitten off more than he could chew?

      Read more from James here

      Mr Musk, said to be the world's richest person, is the founder of rocket company SpaceX and CEO of electric car company Tesla.

      A self-described "free speech absolutist", he had pledged to loosen Twitter's content moderation rules once the company was under his ownership.

      He has long criticised Twitter's ban of some accounts, like that of former US President Donald Trump.

      He has also called for more transparency over how the platform presents tweets to users, a system that currently allows some to be promoted and given wider audiences.

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      BBC

      Sopranos actor Tony Sirico dies aged 79

      Actor Tony Sirico, best known for his role as a mafia henchman on the The Sopranos, has died aged 79.

      He memorably portrayed Paulie "Walnuts" Gualtieri, a fictional mobster playing a key role in an organised crime ring in the US state of New Jersey.

      Co-star Michael Imperioli, who played Christopher Moltisanti, led tributes to him.

      "Tony was like no one else: he was as tough, as loyal and as big hearted as anyone I've ever known," he said.

      Imperioli wrote on Instagram that the two actors "found a groove as Christopher and Paulie".

      "I am proud to say I did a lot of my best and most fun work with my dear pal Tony. I will miss him forever. He is truly irreplaceable."

      Sirico was 55 years old and sleeping on a cot at his mother's house in Brooklyn when he was cast in the iconic role that would win him two Screen Actors Guild Awards.

      He played gangsters in more than a dozen other mob movies, including Martin Scorsese's Goodfellas.

      His brother, Father Anthony Sirico, posted on Facebook that he is survived by his two children as well as grandchildren and "many other relatives".

      Sirico was born in Brooklyn, New York, and was arrested 28 times - spending two stretches in prison.

      Speaking to the LA Times in 1990, he said: "Where I grew up, every guy was trying to prove himself. You either had to have a tattoo or a bullet hole."

      Actor James Caan, who died on Thursday, was quoted saying of his long-time friend: "He's been able to romanticise his past, throw in a few bangles and sparkles and use it as an actor."

      "What you see is really him - he just adds a little pepper, a little cayenne, to spice it up."

      A great, loyal client," his manager Bob McGowan wrote on Friday. "He would do anything to help people in need."

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      Известия (RUS)

      ВСУ обстреляли Донецк из РСЗО «Ураган»

      Вооруженные силы Украины выпустили шесть ракет из реактивной системы залпового огня (РСЗО) «Ураган» по западной части Донецка. Об этом 9 июля говорится в сообщении представительства Донецкой Народной Республики (ДНР) в Совместном центре по контролю и координации режима прекращения огня (СЦКК).

      Ударная блокировка: ВФУ обстреляли гидроэлектростанцию на Днепре Разрушение ГЭС в Новой Каховке могло закончиться техногенной катастрофой

      «Зафиксирован обстрел со стороны ВФУ по направлению: 19:35 — населенный пункт Невельское — город Донецк (Кировский, Петровский районы): выпущено шесть ракет из БМ-27 «Ураган», — сообщается в Telegram-канале представительства.

      Огонь велся со стороны Невельского к северо-западу от города.

      Утром в этот же день украинские военные обстреляли Горловку, было выпущено восемь снарядов калибра 152 мм. В результате массированного артобстрела были повреждены многоквартирные жилые дома. Пострадали 11 человек, двое из них несовершеннолетние.

      Горловка расположена в 50 км севернее Донецка. Это один из крупнейших населенных пунктов ДНР, под контролем республики находится с 2014 года. До начала конфликта в Донбассе население Горловки насчитывало более 250 тыс. человек.

      Россия 24 февраля объявила о начале спецоперации по защите мирного населения Донбасса в связи с обострившейся в середине февраля ситуацией в регионе.

      Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

      ВКонтакте
      Известия (RUS)

      Опубликованы кадры прибытия грузов для российских поселков на Шпицберген

      Министерство иностранных дел России 9 июля опубликовало фотографии прибытия судна с грузами для российских поселков на Шпицберген. Грузы предназначены для поселения Баренцбург.

      Блокада Шпицбергенграда: к чему может привести сложившаяся ситуация Норвегия запретила доставку в российские поселения грузов из РФ, ссылаясь на санкции

      На фото видно пришвартовавшееся к берегу судно, на котором находятся необходимые для российских специалистов грузы. На Шпицберген доставлено два контейнера, в них — 20 т продуктов и оборудования для жителей Баренцбурга.

      Как сообщалось 6 июля, доставка грузов в Баренцбург будет осуществляться не российскими, а норвежскими перевозчиками. Норвегия не дала разрешения на пропуск и транзит грузов российскими автоперевозчиками, чтобы не нарушать антироссийские санкции Евросоюза.

      В тот же день телеканал NRK сообщил, что Норвегия пропустила через границу контейнеры для Баренцбурга.

      28 июня стало известно, что 15 июня Норвегия отклонила заявку России на пропуск грузов для поселений россиян на Шпицбергене через единственный пропускной пункт на российско-норвежской границе Стурскуг. В то время на КПП находилось около 20 т российских товаров.

      В тот же день первый зампред комитета Госдумы по международным делам Алексей Чепа в беседе с «Известиями» выразил мнение, что такие действия норвежской стороны вызовут ухудшение двусторонних отношений.

      На архипелаге есть два поселка, в которых с 1930-х годов вели разработку угля советские, а впоследствии российские шахтеры. Крупнейший из них — Баренцбург. В нем проживает около 500 человек. Там же находится консульство России на Шпицбергене. Второй поселок — Пирамида, в нем живут несколько десятков человек, занимающихся научными исследованиями.

      ВКонтакте
      BBC

      Russia's McDonald's replacement runs low on fries

      By Ben TobiasBBC News

      Some restaurants in the newly opened "Tasty and that's it" fast food chain, which replaced McDonald's in Russia, will temporarily stop serving fries, according to Russian media.

      A shortage of the correct variety of potatoes means diners will have to find a different side dish to accompany their burgers and nuggets.

      The company says it expects to have fries back on the menu by autumn.

      McDonald's pulled out of Russia in protest at the invasion of Ukraine.

      The American fast food giant sold its restaurants to a Russian businessman, and in June several of its outlets reopened under the name "Vkusno i Tochka", which translates as "Tasty and that's it".

      But a month after opening, one of the key items on the menu is in short supply. "Rustic potatoes" - a thicker-cut version of the traditional French fry - may also be unavailable.

      In a statement to Russian news agency Tass, the company explained that 2021 yielded a poor harvest for the variety of potato needed to make fries.

      It said that the company generally tried to source potatoes from Russian producers, but that it had also become impossible to import potatoes from markets that could offer a temporary replacement to the domestic crop.

      However, in a statement on Telegram titled "There are potatoes - and that's it", Russia's agriculture ministry sought to play down any concerns over a potato shortage.

      "The Russian market is fully supplied with potatoes, including processed ones. In addition, crops from the new harvest are already arriving, which rules out the possibility of a shortage," the ministry said.

      McDonald's opened its first restaurant in Moscow in 1990, a sign of Soviet Russia forming closer economic and cultural ties with the West.

      But more than three decades later, the American icon pulled out of Russia along with dozens of other Western companies, in protest at Russia's invasion of Ukraine.

      Russia is now under wide-ranging Western sanctions, which are disrupting supply chains and increasing unemployment.

      The Russian economy is expected to shrink by up to 10% in 2022.

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      France24 - World

      Trial of WNBA star Brittney Griner sparks fears that Russia is collecting political pawns

      Issued on: 06/07/2022 - 20:00

      Joanna YORK

      As US basketball player Brittney Griner stands trial in Russia accused of drug smuggling, a growing number of other foreign nationals are also imprisoned in harsh conditions. Is Russia building a store of international prisoners to use as political pawns? 

      Detained American basketball player Brittney Griner made a direct appeal for her freedom in a handwritten letter to US President Joe Biden, delivered to the White House on July 4. 

      Griner has been held in Russian prison since February 2022 when the Russian Federal Customs Service said it discovered vape cartridges containing hashish oil in her luggage after she arrived on a flight from New York to Sheremetyevo International Airport in Moscow.

      “I’m terrified I might be here forever,” Griner wrote, five months after she was first arrested. “Please don't forget about me and the other American detainees. Please do all you can to bring us home.” 

      Griner, 31, is one of the most decorated female basketball players in the US. She now faces a prison sentence of up to 10 years if convicted of drug smuggling charges, even though US authorities maintain that she has been “wrongfully detained”.  

      Some US commentators have denounced her hearing, which began on July 1, as a “show trial” and said that Russia is using Griner, who was arrested one week before Russia invaded Ukraine, as a political pawn. 

      “It’s a period of markedly heightened tension between Russia and the US,” says Ben Noble, associate professor of Russian politics at University College London. “The original detention of Brittney Griner may or may not have been politically motivated, but this certainly has become a politicised case.” 

      ‘Humiliated as a human being’ 

      Following the delivery of Griner’s letter, her wife, Cherelle Griner, told CBS Mornings on Tuesday that the basketball player was “probably the strongest person I know. That means she truly is terrified that she may never see us again. And, you know, I share those same sentiments”. 

      On Wednesday, President Biden called to tell Cherelle that his administration was working towards Brittney's release.

      But the Griner’s fears are not unfounded ­– for months Brittney did not even have a trial date. This is common among detainees. Even though they are legally supposed to spend a maximum of two months on remand under Russian law, extensions are often granted. “A person could be sitting on remand for a very long time, while the investigator could be in no hurry to actually investigate,” says Natalia Prilutskaya, Amnesty International’s researcher for Russia.  

      In remand centres conditions are harsh and hostile. Cells are over-crowded, with poor bedding, limited shower facilities and shared toilets that often lack privacy. Detainees can be put in solitary confinement for offences as small as sitting on their bed at the wrong time. “It's a situation where you're humiliated as a human being,” Prilutskaya says.  

      The centres can also be dangerous. In 2021, more than a thousand leaked videos appeared to show Russian inmates being tortured.  

      At the end of this ordeal, there is little hope of a fair trial. “In almost 100% of cases the judge will go with what the investigation file says,” Prilutskaya says. “The Russian justice system has a very prosecutorial leaning, especially if there is some sort of political interest.” 

      Political pawns 

      Post-trial, those found guilty are sent to penal colonies where conditions are hardly better – forced labour, limited facilities, and lack of healthcare are common.  

      This is the situation that numerous other foreign detainees are now facing. Former US Marine, Paul Whelan, has been jailed in Russia since 2018, and is currently serving a 16-year sentence for espionage – a charge which he and US officials deny.  

      The war in Ukraine has offered a pretext for numerous other sentences. Four British nationals and one Moroccan were imprisoned after being captured in Ukraine and found guilty by Russian courts of fighting as mercenaries. Three of the group have been sentenced to death. 

      Meanwhile the Institute for the Study of War thinktank has warned that Russian forces have been increasing efforts to abduct and imprison Ukrainian citizens for use in prisoner exchanges.  

      It is hard to know exactly how foreign detainees are treated while imprisoned. “There are penal colonies where foreign nationals are held in conditions that probably are a little bit easier, but not necessarily,” says Prilutskaya. “Especially not if the authorities want to put pressure on a particular person or use them as a pawn.” 

      A growing rift 

      In Griner’s case, her status as a high-profile athlete could make her a particularly valuable political pawn that the US is keen to repatriate. “It may well be that she is being considered by the Russian political leadership as a possible candidate for a prisoner exchange,” says Noble. “There has been talk of swapping Griner for the Russian national Viktor Bout, who is a convicted arms dealer currently in prison in the US.” 

      A similar exchange was made in April 2022, when US citizen and former marine Trevor Reed was released in exchange for a Russian citizen being held in US prison on drug-smuggling charges. Reed was sentenced to nine years in prison for endangering the “life and health” of Russian police officers, a charge which he and US officials denied.  

      He was held for almost three years before being released, after what the White House described as “months and months of hard careful work”. 

      This slow approach may be now Griner and other detainees’ only hope, even though the White House pledged on July 5 to do “everything it can” to secure freedom for the basketball player and Whelan. 

      In the meantime, the most significant political impact of Griner’s case may be to deepen the rift between Russia and the West.  

      According to Noble, it is unclear whether Russian authorities intend to increase detentions of foreign nationals for political ends, but many may now fear a hostile welcome if they should travel there. In March 2022, US officials warned that Americans visiting Russia on business trips – particularly those working for companies implementing sanctions against Russia – were at risk of being arrested and held by authorities.

      Noble says, “the case of Brittney Griner may well make foreign nationals think twice about stepping on Russian soil for fear that they too may suffer her fate”. 

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      Freeing WNBA's Griner from detention in Russia a 'priority', White House says

      Basketball star Griner goes on trial in Russia on drug charges despite US objections

      France24 - World

      Synagogue sues Florida over abortion limits, a possible template for future challenges

      Issued on: 28/06/2022 - 15:45

      Joanna YORK

      A lawsuit brought by a Florida synagogue claims reducing access to abortion is not compatible with Jewish law, making it a violation of the constitutional right to freedom of religious expression. In the wake of the Supreme Court decision to overturn Roe v. Wade, does the lawsuit offer a template for other legal challenges? 

      A lawsuit filed on June 10 by a synagogue in Florida has challenged plans to limit abortions in the state on the grounds that it would violate religious rights and therefore be unconstitutional. The Jewish faith holds the right to an abortion to be inviolable.

      The Florida bill is set to lower the maximum threshold for abortions from 24 weeks down to 15 weeks from July 1, with exceptions in instances where the medical procedure could save the life or prevent serious injury to the mother. It offers no exceptions for victims of incest, rape or human trafficking.     

      But these restrictions would infringe upon Jewish women’s right to abortion as guaranteed by their faith and are thus incompatible with the Florida constitution’s right to privacy and religious freedom, says the lawsuit, which was brought by Rabbi Barry Silver on behalf of the roughly 150 members of Congregation L’Dor Va-Dor in Palm Beach County. 

      “If a foetus poses a threat to the health or emotional well-being of its mother, at any stage of gestation up until birth, Jewish law not only entitles but requires the mother to abort the pregnancy and protect herself,” the suit argues. 

      ‘The only alternative’ 

      The suit was filed in advance of a long-expected ruling by US Supreme Court, which on Friday struck down the 1973 law that legalised abortion nationwide.

      As the court overturned the Roe v. Wade ruling, it increased individual states’ powers to enforce their own abortion laws, with 26 conservative states now expected to introduce restrictions or outright bans on the procedure. 

      In Florida, for example, Governor Ron DeSantis quickly promised more restrictions to expand “pro-life protections” in the wake of the ruling, in addition to those already set to come into effect in July 1. 

      While some have celebrated the Supreme Court’s decision, others have bitterly opposed it. The US National Women’s Law Centre described it as an “extremist attack” on women’s rights, and US President Joe Biden has pledged his administration will do all it can to protect remaining abortion rights. 

      However, reversing the court’s decision would be practically impossible. According to Emma Long, associate professor of American history and politics at the University of East Anglia in the UK, there are only two ways to rescind a Supreme Court decision.

      The first is to convince the court to overturn its own decision, something it has rarely done, which makes the decision to overturn Roe v. Wade extremely unusual. The second is an amendment to the US Constitution itself, which has only happened 17 times since 1791. And as Long says, “particularly on an issue this divisive, it’s just not going to happen”. 

      A single lawsuit brought in Florida against the state’s constitution (rather than the US Constitution) might thus seem like feeble resistance. But it draws on deep-rooted legal precedents: freedom of religious expression is a First Amendment right. Meanwhile, there is no mention of abortion in the Constitution, meaning constitutional laws around the practice are always interpretative.  

      Citing such an inalienable right as religion establishes the suit on “stronger legal ground” than trying to push for the creation of new laws to re-legalise abortion, Long said. 

      “Bringing a constitutional case is literally the only option, but it’s also a very clever legal move.” 

      A question of religion 

      Broadly speaking, Jewish law stipulates that life begins at birth and that until that point the mother’s life is prioritised. “So, in order to protect the health of the pregnant person, abortion is permissible and sometimes mandated,” said Samira Mehta, associate professor of women and gender as well as Jewish studies at the University of Colorado at Boulder.  

      The definition of what counts as a health threat varies between Jewish communities, with the congregation of L’Dor Va-Dor in Florida at the liberal end of the spectrum. But, Mehta said, there is agreement on the principle that abortion is a right. “And that it is a religious matter, not a decision for the state.”

      Traditionally, US courts have been sympathetic to legal arguments made on similar constitutional grounds. Historically, minority religious groups have benefited from rulings that protected traditions not accounted for in general law. For example, a 1996 ruling allowed the use of the banned substance peyote exclusively in Native American religious ceremonies.    

      More recently, the balance of power has changed. “In the last 15 years or so, the Supreme Court has used religious freedom language to protect the rights of majority religious groups, particularly white evangelical Christians,” Long said.  

      This has led to cases that question the concept of who is a majority and who is a minority, such as those against legalising gay marriage on the grounds it discriminates against groups who do not support marriage rights for all. While those cases were dismissed, others – namely around religion in schools – have been passed.  

      In the national discussion around rolling back abortion rights, the National Council of Jewish Women said on its website that the conversation was so dominated by the Christian right that it had “ignored Jewish voices”. In Florida, the L’Dor Va-Dor lawsuit says that new laws amount to “imposing the laws of other religions upon Jews”. 

      “What we are seeing is a very powerful minority of conservative, Protestant and Catholic Americans dictating something that conflicts with other people's deeply held religious beliefs,” Mehta says. “But religious freedom is something that is enshrined in American law for all Americans. So, what happens when people's rights bump up against each other?”   

      Not much else to lose

      The L’Dor Va-Dor lawsuit challenges the state’s constitution, meaning a win would only have legal implications within Florida. But success could pave the way for similar lawsuits in other states. It could also set the stage for other suits claiming First Amendment violations that could have national implications.  

      “There is potential in an argument that says the theological teachings prioritise the person who is pregnant,” Long said. “To be legally successful it would have to be framed very carefully, which is what conservatives have been doing very successfully to achieve their policy aims for several decades now.”

      In fact, part of the uniqueness of the Florida suit is that it is a rare example of liberals using tactics normally deployed by conservatives to try to sway the courts towards their own values. “This is certainly a different angle and it’s really clever, given the way the court has been thinking about issues of religious liberty in the last decade and a half,” Long said.

      Nonetheless, even though the Florida suit contains “an argument that should be taken seriously”, Mehta said it is anyone’s guess what the outcome might be. Most probable is that there will be no quick or easy victories for those fighting to regain abortion rights. Instead, they are likely to face legal obstacles, state-by-state battles and bitter divisions on either side. 

      “It's a deeply polarised environment,” Mehta said, adding that Jewish activists are also facing rising rates of antisemitism. 

      And the price of failure in Florida may be high. A loss would give other courts grounds to rule against similar cases, and could feel like another nail in the coffin for reproductive rights in the United States. 

      “It's high stakes in some ways,” said Long. “But you could argue that, given that Roe v. Wade has now gone, there’s not much else to lose by trying.” 

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      Louisiana judge temporarily blocks implementation of abortion ban

      Pride turns to outrage over abortion ruling as marchers take to US streets

      Protesters at US Supreme Court denounce abortion ruling overturning Roe v. Wade

      Известия (RUS)

      МИД Украины счел контроль за оружием подрывом военной помощи

      Требования конгрессменов США о создании контрольного ведомства по поставкам тяжелого вооружения на Украину подрывают механизм оказания военной помощи Киеву. Об этом 9 июля заявил официальный представитель МИД Украины Олег Николенко.

      «Куда пойдет оружие для Украины? Обратно в Европу» Официальный представитель МИД РФ Мария Захарова — о том, почему в Москве считают опасными и непродуманными решения стран ЕС

      «Такие требования являются неприкрытой попыткой вернуть в американскую политику классические нарративы российской пропаганды про якобы существующие связи руководства Украины с Россией и втянуть наше государство во внутреннюю политику США», — сказал дипломат.

      Он добавил, что конгрессменам США стоит прекратить подрывать уже сложившийся механизм предоставления гуманитарной и военной помощи Киеву. Украина открыто работает с американцами, предоставляя всю информацию об использовании военной техники, заверил он.

      8 июля президент США Джо Байден распорядился о выделении Украине нового пакета военной помощи на $400 млн. В тот же день в Пентагоне заявили, что Вашингтон прорабатывает планы по поставкам новых вооружений украинской стороне на месяцы и годы вперед.

      7 июля экс-аналитик Пентагона Карен Квятковски заявила, что перепродажа Киевом поставляемых странами Запада вооружений на черном рынке была предсказуема. Накачивание Киева вооружением со стороны Запада хоть и может продлить конфликт, но ни одно из поставленных вооружений не поможет занять ВСУ те территории, которые сейчас находятся под контролем РФ, добавила она.

      Министр обороны РФ Сергей Шойгу указал 5 июля, что часть поставляемого Западом на Украину оружия оказывается на черном рынке.

      13 июня WSJ сообщила, что Соединенные Штаты Америки ежедневно выделяют Украине финансовую помощь в размере $130 млн и в связи с этим американские политики настаивают на принятии мер для контроля использования денежных потоков. Как отмечалось, ветераны прошлых военных кампаний США говорят, что возникновение проблем — это, скорее всего, вопрос времени.

      Страны Запада начали активно вооружать и оказывать финансовую помощь Украине на фоне проводимой Россией спецоперации по защите мирного населения Донбасса, о которой президент России Владимир Путин объявил 24 февраля. На ее начало повлияла обострившаяся в середине февраля ситуация в регионе из-за участившихся обстрелов со стороны украинских военных. Тогда Донецкая и Луганская народные республики объявили об эвакуации мирного населения в РФ и попросили о признании независимости. 21 февраля Путин подписал соответствующий указ.

      Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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      Valeurs Actuelles

      Sécurité : les cambriolages en hausse dans des zones rurales jusqu’à présent épargnées

      En 2021, 244 700 cambriolages ont été signalés en France, soit un toutes les deux minutes. Un chiffre déjà conséquent, mais qui devrait encore augmenter en 2022. Selon une enquête réalisée par OpinionWay, pour le compte de l’Observatoire de la sécurité des foyers, les cambriolages recensés durant le premier trimestre 2022 augmentent déjà d’environ 23% par rapport au premier trimestre 2021. Une augmentation qui, selon BFMTV, frappe également les zones rurales, jusque-là relativement épargnées.

      L’Île-de-France reste en tête du classement : 19,3% des cambriolages perpétrés en 2021 y ont été commis. L’Auvergne-Rhône-Alpes (15%), la PACA (10,8%), l’Occitanie (10,9%) et la Nouvelle-Aquitaine (8,7%) complètent le top 5. L’OSF constate surtout une explosion des cas dans les campagnes, tout particulièrement en Corrèze (+49%) et dans le Cantal (+33%).

      Les résidences principales plus menacées

      Une augmentation des cas qui pourrait être corrélée à l’exode urbain constaté depuis le Covid-19, souligne BFMTV. En tout cas, les cibles des cambrioleurs évoluent également : depuis 2017, note l’OSF, les bijoux, les articles de maroquinerie et les vélos sont de plus en plus dérobés. Par ailleurs, et contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas les maisons inoccupées qui sont les plus ciblées : « la fréquence de cambriolage est 50% plus élevée dans les résidences principales que dans les résidences secondaires », constate l’OSF.

      En conclusion, l’Observatoire suggère aux Français, qui sont 7 sur 10 à s’inquiéter pour leur maison lorsqu’ils partent en week-end ou en vacances, d’adopter des mesures aptes à dissuader les cambrioleurs. Ces derniers « redoutent la difficulté et le moindre obstacle peut rapidement les décourager ». Pour protéger sa maison, une borde blindée, des barreaux aux fenêtres les plus accessibles ou un coffre-fort peuvent suffire à les faire reculer.

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      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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      France24 - World

      Cops, cleaners, Kevins: Fresh faces take a seat in France's National Assembly

      Issued on: 27/06/2022 - 22:27

      Tracy MCNICOLL Follow

      France's new slate of lower-house lawmakers sit in the National Assembly for the first time on Tuesday to open the 16th Legislature. An astonishing surge of far-right and leftist winners in elections this month not only deprived centre-right Emmanuel Macron of an absolute legislative majority, it also provided some of the new chamber's most unusual profiles. Some stand as symbolic outliers while others illustrate genuine trends. FRANCE 24 takes a look at some of the most noteworthy novices.

      The new guard: Tematai Le Gayic and Louis Boyard, 21

      Two of the new lawmakers taking their seats this week weren't old enough to vote during France's previous legislative elections in 2017. Tematai Le Gayic, elected in French Polynesia, and Louis Boyard, elected in suburban Paris, were both born in 2000. Taking office aged 21, they will be the youngest deputies to serve in the National Assembly, beating the previous record held by far-right scion Marion Maréchal, Marine Le Pen's niece, who was 22 when she was elected for the National Front in 2012.

      Both young men are part of the leftist wave in the new chamber. Le Gayic, who ran as a Polynesian independence candidate, and Boyard for the far-left La France Insoumise ("France Unbowed" or LFI) are backed by the pan-leftist NUPES coalition.

      Among the 118 of 577 deputies under 40, the pair are the figureheads of a National Assembly ever so slightly younger to begin this legislature (average age 48.5 compared to 48.8 in 2017), confirming a youthful trend after 2012's batch averaged a relatively grizzled 54.6 years of age.

      Boyard's LFI leads the charge, with the far-left party boasting the youngest slate of lawmakers at 41.2 years old, according to a FRANCE 24 tally, just under the French population's average age of 42.2. The far-right National Rally is the party with the third-youngest lawmakers (after the Greens), averaging 45.6 years of age.

      Researcher Bruno Cautrès, who co-authored a review on the subject for Le Monde, attributes National Rally legislators' relative youthfulness to the party's thinness on the ground as the party leapt to 89 deputies elected this month compared to just eight in 2017. "This party does not have a reservoir of local elected executives," wrote Cautrès, a specialist at Sciences Po's CEVIPOF research centre. "More often than not, the RN's leaders designated local party activists as candidates without truly believing in their chances at winning election."

      Young candidates aren't necessarily chosen for youth's sake but for what they bring to the table. "I think LFI and the RN try more to find candidates who can break institutional codes when they speak. And for that, who's better placed than young people?" said Armel Le Coz, who co-founded a group called Démocratie Ouverte ("Open Democracy") to promote institutional renewal. "Take Louis Boyard. Originally, he was an influencer speaking to his community. He breaks the codes to show another kind of politics is possible."

      Anecdotally, this legislature also sees its first influx of Kevins. The Irish first name counts as a significant age marker in France, where it enjoyed short-lived but wild popularity in the early 1990s (credit Kevin Costner dancing with wolves). Kévin Pfeffer, 32, and Kévin Mauvieux, both elected under the far-right National Rally banner, are the chamber's first-ever Kevins. Meanwhile, the lower house bids goodbye to its Bernards, a moniker associated in France with the senior set; no Bernard of the eight elected in 2017 will sit in the legislature this time.

      The doyen: José Gonzalez, 79

      José Gonzalez, doyen de l’Assemblée nationale, présidera mardi la première séance de la XVIe législature. C’est une immense fierté pour notre mouvement ! pic.twitter.com/j2agPB48YR

      June 23, 2022

      The far-right National Rally, meanwhile, can also boast of having the oldest of the 577 lawmakers elected to the chamber in June's elections. José Gonzalez, 79, handily beat a 32-year-old NUPES candidate to win his Bouches-du-Rhône district on June 19.

      >> What next?: Legislative election upset complicates France's political timetable

      Being the doyen of the new lower house confers one significant privilege: it falls to Gonzalez to preside over the opening session of the new legislature from 3pm on Tuesday. Gonzalez is far from the oldest doyen the National Assembly has ever seen – aeronautics magnate Marcel Dassault was 94 when he was elected deputy for a ninth time in 1986 (and died two weeks into the legislature). But Gonzalez is the first-ever to qualify as doyen after winning a seat for the first time. Previously an elected official in suburban Marseille, Gonzalez will indeed enjoy the best seat in the house, gavel in hand, for his first-ever session in the National Assembly.

      The invisible made visible: Rachel Keke, 48

      Ivory Coast-born former chambermaid Rachel Keke made headlines far and wide when she beat Macron's former sports minister to win her suburban Paris seat. A far-left LFI candidate, she was running under the NUPES coalition banner.

      Keke was among some 20 chambermaids who defied their employers at a northeastern Paris hotel in 2019, waging a gruelling but ultimately successful 22-month-long battle for better pay and working conditions. The mother of five had come to France at the age of 26 in 2000 and became a symbol, 22 years later, as the quintessential working-class candidate in these elections.

      "I am the voice of the voiceless," Keke said after the votes were counted on June 19. "I am a maid, I am a cleaner, security guard, care assistant, home help, I am all these invisible jobs," she added.

      Keke is in fact one of at least three former cleaners to take her seat in the chamber this week, along with new RN lawmakers Lisette Pollet, 54, and Katiana Levavasseur, 51. Other working-class legislators, like 29-year-old delivery driver Jorys Bovet (RN) and 31-year-old call centre worker Andy Kerbrat (LFI) also stand out in the headlines. But their election may say more about their parties than it does about the overall makeup of the National Assembly. Labourers and employees remain heavily underrepresented in the lower-house chamber (0.9 and 4.5 percent, respectively, compared to 12.1 percent and 16.1 percent in the general French population). But in this legislature, left-wingers and far-right lawmakers manage to get closer to the French norm (with 2 and 7 percent, respectively, for the NUPES; 7 and 11 percent for the RN).

      "We see clearly that the deputies from the presidential majority, from (the conservative) Les Républicains and the Socialist Party generally hail from higher social strata. But that's less the case for National Rally and La France Insoumise deputies," said CNRS sociologist Sébastien Michon. "The RN and LFI electorate is more working class or more entrenched in the intermediate categories. There's a logic in wanting to stand candidates that resemble one's electorate," added Michon, who specialises in the sociology of political personnel.

      Naturalised as a French citizen in 2015, Keke also stands out on that score. According to FRANCE 24's own tally, setting aside the 27 deputies elected in French overseas territories, 32 of the 550 remaining deputies (5.8 percent) in the new legislature have at least one parent born abroad or in those overseas territories, not counting so-called pied-noir families that left Algeria when it gained independence from France. LFI leads the pack with 14.6 percent of its new slate of deputies on that standard, while no lawmakers from the National Rally or Les Républicains fit the bill.

      >> Read more: National Assembly gradually reflects 'diversity of the French street'

      The 32-of-550 count represents a slight drop from 2017, when lawmakers from diverse backgrounds tripled their numbers in the space of a single legislative term.

      "That stagnation hides progress," said Patrick Lozès, president and founder of the Representative Council of France's Black Associations, who sees the numbers stabilising after what he calls a "windfall effect" in 2017, which put diversity candidates for Macron's fledgling La République en Marche into the chamber who hadn't necessarily been expected to win seats. Lozès notes that since he ran for a National Assembly seat himself in 2002 as one of only a handful of diversity candidates, "Things have totally evolved."

      Law enforcer turned lawmaker: Antoine Villedieu, 33

      Another candidate who will stand out on the benches of the National Assembly for his jobs – not to mention his stature – Antoine Villedieu won election for the National Rally in the Haute-Saône, eastern France. A two-time Mixed Martial Arts world champion, Villedieu is one of no fewer than four police officers elected under the far-right banner alone, according to one count, alongside Romain Baubry, 33, Michaël Taverne, 43, and Stéphane Rambaud, 62, a father of seven who retired after 37 years as a cop. They, too, ostensibly bring the law-and-order National Rally's representatives in parliament into line with their electorate, as research has shown French law enforcement professionals tend to vote far-right disproportionately compared to the rest of the population.

      Opening eyes: José Beaurain, 50

      New National Rally lawmaker José Beaurain stands out not so much for his working-class chops or his combat prowess – although as a piano tuner and former bodybuilding champion, he could hold his weight on both counts. Instead, Beaurain will make history when legislature opens on Tuesday as the first blind lawmaker elected to the National Assembly. Born with congenital glaucoma, Beaurain was visually impaired all his life, but lost his sight completely in 2008. He credits bodybuilding with helping him out of a rough patch after his sight left him for good. Beaurain had served as a city councillor in Chauny, a city of 12,000, northern France, before running for a legislator's seat in 2022. On June 19, he handily defeated the centre-right incumbent in his Aisne district and said he wants to "open people's eyes" about disabilities, pun evidently intended.

      "I didn't use my blindness for this campaign, but it is a part of me," Beaurain told regional newspaper L'Union. "But if this handicap can serve me to put forward projects in the National Assembly, I think on that point I can say simply that I know what I'm talking about," he added.

      Fellow newcomer Sébastien Peytavie, 40, elected as an ecology candidate in the Dordogne under the pan-leftist NUPES banner, can say the same. Peytavie, who lost the use of his legs as a toddler after a heart operation gone wrong, will reportedly be the first deputy to serve in a wheelchair. Suffice it to say that the 18th-century Palais Bourbon, where the terraced semi-circular chamber is located in central Paris, is not yet disability friendly. Peytavie says he will be seated on the lowest level of the chamber, next to the government's ministers, with an electronic voting box, a tablet and a microphone installed for his use.

      A family affair: Pierre Cazeneuve, 27

      When Pierre Cazeneuve takes his seat among the chamber's 577 deputies on Tuesday – ranked in alphabetical order as lawmakers always are for a legislature's opening session – he will be seated next to his father Jean-René Cazeneuve, 64. No relation to recent French prime minister Bernard Cazeneuve, the father-and-son duo aren't apt to clash over policy on the house floor: they both won office under the banner of Macron's La République en Marche, with Jean-René winning re-election in the Gers, southwestern France, after a career as top executive with tech firms like Apple and Bouygues, and former Macron staffer Pierre winning for the first time in suburban Paris. Indeed, Pierre's sister Marguerite also served in the Elysée Palace as advisor to Macron; his sister's partner, Aurélien Rousseau, is Prime Minister Élisabeth Borne's chief of staff.

      "I'm actually pretty proud. But it feeds a sort of suspicion. Paradoxically it's a bit of a handicap today," Jean-René told Agence France-Presse, saying his adversaries were distributing "shameless" leaflets knocking what one leftist opponent disparaged as "the family firm".

      Son Pierre, meanwhile, says each of the Cazeneuves won his seat under separate circumstances in distant districts. "They are two politically distinct situations, very compartmentalised, and that's just fine," he told AFP.

      The Cazeneuves aren't the first family duo to serve at the National Assembly, although it is rare. Conservative Alain Marleix and his son Olivier, Les Républicains' new house leader, served together in 2012.

      Romantic partners have famously won office together, like Socialists François Hollande and Ségolène Royal in 1988. This legislature will also see LFI heavyweights with family ties sitting in the lower house; newly elected Raquel Garrido and the re-elected Alexis Corbière have three daughters together.

      But the record may go to the Debré family, with Bernard and Jean-Louis joining their father, former prime minister Michel Debré, in 1986 to form a trio of conservative deputies in the National Assembly.

      French legislative elections © FRANCE 24

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      National Assembly gradually reflects ‘diversity of the French street’

      FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS

      After losing the majority, can Macron strike a deal with opposition parties?

      FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS

      What next?: Legislative election upset complicates France's political timetable

      L'Humanité

      La VOD de la semaine – « Radius » de Akshay Indikar

      Nos recommandations culturelles

      Le cinéma indien, malgré sa production pléthorique, reste peu célébré et fréquenté en Europe. Pourtant en dehors de Bollywood, un courant indépendant et moderne existe, loin des conventions. Akshay Indikar en est un des représentants prometteurs.

      Vincent Ostria

      Bien qu’il sorte en France au moins un film indien chaque semaine, cela passe inaperçu car la presse n’en rend pas compte et ces productions commerciales made in Bollywood sont reléguées à quelques salles de la banlieue parisienne. Du côté du cinéma indien indépendant, celui qui cherche et innove, c’est presque terra incognita. Pourtant il existe.

      La preuve avec l’inespéré « Radius », premier long métrage de fiction du trentenaire Akshay Indikar, qui en assure non seulement le scénario et la réalisation, mais aussi la direction de la photo. Décrivant les béances et errances d’un jeune poète indolent, le cinéaste louvoie entre distanciation légèrement humoristique et contemplation pour exprimer le désarroi et l’égotisme de son personnage, Avdhut, qu’on peut situer quelque part entre Bartleby (Melville) et Oblomov (Gontcharov), pour citer des références romanesques du XIXe siècle. Exilé dans la grande ville de Pune, il gagne sa vie comme échotier dans un quotidien et tente de s’affranchir du poids de la société et des coutumes, notamment du mariage traditionnel que ses parents restés au village veulent lui imposer.

      Mais l’essentiel, qui montre que le jeune cinéma d’auteur indien a laissé très loin l’humanisme et la psychologie de Satyajit Ray, c’est la liberté du film, qui met en avant la sensation et l’atmosphère par rapport à la dramaturgie (succincte). Hormis un bref dialogue où Avdhut invente des horoscopes farfelus pour son journal, les dix premières minutes sont sans parole, sans action. La suite est un peu plus classique, mais à peine, car Indikar pratique l’ellipse sans vergogne. Le récit, si récit il y a, demeure fragmentaire, effectuant des sauts dans le temps et l’espace. Cela n’empêche pas quelques accents cocasses, comme le dialogue avec un chef de gare (ou policier ?), auquel Avdhut propose de réciter un poème car il ne peut pas s’acquitter du montant d’une amende (pour fraude). Il flirte aussi avec la métaphysique lors d’une étrange rencontre dans la jungle. Mais Indikar fait avant tout la part belle au paysage, à la nature, et à l’errance, qui constituent l’essentiel de la dernière partie, mini « walk movie » à travers la campagne. Malgré un jeu un peu trop appuyé sur les effets sonores — son seul défaut —, ce film énigmatique semble être un prélude à un renouveau de la création cinématographique en Asie, qui pourrait bien venir d’Inde.

      vodbollywood
      L'Humanité

      Au cœur d’un tribunal avec la justice, l’avocate et le peuple

      Actu

      THÉÂTRE Au festival « Villeneuve en scène », Périne Faivre et sa troupe recréent avec «Héroïne» l’ambiance d’un tribunal et questionnent les pouvoirs et les moyens de cette institution incontournable dans la société.

      Gérald Rossi

      Avignon, envoyé spécial

      Sous les étoiles, qui ne brillent guère dans un véritable prétoire, la compagnie Les Arts Oseurs recrée l’ambiance d’un palais de justice. Affirmant ainsi sa volonté de faire vivre à chacun des fragments de procès aux assises, dans un tribunal des affaires familiales, en correctionnelle, etc. Avec pour fil conducteur, une avocate, et surtout une narratrice, la comédienne et metteure en scène Périne Faivre qui, pendant plus d’un an, s’est « immergée dans le quotidien » d’une défenseure des citoyens (et) dans celui des tribunaux. « Héroïnes est une épopée, une expérience à traverser pour éprouver une certaine aventure de la justice » dit-elle.

      Avec son équipe de comédiens, danseurs, musiciens, techniciens et dessinateur (Kevin Adjovi-Boco, Antoine Amblard, Caroline Cano, Sophia Chebchoub, Renaud Grémillon, Florie Guerrero Abras, Daiana Migale, Moreno, Maril Van Den Broek) Périne Faivre, dans le rôle de la récitante, mène la danse. Et ce n’est pas une façon de parler car le spectacle se déroule en tous lieux de l’espace, entre les spectateurs et sur leurs bancs, qui deviennent un temps ceux d’un prétoire où, aussi, l’on danse en musique.

      « Héroïne » n’est pas une simple radiographie de l’institution judiciaire, de ses doutes, de ses erreurs, de son manque de moyens. C’est aussi, et surtout, un questionnement « de classe » sur des affaires ordinaires qui semblent bâclées et laissent un goût amer, pour ne pas dire d’injustice. Pas question de prendre dans « Héroïne » le parti des petits trafiquants, des cogneurs domestiques, des truands de plus grande envergure. Mais la misère sociale, le désarroi des sans papiers, le décrochage de nombreux jeunes adultes et leur désespoir sont observés et joué avec conviction.

      Le public ne s’y trompe pas, la justice rendue au « nom du peuple français » le concerne et en dépit de la durée sans doute excessive de la soirée (quatre heures trente avec entracte), son rôle muet dépasse cependant celui d’un spectateur passif. D’ailleurs, comme au tribunal, quand la cloche annonçant l’entrée du président du président de séance, chacun se lève… Et ce public, libre d’aller et de venir, et même de quitter la salle, (ici l’aire de jeu), préfère rester jusqu’au jugement dernier. Captivé, au-delà du ballet des robes noires.

      Théâtrele OFF
      Valeurs Actuelles

      Grenoble : la police abat un homme qui circulait avec une « arme de guerre »

      La police a ouvert le feu sur un homme, jeudi 7 juillet vers 18h à Grenoble (Isère). Selon Le Dauphiné Libéré, les forces de l’ordre ont d’abord été informées que deux hommes circulaient à bord d’un scooter dans le centre-ville, et que l’un d’entre eux était en possession d’une arme longue de guerre. Arrivée sur les lieux, place d’Apvril, une patrouille de la Bac (brigade anticriminalité) à pied aurait été mise en joue par l’homme armé.

      C’est alors qu’un des policiers aurait dégainé son arme de poing et tiré à une reprise, blessant mortellement l’homme armé. Selon le média local, la scène a eu lieu alors que les rues et les terrasses du centre-ville étaient bondées.

      Ambiance tendue sur place

      Selon Le Dauphiné Libéré, l’ambiance est assez tendue place d’Apvril, où les policiers qui bouclent le secteur ont été pris à partie et invectivés. Un homme, qui s’est présenté comme le frère de la victime, s’est rendu sur place. Il affirme être âgé de 23 ans, et a déclaré que son frère était âgé de 24 ans. Vendredi 8 juillet, le père de la victime a cependant fait état d’une version différente de celle des forces de l’ordre : il affirme que son fils n’était pas le porteur de l’arme, mais le conducteur du scooter.

      Interrogé par RTL, il s’est montré extrêmement remonté contre le policier qui a ouvert le feu : « C’est un assassin, c’est pas un policier. Il voulait absolument le descendre », a-t-il déclaré, accusant le fonctionnaire d’avoir volontairement « tiré en pleine tête ». « C’est pas mon fils qui tenait l’arme », a encore insisté le père de famille. Charge aux autorités de démêler le vrai du faux : une enquête a été ouverte par la police judiciaire pour « tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique », et une seconde par l’IGPN.

      Grenoble : les dernières actualités

      Dans les cantines de Grenoble, le menu végétarien devient “standard”

      Port du burkini : le Conseil d’État confirme son interdiction dans les piscines de Grenoble

      La police de Grenoble lance un appel à témoins après l’agression d’un homme devenu tétraplégique

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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      Valeurs Actuelles

      Lyon : un homme qui pique-niquait sur les berges du Rhône poignardé à six reprises

      Le moment de convivialité a tourné au cauchemar. Dimanche 3 juillet, tandis qu’un groupe d’amis improvisait un pique-nique sur les berges du Rhône, dans le 7e arrondissement de Lyon, un individu âgé d’une vingtaine d’années s’est joint à eux pour une raison inconnue, relate Lyon Mag, mercredi 6 juillet, citant une information de CNews. Très vite, le ton est monté, et l’un des membres du groupe s’est évertué à maîtriser le belligérant. Aussitôt, ce dernier a dégainé un couteau, dont il s’est servi pour poignarder sa victime à six reprises, détaillent nos confrères. Finalement désarmé par la victime, l’individu a pris la fuite.

      Le pronostic vital de la victime engagé

      La victime, grièvement blessée au niveau du thorax, de l’abdomen, de l’aine ainsi que des jambes, a été hospitalisée avec un pronostic vital engagé, précise CNews. A ce stade de l’enquête, le couteau demeure introuvable : il a été jeté dans le Rhône par le pique-niqueur qui est parvenu à désarmer son agresseur.

      Cet incident n’est pas un fait isolé en France. Fin mai, un homme a été tué de plusieurs coups de couteau, alors qu’il se trouvait dans le quartier du Marais (IIIe arrondissement de Paris). Quelques jours plus tôt, un homme avait été poignardé à mort dans l’Essonne. Plus récemment, le 28 juin, un conducteur de tramway a été menacé avec une arme blanche, à Montpellier.

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      L'Humanité

      1972, la gauche se met d’accord

      Actu

      V e République L’objectif ambitieux affiché est de « mettre fin aux injustices ». Après dix années de négociations en interne et entre formations politiques, le 27 juin 1972, le PS et le PCF ratifient un « programme commun de gouvernement ».

      Jean Vigreux

      Si la signature du programme commun intervient en 1972, son origine remonte aux enjeux de la bipolarisation de la vie politique sous la Ve République. Les équilibres de la République précédente – liés au scrutin proportionnel départemental – sont rompus. Le PCF, premier parti depuis la Libération, n’arrive pas, avec 10 députés, à constituer un groupe parlementaire alors que le nombre de voix qu’il rassemble (19,2 % des suffrages) est proche de celui des gaullistes (20,4 % et 198 députés). Le mode de scrutin – au suffrage uninominal majoritaire à deux tours par circonscription – fait ainsi l’élection.

      La mise en place du nouveau régime met également fin à un tabou républicain imposé par le souvenir du césarisme bonapartiste, à savoir l’élection du président de la République au suffrage universel direct. L’année 1962 marque la véritable rupture. Dès le débat d’octobre sur la motion de censure, certains orateurs du PCF en appellent à un sursaut des forces démocratiques devant déboucher sur un projet de « programme commun ». Si le mot est lancé, il faudra attendre dix ans pour que cela se concrétise.

      décomposition-recomposition

      Malgré tout, il faut souligner que, à gauche, la question du programme commun fait écho aux mémoires des expériences de 1936 ou 1944-1947. Mais le processus de rapprochement doit composer, non seulement avec la décomposition-recomposition de la SFIO en Parti socialiste, mais aussi avec les événements de mai-juin 1968 et les élections présidentielles de 1969. L’union de la gauche, dans le cadre d’un programme commun de gouvernement, invite à construire une alternative. à ceux qui disent : « Une seule solution, la Révolution ! », d’autres répondent : « Une seule solution, le programme commun ! »

      La SFIO ne parvient pas à se relever de l’élection présidentielle de 1969. Face à cette crise, l’Union des clubs pour le renouveau de la gauche (UCRG), dirigée par Alain Savary, fusionne avec ce qui reste de la SFIO et avec l’Union des groupes et clubs socialistes (UGCS) de Jean Poperen pour fonder le Nouveau Parti socialiste (NPS) en juillet 1969. La présence des proches de Guy Mollet ne facilite pas cette refondation. Le Centre d’études, de recherches et d’éducation socialistes (Ceres) de Jean-Pierre Chevènement dénonce cette mascarade sous la forme d’un pamphlet intitulé Socialisme ou social-médiocratie. Ces formations éclatées arrivent toutefois à s’unir. La Convention des institutions républicaines (CIR), dirigée par François Mitterrand, participe à la (re)fondation du Parti socialiste, au congrès d’Épinay-sur-Seine (juin 1971), regroupant le NPS, Objectif 72, Vie nouvelle et de nouveaux militants. Nouveau parti, nouveaux statuts et nouvel emblème sont alors de mise. Le PS peut s’engager dans les discussions avec les autres formations de gauche.

      À l’autre pôle de la gauche parlementaire, le PCF connaît également une mutation d’ampleur. Waldeck Rochet, tombé malade, laisse le parti à Georges Marchais. C’est au Comité central d’Arcueil (7-9 octobre 1971) que le PCF approuve à l’unanimité l’idée d’un « programme de gouvernement démocratique et d’union populaire ». Il s’agit de « changer de cap ». Ce projet définit explicitement une voie transformatrice qui prolonge l’idée de démocratie avancée, exposée en 1968.

      Le programme commun de gouvernement est ratifié le 27 juin 1972. Si le PCF s’allie au PS, une troisième force entre dans l’alliance un mois plus tard, donnant de fait au PS une place centrale : le Mouvement des radicaux de gauche de Robert Fabre. Les radicaux scissionnent alors en deux branches, l’une choisissant la droite, l’autre la gauche, faisant du centre un « impensable » au sein de la Ve République.

      revendications fortes

      L’idée de la démocratie politique, économique et sociale irrigue tout le document. Tant dans le domaine institutionnel que dans celui des relations internationales, le texte ne préconise pas une rupture mais une évolution dans le cadre d’une prochaine législature. La partie économique avec de larges nationalisations introduit les changements les plus forts.

      Le texte comprend également une mention importante pour revaloriser le salaire minimum, la réduction du temps de travail à 39 heures, la retraite à 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes, l’abolition de la peine de mort, la dissolution de l’Otan, mais aussi de nouveaux droits syndicaux, la construction de logements sociaux, la lutte contre la pollution de l’air et de l’eau, l’égalité femmes-hommes, etc. S’il s’agit d’un programme politique, il n’en demeure pas moins que des organisations syndicales (CGT, CFDT, FEN) l’approuvent. La CGT soutient explicitement ce programme qui constitue, selon elle, le débouché de toutes les luttes revendicatives.

      L’union de la gauche crée une dynamique : PS et PCF connaissent une embellie. Aux élections législatives de 1973, le PS obtient avec le MRG 20,8 % des suffrages exprimés, talonnant le PCF, stable à 21,4 %. Mais certains communistes déplorent les illusions unitaires qui ont laissé le terrain libre au PS. Si « l’union est combat », l’espoir suscité par ce programme commun ne faiblit pas. Les effets de la crise économique et sociale sous les années Giscard lui confèrent toujours une dimension d’alternative, malgré la rupture unilatérale de 1977 par le PCF. Si la référence au programme commun s’efface, son débouché sera le 10 mai 1981.

      gaucheprogramme commununion de la gauchegeorges marchais
      France24 - World

      Debunked: Video of injured girl singing the Ukrainian anthem after a Russian strike

      Issued on: 05/07/2022 - 18:35Modified: 07/07/2022 - 17:02

      People online have been sharing a video of a Ukrainian girl, allegedly injured by a Russian missile. However, the child's mother has issued a denial, saying the girl's injury was caused by a bicycle accident.

      The video shows a little blonde girl having her foot bandaged by at least four nurses. She is singing the Ukrainian anthem. 

      Some posts, such as this one on Facebook from June 29, and this one on Twitter from the same day, claim that the video shows a little Ukrainian girl who was hit by a Russian missile. 

      "This little girl was injured by 🇷🇺 missiles in #Mykolayiv. And she is singing the National Anthem at the hospital. Unconquered #Ukrainian," said this post on the Twitter account ArmyInform, which presents itself as the official account of the information agency of the Ministry of Defence of Ukraine. 

      The real official Twitter account of the Ukrainian Ministry of Defence is available here.

      This post refers to the Russian missile strike in Mykolaiv, in the south of the country, on June 29. The video has been viewed more than 35,000 times.

      Another post from June 30 with the same video and a caption in French accrued more than 70,000 views on Twitter.

      On Facebook, the post is accompanied by a video of the explosion following Russian strikes on the Kremenchuk shopping centre in Ukraine on June 27, suggesting that the girl was injured in the blast.

      A bicycle accident, not a missile injury

      When you search for the words "little girl" and "Mykolaiv" in Ukrainian on TikTok, you can find a video from a person with the same surname as the little girl. The video was published on June 30. 

      "Dear friends, our beautiful Elizaveta Komarevich is a real star! But today, dishonest people on social networks made her look like a girl from Mykolaiv who escaped the bombings and is singing the national anthem ... Elizaveta sang the national anthem very well, [but] her leg [is] injured because she crashed her bike ... it happens!" the post explains.

      @oh_romana1234

      Друзі, наша красунька Єлизавета Комаревич - справжня зірка!Але сьогодні нечесні дяді і тьоті у соцмережах видали її, як дівчинку з Миколаєва, що врятувалася від обстрілів і співає Гімн... Гімн Єлизаветка співала дійсно круто, її боліла ніжка, бо підвів велосипед...буває!  А вона мужньо зносила травматологічну процедуру! Але вона наша і ми всі її полюбили, підтримуємо і хочемо, щоб дитинство було веселковим, у мирній Україні, у неї і у всіх-всіх діток."Червону калину" у Єлизаветиному виконанні я думала поставити у стрічку завтра! Але зараз саме час! ТРАВМА НА ВЕЛОСИПЕДІ!!!

      ♬ оригінальний звук - Романа

      On the same TikTok account, another video of the girl singing the national anthem was posted on June 29. 

      Reuters confirmed that the person who posted the denial is the girl's mother. She told Reuters that her daughter Elizaveta, aged four, had been injured in a bicycle accident and that claims that she had been injured in a bomb attack were false. She also explained that the family resides in the Ukrainian oblast of Ternopil, 800 km away from Mykolaiv.

      Download the app

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      France24 - World

      Rising generation of young lawmakers stake their claim in French parliament

      Issued on: 08/07/2022 - 22:22Modified: 08/07/2022 - 22:27

      The June 2022 French legislative elections have seen a new generation of young, mostly angry lawmakers angling for influence in the National Assembly. Does this spell a real break from the past or merely the rise of hung parliament theatrics for France? 

      As Prime Minister Élisabeth Borne delivered her first, much-awaited address to parliament on Wednesday, the head of France’s minority government faced a raucous opposition, forcing the 61-year-old politician to soldier on through chants, taunts and jeers. 

      Among the 577 recently elected lawmakers in the National Assembly, France’s lower house, were a crop of young parliamentarians aged below 35.  

      Some were new, but there were also many familiar figures in the ranks: from the feisty Adrien Quatennens, 32, from the hard-left France Unbowed; to the measured, former government spokesman Gabriel Attal, 33; to Jordan Bardella, 26, a protégé of Marine Le Pen, president of National Rally. The 30-somethings also included Mathilde Panot, 34, MP for Val-de-Marne and a familiar pugnacious figure from Jean-Luc Mélenchon’s France Unbowed party. 

      The rising tide of young lawmakers has been a fallout of the collapse of France’s traditional left and conservative parties, according to Hakim el Karoui, senior fellow at the Montaigne Institute.

      The trend began in 2017, when Emmanuel Macron swept to victory in the presidential polls at the head of a brand new political movement-turned-party that swept votes from the two traditional parties. “When the Socialist and the Republican parties fell apart, it left room for young people to enter politics,” he explained. 

      Emmanuel Rivière, director of international studies at Kantar Public, attributes the phenomenon to the widespread loss of respect for politicians. “To think one has to be experienced in politics to be effective, you had to have the feeling politicians were effective, and the previous generations failed at creating a climate of trust,” he said. 

      Rivière however traces the trend to a decade before Macron’s first victory in 2017 polls, when Nicolas Sarkozy, at 52, won the 2007 presidential election. 

      “When Nicolas Sarkozy was elected, that seemed young in comparison to [his predecessor] Jacques Chirac, and when Emmanuel Macron was elected that seemed even younger. Political destinies are being decided much earlier now,” he noted. 

      ‘Parity has grown in importance’ 

      On Wednesday, as Borne at times struggled to be heard over the tumult in parliament, National Assembly president Yaël Braun-Pivet had to interrupt three times to bring the house back to order.  

      The episode highlighted another trend: the feminisation of French politics. Besides the prime minister and the president of the National Assembly, five vice-presidents out of six in the National Assembly are women

      For Rivière, there is a clear connection between women and young politicians being placed into positions of responsibility. “When the deputies from the Republicans lost their seats in the Assembly, it opened up possibilities and made room for women,” he said. 

      “The question of parity has grown in importance, and there are more women with the renewal that began in 2017,” agreed El Karoui. 

      But many experts are not sure if the crop of young lawmakers can invigorate French politics. “I’m not sure that the generational renewal will change anything. Macron was voted into power when he was only 39 years old, he promised a break from the past but his way of doing politics remained very classical. He also abused his power a little when he was in the Élysée [presidential palace] and had the majority in the National Assembly,” said Rivière. 

      Following Borne’s speech, Mathilde Panot, president of the France Unbowed group, took the podium and accused the prime minister of “fleeing” the traditional vote of confidence, the political tradition of the prime minister allowing deputies to accord him or her confidence through a vote, a step that Borne eschewed. Throughout the virulent speech questioning the prime minister’s legitimacy, Borne, her face covered with a black mask, remained impassive, simply raising her eyebrows from time to time. 

      Politics cannot be reduced to a question of age. Even so, the generation of young lawmakers in the National Assembly could infuse some excitement among young voters. Absenteeism among the 25-34 year old age group reached 71% during the first round of parliamentary elections.

      Therefore, having politicians in the National Assembly who resemble and listen to young voters could help. On the other hand, warned Rivière, “If the National Assembly is an assembly of blockage, an institution that doesn’t do anything, which politicians use as the theatre for their opposition, then it can only reinforce people’s withdrawal from political life.” 

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      National Assembly gradually reflects ‘diversity of the French street’

      PROFILE

      French lawmakers elect Yaël Braun-Pivet as National Assembly president, first woman in role

      FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS

      Cops, cleaners, Kevins: Fresh faces take a seat in France's National Assembly

      France24 - World

      Sri Lanka imposes curfew in capital as police fire tear gas at protesters

      Issued on: 09/07/2022 - 03:51

      NEWS WIRES Catherine VIETTE Follow

      Police imposed a curfew in Sri Lanka’s capital and surrounding areas on Friday, a day before a planned protest demanding the resignations of the country’s president and prime minister because of the economic crisis that has caused severe shortages of essential goods and disrupted people’s livelihoods.

      Hours before the curfew announcement, police fired tear gas and water cannons to disperse thousands of protesting students wearing black clothes, holding black flags, shouting anti-government slogans and carrying banners saying “Enough — now go.”

      The protesters and other critics have said that President Gotabaya Rajapaksa is responsible for the economic crisis, the worst since the country’s independence in 1948. They also blame Ranil Wickremesinghe, who became prime minister two months ago, for not delivering on promises to end the shortages.

      Civic and opposition activists have announced that thousands more protesters will gather in Colombo on Saturday. But the police announcement of the curfew said it took effect at 9 p.m. and will last until further notice in Colombo and its suburbs.

      The curfew announcement drew criticism from government opponents and the Bar Association of Sri Lanka, which said the “curfew is blatantly illegal and a violation of the fundamental rights.”

      The bar association statement asked police to immediately withdraw what the association called an “illegal order” imposing the curfew.

      Opposition leader Sajith Premadasa called the curfew “a fraud.”

      “Get on to the streets tomorrow. Defy the dictatorship and join with the people to make democracy victorious. Yes we can,” he said in a tweet.

      The U.S. Ambassador to Sri Lanka, Julie Chung, asked people to protest peacefully and asked the military and police “to grant peaceful protestors the space and security to do so.”

      “Chaos & force will not fix the economy or bring the political stability that Sri Lankans need right now,” Chung said in a tweet.

      Sri Lanka is nearly bankrupt and has suspended repayments of $7 billion in foreign debt due this year. It must pay back more than $5 billion annually until 2026. Its foreign reserves are nearly wiped out and it is unable to import food, fuel, cooking gas and medicine.

      A lack of fuel to run power stations has resulted in extended daily power cuts. People must stand in lines for hours to buy fuel and gas. The country has survived mostly on credit lines extended by neighboring India to buy fuel and other essentials.

      Because of the economic crisis, inflation has spiked and prices of essentials have soared, dealing a severe blow to poor and vulnerable groups.

      Due to the fuel and power shortages, schools have been shut for weeks and the government has asked state employees other than those in essential services to work from home.

      The country is negotiating with the International Monetary Fund on a bailout package, but Wickremesinghe said this week that the negotiations are difficult because Sri Lanka is effectively bankrupt. He earlier said the country’s economy had “collapsed.”

      The economic crisis has triggered a political upheaval, with widespread anti-government protests. Protesters have blocked main roads to demand fuel, and people in some areas have fought over limited stocks.

      In Colombo, protesters have occupied the entrance to the president’s office for nearly three months to demand his resignation. They accuse him and his powerful family, which includes several siblings who until recently held Cabinet positions, of precipitating the crisis through corruption and misrule.

      Months of protests have nearly dismantled the Rajapaksa political dynasty that has ruled Sri Lanka for most of the past two decades.

      One of Rajapaksa’s brothers resigned as prime minister last month, and two other brothers and a nephew quit their Cabinet posts earlier.

      President Rajapaksa has admitted he did not take steps to head off the economic collapse early enough, but has refused to leave office. It is nearly impossible to oust presidents under the constitution unless they resign on their own.

      (AP)

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      IMF concludes 'constructive' bailout talks with Sri Lanka as protests continue

      ANATOMY OF A CRISIS

      As global food crisis looms, Sri Lanka offers a cautionary tale

      Perspective

      Sri Lanka's economic crisis: 'It's not looking good' for Rajapaksa family

      BBC

      SANS TITRE

      Argentina v Scotland (20:10 BST)

      Here is tonight's venue - Estadio Padre Ernesto Martearena in Salta.

      Today is Argentina's independence day, so you can be sure that the atmosphere will be tasty come kick-off.

      Argentina v Scotland (20:10 BST)

      Hamish Watson's welcome return from injury is the main news from a Scotland perspective, but Gregor Townsend makes three further changes in the forwards.

      Dave Cherry starts at hooker, Sam Skinner replaces Jonny Gray to partner captain Grant Gilchrist in the second row, and Scotland's bright young thing Rory Darge comes in for Magnus Bradbury at blindside.

      In the backs, the only alteration comes at scrum-half, where Ben White is preferred to Ali Price.

      Argentina v Scotland (20:10 BST)

      Argentina v Scotland (20:10 BST)

      Argentina v Scotland (20:10 BST)

      What a day of international rugby it's been so far - Ireland, England, and Wales have all bested their Southern hemisphere opposition.

      All that stands in the way of a Northern hemisphere clean sweep is Michael Cheika's Pumas.

      Can Scotland bounce back from last week's disappointment to level the series at 1-1? We'll soon find out...

      Известия (RUS)

      Президент Шри-Ланки уйдет в отставку 13 июля

      Президент Шри-Ланки Готабая Раджапакса уйдет в отставку 13 июля. Об этом 9 июля сообщает ланкийский новостной портал Newswire cо ссылкой на спикера парламента Махинду Япа Абейвардену.

      Восстание в Коломбо: как на Шри-Ланке поменялась власть Акции протеста привели к отставке президента и премьера

      Таким образом, власть в стране будет передана мирным путем.

      Ранее в субботу протестующие ворвались в частную резиденцию премьер-министра Ранила Викрамасингхе и подожгли ее. Как утверждает пожарная команда муниципального совета Коломбо, ее бригада не смогла добраться до места и начать тушение из-за беспорядков.

      В субботу утром в стране возобновились протесты. Жители вышли на улицы столицы страны, требуя отставки действующего президента. Толпы демонстрантов преодолели баррикады, перелезли через забор и захватили территорию резиденции главы государства.

      В связи с ухудшением обстановки премьер-министр Шри-Ланки созвал экстренное совещание партийных руководителей, для того чтобы найти быстрое решение.

      В ходе встречи лидеры партий призвали президента подать в отставку. Глава партии «Конгресс мусульман Шри-Ланки» Рауфф Хаким отмечал, что консенсуса по просьбе об отставке главы государства и премьер-министра на совещании достигнуто не было. По итогам заседания спикер парламента Махинда Япа Абейвардена решил написать президенту и премьер-министру с просьбой покинуть должности в соответствии с подавляющим большинством голосов

      Позже новостной портал Newswire сообщил, что премьер-министр Шри-Ланки согласился уйти в отставку.

      Шри-Ланка переживает худший экономический кризис с момента обретения независимости в 1948 году. Из-за этого выросла социально-политическая напряженность. Массовые протесты начались в стране в апреле.

      ВКонтакте
      France24 - World

      Exiled former president Blaise Compaoré returns home to Burkina Faso

      Issued on: 07/07/2022 - 23:37

      Camille NEDELEC Nadia MASSIH Follow

      Blaise Compaoré had been in exile since 2014 when he was ousted from power by a military coup. He's set to attend a summit on Burkina Faso's future with a number of other former leaders. And also in this programme: legal experts in Tunisia assess the impact the new constitution would have if it is given the greenlight at polls later this month. Finally, Tanzania celebrates its linguistic heritage. 

      Известия (RUS)

      Захарова высмеяла планы Финляндии построить забор на границе с Россией

      Официальный представитель МИД РФ Мария Захарова поинтересовалась, из какого материала Финляндия построит заграждение на границе с Россией.

      Блоковый статус: финны и шведы стали на шаг ближе к НАТО Ждать ли Москве появления военной базы альянса на территории его новых членов

      «Частокол, профнастил или евроштакетник?» — написала она в своем Telegram-канале 9 июля.

      1 мая командующий пограничной охраной финского региона Северная Карелия Марко Турунен заявил о планах страны построить ограждение на границе с РФ. По данным Турунена, заграждения, возможно, появятся в зонах повышенного риска и на некоторых территориях, где требуется особое внимание со стороны погранслужб.

      10 июня сообщалось о планах властей Финляндии соорудить заграждение на границе с Россией, чтобы «обезопасить страну».

      7 июля парламент Финляндии поддержал поправки в законопроект об охране границ. Как передает агентство Reuters, документ позволит установить забор на границе с Россией протяженностью 1,3 тыс. км и закрыть ее для беженцев в чрезвычайных ситуациях.

      В тот же день первый зампред комитета Госдумы по международным делам Алексей Чепа отметил, что власти Финляндии пошли в фарватере тех политиков, судьба которых уже предрешена.

      По словам депутата, это противоречит всей истории двусторонних отношений России с Финляндией.

      ВКонтакте
      France24 - World

      India's rural female health workers fight for better pay

      Issued on: 08/07/2022 - 11:55

      Annette Young Follow

      They are known as the foot soldiers of India's healthcare system. The female health workers saving thousands of lives in Indian rural areas, are now demanding better pay and recognition from the government. 

      Also a move by the French government to improve the level of maths in schools backfires, leading to a significant percentage of girls dropping out.

      Plus the stigma of periods means many teenage girls stay away from school in the African country of Guinea, as they face shame along with a lack of access to sanitary products.

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      BBC

      South Africa 12-13 Wales: Late drama as tourists make history

      Last updated on 1 hour ago1 hour ago.From the section Welsh Rugbycomments505

      Wales made history by beating the Springboks in South Africa for the first time with a dramatic win in Bloemfontein.

      Replacement fly-half Gareth Anscombe kicked a brilliant 79th-minute touchline conversion after Josh Adams scored the game's only try.

      South Africa, with 14 changes, had appeared to be coasting to victory with four Handre Pollard penalties.

      But there will now be a series decider in Cape Town next Saturday.

      South Africa had promised to bury Wales in the series in Bloemfontein, a ground that has been described as a graveyard for opposition sides.

      And Wales certainly appeared to be dead and buried as they trailed 12-3, but they battled back heroically and crossed with their only real try-scoring opportunity.

      Anscombe, on for the injured Wales captain Dan Biggar, kicked the conversion to complete the turnaround.

      It was a disjointed attacking performance from Wayne Pivac's side, but they will not care.

      The defensive efforts of Dan Lydiate and, most notably, man-of-the-match Tommy Reffell had allowed the tourists to stay in touch with the Springboks before the late drama carried them to Test victory in South Africa at the 12th attempt.

      South Africa head coach Jacques Nienaber had sparked controversy when he announced his team, with 19 alterations in the match-day 23 from the team that triumphed by three points in the first Test.

      Wales great Sir Gareth Edwards has been among the critics of South Africa's selection approach, believing it disrespected the tourists.

      The Springboks vehemently denied this and insisted this was not a B team, a phrase that had not been used by anybody in the Wales camp.

      But only lock Eben Etzebeth remained from the first-Test starting side as he earned his 99th cap.

      Two uncapped players, Bulls wing Kurt-Lee Arendse and Stormers number eight Evan Roos, started, while four others came off the replacements bench.

      In contrast, Wales made one starting change with wing Alex Cuthbert replacing Adams, who dropped to the replacements' bench.

      It was the first international in four years at Bloemfontein since England visited and played in front of a capacity crowd.

      Prop Trevor Nyakane promised South Africa would be silent bullies and inflict pain on their opponents, but Wales made the ideal start.

      South Africa were penalised from the kick-off and Biggar slotted the three points.

      The Springboks responded with a flowing move from Warrick Gelant, almost releasing Arendse to score.

      Desperate Welsh defence stopped the try, but illegally, and Pollard levelled the scores.

      South Africa hooker Joseph Dewba was penalised for a tackle off the ball only for Biggar to put his long-range effort wide, before Pollard missed a similar effort.

      Cuthbert's afternoon was over early as he cut a frustrated figure leaving the field to be replaced by Adams.

      Basic errors crept into the Wales game, but their resistance was again evident with Elias and Reffell gaining crucial defensive turnovers as half-time arrived with the scores level 3-3.

      Wales changed their scrum-half at the interval with Tomos Williams replacing Hardy, while South Africa introduced front-row duo Malcolm Marx and Vincent Koch.

      Pollard slotted over his second penalty to give the hosts the lead and back row Deon Fourie, 35, became the oldest South Africa player to make his debut before Pollard slotted over his third penalty.

      Wales captain Biggar was finally forced off with a shoulder injury after having a couple of bouts of treatment, with Anscombe coming on.

      The Springboks were overwhelming Wales, who again were punished for indiscipline, but Pollard this time hooked his kick wide.

      Wales lock replacement Alun Wyn Jones was shown a yellow card for a second successive game by referee Angus Gardner for a supposedly cynical professional foul.

      The Wales players were bemused by the decision and pleaded with the on-field officials to consult with the television match official, but the call stood.

      Pollard's fourth penalty took South Africa nine points clear before Dillon Lewis added to Wales' tight-head prop injury list as he came off with an arm injury to join Tomas Francis, Samson Lee and Leon Brown on the sidelines.

      This allowed Saracens prop Sam Wainwright to make his international debut as Anscombe slotted over a penalty to move Wales within a score, before missing another kick.

      Replacement hooker Dewi Lake had been struggling to find his jumpers at the line-out, which stopped Wales building pressure.

      After Test rookie Wainwright had gained a vital scrum penalty, Wales finally gained possession from a crucial attacking line-out, which eventually allowed Adams to cross in the left corner.

      Up stepped Anscombe to slot over the match-winning conversion and this time Wales held to write a new chapter in their history on a day on which Ireland won in New Zealand and England beat Australia in Brisbane.

      South Africa: Gelant; Arendse, Kriel, Esterhuizen, Fassi; Pollard (capt) Henrikse; T du Toit, Dweba, Nyakane, Etzebeth, Orie, Coetzee, P-Steph du Toit, Roos,

      Replacements: Marx, Mchunu, Koch, Nortje, Elstadt, Fourie, Williams, Willemse.

      Wales: LWilliams; Rees-Zammit, North, Tompkins, Cuthbert; Biggar (capt), Hardy; GThomas, Elias, Lewis, Rowlands,Lydiate, Reffell, Faletau.

      Replacements: Lake, Wyn Jones, Wainwright, Alun Wyn Jones, Navidi, T Williams, Anscombe, Adams.

      Referee: Angus Gardner (Australia)

      Assistant referees: Matthew Carley (England), Andrea Piardi (Italy)

      TMO: Brett Cronan (Australia).

      BBC

      SANS TITRE

      Netherlands v Sweden (20:00 BST)

      Anita Asante

      Former England defender on BBC TV earlier

      Vivianne Miedema is a wonderful player for club and country. She has added versatility to her game which gives the manager more options.

      She doesn’t celebrate goals. That shows what a humble player she is and how lucky you’d be to play with her. I’d love to play with a player like that.

      The hardest thing [for the Netherlands] is staying on top when you're a winning side. That’s the challenge.

      Netherlands v Sweden (20:00 BST)

      Gary Rose

      BBC Sport at Bramall Lane

      It is good to see a grand old stadium like Bramall Lane hosting some of these Euro 2022 matches.

      It is the oldest major stadium in the world that still hosts professional football matches and has been Sheffield United's home since 1889.

      A few years later, in 1895, the first women's football match in Sheffield took place a stone's throw away from this stadium - two touring teams from the British Ladies Football Club went head-to-head in front of a crowd of 3,000.

      Netherlands v Sweden (20:00 BST)

      Netherlands manager Mark Parsons is the fourth English manager to manage in a Women’s Euro, after Martin Reagan, Ted Copeland and Hope Powell.

      However, he is the first not to be England manager.

      Netherlands v Sweden (20:00 BST)

      Alex Scott

      Former England and Arsenal defender on BBC One

      Magdalena Eriksson said she doesn't like to be the star player, she doesn't need to be the one that is noticed. You need players like that in your team.

      We used to play alongside a player we all know in Katie Chapman. The work she used to put in used to go unnoticed by others but we appreciated her in our team. Eriksson is exactly that for Chelsea and country. She constantly delivers and is consistently so good.

      Netherlands v Sweden (20:00 BST)

      Alexandra Jonson

      Swedish football journalist

      Despite being traditionally recognised as one of the world's best teams, Sweden have only ever won one major trophy.

      That was back in 1984, in the first ever European tournament to get official Uefa status, when they won a two-legged final against England after triumphing in a penalty shootout.

      Somebody well placed to reflect on Sweden's near misses is goalkeeper Hedvig Lindahl, who made her international debut more than 20 years ago.

      This summer's Euros is her 15th major tournament. At home she has several silver and bronze medals from World Cups, Euros and Olympics, so why haven't Sweden been able to take that last step?

      "Maybe it's the mentality - the Jante mentality," Lindahl, 39, tells BBC Sport.

      Jantelagen - the law of Jante - is a well-known Nordic concept and code of conduct about maintaining modesty and not bragging; an ethos of equality and not believing oneself to be better than anyone else.

      Read more here.

      Netherlands v Sweden (20:00 BST)

      Gary Rose

      BBC Sport at Bramall Lane

      The Dutch fans definitely outnumbered the Sweden fans by some way during my wander around the city before kick off.

      Ilyana, Anna and Arenda have travelled Groningen to Sheffield for the weekend to watch the Netherlands' opening group game tonight.

      They had been enjoying the atmosphere before kick off.

      "We've been out since the start of the afternoon. It has been really good, nice weather and a lot of nice people," says Ilyana.

      "Tomorrow we are going home. I think we will win 2-1. Vivianne Miedema is one of the biggest stars in this Netherlands team, she can score very easily. I think she will get both goals."

      Netherlands v Sweden (20:00 BST)

      This is the second Women’s Euros meeting between the Netherlands and Sweden, with the Dutch winning 2-0 in the 2017 quarter-final on home soil.

      The most recent meeting between was in July 2019 at the World Cup, a 1-0 win in extra time for the Dutch thanks to a goal from Jackie Groenen.

      Netherlands v Sweden (20:00 BST)

      Emma Sanders

      BBC Sport reporter

      There's a few England-based players in the Dutch squad including Manchester United midfielder Jackie Groenen.

      I spoke to her at Old Trafford a few months ago about the prospect of playing in front of her club fans at Leigh Sports Village.

      The Netherlands will play Portugal in their second group match at the home of Manchester United.

      "I’m very excited because obviously we won the tournament last time. It will be a special one for us," she said.

      "I feel like I’m getting two home Euros because the last one was in the Netherlands and now it’s here in England.

      "I’ll feel right at home."

      Netherlands v Sweden (20:00 BST)

      Gary Rose

      BBC Sport at Bramall Lane

      Be it football or Formula 1, one of the most recognisable groups of travelling fans are those from the Netherlands.

      Decked out in the bright orange colours of their national team they are hard to miss at any sporting venue where their team or star athletes perform, and that has been the case today.

      I spotted a big double decker bus slapped in orange paint all over on my way over from Manchester, where the Dutch team is based, and in Sheffield they can be seen throughout the city.

      Sweden are well supported too, with 2,600 tickets sold and more having likely turned up tonight.

      Netherlands v Sweden (20:00 BST)

      Anita Asante

      Former England defender on BBC TV earlier

      Sweden are Olympic finalists and finished third at the World Cup. They're the best team in terms of balance. A good depth of experience and youth. Some of them have played together a long time. They're flying quietly under the radar but will be very competitive and strong.

      Netherlands v Sweden (20:00 BST)

      Read Alex Bysouth's feature on Mark Parsons here.

      Netherlands v Sweden (20:00 BST)

      Netherlands manager Mark Parsons says his players are "itching" to begin their European Women's Championship defence against Sweden on Saturday.

      The Dutch won the tournament in 2017, although Englishman Parsons is leading them for the first time at a major tournament.

      He replaced Sarina Wiegman, who is now in charge of England's national team, in May last year.

      "We're ready to play," the 35-year-old said. "After you see a few games on TV you're just itching to get out there and play."

      TV coverage has started. Get your TVs onto BBC One. Or click play near the top of this page. Stat.

      Netherlands v Sweden (20:00 BST)

      Gary Rose

      BBC Sport at Bramall Lane

      Travelling fans must be wondering what all the fuss about British weather being rubbish is.

      It has been glorious all day in Sheffield, where Sweden and Netherlands fans have been mingling outside bars or in the superb fan zone, where the atmosphere has been festival-like all afternoon.

      That's where I met Franz, Linnea and Johanna, who have travelled over from Stockholm to cheer on Sweden for two of their group games, and the sunny Sheffield weather is not the only surprise they are expecting today.

      "I think Sweden will win 2-1 tonight," says Linnea.

      "It will be a hard match but I think they will win."

      Netherlands v Sweden (20:00 BST)

      "My expectations, and the general public's, are quite high. After bronze at the 2019 World Cup and a silver at the Olympics, Sweden have to be seen as one of the big favourites.

      "On top of that, quality wise, I'd say the squad was even better now than it was at those two tournaments. Several players have been doing incredibly well at their club teams in the biggest leagues in Europe, and there is a great balance between very experienced players and young/hungry ones."

      Alexandra Jonson, a Swedish football journalist based in Spain, assesses their chances this summer.

      Read it here.

      Netherlands v Sweden (20:00 BST)

      Gary Rose

      BBC Sport at Bramall Lane

      A shame we don't get to see Vivianne Miedema and Stina Blackstenius go head-to-head, at least from the start of this match.

      The two are Arsenal team-mates but an old thigh injury resurfaced during the team's preparations and consequently the Sweden forward has to make do with a place on the bench.

      Bramall Lane is slowing filling up, luminous orange contrasted by bright yellow at either end of the ground.

      Netherlands v Sweden (20:00 BST)

      "The quarter-finals or semi-finals seem more realistic to me than the final or winning the Euros again, but with stars like Lieke Martens and Vivianne Miedema, you never know..."

      Tim Reedijk, a football journalist at Dutch daily newspaper Algemeen Dagblad, assesses the Netherlands' chances this summer.

      Read it here.

      This game is live on BBC One and on BBC Radio 5 Live. Both available via this page.

      TV coverage starts at 19:20.

      Netherlands v Sweden (20:00 BST)

      Gary Rose

      BBC Sport at Bramall Lane

      A boost for Netherlands as first-choice left-back Dominique Janssen is fit enough to take her place in the side.

      Star forward Vivianne Miedema leads the line, flanked by Lieke Martens and Jill Roord.

      Netherlands XI: Van Veenendaal, Wilms, Van der Gragt, Nouwen, Janssen, Groenen, Van de Donk, Spitse, Roord, Miedema, Martens.

      For Sweden, Lina Hurtig replaces Stina Blackstenius, who has been struggling with a thigh injury.

      The 37-year-old Caroline Seger, who played in her first international tournament 17 years ago, captains the side.

      Sweden XI: Lindahl, Eriksson, Bjorn, Ilestedt, Andersson, Seger, Angeldal, Glas, Rolfo, Hurtig, Asllani.

      Netherlands v Sweden (20:00 BST)

      Gary Rose

      BBC Sport at Bramall Lane

      The party was started a long time ago in sunny Sheffield with Swedish fans having practically taken over one of city's bar-lined streets.

      It has been a great atmosphere all day in the build up to this game, which sets things up nicely for tonight's fixture.

      Известия (RUS)

      Глава минтранса Британии намерен претендовать на пост премьера страны

      Глава минтранса Великобритании Грант Шэппс заявил о планах баллотироваться в премьер-министры королевства и на пост лидера Консервативной партии. Об этом сообщил 9 июля телеканал Sky News.

      Не в пример министр: что последует за уходом Джонсона с поста Консервативная партия срочно выбирает нового лидера

      В его планах сокращение подоходного налога для наиболее уязвимых слоев населения и помощь государства компаниям с высоким уровнем потребления энергии.

      Шэппс добавил, что в течение нескольких лет не проводил брифинги против Бориса Джонсона.

      «Я ни на мгновение не сомневался в его любви к этой стране», — добавил министр.

      Он отметил, что сожалеет об уходе Джонсона с поста премьера, так как «уходит человек, устанавливающий уникальную связь с людьми».

      Накануне экс-министр финансов Риши Сунак также выдвинул свою кандидатуру на пост нового руководителя Консервативной партии и премьер-министра страны. На своей странице в Twitter он пообещал, что экономика королевства и доверие будут восстановлены. Сторонники Джонсона заявили, что будут блокировать это назначение.

      Телеканал же сообщает, что Сунак может рассчитывать на поддержку бывшего британского премьера Дэвида Кэмерона.

      О том, что Борис Джонсон уходит с поста премьер-министра Великобритании, стало известно 7 июля. Вместе с тем он покидает должность главы британской партии консерваторов. Политик будет исполнять все эти обязанности до назначения преемника.

      Новость об отставке Джонсона последовала после того, как за последние два дня из его правительства ушли свыше 50 политиков. Политики приняли решение на фоне назначения британского премьера на должность заместителя главного организатора правящей Консервативной партии Криса Пинчера, обвиняемого в сексуальных домогательствах.

      Министр иностранных дел РФ Сергей Лавров, комментируя отставку Джонсона, отметил, что премьер-министр Великобритании держался за власть ради карьеры.

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      BBC

      The long-term presence of disease-causing bacteria in the gums and the bloodstream shapes our health well beyond the mouth

      Crowded, misaligned and riddled with cavities and inflamed gums, our teeth are infamous for their flaws. The modern human is unique in the level of painstaking, daily intervention we need to make sure our teeth and gums don't become diseased.

      Far from being confined to toothache and sore gums, our oral health affects everything from our diet to our overall wellbeing and risk of death of any cause in a given year.

      This is because diseases of the mouth don't always stay in the mouth. A close link is emerging between oral health and some of the world's most pressing diseases, including cardiovascular disease, diabetes and Alzheimer's, underscoring the mouth's role as a mirror of health and disease, and a sentinel for our overall wellbeing.

      Unfortunately, perhaps the most telling feature of oral health is the most frequently ignored. Periodontitis or deep gum disease, the second most widespread oral disease after cavities, affects more than 47% of adults over the age of 30. By the age of 65 and older, 64% have either moderate or severe periodontitis. Globally, it is the 11th most common disease in the world.

      Periodontitis is an infection not in the surface gum that you can see when you grin, but deep below the surface. After an initial phase of superficial inflammation in the visible part of the gum (gingivitis), bacteria move down below the gumline into pockets by the tooth root where they erode the structures that hold the tooth in place. Because of the hidden nature of periodontitis, many people who have it don't know it's there until its very advanced stages. The disease has a genetic component, and is also influenced by oral hygiene.

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      For most, the disease doesn't become noticeable until your 40s or 50s, says Sim K Singhrao, senior research fellow in the school of dentistry at the University of Central Lancashire in the UK. By this time, severe damage may already have undermined the tooth's architecture, risking tooth loss. Meanwhile, the infection has sent a steady drip of bacteria, such as Treponema denticola and Porphyromonas gingivalis, around the bloodstream for decades.

      It is this long-term presence of disease-causing bacteria in the gums and the bloodstream that shapes our health well beyond the mouth.

      Part of the danger of periodontitis is that it goes undetected in many patients, as it commonly presents with no symptoms (Credit: Getty Images)

      "If you imagine the bloodstream as a bus, it will take passengers on – things like bacteria in the mouth – and it will go everywhere around the body," says Singhrao. "Some will get off in the brain, some in the arteries, some in the pancreas or the liver."

      Where there are vulnerabilities in these organs, or when microbes aren't effectively cleared away, they cause inflammation and start or exacerbate other inflammatory diseases.

      Indeed, periodontitis is linked to a roll call of some of the most widespread non-communicable diseases in the world: cardiovascular disease, diabetes, Alzheimer's, obesity, a range of cancers, rheumatoid arthritis, Parkinson's, pneumonia and complications in pregnancy.

      For many of these conditions, it is a two-way relationship. For instance, periodontitis may worsen conditions such as atherosclerosis, the hardening of the artery walls, and the presence of atherosclerosis also predisposes patients to periodontitis. There have been no randomised controlled trials (RCT), considered the gold standard of medical investigation, delving into this relationship (these would be hard to carry out ethically, denying one group treatment of their periodontitis for a prolonged period to see how it affected their atherosclerosis). However, periodontitis-causing bacteria usually found only in the mouth have been discovered embedded in atherosclerotic plaques.

      Of all these chronic health conditions, diabetes has the strongest two-way link with periodontitis. People with type 2 diabetes have a three-fold greater risk of developing periodontitis than people without. For people who have type 2 diabetes and periodontitis, the infection worsens their body's ability to control blood sugar levels.

      But what's behind this link?

      Periodontitis has a genetic element, but risk of developing the disease can be minimised by meticulous oral hygiene (Credit: Getty Images)

      It comes back to the steady flow of bacteria from pockets deep in the gums into the bloodstream. Where the immune system detects bacteria or other pathogens, immune cells release a barrage of cellular messaging molecules known as inflammatory markers. These inflammatory markers aid the immune system in attacking and killing invading pathogens. The swelling and redness that appears within moments around a wound is the result of this efficient inflammatory response. In the short term, inflammatory markers act as excellent guides for the immune system to the site of likely infection. But when these sentinels linger in the body, they cause a host of problems.

      The majority of the conditions linked to periodontitis have a well-established inflammatory element. For instance, nearly 30 years ago, an inflammatory marker called tumour necrosis factor-alpha was revealed to increase insulin resistance in diabetics. This was shortly followed by the discovery of a wave of other inflammatory markers that exacerbate both obesity and type 2 diabetes. This dense network of inflammatory markers has led to research aiming to treat diabetes by subduing chronic inflammation.

      But the constant drip of bacteria from an infection hidden in the gums does precisely the opposite.

      "All inflammatory diseases are connected, they have an influence on each other," says Palle Holmstrup, professor emeritus in the department of odontology at the University of Copenhagen. "Periodontitis is one of the most common, if not the most common, inflammatory disease of the human body.

      "It's the same inflammatory mediators that are active in several types of inflammatory diseases – rheumatoid arthritis, heart disease, diabetes and so on. If you have periodontitis, you will have an increased level of systemic low-grade inflammation."

      In humans, it's hard to investigate directly how treating periodontitis could alleviate conditions like diabetes, for the same ethical reasons as with atherosclerosis: you can't deny a patient treatment of their disease, particularly if you suspect it could worsen their other conditions. It makes studying this complex knot of connected inflammatory diseases especially difficult, and causal relationships hard to pin down.

      It is very easy to lower your risk of getting periodontitis, or to treat it to reduce inflammation if you already have it

      Holmstrup's group has, however, measured the effect of periodontitis on diabetes in rats. His group investigated the difference in blood sugar response to diabetic rats who were given a periodontitis-like condition, and diabetic rats without. Periodontitis led to a 30% greater spike in blood sugar after a meal.

      Left unchecked periodontitis can lead to tooth loss, which comes with its own collection of health risks (Credit: Alamy)

      The ultimate conclusion of periodontitis, if aggressive and untreated, is tooth loss. On top of decades of chronic inflammation, tooth loss comes with a new set of health risks, including cognitive decline and dementia.

      Bei Wu, dean's professor in global health at New York University's Rory Meyers College of Nursing, discovered a dose-dependent relationship: the more teeth you lose, the greater your risk of cognitive decline and dementia. In the largest study of its kind, Wu studied the health data of 34,000 patients in the US to find that for every tooth someone loses, they have a 1.4% increase in risk of cognitive impairment and 1.1% heightened risk of dementia. Overall, those who had lost teeth had a 48% raised risk of cognitive impairment and a 28% raised risk of dementia, compared with similar individuals who had all their teeth.

      Tooth loss has been largely overlooked as a risk factor for dementia, and Wu says she is usually greeted with surprise when she points out the relationship between the two. "Oral health is a missing piece," says Wu. "We're trying to provide the evidence to show it should be part of the equation."

      While periodontitis may be a common cause of tooth loss, there may be other culprits for these effects besides inflammation. So far Wu's tooth-loss studies have only investigated correlations and not causation, but she wants to investigate the role of nutrition in this relationship, among other factors.

      "A good denture could improve nutrition intake and also your mastication [chewing]," says Wu. "That can potentially increase blood flow, which might have an impact on cognitive function – but this is still just a hypothesis."

      Every time we brush our teeth we have an opportunity to improve our wider systemic health too (Credit: Alamy)

      The emerging links between our oral health and this host of other conditions has a very significant upshot: it is easy to lower your risk of getting periodontitis, and to treat it effectively if you already have it.

      "If we brush our teeth properly and have good oral hygiene, then potentially we can prevent the onset of periodontitis," says Wu.

      If the disease does set in, then in the early stages it can be treated with scaling and root planing, which scrapes microbes off the lower tooth surface above and just below the gum line. If you have serious periodontitis, the solution may include surgical treatment, "which means you loosen the soft tissue of the gums and clean the root surfaces, and put the tissue back", says Holmstrup.

      The problem is detection, due to the disease's often symptomless nature coupled with the common misconception that unless you have severe tooth pain, you don't need to go to the dentist. The solution there is again simple: if you're due an appointment, don't delay.

      --

      In the forthcoming second part of this two-part story, BBC Future examines the best evidence-based ways to brush your teeth – and avoid this cohort of chronic diseases.

      --

      Martha Henriques is Editor of BBC Future Planet, and tweets at @Martha_Rosamund

      --

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      L'Humanité

      Le «Parc» : 50 ans d'histoire de l’arène des Princes

      Il était une fois

      Le 25 mai 1972, le Parc des Princes accueillait son premier match. Le coup d’envoi d’émotions grandioses, servies par le PSG, le XV de France et les Bleus, tel le sacre de 1984. Devenue « monument national », l’enceinte parisienne – bijou de conception – s’ouvrira aux stars du rock, au pape... Récit d’un vaisseau des Trente glorieuses où s’est façonnée une partie de l’histoire du pays.

      Lionel Venturini

      Il a rendu le béton aérien. Le nouveau stade des compétitions internationales des équipes de France de football et de rugby ouvre le 25 mai 1972 avec une rencontre modeste, un match amateur retour des éliminatoires des JO 1972 de Munich. L’équipe de France olympique reçoit sa consœur soviétique, en tâchant de faire oublier le 5-1 infligé à l’aller.

      Malgré la nouvelle enceinte remplie aux deux tiers (35 000 spectateurs, dont… 30 000 écoliers invités pour faire nombre), l’URSS d’Oleg Blokhine, futur ballon d’or trois ans plus tard, l’emporte 1-3. Les tribunes seront en revanche pleines le 4 juin 1972, pour la finale de la Coupe de France de football opposant, devant Georges Pompidou, l’OM à Bastia (2-1 pour les Marseillais). Vingt-six années durant, le « Parc », comme joueurs et supporters l’appelleront la plupart du temps, sera l’écrin des plus sublimes moments de football et de rugby.

      Une ancienne zone de chasse de la noblesse

      Dans la France de Georges Pompidou, il était temps que le pays se dote d’un stade moderne, audacieux dans sa forme, pour accueillir un football de plus en plus professionnel. Jusqu’à ce premier match de mai 1972, c’est le vieux stade Yves-du-Manoir, à Colombes, qui abrite les matchs internationaux de football et de rugby, ainsi que les finales de la Coupe de France.

      L’enceinte des Hauts-de-Seine peut certes recevoir plus de 60 000 spectateurs, mais le manque d’investissements se fait ressentir, l’inconfort est là, au point que les trois quarts des tribunes seront bientôt interdites au public, avant d’être rasées.

      La France des Trente Glorieuses ne sait pas alors que ces dernières vont bientôt s’achever quand, au milieu des années 1960, est prise la décision de doter la capitale d’un stade moderne et d’un troisième Parc des Princes. Sur l’emplacement de ce qui était à la fin XVIIIe siècle une zone de chasse de la noblesse, s’élève à partir de 1897 un premier stade vélodrome du Parc des princes : 3 200 places assises seulement, mais le directeur du stade, un certain Henri Desgrange, a le sens du spectacle – et de ses affaires.

      Celui qui est aussi le directeur de « l’Auto-vélo » et le créateur du Tour de France cycliste en 1903, pour augmenter les ventes de son journal, prend ainsi soin d’y faire arriver l’ultime étape du Tour, jusqu’en 1967. Le Parc est alors plutôt un vélodrome prisé, même si des matchs de « football-association » ou de « rugby football », comme l’on disait alors, s’y déroulent.

      Boxe anglaise et patinage artistique

      En 1932, ce premier Parc évolue, les tribunes s’agrandissent, offrant 40 000 places, et leurs noms demeurent, encore aujourd’hui, tribune présidentielle, Paris, Auteuil et Boulogne. Ce deuxième Parc des princes est toujours à prédominance cycliste, le long des 454 mètres de ciment rose qui ceinturent l’arène centrale.

      À côté des rencontres de Football et de rugby, de matchs des Bleus, du Stade français ou du Racing, la boxe anglaise s’y invite parfois et même le patinage artistique, en 1933. C’est là que Nicolas de Staël a, en 1952, un choc esthétique et peint cinq toiles sur les footballeurs du Parc, où la pelouse peut être pour lui rouge ou bleu sombre.

      En 1967, Raymond Poulidor franchit en vainqueur de l’étape la porte du Parc et referme sur lui l’histoire entre le Parc et le vélo. C’est que pointe à Paris une autre enceinte, le boulevard périphérique. Construit tronçon par tronçon, celui-ci s’approche des beaux quartiers de l’ouest de la capitale. Son tracé passe juste… en dessous des tribunes du stade. Le second Parc est détruit pour laisser place à l’enceinte qui se dresse aujourd’hui encore.

      50 portiques courbes

      Son architecte, Roger Taillibert, y multiplie les audaces. Le Parc, c’est d’abord un coup de crayon, une ondulation de sa cime rythmée par 50 portiques courbes de béton précontraint, chacun de hauteur différente. « J’ai utilisé le béton, dira-t-il, pour démontrer qu’il pouvait être aussi intéressant que l’acier. Il peut prendre la même forme que ce dernier et la même résistance. Il propose aussi un espace beaucoup plus vivant. » « Le vocabulaire plastique du béton armé est si riche que l’on ne se lasse jamais de l’explorer », affirmait en écho Oscar Niemeyer, le grand architecte brésilien.

      Ancré dans l’aire urbaine de la capitale, le Parc des princes, et ses encorbellements qui ajoutent des jeux d’ombre à sa façade, surgit au détour de la rue parisienne ou du périphérique, près de la porte de Saint-Cloud. Enchâssé dans les beaux quartiers parisiens, le stade se découvre mieux de l’intérieur : 77 000 m3 de béton et 7 000 tonnes d’acier l’enserrent.

      Taillibert signera par la suite un stade plus audacieux encore, celui de Montréal pour les JO de 1976. Là encore, ce sera en béton, avec un toit rétractable – jamais il ne fonctionnera –, attaché par des câbles à une tour inclinée de 165 mètres de haut. Le Canada imputera à l’architecte et au maire de Montréal une lourde part de responsabilité dans le naufrage financier de ces jeux Olympiques.

      Taillibert pourtant, à 80 ans, concevra encore des stades en Afrique du Sud, en prévision de la Coupe du monde de 2010, avant de mourir en 2019. En comparaison, le Parc des Princes, avec une facture finale de 150 millions de francs (168 millions d’euros en 2022 actualisés avec l’inflation), quoique doublée par rapport au devis initial, paraît raisonnable.

      Un chaudron de béton

      Le Parc, où aucun pilier n’est là pour gêner la vue des spectateurs, est aussi le premier en Europe à se doter d’un éclairage intégré sur le pourtour du toit, là encore pour libérer le regard. L’absence de piste d’athlétisme et le fort degré d’inclinaison des tribunes, comme dans les stades anglais, permet à la majorité des 45 000 spectateurs d’être à proximité des lignes de touche.

      L’ellipse dessinée par Taillibert a toutefois un inconvénient majeur les tribunes situées dans les virages sont, elles, éloignées des buts, à l’instar des stades de la Beaujoire à Nantes ou de Gerland à Lyon. L’absence de parking est critiquée, tout comme la capacité, modeste. Mais quand Taillibert livre le stade, au terme d’un chantier principal de vingt-quatre mois, l’architecte sait ce qu’il a fait : un chaudron de béton.

      « Quand les gens chantent, explique-t-il dans le documentaire “Le Parc, prince des stades”, de Nicolas Bergès (voir « En savoir plus »), le bruit tourne comme dans les arènes de Rome. » « Effectivement, une arène », songe lui aussi le rugbyman Jean-Baptiste Lafond, qui a plus à l’esprit l’image de gladiateurs secoués. La clameur du Parc, elle, peut tout autant porter qu’intimider. « On entend bien quand on se fait siffler », admet le footballeur Daniel Bravo, resté sept saisons sous le maillot parisien.

      Jean-Pierre Rives, maillot en sang

      Jusqu’à ce qu’il soit détrôné par le Stade de France, en 1998, pour les compétitions internationales, le Parc des Princes fut l’emblème de la nation. Club résident depuis son accession en première division en 1974, le PSG y gagne, en 1982, la Coupe de France face à Saint-Étienne au terme d’une rencontre épique, avec les supporters envahissant le terrain pour les tirs au but, devant un François Mitterrand impassible. C’est là encore que Jean-Pierre Rives en sort le maillot en sang, lors d’un France-Galles en 1983 – en fait, le sang de Serge Blanco qu’il a involontairement percuté. Là encore que les Tricolores emmenés par Platini remportent la finale du championnat d’Europe en 1984, face à l’Espagne (2-0).

      À quelques reprises, le Parc sort de sa destination initiale, il accueille le pape Jean-Paul II en 1980, un concert des Stones en 1990 ou des Pixies en 2004, en dépit d’une acoustique inadaptée, voire un meeting de Jacques Chirac lors de la campagne présidentielle de 1981.

      La face sombre du supportérisme

      Le Parc est bien sûr indissociable du Paris Saint- Germain Football club (1), qui ne l’a plus quitté depuis 1974 et son accession à la première division, avec Just Fontaine comme entraîneur et Daniel Hechter comme président – le couturier dessinera le maillot historique du club. Quand Canal Plus rachète le PSG à Francis Borelli en 1991, c’est avec l’ambition de transformer le club parisien. L’aboutissement est ce titre de vainqueur de la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupes, en 1996, avec Luis Fernandez.

      Le Parc, c’est aussi la face sombre du supportérisme ultra. Deux fois il fut endeuillé par la mort de supporters aux abords du stade. En 2006, un supporter du Paris SG est abattu par un policier lors d’échauffourées à la sortie d’un match contre l’Hapoël Tel-Aviv. En 2010, un supporter ultra meurt de ses blessures au cours d’un affrontement entre hooligans de la tribune Auteuil et de la tribune Boulogne. Sommé de réagir, le PSG se débarrasse du problème en supprimant les abonnements annuels à prix réduit.

      Après l’intermède du rachat par le fonds d’investissement Colony Capital en 2006, le PSG est racheté en 2011, avec la bénédiction du président Nicolas Sarkozy, par une entité du fonds souverain qatari Qatar Sports Investments (QSI), émanation du soft power de l’émirat. QSI injecte des moyens conséquents dans le club, lui permettant d’écraser le mercato mondial et d’attirer des joueurs parmi les plus chers au monde, comme Neymar, Mbappé ou Messi.

      L'aire des Qataris

      Le représentant du fonds qatari, désormais propriétaire à 100 % du club, Nasser Al Khelaïfi, PDG depuis novembre 2011, engage vite des travaux de transformation du Parc. À commencer par des entrées modifiées pour rendre moins visible la présence de policiers… Ses invités se nomment Leonardo Di Caprio, Jay-Z ou Beyoncé ; 2 000 places supplémentaires sont créées pour une jauge qui approche les 48 000 au total. Plus de spectateurs choisis aussi : les places VIP en loges passent de 1 600 à 4 500 quand il n’y en avait que 350 dans les années 1980, des chiffres qui signent les transformations du football professionnel. « On s’est inspiré de l’avenue Montaigne », reconnaît l’architecte Tom Sheehan, qui a œuvré à la rénovation des espaces VIP du Parc. Les touristes se pressent pour visiter le vestiaire des joueurs, le couloir qui répertorie les maillots historiques du club, se calent dans les sièges rembourrés des loges qui contrastent avec les strapontins des virages.

      Les Qataris ont fait entrer le Parc dans la cour des grands du foot business. Une loge à l’année peut monter à 300 000 euros, et Nasser Al Khelaïfi a obtenu de la Mairie de Paris (propriétaire du stade) un accord pour porter la capacité du Parc à 60 000 places après les JO 2024. En 1997, pour le dernier match au Parc du XV tricolore, Richard Bohringer prononce sur la pelouse, micro en main, une fois le match terminé, l’oraison funèbre d’un Parc qui en termine avec les matchs internationaux : « Une âme restera, un stade va s’éteindre, mais son écho nous suivra. »

      (1) Voir « l’HD » n° 723 du 10 septembre 2020, « Paris Saint-Germain. Cinquante ans, encore trop jeune pour le sommet ? » par Patrick Mignon.

      EN SAVOIR PLUS

      « Roger Taillibert, architecte », d’Alain Orlandini, éditions Somogy, 2006.

      « Le Parc, prince des stades », documentaire de Nicolas Bergès, 52 min, Productions-France Télévisions, 2012. Disponible en DVD et VOD sur capuseen.com

      « Parc », de William S. Touitou et Jérôme Bénadiner, documentaire de 70 min, When We Were Kids Production, 2010 ; whenwewerekids.fr

      Pour visiter le Parc : psg.fr/stadium-tour

      footballrugbypsg
      L'Humanité

      Faire la lumière sur les crimes médicaux commis en Alsace sous l’occupation nazie

      Actu

      En complément du rapport de la commission historique mise en place par l’Université de Strasbourg en 2016, une exposition dans le lieu de mémoire du Struthof fait la lumière complète sur les expérimentations médicales criminelles commises entre 1941 et 1944 dans le camp de concentration de Natzweiler-Struthof, sur ordre de la Faculté de médecine alors dirigée par des médecins nazis.

      Jean-Jacques Régibier

      Pourquoi a-t-il fallu attendre 80 ans pour que soient enfin établis et documentés de façon complète, rigoureuse et vérifiée, tous les crimes pour expérimentations médicales ordonnés par la ReichsuniversitätStrassburg, le nom donné par les nazis à l’Université de Strasbourg suite à l’annexion de l’Alsace par le 3e Reich ? « Les crimes qui ont été commis l’ont été dans une université nazie alors que l’Université française avait déménagé à Clermont-Ferrand à la même époque », rappelle Frédérique Nau-Dufour qui a dirigé de 2011 à 2019 le Centre européen du résistant déporté (CERD) situé sur l’ancien camp de concentration du Struthof, et qui a elle-même participé aux travaux sur les « crimes médicaux de guerre » commis en Alsace pendant l’annexion allemande. Elle ajoute qu’à la Libération, « les Français ont dit qu’ils n’avaient rien à voir avec cela puisque c’était un crime nazi. Sauf que ce qu’a permis de montrer en l’occurrence la commission de l’Université, c’est qu’une bonne part du personnel de cette université nazie, pas les grands professeurs, mais les assistants, les personnes qui travaillaient dans les facultés, étaient des Français, des Alsaciens, à 40 % ». Sans oublier qu’il y a eu aussi pendant la même période un certain nombre d’étudiants alsaciens qui, parce qu’ils n’avaient pas pu aller ailleurs, ont fait leurs études et obtenu leurs diplômes dans cette université nazie.

      Après 5 années de recherches, c’est cette mémoire des crimes commis entre 1941 et 1944 au motif d’expérimentations médicales que restitue aujourd’hui le rapport des 12 experts internationaux

      Pour bien comprendre les enjeux de cette mémoire compliquée que se sont renvoyée, après la Seconde guerre mondiale, les Français, les Alsaciens et les universitaires, «  cette mémoire qui semblait n’appartenir à personne », dit Frédérique Nau-Dufour, il a fallu aussi attendre que la France ouvre elle-même les yeux sur son passé vichyste, et une fois que ce travail a été fait en France, le cas spécifique de l’Alsace a pu à son tour sortir de l’ombre, explique l’historienne.

      Après 5 années de recherches, c’est cette mémoire des crimes commis entre 1941 et 1944 au motif d’expérimentations médicales que restitue aujourd’hui le rapport des 12 experts internationaux nommés par l’Université de Strasbourg, qui ont collecté et croisé 150 000 pages d’archives réparties dans plusieurs pays. Une exposition sur le site de l’ancien camp de concentration du Struthof où eurent lieu les exécutions, présente la synthèse de ces recherches.

      Gazés pour une collection anatomique

      Le camp de concentration du Struthof, seul camp de concentration de la Seconde guerre mondiale construit sur le territoire français, ainsi que le « camp de rééducation par le travail » de Schirmeck, à une cinquantaine de km à l’ouest de Strasbourg, ont servi de « sources d’approvisionnement en êtres humains » à au moins trois professeurs de la Reichsuniversität de Strasbourg, explique la commission d’experts.

      La transmission de la mémoire des camps de concentration jugée prioritaire par les Français

      Dès son arrivée en 1941 à Strasbourg, le professeur SS August Hirt propose à Himmler d’élargir les collections anatomiques existantes en ajoutant des squelettes de sujets juifs, en expliquant que l’Université doit pouvoir les conserver à des fins d’études puisque les Juifs vont disparaître. Himmler donne son accord.

      Une commission d’anthropologue SS se rend à Auschwitz pour « sélectionner » 86 personnes juives, essentiellement des hommes et des femmes jeunes, qui sont acheminées au camp de concentration du Struthof où elles sont immédiatement gazées, et leurs cadavres transportés à l’Institut anatomique de Strasbourg pour y être conservés dans de l’alcool.

      Bien que Himmler ait ordonné d’effacer toute trace de ces crimes devant l’avancée des troupes alliées en novembre 1944, les restes des 86 corps échapperont à la destruction et seront inhumés à Strasbourg le 23 octobre 1945. Le médecin SS Hirt se livre également dès novembre 1942 à des expérimentations humaines utilisant l’ypérite, le gaz de combat mis au point par les Allemands sur le front des Flandres en 1914, dont il cherche un antidote.

      Si l’on ignore le nombre exact des prisonniers ayant gravement souffert des expérimentations au gaz moutarde, on a réussi à identifier une dizaine de personnes ayant servi de cobayes, dont trois sont mortes au cours des expériences. D’autres expériences menées dans la chambre à gaz du Struthof en 1943 et 1944 par le médecin SS Otto Bickenbach sur un autre gaz de combat, le phosgène, ont fait une quarantaine de victimes, certaines issues de la communauté Rom, ciblée pour des motifs raciaux. La dernière expérience réalisée impliquait « l’utilisation d’une dose de gaz si élevée que la mort d’un certain nombre de détenus était prévue par le protocole expérimental », précise les experts.

      Les rapports des recherches de Bickenbach seront encore utilisés en 1988 par des chercheurs américains. Un autre enseignant à la Reichsuniverstät de Strasbourg à partir de 1941, Eugen Haagen, brillant chercheur dont le nom avait été cité pour le Prix Nobel de médecine en 1936, teste son vaccin sur le typhus à Schirmeck, puis au Struthof, faisant des centaines de victimes dont 196 ont pu être identifiées à la suite des travaux de la Commission.

      Photographie. Michael Kenna, une mémoire des camps nazis

      Arrêté par les Américains en 1945, puis relâché en 1946, il sera condamné en France en 1952 et amnistié dès 1955. Il continuera à effectuer des recherches sur les maladies virales des animaux dans un institut fédéral allemand de Tübingen, dans le Bade-Wurtemberg, jusqu’en 1965. « On s’aperçoit que ces travaux n’étaient pas de la pseudoscience ne présentant aucun intérêt, mais qu’il s’agissait de travaux de qualité qui ont, pour certains, servi bien après la guerre. Cela montre que le camp du Struthof n’était pas isolé et sans rapport avec l’extérieur. Si l’on compare avec d’autres camps comme Auschwitz où le médecin SS Josef Mengele a été responsable du gazage immédiat des déportés et de diverses expérimentations médicales meurtrières sur de nombreux détenus, on a, à Strasbourg, des professeurs de médecine extérieurs au camp, qui prennent conscience qu’il y a un dispositif humain à leur disposition, et qui finalement commandent un certain nombre de cobayes, et pratiquent leurs expériences sur ces cobayes », analyse Guillaume d’Andlau, le directeur du Centre européen du résistant déporté du Struthof.

      Plus de restes humains criminels datant de l’université nazie

      Les travaux effectués par la commission d’experts permettent également d’affirmer qu’il n’y a plus de restes humains criminels datant de l’université nazie, aujourd’hui, dans les locaux de l’université de Strasbourg. « C’est vraiment une forme de soulagement parce que l’on redoutait qu’il y ait encore des cadavres dans le placard depuis la découverte faite en 2015 par Raphaël Tolédano, de trois flacons contenant des restes des personnes juives qui avaient été assassinées dans la chambre à gaz du Struthof », confie Frédérique Nau-Dufour. Au-delà de la présence de ces restes humains d’origine criminelle, c’est le silence pesant entretenu par les responsables successifs de l’Université sur l’épisode nazi qui était à nouveau mis en cause.

      La présence de collections anatomiques « suspectes » dans les locaux de l’Université avait pourtant été signalée dès 1992 par deux lanceurs d’alerte du CNRS. Une association, le Cercle Menachem Taffel, du nom de la seule personne d’origine polonaise identifiée jusqu’en 2003 parmi les 86 victimes d’origine juive gazées pour les « collections anatomiques » du médecin nazi SS Hirt, se crée pour demander que toute la vérité soit faite sur cette période.

      Président du cercle, le psychiatre strasbourgeois Georges Federmann parle de « l’hostilité de la Faculté de médecine jusqu’en 2003 », date-clé où un journaliste allemand, Hans-Joachim Lang, à la suite d’une longue et minutieuse enquête, révèle les noms des 85 autres victimes. « Pendant 11 ans, de 92 à 2003, c’est une volée de bois vert de la part de la Faculté de médecine de l’Université, de tous les doyens respectifs, de tous les présidents d’université qui s’opposent à nos travaux, qui laissent entendre que ça va altérer la réputation de l’Université, et que les étudiant vont confondre la ReichUniveristät et l’Université actuelle. La révélation de Lang en 2003 met les gens devant le fait accompli », explique Georges Federmann, connu par ailleurs à Strasbourg pour son aide aux sans-papiers.

      Il a pourtant fallu encore attendre jusqu’en 2015 et la découverte du médecin chercheur strasbourgeois indépendant, Raphaël Tolédano, pour que l’Université se décide à lancer une enquête internationale indépendante. « La principale leçon, c’est qu’il est toujours préférable d’affronter son passé même quand il est lourd et nauséabond, plutôt que d’entretenir l’illusion que ce passé n’a pas existé. La seconde leçon, à l’échelle de l’humanité, c’est qu’il ne faut pas grand-chose pour que certains individus basculent du côté obscur, même quand ils sont apparemment prémunis par leur culture scientifique ou leur serment d’Hippocrate. Tout ce qui permet de faire carrière, de faire de l’argent ou de gagner en notoriété devient une source de mobiles ravageurs. Il faut que la société reste très vigilante surtout quand on a une idéologie mortifère qui favorise toutes les dérégulations », prévient l’ancienne directrice du lieu de mémoire du Struthof, où une grande exposition présente jusqu’au 19 mars 2023 l’histoire complète de cette sinistre période.

      nazismecrimes nazisuniversitéstrasbourg
      BBC

      To learn the backstory here is like a discovery. It is almost a ghost island

      From the sublime viewpoints above San Sebastián in the Basque Country, a hiker can see one of the world's oldest, most romantic, most biblical of paths. The Camino de Santiago pilgrimage passes this way, and the Homerian traverse to Saint James' tomb in the far western corner of northern Spain is well-trodden, proselytising many and capturing minds for centuries.

      Each year, long-distance hikers and pilgrims come here in their hundreds of thousands, but I was not one of them. Instead of the cracked valleys winding towards churches, my destination was somewhere else entirely. A strange, uninhabited place called Pheasant Island.

      Looking to understand Spain's Basque Country better, I accidentally stumbled upon the two-acre sliver of land while browsing through illustrated maps of the Western Pyrenees. Sheltered in the borderlands between Hendaye, France, and Irun, Spain, on the Bidasoa river flowing to the Bay of Biscay, the perplexing island is presided over by each nation for six months in turn and is a historical record of the rivalry between the countries.

      Border irregularities are found throughout Europe – and the world – but a 200m-long island that swaps countries biannually is unfathomably odd. And few, curiously, know much about Pheasant Island at all.

      Pheasant Island is located on the Bidasoa River between Hendaye, France, and Irun, Spain (Credit: Agefotostock/Alamy)

      I learnt this much before I arrived to see the mysterious island for myself this spring. I was in the company of Pía Alkain Sorondo, an archaeologist who now leads walking tours of the region, and, like most people in this part of Spain, she feels a duty to keep the histories of the Basque Country alive. No matter how unusual they might be.

      "I love telling the story of our heritage," Sorondo told me, as we strolled along the French-Spanish border east of San Sebastián, and, in a way, back in time. Behind us was a collection of industrial lots, apartments and tapas-like pinxtos bars, but in front of us were archaeological Roman remains of an ancient bridge and the bygone island itself. "There is medieval history hidden all along this riverbank, but most people walk by here without knowing any of it. That's what I'm trying to change."

      When we reached our destination, a riverside park facing the isle, we were greeted by a sight like few others. Pheasant Island, browed with trees and elliptical in shape, lies just 10m from the Spanish side of the river and 20m from the French. It's of such historical importance that it's only rarely opened to visitors. At the centre was an enormous, inscribed monolith, shaped like a cenotaph, that gave a sense of the weight of centuries of history to the place. Tomb-like and grandstanding, it commemorates the meeting where the Treaty of the Pyrenees was negotiated in 1659.

      "To learn the backstory here is like a discovery," Sorondo told me. "It is almost a ghost island."

      Throughout history, there has been a succession of different monikers for Pheasant Island. For starters, today's name – Isla de los Faisanes in Spanish, Faisai Uhartea in Basque, Île des Faisans in French – is a mistake. "There are no pheasants on Pheasant Island," complained French novelist Victor Hugo when he visited in 1843. In fact, there are only green crested mallards and migratory birds.

      At the centre of the island, a monument commemorates the meeting where the Treaty of the Pyrenees was negotiated in 1659 (Credit: Mike MacEacheran)

      In Roman times, the island was known as "Pausoa", the Basque word for passage or step. Then the French translated this as "Paysans", meaning peasant, before transposing it as "Faisans", for pheasant. Over time, the name Île des Faisans stuck.

      The humble island finally came into prominence in 1648, following a ceasefire at the end of the Thirty Years' War between France and Spain, when it was chosen as a neutral space to demarcate the new borderlands. In fact, 24 summits took place, with military escorts on standby should talks breakdown. Eleven years later, the Treaty of the Pyrenees peace accord was struck.

      To honour the occasion, a royal wedding was mooted, and, in 1660, French King Louis XIV married the daughter of King Philip IV, Maria Theresa of Spain, on the spot of the declaration. Wooden bridges were built to ease passage, royal parties arrived in state barges and carriages, and tapestries and paintings were commissioned. Diego Velázquez, court painter to Philip and whose magnum opus remains Las Meninas (a portrait of Margaret Theresa with her maids of honour) was put in charge of arranging much of the festivities.

      So symbolic was Pheasant Island as a metaphor of peace, in fact, that it was decided both countries would have joint custody of the territory. Spain would hold stewardship from 1 February to 31 July each year, while Pheasant Island would become an official part of France for the other six months. In that moment, the world's smallest condominium was born.

      By definition, condominiums are places determined by the presence of at least more than one sovereign state. The sense is derived from Latin, with "com" implying "together" and "dominium" meaning "right of ownership". And over the centuries, numerous countries have become embroiled in geographic tug o' wars over condominiums, with governments spending decades happily arguing the finer points of who owns what and why. Most aren't centres of empire, but rather experimental, geopolitical addendums.

      The Treaty of the Pyrenees peace accord, which was negotiated here, established the border between the two countries (Credit: Prisma Archivo/Alamy)

      At least for now, there are eight in the world, including Lake Constance, the tridominium between Austria, Germany and Switzerland; the Brčko District shared by Bosnia and Herzegovina; and the disputed territory of the Republika Srpska. Then there is the Joint Regime Area, a shared maritime zone between Colombia and Jamaica; and the Abyei Area contested by South Sudan and Sudan.

      Another is the Moselle river and its tributaries the Sauer and the Our – a riverine condominium shared between Germany and Luxembourg; while the Gulf of Fonseca is a tripartite condominium portioned up by Honduras, El Salvador and Nicaragua. Antarctica is the last but also the largest and most momentous, a theoretical continental condominium, governed by the 29 signatories of the Antarctic Treaty that have consulting status.

      On the day of my visit to Pheasant Island, the territory was in the hands of the Spanish. A group of kayakers was exploring its nooks from the water, and, on land, only one passer-by stopped to take photographs. Besides administering the gardening, maintaining the boat landing site, discussing fishing rights and monitoring the water quality, there isn't much for the Spanish to do on a month-to-month basis. Visitors  are only allowed onto the island on rare occasions: either on one of the bi-annual handover days, when the island is abuzz with activity during the official ceremony, with flags, delegates, diplomats and plenty of formal pomp; or as part of ad-hoc, occasional heritage tours.

      One alarming development reverberating around the border communities, however, is the number of immigrants trying to illegally cross the river from Spain into France. The day before I arrived, a foreign national had drowned while attempting to swim across and, as Sorondo and I talked history and Basque politics, a police boat sifted through the waters looking for the body.

      The island is only opened to the public on one of the bi-annual handover days or as part of heritage tour (Credit: EQRoy/Alamy)

      Current figures from Irungo Harrera Sarea, Irun's NGO, estimates that up to 30 migrants arrive every day seeking safe passage north into France. As a tidal channel, the Bidasoa has an abrupt 3-4m height differential, with the river flowing up and downstream from the official border on the National Road bridge like a full-frontal attack.

      "This is still a place of new hope for so many," Sorondo said, "but it is also a death trap."

      With such sorrowful words lingering in the air, just one clinching thought played around in my head before I left. Pheasant Island may be an unremembered, historical footnote of an island. But in our ever-variegated, unpredictable world of border disagreements and land grabs, it is a symbol of peace and one that we should never forget.

      Places That Don’t Belong is a BBC Travel series that delves into the playful side of geography, taking you through the history and identity of geo-political anomalies and places along the way.

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      Известия (RUS)

      В Париже бездомные мигранты потребовали размещения в центрах для украинцев

      Бездомные мигранты провели демонстрацию в Париже, требуя предоставить им пустующее жилье, куда власти так и не заселили украинских беженцев. Об этом 9 июля сообщила в Twitter ассоциация Utopia 56, борющаяся за права бездомных.

      Порядок такой: почему в Литве и Польше бунтуют беженцы Правозащитники рассказали о «нечеловеческих условиях» в большинстве лагерей для мигрантов

      Десятки человек с плакатами перекрыли улицу перед центром для приема украинских беженцев в XV округе Парижа, следует из опубликованном в соцсети фото. В подписи к снимку говорится, что центр закроет двери со снижением числа приезжающих с Украины. А беженцы из других стран получат «прием на улице».

      Несколько дней назад Utopia 56 опубликовала заявление о том, что «центры размещения украинских беженцев стоят полупустые» из-за спада притока новых беженцев с Украины в последние недели. При этом Франция не направляет туда бездомных мигрантов из других стран.

      По данным ассоциации, власти Парижа закрыли два других центра приема в районе Берси и близ Восточного вокзала, созданных «исключительно для украинцев».

      Ассоциации, борющиеся за права мигрантов, требуют сделать пустующие временные центры приема постоянными и предоставить место для живущих на улице.

      4 июля стало известно, что страна приняла около 100 тыс. украинских беженцев с начала спецоперации РФ, но власти не знают о размещении половины из них. Как рассказал руководитель межминистерского кризисного центра префект Жозеф Зимет, динамика пребывания беженцев пошла на спад, хоть и еженедельно страна принимает около 300 человек.

      24 июня обозреватель издания Getreading Ханна Робертс написала, что жители британского города Рединг в графстве Беркшир потребовали выгнать из своих домов украинских беженцев. По ее словам, граждане не ожидали, что кризис вокруг Украины продлится так долго, поэтому их первоначальный энтузиазм угас.

      24 февраля Россия начала спецоперацию по защите Донецкой и Луганской народных республик (ДНР и ЛНР). Ей предшествовали обострение ситуации в регионе, обращение руководства республик Донбасса к РФ с просьбой о помощи и последующее признание Россией независимости ДНР и ЛНР. Киев проводит военную операцию против жителей Донбасса, отказавшихся признавать итоги государственного переворота на Украине, с 2014 года.

      Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия»

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      Valeurs Actuelles

      Sri Lanka : le palais présidentiel pris d’assaut par des manifestants, le président en fuite

      Vers un début de révolution au Sri Lanka ? Samedi 9 juillet, des manifestants ont pris d’assaut le palais présidentiel à Colombo, capitale du Sri Lanka, provoquant la fuite du président, rapporte Europe 1. Quelques minutes avant l’irruption d’une foule en colère au sein de sa résidence officielle, le président Gotabaya Rajapaksa a pu fuir, et aurait été escorté « en lieu sûr », rapporte une source du ministère de la Défense sri-lankais à l’AFP. « Il est toujours le président, il est protégé par une unité militaire », explique cette source. Le matin même, des images de télévision montraient une foule de manifestants s’engouffrer dans l’enceinte du palais présidentiel, au cœur de la capitale sri-lankaise, Colombo.

      Couvre-feu ignoré

      Plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient auparavant participé à une manifestation pour exiger la démission de Gotabaya Rajapaksa. Le président en exercice est jugé responsable d’une grave crise économique qui frappe le Sri Lanka, causant une inflation galopante et de graves pénuries de carburant, d’électricité et de nourriture. La veille, vendredi 8 juillet, un couvre-feu avait été mis en place par les forces de l’ordre pour tenter de décourager les manifestants de descendre dans la rue, mais il avait été largement ignoré, et avait fini par être levé après que des partis d’opposition, des militants des droits humains et le barreau du pays ont menacé d’intenter des poursuites contre le chef de la police. Des manifestants ont même forcé des trains à circuler pour les emmener à Colombo afin de participer aux manifestations.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      BBC

      The film allowed the famously repressed Hitchcock to explore the darker sides of sexuality and violence that had always fascinated him – Raymond Foery

      A child of the Victorian age, Alfred Hitchcock was always fascinated by stories of the elusive Jack the Ripper and other supposedly "gentlemanly" murderers who lived in plain sight but stalked their victims from the shadows.

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      His third feature, 1927's silent thriller The Lodger: A Story of the London Fog, brought this macabre fixation to the screen and set the tone for much of the director's lauded career. In 1972, 51 films and almost as many years on from The Lodger, Hitchcock returned to London for what was to be his penultimate film, and final great work, Frenzy.

      The plot centres on a classic Hitchcockian 'wrong man', played by John Finch, suspected of killings he didn't commit (Credit: Alamy)

      On the surface, this project bore everything that audiences could expect from the ageing auteur – a murdered blonde and an innocent man clearing his name, served with lashings of suspense – but with the greater permissiveness of early 1970s cinema came a much nastier tone than Hitchcock had ever attempted before. Without fear of censorship and facing competition from a new wave of exploitation cinema, from US splatter horror to the Italian giallo, Hitchcock unleashed all his voyeuristic impulses on this shockingly brutal film. The result is, perhaps, just the sort of horribly graphic murder story that he’d always wanted to make, if only he'd been allowed.

      Hitchcock had entered the 1960s at the peak of his powers, with the tremendous success of Psycho (1960) followed closely by The Birds (1963). However, three subsequent critical and commercial misfires – Marnie (1964), Torn Curtain (1966), and Topaz (1969) – appeared to suggest that the master of suspense was falling out of step with modern moviegoers. European influences and the collapse of Hollywood's censorious "Hays Code" had ushered in an edgier, more graphic, and more cynical US cinema.

      "In the 1930s and '40s Hitchcock often said that women were his main audience as they were the ones who chose what to see when on a date, but by the '60s and '70s that demographic had changed – the key audiences were young and male, and they wanted to see on screen what couldn't be shown on television, and this meant violence and nudity," Caroline Young, author of Hitchcock's Heroines, tells BBC Culture.

      In need of another hit and keen to return to a more modest style in the vein of Psycho, Hitchcock recruited the successful English playwright Anthony Shaffer to adapt Arthur La Bern's 1966 novel Goodbye Piccadilly, Farewell Leicester Square. "It is obvious upon reflection what must have attracted Hitchcock to it," writes Raymond Foery in his book Alfred Hitchcock's Frenzy: The Last Masterpiece. "The 'wrong man' motif, the gruesome murders, the interplay between the police and the real criminal; all of these elements must have seemed quite familiar to Hitchcock."

      A gritty homecoming

      Frenzy was Hitchcock's first British film since 1950's Stage Fright, and the opening titles emphasise the director's homecoming with a grand aerial shot of the Thames, accompanied by Ron Goodwin's bombastic score. The rest of the film, however, adopts a more naturalistic aesthetic, a marked shift for Hitchcock. "It has the cinematic look of the more documentary-like 1970s; cinematographer Gil Taylor (and the uncredited Len South) created a palette that looks a lot more like The French Connection than, say, North by Northwest," Foery tells BBC Culture.

      A blackly comic tone is swiftly established when a political rally outside London County Hall is interrupted by a nude female cadaver washing up on the riverbank. As Patrick McGilligan notes grimly in his Hitchcock biography A Life in Darkness and Light, this was "the buttocks shot Hitchcock had pursued since Psycho" – such nudity having been entirely obscured during the latter's famous shower scene.

      The deceased is the latest victim of the so-called "necktie murderer", a serial rapist-killer whose identity is eventually revealed to the audience as Bob Rusk, a psychotic Covent Garden greengrocer brilliantly played by Barry Foster. Rusk seems a prototype of the "nice guy" villain trope. His suave, affable, and stylish exterior merely conceals a violent misogyny beneath. "I think villains should be very attractive men. Otherwise they’d never get near their victims," Hitchcock told an audience at the University of Columbia Film School in June 1972. "If you look at most of your cultural murderers, they're rather gentlemanly sort of fellows."

      Barry Foster is chilling as the actual 'necktie murderer', whose suave appearance belies his psychotic nature (Credit: Alamy)

      Due to Rusk's conniving, his friend Richard Blaney (John Finch), a down-on-his-luck barman and former RAF pilot, is wrongly suspected of the killings and forced to go on the run with his girlfriend Babs (Anna Massey). Blaney is surely one of the most unlikeable heroes in cinema. Unlike the charismatic "wrong men" played by Jimmy Stewart and Cary Grant in Hitchcock's earlier thrillers, Blaney is scruffy, aggressive, and mean, and so it is little surprise how quickly he is condemned when circumstantial evidence gathers against him. "Blaney is an angry, violent young man: we need time to sympathise with him," remarked Hitchcock in a 1972 interview with Ecran magazine. "Life has been very hard on him."

      Hitchcock had struggled with the new wave of 1960s films stars; of his experience working with Paul Newman on Torn Curtain, Foery quotes Hitchcock complaining to François Truffaut, "As you know, he’s a 'method' actor." Filming Frenzy in London allowed Hitchcock to cast lesser-known faces from the West End, which worked towards the film's grittier approach. "It has no Hollywood walk of fame stars. No Cary Grant, no Jimmy Stewart, no Grace Kelly," says Foery. "Instead, Hitchcock was able to work with theatrically-trained actors who easily responded to his direction.  No 'method' actors, no prima donnas, no celebrities… The result was a film populated by believable characters, 'ordinary' individuals rather than movie stars pretending to be ordinary."

      Hitchcock's later films were marked by fetishised violence. I think it wasn't just a Hitchcock problem, but a problem with cinema at that time – Carolyn Young

      Hitchcock's characteristically artful depictions of murder and violence are some of the most celebrated in his career, but the first on-screen killing in Frenzy is undoubtedly the director's most shocking and notorious. Blaney's ex-wife Brenda (Barbara Leigh-Hunt) falls victim to Rusk in a sequence that Donald Spoto describes in his Hitchcock biography The Dark Side of Genius as "one of the most repellent examples of a detailed murder in the history of film." Rusk's rape and strangulation of Brenda unfolds in sickening detail – even from half a century's distance, it remains an excruciating watch.

      As a work of montage, the scene is a triumph on a par with the Psycho’s shower stabbing, but the gratuity of the violence and nudity is unlike anything else in Hitchcock's oeuvre. "In contrast to Psycho, which in promotions and in the film itself had titillated spectators with hopes of seeing Janet Leigh's breasts but which had withheld the full sight of the desired objects, Frenzy shows an extreme closeup of the woman's breast as she struggles to pull her bra back over it, all the while murmuring the words of the psalm. It is anything but lovely; it is infinitely sad, pathetic, among the most disturbing scenes cinema has to offer," notes Tania Modleski in her excellent book The Women Who Knew Too Much, which considers Hitchcock via feminist theory.

      Hitchcock was not the only mainstream filmmaker of the period to present sexual violence with shocking verisimilitude. The previous year had seen the release of Stanley Kubrick's A Clockwork Orange and Sam Peckinpah's Straw Dogs, while 1972 also brought Wes Craven's Last House on the Left and John Boorman’s Deliverance. "The film allowed the famously repressed Hitchcock to explore the darker sides of sexuality and violence that had always fascinated him," says Foery. "The zeitgeist of the era inhabits Frenzy and freed Hitchcock to bluntly reveal the depravity that harks back to the Jack the Ripper era that fascinated him as a child."

      Hitchcock shot Frenzy in London, making it his first British film for over 20 years (Credit: Alamy)

      While promoting Frenzy, Hitchcock denied that was merely indulging a fad for increased nudity, lamenting that he had not been granted such a free hand with his earlier films. Speaking at the Columbia Film School, he regretted the presence of Janet Leigh's bra in Psycho, "She should have been stripped, but then we weren’t allowed. There wasn't that 'permissiveness'."

      How misogynistic is it?

      The film's treatment of women was vehemently criticised at the time. A July 1972 article in the New York Times by Professor Victoria Sullivan asked "Does Frenzy Degrade Women?" Sullivan’s assessment was emphatic: "I suspect that films like Frenzy may be sicker and more pernicious than your cheapie humdrum porno flick, because they are slicker, more artistically compelling versions of sado-masochistic fantasies." Meanwhile, America's National Organisation for Women gave the film one of their annual "Keep Her in Her Place" awards for male chauvinism.

      In The Women Who Knew Too Much, Modleski stops short of calling Hitchcock a misogynist, taking a more ambivalent view on Hitchcock's attitudes to women: "It seems to me more useful, however, to consider Frenzy not simply as the reflection of the dirty mind of a frustrated old man nor even of a new 'freedom' in sexual mores, but rather as a cultural response to women's demands for sexual and social liberation, demands that were, after all, at their height in 1972 when Frenzy was made," she argues. "...Hitchcock's fear and loathing of women is accompanied by a lucid understanding of – and even sympathy for – women’s problems in patriarchy."

      It's true that while Hitchcock was happy to indulge gruesome images of women being murdered and mutilated, his female characters were never underwritten, and in the case of Frenzy they are certainly the warmest and most sympathetic parts the script has to offer. "Hitchcock's later films were marked by misogyny and fetishised violence, from the torture of Tippi Hedren and the rape scene in Marnie, to the brutal murders of women in Frenzy," Caroline Young tells BBC Culture. "I think it wasn't just a Hitchcock problem, but a problem with cinema at that time. Violence was being meted out to women on screen; they were being punished for their increasing sense of agency and this was being reflected back to audiences. In Frenzy, Barbara Leigh-Hunt and Anna Massey's characters are both independent women with careers, and they are punished for that independence. But rather than showing two-dimensional characters, Hitchcock painted these women with complexity so that the audience can identify with them. It's as if he's trying to arouse, and then shock and shame the audience for their enjoyment of violence."

      Hitchcock was the supremely calculating exploiter of the full range of the medium's possibilities – [and] the freedoms of post-1960 allowed him to widen his canvas – Charles Barr

      Frenzy may be more explicit than Hitchcock's previous work, but he had explored male violence, and suggestions of sexual violence, throughout his career. "I don't think of Frenzy as notably nastier than some of his other works – Shadow of a Doubt (1943) goes farther and deeper than Frenzy in this way," Sidney Gottlieb, editor of Hitchcock on Hitchcock and Hitchcock Annual, tells BBC Culture. "And I don't think that Frenzy shows Hitchcock unleashed in a way that establishes a model different from his lifelong practice of using the 'graphic' not as the essence but as one element of a much more complex 'pure cinema' of stylisation, subtlety, and suggestion. Even the quite brutal – and yes, graphic – murder of Brenda is highly stylised, and the nudity, as shocking and attention-getting as it is, is far from the main element in the sequence."

      Indeed, there is nothing else in the film as brutal as Brenda's murder – in fact, the later murder of Babs is a quite ingenious exercise in restraint. As Rusk escorts her into his flat with the chilling invitation, "you're my type of woman," the door is closed on the audience and the camera slowly backs away from the scene into the busy street outside, a complex feat of camerawork which Hitchcock executes in one nauseating movement. The horribly inevitable crime has been set in motion, and this time Hitchcock refuses to indulge his audience with another exhibition of horror.

      The brutal murder of Brenda (Barbara Leigh Hunt) remains one of the most disturbing death scenes in cinema history (Credit: Alamy)

      "I tend always to revert to the idea that Hitchcock was the supremely calculating exploiter of the full range of the medium's possibilities. Mainstream and avant-garde, Hollywood and non-Hollywood, montage and long-take, silent and sound, male focus and female focus, and so much more," Charles Barr, author of English Hitchcock, tells BBC Culture. "The freedoms of post-1960 allowed him to widen his canvas, as it were, but without renouncing the eloquently allusive methods that he had been using and refining throughout his career."

      Frenzy premiered as the closing film at the 1972 Cannes Film Festival and received a broadly rapturous critical response. Many of the contemporary reviews betrayed a sense of relief that the great Hitchcock had not produced another dud. Gene Siskel wrote in the Chicago Tribune, "Hitchcock, after a string of four indifferent films, is back providing grand entertainment," while the headline of Jay Cocks' review in Time Magazine declared the director was "still the master". The film would go on to outperform Psycho at the box office and become Hitchcock's most financially successful work for Universal.

      Fifty years on, Frenzy remains a chillingly effective thriller and a curious bookend to the murderous saga which commenced with The Lodger. It is drenched in Hitchcockian verve, and, paradoxically, unlike anything he had made before. "Frenzy is steeped in the (English) past, yet contemporary in some of its ambitions, a testament to a director less encumbered by codes (of all sorts), but with complicated results that leave us wondering how well we ever really knew Hitchcock himself," Christine Sprengler, author of Hitchcock and Contemporary Art, tells BBC Culture. Hitchcock had always been celebrated for his visions of male violence within aggressively patriarchal worlds, but with Frenzy he chose not to sugar the pill. Perhaps the film's savagery suggests how its director might always have operated in a less censorious industry – but then his final film, 1976's caper Family Plot, contains little of the nastiness which characterises Frenzy. It's more likely that Hitchcock was reluctant to age into the role of an antiquated heritage act, and even in the abrasive era of the New Hollywood, giallo, and exploitation cinema, the septuagenarian genius was still probing new ways of horrifying his audience.

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      Valeurs Actuelles

      Le Sri Lanka a expulsé 200 prêcheurs musulmans depuis les attentats

      Les autorités insulaires ont décidé de prendre des mesures pour assurer la sécurité du pays, en proie à une vague d’attentats islamistes durant les fêtes chrétiennes de Pâques.

      Frappé de plein fouet par des attentats suicides commis dans des églises chrétiennes le 21 avril dernier, en plein dimanche de Pâques, le Sri Lanka, jusqu’à présent épargné par le terrorisme islamiste, prend des mesures fortes. Après avoir interdit le port du niqab pour des raisons de « sécurité nationale », les autorités insulaires ont ainsi annoncé ce dimanche 5 mai avoir expulsé plus de 600 ressortissants étrangers, parmi lesquels 200 prêcheurs musulmans, dont les visas étaient périmés, rapporte Le Figaro. Une manière de tenter d’éradiquer le mal à la racine, en empêchant la propagation des thèses islamistes et l’endoctrinement des locaux.

      « Nous allons faire plus attention »

      Si ces religieux étaient rentrés légalement sur le territoire, ils y étaient restés au-delà de la date butoir indiquée sur le passeport. « Vu la situation actuelle dans le pays, nous avons examiné le système de visas et avons pris la décision de renforcer les restrictions de visas pour les enseignants religieux », a déclaré le ministre des Affaires intérieures, Vajira Abeywardena. Les nationalités des personnes expulsées n’ont pas été précisées, mais selon la police, elles seraient principalement originaires du Bangladesh, d’Inde, des Maldives et du Pakistan.

      L’enjeu pour le pouvoir sri-lankais est bien là d’apprendre à gérer une menace à laquelle il n’était jusqu’alors pas confronté. « Il y a des institutions religieuses qui font venir des prêcheurs étrangers depuis des années. Nous n’avons aucun problème avec ces dernières, mais il y en a qui ont ouvert récemment. Nous allons faire plus attention à celles-ci », s’est engagé le membre du gouvernement chargé de la sécurité intérieure. Les attentats djihadistes du 21 avril dernier, qui ont frappé des hôtels de luxe et des églises en pleine messe de Pâques, ont fait 257 morts.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      BBC

      In my opinion, mustatil are some of the most unique archaeological structures so far identified in the world

      The car was gliding smoothly along the immaculately maintained highway in AlUla, a region in north-western Saudi Arabia, when my driver abruptly veered off the road. "I missed the turning," he said. I looked out of the window in confusion as I couldn't see an obvious bend. "Here," he exclaimed, as the car jolted across basalt rocks to join a barely discernible path into the desert.

      We drove into a vast, flat landscape. A bright blue sky enclosed us on all sides and a smattering of white clouds hung low. After a few minutes, we stopped by acircle of stacked stones. I climbed out of the car, waiting to meet Jane McMahon, part of a team of archaeologists from the University of Western Australia that has been working in AlUla since 2018. All around me was an arid plain of grey-black rocks lightly dusted in pink-hued sand. There was something otherworldly about it all: the lack of a single tree or a blade of grass; the stillness of the air that was only occasionally interrupted by a bitter gust of wind that chilled you to the bone.

      I'd come here because recent discoveries in AlUla are shining a light on a fascinating period of history in Saudi Arabia. Since the nation only opened for international research a few years ago (and to tourists in 2019), many of its ancient sites are being studied for the first time. While historians are familiar with the ruins of the 2,000-year-old cities Hegra and Dadan and their place on the Incense Route (Hegra's tombs and monuments are a Unesco World Heritage Site), they didn't have much knowledge about the civilisation that came before, until now.

      What has been discovered is that spread over AlUla's vast, remote landscape are millennia-old archaeological remains that could change our understanding of prehistory. Work by McMahon and her colleagues is shedding light on some of the earliest stone monuments in world history – predating Stonehenge and the earliest pyramid in Giza.

      The Nabataean city of Hegra was Saudi Arabia’s first Unesco World Heritage Site (Credit: Tuul & Bruno Morandi/Getty Images)

      When McMahon arrived, she explained that the circle of rocks next to me was the remains of a house occupied in the Neolithic period (from 6000 to 4500 BCE), and that this area was once scattered with thriving settlements. Until recently, the prevailing wisdom was that this region had little human activity until the Bronze Age after 4000 BCE. But McMahon and her colleagues' work has unearthed a very different story: that Neolithic Saudi Arabia was a dynamic, intensely populated, complex landscape spread over a vast area.

      Around me were more than 30 dwellings and tombs, and that was just a tiny fraction of the remains here. I tried to imagine the landscape as it may have been thousands of years ago: green, lush and teeming with people as they moved noisily round, herding goats and calling out to each other.

      "The climate and inert landscape of Saudi Arabia means most of the archaeology is pretty well preserved on the surface from 5,000 to 8,000 years ago. So exactly as you see it is how it was all that time ago," McMahon said, explaining that understanding more about the lives of these early peoples could also shed light on how the large, dense settlements of Hegra and Dedan developed, and how cultural and technological changes in the region, such as irrigation farming, metalworking and written texts, came about over the following millennia.

      "The cultural changes that took place following the Neolithic are huge, but we don't know a lot of how those changes happened," she said.

      However, even in the hands of such experienced archaeologists, one AlUla discovery has continued to elude explanation. Spread over an area of a staggering 300,000 sq km and built to a fairly consistent type, are 1,600 monumental rectangular stone structures that also date to the Neolithic period. Initially named "gates" due to their appearance from the air, the structures were later renamed "mustatil", which translates to "rectangle" in Arabic.

      Archaeologist Jane McMahon has been working in AlUla since 2018 (Credit: Demi Perera)

      "It makes the mind race that we have structures as big as five to six football fields, made of thousands of tonnes of stone, that not only cover such as massive geographic region but that also are 7,000 years old," said Dr Hugh Thomas, co-director of Aerial Archaeology in the Kingdom of Saudi Arabia Projects (AAKSAU). He has been working alongside McMahon for the past two years conducting aerial archaeology surveys and targeted excavations to understand the mustatil's purpose.

      Mustatil are certainly impressive, and the only real way to get a sense of their size is from the air. When I flew over them in a helicopter, I could see the large stones laid out in straight lines across the sand, about the length of four football fields and a width of at least two.

      "In my opinion, mustatil are some of the most unique archaeological structures so far identified in the world," Thomas said. "When we look at other structures dating to the Neolithic that are just as impressive in their construction, I am hard-pressed to think of any that cover such a large geographic region."

      While Thomas's team has recorded mustatil of varying sizes and complexity, they've also noted consistent characteristics. They're all constructed in a similar manner, by piling rocks to form low walls that are filled with gravel, and they include a head (the top of the structure), a base, and long walls connecting them. Some have entrances and multiple narrow interior courtyards. The stones used for building have been especially chosen to fit together to support the large structures, displaying a deep understanding of local materials.

      These prehistoric monuments were first recorded in the 1960s by a local team carrying out ground surveys, but at that point, no one knew what they were. Remote sensing surveys carried out by Professor David Kennedy (also from the University of Western Australia), in 2017 intensified interest, and initial theories suggested they were used as territorial markers for ancestral grazing grounds. Yet, as more and more were found, all dating to the same period, a different understanding emerged.

      First recorded in the 1960s, mustatil are monumental rectangular stone structures that date to the Neolithic period (Credit: Royal Commission for AlUla)

      Thomas, McMahon and their teams have since unearthed evidence that suggests cultic practice. They've uncovered large numbers of cattle, goat and wild gazelle skulls and horns in small chambers in the heads of the mustatil, but found no indication that these were kept for domestic use. Since no other animal's body parts were found, it led the team to deduce that these were sacrificial. It further suggested that the animals were sacrificed elsewhere. This is important because it is evidence of a highly organised, cultic society, much earlier than was previously thought – predating Islam in the region by 6,000 years.

      "Excavation of several mustatil have revealed artefacts suggestive of ritual practices taking place inside the structures," said Thomas. "The people who built them had a shared culture and belief system and this was not a practice that was localised. It spread across a huge swathe of Arabia about the size of Poland."

      Thomas added: "Saudi Arabia has had the appearance of being an arid and inhospitable landscape, viewed in isolation from the rest of the world other than a few notable sites, such as Dedan and Hegra. However, archaeological evidence, such as the mustatil, demonstrate that the region had a rich and complex history. To have a structure so widely dispersed across such a massive area suggests a shared belief system, language and culture on a scale that I personally never imagined possible."

      The people who built them had a shared culture and belief system and this was not a practice that was localised. It spread across a huge swathe of Arabia about the size of Poland

      Munirah Almushawh, co-director of an archaeological project in Khaybar (another area of AlUla), agrees, noting that not only did this society share a single belief system, but they travelled huge distances to share the knowledge that allowed them to build the structures. Some of the mustatils weigh as much as 12,000 tonnes; more than the Eiffel Tower. Their construction would have required knowledge, skill and organisation over long periods of time.

      "The mustatil suggests large social networks, innovative architectural skills and vast exploration in prehistoric Arabia," Almushawh said.

      McMahon and her team believe that mustatil may be evidence of a highly organised, cultic society (Credit: Royal Commission for AlUla)

      Despite these exciting discoveries, knowledge of mustatil is still in its infancy, with just five of the 1,600 excavated so far. What is certain is that AlUla will only continue to reveal its mysteries. As the region reopens for tourism post-pandemic, plans are in place to construct a massive, open-air museum where visitors can self-navigate around various archaeological sites or be taken through by a guide. Travellers will be able to learn about the Neolithic period, see the ancient ruins of homes and mustatil and imagine for themselves how this seemingly highly organised society lived and moved through the landscape.

      McMahon and Thomas are as excited for AlUla's future as much as for its past. "The significance of what we've discovered is rewriting the history of the Neolithic in north-west Arabia," said McMahon. "Our work has so far uncovered only what has always existed: the complexity of the Neolithic period in this region, which had previously been considered either uninhabitable or merely unimportant in this time."

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      Известия (RUS)

      Корреспондент «Известий» показал работу минометчиков из отряда «Спарта»

      Военный корреспондент «Известий» показал работу минометчиков из отряда «Спарта».

      «Мы в основном работаем на поражение цели. Когда цели поразили, огонь прекращаем и уходим в укрытие», — рассказал журналисту военный.

      Союзники взяли Клиновое и наступают на Бахмут. Спецоперация 9 июля. Онлайн-трансляция Что происходит в ДНР и ЛНР, главные новости России и мира — в обновляемом материале «Известий»

      На кадрах показано, как в миномет укладывается боеприпас, после чего производится выстрел.

      «Между первым и вторым [выстрелом] промежуток максимально короткий. Тот человек, который заряжает мину, уже на втором шаге от миномета закрывает уши, потому что времени у него убежать фактически нет», — отмечает военкор.

      По словам минометчика, военные ведут наблюдение с воздуха. Как только замечается движение противника, открывается огонь.

      Ранее в этот день официальный представитель Минобороны РФ Игорь Конашенков сообщил, что Воздушно-космические силы России ликвидировали пункт временной дислокации радикальной группировки «Торнадо» в Днепропетровской области. Также в районе населенного пункта Березнеговатое Николаевской области были уничтожены более 75 националистов и около 30 единиц бронетанковой и автомобильной техники.

      Накануне в Минобороны РФ рассказали, что российские летчики сбили в Николаевской области два украинских самолета МиГ-29 и Су-25.

      По данным военного ведомства на 9 июля, российскими военными с начала проведения спецоперации уничтожены: 239 самолетов, 137 вертолетов, 1503 беспилотника, 353 зенитных ракетных комплекса, 3994 танков и других боевых бронированных машин, 738 боевых машин реактивной системы залпового огня, 3117 орудий полевой артиллерии и минометов.

      Специальная операция по защите Донбасса, о начале которой президент РФ Владимир Путин объявил 24 февраля, продолжается. В середине февраля на территории региона ухудшилась обстановка из-за обстрелов со стороны украинских военных. В связи с этим власти Донецкой и Луганской народных республик обратились за помощью к Москве и организовали эвакуацию жителей.

      Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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      Valeurs Actuelles

      Au Burkina Faso, une dizaine de fidèles assassinés devant leur église

      Les faits sont d’une violence inouïe. Au cours de la nuit du 3 au 4 juillet, au moins 22 personnes – selon un premier bilan officiel provisoire – ont perdu la vie dans une attaque perpétrée dans le village de Bourasso, situé dans le diocèse de Nouna, au nord-ouest du Burkina Faso. Parmi les victimes, 14 ont été tuées alors qu’elles se trouvaient devant la cathédrale située à vingt kilomètres du village, relate Aleteia, mercredi 6 juillet, qui cite une information de la fondation pontificale AED. « Les terroristes sont venus en motos dans le village de Bourasso le dimanche 3 juillet vers 17 heures, puis ils sont repartis sans rien faire, a confié l’un des survivants dont les propos sont cités par nos confrères. Mais ils sont revenus pendant la nuit, menaçant les villageois dans la cour devant l’église. » 

      « Ils les ont égorgés avant de partir » 

      Parmi les victimes tuées dans le village, figuraient de nombreux chrétiens. « Ils sont venus chez moi et ont fait sortir deux membres de ma famille, a témoigné un autre survivant, cité par Aleteia. Ils les ont égorgés avant de partir. La psychose était énorme. Je n’arrêtais pas de penser qu’ils allaient revenir chercher le reste de ma famille. » Quelques heures avant l’attaque, le diocèse de Nouna célébrait une messe d’action de grâce pour l’ordination de deux de ses prêtres, qui s’était déroulée la veille. « Malgré tout, nous gardons espoir. Nous gardons le courage de vivre les jours que Dieu nous donne, a réagi le prêtre, cité par nos confrères. Ici, quand on se lève, on sait qu’on est vivant, mais on ne sait pas si on [le] sera encore le soir. » 

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      Известия (RUS)

      В WhatsApp можно будет использовать одну учетную запись сразу на двух гаджетах

      Разработчики WhatsApp (принадлежит организации Meta, признанной в РФ экстремистской) работают над новой возможностью мессенджера, позволяющей подключаться к одной учетной записи одновременно с двух устройств. Об этом пишет WABetaInfo.

      Защитный механизм: какие мессенджеры могут заменить WhatsApp Telegram и Signal заявили о резком росте числа пользователей

      «Режим компаньона позволит пользователям привязывать дополнительное мобильное устройство к своей учетной записи WhatsApp, не требуя активного подключения к интернету на основном устройстве», — отметил информационный портал.

      Переписки будут переноситься автоматически.

      В настоящее время неизвестно, когда начнет действовать новая функция, потому что режим еще находится в стадии разработки.

      18 июня стало известно о выпуске обновления мессенджера на Android и iOS, в котором появилась функция приглушения звука участников групповых вызовов. Также участвующие в звонке пользователи смогут отправлять друг другу личные сообщения. Кроме того, добавлено уведомление, которое будет появляться при присоединении к чату нового собеседника.

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      Valeurs Actuelles

      Mort de George Floyd : le policier qui l’a tué condamné une seconde fois à 21 ans de prison par la justice fédérale

      Une nouvelle condamnation vient de tomber pour Derek Chauvin. Le policier américain reconnu coupable de la mort de George Floyd le 25 mai 2020 vient d’être condamné une seconde fois à 21 ans de prison, par la justice fédérale, rapporte Le Parisien, jeudi 7 juillet. Cet ancien membre des forces de l’ordre, déjà condamné pour « meurtre » par la justice du Minnesota, était poursuivi au niveau fédéral pour « violation des droits civiques » du quadragénaire afro-américain qu’il avait asphyxié avec son genou. Si ces « doubles » poursuites sont autorisées aux Etats-Unis, elles demeurent toutefois rares.  

      La peine fédérale est définitive 

      Dans le détail, l’ex-agent de 46 ans avait été condamné pour « meurtre » à 22 ans et demi de réclusion par la justice de l’Etat du Minnesota. Après quoi, il avait fait appel de la sentence. Le juge Paul Magnuson du tribunal de Saint-Paul a indiqué que les deux peines peuvent être purgées en même temps, avant de lui donner crédit des sept mois déjà passés en détention, précise le quotidien régional. 

      Quant à la peine fédérale pour « violation des droits civiques » de la victime, celle-ci est définitive puisqu’elle découle d’un accord de plaider-coupable, observe Le Parisien. En effet, en décembre dernier, Derek Chauvin avait admis une part de responsabilité dans la mort de George Floyd. Ensuite, il avait été convenu, en échange de sa reconnaissance de tort, qu’il purge sa sentence dans une prison fédérale plutôt que dans la prison de haute sécurité de l’Etat, où il est actuellement détenu à l’isolement afin de le protéger des autres prisonniers. 

      « Vous devez être sévèrement puni » 

      « Je ne sais pas pourquoi vous avez fait ça, mais placer son genou sur le cou de quelqu’un jusqu’à ce qu’il meure est mal. Et pour ça, vous devez être sévèrement puni », a expliqué à l’ancien policier le magistrat, dont les propos sont cités par le journal. A l’occasion d’une courte intervention, Derek Chauvin a souhaité aux enfants de la victime de « réussir dans la vie », sans toutefois présenter ses excuses ni exprimer le moindre remord. De son côté, Carolyn Pawlenty, la mère de l’ancien agent, a assuré devant la cour que son fils n’était pas un raciste sans cœur. Et d’ajouter, pour le défendre : « Toutes les vies comptent, quelle que soit leur couleur de peau. » Enfin, le frère du défunt, Philonise Floyd, a été appelé à la barre. Après avoir précisé ne plus être en mesure de dormir depuis sa mort, il a réclamé « la peine maximale » contre Derek Chauvin.

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      L'Humanité

      Bruno Fuligni, le goût de l’anecdote

      Un jour avec

      D’une curiosité insatiable, l’essayiste passe avec délice d’un sujet à l’autre, explorant les moments les plus absurdes et les plus parlants de notre histoire, en bon pataphysicien.

      Aurélien Soucheyre

      Bruno Fuligni est le plus sérieux des drôles d’érudits. Voilà quelques années qu’il a été nommé régent du Collège de pataphysique. « La pataphysique est essentiellement compliquée. Elle est la science des solutions imaginaires, des épiphénomènes et des exceptions », expose-t-il d’un ton docte et courtois. « C’est le collège qui repère vos travaux et vous appelle. C’est ainsi que je suis devenu régent de Pompagogie, Pomponiérisme et Zozologie, avec des majuscules », précise-t-il. Bruno Fuligni en parle avec application et gravité. Pas un rire. Même pas un sourire dans l’œil ou dans la voix. Et c’est tout ce qui fait le charme de la démonstration. « La pataphysique est l’ennemie de la certitude. Il s’agit d’étudier très sérieusement ce que les esprits légers considèrent comme futile, et inversement. Cela me convient tout à fait. Dans la plus petite anecdote, on trouve des significations qui ne demandent qu’à être relevées et explorées. »

      L’art de l’injure

      Parfois, Bruno Fuligni porte la Grande Gidouille qui distingue les pataphysiciens. « Il n’y a aucune vanité à en tirer », ajoute-t-il aussitôt. Qu’a-t-il fait pour mériter pareille médaille ? Des livres, à la pelle, où sa passion pour cette petite histoire qui fait la grande s’exprime allègrement. C’est lui qui a dirigé un dictionnaire des injures politiques. Sa préférée ? « J’aime celles qui ont la beauté d’un compliment. À la mort de Faure, Clemenceau a déclaré : “En entrant dans le néant, il a dû se sentir chez lui”. C’est un pur chef-d’œuvre. » C’est aussi lui qui a écrit une histoire amusée des promesses électorales, dont certaines totalement absurdes. « On y trouve un candidat qui avait proposé d’accorder une particule à tous les Français. » Bruno Fuligni s’est également penché sur les guerres les plus stupides de l’histoire. « Celle des émeus est spectaculaire. C’est la première fois qu’une nation, l’Australie, va déclarer la guerre à une espèce animale, en plus de la perdre ! »

      « Jaurès, l’honnête homme »

      Le lecteur, dans son ouvrage consacré aux gastronomes de l’extrême, apprendra aussi qu’au XIX e siècle, des scientifiques et des élus avaient déjà essayé de convertir la population française à la dégustation d’insectes, au motif que c’est une formidable réserve de protéines. Sans succès. « Au Sénat, Achille Testelin a donné la recette de la soupe aux hannetons en pleine séance, c’est donc consigné au Journal officiel  », s’enthousiasme Bruno Fuligni, passionné par l’histoire parlementaire. Entré comme rédacteur de comptes rendus de séances à l’Assemblée nationale, il y est désormais chargé de mission. C’est lui qui a coordonné, à l’intérieur même du Palais Bourbon, l’exposition sur d’authentiques affiches placardées sur les murs de Paris pendant la Révolution française. « Un fonds colossal de 2 500 affiches. Un patrimoine historique qu’il fallait absolument mettre en valeur », mesure-t-il.

      Sa connaissance de l’Assemblée l’a amené à écrire un livre sur les « quinze mille », soit le nombre de députés depuis la Révolution. « On serait plutôt à 16 000 aujourd’hui. Certains parcours me fascinent : Philibert Besson, poilu, sort d’hôpital psychiatrique lorsqu’il est élu député en 1932. Il prédit la Seconde Guerre mondiale et propose une solution pour l’éviter : lier les économies européennes avec une monnaie unique, qu’il appelle l’Europa. » Un autre député l’impressionne. « Dans la galerie des parlementaires, il y a des personnages d’exception tels Jean Jaurès. Il anéantit les cloisons entre philosophie, politique, poésie, histoire et journalisme. C’est l’idéal de l’honnête homme. Ses discours sont d’une très grande richesse, j’ai lu ses écrits par goût. » C’est Bruno Fuligni qui a écrit le docu-fiction la Séparation, sur la loi de 1905, en plus de deux pièces de théâtre consacrées à Jaurès, incarné par l’acteur Jean-Claude Drouot.

      Vieux papiers et jargon taafien

      Fils d’un militaire, petit-fils d’un marchand forain, l’auteur se dit émerveillé par Paris, cette « gigantesque bibliothèque » où il fréquente avec assiduité librairies, bouquinistes, marchés aux puces et salles de vente : « Je vais partout où il y a du vieux papier », à la recherche de documents rares. Il a ainsi exploré les archives de la police pour plusieurs livres. « Parce qu’elle écrit beaucoup, la police laisse des témoignages de ceux qui n’en ont pas laissé, de la vie sociale intime du peuple des bas-fonds. C’est ce qui m’intéresse. » Ses derniers ouvrages ? Un sur les « lois folles » de la République, dont celle autorisant de « glander » en forêt. Et, enfin, le premier lexique complet du taafien, le jargon utilisé sur les Terres australes et antarctiques françaises (Taaf). Là-bas, on gondonne, on slingue, on s’ensouille… Anecdotique ? « En réalité, il n’y a pas d’anecdote, car l’anecdote ne vaut que lorsqu’elle éclaire », répond Bruno Fuligni.

      HistoireAssemblée nationale
      Известия (RUS)

      Протестующие на Шри-Ланке подожгли резиденцию премьер-министра

      На Шри-Ланке протестующие ворвались в частную резиденцию премьер-министра Ранила Викрамасингхе и подожгли ее. Об этом 9 июля сообщает Daily Mirror.

      По данным издания, инцидент произошел после того, как между протестующими и силовиками возникла напряженная ситуация. Нападению со стороны сил безопасности также подверглись несколько журналистов. После этого число протестующих в районе возросло.

      Восстание в Коломбо: как на Шри-Ланке поменялась власть Акции протеста привели к отставке президента и премьера

      Как утверждает пожарная команда муниципального совета Коломбо, ее бригада не смогла добраться до места и начать тушение из-за беспорядков.

      Информация о том, находился ли Викрамасингхе в здании в тот момент, не приводится.

      В субботу утром в стране возобновились протесты. Жители вышли на улицы Коломбо, требуя отставки действующего президента Готабаи Раджапаксы. Толпы демонстрантов преодолели баррикады, перелезли через забор и захватили территорию резиденции главы государства.

      В связи с ухудшением обстановки премьер-министр Шри-Ланки созвал экстренное совещание партийных руководителей, для того чтобы найти быстрое решение.

      В ходе встречи лидеры партий призвали президента подать в отставку. Глава партии «Конгресс мусульман Шри-Ланки» Рауфф Хаким отмечал, что консенсуса по просьбе об отставке главы государства и премьер-министра на совещании достигнуто не было. По итогам заседания спикер парламента Махинда Япа Абейвардена решил написать президенту и премьер-министру с просьбой покинуть должности в соответствии с подавляющим большинством голосов

      Позже новостной портал Newswire сообщил, что премьер-министр Шри-Ланки согласился уйти в отставку.

      Островное государство переживает худший экономический кризис с момента обретения независимости в 1948 году, который привел к росту социально-политической напряженности. Акции протеста начались в апреле. Кризис вызван сокращением иностранного туризма из-за пандемии, что привело к нехватке валютных резервов.

      Параллельно с этим начались внутриланкийские проблемы, связанные с действиями руководства, которое приняло ряд неудачных решений. В частности, власти резко снизили налоги, надеясь, что это оживит экономику. Это сработало, однако доходы в бюджет резко снизились, так что стало непонятно, откуда брать деньги.

      Внешним заимствованиям и борьбе с экономическим кризисом препятствует долг Шри-Ланки, который достиг $51 млрд. Кроме того, в стране острая нехватка топлива.

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      Valeurs Actuelles

      Manifestations d’agriculteurs aux Pays-Bas : comment la colère menace de gagner la France

      Les agriculteurs grondent et la Hollande est au bord du chaos. Depuis plusieurs semaines maintenant, des foules d’agriculteurs en colère descendent quotidiennement dans la rue lors de manifestations violentes contre le gouvernement. Le 28 juin, à la tombée de la nuit, des dizaines d’agriculteurs ont fait le siège du domicile de la ministre de la Nature et de l’Azote, Christianne van der Wal, à bord de leurs énormes tracteurs de six tonnes, aspergeant la maison de foin et dégradant les alentours. Une dizaine de mètres plus loin, une vingtaine d’autres manifestants soulevaient à mains nues une voiture de police, avant de la renverser et de la saccager.

      Depuis, les scènes se répètent à intervalles réguliers. Blocage d’autoroutes, d’aéroport, supermarchés qui ne sont plus approvisionnés, confrontations violentes avec les forces de l’ordre… Le 5 juillet, à à Heerenveen, la police a même ouvert le feu pour disperser la foule, sans faire de blessés. « Ils se battent pour leur survie », commente, sans pour autant justifier, l’ancien député LREM et agriculteur, Jean-Baptiste Moreau.

      Situation tendue ce soir devant la maison de la Ministre de l’Azote aux Pays-Bas. La colère monte crescendo chez les agriculteurs contre la politique d’azote du gouvernement #boerenopstand pic.twitter.com/d5IRapgL22

      — Anonyme Citoyen (@AnonymeCitoyen) June 28, 2022

      La cause de ces manifestations remonte à début juin. Le 10, un plan gouvernemental de réduction des gaz à effet de serre est mis en place dans le cadre d’engagements pris au niveau européen. Ce plan vise à réduire de 55% les émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030. Pour les agriculteurs, cela implique une baisse de 40% des émissions de gaz à effet de serre mais aussi 30% de bétail en moins.

      Depuis, chaque jour, des agriculteurs se réunissent afin de manifester contre ce plan gouvernemental en privilégiant le blocage de points stratégiques à l’économie et à la circulation interne du pays. Ces manifestations sont, selon Philippe Herlin, doctorant en économie, « les premières contre la transition écologique ».

      Une situation analogue en France ?

      Ces manifestations ne sont pas sans rappeler la colère des agriculteurs français qui, périodiquement, se réunissent afin de manifester contre l’excès de normes qui pèse sur leur profession. La crainte des agriculteurs hollandais d’aujourd’hui pourrait bien être celle des agriculteurs français de demain si l’adoption d’un plan similaire venait à menacer encore un peu plus leur survie déjà compromise par des législations contre productives (comme le Pacte Vert) et la guerre en Ukraine.

      En France, le plan France Relance, lancé il y a deux ans afin de redonner du souffle à l’économie tricolore à la suite de la crise du Covid, prévoyait déjà de baisser les  émissions de gaz à effet de serre en agriculture et de privilégier les productions les moins émettrices de GES. En clair, de nouvelles contraintes, pour une profession qui ne voit jamais le bout du tunnel. « Les agriculteurs n’ont pas assez de revenus pour investir et on fait peser beaucoup de contraintes qui ne collent pas réellement à leur réalité. On les accuse de tous les maux alors que beaucoup d’efforts sont faits », explique Jean-Baptiste Moreau, qui  dénonce également les « écolos dogmatiques » qui, depuis leurs bureaux parisiens, leur disent « comment travailler ».

      Stéphane est l’un de ces agriculteurs en première ligne. La cinquantaine, grand et plutôt robuste, il cultive de l’ail, du maïs ainsi que des semences de tournesol dans la Drôme. Toujours nuancé, même à l’évocation de ses conditions de travail, il décrit des agriculteurs « bouleversés par l’ensemble des choses », une agriculture française fébrile et l’absence de soutien de l’État. Et d’évoquer un « étouffement social » dû notamment à l’explosion des prix, entraînant des coûts très hauts pour des rendements bas. Ce qui ne l’empêche pas de questionner le bienfondé de la politique européenne : « Est-ce que leur ligne de conduite est la bonne ? »

      Raphaël Reboul, lui aussi cinquantenaire, lui aussi agriculteur dans la Drôme, tient le même discours. Propriétaire de plusieurs dizaines d’hectares, il est confronté chaque jour aux problématiques qui pèsent sur les agriculteurs. Dans son département, en ce moment, ce sont les économies d’eau imposées. Il en est certain :  bientôt, lui et ses collègues descendront dans la rue contre la préfecture, qui coupe l’eau dont ils ont besoin. Et les « écolos », qui sur la consommation et le stockage d’eau, leur mettent des bâtons dans les roues. Fort caractère, il ne mâche pas les mots dans sa barbe noire de trois jours, et fait part de son « ras-le-bol » face aux règles nationales et européennes qui compliquent la vie de sa profession. « Ça peut péter à tout moment », assure-t-il. Tous deux ne collent pas à « l’image biaisée d’agriculteurs clichés » parfois renvoyée. Raphaël déplore la vision que peuvent avoir les élites vis-à-vis des agriculteurs. Dans le fond, une représentation à laquelle s’ajoute parfois un certain mépris de classe, du moins une méconnaissance. Tout ce qui crée une barrière et empêche les agriculteurs d’être pleinement compris, finalement.

      Contacté par Valeurs actuelles, Christophe Barthès, agriculteur et nouvellement élu député RN de l’Aude, s’insurge lui aussi contre les « contraintes » imposées aux agriculteurs, assurant que la situation, « similaire » à celle des Pays-Bas, peut « exploser à la rentrée ». Ce dernier ayant reçu les syndicats agricoles, il assure que ceux-ci « en ont marre » des différentes directives qui pèsent sur leurs épaules et que les dirigeants devraient « arrêter d’emmerder » ceux qui travaillent.

      Le Pacte Vert, énième directive hors sol

      Parmi l’arsenal de mesures contre-productives pour les agriculteurs : le Pacte Vert pour l’Europe. Cet ensemble de mesures voulues par la Commission européenne vise à rendre le continent européen neutre pour le climat d’ici 2050 en garantissant une économie raisonnée et compétitive.

      Néanmoins, ce dernier, adopté en 2019, souffre de bien des critiques… En effet, le projet est jugé “hors sol” par les syndicats agricoles ; ces derniers craignent que ce pacte n’entraîne in fine une « hausse des prix et des importations ».  La Copa-Cogeca, le plus important syndicat d’agriculteurs et de coopératives agricoles au niveau européen, avait également dénoncé en 2021 un « objectif politique dénué de base scientifique ».

      La guerre en Ukraine vient aussi s’ajouter à l’incertitude à laquelle les agriculteurs sont confrontés au quotidien. Damien Barnier, directeur de département en charge des études agriculture industrie-service chez Ipsos précise dans les colonnes de Terres et territoires: « Les exploitants agricoles se retrouvent aujourd’hui en grande précarité […] Ils sont amenés à devoir amortir la hausse des coûts de production à leur niveau, et réclament d’urgence un soutien de la part de l’ensemble de la filière et du gouvernement pour soutenir l’activité et les aider à passer cette période difficile. »

      L’Europe contre les agriculteurs

      Dernière mesure en date au niveau européen, et qui cristallise encore plus les tensions dans le monde agricole français, l’accord de libre échange conclu le 30 juin entre l’Europe et la Nouvelle-Zélande qui facilite l’importation de viande ovine du Pacifique. Chez les éleveurs, on peste face à la concurrence déloyale et à un coup avant tout politique, qui n’arrange pas les affaires d’une profession déjà soumise à des régimes de concurrence et des conditions de travail allant en se dégradant. Dans les colonnes de Marianne, l’eurodéputé LFI Emmanuel Maurel a qualifie ce traité d’« aberration écologique », en ce qu’il favorise l’importation de denrées produites de l’autre côté de la planète au détriment des paysans européens. Or, dans le même temps, l’Union européenne assure vouloir privilégier l’écologie et le développement durable. « On voudrait tuer l’agriculture française qu’on ne s’y prendrait pas autrement », affirme encore l’insoumis.

      Aujourd’hui, c’est la crainte d’un emballement généralisé pour l’Europe et les gouvernements nationaux qui se profile. Plusieurs pays ont déjà apporté leur soutien aux agriculteurs hollandais. À la frontière entre l’Allemagne et les Pays-Bas, par exemple, agriculteurs et citoyens allemands se sont réunis sur l’autoroute A7, en soutien à la fronde. En Italie, on voit ces derniers jours une contestation similaire apparaître. La France sera-t-elle le prochain pays sur la liste ?

      Italian farmers also rise up: « We are not slaves, we are farmers! We cannot make ends meet! » Then a warning to politicians: « Let’s come to Rome! » The unjustified and nefarious increase in raw materials and basic necessities have brought the agricultural sector to its knees. pic.twitter.com/3yOTuM6Md9

      — RadioGenova (@RadioGenova) July 7, 2022

       

       

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      L'Humanité

      Pour la justice, « pas de recettes miracles, mais un chemin »

      Actu

      Le comité des États généraux de la justice a remis, vendredi 8 juillet, son rapport au chef de l’État. Il réclame des milliers de recrutements de personnels, mais aussi une « réforme systémique de l’institution ».

      Alexandre Fache

      C’est un épais rapport de 250 pages, annexes comprises, que le comité des Etats généraux de la justice a remis, vendredi 8 juillet, à Emmanuel Macron, en présence de la Première ministre Élisabeth Borne et du garde des Sceaux Eric Dupont-Moretti. Une somme qui propose, non «  pas des recettes miracles », mais de « tracer un chemin » pour sortir l’institution de la « double crise » dans laquelle elle est plongée depuis de longues années : « crise de l’autorité judiciaire, qui touche l’ensemble des Etats de droit », et « crise, plus française, du service public de la justice, avec une explosion des ‘stocks’ et des délais pour rendre les décisions », a détaillé Jean-Marc Sauvé, vice-président honoraire du Conseil d’État et pilote de ces travaux menés depuis octobre 2021, par un groupe de douze personnalités. Réclamés en juin 2021 par les deux plus hauts magistrats de France, Chantal Arens, première présidente de la Cour de cassation, et François Molins, procureur général près la Cour de cassation, face aux accusations de lenteur et de laxisme qui visaient alors la justice, ces « états généraux » sont aussi devenus une réponse au mal-être général des magistrats et des greffiers, exprimé dans une retentissante tribune, publiée dans Le Monde, en novembre 2021.

      « Oui, nous faisons écho à cette tribune. Nous avons gardé en mémoire ce que nous ont dit ses rédacteurs, quand nous les avons rencontrés, en décembre 2021. Leur honte, leur culpabilité de ne pouvoir assumer leurs missions, c’était un choc », se souvient Jean-Marc Sauvé. « Mais sur le diagnostic comme sur les propositions, on va au-delà de cette tribune », assure celui qui avait mené les travaux de la Ciase sur la pédocriminalité dans l’Église. Le comité ne met pas de côté la question des moyens, en préconisant « le recrutement a minima de 1 500 magistrats, de 2000 juristes assistants, de 2 500 à 3 000 greffiers, et de 2000 agents administratifs et techniques ». « Ces chiffres sont le résultat d’un compromis entre le souhaitable et le possible », assure Jean-Marc Sauvé. Qui prévient toutefois que ces recrutements ne suffiront pas, s’ils ne sont pas accompagnés « d’une amélioration dans la gestion et la répartition de ces ressources », gravement déficiente jusqu’ici. « Ces dernières années, on a eu beaucoup de moyens supplémentaires, et pourtant, les délais ont continué d’augmenter. C’est sans doute qu’ils n’étaient pas utilisés aux bons endroits », a relevé aussi François Molins.

      La première instance ne doit pas être «un galop d’essai»

      Sur le fond, le comité appelle de ses vœux une « réforme systémique de l’institution judiciaire », qui suppose de « clarifier les missions du juge », parfois sollicité de manière excessive, notamment « en matière de protection de l’enfance ». Il plaide aussi pour un « renforcement de la première instance », aujourd’hui « trop souvent perçue comme un galop d’essai », ce qui conduit à des jugements de plus en plus contestés, des procédures allongées, et des cours d’appel saturées. « À rebours de cette tendance », il réclame que l’essentiel des moyens soient dirigés vers ce premier niveau, pour y restaurer notamment « la collégialité, gage d’une justice de qualité ». L’appel ne serait plus là pour rejuger la totalité du litige, mais seulement le « réformer » en partie. Une logique valable notamment pour « la justice civile, trop souvent oubliée, alors qu’elle représente 60 % des contentieux », a insisté Chantal Arens.

      Ni suppression du juge d’instruction, ni grande réforme de la carte judiciaire… Les douze « sages » du comité n’ont pas voulu se lancer dans une « révolution » judiciaire. Ils réclament en revanche une « réécriture totale du code de procédure pénale », devenu « excessivement complexe » et « illisible ». « En quelques années, il est passé de 1 700 à 2 400 pages. Il faut tout reprendre, plaide François Molins. Mais ce sera un travail de longue haleine. » Le comité appelle aussi à une « réflexion » sur la responsabilité pénale des décideurs publics. Dans ce cadre, il suggère de supprimer la Cour de Justice de la République, pour « aligner sur le droit commun les règles applicables aux membres du gouvernement ». Mais aussi, après les « 20 000 plaintes déposées » contre des ministres dans la foulée de la crise du Covid, de limiter ces poursuites aux « manquements graves et manifestes à une obligation de prudence » ou aux « violations d’une obligation de sécurité ».

      Les syndicats de magistrats s’interrogent sur la suite

      Sur la prison, le comité prend clairement le contrepied de la politique menée jusqu’ici par Emmanuel Macron. « Une réponse fondée uniquement sur la détention par l’enchaînement de programmes de construction d’établissements pénitentiaires ne peut constituer une réponse adéquate », affirme le rapport, qui veut stopper tout « nouveau programme ». Le comité rappelle aussi que la peine ne peut « se limiter à une sanction », mais doit aussi « favoriser la réinsertion de l’auteur (du crime ou délit) et réduire les risques de récidive ». Dans ce but, il propose de « limiter le recours aux courtes peines » et de « renforcer les moyens en milieu ouvert ».

      A la sortie de l’Élysée, Jean-Marc Sauvé, a dit avoir eu « l’impression que le président et le gouvernement (faisaient) bon accueil à ce rapport ». Mais du « bon accueil » à la prise en compte effective, il y a un pas, voire un gouffre, parfois. « Maintenant que les constats sont partagés, il est urgent d’agir et de proposer une vraie réforme systémique de la justice. La justice doit devenir un chantier prioritaire ! » a réagi l’Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire). Plus sévère et circonspect, le Syndicat de la Magistrature (SM) s’interroge : « Que retiendra de ce rapport un gouvernement qui n’a jusqu’à présent pas pris la mesure de la situation ? Comprendra-t-il qu’il est temps, après des décennies de négligence politique (…) de considérer la justice comme une institution indispensable à l’État de droit et un service public accessible ? » Une institution qui aura attendu trois mois supplémentaires, élections obligent, un rapport pourtant achevé dès avril dernier…

      Vendredi, Emmanuel Macron a demandé au garde des Sceaux d’engager « dès le 18 juillet prochain une concertation avec l’ensemble des acteurs du monde judiciaire sur la base des conclusions du rapport », a indiqué l’Élysée. Jean-Marc Sauvé, lui, veut y croire : « La question des moyens n’avait jamais été mise ainsi sur le dessus de la pile. Certes, ça ne sera pas le dernier rapport sur la justice. Mais il peut aider. »

      justicebudget de la justiceaccès à la justice
      El País (ESP)

      Siete calas del Mediterráneo dignas de culto

      PLAYAS

      De la cartagenera cala de los Déntoles a la mallorquina S'Amarador o La Rijana, a los pies de la Alpujarra granadina. Pequeñas playas que brillan como gemas por el litoral español

      Las calas han estado relegadas durante los dos años de la pandemia en favor de los arenales kilométricos, pero este verano ya están de vuelta estos deliciosos rincones que tienen para los ojos un encanto sensual. Aquí nos centramos en siete modelos mediterráneos. De tal manera rompen los baremos estéticos, tal es la furia viajera que desatan, que para disfrutar de estas calas españolas será inevitable adaptarse a las restricciones de acceso. 

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      Senderos a la cala dorada

      Región de Murcia

      Bajar a la cala de los Déntoles —vulgo Cala Dorada— y sentirse náufrago, es todo uno. Pocos lugares en la costa mediterránea peninsular arrojan una sensación tan clara de soledad y arrobamiento como este paraje recóndito del parque regional de Calblanque, Monte de las Cenizas y Peña del Águila. Entre Punta Negra (vale la pena ir luego a su mirador) y Punta Espada, todo cobra un valor inusitado en estos 40 metros de naturaleza salvaje, en la que no son extraordinarias las huellas que imprimen las tortugas en la arena tras el desove, como advierten diversos carteles. Aquí también quedan restos de actividades mineras, y es preciso extremar las precauciones por las corrientes cuando sopla el viento de levante.

      Existen dos formas de llegar. Una, la más cómoda, andando 15 minutos desde el aparcamiento de cala Magre, lo que exige observar las habituales limitaciones de acceso a Calblanque, sea en temporada media (las fechas naranjas, días en los que se cierran los aparcamientos en cuanto se llenan) o en temporada alta (fechas azules —del 9 de julio al 28 de agosto—, transporte solo en autobús público desde el centro de visitantes Las Cobaticas. El precio del autobús, ida y vuelta, es de tres euros).

      La alternativa desde cala Reona, unos 40 minutos a pie, resulta más amena y con mejores vistas, también de mayor exigencia. La ventaje es que no existen restricciones que nos condicionen gracias a los 1,9 kilómetros de sendero GR-92. Hay que tomar precauciones, eso sí, a la altura de Punta Barriga, en un tramo en el que hay que sujetarse a una maroma (no es accesible parar personas con movilidad reducida y hay que tener mucha precaución con los niños). El regreso gana visualmente al poder observar cala Reona desde las alturas y tener como referente cabo de Palos y su faro.

      La jornada puede finalizar degustando unos caballitos (gambas con gabardina) en Al Lío Beach Club de cala Reona.

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      Coto a la masificación

      La desembocadura de dos barrancos al final de una vieja carretera de montaña la convierten en la cala más refrescante y arbolada de Jávea: un gran parque forestal, generosamente regado por las lluvias del pasado invierno y muy recuperado del incendio que lo asoló en 2016.

      La Granadella, dotada con los servicios inherentes a la bandera azul, conserva casas de aire rústico y posee aguas profundas color turquesa, además de una acústica que multiplica el rumor sordo y prolongado de las olas arrastrando los cascajos como en una hormigonera.

      A las restricciones de acceso debemos que se haya preservado el disfrute de la cala como antaño, junto con el hecho de establecer turnos de uso a las empresas de kayak (digna de mención es Kayak Granadella, que ofrecen rutas estupendas a la isla de Ambolo y al cabo La Nao, adentrándose en cuevas espectaculares).

      En la zona está el restaurante Sur, que acaba de cumplir 63 años y fusionando este 2022 sus tradicionales calderetas de pescado de roca con las nuevas tecnologías; no en vano acaba de enrolar a su plantilla un camarero robot.

      En cuanto se completan las plazas de aparcamiento en las calles de la cala se cierra la barrera de acceso. Conviene madrugar, sobre todo los fines de semana. A comienzos de agosto está previsto que el acceso a La Granadella se realice en transporte público.

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      Esencias de la Costa Brava

      En el espacio natural protegido entre la playa de Castell y el cabo Roig discurre una guirnalda de caletas vírgenes, respaldadas por pinares, que no hace sino liberar torrentes de endorfinas. Como siempre en estos escenarios fastuosos, se recomienda madrugar para así optar a alguna de las 600 plazas del aparcamiento Castell, en el que se aplican tarifas por minuto, con un máximo de 10 euros al día, entre las siete de la mañana y la una de la madrugada.

      Caminaremos luego dos kilómetros por campos de labranza hasta enfilar la escalinata entre pinos vallados que conduce a la Estreta, añejo refugio de contrabandistas dotado con barracón de pescadores. Se cuentan aquí tres pequeñas zonas de baño. La primera, con base de arena y resguardada por un proyecto de tómbolo, da nombre al conjunto. Esa mezcla de roca y arena otorga al agua un color entre turquesa y esmeralda, muy demandado por las familias: una piscina con vistas a las islas Formigues, desde donde las sirenas se acercan a tierra firme la noche de San Juan. El regreso lo realizaremos por el camino de ronda costero (unos 40 minutos), hasta dar con el mirador de la Foradada y los restos del poblado ibérico de Castell. Planazo total.

      Para ver desde el mar esta costa virgen, qué mejor que reservar plaza en la excursión guiada en kayak entre la playa de Castell y el cabo Roig, que organiza la recomendable Kayaking Costa Brava.

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      Safari en paddle surf

      A los pies de las Alpujarras y de la sierra de la Contraviesa se esconde la playa de La Rijana con todo su poderío acantilado. La mirada queda hipnotizada por los islotes pétreos que ayudan a remansar el oleaje en una orilla mayormente de chinos (guijarros), responsable de la transparencia del agua. Horizontalidad que se ve quebrada por el espolón rocoso que sustenta la ruinosa torre de La Condenada, sobre la que gravita la leyenda de una cristiana cautiva que remite a tiempos de las incursiones de piratas, dado el excelente fondeadero que representaba La Rijana en el mar de Alborán.

      El acceso no es un paseo precisamente. Se realiza por un túnel sin luz y con surgencias, no es lo que se diga cómodo y familiar para quien lleve los bártulos a la playa. No es gran cosa, pero criba en favor de los jóvenes que desde 1993 acuden a hidratarse al chiringuito de Antonio Legaza. El desnivel de entrada al mar es bastante pronunciado, y no conviene olvidarse de las gafas de buceo y el tubo respirador. Una estupenda opción la brindan las rutas en paddle surf o kayak que guía Alejandro González por este litoral repleto de cuevas, dentro de las cuales se facilitan gafas de buceo para observar, entre otras especies, coral anaranjado y estrellas de mar.

      Cuando se llena el aparcamiento (con presencia de gorrillas), hay que aguzar el ingenio para buscar sitio en la carretera en dirección a Calahonda. ¿Y a la hora de pernoctar? Siempre es buena idea ponerse en manos del matrimonio sueco que gestiona la casa rural El Limonero, en Gualchos, uno de los pueblos con encanto de la comarca.

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      Natural a la par que turística

      La proximidad a los núcleos turísticos de Portopetro y Cala d'Or en modo alguno debe disuadir de conocer las calas de Mondragó, que acaban de cumplir 30 años desde su declaración como parque natural. El Mediterráneo se diluye en azules encalmados, restallantes de luz, en una ensenada con figura de trébol compuesta por tres manchas de arena blanca, finísima. A la cala de S'Amarador se accede tomando el desvío señalizado camino del puerto de Cala Figuera. Así llegaremos al aparcamiento (6 euros al día), distante 300 metros del área recreativa y de la propia cala, arenal que se muestra intocado, salvo por los dos escars (varaderos tradicionales con viviendas en la primera planta) incrustados en la roca, dando color etnográfico. Su vasto cordón de dunas es otro de los notables valores de esta playa de 145 metros de longitud y dotada de chiringuito, socorrista, aseos químicos y papeleras.

      Para regresar al aparcamiento interesa tomar el itinerario de S'Amarador (número 4), por el humedal ligado al torrente, con bebederos para la fauna y de cuya diversidad biológica dan muestras fochas, pollas de agua y tortugas de tierra. Por la zona boscosa, que sufrió un pequeño incendio recientemente, aún se conservan las antiguas casetas de roter (para los aperos).

      Quizá lo mejor aquí sea hacer acto de presencia por las tardes, cuando el turismo extranjero se marcha a cenar, quedándose un puñado de bañistas que, con suerte, podrán ser testigos del vuelo del águila pescadora.

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      Idilio menorquín

      Pocos la conocen, salvo que se especifique al nombrarla que es la playa más apartada de Algaiarens, uno de los paraísos playeros más seguros y protegidos del viento en el norte de Menorca, y en donde los bosques de pinos y encinas casi besan la orilla. Como siempre ocurre en las calas menorquinas de postín, hay que apresurarse para encontrar plaza de aparcamiento. Dicha información sobre el aforo se difunde en los paneles fijados en las carreteras de acceso a Ciudadela.

      Del aparcamiento tomaremos un tramo del Camí de Cavalls, para dirigimos a la playa de Es Tancats, tras la cual hay que bordear a pie un pequeño reborde rocoso (los hay que lo sortean a nado) que de alguna manera esconde la intimidad de la cala des Bot: segura, paradisiaca, donde los contrastes que ofrece con el Mediterráneo y la vegetación forman un cuadro subyugante. Además de dunas de gran porte, cuenta con dos casetas de sa vorera (barracas de pescadores). Importante: no hay que olvidarse de las gafas de buceo y tampoco de fotografiar después la pintoresca desembocadura del arroyo de La Vall, rica en comunidades vegetales endémicas.

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      Aguas que hacen levitar

      Formentera

      De estructura cerrada y apoyada en la punta Rasa, la Saona es una de las escasas calas del litoral formenterés, y por ende tradicional refugio de pescadores. De ahí el tipismo de los varaderos de llauts (faluchos) y, al lado, las sabinas secas, en cuyas ramas se oreaba tradicionalmente el pescado. Lo que más capta la atención es, sin duda, la policromía: la transparencia de sus aguas —acierta quien lleve gafas de buceo—, antes que la calidad irreprochable, la pulcra y cuidada arena blanca fina que la alfombra. Para colocar la toalla en primera línea hay que llegar de los primeros, bien es cierto que su vasta anchura —140 metros— da cabida a gran número de bañistas, en especial niños seducidos por el reducido calado de sus aguas. Es de notar que, detrás del restaurante Sol, se eleva un pequeño mirador desde el que se domina las numerosas embarcaciones fondeadas y para las cuales existe servicio de dingui (transporte en lancha a la playa). Durante los crepúsculos, muy concurridos, la luz otorga un tono rojizo que lame estos cantiles de baja altura.

      El hotel Cala Saona ha ido a más desde su inauguración en 1954. Ostenta una cuarta estrella y un amplio spa con piscina de horizonte infinito, sin contar que este verano su restaurante Sol Post va a elevar su nivel gastronómico de la mano de los chefs Mauro Rivas y Armard Vidal, con amplia trayectoria en restaurantes con estrella Michelin. 

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      Valeurs Actuelles

      Japon : victime d’une attaque par balles, l’ex-Premier ministre Shinzo Abe est mort

      Au Japon, l’ancien Premier ministre Shinzo Abe a été victime d’une attaque par balles, vendredi 8 juillet. Il n’a pas survécu. En début de matinée, la presse locale avait fait savoir que l’ancien Premier ministre, conduit à l’hôpital, ne présentait aucun signe de vie. Les faits se sont déroulés dans la ville de Nara, dans l’est du pays, alors que l’ex-chef de l’exécutif – âgé de 67 ans – prononçait un discours en pleine campagne électorale, d’après Le Parisien« On a tiré sur l’ancien Premier ministre vers 11H30 (02H30 GMT) à Nara. Un homme suspecté d’être le tireur a été interpellé. L’état de santé [de la victime] est actuellement inconnu », avait fait savoir le secrétaire général du gouvernement Hirokazu Matsuno. Selon la chaîne de télévision publique NHK le suspect serait âgé d’une quarantaine d’années et une arme aurait été saisie.

      « Un massage cardiaque »

      Quelques heures plus tôt dans la journée, une jeune femme présente sur place avait expliqué à la chaîne NHK que Shinzo Abe prononçait son discours au moment où « un homme est arrivé par derrière »« Le premier tir a fait le bruit d’un jouet. Il n’est pas tombé et il y a eu une grosse détonation. Le deuxième tir était plus visible, on pouvait voir l’étincelle et de la fumée », avait-t-elle ajouté ensuite. Avant d’apporter quelques précisions, auprès du même média : « Après le deuxième tir, des gens l’ont entouré et lui ont fait un massage cardiaque. » 

      Une source du Parti libéral-démocrate (PLD) au pouvoir qui s’était confiée à l’agence de presse Jiji avait indiqué que l’ex-Premier ministre s’était effondré et saignait au niveau du cou. « Selon une caserne de pompiers locale, [il] semble être en état d’arrêt cardio-respiratoire », avait indiqué NHK. La chaîne avait également employé un terme utilisé au Japon avant qu’un décès ne soit confirmé par un médecin, d’après Le Parisien.

      Jusqu’à présent, Shinzo Abe est le Premier ministre japonais à être resté le plus longtemps au pouvoir. Ainsi, il avait été en poste en 2006, pour une durée d’un an, puis de nouveau entre 2012 et 2020. Après quoi, il avait été contraint de démissionner pour des raisons de santé.

      « La France se tient aux côtés du peuple japonais »

      Depuis l’annonce des événements, les réactions se sont multipliées sur la scène internationale. Après les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, la France a réagi à son tour. Emmanuel Macron s’est dit « profondément choqué par l’attaque odieuse » perpétrée contre Shinzo Abe, relaye France Info. Sur Twitter, le chef de l’Etat a adressé ses « pensées à la famille et aux proches d’un grand Premier ministre ». Et d’ajouter : « La France se tient aux côtés du peuple japonais. » Charles Michel, président du Conseil européen, a lui aussi réagi. Sur le même réseau social, le dirigeant a décrit Shinzo Abe comme étant un « véritable ami, farouche défenseur de l’ordre multilatéral et des valeurs démocratiques ». Avant de conclure : « L’UE est aux côtés du peuple du Japon et [du Premier ministre] Fumio Kishida en ces temps difficiles. Profondes condoléances à sa famille. »

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      Valeurs Actuelles

      Ukraine, la nouvelle guerre américaine

      La main invisible de l’Oncle Sam est derrière chaque coup des troupes de Kiev. Au tout début de l’invasion, grâce à ses renseignements, les défenseurs auraient contrecarré in extremis l’audacieuse opération héliportée (200 machines volantes) russe pour s’emparer de l’aéroport de Gostomel, au nord-ouest de la capitale ukrainienne. Mi-avril, sans l’avion de patrouille maritime P-3 Orion, le croiseur Moskva n’aurait peut-être pas été touché par les missiles Neptune tirés depuis la côte.

      Sans les Américains, les Ukrainiens n’auraient pas non plus réussi à cibler des généraux russes sur le front, comme l’affirme le New York Times, aussitôt démenti par des sources officielles embarrassées sur les bords du Potomac. Dans son édition du 25 juin, le quotidien préféré des élites démocrates, réputé proche de la CIA, détaille encore la façon dont « un réseau de commandos et d’espions » coordonne en Europe l’appui militaire à l’Ukraine.

      Peu de temps avant l’invasion, la cellule américaine chargée de former les troupes d’élite ukrainiennes se serait “discrètement” exfiltrée vers l’Allemagne. Elle supervise en particulier les convois d’armes pour les dérober aux tirs russes. Plusieurs autres cellules répondraient au « commandement européen du Pentagone ».

      60 milliards d’euros débloqués par le Capitole depuis février

      À Kiev, des officiers de la CIA, raconte toujours le journal, renseignent Zelensky. De 2015 à février 2022, les instructeurs américains auraient formé 27 000 soldats ukrainiens à Yavoriv, près de Lviv, l’une des bases ciblée, le 13 mars, par les Russes. S’ajoutent tous ceux qui sont passés entre les mains des conseillers militaires d’une douzaine de pays, dont la France, précise le quotidien.

      Après l’avoir nié, Washington assume cette stratégie indirecte. Un changement de pied intervenu fin avril, lors de la troisième réunion du “groupe de Ramstein”, cette assemblée informelle que l’Amérique a mise en place au début de l’invasion sur sa grande base aérienne d’Allemagne. Près de 40 États étaient représentés. Au même moment, de Kiev, le ministre de la Défense, l’ancien général Lloyd Austin, déclarait : « Nous voulons voir la Russie affaiblie à un degré tel qu’elle ne puisse pas faire le même genre de choses que l’invasion de l’Ukraine. » Quel contraste avec le début de la guerre ! Après avoir prédit la date de l’invasion, la Maison-Blanche muselle tous ses relais. Hors micros, les généraux du Pentagone expliquent à leurs correspondants qu’ils ne donnent pas cher des Ukrainiens et qu’ils ne veulent alimenter aucun procès en cobelligérance. Ils attendront que l’armée ukrainienne encaisse le premier choc sans rompre pour lever progressivement le voile sur l’opération “Il faut sauver le soldat Zelensky”. La suite s’intitule : “Il faut saigner l’ours russe.”

      On mesure l’ampleur du pont aérien que le Pentagone jette au début du printemps en direction de l’Allemagne et de la Pologne. C’est la partie la plus visible de l’ingérence des États-Unis. Par centaines, les gros-porteurs traversent l’Atlantique pour livrer leurs lots d’équipements et de munitions, de missiles portables, de drones tueurs, de blindés, de mortiers d’obusiers, de radars de surveillance et de contrebatterie.

      Les chiffres des crédits débloqués par le Capitole depuis février en révèlent l’importance. Ils atteignent la somme gigantesque de 60 milliards d’euros. C’est une fois et demie le budget annuel de l’armée française. Et ce n’est pas tout. En parallèle, et beaucoup plus discrètement, les Américains achèvent de prendre le contrôle militaire de l’Ukraine, cette Krajina (marche ou frontière, dans les langues slaves) où, depuis des années, ils déploient de quoi conduire une guerre par procuration. Leurs plans apparaissent à mesure que le rideau de fumée des machines à propagande s’estompe.

      L’affaire se noue début 2014, quand éclate la révolution de Maïdan, à Kiev. La CIA est à la manœuvre, sous la supervision de la diplomate Victoria Nuland, responsable du dossier ukrainien sous Obama, qui a depuis récupéré et élargi ses prérogatives sous Biden. Le but est de remplacer le président Viktor Ianoukovytch par un leader prêt à couper le cordon ombilical avec Moscou. Quelques semaines plus tard, le Donbass se soulève et Washington accroît son ingérence, notamment par l’envoi d’une kyrielle de conseillers militaires américains (et britanniques) sur le front. C’est la réponse au soutien fourni par les Russes aux sécessionnistes, justifie-t-on. Avec leurs systèmes de communication et leurs armes antichars et antiaériennes portatives, les commandos font des miracles, mais la situation est désespérée. Le 12 février 2015, Kiev doit se résoudre à signer les accords de Minsk II avec les deux républiques autoproclamées du Donbass. La France, l’Allemagne et la Russie se portent garantes de leur application. Le cessez-le-feu est conditionné, en particulier, à l’aménagement d’un statut d’autonomie pour les deux territoires et au retrait des troupes étrangères.

      Près d’un tiers des armes occidentales seraient détournées

      Piotr, un Ukrainien très engagé dans la défense de son pays, ancien légionnaire au 2e régiment étranger de parachutistes, raconte : « On voyait les Anglo-Saxons en première ligne manier eux-mêmes les missiles. La corruption au sein de l’armée était telle qu’ils ne voulaient pas courir le risque que ces armes soient aussitôt revendues sur le marché noir et servent ailleurs contre les soldats américains. » Sept ans plus tard, l’urgence a balayé ces réticences et ce scénario est devenu réalité : près d’un tiers des armes occidentales seraient détournées, selon les spécialistes. D’ailleurs, au Donbass, les forces spéciales étrangères ne manient plus les missiles en première ligne, sinon il y aurait « des morts parmi eux », confie un haut gradé européen. À l’arrière, elles sont occupées à superviser l’armée de “civils” employés sur place par les sociétés privées, européennes et surtout américaines, à qui Washington a délégué une palette de tâches à l’étendue inédite.

      « Hier, les “contractors” complétaient l’armée américaine ; désormais, ils se substituent à elle », insiste un expert français. En Irak et en Afghanistan, où le recours à leurs “services” était systématisé, on en dénombrait environ 200 000 au total, essentiellement occupés à des fonctions périphériques : logistique, sécurité des emprises, déminage et formation. En Ukraine, un nouveau seuil est franchi, avec l’externalisation de la guerre elle-même. Aux côtés des Ukrainiens depuis l’origine de ce conflit, l’U.S. Army, épaulée par ses partenaires canadiens, britanniques, baltes et les bataillons de ses sous-traitants “civils”, a commencé par restructurer l’armée ukrainienne. Puis elle a modelé le futur champ de bataille, mettant en place les conditions pour transformer chaque habitant en “résistant-combattant”.

      Un nouveau mode d’action baptisé la “guerre par le milieu social”, traduction de l’expression “ political warfare”. Il s’agit de mettre « tous les moyens à la disposition d’une nation, à l’exception de la guerre, pour atteindre ses objectifs, pour accroître son influence et son autorité, et pour affaiblir ceux de l’adversaire », résume le chef de bataillon Raphaël Chauvancy dans la Revue défense nationale. Une évolution également documentée par le colonel Laurent Bansept, détaché à l’Institut français des relations internationales (Ifri), auteur d’une note remarquée sur les « acteurs relais » dans « les zones grises ».

      Dans le Donbass, les Américains aident à construire une “ligne Maginot” adossée aux villes martyres de l’offensive russe actuelle – Moscou a beau jeu de dire qu’elle devait servir de base d’assaut aux Ukrainiens pour lancer en mars la reconquête des territoires perdus. Des défenses bétonnées, bardées de capteurs électroniques, reliées à un chapelet de dépôts de carburant, vivres et munitions disséminés à l’arrière. Des îlots parfois coupés les uns des autres qui s’appuient sur un terrain très compartimenté favorable à la défense, entremêlant les zones urbaines, les collines, les bois et les rivières.

      Ces “hérissons” ont bien joué leur rôle face au rouleau compresseur russe, détaille une source : « Isolées, les unités ont opposé une défense décentralisée qui s’est révélée redoutable. Elles ont su fonctionner dans un mode agile, car elles étaient autonomes pour désigner des cibles, ouvrir le feu et assurer leur logistique. Elles bénéficient d’un double flux d’informations cruciales : la masse des renseignements américains en provenance du haut et, remontant du terrain, les données des drones turcs et de tous les smartphones de la population amie détournés de leur usage initial. »

      Tesla transforme les smartphones des civils en terminaux militaires

      Ce maillage numérique a été rendu possible par l’entrée en action au-dessus de l’Ukraine, dès le début de la guerre, de la constellation satellitaire Starlink, du milliardaire Elon Musk. Le propriétaire de la marque de voitures préférée des bobos fortunés, Tesla, fournit des systèmes de communication clés en main. Et transforme les smartphones des civils en terminaux militaires en se connectant à leurs applications. Exemple : lancée à l’origine en 2020 par l’État ukrainien pour permettre aux citoyens de numériser tous leurs documents officiels, l’application Diia est utilisée depuis le début de la guerre pour géolocaliser et désigner les postes de commandement ennemis en temps réel. À partir de la photo d’un Russe mort au combat, les algorithmes de l’outil de reconnaissance faciale de Clearview AI passent au crible les réseaux sociaux pour l’identifier et envoyer ensuite le cliché à sa famille : la guerre informationnelle n’est l’apanage d’aucun camp. Un expert lâche : « Les Américains ont mis en place en Ukraine un Pegasus géant. » La formule fait référence au logiciel israélien d’écoute qui a fait scandale à l’été 2021, à la suite des révélations sur les États qui l’auraient utilisé pour espionner nos dirigeants. Et pour protéger cette toile numérique géante des cyberattaques russes, les Américains se reposent sur leurs sociétés de cybersécurité. C’est à une filiale de Google que Kiev soustraite directement toute sa guerre numérique.

      Si l’agression russe a cristallisé un patriotisme ukrainien insoupçonné, c’est grâce à l’ami américain que les troupes de Zelensky ont encaissé le choc. Mais la stratégie indirecte de Washington va-t-elle résister à l’épreuve du temps ? Au Donbass, pilonnés par l’artillerie russe depuis plusieurs semaines, les défenseurs reculent. Ils perdent des centaines d’hommes chaque jour. Derrière leur “ligne Maginot”, il y a encore quelques solides places fortes (Sloviansk, Kramatorsk), mais le terrain est beaucoup plus favorable à la manœuvre des blindés de Poutine.

      « La guerre de haute intensité n’a pas changé de nature », observent les militaires français : l’effet de la masse demeure décisif dans cet « affrontement des volontés » (Clausewitz). Ce qui compte, c’est toujours le rapport de force en hommes et en matériels. Il pourrait s’inverser à la fin de l’été, annoncent maintenant les Occidentaux. En attendant, si le front craque, les Russes pourront dire : “Nous avons battu les Américains et l’Otan. ” Les membres de cette dernière l’ont si bien compris qu’au sommet de Madrid, fin juin, ils ont pris une nouvelle série de mesures qui nous rapprochent un peu plus de la cobelligérance…

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      France24 - World

      Eighty years after France’s Vél d'Hiv roundup of Jews, its last survivors recount ordeal

      Issued on: 08/07/2022 - 13:18

      Claire PACCALIN Stéphanie TROUILLARD

      This month marks 80 years since the Vél d'Hiv roundup, when French police detained 13,000 Parisian Jews, including 4,000 children, acting on orders from occupying German forces and their French allies in the Vichy Regime. Many were first sent to the Vélodrome d'Hiver stadium, which gave its name to this sinister chapter of French history, before being deported to Auschwitz, never to return. FRANCE 24’s Claire Paccalin and Stéphanie Trouillard met with survivors who managed to escape.

      They were children then, and today are the only people left who remember the shock of July 16-17, 1942. They recall the horror of those days and the extraordinary circumstances that allowed them to avoid deportation to Nazi death camps.

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      The Vél d'Hiv roundup: 75 years on, a survivor remembers

      WORLD WAR II

      The imposition of the yellow star on Jews in France, 80 years on

      FRANCE / WORLD WAR II

      Vel d'Hiv' Roundup: remembering one of the darkest dates in France's modern history

      BBC

      Sunscreen should be the last resort – Stuart Henderson

      When it comes to lowering the risk of developing skin cancer, childhood and adolescence are critical periods. The amount of sun exposure a person has in the first 20 years of their life determines to a substantial degree the likelihood of developing skin cancer, research shows. Just one case of blistering sunburn as a child or teenager has been found to double the risk of developing melanoma, which is the most serious form of skin cancer, later in life.

      Australia has one of the highest rates of skin cancer in the world, with a prevalence roughly double that of the UK and United States, due to its intense sun. In fact, melanoma is the most common cancer for Australians aged 20 to 39, and is so common that it has come to be known as Australia's "national cancer" (in the US, it is the third most common cancer in that age group). But in response to that threat, the country has also developed some of the world's most effective measures for skin cancer prevention – which hold powerful lessons for other countries dealing with ever-hotter summers.

      Since early sun protection can make such a big difference, one key message from Australian experts is for families to be aware of the danger of ultraviolet (UV) radiation from the Sun, and take a few simple protective steps.

      "The UV sort of 'zaps' the DNA in healthy cells," says Justine Osborne, programme manager at Cancer Council Victoria in southeastern Australia. "The cells will repair themselves when the UV exposure disappears, but if you're constantly hitting them with UV there's no chance for them to repair. That is when skin cancer develops." Globally, skin cancer was diagnosed in 6.7 million people in 2019, and it killed 118,000.

      Thin skin needs protection

      While most of the guidance around sunscreen is applicable to both adults and children, protecting infants from sunburn requires a different approach. Sunscreen should never be used on a baby who is six months or younger, and a child under one year should not be directly exposed to UV rays, according to the Cancer Council. Instead, appropriate protections for babies include lightweight, loose-fitting clothes that allow airflow, dense shade and a soft hat that will not become a choking hazard.

      "A baby's skin is very thin and sensitive, and babies tend to suck on things, which means they could ingest the sunscreen," says Osborne. "Babies and young children are particularly susceptible to UV damage, so it's really important that they are well protected whenever the UV index is three or more." The World Health Organization's UV index measures the strength of the ultraviolet radiation from the sun on a given day and place, and ranges from 0 (low) to over 11 (extreme). A higher number means the potential damage to the skin and eye increases, and also, that it can occur more quickly.

      A mother rubs sunscreen on her daughter's face before the Annual Pony Swim event on Chincoteague Island, USA (Credit: Maddie Meyer/The Washington Post via Getty Images)

      Sunburn in children can be particularly dangerous, also because they are more likely to suffer from related conditions such as heat stroke. Experts recommend using sunscreen formulas designed for children, and testing the cream on a small patch of skin first. "True allergies to sunscreen are very rare, but when they occur it is usually caused by the extra ingredients in a sunscreen [such as fragrance], rather than the sun-protective properties," says Osborne.

      She points out that sunscreen should be stored below 30C (86F) because if it overheats, the ingredients will start to separate and lose efficacy. "If you're at the beach, keep sunscreen in the cooler box with your drinks. Don't keep it in the glove box of your car. Treat it as a precious thing."

      How much suncream should you use?

      While darker pigmented skin generally takes longer to sunburn, all skin types can be damaged by the sun. Depending on factors such as the UV index and a person's skin type, sunburn can occur in just 10 minutes. UV exposure can raise the risk of skin cancer even when it doesn't cause sunburn. In recent years, research has also shown that sun exposure can cause premature ageing in different skin types, including skin of colour.

      "UV is not related to temperature. It is possible to get sunburnt on a cold but clear day. You can also get sunburnt on a cloudy day. You don't feel it until it is too late," says Stuart Henderson, a radiation scientist at the Australian Radiation Protection and Nuclear Safety Agency (ARPNSA). He has co-authored a review of the effectiveness and use of sunscreen in Australia that found that sunscreen is safe for the skin, but the amount of sunscreen and the way it is applied varies considerably between individuals.

      Sunscreen is an effective way to help prevent sunburn in children over six months of age. However, there is widespread confusion about its correct use. Along with damaging myths (such as a fake tan providing protection against sunburn), studies have found that people often apply insufficient amounts of sunscreen. Some assume that sunscreen is itself a complete protection.

      "Sunscreen is not a suit of armour: it should be used in combination with some other protection measures," says Henderson. "It should generally be thought of as the last resort when you haven't got any other way to protect your skin."

      In Australia, the Cancer Council recommends another four sun protection measures: clothing, shade, a broadbrimmed hat and sunglasses. Their use was popularised through an unusually successful health campaign, launched decades ago in Australia in response to the country's particular melanoma risk.

      A racegoer applies sunscreen to a child at Flemington Racecourse in Melbourne, Australia (Credit: Daniel Pockett/Getty Images)

      Slip, Slop, Slap

      Annual rates of melanoma in women in Australia are 10 times higher than those of women in Europe. For men, they are 20 times higher. This is partly due to climatic conditions and the fact that the Earth's orbit is not perfectly circular: the southern hemisphere is closer to the Sun during its summer months than the northern hemisphere is in its own summer. As a result, the Sun feels more intense in places like Australia, where UV rates are higher by comparison. (Incidentally, the highest level of ultraviolet radiation ever recorded on Earth's surface occurred in 2014 in the Bolivian Andes, with a UV index of 43).

      In 1981, when the dangers of UV rays were becoming apparent, the then Anti-Cancer Council of Victoria launched an education campaign that is ongoing 40 years later.

      The SunSmart campaign – also known as the Slip, Slop, Slap campaign – used a cheerful seagull called Syd to encourage people to "slip on a shirt, slop on sunscreen and slap on a hat." Crucially, one of its central messages is that sunscreen alone is not enough. Covering up with clothing, and seeking shade, is also important. It is considered one of Australia's most successful community health campaigns, which is attributed to its longevity, consistency and being well-funded.

      "We've seen a decline in melanoma rates in people under 60 in Victoria and under 50 in Australia since the 1980s, when the SunSmart campaign began," says Osborne. "This is a cohort of people who used to embrace the sun and loved getting a tan. It was a huge ask to tell them to take protective measures, and it was a big cultural shift."

      The message needs to be constantly reinforced – Phil Barker

      "There's absolutely no doubt that the Slip, Slop, Slap campaign increased public awareness of sun exposure, and it has been hugely effective in influencing our behaviour," says Phil Barker, honorary principal fellow in chemistry at the University of Wollongong. "But the message needs to be constantly reinforced to educate the new generations of parents and their children."

      Indeed, recently there have been alarming incidents of sunburn reported in Australia. A report on cases of sunburn at Victorian emergency departments showed that the summer of 2018-19 had the second highest number of cases since 2004. One in two hospital presentations for sunburn were children and adolescents, and one in five were children under nine years of age.

      Sun warnings by phone

      An app developed in Australia, and co-designed by Cancer Council Victoria, ARPANSA and other organisations, aims to help prevent skin cancer skin cancer by showing users the UV index in their local area. A global version, the free SunSmart Global UV phone app, was launched by the World Health Organization and its partners this year. The app will be especially helpful for those holidaying in new destinations, according to Barker.

      "If you're going to an unfamiliar place, make sure you know what the expected UV index is, and amend your sun protection strategies accordingly," says Barker.  

      Barker is currently working on developing "next generation" sunscreens that are specifically designed to provide protection in Australia's extreme exposure conditions. He estimates they may be on the market by 2026.

      A beachgoer helps her daughter with sunscreen on Good Harbor Beach in Gloucester, Massachusetts (Credit: Craig F. Walker/The Boston Globe via Getty Images)

      The future of suncare?

      Developing new ways to remind people to reapply their sunscreen can be a difficult area for scientists to research, says Elke Hacker, a senior research fellow in public health at Griffith University. "We need to know whether the technology developed in the lab is useful in the real world, but it is morally inappropriate for scientists to put people potentially in risky environments where they will be wearing their sunscreen out."

      However, Hacker and her team at Queensland University of Technology found an environment where people voluntarily sit in the sun for over four hours: a cricket match.

      The team studied the effect of UV detection stickers reminding people to reapply their sunscreen during the four-day Ashes Test of 2017 in Brisbane, Australia. The stickers change colour in response to UV. A total of 428 people completed the study, which made it the largest of its kind. The sticker was clear when the sunscreen was freshly applied, and when the sunscreen wore off it and it was time to re-apply, the sticker's colour changed to purple. There was also a control group of people who were provided with free sunscreen, but no stickers; while the sticker group were provided with free sunscreen, and stickers.

      The stickers were found to improve the frequency of sunscreen reapplication, prompting 80% of cricket goers to reapply their sunscreen as compared with 68% in the control group. However, the results also highlighted the challenges of sunscreen use: 39 people wearing stickers still experienced sunburn, perhaps because they were simply exposed to the sun for too long, or because the sunscreen was not properly reapplied.

      "Previous studies have shown that people sometimes apply only half the recommended thickness to cover the skin," says Hacker.

      The correct amount is two milligrams per square centimetre, which is equal to seven teaspoons of sunscreen for an adult body. That equates to one teaspoon for each arm and leg, two for the torso, plus one teaspoon for the face, neck and ears. It needs to be reapplied every two hours.

      UV detection stickers can remind people to reapply sunscreen (Credit: Queensland University of Technology)

      This article is part of Family Tree, a series of features that explore the issues and opportunities that families face all over the world. You might also be interested in other stories about children's health and development:

       

      Sunscreen basics

      Experts recommend using a broad-spectrum sunscreen lotion that has a sun protection factor (SPF) 30 or above and putting it on 20 minutes before you go out in the sun. This will give it a chance to sink into the skin's pores and prevent it from immediately being brushed or sweated off. If you're going out doing things like swimming and then toweling off, or exercising and sweating, you'd need to reapply. "With kids, the same rules apply," says Henderson.

      Lotions may be more effective than aerosols, with research suggesting the latter can be insufficiently protective in windy conditions. Hacker's latest study at Griffith University tested five aerosol sunscreens and found 28% to 93% of aerosol sunscreen was lost in 20 kilometre per hour winds, and 32% to 79% of aerosol sunscreen was lost when the wind dropped to 10 kilometres an hour. These winds are considered everyday conditions at Australian beaches.

      "In some cases, a person would need to spray an aerosol sunscreen for up to 250 seconds per limb, or more than a bottle's worth, to provide adequate protection to the whole body," says Hacker.

      Some may consider just staying out of the sun altogether, but Barker says that would be neither practical nor healthy. Others agree.

      "Our bodies need some sunlight for vitamin D production and there are other benefits to running around outdoors, especially in childhood. There's been links with children not spending enough time outdoors and developing short-sightedness," says Henderson.

      Instead, a good option is to enjoy the summer sunshine at the start and the end of the day, when the UV rays are lower. In Australia, there's yet another mnemonic for that: Between 11 and 3, slip under a tree.

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      BBC

      If someone is coming down a level or two, and they've likely already achieved what the role offers, then you have to ask questions about their motivation – Terry Greer-King

      When Emily wanted to move into her dream career, she assumed her best option was to apply for an entry-level admin position and work her way up. There was a vacancy at a major entertainment company in London; her five years working at other multinational corporations meant she fulfilled every requirement of the job spec. 

      The tactic seemed to work: the company’s hiring team contacted Emily within days. But there was good and bad news. “They said I had a very impressive CV and was an outstanding candidate,” she explains. “But in the interview, they told me I was over-qualified: that I’d quickly end up bored in a job that was beneath my experience.”

      As a compromise, the company promised Emily a new role. Ultimately, however, the position fell through. Not only did it leave Emily stuck in a role she wanted to quit, but also in a Catch-22; she was too skilled for an entry-level position in her target career, but not skilled enough to apply for a vacancy that matched her current job title. 

      The whole process left Emily, who is using one name for job-security reasons, frustrated. “I’d rather have just been given the original role as advertised,” she says. “I may have found the job easy, but there was nothing stopping the company from promoting me if they thought it was a good fit. Hearing I was ‘too good’ was initially flattering. But when I realised I didn’t get the job, it felt like I’d been misled.”

      On the face of it, being over-qualified for a job might appear to be a good thing. A candidate with more experience would logically be placed at the top of the applicant pile. And for an employer, hiring a worker who surpasses the job requirements would seemingly be a coup.

      However, that’s generally not how it works out; in fact, being over-qualified can sometimes be a reason for employers to rule candidates out. Perhaps counterintuitively, employers often reject candidates based on an excess of skills and experience, even in a market where talent is hard to come by.

      “Good isn’t necessarily good

      As workers’ careers progress, they typically ascend into more senior roles, gradually making their way towards management or executive positions. However, the higher employees go, the fewer the alternative jobs. 

      “They move towards the peak of a pyramid,” explains Terry Greer-King, vice-president of EMEA at cybersecurity firm SonicWall, based in London. “As they gain greater experience, there’s less breadth in terms of opportunities: trying something different would require scaling back down the pyramid.”

      In some instances, recruiters can see workers applying for positions apparently ‘below’ their current career level as a red flag (Credit: Getty Images)

      In some instances, employees want to take a step back to move forwards. This could be for a career change, such as in Emily’s case, or because an experienced worker, struggling to climb the next rung of the ladder, opts for a lateral or downwards move to make a longer-term gain. Personal circumstances can also play a factor: a relocation or a return to work following a career gap may force a worker to downgrade their job title.

      Yet while these circumstances might feel like good reasons to candidates, recruiters can see workers applying for positions apparently ‘below’ their current career level as a red flag. For Greer-King, a CV of an overly-experienced candidate is like one indicating job-hopping or no movement at all – it's cause for suspicion.

      “In hiring, you have to act paranoid,” he says. “If someone is coming down a level or two, and they've likely already achieved what the role offers, then you have to ask questions about their motivation.”

      While a handful of candidates might manage to successfully explain their motives and convince companies they really want to take that step down, others may suffer from recruiters’ fears that a lower role will leave them unsatisfied. The concern is that the over-qualified worker will soon find themselves unchallenged, bored and itching for their next move.

      “When someone joins a company, it could take three months to a year to get them fully productive,” explains Greer-King. “Even if someone is overly skilled for the role, they can’t just turn up and do the job: they need to understand the culture, processes and technology. So, investing so much time in someone, only for them to leave six months later, isn’t the wisest hiring choice.” 

      Workers in senior roles in industries where the corporate ladder is well established, like management consulting, can be particularly vulnerable to the perils of being over-qualified. “Someone might have deep expertise in one field and apply for a job in another, only to be informed by the recruiting team they should apply for a higher role,” says Davis Nguyen, founder of My Consulting Offer, based in Georgia, US. “But if the firm doesn't have an opening [at that level], the candidate would ultimately be rejected.”

      In turning down such workers, employers may say they’re too experienced for the position. Sometimes, they inform them that they’re simply not the best fit for the company.

      “An employer wants to hire the right person, at the right time, who can grow into the role, develop and mature,” says Greer-King. “Employees generally want to be challenged; then, they tend to be happier and stay longer. At the heart of it, good isn’t necessarily good: a candidate can be wrong in areas other than skill and experience.”

      ‘Took my choice away’

      Of course, some nimble employers may be able to harness these over-qualified workers. Greer-King says small companies in particular, less constrained by corporate structures and hierarchies, are more able to recruit over-qualified employees. “Start-ups are agile and have flexibility,” he says. “They can hire an overly skilled candidate and justify that with a job title and wage that suits their experience.”

      Agile employers may also be able to recruit over-qualified workers and, by swiftly promoting them, pre-empt any feelings of boredom, says Shelley Crane, director of permanent placement services at recruiting firm Robert Half, based in London. That way, companies benefit from a worker’s experience, while keeping them motivated and engaged for the long haul. 

      “Someone ‘too good’ for the role will be only an asset to the business in the short term,” she says, “unless there are excellent internal progression opportunities.” 

      Employers may also be more likely to be accommodating to younger over-qualified workers; Greer-King says their motives for a downwards move can be more easily justified. “The more senior you are, the bigger the comedown to a junior position, the more likely it is that the short-term need is financial. Hiring an older candidate would also mean they’re not only working under someone with less experience than them, but also younger than them – that can create structural issues.”

      Right now, the hiring crisis implies employers can no longer afford to be quite so picky about over-qualified workers. Greer-King acknowledges that vetting for overly experienced candidates is harder when the battle for talent is so fierce. 

      Yet Crane says companies are more focused on retaining existing staff; overly skilled candidates are still being turned away. “In the current market, it can be costly and time-consuming to find someone new,” she says. “When over-qualified workers move on, the company is often back where it started.”

      Being constantly rejected from more junior roles can be demoralising for many workers (Credit: Getty Images)

      ‘A catastrophic effect’

      For workers keen to move, it can be tempting to deliberately downplay skills or omit experience from resumes, but Crane advises against this. Given a candidate’s career history will likely be discussed in a job interview, any dishonesty may be uncovered further down the recruitment process. 

      “It’s never a good idea to scale back your CV,” she says. She also warns workers more generally against applying for roles for which they are over-qualified, saying: “If someone applies for multiple roles below their skill level, and are rejected, it can have a catastrophic effect on their confidence.”

      In the end, while patience and a determined job hunt can be rewarded, the reality is that some experienced candidates can find themselves stuck through no fault of their own. This can particularly be the case for senior employees, especially those who have been at one organisation for a long time. “They could be ingrained in another workplace culture,” says Greer-King. “That makes them less malleable.”

      However, the scourge of being over-qualified can affect anyone, like Emily. In her case, while she never landed her ideal role, she manoeuvred her way eventually into the career that she wanted; she found a role at a smaller entertainment brand that ended up being an upgrade on her previous job. 

      But the experience of being seen as too qualified for her dream role left her questioning why a company would choose to freeze out a good worker – someone who was happy to work their way up from a lower role and keen to add value to the company. “I applied for the job because I truly believed I could offer a lot to that company,” she says. “It was my choice to go for it. Saying I was over-qualified took that choice away from me.”

      L'Humanité

      Agriculture. Sécheresse au pays du citron

      Histoire de la semaine

      Dans les Alpes-Maritimes, après un hiver sec et les chaleurs historiques du printemps, les réservoirs touchent le fond. La sécheresse qui n’en finit plus atteint les collines de Menton où poussent des arbres aux fruits d’or. Laurent Gannac, agrumiculteur, refuse de les « regarder crever» et multiplie les stratégies afin de sauver son exploitation de citrons labellisés. Reportage

      Émilien Urbach

      Chapeau de paille, grosses chaussures, l’étui à sécateur en cuir en permanence accroché à la ceinture, il sillonne sa pépinière complantée d’essences méditerranéennes en surplomb de la mer azur. En ce vendredi 17 juin, Laurent Gannac vient d’arriver sur l’un de ses sites d’exploitation, sur les hauteurs de Menton : la Maison du citron. Un véritable havre de fraîcheur dans cette journée exceptionnellement chaude au cours de laquelle 14 départements, en France, ont été placés au niveau le plus élevé du « plan national canicule. »

      EN 2007, ANNÉE TRÈS SÈCHE, IL EST TOMBÉ 250 MM. « LÀ, ON EST À PEINE À 150 MM, ET LES PLUIES NE REVIENDRONT QU’EN OCTOBRE. » LAURENT GANNAC, AGRUMICULTEUR SUR LES COLLINES DE MENTON

      « Ma première plantation date de 1991, l’année de naissance de mon fils Adrien, raconte non sans fierté l’agriculteur. Ici, c’était une décharge où étaient stockés les remblais du chantier de l’autoroute. J’ai décidé de squatter les lieux. J’ai apporté de la terre et créé un sol pour y planter des agrumes. » Depuis, la situation a été légalisée et Laurent a élargi son exploitation sur cinq autres sites complantés de 750 arbres. C’est aujourd’hui le plus gros producteur de citrons de cette commune frontalière avec l’Italie ; 40 tonnes d’agrumes couleur soleil y sont cueillis chaque année dans une quarantaine d’exploitations. Les deux plus importantes en fournissant les trois quarts.

      Le label iGP en 2015, une victoire cruciale

      « Voici l’or de Menton, annonce le producteur brandissant d’une main l’un de ses fruits et de l’autre un couteau. Observez sa large écorce et goûtez. » Il en découpe quelques fines tranches et les distribue dans un large sourire jovial. Pas la moindre amertume, un léger goût sucré même, et une pulpe à l’acidité plus que modérée. « SRA-625, c’est le nom que lui a attribué l’Inra (Institut national de recherche agronomique), explique Laurent Gannac. Quand je suis arrivé ici, au début des années 1990, je ne savais pas faire la différence entre un citron et un autre. Celui-ci a 500 ans d’histoire. Il a fait la prospérité de Menton pendant des siècles jusqu’à ce que le tourisme d’hivernage des bourgeois le remplace petit à petit. Dans les années 1920, on a créé la Fête du citron pour divertir ces fortunés hivernants. »

      Lui a décidé de rendre ses lettres de noblesse à l’or de Menton, en fondant l’Association de promotion du citron de Menton, allant jusqu’à obtenir, en octobre 2015, l’indication géographique protégée (IGP). « C’est très important pour nous, continue l’agriculteur. C’est dur de cultiver ici, sur ces terres abruptes. Nos coûts de production sont très élevés. Si des Varois ou des Andalous, par exemple, pouvaient récupérer l’appellation, ce ne serait plus possible de produire ici. C’est arrivé, dans les années 1980, avec la clémentine de Corse. On en importait d’Espagne avant qu’elle soit labellisée. »

      Écorce charnue, sans amertume, pulpe sucrée et peu acide, arômes puissants... Le citron de Menton est unique, il est même le seul que l’on peut manger avec la peau !  © Camille Dodet

      Aujourd’hui, Laurent et son fils Adrien, formé pour sa part au commerce, emploient une vingtaine de personnes, à la production agricole mais aussi à la vente et à la transformation de produits. Une véritable fierté pour ce fils d’ouvrier de l’aéronautique. « J’ai grandi à Figeac, dans le Sud-Ouest, se souvient l’agriculteur. Mon père travaillait pour les fabricants d’avions. À ses heures perdues, il taillait les arbres. L’hiver, notre jardin devenait une jauge de 800 à 1 000 arbres. Cette activité horticole extraprofessionnelle reposait sur l’entraide et la solidarité des ouvriers. C’est comme ça que j’ai chopé le virus de l’agriculture. Ce que nous réussissons à faire ici, avec mon fils, est une véritable performance. Ce n’est pas rien qu’une vingtaine de familles puissent vivre, ici, exclusivement grâce au citron. »

      Mais l’entreprise familiale fait face, cette année, à une difficulté majeure : la sécheresse. Après un automne très peu pluvieux, l’hiver a été particulièrement sec. « On est passé à l’arrosage d’été au mois de mai, alors que nous le faisons normalement à la fin du mois de juin, explique Laurent Gannac. Habituellement, nous atteignons mi-juin la période sèche et chaude. Cette année, la sécheresse a commencé au mois de février et la chaleur est arrivée il y a plus d’un mois. Le manque d’eau se fait sentir depuis avril. »

      Dans cette région méditerranéenne, on voit tomber, une année normale, près de 800 mm de pluie. En 2007, année très sèche, on avait comptabilisé seulement 250 mm. « Une pluviométrie à peine au-dessus de celle des zones dites semi-désertiques, alerte Laurent. Là, nous en sommes à peine à 150 mm. Et les pluies ne risquent de revenir qu’au mois d’octobre. »

      Lutter pour « maintenir ce qui existe »

      Une situation qui pourrait occasionner un surcoût d’approvisionnement en eau de près de 25 %, alors que les autorités demandent de réduire de 20 % les arrosages. « Sur la plupart de nos sites de production, nous nous approvisionnons grâce à la Compagnie des eaux, continue-t-il. Nous pouvons nous le permettre parce que l’agrumiculture a une forte valeur ajoutée. C’est important d’avoir une eau très peu calcaire pour notre système d’arrosage au goutte à goutte. C’est la technique que nous employons pour pouvoir maintenir une agriculture à base d’engrais biologiques qui nécessite de conserver une humidité de surface. Ça permet également d’optimiser les quantités. Les eaux naturelles captées dans une source sont souvent trop chargées en sédiments. On paie une qualité d’eau. »

      LES MURS DE PIERRE QUI CANALISENT L’EAU ET SOUTIENNENT LES CULTURES SONT AUSSI MENACÉS. "TOUT CE QUI A ÉTÉ CONSTRUIT ICI EST FRAGILISÉ."

      Deux autres de ses lieux de culture sont cependant alimentés par des captages de sources naturelles. Et, au-delà du surcoût, c’est à ces endroits que la sécheresse se fait le plus sentir. « Nous avons obtenu un accord de la compagnie pour nous brancher aux abords du stade de Castellar, un village juste au-dessus de Menton, explique Laurent roulant à bord d’une camionnette en direction de ce nouveau branchement. Ce n’est qu’une partie de la solution. La compagnie ne nous autorise à utiliser quotidiennement qu’une quantité limitée. » Sachant qu’un citronnier nécessite journellement près de 25 litres. Impossible d’imaginer une activité de production pour plus d’une centaine d’arbres. « C’est déjà difficile de maintenir ce qui existe », reprend-il, arrivé au niveau du branchement. Nous sommes au plus haut du bassin-versant, en amont de la source naturelle avec laquelle il compte irriguer le site dit de l’Hermitage où il compte planter bientôt 200 agrumes. Perché au-dessus des pentes abruptes du vallon, il dessine du doigt le parcours des 400 mètres de tuyaux qu’il devra tirer, au travers des ronciers de cette forêt méditerranéenne. « Et ça ne suffira pas, confie-t-il en route pour rejoindre l’Hermitage. Il va falloir stocker l’eau. »

      « Une minute vingt pour remplir un litre », indique Laurent Gannac, penché sur le réservoir de la source. Undébit insuffisant pour ses futures plantations. © Camille Dodet

      À l’entrée du domaine, la petite maison d’Adrien. Derrière, le potager familial. Il n’est plus arrosé depuis quelques jours. « Je n’ai plus qu’un filet d’eau », annonce le fils de Laurent avant d’entreprendre de suivre l’ensemble de sa conduite d’eau jusqu’au réservoir en béton de 80 000 litres, bâti dans les années 1920, plus haut dans le vallon.

      Le chemin pour y parvenir est escarpé. C’est ici, sur les restanques élevées plusieurs siècles auparavant, puis laissées à l’abandon, que la Maison du citron compte encore se développer. Au fur et à mesure de l’ascension, on observe les impressionnants murs de pierres sèches et tous les édifices, construits sur plusieurs centaines de mètres de dénivelé, des années auparavant, pour permettre la circulation des eaux de ruissellement. « C’est tout cela qu’il faudra reprendre rapidement, parce qu’après la sécheresse, quand les pluies vont reprendre, ça risque d’être chaotique, explique Laurent. Ça sera sans doute brutal. Il faudra être prêt pour recueillir l’eau, faciliter son imprégnation et surtout son ruissellement pour éviter qu’elle emporte tout. Tout ce qui a été construit ici par le passé est fragilisé. »

      Capter tout, c’est « éthiquement impossible »

      Arrivé au niveau du réservoir, Adrien Gannac cherche à calculer le débit d’eau en provenance de la source. Pour cela, il place au niveau de l’arrivée un seau de 10 litres vide et chronomètre son remplissage. Le verdict tombe. Plus de 13 minutes pour 10 litres. « Nous sommes à moins de 1 200 litres par jour, s’alarme le jeune homme assis sur le dessus de l’immense cuve. L’été dernier, le débit était de 2 500 litres à l’étiage, le niveau le plus bas qu’on atteint normalement début septembre. En hiver, la source donne normalement 20 000 litres par jour. » Une quantité d’eau qui leur permet d’avoir un stock de 80 000 litres au début de la période sèche.

      Laurent Gannac mesure le diamètre du réservoir en faisant de grands pas sur le couvercle de béton. « Il y a à peu près 30 centimètres d’eau dans le réservoir, estime-t-il. En ce moment, on doit être en dessous des 8 000 litres. » Soit un dixième du stock habituel.

      L’agriculteur veut en avoir le cœur net. Il décide de monter encore plus haut, jusqu’à la source. Le chemin est de plus en plus accidenté. Il fait chaud. Il passe au-dessus d’une cascade complètement sèche qui, habituellement, irrigue le vallon. Parmi les ronces et la végétation abondante apparaissent là encore des vestiges de restanques, bassins et conduits d’irrigation bâtis par les anciens. C’est aujourd’hui le terrain de jeux des sangliers et autres animaux sauvages. Au bout d’une trentaine de minutes de marche, Laurent Gannac atteint enfin la source. Une sorte de tunnel de pierres sèches dans lequel on entre accroupi. À l’intérieur, la fraîcheur est vivifiante. Dans deux petits bassins coule l’eau de la source. À l’aide d’une bouteille, Laurent calcule à son tour son débit. Une minute vingt pour remplir un litre. Le verdict est confirmé : 1 100 litres par jour. Moins de la moitié du débit observé normalement aux périodes les plus sèches de l’année. « Et nous ne sommes qu’à la mi-juin, s’inquiète l’agriculteur qui, en redescendant, s’alarme aussi de l’état de la végétation. Elle est normalement dans cet état à la fin du mois d’août. Là, nous sortons tout juste du printemps. »

      Cette réalité pèse sur les projets de plantation et sur l’existant, mais implique aussi d’autres répercussions. « Nous partageons l’eau de la source avec deux familles qui en font un usage domestique, explique Adrien Gannac. La sécheresse crée des tensions. Nous sommes en train de regarder nos arbres crever. En tant qu’agriculteur, on aurait le droit de capter toute l’eau, à la source, avant le réservoir. Mais, éthiquement, c’est impossible. Il va falloir qu’on trouve un moyen de s’arranger. » Et Laurent Gannac d’en conclure dans un sourire : « C’est un peu “Manon des sources” à Menton. »

      Réchauffement climatiqueClimatsécheressecitron
      Valeurs Actuelles

      Melilla, l’enclave assaillie par les migrants et symbole d’une faillite européenne

      Le 24 juin, à l’aube, dans les forêts du massif de Gourougou, dans le nord du Maroc, un nouvel assaut des clôtures de Melilla se prépare. La veille, de violents affrontements ont déjà eu lieu dans les collines environnantes avec la police locale. C’est alors qu’une horde de 1 500 à 2 000 migrants clandestins — principalement soudanais, tchadiens et maliens — déferle sur l’enclave espagnole de Melilla. Leur objectif : atteindre l’Union européenne. La ville autonome ibérique fait l’objet, depuis de nombreuses années, d’assauts incessants de plusieurs centaines d’illégaux maghrébins ou subsahariens.

      Cette fois-ci, l’assaut est d’une rare violence. Les clandestins parviennent à s’approcher du poste-frontière de Barrio Chino, situé au sud de la clôture de la ville. Très vite, les forces de l’ordre marocaines essuient des jets de pierres. Les centaines de jeunes sont lourdement armés : bâtons, barres de fer, couteaux, crochets métalliques afin d’escalader les clôtures. Les policiers et garde-frontières font usage de gaz lacrymogène pour disperser les assaillants. Des scènes impressionnantes diffusées sur le compte Twitter du consul marocain en France (ici et ici) et sur YouTube . Sur d’autres vidéos, l’on peut également voir des policiers marocains renvoyer les pierres contre les migrants clandestins, alors amassés au pied des clôtures. Sous le poids de dizaines d’immigrés, qui tentent d’escalader les clôtures, un pan entier s’effondre brutalement.

      Les ONG réclament une enquête indépendante. La classe politique dans son ensemble s’honorerait à les soutenir. La présidence de l’UE @EmmanuelMacron quelques jours par la France. Silence assourdissant du pays des droits de l’homme pic.twitter.com/jrEc8berhq #Mellila #Maroc

      — Ali SOUMARE (@alisoumare) June 27, 2022

      Sur d’autres vidéos, tournées après les tentatives de pénétrations forcées du poste-frontière, des forces de l’ordre marocaines molestent des clandestins allongés au sol. Le soir même, les autorités chérifiennes font état de 76 blessés du côté des migrants, 140 parmi les forces de l’ordre, dont cinq sérieusement. Selon la préfecture de Melilla, 133 migrants sont parvenus à pénétrer sur le territoire espagnol. Un bilan définitif établi par plusieurs ONG présentes sur place fait état de 37 morts de migrants, contre 23 selon les autorités marocaines.

      Face à la tragédie, les autorités cherchent à se dédouaner et assurent que plusieurs migrants clandestins sont morts en chutant de la clôture. L’Association marocaine des droits humains (AMDH) réfute cette version et dénonce que la « non-prise en charge » des blessés à Nador aurait entraîné une hausse du nombre de morts. Et de continuer : « Lorsque les migrants étaient à terre, blessés, les équipes de secours n’ont pas été mobilisées. Ils sont restés allongés les uns sur les autres pendant neuf heures, en plein soleil. »

      Cet épisode ne doit pas rester impuni. Au total, 65 clandestins sont poursuivis à ce jour au Maroc pour des faits allant d’« entrée illégale sur le sol marocain » à « participation à une bande criminelle en vue d’organiser et de faciliter l’immigration clandestine à l’étranger ». Lundi 4 juillet, le premier procès de 36 d’entre eux a commencé. Une deuxième audience est programmée le 12 juillet. Le procès des 29 prévenus restants est prévu le 13 juillet.

      Sánchez defiende a la policía marroquí pese a las muertes.

      ¿Cuándo van a defender y proteger a los agentes de la #GuardiaCivil?

      Cataluña, País Vasco, Navarra, Melilla, Ceuta, Campo de Gibraltar, Canarias, Baleares…#EquiparacionYa29y30https://t.co/nJPrbvlpVU pic.twitter.com/AQEFHzA4js

      — Jucil Nacional (@jucilnacional) June 30, 2022

      La recherche du responsable du « drame de Melilla »

      La responsabilité du « drame de Melilla », qualifié ainsi par la presse européenne, n’est toujours pas claire. Plusieurs demandes d’ouverture d’enquête ont été faites afin de faire la lumière sur les événements. Le 29 juin, des députés européens ont imploré la Commission européenne d’ouvrir une enquête afin de faire respecter le droit européen et les droits humains. Près de cinquante ONG, dont l’AMDH et l’espagnole Caminando Fronteras, ont déploré que Melilla soit un « symbole tragique des politiques européennes d’externalisation des frontières de l’Union européenne ».

      Pour le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, « l’usage excessif de la force [à Melilla] est inacceptable ». La Commission de l’Union africaine, le Comité des Nations unies sur les travailleurs migrants et le Haut-Commissariat des Nations unies aux réfugiés ont aussi exigé qu’une enquête soit ouverte. Des personnalités internationales, dont le pape François, ont à leur tour déploré le manque de considération à l’égard des « migrants » à la « recherche d’une vie meilleure ».

      De leurs côtés, l’Espagne et le Maroc, sous le feu des critiques, ont annoncé ouvrir des enquêtes, deux en Espagne et une au Maroc. Le 28 juin, le gouvernement du Premier ministre Pedro Sanchez s’est dit prêt à une « collaboration totale » avec les différentes enquêtes ouvertes. Et pour cause, l’affaire a débouché sur une crise politique interne. Plusieurs personnalités de gauche et d’extrême gauche n’ont cessé de crier au scandale.

      Selon l’AMDH, la tragédie du 24 juin était prévisible : « Les campagnes d’arrestations, de ratissages des campements, de déplacements forcés visant les personnes en migration à Nador et sa région étaient annonciatrices de ce drame écrit d’avance. La reprise de la coopération sécuritaire dans le domaine des migrations entre le Maroc et l’Espagne, en mars 2022, a eu pour conséquence directe la multiplication des actions coordonnées entre les deux pays. »

      En effet, l’Espagne, fraîchement réconciliée avec le Maroc sur la question de l’autonomie du Sahara occidental, ancienne colonie ibérique, reste prudente. Notamment sur la question des violation des droits fondamentaux des migrants. Dans un premier temps, Pedro Sanchez, en conférence de presse le 25 juin, avait assuré que « s’il y a un responsable […] ce sont les mafias qui font du trafic d’êtres humains ». Mais le Premier ministre espagnol a dû revoir ses positions le 3 juillet dans le quotidien El País en estimant que la question de la violation des droits fondamentaux doit être soumise à Rabat et non à Madrid. Toutefois, le chef du gouvernement espagnol a tempéré ses propos en soulignant que le Maroc « souffre d’une pression migratoire, pour défendre des frontières qui ne sont pas les siennes mais celles de l’Espagne » et a appelé l’Europe à exprimer sa « solidarité » à l’encontre du royaume. Le président de la ville autonome de Melilla, Eduardo de Castro, n’a pas hésité à dénoncer l’attitude du Maroc : « Cette tragédie n’a pas été causée par nous. […] Le Maroc essaie de cacher ce qui s’est passé », a-t-il assuré au quotidien espagnol La Vanguardia.

      Rivaux historiques, le Maroc et l’Algérie, par leurs chancelleries interposées, se sont mutuellement accusés. Pour le Maroc, « le laxisme délibéré » de l’Algérie à l’encontre des clandestins poursuit un seul objectif, le déstabiliser. L’Algérie a dénoncé pour sa part le « massacre » perpétré par le Maroc

      Fortes tensions diplomatiques en arrière-fond

      Le drame de Melilla met en lumière les relations tortueuses et houleuses entre l’Espagne, le Maroc et l’Algérie. Ces derniers ont des différends diplomatiques et territoriaux avec l’Espagne. Notamment, autour de l’épineuse question de l’autonomie du Sahara occidental qui oppose depuis près de cinquante ans le Maroc, le Front Polisario (mouvement indépendantiste Sahraoui) soutenu par Alger. Tour à tour, chaque pays utilise l’autre pour infléchir la position adverse.

      À Madrid, dès que des clandestins prennent d’assaut leurs côtes ou enclaves (Ceuta, Melilla, Alicante, Murcie, Almeria, îles Baléares et Canaries), Rabat et Alger sont soupçonnées d’être à la manœuvre. Fâchée que l’Espagne ait conclu un accord avec le Maroc sur le Sahara occidental, l’Algérie aurait, selon les informations du quotidien espagnol El Mundo, fortement assoupli ses contrôles aux frontières afin de laisser passer des clandestins. Autre représaille : Alger a suspendu début juin un traité de coopération avec Madrid.

      Malgré leurs récents rapprochements, l’Espagne se méfie toujours du Maroc. Outre les problèmes d’immigration illégale et les manques de moyens et de soutiens de l’UE pour y faire face, ce qui inquiète le président de la ville autonome de Melilla, Eduardo de Castro, ce sont les « prétentions annexionnistes du Maroc ». Le 19 décembre 2020, Saad Eddine El Othmani, alors Premier ministre du Maroc, avait déclaré lors d’une interview que la souveraineté du Maroc sur « Ceuta et Melilla est une question qui doit s’ouvrir ».

      Sur les réseaux sociaux, Eduardo de Castro milite pour que Melilla et la ville de Ceuta, située à l’est de Tanger, soient explicitement protégées par l’OTAN, ce que le sommet de l’Alliance atlantique à Madrid la dernière semaine de juin, a refusé de faire malgré l’insistance de l’Espagne. Le ministre des Affaires étrangères espagnol, José Manuel Albares s’est malgré tout voulu rassurant le 4 juillet dans les colonnes de La Vanguardia : « Cela fait quarante ans que nous sommes dans l’Alliance atlantique et je n’ai jamais vu la protection de Ceuta et Melilla être mise en doute. » En attendant, les deux enclaves espagnoles continuent à être prises d’assaut.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      BBC

      SANS TITRE

      Young Mungo by Douglas Stuart

      Douglas Stuart, the author of the Booker Prize-winning Shuggie Bain (2020), has won rapturous praise once again for his second novel, a heartbreaking queer love story between Protestant Mungo and Catholic James, who come together across the divided landscape of a Glasgow council estate in the post-Thatcher era. "Young Mungo is a suspense story wrapped around a novel of acute psychological observation. It's hard to imagine a more disquieting and powerful work of fiction will be published anytime soon about the perils of being different," says Maureen Corrigan, book critic of NPR's Fresh Air. "If the first novel announced Stuart as a novelist of great promise, this confirms him as a prodigious talent," writes Alex Preston in The Observer. (RL)

      (Credit: Little Brown)

      The Candy House by Jennifer Egan

      In Jennifer Egan's 2011 novel A Visit from the Goon Squad, Bix Bouton featured as a minor character. Now he is back as a tech visionary at the opening of The Candy House, as CEO of internet giant Mandala who is in search of his next "utopian vision". Bouton's invention, Own Your Unconscious, is the catalyst for the novel's exploration of the end of privacy in the digital age and how tech turns the world upside down. Meanwhile, the underlying temptation metaphor of Hansel and Gretel's "candy house" permeates the book. It is an "exhilarating, deeply pleasurable" novel, says Prospect, while The New York Times calls it "a spectacular palace built out of rabbit holes". (LB)

      Either/Or by Elif Batuman

      A sequel to her 2017 Pulitzer-Prize nominated debut, The Idiot, Batuman's semi-autobiographical second novel continues the adventures of Selin Karadag, a Russian literature student in her sophomore year at Harvard University in 1996. Using Kierkegaard's classic philosophical work as a starting point, Soren ponders the meaning of life through the Danish philosopher's theory of the choice between morality and hedonism, using her literature syllabus as her guide. "Either/Or is a sequel that amplifies the meaning of its predecessor while expanding its philosophical ambit," writes Charles Arrowsmith in The Washington Post, while Sophie Haigney in The New Republic praises Batuman's "brilliant, funny observations." (RL)

      (Credit: Penguin Random House)

      Constructing a Nervous System by Margo Jefferson

      In her follow-up to 2015's Negroland, Margo Jefferson blends criticism and memoir, recalling personal experiences and family members she has lost, as well as jazz luminaries, artists and writers she admires. The veteran critic draws on a rich life full of cultural experience, as well as new thinking about the part race has played in her life, and addresses the core theme of black female identity. "Her approach is an almost poetic presentation of fragments of her experiences as they ricocheted off artists whose work and lives she has found meaningful," says The Washington Post. "It's an extraordinary reading experience - the first book I recall wanting to reread immediately after reaching the end." Or, as The Observer puts it: "It is impossible not to be stirred by her odes to fellow black American strivers of excellence." (LB)

      In Love: A Memoir of Love and Loss by Amy Bloom

      Described by Hephzibah Anderson in The Guardian as "a courageous howl of a memoir" In Love… is the story of novelist and psychotherapist Bloom's journey to aid her husband to end his life, after a 2019 diagnosis of early-onset Alzheimer's. The narrative jumps back and forth, documenting the frustrations and administrative red tape Bloom encounters and the ethical considerations involved with assisted suicide, while drawing a vivid picture of her husband, the architect Brian Ameche, with wit, compassion and dark humour. The memoir acts as a powerful testament to the couple's "stickily close" and tender relationship, as Bloom, writes Salley Vickers, also in The Guardian: "has written about him [Brian] with all the brave-spirited, undaunted love to which the book bears stupendous witness." (RL)

      Love Marriage by Monica Ali

      The tragicomic novel Love Marriage tells the story of Yasmin, junior doctor and dutiful daughter, who, as her wedding day draws closer, begins to dismantle her own assumptions about the people around her. Both her and her fiance's family face an unravelling of secrets, lies and infidelities, and Yasmin must ask herself what a "love marriage" really means. Monica Ali's 2003 novel Brick Lane was shortlisted for the Booker Prize, and this is her most acclaimed book since then. It is a "rich, sensitive and gloriously entertaining novel – her fifth, and possibly her best," says the TLS, and "juggles so many questions and plot lines that we keep expecting one of them to break free and become detached… yet everything remains utterly coherent and convincing." The Spectator praises the novel too: "It dares to be deliberately funny," it says, and is "absolutely terrific… genuinely touching." (LB)

      (Credit: Hachette)

      Tiepolo Blue by James Cahill

      Don Lamb is a repressed 40-something Cambridge art historian working on a monograph about the the paintings of the eponymous 18th-Century Venetian master. It's 1994, the contemporary art world is rapidly changing, and after an embarrassing faux pas, Lamb is removed from Cambridge to manage a South London gallery, where he encounters Ben, a young artist who introduces him to the capital's hedonistic nightlife and a reckoning with his sexuality. Tiepolo Blue combines "formal elegance with gripping storytelling," writes the FT. "[Its] delicious unease and pervasive threat give this assured first novel great singularity and a kind of gothic edge," writes Michael Donkor in The Guardian. (RL)

      Fire Island: Love, Loss and Liberation in an American Paradise by Jack Parlett

      In his meditative look back at the famous queer party island in New York, Jack Parlett adds his own autobiographical asides. The result is a place-based memoir about hedonism, reinvention and liberation that has been widely acclaimed. The New York Times says: "[Parlett's] concise, meticulously researched, century-spanning chronicle of queer life on Fire Island captures, with a plain-spoken yet lyric touch, the locale's power to stun and shame, to give pleasure and symbolise evanescence." Populated by the mid-century literati – WH Auden, James Baldwin, Patricia Highsmith all make appearances – the book explores the culture and hierarchies of Fire Island's communities. "Utopias tend to be flawed in revealing ways," says the TLS, and this "sets the tone for an island history that's deeply felt and keenly judged." (LB)

      Pure Colour by Sheila Heti

      A follow-up to her 2018 novel Motherhood, Sheila Heti's Pure Colour is billed as "a book about the shape of life, from beginning to end," and combines the real with the abstract and surreal in its story of Mira. An aspiring art critic, she meets and falls in love with Annie, who opens up Mira's chest to a portal with her enormous power. Later, when her father dies, Mira transforms into a leaf for a long section. Pure Colour is "simultaneously wise and silly, moving and inscrutable" writes Lily Meyer in NPR. "The apocalypse written as trance, a sleepwalker's song about the end of all things… Pure Colour is an original, a book that says something new for our difficult times", writes Anne Enright in The Guardian. (RL)

      Sea of Tranquillity by Emily St John Mandel

      The prescient 2014 novel Station Eleven – a dystopian story of a devastating pandemic – was a hit for Emily St John Mandel, winning the Arthur C Clarke award, and also spawning a TV series. Her new book, the time-travelling story Sea of Tranquillity, begins in 1912, with a listless young British immigrant starting a new life in Canada who, when wandering in the woods, experiences an incomprehensible paranormal event. The narrative moves forward to the present day, and then to two futuristic time zones, weaving together disparate threads. The novel has "intellectual heft", says The Scotsman, and "St John Mandel is an intelligent, acute and sympathetic writer". Sea of Tranquillity is, says the Guardian, "hugely ambitious in scope, yet also intimate and written with a graceful and beguiling fluency." (LB)

      (Credit: Penguin Random House)

      Memphis by Tara M Stringfellow

      "A rhapsodic hymn to black women," writes Kia Corthron in the New York Times, of poet, storyteller and former lawyer Stringfellow's first novel, which spans 70 years and three generations: Hazel, daughters Miriam and August and granddaughter Joan. Memphis is, Stringfellow says, "an ode to my city and the black women living here in it... full of mystery and magic and humour and grit." The Irish Times praises Stringfellow: "Her women are vivid, formidable and funny, exposing the legacy of racial violence not just within the microcosm of family or the titular city, but nationally," while The Washington Post writes: "With her richly impressionistic style, Stringfellow captures the changes transforming Memphis in the latter half of the 20th Century.” (RL)

      Time is a Mother by Ocean Vuong

      In his second poetry collection, written in the aftermath of his mother's death, Ocean Vuong contemplates personal loss, the meaning of family, and tenderness in the face of violence. The episodic poem Dear Rose addresses his dead mother about her journey as an immigrant from Vietnam to the US. "Because Vuong plays with time by the millisecond – slowing down or speeding up old memories or conversations – he uncovers new enlightening details that have a life of their own," says The Guardian. Artfuse describes Time is a Mother as a "dazzling investigation of love and loss, inspiring both nostalgia and release", and says the poet's language, "recognises the trauma of death, but also revels in the glory of life". (LB)

      (Credit: Bloomsbury)

      How High We Go in the Dark by Sequoia Nagamatsu

      Much of Nagamatsu's debut novel was completed before 2020, and its themes will strike readers with their prescience. Set in the near-future, a team of scientists in Siberia discover a mummified pre-historic female corpse they name "Annie", which holds a disease that sets off a catastrophic pandemic named "the Arctic Plague". Nagamatsu focuses on the human side of the crisis, leaping forward 6,000 years to reveal a society that has commercialised death, and the long-reaching legacy of past decisions. Expansive and genre-defying, it is told through discrete stories that slowly coalesce. "Like a Polaroid photograph, How High We Go in the Dark takes time to show its true colours. When they finally appear, the effect is all the more dazzling," writes the Guardian. It is, writes the New York Times, "a book of sorrow for the destruction we're bringing on ourselves. Yet the novel reminds us there's still hope in human connections, despite our sadness." (RL)

      Burning Questions by Margaret Atwood

      Now in the seventh decade of her remarkable literary career, Margaret Atwood has written her third collection of essays that, says the i newspaper, "brims with enthusiasm and verve". Broadly looking at events of the past two decades, the range of subjects is wide – from censorship and Obama, to #MeToo and zombies. And there are insights into her own craft and the function of fiction. As the i puts it: "Atwood always makes the idea of big questions a little more digestible. You find yourself asking: what can fiction do? What can we do, generally?" The essays are full of a "droll, deadpan humour and an instinct for self-deprecation" says the Guardian. "Atwood remains frank, honest and good company." (LB)

      Bless the Daughter Raised by a Voice in Her Head by Warsan Shire

      This is Warsan Shire's long-awaited, first full-length poetry collection, after two pamphlets, Teaching My Mother How to Give Birth (2011) and Her Blue Body (2015). It arrives nearly six years after the Somali-British poet shot to world-wide fame collaborating with Beyoncé on the latter's ground-breaking visual albums, Lemonade (2016) and Black is King (2020). The poems in Bless the Daughter… draw from Shire's own experiences, bringing to vivid life black women's lives, motherhood and migration. "Shire's strikingly beautiful imagery leverages the specificity of her own womanhood, love life, tussles with mental health, grief, family history, and stories from the Somali diaspora, to make them reverberate universally," writes Dfiza Benson in The Telegraph. (RL)

      (Credit: Europa Editions)

      In the Margins: On the Pleasures of Reading and Writing by Elena Ferrante

      In the Margins is a collection of four essays in which the best-selling, pseudonymous author of the Neapolitan Quartet articulates how and why she writes – and her inspiration, struggles and evolution as both a writer and reader. Ranging from philosophical to practical, the essays give the reader an insight into the enigmatic author's mind, and include an exploration of what a writer is – less an embodied entity, she says, than a stream of "pure sensibility that feeds on the alphabet". As the New York Times puts it: "For those who wish to burrow gopher-like into the author's mind, Ferrante has prepared a tunnel." (LB)

      Moon Witch, Spider King by Marlon James

      The Booker Prize-winning novelist returns with part two of his Dark Star fantasy trilogy, after 2019's Black Leopard, Red Wolf, which the author initially described as the "African Game of Thrones" (he later insisted this was a joke). A female-centric counternarrative to the first novel, Moon Witch, Spider King follows Sogolon, the 177-year-old antihero, and Moon Witch of the title, on an epic and characteristically violent journey. "Like an ancient African Lisbeth Salander," writes the FT, "she dedicates her lonesomeness to meting out lethal rough justice to men who harm women." Praising the novel in The New York Times, Eowyn Ivey writes, "the Moon Witch lit my path and showed me how a woman might navigate this dangerous, remarkable world". (RL)

      Olga Dies Dreaming by Xochitl Gonzalez

      Identity, elites, race and capitalism are the areas explored in this multi-layered novel, the first by Xochitl Gonzalez. This "impressive debut", says the Observer, is "deeply satisfying and nuanced… a tender exploration of love in its many forms". Set in New York City in the months around a devastating hurricane in Puerto Rico, Olga Dies Dreaming follows the story of wedding planner Olga and her congressman brother Prieto. Family strife, political corruption and the notion of the American dream all feature in this "irresistibly warm yet entirely uncompromising" novel, says The Skinny. (LB)

      (Credit: Penguin Books)

      Glory by NoViolet Bulawayo

      NoViolet Bulawayo became the first black African woman – and first Zimbabwean – to be shortlisted for the Booker Prize, for her 2013 debut, We Need New Names. Nine years later, Glory is an Orwell-inspired fable set in the animal kingdom of Jidada, which satirises the 2017 coup that toppled Zimbabwean President Robert Mugabe (Bulawayo has explained that Glory began its life as a non-fiction account of this history). As a fierce but comedic allegory, Glory can be seen as a companion piece to Wole Soyinka's 2021 satire of Nigerian society, Chronicles from the Land of the Happiest People on Earth. "By aiming the long, piercing gaze of this metaphor at the aftereffects of European imperialism in Africa, Bulawayo is really out-Orwelling Orwell," writes the New York Times. "Glory," writes the Guardian, "with a flicker of hope at its end, is allegory, satire and fairytale rolled into one mighty punch". (RL)

      French Braid by Anne Tyler

      Anne Tyler's 24th novel is "an extraordinarily rich portrait of a family in flux," according to the Evening Standard. "Tyler's set pieces seem undramatic, but her rhythms are masterly." The novel tells the story of the Garrett family across six decades, and like most of Tyler's works, is an ensemble piece that spans the generations, set in Baltimore. The story starts with a lakeside family holiday, where rifts emerge that are largely unvoiced, and that unravel in the lives of each family member as the years progress. It is "thoroughly enjoyable," says the Guardian, "and at this point any Tyler book is a gift". French Braid is "funny, poignant, generous… it suggests there's always new light to be shed, whatever the situation, with just another turn of the prism." (LB)

      To Paradise by Hanya Yanagihara

      Yanagihara's highly-anticipated third novel follows her bestselling, Booker Prize-shortlisted 2015 breakthrough, A Little Life. To Paradise, which was released in January to both rapturous acclaim and cries of dissent, is, like its predecessor, lengthy (at 720 pages) and dwells on deep suffering rather than joy, which has drawn criticism in some parts. Multi-form, and spanning three centuries, it is a compelling and wildly ambitious work, offering no less than an alternate retelling of the US, through 1890s New York, Hawaii and a dystopian, late-21st Century. "Resolution is not available here, but some of the most poignant feelings that literature can elicit certainly are," writes Vogue, while the Boston Globe calls it "a rich, emotional, and thought-provoking read." (RL)

      (Credit: Doubleday)

      The School for Good Mothers by Jessamine Chan

      Frida Liu is a working single mother in a near future who makes the mistake of leaving her child alone at home for a couple of hours one afternoon. Authorities are summoned by the neighbours, and her daughter Harriet is taken from her. Frida is given the choice to either lose her child permanently, or to spend a year at a state-run re-education camp for mothers where inmates must care for eerily lifelike robot children, equipped with surveillance cameras. Calling this novel "dystopian" doesn't feel quite right, says Wired. "Near-dystopian, maybe? Ever-so-slightly speculative? This closeness to reality is what turns the book's emotional gut punch into a full knockout wallop." The School for Good Mothers is, says the New York Times, "a chilling debut". (LB)

      The Exhibitionist by Charlotte Mendelson

      The Hanrahan family gather for a weekend as the patriarch Ray – artist and notorious egoist – prepares for a new exhibition of his art. Ray's three grown-up children and steadfast wife, Lucia, all have their own choices to make. This fifth novel by Mendelson has been longlisted for the Women's Prize, and has been highly praised. The Guardian points to the author's "succinct specificity of detail," and "a precision of observation that made me laugh frequently and smile when I wasn't laughing". According to the Spectator, Mendelson excels at "vivid, drily hilarious tales about messy families". The Exhibitionist is "a glorious ride. Mendelson observes the minutiae of human behaviour like a comic anthropologist." (LB) 

      Free Love by Tessa Hadley

      Described by The Guardian in 2015 as "one of this country's great contemporary novelists," British writer and academic Hadley has been quietly producing works of subtly powerful prose for two decades. Like her recent novels, The Past (2015) and Late in the Day (2019), Free Love – Hadley's eighth – explores intimate relationships, sexuality, memory and grief, through an apparently ordinary-looking suburban family. But, Hadley writes, "under the placid surface of suburbia, something was unhinged." Set amid the culture clash of the late 1960s, the novel interrogates the counterculture's idealistic vision of sexual freedom, in, writes the i newspaper, "a complex tale of personal awakening and a snapshot of a moment in time when the survivors of war were suddenly painted as relics by a new generation determined not to live under their dour and hesitant shadow." NPR writes, "Free Love is a fresh, moving evocation of the dawning of the Age of Aquarius." (RL)

      Black Cake by Charmaine Wilkerson

      A debut novel, Black Cake tells the backstory of an African-American family of Caribbean origin, and two siblings who are reunited after eight years of estrangement at their mother's funeral where they discover their unusual inheritance. The plot is driven by an omniscient narrator, dialogue and flashbacks. It is, says the New York Times, full of "family secrets, big lies, great loves, bright colours and strong smells". The themes of race , identity and family love are all incorporated, says the Independent, "but the fun is in the reading… Black Cake is a satisfying literary meal, heralding the arrival of a new novelist to watch." (LB)

      Auē by Becky Manawatu

      Told through several viewpoints, Auē tells the story of Māori siblings who have lost their parents, with each sibling telling their tale, and later their mother, Aroha, also telling hers from the afterlife. The novel has already won two awards in New Zealand, and is now gaining wider praise. "The plot reveals are masterful," says The Guardian. "Auē has done well because it is expertly crafted, but also because it has something indefinable: enthralling, puzzling, gripping and familiar, yet otherworldly." (LB)

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      L'Humanité

      « Trajectoires et origines » des discriminations

      Actu

      Immigration L’enquête conjointe de l’Ined et l’Insee, dévoilée cette semaine, met en lumière l’ampleur des inégalités sociales liées aux origines et leur évolution depuis dix ans.

      Émilien Urbach

      Les chercheurs de l’Institut national d’études démographiques (Ined) et de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) ont présenté, mardi 5 juillet, la deuxième édition de leur enquête « Trajectoires et origines 2 » (TeO2), basée sur un questionnaire diffusé auprès de 27 000 personnes. En France, 9 % de la population est immigrée et un tiers des personnes de moins de 60 ans ont un lien avec l’immigration, qu’elles soient de la deuxième génération (G2), avec au moins un parent immigré, ou de la troisième génération (G3), avec au moins un père ou une mère fils ou fille d’immigré. À noter qu’au sein de cette dernière catégorie, G3, les origines européennes sont prédominantes et que le lien avec l’immigration s’estompe au fil des générations du fait de la mixité. 37 % des immigrés vivent en couple avec un conjoint non immigré, et 85 % de leurs descendants.

      Les chercheurs se sont d’abord penchés sur la progression du taux de diplômés du supérieur selon l’origine. On apprend ainsi que, de façon générale, 72 % des enfants d’immigrés atteignent un niveau d’études supérieur à celui de leurs parents. L’écart se réduit entre 55 et 57 % pour les enfants de couples mixtes ou les personnes du groupe G3, comme dans le reste de la population. Mais, lorsqu’on regarde ces données du point de vue des origines, on se rend compte que, pour les enfants et petits-enfants d’immigrés issus du Maghreb, d’Europe du Sud, du Portugal, et encore plus de Turquie, l’égalité de progression n’est jamais atteinte par rapport au reste de la population.

      Ces inégalités persistent dans la valorisation des diplômes sur le marché du travail. Elle est clairement moins bonne pour les enfants d’immigrés d’origine extra-européenne. Seulement 63 % des diplômés du supérieur nés d’un ou deux parents d’origine maghrébine accèdent aux professions intermédiaires ou supérieures, contre 77 % pour les descendants de natifs et 75 % pour les petits-enfants d’immigrés européens. Cette discrimination sur le marché de l’emploi est due, selon Patrick Simon, socio-démographe de l’Ined, à des « structures dans la société française insuffisamment ouvertes ».

      En 2019-2020, en outre, 19 % des personnes liées à l’immigration déclarent avoir subi « des traitements inégalitaires ou des discriminations ». Elles étaient 14 % en 2008-2009. Concernant les motifs de ces discriminations, la plus forte augmentation concerne le sexisme. Celles visant l’origine, la couleur de peau ou la nationalité sont en recul. En revanche, chez les personnes de confession musulmane, le sentiment d’être discriminée pour des motifs religieux est passé de 5 % à 11 % en dix ans. Une évolution liée, selon Patrick Simon, aux « crispations autour de l’islam dans le débat public ».​​

      discriminationsImmigrationinseeined
      France24 - World

      War in Ukraine: the battle for Donbas

      Issued on: 08/07/2022 - 11:37Modified: 08/07/2022 - 11:54

      Gwendoline DEBONO

      The battle for the Donbas, the eastern region of Ukraine, has become a war of attrition. Small gains are celebrated by the Russians while Ukrainian troops are now on the defensive in the region. FRANCE 24's Gwendolyne Debono travelled along the front line for this eyewitness report.

      AS IT HAPPENED

      Ukraine evacuates civilians from Sloviansk as Russian troops advance

      As it happened

      Ukraine sets new defensive lines in Donetsk after losing Luhansk

      As it happened

      Battle for Donbas will determine course of Ukraine war, Zelensky says

      Известия (RUS)

      Ферстаппен победил в спринтерской гонке Гран-при Австрии «Формулы-1»

      Нидерландский пилот команды «Ред Булл» Макс Ферстаппен 9 июля занял первое место в спринтерской гонке 11-го этапа чемпионата мира по автогонкам в классе машин «Формула-1» Гран-при Австрии.

      Чудеса на виражах: как Ферстаппен оставил Хэмилтона без титула Последний круг на Гран-при Абу-Даби навсегда войдет в истории «Формулы-1»

      Вторым финишировал пилот команды «Феррари» Шарль Леклер из Монако, третьим стал партнер Леклера по команде, испанец Карлос Сайнс-младший.

      Спринт проводится в «Формуле-1» с прошлого сезона и представляет собой гонку на 100 км. Всего в чемпионате проведут три этапа со спринтом.

      Как отмечает «Спорт-Экспресс», в активе Ферстаппена 181 очко.

      Очки в спринте начисляются первым восьми пилотам по итогам гонки. Победитель зарабатывает восемь баллов, финишировавший восьмым — один.

      В декабре 2021 года победа «Формуле-1» досталась Ферстаппену.

      ВКонтакте
      France24 - World

      Russia vetoes UN push to renew cross-border aid to Syria

      Issued on: 09/07/2022 - 00:36

      NEWS WIRES

      Russia on Friday vetoed a UN Security Council resolution that would have extended cross-border aid to Syria by one year without Damascus’s backing.

      Western powers then voted down a competing resolution put forward by Moscow that proposed extending approval by just six months.

      The authorization for the aid deliveries across the Syrian-Turkish border at Bab al-Hawa, which has been in effect since 2014, is set to expire Sunday.

      The aid is a lifeline for more than 2.4 million people in the northwestern Idlib region of Syria, under the control of jihadists and rebels.

      Thirteen of the fifteen Council members voted in favor of the text proposed by Norway and Ireland. China, which often votes the same way as Russia, chose to abstain.

      The vote had been due to be held Thursday but was scrapped following disagreement between Russia and the West.

      The Norway-Ireland text would have provided for a six-month extension until mid-January 2023, and then an additional six-month extension “unless the Council decides otherwise.”

      The extension would also be conditional on a “substantive report” by the secretary-general, including on the operation’s transparency, progress on channeling aid across the front line, and progress on meeting humanitarian needs.

      That text was already “an extreme compromise,” said America’s ambassador to the UN, Linda Thomas-Greenfield, accusing Russia of putting its “own political interests above the humanitarian needs of the Syrian people.”

      “Tragically people will die because of this vote,” she told the chamber.

      British ambassador Barbara Woodward said Moscow had deployed a “deeply irresponsible veto that will have a tragic impact.”

      Russia’s deputy ambassador to the world body, Dmitry Polyanskiy, meanwhile accused the west of “stubbornness” and said the resolution “ignored the sovereignty of Damascus.”

      ‘Last lifeline’

      The United States, France and Britain voted against Russia’s draft text, while the 10 non-permanent members of the Security Council abstained. Moscow secured Beijing’s vote.

      Western nations had deemed the text unacceptable, as there is no guarantee of an extension at the start of the new year.

      For resolutions to be adopted, at least nine of the 15 members must support it with none of the permanent members wielding their veto.

      Sunday’s deadline still leaves time for members of the Security Council to find common ground, observers note.

      Diplomats said the council’s non-permanent members may propose a nine-month extension to try to break the impasse.

      Nearly 10,000 trucks loaded with humanitarian aid passed through Bab al-Hawa last year, bound for Idlib.

      It is the only crossing through which aid can be brought into Idlib without navigating areas controlled by Syrian government forces.

      Moscow, an ally of Damascus, has curtailed a number of Western-backed measures in recent years, using its veto 17 times in relation to Syria since the war’s outbreak in 2011.

      Russia views the authorization as a violation of Syria’s sovereignty, and believes the delivery of aid to the northwest region should only be carried out from Damascus across the front line.

      Russia had hinted in recent months that it would oppose an extension, having already forced a reduction in the number of allowed border crossings.

      Dozens of NGOs and several senior UN officials had lobbied Security Council members for the year-long cross-border aid clearance.

      Amnesty International warned of dire consequences from Moscow’s veto.

      “The Russian veto will effectively close the last lifeline for at least four million people in northwest Syria who depend on UN aid for survival,” the rights group’s secretary general, Agnes Callamard, said in a statement.

      “This will only exacerbate the humanitarian crisis but will also lead to a humanitarian catastrophe.”

      (AFP)

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      France repatriates 51 citizens from IS group camps in Syria

      On the ground

      World Refugee Day: Syrians fear Turkish plans to repatriate those who fled war

      China, Russia veto US-led push for tougher sanctions on North Korea

      L'Humanité

      Familles de djihadistes : Paris change de cap

      Actu

      Droits humains Rompant avec son approche au cas par cas, la France a rapatrié de Syrie des enfants et des épouses d’ex-combattants de l’« État islamique ».

      Camille Bauer

      Pour la première fois depuis la chute, en 2019, de l’« État islamique » (EI), l’État français a renoncé à l’approche au cas par cas. Le 5 juillet, il a ainsi rapatrié un groupe composé de 35 enfants et de 16 femmes de djihadistes qui étaient enfermés dans les camps tenus par les forces kurdes dans le nord-est de la Syrie. La présence de femmes parmi les rapatriés constitue une autre rupture. Jusqu’alors, seuls des orphelins ou des enfants dont les mères avaient accepté de se séparer avaient été autorisés à rentrer en France, la règle étant alors que les adultes devaient être jugés sur place.

      L’annonce a été accueillie comme un pas en avant par tous ceux qui, depuis des années, se battent pour obtenir le retour de ces enfants, condamnés à vivre dans des conditions indignes en raison du choix de leurs parents. « C’est un changement de cap qu’il faut saluer. Il est tardif mais c’est un bon début. Il y a une prise de conscience de la nécessité de se conformer à ses engagements internationaux et au respect élémentaire de l’humanité », a ainsi commenté sur France 24 Patrick Baudouin, président de la Ligue des droits de l’homme.

      Les familles de ces enfants et leurs soutiens ne crient pas victoire pour autant. Ils demandent le rapatriement rapide de la centaine de femmes et des 250 enfants encore parqués dans les camps kurdes. « Nous espérons que ce rapatriement signe un changement de la politique française et que tous les enfants vont être rapatriés avec leur mère », a indiqué sur Franceinfo Marc Lopez, membre du Collectif des familles unies et grand-père de plusieurs de ces enfants. Évoquant une « urgence », la Défenseure des droits, Claire Hédon, a de son côté rappelé « les conditions épouvantables de vie avec des problèmes de nutrition, de santé et de non-accès à l’école » rencontrés par ces enfants que la France refuse de faire rentrer.

      Pourquoi ce changement d’approche ? Le refus de rapatrier ces enfants commençait à nuire à l’image internationale de la France. En février, le pays était épinglé par le Comité des droits de l’enfant de l’ONU, estimant qu’il avait « violé les droits des enfants français détenus en Syrie en omettant de les rapatrier ». L’instance ajoutait ainsi sa voix à l’ensemble des organisations internationales de défense des droits humains qui dénoncent de longue date ce non-respect des droits de l’enfant. La perspective d’un examen prochain de cette affaire par la Cour européenne des droits de l’homme, et le risque de s’y voir une fois de plus sanctionnée, pourrait avoir aussi pesé. S’ajoute le fait que la position française était de plus en plus isolée, après la décision de la plupart des pays européens dont des ressortissants avaient rejoint l’EI – Belgique, Finlande, Danemark, Suède, Pays-Bas, Allemagne – de rapatrier, si possible avec leurs mères, la totalité de leurs enfants restés dans les camps syriens.

      La menace turque

      Des considérations d’ordre géopolitique ont sans doute pesé plus encore dans la décision des autorités françaises. « Il y a des menaces d’opérations turques (contre les camps tenus par les Kurdes – NDLR), l’EI qui se reconstitue dans le désert syrien projette d’aller libérer ces femmes et enfants », analyse Laurent Nuñez, coordinateur du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, évoquant des motifs « de plus en plus sécuritaires » pour ces opérations de rapatriement. L’attaque début 2022, par des membres de l’EI, de la prison d’Hasaké, contrôlée par les Kurdes des Forces démocratiques syriennes (FDS), a sans doute rappelé aux autorités françaises l’instabilité de la région. Sous la menace d’une nouvelle offensive d’Ankara, les FDS, qui, depuis des années, demandent aux Occidentaux de cesser de leur faire porter la responsabilité de la garde de leurs ressortissants, ont pu souligner que le contrôle pourrait leur échapper. « Pour la sécurité de nos concitoyens, il vaut peut-être mieux avoir ces personnes (ces femmes et enfants – NDLR) sous notre contrôle que dans une zone où elles peuvent s’égailler dans la nature », a rappelé Laurent Nuñez, reprenant un argument déjà utilisé par les défenseurs de ces enfants, mais jusque-là ignoré des autorités.

      En 2019, une première opération avait été annulée à la suite de la publication d’un sondage montrant que 67 % des personnes interrogées ne voulaient pas voir les enfants de combattants revenir en France. Désormais, « Emmanuel Macron entre dans son dernier mandat, il joue donc beaucoup moins politiquement », a analysé l’avocat Vincent Brengarth, interrogé par France 24. L’enjeu est d’autant moins polémique qu’au fil des ans le souvenir des attaques terroristes particulièrement violentes en France a perdu en intensité. L’évolution de position a sans doute aussi été facilitée par le changement à la tête du ministère des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian s’étant toujours montré hostile à toute idée de rapatriement.

      En attendant une décision pour l’ensemble des familles d’ex-combattants de l’EI, la France a pris des dispositions afin d’accueillir ce premier groupe. Parmi les femmes rapatriées, huit ont été placées en garde à vue « en exécution d’un mandat de recherche », a indiqué le Parquet national antiterroriste. Faisant déjà l’objet d’un mandat d’arrêt, les huit autres, parmi lesquelles Émilie König, la plus connue des djihadistes françaises, ont été mises en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et écrouées. La récente ouverture à Rennes d’un quartier d’évaluation de la radicalisation destiné aux femmes devrait faciliter leur prise en charge judiciaire et celle d’éventuelles futures rapatriées. Les enfants, eux, ont été confiés dès leur arrivée à l’aide sociale à l’enfance des Yvelines, qui veille à leur état de santé physique et surtout psychologique, après des années de privations et de violences. La majorité d’entre eux devrait à terme rejoindre des membres de leur famille élargie, qui les attendent depuis des années.

      enfants de djihadistessyrieligue des droits de l'homme
      France24 - World

      Stranger Things: Kate Bush and Metallica rule season four

      Issued on: 08/07/2022 - 15:46

      Dheepthika LAURENT Alison SARGENT

      Alison Sargent and TV critic Dheepthika Laurent break down the biggest shows of the summer. We look at epic 1980s music in season four of Stranger Things, which has passed one billion hours of viewing on its streaming platform. We also talk about Apple TV+’s gritty true crime show Black Bird which features Ray Liotta in his last TV appearance. Finally, we bring you a round-up of fantasy shows to watch in August and look at Hulu’s controversial new biopic about boxer Mike Tyson.

      Valeurs Actuelles

      La Cour des comptes alerte le gouvernement sur l’état des finances publiques

      Un « message d’alerte ». Voilà, en substance, ce qu’a voulu faire passer le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, lorsqu’il a délivré son traditionnel rapport sur l’état général des finances publiques jeudi 7 juillet, rapporte Libération. Le quotidien relève que l’ancien ministre socialiste s’est alerté de plusieurs phénomènes. Tout d’abord, sur la forme, Pierre Moscovici a regretté la « publication très tardive » de plusieurs textes. Comme le programme de stabilité, par exemple, feuille de route sur l’avenir des finances publiques françaises, censée être envoyée au mois d’avril. Mais cette année, en raison du calendrier électoral, ce programme de stabilité n’a toujours pas été envoyé, et devrait l’être dans les prochaines semaines, indique-t-on du côté de Bercy. Concernant l’audit sur la situation des finances publiques, normalement réalisé à la fin de chaque mandature présidentielle, il a été cette année réalisé à l’initiative de la Cour des comptes, la magistrature n’ayant pas été saisie comme en 2012 et 2017.

      Non au « quoi qu’il en coûte perpétuel »

      Bien que le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, ait affirmé que le « quoi qu’il en coûte » était terminé, c’est-à-dire que l’État, en raison de la crise sanitaire, allait dépenser à tout-va, Pierre Moscovici n’a pas semblé convaincu. Le magistrat a mis en garde contre le « quoi qu’il en coûte perpétuel », c’est-à-dire sur des dépenses publiques irraisonnées : « Nous avons constaté que le dynamisme des dépenses ne tenait pas qu’à la crise. »

      Autre alerte : les finances publiques dans le projet de loi de finances rectificatif. La Cour des comptes prévoit une augmentation de 60 milliards d’euros de dépenses par rapport à ce qui était indiqué dans le projet de loi initial. Aussi, Pierre Moscovici met en garde contre « l’illusion d’une dette gratuite ». Et prévient : s’il n’a « pas la religion de l’austérité », il faudra nécessairement une « meilleure maîtrise des dépenses ». Voilà l’exécutif prévenu.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      BBC

      Mud is contagious – it is love at first touch – Dragana Kojičić

      In Yemen's ancient walled city of Sana'a mud skyscrapers soar high into the sky. The towering structures are built entirely out of rammed earth and decorated with striking geometric patterns. The earthen buildings blend into the nearby ochre-coloured mountains.

      Sana'a's mud architecture is so unique that the city has been recognised as a Unesco World Heritage site.

      "As an outstanding example of a homogeneous architectural ensemble reflecting the spatial characteristics of the early years of Islam, the city in its landscape has an extraordinary artistic and pictorial quality," Unesco writes in its description of Sana'a. "The buildings demonstrate exceptional craftsmanship in the use of local materials and techniques."

      Even though the buildings in Sana'a are thousands of years old, they remain "terribly contemporary", says Salma Samar Damluji, co-founder of the Daw'an Mud Brick Architecture Foundation in Yemen and author of The Architecture of Yemen and its Reconstruction. The ancient structures are still inhabited today and most remain private residences.

      Damluji says it is easy to see why these mud buildings have not lost their appeal – they are well-insulated, sustainable and extremely adaptable for modern use. "It is the architecture of the future," says Damluji.

      Architects around the world are reviving raw-earth construction as they seek to construct sustainable buildings that can withstand extreme weather events such as flash floods and intense heat. Could this ancient form of architecture influence the design of our future homes and cities? Could this back-to-basics technique provide an important solution to the climate crisis?

      Construction's climate problem 

      The construction industry accounts for 38% of global carbon dioxide emissions. The building sector has an important role to play if the world is to meet its goal of reaching net zero by 2050 and keep global temperature rise below the critical threshold of 1.5C. 

      Swapping concrete for less polluting materials is critical to achieving our climate goals, scientists warn. Concrete, a staple of modern construction, has a huge carbon footprint. Building with concrete accounts for around 7% of global CO2 emissions – substantially more than the aviation industry which is responsible for 2.5% of emissions. Worldwide 4 billion tonnes of cement, the key component of concrete, is produced each year.

      "We cannot live in these concrete jungles anymore," says Damluji. "We have to consider the environment and biodiversity. We cannot construct in isolation."

      Mud could be the perfect sustainable alternative to concrete, according to Damluji. Constructing with mud has a very low impact on the environment and the material itself is fully recyclable, she says.

      Every year all the residents of Djenné, Mali, gather to repair and reclay the Great Mosque, the largest mud building in the world (Credit: Michele Cattani / Getty Images)

      Reviving an ancient tradition

      The city of Djenné lies in the Niger delta region of central Mali. Founded in 800 AD, it became an important meeting place for traders travelling from the Sahara and Sudan. Djenné is known for its magnificent earthen architecture, especially its Great Mosque which is the largest mud building in the world, standing almost 20m (66ft) tall and built on a 91m-long (300ft) platform.

      Every year the residents of Djenné gather together to repair and reclay the mosque, supervised by a guild of senior masons. These master builders are revered for their expertise and artistry in Malian society, says Trevor Marchand, emeritus professor of social anthropology at London's School of Oriental and African Studies and author of The Masons of Djenné.

      "Master builders are recognised for their supernatural powers to bring protective elements to the buildings and people who live there," says Marchand.

      The re-claying is an important symbol of social cohesion, says Marchand. "Everyone takes part. Boys and girls mix the mud, women bring the water and masons direct the activity. 

      Djenné's mud architecture is constantly changing as residents re-clay, repair and rebuild their homes.

      "There is a dynamism to it," says Marchand. "Mud is very malleable and it responds to the changing demographics of a home." If the family grows, buildings can easily be added to the home and if it shrinks, buildings are left to decompose and turn back into soil.

      Sustainable construction

      The ancient building practice is inspiring modern-day architects, such as Serbian Dragana Kojičić, who specialises in raw-earth construction.

      "Our ancestors were really clever and really practical – they used what they had around them," says Kojičić. "The earth was everywhere and it could be used for everything: walls, floors, ceilings, stoves and even roofs."

      Kojičić, who completed her training at the Centre for the Research and Application of Earth Architecture, restores and builds earthen houses across Serbia, reviving ancient building methods.

      "Mud is contagious – it is love at first touch," she says. You don't need to wear any protective gear when handling the material, she adds. "With earth, you can just play."

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      Anna Heringer, an Austrian architect who creates buildings using natural materials such as mud and bamboo, agrees. "It is a wonderful feeling to touch the earth," she says. "You don't need any tools to build with it, you just use your hands."

      Heringer has been working with mud for almost 20 years and has designed many notable earthen buildings, including the METI handmade school in Rudrapur, Bangladesh, for which she received the Aga Khan Award for architecture in 2007. "Mud is a very inclusive material; poor and rich can build with it," she says.

      The METI handmade school was built entirely with local materials, such as mud, straw and bamboo, and constructed by a team of local builders, craftsmen and the students themselves.

      "Earthbound materials such as loam and straw are combined with lighter elements like bamboo sticks and nylon lashing to shape a built form that addresses sustainability in construction in an exemplary manner," the Aga Khan jury said.

      The annual reclaying of the Great Mosque of Djenné in Mali is considered an important symbol of social cohesion (Credit: Michele Cattani / Getty Images)

      "Mud is the champion of future sustainable construction," says Heringer. "It is the only material we can recycle as often as we like, without using any energy," she says. "It actually gets better the more you use it." It's a bit like a dough, Heringer says – as you work with it, the material changes and responds.

      But using mud for construction should be done in a sustainable way and should not reduce land availability for growing crops, says Marchand. "It can be a solution, but only on a certain scale," he says, noting that the global population is expected to reach 9.7 billion people by 2050, mounting pressure on land.  

      Healthy, resilient buildings

      One of the best qualities of mud buildings is that they are warm in the winter and cool in the summer, architects say. Mud walls have a high thermal mass which means they slowly absorb heat and store it, preventing the house from becoming too hot.

      "Mud walls collect heat during the day from solar radiation and release it at night. The temperature never fluctuates – it's always at a comfortable level," says Pamela Jerome, a US architect and president of the Architectural Preservation Studio, which focuses on restoration projects around the world. 

      This reduces the need for air conditioning units, which consume large amounts of electricity and contain refrigerants that are potent greenhouse gas emissions.

      The emissions from travel it took to report this story were 0kg CO2. The digital emissions from this story are an estimated 1.2g to 3.6g CO2 per page view. Find out more about how we calculated this figure here.

      In a 2021 report, the UK's Environmental Audit Committee recommended using "sustainable, bio-based and breathable" products, such as clay and lime-based plasters and natural fibres, to improve the insulation of existing homes.

      "In comparison to buildings constructed of concrete or corrugated metal, mud brick buildings keep relatively stable interior temperatures across a 24-hour period and thus supply inhabitants with far superior thermal comfort," says Marchand. "An added bonus is that the thick mud-brick walls also reduce noise levels from outside or next door."

      Mud is the champion of future sustainable construction – Anna Heringer

      The breathable nature of mud has other benefits too. Mud is porous and allows moisture into the house, improving the indoor air quality. "The earth has the ability to absorb excess moisture from the air, and to release it, if necessary, which is why we say that these houses 'breathe'," says Kojičić.

       "They are healthy buildings which breathe in the same way we breathe and have skins that adapt to hot and cold," says Damluji. "The way they are constructed is in reference, in proportion even, to the human body."

      Austrian architect Anna Heringer constructed the METI handmade school in Bangladesh entirely from local materials, such as mud, straw and bamboo (Credit:Benjamin Staehli)

      Mud structures are also incredibly sturdy and resilient to extreme weather, such as heatwaves, floods and droughts, which scientists say will become more frequent and intense as temperatures continue to rise. The UN's Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) warned in a report this year that cities and settlements are largely unprepared to cope with extreme weather events. To avoid costly damages and protect people, they must invest in climate-resilient buildings and infrastructure, the IPCC said.

      Earthen architecture can withstand extreme events such as earthquakes and heavy winds "because of the ability of its structure to distribute the load that it faces on its surface, unlike concrete or cement," says Damluji.

      But mud building's resilience to earthquakes depends on the intensity of the seismic waves and the soil in which they are built, says Jerome.

      Mud buildings are "also protected from seasonal rains and flash floods due to the damp-proof and protective external rendering used in several layers of refined mud, ash and lime coating and plaster", says Damluji.  

      The impact of flooding on mud buildings varies, depending on whether they are built in a flood plain and have strong foundations, according to Jerome.

      A severe flood in the Hadhramaut region in east-central Yemen in 2008 damaged 5,000 mud buildings, which had mostly been built on a flood plain, with few or no foundations, she says. The flood damage in Yemen's nearby desert valley Wadi Dawan was far less severe because the mud dwellings' foundations are more than 1.5m (4.9ft) deep and built of dry stone, which means water does not rise up through the soil, she adds. Paths in the valley are "designed as breakwaters that channel water into the irrigation channels of the date palm groves. Only about 25 buildings were impacted throughout Wadi Dawan".

      People who wish to live in a modern, comfortable home should consider one made of mud, architects say.

      "Mud buildings are extremely adaptable," says Damluji. "If you want to pull a wall down or change the design, you can recycle all the materials."

      Overall, this makes for highly sophisticated as well as sustainable design, says Jerome. "Every mud house is comfortable, can be totally adapted and easily retrofitted with electricity and plumbing."

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      Известия (RUS)

      Зеленский уволил послов в четырех странах мира

      Президент Украины Владимир Зеленский уволил послов страны в Венгрии, Чехии, Норвегии и Индии. Об этом говорится в указах украинского лидера, опубликованных 9 июля.

      Кто так обзывается: между Киевом и Берлином разразился скандал Как он отразится на внутренней политике ФРГ

      Уволены посол в Венгрии Любовь Непоп, представитель в Норвегии Вячеслав Яцюк, посол в Чешской Республике Евгения Перебийноса и посол в Индии Игорь Полеха.

      Полеха освобожден также от занимаемых одновременно должностей посла Украины на Мальдивах, в Непале, на Шри-Ланке и в Бангладеш.

      Кроме того, Зеленский уволил с должности посла страны в Германии Андрея Мельника.

      4 июля газета Bild, ссылаясь на несколько источников, сообщила, что Мельник покинет свой пост и вернется на родину, где получит новую работу. В Киеве дипломат может получить должность замминистра иностранных дел.

      Мельник известен скандальными высказываниями. Так, 30 июня в беседе с немецкими журналистами он сравнил националиста Степана Бандеру с Робин Гудом. Позже в МИД Украины уточнили, что Мельник высказал свое личное мнение.

      Кроме того, в мае он назвал канцлера Германии Олафа Шольца обиженной ливерной колбасой из-за его отказа ехать в Киев после заявления Киева о нежелании принимать у себя президента Германии.

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      Valeurs Actuelles

      Terres agricoles : la Safer au cœur du scandale

      Dans le vaste paysage agricole français, c’est le premier maillon de la chaîne. Celui qui donne le feu vert à un agriculteur pour acheter un champ à cultiver, une parcelle pour élever ses poules ou ses canards, ou même un bâtiment agricole. Créées dans les années 1960, les Safer (sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural) avaient pour mission de réorganiser l’agriculture, de favoriser l’installation de nouveaux paysans et de maîtriser les prix des terres. Une mission « trop large, et largement dévoyée depuis », selon l’avocat Me Bernard Mandeville, qui place aujourd’hui les Safer au cœur d’un scandale de prise illégale d’intérêts et d’abus de pouvoir.

      Comment procèdent les Safer ? Quel est réellement leur pouvoir de décision ? Pour le mesurer, rien de mieux que d’assister à un comité technique chargé d’attribuer des terres. Rendez-vous est pris avec la Safer de Normandie, le matin du 15 juin. À la chambre d’agriculture, à Bois-Guillaume (Seine-Maritime), une vingtaine de représentants du monde agricole se retrouvent dans un confortable auditorium. La plupart n’ont pas eu loin à aller, la chambre d’agriculture étant installée sur le même site que la Safer, le Crédit agricole, Groupama, la FNSEA, les Jeunes Agriculteurs. De quoi créer des liens étroits. Les autres membres, la Confédération paysanne, le Conseil des chevaux de Normandie, la fédération des chasseurs, la métropole du Havre, les notaires de Normandie… viennent d’à peine plus loin. « Comme dans chaque Safer, tout ce petit monde se connaît, se côtoie, dîne et chasse ensemble », commente le député européen et avocat Gilbert Collard, qui dénonce un « système mafieux, qui n’est pas contrôlé et qui fait le jeu des amitiés locales ».

      Après un café d’accueil, le comité étudie le dossier d’ « un exploitant qui nous a fait confiance pour vendre sa ferme », nous explique Xavier Girard, directeur adjoint de la Safer. Une propriété de 48 hectares avec des bâtiments agricoles, expertisée 914 350 euros. Treize candidats se sont portés acquéreurs. Les jeunes agriculteurs sont prioritaires. La candidature d’un jeune de 26 ans est étudiée. « A-t-il un accord bancaire de financement ? », demande un membre. « Non, mais ce n’est pas une obligation », lui répond un autre. Première surprise. « Des terres attribuées par la Safer à des jeunes non solvables à qui le Crédit agricole [membre de la Safer, NDLR] accorde quand même des prêts, j’en ai vu plusieurs dans ma vie d’avocat. Et puis, trois ou quatre ans après, l’agriculteur met la clé sous la porte et la banque saisit les terres et les rachète à bas prix », dévoile Gilbert Collard. Ambiance.

      Après vingt minutes de débats – la fédération des chasseurs demande notamment à conserver un droit de passage sur la propriété -, le vote intervient à main levée. Seize voix pour ce jeune agriculteur, aucune contre, deux abstentions. Me Guillaume Grenet, représentant du conseil régional des notaires, s’agace : « Je demande l’annulation du vote de mon voisin. » On s’étonne. Pourquoi donc ? « C’est le suppléant de Jean-Jo Roussignol, représentant de la Confédération paysanne, qui est lui-même vendeur des terres », nous explique-t-on. Gilbert Collard a raison, un terrible entre-soi. « Le suppléant aurait pu avoir l’élégance de sortir de la séance », glisse l’un. « Ce n’est pas une obligation légale », lui répond un autre. Les terres sont attribuées comme attendu à l’agriculteur ayant recueilli la quasi-unanimité. On comprend vite qu’un paysan qui n’a pas d’appui dans le comité Safer n’a aucune chance de remporter le dossier.

      Complexification volontaire des dossiers

      Outre les petits arrangements entre amis, ce sont les techniques de complexification des structures qui rendent difficile l’accès à la vérité. « C’est comme à l’Union européenne, personne n’y comprend rien et cette complexification volontaire fait que seuls les spécialistes maîtrisent les dossiers. Or ces spécialistes font partie des Safer ou des chambres d’agriculture… », poursuit Gilbert Collard. Et l’avocat d’asséner : « C’est la mise en coupe réglée du patrimoine agricole français. »

      Rentrons dans le dispositif juridique. Direction, cette fois, Paris, rue Drouot, au cabinet d’avocats Lachaud-Mande-ville-Coutadeur. Quel que soit le bien agricole, les notaires ont l’obligation d’informer la Safer de tout projet de vente. Elle peut, dans un délai de deux mois, exercer un droit de préemption, avec ou sans révision de prix. Elle peut aussi acheter des terres à l’amiable ou jouer le rôle d’intermédiaire entre le vendeur et un acheteur en lançant un appel d’offres. « Dans la plupart des cas, elle monnaye la renonciation au droit de préemption contre le fait que la transaction immobilière lui soit confiée », nous explique Me Mandeville. Avec un argument de poids : toutes les cessions effectuées par une Safer sont exonérées de droits d’enregistrement, autrement dit des frais de notaire (5 % au maximum).

      Mais rien n’étant jamais gratuit, la Safer applique un barème variable de “prestations”. Le taux de la Safer Normandie est de 6 % hors taxes si le bien est cédé à un jeune exploitant, sinon 7 %, auxquels s’ajoutent divers frais de dossier. Il peut s’envoler au-delà dans d’autres Safer. Et notre avocat de prendre l’exemple de deux agricultrices qui avaient pour projet de reprendre une ferme de 30 hectares dans le Languedoc-Roussillon, en vue de la diviser en deux exploitations distinctes. Leur notaire en avertit la Safer qui aussitôt menace de préempter le bien si elle n’obtient pas une promesse unilatérale de vente. Et plus encore, exige une commission de 12 % du montant de la transaction. Du jamais-vu dans l’immobilier !

      « Des dossiers à charge contre les Safer accusées d’ingérence permanente et qui se montrent invasives et agressives, j’en ai des dizaines », confie le juriste. Il cite pêle-mêle une personne âgée qui voulait vendre un terrain près d’Alençon à une voisine éleveuse de chevaux. En plein confinement, la petite dame reçoit la visite de la Safer qui menace de préempter le terrain si elle ne lui confie pas une promesse de vente unilatérale.

      Attaquer la Safer en justice, c’est se condamner dans les affaires futures

      Ou encore, en Isère, un propriétaire confie la vente d’un grand étang de 18 hectares à une agence immobilière qui trouve un acquéreur pour 620 000 euros. La promesse est bloquée, la Safer menaçant de faire intervenir des associations écologistes afin de paralyser la vente. L’affaire a été confiée à l’avocat. « En réalité, peu de propriétaires osent attaquer la Safer en justice car se mettre à dos le gendarme des transactions, c’est se condamner dans les affaires futures. C’est pour cela que le scandale n’éclate pas », lâche l’avocat.

      Voilà pour le pouvoir d’intimidation de l’institution. Mais, plus grave, il y a les transactions illicites avec prise illégale d’intérêts. À Cosne-sur-Loire (Nièvre), Thierry Saint-Cerin dirige un centre équestre. En face de sa propriété, une parcelle de 2,4 hectares qu’il souhaitait acquérir pour sa fille, jeune agricultrice. Le terrain a été vendu sans publicité. « Non seulement on s’est fait souffler le terrain en toute illégalité, mais on a appris que les acquéreurs avaient le projet d’y installer un gros méthaniseur », explique le propriétaire du centre équestre. Les acquéreurs ? Quatre associés, dont Cyrille Forest, le président du comité de la Safer de la Nièvre, réunis dans une société, Val de Loire Biogaz, qui entend transformer 10 000 tonnes de déchets par an. Pour permettre les va-et-vient des camions, les associés ont aussi acheté un bois de 1, 5 hectare, toujours sans publicité et alors que la loi indique que, pour toute parcelle inférieure à 4 hectares, le propriétaire limitrophe est prioritaire à l’achat. « Tout est magouille. Ce fameux Cyrille Forest, c’est un Napoléon, un César… », estime Thierry Saint-Cerin. On comprend à mi-mot que la municipalité est, elle aussi, et comme souvent, à la botte de la Safer. « En réunion à la mairie, en présence du sous-préfet, Cyrille Forest m’a dit : je suis intouchable, j’ai décidé que cette opération se ferait, elle se fera », dit-il. Il l’attaque en justice sur l’installation du méthaniseur qui, comble du comble, se situe à 50 mètres de son exploitation alors que la nouvelle législation applicable à partir du 1er janvier 2023 prévoit une distance minimale de 200 mètres. « Sur le bois, on a juridiquement cinq ans pour se retourner », lâche-t-il. Interrogé par Valeurs actuelles, Cyrille Forest n’a pas souhaité s’exprimer.

      Dans la Nièvre, chantage et prise illégale d’intérêts

      Restons dans la Nièvre, un autre témoignage, celui d’un agriculteur retraité. Il ne décolère pas, analysant que toutes les difficultés de son affaire n’ont eu d’autre but que de le contraindre à un échange inégal au profit d’un dirigeant de la Safer de Bourgogne-Franche-Comté. À la suite de la libération (pour cause de décès) d’une vingtaine d’hectares de terres attenantes, libres de tout fermage, les jeunes repreneurs de son exploitation forment le vœu de les acquérir. Ils se mettent d’accord sur le prix avec l’héritier du propriétaire décédé, signent un compromis de vente et saisissent leur notaire qui notifie le projet de vente à la Safer, comme la loi l’impose. Mais, là, surprise, les repreneurs reçoivent la visite de la Safer qui menace de préempter les terres et de les évincer de la vente s’ils ne leur confient pas la transaction à l’amiable. Les terres leur sont finalement attribuées par le comité technique mais sous condition : « La Safer a fait savoir que l’opération était bloquée, sauf si les repreneurs acceptaient d’échanger la jouissance d’une de mes parcelles de 4, 5 hectares contre un terrain d’un dirigeant de la Safer de 2 hectares, et également que les membres de ma famille et moi-même lui vendions un terrain de 30 ares », confie l’agriculteur retraité. Allons donc, presque 5 hectares au total contre 2 !

      Il appelle alors un de ses amis, haut fonctionnaire ayant travaillé en préfecture. Ce dernier, au cours d’une réunion, intervient auprès de la direction de la Safer et mentionne explicitement le délit de “prise illégale d’intérêts”. Le jeu d’intimidation se retourne alors et la Safer abandonne ses prétentions. « J’aurai mis plus d’un an pour obtenir gain de cause et obtenir un échange équitable, mais pendant ce temps, l’argent de mes repreneurs destiné à la transaction était bloqué chez le notaire », dit notre homme. Il ajoute également : « Lors de notre échange de propriété chez le notaire, nous avons eu la surprise d’apprendre que la parcelle que j’ai récupérée était hypothéquée ! » Le pot de fer contre le pot de terre.

      Les déclarations des agriculteurs spoliés jettent aussi le trouble sur le chantage qui accompagne les transactions. La Safer peut exiger un cahier des charges drastique sur l’usage agricole du bien : elle a un droit de regard sur le bail pendant une durée définie (dix ans minimum). « Ce qui veut dire que vous ne pouvez pas louer les terres à qui voulez, ni choisir votre futur fermier. Vous êtes en liberté contrôlée pendant une dizaine d’années… », reprend Me Mandeville. « L’Ancien Régime était moins cruel avec les paysans », ajoute Gilbert Collard. Si vous voulez résilier le bail et reprendre l’exploitation en propre, vous devez avoir l’accord de la Safer. Et, attention, si vous ne respectez pas le cahier des charges, la Safer peut vous obliger à abandonner votre bien en déclenchant une “procédure de délaissement”. Enfin, bouquet final, le droit de préférence, qui impose, en cas de revente du bien, de confier à nouveau la transaction à la Safer. Nouveau mandat, nouvelles commissions… : la boucle est bouclée.

      Un système financier “opaque”

      Dès lors, on comprend mieux l’affirmation, il y a peu, du président de la Fédération nationale des Safer, Emmanuel Hyest, dans un entretien à la France agricole : « Est-ce que vous nous avez déjà entendus nous plaindre d’un manque d’argent ? » Comme le souligne un rapport de la Cour des comptes, le système financier des Safer est « opaque » car il n’existe pas de comptabilité analytique. Ce même rapport estimait que 70 % des transactions se passent en dehors des missions pour lesquelles les Safer existent. Au grand dam des propriétaires fonciers… et des contribuables. « À l’heure où le pays croule sous 3 000 milliards de dettes, le maintien de la Safer, qui prive l’État des droits d’enregistrement et qui ruine nos agriculteurs, pose question », conclut Bruno Ronssin, qui fut longtemps directeur général de la Fédération nationale de La Propriété privée rurale. Et de s’étonner que, depuis vingt ans, aucun gouvernement de droite ou de gauche ne se soit saisi du problème.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      Valeurs Actuelles

      Twitter attaque Elon Musk en justice pour qu’il maintienne son rachat du réseau social

      Elon Musk recule. Vendredi 8 juillet, l’homme d’affaires Elon Musk a décidé de renoncer au rachat du réseau social Twitter, rapporte La Tribune. Initialement, le multimilliardaire avait annoncé le rachat de Twitter en avril dernier pour la somme de 44 milliards de dollars, ce que la plateforme avait accepté. Mais Elon Musk est revenu sur sa décision vendredi 8 juillet, arguant que la transaction était viciée en raison d’informations « fausses et trompeuses » sur l’entreprise. La cause, selon l’entrepreneur : le refus de Twitter de l’informer sur les faux comptes présents sur le réseau social, qui représentent moins de 5 % des comptes sur les 229 millions d’abonnés au total, soit qu’ils soient inauthentiques, soient qu’ils publient des spams. Elon Musk a estimé que ce manque d’information altérait la viabilité et la valeur de Twitter. Impossible en revanche de savoir s’il s’agit-là d’un véritable casus belli, ou si Elon Musk cherchait en réalité à renégocier le prix à la baisse. Cette annonce a été faite par un courrier rédigé par les avocats d’Elon Musk et publié par le gendarme boursier américain, la SEC.

      Twitter contre-attaque

      Mais le réseau social a refusé de se laisser faire. Et a décidé de contre-attaquer en assignant le patron de Tesla et SpaceX en justice pour « faire respecter l’accord » de rachat. Dans un tweet, le directeur de Twitter, Bret Taylor, a expliqué que « le conseil d’administration de Twitter est déterminé à conclure la transaction au prix et aux termes convenus avec M. Musk ». Le directeur du réseau social s’est dit « confiant » dans ses chances d’obtenir gain de cause devant la justice.

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      El País (ESP)

      Una noche en el Okavango

      BOTSUANA

      El delta de interior que forma este río en Botsuana es una de las zonas naturales más vírgenes de África. Y disfrutar aquí de un atardecer, una de las mejores experiencias viajeras que puedas vivir en el continente

      El Okavango es uno de los pocos ríos del mundo que no desemboca en un mar o un lago. Tras nacer en Angola y desfilar durante más de 1.400 kilómetros en dirección sureste en busca del Índico, tiene la mala suerte de toparse con el desierto del Kalahari al entrar a Botsuana. E incapaz de vencer a las arenas del gran desierto del sur de África, se diluye entre ellas formando el mayor delta de interior del mundo.

      El delta del Okavango ocupa un territorio tan grande como la provincia de Cáceres completamente anegado de agua. Un bosque de papiros, nenúfares y cañaverales que se extiende hasta el horizonte. Y canales de aguas quietas y transparentes en los que el hombre apenas ha puesto la mano. El África más pura, llena de cebras, cocodrilos, elefantes, hipopótamos y todo tipo de animales salvajes. Una de las zonas vírgenes más impactantes y mejor conservadas del continente.

      Escribo este post desde Maún, la ciudad botsuana al sur del delta que es la puerta de entrada al Okavango. Una ciudad de 50.000 habitantes y urbanismo caótico que ha crecido a oleadas gracias al turismo de safaris. No hay nada entre este punto y la frontera norte con Namibia y Zambia. Todos los suministros para los safaris al delta o hacia el parque nacional del Chobe, Kassane y las cataratas Victoria deben de organizarse aquí. Acompaño a un grupo de 18 pasajeros de El País Viajes deseosos de vivir una gran experiencia africana. Y en esta parte del continente, experiencias hay de sobra.

      Ayer, tras más de una hora por caminos de arena cortados a menudo por árboles que derriban los elefantes, llegamos a la aldea de Boro, a orillas de uno de los brazos del delta. Allí montamos por parejas en mokoros —las piraguas tradicionales del delta— para ir a acampar a una de los cientos de islas que emergen en esta jungla acuática. La única forma de internarse por este laberinto verde es en estas piraguas tradicionales utilizadas desde tiempos remotos por las tribus locales. Los mokoros se hacían con troncos de los árboles más altos, sobre todo de árbol salchicha o de amarulo, y, excepcionalmente, hace ya mucho tiempo, de ébano. Hoy, entre la prohibición de talar determinadas especies y la elevada demanda por las necesidades del turismo, se hacen con fibra de vidrio. Un viaje en mokoro es una experiencia sensorial. Sentado casi a nivel del agua, sin más ruido que el siseo de la barca pasando sobre los papiros y los nenúfares, el viajero percibe con toda intensidad la fuerza de la naturaleza africana.

      Lo normal es acampar en un campamento de tiendas de lona que pertenece a alguna de las comunidades locales. El turismo en el delta es completamente comunitario y son sus propios habitantes quienes lo gestionan. Ellos y ellas son los que manejan con la pértiga los mokoros, los que montan y desmontan campamentos, cocinan para los viajeros y se reparte los beneficios. En un pueblo como Boro hace tiempo que el turismo de naturaleza es la mayor fuente de ingresos.

      Por la tarde, cuando la solanera da una tregua, se suele salir a hacer un safari a pie. El Okavango es una de las pocas reservas de fauna africana en las que se puede hacer esto porque la densidad de animales —sobre todo, de carnívoros— es mucho más baja que en parques como el Chobe, donde sería una temeridad salir del coche y ponerse a caminar. Te hablarán mucho de los famosos leones nadadores del Okavango, que se han adaptado a la vida fluvial y nadan para poder perseguir a sus presas. Existen, son reales, pero la posibilidad de que te topes con uno caminando por una isla del delta es infinitamente menor a la de que te toque el Gordo de la lotería de Navidad.

      El placer de caminar por el delta es el del encuentro cercano con la naturaleza africana; verla, olerla, sentirla y palparla a pie, sin artefactos mecánicos. Verás elefantes, manadas de cebras, pequeños grupos de ñus y antílopes. Miles de aves. Y, con suerte, algún hipopótamo. Pero aquí no se viene a coleccionar los big five: eso será luego, cuando lleguemos al Chobe. El mayor atractivo del delta del Okavango es la serenidad de una noche de acampada salvaje en uno de los espacios más puros de África. Y el deleite sin igual de sus atardeceres y amaneceres. Como el que vivimos, sentados ante ese cuadro onírico de la foto que abre este reportaje, mientras una banda de miles de sapos y ranas amenizaba con un rock and roll de croares el tránsito del ocaso a la noche.

      Mañana lo sobrevolaremos en avioneta. Y desde allí seguiremos viaje en nuestro camión hacia otro lugar increíble de Bostuana. Pero eso será tema ya para un nuevo post.

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      France24 - World

      Russia ‘isolated’ at G20 as Lavrov storms out of talks

      Issued on: 08/07/2022 - 05:05

      FRANCE 24 Follow Nicholas RUSHWORTH Follow

      Russian Foreign Minister Sergei Lavrov stormed out of talks with G20 foreign ministers meeting in Indonesia on Friday as Western powers criticised Moscow over its invasion of Ukraine, prompting French Foreign Minister Catherine Colonna to note that Russia was so isolated that its top diplomat had to leave the talks immediately after speaking. Read about the day’s events as they unfolded on our liveblog. All times are Paris time, GMT+2.

      This live page is no longer being updated. For more of our coverage of the war in Ukraine, click here.

       

      6:15pm: G20 does not present united stand against Russian invasion

      At the meeting of G20 foreign ministers in Bali, Indonesia, some of the staunchest critics of the invasion of Ukraine confronted their Russian counterpart, Sergei Lavrov.

      High on their list of concerns was getting grain shipments from Ukraine out through ports blocked by Russia's presence in the Black Sea and naval mines.

      But FRANCE 24’s Armen Georgian explains G20 members are not all on the same page when it comes to punishing Russia for its act of aggression against a neighbouring state. For one, the G20 “is not a permanent institution, it cannot issue legally binding resolutions,” Georgian explained. “It can make political declarations and then it’s up to members to implement them as they see fit. It can only urge an end to the Ukrainian grain crisis.”

      Within the G20, the BRICKS grouping members have not lined up against Russia, said Georgian. Brazil, India, China and South Africa represent 42 percent of the world’s population and countries like India and China are “seen as having lined up with Russia”, he explained.

      3:25pm: Putin warns sanctions may spark 'catastrophic' energy price rise

      Russian President Vladimir Putin has warned that continued use of sanctions against Russia could lead to catastrophic price rises on energy markets, hitting households across Europe with much higher prices for energy.

      "Yes, we know that the Europeans are trying to replace Russian energy resources," Putin said at a televised meeting with senior officials. "However, we expect the result of such actions to be an increase in gas prices on the spot market," he added.

      "All this once again shows that sanctions restrictions on Russia cause much more damage to those countries that impose them. Further use of sanctions may lead to even more severe, without exaggeration, even catastrophic consequences on the global energy market," he said.

      1:55pm: Ukraine's Kramatorsk readies for Russian assault

      Shells are raining down steadily on Kramatorsk and its twin city, Sloviansk, which are poised to become the next frontline in Moscow's Donbas offensive.

      Their defenders are outgunned, but Ukrainians have repelled Russian-backed forces there before, the cities having been seized by pro-Kremlin separatists in April 2014 and recaptured three months later.

      Selina Sykes has the story.

      11:45am: Russia not interested in G20 dialogue, says German FM

      German Foreign Minister Annalena Baerbock has criticised Moscow for blocking dialogue with international partners after diplomats said her Russian counterpart Sergei Lavrov walked out of her speech at the G20 gathering.

      Speaking to German television, Baerbock said Lavrov "left the first session halfway through" and skipped a second session "which shows even more clearly that he's not interested in international cooperation or dialogue with the other G19 partners".

      Lavrov later also ditched an afternoon session before a virtual appearance by Ukraine's foreign minister and was not present as US Secretary of State Antony Blinken condemned Russia in the closed-door meeting in Bali, diplomats said.

      "It underscores that the Russian government is not showing a millimetre of willingness to talk, particularly on the important question of how we will grapple with the global food crisis," Baerbock said.

      The German minister said although the remaining 19 countries had differing views on "Russia's war of aggression", they were "very clear in appealing to Russia that this war must end".

      10:45am: Ukraine accuses Russia of playing 'hunger games'

      Ukraine's Foreign Minister has accused Russia of playing "hunger games" and said it has "no place at any international fora" during a virtual address to the G20 summit in Bali.

      Dmytro Kuleba said the international community had no right to allow Russia to blackmail the world with high energy prices, hunger and security threats, according to a statement from his office.

      10:02am: Blinken called on Russia to let Ukrainian grain out during G20 meeting, says Western official 

      US Secretary of State Antony Blinken addressed Russia directly at the G20 foreign ministers meeting in Bali and called on Moscow to let Ukrainian grain get out to the world, a Western offical said.

      Blinken spoke at a plenary session of the meeting, which was focused on food and energy insecurity, said the official, who did not want to be otherwise identified.

      "He addressed Russia directly, saying: 'To our Russian colleagues: Ukraine is not your country. Its grain is not your grain. Why are you blocking the ports? You should let the grain out,'” the official said.

      Ukraine has seen its production blocked by Moscow's military offensive, sparking a surge in prices that has particularly affected poor countries.

      Moscow says it would allow Ukrainian ships loaded with food products to leave if the Ukrainian military demined its ports, an option rejected by Kyiv, which fears for the safety of its Black Sea coast.

      9:57am: US asks Russia to recognise fighters held in Ukraine as combatants

      Russian deputy foreign minister Sergei Ryabkov said on Friday the United States had asked that US fighters detained in Ukraine be recognised as combatants, the Interfax news agency reported.

      9:15am: No let-up in artillery fire on Donbas front line

      Russian forces continue to pound Ukrainian positions with artillery bombardment, a day after Moscow said its troops had been given time to rest, FRANCE 24’s Gulliver Cragg reports from Kyiv.

      “The Ukrainian armed forces say this morning that the Russians had some small success in advancing quite near the town of Siversk, west of Lysychansk. But in all other directions their attempts to advance towards the cities of Slaviansk and Kramatorsk were pushed back,” Cragg reports.

      Foreign analysts say Russia may be temporarily easing its offensive in eastern Ukraine as it reassembles its forces after securing an unexpectedly swift victory in the battleground city of Lysychansk.

       Russian President Vladimir Putin warned menacingly on Thursday that his forces “haven't even started” to fight.

      8:30am: Lavrov dismisses West's 'frenzied' criticism of Russia

      Russian Foreign Minister Sergei Lavrov has dismissed Western criticism of the war in Ukraine at the G20 meeting, scolding Russia's rivals for scuppering a chance to tackle global economic issues.

      "During the discussion, Western partners avoided following the mandate of the G20, from dealing with issues of the world economy," Lavrov said.

      He said the West's discussion "strayed almost immediately, as soon as they took the floor, to the frenzied criticism of the Russian Federation in connection with the situation in Ukraine. 'Aggressors', 'invaders', 'occupiers' – we heard a lot of things today," Lavrov said.

      Earlier, host country Indonesia urged the G20 to help end the war in Ukraine at the start of a summit that has put some of the staunchest critics of Russia's invasion in the same room as Moscow's top diplomat.

      Lavrov said Russia was ready to negotiate with Ukraine and Turkey about grain but it is unclear when such talks might take place.

      4:29am: US, Russia's top diplomats attend G20 meeting in Bali

      US Secretary of State Antony Blinken and Russian counterpart Sergei Lavrov joined their colleagues for the start of day-long talks, with Washington seeking to gain support from the world's top economies to pressure Moscow over the invasion of its neighbour.

      "It clearly cannot be business as usual when it comes to Russia's involvement and engagement in enterprises like the G20," a senior US official said ahead of the meeting.

      In comments to open the meeting on the resort island of Bali, Indonesian Foreign Minister Retno Marsudi directly addressed the war.

      "It is our responsibility to end the war sooner than later and settle our differences at the negotiating table, not the battlefield," Marsudi said, with Lavrov in the room.

      While in Bali, Blinken will also seek to reopen dialogue with Beijing in talks with his Chinese counterpart Wang Yi, the first in months after tensions strained over issues including Taiwan.

      But Blinken is expected to shun a direct meeting with Lavrov, instead pointing the finger at Moscow for triggering global food and energy crises.

      (FRANCE 24 with AP, AFP and REUTERS)

      © France Médias Monde graphic studio

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      .cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN War in Ukraine

      Grain ship Zhibek Zholy at the heart of Black Sea dispute

      ON THE GROUND

      French gendarmes investigate war crimes in Ukraine

      US-Russia

      Trial of WNBA star Brittney Griner sparks fears that Russia is collecting political pawns

      L'Humanité

      Catastrophe climatique. La fonte meurtrière du glacier de la Marmolada était-elle prévisible ?

      Actu

      La rupture d’une partie du glacier de la Marmolada a fait au moins sept morts, dimanche, dans les Alpes italiennes. La veille, des températures anormalement élevées y avaient été relevées. Explications

      Marion d'Allard

      Les images sont terrifiantes, le bruit assourdissant. Dimanche 3 juillet, en fin de journée, une partie du glacier de la Marmolada a cédé, déboulant avec fracas les pentes du versant nord du plus haut sommet des Dolomites, dans les Alpes italiennes. Le bilan, encore provisoire, fait état de 7 morts, 8 blessés et d’au moins 14 disparus. Sur place, la porte-parole des secouristes décrit « une avalanche de neige, de glace et de roches, qui, sur son passage, a touché la voie d’accès au sommet alors que s’y trouvaient plusieurs cordées ». Formels, les scientifiques pointent unanimement les conséquences du réchauffement climatique. La veille, la station météo de Punta Penia enregistrait, au sommet de la Marmolada, une température anormalement élevée de 10 °C.

      Les premières constatations privilégient la thèse de la rupture d’un sérac, immense « tranche » de glace délimitée par des crevasses. La fonte précoce aurait rempli les crevasses d’eau, favorisant la rupture du sérac, en quelque sorte prédécoupé. Géomorphologue au CNRS, Ludovic Ravanel penche toutefois pour une autre hypothèse. « En analysant les images captées par le refuge qui jouxte le glacier, on constate la présence d’énormément d’eau sous-glaciaire lors de la fracture », explique le chercheur. Selon lui, « ce sérac ne s’est pas déstabilisé juste par son poids, mais par des pressions hydrauliques très fortes, comme dans les années 1890 au-dessus de Saint-Gervais ».

      « Une fonte précoce des neiges hivernales »

      À Annecy, la direction des archives départementales a gardé en mémoire cet épisode catastrophique qui, le 12 juillet 1892, a ravagé la vallée de Montjoie. Causé par « la rupture d’une poche d’eau à l’intérieur du glacier de Tête-Rousse », l’écoulement vers l’aval formera une immense coulée de boue dans laquelle périront plus de 200 personnes. Comme à Saint-Gervais en son temps, la catastrophe de la Marmolada « est un phénomène imprévisible, tous les glaciers ne pouvant pas être monitoré », souligne Ludovic Ravanel. Néanmoins, « nous savons que les changements climatiques affectent l’épaisseur de la glace, de plus en plus sujette aux pressions sous-glaciaires ».

      La Marmolada avait fait l’objet d’une étude poussée, en 2019, menée par l’Institut italien des sciences marines (CNR-Ismar). Elle prédisait la « disparition totale » du glacier « dans vingt-cinq ou trente ans, à moins que le changement climatique ne soit stoppé ». « Ce qui vient de se passer est un phénomène très visible, très marquant, mais que l’on peut retrouver ailleurs dans les Alpes occidentales », insiste Ludovic Ravanel. Il s’explique par « une fonte précoce des neiges hivernales – d’ailleurs en déficit cette année – qui met la glace à nu et la soumet à la hausse des températures dès le début de la saison ».

      En septembre prochain, « à la fin de l’année hydrologique, nous tirerons le bilan de masse, c’est-à-dire le rapport entre l’accumulation des neiges et l’ablation – fonte et perte de glace – », explique le géomorphologue, qui prévoit des résultats « très négatifs ». Le drame qui s’est noué dimanche dans les Dolomites est un nouveau signal d’alarme, un symptôme gravissime du changement climatique.

      Réchauffement climatiquecatastrophes naturellesItalie
      BBC

      How science is making chocolate taste even better

      By Katherine LathamBusiness reporter

      Luisa Vicinanza-Bedi is an artisan chocolate maker in Nottingham and founder of Luisa's Vegan Chocolates.

      "I've always had a love for chocolate, but when I discovered all the tastes and nuances of single-origin chocolate - the incredible flavour notes, like a fine wine - my eyes were opened," she says.

      Much of the chocolate we eat will be made from cocoa blended from a number of farms, areas, or even countries.

      But Ms Vicinanza-Bedi argues that using a single bean variety, from a single farm, gives the chocolate a unique flavour.

      "We trade directly with our farmers and quality check the beans," she says. "We do a cut test, weight test, moisture analysis, aroma test and pilot line taste."

      "If you think about wine or coffee, it's the same. The flavours come from the terrain, climate and soils from different parts of the world. They all taste mind-blowingly different."

      Scientists are trying to analyse where those special flavours come from, so they can be reproduced more consistently.

      Prof Irene Chetschik heads up the Research Group for Food Chemistry at Zurich University of Applied Sciences (ZHAW).

      She is developing new technological processes that can impact cocoa flavour on a molecular level - to get the best out of each harvest and create consistent quality.

      "Now there is more appreciation for the product - we know where the bean is coming from, which farm, which variety - we can experience a much wider flavour diversity," she says.

      Traditionally, cocoa beans are fermented on the farm where they were grown.

      The cocoa pods are harvested and split. The pulp-covered beans are piled or stored in baskets, covered with banana or plantain leaves, and left to heat up in the sun.

      Microbes present in the environment degrade the pulp surrounding the beans.

      Next, the beans are dried, spread out on mats in the sun.

      "Fermentation results in a lot of quality differences. Not every fermentation works out well," says Prof Chetschik.

      Poorly fermented cocoa beans develop little flavour, while over-fermented beans produce an acidic taste.

      "Moist incubation" is a new fermenting technique, developed by Prof Chetschik and her team, in which cocoa beans are dried, then a lactic acid solution containing ethanol is applied.

      "This triggers the same reactions within the beans, but is far easier to control," she says.

      The resulting taste, she says, is sweeter, richer and fruitier.

      Johannes Ansgar Schlüter, PhD student at ZHAW, adds: "The process provides a way to control key flavour attributes of cocoa. At the same time, undesirable aroma components are not formed to the same extent as during traditional fermentations."

      Better understanding of the fermentation process could help struggling farmers.

      About 95% of cocoa is grown on small, family-run farms, employing around six million cocoa farmers worldwide. With low yield and little power, increasing profits in the sector do not reach cocoa farmers and many farmers live in chronic poverty.

      "The cocoa value chain remains unequally divided," says Joke Aerts, from Dutch bean-to-bar chocolate company, Tony's Chocolonely.

      "A few big companies make huge profits, while millions of smallholder cocoa farmers are underpaid."

      This drives demand for cheap labour and exploitation.

      "It has been over 20 years since the big chocolate companies pledged to eliminate child labour in cocoa but not much has changed," says Ms Aerts. "The prioritisation of company profits over human rights needs to stop now."

      Cocoa farmers are susceptible to changing weather patterns too.

      According to Fairtrade International, land suitable for cocoa production will decrease significantly in the near future, as a result of climate change.

      Experts say understanding the fermentation process is also vital when it comes to considering the impact of climate change on the business.

      "[We get] a lot of rain, a lot of humidity. It is not good for the plantations," says cocoa farmer Carmen Magali Eraso Adarme.

      Ms Adarme's cocoa plantation in Huila, Colombia, is set on extremely steep land. Access is difficult and dangerous, especially when carrying heavy sacks of beans on their backs.

      Ms Adarme is working with Luisa's Vegan Chocolates and Nottingham University on a project that aims to get a better flavour - and price - from their beans.

      Using hand-held DNA sequencing devices, researchers and farmers can analyse the microbes fermenting Ms Adarme's cocoa beans.

      With improved understanding of what drives the taste of premium chocolate, fermentation can be manipulated for improved flavour.

      Ms Vicinanza-Bedi says: "We have used DNA sequencing to confirm exactly what is a 'good flavour' of a cocoa bean. Then, using this data, we teach farmers what they can do to maximise their cocoa for the premium market."

      Ms Adarme's harvested beans were shipped to Luisa's Vegan Chocolates, where they were made into single origin bars.

      The resulting increase in profits has allowed Ms Adarme to send her son to college and for her to learn English. Next, she hopes to improve the transportation part of the business - making her work easier and safer.

      Dr David Goupaulchan, international research fellow at the University of Nottingham, says: "Growing cocoa is a very risky business. Yields can vary greatly from year-to-year depending on weather conditions, pests and diseases."

      More technology of business:

      Dr Goupaulchan has been studying the microbes present during fermentation, how the environment affects their growth dynamics, and the role they play in flavour development. His research will be highlighted in the Royal Society Summer Exhibition later this year.

      "The fermentation process has a huge impact on cocoa quality and taste," he explains. "However, these processes are still very uncontrolled. This results in wide variability in quality between farms."

      A better understanding of the process, he explains, would result in better chocolates for consumers and better prices for farmers.

      "My hope is that we can use science to modernise and rejuvenate the cocoa industry, and to create sustainable livelihoods for all," he says.

      Back in Switzerland Prof Chetschik aims to get the best out of the raw material, so that after fermentation the cocoa needs less processing or any additives.

      "Cocoa is extremely flavourful. There are so many flavour-active molecules, there is no need at all to add anything," she says.

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      Valeurs Actuelles

      Dette publique française : la faillite se rapproche

      C’est désormais acquis : la barre des 3 000 milliards d’euros de dette sera bientôt dépassée, tout comme celle des 120 % du PIB. Au plus tard d’ici à la fin 2022. Depuis le début 2020, notre dette publique a d’ores et déjà explosé de 526,9 milliards d’euros. Et tout ça pour quoi ? Pour une hausse du PIB de 95,8 milliards d’euros, inflation comprise. Oui, vous ne rêvez pas : pour obtenir une hausse du PIB de seulement 95,8 milliards d’euros, l’État français au sens large a augmenté sa dette de près de 527 milliards d’euros. Depuis le troisième trimestre 2017, le grand écart entre ces deux variations donne également le vertige : + 630,1 milliards d’euros pour la dette publique, contre + 256,9 milliards d’euros pour le PIB.

      Avec la dette, pas de croissance

      À l’évidence, il aurait été difficile de faire pire. Mais ce n’est malheureusement pas tout. En effet, dans la mesure où l’inflation devient incontrôlable, la flambée de la dette publique est toujours incapable de relancer la croissance. Bien au contraire. Ainsi, en juin, les perspectives d’activité ont encore fortement baissé. Les indices Insee du climat des affaires et ceux des directeurs d’achat sont sans équivoque : le glissement annuel du PIB français va tendre vers zéro au cours des prochains trimestres. Encore plus inquiétant, l’indice Insee de confiance des ménages a encore fortement baissé en juin 2022. Avec un niveau de désormais 82, il se situe 8 points en deçà de son plancher du printemps 2020 en plein confinement généralisé, et 6 points sous son précédent plus bas de la crise des “gilets jaunes”. Pour retrouver un niveau inférieur, il faut remonter à 2013, c’est-à-dire en pleine crise de la dette publique européenne et en période de graves risques d’attentats.

      Le chômage suivra

      Partant, il ne faut pas se voiler la face : la France devrait tomber en récession sur l’ensemble du premier semestre 2022 et certainement au-delà, ce qui se traduira par plus de chômage, plus de déficit… et plus de dette. Après une légère accalmie depuis quelques jours en correction de la flambée des semaines précédentes, les taux d’intérêt des obligations d’État vont encore nettement augmenter tant en France que dans l’ensemble de la zone euro. Après être passé de – 0,4 % en janvier 2021 à 2,4 % courant juin 2022, le taux d’intérêt des obligations de l’État français à dix ans pourrait bientôt avoisiner les 4 %, ce qui se traduira par un surcoût de la charge d’intérêts de la dette publique française d’environ 300 milliards d’euros sur dix ans, donc en moyenne 30 milliards d’euros par an.

      Les investissements des entreprises, la consommation des ménages, le secteur de l’immobilier et les marchés boursiers en prendront évidemment ombrage, comme le montrent les évolutions récentes tant d’un point de vue économique que boursier. Quant à notre épargne, elle demeure menacée par tous ces excès, mais aussi par la tentation toujours très forte de l’État français d’encore augmenter les impôts et taxes qui pèsent sur l’épargne et le patrimoine des Français.

      * Marc Touati est économiste et président d’Acdefi. Son livre à paraître en septembre : “Reset II, bienvenue dans le monde d’après”.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      L'Humanité

      Émissions de CO2 en France : ce qui gaze, ce qui coince

      Actu

      Climat. L’action climatique de la France est « insuffisante », juge le Haut Conseil pour le climat. Induite par la crise sanitaire, la baisse des émissions de 2020 ne se pérennise pas. Décryptage par grands  secteurs économiques.

      Marie-Noëlle Bertrand

      Le rapport annuel du Haut Conseil pour le climat (HCC) est tombé : la France bataille mollement contre le réchauffement. Ses résultats en matière de réduction d’émissions de gaz à effet de serre sont tout juste au niveau des objectifs qu’elle s’est elle-même fixés, et loin des ambitions de l’Union européenne. Dans son dernier plan climat, baptisé « Fit for 55 » (ajustement à l’objectif 55), celle-ci vise une baisse de 55 % de ses émissions en 2030.

      La France, elle, n’envisage de les réduire que de 40 %. Son bilan, en outre, ne doit qu’à la pandémie d’être moyen. Passé cette période de décroissance contrainte, tout est reparti de plus belle. « Les émissions de gaz à ­effet de serre ont réaugmenté d’environ 6,4 % de 2020 à 2021 », souligne le rapport. Des progrès sont toutefois à noter dans des secteurs économiques clés. Qu’est-ce qui gaze, qu’est-ce qui coince ? On fait le point.

      Transport.  30 % des émissions nationales : en hausse/baisse

      Les émissions du secteur des transports ont augmenté de 11,5 % en 2021 par rapport à 2020, mais restent près de 7 % en dessous de leur niveau de 2019. Cela s’explique par une combinaison de facteurs, mêlant crise sanitaire, changements de comportement et mesures incitatives. Sur la route, les voitures marquent le pas plus que les camions. Les émissions des poids lourds (33,5 millions de tonnes équivalent CO2) n’ont pas bougé depuis 2019, tandis que celles des véhicules légers (66,4 Mt éq. CO2) ont baissé de 8,6 %. Le secteur doit accélérer son rythme, insiste le HCC. Il salue, en ce sens, la stratégie de redéveloppement du fret ferroviaire et portuaire et le plan national pour le vélo. La stratégie de décarbonation de l’aérien, en revanche, n’est pas engagée et n’intègre pas la maîtrise de la demande, déplore-t-il.

      L'Humatinale

      Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

      Agriculture.  19 % des émissions nationales : en baisse

      Les émissions du secteur de l’agriculture affichent une baisse de 1,9 % en 2020 (leurs résultats de 2021 ne sont pas encore connus). Cette décroissance s’explique principalement par la régression du cheptel bovin et la diminution de l’azote minéral épandu (principalement sous forme d’engrais chimique). Les émissions provenant des engins, moteurs et chaudières, en revanche, ont augmenté de 5 % en 2020, contrairement à leur tendance à la baisse sur la période 2009-2019. Au final, le secteur est encore loin d’atteindre le niveau ambitionné dans le plan « Fit for 55 ». Celui-ci implique que le monde agricole réduise ses émissions de 3,3 Mt éq. CO2 par an jusqu’en 2030 : la stratégie française ne vise qu’une réduction moyenne de 1 Mt éq. CO2 par an sur la ­période 2022-2030.

      Ces 195 « bombes climatiques » qui menacent le monde

      Industrie.  19 % des émissions nationales : en reprise

      La chimie, le ciment, les mines-métallurgie et la papeterie représentent près de 75 % des émissions de ce secteur, dont les émissions ont bondi en 2021 : + 7,2 % par rapport à 2020, année où elles avaient décru. Là encore, cette oscillation s’explique par une diminution de l’activité consécutive à la crise sanitaire. Et même, cela n’a pas été suffisant. Pour tenir les ambitions fixées par le « Fit for 55 », les réductions annuelles d’émissions devraient dépasser les 2,2 Mt éq. CO2, rappelle le HCC. Or, sur la période 2018-2021, elles n’ont diminué que de 1,8 Mt éq. CO2 par an. Les feuilles de route établies par le gouvernement ne prennent en compte ni les évolutions de la demande, ni les transformations des emplois, tacle le HCC. Les financements déployés dans le cadre de France Relance sont insuffisants. Pire : les dépenses identifiées comme défavorables au climat dans le « budget vert » de l’État n’ont pas été réduites.

      Bâtiment.  18 % des émissions nationales : en reprise

      Après avoir chuté en 2021, les émissions du secteur du bâtiment ont augmenté de 5,5 % en 2021. La consommation d’énergie des bureaux et autres bâtiments du tertiaire a profité de la crise du Covid et d’un hiver doux en 2020. Plus rigoureux, celui de 2021 l’a fait repartir à la hausse. Le nombre d’opérations de rénovation énergétique des bâtiments a beau augmenter, cela se fait avec un niveau de performance énergétique réduit, déplore le HCC : « Faute de pérennisation des financements publics au-delà de 2022, le déploiement d’un programme ambitieux de rénovation n’est pas garanti. » Ces lacunes pèsent sur l’évolution des consommations finales de fioul, de gaz naturel et d’électricité dans le secteur résidentiel, en hausse sur la période 2019-2021.

      Climattransportsindustrieagriculture
      France24 - World

      Ex-UK finance minister Sunak throws hat in ring to be next PM

      Issued on: 08/07/2022 - 20:02

      NEWS WIRES

      British former finance minister Rishi Sunak said on Friday he was running to replace Boris Johnson, three days after helping to launch the cascade of resignations that brought the prime minister down.

      Johnson announced on Thursday that he would stand down as prime minister after a mass rebellion in his Conservative Party, triggered by the latest in a series of scandals that had fatally undermined public trust.

      Johnson's imminent departure has added political uncertainty to an already difficult mix of soaring inflation, slowing growth and industrial unrest, set against a backdrop of war in Ukraine and Britain's ongoing struggle to adapt to life after Brexit.

      "Someone has to grip this moment and make the right decisions. That's why I'm standing to be the next leader of the Conservative Party and your prime minister," Sunak said in a campaign video released on Twitter.

      I’m standing to be the next leader of the Conservative Party and your Prime Minister.Let’s restore trust, rebuild the economy and reunite the country. #Ready4RishiSign up 👉 https://t.co/KKucZTV7N1 pic.twitter.com/LldqjLRSgF

      July 8, 2022

      Sunak and Health Secretary Sajid Javid quit the cabinet on Tuesday within minutes of each other, setting in motion a chain of events that led to Johnson's decision to step down.

      The rules and timetable for the contest to replace Johnson are due to be set out next week by a party committee.

      Sunak's budget last year put Britain on course for its biggest tax burden since the 1950s, which critics said undermined his claim to favour lower taxes.

      During the COVID-19 pandemic Sunak oversaw around 400 billion pounds ($481 billion) of economic support, avoiding a big jump in unemployment but letting public borrowing rise to a peacetime record high in the face of a historic slump in GDP.

      Sunak's popularity with Conservative lawmakers was later dented after he raised payroll taxes in April to fund higher health and social care spending, and announced plans to raise corporation tax sharply in 2023.

      Sunak said in his resignation letter it had become clear that his approach to the economy had been too different to Johnson's, as the two had tried to agree on the next steps for the country.

      He continued on that theme in his candidacy announcement video.

      "The decisions we make today will decide whether the next generation of British people will also have the chance of a better future," he said.

      "Do we confront this moment with honesty, seriousness and determination? Or do we tell ourselves comforting fairy tales that might make us feel better in the moment, but will leave our children worse off tomorrow?"

      The number of endorsements needed to enter the race has not yet been announced but one senior lawmaker, Mark Spencer, who has a ministerial role in charge of parliamentary business, immediately announced his backing.

      "In serious times we need a person with a proven track record. Rishi gets my full support," he said on Twitter.

      Sunak voted to leave the European Union in 2016.

      (REUTERS)

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      'We will continue to deliver,' says embattled Boris Johnson as more ministers quit

      Who could succeed Boris Johnson in Downing Street?

      Johnson's would-be successors face long race to become UK's next PM

      France24 - World

      'A towering figure': Fatal shooting of Japan's Shinzo Abe shocks world leaders

      Issued on: 08/07/2022 - 12:09

      FRANCE 24 Follow

      Friday's shocking assassination of former Japanese prime minister Shinzo Abe stunned the world and drew immediate condemnation, with world leaders praising Abe's "global leadership" and slamming a "cowardly attack".

      Abe, 67, was shot from behind in Nara in western Japan while giving a campaign speech. He was airlifted to a hospital but was not breathing and his heart had stopped. He was later pronounced dead at the hospital.

      Abe was Japan’s longest-serving leader before stepping down in 2020 for health reasons. Police arrested a suspected gunman at the scene. 

      "Japan lost a great prime minister who dedicated his life to his country and worked for the stability of our world", French President Emmanuel Macron wrote in a tweet, addressing France's condolences to the Japanese people.

      Au nom du peuple français, j’adresse mes condoléances aux autorités et au peuple japonais après l’assassinat de Shinzo Abe. Le Japon perd un grand Premier ministre, qui dédia sa vie à son pays et œuvra à l’équilibre du monde.

      July 8, 2022

      US President Joe Biden said he was "stunned, outraged, and deeply saddened" by Abe's assassination.

      "This is a tragedy for Japan and for all who knew him," Biden said in a statement. "Even at the moment he was attacked, he was engaged in the work of democracy.

      "The United States stands with Japan in this moment of grief. I send my deepest condolences to his family," Biden added.

      I am stunned, outraged, and deeply saddened by the news that my friend Abe Shinzo, former Prime Minister of Japan, was shot and killed. He was a champion of the friendship between our people.The United States stands with Japan in this moment of grief.

      July 8, 2022

      'Global leadership'

      British Prime Minister Boris Johnson Friday hailed Abe's leadership role and said the UK stood with Japan "at this dark and sad time".

      "Incredibly sad news about Shinzo Abe. His global leadership through unchartered times will be remembered by many," Johnson tweeted.

      Incredibly sad news about Shinzo Abe.His global leadership through unchartered times will be remembered by many. My thoughts are with his family, friends and the Japanese people. The UK stands with you at this dark and sad time.

      July 8, 2022

      Britain's Queen Elizabeth said she was “deeply saddened” by Abe’s death. 

      "My family and I were deeply saddened to hear the news of the sudden and tragic death of former Prime Minister Shinzo Abe," said the 96-year-old monarch, who added she had fond memories of meeting Abe and his wife during their 2016 visit to Britain. 

      "I wish to convey my deepest sympathy and condolences to his family and to the people of Japan at this difficult time,” she said. 

      New Zealand Prime Minister Jacinda Ardern was visiting her Australian counterpart Anthony Albanese on Friday in Sydney when they learned the news.

      Ardern said she was “deeply shocked”. 

      “He was one of the first leaders I formally met when I became prime minister. He was deeply committed to his role, and also generous and kind. I recall him asking after the recent loss of our pet when I met him, a small gesture but one that speaks to the kind of person he is," Ardern said. "My thoughts are with his wife and the people of Japan. Events like this shake us all to the core.”

      Albanese echoed the sentiments in a tweet: “Shocking news from Japan that former PM Shinzo Abe has been shot. Our thoughts are with his family and the people of Japan at this time.”

      Leaders across Asia were stunned.

      “Deeply distressed by the attack on my dear friend Abe Shinzo. Our thoughts and prayers are with him, his family, and the people of Japan,” tweeted Indian Prime Minister Narendra Modi, before calling a day of national mourning for Saturday.

      As a mark of our deepest respect for former Prime Minister Abe Shinzo, a one day national mourning shall be observed on 9 July 2022.

      July 8, 2022

      China was “shocked" by the “sudden incident", said Foreign Ministry spokesperson Zhao Lijian, while Singapore's Prime Minister Lee Hsien Loong slammed it as a “senseless act of violence".

      “Mr. Abe is a good friend of Singapore. I had just hosted him to lunch in May, on my visit to Tokyo. My thoughts and prayers are with Mr. Abe and his family," Lee said on Facebook.

      Malaysian Foreign Minister Saifuddin Abdullah said he was saddened and shocked. “The government and people of Malaysia are praying for his speedy recovery and for his family to be given strength to endure this tragedy,” he tweeted.

      Iran condemned the shooting as “an act of terrorism”.

      “As a country that has been a victim of terrorism and has lost great leaders to terrorists, we are following the news closely and with concern,” Iran’s Foreign Ministry spokesperson said.

      'Great man and leader'

      In a telegram to Abe's family, Russian President Vladimir Putin called Abe an "outstanding statesman" who had done a lot to develop "good neighbourly ties between our countries". 

      Brazilian President Jair Bolsonaro expressed "outrage and sadness" over the assassination and said he had ordered three days of national mourning in Brazil.

      German Foreign Minister Annalena Baerbock wrote on Twitter that she was “shocked by the news that Shinzo Abe was shot. My thoughts are with him and his family.”

      Baerbock is due to visit Japan at the weekend to attend a memorial ceremony for the US nuclear attack on Nagasaki and meet with her Japanese counterpart in Tokyo.

      I’m shocked by the news that Shinzō Abe was shot. My thoughts are with him and his family.

      July 8, 2022

      Spanish Prime Minister Pedro Sánchez sent his best wishes to Abe's family and “our forthright condemnation of this cowardly attack.

      “Spain stands together with the people of Japan in these difficult times," he tweeted.

      The Italian government and lawmakers across the political spectrum condemned the shooting, with Premier Mario Draghi’s office expressing solidarity with Abe and the Japanese people.

      Former PM Giuseppe Conte, head of the populist 5-Star Movement, called Abe an example of a politician committed to serving his country and offered his solidarity with his family and the Japanese people.

      Other former world leaders also condemned the appalling attack on Abe, who was the longest serving prime minister in Japan. He led Japan from 2006 to 2007 and again from 2012 before stepping down in 2020 due to poor health.

      Former US President Donald Trump said the attack on Abe was devastating. He described Abe as a “truly great man and leader” and said he “was a true friend of mine and, much more importantly, America".

      “This is a tremendous blow to the wonderful people of Japan, who loved and admired him so much. We are all praying for Shinzo and his beautiful family!” Trump said on his social media app.

      Former Australian Prime Minister Kevin Rudd said on Facebook that “an attack on any democratically elected political leader in the world is an attack on supporters of democracy everywhere".

      (FRANCE 24 with AP)

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      Japan's former PM Shinzo Abe killed in shock campaign attack

      OBITUARY

      Record breaker: Shinzo Abe, Japan's longest-serving prime minister

      After Shinzo Abe's resignation, what's next for Japan?

      L'Humanité

      Agriculture. Faut-il encore labourer les sols ? Notre enquête 

      Actu

      Réservoir de biodiversité, la terre s’épuise et se meurt sous le coup de pratiques agricoles intensives séculaires. Des chercheurs et paysans sonnent l’alarme. Pionniers d’une transition en sols majeurs, ils testent des stratégies pour les régénérer et les préserver de l’érosion qui menace. Rien ne sert de creuser, il faut semer... Enquête

      Marion d'Allard

      Chaque poignée de sol recèle une formidable histoire. Qu’on le piétine, qu’on s’y allonge ou qu’on l’admire, il est difficile de se figurer l’étendue de la vie qui y grouille. Dans chaque gramme se côtoient un milliard de bactéries et un million d’espèces différentes, dont 10 000 variétés de champignons. Il est l’un des plus grands réservoirs de biodiversité et de ressources génétiques de notre planète.

      « Un échantillon de sol résume à lui seul l’histoire biologique de la terre et donne une idée de l’évolution de toutes les formes de vie qui existent », explique Mickaël Hedde, chercheur à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae).

      Et si nos voisins de jardin que sont les vers de terre, limaces, cloportes, mille-pattes et autres escargots sont bien connus, il existe, quelques centimètres sous la surface, une vie tout aussi foisonnante qu’inconnue, quoique indispensable.

       Un échantillon de sol résume à lui seul l’histoire biologique de la terre et donne une idée de l’évolution de toutes les formes de vie qui existent. Mickaël Hedde (Inrae)

      C’est le royaume des nématodes, des acariens, des collemboles. À réduire encore la focale, on entre dans le monde « magnifique mais méconnu » des protides. « Ce sont des micro-organismes unicellulaires qui se déplacent dans les porosités du sol et correspondent à quasiment l’ensemble du vivant que l’on peut observer sur Terre », explique Mickaël Hedde. Véritable patrimoine de biodiversité, le sol est pourtant malmené, appauvri par l’agriculture intensive, menacé par l’érosion.

      C’est en Allemagne, au mitan du XIXe siècle, que l’avocat et géologue Frédéric Albert Fallou opère pour la première fois la distinction entre l’étude du sol et la géologie. Celui qui considérait qu’« il n’y a pas d’objet plus important dans la nature, pas d’objet plus digne de contemplation » que le sol, estimait alors que « si quelqu’un se sent digne d’exploiter la terre, il doit d’abord s’y intéresser, la rencontrer.

      En France, une grave sécheresse des sols amenée à se reproduire

      Car, sans la terre, l’exploitation agricole n’est pas envisageable ». Et c’est là le nœud de l’affaire. « On a tué nos sols en violant ses lois fondamentales avec deux armes de destruction massive : la charrue et les engrais chimiques », résume Claude Bourguignon, biologiste du sol qui œuvre depuis près de trente ans, aux côtés de sa femme, Lydia (lire entretien ci-dessous), pour défendre la préservation d’un sol vivant. Le labour, en enfouissant la matière organique en profondeur, annule l’action des champignons, dépendants de l’oxygène. Quant aux engrais chimiques, leur rôle étant de stimuler les bactéries du sol, ils accélèrent la minéralisation de la matière organique.

      Le cercle vicieux des pesticides

      « En 1950, explique Claude Bourguignon, en France, il y avait 2 tonnes de vers de terre à l’hectare. Aujourd’hui, il y en a moins de 100 kilos. » Un phénomène qui n’est pas sans conséquences. Ainsi appauvri, le sol perd une partie de l’argile qui le compose. « On le voit lorsqu’il pleut, les rivières se chargent de boue. C’est la mort physique du sol. Il part à la mer », conclut le biologiste.

      Moins alarmiste, l’Inrae assure que, « non, nos sols ne sont pas morts ». L’institut public insiste néanmoins sur l’importance de trouver des alternatives aux techniques d’agriculture actuelles, estimant qu’« un changement de pratiques pourrait suffire à rétablir cette richesse dans ces milieux perturbés ».

      La pratique du labour mène à la perte d'espèces capables de dégrader les polluants, et favorise l'émergence de bactéries pathogènes. Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement

      L’alternative passe entre autres par la diminution – voire l’arrêt total – du labour. Car, « en remuant la terre, on casse les macrostructures, les agrégats. Autrement dit, on détruit la « “maison” des micro-organismes », fait valoir l’Inrae. « Non seulement on perd de la biodiversité, avec notamment la disparition d’espèces capables de dégrader les polluants, fait valoir l’institut de recherche, mais cette pratique favorise l’émergence de bactéries pathogènes qualifiées de stratèges opportunistes, qui sont promptes à coloniser les environnements perturbés… et qu’il faudra combattre à l’aide d’intrants chimiques. » Un cercle vicieux, qui revient à combattre les méfaits des engrais à grands coups de pesticides.

      En France, une loi bien trop timide

      Face à l’ampleur de la destruction des terres, l’ONU, en 2001, s’est saisie du problème. Réunie à Madrid, la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) crée, cette année-là, le concept d’agriculture de conservation, une nomenclature qui recense différentes techniques d’agriculture durable avec, pour objectif, de préserver le potentiel agronomique des sols. Une prise de conscience forcée face à la catastrophe de l’érosion qui menace, partout dans le monde, les récoltes et favorise les coulées de boue et les inondations.

      L'Humatinale

      Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

      Selon l’ONU, un tiers des terres dans le monde sont aujourd’hui dégradées « et nous perdons 24 milliards de tonnes de sols fertiles chaque année », relève, pour sa part, Greenpeace. Alors que 95 % de l’alimentation mondiale provient des sols, les conséquences d’un tel phénomène dépassent largement la seule question de la protection de l’environnement et renforcent le risque de crises alimentaires majeures.

      En France, toutefois, l’agriculture de conservation reste controversée : si elle supprime totalement le labour et mise sur les couverts végétaux, elle reste dépendante, dans une faible mesure, des herbicides, singulièrement le très critiqué glyphosate. L’expérience mérite cependant d’être poussée, alors que le pays d’échappe pas à la règle générale.

      En métropole, le ministère de l’Agriculture chiffrait, l’an passé, à 18 % la part du territoire soumise à l’érosion hydrique. Signe concret de la dégradation des sols, « pratiquement toutes les communes bretonnes ont été touchées par des coulées de boue au cours des trente dernières années », relève l’Inrae.

      Dans ce contexte, dès 2005, des mesures – timides – de lutte contre l’érosion ont été inscrites dans la loi, prévoyant à l’époque « un zonage des risques d’érosion » sous l’autorité des préfets. Quant à la loi climat et résilience, votée en août dernier et supposée être un marqueur du quinquennat en matière de lutte contre les bouleversements climatiques, si elle mentionne bien l’enjeu de « préservation de la qualité des sols forestiers » et fixe « l’objectif national d’absence de toute artificialisation nette des sols en 2050 », elle ne comporte, en revanche, aucun chapitre portant sur un potentiel changement de pratiques agricoles.

      Entretien

      « L’érosion, c’est la mort des sols »

      Depuis près de trente ans, Lydia Bourguignon défend la préservation d’un sol vivant et milite pour un changement radical des pratiques agricoles.

      Quels sont les plus grands dangers qui pèsent sur le sol ?

      Depuis trente ans, et même depuis l’après-guerre, l’industrialisation de l’agriculture a eu pour conséquence une perte énorme de la matière organique des sols. Cette situation va aboutir à des calamités, au premier rang desquelles l’érosion. Lorsque la matière organique disparaît d’un sol, il perd de sa porosité. L’argile qui n’est plus maintenue disparaît et c’est l’érosion qui menace. Cette perte de matière organique est la conséquence de l’utilisation des engrais qui la brûlent et du matériel agricole lourd qui la compacte. En cas d’érosion, on a souvent tendance à accuser les phénomènes climatiques, mais si le sol était plus poreux, les dégâts seraient bien moindres.

      Y a-t-il urgence à réapprendre ce qu’est le sol, y compris dans les filières spécialisées ?

      Vous dites réapprendre, je dirais même apprendre. Apprendre la notion même de biologie des sols, qui a été très peu enseignée. Il est urgent de réintroduire cet enseignement dans les lycées agricoles, mais pas seulement. Une sensibilisation dans les chambres d’agriculture, dans les coopératives agricoles et même, de temps en temps, auprès des professionnels de l’agro-industrie serait bienvenue. Tous devraient avoir une connaissance du fonctionnement d’un sol.

      Existe-t-il une prise de conscience sur cette question de la préservation des sols ?

      Oui et c’est extrêmement positif. Il y a un renouveau, y compris générationnel. Les jeunes sont en train de comprendre qu’il y a destruction d’un patrimoine indispensable. Ce n’était pas du tout le cas, il y a trente ans. Même dans les milieux non agricoles, la certitude que quelque chose ne tourne pas rond prend de l’ampleur.

      Quelles mesures faudrait-il prendre en urgence ?

      D’abord, il faut sensibiliser, reprendre les fondamentaux : le sol – le complexe argilo-humique – est formé par de l’argile et de l’humus. Grâce à divers éléments comme le calcium, le magnésium ou le fer, l’humus et l’argile sont liés. Si l’on détruit cette matière, les liens se rompent, le calcium et le fer vont être lessivés. Lorsqu’on parle de pollution des eaux et des nappes phréatiques par les nitrates, c’est de cela aussi qu’il s’agit. Lorsqu’il pleut, les argiles finissent dans les rivières. C’est le stade ultime de la dégradation des sols, l’érosion.

      Ensuite, il faut changer les pratiques. Arrêter le labour profond, favoriser le semi-direct sous couvert. Il faut également replanter des haies pour ramener de l’humidité, et construire des couloirs pour la faune. Enfin, il faut comprendre que chaque sol a sa fonction. On ne fera jamais du vin en Beauce. Plus on comprend la vocation d’un sol, moins on a besoin d’utiliser d’intrants chimiques. C’est un cercle vertueux.

      La préservation d’un sol vivant est-elle l’une des clefs essentielles de la transition écologique ?

      C’est même la base de tout, le point de départ de la transition écologique. Si vous avez un sol vivant, poreux, avec de la faune, vous n’avez pas ce phénomène de lessivage que j’évoquais et les eaux sont de meilleure qualité. Si vous avez des sols plus oxygénés, vous aurez moins de dégagement de CO2. Je ne dis pas qu’il faut revenir à l’âge de pierre, mais à une forme de bon sens : accepter qu’existent des saisons, que la nature est lente.

      Focus  À la ferme du Bec-Hellouin dans l’Eure, la terre reprend vie

      En allant piocher parmi les pratiques les plus vertueuses aux 4 coins du monde, des néophytes ont réussi à transformer un terrain réputé « impropre au maraîchage » en ferme modèle. Retour d’expérience.

      Et si, de tous les jardiniers, la nature était finalement le meilleur ? C’est le principe mis en œuvre à la ferme de Bec-Hellouin, en Normandie, célèbre pour être parvenue à faire d’un sol considéré comme inapte à la production une terre fertile. « Notre sol était très peu profond, 15 à 20 centimètres tout juste, et pauvre en nutriments », explique Charles Hervé-Gruyer qui, avec son épouse Perrine (1), s’est installé en 2004 sur ce terrain niché dans la vallée du Bec, dans l’Eure. « Tout le monde nous le disait : la vallée est impropre au maraîchage. » Dix huit ans plus tard, la ferme est devenue une référence. Conclue en 2015, une étude menée pendant quatre ans par l’Inrae et AgroParisTech a montré que, sur 1 000 m2, les maraîchers avaient réussi à produire pour 55 000 euros de légumes commercialisables en bio, contre 30 000 euros en moyenne nationalement. Une dizaine de recherches ont ainsi été menées sur les lieux, dont une, réalisée par une université belge, avance que le sol gagne jusqu’à 10% de carbone organique chaque année, soit 26 fois plus que l’objectif de séquestration de CO2 envisagé nationalement dans le cadre de la lutte contre  le réchauffement climatique.

      Par quel miracle ? Aucun, à vrai dire. « Nous nous sommes inspirés des techniques qu’utilisaient les maraîchers d’Île-de-France au XIXe siècle », époque où la région nourrissait la capitale. Initiation à la permaculture et collaboration avec des instituts de recherche ont suivi. « Nous avons combiné le meilleur du passé et du présent », résume Charles Hervé-Gruyer.

      L’ensemble applique deux solides commandements. D’abord, ne pas lésiner sur l’apport en matière organique ; ensuite, ficher une paix royale au sol. « Chaque année, nous le couvrons d’au moins 30 cm de paillis – du fumier, de la taille de haies, des feuilles mortes –, ce qui équivaut à créer 3 cm de compost par an sur toute la surface du potager. » Ainsi gorgé de nutriments, ce premier horizon du sol – sa couche superficielle – retient l’humidité et révèle un PH parfaitement équilibré. « Ce mécanisme de pédogenèse, c’est-à-dire de création de sol, est identique à celui qui se produit naturellement. Notre intervention permet en revanche de l’accélérer », poursuit le maraîcher. Aucun engrais, ni aucun pesticide ne vient enrayer le processus, pas plus que du bêchage et autre retournement de terre. « Nous installons des buttes d’humus avec ce premier horizon, que nous paillons généreusement. » À mesure que le temps passe, le sol s’enrichit, les racines s’épanouissent. L’ensemble devient de plus en plus vivant.

      dépollution des solsagricultureagriculteurs
      France24 - World

      Record breaker: Shinzo Abe, Japan's longest-serving prime minister

      Issued on: 08/07/2022 - 09:11

      NEWS WIRES

      Shinzo Abe smashed records as Japan's longest-serving prime minister, championing ambitious economic reform and forging key diplomatic relationships while weathering scandals.

      Nearly two years after poor health forced him to leave office, the 67-year-old has died after being shot during a campaign event on Friday.

      Abe was a sprightly 52 when he first became prime minister in 2006, the youngest person to occupy the job in the postwar era.

      He was seen as a symbol of change and youth, but also brought the pedigree of a third-generation politician groomed from birth by an elite, conservative family.

      Abe's first term was turbulent, plagued by scandals and discord, and capped by an abrupt resignation.

      After initially suggesting he was stepping down for political reasons, he acknowledged he was suffering an ailment later diagnosed as ulcerative colitis.

      They called it 'Abenomics'

      The debilitating bowel condition necessitated months of treatment but was, Abe said, eventually overcome with the help of new medication.

      He ran again, and Japan's revolving prime ministerial door brought him back to office in 2012.

      It ended a turbulent period in which prime ministers changed sometimes at the rate of one a year.

      With Japan still staggering from the effects of the 2011 tsunami and subsequent nuclear disaster at Fukushima – and a brief opposition government lashed for flip-flopping and incompetence – Abe offered a seemingly safe pair of hands.

      And he had a plan: Abenomics.

      The scheme to revive Japan's economy – the world's third-biggest, but more than two decades into stagnation – involved vast government spending, massive monetary easing, and cutting red tape.

      Abe also sought to boost the country's flagging birth rate by making workplaces more friendly to parents, particularly mothers.

      He pushed through controversial consumption tax hikes to help finance nurseries and plug gaps in Japan's overstretched social security system.

      While there was some progress with reform, the economy's bigger structural problems remained.

      Deflation proved stubborn and the economy was in recession even before the coronavirus struck in 2020.

      Abe's star waned further during the pandemic, with his approach criticised as confused and slow, driving his approval ratings down to some of the lowest of his tenure.

      Political storms

      On the international stage, Abe took a hard line on North Korea, but sought a peacemaker role between the United States and Iran.

      He prioritised a close personal relationship with Donald Trump in a bid to protect Japan's key alliance from the then-US president's "America First" mantra, and tried to mend ties with Russia and China.

      But the results were mixed: Trump remained eager to force Japan to pay more for US troops stationed in the country, a deal with Russia on disputed northern islands stayed elusive, and a plan to invite Xi Jinping for a state visit fell by the wayside.

      Abe also pursued a hard line with South Korea over unresolved wartime disputes and continued to float plans to revise Japan's pacifist constitution.

      Throughout his tenure, he weathered political storms including cronyism allegations that dented approval ratings but did little to affect his power, in part thanks to the weakness of the opposition.

      Abe had been due to stay on until late 2021, giving him an opportunity to see out one final event in his historic tenure – the postponed Tokyo 2020 Olympics Games.

      But in a shock announcement, he stepped down in August 2020, with a recurrence of ulcerative colitis ending his second term too.

      (AFP)

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      Japan's former PM Shinzo Abe killed in shock campaign attack

      After Shinzo Abe's resignation, what's next for Japan?

      Japan's longest-serving PM Abe announces resignation for health reasons

      L'Humanité

      Corentin de Chatelperron, marin de tech douce

      Un jour avec

      Le navigateur et ingénieur revient d’un voyage de six ans au cours desquels il a accosté dans 25 pays. De chaque étape, il a ramené une trouvaille jugée utile, accessible et durable.

      Marie-Noëlle Bertrand

      « V ous les entendez ? » À l’autre bout du fil, on le devine qui pointe son téléphone vers l’objet de sa question. Le chant de centaines de grillons qui crépitent à tue-tête passe le combiné. Insolite, quand on sait que Corentin de Chatelperron, à l’heure où on lui cause, se trouve encore à bord de son catamaran, au large du Finistère.

      Les bestioles ne sont pas la seule curiosité embarquée. Une éolienne turbinant aux moteurs d’imprimantes, un déshydrateur solaire, trois fours usant de la même énergie et un élevage de larves de mouches se disputent l’espace du voilier, qu’occupent encore d’autres bizarreries. À son bord, Corentin vient de naviguer six ans au cours desquels il a accosté dans 25 pays. De chaque étape, il a ramené une trouvaille jugée utile, accessible et durable, bref, compatible avec la définition qu’il se fait d’une low-tech.

      Sa collecte a été débarquée pour la première fois ce 25 juin sur le port de Concarneau. Elle restera exposée dans la ville bretonne jusqu’au 3 juillet, dans le cadre d’un festival dédié à ces « basses technologies », mécaniques inventives, créées ou redécouvertes afin de satisfaire exigences et besoins d’une société soutenable.

      un véritable laboratoire flottant

      Car c’est bien là la vocation de Corentin de Chatelperron : participer à inventer un avenir qu’il imagine à l’opposé de ceux promis par des Elon Musk ou Mark Zuckerberg (1). « Chez beaucoup s’est ancrée l’idée que le futur sera fait de high-tech ; moi, je pense que les low-tech appartiennent à un avenir bien plus désirable », explique-t-il. Et parce qu’il est convaincu que le présent est la conséquence de ce demain en fabrication, Corentin de Chatelperron s’est donné pour mission immédiate de répertorier ces micro-inventions qui fourmillent de par le monde.

      Il était, avant cela, ingénieur en mécanique au Bangladesh, développant un matériau en fibres de jute pour son employeur de l’époque. Une tentative d’expédition maritime en autonomie et un échec plus tard, il décidait de créer son association, afin de recenser tout ce qui fait low-tech. « Cela doit répondre aux besoins de base, tels que l’alimentation et l’énergie ; cela doit être faisable et appropriable localement par un grand nombre de personnes ; enfin, cela doit être fait de matériaux recyclés. » La même aspiration a prévalu à la mise à flot du Nomade des mers, qui, il y a six ans et quatre mois , s’est élancé de Concarneau pour faire le tour de la Terre. Plus qu’un bateau : un véritable laboratoire flottant, au creux duquel, aujourd’hui, incubent les prototypes récoltés sur le trajet, avant d’être documentés et mis en accès libre sur une plateforme dédiée (2).

      La première escale du Nomade s’est faite au Maroc, où l’équipe a étudié les possibilités d’un dessalinisateur solaire. « Il n’est pas encore au point, son rendement demeure trop faible. » L’ordinateur low-tech, déniché à Taïwan, semble plus abouti. « Une coque de bois, un panneau solaire, une carte mère et un téléphone portable pour écran… »

      « Nous n’avons rien inventé »

      À l’époque, rappelle encore Corentin, « nous visions surtout des solutions énergétiques et alimentaires, faites de systèmes mécaniques ». Leur définition a pris du champ à mesure qu’ils repoussaient leur horizon. « À Cuba, nous avons trouvé des solutions low-tech pour la communication Internet, domaine que nous n’aurions jamais pensé explorer », se souvient-il. Le vivant, enfin, s’est incrusté dans leurs plans faits initialement de machines.

      Ramené d’on ne sait plus où, l’élevage de larves de mouches soldats noires fait partie de leurs trouvailles. « Elles vous font du compost en un temps record », s’enthousiasme l’explorateur. Elles servent, aussi, à nourrir poissons, canards ou poules… et les grillons, donc, déclarés par l’équipage « meilleure source de protéines » au regard du ratio espace occupé (une cabine)/ calories absorbées.

      « Nous n’avons rien inventé », rappelle Corentin de Chatelperron. « Partout dans le monde, il y a des gens hyperingénieux, à qui nous avons toujours demandé l’autorisation de diffuser leur savoir », assure-t-il, conscient, en outre, des contraintes, au premier rang desquelles la pauvreté, qui ont amené à ces systèmes D parfois faits de bric et de broc. S’ils avaient le choix, beaucoup de leurs inventeurs feraient dans le plus confortable, admet le collecteur. Justement : rendre plus attractives des solutions dont la rusticité rebute, voilà l’étape qu’il espère passer. « Je me sens comme ces geeks qui, aux premières heures de l’informatique, bricolaient des ordinateurs dans leur garage : je vois le potentiel, mais je sais qu’il n’est pas encore mûr. »

      environnementvoyagesnavigationUn jour avec
      BBC

      Paradise reopened - Bali hopes for tourists to return

      By Richard BaimbridgeBusiness reporter, Bali

      From his home high atop the cliffs overlooking Bali's resort district of Jimbaran, German expat Pak Kriss has a perfect, unobstructed view of the island's international airport.

      Composed of a single runway stretching out into the ocean, Mr Kriss notes that at its pre-pandemic peak, it handled some 700 flights a day, ushering more than 6.3 million international tourists a year to the Indonesian island.

      "Then, one day… nothing," he says with a sweep of his hands. He expected it to last a few weeks, but it went on for two years.

      In 2020 the island received just one million foreign visitors, almost all before Bali and the rest of the world went into lockdown in March of that year. Then in 2021 the island reportedly saw just 45 overseas tourists. Yes, just 45 people.

      Back in February, Mr Kriss watched anxiously as the first international passenger fight for 24 months arrived from Singapore.

      The expat, who runs a digital marketing and web design business catering to the local tourism industry, even recorded the event on his mobile phone. Like many in Bali, he was optimistic, especially after the island ditched quarantine rules for overseas arrivals in March.

      But as the computer screens in his home office call up the latest visitor numbers, he says there's little cause for celebration.

      In May, Bali saw 237,710 international arrivals, up from 114,684 a month earlier, but half the number in the same month in 2019. And Indonesia's tourism minister has set the modest aim of Bali welcoming 1.5 million overseas tourists for 2022 as a whole.

      New Economy is a new series exploring how businesses, trade, economies and working life are changing fast.

      "I think it will be 10 years before Bali is back to pre-coronavirus numbers," says Mr Kriss.

      He believes that foreign travellers are reluctant to visit more remote destinations like Bali due to a perfect storm of the war in Ukraine, high inflation around the world, and lingering concerns about Covid-19.

      With tourism accounting for more than 60% of the island's economy, driving through the once-bustling tourist centres of Kuta, Seminyak and Nusa Dua, Covid's impact is immediately visible.

      Dozens of tourism businesses, from shops, to bars, restaurants, nightclubs, and villas sit empty or abandoned, with some even reclaimed by the island's pervasive and all-consuming jungle vegetation. And the streets once crowded with Australian, Asian and European tourists are now still eerily quiet.

      Made Suryani reopened her small souvenir store close to the Club Med Beach resort near Nusa Dua in April, even though most of the other retail units beside her remain shuttered.

      "Before Covid, in a good month, I could earn more than two million rupiah ($140; £116) a month," she says. That was slightly below the minimum wage for employees in Bali.

      "Now sometimes I make 50,000 rupiah in a week. I borrowed money from family to survive, and I don't know how I'm going pay it back," she says.

      At Nusa Dua's shopping and restaurant mall Bali Collection the area that previously held some of the island's top restaurants is now fenced off and deserted. Of the remaining units, about 80% remain unoccupied.

      "Most of these businesses are gone for good," says Kiran Vijay, who runs a crafts and jewellery store at the development.

      He says that the site's management have been very helpful, allowing tenants to be remain rent-free for most of the past two years.

      Yet Mr Vijay adds that tourist footfall is down from as many as 5,000 people a day before the pandemic to just a few hundred today. "They're going to have to lower rents significantly to attract new tenants," he adds.

      Yet there are some bright spots. Bali's 110,000-strong expat community, which includes lots of digital nomads, yogis and surfers, has kept areas like Canggu, Ubud and Uluwatu thriving, with villa rental prices now nearly back to pre-Covid levels.

      And bookings at Bali's five-star resorts are also surprisingly robust, with high-end hotels seeing a large spike in demand. However, the vast majority of these visitors are domestic travellers from other parts of Indonesia, primarily the capital Jakarta and Surabaya, the second-largest city.

      Prior to Covid-19, many of these would have considered Bali too expensive. But with foreigners temporarily out of the picture, they're now able to get discounted rates, and special perks like free helicopter rides exclusively available on Indonesian travel booking sites.

      Many of the hotel staff are however still working on reduced salaries, some down to as little as 10% of pre-pandemic rates. But for them and the resorts, some income is better than none.

      Meanwhile, many hotel employees and other hospitality workers who were laid off at the start of the lockdowns went back to their home villages to work on the family farm plots. So while some commentators thought that Bali would descend into chaos during the pandemic, life carried on, helped by the island's strong family ties and Hindu culture.

      Businesses, meanwhile, were able to temporarily suspend operations without fear of bank foreclosure, as most properties in Bali are purchased outright in cash.

      Julia Lo Bue-Said is chief executive of Advantage Travel Partnership, an organisation that represents the UK's independent travel agents. She says that while long-haul travel from the UK to destinations such as Bali has been "slower to rebound" compared to holidays within Europe, "the appetite is there and growing".

      "Long haul will see a significant growth in the next 12-18 months, as despite the cost of living crisis, people are still eager to explore, travel and have something to look forward to, banking life long memories."

      Mr Kriss is certain that - given time - Bali will return again to its former glory. He says there is simply too much on offer in terms of natural beauty, and the friendly, open and tolerate nature of the Balinese people.

      "Bali will come back strong as ever," he says. "I have no doubt about that. It may take years, but Balinese people are patient, and optimism is part of the fabric of their society - they believe in karma."

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      Известия (RUS)

      Нутрициолог указала на бесполезность хлорофилла в виде пищевой добавки

      Популярный среди поклонников здорового образа жизни хлорофилл, используемый для приготовления напитков и смузи, абсолютно бесполезен для здоровья человека. Об этом рассказала нутрициолог сервиса доставки Grow Food Елена Свиридова.

      Спящий режим: ученые разрешили есть днем и ночью Ради избавления от лишнего веса не стоит отказываться от позднего ужина

      «Считается, что хлорофилл стимулирует пищеварение, обеззараживает кровь, укрепляет иммунитет и даже является профилактикой онкологических заболеваний», — цитирует ее «Газета.Ru».

      Но пользы от хлорофилла нет, утверждает Свиридова. Экстракт зеленого пигмента из растений, необходимый для фотосинтеза, человеку не нужен, отметила врач.

      Обмен веществ человека с солнечным светом не связан, напомнила она.

      По мнению Свиридовой, использующие хлорофилл люди стали жертвами маркетинга, как это бывает с другими процедурами и средствами.

      В мае 2021 года врач-проктолог и онколог Елена Смирнова назвала продукты, которые можно и нужно употреблять вместе с кожурой. Она рассказала, что фиолетовый цвет баклажана означает, что в нем содержится много антоцианов. Они являются мощными антиоксидантами. Кожура кабачка богата хлорофиллом (тоже антиоксидант) и витамином С, написала она в соцсетях.

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      France24 - World

      Mozambique: Wiped out more than 40 years ago, rhinos make their return

      Issued on: 05/07/2022 - 17:18

      Sam BALL

      More than four decades after they were driven to extinction in the region, rhinos are once again roaming the wilds of Mozambique following an ambitious project to relocate a number of the animals from neighbouring South Africa.

      L'Humanité

      Des siècles après : on a enfin retrouvé l'origine de la grande peste

      Plus de 700 ans après son déferlement, la peste vient de lever l’un de ses derniers mystères. Une équipe a mis en évidence la souche ancestrale du bacille responsable de l’épidémie la plus meurtrière en Europe, en Asie centrale, dans les nécropoles de l’actuel Kirghizistan. Récit.

      Marine Cygler

      Entre 1346 et 1353, une terrible épidémie de peste s’est abattue sur l’Europe décimant des dizaines de millions de personnes, entre 30 et 50 % de la population selon les régions. Si on supposait que la maladie était arrivée de l’est par la route de la soie, son point de départ a été, pendant des siècles, un mystère qu’une équipe internationale de chercheurs de l’université de Stirling, en Écosse, de l’institut Max-Planck et de l’université de Tübingen, en Allemagne, vient, enfin, de lever.

      « Mawtānā » était-il inscrit sur certaines stelles

      Les scientifiques détaillent dans la prestigieuse revue « Nature » l’enquête minutieuse qui leur permet d’affirmer que l’épidémie la plus meurtrière d’Europe s’est bien déclenchée en Asie centrale, plus précisément près du lac d’Issyk-Koul, dans le nord-est de l’actuel Kirghizistan.

      Là, dans deux anciens cimetières datant du XIVe siècle, des historiens ont remarqué que les tombes des années 1338 et 1339 étaient particulièrement nombreuses : sur les 467 tombes datant de 1248 à 1345, 118 correspondaient à ces deux années-là. Plus intrigant, certaines stèles portaient des inscriptions détaillant la cause de la mort : « mawtānā », c’est-à-dire « pestilence » en ancien syriaque.

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      Une surmortalité liée à une maladie contagieuse quelques années avant que la peste n’atteigne l’Europe via le bassin méditerranéen, il n’en fallait pas plus pour que les chercheurs se sachent sur la bonne voie. Sauf qu’il manquait encore des preuves directes pour trancher ce débat vieux de presque 700 ans.

      La souche ancestrale

      Avant de laisser la place aux généticiens, les historiens ont pu retrouver, en étudiant les registres du cimetière, l’emplacement de trente squelettes de cette époque déplacés à la fin des années 1880. C’est à partir des restes de ceux-ci que les spécialistes de l’ADN ancien ont pu poursuivre les investigations.

      Ils ont réussi à extraire du matériel génétique à partir des dents de sept individus différents. Trois d’entre eux contenaient de l’ADN correspondant à celui de Yersinia pestis, le bacille de la peste qui se transmet à l’homme à partir de morsures de puces de rongeurs.

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      Mais identifier les plus vieilles victimes jamais exhumées ne signifiait pas encore que les chercheurs avaient découvert la souche ancestrale de la bactérie à l’origine de la grande épidémie du Moyen Âge. Les scientifiques ont réussi à retrouver la séquence de l’ADN de la bactérie et ils l’ont comparée à celles connues des différentes Yersinia pestis. Ils ont ainsi pu placer la bactérie des sites kirghizes à la première place de l’arbre généalogique de ces bactéries : autrement dit, ils avaient bien la souche ancestrale.

      Un bacille à la conquête de l’Ouest

      Ce qui est assez logique : le Kirghizistan se trouve sur la route de la soie, un réseau de voies commerciales reliant l’Asie et l’Europe à l’époque. De plus, les dépouilles analysées sont issues de communautés chrétiennes connues pour commercer. La peste a donc profité de ces échanges commerciaux et voyagé avec les hommes, les rongeurs ou encore les poux et les puces, à la conquête de l’Ouest.

      Pourquoi les Vikings ont-ils quitté le Groenland ?

      La peste a aussi voyagé dans le temps : les chercheurs ont pu établir que les bactéries présentes dans ces cimetières étaient aussi des ancêtres directs de la majorité des souches de peste qui circulent dans le monde aujourd’hui. Car la peste n’a pas disparu de la surface de la Terre. Elle demeure une menace importante (voir ci-dessous l'entretien avec Florent Sebbane). Le bacille reste redoutable grâce à sa faculté de se multiplier dans le corps de façon furtive, non détectable par le système de défense de notre organisme.

      « Sans être une menace, la peste reste une préoccupation majeure »

      Le point avec... Florent Sebbane, directeur de recherche à l’Inserm (1)

      Dans quels territoires la peste est-elle présente ?

      Comme beaucoup de maladies infectieuses, elle est liée à la pauvreté et à l’insalubrité. De plus, certains modes de vie (stockage de récoltes dans les habitats et literie à même le sol) augmentent le risque de contacts avec des animaux pestiférés. Aujourd’hui, la peste est présente sur tous les continents sauf le continent européen. Elle sévit principalement à Madagascar et en République démocratique du Congo, mais elle touche aussi les États-Unis. Il faut aussi noter qu’elle peut réémerger après des décennies d’absence, comme ce fut le cas récemment en Algérie et en Libye.

      Pourquoi peut-elle réapparaître après des années d’absence ?

      Nous ne le savons pas vraiment et c’est une question de recherche essentielle. Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de cas humains de peste que la maladie est absente dans la nature. Autrement dit, nous nous demandons où la bactérie causant la peste se cache pour ne pas être vue pendant des décennies chez l’homme. Quel est son réservoir de longue durée et quelles sont les conditions qui conduisent à sa réémergence ? Certains ont proposé que le bacille se maintienne indéfiniment dans certains réservoirs animaux, voire le sol. Cependant, cet agent infectieux pourrait avoir de grandes difficultés à survivre à l’extérieur d’un hôte.

      Comment est-elle surveillée ?

      Il n’y a pas de programme de surveillance mondial, mais des pays concernés tels le Kazakhstan, la Chine ou Madagascar surveillent étroitement les réservoirs animaux. Et lorsqu’une épidémie n’est pas contrôlée, l’OMS et les autorités sanitaires du pays concerné mettent en place des mesures pour empêcher sa propagation. L’une des craintes est que les gens fuient et disséminent la peste, y compris la forme respiratoire, dont le taux de mortalité est proche de 100 % en absence de traitement antibiotique précoce.

      Constitue-t-elle toujours une menace pour l’humanité ?

      Je ne dirai pas qu’elle est une menace, mais elle reste une préoccupation internationale majeure. Elle est un problème de santé publique et son apparition ou réapparition peut aussi avoir des impacts économiques et psychologiques considérables. Son bacille fait partie des micro-organismes les plus surveillés ; il pourrait être utilisé de façon malveillante. Il peut aussi devenir multirésistant aux antibiotiques. Enfin, il pose un problème écologique : il serait capable de donner le coup fatal à des espèces en danger critique d’extinction, par exemple le hamster d’Europe.

      pestesciencespandémiesSanté
      Известия (RUS)

      Fox News уличил Байдена во лжи о своем отношении к покойному сенатору Маккейну

      Президент США Джо Байден вручил Президентскую медаль Свободы вдове сенатора Джона Маккейна и солгал ей о том, что никогда не оскорблял ее покойного мужа. На это 7 июля обратил внимание телеканал Fox News.

      Все на одного: в США растет недовольство политикой Байдена Американцы всё больше критикуют своего президента за рост инфляции, разгул преступности и действия в отношении Украины

      «Я никогда не переставал восхищаться Джоном. Никогда в жизни не говорил о нем ничего плохого, потому что я знал о его чести, мужестве и преданности делу», — сказал он во время вручения награды Синди Маккейн.

      Телеканал напомнил, что во время предвыборной гонки в 2008 году Байден, выдвигавшийся на пост вице-президента от демократов, грубо высказывался о Маккейне, который тогда претендовал на пост президента США от республиканцев. Так, в ответ на заявления Маккейна о том, что он считает себя «индивидуалистом» внутри собственной партии, Байден заявил, что республиканец не может претендовать на эту роль, поскольку был «мальчиком на побегушках».

      Байден также называл Маккейна «злым мужчиной, постоянно меняющим свое мнение». Кроме того, он обвинял его в трусости, когда тот раскритиковал экс-главу Белого дома Барака Обаму во время митинга. По мнению нынешнего американского лидера, Маккейн должен был сказать об этом Обаме в лицо.

      Маккейн скончался в возрасте 81 года 25 августа 2018 года в окружении членов семьи. На протяжении года он боролся с агрессивной формой рака мозга. В США политика вспоминают как героя вьетнамской войны — Маккейн был летчиком ВМС. После того как его самолет сбили, он находился во вьетнамском плену.

      Ранее, 7 июля, ведущий телеканала Fox News Такер Карлсон обвинил Байдена во лжи из-за заявлений о росте цен на бензин. Журналист считает, что ответственность за топливный кризис в США несет не российский президент Владимир Путин, а американский лидер. С точки зрения Карлсона, Байден вместо того, чтобы урегулировать ситуацию с топливным кризисом, предпринимает безумные шаги, которые наносят лишь еще больший вред Штатам, в частности, выпустив резервные запасы топлива.

      30 июня президент Соединенных Штатов вновь обвинил РФ в росте стоимости топлива. Причина, по которой растут цены на бензин, — «это Россия. Россия, Россия, Россия», сказал он.

      12 мая лидер Соединенных Штатов Америки, выступая перед журналистами, заявил, что инфляция — это сильная сторона страны, возникшая благодаря Белому дому. Однако позднее в той же речи президент подчеркнул, что инфляция — это плохо, но виноваты в ней пандемия коронавируса и Путина на Украине.

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      Valeurs Actuelles

      Dette publique : la Cour des comptes demande au gouvernement davantage de crédibilité

      L’État a « atteint la cote d’alerte sur les finances publiques », déclarait Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, le 27 juin sur BFMTV. Une phrase qui fait écho à une déclaration faite en 2007 par François Fillon, alors Premier ministre, qui avait dit : « Je suis à la tête d’un État en faillite ». Dans deux rapports publiés coup sur coup, l’un sur Le budget de l’État en 2021 et un autre sur La situation et les perspectives des finances publiques, la Cour des comptes dresse un tableau plutôt sombre des finances publiques, montrant, en effet, que la côte d’alerte a été dépassée et qu’il est temps que les choses changent.

      La dépense publique se porte bien

      Il ressort du premier rapport de la haute autorité de la rue Cambon qu’en 2021, les dépenses ont filé bon train ; elles ont augmenté de 37 milliards d’euros, après une hausse enregistrée de 54 milliards un an plus tôt ; elles étaient alors dues aux mesures d’urgence pour répondre à la crise sanitaire. Certes, ce type de dépenses s’est poursuivi l’année dernière, auquel se sont ajoutée des dépenses de relance. Mais la cour des comptes constate aussi que « les dépenses du budget général hors mesures de soutien et de relance ont connu en 20231 une progression rapide de 17,6 milliards (+5,1 %) à périmètre constant ». Un dérapage du en partie à l’indemnité inflation (3,3 milliards), à la montée en charge de la loi de programmation militaire (2,7 milliards) et à la hausse de ma charge d’intérêts de la dette (2 milliards).

      Si l’année dernière, les recettes fiscales ont bénéficié du rebond de l’économie (+ 39,7 milliards par rapport aux prévisions), elles ont permis une légère baisse du déficit, porté à 90 % par l’État car c’est lui qui finance les mesures de relance. Mais il reste toujours à un niveau (très) élevé à 170 milliards d’euros. La Cour des comptes s’est livrée à un calcul intéressant : « Les recettes de l’exercice ne couvrent qu’à peine 60 % des dépenses. Ainsi, à compter du début du mois d’août 2021, l’État a financé ses dépenses par un accroissement de sa dette. » Ce qui inquiète fortement la haute autorité car la charge de la dette dépend bien évidemment de la hausse des taux : « L’Agence France Trésor estime qu’une hausse d’un point des taux d’intérêt renchérirait la charge d’intérêts de 2,5 milliards la première année, 6,1 milliards la deuxième année et 29,5 milliards à l’horizon de 10 ans. L’impact de ce choc à un horizon de 10 ans est ainsi nettement plus élevé que celui estimé fin 2019 (+ 21,2 milliards) », relève la Cour des comptes. On comprend mieux, dès lors, la sortie de Bruno Le Maire.

      Des incertitudes importantes pèsent sur les prévisions de déficit public pour 2022

      L’institution présidée par Pierre Moscovici s’est ensuite intéressée à l’année 2022, en rappelant, au passage, « la dégradation sans précédent des finances publiques avec la crise sanitaire ». Pour elle, les trois années de croissance enregistrées entre 2017 et 2019 (en moyenne, de 2 %), n’ont pas été suffisamment mises à profit pour redresser l’état des finances françaises. Les premières attaques ne tardent pas sur la gestion des finances publiques ; la Cour des comptes constate « des incertitudes importantes pesant sur les prévisions de déficit public pour 2022 ». En cause, des dépenses plus élevées pour continuer à compenser les boucliers tarifaires, notamment pour l’énergie, pour tenir comptes des revalorisations des pensions et des traitements des fonctionnaires, opinément annoncées avant l’élection présidentielle et pour absorber l’impact de l’inflation sur la charge d’intérêt de la dette. Et cela sans compter la poursuite des effets du conflit russo-ukrainien sur l’économie française. Le problème, comme le remarque la Cour des comptes, c’est que « la France se situe au sein de la zone euro dans le groupe des pays avec un taux d’endettement et un solde structurel élevés, comme l’Italie, l’Espagne ou la Belgique ». D’où un écart de notre pays avec ceux où l’endettement est compris entre 60 et 80 % de leurs PIB. Pour l’institution, il s’agit dorénavant de construire une loi de programmation réaliste, « là où les trajectoires passées se sont révélées en moyenne trop optimistes ». Dont acte.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      France24 - World

      'We choose Europe': Georgians rally to support EU membership bid

      Issued on: 04/07/2022 - 17:05

      Sam BALL

      Tens of thousands rallied in the Georgian capital Tbilisi on Sunday, July 3, in the latest show of support for the country joining the European Union after its bid for candidate status was temporarily scuppered when EU leaders demanded the government enact sweeping political reforms. It was just the latest pro-EU protest in the country in recent weeks and comes as Russia's invasion of Ukraine throws a spotlight on the future of former Soviet states in Europe.

      Известия (RUS)

      В США заявили о недооцененной воле России к победе в украинском конфликте

      Запад недооценил волю России к победе в украинском конфликте. Такого мнения придерживается журналист Джаред Питерсон в статье для американского издания The American Thinker.

      Это вам не НАТО: в чем сошлись и разошлись лидеры ОДКБ на встрече в Москве На юбилейном саммите они обсудили расширение Североатлантического альянса и дисциплину внутри организации

      Автор материала назвал «полными дураками» политиков, которые заявляют, что не предвидели приближения конфликта. Он также обвинил США в игнорировании интересов России. По его словам, администрация президента США Джо Байдена в течение всего 2021 года рассматривала Киев как де-факто члена НАТО, в то время как Россия на протяжении многих лет заявляла, что не допустит вхождения Украины в альянс.

      «Те, кто думает, что Россия потерпит поражение в этом конфликте, — те делают хорошую мину при плохой игре», — добавил обозреватель.

      Питерсон отметил, что конфликта можно было избежать в случае объявления нейтрального статуса Киева, автономии Донбасса и признания Крыма в составе РФ. Он подчеркнул, что эти условия не оказали бы негативное влияние на интересы США и их союзников.

      По мнению журналиста, эскалация напряжения на Украине изначально была «глупой затеей» США

      «Если уж на то пошло, глупой затеей с самого начала было расширение НАТО на восток в условиях полного отсутствия какой-либо российской угрозы после распада Советского Союза», — заключил он.

      Ранее, 13 июня, американский историк, философ и лингвист Ноам Хомский рассказал, что американские чиновники многие годы безрезультатно призывали администрацию Штатов принять во внимание интересы национальной безопасности РФ.

      17 мая эксперт по России из Калифорнийского университета в Лос-Анджелесе Даниэль Трейсман заявил, что переброска вооружений НАТО к российским границам после распада Советского Союза стала большой ошибкой Североатлантического альянса. По его словам, тогда сближение России и Запада было международным вызовом, странам следовало налаживать новые связи и механизмы безопасности в дополнение к НАТО, что могло бы обеспечить безопасность всей Восточной Европы.

      До этого, в апреле, министр иностранных дел РФ Сергей Лавров назвал причиной кризиса на Украине безграничное расширение НАТО с перспективой на достижение однополярного мира. Более того, геополитические перестановки послужили триггером для накопившихся за последние десятилетия проблем в Евроатлантике, заметил он.

      После начала спецоперации РФ по защите Донбасса несколько стран выразили желание присоединиться к НАТО. Так, заявки на вступление в Североатлантический альянс Финляндией и Швецией были поданы 18 мая. МИД России воспринял такие шаги критически. Замминистра иностранных дел РФ Сергей Рябков отметил, что безопасность в Швеции и Финляндии не укрепится, а решение присоединиться к блоку — очередная ошибка с далеко идущими последствиями.

      Официальный представитель Кремля Дмитрий Песков, в свою очередь, заявил, что Москва будет внимательно следить, какие будут последствия вступления этих стран в НАТО с точки зрения безопасности РФ, которая должна быть обеспечена в безусловном порядке.

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      Valeurs Actuelles

      Quand l’antiquaire Bernard Tapie ne bluffait pas

      « L’art n’est pas un mensonge », affirmait Gustave Flaubert. Durant toute sa vie, Bernard Tapie a érigé le mensonge en art, mais ses collections d’art sont, elles, bien réelles. Pendant plus de trente ans, il s’est patiemment constitué un petit musée dans le magnifique hôtel de Cavoye, situé 52, rue des Saint-Pères, en plein cœur de Saint-Germain-des-Prés. Le 6 juillet, les objets d’arts qui le meublent seront proposés lors d’une vente judiciaire aux enchères publiques, en exécution d’une ordonnance du tribunal de commerce de Bobigny dans le cadre de la liquidation judiciaire prononcée à l’encontre de Bernard Tapie.

      L’État espère ainsi recouvrer une (infime) partie des dettes que l’homme d’affaires, décédé le 3 octobre 2021, a laissées dans l’affaire de l’arbitrage de son litige avec le Crédit Lyonnais. Ce jour-là seront proposés 180 lots (tableaux anciens, mobilier et objets d’art, art asiatique, étoffes et tissages, tapis). Cette vente, intitulée “Collection Bernard Tapie, une passion française”, devrait attirer des investisseurs fortunés du monde entier, les passionnés d’art et des curieux, venus là pour admirer ces objets des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles et pénétrer dans l’intimité d’un homme qui, durant sa vie, a exacerbé les passions, en bien comme en mal.

      Valeurs actuelles a eu la chance de rencontrer Patrick de Buttet, un expert de renommée mondiale choisi par le commissaire-priseur chargé de la vente, Me Estelle NGuyen-Hong, de la maison Artus Enchères ; elle s’est spécialisée dans les procédures collectives (liquidations judiciaires, sauvegardes, redressements…). Patrick de Buttet, habitué à évaluer l’intérieur des grandes propriétés et châteaux de France, a donc répertorié une partie des objets d’art présents dans ce lieu chargé d’histoire — inscrit aux Monuments historiques, cet hôtel particulier a été construit en 1630 pour Paul Bailly, aumônier de Louis XIII — devenu la demeure familiale de Bernard Tapie ; en 1986, il l’avait acheté à Hubert de Givenchy. Les tableaux ont, eux, été confiés à René Millet, qui a été formé par un autre expert mondialement reconnu, Éric Turquin.

      “Un enfant de la balle, parti dans la vie sans le sou”

      L’ensemble de la collection de Bernard Tapie est expertisé au minimum à 5 millions d’euros, mais la vente pourrait bien rapporter deux fois plus, si l’on se fie à la vente aux enchères de la collection personnelle du couturier Hubert de Givenchy, organisée par la maison Christie’s du 14 au 17 juin. Les estimations les plus basses tablaient sur une cinquantaine de millions d’euros. Les 800 lots de première importance (mobilier, sculptures et tableaux) sont finalement partis pour 114 millions d’euros.

      « J’avais croisé Bernard Tapie une ou deux fois à la Biennale des antiquaires ; c’est un homme qui s’intéressait certes à l’art, se souvient Patrick de Buttet. Mais autant Hubert de Givenchy était un personnage hors du commun, raffiné, ayant une connaissance parfaite de l’art, autant Bernard Tapie était un enfant de la balle, parti dans la vie sans le sou. » Notre expert poursuit : « Je crois qu’il voulait absolument ressentir comment pouvait vivre un des grands de la noblesse française au XVIIIe siècle ; il a donc acheté un hôtel particulier qu’il a meublé à la manière du XVIIIe siècle. » Bernard Tapie voulait donc s’entourer des plus beaux objets d’art, mais il a vite compris — sans doute aussi parce qu’il n’y connaissait pas grand-chose — qu’il devait être aidé ; il s’est alors fait conseiller, toute sa vie durant, par Bernard Steinitz, un des plus grands antiquaires de Paris.

      Des factures disparues bien opinément

      Il y a un mois et demi, Patrick de Buttet a réalisé l’expertise. Elle n’a pas été chose aisée, une (sacrée) épreuve : « J’ai visité la demeure de Bernard Tapie telle qu’elle était à son décès. J’ai ressenti beaucoup d’émotion chez Mme Tapie qui, dans une épreuve épouvantable, celle d’une expertise judiciaire, a su rester d’une grande dignité. Je me suis rendu compte qu’elle adorait cet intérieur, non pour les sommes importantes dépensées par son mari, mais pour son allure. »

      Souvent, et aussi parce que la quasi-totalité des factures avait disparu — bien opinément ou inopinément au gré des affaires juridiques de Bernard Tapie —, l’évaluation des pièces s’est transformée en une véritable enquête policière, obligeant notre expert à se plonger dans l’histoire de France. C’est le cas d’un lustre à huit bras de lumière du XVIIIe siècle, estimé entre 130 000 et 150 000 euros.

      Des ployants sans doute réalisés pour la reine Marie-Antoinette

      Remarquable, rarissime… les adjectifs ne manquent pas pour cet objet attribué au fondeur et ciseleur (mais aussi ébéniste) André-Charles Boulle. « Qu’est-ce qui me permet de l’affirmer ?, demande Patrick de Buttet. C’est difficile, même si on voit tout de suite qu’il provient d’une grande maison. » Seule certitude, ce lustre provenait du château de La Roche-Guyon. « Je me suis donc intéressé à son histoire et à un moment je me suis dit “bingo !”, poursuit-il. J’ai appris que François VIII de La Rochefoucauld avait épousé Madeleine-Charlotte Le Tellier, fille du marquis de Louvois, ministre de Louis XIV et surintendant des Bâtiments du roi ; or, André-Charles Boulle était justement attaché à la manufacture des Gobelins et fut premier ébéniste de la maison du roi. Louvois est en fait intervenu plusieurs fois pour intercéder entre des clients et l’ébéniste, souvent en retard dans la remise de ses commandes. » Autre raison, un modèle similaire de lustre, aux ciselures identiques, réalisé (et non plus attribué) par le maître fondeur, est exposé au musée du Louvre. Dès lors, tous les indices étaient réunis pour que ce lustre provienne des ateliers d’André-Charles Boulle. « Tout collait, c’est aussi ça, l’histoire de l’art », résume l’expert.

      La collection contient d’autres objets au destin aussi extraordinaire et qui se sont surtout révélés être d’excellentes affaires quand Bernard Tapie les a acquis.

      Figurent notamment parmi les lots proposés à la vente une paire de ployants en X (lot 56). Bon, d’accord, il y a des éclats à la dorure et la garniture en velours de soie rouge à passementerie est en assez mauvais état, mais ils devraient quand même partir au minimum entre 180 000 et 200 000 euros. Ils sont attribués à la dynastie de menuisiers et ébénistes Foliot, plus précisément à Nicolas-Quinibert et Toussaint, et auraient été réalisés pour la future reine Marie-Antoinette.

      « Je les ai trouvés le long d’un mur du salon », se souvient l’expert. Selon des amis de la famille, même le chien Boboy s’allongeait dessus.

      “L’art, c’est le plus court chemin de l’homme à l’homme”

      Après des semaines de travail, Patrick de Buttet a découvert qu’ils avaient été achetés, le 31 octobre 1987, pour la somme de 93 500 dollars chez Sotheby’s à New York. « Ce qui est fou, c’est qu’à l’époque, ces ployants ont été vendus sans en préciser la provenance ; ils auraient valu sinon beaucoup plus cher, explique-t-il. Heureusement, on peut compter aussi sur le génie des grands marchands d’art, dont certains ont un vrai un flair de labrador : ils sont capables de deviner, sans se tromper, quelle est leur provenance. Je suis persuadé que Bernard Steinitz est en fait à l’origine de cette découverte ; c’était un génie de l’identification des pièces rares. » Des musées pourraient se porter acquéreurs des fameux ployants.

      Parmi tous les objets qui seront proposés aux enchères, il y a aussi des pièces d’exception chargées d’émotions. C’est le cas d’un secrétaire à abattant, en laque Nanban, datant du XVIIIe siècle et attribué au maître ébéniste Philippe-Claude Montigny (lot 150). Il est estimé entre 100 000 et 120 000 euros. « Une des plus belles pièces, qui partira beaucoup plus cher, parie Patrick de Buttet. Un meuble extraordinaire à l’état de conservation remarquable. »

      Difficile de dire moins : il est orné de panneaux de laque Nanban, des décors japonais achetés par des ébénistes français du XVIIIe siècles et provenant de coffres et de paravents du XVIe siècle. « L’intérieur est aussi richement décoré que l’extérieur, ce qui est extrêmement rare pour un secrétaire à abattant, fait pour être fermé afin de garder la confidentialité des écrits », explique notre expert, qui, là encore, n’a pas pu mettre la main sur l’historique de ce meuble ; il a quand même réussi à lui consacrer sept pages dans le catalogue.

      Selon des amis de la famille, même le chien de Bernard Tapie, Boboy, s’allongeait sur des ployants estimés au minimum 180 000 euros.

      Si ce meuble est chargé d’émotions, c’est que ce secrétaire a été acheté par Bernard Tapie pour l’offrir à son épouse Dominique comme cadeau d’anniversaire de mariage. « Vous comprendrez qu’il était donc très difficile pour Mme Tapie de voir partir ce meuble. Elle paraissait réellement bouleversée », se souvient Patrick de Buttet, très ému à cette évocation.

      « L’art, c’est le plus court chemin de l’homme à l’homme », disait André Malraux. Qui pourra être intéressé par la collection d’objets de Bernard Tapie ? L’expert nous l’assure, cinq ou six pièces d’exception pourraient attirer quelques grands collectionneurs internationaux. Il y a encore des Américains et des Européens friands des objets de XVIIIe siècle alors que l’art contemporain a volé la vedette de part et d’autre de l’Atlantique.

      En revanche, les Chinois ne sont pas intéressés par ce type de biens. Quant aux Russes, ils ont été longtemps d’importants acheteurs sur le marché des meubles anciens, puis, il y a vingt-cinq ans, ils se sont pris de passion pour l’art moderne.

      « Bernard Tapie a bien essayé de s’y intéresser lui aussi, mais cela ne collait pas à sa personnalité, avance Patrick de Buttet. Sans doute n’y comprenait-il pas grand-chose : ça l’agaçait en fait de voir des œuvres atteindre des sommets alors que certains artistes n’étaient même pas connus. »

      Enfin, cerise sur le gâteau, les frais ne sont que de 14,28 % TTC, contre 27 % en conditions normales dans le cadre d’une vente publique liée à des liquidations judiciaires. De quoi faire monter les enchères.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      France24 - World

      India bans single-use plastics in bid to tackle waste

      Issued on: 01/07/2022 - 18:18

      Sam BALL

      The production and sale of a host of single-use plastic products will be forbidden in India from July 1 as a landmark new law comes into effect. The country currently produces some four million tonnes of plastic waste per year, much of which ends up littering streets, choking rivers or piling up in landfills.

      Известия (RUS)

      Два человека госпитализированы после массовой драки на рынке в Москве

      Два человека госпитализированы после массовой драки на Москворецком рынке на юге Москвы. Пациенты находится в травматологическим отделении одной из больниц, информация об этом 9 июля поступила «Известиям».

      У одного госпитализированного медики диагностировали сильные ушибы. Второй находится в лечебном учреждении с подозрением на сотрясение мозга.

      Потасовка с участием десятков мужчин произошла утром в субботу на Болотниковской улице.

      «В результате оперативных мероприятий сотрудники полиции доставили в территориальный отдел полиции для дальнейшего разбирательства более 30 человек», — рассказали в пресс-службе МВД.

      По предварительной информации, к драке привел словесный конфликт.

      8 июля появилась информация о массовой драке в 3-м Крутицком переулке. Между двумя группами граждан произошел конфликт, переросший в потасовку. По словам очевидцев, были слышны выстрелы.

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      L'Humanité

      La médaille Fields pour le mathématicien français Hugo Duminil-Copin

      Actu

      Le mathématicien est 13e Français à recevoir cet équivalent d’un « Nobel de mathématiques ». Trois autres jeunes chercheurs ont reçu la prestigieuse médaille Fields, remise tous les quatre ans, à des chercheurs de moins de 40 ans, pour récompenser des « découvertes exceptionnelles ».

      Anna Musso

      L’annonce vient d’être faite à l’occasion du 29e Congrès international des mathématiciens lors d’une cérémonie tenue à Helsinki. Le français Hugo Duminil-Copin, âgé de 36 ans, a été récompensé pour avoir résolu des « problèmes de longue date dans la théorie probabiliste des transitions de phase », ce qui a permis d’ouvrir « plusieurs nouvelles directions de recherche », a déclaré le jury. En effet, ses travaux portent sur des modèles de particules en interaction, régies par des processus aléatoires, notamment les transitions de phase et la percolation des fluides.

      David Bessis : « Une société capable d’enseigner vraiment les maths est plus démocratique »

      Ancien élève de l’ENS Ulm de Paris, il est le 11e « médaillé Fields » de la prestigieuse Ecole et le 13e Français à recevoir cette médaille, preuve de l’excellence de l’Ecole française de mathématiques. Nommé professeur à l’âge de 29 ans, il partage son temps entre l’Institut des Hautes Etudes Scientifiques (IHES) à Bures-sur-Yvette où il est professeur permanent, et l’Université de Genève.

      La mathématicienne ukrainienne Maryna Viazovska est la deuxième femme à gagner le prix.

      Trois autres jeunes chercheurs ont reçu la prestigieuse médaille Fields, remise tous les quatre ans, à des chercheurs de moins de 40 ans, pour récompenser des « découvertes exceptionnelles ». Parmi eux, la mathématicienne ukrainienne de 37 ans, Maryna Viazovska, professeure à l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne, est la deuxième femme à gagner le prix depuis sa création en 1936. Les deux autres lauréats sont le chercheur June Huh, 39 ans, professeur à l’Université de Princeton aux États-Unis, et le britannique James Maynard, âgé de 35 ans, professeur à l’Université d’Oxford.

      mathématiques
      Valeurs Actuelles

      Crise énergique : l’Etat s’apprête à relancer la centrale à charbon de Saint-Avold

      Se priver des matières premières russes n’est pas sans conséquence. En renonçant à se fournir en gaz et pétrole russes, comme le reste de l’Union européenne, la France a pris le risque de manquer de ressources énergétiques en vue de l’hiver 2022-2023. Une perspective qu’entend palier le projet de loi « Pouvoir d’achat », comme le révèle RTL dimanche 26 mai. L’article 13 du texte, qu’a pu consulter la station de radio, mentionne en effet la réouverture temporaire de la centrale à charbon de Saint-Avold (Moselle).

      Une décision qui ferait passer la France au-dessus du seuil maximum de 700 heures annuelles, limitant le fonctionnement de centrales à charbon en France. Elle est cependant jugée indispensable, pour contrer la disparition du fournisseur russe et la fermeture de plus de la moitié du parc nucléaire français – pour cause de travaux en cours ou à venir. Le projet de loi indique que « faire fonctionner les centrales à charbon, notamment la centrale Émile-Huchet située à Saint-Avold, […] permettrait de limiter le risque sur la sécurité d’approvisionnement en électricité ».

      71 anciens salariés de retour au travail ?

      La réouverture de Saint-Avold serait donc décidée « à titre conservatoire, compte tenu de la situation ukrainienne » – sauf changement de braquet avant la présentation imminente du projet de loi en Conseil des ministres. Comme pour contrer de futures critiques, le texte précise d’ailleurs que le charbon continuera à ne représenter que moins de 1 % de la production énergétique française, et qu’ « aucun charbon russe ne sera utilisé ».

      L’opération nécessiterait le recrutement des 71 anciens salariés, en congés de reclassement depuis la fermeture de la centrale en mars 2022. Les réembauches, précise RTL, auraient alors lieu dès le mois de juillet, « afin de pouvoir procéder aux opérations de maintenance nécessaires » en vue de l’hiver. Elles seront proposées aux salariés volontaires, sous la forme de CDD courant du 1er juillet 2022 au 31 décembre 2023. Enfin, le texte prévoit qu’il « pourra être fait appel à des compétences extérieures si cela est nécessaire ».

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      Известия (RUS)

      Андрея Мельника уволили с должности посла Украины в Германии

      Президент Украины Владимир Зеленский уволил с должности посла страны в Германии Андрея Мельника. Соответствующий указ опубликован на официальном сайте украинского лидера 9 июля.

      Кто так обзывается: между Киевом и Берлином разразился скандал Как он отразится на внутренней политике ФРГ

      «Уволить Мельника Андрея Ярославовича с должности чрезвычайного и полномочного посла Украины в Федеративной Республике Германия», — говорится в документа.

      Кроме того, уволены посол Украины в Венгрии Любовь Непоп, высокопоставленный дипломатический представитель страны в Норвегии Вячеслав Яцюк, посол в Чешской Республике Евгения Перебийноса. Также освобожден с поста посла в Индии Игорь Полеха.

      4 июля газета Bild, ссылаясь на несколько источников, сообщила, что Мельник покинет свой пост и вернется на родину, где получит новую работу. По информации собеседников немецкого издания, в Киеве дипломат может получить должность замминистра иностранных дел.

      Новости о возможном отъезде Мельника обрадовали читателей Die Welt. Комментаторы 5 июля выразили свое недовольство его деятельностью на территории ФРГ.

      Украинский посол в ФРГ известен скандальными высказываниями. Так, 30 июня в беседе с немецкими журналистами он сравнил националиста Степана Бандеру с Робин Гудом. Позже в МИД Украины уточнили, что Мельник высказал свое личное мнение. Кроме того, в мае он назвал канцлера Германии Олафа Шольца обиженной ливерной колбасой из-за его отказа ехать в Киев после заявления украинских властей о нежелании принимать у себя президента Германии.

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      France24 - World

      Au revoir, French presidency of the EU: A mixed bag of results for Macron

      Issued on: 01/07/2022 - 11:41

      Catherine NICHOLSON Follow

      France is handing over the baton of the Presidency of the Council of the European Union to the Czech Republic. It’s a rotating role that every EU member state holds in turn for six months – meaning that with 27 member states, it only comes around once every 13 and a half years. 

      The role is supposed to be an opportunity for the country that holds the presidency to push its policy ideas and influence the agenda. But for France, the last six months have been dominated by the Russian war on Ukraine and to a certain extent, France's own presidential and parliamentary elections. 

      In this programme, we're assessing President Emmanuel Macron’s performance, and looking ahead as France hands over the EU presidency to the Czech Republic.  

      Show presented by Catherine Nicholson, produced by Georgina Robertson, Sophie Samaille, Isabelle Romero and Perrine Desplats.

      The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.

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      • Ondrej KOVARIK, Czech MEP, Renew Europe
      • Gwendoline DELBOS-CORFIELD, French MEP, Group of the Greens/EFA
      ANALYSIS

      Is Macron’s ‘European Political Community’ a realistic prospect?

      FACT OR FAKE

      Debunking claims that the French president is the head of the EU

      Talking Europe

      Pro-EU 'Monsieur Europe' Emmanuel Macron re-elected: Europe reacts

      L'Humanité

      Sciences. Les requins raffolent de nos côtes !

      Actu

      Jusqu’à présent, les chercheurs pensaient que ces grands prédateurs évitaient soigneusement les rivages urbanisés. Mais une récente étude montre le surprenant attrait des requins pour les activités humaines.

      Jérémie Bazart

      «Pendant l’été du 1er juillet 1974, sur l’île d’Amity, un groupe d’étudiants fait la fête sur la plage. Une jeune femme s’éloigne du groupe pour un bain de minuit alors que son amoureux s’endort ivre mort sur la plage. Après quelques brasses, la jeune femme est attaquée par quelque chose qui approche avec deux notes graves de contrebasse qui s’accélèrent… Elle tente de résister, mais est happée et disparaît dans l’eau en poussant des cris de terreur. Quelques jours après, un enfant est happé à son tour. Le doute n’est plus permis : un requin rôde le long des plages d’Amity. »

      Ce scénario est le point de départ de « Jaws » (« les Dents de la mer »), le blockbuster de Steven Spielberg. Le requin blanc du célèbre film est un animal qui, dans la réalité, n’est pas un mangeur d’hommes. Ce gros poisson ne voit pas très bien et s’il blesse des surfeurs au lieu de manger des phoques, c’est à son insu. Néanmoins, des espèces de requins vivent près des côtes et ce phénomène semble prendre de l’ampleur à mesure que l’homme se concentre sur le littoral…

      C’est ce que vient de révéler une étude de l’université de Miami (États-Unis). Des scientifiques de Floride ont étudié l’impact de l’accélération de la croissance urbaine côtière sur les espèces alentour qui vivent dans l’océan. Pour cela, les chercheurs ont suivi par télémétrie acoustique (voir encadré) les déplacements d’une cinquantaine de requins répartis en trois espèces (taureau, nourrice et marteau) autour de la ville de Miami.

      les requins PASSENT BEAUCOUP DE TEMPS PRÈS DES LUMIÈRES ET DES SONS DE LA VILLE, SOUVENT PRÈS DU RIVAGE, QUELLES QUE SOIENT L’HEURE, LA JOURNÉE OU LA SAISON. 

      La pollution chimique, lumineuse et sonore qui émane de cette grande ville de Floride de près de 500 000 habitants aurait dû faire fuir les requins de la mer au moins autant que les baigneurs terrorisés du film de Spielberg. Or, il n’en a rien été… « Certains animaux, comme les pigeons et les rats, prospèrent dans les villes, expliquent les chercheurs dans la publication. D’autres peuvent utiliser partiellement des zones urbanisées, mais vivent toujours principalement en zones naturelles.

      D’autres enfin, les prédateurs terrestres comme les loups, sont très sensibles aux perturbations humaines et évitent les villes, comme le montre une étude ancienne de 2006. » C’est pourquoi les scientifiques s’attendaient à ce que les requins se comportent comme des loups… « Nous avons été surpris de constater que les individus que nous avons suivis passaient beaucoup de temps près des lumières et des sons de la ville animée, souvent près du rivage, quelle que soit l’heure de la journée, quelle que soit la journée (week-end compris) ou quelle que soit la saison », poursuivent les chercheurs dans leur publication. Ils ont donc conclu que les comportements des requins s’apparentaient à ceux d’espèces qui utilisent les espaces urbains pour vivre.

      La littoralisation du monde

      L’explication avancée par les chercheurs dans leur étude est multiple. Les requins pourraient être attirés vers le rivage par des activités humaines, telles que le rejet de carcasses de poissons par les pêcheurs ou le surplus de poissons destiné à nourrir les animaux de l’aquarium de Miami. Une autre hypothèse réside dans le ruissellement des nutriments via les eaux côtières. En effet, ce dernier impacte directement les sources d’alimentation des poissons, eux-mêmes proies des requins.

      Cependant, cette cohabitation peut avoir des effets sur les requins comme sur les humains. « En passant autant de temps près du rivage, ces animaux risquent d’être exposés à des polluants toxiques ainsi qu’à la pêche, ce qui pourrait avoir un impact sur leur santé et leur survie », poursuit l’étude. Par ailleurs, bien que les morsures de ces animaux sauvages soient rares, l’étude identifie également les zones proches du rivage qu’il faudrait protéger des requins afin de réduire le risque d’une rencontre fatale. Si, sur terre, des clôtures, barrières, systèmes divers éloignent les prédateurs des zones urbaines, en ce qui concerne les zones côtières, c’est une autre histoire.

      Cette étude est loin d’être anodine : selon un rapport des Nations unies de 2017, d’ici à 2050, 66 % de la population humaine mondiale vivra dans des zones urbaines dont la majorité sera centrée sur ou près des côtes maritimes ! Il conviendrait donc de prendre ce risque en compte dès maintenant. L’étude publiée, en montrant l’absence d’évitement des zones urbaines par les requins, est un plaidoyer pour les recherches futures dans le domaine de l’écologie urbaine.

      Une science qui, ne se limite pas à l’étude des villes terrestres, mais qui intègre l’impact de la concentration humaine en un lieu donné. Le requin, au même titre que le caméléon, le boa ou la mygale serait-il en phase de devenir le NAC (nouvel animal de compagnie) du XXIe siècle ?

      La télémétrie acoustique révolutionne l’étude des poissons

      Il s’agit d’une technologie récente qui permet de suivre, de manière ponctuelle ou continue, le déplacement et le comportement d’espèces de poissons. Elle offre une analyse fine en fonction des paramètres environnementaux et des contraintes liées aux activités humaines (existence de barrage, turbines…).

      Cette technique est basée sur la transmission d’un signal acoustique entre un émetteur acoustique (ou tag : étiquette), implanté sur un organisme vivant, et un ou plusieurs récepteurs que l’on appelle des hydrophones, installés dans la zone étudiée et capables d’identifier le poisson marqué. Un réseau d’hydrophones est donc en mesure d’enregistrer les signaux acoustiques émis par un individu marqué à un instant T et en un lieu donné. Ainsi, il est possible de suivre dans l’espace et dans le temps des requins sur une zone spécifique. L’ensemble des trajectoires particulières des individus peut ainsi mettre en évidence des typologies de comportement en fonction des espèces étudiées, des moments de l’année ou des lieux précis.

      Parfois, les tags étant de taille importante, une opération chirurgicale est nécessaire pour leur implantation (qui implique donc une capture de l’animal). Dans le cas de l’étude états-unienne, les requins ont été capturés et les tags ont été accrochés le long des nageoires dorsales. Les tags ont une durée de vie estimée à quatre ou six ans. Il est possible de suivre ces requins en temps réel grâce à plusieurs applications de tracking.

      sciences
      Известия (RUS)

      В МИД РФ выразили надежду на скорейшее восстановление порядка на Шри-Ланке

      Проходящие события на Шри-Ланке являются внутренним делом страны, сообщили 9 июля «РИА Новости» в Министерстве иностранных дел России. В ведомстве уточнили, что желают скорейшего восстановления порядка в государстве.

      Восстание в Коломбо: как на Шри-Ланке поменялась власть Акции протеста привели к отставке президента и премьера

      «Это внутреннее дело. Желаем скорейшего восстановления порядка в рамках конституционного процесса», — сказали в российском внешнеполитическом ведомстве.

      В субботу утром в стране возобновились протесты. Демонстранты вышли на улицы Коломбо. Они потребовали отставки действующего президента Готабаи Раджапаксы. Толпы людей, преодолев баррикады, зашли на территорию резиденции главы государства. Посольство РФ призвало россиян избегать мест массового скопления людей.

      В связи с обострением ситуации премьер-министр Шри-Ланки Ранил Викрамасингхе созвал экстренное совещание партийных руководителей для того, чтобы найти решение. При этом Раджапакса заявил, что готов подчиниться решению, которое будет принято на заседании.

      В ходе встречи лидеры партий призвали президента подать в отставку. Глава партии «Конгресс мусульман Шри-Ланки» Рауфф Хаким отмечал, что консенсуса по просьбе об отставке главы государства и премьер-министра на совещании достигнуто не было. По итогам заседания спикер парламента Махинда Япа Абейвардена решил написать президенту и премьер-министру с просьбой покинуть должности в соответствии с подавляющим большинством голосов

      Позже новостной портал Newswire сообщил, что премьер-министр Шри-Ланки согласился уйти в отставку.

      На Шри-Ланке в результате экономического кризиса выросла социально-политическая напряженность. Массовые протесты начались в апреле. На ухудшение ситуации повлияло сокращение потока иностранных туристов из-за пандемии COVID-19, что привело к нехватке валютных резервов и дефициту топлива.

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      Valeurs Actuelles

      À la manifestation “Justice pour Adama”, la haine anti-flic d’Assa Traoré ne fait plus recette

      « Ça s’essouffle! Ils sont combien ? Allez, 1500 au maximum. » Dans un bistrot à proximité de la gare de Persan (Val-d’Oise), le gérant du Café de la Gare se souvient des manifestations précédentes organisées par Assa Traoré, la soeur d’Adama, décédé le 24 juillet 2016 en tentant d’échapper aux forces de l’ordre [depuis cette date, les autorités judiciaires n’ont toujours pas déterminé si les gendarmes qui l’avaient interpellé sont responsables, NDLR]. « Il y a deux ans ou trois vous ne pouviez pas passer dans les rues tellement c’était bondé, se remémore le barman attablé à sa terrasse. Là, ils n’ont pas réussi à rameuter beaucoup de monde. »  

      À cet instant de la journée le cortège est déjà sur pied depuis deux heures. La manifestation débute aux alentours de 12h30, les proches de la famille de Beaumont-sur-Oise se regroupent sur le parvis de la mairie de Persan. Seules 200 personnes attendent avec impatience l’arrivée de la soeur aînée de cette très nombreuse famille polygame de dix-sept enfants. Ici, tous se connaissent et se saluent par un franc et amical « Salam ». Parmi les manifestants, les incontournables protagonistes de la lutte « anti-flics » qui assistent Assa Traoré depuis 2016 se sont déplacés, notamment son frère Bagui. Suspecté d’avoir agressé des policiers après le décès d’Adama Traoré, la justice l’a acquitté le 10 juillet faute de preuves suffisantes. 

      « La SNCF a volontairement annulé des trains »

      Avec cinquante minutes de retard, la cheffe du clan Traoré débarque sur la place. T-shirt noir floqué du slogan « Justice pour Adama, sans justice, vous n’aurez jamais la paix », banane Adidas autour de la taille et Nike Air Jordan flambantes neuves, l’icône française de la lutte dite « anti-raciste » affiche une mine déconfite devant ce nombre peu élevée de manifestants. Mais la « Gardienne de l’année » selon le magazine américain Time tient une explication pour ce comité d’accueil restreint : « La SNCF a volontairement annulé des trains qui viennent de Paris. » 

      Rassurée par un argument quelque peu fallacieux — des travaux sont en cours sur la ligne de Transilien H entre Paris et Persan obligeant la SNCF à annuler des trains —, la tonitruante militante harangue la foule et ressasse les mantras habituels : « Les policiers ont causé la mort de mon petit frère », « la justice française est complice, c’est une honte », « nous sommes les victimes d’un système raciste qui nous oppresse ». À noter que l’acquittement de Bagui Traoré donne de nouveau du grain à moudre à la militante dans sa lutte contre l’institution judiciaire : « L’État français a tenté de faire taire mon frère Bagui car il était le dernier témoin de l’assassinat d’Adama. » Ce jour-là, un autre évènement joue aussi son rôle dans l’énervement exacerbé de l’activiste indigéniste. Le 14 juillet, les trois policiers qui ont interpellé Adama Traoré ont été décorés de la Légion d’honneur. « Une honte », peste-t-elle. 

      Aux alentours de 14h15 le petit groupe se met en marche direction Beaumont-sur-Oise, la commune voisine. Au début, l’ambiance est morose. Aucun manifestant ne scande de slogans, les organisateurs en t-shirts roses sont désorganisés et n’entonnent aucun chant ou autre maxime anti-raciste. Après être passé sous un pont ferroviaire, du bruit arrive du bout du tunnel. Sur un rond-point, des militants du NPA rejoignent défilé d’Assa Traoré. Au nombre de trente environ, ils tiennent tous un drapeau rouge floqué d’un haut-parleur blanc, le sigle de leur formation politique. 

      La gauche réunie derrière Assa Traoré 

      D’autres organisations de gauche arrivent en nombre pour soutenir la lutte de la « gardienne de l’année ». L’UNEF avec sa déléguée Maryam Pougetoux arbore les drapeaux de son syndicat pour parader aux côtes du clan Traoré, tout comme Révolution Permanente, un média d’obédience marxiste qui appelle depuis plusieurs semaines les internautes à se mobiliser autour de la famille de Beaumont-sur-Oise. Le militant antiraciste Taha Bouhafs, lui aussi, marche dans le cortège. 

      La France Insoumise ne boude pas non plus son plaisir d’assister à cette marche. Un grand bataillon d’élus du parti mélenchoniste arpente les chemins des communes du Val-d’Oise tels Éric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis, et l’eurodéputé Manuel Bompard. 

      Une prière de rue organisée au milieu de la route 

      La manifestation se met en branle. Le nombre de participants atteint désormais les « 1500 personnes » affirme un jeune homme, joint de cannabis au coin des lèvres. Un membre du staff estime à 1200 individus la foule qui bat le pavé. En dépit de sa taille réduite, les voix du groupe portent dans toute la commune de Persan. Le désormais très connu « Pas de justice ! Pas de paix ! » s’ébruite dans toutes les rues de cette ville de banlieue parisienne.

      En comité plus restreint que les années précédentes, les actions de la manifestation n’en sont pas moins marquantes. Devant le commissariat de Persan, le défilé s’arrête. Assa Traoré qui est montée sur un char depuis la jonction avec les syndicats et les partis de gauche, tance les forces de l’ordre. « Regardez ce bâtiment, il restera une tâche dans l’histoire de France », tempête la jeune militante. Même la musique sur les enceintes porte un message houleux, l’un des morceaux répétant en boucle « Fuck le 17 ».

      Puis, la douce mélodie du rap s’estompe, les militants se taisent, Taha Bouhafs cesse de discuter avec ses proches de LFI, la mère d’Adama Traoré arrive à la tribune. Émue aux larmes, elle demande à l’un des organisateurs d’entonner une prière en arabe en hommage à son fils décédé. Militants, partisans, simples manifestants lèvent tous les paumes de leur main vers le ciel et écoutent ce qui s’assimile à une oraison funèbre. 

      Prière de rue organisée par la famille Traoré devant le commissariat de Persan ! pic.twitter.com/LISmSSz8w8

      — charles paliard (@CharlesPaliard) July 18, 2021

      La famille Traoré : une guerre de l’image 

      À la fin du chant, un court instant, le silence s’installe avant qu’Assa Traoré ne vienne le briser en hurlant « Justice pour Adama ». Une expression que les manifestants répètent comme un seul homme. 

      La marche se poursuit. Dans une avenue à l’entrée de Beaumont-sur-Oise, la dirigeante du comité Adama demande aux manifestants de lever le poing pour une photographie. Dans cette rue, tous les participants du cortège sont regroupés sur un seul axe pour donner à la maigre troupe l’illusion d’une foule immense. Sur Twitter, une prise de vue de cet instant sera publiée et mise en avant « pour montrer que nous sommes nombreux aujourd’hui », souligne Assa Traoré du haut de son char. 

      Des habitants de Beaumont-sur-Oise craintifs 

      Cette guerre de l’image et de la communication se produit devant des riverains craintifs sinon méfiants. Au milieu de l’après-midi, aux alentours de 15 heures, une femme observe la manifestation depuis sa fenêtre. Quand Valeurs actuelles l’approche et lui demande son avis sur les violences policières ou encore sur le Comité Adama, elle refuse et ferme avec entrain ses volets. « Je ne veux pas témoigner devant la presse », lâche-t-elle inquiète. 

      Dans la rue où « Adama Traoré a été interpellé parce qu’il faisait du vélo », comme le martèle sa soeur, les langues se délient. À l’écart de l’oeil des manifestants, les habitants de cette allée des hauteurs de Beaumont-sur-Oise brisent l’omerta. « Je ne veux pas donner mon prénom, je peux seulement vous dire que j’ai 66 ans, lance un homme sur le palier de sa maison. En tout cas, je ne comprends pas pourquoi ils manifestent, il faut arrêter maintenant. Ils mettent un bazar dans la ville. » 

      De l’autre côté de la rue, sur son balcon, Claire, 59 ans, ne mâche pas ses mots : « Je suis quasiment née ici et j’ai toujours vécu dans cette ville. Avant, c’était une bourgade tranquille, sans racailles. Je ne peux pas certifier que les Traoré dérangent dans la ville. En revanche, je peux vous dire que toute la journée il y a des jeunes qui trainent dans les rues. Je ressens une hausse de la délinquance. » 

      Quelques encablures plus loin, les organisateurs du cortège annoncent fièrement dans les microphones l’arrivée dans le « quartier » où vivent les Traoré. Sur les toits de immeubles, des banderoles à l’hommage d’Adama sont tenues par de jeunes hommes qui allument en même temps des fumigènes. Cette étape annonce la fin de la manifestation et le début d’un festival. 

      « On était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République »

      Cinq-cent mètres plus loin, sur un terrain de foot, une véritable kermesse s’est installée. Des stands vendent des souvenirs à l’effigie d’Adama Traoré. Révolution Permanente le média marxiste tient lui aussi un petit commerce. Plus loin quelques saucisses sont grillées pour rassasier des manifestants qui ont marché toute l’après-midi sous le soleil. Une scène  de concert a été montée. Tout le gratin du rap français sera présent mais fatiguée par une journée de reportage nous ne resterons pas. Dans son micro, comme pour se rassurer, Assa Traoré continue d’affirmer : « Nous sommes hyper nombreux à manifester. C’est incroyable. » 

      Un discours qui tranche avec ce que pensent les autres manifestants. Dans une voiture qui nous a pris en stop sur le bord de la route, deux militantes nous ramènent à la gare de Persan. Elles témoignent : « Ouais, là on était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République. » Mais leur cheffe leur a rappelé le discours à tenir pendant toute la journée. La conductrice répète machinalement : « De toute façon, c’est la faute de la SNCF qui a annulé les Transiliens. » Un Transilien que nous prenons vingt minutes après avoir été déposé à la gare de Persan…

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      France24 - World

      Is Macron’s ‘European Political Community’ a realistic prospect?

      Issued on: 26/06/2022 - 17:52

      Tom WHEELDON

      France’s presidency of the EU ends on June 30 with Emmanuel Macron’s new big idea, a “European Political Community”, hanging in the balance. This community would encompass EU membership candidates like Ukraine and possibly ex-member Britain. For some observers, the French president’s idea offers a way to bring countries into the European project while the long accession process takes its course. Others argue that Macron’s plan offers few clear objectives.

      EU leaders discussed – but did not advance – Macron’s vision for this new European structure at their summit in Brussels on Thursday, which capped France’s six-month presidency of the EU.

      This proposed Community would be a framework for EU members and democratic, European non-members to discuss shared interests. Its overriding goal would be “stabilising the European continent”, Macron said on a trip to Moldova earlier this month.

      Macron put forth the idea in an address to the EU Parliament in early May, arguing that this was necessary to square a circle and allow Ukraine, Moldova, North Macedonia, Albania, Serbia, Bosnia and Kosovo to join the European fold even if they are not yet ready for EU membership. But the organisation would be open to all democratic European countries, so Norway (a single market member), Iceland (also in the single market), Switzerland (linked to the EU by a plethora of bilateral deals) and the UK (famously an ex-member) could join. The group could also encompass the former Soviet republics of the Caucasus, Georgia, Armenia and Azerbaijan.

      “Ukraine, through its combat and its courage, is already today a member of the heart of our Europe, of our family, of our Union,” Macron said.

      On the other hand, the French president went on, “even if tomorrow we granted them the status of candidate for membership of our European Union […] we all know perfectly well that the process allowing them to join would take several years – in truth, probably several decades. And it is the truth to say this, unless we decide to lower the standards of this membership and therefore to completely rethink the unity of our Europe.”

      The European Political Community would offer a solution to this conundrum regarding Ukraine’s EU bid, Macron argued.

      ‘An urgent need?’

      The EU 27 fast-tracked Ukraine to membership candidate status on Thursday, suggesting that Macron was stretching a point by saying “decades”. Nevertheless, Ukraine needs a lot of heavy lifting before it can join the bloc – especially in terms of tackling endemic corruption and matching EU rule of law standards.

      Bringing Ukraine and other candidate states like Moldova into the EU before they have successfully applied reforms is not possible, because it would “drastically change how the bloc works”, noted Claude-France Arnould, formerly a senior French diplomat, now at the French Institute of International Relations in Paris. But at the same time, she continued, “there is an urgent need to bring European countries who share the EU’s interests and democratic values into the fold”.

      The EU must “adapt accordingly” if it wants to avoid the “paralysis” that would come from enlarging too quickly, Arnould continued. Thus, Macron’s initiative is an “obvious political necessity”.

      Without such an initiative in place, there is currently no institutional framework that “can accommodate the geopolitical need” to immediately bind Ukraine to the EU, added Gesine Weber, a researcher at the German Marshall Fund’s Paris bureau.

      An ambiguous reception

      But it looks like Kyiv will take a lot of convincing to accept anything that falls short of admission to the EU. “Nothing that falls short of EU membership would be acceptable,” Ukrainian Foreign Minister Dmytro Kuleba said days after Macron’s announcement in May. Kuleba expressed fear that a European Political Community would give the EU an excuse to keep Ukraine out of the bloc, decrying such a scenario as “discriminatory” – although since then French officials have assured Kyiv that Ukraine will not be kept out of the union indefinitely.

      In Brussels on Thursday for an EU-Western Balkans summit, North Macedonian Prime Minister Dimitar Kovacevski said Macron’s proposal was a good idea but emphasised that it “should not and must not be a substitute for full European Union membership”.

      The UK has the most ambiguous stance of all potential members of a European Political Community. British Prime Minister Boris Johnson expressed “lots of enthusiasm” for Macron’s idea during discussions with the French president on the sidelines of Sunday’s G7 summit in Bavaria, the Élysée Palace told Agence France Presse.

      However, last month Foreign Secretary Liz Truss (a frontrunner to succeed the politically damaged Johnson) scorned Macron’s idea, telling Italian newspaper Corriere della Sera: “My preference is to build on structures that we already have that work successfully, whether it is the G7 or NATO.”

      Olaf Scholz, chancellor of the EU’s hegemon Germany, is the person Macron most needs to convince. And Scholz struck a similar tone to Kovacevski, praising the French president’s idea while warning that it should not get in the way of the long-running EU accession process for North Macedonia, Albania and Serbia.

      ‘A forum for grandstanding’?

      Berlin has long been sceptical of Macron’s grand ideas for Europe. In his 2017 Sorbonne speech the French president outlined a new vision for the EU centred around the concept of “strategic autonomy” – meaning the EU’s complete military, economic and technological independence from other great powers, not least a mercurial US. Scholz’s predecessor Angela Merkel said nothing against “strategic autonomy”. But she did nothing to make it a reality.

      A more worrying historic precedent for Macron’s idea is his predecessor François Mitterrand’s idea for a European Confederation. Just after the collapse of the Berlin Wall in 1989, Mitterrand proposed such an organisation to bring together the entire European continent, without superseding the then European Community. Despite the support of Jacques Delors, the president of the European Commission at the time and Mitterrand’s close ally, nothing came of Mitterrand’s proposal because there was little genuine enthusiasm outside of France.

      Macron’s idea will likely have the same destiny as Mitterrand’s, for much the same reason, argued Richard Whitman, a professor of European politics and international relations at the University of Kent: “If you read the extensive European Council conclusions on it, what they’re saying basically nullifies the idea, because they’re saying [Macron’s proposal] shouldn’t do anything to undermine the EU or the process of enlargement – so, for those who want to be EU members, it sends out a nice message, but its purpose in not clear.”

      In light of that, the warm words from other leaders can be seen as “an exercise in everybody listening and nodding and feeling they have to give Macron something”, Whitman continued. “There are all sorts of other ways to engage the countries Macron has in mind.”

      “I especially liked what Macron said at the end of his speech setting out the idea last month – ‘act decisively, move swiftly, dream big’,” added Andrew Smith, a professor of French politics at the University of Chichester. “I think there’s a laudable idea there about an active EU that seeks to really engage with the world, instead of watching things pass by or insulating its citizens from phenomena coming from elsewhere. And engaging with the UK in a way that avoids the diplomatic spats of recent years is certainly a good thing.”

      However, beneath the surface, Smith concluded, outside of France it looks like Macron’s idea is less attractive in practice than in theory: In the absence of concrete, specific goals, “the concern is that this would create a forum for political grandstanding, especially for disgruntled candidate states who are frustrated by the length of time their EU accession takes”.

      French governments have a habit of proposing grandiose, abstract-sounding notions, to which the rest of Europe responds with nods and silence. But all that said, the war in Ukraine creates a conundrum: How to meet Kyiv’s desire to join the EU without rushing a long and complex process?

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      What does French President Macron’s proposed ‘European Political Community’ entail?

      War in Ukraine

      Facing an existential threat, Ukraine seeks ‘immediate’ EU membership – but can the bloc deliver?

      Talking Europe

      'EU candidate status is a kind of anti-depressant pill': Albanian PM Edi Rama

      Valeurs Actuelles

      Une si longue attente

      C’est un phénomène optique qui chaque jour se confirme, mon cousin. Plus vous êtes loin du Château, de M. de Marville, de son gouvernement, plus les contours du tableau sont nets : le chef de l’État décide, les ministres exécutent, les députés marchent au pas. Plus vous vous approchez plus les figures sont floues, si bien qu’à hauteur d’homme l’observateur se trouve perdu dans une atmosphère aussi nébuleuse qu’incertaine. M. de Marville hésite, Félix Coudreux est fébrile, les députés marchent comme des canards sans tête. Voyez le dilemme autour des élections de nos provinces.

      À l’heure où j’écris cette missive, M. de Marville a enfin renoncé à repousser la chose après l’été. Il l’a fait parce que la colère était trop grande. C’est heureux, mais le plus étonnant est qu’il ait un moment songé à disposer, comme d’un instrument, d’un élément essentiel de la liturgie démocratique. Cette idée m’est apparue au départ si baroque que je ne voulais pas y croire. Je me trouvais, l’autre semaine, dans le bureau d’un jeune et brillant ministre qui m’assurait que ce report lui apparaissait inutile et dangereux. « Quitte à perdre une élection, m’expliquait-il, il vaut mieux que ce soit au seuil de l’été plutôt qu’en plein automne. »

      Il s’en trouvait d’autres pourtant pour échafauder dans le secret d’un souper ou d’une conversation des théories avantageuses, où les légitimistes se déchiraient à force d’attendre, où le scrutin installait définitivement le duel tant désiré entre M. de Mar-ville et Mme du Halga. Déjà, certains imaginaient Jérôme-Nicolas Séchard profitant de ce sursis pour abandonner sa province et se lancer pleinement dans la seule et grande bataille. Le chef de l’État, dit-on, penchait d’abord pour l’automne.

      Dans cette préférence, la politique avait la meilleure part, mais la crainte des juges, sachez-le, comptait aussi pour beaucoup. Il a finalement changé d’avis. Il y a un an, croyez-moi, j’aurais tenté de comprendre les causes profondes du cheminement de son esprit, aujourd’hui, il m’apparaît inutile de faire un tel effort.

      Une fois encore, en effet, M. de Marville a poussé jusqu’au bout l’hésitation avant de décider. Il a donc organisé en trois jours une étrange consultation, demandant aux maires de trancher à sa place. Nos petits maires sont admirables, mais, enfin, quelle curieuse idée de demander aux simples édiles de choisir comme doit le faire un chef d’État !

      Sachez-le, mon cousin, il est environ cent villes en France où les lois jouent dans toute leur vigueur, où l’intelligence des citoyens s’élève jusqu’aux problèmes d’intérêt général ou d’avenir que la loi veut résoudre ; mais, dans le reste de la France, où l’on ne comprend que les jouissances immédiates, l’on se soustrait à tout ce qui peut les atteindre. Aussi, dans la moitié de la France rencontre-t-on une force d’inertie qui déjoue toute action légale, administrative et gouvernementale.

      Entendons-nous. Cette résistance ne regarde point les choses essentielles à la vie politique. La rentrée des impôts, le recrutement, la punition des grands crimes ont lieu certainement ; mais, hormis certaines nécessités reconnues, toutes les dispositions législatives qui touchent aux mœurs, aux intérêts, à certains abus sont complètement abolies par un mauvais gré général. Pour ceux-là, la valeur d’une élection compte pour peu. Finalement, la majorité d’entre eux se sont montrés sages et nos élections auront lieu. M. de Marville a fort heureusement changé d’avis.

      Me revenaient à l’esprit les confidences d’un conseiller (celui d’un ministre) que j’interrogeais sur toutes ces décisions qui tardent à venir. « Ne vous impatientez pas, persiflait-il, et ne cherchez pas à savoir, M. de Marville décidera en fonction du dernier qui a parlé ! » Attendre, attendre à chaque fois jusqu’à la dernière seconde, telle est la règle de ce règne. Tantôt, nous appelions M. de Marville “Jupiter”, mon cousin, sans savoir que ce grand dieu de l’Olympe pouvait être à ce point la proie d’interminables oscillations…

      Félix Coudreux : président du Conseil ; Amphitryte du Halga : présidente des frontistes ; Jérôme-Nicolas Séchard : président de la région Hauts-de-France.

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      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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      L'Humanité

      L’espace comme vous ne l’avez jamais vu

      Actu

      Astronomie Entièrement déployé et arrivé à bon port, le télescope spatial James-Webb livrera bientôt des images en couleurs.

      Anna Musso

      Les premières images et données spectro­scopiques du télescope spatial James-Webb (JWST), le plus grand, puissant et cher jamais lancé dans l’espace, seront publiées le 12 juillet, annonce la Nasa. Grâce à son immense miroir et à ses capacités techniques inégalées, ces clichés devraient être spectaculaires et surpasser, aux niveaux scientifique et artistique, les plus belles photos du télescope Hubble. Cette «  publication offrira un moment unique, pour nous tous, de nous arrêter et de nous émerveiller devant une vue que l’humanité n’a jamais vue auparavant », se réjouit Eric Smith, scientifique du programme Webb de la Nasa. « Il est certain qu’elles offriront un “waouh” très attendu par les astronomes et le public !  » s’enthousiasme l’astronome Klaus Pontoppidan, scientifique au projet Webb. Moins de sept mois après son lancement, le 25 décembre 2021, et un déploiement parfait considéré comme « la plus complexe de toutes les missions spatiales », JWST, qui se trouve à environ 1,5 million de kilomètres de la Terre, doit se concentrer sur des cibles prédéterminées. Celles-ci comprennent des exoplanètes de la taille de Jupiter et quelques « super-Terres ».

      « Nos objectifs pour les premières images et données de Webb sont de présenter les instruments du télescope et donner un aperçu de la mission scientifique à venir », précise Klaus Pontoppidan. Outre l’observation de planètes lointaines, la Nasa indique que le premier paquet d’images de la phase opérationnelle de Webb éclairera aussi d’autres domaines, notamment l’histoire des débuts de l’Univers, l’évolution des galaxies et le cycle de vie des étoiles. A. M. 

      télescope james-webbastronomie
      France24 - World

      Debunking claims that the French president is the head of the EU

      Issued on: 29/04/2022 - 18:31

      Georgina ROBERTSON

      In one of the final televised debates before the first round of the French presidential election, the far-left candidate Jean-Luc Mélenchon claimed that if he were elected, he would become the head of the European Union for six months. FRANCE 24's Georgina Robertson and Sophie Samaille look at what it actually means to be at the helm of the Presidency of the Council of the EU and how long the French presidency will last.

      The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.

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      France24 - World

      Tunisia's president amends draft constitution consolidating his power

      Issued on: 09/07/2022 - 07:25

      NEWS WIRES

      Tunisian President Kais Saied published an amended version of a draft constitution late Friday in an attempt to ward off criticism after the original was slammed for the nearly unlimited power it gave his office. 

      The new constitution, which will be put to a referendum this month, is the centrepiece of Saied's plan to remake the North African country's political system. 

      It was unveiled almost a year after Saied sacked the government, suspended parliament and seized wide-ranging powers in moves opponents have called a coup against the only democratic system to have emerged from the Arab Spring revolts.

      The legal expert who oversaw the constitution's drafting has disavowed it, saying it was "completely different" from what his committee had submitted and warning that some articles could "pave the way for a dictatorial regime".

      The amended draft, published around midnight Friday, makes changes to two articles, though it still retains a broad range of powers for the head of state.  

      Hours before the new text was released, Saied announced in an official video that "clarifications needed to be added to avoid confusion and interpretation".

      Changes have been made to an article that stated Tunisia "is part of the Islamic community" and that "the State must work to achieve the objectives of Islam" -- it now adds "within a democratic system". 

      The clause had been previously criticised for its ambiguity by those who advocated for a completely secular system, and international rights group Amnesty International had warned it could "provide a mandate to discriminate against other religious groups". 

      The other amendment is to an article about rights and freedoms, which now clarifies that "no restriction may be placed on the rights and freedoms guaranteed in this Constitution except by law and necessity imposed by a democratic order".

      The rest of the document remains largely unchanged. 

      Saied wants a presidential system to replace the country's 2014 constitution, which enshrined a mixed presidential-parliamentary system often beset by deadlock and marred by corruption.

      >> Tunisia’s draft constitution: Ending the parliamentary regime, or undoing democracy?

      Under his proposal, "the president of the republic carries out executive functions with help from the government", whose chief would be appointed by the president and not subject to confidence votes in parliament.

      The document would water down the role of parliament, creating a new parliamentary chamber for "regions and districts", chiming with Saied's long-held vision for a decentralisation of power. 

      The president would be the head of the armed forces and be charged with naming judges, who would be banned from striking.

      Some Tunisians have welcomed Saied's moves against the sclerotic system that emerged from the revolt that toppled dictator Zien El Abidine Ben Ali in 2011.

      But others have warned he is targeting political rivals and dragging the country back towards autocracy.

      (AFP)

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      Tunisia’s draft constitution: Ending the parliamentary regime, or undoing democracy?

      Tunisia's president pushes for new constitution giving him broad powers

      Hundreds protest in Tunis against Saied's constitutional referendum plan

      L'Humanité

      Télévision: la course à l’extrême droite

      Actu

      Zemmour a quitté CNews? Heureusement, le maire de Béziers et promoteur de l’union des droites (au profit de son extrême), Robert Ménard, est recruté par LCI pour une chronique hebdomadaire.

      Grégory Marin

      Une voix d’extrême droite s’en va, une autre revient. Alors qu’après sa catastrophique prestation pendant la campagne présidentielle, le chroniqueur multicartes (Le Figaro Magazine, CNews, Paris Première...) Éric Zemmour s’éloigne des plateaux, Robert Ménard revient sur les ondes. Le maire de Béziers, réélu en 2020 avec le soutien du Rassemblement national, a été recruté par LCI pour animer un rendez-vous hebdomadaire à la rentrée. Il présentera un billet tous les mercredis dans «24h Pujadas», à annoncé Fabien Namias, le directeur général adjoint de la chaîne, à 20 Minutes.

      D’emblée, le patron de l’information de LCI anticipe sur le procès en uniformité, arguant que «le propre de l’émission de David Pujadas, qui a l’expertise et la capacité d’encadrement et de maîtrise de l’antenne, c’est de donner la parole à toutes les opinions». Pas de problème donc: LCI, qui lorgnait sur les pics d’audience de CNews période Zemmour, a son «polémiste» maison, peu importe qu’il ancre un peu plus les idées d’extrême droite dans l’opinion. «Il a été assez proche de l’extrême-droite. Aujourd’hui, il est en train d’évoluer. Il faut entendre différentes voix sur LCI. Du moment qu’elles s’exercent dans le cadre républicain (sic), elles ont voix au chapitre», minimise Namias, qui rappelle le passé de journaliste, puis de président de Reporters sans frontières de Ménard... mais pas son rôle de fondateur du site d’extrême droite Boulevard Voltaire.

      LCI reste ambiguë: conscient que Ménard fait le tour des plateaux télé et des radios depuis dix ans pour faire la promotion de Marine Le Pen, Fabien Namias promet que «son temps de parole sera décompté par les autorités compétentes. On y veille.» Voilà qui promet de belles envolées. Il paraît que sur CNews, Pascal Praud est jaloux.

      Extrême droiteLCIrobert ménard
      Известия (RUS)

      Пять человек пострадали при пожаре на АЗС в Ульяновской области

      Пять человек пострадали при пожаре на автозаправочной станции (АЗС) в Ульяновской области, из них трое госпитализированы. Об этом 9 июля в Telegram-канале сообщил губернатор региона Алексей Русских.

      «Шины были хаотично разбросаны, и огонь разлетелся быстро» Из-за чего начался пожар на Каширке и какие последствия этого ЧП могут ощутить на себе москвичи

      «Трое госпитализированы в Кузоватовскую ЦРБ, два человека от госпитализации отказались», — написал он.

      По его словам, два пациента находятся в тяжелом состоянии, еще один — в средней степени тяжести. Запланирован перевод пострадавших в ульяновскую ЦГКБ.

      «Поручил минздраву (области) держать этот вопрос на контроле», — заключил Русских.

      По данным «Известий», взрыв произошел на частной заправке, принадлежащей жителю Сызрани. С ожогами госпитализированы водитель, менеджер и кассир. У пострадавших ожоги до 40% поверхности тела.

      Взрыв на одной из газовых заправок в Ульяновской области рядом с рабочим поселком Кузоватово прогремел ранее в этот день. Как в социальных сетях сообщали очевидцы, сначала загорелась фура с газом, затем произошел взрыв. Открытое горение было ликвидировано к 16:50 мск.

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      Valeurs Actuelles

      Le Conseil d’État dit “non” au burkini

      Le Conseil d’État, juridiction administrative suprême, a donc rejeté l’argumentation de la municipalité de Grenoble, qui tentait, comme elle l’avait fait devant le tribunal, de soutenir que le burkini n’était qu’un maillot de bain comme les autres et que sa délibération ne visait qu’à élargir les possibilités d’accès aux bains. Comme le tribunal, dont la décision se trouve intégralement validée, le Conseil d’État fonde essentiellement sa décision sur le principe de neutralité du service public, principe fondé sur l’article 1er de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, sur la loi du 9 décembre 1905, sur la Constitution de 1958, réaffirmé et mieux défendu au plan des mesures d’urgence par la loi du 24 août 2021 “confortant le respect des principes de la République”. Le Conseil a écarté l’illusion que voulaient entretenir les associations défenderesses (la Ligue des droits de l’homme, l’association Alliance citoyenne et la Ligue du droit international des femmes) qui soutenaient qu’il ne s’agissait pas nécessairement de vêtements à connotation religieuse. Il a également rejeté un argumentaire plus subtil tiré de ce que la délibération grenobloise ne proposait pas au public musulman des prestations supplémentaires et permettait simplement aux usagers de se vêtir comme ils l’entendaient.

      Le Conseil admet que les principes de laïcité et de neutralité du service public n’interdisent pas que des spécificités d’organisation et de fonctionnement du service puissent correspondre à des convictions religieuses. Mais il rappelle que l’administration n’est pas tenue de tenir compte de telles convictions et que les usagers n’y ont aucun droit. Il rappelle aussi que l’article 1er de la Constitution interdit à quiconque de se prévaloir de ses croyances pour s’affranchir de la règle commune. Le point 9 de l’ordonnance, qui contient le cœur de la motivation du Conseil d’État, croise, comme le tribunal, le motif de violation de la neutralité avec celui tenant à l’hygiène et à la sécurité. Le Conseil d’État affirme que la municipalité de Grenoble a écarté les règles d’hygiène et de sécurité édictées par son règlement pour répondre à des convictions religieuses et qu’ainsi la dérogation apparaissait « très ciblée » . Le principe de neutralité des services publics a donc subi une atteinte qualifiable de « grave » et la décision de la municipalité demeure suspendue.

      Le principe “à Rome, vis comme les Romains” doit être respecté de tous les habitants de France

      Si on va au-delà de cet arrêt, qui sera évidemment confirmé sur le fond par la juridiction administrative, plusieurs remarques doivent être faites. En premier lieu, un coup d’arrêt est porté aux dérives de l’islamisme politique, qui tend à introduire, sous couvert de majoration des droits individuels, des coutumes et des prescriptions religieuses relevant de la civilisation arabo-musulmane, qui, pour respectables qu’elles soient dans le cadre qui leur est propre, ne sauraient avoir cours dans une culture assimilationniste à la française. Il va sans dire que, symétriquement, les Français qui se déplacent dans les pays musulmans ne sauraient s’affranchir – et d’ailleurs on ne les voit pas s’affranchir – des habitudes et des coutumes en vigueur dans le vaste monde de l’oumma. Il est certain qu’en pays musulman, le regard porté sur la femme est différent du nôtre, qu’il dépend de considérations qui ne sont pas sans valeur, mais le principe “à Rome, vis comme les Romains” doit être respecté de tous les habitants de France. La notion de liberté, et en particulier la liberté de religion, brandie par les islamistes, ne doit pas et ne peut pas être opposée au combat contre le séparatisme, combat qui doit être cher aux citoyens de France, qui tend à la survie de notre État, de notre civilisation et de notre peuple. Les fidèles de toutes les religions doivent en tout état de cause respecter, lorsqu’ils se trouvent en France, l’obligation de discrétion qui découle implicitement mais nécessairement de l’ensemble des textes protégeant la neutralité de l’État.

      En deuxième lieu, quid des arrêtés anti-burkini pris en ce qui concerne l’espace public des plages et lieux de baignade ? Le Conseil d’État a annulé, on l’a dit dans un précédent éditorial de la présente revue, la plupart de ces arrêtés ( Valeurs actuelles du 2 juin 2022). Mais la profusion des incidents liés à ces tenues, dont la presse a rendu compte récemment, devrait inciter les maires, les préfets et les juges à se montrer moins conciliants avec des tenues d’inspiration manifestement religieuse. Le contraste est fort et pénible à contempler, pour nos regards déshabitués des inégalités trop voyantes, entre les femmes musulmanes voilées de la tête aux pieds, restant la plupart du temps sur le sable, et leur mari bondissant dans l’eau en tenue normale de baignade. Rappelons ce fait évident que l’on ne voit jamais des musulmans mâles en burkini ! D’autre part, eu égard à la gêne, et pour les mouvements de natation des baigneurs et pour les opérations des sauveteurs, que représentent ces tenues, et au souci d’égalité, ces vêtements pourraient être interdits au double motif de la sécurité de la baignade dans les zones ouvertes et d’une trop grande visibilité de l’engagement religieux des baigneuses concernées. L’interdiction du burkini dans les piscines publiques marque une étape. La suite est à observer, à décrire et à réaliser.

      Les tribunaux “de base” sont parfois plus à même de percevoir les sentiments profonds du peuple français

      En troisième lieu, on notera le rôle éminent du “petit” juge dans la détermination de la jurisprudence ; le Conseil d’État se trouvait en l’espèce en présence d’un jugement régulier et bien motivé ; le préfet de l’Isère défendeur et les rédacteurs du Conseil d’État avaient déjà une matière à approuver ou renverser. Ils n’étaient pas devant le fait brut. Les tribunaux “de base” sont parfois plus à même de percevoir les sentiments profonds du peuple français au nom duquel, rappelons-le, toutes les décisions juridictionnelles sont rendues. Et, comme ils n’ont pas la lourde charge de définir une position au niveau national, ils peuvent se permettre d’être plus audacieux. Ils peuvent ainsi jouer un rôle actif d’éclaireurs dans la construction du droit.

      En quatrième lieu enfin, on doit remarquer que les décisions du tribunal administratif de Grenoble et du Conseil d’État donnent un sens et une portée à une loi – celle du 24 août 2021 – que d’aucuns estiment molle et trop peu explicite. Le rôle du législateur n’est pas de définir la vêture correcte, ni la notion de “bon père de famille” ou de “tenue décente”, ni de rechercher et d’expliciter tous les cas d’application. Un correct partage des rôles entre le législateur posant les principes et un juge respectant l’esprit des lois suffit à fonder une bonne gouvernance. Alors qu’une nouvelle législature s’ouvre, avec un grand nombre de députés débutants, cette remarque est importante.

      * François Bernault est ancien président de chambre aux cours administratives d’appel de Marseille et de Lyon.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      Valeurs Actuelles

      Burkini : au Conseil d’Etat, le communautarisme en débat

      Comme elle l’avait annoncé mercredi 25 mai 2022, la ville de Grenoble va bien faire appel devant le Conseil d’État du jugement du tribunal administratif suspendant l’autorisation du port du burkini dans les piscines. Le Conseil d’État devrait ensuite statuer sous 48 heures, rendant une décision définitive qui, elle, ne peut être contestée. On s’approche ainsi de l’épilogue du long feuilleton du burkini, du moins sur le plan judiciaire. Car au niveau politique, c’est une autre histoire…

      Le Conseil d’État doit en effet régler les litiges qui lui sont soumis en droit, certes ; mais ceci l’amène régulièrement à prendre des décisions pour garantir ce qu’il estime être la cohésion sociale du pays. Pas plus historiens que médecins, philosophes ou savants, les Juges du Palais-Royal, saisis de questions sensibles sur ces thèmes, sont régulièrement amenés à en revêtir les atours afin de trancher une fois pour toutes des débats de société (fin de vie, procréation, terrorisme, etc.) dont les contours légaux sont flous. Résultat, quand bien même ils ne peuvent en principe pas s’affranchir de la règle de droit pour faire valoir leur propre subjectivité, les décisions finissent toujours par refléter une certaine opinion.

      Pour la Haute juridiction administrative, s’ajoute à cet enjeu la question de la temporalité. Entre l’annonce politique et la décision du juge, il s’écoulait auparavant plusieurs années. Désormais, il lui est demandé de se prononcer dans le feu de l’action, avant que le feu de la controverse ait pu s’éteindre.

      Quand le Conseil d’Etat s’immisce dans les débats de société

      Ces dernières années, le Conseil d’Etat a ainsi dû, à plusieurs reprises, imposer une certaine vision de la société au travers de ces décisions. Le 12 décembre 2014, il avait validé l’attribution de la nationalité française aux enfants nés par GPA à l’étranger. Si la Haute juridiction administrative rappelait que les contrats de gestation ou de procréation pour autrui sont interdits par le code civil, elle avait jugé que la seule circonstance qu’un enfant soit né à l’étranger dans le cadre d’un tel contrat, même s’il est nul et non avenu au regard du droit français, ne pouvait conduire à priver cet enfant de la nationalité française. Par cette décision, le Conseil d’Etat admettait les conséquences de la GPA pratiquées à l’étranger.

      Le 26 août 2016, le Conseil d’Etat mettait cette fois un terme aux arrêtés « anti-burkini ». La petite commune de Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes) avait, quelques semaines plus tôt, interdit le port de cette tenue de bain controversée. Un arrêté municipal confirmé le 22 août par le tribunal administratif de Nice.

      Saisi par la Ligue des droits de l’homme (LDH) et le Comité contre l’islamophobie en France (CCIF), le Conseil d’Etat annulait ce même arrêté 4 jours après, alors même que l’affaire occupait tous les médias. Se voulant un arrêt de principe, cette décision cassait du même coup une trentaine d’autres arrêtés municipaux et inscrivait le burkini dans une forme de neutralité, l’estimant sans conséquence sur les bonnes mœurs.

      La question du burkini ressurgit aujourd’hui à la faveur d’une délibération du conseil municipal de Grenoble. Par une ordonnance du 25 mai 2022, le Tribunal administratif de Grenoble a jugé qu’en autorisant les tenues religieuses de baignade comme le burkini dans ses piscines municipales, la ville de Grenoble avait gravement porté atteinte au principe de neutralité du service public, dont la laïcité est une composante. Au cœur de sa démonstration, l’article 1er de la Constitution qui « interdit quiconque de se prévaloir de ses croyances religieuses pour s’affranchir des règles communes régissant les relations entre collectivités publiques et particuliers ».

      Éric Piolle, le maire de Grenoble, a immédiatement déclaré faire appel de la décision du tribunal. Obtiendra-t-il gain de cause devant le Conseil d’État ? Dans sa jurisprudence, celui-ci s’est toujours montré favorable au burkini, au nom de liberté d’aller et venir, de la liberté de conscience et de la liberté personnelle. Il est donc plus que probable que la Haute juridiction administrative donne in fine raison à la mairie.

      Il y a 150 ans, la loi du 24 mai 1872 consacrait l’indépendance du Conseil d’Etat, le transformant en une juridiction dont les décisions s’imposent à l’administration. Sa décision sur le Burkini sera donc décisive pour la suite car elle s’appliquera à toute la France, ouvrant de fait la porte, s’il s’alignait sur la mairie de Grenoble, à la généralisation de cette tenue de bain controversée.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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      L'Humanité

      Un petit piment rouge et les nourritures du ciel

      Nos recommandations culturelles

      TÉLÉVISION Le documentaire de Nicolas Autheman, dans la collection le Monde dans un tableau, permet de redécouvrir l’œuvre de Diego Velázquez, peintre espagnol du XVIIe siècle.

      Gérald Rossi

      L’enquête débute dans les salles de la National Gallery de Londres, musée public (et gratuit) connu dans le monde entier pour ses collections constituées à partir de 1824. Il faut cependant faire reculer de deux siècles la pendule du temps pour réaliser un gros plan sur le Christ dans la maison de Marthe et Marie, tableau peint par Diego Velázquez en 1618. L’artiste, né à Séville et mort à Madrid en 1660, a conçu cette toile célèbre alors qu’il n’avait que 20 ans, souligne le commentaire – dit par François Morel – dans ce film que signe Nicolas Autheman. Mais pourquoi cette œuvre attire-t-elle ainsi l’attention ?

      Présenté comme « peintre baroque espagnol », Velázquez réalisa de très nombreux portraits de la famille royale et des « grands de son époque ». On en admire une partie dans cette salle qui lui est entièrement consacrée. Mais, pointe le documentaire, un tableau est différent des autres. Il pose plusieurs questions dont celle-ci : « Pourquoi avoir représenté une parabole biblique à l’intérieur d’une cuisine ? » Reprenant les tonalités des scènes de taverne, couramment reproduites alors, le peintre représente jeune et vieille femmes, dans une cuisine, avec, devant elles, « des poissons, quelques gousses d’ail, des œufs… et un piment rouge séché ». À partir de ce dernier indice, aliment alors très peu connu en Occident et qui apparaît pour la première fois sur une toile, s’explique l’histoire du monde moderne. Ou presque.

      Tout commence « à Séville, au début du XVIIe  siècle ». Au fil de l’enquête, la cheffe Camilia Ferraro explique que, selon les ingrédients présents, il devait s’agir d’un adobo, une marinade pour la viande ou le poisson (comme ici vraisemblablement), plat typique sévillan. Et l’on découvre aussi que le Séville du siècle d’or était alors « un des plus grands ports d’Europe à l’époque, où affluaient, depuis la découverte des Amériques, des aliments nouveaux ». D’où la présence du petit piment rouge…

      le jeune artiste, observateur de son époque

      Jeune homme de son temps, Diego Velázquez était sensible aux ambiances des tavernes, les bodegas, qui sont à l’origine d’un style dénommé « bodegón », très à la mode dans la peinture espagnole à cette période. Pour autant, l’introduction du Christ dans ce tableau appelle un autre récit et place le jeune artiste d’alors en observateur de son époque, même si toutes les interrogations ne sont pas levées. Quant aux victuailles, notamment les poissons figurant sur le tableau, elles semblent poser, par Velázquez, encore une question, ajoute François Morel : « Et si les nourritures terrestres, que l’on voit sur cette table, valaient autant que celles promises au royaume des cieux ? » C’est le genre d’interrogation qui anime cette série documentaire, le Monde dans un tableau. Riche en digressions et en ponts entre les époques, chaque numéro permet de saisir les influences d’un peintre et son empreinte sur le monde de l’art.

      TélévisiondocumentairePeintureArte
      Valeurs Actuelles

      La guerre sur nos plateaux TV

      Qu’on soit consultant (rémunéré) ou invité occasionnel (non rémunéré), perché sur son inconfortable fauteuil, l’impression est la même, pour tous : celle du perroquet obligé de se répéter, de plateau en plateau, pour commenter des images vues et revues, parfois fausses ou manipulées. Sollicité par l’animateur, le “sachant” doit savoir rebondir, commenter, même quand il doute de l’intérêt ou de la véracité de l’information. Il sait et comprend tout, même quand il ne sait pas tout et ne comprend pas tout. Le commentaire doit être rapide et simple, sinon simpliste – “Pas de tunnel, coco !”

      Sur les chaînes d’info en continu, l’information ne s’arrête jamais, c’est du “H24”. On nourrit le temps d’antenne, un œil sur la concurrence et les chiffres d’audience. D’où cette pénible impression de godiller, de la tragédie la plus brutale à la scène la plus futile, au gré des sujets. Cette pression de l’immédiateté nous transforme en robinets à commentaires. Et, parfois, on parle trop… Il faut accepter de passer de l’essentiel à l’accessoire sans hésiter, donner son avis sur tout, avoir réponse à tout et savoir cacher, parfois, le fond de sa pensée, sous peine de quitter ce grand ballet de la notoriété TV. On montre, on commente, on s’indigne. Parfois, quand l’animateur cherche la qualité – il y en a -, on prend le temps d’expliquer. Mais vite, vite.

      Le cadre de la réflexion est implicite : Volodymyr Zelensky fait de la communication, Vladimir Poutine de la propagande. L’un est habile, l’autre est brutal. Toutes les infos passent à la même moulinette du conformisme ambiant

      Les débats restent trop souvent biaisés, la pression insidieuse. Depuis le 24 février, on reprend sans recul ce qu’assurent les Ukrainiens. Ne jamais douter de ce qu’ils disent. On relativise au contraire ce qui vient des Russes. On remet systématiquement en question ce qu’ils affirment. Le cadre de la réflexion est implicite : Volodymyr Zelensky fait de la communication, Vladimir Poutine de la propagande. L’un est habile, l’autre est brutal. Toutes les infos passent à la même moulinette du conformisme ambiant. Les Ukrainiens bombardent Donetsk ou telle autre ville séparatiste ? “Une rumeur, on va vérifier… ” Puis on passe à autre chose. Les huit ans de bombardements ukrainiens contre le Donbass prorusse (14 000 victimes depuis 2014) ? “Oui, c’est ce que disent les Russes. ” Les reportages documentés de la journaliste Anne-Laure Bonnel, curieuse, franche, courageuse ? “La propagande du Kremlin, rien de plus. ”

      Fin mars, le courant dominant assure que l’armée russe recule sous les coups ukrainiens. La conclusion paraît évidente : la Russie est en train de perdre la guerre. Expliquer qu’il peut aussi s’agir d’un repli opératif vers une autre partie du front ? Inaudible. En avril-mai, la contre-offensive ukrainienne n’est plus aussi victorieuse que prévu, les Russes gagnent même du terrain. Qu’importe ! Un mois, c’est une éternité. La boucle médiatique ne s’arrête jamais, l’info chasse l’info. En juin, qui se souvient encore de ce que disaient les experts en avril ? Les Russes bombardent Marioupol ? Donc, ils rasent la ville. Rappeler que le matraquage vise surtout l’immense complexe industriel périphérique Azovstal ? Inaudible, encore. Des crimes de guerre russes ? Oui, ils sont avérés. Des crimes de guerre ukrainiens ? “On manque d’infos… Ils sont agressés. ” Une maternité ou une école ravagées par les bombes ? L’horreur, bien sûr. Les Ukrainiens n’y auraient-ils pas placé des armes, des positions de tir ? Possible. Sur place, on sent un certain flou. L’envoyé spécial lui-même s’interroge. En studio, au contraire, pas de doute. Les experts du plateau balaient les réserves du terrain. La visite de Macron à Kiev, le 16 juin, est-elle un moment historique ? Plutôt discutable, tout est surjoué. Sur le moment pourtant, la plupart des analystes opinent : “Oui, c’est un moment historique. ” Un postulat en phase avec le narratif de l’Élysée, qui fixe le cadre du débat. Les questions tendent à enfermer les débatteurs dans le mantra du jour.

      Sur des plateaux saturés de moraline à deux kopecks, la nuance et l’explication passent mal

      Dans le bain permanent d’émotion et d’indignation que sont devenus la plupart des débats – d’emblée pro-Zelensky et anti-Poutine -, un plateau TV ressemble à une ligne de front, les balles en moins. Déroger à l’unanimisme idéologique ambiant, c’est se plaquer une cible dans le dos. Dans cette ambiance, expliquer l’agression russe, c’est la justifier. Nuancer, c’est faire le jeu de l’agresseur. Éclairer la complexité du terrain, c’est risquer d’être complice de crimes de guerre. Sur des plateaux saturés de moraline à deux kopecks, la nuance et l’explication passent mal.

      Nos chaînes battent le rappel de tous les spécialistes, célèbres ou obscurs. Les invités viennent des rédactions, des administrations, des grandes écoles, des think tanks, des instituts de recherche. Hier, au temps du Covid, on ne comptait plus les experts en pandémies, vaccins, doses, urgences, masques, sérologie, etc. L’actualité passe, le public se lasse. La guerre a remplacé la pandémie. On voit maintenant sur les plateaux tout ce que l’Université, la diplomatie et le monde militaro-industriel comptent de spécialistes du Kremlin ou de l’âme slave, des canons de 155 et des drones, du tchernoziom et de la raspoutitsa, des mers Noire et d’Azov, du blé et des blindés, sans compter tous les fins observateurs de ce grand malade qu’est Vladimir Poutine. Sur certains plateaux, on le sait avec certitude atteint d’un cancer – la thyroïde (“le cou enflé”), le pancréas ou la prostate (“le ventre ballonné”) -, ou de la maladie de Parkinson (“il s’accroche à son bureau”). Avec, en prime, de sévères troubles neuro-cognitifs. Et tout s’éclaire : “Poutine vit dans un monde parallèle… ” Quant aux Russes, ils sont “lobotomisés”.

      Il faut de tout pour faire de bons plateaux, les rééditer chaque jour, plusieurs fois par jour. Les militantes ukrainiennes, “de simples citoyennes”, crèvent l’écran. Leur blondeur et leur charmant accent slave assurent à ces pasionarias une présence quotidienne, malgré d’incroyables excès de langage et un mépris affiché pour tout ce qui n’est pas explicitement pro-ukrainien. Débattre face à des gens arborant les couleurs jaune et bleu de l’Ukraine, comme d’autres épinglent le ruban rouge du Sidaction, par solidarité, c’est avancer dans un champ de mines. Gare à ceux qui ne s’affichent pas “solidaires” ! Les intellectuels genre Nouvel Obs , biberonnés au Monde , à Libé et à Télérama, occupés à remplir le goulag des mal-pensants, ont toujours leur rond de serviette, comme l’inévitable intellectuel en chemise blanche et crinière laquée, spécialiste de l’autopromotion, l’éditorialiste politique du genre “réponse-à-tout”, l’opposant russe de service ou le transfuge du KGB, les experts qui ne sont que des communicants du camp atlantique, les influenceurs patentés, le psychanalyste qui lit dans le cerveau du “maître du Kremlin”, le soviétologue vintage qui veut expliquer Poutine par Staline, le général tiré de sa retraite. Les chaînes “consomment” beaucoup de ces étoilés, plutôt flattés d’être rappelés sur le front. La plupart apportent le sens du réel, la lucidité.

      Oui, malgré les critiques, ces chaînes d’info sont absolument utiles

      Je participe – un peu – au grand show des chaînes d’info. Surtout sur LCI et BFM, en pointe sur le traitement de cette actualité. Avec de bonnes audiences, ces chaînes tirent clairement leur épingle du jeu. Évidemment, le courant dominant y ronronne, mais il est possible de marquer ses désaccords. Bien sûr, certaines analyses décoiffent certains “experts”. Quelques camarades de plateau grondent. Mais il est possible de s’exprimer, en toute liberté. C’est tout à l’honneur des responsables et des animateurs.

      Oui, malgré les critiques, ces chaînes d’info sont absolument utiles. Elles abordent des sujets (militaires ou géopolitiques) que les autres médias ne traitent pas, faute de temps ou de place. Elles présentent des reportages plus complets qu’ailleurs. Elles enrichissent la réflexion, permettent des explications et des perspectives indispensables. On y trouve des journalistes-animateurs qui travaillent vraiment leurs sujets. Leurs questions parfois naïves et souvent affûtées sont celles que se pose le grand public. Elles poussent les spécialistes dans leurs retranchements, jusqu’à bousculer aussi certaines certitudes. C’est tant mieux.

      Allez… J’y retourne.

      * Frédéric Pons est grand reporter, enseignant, auteur de “Poutine”, Calmann-Lévy et Mon poche.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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      L'Humanité

      « Cléopâtre est victime de propagande sexiste »

      Entretien

      PODCAST Pendant deux mille ans, l’image de la reine d’Égypte a été déformée par le pouvoir romain. En compagnie d’autres historiens, Philippe Collin tente de rétablir les faits.

      Gérald Rossi

      «  L ’histoire de Cléopâtre débute au XX e  siècle », explique Philippe Collin, dans le podcast en cinq épisodes de France Inter, à découvrir cet été. Et pourtant, cette reine et pharaonne a vécu au I er siècle avant notre ère… Cette série, réalisée avec des historiennes et historiens, s’appuie sur des études récentes qui la montrent sous un jour différent de ce que la « propagande romaine » a travesti depuis deux mille ans.

      [voiraussi :754064: Lire aussi]

      Vous consacrez ce podcast à Cléopâtre, la 7 e du nom… alors que l’on ne sait pas toujours qu’il y en a eu d’autres avant, et vous prenez sa défense.

       Oui. C’est bien la dernière de cette lignée de reine, c’est la plus célèbre, et, depuis deux mille ans, elle est victime d’une propagande romaine, orchestrée par Octave, qui l’a combattue ; depuis, cette propagande se perpétue, se duplique, pour en faire une image très éloignée du réel. De nouvelles ­recherches historiographiques menées depuis les années 2000 sont en train de changer les regards sur cette reine que l’on connaît en fait assez mal au-delà de la fiction romancée.

      Était-elle l’égale des dirigeants d’alors ?

      On découvre que c’est une véritable cheffe­ d’État, qui a gouverné pendant dix ans (entre – 40 et – 30 de notre ère) seule, certes momentanément avec son frère, puis avec son jeune fils, mais, surtout, elle a défendu au fil du temps un projet politique, mettant à profit son apprentissage avec son père, puis avec Jules César.

      Mais pourquoi est-ce que Rome a gommé ce parcours de reine ?

      Pour des raisons politiques. Octave ne peut pas gagner contre Marc Antoine, successeur de Jules César, et prendre le pouvoir ainsi, car on ne peut pas, dans la Rome d’alors, triompher d’un autre Romain. Pour asseoir son pouvoir, Octave a donc besoin d’une adversaire. Il la décrit comme Égyptienne, c’est-à-dire étrangère ; elle ne serait donc pas grecque, ce qu’elle est pourtant à la base – plus précisément gréco-romaine –, et, selon cette stratégie, il ne se serait pas produit une guerre civile, mais une guerre contre une puissance étrangère menaçante pour le pouvoir de Rome. Ce qui change tout dans le discours politique. Et, en plus, c’est une ennemie féminine. Une fois qu’il a gagné sa guerre contre Marc Antoine et Cléopâtre, Octave peut donc affirmer qu’il est le vainqueur d’une vraie guerre lui permettant de devenir l’empereur puissant qu’il ambitionne. C’est ainsi qu’il va devenir Auguste et entamer son règne.

      Vous expliquez que la place de la femme, à cette époque, n’est pas à la tête d’un pays.

      Pour les gouvernants romains, c’est évident, la femme est au foyer, elle est fragile, c’est l’homme qui va chasser, qui ramène la nourriture que la femme cuisine, etc. En revanche, selon les stéréotypes de l’époque, la femme de pouvoir est toujours suspecte, car on considère qu’elle va détruire la virilité­ des mâles. Ils sont troublés, Cléopâtre est un animal politique, ce qui ne correspond ni de près ni de loin à leur culture.

      Mais cela n’est pas vrai partout…

      Non, en effet. Dans l’Égypte ancienne, depuis très longtemps, il y a un roi et une reine à la direction des affaires, et dans cette tradition, les femmes sont au pouvoir. L’exercice politique se pratique à deux, roi et reine, dieu et déesse.

      Comment est-ce que cette propagande romaine a pu franchir les siècles ?

      Une fois qu’il a gagné, pour asseoir son pouvoir, Octave a besoin de l’image qu’il a fabriqué. Il va demander à des poètes et à des historiens de continuer à alimenter cette « légende noire » de la manipulatrice, de la femme cruelle, de la femme insatiable sexuellement… Cette « légende noire » a fait de Cléopâtre un mythe dont on parle toujours aujourd’hui. Mais tout en ignorant sa véritable histoire. Dans les siècles suivants, les historiens ont repris comme base de travail les écrits du temps d’Octave.

      Romain Pigeaud : « Nous avons tous le même squelette »

      Cléopâtre a beaucoup été représentée…

      De tout temps. Au XIX e siècle, elle prend sa place dans la peinture avec deux types de ­représentation : la femme fatale, étrangère, et la femme de pouvoir romantique. Au XX e, le cinéma s’en empare, Méliès en premier avec une fascination et en reprenant tous les stéréotypes. En 1963, avec Liz Taylor, Joseph Mankiewicz a proposé une Cléopâtre plus subtile (le film est présenté­ comme le plus cher de l’histoire du cinéma), mais la véritable rupture va s’opérer dans les ­années 1960-1970. Elle va devenir un symbole de liberté­ et de pouvoir au féminin, et l’on verra des Cléopâtre noires qui combattent l’oppression dont elles sont victimes…

      Podcastfrance interradio francenapoléon bonaparte
      Valeurs Actuelles

      Eric Kaufmann, auteur de “La Révolution démographique” : “Pourquoi le ‘moment populiste’ est amené à resurgir”

      Valeurs actuelles. Dans votre livre, vous vous intéressez à l’émergence d’une “identité blanche”. Pour l’instant, elle semble toutefois au point mort, au moins politiquement : Donald Trump a été battu, en Autriche, Sebastian Kurz n’a pas non plus été reconduit, en France, le Rassemblement national n’arrive toujours pas à remporter d’élections majeures… Comment l’expliquez-vous ? Eric Kaufmann. Depuis 2018 et la première parution de ce livre en anglais, le monde a été confronté à une série de défis sans précédents. Le Brexit a rebattu les cartes au Royaume-Uni ; nous avons subi une pandémie telle qu’on n’en rencontre qu’une fois par siècle ; en Ukraine, on a vu la première guerre entre États sur le sol européen depuis 1945 ; tout cela sans même parler de la crise du pouvoir d’achat de ces derniers mois. Toutes ces crises économiques, politiques et sanitaires font le jeu des gouvernements du “système”. À qui les citoyens font-ils le plus confiance en période de pandémie ? Pas aux populistes. Ils veulent des dirigeants qui savent vraiment ce qu’ils font en termes de politique sanitaire. Cela a contribué à étouffer le “moment populiste”. En revanche, les questions à l’origine de ce moment populiste n’ont, elles, pas été adressées. Les progressistes se sont contentés de répéter leurs accusations et de se montrer de plus en plus agressifs. Beaucoup de politiques pensent que la période actuelle représente la nouvelle norme, ce qui n’est pas le cas. Nous avons traversé une séquence extraordinaire ; mais la pandémie, en tant qu’enjeu politique, est déjà en train de s’effacer ; la guerre en Ukraine, le coût de la vie, ces crises aussi pourraient trouver un terme. À l’heure actuelle, dans l’esprit des individus, toutes ces crises ont pris le pas sur les enjeux liés à l’immigration. Mais si la tendance s’inverse, si ces questions deviennent moins prioritaires dans l’esprit des électeurs, alors les questions ethno-culturelles resurgiront et le populisme de droite avec.

      Est-ce que vous pensez que les derniers résultats électoraux témoignent de l’existence d’un plafond de verre pour les partis populistes ? Il y a, clairement, un maximum aux scores que ces partis peuvent atteindre. La base de leur électorat se compose d’une partie spécifique de la population qui, psychologiquement, est opposée au changement. À côté de cela, il y a une autre partie de l’électorat qui aime le changement, qui le considère comme stimulant. Ils sont moins nombreux, mais ils existent réellement et ne voteront jamais pour des populistes. Cela laisse un groupe intermédiaire pour lequel le plafond électoral n’est pas bien déterminé. Ce que l’on constate dans les études, c’est que, malgré la crise des migrants, la plupart des gens n’ont pas changé de réponse à la question “faut-il réduire ou augmenter l’immigration ?”. Parce que la réponse à cette question est très liée à l’idéologie et à la psychologie, elle reste stable quels que soient les événements qui marquent l’actualité. Ce qui change, c’est simplement que ceux qui veulent moins d’immigration, qui représentent une large majorité, placent ce sujet plus ou moins haut sur l’échelle de leurs priorités. Et c’est cela qui détermine le score des populistes. Pour l’instant, ils peinent à percer parce que les questions matérielles ont pris le pas. Si l’immigration reprend le dessus, cela sera bénéfique aux populistes.

      Le racisme est un concept tellement mal défini qu’il peut être manipulé pour atteindre un objectif politique.

      Vous semblez considérer que les conservateurs appartiennent essentiellement aux générations plus âgées. Pourquoi cela ? En France, par exemple, le leader du Rassemblement national, Jordan Bardella, est âgé de 26 ans, et en Autriche, Sebastian Kurz a été élu deux fois chancelier avant ses 36 ans. Ce que j’essaye d’expliquer au travers de cette idée, c’est que, du simple fait des mariages interethniques, tout le monde deviendra, non pas dans ce siècle mais sans doute au cours du prochain, d’une même nouvelle ethnie. La majorité sera alors incarnée par un groupe métissé, qui reprendra à son compte l’histoire et la mémoire de la majorité “historique”. En revanche, il y aura toujours une division entre ceux qui s’identifieront comme appartenant à la majorité ethnique, peut-être parce qu’ils seront conservateurs, et ceux qui se revendiqueront multiculturalistes parce qu’ils seront progressistes. On le voit déjà aux États-Unis, où l’identité Wasp [White Anglo-Saxon Protestant, en français “protestant anglo-saxon blanc”] s’est fondue dans une identité blanche incluant les immigrés catholiques et les juifs, et où les Hispaniques qui votent républicain ont de plus en plus tendance à s’identifier comme “blancs”. Ce que l’on constate notamment, c’est que les Hispaniques et les Asiatiques qui ont voté Trump ont les mêmes opinions que les Blancs sur toutes ces questions : ils veulent moins d’immigration, pensent que la majorité blanche est attaquée… Ils adhèrent à l’idée qu’il y a une identité nationale américaine, un pays avec une majorité blanche, des minorités et des traditions héritées du passé. C’est quelque chose qui est aussi amené à émerger en Europe : une forme d’identification à la majorité ethnique qui constitue l’identité nationale. Le fossé idéologique dépendra alors moins de votre couleur de peau que de votre rapport à l’immigration, la discrimination positive, la théorie critique de la race, etc. C’est cela qui fera de vous un progressiste, un conservateur, un démocrate, un républicain. En clair, la couleur de peau n’est plus importante en tant que telle mais en tant qu’élément définissant une idéologie.

      Pourquoi l’immigration est-elle un sujet aussi radioactif dans le débat public ? Parce qu’on a vu, à partir des années soixante, se développer un tabou autour de la question du racisme. La signification de ce terme a été progressivement étendue afin d’empêcher toute forme de débat sur l’immigration. Dans la plupart des pays occidentaux, l’essentiel de l’immigration vient de pays qui ont une origine ethnique différente de la majorité. Cela permet d’accuser de racisme toute personne qui se dit favorable à une baisse de l’immigration. Cela alimente une toxicité du débat. Le problème, c’est que ce terme est tellement mal défini qu’il est à géométrie variable et, in fine, cela empêche d’avoir une discussion honnête sur le sujet. Quand Donald Trump dit que la plupart des Mexicains qui rentrent illégalement aux États-Unis sont des violeurs, cela relève du racisme. Mais quand il explique vouloir construire un mur pour freiner l’immigration, on n’est pas sur du racisme, alors que c’est précisément ce que clament les démocrates. C’est déjà une conversation très subtile en tant que telle, alors si vous êtes face à quelqu’un qui crie “raciste, raciste, raciste” à tout bout de champ… Il nous faut nous accorder sur une vraie définition du racisme, rigoureuse, scientifique, pas juste une vague définition que l’on peut tordre pour atteindre un but politique.

      Tant que la gauche fera du déboulonnage des statues son combat premier, elle le payera dans les urnes.

      Cela fait penser au débat sur la notion de “grand remplacement” : le terme est systématiquement décrié par les progressistes, qui dénoncent une théorie complotiste, alors que dans le même temps ils se félicitent de la “créolisation” de la société… Il y a une certaine forme d’hypocrisie sur ce sujet : dès que la droite attire l’attention sur les changements ethniques, c’est du “grand remplacement” et c’est horrible. Mais si c’est la gauche qui dit la même chose, alors c’est progressiste et formidable. Cette contradiction n’est pas tenable dans le temps. Si l’on parle de “grand remplacement”, il est important d’être très précis dans ce que l’on dit : l’idée selon laquelle il y a une transformation ethnique n’est pas controversée, et si c’est ce que vous entendez par “grand remplacement”, si c’est ce que les sondés veulent dire quand on leur pose la question, il n’y a pas vraiment matière à débat. En revanche, si vous sous-entendez que c’est un changement organisé, une volonté délibérée de se débarrasser des Blancs – ce qui à mon sens est la vraie définition du “grand remplacement” -, là on est dans une dérive vers l’extrême droite. Mais si l’on veut avoir un vrai débat sur ce sujet, il faut que, lorsque les médias annoncent que la population blanche américaine décline pour la première fois de l’histoire des États-Unis, et lorsque le réalisateur Michael Moore s’en félicite sur Twitter en expliquant que « c’est le plus grand jour de l’histoire de l’Amérique », on puisse s’interroger sur la raison de ce déclin. Aujourd’hui, il est impossible d’avoir cette conversation, le sujet est utilisé comme arme par les groupes politiques.

      À l’inverse des mouvements populistes, les universités, notamment, font face à l’émergence des progressistes woke et de la cancel culture . Comment peut-on rétablir le débat d’idées ? À l’université, les sciences humaines et sociales ont toujours penché à gauche, mais cela s’est significativement accru : dans les années soixante, aux États-Unis et en Grande-Bretagne, le rapport était de trois chercheurs pour un en faveur de la gauche ; aujourd’hui, il est plutôt de douze, treize voire quatorze pour un. Le problème, c’est que lorsque tout le monde autour de vous partage vos idées, cela contribue à faire émerger des positions plus extrémistes. On voit par exemple que les universitaires n’hésitent plus à discriminer politiquement : au Royaume-Uni, un sur trois déclare qu’il refuserait d’embaucher quelqu’un se déclarant pro-Brexit, et aux États-Unis, un sur deux refuserait d’engager un partisan de Donald Trump. Il est très délicat de contrer cette tendance, mais c’est quelque chose que les gouvernements peuvent mettre en place. Il faut contraindre les universités à respecter une forme de neutralité politique, ce qui implique d’être sur leur dos en permanence. Aux États-Unis, on voit passer des projets de loi qui prévoient d’infliger des amendes aux universités qui ne garantissent pas la liberté d’expression, par exemple si un professeur est licencié pour ses idées. En fin de compte, le problème vient surtout de ce que le racisme, le sexisme, la transphobie ou l’homophobie sont des concepts trop vagues, qui peuvent être instrumentalisés pour s’en prendre aux adversaires politiques : si vous critiquez le mouvement Black Lives Matter, c’est que vous êtes raciste ; si vous êtes contre la discrimination positive, c’est que vous êtes raciste ; si vous critiquez les mouvements antiracistes, c’est que vous êtes raciste. L’universitaire américain Ibram X. Kendi défend ainsi la thèse selon laquelle si vous n’êtes pas ouvertement antiraciste, qu’il définit comme un engagement contre le racisme structurel, c’est que vous êtes raciste. Encore une fois, pour apaiser le débat, il faudrait pouvoir s’accorder sur une définition précise de ces termes. Or tant que ce débat aura lieu derrière les portes closes des universités et non pas sur la place publique, les bureaucrates continueront de se plier aux exigences d’un petit groupe d’activistes.

      Après avoir longtemps imposé ses vues sans contradiction, le mouvement woke fait tout de même aujourd’hui l’objet d’une hostilité forte d’une part de l’opinion publique. Pensez-vous qu’il a atteint un plafond ? J’en doute fortement. Le simple fait que le New York Times publie des éditoriaux contre la cancel culture ne suffi t pas à prouver que le mouvement reflue. Cette cancel culture trouve aujourd’hui un fort écho chez les plus jeunes et, à mesure qu’ils entreront sur le marché du travail, ils importeront cette idéologie, ce “socialisme culturel”, sur leur lieu de travail. La démographie va propulser le “wokisme”. Il est amené à devenir un sujet de plus en plus important, et même un enjeu politique à même de déterminer l’issue des élections. On le voit déjà, en partie, au Royaume-Uni et en Europe, notamment à travers la question du déboulonnage des statues, ou encore quand des politiciens britanniques se voient demander, au détour d’une interview, ce qu’est une femme. C’est typiquement le genre de sujets qui peuvent propulser les populistes : beaucoup de personnes considèrent qu’il est ridicule de ne pas être capable de définir simplement ce qu’est une femme, et si la gauche refuse de le reconnaître, cela renverra une mauvaise image d’elle. C’est le genre de choses qui sont portées par des activistes de gauche, mais qui vous font perdre des élections. Ces questions de guerre culturelle, parce qu’elles n’ont pas été résolues, vont prendre une place de plus en plus importante dans les agendas politiques, et tant que la gauche ne sera pas alignée avec la population dans son ensemble, cela lui créera des problèmes. Tout comme les questions d’immigration et de multiculturalisme lui ont coûté le vote des classes ouvrières. Si la gauche s’engage sur le programme trans, elle pourrait être facilement attaquée par la droite et perdre beaucoup d’électeurs. Cela va être intéressant à observer. Pour le moment, cette guerre culturelle n’est pas rentrée dans l’esprit des électeurs en dehors des États-Unis. Mais de plus en plus de pays prennent le même chemin, s’interrogent sur ce qui est enseigné à l’école, le rapport à l’histoire et au passé, à la liberté d’expression et ses limites. Tous ces sujets vont prendre de plus en plus de place dans les années à venir.

      La Révolution démographique, d’Éric Kaufmann, JC Lattès, 540 pages, 23,90 €.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      L'Humanité

      Terrorisme. L’itinéraire sanglant de Ben Laden

      Nos recommandations culturelles

      Laurent Etre

      Ce documentaire en deux volets s’attache à faire ressortir les étapes déterminantes de l’itinéraire de Ben Laden. À cet effet, il croise des témoignages d’hommes et de femmes qui, à titres divers, ont eu affaire au terroriste islamiste : anciens des services de renseignement, journalistes, un ex-cadre d’al-Qaida… Le premier épisode relate l’enfance de Ben Laden dans une banlieue favorisée de Djeddah, en Arabie saoudite, où le jeune Oussama fréquente des groupes radicaux dès le lycée. C’est en Afghanistan, aux côtés des moudjahidin en lutte contre les Soviétiques et financés par la CIA, que le djihadiste fait ses premières armes, avant d’entreprendre l’exportation de sa « guerre sainte » meurtrière, cette fois sur fond d’un anti-américanisme viscéral. La suite est connue : les attentats du 11 septembre 2001, dont les États-Unis de Bush ont pris prétexte pour envahir à leur tour l’Afghanistan. En 2011, Ben Laden a été retrouvé et éliminé dans le Pakistan voisin. Mais, dix ans plus tard, les talibans sont de retour à Kaboul, laissant redouter l’émergence de nouveaux Ben Laden.

      Télévision
      France24 - World

      'Nobody is interested in conflict': Rwanda's Kagame discusses DR Congo ceasefire

      Issued on: 08/07/2022 - 18:48

      Marc Perelman Follow

      Rwandan President Paul Kagame sat down with our special correspondent Marc Perelman in Kigali to talk of the ceasefire agreement reached this week with the Democratic Republic of Congo to ease tensions between the two countries. 

      While a major upsurge in tensions with neighbouring DR Congo has raised fears of open conflict between the two countries, Kagame believes his recent meeting with Congolese President Tshisekedi means "another step forward", and says that "nobody is interested in conflict".

      When asked about the next elections scheduled for 2024, Kagame, in office since 2000, “considers running for another 20 years”. 

      Responding to US allegations that Rwandan troops are in the DR Congo, Kagame said he was "surprised" that "everyone" is “quick to accuse Rwanda”, and remains “silent” about “other problems” that have been present for 25 years. The Rwandan president has castigated in particular the actions of the FDLR, an armed group formed in the DR Congo in 2000, defending the interests of Rwandan Hutus who have taken refuge in the DR Congo and opposed Kagame's presidency.

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      Valeurs Actuelles

      Laurent Toubiana : “Covid-19, le monstre était une souris”

      Dans votre essai, à rebours du discours officiel, vous affirmez que le Covid a été une virose somme toute banale, bien loin du cataclysme annoncé par les autorités. D’après l’épidémiologiste que vous êtes, quel serait le bilan réel de cette épidémie ?

      L’analyse que je fais du Covid dans mon essai s’appuie sur trente années d’expérience acquises en épidémiologie. Pour commencer, on parle d’épidémie à l’apparition d’un nombre de “cas” supérieur à un chiffre attendu. Il faut déjà caractériser ce que l’on entend par “cas”. La massification des tests, dont au moins 50 % des testés positifs ne présentaient aucun symptôme, a entretenu une confusion importante avec le nombre de “malades”. Un malade est une personne dont l’état est suffisamment grave pour aller consulter un médecin ou se rendre à l’hôpital. Par conséquent, les épidémiologistes s’appuient sur les données recueillies par les médecins en première ligne, via le Réseau Sentinelles entre autres.

      Par ailleurs, pour suivre froidement et sans panique l’évolution d’une épidémie, il existe un indicateur standard dans notre discipline : le taux d’incidence hebdomadaire. Il s’agit de calculer, par semaine, pour 100 000 habitants (l’équivalent d’une ville comme Nancy) le nombre des malades en ville et à l’hôpital. Que constatons-nous alors ? Lors de la première vague, en mars 2020, nous avons atteint un pic épidémique la semaine du 23 mars avec 140 nouveaux malades, 36 admissions à l’hôpital dont 6 en soins critiques et 9 décès pour 100 000 habitants. Lors de la deuxième vague, en novembre 2020, qui nous a également valu un confinement, le taux d’incidence hebdomadaire au moment du pic épidémique atteignait 83 malades. À titre de comparaison : lors d’épisodes de grippe saisonnière, ce taux d’incidence peut atteindre 800 malades par semaine ! En tant qu’épidémiologiste, c’était pour moi déconcertant de voir tous les jours M. Salomon, directeur général de la santé, brandir lors de sa météo sanitaire des chiffres cumulés de malades depuis le début de l’épidémie, chiffres qui ne voulaient strictement rien dire et participaient à la montée d’un climat anxiogène !

      Comme le revendique un des spots du ministère de la Santé à destination des Français, “on peut débattre de tout sauf des chiffres”… Comment est-il alors possible que les épidémiologistes du Conseil scientifique aient de leur côté annoncé des projections cataclysmiques ?

      Bien au contraire, tous les chiffres sont discutables ! De la méthode utilisée aux résultats obtenus en passant par le traitement des données recueillies, chaque étape d’une démarche scientifique doit faire l’objet d’une discussion ! Au sein du Conseil scientifique, je connais bien Simon Cauchemez, puisqu’il a étudié dans nos laboratoires au sein de l’Inserm, et Antoine Flahault, pour avoir rédigé quelques articles scientifiques avec lui.

      La seule explication que je peux vous donner est qu’il est très risqué d’annoncer qu’une épidémie sera bénigne. Si vous vous trompez, vous êtes immédiatement discrédité. Alors qu’on ne prend aucun risque à prophétiser une catastrophe, même si cette dernière ne survient pas. Plus ce que vous annoncez est grave, plus votre parole a de l’importance. Ce n’est pas nouveau, Molière l’a décrit parfaitement bien : ses “Dottore”, qui abusent les crédules par leur savoir, sont des personnages emblématiques de la commedia dell’arte.

      Alors comment expliquer le décalage entre les images, diffusées en boucle sur les chaînes d’info, de services hospitaliers saturés et votre analyse, comme les chiffres déconcertants de l’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation (ATIH) révélés en novembre dernier ?

      Lorsqu’en novembre dernier, l’ATIH publie son rapport d’analyse sur l’impact du Covid sur les hospitalisations de l’année 2020, la presse s’est bien évidemment empressée de détricoter ces résultats par une armada de fact checkers, tant il menaçait de porter un coup au récit officiel. Pourtant, à sa lecture, on s’aperçoit que les hospitalisations pour cause de Covid n’ont finalement représenté que 2 % de l’activité hospitalière en 2020. Pis, cette même année, l’hôpital n’a jamais été autant sous-utilisé puisqu’il a accueilli 10 % de patients en moins.

      Les déprogrammations d’opérations, comme le refus de se rendre à l’hôpital de certains malades chroniques par crainte d’attraper le virus, ont drastiquement diminué l’activité hospitalière. C’est un véritable scandale au regard de la communication gouvernementale justifiant à longueur de journée leurs mesures liberticides par le risque d’un krach hospitalier ! Certains services ont effectivement pu être saturés à un moment donné, mais, à quelques kilomètres d’eux, des hôpitaux privés qui offraient pourtant des lits restaient inexorablement vides…

      En réalité, le scandale absolu est que cette crise a été générée par l’affligeante gestion d’une armée d’incompétents qui, pour cacher leurs insuffisances, n’ont eu de cesse de nous faire croire que cette épidémie était un monstre alors qu’il s’agissait d’une souris !

      Au moment de la vague Omicron, en janvier dernier, Macron a annoncé souhaiter « emmerder » les non-vaccinés, responsables de la saturation des services hospitaliers. Qu’en est-il réellement ?

      Dès la mi-novembre, un communiqué de presse de la Drees (direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques) indique que sur une population adulte (supérieure à 20 ans) vaccinée à près de 90 %, 42 % des personnes admises en soins critiques à l’hôpital sont vaccinées et, par conséquent, 58 % d’entre elles ne le sont pas. Mais dès le 9 janvier, le taux s’inverse : 60 % de vaccinés admis en soins critiques contre 40 % n’ayant reçu aucune injection.

      Mais ce qui est encore plus intéressant à étudier, c’est la dynamique de l’épidémie avant et après vaccination. Alors que 90 % de la population adulte est vaccinée, les admissions à l’hôpital lors du pic épidémique de cette vague Omicron sont équivalentes à celle du pic de la vague de novembre 2020, soit de l’ordre de 30 par semaine pour 100 000 habitants. Soit près de 4 admissions à l’hôpital par jour pour une ville comme Nancy, des chiffres quasi insignifiants ! En revanche, qu’il y ait toujours des personnes hospitalisées malgré un taux de couverture vaccinale colossal, laissant penser que le vaccin ne sert visiblement à rien, est complètement mis sous le boisseau.

      Vos contradicteurs vous opposeront que si le cataclysme a été évité, c’est grâce aux mesures, telles que les confinements, mises en place par le gouvernement…

      Dans mon livre, j’analyse le cas de la Suède, qui a eu l’audace, dans un contexte international hostile, de privilégier l’immunité collective aux confinements adoptés par la quasi-totalité de l’Occident. Sa stratégie s’est heurtée à de nombreuses critiques de nos épidémiologistes, annonçant une hécatombe catastrophique. Ces prédictions farfelues ne se sont évidemment pas produites. Nous avons donc comparé les données suédoises à celles françaises et québécoises, région qui a adopté un confinement strict comme la France et qui présente des similarités géographiques et populationnelles avec la Suède. Nos conclusions sont sans conteste : en aucun cas nous n’observons un effet du confinement sur la dynamique épidémique ou sur le nombre de morts. Avec ou sans confinement, les chiffres sont quasi similaires. Ce constat est particulièrement accablant, car cela suggère que le confinement n’a servi à rien. Au regard des dégâts individuels et collectifs, économiques, psychiques causés par les confinements, il est évident que la Suède a réussi à juguler l’épidémie de manière beaucoup plus bénéfique pour sa population.

      Vous expliquez qu’il n’y a pas eu, selon vos chiffres, de surmortalité en 2020 due au Covid. Et qu’en est-il en 2021, depuis l’apparition des vaccins ?

      Nous avons constaté une surmortalité de 3,72 %, soit 23 401 décès en excès en 2020 pour l’ensemble de la population. En affinant selon les tranches d’âge, la surmortalité des plus de 65 ans s’établit à 4,51 %, et celle des moins de 65 ans affiche au contraire une sous-mortalité de 0,86 %. Ce qui est bien loin du cataclysme des 500 000 morts annoncées pour justifier le premier confinement ! Sans rentrer dans les détails de calculs que je précise dans mon livre, il est important de noter que j’ai utilisé la même méthodologie que celle employée par deux collègues épidémiologistes de renom lors de l’épisode de canicule en 2003 (+15 000 morts estimés). De manière générale, les calculs de surmortalité sont assez standards en épidémiologie. Pourtant, alors que mon article sur la surmortalité devait être publié dans un ouvrage dirigé par Laurent Muchielli (directeur de recherche au CNRS), je viens d’apprendre, il y a quelques semaines, que la parution de l’ouvrage était conditionnée au retrait de mon papier… Quant à 2021, il y aurait même une légère sous-mortalité pour l’ensemble de la population. En revanche, si l’on se réfère aux études réalisées dans d’autres pays, il y aurait une légère surmortalité chez les jeunes. Pour l’étudier et analyser une possible corrélation avec les vaccins, il me faut croiser ces données avec le statut vaccinal. Ces informations existent mais ne sont pas accessibles facilement. L’autorisation d’accès nous a été pour l’heure refusée. J’ai depuis adressé une pétition auprès du Sénat.

      Vous détaillez dans votre essai deux périodes : celle de la sidération et celle de la terreur. La peur, utilisée comme outil de soumission, ne serait-elle pas une des portes d’entrée vers une forme de dictature sanitaire ?

      La peur est un moteur puissant de la conformisation des esprits. La présence d’un mal invisible qui circule a tétanisé la population, qui s’est soumise en acceptant d’être protégée par des mesures de plus en plus coercitives et intrusives. Le masque, outre sa symbolique de bâillon, permet d’insinuer l’idée d’un danger permanent. La récurrence des “vagues” qui viennent nous submerger, gonflées artificiellement par une “testomania” (c’est-à-dire l’usage dévoyé des tests PCR entretenant la confusion entre “cas”, souvent asymptomatiques, et “malades”), a permis de justifier des mesures disproportionnées et contraignantes telles que les confinements, les couvre-feux, les fermetures d’écoles, la limitation des déplacements, la vaccination, le passe sanitaire puis vaccinal…

      Cependant, en aucun cas je n’insinuerais que ces stratégies auraient été préméditées et échafaudées par les “puissants” pour obtenir une soumission de la population à une quelconque fin. Gouverner n’est-il pas une fin en soi ? Je préfère opter pour l’hypothèse de l’opportunisme. Disons qu’ils ont appris “en marchant”. Pendant ces deux années de crise sanitaire, toutes les autres questions ou revendications n’existaient plus.

      La notion de “dictature sanitaire” est trop forte. Je n’utiliserai pas ce terme-là. Mais le gouvernement a opportunément utilisé ce moyen pour faire descendre le niveau de revendications. La peur est un mode de gouvernement. Puis une peur a chassé l’autre : la guerre en Ukraine et la menace atomique russe ont remplacé le Covid. Pourtant, au même moment, il y a eu une résurgence de l’épidémie aussi importante que celle de novembre 2020, qui, à l’époque, je le rappelle, nous avait valu un confinement…

      Désormais, on entend parler de la variole du singe… Il n’y a que des cas diffus et aucun risque épidémique, mais c’est sa charge symbolique de grande faucheuse, sa résurgence alors que la variole avait été éradiquée par l’OMS, qui tétanise.

      S’exprimer sur le Covid en tenant un discours “rassuriste” vous plonge aux yeux de la masse dans le camp des “complotistes” et fait de vous la cible du tribunal médiatique via son armée de fact checkers. Qu’êtes-vous venu faire dans cette galère ?

      Un “complotiste” est quelqu’un qui croit aux complots. Je suis aux antipodes d’une telle pensée. Affubler de cet adjectif toute personne qui dit quelque chose d’un peu différent est assez grave. Le mot “complotiste” est avant tout une étiquette que l’on vous colle sur le front pour vous discréditer et justifier le fait de ne pas discuter avec vous.

      La montée de ces thèses farfelues et douteuses n’est que le reflet d’une incrédulité grandissante, conséquence d’un décalage entre ce que nous vivons et ce qui nous a été raconté, entre autres via les médias. Conséquence d’une accumulation de bévues, d’erreurs, de mesures absurdes, d’injonctions contradictoires des autorités, qui n’ont pas vraiment contribué à la confiance, installant le doute chez une partie de la population. Je considère le doute comme une tournure d’esprit très saine. Mais douter de tout et rechercher une explication univoque et monocausale à un événement est une forme de paresse intellectuelle.

      Au début de la crise, j’avais décidé de ne pas y aller, je pressentais que c’était dangereux, mais jamais je n’aurais imaginé une telle violence. Il y a une forme de haine insupportable. Des amis intimes, des membres de votre famille, qui du jour au lendemain décident de ne plus vous adresser la parole. Je suis intervenu sporadiquement, dès qu’un collègue lançait une énormité ou qu’une nouvelle injonction gouvernementale me choquait. J’aime m’approcher de la vérité et je ne supporte pas le mensonge. Je veux au moins laisser une trace de cette vérité. Alors je me fiche royalement d’être mis au ban ! Comme dit La Rochefoucauld : « L’amitié est un aménagement réciproque de bons offices. »

      La lecture d’Anéantir (Flammarion), le dernier livre de Michel Houellebecq, vous a accompagné pendant toute l’écriture de cet ouvrage. En quoi a-t-il fait écho à votre lecture de la crise sanitaire ?

      J’allais presque le citer à chaque page tant sa vision de la société m’éclairait dans cette relecture de la crise sanitaire. Il y a d’abord la question des boomers, dont la lecture de Connemara (Actes Sud), de Nicolas Mathieu, que j’ai enchaînée à la suite de Houellebecq, m’a permis de poursuivre mes réflexions sur notre finitude.

      Qu’est-ce que notre société fait de ses vieux ? Ces boomers, toujours plus nombreux et décrépits au gré des gains d’espérance de vie. Ces boomers qui, justement, avaient tant à craindre du virus. Au-delà, Anéantir questionne sur cette angoisse collective de la mort, que la foi, la spiritualité, autrefois parvenaient à calmer. Ce besoin d’au-delà a été éliminé progressivement par la science, désormais érigée en religion et dont le progrès est le nouveau credo. Cette crise est très probablement le reflet de cette angoisse collective de la mort, à laquelle la médecine, art inspiré de la science, n’apporte aucune réponse.

      Covid-19, une autre vision de l’épidémie, de Laurent Toubiana, L’Artilleur, 272 pages, 17,90 €.

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      Dos Santos, Angola’s former president, dies at 79

      Issued on: 08/07/2022 - 15:05

      FRANCE 24 Follow

      Angola's former president Jose Eduardo dos Santos, who ruled Africa's second biggest oil producer for nearly four decades, has died aged 79, the Angolan presidency said Friday. 

      Dos Santos died at 11.10am Spanish time at the Barcelona Teknon clinic following a prolonged illness, the presidency said.

      The announcement said dos Santos, who ruled Angola for almost 40 years from 1979, was “a statesman of great historical scale who governed ... the Angolan nation through very difficult times.”

      Dos Santos had mostly lived in Barcelona since stepping down in 2017 and he reportedly had been undergoing treatment there for health problems.

      Angola’s current head of state, Joao Lourenco, announced five days of national mourning starting Friday, when the country’s flag will fly at half-staff and public events are canceled.

      One of Africa's longest serving leaders, dos Santos came to power four years after Angola gained independence from Portugal and became enmeshed in the Cold War as a proxy battlefield. His rule was marked by a brutal civil war lasting nearly three decades against US-backed UNITA rebels and a subsequent oil-fuelled boom.

      Shy, but shrewd political operator 

      His political journey spanned single-party Marxist rule in post-colonial years and a democratic system of government adopted in 2008. He voluntarily stepped down when his health began failing. 

      In public, dos Santos was unassuming and even appeared shy at times. But he was a shrewd operator behind the scenes.

      He kept a tight grip on the 17th-century presidential palace in Luanda, the southern African country’s Atlantic capital, by distributing Angola’s wealth between his army generals and political rivals to ensure their loyalty. He demoted anyone he perceived to be gaining a level of popularity that could threaten his command.

      Dos Santos’ greatest foe for more than two decades was Jonas Savimbi, leader of the UNITA rebels whose post-independence guerrilla insurgency fought in the bush aimed to oust dos Santos’ Popular Movement for the Liberation of Angola, or MPLA.

      The Angolan strongman frequently described himself as an accidental president, taking the reins after Angola's first leader, Agostinho Neto, died during cancer surgery in 1979.

      With Neto having only served for four years and the 37-year-old dos Santos regarded as a relatively weak outside candidate, few could have imagined he would go on to rule for just shy of four decades.

      But dos Santos proved an extremely astute politician.

      In 2003, dos Santos banished his party's secretary general to a junior position for appearing a little too eager to replace him. João Lourenço would have to wait 14 years to finally get his wish to become Angola's next president.

      Humble roots, grand ambitions

      Born on August 28, 1942 to immigrant parents from the archipelago of Sao Tome, dos Santos was raised in the poor Luanda neighbourhood of Sambizanga. His father was a builder, his mother a maid.

      But from a young age dos Santos had grander ambitions and joined the then-nascent MPLA.

      Like many of his fellow liberation fighters, he spent his early 20s in exile in the Republic of Congo before moving to Baku in Azerbaijan, then part of the Soviet Union, to study petroleum engineering. There he met his first wife, Tatiana Kukanova, a Russian chess champion with whom he had his first and most famous daughter – Isabel dos Santos.

      By 1977 and the death of Neto, dos Santos was among half a dozen senior MPLA members with a shot at the leadership. He won partly because he seemed the weakest candidate.

      His opening speech as leader set the tone for future public appearances, lasting just one minute and 54 seconds. Over the next 38 years he would do just a handful of interviews.

      Oil boom feeds family fortunes

      Although he would increasingly be regarded by his critics as a dictator, it was his apparent willingness to compromise and stand by election results in 1992 as part of a UN negotiated peace process that would seal the popularity of his party.

      Jonas Savimbi, the leader of UNITA that fought on the other side of the civil war, refused to accept the result of that election and took the tired country back to war. When the Angolan army eventually succeeded in killing Savimbi, Unita had lost much of its support.

      Between 2002 and 2014, as oil production grew in tandem with booming prices, the size Angola's economy multiplied by 10, from $12.4 billion to $126 billion.

      While little of the money trickled down to the poor, those closest to dos Santos became billionaires.

      His eldest daughter Isabel became, according to Forbes, Africa's richest woman and youngest billionaire worth about $3 billion. Forbes has since dropped Isabel from its list of billionaires because of the asset freezes.

      Isabel also became chairman of state oil company Sonangol, while son José Filomeno headed a $5 billion sovereign wealth fund.

      Dos Santos, who said in a rare 2013 interview he would like to be remembered "as a good patriot", never specifically responded to the allegations that he had allowed corruption to become rampant.

      (FRANCE 24 with AP and Reuters)

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      Angola swears in first new president for 38 years

      ANGOLA

      Angola elects new president after 38 years of dos Santos rule

      Billionaire Isabel dos Santos, daughter of Angola's ex-president, charged with fraud

      L'Humanité

      Le PCF et les accords de Munich

      Actu

      Jérôme Skalski

      Effet sans doute du surmenage lié à la révision du bac, deux éminents historiens, Olivier Dard et Fabrice Grenard, respectivement professeur à la Sorbonne et directeur à la Fondation de la Résistance, ont été pris la main sur une antisèche suspecte en répondant à Jean-Pierre Gratien, au cours de l’émission de LCP DébatDoc du 21 juin. Ils ont ainsi affirmé le fait que les députés communistes n’avaient pas voté contre les accords de Munich, en octobre 1938. « Tout le monde a été quasiment munichois, en dehors de trois ou quatre députés qui votaient contre », a expliqué Fabrice Grenard. « Non, ils ne votaient pas contre, bien sûr ! » s’est exclamé pour sa part Olivier Dard. Pas de chance, les 73 députés communistes, le 4 octobre 1938, ont bel et bien voté contre lesdits accords. L’information de l’antisèche avait sans doute été mal recopiée. Verdict de l’oral : recalés.

      pcf
      France24 - World

      'Like doomsday': The Pakistan villagers living in fear of melting glaciers

      Issued on: 08/07/2022 - 17:18

      Sam BALL

      Pakistan is home to around 7,000 glaciers, more than can be found anywhere else on Earth outside of the pole. But as climate change heats up the planet, many of these glaciers are now melting, with devastating consequences for those who live nearby.

      Valeurs Actuelles

      Le cardinal Sarah s’inquiète du manque de spiritualité dans notre monde moderne

      Charlotte d’Ornellas : Vous écrivez un nouveau livre qui porte le nom de Catéchisme. Non pas celui de l’Église, mais celui de nos vies spirituelles… Pourquoi avez-vous ressenti la nécessité d’écrire sur ce sujet ?

      La vie spirituelle est ce que nous avons de plus intime, de plus précieux. Sans elle, nous sommes des animaux malheureux. J’ai voulu insister sur ce point : la spiritualité n’est pas une collection de théories intellectuelles sur le monde. La spiritualité est une vie, la vie de notre âme.

      Depuis des années, je parcours le monde, je rencontre des personnes de toutes cultures et de toutes conditions sociales. Mais je peux affirmer une constante : la vie, si elle n’est pas spirituelle, n’est pas vraiment humaine. Elle se transforme en une triste et angoissante attente de la mort ou en fuite dans la consommation matérialiste. Savez-vous que durant le confinement, l’un des mots les plus souvent recherchés sur Google était le mot “prière” ?

      Nous avons pris soin de l’économie, des salaires, de la santé, c’est très bien ! Mais qui a pris soin de son âme ?

      J’ai voulu répondre à cette attente inscrite au cœur de chacun. C’est pour cela que j’ai choisi ce titre, Catéchisme de la vie spirituelle . Un catéchisme est un recueil des vérités fondamentales. Il a un but pratique : être un repère incontestable au-delà de la valse des opinions. Comme cardinal de l’Église catholique, j’ai voulu donner à tous des repères quant aux fondamentaux de la vie de l’âme, de la relation de l’homme avec Dieu.

      Vous aviez déjà écrit un ouvrage pour dire la force du silence. Vous insistez encore énormément dans ce livre sur la nécessité vitale de trouver le silence. Que pouvons-nous trouver de si important dans le silence ?

      Permettez-moi de vous retourner la question : que pouvons-nous trouver sans le silence ? Le bruit est partout. Non seulement dans les villes agitées et englouties par le brouhaha des moteurs, mais même à la campagne il est rare de ne pas être poursuivi par un fond musical envahissant. Il n’est pas jusqu’à la solitude qui se voit colonisée par les vibrations du téléphone portable.

      Pourtant sans silence, tout ce que nous faisons est superficiel. Car dans le silence, on peut revenir au plus profond de soi-même. L’expérience peut faire peur. Certains ne supportent plus ce moment de vérité où ce que nous sommes n’est plus masqué par aucun déguisement. Dans le silence, il n’y a plus moyen de fuir la vérité du cœur. Alors se révèle au grand jour ce qui nous habite : culpabilité, peur, insatisfaction, impression de manque et de vide. Mais ce passage est nécessaire pour entendre Celui qui parle à notre cœur : Dieu. Il est « plus intime à moi-même que moi-même », dit saint Augustin.

      Il se révèle à l’intérieur de l’âme. C’est là que commence la vie spirituelle, dans cette écoute et ce dialogue avec un autre, le Tout autre, au plus profond de moi. Sans cette expérience fondatrice du silence et de Dieu qui habite le silence, nous restons à la surface de notre être, de notre personne. Quel temps perdu ! Je suis frappé, quand je rencontre un moine ou une moniale âgés, usés par des années de silence quotidien, de constater la profondeur et la stabilité rayonnante de leur humanité. L’homme n’est vraiment lui-même que quand il a trouvé Dieu, non pas comme une idée mais comme la source de sa propre vie. Le silence est le premier pas de cette vie véritablement humaine, de cette vie de l’homme avec Dieu.

      On comprend que trouver le silence est déjà assez original pour l’époque. Mieux encore, vous rappelez qu’il faut se forcer à le trouver… dans une époque du confort, du bien-être et du rejet quasiment systématique de l’effort. Est-il nécessaire de rompre avec son époque pour être un bon chrétien ?

      Vous avez raison de le souligner. Je n’encourage pas à aller dans le sens du vent ! Une ambition de feuille morte, comme disait Gustave Thibon ! Vivre, vivre en plénitude demande un engagement, un effort et parfois une rupture avec l’idéologie du moment. Dans un monde où le matérialisme consumériste dicte les comportements, la vie spirituelle nous engage à une forme de dissidence. Il ne s’agit pas d’une attitude politique, mais d’une résistance intérieure aux diktats portés par la culture médiatique.

      Non, le confort, le pouvoir, l’argent ne sont pas des fins ultimes. Rien de beau n’est bâti sans effort. Cela est vrai dans toute vie humaine. C’est encore plus vrai au plan spirituel. L’Évangile ne nous promet pas le “développement personnel sans effort” comme nombre de pseudo-spiritualités de pacotille qui encombrent les rayons des librairies. Il nous promet le salut, la vie avec Dieu. Vivre de la vie même de Dieu, cela suppose une rupture avec le monde. C’est ce que l’Évangile appelle la conversion. C’est un retournement de tout notre être. Un renversement de nos priorités et de nos urgences. Cela suppose d’aller parfois à contre-courant. Mais quand tous courent vers la mort et le néant, aller à contre-courant c’est aller vers la vie !

      L’Église est vue par le monde comme une institution millénaire, mais souvent frappée des mêmes maux que le reste de la société. Le dossier de la pédophilie en est un exemple… Comment les chrétiens doivent-ils concevoir (et expliquer peut-être) ce qu’est l’Église dans leur vie ?

      L’Église est composée d’hommes et de femmes qui ont les mêmes travers, les mêmes défauts, les mêmes péchés que leurs contemporains. Mais ces péchés, quand ils sont le fait d’hommes d’Église, scandalisent profondément les croyants comme les incroyants. Intuitivement, tous savent en effet que l’Église nous donne les moyens de la sainteté, tous savent que le plus beau fruit de l’Église, ce sont les saints. Saint Jean-Paul II, sainte Mère Teresa, saint Charles de Foucauld sont le vrai visage de l’Église. Pourtant l’Église est aussi une mère qui porte les enfants récalcitrants que nous sommes. Nul n’est en trop dans l’Église de Dieu : les pécheurs, ceux dont la foi vacille, ceux qui se tiennent sur le seuil sans vouloir entrer dans la nef. Tous sont des fils de l’Église. L’Église est notre mère parce qu’elle peut nous donner ses deux trésors. Elle peut nous nourrir par la doctrine de la foi qu’elle a reçue de Jésus et qu’elle transmet de siècle en siècle. Elle peut nous guérir par les sacrements qui nous transmettent la vie spirituelle, la vie avec Dieu, ce que l’on appelle la grâce.

      L’Église est donc pour nous une mère parce qu’elle nous donne la vie. Souvent, notre mère nous agace parce qu’elle nous dit ce que nous ne voulons pas entendre. Mais au fond nous l’aimons avec reconnaissance. Sans elle, nous savons bien que nous ne serions rien. Il en est de même avec l’Église notre mère. Sa parole est parfois dure à entendre. Mais nous revenons sans cesse à elle, car elle seule peut nous donner la vie qui vient de Dieu.

      L’Église est le visage humain de Dieu. Elle est véridique, juste et miséricordieuse, mais souvent défigurée par les péchés des hommes qui la composent.

      Ceux qui ne revendiquent pas leur appartenance catholique aiment l’Église lorsqu’elle se transforme en ONG mondiale, à l’écoute des plus pauvres, des minorités, des persécutés, des personnes différentes… Et c’est une tentation qui semble parfois l’animer. Qu’est-elle de plus qu’une super ONG avec des relais dans tous les pays du monde ?

      Je ne suis pas certain que vous ayez raison… Ceux qui ne se reconnaissent pas croyants n’attendent pas de l’Église qu’elle soit une ONG internationale, une succursale de la bien-pensance onusienne. Ce que vous décrivez est davantage le fait de chrétiens complexés qui voudraient devenir acceptables aux yeux du monde, populaires selon les critères de l’idéologie dominante.

      Au contraire, les incroyants attendent de nous un discours de foi, une parole claire. Cela me rappelle ce que j’ai vécu au Japon quand j’étais chargé d’y apporter l’aide humanitaire du Saint-Siège après le tsunami. Devant ces populations qui avaient tout perdu, j’ai compris que je ne devais pas seulement donner de l’argent. J’ai compris qu’ils avaient besoin d’autre chose. D’une tendresse qui ne vient que de Dieu. J’ai donc prié longuement en silence devant la mer pour toutes les victimes et les rescapés. Quelques mois après, j’ai reçu une lettre d’un Japonais bouddhiste qui me disait qu’alors qu’il avait résolu de se suicider par désespoir, cette prière lui avait redonné le sens de la dignité et de la valeur de la vie. Il avait dans ce moment de silence fait l’expérience de Dieu. Voilà ce que le monde attend de l’Église !

      Vous insistez beaucoup sur la prière. Comment faire pour prier lorsqu’on a l’impression de répéter sans cesse la même chose, d’être plus ou moins écouté…Que faut-il réellement chercher dans la prière ?

      C’est une question fondamentale. La prière ne consiste pas dans une litanie de demandes. Et on ne mesure pas l’effi cacité de la prière au fait qu’elle soit plus ou moins exaucée. En fait, c’est très simple. Prier, c’est parler à Dieu ! Nous n’avons pas besoin pour cela de formules ciselées, même si elles peuvent parfois nous aider. Qu’avons-nous à dire à Dieu ? D’abord que nous l’ adorons, que nous reconnaissons sa grandeur, sa beauté, sa puissance, tellement loin de notre petitesse, de notre péché, de notre impuissance. Adorer, c’est l’activité la plus noble de l’homme. L’Occident ne tient plus debout parce qu’il ne sait plus ployer les genoux. Il n’y a là rien d’humiliant. Être à genoux, c’est être à sa place devant Dieu.

      Prier, c’est aussi dire à Dieu notre amour. Avec nos mots, le remercier pour son amour gratuit pour nous, pour le salut éternel qu’il nous offre. Prier, c’est lui dire notre confiance, lui demander de soutenir notre foi. Prier, c’est enfin se taire devant lui, pour lui laisser la place.

      Vous me demandez ce qu’il faut chercher dans la prière ? Je vous réponds, ne cherchez pas quelque chose ! Cherchez quelqu’un : Dieu lui-même, qui se révèle avec le visage du Christ.

      Un catéchisme rédigé par un cardinal s’adresse forcément à des chrétiens… Ceux qui n’ont pas la foi et qui nous lisent aujourd’hui font-ils aussi partie de votre réflexion ? Ceux qui ne croient pas que Dieu existe ont-ils besoin du même silence ?

      Bien entendu ! Je m’adresse à tous. Le silence n’est pas réservé aux moines, ni aux chrétiens. Le silence est un signe d’humanité. Je voudrais inviter toutes les personnes de bonne volonté, croyants ou incroyants, à faire l’expérience de ce silence. Osez vous arrêter ! Osez le silence. Osez vous adresser à un Dieu que peut-être vous ne connaissez pas, auquel même vous ne croyez pas.

      Benoît XVI répète souvent une phrase qu’il a lue chez Pascal, le philosophe français : « Fais ce que font les chrétiens, et tu verras que c’est vrai ! » J’ose dire à tous : osez faire l’expérience de la prière, même si vous ne croyez pas, et vous verrez. Il ne s’agit pas ici de révélations extraordinaires, de visions ou d’extases. Mais Dieu parle au cœur dans le silence. Celui qui a le courage du silence finit par rencontrer Dieu. Charles de Foucauld en est le plus bel exemple. Il ne croyait pas, avait rejeté la foi de son enfance et ne menait pas une vie chrétienne, c’est le moins qu’on puisse dire ! Pourtant, après avoir fait l’expérience du silence dans le désert, son cœur s’est ouvert au désir de Dieu. Il l’a laissé surgir dans sa vie.

      Vous parlez également, pour nourrir l’âme, de la pratique des sacrements. Pouvez-vous expliquer ce qu’ils sont réellement, puisque vous reprochez à l’époque de parfois se tromper de sens ?

      Les sacrements sont de réels contacts avec Dieu à travers des signes sensibles. Souvent effectivement, notre époque tend à les réduire à des cérémonies symboliques, des occasions rituelles de se retrouver, de faire une fête de famille. Ils sont tellement plus profonds que cela ! À travers le signe sensible de l’eau versée sur le front d’un enfant lors de son baptême, en réalité, Dieu lave l’âme de cet enfant et il vient l’habiter. Ce n’est pas une métaphore poétique. C’est une réalité ! À travers les sacrements, Dieu nous touche, nous lave, nous guérit, nous nourrit.

      Peut-être pourrions-nous parfois nourrir un peu de jalousie envers les apôtres et ceux qui ont connu le Christ. Ils l’ont touché, embrassé, serré dans leurs bras. Il les a bénis, consolés, affermis. Et nous… tant d’années nous séparent de lui. Mais nous avons les sacrements. À travers eux, nous sommes physiquement en contact avec Jésus. Sa grâce passe jusqu’à nous. Il ne s’agit pas d’un joli symbole qui ne vaudrait qu’autant que dure notre ferveur. Non. Les sacrements sont efficaces. Encore faut-il que nous les laissions produire en nous leur fruit, en disposant nos âmes par la prière et le silence. Mais alors vraiment, si je me confesse, Jésus lui-même me pardonne. Si je participe à la messe, je participe réellement au sacrifice de la Croix. Si je communie, c’est vraiment lui, le Christ, Jésus, qui vient en moi pour me nourrir. Les sacrements sont les piliers de la vie spirituelle.

      Les sacrements sont aussi accompagnés d’une liturgie… N’y a-t-il pas là aussi un accompagnement nécessaire pour que chacun puisse prendre conscience de la valeur réelle de ces signes ?

      C’est vrai ! Il y a un immense besoin de catéchisme ! Trop souvent les enseignements des prêtres s’égarent pour devenir des commentaires de l’actualité ou des discours philosophiques. Je crois que les gens attendent de nous un catéchisme clair et simple qui explique le sens de la vie chrétienne et des rites qui l’accompagnent. Il serait bon que les homélies expliquent le sens des gestes de la messe. Ce serait fécond ! Mais je crois aussi que la liturgie parle par elle-même. Elle parle au cœur. Le chant grégorien se passe de traduction tellement il évoque la grandeur et la bonté de Dieu. Quand le prêtre se tourne vers la Croix, tous comprennent qu’il nous indique l’orient de nos vies, la source de la lumière. La liturgie est un catéchisme du cœur.

      Catéchisme de la vie spirituelle, du cardinal Robert Sarah, Fayard, 336 pages, 22,90 €.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      BBC

      Naomi Campbell on modelling, mortarboards and motherhood

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      Supermodel Naomi Campbell has been awarded an honorary doctorate by UCA (University for the Creative Arts) for her impact on global fashion.

      Campbell started her career in fashion at the age of 15 and became the first black model to appear on the cover of Vogue.

      She sat down with the BBC’s Sophie van Brugen after the ceremony to talk about her career, hopes for the future and becoming a mother.

      France24 - World

      Planting trees: Climate cure-all?

      Issued on: 08/07/2022 - 14:16Modified: 08/07/2022 - 14:17

      Valérie DEKIMPE

      It sounds like an effortless solution to one of humanity's greatest challenges: using trees as a tool to capture carbon dioxide. As the climate crisis deepens, countries and companies have embarked on a global tree-planting spree. But could they end up doing more harm than good?

      France’s southwestern Périgord department is probably home to the country’s densest forests. The region’s hilly terrain is hardly ideal for planting trees. And yet, this is where more than 12,000 trees have been planted over 8 hectares of land. It’s all part of France’s Low Carbon Label, which provides a stamp of approval to carbon offset forestry projects. The principle is simple: companies pay to plant trees that capture and store carbon dioxide, providing a legal framework for them to offset their emissions by subsidising tree-planting schemes. 

      “Forests are like extraordinary factories that transform carbon dioxide into a material that we all know: wood,” says Jérôme Chanel of Alliance Forêts Bois, the forestry cooperative in charge of the project.

      According to the cooperative’s estimates, this plot of land will help compensate approximately 1300 tonnes of C02, equivalent to driving 9 million km.

      Can trees really get us out of the climate crisis?

      To be sure, they can be of great help, as trees are the world’s largest terrestrial carbon sink. Here in France, they absorb 20 percent of emissions. The problem is that we are pouring out so much CO2 that trees simply won’t keep up. Even if vegetation covered the planet, we could store 40 to 100 gigatonnes of CO2. Our annual emissions, though, stand at 10 gigatonnes.

      Planting trees can only be part of the solution, as long as we plant the right tree in the right place and for the right reason. And before companies even begin to consider offsetting their emissions, they should think about reducing them first.

      That’s not what happens in practice, says Myrto Tilianaki, climate justice advocacy officer at CCDF-Terre Solidaire, a non-profit based in Paris. Tilianaki combed through the climate strategies of three major corporations that have made tree-planting schemes a pillar of their CO2 reduction plans: Nespresso, Total Energies and Air France.

      “They’re relying mostly on carbon offset projects, and it’s just an excuse not to act,” she says.

      Soil: The hidden side of nature

      Trees do have a role to play in reducing CO2 but France’s National Research Institute is also interested in what’s happening down below. Laurent Augusto, who leads a research project in an experimental forest in the Gironde region, says there is as much CO2 captured in the soil as there is in the leaves. As the trees grow, leaves containing CO2 will fall off, transferring that same CO2 onto the soil. 

      The objective for Laurent and his team is to understand which species store more carbon dioxide in the soil. They already have promising results.

      “Softwoods such as fir, spruce or pine store a little more carbon in the soil than hardwoods,” he says. “Hardwoods, on the other hand, store carbon in the soil for a longer period of time, so that's also something to look out for.”

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      Valeurs Actuelles

      La France, un pays qui s’oublie

      Un prêtre ou des fidèles qui tombent sous les coups de fanatiques islamistes. Des églises incendiées, des tabernacles profanés. Des processions attaquées. Des calvaires vandalisés, des statues de saints qu’on cherche à bannir de l’espace public. Des “humoristes” de sévice public qui s’autorisent des agressions verbales contre le catholicisme qu’ils ne se permettraient à l’encontre d’aucune autre religion. Des lieux de culte qui servent de caisse de résonance aux provocations de féministes dépoitraillées ou de jeunes crétins en mal de médiatisation. Des hommes politiques qui, sous prétexte de ne pas stigmatiser l’islam, profèrent contre le catholicisme des accusations absurdes. Des élus locaux qui ne veulent plus prononcer le mot “Noël” mais n’oublient jamais de saluer le début du ramadan… Jour après jour, les occasions ne manquent pas pour les catholiques français de se sentir agressés, soupçonnés, comme mis à l’écart de la communauté nationale, et pour fi nir comme étrangers dans leur propre pays.

      Cette quantité de manifestations d’hostilité antichrétienne, grandes ou petites, devrait remplir les colonnes des journaux : mais c’est à peine si l’incendie criminel d’une église débordera les frontières de la presse locale. Journaliste à Boulevard Voltaire, Marc Eynaud a voulu réparer cette injustice en dressant un inventaire de ces multiples attaques, dont l’accumulation fait sens et révèle un climat inquiétant. Le sujet est d’importance, et ce coup de projecteur sur un sujet minoré de manière “systémique” est plus que bienvenu. Regrettons seulement que ce livre utile épouse une forme excessivement confuse, tant dans sa construction que dans son style, qui en brouille le propos.

      On accusera sans doute l’auteur de mêler des choses qui n’ont rien à voir, comme les attentats islamistes et les attaques des libres-penseurs. On aura tort, car si ces phénomènes ne sont évidemment pas du même ordre, ils s’éclairent mutuellement. Ainsi, tandis que l’islam prospère naturellement sur le déni de nos racines chrétiennes, on pourrait croire que les militants de la libre-pensée et autres tenants d’une laïcité agressive se montreraient particulièrement vigilants quant à la montée en puissance d’un islamisme fanatique : or les mêmes qui sont prompts à chasser le moindre crucifi x ou à porter plainte contre une crèche municipale redoublent d’indulgence pour les atteintes à la laïcité en provenance de l’islam, et seront tout aussi prompts à taxer d’islamophobie ceux qui dénoncent l’islamisme.

      On ne compte plus les déclarations de politiques qui, pour dédouaner l’islam d’un rapport problématique avec la laïcité, ou se dédouaner eux-mêmes d’une complaisance envers l’islamisme, bottent en touche avec des déclarations surréalistes sur la “menace catholique”. Marc Eynaud en dresse une liste très loin d’être exhaustive : c’est Sandrine Rousseau qui, interrogée sur la condition des femmes musulmanes, préfère dénoncer l’enfermement des « chrétiennes pratiquantes […] avec huit enfants, avec des jupes et des serre-tête en velours sur la tête » ; c’est le député LFI Éric Coquerel qui brosse un audacieux parallèle entre le voile islamique et — non plus l’inquiétant serretête en velours, qui obsède aussi le député de gauche Aurélien Taché — le voile de mariée catholique. C’est Marlène Schiappa qui, dans les colonnes de Valeurs actuelles, fantasmait une « convergence idéologique » entre terroristes islamistes et partisans de La Manif pour tous… C’est, aussi, le site Internet de France Culture qui, pour illustrer une émission sur le retour du blasphème diff usée après l’assassinat de Samuel Paty par un islamiste tchétchène, publie la photo d’une manifestation… de catholiques.

      « Sorte de réflexe culturel », comme l’écrit Marc Eynaud, qui s’exprime dans les médias ou la classe politique comme par un incontrôlable mouvement pavlovien, la christianophobie ne contribue pas seulement à aff aiblir encore un peu plus un christianisme déjà bien éprouvé : elle fait aussi le lit de l’islamisme. D’une part parce qu’à l’image de la récente loi contre le séparatisme, elle dilue la lutte contre le fanatisme islamiste dans une méfi ance généralisée à l’égard de toutes les religions. D’autre part parce qu’elle ne permet d’opposer à l’islamisme que le bouclier totalement ineffi cace de la laïcité, qui prétend répliquer par une règle, strictement juridique, à un contenu, politique, philosophique et religieux : « Puisque le mot est à la mode, utilisons-le : l’impuissance de la République à contrer l’islamisme est systémique », constate avec raison Marc Eynaud.

      Car cette règle est d’autant plus inopérante qu’elle tend à priver la France elle-même de son contenu. Ce que manifeste en eff et la christianophobie d’une bonne part de nos “élites” politico-médiatiques, c’est que leur laïcité ne consiste pas seulement, en application de la loi de 1905, à séparer l’État du catholicisme, mais bien à vouloir séparer la société française du catholicisme, à vouloir en éradiquer toute trace : mission quasiment impossible, tant la culture et l’identité françaises sont intimement liées au catholicisme. Mission surtout suicidaire, car cette conception de la République laïque ne peut que vider un peu plus la France de sa substance. Le révèle de manière éclairante le témoignage de Jeanne, jeune femme passée de l’islam au catholicisme, qui témoignait ainsi de sa conversion dans l’excellente émission En quête d’esprit sur CNews : « Étudier l’histoire de France m’a permis de briser l’écran républicain qui nous cache la France catholique. Une fois le vernis gratté, j’ai vu la France de Saint Louis, de Clovis et de Jeanne d’Arc. Et là, […] c’était fi ni avec l’islam non seulement d’un point de vue spirituel, mais aussi culturel. »

      Pris en tenaille entre un islam conquérant et un anticatholicisme pavlovien des “élites”, encore aiguillonné par une culture woke qui veut déconstruire tout ce qui touche de trop près l’identité française, culpabilisés par la crise des abus sexuels dans l’Église, mal soutenus par une hiérarchie trop souvent timorée et qui semble surtout soucieuse de passer pour le bon élève de la laïcité, les catholiques français ne peuvent guère compter que sur eux-mêmes et sur leur foi pour résister aux vents mauvais. Mais ils peuvent surtout se dire qu’il n’y a pas de meilleur moment que les tempêtes pour se souvenir que, aujourd’hui comme sur la mer de Galilée, rien n’est impossible à Dieu.

      Qui en veut aux catholiques ? , de Marc Eynaud, Artège, 232 pages, 15,90 €.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      Valeurs Actuelles

      “La mécanique du climat est intrinsèquement chaotique”

      Valeurs actuelles. Commençons par nous faire peur : de combien de degrés la température mondiale a-t-elle augmenté en 2019 ?

      François Gervais. Par rapport à la moyenne des mesures satellitaires depuis 1979, l’augmentation a été de 0,28 °C en 2019. Pas de quoi s’en effrayer car la température est redescendue aussi vite qu’elle est montée, retrouvant les trois premiers mois de 2022 l’écart de 0,04 °C observé en 2018. Il s’agissait d’une fluctuation momentanée due à El Niño, un phénomène causé par une baisse elle aussi momentanée de vitesse des vents dans le Pacifique, les alizés, soufflant habituellement d’est en ouest au voisinage de l’équateur. Hors telles fluctuations aléatoires, la tendance est à une augmentation de 0,4 °C depuis 1945, année marquant le début de l’accélération des émissions de CO2. Toutefois, de 1910 à 1945, la hausse a atteint 0,6 °C, davantage donc que les 0,4 °C depuis 1945, dans une période où les émissions étaient trop faibles pour l’expliquer, témoignant de la variabilité naturelle du climat.

      Quelles conséquences la pandémie a-t-elle eues sur le volume de CO2 et sur la température ?

      Mesurée à l’Observatoire de Mauna Loa, la hausse annuelle du CO2 dans l’atmosphère apparaît différente d’une année à l’autre. En 1992, année froide à cause des aérosols envoyés dans la haute atmosphère par le volcan Pinatubo et qui ont partiellement voilé le Soleil, la hausse n’a été que de 0,49 partie par million (ppm) d’un volume d’air, soit 3,8 gigatonnes. Les années chaudes comme 1998 et 2016, marquées par une fluctuation El Niño intense, la hausse annuelle a atteint 23 gigatonnes. Compte tenu de l’amplitude de ces variations, possiblement liées à la température des océans car ils contiennent quelque soixante fois plus de CO2 que l’atmosphère, les conséquences des confinements sont passées à peu près inaperçues.

      Ce qui n’empêche pas certains “responsables” de prôner des confinements à répétition…

      La présidente du Haut Conseil pour le climat, s’inspirant des confinements liés à la pandémie et de la baisse des émissions qu’ils ont provoquée, laisse effectivement entendre dans Nature Climate Change que de telles mesures coercitives aideraient à atteindre la neutralité carbone prônée d’ici 2050.

      À ce propos, pourquoi dites-vous que l’objectif de la « neutralité carbone » a tout du « suicide conscient » ?

      Les trois quarts des émissions relèvent de pays, en particulier asiatiques, qui ont fait savoir lors de la Cop26 de Glasgow, en novembre 2021, qu’ils continueront à émettre, considérant n’avoir pas d’autre choix pour poursuivre leur développement. L’objectif de neutralité carbone est prôné par la Commission européenne, le Royaume-Uni et l’Amérique du Nord, qui totalisent seulement un quart des émissions. Cesser pour eux d’émettre d’ici 2050 aurait ainsi un impact limité au plus à un quart de 0,2 °C selon le Giec, soit 0,05 °C. La décarbonation de la France, pour sa part, éviterait d’ici là un réchauffement de la Terre de l’ordre du millième de degré. Éviter un tel “épouvantable” millième justifie-t-il d’augmenter massivement les taxes sur l’énergie, les malus sur les véhicules à moteur thermique, de pénaliser les habitations et les entreprises, d’interdire — du moins de limiter — les vols en avion, d’amplifier une précarité énergétique, facteur de retour à une pauvreté généralisée dont justement veulent se sortir les pays responsables des trois quarts des émissions ?

      En ciblant ainsi le CO2, on se trompe d’adversaire ?

      En 2019, un tiers des émissions de CO2, soit 12 milliards de tonnes, presque autant que les 16 restés dans l’atmosphère, ont enrichi la végétation terrestre par photosynthèse. Une troisième proportion captée par les océans contribue à fertiliser la végétation marine comme le plancton. Tout au long des trente-trois années durant lesquelles le verdissement de la Terre a été observé par satellite, avec un accroissement de superficie végétale mesuré par satellite équivalant à un continent de 18 millions de kilomètres carrés, la biomasse végétale s’est accrue de l’ordre de 24 %. En élargissant son champ d’action naturel, la biomasse supplémentaire peut être favorable à la biodiversité. Le bénéfice a été évalué pour 45 plantes nutritives qui assurent 95 % de la nourriture de l’humanité en céréales, fruits et légumes. Il a atteint 3 200 milliards de dollars en cinquante ans. Décarboner au lieu de laisser le CO2 continuer à fertiliser la Terre, alors que la population mondiale augmente, serait contrarier la lutte contre la faim dans le monde. Et pourquoi décarboner la France ? Pour éviter qu’elle soit traînée devant les tribunaux au motif de réchauffer la planète d’un millième de degré d’ici 2050 ?

      Revenons aux prédictions : si la “catastrophe” se poursuit, de combien de degrés la planète se sera-t-elle réchauffée en 2050 ?

      Dans son rapport AR6, le Giec précise que « chaque 1 000 milliards de tonnes d’émissions de CO2 cumulées devrait probablement réchauffer la Terre de 0,27 °C à 0,63 °C avec une meilleure estimation de 0,45 °C » et que « les continents et les océans ont absorbé une proportion quasi constante (globalement de 56 %) des émissions de CO2 ». En 2019, la fraction des émissions ajoutée à l’atmosphère, mesurée à Mauna Loa, a été de 16 milliards de tonnes (soit 44 % des 32 émises) provoquant selon le Giec un réchauffement de 0,007 °C.

      À ce rythme, le réchauffement d’ici 2050 n’excéderait pas 0,2 °C. C’est dérisoire par exemple devant les 6 °C d’écart de température moyenne entre les Ardennes et le pourtour méditerranéen, et surtout comparé à l’écart d’une quinzaine de degrés entre la température de l’après-midi lors d’une belle journée printanière et celle du lendemain matin en l’absence de couverture nuageuse. Toutefois, les chiffres du Giec apparaissent entachés d’une grande incertitude, soulignant qu’il n’y a pas consensus chez les modélisateurs du climat. Ces chiffres sont surtout relativisés par quelque 4 275 travaux publiés dans des revues scientifiques internationales à comité de lecture mais non pris en compte par le Giec, au contraire de sa mission.

      Comment expliquez-vous l’écart qu’il y a entre la petitesse d’un phénomène et l’énormité de la façon dont il est présenté au public ?

      Pour un esprit rationnel, c’est effectivement incompréhensible. Sauf si l’on met en regard le chiffrage de la Banque mondiale de 89 000 milliards de dollars à lever d’ici 2030 pour la “finance climatique”. Ce montant pharaonique pose au moins deux questions : qui tient à profiter de cette formidable manne ? Et qui paierait ?

      Vous notez par exemple que le groupe I du Giec reconnaît extrêmement peu probable le scénario RCP 8.5, ce qui n’empêche pas le groupe II de le mentionner quasiment une fois sur deux dans ses projections — comment est-ce possible ?

      Le scénario RCP 8.5, le plus alarmiste, imagine une augmentation du CO2 dans l’atmosphère au-delà de 2100 jusqu’à douze fois supérieure à tout ce qui a déjà été émis en un siècle, ce qui semble parfaitement irréaliste, comme le reconnaît le groupe I. Aussi irréaliste soit-il, ce scénario semble toutefois indispensable pour alimenter le narratif catastrophiste du groupe II…

      Comment expliquez-vous que ce système perdure ?

      Le Pr Richard Lindzen, climatologue réputé, ancien titulaire de la chaire Alfred P. Sloan de météorologie au prestigieux Massachussetts Institute of Technology, le Pr John Christy, primé par la Nasa pour le développement des mesures de température en fonction de l’altitude par ballons-sondes et satellites, Judith Curry qui était présidente de l’École des sciences atmosphériques et de la Terre au Georgia Institute of Technology, ou Steven Koonin qui était sous-secrétaire des Sciences dans le département de l’Énergie sous la présidence de Barack Obama, tous font part de leur inquiétude quant au risque que la science soit en train de perdre sa raison d’être, âprement méritée, qui faisait d’elle l’outil le plus efficace pour l’évaluation objective. Pourquoi ne sont-ils pas écoutés ? Vraisemblablement parce qu’ils contrarient une convergence de trop puissants intérêts.

      Revenons à la vraie science : pourquoi dites-vous que l’effet de serre est mal nommé ? Pouvez-vous expliquer aux lecteurs non spécialistes le rôle et la limite du CO2 dans le réchauffement de l’atmosphère ?

      Une serre tropicale comporte une paroi de verre transparente aux rayons du Soleil mais opaque au rayonnement thermique émis par l’intérieur de la serre. Il n’y a pas de paroi dans l’atmosphère, d’où le caractère impropre de la terminologie. La vibration de deux atomes liés au sein d’une molécule qui en comporte au moins deux différents, comme hydrogène H et oxygène O dans la vapeur d’eau, C et O dans le dioxyde de carbone, et qui portent des charges électriques de signes contraires, crée un dipôle oscillant. Il émet un rayonnement thermique à ses fréquences spécifiques de vibration. Le phénomène se mesure couramment avec un spectromètre infrarouge.

      Dans l’atmosphère, le principal émetteur est de loin la vapeur d’eau, et heureusement sinon la température de la Terre serait de 30 °C inférieure, la rendant difficilement vivable et habitable. La concentration de CO2 dans l’atmosphère augmente de 0,5 % par an. À ce rythme, elle n’est pas près de doubler. Même si tel était le cas, le déficit d’émission thermique évalué à partir du spectre infrarouge provoquerait une élévation de température d’un peu moins de 1 °C. Augmentant de façon non pas exponentielle mais au contraire logarithmique, le phénomène n’est pas saturé mais son impact s’amoindrit progressivement.

      Et dans celui des océans dont on parle beaucoup, sur le mode “bombe à retardement”…

      Autant le phénomène El Niño illustre que l’océan Pacifique peut chauffer l’atmosphère avec un impact momentané sur la météorologie mondiale, autant le CO2 ne peut chauffer les océans qu’à la marge, car la profondeur de pénétration de son rayonnement thermique dans l’eau reste micrométrique. C’est le Soleil qui chauffe les océans. La hausse de leur niveau est la lente finale d’une hausse plus importante et plus rapide, qui a atteint 120 mètres, a commencé il y a quinze mille ans après la fonte des glaces du dernier âge glaciaire et a ralenti voici sept mille ans.

      Le niveau de la mer a augmenté de 0,15 à 0,25 mètre entre 1901 et 2018, reconnaît le rapport AR6 du Giec, soit une augmentation moyenne de 1,7 millimètre par an, sans certitude qu’elle soit causée par les émissions de CO2 puisque les enregistrements des marégraphes les plus anciens montrent une hausse similaire avant l’accélération des émissions à partir de 1945. Extrapolée d’ici 2050, la hausse atteindrait 5 centimètres, beaucoup moins que l’amplitude des marées ou des vagues par gros temps. Une vaguelette de 5 centimètres relève-t-elle de la menace existentielle ? Par ailleurs et contrairement au narratif courant, avec un potentiel hydrogène (pH) de 8,1, les océans ne sont pas acides, ce qui supposerait un pH inférieur à 7, et le resteront compte tenu d’une baisse de pH annuelle qui n’excède pas 0,0017.

      Quelle est, selon vous, la (ou les) principale(s) pierre(s) dans le jardin de l’alarmisme, et du récit causal suivant : homme = CO2 = température en hausse = catastrophe planétaire ?

      Sur les 0,4 °C d’augmentation de température depuis 1945, 0,3 °C peut être imputé au CO2 si l’on se base sur le petit déficit d’émission thermique vers l’espace depuis lors. D’ici 2050, au rythme actuel, le déficit pourrait provoquer un réchauffement additionnel de 0,14 °C, dont 0,04 °C imputable au principal émetteur, la Chine, qui consomme pourtant la moitié du charbon mondial. De tels chiffres frisant le zéro sont-ils franchement synonymes d’“urgence”, de “crise”, “code rouge”, “menace existentielle” ? Selon les projections des modèles de climat, le réchauffement devrait être plus marqué à chacun des deux pôles. Or, mesurée depuis 1957 à la base Amundsen-Scott située au pôle Sud, la température n’a nullement augmenté. Par une température inférieure à – 30 °C au cœur de l’été austral, la glace ne risque pas de fondre. Mieux, contrairement aux projections des modèles de climat repris par le Giec, la superficie de banquise antarctique a augmenté en moyenne de 11 300 kilomètres carrés par an selon les observations satellitaires commencées en 1979.

      Si l’homme a une influence finalement limitée sur le climat, comment décririez-vous, de manière très basique, le Meccano qui régit ce système complexe ? Quelles sont les grandes variables essentielles ?

      Le climat obéit principalement au Soleil mais aussi à quantité de variables dont les vents, susceptibles de véhiculer les nuages, et leur direction changeante selon les écarts aléatoires de pression atmosphérique. Les sous-systèmes majeurs sont l’atmosphère, les océans, les glaciers dont le principal, la calotte glaciaire antarctique, les banquises, la biosphère et l’empreinte humaine autre que les gaz dits à effet de serre comme l’effet d’îlot de chaleur urbain. Chacun d’entre eux a ses propres cycles internes, ses résonances et ses rétroactions. Chacun interagit avec chacun des autres, rendant la mécanique du climat intrinsèquement chaotique au sens mathématique du terme et donc difficilement prédictible.

      Pouvez-vous citer, pour quelques domaines cruciaux, les noms de scientifiques dont les travaux devraient, selon vous, absolument être connus de ceux qui s’intéressent à ces questions ?

      En plus des éminents climatologues déjà cités, Clintel.org liste pas moins de 1 089 scientifiques, y compris un Prix Nobel de physique, ingénieurs, professionnels de l’environnement et de la santé qui ont signé la déclaration « Il n’y a pas d’urgence climatique ». Le choix est vaste. Parmi les 93 signataires français, j’ai plaisir à citer les travaux récents de mon collègue le Pr Vincent Courtillot, ancien directeur de l’Institut de physique du globe de Paris, membre de l’Académie des sciences, montrant la prééminence du rôle du Soleil sur le climat.

      Impasses climatiques, les contradictions du discours alarmiste sur le climat, de François Gervais, L’Artilleur, 304 pages, 20 €.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

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      BBC

      Shane Richie: Actor to reprise EastEnders Alfie Moon role

      Shane Richie is set to return to EastEnders as Alfie Moon this autumn, 20 years after he first took on the role, the BBC has announced.

      The character won the hearts of viewers with his cheeky personality, landing himself in various scrapes as well.

      He was last seen on the soap in January 2019, when he fled Walford after stealing money from Phil Mitchell.

      Richie, 58, said it was "an absolute honour and privilege to be asked back to my TV home of Albert Square".

      "I'm looking forward to catching up with some old cast mates and meeting some new ones," added the entertainer, who appeared on ITV's I'm a Celebrity... Get Me Out of Here! in 2020.

      "The new exec producer Chris Clenshaw has been instrumental in wanting to bring Alfie Moon back with some wonderful storylines… and who am I to say no?!

      "I can't wait."

      'The odd porkie-pie'

      Clenshaw credited Richie with having "created one of the most iconic, loveable and most memorable characters in soap," saying that "to welcome him back to Walford is an absolute pleasure."

      "A lot's happened since Alfie's been away from the Square but wherever his floral shirts go you can expect fun, frolics and, of course, the odd porky-pie," he said. "We're over the moon to have him home."

      Alfie Moon made his first EastEnders appearance in November 2002 and left the soap three years later. But he returned in September 2010, following in the footsteps of his on-screen wife Kat Slater (Jessie Wallace).

      Their fiery relationship provided some memorable moments but the marriage came to an end in 2018 when she discovered he was the father of her cousin Hayley's baby.

      The ex-landlord of the famous Vic pub left the show under a cloud having stolen money which he then gave to Kat, who eventually returned it to Phil.

      News of his return comes a week after it was revealed that EastEnders' first-ever drag queen is due to sashay on to Albert Square as a regular character.

      Fans were given a sneak peek at Tara Misu, played by Matthew Morrison.

      The Prince of Wales and Duchess of Cornwall also made an appearance on the soap last month as part of the Queen's Platinum Jubilee celebrations

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      Jonathan Kikanga

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      17,5 de moyenne pour son année de terminale, plus de 16 au baccalauréat ! Jonathan Kikanga a été reçu brillamment avec mention très bien. D’habitude, prompt à célébrer la méritocratie, le gouvernement ne s’est pas emparé de ce succès. Sans doute parce que le profil de ce jeune homme correspond à ceux que l’exécutif fait expulser et désigne comme bouc émissaire afin de détourner la colère sociale. Jonathan est né il y a dix-huit ans en République démocratique du Congo. Les chemins de l’exil l’ont conduit à Brest où il est arrivé à l’âge de 15 ans. Grâce au soutien d’Adjim, une association d’aide aux mineurs isolés, il intègre un lycée de la ville alors même qu’il était déscolarisé depuis quatre ans. Il fera sa rentrée à l’Institut national des sciences appliquées, prestigieuse école d’ingénieurs.

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      Robotique militaire : L’armée de Terre lance la 2e édition du défi CoHoMa, avec le thème « s’emparer de »

      par Laurent Lagneau · 9 juillet 2022

      La semaine passée, l’armée de Terre a dévoilé la liste des lauréats du défi CoHoMa [Coopération Homme-Machine], organisé en mai dernier, au camp de Beynes [Yvelines] par le Battle Lab Terre et l’Agence de l’Innovation de Défense [AID].

      Pour rappel, s’adressant notamment aux industriels de l’armement, aux centres de recherche et à l’enseignement supérieur, ce défi devait permettre de mesurer l’apport de systèmes robotisés dans des situations opérationnelles « réalistes ». Ainsi, les participants avaient à imaginer des solutions pour reconnaître une zone inconnue et repérer une dizaine d’obstacles à contourner ou à éliminer. Le tout en mettant en oeuvre jusqu’à deux robots terrestres et un drone aérien.

      Plus précisément, le scénario retenu a consisté à effectuer une reconnaissance sur un parcours d’un kilomètre, jalonné de pièges et d’adversaires à « neutraliser » via différents moyens robotisés mis à la disposition d’un chef de mission. Et cela, dans un temps contraint.

      La solution proposée par l’équipe « Squadbot », formée par Arquus, Angatec [robot TEC800] et Apach [drone aérien Squadrone] a ainsi reçu le premier prix, décerné par le colonel de Peyret, directeur du BattleLab Terre. Quant aux deuxième et troisième prix, ils ont respectivement été attibués à Alérion [associé à Mines Nancy et TT Géomètres Expert] et à Polytech Montpellier.

      Signe qu’elle n’entend pas perdre de temps dans ce domaine, l’armée de Terre, via son « Battle Lab », a d’ores et déjà lancé un appel à candidatures pour une seconde édition du défi CoHoMa [.pdf]. Et, cette fois-ci, il ne sera plus question de reconnaître un parcours mais… de « s’emparer » d’une position.

      Et la mission « s’emparer de », précise l’armée de Terre, consiste à « s’assurer de la possession d’un point ou d’une zone en détruisant ou en chassant l’ennemi, qui expose directement celui qui la réalise aux feux d’un ennemi potentiellement retranché et préparé, peut se révéler particulièrement meurtrière ». Et d’ajouter : « Les unités […] qui la réalisent prennent donc un soin particulier à la préparer, en intégrant les savoir-faire tactiques et techniques de tous les types d’unités composant les forces terrestres ».

      Aussi, le recours à des systèmes robotisés semi-autonomes – car il n’est pas question, d’un point de vue éthique, d’utiliser des systèmes d’armes létales autonomes [SALA] – y « trouve toute sa pertinence, permettant de préserver le précieux potentiel humain des unités de combat. »

      Les solutions que devront soumettre les candidats devront s’appuyer sur un « véhicule maître » [fourni par l’armée de Terre] et comprendre au moins deux robots terrestres et deux drones aériens autonomes. Enfin, elle devra être mis en oeuvre par « moins d’opérateurs que de satellites ».

      Pour le Battle Lab Terre et l’AID, l’ambition de CoHoMa II demeure inchangée : il s’agit toujours de « fédérer les acteurs de la robotique autour d’un projet commun visant à étudier la synergie entre les hommes et les machines » afin de préparer, notamment, les spécifications d’équipements susceptibles d’être intégrés au programme SCORPION, plus, à plus long terme, au projet TITAN. Pour cela, les participants à cette seconde édition de ce défi robotique auront l’opportunité de prendre part à la réflexion menée par la section « robitisée » Vulcain, que l’armée de Terre a créée en 2021.

      Photo : armée de Terre – Archive

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      Deux régiments de l’armée de Terre ont signé une charte de jumelage avec le 4e bataillon logistique belge

      par Laurent Lagneau · 9 juillet 2022

      Ces dernières années, et étant désormais liées par les partenariats stratégiques CAMO 1 [blindés médians Griffon et Jaguar du programme SCORPION] et CAMO 2 [artillerie, autour du CAESAr], l’armée de Terre et la composante « Terre » de la Défense belge n’ont cessé d’approfondir leur coopération opérationnelle, notamment par le jumelage de certaines de leurs unités.

      Ainsi, en 2001, le 1er Régiment de Tirailleurs [RTir] d’Épinal et le 12/13 Bataillon de Ligne, établi à Spa, avaient montré la voie en signant une charte de jumelage, ce qui a depuis contribué à renforcer leurs liens opérationnels, via des entraînements conjoints.

      D’autres unités ont ensuite suivi cet exemple, comme le 35e Régiment d’Infanterie [RI] de Belfort, qui s’est associé avec le Bataillon de chasseurs ardennais de Marche-en-Famenne, ou encore comme le 5e Régiment de Dragons [RD] de Mailly-le-Camp, lié au 1/3 Bataillon de lanciers.

      Puis, en 2017, la 7e Brigade Blindée [subordonnée à la 1er Division de Besançon] et la Brigade Médiane Belge, ont fini par en faire de même, alors que Bruxelles venait d’annoncer son intention de se procurer 417 véhicules blindé multi-rôles [VBMR] « Griffon » et 60 Engins blindés de reconnaissance et de combat [EBRC] « Jaguar ».

      Mais c’est au domaine de la logistique que les liens entre l’armée de Terre et la composante « Terre » de la Défense belge viennent de s’étendre.

      En effet, le 5 juillet, le 4e Bataillon logistique belge a signé une charte de jumelage avec le 503e Régiment du Train et le 4e Régiment du Matériel [RMAT], tous les deux implantés à Nîmes [Gard].

      « Aux termes de ce jumelage, les trois unités s’efforceront de mener à bien des activités de préparation opérationnelle afin de développer leur interopérabilité, indispensable au regard des engagements opérationnels de nos deux nations et face à la montée en puissance du programme CAMo », a expliqué le 4e Bataillon logistique.

      Rappelant les missions récemment menées par ces trois unités, la charte de jumelage souligne que la « montée en puissance du programme CaMo-Scorpion dans les deux pays démontre clairement la nécessité de développer et d’approfondir l’interopérabilité, composante majeure d ela valeur opérationnelle de nos forces. »

      Et d’ajouter : « Au terme de ce jumelage, les trois unités s’efforceront de mener à bien des activités de préparation opérationnelle de tous niveaux, allant du simple échange bilatéral de cadres jusqu’à des exercices de niveau de l’unité élémentaire, avec ou sans matériel organique ». Ce qui sera le cas lors des manoeuvres SCORPION 12 et ORION, qui auront lien respectivement à la fin de 2022 et au début de 2023.

      France24 - World

      EU vote on sustainable energy is 'a win for the old fossil nuclear world and a loss for the climate'

      Issued on: 07/07/2022 - 09:40Modified: 07/07/2022 - 11:23

      Tom Burges WATSON Follow

      European Union lawmakers voted to include natural gas and nuclear in the bloc's list of sustainable activities, backing a proposal from the EU's executive arm that has been drawing fierce criticism from environment groups and now looks set to trigger legal challenges. As the EU wants to set the best global standards in the fight against climate change, the decision could tarnish the bloc's image and question the region's commitment to reaching climate neutrality by 2050. For more analysis on the EU vote on sustainable activities, FRANCE 24 is Joined by Michael Bloss, German MEP representing the Greens/EFA. He describes the EU vote as a "disaster." Mr. Bloss said the ultimate goal is "the Green Deal and transformation towards 100% renewables and now gas and nuclear are being labeled as green. But this is misleading because they are not sustainable. Gas is a climate killer and nuclear energy is very risky."

      Valeurs Actuelles

      Saintes musiques à l’abbaye aux Dames

      C’était le temps des pionniers résolus à débroussailler la musique ancienne, quand on interprétait encore la Saint Matthieu de Bach avec les troupes de Gustav Mahler. Les coups d’État musicaux menés par Nikolaus Harnoncourt et Gustav Leonhardt devenaient en quelques années une révolution baroque, bientôt des territoires indépendants sous la constitution des instruments d’époque. L’expression étant trompeuse : le stradivarius de Menuhin n’était pas moins d’époque que la viole de gambe dont joue cette année Lucile Boulanger. Tout est plutôt affaire d’accastillage, cordes en boyau, formes d’archet et de voilure balançant au rythme des danses dans cette traversée du temps musical dont l’expression “historiquement informée”, pour cuistre qu’elle paraisse, rend plus justement compte.

      En 1972, Alain Pacquier donnait l’élan artistique au Festival de musique ancienne de Saintes, on allait relever les ruines de l’abbaye aux Dames. Jean-Claude Malgoire et Jordi Savall jouaient dans les rangs de la première édition, le directeur annonçait l’avenir : « Il ne s’agissait pas de nous livrer à une reconstitution archéologique, mais de faire vivre et montrer la filiation entre l’ancien et le moderne. » Comme il se doit pour toute abbaye, après le temps des essarts vient celui des fondations. William Christie, René Jacobs en furent très vite, Philippe Herreweghe les suivit de près avant de devenir, en 1982 et pour vingt ans, le directeur artistique, et, depuis, un invité permanent.

      L’expression étant trompeuse : le stradivarius de Menuhin n’était pas moins d’époque que la viole de gambe dont joue cette année Lucile Boulanger

      Voix de basse à la Chapelle royale, assistant à l’Orchestre des Champs-Élysées, Stephan Maciejewski, son successeur à la direction artistique et qui passera le relais après ce 50e anniversaire, en est le fils spirituel et naturel.

      Comme un terroir patiemment irrigué, le Festival de Saintes est toujours gorgé de musiques vocales et sacrées, cependant des esthétiques et des répertoires élargis avancent ensemble depuis l’origine. Le temps des croisades contre la pesanteur des habitudes n’est plus, voici l’été des moissons.

      La musique ancienne comme une invitation au voyage

      En 2015, Sébastien Daucé, qui fut naguère un bénévole du Festival, créait ici le Concert royal de la nuit. Il revient cette année faire chanter Lucile Richardot à la cour de Charles XI de Suède en 1680.

      Les frères Simon-Pierre et Louis-Noël Bestion de Camboulas s’intéressent, le premier aux Stabat Mater de Scarlatti et Dvorák, le second à San Marco après Monteverdi. De même que Graindelavoix dans les Tenebrae de Gesualdo, ils appartiennent à la nouvelle génération pour qui la pratique de la musique ancienne n’est pas une inquisition mais une invitation au voyage.

      Et Philippe Herreweghe dans tout ça ? Il dirigera, ce n’est pas une surprise, l’Orchestre des Champs-Élysées dans le concert de clôture aux jardins de l’abbaye, avec des danses, valses et polkas de Brahms et de Strauss – et ça, c’en sera une pour beaucoup !

      50e Festival de Saintes (Charente), quatre concerts quotidiens du 16 au 23 juillet, abbaye aux Dames et cathédrale Saint-Pierre. Informations : 05.46.97.48.48. Programme et billetterie : www.abbayeauxdames.org/festival-de-saintes

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      BBC

      Video 'shows destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri'

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      The Iraqi military's Joint Operations Command has circulated a video it says shows the destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri and the famous leaning al-Hadba minaret.

      The military, and the US-led coalition supporting its offensive in the city, said Islamic State (IS) militants had blown up the historic landmark on Wednesday night as troops advanced on it.

      But IS said coalition aircraft had bombed the mosque.

      France24 - World

      Japanese Cooperation Ready to Ignite Africa’s Recovery

      Paid and presented by

      Issued on: 29/06/2022 - 19:54

      JICA

      The fading of the Covid-19 emergency heralds a new dawn for free trade and economic integration in Africa. The key to success, says the Japan International Cooperation Agency (JICA), is that Africans chart their own path forward in partnership with the international community.

      "Regional integration is key to the continent’s future resilience”, said Toshiyuki Nakamura, Senior Vice-President of JICA during a high-level symposium in Johannesburg on 21 June. Panellists from JICA, the African Union Development Agency (AUDA-NEPAD), the United Nations Development Programme (UNDP) and the African Development Bank (AfDB) debated how to reignite economic integration on the continent following the pandemic, which disrupted the developmental ambitions of African nations.

      The event formed part of the lead-up to the 8th Tokyo International Conference on African Development (TICAD8) on 27 and 28 August. Established in 1993, TICAD is Japan’s flagship initiative to support Africa’s growth. Held in partnership with the African Union Commission, the United Nations, the UNDP and the World Bank, this open forum brings together African countries, international organizations, private companies and civil society for Africa’s development.

      Japanese-led cooperation, outlined by JICA at the symposium, aspires to accelerate Africa’s recovery with infrastructure development and policy reforms to achieve the goals defined in Agenda 2063 of the African Union. In his keynote speech, H. E. Norio Maruyama, Ambassador of Japan to South Africa, emphasized the two pillars of Japanese investment in Africa: “Ownership and partnership.”

      For Nakamura, the shift from aid to ownership and partnership has allowed the continent to become attractive for the markets, inviting private and public capital.

      Africa - Budding Heavyweight of Free Trade

      The symposium looked ahead to the implementation of the landmark African Continental Free Trade Area (AfCFTA), which entered into force in May 2019 and is expected to reshape international trade. The agreement covers nearly all African Union (AU) countries, connects 1.3 billion people, and has the potential to lift 30 million people out of extreme poverty, according to the World Bank.

      “In the post-crisis world, Africa must have its place at the table”, said George Kararach, Lead Economist at the AfDB. Ayodele Odusola, Resident Representative of UNDP South Africa and Director of the UNDP’s Finance Sector Hub for Africa, concurred, saying it was time for Africa to rethink trade. “African countries do not consume what they produce, and they do not produce when it comes in. We need to really think this one around."

      The AfCFTA will be the world’s largest free trade area in terms of number of countries. Its realization will include multi-million infrastructure projects and multilateral agreements.

      Its success will depend on the resilience of institutions and policies, said Odusola. Nakamura echoed this point, noting that the road ahead would need to include “enhancing productivity and improving the business environment to invite investments.” The panel also emphasized the fundamental importance of investing in quality infrastructure, an area of active JICA support across the continent, under the flagship Program for Infrastructure Development in Africa (PIDA), and to strengthen start-ups and small businesses.

      Streamlining Customs Procedures - A Key to African Prosperity

      Central to facilitating trade are One Stop Border Posts (OSBPs), which reduce the time and cost of moving people and goods across borders by placing customs procedures under one roof. Nearly 120 such posts are in operation across Africa, with 14 receiving support from JICA.

      At the symposium on June 21, AUDA-NEPAD launched the Third Edition of the OSBP Sourcebook. This operational guide for OSBPs jointly produced by JICA and AUDA-NEPAD has become an invaluable resource for the promotion of free trade in Africa.

      Third Edition of the OSBP Sourcebook © JICA

      “The third edition comes at a significant time for us”, said Dr. Towela Nyirenda Jere, Head of Economic Integration, AUDA-NEPAD, in announcing the Third Edition. “We have yet to take full advantage of the economies of scale that greater market integration can provide. Against this backdrop, OSBPs are central to enhancing interconnectivity and to deepening regional market integration.”

      TICAD8 - An Integrated Approach to Resolving Africa’s Challenges

      During TICAD8 in August, public and private stakeholders will address the unprecedented recession of Africa’s economy as a result of Covid-19 and global financial instability. A developing continent, Africa is particularly vulnerable to financial fluctuations in foreign markets, geopolitical and health crises.

      TICAD has stressed the importance of African ownership in the development process since its inception and promoted concerted efforts to meet the objectives of Agenda 2063, the African Union’s blueprint “to achieve inclusive and sustainable socio-economic development”.

      “When talking about economic integration we must also consider health, education, social networks and other factors. We need an integrated approach. This is the basic concept of TICAD”, explained Nakamura.

      Through the years, JICA has contributed to the economy, society, peace and stability of the continent. Its offices in 31 African countries strive to diversify industries, create jobs and promote innovation and investments. Among its flagship achievements is the Corridor Development initiative, which has contributed to robust and inclusive economic growth in targeted regions in North, West and Southeast Africa by effectively combining infrastructural, institutional, industrial and social development under a long-term plan.

      Across these activities, JICA’s approach has always centered on empowering African people to take charge of their own future. TICAD8 will provide possibilities not only to strengthen the international community’s partnership with Africa, but also Africa’s role and influence in the world.

      “TICAD has really given us an opportunity”, said Odusola. “It is one of the few win-win partnerships on the continent.”

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      Learn more about JICA’s projects and operations at www.jica.go.jp/TICAD/en/index.html

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      Valeurs Actuelles

      Hyundai Tucson PHEV au top

      PHILOSOPHIE

      Comment ne pas louer cette esthétique pétrie de caractère, anguleuse, agressive à souhait, avec cette proue et cette poupe zébrées de Led ? Pas étonnant que le nouveau design du Hyundai Tucson ait rencontré son public. La machine a d’abord été disponible en hybridation légère 48 volts et en hybridation classique. L’hybridation rechargeable arrive à point nommé pour compléter l’offre. Cette technologie n’a de sens que si vous rechargez votre véhicule régulièrement pour une utilisation quotidienne. Vous battrez alors des records d’économie à la pompe. Dans le cas contraire, ne vous étonnez pas de devoir composer avec une caisse qui avoisine les deux tonnes, du fait de son imposante batterie. Celle-ci prive aussi le coffre de 50 litres. Heureusement, il reste 558 litres de volume de chargement. Largement de quoi loger les bagages de toute la famille pour partir en vacances.

      PRESTATIONS

      La finition N Line adopte ici une esthétique un peu plus sportive, avec ses grosses jantes et ses éléments de carrosserie spécifiques. À l’intérieur, c’est la même modernité qui s’exprime. On est frappé par l’habitabilité exemplaire, la qualité de finition et la présentation très épurée de la planche de bord. On aime ces matériaux au toucher doux, aux formes fluides. Les Sud-Coréens auraient-ils dépassé les Européens dont ils s’inspiraient tant autrefois ? Ils ont soigné les détails. L’éclairage d’ambiance sur mesure comprend 64 couleurs configurables en dix niveaux d’intensité. En valeur sur ce modèle également : une superbe instrumentation numérique, un écran large de plus de 10 pouces intégré dans la console et l’accès à un système de reconnaissance vocale élaboré pour piloter les fonctions de température, le chauffage du volant, l’ouverture du hayon et tant d’autres commandes. Confort d’assise et insonorisation remarquables.

      TECHNIQUE

      Une transmission intégrale permanente à liaison mécanique, pour une motricité vraiment améliorée en usage tout chemin et sur les routes au revêtement gras ou enneigé, voilà surtout la plus-value de ce Hyundai Tucson nouvelle génération en version hybride rechargeable ! Quel astucieux mariage ! Ce SUV brille surtout par sa souplesse. Son quatre-cylindres 1,6 litre turbo de 180 chevaux est couplé à un bloc électrique de 91 chevaux et accolé à une boîte automatique à double embrayage et 6 rapports. Comptez cinq heures pour charger à bloc la batterie sur une prise domestique et deux heures sur une Wallbox. Autonomie en mode tout électrique largement supérieure à 50 kilomètres. Difficile de trouver plus polyvalent en hybride.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      BBC

      Unsustainable logging, fishing and hunting 'driving extinction'

      By Helen BriggsEnvironment correspondent

      One in five people around the world rely on wild animals, plants and fungi for food and livelihoods, according to a landmark assessment.

      But many wild species are not being harvested sustainably, putting food security at risk, the report found.

      In 2019, experts estimated that one million plants and animals could go extinct in coming decades.

      And much of this is being driven by unsustainable fishing, hunting and logging.

      Now a new report by the same influential body concludes that the sustainable use of wild species is critical for people and nature.

      And climate change and increased demand is likely to push more species to the brink, putting food security at risk.

      The Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services (IPBES) is conservation scientists' equivalent of the IPCC group of climate scientists.

      Their most recent assessment, approved by 139 countries in Bonn, Germany, focuses on how fishing, hunting and logging can be carried out more sustainably without damaging biodiversity and food security.

      It found that billions of people across the world rely on 50,000 species of wild animals, plants and fungi for food, medicine, fuel, income and other purposes.

      The assessment paints a picture of widespread exploitation of nature, with about a third of wild fish in the ocean overfished, more than 10% of wild trees threatened by unsustainable logging, and more than 1,300 mammals pushed to extinction by unsustainable hunting.

      Actions that would help address these challenges include a crackdown on illegal fishing and wildlife trade; better management and certification of forests; and recognising the rights of indigenous people who look after land and forests, it said.

      Dr Jean-Marc Fromentin, co-chair of the assessment for France, said rural people in developing countries were most at risk from unsustainable use, and had few alternatives, "often forcing them to further exploit wild species already at risk".

      The report found:

      Commenting on the assessment, Inger Andersen, executive director of the UN Environment Programme, said more sustainable use of animals and plants can provide a strong incentive for conservation and living in harmony with nature.

      "Today one million species are at risk of extinction," she said. "And the unsustainable, illegal and unregulated use of species is a large part of the problem. For example, the illegal wildlife trade is a 23 billion dollar annual business that lines the deep pockets of a few unscrupulous individuals. These people get rich at the expense of nature and ecosystems."

      The 2019 IPBES global assessment alerted the world that the direct exploitation of species is one of the main reasons that one million species of plants and animals now face extinction.

      The new report will provide decision-makers with evidence for enhancing the sustainable use of wild species and will feed into negotiations in Montreal later this year on setting global targets to stem the loss of biodiversity.

      Follow Helen on Twitter.

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      Valeurs Actuelles

      Saveurs Riviera au Rivages

      C’est dans les murs du Sofitel Le Scribe Paris Opéra que le malletier Louis Vuitton ouvrit l’une de ses premières boutiques, transformée aujourd’hui en Café Scribe, et que les Frères Lumière ont présenté en leur temps Arrivée d’un train en gare à La Ciotat : que d’histoire ! La rénovation a été confiée en 2018 au cabinet Wilson Associates et c’est, aujourd’hui, dans un joli salon sous une superbe verrière que l’on découvre le nouveau restaurant du Scribe : Rivages. On y déguste une cuisine de la Riviera, de saison et de partage au caractère authentique – magnifique retour aux sources. En cuisine, c’est le chef Denis Rippa qui met en scène légumes et fruits, poissons et crustacés, mais aussi des vins qui nous font voyager du sud de la France à l’Italie ou à la Grèce. Toute la lumière de la Méditerranée trouve ici son accomplissement : un lieu, un instant, une magie… Denis Rippa n’est pas un inconnu : nommé chef des cuisines du Premier ministre à Matignon en 2014, il y resta un peu plus de sept ans. Son arrivée au Scribe est le signe d’une nouvelle aventure pour l’hôtel comme pour le chef.

      À la carte, on adore l’esprit Riviera avec beaucoup de poissons, des légumes de saison et une jolie sélection de vins. En entrée, vitello tonnato, tagliata de thon frais ou asperges blanches al dente (environ 20 euros) ; en plat, poulpe, filet de bœuf ou poitrine de volaille jus perlé à l’encre (environ 40 euros) ; en dessert, on retrouve bien sûr le citron de Menton dans un sablé chic et crémeux, un tiramisu ou une meringue (14 euros). Le chef nous dit que la carte est vouée à bouger en permanence selon l’arrivée du marché.

      Rivages – Le Scribe, 1, rue Scribe, Paris IXe . Tél. : 01.44.71. 24. 24.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      L'Humanité

      Quelles bornes de recharge pour le pouvoir d’achat ?

      Actu

      Hier, la première ministre a prononcé le même discours à deux reprises devant les députés dans l’après-midi, puis devant le Sénat dans la soirée. Aujourd’hui, quelques mesures devraient être annoncées à l’issue du Conseil des ministres. Mais on sait déjà qu’elles ne seront pas de nature à inverser le recul du pouvoir d’achat sur l’ensemble de l’année 2022, tel que l’analyse une récente note de conjoncture de l’INSEE.

      Gérard Le Puill

      Le 24 juin, douze jours avant le discours prononcé hier par Élisabeth Borne devant les parlementaires, l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) publiait une note de conjoncture de 69 pages intitulée « Guerre et Prix ». Elle évoquait plus d’incertitudes que de certitudes sur l’évolution de l’économie du pays d’ici la fin de l’année en cours. Elle multipliait aussi les précautions de langage, comme en témoignent ces extraits :

      « Fortement soutenu par des mesures budgétaires, le pouvoir d’achat des ménages se redresserait au second semestre 2022, mais baisserait tout de même en moyenne annuelle en 2022 (…) En prenant en compte l’évolution des prix à la consommation, le pouvoir d’achat du revenu brut disponible (RBD) des ménages se redresserait nettement au second semestre, mais baisserait sur l’ensemble de l’année 2022 (-0,6 % de prévu, soit -1 % par unité de consommation ».

      Dans le paragraphe suivant de la page 4, l’INSEE indiquait que durant le second semestre 2022, « le contexte d’inflation très élevée et d’incertitude continuerait de peser sur les décisions d’achat des ménages et de favoriser l’épargne de précaution. Les ménages lisseraient par ailleurs l’effet sur leur consommation des fluctuations trimestrielles de leur pouvoir d’achat. Au total, avec une consommation progressant modérément au second semestre, le taux d’épargne resterait en 2022 à 16,3 %, assez nettement supérieur donc à son niveau d’avant a crise sanitaire (15 % en 2019) ». Les chiffres étaient précis, mais l’INSEE ne disait pas quel pourcentage sur la totalité des ménages aurait les moyens d’avoir une épargne de précaution dans les prochains mois.

      Des perturbations à prévoir dans les entreprises

      Évoquant les conséquences de la guerre en Ukraine cette note de conjoncture indiquait, qu’en mai 2022, « la part des entreprises de l’industrie manufacturière qui se disent limitées dans leur production par des difficultés d’approvisionnement reste globalement à son niveau très élevé du mois précédent à près de 45 %. Dans l’industrie du bâtiment, la part des entreprises concernées se replie, à 36 % après 40 % en avril, tout en restant à un niveau très supérieur à sa moyenne de longue période (…) Au sein de l’industrie manufacturière, en mai 2022, la part des entreprises affectées par les difficultés d’approvisionnement en lien avec la guerre en Ukraine varie selon les branches, entre 30 % environ et près de 40 % dans la fabrication de biens d’équipement ».

      En page 15, la note de conjoncture indiquait que pour la France « les échanges d’énergie ont évolué de façon contrastée, les importations accélérant fortement et les exportations se repliant ». Signalons que cette note est parue quelques jours avant la publication par le Journal du Dimanche de la tribune signée par les PDG de TotalEnergies, EDF et Engie, suite aux sanctions économiques européennes prises contre la Russie et les mesures de rétorsion décidée par Vladimir Poutine.

      Ces trois patrons, dont les entreprises font toujours beaucoup de publicité pour tenter de gagner des parts de marché les unes contre les autres, étaient en service commandé sur demande du chef de l’État et du gouvernement. Ils donnaient le conseil suivant aux consommateurs que nous sommes : « la meilleure énergie est celle que nous ne consommons pas. Nous devons, collectivement, agir sur la demande en énergie en réduisant notre consommation pour nous redonner des marges de manœuvre. Nous en aurons besoin pour gérer les futurs points de consommation et pour amortir les aléas techniques ou chocs géopolitiques que nous pourrions devoir affronter ». Un message à contre-courant de leurs stratégies patronales bien connues !

      Vers 7 % d’inflation sur 12 mois en septembre

      S’agissant enfin des futures hausses de prix, la note de conjoncture intitulée « Guerre et Prix », prévoit que l’inflation sur douze mois atteindra « un peu moins de 7 % en septembre, avant de se stabiliser globalement entre 6,5 % et 7 % en fin d’année (…) La hausse de l’inflation jusqu’en septembre résulterait majoritairement de celles des produits hors énergie. Ce serait notamment le cas des produits alimentaires et manufacturés, en lien avec les hausses marquées des prix de production agricoles (+31 % sur un an en avril) et industriels (+13 % pour l’industrie hors énergie). Le profil de l’inflation dans les produits manufacturés serait, en outre, marqué par le calendrier des soldes d’été, qui avaient exceptionnellement été décalés d’une semaine en 2021 du fait des mesures sanitaires. Les prix des services accéléreraient également dans le sillage des hausses récentes des prix des carburants et en lien avec les revalorisations successives du SMIC ».

      En page 25, la note de l’INSEE montrait que tous les ménages ne subissent pas le même niveau d’inflation. Ainsi, « les ménages ouvriers et employés dépensent davantage en proportion de leur revenu pour le logement mais moins que les cadres en hébergement restauration. Les habitants des zones rurales ont quant à eux davantage de dépenses de carburants et d’énergie du logement ».

      Des mesures concernant le pouvoir d’achat des ménages doivent être annoncées ce jeudi suite à un nouveau Conseil des ministres. Mais on sait déjà qu’elles ne couvriront pas la hausse des prix que subissent les actifs comme les retraités depuis le début de l’année.

      Salaires et pouvoir d'achat
      Opex 360

      La marine russe a reçu le sous-marin K-329 Belgorod, pouvant emporter la torpille nucléaire « dronisée » Poseidon

      par Laurent Lagneau · 9 juillet 2022

      Parmi les armes décrites comme étant « invicibles » qu’il avait dévoilées en mars 2018, le président russe, Vladimir Poutine, s’était attardé sur un drone sous-marin à propulsion nucléaire appelé « Status-6 Poseïdon », et dont le renseignement américain soupçonnait l’existence.

      Plus précisément, d’une longueur d’une vingtaine de mètres pour un diamètre de deux mètres, le « Poseidon » est en réalité une torpille autonome intercontinentale pouvant emporter une charge thermonucléaire d’au moins deux mégatonnes. Et d’après les rares détails divulgués à son sujet, cet engin, d’une portée illimitée, pourrait naviguer à la vitesse d’environ 70 noeuds, à une profondeur de 1000 mètres. De quoi menacer les infrastructures portuaires stratégiques et les villes côtières.

      Seulement, il fallait à la marine russe un sous-marin capable de mettre en oeuvre cette « torpille » à capacité nucléaire. D’où la décision de reprendre la construction du K-139 « Belgorod », laquelle avait débutée en 1992 au chantier naval Sevmash, à Severodvinsk, avant d’être interrompue à deux reprises : en 1997, pour des raisons économiques, et en 2006, le ministère russe de la Défense ayant décidé à l’époque de couper les crédits alors qu’il restait encore 15% du travail à accomplir.

      En 2012, et sous l’appellation « K-329 Belgorod », Moscou relança la construction de ce sous-marin nucléaire lanceur de missiles de croisière appartenant à la classe Oscar II pour le compte de la « Direction principale de la recherche en haute mer du ministère de la Défense de la Fédération de Russie » [GUGI].

      En effet, il était alors question de le doter de « bathyscaphes et de systèmes télécommandés » pour opérer dans les fonds marins, comme le « Losharik » [projet 10831], un sous-marin à propulsion nucléaire affichant un déplacement de 2000 tonnes pour une longueur de 78 mètres et pouvant naviguer à une profondeur maximale de 6000 mètres, ou encore un submersible aux dimensions plus modestes appartenant à la classe « Kashalot » [projet 1910].

      Quoi qu’il en soit, le K-329 « Belgorod » fut également désigné pour emporter la torpille « dronisée » Poséidon, ce qui supposait d’apporter des modifications importantes par rapport au dessin initial d’un sous-marin de type Oscar II, dont un allongement de la coque d’une bonne vingtaine de mètres.

      Mis à l’eau en avril 2019, le K-329 « Belgorod » entama ses essais, en mer Blanche, deux ans plus tard. Cependant, les autorités russes se montrèrent plutôt discrètes à ce sujet… Cela étant, le 8 juillet, le chantier naval Sevmash a indiqué avoir remis officiellement le sous-marin à la marine russe, après la signature de son certificat d’acceptation et de transfert.

      Sevmash: "Belgorod research submarine "Everyone: 🤔https://t.co/TgTC80tzJS

      — Joseph Dempsey (@JosephHDempsey) July 8, 2022

      « Aujourd’hui est un jour important pour nous, avec la signature du certificat d’acceptation du sous-marin de recherche Belgorod et son transfert à la flotte. […] Le ‘Belgorod’ offre de nouvelles opportunités à la Russie pour la conduite de diverses études, d’expéditions scientifiques et d’opérations de sauvetage dans les zones les plus reculées du monde », a commenté l’amiral Nikolaï Ievmenov, le chef d’état-major de la marine russe… qui, selon le compte-rendu de la cérémonie, n’a pas dit un mot sur les torpilles nucléaires « Poseidon », alors que ce navire a été modifié pour en emporter une demi-douzaine…

      A priori, le K-329 « Belgorod » devrait subir d’autres essais – comme un déploiement longue durée – afin de vérifier l’ensemble de ses capacités militaires. À moins qu’il ne soit admis officiellement au service actif le 31 juillet prochain, à l’occasion de la Journée de la marine russe.

      Valeurs Actuelles

      Promenade dans les potagers de nos grands chefs

      La scène gastronomique française aime les repères. On l’a vu avec la cuisine minceur, la table du chef dans sa cuisine, le menu à partager, la surprise du chef, etc. Aujourd’hui il fait bon être “locavore”. Les chefs mettent l’accent sur les produits issus de leurs potagers. Jean André Charial comme Michel Guérard utilisent leurs herbes et leurs légumes depuis bien longtemps sans en faire un outil marketing. C’est Alain Passard, dans les années 2000, qui a secoué la planète food en créant ses jardins et en présentant des assiettes tout légumes.

      Il est aujourd’hui le maître incontesté du végétal. Alain Passard (le restaurant Arpège à Paris) gère trois jardins différents, sur un peu plus de 6 hectares. Du sable dans la Sarthe pour les asperges, les carottes, les poireaux. Dans la Manche, place aux arbres fruitiers, et dans l’Eure, un terrain argileux propice aux choux et aux céleris-raves, deux musts du chef. Aujourd’hui, le restaurant, avec une douzaine de jardiniers, se révèle entièrement autosuffisant en légumes, aromates et petits fruits rouges et noirs. Cerise sur le gâteau, la production permet à l’ Arpège de commercialiser, pour tous, ses légumes et de composer des milliers de paniers à l’année à 50 euros pièce.

      « Le chef Glenn Viel reprend le flambeau et affirme ne plus pouvoir se passer de ces bonbons que sont les petits pois du jardin »

      Christophe Comes ouvre en 2000 La Galinette et associe une grande cuisine à un vrai jardin. Ce dernier, de 2 hectares, est un luxe gustatif, et créatif pour le chef. Les dizaines de variétés pour un même légume autorisent l’expérimentation sur les textures et les cuissons.

      Dans le village des Baux-de-Provence, Jean-André Charial, à l’ Oustau de Baumanière, fait partie des premiers grands restaurants français à avoir développé un potager. C’était au début des années 1980, dans une commune voisine. Quinze ans plus tard, le chef Glenn Viel reprend le flambeau et affirme ne plus pouvoir se passer de ces bonbons que sont les petits pois du jardin, cueillis très petits. À sa table, il nous prépare une décoction d’herbes maison qui est à la fois d’une grande complexité de goût et d’une simplicité incroyable. En saison, les clients du restaurant gastronomique repartent avec un sac de légumes.

      Le potager raconte l’histoire de sa région

      Au sein des Relais & Châteaux, 35 % des membres revendiquent un potager, mais – ne rêvons pas – cela va du carré d’herbes et du jardin d’agrumes aux 100 mètres carrés de Georges Blanc et aux terrasses de Menton de Mauro Colagreco. Ce dernier a une passion pour ses jardins, il vient de leur consacrer des menus adaptés aux pousses. Sur des restanques, aux environs de Menton, il a créé l’un de ses potagers au pied du restaurant Mirazur.

      Les Bras père et fils, eux aussi, cultivent leur jardin, comme tous ceux, de plus en plus nombreux, qui se fournissent dans un potager à quelques mètres des fourneaux. Une tendance qui satisfait les clients et renforce l’identité culinaire des chefs. Quand ils ont la chance de disposer d’un potager personnel, ils jouent vraiment le jeu de la saisonnalité.

      Le domaine d’Estoublon, en Provence, est somptueux et son potager raconte mille choses au chef belge Win Van Gorp. De nouveaux parterres devant le château ainsi qu’un jardin et le conservatoire de l’olivier et de la lavande ont été installés avec 24 carrés potagers déclinant une large palette de 40 plantes aromatiques, légumes, fruits, baies et fleurs.

      À La Chassagnette, à Arles, la vue donne sur les 2 hectares de jardin où poussent près de 200 variétés de légumes. Armand Arnal fait partie de cette poignée de chefs français qui, en produisant leurs propres légumes, ont entièrement repensé non seulement leur carte mais leur façon de cuisiner.

      C’est le jardin qui décide du menu

      Alexandre Mazzia, à Marseille, du haut de ses trois étoiles, dit ne jamais commander, ce sont les producteurs et maraîchers des alentours de la cité phocéenne qui lui amènent ce qu’ils ont. C’est plus que “locavore”, c’est sa façon d’être au plus près des produits, de leur environnement et des gens.

      Michel Guérard, à Eugénie-les-Bains, donne chaque matin la liste de ses envies aux sept jardiniers du domaine, une commande qui vient compléter l’approvisionnement en légumes et en plantes aromatiques biologiques assuré par son maraîcher. Dans son jardin, l’hysope côtoie l’absinthe, la sarriette, la mélisse, l’armoise, la sauge officinale, le basilic, le persil, la marjolaine, et l’origan.

      Alors, profitons-en, c’est la saison où les potagers sont au sommet de leur forme et de leur production. Mangeons local, mangeons sain et choisissons de consommer les produits cultivés dans la région où nous sommes, ils seront plus frais.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      BBC

      Security warning after sale of stolen Chinese data

      By Joe TidyCyber reporter

      President Xi Jinping has urged public bodies to "defend information security" after a hacker offered to sell stolen data of one billion Chinese citizens.

      In an advert on a criminal forum, later removed, the user said the data was stolen from Shanghai National Police.

      The hacker claims the information includes names, addresses, National ID numbers and mobile phone numbers.

      Cyber-security experts have verified that at least some of a small sample of the data offered is real.

      The 23 terabytes of data is thought to be the largest ever sale of data on record and was being offered for $200,000 (£166,000) until the post was removed on Friday.

      No Chinese officials have responded to the news and President Xi did not make direct reference to the data sale.

      But, according to the South China Morning Post, the president has asked public bodies in China to "defend information security… to protect personal information, privacy and confidential corporate information" to ensure people feel secure when submitting data for public services.

      On Friday, the moderators of the website where the sale was listed - by a user called ChinaDan - posted a notice which read: "Dear Chinese users, welcome to our forum. You most likely came here because of the Shanghai police database leak. The data is no longer being sold, and posts related to this topic have been deleted."

      The website administrators then added that they have many other similar and high quality Chinese databases for sale, adding: "We are not in China and we are not Chinese, so we do not have to obey Chinese laws."

      According to DarkTracer, which monitors cyber criminal activity, another hacker - perhaps inspired by the publicity surrounding ChinaDan's offer - posted an advert on Tuesday for 90 million Chinese citizen records, which the hacker claims to have stolen from Henan National Police (HNGA). None of that data has been verified.

      "It remains unclear exactly why the data has been withdrawn," Toby Lewis, global head of threat analysis at Darktrace said.

      "The original offer of sale suggests that the hacker was looking to sell the data to several buyers without exclusivity, rather than just one.

      "So one theory is that for a high enough price exclusivity could have been bought, and that kind of purchase could possibly have been made by the Chinese state itself."

      Mr Lewis believes the leaked information could have been a major concern for Chinese authorities which reportedly blocked discussions of the sale on Chinese social networks shortly after it was advertised.

      Deb Leary, CEO of Forensic Pathways, also believes the data may have been sold to a high bidder, but adds: "It's interesting, and not unexpected, that the hacker forum used the incident as a way to promote themselves as a go-to place for stolen data.

      "They don't seem to be worried about angering the Chinese authorities."

      Legitimate data

      In April a popular hacking website called Raid Forums was seized and shut down in an international police operation led by the FBI.

      The site's Portuguese founder, and a British man based in Croydon, were arrested.

      Large data sets such as the Chinese cache can be used by hackers to send impersonation emails and other malicious attacks to trick people into handing over cash to criminals.

      But now the data has disappeared it may never be possible to verify it.

      Another theory is that the data and ChinaDan could have been discovered to be fake by the website administrators.

      However Louise Ferrett, Threat Analyst at Searchlight Security, thinks the data could well be genuine.

      "There are indications that the data on sale was legitimate. Firstly, the source of the data has been reported by some security teams as human error on the part of a government developer," she said.

      Apparently, this exploit happened because the gov developer wrote a tech blog on CSDN and accidentally included the credentials. 1 billion records of private citizens' data. 😭 https://t.co/vPISm534Tn pic.twitter.com/FpMCGrpx08

      "Secondly, multiple sources have confirmed that the sample data that the seller, known as ChinaDan, provided was legitimate.

      "This doesn't necessarily mean the entire database was real but these two elements combined do certainly make it more likely," said Mrs Ferrett.

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      How police shut down world's largest darknet market

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      Opex 360

      La Chine va bientôt mener les essais d’un avion militaire ayant une « importance stratégique et historique »

      par Laurent Lagneau · 8 juillet 2022

      Depuis maintenant plusieurs années, les autorités chinoises livrent au compte-gouttes des détails sur le Hong-20 [ou H-20], le futur bombardier stratégique de la composante aérienne de l’Armée populaire de libération [APL], dont le développement est assuré par Xian Aircraft Industrial Corporation. Et cela contribue à faire « monter la mayonnaise »… et à nourrir la spéculation, en particulier dans la presse, sur la date d’un premier vol de cet appareil.

      Ce vol inaugural va-t-il enfin avoir lieu? À en croire la presse chinoise, Ge Heping, le responsable du centre d’essais en vol de l’entreprise publique AVIC [Aviation Industry Corporation of China], l’a laissé récemment entendre, lors d’une réunion avec son personnel.

      Ainsi, affirme le « Quotidien du Peuple », M. Ge a indiqué qu’une campagne d’essais concernant un « type d’avion ayant une importance stratégique et historique cruciale » allait « prochainement » être lancée. Et d’exhorter tous ceux qui y seraient impliqués de prendre conscience de « l’extrême importance de mener à bien cette mission ».

      Étant donné la description que M. Ge a donné de cet appareil, il est tentant de penser qu’il s’agit du H-20, appelé à remplacer le Xian H-6 de l’APL, dont le rayon d’action limité et la faible capacité d’emport de munitions font qu’il ne peut pas être véritablement considéré comme un bombardier stratégique. En outre, sa conception est largement dépassée… puisqu’il n’est qu’une copie chinoise du Tu-16 Badger soviétique.

      D’après les informations qui ont opportunément « fuité » à son sujet, le H-20 aurait la forme d’une aile volante [comme le B-2 Spirit et le futur B-21 Raider américains]. Son rayon d’action serait d’au-moins 12’000 km et il pourrait emporter jusqu’à 45 tonnes de munitions. En clair, il constituerait un saut technologique significatif pour l’industrie aéronautique chinoise. Ce qui expliquerait, d’ailleurs, la raison pour laquelle les pronostics sur son premier vol ont été déjoués au cours de ces quatre dernières années.

      Cependant, un expert cité par le Global Times, quotidien proche du Parti communiste chinoise, a mis en garde contre une « surinterprétation » des propos tenus par Ge Heping. Il « existe d’autres possibilités, comme par exemple un chasseur embarqué J-15 pouvant être catapulté ou le chasseur-bombardier furtir J-35 », a-t-il dit. Effectivement, la mise au point de ces appareils pourrait être considérée comme ayant une « importance stratégique » étant donné qu’ils seront destinés au CNS Fujian, le troisième porte-avions chinois récemment mis à l’eau.

      BBC

      Zero Covid holds danger for China's Xi

      By Stephen McDonellBBC News, Beijing

      In June, passengers on a high-speed train from China's financial hub Shanghai to Beijing failed to reach their destination.

      Halfway to the capital, officials wearing protective clothing stopped the train, boarded and announced on megaphones that everyone must get off because one of the passengers had been linked to a Covid cluster.

      Chinese people mostly went along with such demands early in the pandemic because they believed the government knew what it was doing. Now, the authorities can't rely on such compliance.

      Travellers shouted back: "No! Why should we get off? How did you let this person on the train?"

      But they were soon bussed off to an isolation centre hundreds of kilometres away.

      Such measures are part of China's uncompromising "zero Covid" strategy. President Xi Jinping has repeatedly warned that no other path is acceptable.

      After the initial outbreak in Wuhan, the country has been kept inside a giant Covid protection bubble, shielding the population from the high death rates experienced elsewhere, but it has come at a cost - and growing political risk.

      In China, what the Communist Party fears above all else is major social unrest - and Mr Xi does not want to see this ahead of his move into a historic third term at a Party congress later this year.

      A cloud of uncertainty

      While the rest of the world is trying to live with Covid, China is the only major economy still prioritising the fight against the virus above almost everything else.

      So-called zero Covid measures involve mass testing, tracking and strict isolation. Just a handful of cases can spark a city-wide lockdown.

      Beijing has had only a few infections recently but its more than 21 million residents are required to queue for PCR tests every three days to access public buildings and even corner shops.

      When a Covid case is confirmed, a whole suburb can be swiftly cordoned off. It's been especially hard for businesses - shops, bars and restaurants can be seen pulling down shutters for good.

      Everyone in China is living under a cloud of uncertainty. It's difficult to make plans, and it makes one wonder how much longer people will put up with this.

      If the Party is not worried about all this, it should be. It's not hard to imagine riots in Shanghai if residents were to be confined to their homes again.

      Yet, China has shown no signs of shifting its Covid approach. The world is looking on and asking why.

      In short, there are two reasons: politics and vaccines.

      China's vaccine rates are still too low

      It's not clear why China dropped the ball on vaccination rates, which are still seen as too low for the country to safely reopen. Officials fear that a widespread outbreak could overwhelm hospitals and cause many deaths.

      "Some vulnerable groups haven't been fully vaccinated with two doses or booster shots, so we can't just give in," Professor Liang Wannian from China's National Health Commission said in March.

      There's been a belated move to ramp up vaccine rates - 89% of people have had two shots, but only 56% of those eligible have received a booster, according to official data.

      A few months ago, the situation was much worse.

      It's been especially worrying among the elderly. In Hong Kong, a huge proportion of those who've died have been older and unvaccinated.

      During the Shanghai outbreak in April, city officials said that only 38% of those over 60 had received three shots, and only 15% of those over 80 had got the first two jabs.

      Across the country, only 19.7% of those over 80 have had a booster.

      Why the reluctance? For many in China, the government's success in controlling Covid before the Omicron variant seems to have reduced the urgency for vaccination.

      Officials had been portraying Covid as an overseas problem, blaming passengers from abroad for bringing the virus into China and this belief took hold.

      People have also told the BBC that some doctors have warned those with underlying conditions of the dangers associated with vaccination - rather than of the dangers of not being vaccinated, especially for the elderly or patients in high-risk groups.

      Pensioners the BBC spoke to in a Beijing park said they weren't too concerned by the virus.

      "I'm not worried about Covid. Just be careful, wear a mask," one 85-year-old woman told us. She and her husband had just received a shot that morning, she said.

      A man nearby said: "Covid management in Beijing is good. Beijing people, the Chinese people, listen to the government. Unlike people overseas, when asked to stay at home, we just stay at home."

      But Beijing is yet to have a full shutdown, with people restricted to their homes, to the extent that Shanghai, Wuhan, Xian, Jilin and other cities have.

      People in the capital often compare China's experience with what they think has happened abroad. State-controlled media reports heavily on Covid in other countries. But it has been much less inclined to accurately cover the chaos and hardship as residents suffering food shortages battled through the lockdown in Shanghai.

      So why hasn't Mr Xi's administration pushed vaccines harder? PCR tests are required for travel - why not vaccination records? Several international business groups in China have called for some of the vast resources devoted to testing and quarantine to be reallocated to a more vigorous long-term vaccine strategy.

      Earlier this week, the Beijing city government announced a change: proof of vaccination would be required to enter cinemas, gyms, internet cafes, libraries, museums and other entertainment venues. But, within days, state media has reported officials walking this back saying that it is not compulsory.

      But vaccinations are only part of the issue.

      Zero Covid has turned into a political challenge

      A significant part of the problem seems to have started with officials having too much faith in the Party's propaganda.

      Government representatives have openly ridiculed other countries for opening up. China would not do this, they declared.

      In June, Mr Xi visited Wuhan, where the pandemic first started. State media said he stressed the value of the "dynamic zero Covid" approach and told locals the government would prioritise people and prioritise life. He was quoted as saying that, if China switched to a "herd immunity" approach, the aftermath would be unimaginable.

      While the Omicron variant has shown how unstoppable the virus can be, the language from the top in China remains centred on "defeating" the virus and "winning the war against the pandemic".

      As a result, many people here believe that, with enough effort, the virus can somehow be expunged.

      If this crisis had been years away from the next Communist Party congress - which will usher in Mr Xi's third term - the mood might be different. But it is just months away.

      Former leader Deng Xiaoping introduced a two-term limit to prevent the rise of another figure like Mao Zedong who ruled China for nearly three decades.

      But that limit has now been dropped to allow Mr Xi to remain in power for as long as he chooses. It is not a small shift in the country's political history.

      If there are those in the senior ranks who don't want Chairman Xi to go the way of Chairman Mao, there are not many ways to stop it, certainly not many opportunities.

      What might be needed?

      It is hard to imagine that the last of those pre-conditions is anywhere near in place. But China's leader and his allies would always be considering the worst-case scenario to make sure it doesn't happen.

      In May, the party's seven-man Politburo standing committee, which sits at the top of Chinese politics, stressed the need for the "resolute struggle against all distortions, doubts and denials of our epidemic prevention policy", according to the published highlights.

      They would not have been discussing "doubts" about zero Covid if such wavering didn't exist. It must also have existed at a reasonably senior level.

      Covid fatigue is everywhere

      It would be surprising if questions were not being asked in the upper echelons of power. For generations, China's economy has been the most important priority and Covid is wrecking it.

      Economists are speculating that the country's statistics are being massaged to hide the true impact of the virus and the approach to fighting it.

      The World Bank predicted that China's real GDP growth would slow to 4.3% in 2022 in its June update, largely because of Omicron outbreaks and prolonged lockdowns.

      But it's too late now to drop zero Covid before the Party congress. Mr Xi has to ride it out and hope for no more city-wide lockdowns before his new term.

      In cities which have had multiple or long lockdowns, signs of Covid fatigue are everywhere.

      More social media posts openly make fun of the government. In other countries this might not be unusual - in China, it represents a real shift. When Shanghai was shut down and food deliveries were not getting through, people started posting clips of the song - Do you hear the people sing? - from Les Miserables.

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      It doesn't mean the building of barricades is imminent, but it is a slap in the face for the government whose reputation for Covid management has gone from highly effective to bungling and inflexible.

      Last week, when state media quoted Beijing's party secretary having said the zero Covid approach would remain in place for at least another five years, it prompted an instant outcry on social media.

      There was a quick correction. Apparently there had been a misunderstanding.

      An announcement followed that quarantine for international arrivals would be reduced to seven days in a hotel followed by three at home. Perhaps this was a way to ease jitters and show people the government is trying to relax restrictions.

      But many believe China is simply kicking the can down the road - one day it's going to have to find a way forward.

      A potential off-ramp could involve redefining zero Covid and finding a way to declare that victory has been achieved.

      Until then, brush fires will keep appearing. The Party wouldn't want them to get out of control.

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      Omicron vs Zero-Covid: How long can China hold on?

      Xi Jinping: From princeling to president

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      Normandie : 78 ans après le débarquement, un soldat américain enterré avec les honneurs militaires

      Près de 78 ans après le débarquement, durant lequel 12 000 soldats américains, anglais, canadiens et français débarquèrent pour participer à la libération de la France, un combattant américain a été enterré dans le cimetière militaire de Colleville-sur-Mer, dans le Calvados, samedi 9 juillet. Son corps, raconte Le Figaro, n’avait été identifié qu’en 2019, des dizaines d’années après sa mort au matin du 6 juin 1944, à proximité de Saint-Lô (Manche).

      Sous-lieutenant de l’armée de l’air américaine, William J. McGowan était originaire du Minnesota. Il avait 23 ans. Samedi, tous les honneurs militaires lui ont été rendus, à la demande de l’un des membres de sa famille. « C’est un événement rare car les identifications des militaires de la Seconde Guerre mondiale ne sont pas si courantes », a commenté Scott Desjardins, administrateur du cimetière américain. 9 300 soldats y sont enterrés, à quelques mètres d’Omaha Beach.

      « The Greatest Generation »

      Selon Le Figaro, une centaine de personnes a assisté à la cérémonie, au cours de laquelle le neveu du militaire, Paul Stouffer, a prononcé une allocution. Des salves ont également été tirées en l’honneur de William J. McGowan, et la sonnerie aux morts américaine a retenti. « Il est extrêmement émouvant de pouvoir honorer le service, les actions et le sacrifice d’un militaire de la « Greatest Generation » près de 80 ans après sa mort devant sa famille », a encore déclaré Scott Desjardins.

      L’expression « Greatest Generation », littéralement « la génération grandiose », est un concept forgé par le journaliste américain Tom Brokaw, pour qualifier les hommes qui eurent à affronter les conséquences de la Grande Dépression dans les années 1930, puis à se battre lors de la Seconde Guerre mondiale.

      Saint-Lô : les dernières actualités

      L’hôpital privé de Saint-Lô offre 5 000 euros aux infirmières nouvellement embauchées pour attirer des recrutements

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      Opex 360

      Otan : La British Army déploie un escadron de chars Challenger 2 en Pologne

      par Laurent Lagneau · 8 juillet 2022

      En avril, quand Varsovie s’apprêtait à céder à l’armée ukrainienne une grande partie de ses chars T-72 hérités de la période soviétique, le gouvernement britannique fit savoir qu’il était disposé à envoyer des chars Challenger 2 en Pologne, afin de remédier au déficit capacitaire temporaire qu’allait causé cette aide polonaise à Kiev.

      Selon les plans du ministère polonais de la Défense, les T-72 devaient être en partie remplacé par 250 chars M1A2 SEPv3 Abrams commandés auprès des États-Unis pour environ cinq milliards de dollars, l’objectif étant d’en doter quatre bataillons relevant de la 18e Division mécanisée. Seulement, les premiers exemplaires ne devraient pas mis en service avant 2026.

      En outre, Varsovie a également lancé le programme Wilk, afin de remplacer les chars PT-91 Twardy. Si l’achat de Leopard 2 allemands semblait logique étant donné que l’armée polonaise en dispose déjà, il semblerait que, faute de s’entendre avec Berlin, la piste sud-coréenne, avec le K2PL « Black Panther » tienne la corde.

      Dobiega końca przerzut brytyjskiej kompanii czołgów Challenger do południowo-wschodniej Polski. Ostatnie czołgi i pojazdy towarzyszące przybedą w ciągu kilkunastu najbliższych godzin. Czołgiści z 🇬🇧 będą się szkolić z pododdziałami Żelaznej Dywizji. pic.twitter.com/3RiVD0N5wu

      — 18 Dywizja Zmechanizowana (@Zelazna_Dywizja) July 8, 2022

      Quoi qu’il en soit, et en attendant, la Pologne pourra donc compter sur le Royaume-Uni puisque la proposition faite par le Premier ministre britannique, Boris Johnson [désormais démissonnaire, ndlr] vient se concrétiser avec le déploiement d’un escadron de chars Challenger 2 auprès de la 18e Division mécanisée polonaise.

      « C’est une énième preuve solide solide du soutien apporté au flanc Est [de l’Otan] par les Britanniques », a fait valoir Mariusz Błaszczak, le ministre polonais de la Défense, en commentant une publication de la 18e Division mécanisée au sujet de l’arrivée des Challenger 2 de la British Army.

      Cela étant, ce renfort ne compensera évidemment pas les T-72 cédés à l’Ukraine. L’unité britannique déployée en Pologne est l’escadron A [Prince Philip’s Squadron] du Queen’s Royal Hussars. Et, chaque unité de ce type ne compte que 14 Challenger 2. Un tel déploiement représente environ 6% des capacités de la British Army en matière de chars lourds. Ce qui est assez significatif quand on sait que, à l’issue de la nouvelle réforme dont elle va faire l’objet, elle n’en alignera plus que 144, portés au standard Challenger 3.

      30 Challenger 2 Battle Tanks are in Estonia as part of #ExerciseHedgehog pic.twitter.com/nIDF9NwK8R

      — Defence Operations 🇬🇧 (@DefenceOps) June 1, 2022

      Par ailleurs, début juin, l’armée britannique avait déployé une trentaine de Challenger 2 en Estonie, où le Royaume-Uni tient le rôle de « nation cadre » du bataillon multinational mis en place dans le cadre des mesures de réassurance de l’Otan.

      France24 - World

      Climate resilience and a fair energy transition: two major issues for the African continent

      Paid and presented by

      Issued on: 16/06/2022 - 18:18Modified: 16/06/2022 - 18:19

      African Development Bank

      Today the African continent faces two significant challenges. It’s the continent that’s the most affected by rising temperatures, and at the same time, 600 million Africans still don’t have access to electricity.

      The African Development Bank Group held its Annual Meetings from the 23rd to 27th of May in Accra, Ghana, regarding two major topics: climate resilience and a fair energy transition in Africa. A topical choice from last year’s COP26 in Glasgow, Scotland, and the COP27, next November in Sharm el-Sheikh, Egypt.

      The Bank’s governors shared their experiences regarding the challenges of climate change and energy transition their countries face. They also detailed the measures to address the issue’s current situation and solutions.

      Africa emits only 3% of greenhouse gases, but:

      • Africa is the continent most affected by rising temperatures. A global increase of 2 degrees Celsius could translate into an increase of 3.6 degrees in parts of Africa.
      • Rising sea levels are a threat, particularly for coastal countries in West Africa.
      • 35 of the 45 countries most vulnerable to climate change are in sub-Saharan Africa.
      • From 2020 to 2030, Africa’s climate change needs could amount to $331 billion.
      • Africa receives only 3% of total global climate finance flows.

      Africa must successfully carry out its energy transition because:

      • The continent is home to 20% of the world’s population and accounts for only 6% of global energy demand.
      • Six hundred million Africans still do not have access to electricity.
      • 600,000 deaths are caused yearly by household air pollution, including poor-quality fuels used for heating and cooking.
      • 2-4% of Africa’s GDP is cut yearly due to energy supply problems and recurrent power cuts.
      • To meet its aspirations, the continent must double its energy production capacity between 2020 and 2040.

      Climate justice

      The African Development Bank Group’s 2022 Meetings took place for five days in the Ghanaian capital - and for the first time in person since 2019. Some 3,000 delegates from its 54 African and 27 non-African member states were in attendance. At the event, Nigerian President Akinwumi Adesina emphasized that the Bank will have doubled its climate change budget to $25 billion by 2025. The AfDB, which also stopped financing coal mining last year, is committed to helping reduce greenhouse gas emissions on the continent. Akinwumi Adesina also insisted on climate justice between Northern and African countries. Kenneth Ofori-Atta, Ghana’s Minister of Finance, concluded: “Let’s have the courage to move the climate change program forward and support countries with climate strategies for green and inclusive growth.”

      Here are some examples of the initiatives underway for the next edition of the African Development Bank Group’s Annual Meetings, scheduled for May 2023 in Sharm el-Sheikh, Egypt. 

      AfDB, a pioneering role

      The African Development Bank did not wait for the big gathering in Accra to act. Here are three examples of the projects it has undertaken.

      On climate resilience: 100 million hectares of degraded land will be rehabilitated along a corridor 8,000 km long and 15 km wide across the African continent. This will remove 250 million tonnes of carbon dioxide and create 10 million green jobs by 2030.

      Another priority for the AfDB is the Youth ADAPT programme, with a budget of US$1 million. This is a competition for young entrepreneurs that rewards developing innovative solutions to adapt to climate change and create green jobs. Regarding energy transition, $20 billion has been invested in producing 10,000 megawatts of solar energy, which will benefit 250 million people in the Sahel region, from Senegal to Ethiopia. 

      Ghana goes solar

      On the sidelines of the Annual Meetings, the government of Ghana signed a grant agreement with the African Development Fund and a loan with the Swiss government for a solar photovoltaic mini-grid and net metering project. Net metering is the difference between the energy you produce and do not use but is still used by your supplier and your consumption.

      The funding from the Swiss government will be explicitly used to support the development of Ghana’s existing net metering programme and to deploy 12,000 solar photovoltaic systems for SMEs and households. The project, which is expected to cost US$ 85.88 million, will reduce greenhouse gas emissions by 0.779 million tonnes of CO2 per year and create up to 2,865 jobs during the construction phase, 30% of which will be reserved for women and youth.

      Nothing but water

      By the end of 2024, Mozambique is expected to complete the financing for constructing the Mphanda Nkuwa dam in Tete province, a region that is desperately short of electricity. The turbulent Zambezi River will power the 1,500-megawatt hydroelectric plant. It will be complemented by 1,300 km of high-voltage lines. The cost of the project is USD 4.5 billion. Commissioning is expected in 2031.

      The shoes that never wear out

      Climate resilience also involves individual and private initiatives. For example, Nigerian, Yewande Adebowale, has set up a company to produce shoes from plastic waste. The brand is called “Salubata”, which means “shoes that never wear out” in Yoruba. Each “Salubata” shoe purchased eliminates over 12.6 kg of CO2 from the environment.

      Renewable energy: Africa’s potential in crucial figuresSolar: 10,000 gigawattsHydroelectric: 350 gigawattsWind: 110 gigawattsGeothermal: 15 gigawatts

       

        Learn more about African Development Bank's projects and operations at afdb.org/en

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        Opex 360

        Le ministère des Armées devrait récupérer les 300 millions d’euros de crédits annulés en mars

        par Laurent Lagneau · 8 juillet 2022

        Dans son rapport sur l’exécution des trois premières annuités de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, la Cour des comptes y avait vu un premier signe des besoins d’arbitrage dus aux contraintes budgétaires dans un contexte où […] la défense n’est pas la seule priorité de l’action gouvernementale. Quant au Sénat, il avait déploré un « mauvais signal » et une « mesure budgétaire maladroite » au regard du contexte international…

        En effet, afin d’amortir le choc économique causé par l’invasion de l’Ukraine par la Russie [et les conséquences des sanctions prises contre cette dernière], le gouvernement de Jean Castex avait pris, en mars, un décret d’avance afin d’ouvrir de nouveaux crédits, gagés, faute de recettes supplémentaires, sur l’annulation de ceux mis en réserve par les différents ministères. Celui des Armées n’y échappa donc pas, avec un peu plus de 300 millions de crédits de la mission « Défense » annulés, dont les deux tiers pris sur le programme 146 « Équipement des forces ».

        Le gouvernement avait alors assuré qu’il s’agirait d’une mesure provisoire… Et que ces sommes seraient restituées au ministère des Armées à l’occasion d’une loi de finances rectificatives devant être soumise au Parlement dans le courant du prochain été. Et cela, sans préjuger du résultat de l’élection présidentielle… Et encore moins de celui des législatives.

        Comme on le sait, Emmanuel Macron a été reconduit à l’Élysée, mais avec une majorité relative à l’Assemblée nationale, ce qui va contraindre son gouvernement, désormais dirigé par Elisabeth Borne, à trouver des compromis. Et le débat sur le projet de loi de finances rectificative pour 2022 [PLFR], dévoilé lors du Conseil des ministres du 7 juillet, ne manquera pas de donner lieu à quelques passes d’armes dans l’Hémicycle…

        Toujours est-il que, conformément à la promesse faite en mars, le ministère des Armées devrait récupérer les 300 millions de crédits qui avaient été précédemment annulés. « Devrait » car, dans un premier temps, cela dépendra de ce que les députés feront de ce PLFR 2022.

        En tout cas, selon le texte tel qu’il a été déposé au Parlement, et comme l’avait assuré, quelques heures plus tôt, Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le programme 144 « Environnement et prospective de la politique de défense » sera de nouveau crédité de 50 millions d’euros, de même que le programme 212 « Soutien à la politique de défense » [pour 47,945 millions] et le programme 146 [pour 202 millions d’euros].

        Dans les justifications qu’il avance dans ce projet de loi, le ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle explique qu’il s’agit de « reconstituer des marges en gestion afin de faire face à d’éventuels aléas d’ici la fin de l’année ». En clair, il faudra que M. Lecornu obtienne le dégel de ces crédits en fin d’exercice pour qu’ils puissent être effectivement consommés. L’ex-porte-parole du ministère des Armées, Hervé Grandjean, avait d’ailleurs précisé que ces sommes n’auraient pas être dépensées « avant novembre 2022 ».

        Cela étant, d’autres questions restent encore en suspens. Comme le niveau qu’atteindront les surcoûts des opérations extérieures [OPEX], avec le désengagement du Mali et le renforcement du flanc oriental de l’Otan [une dépense qui n’avait évidemment pas été prévue], ou encore l’impact de la revalorisation de 3,5% du point d’indice, une mesure qui concerne aussi bien les militaires que les civils de la Défense.

        BBC

        Sri Lanka: 'I can’t afford milk for my babies'

        By Rajini VaidyanathanBBC News, Colombo

        The smell hits you first - freshly cooked rice, lentils and spinach, served in ladles from steaming pots.

        Dozens of families - including mothers with babies - are lined up with plates to get a serving of what will likely be their only meal for the day.

        "We are here because we are hungry," says Chandrika Manel, a mother of four.

        As she kneads a ball of rice with her hands, mixing it with the lentils and spinach before feeding it to one of her children, she explains that even buying bread is a struggle.

        "There are times I [give them] milk and rice, but we don't cook any vegetables. They're too expensive."

        Depleted foreign reserves and soaring inflation have devastated Sri Lanka's economy in recent months. President Gotabaya Rajapaksa - who pushed through tax cuts that shrunk the state's coffers and borrowed heavily from China to fund ambitious infrastructure projects - has been blamed for the crisis. The pandemic, which hit tourism, and the war in Ukraine, which sent oil prices rocketing, has only made the situation worse.

        But now Sri Lanka is on the brink of a humanitarian crisis, the United Nations Children's Fund (Unicef) has told the BBC.

        The organisation found that 70% of the country's families have cut down on food since the start of the year, and stocks of fuel and essential medicines are also fast running out.

        'My children are miserable'

        This is Ms Manel's first visit to a community kitchen as she found her options disappearing: "The cost of living is so high, we are taking loans to survive."

        The kitchen is a month old - Pastor Moses Akash started it in a church hall in Colombo after meeting a single mother who lived off a jackfruit for three days.

        "We get people who haven't had a second plate of rice for the last four months," Pastor Moses says.

        By his estimate, the number of people queuing up for food has grown from 50 to well over 250 a day. It's not surprising given that food prices in Sri Lanka went up by 80% in June alone.

        "I see a lot of children especially, most of them are malnourished," he says.

        Sahna, a pregnant 34-year-old who goes by her first name only, is also in the queue with her three young children. She is due in September and anxious about the future.

        "My children are miserable. They're suffering in every possible way. I can't even afford a packet of biscuits or milk for my babies."

        Sahna's husband, who is a labourer, earns just $10 (£8.20) a week to support the entire family.

        "Our leaders are living better lives. If their children are living happily, why can't my children?" she asks.

        A looming humanitarian crisis

        By the time Sahna's child is born, things are expected to get worse.

        The mayor of Colombo recently said that the capital has enough food only until September.

        With shortages of fuel and cooking gas, and daily power cuts, families are unable to travel to buy fresh food or prepare hot meals.

        "Families can't buy what they used to buy. They are cutting down on meals, they are cutting down on nutritious food. So we are definitely getting into a situation where malnutrition is a major concern," said Christian Skoog, Unicef's representative in Sri Lanka.

        "We're trying to avoid a humanitarian crisis. We're not yet at children dying, which is good, but we need to get the support very urgently to avoid that."

        Unicef has appealed for urgent financial aid to treat thousands of children with acute malnutrition, and to support a million others with primary healthcare.

        Acute malnutrition rates could rise from 13% to 20%, with the number of severely malnourished children - currently 35,000 - doubling, says Dr Renuka Jayatissa, president of the Sri Lanka Medical Nutrition Association.

        The crisis has brought forth a sense of solidarity, with people often relying on the kindness of strangers. But even kindness and hope are becoming precious commodities.

        Dr Saman Kumara at Colombo's Castle Street hospital says that if not for the goodwill of donors, his patients - tiny newborns - would have been at great risk.

        He says his hospital is now "completely dependent on donations" for essential medicines and equipment, and urged more donors to come forward as patients' lives are in danger.

        Back at the community kitchen, Chandrika is scooping the last morsel of food into her son's mouth.

        "My best days are done. But our children have so much ahead of them," she says.

        "I don't know what will happen as they grow up."

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        La fosse Dionne, l’œil d’un autre monde

        On raconte qu’aux temps anciens, un soir, le diable poursuivait une jeune fille à travers les ruelles de Tonnerre, dans l’Yonne. Au comble de la terreur, la malheureuse implore le secours de la Sainte Vierge. Celle-ci lui apparaît alors dans une grande lumière, étend son manteau d’azur, ouvrant devant sa protégée un cratère rempli d’eau cristalline. Telle serait l’origine miraculeuse de la fosse Dionne. Mais selon une autre légende, c’est un pieux ermite du Ve siècle, Jean de Réomé, qui aurait découvert la source en creusant à l’endroit où se terrait un terrifiant basilic, monstre infernal à tête de dragon, capable de foudroyer ses adversaires d’un seul regard de ses yeux flamboyants.

        En réalité, les origines de la “fontaine divine” remontent à l’époque celtique, lorsque l’oppidum de Tornodurum était l’un des places fortes des Lingons. Le nom de Fons Divona – qui donnera “fosse Dionne” – renvoie à la déesse gauloise des gouffres et des sources, dont on retrouve trace dans la Dives, une petite rivière de Normandie, ou dans le nom de la ville thermale de Divonne-les-Bains, près de Genève.

        Au Moyen Âge, les environs, couverts de marécages, abritaient de nombreuses tanneries. Il faut attendre 1758 pour que l’avocat Louis d’Éon de Beaumont, maire de Tonnerre et père du “chevalier” du même nom, fasse assainir le quartier et aménager le lavoir circulaire qui demeure le monument le plus remarquable de la petite cité bourguignonne. Sa galerie surmontée d’un toit de tuiles, en forme de demi-rotonde, enchâsse une margelle en pierre de 14 mètres de diamètre. Au centre, les eaux du bassin changent de teinte, passant du brun à l’émeraude ou au turquoise, au gré des caprices du ciel et des saisons. Résonnent alors en écho les vers du poète gallo-romain Ausone : « Salve, fons ignote ortu… Salut fontaine à la source ignorée, sacrée, bienfaisante, éternelle, vitreuse, glauque, profonde, murmurante, limpide, ombreuse… »

        Un accès désormais strictement réglementé

        Les abysses de la fosse Dionne n’ont pas fini d’exciter les imaginations. Les géologues assurent qu’elle est alimentée par des infiltrations pluviales à travers les failles calcaires du plateau karstique qui la surplombe, mais également par un cours d’eau, la Laigne, qui se perd à plus de 40 kilomètres de distance. Cela en ferait le deuxième réseau hydrographique le plus considérable de France, après celui du gouffre de Fontaine-de-Vaucluse, près d’Avignon. Cependant, ces abysses, au miroitement hypnotique, préservent jalousement leurs mystères…

        La vasque, aux parois tapissées de végétation aquatique, débouche sur une galerie noyée haute de 2,5 mètres qui s’enfonce jusqu’à 32 mètres de profondeur. Des scaphandriers s’y sont aventurés dès la fin du XIXe siècle. À partir des années 1950, plusieurs plongeurs tenteront encore d’explorer ce labyrinthe englouti. À la suite de trois accidents mortels, l’accès de la fosse sera strictement réglementé. En 2018 et 2019, le spéléologue Pierre-Éric Deseigne, en empruntant d’étroits boyaux, plusieurs chatières et une succession de siphons, a progressé jusqu’à 370 mètres de l’entrée. Au-delà, l’inconnu règne en maître.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        BBC

        We're not blocking post-Brexit freedoms, says Bank

        By Simon JackBusiness editor

        A key financial watchdog has hit back at criticism it is blocking billions of pounds of UK investment by not making the most of post-Brexit freedoms.

        Parts of the insurance industry claim UK regulators' caution over how pension savings can be invested will hamper levelling up and net zero ambitions.

        It potentially pits the Treasury against the Bank of England, which some fear could harm its independence.

        At the heart of the battle are the pension savings of millions of workers.

        A senior Bank official said on Friday that while there was an opportunity to change regulation there was also a responsibility to protect savers.

        "Following Brexit we have a once-in-a-generation opportunity to re-shape insurance regulation to work better for the UK," said Sam Woods, head of the Prudential Regulation Authority, which is part of the Bank of England.

        "We can do this while loosening parts of the regime which were over-calibrated by the EU, and making it easier for insurers to invest in a wider range of assets, but we also need to strengthen it in one area to avoid risks to the millions of current and future pensioners who rely on insurers for their retirement income," he said.

        When it was a member of the EU, the UK was bound by pan-European rules, known as Solvency II, on how pension savings could be invested.

        The freedom to invest in long-term, illiquid - hard to sell quickly - assets was limited despite the fact that many projects such as wind farms, social housing and toll roads had precisely the kind of returns suitable for long-dated savings plans like pensions.

        Insurance companies and the government are keen for these rules to be relaxed, to free-up tens of billions of pounds for investment.

        However, the Bank of England's insurance watchdog's primary purpose is to protect the interests of policy holders.

        Although the Bank has proposed some loosening of the rules, the insurance companies feel it is being overly conservative, and have appealed to the Treasury and Number 10 to overrule the Bank.

        Privately, Bank officials say that there is a "reasonable risk" they will be overruled given the high importance the government has put on its levelling up policy and net zero and the billions that are potentially available.

        However, there is no guarantee that investors would put their money into these UK projects.

        Regulators think there is every chance that the insurance companies would use any additional money freed up by relaxing the rules to invest abroad, or just return money to their own shareholders, rather than spending it on the government's favourite projects.

        The numbers are big. The Bank of England has proposed giving the insurance industry enough firepower to invest an extra £45bn to £90bn.

        The industry said it could be double that if the Bank was less cautious.

        The EU is also looking at reforming its own rules, and some insurance industry leaders have told the government the UK may end up in a less competitive position.

        For most economists, the list of economic wins from Brexit is a short one, but equally for most, these reforms were on that list.

        Bank of England officials are aware they are entering a deeply political fight that they may lose.

        If that does happen, insiders fear it could signal the start of an erosion of the independence from government the Bank has enjoyed since 1997.

        And it's a fight that's entering a critical phase. The consultation between the regulator, the insurance industry and the Treasury finishes on 21 July.

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        Guerre électronique : L’armée de l’Air cherche une capacité intérimaire pour remplacer les Transall C-160 Gabriel

        par Laurent Lagneau · 8 juillet 2022

        La décision de retirer prématurément du service les deux Transall C-160G « Gabriel » de l’Escadron électronique aéroporté 1/54 « Dunkerque », sans attendre l’arrivée des trois Falcon « Archange », prive l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] et, par extension, la Direction du renseignement militaire [DRM], d’une capacité importante en matière de guerre électronique.

        Désormais, et pour la seule AAE, celle-ci repose actuellement sur les nacelles ASTAC [Analyseur de Signaux TACtiques] emportées par les Mirage 2000D, la suite ESM [Mesures de soutien électronique] des quatre E-3F AWACS ainsi que sur les deux avions légers de surveillance et de renseignement [ALSR] « VADOR » [pour « Vecteur aéroporté de désignation, d’observation et de reconnaissance »], qui n’auront pas tardé à être envoyés en mission dans la région de la mer Noire après avoir été déclarés opérationnels. Seulement, leur capacité à collecter du renseignement d’origine électro-magnétique [ROEM] est limitée par rapport à celle des C-160G.

        Cela étant, la DRM peut désormais compter sur les trois satellites CERES [Capacité d’écoute et de renseignement électromagnétique spatiale], mis en orbite en novembre 2021. Selon le Délégué général pour l’armement [DGA], Joël Barre, la Recette en Vol de ces engins a été « accélérée ». « Nos services de renseignelent ont pu déjà profiter des premières capacités de ces satallites », avait-il confié aux sénateurs, en mai. En outre, les drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9 Reaper devraient être prochainement dotés d’une – très attendue – charge ROEM.

        Seulement, avait soutenu l’ex-député Jean-Jacques Ferrara, dans un avis budgétaire publié en novembre dernier, si les forces françaises – et en particulier l’AAE – disposent d’autres donc d’autres moyens en matière de ROEM, les « C-160 Gabriel apportaient une capacité spécifique, à laquelle les satellites ou les drones ne peuvent se substituer. En outre, l’apport du Gabriel était particulièrement reconnue par nos alliés. »

        Quoi qu’il en soit, la décision de retirer du service ces deux C-160G ne passe pas pour la plus pertinente qui soit étant donné qu’elle a été prise à un moment où la Russie accentuait sa pression militaire aux frontières de l’Ukraine… En outre, elle pose la question du maintien des savoir-faire des aviateurs de l’escadron 1/4 Dunkerque d’ici l’arrivée du premier des trois Falcon Archange, vraisemblablement en 2026 [au mieux!].

        Aussi, comme l’AAE est en quête d’une solution intérimaire. Évoquée assez récemment par la lettre spécialisée « Intelligence Online« , l’idée serait de louer des avions dotés du charge ROEM, notamment auprès de l’entreprise CAE Aviation, avec laquelle le ministère des Armées a d’ailleurs l’habitude de travailler. Cette piste a été confirmée par Air & Cosmos. « C’est le recours à la location qui semble avoir été privilégié plutôt qu’un achat patrimonial », écrit le magazine.

        Reste quel type d’avion sera retenu, sachant que CAE Aviation exploite des Beechcraft [King Air et Super King Air], similaires aux Vador, des Fairchild SA227, des CASA CN-212 « Aviocar » ou encore des Britten-Norman BN2T.

        Valeurs Actuelles

        Quatre siècles d’histoire des troupes de marine

        Tout d’abord affectés au service des ports, des navires et des colonies, les soldats de marine combattent l’Anglais ou l’Espagnol. Leur histoire mouvementée est alors celle des mers lointaines, des espaces vierges du Canada, des îles à sucre antillaises, des Mascareignes et des comptoirs des Indes. Ils arborent sur leur tenue le signe distinctif de l’ancre dès le XVIIIe siècle.

        Lorsque la Révolution éclate, leurs régiments sont mis à terre et intégrés à la ligne, sans marque distinctive, à l’exception de certains artilleurs de marine qui se signalent plus tard à Lützen et à Bautzen, foudroyant les cuirassiers de Brandebourg et les grenadiers russes tandis que l’Empire finissant jette ses derniers feux.

        La paix revenue, les jeunes Français à l’étroit dans un pays engourdi depuis Waterloo s’engagent dans les régiments d’infanterie et d’artillerie de marine recréés par ordonnance royale du 7 août 1822. Jetant aux quatre vents de l’aventure la sécurité et le confort de la terre natale, ils combattent durant la Guerra grande en Uruguay, où la France soutient le gouvernement de Fructuoso Rivera contre les forces rebelles et argentines.

        Ils parcourent le “Grand Océan” et donnent à la France Tahiti, les Marquises et la Nouvelle-Calédonie. En Afrique, ils élargissent le point d’appui de Gorée et incorporent les premiers tirailleurs sénégalais.

        Lorsque l’impérialisme russe menace la paix européenne, on les retrouve en Crimée. Ils s’illustrent à l’Alma aux côtés des zouaves et prennent part à la victoire de Sébastopol. Surtout, un corps amphibie prend d’assaut la puissante citadelle baltique de Bomarsund, clé de la défense de Saint-Pétersbourg. Le tsar est ramené à la raison. La mer Noire ne sera pas un lac russe. L’équilibre européen est sauvé.

        Désormais dispensée du service à bord des navires, l’infanterie de marine gagne des marins doux-amers le surnom de marsouins, les cétacés inutiles que l’on voit sauter devant l’étrave… Accrochés à leurs pièces comme des bigorneaux à leur rocher, les artilleurs de marine sont, eux, qualifiés de bigors. Les uns et les autres se retrouvent en Chine où ils prennent les forts du Peï-Ho et s’emparent du palais d’Été des empereurs mandchous à Pékin, que leurs alliés britanniques livrent aux flammes. Ils embarquent ensuite pour la difficile et sanglante campagne du Mexique dont la prise de Puebla constitue le point d’orgue.

        Réunis en une même division, marsouins et bigors sont engagés en 1870 contre les forces des États allemands coalisés. Les 31 août et 1er septembre 1870, ils se heurtent aux Bavarois, largement supérieurs en nombre et en artillerie, dans le village martyr de Bazeilles. Submergés à l’issue d’un combat dantesque, ils se sacrifient et résistent littéralement jusqu’à la dernière cartouche. Tous les ans, l’anniversaire de ces combats est devenu la fête des troupes de marine (TDM) et le symbole de leur pugnacité.

        Tirailleurs sénégalais, malgaches ou tonkinois vivent, combattent et meurent aux côtés de leurs frères d’armes métropolitains sous le signe de l’ancre d’or

        Malgré ces prodiges de valeur, le second Empire s’effondre avec fracas et, à Versailles, temple de ses grandeurs passées, la France humiliée cède ses pro- vinces de l’Est. Pour essayer d’oublier l’Alsace et la Lorraine, la IIIe République tourne les yeux vers le grand large. Un parti colonial se forme derrière Léon Gambetta et Jules Ferry. À charge pour les soldats de marine de rendre à la France son éclat en lui donnant un empire sur lequel jamais le soleil ne se couche. Une nouvelle épopée commence. Pour ne pas exposer les conscrits à la chaleur écrasante du Ouaddaï, au paludisme endémique du Mékong ou aux coups des rudes guerriers toucouleur, les troupes de marine n’incorporent plus que des professionnels acclimatés à des environnements qui tuent autant, voire plus, que la lance et le fusil.

        Les marsouins réduisent les Pavillons noirs sur le fleuve Rouge et ouvrent la voie à la pacification de l’Indochine. Ils engagent leurs colonnes dans les immensités mystérieuses de l’Afrique, traversant savanes et déserts, de villages en tatas fortifiés. Mais l’infanterie de marine ne se contente pas de tailler un empire ; elle en devient simultanément l’émanation. Tirailleurs sénégalais, malgaches ou tonkinois vivent, combattent et meurent aux côtés de leurs frères d’armes métropolitains sous le signe de l’ancre d’or.

        Le service à la mer réduit à un lointain souvenir

        En Indochine et à Madagascar, de nouvelles méthodes de pacification émergent sous l’impulsion de chefs comme Gallieni. Il ne s’agit plus seulement de conquérir des provinces, mais aussi de susciter l’adhésion des indigènes en apprenant à les respecter, à les aider et à les aimer. Du fond de leur poste de brousse oublié, de jeunes cadres se font instituteurs, médecins et bâtisseurs. L’adaptabilité et l’interculturalité, cette capacité à se débarrasser de ses préjugés pour voir le monde avec les biais et les modes de pensée de l’autre, intègrent dès lors les qualités distinctives des TDM.

        Le service à la mer réduit à un lointain souvenir, les troupes de marine sont rebaptisées troupes coloniales et rattachées à l’armée de terre en 1900. Les coloniaux confirment leur réputation de formation d’élite pendant la Grande Guerre. Bien que décimés à Rossignol, ils contre-attaquent sur la Marne, s’accrochent dans la boue champenoise et tiennent à Verdun où ils reprennent le fort de Douaumont. Projetés plus à l’est, ils percent les défenses bulgares à Dobro Polje, en 1918, et contraignent Sofia à demander la paix.

        Pendant la campagne de France de 1940, la coloniale se signale par son mordant et emporte plusieurs des trop rares succès français. Elle le paie cher. Indignés par sa résistance acharnée et, plus encore, par la promiscuité raciale qui y règne, des officiers noirs y commandant parfois des Blancs, à l’image des capitaines Moïse Bebel ou Charles N’Tchoréré, les Allemands se livrent à des massacres de prisonniers.

        Une autre aventure commence pour les rescapés, celle de la France libre. Coupés de leur famille et de leur pays, marsouins, bigors et tirailleurs défendent leurs trois couleurs en Libye, en Érythrée et en Égypte. Ils livrent un de leurs plus beaux faits d’armes à Bir Hakeim : écrasés sous des orages d’acier, assoiffés et sous-équipés, ils permettent la retraite et le rétablissement des Britanniques en imposant à l’Afrikakorps de Rommel un coup d’arrêt de seize jours. Ils participent plus tard aux combats de la Libération et le régiment de marche du Tchad ira même jusqu’au “nid d’aigle” d’Hitler, à Berchtesgaden.

        Avec la création des unités coloniales aéroportées, les guerres d’Indochine et d’Algérie voient naître le mythe du “para-colo”, nourri par des chefs d’exception à l’image de Marcel Bigeard. La décolonisation ne clôt pas le cycle de l’outre-mer pour les coloniaux, redevenus troupes de marine en 1961. Ils forment dès lors le noyau des forces françaises de présence et d’intervention outre-mer. On les trouve essentiellement en Afrique, mais aussi en Bosnie où, le 27 mai 1995, le lieutenant Héluin dirige la dernière charge française à la baïonnette sur le pont de Vrbanja qu’il arrache aux Serbes. Les TDM sont naturellement des aventures ivoirienne et afghane puis de l’opération Serval, au Mali, en 2013, au cours de laquelle certaines de leurs unités conduisent de Niamey à la frontière algérienne un des plus longs raids blindés depuis la Seconde Guerre mondiale.

        Des traditions à faire passer les autres armes pour des dames de patronage…

        Aujourd’hui encore, marsouins et bigors assurent des tours de service de trois ans hors métropole, dans les départements-régions et collectivités d’outre-mer ou dans les pays alliés hors d’Europe. Ils détachent également des cadres au profit du service militaire adapté, un dispositif militaire d’insertion socioprofessionnelle au profit de la jeunesse française ultramarine.

        Les TDM cultivent une identité forte, souvent rugueuse, et des traditions à faire passer les corps de garde “métro” ou “biffins”, comme elles qualifient les unités métropolitaines, pour des réunions de dames de patronage. Mais c’est sur le terrain qu’elles justifient la réputation qui leur vaut d’être placées en binôme avec les Royal marines britanniques et les marines américains. Un tiers des combattants morts pour la France depuis 1962 sont issus de leurs rangs. Ils représentent pourtant moins de 15 % des effectifs de l’armée de terre.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        BBC

        Call for higher animal welfare standards for Parma ham pigs

        By Claire Marshall & Malcolm PriorBBC Rural Affairs Team

        Animal welfare campaigners say it is time supermarkets stopped selling premium ham produced by EU farmers still using methods banned in the UK.

        Compassion in World Farming said most Parma ham on UK shelves is farmed using crates that confine pregnant sows.

        Called "sow stalls", the crates have been banned in the UK since 1999 but their limited use in the EU is legal.

        Trade body the British Retail Consortium said UK stores led the way in requiring high welfare standards.

        But it added that it was "more challenging with speciality hams where the UK has a small share of a highly-regulated product and the focus is on production methods."

        Of the UK's top three supermarkets, Sainsbury's said that while sow stalls were used, all its suppliers have to meet "strict welfare standards" and their use was limited to a maximum of 28 days.

        Asda said pigs used in the supply of Parma ham were farmed according to EU welfare legislation.

        Tesco has yet to respond to the BBC but its welfare policy states that sow stalls are not permitted in its pork supply chain.

        Meanwhile one retailer, Waitrose, vowed to end the use of sow stalls in any of its pork production, saying: "Animal welfare is key to our brand. We have led the way for pig welfare in the UK and now we want to ensure that sow stalls have no place in our supply chain by 2025".

        Compassion in World Farming (CiWF) said it would like to see all retailers, producers and food companies commit to doing away with all confinement crates used in pig farming.

        That also includes farrowing crates, which are used to confine sows during and after birth to stop them crushing their piglets and are legal both in the UK and EU.

        Sarah Moyes, CiWF's senior campaigns manager, said: "People who pay a premium for products like Parma ham are likely to be shocked to discover that these 'high-end' products are from systems that keep animals in such cruel cages.

        "Our investigation reveals that their farms are no better than standard farms - the animals still spend a significant part of their lives in cages."

        The European Commission has said it intends to ban all caged farming systems, including the use of farrowing crates and sow stalls, possibly implementing new legislation by 2027.

        A partial ban on individual sow stalls was introduced in the EU in 2013 but they can still be used for the first four weeks in a sow's four-month pregnancy.

        It is argued that using stalls allows for better individual feeding, protection from aggressive behaviour by other pigs and easier access for veterinary attention.

        But welfare campaigners say they leave sows little room to move and unable to perform natural and motivated behaviours, such as foraging or interacting socially with other pigs.

        The UK government, which banned sow stalls in 1999, is also considering phasing out farrowing crates.

        A spokesperson for the Department for Environment, Food and Rural Affairs said: "Our aim is ultimately for farrowing crates to no longer be necessary, and we continue to work towards this objective."

        The National Pig Association estimates 60% of UK sows are kept on indoor pig units and the majority of them give birth and suckle their piglets in farrowing crates.

        The NPA opposes a ban on farrowing crates and said the 1999 sow stall ban resulted in half the UK pig industry being lost - only for it to be replaced by EU pork produced using the stalls.

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        Le sous-marin nucléaire d’attaque Améthyste a effectué une mission de très longue durée dans l’océan Indien

        par Laurent Lagneau · 7 juillet 2022

        « La puissance qui dominera l’océan Indien contrôlera l’Asie et l’avenir du monde se jouera dans ses eaux », avait prophétisé, dès le XIXe siècle, l’amiral américain Alfred Thayer Mahan. D’où l’intérêt que lui porte la Chine, qui y déploie un nombre croissant de navires, à l’appui de sa stratégie dite du « collier de perles », laquelle vise à sécuriser ses chaînes d’approvisionnement, via l’établissement de points d’appui civilo-militaires dans la région.

        « Ce faisant, avait d’ailleurs noté un rapport publié en mars 2021 par la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, la Chine est en train de transformer l’océan Indien en un espace contesté, qui fait craindre un développement similaire à la situation qui prévaut en mer de Chine méridionale. »

        Cet intérêt chinois est perçu par l’Inde comme étant un défi à sa sécurité. Et cela d’autant plus que les relations entre New Delhi et Pékin sont conflictuelles, en raison notamment de leurs différends territoriaux… et aussi du soutien chinois au Pakistan.

        Cela étant, d’autres puissances s’intéressent à l’océan Indien… C’est le cas des États-Unis et aussi [et surtout], de par les territoires qu’elle y possède, celui de la France. La stratégie française vise ainsi à y garantir la liberté de navigation étant donné que cette région est une plaque tournante du commerce maritime mondial, à protéger les ressources de sa zone économique exclusive [ZEE] et à maintenir les équilibres entre les pays riverains.

        D’où la mission « Confiance » qui, contrairement à celle effectuée en 2020/21 dans l’océan Pacifique par le sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] Émeraude et le Bâtiment de soutien et d’assistance métropolitain [BSAM] « Seine », n’a pas fait l’objet d’énormément de publicité, tant de la part de la Marine nationale que de l’État-major des armées [EMA].

        Il aura donc fallu attendre le 6 juillet – et le retour à Toulon du SNA Améthyste et du BSAM « Loire » – pour en connaître les détails.

        « Le SNA Améthyste revient de près de 6 mois en océan Indien. Sa mission, baptisée Confiance, a contribué à la connaissance de la zone par la France et à son autonomie stratégique », a en effet indiqué la Marine nationale, via Twitter, avant de rappeler qu’elle est l’une des seules à monde à pouvoir effectuer un « tel déploiement lointain » de longue [voire de très longue] durée.

        L’océan Indien est une région d’intérêt stratégique pour la 🇫🇷. L’Améthyste y a coopéré avec plusieurs partenaires de 1er plan, prenant part à des entraînements en lutte anti-sous-marine avec les marines🇮🇳(VARUNA) &🇦🇪(TIGER EEL) et comptant sur le soutien des forces 🇫🇷à Djibouti. pic.twitter.com/OGUtKOLEQO

        — Marine nationale (@MarineNationale) July 6, 2022

        Rappelant que l’océan Indien est une région « d’intérêt stratégique » pour la France, la Marine a précisé que l’Améthyste avait participé à plusieurs exercices de lutte anti-sous marin avec des « partenaires de premier plan », dont l’Inde [avec les manoeuvres annuelles Varuna] et les Émirats arabes unies. Si le sous-marin français et le BSAM « Loire » ont pu s’appuyer sur les forces françaises stationnées à Djibouti [FFDj], c’est à Goa [Inde] que les relèves d’équipages ont eu lieu.

        « Navires de combat et instruments de puissance, les SNA sont des unités stratégiques pour le renseignement et l’anticipation des crises. La mission Confiance permet de garantir la capacité de la Marine à se déployer avec réactivité si le besoin était avéré » a encore souligné la « Royale ».

        Quoi qu’il en soit, ces déploiements de SNA pendant de longues périodes sont de nouveau possible depuis l’admission au service des BSAM, qui apportent le soutien technique et logistique qui faisait alors défaut depuis le retrait des Bâtiments de soutien mobile [BSM] et du Bâtiment Atelier Polyvalent [BAP] Jules Verne durant les années 2000.

        À noter que, selon des informations du magazine spécialisé « Le Marin« , au moment du départ de l’Améthyste vers l’océan Indien, trois autres SNA étaient alors en opération : Le Rubis était alors affecté au groupe aéronaval du porte-avions Charles de Gaulle tandis que l’Émeraude et le Casabianca étaient déployés dans l’Atlantique Nord pour y surveiller les sous-marins russes.

        BBC

        Roe v Wade: Biden signs executive order on abortion access

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        US President Joe Biden has signed an executive order which will beef up protection against potential penalties that women seeking abortion may face if they travel across state lines for the procedure.

        It also includes measures to safeguard access to abortion medication and contraception.

        This comes after a recent Supreme Court ruling ended the nationwide right to abortion.

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        Opex 360

        Otan : Si nécessaire, la France envisage de déployer l’équivalent d’une brigade en Roumanie

        par Laurent Lagneau · 7 juillet 2022

        Lors du somment de l’Alliance atlantique, organisé les 29 et 30 juin derniers à Madrid, le président américain, Joe Biden, a annoncé que les États-Unis enverraient jusqu’à 5’000 militaires de plus [soit l’équivalent d’une brigade de l’US Army] en Roumanie, où la France assure le rôle de « nation cadre » du groupement tactique multinational qui, composé essentiellement par le bataillon « fer de lance » de la Force de réaction rapide de l’Otan [NRF – Nato Response Force], y a été déployé après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

        Pour rappel, placé sous le commandement de l’Otan et opérant dans le cadre de la mission Aigle, ce bataillon de 800 militaires [dont 500 Français et 300 Belges] a donc pris ses quartiers sur la base Mihail Kogalniceanu, près de Constanta. Il a été par ailleurs renforcé par un détachement de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], lequel met en oeuvre un système de défense aérienne « MAMBA » [ou SAMP/T pour Sol-Air Moyenne Portée / Terrestre].

        À l’avenir, ce « Battle group forward presence » [BG FP] rejoindra le camp de Cincu, qui est actuellement en train d’être construit par le détachement « génie » de la mission Aigle [nom de la contribution française à ce battaillon, ndlr], renforcé par ses sapeurs néerlandais, roumains et américains.

        Cela étant, à Madrid, et après avoir souligné la « réactivité » des forces françaises pour se déployer à Constanta, le président Macron fait part de la volonté de Paris de « renforcer encore » le dispositif actuellement en place afin de « répondre aux besoins de nos alliés européens en tant que de besoin, comme celasera le cas au niveau d’une brigade en Roumanie ». Et d’insister : « Comme pour les autres alliés qui sont nations-cadres pour les différents déploiements, la France a décidé de prendre cet engagement à l’égard de la Roumanie et de l’ensemble des alliés ».

        Pour le moment, et selon une infographie qu’il a diffusée la semaine passée, l’Élysée n’a évoqué que des « éléments préfigurateurs d’un état-major de brigade renforçables sur très cout préavis » ainsi que des « éléments de renforcement, en alerte, projetables en urgence à partir de la France ».

        Pour assurer la sécurité de nos alliés et partenaires européens contre la menace que la Russie constitue désormais, les alliés de l'OTAN, dont la France, renforcent la posture de dissuasion et de défense sur le flanc oriental. pic.twitter.com/pJKytkGtwk

        — Élysée (@Elysee) June 30, 2022

        Ainsi, et comme l’a décidé M. Macron, la France doit « pouvoir élever » son engagement en Roumanie « au niveau d’une brigade, si la situation le réclamait », c’est à dire déployer plusieurs milliers de soldats. « L’état-major [des armées] est en train de planifier cela », a précisé Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, dans un entretien donné au quotidien Les Échos, le 4 juillet.

        Lors de sa première audition à l’Assemblée nationale depuis qu’il a pris ses nouvelles fonctions, M. Lecornu est revenu sur le rôle de « nation cadre » tenu par la France en Roumanie. Un « rôle clé », a-t-il souligné, qui « passe par une défense du ciel et la construction d’une base militaire à Cincu, qui permettra d’accueillir un certain nombre de forces interalliées », dont, éventuellement, un brigade.

        « Si malheureusement besoin en était », il faudra « élever notre capacité au « niveau de type brigade », ce qui « est là aussi complétement inédit depuis la fin de la Guerre Froide », a déclaré M. Lecornu.

        Par le passé, une brigade était composée de deux régiments… Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui, puisqu’une brigade type de l’armée de Terre [dite « interarmes »] en compte au moins six.

        Cependant, et contrairement ce qu’a soutenu le ministre, un tel déploiement ne serait pas « inédit » puisque l’armée de Terre a déployé environ 5’200 soldats au plus fort de l’opération Serval, en février 2013. Soit, justement, l’équivalent d’une brigade.

        Opex 360

        M. Lecornu : Le second porte-avions sera l’un des « gros morceaux » de la prochaine Loi de programmation militaire

        par Laurent Lagneau · 7 juillet 2022

        Lors du Conseil de défense du 23 septembre 1980, le président Giscard d’Estaing avait décidé la construction de deux porte-avions à propulsion nucléaire en vue de remplacer le « Foch » et le « Clemenceau », alors mis en oeuvre par la Marine nationale depuis les années 1960. Une telle décision était alors conforme à la volonté de s’assurer une permanence ces capacités aéronavales. En outre, il était question de commencer la construction du premier navire sans tarder, en vue d’une admission au service à l’horizon 1991.

        Seulement, le président Mitterrand, élu en 1981, ayant d’autres priorités, l’ordre de construction de ce premier porte-avions nucléaire fut signé en 1986. Et le projet de son « sister-ship » fut renvoyée à des jours meilleurs… qui ne viendront pas puisqu’il sera finalement annulé durant le premier mandat de Jacques Chirac à l’Élysée.

        Cela étant, à l’occasion de la Loi de programmation militaire [LPM] 2003-2008, celui-ci décida de doter la Marine nationale d’un second porte-avions, alors appelé PA2 et propulsion classique, dans le cadre d’une coopération avec le Royaume-Uni. Mais les fonds débloqués par la France pour les études préliminaires [soit 214 millions d’euros au total] servirent surtout aux… Britanniques, qui songeaient alors à doter la Royal Navy de deux porte-avions [les HMS Queen Elizabeth et HMS Prince of Wales].

        Car, si, durant l’élection présidentielle de 2007, le candidat Nicolas Sarkozy s’était engagé en faveur de ce PA2, ce projet passa à la trappe par la suite. Quoi qu’il en soit, depuis le retrait du Foch et du Clemenceau, cette question du second porte-avions est désormais devenue récurrente. Et, en quelque sorte, chaque gouvernement renvoie la « patate chaude » à son successeur.

        Cependant, ce sujet a été remis en selle dans la perspective du remplacement du « Charles de Gaulle » par le porte-avions de nouvelle génération [PANG].

        Ainsi, dans un rapport publié en octobre 2019, le député Jean-Charles Larsonneur fit état d’une réflexion qui envisageait la construction de deux porte-avions à propulsion classique. Mais l’option nucléaire ayant finalement été retenue, la question de construire deux PANG fut renvoyée à la prochaine LPM.

        Pour autant, certains parlementaires prirent date. Ainsi, dans un rapport publié en juillet 2020, les sénateurs Olivier Cigolotti et Gilbert Roger plaidèrent en faveur de deux nouveaux porte-avions à propulsion nucléaire.

        « La décision de construire un deuxième porte-avions de nouvelle génération n’a pas à être prise dans le cadre de la LPM en cours mais elle devrait l’être pour la LPM suivante [post-2025]. Cette décision aurait évidemment un coût, mais elle permettrait de bénéficier d’économies d’échelle sur le coût des études. Ces économies d’échelle sont probablement assez importantes. Elles pourraient être de l’ordre de 30 % à 40 % du coût total [à confirmer par les études réalisées] », avaient ainsi expliqué les deux parlementaires.

        Alors que les études concernant le PANG sont toujours en cours, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, n’a pas échappé à une question sur l’opportunité de doter la Marine nationale de deux porte-avions, à l’occasion de sa première audition à l’Assemblée nationale depuis qu’il a succédé à Florence Parly.

        « Sur le deuxième porte-avions, […] c’est vraiment un des gros morceaux d’une prochaine Loi de programmation militaire. Alors, oui, il y aura une réflexion [sur ce sujet]. Et oui, elle se tiendra avec le Parlement », a répondu M. Lecornu.

        Cependant, a-t-il continué, ce second porte-avions pose aussi la « question du groupe aéronaval dans son ensemble et donc ça renoue aussi avec le calendrier de l’avancement de notre classe Barracuda pour les sous-marins nucléaires d’attaque. Bref, c’est un ensemble global, sachant que le principe d’avoir toujours un porte-avions est acté ».

        Quoi qu’il en soit, la question du second porte-avions en soulève d’autres. À commencer par celle du format de la Marine nationale, et en particulier du nombre de frégates de premier rang qu’elle aura à aligner, sachant que les 15 dont elle dispose actuellement est déjà insuffisant. En outre, une éventuelle réduction de la flotte de Rafale Marine, faute d’avoir d’avions neufs, n’est pas à écarter.

        Opex 360

        La Marine nationale veut renforcer ses liens avec son homologue allemande… qui va de nouveau se concentrer sur la Baltique

        par Laurent Lagneau · 5 juillet 2022

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        Par rapport à ses relations avec l’US Navy, et au-delà des exercices menés dans le cadre de l’Otan, la Marine nationale entretient des liens assez timides avec son homologue allemande, la Deutsche Marine, même si cette dernière déploie ponctuellement une frégate au sein du groupe aéronaval [GAN] formé autour du porte-avions Charles de Gaulle [cela étant, d’autres marines européennes en font autant…, nldr].

        Ces liens auraient cependant pu prendre une autre ampleur si Berlin avait accepté les quatre avions de patrouille maritime Atlantique 2 au standard 6 proposés par Paris, afin de préserver le programme franco-allemand MAWS [Maritime Airborne Warfare System], désormais menacé par la commande de cinq P-8A Poseidon auprès de l’américain Boeing.

        Quoi qu’il en soit, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Pierre Vandier, a fait état, ce 5 juillet, de ses premiers échanges avec l’amiral allemand Jan C. Kaack, lequel a pris les rênes de la Deutsche Marine il y a maintenant plus de trois mois… Ce qui ne témoigne pas d’une forte proximité.

        Reste que ce premier échange a été l’occasion de « réaffirmer notre volonté de coopérer ensemble, en entraînements comme en opérations », a indiqué l’amiral Vandier via Twitter.

        Ainsi, il est question de « multiplier » les exercices de haut niveau lors des déploiements du groupe aéronaval ou lors des « relèves de bâtiments en opération Irini ou FINUL ».

        Premiers échanges avec mon homologue 🇩🇪, le vice-amiral d'escadre Jan C. Kaack, @chiefdeunavy. L'occasion de réaffirmer notre volonté de coopérer ensemble, en entraînements comme en opérations.⤵️ pic.twitter.com/zOT5R1GIRK

        — Chef d'état-major de la Marine (@amiralVandier) July 4, 2022

        Pour rappel, si la Marine nationale participe à l’opération navale européenne Irini, menée en Méditerranée centrale pour surveiller l’embargo sur les armes imposé à la Libye par les Nations unies, elle n’est pas partie prenante à la « Maritime Task Force » [MTF] de la Force intérimaire des Nations unies au Liban [FINUL], contrairement à la Deutsche Marine, qui en assuré le commandement en 2021.

        Cette coopération entre la Marine nationale et la Deutsche Marine devrait se traduire par la qualification, en France, des équipages allemands d’hélicoptères NH-90. En outre, l’École navale continuera d’accueillir des élèves officiers venus d’outre-Rhin. À ce sujet, l’amiral Vandier a souligné qu’il s’agira « d’entretenir une connaissance mutuelle à long terme avec le réseau d’officiers ayant suivi une scolarité croisée en France et en Allemagne ».

        Enfin, le CEMM a confirmé la « participation de la Deutsche Marine au prochain déploiement du groupe aéronaval », ce qui, selon lui, « illustre cette volonté de créer des synergie entre nos deux marines ».

        Cela étant, dans une allocution prononcée la semaine passée, pour marquer son centième jour passé à la tête de la marine allemande, l’amiral Kaack a précisé ses priorités pour l’avenir. Et, visiblement, il entend mettre l’accent sur les opérations en mer Baltique ainsi que sur celles menées dans le cadre de l’Otan.

        « Certains jeunes officiers connaissent la zone maritime au large de Beyrouth comme leur poche mais ils ne savent pas où se situent Svendborgsund et les hauts-fonds dangereux du Kattegat », a relevé l’amiral Kaack.

        Par ailleurs, le chef de la Deutsche Marine a dit attendre beaucoup du fonds spécial de 100 milliards d’euros, qui doit permettre de rémédier aux nombreuses lacunes de la Bundeswehr. Selon lui, ces « nouveaux moyens permettront de disposer d’une marine puissante et pérenne », avec notamment une disponibilité accrue des navires et, à plus long terme, un format revu à la hausse, avec deux sous-marins de type 212CD, trois corvettes K-130 et deux frégates anti-sous-marines F126 suppémentaires.

        La Marine nationale veut renforcer ses liens avec son homologue allemande… qui va de nouveau se concentrer sur la Baltique

        par Laurent Lagneau · 5 juillet 2022

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        Par rapport à ses relations avec l’US Navy, et au-delà des exercices menés dans le cadre de l’Otan, la Marine nationale entretient des liens assez timides avec son homologue allemande, la Deutsche Marine, même si cette dernière déploie ponctuellement une frégate au sein du groupe aéronaval [GAN] formé autour du porte-avions Charles de Gaulle [cela étant, d’autres marines européennes en font autant…, nldr].

        Ces liens auraient cependant pu prendre une autre ampleur si Berlin avait accepté les quatre avions de patrouille maritime Atlantique 2 au standard 6 proposés par Paris, afin de préserver le programme franco-allemand MAWS [Maritime Airborne Warfare System], désormais menacé par la commande de cinq P-8A Poseidon auprès de l’américain Boeing.

        Quoi qu’il en soit, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Pierre Vandier, a fait état, ce 5 juillet, de ses premiers échanges avec l’amiral allemand Jan C. Kaack, lequel a pris les rênes de la Deutsche Marine il y a maintenant plus de trois mois… Ce qui ne témoigne pas d’une forte proximité.

        Reste que ce premier échange a été l’occasion de « réaffirmer notre volonté de coopérer ensemble, en entraînements comme en opérations », a indiqué l’amiral Vandier via Twitter.

        Ainsi, il est question de « multiplier » les exercices de haut niveau lors des déploiements du groupe aéronaval ou lors des « relèves de bâtiments en opération Irini ou FINUL ».

        Premiers échanges avec mon homologue 🇩🇪, le vice-amiral d'escadre Jan C. Kaack, @chiefdeunavy. L'occasion de réaffirmer notre volonté de coopérer ensemble, en entraînements comme en opérations.⤵️ pic.twitter.com/zOT5R1GIRK

        — Chef d'état-major de la Marine (@amiralVandier) July 4, 2022

        Pour rappel, si la Marine nationale participe à l’opération navale européenne Irini, menée en Méditerranée centrale pour surveiller l’embargo sur les armes imposé à la Libye par les Nations unies, elle n’est pas partie prenante à la « Maritime Task Force » [MTF] de la Force intérimaire des Nations unies au Liban [FINUL], contrairement à la Deutsche Marine, qui en assuré le commandement en 2021.

        Cette coopération entre la Marine nationale et la Deutsche Marine devrait se traduire par la qualification, en France, des équipages allemands d’hélicoptères NH-90. En outre, l’École navale continuera d’accueillir des élèves officiers venus d’outre-Rhin. À ce sujet, l’amiral Vandier a souligné qu’il s’agira « d’entretenir une connaissance mutuelle à long terme avec le réseau d’officiers ayant suivi une scolarité croisée en France et en Allemagne ».

        Enfin, le CEMM a confirmé la « participation de la Deutsche Marine au prochain déploiement du groupe aéronaval », ce qui, selon lui, « illustre cette volonté de créer des synergie entre nos deux marines ».

        Cela étant, dans une allocution prononcée la semaine passée, pour marquer son centième jour passé à la tête de la marine allemande, l’amiral Kaack a précisé ses priorités pour l’avenir. Et, visiblement, il entend mettre l’accent sur les opérations en mer Baltique ainsi que sur celles menées dans le cadre de l’Otan.

        « Certains jeunes officiers connaissent la zone maritime au large de Beyrouth comme leur poche mais ils ne savent pas où se situent Svendborgsund et les hauts-fonds dangereux du Kattegat », a relevé l’amiral Kaack.

        Par ailleurs, le chef de la Deutsche Marine a dit attendre beaucoup du fonds spécial de 100 milliards d’euros, qui doit permettre de rémédier aux nombreuses lacunes de la Bundeswehr. Selon lui, ces « nouveaux moyens permettront de disposer d’une marine puissante et pérenne », avec notamment une disponibilité accrue des navires et, à plus long terme, un format revu à la hausse, avec deux sous-marins de type 212CD, trois corvettes K-130 et deux frégates anti-sous-marines F126 suppémentaires.

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        Par rapport à ses relations avec l’US Navy, et au-delà des exercices menés dans le cadre de l’Otan, la Marine nationale entretient des liens assez timides avec son homologue allemande, la Deutsche Marine, même si cette dernière déploie ponctuellement une frégate au sein du groupe aéronaval [GAN] formé autour du porte-avions Charles de Gaulle [cela étant, d’autres marines européennes en font autant…, nldr].

        Ces liens auraient cependant pu prendre une autre ampleur si Berlin avait accepté les quatre avions de patrouille maritime Atlantique 2 au standard 6 proposés par Paris, afin de préserver le programme franco-allemand MAWS [Maritime Airborne Warfare System], désormais menacé par la commande de cinq P-8A Poseidon auprès de l’américain Boeing.

        Quoi qu’il en soit, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Pierre Vandier, a fait état, ce 5 juillet, de ses premiers échanges avec l’amiral allemand Jan C. Kaack, lequel a pris les rênes de la Deutsche Marine il y a maintenant plus de trois mois… Ce qui ne témoigne pas d’une forte proximité.

        Reste que ce premier échange a été l’occasion de « réaffirmer notre volonté de coopérer ensemble, en entraînements comme en opérations », a indiqué l’amiral Vandier via Twitter.

        Ainsi, il est question de « multiplier » les exercices de haut niveau lors des déploiements du groupe aéronaval ou lors des « relèves de bâtiments en opération Irini ou FINUL ».

        Premiers échanges avec mon homologue 🇩🇪, le vice-amiral d'escadre Jan C. Kaack, @chiefdeunavy. L'occasion de réaffirmer notre volonté de coopérer ensemble, en entraînements comme en opérations.⤵️ pic.twitter.com/zOT5R1GIRK

        — Chef d'état-major de la Marine (@amiralVandier) July 4, 2022

        Pour rappel, si la Marine nationale participe à l’opération navale européenne Irini, menée en Méditerranée centrale pour surveiller l’embargo sur les armes imposé à la Libye par les Nations unies, elle n’est pas partie prenante à la « Maritime Task Force » [MTF] de la Force intérimaire des Nations unies au Liban [FINUL], contrairement à la Deutsche Marine, qui en assuré le commandement en 2021.

        Cette coopération entre la Marine nationale et la Deutsche Marine devrait se traduire par la qualification, en France, des équipages allemands d’hélicoptères NH-90. En outre, l’École navale continuera d’accueillir des élèves officiers venus d’outre-Rhin. À ce sujet, l’amiral Vandier a souligné qu’il s’agira « d’entretenir une connaissance mutuelle à long terme avec le réseau d’officiers ayant suivi une scolarité croisée en France et en Allemagne ».

        Enfin, le CEMM a confirmé la « participation de la Deutsche Marine au prochain déploiement du groupe aéronaval », ce qui, selon lui, « illustre cette volonté de créer des synergie entre nos deux marines ».

        Cela étant, dans une allocution prononcée la semaine passée, pour marquer son centième jour passé à la tête de la marine allemande, l’amiral Kaack a précisé ses priorités pour l’avenir. Et, visiblement, il entend mettre l’accent sur les opérations en mer Baltique ainsi que sur celles menées dans le cadre de l’Otan.

        « Certains jeunes officiers connaissent la zone maritime au large de Beyrouth comme leur poche mais ils ne savent pas où se situent Svendborgsund et les hauts-fonds dangereux du Kattegat », a relevé l’amiral Kaack.

        Par ailleurs, le chef de la Deutsche Marine a dit attendre beaucoup du fonds spécial de 100 milliards d’euros, qui doit permettre de rémédier aux nombreuses lacunes de la Bundeswehr. Selon lui, ces « nouveaux moyens permettront de disposer d’une marine puissante et pérenne », avec notamment une disponibilité accrue des navires et, à plus long terme, un format revu à la hausse, avec deux sous-marins de type 212CD, trois corvettes K-130 et deux frégates anti-sous-marines F126 suppémentaires.

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        Par rapport à ses relations avec l’US Navy, et au-delà des exercices menés dans le cadre de l’Otan, la Marine nationale entretient des liens assez timides avec son homologue allemande, la Deutsche Marine, même si cette dernière déploie ponctuellement une frégate au sein du groupe aéronaval [GAN] formé autour du porte-avions Charles de Gaulle [cela étant, d’autres marines européennes en font autant…, nldr].

        Ces liens auraient cependant pu prendre une autre ampleur si Berlin avait accepté les quatre avions de patrouille maritime Atlantique 2 au standard 6 proposés par Paris, afin de préserver le programme franco-allemand MAWS [Maritime Airborne Warfare System], désormais menacé par la commande de cinq P-8A Poseidon auprès de l’américain Boeing.

        Quoi qu’il en soit, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Pierre Vandier, a fait état, ce 5 juillet, de ses premiers échanges avec l’amiral allemand Jan C. Kaack, lequel a pris les rênes de la Deutsche Marine il y a maintenant plus de trois mois… Ce qui ne témoigne pas d’une forte proximité.

        Reste que ce premier échange a été l’occasion de « réaffirmer notre volonté de coopérer ensemble, en entraînements comme en opérations », a indiqué l’amiral Vandier via Twitter.

        Ainsi, il est question de « multiplier » les exercices de haut niveau lors des déploiements du groupe aéronaval ou lors des « relèves de bâtiments en opération Irini ou FINUL ».

        Premiers échanges avec mon homologue 🇩🇪, le vice-amiral d'escadre Jan C. Kaack, @chiefdeunavy. L'occasion de réaffirmer notre volonté de coopérer ensemble, en entraînements comme en opérations.⤵️ pic.twitter.com/zOT5R1GIRK

        — Chef d'état-major de la Marine (@amiralVandier) July 4, 2022

        Premiers échanges avec mon homologue 🇩🇪, le vice-amiral d'escadre Jan C. Kaack, @chiefdeunavy. L'occasion de réaffirmer notre volonté de coopérer ensemble, en entraînements comme en opérations.⤵️ pic.twitter.com/zOT5R1GIRK

        @chiefdeunavypic.twitter.com/zOT5R1GIRK

        — Chef d'état-major de la Marine (@amiralVandier) July 4, 2022

        July 4, 2022

        Pour rappel, si la Marine nationale participe à l’opération navale européenne Irini, menée en Méditerranée centrale pour surveiller l’embargo sur les armes imposé à la Libye par les Nations unies, elle n’est pas partie prenante à la « Maritime Task Force » [MTF] de la Force intérimaire des Nations unies au Liban [FINUL], contrairement à la Deutsche Marine, qui en assuré le commandement en 2021.

        Cette coopération entre la Marine nationale et la Deutsche Marine devrait se traduire par la qualification, en France, des équipages allemands d’hélicoptères NH-90. En outre, l’École navale continuera d’accueillir des élèves officiers venus d’outre-Rhin. À ce sujet, l’amiral Vandier a souligné qu’il s’agira « d’entretenir une connaissance mutuelle à long terme avec le réseau d’officiers ayant suivi une scolarité croisée en France et en Allemagne ».

        Enfin, le CEMM a confirmé la « participation de la Deutsche Marine au prochain déploiement du groupe aéronaval », ce qui, selon lui, « illustre cette volonté de créer des synergie entre nos deux marines ».

        Cela étant, dans une allocution prononcée la semaine passée, pour marquer son centième jour passé à la tête de la marine allemande, l’amiral Kaack a précisé ses priorités pour l’avenir. Et, visiblement, il entend mettre l’accent sur les opérations en mer Baltique ainsi que sur celles menées dans le cadre de l’Otan.

        allocution prononcée

        « Certains jeunes officiers connaissent la zone maritime au large de Beyrouth comme leur poche mais ils ne savent pas où se situent Svendborgsund et les hauts-fonds dangereux du Kattegat », a relevé l’amiral Kaack.

        Par ailleurs, le chef de la Deutsche Marine a dit attendre beaucoup du fonds spécial de 100 milliards d’euros, qui doit permettre de rémédier aux nombreuses lacunes de la Bundeswehr. Selon lui, ces « nouveaux moyens permettront de disposer d’une marine puissante et pérenne », avec notamment une disponibilité accrue des navires et, à plus long terme, un format revu à la hausse, avec deux sous-marins de type 212CD, trois corvettes K-130 et deux frégates anti-sous-marines F126 suppémentaires.

        Opex 360

        Futur avion de combat sud-coréen, le KF-21 « Boramae » a commencé ses premiers essais

        par Laurent Lagneau · 5 juillet 2022

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        Depuis que le prototype de l’avion de combat KF-21 « Boramae » a été dévoilé au public, en avril 2021, les ingénieurs du groupe sud-coréen Korean Aerospace Industries] n’ont guère perdu de temps. En effet, une vidéo qui vient d’être diffusée via les réseaux sociaux montre cet appareil effectuer des essais de roulage, sur la piste de l’aéroport de Sacheon. Ce qui est conforme au calendrier prévu, son vol inaugural étant prévu pour la fin de cette année.

        D’après ces images, on voit en effet le KF-21 se diriger vers la piste, s’immobiliser pour faire un point fixe [montée en régime de ses deux réacteurs F414-400K, freins serrés] avant de se mettre en mouvement.

        En outre, la mise au point du radar à antenne active [AESA] devant équiper le KF-21 « Boramae » suit son cours, à en juge par les vols d’essais menés grâce à un Boeing B-737-500 modifié et exploité par la compagnie sud-africaine Aircraft Instrument and Electronics. D’après le magazine Flight Global, cinq sorties au-dessus de la mer Jaune ont été effectuées au cours du mois de juin, depuis l’aéroport international d’Incheon.

        Cela étant, KAI n’a pas trop de temps à perdre étant donné que la mise en service du KF-21 est attendue en 2026, année à partir de laquelle les premiers F-4 Phantom II et les F-5E/F Tiger II commenceront à être retrirés de l’inventaire de la force aérienne sud-coréenne [RoKAF]. Au total, celle-ci en attend 120 exemplaires, auxquels s’ajouteront une cinquantaine d’autres destinés à l’Indonésie, qui s’est associée à ce programme.

        En outre, il n’est pas exclu que les F-16 de la RoKAF soient également remplacés par des KF-21. En tout cas, KAI estime que son futur avion de combat en a le potentiel.

        Pour rappel, le KF-21 est le fruit d’un progamme de 7,56 milliards de dollars, financé à hauteur de 60% par Séoul et de 20% par Jakarka, la différence étant prise en charge par les industriels impliqués. Environ 65% de ses composants sont de conception locale, dont le radar AESA, la suite de guerre électronique et les nacelles de ciblage et de reconnaissance. Quant aux moteurs F-414-400K, ils sont produits par Hanwha Techwin, grâce à une licence obtenue auprès de l’américain GE Aviation.

        Si son profil peut faire penser à celui du F-22 de Lockheed-Martin, le KF-21 n’est pas considéré comme étant un avion de 5e génération. Ne disposant pas de soute à munitions, il est doté de dix points d’emports externes qui dégradent la furtivité dont il pourrait se prévaloir.

        Justement, à propos d’avions de cinquième génération. Séoul envisage l’acquisition de 20 chasseurs-bombardiers F-35A supplémentaires [au block IV], en plus de quarante déjà commandés auprès de Lockheed-Martin. Jusqu’alors, il était question pour le ministère sud-coréen de la Défense de se procurer 20 exemplaires de la version STOVL [décollage court et atterrissage vertical] de cet appareil, afin de se doter de capacités aéronavales.

        Futur avion de combat sud-coréen, le KF-21 « Boramae » a commencé ses premiers essais

        par Laurent Lagneau · 5 juillet 2022

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        Depuis que le prototype de l’avion de combat KF-21 « Boramae » a été dévoilé au public, en avril 2021, les ingénieurs du groupe sud-coréen Korean Aerospace Industries] n’ont guère perdu de temps. En effet, une vidéo qui vient d’être diffusée via les réseaux sociaux montre cet appareil effectuer des essais de roulage, sur la piste de l’aéroport de Sacheon. Ce qui est conforme au calendrier prévu, son vol inaugural étant prévu pour la fin de cette année.

        D’après ces images, on voit en effet le KF-21 se diriger vers la piste, s’immobiliser pour faire un point fixe [montée en régime de ses deux réacteurs F414-400K, freins serrés] avant de se mettre en mouvement.

        En outre, la mise au point du radar à antenne active [AESA] devant équiper le KF-21 « Boramae » suit son cours, à en juge par les vols d’essais menés grâce à un Boeing B-737-500 modifié et exploité par la compagnie sud-africaine Aircraft Instrument and Electronics. D’après le magazine Flight Global, cinq sorties au-dessus de la mer Jaune ont été effectuées au cours du mois de juin, depuis l’aéroport international d’Incheon.

        Cela étant, KAI n’a pas trop de temps à perdre étant donné que la mise en service du KF-21 est attendue en 2026, année à partir de laquelle les premiers F-4 Phantom II et les F-5E/F Tiger II commenceront à être retrirés de l’inventaire de la force aérienne sud-coréenne [RoKAF]. Au total, celle-ci en attend 120 exemplaires, auxquels s’ajouteront une cinquantaine d’autres destinés à l’Indonésie, qui s’est associée à ce programme.

        En outre, il n’est pas exclu que les F-16 de la RoKAF soient également remplacés par des KF-21. En tout cas, KAI estime que son futur avion de combat en a le potentiel.

        Pour rappel, le KF-21 est le fruit d’un progamme de 7,56 milliards de dollars, financé à hauteur de 60% par Séoul et de 20% par Jakarka, la différence étant prise en charge par les industriels impliqués. Environ 65% de ses composants sont de conception locale, dont le radar AESA, la suite de guerre électronique et les nacelles de ciblage et de reconnaissance. Quant aux moteurs F-414-400K, ils sont produits par Hanwha Techwin, grâce à une licence obtenue auprès de l’américain GE Aviation.

        Si son profil peut faire penser à celui du F-22 de Lockheed-Martin, le KF-21 n’est pas considéré comme étant un avion de 5e génération. Ne disposant pas de soute à munitions, il est doté de dix points d’emports externes qui dégradent la furtivité dont il pourrait se prévaloir.

        Justement, à propos d’avions de cinquième génération. Séoul envisage l’acquisition de 20 chasseurs-bombardiers F-35A supplémentaires [au block IV], en plus de quarante déjà commandés auprès de Lockheed-Martin. Jusqu’alors, il était question pour le ministère sud-coréen de la Défense de se procurer 20 exemplaires de la version STOVL [décollage court et atterrissage vertical] de cet appareil, afin de se doter de capacités aéronavales.

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        Depuis que le prototype de l’avion de combat KF-21 « Boramae » a été dévoilé au public, en avril 2021, les ingénieurs du groupe sud-coréen Korean Aerospace Industries] n’ont guère perdu de temps. En effet, une vidéo qui vient d’être diffusée via les réseaux sociaux montre cet appareil effectuer des essais de roulage, sur la piste de l’aéroport de Sacheon. Ce qui est conforme au calendrier prévu, son vol inaugural étant prévu pour la fin de cette année.

        D’après ces images, on voit en effet le KF-21 se diriger vers la piste, s’immobiliser pour faire un point fixe [montée en régime de ses deux réacteurs F414-400K, freins serrés] avant de se mettre en mouvement.

        En outre, la mise au point du radar à antenne active [AESA] devant équiper le KF-21 « Boramae » suit son cours, à en juge par les vols d’essais menés grâce à un Boeing B-737-500 modifié et exploité par la compagnie sud-africaine Aircraft Instrument and Electronics. D’après le magazine Flight Global, cinq sorties au-dessus de la mer Jaune ont été effectuées au cours du mois de juin, depuis l’aéroport international d’Incheon.

        Cela étant, KAI n’a pas trop de temps à perdre étant donné que la mise en service du KF-21 est attendue en 2026, année à partir de laquelle les premiers F-4 Phantom II et les F-5E/F Tiger II commenceront à être retrirés de l’inventaire de la force aérienne sud-coréenne [RoKAF]. Au total, celle-ci en attend 120 exemplaires, auxquels s’ajouteront une cinquantaine d’autres destinés à l’Indonésie, qui s’est associée à ce programme.

        En outre, il n’est pas exclu que les F-16 de la RoKAF soient également remplacés par des KF-21. En tout cas, KAI estime que son futur avion de combat en a le potentiel.

        Pour rappel, le KF-21 est le fruit d’un progamme de 7,56 milliards de dollars, financé à hauteur de 60% par Séoul et de 20% par Jakarka, la différence étant prise en charge par les industriels impliqués. Environ 65% de ses composants sont de conception locale, dont le radar AESA, la suite de guerre électronique et les nacelles de ciblage et de reconnaissance. Quant aux moteurs F-414-400K, ils sont produits par Hanwha Techwin, grâce à une licence obtenue auprès de l’américain GE Aviation.

        Si son profil peut faire penser à celui du F-22 de Lockheed-Martin, le KF-21 n’est pas considéré comme étant un avion de 5e génération. Ne disposant pas de soute à munitions, il est doté de dix points d’emports externes qui dégradent la furtivité dont il pourrait se prévaloir.

        Justement, à propos d’avions de cinquième génération. Séoul envisage l’acquisition de 20 chasseurs-bombardiers F-35A supplémentaires [au block IV], en plus de quarante déjà commandés auprès de Lockheed-Martin. Jusqu’alors, il était question pour le ministère sud-coréen de la Défense de se procurer 20 exemplaires de la version STOVL [décollage court et atterrissage vertical] de cet appareil, afin de se doter de capacités aéronavales.

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        Depuis que le prototype de l’avion de combat KF-21 « Boramae » a été dévoilé au public, en avril 2021, les ingénieurs du groupe sud-coréen Korean Aerospace Industries] n’ont guère perdu de temps. En effet, une vidéo qui vient d’être diffusée via les réseaux sociaux montre cet appareil effectuer des essais de roulage, sur la piste de l’aéroport de Sacheon. Ce qui est conforme au calendrier prévu, son vol inaugural étant prévu pour la fin de cette année.

        D’après ces images, on voit en effet le KF-21 se diriger vers la piste, s’immobiliser pour faire un point fixe [montée en régime de ses deux réacteurs F414-400K, freins serrés] avant de se mettre en mouvement.

        En outre, la mise au point du radar à antenne active [AESA] devant équiper le KF-21 « Boramae » suit son cours, à en juge par les vols d’essais menés grâce à un Boeing B-737-500 modifié et exploité par la compagnie sud-africaine Aircraft Instrument and Electronics. D’après le magazine Flight Global, cinq sorties au-dessus de la mer Jaune ont été effectuées au cours du mois de juin, depuis l’aéroport international d’Incheon.

        Cela étant, KAI n’a pas trop de temps à perdre étant donné que la mise en service du KF-21 est attendue en 2026, année à partir de laquelle les premiers F-4 Phantom II et les F-5E/F Tiger II commenceront à être retrirés de l’inventaire de la force aérienne sud-coréenne [RoKAF]. Au total, celle-ci en attend 120 exemplaires, auxquels s’ajouteront une cinquantaine d’autres destinés à l’Indonésie, qui s’est associée à ce programme.

        En outre, il n’est pas exclu que les F-16 de la RoKAF soient également remplacés par des KF-21. En tout cas, KAI estime que son futur avion de combat en a le potentiel.

        Pour rappel, le KF-21 est le fruit d’un progamme de 7,56 milliards de dollars, financé à hauteur de 60% par Séoul et de 20% par Jakarka, la différence étant prise en charge par les industriels impliqués. Environ 65% de ses composants sont de conception locale, dont le radar AESA, la suite de guerre électronique et les nacelles de ciblage et de reconnaissance. Quant aux moteurs F-414-400K, ils sont produits par Hanwha Techwin, grâce à une licence obtenue auprès de l’américain GE Aviation.

        Si son profil peut faire penser à celui du F-22 de Lockheed-Martin, le KF-21 n’est pas considéré comme étant un avion de 5e génération. Ne disposant pas de soute à munitions, il est doté de dix points d’emports externes qui dégradent la furtivité dont il pourrait se prévaloir.

        Justement, à propos d’avions de cinquième génération. Séoul envisage l’acquisition de 20 chasseurs-bombardiers F-35A supplémentaires [au block IV], en plus de quarante déjà commandés auprès de Lockheed-Martin. Jusqu’alors, il était question pour le ministère sud-coréen de la Défense de se procurer 20 exemplaires de la version STOVL [décollage court et atterrissage vertical] de cet appareil, afin de se doter de capacités aéronavales.

        Opex 360

        Après l’affaire des sous-marins, la France et l’Australie vont relancer leur coopération militaire

        par Laurent Lagneau · 5 juillet 2022

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        Pour le moment, du moins, l’actuel gouvernement australien n’envisage pas de revenir sur la décision prise par son prédécesseur de doter la Royal Australian Navy [RAN] de sous-marins nucléaires d’attaque [SNA].

        Décision qui, prise dans le cadre de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni et États-Unis], s’était traduite par l’annulation d’un contrat notifié à Naval Group pour livrer douze bâtiments de type Shortfin Barracuda [ou « Attack »] à propulsion classique, via d’importants transferts de technologie, ainsi que par une grave crise diplomatique entre Canberra et Paris.

        Pour autant, le nouveau Premier ministre australien, le travailliste Anthony Albanese, entend recoller les morceaux avec la France et de « restaurer » une confiance abîmée par cette affaire dite des « sous-marins ». D’où l’importance de sa récente visite à Paris, où il a rencontré le président Macron.

        « Nous allons parler de l’avenir, pas du passé », a ainsi lancé ce dernier au moment d’accueillir M. Albanese à l’Élysée, le 1er juillet. Ce passé a commencé à être « soldé », Canberra ayant récemment agréé un accord visant à indemniser Naval Group pour l’annulation de la commande des douze Shortfin Barracuda.

        A priori, la France et l’Australie ont visiblement l’intention de remettre les compteurs à zéro et de relancer leur relation en matière de défense, y compris dans le domaine industriel. Telle est l’intention exprimée dans la déclaration conjointe publiée à l’issue de la rencontre entre MM. Macron et Albanese.

        « La France et l’Australie forgeront une nouvelle relation de défense. Nous renforcerons notre collaboration et nos échanges relatifs aux intérêts de sécurité partagés, notamment grâce à un engagement opérationnel et à des échanges de renseignement », affirme cette ce texte, avant d’évoquer une coopération plus intense « en matière de sécurité, en particulier sur la surveillance maritime, en lien avec les agences régionales, et dans l’Océan indien, y compris en collaboration avec l’Inde ».

        Les deux pays sont convenus d’appuyer mutuellement leurs « déploiements » et de mener des « activités maritimes conjointes plus nombreuses au service de l’ordre international fondé sur des règles ». En outre, ils envisagent aussi des « initiatives pour approfondir et favoriser un meilleur accès réciproque » à leurs bases militaires, en s’appuyant sur les « accords de soutien logistique mutuel établis de longue date ».

        Enfin, il est aussi question d’étudier de nouvelles initiatives « afin d’accroitre la coopération de nos industries de défense dans le but de soutenir et de fournir des capacités à nos forces de défense respectives », notamment sur les « questions stratégiques de l’espace, telle que celle de la veille spatiale ».

        Cela étant, la France reste à l’écart des initiatives prises par d’autres pays intéressés par l’Indo-Pacifique… Ainsi, le 25 juin, les États-Unis, le Japon, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni ont annoncé la création d’un groupe informel qui, appelé « Partners in the Blue Pacific » [Partenaire dans le Pacifique bleu], vise à renforcer les liens économiques et diplomatiques avec les nations insulaires de la région.

        Photo : Exercice du 2e REP en Australie, en août 2021

        Après l’affaire des sous-marins, la France et l’Australie vont relancer leur coopération militaire

        par Laurent Lagneau · 5 juillet 2022

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        Pour le moment, du moins, l’actuel gouvernement australien n’envisage pas de revenir sur la décision prise par son prédécesseur de doter la Royal Australian Navy [RAN] de sous-marins nucléaires d’attaque [SNA].

        Décision qui, prise dans le cadre de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni et États-Unis], s’était traduite par l’annulation d’un contrat notifié à Naval Group pour livrer douze bâtiments de type Shortfin Barracuda [ou « Attack »] à propulsion classique, via d’importants transferts de technologie, ainsi que par une grave crise diplomatique entre Canberra et Paris.

        Pour autant, le nouveau Premier ministre australien, le travailliste Anthony Albanese, entend recoller les morceaux avec la France et de « restaurer » une confiance abîmée par cette affaire dite des « sous-marins ». D’où l’importance de sa récente visite à Paris, où il a rencontré le président Macron.

        « Nous allons parler de l’avenir, pas du passé », a ainsi lancé ce dernier au moment d’accueillir M. Albanese à l’Élysée, le 1er juillet. Ce passé a commencé à être « soldé », Canberra ayant récemment agréé un accord visant à indemniser Naval Group pour l’annulation de la commande des douze Shortfin Barracuda.

        A priori, la France et l’Australie ont visiblement l’intention de remettre les compteurs à zéro et de relancer leur relation en matière de défense, y compris dans le domaine industriel. Telle est l’intention exprimée dans la déclaration conjointe publiée à l’issue de la rencontre entre MM. Macron et Albanese.

        « La France et l’Australie forgeront une nouvelle relation de défense. Nous renforcerons notre collaboration et nos échanges relatifs aux intérêts de sécurité partagés, notamment grâce à un engagement opérationnel et à des échanges de renseignement », affirme cette ce texte, avant d’évoquer une coopération plus intense « en matière de sécurité, en particulier sur la surveillance maritime, en lien avec les agences régionales, et dans l’Océan indien, y compris en collaboration avec l’Inde ».

        Les deux pays sont convenus d’appuyer mutuellement leurs « déploiements » et de mener des « activités maritimes conjointes plus nombreuses au service de l’ordre international fondé sur des règles ». En outre, ils envisagent aussi des « initiatives pour approfondir et favoriser un meilleur accès réciproque » à leurs bases militaires, en s’appuyant sur les « accords de soutien logistique mutuel établis de longue date ».

        Enfin, il est aussi question d’étudier de nouvelles initiatives « afin d’accroitre la coopération de nos industries de défense dans le but de soutenir et de fournir des capacités à nos forces de défense respectives », notamment sur les « questions stratégiques de l’espace, telle que celle de la veille spatiale ».

        Cela étant, la France reste à l’écart des initiatives prises par d’autres pays intéressés par l’Indo-Pacifique… Ainsi, le 25 juin, les États-Unis, le Japon, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni ont annoncé la création d’un groupe informel qui, appelé « Partners in the Blue Pacific » [Partenaire dans le Pacifique bleu], vise à renforcer les liens économiques et diplomatiques avec les nations insulaires de la région.

        Photo : Exercice du 2e REP en Australie, en août 2021

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        Pour le moment, du moins, l’actuel gouvernement australien n’envisage pas de revenir sur la décision prise par son prédécesseur de doter la Royal Australian Navy [RAN] de sous-marins nucléaires d’attaque [SNA].

        Décision qui, prise dans le cadre de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni et États-Unis], s’était traduite par l’annulation d’un contrat notifié à Naval Group pour livrer douze bâtiments de type Shortfin Barracuda [ou « Attack »] à propulsion classique, via d’importants transferts de technologie, ainsi que par une grave crise diplomatique entre Canberra et Paris.

        Pour autant, le nouveau Premier ministre australien, le travailliste Anthony Albanese, entend recoller les morceaux avec la France et de « restaurer » une confiance abîmée par cette affaire dite des « sous-marins ». D’où l’importance de sa récente visite à Paris, où il a rencontré le président Macron.

        « Nous allons parler de l’avenir, pas du passé », a ainsi lancé ce dernier au moment d’accueillir M. Albanese à l’Élysée, le 1er juillet. Ce passé a commencé à être « soldé », Canberra ayant récemment agréé un accord visant à indemniser Naval Group pour l’annulation de la commande des douze Shortfin Barracuda.

        A priori, la France et l’Australie ont visiblement l’intention de remettre les compteurs à zéro et de relancer leur relation en matière de défense, y compris dans le domaine industriel. Telle est l’intention exprimée dans la déclaration conjointe publiée à l’issue de la rencontre entre MM. Macron et Albanese.

        « La France et l’Australie forgeront une nouvelle relation de défense. Nous renforcerons notre collaboration et nos échanges relatifs aux intérêts de sécurité partagés, notamment grâce à un engagement opérationnel et à des échanges de renseignement », affirme cette ce texte, avant d’évoquer une coopération plus intense « en matière de sécurité, en particulier sur la surveillance maritime, en lien avec les agences régionales, et dans l’Océan indien, y compris en collaboration avec l’Inde ».

        Les deux pays sont convenus d’appuyer mutuellement leurs « déploiements » et de mener des « activités maritimes conjointes plus nombreuses au service de l’ordre international fondé sur des règles ». En outre, ils envisagent aussi des « initiatives pour approfondir et favoriser un meilleur accès réciproque » à leurs bases militaires, en s’appuyant sur les « accords de soutien logistique mutuel établis de longue date ».

        Enfin, il est aussi question d’étudier de nouvelles initiatives « afin d’accroitre la coopération de nos industries de défense dans le but de soutenir et de fournir des capacités à nos forces de défense respectives », notamment sur les « questions stratégiques de l’espace, telle que celle de la veille spatiale ».

        Cela étant, la France reste à l’écart des initiatives prises par d’autres pays intéressés par l’Indo-Pacifique… Ainsi, le 25 juin, les États-Unis, le Japon, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni ont annoncé la création d’un groupe informel qui, appelé « Partners in the Blue Pacific » [Partenaire dans le Pacifique bleu], vise à renforcer les liens économiques et diplomatiques avec les nations insulaires de la région.

        Photo : Exercice du 2e REP en Australie, en août 2021

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        Pour le moment, du moins, l’actuel gouvernement australien n’envisage pas de revenir sur la décision prise par son prédécesseur de doter la Royal Australian Navy [RAN] de sous-marins nucléaires d’attaque [SNA].

        Décision qui, prise dans le cadre de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni et États-Unis], s’était traduite par l’annulation d’un contrat notifié à Naval Group pour livrer douze bâtiments de type Shortfin Barracuda [ou « Attack »] à propulsion classique, via d’importants transferts de technologie, ainsi que par une grave crise diplomatique entre Canberra et Paris.

        Pour autant, le nouveau Premier ministre australien, le travailliste Anthony Albanese, entend recoller les morceaux avec la France et de « restaurer » une confiance abîmée par cette affaire dite des « sous-marins ». D’où l’importance de sa récente visite à Paris, où il a rencontré le président Macron.

        « Nous allons parler de l’avenir, pas du passé », a ainsi lancé ce dernier au moment d’accueillir M. Albanese à l’Élysée, le 1er juillet. Ce passé a commencé à être « soldé », Canberra ayant récemment agréé un accord visant à indemniser Naval Group pour l’annulation de la commande des douze Shortfin Barracuda.

        A priori, la France et l’Australie ont visiblement l’intention de remettre les compteurs à zéro et de relancer leur relation en matière de défense, y compris dans le domaine industriel. Telle est l’intention exprimée dans la déclaration conjointe publiée à l’issue de la rencontre entre MM. Macron et Albanese.

        « La France et l’Australie forgeront une nouvelle relation de défense. Nous renforcerons notre collaboration et nos échanges relatifs aux intérêts de sécurité partagés, notamment grâce à un engagement opérationnel et à des échanges de renseignement », affirme cette ce texte, avant d’évoquer une coopération plus intense « en matière de sécurité, en particulier sur la surveillance maritime, en lien avec les agences régionales, et dans l’Océan indien, y compris en collaboration avec l’Inde ».

        Les deux pays sont convenus d’appuyer mutuellement leurs « déploiements » et de mener des « activités maritimes conjointes plus nombreuses au service de l’ordre international fondé sur des règles ». En outre, ils envisagent aussi des « initiatives pour approfondir et favoriser un meilleur accès réciproque » à leurs bases militaires, en s’appuyant sur les « accords de soutien logistique mutuel établis de longue date ».

        Enfin, il est aussi question d’étudier de nouvelles initiatives « afin d’accroitre la coopération de nos industries de défense dans le but de soutenir et de fournir des capacités à nos forces de défense respectives », notamment sur les « questions stratégiques de l’espace, telle que celle de la veille spatiale ».

        Cela étant, la France reste à l’écart des initiatives prises par d’autres pays intéressés par l’Indo-Pacifique… Ainsi, le 25 juin, les États-Unis, le Japon, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni ont annoncé la création d’un groupe informel qui, appelé « Partners in the Blue Pacific » [Partenaire dans le Pacifique bleu], vise à renforcer les liens économiques et diplomatiques avec les nations insulaires de la région.

        Photo : Exercice du 2e REP en Australie, en août 2021

        Opex 360

        Pour le chef d’état-major des armées, « opposer l’Otan à l’UE est improductif »

        par Laurent Lagneau · 4 juillet 2022

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        Ces dernières années, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, n’a jamais caché ses réticences face au concept « d’autonomie stratégique européenne », promu par le président Macron.

        « L’Union européenne n’est pas en mesure de défendre le Vieux Continent et ne doit pas affaiblir l’Otan avec sa volonté d’autonomie », avait ainsi déclaré l’ancien Premier ministre norvégien, en mars 2021. Toutefois, il avait dit soutenir les « efforts de l’UE pour ses dépenses de défense, pour se doter de nouvelles capacités et remédier à la fragmentation de l’industrie européenne de la défense, car tout cela sera bon pour la sécurité européenne et pour la sécurité transatlantique. »

        Six mois plus tard, M. Stoltenberg affirma qu’il en « croyait pas aux efforts pour créer quelque choise en dehors du cadre de l’Otan, ou pour concurrencer ou dupliquer l’Otan ». D’autant plus, avait-il souligné que « 80% des dépenses militaires » de l’Alliance étaient alors effectuées par des pays non-membres de l’UE.

        Quoi qu’il en soit, il a souvent été reproché à la France de chercher à renforcer la défense européenne aux dépens de l’Alliance atlantique. Et ce débat a été ravivé en novembre 2019, avec les propos de M. Macron sur la « mort cérébrale de l’Otan » et son appel au « réveil de l’Europe », celle-ci devant, selon lui, se doter d’une « autonomie stratégique et capacitaire sur le plan militaire » tout « rouvrant un dialogue stratégique, sans naïveté aucune […], avec la Russie ».

        Depuis, la donne a changé, avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie et le souhait de la Finlande et de la Suède de rejoindre l’Otan. Ce qui, une fois le processus de leur adhésion terminé, fera que seulement quatre pays de l’UE resteront en dehors de l’Alliance [Autriche, Chypre, Irlande et Malte].

        Dans un entretien accordé à la revue « European Defence Matters« , publiée par l’Agence européenne de Défense [AED], le chef d’état-major des armées [CEMA], le général Thierry Burkhard, a évoqué les relations entre l’Otan et l’UE, et le positionnement de la France.

        « Opposer l’Otan et l’UE est improductif. La pierre angulaire de notre capacité de défense collective est l’Otan. Plus les capacités militaires européennes sont fortes au sein de l’Otan, plus la défense collective est efficale et l’Europe est mieux protégée », a-t-il affirmé.

        « L’Otan offre un cadre adapté à l’action militaire, notamment grâce à la standardisation des procédures. Il s’agit d’un socle commun indispensable à l’interopérabilité. La politique européenne de sécurité et de défense commune [PSDC], quant à elle, permet de mettre en oeuvre plus facilement une approche globale. En effet, l’UE dispose également d’outils complémentaires aux seules capacités militaires, comme les sanctions économiques ou les politiques de coopération et de développement. C’est un véritable atout, comme l’a prouvé la réaction européenne à la guerre en Ukraine », a détaillé le général Burkhard.

        Cependant, a-t-il continué, « au-delà de la prétendue opposition UE/OTAN, la guerre en Ukraine confirme la nécessité pour les Européens de définir une stratégie à long terme pour assurer la défense de l’Europe. Je suis convaincu que le moment est venu de s’accorder sur des objectifs communs, de renforcer notre solidarité stratégique et de se réorganiser en conséquence ». Et d’ajouter : « La complémentarité entre l’UE et l’OTAN est évidente, y compris vis-à-vis de notre allié américain qui pourrait être contraint de privilégier sa posture dans le Pacifique. »

        Dans la suite de cet entretien, le général Burkhard a surtout insisté sur l’acquisition commune de moyens et de capacités militaires au niveau européen.

        « Il est primordial de parler de processus communs de passation des marchés et de proposer un cadre incitatif […]. À très court terme, cela pourrait permettre aux États membres de reconstituer leurs stocks de munitions et de remplacer les équipements cédés à l’Ukraine », a fait valoir le CEMA.

        Puis, à moyen terme, procéder de la sorte permettrait d’amortir la hausse du coût des matières premières et de l’énergie, et donc à celle des prix de équipements. Enfin, à plus long terme, a-t-il poursuivi, « nous devons investir dans l’autonomie stratégique de l’UE, en concentrant nos efforts sur des capacités de haut niveau » et « essayer collectivement de réduire nos dépendances ».

        D’un point de vue militaire, des armées « utilisant des équipements communs seront sans doute beaucoup plus interopérables. Les gains ne sont donc pas que financiers », a fait valoir le CEMA.

        Par ailleurs, celui-ci a également estimé qu’il faut rester mesuré face « à l’innnovation technologique » car, « lorsqu’elle est fantasmée, elle est souvent source de surcoûts et de retards avant mise en service » et les « effets sont particulièrement dommageables pour un programme d’armement mené dans le cadre d’une coopération ».

        Pour le chef d’état-major des armées, « opposer l’Otan à l’UE est improductif »

        par Laurent Lagneau · 4 juillet 2022

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        Ces dernières années, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, n’a jamais caché ses réticences face au concept « d’autonomie stratégique européenne », promu par le président Macron.

        « L’Union européenne n’est pas en mesure de défendre le Vieux Continent et ne doit pas affaiblir l’Otan avec sa volonté d’autonomie », avait ainsi déclaré l’ancien Premier ministre norvégien, en mars 2021. Toutefois, il avait dit soutenir les « efforts de l’UE pour ses dépenses de défense, pour se doter de nouvelles capacités et remédier à la fragmentation de l’industrie européenne de la défense, car tout cela sera bon pour la sécurité européenne et pour la sécurité transatlantique. »

        Six mois plus tard, M. Stoltenberg affirma qu’il en « croyait pas aux efforts pour créer quelque choise en dehors du cadre de l’Otan, ou pour concurrencer ou dupliquer l’Otan ». D’autant plus, avait-il souligné que « 80% des dépenses militaires » de l’Alliance étaient alors effectuées par des pays non-membres de l’UE.

        Quoi qu’il en soit, il a souvent été reproché à la France de chercher à renforcer la défense européenne aux dépens de l’Alliance atlantique. Et ce débat a été ravivé en novembre 2019, avec les propos de M. Macron sur la « mort cérébrale de l’Otan » et son appel au « réveil de l’Europe », celle-ci devant, selon lui, se doter d’une « autonomie stratégique et capacitaire sur le plan militaire » tout « rouvrant un dialogue stratégique, sans naïveté aucune […], avec la Russie ».

        Depuis, la donne a changé, avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie et le souhait de la Finlande et de la Suède de rejoindre l’Otan. Ce qui, une fois le processus de leur adhésion terminé, fera que seulement quatre pays de l’UE resteront en dehors de l’Alliance [Autriche, Chypre, Irlande et Malte].

        Dans un entretien accordé à la revue « European Defence Matters« , publiée par l’Agence européenne de Défense [AED], le chef d’état-major des armées [CEMA], le général Thierry Burkhard, a évoqué les relations entre l’Otan et l’UE, et le positionnement de la France.

        « Opposer l’Otan et l’UE est improductif. La pierre angulaire de notre capacité de défense collective est l’Otan. Plus les capacités militaires européennes sont fortes au sein de l’Otan, plus la défense collective est efficale et l’Europe est mieux protégée », a-t-il affirmé.

        « L’Otan offre un cadre adapté à l’action militaire, notamment grâce à la standardisation des procédures. Il s’agit d’un socle commun indispensable à l’interopérabilité. La politique européenne de sécurité et de défense commune [PSDC], quant à elle, permet de mettre en oeuvre plus facilement une approche globale. En effet, l’UE dispose également d’outils complémentaires aux seules capacités militaires, comme les sanctions économiques ou les politiques de coopération et de développement. C’est un véritable atout, comme l’a prouvé la réaction européenne à la guerre en Ukraine », a détaillé le général Burkhard.

        Cependant, a-t-il continué, « au-delà de la prétendue opposition UE/OTAN, la guerre en Ukraine confirme la nécessité pour les Européens de définir une stratégie à long terme pour assurer la défense de l’Europe. Je suis convaincu que le moment est venu de s’accorder sur des objectifs communs, de renforcer notre solidarité stratégique et de se réorganiser en conséquence ». Et d’ajouter : « La complémentarité entre l’UE et l’OTAN est évidente, y compris vis-à-vis de notre allié américain qui pourrait être contraint de privilégier sa posture dans le Pacifique. »

        Dans la suite de cet entretien, le général Burkhard a surtout insisté sur l’acquisition commune de moyens et de capacités militaires au niveau européen.

        « Il est primordial de parler de processus communs de passation des marchés et de proposer un cadre incitatif […]. À très court terme, cela pourrait permettre aux États membres de reconstituer leurs stocks de munitions et de remplacer les équipements cédés à l’Ukraine », a fait valoir le CEMA.

        Puis, à moyen terme, procéder de la sorte permettrait d’amortir la hausse du coût des matières premières et de l’énergie, et donc à celle des prix de équipements. Enfin, à plus long terme, a-t-il poursuivi, « nous devons investir dans l’autonomie stratégique de l’UE, en concentrant nos efforts sur des capacités de haut niveau » et « essayer collectivement de réduire nos dépendances ».

        D’un point de vue militaire, des armées « utilisant des équipements communs seront sans doute beaucoup plus interopérables. Les gains ne sont donc pas que financiers », a fait valoir le CEMA.

        Par ailleurs, celui-ci a également estimé qu’il faut rester mesuré face « à l’innnovation technologique » car, « lorsqu’elle est fantasmée, elle est souvent source de surcoûts et de retards avant mise en service » et les « effets sont particulièrement dommageables pour un programme d’armement mené dans le cadre d’une coopération ».

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        Ces dernières années, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, n’a jamais caché ses réticences face au concept « d’autonomie stratégique européenne », promu par le président Macron.

        « L’Union européenne n’est pas en mesure de défendre le Vieux Continent et ne doit pas affaiblir l’Otan avec sa volonté d’autonomie », avait ainsi déclaré l’ancien Premier ministre norvégien, en mars 2021. Toutefois, il avait dit soutenir les « efforts de l’UE pour ses dépenses de défense, pour se doter de nouvelles capacités et remédier à la fragmentation de l’industrie européenne de la défense, car tout cela sera bon pour la sécurité européenne et pour la sécurité transatlantique. »

        Six mois plus tard, M. Stoltenberg affirma qu’il en « croyait pas aux efforts pour créer quelque choise en dehors du cadre de l’Otan, ou pour concurrencer ou dupliquer l’Otan ». D’autant plus, avait-il souligné que « 80% des dépenses militaires » de l’Alliance étaient alors effectuées par des pays non-membres de l’UE.

        Quoi qu’il en soit, il a souvent été reproché à la France de chercher à renforcer la défense européenne aux dépens de l’Alliance atlantique. Et ce débat a été ravivé en novembre 2019, avec les propos de M. Macron sur la « mort cérébrale de l’Otan » et son appel au « réveil de l’Europe », celle-ci devant, selon lui, se doter d’une « autonomie stratégique et capacitaire sur le plan militaire » tout « rouvrant un dialogue stratégique, sans naïveté aucune […], avec la Russie ».

        Depuis, la donne a changé, avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie et le souhait de la Finlande et de la Suède de rejoindre l’Otan. Ce qui, une fois le processus de leur adhésion terminé, fera que seulement quatre pays de l’UE resteront en dehors de l’Alliance [Autriche, Chypre, Irlande et Malte].

        Dans un entretien accordé à la revue « European Defence Matters« , publiée par l’Agence européenne de Défense [AED], le chef d’état-major des armées [CEMA], le général Thierry Burkhard, a évoqué les relations entre l’Otan et l’UE, et le positionnement de la France.

        « Opposer l’Otan et l’UE est improductif. La pierre angulaire de notre capacité de défense collective est l’Otan. Plus les capacités militaires européennes sont fortes au sein de l’Otan, plus la défense collective est efficale et l’Europe est mieux protégée », a-t-il affirmé.

        « L’Otan offre un cadre adapté à l’action militaire, notamment grâce à la standardisation des procédures. Il s’agit d’un socle commun indispensable à l’interopérabilité. La politique européenne de sécurité et de défense commune [PSDC], quant à elle, permet de mettre en oeuvre plus facilement une approche globale. En effet, l’UE dispose également d’outils complémentaires aux seules capacités militaires, comme les sanctions économiques ou les politiques de coopération et de développement. C’est un véritable atout, comme l’a prouvé la réaction européenne à la guerre en Ukraine », a détaillé le général Burkhard.

        Cependant, a-t-il continué, « au-delà de la prétendue opposition UE/OTAN, la guerre en Ukraine confirme la nécessité pour les Européens de définir une stratégie à long terme pour assurer la défense de l’Europe. Je suis convaincu que le moment est venu de s’accorder sur des objectifs communs, de renforcer notre solidarité stratégique et de se réorganiser en conséquence ». Et d’ajouter : « La complémentarité entre l’UE et l’OTAN est évidente, y compris vis-à-vis de notre allié américain qui pourrait être contraint de privilégier sa posture dans le Pacifique. »

        Dans la suite de cet entretien, le général Burkhard a surtout insisté sur l’acquisition commune de moyens et de capacités militaires au niveau européen.

        « Il est primordial de parler de processus communs de passation des marchés et de proposer un cadre incitatif […]. À très court terme, cela pourrait permettre aux États membres de reconstituer leurs stocks de munitions et de remplacer les équipements cédés à l’Ukraine », a fait valoir le CEMA.

        Puis, à moyen terme, procéder de la sorte permettrait d’amortir la hausse du coût des matières premières et de l’énergie, et donc à celle des prix de équipements. Enfin, à plus long terme, a-t-il poursuivi, « nous devons investir dans l’autonomie stratégique de l’UE, en concentrant nos efforts sur des capacités de haut niveau » et « essayer collectivement de réduire nos dépendances ».

        D’un point de vue militaire, des armées « utilisant des équipements communs seront sans doute beaucoup plus interopérables. Les gains ne sont donc pas que financiers », a fait valoir le CEMA.

        Par ailleurs, celui-ci a également estimé qu’il faut rester mesuré face « à l’innnovation technologique » car, « lorsqu’elle est fantasmée, elle est souvent source de surcoûts et de retards avant mise en service » et les « effets sont particulièrement dommageables pour un programme d’armement mené dans le cadre d’une coopération ».

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        Ces dernières années, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, n’a jamais caché ses réticences face au concept « d’autonomie stratégique européenne », promu par le président Macron.

        « L’Union européenne n’est pas en mesure de défendre le Vieux Continent et ne doit pas affaiblir l’Otan avec sa volonté d’autonomie », avait ainsi déclaré l’ancien Premier ministre norvégien, en mars 2021. Toutefois, il avait dit soutenir les « efforts de l’UE pour ses dépenses de défense, pour se doter de nouvelles capacités et remédier à la fragmentation de l’industrie européenne de la défense, car tout cela sera bon pour la sécurité européenne et pour la sécurité transatlantique. »

        Six mois plus tard, M. Stoltenberg affirma qu’il en « croyait pas aux efforts pour créer quelque choise en dehors du cadre de l’Otan, ou pour concurrencer ou dupliquer l’Otan ». D’autant plus, avait-il souligné que « 80% des dépenses militaires » de l’Alliance étaient alors effectuées par des pays non-membres de l’UE.

        Quoi qu’il en soit, il a souvent été reproché à la France de chercher à renforcer la défense européenne aux dépens de l’Alliance atlantique. Et ce débat a été ravivé en novembre 2019, avec les propos de M. Macron sur la « mort cérébrale de l’Otan » et son appel au « réveil de l’Europe », celle-ci devant, selon lui, se doter d’une « autonomie stratégique et capacitaire sur le plan militaire » tout « rouvrant un dialogue stratégique, sans naïveté aucune […], avec la Russie ».

        Depuis, la donne a changé, avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie et le souhait de la Finlande et de la Suède de rejoindre l’Otan. Ce qui, une fois le processus de leur adhésion terminé, fera que seulement quatre pays de l’UE resteront en dehors de l’Alliance [Autriche, Chypre, Irlande et Malte].

        Dans un entretien accordé à la revue « European Defence Matters« , publiée par l’Agence européenne de Défense [AED], le chef d’état-major des armées [CEMA], le général Thierry Burkhard, a évoqué les relations entre l’Otan et l’UE, et le positionnement de la France.

        European Defence Matters

        « Opposer l’Otan et l’UE est improductif. La pierre angulaire de notre capacité de défense collective est l’Otan. Plus les capacités militaires européennes sont fortes au sein de l’Otan, plus la défense collective est efficale et l’Europe est mieux protégée », a-t-il affirmé.

        « L’Otan offre un cadre adapté à l’action militaire, notamment grâce à la standardisation des procédures. Il s’agit d’un socle commun indispensable à l’interopérabilité. La politique européenne de sécurité et de défense commune [PSDC], quant à elle, permet de mettre en oeuvre plus facilement une approche globale. En effet, l’UE dispose également d’outils complémentaires aux seules capacités militaires, comme les sanctions économiques ou les politiques de coopération et de développement. C’est un véritable atout, comme l’a prouvé la réaction européenne à la guerre en Ukraine », a détaillé le général Burkhard.

        Cependant, a-t-il continué, « au-delà de la prétendue opposition UE/OTAN, la guerre en Ukraine confirme la nécessité pour les Européens de définir une stratégie à long terme pour assurer la défense de l’Europe. Je suis convaincu que le moment est venu de s’accorder sur des objectifs communs, de renforcer notre solidarité stratégique et de se réorganiser en conséquence ». Et d’ajouter : « La complémentarité entre l’UE et l’OTAN est évidente, y compris vis-à-vis de notre allié américain qui pourrait être contraint de privilégier sa posture dans le Pacifique. »

        Dans la suite de cet entretien, le général Burkhard a surtout insisté sur l’acquisition commune de moyens et de capacités militaires au niveau européen.

        « Il est primordial de parler de processus communs de passation des marchés et de proposer un cadre incitatif […]. À très court terme, cela pourrait permettre aux États membres de reconstituer leurs stocks de munitions et de remplacer les équipements cédés à l’Ukraine », a fait valoir le CEMA.

        Puis, à moyen terme, procéder de la sorte permettrait d’amortir la hausse du coût des matières premières et de l’énergie, et donc à celle des prix de équipements. Enfin, à plus long terme, a-t-il poursuivi, « nous devons investir dans l’autonomie stratégique de l’UE, en concentrant nos efforts sur des capacités de haut niveau » et « essayer collectivement de réduire nos dépendances ».

        D’un point de vue militaire, des armées « utilisant des équipements communs seront sans doute beaucoup plus interopérables. Les gains ne sont donc pas que financiers », a fait valoir le CEMA.

        Par ailleurs, celui-ci a également estimé qu’il faut rester mesuré face « à l’innnovation technologique » car, « lorsqu’elle est fantasmée, elle est souvent source de surcoûts et de retards avant mise en service » et les « effets sont particulièrement dommageables pour un programme d’armement mené dans le cadre d’une coopération ».

        BBC

        Australia's devastating floods spur new warning systems

        By Emily McAuliffeBusiness reporter, Melbourne, Australia

        On 27 February, Karl Sprogis and his wife Jill spent most of the night anxiously monitoring flood height data from Australia's Bureau of Meteorology.

        Their town, Lismore, was caught in the catastrophic floods that submerged southern Queensland and northern New South Wales in February and March. Those floods have become the most costly in the nation's history, according to the Insurance Council of Australia.

        The latest flooding to hit Australia came at the weekend when Sydney was hit with torrential rain. Thousands were told to evacuate their homes and roads were cut by deep water.

        Back in February, perched on a hill the Sprogis family home was safe, but the couple were worried about their downtown physiotherapy business. It was purposely located on the second floor but even that was not enough.

        From the water-height charts they could tell the office was going to be inundated, but it was too late to save anything, the authorities had already issued an evacuation order.

        "We could have put things up higher at that time, had we known, but we didn't," says Mr Sprogis, who had been at his practice the night before.

        "I even left my new laptop on the office desk, thinking, well, [the water has] never been in here before so it won't come in."

        By the following day, his practice was 1.8m underwater, files, records and equipment all damaged or lost.

        Meanwhile in New South Wales in Gibberagee, children's book author Candy Lawrence watched as 2,000 copies of her books were sucked into the deluge.

        Ms Lawrence had been carefully watching government flood warnings and gathering supplies, anticipating that nearby roads would be cut off, as often happened when the area flooded.

        But, like Mr Sprogis, she was not expecting water to sweep through her property and that of her neighbours, some of whom had to scramble onto their roof to escape the fast-rising floodwaters.

        "I feel like the world is pretty much ending, so why bother educating children?," she says, referencing her destroyed book collection and the terrifying new weather patterns.

        Like thousands of others caught in the disaster, Mr Sprogis and Ms Lawrence would have liked more warning. So why wasn't there a better system, which could alert them in real-time if their properties were in danger?

        Juliette Murphy, a water resources engineer specialising in hydrology and flooding asked this question after watching her friend's house in Brisbane flood over the roof peak in 2011. The question came up again after she moved to Calgary, Canada, and witnessed a similarly devastating flood in 2013.

        Ms Murphy knew that during the Brisbane and Calgary floods, hydrology forecasts had predicted where rivers would peak at certain bridges, but she realised it wasn't enough.

        "If you aren't a hydraulic engineer [who is able] to translate that flood height into an impact to properties - your personal property, your car - it can be very challenging," she says.

        Ms Murphy also notes that static flood maps - including those that chart one-in-100-year floods - are also expensive, and can take days, or weeks, to produce. This makes them more suited to development planning and infrastructure design applications, rather than emergency planning and management.

        "I was thinking, there has to be something more," says Ms Murphy.

        She began dedicating her evenings and weekends to looking for a solution, which eventually led her to co-found FloodMapp with web developer, Ryan Prosser.

        With a significant research and development investment, FloodMapp was launched in 2018.

        FloodMapp's technology can rapidly forecast water levels to map floods before they happen.

        It does this by ingesting huge amounts of historical data (including things like rainfall and ground saturation levels) and uses artificial intelligence to accurately model the way water will behave.

        More technology of business:

        The software also uses information about land features and river systems to work out how a flood will affect different areas. The company claims its models can run 100,000 times faster than traditional techniques.

        An added benefit is that the resulting models can refresh hourly using real-time river sensor data and rainfall forecasts.

        The technology is not available to individuals, instead it is being integrated into services offered by government agencies in Australia and the US, to better understand floods before, during and after they happen.

        Researchers at the University of Melbourne's Department of Infrastructure Engineering are taking a similar approach, understanding that speed is key for emergency planning.

        Like Ms Murphy, flood modeller turned researcher, Dr Wenyan Wu, is looking at ways to simulate flood levels over time, at speed, using machine learning techniques. Importantly, this is being done Dr Wu says without compromising accuracy and without costing the earth.

        The availability of accurate real-time data that can be interpreted at a property-specific level is a huge part of the challenge, but being able to disseminate meaningful data to the public is also key.

        As Dr Wu says, "If people's collective comprehension [of flood risk] doesn't improve, you will not actually improve the situation."

        Even the concept of a one-in-100-year flood is widely misunderstood. (It means a flood event has a one in 100 chance of happening in any given year, as opposed to there only being one major flood every 100 years.)

        That's where companies like the Australian-based Early Warning Network (EWN) come in. EWN sends opt-in SMS (text messages), email, landline and app push alerts to residents and businesses in at-risk areas, typically via insurers, councils and other government agencies who have signed up to their services.

        Flood alerts are primarily based on data collected and distributed by Australia's Bureau of Meteorology.

        However, as operations manager Michael Bath explains, EWN has a 24/7 team of human severe weather forecasters (all of whom have an understanding of threats from their experience as storm chasers). This team assess the warnings, eliminate duplication, and send geo-targeted alerts, using custom-made software.

        This ensures people receive clear and localised information.

        "If you've ever had automated warnings from weather agencies before, [you'll know] they can be very repetitive," says Mr Bath. "If you automatically send that to residents, they just get really annoyed with it and tune out."

        Mr Bath, Dr Wu and Ms Murphy all agree that ultimately governments need to adopt these systems and technologies, and make planning decisions about whether future development should be permitted on floodplains and whether buy-back schemes are warranted in high-risk areas.

        However, in many cases, moving entire communities or renovating properties at scale using flood-resistant materials is not practical in the immediate future, given these measures require significant funding and political will.

        "We need something today, right now, because we are living on floodplains, and emergency warnings and alerts fill a critical role to improve safety, to save lives and prevent damage," says Ms Murphy. "We have to work together to build a safer future."

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        BBC

        Beaches and landscapes of an English summer

        South African-Australian documentary and portrait photographer, Chanel Irvine, first set out to document English summertime in 2019, a year after she moved to the UK.

        Irvine captured moments of leisure in coastal towns and countryside villages from Kent to Devon, from Cornwall to Shropshire.

        A small number of portraits have the subjects gazing directly into the camera, but the majority of the work is taken from a distance, documenting small summertime rituals and sweeping landscapes.

        An English Summer by Chanel Irvine is published by Hoxton Mini Press.

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        BBC

        Durban July: South Africa's most fashionable horse race returns

        By Joseph WinterBBC News

        Tens of thousands of people are expected in the coastal city of Durban this weekend for the annual Durban July, billed as Africa's biggest horse-racing event.

        But many are really there for the fashion and the glamour.

        Saturday featured a fashion contest to show off the latest creations by local designers.

        This year's event was keenly anticipated because it had been held behind closed doors for the past two years due to the Covid pandemic.

        Among the local celebrities attending was actress Jessica Nkosi.

        Of course, some people were also there for the racing.

        The event is also a chance to stimulate the local economy, which took a huge hit from both the devastating floods around Durban in April, and from the riots last year following the jailing of former President Jacob Zuma. Many punters were hoping to strike it rich with their bets at the Greyville Racecourse.

        But for many, it is all about the fashion.

        All photos subject to copyright

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