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Pride at 50: Rare photos of early marches

This year's Pride in London marked five decades of annual marches and festivities celebrating the LGBTQ+ community.

The central London parade returned on 2 July after a two-year hiatus due to the coronavirus pandemic.

About 2,000 people joined the first UK Gay Pride Rally, in London, on 1 July 1972, the nearest Saturday to the third anniversary of the Stonewall riots against a police raid at a gay bar in Manhattan.

Now, more than one million celebrate Pride in the UK's capital - and there are events all over the world.

Bishopsgate Institute's Special Collections and Archives holds one of the most extensive collections on LGBTQ+ history, politics and culture in the UK, including:

1970s

Manager Stef Dickers told BBC News: "Recording and archiving LGBTQ+ history is vital to inform, inspire and empower future generations about their own history.

"We have missing voices from LGBTQ+ people in the historical narrative, due to the struggles and oppression the community has faced over the decades.

"It is so important that our histories are recorded now to celebrate how far we have come in visibility and hard-won freedoms but also to warn and arm the community for any future struggles."

On the first march, Ted Brown - pictured above (left) with campaigner Peter Tatchell (right) - told BBC News, "there were men kissing men, men kissing what looked like men in drag and there were women kissing women and women kissing men in drag and vice versa.

"It was a declaration of freedom, declaration of rights," he said.

"We did that in front of the police, almost as a challenge.

"Fortunately, nobody got arrested."

Gay Pride Week, in 1976, saw a picnic in Victoria Gardens, by the Houses of Parliament.

Many of the images have never been publicly displayed.

"These kind of photo archives don't exist elsewhere in this size and scope," Mr Dickers said.

"Photo agencies hold images of Prides taken by press photographers - but these archives are photographers from the LGBTQ+ community photographing the community.

"This is powerful."

1980s

Section 28 of the Local Government Act 1988, which meant schoolteachers were not allowed to "promote" gay relationships, was repealed in 2003.

The 1981 Pride march was moved to Huddersfield, in support of the Gemini Club, which police had called "a cesspit of filth".

In 1983, the march was renamed Lesbian and Gay Pride.

1990s

In 2017, Mr Tatchell told the BBC's Newsround: "We have made fantastic progress.

"Compared to two decades ago, Britain is almost a different country.

"All the main anti-gay laws have been abolished.

"We are now one of the best countries in the world for gay equality."

Today, it is illegal to discriminate against somebody because of their sexuality or gender - although, many gay people face discrimination in their daily lives.

"There is big progress - but more needs to be done," Mr Tatchell said.

"Public attitudes are much more supportive - although, there are still families who reject their gay children.

"We still have too much homophobic hate crime, many kids are still bullied and a lot of schools don't have an anti-bullying programme that specifically addresses anti-gay issues.

"We want to get to a situation where no-one cares what sexuality you are, where we accept the person and their right to love whoever they wish - male, female, both or neither."

Drag queen Lily Savage (Paul O'Grady, above centre) attended Pride in 1992.

"New additions to our archive arrive almost daily and we would recommend anyone to get in touch who wants to record and document their own LGBTQ+ history," Mr Dickers said.

"As this year is such an important milestone, we hope people will share images of what Pride means to them, through our People's Pride gallery.

"This could be attending the official Pride festivities but also other moments of joy and celebration that make them feel proud to be who they are.

"It's also not limited to London and we'd be delighted for people to contribute from all over the UK."

All pictures are subject to copyright.

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Opex 360

À son tour, la Lettonie rétablit le service militaire obligatoire

par Laurent Lagneau · 6 juillet 2022

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Ces dernières années, plusieurs pays européens se sont interrogés sur le bien-fondé de la conscription, estimant qu’une armée professionnelle serait plus efficace pour assurer leur défense. Tel a notamment été le cas de l’Allemagne, de la Suède, de la Lettonie, de la Suisse et de l’Autriche.

Un tel débat a aussi cours en France, où, au gré des enquêtes d’opinion, environ deux tiers des personnes interrogées se disent favorables au retour du service militaire, suspendu en 2001. D’ailleurs, en 2017, le candidat Emmanuel Macron avait mis sur ce sujet sur la table, en proposant de mettre en place un « service militaire universel » obligatoire, d’une durée d’un mois. Finalement, il aura été décidé de créer un « Service national universel » [SNU]… Pour autant, lors de la « primaire » du parti « Les Républicains » pour la dernière élection présidentielle, Michel Barnier propose de rétablir la conscription. Ce qui paraît très compliqué en l’état actuel des choses, nombre de casernes et autres bases ayant été fermées [et vendues parfois pour l’euro symbolique]…

Par ailleurs, tant en Suisse qu’en Autriche, les électeurs ont massivement voté pour maintenir la conscription quand leur avis leur avait été démandé. L’Allemagne a mis un terme au service militaire en 2011, quasiment au même moment que la Suède… qui l’a depuis rétabli… alors que, à Berlin, on s’interroge.

Cela étant, la Suède n’est pas un cas isolé. La Lituanie avait aussi décidé de professionnaliser ses forces armées, après son adhésion à l’Otan. Un choix que l’Estonie se garda de faire… Et l’annexion de la Crimée par la Russie lui aura finalement donné raison… Vilnius ayant décidé de rétablir un service militaire obligatoire en 2015.

Comme la Lituanie, la Lettonie avait également opté pour des forces armées professionnelles, fortes d’à peine 7’500 militaires, complétées par une Garde nationale formée par des volontaires. Mais Riga ne changea pas d’avis pour autant après l’affaire de la Crimée. D’autant plus que l’Otan allait alors déployer un groupe tactique multinational sur son sol… Mais l’évolution du contexte international, marqué par l’invasion de l’Ukraine et les tensions dans la région de la Baltique, auront eu raison des dernières réserves lettones sur sur ce sujet.

En effet, le 5 juillet, le ministre letton de la Défense, Artis Pabriks, a annoncé que le service militaire obligatoire serait rétabli en 2023. Cependant, cela se fera de manière progressive. Dans un premier temps, il sera fait appel à des volontaires, âgés de 18 à 27 ans. Puis, après une montée en puissance devant durer cinq ans, la conscription concernera tous les jeunes Lettons [les jeunes femmes ne pouvant servir que sur la base du volontariat].

D’après M. Pabriks, ce service militaire obligatoire devrait coûter entre 100 et 120 millions d’euros une fois qu’il aura atteint son régime de croisière.

« Nous vivons dans un pays libre et démocratique voisin d’un pays qui n’a pas abandonné ses traditions impériales. Si nous ne voulons pas que notre liberté nous soit enlevée, chaque citoyen doit faire quelque chose pour défendre ses droits. […] La présence d’alliés s’est accrue, et cela signifie des garanties, mais notre tâche est de montrer que nous considérons très sérieusement notre défense », a justifié le ministre.

À son tour, la Lettonie rétablit le service militaire obligatoire

par Laurent Lagneau · 6 juillet 2022

Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

Ces dernières années, plusieurs pays européens se sont interrogés sur le bien-fondé de la conscription, estimant qu’une armée professionnelle serait plus efficace pour assurer leur défense. Tel a notamment été le cas de l’Allemagne, de la Suède, de la Lettonie, de la Suisse et de l’Autriche.

Un tel débat a aussi cours en France, où, au gré des enquêtes d’opinion, environ deux tiers des personnes interrogées se disent favorables au retour du service militaire, suspendu en 2001. D’ailleurs, en 2017, le candidat Emmanuel Macron avait mis sur ce sujet sur la table, en proposant de mettre en place un « service militaire universel » obligatoire, d’une durée d’un mois. Finalement, il aura été décidé de créer un « Service national universel » [SNU]… Pour autant, lors de la « primaire » du parti « Les Républicains » pour la dernière élection présidentielle, Michel Barnier propose de rétablir la conscription. Ce qui paraît très compliqué en l’état actuel des choses, nombre de casernes et autres bases ayant été fermées [et vendues parfois pour l’euro symbolique]…

Par ailleurs, tant en Suisse qu’en Autriche, les électeurs ont massivement voté pour maintenir la conscription quand leur avis leur avait été démandé. L’Allemagne a mis un terme au service militaire en 2011, quasiment au même moment que la Suède… qui l’a depuis rétabli… alors que, à Berlin, on s’interroge.

Cela étant, la Suède n’est pas un cas isolé. La Lituanie avait aussi décidé de professionnaliser ses forces armées, après son adhésion à l’Otan. Un choix que l’Estonie se garda de faire… Et l’annexion de la Crimée par la Russie lui aura finalement donné raison… Vilnius ayant décidé de rétablir un service militaire obligatoire en 2015.

Comme la Lituanie, la Lettonie avait également opté pour des forces armées professionnelles, fortes d’à peine 7’500 militaires, complétées par une Garde nationale formée par des volontaires. Mais Riga ne changea pas d’avis pour autant après l’affaire de la Crimée. D’autant plus que l’Otan allait alors déployer un groupe tactique multinational sur son sol… Mais l’évolution du contexte international, marqué par l’invasion de l’Ukraine et les tensions dans la région de la Baltique, auront eu raison des dernières réserves lettones sur sur ce sujet.

En effet, le 5 juillet, le ministre letton de la Défense, Artis Pabriks, a annoncé que le service militaire obligatoire serait rétabli en 2023. Cependant, cela se fera de manière progressive. Dans un premier temps, il sera fait appel à des volontaires, âgés de 18 à 27 ans. Puis, après une montée en puissance devant durer cinq ans, la conscription concernera tous les jeunes Lettons [les jeunes femmes ne pouvant servir que sur la base du volontariat].

D’après M. Pabriks, ce service militaire obligatoire devrait coûter entre 100 et 120 millions d’euros une fois qu’il aura atteint son régime de croisière.

« Nous vivons dans un pays libre et démocratique voisin d’un pays qui n’a pas abandonné ses traditions impériales. Si nous ne voulons pas que notre liberté nous soit enlevée, chaque citoyen doit faire quelque chose pour défendre ses droits. […] La présence d’alliés s’est accrue, et cela signifie des garanties, mais notre tâche est de montrer que nous considérons très sérieusement notre défense », a justifié le ministre.

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Ces dernières années, plusieurs pays européens se sont interrogés sur le bien-fondé de la conscription, estimant qu’une armée professionnelle serait plus efficace pour assurer leur défense. Tel a notamment été le cas de l’Allemagne, de la Suède, de la Lettonie, de la Suisse et de l’Autriche.

Un tel débat a aussi cours en France, où, au gré des enquêtes d’opinion, environ deux tiers des personnes interrogées se disent favorables au retour du service militaire, suspendu en 2001. D’ailleurs, en 2017, le candidat Emmanuel Macron avait mis sur ce sujet sur la table, en proposant de mettre en place un « service militaire universel » obligatoire, d’une durée d’un mois. Finalement, il aura été décidé de créer un « Service national universel » [SNU]… Pour autant, lors de la « primaire » du parti « Les Républicains » pour la dernière élection présidentielle, Michel Barnier propose de rétablir la conscription. Ce qui paraît très compliqué en l’état actuel des choses, nombre de casernes et autres bases ayant été fermées [et vendues parfois pour l’euro symbolique]…

Par ailleurs, tant en Suisse qu’en Autriche, les électeurs ont massivement voté pour maintenir la conscription quand leur avis leur avait été démandé. L’Allemagne a mis un terme au service militaire en 2011, quasiment au même moment que la Suède… qui l’a depuis rétabli… alors que, à Berlin, on s’interroge.

Cela étant, la Suède n’est pas un cas isolé. La Lituanie avait aussi décidé de professionnaliser ses forces armées, après son adhésion à l’Otan. Un choix que l’Estonie se garda de faire… Et l’annexion de la Crimée par la Russie lui aura finalement donné raison… Vilnius ayant décidé de rétablir un service militaire obligatoire en 2015.

Comme la Lituanie, la Lettonie avait également opté pour des forces armées professionnelles, fortes d’à peine 7’500 militaires, complétées par une Garde nationale formée par des volontaires. Mais Riga ne changea pas d’avis pour autant après l’affaire de la Crimée. D’autant plus que l’Otan allait alors déployer un groupe tactique multinational sur son sol… Mais l’évolution du contexte international, marqué par l’invasion de l’Ukraine et les tensions dans la région de la Baltique, auront eu raison des dernières réserves lettones sur sur ce sujet.

En effet, le 5 juillet, le ministre letton de la Défense, Artis Pabriks, a annoncé que le service militaire obligatoire serait rétabli en 2023. Cependant, cela se fera de manière progressive. Dans un premier temps, il sera fait appel à des volontaires, âgés de 18 à 27 ans. Puis, après une montée en puissance devant durer cinq ans, la conscription concernera tous les jeunes Lettons [les jeunes femmes ne pouvant servir que sur la base du volontariat].

D’après M. Pabriks, ce service militaire obligatoire devrait coûter entre 100 et 120 millions d’euros une fois qu’il aura atteint son régime de croisière.

« Nous vivons dans un pays libre et démocratique voisin d’un pays qui n’a pas abandonné ses traditions impériales. Si nous ne voulons pas que notre liberté nous soit enlevée, chaque citoyen doit faire quelque chose pour défendre ses droits. […] La présence d’alliés s’est accrue, et cela signifie des garanties, mais notre tâche est de montrer que nous considérons très sérieusement notre défense », a justifié le ministre.

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Ces dernières années, plusieurs pays européens se sont interrogés sur le bien-fondé de la conscription, estimant qu’une armée professionnelle serait plus efficace pour assurer leur défense. Tel a notamment été le cas de l’Allemagne, de la Suède, de la Lettonie, de la Suisse et de l’Autriche.

Un tel débat a aussi cours en France, où, au gré des enquêtes d’opinion, environ deux tiers des personnes interrogées se disent favorables au retour du service militaire, suspendu en 2001. D’ailleurs, en 2017, le candidat Emmanuel Macron avait mis sur ce sujet sur la table, en proposant de mettre en place un « service militaire universel » obligatoire, d’une durée d’un mois. Finalement, il aura été décidé de créer un « Service national universel » [SNU]… Pour autant, lors de la « primaire » du parti « Les Républicains » pour la dernière élection présidentielle, Michel Barnier propose de rétablir la conscription. Ce qui paraît très compliqué en l’état actuel des choses, nombre de casernes et autres bases ayant été fermées [et vendues parfois pour l’euro symbolique]…

Par ailleurs, tant en Suisse qu’en Autriche, les électeurs ont massivement voté pour maintenir la conscription quand leur avis leur avait été démandé. L’Allemagne a mis un terme au service militaire en 2011, quasiment au même moment que la Suède… qui l’a depuis rétabli… alors que, à Berlin, on s’interroge.

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Comme la Lituanie, la Lettonie avait également opté pour des forces armées professionnelles, fortes d’à peine 7’500 militaires, complétées par une Garde nationale formée par des volontaires. Mais Riga ne changea pas d’avis pour autant après l’affaire de la Crimée. D’autant plus que l’Otan allait alors déployer un groupe tactique multinational sur son sol… Mais l’évolution du contexte international, marqué par l’invasion de l’Ukraine et les tensions dans la région de la Baltique, auront eu raison des dernières réserves lettones sur sur ce sujet.

En effet, le 5 juillet, le ministre letton de la Défense, Artis Pabriks, a annoncé que le service militaire obligatoire serait rétabli en 2023. Cependant, cela se fera de manière progressive. Dans un premier temps, il sera fait appel à des volontaires, âgés de 18 à 27 ans. Puis, après une montée en puissance devant durer cinq ans, la conscription concernera tous les jeunes Lettons [les jeunes femmes ne pouvant servir que sur la base du volontariat].

D’après M. Pabriks, ce service militaire obligatoire devrait coûter entre 100 et 120 millions d’euros une fois qu’il aura atteint son régime de croisière.

« Nous vivons dans un pays libre et démocratique voisin d’un pays qui n’a pas abandonné ses traditions impériales. Si nous ne voulons pas que notre liberté nous soit enlevée, chaque citoyen doit faire quelque chose pour défendre ses droits. […] La présence d’alliés s’est accrue, et cela signifie des garanties, mais notre tâche est de montrer que nous considérons très sérieusement notre défense », a justifié le ministre.

L'Humanité

En route pour le glacier, une aventure chaleureuse

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Télévision Après avoir fêté dix ans d’émission, Nans et Mouts démarrent la saison sur les sentes musicales des Hautes-Alpes.

Perrine Bontemps

Organiser un concerto de piano sur un glacier, voilà le nouveau pari fou de Nans et Mouts, raconté dans cet épisode en deux parties. Mais pour cela, mieux vaut ne pas rater le prélude. Ils partent de Saint-Raphaël, sur la Côte d’Azur. Comme à leur habitude, sans vêtements et sans argent, équipés uniquement de leurs caméras.

Pour ce premier épisode, les deux réalisateurs, Nans Thomassey et Guillaume Tisserand-Mouton de leur vrai nom, ont choisi de diffuser 90 minutes plutôt que les 52 minutes habituelles. « C’était l’un de nos tournages les plus spectaculaires, toutes les rencontres étaient incroyables », confiaient-ils avec émotion lors d’une conférence de presse. Ils poussent les portes de l’intime pour un épisode poignant. Les deux baroudeurs ont une ­facilité déconcertante à mettre en lumière l’humanité qui manque, par moments, à la société.

Ouverture et sincérité

Dès ce début de parcours, Nans et Mouts tiennent le public en haleine, peut-être même la larme à l’œil : c’est autre chose de découvrir Cannes aux côtés de familles de pêcheurs, loin de la Croisette et du tapis rouge. Les deux couples qui accueillent Nans et Mouts racontent leur histoire familiale difficile. Ces échanges questionnent l’importance du foyer, la parentalité, le couple… Les deux pères de famille partagent aussi leur métier de pêcheur, facette méconnue de la ville provençale.

Cette rencontre illustre bien une phrase prononcée par les réalisateurs : « En voyant les portes s’ouvrir, on a découvert que les cœurs pouvaient s’ouvrir aussi. » Ouverture et sincérité, c’est ce qui rythme les aventures des deux compères. « Si on n’a pas confiance en l’humain, ça ne sert à rien de partir », déclarent-ils. Nus et culottés, un prétexte pour explorer la société française et son humanité.

Télévisiondocumentairefrance 5
Opex 360

Le suédois Saab va s’impliquer dans le programme de drone MALE européen conduit par Airbus

par Laurent Lagneau · 7 juillet 2022

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En février dernier, neuf ans après avoir été proposé par Airbus, Dassault Aviation et Leonardo, le projet de drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] européen, encore appelé EuroDrone, a enfin pu être lancé après que l’Organisation Conjointe de Coopération en matière d’Armement [OCCAr] a notifié le contrat « MALE RPAS Stage 2 », lequel ouvre la voie au développement et à la production de vingt systèmes [trois appareils et deux stations de contrôle au sol] pour les quatre pays clients, à savoir la France, l’Italie, l’Allemagne et l’Espagne.

Dès lors, il restait à régler quelques questions. À commencer par la motorisation de cet EuroDrone. Pour cela, le maître d’oeuvre désigné, Airbus Defence & Space, a choisi le turbopropulseur « Catalyst », proposé pr Avio Aero, la filiale italienne de l’américain General Electric [GE], aux dépens de l’Ardiden TP3 du motoriste français Safran.

Ce choix a soulevé des questions, notamment au sujet de la réglementation ITAR [International Traffic in Arms Regulations], que les États-Unis utilisent pour bloquer la vente d’équipements militaires s’ils estiment qu’elles vont à l’encontre de leurs intérêts, voire de porter atteinte à leur propre industrie. Les  » fournisseurs de systèmes critiques tels que le moteur doivent donc être européens ou basés dans l’UE [Union européenne] et offrir toutes les garanties de sécurité requises par la législation européenne applicable », d’ailleurs fait valoir Thierry Breton, commissaire européen, chargé du marché intérieur, de la politique industrielle, de la défense et de l’espace.

We have been awarded a contract by @AirbusDefence, to supply the Remotely Piloted Aircraft Eurodrone with safety critical core computers for flight management and airspace integration. (c) Airbus #saab #avionics #aircraftsystems #Eurodrone pic.twitter.com/wpiPRa4tij

— Saab (@Saab) July 4, 2022

Cela étant, l’implication future de Saab dans le programme EuroDrone ne devrait pas poser de problème. En effet, le groupe suédois a été retenu par Airbus Defence & Space pour fournir des systèmes essentiels à la sécurité en matière de gestion de vol et d’intégration dans l’espace aérien européen.

Ce choix n’est pas surprenant dans la mesure où Saab a coordonné les travaux du projet « European Detect and Avoid System » [EUDAS], dans le cadre du Programme européen de développement industriel dans le domaine de la défense [PEDID] de la Commission européenne.

Le rôle de Saab sera essentiel dans la mesure où l’Eurodrone sera initialement conçu pour évoluer dans l’espace aérien civil, ce qui, explique Airbus Defence & Space, lui permettra « d’effectuer des vols en trajectoire directe ne nécessitant pas de sites d’atterrissage d’urgence définis à l’avance », ce qui réduira sa consommation de carbutant… et donc des émissions de gaz à effet de serre.

Le suédois Saab va s’impliquer dans le programme de drone MALE européen conduit par Airbus

par Laurent Lagneau · 7 juillet 2022

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En février dernier, neuf ans après avoir été proposé par Airbus, Dassault Aviation et Leonardo, le projet de drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] européen, encore appelé EuroDrone, a enfin pu être lancé après que l’Organisation Conjointe de Coopération en matière d’Armement [OCCAr] a notifié le contrat « MALE RPAS Stage 2 », lequel ouvre la voie au développement et à la production de vingt systèmes [trois appareils et deux stations de contrôle au sol] pour les quatre pays clients, à savoir la France, l’Italie, l’Allemagne et l’Espagne.

Dès lors, il restait à régler quelques questions. À commencer par la motorisation de cet EuroDrone. Pour cela, le maître d’oeuvre désigné, Airbus Defence & Space, a choisi le turbopropulseur « Catalyst », proposé pr Avio Aero, la filiale italienne de l’américain General Electric [GE], aux dépens de l’Ardiden TP3 du motoriste français Safran.

Ce choix a soulevé des questions, notamment au sujet de la réglementation ITAR [International Traffic in Arms Regulations], que les États-Unis utilisent pour bloquer la vente d’équipements militaires s’ils estiment qu’elles vont à l’encontre de leurs intérêts, voire de porter atteinte à leur propre industrie. Les  » fournisseurs de systèmes critiques tels que le moteur doivent donc être européens ou basés dans l’UE [Union européenne] et offrir toutes les garanties de sécurité requises par la législation européenne applicable », d’ailleurs fait valoir Thierry Breton, commissaire européen, chargé du marché intérieur, de la politique industrielle, de la défense et de l’espace.

We have been awarded a contract by @AirbusDefence, to supply the Remotely Piloted Aircraft Eurodrone with safety critical core computers for flight management and airspace integration. (c) Airbus #saab #avionics #aircraftsystems #Eurodrone pic.twitter.com/wpiPRa4tij

— Saab (@Saab) July 4, 2022

Cela étant, l’implication future de Saab dans le programme EuroDrone ne devrait pas poser de problème. En effet, le groupe suédois a été retenu par Airbus Defence & Space pour fournir des systèmes essentiels à la sécurité en matière de gestion de vol et d’intégration dans l’espace aérien européen.

Ce choix n’est pas surprenant dans la mesure où Saab a coordonné les travaux du projet « European Detect and Avoid System » [EUDAS], dans le cadre du Programme européen de développement industriel dans le domaine de la défense [PEDID] de la Commission européenne.

Le rôle de Saab sera essentiel dans la mesure où l’Eurodrone sera initialement conçu pour évoluer dans l’espace aérien civil, ce qui, explique Airbus Defence & Space, lui permettra « d’effectuer des vols en trajectoire directe ne nécessitant pas de sites d’atterrissage d’urgence définis à l’avance », ce qui réduira sa consommation de carbutant… et donc des émissions de gaz à effet de serre.

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En février dernier, neuf ans après avoir été proposé par Airbus, Dassault Aviation et Leonardo, le projet de drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] européen, encore appelé EuroDrone, a enfin pu être lancé après que l’Organisation Conjointe de Coopération en matière d’Armement [OCCAr] a notifié le contrat « MALE RPAS Stage 2 », lequel ouvre la voie au développement et à la production de vingt systèmes [trois appareils et deux stations de contrôle au sol] pour les quatre pays clients, à savoir la France, l’Italie, l’Allemagne et l’Espagne.

Dès lors, il restait à régler quelques questions. À commencer par la motorisation de cet EuroDrone. Pour cela, le maître d’oeuvre désigné, Airbus Defence & Space, a choisi le turbopropulseur « Catalyst », proposé pr Avio Aero, la filiale italienne de l’américain General Electric [GE], aux dépens de l’Ardiden TP3 du motoriste français Safran.

Ce choix a soulevé des questions, notamment au sujet de la réglementation ITAR [International Traffic in Arms Regulations], que les États-Unis utilisent pour bloquer la vente d’équipements militaires s’ils estiment qu’elles vont à l’encontre de leurs intérêts, voire de porter atteinte à leur propre industrie. Les  » fournisseurs de systèmes critiques tels que le moteur doivent donc être européens ou basés dans l’UE [Union européenne] et offrir toutes les garanties de sécurité requises par la législation européenne applicable », d’ailleurs fait valoir Thierry Breton, commissaire européen, chargé du marché intérieur, de la politique industrielle, de la défense et de l’espace.

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Cela étant, l’implication future de Saab dans le programme EuroDrone ne devrait pas poser de problème. En effet, le groupe suédois a été retenu par Airbus Defence & Space pour fournir des systèmes essentiels à la sécurité en matière de gestion de vol et d’intégration dans l’espace aérien européen.

Ce choix n’est pas surprenant dans la mesure où Saab a coordonné les travaux du projet « European Detect and Avoid System » [EUDAS], dans le cadre du Programme européen de développement industriel dans le domaine de la défense [PEDID] de la Commission européenne.

Le rôle de Saab sera essentiel dans la mesure où l’Eurodrone sera initialement conçu pour évoluer dans l’espace aérien civil, ce qui, explique Airbus Defence & Space, lui permettra « d’effectuer des vols en trajectoire directe ne nécessitant pas de sites d’atterrissage d’urgence définis à l’avance », ce qui réduira sa consommation de carbutant… et donc des émissions de gaz à effet de serre.

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Dès lors, il restait à régler quelques questions. À commencer par la motorisation de cet EuroDrone. Pour cela, le maître d’oeuvre désigné, Airbus Defence & Space, a choisi le turbopropulseur « Catalyst », proposé pr Avio Aero, la filiale italienne de l’américain General Electric [GE], aux dépens de l’Ardiden TP3 du motoriste français Safran.

Ce choix a soulevé des questions, notamment au sujet de la réglementation ITAR [International Traffic in Arms Regulations], que les États-Unis utilisent pour bloquer la vente d’équipements militaires s’ils estiment qu’elles vont à l’encontre de leurs intérêts, voire de porter atteinte à leur propre industrie. Les  » fournisseurs de systèmes critiques tels que le moteur doivent donc être européens ou basés dans l’UE [Union européenne] et offrir toutes les garanties de sécurité requises par la législation européenne applicable », d’ailleurs fait valoir Thierry Breton, commissaire européen, chargé du marché intérieur, de la politique industrielle, de la défense et de l’espace.

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Cela étant, l’implication future de Saab dans le programme EuroDrone ne devrait pas poser de problème. En effet, le groupe suédois a été retenu par Airbus Defence & Space pour fournir des systèmes essentiels à la sécurité en matière de gestion de vol et d’intégration dans l’espace aérien européen.

Ce choix n’est pas surprenant dans la mesure où Saab a coordonné les travaux du projet « European Detect and Avoid System » [EUDAS], dans le cadre du Programme européen de développement industriel dans le domaine de la défense [PEDID] de la Commission européenne.

Le rôle de Saab sera essentiel dans la mesure où l’Eurodrone sera initialement conçu pour évoluer dans l’espace aérien civil, ce qui, explique Airbus Defence & Space, lui permettra « d’effectuer des vols en trajectoire directe ne nécessitant pas de sites d’atterrissage d’urgence définis à l’avance », ce qui réduira sa consommation de carbutant… et donc des émissions de gaz à effet de serre.

Opex 360

Otan : La British Army déploie un escadron de chars Challenger 2 en Pologne

par Laurent Lagneau · 8 juillet 2022

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En avril, quand Varsovie s’apprêtait à céder à l’armée ukrainienne une grande partie de ses chars T-72 hérités de la période soviétique, le gouvernement britannique fit savoir qu’il était disposé à envoyer des chars Challenger 2 en Pologne, afin de remédier au déficit capacitaire temporaire qu’allait causé cette aide polonaise à Kiev.

Selon les plans du ministère polonais de la Défense, les T-72 devaient être en partie remplacé par 250 chars M1A2 SEPv3 Abrams commandés auprès des États-Unis pour environ cinq milliards de dollars, l’objectif étant d’en doter quatre bataillons relevant de la 18e Division mécanisée. Seulement, les premiers exemplaires ne devraient pas mis en service avant 2026.

En outre, Varsovie a également lancé le programme Wilk, afin de remplacer les chars PT-91 Twardy. Si l’achat de Leopard 2 allemands semblait logique étant donné que l’armée polonaise en dispose déjà, il semblerait que, faute de s’entendre avec Berlin, la piste sud-coréenne, avec le K2PL « Black Panther » tienne la corde.

Dobiega końca przerzut brytyjskiej kompanii czołgów Challenger do południowo-wschodniej Polski. Ostatnie czołgi i pojazdy towarzyszące przybedą w ciągu kilkunastu najbliższych godzin. Czołgiści z 🇬🇧 będą się szkolić z pododdziałami Żelaznej Dywizji. pic.twitter.com/3RiVD0N5wu

— 18 Dywizja Zmechanizowana (@Zelazna_Dywizja) July 8, 2022

Quoi qu’il en soit, et en attendant, la Pologne pourra donc compter sur le Royaume-Uni puisque la proposition faite par le Premier ministre britannique, Boris Johnson [désormais démissonnaire, ndlr] vient se concrétiser avec le déploiement d’un escadron de chars Challenger 2 auprès de la 18e Division mécanisée polonaise.

« C’est une énième preuve solide solide du soutien apporté au flanc Est [de l’Otan] par les Britanniques », a fait valoir Mariusz Błaszczak, le ministre polonais de la Défense, en commentant une publication de la 18e Division mécanisée au sujet de l’arrivée des Challenger 2 de la British Army.

Cela étant, ce renfort ne compensera évidemment pas les T-72 cédés à l’Ukraine. L’unité britannique déployée en Pologne est l’escadron A [Prince Philip’s Squadron] du Queen’s Royal Hussars. Et, chaque unité de ce type ne compte que 14 Challenger 2. Un tel déploiement représente environ 6% des capacités de la British Army en matière de chars lourds. Ce qui est assez significatif quand on sait que, à l’issue de la nouvelle réforme dont elle va faire l’objet, elle n’en alignera plus que 144, portés au standard Challenger 3.

30 Challenger 2 Battle Tanks are in Estonia as part of #ExerciseHedgehog pic.twitter.com/nIDF9NwK8R

— Defence Operations 🇬🇧 (@DefenceOps) June 1, 2022

Par ailleurs, début juin, l’armée britannique avait déployé une trentaine de Challenger 2 en Estonie, où le Royaume-Uni tient le rôle de « nation cadre » du bataillon multinational mis en place dans le cadre des mesures de réassurance de l’Otan.

Otan : La British Army déploie un escadron de chars Challenger 2 en Pologne

par Laurent Lagneau · 8 juillet 2022

Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

En avril, quand Varsovie s’apprêtait à céder à l’armée ukrainienne une grande partie de ses chars T-72 hérités de la période soviétique, le gouvernement britannique fit savoir qu’il était disposé à envoyer des chars Challenger 2 en Pologne, afin de remédier au déficit capacitaire temporaire qu’allait causé cette aide polonaise à Kiev.

Selon les plans du ministère polonais de la Défense, les T-72 devaient être en partie remplacé par 250 chars M1A2 SEPv3 Abrams commandés auprès des États-Unis pour environ cinq milliards de dollars, l’objectif étant d’en doter quatre bataillons relevant de la 18e Division mécanisée. Seulement, les premiers exemplaires ne devraient pas mis en service avant 2026.

En outre, Varsovie a également lancé le programme Wilk, afin de remplacer les chars PT-91 Twardy. Si l’achat de Leopard 2 allemands semblait logique étant donné que l’armée polonaise en dispose déjà, il semblerait que, faute de s’entendre avec Berlin, la piste sud-coréenne, avec le K2PL « Black Panther » tienne la corde.

Dobiega końca przerzut brytyjskiej kompanii czołgów Challenger do południowo-wschodniej Polski. Ostatnie czołgi i pojazdy towarzyszące przybedą w ciągu kilkunastu najbliższych godzin. Czołgiści z 🇬🇧 będą się szkolić z pododdziałami Żelaznej Dywizji. pic.twitter.com/3RiVD0N5wu

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Quoi qu’il en soit, et en attendant, la Pologne pourra donc compter sur le Royaume-Uni puisque la proposition faite par le Premier ministre britannique, Boris Johnson [désormais démissonnaire, ndlr] vient se concrétiser avec le déploiement d’un escadron de chars Challenger 2 auprès de la 18e Division mécanisée polonaise.

« C’est une énième preuve solide solide du soutien apporté au flanc Est [de l’Otan] par les Britanniques », a fait valoir Mariusz Błaszczak, le ministre polonais de la Défense, en commentant une publication de la 18e Division mécanisée au sujet de l’arrivée des Challenger 2 de la British Army.

Cela étant, ce renfort ne compensera évidemment pas les T-72 cédés à l’Ukraine. L’unité britannique déployée en Pologne est l’escadron A [Prince Philip’s Squadron] du Queen’s Royal Hussars. Et, chaque unité de ce type ne compte que 14 Challenger 2. Un tel déploiement représente environ 6% des capacités de la British Army en matière de chars lourds. Ce qui est assez significatif quand on sait que, à l’issue de la nouvelle réforme dont elle va faire l’objet, elle n’en alignera plus que 144, portés au standard Challenger 3.

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Par ailleurs, début juin, l’armée britannique avait déployé une trentaine de Challenger 2 en Estonie, où le Royaume-Uni tient le rôle de « nation cadre » du bataillon multinational mis en place dans le cadre des mesures de réassurance de l’Otan.

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En avril, quand Varsovie s’apprêtait à céder à l’armée ukrainienne une grande partie de ses chars T-72 hérités de la période soviétique, le gouvernement britannique fit savoir qu’il était disposé à envoyer des chars Challenger 2 en Pologne, afin de remédier au déficit capacitaire temporaire qu’allait causé cette aide polonaise à Kiev.

Selon les plans du ministère polonais de la Défense, les T-72 devaient être en partie remplacé par 250 chars M1A2 SEPv3 Abrams commandés auprès des États-Unis pour environ cinq milliards de dollars, l’objectif étant d’en doter quatre bataillons relevant de la 18e Division mécanisée. Seulement, les premiers exemplaires ne devraient pas mis en service avant 2026.

En outre, Varsovie a également lancé le programme Wilk, afin de remplacer les chars PT-91 Twardy. Si l’achat de Leopard 2 allemands semblait logique étant donné que l’armée polonaise en dispose déjà, il semblerait que, faute de s’entendre avec Berlin, la piste sud-coréenne, avec le K2PL « Black Panther » tienne la corde.

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Quoi qu’il en soit, et en attendant, la Pologne pourra donc compter sur le Royaume-Uni puisque la proposition faite par le Premier ministre britannique, Boris Johnson [désormais démissonnaire, ndlr] vient se concrétiser avec le déploiement d’un escadron de chars Challenger 2 auprès de la 18e Division mécanisée polonaise.

« C’est une énième preuve solide solide du soutien apporté au flanc Est [de l’Otan] par les Britanniques », a fait valoir Mariusz Błaszczak, le ministre polonais de la Défense, en commentant une publication de la 18e Division mécanisée au sujet de l’arrivée des Challenger 2 de la British Army.

Cela étant, ce renfort ne compensera évidemment pas les T-72 cédés à l’Ukraine. L’unité britannique déployée en Pologne est l’escadron A [Prince Philip’s Squadron] du Queen’s Royal Hussars. Et, chaque unité de ce type ne compte que 14 Challenger 2. Un tel déploiement représente environ 6% des capacités de la British Army en matière de chars lourds. Ce qui est assez significatif quand on sait que, à l’issue de la nouvelle réforme dont elle va faire l’objet, elle n’en alignera plus que 144, portés au standard Challenger 3.

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Par ailleurs, début juin, l’armée britannique avait déployé une trentaine de Challenger 2 en Estonie, où le Royaume-Uni tient le rôle de « nation cadre » du bataillon multinational mis en place dans le cadre des mesures de réassurance de l’Otan.

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En avril, quand Varsovie s’apprêtait à céder à l’armée ukrainienne une grande partie de ses chars T-72 hérités de la période soviétique, le gouvernement britannique fit savoir qu’il était disposé à envoyer des chars Challenger 2 en Pologne, afin de remédier au déficit capacitaire temporaire qu’allait causé cette aide polonaise à Kiev.

Selon les plans du ministère polonais de la Défense, les T-72 devaient être en partie remplacé par 250 chars M1A2 SEPv3 Abrams commandés auprès des États-Unis pour environ cinq milliards de dollars, l’objectif étant d’en doter quatre bataillons relevant de la 18e Division mécanisée. Seulement, les premiers exemplaires ne devraient pas mis en service avant 2026.

En outre, Varsovie a également lancé le programme Wilk, afin de remplacer les chars PT-91 Twardy. Si l’achat de Leopard 2 allemands semblait logique étant donné que l’armée polonaise en dispose déjà, il semblerait que, faute de s’entendre avec Berlin, la piste sud-coréenne, avec le K2PL « Black Panther » tienne la corde.

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« C’est une énième preuve solide solide du soutien apporté au flanc Est [de l’Otan] par les Britanniques », a fait valoir Mariusz Błaszczak, le ministre polonais de la Défense, en commentant une publication de la 18e Division mécanisée au sujet de l’arrivée des Challenger 2 de la British Army.

Cela étant, ce renfort ne compensera évidemment pas les T-72 cédés à l’Ukraine. L’unité britannique déployée en Pologne est l’escadron A [Prince Philip’s Squadron] du Queen’s Royal Hussars. Et, chaque unité de ce type ne compte que 14 Challenger 2. Un tel déploiement représente environ 6% des capacités de la British Army en matière de chars lourds. Ce qui est assez significatif quand on sait que, à l’issue de la nouvelle réforme dont elle va faire l’objet, elle n’en alignera plus que 144, portés au standard Challenger 3.

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June 1, 2022

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Известия (RUS)

Оспа обезьян в России. Главное

Во вторник, 12 июля, в России был зарегистрирован первый случай оспы обезьян. По данным Роспотребнадзора, инфекция выявлена у молодого человека, который вернулся в страну из Европы.

«Известия» рассказывают, что известно о прецеденте, а также напоминают главную информацию об инфекционном заболевании.

Первый случай оспы обезьян в РФ — что известно

Роковые язвы: оспа обезьян может быть вдвое заразнее, чем считалось Как на вспышку болезни повлияет сезон летних музыкальных фестивалей

В первой половине дня 12 июля Роспотребнадзор констатировал заражение оспой обезьян гражданина России. Молодой человек вернулся из поездки по странам Европы. И уже будучи в РФ, обратился к врачам с характерной для заболевания сыпью.

Ведомство сообщает, что у мужчины были взяты биоматериалы. По результатам исследования оспа обезьян была подтверждена.

Уточняется, что инфекционное заболевание протекает у пациента в легкой форме, его жизни ничего не угрожает. Люди, с которыми контактировал заболевший, установлены.

Управление Роспотребнадзора по Санкт-Петербургу подтвердило, что первый случай оспы обезьян зафиксирован в городе. Там уточнили, что пациент изолирован в отдельной боксированной палате одного из медицинских учреждений города. Как показало эпидрасследование, заражение произошло в одной из европейских стран.

Оспа обезьян — что это, статистика, смертность

Оспа обезьян — это вирусная инфекция. До недавних пор она встречалась преимущественно в отдаленных районах Африки. Распространение по миру началось в конце весны 2022 года.

Последняя информация о количестве заболевших оспой обезьян от Всемирной организации здравоохранения (ВОЗ) поступала 6 июля. В опубликованном докладе говорится о 6027 случаях заболевания в 59 странах мира, что на 77% больше, чем в предыдущем отчете от 27 июня. По последним данным ВОЗ, от заболевания погибли три человека.При этом, как сообщил 11 июля Reuters, число больных составляет более чем 7,6 тыс. Отмечается, что вирус оспы обезьян выявлен в более чем 50 странах, которые не являются эндемичными для этой болезни.

Степень летальности оспы обезьян варьируется от 0 до 11%. Наиболее высокий показатель — среди детей младшего возраста. В последние годы смертельные исходы составляют 3–6%.

Подробная статистка по заболеваемости оспой обезьян в мире по странам — в материале «Известий».

Пути передачи оспы обезьян

Первый путь передачи вируса — от животного к человеку. В частности, от зараженных древесных и полосатых белок, гамбийских крыс, соней и непосредственно обезьян, которые водятся в основном в Африке. Всё чаще переносчиками выступают грызуны. Один из способов заражения — употребление в пищу мяса зараженного животного или непосредственная близость к нему.

Второй путь — от инфицированного человека к здоровому. Выделяют воздушно-капельный путь, но с примечанием: при тесном и длительном контакте «лицом к лицу». Оспа обезьян может передаваться от матери к плоду через плаценту или после родов, когда ребенок постоянно находится с мамой. Допускается и половой путь передачи.

Симптомы оспы обезьян

Инкубационный период составляет от шести до тринадцати дней, но может увеличиваться до двадцати одного дня.

Симптомами оспы обезьян у человека на первом этапе названы:

  • лихорадка,
  • сильная головная боль,
  • увеличение лимфатических узлов,
  • боли в спине,
  • мышечная боль,
  • слабость.

На втором этапе проявляются высыпания на коже (обычно через один–три дня после повышения температуры). Их больше на конечностях, чем на туловище. Сыть на лице, ладонях и стопах, гениталиях. Могут быть подвержены роговицы глаз.

Чем опасно заболевание

По последним данным, оспа обезьян – самокупируемое заболевание. В большинстве случаев по прошествии двух-четырых недель симптомы исчезают.

Тяжелые случаи, как правило, могут возникать у детей и пациентов с иммунодефицитом.

Наиболее распространенные осложнения после оспы:

  • вторичные инфекции,
  • бронхопневмония,
  • заражение крови,
  • энцефалит,
  • инфекция роговицы, которая может привести к потере зрения.

Лечение от оспы

Заболевшим оспой назначают лечение, направленное на облегчение вторичных симптомов. Применяются жаропонижающие препараты.

Круг контактов с пациентами должен быть максимально ограничен. Им предписаны постельный режим, сбалансированное питание и питье.

Бактериальные инфекции, которые могут возникнуть в результате заражения, лечатся по показаниям.

Прививка от оспы обезьян

Как заявляют медики, прививка от натуральной оспы может защитить от оспы обезьян. Вакцинация от этой инфекции массово проводилась в прошлом веке — тогда вирус натуральной оспы удалось победить.

В СССР граждан прививали вплоть до 1982 года. Считается, что прививка должна была обеспечить пожизненный иммунитет.

По данным ВОЗ, вакцинация от натуральной оспы в 85% эффективна против заражения оспой обезьян. Врачи полагают, что привитые граждане могут быть защищены от тяжелого течения болезни.

О коллективном иммунитете, однако, сейчас речи быть не может — граждане России моложе 40 лет не получили прививку.

По информации ВОЗ, в 2019 году для профилактики оспы обезьян была одобрена новая двухдозовая вакцина на основе модифицированного вируса коровьей оспы. Однако доступ к вакцине пока ограничен.

В центре вирусологии и биотехнологии «Вектор» уточнили, что в настоящий момент вакцинацию от оспы можно пройти только по показаниям. Так, прививки ставятся гражданам, которые контактировали с инфицированными, а также тем, кто находится зоне риска или отправляется в очаг распространения инфекции. Специалисты уточнили, что в настоящее время прививки от оспы делают только медикам.

Также «Вектор» подал заявку в российский Минздрав на регистрацию прививки от оспы четвертого поколения, а именно препарата «ОртопоксВак».

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Un F/A-18 Super Hornet du porte-avions USS Harry S. Truman est passé par-dessus bord lors d’un coup de vent

par Laurent Lagneau · 12 juillet 2022

Qu’un avion embarqué s’abîme en mer à cause d’un incident au moment de son catapultage ou de son appontage, cela arrive heureusement peu fréquemment, même si, ces derniers mois, deux F-35 [l’un britannique, l’autre américain] ont connu une telle mésaventure. En revanche, ce qui s’est produit à bord du porte-avions USS Harry S, Truman, le 8 juillet, au large des côtes italiennes, est rarissime.

En effet, le 10 juillet, l’US Navy a indiqué que l’un des F/A-18 Super Hornet du groupe aérien embarqué [GAé] du porte-avions était par-dessus bord, alors qu’il se trouvait sur le pont d’envol, à l’arrêt. Selon les minces explications qu’elle a données, cet incident est survenu durant un « coup de tabac » imprévu. Le dispositif d’amarrage de l’appareil a-t-il cédé? Ou a-t-il été mal installé? Une enquête a été ouverte pour le préciser.

En tout cas, un marin a été blessé durant ce coup de vent. Mais l’US Navy n’a pas précisé si c’était en lien avec l’incident concernant le F/A-18 Super Hornet. Son état est « stable » et il devrait bientôt se rétablir complétement, a-t-elle assuré.

Pour le moment, la marine américaine n’a pas encore décidé si elle allait tenter de récupérer le chasseur-bombardier du Carrier Air Wing One [CVW-1], comme cela s’est produit pour le F-35B de la Royal Air Force tombé en Méditerranée au moment de quitter le pont d’envol du porte-avions HMS Queen Elizabeth ainsi que pour le F-35C de l’US Navy qui avait manqué son appontage à bord de l’USS Carl Vinson, dans l’océan Pacifique.

Ayant appareillé de la base de Norfolk le 1er décembre 2021 pour rejoindre la Méditerranée, sous l’autorité de la 6e Flotte de l’US Navy, l’USS Harry S. Truman aura connu une forte activité durant ce semestre, notamment depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, avec, en moyenne, environ 90 sorties aériennes par jour, dans le cadre des mesures prises par l’Otan pour renforcer son flanc oriental. À noter par ailleurs que, la semaine passée, son groupe aéronaval [Carrier Strike Group n°8 – CSG-8] a accueilli la frégate multimissions [FREMM] Languedoc. Et pour une courte durée puisqu’il doit être relevé d’ici la fin de ce mois par l’USS George HW Bush.

Photo : US Navy

Valeurs Actuelles

La motion de censure proposée par la Nupes rejetée à l’Assemblée nationale

Le résultat est sans surprise. La motion de censure déposée par les groupes composant la Nupes à l’Assemblée nationale a été rejetée lundi 11 juillet, à l’issue des votes, rapporte Le Huffington Post. Seuls 146 députés ont voté en sa faveur, alors que la majorité nécessaire était fixée à 289 voix. Par la voix de Mathilde Panot (LFI), la gauche avait défendu ce lundi, dès 16 heures, cette motion de censure face à la Première ministre Elisabeth Borne, qui s’était ensuite érigée contre un « procès d’intention », devant une Assemblée nationale relativement agitée.

« Une anomalie démocratique » 

« Voici venu le moment de vérité. Cette motion de défiance tiendra lieu de clarification politique », avait lancé Mathilde Panot, cheffe de file du groupe LFI, face à Elisabeth Borne. « Ceux qui ne [la] voteront pas seront les partisans de votre politique », de la réforme des retraites à « la politique de casse et d’injustice sociale », avait-elle argué ensuite, dans une ambiance particulièrement houleuse, rappellent nos confrères. Et d’ajouter : « Vous ne tirez votre légitimité ni des élections législatives, ni même du Parlement […] et vous êtes, à cette fonction [de chef du gouvernement], une anomalie démocratique. » 

Quelques instants plus tard, la Première ministre avait réagi. Cette dernière avait déploré que soit débattue « une motion de censure cousue de procès d’intention qui fait obstacle au travail parlementaire », alors que tous pourraient, à la place, « être en train d’agir pour les Français », indiquent nos confrères, qui citent ses propos. Et la cheffe du gouvernement de marteler ensuite que « les Français en ont assez des dialogues stériles et de la loi des postures […] et ont envoyé un message clair » lors des précédentes élections.

« Il y a eu trois échecs consécutifs pour Mélenchon » 

« Ce qui ce soir est conforté, [c’]est le travail parlementaire. Il va pouvoir reprendre, continuer encore une fois au service des Français », a réagi Olivier Véran à l’issue du vote lundi soir, comme le relaye BFM TV. Le porte-parole du gouvernement s’en est ensuite pris frontalement à La France insoumise ainsi qu’à son leader, Jean-Luc Mélenchon. « Il y a eu trois échecs consécutifs pour Jean-Luc Mélenchon, a-t-il détaillé. Le premier lors des élections présidentielles, le second lors des élections législatives, et désormais, cette forme de scrutin interne, où il n’a pas réussi à réunir ne serait-ce que le nombre de députés que comporte l’intergroupe de la Nupes. » 

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

Известия (RUS)

Семьи погибших при ударе по Новой Каховке получат по 2 млн рублей

Семьи погибших при ударе Вооруженных сил Украины (ВСУ) по городу Новая Каховка в Херсонской области получат компенсацию в размере 2 млн рублей, пострадавшие — по 400 тыс. рублей. Об этом 12 июля сообщил глава военно-гражданской администрации области Владимир Сальдо.

Семьи погибших в Новой Каховке получат компенсации. Онлайн спецоперации 12 июля Что происходит в ДНР и ЛНР, главные новости России и мира — в обновляемом материале «Известий»

«Чтобы как-то компенсировать, принято решение о выделении помощи семьям погибших 2 млн рублей, тем, кто получил ранение — 400 тыс. рублей», — сказал он в эфире телеканала «Россия 24».

По словам Сальдо, Новая Каховка — один из самых активных городов по оформлению документов на российское гражданство.

Об обстреле ВСУ из американских систем HIMARS по Новой Каховке стало известно поздним вечером 11 июля. Одна из ракет попала в склад минеральных удобрений. Серьезные повреждения получили жилые дома, больница, рынок. В радиусе двух километров в домах вылетели стекла из окон. Также поврежден склад с гуманитарной помощью.

По последним данным, число погибших при ударе по городу увеличилось до семи человек. На месте работают спасатели. В домах и под завалами остаются заблокированными сотни людей. Шестерых детей удалось извлечь живыми, пострадали свыше 80 граждан, семь человек пропали без вести.

До этого вице-премьер Украины Ирина Верещук призвала жителей покинуть юг Херсонской области из-за готовящегося «контрнаступления».

Россия продолжает спецоперацию по защите Донбасса, о начале которой президент РФ Владимир Путин объявил 24 февраля. Ключевые цели российских военных — денацификация и демилитаризация киевского режима. Это необходимо для обеспечения безопасности российского государства и народа, заявили в Кремле.

Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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BBC

Pikku-Finlandia: Helsinki's new building held up by trees

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Pikku-Finlandia (or Little Finlandia) is a temporary venue hosting large events in the Finnish capital, Helsinki, while the city’s iconic Finlandia Hall is closed for refurbishment.

It’s a reusable wooden building that includes whole trees with protruding branches as part of the structure. Fully recyclable and transportable, it will be packed up and taken to a new location to be used as a school or a nursery in 2024.

Pikku-Finlandia was designed by architecture students, one of whom - Jaakko Torvinen - has given us a tour of the building.

Video by Erika Benke

L'Humanité

De l’Arabie saoudite au Pakistan, l’itinéraire sanglant de Ben Laden

Nos recommandations culturelles

TÉLÉVISION Arte propose un documentaire riche en témoignages sur le parcours et la personnalité du fondateur d’al-Qaida.

Laurent Etre

Ce documentaire en deux volets s’attache à faire ressortir les étapes clés de l’itinéraire de Ben Laden. À cet effet, il croise des témoignages d’hommes et de femmes qui, à titres divers, ont eu affaire au terroriste islamiste : anciens des services de renseignements, journalistes, un ex-cadre d’al-Qaida…

Rien sur Daech

Le premier épisode relate l’enfance dans une banlieue favorisée de Djeddah, en Arabie saoudite. Dès ses années de lycée, révolté par l’occupation israélienne de la Palestine à l’issue de la guerre des Six-Jours, le jeune Oussama Ben Laden se tourne vers des groupes radicaux. Mais c’est en Afghanistan, aux côtés des moudjahidine en lutte contre les Soviétiques et financés par la CIA, que le djihadiste fera ses premières armes, avant d’entreprendre l’exportation de sa « guerre sainte » meurtrière, cette fois sur fond d’un anti-américanisme viscéral.La suite est connue : les attentats du 11 septembre 2001, dont les États-Unis de Bush ont pris prétexte pour envahir à leur tour l’Afghanistan. En 2011, Ben Laden est retrouvé et éliminé dans le Pakistan voisin. Mais, dix ans plus tard, les talibans sont de retour à Kaboul, laissant redouter l’émergence de nouveaux Ben Laden. C’est sur cette inquiétude que s’achève le diptyque documentaire, dont on pourra s’étonner qu’il n’élargisse pas le champ de la réflexion aux autres tendances du djihadisme, à commencer évidemment par Daech. Par ailleurs, le parti pris de la réalisatrice de ne pas hiérarchiser davantage les différents témoignages interpelle : sous couvert d’analyses centrées sur la psychologie de Ben Laden, certains propos participent d’une idéologie du choc des civilisations, qu’il eût été utile de déconstruire méthodiquement.

Télévisionoussama ben ladenArtedocumentaire
Valeurs Actuelles

Procès du 13-Novembre : Salah Abdeslam et les autres condamnés n’ont pas fait appel

Il n’y aura pas de second procès du siècle. Comme le rapporte CNews, c’est ce lundi 11 juillet à minuit qu’expirait le délai permettant aux condamnés du procès du 13-Novembre de faire appel. Aucun des vingt condamnés n’a donc décidé de faire appel de sa condamnation. Selon le procureur général Rémy Heitz, « le procureur national anti-terroriste et le procureur général près de la cour d’appel de Paris n’ont pas non plus fait appel ».

Toutes les peines prononcées le 29 juin dernier sont donc définitivement confirmées. Principal accusé et dernier survivant des commandos du 13-Novembre, Salah Abdeslam a écopé de la réclusion criminelle à perpétuité incompressible – une peine qui lui interdit de sortir un jour de prison et qui constitue la plus haute sanction possible en France.

Cinq condamnés présumés morts

Parmi les 19 autres condamnés, six étaient jugés par contumace, dont cinq sont présumés morts. Mohamed Abrini, ami d’enfance des frères Abdeslam, a également été condamné à la perpétuité : selon la cour, il devait initialement faire partie des commandos, mais aurait renoncé au dernier moment. Trois hommes, Mohamed Bakkali, Sofien Ayari et Osama Krayem, ont été condamnés à 30 ans de prison, dont deux tiers de sûreté. Les autres peines s’étalent entre 18 et 2 ans de réclusion criminelle.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

Opex 360

L’Union européenne va coopérer avec la Moldavie pour prévenir le risque de trafics d’armes en provenance d’Ukraine

par Laurent Lagneau · 11 juillet 2022

Afin d’aider l’armée ukrainienne à contrer l’invasion de leur pays par la Russie, de nombreux pays de l’Otan se sont défaits de leurs stocks de missiles anti-char et sol-air [Javelin, NLAW, Stinger, MILAN, MISTRAL, 9K32 Strela-2m, etc]. Et c’est sans oublier les fusils d’assaut et autre lance-roquettes. De quoi intéresser aussi les groupes criminels, comme l’a souligné, le mois dernier, Jürgen Stock, le directeur général d’Interpol.

« La grande disponibilité d’armes pendant le conflit actuel entraînera la prolifération d’armes illicites dans la phase post-conflit », a en effet déclaré ce responsable devant l’Association de la presse anglo-américaine, exhortant les pays donateurs à « tracer » les armes qu’ils fournissent à l’armée ukrainienne.

« Les criminels sont déjà en train, en ce moment même, de se concentrer sur cela », a continué M. Stock, estimant que l’Union européenne [UE] pourrait être une « destination probable pour ces armes » car leur « prix sur le marché noir sont nettement plus élevés en Europe, notamment dans les pays scandinaves ».

D’où l’annonce faite ce 11 juillet par Ylva Johansson, la commissaire européenne aux Affaires intérieures. Ainsi, afin de prévenir le risque d’un trafic d’armes en provenance d’Ukraine, elle a fait savoir qu’un « hub de soutien pour pour la sécurité intérieure et la gestion des frontières » allait voir le jour en Moldavie, pays par ailleurs candidat à une adhésion à l’UE.

« Avec le lancement de la plateforme de soutien de l’UE pour la sécurité intérieure et la gestion des frontières en Moldavie, nous portons la coopération avec nos partenaires moldaves à un niveau supérieur pour faire face aux menaces. La plateforme renforcera notre action opérationnelle conjointe avec la Moldavie pour relever les défis posés par la criminalité organisée, notamment le trafic d’armes à feu ou la traite des êtres humains. Cela aidera également la Moldavie à participer à nos outils et instruments de l’UE en matière de sécurité intérieure », a fait valoir Mme Johansson, en marge du Conseil informel des affaires intérieure, à Prague.

L’idée est donc d’établir un cadre d’échange informel et de coopération policière impliquant les États membres de l’UE, la Moldavie et l’Ukraine, ainsi qu’Interpol et l’agence Frontex. Et, a priori, il était urgent de prendre une telle initiative, à en juger par les propos tenus par la commissaire européenne aux Affaires intérieures

« Nous avons quelques indications » sur un trafic. […] Nous savons combien d’armes il y a en Ukraine et bien sûr, toutes ne sont pas toujours entre de bonnes mains », en effet déclaré Mme Johansson, sans donner plus de précisions.

Aussi, il s’agit d’éviter un autre afflux d’armes vers l’UE, lequel viendrait s’ajouter à celui en provenance de l’ex-Yougoslavie.

« Nous avons toujours des problèmes avec le trafic d’armes depuis [les Balkans] au profit du crime organisé, qui alimente la violence des réseaux criminels dans l’UE. Donc nous devons nous préparer ensemble dès le début », a insisté la commissaire européenne.

New York Times - World

‘Mango Man’ Is the Fruit’s Foremost Poet, Philosopher, Fan and Scientist

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With 300 types of mangos to his horticultural credit, Kaleem Ullah Khan is quick to tell anyone in India and beyond about the infinite potential of the fruit and its tree, including as medicine.

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By Mujib Mashal and Hari Kumar

MALIHABAD, India — Theirs is a friendship of over half a century, the old man and his mango tree.

His days, spent with a monk-like contentment knowing that each could be his last, are now largely reduced to the tree’s shade and the tree’s care.

The tree, at least 120 years old, was there long before Kaleem Ullah Khan, 82, first came to this field in Malihabad, in the state of Uttar Pradesh in northern India. And it will be there long after he is gone.

But Mr. Khan has spent a lifetime grafting hundreds of different kinds of mango onto this mother tree — and by doing so, he has grafted his own life story onto it as well.

His profound affection is obvious as he runs his hand over the bend of a cut in the tree’s bark as if caressing an old scar. He walks the nursery surrounding the tree with the care he would use in tiptoeing over sacred ground, as he checks on the new saplings, readied to be sold far and wide. He has moved his bedroom to the edge of the nursery; he has stored the planks for his own future coffin nearby.

“If you look at it from a distance, it’s a tree. But when in fruit, you are in awe — what is this show?” he said, pointing to the tree’s dense branches that curled out like the tentacles of an octopus. “If you see through your mind’s eye, you will see that this is at once a tree, an orchard, and most importantly it is a college for the world’s mangoes.”

Mango has not only been Mr. Khan’s livelihood, but his identity. He has gained national, even global, fame as the “mango man” for his decades of experimentations.

The kinds of mango grafted over decades of work on branch after branch of the mother tree, now drooping with the sweet fruit, are so many that he struggles to remember all their names.

There is the NaMo mango, named after Prime Minister Narendra Modi in 2014, when he swept to power with the promise of growth and development for India; a mango named after Sachin Tendulkar, who led India’s national cricket team and is thought of as one of the sport’s outstanding batsmen; another named after the legendary Mughal-era dancer and courtesan Anarkali, whose story is told in many tales and films. The pulp of each side of a Anarkali mango has a different color, different aroma and different flavor.

One of Mr. Khan’s earliest varieties is named after Aishwarya Rai, the actress and model crowned Ms. World in 1994.

For his efforts, the Indian government awarded him one of the country’s highest civilian honors, the Padma Shri, in 2008.

Mr. Khan is philosophical about the fruit, and obsessive — like a scientist who, at the end of a lifetime of discovery, is resigned to the vastness of those still beyond his reach. He repeats to anyone and everyone his faith in the fruit’s infinite potential.

On a recent afternoon, he left the nursery to attend the swearing-in ceremony of Yogi Adityanath, the powerful chief minister of Uttar Pradesh. Mr. Khan was hoping to get a minute with Mr. Modi, the guest of honor, to make a pitch about what he is dedicating the remaining days of his life to: an effort to prove that extracts from the mango flower and the tree’s sap (which he adamantly refers to as “the tree blood”) can cure anything from impotency to heart disease.

But he never made it to the event, stuck in a traffic jam.

“My intention was to announce there that five men who are having strength problems — I will cure them for free,” he said, referring to erectile dysfunction.

Mr. Khan’s view of the mango — that we are all fleeting, but that the fruit is almost eternal — embodies the passion for it found across much of India. The country is the world’s largest producer of mango, much of it consumed domestically, often during heated debates about which region produces the most delicious variety, or how exactly the mango should be eaten. Sliced? Cut into cubes? Or slowly squeezed to pulp in your fist and then the juice — sweet, tangy, vibrant — sucked out of it through a hole at the top?

“We come, we eat mangoes, and we leave the world,” Mr. Khan said. “But as long as the world is there, this fruit will be there.”

He was born in 1940 in Malihabad, where his father, Abdullah, ran the tree nursery and raised 11 children.

The son was a distracted and miserable student. Before the news of his failing seventh grade — for the second time — reached his father, Mr. Khan packed a basket of mangoes and took a predawn train to his grandmother’s village about 200 miles away.

“I stayed there 17 days so I don’t get a beating,” he said with a smile. “When I came back, I quietly joined my father at the nursery. He didn’t say anything.”

That was the beginning of the son’s life of experimenting with the fruit: crossbreeding, grafting branches, growing new saplings.

One of the earliest trees he experimented on as a teenager dried up soon after, leaving him scarred — and with questions he wanted to answer. But it would be decades before he could return to grappling with those mysteries, as he had to focus on the nursery’s commercial work, to raise and support his own family.

It wasn’t until the 1980s that he turned his attention again to developing new kinds of mangoes, mainly on the 120-year-old tree to which he has grown so close.

The tree’s original type of mango — the “Asl-e-mukarar,” which translates to something like “the original, repeated” — is named after a tradition in local poetry readings where the audience, with shouts of “Mukarar, Mukarar,” requests a favorite line to be read again.

Mr. Khan continued to graft onto the old tree, eventually producing 300 different kinds of mangoes — each varying in color, size, taste, density and aroma. His method is exacting. First he carefully slices a wound into one of the tree’s many curling branches, then he inserts a piece cut from the branch of another type of mango tree and ties them together so they generate new tissue.

As word of his success spread, the presidential palace in New Delhi wanted one of his trees. Mr. Khan was elated, he said, “that a tree from a small man, the soil from this small place, Malihabad” would make it to India’s capital. He chose a younger tree on which he had grafted 54 different kinds of mangos.

“For three days, I was restless — how do I shift it? This is a delicate thing,” Mr. Khan remembered thinking. “Just like when a mother is putting a baby to sleep, feeding it milk, and the baby falls asleep and the bottle is removed and the baby doesn’t even notice — we have to remove the tree like this.”

Photos from the presidential palace archives show the planting ceremony in August 1999: A proud Mr. Khan, in his usual white kurta suit and white cap, watched as President K.R. Narayanan and other dignitaries shoveled dirt.

“The president joked to his wife that ‘this man is a scientist without education,’” Mr. Khan recalls. “I told him I am not a scientist — I am just a servant of this tree.”

If anything, Mr. Khan has a bone to pick with scientists.

Not far from his nursery in Malihabad is the Central Institute for Subtropical Horticulture, which began as the mango research institute in the 1970s. Scientists there dismiss Mr. Khan’s claim of hundreds of varieties, saying his efforts should be considered as just “new hybrids,” a scientific distinction that incenses Mr. Khan. Developing a new variety, the scientists say, requires years of experimentation and testing, as many as two decades of work before certification.

But they, too, were admiring of Mr. Khan’s dedication.

“What he is doing is an art,” said Neelima Garg, the director of the center who has spent 34 years there as a scientist.

As Mr. Khan prepares for what he sees as the final leg of his life’s journey, he spends most of his time around the old tree. About two months ago, he moved from the house where his wife, sons and grandchildren live, to another house on the edge of the nursery — taking up a bedroom that has a balcony overlooking the tree.

“Sometimes, the tree asks me questions — and I sit up and think about them,” he said. “It leaves me restless — what does it want? I think about the questions for hours.”

He has advised his children to complete his funeral and burial processions as quickly as possible after he dies — hence the planks for the coffin in the nursery storage, ready for quick assembling.

Through his mango work, Mr. Khan has made many friends and influenced many more, but he insisted he didn’t want crowds of people at his funeral. “I don’t want people to be bothered by having to come visit,” he said.

Mr. Khan is content with the fact that he will soon depart. A Muslim by faith, he believes in afterlife — and there, too, he sees the prospect of mangoes.

“My real home is there,” he said. “And it is written — that all the fruits of the world are there.”

“What bothers me is that all this will go to the grave with me,” he added about his way of developing new mangoes. “But what makes me happy is that all those people who took saplings, when their trees bear fruit, they will think of me.”

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L'Humanité

Jonathan Kikanga

Homme du jour

Pierre-Henri Lab

17,5 de moyenne pour son année de terminale, plus de 16 au baccalauréat ! Jonathan Kikanga a été reçu brillamment avec mention très bien. D’habitude, prompt à célébrer la méritocratie, le gouvernement ne s’est pas emparé de ce succès. Sans doute parce que le profil de ce jeune homme correspond à ceux que l’exécutif fait expulser et désigne comme bouc émissaire afin de détourner la colère sociale. Jonathan est né il y a dix-huit ans en République démocratique du Congo. Les chemins de l’exil l’ont conduit à Brest où il est arrivé à l’âge de 15 ans. Grâce au soutien d’Adjim, une association d’aide aux mineurs isolés, il intègre un lycée de la ville alors même qu’il était déscolarisé depuis quatre ans. Il fera sa rentrée à l’Institut national des sciences appliquées, prestigieuse école d’ingénieurs.

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New York Times - World

With Sign Language and Sound, an Artist Upends Audience Perceptions

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Christine Sun Kim’s poetic and political art pushes viewers to consider the limits, and misunderstandings, that come with communication in any language, whether spoken or signed.

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By Andrew Russeth

Last summer, a small plane hauled a sign with an intriguing phrase over Manchester, England: “The Sound of Smiling.”

At the Queens Museum in New York right now, “Time Owes Me Rest Again” is scrawled on a wall, each supersized word accompanied by curving lines swooping across the enormous mural.

And earlier this year, visitors to the Mildred Lane Kemper Art Museum in St. Louis were confronted with an atrium-filling artwork listing sources of personal trauma, including “Dinner Table Syndrome.”

“I’m finally at the point where I can do whatever I want, and I am going for it,” the artist responsible for all of this, Christine Sun Kim, said in American Sign Language from Berlin, her longtime home.

Ms. Kim, who was born deaf, said that while growing up, and later, as an aspiring artist, she knew she was being denied opportunities afforded the hearing.

That is a common experience, according to Gerard Buckley, president of the National Technical Institute for the Deaf and dean of the Rochester Institute of Technology, where Ms. Kim studied as an undergraduate. “Deaf children throughout the world,” Dr. Buckley wrote in an email, “all too often hear negative messages about their career aspirations.”

With Ms. Kim’s work now sought out by collectors and museums around the world, Mr. Buckley said she has become a role model for deaf children — and the artist said she’s now “trying to make up for all those years.”

Over the past decade, working in wry drawings (charts, text and musical notation), video, audio, performance and the odd airplane banner, Ms. Kim, 42, has made work that is poetic and political, charismatic and candid, and that upends the conventions of language and sound.

At MoMA PS1 in Queens in 2015, Ms. Kim staged an installation that asked visitors to hold a speaker in their hands and walk while trying to keep a protruding antenna in contact with a wire overhead. When done successfully, a voice emerged from the speaker, reading a text. It was a difficult task, a physical embodiment of how tenuous — and rigid — communication can be.

As her reputation has grown and her work has been featured in increasingly high-profile venues, she has become the very rare artist with a public platform that transcends the often insular art world.

At the 2020 Super Bowl, in what she said was an act of both protest and patriotism, Ms. Kim performed the national anthem in American Sign Language, or ASL. But Fox, which was broadcasting the game, showed her for only a few seconds before cutting away, a decision she condemned in a guest essay for The New York Times.

More About on Deaf Culture

Five years earlier, she delivered a hugely popular TED Talk about ASL, her art and navigating the hearing world. Initially hesitant about the TED invitation — “I was almost a little bit embarrassed about how corporate it was” — the talk, now viewed over two million times, changed her life, she said, bringing global attention to her work.

Ms. Kim has lived in Berlin for almost a decade, but she was born in Southern California to parents who had emigrated from South Korea. One of her drawings is a pie chart labeled “Why My Hearing Parents Sign,” and two of the larger slices read, “To Make Sure I Feel Loved” and “My Sister Is Also Deaf,” but the largest is “They’re Cooler Than Your Parents.”

In high school, Ms. Kim could not take a sculpture class because no interpreter was offered, and even at R.I.T. (which has a large deaf population, and named her a distinguished graduate this year), she could not enroll in some courses for the same reason.

Post-college, she decamped to New York, and worked as an assistant at the Lexington School for the Deaf and as an educator at the Whitney Museum while trying to figure out her future.

“Deaf people are always teachers by default,” she said, recalling that time. “We have to teach hearing people ASL, Deaf culture, whatever. So I think that inside, I had given up on being an artist, too.”

(Like many of her peers, Ms. Kim capitalizes the word Deaf to connote a shared culture.)

Ms. Kim got an M.F.A. from the School of Visual Arts in 2006, but was still feeling listless when she made a transformative trip to the German capital for a residency.

Many exhibitions in the city involved sound art, and that got her thinking.

“It took me a while to admit that I wanted to work with sound — maybe a few years, actually — because I was scared,” Ms. Kim said. “I thought that working with sound was something that was so oppressive, and ingrained or dominant in our society.”

But she eventually enrolled in Bard College’s sound program, which encourages experimental approaches to the medium, and earned her second M.F.A. in 2013, before settling in Berlin. On a previous trip there, she had met an artist, Thomas Mader, 38, now her husband and occasional collaborator. He learned ASL and helped teach it to their daughter, Roux, who just turned 5.

Much of Ms. Kim’s art nudges viewers to reconsider how they hear and perceive, and pushes them to think about the limits, and risks and misunderstandings, that come with communication in any language.

At the Queens Museum, the zooming lines in her gargantuan mural suggest comic-book action, but they actually chart the motions required to sign its defiant title, “Time Owes Me Rest Again.”

The piece “foregrounds ASL as a language — and it’s not generally centered in a monumental way in spaces,” said Sally Tallant, the museum’s director.

That enigmatic airplane banner (“The Sound of Smiling”) was from Ms. Kim’s “Captioning the City” project, whose texts, scattered playfully around Manchester, alluded to how closed-captioning can elucidate or obscure meaning, depending on how it renders nonverbal material like music.

Lately, echoes have been appearing in Ms. Kim’s work. “In my very Deaf life, everything is repeated or an echo,” she said. “Beth is basically repeating what I’m saying, and captions are a repetition or an echoing.”

(She was referring to Beth Staehle, her ASL interpreter for the video interview for this article.)

In the hearing world’s view of deafness, or in the Deaf community itself, Ms. Kim said, there’s always a danger of a single view, an echo, being repeated unthinkingly.

“Echo Trap” was the title of a sprawling mural exploring that danger, which she presented at a 2020–21 exhibition about art and disability at the Museum für Moderne Kunst, or MMK, in Frankfurt, Germany. A black line bounced along the walls, with the words “HAND PALM” atop it, nodding to the gestures for “echo” in ASL. It appeared to be engulfing the room.

Her similarly expansive work seen in St. Louis, “Stacking Traumas,” raised fraught topics like being stuck at dinner with hearing people who cannot sign. (That is “Dinner Table Syndrome.”)

Ms. Kim is part of “a whole generation of mostly young, American and female artists who are political and are activist, and doing some great work — the activism is part of their work,” said Susanne Pfeffer, the MMK’s director.

In the same MMK exhibition, Ms. Kim displayed work from “Deaf Rage,” a series of casual-looking charts that record her exasperation with the art industry and the broader world. One rage-inducing example: “Curators Who Think It’s Fair to Split My Fee With Interpreters.”

As part of her activism, Ms. Kim is the co-founder of an initiative with the designer Ravi Vasavan that promotes the use of a Deaf Power symbol, rendered as <0/.

“Deaf people have worked really hard to protect, to fight, to kind of be an activist — and there isn’t really room to have fun, to play, in our lives,” the artist said. “I feel like we don’t get to play enough because of our identities at times, or because of the way that society is set up.”

Ms. Kim’s mischievous and incisive art, and even her activism, attempts to correct that.

“I just want deafness to not be just about barriers,” she said while discussing <0/. “Deafness can also be about joy. It’s also about community. This is our way of telling people that.”

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New York Times - World

Security Forces in China Attack Protesters Seeking Frozen Funds

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After a rare mass demonstration, bank depositors demanding their money back were beaten, kicked to the ground and dragged away in the city of Zhengzhou.

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This article is part of our Daily Business Briefing

By Zixu Wang and Austin Ramzy

HONG KONG — A financial scandal in central China has touched depositors across the country, some of whom placed their life savings in four rural banks offering high rates of return, then found their funds frozen as investigators examined allegations of widespread fraud.

When the bank customers began showing up to demand their money, the authorities in the city of Zhengzhou tried to use health code apps meant to prevent the spread of Covid-19 to prevent them from traveling.

The city retreated after a backlash, and several officials were punished. But the depositors kept coming, with as many as a thousand gathering on Sunday.

This time the authorities sent in guards en masse to break up the demonstration. They beat the protesters, kicking them to the ground and shoving them onto buses — the harshest response yet to the bank depositors’ efforts to seek redress.

Photos and video of plainclothes security agents attacking the protesters were shared on Chinese social media, stirring anger over the use of force. While protest images are often quickly censored in China, the footage from Zhengzhou was still widely available on Monday, with one hashtag viewed 32 million times on Weibo, the Twitter-like service.

The protesters had gathered in front of the Zhengzhou branch of the nation’s central bank, the People’s Bank of China. Protesters interviewed by phone said that dozens of people had been sent to hospitals after being beaten.

“We came all the way to Zhengzhou to get our money back, and we didn’t want to have conflicts with anyone,” said Feng Tianyu, 31, who lives in the northern city of Harbin. “But the government sent so many people to deal with the unarmed people. We were cheated financially, beaten physically and traumatized mentally.”

Ms. Feng, who is two months pregnant, said men dressed in white shirts pulled her by her hair and arms onto a bus, where police officers beat some of the demonstrators. She said she was eventually taken to a hospital for stomach pains, but was refused admission.

The depositors say they are trying to recover the money they placed in rural banks using online, third-party platforms. The money has been frozen since April, when the police and banking regulators said they were investigating allegations of illegal financial activity.

Depositors from across the country have tried to go demand their money in person, even as the authorities have repeatedly shut down their messaging groups and tried to block them from traveling.

While the protests remain centered on four rural banks, all in Henan Province, China’s broader economic slowdown and the widening impact of Covid lockdowns could potentially expose more institutions and test the country’s relatively new deposit insurance mechanism.

Deposits in China are guaranteed up to 500,000 Chinese yuan, about $74,500, but many customers of the Henan banks deposited far more. If the Henan government determines their deposits were part of an illegal fund-raising scheme, it could complicate any efforts to recover their money.

Many of the protesters said they put their life savings in the banks and are now destitute. Ms. Feng said she deposited about $165,000, which was all of her savings plus her father’s pension money.

“I’m pregnant and have come this far because this money is really important to me,” she said. “If I don’t get the money back, I can’t have prenatal checks, I can’t have this child, and I can’t continue to support my 2-year-old daughter.”

After reports of the protest emerged on Chinese social media, Henan banking regulators said on Sunday that they were developing a plan to manage the crisis engulfing the four banks and to “protect the legitimate rights and interests of the public,” but offered no immediate details.

The China Banking and Insurance Regulatory Commission has accused the Henan New Fortune Group, a shareholder in the four banks, of illegally using third-party platforms and fund brokers to attract depositors from across the country, state media reported in April. The national regulator warned customers to not be lured by promises of extremely high returns or to hastily make bank deposits through third parties.

The police in the Henan city of Xuchang said on Monday that they were investigating a criminal gang headed by a man named Lu Yi, who they say may have used Henan New Fortune Group to amass control of the rural banks and used fictitious loans to illegally transfer funds. The scheme, which the police said began in 2011, included setting up online platforms to promote financial products and solicit new customers, according to the police, who added that some people have been arrested.

But several demonstrators said they felt the police and regulators had done too little to protect their interests, and worried that they might never see their money. Some, noting that the alleged financial wrongdoing goes back more than a decade, raised questions about whether the authorities had ignored earlier signs of fraud. Public pressure is now their only recourse, the protesters said in interviews.

“A single person is really too powerless; we attract the government’s attention only when we all get together,” said Zhang Xia, 38, an administrative assistant from the eastern city of Hangzhou.

Ms. Zhang said she was grabbed by her arms and legs and kicked in the stomach as she was carried away from the protest site. After a brief hospital visit, she left town quickly because she feared detention in Zhengzhou, boarding a train on crutches.

“We only came to make a statement about fairness, nothing else,” she said. “These brutal beatings and repression took us by surprise.”

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L'Humanité

Pour Lucie Aubrac, la guerre est aussi une affaire de femmes

Actu

La résistante lance un appel depuis Londres, le 20 avril 1944, sur les ondes de la BBC et, parlant au nom des Françaises, dénonce la barbarie nazie.

Benjamin König

Comment résumer une vie aussi riche, intense et digne que celle de Lucie Aubrac ? Quand elle prononce ce discours, le 20 avril 1944, à 21 h 25, au micro de la BBC, voici deux mois qu’elle est arrivée à Londres, après déjà plusieurs années de résistance. L’année précédente, en 1943, elle a organisé l’évasion de son mari, Raymond Samuel – qui prendra le pseudonyme « Aubrac » dans la clandestinité –, à Caluire, près de Lyon, où il avait été arrêté avec Jean Moulin. Lucie Bernard, de son nom de naissance, était arrivée à la fin des années 1920 à Paris, menant des études d’histoire et militant aux Jeunesses communistes.

Depuis juillet 1940, l’émission Honneur et Patrie est diffusée quotidiennement par la BBC, et Lucie Aubrac veut mettre en lumière le rôle des femmes dans l’ensemble des actions de la Résistance : le soutien, la solidarité, mais aussi la lutte, qu’elle soit logistique ou parfois armée. Et les déportations, citant les « 347 du camp d’Auschwitz ». Pour que ne soit jamais rabaissé ou oublié leur combat pour la paix. La guerre n’est jamais une seule « affaire des hommes ». 

Extrait du discours

Le Conseil national de la Résistance a lancé un appel à la conscience mondiale pour que soient connues les terribles conditions de vie et de mort que l’Allemagne fait subir aux patriotes français. Il signale dans son appel les 270 femmes françaises mortes au camp d’Auschwitz, en Silésie ; 270 sur 347 qui y furent déportées en janvier 1943, 270 femmes françaises dont certaines paient le crime d’être veuves d’otages fusillés à Paris. À cette longue liste il faut ajouter toutes celles qui, en France même, dans les prisons de Vichy et dans les prisons allemandes, connaissent souvent le même sort. “La guerre est l’affaire des hommes.” Mais les Allemands, qui ont menacé des femmes et asphyxié des enfants, ont fait que cette guerre est aussi l’affaire des femmes. Mais les Allemands et la police de Vichy ne connaissent pas le droit international, et cette guerre est aussi l’affaire des femmes.

Nous, les femmes de France – je dis “nous” car il y a deux mois seulement que j’ai quitté mon pays, nous, les femmes de France, avons dès l’armistice pris notre place dans ce combat. Notre foyer disloqué, nos enfants mal chaussés, mal vêtus, mal nourris ont fait de notre vie depuis 1940 une bataille de chaque instant contre les Allemands. Bataille pour les nôtres, certes, mais aussi bataille de solidarité pour tous ceux qu’a durement touchés l’occupation nazie.

Arrêtées, torturées, déportées, exécutées, vous restez dures et pures, sans confidences pour le bourreau.

La grande solidarité des femmes de France : ce sont les petits enfants juifs et les petits enfants de patriotes sauvés des trains qui emmènent leurs parents vers les grands cimetières d’Allemagne et de Pologne ; ce sont dans les prisons et les camps de concentration en France les colis de vivres, les cigarettes, le linge nettoyé et raccommodé, qui apportent aux patriotes entassés derrière les murs un peu d’air civilisé et d’espoir ; ce sont les collectes de vêtements et de vivres qui permettent aux jeunes hommes de gagner le maquis ; ce sont les soins donnés à un garçon blessé dans un engagement avec les Allemands.

Et puis maintenant que tout le pays est un grand champ de bataille, les femmes de France assurent la relève des héros de la Résistance. Dans la grande armée sans uniforme du peuple français, la mobilisation des femmes les place à tous les échelons de la lutte : dactylos, messagères, agents de liaison, volontaires même dans les rangs de groupes francs et de francs-tireurs, patiemment, modestement, les femmes de France menèrent le dur combat quotidien.

Vous n’êtes qu’un prénom, Jeannette ou Cécile, mais arrêtées, torturées, déportées, exécutées, vous restez dures et pures, sans confidences pour le bourreau. N’est-ce pas vous, héroïne anonyme, qui, arrêtée par la Gestapo, frappée au visage, défigurée, un œil perdu, vous évanouissant aux terribles coups de cravache sur le haut des cuisses, êtes restée silencieuse ? Ils vous ont enfermée avec les prostituées, sans soins pour vos plaies infectées.

C’est peut-être dans la cellule voisine que mourut Thérèse Pierre, les reins brisés par la torture, que Mme Albrecht attendit la hache du bourreau… Battues, méprisées, toutes seules devant la souffrance et la mort, si notre martyrologe est long, nous savons, nous, femmes de France, nous qui connaissons le prix de la vie, qu’il faut nos pleurs, nos souffrances et notre sang pour que naisse le beau monde de demain. » 

Retrouvez tous les discours de cette sérieMaximilien RobespierreAngela DavisWilly BrandtYasser ArafatJean JaurèsThomas SankaraLucie Aubrac

Discours pour la paixlucie aubrac2ème guerre mondialerésistance
New York Times - World

Turmoil in Sri Lanka

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Embattled Leaders in Hiding, Sri Lankans Ask: What’s Next?

Protesters in Sri Lanka roamed the halls and grounds of power without challenge as they waited to see who would take the reins of their economically devastated country.

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By Emily Schmall and Mujib Mashal

COLOMBO, Sri Lanka — Sri Lanka’s political and economic crisis offered a peculiar tableau Sunday after a day of high drama: The protesters were everywhere, cooking in the prime minister’s garden and even lounging in the president’s bedroom while the leaders were nowhere to be seen.

With President Gotabaya Rajapaksa and the prime minister Ranil Wickremesinghe both in hiding after indicating they would resign, it was not clear who was running the country. But it mattered little to the thousands who have flooded into the capital city, Colombo, since Saturday: For months they had felt they were on their own anyway as they queued up for hours — often in vain — for fuel and cooking gas, pared down their meals and scrambled for lifesaving medicine.

Opposition leaders clamored to decipher Mr. Rajapaksa’s intentions.

Would he actually quit on Wednesday, as officials have said, or was his silence a sign that he was gauging his options for a protracted fight? Discussions on who might succeed him were also taking shape, with the speaker of the Parliament viewed as the likely choice as interim president.

But it is clear that whoever takes the reins of government will be walking into a crisis, analysts said, inheriting a crashed economy with no easy solutions and a public that is exhausted and furious.

On Sunday, however, the protesters were busy savoring the apparent victory of being on the brink of bringing down a powerful political dynasty that has ruled the country for much of the past two decades.

The British colonial-era building serving as President Rajapaksa’s official residence has effectively become a free museum. The stream of visitors was so large, with people tightly packed into the halls and stairways, that activists had to put out calls encouraging people to visit the other top compounds they had overrun: the president’s offices and the prime minister’s residence.

“Open to the public,” they painted on the walls of the prime minister’s residence in large, bright letters.

Sri Lanka’s downward spiral has played out against a backdrop of global instability. In the wake of the Russia invasion of Ukraine and the economic sanctions against Moscow that followed, inflation, high energy prices and food shortages have afflicted much of the world. Even before that, the pandemic had disrupted the supply chain.

Sri Lanka was once held up as a potential economic success story that other developing nations could look to, and regional powers have jockeyed for influence over the island nation of 22 million. But its economy has been foundering for months, weighed down by heavy government debt tied to enormous infrastructure projects of questionable utility. The pandemic also wiped out the country’s crucial tourism revenue.

Now, Sri Lanka has become more of a cautionary tale.

On Sunday, as Army guards quietly patrolled the halls of the presidential mansion, some visitors admired the fine art work, the chandeliers, and the elaborately painted ceilings. Others sprawled across the president’s canopied bed, or peeked into the teak armoires or the cabinets in a kitchen where a man cooked rice in a large wok. The damage, if any, seemed minimal, aside from some graffiti urging the president to resign, some plastic bottle debris, several curtains pulled down and a few paintings slightly askew.

The protesters helped pick up trash from the mansion, sweep the floors, water the plants, and even returned about 17 million rupees, nearly $50,000, they had found at the mansion to the police — after counting the notes.

Deepa Ranawara, her husband and their two children were among those enjoying the festive atmosphere. Not typically activists, the family of four walked 15 miles to and from their home to the mansion on both Saturday and Sunday, leaving Ms. Ranawara struggling to stand because her legs were in such pain.

“People have suffered too much,” she said. “Never in my wildest dreams did I think this could happen in Sri Lanka.”

Ms. Ranawara and her husband took out a bank loan two years ago to open a corner store selling the basics — milk, sugar, rice, eggs — to supplement his income painting cars and pay for their daughter’s tutoring as she prepared for all-important final exams. Now, months into Sri Lanka’s worst economic crisis, the couple is struggling to repay the loan and restock the shelves.

“We eat maybe two times a day now,” Ms. Ranawara said. “We don’t even think about fish or meat.”

For more than two years, Mohammad Imran’s two children have been unable to attend school regularly in Colombo. First it was the pandemic. Now, it’s the economic crisis. Fuel has become scarce and the cost of everything from food to transportation has skyrocketed.

Mr. Imran cut expenses like taking his family out to dinner once a week, but wanted to celebrate Eid al-Adha, one of the most important Muslim holidays, with his children on Sunday. He borrowed some gasoline to fuel up his motorcycle and drove Barerah, 11, and Thameem, 5, to the presidential residence.

As he took in the majestic grounds, he said, “To see the kind of lifestyle he had, I feel it’s good for their education.”

The protesters blame President Rajapaksa, and the wider Rajapaksa family who held key positions in his government, for their misery.

In the face of growing unrest over the past year, the Rajapaksas initially denied that the economy was collapsing. As protesters took to the streets in the spring, the president tried to offer incremental compromises, asking his family members to leave their government positions and shuffling his cabinet. Even after the protesters forced his brother, the prime minister Mahinda Rajapaksa, to quit in May, the president continued to defy their calls for his resignation.

Late on Saturday, Mahinda Yapa Abeywardena, the speaker of the Sri Lankan Parliament, a Rajapaksa ally, said the president had told him he would resign on Wednesday. But neither Mr. Rajapaksa nor other officials around him have said so directly.

Security officials and political leaders close to the president have remained tight-lipped about his whereabouts, claiming ignorance or not answering calls. But Colombo was abuzz with rumors that the president had shifted to a military base on the outskirts of the capital. Those rumors followed speculation on Saturday, prompted by videos of luggage being rushed to a naval ship and government vehicles speeding toward the airport, that the president had left the city.

In the line of succession set out by Sri Lanka’s Constitution, Mr. Wickremesinghe, the prime minister, would ordinarily become the acting president. Many people believed he was gearing up for just that possibility, but on Saturday, Mr. Wickremesinghe announced his intention to resign as well. The fury against him is such that his private residence was set ablaze.

That leaves Mr. Abeywardena, the 76-year-old speaker of Parliament, as the likely interim leader.

“The constitutional position is that if the president resigns and there is no prime minister, the speaker of the Parliament can act as president for a period of one month,” said Jayadeva Uyangoda, a professor of political science at the University of Colombo.

The acting president will have a month to organize the election of a president from among members of Parliament. The winner will complete the two years left in Mr. Rajapaksa’s term before elections are due, analysts said.

Mr. Uyangoda said both the new president and the new prime minister, who will also come from Parliament, would be walking into a “crisis trap.”

While the protests have focused on the long-dominant Rajapaksa family’s abuses, the demonstrators are just as frustrated with the broader political class’s infighting. Organizers want the executive’s powers curbed, and they want more accountability and checks and balances in government.

Mr. Uyangoda said the new leaders would struggle to fulfill any promises because of the daunting economic crisis.

“The entire political class has also lost public trust,” he said. There is a “contradiction between the political class and the politically awakened citizens. Unless this contradiction is resolved constructively, we will continue to see instability.”

Emily Schmall reported from Colombo and Mujib Mashal from New Delhi. Skandha Gunasekara contributed reporting from Colombo.

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France24 - Monde

Assemblée nationale : la motion de censure contre le gouvernement d'Élisabeth Borne rejetée

Publié le : 11/07/2022 - 16:24Modifié le : 11/07/2022 - 20:03

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La motion de censure contre le gouvernement d'Élisabeth Borne présentée lundi par la Nupes n'a recueilli que 146 votes pour – loin des 289 votes requis pour son adoption , a annoncé la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet.

Premier test passé sans frayeur pour la Première ministre : l'Assemblée nationale a rejeté, lundi 11 juillet, la motion de censure de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) contre le gouvernement d'Élisabeth Borne, qui avait dénoncé par avance un "procès d'intention", là où l'alliance de gauche y voit une "clarification".

Avec 146 votes pour, la Nupes n'a même pas fait le plein parmi les siens puisque les insoumis, socialistes, écologistes et communistes représentent au total 151 députés. Six socialistes ont fait défection, dont Valérie Rabault et un non-signataire de la motion, Dominique Potier. Le seul votant hors Nupes est le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan.

C'est loin d'être assez pour renverser le gouvernement, ce qui aurait nécessité la majorité absolue de 289 voix et était impossible sans les suffrages des élus Les Républicains (LR) et Rassemblement national (RN).

Motion de censure : "Vous êtes, à cette fonction, une anomalie démocratique", lance @MathildePanot à @Elisabeth_Borne> "Il est logique que le refus de la confiance récolte la défiance." pic.twitter.com/bhS4AtOSy0

July 11, 2022

"Chacun a pu se compter" et "nous allons désormais pouvoir travailler", a réagi le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, soulignant que "le congrès de la Nupes est terminé" et que "le travail parlementaire va pouvoir commencer".

"Voici venu le moment de vérité. Cette motion de défiance tiendra lieu de clarification politique", avait attaqué auparavant la cheffe de file du groupe La France insoumise (LFI), Mathilde Panot, face à la Première ministre. "Ceux qui ne voteront pas cette motion de défiance seront les partisans de votre politique", de la réforme des retraites à "la politique de casse et d'injustice sociale", avait-elle ajouté dans une ambiance houleuse.

"Vous êtes, à cette fonction, une anomalie démocratique"

La motion a été conçue comme une démonstration de "défiance" à l'égard d'Élisabeth Borne, qui n'a pas de majorité absolue à l'Assemblée nationale et n'a pas sollicité de vote de confiance le 7 juillet, lors de sa déclaration de politique générale.

"Vous ne tirez votre légitimité ni des élections législatives, ni même du Parlement" et "vous êtes, à cette fonction (de cheffe du gouvernement), une anomalie démocratique", a encore lancé Mathilde Panot, devant des rangs clairsemés, notamment dans la majorité.

Et Élisabeth Borne de rétorquer aussitôt : "Nous pourrions être en train d'agir pour les Français" mais "au lieu de cela, nous débattons d'une motion de censure cousue de procès d'intention qui fait obstacle au travail parlementaire". "Les Français en ont assez des dialogues stériles et de la loi des postures", a ajouté la cheffe du gouvernement, qui avait appelé la semaine dernière les oppositions à "bâtir ensemble" des compromis au Parlement.

"Nous pourrions être en train d'agir pour les Français, au lieu de cela nous débattons d'une motion de censure cousue de procès d'intention", regrette @Elisabeth_Borne. >> https://t.co/EjlVicYS8N#DirectAN pic.twitter.com/B3ZeifGEeG

July 11, 2022

"Vous avez un peu trop pris la confiance", a embrayé le communiste Pierre Dharréville, quand le numéro un du Parti socialiste, Olivier Faure, a pointé la "majorité tacite" formée par les macronistes avec LR, et "le risque d'une majorité d'opportunité avec le RN".

Mais c'est le leader de LFI, Jean-Luc Mélenchon, qui "appelle les voix du RN à venir en soutien" de la motion, a répliqué la patronne des députés Renaissance Aurore Bergé : "La lune de miel, c'est avec vous."

"Nous n'avons pas besoin d'une crise de régime"

Pour sa part, le groupe d'extrême droite, en quête de respectabilité, a refusé de voter en faveur de la motion, cherchant à incarner "une opposition digne, ferme, constructive", a justifié Alexandre Loubet à la tribune. "Nous n'avons pas besoin d'une crise de régime", a-t-il poursuivi, dénonçant une "motion d'imposture".

Côté LR, même absence de soutien à la motion de gauche, perçue par certains comme "outrancière". "Vous n'avez pas notre défiance aujourd'hui, mais vous n'avez pas notre confiance pour autant", a justifié devant Élisabeth Borne leur oratrice Michèle Tabarot, dont le groupe jugera sur pièces l'action gouvernementale.

"Nous n'avons pas besoin d'une crise de régime", indique @AlexandreLoubet, "c'est pourquoi les députés RN ne soutiendront pas cette motion de censure.">> https://t.co/EjlVicYS8N#DirectAN #MotionDeCensure pic.twitter.com/4vBkY07orH

July 11, 2022

Les "Uber Files" sont restés un sujet lointain. La gauche n'a fait que de simples allusions à ces révélations par la presse d'échanges privilégiés entre la société américaine et Emmanuel Macron quand il était à Bercy. Selon Mathilde Panot, le président "roule pour Uber".

Les députés doivent désormais examiner le projet de loi sur la sécurité sanitaire et ses "mesures de freinage" face au regain de Covid-19. Ce texte vise à proroger des dispositifs de collecte de données de santé (tests Covid, vaccination) et mettre en place un passe sanitaire aux frontières si la situation sanitaire l'exigeait.

Les députés ont unanimement réduit en commission les délais d'autorisation de ces mesures, jusqu'au 31 janvier plutôt que fin mars, une "co-construction" saluée par LR et la majorité. Mais les élus RN ou certains élus Nupes contestent l'ensemble du projet de loi et entendent faire le procès de la politique sanitaire menée.

Avec AFP

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New York Times - World

Turmoil in Sri Lanka

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‘There’s Nothing’: Scarcity Deepens Desperation in Sri Lanka

The island nation was once an economic hope, with a growing middle class. Now many people are living on the edge, unable to buy even the basics.

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By Emily Schmall

COLOMBO, Sri Lanka — The woman stood in line for more than 14 hours for a passport, desperate to escape the economic crisis engulfing Sri Lanka.

Selwi Thangawelu, a Sri Lankan mother of two, had secured a job as a housekeeper in Kuwait, money she needs for their school fees and books. Her husband’s job as a garbage collector is no longer enough to cover food and fuel, the price of which has soared as the country’s situation grows increasingly dire.

For three weeks, Ms. Thangawelu and her husband have survived on rice, saving the vegetables they can afford for their children.

“I am a little scared,” she said, “but there’s no way to stay.”

Sri Lanka, an island nation of nearly 22 million people, was once an economic hope, with a highly educated populace, a solid middle class and median income among the highest in South Asia. Now many people are living on the edge, unable to buy even the basics.

Grocery shelves are barren, and what food is left is increasingly unaffordable. Fuel supplies are so low that people wait in line for days for a few gallons. Some people are marooned at home, while others travel long distances on foot, the main traffic on streets that months ago were busy with cars and auto rickshaws.

“This is the first time in my life that it is so hard,” said Deyarathna Liyanage, an 80-year-old farmer.

His family is among the more fortunate. At a time when many in the country are going hungry, they can subsist on their vegetable garden, banana trees and rice from a small paddy.

“There’s nothing to eat. There’s no petrol. We can’t go anywhere,” he added. “There’s nothing at all.”

The economic crisis came to a head this weekend, as thousands of people stormed the official residence and office of the president, Gotabaya Rajapaksa, demanding his resignation. A breakaway mob burned down the private home of the prime minister, Ranil Wickremesinghe.

Mr. Rajapaksa hasn’t been seen or heard from publicly since the protesters’ break-in, but on Monday a spokesman for the prime minister reconfirmed the president’s plan to step down.

Whoever ends up running Sri Lanka will inherit a crisis without an easy resolution. The country is essentially bankrupt, financial straits made worse by rising inflation worldwide. And vital creditors, like India, have indicated that their largess is not unlimited, leaving the country without much ability to import much-needed fuel, food and medicine.

Ordinary Sri Lankans are paying the price for government mismanagement and missteps.

Mr. Liyanage used to contribute to the family’s income by selling rice, which he grew using chemical fertilizers from the government. Then officials banned fertilizers overnight, battering harvests. After the misguided policy was lifted, the price of fertilizer soared, and the government stopped giving it away.

He now uses compost, which he said resulted in yields only about a fifth of what he used to harvest.

“Before there was a good profit from rice,” he said. “Now, it’s a loss if we sell it, but it’s still cheaper to grow than to buy.”

Mohammed Rafiq, who sells mangos and mangosteens on the street, has so few customers that he has halved his prices, even though he is paying more to his supplier in southern Sri Lanka.

There is “less food, less electricity,” said Mr. Rafiq, a father of four. “Everything is less.”

The streets of Colombo are mostly empty of cars now, except for those parked in lines stretching several blocks waiting for a turn at a fuel pump. Every few days, Sri Lanka’s energy minister posts updates on Twitter about the expected arrival of diesel and gasoline shipments — and people rush to get them.

Hamdan Fawmy, who normally drives tourists to Sri Lanka’s famous beaches and Buddhist temples, has hardly worked in months. Tourism, once the lifeblood of the Sri Lankan economy, has evaporated, first hit by the Covid pandemic and then by the turmoil.

He waited in his compact S.U.V. for four days this week to refuel. With strict rations in place, he was only given enough for two days of driving.

He fears the protesters’ success — in forcing Mr. Rajapaksa to resign — will only make things worse. “If there’s no government, will it be eight days of waiting? Will there be fuel at all?”

The inequalities in the country have deepened in the desperation. For a small sliver of the population, the economic collapse is more of an inconvenience than a true hardship. Wealthier Sri Lankans with access to funds outside the country can more easily ride out the inflation pressures, given the rapidly falling rupee.

At a branch of an upmarket grocery store, Keells, there was plenty of fresh produce and bulk grains, although prices have tripled since April. Racks of imported ice cream, chocolate and alcohol were empty.

On Sunday, women in finely stitched silk saris and men in bespoke suits filled the ballroom at the Kingsbury, one of Colombo’s luxury hotels, for an elaborate wedding engagement party. A day earlier, protesters with tear gas burning their eyes found the doors to the hotel locked.

“Sri Lanka’s poor and middle classes have shown that they are very politicized, they have no patience any longer, they are ready to act and take direct action any moment,” said Jayadeva Uyangoda, a professor of political science at University of Colombo.

The crisis has derailed years of progress. Schools have been closed in recent weeks in a bid to save fuel. Pharmacies are out of standard over-the-counter medicines. Companies have forced employees to take pay cuts.

As head of human resources for a Sri Lankan company, Gimhanikari Yawasam, 41, has had to field many difficult calls from employees upset about recent salary cuts. “From an organizational level, we are doing our best to support their well-being, but what we can offer is limited,” she said.

She and other employees started working from home several weeks ago, since public transportation options have disappeared, with the nation’s fuel supplies nearly depleted.

At home, she and her children find their work is often interrupted by power cuts. When her mother suffered from a stomach bug recently, Ms. Yawasam couldn’t find antibiotics.

“We have been struggling with so many issues, but now it has become critical,” she said.

An increasing number of Sri Lankans are eager to join the 3 million people in the diaspora, many of them refugees from the country’s civil war, which ended in 2009.

In this crisis, people have been standing in line for days at Colombo’s passport office. Dozens trying to flee by boat have been apprehended in the Indian Ocean by the Australian coast guard.

Paramasivam Satheesh, 36, has driven an auto rickshaw — the most popular form of public transport in Colombo — for 15 years. The wait for fuel has gotten so long that he has stopped picking up fares.

He has used the little fuel he has left to drive his wife, Ganesan Kajanthiny, 35, and their 5-year-old son, Magadheesh, to Galle Face, an oceanfront park.

There they can pick up free food from the makeshift protest camp that has operated for months with the mission of forcing Mr. Rajapaksa’s resignation.

Mr. Satheesh is wary of the protest winding down too soon. “If they stop giving it, we’ll have to beg on the road,” he said.

His plan, if the fuel shortage eases, is to start picking up fares again, to earn enough money to apply for a passport. He could then look for work as a welder in Europe or the Middle East, and sell his auto rickshaw.

Glancing at his wife, Ms. Kajanthiny, in the back seat, he said, “She can manage alone.”

Aanya Wipulasena and Skandha Gunasekara contributed reporting from Colombo, and Mujib Mashal from New Delhi.

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New York Times - World

Russia-Ukraine War

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Ukrainian Medic’s Months in Russian Cell: Cold, Dirty and Used as a Prop

Yulia Paievska was already well known in Ukraine when she was captured, but the trauma she describes has made her a symbol of bravery and sacrifice.

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By Valerie Hopkins

KYIV, Ukraine — During the siege of Mariupol, in southern Ukraine, Russians pounded the city with artillery and blocked civilian escape routes, creating one of the worst humanitarian crises of the war. As Ukrainian soldiers holed up in the Azovstal steel plant, the medic Yulia Paievska took on the dangerous work of evacuating families from a city under constant assault.

Ms. Paievska, 53, was already well known in Ukraine as Taira, a nickname she first used in the video game World of Warcraft. Her all-female volunteer medic group, called Taira’s Angels, had become famous in Ukraine during the earlier war in the eastern Donbas region.

So when Russian soldiers captured her on March 16 as she was evacuating a group from Mariupol, they knew exactly who she was. Held for three months, unable to communicate with her husband and daughter, she became a symbol of Ukrainian bravery and self-sacrifice.

In an interview with The New York Times, conducted by video from the Kyiv hospital room where she has been recovering since her release around three weeks ago in a prisoner exchange, she accused her captors of torture, including relentless beatings.

“All three months I spent in a cell, in the basement — only looking at a small piece of sky and thistles in the window,” she said.

She quickly learned that Russian treatment would be harsh. After being captured with her driver, she was taken to a prison in Russian-occupied Donetsk, where she asked to make a phone call. “You have watched too many American films,” she was told. “There will be no calls.”

She was thrown into a freezing cell and repeatedly questioned for hours. Over the first five days, she said, she was given no food and about half a glass of water a day.

“They tried to squeeze evidence out of me,” she said, convinced she had secret information about an attack on Russia. “They wanted me to admit that I was a Nazi, that I did some nasty things, killed someone. I didn’t incriminate myself. It cost me dearly.”

The Russians dragged her in front of cameras for a propaganda video, released 10 days after her arrest, in which she was compared to Hitler and accused of using children as shields.

But Ms. Paievska had shot her own videos before her capture, using a head-mounted camera. The day before she was detained, she gave one of her memory cards to Associated Press journalists, who hid it in a tampon and then left Mariupol. A month after the release of the Russian video, The A.P. published her footage.

It shows what she saw as she treated children and soldiers. In one clip, shot two days after Russia invaded in late February, she ordered colleagues to wrap a blanket around a freezing Russian soldier.

“We treat everyone equally,” she told the soldier, who expressed surprise.

The kindness was not returned.

Better Understand the Russia-Ukraine War

Ms. Paievska was thrown into solitary confinement and for a month deprived of her thyroid medication and asthma inhaler. She was eventually put into a 10-by-20-foot cell with 21 other women. Two or three shared each bunk, making sleep difficult.

Ms. Paievska was an aikido trainer and designed books and ceramics before Ukraine’s Maidan revolution, the protests that led to the ouster in 2014 of a pro-Russian president. As thousands camped out in Kyiv’s central square for months, she retrained as a medic to care for injured protesters.

When Russian-backed separatists started a war that year in the Donbas, she volunteered on the front. She joined the military in 2018, heading the evacuation department in a mobile hospital in Mariupol, but left military service in 2020 and resumed her volunteer work. She estimates she trained more than 8,000 people in tactical medicine.

Live Updates: Russia-Ukraine War

During her detention, Ms. Paievska said, little was offered in the way of supplies. She had one pair of underwear and one sturdy pair of Levi’s. She was saved from the cell’s bitter cold because she had a fur coat on when she was captured.

“They didn’t give us towels or anything,” she said. “No toothpaste, no toothbrush, nothing.” She said she was allowed to shower only once in three months and never got to leave the building to walk in the yard.

Many of the women detained with her had psychological problems, she said.

In the prison offices, officials hung portraits of Stalin and two chiefs of his secret police, Genrikh Yagoda and Lavrenti P. Beria. In Vladimir V. Putin’s Russia, the reputations of the men, who played major roles in purges of Stalin’s opponents, are being rehabilitated.

The detainees were made to sing and chant pro-Russian songs and slogans.

“Of course, they forced us to sing the Russian anthem,” she said, adding, “I learned it. ‘Glory to Putin! Glory to Russia!’ All these stupid chants.”

Ms. Paievska’s treatment tracks with the torture and poor care that the United Nations has documented in prisons in the Donetsk region since 2014, when Russian-backed separatists took control there.

In a report issued last summer, the United Nations said 4,300 to 4,700 detainees had been “systematically” tortured and mistreated.

Since Feb. 24, when Russia launched its full-scale invasion of the country, “it would be fairly safe to assume conditions have further deteriorated,” said Matilda Bogner, the head of the U.N.’s Human Rights Monitoring Mission in Ukraine.

Ms. Paievska said she relied on her martial arts practice and her background in psychology to cope.

“I understood what techniques they applied to me,” she said, “and what I needed to do not to break, not to bend.”

After three months in custody, she said, one day a guard opened the cell door. He told her to turn her back.

“They put a bag over my head,” she said, led her carefully out to a car, then “took the bag off my head and took me away from Donetsk without saying anything.”

She didn’t know if she would be exchanged or shot. A woman who was released later told her that detainees were told that she had been killed.

President Volodymyr Zelensky of Ukraine announced her release on June 17 in his nightly address. “We will keep working to liberate everyone,” Mr. Zelensky promised.

The number of Ukrainians still in Russian custody is not clear. Late last month — the day after a transfer of 144 Ukrainian soldiers, the largest prisoner swap since February — a press officer for the Russian Ministry of Defense said it held 6,000 Ukrainian prisoners of war, a number that could not be verified independently.

In captivity, Ms. Paievska said, she heard only propaganda about the situation in Ukraine.

“Now I am soaking everything up like a sponge,” she said, though much of the news is painful — so many friends lost, so many wounded.

And she is contending with the toll of the Mariupol siege and her captivity.

“When I was released, I was physically exhausted to the extreme,” she said. “I have consequences from this, and I probably will for the rest of my life.”

She lost more than 20 pounds and has trouble sleeping. Her detention has left her with mental symptoms, too, she said.

“I already had shell shock in Mariupol, and then I had to endure so much, so my memory is not very good,” she said. “But I remember what I have to.”

Memories of horrors witnessed can be hard to shake.

Footage Ms. Paievska smuggled out of Mariupol shows her caring for two children whose parents had been killed during fighting at a checkpoint. The boy was hurt, too, and in the video she begs him, “Stay with me, little one.” Moments later, he dies. Her camera captures her turning away, crying.

“I hate this,” she says as she closes his eyes.

Oleksandr Chubko contributed reporting.

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New York Times - World

The Assassination of Shinzo Abe

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Suspect in Abe Shooting Held a ‘Grudge.’ Scrutiny Falls on a Church.

The Unification Church, with links to conservative political parties worldwide, said Monday that the mother of the man charged in Shinzo Abe’s death was a member.

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By Ben Dooley and Hisako Ueno

TOKYO — When Tetsuya Yamagami was arrested after the assassination of former Prime Minister Shinzo Abe of Japan, he told the police he had “a grudge” against a “certain group.” But the authorities haven’t identified the organization or explained its connection to Mr. Abe.

Scrutiny, amid a swirl of Japanese media speculation, is now focused on the Unification Church, the Christian group known for its mass weddings and efforts to cultivate relationships with conservative political parties worldwide.

At a news conference on Monday, church officials detailed the organization’s ties to Mr. Yamagami’s mother, describing her as a longtime member. She had joined the church in 1998 but lost touch with the group for a long period before returning earlier this year, Tomihiro Tanaka, the head of the church’s Japan branch, said.

The church, which did not specifically identify itself as the group cited by the police, said it had no records indicating that Mr. Yamagami had ever been a member and was not aware of any threats directed by him at its members. The church also said it had had no direct relationship with Mr. Abe, although it had interacted with other lawmakers through an affiliated organization.

The police have revealed few details about Mr. Yamagami, 41, who has been charged with murder. Mr. Abe was shot from behind with a homemade gun in Nara on Friday while delivering a speech for a candidate two days before a parliamentary election.

After his arrest, Mr. Yamagami told police that he had served in Japan’s military. A person with his same name and date of birth served three years in the country’s Navy.

During a news briefing on Monday, the police said that Mr. Yamagami had confessed to testing an improvised weapon the day before the shooting of Mr. Abe. The police said Friday that several improvised guns had been seized from Mr. Yamagami’s apartment.

The shooting shook a nation where gun violence is rare, but during a wake for Mr. Abe on Monday night at one of Tokyo’s largest Buddhist temples, there were few signs of increased security. Mourners coming in off the street deposited flowers in front of a photo of Mr. Abe. Nearby, a stream of dignitaries in black suits and dresses walked in from nearby train stations or arrived by car at a guarded gate, though no one seemed to be imposing strict security checks.

Mourners gathered one day after Mr. Abe’s Liberal Democratic Party swept to victory in elections for the Upper House of Parliament. On Monday afternoon, Prime Minister Fumio Kishida praised Mr. Abe’s leadership and pledged that the newly empowered L.D.P. would work to realize his long-held goals, including revising the country’s pacifist Constitution.

The Japanese people had issued a “rousing call,” for the party to ensure Mr. Abe’s legacy, he said. “It’s unbearable that a great leader beloved by all the world had his life suddenly robbed by violence.”

The Unification Church was founded in South Korea in 1954 by the Rev. Sun Myung Moon. It later expanded overseas, building a network of newspapers and civic organizations that it used to develop ties with conservative political parties around the world. It also generated questions about its recruiting and business practices. In the 1970s and 1980s, the group faced lawsuits over soliciting funds and charges of “brainwashing” by parents who said their children had been forced to join.

The church established its branch in Japan in the late 1950s, and it soon found common cause with right-wing Japanese politicians, including Mr. Abe’s grandfather Nobusuke Kishi, over their shared animosity for Communism.

Ties between church-affiliated organizations and members of the ruling L.D.P. developed in the following decades as the church grew in size and Japanese followers generated billions of dollars in income for the group.

But the Unification Church’s influence in Japan has dwindled in recent decades, and it has had difficulty recruiting new members since a schism following Mr. Moon’s death in 2012, said Yoshihide Sakurai, a professor of sociology and religion at Hokkaido University who has studied the Unification Church in Japan.

Groups related to the church have continued to attract some top Japanese lawmakers to their events.

In 2021, Mr. Abe and other politicians from several countries, including the United States, addressed a gathering in South Korea run by a Unification Church-affiliated group. Speaking by video feed, Mr. Abe praised the group for its “focus and emphasis on family values.”

And in 2022, during a conference in Seoul promoting peace on the Korean Peninsula, a speaker delivered brief written remarks on Mr. Abe’s behalf. They expressed hope the meeting would “open up new paths for peaceful reconciliation.”

News reports of Mr. Abe’s connection to the 2021 event drew criticism in Japan from the country’s Communist Party and other groups, including a lawyer’s association that has mounted a decades-long campaign against the Unification Church’s activities in Japan.

In an open letter to Mr. Abe, the association, The National Network of Lawyers Against Spiritual Sales, asked the former prime minister to sever his association with the church and its affiliated organizations, writing that “cooperating with and supporting these events is absolutely not a good idea.”

His connections to the Unification Church were probably “very weak,” Mr. Sakurai said, describing Mr. Abe’s remarks to the group as “ordinary work for politicians who wanted to collect votes.”

The church was just one of many religious organizations with right-wing political beliefs that Mr. Abe and his fellow conservatives in the L.D.P. have counted on for political support, said Levi McLaughlin, an associate professor at North Carolina State University who studies the connection between politics and religion in Japan.

“None of this is unusual, and it’s certainly not exclusive,” he said, adding that it just “happens that the church shares a lot of the policy platforms of the L.D.P. and specifically of Abe.”

Motoko Rich and Hikari Hida contributed reporting.

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Le Figaro

Six conseils pour réduire le risque de développer un cancer du sein, le plus meurtrier chez la femme

Tiphaine Honnet

CONSEILS - Avec environ 58.000 nouveaux cas chaque année, le cancer du sein reste le plus meurtrier des cancers féminins. Pour lutter au mieux contre cette maladie, le dépistage compte, mais pas seulement. Des gestes simples au quotidien aussi.

Une femme avertie en vaut deux, et bien plus. C'est peu ou prou l'objectif de GHD, marque d'outils et d'accessoires de coiffage professionnel, qui participe activement à la lutte contre le cancer du sein depuis maintenant 18 ans. Pour appuyer ses efforts, GHG a initié début juillet la campagne mondiale «Take control now», avec le lancement de la collection Pink, en édition limitée, comprenant 4 appareils de coiffage, et une action de sensibilisation à la détection de tous signes éventuels de la maladie. La Ligue contre le cancer s'est associée à l'événement. Leur délégué prévention et promotion des dépistages, le Dr Emmanuel Ricard, nous informe sur les actions simples à inscrire à notre routine, pour se protéger.

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Deux à quatre heures de sport par semaine

Cette habitude saine possède un rôle protecteur, insiste Emmanuel Ricard de la Ligue contre le cancer. Selon le médecin généraliste, activer ses muscles aide à réduire le risque de contracter la maladie de «20 à 40%». «Une pratique sportive consomme de l'énergie et vise à diminuer le stockage des graisses, lesquelles sont un terrain favorable pour le développement des cellules cancéreuses. En parallèle, sur le plan hormonal, le sport régule également la sécrétion d'insuline et renforce le système immunitaire», confirme-t-il.

Le sport aide à réduire le risque de contracter la maladie de 20 à 40%

Existe-t-il un sport plus approprié qu'un autre ? Non, le Dr Emmanuel Ricard préfère parler d'un «effet dose» : «plus on varie le type d'activité physique plus c'est efficace», assure-t-il. En pratique, on peut s'essayer à la marche nordique un week-end, à la randonnée en montagne ou au longe-côte à la mer pendant les vacances. Au quotidien, des activités comme le jardinage ou le bricolage sont toutes aussi valables, ajoute le médecin de la Ligue contre le cancer.

«Deux à quatre heures de pratique par semaine sont nécessaires pour avoir une réelle action, souligne-t-il. Cette moyenne peut être facilement atteinte grâce à des petits gestes au quotidien, comme prendre les escaliers au lieu de l'ascenseur ou se déplacer le plus possible à vélo.»

Les bienfaits du sport sur la santé d'une personne atteinte d'un cancer ne sont plus à démontrer. Les médecins recommandent la pratique d'une activité sportive pendant un traitement oncologique, pour diminuer les symptômes difficiles associés à la maladie (fatigue, douleurs...) mais aussi pour accroître les chances de guérison.

En vidéo, le film avec Zoé Felix, dédié à l'Institut Curie et à NRB Vaincre Le Cancer

Déchiffrer les étiquettes alimentaires

Plus qu'une pomme par jour, c'est bien l'assiette entière qui éloigne du médecin. Le Dr Emmanuel Ricard insiste ainsi sur l'importance de diminuer la quantité de graisses et de sucres ingérée. «Le surpoids est incriminé dans le risque du cancer du sein, rappelle-t-il. Il est crucial de maîtriser les comportements de grignotage et de compensation, en particulier vis-à-vis de la consommation de produits transformés, riches en graisses et sucres cachés.»

Pour s'y retrouver en supermarché, le médecin généraliste plébiscite le Nutri-Score, ce label populaire aux cinq couleurs et lettres (A à D), qui offre une synthèse des informations nutritionnelles d'un produit. «Favorisez les produits étiquetés “A” et évitez ceux qui dépassent la note de C», indique le médecin de la Ligue contre le cancer.

De l'alcool avec grande modération

«L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération». Nous connaissons parfaitement le message martelé par les autorités sanitaires. Mais il faut l'avouer, chacun à son interprétation de ladite modération. Les recommandations officielles limitent de leur côté la consommation à 10 verres étalés sur toute la semaine, sans dépasser deux verres par jour, et en se gardant deux jours sans alcool dans la semaine.

On estime que l'alcool serait responsable de plus de 12.000 cas de cancer du sein sur les 58.000 déclarés chaque année

Le Dr Emmanuel Ricard le rappelle : cette boisson est non seulement calorique, mais aussi toxique pour l'organisme «dès le premier verre». «On estime que l'alcool serait responsable de plus de 12.000 cas de cancer du sein sur les 58.000 déclarés par an, signale-t-il. Un facteur de risque en augmentation chez les femmes, selon le spécialiste, à cause de l'essor de la consommation festive en grande quantité, aussi appelée binge drinking. Et si au lieu d'attendre le Dry January , on tentait le Dry Summer, voire Year ?

Chasser les molécules toxiques dans la salle de bains

Au rayon des cosmétiques, la modération est aussi au programme. La présence de certains composés chimiques dans nos crèmes et notre maquillage peut altérer notre santé. Un des ennemis publics notoires du cancer du sein se trouve précisément du côté des perturbateurs endocriniens, ces substances capables d'interférer avec le fonctionnement de notre système hormonal, définit le Dr Emmanuel Ricard. «Certaines comme les phtalates ou les parabens, sont suspectés de contribuer au développement du cancer du sein», note-t-il.

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Qui dit produit d'hygiène, dit aussi déodorant. Les sels d'aluminium, présents largement dans la composition de ce produit, se retrouvent depuis des années sur le banc des accusés, suspectés de favoriser l'apparition du cancer du sein. Le professionnel de santé préfère parle d'une fake news. «On pense que cette substance pourrait remonter du ganglion lymphatique, situé à proximité de l'aisselle, pour s'étendre vers le sein mais le déodorant n'est pas un saumon qui remonte le courant. En réalité, ce sont les cellules cancéreuses qui s'échappent du sein vers le reste de l'organisme, et non l'inverse», nuance-t-il.

Dépistage : les bonnes pratiques

Allaiter (si on le souhaite)

L'allaitement, comme la maternité, divise la société. S'il s'agit d'un choix individuel et non d'une norme, cet acte possède malgré tout des avantages pour la santé de la mère. «Plusieurs études scientifiques, dont celles du Centre international de recherche sur le cancer, ont établi un lien entre l'allaitement maternel et la réduction du risque de développer un cancer du sein, rapporte Emmanuel Ricard. En allaitant 5 mois, on estime que le risque est réduit de 2% et s'il est prolongé sur 12 mois, on atteint une diminution de 4,2%.»

Comment l'expliquer ? Plusieurs mécanismes entrent en ligne de compte. D'abord, cet effet s'explique par une diminution des cycles, liée à l'absence de règles pendant la grossesse. «Les mois de grossesse et d'allaitement diminuent l'exposition des cellules mammaires à l'œstrogène et ainsi au facteur de risque hormonal», précise le professionnel de santé. D'autres pistes scientifiques suggèrent également un effet «autonettoyant», grâce au drainage du sein au moment de nourrir le bébé et à son lait riche en protéines et en graisses, ajoute Emmanuel Ricard.

Atteinte d'un cancer, elle se filme en train de danser et les internautes adorent

Dormir dans l'obscurité la plus totale

Travailler en horaires décalés, alternés, ou de nuit, bouleverse aussi sensiblement le corps. En pratique, notre horloge biologique, ce chef d'orchestre situé dans le cerveau, se régule en s'exposant à la lumière naturelle. Or, si on prolonge cette exposition de façon artificielle le soir avec une luminosité forte, notre organisme ne saura plus faire la différence entre le jour et la nuit, nous apprend le Dr Emmanuel Ricard. «S'il est répété, ce comportement entraîne un dérèglement hormonal, notamment de la sécrétion de la mélatonine et du cortisol, responsable de la régulation des sucres et des graisses et in fine, un effet immunosuppresseur, ce qui peut générer une plus forte sensibilité aux infections et un développement des cellules cancéreuses», détaille le médecin de la Ligue contre le cancer.

D'après le soignant, ce raisonnement ne s'applique pas seulement aux travailleurs de nuit. Les utilisateurs d'écrans et de toute source lumineuse intense sont aussi concernés. C'est pourquoi la meilleure attitude à adopter en soirée reste de dormir dans le noir complet.

Six astuces pour rendre la marche aussi efficace qu'un footing

Le footing ? Très peu pour vous. En revanche, vous aimez marcher et souhaitez accélérer la cadence pour vous défouler et vous muscler. De simples ajustements permettent de transformer une balade, suivez le guide.

Ces aliments phares de l'été et dont il faut pourtant se méfier

Cet été, la probabilité pour que vous consommiez des chips de légumes, des smoothies et des fruits au petit-déjeuner est élevée. Attention, erreur. Passage en revue des faux-amis présents dans nos assiettes.

Le Figaro

Trois quarts des Français estiment que l'humour n'est pas assez valorisé au travail

Près de six personnes interrogées sur dix aimeraient que leurs collègues puissent plaisanter plus souvent.

Et si on réhabilitait les blagues et autres calembours au bureau ? Selon une étude réalisée par LinkedIn* et publiée lundi, cela semble être le souhait de la plupart des actifs. Près de trois quarts des professionnels sondés en France (78%) affirment en effet que l'humour est l'émotion la plus sous-estimée et la moins valorisée au travail.

Résultat, peu de blagues à la machine à café ou à la photocopieuse. Alors même que près de six répondants sur dix aimeraient que leurs collègues puissent plaisanter plus souvent. Et que près de sept sur dix (69%) estiment que blaguer permet de détendre l'atmosphère au travail. Mais à l'inverse, environ un quart des personnes interrogées (23%) considèrent qu'il s'agit d'un manque de professionnalisme.

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L'étude du réseau social professionnel tient par ailleurs un palmarès des pays où l'on se fend le plus la poire entre collègues. Ce sont les Indiens et les Italiens qui arrivent en tête, avec plus d'un tiers des professionnels (38%) qui plaisantent au moins une fois par jour. Les Australiens s'avèrent être les moins drôles (29%), derrière les Allemands (36%), les Britanniques (34%), les Néerlandais (33%) et les Français (32%).

Plus largement, les Français semblent davantage oser partager leurs émotions au bureau qu'avant. La pandémie de Covid-19 jouant un rôle d'accélérateur. Près de la moitié des sondés (46%) disent ainsi être plus ouverts et enclins à partager leurs émotions dans leur milieu professionnel aujourd'hui qu'avant la pandémie. Y compris les émotions négatives. Près de la moitié (49%) confie avoir déjà pleuré devant leur employeur ou un de leur collègue.

Les jeunes générations à l'aise pour partager leurs émotions

«Les frontières entre le travail et la maison n'ont jamais été aussi floues au cours de ces deux dernières années empreintes de profonds changements. Cela a donné aux professionnels le sentiment qu'ils peuvent montrer plus de vulnérabilité et de franchise les uns envers les autres», analyse Esther Ohayon, directrice de la communication de LinkedIn France, citée dans un communiqué.

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Les jeunes générations sont les plus ouvertes à partager leur bonheur ou leur blues avec leurs collègues. En effet, 59% des sondés de la Génération Z (les 18-25 ans) et 46% des Millenials (les 26-41 ans) disent davantage exprimer leurs émotions au travail, loin devant les plus de 55 ans (24%).

Malgré tout, près d'un Français sur deux (45%) hésite toujours à se livrer par crainte d'être jugés et stigmatisés. Les femmes en sont les premières victimes, puisque 58% des sondés estiment qu'elles sont davantage jugées que leurs collègues masculins lorsqu'elles font part de leurs sentiments au travail.

*L'enquête a été réalisée par Censuswide auprès de 2248 actifs français entre le 25 mai 2022 et le 31 mai 2022.

Bruno Le Maire propose au Parlement de créer une «task force» pour réduire la dépense publique

À la rentrée, le ministre souhaite organiser «des assises des finances publiques», réunissant parlementaires et exécutif, afin de «redéfinir les grands choix de politiques publiques françaises».

Le député insoumis Éric Coquerel annonce une mission d'information sur les cabinets de conseil

Elle «permettra peut-être de nous interroger sur les questions du rapport qualité-prix de ces cabinets de conseil, leur nécessité, leur rôle», a déclaré le nouveau président de la Commission des finances de l'Assemblée.

Carburant, chèque alimentaire, loyers... Ce que propose le gouvernement pour le pouvoir d'achat

L'exécutif a dévoilé, à l'issue d'un conseil des ministres, une série de mesures pour soutenir les ménages frappés par l'inflation. Le Figaro fait le point.

Le Figaro

Une nouvelle canicule arrive en France

Stéphany Gardier

À partir de mercredi, tout le pays sera touché par une vague de chaleur qui pourrait encore s’intensifier.

Celles et ceux qui ont posé leur serviette sur les côtes françaises s’en réjouiront sûrement. Mais les autres risquent bien de pâlir à la vue des prévisions météorologiques des prochains jours. Si des incertitudes planent encore sur l’évolution de la situation à partir du week-end, la France est bel et bien face à une nouvelle vague de chaleur qui ne devrait épargner aucun territoire.

Dès ce lundi, une remontée des températures a été observée dans l’Hexagone, mais c’est le Sud-Ouest qui devrait afficher en premier de très fortes chaleurs, avec «en Aquitaine et au sud de la Bretagne, une température moyenne de 34 °C, des maxima jusqu’à 39 °C et des températures nocturnes qui ne tomberont pas en dessous de 20-21 °C», prévient Pascal Scaviner, prévisionniste pour La Chaîne Météo (une entreprise du groupe Figaro). Mercredi, tout le pays devrait être concerné par des températures bien plus élevées que les normales de saison, avec la zone la plus chaude qui s’étendra du Sud-Ouest au Centre-Ouest et atteindra le Bassin parisien.

Les pays du Sud de l’Europe sont tous concernés, avec des températures plus élevées en Espagne

Cette situation est principalement due à un dôme de chaleur qui s’est mis en place sur le Maroc et remonte par l’ouest vers la France. «Ce dôme agit comme un couvercle qui emprisonne l’air chaud. Au fur et à mesure, celui-ci se comprime, et cette compression engendre physiquement une augmentation de température», explique Sébastien Léas, prévisionniste à Météo France. Ce dôme ne touche pas que la France. «Les pays du Sud de l’Europe sont tous concernés, avec des températures plus élevées en Espagne, mais des températures qui pourraient se maintenir élevées plus longtemps en Italie», détaille Pascal Scaviner.

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Si les météorologistes s’accordent sur une légère diminution des températures jeudi et vendredi au nord de la Loire, l’évolution de la situation au cours du week-end reste pour l’heure très incertaine.

Aggravation de la situation dès ce week-end

C’est une «goutte froide» située actuellement au-dessus des Açores qui pourrait provoquer une aggravation de la situation dès ce week-end, avec une remontée des températures et l’atteinte d’un pic lundi 18 juillet. Ce phénomène de «goutte froide» est dû à une masse d’air froid bloquée en altitude, à environ 5000 mètres. «Cette goutte froide engendre une circulation de masses d’air chaud autour d’elle. Les “plumes” ou “panaches de chaleur”, dont on a parlé lors de l’épisode caniculaire du mois de juin dernier, naissent à l’avant de ces “gouttes froides”», explique Sébastien Léas. Mais les différents modèles possibles selon les données disponibles actuellement ne concordent pas. «Nous ne pouvons pas encore déterminer si cette “goutte froide” va remonter des Açores, le cas échéant à quelle vitesse, ni si elle repoussera le dôme de chaleur ou non», prévient Pascal Scaviner.

Aucun épisode orageux n’est prévu

Si dans le scénario le plus pessimiste la barre des 40 °C pourrait être passée en début de semaine prochaine dans plusieurs régions, les scénarios les plus optimistes prévoient tout de même des températures élevées, notamment sur tout le sud du pays où l’air chaud va stagner. «Nous n’atteindrons peut-être pas les records qui ont été relevés en juin dernier, par contre il est possible que cet épisode de hautes et très hautes températures dure plus longtemps que la vague de chaleur précédente», relève Pascal Scaviner.

Alors que la vague de chaleur qui a touché la France en juin avait été suivie d’orages parfois intenses, cette fois-ci aucun épisode orageux n’est prévu dans les jours à venir. La sécheresse, déjà très marquée dans de nombreux départements, risque donc de s’aggraver. Si des orages ne suffiraient pas à remplir les nappes phréatiques, ils participeraient au moins à rafraîchir l’atmosphère et à humidifier les sols en surface.

Cette vague de chaleur est la 44e depuis le début du recensement par Météo-France, en 1947. Le réchauffement climatique rendra ces événements «plus fréquents, plus précoces et plus tardifs, avec pour conséquences une période estivale plus longue et chaude», préviennent les experts de Météo-France.

États-Unis : une invasion d'escargots géants dangereux provoque la mise en quarantaine d'une partie de la Floride

Envahissants et voraces, ces escargots géants venus d'Afrique représentent une menace pour la santé humaine ainsi que pour les cultures agricoles. Une opération d'éradication chimique a été lancée pour mettre fin à l'invasion.

Le «mégafeu» de Bordezac dans les Cévennes fixé, plus de 650 hectares détruits

Attisées par une forte chaleur et des rafales de vent, les flammes se sont emparées du massif dans le nord du Gard. Une cinquantaine de départs de feu ont été recensés en 48h par les centaines de pompiers déployés.

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Le Figaro

Plus de 25.000 annulations de vols prévues en août, dont plus de la moitié en Europe

Pierre Morel

Pénalisés par le manque de personnel et les appels à la grève, compagnies aériennes et aéroports retirent dès maintenant certains vols de leur programme en août.

Le trafic aérien ne retrouvera pas son rythme de croisière cet été. Les compagnies ont retiré 25.378 vols de leurs programmes de vol d'août 2022 au cours de la semaine dernière, dont près de 60 % en Europe, selon les données de Cirium, société d'analyse du secteur aérien, relayée par Air Journal.

Le chiffre a de quoi interpeller, mais au regard des plus de 3 millions de décollages prévus en août dans le monde, son ampleur reste limitée. En Europe, continent le plus touché, les 15.788 annulations représentent environ 2% du programme de vol.

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2% des vols en Europe annulés

Toujours selon Cirium, Turkish Airlines est la compagnie à l'initiative de plus grand nombre d'annulations en Europe avec 4408 décollages supprimés, dont la moitié à Istanbul et un quart vers la Russie. Viennent ensuite British Airways avec 3600 annulations, easyJet avec 2045, Lufthansa avec 1888 et Wizz Air avec 1256. Dans le reste du monde, la compagnie brésilienne Azul a retiré 2133 vols, la coréenne du sud Korean Air 2033 et l'indienne IndiGo 2030.

En France comme dans tous les pays de l'Union européenne, en cas d'annulation à l'initiative de la compagnie, celles-ci sont tenues d'offrir au passager le choix entre un remboursement du billet sous 7 jours ou un autre vol vers la destination finale dans des conditions de transport comparables. Et, dans certains cas, une compensation qui peut aller jusqu'à 600 €. Retrouvez toutes les infos concernant le remboursement d'un vol annulé dans cet article.

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Le Figaro

L'armée britannique aurait commis des crimes de guerre en Afghanistan, selon la BBC

Après une enquête de 4 ans, le média britannique démontre que des Afghans non armés ont été tués «de sang-froid» par les SAS lors de raids nocturnes.

Un commando des Special Air Service (SAS), les forces spéciales britanniques, a tué au moins 54 personnes dans des circonstances suspectes, des faits dissimulés par leur hiérarchie, selon une enquête de la BBC diffusée mardi 12 juillet.

Des Afghans non armés ont été tués «de sang-froid» par les SAS lors de raids nocturnes entre novembre 2010 et mai 2011 et des armes ont ensuite été disposées sur leurs cadavres pour justifier ces crimes, rapporte la chaîne britannique à l'issue d'une enquête de quatre ans. De hauts responsables, dont le général Mark Carleton-Smith, qui dirigeait les forces spéciales britanniques à l'époque, étaient au courant des inquiétudes que suscitaient ces opérations au sein des SAS mais n'en ont pas informé la police militaire, selon la BBC. Selon la loi britannique régissant les forces armées, le fait pour un commandant de ne pas informer la police militaire s'il a connaissance de crimes de guerre potentiels constitue une infraction pénale, note la BBC.

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Mark Carleton-Smith, parti à la retraite le mois dernier après avoir dirigé l'ensemble de l'armée britannique, a décliné tout commentaire auprès de la BBC, dont l'enquête se base sur des documents judiciaires, des e-mails ayant fuité et sur le travail de terrain de ses journalistes en Afghanistan. Le ministère de la Défense a affirmé qu'il manquait de preuve pour entamer des poursuites. «Aucune nouvelle preuve n'a été présentée, mais la police étudiera toute allégation si de nouvelles preuves sont mises en lumière», a-t-il dit dans un communiqué à la BBC.

L'enquête de la BBC a identifié 54 personnes tuées par balles dans des circonstances suspectes par une unité de SAS entre novembre 2010 et mai 2011 dans la province de Hemland. «Trop de gens étaient tués lors de raids nocturnes et les explications n'avaient pas de sens. Quand quelqu'un est détenu, il ne doit pas finir tué», a réagi un responsable militaire auprès de la BBC. «C'était clair à l'époque que quelque chose n'allait pas». Plusieurs avertissements sont remontés, selon la BBC, mais le commando a été autorisé à finir sa mission et a même été déployé pour une autre mission en 2012. En 2014, la Royal Military Police (RMP) a lancé une enquête sur plus de 600 infractions présumées commises par les forces britanniques en Afghanistan, dont les SAS. Ses enquêteurs ont affirmé à la BBC qu'ils avaient été «entravés» par l'armée et l'enquête a pris fin en 2019.

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DÉCRYPTAGE - Depuis le début de la guerre en Ukraine, ce petit club de l’UE, qui a fêté ses 30 ans en 2021, connaît des turbulences.

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ENTRETIEN - Le président de l'État insulaire a annoncé qu'il démissionnerait le 13 juillet, sur fond de crise économique et politique inédite. Un scénario qui risque de se répéter dans d'autres économies émergentes, selon Jean-Joseph Boillot, chercheur à l'IRIS.

Guerre en Ukraine : Lech Walesa suggère de «ramener» la Russie à «moins de 50 millions d'habitants»

Pour l'ancien président polonais et fondateur de Solidarnosc, interrogé par LCI, la sécurité mondiale passerait par l'organisation d'un «soulèvement des peuples» qui ont été «annexés» par la Russie.

Le Figaro

Alimentation : le gouvernement annonce «un plan d'action» pour réduire les additifs nitrés

Ce dernier sera présenté à l'automne au Parlement, précisent les ministères de l'Agriculture et de la Santé.

Le gouvernement a annoncé mardi un «plan d'action visant à réduire l'ajout des additifs nitrés dans les produits alimentaires», qui sera présenté à l'automne au Parlement, après la confirmation d'un lien entre risque de cancer et exposition à ces additifs par l'autorité sanitaire. L'agence sanitaire Anses appelle à «réduire l'exposition de la population aux nitrates et nitrites par des mesures volontaristes en limitant l'exposition par voie alimentaire», dans un avis rendu mardi matin.

«Il s'agit de limiter leur utilisation au strict nécessaire. Cette réduction doit se faire dans un équilibre garantissant la sécurité alimentaire du consommateur», soulignent les ministères de la Santé et de l'Agriculture dans un communiqué commun. «La santé des consommateurs français est l'unique boussole du gouvernement dans l'analyse de l'ensemble des données et la prise de recommandations», affirment-ils.

«Comme il s'y était engagé lors de l'examen en février dernier de la proposition de loi relative à l'interdiction progressive des additifs nitrés dans les produits de charcuterie, le gouvernement suivra les recommandations de l'Anses», indiquent les ministères. «Un plan d'action coordonné sera mis en place afin d'aboutir à la réduction ou la suppression de l'utilisation des additifs nitrés dans tous les produits alimentaires où cela est possible sans impact sanitaire et cela le plus rapidement possible», annoncent-ils.

Une première réunion avec les acteurs techniques des filières «sera organisée avant la fin du mois de juillet 2022» et, «à l'automne», un plan d'action issu de ces travaux «sera présenté au Parlement», promettent-ils. Les ministères rappellent que l'utilisation des nitrites et nitrates est autorisée par la réglementation européenne, qui prévoit des taux d'incorporation maximum de 150 mg par kilo. En France, «les filières charcutières sont déjà en deçà de ces seuils avec un maximum de 120 mg par kilo». L'avis de l'Anses «vient compléter les travaux menés au niveau européen dans le cadre d'une réflexion communautaire sur les doses journalières admissibles. Sur ce sujet, un nouvel avis européen est attendu pour la fin de l'année».

Carburants : le gazole repasse enfin sous la barre des deux euros le litre

Le prix du litre de diesel a chuté de sept centimes en une semaine, en moyenne.

Vacances d'été : quel impact l'inflation aura-t-elle sur le prix de votre trajet ?

FOCUS - Cette année, prendre la voiture coûtera plusieurs dizaines d'euros de plus en carburant qu'en 2021. Le Figaro a passé de nombreuses destinations au crible.

Flunch : le nouveau PDG veut «transformer» la chaîne de restauration en «une enseigne populaire»

Baptiste Bayart, à la tête du groupe depuis le début de l'année, détaille sa feuille de route dans une interview au Parisien.

Le Figaro

Tariq Ramadan : le parquet de Paris demande les assises pour des viols sur quatre femmes

L'islamologue suisse affirme avoir eu des «relations de domination», rudes mais «consenties».

Le parquet de Paris a requis mardi 12 juillet un procès aux assises pour l'islamologue suisse Tariq Ramadan, soupçonné de viols commis entre 2009 et 2016 sur quatre femmes, a appris l'AFP de source proche du dossier.

Dans ce dossier emblématique de l'ère #MeToo, Tariq Ramadan, 59 ans, a d'abord nié avoir eu des relations sexuelles extraconjugales avant de reconnaître des «relations de domination», rudes mais «consenties».

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Loiret : une policière grièvement blessée lors d'un refus d'obtempérer près de Montargis

Le conducteur du scooter, qui a pris la fuite après les faits, s'est rendu.

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Affaire Marie-Pascale Sidolle : trois ans après la mystérieuse disparition de l'aide soignante à Avignon, son ex-compagnon mis en examen

RÉCIT - Une avancée significative dans une enquête qui a longtemps piétiné. Placé en détention provisoire, le principal suspect clame son innocence.

Bordeaux : un candidat RN aux législatives passé à tabac

Pierre Le Camus, ainsi que son frère et l'un de ses amis ont été agressés dans la nuit de vendredi à samedi, par une bande de jeunes «antifas» selon l'ancien candidat, qui déplore «l'absence totale de réaction des politiques».

Le Figaro

L'Union européenne approuve définitivement l'adhésion de la Croatie à l'euro dès janvier 2023

Le Figaro

Le taux de conversion avec la monnaie locale, la kuna croate, s'établira à 7,53450 kunas pour un euro.

Zagreb va devenir la vingtième capitale à rejoindre la zone euro. Dans un communiqué publié mardi 12 juillet, le Conseil de l'Union européenne indique que les dernières étapes ouvrant la voie à une mise en circulation de l'euro en Croatie avaient été franchies. Le pays pourra ainsi commencer à payer en euros dès le 1er janvier 2023, précise le communiqué, achevant «le processus [...] qui permettra à la Croatie de devenir membre de la zone euro».

«Adopter l'euro n'est pas une course, mais une décision politique responsable», commente le ministre des Finances de la République tchèque, Zbynek Stanjura, cité dans le communiqué et dont le pays dirige le conseil de l'Union européenne après la France. Le Conseil précise par ailleurs le taux de conversion entre l'euro et la monnaie locale, la kuna croate, qui sera abandonnée : il s'établira à 7,53450 kunas pour un euro.

Pour joindre l'euro, un pays doit remplir certains critères économiques, dont une stabilité des prix avec un taux d'inflation moyen qui ne dépasse pas fortement celui d'autres États membres. Le déficit et la dette doivent aussi être sous contrôle, et d'autres critères juridiques doivent aussi être respectés, précise le conseil.

Mi-juin, la Croatie avait déjà vu sa candidature soutenue par l'Eurogroupe, ouvrant la voie à une adoption formelle dès début 2023. Il s'agit du premier élargissement de la zone euro depuis la Lituanie, en 2015, et la Lettonie en 2014.

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Elle «permettra peut-être de nous interroger sur les questions du rapport qualité-prix de ces cabinets de conseil, leur nécessité, leur rôle», a déclaré le nouveau président de la Commission des finances de l'Assemblée.

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Le Figaro

La Nasa dévoile la première image époustouflante du télescope spatial James Webb, la plus profonde de l'Univers

Cyrille Vanlerberghe

L'agence spatiale américaine a présenté au président Joe Biden la vision la plus profonde jamais réalisée, premier aperçu des capacités du plus puissant télescope jamais envoyé dans l'espace.

À la demande de la Maison-Blanche, c'est au président américain Joe Biden qu'a été présenté lundi la première image du télescope spatial James Webb, avec presque 24 heures d'avance sur le programme prévu depuis plusieurs semaines par la Nasa. Il s'agit d'un jour «historique», a salué le président américain.

Ce n'est peut-être pas le cliché le plus artistique que pourra réaliser le plus puissant observatoire astronomique jamais lancé dans l'espace, mais il s'agit de «l'image la plus profonde jamais prise de notre Univers» pour reprendre les mots de Bill Nelson, patron de l'agence spatiale américaine.

Le télescope Webb est de loin le plus grand instrument jamais envoyé dans l'espace et c'est en partie grâce à son miroir principal de 6m50 qu'il peut aller débusquer ces objets très lointains, formés quelques centaines de millions d'années seulement après le Big Bang. Mais ce n'est pas tout : les astronomes tirent aussi parti d'un phénomène de «loupe cosmique» qui permet de «rapprocher» les galaxies les plus éloignées.

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En l'occurrence, cet effet de grossissement est provoqué par la présence sur la ligne de visée d'un amas de galaxie, au nom peu poétique de SMACS 0723. Sa masse immense fait courber les rayons lumineux qui s'en rapprochent, et forme un effet de lentille gravitationnelle, prévu par la théorie de la relativité d'Einstein. L'amas qui sert de loupe se situe à 4 milliards d'années-lumière, alors que les galaxies les plus distantes sont trois fois plus loin, à plus de 13 milliards d'années-lumière. Cela veut dire que nous les voyons telles qu'elles étaient peu après la naissance de l'Univers, dont l'âge est estimé à 13,6 milliards d'années.

Sur le cliché pris par le télescope, les galaxies les plus lointaines apparaissent sous la forme de fins arcs lumineux, résultat de la déformation de leur lumière par la distorsion gravitationnelle de l'amas SMACS 0723. Avec le télescope Hubble, l'image de la même région du ciel permettait de voir moins d'une dizaine de ces galaxies lointaines, un nombre qui est démultiplié grâce aux immenses capacités d'observation du télescope Webb.

Le télescope James Webb est une collaboration internationale, sous leadership de la Nasa, avec une contribution de l'Agence spatiale européenne (ESA), notamment pour le lancement du télescope grâce à la fusée Ariane 5, et de l'agence spatiale canadienne (CSA).

États-Unis : une invasion d'escargots géants dangereux provoque la mise en quarantaine d'une partie de la Floride

Envahissants et voraces, ces escargots géants venus d'Afrique représentent une menace pour la santé humaine ainsi que pour les cultures agricoles. Une opération d'éradication chimique a été lancée pour mettre fin à l'invasion.

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Attisées par une forte chaleur et des rafales de vent, les flammes se sont emparées du massif dans le nord du Gard. Une cinquantaine de départs de feu ont été recensés en 48h par les centaines de pompiers déployés.

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À partir de mercredi, tout le pays sera touché par une vague de chaleur qui pourrait encore s’intensifier.

Le Figaro

Classement 2022 : quelles entreprises attirent le plus les jeunes cadres ?

Pierre Olivier Dentan

Quand le luxe apparaît en tête du classement Universum pour ses salaires attractifs et l'image qu'il véhicule, d'autres secteurs comme l'agroalimentaire n'ont plus vraiment la cote.

Nouvelles attentes salariales, sécurité de l'emploi, flexibilité et équilibre de vie, telles semblent être les conditions qu'imposent aujourd'hui les jeunes cadres aux recruteurs, au lendemain d'une crise sanitaire qui a bouleversé les habitudes de travail. Face à ces nouvelles attentes, certains secteurs tirent leur épingle du jeu pour devenir les favoris de ces salariés très demandés. La nouvelle étude 2022 de l'institut Universum (*) propose un classement des employeurs favoris des jeunes cadres en France pour l'année 2022. Quand le luxe apparaît en tête du classement pour ses salaires attractifs et l'image qu'il véhicule, d'autres secteurs comme l'agroalimentaire n'ont plus vraiment la cote.

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Le luxe et l'aéronautique au top

«En comparaison avec 2021, en termes de progression, ce sont les marques de luxe et de l'aéronautique qui sont les grandes gagnantes de ce classement», commence Aurélie Robertet, directrice de Universum France-Benelux. Avec 20% de cadres recrutés en plus par rapport à 2021, la sortie de crise est incontestablement favorable aux grands groupes de luxe, dont les nombreux postes en management ont particulièrement la cote chez les diplômés d'études de commerce. Ainsi, LVMH, Hermès et L'Oreal n'ont aucun mal à occuper le top 5 du classement -composé de 100 entreprises- aux côtés de Google et Decathlon, tandis que Chanel occupe la sixième place. Autres grands gagnants, les secteurs de l'audit et du conseil, dont la dimension financière ne fait plus aucun doute chez les jeunes cadres diplômés d'écoles de commerce.

D'autres entreprises se relèvent progressivement de deux années difficiles liées à la crise et attirent de nouveau les cadres. Air France ou encore Club Med poursuivent leur remontée avec six places de gagnées par rapport à 2021, pour respectivement occuper les 8ème et 10ème places. Les ingénieurs, eux, restent fidèles au secteur de l'aéronautique. Même si le secteur a plongé pendant la crise, celui-ci ne semble plus être boudé par les jeunes cadres issus d'écoles d'ingénieurs, pour qui Airbus, Thales et Dassault Aviation (**) figurent parmi le top 5 de leurs entreprises favorites.

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Certains secteurs pâtissent en revanche d'une attractivité en berne due à la crise sanitaire mais aussi à la guerre en Ukraine. C'est par exemple le cas de l'agroalimentaire, un secteur déjà en crise depuis plusieurs années qui tente d'attirer ces jeunes cadres, dont les attentes ont changé. Les postes de marketing sont souvent boudés. «Le produit autour de l'agroalimentaire est beaucoup décrié, tandis que la tech fait davantage rêver avec ses produits innovants et créatifs. En plus, l'agroalimentaire n'est pas un secteur particulièrement associé à des packages de rémunération intéressants qui restent le principal critère de choix des cadres», précise Aurélie Robertet. Un secteur en difficulté donc, qui aurait recruté 10% de cadres en moins cette année par rapport à 2021. L'énergie décroche elle aussi, très touchée par la guerre en Ukraine qui n'attire plus les salariés.

Des attentes transformées

La manière dont les entreprises parviennent à attirer les jeunes cadres est majoritairement influencée par les nouvelles attentes de ces derniers. Selon l'étude, le salaire compétitif reste, depuis 2019, le premier critère lors du choix d'un nouvel employeur. Packages de rémunération, perspective de carrière au sein de l'entreprise, prestige, ces critères ont nettement pris le dessus par rapport à l'année 2021. «Dans une période de reprise, le candidat est en position de force et donc plus exigeant», précise Aurélie Robertet. Pour répondre à ces demandes, les grands groupes font figure de grands favoris. «Ils véhiculent une image de stabilité, une référence professionnelle ainsi qu'un prestige, que l'on peut valoriser sur un CV», ajoute-t-elle. En termes d'expatriation, de carrière à l'étranger, les grands groupes sont également plus à même de proposer ces opportunités.

Au-delà de la rémunération, l'étude note que les cadres cherchent aussi à évoluer dans un environnement agréable et flexible qui leur offrira un bon équilibre de vie. Au lendemain de la crise sanitaire qui a mis en avant le recours au télétravail, ils sont de fait nombreux à exiger un cadre de travail adapté, ce que les plus petites entreprises sont plus à même d'accepter. «Les PME sont globalement perçues comme étant plus engagées, offrant plus de variétés de missions et véhiculant une meilleure image en termes d'équilibre de vie. Elles attirent sur ces aspects-là», conclut Aurélie Robertet.

*Pour réaliser cette étude, Universum a collecté les données de 9994 cadres d'une moyenne d'âge de 30 ans entre octobre 2021 et mai 2022. 4162 répondants sont issus d'écoles de commerce, 4423 d'écoles d'ingénieurs et 1378 d'autres filières. Dans son questionnaire, Universum demande au répondant de citer parmi une liste les entreprises qu'il connaît, celles pour lesquelles il pourrait travailler et celles pour lesquelles il compte postuler.

(**) Le groupe Dassault est propriétaire du Figaro

Canada: comment trouver du travail en Ontario

Avec un taux de chômage à 5,3% en mars 2022, l'Ontario est en situation de quasi plein emploi. La province, qui compte 5% de francophones, connaît une pénurie de travailleurs qualifiés dans plusieurs domaines, notamment les métiers des transports, de la restauration et de l'enseignement.

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NOS CONSEILS - La Colombie-Britannique est en mode «recrutement intensif» pour combler les départs à la retraite et les nouveaux emplois qui assureront la croissance d'une économie très diversifiée.

Le Figaro

Affaire Buitoni: le patron de Nestlé France sort du silence et fait acte de contrition

Olivia DétroyatIvan Letessier

EXCLUSIF - Quatre mois après la crise des pizzas contaminées par la bactérie E. coli, Christophe Cornu présente ses excuses aux familles des enfants touchés, fait le point sur l’enquête et annonce un fonds de soutien aux victimes.

Quatre mois après le début de l’affaire Buitoni, le PDG de Nestlé France, propriétaire de la marque leader de la pizza dans l’Hexagone, sort enfin du silence. «Cela fait plus de 150 ans que Nestlé est en France. Jamais nous n’avons connu une crise pareille», justifie Christophe Cornu. En poste depuis quatre ans à la tête de la troisième filiale du leader mondial de l’agroalimentaire, le PDG monte au créneau pour un mea culpa officiel. «Plus qu’une crise, c’est un drame humain, où des familles et des enfants sont touchés, ajoute Christophe Cornu. Je veux aujourd’hui exprimer ma plus profonde compassion et présenter mes excuses.»

Cette crise sanitaire, l’une des plus retentissantes des dernières décennies en France, a éclaté le 18 mars. Buitoni, une des marques phares du numéro un de l’agroalimentaire en France (3,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires), rappelle en urgence près de 1 million de pizzas Buitoni Fraîch’Up. La veille, le groupe a été alerté par Santé publique France d’un possible lien entre la consommation de ses pizzas surgelées et une recrudescence de syndromes hémolytiques et urémiques (SHU) graves recensés en France, liés à la bactérie Escherichia coli.

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Quinze jours plus tard, le 30 mars, le lien est confirmé par Santé publique France. Un véritable choc pour les familles et un tsunami pour Nestlé. À ce jour, 56 cas ont été dénombrés par les autorités sanitaires, quasi exclusivement chez des enfants. Deux sont décédés des suites de la contamination. Pour les autres, les séquelles seront parfois très lourdes.

Nous devons des réponses à ces familles, nous leur devons la transparence et la vérité. Nestlé prendra toutes ses responsabilités

Au départ, la communication de crise de Nestlé France ne semble pas à la hauteur de la situation. Certes, le directeur général industriel de Nestlé France exprime sa compassion le 30 mars lors d’une conférence de presse. Mais la filiale ne semble pas assumer ses responsabilités, et son patron reste silencieux. C’est mal perçu par les familles. «Si ce silence a pu heurter, je le regrette, assure Christophe Cornu. Nous avons pris dès le départ conscience de la gravité de cet événement, mais je voulais avoir les premiers éléments d’investigation pour prendre la parole. Tous les collaborateurs de Nestlé en France et moi-même sommes particulièrement bouleversés par ce qui est arrivé aux familles. Nous devons des réponses à ces familles, nous leur devons la transparence et la vérité. Nestlé prendra toutes ses responsabilités.»

Le groupe est sous pression. La diffusion d’images de l’usine Buitoni de Caudry (Nord), où sont produites les pizzas, suscite une vague d’indignation fin mars. Elles montrent un état très dégradé du site. À l’époque, le groupe se défend de travailler habituellement dans ces conditions, mais il peine à expliquer l’état apparent de l’usine.

Enquête sur les farines

Le 1er avril, un arrêté de fermeture confirme les nombreux manquements sanitaires. Le 13 avril, des scellés sont placés sur certaines parties du site, dans le cadre de l’enquête préliminaire lancées par la justice. Alors que les plaintes de familles touchées se comptent par dizaines, une enquête a été confiée le 12 mai à un juge d’instruction. Ses conclusions prendront des mois, voire des années avant de définir les éventuelles responsabilités.

C’est seulement le 18 mai, une fois les scellés levés, que Nestlé France peut mettre en œuvre son propre «protocole d’investigation» interne. Objectif: remonter à l’origine de la contamination, via des prélèvements sur l’usine, l’environnement, les matières premières et les produits finis. La bactérie peut se nicher partout et le protocole est lourd: plus de 19.000 pièces seront démontées sur les deux lignes de production de pizzas du site et 2000 prélèvements sont faits partout sur le site, toujours sous contrôle d’huissiers.

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«Si nous n’excluons à ce stade aucune hypothèse sur l’origine de la bactérie, nous poursuivons actuellement des investigations approfondies sur les farines utilisées sur la ligne Fraîch’Up, dévoile Christophe Cornu. Il ne s’agit, à l’heure actuelle, que d’une suspicion et je n’ai pas encore toutes les réponses.» Très technologiques, ces analyses ne devraient pas révéler leurs conclusions avant plusieurs semaines. Le temps peut paraître long pour des victimes qui plaident pour des explications rapides. «Je ne peux m’engager sur une date de fin d’enquête, mais je m’engage à donner toutes les réponses dès que nous en saurons plus, garantit le dirigeant. L’analyse des causes racines est minutieuse et prendra du temps. Moi aussi, j’aimerais avoir une réponse plus rapide. Par ailleurs, je veux comprendre ce qu’il s’est passé entre 2021 et 2022 pour arriver à cette situation sanitaire anormale

Le fonds de soutien aux victimes du SHU permettra d’apporter une aide à ces familles touchées, qui, au-delà de la souffrance, sont aussi peut-être confrontées à des difficultés financières, comme des pertes de revenus

Sans attendre le résultat de son enquête, Nestlé s’engage en faveur des familles concernées. «Nous avons décidé de créer un fonds de soutien aux victimes du SHU, annonce Christophe Cornu, sans dévoiler le montant qu’il va y consacrer. Il ne se substituera en rien aux indemnisations que la justice pourrait décider. Mis en place le 1er septembre, il sera administré par un tiers de confiance, une association que nous sommes en train de choisir. Il permettra d’apporter une aide à ces familles touchées, qui, au-delà de la souffrance, sont aussi peut-être confrontées à des difficultés financières, comme des pertes de revenus.»

Les attaques sur la fiabilité des systèmes de contrôles sanitaires de Nestlé se sont multipliées ces dernières semaines. «Nous prenons chaque alerte au sérieux», se défend le PDG. Les interrogations ont été d’autant plus fortes que de précédents contrôles des autorités sanitaires locales avaient fait état en 2020 d’anomalies mineures sur le site. Certains employés et anciens cadres du groupe ont pointé du doigt la pression sur les coûts. «Le serment de confiance entre nos marques et leurs consommateurs se fait sur la qualité des produits, martèle le PDG. Jamais nous n’avons fait de compromis sur ce sujet. Nos budgets de maintenance n’ont en aucun cas diminué ces dernières années et nous avons investi 14 millions d’euros à Caudry sur les cinq dernières années. Nous sommes confiants dans la robustesse des contrôles qualité de nos usines en France.»

Pas de redémarrage de l’usine avant novembre

Il faudra sans doute des années pour effacer les traces de la crise. Les ventes de Buitoni (alimentées par les stocks des magasins et des importations des usines italiennes de Nestlé), ont dégringolé. Le marché a fondu de 30 %, et la part du leader est passée de 30 à 7 %. Pas de quoi remettre en cause l’avenir de la marque. «Nous avons fait le choix de garder la marque Buitoni, même si nous sommes conscients que, après une crise de cette ampleur, il faudra énormément de temps pour recréer de la confiance avec nos consommateurs, assure Christophe Cornu. Cela sera une période compliquée, il faudra prouver que nous méritons cette confiance, rassurer, faire preuve de transparence.»

La ligne Fraîch’Up ne redémarrera pas tant que toute la lumière n’aura pas été faite sur l’origine de la bactérie

Nestlé réfléchit au redémarrage de son usine de Caudry et à l’avenir de ses 200 employés. «Je pense à ces salariés qui sont dans l’incertitude, assure le dirigeant. Leurs salaires sont assurés et nous travaillons à limiter l’impact sur l’emploi. Mais nous devrons attendre de connaître le périmètre de l’usine quand elle rouvrira pour engager des discussions responsables sur l’avenir de l’emploi sur le site.»

Là aussi, le travail s’annonce minutieux avant de relancer un appareil de production jugé «très dégradé» par l’arrêté préfectoral de fermeture du 1er avril. «La ligne Fraîch’Up ne redémarrera pas tant que toute la lumière n’aura pas été faite sur l’origine de la bactérie, indique Christophe Cornu. Pour l’autre ligne, qui produit notamment les pizzas Four à Pierre et qui n’a jamais été concernée par le rappel, il est difficile d’envisager une réouverture avant novembre 2022. Nous travaillons avec les autorités sur un protocole de redémarrage de l’usine. Il répondra à toutes les questions soulevées par l’arrêté préfectoral du 1er avril», promet le dirigeant.

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Le Figaro

Uber : le lobbyiste Mark MacGann s'identifie comme le lanceur d'alerte

Il a mené entre 2014 et 2016 les efforts de lobbying de la plateforme de voitures avec chauffeurs en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient.

Le lobbyste Mark MacGann a déclaré dans The Guardian être le lanceur d'alerte sur les pratiques d'Uber et celui qui a fourni des milliers de documents compromettants sur la société américaine au quotidien britannique.

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Mark MacGann, qui a mené entre 2014 et 2016 les efforts de lobbying de la plateforme de voitures avec chauffeurs en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient, a décidé de parler car il estime qu'Uber a enfreint la loi dans des dizaines de pays et trompé les gens sur les bénéfices du modèle de l'entreprise, selon The Guardian.

Agé de 52 ans, il reconnaît avoir sa part de responsabilité dans les faits qu'il dénonce aujourd'hui: «J'étais celui qui parlait aux gouvernements, qui poussait (le modèle d'Uber) dans les médias, celui qui disait aux gens qu'ils devraient changer les règles car les chauffeurs allaient en bénéficier et que les gens allaient avoir beaucoup d'opportunités économiques», raconte-t-il dans un entretien au Guardian.

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Quand l'évolution de la société a montré que «nous avions vendu un mensonge, comment avoir sa conscience claire si on ne s'élève pas contre la manière dont les gens sont traités aujourd'hui?», ajoute-t-il. Uber, devenu le symbole de la «gig economy» - ou l'économie des petits boulots issue des plateformes internet de services aux consommateurs - se retrouve plongé dans son passé tumultueux depuis dimanche à la suite d'une vaste enquête de journalistes accusant l'entreprise d'avoir «enfreint la loi» et utilisé des méthodes brutales pour s'imposer malgré les réticences des politiques et des compagnies de taxis.

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Le Guardian a partagé avec le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) quelque 124.000 documents, datés de 2013 à 2017, comprenant des emails et messages des dirigeants d'Uber à l'époque, ainsi que des présentations, notes et factures. Dimanche, plusieurs organisations de presse (dont le Washington Post, Le Monde et la BBC) ont publié leurs premiers articles tirés de ces «Uber Files». Ils mettent en avant certaines pratiques de Uber pendant ces années d'expansion rapide mais aussi de confrontations, de Paris à Johannesburg.

Le Monde s'est notamment intéressé aux liens entre la société américaine et Emmanuel Macron à l'époque où il était ministre de l'Economie (2014-2016). Sont pointées du doigt certaines pratiques destinées à aider Uber à consolider ses positions en France, comme le fait de suggérer à l'entreprise de présenter des amendements «clés en main» à des députés. Uber dit avoir changé depuis l'éviction en 2017 de son ancien patron Travis Kalanick, aux méthodes controversées et douteuses et qui avait créé une culture d'entreprise largement toxique. Le porte-parole de ce dernier a réfuté dimanche toutes les accusations des journaux, y compris celle d'obstruction de la justice.

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Le Figaro

Les revenus des retraités ont-ils baissé de 6% sous Emmanuel Macron?

Julien Da Sois

LA VÉRIFICATION - Si les pensions de retraite vont être revalorisées de 4% à compter de juillet, cette hausse «ne couvre pas les pertes enregistrées pendant les cinq dernières années», critique Marine Le Pen. À raison ?

À compter du mois de juillet, les pensions de retraite vont être revalorisées de 4%. Cette mesure fait partie du paquet pouvoir d'achat présenté par le gouvernement jeudi dernier lors du Conseil des ministres. Mais ça ne suffit pas, selon Marine Le Pen. «Les retraités dans les cinq dernières années, du fait de la politique d'Emmanuel Macron, ont perdu 6% [de pouvoir d'achat]», a affirmé jeudi la cheffe de file du Rassemblement national à l'Assemblée, sur RTL.

Et la finaliste malheureuse à la présidentielle d'ajouter : «Le gouvernement donne le sentiment de faire des cadeaux. La réalité, c'est que ça ne couvre pas les pertes enregistrées pendant les cinq dernières années, et celles qui vont être enregistrées là du fait de l'inflation.»

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Contacté, l'entourage de Marine Le Pen n'a pas répondu à nos demandes de précisions. Selon les experts interrogés par Le Figaro, le chiffre avancé par la députée du Pas-de-Calais est excessif. Mathieu Plane, directeur adjoint du département Analyse et prévision de l'OFCE, note certes que la sous-indexation des pensions de retraite par rapport à l'inflation a entraîné «un petit décrochage» du pouvoir d'achat des retraités, mais «pas de l'ordre de grandeur» avancé par Marine Le Pen.

Une perte de pouvoir d'achat moindre

En théorie, le code de la Sécurité sociale prévoit que les retraites sont indexées chaque année sur «l'évolution de la moyenne annuelle des prix à la consommation, hors tabac». Mais depuis François Hollande, les gouvernements ont pris l'habitude d'inscrire des revalorisations moindres dans les projets de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS) successifs, par souci d'économies budgétaires. À cela s'ajoute l'absence d'indexation en 2018, causée par le changement de la date de revalorisation, d'octobre à janvier.

L'IREF, un think-tank libéral, a calculé la perte de pouvoir d'achat des retraités sous le premier quinquennat Macron, en confrontant le taux d'inflation du 1er janvier 2017 au 1er janvier 2022 aux indexations des pensions du régime de base. Résultat, un écart de 3,41%. Loin donc des 6% affichés par Marine Le Pen.

« Marine Le Pen joue sur la flambée de l'inflation en 2022, alors que la loi pouvoir d'achat n'est pas encore passée. »

Depuis le début de l'année, l'inflation a brutalement accéléré, portée par la guerre en Ukraine. Selon l'Insee, depuis janvier, les prix ont gonflé de 4,3%. Sur la période janvier 2018-juin 2022, l'inflation s'élève donc à 9,3%. Si on la compare avec les 2,8% de revalorisation des pensions de retraite - inférieures à 2000 euros bruts par mois - enregistrés dans le même temps, on tombe effectivement sur les 6% brandis par la députée RN du Pas-de-Calais (6,5% précisément). Mais ce résultat ne prend pas en compte les 4% de revalorisation en juillet prévus dans le projet de loi pouvoir d'achat.

«Un geste fort pour les retraités», souligne Mathieu Plane, qui constitue justement une réponse à cette inflation galopante. Pour l'économiste, il semble donc délicat donc de faire des calculs en prenant l'inflation enregistrée en 2022 et non la revalorisation de juillet, avancée à cette date alors qu'elle aurait initialement dû avoir lieu au 1er janvier 2023. Ce que semble faire Marine Le Pen.

Le projet de loi pouvoir d'achat bientôt examiné

Cette mesure exceptionnelle constitue un retournement dans la politique d'Emmanuel Macron vis-à-vis des retraités, analyse Mathieu Plane. «Sous son premier quinquennat, il avait assumé de demander des efforts budgétaires aux retraités, via la hausse de la CSG et la désindexation des pensions, afin de redonner du pouvoir d'achat aux actifs, au travail», rappelle l'économiste. Cette année, avec la revalorisation de 4% en juillet - après celle de 1,1% en janvier -, «il est probable que les retraités voient leurs revenus augmenter davantage que les actifs».

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Une étude de l'Institut des politiques publiques (IPP) publiée en mars dernier bat même en brèche l'idée d'un premier quinquennat défavorable aux retraités. Celle-ci montre que l'effet global des réformes socio-fiscales d'Emmanuel Macron entre 2017 et 2022 a été légèrement positif sur le niveau de vie des retraités (+0,6%). Avec «des effets positifs relativement importants et localisés pour les ménages retraités les plus modestes, concernés par la hausse du minimum vieillesse (Aspa) ainsi que pour les plus aisés, qui ont bénéficié des mesures portant sur les revenus du capital», note l'institut.

Ainsi, selon Victor Poirier, directeur des publications de l'Institut Montaigne, un think-tank libéral, «Marine Le Pen joue sur la flambée de l'inflation en 2022, alors que la loi pouvoir d'achat n'est pas encore passée». Le projet de loi du gouvernement doit être examiné à l'Assemblée à partir du 18 juillet. Excepté la revalorisation des retraites, qui doit permettre aux pensions de rattraper en grande partie l'inflation, d'autres mesures plus générales pourraient bénéficier au portefeuille des retraités, comme la prolongation du bouclier tarifaire sur l'énergie ou la suppression de la redevance audiovisuelle.

En résumé, il est extrêmement délicat de calculer l'évolution du pouvoir d'achat des retraités sur les cinq dernières années. Si l'on se base uniquement sur les pensions de retraite de base, les revenus des retraités ont effectivement légèrement décroché sur les cinq dernières années, à cause de leur sous-indexation par rapport à l'inflation. Mais on est loin des 6% avancés par Marine Le Pen. À fin 2021, les données montrent que l'on est plutôt autour des 3%. Avec la flambée de l'inflation cette année, le décrochage s'accentue. Mais la revalorisation des pensions de 4% à compter de juillet devrait en rattraper une majeure partie.

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À la rentrée, le ministre souhaite organiser «des assises des finances publiques», réunissant parlementaires et exécutif, afin de «redéfinir les grands choix de politiques publiques françaises».

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Ils profitent du chômage pour voyager et prendre du temps pour eux ... et ne s'en cachent plus

Laetitia Lienhard

TÉMOIGNAGES - Si certains jeunes se sentent coupables d'utiliser les allocations-chômage pour voguer à diverses activités, l'envie de prendre du temps pour eux l'emporte chez ces moins de 35 ans.

« Au niveau moral et éthique, je suis un peu partagé », reconnaît Louis, âgé de 28 ans, au chômage depuis février. Il n'empêche : plutôt que de chercher un emploi, ce jeune ingénieur nantais vogue à de multiples activités. «Je fais des choses très différentes. Je pratique 2 à 3 heures de sport par jour, surtout du vélo. Je m'investis beaucoup dans l'associatif, en tant que bénévole dans des festivals notamment ou dans une association de cuisine solidaire », détaille-t-il. Après avoir terminé sa thèse, ce jeune homme a voulu réaliser cette pause professionnelle pour prendre le temps de réfléchir à la suite de son avenir professionnel en réalisant des activités nouvelles. « Pour le moment, je n'ai pas du tout commencé à candidater. Je commencerai en septembre », explique-t-il. Entre-temps, à l'issue de sa thèse, il reçoit des allocations-chômage.

Un désir de temps long et de réflexion également partagé par Julie, âgée de 26 ans et ingénieure, au chômage depuis décembre 2021. « Je ne me reconnaissais pas dans mon métier. Une reconversion vers un métier plus manuel sera sûrement la finalité de ma réflexion actuelle ». Cette jeune lyonnaise a suivi un coaching professionnel en début d'année. Une fois ce coaching achevé, son projet pour les prochains mois consiste à voyager en van dans les pays d'Europe du Nord et de l'Est. Au frais de l'Unedic donc avec des allocations d'environ 1000 euros par mois.

«Ethiquement, ça me questionne»

« Éthiquement, ça me questionne. D'un côté, je considère que j'ai cotisé pour avoir le droit à ces allocations-chômage mais je sais aussi que je ne cherche pas de travail pendant ce temps », avoue-t-elle tout en admettant que le souhait de conserver ses droits au chômage risque de l'emporter, au moins pour les premiers mois du voyage. « J'aurais aimé expliquer à mon conseiller Pôle Emploi que ce voyage fait aussi partie de mon cheminement professionnel, de ma réflexion sur la vie que je souhaite mener et des métiers que j'envisage pour la suite mais j'ai bien senti qu'il ne le comprendrait pas », avance-t-elle.

Du côté de Pôle Emploi justement, le respect de certains engagements est pourtant être demandé pour la poursuite du versement des droits. « Ils ne respectent pas les règles. Nous tenons à rappeler que bénéficier d'une allocation de Pôle emploi ainsi que d'un accompagnement par des conseillers impose un certain nombre de devoirs. Chaque mois, le demandeur d'emploi doit actualiser sa situation auprès de Pôle emploi et se doit d'être en recherche active d'emploi (démontrer des actes positifs, répétés et justifiés de recherche d'emploi) sous peine de sanctions de radiation et/ou de suppression de tout ou partie de l'allocation suivant les cas », déclare la direction générale de Pôle Emploi. Il est donc clair que l'absence de recherche active d'un nouvel emploi, quelles qu'en soient les raisons, ne respecte pas les prérequis exigés par Pôle Emploi pour la perception des allocations.

Une large autonomie vis-à-vis de Pôle Emploi

Mais dans les faits, pour certains chômeurs, les contrôles sont assez lâches, laissant une large autonomie aux «demandeurs d'emploi». Une réalité reconnue sur le site de l'organisme. Une des quatre modalités d'intervention de l'organisme appelée « suivi et appui à la recherche d'emploi » s'adresse aux demandeurs d'emploi les plus autonomes et proches du marché du travail. « Dans cette situation, les contacts sont essentiellement dématérialisés », est-il indiqué.

Une certaine amplitude dans les contacts bel et bien vécue par Louis. « J'ai eu un premier rendez-vous avec un conseiller en février. Mais comme je sais réaliser un CV et candidater relativement facilement, je n'ai plus eu de leurs nouvelles depuis », affirme-t-il. Même chose pour Mathilde, 31 ans, spécialisée en marketing et au chômage depuis plusieurs mois. « J'ai un contact avec l'organisme une fois tous les six mois et seulement par téléphone », indique cette jeune trentenaire.

Cette Parisienne a pour objectif de monter sa propre structure mais a également pris le temps de voyager durant quatre mois. «J'ai commencé à travailler sur mon entreprise pendant mes trois premiers mois de chômage mais j'avais aussi pour projet de voyager dans les Balkans et en Afrique », raconte-t-elle. Pour ce voyage, cette jeune entrepreneuse a utilisé ses économies accumulées ces dernières années, épargne qu'elle a tout de même pu renflouer grâce à la perception de ses droits au chômage.

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Ce regard distancié des jeunes sur leur période de chômage trouverait son origine dans des causes sociologiques. « Le rapport au chômage a évolué depuis les années 1980. Les périodes de recherche d'activité se sont banalisées, au vu de l'augmentation du taux de chômage en France. Avant, c'était vécu comme une période honteuse, subie. Elle est aujourd'hui considérée plutôt comme une opportunité pour penser autrement, réfléchir à ses priorités, surtout pour les personnes qui ont fait des études car elles ont moins peur de ne pas retrouver d'emploi ensuite», explique Marc Loriol, sociologue du travail et directeur de recherche au CNRS.

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Covid-19 : les derniers chiffres

Nicolas MondonNicole TriouleyreFIG Data

FIG DATA - Alors que l'épidémie de Covid-19 redémarre fortement en France, découvrez les principaux indicateurs - nouveaux cas, taux d'incidence par département, taux de positivité par âge, nombre d'hospitalisations et de décès - à suivre au quotidien

Après plus de deux ans rythmés par la pandémie, la France est confrontée en ce début d'été, comme d'autres pays européens, à une nouvelle vague de Covid-19, portée par de nouveaux sous-variants de la famille Omicron, BA.4 et surtout BA.5, arrivés d'Afrique du Sud et du Portugal. La septième vague de Covid actuelle s'explique notamment par l'arrivée de ce dernier sous-variant, encore plus contagieux que les précédents. Le BA.5 est d'ailleurs devenu majoritaire remplaçant le variant BA.2 qui ne représente plus que 21% des cas.

À l'hôpital, durement éprouvé par la pandémie et en crise structurelle, le rebond reste pour l'instant modéré. Si les taux d'hospitalisations ne sont pas inquiétants, ces variants ont également une durée de symptômes «plus longue», indique Santé publique France, laissant redouter plus d'absentéisme chez les travailleurs estivaux.

Début d'une 7e vague ?

Certains épidémiologistes affirment que la 7e vague est déjà arrivée, d'autres qu'elle est encore à venir. La France, où la hausse a commencé il y a quatre semaines, pourrait voir ce pic arriver fin juillet, estime Catherine Hill. «Même si les vagues précédentes nous ont montré qu'il était impossible de faire des prédictions», précise l'épidémiologiste.

Une estimation confirmée par le professeur Jean-François Delfraissy, invité de RTL jeudi 30 juin. «Si l'on regarde ce qui s'est passé l'an dernier, où nous avions à la même période la première vague du variant Delta, le pic s'est produit autour de la fin juillet. On attend un peu la même chose pour BA.5», a exposé le président du Conseil scientifique.

De son côté, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré s'attendre à «des niveaux élevés» de Covid-19 cet été en Europe.

Combien de nouveaux cas en France ?

Quel est le taux d'incidence par département ?

Quel est le taux d'incidence et de positivité par âge ?

Combien d'hospitalisations et de décès en France ?

Quelle est la situation dans le monde ?

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Guerre en Ukraine : comment la flotte russe est mise sous pression en Mer Noire

Hugues Maillot

DÉCRYPTAGE - Depuis la perte du croiseur Moskva, la puissante marine russe est harcelée dans le nord de la Mer Noire. Sans flotte, mais renforcés par les livraisons d'armes occidentales, les Ukrainiens tentent de desserrer l'étau.

Quand l'«opération militaire spéciale» russe a débuté, qui aurait cru que la guerre en Ukraine se jouerait aussi en mer ? Dès le 24 février, la suprématie du Kremlin était totale sur la Mer Noire : la deuxième marine la plus puissante de la planète quadrillait les eaux, de la Crimée à la côte roumaine, et sur toute l'étendue de la mer d'Azov. Le drapeau russe flottait sur la très stratégique Île aux Serpents. La flotte ukrainienne, réduite à portion congrue, était contrainte de saborder le peu de navires qui n'avaient pas été coulés ou capturés, pour qu'ils ne tombent pas aux mains de l'ennemi. Rapidement, un blocus hermétique a empêché les bateaux marchands de quitter les ports. Au large d'Odessa, deux frégates de la classe Amiral Grigorovitch patrouillaient. La menace d'un débarquement amphibie planait.

Tout ce système était placé sous la surveillance étroite du Moskva, navire amiral doté de missiles S-300F, un dispositif de défense aérienne qui offrait un véritable bouclier dans un rayon de 120 à 150 kilomètres. La situation en mer apparaissait donc pour le moins déséquilibrée. Mais le 14 avril, le Moskva est touché et coulé par deux missiles antinavires Neptune, de conception ukrainienne, et le solide édifice russe s'est fissuré. Depuis, les Ukrainiens multiplient les attaques en mer.

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Le 17 juin, Kiev affirme avoir détruit un précieux navire de soutien, le Vasiliy Bekh, qui embarquait un des systèmes antiaériens russes à courte portée les plus modernes, le Tor-M2KM. Le 21 juin, l'Ukraine reconnaît avoir visé deux plateformes d'extraction d'hydrocarbures, au large d'Odessa, qui auraient été utilisées comme «installations militaires» par les Russes. Le clou du spectacle intervient le 30 juin. À la surprise générale, la Russie évacue l'Île aux Serpents, sous la pression d'intenses bombardements ukrainiens.

L'apport primordial des armes occidentales

La Russie n'est toutefois pas à l'agonie en Mer Noire, loin de là. Mais l'Ukraine parvient petit à petit à mettre la flotte ennemie sous pression, scénario jugé impossible il y a encore quatre mois. Un élément a tout particulièrement changé la donne : la livraison de missiles antinavires américains Harpoon, en provenance des États-Unis et du Danemark. D'une portée habituelle de 140 à 280 kilomètres, ce système parmi les plus sophistiqués équipant les marines occidentales peut, dans sa meilleure version, atteindre sa cible dans un rayon d'action de plus de 300 kilomètres. De quoi toucher le port de Sébastopol, en Crimée occupée… Ces armes ont d'ailleurs rapidement prouvé leur efficacité : ce sont elles qui, tirées depuis la côte, ont coulé le Vasiliy Bekh et frappé les plateformes d'hydrocarbures transformées en postes de surveillance russes.

Les frappes russes ne pourront plus atteindre certaines zones et cela peut avoir un impact sur un certain nombre d'opérations au sol.

Plus globalement, la livraison d'armes occidentales longue portée (Himars, canons Caesar…) permet de tenir à distance la flotte russe. Cet apport d'artillerie, doublé des drones TB-2 fournis par la Turquie, a notamment provoqué le retrait russe de l'Île aux Serpents. Ces actions en Mer Noire, si efficaces soient-elles, ne visent cependant pas à «contester sa suprématie à la flotte de la Mer Noire», tempère Hugo Decis, spécialiste des questions navales à l'International Institute for Strategic Studies (IISS). Elles ont plutôt pour vocation de «desserrer l'étau, de restreindre les possibilités» des forces russes.

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La menace de ces armes longue portée pousse ainsi les bâtiments russes à opérer depuis plus loin en Mer Noire. «Il y aura moins de réactivité, les frappes seront moins précises, ne pourront plus atteindre certaines zones et cela peut avoir un impact sur un certain nombre d'opérations au sol», détaille le spécialiste. Dans le cas d'Odessa, port ultra-stratégique lorgné de longue date par les Russes, ces armes permettent de «protéger la ville d'une offensive maritime en plus d'une offensive terrestre, ce qui serait extrêmement inquiétant pour les Ukrainiens», souligne l'historien Martin Motte, directeur d'études à l'École pratique des Haute Études et membre de l'Institut de stratégie comparée.

Un enjeu stratégique et économique

Au-delà de l'enjeu purement tactique, il existe également un réel objectif stratégique pour les Ukrainiens. Depuis le début de la guerre, les Russes ont mis en place un solide blocus autour des ports ukrainiens, les empêchant d'exporter leurs marchandises par la mer. Plusieurs navires marchands ont ainsi été attaqués durant les premières semaines, leur passant l'envie de recommencer, rappelle l'expert des questions navales H.I. Sutton, dans un article publié sur le site spécialisé Naval News. Desserrer l'étau pourrait permettre, à terme, «une reprise même partielle du trafic commercial en Mer Noire, ce qui ramènerait des revenus non négligeables à l'Ukraine», décrypte Hugo Decis. Avant de relativiser : «À l’heure actuelle, le blocus russe est toujours imposé aux ports ukrainiens et ce sera très difficile à contester. Quand bien même les bâtiments russes sont repoussés plus loin, ils ont encore les moyens de contester à l'Ukraine son droit au commerce».

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Mais en se projetant un peu, Martin Motte va plus loin : «Si les Ukrainiens sont capables d'interdire à la marine russe toute la zone entre la Crimée et la frontière avec la Roumanie, ils seraient capables de relancer complètement leur commerce extérieur mais aussi de mener une attaque amphibie en Crimée». Un scénario qui paraît, pour l'heure, hors de portée des Ukrainiens, mais qui semble d'ores et déjà inquiéter les Russes. Comme le souligne H.I. Sutton, le Kremlin a récemment renforcé les défenses autour du pont de Kertch, le plus long d'Europe, qui relie la Crimée à la Russie.

Préparation d'un compromis ?

Les attaques ukrainiennes contre la flotte russe peuvent également être le signe d'une anticipation diplomatique. «Il y a la volonté, une fois que le conflit atteindra la phase des négociations, de sécuriser des avoirs, comme avec l'Île aux Serpents, pour les valoriser le moment venu, explique Hugo Decis. Tenir ses positions permet de se présenter à la table avec des atouts plus forts». À l’inverse, «quand les Russes disent qu'ils vont prendre Odessa, il pourrait s'agir d'une monnaie d'échange après la conquête du Donbass : on vous rend Odessa si vous nous laissez le Donbass, se projette Martin Motte. Pour éviter cela, les Ukrainiens veulent à tout prix rejeter les Russes loin du port». Pour le spécialiste, les Ukrainiens pourraient d'ailleurs bien être «en train de comprendre qu'ils ne pourront ni garder le Donbass ni reprendre la bande au nord de la mer d'Azov». Et donc préparer un compromis pour garder un accès à la mer.

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Quoi qu’il en soit, la Russie semble s'être rapidement adaptée aux attaques ukrainiennes. Si ses navires sont, pour l'heure, repoussés loin du nord de la Mer Noire, ils disposent encore d'une capacité de frappe colossale. Surtout, la marine russe possède encore un atout de taille : ses sous-marins. «C'est une partie non négligeable de l'arsenal russe qui va immanquablement échapper aux Ukrainiens», note Hugo Decis. Depuis que le Moskva a été coulé, et avec lui la protection des navires environnants, la flotte russe en fait d'autant plus usage. Et les missiles Kalibr embarqués à bord des submersibles n'ont pas fini de faire des ravages.

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Le Figaro

Fuite du président du Sri Lanka: «Dans les 18 mois, on aura partout dans le monde émergent des crises liées à l'inflation»

Bénédicte Lutaud

ENTRETIEN - Le président de l'État insulaire a annoncé qu'il démissionnerait le 13 juillet, sur fond de crise économique et politique inédite. Un scénario qui risque de se répéter dans d'autres économies émergentes, selon Jean-Joseph Boillot, chercheur à l'IRIS.

Le Président du Sri Lanka, Gotabaya Rajapaksa, a fui ce samedi matin sa résidence officielle de Colombo quelques minutes avant qu'elle ne soit prise d'assaut par des milliers de manifestants en colère, puis a annoncé plus tard dans la journée qu'il démissionnerait le 13 juillet.

La nation insulaire souffre depuis plusieurs mois d'une pénurie sans précédent de produits de première nécessité (énergie, médicaments, nourriture), et ses 22 millions d'habitants subissent une inflation galopante et des coupures de courant prolongées . Le pays, en défaut de paiement pour la première fois de son histoire, préparait depuis le printemps dernier sa population à des mesures d'austérité pour obtenir l'aide du Fonds monétaire international (FMI). Une crise économique qui s'est rapidement mue en crise sociale et politique : depuis des mois, des manifestants campaient devant le siège de la présidence à Colombo pour demander la démission du Président, qu'ils accusent de mauvaise gestion.

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Jean-Joseph Boillot, chercheur spécialiste de l'économie indienne et conseiller pour les pays émergents à l'IRIS, revient pour Le Figaro sur les prémices de cette crise économique, sociale et politique sans précédent. Un scénario qui pourrait, anticipe l'expert, toucher plusieurs autres économies émergentes dans le monde, fragilisées par les conséquences de la guerre en Ukraine.

LE FIGARO. - Depuis avril, le Sri Lanka est en défaut de paiement, pour la première fois de son histoire, et son économie fait face à un «effondrement total»,selon les mots du premier ministre. Quel a été l'élément déclencheur d'une telle banqueroute ?

Jean-Joseph BOILLOT. - Comme le décrivait le grand financier Warren Buffet, c'est quand la marée se retire, que l'on voit les baigneurs qui sont nus. Je m'explique : la guerre en Ukraine a mis en lumière les grandes faiblesses structurelles d'un certain nombre de pays, dont le Sri Lanka. Ces faiblesses sont ici liées à la mauvaise gouvernance du pays, il y a un accord des spécialistes sur ce point. Mais elles ne datent pas d'hier.

Après la grande guerre civile de 1983-2009, s'est installé au pouvoir le clan cingalais bouddhiste, qui l'avait emporté contre la minorité tamoule indienne. S'instaure alors une sorte de populisme nationaliste religieux, derrière lequel se cache un clan, une famille - les Rajapaksa, qui va progressivement prendre tous les leviers du pouvoir, avec notamment le frère du président, Mahinda Rajapaksa, qui était devenu premier ministre.

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Ce clan va se surendetter, notamment vis-à-vis de la Chine, pour faire semblant de prendre de l'autonomie vis-à-vis du grand frère indien. Cela va déclencher une crise de la dette, qui se manifeste par des réserves de change complètement vides. Par ailleurs, le pouvoir va mal gérer les finances publiques, en introduisant des allongements fiscaux visant les membres du clan, de sorte que le déficit ne cesse de se creuser. Enfin, le président a joué la carte de la spécialisation internationale du Sri Lanka sur le tourisme et, ce faisant, a dégarni l'économie nationale de son autonomie alimentaire. Ainsi, le Sri Lanka a abandonné l'économie de plantation qui avait pourtant fait la richesse du pays. Dans les années 1960, le PIB par habitant était cinq fois supérieur à celui de l'Inde !

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Dans ce contexte, surviennent ce que j'appellerais les trois «coups de gong». Le Covid-19 tout d'abord, fragilisant l'économie essentiellement fondée sur le tourisme. Puis, le choix d'investir dans une agriculture organique sans engrais et pesticide, sans y être du tout préparé, qui se traduit par une population rurale - majoritaire - pénalisée par des chutes très nettes de rendement. Enfin, la montée des prix des matières premières énergétiques, mais aussi par exemple, du béton. Or, une économie fondée essentiellement sur le tourisme importe énormément.

Face à cet effondrement économique progressif, la grogne sociale n'a fait qu'augmenter. Comment le clan Rajapaksa a-t-il réagi ces derniers mois pour tenter de la canaliser ?

Face aux manifestations d'avril-mai dernier, ce clan très rusé joue la carte du fusible, en faisant démissionner le frère du président de son poste de premier ministre, et en trouvant un autre premier ministre assez compétent. Il choisit également de négocier avec le FMI un plan d’urgence car le pays n’a plus de quoi importer : il n'y a plus du tout d'essence.

Mais cette solution politique de court terme ne satisfait pas la population, confrontée à des pénuries massives au quotidien, et qui n'a pas le temps d’attendre : on est en pleine saison touristique, de juin à septembre. Désormais, étant donné que son frère a déjà démissionné, il est normal que ce soit le président qui soit en ligne de mire.

Une alternative politique est-elle possible à court terme ?

Les experts divergent sur ce point. Mon sentiment personnel est qu’il y a un leader de l’opposition plutôt techniquement assez bon. Ce n'est pas un grand populiste, et il devrait être capable de rassembler les forces d’opposition qui pour l’instant, se retrouvent en ordre dispersé dans la rue.

Mais souvent, les gens au pouvoir au Sri Lanka s'y accrochent. Le clan Rajapaksa est là depuis longtemps et tire toutes les ficelles, du pouvoir économique aux médias. Il est donc peu probable qu'il se désiste de lui-même.

Vous l'évoquiez en début d'entretien : d'autres pays aux économies émergentes risquent-ils, avec l'explosion de l'inflation due à l'épidémie de Covid puis à la guerre en Ukraine, de se retrouver face au même scénario que le Sri Lanka ?

Oui. Dans les 18 mois à venir, on va avoir, partout dans le monde émergent, des situations extrêmement difficiles liées à l'explosion de l'inflation, notamment dans les régimes en fin de course, qui se traduiront par des crises économiques, devenant des crises sociales et politiques.

On le voit en Amérique latine, par exemple en ce moment au Pérou. On a eu également le cas du Pakistan, où le premier ministre a été renvoyé en avril dernier. Mais dans ce pays, c'est l'armée qui tient d'une main de fer le pays et a décidé que la transition se ferait au profit de l'opposition. Au Sénégal, où le président actuel est tenté par un troisième mandat, il y a des mouvements de rue très importants, et rien ne dit qu'il n'y ait pas de crise politique ouverte dans les prochains mois, même si le pays, sur le plan économique, dispose d'un soutien du camp occidental bien plus fort que le Sri Lanka, qui a joué la carte de la Chine.

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Le Figaro

Sommeil: attention à la literie et aux mauvaises postures

  • Par  Aline Richard
  • Mis à jour le 11/07/2022 à 09:34
  • Publié le 23/06/2022 à 12:53

NOS CONSEILS SANTÉ - Matelas, oreiller... Le choix d'une bonne literie est crucial pour préserver son dos et son sommeil.

Qui dort mal, souffre plus. Aujourd'hui, il est clairement établi qu'un sommeil dégradé augmente notre sensibilité au chaud, au froid, à la pression et exacerbe donc nos sensations douloureuses. Et vice versa : les douleurs perturbent la qualité de notre sommeil, surtout en seconde partie de nuit où le taux de cortisol, un anti-inflammatoire naturel, est au plus bas. Un cercle vicieux peut ainsi s'installer où les nuits agitées ­réveillent les douleurs enfouies qui, à leur tour, rendent les nuits de plus en plus difficiles.

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Le choix d'une bonne literie peut aider à briser ce cercle infernal, en améliorant notre sommeil et en diminuant les douleurs lombaires. Depuis une dizaine d'années, le Dr François Duforez, médecin du sport et du sommeil à l'Hôtel-Dieu, mène des recherches sur la relation ­entre la literie et la santé. Ses résultats sont clairs : « Quels que soient les publics testés, jeunes, vieux, couples, le passage d'une literie vétuste à une literie neuve adaptée au ­sujet ­s'accompagne toujours de deux améliorations ­significatives : une augmentation de la part du sommeil lent profond (+ 7 à 15 %), une diminution du nombre et de la durée des microréveils (+ 26 %). Bref, on dort plus, mais surtout beaucoup mieux car le sommeil lent profond est celui qui permet de récupérer physiquement et de consolider la ­mémoire à long terme. »

Une bonne literie permet, par ailleurs, de mieux reconstituer l'architecture du dos qui est mise à rude épreuve pendant la journée sous l'effet de la pesanteur. Dans un lit confortable, les muscles dorsaux de posture se réinitialisent mieux et les disques intervertébraux se réhydratent davantage, permettant ainsi de retrouver plus ­facilement la courbure naturelle de la colonne.

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Mais qu'est-ce qu'une bonne literie ? Selon le Dr Duforez, le premier critère est l'âge du matelas et du sommier. Exit les équipements de plus de sept ans, matelas et sommier compris. À éviter aussi les spécimens trop petits, surtout pour les individus de grande taille et pour les couples. Un grand lit favorise l'évacuation de la chaleur : pour bien dormir, l'organisme ne doit pas s'échauffer. Les matelas grande taille permettent également de mieux absorber les mouvements lorsque l'on bouge.

Dormir sur le côté est recommandé

« Autre point important, précise le Dr Duforez, contrairement aux idées reçues, il faut éviter les matelas trop fermes, mais aussi ceux trop mous, pour privilégier les semi-fermes, toujours mieux adaptés à la population ­générale. » Et quid de la technologie ? Mousse, latex, ressorts ? Ces matériaux ont fait d'énormes progrès, ces dernières ­années. Tout est question de sensation : il faut les tester.

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Reste le choix des oreillers et de la couette. Premier point : ils doivent permettre une bonne évacuation de la chaleur. Il faut donc miser sur des produits dits « thermorégulants ». L'oreiller doit également favoriser la ­position optimale d'endormissement. Pas trop gros, ni trop ­petit, pour ne pas entraver la respiration et pour éviter les contractions cou-épaules. On l'utilisera pour dormir de côté, posture recommandée par les experts du sommeil.

Le Figaro

La société française de nouveau menacée de «smicardisation»

Jean-Pierre Robin

ANALYSE - Le Cercle des Économistes croit habile de proposer un chèque unique pour les revenus inférieurs à 1,2 fois le smic. Une fausse bonne idée qui ne fera qu'accompagner la paupérisation du pays.

Que les ménages les plus modestes soient les plus touchés par la flambée d'inflation, tout le monde en convient désormais. Et au-delà des mesures générales pour tous, tel le relèvement du point d'indice des fonctionnaires et la prolongation des boucliers tarifaires pour l'énergie jusqu'à la fin de l'année 2022, le projet de loi sur le pouvoir d'achat s'efforce à juste titre de mieux cibler les aides. Notamment en faveur des « gros rouleurs », fût-ce au prix d'une complexité administrative qui s'annonce kafkaïenne.

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Le Cercle des Économistes, qui tenait ce week-end ses rencontres annuelles d'Aix en Provence, semble avoir trouvé la solution miracle, alliant justice sociale et simplicité : il propose de réunir les mesures de soutien au pouvoir d'achat en un chèque unique et de les réserver aux revenus allant jusqu'à 1,2 smic (soit un peu plus de 1560 euros de revenu net mensuel). La coprésidente du Cercle, Françoise Bénhamou, a en même temps appelé à «augmenter le Smic», sans renoncer à un «travail de réflexion de fond sur la répartition des revenus», dit-elle, pour éviter d'entraîner une «smicardisation de toute la société».

Augmentation du SMIC

C'est bien là que le bât blesse. Comme le soulignaient tout récemment la Dares, la direction des études du Ministère du travail et le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau le smic horaire a augmenté de 5,9% sur les douze derniers mois quand « le salaire mensuel de base » du secteur privé n'a progressé que de 2,3% selon les chiffres de l'Insee. Or cet écart devrait encore s'élargir au Ier août prochain, quand le smic sera revalorisé de 2,8% selon le mécanisme légal prévoyant son réajustement dès que les prix à la consommation augmentent de 2%.

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Le vrai hic est que cette disparité des rythmes de progression salariale va inexorablement conduire à une nouvelle vague de généralisation du smic comme la France en a connu à plusieurs reprises depuis une quarantaine d'années et tout particulièrement depuis le début des années 2000. Selon les chiffres les plus récents de la Dares, qui s'arrêtent au Ier janvier 2021, quelque 2,04 millions de salariés du secteur privé au moins sont aujourd'hui rémunérés au salaire minimum, soit 12% des effectifs hors fonction publique. Ils étaient 16,3% de smicards en 2005 à la suite de la réforme des 35 heures quand les rémunérations horaires ont été fortement relevées afin que la réduction du temps de travail ne se traduise pas par une contraction des fiches de paie.

Dans la mesure où cette compensation ne s'était pas faite aussi vite sur les autres niveaux de salaire, de plus en plus d'ouvriers et d'employés s'étaient alors retrouvés dans la voiture-balai du salaire minimum. C'est quasi-automatique. À l’inverse les effectifs de smicards se sont dégonflés quelque peu de 2016 à 2021 en raison du refus des gouvernements en place d'accorder un « coup de pouce » annuel (par rapport à ce que la loi stipule). Reste qu'aujourd'hui encore la France est de tous les pays de l'OCDE l'un de ceux où le niveau du smic est le plus élevé comparé au salaire moyen de la population salariée (49% de la moyenne). De même l'écart entre salaire minimum et salaire médian (celui qui partage la population en deux parts égales) est très faible, ce qui induit un écrasement pervers de la hiérarchie des rémunérations au sein de la classe moyenne.

Cette « smicardisation » de la société française explique en grande partie la pénurie actuelle des recrutements dans l' éducation nationale où le salaire d'entrée pour les professeurs des écoles était de 2,2 fois le smic il y a trente ans alors qu'il n'en représente actuellement que 1, 1 fois. Plus qu'une baisse absolue de pouvoir d'achat des enseignants, cela tient avant tout à la très forte revalorisation du smic de 1981 à 2010, peut-être légitime en soi. Il s'agit d'un déclassement manifeste de toute une profession qui amène les éventuels postulants à s'en détourner.

Aussi séduisante soit-elle par sa générosité et sa simplicité, il n'est pas sûr que la proposition du Cercle des économistes de cibler les aides au pouvoir d'achat sur les revenus « jusqu'à 1,2 fois le smic » soit réellement habile et pertinente pour l' économie dans son ensemble. L'enfer est pavé de bonnes intentions dit-on: ces aides ciblées sur les bas salaires s'inscrivent dans une tendance longue remontant au tout début des années 1990 d'alléger les charges salariales des entreprises. Un vrai fil rouge de la politique sociale. Or une telle approche s'est avérée catastrophique sur le plan industriel et dans la concurrence internationale. Le « vieux pays riche » que l'économie française prétend être devrait en effet se spécialiser dans le haut de gamme sur la scène mondiale. Hélas, les gouvernements successifs, y compris sous le règne d'Emmanuel Macron, se sont ingéniés à faire le contraire. Depuis une trentaine d'années « la France tire le marché du travail vers le bas au détriment du travail qualifié », explique fort bien l'économiste Olivier Passet du cabinet Xerfi. Cette baisse des charges conçue comme une aide à l'employabilité des moins qualifiés se veut un instrument de lutte contre le chômage de masse. Dans un premier temps – décennie 1990 - les charges sociales patronales, comme on les appelle improprement, ont été allégées de 26 points au niveau du smic , puis de 12,5 points dans la décennie suivante. Et à partir de 2013 le Crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE), aujourd'hui transformé en allègements de charges classiques, a réduit à nouveau les charges de 10 points jusqu'à 1,6 fois le smic et de 6 points jusqu'à 2 ,5 fois le smic.

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Ce dispositif d'une complexité administrative terrifiante et aux effets de seuil diaboliques présente trois inconvénients: il dissuade les employeurs de revaloriser leurs salariés, il bloque l'ascenseur social et last but not least il pénalise les secteurs et les métiers à haute valeur ajoutée. L'hiver dernier, Bruno Le Maire , le ministre de l'Économie et des Finances, déplorait « que le coût d'un ingénieur soit trois fois plus élevé en France qu'en Allemagne » (où les cotisations sociales sont plafonnées). En France les cotisations sont en réalité devenues des impôts en bonne et due forme du fait de leur progressivité extrême. Le premier quinquennat d'Emmanuel Macron a ainsi contribué à fiscaliser lourdement la protection sociale qui perd son caractère d'assurance payée par tous.

En outre, les allègements de charges sociales, cumulés avec les crédits d'impôts comme la prime d'activité, s'avèrent être une politique de Gribouille pour les comptes publics, les privant d'environ 58 milliards d'euros par an (pour le CICE) et de 10 milliards (pour la prime d'activité), selon les chiffres du cabinet Xerfi. Ce faisant, la « smicardisation » de la société, explique pourquoi l'État désargenté est incapable de retenir ses chercheurs comme le rappelle Hugo Duminil-Copin, ce mathématicien de 37 ans qui vient de recevoir la médaille Fields–« le Nobel des mathématiques – et qui a dû faire son doctorat à Genève : chacun sait que la Suisse rémunère mieux les doctorants débutants - 5000 euros au bas mot - que la France ses professeurs de la Sorbonne en fin de carrière. Encore ce mathématicien passé par l'ENS de la rue d'Ulm, a-t-il eu la chance d'être chercheur en mathématiques, sinon il aurait été envoyé dans un lycée professionnel de la Seine Saint –Denis, le sort obligé des agrégés normaliens contraints de passer sous les fourches caudines de l'Éducation nationale et de ses syndicats.

« Tous smicards », tel est le projet implicite de la France qui pleure par ailleurs les pénuries de gens qualifiés, d'infirmières, de médecins ou de professeurs de mathématiques et de français. Le Cercle des Économistes croit avoir trouvé son œuf de Colomb avec son chèque anti-inflation pour « les personnes payées jusqu'à 1,2 smic ». Une fausse bonne idée en réalité qui ne fera qu'accompagner la paupérisation du pays obsédé par le pouvoir d'achat et si peu soucieux de rémunérer les compétences.

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Les clés de l’éloquence pour convaincre et influencer un jury mais aussi gagner en confiance au quotidien

Par Sophie de Tarlé • Publié le 12/07/2022 à 12:59

Eric Cobast, professeur agrégé de l’université, est fondateur de l’Académie de l’éloquence. Il donne les clefs de l’éloquence dans L’Incroyable pouvoir de l’éloquence au quotidien (Eyrolles).

Chacun  d’entre nous doit à un moment ou un autre prendre la parole. Certes, les oraux de motivation des grandes écoles et les entretiens d’embauche nous obligent à y accorder de l’importance. Mais ces compétences relationnelles servent aussi dans la vie de tous les jours, que ce soit pour s’adresser à un serveur au café, convaincre ses amis d’aller au cinéma ou ses parents d’organiser une soirée le week-end prochain dans le pavillon familial. Évidemment, tout le monde n’a pas la même aisance. Mais comme l’écrit Paul Valéry, «le naturel n’existe pas, il s’acquiert».

Maîtriser l’art oratoire est essentiel pour réussir ses études et plus tard sa vie professionnelle.

«Mon premier conseil et aussi le plus important est d’être en connexion avec l’autre», indique Eric Cobast, fondateur de l’Académie de l’éloquence et auteur de L’Incroyable pouvoir de l’éloquence au quotidien (Eyrolles). Si vous voulez convaincre quelqu’un, il faut le regarder, lui montrer que vous êtes avec lui. «Pour être convaincant, il faut vraiment avoir le souci de l’autre, ne pas parler de manière mécanique», insiste t-il. «Et surtout, il faut regarder la personne à qui vous parlez». C’est simple, mais beaucoup regardent en l’air, surtout en période de stress. Ensuite, la parole n’est pas seulement verbale. «Tout parle autour de vous: le son de votre voix, le rythme de vos phrases», ajoute Eric Cobast.

Ensuite, soignez votre apparence. L’aspect visuel de votre personnalité a une grande importance. Avant d’entendre votre voix, votre interlocuteur va vous regarder, et se forger un premier jugement sans même en être pleinement conscient. Ainsi, par exemple, la couleur de vos vêtements: une couleur vive et chaude comme le rouge attire le regard. Une tenue décontractée, négligée, montre que vous n’accordez pas d’importance à la rencontre, que vous manquez de sérieux, de rigueur. L’allure, le port de tête comptent aussi. Ce que dit votre corps ne doit pas contredire ce que votre pensée exprime par votre voix. «C’est ce que j’appelle être aligné, lorsque votre corps est aligné avec vos propos, votre apparence, c’est comme ça que vous serez convaincant», ajoute Eric Cobast qui poursuit par un exemple: «Il est difficile de garder son sérieux quand on gronde un enfant qui fait une bêtise. Mais en faisant cela, vous envoyez un message contradictoire. Les mots ne sont pas alignés sur l’attitude».

La règle du CAS: connexion, alignement et signature

Eric Cobast est bien connu des élèves de classes préparatoires grâce à ses livres de culture générale devenus des classiques.

Enfin, un troisième point paraît essentiel, il s’agit d’imprimer une signature à sa parole. «Quand je parle d’une signature, il s’agit de montrer sa singularité, son originalité, son style», détaille Eric Cobast. On parle de signature vocale dans la chanson aussi, c’est ce qui fait qu’on va reconnaître immédiatement un chanteur par rapport à un autre. Et c’est la même chose dans le cinéma. C’est aussi ce qui fait que parmi un panel de candidats, on va se souvenir de vous. «Le secret du succès dans l’éloquence, c’est la règle du CAS: connexion, alignement et signature», résume Eric Cobast.

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Le Figaro

L'interminable calvaire d'un homme d'affaires français à Madagascar

Etienne de Montety

GRAND RÉCIT - Depuis un an, Philippe François, ancien officier, est détenu dans la terrible prison de Tsiafahy. Accusé d'avoir préparé un coup d'État, il a été condamné à une peine de 10 ans de travaux forcés. Ses avocats dénoncent un dossier vide, un procès bâclé. Il serait, entre autres, victime des relations difficiles entre la France et la Grande Île.

Ce 20 juillet 2021, Constance François est heureuse. Son père prend l'avion pour la France pour être présent à son mariage qui doit être célébré dix jours plus tard, dans une jolie propriété d'Île-de-France. Depuis janvier 2020, Philippe habite Madagascar.

Constance le sait, certes son père rentre pour cette grande réunion familiale, mais c'est son dernier voyage : son aventure professionnelle sur la Grande Île a tourné court. Ayant démissionné de son poste de directeur général d'un fonds d'investissement baptisé Tsara First, il a repris contact avec son ancien employeur en France, XPO Logistics. Un conteneur avec son déménagement à partir l'atteste : une page se tourne.

Dans la soirée, le téléphone vibre. Un SMS : « Nous sommes arrêtés au poste de police. Avons raté l'avion. » Son père et sa compagne viennent d'être interpellés à l'aéroport d'Antananarivo-Ivato, dans la zone internationale. Pourquoi, ils ne le savent pas, aucun motif de leur arrestation ne leur est communiqué.

Traversée de la ville sirènes hurlantes, encadrés par des hommes armés, ils seront inculpés pour atteinte à la sûreté de l'État et tentative d'assassinat du président Rajoelina. Le même jour, une vingtaine de personnes, dont Paul Maillot Rafanoharana, son associé dans Tsara First, mais aussi des officiers - certains à la retraite -, et des gendarmes, sont arrêtées. Philippe François commente « un mauvais plan de série D ». L'amateur de littérature dans la Pléiade, est-il jamais tombé sur cette phrase de Vigny dans Cinq-Mars : « Ah ! Fasse le Ciel que vous ne connaissiez jamais ce que la corruption des gouvernements appelle coups d'État. »

Constance tombe des nues. Bien sûr son père n'est pas un modèle de stabilité : à la vie mouvementée d'un officier des troupes de marine ont succédé de nombreux changements professionnels : la Fnac, FM Logistic, XPO Logistics. Un de ses vieux amis décrit un garçon doué, mais travaillé par une éternelle « insatisfaction ». « Un besoin de challenge » dit Constance. De bien gagner sa vie aussi. Il est le père de six enfants.

« Quand nous étions petits, nous recevions des courriers de lui, raconte sa fille : des commentaires de textes à faire parce qu'il était exigeant avec nous. Mais il veillait aussi à écrire des cartes postales à chacun. »

Profil « atypique »

Sa première partie de carrière a pourtant été des plus classiques. Classique et brillante. Entré major du concours lettres à Saint-Cyr Coëtquidan, François appartient à la promotion Tom-Morel (1987) celle de l'actuel chef d'état-major de l'armée de terre Pierre Schill. Sorti dans un bon rang, il a choisi de servir dans les troupes de marine. Ses camarades se souviennent d'un garçon brillant, intellectuel même. Il participe à la revue de réflexion militaire Inflexions, et en 2009, fait publier ses travaux sur les tactiques de l'Armée rouge en Afghanistan (Économisa) pour lesquels il sera invité à donner une conférence devant un parterre d'officiers américains, à Washington. L'historien militaire Michel Goya, qui l'a connu à l'École de guerre, évoque l'assurance, le charme même, d'un garçon « parfois victime de son tempérament ».

« C'est aussi un amateur de “dégageantes”», dit Hugues de La Giraudière, président de la Tom-Morel et parrain de sa fille. En langage civil : de frasques.

Pour le côté grande gueule, Philippe a de qui tenir, il est le fils du colonel Jean-Claude François, une figure de la Légion étrangère, décédé en 2007. Pour les képis blancs, il était « le grand François » : l'homme qui fit venir Serge Gainsbourg dans son régiment, le 2e REI, pour une journée mémorable. L'homme qui croquait les verres à la russe, l'homme qui… À l'évidence le fils du colonel François ne peut pas, ne doit pas être conforme. Il ne le sera pas.

Sa carrière sans accroc l'a conduit comme les officiers de sa génération sur de nombreux théâtres d'opérations extérieures, Comores, Tchad, Kosovo, et à la tête du prestigieux régiment de marche du Tchad (RMT) entre 2010 et 2012. Un de ses subordonnés se souvient d'un profil « atypique » aimant « faire bouger les lignes », mais aussi soucieux des relations humaines dans son unité. Pourtant, dédaignant les perspectives qui s'offrent à lui dans l'institution militaire, Philippe quitte l'armée en 2013. En janvier 2020, ce gaillard jovial et entreprenant débarque à Madagascar : féru de nouvelles technologies, il va diriger une entreprise d'intelligence artificielle Smart One. Pour un expatrié, la vie sur l'île est agréable, facile : jolie villa gardée, piscine, randonnées. Il a adopté un chien qu'il a appelé Koufra (clin d'œil au RMT, héritier des traditions de Leclerc).

En décembre 2020, il rencontre Paul Maillot-Rafanoharana, via le premier conseiller de l'ambassade de France. Franco-malgache, Rafanoharana est lui aussi saint-cyrien, de la promotion Monclar. Un homme doté d'un charisme exceptionnel, disent ceux qui l'ont connu, à la mesure de son esprit fantasque. Ayant pris la gendarmerie à la sortie de l'école, arme souvent choisie par les meilleurs, il a été contraint de quitter l'armée : il fut accusé d'avoir usé de son statut à des fins familiales. Il s'est lancé dans les affaires, tentant parfois d'entraîner dans ses projets des camarades de promotion. Revenu sur la Grande Île en 2014, il est conseiller de l'archevêque d'Antananarivo, Odon Razanakolona, après avoir été celui du président Andry Rajoelina, alors président de la Haute Autorité de transition : à Madagascar, les affaires politiques, économiques, militaires et religieuses s'entrecroisent toujours. Son nom a même circulé comme possible premier ministre.

«Corruption endémique»

Est-ce la perspective d'être associé à une affaire qui s'annonce fructueuse, ou son caractère entreprenant, fonceur (« naïf, trop confiant », dit sa fille) ? François qui vient de quitter Smart One en désaccord avec le Comex, s'engage avec Maillot-Rafanoharana dans un projet dénommé Tsara First. Tsara signifie « bien » en malgache. Le programme est simple, il tient en une locution latine : « Ad augusta per angusta » : aller au plus haut par les voies les plus étroites. Tsara First se propose de susciter et d'accompagner des investissements à Madagascar : les deux hommes font circuler une plaquette de présentation, où Rafanoharana vante « ses puissants réseaux institutionnels (qui) lui permettent de déchiffrer l'écosystème politico-économique ». De son côté François évoque « son expertise dans la conduite et l'accompagnement des projets en environnement à risques ».

Leur analyse de la situation à Madagascar est sans fard : « Un pays en régression constante depuis des décennies… Mais au potentiel particulièrement prometteur », écrivent-ils. Ils pointent « un État en recul qui n'assure plus que difficilement ses fonctions régaliennes (défense, sécurité, éducation, santé, transports). La corruption est endémique et a contaminé toute l'administration ». Le constat, accablant, est partagé par les experts internationaux qui dénoncent la gabegie et le pillage par les investisseurs, notamment des matières premières.

Par leur formation, leur expérience internationale, leur carnet d'adresses, Paul et Philippe devraient séduire les investisseurs. Ils inquiètent le pouvoir. D'autant qu'ils ne cachent pas davantage à leurs amis ou à leurs interlocuteurs leur opinion sur le pays. Les premiers projets que Tsara First pourrait accompagner traitent d'intelligence artificielle, de reforestation, de numérique. Et d'or. Un domaine hautement sensible à Madagascar, où le trafic est important, mais où, surtout, des proches du président ont des intérêts. Ses amis le mettent en garde. Philippe se veut rassurant : toutes les autorisations et les garanties seront obtenues.

Le 20 juillet 2021, les dirigeants de Tsara First sont donc arrêtés avec leurs compagnes. Pendant deux semaines, ils sont incarcérés dans les locaux du groupement de sécurité et d'intervention spéciale (GSIS), interrogés à toute heure, privés de sommeil et d'accès libre aux sanitaires. Ils seront inculpés pour « atteinte à la sûreté de l'État, association de malfaiteurs et complot en vue d'assassiner le président ». Ils sont accusés, selon la procureur générale, d'avoir « échafaudé un plan d'élimination et de neutralisation des diverses personnalités malgaches dont le chef de l'État ».

Le complot qu'ils auraient fomenté est dénommé Apollo 21 : lors d'une intervention télévisée le 8 août suivant, le président malgache lui-même le détaillera, donnant l'explication de ce nom de programme lunaire. Plusieurs « étages » auraient été prévus : « Houston », « allumage », « décollage », « mise en orbite ».

Paul Maillot-Rafanoharana est accusé d'avoir conçu et budgété l'opération dans sa phase « allumage ». Certes, il n'a jamais caché qu'il voulait jouer un rôle dans la vie politique locale. Mais renverser le pouvoir en place ? Un e-mail l'accable. Pour ce type de menée, envoie-t-on un simple message électronique à une firme (Benchmark Group) en demandant un financement de 10 millions d'euros « à des fins de déstabilisation politique » en échange de facilités dans l'exploitation pétrolière ? Un fusil à pompe et des cartouches sont retrouvés chez lui, ainsi que la somme de 950 .000.000 ariary (soit 190.000 euros), remise quelques jours plus tôt à son domicile par un mystérieux investisseur, au terme d'un circuit étrange.

Pour Philippe François, l'accusation brandit une clé USB contenant des informations sur le « budget » d'Apollo 21. Sont aussi rapportés de supposés propos tenus en privé : « Il suffit de cinquante commandos pour faire tomber un État. » Ses Opex aux Comores, au Tchad, son poste à l'état-major des forces françaises dans l'océan Indien, sont cités à charge. On rapporte des conversations avec les agents qu'il employait pour sa sécurité, et à qui il partageait avec gouaille des souvenirs de vie militaire.

« Un travail de procureur stagiaire »

« Si ces éléments sont vrais, il s'agit d'anecdotes de comptoir, réagit son avocat français, Étienne de Villepin. Ils sont amalgamés et articulés pour composer une accusation. Pris isolément, chacun est insignifiant. C'est un travail de procureur stagiaire. » La clé USB ? « Elle a été saisie, mise sous scellés. Et modifiée le 21 juillet 2021 alors que mon client était déjà en garde à vue. Elle a pu être manipulée et modifiée. »

À Paris, sa famille et ses amis sont stupéfaits : à Madagascar, Philippe ne faisait pas de politique, seulement des affaires. Manigancer, tenir un secret n'est pas son genre. Son caractère entier, exubérant, provocateur même, ne le désigne pas précisément pour jouer les conspirateurs. Autre chose ne colle pas. Depuis mai 2021, il a démissionné de Tsara, jugeant que le projet ne démarrait pas assez vite. Le projet aurifère est au point mort. Ses relations avec son associé s'en sont trouvées dégradées.

Le procès commence le 6 décembre 2021 devant la cour criminelle ordinaire d'Antananarivo. Membres des forces spéciales armés de fusils d'assaut et policiers montent la garde dans le palais de justice d'Anosy. L'AFP décrit l'accusé François : « Le front dégarni et les traits tirés, visiblement amaigri et éprouvé. » Le bon vivant a perdu 20 kilos.

La famine frappe durement

L'acte d'accusation se fonde sur « sa relation étroite » avec Rafanoharana. Leur société « n'a réalisé aucune activité depuis sa création » (elle a six mois d'existence) ce qui la désigne comme «société écran ». Leur association professionnelle est qualifiée d'«association de malfaiteurs ». Son profil d'ancien militaire est une preuve : « Le contenu du budget Apollo 211 fait apparaître que la réalisation se fera par des soldats étrangers saint-cyriens. L'accusé a cette caractéristique. » Aux yeux des autorités malgaches, les deux hommes sont suspects, car dans ce pays le pouvoir est régulièrement confisqué par les militaires : en 2009, Marc Ravalomanana lâché par l'armée dut transférer ses pouvoirs à un directoire militaire qui les remirent à Rajoelina. Cette opération fut considérée par la communauté internationale comme un « coup d'État ». Ainsi deux saint-cyriens entreprenants peuvent-ils facilement être assimilés à des séditieux en puissance sinon en actes.

Dix jours plus tard, Paul Maillot-Rafanoharana est condamné à 20 ans de travaux forcés et Philippe François à 10 ans. Un observateur des relations internationales s'interroge pourtant : «Si ces deux hommes sont les dangereux activistes qui furent décrits pendant le procès, c'est la perpétuité qu'ils méritent. Mais pour un dossier vide et entaché de lourds vices de procédure, la peine est insupportable. »

C'est probablement ailleurs qu'il faut chercher la raison de cette condamnation dénoncée comme un déni de justice : sur l'île, la situation politique et économique est exécrable. Andry Rajoelina traverse une mauvaise passe. « La crise de la Covid-19 a effacé plus d'une décennie de gains en matière de revenu par habitant et a amené le taux de pauvreté à un nouveau record de 81 % », note un rapport de la Banque mondiale. La famine frappe durement le sud du pays. Cela n'empêche pas le président d'avoir lancé des projets pharaoniques : construction d'un Colisée à côté du palais historique du Rova à Antananarivo, travaux pour un tramway et un téléphérique, malgré les graves carences en électricité sur l'île.

Avec la France, l'ancienne puissance coloniale, les relations sont en permanence tendues. Les îles éparses, autour de Madagascar sont l'objet de différends entre les deux pays. Leur sous-sol est très riche en hydrocarbures : la Grande Île exige leur restitution depuis 1973. La visite d'Emmanuel Macron en 2019 sur l'une d'elles (il avait déclaré : « Ici, c'est la France »), a été mal perçue. Les investissements de Total dans le canal du Mozambique pour exploiter les ressources gazières sont un autre sujet de friction. « Pour tout pouvoir, afficher même de forme, sa fermeté vis-à-vis de l'ancienne puissance est toujours bien vu », explique un connaisseur de la région. « Les Malgaches sont volontiers schizophrènes : ils sont souvent antifrançais à la mesure de ce qu'ils doivent à la France. Le président Rajoelina, lui-même, est le fils d'un officier qui a servi durant la guerre d'Algérie et qui a légué la nationalité française à ses enfants. »

Pourtant l'aide apportée pour le développement à Madagascar est constante. Quand une tempête frappe l'île en février 2022, Paris dépêche du personnel pour porter secours aux populations. Mais des puissances comme la Chine et la Russie ne se privent pas de se réjouir de tout ce qui peut gêner et faire reculer la place de l'ancienne tutelle coloniale : les perspectives d'exploitation des fonds marins sont l'objet de toutes les convoitises.

Philipe François s'est trouvé dans cet imbroglio où se mêlent l'état d'esprit d'un dirigeant autocrate, des considérations de politique intérieure, et un bras de fer entre États. S'il avait le cœur à rire, il qualifierait son sort de « madagascarade ».

Depuis le 5 août 2021, il est détenu à la maison de force de Tsiafahy, comme Paul Maillot-Rafanoharana. Il y a passé les cinq premiers mois à l'isolement complet. Un rapport d'Amnesty International de mars 2019 décrit ainsi l'endroit situé à 30 km au sud d'Antananarivo : « Forteresse délabrée posée sur une colline déserte, où vent et soleil grillent toute forme de végétation, comme si l'atmosphère de désolation de cette prison s'étendait au-delà de ses hauts murs sombres et fatigués. » Albert Londres avait dénoncé le bagne de Cayenne et le sort inique fait à l'anarchiste Eugène Dieudonné. En 2022, l'enfer existe toujours, à Madagascar : surpopulation, conditions de détention effroyables. Philippe François y vit, y survit, parmi un millier de détenus, dans un établissement conçu pour 300. La plupart sont en préventive. Tel raconte que lorsque les occupants d'une cellule changent de position durant la nuit, ils doivent le faire en même temps tant ils sont serrés les uns aux autres. Tel autre que quand il s'allonge, ses épaules ne touchent pas le sol, par manque de place.

Caméras de surveillance

Dans son infortune, François reste un privilégié à Tsiafahy ; « un VIP » plaisante-t-il : il bénéficie d'une cellule individuelle, dotée d'une fenêtre à barreaux, cependant envahie par l'odeur pestilentielle montant des caniveaux qui servent de toilettes aux prisonniers. Une lampe solaire lui est nécessaire : il n'y a pas d'éclairage dans sa cellule, en revanche des caméras le surveillent constamment. Le séjour des détenus étant à la charge des familles, c'est son avocat malgache Me Chan Fanh, qui le visite chaque semaine, lui apportant à la demande de la famille, savon, eau, courrier, nourriture ; sans quoi le prisonnier serait réduit au régime de Tsiafahy : riz et haricots rouges invariablement. Gardiens, cuisinier, tout service se monnaie en prison.

Depuis un an, la mobilisation s'est organisée en France : sa famille, ses amis, ses camarades de promotion s'organisent : un site, une cagnotte ont été ouverts. Des articles paraissent sporadiquement dans la presse, alertant sur son sort. La veille de son procès, il a fait l'objet d'un reportage sur M6. Mais rien ne bouge officiellement.

Le Quai d'Orsay muet

Devant ce silence, certains établissent déjà la comparaison entre son sort et celui de Sophie Pétronin, cette humanitaire pour qui la France a négocié pendant quatre ans (2016-2020), afin de la tirer des griffes de salafistes liés à al-Qaida au Mali – pays où elle est retournée vivre quelques semaines après sa libération. « L'opinion se dit qu'un militaire en captivité, ce n'est pas grave : il a l'habitude des conditions de vie frustes », s'insurge un de ses soutiens.

Côté Quai d'Orsay, on est muet : puisque François a déposé un recours en cassation, impossible d'intervenir pendant une procédure judiciaire dans un pays souverain, quelle que soit l'analyse faite sur le régime en place. Quand l'arrêt sera-t-il rendu ? C'est, dit-on, à la discrétion de la justice malgache. Des experts évaluent ce délai à un an après la condamnation en première instance.

Quelles sont les perspectives pour le prisonnier François : bénéficier d'une grâce ? La fête de l'Indépendance tombait le 26 juin. Rien n'est venu en provenance du Palais, où le président a pourtant réduit les peines de plus de dix mille prisonniers. Un transfèrement ? Madagascar a signé une convention avec la France en 1973, mais le caractère éminemment politique du dossier compromet l'hypothèse d'un rapatriement dans une prison française.

En 2023 l'île va entrer en période électorale : l'élection présidentielle se tiendra en novembre. Candidat à sa succession, Andry Rajoelina fera-t-il un geste bienveillant en faveur de Philippe ou au contraire en profitera-t-il pour montrer sa fermeté à l'égard de la France ? La famille vit dans cette incertitude.

Le 20 juillet prochain, cela fera un an qu'il a été arrêté. Le temps s'écoule lentement pour lui. Les journées sont désormais constituées de petits rituels : toilette, étirements, lectures, sport, promenades. « Faire les cent pas ne sera plus jamais pour moi une figure de style », ironise-t-il. Elles sont ponctuées par l'appel du muezzin cinq fois par jour : celui-ci lui tient lieu de montre.

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Il confie dans une lettre : « Une relation complice est née avec nos gardiens : échange de blagues, tentative permanente de leur part d'accommoder au mieux ce séjour. Rien à dire de ce point de vue. Et ce n'est pas le complexe de Stockholm qui parle. »

Sur le site de soutien, un compteur égrène : 353 jours de détention. À Paris, trois petites-filles, Iris, Blanche, Isaure, âgées de 2 ans à quelques mois attendent leur grand-père qu'elles ne connaissent pas encore. Constance est enceinte ; elle espère de tout cœur que cet heureux événement en entraînera rapidement un autre.

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Fuite du président du Sri Lanka: «Dans les 18 mois, on aura partout dans le monde émergent des crises liées à l'inflation»

ENTRETIEN - Le président de l'État insulaire a annoncé qu'il démissionnerait le 13 juillet, sur fond de crise économique et politique inédite. Un scénario qui risque de se répéter dans d'autres économies émergentes, selon Jean-Joseph Boillot, chercheur à l'IRIS.

Le groupe de Visegrad se fissure sur la guerre en Ukraine

DÉCRYPTAGE - Depuis le début de la guerre en Ukraine, ce petit club de l’UE, qui a fêté ses 30 ans en 2021, connaît des turbulences.

Le Figaro

Sur la ligne de front, les petits paysans du Donbass résistent: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Leur attachement à leurs lopins et à leurs bêtes est viscéral, et les Russes ne les feront pas bouger.

Ukraine: notre reportage exclusif au cœur du commandement militaire de l'Otan

EXCLUSIF - En «état de mort cérébrale» en 2019, selon les mots d'Emmanuel Macron, l'Otan est aujourd'hui en ébullition. Renforcée par la guerre en Ukraine et entraînée par le contexte extraordinaire d'une crise inédite depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Alliance est sortie du coma. Plongée exclusive à Bruxelles et à Maisières dans les coulisses de la diplomatie et du commandement militaire otanien.

À Kiev, une ONG enseigne aux soldats le droit de la guerre

REPORTAGE - Depuis le début de l’invasion russe, elle multiplie les formations pour les Ukrainiens ayant pris les armes, notamment les groupes de volontaires et la défense territoriale.

À Sloviansk et Bakhmout, en attendant l’assaut de l’armée russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Après la chute de Lyssytchansk, ces localités du Donbass encore sous contrôle des troupes ukrainiennes subissent le feu redoublé de l’artillerie ennemie.

Dans le Donbass, les nouvelles du front indiffèrent les irréductibles retraités: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Les habitants qui n’ont pas fui sont plus inquiets de la crise économique que des combats qui se rapprochent.

En Ukraine, l’agonie de l’hôpital de Zolotchiv, sans cesse bombardé: le récit de notre envoyé spécial

REPORTAGE - À 30 km de Kharkiv, il ne reste plus que cinq médecins pour recevoir les blessés du front dans des bâtiments dévastés.

À «Petite Catherine», les habitants tiraillés entre leur russophilie et leur aversion pour la guerre de Moscou: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Originellement tourné vers Moscou, ce village ukrainien de 3000 âmes, dont le nom fait référence à l’impératrice de Russie Catherine II, a été pris à revers par cette guerre d’agression.

En Ukraine, la vie harassante des soutiers de la nouvelle route du blé: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Pour déjouer le blocus russe de la mer Noire, des chauffeurs routiers, devenus petits soldats de l’économie, sillonnent sans relâche le pays pour exporter des centaines de tonnes de céréales qui nourriront le monde entier.

À Krementchouk, les habitants traumatisés par les frappes russes témoignent

REPORTAGE - L’envoyé spécial du Figaro a pu confirmer sur place qu‘un missile avait bien détruit lundi un centre commercial, et non un dépôt d’armes comme le prétend la Russie, faisant au moins 18 morts et 59 blessés.

Avec une unité de reconnaissance de l’armée ukrainienne: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Dans la campagne du sud de l’Ukraine, ces vétérans du Donbass s’approchent au plus près des lignes ennemies.

Ukraine: après des semaines d'accalmie, Kiev à nouveau meurtrie par des frappes

REPORTAGE - Un député ukrainien a évoqué 14 missiles sur la capitale et sa région tôt dimanche matin, touchant un complexe résidentiel proche du centre-ville.

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Guerre en Ukraine: à Mykolaïv, l’urgence de la guerre prend le pas sur les délibérations de Bruxelles

REPORTAGE - «Le moment historique» tant vanté par le président du Conseil, Charles Michel, ne rencontre que peu d’écho à proximité de la ligne de front.

À Kherson, les Ukrainiens vivent le cauchemar éveillé de l’occupation russe: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Dans la ville, la première à être tombée aux mains de l’armée russe depuis le début de la guerre, le rouble est devenu la monnaie courante.

Près de Kherson, les Russes ont commis vols, viols et tortures: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Les habitants des villages tout juste libérés par l’armée ukrainienne dans le sud du pays racontent ce qu’ils ont enduré et comment ils ont tenté de résister aux soldats russes.

À Kamianske, dernier check-point ukrainien avant l’enfer russe: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Depuis huit jours, l’armée russe pilonne de plus en plus cette position ukrainienne. Les villages disséminés dans la campagne sont également bombardés.

Dans les souterrains d'Azovstal, bastion de la résistance ukrainienne à Marioupol: le récit de l'envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Trois semaines après leur «victoire», les Russes ont fait visiter les entrailles de cette usine hantée par la mort.

Des cagnottes pour approvisionner l’armée ukrainienne: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - La société civile du pays se mobilise pour lever des fonds et équiper les soldats envoyés sur le front, qui manquent de tout: casques, gilets pare-balles, munitions…

Au Donbass, ces soldats ukrainiens démunis qui abandonnent le front: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - En première ligne, sans équipement ni formation adéquats, ils sont accusés d’insubordination.

Avec les volontaires des forces spéciales d’Azov et de Kraken qui libèrent la région de Kharkiv

REPORTAGE - À côté de «Viking», «Drozak» ou d’«Horus», de beaucoup plus frêles volontaires manient des drones. «Karma», l’infirmière, accompagne, elle, en première ligne ses camarades de combat.

Avec les gendarmes français qui enquêtent sur les crimes de guerre en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Depuis trois mois, des experts de la gendarmerie française réalisent des analyses en appui de la justice ukrainienne, dans le cadre de l’invasion russe.

Kramatorsk et Sloviansk sous la menace des bombes russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Ces deux grandes villes au cœur du Donbass ne sont plus à l’abri depuis que les troupes ennemies ont contraint au repli des combattants ukrainiens parfois sous-équipés.

À Orikhiv, dans les tranchées avec les soldats ukrainiens: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - À 300 mètres des positions russes, les soldats de la 128e brigade d’assaut de Transcarpatie défendent ce verrou qui protège la ville de Zaporijjia.

Face au pilonnage russe, Kiev mise sur une stratégie de fermeté: l’analyse de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Volodymyr Zelensky entend aborder d’éventuelles négociations en position de force.

Avec les soldats de l’Otan en Roumanie, rempart face au danger russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - L’Alliance atlantique a déployé une présence permanente en Transylvanie pour protéger son flanc oriental.

La nouvelle vie amère des réfugiés ukrainiens en Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Des centaines de milliers de personnes fuyant la guerre reçoivent un accueil inégal selon les régions.

En Ukraine, l’armée et les civils prêts pour une guerre longue: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Trois mois après le début de l’offensive russe, lancée par Vladimir Poutine, le conflit s’enlise dans le Donbass.

En Ukraine, la vie revient à Irpin, Borodyanka figée dans les ruines: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - À Irpin, où l’armée ukrainienne est parvenue à bloquer les troupes russes lors d’une bataille clé, 75% des bâtiments d’Irpin sont endommagés, 875 complètement détruits.

Azovstal: le récit d’un siège héroïque devenu symbole de la résistance ukrainienne

REPORTAGE - Les combattants qui ont défendu la ville de Marioupol, réduits au gré des affrontements à un groupe assiégé dans l’aciérie, sont aujourd’hui des héros pour la population.

Comment les employés de Tchernobyl ont tenu tête aux Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Ils ont cohabité avec l’armée et tenté coûte que coûte de garantir la sécurité pour éviter un deuxième accident.

À l’est de Kharkiv, un enfer de tueries et de viols commis par les Russes dans leur déroute

REPORTAGE - À Malaya Rohan, occupée plus d’un mois, les habitants se terraient pour échapper aux abus et aux combats. Le récit de l’envoyé spécial du Figaro.

Sviatoslav Vakartchouk, la star du rock en tournée sur le front auprès des soldats ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Le chanteur de rock et ancien député est venu soutenir les soldats ukrainiens de la 80e brigade parachutiste, sur le front du Donbass, dans un contexte de guerre contre la Russie.

Guerre en Ukraine: à Büchel, malgré la guerre, les pacifistes font de la résistance

REPORTAGE - À proximité de la base militaire américaine de Büchel (Rhénanie-Palatinat), les pacifistes allemands qui se mobilisaient, depuis la guerre froide, pour le retrait des armes nucléaires de leur sol s’opposent désormais aux livraisons d’armes allemandes à l’Ukraine.

La vie harassante dans les cités minières sinistrées du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Alors que les employés des mines tentent de poursuivre leurs activités, de plus en plus d’habitants, pourtant habitués à la guerre, songent à partir.

La guerre en Ukraine éloigne la Moldavie de Moscou et la rapproche de l’Europe

REPORTAGE - Dans ce petit territoire coincé entre la Roumanie, qui s’emploie très sérieusement à l’aider dans ses démarches d’adhésion à l’Union européenne, et l’Ukraine, en proie à l’invasion russe, 78 % des Moldaves ont confiance dans le projet européen de leur pays.

L’étonnante résilience des services publics ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Le Donbass s’efforce de faire fonctionner les hôpitaux, les réseaux électriques, les chemins de fer et de maintenir les services essentiels malgré la guerre.

Au cœur de l'enfer en Ukraine, les guerres des femmes

REPORTAGE - Certaines, députées ou anonymes, ont pris les armes. D'autres ont choisi d'aider une population apeurée, terrée dans des abris souterrains, ou se sont muées en médecins de guerre. Nous les avons rencontrées.

Pourquoi, malgré la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le commerce du gaz continue

REPORTAGE - Le gazoduc, qui permet d’acheminer cette source d’énergie en Europe, transite par l’Ukraine et lui profite aussi en dépit de la guerre qui l’oppose à la Russie.

Sieverodonetsk, le verrou du Donbass sous la pression des forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Sous un feu d’artillerie constant, les villes jumelles de Sieverodonetsk et Lyssytchansk (dont la raffinerie pétrolière est en feu) résistent de plus en plus difficilement à l’offensive russe, qui cherche à encercler l’armée ukrainienne.

À Kharkiv, la vie souterraine s’est organisée dans le métro: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Dès le 24 février, le système de transports a cessé de fonctionner, à mesure que les habitants affluaient pour se réfugier sous terre.

Sous les bombes russes, l’identité bousculée de Kharkiv la russophone: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Dans cette ville ukrainienne où un habitant sur cinq a de la famille en Russie, plus de 2000 bâtiments ont été détruits par les bombes. Pour la population, c’est un monde qui s’effondre.

Malgré la résistance ukrainienne, les Russes se rapprochent de Sloviansk: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Le feu massif de l’artillerie russe éprouve les défenses ukrainiennes et vide lentement de leur population les villes attaquées.

Après le fracas de la guerre en Ukraine, Kiev revient lentement à la vie

REPORTAGE - Bombardée pendant deux mois, la capitale ukrainienne porte encore de nombreux stigmates de l’agression russe. Mais, depuis que l’envahisseur a été repoussé des faubourgs nord, les habitants commencent à revenir chez eux, les commerces rouvrent leurs portes et la ville retrouve un peu de sa joyeuse vitalité d’avant.

Guerre en Ukraine: Jill Biden en Roumanie au chevet des réfugiés

REPORTAGE - La veille, la première dame américaine a rencontré des militaires américains sur la base aérienne de l’Otan à Constanta, sur la mer Noire.

Les rescapés de l’usine Azovstal de Marioupol racontent leur calvaire: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Ces habitants de Marioupol ont vécu l’enfer dans des abris souterrains bombardés depuis deux mois par les Russes.

En Transnistrie, les habitants craignent d’être rattrapés par la guerre voisine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Sur ce petit territoire enclavé entre la Moldavie et l’Ukraine, la présence d’environ 1500 soldats sous commandement russe fait redouter une extension du conflit.

Demydiv, un village ukrainien fier d’avoir été noyé pour sauver Kiev des Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Demydiv se trouvait sur la route des Russes dans leur tentative, le 24 février dernier, de prendre Kiev. En faisant sauter un barrage, les militaires ukrainiens ont sauvé les 4000 habitants.

À Lviv, la cohabitation parfois difficile avec les déplacés de l’Est: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro en Ukraine

REPORTAGE - Dans l’urgence des premiers jours, les habitants ont accueilli des proches, des connaissances et même parfois des inconnus. Mais deux mois plus tard, la ville suffoque.

Traversée du Donbass, sur la route stratégique de Poutine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Notre journaliste a suivi ce corridor symbolique, du sud de la Russie jusqu’à la Crimée annexée.

Près de Mykolaïv, la guerre fait rage de part et d’autre du fleuve Boug: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Sur les rives ensoleillées du Boug, près de l’endroit où le fleuve se jette dans la mer Noire, Russes et Ukrainiens s’installent dans ce qui ressemble de plus en plus à une guerre de position.

À Odessa, les danseurs de l’Opéra dans la guerre: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - La scène du vaste bâtiment de style baroque est close et son rideau est lourd. Là-bas, les couloirs ne bruissent que de la sinistre musique des sirènes, quand menacent avions ou missiles russes.

L’Ukraine brise ses statues soviétiques: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Kiev se débarrasse des monuments, noms de rues et symboles hérités de l’URSS louant les liens avec la Russie.

Pendant la guerre, la lutte anticorruption s’enlise en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - À Odessa, dont l’image est noircie par le banditisme, les nombreuses affaires en cours passent au second plan.

Une Pâque orthodoxe sur fond de schisme entre Kiev et Moscou: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - La guerre accélère la rupture entre l’Église orthodoxe ukrainienne de Kiev et le patriarcat de Moscou, allié politique de Poutine.

Sloviansk, le verrou ukrainien qui bloque les Russes dans le Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Dans cette ville, théâtre d’une des premières batailles entre l’armée ukrainienne et les séparatistes en 2014, riverains et combattants entendent repousser l’assaut imminent de Moscou.

La communauté grecque d’Odessa affiche sa solidarité avec l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Les quelque 2500 Odessites d’origine grecque témoignent leur soutien à l’égard de l’Ukraine, comme un juste retour de l’Histoire.

Dans le Donbass, la vie des Ukrainiens sous les bombardements russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Située à moins de dix kilomètres de Donetsk, Avdiivka, dont une grande partie de la population a déjà été évacuée, se prépare à un assaut russe.

La guerre a forgé une nouvelle Ukraine, résolue, fière et déliée de la Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Le sentiment national est à ce point exacerbé à Kiev que les plus russophones hésitent à utiliser la langue de Pouchkine.

Sur le front du Donbass, les cosaques se battent de père en fils contre les forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Même si elles sont sans nul doute fatiguées et amoindries par ces semaines de guerre, les unités ukrainiennes du front du Donbass sont les plus aguerries.

La guerre en Ukraine divise les pacifistes allemands

REPORTAGE - Les manifestants sont tiraillés entre le soutien inconditionnel aux victimes de l’agression russe et le refus de rentrer dans l’engrenage de la guerre.

Dans Kiev en guerre, le combat pour le salut de l’âme des chrétiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Dimanche, la messe pascale a été célébrée par la petite communauté catholique de Kiev.

En Ukraine, les volontaires anglo-saxons qui évacuent les blessés sur le front et jusque derrière les lignes russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - À Kiev, pris sous le feu des forces russes le 31 mars, des membres de Harp, une organisation humanitaire américaine, évacuent un homme paralysé et sa famille pour les emmener en Pologne.

Comment Poutine russifie les zones conquises en Ukraine: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Vladimir Poutine ne perd pas de temps pour faire avancer son projet politique, contruire une «Novorussia» sur les ruines du Donbass.

Ces semaines de martyre imposées par les Russes aux villages du Sud: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Dans leur contre-offensive vers Kherson, les forces ukrainiennes libèrent des habitants qui témoignent de la sauvagerie dont ont fait preuve les envahisseurs envoyés par Moscou.

À Boutcha, une topographie de la terreur russe: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - L’ultime décompte des victimes tuées pendant l’occupation de cette localité au nord de Kiev est de 403 morts et 16 disparus.

À Zaporijjia, les rescapés de Marioupol assiégée racontent leurs traumatismes et l’enfer des combats

REPORTAGE - Selon l’armée de terre ukrainienne et des combattants du bataillon Azov, la lutte continue dans les décombres.

À Kramatorsk, poste avancé de la «grande bataille» du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - C’est dans cette ville stratégique qu’est établi l’état-major régional de l’armée ukrainienne. Vendredi, une frappe russe contre la gare ferroviaire y a tué plus de cinquante civils.

À Lymany, village pilonné sur la route de Kherson, les rares habitants se serrent les coudes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Accessible par un chemin de terre après un dernier check-point ukrainien, Lymany est l’un de ces coins ignorés où la guerre n’a jamais cessé depuis le 24 février.

Varsovie ploie sous l’afflux de personnes fuyant l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Logement, éducation, travail, santé… Pour les autorités polonaises, comme pour les réfugiés, les défis sont nombreux.

Du Kurdistan à l'Ukraine, ces Français combattent pour les causes qui leur semblent justes

REPORTAGE - Il y a Max l'idéaliste, Sabri le militaire et Greg, qui n'a jamais porté une arme, mais qui est venu pour aider le peuple ukrainien. Les deux premiers se sont rencontrés au Kurdistan, où ils ont affronté Daech. À l'appel du président Zelensky, ils n'ont pas hésité à venir faire la guerre.

Ces volontaires français venus porter secours et résister avec les Ukrainiens

GRAND REPORTAGE - Taras, le médecin ambulancier corse, Edmond, l'instructeur de tir, Franck-Olivier, le combattant venu de Paris, Franck et Jade, les « exfiltreurs » d'Aurillac, ont répondu à l'appel de Volodymyr Zelensky.

À Mykolaïv et Odessa, la minorité prorusse de la population, accusée de «trahison» par les Ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Les Ukrainiens estiment qu’au fur et à mesure de la guerre, les sentiments prorusses de certains de leurs compatriotes s’étioleront, sans jamais disparaître complètement.

Kiev panse ses plaies et revient lentement à une vie normale: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - La vie reprend ses droits dans la capitale ukrainienne, alors que les forces russes ont été repoussées de ses faubourgs, laissant derrière elles un sinistre cortège de victimes.

Au nord-ouest de Kiev, dans la bourgade dévastée de Borodyanka: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Dans ce village situé à 50 km au nord-ouest de Kiev, les soldats refoulés par l'armée ukrainienne seraient revenus pour se venger et punir la population locale.

À Mykolaïv, les civils tombent sous les bombes à sous-munitions: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Le bilan de onze morts et 61 blessés dont faisait état la mairie mardi, confirme un regain d’activité militaire sur les bords de la mer Noire, après une semaine d’accalmie relative.

«Les soldats russes violaient sauvagement les femmes après avoir tué les hommes»: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev

REPORTAGE - Boutcha, Irpin et Hostomel, au nord de Kiev, épicentres des exactions de l’armée russe.

Des corps massacrés jonchent les routes d’Irpin et de Boutcha en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Avant d’abandonner la banlieue de Kiev, les troupes russes ont assassiné et brûlé des civils qui fuyaient. Ils ont aussi dissimulé des pièges dans les cadavres.

Dans le sud de l’Ukraine, Odessa vit au rythme du front, désormais à Kherson: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Odessa, ville côtière de la mer Noire dans le sud-ouest de l’Ukraine, a été le théâtre d’une série d’explosions, laissant les habitants du quartier en état de choc.

Moscou, capitale bâillonnée d'une Russie qui se désagrège

REPORTAGE - Anonymement, craignant de graves répercussions, un journaliste nous montre et nous raconte la vie dans la capitale russe depuis plus d'un mois. Une société en proie à la désinformation, dans un pays qui, peu à peu, se désagrège de l'intérieur.

Survivre à Varash, avec la guerre et la menace nucléaire: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - À seulement 80 kilomètres de la Biélorussie, les habitants de cette ville proche d’un site nucléaire retiennent leur souffle. Mais l’inquiétude ne laisse pas pour autant place à la panique.

Lviv, l’autre capitale de l’Ukraine indépendante: le récit de notre envoyé spécial

REPORTAGE - Dans cette ville frontalière de la Pologne, l’une des plus importantes du pays, les divisions politiques ne comptent plus guère.

À Toula, la lancinante inquiétude pour l’avenir: le récit de notre envoyée spéciale en Russie

REPORTAGE - Inflation, isolement de la Russie, les habitants se résignent à revivre le scénario sombre des années 1990. Et regrettent que les sanctions touchent les «personnes ordinaires».

Guerre en Ukraine: une jeunesse russe sidérée et déboussolée

REPORTAGE - Les jeunes Russes seraient divisés à parts égales à propos de l’invasion en Ukraine, mais la crainte de s’exprimer ouvertement rend tout sondage difficile.

À Lviv, le patriarcat de Moscou lâché par de nombreux orthodoxes : le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - L’hémorragie de fidèles, dont est victime le patriarcat de Moscou en Ukraine, se fait à petites gouttes depuis des décennies. Elle s’amplifie au gré des soubresauts politiques du pays.

Kharkiv résiste sous le feu des bombes russes: le récit des envoyées spéciales du Figaro

GRAND REPORTAGE - Frappés sans relâche depuis le début de l'offensive russe, les habitants de la deuxième ville d'Ukraine, qui n'ont pas pris la fuite, tiennent tête dans les décombres.

Dans l’Ouest ukrainien, l’étroit corridor des armes occidentales: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - La Russie cible régulièrement la zone frontalière de la Pologne par où transite l’aide des Occidentaux.

Un mois de guerre en Ukraine, le récit de notre envoyé spécial

GRAND RÉCIT - Ayant échoué à prendre puis à encercler Kiev, les Russes ont surtout progressé dans l’extrême sud du pays.

Kryvyï Rih, la ville natale de Zelensky, se prépare à l’assaut des Russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Selon les autorités, quelque 100.000 personnes ont déjà quitté la ville, soit près d’un habitant sur six.

À Starobilsk, les Russes instaurent la terreur: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - La ville de 16.000 habitants est occupée depuis le 28 février par les groupes séparatistes de Louhansk, appuyés par Moscou.

La Russie intensifie ses frappes contre les civils: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev

REPORTAGE - Les bombardements et tirs de missiles russes contre des cibles non militaires se multiplient dans la capitale ukrainienne depuis une semaine.

Guerre en Ukraine: écrasée par les bombes, la ville stratégique de Marioupol refuse de capituler

REPORTAGE - Les habitants qui ont réussi à s’exfiltrer de la ville portuaire accomplissent une traversée dangereuse pour retourner derrière les lignes ukrainiennes. Ils racontent le calvaire de leur ville.

Les plaies ouvertes des enfants victimes de la guerre en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Blessés lors des pilonnages russes, ils se sont retrouvés en première ligne dans la descente aux enfers de l’Ukraine.

Guerre en Ukraine: à Kiev, dans le bunker des bébés sans parents

REPORTAGE - L’Ukraine est l’un des seuls pays au monde à autoriser la GPA pour des clients étrangers. Mais l’industrie controversée est rattrapée par la guerre.

Pour les réfugiés qui avaient dû fuir le Donbass en 2014, le cauchemar se répète

REPORTAGE - Avec l’invasion russe, les réfugiés sont confrontés à la même question pour la seconde fois: pourra-t-on revenir un jour ?

L’effroyable calvaire des naufragés de Marioupol sous la mitraille russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Sortis par miracle de la ville en ruine après trois semaines de bombardements, ils racontent la faim la peur et la mort.

Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre: le récit de notre envoyée spéciale

REPORTAGE - Ils sortent à peine de l’adolescence et sont déjà enrôlés aux check-points ou dans les tranchées. Ils savent qu’en face, certains ennemis russes ne sont guère plus âgés.

Guerre en Ukraine: Iryna Venediktova, à la poursuite des crimes de guerre

RÉCIT - La procureur générale d’Ukraine a reçu Le Figaro pour évoquer le travail amorcé par son institution depuis de début de l’agression russe.

À Odessa, ces volontaires biélorusses au service de leur «seconde patrie»

REPORTAGE - La plupart d’entre eux ont fui la Biélorussie après la réélection frauduleuse d’Alexandre Loukachenko, en août 2020, et la violente répression qui fut alors déchaînée contre toute forme d’opposition.

Sur le front de Kiev avec les Tchétchènes pro-ukrainiens: le récit de notre envoyée spéciale

REPORTAGE - Le chef de ce groupe de volontaires caucasiens explique au Figaro les raisons de son engagement antirusse.

Guerre en Ukraine: Voznessensk, verrou où l’armée russe a subi une humiliante défaite

REPORTAGE - La localité, carrefour stratégique situé à 145 km au nord-est d’Odessa, a créé la surprise en repoussant début mars l’offensive d’une colonne de blindés russes venue de l’est.

Guerre en Ukraine: ces réfugiés qui rentrent malgré tout au pays

REPORTAGE - Beaucoup d’Ukrainiens, ayant mis leurs enfants à l’abri en Europe, reviennent pour retourner à leur poste de travail ou se porter volontaire.

À Kherson, occupée par les Russes, la population continue de résister

REPORTAGE - L’occupant, de son côté, tente de faire croire à un début de normalisation. Accusant des «nationalistes ukrainiens» de vouloir semer le désordre dans cette ville majoritairement russophone, il a offert d’indemniser les résidents qui accepteraient de remettre les armes en leur possession.

En Ukraine, derrière la «vraie» guerre, les combattants du front invisible de la cyberguerre

REPORTAGE - Le ministre de la Transformation digitale, Mykhailo Fedorov, a lancé une chaîne sur le réseau Telegram, suivie par une armée de 100.000 geeks. Chaque jour, il publie une liste de cibles en Russie, auxquelles s’attaquent ensuite ses «cyberguerriers».

Guerre en Ukraine: les bénévoles polonais débordés par l’afflux de réfugiés ukrainiens

REPORTAGE - Les personnes ayant accueilli, de leur propre initiative, les plus de 1,5 million d’Ukrainiens arrivés en Pologne n’arrivent plus à faire face.

À Odessa, la société civile mobilisée pour soutenir l’effort de guerre

REPORTAGE - La défense du grand port sur la mer Noire fait feu de tout bois et l’initiative privée supplée les lacunes de la préparation militaire partout où c’est possible.

À Kiev, les derniers juifs prient pour que l’Ukraine soit sauvée: le récit de l’envoyé spécial du Figaro en Ukraine

REPORTAGE - Cette communauté jusqu’ici florissante, contrainte de fuir la guerre, dénonce les accusations de «nazisme» derrière lesquelles s’abrite Poutine.

Guerre en Ukraine : à Mykolaïv, les civils tentent de fuir la violence des bombardements

REPORTAGE - Dimanche matin, onze d’entre eux ont été tués dans le quartier résidentiel de Soliani.

Guerre en Ukraine: à Odessa, le zoo recueille les animaux d'habitants qui ont choisi de fuir la guerre

REPORTAGE - Plus de 400 nouveaux pensionnaires ont été confiés à la structure par des habitants partis se réfugier à l'étranger.

À Mykolaïv, les habitants comptent les morts en louant les progrès de l’armée

REPORTAGE - Dans cette ville située sur la route d’Odessa, les combats font rage.

Ukraine: à la gare de Lviv, les trains bondés fuient vers l’Ouest

REPORTAGE - Pour fuir les combats et les bombardements, le train reste le moyen le plus sûr. De 30.000 à 40.000 personnes transitent chaque jour par la gare de Lviv, selon le maire.

Comment la résistance s'organise dans l'ouest de l'Ukraine

REPORTAGE - Au nord, à l'est et au sud de l'Ukraine, les troupes russes continuent d'avancer, lancent des attaques, bombardent toutes les localités et encerclent désormais Kiev. À l'ouest du pays, encore épargné, la population refuse le diktat de Moscou et s'organise contre l'envahisseur.

En Transnistrie, les pro-russes en embuscade

REPORTAGE - Sur cette bande de terre large de 10 km et longue de 450 km dans l’est de la Moldavie, sont officiellement stationnés 1500 soldats russes. En réalité, leur nombre est d’au moins 3200.

Ukraine: Odessa, perle méridionale russophone, retient son souffle face aux navires ennemis

REPORTAGE - Sur les rives de la mer Noire, l’heure n’est plus au doute depuis qu’une dizaine de navires ennemis sont apparus au loin et que des drones sillonnent le ciel, régulièrement pris pour cible par la défense antiaérienne ukrainienne.

À Lviv, notre ambassadeur dans la tourmente

REPORTAGE - Étienne de Poncins est un diplomate rompu aux terrains difficiles. Après des séjours en Somalie et en Libye, il représente désormais la France en Ukraine. Nous l’avons suivi dans le bastion de l’ouest du pays, où l’ambassade a été déménagée de la capitale Kiev assiégée.

Ilia Ponomarev, l’autre voix de la Russie en Ukraine

PORTRAIT - Opposant historique au chef du Kremlin, il est resté dans sa patrie d’adoption pour mener depuis Kiev la bataille médiatique en langue russe.

Guerre en Ukraine: reportage à Kiev avec les artistes qui se mobilisent, armés ou en musique

REPORTAGE - Dans la capitale ukrainienne, des rock stars ont annulé des tournées internationales pour jouer dehors malgré les raids aériens ou rejoindre les forces armées.

Sans perspectives d’avenir, les jeunes russes tentés par un départ à l’étranger

REPORTAGE - Tous opposés à la guerre, ils redoutent la fermeture totale des frontières, l’autoritarisme et la censure ainsi que l’effondrement économique.

Guerre en Ukraine: au nord-ouest de Kiev, le moral d’acier des défenseurs de la capitale

REPORTAGE - Continuellement pilonnés par l’artillerie russe, la garde nationale et les cosaques tiennent le choc dans les banlieues d’Irpin et de Gorenka, conscients d’être un ultime rempart.

Guerre en Ukraine: les Russes pilonnent Mykolaïv, dernier verrou sur la route d’Odessa

REPORTAGE - Une partie des forces russes a fait route en direction de Mykolaïv tandis qu’une autre entreprendrait de la contourner par le nord, sans doute pour couper la route reliant le grand port de la mer Noire à la capitale.

En Ukraine, les femmes mobilisées sur tous les fronts

REPORTAGE - Quand elles ne se portent pas volontaires pour collecter des vêtements, de la nourriture, des médicaments ou encore de l’équipement pour l’armée ou les déplacés, beaucoup d’Ukrainiennes participent à l’effort de guerre et de résistance.

Sous la menace des forces russes, Odessa se mobilise

REPORTAGE - Le grand port de la mer Noire est l’un des principaux buts de guerre de Vladimir Poutine.

Les Ukrainiens unis par l’esprit de résistance face à la Russie

REPORTAGE - Au coin des rues bombardées, dans les maternités ou leurs immeubles dévastés, femmes et hommes de tous les âges jurent de contrer l’ennemi.

À Kiev, la guerre patriotique de l'ancien président Petro Porochenko

REPORTAGE - Battu à la dernière présidentielle par Volodymyr Zelensky, l'ex-président accuse l'actuel chef de l'État d'instrumentaliser la justice contre lui. Mais il se bat désormais à ses côtés pour défendre l'Ukraine contre l'invasion russe.

Guerre en Ukraine: dans les rues de Kiev, la traque incessante des infiltrés russes

REPORTAGE - La traque des « saboteurs » a fait plonger la ville dans un climat de suspicion maximale.

Guerre en Ukraine: Berlin retrouve, démultiplié, l’élan de 2015 en faveur des réfugiés

REPORTAGE - La capitale allemande se mobilise pour accueillir les réfugiés, dans le même élan qu’il y a sept ans, pendant la guerre syrienne.

À Irpin, verrou au nord de Kiev, les combattants ukrainiens résistent pied à pied

REPORTAGE - Tandis que les Russes reprenaient leur offensive, le 206e bataillon de la force territoriale a évacué jeudi une colonne de civils vers la capitale.

Guerre en Ukraine: Jean-Yves Le Drian «ému» par la mobilisation des Moldaves à l’égard de ses voisins

REPORTAGE - Le ministre des Affaires étrangères est venu soutenir les autorités de Moldavie dans leur action d’accueil des réfugiés ukrainiens.

Ukraine: à Kiev, le berceau du monde slave craint d’être effacé par les bombes

REPORTAGE - Personne ne veut ­imaginer que Poutine bombardera le cœur historique de la capitale. Mais tout le monde l’en croit capable, tant le président russe semble prêt à tout pour effacer l’histoire de l’Ukraine afin de se l’approprier.

À Lviv, les volontaires ukrainiens se bousculent pour s’enrôler dans l’armée et être envoyés au front

REPORTAGE - Depuis quelques jours, cette ville située à 80 kilomètres de la frontière polonaise, devient un carrefour pour les millions de déplacés ukrainiens. Certains restent ici et tentent de rejoindre l’armée, d’autres repartent vers l’Union européenne.

Ukraine: Kharkiv sous le feu de l’artillerie russe

REPORTAGE - Les soldats de Poutine concentrent leur assaut sur la grande cité du nord-est de l’Ukraine, ainsi que sur Marioupol sur la mer d’Azov.

Ukraine: à Vassylkiv, les habitants se préparent à un déluge de feu imminent

REPORTAGE - Cette ville de garnison ukrainienne, qui se trouve à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest du centre de Kiev et qui dispose d’un aéroport militaire, est l’un des objectifs prioritaires des militaires russes.

À Lviv, en Ukraine, la population s’organise pour venir au secours des déplacés

REPORTAGE - Située à une centaine de kilomètres de la frontière polonaise, la ville est devenue un carrefour qui permet aux réfugiés d’attendre quelques jours ou de repartir vers l’étranger.

Le Figaro

Pouvoir d’achat: «Quoi qu’il en (sur)coûte»

Jacques-Olivier Martin

L’éditorial du Figaro, par Jacques-Olivier Martin.

Juillet, le temps des récoltes et des moissons dans nos campagnes, et celui des dépenses à l’Assemblée. Ainsi va la France… Pour la bonne cause, cela va sans dire. Nos parlementaires planchent sur les mesures de soutien au pouvoir d’achat, un sujet qui fait consensus parce que la flambée de l’inflation est une réalité ; et, surtout, nos députés, quelle que soit leur couleur politique, ont toujours préféré se montrer prodigues plutôt que d’imposer des économies.

Les amendements aux deux projets de loi (pouvoir d’achat et loi de finances rectificative) qui arrivent en commission parlementaire en sont la meilleure illustration: chacun a sa recette pour aider nos concitoyens, partout une même surenchère de dépenses (plus de 100 milliards d’euros d’amendements cumulés), et nulle part des propositions sérieuses d’économies. Venant des Insoumis ou du RN, qui rasent gratis de longue date, cette fuite en avant n’est guère surprenante. On aurait pu en revanche attendre un peu plus de sérieux budgétaire de la part des Républicains, qui n’ont eu de cesse de reprocher à Emmanuel Macron d’avoir «cramé la caisse».

En jurant que nous sommes passés du «quoi qu’il en coûte» au «combien ça coûte», Gabriel Attal, le nouveau «surintendant des finances» de Bercy, voudrait nous faire croire que l’exécutif a changé de scénario pour cette saison 2 de la présidence Macron. Mais ne soyons pas naïfs. Derrière ces belles formules, il n’y a que des mots et aucune action sérieuse pour prévenir les dangers à venir.

Et quels dangers! Des charges d’intérêts qui flambent déjà (elles ont grimpé de 18 milliards d’euros cette année avec l’inflation), une croissance qui pourrait flancher jusqu’à la récession, des réformes de fond (retraites, notamment) qui pourraient ne pas se faire faute de majorité à l’Assemblée nationale.

Ces premières lois du quinquennat sont bien parties pour consacrer «le quoi qu’il en (sur)coûte» avec la complicité de tous. Y compris celle du gouvernement!

Travail: «La grande désertion»

L’éditorial du Figaro, par Jacques-Olivier Martin.

Joachim Le Floch-Imad: «Pourquoi la nationalisation d'EDF est une heureuse nouvelle»

FIGAROVOX/TRIBUNE - Pour le directeur de la Fondation Res Publica, la mesure annoncée par le gouvernement est essentielle pour l'indépendance énergétique de la France et pour le pouvoir d'achat. Néanmoins, elle n'aura de sens sans remise en cause des règles européennes de la concurrence, ajoute-t-il.

Erwann Tison: «EDF, nouvel exemple d'un État impotent qui cherche à régir le moindre aspect de l'économie»

FIGAROVOX/TRIBUNE - La première ministre a annoncé la volonté de l'Etat de porter à 100 % sa participation au capital d'EDF. Pour l'économiste Erwann Tison, les récentes interventions étatiques sur la stratégie de cette entreprise ont contribué à la fragiliser.

Le Figaro

La météo du mardi 12 juillet : de très fortes chaleurs

Le Figaro

La canicule arrive en France, ce mardi 12 juillet. Les températures pourront atteindre 38 degrés.

C'est le début de la canicule. Les très fortes chaleurs progressent un peu plus vers le Nord de la France, mardi 12 juillet. Dans le Sud et à l'Ouest, les températures atteignent les 38°C, selon La Chaîne Météo* . Le ciel est dégagé à l'exception de quelques passages nuageux sur le Nord-Pas-de-Calais.

À lire aussiCanicule : les forêts d'Île-de-France sous tension

La météo dans votre région

De la Bretagne à la Nouvelle-Aquitaine, en passant par les Pays de la Loire, le ciel est dégagé et les éclaircies sont nombreuses. Les températures sont élevées et sont comprises entre 31 à 38°C l'après-midi.

Du Centre-Val de Loire à la Normandie et en Île-de-France, le soleil brille généreusement et les températures augmentent, jusqu'à atteindre 28 à 34°C l'après-midi.

Des Hauts-de-France au Grand-Est, le beau temps est au rendez-vous en début de journée. Quelques nuages s'installent l'après-midi. Les minimales évoluent de 11 à 19°C et les maximales de 29 à 33°C.

De la Bourgogne-Franche-Comté à l'Auvergne-Rhône-Alpes, les éclaircies sont nombreuses toute la journée avec de fortes chaleurs l'après-midi. Les températures maximales, en hausse, évoluent de 30 à 35°C.

En Occitanie, PACA et Corse, le ciel est dégagé et les brises de mer arrivent à peine à tempérer l'air. Les températures sont comprises entre 27 à 37°C l'après-midi.

*La Chaîne Météo est une propriété du groupe Figaro.

La météo du vendredi 8 juillet : le soleil revient et s'impose

Le soleil revient et s'installe sur l'ensemble du territoire après un jeudi nuageux au nord de la Loire. Ce vendredi annonce une longue période de temps sec et chaud.

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La météo lundi 11 juillet : fortes chaleurs de l'ouest au sud

Lundi, huit départements sont en alerte orange à la canicule.

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Le Figaro

Où manger vraiment belge à Bruxelles ? Nos bonnes adresses

LA SÉLECTION DU FIGARO - Un waterzooi, des croquettes aux crevettes, un pistolet, des carbonnades flamandes… Profitez de votre passage à Bruxelles pour déguster quelques spécialités belges. Voici des tables qui goûtent bon la tradition.

Aux Armes de Bruxelles

Dans les petites rues animées qui entourent la Grand-Place, il est difficile de distinguer la bonne adresse de l'attrape-touriste. Faites comme les echte brusseleirs (vrais Bruxellois), poussez la porte des Armes de Bruxelles. Jacques Brel y avait sa table. Récemment repris par la famille Vanlancker qui exploite Chez Léon, juste en face, l'établissement centenaire a retrouvé son lustre d'antan. Avec ses tables nappées de blanc sous le portrait du roi Philippe et de la reine Mathilde. Pour l'entrée, vous hésiterez entre le cervelas, le chicon au gratin ou la salade Veulemans. Ensuite, le lapin à la brabançonne, le stoemp maison, la côte de veau sauce Blackwell. Impossible de choisir ? Optez pour la trilogie de spécialités belges : carbonnade, vol-au-vent et boulette sauce tomate. Terminez par un morceau de tarte à la cassonade, une crème brûlée au cuberdon ou des crêpes flambées à la Mandarine Napoléon.

Le plus : les serveurs en livrée blanche à galons dorés, toujours aux petits soins.

Les prix : menu déjeuner à partir de 24 €, menu du soir à partir de 38,50 €, plat à la carte entre 11 et 68 €.

Aux Armes de Bruxelles, rue des Bouchers 13, 1000 Bruxelles. Tél. : +32 511 55 50.

Les Brigittines

C'est dans les Marolles, le quartier le plus populaire de Bruxelles, que Dirk Myny vous attend aux Brigittines. Voilà bientôt 30 ans que ce maître cuisinier y partage une cuisine traditionnelle qu'il réinvente en permanence. À l'image de son vol-au-vent dont il adapte la recette au fil des saisons. Quand l'assiette arrive à table, seul le feuilleté est posé dessus. Le chef débarque ensuite avec ses poêlons en cuivre pour vous servir (et vous re-servir). Dirk aime travailler les bières locales. On craque pour sa joue de veau mijotée à la kriek. Ou pour la spécialité de la maison, le zenne pot : du chou cuit à la Gueuze servi avec du bloempanch, le boudin noir de Bruxelles. La carte propose aussi une pièce de viande chevaline, très appréciée des Marolliens. Les Brigittines a décroché le titre de « Brasserie de l'Année 2020 » au Gault&Millau.

Le plus : le décor intimiste, dans un ancien bureau de poste Art Nouveau.

Les prix : menu déjeuner 35 €, menu du soir 65 €, plat à la carte à partir de 24 €.

Les Brigittines, place de la Chapelle 5, 1000 Bruxelles. Tél. : +32 2 512 68 91.

Taverne du Passage

La Taverne du Passage est une brasserie Art déco emblématique de la capitale belge. Les Bruxellois ont craint de la voir disparaître après la crise sanitaire, mais elle a récemment rouvert. Et de la plus belle des manières. Le nouveau propriétaire a en effet réussi à insuffler un brin de modernité tout en respectant l'esprit du lieu. Tandis que les banquettes et les carrelages anciens ont été préservés, le plafond est désormais décoré d'un nuage d'origamis dorés signés Charles Kaisin. On commande d'abord l'apéro maison, le Hugo – en souvenir de Victor qui vécut en exil dans le quartier. Puis l'un des incontournables de la carte : les croquettes aux crevettes grises avec leur brin de persil frit, le vol-au-vent au coucou de Malines, l'américain préparé. Pour le dessert, laissez-vous tenter par la mousse au chocolat minute, servie tiède.

Le plus : l'emplacement à deux pas de la Grand-Place, dans les somptueuses Galeries royales Saint-Hubert.

Les prix : plat à la carte à partir de 22 €.

Taverne du Passage, galerie de la Reine 30, 1000 Bruxelles. Tél. : +32 2 512 14 13.

Fernand Obb Delicatessen

Envie d'une pause snacking ? La bonne adresse, c'est Fernand Obb Delicatessen du côté de Saint-Gilles. L'établissement se présente comme un comptoir de cuisine populaire. La carte est simple, mais tout est bien fait. C'est l'endroit idéal pour découvrir le petit pain préféré des Belges : le pistolet. Choisissez-le garni à l'américain – un haché de bœuf cru agrémenté d'oignons, de câpres, de cornichons et d'une sauce maison. Fernand Obb propose également quelques spécialités typiques des baraques à frites, comme la fricadelle (une saucisse cuite à la friteuse) ou le poulycroc (un morceau de poulet enrobé d'une croûte croquante). Ces classiques de la cuisine industrielle sont ici déclinés en version artisanale. Tout comme le burger, préparé avec une tranche de boudin wallon. Ne manquez pas la croquette au fromage, fondante comme un souvenir d'enfance.

Le plus : la gaufrite, une drôle de frite en forme de gaufre, que l'on ne trouve nulle part ailleurs.

Les prix : pistolets à partir de 3,50 € ; assiettes avec gaufrites + salade mixte + 1 sauce entre 15 € et 17 € ; fricadelle maison à 4 € ou encore 6 € le poulycroc.

Fernand Obb Delicatessen, rue de Tamines 27, 1060 Bruxelles (Saint-Gilles). Tél. : +32 2 771 91 08.

Au Vieux Saint Martin

Le Grand Sablon est le quartier des antiquaires et des galeristes. À l'heure du repas, ils se donnent rendez-vous au Vieux Saint Martin. Ouvert dans les sixties, il a conservé le plafond rouge laqué et les sièges en cuir typiques de l'époque. Ainsi que quelques lithographies d'Alechinsky aux murs. Mais l'histoire de ce restaurant familial remonte bien plus loin. Ici on évoque encore l'aïeul, Joseph Niels, qui aurait travaillé avec Escoffier avant de mettre au point la recette qui fait toujours le succès de l'enseigne : l'américain. Il est servi avec des frites fraîches et de la mayonnaise maison. À la carte, on pointe aussi le rosbeef au piccalilli, le waterzooi de poulet à la gantoise, les solettes de Zeebruges ou la salade Castafiore – clin d'œil à Hergé, que l'on croisait souvent dans le quartier. Avec leur cravate et leur tablier rouge, les serveurs ne dépareilleraient pas dans un album de Tintin.

Le plus : des assiettes très généreuses, servies en continu de midi à 23 heures pour la dernière prise de commande.

Les prix : plats à la carte entre 19,50 € et 36,25 €.

Au Vieux Saint Martin, place du Grand Sablon 38, 1000 Bruxelles. Tél. : + 32 2 512 64 76.

Friture René

Pour retrouver les saveurs du temps où Bruxelles bruxellait, il faut parfois quitter les quartiers touristiques. Direction Anderlecht. Peut-être connaissez-vous cette commune bruxelloise pour son club de foot. Vous y viendrez désormais pour la Friture René. Un resto populaire, comme on en trouvait jadis à tous les coins de rue. Dès l'entrée, on est accueilli par une montagne de frites prêtes à être cuites devant vous. Dans du Blanc de bœuf (marque commerciale belge sous laquelle est commercialisée la graisse (suif) de bœuf utilisée pour la cuisson des frites, NDLR), évidemment. L'établissement, ouvert en 1932, a conservé son cachet d'époque. Avec ses murs carrelés, ses banquettes en bois, des néons au plafond et de petites nappes à carreaux rouges. On s'y attable devant une casserole de moules, une tomate crevette, une anguille au vert, une entrecôte de Blanc Bleu Belge ou d'excellentes petites boulettes sauce tomate. Puis, comme jadis, on termine avec une glace typiquement belge (malgré son nom) : la Brésilienne.

Le plus : l'accueil familial par Dirk et Dorine. Même la petite dernière (Ambre, 9 ans) met la main à la pâte.

Les prix : la tomate crevettes 18 € ; les boulettes 19 € ; la casserole de moules à partir de 29 €.

Friture René, place de la Résistance 14, 1070 Bruxelles (Anderlecht). Tél. : +32 2 523 28 76.

Brasseries Georges

Vous aimeriez goûter à quelques spécialités belges, mais d'autres convives préféreraient une carte plus classique ? Les Brasseries Georges ont de quoi satisfaire tout le monde. Situées en bordure du bois de la Cambre, elles sont réputées pour leur banc d'écailler et leurs belles pièces de viande. Mais on peut également y déguster diverses préparations aux accents belges. Comme les fondus au Vieux Bruges, le suprême de coucou de Malines ou le traditionnel vol-au-vent, ici revisité avec homard et saint jacques rôties. Comme tout établissement belge qui se respecte, les Brasseries Georges proposent aussi des croquettes aux crevettes grises. Elles ont été élues « Meilleures croquettes de Bruxelles 2022 ».

Le plus : le service voiturier et la vaste terrasse couverte.

Les prix : menu déjeuner à partir de 22 €, plat à la carte entre 18 € et 89 €.

Brasseries Georges, avenue Winston Churchill 259, 1180 Bruxelles (Uccle). Tél. : +32 2 347 21 00.

Quels sont les sites touristiques et culturels les plus visités de France ?

La Cité des Sciences, la Tour Eiffel, le domaine de Versailles...Ces sites sont une véritable vitrine culturelle dans notre pays et à l'étranger et attirent logiquement les foules.

À une heure de Nice, un camp de base chic aux portes du Mercantour

À Saint-Martin-Vésubie, sur les pentes nappées de conifères de la vallée de la Vésubie, Pure Montagne Resort & Spa offre aux amoureux des espaces sauvages des séjours revigorants.

Maillot qui flotte, serviette qui ne s'envole pas, crème solaire green : ils vont révolutionner vos journées plage

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Le Figaro

Mysticisme, rejet de la science, «écolos radicaux» : dans le secret du village d'Éourres, la «petite Mecque du mouvement New Age»

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VILLAGES SOUS EMPRISE (1/4) - Les habitants de cette commune des Hautes-Alpes cultivent une utopie écologiste aux frontières du sectarisme.

Etienne Jacob

Envoyé spécial à Éourres,

«C'est pour parler des sectes ?» Julien* a repéré à 10 kilomètres notre allure de journaliste. Ce quadragénaire, père de famille, ne savait pas quoi faire entre midi et deux, eh bien nous voilà. Il nous reçoit dans sa chaise longue plantée sur sa terrasse en bois au milieu des arbres. Sa maison, encore en construction, réussit l'exploit d'être excentrée du petit village d'Éourres (Hautes-Alpes), lui-même déjà à l'écart de toute civilisation. Ici, le Samu met une heure à venir. La gare et le supermarché les plus proches sont à 45 minutes en voiture.

À l'heure des interminables remontrances de son camp sur l'empreinte carbone, c'est pourtant ici qu'a décidé de s'implanter notre interlocuteur, militant LFI engagé, bénéficiaire du RSA depuis quelques mois. Originaire des Yvelines, cet utopiste, «pas en phase» avec «notre société», voulait vivre dans un milieu «alternatif». Il a trouvé chaussure à son pied avec cette microcommunauté rurale et agricole, perchée à 1100 mètres d'altitude, au cœur du verdoyant massif des Baronnies provençales.

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Dans cette localité soupçonnée de dérives sectaires, 140 âmes tentent de construire ce que certains appellent «l'harmonie», loin du «monde et de ses turbulences». Avec un totem: la cohabitation de «toutes les nuances de la gauche et l'écologie radicale», dans un village où 91% des habitants ont voté Mélenchon au premier tour de la présidentielle. Mais le projet n'est pas politique. Il est avant tout spirituel. «C'est la petite Mecque du mouvement New Age», atteste Didier Pachoud, président du Groupe d'étude des mouvements de pensée en vue de la protection de l'individu (GEMPPI). Anthroposophie, croyances mystiques menant au rejet de la science... Cette communauté forme un millefeuille idéologique préoccupant, sous prétexte d'amour de la «nature» et de la recherche du «mieux-être». Le Figaro a rencontré les gardiens de ce mystérieux temple de l'ésotérisme.

Panorama de la «gauche spiritualiste»

Les ruelles étriquées et pentues sont le cœur d'Éourres. Leur nom est inscrit sur des panneaux de bois creusés, matériau dont l'exploitation «raisonnée», façon «cueillette», fait la fierté de la commune. On arpente les chemins de graviers, pour aller à la rencontre de Robert*, un ancien du village. Anarchiste libertaire, la langue bien pendue, des tatouages émoussés témoins de luttes passées, l'octogénaire se remémore l'achat de sa maison, il y a plusieurs dizaines d'années.

Le contexte est le suivant : en 1975, alors que le village se meurt, un groupe de néoruraux, tendance New Age, débarque. Ces amoureux de la nature veulent y construire une communauté agricole autosuffisante, «Terre Nouvelle», véritable mode post mai-68. Ces «jeunes idéalistes», comme les qualifie la commune sur son site, piochent leurs idées dans les écrits de l'occultiste autrichien Rudolf Steiner. Il est l'auteur, au début du XXe siècle, d'une vingtaine d'ouvrages au fort accent ésotérique dans les domaines philosophiques, agricoles ou du bien-être. Ce touche-à-tout, aussi architecte, agronome et même politicien, est le créateur de l'anthroposophie, courant censé «mener le spirituel qui est dans l'être humain vers le spirituel qui est dans l'univers».

C'est la petite Mecque du mouvement New Age

Robert voulait donc acheter une maison à Éourres. «Le maire d'alors s'est rendu jusque chez moi, en Haute-Provence, pour voir si j'étais “compatible” avec la commune», se remémore-t-il. Compatible, c’est-à-dire en phase avec les idées de Rudolf Steiner. Notre interlocuteur se souvient des questions insistantes de l'élu lors de sa visite chez lui, et lors de celle de la maison. Robert a «lu» les écrits du penseur, sans pour autant les suivre ou les appliquer. Mais son métier dans un domaine ésotérique, son côté anarchiste et son retour d'un voyage en Inde, pays de la spiritualité par excellence, ont suffi pour convaincre l'élu de le laisser acquérir la bâtisse.

L'octogénaire l'affirme: «Ici, tout le monde a lu ou essayé Steiner. Pour moi, ce sont des foutaises». Aujourd'hui, toutes les mouvances de «gauche spiritualiste» essaiment à Éourres, témoigne-t-il. Pas uniquement les anthroposophes. Même si l'ombre du philosophe plane lourdement dans toutes les strates du village. «Ils sont partout, à bas bruit. Sans s'en réclamer. Et toutes les franges de l'écologie radicale sont représentées», souligne une habitante depuis moins de trois ans.

Écoles Steiner

À Éourres, Steiner déteint d'abord dans le domaine éducatif. Les parents revendiquent le droit de faire grandir leurs chers enfants dans un environnement privilégié, loin du système de l'Éducation nationale, que la plupart jugent «punitif», «trop formaté», et «peu respectueux de ce que sont les élèves». Dans les années 70, les néoruraux ont eu l'idée de créer une école au village, basée sur les préceptes du penseur autrichien. Lequel a décrété que la croissance d'un enfant était basée sur le surnaturel. Que ses pulsions, émotions ou sentiments sont bâtis sur des forces «astrales». Il prônait ainsi une pédagogie axée sur l'individu, en stricte opposition à l'école républicaine: pas de notation durant les premières années, un apprentissage des travaux manuels (dessin, couture, etc), des rituels proches de la nature. Si le modèle a essaimé en Europe de l'Ouest et du Nord, il peine à imprimer en France, avec une vingtaine d'établissements seulement.

Il était interdit de mettre des lignes sur les cahiers, il fallait découper les angles des feuilles. Le feutre noir, symbole négatif, était prohibé

Pire, les écoles Steiner sont même parfois accusées de dérives sectaires. La Miviludes surveille de près tout ce qui touche à l'anthroposophie, même si l'ex-ministre de la Citoyenneté et désormais secrétaire d'Etat chargée de l'Economie sociale et solidaire, Marlène Schiappa, s'est révélée proche de ce milieu. Juste avant la rentrée 2021, un établissement de Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées) a par exemple été fermé. On y enseignait de «grands mythes fondateurs» au lieu de l'histoire-géographie. À Éourres, dans les années 80, c'était la même chose. De la «mythologie» plutôt que l'histoire de France, se souvient une habitante. Et des pratiques qui posent question: «Il était interdit de mettre des lignes sur les cahiers, il fallait découper les angles des feuilles. Le feutre noir, symbole négatif, était prohibé», liste-t-elle.

Rituels à la bougie

Dans la pédagogie Steiner, apprendre à son enfant à lire avant 7 ans n'est pas une priorité. L'enseignante du village a, il y a quelques années, été rappelée à l'ordre par l'Éducation nationale, le ministère ayant constaté un retard d'apprentissage chez certains élèves. Désormais, le système éducatif d'Éourres - composé d'une micro-crèche et d'une école primaire - ne se revendique plus Steiner. Mais pioche dans «toutes les pédagogies alternatives» : Freynet, Montessori... Au jardin d'enfants, des rituels à la bougie toutes fenêtres fermées, typiques de la pédagogie anthroposophique, ont bien toujours lieu, notamment pour fêter l'Avent. «C'est mignon comme tout, il n'y a rien de sectaire», relativise la maire depuis 2020, Nathalie de Bruyne. Sur le site internet de la commune, une offre d'emploi est disponible à la micro-crèche. On y souhaite une «expérience» et un «intérêt pour les pédagogies actives (Waldorf-Steiner, Montessori, Freinet, CNV …)».

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Quant à l'ex-professeur, elle garderait une forte influence sur la pédagogie enseignée, en tant qu'adjointe à l'Éducation. Tout comme l'ancienne maire, Caroline Yaffé, anthroposophe «assumée», selon plusieurs témoins. Elle est l'une des rares du groupe Terre Nouvelle à être encore sur place, à la tête d'une ferme, le Hameau des Damias. «Le problème, au niveau d'une commune, c'est que lorsque la mairie est mêlée dans ces mouvances, elle a un pouvoir facilitateur important, en termes de subventions notamment», note Didier Pachoud. Sans oublier les parents eux-mêmes, toujours demandeurs de ce mode d'éducation hors les murs.

Lorsque à la fin des années 2000, l'enseignante a été contrainte de revenir à une école plus laïque, les parents ont placé leurs enfants dans les villages voisins. «Encore aujourd'hui, les gens viennent ici pour la pédagogie enseignée», certifie une habitante. «Ils viennent vivre l'“expérience Éourres” et quand leurs enfants doivent aller au collège, à plus d'une heure de route, ils se cassent». C'est le cas de Daniella, jeune femme d'origine italienne. Elle loge depuis six mois dans un des neuf logements sociaux du village: «Les écoles Steiner sont trop chères. Ce n'est pas le cas ici. C'est une école de la vie, proche de la nature, qui préserve le vivant», confie-t-elle au Figaro. Seulement, l'école n'étant plus sous l'égide de la fédération Steiner, certains la trouvent «trop laïque». Un couple projetterait même de créer une nouvelle école afin d'y enseigner du «Steiner pur et dur».

«Forces cosmiques» en biodynamie

Se croisant dans les venelles d'Éourres, on se salue et se tutoie. On se réunit sur la place principale, plusieurs fois par an, pour fêter les saisons, coutume ancrée dans la pédagogie anthroposophique. On se retrouve près du Biocoop, le seul commerce du village, entre 15 et 19 heures pour y parler «karma» et «bonnes ondes». Dans l'établissement, on trouve du vin fait en biodynamie, une méthode pour cultiver les vignes inventée par... Rudolf Steiner. Ces principes ont été édictés par le philosophe lors de «cours aux agriculteurs» donnés en 1924, un an avant sa mort. Il y évoquait, pêle-mêle, la croyance en des «forces cosmiques», l'influence de la lune, des planètes et du zodiaque sur la croissance des plantes ou encore l'existence d'êtres surnaturels invisibles comme les gnomes, les ondines ou encore esprits de l'air et du feu. En résumé, une façon de faire le vin reposant plus sur la magie que la science, Steiner n'ayant eu aucune formation agricole ni contact avec le monde paysan. «Cela n'empêche pas que le vin soit bon», réfute un client du magasin. Car, en effet, les viticulteurs du coin prennent soin de leurs plans comme personnes et les vins sont souvent bios, avant d'être biodynamiques.

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Il n'empêche : la prépondérance de cette technique pseudoscientifique témoigne de l'influence de l'anthroposophie sur cette microcommunauté isolée. Nous recevant dans les petits locaux communaux, la maire Nathalie de Bruyne nous confie faire elle-même son vin. Et si cette dame à l'indéniable franc-parler ne se réclame pas anthroposophe - elle dit ne pas connaître ce terme -, elle admet le cultiver, sans surprise, en biodynamie. Pourquoi donc, si ce n'est par conviction? «Des gens de la région m'ont dit que ça fonctionnait, c'est du bouche-à-oreille», répond-elle. «Oui, on observe le cycle de la Lune», reconnaît-elle.

Pas question, en revanche, de mettre de la bouse de vache dans une corne, l'enterrer et la laisser fermenter pendant tout un hiver avant d'être diluée et pulvérisée sur les champs, comme le recommande le «toutologue» autrichien. «J'ai fait un stage pour tester ça, mais c'est trop cher», admet l'élue, pour qui ces méthodes sont plus des «recettes de grand-mère» que l'œuvre d'adeptes de Steiner. Michel Onfray disait, en 2019: «L'anthroposophie dont procède la biodynamie (...) relève de cette pensée magique… Le déraisonnable et l'irrationnel tout autant que la pensée magique sont les signatures des temps nihilistes». Inutile de préciser que dans la - très charmante - bibliothèque associative du village, on trouve sans trop chercher le parfait manuel pour concocter sa boisson en biodynamie. À côté des manuels vantant les bienfaits du «retour à la terre», le mal de l'individualisme, la lutte des classes et le bonheur d'avoir une vie spirituelle épanouie. Plus que jamais, l'ombre de Steiner plane sur Éourres.

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Le Figaro

Angeline, infirmière française en mission en Ukraine

Keren Lentschner

PORTRAIT - Habituée des zones de guerre, elle est partie former des consœurs à la médecine de catastrophe avec l’ONG Doc4Ukraine.

Pendant une semaine, Angeline a mis son quotidien entre parenthèses. Cette mère de trois enfants s’est envolée le 12 juin dernier pour Kiev afin d’aller former des infirmières à la médecine de catastrophe.

Rien de très inhabituel pour cette femme de 42 ans, directrice des soins infirmiers au Centre d’hémodialyse privé de Monaco du groupe de cliniques Elsan. Bénévole de la Croix-Rouge au sein de l’unité d’urgence, habituée aux zones de guerre, elle a déjà prêté main-forte au Pakistan, au Tchad et en Haïti. Au printemps dernier, alors qu’elle termine un diplôme universitaire en médecine d’urgence au CHU de Nice, elle témoigne de son expérience sur Linkedin. Ses posts retiennent l’attention de l’ONG Doc4Ukraine, qui la sollicite. Elle accepte, après s’être renseignée sur le niveau de danger de la zone située à l’ouest du pays.

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Angeline, qui vit près de Menton (Alpes-Maritimes), emporte le strict minimum: un rétroprojecteur miniature, des garrots, une aiguille d’exsufflation (pour retirer l’air d’un poumon), des paquets de compresses stériles, des sparadraps et une blouse d’hôpital. À ses côtés pendant la mission, deux médecins de l’Hôpital américain de Paris. Pendant qu’ils opèrent des mutilés de guerre, elle forme 257 infirmières, pour la plupart des mères de famille, comme elle. Elles s’appellent Mariya, Ivanna, Olena… Elles ont entre 22 et 65 ans, ont un frère, un père ou un cousin au front, beaucoup d’entre elles ont dû déménager ou héberger des membres de leur famille. Toutes se sont portées volontaires pour aller soigner les blessés sur la ligne de front et elles attendent leur tour, impatientes d’aider.

La technique du «damage control»

Angeline fait leur connaissance dans les écoles d’infirmière où elle se rend ainsi que dans les hôpitaux. S’il ne s’agit pas d’une zone de combat, partout se trouvent les stigmates de la guerre. Elle aperçoit les vitraux des églises protégés par des bâches, les fenêtres des hôpitaux scotchées pour éviter les éclats de verre qui feraient des blessés supplémentaires, les tableaux barricadés dans son hôtel.

Les cours se déroulent en anglais avec l’aide de Katrina, professeur à la retraite qui s’improvise interprète. Angeline met tout de suite ses étudiants à l’aise avec son accent du sud et sa décontraction. Et elle rentre tout de suite dans le vif du sujet: «En combien de temps meurent des soldats blessés au front? De quoi meurent-ils?» leur demande cette passionnée du terrain.

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Elle leur apprend la technique du «damage control», héritée de la marine pendant la Seconde Guerre mondiale. L’objectif est de stabiliser le patient sur le terrain pour pouvoir le transporter vivant jusqu’à l’hôpital. Elle leur fait réviser les points de compression manuels, les garrots, leur fait pratiquer des ceintures pelviennes avec des draps afin de savoir freiner une hémorragie interne. C’est l’une des trois causes de décès rapide (en 5 à 15 minutes) sur le champ de bataille, avec l’obstruction des voies aériennes supérieures et l’air dans les poumons. Angeline leur montre comment retirer des débris de la bouche avec les deux doigts «en crochet», ou comment retirer de l’air d’un poumon avec l’aiguille d’exsufflation.

La méthode Safe Marche Ryan

«Une bonne infirmière, c’est une infirmière vivante», martèle Angeline à ses étudiantes. Elle les familiarise donc à un autre «classique», la méthode Safe Marche Ryan, un moyen mnémotechnique pour prendre en charge un blessé de guerre. «Safe» résume les étapes à suivre avant de s’occuper du premier blessé: S pour «stop the burning process» (éteindre la menace), A pour «assess the scene» (évaluer la situation), F pour «free of danger for you» (se mettre à l’abri), E pour «evaluate» (évaluer l’état des blessés et les trier). «Marche Ryan» recense ce qui doit être fait pour sauver un blessé, du contrôle d’une hémorragie massive à la maîtrise du risque infectieux. Un dispositif qui prend tout son sens en cas d’afflux sur le front ou à l’hôpital.

Elles ne sont pas préparées à la médecine de catastrophe, pas même au triage des patients

Des notions élémentaires dont ces femmes ignorent presque tout. «Elles ne sont pas préparées à la médecine de catastrophe, pas même au triage des patients», raconte Angeline. Dans les écoles d’infirmière françaises, une formation de cinq jours permet aux étudiantes d’obtenir un diplôme de médecine d’urgence qu’elles doivent repasser tous les quatre ans. Les attentats terroristes de novembre 2015 ont changé la donne, «le niveau est monté d’un cran, témoigne l’infirmière qui exerce son métier depuis vingt ans. Des entraînements annuels sont dispensés aux soignants, des plans blancs ont été mis en place dans les hôpitaux et les préfectures sont préparées. Tout le monde est sensibilisé à ces afflux massifs de blessés en cas d’attaque.» Même chose dans les autres pays d’Europe et aux États-Unis, où ces techniques font partie de la formation des soignants.

Des moments de «beau partage»

Le programme est chargé, la tension palpable pendant les séances. Derrière les portes des salles d’opération, Angeline aperçoit des civils défigurés, des soldats à qui il manque des doigts. Des alertes aux bombardements aériens interrompent à plusieurs reprises les formations. Angeline fait cours dans des abris. Les infirmières ont besoin de décompresser. D’un naturel discret, peu expansives, elles laissent parfois échapper des éclats de rire. «C’était un moment pour elles où elles pouvaient s’échapper de leurs services submergés par les patients», raconte Angeline qui évoque des moments de «beau partage». Très reconnaissantes à l’égard de leur formatrice, elles multiplient les selfies.

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Le gouvernement ukrainien a demandé à Doc4Ukraine de renouveler cette formation à Kiev. Angeline pense déjà à revenir pour transmettre le flambeau à d’autres de ses consœurs.

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Le Figaro

Maison «squattée» dans l'Essonne : le père de famille a déposé plainte pour escroquerie et violences aggravées

Le Figaro

Le père de la famille qui occupait une maison dans l'Essonne avant d'être expulsé assure au Parisien avoir été victime d'une arnaque en achetant illégalement le bien à un intermédiaire véreux.

C'est un énième rebondissement dans l'affaire complexe de la maison «squattée» d'Ollainville (Essonne). Saber B., le père de cinq enfants de la famille qui occupait cette maison avant d'en être expulsée puis agressée le 9 juin, s'exprime pour la première fois dans Le Parisien mardi 12 juillet, afin de donner sa version des faits. Révélant avoir acheté ce bien immobiliser à un intermédiaire véreux, Saber B. a, selon le quotidien, déposé plainte pour escroquerie et violences aggravées.

Depuis un mois, cet ouvrier de 41 ans, sa femme et ses cinq enfants, âgés de 4 à 16 ans, sont logés d'hôtel en hôtel par la préfecture de l'Essonne, via le 115. Ils ont en effet été sommés de quitter la maison qu'ils occupaient par un arrêté d'expulsion, le 9 juin dernier. Pourtant, Saber B. a toujours cru être dans son bon droit. Aujourd'hui, il dit avoir été trompé par un intermédiaire véreux à qui il a acheté, illégalement, le bien immobilier. «Mon client est rentré chez lui avec des clés, par la grande porte : ce n'est pas un squatteur et ça ne l'a jamais été », affirme ainsi au Parisien son avocate, Maître Samia Maktouf. En réalité, Saber B. se serait fait arnaquer par Issam A., désormais en fuite en Tunisie. Selon Le Parisien, le père de famille a déposé plainte pour escroquerie auprès des gendarmes de Palaiseau le 20 mai dernier.

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Saber B. aurait signé un faux compromis de vente le 29 août 2021 à Issam A., une connaissance se présentant comme le propriétaire de la maison. «Il a signé un contrat de gré à gré, comme cela peut se faire en Tunisie», indique au Parisien Me Maktouf. «Au pays, ça se passe comme ça», justifie Saber B..

Sur les 120.000 euros demandés par Issam A., Saber B. aurait fait un virement de 43.000 euros et lui aurait donné le reste en liquide, selon son avocate. «C'est ma grande erreur», reconnaît l'intéressé. En effet, en France, le plafond maximal autorisé de liquide pour une transaction immobilière s'élève à 3000 euros. Saber B. s'installe dans la maison «en septembre 2021», en y entrant avec des clés - on ignore toujours d'où viennent ces clés.

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Entretemps, une agence immobilière est sollicitée par la réelle propriétaire du bien, qui constate que sa maison est occupée illégalement, et la propose à prix réduit à Laurent et Elodie. Ces derniers signent une promesse de vente le 2 mars 2022 chez le notaire. Le couple vient rendre visite plusieurs fois à la famille. En mai, la situation se tend. Les gendarmes doivent intervenir à plusieurs reprises. Notamment le 19 mai, lors d'une drôle de fête au cours de laquelle le couple escalade le portail avant d'être rejoint par une dizaine d'amis, parfois casqués ou masqués.

Dans une impasse, en juin, Laurent et Elodie contactent LeParisien. Jusqu'à l'expulsion de Saber. B. et sa famille puis son agression le 9 juin au soir, alors qu'ils quittent enfin les lieux. «J'aimerais savoir pourquoi on m'a frappé avec mes enfants, se demande Saber B. au Parisien. Je suis là pour travailler, pas pour me bagarrer, je ne veux plus de problèmes. »

«On a voulu faire de cette affaire un symbole de la lutte contre les squats et s'en servir pour appuyer une politique sécuritaire, dénonce encore Me Maktouf, l'avocat de Saber B. dans Le Parisien. Sauf qu'en se basant sur des préjugés, on s'est attaqués à d'honnêtes gens. »

Plusieurs rebondissements

Pour rappel, l'affaire est révélée le 8 juin par Le Parisien : un couple, Elodie et Laurent, dénonce l'occupation illégale de son pavillon de 70m2 récemment acheté pour 140.000 € à Ollainville. Le 19 mai, ce couple dit avoir signé chez son notaire l'acte de propriété et s'être vu remettre les clés de sa nouvelle maison. Arrivés sur place, ils disent avoir constaté que la maison était squattée par une famille - celle de Saber B.. Le couple assure ne pas être au courant de cette occupation illégale. L'article du Parisien précise toutefois que l'acte notarié faisait référence à une occupation sans droit ni titre de la maison.

Premier rebondissement le 9 juin. Dans la matinée, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin et la ministre de la Transition écologique, Amélie de Montchalin, s'émeuvent de l'histoire du couple, en repartageant la vidéo du reportage du Parisien sur leur compte Twitter, dénonçant une « situation inacceptable » et demandant «immédiatement au préfet de l'Essonne d'engager […] une évacuation rapide des occupants illégaux». Un arrêté de mise en demeure est pris dans la journée pour expulser la famille occupante sous 48 heures. Mais le jour même, BFMTV, dans un reportage sur place, affirme que le couple savait bien que la maison était squattée au moment de l'acheter. Le couple finit par avouer avoir menti au Parisien.

Deuxième rebondissement le 10 juin : Le Parisien révèle que la famille qui occupait la maison a été agressée par des personnes masquées, au moment où elle quittait les lieux, le 9 juin à minuit. Alors que la gendarmerie venait de leur signifier leur mise en demeure, Saber B., sa femme et leurs enfants, âgés de 4 à 16 ans, sont pris à partie alors qu'ils chargent leurs affaires dans le camion. Des personnes les aspergent de gaz lacrymogène et les frappent avec des bâtons. Le camion est dégradé, l'habitacle et l'intérieur de la maison aspergé de gaz lacrymogène. La famille qui occupait les lieux révèle par ailleurs à BFMTV avoir acheté la maison pour 120.000 euros en liquide, mettant en avant un document censé le prouver. Toutefois, pour le maire de la commune Jean-Michel Giraudeau, interrogé par RMC, ce titre de propriété «n'avait aucune valeur légale».

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Toujours le 10 juin, Le Parisien publie un message d'excuses à ses lecteurs, regrettant avoir été induit en erreur par le couple.

Troisième rebondissement le 14 juin : RTL révèle que le couple «victime», Elodie et Laurent, est mis en examen depuis le 22 octobre 2021 pour «trafic de stupéfiants, détention illicite d'arme de catégorie B et C et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un délit» et actuellement placé sous contrôle judiciaire. Ils encourent une peine allant jusqu'à dix ans de prison pour ces délits s'ils sont jugés coupables.

Me Maktouf, l'avocate de Saber. B, compte désormais déposer une requête en revendication de propriété afin que Saber B. récupère le logement. Une requête qui a toutefois peu de chances d'aboutir. Interrogé par Le Parisien , Laurent ne compte quant à lui certainement pas quitter sa maison.

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Italie : un glacier s'effondre dans les Alpes, au moins six morts

Huit blessés sont également à déplorer, ont précisé les autorités italiennes, sans donner de précisions sur la nationalité des victimes.

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Paris: un faux policier qui patrouillait avec les forces de l'ordre démasqué

Depuis des mois, l'homme de 21 ans se faisait passer pour un gardien de la paix, s'intégrant aux équipes de recherche sur le terrain.

Bordeaux : un candidat RN aux législatives passé à tabac

Pierre Le Camus, ainsi que son frère et l'un de ses amis ont été agressés dans la nuit de vendredi à samedi, par une bande de jeunes «antifas» selon l'ancien candidat, qui déplore «l'absence totale de réaction des politiques».

Le Figaro

États-Unis: entre conservatisme et réalisme, Ron DeSantis est devenu le nouvel espoir du Parti républicain

Adrien Jaulmes

PORTRAIT - Avec son style abrasif et son goût pour la polémique, le gouverneur de Floride apparaît comme un candidat possible aux primaires républicaines de 2024.

Envoyé spécial en Floride

Quasi inconnu lors de son élection au poste de gouverneur de Floride en 2018, Ron DeSantis est devenu quatre ans plus tard une figure nationale. Ses succès économiques et sa gestion de la pandémie de Covid, menée en réaction aux directives fédérales et aux injonctions médiatiques, ont fait de lui l’un des élus les plus en vue du Parti républicain. Son style abrasif et son goût pour la polémique rappellent un peu celui de Trump. Mais DeSantis a aussi montré, à la tête de ce qu’il appelle «l’État libre de Floride», des qualités de gestionnaire qui devraient favoriser sa réélection.

Alors qu’il l’avait emporté de justesse en 2018, il est donné grand favori en novembre prochain pour un nouveau mandat de gouverneur. Ayant levé la somme colossale de 100 millions de dollars pour sa campagne, DeSantis, âgé de 43 ans, a aussi déjà donné quelques signes que son ambition ne s’arrêterait sans doute pas là. Les analystes le voient déjà en candidat possible aux primaires républicaines de 2024, que Donald Trump se représente ou pas.

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La carrière de cet avocat, descendant d’immigrants italiens, n’a pour l’instant été qu’une ascension rapide, chaque étape lui servant de marchepied pour la suivante.

Né en 1978 à Jacksonville, en Floride, dans une famille modeste, Ron DeSantis remporte ses premiers succès sur les terrains de sport. Il est l’un des meilleurs joueurs de l’équipe de base-ball de son école, dans la petite ville de Dunedin, près de Tampa, où il grandit. Ces prouesses lui permettent d’obtenir une bourse pour la prestigieuse université de Yale, où il devient capitaine de l’équipe de base-ball. Mais DeSantis se révèle aussi un étudiant doué, qui brille autant aux examens qu’une batte à la main. Diplômé en histoire à Yale, il intègre la faculté de droit de Harvard. Pour compléter son parcours d’entrée dans les élites américaines, DeSantis sert aussi brièvement dans l’armée comme officier juriste auprès des Navy Seals, avec lesquels il est déployé en Irak. Même si son poste n’est pas celui d’un combattant, ce passage sous l’uniforme lui vaut quelques médailles, et une partie du prestige qui entourent les commandos d’élite de l’US Navy.

Un discours anti-élites

Sa carrière politique est aussi fulgurante. Élu au Congrès en 2012, DeSantis a instinctivement compris la transformation en cours de la politique américaine. Il embrasse le mouvement populiste et conservateur du Tea Party, qui catalyse une sourde colère contre Washington et les élites, et qui porte Donald Trump à la présidence en 2016.

Élu gouverneur de Floride, DeSantis continue de cultiver son discours anti-élites. Il se présente comme un homme du peuple, opposé aux médias et aux technocrates de Washington, DC, dénigrants ses propres diplômes. «J’ai fait trois ans de droit», dit-il «alors qu’on peut le faire probablement en un an, certainement en deux, mais on n’a pas besoin de trois ans». Grand lecteur, doté d’une excellente capacité d’analyse, plus intellectuel qu’il ne veut l’admettre (le magazine The New Yorker l’a surnommé «Trump avec un cerveau»), DeSantis préfère se fier à lui-même qu’aux experts, dont il se méfie, que ce soit dans les domaines de l’économie, de l’éducation ou de la santé.

Ensemble, nous avons fait de la Floride l’État le plus libre des États-Unis

Lorsque éclate la pandémie de Covid au printemps 2020, DeSantis prend rapidement le contre-pied des recommandations des agences fédérales. Il refuse les mesures de confinement, et décide de garder la Floride ouverte, les plages comme les écoles, empêchant les municipalités d’imposer le port du masque. Les médias se déchaînent. De Santis est surnommé «Death Santis» (la Mort). Mais les conservateurs adorent ce gouverneur, et en particulier Trump, qui le cite en exemple. D’un point de vue sanitaire, son bilan n’est ni pire ni meilleur que celui d’États ayant pris des mesures drastiques, comme New York ou la Californie. Économiquement, la Floride est l’un des États les plus florissants des États-Unis, contrastant avec la récession qui menace dans d’autres parties du pays. Politiquement, DeSantis est devenu le symbole de la résistance aux empiètements de l’État fédéral dénoncés par les républicains. «Ensemble, nous avons fait de la Floride l’État le plus libre des États-Unis», a-t-il rappelé en janvier dernier dans le discours annuel du gouverneur. «La Floride est devenue l’issue de secours pour ceux qui subissent les restrictions autoritaires, arbitraires et apparemment sans fin.»

Décrit par ses critiques comme calculateur et sans scrupule, DeSantis a compris tout ce qu’il y avait à gagner politiquement à s’opposer aux médias et à l’Administration fédérale. Avec un instinct sans faille, il livre ses batailles dans les guerres culturelles qui déchirent les États-Unis. En adoptant une loi limitant dans les petites classes les cours sur l’homosexualité, DeSantis se présente aux électeurs républicains comme un défenseur du bon sens, tout en bénéficiant de la publicité qui lui est faite par les critiques dans les médias nationaux. Sur le droit de détenir des armes à feu, la sécurité des élections, ou en limitant la durée légale de l’avortement à 15 semaines, DeSantis navigue aussi habilement dans un compromis entre conservatisme et réalisme.

Son nouveau statut de célébrité nationale a été confirmé récemment par l’attaque lancée contre lui par le gouverneur de Californie, le démocrate Gavin Newsom, qui a appelé dans une vidéo les habitants de Floride à «venir s’installer en Californie, où nous croyons encore dans la liberté». DeSantis a riposté en faisant remarquer que c’est plutôt l’inverse qui se produit. «La Californie fait fuir les gens avec son terrible gouvernement», a-t-il déclaré. «Il est difficile de chasser les gens d’un endroit comme la Californie, et pourtant ils y arrivent.»

Pour une partie des républicains qui espèrent sans trop le dire que l’élection de 2024 permettra de tourner la page de Donald Trump et de son embarrassante personnalité, DeSantis ressemble de plus en plus à une alternative idéale.

Les rapports entre DeSantis et Trump restent difficiles à déchiffrer. Bien qu’ayant reçu le soutien de l’ancien président, le gouverneur maintient une distance soigneuse vis-à-vis de lui. S’abstenant de le critiquer, mais ne le citant jamais, et évitant de reprendre ses accusations d’élections volées, DeSantis a repris à son compte une partie des thèmes populistes exploités par Trump, mais sans les outrances du personnage. Parmi les candidats républicains potentiels aux primaires de 2024, il est aussi l’un des seuls à ne pas avoir exclu de participer si Trump décidait de se représenter.

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Fuite du président du Sri Lanka: «Dans les 18 mois, on aura partout dans le monde émergent des crises liées à l'inflation»

ENTRETIEN - Le président de l'État insulaire a annoncé qu'il démissionnerait le 13 juillet, sur fond de crise économique et politique inédite. Un scénario qui risque de se répéter dans d'autres économies émergentes, selon Jean-Joseph Boillot, chercheur à l'IRIS.

Ukraine : si les Occidentaux veulent défaire la Russie, «qu'ils essaient», lance Poutine

Cette annonce intervient alors que les Américains et les Européens ont accéléré les livraisons d'armes aux forces ukrainiennes.

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Le groupe de Visegrad se fissure sur la guerre en Ukraine

DÉCRYPTAGE - Depuis le début de la guerre en Ukraine, ce petit club de l’UE, qui a fêté ses 30 ans en 2021, connaît des turbulences.

Le Figaro

L'euro atteint la parité avec le dollar, une première depuis 2002

Les investisseurs privilégient le billet vert, valeur refuge, qui a gagné près de 14% depuis le début de l'année.

L'euro est tombé mardi à un dollar, seuil qui n'avait pas été atteint depuis l'année de sa mise en circulation il y a deux décennies, plombé par le risque d'une coupure des approvisionnements russes en gaz pour l'économie européenne.

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Les investisseurs privilégiaient le billet vert, valeur refuge, qui a gagné près de 14% depuis le début de l'année et s'est brièvement échangé à un dollar pour un euro vers 09H50 GMT, un sommet depuis décembre 2002.

Crainte d'un arrêt total des livraisons de gaz russe

Le marché s'inquiète d'une crise énergétique majeure sur le Vieux continent, doutant du rétablissement par la Russie des flux de gaz après une interruption pour maintenance sur le gazoduc Nord Stream 1. Cette situation accentue les craintes de récession en Europe. L'énergie en provenance de Russie «est au cœur de la tourmente en Europe» et l'annonce par le Canada samedi qu'il restituerait à l'Allemagne des turbines destinées au gazoduc Nord Stream pour atténuer la crise énergétique avec la Russie «est sans impact positif», commente Jeffrey Halley, analyste chez Oanda.

Lundi, le géant russe de l'énergie Gazprom a entamé dix jours de maintenance sur le gazoduc Nord Stream 1. L'Allemagne et d'autres pays européens attendent de voir si la livraison de gaz sera rétablie. «La question clé est de savoir si le gaz reviendra après le 21 juillet. Les marchés semblent avoir déjà pris leur décision», note Jeffrey Halley. Pour Mark Haefele, analyste chez UBS, un arrêt des livraisons russes de gaz en Europe «causerait une récession dans toute la zone euro avec trois trimestres consécutifs de contraction de l'économie».

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Valeurs refuges recherchées

La Banque centrale européenne (BCE) aura donc du mal à resserrer sa politique monétaire pour lutter contre l'inflation galopante sans aggraver la situation économique. La Réserve fédérale américaine (Fed) a plus de marge de manœuvre pour poursuivre ses hausses des taux, les chiffres de l'emploi publiés vendredi ayant montré que l'économie des États-Unis résiste pour l'instant mieux.

La dégringolade de l'euro pourrait encore se poursuivre. Mercredi, les données sur l'inflation en France, en Allemagne et aux États-Unis pourraient nourrir les inquiétudes des investisseurs sur une divergence des économies des deux côtés de l'Atlantique. «Si l'inflation américaine est plus forte que le marché ne le prévoit, cela pourrait profiter au dollar», les investisseurs pariant que la Fed va devoir agir encore plus vite pour remonter ses taux, estime Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com.

L'euro est très légèrement remonté après avoir atteint un dollar, et s'échangeait vers 10H10 GMT pour 1,0024 dollar. «Les investisseurs peinent à franchir le cap symbolique de la parité» et à faire tomber l'euro sous ce niveau, estime Walid Koudmani, analyste chez XTB. «Ce rythme lent prouve qu'il s'agit d'un mouvement dans la durée de vente de l'euro et d'achat du dollar, et pas une manipulation du marché», ajoute Fawad Razaqzada. L'euro est également en difficulté face au franc suisse, également une valeur refuge: il a reculé à 0,9836 franc suisse, un plus bas depuis 2015.

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Et le dollar brille aussi face aux autres monnaies considérées comme vulnérables au risque: la livre sterling a plongé jusqu'à 1,1807 dollar, un niveau plus atteint depuis mars 2020, quand le début de la pandémie de Covid-19 en Europe, en pleines négociations sur le Brexit, avait fait reculer la devise britannique à son plus bas niveau depuis 1985.

Énergie : la menace d'une rupture des approvisionnements russes est «crédible», juge Élisabeth Borne

Invitée aux rencontres économiques d'Aix-en-Provence, la première ministre a aussi mis en garde contre l'isolement engendré par le télétravail.

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Révélation de liens privilégiés entre Macron et Uber, indignation à gauche

Le Monde s'est intéressé aux liens entre la société américaine et Emmanuel Macron à l'époque où il était ministre de l'Economie.

Le gouvernement prépare les esprits à une «probable» coupure du gaz russe

La France, qui se dit dans une situation plus «favorable» que ses voisins, doit notamment se doter d'un nouveau terminal méthanier flottant dès l'an prochain pour assurer son approvisionnement.

Le Figaro

À Paris, les rats prolifèrent, la mairie veut apprendre à «mieux les connaître»

Éric De La Chesnais

Pour l’élue déléguée à la condition animale, le mot «surmulot», «moins connoté négativement», est à préférer.

Les rats pullulent à Paris: ils seraient près de 4 millions. Mais, pour la mairie, cela ne semble pas être un problème, comme l’a illustré la séance du Conseil de Paris du 7 juillet. Interpellée par Paul Hatte, jeune élu du 17e arrondissement du groupe Changer Paris, Douchka Markovic, élue animaliste déléguée à la condition animale dans la mairie du 18e est allée jusqu’à prendre la défense du rongeur. «Oui la présence de rats peut être une difficulté lorsqu’ils se trouvent dans nos logements et nos caves. Personne ne peut nier ce fait, il y a à Paris des rats, que je préfère nommer “surmulots” moins connotés négativement. Les surmulots seront toujours présents à Paris, quoi que nous fassions. (…) Nous devons changer de paradigme, nous devons nous interroger sur des nouvelles méthodes efficaces et non létales, nous devons nous interroger sur les surmulots et leur manière de vivre, mieux les connaître afin de trouver des méthodes efficaces et éthiques», a-t-elle notamment répondu, avant de rappeler «le rôle important joué par les surmulots au quotidien dans les égouts.»

Se fondant sur les travaux de certains scientifiques confirmant que les sorties du rat des villes «sont la plupart du temps nocturnes», l’élue de la majorité de gauche a alors proposé que «les lieux très visités par les surmulots soient nettoyés en fin de journée». Ainsi, ils seraient «moins incités à y venir pendant la nuit pour se nourrir». À cet effet, l’exécutif parisien va mener une expérimentation, conduite par Benoît Pisanu de l’Office français de la biodiversité, dans les mairies des 11e et du 12e, «afin d’évaluer les impacts sur la présence des rongeurs».

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La mairie a donc rejeté le vœu, présenté par Paul Hatte. «Compte tenu de l’ampleur et de l’urgence du problème, je proposais, dans un esprit consensuel, d’adopter un vœu permettant une évaluation du dispositif de maîtrise des rats mis en place par les bailleurs sociaux», raconte-t-il. «Nous devons mettre en œuvre des moyens durables et efficaces permettant aux locataires de logements sociaux d’avoir des conditions de vie salubre et aux usagers de l’espace public de vivre sans la peur de croiser des rats», estime-t-il. Dans les sous-sols de certaines résidences, ils sont tellement nombreux que leur présence indispose les habitants de manière continue. «C’était le cas dans un parc immobilier public de la rue de Saussure, où les parties communes, des sous-sols jusqu’au 3e, sentaient tellement fort l’urine qu’on ne s’y attardait pas, se souvient Sylvain Clama de la brigade citoyenne du 17e. Grâce à la glace carbonique introduite dans une centaine de terriers nous avons stoppé leur accroissement. Ce procédé, qui endort jusqu’à sa mort le rat en émettant du CO2, est très efficace».

Des rats dans des crèches

Mais, «à condition que les nids soient bien identifiés», précise Nicolas Roux de Bézieux, cofondateur de Badbugs.fr, une plateforme dédiée aux nuisibles. «Les sociétés de dératisation, préfèrent les appâts dans les boîtes noires avec plus ou moins de succès en raison notamment de la complexité de la réglementation européenne», poursuit-il.

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La lutte contre le rat patine au point que l’animal est désormais vu dans des endroits inattendus, comme des crèches. Il pullule également dans les jardins publics ou les espaces fréquentés par les touristes comme le Trocadéro ou les berges de Seine, en face de la tour Eiffel. Ce qui donne un aspect nettement moins sympathique à la Ville Lumière, d’autant que ces rongeurs, qui préfèrent en général sortir la nuit, s’aventurent désormais en plein jour dans les rues. «Ils sont tellement nombreux qu’ils apparaissent dès qu’il y a une source de nourriture disponible. Ils sont prêts à la disputer aux pigeons», affirme Jacques d’Allemagne, bénévole au sein de «Rats le bol Paris», brigade citoyenne de dératisation dans le 17e arrondissement. «Une fois qu’ils sont en surface ils ne redescendent pas sous terre, poursuit-il. Ils s’installent dans les buissons, au risque de transmettre des maladies aux humains et aux animaux domestiques, comme la leptospirose.»

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TÉMOIGNAGES - L'oral imposé par la nouvelle réforme pour évaluer les motivations des futurs professeurs et leur maîtrise des «valeurs de la République», s'est révélé éliminatoire pour certains. À l'heure où les enseignants manquent, les syndicats s'interrogent.

Le Figaro

En Floride, avis de tempête sur le royaume de Mickey

Adrien Jaulmes

GRAND RÉCIT - L’État du sud-est a révoqué le statut spécial des parcs Disney après la prise de position de la compagnie contre l’adoption d’une loi qu’elle juge homophobe.

Envoyé spécial à Orlando

Les guerres culturelles ont atteint le «Royaume magique». À Disney World, en Floride, les remparts en fibre de verre du château de Cendrillon sont assiégés par une nouvelle bataille idéologique qui déchire l’Amérique. Une polémique autour de l’enseignement de l’homosexualité à l’école primaire menace à présent directement le statut unique dont Disney bénéficie dans cet État.

À l’entrée du parc d’attraction, au pied de la statue de bronze de Walt Disney donnant la main à sa célèbre souris, est gravée une citation du dessinateur: «Nous croyons en notre idée: un parc familial où parents et enfants pourront s’amuser, ensemble». Mais l’annonce habituelle lancée au micro au début des défilés quotidiens des personnages de Disney dans la rue principale du «Royaume magique», «Mesdames et Messieurs, petits garçons et petites filles», a été récemment changée au profit d’une formulation plus vague: «Rêveurs de tous les âges…»

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Entreprise planétaire et consensuelle, ne craignant rien tant que la mauvaise publicité, la compagnie Disney s’est toujours efforcée d’éviter les polémiques et les débats politiques. Ayant hérité de son fondateur, attaché aux valeurs américaines traditionnelles, une idéologie plutôt conservatrice, la compagnie a cependant toujours pris soin de ne pas s’aliéner les milieux progressistes. Mais dans une Amérique de plus en plus polarisée, cet exercice d’équilibrisme est devenu presque impossible. Disney, principalement implanté dans deux États américains sur des trajectoires divergentes, une Californie devenue un bastion du progressisme le plus militant, et une Floride au conservatisme de plus en plus affirmé, vient de le découvrir à ses dépens.

L’année 2022 avait pourtant bien commencé pour Disney. Après avoir traversé l’épreuve de la pandémie, la compagnie avait vu les foules affluer à nouveau dans ses parcs d’attraction. Disney World, près d’Orlando, en Floride, était redevenu l’une des principales destinations touristiques du monde. Le 50e anniversaire du «Royaume magique», inauguré en 1971 en présence du président Richard Nixon, avait été fêté en grande pompe en 2021, et les festivités prolongées jusqu’en 2022.

Quelques mois plus tard, Disney doit faire face à une grave crise politique qui l’oppose à la Floride, et menace l’autonomie presque totale dont la compagnie jouissait jusqu’à présent près d’Orlando.

Une position médiane intenable

La crise a éclaté après l’introduction en janvier dernier par les élus républicains de Floride d’une loi sur les droits parentaux dans l’éducation, visant à favoriser la participation des parents à la scolarité de leurs enfants. Mais les organisations homosexuelles repèrent vite un article, qui interdit l’«enseignement sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre de la maternelle à la 3e année (équivalent du CE2) ou d’une manière qui ne soit pas adaptée à l’âge ou au développement des élèves».

La polémique dépasse vite la Floride et devient nationale. Les militants LGBTQ+ (acronyme désignant les homosexuels, transsexuels et transgenres) surnomment la loi «Ne dites pas gay» («Don’t Say Gay»). Ils dénoncent la violation de la liberté d’expression des enseignants, un recul des libertés et une loi homophobe qui ferait courir un danger aux élèves, dont certains pourraient être poussés au suicide.

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Disney commence par garder le silence. La compagnie n’a rien d’hostile aux homosexuels. Elle a été l’une des premières grandes sociétés américaines à étendre les avantages sociaux aux couples du même sexe. Depuis les années 1990, les parcs d’attraction de Disney sont aussi devenus des lieux de rassemblement homosexuels. Les Gay Days, attirent chaque année au mois de juin à Orlando des milliers d’homosexuels arborant des maillots rouges en signe de reconnaissance. Et, si la compagnie ne sponsorise pas directement ces rassemblements, elle en profite économiquement. Des soirées sont organisées dans ses parcs aquatiques. Et dans ses magasins, des rayons entiers vendent des vêtements et accessoires aux couleurs arc-en-ciel du mouvement homosexuel, ou portant le slogan de la Marche des fiertés: «Appartenir, croire, être fier».

Cette loi est un nouveau défi lancé aux droits humains fondamentaux

Mais la position médiane est intenable sur les champs de bataille des guerres culturelles. Disney se retrouve vite dans le collimateur des militants, qui lui reprochent de ne pas prendre parti. Ils expriment leur indignation sur les médias sociaux, et manifestent devant les parcs de Disney, en Californie et en Floride. Le PDG de Disney, Bob Chapek, décide de réagir en soutenant les opposants à la loi. Il envoie une lettre interne à destination des employés de Disney, et en particulier aux LGBTQ+, où il décrit le texte voté par la Floride comme «un nouveau défi lancé aux droits humains fondamentaux», et présente ses excuses pour «ne pas avoir été un allié plus fort dans la lutte pour l’égalité des droits».

Devant les actionnaires, il explique avoir été opposé au projet de loi «depuis le début», mais «avoir choisi de ne pas prendre de position publique à ce sujet parce que nous pensions être plus efficaces en travaillant en coulisse, en nous engageant directement avec les législateurs des deux partis». Des élus de Floride révèlent avoir été l’objet de pressions de la part de Disney pour arrêter ou modifier le projet de loi. Mais surtout, Disney a suspendu ses dons et contributions aux partis politiques locaux.

Le gouverneur DeSantis face à «la Souris»

Le gouverneur Ron DeSantis n’est pas du genre à se laisser intimider par «la Souris» (comme on surnomme Disney dans la région d’Orlando). «J’ai prêté serment de protéger les lois et la Constitution des États-Unis et de l’État de Floride, dit-il. Pas de sous-traiter mon autorité à une société basée à Burbank, en Californie. Ils ne dirigent pas cet État.» DeSantis se dit particulièrement choqué par la réaction de Disney après le vote de la loi: «Je pense que Disney a franchi une étape supplémentaire lorsqu’ils ont publié cette incroyable déclaration, après avoir déjà lancé tous leurs signaux de vertu», «en disant que c’était en quelque sorte une violation des droits de l’homme» et qu’ils allaient «œuvrer pour que la loi soit abrogée».

Mais il n’en reste pas là. Déclarant qu’il n’entend pas «subventionner cet activisme» par des privilèges et des allégements fiscaux, il prend Disney par surprise en signant un projet de loi révoquant le statut de la compagnie dans l’État de Floride. «Si leur entreprise veut décider de ce qui est approprié pour les enfants et leurs parents, en tant qu’État, nous ne pouvons tout simplement pas avoir de partenariat avec elle, et nous nous en retirons.»

D’un coup de stylo, le gouverneur vient d’abroger le statut singulier dont Disney bénéficiait depuis cinquante ans en Floride. Le pacte léonin avait été négocié par Walt Disney lui-même, quelques années avant sa mort.

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Lors des négociations précédant son installation en Floride, il avait exigé pour construire son parc d’attraction, mais aussi une ville du futur, une complète autonomie vis-à-vis des règles d’urbanisme et des autorités locales. L’État de Floride, qui souhaite alors voir s’installer cette puissante compagnie dans la région d’Orlando, à l’époque encore largement rurale, accepte. Une loi spéciale votée en 1967 crée le Reedy Creek Improvement District. Sur ce territoire vaste de plus de 10.000 hectares, soit deux fois l’île de Manhattan, s’étendant sur deux comtés, Disney se voit accorder un statut qui ressemble à celui d’un État indépendant. «C’est un peu l’équivalent du Vatican», explique Richard Foglesong, historien et urbaniste, auteur d’un livre (non traduit) consacré à ce sujet: Married to the Mouse («Marié avec la Souris»). «La Floride avait signé avec Disney l’équivalent d’un accord de mariage. Pour Disney, cette autonomie lui permettait, outre des exemptions fiscales, de pouvoir construire ses parcs sans être ralenti, ni soumis à des contrôles administratifs.» Sur ce territoire jalonné par des panneaux surmontés par des oreilles noires, aux pelouses parfaitement entretenues, et aux routes fraîchement goudronnées, Disney est le seul maître.

Les guerres culturelles ont changé les règles. Les intérêts financiers ne sont plus seuls en jeu

Dégagée de l’autorité des élus locaux ou des commissions d’urbanisme, la compagnie administre dans cette enclave souveraine quatre parcs à thème, deux parcs aquatiques, 280 kilomètres de routes, 100 kilomètres de voies navigables, deux villes, Bay Lake et Lake Buena Vista, une centrale électrique, des systèmes de distribution de gaz et d’eau, les égouts et le ramassage des ordures. Une armée de 77.000 employés assure le fonctionnement de l’ensemble, qui accueille annuellement plus de 50 millions de visiteurs. Cette petite principauté autonome, placée sous la seule autorité d’un conseil de surveillance de cinq membres, en majorité nommés par Disney, bénéficie de privilèges généralement accordés à un gouvernement. Elle possède sa police, ses pompiers, et même, en théorie, le droit de construire sa propre centrale nucléaire.

«Ce statut n’a aucun équivalent ailleurs aux États-Unis, dit Richard Foglesong. Mais comme dans tous les divorces, sa fin risque d’être coûteuse aux deux parties.»

La loi passée par DeSantis ne doit prendre effet qu’en 2023. Mais la Floride devra indemniser Disney à hauteur de 1 milliard de dollars. Et surtout, les autorités locales devront se préparer à prendre en charge les coûts collectifs du territoire dont elles reprendront le contrôle. «Disney n’avait pas prévu la réaction de DeSantis, ajoute Richard Foglesong. Les guerres culturelles ont changé les règles. Les intérêts financiers ne sont plus seuls en jeu.»

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Le groupe de Visegrad se fissure sur la guerre en Ukraine

DÉCRYPTAGE - Depuis le début de la guerre en Ukraine, ce petit club de l’UE, qui a fêté ses 30 ans en 2021, connaît des turbulences.

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Le Figaro

Renaud Girard: «Le moralisme contreproductif des Occidentaux»

Renaud Girard

CHRONIQUE - La leçon de morale est un instrument diplomatique périmé à l’ère numérique. Ce qui compte, c’est le soft power décrit par Joseph Nye.

A l’occasion du bouleversement stratégique que constitue la guerre d’Ukraine, les Occidentaux commencent à comprendre que leurs leçons de morale ne sont plus entendues par la majorité des populations de la planète. L’Occident, ce grand bloc de démocraties libérales industrialisées (Amérique du Nord, Europe, Japon, Corée du Sud, Australie), est seul à avoir pris des sanctions contre la Russie, pour la punir de la guerre qu’elle fait à l’Ukraine depuis le 24 février 2022.

Est-ce à dire que les pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine approuvent l’invasion de l’Ukraine par les forces russes? Non. Car ils sont très attachés à la charte des Nations unies, qui sacralise la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de tous ses membres, petits comme grands, jeunes comme anciens. Or l’Ukraine est un pays souverain, reconnu comme tel par les Russes depuis trente ans. Au sommet du G20 des ministres des Affaires étrangères, qui s’est tenu à Bali les 7 et 8 juillet 2022, ces pays extra-occidentaux n’ont pas boycotté M. Lavrov mais ils ne l’ont pas non plus accueilli en héros.

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La réalité est que ces pays extra-occidentaux - dont beaucoup de dirigeants furent formés en ex-Union soviétique - ont adopté une position de neutralité dans ce qu’ils considèrent être une querelle de famille. De surcroît, ils acceptent mal les leçons de morale dispensées urbi et orbi par l’Occident. Ils voient en lui un hypocrite, un adepte du «faites ce que je dis, pas ce que je fais».

Depuis 2014, la Russie a entrepris, secrètement d’abord et ouvertement ensuite, d’aider militairement les russophones du Donbass à faire sécession de l’Ukraine. Le prêcheur occidental a crié au scandale d’une inadmissible ingérence. Mais, lui demandent les pays extra-occidentaux, «n’as-tu pas fait la même chose quand tu as bombardé la Serbie au printemps 1999, afin d’obtenir la sécession des albanophones du Kosovo?»

Le deux poids, deux mesures de l’Occident

Pour justifier son agression de l’Ukraine, Vladimir Poutine a prétendu que son gouvernement était nazi - ce qui est une contre-vérité. L’Occidental a aussitôt fustigé le «menteur» de Moscou. Les autres pays n’ont pas tardé à lui rappeler les mensonges des Anglo-Saxons sur les «armes de destruction massive» que détenait prétendument l’Irak et qui justifièrent leur invasion de 2003 et leur occupation militaire du pays jusqu’en 2021 - une guerre qui fit au bas mot 200.000 morts, la plupart des civils.

La prise de Marioupol par les Russes a quasiment rasé la ville. L’Occidental a alors dénoncé la cruauté particulière et l’insensibilité aux civils de l’armée russe. Les pays extra-occidentaux ont alors rétorqué à voix basse: «Mais pour reprendre Mossoul en juillet 2017, tes avions ne l’ont-ils pas préalablement rasée?»

Bref, les Africains, les Asiatiques et les Sud-Américains considèrent que l’Occident est le prince du deux poids, deux mesures. Il viole allègrement le droit international quand cela l’arrange (comme au Kosovo en 1999, en Irak en 2003, en Libye en 2011), mais il pousse des cris d’orfraie quand les autres le font.

Il y a un second reproche que nous font les pays extra-occidentaux. Celui de bouleverser l’équilibre économique mondial au nom de nos combats idéologiques. Le considérable renchérissement des hydrocarbures et des céréales pénalisera en effet davantage les pays sous-développés que le riche Occident, capable de se constituer des réserves. Ils fustigent l’égoïsme de l’Amérique et moquent la précipitation de ses vassaux européens à se tirer une balle dans le pied.

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Le moralisme n’est pas incompréhensible. Il est naturel que l’Occident veuille répandre les valeurs qu’il chérit. Ce mécanisme psychologique était déjà à l’œuvre aux siècles précédents, quand les puissances coloniales cherchaient à répandre le christianisme en Amérique, en Asie, en Afrique. Mais ce moralisme est hélas contreproductif dans les relations internationales contemporaines. Car la première force qui unit une nation est sa fierté. Il n’existe pas aujourd’hui une seule nation au monde prête à recevoir des leçons de l’étranger.

En outre, la leçon de morale est un instrument diplomatique périmé à l’ère numérique. Ce qui compte, c’est le soft power décrit par Joseph Nye. Si la jeunesse iranienne aspire aujourd’hui au mode de vie de l’Occident, c’est pour l’avoir connu via internet.

Dès le mois de mars 2022, la Commission européenne s’est fait la championne des sanctions: il ne fallait plus commercer avec les Russes, afin de ne pas financer leur guerre. Mais lorsqu’ils ont fermé le robinet du gaz de leur propre initiative, elle a alors crié au chantage. Puéril moralisme! La seule chose à faire était de stocker calmement des hydrocarbures, tout en livrant secrètement du matériel militaire à l’Ukraine, afin de rétablir un rapport de forces équilibré aux frontières orientales de l’Europe.

Christian Kessler: «Shinzo Abe était un shogun de l'ombre qui continuait d'influencer le parti au pouvoir»

ENTRETIEN - L'ancien premier ministre du Japon Shinzo Abe a été tué dans un attentat lors d'un meeting à Nara, ce 8 juillet. Pour l'historien et enseignant à l'université Musashi, la violence est rarissime mais imprévisible dans ce pays où la politique est taboue et le débat démocratique faible.

Pierre Vermeren: «Le malaise de la société algérienne pèse sur les jeunes franco-algériens»

ENTRETIEN - Alors que l’Algérie fête les soixante ans de son indépendance, l’historien Pierre Vermeren publie une Histoire de l’Algérie contemporaine, depuis la Régence d’Alger, au XIXe siècle, jusqu’au Hirak actuel. Il y montre que la France n’est pas responsable de tous les maux et malheurs algériens.

Le Figaro

Perte de mémoire: quand faut-il s'inquiéter ?

DÉCRYPTAGE - Les problèmes ponctuels de mémoire sont banals, à moins qu'ils deviennent envahissants dans la vie quotidienne. En revanche, il est des événements producteurs de trous de mémoire sérieux.

Ne plus se souvenir de l'endroit où l'on a posé ses clés, du nom d'un acteur ­apprécié, d'un mot que l'on a « au bout de la langue »… Chacun s'est un jour inquiété de ces « trous de ­mémoire », avec, peut-être, la hantise d'être touché par la maladie d'Alzheimer. Pourtant souligne Véronique Lefebvre des Noëttes, psychiatre des personnes âgées à Limeil-Brévannes (AP-HP), la perte d'une information ne signifie pas qu'elle a disparu du cerveau. « Dans 99 % des cas, avec quelques indices, on finit par retrouver les clés, le nom, le mot. » Bien plus, loin d'être pathologique, l'oubli est nécessaire.

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« Oublier et mémoriser sont deux compères : nous ne pouvons pas tout retenir, et l'oubli est là pour nous permettre de conserver l'essentiel », explique le neuropsychologue Francis Eustache, en charge d'une unité de recherche dédiée à l'étude de la mémoire humaine à Caen. Il s'agit de ne plus se souvenir pour ne pas ­encombrer notre cerveau d'informations inutiles. Même si, remarque le neurobiologiste Luc Buée, responsable d'une équipe étudiant les mécanismes de la maladie d'Alzheimer et directeur du centre de ­recherche Inserm Lille neurosciences & cognition, ­« notre mémoire n'est pas comparable au disque dur d'un ordinateur : elle n'enregistre pas des souvenirs, mais les réécrit chaque nuit ». Cette réécriture dépend de nombreux paramètres, et notamment du fait d'être ou pas concerné d'une façon ou d'une autre. Par exemple, quand on est témoin d'un accident ­impliquant une voiture du même modèle que la sienne, on s'en souvient, alors que si le véhicule ­n'évoque rien, cette donnée pourrait ne pas être retenue.

L'ancienneté des événements que l'on souhaite se ­remémorer a aussi son importance. Il est quasi ­impossible d'avoir souvenir d'événements de sa ­petite enfance, c'est-à-dire avant 2 ans, et nous en avons très peu de la période qui suit, entre 2 et 5 ans. « On parle d'amnésie infantile, et ce terme renvoie à des maladies, cette amnésie-là est tout à fait normale », précise Francis Eustache. Plusieurs hypothèses ont été avancées pour l'expliquer, dont l'immaturité de structures ­cérébrales en charge de la mémoire épisodique dans l'enfance, mais aussi la création de nouveaux neurones et la réorganisation de leurs connexions, qui ­rendent difficile voire impossible le rappel des souvenirs formés à cette période de vie.

Drogues, stress, manque de sommeil

Une cause importante d'oubli : le manque de sommeil. Il gêne le travail de réécriture que le cerveau ­effectue la nuit, et, le jour suivant, il nous rend peu ­capables de l'attention nécessaire à la mémorisation de nouvelles informations. De telles défaillances de la mémoire, très fréquentes, n'ont cependant rien d'irréversible, pas plus que celles induites par la consommation de certaines substances (drogues, mais aussi tranquillisants, somnifères…) ou par une ­dépression.

Sensoriel: la mémoire de la madeleine et de la gorgée de thé

En revanche, il est des événements producteurs de trous de mémoire sérieux. Un stress majeur par ­exemple – comme un attentat, un accident sur la voie publique, des violences sexuelles... Oublier est alors une façon de passer par-dessus le traumatisme, au ­risque de symptômes handicapants. La série télévisée En Thérapie l'a longuement évoqué avec le personnage d'Adel, membre d'une brigade d'intervention pris de crises d'angoisse au Bataclan en sentant des odeurs de sang, mais pour autant incapable de les ­relier à un traumatisme passé qu'il a complètement occulté. Des mécanismes de défense psychique rendent, en effet, une victime de stress post-traumatique incapable de se rappeler consciemment des détails de la situation qui l'a marquée, bien qu'elle soit sujette à des cauchemars, mais aussi à des flash-back involontaires qui la lui font revivre au présent.

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Des stress physiques (changement brusque de température, effort intense…) ou psychologiques (émotion forte), voire les deux combinés (par exemple, des rapports sexuels) sont aussi réputés pouvoir déclencher une perte de mémoire impressionnante, bien que temporaire : l'amnésie globale transitoire, ou ­ictus amnésique. Elle se manifeste classiquement par l'incapacité soudaine à former de nouveaux souvenirs, ce qui pousse la personne à oublier au fur et à mesure ce qu'il se passe, et donc à questionner en boucle son entourage. Et si elle s'accompagne parfois de trous de ­mémoire sur le passé récent, tout ­redevient normal au bout de quelques heures : s'il ne faut pas céder à la ­panique, il faut néanmoins consulter pour écarter la possibilité d'une amnésie transitoire liée à une crise d'épilepsie ou à un accident vasculaire.

Mais ce que redoute surtout celui qui expérimente ce type de perte de mémoire, c'est d'être atteint de la ­maladie d'Alzheimer« Quand cette maladie n'est pas trop avancée, les malades gardent accès à la ­mémoire à long terme, celle qui leur permet notamment de parler une langue, de raconter des souvenirs d'enfance ou d'utiliser une bicyclette » commente Luc Buée. Comme l'ont mis en lumière les résultats d'une étude publiée l'an passé, l'amnésie n'est pas systématique chez les patients en début de maladie. Reste que dans 90 % des cas, selon le Dr Lefebvre des Noëttes, ce sont des problèmes de mémoire qui donnent l'alerte. Plus précisément, des troubles de la mémoire ayant un ­retentissement dans la vie quotidienne. « On doit s'inquiéter face à des oublis répétés de mots, de ­dates, de lieux, mais aussi et surtout, devant des difficultés dans des activités normalement ­habituelles – par exemple, ­gérer son budget, utiliser les transports, se servir du ­téléphone, s'occuper de ses ­médicaments », résume la psychiatre. On est ici bien loin des petits trous de ­mémoire que nous pouvons tous expérimenter…

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REPORTAGE - Leur attachement à leurs lopins et à leurs bêtes est viscéral, et les Russes ne les feront pas bouger.

À Raï-Olexandrivska, Bakhmout et Riznykivka

De quelque côté qu’il se tourne, Alexeï, sa famille, sa maison et sa terre sont exposés à la menace d’une frappe. Derrière lui, sur la route qui mène à Siversk, cible prioritaire des forces russes dans leur avancée vers Sloviansk, stationnent les positions d’artillerie des militaires ukrainiens. À proximité des huit hectares de la propriété, un raccourci en terre emprunté par des véhicules kaki s’enfonce en direction des tranchées. Face à lui, se dressent des silos de céréales, susceptibles de constituer une cible. À l’entrée du village de Raï-Olexandrivska, la propriété du petit fermier est isolée. Le canon tonne à un rythme régulier, et l’homme de 58 ans coupe du bois sous un soleil de plomb.

«Il faut bien travailler», lâche le paysan taiseux, entassant un maigre stock de rondins pour l’hiver. Avec sa mère Raïssa, une babouchka chancelante de 81 ans, coiffée d’un fichu sur la tête et occupée à trier des herbes sur un banc, Alexeï est le seul du trio familial à séjourner en plein air. Son épouse préfère s’abriter dans la maison, dont les murs en brique la protègent un peu du bruit. Durant les nuits mouvementées, Inna rejoint la cave. Seule.

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Dans quelques semaines, le drapeau russe pourrait flotter sur Raï-Olexandrivska, mais, à ce jour, la seule concession de la famille, face au danger, réside dans l’achat récent d’un minuscule appartement au centre du village, où un semblant de vie s’est maintenu. L’épicerie fonctionne et les soldats viennent s’y ravitailler. Pour le reste, la fuite n’est pas envisagée. «Kouda?» (pour aller où?), répondent invariablement les petits fermiers de la ligne de front.

À ce funeste coup du sort, citadins et paysans répondent différemment. Les premiers, qui depuis quelques jours quittent Slaviansk, sont plus éloignés du feu. Eux n’ont d’autre destination qu’un nom de ville, plus à l’ouest, affiché sur un bus. Et pourtant ils partent. Pour sa part, la famille d’Alexeï ne possède, outre la ferme, que vingt poules, une vache et un veau, mais surtout deux terrains de quatre hectares, propriétés de Raïssa et de sa belle-mère. Ces dernières louent leurs champs 12.000 grivnas par an (400 euros) à un fermier qui, à cause de la guerre, les laisse en jachère.

Cette terre devenue improductive, voilà le véritable trésor de la famille, même s’il est plus spirituel que financier. Anciennes employées de kolkhozes, dont le labeur était exclusivement voué à la patrie du socialisme, les deux femmes ont reçu leurs quatre hectares à la chute de l’URSS, comme des millions d’autres Ukrainiens (et de Russes). Sur ces terres du Donbass, moins fertiles et moins étendues que celles du centre du pays, les superficies reçues étaient moindres - trois à quatre hectares par personne au lieu de dix dans la région de Poltava.

Méthodes staliniennes

Jusqu’à peu, les bénéficiaires n’avaient pas le droit de vendre. Cette propriété, même à un prix au rabais, représente souvent leur unique bien hérité de la perestroïka, et qu’elles ont transmis à leurs descendants. «En Ukraine, les ancêtres ont toujours considéré la terre, non pas comme une marchandise, mais comme une catégorie morale. La terre est la terre natale. Elle apporte le pain et nourrit la famille. Et c’est pourquoi tant de paysans s’y accrocheront jusqu’au bout, malgré la guerre. La jeune génération est particulièrement attachée à cette idée», théorise Mikola Dorochko, responsable de la chaire des études régionales à l’Institut des relations internationales.

C’est déjà à cette «nation, faite d’un méli-mélo paysan de coutumes ukrainiennes» que Staline s’est attaqué dans les années 1932 et 1933, poursuit l’historien. Cette période correspond à l’acmé des revendications sécessionnistes de l’Ukraine envers l’URSS. Le dictateur a alors fait confisquer les récoltes de blé des fermiers et organisé leur famine. L’Holodomor, nom donné à Kiev à cette opération planifiée du pouvoir communiste, a causé cinq millions de victimes dans le pays. Aujourd’hui, «Poutine veut détruire les Ukrainiens avec les mêmes méthodes staliniennes», estime Mikola Dorochko.

Terres en jachère

Ainsi, les paysans de la ligne de front seraient des résistants qui s’ignorent. «Je travaille depuis vingt ans, à mon compte, sur ma propre terre», clame fièrement Adam, 58 ans, au volant d’une tondeuse tractant une remorque de paille. Sa femme, Tatiana, passe le plus clair de son temps dans la cave. «Elle a peur», sourit son époux. Leur maison est située à l’extrémité du hameau de Riznykivka, sur la route de Siversk. Jeudi 8 juillet, une patrouille militaire nous déconseillait formellement d’aller plus loin.

Toutes les autres maisons sont souvent occupées par des soldats. Devenus inaccessibles, les 25 hectares sur lesquels Adam cultive du blé, sont laissés en jachère. Faute de pouvoir vendre son lait à Slaviansk et à Bakhmout dont l’accès est devenu périlleux, le sexagénaire a dû vendre trois de ses vaches laitières à un prix dérisoire. Installé à Riznykivka depuis 1978, il ne possède plus qu’un lopin de terre adjacent à sa maison - il y fait pousser du blé et de l’orge - ainsi qu’une vache laitière, un veau, des cochons et des lapins. Une partie de ces animaux nourrissent Tatiana, leur fils Andrïi, ainsi que leurs voisins militaires. «Ce serait dommage d’abandonner les bêtes», dit le fermier.

Évidemment qu’on a peur, mais on continue à travailler

À l’est de Bakhmout, où ces derniers jours convergeait une partie de l’offensive russe, Oleg fait également paître ses seize ruminants au milieu des détonations. «Elles se sont habituées», sourit le quadragénaire. Sa vie continue à tourner autour de sa maison, sa poignée de clients à qui il vend son lait de la main à la main, et sa famille, qui vit dans le dénuement. «Évidemment qu’on a peur mais on continue à travailler», explique le père, aux côtés de sa femme, sa belle-sœur et ses deux enfants.

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Ces derniers, Veronika et Oleg, montrent fièrement au visiteur des éclats d’obus. Sur une photo, les bambins sourient devant la carcasse d’un tank ukrainien, détruit l’avant-veille. «Voilà comment va vivre, désormais, la moitié de l’Ukraine», se résigne leur mère, Liouda, tout en trayant l’une de ses vaches. Vêtue d’un jean, d’un chemisier blanc, coiffée d’un large chapeau en paille, la jeune femme souhaite la paix, mais «personne ne me demande mon avis», déplore-t-elle en tirant méthodiquement sur les pis. Le lait coule dans le seau. C’est ce qui importe.

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Le Figaro

Mathilda May, «terrassée par la dengue» à Bali, bientôt rapatriée

Le Figaro

L'actrice française a contracté ce virus transmis par les moustiques en Indonésie où elle était en vacances. Actuellement hospitalisée sur place, elle devrait revenir en France dans les jours qui viennent.

En villégiature à Bali, Mathilda May a contracté le virus de la dengue. Cette maladie transmise par les moustiques peut entraîner des syndromes grippaux plus ou moins sévères. L'actrice, qui a donné des nouvelles relativement rassurantes sur son compte Instagram, a dû néanmoins être hospitalisée sur place avant d'être rapatriée dans les jours qui viennent.

Dans un long message sur son réseau social préféré, la comédienne, qui a travaillé notamment avec Claude Chabrol, Georges Lautner, Claude Zidi et Jacques Demy, en a profité, immobilisé sur son lit d'hôpital, pour faire l'éloge de notre système de santé, mais aussi revenir sur le manque de considération dont souffriraient actuellement nos soignants: «(...)Alors que je retrouve doucement mes esprits, je pense à la chance d'être française, mais aussi par association d'idées à cette crise du secteur de la santé de notre pays (qui me broie le cœur depuis des années) et la non-considération des pouvoirs publics successifs vis-à-vis du monde hospitalier et de ses soignants alors que nous avons un système exceptionnel...».

Un plaidoyer pour le système de santé français

La comédienne, qui a reçu en 2019 le Molière de la meilleure mise en scène pour sa pièce Le Banquet, a en effet constaté qu'en Indonésie, sans moyen suffisant et sans sécurité sociale, son infection virale n'aurait peut-être pas pu être soignée comme il se doit: «(...) Il est clair que là où je suis, sans mutuelle, je n'aurais pas eu accès à cet hôpital hors de prix (imaginez avec les salaires locaux…) C'est donc le grand luxe ici de pouvoir être soigné à l'hôpital, comme dans beaucoup d'autres pays, hélas.»

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Aujourd'hui, Mathilda May, pense que notre système de soins - «dont la France a toujours pu s'enorgueillir» - est fragilisé. Les derniers propos de son commentaire sur Instagram ressemblent à un véritable plaidoyer pour défendre notre philosophie sanitaire qu'elle croit très menacée: «L'accès aux soins pour TOUS est la base d'une société juste. Nous devons préserver à tout prix cette valeur humaine essentielle et exemplaire. Au-delà des clivages politiques, je parle ici d'équité, de fraternité et d'éthique. La France doit rester ce pays noble qui protège ces citoyens de la barbarie d'un monde absurde où on ferme la porte aux malades sans argent. Défendons les hôpitaux qui hurlent et crèvent de ne pas êtres entendus.».

Le Banquet de Mathilda May, Molière 2019 de la mise en scène

Le cinéaste dissident Jafar Panahi arrêté en Iran

Récompensé plusieurs fois à l'international, l'Iranien de 62 ans a été condamné en 2010 à six ans de prison et 20 ans d'interdiction de réaliser ou d'écrire des films, voyager ou s'exprimer dans les médias, pour «propagande contre le régime».

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Le Figaro

À Beyrouth, la guerre des hôtels

Georges Malbrunot

HÔTELS DE GUERRE (3/6) - Durant la guerre civile libanaise, les hôtels ont été successivement transformés en positions militaires. Après le Commodore et le Saint-Georges, le Cavalier sert de dernier refuge.

Lorsque tout s’effondre dans un pays en guerre, les reporters accourent pour constater, témoigner, raconter. Où séjournent-ils dans ces situations extrêmes? Placés au cœur des convulsions de l’histoire, des hôtels sont ainsi entrés dans la légende des conflits avec ceux qui y ont vécu ou en ont tenu la chronique. De Kiev à Sarajevo en passant par Beyrouth, Phnom Penh, Abidjan et Madrid, Le Figaro revisite ces improbables refuges en équilibre sur les lignes de front.

Envoyé spécial à Beyrouth

Il est le dernier des hôtels de la guerre du Liban. Dans la rue 33 du quartier de Hamra, le cœur battant de Beyrouth, la porte en verre de l’hôtel Cavalier est toujours ouverte. Alors qu’à deux pas, celles du Bristol et du Commodore ont fermé, et qu’il y a belle lurette que, sur le front de mer, les accès à l’Holiday Inn et au Saint-Georges ont volé en éclats.

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32 ans après la fin des hostilités, le sourire de Nadim accueille toujours les clients. Nouri, le chauffeur de taxi sans âge à la peau cuivré, est mort. Son collègue Abed, aussi, tué par un bombardement israélien pendant la guerre entre l’État hébreu et le Hezbollah, en 2006. Disparu encore le flipper auxquels s’adonnaient les journalistes. Mais le Cavalier, lui, a survécu à tous les soubresauts qu’a connus le pays du Cèdre! Avec au fond à droite de son entrée exiguë, «le petit bar», comme s’en souvient Walid Joumblatt, l’inoxydable leader de la communauté druze, que nous rencontrons à deux pas de là, dans sa belle demeure en pierres du quartier de Clemenceau.

Un hôtel réputé sûr...

À l’époque où il arrivait à l’hôtel au guidon de sa moto jaune, Walid Bayk - son surnom - était un chef de guerre en devenir, et le Cavalier la propriété d’un de ses cousins druzes. Détail important dans un Beyrouth où chaque camp, chaque faction tenait un secteur d’une ville coupée en deux. À l’est, la région chrétienne, à l’ouest la zone musulmane ; et entre les deux, une ligne de démarcation que les journalistes occidentaux avaient bien en tête, histoire de ne pas s’égarer.

Le Cavalier était à l’ouest, mais, au plus fort des combats alors que les prises d’otages se multipliaient, il était réputé sûr. Enfin à peu près! «Le Cavalier était un sanctuaire druze qui offrait des garanties de sécurité», se souvient le journaliste Gilles Delafon, qui s’installa un jour de 1984 au Liban. Les bonnes relations entretenues par Walid Joumblatt, dont les hommes gardaient le secteur, et Nabih Berri, à la tête de la milice chiite Amal qui deviendra lui aussi un inoxydable président du Parlement (depuis 1991), donnaient l’impression que le danger n’était pas immédiat.

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«Il y a bien eu entre eux quelques chuchotements», sourit avec une pointe d’accent Nadim qui veut dire en fait de vraies escarmouches. Dans un conflit aux alliances incertaines, miliciens druzes et combattants chiites étaient, selon lui, «des ennemis-camarades». Mais au Cavalier, «tu savais que les gens de la réception n’allaient pas appeler leur cousin pour t’enlever l’après-midi, insiste Gilles Delafon. Et puis il y avait Sami, le chauffeur de taxi avec sa vieille Dodge charter des années 1970 qui nous faisait payer trois fois le tarif, mais il fallait le prendre», raconte l’ancien correspondant d’Europe 1 dans un Liban, où, des vendeurs à la sauvette aux politiciens, l’art du commerce a toujours été une seconde nature.

D’ailleurs, pendant les années noires des enlèvements, le Cavalier n’hésitait pas à mettre à la disposition des journalistes une escorte armée qui venait les chercher à leur arrivée au Liban. Le client était roi! Et des clients, il y en eut en permanence pendant les quinze années de guerre civile: journalistes, diplomates, humanitaires et des individus au pedigree incertain, comme ce jeune Belge - trafiquant d’armes? espion? - dont les plus anciens se souviennent encore.

... avec des oreilles

Si, à l’exception d’une frappe qui atteignit le quatrième étage, l’hôtel a été épargné par les combats, les longs mois du siège israélien de Beyrouth à l’été 1982 pour en chasser Yasser Arafat et la direction palestinienne sont encore dans toutes les mémoires. «On profitait d’un cessez-le-feu pour aller au Cavalier. On mangeait le humous et le foul, c’était le menu frugal de la guerre», se remémore Walid Joumblatt. Lorsque le canon devenait incessant, les clients se réfugiaient au sous-sol d’un cinéma, en face.

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Les hôtels de guerre ont des oreilles. Un diplomate français, qui s’y était lui aussi réfugié, se souvient encore du serment qu’un soir Walid Joumblatt lui fit entre deux verres de Fernet-Branca avalés pour soigner ses maux d’estomac: «Jamais, je ne ferai de la politique, ceux qui en font sont des assassins.» Mais au Liban, encore plus qu’ailleurs, les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent.

«Quelque temps après, le jour de la mort de son père Kamal, poursuit le diplomate, je suis monté à Moukhtara (le fief des Joumblatt dans le Chouf).» Les druzes avaient revêtu Walid de l’abbaya traditionnel pour montrer qu’il avait été désigné comme leur nouveau chef, et il est venu me glisser à l’oreille: «Oublie ce que je t’ai dit l’autre jour au Cavalier!»

La cartographie de la guerre

À Beyrouth, les hôtels ont aussi dessiné la cartographie de la guerre. Au début, la presse internationale descendait au Saint-Georges ou à l’Holiday Inn, face à la Méditerranée. C’était dans les années 1975-1976. On voulait croire que l’orage serait passager.

André Pautard, l’envoyé spécial de L’Express, racontait alors aux plus jeunes qu’il suffisait de demander à un valet de chambre du Saint-Georges de venir faire couler un bain, pour que celui-ci arrive avec une coupole en argent remplie de l’eau du bain sur laquelle flottait une rose. «Monsieur veut-il goûter pour voir si l’eau du bain est à sa température?», lui demandait l’employé du très chic établissement qu’avait fréquenté le célèbre espion britannique, Kim Philby, agent double du KGB soviétique, qui se présentait dans les années 1960 comme correspondant de l’hebdomadaire The Economist.

En réalité, l’ancien Liban agonisait. Celui des banques, de Brigitte Bardot et des soirées mondaines où le champagne coulait à flots. Mais nul ne voulait croire en la fin des illusions. Pourtant la réalité sautait aux yeux. Celles des Palestiniens et de Yasser Arafat qui voulait faire de Beyrouth la base arrière de leur combat contre Israël. Condamnés une première fois à l’exil à l’issue de la guerre des Six-Jours remportée par l’État hébreu en 1967, les fédayins avaient été de nouveau expulsés de Jordanie, cette fois, en 1970 par le roi Hussein au terme d’une guerre fratricide. Réfugiés ensuite au Liban, ils régnaient en maître sur certains quartiers d’une capitale fractionnée, sans unité, où les chrétiens tenaient encore le haut du pavé et les diplomates de l’ambassade de France avaient reçu comme consigne de ne pas rencontrer de membres de la minorité chiite, des va-nu-pieds qu’un imam venu de Téhéran, Moussa Sadr, allait conscientiser.

Des bâtiments abandonnés

Ouverte au vent face à la mer, la carcasse du Holiday Inn témoigne de cet âge d’or qui ne reviendra plus. Inaccessible, le bâtiment en ruines est gardé par une poignée de militaires, protégé de sacs de sable, comme si la guerre ne s’était jamais arrêtée. À son ouverture juste avant le conflit en 1974, c’était pourtant l’un des plus beaux hôtels du Moyen-Orient: 26 étages, 400 chambres luxueuses, une discothèque et un restaurant juché sur le toit qui dominait la Riviera. Mais d’octobre 1975 à mars 1976, l’Holiday Inn allait être le siège de la «bataille des hôtels», un des épisodes les plus célèbres de la guerre civile.

Il y avait tellement d’entrées et de sorties dans l’Holiday Inn que l’on pouvait se retrouver nez à nez avec l’ennemi un étage au-dessous du nôtre

Après avoir dû abandonner le Saint-Georges, puis le Phoénicia, le Martinez et le Palm Beach, les Phalangistes chrétiens résistèrent de longs mois dans ce point le plus avancé en territoire musulman, dont les hauteurs permettaient d’observer les ruelles de Beyrouth-Ouest. Mais «c’était très compliqué de tenir l’Holiday Inn, se souvient Fouad Abou Nader, ancien responsable des Forces libanaises durant cette guerre des hôtels, il y avait tellement d’entrées et de sorties dans l’Holiday Inn que l’on pouvait se retrouver nez à nez avec l’ennemi un étage au-dessous du nôtre».

Après avoir changé de mains plusieurs fois, l’Holiday Inn tomba finalement sous la coupe des Palestiniens et des pro-Syriens. Les journalistes se replièrent alors au Commodore, au Bristol et au Cavalier. Le jeune Tomas Covero venait d’arriver à Beyrouth couvrir la guerre pour le compte du journal espagnol La Vanguardia. Cinquante ans après, le très alerte octogénaire est toujours là, à deux pas du Commodore, dans son appartement de Beyrouth-Ouest qu’il n’a jamais quitté, même aux pires moments des kidnappings.

Un pays plongé dans une décrépitude

«On allait au Commodore parce qu’il y avait un télex qui nous permettait de transmettre nos papiers», dit-il de son accent rocailleux, au milieu de ses reliques accumulées en un demi-siècle d’aventures au Moyen-Orient. Le Commodore n’abritait pas qu’un télex et un perroquet polyglotte passé à la postérité: alcool, drogue et femmes de petite vertu étaient disponibles pour faire retomber l’adrénaline.

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«À l’époque, on avait de l’électricité pratiquement 24 heures sur 24», constate avec dépit Tomas Covero, alors qu’aujourd’hui dans un pays plongé dans une décrépitude qui laisse le monde indifférent, Beyrouth vit dans le noir, la nuit tombée. Comme si le Catalan devenu libanais de cœur regrettait cette époque dorée d’un Liban, objet de toutes les attentions. Comme si le maintien en ruines de ces hôtels de légende était une illustration supplémentaire de l’incapacité du pays à rebondir.

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L'interminable calvaire d'un homme d'affaires français à Madagascar

GRAND RÉCIT - Depuis un an, Philippe François, ancien officier, est détenu dans la terrible prison de Tsiafahy. Accusé d'avoir préparé un coup d'État, il a été condamné à une peine de 10 ans de travaux forcés. Ses avocats dénoncent un dossier vide, un procès bâclé. Il serait, entre autres, victime des relations difficiles entre la France et la Grande Île.

Le Figaro

Pippa Middleton a donné naissance à son troisième enfant

Il y a deux semaines, la sœur de Kate Middleton et son époux James Matthews ont accueilli une petite fille. L'enfant est née à l'hôpital St Mary's de Londres, a révélé le magazine People.

Et de trois ! Pippa Middleton et James Matthews, son époux depuis cinq ans, ont accueilli leur troisième enfant il y a deux semaines, comme l'a révélé le magazine Peoplele lundi 11 juillet. Il s'agirait selon l'hebdomadaire d'une petite fille, dont on ne connaît pas encore le prénom, et qui a rejoint la fratrie déjà composée d'Arthur, 3 ans, et de Grace Matthews, 1 an.

La sœur de James et Kate Middleton avait fait une apparition remarquée pendant le jubilé de platine de la reine Elizabeth II, le samedi 4 juin. En effet, lors d'un concert organisé sur le parvis de Buckingham, elle était apparue dans une robe verte, affichant fièrement son baby bump, sa grossesse ayant été gardée secrète pendant tout ce temps.

En vidéo, Kate et Pippa Middleton en demoiselles d'honneur pour le mariage de leur oncle

Une mère sur tous les fronts

Et comme une heureuse nouvelle n'arrive jamais seule, Pippa Middleton a obtenu son master d'éducation physique, de sport et de «littératie» (aptitude à lire, à comprendre et à utiliser l'information écrite dans la vie quotidienne, NDLR) à l'université du Pays de Galles Trinity David, début juillet.

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Celle qui se dit «passionnée par le sport et les enfants» a déclaré dans un communiqué : «Je voulais trouver un sujet qui combinait ces deux domaines et je sentais qu'il n'y avait pas assez d'informations, de connaissances ou d'attention portées sur le développement physique durant la petite enfance, pour les mamans en particulier». Avant de surenchérir : «Je voulais apprendre non seulement à aider mes propres enfants, mais aussi à continuer à travailler sur le terrain pour souligner l'importance pour les enfants de bouger dès leur plus jeune âge».

La vie rêvée de Pippa Middleton

Prochainement toute la famille de Pippa Middleton devrait s'installer dans un village près de Bucklebury, où vivent actuellement ses parents Michael et Carole Middleton. La nouvelle demeure des Matthews se trouvera à 50 minutes de Windsor, soit non loin des Cambridge et de leurs enfants.

Un an après l'affaire des textos cannibales, Armie Hammer serait devenu vendeur de maisons dans les îles Caïmans

Le magazine TMZ a révélé, le samedi 9 juillet, que l'acteur déchu travaillait bel et bien dans un hôtel des Caraïbes.

Le regard languissant de Tom Cruise en direction de Kate Middleton dans les gradins de Wimbledon

L'acteur, qui avait rencontré la duchesse de Cambridge mi-mai durant l'avant-première de Top Gun, l'a recroisée au tournoi de Wimbledon, le samedi 9 juillet - pour son plus grand bonheur.

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Avant de passer les portes de la Fashion Week haute couture à Paris, la star de téléréalité a fait un détour par les Îles Turks et Caïques pour un bain de soleil.

Le Figaro

SANS TITRE

EN COURS : Mis à jour le 12 juillet 2022 à 13:19

Le parcours complet du Tour de France 2022

Classement général du Tour de France 2022

Classement par équipe du Tour de France 2022

Les résultats par étapes du Tour 2022

Cosnefroy, meilleure chance française ce mardi ?

Le parcours «casse-pattes du jour» pourrait sourire aux audacieux, à commencer par les baroudeurs, ces cyclistes en quête d’une échappée victorieuse grâce à leur faculté à résister à la pression du retour de peloton. En France, Benoît Cosnefroy, amateur de Classiques, fait partie de cette castes. Et le Normand a semble-t-il de la suite dans les idées ce mardi… «Mon rôle ne va pas changer (à la suite de l’abandon de son leader Ben O’Connor, ndlr). J’ai toujours eu des opportunités malgré le fait d’avoir un leader à mes côtés, assure-t-il avant le départ, au micro de France Télévisions. On reste centré sur le classement général mais aussi les étapes. J’espère être dans l’échappé aujourd’hui, ça ne va pas être une journée facile avec un départ rapide. L’échappée a des chances d’aller au bout, pourquoi pas jouer la victoire…»

Qui seront les dynamiteurs du triptyque alpestre ?

Qui d’autre que Tadej Pogacar pour animer la course en montagne ? L’insatiable maillot jaune est un candidat naturel à la victoire d’étape dans les jours à venir, tout comme Wout Van Aert (maillot vert), l’autre glouton du peloton. Mais les deux hommes ne sont pas les seuls à prétendre à lever les bras jusqu’à jeudi. Nos envoyés spéciaux ont sélectionné les profils des grimpeurs qui pourront briller cette semaine…

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La 10e étape en détail

Une reprise en douceur, vraiment ?

Au lendemain d’une journée de repos bien méritée, le peloton se lance dans un copieux triptyque alpestre. Toutefois, l'étape du jour est probablement la moins redoutée de cette séquence qui s'achèvera avec la montée de l'Alpe d'Huez jeudi, jour de fête nationale. Les coureurs auront le droit à une reprise «en douceur» avec deux ascensions de 4e catégorie (Côte de Chevenoz, 2 km à 2,9%) et la Côte des Châtillon-sur Cluses (4,5% à 3,9%). Entre les deux petites difficultés, on retrouve le col de Jambaz (6,7 km à 3,8%). Un parcours accidenté, «casse-pattes» (2.400 m de dénivelé positif)… rien d'insurmontable. Il faudra probablement patienter le final et la montée, plus sélective, vers Megève, pour assister à des escarmouches entre les cadors de la montagne (19,2 km à 4,9%). Rien de sûr, toutefois, car à l'exception de cinq passages à plus de 6% le reste de l'ascension devrait être assez tranquille.

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Bonjour à tous !

Bonjour et bienvenue à toutes et à tous sur notre site pour suivre en direct la 10e étape du Tour de France, qui conduira les coureurs de Morzine à Megève, soit 148 kilomètres. Départ fictif à 13h30 avant un départ lancé 10 minutes plus tard.

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Notre critique de Rikin’s Festival: le testament à la new-yorkaise de Woody Allen

CRITIQUE - Le réalisateur rend un hommage amusant au cinéma européen dans son dernier film, un vaudeville qui recycle ses vieilles lubies.

Woody Allen a le blues. Dans une interview avec Alec Baldwin, diffusée sur le compte Instagram de l’acteur de Blue Jasmine mardi 28 juin, le cinéaste new-yorkais a fait part de sa lassitude. Plus d’envie. Plus de jus. Les temps changent. Le cinéma n’est plus ce qu’il était. Les salles se vident. Les plateformes font le plein. Les films se consomment comme du pop-corn. Allen envisage un dernier tournage à Paris, déjà arpenté dans Tout le monde dit I love you et Minuit à Paris.

Mort Rifkin, le héros de Rifkin’s Festival semble l’annoncer: «Le boulevard Saint-Michel sous la pluie, voilà un paysage qui me plairait.» Ce serait le 50e long-métrage du réalisateur, aujourd’hui âgé de 86 ans.

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Allen non plus n’est plus ce qu’il était. Paria aux États-Unis depuis les accusations d’agression sexuelle sur sa fille adoptive Dylan Farrow, relancées et amplifiées par la vague #MeToo, le cinéaste vit un exil artistique. Il a tourné Rifkin’s Festival en Espagne, à Saint-Sébastien. L’histoire le justifie puisqu’elle se situe pendant le très réputé festival de cinéma qui s’y déroule chaque année mi-septembre. Celui-ci a d’ailleurs eu la primeur de ce nouvel opus, présenté en ouverture de l’édition 2020, donnant à la mise en abyme encore un peu plus de profondeur. Il aura fallu presque deux ans pour qu’un distributeur français le sorte en salle.

Mort Rifkin est un alter ego peu flatteur. Ancien professeur de cinéma et écrivain raté, il est joué par Wallace Shawn, tête de tortue chafouine, jusqu’ici cantonné aux seconds rôles chez Woody Allen (Radio Days, Ombres et brouillard, Melinda et Melinda). Mort accompagne sa femme, Sue (Gina Gershon), au Festival de Saint-Sébastien. Elle est l’attachée de presse de Philippe, un jeune réalisateur français (Louis Garrel, parfait en bellâtre arrogant), et Mort la soupçonne d’en pincer pour son client. Une raison de plus pour le mari jaloux de dénigrer ce cinéaste engagé («La guerre, c’est l’enfer, vous osez l’affirmer», le félicite une journaliste lors d’une conférence de presse). Une occasion pour Allen de prouver que les années n’ont pas entamé son sens de la dérision. Quand Philippe annonce dans son prochain film vouloir essayer de réconcilier les Arabes et Israël, Mort se réjouit: «Je suis heureux qu’il s’essaie à la science-fiction.»

Des rêves en noir et blanc

Allen met dans la bouche de Mort ses névroses et ses lubies. Le cinéma occupe ici une place importante. «Le seul péché de Mort est de n’aimer que les films sous-titrés», explique sa femme. Rifkin le concède volontiers: «Les Européens sont arrivés, et les films sont devenus adultes.»Rifkin’s Festival est un hommage ludique au cinéma du Vieux Continent. Au panthéon d’Allen, on trouve Truffaut, Godard, Fellini, Bergman ou encore Buñuel. Les rêves en noir et blanc de Rifkin sont le prétexte de pastiches des scènes cultes de Jules et Jim, Un homme et une femme ou encore Le Septième Sceau, avec Christoph Waltz dans le rôle de la Mort, le temps d’une partie d’échecs agrémentée de conseils santé (attention au cholestérol). C’est l’aspect le plus réjouissant du film, moins convaincant dans son versant vaudeville, quand Mort tombe sous le charme d’une jeune cardiologue, dont le mariage avec un peintre volage (Sergi Lopez) bat de l’aile.

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Que Woody Allen tourne son 50e film, à Paris ou ailleurs, ne changera pas grand-chose. Rifkin’s Festival sera sans doute vu comme un film testamentaire. À l’image d’Allen, ni solennel ni compassé. Un crépuscule solaire, grâce à la lumière de fin de l’été sublimée par Vittorio Storaro, grand directeur de la photographie (Coppola, Bertolucci, et les derniers Allen). Drôle, nostalgique et jazzy. Rifkin’s Festival commence et finit dans le cabinet d’un psy. «Après tout ça, vous n’avez rien à me dire?», demande Mort à son analyste. On jurerait que ce juif athée du Bronx qu’est Woody Allen s’adresse à Dieu.

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Le Figaro

«Dieu seul le sait» N°36 : Pourquoi cette année a mis l'Église en crise ?

Jean-Marie Guénois

LETTRE EXCLUSIVE ABONNÉS - Religions, laïcité, spiritualité, par Jean-Marie Guénois.

Chère lectrice, cher lecteur,

C'est la pire année pour l'Église catholique de France. Et depuis longtemps. Même l'an 2019 et l'incendie de Notre-Dame-de-Paris ne fut pas aussi rude. « Annus horibilis » dirait-on pour les douze mois écoulés. L'expression latine est inquiétante et rassurante à la fois. Elle montre, comme un vieux vestige, qu'une « année horrible » n'est pas la première, ni la dernière.

Prenons un calendrier depuis juillet 2021. La saturation des tensions ecclésiales est évidente. Ce sujet s'impose donc pour cette dernière lettre avant la pause de l'été que je vous souhaite serein !

Commençons par nous remémorer les faits, sans trop nous y attarder car nous les avons déjà traités.

LITURGIE. Le 18 juillet 2021, le pape François publie un Motu Proprio, « Traditionis Custodes » (le texte n'est toujours pas traduit en français sur le site du Vatican) qui met un terme à l'expérience ouverte par Benoît XVI, en 2007, de permettre l'usage de la messe selon le rite tridentin, à titre « extraordinaire ». Le 29 juin 2022, jour de la fête de la Saint Pierre Saint Paul, François confirme cette décision par une lettre apostolique « Desiderio, Desideravi » qui redit formellement l'exclusivité, dans l'Église latine, d'un unique rituel de la messe, celui du Concile Vatican II.

Cette restriction liturgique est très mal vécue par une part minoritaire mais très dynamique, jeune et significative du catholicisme français. Elle réjouit certains mais sème de profonds germes d'incompréhension dans l'Église.

SCANDALES. Le 5 octobre 2021 l'Église de France qui avait lancé et financé une étude sur la pédophilie en milieu clérical confiée à Jean-Marc Sauvé, ancien vice-président du Conseil d'État, voit ce rapport - dont elle espérait une sortie de crise - revenir comme un boomerang et… l’enfoncer encore plus. Elle est déstabilisée comme jamais depuis la crise postconciliaire des années 70 où les prêtres quittaient le sacerdoce par dizaines.

Beaucoup ont applaudi l'effort de vérité et de transparence de l'institution. Il est louable. Il était nécessaire. Mais l'onde de choc tétanise encore la structure parce que sa force a été médiatiquement démultipliée par l'usage d'un chiffre statistiquement « estimé » à « 330.000 » victimes en soixante-dix ans. Sa validité et sa méthodologie sont certes de plus en plus questionnées mais l'ampleur de l'impact émotionnel de ce chiffre a littéralement cassé l'image de l'Église. Et l'a décrédibilisé pour longtemps.

Quant aux plaintes réelles et non statistiques – c'est un point de vue important - les voici : 1200 victimes ont saisi l'Église de France entre 2016 et 2022. 2819 personnes se sont manifestées auprès de la commission Sauvé entre 2019 et 2021. Au 31 mai 2022 la commission chargée de compenser financièrement les victimes, l'Inirr (Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation) a reçu 735 demandes de victimes.

DÉMISSION. Le 2 décembre 2021, le pape accepte la démission de Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris suite à une affaire impliquant une relation féminine, ce que l'intéressé dément formellement. En réalité c'est l'occasion pour le Saint-Siège de régler les problèmes de gouvernance à répétition reprochés à l'archevêque dont Rome avait une connaissance fournie.

Cette affaire tombe deux mois après la publication du rapport Sauvé. Elle atteint une grande figure de l'Église de France. Elle accentue encore le traumatisme. Elle nourrit la confusion. Elle intervient enfin un an et demi après le 6 mars 2020, jour où François accepta la démission du cardinal Barbarin, archevêque de Lyon, en suite à l'affaire Preynat.

L'Église, à l'intérieur comme à l'extérieur, offre ainsi le spectacle de la chute de ses élites. Pour mémoire et dans ce même dossier, il y eut, en février 2022, la mise en cause de l'ancien archevêque de Munich, Mgr Josef Ratzinger dans sa gestion de cas de prêtres pédophiles. Le pape émérite Benoît XVI a répondu point par point, de façon très précise. Dans l'opinion, son image a été écornée.

SYNODALITÉ. Le 11 octobre 2021, le pape François lance officiellement la réforme de la réforme de son pontificat, le synode sur la synodalité. À savoir une révolution dans la gouvernance de l'Église. Ce qui annonce deux années de réflexions tous azimuts et à tous les niveaux de décisions dans l'Église. Cette réforme veut inverser la pyramide de décision dans l'Église. Elle se conclura en octobre 2023 par la réunion de deux cents évêques – soigneusement choisis par François – pour voter des propositions de réforme. Ils les transmettront à François en fin de session. Le pape en retiendra ce qu'il veut. Il publiera un document officiel sur la synodalité dans l'Église catholique au plus tard début 2024.

Il faut s'attendre à beaucoup de débats et de polémiques. Ainsi la publication, par l'Église de France, le 15 juin à Lyon, des propositions françaises du Synode, portant notamment sur l'abolition du célibat sacerdotal et sur l'ordination des femmes en a donné une petite idée.

Par ailleurs l'annonce de la réforme de la Curie Romaine, le 19 mars, s'inscrit dans ce même élan. Elle rencontre pour l'heure, en interne, de sérieuses résistances. Elle déconstruit l'organe central du pouvoir au Vatican, la Curie romaine. Elle décentralise des décisions jusque-là romaines au niveau des conférences épiscopales.

SANCTIONS. Le 2 juin 2022, l'annonce par le diocèse de Fréjus-Toulon, de l'ordre reçu de Rome de suspendre les ordinations sacerdotales prévues fin juin, sonne comme un coup de tonnerre dans l'Église de France. Mgr Rey, cavalier seul, n'est pas spécialement apprécié par ses confrères évêques mais le laboratoire d'Église qu'il a installé dans son diocèse depuis vingt ans, suscite curiosité, admiration, rejet, et ne laisse personne indifférent. Ce qui choque c'est l'autoritarisme romain qui prend en otage des séminaristes pour atteindre l'évêque.

Nouveau coup de tonnerre, le 23 juin 2022, à Strasbourg, cette fois où la nonciature apostolique de Paris annonce – fait inédit – le lancement d'une enquête canonique sur la gouvernance de ce diocèse aux mains de Mgr Luc Ravel, un évêque au profil atypique. Il est notamment Polytechnicien. Sans doute est-il un peu cassant dans son management.

D'autres diocèses sont aussi dans la ligne de mire du Vatican. Plusieurs congrégations ou associations religieuses également. On apprend par exemple le 25 juin 2022 que la communauté charismatique du Verbe de Vie est dissoute par décision de l'archevêque de Bruxelles, le cardinal de Kesel, proche du pape François, qui supervisait cette communauté. Les raisons données portent sur des abus de pouvoir des fondateurs.

Mais là encore, on casse un ensemble quand il faudrait viser des responsables. Ces décisions romaines peu communes ces cinq dernières décennies, montrent une nouvelle méthode de gouvernement totalement paradoxale : d'un côté le pape prône la synodalité, la diversité, donc la participation de tous, la démocratie dans l'Église, la décentralisation, de l'autre il met l'Église et certains évêques en particulier, ou certains mouvements sous contrôle strict, ce qui ne s'était jamais vu.

Jusque-là c'était la confiance en la responsabilité confiée qui présidait dans les relations entre Rome et les évêques, et non une société du contrôle. D'autant que chaque évêque - ce point est théologiquement fondamental - est un « apôtre » au même titre que « l'évêque de Rome », titre revendiqué par le pape François. L'évêque n'est pas un pantin, ni un petit soldat. Il est pleinement responsable de l'Église qui lui est confiée, en communion avec ses confrères et le pape.

COMMUNION. Cette année 2021/2022 a été également fort occupée par le débat qui a agité Rome et l'Église catholique américaine au sujet de la communion eucharistique refusée à des hommes et femmes politiques catholiques qui, de près ou de loin, favorisent l'avortement et les mesures qui l'encouragent.

Tenons-nous à l'épilogue du débat qui illustre un bras de fer, entre le pape François qui est pour l'indulgence et la majorité des évêques américains qui milite pour la fermeté. Le 29 juin, Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants américaine, catholique et démocrate, a assisté à la messe pontificale dans la basilique Saint-Pierre de Rome en présence du pape François où elle a reçu la communion malgré l'interdiction de communier de son archevêque de San Francisco, Mgr Salvatore Cordileone, formulée le 20 mai 2022 en raison de l'engagement explicite de Nancy Pelosi en faveur de l'avortement. Elle a récemment critiqué la décision de la Cour suprême des États-Unis de revenir sur le droit à l'avortement en ces termes : « cruel, outrageant, déchirant ».

Le pape François est sans concession sur l'avortement mais refuse de mêler « politique » et « religion » comme il l'a dit, le 4 juillet, à ce sujet, à l'agence Reuter : « quand l'Église perd sa nature pastorale, quand un évêque perd sa nature pastorale, alors cela pose un problème politique ». Interrogé sur le même sujet, il avait expliqué la même chose aux journalistes le 16 septembre 2021 dans l'avion qui le ramenait de Slovaquie.

SANTÉ. Enfin, cette année a vu la santé du pape François, 85 ans, descendre d'un cran. Opération chirurgicale aux intestins le 4 juillet 2021, fracture au genou déjà endolori pas une gonalgie qui l'a contraint à utiliser un fauteuil roulant publiquement à partir du 5 mai 2022. Et pour cette raison officielle, report au dernier moment, d'un voyage au Soudan du Sud et en République Démocratique du Congo, du 2 au 7 juillet. Allégement, par conséquent, du programme de son voyage au Canada du 24 au 30 juillet.

Mais c'est son opération de juillet 2021 qui a nourri deux rumeurs tout au long de cette année : celle d'un « cancer bien avancé » et celle d'une « démission » en préparation. Ce qui a créé un climat de « fin de règne » au Vatican et dans l'Église particulièrement nourri. Les uns s'inquiétant que le pape ne puisse mener à bien ses réformes, les autres espérant que la fin de ce pontificat ne tarde plus.

Ces sentiments n'étant exprimés que sous le manteau à Rome car il n'est pas d'usage dans les milieux ecclésiastiques, de « critiquer publiquement » le pape régnant. Belle hypocrisie entre nous.

Mais l'ambiance est telle que le pape lui-même, sur la défensive, a dû accorder cette longue interview à l'agence Reuter le 4 juillet, pour s'expliquer sur plusieurs points, dont l'Ukraine, et démentir formellement le fait qu'il serait atteint d'un cancer et qu'il envisagerait de démissionner.

Que retenir donc de tout cela ? Ces troubles sont-ils passagers ? Que peuvent-ils signifier ? Annoncent-ils des moments plus difficiles ou des mutations fondamentales ?

Personne n'est devin. Il est certain que l'Église catholique, en France notamment mais partout, est entrée dans une zone de turbulence qui n'est pas près de se terminer. Ne pas s'étonner donc.

L'identité ecclésiale catholique est remise en question par le pape lui-même dans le souci de « réveiller » l'Église. Il veut la faire sortir hors d'elle-même en espérant qu'elle se retrouve mieux. Pour l'heure l'essai reste largement à transformer et c'est un peu la panique sur le terrain, il faut le dire.

Les vocations sacerdotales sont d'ailleurs quasiment partout en baisse, sauf en Afrique et aux Philippines, mais en Amérique Latine ce qui est grave pour l'avenir catholique.

Sans compter que les affaires de pédophilie encore sous le boisseau dans certains pays achèvent de nourrir cette crise de confiance.

Immanquablement le synode sur la synodalité va amplifier cette déstabilisation d'identité pour les trois années à venir au moins puisque son texte final sera connu en 2024.

L'inconfort sera d'autant plus ressenti que l'étrange climat disciplinaire, de contrôle – et donc de surveillance, c'est un fait avéré au Vatican – se diffuse.

Les méthodes d'exclusion visant particulièrement les traditionalistes et certains catholiques classiques, démontrent que la crise est réelle parce que le système et ceux qui le dirigent veulent tirer l'Église dans un seul sens, trop loin et trop vite.

Or l'Église a toujours été multiforme et maîtresse dans l'art de diversité, s'adaptant aux cultures. La précipitation que nous observons depuis un an démontre la peur de ne pouvoir réaliser un dessein réformiste comme une sorte de programme à réaliser. L'Église n'est pourtant par une entreprise, encore moins un parti. Mais dans ces conditions cette crise est profonde, durable et grave.

Mais il a aussi une autre dimension durable dans l'Église catholique, comparable à une rivière souterraine, invisible à l'œil, mais stable, constante, indifférente aux aléas pontificaux et ecclésiaux, aux échauffements, aux refroidissements, aux accélérations et aux ralentissements, aux scandales et aux réussites.

C'est un fait observable d'ailleurs dans les autres religions parce qu'il touche la foi simple des gens que le pape François admire et qu'il appelle « la foi du peuple ». Il s'en est beaucoup servi dans sa dimension collective pour combattre, en son temps, la dimension marxiste de la théologie de la Libération.

Cette foi est également palpable chez les évêques et cardinaux mais aussi chez de nombreux prêtres, ces grognards de l'Église, de droite, de gauche, qui tiennent fidèlement dans la tempête, chacun avec son style, et surtout au service de tous. Le mot « sacerdoce » est rarement tronqué dans le clergé si l'on met de côté la minorité de minorité de prédateurs sexuels.

Mais trop d'évêques, une fois nommés et consacrés, perdent malheureusement cette simplicité, écrasés qu'ils sont par une charge souvent trop lourde pour un seul homme, mal équilibrée, peu étayée. Ils doivent gérer des situations impossibles. Ils doivent souvent défendre l'indéfendable alors que les prêtres ont plus de liberté.

Les évêques ne sont pas pour autant des girouettes qui tourneraient au rythme de leur ambition même s'il y en a quelques-uns de ce style. Ces responsables d'Église ont avant tout le souci de la foi des gens simples et des prêtres. Même s'il y a des échecs terribles comme le suicide de ce prêtre de 50 ans, dans le diocèse de Versailles, début juillet.

Il y a donc cette grande foi simple qui « tient » l'Église en réalité plus que ses réformes et ses discours, non pas comme une charpente ou une fondation mais comme un feu tranquille qui réchauffe constamment la maison ou un flux qui irrigue un corps sans jamais faire d'histoire.

Je vous propose un fait pour terminer et éclairer, un peu, cet avenir sombre en apparence. Parfois, un témoignage, humble et puissant, peut faire la différence et donner de l'espérance à tant de personnes.

J'ai rencontré dans le cadre de l'émission littéraire que j'anime chaque mois sur KTO, « l'Esprit des Lettres » le Père François Potez. Cet ancien officier de la Marine Nationale est curé de l'Église Saint Philippe du Roule à Paris. Il vient d'essuyer un cancer redoutable. Il publie un petit livre chez Mame, intitulé « la grave allégresse ». Ce qui est un peu sa devise d'homme de Dieu expérimenté. Son livre s'adresse aux jeunes prêtres, sous forme de lettres, très spirituelles et très concrètes à la fois. Il traite, au fond, de la joie. De la joie grave, mais de la joie profonde et vraie. Ce mot « grave allégresse » pourrait être une réponse à ce « blues » ecclésial actuel.

Merci de votre attention et fidélité à cette lettre !

Bel été.

Jean-Marie Guénois

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Le Figaro

Comment parler de sexualité à vos enfants dans un monde où le porno est hyper accessible?

Thomas Lestavel

PSYCHOLOGIE - Avec la démocratisation d'Internet, les enfants sont confrontés de plus en plus jeunes aux vidéos X. Les parents n'ont plus guère d'autre choix que d'en parler à leur progéniture...

Raphaël, 6 ans, et son frère Alexis, 9 ans, ont vu sur Internet « des images bizarres avec des gens tout nus » après avoir demandé à Google « comment on fait l'amour ». Idem pour cette élève de primaire qui voulait savoir « comment on fait des bébés ». Oscar, 11 ans, s'est renseigné à propos du mot « orgie » dans le cadre d'un exposé sur l'alimentation au temps des Romains; l'utilisateur de Google Images imaginera aisément sa stupéfaction...

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La représentation de scènes de sexe a toujours existé, mais Internet a rendu accessible à tous des images particulièrement crues. « Environ 90% des enfants de 11 ans ont déjà visionné du contenu porno », indique le Pr Israël Nisand, gynécologue et directeur de la maternité à l'hôpital américain de Neuilly, qui fait de la prévention dans des établissements scolaires. « Il est plus facile d'aller voir des vidéos pornographiques que de s'inscrire sur Facebook », souligne Anne de Labouret, ex-professeure de biologie et co-autrice de Parlez du porno à vos enfants avant qu'Internet ne le fasse (2019). Et même si à la maison vous surveillez Internet de très près, les images circulent sur les smartphones en cour de récréation. « Quand il est confronté à ces vidéos, l'enfant est tellement choqué qu'il les partage souvent avec ses amis », explique Anne de Labouret.

« Le fantasme occupe une place fondamentale dans la construction de la personnalité de l'enfant. Le X vient bousculer cette étape avec ses scènes brutales de passage à l'acte. »

Or tout cela a de quoi le perturber durablement. « Le fantasme occupe une place fondamentale dans la construction de la personnalité de l'enfant. Le X vient bousculer cette étape avec ses scènes brutales de passage à l'acte », explique le Pr Philippe Duverger, pédopsychiatre au CHU d'Angers. « Les images entrent par effraction dans le psychisme de l'enfant. Ce dernier croit que les adultes lui ont menti. Cela peut générer de l'anxiété ou une volonté de ne pas grandir », poursuit Anne de Labouret.

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L'enfant n'ayant pas les clés pour décoder ce qu'il voit, la scène peut créer un traumatisme, d'autant que contrairement aux images de violence celles de sexe peuvent créer une fascination qui le pousse à les revoir. Les chercheurs ont en effet démontré que le visionnage de contenus pornographiques génère de l'addiction, en activant les mêmes zones du cerveau que les drogues. Sans compter que l'enfant apprend la sexualité via un porno empreint de violence: une étude de 50 des vidéos pornographiques les plus populaires a révélé que 50% des scènes contiennent des agressions verbales et 90% des agressions physiques. Étranglement, crachats et pratiques dégradantes sont fréquents, et bien peu de place est faite aux notions de respect ou de consentement. « Les femmes sont filmées comme si elles appréciaient les violences et les mises en scène avilissantes », décrit Anne de Labouret. Pour ne rien arranger, la majorité des vidéos font apparaître des hommes sans préservatif, comme si les maladies sexuellement transmissibles n'existaient pas.

« J'ai découvert le porno vers 7-8 ans en cliquant sur un pop-up. Aujourd'hui, j'ai 20 ans et ça m'arrive d'avoir des flashes de scènes ultra-violentes quand je fais l'amour avec mon copain. Je me demande : est-ce moi qui souhaite cela ? Est-ce une pensée, un désir que je n'assume pas ? »

Or l'exposition est telle que les codes du X sont devenus la norme pour nombre d'enfants et d'ados. Sur un forum d'adolescents, Sarah, 13 ans, demande : « Est-on obligé de faire les trois trous la première fois ? » Comprendre : le vagin, l'anus et la bouche. « J'ai découvert le porno vers 7-8 ans en cliquant sur un pop-up. Aujourd'hui, j'ai 20 ans et ça m'arrive d'avoir des flashes de scènes ultra-violentes quand je fais l'amour avec mon copain. Des scènes que j'ai vues sur des sites pornos. Je me demande : est-ce moi qui souhaite cela ? Est-ce une pensée, un désir que je n'assume pas ?», s'inquiète Nolwenn, étudiante bayonnaise, auprès du Figaro. « Un jeune un peu influençable pensera qu'il faut tester des positions trash pour mener une vie sexuelle normale », estime la jeune femme.

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Comment faire alors pour aider ses enfants à mûrir sereinement ? Installer un contrôle parental sur l'ordinateur constitue un premier rempart nécessaire, mais fragile. L'article L312-16 du Code de l'éducation prévoit « au moins trois séances annuelles d'éducation à la sexualité » dans les écoles, collèges et lycées, mais très peu d'établissements appliquent cette législation. Les pouvoirs publics tentent de se saisir du problème et la lutte contre l'exposition des mineurs à la pornographie a été annoncée comme une priorité par le président de la République en 2019, mais les initiatives restent timides. Les parents n'ont en réalité plus guère d'autre choix que d'en parler à leur enfant... tout en s'efforçant de ne pas être trop intrusifs.

Une démarche délicate. Le Dr Philippe Duverger suggère le questionnement suivant : «Tu as pu voir des photos ou des vidéos de sexe avec tes copains, copines ? Qu'est-ce que ça t'a fait ? Qu'est-ce que tu en penses ?» Il importe de leur signifier que ces images ne leur sont pas destinées... et qu'ils n'ont pas à se sentir coupables s'ils tombent dessus par erreur. Tomber sur une scène d'amour (soft...) en regardant un film en famille constitue une bonne occasion d'aborder le sujet sans dramatiser. Il est aussi utile de rappeler aux enfants que le X est une industrie, qui ne représente pas une sexualité «standard» et dont les professionnels sont payés et usent d'artifices : ainsi de la prise de médicaments pour maintenir l'érection ou de l'ingestion d'anti-douleurs pour supporter des actes agressifs pour le corps.

Enfin, les parents peuvent aussi se tourner... vers Internet. Ainsi, le gouvernement a créé le site jeprotegemonenfant.gouv.fr, mais celui-ci ne propose cependant qu'un contenu limité et bénéficie d'une très faible notoriété; Lumni.fr diffuse des tutoriels sur l'anatomie et la sexualité. Enfin, il existe des sites pornographiques féministes comme Bellesa.co, qui contiennent beaucoup moins de violence subie que les leaders du secteur. Quitte à consommer du porno, autant que votre adolescent sache qu'il existe des vidéos moins dégradantes que d'autres...

Une nouvelle canicule arrive en France

À partir de mercredi, tout le pays sera touché par une vague de chaleur qui pourrait encore s’intensifier.

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Le «mégafeu» de Bordezac dans les Cévennes fixé, plus de 650 hectares détruits

Attisées par une forte chaleur et des rafales de vent, les flammes se sont emparées du massif dans le nord du Gard. Une cinquantaine de départs de feu ont été recensés en 48h par les centaines de pompiers déployés.

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Le Figaro

Olivier Faure peine à justifier l'absence des six socialistes lors du vote de la motion de censure de la Nupes

Claire Conruyt

De son côté, la macronie cible l'unité «de façade» de la Nupes.

Ils sont six députés socialistes à ne pas avoir pris part à la motion de censure déposée par l'intergroupe de la Nupes. L'occasion pour la macronie de cibler l'«unité de façade» de l'alliance de gauche, ainsi que l'a déclaré Franck Riester ce matin sur France 2. Quand Gabriel Attal, lui, estime que ces parlementaires envoient un «signe positif» : «Ils veulent discuter et travailler», a-t-il déclaré sur BFMTV.

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De son côté, Olivier Faure a annoncé sur LCI rencontrer les principaux intéressés ce matin. «J'essaierai de comprendre pourquoi ils n'étaient pas là, hier. Peut-être avaient-ils des problèmes personnels», a tenté de justifier le premier secrétaire du Parti socialiste, refusant de voir en cette absence le signe d'une division au sein des rangs de la Nupes.

«Je vais vous dire : tous, sauf Dominique Potier, ont signé cette motion puisque pour la déposer, il faut la signer», a poursuivi le député. «J'imagine que s'ils l'ont signée, c'est qu'ils voulaient la voter. Il y a une incohérence à signer un texte et, ensuite, à ne pas le voter.» Parmi ceux de la Nupes n'ayant pas apporté leur suffrage, on retrouve Valérie Rabault, vice-présidente de l'Assemblée et ex-présidente du groupe parlementaire Socialistes. «Il y a des moments où il y a des débats, chez nous, et des gens qui pensent différemment», a préféré balayer Olivier Faure.

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N'ayant pas obtenu le soutien de LR et du RN pour renverser le gouvernement, la Nupes se revendique comme la seule opposition crédible.

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Olivier Delcroix

RENCONTRE - Le cinéaste revient sur l’origine du projet de son nouveau film où la résolution du crime n’est pas l’élément moteur de l’intrigue.

Il reçoit les journalistes sous le feuillage ombragé d’un petit jardin parisien niché dans le 9e arrondissement de Paris noyé de soleil. Imposant, souriant, étrangement calme, Dominik Moll arbore une chemise mauve à large col, et des lunettes à monture noire qui n’augurent pas la franche rigolade. Erreur! Au fil de la conversation, l’homme s’avère un cinéaste qui vous veut du bien. Par petites touches, le réalisateur de La Nuit du 12manie l’humour et l’ironie comme personne. L’origine du projet de son nouveau film (chaleureusement accueilli en mai dernier au Festival de Cannes) remonte à la lecture du livre de Pauline Guéna 18.3. Une année à la PJ.

«La quatrième de couverture a éveillé ma curiosité, se souvient le réalisateur d’Harry, un ami qui vous veut du bien. Pauline Guéna y expliquait que, à la PJ, chaque enquêteur a un crime qui le hante. Cela ne fait pas un film en soit, mais c’est une porte d’entrée intrigante. J’ai rapidement lu cet ouvrage contant l’immersion de son auteur à la police judiciaire de Versailles en 2016. Et surtout le chapitre intitulé «L’enquête sur Clara». Je me suis demandé avec mon vieux complice et coscénariste, Gilles Marchand, comment un enquêteur pouvait être touché intimement par un crime, et de quelle manière il pouvait gérer cela au quotidien, autant dans sa vie personnelle que dans son boulot.»

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Le plus étonnant dans La Nuit du 12, c’est de considérer que la résolution du crime n’est pas l’élément moteur de l’intrigue du film. «L’idée n’était pas de frustrer le spectateur, explique le cinéaste. Nous avons annoncé dès le carton de départ, au début du film, que sur les 800 enquêtes annuelles menées par la police 20 % restent irrésolues. Pourtant, même si le film annonce d’emblée la couleur, certains spectateurs m’ont rapporté qu’ils n’avaient pas pu s’empêcher d’imaginer que, peut-être, ce carton avait pour but de tromper les gens présents dans la salle… De cette manière, en tout cas, nous avons réussi à impliquer le spectateur au cœur de l’intrigue.»

L’autre particularité de ce polar atypique, c’est la manière dont il met en scène dès les premières minutes un féminicide d’une rare violence. Devait-il oui ou non montrer le crime dans le film? «Un féminicide, ce n’est pas anodin. Il y avait un risque, reconnaît aujourd’hui le réalisateur. Avec Gilles Marchand, nous avons voulu créer un effet de sidération, sans être complaisant avec la violence. Je me suis souvenu des leçons d’Alfred Hitchcock. J’ai mis en scène la séquence du crime d’une certaine manière. La clé était le découpage. J’ai utilisé de très gros plans, sur le regard de Clara, ou sur le briquet. Pour le son, j’ai utilisé les voix d’un chœur, en m’interdisant le son direct. Tout est une question de choix au cinéma…»

Gilles Marchand, son alter ego

À 60 ans, ce natif de Bühl, en ex-RDA, sait de quoi il parle. Sa vocation, il la doit à une série de choix bien réfléchis. Fils d’enseignants franco-allemands, le jeune Dominik Moll a été élevé dans un milieu bilingue. C’est à Baden-Baden qu’il grandit. Loin de la profusion des salles de cinéma de la capitale. «Adolescent, je n’ai pas vu beaucoup de films, se rappelle-t-il. Mais je me souviens d’avoir découvert Les Oiseaux, de Hitchcock, au cinéma. Un grand choc. Peu de temps après, il y a eu Les Fraises sauvages, d’Ingmar Bergman, et la séquence du cauchemar d’Isak Borg, qui m’avait complètement traumatisé. Et puis ce fut Le Satyricon, de Fellini, mon premier film interdit aux moins de 18 ans, que nous avions vu avec des copains en nous faufilant dans la salle sans payer. La scène des enfants albinos m’avait profondément marqué, même si je n’avais rien compris au film.»

Troublé par le goût de l’étrange et l’onirisme puissant de ces cinéastes, Dominik Moll commence par s’abonner aux Cahiers du cinéma, mais s’éloigne bientôt de la revue qu’il juge «trop abstraite». La révélation viendra d’un livre d’entretiens, celui d’Alfred Hitchcock avec François Truffaut, qu’on surnomme «le Hitchbook». «Cette conversation entre deux grands réalisateurs était concrète, précise, tangible, analyse-t-il aujourd’hui. Tout à coup, le cinéma me paraissait plus accessible. Je me souviens qu’après ça, avant d’aller voir le Shining de Kubrick, je m’étais préparé un cahier pour dessiner en temps réel le découpage des plans. Bon, j’ai abandonné au bout de cinq minutes, mais j’étais définitivement mordu!»

C’est l’itinéraire de Yohan qui prend le pas sur la résolution du crime

À tel point qu’il reconnaît avoir tourné avec une caméra super-huit, un début de film dont il aura retiré «un effet de grande satisfaction. C’était une histoire de meurtre parfait, se remémore-t-il en souriant. Finalement, je n’ai tourné qu’un jour une séquence, celle où un type retourne un cadavre du pied. Mais j’avais réussi à monter le raccord entre le plan large et le plan serré. Waouh!» La suite viendra en cascade, entre une cinéphilie active durant ses études à l’université Paris 8, un séjour de deux ans au City College of New York au sein du département cinéma, et son entrée à l’Idhec, l’Institut des hautes études cinématographiques. C’est d’ailleurs là qu’il rencontre Gilles Marchand, son alter ego scénariste.

«Depuis, on n’a jamais cessé de travailler ensemble», admet-il comme s’il savait qu’en dehors du travail d’équipe il n’est point de salut au cinéma. La fidélité et l’esprit de groupe, c’est aussi le fil rouge qui anime le personnage central de La Nuit du 12, incarné par le jeune Bastien Bouillon, aux côtés du flic vétéran revenu de tout, Bouli Lanners. «Yohan, l’enquêteur du film, hanté par ce crime irrésolu, est quelqu’un de droit et de concentré, concède l’intéressé. Lors du tournage, j’ai dit à Bastien de s’inspirer d’Alain Delon dans Le Samouraï ou dans Un flic. Yohan est un personnage taiseux. Il pratique le cyclisme sur piste, qui lui permet de gérer le trop-plein d’émotions. C’est l’itinéraire de Yohan qui prend le pas sur la résolution du crime. Mais Yohan ne baissera jamais les bras. Pour moi, le film est aussi l’éloge de la persévérance.»

Lorsqu’on demande à Dominik Moll si au fond de lui-même il sait qui est le meurtrier de Clara, il éclate de rire. «Moi non plus, je n’ai pas la solution, conclut-il. Je me le suis même interdit, d’ailleurs. Je me satisfais d’une phrase prononcée dans le film: “Comme si tous les hommes avaient tué Clara…”»

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Le Figaro

Pourquoi Saint Andrews est LE saint des saints du golf mondial

Laurent Louët

La 150e édition de l'Open britannique se déroule à partir de jeudi sur l'Old Course Golf Links, véritable parcours de légende.

Tous les amateurs en rêvent. S'envoler pour l'Écosse et swinguer à Saint Andrews sur son parcours de légende. Un songe aux contours mythiques, né d'une folle passion. Un voyage au centre du monde, celui de la petite balle blanche. Le pèlerinage à effectuer au moins une fois dans une vie de golfeur.

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C'est sur la côte Est de l'Écosse, entre Édimbourg au Sud et Dundee au Nord, qu'a été inventé le golf, entre le XIVe et le XVe siècle. Face à la mer du Nord, Saint Andrews, petit port aux maisons de briques rouges, brave les vents glacials descendus des fjords de Norvège avant qu'ils ne s'engouffrent dans l'entonnoir de la Manche. C'est là qu'est née l'idée d'un drôle de jeu, avec une canne en bois, une balle dure comme de la pierre et un trou aux dimensions d'une gouttière pliée en deux, tombée d'un toit. Un jeu réservé aux seigneurs du royaume, qui ont écrit au fil du temps ses règles parfois un peu bizarres.

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Connue dans le monde entier comme « the home of golf » - le berceau -, la petite ville de Saint Andrews expose dans son écrin magique, l'héritage historique de 600 ans de golf. Son parcours le plus ancien, qui serpente en ville et dans la lande, bordé d'un chemin municipal où les locaux au teint rougeaud promènent les chiens le dimanche, est devenu un sanctuaire sans nul autre pareil. On y vient de tous les pays pour braver le Old Course Saint Andrews Links, le saint des saints des parcours.

C'est sur ces dix-huit trous aux fairways plombés de 112 bunkers (des fossés de sable, dont certains ont une profondeur égalant la taille d'un joueur) que se déroule tous les cinq ans l'Open britannique, le plus fameux tournoi du Grand Chelem. Si le Masters d'Augusta (Géorgie, États-Unis) jouit lui aussi d'une réputation internationale, The Open est le garant de la tradition, il est inscrit dans l'histoire du jeu de golf comme le tournoi de Wimbledon l'est dans celle du tennis. Saint Andrews figure dans une rotation avec d'autres parcours royaux que sont le Royal Liverpool, le Royal Troon ou encore le Royal Portrush… Mais il est le seul assuré d'accueillir The Open tous les cinq ans. Ces trois-là recevront le tournoi de 2023 à 2025, tandis que Saint Andrews a été choisi pour 2022 afin qu'y soit célébrée la 150e édition.

La ville vit au rythme des événements

Même si la dotation au vainqueur a augmenté cette année de 22 %, pour atteindre la somme de 2,5 millions de dollars au sein d'une enveloppe globale de 14 millions de dollars, les plus grands champions ne sont jamais venus à Saint Andrews pour se remplir les poches. Les Américains Harry Vardon (recordman des victoires au British Open : 6 de 1896 à 1914), Tom Watson (5), Walter Hagen (4), Jack Nicklaus (3), Bobby Jones (3 en tant qu'amateur) ou ­Arnold Palmer (2) y ont vécu les moments les plus intenses et les plus émouvants de leur carrière. Que dire de Tiger Woods (3 victoires au British Open), qui a levé deux fois le trophée - la Claret Jug –, en 2000, puis en 2005, sur le petit pont de pierre du trou 18 à Saint Andrews ? Il revient cette année en tant que joueur pour la dernière fois, peut-être, sa première participation remontant à 1995…

Durant une semaine et avant même le début de la compétition, c'est toute la ville qui vit au rythme de l'événement, à l'image des boutiques, des pubs ou des rues qui se remplissent. Le tournoi Majeur se déroule sous les regards avisés des vénérables membres de deux entités incontournables : le Saint Andrews Links Trust (Salt) et le R&A. Le Salt est une organisation de bienfaisance qui possède et exploite le fameux Old Course. Anciennement connu sous le nom de Royal and Ancient Golf Club, fondé à Saint Andrews à la fin du XVIIIe siècle, le R&A est devenu en 2004 une entité garante des intérêts du jeu partout dans le monde. Et l'éditeur de ses règles. Une influence et une autorité comme autant de symboles de l'éternel rayonnement de Saint Andrews dans l'univers du golf mondial.

Le Figaro

Assassinat de Shinzo Abe : qu'est-ce que la secte Moon ?

FOCUS - Le suspect accusé du meurtre de l'ancien premier ministre japonais souhaitait se «venger» de cette organisation, dont sa mère était membre.

La mère de l'homme accusé d'avoir assassiné vendredi 8 juillet Shinzo Abe est membre de l'Église de l'Unification, a confirmé lundi cette organisation également connue sous le nom de «secte Moon». Le suspect souhaitait se venger de l'organisation en visant l'ancien premier ministre japonais.

Qui était le fondateur de cette secte ?

Le très controversé Sun Myung Moon (1920-2012), né dans une famille d'agriculteurs dans ce qui est aujourd'hui la Corée du Nord. Il assurait avoir eu à l'âge de 15 ans une vision de Jésus Christ lui enjoignant de poursuivre sa mission afin que l'humanité parvienne à un stade de pureté «sans péché».

Réfugié de Corée du Nord, Moon fonde en 1954 à Séoul sa propre Église, laquelle va très rapidement se mêler de politique en adoptant initialement une ligne farouchement anticommuniste, s'attirant ainsi la sympathie du régime militaire de Corée du Sud à l'époque. Moon a aussi côtoyé des chefs d'État étrangers, comme Richard Nixon aux États-Unis, qu'il avait soutenu lors du scandale du Watergate. Par ailleurs, en France, dans les années 1980, son Église avait brièvement entretenu des liens avec le Front national.

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Grâce aux dons de tous ses fidèles à travers le monde, la secte devient progressivement un empire économique présent dans de nombreux secteurs (construction, alimentaire, automobile, tourisme, éducation, médias...) qui fera de son fondateur un milliardaire. Sun Myung Moon s'installe aux États-Unis au début des années 1970. Condamné pour évasion fiscale par la justice américaine, il passera plus d'une année en prison dans le pays au début des années 1980.

Quelles étaient ses missions ?

L'Église de l'Unification est connue pour célébrer des mariages collectifs de masse. Concrètement, il s'agit de cérémonies durant lesquelles de nombreux couples sont unis par le fondateur ou par sa femme. En 2018, par exemple, cette dernière, aidée de son fils, a marié durant la même cérémonie 4000 couples venus de 64 pays différents et réunis en Corée du Sud. Beaucoup d'entre eux n'avaient fait connaissance que quelques jours auparavant et ne parlaient pas la même langue.

Une autre de ses missions est la lutte contre la montée du communisme, qui trouve son origine dans l'histoire personnelle de Sun Myung Moon. En 1946, le fondateur de la secte est en effet arrêté par les autorités communistes qui le torturent avant de le laisser pour mort. Sun Myung Moon consacre donc de nombreux prêches à ce sujet et crée une association organisation dédiée à la lutte contre cette idéologie par l'éducation .

Quelle est son importance dans le monde ?

La secte est aujourd'hui contrôlée par la veuve de son fondateur, Hak Ja Han, sa seconde épouse, avec laquelle il a eu une dizaine d'enfants. L'organisation avait affirmé en 2012 qu'elle comptait trois millions de fidèles dans le monde. Ce nombre serait toutefois largement exagéré, selon des experts. Son influence aurait nettement reculé depuis les années 1980, en raison des changements sociaux et politiques en Corée du Sud, de divers scandales et de scissions internes, avant et après la mort de son fondateur.

Au Japon, l'Église compterait plusieurs dizaines de milliers de fidèles. Au-delà de son pays d'origine, elle est principalement présente aux États-Unis, où elle se fait appeler dorénavant «Fédération des familles pour la paix et l'unification mondiales». En 1997, Sun Myung Moon a notamment uni 30.000 couples à Washington.

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Quels liens avec Shinzo Abe ?

Le suspect de l'assassinat de Shinzo Abe, Tetsuya Yamagami, 41 ans, «en voulait à une certaine organisation» et avait décidé de tuer Shinzo Abe parce qu'il pensait que l'ancien chef du gouvernement avait un lien avec celle-ci, a déclaré vendredi la police japonaise. Des médias locaux avaient rapidement affirmé que Tetsuya Yamagami lui en voulait parce qu'elle aurait obtenu des dons importants de sa mère, mettant leur propre famille en grande difficulté financière.

Tomihiro Tanaka, le président de la branche japonaise de l'Église de l'Unification, a confirmé lundi que la mère du suspect était membre de l'organisation depuis 1998 et qu'elle s'était retrouvée en difficulté financière vers 2002. «Nous ignorons les circonstances qui ont conduit cette famille à la banqueroute», a-t-il toutefois assuré, affirmant que les dons pour son Église se faisaient de manière volontaire et que les montants étaient libres. Tomihiro Tanaka a aussi souligné que Shinzo Abe n'avait «jamais» été l'un de ses membres ou conseillers.

Cependant, des organisations proches de l'Église de l'Unification invitent régulièrement des personnalités politiques de premier plan pour des conférences sur le thème de la paix dans le monde. L'ancien président américain Donald Trump s'est ainsi exprimé en ligne pour l'un de ces colloques en 2021, et Shinzo Abe avait aussi été critiqué par un groupe d'avocats japonais pour avoir envoyé un message vidéo lors d'un événement similaire.

Ces avocats, qui défendent des Japonais accusant la secte de les avoir ruinés, avaient aussi protesté quand Shinzo Abe avait envoyé un message de félicitations lors d'une grande cérémonie de mariages collectifs organisés par l'Église en 2006.

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Le Figaro

Être rappelé par son entreprise pendant les vacances : est-ce possible ou non?

Frédéric De Monicault

NOS CONSEILS - Les périodes de congés sont encadrées par le Code du travail et par la jurisprudence. Les explications de nos experts.

Ça y est, les juillettistes sont en pause estivale. Les aoûtiens prendront le relais dans un mois. Les uns comme les autres vont se déconnecter de la vie de l'entreprise pendant trois ou quatre semaines. Sauf si…

Avez-vous de passer vraiment des vacances tranquilles loin de l'agitation du bureau ? Ou l'entreprise peut-elle vous rappeler si elle juge que les conditions l'exigent? Et dans quelles conditions peut-elle gâcher vos congés?

Suer cette question délicate, un point serré s'impose avec nos experts : Florence Mohr et Pierre Chevillard, avocats, et Agnès Lesot, psychologue du travail.

Que dit le code du travail ?

L'accord collectif – de branche, d'entreprise, d'établissement – définit l'ordre des départs en congés. Il fixe aussi les délais à respecter par l'employeur s'il entend modifier ce calendrier.

«Par principe, sauf s'il justifie de circonstances exceptionnelles, l'employeur doit respecter un délai de prévenance pour modifier l'ordre et les dates de départ en congés payés», précise Florence Mohr, avocate chez Melville Avocats. Traduction : au cœur du mois d'août, un salarié n'est pas mobilisable du jour au lendemain.

À combien est fixé ce délai de prévenance ? «En l'absence de stipulations conventionnelles et sauf à obtenir l'accord du salarié, l'employeur ne peut modifier l'ordre des départs moins d'un mois avant la date prévue, répond Pierre Chevillard, avocat associé chez Melville Avocats. S'il le fait, il doit justifier de circonstances exceptionnelles.»

Vous avez dit circonstances exceptionnelles…

Problème : les circonstances exceptionnelles ne sont pas définies explicitement par le Code du travail. Demander aux salariés d'interrompre leurs congés dans des délais souvent très brefs n'est donc pas une mince affaire.

Chacun a d'excellentes raisons pour ne pas revenir au bureau : goûter un repos bien mérité après une année difficile, nécessité de reprendre des forces avant la rentrée, avoir engagé des frais pour ses vacances, obligation de ne pas abandonner sa famille…

Et la jurisprudence ?

À défaut du Code du travail, c'est le vécu qui apporte des éléments de réponse. «La jurisprudence a défini les circonstances exceptionnellespermettant de modifier l'ordre et les dates de départ en congés payés moins d'un mois avant la date initialement prévue», reprend Florence Mohr.

Les circonstances évoquées correspondent à des situations assez bien identifiées : graves difficultés financières pour la société, remplacement d'un salarié décédé, une commande importante, inattendue et de nature à sauver l'entreprise, mise en redressement judiciaire de l'entreprise…

Sans arrêt sur le pont

Quels que soient les événements, graves ou pas, il arrive que certains collaborateurs avisent leurs managers qu'ils seront toujours disponibles et prêts à revenir dare-dare en cas de besoin.

«Entre le stress et la peur de perdre son job, de nombreux salariés ne déconnectent jamais, convaincus que l'entreprise réclame un tel comportement, commente Agnès Lesot, psychologue du travail et ancienne DRH. En réalité, ils anticipent une demande que l'entreprise n'a pas formulée.»

Ces salariés «toujours prêts» ne donnent pas un signe très positif : «Personne n'est irremplaçable et une entreprise qui n'anticipe pas l'absence d'un salarié, fût-il considéré comme essentiel, se met en danger», poursuit Agnès Lesot.

Des solutions à l'amiable

Quand les circonstances sont jugées exceptionnelles, les entreprises ne sont pas toujours obligées de faire preuve d'autoritarisme pour rappeler leurs salariés. Il existe des pistes pour rendre la situation plus acceptable, en tout cas moins éprouvante.

«Si c'est possible, on peut proposer aux intéressés de télétravailler, poursuit Florence Mohr. On peut aussi dédommager le salarié pour compenser les frais induits par la modification de ses congés payés. Ou encore indemniser celui qui ne pourrait pas prendre l'ensemble de ses congés payés, du fait de ce report inopiné.»

Quand la solution se tend

Si le salarié refuse de reporter ses congés payés, tout dépendra des circonstances. «Face à des circonstances exceptionnelles, le salarié s'expose à des sanctions disciplinaires pouvant aller jusqu'à un licenciement pour faute grave», précise Florence Mohr.

A contrario, en l'absence de circonstances exceptionnelles, son refus ne constituera pas une faute susceptible de justifier une sanction disciplinaire.

«L'employeur pourra remplacer temporairement le salarié en congé par le recrutement d'un salarié en CDD ou en contrat de mission temporaire», précise Florence Mohr. Il existe toujours des solutions…

Peut-on télétravailler durant les vacances d’été?

Plutôt que de quitter leur villégiature,certains cadres joueront les prolongations en se remettant à la tâche, à distance.

Hugues Galambrun (Septeo): «Les RH sont en pleine révolution copernicienne»

ENTRETIEN - Le président de Septeo explique comment l’entreprise gère la pénurie des talents.

Le Figaro

Le Canada livre à l’Allemagne des turbines de Nord Stream malgré les sanctions imposées à Moscou

RÉCIT - Ottawa cède à la pression de Berlin, inquiète d’une fermeture du robinet de gaz russe. La décision déclenche la colère des Ukrainiens.

Montréal

«Le Canada accordera à Siemens Canada un permis révocable et d’une durée limitée pour permettre le retour en Allemagne des turbines Nord Stream 1 réparées (au Canada), ce qui soutiendra la capacité de l’Europe à accéder à une énergie fiable et abordable , a tweeté ce week-end le ministre canadien des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson. Après des semaines de discussions avec Berlin et Kiev, Ottawa a fini par céder aux pressions allemandes. Siemens fabrique et répare régulièrement à Montréal les turbines de Nord Stream 1. Certaines sont actuellement en maintenance et bloquées dans la deuxième ville canadienne en vertu des sanctions imposées à Moscou, alors que l’approvisionnement en gaz via Nord Stream 1 ne fonctionnerait qu’à 40 % de sa capacité faute de ces équipements.

Plusieurs observateurs ont toutefois jugé qu’il s’agit d’un prétexte de la Russie pour faire grimper les prix du gaz. Alors que le ministre Wilkinson laissait encore planer le doute sur les intentions d’Ottawa lors d’un déplacement à Terre-Neuve vendredi, s’engageant à «trouver une solution qui fonctionnera pour tout le monde», il s’est montré plus explicite quelques heures plus tard. Déclarant «qu’en l’absence d’un approvisionnement nécessaire en gaz naturel, l’économie allemande subira des difficultés très importantes et les Allemands eux-mêmes risquent de ne pas pouvoir chauffer leurs maisons à l’approche de l’hiver». Une position saluée par Berlin. «Il est possible que le gaz coule à nouveau, même en quantité supérieure à avant. Il est possible que plus rien ne vienne et nous devons nous préparer comme toujours au pire», a alerté lundi le ministre de l’Économie allemand, Robert Habeck.

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La décision intervient alors que Justin Trudeau a rencontré son homologue allemand la semaine dernière lors du G20 à Bali. Olaf Scholz se rendra au Canada en août «pour nouer des partenariats stratégiques sur la sécurité énergétique, les minéraux critiques et les technologies propres». Le chancelier allemand veut convaincre Ottawa de construire des terminaux de gaz liquéfié. Le Canada dispose d’importantes réserves de gaz naturel, mais d’un seul terminal de GNL en projet en Colombie-Britannique.

Cette annonce ne change en rien la politique de fermeté d’Ottawa vis-à-vis de Moscou. «Nous avons imposé des sanctions contre plus de 1600 personnes et entités depuis 2014 et nous continuons de le faire», a souligné le ministre Wilkinson. Pour faire bonne mesure, son homologue des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a annoncé samedi de nouvelles sanctions contre la Russie à l’encontre des secteurs pétroliers, gaziers, chimiques et manufacturiers. «Nous continuerons de cibler les coffres de la Russie», a-t-elle précisé.

Soutien des États-Unis

Si le Canada a été très impliqué dans l’aide financière et la formation des forces armées ukrainiennes depuis 2014, l’expédition des turbines a provoqué une double condamnation. D’une part, des autorités ukrainiennes, mais aussi de la puissante communauté d’origine ukrainienne du Canada, forte de plus d’1,3 million de personnes. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères s’est dit «profondément déçu». Une source du ministère de l’Énergie ukrainien a confié à Reuters: «Les sanctions interdisent le transfert de tout équipement lié au gaz. (…) Nous ferons sans aucun doute appel à nos collègues européens pour qu’ils reconsidèrent leur approche. Car si les pays ne suivent pas les décisions qu’ils ont prises en matière de sanctions, comment pouvons-nous parler de solidarité?» Le Congrès ukrainien du Canada (UCC) avait adressé en juin une lettre ouverte au gouvernement canadien pour l’implorer «de continuer d’isoler la Russie».

De leur côté, les États-Unis soutiennent l’action du Canada. Cela va permettre à court terme «à l’Allemagne et à d’autres pays européens de reconstituer leurs réserves de gaz, ce qui renforcera leur sécurité et leur résilience énergétiques et contrera les efforts de la Russie pour armer l’énergie», a déclaré Ned Price, porte-parole du Département d’État, dans un communiqué.

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Le Figaro

Procès du 13-Novembre: Salah Abdeslam n'a pas fait appel de sa condamnation à la perpétuité incompressible

Aucun autre accusé n'a fait appel du verdict. Leurs condamnations sont désormais définitives.

Salah Abdeslam, principal accusé du procès des attentats du 13-Novembre, n'a pas fait appel de sa condamnation à la perpétuité incompressible, annonce ce mardi le procureur général de Paris, Rémy Heitz. Aucun des 13 autres accusés présents et des six accusés absents n'a fait appel.

«Le procureur national antiterroriste et le procureur général près la cour d'appel de Paris n'ont pas non plus fait appel de cette décision», a précisé le magistrat dans un communiqué. Leurs condamnations sont désormais définitives, il n'y aura pas de procès en appel.

«Pour des raisons qui lui sont propres», Salah Abdeslam a renoncé à faire appel, ont fait savoir ses avocats, Mes Olivia Ronen et Martin Vettes dans un communiqué. «Cela ne signifie pas qu'il adhère au verdict, et à la peine de perpétuité incompressible qui en résulte, mais qu'il s'y résigne», regrettent ses avocats. «Si une telle peine est inacceptable, nous respectons la décision de celui que nous assistons. Il n'y a pas d'honneur à condamner un vaincu au désespoir.»

Abdeslam, «coauteur» d'une «scène unique de crime»

Durant les dix mois de débats, le seul membre du commando djihadiste encore en vie des attentats qui ont fait 130 morts et plusieurs centaines de blessés avait expliqué avoir «renoncé» à déclencher sa ceinture dans un bar parisien le soir des attentats, par «humanité». Mais son gilet explosif «n'était pas fonctionnel», remettant «sérieusement en cause» ses déclarations sur son «renoncement», a répliqué la cour dans son délibéré. Elle a reconnu le Français de 32 ans coupable d'être le «coauteur» d'une «scène unique de crime»: le Stade de France, les terrasses parisiennes mitraillées et le Bataclan.

Au lendemain du verdict, les avocats de Salah Abdeslam avaient déploré au micro de France Inter une décision «pas conforme à la justice, car Salah Abdeslam écope de la même peine qu'Oussama Attar, le commanditaire des attentats du 13-Novembre». Leur client disposait d'un délai de dix jours pour faire appel, ce délai expirant, avec les week-ends, à lundi soir minuit.

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À noter qu'il pourrait toutefois y avoir un second procès avec l'un des accusés absents: Ahmed Dahmani, actuellement emprisonné en Turquie, a été condamné à trente ans de réclusion avec une période de sûreté des deux tiers. À son retour en France, il pourrait demander à être de nouveau jugé, mais les autres accusés ne seraient alors entendus qu'en qualité de témoins.

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Le conducteur du scooter, qui a pris la fuite après les faits, s'est rendu.

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Affaire Marie-Pascale Sidolle : trois ans après la mystérieuse disparition de l'aide soignante à Avignon, son ex-compagnon mis en examen

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Bordeaux : un candidat RN aux législatives passé à tabac

Pierre Le Camus, ainsi que son frère et l'un de ses amis ont été agressés dans la nuit de vendredi à samedi, par une bande de jeunes «antifas» selon l'ancien candidat, qui déplore «l'absence totale de réaction des politiques».

Le Figaro

Rude bataille en vue pour la succession de Boris Johnson à la tête des tories

Arnaud De La Grange

Le sujet des baisses d’impôts sera au cœur de la campagne pour départager les onze candidats conservateurs. Le nom du successeur de «BoJo» sera connu le 5 septembre prochain.

C’est une réponse à sa manière, mais avec un humour grinçant cette fois-ci. «Je ne voudrais pas nuire aux chances de qui que ce soit en offrant mon soutien», a répondu Boris Johnson quand on l’a interrogé lundi sur le candidat qu’il verrait le mieux lui succéder à la tête du parti. La compétition est désormais officiellement lancée. Ils étaient onze, lundi soir, à se lancer mais la liste n’était pas clôturée.

La course s’annonce très ouverte, aucun successeur évident ne s’imposant réellement. La dernière candidate de poids à s’être jetée dans la bataille, dimanche soir, est la ministre des Affaires étrangères, Liz Truss. Populaire parmi la base du parti, cette brexiteuse convaincue soigne depuis longtemps une image de «nouvelle Dame de fer» avec des accents très «thatchériens».

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Elle rejoint dans la mêlée des poids lourds comme l’ancien ministre des Finances Rishi Sunak, que les bookmakers mettent pour l’heure en tête ainsi que l’ancien ministre de la Santé Sajid Javid. Parmi les autres candidats les plus sérieux, on cite la secrétaire d’État au Commerce international Penny Mordaunt, le tout nouveau ministre des Finances Nadhim Zahawi et l’ancien ministre des Affaires étrangères, Jeremy Hunt. En revanche, l’un des favoris des sondages, le ministre de la Défense Ben Wallace, a renoncé.

Coups bas

La bataille promet d’être rude et déjà des coups bas sont portés. Nadhim Zahawi se voit attaqué parce qu’il ferait l’objet d’une enquête fiscale. Estimant que l’on cherche à le «salir», il a promis de publier chaque année sa déclaration d’impôts s’il devenait premier ministre. Mais c’est Rishi Sunak qui concentre pour l’heure l’essentiel des attaques. Sajid Javid a déploré des «commérages empoisonnés» et les «mémos agressifs» lancés par certains collègues au cours du week-end. «Ce n’est pas House of Cards ou Game of Thrones», a-t-il commenté. Des barons du parti ont appelé à un cessez-le-feu, sous peine de voir une formation déjà mal en point achever de se déchirer.

Le sujet des réductions d’impôts s’impose au cœur de la campagne. Soucieux de montrer leur attachement à l’ADN du parti tory, tous les candidats rivalisent de promesses sur le sujet, qu’il s’agisse des taxes sur les entreprises ou sur les particuliers. Liz Truss affirme ainsi vouloir baisser les impôts «dès le premier jour». Elle entend inverser la hausse récente des prélèvements sociaux (National Insurance) et baisser les taxes sur les entreprises.

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Sajid Javid a promis une réduction de l’impôt sur le revenu de 20 % à 19 % à partir de 2023, plutôt qu’en 2024. Et de maintenir l’impôt sur les sociétés à 19 %, plutôt que de le porter à 25 % comme c’est actuellement prévu en avril 2023. Penny Mordaunt promet, elle, de réduire les taxes sur le carburant tandis que Jeremy Hunt veut, lui aussi, réduire les impôts sur les entreprises. Tom Tugendhat entend annuler la hausse de la National Insurance et baisser les taxes sur l’essence.

Nombre de ces promesses semblent toutefois peu réalistes, à l’aune de la situation économique du pays, avec un taux d’inflation élevé (9,1 %) et qui semble devoir durer plus longtemps qu’ailleurs. «On a l’impression que les candidats à cette élection éludent le problème clé auquel est confronté le Parti conservateur: vous ne pouvez pas avoir des niveaux d’imposition à la Thatcher et des niveaux de dépenses publiques de Johnson», a commenté Gavin Barwell, qui fut le chef de cabinet de Theresa May.

Désignation du leader en septembre

D’autres sujets semblent moins polémiques. Sur la question sensible de l’immigration, les principaux candidats se sont ainsi engagés à maintenir la politique gouvernementale d’envoi de demandeurs d’asile au Rwanda. Et même les candidats les plus libéraux n’envisagent pas de remettre en question le Brexit. Interrogé sur son opposition initiale à la sortie de l’UE, Tom Tugendhat a déclaré qu’il se concentrerait maintenant à «libérer les avantages» offerts par le divorce.

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Le Comité 1922 du parti - son instance gouvernante - a précisé lundi soir le calendrier et les modalités de la compétition. Elle doit se dérouler en deux étapes. Dans un premier temps, les députés conservateurs vont éliminer successivement les candidats pour arriver à deux finalistes. Les candidats devront attester du soutien d’au moins 20 députés pour le premier tour et probablement 36 pour le second tour. Le premier scrutin aura lieu mercredi, et le second jeudi. L’idée est de terminer la première étape avant le 22 juillet, quand le Parlement fermera pour la pause estivale. Et les quelque 100.000 membres du parti désigneront leur leader le 5 septembre prochain.

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Le Figaro

Natasha Bassett rompt avec Elon Musk après les révélations sur les jumeaux du milliardaire

L'homme d'affaires a confirmé avoir secrètement accueilli deux enfants en novembre 2021. Des révélations qui ont signé la fin de sa relation avec l'actrice australienne.

Elle «espère qu'ils pourront demeurer amis». En couple avec Elon Musk depuis fin 2021, Natasha Bassett a en effet rompu avec le milliardaire, a révélé le site Hollywood Life, le lundi 11 juillet. L'actrice australienne aurait été quelque peu refroidie par les récentes révélations autour des jumeaux que l'homme d'affaires a secrètement accueillis en novembre 2021. Ce dernier a confirmé dans les colonnes de Page Six, le jeudi 7 juillet, qu'il avait à l'époque donné naissance à deux enfants, issus de sa relation avec Shivon Zilis, directrice de projet de sa start-up Neuralink.

Natasha Bassett n'éprouverait, cependant, aucune amertume après sa rupture avec le fondateur de SpaceX. «Natasha a tant appris d'Elon et elle est reconnaissante pour le temps qu'ils ont passé ensemble, à la fois précieux et surréaliste», a ainsi confié une source proche de la comédienne à Hollywood Life. La principale intéressée aurait, par ailleurs, décidé de se focaliser davantage sur sa carrière. Elle vient ainsi d'incarner Dixie Locke, la petite amie de lycée d'Elvis, dans le long-métrage consacré au parcours du rockeur.

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Une amitié avec Maye Musk

«Après la sortie du biopic Elvis, fin juin, ces dernières semaines ont engendré beaucoup de stress pour Natasha, a expliqué le témoin anonyme. Devenir actrice a toujours été son rêve et la comédie est son premier amour. Elle fait désormais l'objet d'une reconnaissance pour laquelle elle a travaillé très dur toute sa vie, et Natasha sait qu'elle doit franchir seule les prochaines étapes. Elle n'a pas le temps d'écouter les bruits de fond.» Une rupture qui intervient cinq mois après que la jeune femme de 30 ans a été aperçue à la sortie du jet d'Elon Musk, 51 ans, à Los Angeles, mi-février.

Le duo avait été photographié ensemble pour la première fois le 29 mai, durant une escapade à Saint-Tropez. La semaine précédente, Natasha Bassett avait convié Maye Musk, la mère de l'homme d'affaires, à gravir les marches du Festival de Cannes durant l'avant-première d'Elvis. La rupture de l'actrice et d'Elon Musk n'aurait, fort heureusement, pas entaché l'amitié entre l'actrice et son ex-belle-mère. «Natasha adore la mère d'Elon, Maye, et le lien qu'elles ont créé va perdurer», a ainsi soutenu une source anonyme.

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Le Figaro

Au Festival d'Avignon, une pièce de treize heures relie le jour et la nuit

À la Fabrica, une des scènes du festival, le public a tenu jusqu'à minuit, après 13 heures de spectacle et a applaudi bruyamment les 17 comédiens et comédiennes du Nid de cendres de Simon Falguières.

«Quelle abnégation!», lance la comédienne au public. Ou «ils sont masochistes», plaisante un autre acteur. Au Festival d'Avignon, une épopée théâtrale relève le défi de garder assis des spectateurs pendant 13 heures... avec quelques entractes tout de même.

À la Fabrica, une des scènes du festival juste en dehors de la «Cité des papes», le public, resté globalement jusqu'au bout, s'est levé vers minuit pour applaudir bruyamment les 17 comédiens et comédiennes du Nid de cendres, du dramaturge français Simon Falguières, 33 ans.

Après chacun des quatre entractes et deux pauses, deux comédiens s'extasient («Ils ne sont pas partis!») et s'amusent à encourager ou à taquiner l'assistance. Dans cette épopée divisée en sept parties et qui oppose un monde réel à celui des contes, on retrouve un couple qui abandonne son bébé près de la roulotte d'une troupe itinérante de théâtre puis, d'un autre côté, une reine malade - une sorte d'allégorie de l'Occident - ainsi qu'un roi et une princesse qui veulent la guérir. Les deux mondes, séparés par une scénographie différente et efficace, se rejoignent au bout des 13 heures, après une série de péripéties où la fable se mélange à l'actualité par divers clins d'œil.

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Ce n'est pas une première. En 2018, Julien Gosselin faisait une adaptation en dix heures de trois romans de l'Américain Don DeLillo et, cette année-même, le directeur sortant du festival, Olivier Py, monte sa monumentale œuvre Ma Jeunesse exaltée (10 heures également).

«On se laisse emporter»

Malgré des scènes qui pourraient sembler décousues, certains spectateurs interrogés au bout de ce marathon avaient l'air transportés par l'expérience. «Ce format mérite d'exister, c'est une bonne bizarrerie. J'ai très peu regardé mon téléphone, les infos, les messages. On est un peu hors du temps», affirme Jude Butel-Gans, 23 ans, étudiant en sciences sociales venu de Lyon.

«On est content d'avoir tenu, on se laisse emporter», rit Marie Roux, 45 ans, entraînée dans cette expérience par sa fille Manon, 17 ans, élève au Conservatoire de Paris. «Mais je pense que c'est compliqué que ça se fasse ailleurs qu'à Avignon». «Je trouve qu'il y a des moments où ça aurait pu être plus creusé mais c'est facile à suivre», commente sa fille. Julie, metteuse en scène venue de Strasbourg, n'a pas du tout aimé le propos, mais nuance: «Prendre ce temps-là, d'arrêter nos montres, c'est un beau geste».

Le dramaturge et metteur en scène avait l'idée d'un spectacle fleuve en tête depuis très longtemps. Passionné de théâtre depuis son adolescence - il a écrit sa première pièce à l'âge de 13 ans et allait au Festival d'Avignon depuis tout petit -, Simon Falguières a été nourri par des œuvres comme Le Soulier de Satin de Paul Claudel (11 heures), les tragédies historiques de Shakespeare, ou Peer Gynt, la célèbre pièce en cinq actes d'Ibsen.

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«J'ai vécu plusieurs traversées fleuves, surtout au Festival d'Avignon, mais le premier souvenir d'une épopée, c'est Le Dernier Caravansérail d'Ariane Mnouchkine. Ça a été un grand choc et ça a amené ce rêve de faire une pièce-monde», confie-t-il. Il aime renouer avec les origines mêmes du théâtre, et notamment «les premières pièces ancestrales, chez les Grecs, le Nô japonais ou le théâtre balinais: ça durait des nuits entières pour raconter des choses sans fin».

Est-ce compatible avec nos sociétés d'aujourd'hui ? «Les 13 heures peuvent faire très peur aux gens. Moi, je vis dans la campagne normande et, quand je dis aux gens du coin que je fais une pièce de 13 heures, ils me regardent en me disant: “C'est tes histoires à toi ça”, sourit-il. Mais, dans une société ultraconnectée, «c'est un désir de dire aux gens: venez, on va essayer de vivre un voyage poétique ensemble».

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Le Figaro

«Ils captent tout ce qui se dit du matin jusqu’au soir»: Netflix, les coulisses d’un tournage évènement au coeur du Tour de France

Gilles Festor

RECIT - Après la F1, le géant américain s’intéresse à la Grande Boucle et filme les coulisses de huit équipes.

Envoyé spécial à Morzine

Des rires aux éclats, des applaudissements, quelques chants rythmés par les tintements de coupes de champagne. Dimanche soir, dans la salle de restaurant de l’hôtel 4 étoiles Le Petit Dru, à Morzine, la soirée s’est prolongée un peu plus tard que d’habitude pour l’équipe AG2R-Citroën célébrant en petit comité la victoire de Bob Jungels à Châtel quelques heures plus tôt. Des instants rares, intimes, qui n’ont pas échappé à la discrète équipe de Netflix accompagnant depuis des semaines maintenant la formation managée par Vincent Lavenu pour les besoins d’une docusérie événement sur la plus grande épreuve cycliste au monde.

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Huit équipes (sur vingt-deux) parmi les plus prestigieuses du plateau (AG2R-Citroën Team, Alpecin-Fenix, Bora-Hansgrohe, EF Education-EasyPost, Groupama-FDJ, Ineos Grenadiers, Team Jumbo-Visma et Team Quick-Step Alpha Vinyl) participent au tournage de cette superproduction très attendue. Chacune des formations a accepté la présence de trois techniciens 24 heures sur 24 ou presque. Seul hic, mais de taille, la formation UAE Team Emirates, de Tadej Pogacar, double vainqueur de l’épreuve, ne sera pas au casting. «On leur fait entièrement confiance, ils ont travaillé sur la F1 avec un rendu formidable. Et de ce que j’ai pu entendre, les premiers contenus filmés sont très bons…», rassure Pierre-Yves Thouault, le directeur adjoint du cyclisme chez ASO, l’organisateur du Tour. Ferrari et Mercedes n’avaient pas participé à la première saison de Drive to Survive, la saga sur le championnat du monde de Formule 1, et le succès avait été au rendez-vous malgré tout, poussant les constructeurs italien et allemand à participer à la deuxième saison.

Dévoiler les coulisses

Après trois ans de négociations, la plateforme de vidéo à la demande, en collaboration avec France Télévisions, diffuseur de l’épreuve, a confié la réalisation des huit épisodes de quarante-cinq minutes à la société de production de Drive to Survive. Le principe est le même: dévoiler les coulisses de la course, les rivalités entre les coureurs et les rouages d’une guerre d’usure que se livrent durant trois semaines les différentes équipes. La diffusion est programmée pour le premier semestre 2023.

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Peu loquace sur le sujet, la multinationale américaine s’est donné les moyens de ses ambitions. Un peu moins de 80 accréditations ont été accordées à ses équipes omniprésentes dans la caravane. Avec leurs interminables perches leur permettant d’enregistrer toutes les discussions, les trios sont facilement reconnaissables même s’ils portent la plupart du temps les couleurs de l’équipe qu’ils suivent à la trace. Lorsque le suivi est impossible sur le terrain, Netflix trouve la parade en installant des micros sur les vélos ou en fixant un boîtier d’enregistrement sur des casquettes.

Le tournage a débuté bien avant le coup d’envoi au Danemark pour permettre aux équipes de tournage et aux coureurs de briser la glace. «On a fait deux reportages avec eux depuis mars, et leur présence n’était pas pesante», nous confiait Thibaut Pinot avant le départ du Tour. «Depuis des semaines, on a eu le temps de faire connaissance et d’échanger. Le principe est de leur ouvrir toutes nos portes. Ils mangent même avec le staff, mais pas avec les coureurs, explique Vincent Lavenu. On ne les sent pas inquisiteurs dans leur approche, ils posent des questions, sportives et parfois extrasportives et personne n’a intérêt à sur-jouer

Ils captent absolument tout ce qui se dit du matin jusqu’au soir, mais c’est vrai que le rendu final reste une grande inconnue

Marc Madiot, le directeur sportif de l’équipe Groupama-FDJ, avoue avoir eu un peu plus de mal à se faire à l’idée d’accueillir trois étrangers en permanence au sein de ses troupes. «Au début, j’ai eu un peu d’appréhension», explique le dirigeant, qui a imposé certaines règles aux techniciens, risques Covid-19 obligent: «Ils vivent avec nous dans la même bulle et sont donc contraints aux mêmes règles: masques et tests réguliers comme nous, tous les deux ou trois jours. Et hors de question qu’ils aillent boire un coup à l’extérieur avec les risques de contamination.»

Les équipes de tournage jouissent en théorie d’une totale liberté d’action sur le terrain. «Il y a eu quelques grincements de dents et des petits réajustements effectués dans certaines équipes, mais c’est assez normal au début», confie un dirigeant, dont la formation n’a pas été intégrée au projet. «Tout a été négocié dès le départ avec des règles claires. On accepte leur présence dans les moments de joie mais aussi parfois ceux de détresse. C’est aussi ça, le sport. Mais on se réserve le droit de leur dire: “Écoutez les gars, là on vous demande un peu d’intimité”», reconnaît le manager d’AG2R-Citroën. Dans ces cas-là, ils n’insistent pas. «À l’exception de la visite des coureurs chez le médecin, on fait ce qu’on veut. C’est un milieu assez ouvert, finalement. On a l’intelligence de les laisser respirer aussi quand il faut», lâche un preneur d’images suivant une équipe étrangère.

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Compte tenu de l’absence du meilleur coureur de la planète et de son équipe, Netflix va quand même devoir tricoter un story telling en béton pour tenir ses utilisateurs en haleine. Or, la scénarisation à l’extrême au fil des saisons de Drive to Survive et la montée en épingle de certaines rivalités avait pu agacer le paddock. L’ancien patron de Renault F1, Cyril Abiteboul, avait ainsi regretté un concept «employant tous les codes de la téléréalité» avec des faits parfois «exagérés et caricaturaux» ayant fait naître des tensions entre les dirigeants. «Ils captent absolument tout ce qui se dit du matin jusqu’au soir, mais c’est vrai que le rendu final reste une grande inconnue. Lorsqu’ils seront dans les studios pour monter la trame, on ne sera pas là pour tout vérifier. On a quand même obtenu un droit de regard. On se pose forcément la question sur le rôle qui nous sera attribué: celui du bon, de la brute ou du truand? (rires)», détaille Lavenu.

Tout à gagner

«Est-ce qu’il peut y avoir une opposition montée à l’écran entre moi et David (Gaudu)? Non, je ne crois pas», écarte Thibaut Pinot, confiant sur la distribution des rôles: «On n’a pas du tout le même caractère que des pilotes de Formule 1, qui ont pour but ultime de prendre le dessus sur leur coéquipier. À vélo, on a d’autres adversaires à battre avant de penser à notre équipier.» Marc Madiot, lui, s’est fait sa propre idée de ce qui l’attend en allant piocher dans le catalogue Netflix récemment. «J’ai regardé la série sur la Formule 1, juste trois épisodes pour voir un peu ce que ça donnait. Ça m’a suffi, je n’avais pas envie de me laisser influencer. Tout ce que je constate, c’est qu’ils ne sont pas envahissants. Ni Thibaut ni David ne sont venus se plaindre, alors ça me va. Est-ce que ce sera une bonne chose pour le cyclisme? Je ne veux pas me projeter et, d’ailleurs, je n’attends rien de particulier. On suit une idée simple, on fait comme s’ils n’étaient pas là.»

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Pour ASO, l’organisateur, l’enjeu est aussi de taille. Diffusé dans 190 pays via 100 chaînes, dont 60 en direct, le Tour de France aura tout à gagner avec la superproduction qui pourrait toucher les 220 millions d’abonnés de Netflix. «De ce que j’ai pu voir, à la fois de la F1 mais aussi du suivi de Thibaut Pinot en 2019 (documentaire sur France Télévisions, NDLR), c’est montrer aux gens ce qu’il y a derrière la course. Quand on fait 200 km au cœur du peloton, qu’on est en traversée d’agglomération avec des aménagements, que ça frotte de tous les côtés, il y a une multitude d’émotions. Et quand on est à 95 km/h dans des descentes de col, le soir on a forcément pas mal des choses à raconter. Ces émotions-là, je pense qu’on va les voir, les revoir ou les découvrir bien plus que ce qui se passe derrière la course», promet Christian Prudhomme, directeur du troisième événement le plus regardé au monde, après les JO et la Coupe du monde de football.

10e étape, mardi 11 juillet: Morzine-Megève (148,1 km).

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Le Figaro

Zar Amir Ebrahimi, prix d'interprétation à Cannes : «En Iran, ma vie a volé en éclats du jour au lendemain à cause d'une vidéo volée»

Delphine Minoui

Exilée en France depuis 2008, l'actrice iranienne a reçu à Cannes le prix d'interprétation féminine. Une consécration pour cette artiste insoumise, qui rêve de réaliser un film sur son destin hors du commun.

Elle a bouleversé le jury du Festival de Cannes pour son rôle dans Les Nuits de Mashhad *, du Danois d'origine iranienne Ali Abbasi. À 41 ans, Zar Amir Ebrahimi y interprète une journaliste enquêtant sur l'assassin de seize prostituées dans la ville sainte de Mashhad. Peu connue en France, où elle vit en exil, l'actrice iranienne est une légende dans son propre pays. Sa page Instagram compte près de 500.000 abonnés. Quand elle est en déplacement à Istanbul, en Turquie, les touristes iraniens qui la reconnaissent dans la rue se prosternent à ses pieds. Et pour cause : elle était l'étoile montante du cinéma iranien, avant qu'un scandale de sextape ne la pousse à fuir Téhéran pour éviter la prison. Ses compatriotes, férus de mythes et de poésie, la comparent au Phénix qui renaît de ses cendres. Brûlée à vif, capable de se relever. Et de se révéler.

En vidéo, Les Nuits de Mashhad, la bande-annonce

Madame Figaro. – Vous attendiez-vous à recevoir ce prix ?Zar Amir Ebrahimi. - J'ai l'impression de rêver. Si je regarde en arrière – tout ce qui m'est arrivé en Iran, mes années d'exil en France, les difficultés aussi pour faire ce film –, c'est comme un miracle. D'autant plus que je n'étais pas destinée à jouer le rôle pour lequel j'ai eu le prix d'interprétation. Quand Ali Abbasi, le réalisateur, me contacte en 2018 pour travailler sur Les Nuits de Mashhad, c'est en tant que directrice de casting. J'ai auditionné plus de 300 personnes, dont une cinquantaine de comédiennes pour ce rôle. Quinze jours avant le début du tournage en Jordanie, l'actrice choisie, qui vit à Téhéran, a paniqué. Elle a renoncé à prendre l'avion par peur d'être inquiétée par le régime islamique à son retour. Nous étions dévastés. Ali m'a regardé et m'a dit : «On essaie avec toi ?»

Un rôle que vous avez aussitôt accepté ?Bien sûr ! Après quatre ans de travail sur les préparatifs du film, j'avais l'impression de connaître par cœur ce personnage. Ce n'était pas gagné d'avance : mon apparence fragile ne collait pas avec la pugnacité de cette reporter. Mais, après quelques essais et des modifications du scénario, Ali m'a donné le rôle. En plus, je connaissais le fait divers qui a inspiré cette fiction. C'était en 2001. J'habitais à Téhéran, et tout le monde parlait de ces assassinats de prostituées à Mashhad. Le pire, c'est que certaines personnes cautionnaient le meurtrier ! En tant qu'Iranienne, cette histoire me parle. En tant que femme aussi. La violence à l'égard des femmes est malheureusement universelle. En me documentant pour ce rôle, j'ai également pris conscience du harcèlement sexuel dont sont victimes les journalistes en Iran. J'ai échangé avec plusieurs d'entre elles. Elles ont récemment fait un clip pour briser ce tabou. Aujourd'hui, c'est important de parler. Le cinéma peut y contribuer.

Cette histoire de harcèlement et d'humiliation, c'est un peu la vôtre aussi ?En Iran, ma vie a volé en éclats du jour au lendemain à cause d'une vidéo personnelle, volée dans mon ordinateur portable, qui a circulé de manière virale en 2006. J'étais sous le choc. Quelques mois plus tôt, nous nous étions filmés en train de faire l'amour avec mon ex-copain, et nous pensions avoir effacé cette séquence. Nous étions jeunes, innocents. Aussitôt, les menaces se sont mises à pleuvoir. En République islamique d'Iran, où les relations sexuelles hors mariage sont proscrites, mon quotidien est devenu un enfer. J'ai eu droit aux pires humiliations : les tests de virginité, les convocations à la police, au tribunal. Ils violaient ma vie privée en appelant mes amis pour les interroger. Un copain a été condamné à quatre-vingt-dix coups de fouet pour m'avoir simplement serré la main ! Ma carrière était ruinée : après mon succès dans une série très populaire, Nargess, je ne pouvais plus jouer dans aucun film. Je me suis reconvertie dans le montage, mais ils ont vite embêté mes collègues. J'ai alors commencé à faire de la photo. Mais, le jour de mon exposition, un type est venu vendre des DVD de la vidéo sur le trottoir d'en face. Deux jours plus tard, la police a fait fermer la galerie. On voulait m'empêcher de vivre, de respirer, me pousser au suicide. Quand on m'a convoquée à mon procès, début 2008, mon avocate et mes parents m'ont convaincue de fuir l'Iran. Je risquais trop gros, des années de prison. La France m'a offert l'asile. Je suis partie à contrecœur. J'aime mon pays. Jamais je n'avais imaginé devenir une réfugiée.

Cent ans de beauté de la femme iranienne en une minute

J'ai eu droit aux pires humiliations : les tests de virginité, les convocations à la police, au tribunal

Un drame que vous aimeriez un jour adapter au cinéma ?Comme je l'ai dit dans mon discours à Cannes, le cinéma m'a sauvée. Je le pense sincèrement. Tous ces mois de détresse, à vivre sous surveillance, à sauter d'une convocation à l'autre, j'ai tenu en me disant : un jour, j'en ferai un film. J'avais l'impression de jouer un rôle, de me dédoubler. Survivre, c'était mentir : à mes interrogateurs, dont l'un me harcelait en permanence, au juge, à qui je niais avoir fait cette vidéo. Pendant ce temps, je menais ma propre enquête : je voulais savoir qui avait fait fuiter ces images. Quand j'ai compris qui c'était, je suis allée voir le juge. Je lui ai dit : «J'ai une piste. Si vous trouvez cette personne, j'avouerai que c'est moi, dans la vidéo. » Une fois qu'ils ont arrêté le responsable (un acteur iranien, mort du cancer depuis, NDLR), le juge m'a rappelée. Et là, j'ai tout nié en bloc à nouveau. Je voulais protéger mes parents, ma famille. Des années plus tard, en 2019, une fois ma vie refaite en France, j'étais invitée dans une émission de la chaîne MBC, en persan, pour la sortie du film, Demain nous serons libres, de Hossein Pourseifi, dans lequel je jouais. Le présentateur m'a posé une question. Et là, c'est sorti tout seul. J'ai tout déballé. Pour la première fois, j'ai tout raconté dans le moindre détail. Cela a eu l'effet d'une bombe. J'ai reçu des milliers de messages de soutien. De haine, aussi. Mais je me suis libérée d'un poids.

La peur, le danger, l'exil… : des notions que vous avez intégrées dès votre enfance.Je suis née à Téhéran, deux ans après la révolution (1979) et la prise du pouvoir par les religieux, et un an après le début de la guerre Iran-Irak (1980-1988). Ces bouleversements font partie de moi. On vivait au jour le jour, entre la vie et la mort, les rires et les larmes. Petite, j'ai appris l'alphabet à la télévision, car l'école avait dû fermer pendant un an. Comme tous les enfants, j'aimais cette idée de rester à la maison. Tout comme j'adorais ce jeu d'aller se cacher dans les abris, en sous-sol, dès que les sirènes annonçaient un bombardement. Mais je n'oublierai jamais ce jour où, dans un élan de panique, j'ai renversé une copine en dévalant les escaliers. Elle s'est cassé les deux jambes et je ne l'ai plus jamais revue. Aujourd'hui encore, je porte cette culpabilité. Je me souviens aussi de ce soir où mes cousins ont fui l'Iran pour toujours, par crainte d'être enrôlés dans l'armée. Et puis, on était sous surveillance permanente. Dehors, la brigade des mœurs rôdait. Dès qu'on sortait de la maison, il fallait parler le moins possible et se voiler. Une fois, nous étions en voiture avec ma mère. Pour une toute petite minute, elle a retiré ses gants. Une voiture de police est passée. Ils l'ont arrêtée en l'accusant de montrer son vernis à ongles. À l'époque, cela m'a traumatisée.

Vous avez toujours voulu faire du cinéma ?J'ai eu la chance de baigner toute petite dans le milieu du cinéma. Une pure coïncidence. Nous habitions à Téhéran dans le même immeuble que le grand metteur en scène Hamid Samandarian et son épouse, Homa Rusta, actrice de cinéma. Leur fils avait mon âge. Je passais beaucoup de temps chez eux, où je voyais défiler de grands noms du théâtre et du cinéma. Très vite, j'ai voulu être réalisatrice. Samandarian m'a dit : «Si tu veux faire des films, tu dois d'abord savoir jouer.» Sur ses conseils, j'ai pris des cours d'art dramatique à l'université. J'ai joué dans un premier film, jamais diffusé à cause de la censure. Puis, j'ai décroché des rôles dans des séries télévisées qui m'ont rendue célèbre : Nargess, sorte de drame familial, rencontra un succès hors norme. Les soirs d'été, pendant sa diffusion, les gens fonçaient chez eux pour ne rater aucun épisode. Dans les parcs de Téhéran, il y avait même des projections en plein air. J'étais au summum de ma carrière. Je m'apprêtais à démarrer le tournage d'un nouveau film. Mais le scandale de la vidéo a tout compromis.

Un an plus tôt j'étais une star dans mon pays, et là je me retrouvais à faire du baby-sitting avec des petites filles qui me tiraient les cheveux

Comment s'est passée l'intégration en France ?Avec beaucoup de difficultés ! Au début, j'étais très seule. Il m'a fallu me reconstruire, redémarrer à zéro, apprendre la langue. J'enchaînais les boulots pour survivre. Un an plus tôt j'étais une star dans mon pays, et là je me retrouvais à faire du baby-sitting avec des petites filles qui me tiraient les cheveux. Un jour, alors que je travaillais dans un resto, un ami iranien m'a reconnue. Il m'a proposé de travailler pour les pages culturelles d'un webzine qu'il venait de lancer. Puis, j'ai commencé à collaborer avec la BBC en persan. En parallèle, j'ai joué dans quelques films : Téhéran tabou, Bride Price vs Democracy

En Iran, les autorités ont comparé LesNuits de Mashhadaux Versets sataniques, de Salman Rushdie (à l'époque visé par une fatwa). Vous attendiez-vous à une réaction aussi sévère ?Depuis le Festival de Cannes, tout le monde y va de sa critique : l'Organisation du cinéma iranien, qui dépend du ministère de la Culture, l'imam de la prière du vendredi à Mashhad, les médias progouvernementaux, sans compter le déluge d'insultes sur les réseaux sociaux. Ils accusent le film d'être biaisé, de donner une image déformée de la société iranienne, d'insulter l'islam chiite. Mais ils se basent sur des rumeurs et non sur le film, qu'ils n'ont même pas vu ! Le paradoxe, c'est qu'il n'y a pas plus vrai que ce film, puisqu'il s'inspire d'une histoire bien réelle qui s'est déroulée en Iran il y a vingt ans.

Qu'est-ce que ce prix va changer pour vous ?Je le reçois comme un encouragement à continuer, pour moi, mais aussi pour d'autres femmes, d'autres artistes, d'autres exilés. Professionnellement, cela va me pousser à être encore plus sélective dans mes choix. J'espère pouvoir m'inscrire dans un autre cinéma, au-delà des rôles d'immigrée ou d'étrangère qu'on avait tendance à m'attribuer. Là, je suis sur le départ pour l'Australie, pour un long-métrage de la cinéaste d'origine iranienne Noora Niasari, coproduit par Cate Blanchett. C'est un film dur mais essentiel sur les femmes battues, où je tiens le rôle principal. Et, à terme, je nourris le rêve de réaliser mon propre film, inspiré de mon histoire.

*Sortie le 13 juillet.

Épopée, teen comédie, Proust et Céleste : nos 5 BD coups de cœur pour l'été

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Le Figaro

Vivian Jenna Wilson, Kai, X Æ A-XII, Exa Dark Sideræl ... Qui sont les 9 enfants d'Elon Musk ?

Léa Mabilon

On apprenait début juillet que le patron de Tesla et Space X a accueilli en novembre dernier, des jumeaux, fruits d'une union avec son ancienne directrice de projet. Deux naissances qui agrandissent un peu plus sa famille recomposée.

«Je fais de mon mieux pour aider à la crise de la sous-population», a-t-il ironisé sur Twitter, quelques jours après que la presse a dévoilé la naissance de ses jumeaux surprise. Le 7 juillet, Business Insider annonçait en effet qu'Elon Musk, 51 ans, était devenu père en novembre de deux enfants, fruits de son union avec Shivon Zilis, 36 ans, directrice de projet de Neuralink (de 2017 à 2019), l'une des start-up du milliardaire. Ces nouvelles naissances portent à neuf le nombre d'enfants du patron de Tesla et de SpaceX, issus de trois différentes relations.

À lire aussi«Habemus papa» : Elon Musk pose avec le pape François et quatre de ses enfants

Les jumeaux Griffin et Vivian Jenna Wilson

Les six premiers enfants d'Elon Musk sont nés de son mariage avec la romancière Justine Musk (née Wilson), de 2000 à 2008. Le couple, qui s'est rencontré sur les bancs de l'Ontario Queen's University, au Canada, donne d'abord naissance à Nevada Alexander Musk, en 2002. Ce dernier décédera seulement 10 semaines après l'accouchement, des suites d'un arrêt respiratoire.

Deux années plus tard, soit en 2004, Justine et Elon Musk retentent leur chance grâce au processus de fécondation in vitro (FIV) et accueillent cette fois des jumeaux, Griffin et Vivian Jenna Wilson, aujourd'hui âgés de 18 ans. Il y a plusieurs semaines, Vivian Jenna Wilson, née Xavier Alexander, a couvert la une des tabloïds, lorsqu'elle a déposé un recours en justice en avril 2022 auprès de la cour supérieure de Los Angeles afin de changer de prénom et de nom. Interrogée sur les raisons qui l'ont poussée à faire cette demande, la jeune femme a répondu : «Mon identité de genre et le fait que je ne vive plus avec mon père biologique et ne souhaite plus être liée à lui d'une quelconque manière, sous quelque forme que ce soit». Une requête – acceptée en juin de cette année – qui ferait suite notamment aux nombreuses d'accusations de transphobie qui vise le milliardaire.

À 10 mois, le fils d'Elon Musk joue déjà du synthétiseur

Les triplés Kai, Saxon et Damian

En 2006, toujours par fécondation in vitro, Justine Wilson met au monde des triplés : Kai, Saxon et Damian, désormais âgés de 16 ans. Selon le site Ars Technica, dédié aux technologies numériques, tous trois étudieraient dans l'école Ad Astra, fondée par leur père. Dans une interview pour la télévision chinoise, en 2017, Elon Musk déclarait avoir créé cette école en raison de son insatisfaction du système de notation scolaire. «Les écoles classiques ne me semblaient pas faire ce qu'il fallait faire. J'ai pensé que créer une école serait peut-être une meilleure solution», avait-il confié. Aménagé au siège de Space X, l'établissement comptait 14 élèves en 2017.

Le 2 juillet dernier, alors en passe de racheter Twitter, l'homme d'affaires a également publié un rare cliché de lui et de quatre de ses enfants - immortalisant l'un de ses jumeaux, Griffin, ainsi que Kai, Saxon et Damien —, en présence du pape François. La photo a été prise à la résidence Sainte-Marthe, en Italie. «Honoré d'avoir rencontré @Pontifex (le pape François, NDLR) hier», pouvait-on lire en légende de la publication.

L'imprononçable X Æ A-XII

Après huit ans de mariage et la naissance de cinq enfants, Elon Musk et Justine Wilson se séparent en 2008. Le milliardaire épousera par la suite l'actrice Talulah Riley, en 2010, avant divorcer en 2012. Un an plus tard, ils se diront oui une nouvelle fois, puis divorceront à nouveau en 2016. Après une brève relation avec l'actrice Amber Heard, le patron de Tesla retrouve une stabilité amoureuse avec la chanteuse Grimes, Claire Boucher de son vrai nom, en 2018. De cette union naît en 2020 un petit garçon, qu'ils nomment d'abord X Æ A-12, avant d'être rebaptisé X Æ A-XII, en réponse à l'interdiction par la juridiction californienne d'utiliser des chiffres dans un prénom. Si beaucoup croient d'abord à une blague, la musicienne en révélera la signification dans une publication postée le 6 mai 2020.

Cette dernière déclare ainsi ce prénom est on ne peut plus sérieux : «X» en référence au signe d'une variable inconnue, « Æ » que l'on prononce «Ai» pour l'intelligence artificielle, et « A-12 » étant le précurseur du SR-17, l'avion préféré du couple.

Exa Dark Sideræl

Alors que Page Six révélait, en septembre 2021, que Grimes et Elon Musk avaient rompu, les deux accueillent une petite fille en décembre de la même année, soit trois mois après leur séparation. Une enfant née de mère porteuse, comme l'avouera la chanteuse, le 10 mars 2022, dans une interview pour Vanity Fair US . Rivalisant d'originalité, les deux ex-compagnons nomment la petite dernière Exa Dark Sideræl, qu'ils prennent pour habitude d'appeler «Y», alors même qu'ils surnomment son frère «X». Dans les colonnes du média américain, Grimes s'est dit prête «à ce que Y n'aime pas son prénom ou s'en lasse». Elle-même l'appelle souvent par différents sobriquets sont «Sailor Mars», en clin d'œil à la série manga Sailor Moon.

En vidéo, Elon Musk fait une présentation Space X avec son fils sur les genoux

Jumeaux surprises

Si l'on savait Elon Musk et Grimes séparés, on pensait alors le milliardaire en couple avec Natasha Bassett, une actrice australienne de 27 ans, avec laquelle il a été aperçu lors d'une escapade romantique en mai dernier. Néanmoins, la naissance surprise en novembre 2021 de ses derniers jumeaux - dont le nom et le sexe ne sont pas encore connus -, avec son ancienne directrice de projet Shivon Zilis, redistribue les cartes et enveloppe à nouveau de mystère la vie sentimentale du milliardaire. D’autant plus qu'en mars dernier, Grimes avait également assuré à Vanity Fair qu'ils vivaient une «relation fluide» et souhaitaient toujours «avoir trois ou quatre enfants» ensemble.

Neuf enfants, trois mariages et Amber Heard : la vie privée explosive d'Elon Musk

Côté vie publique, il est le célèbre fondateur de SpaceX, directeur de Tesla et nouvel acquéreur de Twitter. Côté privé, le milliardaire a connu plus d'une romance, à chaque fois mouvementée.

Le regard languissant de Tom Cruise en direction de Kate Middleton dans les gradins de Wimbledon

L'acteur, qui avait rencontré la duchesse de Cambridge mi-mai durant l'avant-première de Top Gun, l'a recroisée au tournoi de Wimbledon, le samedi 9 juillet - pour son plus grand bonheur.

Pourquoi North West, 9 ans, a-t-elle écrit «Stop» sur une feuille pendant le défilé Jean Paul Gaultier ?

Assise au premier rang du défilé haute couture Jean Paul Gaultier par Olivier Rousteing, mercredi 6 juillet, la fille de Kim Kardashian et Kanye West a voulu faire passer un message.

Le Figaro

Nkunku priorité du Real Madrid ?

EN COURS : Mis à jour le 12 juillet 2022 à 13:47

Quel visage aura l'attaque du Real Madrid cette saison ? Le journal AS rapporte que Marco Asensio, un temps sur le départ et en fin de contrat dans un an, voudrait rester au club. L'ailier espagnol (26 ans) pense y avoir sa place après les départs de Bale, Isco et Jovic, et la non-venue de Mbappé. Mais s'il part, et si Dani Ceballos voit son souhait exaucer de retour au Betis, le Real s'activera pour une recrue. La radio Onda Cero assure que la priorité se nomme Christopher Nkunku. Difficile, car le Français (24 ans) vient de prolonger jusqu'en 2026 à Leipzig. L'alternative serait Alexander Isak (22 ans) avant-centre international suédois de la Real Sociedad, un temps courtisé par le Barça.

À VOIR AUSSI – Kopa, Zidane, Benzema : l’influence française au Real Madrid

Casimir Ninga à Chypre (officiel)

Laissé libre par Angers, l'attaquant Casimir Ninga s'exile au Anorthosis Famagouste, club du haut de tableau du championnat chypriote. L'international tchadien (29 ans) s'est engagé jusqu'en 2024, lui qui a aussi porté les maillots de Caen et Montpellier.

PSG : Diallo laissé à l’écart

Le Paris SG va embarquer pour le Japon ce samedi, du 16 au 25 juillet, pour une tournée estivale avant le début de saison. Mais Abdou Diallo n’en fera pas partie, comme révélé par L’Equipe et confirmé par RMC Sport. D’un commun accord, le défenseur sénégalais (26 ans) restera en France pour faciliter son départ, qui pourrait intervenir rapidement. Sous contrat jusqu’en 2024, Diallo avait été recruté pour 32 M€ à Dortmund à l’été 2019. Il n’a joué que 16 matches avec le PSG la saison passée.

Angers en pince pour Hountondji (Clermont)

Taulier de la défense clermontoise, Cédric Hountondji attise les convoitises. Angers est entré en négociations avec Clermont pour l'international béninois de 28 ans, révèle L'Équipe. Sous contrat jusqu'en 2024, l'ancien Rennais dispose d'un «bon de sortie» de la part du club auvergnat.

Galatasaray client pour Gueye (PSG)

Comme révélé par la presse turc et confirmé par Foot Mercato et L'Équipe, Galatasaray s'intéresse à Idrissa Gueye. Le milieu défensif sénégalais (32 ans) fait partie des indésirables au PSG. Les dirigeants des deux clubs doivent se rencontrer dans les jours à venir. Une offre de 5 M€ des Stambouliotes est évoquée, mais le PSG serait plus gourmand que ça.

Rodri prolonge à Manchester City (officiel)

Le milieu défensif Rodri a prolongé de deux ans son contrat à Manchester City. Il est désormais lié au champion d’Angleterre jusqu’en 2027. International espagnol, Rodri avait été recruté pour 62 M€ à l’Atlético de Madrid à l’été 2019.

OM : Camoranesi s’en va déjà

Arrivé dans les valises d’Igor Tudor en tant qu’entraîneur-adjoint, Mauro Camoranesi quitte déjà l’Olympique de Marseille. Surprenant ? Pas tant que ça selon lui. «Igor m'avait appelé pour que je l'aide au départ, en attendant de compléter son staff», a précisé l’Italien de 45 ans, dans des propos rapportés par L’Equipe. L’ancien milieu de la Juventus, champion du monde en 2006, n’aura donc passé qu’une semaine sur les terrains d’entraînement de l’OM.

Camoranesi ne comptait pas se contenter d’un rôle d’adjoint et souhaiterait poursuivre sa carrière d’entraîneur principal. Il avait amorcé sa reconversion en 2015 au Mexique, avec de brèves expériences là-bas et en Argentine. Il a ensuite officié, là aussi brièvement, en Slovénie, à Tabor Sežana (2020) puis à Maribor (2020-21).

AS Rome : Zaniolo à la Juve... pour récupérer Dybala ?

Le mercato italien pourrait s'emballer dans les prochains jours. Sky Sport Italia explique que la Juventus négocie avec l'AS Rome pour Nicolo Zaniolo. Un prêt de 10 M€ avec option d'achat à 40 M€ est sur la table. La Roma n'est pas très emballé à l'idée de lâcher son milieu offensif italien (23 ans), mais elle pourrait rebondir avec brio. Si elle lâche Zaniolo au prix évoqué, elle pourrait s'attaquer à Paulo Dybala. L'attaquant argentin (28 ans) est parti libre de la Juventus, au grand regret de la Vieille Dame. Il est annoncé depuis des mois à l'Inter Milan, mais ça coince sur son futur salaire. Si les négociations avec l'Inter s'enveniment, la Roma, vainqueur de la Ligue Europa Conférence, se tient prête à sauter sur l'occasion.

Mancini prolonge à l’AS Rome (officiel)

Titulaire indiscutable à l’AS Rome, le défenseur Gianluca Mancini a prolongé son contrat jusqu’en 2027. L’international italien (26 ans) avait été recruté pour 23 M€ à l’Atalanta Bergame à l’été 2020, après une première saison en prêt.

Brest prête Larsonneur à Valenciennes (officiel)

Comme attendu, Gautier Larsonneur quitte le Stade Brestois pour Valenciennes. Le gardien de 25 ans a prolongé son contrat d’une saison, soit jusqu’en juin 2024, avant de filer dans le Nord. Il était passé numéro 2 à Brest la saison dernière, après quatre exercices comme titulaire. Valenciennes s’est classé 16e de Ligue 2 en 2021-22.

Bayern : Lewandowski vers le Barça, Kane remplaçant idéal ?

Bientôt le dénouement pour Robert Lewandowski ? L'attaquant polonais (33 ans) ne s'en cache plus, il veut quitter le Bayern Munich pour un nouveau défi au FC Barcelone, à un an de la fin de son contrat. Le joueur est déjà d'accord avec les Blaugranas. Et d'après le journal L'Équipe, les négociations sont en bonne voie entre les deux clubs. Le Bayern est «disposé à ouvrir la porte» au 2e du Ballon d'Or 2021. À condition de récolter 50 M€. Un montant dont va s'approcher le Barça avec sa prochaine offre.

Pour oublier Lewandowski, le Bayern rêverait de Harry Kane, à en croire le magazine allemand Kicker. Mais l'attaquant star de Tottenham (28 ans) coûterait plus de 80 M€, alors que le Bayern risque déjà de dépenser une somme similaire pour sa défense avec Matthijs de Ligt (Juventus). Le réputé journaliste Fabrizio Romano, lui, est catégorique : il n'y a «aucune discussion» qui concerne Harry Kane, jugé «intouchable» à Tottenham, son club de toujours. Les Spurs aimeraient même prolonger son contrat, qui court jusqu'en 2024.

Gourna-Douath (Saint-Étienne) vers Salzbourg

Selon nos confrères de L'Équipe, l'AS Saint-Étienne a conclu un «accord de principe» avec Salzbourg pour la vente de Lucas Gourna-Douath. Malgré sa relégation en Ligue 2, le club stéphanois devrait récolter près de 15 M€ en cédant son milieu de 18 ans, international français U19. Salzbourg, qui a révélé Haaland, Mané ou encore Upamecano, est qualifié pour la prochaine Ligue des champions.

Embolo à Monaco, ça chauffe

La semaine dernière, RMC Sport faisait état d'une offre de 15 M€ de l'AS Monaco pour Breel Embolo. On ne sait pas ce qu'a répondu le Borussia Mönchengladbach. Mais à en croire Sky Sport Germany ce mardi, l'attaquant international suisse (25 ans) s'est mis d'accord avec l'ASM. Reste aux deux clubs à s'entendre. Embolo sort d'une saison à 11 buts et 4 passes décisives en 31 matches avec Gladbach.

Vidal quitte l’Inter Milan (officiel)

Comme attendu, Arturo Vidal ne prolonge pas à l’Inter Milan. Les Nerazzurri ont officialisé la nouvelle dans la nuit de lundi à mardi. Le milieu chilien de 35 ans, passé par le Barça, le Bayern et la Juventus, est annoncé depuis des jours à Flamengo, au Brésil.

Ospina avec R. Garcia en Arabie saoudite (officiel)

En fin de contrat à Naples où il était titulaire, David Ospina (33 ans) rebondit loin de l’Europe, à Al-Nassr, 3e du dernier championnat saoudien. Ancien de Nice et Arsenal, le gardien colombien aux 124 sélections sera entraîné par Rudi Garcia au club basé à Riyad.

Nani signe en Australie (officiel)

À 35 ans et après l’Espagne, la Turquie ou encore les Etats-Unis, Nani poursuit son tour du monde. L’ailier portugais, ancienne vedette de Manchester United, s’est engagé pour une saison avec le Melbourne Victory, en Australie. Il sortait de six mois discrets avec Venise, en Serie A (10 matches joués).

Semaine décisive pour le PSG

À part Vitinha, arrivé pour 40 M€ en provenance de Porto, le PSG patine pour ses renforts estivaux. Mais tout va s'accélérer «cette semaine», écrit le journal Le Parisien ce mardi. L'attaquant Gianluca Scamacca (Sassuolo) et le défenseur Milan Skriniar (Inter Milan) pourraient très vite poser leurs valises dans la capitale. Ou plutôt au Japon, où ils rejoindraient directement l'équipe en tournée estivale ce week-end. Pour l'Italien de 23 ans, tout est OK avec le joueur. L'accord à hauteur de 45 M€ (plus des bonus) avec Sassuolo serait imminent. Quant au Slovaque de 27 ans, même topo, mais le prix devrait plutôt atteindre les 65 M€.

Pour ce qui est du milieu portugais Renato Sanches, Lille espère en tirer plus de 10 M€ et ne facilite pas les choses avec Paris. Là aussi, le joueur est déjà d'accord sur les bases d'un contrat avec le PSG. Enfin, Le Parisien révèle que Hugo Ekitike a convenu d'un «accord de principe» avec le champion de France. Les discussions devraient là aussi s'accélérer avec Reims pour son avant-centre tricolore (20 ans). Reims et Ekitike ont plusieurs fois recalé le club anglais de Newcastle, qui offrait plus de 35 M€.

Les infos à retenir de la veille :

Pogba officiellement de retour à la Juventus

Après un interminable feuilleton, dont le suspense n'était plus depuis quelques jours, Paul Pogba est de retour à la Juventus. Le milieu français (29 ans) n’avait pas prolongé son contrat à Manchester United, qu’il avait rejoint en 2016 en provenance de la Juve pour plus de 100 M€. D’après la presse italienne, le champion du monde s’est engagé jusqu’en 2026 avec les Bianconeri.

À LIRE AUSSI - Paul Pogba de retour à la Juventus : vraie progression ou inattendue régression ? (abonnés)

L’AC Milan et l’AS Rome fondent sur Fékir

Un temps courtisé par le Barça et l’Atlético, Nabil Fekir semblait parti pour rester au Real Betis cet été. A moins que ? Le site Goal informe que l’AS Rome et l’AC Milan se sont renseignés auprès du Betis quant à la disponibilité de Fekir. Le club sévillan aurait donné un prix de 35 M€ pour son milieu offensif tricolore, qui fêtera ses 29 ans dans une semaine. La somme est jugée, pour l’heure, trop élevée par les deux clubs italiens.

À LIRE AUSSI - Pogba, Dembélé, Fékir... ce qu'il faut retenir des infos mercato ce lundi

Le Barça en passe de réaliser un gros coup double avec Raphinha et la prolongation de Dembélé

Coup double au Barça. Comme la presse catalane l’assurait ce samedi, Ousmane Dembélé va (enfin) prolonger son contrat, qui avait expiré le 30 juin dernier. Le journal L’Equipe le confirme ce lundi. L’ailier tricolore (25 ans) a été aperçu à l’aéroport de Barcelone et devrait participer au prochain entraînement. Sa prolongation jusqu’en 2024 n’empêchera pas la venue de Raphinha : le quotidien Sport assure qu’un accord total a été conclu entre le Barça et Leeds. Son transfert devrait atteindre les 55 M€ hors bonus. Ce ne serait plus qu’une «question de temps» avant que l’ancien Rennais (25 ans) soit officiellement barcelonais.

Et aussi…

Doucouré quitte Lens pour Crystal Palace (officiel)Belaili prolonge à Brest (officiel)Lille repousse une grosse offre pour OnanaPereira rejoint Fulham et quitte Manchester United…… qui souhaite toujours conserver Cristiano RonaldoSéville songe à un retour de ReguilonWilliams de Liverpool à Nottingham (officiel)De Zerbi quitte le Shakhtar (officiel)Le Bayern avance sur le dossier De Ligt

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Nkunku priorité du Real Madrid ?

Quel visage aura l'attaque du Real Madrid cette saison ? Le journal AS rapporte que Marco Asensio, un temps sur le départ et en fin de contrat dans un an, voudrait rester au club. L'ailier espagnol (26 ans) pense y avoir sa place après les départs de Bale, Isco et Jovic, et la non-venue de Mbappé. Mais s'il part, et si Dani Ceballos voit son souhait exaucer de retour au Betis, le Real s'activera pour une recrue. La radio Onda Cero assure que la priorité se nomme Christopher Nkunku. Difficile, car le Français (24 ans) vient de prolonger jusqu'en 2026 à Leipzig. L'alternative serait Alexander Isak (22 ans) avant-centre international suédois de la Real Sociedad, un temps courtisé par le Barça.

À VOIR AUSSI – Kopa, Zidane, Benzema : l’influence française au Real Madrid

Casimir Ninga à Chypre (officiel)

Laissé libre par Angers, l'attaquant Casimir Ninga s'exile au Anorthosis Famagouste, club du haut de tableau du championnat chypriote. L'international tchadien (29 ans) s'est engagé jusqu'en 2024, lui qui a aussi porté les maillots de Caen et Montpellier.

PSG : Diallo laissé à l’écart

Le Paris SG va embarquer pour le Japon ce samedi, du 16 au 25 juillet, pour une tournée estivale avant le début de saison. Mais Abdou Diallo n’en fera pas partie, comme révélé par L’Equipe et confirmé par RMC Sport. D’un commun accord, le défenseur sénégalais (26 ans) restera en France pour faciliter son départ, qui pourrait intervenir rapidement. Sous contrat jusqu’en 2024, Diallo avait été recruté pour 32 M€ à Dortmund à l’été 2019. Il n’a joué que 16 matches avec le PSG la saison passée.

Angers en pince pour Hountondji (Clermont)

Taulier de la défense clermontoise, Cédric Hountondji attise les convoitises. Angers est entré en négociations avec Clermont pour l'international béninois de 28 ans, révèle L'Équipe. Sous contrat jusqu'en 2024, l'ancien Rennais dispose d'un «bon de sortie» de la part du club auvergnat.

Galatasaray client pour Gueye (PSG)

Comme révélé par la presse turc et confirmé par Foot Mercato et L'Équipe, Galatasaray s'intéresse à Idrissa Gueye. Le milieu défensif sénégalais (32 ans) fait partie des indésirables au PSG. Les dirigeants des deux clubs doivent se rencontrer dans les jours à venir. Une offre de 5 M€ des Stambouliotes est évoquée, mais le PSG serait plus gourmand que ça.

Rodri prolonge à Manchester City (officiel)

Le milieu défensif Rodri a prolongé de deux ans son contrat à Manchester City. Il est désormais lié au champion d’Angleterre jusqu’en 2027. International espagnol, Rodri avait été recruté pour 62 M€ à l’Atlético de Madrid à l’été 2019.

OM : Camoranesi s’en va déjà

Arrivé dans les valises d’Igor Tudor en tant qu’entraîneur-adjoint, Mauro Camoranesi quitte déjà l’Olympique de Marseille. Surprenant ? Pas tant que ça selon lui. «Igor m'avait appelé pour que je l'aide au départ, en attendant de compléter son staff», a précisé l’Italien de 45 ans, dans des propos rapportés par L’Equipe. L’ancien milieu de la Juventus, champion du monde en 2006, n’aura donc passé qu’une semaine sur les terrains d’entraînement de l’OM.

Camoranesi ne comptait pas se contenter d’un rôle d’adjoint et souhaiterait poursuivre sa carrière d’entraîneur principal. Il avait amorcé sa reconversion en 2015 au Mexique, avec de brèves expériences là-bas et en Argentine. Il a ensuite officié, là aussi brièvement, en Slovénie, à Tabor Sežana (2020) puis à Maribor (2020-21).

AS Rome : Zaniolo à la Juve... pour récupérer Dybala ?

Le mercato italien pourrait s'emballer dans les prochains jours. Sky Sport Italia explique que la Juventus négocie avec l'AS Rome pour Nicolo Zaniolo. Un prêt de 10 M€ avec option d'achat à 40 M€ est sur la table. La Roma n'est pas très emballé à l'idée de lâcher son milieu offensif italien (23 ans), mais elle pourrait rebondir avec brio. Si elle lâche Zaniolo au prix évoqué, elle pourrait s'attaquer à Paulo Dybala. L'attaquant argentin (28 ans) est parti libre de la Juventus, au grand regret de la Vieille Dame. Il est annoncé depuis des mois à l'Inter Milan, mais ça coince sur son futur salaire. Si les négociations avec l'Inter s'enveniment, la Roma, vainqueur de la Ligue Europa Conférence, se tient prête à sauter sur l'occasion.

Mancini prolonge à l’AS Rome (officiel)

Titulaire indiscutable à l’AS Rome, le défenseur Gianluca Mancini a prolongé son contrat jusqu’en 2027. L’international italien (26 ans) avait été recruté pour 23 M€ à l’Atalanta Bergame à l’été 2020, après une première saison en prêt.

Brest prête Larsonneur à Valenciennes (officiel)

Comme attendu, Gautier Larsonneur quitte le Stade Brestois pour Valenciennes. Le gardien de 25 ans a prolongé son contrat d’une saison, soit jusqu’en juin 2024, avant de filer dans le Nord. Il était passé numéro 2 à Brest la saison dernière, après quatre exercices comme titulaire. Valenciennes s’est classé 16e de Ligue 2 en 2021-22.

Bayern : Lewandowski vers le Barça, Kane remplaçant idéal ?

Bientôt le dénouement pour Robert Lewandowski ? L'attaquant polonais (33 ans) ne s'en cache plus, il veut quitter le Bayern Munich pour un nouveau défi au FC Barcelone, à un an de la fin de son contrat. Le joueur est déjà d'accord avec les Blaugranas. Et d'après le journal L'Équipe, les négociations sont en bonne voie entre les deux clubs. Le Bayern est «disposé à ouvrir la porte» au 2e du Ballon d'Or 2021. À condition de récolter 50 M€. Un montant dont va s'approcher le Barça avec sa prochaine offre.

Pour oublier Lewandowski, le Bayern rêverait de Harry Kane, à en croire le magazine allemand Kicker. Mais l'attaquant star de Tottenham (28 ans) coûterait plus de 80 M€, alors que le Bayern risque déjà de dépenser une somme similaire pour sa défense avec Matthijs de Ligt (Juventus). Le réputé journaliste Fabrizio Romano, lui, est catégorique : il n'y a «aucune discussion» qui concerne Harry Kane, jugé «intouchable» à Tottenham, son club de toujours. Les Spurs aimeraient même prolonger son contrat, qui court jusqu'en 2024.

Gourna-Douath (Saint-Étienne) vers Salzbourg

Selon nos confrères de L'Équipe, l'AS Saint-Étienne a conclu un «accord de principe» avec Salzbourg pour la vente de Lucas Gourna-Douath. Malgré sa relégation en Ligue 2, le club stéphanois devrait récolter près de 15 M€ en cédant son milieu de 18 ans, international français U19. Salzbourg, qui a révélé Haaland, Mané ou encore Upamecano, est qualifié pour la prochaine Ligue des champions.

Embolo à Monaco, ça chauffe

La semaine dernière, RMC Sport faisait état d'une offre de 15 M€ de l'AS Monaco pour Breel Embolo. On ne sait pas ce qu'a répondu le Borussia Mönchengladbach. Mais à en croire Sky Sport Germany ce mardi, l'attaquant international suisse (25 ans) s'est mis d'accord avec l'ASM. Reste aux deux clubs à s'entendre. Embolo sort d'une saison à 11 buts et 4 passes décisives en 31 matches avec Gladbach.

Vidal quitte l’Inter Milan (officiel)

Comme attendu, Arturo Vidal ne prolonge pas à l’Inter Milan. Les Nerazzurri ont officialisé la nouvelle dans la nuit de lundi à mardi. Le milieu chilien de 35 ans, passé par le Barça, le Bayern et la Juventus, est annoncé depuis des jours à Flamengo, au Brésil.

Ospina avec R. Garcia en Arabie saoudite (officiel)

En fin de contrat à Naples où il était titulaire, David Ospina (33 ans) rebondit loin de l’Europe, à Al-Nassr, 3e du dernier championnat saoudien. Ancien de Nice et Arsenal, le gardien colombien aux 124 sélections sera entraîné par Rudi Garcia au club basé à Riyad.

Nani signe en Australie (officiel)

À 35 ans et après l’Espagne, la Turquie ou encore les Etats-Unis, Nani poursuit son tour du monde. L’ailier portugais, ancienne vedette de Manchester United, s’est engagé pour une saison avec le Melbourne Victory, en Australie. Il sortait de six mois discrets avec Venise, en Serie A (10 matches joués).

Semaine décisive pour le PSG

À part Vitinha, arrivé pour 40 M€ en provenance de Porto, le PSG patine pour ses renforts estivaux. Mais tout va s'accélérer «cette semaine», écrit le journal Le Parisien ce mardi. L'attaquant Gianluca Scamacca (Sassuolo) et le défenseur Milan Skriniar (Inter Milan) pourraient très vite poser leurs valises dans la capitale. Ou plutôt au Japon, où ils rejoindraient directement l'équipe en tournée estivale ce week-end. Pour l'Italien de 23 ans, tout est OK avec le joueur. L'accord à hauteur de 45 M€ (plus des bonus) avec Sassuolo serait imminent. Quant au Slovaque de 27 ans, même topo, mais le prix devrait plutôt atteindre les 65 M€.

Pour ce qui est du milieu portugais Renato Sanches, Lille espère en tirer plus de 10 M€ et ne facilite pas les choses avec Paris. Là aussi, le joueur est déjà d'accord sur les bases d'un contrat avec le PSG. Enfin, Le Parisien révèle que Hugo Ekitike a convenu d'un «accord de principe» avec le champion de France. Les discussions devraient là aussi s'accélérer avec Reims pour son avant-centre tricolore (20 ans). Reims et Ekitike ont plusieurs fois recalé le club anglais de Newcastle, qui offrait plus de 35 M€.

Les infos à retenir de la veille :

Pogba officiellement de retour à la Juventus

Après un interminable feuilleton, dont le suspense n'était plus depuis quelques jours, Paul Pogba est de retour à la Juventus. Le milieu français (29 ans) n’avait pas prolongé son contrat à Manchester United, qu’il avait rejoint en 2016 en provenance de la Juve pour plus de 100 M€. D’après la presse italienne, le champion du monde s’est engagé jusqu’en 2026 avec les Bianconeri.

À LIRE AUSSI - Paul Pogba de retour à la Juventus : vraie progression ou inattendue régression ? (abonnés)

L’AC Milan et l’AS Rome fondent sur Fékir

Un temps courtisé par le Barça et l’Atlético, Nabil Fekir semblait parti pour rester au Real Betis cet été. A moins que ? Le site Goal informe que l’AS Rome et l’AC Milan se sont renseignés auprès du Betis quant à la disponibilité de Fekir. Le club sévillan aurait donné un prix de 35 M€ pour son milieu offensif tricolore, qui fêtera ses 29 ans dans une semaine. La somme est jugée, pour l’heure, trop élevée par les deux clubs italiens.

À LIRE AUSSI - Pogba, Dembélé, Fékir... ce qu'il faut retenir des infos mercato ce lundi

Le Barça en passe de réaliser un gros coup double avec Raphinha et la prolongation de Dembélé

Coup double au Barça. Comme la presse catalane l’assurait ce samedi, Ousmane Dembélé va (enfin) prolonger son contrat, qui avait expiré le 30 juin dernier. Le journal L’Equipe le confirme ce lundi. L’ailier tricolore (25 ans) a été aperçu à l’aéroport de Barcelone et devrait participer au prochain entraînement. Sa prolongation jusqu’en 2024 n’empêchera pas la venue de Raphinha : le quotidien Sport assure qu’un accord total a été conclu entre le Barça et Leeds. Son transfert devrait atteindre les 55 M€ hors bonus. Ce ne serait plus qu’une «question de temps» avant que l’ancien Rennais (25 ans) soit officiellement barcelonais.

Et aussi…

Doucouré quitte Lens pour Crystal Palace (officiel)Belaili prolonge à Brest (officiel)Lille repousse une grosse offre pour OnanaPereira rejoint Fulham et quitte Manchester United…… qui souhaite toujours conserver Cristiano RonaldoSéville songe à un retour de ReguilonWilliams de Liverpool à Nottingham (officiel)De Zerbi quitte le Shakhtar (officiel)Le Bayern avance sur le dossier De Ligt

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Mercato : Ousmane Dembélé parti pour rester au Barça

Tous les voyants sont au vert pour une prolongation de l'international tricolore de 25 ans à Barcelone.

Mercato : en attendant Pogba, Di Maria signe pour une saison à la Juventus (officiel)

Après l'Argentine, le Portugal, l'Espagne, l'Angleterre et bien sûr la France, l'ex-Parisien débarque en Italie.

Mercato : Renato Sanches se rapprocherait du PSG

Renato Sanches en route pour le Paris Saint-Germain ? C'est ce qu'affirme Record . D'après le quotidien…

Le Figaro

Des crampons de footballeur à l'écharpe de maire, Damiano Tommasi bouscule les codes en Italie

Valentin Feuillette

PORTRAIT - Nommé à la surprise générale nouveau maire de Vérone, l'ancien footballeur Damiano Tommasi connaît une retraite sportive assez atypique. Retour sur le parcours de l'ex-milieu de l'AS Roma.

Dans un monde en constante mutation, où les combats sociaux prennent une place prépondérante, les sportifs sont accoutumés à utiliser leur capital sympathie populaire ainsi que leur plate-forme médiatique pour dénoncer des phénomènes croissants ou défendre des causes nécessaires, au point où certains sportifs se prennent au jeu et y gagnent une reconversion. C'est le cas de Damiano Tommasi, ancien footballeur et nouveau maire de Vérone.

Une belle carrière en Serie A

Né à Négrar, petite ville non loin de Vérone, Damiano Tommasi est un pur produit local formé à l’Hellas Vérone où il y débutera sa carrière professionnelle en 1993 aux côtés de Gianluca Pessotto et Filippo Inzaghi. Il y disputera 77 matches avec les Gialloblu en trois saisons de en Serie B, deuxième division italienne. Après une dernière saison magistrale à Vérone en 1996, où Tommasi se mue en milieu défensif beaucoup plus polyvalent, capable de dézoner et jouer l'attaque, il tape dans le radar de l'AS Rome.

À Rome, Tommasi explose et deviendra l'un des acteurs de l'ombre des multiples succès des Romains durant les années 2000. Le milieu italien reste dans la capitale jusqu'en 2006 - un total de dix saisons où il combine 21 buts, 20 passes décisives en 351 matches. Capitaine secondaire, le Véronais remporte le Scudetto et la Supercoppa en 2001 et joue la Ligue des champions ainsi que la Coupe de l'UEFA sous le maillot giallorosso à plusieurs reprises.

«En 2001, l'année du Scudetto avec la Roma, Capello l'a défini comme le joueur le plus important de l'équipe. Bien plus que Totti et Montella, ou Batistuta» a alors affirmé le journaliste Giuseppe De Bellis.

Après deux saisons remarquées à Levante en Liga, Damiano Tommasi conclut sa carrière par de brefs passages aux Queens Park Rangers puis en Chine. Durant les années 2010, il refoulera les pelouses italiennes en amateur, au sein des divisions d'honneur : d'abord avec le petit club de Sant'Anna d'Alfaedo, dans la région de Vénétie, puis au SP La Fiorita, équipe de la ville de Montegiardino au Saint-Marin.

25 sélections avec la Nazionale

Joueur rapide, puissant, travailleur et polyvalent, Tommasi excellait principalement pour casser le jeu de ses adversaires en coupant les lignes de passes. D'abord milieu défensif, il s'est petit à petit transformé en box-to-box, en raison de son endurance et de son style de jeu dur. Il possédait également une bonne technique et une vision de jeu remarquable, ce qui lui permettait de conserver le ballon et de lancer les attaques après avoir récupéré le ballon. Ces attributs lui ont permis de jouer de s'adapter à différents rôles au fil de sa carrière : mezzala ou box-to-box.

C'est ce côté couteau-suisse qu'appréciait Giovanni Trapattoni, sélectionneur de l'Italie entre 2000 et 2004. Lors de la Coupe du monde 2002, en Corée du Sud et au Japon, Damiano Tommasi faisait partie des invités surprises appelés en Nazionale, durant laquelle il a joué les quatre rencontres de l'Italie.

Au cours de sa carrière à l'international, la légende romaine est apparue sous le maillot de la Squadra Azzurra à 25 reprises. La première datant du 18 novembre 1998 lorsque Dino Zoff dirigeait la sélection (2-2 contre l'Espagne). Tommasi a également joué les Jeux olympiques d'Atlanta en 1996.

Le «social» déjà présent durant sa carrière

Membre du «Hall of Fame de l'AS Roma», il avait accepté, en 2004, de baisser son salaire à seulement 1 500 euros par mois à son retour d'une longue blessure au genou. Un geste en guise de remerciement pour la qualité des soins donnés et l'accompagnement quotidien dont a fait preuve le club durant sa rééducation.

Durant ses dix années passées à Rome, Damiano Tommasi est devenu l'un des joueurs favoris des tifosi, tant son impact dépassait le simple cadre footballistique. Son incroyable humanité et ses engagements sociaux, notamment auprès des détenus italiens et des conditions de vie dans les prisons, ont marqué les esprits dans la cité de Romulus et Rémus.

Une première reconversion à la Fédération

C'est en toute logique que l'ancien milieu de terrain a pris le chemin d'une reconversion dans le business et la politique. Troquer son maillot et ses crampons pour un costume cravate afin de monter au front social, et défendre ses combats.

En janvier 2010, avec son agent Andrea Pretti et son ami Werner Seeber, Tommasi créé une société en Chine appelée Tommasi Pretti Seeber Sports Culture & Exchange (TPS), visant à construire un pont fiable entre l'Europe et l'Asie dans le monde du football.

Le 9 mai 2011, il est devenu président de l'Association italienne des footballeurs (AIC), succédant au fondateur historique Sergio Campana qui était en poste depuis 43 ans. L'AIC a pour but de protéger, d'améliorer et de négocier les conditions, les droits et le statut de tous les acteurs professionnels du football italien par des conventions collectives. Un poste qu'il quitte en 2020 pour se consacrer à un tout nouvel objectif - loin des pelouses.

Exploit inattendu à la Mairie de Vérone

En octobre 2021, Damiano Tommasi annonce qu'il se présentera comme candidat du centre-gauche à la mairie de Vérone pour les élections de 2022 avec un programme essentiellement social axé sur la culture, le tourisme et la mobilité.

«En ce qui concerne la culture, le tourisme, la mobilité, les infrastructures. C'est une ville qui a encore un grand potentiel inexploité. Il devra développer toutes les opportunités qui s'offrent à lui. Et moi, avec mon équipe, je veux essayer de le faire» avait-il affirmé lors de sa campagne, en précisant l'importance de redonner une chance aux jeunes en offrant de nouvelles perspectives d'avenir à Vérone.

Avec une coalition marquée à gauche avec plusieurs partis italiens historiques (Parti Démocrate, Mouvement 5 Etoiles), il se qualifie pour le second tour avec 39.80% le 12 juin 2022.

Au second tour, les résultats officialisés ont donné Damiano Tommasi, gagnant avec 53,40% des suffrages devant Federico Sboarina, maire sortant et candidat du parti d'extrême droite Frères d'Italie (46,60%). Alors que la ville de Roméo et Juliette est historiquement étiquetée à droite voire extrême droite, c'est un véritable exploit politique qu'a réalisé Damiano Tommasi, qui plus est pour un jeune politicien de 48 ans sans expérience passée. «Je suis content parce que, au-delà du résultat, nous avons réussi à parler de politique sans forcément attaquer l'adversaire, sans dénigrer, sans insulter», a commenté l'ex-international, cité par l'agence de presse italienne Ansa. C'est la première fois depuis 15 ans que le centre-gauche va diriger Vérone, ville d'un peu plus de 250.000 habitants.

Mercato: «c'est l'heure, on se voit bientôt», Paul Pogba annonce son retour à la Juventus

C'était attendu et c'est presque officiel : le milieu français Paul Pogba s'est envolé direction Turin. Il va s'engager officiellement avec la Juventus ce week-end.

Foot : Pogba présent pour la reprise des joueurs de la Juventus

Le milieu international français Paul Pogba, de retour à la Juventus Turin qui doit officialiser prochainement…

Le Figaro

Tabac: les solutions pour arrêter et ne pas recommencer

Anne Prigent

NOS CONSEILS SANTÉ - Pour arrêter de fumer, il faut d'abord… essayer. Décider du meilleur chemin pour soi-même, des méthodes, de l'accompagnement par un professionnel de santé.

Votre entourage vous répète depuis longtemps que vous devriez arrêter de fumer mais vous ne vous sentez pas prêt ? Que cela ne vous empêche surtout pas d'essayer ! Aussi étonnant que cela puisse paraître, vos chances de réussite sont en effet équivalentes, voire plus élevées que celles de fumeurs ayant préparé leur sevrage tabagique… « Une étude britannique a suivi deux groupes de fumeurs, l'un ayant “préparé” l'arrêt et l'autre pas, traités par substituts nicotiniques. À terme, le taux d'arrêt a été plus élevé parmi les fumeurs qui n'avaient pas préparé leur tentative de sevrage. Cela indique qu'il existe des ressources insoupçonnées en chacun de nous », explique le Dr Jean Perriot, ­pneumologue addictologue et vice-président de ­l'Institut Rhône-Alpes de tabacologie.

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Cela suggère qu'il n'existe pas de bon ou de mauvais moment pour écraser sa dernière cigarette : chaque individu décidera librement du chemin à prendre, le plus adapté à ses besoins et à sa personnalité. Certains tableront sur l'allant collectif du « Moi(s) sans tabac » en novembre, d'autres préféreront attendre les bonnes résolutions du 1er janvier ou encore la tranquillité des vacances… À vous de choisir le moment. Mais évidemment, une fois que vous êtes prêts à sauter le pas, il faut accepter la contrainte. La plus importante est de ne plus toucher à aucune cigarette. En effet, réduire simplement sa consommation de ­tabac n'est plus recommandé par les tabacologues. « On sait aujourd'hui qu'en termes de risque pour la santé, la durée d'exposition au tabac est bien plus importante que la quantité fumée », martèle le Dr Ivan Berlin, responsable scientifique de la société francophone de tabacologie. Une analyse de la littérature scientifique, publiée dans le British Medical Journal en 2018, a en effet montré que les personnes fumant une seule cigarette par jour ont 25 à 30 % de risque de plus que les non-fumeurs de faire une attaque ­cérébrale. Et leur risque de faire une crise cardiaque est doublé ! Plus étonnant encore, le danger qui menace les fumeurs qui grillent une à trois cigarettes par jour, correspond à près de la moitié de celui couru par ceux qui en fument vingt.

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Les professionnels de santé à la rescousse

Arrêter complètement, certes, mais existe-t-il des méthodes plus efficaces que d'autres ? « Tout d'abord, il faut savoir que la rechute est habituelle. Il n'est pas rare de devoir passer par 4 ou 5 tentatives pour définitivement arrêter. La rechute n'est donc pas un échec. Cependant, il vaut mieux recommencer le plus vite possible après une rechute pour réduire au ­minimum sa durée d'exposition aux produits toxiques de la fumée de tabac (monoxyde de carbone, irritants, composés cancérigènes). Ne pas attendre dix ou quinze ans pour retenter un arrêt », explique le Dr Anne-Laurence Le Faou, présidente de la société francophone de tabacologie.

Pour mettre toutes les chances de votre côté, n'hésitez pas à faire appel à un professionnel de santé. Arrêter seul est toujours possible. Mais, avertit le Dr Jean Perriot, « moins de 5 % des fumeurs qui tentent un arrêt spontané pour la première fois sont abstinents un an plus tard ». L'accompagnement par un professionnel et la prescription de médicament multiplie par 4 à 6 le taux d'arrêt à un an, c'est considérable ! Médecins, ­infirmiers, sages-femmes, pharmaciens, dentistes, kinésithérapeutes… Tous ces professionnels peuvent conseiller l'arrêt et prescrire des médicaments. « Le spécialiste en tabacologie ou en addictologie apportera son concours pour les fumeurs pour qui l'arrêt est plus difficile : ceux en échecs répétés, avec des pathologies sévères, des maladies psychiatriques, etc. », précise le Dr Jean Perriot.

Substituts à la nicotine

Autre aide utile : les médicaments du sevrage. Les professionnels de santé peuvent en prescrire trois ­types. Deux seulement sont remboursées : les substituts nicotiniques et le varénicline. « La haute autorité de santé recommande les substituts nicotiniques en première intention. Pour être plus efficace, il est conseillé d'associer un patch et une forme orale. La ­varénicline (une molécule qui agit sur les récepteurs ­nicotiniques dans le cerveau) fait aussi bien que l'association de deux formes de substituts nicotiniques. Elle est prescrite en seconde intention », explique le Pr Henri-Jean Aubin, addictologue à l'hôpital Paul-Brousse à Villejuif. Le bupropion, un antidépresseur, a une efficacité comparable au patch mais sa tolérance est imparfaite et il n'est pas remboursé contrairement aux deux précédentes médications.

Qu'en est-il de la cigarette électronique ? Elle n'est pas considérée comme un moyen thérapeutique et ne peut pas être prescrite par les soignants. Quant aux méthodes comme l'acupuncture ou l'hypnose, malgré l'absence d'études démontrant leur efficacité, elles attirent de nombreux candidats à l'arrêt. Lorsqu'on opte pour ces méthodes alterna­tives, mieux vaut s'adresser, là encore, à des professionnels de santé.

Enfin, dans un proche avenir, un nouveau traitement sans effets indésirables pourrait venir s'ajouter aux outils de sevrage tabagique : l'incitation ou plutôt la récompense financière ! « Une revue de la littérature de 2020 l'a démontré : rétribuer les personnes qui ­arrêtent le tabac est particulièrement efficace. Nous allons bientôt publier une étude à ce sujet chez la femme enceinte fumeuse : les résultats sont très encourageants », révèle le Dr Ivan Berlin qui y voit une ­méthode très prometteuse.

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Une fois passé l'étape du sevrage tabagique, le plus difficile reste à faire : éviter la rechute. « Il faut notamment faire face aux moments de “craving”, ces temps très courts de une à deux minutes, ou le besoin de fumer est impérieux. Le professionnel de santé qui accom­pagne les abstinents les aidera à y faire face », affirme le Pr Henri-Jean Aubin. Le « craving » est un facteur majeur de rechute. Il peut être déclenché par la vue d'un fumeur, la prise d'une boisson alcoolisée ou d'un café, des situations d'attente, d'ennui, de tristesse, ou sans aucune cause apparente. « La colère, ce moment d'orage émotionnel, augmente très fortement l'envie de se soulager avec une cigarette », met en garde le Pr Aubin. Si l'arrêt du tabac peut être un long chemin, il revient à chacun de trouver ses ­« petits trucs », avec l'aide d'un professionnel de santé pour ne pas reprendre une cigarette dans les moments périlleux.

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Une nouvelle canicule arrive en France

À partir de mercredi, tout le pays sera touché par une vague de chaleur qui pourrait encore s’intensifier.

Un duo d’orques tueurs de requins blancs

RÉCIT - Le déclin des squales dans la région du Cap en Afrique du Sud semble lié à des attaques de mammifères marins.

Le «mégafeu» de Bordezac dans les Cévennes fixé, plus de 650 hectares détruits

Attisées par une forte chaleur et des rafales de vent, les flammes se sont emparées du massif dans le nord du Gard. Une cinquantaine de départs de feu ont été recensés en 48h par les centaines de pompiers déployés.

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Le Figaro

Les noms de policiers accompagnés de menaces de mort tagués sur un mur à Aulnay-sous-Bois

Le Figaro

«À qui le tour de se suicider ?» était-il écrit sur le mur de la cité des 3000, entre autres menaces, messages injurieux ou injonctions à «libérer Abdeslam».

Une bonne dizaine de policiers de la sûreté territoriale de Seine-Saint-Denis (93) ont eu la désagréable surprise de découvrir leurs noms inscrits sur un long pan de mur de la cité des 3000 d'Aulnay-sous-Bois. Les inscriptions ont été découvertes dimanche matin, et la police judiciaire du département a ouvert une enquête pour «menaces et outrages sur personnes dépositaires de l'autorité publique», selon Le Parisien qui cite le parquet de Bobigny.

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Vite effacés, les graffitis listaient une interminable série d'injures et de menaces à l'égard des forces de l'ordre : «C'est la guerre», «on va vous pendre !!», «on sait tous sur vous» (sic), «on va te violé sal pute»... à côté d'autres messages plus politiques, exigeant notamment la libération du terroriste Salah Abdeslam, ou encore de la Palestine. Un appel à incendier la mairie était également inscrit sur le mur d'immeuble. Mais surtout, les auteurs anonymes de ces graffitis ont listé sur le mur une dizaine de noms de policiers de la sûreté territoriale ou du commissariat d'Aulnay-sous-Bois. Le nom du directeur de la sûreté territoriale était également tagué. Certaines menaces sont d'ailleurs personnalisées, puisque des policiers ont vu leur nom accolé à des menaces de mort qui leur étaient réservées.

Les policiers enquêtaient sur des émeutes

La mairie d'Aulnay-sous-Bois livre une guerre sans merci aux délinquants de son territoire, par caméras de vidéosurveillance interposées : celles-ci sont souvent l'objet d'actes de vandalisme, et leur remplacement par du matériel neuf suscite l'animosité des réseaux de trafiquants. Au printemps, la mort d'un habitant de Sevran, tué par un policier lors d'un contrôle, avait été le prétexte à une série de violences urbaines, au cours desquelles des émeutiers ont notamment incendié un bus. C'est précisément la sûreté territoriale du 93 qui est en charge de l'enquête, et qui a interpellé une quarantaine de suspects depuis lors, détaille Le Parisien . Trois prévenus avaient été condamnés en avril, et quatre autres la semaine dernière.

Les inscriptions relevées dimanche ont suscité l'indignation dans les rangs des syndicats de police. La déléguée nationale Unité-SGP-FO Linda Kebbab a ainsi relayé les images des inscriptions sur Twitter, commentant : «Incitations au suicide, apologie du terrorisme, menaces de mort et viol… les noms des policiers esseulés dans la lutte contre le crime affichés à Aulnay-sous-Bois. Soutien aux collègues. Honte à ceux qui refusent l'anonymat patronymique sur les procédures accessibles aux suspects.»

Loiret : une policière grièvement blessée lors d'un refus d'obtempérer près de Montargis

Le conducteur du scooter, qui a pris la fuite après les faits, s'est rendu.

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Affaire Marie-Pascale Sidolle : trois ans après la mystérieuse disparition de l'aide soignante à Avignon, son ex-compagnon mis en examen

RÉCIT - Une avancée significative dans une enquête qui a longtemps piétiné. Placé en détention provisoire, le principal suspect clame son innocence.

Bordeaux : un candidat RN aux législatives passé à tabac

Pierre Le Camus, ainsi que son frère et l'un de ses amis ont été agressés dans la nuit de vendredi à samedi, par une bande de jeunes «antifas» selon l'ancien candidat, qui déplore «l'absence totale de réaction des politiques».

Le Figaro

IAD, nouveau poids lourd de l’immobilier

Jorge Carasso

EXCLUSIF - Le numéro un des mandataires vise 10 % des transactions en France d’ici à trois à quatre ans.

La pandémie, qui a généré un boom inédit des ventes de logements - 1,2 million de transactions en 2021 -, a aussi donné un coup de fouet aux entreprises de la Prop Tech, qui mêlent technologie et immobilier. Les restrictions sanitaires liées au Covid ont forcé les enseignes à travailler davantage à distance. Et les réseaux de mandataires, qui fonctionnent sans agences mais avec des milliers de conseillers indépendants partout sur le territoire, en ont largement tiré profit.

Preuve en est, l’essor de la licorne française IAD, valorisée il y a un an 1,2 milliard d’euros. Le groupe a vu son chiffre d’affaires de l’exercice 2021-2022, clos fin juin, bondir de 30 % sur un an, à 526 millions d’euros. Lors de l’exercice précédent déjà, du fait de l’énorme reprise des ventes qui avait suivi le premier confinement en 2020, le volant d’affaires avait crû de 40 %. Avec 63.000 ventes l’année dernière, soit 6 % de parts de marché, «nous sommes désormais le numéro un de la transaction en France», fait valoir Clément Delpirou, président d’IAD, devant, selon lui, des enseignes bien connues comme Century 21 ou Orpi. Le marché immobilier, constitué de myriades d’agences ou de petits indépendants non franchisés, étant très fragmenté.

À lire aussiLa hausse des taux d’intérêt refroidit le marché de l’immobilier

Les nuages qui s’amoncellent sur le marché immobilier, avec un accès au crédit plus difficile, et l’attentisme des acheteurs, n’ébranlent pas la confiance dans le modèle. «Le potentiel de développement est gigantesque. Et le groupe est en bonne voie pour atteindre l’objectif de 10 % de parts de marché d’ici trois à quatre ans en France», estime le patron d’IAD.

Mais les ambitions du réseau ne s’arrêtent pas aux frontières nationales. Il a commencé par s’étendre en 2015 au Portugal, où il revendique une place au pied du podium des plus gros réseaux. IAD s’est aussi implanté au Mexique, en Italie et en Allemagne, et veut se développer encore davantage. «Notre ambition est claire: devenir le leader mondial de la transaction immobilière», avance Clément Delpirou. Pour appuyer son expansion, IAD a levé 300 millions d’euros en février 2021, auprès du fond américain Insight Partners.

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Ces dernières années, les réseaux de mandataires immobiliers, tels IAD, Safti, Capifrance, ou Propriétés-privées - on en compte une centaine -, n’ont cessé de prendre des parts de marché aux agences traditionnelles et aux ventes entre particuliers. Ces réseaux nés dans les années 2000, qui ne pesaient presque rien il y a dix ans, représentent aujourd’hui plus d’une vente «intermédiée» sur cinq. Dans le sillage d’une année immobilière hors norme, le chiffre d’affaires du secteur a lui même bondi de 35 % en un an. Le groupe Propriétés-privées, numéro trois français, a quasiment doublé de taille entre 2020 et 2021, en passant de 44 millions d’euros de chiffre d’affaires à 95 millions.

Envol des recrutements

La clé de leur croissance folle? Tout d’abord, ils facturent à leurs clients des honoraires souvent un peu moins élevés que les agences classiques. Surtout, ils s’appuient sur un meilleur maillage du territoire. Ces réseaux ont débuté en périphérie des villes, là où les agences étaient peu présentes. Ces enseignes revendiquent aussi une plus forte motivation chez leurs conseillers. «Les frais fixes sont moindres, ce qui permet à ces réseaux de souvent mieux rémunérer les conseillers», souligne Géraud Delvolvé, délégué général du syndicat professionnel Unis. D’où une plus grande réactivité. «Quand un conseiller est son propre patron, il n’a pas de problème à décrocher son téléphone à 21 heures le vendredi pour organiser une visite le samedi», appuie Clément Delpirou.

Ces réseaux ont aussi beaucoup recruté ces dernières années. On compte 45.000 mandataires en France (+ 15 % en 2021), selon la Maison des mandataires. «Travailler où on veut comme on veut est une promesse qui a résonné très fort ces deux dernières années», rappelle Clément Delpirou. L’immobilier est traditionnellement un métier de reconversion. Les mandataires ne dérogent pas à la règle.

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Le Figaro

Comment randonner avec son chien ?

Le Figaro

Votre animal de compagnie aime se promener et vous avez décidé de l'emmener en randonnée. Où puis-je l'emmener ? Quel matériel choisir ? Quelle distance peut parcourir un chien ? Quelle race de chien choisir pour faire de la randonnée ? Nos réponses.

Un peu d'entraînement, le bon matériel et un itinéraire bien préparé sont les clés du succès pour randonner avec votre chien. Découvrez tous nos conseils.

Comment randonner avec son chien ?

Entraînez votre chien

Un chien, comme un être humain, aura du mal à faire une longue randonnée s'il n'a pas été préalablement entraîné. Plusieurs mois avant l'échéance, commencez à allonger les promenades.

Choisissez bien votre parcours

Toute randonnée jugée difficile par un humain ne peut pas être suivie par un chien. Évitez tous les obstacles ou passages difficiles, comme des ponts suspendus, des zones à escalader, des montées trop raides etc.

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Surveillez ses pattes

Les coussinets des chiens peuvent s'abîmer au contact des surfaces trouvées dans la nature et sont sensibles à la chaleur. Pour éviter coupures ou blessures, vous pouvez lui enfiler des « chaussures » ou « bottines » pour chiens, des petites bottes adaptées à l'animal qui vont lui permettre de protéger ses pattes.

Une deuxième solution consiste à enduire les coussinets de pommade (cire spécialisée), qui prévient les brûlures. Des produits qui « tannent » les coussinets du chien existent aussi et nécessitent de commencer le traitement plusieurs semaines avant la randonnée. N'hésitez pas à hydrater les coussinets du chien avec du beurre de karité.

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Gardez votre chien en laisse

Tout le monde n'aime pas les chiens. Au cours de votre randonnée, vous pouvez rencontrer des promeneurs qui pourront avoir peur de votre animal. Sans compter que votre chien peut avoir une réaction inattendue ou inappropriée dans ce contexte nouveau pour lui. Mieux vaut donc garder votre animal en laisse, car vous êtes responsable des actes de votre chien. Cela évitera également qu'il s'approche trop d'un troupeau, au risque d'être attaqué par les bêtes ou le chien de berger.

En période de chasse, notamment en forêt, il peut également être confondu avec du gibier.

Enfin, votre chien peut nuire à la biodiversité, en allant gratter un terrier par exemple ou en poursuivant de petits animaux.

Protégez-les de la chaleur et du soleil

Les chiens sont souvent sensibles à la chaleur et ont besoin d'être rafraîchis, surtout en montagne où le soleil tape fort. Offrez-lui très régulièrement à boire de petites quantités et arrosez-le pour éviter les coups de chaud. Si votre chien fait partie des races aimant l'eau, n'hésitez pas à choisir un parcours pouvant lui offrir des moments de baignade.

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Quel matériel prévoir pour randonner avec mon chien ?

  • Un sac de bât pour le chien. Il s'agit d'un sac conçu spécialement pour votre animal et qui lui permet de transporter du matériel. Un chien est capable de porter 10% de son poids, mais pas plus. Vous pouvez glisser dans son sac croquettes et gamelle mais pas l'eau, car le poids serait trop important.
  • A défaut d'un sac de bât, un harnais de cani-rando ou de randonnée, adapté pour les trajets longs.
  • Une gamelle et de la nourriture
  • Une trousse de secours pour soigner les coussinets ou les piqures d'insectes
  • Une laisse ou une longe
  • Un collier avec une médaille, pour faciliter son identification
  • Certains randonneurs recommandent aussi de prendre avec soi un tapis (ou une simple serviette légère) pour que le chien s'approprie cet espace et s'y repose.

Quelle distance peut parcourir un chien ?

Évidemment, tout dépend de sa taille, de son âge et sa condition physique. Il est donc difficile d'évaluer la distance que peut parcourir un chien. Toutefois, il est admis qu'un chien en bonne santé et de taille moyenne peut marcher 10 km et peut aller jusqu'à 20 et 25 km s'il est en bonne forme.

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Quelle race de chien choisir pour randonner ?

Les chiens de chasse, qui par nature aiment courir, sont les plus susceptibles d'aimer la randonnée. Optez pour un Épagneul breton, un Setter anglais, un Braque slovaque, un Braque de Weimar, un Beagle ou un Boxer. En revanche, les races qui sont sujettes à une respiration difficile en raison de la forme de leur museau n'aimeront pas du tout l'exercice. Il s'agit des Bulldogs, des carlins, des Pékinois, des Boston terriers. Les chiens de berger sont également très endurants.

Quel âge un chien doit-il avoir pour randonner ?

Un chiot de quelques mois ne pourra pas vous suivre. Si votre chien a moins d'un an, il est inutile de l'emmener en randonnée. De même, s'il a plus de 10 ans, l'effort sera trop important pour lui.

Où randonner en montagne avec son chien ?

parcs nationaux ou les réserves naturelles

Suivant le lieu, les chiens peuvent être soit interdits, soit admis en laisse, soit autorisés. Pour préserver la faune et la flore, les parcs nationaux ou les réserves naturelles interdisent ou restreignent l'accès aux chiens. Si vous emmenez tout de même votre animal sur des sentiers interdits, vous commettez une infraction. Vous risquez une amende de 350 euros.

À noter : les parcs régionaux sont généralement plus souples sur leur réglementation.

Mieux vaut consulter les sites internet du lieu que vous souhaitez arpenter pour vous renseigner. Certains sites recensent les interdictions.

Notez aussi que certaines gîtes ou refuges n'acceptent pas les animaux.

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Dans les Alpes

Chamonix

Privilégiez le fond de la vallée, le long de l'Arve, ainsi que les randonnées sur les petits balcons nord et sud, d'un niveau facile. Les réserves naturelles sont interdites aux chiens.

Queyras

Les chiens sont généralement tolérés, à condition qu'ils soient tenus en laisse. Attention toutefois aux nombreux troupeaux.

Belledonne

Belledonne n'étant ni un parc national, ni un parc régional, les chiens sont autorisés.

Chartreuse

La Chartreuse est un parc régional qui autorise la présence des chiens mais elle est interdite dans la réserve naturelle des Hauts de Chartreuse ainsi que dans l'espace sensible du Col du Coq.

Écrins

Les chiens sont interdits dans le cœur du parc national des Écrins.

Vercors

Les chiens sont autorisés dans le parc, mais strictement interdits dans la réserve naturelle, qui s'étend de Corrençon-en-Vercors à Châtillon-en-Diois au Sud.

Vanoise

Les chiens sont strictement interdits dans le cœur du parc mais autorisés autour.

Bauges

Les chiens sont autorisés à l'exception de la réserve nationale des Bauges.

Mercantour

Dans le cœur du parc, les chiens sont interdits même en laisse ou portés sur soi. Des dérogations sont prévues pour les chiens de troupeaux, des chiens guides ou les chiens des résidents.

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Dans les Pyrénées

Dans le cœur du Parc national des Pyrénées, les chiens sont interdits même tenus en laisse, à l'exception des chiens guides, chiens de troupeau ou chiens de recherche de victimes. Certaines routes et sentiers sont toutefois autorisés.

À noter : hors du Parc national, de nombreuses communes ont pris des arrêtés municipaux obligeant à tenir les chiens en laisse sur les estives.

Comment transporter un chien en randonnée ?

Malgré tous vos efforts pour préparer votre chien, votre animal refuse de marcher au beau milieu de l'itinéraire. Ou pire, il s'est blessé. Que faire ? Il vaut mieux avoir prévu un équipement pour transporter votre chien.

Des harnais spécialisés sont proposés par certains fabricants. Ces harnais de portage permettent de soulever le chien, et parfois de les porter dans son dos.

Il existe aussi des sacs à dos spéciaux, destinés aux chiots, aux chiens de petite taille ou aux chiens fatigués ou malades, s'ils ne sont pas trop lourds.

Croisière : les animaux sont-ils acceptés ?

Il est tentant de faire profiter son animal de compagnie d'un beau voyage en croisière. Mais que dit la loi à ce sujet ?

L'Humanité

Uber Files. « Nous exigeons des protections pour les salariés victimes de l’ubérisation »

Entretien

Pour Philippe Martinez, les dessous de l’affaire mise au jour par les « Uber Files » sont l’affirmation mensongère selon laquelle les garanties collectives seraient un frein à l’activité économique et à l’emploi. Entretien

Rosa Moussaoui

Que vous inspirent les révélations des « Uber Files » sur le rôle d’Emmanuel Macron pour ouvrir la voie en France à cette plateforme ?

Si ce n’était pas si grave, cela pourrait prêter à rire : voilà qui montre que le politique peut avoir du poids sur les questions économiques et sociales quand il le décide. Problème : la démonstration est faite que lorsque Macron s’engage, c’est toujours en faveur des grands groupes, jamais en faveur des salariés. Ce scandale commande de la transparence. De la part de Macron, de son prédécesseur à l’Élysée et de tous ses collègues du gouvernement de l’époque, qui prétendent aujourd’hui n’avoir été au courant de rien. Quand on favorise l’implantation d’une entreprise, et pas n’importe laquelle, en France, en l’accompagnant de dérogations, voire de la casse d’une partie du Code du travail, ça mérite des explications.

Uber files. La Nupes exige une enquête

Quels rôles ont joué Uber et d’autres plateformes dans l’entreprise récente de détricotage du Code du travail, des garanties collectives des salariés ?

Uber a inventé le refus de reconnaître le lien de subordination d’un salarié vis-à-vis de son employeur, ce qui permet de casser toute notion d’accord collectif, de convention collective. Cela s’est traduit, on le savait, par la remise en cause du droit à la santé, du droit à la formation pour les salariés.

Ce niveau de collusion entre décideurs politiques et intérêts privés se limite-t-il à Uber ?

Nous pensons que non. Le lobbying des grands groupes sur des ministres, sur certains députés est un secret de Polichinelle. Des conseillers juridiques des entreprises rédigent pour des députés des amendements clés en main pour que les lois soient faites en leur faveur. Nous dénonçons ces pratiques depuis longtemps. Quand on les prend la main dans le sac comme aujourd’hui, c’est la démonstration que cela se fait à grande échelle.

Selon vous, quelles suites doivent être données à cette affaire ?

Nous allons réagir, interpeller sur le terrain syndical. Il faut une enquête parlementaire. Les présidents de la République en activité sont intouchables, paraît-il. Cela dit, cette affaire mérite que le président en exercice, ex-ministre de l’Économie (de 2014 à 2016 – NDLR), donne des explications de son propre chef. Et que soient auditionnés les ministres qui ont côtoyé Emmanuel Macron au gouvernement, voire, pourquoi pas, François Hollande, pour que toute la lumière soit faite. Je suis assez surpris qu’un ministre seul puisse berner l’ensemble d’un gouvernement, le premier ministre et le président de la République.

Scandale. Macron, le meilleur agent d’Uber

Ces révélations surviennent dans un contexte social hautement inflammable. Peuvent-elles contribuer à attiser l’exaspération ?

Oui, bien sûr. Le plus préoccupant, c’est que ce type d’affaire jette le discrédit sur l’action politique. Ce genre de magouille, il n’y a pas d’autre mot, suscite chez les citoyens de la colère et de la défiance. D’un point de vue syndical, nous devons tout faire pour que cette colère sociale trouve son expression dans des mobilisations ouvrant la voie à des garanties collectives pour tous. On nous répète que ces garanties seraient un frein à l’activité économique, c’est faux. Nous exigeons des protections pour tous ceux qui sont victimes de l’ubérisation des relations sociales et de l’économie. Je pense aux livreurs à vélo qui ont gagné des avancées, et à d’autres professions qui se trouvent dans la même situation. Nous voulons conforter, avec ces travailleurs, l’idée selon laquelle des mobilisations sont nécessaires pour obtenir des droits, quelle que soit la nature de l’emploi concerné.

Ubérisation du travailuberphilippe martinezEmmanuel Macron
Le Figaro

Délinquance : le classement des stations balnéaires les plus touchées

Marti Blancho

EXCLUSIF - En bord de mer, la haute saison touristique correspond aussi à celle des vols en tout genre. Grâce aux derniers chiffres de la délinquance, Le Figaro a identifié les communes côtières où il faudra redoubler de vigilance.

Affaires volées sur la plage, montre de valeur arrachée ou pire, voiture dépouillée voire complètement volatilisée. En vacances, la petite délinquance ne faiblit pas. Elle augmente même dans les communes de bord de mer, où l'été est la haute saison pour les larcins en tout genre. Alors pour identifier les stations balnéaires où redoubler de vigilance, Le Figaro a classé une centaine de communes côtières touristiques selon le taux de vols contre les personnes ou ciblant des véhicules.

Nous avons analysé les chiffres de la délinquance pour l'ensemble des communes balnéaires de moins de 100.000 habitants classées comme stations touristiques et avec au moins 150 chambres d'hôtels trois étoiles ou plus. De quoi dresser un classement des lieux les plus touchés par les petits délits et où il faudra faire particulièrement attention.

Dans les données de délinquance du ministère de l'Intérieur, le nombre de vols, rapporté à la population municipale, ne prend pas en compte l'explosion estivale de la population et des visiteurs en bord de mer. Afin de corriger du mieux possible ce biais, nous ne retenons que les stations balnéaires connues avec une importante offre hôtelière ; toutes voient leur fréquentation bondir en été. À défaut de données plus fines, les chiffres disponibles sont un bon indicateur de la petite délinquance sur ces communes littorales.

Le golfe de Saint-Tropez très touché

Saint-Tropez n'attire pas que la jet-set. Le plus connu des villages de pêcheurs, aujourd'hui remplacés par les yachts et les hélicoptères, appâte aussi les voleurs. Et au vu des chiffres de la petite délinquance, les risques d'en être la cible y sont bien plus hauts que dans la majorité des communes analysées.

Avec 74 vols sans violence et 16 vols relatifs aux véhicules pour 1000 habitants en 2021, Saint-Tropez est la station balnéaire la plus touchée par la petite délinquance. Ces indicateurs sont cinq et deux fois et demi supérieurs à la moyenne des communes de notre classement.

«Un phénomène saisonnier»

Des chiffres élevés à mettre en regard de la forte fréquentation de la ville en été. Saint-Tropez, habitée à l'année par quelque 3800 personnes voit sa population multipliée par huit sur la saison, d'après la préfecture du Var, entraînant ainsi une forte hausse des délits. «Il s'agit clairement d'un phénomène saisonnier dû à une explosion touristique qui ne va pas faiblir cet été», assure la préfecture.

«En effet, la ville est surclassée entre 20.000 et 40.000 habitants », explique la municipalité. Combattre les larcins n'en demeure pas moins «une priorité pourMadame la maire». La Ville assure avoir consacré «plus de 5,3 millions d'euros à la sécurité de ses habitants comme des visiteurs» sur la période 2021-2022.

La situation ne se cantonne pas à Saint-Tropez. Elle se propage dans le golfe du même nom. Gassin, commune limitrophe, affiche le plus grand nombre de vols de véhicules ; avec Grimaud elle fait partie des dix stations balnéaires les plus affectées par les vols de véhicules et contre les personnes.

Pourtour méditerranéen

Au-delà du golfe de Saint-Tropez, les larcins frappent toute la côte méditerranéenne : 15 des 20 stations balnéaires avec les plus forts taux de vols se baignent dans la grande bleue. Les Français semblent l'avoir compris. «La Méditerranée pâtit d'une mauvaise image en matière de sécurité : seuls 30 % des Français la qualifient de sûre», conclut la dernière édition du baromètre Fiducial de la sécurité après une enquête réalisée par Odoxa.

En parallèle, la période estivale correspond voit un renforcement des moyens mis en place par les forces de l'ordre, notamment à travers une augmentation saisonnière des effectifs. «Sur le secteur du golfe de Saint-Tropez, on va avoir plus d'officiers de police judiciaire, de gendarmes mobiles et un renfort de la part de militaires de la réserve opérationnelle. En tout, une trentaine au moins en début d'été, puis une soixantaine», affirme la préfecture du Var.

Attention aux vols à Hossegor

À l'ouest, sur la façade atlantique, la petite délinquance se concentre surtout au sud de la côte. Hossegor est la plus touchée du littoral océanique et se hisse même en deuxième place du classement. La commune des Landes, plébiscitée par les surfeurs et amateurs de belles vagues, affiche même le plus fort taux de vols sans violence sur les personnes : 76 pour 1000 habitants en 2021.

Des chiffres que la forte fréquentation estivale fait grimper, à l'instar de Saint-Tropez. La côte landaise séduit de plus en plus les visiteurs. Le département des Landes a compté plus de 23 millions de nuitées touristiques, dont les trois quarts sur le littoral. Même son de cloche au Pays basque. À titre d'exemple, Biarritz a multiplié sa population par cinq l'été dernier et vu passer trois millions de visiteurs, d'après les estimations de l'agence d'attractivité et de développement touristiques Béarn Pays basque. Une augmentation qui entraîne logiquement celle de la petite délinquance.

À Hossegor, les autorités locales semblent avoir pris la mesure du problème. Le «groupe local de traitement de la délinquance» mis en place en 2021 est reconduit cette année. Il s'agit avant tout de renforcer la présence des forces de l'ordre et d'instaurer un partenariat entre la mairie, la police municipale, la sous-préfecture et le parquet de Dax ainsi que la gendarmerie.

La Bretagne assez épargnée

Mis à part la Nouvelle-Aquitaine, les communes côtières des autres régions du littoral atlantique sont globalement moins fréquentées que leurs homologues du sud-est et sud-ouest et donc moins touchées par les vols. Seul dénote Deauville, septième commune du classement avec le plus de vols.

Néanmoins, la Normandie est relativement épargnée par les petits délits. Idem dans les Pays de la Loire et Hauts-de-France. Mais ces régions sont aussi moins fournies en stations balnéaires que leurs consœurs du sud. La Bretagne peut quant à elle se targuer d'avoir neuf de ses 16 communes touristiques côtières classées parmi les 20 les moins touchées du classement.

Afin de réduire les risques face aux vols de et dans le véhicule, les autorités rappellent de ne pas laisser les clefs sur le contact lors d'un arrêt-minute, veiller à la bonne fermeture des portières, éviter de laisser des objets de valeur dans la voiture, même cachés, et préférer un parking sécurisé quand on en a le choix. Des conseils qui peuvent paraître évidents mais que les vacanciers oublient souvent dans la torpeur de l'été.

Méthodologie détaillée

Pour ce classement, nous avons choisi l'ensemble des communes de moins de 100.000 habitants considérées comme « station de tourisme »et situées sur le littoral. Parmi celles-ci, nous ne gardons que les plus populaires, soit celles proposant plus de 150 chambres d'hôtel trois étoiles ou plus, ou plus de 500 lits en résidence touristique et de chambres d'hôtel trois étoiles ou plus.

Au total, 117 communes sont classées selon les chiffres de la petite délinquance, c'est-à-dire les vols sans violence contre les personnes, les vols dans les véhicules, les vols d'accessoires de véhicules et les vols de véhicules. Les données sont transmises par le ministère de l'Intérieur, qui calcule un taux pour 1000 habitants pour chacune des catégories.

Enfin, nous classons les communes en calculant une moyenne pondérée de la façon suivante : coefficient quatre pour les vols de véhicules, trois pour les vols contre les personnes et dans les véhicules et deux pour les vols d'accessoires de véhicules.

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Le Figaro

«L'imposture “Mélenchon premier ministre” est terminée», estime Franck Riester

Claire Conruyt

Au lendemain du rejet de la motion de censure déposée par les députés de la Nupes, le ministre des Relations avec le Parlement pointe leur «unité de façade».

Il n'a rien de surprenant mais le rejet de la motion de censure, déposée par les députés de l'intergroupe de la Nupes, donne l'occasion à la macronie de renvoyer Jean-Luc Mélenchon dans les cordes. Franck Riester ne s'en est certainement pas privé.

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«Je retiens que l'imposture “Mélenchon premier ministre” est définitivement terminée», a déclaré le ministre des Relations avec le Parlement dans les colonnes du Parisien . «C'est la fin de cette intox, de cette escroquerie médiatique qui laissait penser que la France insoumise avait gagné l'élection.» À travers cette motion de censure, estime-t-il, «les députés LFI ont démontré leur minorité absolue et leur isolement».

Sur France 2, ce matin, Franck Riester a de nouveau déploré le «cirque» et le «discours de pantalonnade» de La France insoumise. Tout en ajoutant : «Finalement, c'est l'arroseur arrosé puisque qui sort renforcée de cette séquence ? La première ministre qui s'est montrée solide et déterminée.» Franck Riester a ciblé l'«unité de façade» de la Nupes en faisant remarquer que certains députés socialistes avaient manqué à l'appel du vote de la motion de censure, hier. Il a notamment cité Valérie Rabault, vice-présidente de l'Assemblée.

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L'élue de la capitale, Douchka Markovic, propose un nettoyage plus tardif de la voie publique et «le bouchage des trous» pour faire fuir les nuisibles.

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Sur le plateau du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, le porte-parole a fait valoir la nouvelle culture du «compromis» promise par Élisabeth Borne.

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N'ayant pas obtenu le soutien de LR et du RN pour renverser le gouvernement, la Nupes se revendique comme la seule opposition crédible.

Le Figaro

Petit garçon étouffé par une saucisse : Herta finalement relaxé

Le tribunal correctionnel de Dax a justifié sa décision par l'«absence de constatation matérielle» au moment des faits, en août 2014 dans un camping des Landes.

Huit ans après la mort d'un petit garçon étouffé avec un bout de saucisse Knacki, le tribunal correctionnel de Dax a relaxé lundi la société Herta. Les juges ont ainsi suivi les réquisitions du parquet.

En l'«absence d'enquête pénale» au moment du drame, et donc de l'«absence de constatation matérielle» et d'«autopsie», «aucun élément constitutif de l'homicide involontaire ne peut être caractérisé», a justifié le tribunal dans ses motivations lues à l'audience. «Aucun manquement à une règle de sécurité ni faute d'imprudence», «ni lien de causalité» avec la mort du petit Lilian «ne peut donc être reproché à la société», a poursuivi le tribunal.

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Le groupe Herta était poursuivi pour «homicide involontaire par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence», des faits contestés. La société a toujours réfuté la dangerosité de ses knacks, tout en faisant valoir que subsistait un doute sur la marque de saucisse ingéré ce jour-là par le petit Lilian. L'avocat de la société n'a pas souhaité réagir.

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Une relaxe fondée plus «sur la forme» que sur le fond

Le groupe était attaqué par Florence et Vincent Lerbey après la mort par étouffement de leur fils, Lilian, lors de leurs vacances d'été il y a 8 ans. Leur fils de 2 ans et 11 mois est mort en août 2014 dans un camping de la côte landaise, où la famille bordelaise séjournait. Ce jour-là, au retour de la plage avec un couple d'amis et leurs enfants, la maman prépare le repas pour les petits. Au menu, haricots verts et saucisses Knacki qu'elle coupe en fines rondelles.

Après quelques bouchées, Lilian se prend la gorge entre les mains, il s'étouffe. La mère de famille alerte aussitôt son mari et son amie, infirmière anesthésiste. Celle-ci essaie d'enlever le morceau de la gorge du petit, de le faire tousser, pratique la manœuvre de Heimlich et lui tape dans le dos en le maintenant à plat ventre sur ses genoux pendant que la maman appelle le 15. Le papa le prend aussi par les pieds, la tête en bas. Rien n'y fait. C'est l'arrêt cardiaque. Le morceau de saucisse finit par être ôté par l'infirmière grâce à une pince spéciale, à l'arrivée des pompiers.

Contacté par l'AFP, Me Philippe Courtois, l'avocat des parents du garçonnet, Florence et Vincent Lerbey absents au délibéré, a regretté une relaxe fondée plus «sur la forme» que sur le fond. «Le tribunal n'a pas pu se prononcer sur l'absence d'informations données au consommateur sur les risques d'étouffement des jeunes enfants», a-t-il déploré.

Ne pas «confondre le juridique et l'émotionnel»

À l’issue de la première audience en janvier 2021 au tribunal correctionnel de Dax, le parquet avait requis la relaxe pour Herta, estimant qu'il ne fallait pas «confondre le juridique et l'émotionnel». Mais le tribunal avait ordonné une expertise pour mesurer le caractère spongieux et collant des Knacki ou leur gonflement au contact de la salive des enfants. Selon l'expertise consultée par l'AFP, «un ensemble d'impossibilités techniques» empêchent de conclure à une éventuelle dangerosité ou, à l'inverse, de l'écarter.

Pour l'avocat, «le tribunal justifie sa relaxe non par l'absence de preuve de la dangerosité du produit mais par la non-réalisation d'une enquête préliminaire». Les parents de Lilian qui avaient porté plainte en 2017 contre Herta pour éviter que le drame ne se reproduise, ont vu leur demande d'un euro symbolique rejetée.

Des cas d'étouffements ont déjà touché quelques autres enfants. En 2018, la Cour d'appel de Paris a notamment reconnu Herta responsable du handicap d'une fillette de 3 ans qui avait frôlé la mort avec une «Knacki Ball» six ans plus tôt, et indemnisé les parents, estimant que l'emballage ne prévenait pas suffisamment du danger potentiel.

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Loiret : une policière grièvement blessée lors d'un refus d'obtempérer près de Montargis

Le conducteur du scooter, qui a pris la fuite après les faits, s'est rendu.

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Affaire Marie-Pascale Sidolle : trois ans après la mystérieuse disparition de l'aide soignante à Avignon, son ex-compagnon mis en examen

RÉCIT - Une avancée significative dans une enquête qui a longtemps piétiné. Placé en détention provisoire, le principal suspect clame son innocence.

Bordeaux : un candidat RN aux législatives passé à tabac

Pierre Le Camus, ainsi que son frère et l'un de ses amis ont été agressés dans la nuit de vendredi à samedi, par une bande de jeunes «antifas» selon l'ancien candidat, qui déplore «l'absence totale de réaction des politiques».

Le Figaro

Renault enregistre une baisse des ventes de 16,5% au premier semestre

La pénurie de composants électriques due aux confinements successifs en Asie est une raison de la baisse des ventes automobiles.

Renault a vu ses ventes mondiales (hors Russie) reculer de 16,5% au premier semestre, avec 716.720 véhicules écoulés, a indiqué le constructeur mardi. En Europe, sur un marché fortement perturbé par les pénuries de composants électroniques, sa part de marché a reculé légèrement à 6,4% (-0,6 point sur un an).

Les ventes aux particuliers, plus rentables, ont progressé de 13 points sur un an pour atteindre 53% des volumes.

Pour l'ensemble du groupe Renault, les ventes mondiales (hors Russie) ont reculé de 12% à périmètre équivalent lors du premier semestre 2022, avec un million de véhicules écoulés, contre 1,136 million au premier semestre 2021.

Viser une gamme 100% électrique en 2030

Les voitures hybrides et électriques représentent désormais 36% des ventes de voitures particulières de la marque en Europe, contre 26% au premier semestre 2021. Renault vise une gamme 100% électrique en 2030.

«Les marchés électrifiés sont en plein essor en Europe et Renault est bien placé pour répondre à cette nouvelle demande client avec des produits adaptés», a indiqué Fabrice Cambolive, directeur général délégué de la marque Renault. «Au second semestre, nous allons accélérer l'électrification de notre gamme avec les lancements de la toute Nouvelle Megane E-Tech électrique, du Kangoo E-Tech électrique et de Nouvel Austral», a-t-il ajouté.

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Bruno Le Maire propose au Parlement de créer une «task force» pour réduire la dépense publique

À la rentrée, le ministre souhaite organiser «des assises des finances publiques», réunissant parlementaires et exécutif, afin de «redéfinir les grands choix de politiques publiques françaises».

Le député insoumis Éric Coquerel annonce une mission d'information sur les cabinets de conseil

Elle «permettra peut-être de nous interroger sur les questions du rapport qualité-prix de ces cabinets de conseil, leur nécessité, leur rôle», a déclaré le nouveau président de la Commission des finances de l'Assemblée.

Carburant, chèque alimentaire, loyers... Ce que propose le gouvernement pour le pouvoir d'achat

L'exécutif a dévoilé, à l'issue d'un conseil des ministres, une série de mesures pour soutenir les ménages frappés par l'inflation. Le Figaro fait le point.

Le Figaro

Les requins se rapprochent-ils des côtes ?

Jeanne Sénéchal

DÉCRYPTAGE - Alors que deux femmes sont mortes en Égypte à la suite d'une attaque de requins, le changement de comportement des squales se pose. Qu'en pensent les spécialistes ?

Le requin reste encore une énigme pour l'homme. Dimanche dernier, le gouvernement égyptien a annoncé la mort de deux vacancières alors qu'elles se baignaient en mer rouge. L'une des attaques a été filmée et publiée sur les réseaux sociaux, où il est possible de voir une femme tenter péniblement de rejoindre la côte dans une mare de sang. Et ces moments capturés par des smartphones se multiplient sur les réseaux sociaux : on peut y découvrir d'autres attaques, des frayeurs, ou encore simplement des requins se baladant entre les surfeurs, sans que personne ne se doute de leur présence. Déjà victimes d'une mauvaise publicité - après le célèbre film les dents de la mer - ces vidéos défraient encore la chronique et effraient leur auditoire. Mais pourquoi voit-on autant de requins aussi proches des côtes ? Ce phénomène a-t-il été observé par les spécialistes des squales ?

Il y a un peu plus de deux semaines, Geo publiait un article reprenant une étude de l'Université de Miami, qui affirme que les requins se rapprochent des villes. Les chercheurs ont observé le comportement de trois espèces de requins : le requin taureau, le requin nourrice et le requin-marteau. Ils rapportent que les requins observés avaient tendance à être attirés par les activités humaines, près du rivage. Pour Éric Clua, professeur à l'École Pratique des Hautes Études, spécialiste des requins, ce résultat n'est pas surprenant. Il a pu faire cette même constatation en Nouvelle-Calédonie : «À l’époque, j'étais basé à Nouméa et on avait fait le même constat avec les requins-tigres. On s'est aperçu que les requins marqués passaient près de la plage de Nouméa quasiment tous les jours, sans que personne ne les voie».

Toutefois, voir plus de requins ne signifie pas qu'il y en a plus, affirme Éric Clua. «Ils sont là, ils ont toujours été là, mais on ne les voyait pas.» Le nombre de morsure a par contre augmenté ces dernières décennies dans le monde. Et particulièrement à La Réunion : en 10 ans, 24 attaques ont été recensées sur l’île, dont 11 mortelles.

Les requins attaquent pour diverses raisons. Éric Clua rapporte six types de morsures, que l'on peut regrouper en deux catégories différentes.

  • La première catégorie regroupe quatre types de morsures qui relèvent de l'instinct, qui vont être superficielles et non mortelles pour l'homme. «C'est 35% des morsures : on retrouve la morsure de territorialité, la morsure de compétition, la morsure de défense et la morsure de maladresse», résume le chercheur.
  • La seconde catégorie est celle qui donne froid dans le dos : ce sont les morsures de prédation, qui, selon le chercheur, sont extrêmement rares : «5%, c'est entre 5 et 10 morsures mortelles par an». Et cela ne concerne que très peu d'espèces de requins : le requin bouledogue, le requin tigre, le requin blanc, et à moindre degré, le requin océanique.

Alors, comment explique-t-on l'augmentation de celles-ci ? Les chercheurs interrogés par Le Figaro donnent plusieurs hypothèses.

Première hypothèse : le principe de la probabilité

Pour Éric Clua, la réponse est subtile, mais limpide : l'augmentation des attaques est liée au principe de probabilité. Selon lui, la seule chose qui change est l'augmentation d'activités aquatiques impliquant l'homme : «Pour faire simple, les requins n'ont pas changé de comportement, ils sont toujours au même endroit, ils se comportent toujours de la même façon, en revanche il y a de plus en plus d'hommes qui vont à leur encontre». Plus on va faire de tirage donc, plus on a de chance de tirer le mauvais numéro.

Pour appuyer son hypothèse, le chercheur s'appuie sur une étude publiée en 2015, «concilier la conservation des prédateurs et la sécurité publique», qui s'intéresse au nombre d'attaques ces 50 dernières années sur la côte est des États-Unis. «En 50 ans, le nombre de morsures a doublé, en revanche, le nombre d'usagers de la mer sur la même période est passé de 5 à 50 millions», explique Éric Clua. Le nombre de morsure a donc effectivement augmenté, mais le risque de se faire mordre pour une personne a diminué.

Deuxième hypothèse : la modification du lieu de reproduction

Marc Soria, ingénieur à l'IRD, a travaillé pendant 5 ans sur les requins-tigres et bouledogues à La Réunion, suite aux nombreuses attaques de requins qui ont été constatées ces dix dernières années. Si l'étude menée par l'IRD n'a pas permis de comprendre pourquoi les attaques ont augmenté depuis 2011, plusieurs hypothèses ont été mises en avant, dont l'évolution de la zone de reproduction. «À La Réunion, il y a des requins tout le temps, mais on constate des variations de présence lors du mois d'avril à septembre, à certains endroits», a remarqué le chercheur.

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Pour lui, cette présence accrue des requins à un certain moment et certains endroits peuvent être rattachés au lieu de reproduction des squales. «Pendant la période d'accouplement, les requins bouledogues mâles sont testostéronés. Ils deviennent donc plus agressifs entre eux, mais aussi avec tout ce qui existe dans leur environnement». Or, avec la surexploitation des ressources comme la surpêche, les lieux de reproductions peuvent être modifiés. «Les divers instruments de pêche utilisés, traînant dans les grands fonds, détruisent les sites de reproductions des animaux marins», explique Yvon le Maho, écophysiologiste, directeur de recherche au CNRS à l'université de Strasbourg et membre de l'Académie des Sciences.

Troisième hypothèse : la disparition des requins de récifs

La troisième hypothèse, évoquée par Marc Soria et Michaël Rard de l'observatoire Marin de La Réunion, est liée aux requins de récif. À La Réunion, la dégradation des récifs coralliens en lien avec la surpêche a causé la lente disparition du requin de récif, un requin territorial qui n'est pas dangereux pour l'homme. En disparaissant, ces espèces côtières laissent alors le champ libre aux requins-tigres et aux requins bouledogues, qui se rapprocheraient de plus en plus des côtes. En 2015, la préfecture de La Réunion a interdit leur pêche.

D'après Michaël Rard, une étude sur les requins capturés à la côte de La Réunion a démontré que ces requins circulaient. Il a été possible d'observer un requin bouledogue parcourir jusqu'à 300 km au large des côtes. On sait aussi que les requins-tigres traversent les océans : il a été possible d'en observer partir de La Réunion et arriver dans le canal du Mozambique.

Manque de proies, réchauffement climatique...

D'autres hypothèses ont été aussi évoquées, mais les chercheurs restent perplexes :

  • Le manque de proies diminue pour les requins. Selon Marc Soria, le manque de proies ne serait pas corroboré avec l'agressivité ou la présence accrue près des côtes de requins . «Un requin n'est pas tout à fait inféodé à une zone ou des proies particulières, et ces animaux sont capables de faire des milliers de kilomètres pour se déplacer. Donc si une zone n'est pas favorable, ils sont capables de se déplacer pour en trouver une autre».
  • Le réchauffement climatique : d'après Éric Clua, le réchauffement climatique ne va rien changer sur le comportement des requins. En revanche, il a été démontré que l'eau plus chaude provoquait une sorte de léthargie sur les jeunes requins.

Plusieurs hypothèses pourraient expliquer un possible changement de comportements des requins, mais aucune d'entre elles ne l'emporte vraiment sur toutes les autres. Une chose est sûre, c'est que le requin a toujours été là, près des côtes, sans qu'on ne l'aperçoive. Les smartphones et les réseaux sociaux ont simplement mis en lumière leur paisible existence.

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Le «mégafeu» de Bordezac dans les Cévennes fixé, plus de 650 hectares détruits

Attisées par une forte chaleur et des rafales de vent, les flammes se sont emparées du massif dans le nord du Gard. Une cinquantaine de départs de feu ont été recensés en 48h par les centaines de pompiers déployés.

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Un duo d’orques tueurs de requins blancs

RÉCIT - Le déclin des squales dans la région du Cap en Afrique du Sud semble lié à des attaques de mammifères marins.

États-Unis : une invasion d'escargots géants dangereux provoque la mise en quarantaine d'une partie de la Floride

Envahissants et voraces, ces escargots géants venus d'Afrique représentent une menace pour la santé humaine ainsi que pour les cultures agricoles. Une opération d'éradication chimique a été lancée pour mettre fin à l'invasion.

Le Figaro

Angers: un homme poignarde sa femme puis se suicide sur l'autoroute

Deux enquêtes ont été ouvertes, l'une pour violences avec arme par conjoint, la seconde pour homicide involontaire.

Un homme soupçonné d'avoir blessé sa femme à l'arme blanche dans sa voiture, s'est suicidé en se faisant percuter par plusieurs véhicules sur l'autoroute A11 près d'Angers, lundi matin à l'aube.

«Nous avons été prévenus dans la nuit qu'un homme avait porté des coups à sa femme, qui a été blessée à la tête et saignait», a indiqué à l'AFP le procureur de la République d'Angers, Eric Bouillard, confirmant une information d'Ouest-France .

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Lorsque les secours sont arrivés, une voiture était stationnée sur la bande d'arrêt d'urgence, avec à l'intérieur une femme grièvement blessée et inconsciente sur le siège passager. En parallèle, l'homme s'est jeté sur la circulation à une poignée de kilomètres. «Il a ensuite décidé de se tuer, est descendu de la voiture et a traversé la chaussée où il a été percuté par des véhicules légers et un poids lourd», a précisé le magistrat.

Deux enquêtes ouvertes

Selon Bison Futé, l'accident est survenu à 4h30 et un car scolaire a notamment percuté le piéton. L'accident a entraîné la fermeture durant quatre heures de l'autoroute dans le sens Le Mans-Angers.

Deux enquêtes ont été ouvertes, l'une pour violences avec arme par conjoint, la seconde pour homicide involontaire. «La femme a été hospitalisée, elle doit être opérée. Ses jours ne sont pas en danger», a précisé le procureur. Une autopsie doit être réalisée sur son conjoint pour déterminer les circonstances exactes de sa mort.

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Paris: un faux policier qui patrouillait avec les forces de l'ordre démasqué

Depuis des mois, l'homme de 21 ans se faisait passer pour un gardien de la paix, s'intégrant aux équipes de recherche sur le terrain.

Affaire Marie-Pascale Sidolle : trois ans après la mystérieuse disparition de l'aide soignante à Avignon, son ex-compagnon mis en examen

RÉCIT - Une avancée significative dans une enquête qui a longtemps piétiné. Placé en détention provisoire, le principal suspect clame son innocence.

Jeune homme abattu par un policier à Grenoble : la garde à vue du fonctionnaire levée

La victime, âgée de 24 ans et défavorablement connue des services de police, était armée et circulait à scooter avec un autre individu lorsqu'elle a été abattue.

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L'Humanité

Thomas Sankara, « militant inlassable de la paix »

Actu

Dans cette prise de parole historique, devant l’ONU en 1984, le jeune président burkinabé expose avec éloquence les défis qui guettent une planète en guerre et un continent africain ravagé par l’exploitation capitaliste.

Marc de Miramon

Lorsqu’il s’adresse, le 4 octobre 1984, lors de sa 39 e session, à l’Assemblée générale des Nations unies, Thomas Sankara dirige le Burkina Faso depuis à peine un an. Le jeune capitaine, «  mandaté par le Conseil n ational de la révolution », avance vers la tribune vêtu de son treillis militaire pour « parler au nom d’un peuple qui a choisi de s’affirmer et d’assumer son histoire, sans complexe aucun ».

Pendant près d’une heure, il livre un réquisitoire accablant sur l’état d’un monde « où des nations, se soustrayant à la juridiction internationale, commandent des groupes hors la loi, vivant de rapines et organisant d’ignobles trafics, le fusil à la main ». Il y pose, surtout, les conditions indispensables pour parvenir à une paix durable, en fustigeant notamment les choix des pays dits développés d’investir massivement dans des programmes d’armement au lieu d’œuvrer à extraire l’humanité du sous-développement et de la pauvreté. Un réquisitoire, hélas, toujours d’une brûlante actualité, comme l’illustre sa violente charge contre la politique menée par les autorités israéliennes, avec le soutien du « protecteur américain », à l’encontre du peuple palestinien. 

Extrait du discours

Il faut, à notre avis, des études sérieuses prenant en compte tous les éléments qui ont conduit aux calamités qui ont fondu sur le monde. À ce titre, le président Fidel Castro, en 1979, a admirablement exprimé notre point de vue à l’ouverture du sixième sommet des pays non alignés lorsqu’il déclarait : “Avec 300 milliards de dollars, on pourrait construire en un an 600 000 écoles pouvant recevoir 400 millions d’enfants ; ou 60 millions de logements confortables pour 300 millions de personnes ; ou 30 000 hôpitaux équipés de 18 millions de lits ; ou 20 000 usines pouvant employer plus de 20 millions de travailleurs ou irriguer 150 millions d’hectares de terre qui, avec les moyens techniques adéquats, pourraient alimenter un milliard de personnes…”. En multipliant aujourd’hui ce chiffre par 10, je suis certainement en deçà de la réalité, on réalise ce que l’humanité gaspille tous les ans dans le domaine militaire, c’est-à-dire contre la paix.

On perçoit aisément pourquoi l’indignation des peuples se transforme rapidement en révolte et en révolution devant les miettes qu’on leur jette sous la forme ignominieuse d’une certaine “aide”, assortie de conditions parfois franchement abjectes. On comprend enfin pourquoi, dans le combat pour le développement, nous nous désignons comme des militants inlassables de la paix. Nous faisons le serment de lutter pour atténuer les tensions, introduire les principes d’une vie civilisée dans les relations internationales et les étendre à toutes les parties du monde. Ce qui revient à dire que nous ne pouvons assister, passifs, au trafic des concepts. Nous réitérons notre résolution d’être des agents actifs de la paix ; de tenir notre place dans le combat pour le désarmement ; d’agir enfin dans la politique internationale comme le facteur décisif, libéré de toute entrave vis-à-vis de toutes les grandes puissances, quels que soient les projets de ces dernières.

La recherche de la paix va de pair avec l’application ferme du droit des pays à l’indépendance, des peuples à la liberté et des nations à l’existence autonome.

Mais la recherche de la paix va de pair avec l’application ferme du droit des pays à l’indépendance, des peuples à la liberté et des nations à l’existence autonome. Sur ce point, le palmarès le plus pitoyable, le plus lamentable – oui, le plus lamentable – est détenu au Moyen-Orient en termes d’arrogance, d’insolence et d’incroyable entêtement par un petit pays, Israël, qui, depuis, plus de vingt ans, avec l’inqualifiable complicité de son puissant protecteur les États-Unis, continue à défier la communauté internationale.

Au mépris d’une histoire qui, hier encore, désignait chaque juif à l’horreur des fours crématoires, Israël en arrive à infliger à d’autres ce qui fut son propre calvaire. En tout état de cause, Israël, dont nous aimons le peuple pour son courage et ses sacrifices d’hier, doit savoir que les conditions de sa propre quiétude ne résident pas dans sa puissance militaire financée de l’extérieur. Israël doit commencer à apprendre à devenir une nation comme les autres, parmi les autres.

Pour l’heure, nous tenons à affirmer du haut de cette tribune notre solidarité militante et agissante à l’endroit des combattants, femmes et hommes, de ce peuple merveilleux de la Palestine, parce que nous savons qu’il n’y a pas de souffrance sans fin. » 

Discours pour la paixLes séries d'été de l'Humanitéthomas sankaraBurkina Faso
Le Figaro

10 erreurs fréquentes que vous ne commettrez plus jamais en matière de vin

Alicia Dorey

NOS CONSEILS - Choix, service, dégustation, accords... Voici quelques astuces et les pièges à éviter pour transformer votre expérience de dégustation.

Même les plus fins experts ont leurs petits travers. Que l'on soit ou non connaisseurs de vins, tout le monde tombe parfois dans les pièges les plus communs. Choix, service, dégustation, accords, autant d'astuces extrêmement simples à mettre en application, et qui peuvent littéralement transformer votre expérience de dégustation.

Avant toute chose – et afin de dérider les plus angoissés –, il serait une erreur de croire qu'un même vin aura invariablement le même goût, surtout lorsque l'on connaît le nombre de paramètres qui entre en ligne de compte, qu'ils dépendent ou pas de notre volonté : température, luminosité, couleur de la pièce, pression atmosphérique, finesse et forme du verre… Sans oublier les sensibilités de chacun, l'humeur du jour ou un éventuel rhume des foins. Nul besoin pour autant de céder à la panique. Il suffit simplement de suivre à la lettre ces quelques conseils pratiques…

Stocker ses vins dans sa cuisine 

Même les puristes se reconnaîtront ici. Peu nombreux sont ceux n'ayant jamais cédé à la facilité de stocker quelques bouteilles dans un coin de sa cuisine – parfois même sous celui du four ou sur un rebord de fenêtre ! Hélas, entreposer ses vins dans une pièce chaude ou subissant de fortes fluctuations de température risque sérieusement de les chahuter, quelle que soit leur couleur, et d'autant plus s'ils sont particulièrement fragiles.

Bouder les vins sans appellation

Si l'on pointe souvent du doigt les buveurs d'étiquettes, qui refusent de boire autre chose que les cuvées de «grands» domaines, on ne saurait que trop encourager ceux qui ne jurent que par les appellations les plus prestigieuses de s'ouvrir à d'autres, plus confidentielles, mais aussi au «Vin de Pays» et au «Vin de France», qui reviennent en force grâce à une nouvelle garde de vignerons n'hésitant pas à expérimenter de nouveaux assemblages de cépages, se détournant ainsi des cahiers des charges imposés par l'INAO. Résultats, des vins souvent moins onéreux, libérés, et plein d'originalité.

» À LIRE AUSSI : Comment bien choisir son vin au restaurant ? 5 conseils malins et 5 erreurs à éviter

Bannir le vin rouge avec le fromage

Au risque de froisser les plus fins francophiles hors de nos frontières et de détruire ce mythe du verre de rouge en évidente escorte du plateau de fromage, autant que les choses soient dites : les tanins et l'acidité contenus dans le vin rouge sont les pires ennemis de vos agapes lactées. En réalité, hormis à de rares exceptions sur lesquelles nous ne nous étendrons pas ici, les fromages s'accommodant de rouges sont extrêmement rares, et la plupart leur préféreront des vins blancs, jaunes, ou même des champagnes – et certains vins pétillants tels que le Vouvray, les Crémants ou le Cerdon rosé du Bugey.

Servir un vin rouge à température ambiante

À moins d'avoir élu domicile dans un troglodyte, boire un vin à température ambiante à peu de chance de lui rendre grâce. Bu trop chaud, un vin rouge va en effet nécessairement perdre en saveur et en précision – d'autant qu'il va nécessairement se réchauffer dans votre verre entre l'entrée et le dessert. Mieux vaudra le servir légèrement trop frais, autour de 14-15°, surtout s'il s'agit d'un rouge très fruité, quitte à le réchauffer doucement en tenant votre verre entre vos mains – «en évitant toutefois de faire grimper la température au-delà de 18°», souligne Ella Lister, experte et dégustatrice du Figaro Vin. Enfin, poursuit-elle, «il faut savoir qu'un vin rouge peut tout à fait se conserver au réfrigérateur après ouverture et être ainsi consommé jusqu'à deux jours plus tard».

Ne pas laisser un vin «s'ouvrir»

Là encore, il existe plusieurs écoles. Si dans l'absolu, la grande majorité des vins gagnent à «s'ouvrir» dans le verre, on ne carafe pas un vieux vin pour qu'il respire – il a en réalité déjà longuement respiré en cave via son bouchon, et risque d'être sensible à un surcroît d'oxygène – mais simplement pour éviter que le dépôt ne finisse dans votre verre. Et Ella Lister d'ajouter : «Il est paradoxalement beaucoup plus utile de décanter un jeune vin une ou deux heures avant de le boire afin qu'il gagne en complexité et puisse s'exprimer le mieux possible» — surtout s'il est non filtré, et présente alors un léger dépôt. Surtout, n'oubliez pas que le carafage n'est pas seulement l'apanage des vins rouges, et qu'un jeune vin blanc gagnera aussi à passer par cette délicate étape.

Choisir des verres bas-de-gamme

Parmi les questions ô combien épineuses, celle de la verrerie déchaîne souvent les plus ardentes passions. Si tout le monde ne peut se permettre de stocker une infinité de modèles et formats afin de parer à toute éventualité, il faudra toutefois bannir quelques évidences : gobelet de cantine, verres au buvant trop épais ou donnant l'impression d'avoir été lesté d'une chappe de plomb… Avant même de chercher à décliner votre trousseau par couleur ou par région, fiez-vous à deux premiers critères : finesse et légèreté du verre. Le meilleur compromis restant encore le fameux verre de dégustation INAO, pouvant rendre justice à n'importe quel vin, du plus rustique au plus fin.

Jeter systématiquement son dévolu sur un vin bio ou «sans sulfite»

Dans la terrible jungle des labels, difficile de ne pas céder à la facilité de choisir une bouteille estampillée d'un logo censé vous rassurer. Hélas, la réalité est bien plus complexe, car un vin bio ou affichant la mention sans sulfite ne sera pas forcément plus sain qu'un autre ne revendiquant… absolument rien. Pourquoi ? Tout d'abord parce que certains vignerons certifiés en agriculture biologique vont utiliser à la vigne tous les intrants chimiques autorisés dans le cadre de la certification, tandis que d'autres, non certifiés, vont seulement s'autoriser un minimum d'intervention, de la viticulture à la vinification. Une seule solution pour s'y retrouver, faire confiance aux prescripteurs : cavistes, sommeliers, journalistes, écrivains spécialisés, n'hésitez jamais à demander.

Réserver les vins liquoreux pour le dessert

Une erreur qui continue à faire des ravages, à domicile comme sur les plus belles tables des restaurants, reste d'associer liquoreux et desserts gras et/ou sucrés. Certes, il est tentant de finir sur une note plus douce, mais un vin blanc vif, un champagne doté d'une belle tension ou un rouge enveloppant seront tout aussi à même d'accompagner cette fin de repas sans frôler la crise d'hyperglycémie. «Inversement, n'hésitez pas à mettre à l'honneur vos vins liquoreux en les servant en apéritif, notamment avant que le palais soit trop fatigué, ou sur des crustacées – les huîtres avec du Sauternes étant d'ailleurs un accord aussi parfait que surprenant», ajoute Ella Lister.

Servir la mauvaise quantité de vin

Il arrive aux meilleurs de pécher par excès d'enthousiasme, et de (se) servir sans compter de copieuses rasades de vin sans penser une seconde au lendemain. À l’inverse, rien de plus frustrant que d'assister à un cruel manque de générosité de la part d'un serveur ou sommelier. En réalité, tout dépend du contenant. Si cela peut paraître évident, une même quantité servie ne produira sur vous ni le même effet psychologique, ni le même ressenti aromatique. Un conseil, investir dans des verres dotés d'une fine marque sur le côté.

Ranger ses vins à la verticale 

Autre erreur commune, les ranger à la verticale, ce qui a pour conséquence de sécher le bouchon. Comme l'indique également Ella Lister, «si le vin n'est pas en contact avec le bouchon, ce dernier devient sec, et l'oxygène peut plus facilement pénétrer à l'intérieur de la bouteille et oxyder son contenu – ce que l'on constate notamment avec des bouteilles ayant un grand espace de tête». Alors en attendant de vous offrir une cave réfrigérée encastrable afin d'entreposer vos flacons, optez (au moins) pour la position couchée.

PODCAST - Au goulot avec Gilles Gaston Dreyfus

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Le Figaro

Des élèves basques refusent de passer leur brevet en français et reçoivent une correction parallèle

Soutenue par la région et le département, une douzaine de professeurs a organisé une correction parallèle, en basque, des épreuves de sciences et d’histoire. Une question «d’équité».

Jusqu’en 2017 les épreuves d’histoires et de mathématiques du brevet des collèges pouvaient être passées en langues régionales. Des correcteurs billingues étaient mobilisés ce qui permettait aux élèves d’être traités à égalité avec leurs camarades francophones. Avec l’arrivée de l’administration Blanquer, l’épreuve de sciences a été ajoutée et la possibilité de passer le diplôme en langue régionale supprimée. Ainsi, comme l’explique Hur Gorostiaga, président de la fédération des écoles en langue basque «Seaska», au Figaro, depuis 2018, les copies sont numérisées et corrigées à Bordeaux par des correcteurs qui ne comprennent pas le basque.

Des professeurs organisent une correction parallèle

Cette année encore, certains élèves ont choisi de s’opposer à la mesure et de rédiger les épreuves de sciences et d’histoire en langue basque. Cela répond pour Hur Gorostiaga à un «fort sentiment d’injustice et d’incompréhension» puisque les cours sont enseignés en basque dans ces matières toute l’année. Soutenus par la région Aquitaine, le département des Pyrénées-Atlantiques et l’Agglomération bayonnaise, une douzaine d’enseignants a alors décidé de boycotter les correction officielles du brevet et de proposer une correction parrallèle pour permettre aux élèves d’être jugés à leur juste valeur.

Une cérémonie officielle organisée à Bayonne

Au total, ce sont 240 élèves qui sont concernés. A 11h ce 12 juillet, Jean-René Etchegaray, le maire de Bayonne, présidera la cérémonie officielle de remise des notes résultant de cette correction parallèle. De quoi réhausser les moyennes des élèves laissés pour leur engagement: en mathématiques la moyenne de ceux qui, au collège de Manex Erdozaintzi, ont fait le choix de rédiger en basque malgré l’interdiction est de 5/50 selon la correction du rectorat. L’organisation d’une telle correction parallèle soutenue par l’administration constitue une première. Un aboutissement pour les membres de Seaska, rassurés de se sentir soutenus par les membres de l’admistrations territoriales.

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Connaissez-vous le «schwa», l’écriture inclusive à la sauce italienne?

En Italie, des maisons d’éditions et des municipalités adoptent le «schwa»: un nouveau pas vers l’écriture inclusive. Un phénomène qui prend de l’ampleur.

Académie française: la «plume» de l’Institut tire sa révérence

Huissier à l’Institut de France, Ambroise Mendy passe la main, trente-neuf ans après son arrivée quai de Conti. Doué d’une écriture exceptionnelle, il était chargé d’inscrire au tableau l’ordre du jour.

Mais pourquoi parle-t-on de «coureurs» du Tour de France?

Les cyclistes du célèbre Tour sont affublés de ce nom. Quelle en est la raison? Le Figaro vous propose un petit éclairage.

Le Figaro

La Guerre froide sur l'échiquier : en 1972, la bataille commence entre Spassky et Fischer

Bertrand Guyard

RÉCIT - Il y a un demi-siècle, le 11 juillet, le championnat du monde d'échecs débute enfin à Reykjavik après d'âpres négociations. Malgré eux, les deux grands maîtres symbolisaient leur système politique. Pour la première fois de l'histoire, avec ce «match du siècle», le noble jeu allait passer au premier plan de l'actualité.

11 juillet 1972, Reykjavik en Islande. La Guerre froide se joue sur un échiquier. Pendant deux mois, l'Américain Bobby Fischer et le Soviétique Boris Spassky, tenant du titre, s'affrontent. En jeu, un titre de champion du monde d'échecs. Retransmis en direct pour près de 50 millions de téléspectateurs, le «match du siècle» se transforme en un duel Est Ouest, ponctué par les exigences du «phénomène» Robert James Fischer.

Sur le ring de ce sport cérébral, d'un côté, «Bobby» Fischer, 29 ans, 8 fois champion des États-Unis. «Doté d'une énergie considérable et d'une farouche volonté de vaincre, il a remporté 101 victoires sur les 120 parties» des cinq dernières années, résume une dépêche AFP de l'époque. Né à Chicago en 1943, il grandit à Brooklyn. Sa sœur l'initie à 6 ans aux échecs. Il devient Grand Maître à 15 ans puis quitte l'école l'année suivante. Obstiné, ce «phénomène» n'a confiance qu'en lui-même. «Il compte très peu d'amis et ne souhaite pas s'en faire», peut-on lire encore dans le portrait qu'en dresse l'Agence France Presse.

À lire aussiLe Prodige : le duel Spassky-Fischer entre fiction et réalité

De l'autre côté de ce ring de 64 cases, Boris Vassilievitch Spassky, 35 ans, un «homme de caractère diamétralement opposé», champion du monde depuis 1969. Journaliste de formation, il est marié et a deux enfants. Né à Leningrad en 1937, il est envoyé dans un orphelinat en Sibérie pendant le siège de la ville. Pur produit de l'école soviétique, il devient maître international à 16 ans, champion du monde junior à 19 ans puis Grand maître. Modeste, bon vivant et affable, ses adversaires vantent son calme.

Fischer, une menace pour le système soviétique

Pour la première fois depuis 1946, la finale n'est pas soviétique. Fischer est le premier Américain à disputer le titre. Il faut donc trouver un terrain neutre pour cet affrontement : ce sera Reykjavik en Islande. Mais Fischer multiplie les caprices avant d'accepter. Il exige une rénovation complète du Palais des Sports : moquette neuve, climatisation bloquée à 22,5 degrés, isolation phonique, caméras ultra-silencieuses ... À la veille de la compétition, Fischer n'est toujours pas là, Spassky s'impatiente. Il faut un coup de téléphone de Henry Kissinger, alors conseiller de Nixon, pour que Fischer se décide. Le 4 juillet, le «phénomène» apparaît fatigué à sa descente d'avion. L'après-midi, il se fait représenter à la cérémonie d'ouverture. Spassky exige alors des excuses. Elles seront tardives; La compétition démarre le 11 juillet, avec neuf jours de retard... Ce 11 juillet, Boris Spassky arrive sous les applaudissements avec 20 minutes d'avance. Face à lui, la chaise de l'Américain est d'abord vide, mais Fischer finit par se présenter. Il bouscule les photographes, se précipite vers Spassky, lui serre la main et s'installe. Dans la salle pleine de 2.500 spectateurs, le «match du siècle» commence. Les deux joueurs se testent. Au bout de 28 coups, on s'attend à une partie nulle. Puis Fischer commet une faute incompréhensible. L'américain ne pourra pas sauver la partie après l'ajournement. Après cet échec, Fischer refuse public et caméra et ne se présente pas à la deuxième partie. Le public est déçu et exaspéré. Spassky l'emporte par forfait et prend de l'avance. La presse dénonce le «scandale du siècle». «Après avoir réclamé la suppression des caméras, Fischer exigera, comme il l'a déjà fait, qu'on vide les premiers rangs, et il finira par demander qu'on enlève Spassky», plaisante alors un grand maître de l'époque. Alors que la troisième partie est programmée deux jours après, «Bobby« a disparu. Henry Kissinger se fend d'un nouvel appel. Il supplie Fischer de ne pas abandonner. Le 16 juillet, la salle est comble mais la scène est vide : les deux adversaires jouent dans une petite salle attenante. Spassky a accepté les conditions de Fischer. Certains y voient un mauvais présage. De fait, Spassky perd. La quatrième manche se solde par une partie nulle, la suivante par un abandon du Russe. Les deux hommes sont maintenant à égalité.

Le fair-play de Spassky puis la folie de Fischer

Le sixième acte sera une des parties les plus analysées. Au 41e coup, Spassky doit s'incliner dans un Gambit Dame variante Tartakover, dont il est l'un des plus fins connaisseurs. «Je suis fier de cette partie. C'est une de mes meilleures, confiera Fischer. Lorsque Spassky s'est joint à l'assistance pour applaudir ma victoire, j'ai pensé : “quel gentleman !”». Dès lors, Spassky ne remportera plus qu'une seule partie, la onzième. La treizième, qui reste encore considérée comme le «combat des dieux de l'échiquier» se solde par l'abandon de Spassky. Le Soviétique félicite Fischer, se rassied et médite durant six minutes, le regard perdu sur l'échiquier. Fischer se dirige vers la victoire. Indisposé, le Russe demande l'ajournement de la quatorzième partie. Puis il enchaîne sept nulles, et se trouve en grande difficulté dans la Vingt et unième manche. Le 1er septembre, il renonce à reprendre la partie, ajournée la veille. L'Américain, qui dort encore, devient le onzième champion du monde des échecs. C'est la fin du règne des Soviétiques. Déchu, Spassky rentre à Moscou et sombre dans une dépression. Interdit de compétition, il est sous surveillance du KGB. Puis il se relève, épouse une Française en 1976 et s'installe à Paris. Fischer, lui, ne disputera plus jamais de compétition officielle. En 1975, il refuse de défendre son titre face à Karpov et perd sa couronne.

En 1992, il réapparaît pour un match revanche contre Spassky. Qu'il gagne. Devenu fou, il sombre dans le complotisme et l'antisémitisme. Il renonce à sa nationalité américaine pour échapper à une peine de prison au Japon. Naturalisé islandais, il y meurt le 17 janvier 2008 à 64 ans. 64, comme le nombre de cases de l'échiquier...

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Le Figaro

Pro à 17 ans, «guerrier increvable», Italie sous le charme... Cinq choses à savoir sur Milan Skriniar, le défenseur dont rêve le PSG

Valentin Feuillette

PORTRAIT - Pressenti pour signer au PSG, Milan Skriniar devrait renforcer la charnière centrale parisienne contre 65M€. Voici cinq choses à savoir sur le Slovaque de l'Inter.

Professionnel à 17 ans

Né à Ziar nad Hronom, en Slovaquie, le 11 février 1995, Milan Skriniar est - ce que l'on peut appeler - un jeune prodige du football. Après seulement une saison dans le club de sa ville, il rejoint le MSK Zilina à l'âge de 12 ans. Rapidement, le jeune Milan impressionne par sa maturité physique et son intelligence défensive, notamment sur les placements et les interventions. Ce développement rapide lui permet de faire ses débuts professionnels en Slovak Super Liga le 27 mars 2012 à seulement 17 ans et 49 jours contre le FC ViOn Zlaté Moravce.

Transferts : les joueurs libres qui vont animer le mercato d'été

Comme un symbole, il partira une demi-saison en prêt dans ce club de première division slovaque à Zlaté Moravce pour engranger des minutes lors de la saison 2012-2013. Seulement sept petites apparitions là-bas, et Skriniar revient à Zilina pour y rester deux saisons et demi où il poursuit son ascension, avant de rejoindre l'Italie lors du mercato hivernal 2016.

18 mois pour exploser

À la Sampdoria, Milan Skriniar n'a besoin que d'une seule saison complète en tant que titulaire pour s'attirer tous les projecteurs italiens. Dans le pays où la défense est érigée au rang d'art, le Slovaque gagne rapidement le respect de ses pairs, au point où l'Inter Milan le recrute pour 20 millions d'euros en lui proposant un contrat de 5 années. Un nouveau transfert qui illustre l'explosion rapide du Slovaque. En seulement 18 mois, Skriniar est passé d'un solide jeune défenseur du championnat slovaque à un nouveau cadre de la reconstruction défensive de l'Inter Milan.

«C'est incroyable de pouvoir se dire qu'en 18 mois je suis passé du championnat slovaque à jouer en Serie A pour un club comme l'Inter.» avait alors déclaré le Slovaque lors de sa signature à l'Inter Milan le 7 juillet 2017.

Défenseur polyvalent

L'une des principales qualités de Milan Skriniar est sa capacité à s'adapter et à s'intégrer dans différents systèmes défensifs. À la Sampdoria, il est aligné dans une défense avec deux centraux, où il se partage la charnière avec Matías Silvestre. Cependant, à l'Inter, c'est dans un 3-5-2 que Skriniar évolue avec succès notamment aux côtés de Stefan de Vrij et Alessandro Bastoni. En sélection nationale, le capitaine des Sokoli retrouve un dispositif à deux défenseurs centraux avec Norbert Gyomber ou Lubomir Satka pour le seconder.

Parmi ses qualités purement footballistiques, Milan Skriniar est un défenseur fort sur l'homme, dominant dans les airs et surtout très propre dans ses interventions (72% de tacles réussis en moyenne l'année passée). Surnommé «Scrigno» (cercueil en italien), sa mentalité de «guerrier», souvent appréciée par les supporters des clubs où il a joué, fait de lui un leader naturel et charismatique en défense. S'il ne possède pas une vaste panoplie technique, le droitier de 27 ans commet très peu de déchets dans les relances avec 93% de passes réussies en Serie A la saison dernière.

Pas de blessure, peu de cartons

Le défenseur de 27 ans présente deux autres atouts forts à son arc : son faible total d'avertissements et la rareté de ses pépins physiques. En 215 matchs avec l'Inter, Skriniar n'a écopé que de 27 cartons jaunes et un seul carton rouge - le 24 juin 2020 contre Sassuolo (3-3) lorsque l'arbitre Davide Massa lui a donné un second jaune dans le temps additionnel.

Au cours de ses cinq saisons passées chez les Nerazzurri, il n'a jamais connu de graves pépins physiques, ce qui lui a permis de s'installer durablement dans la hiérarchie de l'Inter, d'abord sous Luciano Spalletti, puis Antonio Conte et enfin Simone Inzaghi.

Nombre de matchs joués par Milan Skriniar par saison, toutes compétitions confondues, Slovaquie incluse :

  • 2017-2018 : 40 matchs
  • 2018-2019 : 46 matchs
  • 2019-2020 : 42 matchs
  • 2020-2021 : 39 matchs
  • 2021-2022 : 48 matchs

Capitaine de la Slovaquie

Successeur attitré de Martin Skrtel, dont il porte le numéro 37 en son honneur, Milan Skriniar s'est imposé au fil des dernières années comme un leader naturel de la sélection nationale. Convoqué pour la première fois en 2016, le Slovaque de 27 ans est passé par toutes les équipes nationales (-17 ans, -18 ans, -19 ans, Espoirs...) et a même été appelé pour l'Euro espoirs 2017en Pologne alors qu'il était un cadre titulaire des «Sokoli». Durant cette compétition, Skriniar confirme son nouveau statut en étant nommé dans l'équipe type du tournoi.

Après l'Euro 2020 et la retraite de Marek Hamsik, c'est en toute logique que l'ex-sélectionneur Stefan Tarkovic offre le brassard de capitaine à Milan Skriniar.

Ligue 1 : Monaco, Toulouse, Brest, Auxerre... Les résultats des matches amicaux

-L'AS Monaco (L1) a battu Portimonense SC (D1 portugaise) 2 à 0 (mi-temps: 1-0), samedi au Stade Municipal…

Zinédine Zidane au PSG : une rumeur lancée... par l'entourage du Marseillais ?

Alors que la légende du football français a longtemps été annoncée sur le banc du Paris Saint-Germain, cette rumeur aurait été montée de toutes pièces par son entourage pour interpeller la FFF.

Comparaison avec Zlatan, conflit paternel, formation atypique... Qui est Gianluca Scamacca, pressenti au PSG ?

PORTRAIT - Cible du PSG pour compléter son attaque, Gianluca Scamacca pourrait poser ses valises dans la Ville Lumière contre 50M€. Voici cinq choses à savoir sur l'attaquant de Sassuolo.

Le Figaro

Virée dans le triangle d'or du Périgord entre châteaux, villages et jardins extraordinaires

GUIDE. - En Dordogne, le Périgord noir tire un certain prestige à concentrer quelques-uns des sites les plus spectaculaires de cette région plébiscitée par les épicuriens, les amateurs d'histoire et de patrimoine naturel. Cap sur un rayon de 50 kilomètres autour de Sarlat-la-Canédat !

À moins de 2h30 de Bordeaux et de Toulouse, les vallées de la Dordogne et de la Vézère font partie de l'itinéraire privilégié de ceux qui fuient le littoral l'été. Gastronomie, pierres authentiques, reliefs karstiques, villages haut perchés et châteaux médiévaux se disputent un paysage vallonné au milieu duquel coulent la Dordogne, la Vézère et un sens de l'art de vivre unique en France.

Une concentration des plus beaux villages de France

Parmi les quelque 150 villages labellisés «plus beaux villages de France», une petite dizaine a essaimé dans le Périgord Noir et participe au charme de ce slow tourisme qui prend tout son sens ici. Situés pour la plupart dans un rayon d'une trentaine de minutes, on prend soin d'en découvrir un chaque jour, pour faire durer le plaisir... D'abord La Roque-Gageac pour son marché le vendredi, coincé entre la Dordogne et ce rocher abrupt que les maisons semblent escalader. Un site extraordinaire, une roche sur laquelle on aperçoit à mi-hauteur les vestiges troglodytiques d'une ancienne forteresse qui valu à ce port autrefois dynamique la réputation de «village imprenable».

Puis sa voisine, Beynac-et-Cazenac qu'il faut «grimper» en empruntant ses ruelles bordées de petites maisons en pierre blonde. À mi-hauteur, elle offre le spectacle de la rivière qui serpente derrière les sublimes toits de Lauze au premier plan, et devant les collines de Castelnaud-la-Chapelle en face, de l'autre côté de la Dordogne. À l'arrivée, un authentique château du XIIe siècle, l'un des plus emblématiques du Périgord, offrant une vue imprenable sur la vallée. En face justement, Castelnaud-la-Chapelle est construit en terrasse. Surplombant lui aussi la Dordogne et la Vallée du Cou, il est coiffé d'un imposant château fort.

À quelques kilomètres, c'est la Bastide de Domme que l'on découvre perché au bout d'une route à lacets. Ce petit bastion authentique, calme et fortifié est devenu un village d'artisans et surtout, offre l'un des plus beaux points de vue sur la vallée. Une autre Bastide qui vaut de pousser plus au nord, à 30 minutes, c'est Monpazier, devenue, elle, un rendez-vous incontournable des métiers d'art et pour les amateurs de brocante. Linge brodé, verrerie, antiquités... Chaque dimanche c'est l'effervescence dans ce décor du XIIIe siècle, avant d'aller s'attabler sous la treille du Bistrot 2. Sur la route, stop obligatoire à Saint-Léon-sur-Vézère, village médiéval typique, avec ses toits à coyaux, ses ruelles étroites et une sublime église romane en bordure de Vézère.

Sarlat-la-Canédat, capitale de charme

Avec 66 monuments classés sur 11 hectares, Sarlat peut s'enorgueillir d'être l'une des plus belles cités médiévales de France. Fière de ses hôtels particuliers et de son église dont les portes monumentales ont été restaurées par l'architecte Jean Nouvel, Sarlat n'en finit pas de nourrir sa réputation de ville d'art et d'histoire. L'enfant du pays l'a d'ailleurs dotée d'un ascenseur panoramique qui offre une vue spectaculaire sur les toits et l'architecture de la ville. Mais c'est le samedi qu'il faut venir goûter l'ambiance du principal jour de marché, qui s'étend alors sur toutes les rues piétonnes de la ville. Un rendez-vous incontournable pour les producteurs du Périgord Noir, et pour les épicuriens en général : pas moins de 450 étals viennent illustrer ici la culture du confit, des foie gras et du «bien vivre» à la périgourdine. Une clameur joyeuse s'élève de la ville chaque fin de semaine.

De châteaux en jardins

Souvent perchés, tantôt romantiques ou vrais châteaux-forts… On dit qu'il y aurait 1001 châteaux en Périgord. Ils sont l'héritage de la lutte contre l'hérésie Cathare jusqu'aux guerres de religion, en passant par la guerre de Cent Ans. Parmi les incontournables, ceux de Beynac, Castelnaud, mais aussi celui des Milandes (demeure de Joséphine Baker) pour ses «jardins remarquables» ou très romantique, celui des Commarque.

Les jardins justement, un autre des trésors de cette région, fief des amateurs d'art de vivre. Avec, en tête, les Jardins d'Eyrignac, un domaine encore familial qui alterne une roseraie, des sculptures végétales, bassins, fontaines, potager, jardin champêtre, carré taillé à la française… Et avec en 2020, une découverte sensorielle autour de la réflexologie, l'aromachologie, la sonologie, la sylvothérapie, la contemplation ou la méditation en pleine conscience. Tandis que les jardins suspendus de Marqueyssac - «le belvédère de la Dordogne» - concentrent 150.000 buis centenaires taillés à la main, formant un dédale moutonneux et perché sur un éperon rocheux autour d'un château du XIXe siècle.

Un patrimoine préhistorique

Si les Eyzies-de-Tayac demeure la capitale mondiale de la Préhistoire, c'est toute la région de la Vallée de la Vézère - appelée Vallée de l'Homme - qui déploie ses falaises vertigineuses et des villages troglodytes. Aucun autre site dans le monde n'a produit autant de grottes, de galeries et d'abris ornés. Site classé par l'Unesco, les Eyzies est célèbre pour y héberger encore un vrai centre scientifique et pour cette paroi naturelle mettant à jour les nombreuses gravures paléolithiques. Incontournables, les Abris Pataud, de Cap Blanc et de Laugerie Basse, le Musée national de la préhistoire qui revient sur 400.000 ans de présence humaine, les grottes des Combarelles (avec 8000 figurations pariétales) et de Font-de-Gaume (l'une des rares grottes ornées ouvertes à la visite) témoignent du riche passé autour de «l'homme des cavernes». À quelques kilomètres de là, les Grottes de Lascaux découvertes en 1940 et désormais fermées au public sont d'ailleurs remplacées par le centre international de l'art pariétal Lascaux , inauguré en 2016.

En vidéo, visite guidée au cœur de Lascaux IV

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Carnet pratique

Y ALLER

Compter 4 h 30 pour un Paris-Gourdon en train, et 6 h en voiture via la A20. Préservé du tourisme de masse, l'affluence reste raisonnable même la première quinzaine d'août. C'est une région facile à découvrir du printemps jusqu'en automne, un peu plus «rude» en hiver.

UNE BALADE

Descendre un bout de la Dordogne en canoë

On part de la Roque-Gageac pour une balade au fil de l'eau d'un musée à ciel ouvert... D'un côté le château de Castelnaud, de l'autre les roches troglodytiques de cette vallée gâtée par la nature. Pique-nique obligatoire sur la petite plage à mi-chemin. À partir de 19 € / pers.

Canoë Vacances, Lespinasse 24250 La Roque Gageac. Tél. : 05 53 28 17 07.

DEUX TABLES

À La Roque-Gageac, La Belle Étoile est l'une des valeurs sûres de ce triangle d'or. La clientèle locale apprécie le raffinement et la fraîcheur apportés au terroir local. Cuisine délicate. Menu de 32 € à 65 €.

La Belle Étoile, 24250 La Roque-Gageac. Tél. : 05 53 29 51 44.

A Saint-Léon sur Vézère, Le Petit Léon est certainement l'une des tables les plus inspirées du coin. Nick Honeyman, chef néo-zélandais passé par l'Arpège et l'Astrance, est tombé amoureux de la région. Il se partage désormais entre ses terres natales avec son restaurant Paris Butter à Auckland, et son sud-ouest d'adoption où il partage sa vision poétique et droit au but de ce terroir. Menus à 55 € et 85 €.

Le Petit Léon, Le Bourg, 24290 Saint-Léon-sur-Vézère. Tél. : 05 53 51 18 04.

DEUX HÔTELS, DEUX TABLES REMARQUABLES

À Montignac, l'Hôtel de Bouilhac est un hôtel particulier au bord de la Vézère et en plein cœur de « village ». Une adresse d'épicuriens entièrement rénovée par le chef Christophe Maury et son épouse Karine. Des murs en pierre blondes, des hauteurs de plafond et pour chacune des 17 chambres et suites (dont sept nouvelles cachettes à l'esprit bohème), une décoration différente qui échappe aux standards de l'hôtellerie de luxe classique. On retrouve toute l'âme des lieux dans un mélange délicat d'antiquités, de meubles de famille, tissus et luminaires d'éditeurs. Spa high tech ciblant la silhouette et l'anti-âge, rare pour la région. Quant à la table du chef, elle fait l'unanimité pour ses produits travaillés avec surprise et justesse. Mention spéciale pour les petit déjeuners « maison » extraordinaires et variés. À partir de 175 € la double en petit déjeuner.

Hôtel de Bouilhac, 6 av. professeur Faurel, 24290 Montignac. Tél. : 05 53 51 21 46.

À Vitrac, le Domaine de Rochebois est idéalement situé entre Sarlat et Saint-Léon sur Vézère, les grottes de Lascaux… C'est en réalité l'ancien golf que la famille Pruneyrac a ressuscité en rénovant cette magnifique bâtisse du XIXe siècle pour en faire un hôtel 5 étoiles. Abritant 40 chambres et suites, avec terrasses privatives pour la plupart d'entre elles. Rooftop avec vue à 360° sur la nature, Bar Joséphine Baker et table gastronomique. Pitch & Putt à partir de septembre, le parcours 9 trous rouvrira au printemps 2023. À partir de 205 € la chambre double.

Domaine de Rochebois, route du Chateau de Montfort, 24200 Vitrac. Tél. : 05 53 29 36 88.

UNE MAISON D'HÔTES

À 10 minutes de la capitale du Périgord noir, La Closerie de Sarlat est une maison d'hôtes coquette, avec cinq chambres nichées dans les maisons en pierre blonde typique du pays et entourées d'un magnifique jardin boisé. On dort dans «Le pigeonnier», «Le four à pain», «La poterne» et l'on prend un petit déjeuner gastronomique maison. À partir de 119 € la nuit avec petit déjeuner.

La Closerie de Sarlat, Lieu Dit La Croix d'Esteil, 24200 Sainte-Nathalène. Tél. : 07 87 34 33 48.

[Initialement publié en août 2020, cet article a fait l'objet d'une mise à jour.]

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Sur la route qui mène à Barcelone, Gérone possède un patrimoine remarquable, à l'image de son quartier juif, superbement conservé. C'est aussi une ville coquette, à taille humaine, qui vibre la nuit et séduit par sa gastronomie.

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L'Humanité

Liaisons dangereuses

Éditorial

Cédric Clérin

Qu’Uber soit un dynamiteur de droit social, ça, on le savait. Mais on découvre aujourd’hui non seulement la violence avec laquelle la multinationale américaine impose ses vues mais, surtout, les complicités politiques et « intellectuelles » dont elle a profité. L’histoire est celle de l’imposition à marche forcée de tout un nouveau système de travail dérégulé.

Dans sa propagande, Uber promettait plus de 100 000 emplois et le double du Smic pour ses chauffeurs.

Partout où elle passe, y compris en France, la firme contourne la loi ou refuse de l’appliquer jusqu’à ce que le rapport de forces lui soit favorable pour la changer. Un dirigeant d’Uber a déclaré un jour publiquement que le ministère de l’Intérieur « n’a pas le pouvoir » d’interdire son application. Comme si la démocratie n’était qu’un obstacle suranné sur la route du profit illimité. La multinationale est une championne de l’évasion fiscale et les « Uber Files » démontrent qu’elle a même mis en place un système anti-perquisition pour se soustraire à la justice des pays qu’elle veut conquérir.

Scandale. Macron, le meilleur agent d’Uber

Au plus fort de la bataille pour imposer son modèle au mitan des années 2010, élus et syndicalistes auraient dû logiquement faire bloc pour empêcher ce cheval de Troie de l’ultralibéralisme. Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie, a fait exactement l’inverse. Contre l’avis du gouvernement, il a utilisé ses pouvoirs de ministre pour faciliter l’entrée du loup dans la bergerie. Il était en relation directe et visiblement empathique avec les dirigeants et lobbyistes attitrés de l’entreprise, allant même jusqu’à distiller ses conseils en communication pour influencer la décision publique. Nul besoin de rétribution pour se mettre au service d’Uber, l’idéologue et futur président Macron a fait avancer une cause libérale qu’il défend, fût-ce au mépris des lois de la République.

Dans sa propagande, blanchie par des intellectuels médiatiques moyennant finance, Uber promettait plus de 100 000 emplois et le double du Smic pour ses chauffeurs. La réalité est moins reluisante avec la précarisation de tout un secteur et une onde de choc pour toute l’économie. La démocratie a été bafouée. Le président doit rendre des comptes.

uberEmmanuel MacronEditorial
L'Humanité

Costard

Billet

Maurice Ulrich

On croyait un peu naïvement, il faut bien le dire, que pour Emmanuel Macron, le port d’un costume – un costard – signait juste la reconnaissance sociale, la différence entre ceux qui réussissent et ceux qui ne sont rien. On s’interrogeait tout de même sur le sens profond de son adresse aux deux chômeurs qui l’avaient interpellé, un jour, à Lunel, où il était venu voir « le visage d’une jeunesse qui veut entreprendre, des jeunes qui ont envie de travailler » : « Vous n’allez pas me faire peur avec votre tee-shirt. La meilleure façon de se payer un costard, c’est de travailler. » Mais où ? On retient qu’assez bizarrement un tee-shirt peut faire peur. Mais donc, le costard, on y revient avec Uber dont on sait, depuis deux jours, à quel point Emmanuel Macron s’était attaché à son développement. Plutôt que de dealer, les jeunes chauffeurs, avait dit le président, « rentrent dans la dignité, trouvent un travail, mettent un costume, une cravate ». ​​​​​​​Là, on comprend mieux. Le costard faisait partie de la stratégie de recrutement.

Emmanuel MacronuberUbérisation du travaille billet de Maurice Ulrich
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Parentalité. Qu’est-ce qu’un enfant à haut potentiel ?

Actu

Ces dernières années, la recherche a revu sa copie sur ceux que l’on appelait autrefois les « surdoués ». Représentant 2 % de la population, les personnes reconnues « HPI » ont un fonctionnement encore mal compris par leur environnement social.

Noé Blouin

On parle de zèbres, de hauts potentiels intellectuels (HPI), d’enfants précoces, etc. Des notions en vogue qui pullulent jusqu’à l’overdose. Au premier abord, le terme semble pompeux, convoquant le champ lexical du surdoué et le baromètre suprême de l’excellence des génies : Einstein, Hawking… Ce fantasme est pourtant souvent loin de la réalité des personnes reconnues HPI. Être HPI n’est pas une pathologie ni un don du ciel : c’est une caractéristique. Avoir un enfant reconnu comme tel ne signifie pas forcément qu’il aura une scolarité, une vie sociale et professionnelle loin de tout tracas.

Mettre des mots sur leur vécu

De nombreux HPI sont des hauts potentiels dits hétérogènes. Outils clés pour les psychologues, les bilans Wisc-V de Wechsler basent leurs résultats sur plusieurs facettes de l’intelligence : la compréhension, la vitesse de traitement, le raisonnement et la mémoire de travail. Chacune de ces catégories bénéficie d’un nombre de points, attribués suivant le résultat obtenu par le patient à l’issue des exercices. Leur total forme ensuite la note du quotient intellectuel, mais l’important n’est pas vraiment là.

Parentalité Chaque semaine, des conseils pour mieux vivre en famille.

Il arrive que le sujet reconnu à haut potentiel ait d’excellents résultats dans une catégorie, tout en étant moyen dans une autre. Cela créé une dissension, des troubles dans sa manière de fonctionner qui peuvent déboucher sur de l’anxiété, un décalage avec son environnement social, un manque d’intérêt ou un repli sur soi. Le tout s’accompagne très souvent d’une hypersensibilité. L’intérêt d’effectuer ces tests, notamment pour l’enfant mais aussi pour l’adulte, est de comprendre leur fonctionnement interne et de mettre des mots sur leur vécu et leur façon de ressentir le monde. Pour certains, cela peut avoir un effet libérateur.

Chez les personnes à haut potentiel, on observe le phénomène de pensée en arborescence. Cette dernière, contrairement à la pensée linéaire – la plus commune –, fait naître d’une idée plusieurs autres, et ce, simultanément. D’un point de vue social, l’enfant peut donc avoir du mal à être compris de l’extérieur car son raisonnement est différent de celui de ses camarades. Il est donc important de mettre des mots dessus afin qu’il comprenne que ce qui se passe dans son cerveau peut parfois être incompris de l’autre.

Reconnu par l’éducation nationale

L’enjeu est aussi de ne pas « hiérarchiser » son enfant par rapport à ses pairs. Il a certes un cerveau qui va vite sur certains points, mais, et cela se vérifie plus tard, c’est son potentiel intellectuel qui est élevé, pas ses réalisations. Lui faire sentir, involontairement ou non, qu’il est inférieur ou supérieur aux autres ne fera que le handicaper dans ses rapports sociaux.

Chez les enfants dits précoces , on trouve aussi un besoin exhaustif d’informations sur un sujet. L’inverse est aussi valable. Une question qui l’intéresse peu le fatiguera rapidement. Ce point est surtout valable dans le milieu scolaire. En France, l’éducation nationale a reconnu la notion d’enfant intellectuellement précoce (EIP). Pour les détecter, le gouvernement préconise de faire tester les élèves qui manifestent un mal-être à l’école, ceux qui ont des troubles de l’apprentissage ou des comportements repérés par l’enseignant. Les parents peuvent également en faire la demande.

Contrairement aux idées reçues, un enfant diagnostiqué EIP peut très bien être en échec scolaire. Sa manière de fonctionner peut lui apporter plusieurs troubles de l’apprentissage, les fameux « dys » (dyslexie, dyscalculie, dysphasie…), d’où l’importance d’effectuer tôt un diagnostic. Que ce soit en classe ou à la maison, verbaliser sa particularité ou encore adapter son discours sont le meilleur accompagnement d’un jeune HPI, dont le haut potentiel intellectuel s’accompagne souvent d’un profond besoin d’empathie.

« Ils ont besoin d’être rassurés »

3 questions à... Frédérique Cluzeau, présidente de l’Anpeip (1)

Pourquoi et quand faire passer un bilan à son enfant ?

Dans l’absolu, lorsque tout se passe bien, on se fiche qu’un enfant soit ou non à haut potentiel. Un enfant à haut potentiel ne se résume pas à un chiffre. L’identification est importante si l’enfant rencontre des difficultés d’ordre social, relationnel, comportemental ou d’apprentissage... Il devient alors intéressant de passer un bilan de type Wisc ou WPPSI, en fonction de l’âge de l’enfant. Plus on entreprend cette recherche tôt, plus on pourra mettre en place les accompagnements qui conviennent et apaiser les difficultés.

Quels conseils donneriez-vous à des parents dont l’enfant est reconnu à haut potentiel ?

Chacun a des besoins spécifiques et les manifeste différemment. Si l’on prend la question schématiquement, ce sont des enfants qui ont besoin d’un cadre, car ils peuvent être amenés à s’angoisser facilement. Ils ont donc besoin d’être rassurés. Il faut répondre à leur demande car leur besoin de sens est encore plus exacerbé. Leur répondre : « C’est comme ça ! » ne marche pas. Les parents doivent s’assurer que leur investissement à l’école ne faiblit pas. Si l’enfant a des facilités dans les petites classes, il n’aura pas besoin de faire l’effort de travailler, d’apprendre à apprendre. Ce qui est préjudiciable pour la suite. Il convient donc de lui trouver des activités extrascolaires, comme la musique ou le sport, qui lui inculqueront l’effort de l’apprentissage.

Comment l’enfant perçoit-il le fait d’être à haut potentiel ? Y a-t-il des risques ?

J’ai pu constater que, avant de passer un bilan, l’enfant se sentait en décalage par rapport aux autres. Par le biais du haut potentiel, on lui explique pourquoi ce décalage existe. Cela fait enfin sens pour lui et il s’accepte mieux. C’est souvent un soulagement. Tout dépend de comment les parents le vivent aussi. S’ils considèrent leur enfant comme un « petit génie », ce dernier va vite s’engouffrer dans cette spirale. Les enfants qui jouent des épaules et pensent qu’ils sont les meilleurs sont extrêmement rares. C’est même souvent l’inverse. Les familles sont plutôt réticentes, s’excusent presque de penser que leur enfant est à haut potentiel. Dans la société, le haut potentiel est bêtement associé à du plus. Or ce n’est pas vrai. J’ai en mémoire un jeune adolescent identifié à haut potentiel à l’âge de 11 ans et qui, dans l’ascenseur après le bilan, a dit à sa mère : « En fait, je n’étais pas fou. » Ce sont des mots très forts. Le bilan aide à savoir qui l’on est pour se construire correctement et devenir un acteur de la société. Le but est là.

Famille
L'Humanité

Départ de Didier Lallement : la préfecture de police de Paris bientôt libérée !

Le « fou furieux », comme le qualifiaient ses anciens collègues de Gironde avant qu’il ne vienne semer la terreur dans la capitale, va enfin quitter son poste de préfet de police de Paris.

Émilien Urbach

Le départ de Didier Lallement devrait être officialisé par le gouvernement, le 20 juillet. En trois ans, le haut fonctionnaire aura surtout marqué par sa doctrine policière ultraviolente et son inhumanité.

Gilets jaunes, féministes, exilés à la rue, supporters de football… Ils sont nombreux à avoir goûté aux matraquages et gazages abusifs qu’il a commandités, n’hésitant pas à remettre en selle des pelotons de voltigeurs à moto. Les mêmes qui, en 1986, avaient tué Malik Oussekine.

Les familles des victimes du Covid n’oublieront pas non plus ses propos diffamants. « Ceux qu’on trouve dans les réanimations sont ceux qui, au début du confinement, ne l’ont pas respecté », avait-il déclaré lors de la première vague de la pandémie. Bon débarras !

Tous les méfaits du préfet Lallement.

didier lallement
L'Humanité

VIDÉO. Quelle taxation pour les bénéfices exceptionnels des entreprises ?

Emission

L'explosion du prix des matières premières due à la guerre en Ukraine, mais également  la spéculation, ont entraîné des profits exceptionnels, notamment pour les entreprises de l'énergie. L'Union européenne va-t-elle taxer ces profiteurs de guerre pour aider les ménages à faibles revenus qui souffrent de la hausse des prix de l'énergie et de l'augmentation du coût de la vie ?

Jean-Jacques Régibier

Le point avec les députés européens Manon Aubry ( La Gauche ), et Claude Gruffat ( Les Verts-ALE ) qui expliquent également pourquoi le bilan de la présidence française de l'Union européenne est aussi mauvais.

Un débat animé par Jean-Jacques Régibier, journaliste.

L'Humanité

VIDÉO. Dématérialisation. Des travailleurs étrangers manifestent afin d'accéder aux préfectures

Reportage

À l'appel de la CGT, quelques 200 travailleurs étrangers et leurs soutiens étaient rassemblés mercredi après-midi devant une antenne du ministère de l'Intérieur à Paris pour dénoncer "l'inaccessibilité aux préfectures" qui plonge certains d'entre eux dans la clandestinité et la précarité.

Franck Cartelet

"On souhaite un choc de simplification pour que la régularisation et le renouvellement des titres de séjour se fasse sur une simple preuve de travail et non pas à la discrétion de l'employeur", a expliqué Marilyne Poulain, responsable de la section immigration de la CGT, qui a appelé à cette manifestation devant la Direction générale des étrangers en France (DGEF) du ministère.

Les difficultés d'accès aux préfectures pour les étrangers font l'objet d'innombrables manifestations et recours en justice depuis que l'administration a fait basculer ces démarches vers le tout numérique.

Le syndicat rappelle que des pans entiers de l’économie ne fonctionneraient pas sans la force de travail des travailleurs étrangers.

Dématérialisation des procédures

"C'est une réforme qui s'inscrit dans une volonté de dématérialiser toutes les procédures avec un impact négatif sur le service public" s'insurge Gérard Delahaye, secrétaire général de CGT de la Préfecture de Police de Paris.

Début juin, le Conseil d'Etat a tranché la question et exigé du gouvernement qu'il prévoie une solution de "substitution" à ces démarches en ligne, retoquant les textes qui imposaient un recours exclusif au télé-service.

"On a une problématique d'inaccessibilité aux préfectures et une complexification du renouvellement qui fait qu'on a des gens en situation régulière depuis dix ans qui peuvent se retrouver sans titre", a poursuivi Marilyne Poulain, avant d'être reçue à la DGEF avec une délégation de la CGT.

"au bon vouloir de l'employeur"

Pour le syndicat, un récent décret sur l'immigration de travail a généré de surcroît une "dépendance absolue au bon vouloir de l'employeur" qui place les travailleurs étrangers "à leur merci".

Ibrahima Tall, porte-parole CGT des travailleurs sans-papiers a été reçu au ministère. " Tous les étrangers ne maitrisent pas l'outil informatique et les travailleurs n'arrivent pas à renouveller leurs titres de séjour et perdent leur travail". "La dématérialisation a créé l'injustice face au service public" conclue le syndicaliste.

Ainsi, Mamedy Touré, un Malien de 37 ans venu manifester mercredi, assure avoir perdu son emploi dans le secteur de "l'étanchéité" car il n'arrive pas à obtenir de rendez-vous en vue d'une régularisation à laquelle il pourrait prétendre dans le cadre de la circulaire dite Valls.

"Je travaillais depuis septembre 2021. Mon patron m'a dit que j'aurais un CDI dès que je lui ramènerai un récépissé de la préfecture. Donc je cours derrière les rendez-vous mais impossible" dans son département des Yvelines, assure-t-il, expliquant avoir travaillé pendant plus d'un an avec les papiers d'un tiers.

L'Humanité

Macron a-t-il le monopole de la République ?

Emission

Le parti présidentiel veut exclure la gauche du champ républicain afin d’en évacuer la dimension sociale. Un jeu dangereux alors que le chef de l’État s’est attaqué au barrage républicain contre l’extrême droite. Pour sa dernière chronique de la saison, Cyprien décrypte pour vous cette actualité politique qui crée de la confusion et brouille les repères. Retrouvez votre chroniqueur à la rentrée pour des surprises et un tout nouveau format.

Chaque semaine, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Les grandes déclarations, les promesses, les engagements pris par les candidates et candidats ont des implications sur nos vies, qui ne sont pas toujours exprimées lisiblement... Six minutes pour s'attarder sur une mesure, une déclaration, un évènement politique.

L'Humanité

« Touche pas à l'audiovisuel public » : très forte mobilisation contre la suppression de la redevance audiovisuelle

Reportage

Les salariés de l’audiovisuel public sont en grève ce mardi 28 juin, perturbant pour la journée les antennes radio et les chaînes de télévision, dans un élan de forte mobilisation contre la suppression de la redevance audiovisuelle souhaitée par l’exécutif. L’Humanité était aux côtés des manifestants dans le cortège parisien, qui craignent pour leur avenir et l’indépendance de leur modèle. 

L’inquiétude est forte chez les salariés de l’audiovisuel public, qui manifestaient ce mardi 28 juin dans plusieurs villes de France, dont Paris. Pour preuve, des taux de grévistes significatifs: les trois quarts des journalistes de Radio France du mardi en grève d’après le SNJ, 45% de grévistes au sein du réseau France 3 d’après des sources internes à France Télévisions… « Du jamais vu » rapporte l’AFP.

Plus de 3 milliards d'euros à remplacer

Sur les pancartes du rassemblement parisien, on retrouve des « Touche pas aux médias publics », tandis que d’autres dépeignent le président de la République en « redevance Killer ». Tous redoutent la suppression de la redevance audiovisuelle annoncée par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle, qui amputerait ce service public de plus de 3 milliards d’euros de ressources.

Une somme que l’État promet de compenser, mais comment ? « Est-ce à euro constant ? Combien de temps cela va-t-il durer ? Que se passera-t-il si les politiques changent d’avis ? Tout cela nous inquiète beaucoup », questionne la journaliste Cécile Descubes, montée sur Paris pour protester contre cette mise en péril de la stabilité et de la pérennité du financement de l’audiovisuel public. Dans son antenne à France 3 Limousin, presque toute l’équipe s’est mise en grève pour s’opposer à la suppression de la taxe portée par l’exécutif assure la journaliste, également déléguée syndicale SNJ. 

« Tout ça n’est qu’un marché de dupes », accuse Jean-Hervé Guilcher, secrétaire du CSE du réseau régional de France 3. Présentée par le candidat Macron comme une façon de redistribuer aux Français du pouvoir d’achat, « la redevance va passer dans le budget de l’État, et donc, dans les impôts des Français. Ce qui revient à prendre dans la poche de gauche ce que l’on a rendu dans la poche de droite», raille-t-il.

Quant aux promesses de compensation par l’Etat, il les chasse avec un mauvais souvenir en tête : « Nous avons déjà fait l’expérience de la suppression de la publicité après 20h sous Sarkozy, où l’on nous avait assuré qu’on compenserait à l’euro près les 450 millions d’euros annuels de manque à gagner », souligne-t-il. « Or, ces 450 millions d’euros n’ont jamais été compensés. La première année, le compte n’y était pas, puis en quelques années, la compensation a tout simplement disparu », avertit Jean-Hervé Guilcher, qui craint que le même schéma se reproduise, et s’interroge sur le poids que pèsera le secteur dans les arbitrages budgétaires d’Etat. « Face à des postes tels que la santé, l’enseignement, ou encore la justice, quelle place restera-t-il pour l’audiovisuel dans un contexte d’économies drastiques sans cesse demandées par l’Etat ? ». 

L'information en danger 

La suppression de cette redevance entraîne d’autant plus d’appréhensions qu’elle vient frapper un secteur déjà structurellement fragilisé, faisant craindre de lourdes répercussions sur la qualité et l’indépendance de l’information. « En 10 ans, France Télévision a supprimé à peu près 15% de ses effectifs, soit environ 1 500 salariés. Dans ces conditions dégradées, on peine déjà à mener à bien notre mission de service public », déplore Jean-Hervé Guilcher.

En région, Cécile Descubes redoute de ne plus pouvoir produire « le travail que les citoyens attendent des journalistes locaux». « S’il n’y a plus de redevance, plus d’argent, on ne pourra plus travailler sur la proximité comme nous le faisons actuellement », explique-t-elle, relayant l’un des slogans de la manifestation, «écran noir sur les territoires ».

Sandrine Gadet, journaliste à France 3 Pays de la Loire voit quant à elle dans la suppression de la redevance la fin de l’indépendance de l’information, et par extension le risque de « la fin des enquêtes sur les lobbys, sur les grands groupes, et sur les tripatouillages bancaires ». Une crainte partagée par les syndicats CGT, CFDT, FO et SNJ dans un communiqué commun: « la redevance est à ce jour le seul mode de financement pérenne garantissant l’indépendance de l’audiovisuel public ». 

Face à toutes ces problématiques, les manifestants et grévistes comptent bien « secouer » les députés qui officialisent ce 28 juin leur prise de fonction, de sorte à ce qu'ils « s'emparent du sujet », enjoint Jean-Hervé Guilcher, car, « dans les pays où l’audiovisuel public est faible, la démocratie est en mauvaise santé ».  

L'Humanité

Macron va-t-il faire du RN un parti comme les autres ?

Emission

Emmanuel Macron, dans son allocution du 22 juin, s’est déclaré prêt à travailler avec « toutes les forces politiques de l’Assemblée », y compris le RN. Le président de la République va-t-il franchir le cap et faire du RN un parti comme les autres, alors qu'il y a 20 ans, les politiques refusaient de débattre avec l'extrême droite ? Notre journaliste politique Cyprien Caddeo décrypte pour vous cette situation inédite, signe d’une profonde crise démocratique.

Chaque semaine, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Les grandes déclarations, les promesses, les engagements pris par les candidates et candidats ont des implications sur nos vies, qui ne sont pas toujours exprimées lisiblement... Quatre minutes pour s'attarder sur une mesure, une déclaration... Et voter en connaissance de cause.

L'Humanité

Entre Macron et la gauche, deux conceptions du pouvoir d’achat

Actu

Analyse Élisabeth Borne a présenté le 6 juillet son paquet de mesures face à l’inflation. Des propositions avant tout destinées à ménager le patronat et le portefeuille des actionnaires, quand celles avancées à gauche visent à instaurer une autre répartition des richesses.

Diego Chauvet

Les mesures adoptées en faveur du pouvoir d’achat par Emmanuel Macron lors de son précédent quinquennat étaient déjà dénoncées par l’opposition comme insuffisantes. L’inflation les a rendues encore plus dérisoires. Entre mai 2021 et mai 2022, les prix ont grimpé de 5,2 % en moyenne. Dans les mois à venir, l’addition sera encore plus salée pour des millions de ménages, alors que les salaires, dans le privé comme ceux des fonctionnaires, stagnent depuis des années. La flambée des prix de l’énergie a particulièrement entamé le pouvoir d’achat des Français, dès 2021, et encore davantage depuis la guerre en Ukraine. En conséquence, au sommet de l’État, c’est le branle-bas de combat pour tenter d’éteindre l’incendie social qui menace.

Ce que contient la loi « pour la protection du pouvoir d’achat » du gouvernement Borne

La  Macronie  brandit chèques et boucliers

En difficulté depuis la perte de leur majorité absolue à l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron et Élisabeth Borne ont présenté une série de mesures, le 6 juillet en Conseil des ministres, en vue d’une adoption rapide. Sans préjuger de la bataille parlementaire découlant de la nouvelle donne politique des législatives, il semble déjà évident que le président fait appel aux mêmes méthodes que celles utilisées lors de la flambée des prix des carburants ou, quelques années plus tôt, pour calmer les gilets jaunes. En premier lieu, les « chèques », les « remises », et divers « boucliers ». La remise de 18 centimes à la pompe devrait être prolongée jusqu’à fin août, ce qui coûterait aux finances publiques 2 milliards d’euros. Le « bouclier tarifaire » en vigueur pour le prix du gaz depuis l’automne connaîtrait une prolongation jusqu’à la fin de l’année. Côté chèque, ce sont 9 millions de foyers, selon le gouvernement, qui devraient percevoir 100 euros de « chèque alimentation », augmentés de 50 euros par enfant à charge. Il y a aussi quelques nouvelles variantes.

Quelques pirouettes verbales

D’abord, un « bouclier » pour les locataires : les loyers ne pourraient pas augmenter de plus de 3,5 % pendant un an, tandis que les APL seraient revalorisées du même taux, après une baisse de 10 % depuis 2017. 3,5 %, c’est aussi ce que toucheront en plus les fonctionnaires après de longues années de gel de leur indice. Compte tenu du niveau de l’inflation, ce n’est même pas une remise à niveau. Pour faire face aux critiques sur son ménagement du patronat et des actionnaires, le gouvernement tente quelques pirouettes verbales. Ainsi, le ministre des Transports, Clément Beaune, a indiqué que l’exécutif comptait « demander un effort aux pétroliers pour faire baisser les prix à la pompe ». Par ailleurs, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a annoncé réunir dans la semaine un comité de suivi des négociations salariales avec les partenaires sociaux. Pour autant, hors de question selon lui de toucher au Smic et de le porter à 1 500 euros net comme le propose la Nupes. Cette mesure phare du programme de la gauche, qu’il qualifie de « démagogique », mettrait « à mal la compétitivité des entreprises, et donc l’accès à l’emploi », ose-t-il. Essayer d’éteindre l’incendie donc, tout en préservant les bénéfices des entreprises.

Un gouvernement pour servir le capital

Porter le  smic à 1 500 euros

C’est justement la différence fondamentale entre les objectifs de la majorité (et de la droite qui défend les mêmes positions) et les ambitions de la gauche. Le projet de loi gouvernemental sera vite absorbé par une inflation qui n’est pas près de ralentir, d’autant moins que l’exécutif refuse de s’attaquer à ses causes, en premier lieu la spéculation. Ce que fait en revanche la gauche. Plutôt que de distribuer des chèques de 100 euros de temps en temps, la Nupes entend augmenter le Smic et engager des négociations salariales pour les autres salaires. Dès fin mai, la coalition avait présenté son plan d’urgence et en expliquait le sens. « L’idée centrale, avait alors expliqué Jean-Luc Mélenchon, c’est de faire payer l’inflation aux profits plutôt qu’aux salaires, et d’éviter la contamination de l’inflation d’un secteur à l’autre. » Pour cela, la gauche propose l’arme du blocage des prix. Avec une telle mesure, appliquée par exemple aux carburants et aux produits de première nécessité, plus besoin d’aller solliciter la bonne volonté des pétroliers comme tente de le faire Clément Beaune. Ils se retrouvent d’office mis à contribution, tandis que les spéculations qui font grimper les prix du gaz depuis bien avant la guerre en Ukraine se trouveraient enrayées.

La Nupes veut soigner le « pouvoir de vivre »

Les sénateurs communistes demandent un mission d'information sur l'inflation

Car c’est un autre angle mort du projet de loi d’Élisabeth Borne : pourquoi les prix s’envolent-ils à cette allure ? Certes, la crise sanitaire puis la remise en route de la machine économique mondiale ont pu jouer, de même que la guerre en Ukraine et les sanctions décidées par les pays occidentaux contre la Russie. Sauf que la spéculation joue, à l’évidence, également de ces événements exceptionnels. Les sénateurs communistes ont demandé la création « en urgence » d’une mission d’information de la commission des Affaires économiques du Sénat afin notamment, comme le précise la présidente du groupe, Éliane Assassi, d’examiner les origines de l’inflation « et son éventuel lien avec l’anticipation et la spéculation ». Cette mission « flash » pourrait ainsi amener les parlementaires à amender le « paquet pouvoir d’achat » d’Élisabeth Borne avant qu’il ne soit voté. De leur côté, les députés insoumis ont aussi demandé la création d’une commission d’enquête sur « les causes de l’inflation ».

« On ne relèvera pas la France avec des Français mal payés »

Le député communiste Fabien Roussel a pour sa part déposé un projet de loi visant à baisser de 35 centimes les prix à la pompe : le financement serait assuré par une taxe sur les dividendes des pétroliers. Pour les autres mesures, plutôt qu’un « bouclier », la gauche propose également un véritable encadrement des loyers, fustigé par l'ancienne ministre Amélie de Montchalin. Quant aux fonctionnaires, le dégel proposé par la gauche se montait à 10 %, c’est-à-dire au-delà de l’inflation. « On ne relèvera pas la France avec des Français mal payés », avait justifié le communiste Ian Brossat lors de la présentation du plan d’urgence de la Nupes. Macron essaie de maîtriser une crise en sauvant les dividendes de ceux qui s’en nourrissent, quand la gauche propose de relancer l’économie en changeant la répartition des richesses.

Salaires et pouvoir d'achatNupesEmmanuel Macron
L'Humanité

La loi pouvoir d’achat fait la misère aux salaires

Actu

Dans sa loi présentée jeudi, Élisabeth Borne réussit l’exploit de ne rien proposer pour augmenter les rémunérations. Il suffirait pourtant de pas grand-chose, estiment la Nupes comme les syndicats.

Stéphane Guérard

Ils sont les marathoniens des négociations salariales. Depuis février et mardi prochain encore, les salariés de l’énergie enchaînent les journées de mobilisation à l’appel de la CGT pour que leur salaire national de base reprenne les 15 % perdus en dix ans sur l’inflation. Avant eux, les travailleurs des plateformes aéroportuaires de Roissy et Orly, ceux des services à la personne, de l’aéronautique, de la SNCF, de l’agroalimentaire se sont battus ces derniers jours contre des salaires dévalués. Dans la voiture qui le menait, jeudi après-midi? au ministère du Travail pour une première rencontre des « partenaires sociaux » avec le ministre Olivier Dussopt, Boris Plazzi, secrétaire confédéral CGT, faisait les comptes : « Depuis le printemps 2021, le nombre de conflits salariaux n’a jamais diminué. Les travailleurs voient bien qu’en se mobilisant, ils parviennent à obtenir des augmentations. Il n’y a finalement plus qu’au gouvernement que ça bloque. »

De fait, Élisabeth Borne n’a pas pipé mot sur les salaires dans son discours de politique générale, mercredi. Même impasse jeudi, à l’heure de la présentation au Conseil des ministres du projet de loi sur le pouvoir d’achat, mis à part le rappel du rattrapage partiel du gel du point d’indice des fonctionnaires (+ 3,5 % au 1er juillet, pour un coût de 7,5 milliards d’euros). « J’invite les entreprises qui le peuvent financièrement à augmenter les salaires ou à mobiliser ces primes de pouvoir d’achat », s’est contentée d’appeler la première ministre sur TF1, qui renvoie vers des dispositifs défiscalisés favorables aux employeurs : prime Pepa/Macron jusqu’à 6 000 euros en une fois et sur un an ; intéressement ouvert aux PME de moins de 50 salariés.

« Ça fait cinq ans qu’ils (les gouvernements) demandent aux entreprises privées : “Il faudrait faire des efforts”, “Faites quelque chose”, etc. », a réagi Fabien Roussel sur France Info, soulignant qu’il y a « 120 filières professionnelles, 120 branches sur 170 dont le salaire minimum est inférieur au Smic. Les salariés sont obligés de se mettre en grève pour obtenir quelques augmentations dérisoires ». Pour le député PCF, seule « une conférence sociale des salaires (peut) mettre à l’ordre du jour une augmentation générale des salaires ». Partageant la même exaspération, François Ruffin (FI) complète la proposition : « Ce n’est pas des bons d’achat ou des primes qu’il faut aux Français. Je suis favorable à une indexation des salaires sur l’inflation. Quand l’inflation est de 5 %, le Smic et le reste des salaires doivent monter de 5 %. »

Chez les syndicats aussi, qui se réuniront tous lundi (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFDT, Unsa, FSU, Solidaires et organisations de jeunesse) sur le thème du pouvoir d’achat, l’idée gagne du terrain d’instaurer des mécanismes contraignants afin de voir les salaires suivre le coût de la vie. Question d’expérience. Selon le cabinet People Base CBM, les directions d’entreprise ont délaissé la politique d’augmentation générale (37 % favorables en 2017 ; 31 % en 2019), lors des négociations annuelles d’entreprise, pour se concentrer sur les revalorisations individuelles, censées prendre mieux en compte le « mérite ». Si l’augmentation des prix est en train de changer un peu ces mœurs managériales, le compte n’y est pas. En 2020, seuls 54,9 % des salariés ont profité d’une telle impulsion collective, souvent obtenue par la mobilisation et l’instauration d’un rapport de forces.

« Si ça n’avance pas, c’est le peuple qu’il va falloir faire entrer à l’Assemblée »

Les négociations dans les branches professionnelles devraient fournir un autre levier d’intervention aux syndicats. Élisabeth Borne les renvoie d’ailleurs vers ce niveau. Sa loi pouvoir d’achat prévoit qu’un secteur pris en flagrant délit de ne pas signer suffisamment d’accords ou d’avenants pourrait être fusionné avec un autre que l’on imagine mieux-disant. De prime abord, c’est intéressant. Selon un décompte de la CFDT, seuls 20 % des syndicats patronaux de branche ont, en effet, signé un accord récent prévoyant une clause de revoyure en cas de poursuite de l’envolée des prix. « Cette obligation de fusion n’est pas vraiment une contrainte. Entre le moment où on attaquerait ce rapprochement et celui où il entrerait en vigueur, il se passerait des mois. Les salariés, eux, ont besoin d’augmentation tout de suite, répond Boris Plazzi . Depuis plusieurs années, le ministère du Travail procède à ce genre de fusion. Ça n’empêche pas les conventions collectives d’afficher des minima de salaires en dessous du Smic. Certaines organisations patronales s’en servent même pour aligner toutes les rémunérations sur celles de la branche la moins-disante. »

Pour le syndicaliste de la CGT, une autre disposition légale serait plus efficace : « On a proposé à Jean Castex d’introduire un mécanisme qui augmente l’ensemble des niveaux de salaires des conventions collectives dès lors que le Smic est réévalué. Cela aurait pu résoudre bien des soucis, surtout avec un Smic à 2 000 euros. On n’a jamais eu de réponse. »

Laurent Berger imagine une autre contrainte. « Il faudrait donner trois mois aux branches pour se conformer (à l’inflation), faute de quoi les aides publiques sur les bas salaires seraient suspendues. Cette conditionnalité s’appliquerait aux allégements de cotisations jusqu’à 1,6 fois le Smic », relève le leader de la CFDT dans Libération. Les aides publiques encaissées par les entreprises pourraient effectivement constituer un autre levier. Car, comme le notait récemment l’économiste Benjamin Bürbaumer, l’État donne plus en « transferts aux entreprises » qu’il n’en reçoit en recettes via l’impôt sur les sociétés. Or, la loi pouvoir d’achat ajoute une nouvelle ristourne patronale : 8 milliards d’euros de moins avec la fin de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises dès 2023. Un nouveau cadeau sans garantie ni contrepartie sur l’emploi et les salaires.

« Si ça n’avance pas, c’est le peuple qu’il va falloir faire entrer à l’Assemblée nationale et on sera mobilisés pour dire ce qu’on veut », présage Fabien Roussel pour la rentrée. Les appels à mobilisations pointent déjà une « grande marche contre la vie chère » proposée par Jean-Luc Mélenchon et une mobilisation interprofessionnelle appelée par la CGT et Solidaires le 29 septembre.

Salaires et pouvoir d'achatÉlisabeth Borne
L'Humanité

À la SNCF, la feuille de paie ne passe pas

Actu

Mobilisation L’ensemble des syndicats appellent les cheminots à la grève ce mercredi pour obtenir une revalorisation générale des salaires, gelés depuis huit ans.

Marion d'Allard

La grève s’annonce particulièrement suivie. À la mesure, sans doute, de la colère qui gronde dans les rangs cheminots depuis plusieurs années et que la hausse du coût de la vie vient réveiller. À l’appel des quatre organisations représentatives de l’entreprise publique (CGT, Unsa, SUD rail, CFDT), les agents de la SNCF devraient, ce mercredi, massivement débrayer. En cause : des salaires au rabais, grignotés par une inflation record et des conditions de travail dégradées à coups de réformes et de suppressions de postes. « Le niveau de l’inflation conjugué au gel de nos salaires depuis 2014 nous oblige à réagir », affirme Laurent Brun, secrétaire général de la CGT cheminots. Basés sur une grille indiciaire propre à la SNCF – dont la valeur n’a pas bougé depuis huit ans –, les salaires stagnent et « même le rattrapage du Smic n’a pas été répercuté », rappelle Éric Meyer, secrétaire fédéral SUD rail. Une perte sèche de pouvoir d’achat que le syndicaliste estime à « 15 % depuis 2014, tous corps de métier confondus ».

besoin de mesures d’urgence

Face à la pression, la direction a convoqué une « table ronde salariale ». Elle doit se tenir ce mercredi matin, au siège de l’entreprise publique. C’est sur ce calendrier que les syndicats ont basé leur mobilisation. « La direction doit nous annoncer des mesures d’urgence pour faire face à la situation de crise. Les cheminots attendent des annonces concrètes, entre autres une augmentation générale des salaires », prévient Laurent Brun. À cette réunion, les syndicats arrivent avec des revendications communes, parmi lesquelles « une revalorisation des salaires, pas une prime Macron », insiste Thomas Cavel, secrétaire général de la CFDT cheminots. Les représentants des personnels exigent également la revalorisation des « indemnités », censées rembourser les agents des frais annexes et qui n’ont pas été réévaluées en tenant compte de l’inflation. « On attend un chiffrage précis, on veut savoir quel effort l’entreprise va fournir pour rattraper les pertes accumulées », prévient Didier Mathis, secrétaire général de l’Unsa ferroviaire.

Si elle s’inscrit à la suite d’une multitude de luttes locales – d’aucunes gagnantes, comme à Bordeaux où les agents de circulation s’étaient mobilisés –, cette grève nationale s’ajoute également à la longue liste des conflits sur les salaires en cours actuellement, dans le secteur privé comme dans la fonction publique. « On le constate dans toutes les boîtes, la seule façon de mettre les patrons autour de la table est de construire le rapport de forces », fait valoir Éric Meyer. Et à la SNCF, « avec une inflation inédite depuis quasiment cinquante ans », il y a urgence, renchérit Didier Mathis. Cette perte sèche et généralisée de pouvoir d’achat, tous les cheminots, néanmoins, ne la subissent pas de la même manière. « À la SNCF, la réalité du travail est variable, par métier, mais aussi en fonction de la zone géographique. Avec un litre d’essence à plus de 2 euros, les agents qui sont obligés de prendre leur véhicule, parce qu’ils travaillent en 3/8 ou parce qu’ils doivent rejoindre une gare, sont par exemple les plus touchés », détaille le secrétaire général de la CFDT cheminots. Particulièrement concernés également, les agents du matériel, de l’infra ou de la circulation ont de plus en plus de mal à boucler les fins de mois.

C’est que les chiffres, parfois, sont trompeurs. Car si, à la SNCF, le salaire médian brut mensuel s’élève à 3 200 euros, « la maîtrise et l’encadrement pèsent 54 % de la masse salariale », rappelle Erik Meyer, et « 30 000 cheminots gagnent entre 1 500 et 2 000 euros ».

un sentiment d’injustice domine

D’une même voix, les syndicats dénoncent les conséquences de cette politique salariale a minima qui, conjuguée à une stratégie de suppression de postes, décourage les embauches et augmente la charge de travail des agents en poste. « Il y a de plus en plus de démissions. Les agents commerciaux ne sont plus que 3 000 sur toute la France et il manque 1 000 agents de conduite », déplore Laurent Brun. Certaines lignes, encore, ont été fermées temporairement à cause du manque de personnel aux postes d’aiguillage. Des difficultés à embaucher qui s’expliquent aussi par un rapport déséquilibré entre salaire et responsabilités. « Les impératifs du service public et les responsabilités juridiques individuelles pour certains cheminots ne sont absolument pas compensés avec ce niveau de rémunération », dénonce Thomas Cavel.

Pourtant, les trains sont pleins, les réservations pour cet été explosent et « SNCF voyageurs a déjà dégagé 200 millions d’euros d’avance sur son budget », rappelle Laurent Brun. Mais « la direction n’a pas anticipé cette reprise. Il manque partout du personnel. Le délai de préavis en cas de démission a même été allongé à trois mois au lieu d’un, mais cela ne suffit pas », poursuit le syndicaliste. Sans compter que « la SNCF n’a plus de réserve de matériel ». En somme, conclut le cégétiste, « les technocrates ont géré le rail sur le modèle de la route, en oubliant qu’on n’achète pas un train comme on achète un camion ».

Chez les cheminots domine un sentiment d’injustice. Mais, face aux incertitudes qui pèsent sur un service public ouvert aux quatre vents à la concurrence et soumis à des contraintes budgétaires qui corsètent son développement, ils affichent aussi, la détermination de se battre.

Sans que le détail par région ne soit pour l’heure précisé, seulement deux TER sur cinq devraient circuler ce mercredi.

Du côté des TGV, trois trains sur cinq sont attendus sur l’axe est, trois trains sur quatre sur les axes nord et Atlantique, et quatre trains sur cinq sur l’axe sud-est.

Deux Ouigo sur trois devraient être maintenus, tandis que le trafic international (Eurostar, Thalys, Lyria) est annoncé « quasi normal », selon SNCF voyageurs.

En Île-de-France, le trafic local devrait également être très perturbé, avec un train sur deux sur les lignes B, C, D, E du RER, et sur les lignes J, L, N, R, U du Transilien.

De nombreux Intercités devraient être supprimés, avec un train sur trois en moyenne et pas de circulation sur les lignes Nantes-Bordeaux, Nantes-Lyon ou Toulouse-Hendaye. Les trains de nuit sont tous annulés ce mercredi soir, à l’exception du Paris-Nice.

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L'Humanité

Pouvoir d’achat : la Macronie bricole encore

Premier plan

Précarité Le gouvernement Borne doit présenter son projet de loi censé regonfler les portefeuilles des Français la semaine prochaine. Des mesures loin de contrecarrer l’inflation et de remettre en question un logiciel libéral qui a montré ses limites.

Florent LE DU

Pas à la hauteur. Le gouvernement a-t-il au moins pris la mesure de l’inflation qui s’abat sur les Français et leurs budgets ? Plein de gazole à plus de 100 euros, prix de l’alimentation qui s’envolent comme ceux de l’énergie… La hausse des prix à la consommation, qui se situe déjà à 5,2 % par rapport à juin 2021, pourrait atteindre 7 % en septembre 2022. Le fruit, principalement, de spéculations. Jeudi, même Michel-Édouard Leclerc, patron des supermarchés du même nom, a expliqué sur BFMTV que « la moitié des hausses de prix demandées sont suspectes », réclamant même l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire et une « obligation de transparence ». « Chiche », ont réagi de suite les sénateurs communistes Fabien Gay et Éliane Assassi, qui ont saisi jeudi la commission des Affaires économiques.

De son côté, le gouvernement refuse de se pencher sur ces phénomènes spéculatifs. Alors qu’un changement de logiciel s’impose, la Macronie poursuit son atelier bricolage. Le 6 juillet, Élisabeth Borne doit enfin présenter son fameux « paquet pouvoir d’achat », envisagé dès le lendemain de l’élection présidentielle. Sauf surprise, ses projets de lois ne devraient comporter ni augmentation des salaires ni blocage des prix, mais de petites aides insuffisantes, tardives et souvent temporaires.

Énergie : des coups de pouce, rien de durable

Parmi la kyrielle de mesures qui doivent être présentées mercredi, deux symbolisent la philosophie macronienne en matière de lutte contre l’inflation : la prolongation de la remise carburant et celle du bouclier tarifaire. Côté pompe, l’exécutif veut prolonger jusqu’à fin août la remise de 18 centimes par litre instaurée le 1er avril, en demandant «  un effort aux pétroliers pour faire baisser les prix », a indiqué Clément Beaune, ministre délégué chargé de l’Europe. « On a eu Bernadette Chirac avec l’opération pièces jaunes, maintenant on a Patrick Pouyanné et Macron avec leurs 18 centimes », a réagi François Ruffin. Le député FI fait ainsi référence au PDG de TotalÉnergies, qui a vu son salaire augmenter de 52 % en 2021. Dans le même sens, le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, a annoncé mercredi avoir déposé « un texte de loi visant à baisser immédiatement de 35 centimes les taxes sur l’essence », financé par son corollaire : « Taxer de manière exceptionnelle sur 2021-2022 les bénéfices des compagnies pétrolières, dont Total. » « Il n’est pas question d’instaurer une taxe », a déjà balayé Clément Beaune.

Par ailleurs, le gouvernement veut prolonger jusqu’à la fin de l’année son « bouclier tarifaire », soit le plafonnement des prix de l’électricité et du gaz. « Des primes et des chéquounets ! s’emporte François Ruffin. Ce ne sont pas des mesures qui améliorent durablement le pouvoir d’achat. » Car cette fausse solution ne ferait que repousser la note. Contrairement au gouvernement, la Commission de régulation de l’énergie (CRE), autorité administrative indépendante, estime qu’en 2023 un rattrapage tarifaire aura lieu. Les prix du gaz et de l’électricité pourraient alors exploser, d’au moins 8 % d’un coup, une fois le bouclier baissé.

Des hausses nécessaires mais insuffisantes

Attendues et indispensables, plusieurs hausses seront proposées dans le projet de loi du gouvernement. 4 % de plus pour le RSA, l’allocation de solidarité aux personnes âgées et l’allocation aux adultes handicapés. 4 %, c’est aussi la revalorisation des pensions de retraite de base, à partir de ce vendredi 1er juillet. Un chiffre clé, donc, qui reste inférieur à celui de l’inflation . « Nous ne voterons pas contre ces mesures, mais c’est évidemment insuffisant, juge Sophie Taillé-Polian, députée du groupe écologiste. Pourquoi sont-elles aussi tardives et pas à la hauteur de l’inflation ? Il y a un manque de volonté politique et une incapacité à remettre en cause leur logiciel. »

À partir de ce vendredi 1er juillet, le point d’indice des fonctionnaires augmente aussi, de 3,5 %. Un léger rattrapage pour un lourd retard pris depuis 2000, dont se félicite ouvertement l’exécutif : « Cette augmentation est la plus importante depuis 1985 », s’est réjoui Stanislas Guerini, ministre de la Fonction publique, qui se targue de « dégager 7,5 milliards d’euros pour cette mesure ». « Face aux 180 milliards donnés aux entreprises pendant la crise, ça montre bien que les fonctionnaires valent peu à leurs yeux », s’agace Céline Verzeletti, de l’UFSE-CGT, qui demandait, comme les députés de la Nupes, une augmentation de 10 % pour pallier un gel qui durait depuis 2010.

Parmi les autres « coups de pouce » prévus par le gouvernement, la fin de la redevance, qui promet de fragiliser l’audiovisuel public, ou encore un chèque alimentaire de 100 euros par foyer et 50 euros par enfant, distribués à environ 9 millions de familles. « Un chèque, une fois, alors que le surcoût de l’inflation est de 220 euros par famille et par mois… », calcule Boris Vallaud, président du groupe PS.

Logement : un bouclier percé

Premier poste de dépense des Français, à hauteur de 30 à 40 % de leur budget, les loyers continuent d’augmenter. Le gouvernement a prévu de se pencher dessus, tout en prenant soin de ne pas froisser les propriétaires… La ministre de la Transition écologique, Amélie de Montchalin, a annoncé un « bouclier loyer » qui prévoit d’empêcher leur augmentation… mais seulement après une hausse de 3,5 % de l’indice de référence. « C’est en fait une manière d’annoncer une hausse inacceptable des loyers de 3,5 % parce que le gouvernement a refusé de geler l’indice de référence », s’indigne l’insoumis Adrien Quatennens. Amélie de Montchalin a répondu, mardi, à ces attaques : «  Un gel des loyers indifférencié aurait pénalisé un propriétaire modeste, ce ne serait pas juste. » L’argument ne passe pas : « C’est une fable ridicule et un outil politique pour masquer la réalité : 3,5 % des propriétaires détiennent plus de la moitié du parc locatif, s’agace Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam France. Quant aux “petits” propriétaires bailleurs, leur charge est essentiellement un remboursement d’emprunt, ils ne sont donc pas touchés par l’inflation. »

Au rayon logement, le gouvernement Borne promet aussi une hausse des aides personnalisées au logement (APL) de 3,5 %, trois ans après les avoir baissées. Le communiste Ian Brossat ironise : «  Dans sa grande générosité, le gouvernement envisage de revaloriser les APL de 168 millions d’euros. Après les avoir réduites de 15 milliards d’euros dans les cinq dernières années. Je te prends 100, je te rends 1. »

Des propositions alternatives balayées ?

Ces mesures pour le pouvoir d’achat feront figure de premier test pour la Macronie. Avec deux questions : saura-t-elle trouver une majorité absolue et écoutera-t-elle les alternatives des oppositions ? Celles de la Nupes notamment, qui posera sur la table une dizaine de propositions, dont le blocage des prix, le Smic à 1 500 euros net ou la mise en place d’une « garantie dignité pour qu’aucun Français ne vive sous le seuil de pauvreté »… Des mesures financées notamment par des cotisations en hausse grâce à celle des salaires, le rétablissement de l’ISF et l’instauration d’un impôt universel pour les entreprises. Sans surprise, la Macronie s’y oppose avec force : « On est prêt à regarder toutes les mesures si elles n’amènent pas de hausse des impôts ou de la dette », a répondu le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal.

Pourtant, alors que le gouvernement prévoit une enveloppe totale de 9 milliards d’euros, une cagnotte fiscale inattendue de plus de 50 milliards d’euros est apparue ces derniers jours, due à des recettes supérieures aux prévisions sur les impôts sur les sociétés. « C’est le véritable sujet, ces 50 à 55 milliards d’euros n’étaient pas prévus au budget, insiste la députée Sophie Taillé-Polian. Ils doivent être redistribués aux ménages qui souffrent de l’inflation et des salaires trop bas. » Un vœu pieux ? Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a déjà pris les devants, en insistant sur « l’impératif de réduire l’endettement public ». Tandis que les députés LR ont insisté ces derniers jours sur « la fin nécessaire du quoi qu’il en coûte », selon leur chef de file, Olivier Marleix, la Macronie devrait aller dans leur sens pour s’assurer leurs voix. Spécialiste de la mauvaise foi, le ministre des Relations avec le Parlement, Olivier Véran, a déjà pris les devants : « Qui pourrait voter contre nos propositions qui renforceront le pouvoir d’achat des Français ? »

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L'Humanité

Salaire. Grève de première classe dans un hôtel des Hauts-de-Seine

Reportage

Déterminés à faire plier le deuxième groupe hôtelier d’Europe, à Suresnes, une vingtaine de salariés du Campanile et du Première Classe sont mobilisés depuis plusieurs semaines pour réclamer des augmentations face à la flambée du coût de la vie.

Ixchel Delaporte

Les salariés des hôtels Campanile et Première Classe de Suresnes ont battu leur record. Voilà plus de quatre semaines qu’ils ont entamé une grève au son des bidons et des sifflets. Au son aussi des camions et voitures qui klaxonnent régulièrement en signe de soutien. Femmes de chambre, barman, plongeur, technicien, veilleur de nuit… ils sont 24 grévistes sur 65 salariés depuis le 26 mai dernier sous la bannière de la CGT HPE (hôtels de prestige et économiques). Avant ce mouvement, une négociation avec la direction débouche sur une augmentation des salaires de 2 %. Insuffisant et dérisoire au regard de l’inflation qui ne cesse de grimper. « La direction n’a plus voulu négocier. Nous avons donc décidé de continuer la lutte pour une durée illimitée », explique calmement le délégué syndical Ali Djoumoi, technicien en CDI dans les deux hôtels depuis plus de dix ans.

Assis sur une chaise de camping devant le Campanile 3 étoiles, où le prix peut grimper jusqu’à 916 euros la nuit, Francis a endossé le gilet rouge de la CGT. « Je suis veilleur de nuit, je m’occupe des réservations, des paiements, de préparer les petits déjeuners… Je déborde largement de ma fonction. Avec un peu plus d’un Smic et une famille de quatre enfants à charge, je n’arrive pas à joindre les deux bouts. Je suis à découvert de 1 500 euros. Alors vous imaginez bien qu’on ne partira pas en vacances. C’est pour ça que je suis là. » Les grévistes réclament une augmentation des salaires de base de 300 euros par mois et une généralisation de la prime de nuit dans tous les hôtels de 25 euros par nuit travaillée. Mais pas seulement : « Nous voulons la mise en place d’une prime d’ancienneté mensuelle, car d’autres hôtels du groupe en bénéficient, poursuit le délégué syndical . De même pour la subrogation des jours d’arrêt de travail. Aujourd’hui, nous devons payer nos jours de carence. »

Des méthodes d’un autre âge

Parmi les grévistes croisés, tous paraissent rompus à l’exercice. C’est qu’ils en sont à leur troisième grève. Celle de 2012 avait permis aux femmes de chambre employées en sous-traitance d’intégrer le groupe en tant que salariées. Bintou, qui fait le trajet quotidien depuis Cergy, soit deux heures de transport par jour, en a bénéficié : « Je suis à plein temps mais je ne gagne pas plus de 1 400 euros par mois. J’ai des enfants. C’est très juste. J’ai fait grève en 2017 et je suis là encore parce qu’il faut que ça change. » Foulemata, mère de quatre enfants, vit à Ermont-Eaubonne. Elle travaille tous les week-ends et passe jusqu’à quatre heures dans les bus et les trains. Elle raconte en avalant un Doliprane : « Quand j’arrive, je badge et je commence à nettoyer les chambres. Il y a des lits en hauteur, il faut porter les matelas pour changer les draps. J’ai mal au dos et aux genoux. Certaines femmes font des fausses couches… Le groupe doit bouger. »

L'Humatinale

Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

Le groupe ? C’est Louvre Hotels Group, deuxième entreprise hôtelière européenne, qui détient notamment les chaînes Campanile, Première Classe, Kyriad, Tulip Inn, Golden Tulip et Royal Tulip. La société appartient elle-même à Jin Jiang International, une entreprise chinoise numéro 2 mondial de l’hôtellerie. En grande voie d’expansion économique, Louvre Hotels Group, qui s’autoproclame « gr oupe hôtelier passionnément humain », n’hésite pas à user de méthodes d’un autre âge pour casser la grève. Ainsi, la direction de l’hôtel embauche des intérimaires et les introduit dans l’hôtel à la dérobée. « Je vais vous montrer une vidéo (1) où l’on voit un intérimaire sortir d’un utilitaire dans le parking. » C’est peu dire. Un employé de l’hôtel vêtu d’un gilet jaune qui vient de se garer, se sachant filmé, fait semblant de partir. Laissant deux femmes et un homme enfermés dans le fourgon. L’homme panique et tape dans les portes. « Monsieur, je vais mourir ! » ​​​​​​​crie-t-il, manquant d’oxygène. Le syndicaliste, qui filme la scène, s’emporte : « C’est interdit ce que vous faites. Vous prenez des gens pour des animaux, dans des cages. » « Ah oui, il faut faire ça », rétorque l’employé de l’hôtel. « La direction mène une guerre d’usure, dit Ali Djoumoi en refermant son téléphone . Mais on ne lâchera pas. »

Louvre Hotels Group fait face à une vague de grèves simultanées soutenues par la CGT (2). Dans les trois hôtels mobilisés, dont le très chic 5 étoiles Golden Tulip de Marseille où le mouvement dure depuis trente-quatre jours, tous les salariés ont harmonisé leurs revendications. Contactée par l’Humanité, la direction du groupe n’a pas donné suite.

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L'Humanité

Coup de pouce minimal pour les fonctionnaires

Actu

SALAIRES Le gouvernement a annoncé, ce mardi, le dégel du point d’indice. Les syndicats saluent l’ouverture d’une brèche pour le pouvoir d’achat des agents publics. Mais le compte n’y est pas.

Cécile RousseauMarie Toulgoat

« U ne mesure inédite depuis trente-sept ans. » Ce mardi, au ministère de la Fonction publique, Stanislas Guerini ne manquait pas de superlatifs pour présenter le résultat de la conférence salariale et sa mesure phare : la hausse générale du point d’indice de 3,5 % pour tous les fonctionnaires. « C’est un engagement que nous avions pris depuis quelques mois, a rappelé le titulaire du maroquin depuis mai.  C’est l’augmentation la plus importante depuis 1985. Le coût sera de 7,5 milliards d’euros (en année pleine). »

Dans le détail, la fonction publique hospitalière se verra octroyer 1,99 milliard d’euros, moins que la fonction publique territoriale, qui bénéficiera de 2,28 milliards, et la fonction publique d’État, 3,2 milliards. À la sortie de la Rue de Grenelle, les syndicats saluent le geste mais le jugent limité. « Cela faisait des années que les gouvernements défendaient des revalorisations de salaires ciblées et structurelles. Cette hausse générale est donc une bonne chose symboliquement et politiquement », réagit Céline Verzeletti, cosecrétaire générale de la CGT fonction publique d’État. « Mais 3,5 % ne suffiront pas à rattraper le gel du point depuis 2010, ni à faire face à l’inflation », poursuit-elle. « Avec une inflation d’au moins 5 % et le point d’indice augmenté de 3,5 %, les agents connaîtront une perte brute de pouvoir d’achat de 1,5 % cette année », complète Benoît Teste, secrétaire général de la FSU. Les deux organisations réclamaient une revalorisation d’au moins 10 %. « C’est un premier pas non négligeable, mais nous attendions d’autres mesures », a de son côté réagi Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT fonction publique.

Cet été, les 5,7 millions d’agents devront voir apparaître le résultat de la hausse du point sur leur fiche de paie en août, avec effet rétroactif pour juillet. Stanislas Guerini a tenu à donner des exemples. « Un agent d’accueil en début de carrière va toucher 543 euros annuels en plus, une secrétaire de mairie avec quinze années d’ancienneté 687 euros, égrène-t-il.  Cela va relever le niveau de rémunération des agents de catégorie C en début de carrière. Il y a aujourd’hui 700 000 agents payés au niveau du Smic, il n’y en aura plus aucun. »

Alors que la flambée des prix devrait atteindre les 7 % sur un an d’ici à la fin de l’année, le nouveau ministre n’a pas annoncé l’indexation du point sur l’inflation, faisant craindre aux syndicats que les effets de cette mesure ne disparaissent d’ici quelques mois pour les plus précaires. « À la prochaine augmentation du Smic liée à l’inflation, nous aurons à nouveau les premiers niveaux des grilles qui passeront sous le salaire minimal. Ils devront être relevés et cela accentuera le tassement des grilles qui affaiblit la reconnaissance de l’ancienneté et des qualifications », redoute Céline Verzeletti.

Et l’attractivité des métiers ?

Tout en mettant en avant les hausses individuelles de 1,5 % prévues pour 2022, Stanislas Guerini a aussi déroulé les autres annonces visant à restaurer le pouvoir d’achat des fonctionnaires. Elles sont minimales : la reconduction de la garantie individuelle de pouvoir d’achat (Gipa, versée pour tous les agents dont le traitement indiciaire brut aurait évolué moins vite que l’inflation), l’extension du forfait mobilités durables, une revalorisation de la catégorie B en début de carrière, une revalorisation et une extension de la participation aux frais de restauration de 7 %. Le tout pour un coût de 170 millions d’euros.

« Les mesures présentées aujourd’hui visent à répondre à l’inflation, elles n’épuisent pas le sujet de l’attractivité de la fonction publique », expose le ministre, qui annonce d’autres discussions dans ce cadre. S’il n’a pas présenté de calendrier des négociations, il devrait rencontrer les syndicats après les élections professionnelles de la fonction publique, en décembre. Ceux-ci attendent de pied ferme le coup d’envoi d’un chantier annoncé de longue date sur les rémunérations, les carrières et l’attractivité des métiers.

Quant à une éventuelle clause de revoyure automatique de ce point d’indice, en cas d’explosion continue des prix, le ministre louvoie, malgré les demandes insistantes des centrales rencontrées ce mardi. « Le ministre a été très évasif, on insistera en septembre pour avoir une nouvelle réunion. Et l’une des manières d’insister est de se mobiliser. Nous allons tout faire pour demander que les revalorisations aillent plus loin », assure Benoît Teste. Lui comme son homologue de la CGT assurent que la question salariale des employés du privé comme des agents de la fonction publique sera à l’agenda social à la rentrée.

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L'Humanité

L'INSEE le confirme, en 2022, les Français vont encore perdre du pouvoir d’achat

Actu

Avec près de 7 % prévus dès septembre, le choc inflationniste est plus fort qu’attendu. Les mesures diffusées par l’exécutif dans la presse pendant les campagnes électorales sont insuffisantes. Le pouvoir d’achat des Français devrait baisser de 1 % cette année et le salaire mensuel de base de 1,4 %.

Clotilde Mathieu

Après la Banque de France, l’Institut national des statistiques et des études économiques (Insee) confirme le scénario d’une inflation forte - estimée à 2,3 % - associée à une croissance faible avec un rythme trimestriel compris entre 0,2 et 0,3 %, après un premier trimestre négatif. La France éviterait donc la récession. Pour l’Insee, la faiblesse de l’activité serait liée à deux « chocs exogènes » : la poursuite de la guerre en Ukraine et la situation sanitaire en Chine, qui compte tenu de sa stratégie « zéro Covid » continue d’avoir un « fort impact sur les chaînes de valeur mondiales ». Le scénario de croissance est donc « assez modéré par rapport à un scénario de reprise post-covid, mais correspond peu ou prou à la moyenne de la dernière décennie », analyse le chef du département conjoncture, Julien Pouget. Un scénario assez optimiste, estime Frédéric Boccara. L’économiste communiste pointe notamment la remontée des taux d’intérêt impulsée par la Banque centrale européenne dès juillet pour lutter contre l’inflation qui « pourrait avoir un effet négatif plus important sur la croissance, voire même entraîner une récession ».

Pour l’heure, l’inquiétude porte surtout sur le niveau de l’inflation jugé « préoccupant » qui « appelle à la vigilance ». Selon l’Insee, la hausse de prix se généraliserait et poursuivrait sa montée jusqu’en septembre avant de se stabiliser autour de 7 %. La poussée viendrait « majoritairement de celle des produits hors énergie », et particulièrement des produits alimentaires et manufacturés. Une prévision « entourée d’incertitudes, concernant notamment la dynamique des cours du pétrole, du gaz et des matières premières dans les prochains mois ». Pour Frédéric Boccara, cette hausse des prix est bien plus systémique. Et de lister quatre causes importantes et profondes. D’une part, une « inadéquation entre la poussée de la demande, la réponse aux besoins face à une offre, une production très insuffisante ». Mais aussi le fruit de l’énorme masse de liquidités qui est venue arroser le pays sans production, ce qui a développé « une gigantesque spéculation». Preuve, «les capitalisations boursières, la valeur du capital, ont progressé en France de plus de 60 % par rapport à 2019», souligne-t-il. Troisièmement, poursuit le responsable du PCF, les comportements de marges des entreprises pour maintenir leur taux de profit contribuent à pousser les prix vers le haut. Sans oublier, « la structure de la production qui est très consommatrice en matières premières (lithium, cuivre, hydrocarbures…) ».

Si cette flambée des prix n’épargne personne, elle touche en revanche particulièrement les plus modestes, ceux vivant en zone rurale (+ 1 point), dans les petites villes (+0,4 point) les plus de 75 ans (+0,8 point) ou encore les agriculteurs (+ 1,1 point), liste l’Insee.

Face à cette montée des prix, les mesures gouvernementales ont également montré leurs limites. Selon l’Insee, le bouclier tarifaire et la remise à la pompe auraient permis de contenir l’inflation de 1,5 à 2 points. Autrement dit sans ces mesures, les prix auraient progressé en mai de 7 % contre les 5,2 % observés. Pourtant, estime Frédéric Boccara, « le bouclier tarifaire est une mauvaise solution qui ne permet pas de faire baisser les prix. Dans le sens où ce sont les classes moyennes qui in fine au travers de leurs impôts vont payer les marges de profits des grands groupes. Cela revient à ce que nous alimentions le capital ».

L’Insee a également mesuré l’effet des mesures sur le revenu des ménages qu’Emmanuel Macron avait distillé dans la presse. L’Insee a pris en compte la reconduction et triplement de la prime Pepa, la revalorisation de 3 % du point d’indice dans la fonction publique, de 4 % des retraites et minima sociaux, prime d’activité, suppression de la redevance télé… Ensemble, elle permettrait d’améliorer le revenu disponible brut des ménages d’un point seulement. Ce qui ne permettrait pas de compenser l’effet prix. Ainsi, le revenu des ménages baisserait de 1 % en 2022. D’autant que malgré la multiplication des luttes sur les salaires, le salaire mensuel de base devrait baisser de 1,4 % en 2022.

L’urgence est de les augmenter, bien au-delà du Smic, insiste Frédéric Boccara. Pour cela, « il est nécessaire de conduire en même temps des mesures d’urgences qui touchent la demande tout en réalisant des réformes structurelles qui modifient le comportement des entreprises ». L’économiste propose ainsi de revoir la conditionnalité de l’ensemble des aides aux entreprises (160 milliards d’euros), afin de contraindre les entreprises à conduire une autre politique salariale. Il en va de même pour les formations et les normes de production. « La sélectivité devient la question majeure. Elle doit traverser toute la société, tous les niveaux, de la politique budgétaire à la politique monétaire ».

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L'Humanité

La Coordination CGT du Quai Roosevelt, une mobilisation inédite

Actu

Dans le sillage de CapGemini, 22 syndicats CGT des Hauts-de-Seine ont décidé de se coordonner pour porter des revendications communes, dans cette zone où les sièges de grandes entreprises sont nombreux.

Pierric Marissal

22 syndicats CGT des Hauts-de-Seine se sont regroupés ce jeudi pour une première marche de la coordination des entreprises du Quai Roosevelt. « Ce quartier d’Issy les Moulineaux est en train de dépasser le quartier de la Défense en importance, explique Élisabeth Ornago, la secrétaire générale de l’union départementale CGT du 92. Il compte plus d’un million de salariés dont près de 700 000 cadres, ingénieurs et techniciens. Et 40 % des sièges du CAC40 ! ». L’idée est partie de la CGT CapGemini, le mastodonte des sociétés de services informatique en France, dont le siège est situé sur le dit quai Roosevelt. Avec l’Union Départementale, ils ont contacté les syndicats des groupes voisins (Thalès, Orange, Dassault, Safran, France TV, TF1, Orpea…) pour porter des revendications en commun. Et la première, celle qui met tout le monde d’accord, ce sont les rémunérations.

« Cette coordination est tout simplement inédite, se réjouit Sophie Binet, secrétaire générale de l’Ugict CGT (Ingénieurs, cadres et techniciens) venue soutenir ce mouvement. C’est le symbole même de la crise du travail qualifié en France. On est là 6e puissance économique mondiale et on n’arrive pas à recruter des médecins ni des ingénieurs » déplore-t-elle. La syndicaliste souligne que les cadres et les ingénieurs ne profitent globalement jamais d’augmentations collectives : tout est individualisé, au mérite.

Les quatre syndicats (CGT, CFDT, Unsa et FO) qui avaient appelé au débrayage devant CapGemini ce jeudi viennent confirmer ses affirmations. « Notre entreprise a réalisé 240 millions d’euros de bénéfices, rien qu’en France en 2021, et n’en redistribue à ses 30 000 salariés Français que 3 millions, s’insurge Laurence Mequecin déléguée syndicale CGT CapGemini. Concrètement, seuls les travailleurs qui n’ont rien touché pendant 3 ans ont pu avoir une augmentation de salaire annuel de 1 000 euros, un rattrapage ». Clairement, le compte n’y est pas, et les salariés de CapGemini se mobilisent sous forme de grève perlée ou de débrayage, un jeudi sur 2, depuis avril dernier.

Mais ce 23 juin, ils ne sont pas seuls. La CGT Orange est venue, des Tui sont là aussi, et les drapeaux Ugict sont nombreux. Dans la foule, un groupe de femmes portant la chasuble CGT santé peut étonner. Elles travaillent notamment dans les Ehpad privés du département – Orpéa y a son siège. « Il y a 120 Ehpad privés dans les Hauts-de-Seine, c’est là où les tarifs d’hébergement sont le plus élevés de France, et où il y a le plus fort taux d’emplois précaires, explique Malika Belarbi, secrétaire Santé à l’union départementale CGT. Nous avons rejoint la coordination, parce que chez nous aussi tout cet argent va aux actionnaires et jamais aux salariés,  » pointe-t-elle. Quant aux questions de surcharge de travail, que connaissent bien les cadres, elles peuvent en parler aussi.

La coordination entend se mobiliser contre la réforme des retraites prévue, mais aussi autour de problématiques spécifiques des grands sièges d’entreprises. À commencer par le « Flex Office ». « Cette pratique nie l’individu, toute confidentialité dans l’espace de travail. Le matin on ne sait même plus si on va retrouver son collectif, explique Sophie Binet. La seule motivation, c’est de faire des économies sur l’immobilier. » Laurence Mequecin le confirme : « Chez CapGemini, la stratégie de Flex Office a servi à passer de 10 mètres carrés par salariés à 4 mètres carrés ! »

Les raisons de se mobiliser ne manquent donc pas. Réussir à mettre, en nombre, des cadres et ingénieurs en grève et dans la rue, ce n’est toutefois pas évident. Ils n’en ont clairement pas l’habitude. Alors à l’Ugict on réfléchit à des nouvelles formes de mobilisation. Les assemblées générales hybrides, à la fois sur site et en visioconférence, sont de plus en plus utilisées. La dernière du genre a réuni près de 700 salariés chez CapGemini, un beau succès. Les ingénieurs CGT du groupe en discutent. « On pense à une forme de grève du zèle : ne faire que ce qui est directement prescrit, et je peux vous dire que si on fait ça l’entreprise ne tourne plus, » pointe l’un d’eux. Les réflexions sont en cours et ça ne manque pas d’idées.

Après les prises de paroles de l’intersyndicale sur les salaires, la coordination CGT a quitté le siège de CapGemini pour entamer sa marche. Un parcours de manifestation inédit lui aussi, le long de la Seine, qui passe devant les sièges d’Orange et de Microsoft France, dans l’ombre des buildings d’Accor, de Safran, de Bouygues Immobilier… Jusqu’à l’esplanade de France Télévisions. La coordination avait tenu à venir apporter son soutien aux salariés de l’audiovisuel public, légitimement très inquiets par la fin de la redevance.

capgeminiugict-cgtSalaires et pouvoir d'achat
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Étape 6. À Longwy, Pogacar et les mains d’or

Actu

Tour de France. Dans la 6e étape, entre Binche en Belgique et Longwy (219,9 km), victoire de Tadej Pogacar (UAE), qui s’empare du maillot jaune. Les coureurs arrivaient dans la ville de l’ancien bassin sidérurgique, sacrifié en 1984.

Jean-Emmanuel Ducoin

Longwy (Meurthe-et-Moselle), envoyé spécial.

« U n grand soleil noir tourne sur la vallée/Cheminées muettes, portails verrouillés. » Jamais, sans doute, Bernard Lavilliers n’aurait imaginé que ses paroles des Mains d’or accompagneraient le chronicœur en cette journée d’étape, la plus longue du Tour. Plafond bas et nuages lourds, entre Binche, en Belgique, et Longwy (219,9 km), pour un sympathique crochet chez nos cousins wallons, avant un final promis aux puncheurs. Comme en 2017, l’arrivée se situait au sommet de la côte des Religieuses (1,6 km à 5,8 %), rehaussée d’un raidard de 800 mètres à 12 % qui risquait d’éloigner les sprinteurs. Mais nous n’en étions pas encore là lorsque la voiture de l’Humanité déboula dans la ville de Longwy. Sur les traces des hommes de fer, honorés par d’autres Géants qui allaient bientôt s’échouer tout à côté de la rue de la République et de l’avenue Raymond-Poincaré, dont les bicoques ouvrières, alignées, sont restées toutes identiques depuis les grandes heures industrielles. Au fil des décennies, elles devinrent ce que nous en voyons désormais. Mornes et décrépies. Souvent vides.

Depuis le départ, façon usus, fructus, abusus, un peloton secoué d’attaques successives semblait avoir oublié les plaies et les bosses de la veille sur les pavés de l’Enfer. Pas moins de quatre abandons à la suite de la bataille (Oss, Gogl, Haig et Kirsch) et une incertitude : combien de temps tiendrait Primoz Roglic après sa culbute et sa luxation de l’épaule, sanctionnée par deux minutes de débours sur le grandissime favori Tadej Pogacar ? Par cette grande confusion des horloges du Tour, nous pensâmes déjà à la montée de la Planche des Belles Filles, ce vendredi, qui constituera le premier juge de paix dans des pourcentages décisifs. Patience.

« Wagons immobiles, tours abandonnées/Plus de flamme orange dans le ciel mouillé. » Quand l’avant-garde du peloton, après avoir repris trois fuyards au long cours – dont le maillot jaune Van Aert, parti dans une chevauchée de l’absurde avant de sombrer –, pénétra à son tour dans Longwy en mode éclaté, nous nous demandâmes si ces Forçats de la modernité cycliste savaient que, en ce lieu, la mélancolie ouvrière continuait de s’épaissir et que la part du cœur, dans les tréfonds de la mémoire, ne se réduisait pas à son passé de plomb. À l’instant même où les casse-cou du jour mangeaient la rampe terminale pour se disputer du prestige, la voix de Lavilliers résonnait dans nos écouteurs. « On dirait, la nuit, de vieux châteaux forts/Bouffés par les ronces, le gel et la mort. » Des spectres murmuraient à nos oreilles, tandis que, de ce côté-ci du temps, un travailleur du vélo, tel un modèle réduit du capitalisme sportif, levait les bras du triomphe. De l’acier rouge avait jailli de ses jambes en feu : Tadej Pogacar en personne réglait la montée finale et s’emparait même du maillot jaune. Ce qu’il accomplissait là, après son numéro sur les pavés du Nord, résista aux superlatifs.

les fantômes des classes du bas

Mais, depuis l’autre côté du temps, un peu d’histoire dans les entrailles d’une Lorraine affaissée. « J’ai passé ma vie là, dans ce laminoir/Mes poumons, mon sang et mes colères noires. » Jusqu’au début des années 1980, Longwy fut en effet l’un des plus importants bassins industriels de France, intimement associé au savoir-faire sidérurgique, concentrant l’essentiel de la production nationale de fonte et d’acier. Hommes et femmes de chair solidaires, fiers du métier. La cité, modeste en taille et ensuquée par les fumées des hauts-fourneaux, s’organisait autour des blocs d’usines, charriant matin et soir, souvent à vélo, des milliers de salariés.

La plupart des maisons d’ouvriers arborèrent durablement les vestiges des décorations d’origine, des frises en bois de toutes les couleurs ornant les perrons. À l’intérieur, des tables en Formica sur lesquelles on posait bien à plat les mains d’or dont l’épaisseur calleuse attestait l’origine sociale. La vie se résumait à l’usine, pour le boulot. Et à la bicyclette, pour les loisirs. L’Union cycliste du bassin de Longwy jouissait d’ailleurs d’une méchante réputation. Une époque identificatoire, quand les Français prenaient corps, par l’intermédiaire des exploits pédalants de leurs semblables, ces hommes du peuple en « ouvriers du Tour », durs à la tâche eux aussi, ces Forçats de la Route (les vrais)… Et puis, il y eut le tournant de la rigueur et la « grande casse » du 29 mars 1984, jour maudit. Le gouvernement socialiste décida de revoir son « plan acier » et annonça la suppression de 21 000 emplois dans la sidérurgie. Mitterrand referma cyniquement le couvercle : « Qui n’a pas la Lorraine dans son cœur ? », dans la lignée des grandes dynasties de maîtres des forges – Wendel, Schneider –, devenues les archétypes des puissants, symboles des deux cents familles les plus riches de l’époque. Dès lors, Longwy perdra ses enfants : 22 000 habitants dans les années 1960, 14 000 de nos jours. Disparus les fantômes des classes du bas, sidérurgistes de la fournaise, avec leurs mains devenues si insensibles qu’ils les glissaient, par tradition et en hiver, dans les eaux glacées de la Chiers, la rivière locale. « J’voudra is travailler enc ore, travailler encore/Forger l’acier rouge avec mes mains d’or. »

Article sans titre

6e étape Binche-Longwy (219,9 km)

1. T. Pogacar (SLO/UAE), en 4h27’13’’

2. M. Matthews (AUS/BEX), à 0’’

3. D. Gaudu (FRA/FDJ), à 0’’

Classement général

1. T. Pogacar (SLO/UAE), en 20h44’44’’

2. N. Powless (É-U/EFE), à 4’’

3. J. Vingegaard (DAN/JUM), à 31’’

Maillot vert (points)

W. Van Aert (BEL/JUM) 198 points

Maillot à pois (grimpeur)

M. Cort Nielsen (DAN/EFE)

Maillot blanc (meilleur jeune)

T. Pogacar (SLO/UAE)

Aujourd’hui

7e étape

Tomblaine - La Super Planche des Belles Filles (176,3 km)

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Étape 5. Pogacar écrase l’Enfer du Nord

Actu

Entre Lille et Arenberg (153,7 km), cinquième étape épique, victoire de l’Australien Simon Clarke (ISR). Onze secteurs pavés étaient à franchir. Le double tenant du titre a commencé à faire le ménage parmi les favoris.

Jean-Emmanuel Ducoin

Arenberg-Porte du Hainaut (Nord), envoyé spécial.

Et ceux qui venaient de souffrir nous saluèrent, à leur manière, corps meurtris, moitié mutins moitié victimes. À raison, ils redoutaient l’événement, son injustice potentielle, avant de le ranger dans les affres de leur propre désolation. De Lille à Arenberg (153,7 km), nous assistâmes donc à l’une de ces étapes d’anthologie qui, tôt ou tard, nourriront de futurs palimpsestes immémoriaux. Nous nous trouvâmes au cœur de l’après-midi, après 80 bornes avalées sous un ciel généreux à peine ourlé, rendant les difficultés moins ardues, quand le gros de la troupe débuta son orgie d’ornières et de pavés sur des boyaux de 30 ou 32 millimètres de section. Ci-devant, les onze maudits secteurs de l’Enfer du Nord (classés de 11 à 1), pour un mini-Paris-Roubaix à l’envers (nord-sud) concentré sur 70 kilomètres et plus complexe à aborder, par bien des aspects, que le vrai Monument de printemps. Selon la formule consacrée : un favori n’y pouvait gagner le Tour, mais tout y perdre. Sur leurs visages déjà vrillés par la douleur, nous devinâmes même cet effondrement du présent sous le poids du danger permanent. Oui, c’était ça. Le silence intérieur à la place de la furie alentour.

Depuis un moment, six courageux brossés par la poussière (Powless, Gougeard, Boasson Hagen, Van Der Hoorn, Clarke, Cort Nielsen) ouvraient la voie comme pour conjurer le mauvais sort, l’âme tôt bleuie par le manque d’air. Tout s’emballa en nervosité, à la faveur d’une partie de gros bras, frottages en règle des plus puissantes équipes pour projeter au mieux leurs cadors (Ineos, Jumbo, Quick-Step, FDJ, Bora, UAE, DSM, etc.). Avant même la furie des goulets d’étranglement, le maillot jaune Wout Van Aert (Jumbo) tâta méchamment l’asphalte et s’octroya une belle chasse pour reprendre sa place, manquant de peu de percuter un véhicule. Nous pensâmes à Chris Froome, en 2014, contraint à l’abandon dans des circonstances dantesques… sans même apercevoir le début des tronçons pavés de mauvaises intentions.

Sur la ligne d'arriver il ne fallut pas manquer l'apparition des morts-vivants, transis d'effort.

À l’heure de la bière, ils étaient bien là, ces tertres empierrés – ils déployaient leurs ombres comme on jette des maléfices. Dès Villers-au-Tertre (secteur 11), puis dans Eswars, et plus encore dans Wasnes-au-Bac et Émerchicourt (secteurs 9 et 8), en une longue file processionnaire, bataille de sape et guerre de positionnement se disputèrent l’alternance. Nous vîmes Pogacar, Roglic, Sénéchal se tenir aux avant-postes. L’écrivain Paul Fournel a raison : « Les hommes, à vélo, ressemblent à ce qu’ils sont. » Des casse-cou, qui s’installèrent progressivement dans ces dodelinements anxieux qui signèrent la fragilité haute tension, quand leur force vint à claquer la porte. Tandis que les échappés résistaient, sur ces terres noires ensemencées au mâchefer, une impitoyable sélection s’opéra dans le peloton, éparpillé. Incidents et chutes s’accumulèrent. Victimes : Van der Poel, Van Aert, Lampaert, Sagan, O’Connor, Thomas, Pinot et même Roglic et Vingegaard (longtemps en quête d’une machine à sa taille). Tous irrémédiablement lâchés. Le premier grand ménage – il laissera des traces.

Un petit déluge et un goût de fer

De ce tourbillon épique façon jeu de massacre, Tadej Pogacar en rajouta dans la démesure et s’octroya des relais de seigneur à Erre, Warlaing et Tilloy (secteurs 5, 4 et 3). Flanqué de Stuyven, le double tenant du titre creusa les écarts et martyrisa les esprits. Jusqu’à plier le Tour d’une synthèse brutale avant terme ? En tête, l’un des cinq rescapés du matin, l’Australien Simon Clarke (ISR) remporta une victoire de prestige. À l’arrière, un petit déluge et un goût de fer. Dans les porte-bagages, une quinzaine de secondes envolées pour certains (Van Aert, Vingegaard, Bardet, Thomas, Gaudu, etc.). Mais des minutes de passifs pour d’autres : plus de deux pour Roglic, trois pour O’Connor… Alors, sur la ligne d’arrivée, il ne fallut pas manquer l’apparition des morts-vivants, transis d’effort, apparaissant dans un interminable défilé, maculés d’un masque de poussière humidifié par l’usage corporel, leurs regards encore perdus, leurs jambes ravinées par la crasse, leurs muscles durcis par la souffrance, leurs espoirs largués sur les bas-côtés.

Le chronicœur les observa. Ils marchaient, le vélo à la main, comme des automates, des tonnes de remords moribonds moussaient dans leurs gorges, bloquées par la sidération, préservant encore un peu leurs silhouettes étranges qui abritaient tant de folie quelques minutes auparavant. L’Enfer du Nord venait de parler. Car ici, à condition de bien tendre l’oreille, les sacrifices de l’existence restent des murmures. Ceux des fracassés en forçats, mineurs et coursiers, gueules noires et Géants de la route réunis des abîmes.

Et puisque l’endroit, classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, vit aussi par le devoir d’histoire, nous dûmes lever les yeux, en salle de presse, située à l’intérieur du site de Wallers-Arenberg, tout au bout de l’alignement rectiligne de « l’ancienne cité » minière dont la fosse, entre 1903 et 1989, extrayait 32 millions de tonnes de charbon, non loin de la mythique tranchée éponyme où la forêt domaniale impose sa masse immobile. Au-dessus de nos têtes, des dizaines de bleus de travail étaient suspendus à des fils de fer, comme à l’époque des petits matins muets, silhouettes courbées et paumes tremblantes avant la « descente ». Le nez dans la chicorée fumante, nous ressentîmes une sorte de frisson.

5e étape 

Lille Métropole-Arenberg, La Porte du Hainaut (157 km) 

  1. S. Clarke (AUS/ISR), en 3 h 13’35’’
  2. T. Van Der Hoorn (PB/INT) mt
  3. E. Boasson Hagen (NOR/TEN) à 2’’

Classement général 

  1. W. Van Aert (BEL/JUM) 16 h 17’ 22’’
  2. N. Powless( E-U/EFE) à 13’’
  3. E. Boasson Hagen (NOR/TEN) à 14’’

Maillot à pois (grimpeur). M. Cort Nielsen (Den/EFE) 11 pts

Maillot blanc (meilleur jeune) . T. Pogacar (SLO/UAE)

Maillot vert (points). W. Van Aert (BEL/JUM) 178 points

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Étape 4. Wout Van Aert, le feu du dragon

Actu

Entre Dunkerque et Calais (171,5 km), victoire en solitaire du maillot jaune. Six côtes répertoriées des monts du Boulonnais étaient à franchir, avant une explosion sous l’impulsion des Jumbo, afin d’éparpiller les sprinteurs et mettre sur orbite le Belge Wout Van Aert, irrésistible de puissance... et de prévisibilité.

Jean-Emmanuel Ducoin

Calais (Pas-de-Calais), envoyé spécial.

Comme si nous subsistions dans l’entrebâillement d’une porte imaginaire, le retour sur le territoire national après un grand départ lointain nous rappelle toujours que le Tour, dans son insolente francitude à la conquête de nouveaux territoires à affranchir, ne dépend pas de ses champions, mais domine ceux qui l’incarnent. Ainsi, les us et coutumes de notre monument de juillet ressemblent parfois à des enclosures, quand les lois du genre, bousculées par des règles inédites, marquent la fin des droits d’usage.

Avouons que les dernières heures parurent bien étranges à toute la caravane. Pour la première fois de l’histoire, après un transfert éreintant depuis les fjords enivrés du Danemark, les coureurs connurent donc une pause obligatoire, lundi, après seulement trois étapes. Une journée « off » supplémentaire, en plus des deux instaurées de rigueur depuis 1999. De quoi alléger le programme, ou le compliquer, chacun effectuant une sortie sur le vélo plus ou moins intense selon les équipes.

Comme le rapportait notre druide Cyrille Guimard : « Puisque le triptyque danois n’a pas bouleversé ni décanté la hiérarchie, contrairement aux prévisions, on peut affirmer que le Tour débute vraiment dans le Nord… surtout après une journée de repos. »

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Le chronicœur, furetant de nouveau sur les routes pour s’imprégner de l’articulation réelle des choix, n’oubliait pas que la légende versifiée de la « plus belle course du monde » est devenue un exercice de résistance en intensité sélective, quand elle était, jadis, une épreuve d’endurance de l’extrême.

La fameuse côte pavée de Cassel

Toutes les preuves se trouvaient sous nos yeux, dans la quatrième étape entre Dunkerque et Calais (171,5 km), sur un parcours accidenté et venteux dans les monts du Boulonnais – qui eût été idéal pour Julian Alaphilippe. Six côtes répertoriées, dont la plus fameuse, celle pavée de Cassel (1,7 km à 4,2 %), où Charly Mottet, Bernard Hinault ou Thomas Voeckler bâtirent leurs succès sur les Quatre Jours de Dunkerque. Ou encore celle du cap Blanc-Nez, balayée par les embruns du bord de mer juste avant Sangate et plantée à dix bornes de l’arrivée (900 m à 7,5 %), telle une juge de paix.

Il était à peine quatorze heures, sous un soleil entier à peine voilé, quand deux courageux croisèrent en pionniers le beffroi de Bergues, de la célèbre ville éponyme rendue mémorable, en 2008, par Bienvenue chez les Ch’tis, de Dany Boon, dont on se souviendra qu’il reste le deuxième film le plus vu dans les salles françaises de cinéma (derrière Titanic).

L'Humatinale

Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

Sans jouer du carillon, mais comme les jours précédents « à la maison », l’inénarrable porteur du maillot à pois, le Danois Magnus Cort Nielsen (EFE), avait depuis le départ emporté dans sa roue arrière le Français Anthony Perez (Cofidis). Une échappée-fleuve vouée à l’échec. Nous attendions de l’inattendu, nous eûmes un furtif aperçu, justement dans Cassel (km 30,7). À l’initiative des Quick-Step de Jakobsen, Asgreen, Lampaert et Sénéchal, équipe plutôt en terre conquise, le peloton se fendit en morceaux. Pas inquiet, le maillot jaune Wout Van Aert (Jumbo), leader des débuts puis prochainement équipier de luxe pour Primoz Roglic et Jonas Vingegaard, avait déclaré la veille : « Nous allons continuer à essayer de combiner nos deux objectifs. Je suis bien parti pour le maillot vert et, au classement général, nous sommes restés hors de danger au Danemark. »

Sans passer par la phase « laminoir »

Puis nous constatâmes, fruit d’un schéma hélas assez désolant après l’atomisation des fuyards (Cort Nielsen d’abord, Perez ensuite), qu’il n’y aurait pas de baston générale avant le cap Blanc-Nez. Une sorte « d’explosion » en brutalité, sans passer par la phase « laminoir ». Tout explosa sous l’impulsion des Jumbo, afin d’éparpiller les sprinteurs et mettre sur orbite le maillot jaune en personne, le Belge Wout Van Aert, irrésistible de puissance et de prévisibilité.

Dans les rues de Calais, cité de la dentelle et de la mode, le Dragon imaginé par l’artiste François Delarozière, construction colossale en acier et bois sculpté, possédant une mobilité inspirée des reptiles, se réveilla quelque peu sans pour autant déambuler ni cracher du feu. La foudre portait un autre nom de dragon, entre mythe et réalité : Wout Van Aert. Il laissa derrière lui une trace incandescente et s’imposa en solitaire, la septième victoire d’étape de sa carrière. Sans aucun dommage pour Pogacar, Roglic et consorts.

Le mini-Paris-Roubaix à venir

Sur la Côte d’Opale inondée de monde, à quelques lieux d’où s’élança Louis Blériot en 1909, le chronicœur négligea la tarte au maroilles. Les yeux tournés vers la houle marine que les migrants dévorent d’envie mais que nous humons avec appréhension, nous pensâmes déjà à la suite des événements.

À cette maudite épopée en ornières, ce mercredi, vers Arenberg et ses onze secteurs pavés. Un mini-Paris-Roubaix susceptible d’un chamboule-tout – à force de l’espérer. Le Tour, fils visiteur de l’art roman et gothique et du grand large, fiancé aux tournures langagières populaires des mines, des usines et des champs, demeure cet espace nomade dans lequel l’humanité se réclame aussi pour l’usage savant de la topographie. Une porte ouverte vers l’imaginaire – ou pas.

L'étape du jour

4 e étape Dunkerque-Calais (171,5 km)

  1. Wout Van Aert (BEL/JUM), en 4 h 1’ 36’’
  2. Jasper. Philipsen (BEL/ALP) à 8’’ 
  3. Christophe Laporte (FRA/JUM) mt

    Classement du jour

  4. Wout Van Aert (BEL/JUM) 13 h 2’ 43’’
  5. Yves Lampaert (BEL/DEC) à 25’’ 
  6. Tadej Pogacar (SLO/UAE) à 32’’

Maillot à pois (grimpeur). Magnus Cort Nielsen (Den/EFE) 11 pts

Maillot blanc (meilleur jeune). Tadej Pogacar (SLO/UAE)

Maillot vert (points). Wout Van Aert (BEL/JUM) 170 points

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Étape 3. Les forçats de la route adoubés par le Danemark

Un jour avec

Entre Vejle et Sonderborg (182 km), victoire au sprint du Néerlandais Dylan Groenewegen (Bex), devant le maillot jaune en personne, Wout Van Aert (Jumbo).

Jean-Emmanuel Ducoin

Venus de la caste originelle, les hommes de la « vitesse pure » étaient une nouvelle fois invités à porter au firmament une discipline de haut risque pour clore le premier chapitre du Tour, vécu au plus haut point septentrional de sa longue histoire. Le cyclisme naquit jadis du sprint, à l’initiale d’une vélocité digne des chevaux, et dans cette troisième étape au Danemark, entre Vejle et Sonderborg (182 km), dans une étonnante cavalcade vers le sud de ce pays maritime, incessamment balayé par les vents des fjords où s’ensommeillent encore quelques dieux vikings, le soleil déclinait tel un astre froid et sa lumière illuminait de moins en moins les géants de la route.

Mais avant d’en arriver là, nos héros de juillet devaient se coltiner une visitation piégeuse aux origines de l’identité danoise. Il était un peu plus de 13  h 30, le peloton allait bientôt avaler à toute volée la bordure continentale du pays, quand le peloton traversa Jelling (km 12), site classé au patrimoine mondial de l’Unesco, dont les pierres furent à cette région ce que les menhirs de Carnac sont à la Bretagne. Rares témoins de la culture païenne nordique, comme en témoigne son église rudimentaire polie par le temps, ces édifices rappellent la conversion du peuple danois au christianisme vers le milieu du Xe siècle. Depuis le départ à Vejle, le porteur du maillot à pois, le Danois Magnus Cort Nielsen (EFE), parcourait ses terres en solitaire afin de consolider sa tunique. Le courageux moustachu, décontracté et saluant les spectateurs en ambassadeur privilégié au fil de cette échappée, parcourut ce lieu mythique sous les broncas indescriptibles d’une foule inimaginable. Le gros de la troupe laissa filer, jusqu’à 6 minutes d’avance. Fidèle à un scénario assez classique des équipes de rouleurs, sachant que les occasions de sprints massifs seront rares, dès le retour dans l’Hexagone.

Des chutes et des plaies

Souvenons-nous que, la veille, entre Roskilde et Nyborg, avait laissé des traces certes plus psychologiques que physiques, mais tout de même. Dans une ambiance de folie, sur un théâtre spectacularisé dans le tourniquet d’une nature hostile, le rescapé Fabio Jakobsen (1) avait conquis sa première victoire d’étape et Wout Van Aert son premier maillot jaune, mais au prix d’une bataille de vent espérée dans la traversée du pont du Grand Belt, désormais célèbre, qui ne fit aucune différence contrairement aux prévisions d’Eole. Sauf un peu de grabuge, des chutes et des plaies, dont celle de Tadej Pogacar, qui parvint tant bien que mal à se rattraper. « J’ai réussi à éviter le crash, je ne suis pas vraiment tombé, mais mes deux roues ont crevé et j’ai tapé les barrières avec mon poignet et ma cheville, expliquait-il. Ça a l’air d’aller, j’ai l’impression que je suis solide ! » Plus de peur que de mal pour le double tenant du titre, juste un avertissement. Aucun des autres cadors (Roglic, Vingegaard, Yates, Gaudu, O’Connor, etc.) ne tomba dans le piège du « pont de tous les dangers ». Et nous eûmes ce commentaire plutôt amusé de Van Aert : « Le vent de face était si fort qu’on a eu l’impression que le rythme de course devenait soudain comme un entraînement. »

Identique impression, en ce dimanche de long défilé assez navrant. Sur le Tour, le monde et sa propriété étant sacrés puisque « ce sont les coureurs qui dictent la course et eux seuls », comme le répète notre druide Cyrille Guimard, il fallut la menace de nuages pour retrouver un soupçon de stress. Le chronicœur ne put dès lors s’empêcher de penser que nous étions à des années-lumière du début des Tours précédents, lorsque la « vélorution » imposée par Julian Alaphilippe – il nous manque – braquait toutes les évidences et enflammait les récits en mode onirique. Nous attendîmes donc, d’abord que le Danois Magnus Cort Nielsen ait achevé son tour de gloire (à 51 km du but), puis que l’emballage final se produise enfin dans les rues de Sonderborg. À l’issue de cet assaut terminal, le Néerlandais Dylan Groenewegen (Bex), 29 ans, jeta son vélo pour coiffer le maillot jaune en personne, Wout Van Aert (Jumbo).

Notre patrimoine en itinérance

Ainsi, Sonderborg devint le port de « l’adieu », avec ses maisons colorées aux fresques murales, à l’extrême sud du Danemark puisque la ville se situe à une poignée de kilomètres de la frontière allemande. Avant d’autres aventures. L’esprit en attente du grand retour dans le nord de la France, dès mardi entre Dunkerque et Calais, le chronicœur, valise bouclée, n’eut pas trente-six façons de résumer ces trois jours inauguraux au Danemark. Non sans l’éblouissement d’une parfaite émotion vécue à distance. Car l’« excès » d’amour fou des Danois honora au centuple notre patrimoine national en itinérance, de quoi étouffer bien des critiques. Combien furent-ils sur les bords des routes, joyeux, chamarrés, chavirés d’un bonheur sincère ? Des centaines de milliers ? Des millions, sans doute ? Cette foule compacte et bruyante, amassée jusque dans les recoins des décors les plus improbables, témoigna d’une allégresse incomparable qui grandit encore un peu plus la légende des forçats, adoubés par cet autre peuple du Tour, à moins que ce ne soit le contraire. Une aventure unique à fabriquer de la mémoire – déjà, encore, toujours.

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Étape 2. Les Géants ont dompté le « pont de tous les dangers »

Actu

Au Danemark, entre Roskilde et Nyborg (202,2 km), victoire au sprint du Néerlandais Fabio Jackobsen (Quick Step). Le Belge Wout Van Aert s’empare du maillot jaune. Juste avant l’arrivée, le peloton a emprunté le spectaculaire pont du Grand Belt, balayé par les vents…

Jean-Emmanuel Ducoin

Au plus haut point septentrional de la longue histoire du Tour, très exactement vers la côte d’Hove Straede (km 72,5), tout au nord du Danemark, des paysages grandioses enserrés dans l’inattendu défilèrent devant nos yeux embués d’un parfum de renouveau et d’inédit. Il était un peu plus de 14 heures, le peloton allait redescendre à toute volée la bordure occidentale du pays, tout se désunissait alentour dans le tourniquet d’une nature ensauvagée, sous le soleil et un plein ciel à peine crémé de quelques nuages. La deuxième étape, entre Roskilde et Nyborg (202,2 km), s’était élancée deux heures plus tôt depuis l’ancienne capitale située sur l’île de Seeland – du Xe au XVe siècle, avant Copenhague – en présence du prince-héritier, d’un ruban découpé solennellement comme marque honorifique, et d’une Marseillaise entonnée avec ferveur. Les vents ronflaient déjà, de face puis en rafales, 25, 40 km/h, dans un sens assurément favorable à des tentatives d’éclatement du paquet.

Depuis le vertige de l’émotion, le chronicoeur vit déjà les pleins et les reliefs de l’effet universel de la popularité monumentale de la plus grande course du monde, à laquelle on sacrifie, et pour laquelle on ne refuse rien. Les Danois en rêvaient, la Grande Boucle est venue. Ils l’ont adoubée par excès d’amour ! Il fallait se pincer fort : mais combien étaient-ils, sur les bords des routes chamarrées ? Des centaines de milliers ? Un million ? Foule compacte inouïe, amie prodigieuse, amassée tel des murs vibrants, autant de rangées de milliers d’yeux dans l’inextricable réseau de fils des regards mobiles. Dans cette chaleureuse ambiance de kermesse ensoleillée et dispendieuse en cris, nous entendions l’allégresse et la joie profonde d’un autre peuple à l’heure du poisson fumé, avant que la tenaille de la souffrance ne vienne étouffer les Géants de la Route, eux-mêmes happés malgré eux dans la nécessité de la contemplation et de l’adulation, glorifiés comme il se doit d’une adoration indicible. Après deux jours au Danemark, le Tour vient de grandir un peu plus dans sa Légende – et le pays en question de se hisser à la hauteur de sa splendeur mémorielle.

En un temps où la passion, parfois meurtrie, se cherche encore des retours de flamme, la conjugaison du sublime populaire et de la course inflammable avait de quoi nous réjouir. La preuve, avec ce parcours unique en son genre, propice à toutes les folies cyclistes. Les coursiers savaient à quoi s’attendre. Bienvenue en Bordurie. Non, le Tour ne quittait pas le Danemark pour le pays imaginaire de Tintin, mais le tracé de la deuxième étape présageait donc des risques de bordures, cassures causées par un vent de côté le long des côtes de l’île de Seeland, plate comme une roedtunge (une limande en danois) mais exposée à la brise, tout en multipliant les changements de direction. Pour en rajouter, les coureurs allaient quitter la terre ferme à 22 kilomètres du but, par le fameux pont du Grand Belt, pour ne la retrouver vraiment qu’à environ trois kilomètres du but sur l’île de Fionie. « Au Danemark, il y a très peu de côtes, en revanche il y a le vent, avait prévenu le directeur de l’épreuve, Christian Prudhomme. On descend nord-sud avant d’aller chercher les ponts et ensuite on va vers l’ouest, donc quel que soit le sens du vent, à un moment, il sera forcément de trois-quart. »

Au cœur de l’après-midi, léchant les fjords, deux vikings poursuivaient leur échappée folle du matin (le Danois Cort Nielsen et le Norvégien Bystrom), débarrassés depuis un certains temps de leurs compagnons de fuite (les Français Rolland et Barthe), tandis que le peloton, préparé aux pièges des derniers hectomètres, assurait une cadence nécessaire pour ne pas compromettre les chances des sprinteurs dans l’une des arrivées les plus spectaculaires de l’époque contemporaine. Le « pont de tous les dangers », immense structure de dix-sept kilomètres qui traverse le détroit du Grand Belt, ouverte aux furies d’Eole et placée juste avant Nyborg. Le directeur de la société Sund & Belt, qui construisit la liaison en 1998, racontait : « Si c’est très venteux, passer ce pont sera aussi difficile que de grimper l’Alpe d’Huez. » Certains coureurs partis en reconnaissance il y a quelques semaines, affirmaient pour leur part que les barrières extérieures « ne sont pas bien hautes et, en cas de grosse chute, on pourrait potentiellement tomber dans l’eau ». Peurs, fantasmes. « Du jamais vu ! Un truc XXL à 65 mètres au-dessus de la mer, c’est l’endroit rêvé », répétait Christian Prudhomme. Jusqu’à un certain point. L’Equipe rapportait le drame qui s’y noua, le 2 janvier 2019, quand la puissance du vent provoqua le déraillement de deux wagons de marchandises, les projetant sur la voie des trains de passagers. Et le journal ajoutait : « L’anecdote pourrait faire sourire puisque le cargo transportait des milliers de bouteilles de Carlsberg, bière brassée au Danemark, mais ce jour-là, huit personnes avaient perdu la vie. »

Retenir son souffle face aux éléments, prit dès lors toute sa saveur. Nous patientâmes, sachant néanmoins que la partie côtière qui précédait cet instant ultime, où le peloton se trouvait là-aussi à découvert, s’avéra non moins cruciale. Vent de face, vent de côté. A en perdre la tête. Une guerre de position s’activa, l’avance de l’échappée fondit dans les bourrasques aléatoires, les équipes des leaders (UAE, Jumbo, Lotto, Ineos, Quick-Step, FDJ, etc.) se montraient vigilantes d’une moindre cassure. Et à trente-et-un kilomètres de la ligne, le rescapé des fuyards, Bystrom, rendit les armes. Aussitôt, l’allure s’accéléra brutalement. Façon force extrême, au service d’une seule stratégie : bien se placer avant le goulot d’étranglement du maudit pont.

Ce fut une troupe complète, mais de moins en moins compacte et de plus en plus nerveuse, qui se présenta à l’entrée du détroit du Grand Belt, évidemment interdit au public, massivement agglutiné en amont et en aval. Dès le premier kilomètre, une rafale de trois-quart-face cisailla une dizaine de coureurs, projetés à terre, dont le maillot jaune, le Belge Yves Lampaert, contraint à une belle chasse. Beaucoup « sautèrent » par l’arrière, comme de vulgaires feuilles dans les frimas d’automne. Ils s’installèrent tous, équipiers comme cadors, dans ce petit dodelinement anxieux et métronomique. Mais une forme de prudence commanda l’armada, chacun quêtant des abris au fil de la progression, rendue plus sereine par vent de face, cette fois. Tout rentra dans l’ordre. Du coup, pas de vrais éventails, pas de bordures. Une certaine sérénité ; loin des épouvantes annoncées. Qui l’eut cru ? Nous assistâmes à un sprint, à moitié complet en raison d’une énorme chute dans les trois derniers kilomètres (aucune conséquence au temps). Le Néerlandais Fabio Jackobsen (Quick Step), 25 ans, rescapé d’une chute terrifiante en 2020, l’emporta devant le Belge Wout Van Aert (Jumbo), qui, au bénéfice des bonifications, s’empara du paletot en or.

Aucun des grands à la victoire finale (Pogacar, Roglic, Vingegaard, Yates, Gaudu, O’Connor, etc.) ne tomba dans le piège du « pont de tous les dangers ». Les Géants venaient juste de le dompter, inaugurant un nouveau chapitre des possibles. Le chronicoeur le répète trop souvent : le Tour dépasse tout, même les éléments…

Tour de France 2022
L'Humanité

Étape 1. Yves Lampaert premier maillot jaune

Actu

Sous la pluie, un contre-la-montre (13,2 km) dans les rues de Copenhague, au Danemark, victoire du Belge Yves Lampaert (Quick-Step). Pogacar et Roglic se placent. Les Français concèdent du temps.

Jean-Emmanuel Ducoin

Certains récits ont la vie dure. Cette douce ironie qui offre à notre irrespectueuse francitude de Juillet cet art subtile de prendre les premiers tours de roue, inviolable et sacré, ne concerne pas cette année le chronicoeur, tenu à l’écart du Danemark pour des raisons économiques et le bien des finances de l’Humanité – comme près d’un tiers de ses confrères d’ailleurs. Les plis inauguraux de la course, vue de loin, mais non sans dévorer cette admirable ferveur locale, eut donc une saveur toute particulière. Moins d’imprégnation, pas moins de passion, lors de cette première étape, un contre-la-montre intégralement tracé dans les rues de Copenhague (13,2 km), là même, pour l’anecdote, où se déroula en 1921 le premier championnat du monde cycliste de l’histoire. Jamais la Grande Boucle n’avait posé sa caravane en un point aussi septentrional, de quoi ressentir un immense vertige.

Une foule considérable de Danois endiablés et heureux d’honorer notre patrimoine itinérant ; du vent balayant l’asphalte de partout, préfiguration cauchemardesque des étapes de samedi et dimanche, vers l’ouest du pays balayé par les embruns ; et puis, imprévisibles, des gouttes de pluie façon crachin pas malin, comme pour se rappeler que la topographie des lieux et ses éléments dictent leur loi à l’horizon des trois semaines à venir. Tout débuta dans l’allégresse des frissons d’été, au cœur d’une ville si nordique qu’elle se flatte d’être la « plus cyclable au monde ».

Déjà étourdi par la ferveur de la course au maillot jaune dont le double tenant du titre, le Slovène Tadej Pogacar, demeure le grandissime favori, le chronicoeur eut néanmoins une pensée pour les quelques grands noms absents de cette cent-neuvième édition, du champion du monde français Julian Alaphilippe, insuffisamment rétabli de sa chute dans Liège-Bastogne-Liège, au Britannique Mark Cavendish, co-détenteur avec Eddy Merckx du record des victoires d’étape (34), en passant par les vétérans italien Vincenzo Nibali, 37 ans, lauréat en 2014, et espagnol Alejandro Valverde, 42 ans, champion du monde 2018, ou le jeune prodige belge Remco Evenepoel (22 ans), jugé encore un peu tendre par son équipe, sans oublier le colombien Egan Bernal, vainqueur en 2019, toujours en convalescence après une terrifiante culbute qui faillit le laisser paralysé à vie. A quand un Tour en présence de tous les Seigneurs ?

Le sortilège opéra malgré tout et, par le truchement d’images spectaculaires et assez sublimes, le contre-la-montre du jour nous invita à une sympathique ballade dans la capitale danoise, du pont de la Reine-Louise où chaque matin de véritables embouteillages de bicyclettes ponctuent la circulation, au mini secteur pavés au pied du palais d’Amalienborg de la reine Margrethe II, qui règne sur le pays depuis 1972. Les équipes avaient anticipé les éventuelles précipitations, mais les prévisions manquèrent d’exactitude, la pluie survenant bien plus tôt que prévu. Ainsi, les aspirants à la victoire finale s’élancèrent dans les tout premiers, pensant échapper aux intempéries… mais se retrouvèrent sur une chaussée finalement humide et glissante, rajoutant du stress à l’épique. A distance, le chronicoeur enfila un pull-over en se répétant, tel un mantra, que les Géants de la Route jettent leurs corps frêles dans l’épreuve légendaire comme pour signer le début d’une aventure de l’extrême qui se doit de fraterniser avec les modes oniriques empruntés à la noble tradition.

En instabilité constante, toujours aux limites de la bascule sous les averses et les conditions dantesques, les coureurs prirent plus ou moins de risques. Quelques-uns tombèrent (dont le Français Christophe Laporte, en tête à l’intermédiaire). D’autres calculèrent la prudence. Et chez les prétendants au paletot en or, entre spécialistes du genre et cadors du général, nous assistâmes à une bagarre de secondes – plus importantes qu’il n’y paraît. A ce petit jeu du suspens, nous crûmes longtemps que le petit-fils de Raymond Poulidor, le Néerlandais Mathieu Van der Poel, emporterait la mise, voire le double champion du monde en titre de la spécialité, l’Italien Filippo Ganna, voire le stupéfiant belge Wout van Aert, le dauphin du Transalpin lors des deux derniers Mondiaux. La bonne performance (deuxième) du « phénomène » des Jumbo, capable de remporter des chronos, des sprints et même des victoires en montagne, confirma, une fois encore, qu’il faudrait compter avec la force collective des « frelons », symbolisée par les présences tout en haut du tableau du Slovène Primoz Roglic et du Danois Jonas Vingegaard, à quelques encablures à peine de Tadej Pogacar (UAE), impressionnant de vélocité.

Il était écrit que nous n’en resterions pas là. Car nous ne comptions pas sur le coureur « surprise » du jour, le Belge Yves Lampaert. Excellent spécialiste de l’épreuve solitaire, l’équipier de Julian Alaphilippe chez Quick-Step arriva de nulle part et, en équilibriste de la motricité efficace sur terrain dangereux, vint ravir la vedette (à tous ceux dont on parle trop) en se drapant du premier maillot jaune, avec cinq secondes d’avance sur Van Aert. Petite leçon de choses, empreinte d’humilité pour chacun d’entre nous. La tête à l’envers, rêveur, le chronicoeur y vit le signe que ce Tour débutait de manière étrange, temporairement débarrassé des idées préconçues. A ce propos : dans cette bataille de Copenhague, les Français Thibaut Pinot, Romain Bardet, David Gaudu et Guillaume Martin, dont nous attendons beaucoup (trop ?) cette année, payèrent évidemment leur écot de rigueur. Déjà des dizaines et des dizaines de secondes perdues sur Pogacar, Roglic et consorts, telle une sanction précoce, prévisible et anticipée. Mais le Tour débute tout juste, et dans une semaine, quinze jours, le temps écoulé sera-t-il toujours identique ? Et aura-t-il seulement la même saveur ?

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Tour de France 2022 : le peloton tricolore vous présente ses meilleurs « vieux »

Actu

Pour cette 109e édition de la Grande Boucle, qui s'élance du Danemark ce vendredi 1er juillet, Thibaut Pinot et Romain Bardet reviennent avec l’ambition d’épater sur quelques étapes. Comme Julian Alaphilippe a su le faire. Une marque française.

Etienne Bonamy

Copenhague, capitale du Danemark et désignée métropole la plus cyclable au monde, accueille le départ du 109e Tour de France, le 1er juillet. Ses trois premières étapes scandinaves, aussi plates et lisses que la surface d’un Drommekage (1), aiguiseront l’appétit du peloton qui affrontera le vent et les sprints massifs. Et, comme en 2017 à Düsseldorf (Allemagne), un court contre-la-montre lance le Tour. Du déjà-vu.

Par panache plus que par calcul

Cinq ans, c’est la période écoulée qui a vu le cyclisme français et ses mousquetaires, Julian Alaphilippe, Thibaut Pinot et Romain Bardet, offrir, à l’inverse, du relief à la course avec des coups d’éclat sur les routes du Tour. À défaut d’imaginer une victoire finale, la référence tricolore sait faire le show dès que possible. Par panache plus que par calcul.

Tour de France 2022 Une seule adresse pour suivre cette 109e édition !

On attend les nouveaux épisodes cet été. Après un juillet 2021 discret où Bardet et Pinot avaient choisi de s’abstenir, l’édition 2022 interroge. Permettra-t-elle d’envisager à nouveau un été emballant après deux éditions perturbées par les mesures sanitaires ? La tâche en revient donc à ces trentenaires qui assument encore le leadership du cyclisme pro national. Thibaut Pinot (32 ans) et Romain Bardet (31 ans) reviennent dans le Tour et les souvenirs avec.

Julian Alaphilippe (30 ans), héraut en jaune dès la première étape il y a douze mois (Brest-Landerneau), a laissé planer le doute jusqu’au bout et son test du championnat de France, le 26 juin, à Cholet – avant de devoir renoncer à sa présence dans le Tour, moins de trois mois après sa terrible chute dans Liège-Bastogne-Liège, le 24 avril (2). Elle lui aura finalement coûté plus que les trois semaines d’arrêt qui ont perturbé son début de saison.

Le peloton tricolore présente ses meilleurs « vieux » pour animer quelques épisodes du feuilleton de la course. La concurrence étrangère, elle, continue d’aligner ses talents plus jeunes pour écrire le récit final. Le Slovène Tadej Pogacar (UAE, 23 ans), double vainqueur en 2020 et 2021, le Danois Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma, 25 ans) ou le Belge Wout Van Aert (Jumbo-Visma, 27 ans) sont cités en tête dans une liste de favoris qui s’allonge.

« L’entame fait vraiment peur »

L’énumération ne suffit pourtant pas à éteindre l’espoir de voir les leaders français jouer encore les fêtards dans les étapes. Si, pour les raisons évoquées plus haut, l’état de forme de Julian Alaphilippe, double champion du monde, l’a écarté de la quête aux exploits, Thibaut Pinot et Romain Bardet, après blessures et abandons, ont, eux, ciblé leurs objectifs. Ils sont élevés comme les tracés de montagne dont ils raffolent.

L'Humatinale

Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

« J’éprouve de la frustration à ne pas avoir pu exploiter ce que j’avais sous le capot ces deux dernières années », racontait Pinot, en janvier, lors de la présentation de son équipe pour la saison. « Quand je suis passé pro, je m’étais fait une liste d’objectifs. Je les ai presque tous remplis. Je voulais être champion de France, gagner sur les trois grands tours, gagner la Lombardie et porter le maillot rose du Giro. C’est le seul truc qui me manque. Le jaune, c’est… Je reste dans le réel en fait. Le maillot jaune du Tour a toujours été pour moi gamin quelque chose de trop grand », ajoutait-il dans une interview donnée à « Ouest-France ».

Le printemps et sa réussite, notamment au récent Tour de Suisse, annoncent autre chose. La quête d’un petit plus pour flirter avec le maillot jaune le temps d’une étape, et plus si affinités. Le scénario tricoté par Julian Alaphilippe, 18 jours en jaune dans les trois derniers Tours sans avoir jamais atteint le podium final, dit une forme de course, à défaut de se porter à hauteur de concurrence des leaders et leurs équipes bâties pour la victoire. Romain Bardet, le 3e larron, est le seul à avoir réussi à se mêler à la bagarre jusqu’aux Champs-Élysées (2e en 2016, 3e en 2017), sans jamais pouvoir porter le jaune.

Comme Pinot, Bardet a zappé l’édition 2021. Usé, il venait de quitter l’équipe AG2R la Mondiale, qui l’a révélé, pour l’allemande DSM. Ce printemps, le coureur de Brioude avait ciblé le Tour d’Italie. Il y a brillé, puis abandonné. Le Tour 2022 est un mystère et la conquête du maillot à pois de meilleur grimpeur son objectif. « Je ne serai pas obnubilé par le classement général, comme sur le Giro. J’ai envie de courir chaque étape comme si c’était une classique. J’aimerais avoir de bonnes sensations dans les Alpes et les Pyrénées », a-t-il confié à « l’Équipe ». « Avant de penser au général, il faut passer la première semaine de course. L’entame fait vraiment peur. Le vent, les bordures, les pavés, la nervosité… » Loin de la montagne où il est attendu pour un nouveau tour de force.

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Donbass. L’avancée russe contraint l’Ukraine à revoir ses objectifs

Actu

Après Severodonetsk et Lyssytchansk, Moscou se fixe de nouvelles ambitions militaires. Les défaites ukrainiennes signent l’échec de la stratégie jusqu’au-boutiste soutenue par les Occidentaux.

Vadim Kamenka

La Russie est-elle en train de mettre la main sur l’ensemble du Donbass ? La prise récente de Severodonetsk et de Lyssytchansk permet à l’armée russe de contrôler l’oblast de Lougansk. Une partie était déjà intégrée à la République autoproclamée du même nom, LNR. « Elle nous offre la possibilité désormais de nous concentrer sur les villes encore défendues par l’armée ukrainienne en nous focalisant sur la région de Donetsk. Les principales cibles désormais se nomment Slaviansk, Kramatorsk, Bakhmout, Avdeïevka », analyse, pour  l’Humanité, une source militaire russe.

Au sein de la République autoproclamée de Donetsk (DNR), les habitants ont accueilli avec enthousiasme les récentes victoires. « Si cela permet de mettre un terme aux bombardements quotidiens, à cette guerre qui dure depuis 2014, pour les populations du Donbass, alors c’est une bonne nouvelle. Mais je doute qu’elle soit rapide », explique Tania (1). Du côté des villes encore plus proches du front, Gorlovka, Yasinovataya, sous le feu intense de l’artillerie ukrainienne, le même sentiment ressort.

Deux villes risquent de polariser les combats ces prochains jours. Slaviansk, qui comptaient 100 000 habitants avant l’invasion russe du 24 février, et Kramatorsk, devenue la capitale régionale après 2014. Elles sont désormais les principaux objectifs de Moscou. La première a déjà subi d’importants combats, il y a huit ans. Elle avait fait partie des villes qui ont organisé le référendum d’indépendance et réclamé l’installation des républiques DNR et LNR. Face à l’intensité des bombardements sur Slaviansk et à l’approche de l’armée russe, à moins de 40 kilomètres, le gouverneur ukrainien de la région, Pavlo Kyrylenko, a appelé les habitants à évacuer la ville, mardi soir.

Le conflit entre dans une nouvelle phase

Pour l’armée ukrainienne, les témoignages qui se multiplient sur le terrain, évoquant des pertes et un nombre de blessés considérables, restent le plus inquiétant. Des chiffres sans commune mesure avec les premiers mois de guerre. De son côté, le géopolitologue et ancien militaire Olivier Kempf explique ainsi sur Twitter les récentes percées. « Il a fallu trois mois à l’armée russe pour prendre le contrôle de Marioupol, trois semaines pour prendre Severodonetsk et moins d’une semaine pour prendre Lyssytchansk. Ces chiffres démontrent à quel point une guerre d’usure peut provoquer, localement, des ruptures soudaines. Les positions ukrainiennes au fond s’avéraient indéfendables. La seule question était de savoir combien de temps elles al laient pouvoir tenir », estime-t-il.

Le conflit entre dans une nouvelle phase. Côté russe, après avoir obtenu le contrôle de la région de Lougansk, quelle va être l’attitude des dirigeants ? Ces victoires sur le terrain vont-elles pousser l’armée à tenter de poursuivre les offensives ? Le discours de Vladimir Poutine, le 4 juillet, est clair à cet égard. Les forces russes « doivent mener à bien leurs missions selon les plans déjà approuvés » et il espère « que, dans leurs secteurs, tout se passera comme cela s’est passé à Lougansk ». Une pause opérationnelle n’est donc pas prévue immédiatement. Pour Oleg Bodrov, dirigeant du Mouvement de la paix en Russie, « cette opération devrait durer encore quelques mois, jusqu’à l’hiver. À partir de cette période, le climat aura un impact trop lourd sur le terrain et rendra les choses beaucoup trop incertaines ». Plusieurs députés de la Douma penchent davantage pour cet automne. Car l’armée serait tentée de profiter de la désorganisation et d’une forme de démobilisation.

Côté ukrainien, les propos encore récents affirmant une victoire certaine de la part du gouvernement commencent à agacer. Les habitants sont conscients des défaites. Si l’unité demeure derrière le président et l’armée, la stratégie jusqu’au-boutiste, soutenue par les Occidentaux, peut-elle s’inscrire dans la durée ? Le pari de Kiev de faire basculer le rapport de forces sur le terrain, avec l’essor des livraisons d’armes de la part des pays de l’Alliance atlantique, n’a pas encore permis d’emporter les succès escomptés. Les autorités réclament davantage de soutien. Ces défaites peuvent-elles lancer une nouvelle phase de négociations ? Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait reconnu lors des 100 jours de guerre que 20 % du territoire avaient été perdus. Au 134e jour, plusieurs pays s’interrogent sur la nécessité de définir des objectifs et un potentiel cessez-le-feu (lire ci-dessous). D’autant plus que les propos, mercredi, de l’ancien président russe Dmitri Medvedev inquiètent. Proche de Vladimir Poutine, il a évoqué, encore une fois, le recours à l’arme nucléaire et exclut par avance l’éventualité de sanctions par la justice internationale… La diplomatie devrait rapidement reprendre le dessus.

Guerre en UkraineRussiedonbass
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« Je serais mort à l’intérieur si j’étais revenu en Russie »

Entretien

Théâtre Le prolifique metteur en scène et cinéaste russe Kirill Serebrennikov, qui vit désormais en Allemagne, inaugure la 76e édition du Festival d’Avignon, dans la cour d’Honneur du palais des Papes, avec le Moine noir, une pièce adaptée d’une nouvelle fantastique d’Anton Tchekhov.

Marie-José Sirach

kirill serebrennikov Metteur en scène

Avignon (Vaucluse), envoyée spéciale.

Casquette vissée sur la tête, lunettes à grosse monture transparente, stature imposante, Kirill Serebrennikov ne passe pas inaperçu. Dans tous les sens du terme. Il a quitté Moscou en mars pour s’installer en Allemagne. La guerre en Ukraine, la répression à l’égard de toute contestation en Russie auront eu raison de son engagement artistique. Nommé en 2012 directeur du Centre Gogol de Moscou, Serebrennikov transforme ce lieu alors en déshérence en épicentre d’un théâtre libre, contestataire, renouvelant totalement le répertoire, le public et l’esthétique. Ses mises en scène sentent le soufre et s’il monte une pièce du répertoire russe, c’est pour la dynamiter et montrer sa puissance de subversion. Les autorités l’ont dans le collimateur et sortent du chapeau une accusation de détournement de fonds qui lui vaudra d’être arrêté et assigné à résidence. En 2018, lors de la conférence de presse de Leto, à Cannes, l’équipe du film avait laissé une chaise vide pour rappeler l’absence de Serebrennikov. En 2019, sa pièce Outside s’est jouée au Festival d’Avignon, en son absence, le metteur en scène ne pouvant quitter la capitale russe. Au Festival de Cannes, cette année, son film la Femme de Tchaïkovski était en compétition officielle. À l’issue de la projection, il prend la parole : « Merci beaucoup d’être avec nous dans ce moment difficile de notre vie. Non à la guerre. » Pendant la conférence de presse qui s’ensuit, on le questionne sur le boycott des artistes et de la culture russes. « Dans ces moments difficiles, c’est l’art, la musique, le cinéma, le théâtre qui permettent aux gens de se sentir vivants », répond-il. Des propos qui ne convainquent pas tout le monde… À quelques jours de la première du Moine noir, de Tchekhov, dans la cour d’Honneur, nous l’avons rencontré.

C’est la quatrième fois que vous venez présenter un spectacle au Festival d’Avignon. Cette fois-ci, vous êtes invité dans la cour d’Honneur où vous mettez en scène le Moine noir, de Tchekhov. À quelques jours de la première, comment vous sentez-vous ?

On répète de façon intense. L’espace est complexe, on manque de temps, tout le monde est un peu sur les nerfs, sans compter les éléments qui s’invitent comme le soleil, la pluie, le vent avec lesquels on doit apprendre à négocier.

La cour d’Honneur est un espace particulier. Cela vous a-t-il obligé à revoir la scénographie du spectacle ?

Notre scénographie est assez simple, même balayée par le mistral ! Je suis curieux de voir ce que ça va pouvoir provoquer. Le palais des Papes est une sorte de loupe, de miroir grossissant où chaque spectateur vous scrute. Mais ce qu’ils vont découvrir n’a rien à voir avec la version que j’ai créée à Hambourg (au printemps dernier – NDLR). Ce sera un tout autre spectacle.

Dans le Moine noir, il est question de tenter d’approcher la vérité selon plusieurs points de vue. Dans votre dernier film, la Femme de Tchaïkovski, il s’agit du mensonge. Vérité et mensonge…

J’aime tellement cette idée formidable que je n’ai pas envie de la commenter ! Le Moine noir, c’est effectivement la quête de la vérité, sa complexité et l’impossibilité de la trouver. Dans le film, il s’agissait du mensonge qui règne, qui dirige chaque personnage et tente d’étouffer la vérité.

Peut-on y voir une métaphore de ce qui se passe dans le monde aujourd’hui ?

Dans mon travail, je ne pars pas d’une idée autour de laquelle je broderais un spectacle. En général, je pars de mes souvenirs, de mes premières émotions et j’essaie de les assembler. Parfois, j’oublie des fragments. Ces lacunes, j’essaie de les colorer. Je suis traversé d’émotions et, de là, jaillissent des images qui créent cette structure bizarre qu’est un spectacle ou un film, et les gens y voient le reflet de leurs sentiments.

Vous obtenez l’autorisation de quitter la Russie pour créer votre spectacle en Allemagne et décidez de ne pas retourner dans votre pays. Qu’est-ce qui a provoqué cet exil ? La guerre contre l’Ukraine ? Vos conditions de vie à Moscou ?

C’était difficile d’être là-bas, parce que c’était la guerre. On éprouvait un sentiment de violence diffus partout. Je ne sais pas comment me comporter, comment vivre à l’intérieur d’un pays qui a déclenché une telle guerre. Aujourd’hui, on est les représentants d’un pays belligérant qui rase des maisons, des villages, des villes, tue des civils. C’est une tragédie pour nous tous. Tu crois comprendre et tu ne comprends rien. Je m’informe tous les jours sur ce qui se passe, mais tu es incapable de réaliser comment tout ça est possible. Je ne peux justifier cette violence d’État, ni me résoudre à tuer quelqu’un pour des raisons géostratégiques. Je serais mort à l’intérieur si j’étais revenu en Russie.

On vous a reproché de ne pas avoir pris parti assez vite, d’être resté en retrait, à la suite de l’invasion de l’Ukraine…

J’attendais mon procès et je ne pouvais rien dire quand j’étais là-bas. Mes avocats m’appelaient toutes les deux minutes pour me supplier de me taire, de ne rien dire avant mon jugement. Il me fallait serrer les dents jusqu’à ce que je sois libre de partir et de parler.

D’aucuns vous qualifient de personnage ambigu, énigmatique, voire double…

Je veux être triple, même si je ne suis pas un trépied. J’exprime des émotions différentes, parfois contraires ou contradictoires. Je lutte, parfois, contre des sentiments exécrables qui montent en moi. Mais, parfois aussi, ça sort, et j’ai honte. Pourquoi me refuse-t-on le droit de me tromper, de dire des conneries ? Je suis artiste, j’ai le droit de me tromper. Je ne suis pas un homme politique qui mesure chacun de ses mots parce qu’il veut être réélu.

Vous avez grandi en pleine perestroïka, un moment où les choses bougent, où il souffle un vent de renouveau, pour ne pas dire de liberté. Diriez-vous qu’il est plus difficile aujourd’hui d’être un artiste russe ?

C’est plus difficile d’être russe tout court. Mon pays en a attaqué un autre. Quand tu dis que tu viens de Moscou, les gens te regardent de manière pas très amicale. Le plus terrible, c’est quand les gens, en Europe, te chuchotent à l’oreille « Poutine a raison ». Merde ! Où suis-je ?

Vous avez été démis de vos fonctions de directeur du Centre Gogol. La semaine dernière, on a nommé un nouveau directeur « en phase avec le Kremlin », dites-vous…

Quand on ferme un lieu de création, un organisme vivant, un lieu d’effervescence, sans en expliquer les raisons, juste parce qu’un ordre est arrivé, qu’est-ce que ça signifie ? Gogol était un théâtre mondialement connu, reconnu. Le public, le succès étaient au rendez-vous et, tout d’un coup, on le ferme. C’est terrible. Lorsqu’on m’a proposé ce théâtre, ce n’était aucunement une récompense ou parce que j’étais ami avec les autorités. Le théâtre se trouvait dans un état catastrophique. J’ai essayé de relever ce défi car il fallait tout refaire, rassembler une troupe. Ça nous a pris tellement de temps, de force et d’énergie pour que le théâtre devienne un endroit incontournable… J’y ai laissé des litres de sueur, mais c’était passionnant. Et puis, il y a eu les premières manifestations contre Poutine en 2012-2013, puis la Crimée en 2014, et le théâtre était traversé par ce vent de contestation. Et, aujourd’hui, la guerre contre l’Ukraine…

Comment est-on passé de ces manifestations, il y a dix ans, à cette faible mobilisation contre la guerre en Russie ? D’ici, on a le sentiment que la population est interdite, figée, voire complice parce que nationaliste…

Dix années de propagande non-stop, la mainmise et le contrôle de tous les médias… Des journalistes que l’on pensait honnêtes et, après coup, on a compris qu’ils travaillaient pour Poutine. On a cadenassé la télévision, on a commencé à changer les équipes. Certains proches du pouvoir ont racheté des journaux. Désormais, il n’existe plus de presse libre à Moscou. Il restait Internet et les réseaux sociaux mais, maintenant, des lois permettent de traquer les moindres opposants et un seul post sur Facebook peut vous envoyer en prison. Pour résumer, il y a les persécutions, les assignations à résidence, la guerre et le Festival d’Avignon… et tout ça se passe en même temps. 

Festival d'Avignon 2022kirill sererbrennikovThéâtreRussie
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L'angoisse des mères russes : « Je ne sais pas si mon fils est vivant ou mort »

Histoire de la semaine

Les milliers de familles de soldats partis combattre en Ukraine sont dans l’inconnu. Leurs proches ne donnent plus de nouvelles. Face à la censure d’état qui entoure cette guerre, même le nombre de morts est caché au grand public.

Vadim Kamenka

Dans un immense bâtiment alliant briques et larges fenêtres en verre, en périphérie de Moscou, Valentina Melnikova nous rejoint d’un pas décidé. À 78 ans, elle qui a connu l’Union soviétique, sa chute, les années Eltsine et les quatre mandats de Vladimir Poutine, ne laisse rien au hasard. Figure de proue des Mères de soldats dont elle dirige l’ensemble des comités, la militante organise son planning et les diverses rencontres. Depuis près de quarante ans, elle monte au front contre le gouvernement russe et les hauts gradés de l’armée. « J’ai un peu plus de cheveux blancs, désormais. Mais rien n’a réellement changé. On continue de se battre pour faire respecter les droits des jeunes conscrits, malgré les menaces. On a l’habitude depuis la guerre d’Afghanistan », affirme-t-elle d’un ton assuré.

Chaque année, 130 000 appelés

Cette ancienne professeure de géologie à la prestigieuse Université d’État de Moscou a vu sa vie basculer dans les années 1980. La guerre d’Afghanistan éclate et ses deux fils, censés faire des études universitaires, se retrouvent finalement conscrits par les autorités, à court de soldats. Très vite, elle se mobilise avec d’autres mères contre cette mesure. L’organisation naît ainsi et devient incontournable dans la société russe au fil des conflits au Haut-Karabagh, au Kirghizistan, en Tchétchénie, en Géorgie, etc. Son combat pour abolir le service militaire obligatoire n’a fait que redoubler. La guerre en Ukraine a encore conforté cet engagement. Des jeunes hommes russes, peu préparés, se retrouvent sur une ligne de front, confrontés à la mort. Chaque année, près de 130 000 citoyens de 18 à 27 ans sont convoqués lors de deux appels annuels par l’armée. « Aujourd’hui, les problèmes auxquels nous sommes confrontés sont les mêmes qu’à l’époque. Seule l’ampleur s’avère différente et les relations avec le pouvoir, qui impose une censure totalement inattendue. Celui-ci nous empêche de parler de “guerre”, selon les termes de la Convention de Genève. Nous nous occupons des invalides de guerre afin qu’on leur prête l’attention qu’ils méritent. On les aide à obtenir une augmentation de leur retraite. On travaille aussi avec des psychologues pour traiter les traumatismes », explique Valentina Melnikova.

Lors du défilé militaire du 9 mai, date de la victoire sur l’Allemagne nazie, à Moscou sur la place Rouge, le président Vladimir Poutine a évoqué ces « compagnons d’armes morts courageusement dans un combat juste ». Pourtant, le nombre de soldats morts demeure tabou depuis l’invasion de l’Ukraine, le 24 février. « Il nous paraît évident qu’en l’espace de quatre mois, le nombre de victimes est désormais supérieur à celui de la guerre en Afghanistan (20 000 morts – NDLR). Néanmoins, les principales villes n’en ressentent pas encore les effets. Cela apparaît extrêmement lointain aux habitants, hormis à ceux des régions frontalières », estime Mikhaïl Matveev, député communiste de la région de Samara. Autre zone d’ombre : l’invisibilité des blessés. Pour des questions de logistique militaire, peu de soldats sont rapatriés. En fonction de la zone de front, les blessés sont transportés dans un premier temps à Donetsk ou Lougansk, les deux principales villes des deux Républiques autoproclamées du Donbass (DNR, LNR). Puis, ils sont ensuite transférés dans quelques villes de Russie. « Les évacuations depuis les zones de combat se font sous contrôle médical. Les médecins ont été installés avec des soignants à la frontière avec l’Ukraine, et des hôpitaux fonctionnent normalement, notamment à Rostov-sur-le-Don (ville russe la plus proche, à une centaine de kilomètres du Donbass – NDLR) ou Voronej », explique Oleg Bodrov, du Mouvement de la paix en Russie.

Pour l’instant, peu de familles osent témoigner. Celles que nous avons rencontrées le font de manière anonyme, via des messageries sécurisées. Le fils d’Ania, qui réside dans la province de Koursk, fait partie des conscrits. Elle n’a eu que très peu d’échanges avec lui et ils furent très succincts. « “Je vais bien, ne t’inquiète pas, maman ! Nous avons bien mangé”, me répétait-il à chaque fois. Il ne voulait faire aucune erreur en donnant des informations sur les lieux ou encore les soldats avec qui il était. Puis, je n’ai plus eu de nouvelles », chuchote-t-elle avant de poursuivre péniblement : « Est-il blessé ou mort ? Je n’en sais rien. »

Au nom du secret d’État

Des milliers de familles russes partagent la même incertitude, les mêmes angoisses. Dans cette guerre de l’information que livre le gouvernement, la maîtrise du récit est primordiale. L’inventaire des victimes passe au second plan. « Je ne suis pas une spécialiste des questions militaires, mais le caractère des opérations (en Ukraine – NDLR) n’a pas permis et ne permet pas de récupérer les corps des soldats russes tués au combat, ce qui est contraire au droit humanitaire international. Après l’arrêt de chaque opération, il doit y avoir une trêve, suivie d’un échange de prisonniers et des corps des soldats tués », rappelle Valentina Melnikova.

Pour les familles, la confirmation du décès d’un proche et la restitution de son corps relèvent d’une véritable bataille. Face à l’afflux de milliers d’appels téléphoniques et de demandes d’informations sur les réseaux sociaux, les comités des Mères de soldats se sont adressés à maintes reprises aux autorités. Ils reçoivent pour toute réponse : « Remplissez des demandes via la ligne rouge du ministère de la Défense, à la Croix-Rouge, au commandement des régions militaires. » Mais rien n’avance, car tout est couvert par le secret militaire. Les parents, les épouses et les amis des disparus vont jusqu’à transmettre des analyses d’ADN pour les identifier. La mère du lieutenant Alexander Baturin, âgé de 25 ans, qui serait décédé près de Lougansk, a envoyé du « biomatériel » afin d’identifier le corps. « J’ai été informée par le commandant du régiment et je me suis rendue à Rostov pour identifier sur les restes du char des traces d’ADN de mon fils. Pas une seule correspondance n’a conclu l’examen. Maintenant, il est répertorié comme “disparu”. Plus aucune personne de l’armée ne me répond. Et je ne sais pas si mon fils est vivant ou mort. » Le site Novaïa Gazeta Europe, installé en Lettonie, a publié son témoignage, ainsi qu’une enquête sur cet officier originaire de Bachkirie, n° 91711, insigne n° E049790, afin de faire réagir le ministère de la Défense.

Face au silence, dans de nombreuses régions russes, des journalistes, des médias ont créé des « murs de la mémoire ». Il s’agit de listes de soldats tombés en Ukraine constituées grâce à des proches, des militaires, des rapports, afin d’informer et d’honorer leur souvenir. Mais les autorités souhaitent les interdire, au nom du secret d’État et de la loi publiée contre les fausses nouvelles et la désinformation. Le média Baikal journal.ru fait de la résistance. Sur son site, une rubrique intitulée « Combien de soldats de Bouriatie sont morts en Ukraine » est actualisée régulièrement. La liste de noms est impressionnante. « En trois mois, le taux de mortalité des hommes de moins de 30 ans dans la région a quadruplé, écrit le journal. Le 12 juin, nous avons pu collecter, confirmer et analyser les données de 184 morts. La liste comprend les militaires qui sont nés ou ont servi dans cette République. Quatre mois après le début de la guerre, la Bouriatie occupe toujours la deuxième place parmi les régions en termes de nombre de morts. »

Le difficile échange des prisonniers

Dans la capitale, la liste des enterrements ne s’est pas allongée. Dans les rues, peu de blessés sont également visibles. Parmi les soldats morts et enterrés, beaucoup de Bouriates, de Iakoutes, de Daghestanais et de personnes issues des régions caucasiennes de la Fédération de Russie. Elles font partie des territoires les plus pauvres. « L’armée recrute là où il y a des jeunes hommes en âge de conscription pour être recrutés. Ce vivier se trouve dans les régions plus pauvres, périphériques, à la plus forte natalité et non dans les grandes villes. Cela correspond à des Républiques aux multiples origines ethniques », détaille Anna Colin Lebedev, maîtresse de conférences en science politique à Nanterre et spécialiste de la Russie.

Les familles reçoivent près de 7 millions de roubles (76 000 euros) pour chaque soldat tué et reconnu par l’État. « Les lois contre la désinformation qui frappent les citoyens et les médias forcent au silence. Il faut parler d’“opération spéciale”. Plusieurs quotidiens régionaux arrivent encore à publier quelques portraits. Mais la plupart des grands médias ne peuvent pas se le permettre », constate la journaliste Nadejda Prousentkova, de « Novaïa Gazeta », qui a cessé de fonctionner depuis deux mois pour échapper à la fermeture définitive.

Les soldats faits prisonniers sont l’autre inquiétude des familles. Des structures existent malgré le secret relatif qui entoure cette question, ainsi que leur nombre. Elles fonctionnent depuis 2014, lorsque le conflit a éclaté dans le Donbass. De nombreuses associations des droits de l’homme confirment que des échanges de prisonniers existent, conformément aux articles de la Convention de Genève. Seulement, aucune ne sait quelles sont les règles en vigueur pour ces échanges. Les déclarations du vice-ministre des Affaires étrangères russe, fin mai, ont elles aussi provoqué de l’appréhension. Andrey Rudenko a en effet fait savoir que son pays discuterait de la possibilité d’échanger des prisonniers avec l’Ukraine, une fois qu’ils auront été jugés, notamment pour crime de guerre. « Mais de quoi se mêle-t-il ? s’agace Valentina Melnikova. Avant d’aller devant une cour, il faut qu’il y ait une enquête pour savoir si ces hommes sont coupables », ce qui ralentit encore un peu plus les choses. « Je préviens les familles que nous n’avons aucune possibilité de faire pression sur les autorités. Notre seul but consiste à rappeler les noms des soldats (prisonniers ou blessés). Nous avons des contacts à ce sujet avec l’organisation ukrainienne qui s’occupe des soldats disparus. Nous nous adressons à elle dans les cas les plus difficiles afin qu’elle nous aide et réciproquement. » Des liens humains subsistent encore entre Ukrainiens et Russes. Un espoir pour mettre un terme à cette sale guerre.

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UE. Derrière l’adhésion de l’Ukraine, la corruption en ligne de mire

Actu

Dans un pays qui, avant le déclenchement de la guerre, était gangrené par les pots-de-vin, les malversations et le trafic d’influence, la perspective de la reconstruction peut aiguiser les appétits des oligarques. Après avoir installé l’Ukraine dans le sas à l’entrée de l’Union européenne, Bruxelles manifeste, semble-t-il, quelques craintes…

Thomas Lemahieu

Sur l’adhésion de l’Ukraine, l’Union européenne a-t-elle mis la charrue avant les bœufs ? La semaine dernière, le Conseil européen rassemblant les chefs d’État et de gouvernement a adopté en grande pompe la recommandation de la Commission accordant le statut de candidat au pays pris sous le feu de la Russie depuis le 24 février. Le Parlement européen avait d’ores et déjà averti qu’il n’y aurait pas de «procédure accélérée», alors que cinq États sont toujours coincés dans le sas à l’entrée : la Turquie depuis 1999, mais aussi la Macédoine du Nord (2005), le Monténégro (2010), la Serbie (2012) et l’Albanie (2014).

Ce vendredi, Ursula Von der Leyen appelle les autorités ukrainiennes à accélérer les réformes contre la corruption. «Le chemin à parcourir sera long, mais l’Europe sera à vos côtés à chaque étape, quel que soit le temps que cela prendra, depuis ces jours sombres de la guerre jusqu’au moment où vous franchirez le seuil de notre Union européenne», promet-elle dans un discours en visioconférence devant le parlement ukrainien. Selon la présidente de l’exécutif européen, les autorités ont déjà mis en place «une machine anti-corruption impressionnante». Derrière les propos encourageants, Von der Leyen pose des conditions. «Désormais ces institutions ont besoin de moyens d’action et des bonnes personnes aux postes de responsabilités, estime-t-elle. Il convient que le nouveau chef du parquet spécialisé dans la lutte contre la corruption et le nouveau directeur du Bureau national ukrainien de lutte contre la corruption soient nommés dès que possible.» Dans sa liste de demandes immédiates, Bruxelles réclame également une «procédure de sélection des juges» nommés à la Cour constitutionnelle, une «mise en œuvre juridiquement solide» de la nouvelle loi destinée à contrer «l’influence excessive des oligarques sur l’économie» ainsi que la création d’une autorité indépendante de régulation des médias.

En réalité, derrière les démonstrations bruyantes de soutien à l’Ukraine, les Européens et les Occidentaux, de manière plus globale, commencent à s’inquiéter sérieusement d’un risque de détournement des fonds qui pourraient être versés en vue de la reconstruction du pays. À la veille d’une conférence internationale sur le sujet, organisée lundi et mardi prochains à Lugano (Suisse), une estimation des montants nécessaires donne le tournis. Selon les calculs d’Ivan Lukeria, vice-ministre ukrainien du Développement territorial, les dommages causés aux seules infrastructures critiques s’élèvent d’ores et déjà à près de 45 milliards de dollars (43 milliards d’euros). Le président de la Banque européenne d’investissement évalue, lui, le coût total de la reconstruction de l’Ukraine à 1 100 milliards de dollars (1 051 milliards d’euros).

Malversations, pots-de-vin, trafic d’influence et abus de pouvoir… Avant la guerre déclenchée par Vladimir Poutine, l’Ukraine figurait en queue de peloton dans les palmarès de la lutte anti-corruption de l’ONG Transparency International. Seuls la Russie et l’Azerbaïdjan se classent derrière dans l’espace euro-asiatique… Malgré les richesses gigantesques dans ses sous-sols qui regorgent de minerais de fer et de nickel, mais aussi de métaux précieux comme le manganèse, le titane et le palladium, en dépit de son statut de grenier à blé de l’Europe, l’Ukraine est très mal placée aussi en termes de niveau de vie : le revenu moyen par habitant ne dépasse de justesse les 3 000 euros par an, très loin derrière les standards européens.

De quoi, là aussi, inciter les Suisses qui coorganisent avec Volodymyr Zelensky la conférence de Lugano à une très grande prudence. «Il va être très difficile pour l’Ukraine de faire face aux dangers de corruption qui vont accompagner la reconstruction imminente et massive, prévient ainsi Gretta Fenner, la directrice générale de l’Institut de Bâle pour la gouvernance. Faute de surveillance et de contrôle sur les fonds attribués, je redoute que non seulement beaucoup d’argent soit perdu, mais aussi que les structures oligarchiques contrôleront à nouveau bien davantage l’Ukraine».

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En Ukraine, les femmes au cœur de l’horreur guerrière

Nos recommandations culturelles

Télévision Ce documentaire de Charles Comiti et Julien Boluen donne la parole à plusieurs de celles qui continuent de vivre et de lutter dans leur pays, parfois les armes à la main.

Gérald Rossi

La circulation se fait en évitant les monticules de sacs de sable et les barbelés. L’autoradio branché sur le canal 63 diffuse une chanson qui dit à peu près : « Le soir s’assombrit, le cœur de l’insurgé bat, on livre des munitions à la hâte… » Au volant, Maroussia, une soldate de 44 ans qui, après trois semaines de guerre, a droit à sa première permission. Elle est affectée à la défense militaire de la ville de Kiev. Le documentaire de Charles Comiti et Julien Boluen brosse le portrait (un peu rapide) de femmes qui ont choisi de rester dans leur pays, dans leur ville, alors que d’autres n’ont eu d’autre choix que la fuite depuis que, le 24 février à l’aube, l’armée russe a entamé l’invasion de l’Ukraine.

missions de sécurité, de santé...

Maroussia rejoint sa famille, dans une petite ville à deux heures de route. Ses filles ont été envoyées en Pologne pour leur sécurité. La localité a été bombardée, mais subsistent quelques îlots, comme le parc. « D’habitude, il y a beaucoup d’enfants et des mamans, mais maintenant, c’est presque vide. Je me sens comme cette ville, dans l’attente de la victoire… » dit-elle.

De nombreuses familles, principalement femmes et enfants, ont quitté le pays au début de la guerre. Mais nombre de femmes de tout âge sont aussi restées afin de poursuivre leurs missions dans des domaines comme la sécurité, la santé, etc. Cet engagement au féminin est remarquable depuis 2014 dans ce pays, pointe le film, quand elles ont d’abord manifesté en nombre place Maïdan, « pour réclamer la chute du gouvernement pro-Russes. Puis certaines se sont engagées dans l’armée au moment de l’invasion de la Crimée ».

Charles Comiti et Julien Boluen ont aussi suivi la photojournaliste française Véronique de Viguerie, « qui est allée à la rencontre des épouses, mères, filles prises dans la guerre ». Pour Maroussia et les 200 combattants sous ses ordres, la mission est de patrouiller lors des alertes et sous les bombes. Cette fois, un centre commercial a été touché. On dénombre plusieurs morts.

Irina, comme tant d’autres, est une des victimes de ces attaques nocturnes visant des secteurs civil et public. Elle passe presque toutes les nuits dans la cave de son immeuble avec sa petite Victoria, 6 ans, « c’est plus calme que dans sa chambre », dit la maman. À l’hôpital de Kharkiv, près de la frontière, d’autres témoignages dénoncent la sauvagerie des combats frappant les civils. « La deuxième ville d’Ukraine vit sous les bombes depuis le début du conflit. » Et là aussi, des femmes sont en première ligne…

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Énergie. La France retourne au charbon pour passer l’hiver

Actu

L’État ordonne le redémarrage de la centrale de Saint-Avold, en Moselle, alors que la moitié des réacteurs nucléaires sont à l’arrêt. La question de l’approvisionnement énergétique du pays fait craindre un hiver difficile. Explications.

Marion d'Allard

Des soubresauts de la guerre en Ukraine à l’arrêt de 29 réacteurs nucléaires sur 56, l’approvisionnement énergétique de la France s’impose comme un sujet majeur, et la question est désormais dans toutes les têtes : va-t-on manquer d’électricité cet hiver ?

Les Français appelés à réduire « immédiatement » leur consommation

L’interrogation est telle que le gouvernement a confirmé, dimanche, la reprise de l’activité de la centrale à charbon de Saint-Avold (Moselle), fermée le 31 mars dernier. Un redémarrage « à titre conservatoire » et de «  quelques heures, si nous en avons besoin », a précisé le ministère de la Transition énergétique, assurant dans la foulée qu’ « aucun charbon russe ne serait utilisé ».

Énergie. Peut-on se chauffer sans se ruiner ? 

Le même jour, dans la presse, les dirigeants des trois plus grands groupes d’énergie – TotalEnergies, EDF et Engie – appelaient à l’unisson, dans une tribune cosignée, les Français à réduire « immédiatement » leur consommation de carburant, pétrole, électricité et gaz face au risque de pénurie et de flambée des prix qui menacent « la cohésion sociale » l’hiver prochain. « L’effort doit être immédiat, collectif et massif », estiment Patrick Pouyanné, Jean-Bernard Levy et Catherine MacGregor. Une tonalité un brin péremptoire, qui fait bondir la FNME-CGT.

« Tout pour préserver le système existant »

« Demander aux citoyens de moins consommer, de moins se chauffer, sans mettre de propositions sur la table pour redresser durablement la situation et alors que ces entreprises dégagent des milliards d’euros de bénéfices, est inadmissible ! » dénonce Sébastien Menesplier, son secrétaire général.

Sébastien Menesplier : « Sortir l’énergie du marché, c’est assurer les tarifs les moins chers »

Certes, poursuit le syndicaliste, « les capacités de production sont en difficulté du fait, notamment, des problèmes de corrosion recensés sur plusieurs réacteurs nucléaires, mais ces grands groupes font tout pour préserver le système existant et protéger leurs actionnaires, au lieu de pousser à la reconversion des sites récemment fermés ».

C’est le cas de la centrale de Fessenheim, mise à l’arrêt il y a deux ans exactement, mais également de la centrale à charbon du Havre, fermée en avril 2021 « après avoir pourtant bénéficié d’investissements pour réduire l’impact environnemental de son activité », précise Sébastien Menesplier. Une décision d’autant plus incompréhensible pour le syndicaliste qu’un projet de reconversion du site, « porté par les salariés et basé sur la combustion de pellets de bois », n’a jamais réussi à voir le jour.

Retard sur les énergies renouvelables

Profondément bouleversé par l’explosion des prix du marché de gros et les conséquences de la sortie du gaz russe, le secteur énergétique paie aussi le prix de décisions politiques et stratégiques. Particulièrement en retard sur le développement des énergies renouvelables, la France est même le seul pays à ne pas avoir atteint, en la matière, les objectifs fixés.

Allemagne. Berlin en passe de densifier son réseau de souffleries de CO2

Mais pas seulement. « En prenant le parti de fermer certains sites sans construire d’autres capacités de production pilotables, l’État a commis une erreur majeure », estime Sébastien Menesplier. Un défaut de planification funeste qui pousse aujourd’hui, et pas seulement en France, au redémarrage des centrales à charbon, au mépris des impératifs environnementaux.

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L'Humanité

Guerre en Ukraine. Kiev affaiblie, l’Otan veut se renforcer

Actu

En ce cinquième mois de conflit, l’Alliance atlantique semble peu disposée à entendre parler de négociations de paix. La question se pose pourtant.

Vadim Kamenka

Au gré d’une longue séquence diplomatique, la guerre en Ukraine continue d’occuper l’essentiel des discussions. Alors que la réunion du G7, rassemblant les sept grandes puissances (Allemagne, États-Unis, France, Canada, Italie, Japon, Royaume-Uni) dans les Alpes bavaroises s’achève, le sommet de l’Alliance atlantique (Otan) s’ouvre, lui, ce mardi, à Madrid.

Sur le terrain, au 125e jour du conflit, l’armée russe semble progresser dans le nord du Donbass. Après avoir pris le contrôle de Severodonetsk dans la région de Lougansk, elle tente de parvenir à celui de Lyssytchansk, Bakhmout, Kramatorsk, Sloviansk. Cette étape apparaît prépondérante en vue de la mainmise sur l’ensemble du bassin minier dans l’est de l’Ukraine. Des frappes russes ont également visé plusieurs villes à l’arrière du front – Kiev, Khmelnytskyï, Lviv, Tchernigov… L’ONU déplore la mort de 4 500 civils et 5 500 blessés à dater du 15 juin. Un chiffre sous-évalué et qui exclut les victimes militaires, qui avoisineraient les 30 000 à 40 000 personnes au total. Face à une guerre qui est entrée dans son cinquième mois depuis l’invasion russe, le 24 février, rien ne laisse présumer d’un arrêt rapide des combats. Une bonne partie du Donbass échappe désormais à l’Ukraine et, devant cet échec, les dirigeants présents au G7, lundi, se sont engagés, dans une déclaration commune à  « continuer à (lui) fournir un soutien financier, humanitaire, militaire et diplomatique (…) aussi longtemps qu’il le faudra ».

Un message de soutien adressé au président ukrainien, Volodymyr Zelensky, invité au sommet, qui a également pris la parole par visioconférence ce 27 juin. Il leur a demandé de « faire le maximum » pour mettre un terme à la guerre qui ravage son pays, avant la fin de l’année. Une porte ouverte à des pourparlers ? Bien au contraire. Le président ukrainien assure aux dirigeants du G7 que le temps de la négociation avec la Russie n’est pas venu. L’Ukraine doit d’abord consolider ses positions et réclamer encore davantage de livraisons d’armes.

Les États-Unis ont répondu largement à l’appel. Washington avait débuté, ces dernières semaines, l’envoi de systèmes de lance-roquettes mobiles Himars (High Mobility Artillery Rocket System), d’une portée de 80 kilomètres. À la veille du sommet de l’Otan, les autorités américaines auraient également validé, selon la chaîne de télévision CNN, l’acheminement d’un système sophistiqué de missiles sol-air de « moyenne et longue portée », Nasams (Norwegian Advanced Surface to Air Missile System), fabriqué par l’américain Raytheon et le groupe norvégien Kongsberg. Dans cette guerre par procuration à laquelle se livrent les États-Unis, l’Otan et la Russie, d’autres équipements doivent également être acheminés (munitions, radars, etc.) De nombreux militaires américains jugent que l’artillerie demeure l’atout principal dans ce conflit. Grâce à plusieurs témoignages, le New York Times confirme la présence de certains membres de la CIA opérant secrètement en Ukraine, principalement à Kiev.

De son côté, la Russie a décidé de poursuivre cette escalade. Après les tensions autour de Kaliningrad, Moscou a annoncé transférer des missiles à capacité nucléaire en Biélorussie, pays frontalier de l’Ukraine – au nord – et de plusieurs pays membres de l’Otan. À l’occasion d’une rencontre avec son homologue, Alexandre Loukachenko, samedi, le président russe Vladimir Poutine a confirmé : « Dans les prochains mois, nous allons transférer à la Biélorussie des systèmes de missiles tactiques Iskander-M, qui peuvent utiliser des missiles balistiques ou de croisière, dans leurs versions conventionnelle et nucléaire. » Dans cet engrenage inquiétant, les dirigeants de l’Otan devraient acter, à Madrid, de transformer leur force de réaction et d’augmenter les 300 000 troupes à haut niveau de préparation face à la menace russe. Le président des États-Unis avait déjà réaffirmé au G7 l’unité de l’Alliance et des pays occidentaux. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a ainsi promis de rencontrer ce mardi son homologue finlandais et la première ministre suédoise pour discuter des candidatures de la Suède et de la Finlande à l’Otan, bloquées par Ankara.

Néanmoins, en Ukraine et ailleurs, des voix discordantes se multiplient. Aux États-Unis, l’universitaire Gerard Toal estime que l’Occident doit aider Kiev à mettre un terme à la guerre. « Tout le monde veut que l’Ukraine gagne. Peu précisent en détail ce que cela signifie vraiment et combien d’Ukrainiens vont être sacrifiés pour leur idée de victoire. Présentant la lutte ukrainienne en termes héroïques, ils ont privilégié ce qui est souhaitable par rapport à ce qui est probable, ce qui est idéal par rapport à ce qui est réaliste. Avec autant de morts, c’est répréhensible », explique-t-il dans The Irish Times. Une erreur considérable pour ce spécialiste de l’Europe de l’Est : « Toute victoire de l’Ukraine dans sa guerre contre l’invasion russe sera relative et non absolue (…) Les personnes les plus proches des lignes de front et les plus vulnérables sont plus enclines à donner la priorité à un cessez-le-feu immédiat plutôt qu’à la libération d’un territoire. »

« Les Européens, trop inféodés aux États-Unis »

Plusieurs sources diplomatiques laissent entendre que le déplacement des trois dirigeants (Allemagne, Italie, France) à Kiev, le 16 juin, pour soutenir l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne, aurait une contrepartie : favoriser la reprise du dialogue avec Moscou. Une rumeur consistante puisque le plus va-t-en guerre, le premier ministre britannique, Boris Johnson, a mis en garde le président français, Emmanuel Macron, contre la tentation d’une solution négociée « maintenant ». Dans le magazine états-unien The Nation, le journaliste britannique Anatol Lieven affirme au contraire l’urgence d’un cessez-le-feu. Les intérêts de « l’Ukraine et de l’humanité exigent que nous recherchions ce compromis maintenant, et non après des années de souffrance et de destruction », analyse-t-il, tout en constatant que « l’initiative devra probablement venir de Washington » et de l’ONU avec une force de maintien de la paix car « les Européens sont trop divisés et trop inféodés aux États-Unis pour adopter une stratégie indépendante efficace de paix ».

Les semaines qui viennent vonr être propices à une négociation. « Une forme de stabilisation sur le terrain peut amener la Russie à faire une pause militaire. Elle interviendra une fois les derniers objectifs obtenus, garantissant une certaine sécurité pour les habitants des deux Républiques (DNR et LNR) et le gain de certains buts de guerre (sécurité, Crimée…) », analyse un député russe. L’été s’avère décisif.

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Rony Brauman : « Il y a aujourd’hui une espèce de course au crime majuscule »

La rencontre

Avec le retour de la guerre en Europe, Rony Brauman, l’ancien président de Médecins sans frontières, dénonce l’indignation sélective de la justice internationale qui relève les exactions en Ukraine mais reste silencieuse concernant d’autres conflits, comme en Palestine.

Vadim KamenkaAntoine Poncet

Après quatre mois de guerre depuis son invasion par la Russie, le 24 février, l’Ukraine bénéficie d’un large soutien international. Ces réactions, indispensables, Rony Brauman s’en réjouit, mais il constate une différence de condamnations quand l’intégrité territoriale d’autres pays est atteinte. Le peu de réaction diplomatique et d’enquêtes face à l’occupation, la colonisation et aux violations du droit international par les autorités israéliennes vis-à-vis de la Palestine l’interpelle.

Quel est votre point de vue sur la guerre en Ukraine, qui a débuté il y a quatre mois ?

En premier lieu, un sentiment de gâchis et de désespérance devant cette entreprise meurtrière, qui va se solder par des dizaines de milliers de morts. In fine, cette guerre sera gagnée par celui qui aura réussi à durer, le moins usé. De cette situation désastreuse, il n’y aura aucun vainqueur. Il y aura un « non-vaincu ». L’autre leçon immédiate, c’est le fait qu’on retrouve une guerre interétatique entre deux États voisins. Un conflit ultraclassique qui sort des interventions militaires de type corps expéditionnaire, comme en Irak, en Libye, en Afghanistan ou ailleurs. Cela nous rappelle que ce type d’affrontement ne peut pas être considéré comme révolu. Et que d’autres formes peuvent potentiellement réapparaître aussi.

Ma troisième observation porte sur les répercussions inédites de ce conflit, avec les pénuries qui en découlent. Elles peuvent apparaître encore absorbables par les pays riches, avec toutefois de fortes disparités selon le niveau de revenu, comme on peut déjà le constater. Mais, dans l’ensemble, nos économies permettent d’amortir une partie des effets. Pour un certain nombre de pays du monde, notamment en Afrique et au Proche-Orient, la situation est dramatique. L’interruption des livraisons de céréales – essentiellement de blé ukrainien et russe – amène à des conséquences extrêmement dures pour plusieurs États dépendants à 100 % de cette ressource pour l’alimentation de leur population. Il est encore très difficile d’en prévoir l’ampleur et les mécanismes de résilience collectifs. Cette crise, sans précédent, s’explique par la mondialisation presque instantanée d’un conflit pourtant local. Son impact sur l’économie mondiale s’avère considérable, notamment pour la sécurité alimentaire quotidienne de la planète. Cela explique aussi pourquoi cette guerre en Ukraine tient une place particulière.

Ce conflit apparaît aussi à part en matière de droit international. Pourquoi ?

Il s’agit d’une invasion caractérisée, d’une atteinte à la règle de droit qui fonde l’ordre international. Il est donc logique d’invoquer le droit international en réaction, comme cela a été le cas lors de l’invasion américaine de l’Irak en 2003. Je suis plus frappé par l’importance prise par les notions de droit humanitaire, à un moment où le droit est piétiné, comme toujours lors d’un conflit. Y a-t-il des crimes de guerre ? Y a-t-il des crimes contre l’humanité ? Y a-t-il des génocides ? Les deux acteurs essayent d’instrumentaliser l’ensemble de ces termes, y compris celui de « génocide ».

La description des faits, des violences, semble toujours rapportée à une qualification juridique, et l’on est invité, sous pression, à ratifier l’existence d’un génocide sous peine d’apparaître comme complaisant envers l’agresseur.

Cette espèce de course au crime majuscule est préoccupante, comme si les autres violences de masse ne pouvaient plus nous mobiliser ou nous révolter. On constate aussi que la justice internationale participe activement à la polarisation, par l’ampleur et la rapidité de son déploiement, en contraste avec d’autres situations où elle s’est montrée plus discrète. Comme si les procureurs successifs de la Cour pénale internationale (CPI) semblaient être aux ordres des États-Unis. Je ne dis pas que les faits sur lesquels ils enquêtent sont des fabrications propagandistes. Bien au contraire, ils enquêtent sur des crimes extrêmement sérieux et graves. Mais cet empressement et cette ampleur, avec 42 enquêteurs déployés, jettent à nouveau le doute sur la Cour pénale internationale, alors qu’elle fait preuve d’une prudence de chat en Israël-Palestine, en Afghanistan, en Irak, pour ne citer que des conflits dans lesquels les États-Unis sont directement impliqués. Cette justice-là est loin de l’idée que l’on se fait de la justice.

Ce sentiment d’être délaissé par la justice internationale peut-il expliquer qu’une partie importante des pays du Sud refuse de condamner la Russie, par volonté de ne pas s’aligner sur les pays occidentaux ?

Dans la mesure où la Cour pénale internationale doit enquêter sur quatre types de crimes : crime d’agression, crime de guerre, crime de génocide, crime contre l’humanité, il faut bien constater que l’Ukraine n’est pas l’unique endroit du monde où ce type de crime est commis. J’ai en tête le conflit israélo-palestinien, où les crimes de l’occupant sont commis au quotidien. L’attaque israélienne lors des funérailles de Shireen Abu Akleh, la journaliste abattue le 11 mai lors d’un reportage à Jénine, est consternante et nous en dit long sur la situation. L’assassinat de cette journaliste et l’attaque de son enterrement illustrent une forme de « poutinisation » de la société et de la politique israéliennes. Comme d’ailleurs l’acharnement des Israéliens contre l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, emprisonné à répétition sans aucune possibilité de se défendre, à l’instar d’Alexeï Navalny en Russie. Je souligne au passage l’inertie des autorités françaises face à la persécution du citoyen français qu’est Salah Hamouri. La mollesse des réactions internationales face à ces exactions n’est évidemment pas sans conséquences sur la crédibilité des discours démocratiques.

En politique étrangère, il a toujours été question des intérêts nationaux qui organisent et configurent nos réactions à des éléments internationaux. Mais il faut être capable d’accéder à une forme de dissociation entre les crimes qui mériteraient l’occupation massive du temps des relations internationales et ceux qui semblent inexistants.

Vous avez souhaité alerter sur la situation des Palestiniens dans une tribune publiée le 31 mai dans « le Monde ». Est-ce une simple colère ?

Dans ce texte, j’ai eu envie de comparer les deux actualités : Ukraine et Palestine. Deux entités nationales qui sont envahies, occupées et maltraitées. L’une suscite une forte réaction de boycott et de sanctions internationales extrêmement rapides et déterminées. Pour les Palestiniens, il n’existe aucune condamnation ni poursuite internationale. Au contraire, ils subissent une criminalisation de toute forme de résistance digne, pacifique et citoyenne. La société civile qui tente par exemple d’organiser un mouvement de boycott (BDS) se retrouve poursuivie, et des personnalités comme Salah Hamouri, qui œuvrent à la défense des prisonniers palestiniens, sont arrêtées et incarcérées sans preuves. Ce contraste entre les deux situations m’apparaissait révoltant.

Sur le terrain, est-ce que les associations critiquent aussi ce manque d’investissement international ?

Une partie des reproches vise la CPI. Ces critiques ne sont pas nouvelles. Depuis le début, nous avons été un certain nombre à nous montrer sceptiques vis-à-vis d’une telle structure. Ces dernières années, nous connaissons une satisfaction amère de constater une forme d’échec. Pour bien des ONG, elle incarne malgré tout l’espoir d’un ordre international décent.

Le fait que l’Europe se préoccupe davantage de la guerre en Ukraine que d’autres conflits ou violences de masse dans le monde me semble en revanche défendable. Je ne partage pas l’attente de restituer à l’Europe le rôle qu’elle a perdu de pacificateur mondial. Elle peut apparaître séduisante et sympathique, mais elle incarne une forme d’impérialisme libéral qu’illustrent les fiascos de Libye, d’Afghanistan ou des pays sahéliens.

Dans le cadre de résolution des conflits, le rôle des sociétés et gouvernements voisins me semble prépondérant, essentiel. Les interventions lointaines visant à l’installation d’un ordre politique nouveau sont vouées à l’échec, voire à l’aggravation des situations que l’on prétendait améliorer. Les expériences passées le démontrent, de l’intervention soviétique en Afghanistan, dans les années 1980, à la Syrie, aujourd’hui, au sujet de laquelle on a entendu de multiples appels à l’intervention pour mettre fin au carnage. Une façon d’ignorer que ce pays souffrait déjà d’une multiplicité d’interventions et qu’une opération armée ne met généralement pas fin à une guerre. Voilà une illusion dont on aurait dû sortir depuis les échecs retentissants : Afghanistan, Irak, Libye, pour ne parler que des plus récents…

Justement, sur ces interventions, faut-il armer toujours plus l’Ukraine, au risque de nous emmener dans un conflit nucléaire ?

Il s’agit d’un jeu dangereux, mais la situation est extrêmement délicate. Car ne pas aider l’Ukraine, notamment militairement, c’est valider la prise du pays. Il est donc normal que l’Ukraine et son gouvernement réclament des armes à l’Europe. On peut aussi comprendre que l’Union européenne voisine ait réagi vigoureusement à cette invasion pour garantir la sécurité. Néanmoins, il existe plusieurs formes d’aide militaire et différentes conceptions. Celle défendue par les États-Unis, la Pologne, la Lituanie, qui souhaitent battre la Russie et même l’écraser. Et celle qui vise à rééquilibrer le rapport des forces pour conduire à une solution politique, défendue notamment par l’Allemagne, l’Italie et la France, position qui m’apparaît beaucoup plus judicieuse. Il faut donc fixer des limites de la part de l’Europe sur cette cobelligérance et ne pas souscrire à tous les appels de Volodymyr Zelensky, qui joue bien sûr son rôle. L’Ukraine mène une « guerre juste », selon les critères classiques de celle-ci, en se défendant contre une agression. Cela ne signifie pas pour autant que les buts de guerre de ce gouvernement doivent devenir l’objectif final de tous.

Guerre en UkraineIsraël-Palestinedroit internationalrony brauman
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Kiev commence un très long voyage vers l’UE

Actu

Lors du sommet européen, les 27 chefs d’État et de gouvernement ont approuvé jeudi la demande d’adhésion de l’UE de l’Ukraine. Kiev doit maintenant respecter les 35 critères de Copenhague. Le processus pourrait prendre des années, et même être bloqué dans la dernière ligne droite.

Gaël De Santis

La route est longue, de Kiev à Bruxelles. Les chefs d’États et de gouvernement de l’Union européenne (UE) ont accordé, jeudi, le statut de candidat à l’adhésion à l’Ukraine et à sa voisine, la Moldavie. La Géorgie, qui avait fait une demande similaire se voit, elle, signifiée une « perspective européenne » (voir si guillemets). Le pays envahi le 24 février par l’armée russe va donc devoir maintenant chercher à se conformer aux critères de Copenhague avant d’espérer pouvoir entrer officiellement dans le club continental.

« J e voudrais simplement insister sur l’importance en effet de ce moment historique dans le contexte que nous vivons », a salué Emmanuel Macron, lors d’une conférence de presse, jeudi soir. Le chef de l’État, qui assure la présidence tournante du Conseil européen, insiste sur le « signal clair très fort vis-à-vis de la Russie », qui est envoyé par cette décision des Vingt-sept. «  L’Ukraine a besoin d’espoir et nous lui donnons précisément cet espoir », a réagi le premier ministre polonais Mateusz Morawiecki.

En 2017, l’Ukraine avait abandonné sa neutralité pour inscrire dans sa Constitution la perspective d’adhésion à l’Otan et à l’UE.

« Il n’y aura pas de passe-droit »

Tout pays qui entre dans l’Union européenne (UE) doit remplir 35 conditions depuis les sommets européens de Copenhague (1993) et Madrid (1995). Cela explique que le temps entre l’obtention du statut de candidat et l’adhésion pleine et entière peut être long. La Turquie est candidate depuis… 1999, la Macédoine du Nord depuis 2005, la Serbie depuis 2012. Clément Beaune, ministre délégué chargé de l’Europe a prévenu mardi sur Europe 1 : « il n’y aura pas de procédure accélérée ni de passe-droit ».

Le Parti communiste est interdit

Les critères sont politiques (institutions stables et démocratiques), économiques (le pays doit pouvoir faire face à la concurrence au sein de l’UE), et surtout le pays doit intégrer dans sa législation nationale « l’acquis communautaire », à savoir tout le droit de l’Union (directives, règlements, chartes)…

Du côté de Kiev, on en est loin. Ses entreprises ne font pas assez compétitives. Le pays, où l’influence des oligarques est immense, est gangrené par la corruption. Or, vu son niveau de développement, il bénéficierait, s’il entre dans l’UE, de subventions – et Bruxelles est sourcilleuse quant à l’utilisation des fonds publics : par exemple, en avril, la Commission a lancé une procédure contre la Hongrie du premier ministre d’extrême droite de Viktor Orban pour soupçons de corruption dans la passation des marchés publics. Par ailleurs, si Kiev est présenté comme un rempart de démocratie face à la Russie autocratique de Vladimir Poutine, la réalité est moins reluisante. L’Ukraine est le seul pays européen où la plupart des partis de gauche – dont le Parti communiste – sont interdits.

Le centre de gravité de l’UE pourrait se déplacer à l’Est

En outre, une adhésion est politique. Tous les États membres – ils sont aujourd’hui au nombre de 27 – devront accepter l’entrée dans l’UE de l’Ukraine. Ce ne sera pas simple. Un signal politique a été donné le 23 juin, mais certains pays pourraient bloquer l’adhésion dans la dernière ligne droite. Ainsi, la Bulgarie bloque les négociations d’adhésion de l’Albanie et de la Macédoine du Nord au motif que cette dernière n’a pas inclus les Bulgares comme minorité nationale dans sa Constitution. Dans cinq, dix ou quinze ans, il y a fort à parier qu’à l’ouest de l’Europe, l’inquiétude montera concernant un possible dumping social. En ce moment, le salaire minimum n’est à Kiev que de 140 euros, quand il est de 1 645 euros bruts en France.

Une entrée de Kiev déplacerait le centre de gravité à l’est de l’Europe, où la Pologne, les pays Baltes sont plus inféodés à Washington que la France et l’Allemagne. De plus, Kiev serait un pays de poids : avec ses 44 millions d’habitants, il serait le cinquième pays le plus peuplé de l’Union.

Cela pourrait appeler à une réforme des institutions de l’UE. Les plus fédéralistes pourraient en profiter pour exiger de faire tomber la règle de l’unanimité dans certains domaines. Lors d’un débat mardi au Parlement européen, la chef du groupe Socialistes et démocrates Iraxte Garcia Perez a exigé « d’éliminer l’unanimité dans la prise de décision en matière de politique extérieure ». Le Parlement européen demande d’ores et déjà demandé que soit entamée une procédure de révision des traités.

UkraineGuerre en UkraineRussiePologne
L'Humanité

Au festival d’Aix, le triomphe de la fosse

Nos recommandations culturelles

Art lyrique Les musiciens de l’Orchestre de Paris font le spectacle et volent la vedette au metteur en scène Romeo Castellucci.

Hélène Jarry

Vitrolles (Bouches-du-Rhône), envoyée spéciale.

Ra re s   sont les spectateurs venus à Vitrolles (Bouches-du-Rhône) pour  la Symphonie n° 2 de Mahler ignorant que le Stadium, fermé depuis 1998, est entré dans une phase de réhabilitation ; que Pierre Audi, directeur du festival, y a apporté sa contribution en proposant une « mise en scène » de cette symphonie dite Résurrection , confiée au toujours déroutant Romeo Castellucci, et qu’ils risquent de ne pas en sortir indemnes. C’est en effet un choc. Mais bien différent de ce qu’on aurait pu imaginer. Qui a eu l’idée formidable d’offrir à la vue des spectateurs étagés sur les gradins de ce cube à fonction polyvalente le déploiement, sur toute la largeur de la salle, de l’orchestre et des chœurs ?

À peine les premières notes lancées, le jeu des instrumentistes subjugue totalement le public. Vue plongeante sur les vents et les percussions. Les gestes, les placements du corps, les coups d’œil, la préparation, l’attaque ; ici, une phrase en soliste complètement à découvert ; là, un mouvement chaloupé avec le voisin de pupitre ; attention les timbales, ça va péter ! L’œil perçoit vaguement qu’il se passe quelque chose sur la scène juste au-dessus. Des petits bonshommes blancs s’agitent de façon dérisoire au-dessus de ce qui se vit dans la fosse d’orchestre. On y retourne vite sans rien rater jusqu’à la fin du premier mouvement et constater que l’acoustique n’est pas mauvaise du tout. Une légère pause invite à un nouveau coup d’œil sur scène où la mission des personnages en blanc se poursuit. Il s’agit de déterrer les corps d’un charnier et de les aligner soigneusement. Il est vrai que, s’il y a résurrection, il faut bien qu’il y ait mort. Mais la mise en scène, qui devrait susciter une forte émotion en évoquant les anonymes des fosses communes, les massacres, les guerres, les soins dont les vivants se doivent d’entourer les disparus, laisse parfaitement froid par rapport à l’accroche charnelle de la musique en train de se faire. Désolée, mais on jouit tellement du spectacle à l’étage en dessous ! D’autant plus que le chef d’orchestre Esa-Pekka Salonen fait des prodiges avec l’Orchestre de Paris survolté et les chœurs. On communie, on communique et c’est tellement bon que l’on peut se permettre d’être un peu triste pour le metteur en scène, qui s’est littéralement tiré une balle dans le pied.

la façon magistrale dont les tensions liées au pouvoir et à l’argent sont incarnées

Plus discrètement, le Couronnement de Poppée est donné au Théâtre du Jeu de paume, où Leonardo Garcia Alarcon dirige la Cappella Mediterranea. Ses options d’interprétation sont fondées et assumées par rapport à cette œuvre où manque la référence rassurante d’une partition de la main de l’auteur. En effet, on ne connaît pas le manuscrit datant de la création en 1642 et les sources sont des copies ultérieures. Malheureusement, une dimension inhérente à la musique de Monteverdi, qu’on pourrait appeler l’harmonie, et sans laquelle il ne peut être savouré de disharmonie, est absente. De la part du chef comme du metteur en scène, il existe comme une peur du beau qui viendrait contaminer l’efficace. D’où une certaine agressivité dans l’émission vocale, souvent tranchante, un son instrumental parfois écrasé, et la laideur délibérée de certains costumes. Mais l’ensemble fonctionne bien, au service cette histoire fort immorale où les frontières sont floues entre le bien et le mal, les gentils et les méchants. La vilenie change de camp comme de lit. L’amour seul triomphe, au prix de crimes et trahisons.

Pour le comprendre, point n’est besoin du symbole visuel encombrant qui pendouille depuis les cintres. Ce vilain tube peut être vu comme une gigantesque cigarette bicolore, ou un balancier, ou encore une allusion phallique si l’on a beaucoup d’imagination ; l’observation de ses déplacements ne révèle pas grand-chose d’intéressant et risque de faire perdre de vue ce qui est vraiment important scéniquement : la façon magistrale dont les tensions liées au pouvoir et à l’argent sont incarnées. La mise en scène de Ted Huffman et sa direction des chanteurs-acteurs tirent le meilleur parti possible de la matière de l’œuvre, faite de cruauté, de tendresse et surtout d’un humour iconoclaste. Les jeunes interprètes sont brillantissimes vocalement et scéniquement. La voix de contre-ténor de Jake Arditti, un Néron cruel mais magnanime à l’occasion, s’aligne sur les aigus de la soprano Jacquelyn Stucker, particulièrement sexy ; le ténor Miles Mykkanen joue les rôles ­féminins comiques, Julie Roset, Fleur Barron, Paul-Antoine Bénos-Djian, Alex Rosen, Maya Kherani honorent cette distribution internationale.

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L'Humanité

Un poète assassiné offert en partage

Nos recommandations culturelles

Théâtre Avec Désir, terre et sang, les Baladins du miroir rendent un bel hommage populaire à Federico Garcia Lorca à travers l’adaptation de trois de ses textes les plus célèbres.

Gérald Rossi

Avignon (Vaucluse), envoyé spécial.

La cruauté, la jalousie, l’amour passionné, l’austérité des dogmes, la force de la jeunesse, bref, les frictions de la vie… résonnent comme un oratorio sous le chapiteau des Baladins du miroir, avec les mots chauds comme des braises nés sous la plume du poète et dramaturge Federico Garcia Lorca. La troupe belge dirigée depuis 2015 par Gaspar Leclère et qui, depuis sa création en 1980, défend son concept de « théâtre forain », poursuit sa démarche : « Aller à la rencontre des publics populaires au sens large. »

Avec Désir, terre et sang, Dominique Serron, directrice artistique de l’Infini Théâtre de Bruxelles, adapte et met en scène trois textes parmi les plus célèbres de l’auteur espagnol : Yerma, la Maison de Bernarda Alba et Noces de sang. Seize comédiens et chanteurs sont sur le plateau (Stéphanie Coppé, Elfée Dursen, Monique Gelders, Geneviève Knoops, François Houart, Sophie Lajoie, Virginie Pierre et (en alternance) Irène Berruyer, Léonard Berthet-Rivière, Andreas Christou, Merlin Delens, Aurélie Goudaer, Florence Guillaume, Léa Le Fell, Gaspar Leclère, Diego Lopez Saez, Géraldine Schalenborgh, Léopold Terlinden, Juliette Tracewski, Julien Vanbreuseghem, Coline Zimmer. Ainsi que la compositrice Line Adam et les percussionnistes Gauthier Lisein ou Hugo Adam.

la place importante de la musique

Le meneur de jeu, mais on verra que son personnage est bien au-delà d’un Monsieur Loyal, explique d’abord ceci : « Vous venez pour l’enterrement ? (…) Ah, vous êtes venus assister à la noce ? Oui, c’est ici aussi. C’est par là, sur les banquettes rouges (…) Ce soir, un enterrement, une noce et un carnaval pour le même prix. » Et en supplément, quelques flashs sur la vie de Lorca, jusqu’à son exécution par des miliciens fascistes, quelque part dans la campagne de Grenade, à l’aube du 19 août 1936.

Lorca, qui avait créé son théâtre ambulant, La Barraca, « a su donner à sa démarche une modernité précoce par une écriture libérée et inspirée entre autres par le surréalisme », souligne Gaspar Leclère. « Il dénonce avec force la condition des femmes d’alors, et c’est un des sujets que ne supportaient pas les fidèles de Franco », ajoute Dominique Serron. Ses œuvres ne seront à nouveau célébrées qu’avec le retour de la démocratie, en 1975.

La musique occupe une place importante dans Désir, terre et sang, ainsi que le chant et, si l’aventure est belle et amère, il faut se laisser porter, comme par une vague de poésie, pour partager « une plainte, une mise en garde et un cri de révolte ».

le OFFThéâtre
France24 - Monde

Mort de Shireen Abu Akleh : Joe Biden sous pression avant sa visite en Israël

Publié le : 12/07/2022 - 11:50

Marc DAOU Suivre

Le président américain s'envole mardi pour son premier voyage au Moyen-Orient depuis sa prise de fonctions. Avant d'aller en Arabie saoudite, étape délicate qui suscite de nombreuses critiques, Joe Biden se rend en Israël, où il risque d’être rattrapé par l’affaire de l’assassinat de la journaliste palestino-américaine Shireen Abu Akleh, le 11 mai dernier.

Joe Biden doit s'envoler, mardi 12 juillet, pour le premier voyage au Moyen-Orient depuis son élection – un déplacement qui sera donc particulièrement scruté par les observateurs de la région. Le président américain est attendu du 13 au 15 juillet en Israël, première étape de sa tournée, où l’approfondissement du processus de normalisation entre l’État hébreu et certains pays arabes, et le renforcement de la coopération régionale contre l'Iran seront au programme de ses entretiens avec le Premier ministre israélien Yaïr Lapid.

Mais c’est un Joe Biden sous pression qui entame son périple moyen-oriental, rattrapé par l’affaire de l’assassinat de la journaliste palestino-américaine Shireen Abu Akleh, le 11 mai dernier.

La correspondante vedette d'Al-Jazira dans les Territoires palestiniens a été tuée par balle alors qu’elle couvrait, équipée d’un gilet pare-balles barré de la mention "Presse" et d’un casque de protection, une opération militaire israélienne à Jénine, en Cisjordanie occupée.

Cette affaire, très délicate d’un point de vue diplomatique pour l’administration Biden, risque d'entacher sa visite chez l’allié israélien. Pas seulement en raison de l’émoi et la colère provoqués par la mort tragique de Shireen Abu Akleh, dans la région et dans la sphère journalistique, mais aussi et surtout parce que la journaliste reconnue pour son courage et son professionnalisme est une citoyenne américaine.

La famille Abu Akleh interpelle directement Joe Biden

C’est en appuyant sur ce point précis que la famille de la journaliste, élevée au rang d’icône palestinienne depuis son assassinat, a directement interpellé le président américain dans une lettre ouverte rendue publique le 8 juillet.

Une lettre dans laquelle elle se dit "chagrinée, indignée et se sentir trahie par la réponse abjecte" de Washington sur les circonstances de la mort de la journaliste.

This morning, our family sent this letter to @POTUS demanding that he meet with us during his upcoming trip to the region. We deserve accountability. #JusticeForShireen pic.twitter.com/BfBHUhkOXB

July 8, 2022

Dans les faits, les proches de Shireen Abu Akleh ne décolèrent pas contre le département d'État qui a indiqué, le 4 juillet, que l'analyse américaine de la balle ayant tué la correspondante d'Al-Jazira n'avait pas pu atteindre de conclusion définitive quant à l'origine du projectile, présenté comme étant "très endommagé".

"Les actions de votre administration démontrent une intention apparente de saper nos efforts en faveur de la justice", assène Anton Abu Akleh, le frère de la journaliste, dans la lettre qu’il a signé au nom des siens, accusant les États-Unis de vouloir "disculper les forces israéliennes", bien "que toutes les preuves existantes suggèrent que Shireen, une citoyenne américaine, a été victime d’une exécution extrajudiciaire".

Si les experts américains ont conclu que Shireen Abu Akleh avait "vraisemblablement" été victime d'un tir depuis une position israélienne, ils ont ajouté qu’ils n’avaient "aucune raison" de croire qu'il s'agissait d'un tir intentionnel.

En conclusion du texte également adressé au secrétaire d'État Antony Blinken, la famille appelle le président Biden à la rencontrer durant sa visite dans la région afin "d'écouter directement ses préoccupations et ses demandes de justice".

Elle appelle également le locataire de la Maison Blanche à lui fournir "toutes les informations recueillies jusqu’ici par son administration sur le meurtre de Shireen", et à presser le ministère de la Justice et le FBI de se pencher sur "l'exécution extrajudiciaire de Shireen".

Et de conclure :  "Enfin, et cela devrait être inutile de le dire, nous attendons de l'administration Biden qu'elle soutienne nos efforts pour trouver les responsables et obtenir justice pour Shireen."

Un président rattrapé par la Realpolitik

La lettre de la famille, qui a également été ulcérée par l’examen de la balle fatale par l’armée israélienne, alors que l'Autorité palestinienne n’avait accepté de la confier qu’aux autorités américaines, a trouvé un certain écho dans les médias et les réseaux sociaux, qui se sont empressés de la relayer et de la commenter.

"Tous les citoyens américains sont égaux devant la loi, à l'exception des Arabes-Américains. Ils peuvent être tués par des alliés des États-Unis (comme Israël) ou kidnappés et retenus en otage par des alliés des États-Unis (comme l'Arabie saoudite) et l'administration américaine se contentera de sourire et de serrer la main des criminels", a accusé sur Twitter Iyad el-Baghdadi, un influent activiste prodémocratie d’origine palestinienne, qui jouit d’une certaine notoriété depuis les soulèvements arabes en 2011.

All US citizens are equal before the law, except for Arab Americans. They can be killed by US allies (like Israel) or kidnapped & held hostage by US allies (like Saudi Arabia) and the US admin will just smile and shake hands with the criminals. "With liberty & justice for all".

July 7, 2022

Encore plus embarrassant pour la Maison Blanche, l’affaire a pris une tournure politique aux États-Unis puisque des élus du Parti démocrate ont également interpellé le président Biden avant son départ pour Israël.

Ainsi, l'élue démocrate américaine d'origine palestinienne Rashida Tlaib a publié le 8 juillet un communiqué dans lequel elle réclame "une enquête criminelle libre de toute considération politique ou d’influence de gouvernements étrangers sur l'assassinat de Shireen Abu Akleh".

L’élue, connue pour avoir eu une passe d’armes avec l’État hébreu en août 2019, après que son entrée sur le territoire israélien lui avait d'abord été refusée, a dénoncé le "message" d’impunité renvoyé par l’administration Biden, alors que plus de 80 membres du Congrès ont réclamé, par écrit, l’ouverture d’une telle enquête.

Parmi les signataires figuraient notamment les représentants Alexandria Ocasio-Cortez, Jamaal Bowman, Ilhan Omar et Cori Bush.

My statement on the @StateDept’s failed response to the assassination of American citizen and Al Jazeera journalist Shireen Abu Akleh: https://t.co/LGMN0rlI6v pic.twitter.com/p1Tpmjj3s3

July 8, 2022

"Lors de sa prochaine rencontre avec le Premier ministre israélien Yaïr Lapid, le président Biden doit obtenir les noms des soldats responsables du meurtre de Shireen, ainsi que celui de leur commandant, afin que ces personnes puissent être pleinement poursuivies pour leurs crimes par le ministère de la Justice", a-t-elle conclu.

Ce coup de pression tombe mal pour un président américain déjà très critiqué aux États-Unis en raison de la suite de sa visite qui le mènera, à partir de vendredi, en Arabie saoudite. Un partenaire historique des États-Unis dans la région qu’il entendait, pendant sa campagne, traiter comme un État "paria" en raison de l'assassinat, en octobre 2018, du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.

Signe du malaise de la Maison Blanche, Joe Biden a jugé nécessaire de justifier, dans une tribune publiée le 9 juillet par le quotidien The Washington Post, sa prochaine rencontre avec le prince héritier Mohammed ben Salmane.

Et ce, alors qu’il avait lui-même déclassifié, en février 2021, un rapport des services de renseignement américains concluant que "MBS" avait "validé" l'opération visant à "capturer ou tuer" le journaliste... alors résident aux États-Unis et chroniqueur du même quotidien américain.

"Je sais que nombreux sont ceux qui ne sont pas d'accord avec ma décision de me rendre en Arabie saoudite, écrit le président des États-Unis. Mes opinions sur les droits de l'Homme sont claires et anciennes, et les libertés fondamentales sont toujours à l'ordre du jour lorsque je me déplace à l'étranger, comme elles le seront au cours de ce voyage, tout comme elles le seront en Israël et en Cisjordanie."

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Shireen Abu Akleh "vraisemblablement" victime d'un tir depuis une position israélienne

La journaliste Shireen Abu Akleh tuée par un tir des forces de sécurité israéliennes, selon l'ONU

Funérailles de Shireen Abu Akleh : enquête sur la police israélienne après un tollé international

France24 - Monde

En direct : plusieurs morts lors d'une frappe ukrainienne dans la région occupée de Kherson

Publié le : 12/07/2022 - 07:03Modifié le : 12/07/2022 - 14:07

FRANCE 24 Suivre

L'Ukraine annonce avoir bombardé un dépôt de munitions russe dans la région de Kherson, tuant 52 soldats. Les forces d'occupation qui contrôlent cette région du sud de l'Ukraine font état de plusieurs morts civils et dénoncent un "acte de terrorisme". Kiev affirme par ailleurs s'attendre à une nouvelle offensive de l'armée russe sur des villes stratégiques de la région orientale du Donbass, la cible prioritaire de Moscou. Suivez les événements en direct.

  • 13 h 30 : dans la bataille de Kherson, "les Russes se serviront des attaques ukrainiennes"

Alors que les russes poursuivent leur offensive dans la région du Donbass, dans l'est de l'Ukraine, les forces ukrainiennes mènent depuis plusieurs semaines une contre-offensive dans la région de Kherson, occupée par les forces pro-russes, au sud du pays. Cette opération est particulièrement délicate, explique Jean-Paul Paloméros, ancien chef d'état-major de l'armée de l'Air, car elle sera instrumentalisée par Moscou pour "accuser l'Ukraine de tirer sur son propre peuple". 

  • 13 h 25 : Kiev dit avoir libéré cinq Ukrainiens après une "opération spéciale" dans la région de Kherson

Cinq Ukrainiens retenus en captivité par les troupes russes dans la région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, ont été libérés grâce à une "opération spéciale" du renseignement militaire ukrainien, a annoncé Kiev.

"Au cours d'une opération spéciale (...) dans les territoires temporairement occupés de la région de Kherson, cinq citoyens Ukrainiens gardés en captivité par les occupants russes ont été libérés", a affirmé le service de renseignement militaire ukrainien (GUR) dans un communiqué.

  • 11 h 46 : l'UE approuve une nouvelle aide financière d'un milliard d'euros

Les ministres des Finances de l'Union européenne ont approuvé une nouvelle aide financière d'un milliard d'euros pour l'Ukraine, portant à 2,2 milliards d'euros le total de l'assistance macrofinancière des Vingt-Sept à ce pays confronté aux conséquences de l'invasion russe.

L'aide "adoptée aujourd'hui vise à répondre aux besoins de financement immédiats et les plus urgents de l'Ukraine, et à faire en sorte que l'État ukrainien puisse continuer à remplir ses fonctions les plus essentielles", a déclaré le ministre tchèque des Finances Zbynek Stanjura, cité dans un communiqué.

  • 11 h 13 : 13,8 milliards d'euros d'avoirs d'oligarques russes gelés dans l'UE

Quelque 13,8 milliards d'euros d'avoirs d'oligarques et d'autres entités ont été gelés dans l'UE, pour l'essentiel dans cinq pays membres, à la suite des sanctions contre la Russie en réponse à la guerre en Ukraine, a annoncé mardi le commissaire européen à la Justice Didier Reynders.

"C'est assez énorme mais je dois dire qu'une très large part, plus de 12 milliards (est gelée) par cinq États membres", a déclaré le commissaire belge à l'occasion d'une réunion à Prague des ministres européens de la Justice. 

  • 8 h 58 : l'Ukraine annonce avoir bombardé un dépôt de munitions russe dans la région occupée de Kherson

Les bombardements et missiles ukrainiens ont tué 52 soldats russes et frappé "un entrepôt avec des munitions à Nova Kakhovka", selon des responsables militaires ukrainiens chargés du Sud du pays.

Limitrophe de la péninsule de Crimée annexée par Moscou en 2014, la région de Kherson est largement occupée par les forces russes engagées depuis février dernier dans une offensive contre l'Ukraine.

L'armée ukrainienne mène depuis plusieurs semaines une contre-offensive sur le front de Kherson, alors que le gros des troupes russes est déployé dans le Donbass, dans l'est de l'Ukraine.

Kiev est parvenu à regagner du terrain et à se rapprocher de Kherson, une grande ville de 290 000 habitants, mais ne parvient pas pour l'heure à percer profondément les défenses russes.

  • 8 h 24 : sept morts dans un bombardement ukrainien dans la région occupée de Kherson, selon les forces d'occupation

Les forces d'occupation russes de la région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, ont affirmé que sept personnes avaient été tuées et une soixantaine blessées dans une frappe ukrainienne dans la nuit de lundi à mardi.

"Il y a déjà sept morts et environ 60 blessés" dans cette frappe qui a touché la ville de Nova Kakhovka, a déclaré sur Telegram le chef de l'administration militaro-civile installée dans cette localité par les forces russes, Vladimir Leontiev.

"Des dizaines de maisons ont été touchées (...) Le nombre (de victimes) va augmenter, car l'ampleur des dégâts est énorme", a-t-il ajouté.

  • 6 h 09 : l'Ukraine anticipe une nouvelle offensive russe

Sur le terrain, les Ukrainiens anticipent d'âpres combats dans la région de Donetsk (est), dans le Donbass. "Il existe des signes selon lesquels les unités ennemies se préparent à intensifier les opérations de combat en direction de Kramatorsk et de Bakhmout", a averti l'état-major ukrainien.

Kramatorsk, centre administratif du Donbass encore sous contrôle ukrainien, et sa voisine Sloviansk sont considérées comme les prochaines cibles des militaires russes dans leur plan de conquête totale du Donbass, quatre mois et demi après le début de l'invasion de l'Ukraine.

Ce bassin minier est partiellement contrôlé depuis 2014 par des séparatistes soutenus par Moscou, après l'annexion russe de la péninsule ukrainienne de Crimée.

L'ambassade de la région séparatiste de Donetsk sera inaugurée mardi à Moscou, en présence du ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov.

Avec AFP

 

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Guerre en Ukraine : frappe meurtrière dans le Donbass, évacuation à Kherson

France24 - Monde

Sri Lanka : le président Gotabaya Rajapaksa bloqué à l'aéroport de Colombo

Publié le : 12/07/2022 - 09:00

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Après avoir fui samedi le palais présidentiel assiégé par les manifestants, le président sri-lankais Gotabaya Rajapaksa était bloqué mardi à l'aéroport international de Colombo. 

Après sa fuite sous la pression des manifestants, le président Gotabaya Rajapaksa était bloqué mardi 12 juillet à l'aéroport de Colombo. Le chef d’État contesté, qui a promis d’annoncer sa démission mercredi, a été confronté à un face-à-face humiliant avec les agents de l'immigration l'empêchant de s'exiler à l'étranger, selon des sources officielles.

Les responsables de l'immigration ont refusé à Gotabaya Rajapaksa l'accès au salon VIP pour faire viser son passeport, alors que le chef de l'État voulait éviter le terminal ouvert au public, craignant la réaction de la population.

>> À lire : Acculé par les crises économique et politique, le Sri Lanka à l'arrêt

Protestations

N'ayant pas encore démissionné, ce qu'il a promis de faire mercredi pour une "transition pacifique du pouvoir", Gotabaya Rajapaksa bénéficie d'une immunité présidentielle. Il pourrait vouloir en profiter pour trouver refuge à l'étranger.

Le chef de l'État et sa femme ont passé la nuit précédente dans une base militaire proche de l'aéroport international après avoir manqué quatre vols qui auraient pu les conduire vers les Émirats arabes unis.

Son plus jeune frère Basil, qui a démissionné en avril de son poste de ministre des Finances, a aussi manqué son avion pour Dubaï après une confrontation similaire avec l'immigration.

Basil a essayé d'utiliser un service de conciergerie payant pour les voyageurs d'affaires, mais le personnel de l'aéroport et de l'immigration a annoncé la suppression de ce service rapide avec effet immédiat.

"Certains autres passagers ont protesté contre l'embarquement de Basil sur leur vol", a rapporté à l'AFP un responsable de l'aéroport. "C'était une situation tendue, donc il a quitté l'aéroport précipitamment".

Avion ou bateau

Basil, qui possède aussi la nationalité américaine, devait demander un nouveau passeport après avoir laissé le sien dans le palais présidentiel au moment de la fuite de la famille Rajapaksa samedi face à l'assaut de milliers de manifestants, selon une source diplomatique.

Le président srilankais a laissé derrière lui une valise remplie de documents et 17,85 millions de roupies (49 000 euros) en liquide, désormais sous scellés.

Le bureau de la présidence ne communique pas sur sa situation, mais Gotabaya Rajapaksa demeure le commandant en chef des armées, disposant ainsi de moyens militaires.

Il a alors toujours la possibilité de prendre un navire militaire pour se rendre en Inde ou aux Maldives, selon une source de la défense.

Si le chef de l'État démissionne comme promis, le Premier ministre Ranil Wickremesinghe sera automatiquement nommé président par intérim jusqu'à l'élection par le parlement d'un député qui exercera le pouvoir jusqu'à la fin du mandat en cours, c'est-à-dire novembre 2024.

Le président par intérim contesté

Ranil Wickremesinghe est toutefois aussi contesté par les manifestants qui campent devant le Secrétariat présidentiel depuis plus de trois mois pour demander la démission du président en raison de la crise économique sans précédent que traverse le pays.

Gotabaya Rajapaksa est accusé d'avoir mal géré l'économie, menant à l'incapacité du pays, en manque de devises étrangères, à financer les importations les plus essentielles à cette population de 22 millions d'habitants.

Colombo a fait défaut sur sa dette extérieure de 51 milliards de dollars en avril et est en pourparlers avec le FMI pour un éventuel renflouement.

Le Sri Lanka a presque épuisé ses réserves d'essence. Le gouvernement a ordonné la fermeture des bureaux non essentiels et des écoles afin de réduire les déplacements et d'économiser du carburant.

Avec AFP et Reuters 

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Splendeur et chute d’une dynastie politique dans un Sri Lanka à genoux

État en faillite

Acculé par les crises économique et politique, le Sri Lanka à l'arrêt

Pénuries, crise humanitaire, dynastie politique contestée : les raisons du chaos au Sri Lanka

France24 - Monde

Attentats du 13-Novembre : Salah Abdeslam ne fait pas appel, ni aucun autre des condamnés

Publié le : 12/07/2022 - 09:26

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Dix jours après le verdict prononcé le 29 juin lors du procès des attentats du 13-Novembre, Salah Abdeslam n'a pas fait appel, ni aucun autre des vingt condamnés. Le verdict prend ainsi un caractère définitif. 

Ils avaient dix jours pour interjeter appel. Mais ni Salah Abdeslam, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible, ni aucun accusé jugé lors du procès des attentats du 13 novembre 2015, n'a fait appel de sa condamnation, a annoncé mardi 12 juillet à l'AFP le procureur général de Paris, Rémy Heitz.

"Aucun des vingt accusés n'a interjeté appel", a déclaré M. Heitz. La décision de la cour d'assises spéciale de Paris "a donc acquis aujourd'hui un caractère définitif et il n'y aura donc pas de procès en appel". Le délai d'appel, de dix jours, expirait lundi à minuit.

Procès "historique"

Le 29 juin, et au terme de près de dix mois d'un procès "historique", Salah Abdeslam était devenu le cinquième homme en France condamné à la perpétuité incompressible, la plus haute sanction du code pénal qui rend infime toute possibilité de remise en liberté.

>> À lire : Le procès des attentats du 13-Novembre "restera comme un grand moment de justice"

Ses 19 coaccusés - six dont cinq présumés morts étaient jugés en leur absence - ont eux été condamnés à des peines allant de deux ans d'emprisonnement à la perpétuité.

Au cours du procès, le seul membre encore en vie des commandos jihadistes qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés à Paris et Saint-Denis a affirmé avoir "renoncé" à déclencher sa ceinture dans un bar parisien le soir des attentats, par "humanité".

"Scène unique de crime"

Le gilet explosif dont Salah Abdeslam était porteur "n'était pas fonctionnel", remettant "sérieusement en cause" ses déclarations sur son "renoncement", a répliqué la cour dans son délibéré.

Elle a reconnu le Français de 32 ans coupable d'être le "coauteur" d'une "scène unique de crime": le Stade de France, les terrasses parisiennes mitraillées et le Bataclan.

La défense du principal accusé avait vainement plaidé contre une "peine de mort lente" visant à "neutraliser définitivement un ennemi" et non un homme ayant "évolué" au cours de l'audience. 

Contactés par l'AFP, les avocats de Salah Abdeslam n'avaient pas encore réagi mardi matin.

Avec AFP

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Procès du 13-Novembre : la perpétuité incompressible, une sanction rarissime

PROCÈS HORS NORMES

Attentats du 13-Novembre : Salah Abdeslam condamné à la perpétuité incompressible

Attentats du 13-Novembre : un procès qui "aide à se reconstruire" pour les parties civiles

L'Humanité

Le chœur des femmes d’ Iphigénie se rebiffe

Nos recommandations culturelles

Théâtre À l’Opéra Grand Avignon, Anne Théron met en scène la tragédie d’Euripide réécrite par Tiago Rodrigues. Une rencontre alchimique de toute beauté, nourrie d’une écriture entre le proféré et la répétition poétique.

Marina Da Silva

Correspondance particulière.

Longues silhouettes vêtues de noir, les acteurs sont tous au plateau, comme échoués sur une digue. À la fois ensemble et chacun dans son espace mémoriel et de représentation. En fond de scène, une toile mouvante et envoûtante, une mer métallique se heurte sur la ligne d’horizon à un ciel apaisé qui finira par se déchaîner. Fin du jour ou fin du monde ? Une tragédie, annonce le chœur, cela se termine toujours mal. Celle d’Iphigénie, tout particulièrement, que son père Agamemnon, roi ­d’Aulis, va sacrifier aux dieux pour que le vent se lève et permette aux Grecs de s’emparer de Troie.

Tiago Rodrigues a revisité la tragédie d’Euripide (publiée avec  Agamemnon et Électre par Les Solitaires intempestifs, dans la traduction de Thomas Resendes), comme il l’avait déjà fait avec Antoine et Cléopâtre en 2016, en s’intéressant aux sentiments qui meuvent les personnages, aux histoires intimes qui couvent sous la grande histoire, dans une écriture nourrie d’interrogations existentielles qu’il fait entendre par le proféré et la répétition poétique.

Anne Théron découvre le texte en 2012, qui la « déplace profondément à l’intérieur (d’elle-même) », dit-elle, et le met en scène aujourd’hui avec un collectif d’acteurs remarquables, et la complicité de Barbara Kraft qui a imaginé la scénographie et les costumes. Pour l’auteur et la metteuse en scène, il s’agit de questionner la tragédie vue par les femmes. Le chœur (Fanny Avram, merveilleuse danseuse et comédienne, avec Julie Moreau) annonce d’entrée de jeu et dans un leitmotiv : « Nous sommes des femmes en colère. » Clytemnestre (Mireille Herbstmeyer, magnétique et puissante) elle aussi est en colère et refuse de livrer sa fille.

du coup de foudre au traquenard

Écrite du point de vue des femmes, cette Iphigénie instruit le procès des hommes Agamemnon (Vincent Dissez), Ménélas (Alex Descas), Ulysse (Richard Sammut), le vieillard (Philippe Morier-Genoud), qui sont du côté de la guerre et de la soumission à l’ordre établi.

Iphigénie (Carolina Amaral) est d’abord silencieuse, comme si tout cela ne la concernait pas. Des trois filles d’Agamemnon, elle est celle qui l’aimait le plus, qui croyait en sa parole et à ses promesses de bonheur. Son mariage annoncé avec Achille (João Cravo Cardoso) – pour dissimuler sa mise à mort – s’inscrivait dans cette croyance. Véritable traquenard, il se révélera aussi un coup de foudre entre les deux jeunes gens. Si l’on dit qu’il passe habituellement par le regard, ici, c’est par la langue portugaise portée avec sensualité et grâce par ces deux jeunes comédiens du théâtre São João de Porto qu’on le reçoit comme un trouble à l’âme. Iphigénie choisit de mourir libre, en interdisant à tous de la pleurer, dans une injonction à l’oubli, transformant le sacrifice que l’on exige d’elle en geste d’insurrection.

Festival d'Avignon 2022Tiago RodriguesThéâtreeuripide
France24 - Monde

Abus sexuels dans l'Église : des indemnisations au compte-gouttes et des procédures opaques

Publié le : 12/07/2022 - 07:01

Pauline ROUQUETTE Suivre

Les premières indemnisations de victimes de pédocriminalité au sein de l'Église de France ont été versées, a indiqué dimanche l'Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation. Le fonds Selam, chargé de verser les réparations financières, s'en félicite, mais les associations de victimes, elles, s'impatientent et jugent "indécent" de se "gargariser" sur six indemnisations en huit mois. Celles-ci remettent en question les méthodes employées, aussi bien sur le fond que sur la forme.

Après la parole libérée, les premières victimes indemnisées. Elles sont six à avoir obtenu une réparation financière par le fonds de Solidarité et de lutte contre les agressions sexuelles sur mineurs (Selam), créé après la publication du rapport Sauvé qui mettait en lumière les abus sexuels commis au sein de l'Église catholique française.

Selon le rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église (Ciase), remis en novembre 2021 par Jean-Marc Sauvé, 330 000 personnes de plus de 18 ans ont fait l'objet de violences sexuelles depuis 1950 alors qu'elles étaient mineures, de la part de clercs, religieux ou personnes en lien avec l'Église.

L'Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr) a été créée pour traiter les dossiers de réparation une fois les plaintes des victimes vérifiées. C'est ensuite le fonds Selam qui est chargé du versement des indemnisations.

Depuis novembre 2021, au moins 736 victimes se sont adressées à l'Inirr. Sa présidente, Marie Derain de Vaucresson, avait évoqué, début juin devant la presse, des montants de 8 000, 10 000 ou 21 000 euros. La réparation ne comprend pas de seuil "plancher", mais peut aller jusqu'au "montant maximal" de "60 000 euros", a par ailleurs précisé le président du fonds Selam, Gilles Vermot-Desroches.

Si certains se félicitent de ces premiers versements, les victimes, elles, s'impatientent. Six indemnisations en huit mois, c'est trop peu et c'est trop long, estiment les associations, qui dénoncent l'opacité d'une procédure sur laquelle les victimes n'ont aucun contrôle.

>> À lire aussi : "Abus sexuels dans l'Église : avec le rapport Sauvé, 'il s'agit de regarder le désastre en face'"

"Plus la situation dure, plus c'est intenable psychologiquement"

"Nous avons eu un conseil d'administration qui a suivi et décidé pour (...) six situations que l'Inirr avait transmises", s'est félicité Gilles Vermot-Desroches, dimanche 10 juillet auprès de l'AFP.

"Ils n'ont pas honte ?", réagit Michel, membre fondateur de Collectif 85, collectif des victimes de violences sexuelles dans l'Église de Vendée. "Se gargariser de six indemnisations alors que la décision [de mettre en place un mécanisme de réparation, NDLR] a été prise en novembre 2021, c'est totalement indécent", poursuit-il.

S'exprimant au nom du collectif fondé avec Jean-Pierre Sautreau, auteur du livre "Une croix sur l'enfance" (éd. Moissons noires), Michel dénonce une procédure "opaque et incompréhensible" qui laisse les victimes dans un grand désarroi. "Faire une demande d'indemnisation est un acte qui nous vulnérabilise psychologiquement", exprime-t-il, mais en plus, une fois la demande faite, on reçoit un accusé de réception et puis plus rien."

Lui a effectué sa demande d'indemnisation fin mars et n'a aucune information sur l'avancée du traitement de son dossier. Pourtant, dans ce bateau où plusieurs centaines de personnes sont embarquées, Michel s'estime chanceux, parce qu'il peut au moins s'appuyer sur les membres de son collectif. "Qu'en est-il pour les personnes seules, isolées, qui font une demande d'indemnisation ?", s'interroge-t-il. "Elles reçoivent un accusé de réception, et point barre."

Au 1er juin, plusieurs collectifs de victimes avaient déjà regretté la lenteur à laquelle, selon eux, avancent les dossiers, estimant trop peu nombreuses les personnes indemnisées, six mois après le dépôt des premières demandes.

"Il faut trouver le moyen d’accélérer les choses", insiste Michel, qui demande que l'Inirr fournisse au moins un échéancier. "Plus la situation dure, plus c'est intenable psychologiquement. Les victimes revivent ce que l'institution [l'Église, NDLR] leur a déjà fait : elle les balade."

"Systémique, et parfois systématique"

En amont de la durée de traitement des dossiers, c'est le calcul de l'indemnisation qui pose question.

"Comment réparer l'irréparable ? Aucun de nous ne peut réparer une vie, mais ce n'est pas pour autant qu'il ne faut rien réparer du tout", disait à France 24, en octobre dernier, sœur Véronique Margron, présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref), après la publication du rapport Sauvé.

Mais comment estimer un tel préjudice ? Chargé d'étudier les demandes, l'Inirr a établi plusieurs paliers d'indemnisation en fonction de la gravité des cas, selon trois axes, qui vont chacun de un à dix. Le premier axe évalue la gravité des faits de violences sexuelles, le deuxième mesure la gravité des "manquements" de l'Église, le troisième évalue "la gravité des conséquences sur la santé" (physique, mentale et sociale).

La méthode a été présentée début juin par la présidente de l'Inirr, Marie Derain de Vaucresson, et a laissé coites bien des victimes. "Je suis rentré très en colère", se souvient Michel. Pour lui, le barème suivi est taché d'absurdités. "La question du viol est découpée en cinq à sept items, avec des critères comme la répétition du viol au-delà de deux ou trois mois, ou de trois mois à un an, par exemple." En revanche, déplore-t-il, l'âge précis auquel les abus sont survenus n'est pas pris en compte – tous les dossiers concernent des personnes mineures au moment des faits.

"Aujourd'hui, on a des éléments suffisants pour savoir qu'il y a eu le côté systémique, et jusqu'au caractère systématique dans certains cas", affirme le cofondateur du Collectif 85. "Ça s'est produit dans le cadre de l'Église, un cadre spirituel, de sacrement... Ça provoque des choses énormes, et pourtant les facteurs aggravants tels que l'emprise n'apparaissent pas [dans les méthodes de calcul de l'indemnisation des victimes, NDLR]."

Sur Franceinfo, François Devaux, ancien président de La parole libérée, a quant à lui évoqué un "naufrage", et affirmé que toutes les victimes qu'il connaît se sont plaintes des instances qui se sont montées pour leur octroyer réparation. "On ne rachète pas des fautes aussi graves en nivelant par le bas le préjudice des victimes, et en mettant en place des commissions qui travaillent dans l'opacité", a ajouté celui dont l'association a brisé le silence en dénonçant, en 2016, les abus sexuels commis par le père Preynat dans la région de Lyon.

>> À lire aussi : "Pédocriminalité dans l'Église : 'Il est probable que cela provoque un schisme'"

Quid des majeurs ?

Enfin, et c'est une "injustice" que Michel tient à souligner, "que deviennent les personnes majeures ?"

Dans son rapport, en octobre 2021, "faute de certitude scientifique suffisante", la Ciase dit "renoncer à évaluer le nombre de personnes victimes d'agressions sexuelles dans l'Église alors qu'elle étaient majeures".

Le processus de réparation de l'Inirr ne concerne aujourd'hui que les personnes mineures au moment des faits. "Toutes les personnes ayant été victimes, quand elles étaient mineures, de violences sexuelles par des prêtres, diacres ou laïcs au sein de l’Église et qui souhaiteraient entrer dans un processus de reconnaissance et de réparation, peuvent prendre contact avec l’Inirr", rappelle la structure sur son site Internet. Le fonds Selam, comme son nom l'indique, vise à réparer financièrement les préjudices subis par les mineurs.

"Les personnes majeures voient passer le train, mais ne peuvent pas y monter", dénonce Michel, du Collectif 85. "Un viol est un viol, poursuit-il. Qu'il soit commis sur un enfant de 10 ans ou de 20 ans, par un dominicain ou un jésuite, la brutalité de l'acte, la cruauté et les conséquences sur la vie de la victime sont terribles et il y a nécessité d'une réparation et d'une justice."

Reprenant l'exemple de l'affaire Pierre Dufour, condamné en 2006 pour des viols et agressions sexuelles sur des personnes mineures aussi bien que majeures dans l'archidiocèse de Chambéry, Maurienne et Tarentaise (Savoie), Michel conclut : "L'Église est une entreprise qui s'est rendue coupable de déviance criminelle. Elle se doit de réparer l'injustice qu'elle a commise." Une réparation due à toutes les victimes, répète-t-il, mineures ou majeures.

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Abus sexuels dans l'Église : avec le rapport Sauvé, "il s'agit de regarder le désastre en face"

Pédocriminalité : le fonds d'indemnisation des victimes financé par la vente de "biens" de l'Église de France

Pédocriminalité dans l'Église allemande : 610 victimes recensées dans un diocèse

France24 - Monde

Tour de France: l'étau du covid se resserre autour de Pogacar 

Publié le : 12/07/2022 - 13:30

Morzine (France) (AFP) – L'étau du Covid-19 s'est resserré un peu plus autour du maillot jaune du Tour de France, le Slovène Tadej Pogacar, qui a perdu mardi matin pour ce motif un deuxième équipier, le Néo-Zélandais George Bennett, avant la 10e étape à Morzine.

Pogacar avait déjà vu partir samedi matin le Norvégien Vegard Stake Laengen au sein de la formation UAE qui comptait huit coureurs au départ de l'épreuve comme ses rivales.

Au lendemain de l'annonce de tests tous négatifs dimanche soir pour les concurrents du Tour, deux coureurs ont eu un résultat contraire. L'Australien Luke Durbridge (BikeExchange), qui présente de légers symptômes, a lui aussi quitté la course.

Les Français Geoffrey Bouchard et Guillaume Martin ont dû partir du Tour pour cette raison le week-end dernier.

En sus des contrôles réglementaires pratiqués par l'Union cycliste internationale (UCI), conformément au protocole révisé fin juin, les différentes équipes procèdent fréquemment à des tests en interne. Chaque jour pour certaines, à intervalle de deux-trois jours pour les autres.

"Le covid peut tout ruiner"

"On se teste tous les trois jours, certains tous les deux jours même", déclarait Pogacar samedi après le départ de Laengen. "C'est vraiment une situation préoccupante. Le covid peut tout ruiner sur le Tour".

"Cette pandémie est là et malheureusement nous ne sommes pas épargnés", estimait le maillot jaune et favori du Tour. "Nous ne pouvons pas risquer de courir malades alors il faut prendre cela au sérieux. Nous sommes tous les jours sur la route. En montagne, il y a beaucoup de monde qui crie des encouragements. C'est quelque chose que j'aime beaucoup mais qui augmente les possibilités d'être infecté par le virus".

A la suite de la cascade d'abandons enregistrée au Tour de Suisse à la mi-juin, le protocole anti-covid a été actualisé avant le début du Tour par l'Union cycliste internationale (UCI).

En cas de positivité, le protocole prévoit que "la décision d'isolement éventuelle sera prise de manière collégiale par le médecin de l'équipe concernée, le médecin Covid-19 de l'épreuve et le directeur médical de l'UCI".

Après les premiers cas, plusieurs patrons d'équipes, notamment Marc Madiot (Groupama-FDJ), ont demandé des mesures supplémentaires aux organisateurs pour réduire les risques.

Avant le départ de Copenhague, le directeur du Tour Christian Prudhomme avait invité les coureurs du Tour à éviter autographes et selfies. Mais, sur le Tour, le port du masque n'est obligatoire que pour les accrédités qui ont affaire aux coureurs.

"Il y a un décalage entre la vie en général, avec les gens qui mettent le covid un peu derrière, et la nécessité de faire plus attention sur le Tour", reconnaissait le directeur du Tour lundi lors de la journée de repos.

Si des équipes appellent à des mesures plus strictes, leurs invités quotidiens sont loin cependant de porter tous un masque, a constaté samedi un journaliste de l'AFP présent sur la course.

© 2022 AFP

L'Humanité

À Avignon, le théâtre ne renonce pas

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Cour d’Honneur Kirill Serebrennikov offre une version diffractée et cosmologique du Moine noir, nouvelle fantastique d’Anton Tchekhov. Un voyage pour tenter d’approcher au plus près la vérité.

Marie-José Sirach

Avignon (Vaucluse), envoyée spéciale.

Depuis jeudi, Avignon vit, respire, vibre, s’enthousiasme ou s’agace au rythme du théâtre. Pour autant, la ville ne vit pas sous cloche. Les bruits du monde résonnent dans les spectacles, les conversations. Une situation sanitaire instable et le souvenir d’une pandémie qui n’a épargné personne et dont on commence à peine à mesurer les conséquences. Et puis, la guerre en Ukraine tous les jours, si près, si loin. Mais aussi au Darfour, au Yémen… On ne s’y habitue pas, on fait avec. Avec ce monde qui va mal. Avec une Assemblée nationale qui compte désormais 89 députés fascistes dans son hémicycle. Avec un président de région, Laurent Wauquiez, qui sabre allègrement le budget de la culture en Rhône-Alpes. Avec un hôpital à l’agonie, un système scolaire au bord de l’implosion.

On pourrait poursuivre longtemps cet inventaire, baisser les bras, renoncer. Alors, le théâtre, ce serait quoi dans ce paysage ? Un pansement ? Une distraction ? Une parenthèse ? Ou l’un des endroits où l’on tente de rester debout, un espace ouvert dans la cité, où les spectateurs ne viennent pas consommer mais exercer leur citoyenneté ? Le Festival d’Avignon, malgré son gigantisme, ses enchantements et ses failles, malgré la précarité qui n’épargne ni les artistes, ni les spectateurs, ni la culture, ni la création, demeure un de ces espaces où la démocratie retrouve tout son sens, où chacun s’exerce à la critique, où la pensée est sollicitée, où l’on ne s’interdit pas les émotions.

Lorsque, il y a deux ans, Olivier Py a invité Kirill Serebrennikov, celui-ci était alors assigné à résidence à Moscou. Depuis, le metteur en scène a pu quitter la Russie (lire son entretien dans l’Humanité du 7 juillet)… et l’armée russe a envahi l’Ukraine. Alors, Serebrennikov a décidé de projeter sur les murs du palais des Papes rouge sang les mots « Stop War » à la fin de chaque représentation. Un geste à la fois dérisoire et important. Ne pas renoncer. Ne pas renoncer à faire du théâtre et à monter le Moine noir, l’une des nouvelles de Tchekhov les plus énigmatiques. Mais dont on saisit l’enjeu : la quête de la vérité, le prix de la liberté.

« Pas de liberté sans folie ! »

L’action se déroule à la campagne, dans la propriété de Pessotski, vieux jardinier conquis par la botanique qui, avec une passion obstinée, cultive toutes sortes de fleurs et d’arbres fruitiers avec l’aide de sa fille Tania. Débarque Andreï Kovrine, écrivain, poète, qui s’invite chez son ami Pessotski afin de se reposer loin des lumières incandescentes de la grande ville. Mais Kovrine ne trouve pas le sommeil. Pire, il est victime d’hallucinations et, chaque soir, lui apparaît le fantôme d’un moine noir dont la particularité est de se démultiplier à l’infini. Au point qu’il finira par sombrer dans la folie.

Le texte originel de Tchekhov est une courte nouvelle écrite en 1893. On y retrouve des similitudes avec la Cerisaie dans ses ­allers-retours entre la ville et la campagne ; avec Oncle Vania dans la complexité des liens qui unissent les personnages et on ne peut s’empêcher de penser que Kovrine pourrait être un lointain cousin de Platonov. Serebrennikov s’est inspiré de cette nouvelle et, sans jamais faillir à l’univers tchekhovien, il va déployer le récit de manière empirique pour cerner au plus près le spectre de la folie, cette mélancolie qui s’empare de nombre de personnages de la littérature russe, et révéler cette dimension mystique, religieuse que l’on trouve aussi chez Tolstoï ou Dostoïevski pour tenter, comme Kovrine, de s’approcher au plus près de la vérité, quitte à se brûler les ailes. « Pas de liberté sans folie, pas de folie sans liberté ! » hurle Kovrine, un sourire ensanglanté comme celui de Joker.

Découpée en quatre chapitres, la mise en scène suit les méandres chaotiques de cette narration diffractée, où l’on avance par à-coups dans un récit tourbillonnant porté tour à tour par le vieux jardinier, Tania, Kovrine et les moines noirs. Si la trame narrative est identique, celle-ci va non seulement se démultiplier, mais aussi s’enrichir des différents points de vue qui vont combler les lacunes de ceux qui les précèdent. Une sorte de cadavre exquis où chacun semble reprendre le fil de l’histoire là où l’autre l’a laissé, avec des ruptures spatio-temporelles rondement menées. Surtout, Serebrennikov a confié le rôle de Kovrine à trois acteurs, Mirco Kreibich, Odin Biron et Filipp Avdeev. Chacun va imprimer au personnage une intensité différente dans une langue différente. Ces trois Kovrine sont, comme le Don Quichotte de Cervantes, une seule et même personne se débattant avec sa folie, sa lucidité, son désir de vivre et cette mélancolie qui la ronge de l’intérieur.

On est littéralement emportés par ce récit où tous les éléments du décor semblent repousser les murs de la cour. Le mistral est de la partie, qui souffle et s’engouffre dans les serres où les ouvriers agricoles se métamorphosent en musiciens, chanteurs et danseurs. Les visages de Kovrine projetés en gros plan sont secoués des spasmes de la folie. Les chants s’élèvent par-dessus l’enceinte de la cour. Profane et sacré, Serebrennikov dévoile un peu du mystère du Moine noir .

Festival d'Avignon 2022kirill sererbrennikovanton tchekhovThéâtre
France24 - Monde

Tour de France: un deuxième équipier de Pogacar positif au covid (équipe)

Publié le : 12/07/2022 - 13:16

Morzine (France) (AFP) – Un deuxième coureur de l'équipe du maillot jaune Tadej Pogacar, le Néo-Zélandais George Bennett, doit quitter le Tour de France après un test positif au covid-19, a annoncé la formation UAE avant le départ de la 10e étape à Morzine (Haute-Savoie).

Pogacar avait déjà perdu un premier équipier samedi dernier en la personne du Norvégien Vegard Stake Laengen. Bennett est le deuxième cas positif du jour après l'Australien Luke Durbridge (BikeExchange).

Au total, cinq coureurs ont abandonné la course après un test positif au covid. Les Français Geoffrey Bouchard et Guillaume Martin ont dû partir pour cette raison le week-end dernier.

L'ensemble du peloton a passé un test de détection réglementaire dimanche soir qui a donné un résultat négatif pour la totalité des coureurs.

Les différentes équipes procèdent en outre à des tests en interne, à intervalle d'un à deux-trois jours pour la plupart.

L'abandon forcé de Bennett laisse Pogacar entouré de cinq équipiers pour les étapes alpestres et la suite du Tour.

Le Néo-Zélandais, qui courait jusqu'à l'an passé pour la formation rivale Jumbo, était surtout attendu en montagne, à côté du Polonais Rafal Majka et de l'Américain Brandon McNulty qui sont les premiers lieutenants du maillot jaune.

Ces jours derniers, Bennett (32 ans) avait montré une efficacité moindre qu'attendu.

© 2022 AFP

France24 - Monde

D'autres époustouflantes images du télescope spatial James Webb attendues mardi

Publié le : 12/07/2022 - 13:10

Washington (AFP) – Pour le deuxième jour consécutif, les passionnés d'espace du monde entier seront suspendus à leur écran: après une première image somptueuse dévoilée la veille, le super-puissant télescope spatial James Webb réserve d'autres émerveillements mardi, avec la publication de nouveaux clichés en couleur par la Nasa.

Au programme: deux nébuleuses illustrant le cycle de vie des étoiles, une exoplanète, et un groupement compact de galaxies.

L'événement doit être retransmis en direct depuis le Centre spatial Goddard dans le Maryland, près de Washington aux Etats-Unis, à 10H30 heure locale (14H30 GMT).

Lundi, une première image prise par le télescope, illustrant les temps lointains du cosmos, a été dévoilée, en présence du président américain Joe Biden, qui a salué un moment "historique".

Le cliché, qui fourmille de détails, montre des galaxies formées peu après le Big Bang, il y a plus de 13 milliards d'années.

L'une des missions principales de James Webb -- bijou d'ingénierie d'une valeur de 10 milliards de dollars et le plus puissant télescope spatial jamais conçu -- est en effet l'exploration du tout jeune Univers. Cette première démonstration visait à donner un aperçu de ses capacités dans ce domaine.

Mais il ne s'agissait que d'une des cinq cibles annoncées par la Nasa pour cette pochette-surprise, qui marque officiellement le début des observations scientifiques du télescope, et dont le contenu avait jusqu'ici soigneusement été tenu secret afin de faire monter le suspense.

Les images de deux nébuleuses --de très photogéniques et gigantesques nuages de gaz et de poussières-- seront dévoilées mardi, et promettent d'être spectaculaires.

La nébuleuse de la Carène, située à environ 7.600 années-lumière, doit illustrer la formation des étoiles. Elle en abrite de nombreuses massives, faisant plusieurs fois la taille de notre Soleil.

La nébuleuse de l'anneau austral est elle une nébuleuse dite planétaire (bien qu'elle n'ait rien à voir avec les planètes): il s'agit d'un immense nuage de gaz entourant une étoile mourante.

Autre cible: le Quintette de Stephan, groupement de galaxies en interaction entre elles.

Aventure scientifique

Le dernier objet cosmique dont l'observation sera révélée mardi est une exoplanète, c'est-à-dire une planète en orbite autour d'une autre étoile que notre Soleil -- l'un des axes de recherche principaux de James Webb.

Elle n'a pas été à proprement parler photographiée, mais analysée par spectroscopie, une technique utilisée pour déterminer la composition chimique d'un objet lointain. En l'occurrence, WASP-96 b, une planète géante composée essentiellement de gaz.

En combinant les données obtenues précédemment grâce à d'autres télescopes et celles par James Webb, "nous serons probablement capables de détecter de la vapeur d'eau" dans son atmosphère, a estimé auprès de l'AFP José A. Caballero, astronome au Centro de Astrobiologia en Espagne et spécialiste des exoplanètes.

Ces données "seront intéressantes pour moi pour voir les capacités du télescope et des instruments", a-t-il ajouté, même s'il considère cette première exoplanète comme un peu "ennuyeuse", et a hâte que de plus petites et moins chaudes soient observées.

James Webb avait été lancé dans l'espace il y a environ six mois, le jour de Noël, depuis la Guyane française par une fusée Ariane 5. Issu d'une immense collaboration internationale, et en projet depuis les années 1990, il est posté à 1,5 million de kilomètres de la Terre.

La publication de ces premières images marque le début d'une immense aventure scientifique, qui doit s'étendre sur de nombreuses années et transformer notre compréhension de l'Univers.

Des chercheurs du monde entier ont réservé du temps d'observation avec James Webb, dont le programme pour sa première année de fonctionnement a déjà été minutieusement déterminé par un comité de spécialistes, et rendu public.

© 2022 AFP

France24 - Monde

L'euro atteint la parité avec le dollar, une première depuis 2002

Publié le : 12/07/2022 - 12:36Modifié le : 12/07/2022 - 12:35

Londres (AFP) – L'euro est tombé mardi à un dollar, seuil qui n'avait pas été atteint depuis l'année de sa mise en circulation il y a deux décennies, plombé par le risque d'une coupure des approvisionnements russes en gaz pour l'Union européenne.

Les investisseurs privilégiaient le billet vert qui a gagné près de 14% depuis le début de l'année et s'est brièvement échangé à un dollar pour un euro, un sommet depuis décembre 2002, quand les interrogations sur la toute nouvelle monnaie unique pesaient sur son cours.

Le marché s'inquiète d'une crise énergétique majeure sur le Vieux continent, doutant du rétablissement par la Russie des flux de gaz après une interruption pour maintenance sur le gazoduc Nord Stream 1. Cette situation accentue les craintes de récession en Europe.

L'énergie en provenance de Russie "est au cœur de la tourmente en Europe" et l'annonce par le Canada samedi qu'il restituerait à l'Allemagne des turbines destinées au gazoduc Nord Stream pour atténuer la crise énergétique avec la Russie "est sans impact positif", commente Jeffrey Halley, analyste chez Oanda.

Lundi, le géant russe de l'énergie Gazprom a entamé dix jours de maintenance sur le gazoduc Nord Stream 1. L'Allemagne et d'autres pays européens attendent de voir si la livraison de gaz sera rétablie.

"La question clé est de savoir si le gaz reviendra après le 21 juillet. Les marchés semblent avoir déjà pris leur décision", note M. Halley.

Pour Mark Haefele, analyste chez UBS, un arrêt des livraisons russes de gaz en Europe "causerait une récession dans toute la zone euro avec trois trimestres consécutifs de contraction de l'économie".

-Valeurs refuges recherchées-

La Banque centrale européenne (BCE) aura donc du mal à resserrer sa politique monétaire pour lutter contre l'inflation galopante sans aggraver la situation économique.

La Réserve fédérale américaine (Fed) a plus de marge de manœuvre pour poursuivre ses hausses des taux, les chiffres de l'emploi publiés vendredi ayant montré que l'économie des Etats-Unis résiste pour l'instant mieux.

La dégringolade de l'euro pourrait encore se poursuivre.

Mercredi, les données sur l'inflation en France, en Allemagne et aux Etats-Unis pourraient nourrir les inquiétudes des investisseurs sur une divergence des économies des deux côtés de l'Atlantique.

"Si l'inflation américaine est plus forte que le marché ne le prévoit, cela pourrait profiter au dollar", les investisseurs pariant que la Fed va devoir agir encore plus vite pour remonter ses taux, estime Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com.

L'euro est très légèrement remonté après avoir atteint un dollar, et s'échangeait vers 10H10 GMT pour 1,0024 dollar.

"Les investisseurs peinent à franchir le cap symbolique de la parité" et à faire tomber l'euro sous ce niveau, estime Walid Koudmani, analyste chez XTB.

"Ce rythme lent prouve qu'il s'agit d'un mouvement dans la durée de vente de l'euro et d'achat du dollar, et pas une manipulation du marché", ajoute M. Razaqzada.

L'euro est également en difficulté face au franc suisse, également une valeur refuge: il a reculé à 0,9836 franc suisse, un plus bas depuis 2015.

Et le dollar brille aussi face aux autres monnaies considérées comme vulnérables au risque: la livre sterling a plongé jusqu'à 1,1807 dollar, un niveau plus atteint depuis mars 2020, quand le début de la pandémie de Covid-19 en Europe, en pleines négociations sur le Brexit, avait fait reculer la devise britannique à son plus bas niveau depuis 1985.

© 2022 AFP

L'Humanité

Pascal Dusapin sur les traces de Dante

Nos recommandations culturelles

Opéra Au festival d’Aix-en-Provence, le compositeur propose un voyage musical à travers l’œuvre de l’auteur de la Divine Comédie, sur un livret de Frédéric Boyer.

Hélène Jarry

Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), envoyée spéciale.

Ça commencerait comme un film de David Lynch, à ceci près que l’on comprend vite – grâce au titre du spectacle, Il Viaggio, Dante – qui est qui.

Dante, le Dante Alighieri, emblème de la langue italienne, est au volant d’une voiture dans un état halluciné et sa vision est hantée par Béatrice, sa bien-aimée disparue. Les images sont superbes, l’environnement sonore également. Est-ce bien un opéra ? Oui, car au moment où la question affleure, l’écran laisse place à la scène avec son décor, et la bande-son devient musique instrumentale émanant de la fosse. L’effet est à la fois subtil et saisissant.

Ce prologue et un narrateur introduisent les sept tableaux du livret de Frédéric Boyer, inspiré de la  Vita nuova et de la  Divina Commedia, mis en musique par Pascal Dusapin. L’œuvre fourmille de références, depuis celles inhérentes au texte original de Dante jusqu’aux sources d’inspiration souvent religieuses de la musique vocale, qu’elle soit destinée aux solistes ou bien au chœur. Mais jamais les auteurs ni le metteur en scène ne cherchent à faire les malins ou à brouiller les pistes. Certes, la descente dans les cercles de l’enfer débute paradoxalement par un alignement très frontal de personnages tourmentés de tocs, mais l’image suggère assez lumineusement que l’enfer n’est pas forcément les autres, mais peut être soi-même. Le spectacle n’oblige pas le public à d’épuisants ajustements de compréhension. Le traitement vocal y est pour beaucoup.

amples vagues sonores

Le texte en italien, sur-titré en français et en anglais, est magnifiquement mis en valeur par le compositeur et servi par de grands solistes : Jean-Sébastien Bou, en Dante vieillissant, Evan Hughes en Virgile, Christel Loetzsch en Dante jeune, Jennifer France en Béatrice, Maria Carla Pino Cury en sainte Lucie, Dominique Visse pour la voix des damnés et Giacomo Prestia, le narrateur. La grande lisibilité de l’ensemble est renforcée par la mise en scène de Claus Guth et l’environnement visuel très épuré, tant pour le décor que pour les costumes. L’orchestre apporte un soubassement savamment somptueux de vagues sonores mouvantes de grande amplitude, irisées par telle sonorité inattendue d’orgue ou d’harmonica de verre.

Toutefois, à une première écoute, le choix quasi exclusif de ce mode d’écriture, travaillant la masse orchestrale sans s’autoriser de ruptures dans la densité, peut susciter une certaine lassitude. Elle n’empêchera pas d’apprécier le beau travail de l’Orchestre et des chœurs de l’opéra de Lyon. Le festival retrouve ici Kent Nagano qui, à la tête du même orchestre, donna en 1989, dans la cour de l’archevêché, un savoureux  Amour des trois oranges de Sergueï Prokofiev. Pour en savoir plus sur les orchestres qui ont fait le festival, on pourra écouter en replay l’excellente émission de Christian Merlin, Au cœur de l’orchestre, diffusée le dimanche 3 juillet sur France Musique.

Opérafestival d'aixpascal dusapindante alighieri
France24 - Monde

Football : les Bleues réussissent leur entrée dans l'Euro en écrasant l'Italie

Publié le : 10/07/2022 - 22:54

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La quête d'un premier titre pour l'équipe de France féminine de football a bien débuté dimanche à Rotherham. Les Bleues se sont largement imposées (5-1) face à l'Italie, notamment grâce à un triplé de Grace Geyoro en première mi-temps. Cette victoire donne le ton des ambitions tricolores dans cette compétition organisée sur le sol anglais. 

L'équipe de France a fait sensation pour son entrée en lice à l'Euro féminin, dimanche 10 juillet, à Rotherham, en surclassant une équipe d'Italie (5-1) dépassées par les attaques adverses en première période. Les Bleues ont infligé aux Azzurre le plus gros carton de la première journée, plus large encore que les scores-fleuve réalisés par les Allemandes (4-0), les Norvégiennes et les Espagnoles (4-1) avant elles en début du tournoi.

L'étiquette de favorites n'a pas semblé trop lourde à porter pour les Françaises, parties pied au plancher face à des Italiennes submergées par les vagues d'attaques venues de la droite, de la gauche et du centre. L'équipe de Barbara Bonansea a laissé passer sa chance quand l'ailière star de la Juve a raté son face-à-face avec Pauline Peyraud-Magnin, gardienne du temple bleu impériale devant sa coéquipière en club (4e).

Car après ce gros frisson, les Bleues ont réchauffé le cœur de leurs supporters en lançant un quart d'heure américain enflammé avec des buts signés Geyoro (9e) et Marie-Antoinette Katoto (12e).

5-0 à la mi-temps

Les Bleues avaient assuré la victoire avant même la deuxième période, débutée à 5-0. Elles ont en revanche levé le pied et concédé un but évitable de l'entrante Martina Piemonte (76e), puis ont été soulagées par un sauvetage de Selma Bacha et une parade de Peyraud-Magnin dans le temps additionnel.

Côté tricolore, une fois n'est pas coutume, l'avalanche de buts n'est pas venue des pieds de Katoto, qui a quand même inscrit son 48e pion de la saison (club et sélection confondues), mais de sa capitaine au Paris SG, Geyoro, auréolée de son premier triplé international. "On a très bien commencé le match, on s'est procuré pas mal d'occasions et on a été efficaces surtout", a-t-elle commenté à l'issue du match. "J'ai été un petit peu blessée au départ de la préparation, mais je me suis sentie mieux au fur et à mesure et aujourd'hui j'ai pu avoir des occasions et les mettre au fond. C'est une belle soirée pour nous toutes."

Après avoir ouvert les vannes d'un succès tranquille, la joueuse de tout juste 25 ans a exploité une déviation de Katoto puis crocheté la gardienne (40e, 4-0), avant de voir triple sur un centre de Sandie Toletti (45e, 5-0). La France prend ainsi la tête de son groupe devant l'Islande et la Belgique (qui ont fait match nul 1-1 un peu plus tôt dimanche), l'Italie fermant la marche.

Avec AFP

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L'Humanité

« Le Serpent Ouroboros », pavé fondateur de la fantasy

Nos recommandations culturelles

Littérature Le roman d’Eric Rücker Eddison, paru il y a cent ans, vient d’être réédité chez Callidor. Une œuvre saluée par Tolkien et Le Guin.

Aurélien Soucheyre

 J.R.R. Tolkien est considéré comme l’un des pères fondateurs de la fantasy et reste le plus connu d’entre tous. Mais ce genre littéraire a-t-il eu des grands-parents ? En 1922, plus de trente ans avant « le Seigneur des anneaux », paraissait « le Serpent Ouroboros », signé Eric Rücker Eddison, publié cette année en France par Callidor dans une « édition du centenaire ». Et c’est peu dire que Tolkien fut emballé par la lecture de ce roman. « Rücker Eddison est le plus grand et le plus convaincant des écrivains de “mondes inventés” que j’ai lus. »

Une passion pour les sagas islandaises

Les deux hommes avaient de nombreux points communs, à commencer par une passion pour les sagas islandaises, les mythes et légendes, qui ont irrigué leur imagination jusqu’à les amener à forger leur propre univers merveilleux. Mais Tolkien formulait au moins un reproche à Eddison : « J’ai trouvé sa nomenclature boiteuse et souvent inepte. » Car c’est là l’une des différences principales entre les deux écrivains. Quand Tolkien, philologue, est allé jusqu’à inventer un alphabet complet et une langue elfique cohérente pour bâtir sa Terre du milieu en universitaire, Eddison s’est lui replongé dans ses carnets d’enfance au moment de composer son œuvre.

Tiré de ses carnets d’enfance

Dès dix ans, il dessinait déjà les aventures des seigneurs de Démonie que sont Juss, Spitfire, Goldry Bluszco et Brandoch Daha, et tant pis si ces noms, au sein d’une même famille, semblent n’avoir aucune logique commune. Devenu adulte, Eddison a voulu terminer ce qu’il se racontait bambin, scellant d’office le lien entre fantasy et contes de fées découverts dès le plus jeune âge. Il l’a fait en conservant un manichéisme enfantin, un goût certain pour les rebondissements épiques, et… une langue toute élisabéthaine, ainsi qu’un amour prononcé pour les descriptions méticuleuses d’armures flamboyantes et de palais somptueux. L’intrigue, elle, narre les affrontements, parfois cocasses, des Démons contre les Sorciers, et se suit comme un charme. « Cette prose est excellente ; juste, claire, vigoureuse… Rien n’est factice, rien n’est flou ; on voit, on entend, on sent tout. Ce style est le style authentique d’Eddison ; c’est sa voix, la voix d’un artiste », appréciait Ursula K. Le Guin. À qui le premier chapitre du « Serpent Ouroboros » donne de suite raison. Il narre admirablement comment un homme de notre monde reçoit la visite d’un petit martinet qui lui propose de s’envoler pour le pays des Démons en passant par une fenêtre. Un point de bascule qui a donné des petits, de l’armoire magique qui ouvre les portes du « Monde de Narnia » au mur d’un quai de gare dans « Harry Potter » qui l’emmène directement de notre Londres au pays des sorciers.

livresLittératurefantasyJ. R. R. Tolkien
France24 - Monde

Le télescope James Webb livre l'image la plus profonde de l'Univers jamais prise

Publié le : 12/07/2022 - 00:44Modifié le : 12/07/2022 - 00:46

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Le président américain Joe Biden a salué lundi à la Maison Blanche la première image en couleur capturée par le télescope spatial James Webb. Le cliché, époustouflant, montre de premières galaxies formées peu après le Big Bang. Il s'agit de l'image la plus profonde de l'Univers jamais prise.

Elle est enfin là : après des années d'attente, la première image du télescope James Webb a été dévoilée lundi 11 juillet aux yeux du monde, un somptueux cliché montrant des galaxies formées peu après le Big Bang, il y a plus de 13 milliards d'années.

Cette première image scientifique et en couleur de James Webb marque un jour "historique", a salué le président Joe Biden lors de cet événement tenu à la Maison Blanche, six mois après le lancement en orbite de ce télescope spatial, le plus puissant jamais conçu. Cette photographie est "l'image infrarouge la plus profonde et la plus claire jamais prise de l'Univers jusqu'ici", a déclaré la Nasa.

👀 Sneak a peek at the deepest & sharpest infrared image of the early universe ever taken — all in a day’s work for the Webb telescope. (Literally, capturing it took less than a day!) This is Webb’s first image released as we begin to #UnfoldTheUniverse: https://t.co/tlougFWg8B pic.twitter.com/Y7ebmQwT7j

July 11, 2022

La lumière, après avoir parcouru un tel chemin, s'est étirée, passant du spectre visible à l'infrarouge - une longueur d'onde invisible pour des yeux humains, mais pas pour ceux de James Webb. Ce dernier a visé, pour ce cliché illustrant les temps lointains du cosmos, l'amas de galaxies SMACS 0723 qui, agissant comme une loupe, a également permis de faire apparaître des objets cosmiques très lointains situés derrière lui - un effet appelé lentille gravitationnelle.

L'image, qui fourmille de détails, a été prise en un temps d'observation de 12,5 heures. Elle montre ainsi des milliers de galaxies, au cœur desquelles certaines structures "n'ont jamais été vues auparavant", selon la Nasa. Le travail de recherche débute donc tout juste. "Les chercheurs vont bientôt commencer à en apprendre plus sur les masses, âges, histoires et compositions" de ces galaxies, a ajouté l'agence spatiale.

Bijou d'ingénierie

Bijou d'ingénierie d'une valeur de 10 milliards de dollars, l'une des missions principales de James Webb est l'exploration des premiers âges de l'Univers. En astronomie, voir loin équivaut à remonter le temps, la lumière observée ayant voyagé durant des milliards d'années avant de nous parvenir.

"Une nouvelle ère a commencé pour l'astronomie", a commenté auprès de l'AFP Jonathan Lunine, astronome à l'université Cornell, qualifiant l'image de "fantastique". "Même si ce n'est en aucun cas le plus loin que Webb puisse voir, (...) cela montre la puissance de ce remarquable télescope : une sensibilité énorme, une vaste gamme de longueurs d'ondes, et une vive clarté d'image", a-t-il ajouté.

Bien que les noms des cinq premières cibles cosmiques de James Webb aient été annoncés dès la semaine dernière, les images avaient elles été jusqu'ici jalousement gardées secrètes, afin de créer le suspense.

Suite des images mardi

Les images suivantes de cette véritable pochette-surprise seront révélées lors d'un événement en ligne de la Nasa mardi matin. Elles doivent à la fois impressionner le grand public par leur beauté, mais aussi démontrer aux astronomes du monde entier toute la puissance des quatre instruments scientifiques embarqués.

Les experts vont pouvoir commencer à interpréter des données collectées à l'aide de logiciels dédiés, donnant le top départ d'une grande aventure scientifique.

Deux photos de nébuleuses - de très photogéniques et gigantesques nuages de gaz et de poussières où se forment les étoiles - sont au programme pour mardi : la nébuleuse de la Carène, et celle de l'anneau austral. Autre cible, le Quintette de Stephan, groupement de galaxies en interaction entre elles.

La première spectroscopie du télescope James Webb doit également être rendue publique mardi. Il ne s'agit pas là d'une image à proprement parler, mais d'une technique utilisée pour déterminer la composition chimique d'un objet lointain. En l'occurrence, WASP-96 b, une planète géante composée essentiellement de gaz et située en dehors de notre système solaire.

Les exoplanètes (des planètes en orbite autour d'une autre étoile que notre Soleil) sont l'un des axes de recherches principaux de James Webb. Environ 5 000 ont été découvertes depuis 1995, mais elles restent très mystérieuses. Le but est d'étudier leur atmosphère afin de déterminer si certaines pourraient se révéler être des mondes propices au développement de la vie.

Grâce à ses observations dans l'infrarouge proche et moyen, James Webb pourra voir à travers des nuages de poussière impénétrables pour son prédécesseur, le mythique télescope spatial Hubble. Lancé en 1990 et toujours en fonctionnement, celui-ci a bien une petite capacité infrarouge mais opère surtout dans la lumière visible et les ultraviolets.

Autres grandes différences entre les deux télescopes : le miroir principal de James Webb est près de trois fois plus grand que celui de Hubble et il évolue bien plus loin : à 1,5 million de kilomètres de la Terre, contre 600 km pour Hubble.

Avec AFP

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Objectif Uranus : pourquoi la Nasa envisage une mission vers la mystérieuse planète

La France s'allie au programme de la Nasa pour explorer la Lune

Espace : première image du trou noir supermassif au centre de notre galaxie

L'Humanité

Ce que contient la loi « pour la protection du pouvoir d’achat » du gouvernement Borne

Actu

Chèque alimentation, plafonnement de l’augmentation des loyers, suppression de la redevance… Le projet de loi du gouvernement est un pêle-mêle de mesures d’urgence et parfois délétères pour le service public, qui évite soigneusement la question des salaires.

Cyprien Caddeo

Présenté le 7 juin en Conseil des ministres, la première grande loi du second quinquennat Macron est un fourre-tout de mesures pansements. Elle sera discutée à l’Assemblée nationale à partir du lundi 18 juillet. Grands absents : les salaires, qu’il n’est pas question d’augmenter - à l’exception de ceux des fonctionnaires, mais pas au point de rattraper l’inflation. On fait le tour des dispositifs que contient la loi.

  • La loi prévoit la distribution d’un chèque alimentaire de 100 euros à neuf millions de foyers, plus 50 euros supplémentaires par enfant à charge.
  • La remise carburant de 18 centimes à la pompe, instaurée en avril, est prolongée jusqu’à fin août. Elle disparaîtra progressivement d’ici noël 2022, précise Bercy : passant à 12 centimes en septembre, puis 6 centimes, avant d’être retirée.

Carburants. Comment éteindre la flambée des prix à la station-service
  • Le « bouclier tarifaire » sur le gaz et l’électricité est prolongé jusqu’à la fin de l’année.

Victoire : le « bouclier tarifaire » est étendu aux locataires de logements sociaux
  • Une « indemnité carburant travailleur » sera créée, sous conditions de ressources, au 1er octobre pour les salariés et alternants qui doivent prendre leur véhicule pour aller travailler.
  • Revalorisation des pensions de retraite de 4 %, tout comme de l’allocation adulte handicapé et de l’allocation de solidarité pour les personnes âgées. Cela reste insuffisant pour rattraper l’inflation (5,8 %).
  • Le point d’indice des fonctionnaires, gelé depuis dix ans, augmentera de + 3,5 %. Là encore, pas de quoi compenser le taux d’inflation à 5,8 %.
  • Le plafond de la « prime Macron », sera triplé. Les entreprises pourront donc verser jusqu’à 3 000 euros à leurs salariés, et même jusqu’à 6 000 euros pour celles ayant mis en place un dispositif d’intéressement ou de participation à leurs salariés. Mais la mesure reste au bon vouloir des entreprises.
  • L’augmentation des loyers sera de + 3,5 % en juillet puis sera gelée à ce niveau pendant un an.

Logement, le grand oublié du pouvoir d’achat
  • La redevance télé (138 euros pour les ménages équipés d’un téléviseur) sera supprimée. Soit 3 milliards d’euros de perte pour l’audiovisuel public, que l’État promet de compenser. Les salariés du service public craignent eux une perte d’effectifs et de qualité des contenus.

L’audiovisuel public dans la ligne de mire

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France24 - Monde

Le Japon fait ses adieux à son ancien Premier ministre assassiné Shinzo Abe

Publié le : 12/07/2022 - 05:32

FRANCE 24 Suivre Christophe DANSETTE

Quatre jours après son assassinat par balles, le Japon rend hommage mardi à l'ex-Premier ministre Shinzo Abe, dont les funérailles se tiennent dans un temple de Tokyo. Le corbillard transportant sa dépouille doit ensuite défiler dans le centre de la capitale.

Le Japon rend hommage mardi 12 juillet à l'ancien Premier ministre Shinzo Abe, personnalité polarisante qui a dominé la vie politique du pays pendant des décennies avant d'être abattu vendredi dernier lors d'un événement de campagne électorale à l'âge de 67 ans.

De longues files de personnes vêtues de noir, mêlées à d'autres en tenues informelles portant des sacs à dos, se sont formées à l'extérieur du temple Zojoji, dans le centre de la capitale Tokyo, où se tiennent les funérailles de Shinzo Abe.

La cérémonie sera seulement ouverte à la famille et aux amis de l'ancien dirigeant. Plusieurs centaines de personnes se sont rendues au temple lundi soir, malgré la canicule, pour rendre hommage à Shinzo Abe, à la longévité record dans le pays au poste de Premier ministre.

Son assassinat, par un homme muni d'une arme artisanale, a choqué une nation où la violence par arme à feu et la violence politique sont extrêmement rares.

À la suite des funérailles, le corbillard transportant la dépouille de Shinzo Abe défilera dans le centre de Tokyo. Des rubans noirs ont été ajoutés sur les drapeaux japonais érigés dans le cœur de la capitale.

Parmi les étapes du parcours, le bâtiment du Parlement, où Shinzo Abe est entré pour la première fois en tant qu'élu en 1993, et la résidence du Premier ministre, occupée par Abe de 2012 à 2020.

Hommages

Les hommages de la communauté internationale se sont multipliés. Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a effectué lundi matin une visite inattendue au Japon pour présenter les condoléances de l'administration du président Joe Biden.

Emmanuel Macron a rendu hommage à Shinzo Abe dans une vidéo diffusée sur Twitter par l'Élysée à l'issue d'une visite à l'ambassade du Japon à Paris. "Shinzo Abe a servi son peuple, sa nation avec beaucoup de courage, beaucoup d'audace, aussi", a dit le président français. "Je me souviens (...) de l'inoubliable visite que j'avais pu faire au Japon en 2019 dans le cadre du G20, mais également sur le plan bilatéral (...) Je perds aussi un ami", a-t-il ajouté sur un ton solennel.

Avec Reuters

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Le Japon pleure son ancien Premier ministre, Shinzo Abe, au lendemain de son assassinat

HOMMAGES

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France24 - Monde

Guerre en Ukraine : l’Allemagne, la Russie, le Canada et la turbine à gaz de la discorde

Publié le : 11/07/2022 - 18:27

Sébastian SEIBT Suivre

Berlin a obtenu, samedi, que le Canada autorise le renvoi d’une turbine réclamée par Gazprom pour faire fonctionner le gazoduc Nord Stream 1, qui achemine une grande quantité de gaz vers l'Allemagne. L’Ukraine estime que cette décision démontre l’inefficacité des sanctions internationales.

C’est une "capitulation" qui va "renforcer le sentiment d’impunité russe". L’Ukraine n’a pas mâché ses mots, dimanche 10 juillet, à l’égard du Canada. En cause : la décision prise, la veille, par le gouvernement de Justin Trudeau d’accepter de renvoyer en Allemagne une turbine à gaz qui se trouvait près de Montréal pour réparation.

Cette pièce d’équipement conçue par le groupe allemand Siemens est, depuis un mois, au cœur du bras de fer énergétique entre la Russie et l’Occident. L’Allemagne a multiplié les démarches auprès d’Ottawa pour obtenir le retour de la turbine tant convoitée, censée servir au fonctionnement du gazoduc Nord Stream 1, principale source d’approvisionnement en gaz de l’Allemagne ainsi que d'autres pays d'Europe centrale.

Imbroglio international sur fond de sanctions

Le chancelier allemand Olaf Scholz est même intervenu en personne pour affirmer que cette turbine permettrait d’"éviter des pénuries d’énergie". "Nous remercions nos amis et alliés canadiens", a salué le chef du gouvernement allemand après le feu vert d'Ottawa.

Pourtant, le gouvernement de Justin Trudeau avait encore refusé, la semaine dernière, de retourner la pièce à l’envoyeur, c’est-à-dire à Gazprom, le géant russe de l’énergie qui exploite le pipeline Nord Stream 1. Le Canada estimait qu’il s’agissait d’une entorse aux sanctions internationales qui pèsent sur la Russie.

Il a finalement cédé à la proposition de Berlin, qui lui permet de ne pas tomber formellement sous le coup des sanctions en expédiant la turbine non pas à Gazprom directement mais d’abord à l’Allemagne… "Le Canada a octroyé à Siemens Canada un permis révocable et d'une durée limitée pour permettre le retour en Allemagne des turbines Nord Stream 1 réparées, ce qui soutiendra la capacité de l'Europe à accéder à une énergie fiable et abordable", a déclaré le ministre canadien des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson.

>> À voir : "Ukraine : gaz, l'autre arme russe ? Moscou suspend la livraison à la Pologne et à la Bulgarie"

Pour comprendre comment des turbines à gaz ont pu devenir une telle pomme de discorde entre la Russie, l’Allemagne, l’Ukraine et le Canada, il faut remonter au 14 juin. Ce jour-là, Gazprom s'est dit "obligé" de réduire de près de 60 % la quantité de gaz transportée par Nord Stream 1 à cause d’un problème technique lié aux sanctions internationales.

Dans un tweet, le groupe a ensuite précisé qu’il s’agissait des fameuses turbines à gaz fabriquées par Siemens que le Canada ne voulait pas renvoyer en Russie à cause de ces mêmes sanctions.

Un imbroglio international difficile à démêler et qui a pour origine la ville de Vyborg, au nord de Saint-Pétersbourg. C’est de là que part le gazoduc Nord Stream 1, et pour transporter le gaz, il faut une sorte de puissant moteur qui, un peu comme un réacteur d’avion, le propulse le long des 1 200 kilomètres de tubes. C’est le rôle des turbines qui font monter la pression au départ du pipeline afin qu’elle soit suffisante pour propulser l’hydrocarbure jusqu’aux côtes allemandes, explique le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung.

Une excuse russe à laquelle personne ne croit ?

Gazprom soutient que tant que le Canada retient la turbine de Siemens, il ne pourra pas faire fonctionner correctement le pipeline. Mais pour quelle raison cette pièce cruciale s'est-elle retrouvée de l’autre côté de l’Atlantique ? Dans un communiqué, le groupe allemand explique que la pièce a été fabriquée et livrée à Gazprom en 2009 par Siemens Canada et ne peut, "pour des raisons techniques", être réparée que dans les ateliers du groupe au Québec.

Ces éléments d’équipement doivent subir une maintenance tous les dix ans et c’est ainsi que plusieurs d’entre eux – cinq sur les huit vendus à Gazprom – se sont retrouvés au Canada juste avant la guerre en Ukraine. Le début de l’invasion russe, le 24 février, a changé la donne et, avec les sanctions imposées sur les exportations vers la Russie des équipements liés au pétrole et au gaz, le Canada s’était opposé au renvoi de la turbine.

Mais l’argument avancé par Gazprom pour justifier sa décision du 14 juin apparaît peu crédible pour bon nombre d’observateurs. Ni le Canada, ni l’Ukraine, ni même l’Allemagne n’y croient vraiment. Robert Habeck, vice-chancelier et ministre allemand de l’Économie, a ainsi affirmé à la chaîne Bloomberg que cette affaire de turbines "était un prétexte". Il a précisé que Berlin était convaincu que Gazprom disposait de turbines de rechange pouvant permettre de faire fonctionner Nord Stream 1.

Même l’Agence allemande des réseaux d’énergie a affirmé le 15 juin que la baisse de 60 % du gaz transporté par Nord Stream 1 ne pouvait pas s’expliquer par le manque d’une seule turbine, rapporte la Redaktionsnetzwerk Deutschland, le site de la rédaction du groupe de presse Madsack Media.

Pourquoi Berlin s’est-il donc tant démené pour obtenir le feu vert d’Ottawa ? En fait, il s’agirait d’"empêcher Vladimir Poutine de se servir [du sujet] comme excuse pour priver l’Europe de gaz", a assuré Robert Habeck, toujours à la chaîne Bloomberg.

Nord Stream 1 fermé pour maintenance

Pour l’Allemagne, il fallait faire vite : le Canada devait donner son accord avant le 11 juillet. Ce lundi, le géant russe Gazprom a entamé son opération de maintenance annuelle du gazoduc Nord Stream 1. Pour ce faire, le groupe a coupé le robinet à gaz sur le pipeline, qui fournit près de 40 % des besoins allemands.

Et ce n’est pas que l’Allemagne qui est affectée : une partie du précieux hydrocarbure qui arrive de Russie via Nord Stream 1 pour terminer son parcours à Greifswald, en Poméranie, est ensuite réexpédiée vers plusieurs pays d’Europe de l’Ouest, comme le Royaume-Uni, la Belgique ou encore la France. Dans le contexte actuel de forte tension sur les marchés de l’énergie, le moindre mètre cube de gaz compte.

Cette maintenance annuelle n’inquiète généralement personne. Elle dure entre 10 et 14 jours, puis tout revient à la normale, et les pays européens – à commencer par l’Allemagne – ont largement le temps de constituer leur stock de gaz en prévision de l’hiver, explique le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung.

Mais guerre en Ukraine oblige, "nous sommes dans une situation inédite et tout est désormais possible", a averti Robert Habeck dimanche, au cours d’un entretien accordé à la radio publique allemande.

Le gouvernement allemand craignait que Moscou utilise le prétexte des turbines pour priver indéfiniment l’Allemagne et l’Europe du gaz qui passe par Nord Stream 1. Ce serait d’autant plus grave que les alternatives manquent. Nord Stream 1 était l’un des derniers pipelines à fournir encore du gaz russe en quantité importante à l’Allemagne, puisque le gazoduc Yamal-Europe – qui passe par la Pologne – a considérablement baissé son débit depuis début juillet, tandis qu’il n’y a plus aucun gaz russe qui transite par l’Ukraine depuis mi-mai, rappelle le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung.

Mais l’histoire des turbines n’est pas encore finie. L’Allemagne doit encore faire approuver par Bruxelles l’exportation de cet équipement vers la Russie malgré les sanctions européennes contre le secteur de l’énergie russe. "Tous nos experts travaillent à obtenir les autorisations nécessaires", s’est contenté d’affirmer Siemens Energy. Une turbine qui risque de faire tourner toutes les sanctions en bourrique.

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L'Humanité

Gouvernement Borne. « Nous avons déjà vu que vous gouvernez contre le peuple ! »

Premier plan

Assemblée nationale. La première ministre n’a pas convaincu les députés de gauche, mercredi, lors de sa déclaration de politique générale, traînant comme un boulet le bilan d’Emmanuel Macron. Sans majorité absolue, elle a formulé des promesses aux oppositions, sans convaincre.

Aurélien Soucheyre

Élisabeth Borne n’a pas encore pris la parole que les députés de gauche, d’emblée, lui font part de leur opposition déterminée. Mercredi, les élus de la Nupes (FI, PCF, PS et EELV) ont déposé une motion de censure du gouvernement avant même que la première ministre ne prononce sa déclaration de politique générale.

La raison ? L’hôte de Matignon a décidé qu’il n’y aurait aucun vote de confiance suite à son discours. « Dès lors, nous n’avons d’autre choix que de soumettre cette motion de défiance », expliquent les parlementaires de la Nupes, qui estiment qu’il en va du « respect du Parlement », et précisent qu’un vote permet solennellement de savoir qui se situe « dans l’opposition ou dans le soutien au gouvernement ». « La confiance ne se décrète pas a priori, elle se forgera texte après texte, projet après projet », a répondu Élisabeth Borne.

Mélenchon mise sur une dissolution de l'Assemblée

Plusieurs fois huée

La première ministre, qui ne dispose que d’une majorité relative, sait qu’elle devra convaincre des élus d’opposition si jamais elle compte faire adopter ne serait-ce qu’une seule loi. C’est pourquoi elle s’est adressée directement à eux. « Je veux qu’ensemble nous redonnions un sens et une vertu au mot de compromis, depuis trop longtemps oublié », a-t-elle lancé aux députés. « Trop longtemps, notre vie politique n’a été faite que de blocs qui s’affrontent. Il est temps d’entrer dans l’ère des forces qui bâtissent ensemble. »

Invitant à « faire chacun un pas vers l’autre », elle a ajouté croire « fermement au dépassement entamé il y a cinq ans par le président de la République », affirmant qu’une « nouvelle page de notre histoire politique et parlementaire commence : celle des majorités de projets ». Mais comment s’entendre quand la Macronie et les différents groupes d’opposition défendent des projets de société et des visions du monde totalement opposés ?

Élisabeth Borne a eu beau citer les noms de l’ensemble des présidents de groupes d’opposition (hormis ceux de Mathilde Panot pour la FI et de Marine Le Pen pour le RN, alimentant à nouveau un parallèle indigne entre une formation de gauche et l’extrême droite, en plus d’exclure une partie de la gauche du champ républicain), elle n’en a pas moins été huée plusieurs fois pendant son discours.

Des exemples ? Lorsqu’elle appelle à ramener le déficit à 3 % de PIB en 2027, ce qui passera par une nouvelle cure d’austérité. Lorsqu’elle invite à baisser à nouveau les impôts de production de 8 milliards d’euros, en forme de cadeau inconditionnel au patronat. Ou encore lorsqu’elle assène qu’un report de l’âge de départ à la retraite est « indispensable ». « Notre modèle social souffre d’un paradoxe. Il est à la fois le plus généreux d’Europe et celui où l’on travaille le moins longtemps », a-t-elle insisté, avant de confirmer que la Macronie présentera une loi visant à « travailler plus longtemps ».

Des annonces qui sonnent creux

Mais la cheffe du gouvernement a aussi suscité des vagues de protestations lorsqu’elle a confirmé vouloir conditionner le versement du RSA à un « travail ». Ou lorsqu’elle s’est félicitée du bilan du premier quinquennat d’Emmanuel Macron en matière de lutte contre le chômage, alors même qu’elle avait, en tant que ministre du Travail, sabré brutalement dans les droits des chômeurs. À ce sujet, la première ministre a annoncé vouloir « transformer Pôle emploi en “France travail” ».

Les députés de gauche ont également plus que haussé les yeux quand Élisabeth Borne a fait part de « l’intention de l’État de détenir 100 % du capital d’EDF », Emmanuel Macron ayant jusqu’ici défendu la casse de nos grands services publics de l’énergie, en plus de la vente de plusieurs de nos fleurons technologiques et industriels.

Des « Enfin, c’est pas trop tôt ! » ont en outre retenti quand la première ministre a dit vouloir déconjugaliser l’allocation adulte handicapé, ce qui aurait déjà été fait de longue date si la Macronie ne s’était pas arc-boutée contre lors du précédent mandat. Un geste attendu, mais insuffisant.

La bronca a d’ailleurs repris dès que la cheffe du gouvernement a asséné vouloir « continuer la refondation de l’école entamée lors du dernier quinquennat », quand le bilan laissé par Jean-Michel Blanquer est celui d’une destruction organisée.

Et force est de constater que plusieurs annonces, dans la bouche d’une macroniste, sonnaient creux à force de promesses jetées aux orties. À l’image de celle sur la création d’une « commission transpartisane sur nos institutions ». De celle « d’associer davantage » les élus locaux et les responsables syndicaux. De celle de provoquer une « révolution écologique » et d’organiser une « souveraineté alimentaire ». Sans oublier, évidemment, celle de solliciter « les entreprises qui génèrent des marges » afin qu’elles « prennent leur part » à l’effort collectif, ou encore celle de « soutenir les soignants »

L’hypertrophie présidentielle a vécu

Les députés de gauche ont ainsi tancé le bilan et le programme de la première ministre. « Le chef d’État a fixé comme ligne rouge de n’augmenter ni les impôts ni la dette, condamnant votre gouvernement à l’immobilisme dès le début du quinquennat. Vous n’avez les mains libres que pour reprendre d’une main ce que vous donnez de l’autre, opérer des coupes sombres dans les dépenses publiques et détricoter notre système de protection sociale et de retraite », s’est ému le communiste André Chassaigne, se disant convaincu que la feuille de route présentée n’est « pas à la hauteur de l’urgence sociale et des enjeux ».

« Nous vous avons déjà vu à l’œuvre, vous n’êtes pas à votre premier méfait : vous avez été l’artisan zélé de la casse du service public ferroviaire et de la casse de l’assurance-chômage. Vous n’avez jamais dévié : vous souhaitez, toujours, gouverner contre le peuple. Sauf que votre pouvoir est en voie de décomposition », a accusé l’insoumise Mathilde Panot.

Mesurant que l’hypertrophie présidentielle a vécu et que le pouvoir, désormais, n’est plus à l’Élysée mais à l’Assemblée, le socialiste Boris Vallaud a invité la première ministre à « desserrer l’étreinte » de l’exécutif sur le Parlement, en partageant avec lui la composition de l’ordre du jour, plutôt que de le lui imposer, et en lui laissant davantage l’initiative de la loi.

Rien de tel n’est pour l’heure au programme. Et les échanges à venir sur le projet concernant le pouvoir d’achat s’annoncent déjà tendus. Une fois que l’Assemblée aura décidé de censurer ou non le gouvernement. Le vote est prévu la semaine prochaine.

Élisabeth BorneAssemblée nationalegouvernementNupes
L'Humanité

Face au gouvernement, LR et le RN jouent au poker menteur

Actu

Les députés de la droite et de l’extrême droite sont sur la même longueur d’onde : pas question de s’opposer frontalement à l’exécutif. Comme la majorité, ils préfèrent cibler la Nupes.

Benjamin König

Pas de deux pour un ménage à trois ? À droite et à l’extrême droite de l’Hémicycle, les députés n’ont de cesse de critiquer un gouvernement… sans tenter quoi que ce soit qui puisse le remettre en cause, quand bien même se soustrait-il à un vote de confiance. « Ceux qui ont échoué sont tous reconduits », avait pourtant réagi Marine Le Pen. Mercredi, elle a fustigé « un pays qui va à vau-l’eau » et « un pouvoir qui n’agit plus, mais qui titube ». Mais celui-ci peut compter sur la béquille du RN qui, tout à sa volonté de s’institutionnaliser, n’a nullement l’intention de voter la motion de défiance de la Nupes. Ni même d’en déposer une, alors que ses 89 députés sont bien assez nombreux : il faut 58 élus pour ce faire.

En réalité, la décision d’Élisabeth Borne de ne pas se soumettre au vote de confiance est motivée par la crainte d’apparaître une nouvelle fois en connivence avec le RN, une semaine après la danse du ventre entre LaREM et le RN (en plus de LR) à l’occasion de l’élection de la présidente Yaël Braun-Pivet, dès le second tour, grâce au retrait des députés d’extrême droite, puis avec le vote de la majorité pour élire deux vice-présidents du RN. L’un d’entre eux, Sébastien Chenu, assurait d’ailleurs ce mercredi que si « nous n’avons pas confiance dans ce gouvernement », il n’est pour autant pas question de « casser la machine » et qu’à propos du vote de confiance, « nous pourrions nous abstenir ». Une première ministre obtenant la confiance avec les voix du RN, cela aurait fait – à nouveau – mauvais genre.

Du côté de LR également, l’absence de vote de confiance est une aubaine : il aurait obligé les députés à se positionner. Un exercice de contorsion qu’ils redoutent, comme en témoigne l’analyse alambiquée de Philippe Gosselin, élu de la Manche : « Ce n’est pas un affront fait au Parlement, mais c’est un aveu de faiblesse de la Macronie. » Même son de cloche polyphonique pour le président du groupe LR, Olivier Marleix, qui ne veut pas de « compromissions » avec l’exécutif, mais avance ses « propositions » et rassure : « On n’est pas dans une opposition bête et méchante, comme d’autres » – allusion à la Nupes. Mais, « en même temps », celui-ci trouve « légitime que les oppositions s’opposent à un discours de politique générale ». Comprenne qui pourra.

Une danse du ventre qui plaît à la majorité

A contrario, la motion de censure est l’occasion pour droite et extrême droite de présenter la gauche comme une « opposition de blocage », expression utilisée par l’élu LR Julien Dive. Sébastien Chenu ne dit pas autre chose en ne souhaitant pas « perdre du temps avec de la politique politicienne (…) avec la volonté de gripper la machine », insistant sur la nécessité de « parler du pouvoir d’achat des Français ». Cette danse du ventre ne semble pas déplaire à la majorité, comme en témoigne la réaction du député LaREM Ludovic Mendes, qui fustige la motion de censure de la Nupes : « Le RN en sortira gagnant, en termes de visibilité, de positionnement, ils sont plus calmes, plus posés, ils ne sont pas dans le combat permanent et ils la jouent intelligemment. » La majorité a bien choisi son adversaire, et il n’est pas à droite de l’Hémicycle.

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France24 - Monde

"Uber Files" : le lobbyiste Mark MacGann annonce être le lanceur d'alerte

Publié le : 12/07/2022 - 03:49

FRANCE 24 Suivre

Mark MacGann, qui a mené entre 2014 et 2016 les efforts de lobbying d'Uber en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient, a déclaré lundi dans le journal The Guardian être le lanceur d'alerte à l'origine des "Uber Files".

Le lobbyiste Mark MacGann a déclaré dans The Guardian être le lanceur d'alerte sur les pratiques d'Uber et celui qui a fourni des milliers de documents compromettants sur la société américaine au quotidien britannique.

Mark MacGann, qui a mené entre 2014 et 2016 les efforts de lobbying de la plateforme de voitures avec chauffeurs en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient, a décidé de parler car il estime qu'Uber a enfreint la loi dans des dizaines de pays et trompé les gens sur les bénéfices du modèle de l'entreprise.

Âgé de 52 ans, il reconnaît avoir sa part de responsabilité dans les faits qu'il dénonce aujourd'hui : "J'étais celui qui parlait aux gouvernements, poussait (le modèle d'Uber) dans les médias, celui qui disait aux gens qu'ils devraient changer les règles car les chauffeurs allaient en bénéficier et que les gens allaient avoir beaucoup d'opportunités économiques", raconte-t-il dans un entretien à The Guardian.

"Un mensonge"

Quand l'évolution de la société a montré que "nous avions vendu un mensonge, comment avoir sa conscience claire si on ne s'élève pas contre la manière dont les gens sont traités aujourd'hui ?", ajoute-t-il.

Uber, devenu le symbole de la "gig economy" – ou l'économie des petits boulots issue des plateformes internet de services aux consommateurs – se retrouve plongé dans son passé tumultueux depuis dimanche à la suite d'une vaste enquête de journalistes accusant l'entreprise d'avoir "enfreint la loi" et utilisé des méthodes brutales pour s'imposer malgré les réticences des politiques et des compagnies de taxis.

Le Guardian a partagé avec le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) quelque 124 000 documents, datés de 2013 à 2017, comprenant des emails et messages des dirigeants d'Uber à l'époque, ainsi que des présentations, notes et factures.

Emmanuel Macron cité

Dimanche, plusieurs organisations de presse (dont le Washington Post, Le Monde et la BBC) ont publié leurs premiers articles tirés de ces "Uber Files". Ils mettent en avant certaines pratiques de Uber pendant ces années d'expansion rapide mais aussi de confrontations, de Paris à Johannesburg.

Le Monde s'est notamment intéressé aux liens entre la société américaine et Emmanuel Macron à l'époque où il était ministre de l'Économie (2014-2016). Sont pointées du doigt certaines pratiques destinées à aider Uber à consolider ses positions en France, comme le fait de suggérer à l'entreprise de présenter des amendements "clés en main" à des députés.

L'histoire de la plateforme Uber, créée en 2010, a été émaillée de scandales de harcèlement, piratage, espionnage industriel et bras de fer avec la justice. Uber dit avoir changé depuis l'éviction en 2017 de son ancien patron et cofondateur Travis Kalanick, qui avait créé une culture d'entreprise largement toxique. Le porte-parole de ce dernier a réfuté dimanche toutes les accusations des journaux, y compris celle d'obstruction de la justice.

"Anti-démocratique"

Le lobbyiste né en Irlande dit que la facilité avec laquelle Uber a pénétré les échelons les plus élevés du pouvoir dans des pays comme le Royaume-Uni, la France ou la Russie était "enivrante" mais aussi "profondément injuste" et "anti-démocratique".

L'entreprise a, elle, mis en cause la "crédibilité" de Mark MacGann. "Nous comprenons que Mark a des regrets personnels sur ses années de loyauté à l'ancienne équipe de direction mais il n'est pas en position de parler avec crédibilité d'Uber aujourd'hui", a-t-elle réagi dans un email envoyé à l'AFP.

Un porte-parole souligne que le lobbyiste, après avoir qualifié Uber "d'entreprise de sa génération", s'est retrouvé en conflit avec l'entreprise notamment "pour percevoir un bonus qu'il s'estimait dû". "Cette plainte s'est récemment terminée et il a touché un versement de 585 000 euros", ajoute Uber, notant que "Mark s'est senti obligé de sonner l'alerte après avoir encaissé son chèque".

Mark MacGann reconnait des doléances personnelles avec son ancien employeur. Outre le litige sur ses émoluments, il accuse Uber sous la direction de Travis Kalanick d'avoir adopté des stratégies de confrontation avec l'industrie des taxis qui l'ont personnellement exposé, y compris en France et en Espagne.

Il a notamment reçu des menaces de mort et Uber lui a fourni à l'époque un garde du corps, dit-il au Guardian. Son expérience chez Uber a eu des conséquences sur sa santé mentale et il dit qu'elle a contribué à déclencher chez lui un syndrome de stress post-traumatique.

Avec AFP

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"Uber Files" : des médias révèlent des liens privilégiés entre Emmanuel Macron et le géant des VTC

La chronique de l’éco

"Uber Files" : révélations sur les méthodes agressives d'Uber pour s'implanter dans le monde

Emmanuel Macron sous le feu des critiques après les révélations des "Uber Files"

France24 - Monde

Twitter dément n'avoir pas respecté ses obligations contractuelles avec Elon Musk

Publié le : 12/07/2022 - 00:58

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Twitter envisage de lancer une procédure en justice contre le milliardaire Elon Musk afin de contraindre celui-ci à finaliser l'opération de rachat qu'il a annulée vendredi. Lundi, le réseau social a affirmé n'avoir rien à se reprocher.

Twitter a réagi lundi 11 juillet aux accusations d'Elon Musk, selon lesquelles le réseau social américain n'aurait pas respecté ses obligations contractuelles dans le cadre de son rachat par le milliardaire, accusant au contraire ce dernier d'avoir volontairement violé les conditions du contrat.

Elon Musk a annoncé vendredi mettre fin à l'accord de rachat de 44 milliards de dollars avec Twitter, accusant le groupe d'avoir manqué à ses obligations contractuelles en fournissant notamment des données erronées ou incomplètes sur le nombre de faux comptes.

Dans une lettre envoyée au patron de Tesla, datée de dimanche et transmise lundi aux régulateurs américains, Twitter a démenti avoir violé ses obligations contractuelles dans le cadre de l'accord de rachat.

Procédure judiciaire

Le réseau social envisage de lancer une procédure en justice contre Elon Musk afin de contraindre celui-ci à finaliser l'opération, une menace dont l'homme d'affaires s'est moqué lundi. Selon des personnes au fait de la question, Twitter devrait déposer cette semaine une plainte auprès d'un tribunal de l'État du Delaware.

Le groupe a indiqué dans la lettre que l'accord de rachat restait en place, ajoutant qu'il entendait prendre des mesures afin de boucler la transaction.

En Bourse, le titre Twitter a reculé lundi de 11,3 % pour s'établir à 32,65 dollars à la clôture à Wall Street, soit son plus fort pourcentage de baisse en plus de 14 mois. Il a rebondi d'environ 1 % dans les échanges d'après-clôture.

Avec Reuters

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Le milliardaire Elon Musk renonce finalement à racheter Twitter

SÉCURITÉ NATIONALE

Rachat de Twitter : Elon Musk et la Chine, des liaisons dangereuses pour la sécurité américaine ?

Le rachat de Twitter ne pourra se faire sans garantie sur les faux comptes, annonce Elon Musk

L'Humanité

Mélenchon mise sur une dissolution de l'Assemblée

Actu

Le leader insoumis estime que la Nupes devrait se tenir prête à cette éventualité et souhaite une « grande marche » en septembre.

Diego Chauvet

Jean-Luc Mélenchon ne tourne pas la page de la séquence électorale qui s’est achevée avec le second tour des élections législatives. Lors d’une conférence donnée au siège du Parti ouvrier indépendant (POI), le 5 juillet, à Paris, le leader des insoumis en a présenté ses propres enseignements.

Mais il a averti que la nouvelle situation politique, notamment à l’Assemblée nationale, allait confiner au « blocage ». L’ex-candidat à la présidentielle pense même que la seule issue sera de « nouvelles élections ». Autrement dit, une dissolution de l’Assemblée, alors que le gouvernement serait incapable de réunir des majorités, même au cas par cas, pour faire voter ses lois et conduire sa politique.

Gouvernement Borne. « Nous avons déjà vu que vous gouvernez contre le peuple ! »

Un appel à organiser des assemblées de circonscription

Avec cette perspective, Jean-Luc Mélenchon n’a donc pas choisi la date de sa conférence au hasard : à la veille du discours de politique générale d’Élisabeth Borne, celui qui n’est plus député cherche à se placer comme principal adversaire de la première ministre. Mais aussi comme chef de l’opposition de gauche, avec les insoumis comme moteur principal. «  Les députés insoumis doivent être les premiers à courir devant », a-t-il prévenu, en les appelant à organiser, dès cet été, des « assemblées de circonscription » et des « caravanes ».

Dans ce pays, la lutte des classes connaît un accélérateur vertigineux, qui s’appelle l’inflation. »

Jean-Luc Mélenchon

Avec un objectif en vue, à la rentrée, qu’il fixe à la Nupes dans sa globalité et non à ses seuls partisans : l’organisation d’une « grande marche contre la vie chère » considérée comme une « initiative politique fédératrice ». Au passage, le leader de la FI passe par-dessus les syndicats, comme il l’avait déjà fait lors du précédent quinquennat pour des initiatives similaires.

L’insoumis s’appuie notamment sur la ­situation économique et sociale pour nourrir son argumentation en faveur d’un « blocage » qui entraînerait une dissolution. « Dans ce pays, la lutte des classes connaît un accélérateur vertigineux, qui s’appelle l’inflation », explique-t-il à ses partisans.

L'Humatinale

Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

Si la Nupes part à l’offensive , « le mur politique va cristalliser les capacités d’organisation populaire, et alors la politique prend le poste de commande, et la question du pouvoir sera posée ». «  Quand on vous a dit “on peut ­gagner, élisez-moi premier ministre” , ça voulait dire que c’était tout à fait possible », rappelle encore Jean-Luc Mélenchon en soulignant les scores serrés entre la Nupes et la majorité macroniste aux législatives. Et visiblement, dans son esprit, ça l’est toujours.

Jean-Luc MélenchonNupesAssemblée nationaleGouvernement Borne 2
France24 - Monde

Royaume-Uni : Boris Johnson, la machine à scandales

Publié le : 07/07/2022 - 17:01Modifié le : 07/07/2022 - 17:05

Sébastian SEIBT Suivre Gauthier RYBINSKI

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé jeudi qu’il démissionnait de son poste de chef du Parti conservateur et qu'il allait quitter le pouvoir une fois que son successeur aura été désigné. Une décision qui intervient après qu’un énième scandale éclabousse le gouvernement britannique. Retour sur deux ans d’affaires diverses et variées qui auront marqué l’ère Boris Johnson.

Il aura fallu 57 démissions au sein du gouvernement britannique pour convaincre Boris Johnson que son tour était venu. Le Premier ministre a accepté, jeudi 7 juin, de quitter le pouvoir. Il abandonne d'abord la tête du Parti conservateur, puis cédera sa place de Premier ministre quand les Tories se seront mis d'accord sur son successeur.

Pourtant, il assurait encore la veille qu'un Premier ministre "ne part pas en pleine crise". Mais peut-être Boris Johnson s'est-il finalement rendu compte qu'il ne s'agissait pas d'une seule crise, mais de leur multiplication ou du "tsunami de scandales" qui a marqué son mandat depuis 2019.

Boris Johnson aurait donc fini par épuiser les neuf vies que lui ont prêtées les commentateurs politiques britanniques pour décrire sa capacité à se relever après chaque nouvelle révélation. 

Chris Pincher, le scandale sexuel de trop. C'est la goutte qui a fait déborder le vase. Mais quelle goutte. En février 2022, Boris Johnson avait nommé Chris Pincher au poste de "whip" en chef adjoint, chargé de la discipline parlementaire des députés conservateurs.

Ce n'est pas le poste le plus en vue du petit monde politique britannique et Chris Pincher était quasi inconnu du grand public. Tout juste savait-on qu'il était un loyaliste de la cause "johnsonnienne".

Très vite, les médias se sont rendu compte que certains savaient que Chris Pincher trainait d'importantes casseroles. Il avait été accusé à plusieurs reprises d'agressions sexuelles. Le rappel de ce lourd passif a rapidement poussé le tout nouveau "whip" adjoint à démissionner le 30 juin.

La grande question a ensuite été de savoir : est-ce que Boris Johnson était au courant de ce passé lorsqu'il a fait venir Chris Pincher ? Le Premier ministre a tout d'abord assuré qu'il n'en savait rien… avant de reconnaître, mardi, qu'il était bien au courant "d'articles dans la presse qui avait évoqué des accusations". 

Ainsi en quelques jours, l'affaire Pincher est devenue un concentré des grands scandales qui ont marqué l'ère "BoJo" : des affaires de sexe, et un Premier ministre qui ment sur ce qu'il sait ou ne sait pas.

L'omniprésent "Partygate". Plus qu'une affaire embarrassante pour Boris Johnson, c'est devenu le feuilleton à scandales de son mandat. Le 30 novembre 2021, le Daily Mirror révèle qu'au moins une fête a eu lieu au 10 Downing Street à la période de Noël 2020, alors que le reste du pays était confiné et que les Britanniques pouvaient à peine voir leurs proches pour les fêtes de fin d'année.

Mais ce n'est que le début des révélations au sujet de ce scandale qui a donné l'image d'un gouvernement qui se sentait au-dessus des lois. Au fil des semaines, les médias britanniques vont découvrir qu'il y a eu plus d'une quinzaine de fêtes dans différents ministères, y compris une fête pour l'anniversaire de Boris Johnson en juin 2020.

Boris Johnson commence par assurer qu'il n'était au courant de rien, avant d'assurer que les "réunions" auxquelles il avait pu assister étaient strictement professionnelles. Enfin, il a promis de tout mettre en œuvre pour identifier ceux qui avaient enfreint les règles sanitaires.

Des explications qui n'ont convaincu (presque) personne et une enquête administrative officielle a été lancée pour tenter de savoir qui a participé et qui était au courant. La police de Londres a même ouvert sa propre enquête sur 13 "réunions" – dont trois auxquelles Boris Johnson a participé – pour savoir si elles étaient conformes aux règles de confinement alors en vigueur. 

Les deux procédures – administrative et policière – ont conclu à de graves manquements au sein du gouvernement, mais sans jamais mettre directement en cause Boris Johnson. Il n'empêche que ce scandale a laissé un très amer arrière-goût dans la bouche de bons nombres de Britanniques, qui ont assisté au spectacle d'un Premier ministre qui a fait évoluer moult fois sa version des faits pour tenter de sauver son poste.

Owen Paterson, l'ami des lobbies. Owen Paterson, un ancien secrétaire d'État pour l'Irlande du Nord au début des années 2010 et un important député conservateur, a été poussé à la démission en novembre 2021 pour de graves manquements éthiques. 

Sa faute ? Avoir accepté pendant plusieurs années de l'argent de différents lobbys – notamment du secteur agricole – pour plaider leur cause auprès du gouvernement en violation des règles du Parlement.

Quel rapport avec Boris Johnson ? Owen Paterson était non seulement un proche du Premier ministre, mais ce dernier est, en outre, intervenu pour essayer d'éviter qu'il soit sanctionné. Boris Johnson avait notamment soutenu que l'enquête parlementaire n'était pas juste et qu'elle n'offrait pas suffisamment à Owen Paterson l'occasion de défendre sa cause.

Les travaux au 11 Downing Street. Qui a payé pour refaire l'appartement de Boris Johnson au 11 Downing Street ? En février 2021, un scandale éclate au Royaume-Uni lorsque la presse révèle que le Premier ministre n'a pas payé de sa propre poche la rénovation et la décoration pour son appartement de fonction.

En effet, officiellement, le Premier ministre dispose d'une enveloppe de 30 000 livres sterling (35 000 euros) pour entretenir son appartement… et que toute dépense supplémentaire doit provenir de ses propres fonds. La rénovation du 11 Downing Street a couté plus de 100 000 livres… et c'est un généreux donateur du Parti conservateur qui s'est acquitté de la douloureuse.

Boris Johnson, personnellement, s'est sorti de cette affaire avec un simple avertissement car il a pu avancer qu'il était à l'hôpital, atteint par le Covid-19, lorsque les travaux dans l'appartement ont commencé. Il n'était donc, officiellement, pas au courant de cette histoire d'addition à payer. Mais la Commission électorale – qui régule les comptes des partis politiques – a imposé une amende au Parti conservateur pour avoir mal enregistré le détail des travaux effectués.

Des vacances gratuites. Autre affaire de gros sous : comment ont été financées les vacances que Boris Johnson a passé au soleil à l'été 2019 sur la très cossue île Moustique, dans l'archipel des Caraïbes ?

Il a fallu plusieurs mois au Premier ministre britannique pour expliquer qu'une villa de luxe lui avait été gracieusement mise à disposition par un riche donateur du Parti conservateur.

Des vacances gratuites qui ne sont pas illégales, mais la Commission parlementaire a regretté en juillet 2021 que Boris Johnson ait mis autant de temps à clarifier la situation.

Du sexe, du sexe et encore du sexe. Les scandales sexuels qui ont éclaté durant le mandat de Boris Johnson sont trop nombreux pour être tous détaillés. En tout, sept députés conservateurs ont été accusés de multiples agressions sexuelles contre des femmes, des hommes et des mineurs.

Boris Johnson n'est lié à aucune de ces affaires sordides, mais il a été accusé par l'opposition travailliste d'être resté très en retrait à chaque fois que de nouvelles révélations ont été publiées. Et l'une des rares fois où il est intervenu, c'était pour défendre la décision de son parti de ne pas exclure l'un de ses membres accusé de viol.

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Royaume-Uni : qui pour remplacer Boris Johnson ?

Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, survit à un vote de défiance du Parti conservateur

ROYAUME-UNI

Boris Johnson démissionne comme chef du parti conservateur mais reste Premier ministre

France24 - Monde

Législatives au Sénégal : la campagne s’ouvre après des mois de tension

Publié le : 10/07/2022 - 11:05Modifié le : 10/07/2022 - 13:27

Jean-Luc MOUNIER Suivre

La campagne pour les législatives au Sénégal s’ouvre dimanche dans un climat de tension politique. En toile de fond, la principale figure de l'opposition, Ousmane Sonko, fait face au président Macky Sall, alors que la situation socio-économique s'est dégradée. Explications.

Coup d'envoi de la campagne des législatives au Sénégal. Les différentes coalitions politiques se lancent, à partir du dimanche 10 juillet, à la conquête des électeurs dans l’objectif de conforter ou d’obtenir, le 31 juillet, la majorité des 165 députés à l’Assemblée nationale.

L’hémicycle est actuellement largement dominé par la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY ou “Unis pour un même espoir”), qui compte 125 députés soutenant Macky Sall. Mais la coalition Yewwi Askan Wi (YAW ou “Libérez le peuple”) ambitionne de contester dans les urnes cet ordre établi, en s’appuyant sur une jeunesse sénégalaise en quête de changement. Elle est menée par la principale figure de l’opposition, Ousmane Sonko, qui avait terminé à la troisième place lors de la présidentielle 2019.

Ces deux camps politiques, au-delà de l’enjeu électoral à venir, sont aussi les acteurs principaux d’une période préélectorale incandescente dans le pays.

“L’enracinement de ce climat de tension remonte à l’année dernière”, précise Caroline Roussy, chercheuse à l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris). La spécialiste de l'Afrique de l'Ouest fait référence au mois de mars 2021, quand Ousmane Sonko a été arrêté pour trouble à l’ordre public alors qu’il se rendait à une convocation au tribunal. Visé par une plainte pour viol par une employée d’un salon de massage de Dakar, le député de 46 ans a alors dénoncé un “complot” judiciaire orchestré par Macky Sall visant à l’empêcher de briguer la présidentielle de 2024. Des manifestations pour réclamer sa libération avaient rapidement dégénéré en émeutes, bilan : 14 morts et des centaines de blessés.

Pénuries et frustrations

La dégradation de la situation socio-économique durant l’année écoulée n’a rien arrangé. “Sur le plan économique, le pays a été affecté par la pandémie de Covid-19 avec une diminution de son fret et des échanges, ce qui a, entre autres, entraîné une augmentation du prix des denrées alimentaires de base”, explique Caroline Roussy. La guerre en Ukraine a aussi assombri l’horizon : le Sénégal subit, à l'instar du continent africain, “une pénurie de céréales et d’engrais”.

>> Macky Sall sur France 24 : "Nous vivons une pénurie de céréales et d'engrais sur le continent africain"

“À cela s’ajoutent les nombreuses frustrations dues au délitement des services sociaux de base, notamment dans la santé”, poursuit la chercheuse. Un tragique fait divers, qui a provoqué une vive émotion dans l’opinion publique sénégalaise, est récemment venu illustrer ce problème : onze bébés sont morts dans l’incendie, provoqué par un court-circuit, d’une maternité à l’hôpital public de Tivaouane (dans l’ouest du pays). Un drame qui a rappelé ce qui s’était passé en avril 2021 à Linguère, dans le Nord, lorsque quatre nourrissons ont aussi péri, également dans un incendie.

Les candidats titulaires de l’opposition écartés du scrutin

Et au mois de juin, une décision du Conseil constitutionnel est venue s’ajouter à ce contexte socio-économique délicat pour créer un nouveau pic de tension politique entre la majorité et l’opposition.

La plus haute institution judiciaire du pays a créé de l’incertitude en confirmant, le 8 juin, la décision du ministère de l’Intérieur de rejeter la liste nationale des titulaires (mais pas des suppléants) de la coalition Yewwi Askan Wi pour les législatives – ce qui revient à écarter du scrutin certaines figures de l'opposition, dont Ousmane Sonko.

“La décision du Conseil constitutionnel fait désordre et pose énormément de problèmes, que ce soit sur le plan juridique, électoral ou politique de manière générale”, explique Alioune Tine, membre de la société civile sénégalaise. “Le Conseil constitutionnel a pris une décision très controversée et aujourd’hui contestée par les plus grands juristes du Sénégal. Personne ne comprend la manière dont il a partitionné les listes entre les candidats titulaires et suppléants aux législatives.”

Le 8 juin, toujours, des milliers de Sénégalais ont manifesté à Dakar contre le rejet de la liste de la coalition YAW, et plus généralement contre le pouvoir. Ousmane Sonko, sur place, avait déclaré son intention de défier l'invalidation de sa candidature. "Quand un ordre est manifestement illégal, il faut désobéir", avait-t-il lancé. "Cette manifestation est un avertissement à Macky Sall. Nous lançons aujourd'hui notre précampagne. Notre seul ennemi est Macky Sall".

Le président sénégalais, accusé de vouloir empêcher l’opposition de participer aux législatives sous couvert d’une décision institutionnelle, a réfuté ce propos. Sur France 24, il a rappelé qu'"une liste qui ne respecte pas ce que dit la loi, est éliminée". Avant d’ajouter : “Si on est un pays stable, ce n'est pas un hasard. Nous avons un code électoral, il a été discuté pendant des mois."

Mais l’escalade verbale entre la majorité et l’opposition a finalement tourné à l’affrontement. Une nouvelle manifestation, qui avait été interdite par les autorités notamment pour risque de trouble à l’ordre public, a dégénéré le 17 juin, faisant fait trois morts et plusieurs blessés.

Alioune Tine rappelle que “les manifestations sont un droit constitutionnel au Sénégal”. “Elles sont autorisées et sécurisées par les autorités publiques, alors que celles que nous avons vues (ces dernières semaines, NDLR) ont été interdites, il y a eu beaucoup de désordre, des morts et des blessés ainsi que pas mal de biens saccagés”, déplore celui qui préside aussi l’Afrikajom Center – un think tank qui travaille notamment sur le respect de la démocratie ou encore de l’État de droit.

La liste AAR Sénégal, qui se revendique comme une troisième voie possible pour les législatives, a pour sa part renvoyé dos à dos les protagonistes de la dernière manifestation mortelle. Dans un communiqué, elle a dit “regretter la prise en otage du pays par deux coalitions BBY et YAW.”

Des signes d’apaisement

Mais contre toute attente, la tension est légèrement retombée. L'opposition a renoncé le 28 juin à ses manifestations, interdites, prévues le lendemain contre le pouvoir. Ousmane Sonko a annoncé l'annulation des regroupements à Dakar et dans plusieurs villes du pays après "des appels du peuple qui a exprimé ses inquiétudes par rapport à la fête de la Tabaski (la plus grande fête musulmane au Sénégal, NDLR)" le 10 juillet et à "la période des examens scolaires".

La coalition YAW, à rebours de ce qu’elle disait depuis la décision du Conseil constitutionnel, a aussi annoncé qu'elle participerait finalement aux législatives, dans un souci d'apaisement après les heurts meurtriers du 17 juin. "Yewwi Askan Wi ira à ces élections", a affirmé Ousmane Sonko. "Nous avons notre liste de suppléants et sommes représentés dans les 46 départements (du pays).”

Ce revirement “est un peu étrange”, selon Caroline Roussy, qui juge que “les lignes sont floues de part et d’autre” – que ce soit dans la majorité présidentielle ou dans l’opposition. “Macky Sall ne précise pas ses intentions, s’il souhaite briguer ou non un troisième mandat à la présidentielle 2024, alors que la tension sociale est là. Et Ousmane Sonko joue finalement le jeu des élections législatives, alors que c’était inenvisageable une semaine auparavant.”

Un autre évènement peut aussi être perçu comme un signe d’apaisement : un député d'opposition sénégalais, en détention préventive depuis un mois à Dakar pour "offense au chef de l'État", a été remis en liberté provisoire, le 8 juillet, après avoir présenté ses "excuses" à Macky Sall. Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly est membre d'une coalition d'opposition, alliée à celle menée par Ousmane Sonko.

Alioune Tine veut voir dans ces derniers jours une période d’accalmie qui s’ouvre. “On va vers un scrutin où il est possible qu’il y ait des changements, avec des forces égales en présence. Et quand les forces sont égales et les enjeux élevés, il y a souvent des tensions de ce type au Sénégal, que ce soit pour les législatives ou pour l’élection présidentielle”, explique-t-il, avant de conclure : “Les gens veulent des élections pacifiques au Sénégal.”

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Sénégal : l'opposition renonce à des manifestations interdites par les autorités

Sénégal : deux morts dans des tensions pré-électorales, l'opposant Sonko défie le pouvoir

L'Entretien de France 24

Macky Sall : "Nous vivons une pénurie de céréales et d'engrais sur le continent africain"

France24 - Monde

Face à l’excès de touristes, les sites naturels français se rebiffent

Publié le : 10/07/2022 - 12:55Modifié le : 10/07/2022 - 20:35

Bahar MAKOOI Suivre

Plusieurs sites naturels français surfréquentés ont tiré la sonnette d’alarme. Dans les Calanques à Marseille et en Corse, l’accès aux touristes est désormais limité afin de lutter contre l’érosion. D’autres villages touristiques, qui s’estiment victimes du tourisme de masse, veulent repenser la gestion des flux de visiteurs. 

La falaise d’Étretat en Normandie peut-elle supporter son million de visiteurs par an ? C’est la question que se pose Shaï-Hanah Mallet-Bitton, militante de l’association Étretat demain, alors même que la France entame la grande saison touristique des vacances d’été. "Chaque année, c’est de pire en pire, et ça va tellement vite. Je n’ai que 28 ans et j’ai déjà eu l’occasion de me rendre compte de cette dégradation", se désole la juriste qui a passé une partie de son enfance dans ce village normand de 1 400 habitants.  

Des poubelles qui débordent, des sentiers naturels creusés tant ils ont été piétinés, des éboulements plus fréquents, des plages vidées de leurs galets à hauteur de 400 kg certains jours. D’après Jean-Baptiste Renié, conseiller municipal et élu de l’opposition, la station d’épuration de la ville, qui "n'est pas calibrée pour recevoir 5 000 à 6 000 visiteurs par jour en plus des habitants", est mise à mal. Elle a dû être arrêtée l'an dernier pour une maintenance "causée par sa surexploitation".  

"Après chaque grand week-end, une fois les touristes repartis, la ville est extrêmement sale. Quand on passe sur les falaises, on retrouve des papiers, des masques et des mégots", a constaté Shaï-Hanah Mallet-Bitton.

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"Nous avons besoin du tourisme mais il faut trouver un équilibre. Les touristes en seront les premiers bénéficiaires. Nombre d’entre eux repartent en colère après avoir tourné plusieurs heures en voiture sans pouvoir se garer, ni manger ou trouver des sanitaires, faute d’infrastructures. Ce tourisme de masse ne satisfait personne."

Une régulation "salutaire"

En raison de leur surfréquentation, plusieurs sites naturels français en sont venus à imposer des créneaux de réservation obligatoire pour les touristes. Ainsi, le parc national des Calanques à Marseille a décidé de limiter à 400 personnes par jour la fréquentation des calanques de Sugiton et des Pierres Tombées, deux sites fragilisés par une érosion des sols due au passage de plusieurs milliers de visiteurs quotidiens en été. En Corse, trois sites touristiques emblématiques (les îles Lavezzi, les Aiguilles de Bavella et la vallée de Restonica) ont eux aussi adopté des quotas depuis le début du mois de juillet. 

Pour Julien Buot, directeur de l'association Agir pour un tourisme responsable regroupant des voyagistes engagés dans une démarche écologique, ce phénomène de régulation est "salutaire". "Il y a une prise de conscience des élus locaux et des acteurs du tourisme à tous les niveaux : il ne faut pas attendre que ça dégénère. L’idée est de s’y prendre suffisamment tôt pour ne pas en arriver à une interdiction totale des sites", estime-t-il. Et le professionnel du tourisme de lister de nouvelles pratiques pour mieux répartir les flux de visite, comme en Provence-Alpes-Côte-d'Azur (Paca), où la région s’est associée à l’application Waze pour proposer aux usagers de revenir se balader sur les sites les plus fréquentés à des heures tardives. Une initiative également adoptée au Mont-Saint-Michel en Normandie, classé au patrimoine mondial de l’Unesco et objet de plus de 600 000 visites en 2021. Waze indique si le site est saturé et propose d'autres lieux touristiques notables aux alentours.  

Avec la crise du Covid-19, de nombreux Français ont troqué les vacances à l’étranger pour des destinations françaises. "Certains se sont improvisés micro-aventuriers, mais ils n’avaient pas l’habitude de se rendre sur des sites naturels et ces lieux n’étaient pas préparés à accueillir tant de monde." Pris d’assaut depuis la pandémie, le parc naturel de la Chartreuse dans les Alpes notamment, a dû interdire les bivouacs l’été dernier. "Si trop de randonneurs plantent leurs tentes et allument des feux, cela perturbe le milieu naturel : la faune, la flore mais aussi les habitants", poursuit Julien Buot. 

Instagram bouleverse le tourisme des sites naturels  

Autre phénomène nouveau ces dernières années, Instagram est venu bouleverser le jeu touristique. "Entre le moment où l’Unesco classait un site et le moment où les touristes débarquaient, cela pouvait prendre plusieurs années. Nous avions le temps de nous préparer. Aujourd’hui, il suffit qu’un influenceur poste une photo d’un lieu insolite et, en quelques semaines, voire quelques jours, le site sera visité par des centaines de personnes".  

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L’importance des réseaux sociaux dans ce phénomène de surfréquentation touristique n’est pas étranger à Shaï-Hanah Mallet-Bitton, qui voit de nombreux visiteurs se prendre en selfie au bord des falaises d’Étretat pour poster leur cliché. "ll faudra envisager de baliser les sentiers car un vrai problème de sécurité se pose." Deux femmes sont mortes cette année après avoir chuter dans le vide au moment de prendre la pose

Mieux baliser les sentiers, retravailler la signalétique, accentuer le ramassage des ordures… tout cela a un coût que la commune a du mal à supporter. Aussi, le conseiller municipal Jean-Baptiste Renié se réjouit de la labellisation prochaine des falaise d’Étretat au titre de "Grand site de France". "Cela va nous permettre de sanctuariser toute une zone, d’obtenir des financements pour préserver le site et de mieux organiser les flux touristiques." 

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La baie du film "La Plage" restera fermée pour la protéger du tourisme de masse

ALPINISME

L'Everest, symbole des dérives du tourisme de masse

C'EST EN FRANCE

Villages français et labels : le tourisme sous étiquette

L'Humanité

Direct politique. Discours de politique générale, motion de défiance. toute l'actualité du 6 Juillet

Elisabeth Borne va prononcer sa déclaration de politique générale à 15H00, en quête de compromis mais sans demander une confiance que lui refusent déjà les oppositions.

Contrairement à la plupart de ses prédécesseurs, la Première ministre n'engagera pas sa responsabilité par un vote de confiance, au risque d'envenimer les débats qui suivront son discours à 15h devant les députés, puis 21h devant les sénateurs.

Le vote de confiance, conformément à l'article 50-1 de la Constitution, n'est pas obligatoire. A droite comme à gauche sept Premiers ministres sur 27 depuis 1959 ne l'ont pas sollicité.

 

Elisabeth Borne exposera donc sa feuille de route, et particulièrement le très attendu projet de loi sur le pouvoir d'achat.

La Première ministre sera interviewée au 20H de TF1.

Une motion de défiance sera déposée à 14h3O par les groupes de la Nupes

Pour tout savoir sur le nouveau gouvernement

DIRECT. Remaniement : Exit Damien Abad mais pas de prise de guerre ni de surprise. Toute l'actualité politique du 4 juillet
L'Humanité

Un gouvernement pour servir le capital

Chronique

Patrick Le Hyaric

« Vite, vite des ministres ! » clamait un quotidien en fin de semaine dernière. Quelle farce ! Ils sont là désormais. Sans surprise. Et la question principale est de savoir quels intérêts vont-ils servir. Ceux du monde du travail et de la création ou ceux des puissances d’argent et des rentiers ?

Sans surprise, le « nouveau » gouvernement n’est là que pour servir les seconds au détriment du travail. À l’exact opposé des messages exprimés par les électrices et des électeurs aux élections présidentielle et législative.

Certes, l’expression « pouvoir d’achat » comme un hochet, est agitée sans répit devant les caméras de télévision. Ce n’est qu’un alibi pour ne pas augmenter les rémunérations du travail et les retraites afin de protéger les profits et la rente des actionnaires.

Ce trompe l’œil est utilisé pour sommer les parlementaires de la coalition des gauches de voter en faveur du « paquet pouvoir d’achat ».

En guise de paquet, si nous n’avons là qu’une petite bourse plate, sans consistance, ce n’est que pour protéger les profits. Le président de la République et le gouvernement refusent d’accorder aux travailleurs ce qu’ils réclament d’urgence pour vivre dignement : une réelle et forte augmentation des salaires, à partir d’un smic aux alentours de 1500 €, conjugué à une pression à la baisse sur les prix des produits de première nécessité.

Cela suppose de rechercher les causes réelles de l’inflation, de combattre la spéculation et d’abaisser les injustes impôts indirects, notamment la TVA et les taxes sur les carburants.

Or, ce qui se prépare est si ridiculement bas que l’inflation n’en fera qu’une bouchée.

Il conviendrait donc de cesser l’orientation libérale qui consiste à augmenter les impôts dit de « consommation » et à réduire les impôts dit de « production ».

Au lieu de mettre de telles propositions en débat avec les organisations syndicales, le pouvoir annonce, la mise en place d’un « chèque alimentaire » pour neuf millions de foyers qui n’aura même pas la valeur d’un seul chariot de courses pour les besoins de la semaine d’une famille. Les intéressés estimeront que c’est mieux que rien. Mais leur compte en banque sera toujours vide dès le milieu du mois. À croire que le gouvernement se transforme en « Restos du cœur ».

De qui se moque-t-on ? Les autres propositions du pouvoir procèdent du même tour de passe passe. La violence vis-à-vis des agents publics va se poursuivre sous la douche froide des chiffres, puisque la revalorisation du point d’indice envisagée est très loin de rattraper les pertes de pouvoir d’achat des rémunérations accumulées depuis plus d’une décennie.

Sur une même période, ce point d’indice n’a augmenté que de 1,2% alors que l’inflation cumulée atteint 14%. L’augmentation autorisée des loyers de 3,5 % signifie que ce sont les locataires majoritairement salariés et retraités qui paieront pour l’essentiel l’inflation à la place des propriétaires.

Il s’agit bien d’un projet global visant à transférer les coûts de l’inflation du travail vers la rente.

Contrairement à ce que racontent ministres et médias bien pensants, la majorité des biens immobiliers en location appartiennent à une minorité de fortunés et à des sociétés privées. S’il le voulait, le pouvoir peut facilement faire la différence entre les géants de la propriété immobilière et les propriétaires modestes qui louent un bien acquis au prix d’années de labeurs et d’épargne.

Les retraités, comme les allocataires de prestations sociales, qui perdent mois après mois de plus en plus de pouvoir d’achat, ne récupéreront pas ce qu’ils ont déjà perdu. Le seul moyen d’y remédier et de leur garantir les moyens de vivre, consiste à augmenter les pensions et les allocations et de les indexer sur l’évolution des prix. Ce prétendu « paquet pouvoir d’achat » n’est qu’un artifice, agité durant la campagne électorale, pour épargner les forces de l’argent alors que la crise sociale ne cesse de s’amplifier.

Celle-ci peut rapidement prendre une nouvelle ampleur l’automne prochain avec les signes de récession qui clignotent de par le monde.

Pour l’affronter, il faudrait un gouvernement capable de s’appuyer sur les exigences populaires face aux grands groupes économiques et financiers. Au lieu de cela, le président de la République en zélé mandataire des intérêts des puissances d’argent banalise ces enjeux.

Le fameux « paquet pouvoir d’achat » vise dans un premier temps à contenir la colère sociale. Ensuite, il utilisera le bon vieux chantage au remboursement de la dette pour justifier l’austérité budgétaire contre les travailleurs et les retraités, tout en augmentant les crédits d’armement et en abaissant les fameux impôts de production.

Mr Macron a été très clair lors de sa conférence de presse à la fin du sommet de l’OTAN. Il ne faut plus « continuer à utiliser l’argent du contribuable » a-t-il doctement expliqué après avoir décidé, lors de ce même sommet, une augmentation des crédits pour la guerre.

Du reste, il n’est pas demandé de tirer l’argent sur la caisse publique C’est l’argent des profits qu’il faudrait capter et répartir autrement. Le pouvoir et le grand patronat ne le veut pas. Il prépare donc l’opinion à un tour de vis budgétaire après avoir copieusement arrosé les grandes entreprises avec l’argent des aides publiques, sans contreparties pour les salaires ou l’emploi. Cette orientation et le durcissement de l’accès au crédit vont amplifier considérablement la mal vie des familles populaires au risque d’en plonger  un grand nombre dans la pauvreté et la précarité de vie.

Des économistes libéraux vont jusqu’à demander ouvertement de réduire la demande, c’est-à-dire la consommation, et donc de pressurer, les salaires et les retraites. Cela, prétendument pour stopper l’inflation, et continuer de réduire les « chiffres du chômage » et non pas le chômage, par la multiplication des emplois précaires de courte durée dont les femmes sont les premières victimes.

Dans l’inquiétant contexte mondial, ces orientations donnant la priorité au capital contre le travail vont produire, rapidement des effets désastreux. Il n’y a pas d’autre voie raisonnable et efficace que d’augmenter les rémunérations du travail, les pensions de retraites et les prestations sociales et familiales, tout en engageant un grand plan de transition écologique indispensable à l’avenir humain. Cela peut être l’objet d’une grande conférence sociale qui mobilise l’État, les institutions, les syndicats. C’est la condition d’une croissance saine et durable de nature à améliorer les conditions de vie.

Notre société a montré son haut degré d’ébullition, y compris lors des élections. Le monde du travail et de la création ne pourra pas rester l’arme au pied. Raison de plus pour qu’à ses côtés vive la coalition de gauche et écologiste (NUPES) afin de rechercher des débouchés politiques progressistes.

L’intergroupe parlementaire des gauches à l’Assemblée nationale constitue de ce point de vue un point d’appui. Chacune de ses composantes à l’énorme responsabilité de prendre des initiatives qui donnent envie aux citoyens d’être partie prenante de ce nouveau processus. Ainsi, il pourra aller très loin.

Salaires et pouvoir d'achatGouvernement Borne 2
France24 - Monde

Une nouvelle vague de chaleur frappe la péninsule ibérique et la France

Publié le : 11/07/2022 - 23:07

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Une nouvelle vague de chaleur commençait lundi à frapper l'Espagne, le Portugal et la France, pays où cet épisode devrait probablement atteindre son pic "entre samedi et mardi", selon Météo-France.

Moins d'un mois après la précédente vague de chaleur, le mercure remontait déjà, lundi 11 juillet, à des niveaux exceptionnellement élevés dans la péninsule ibérique, où le thermomètre a dépassé les 42 degrés, et dans le sud de la France.

La multiplication de ces phénomènes est une conséquence directe du réchauffement climatique, expliquent les scientifiques, les émissions de gaz à effet de serre augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence.

En Espagne, un maximum de 43,3 degrés a été enregistré à Candeleda à 18 h 10 (16 h 10 GMT), selon l'agence météorologique espagnole Aemet. Les 42 degrés ont été atteints dans d'autres villes du Sud ou du centre, comme Séville et Badajoz.

>> À voir : "Records de chaleur au Pakistan : reportage dans la ville la plus chaude du monde"

Cette nouvelle vague de chaleur, la deuxième en un mois après celle de la mi-juin, est "tout à fait exceptionnelle" dans un pays pourtant habitué à des températures élevées l'été, a déclaré lundi Rubén del Campo, le porte-parole de l'Aemet.

Elle a débuté dimanche et pourrait "durer neuf ou dix jours, ce qui en ferait l'une des trois vagues de chaleur les plus longues que l'Espagne ait connues depuis 1975", a-t-il expliqué à l'AFP.

En Espagne, cinq épisodes de températures exceptionnellement élevées en 11 mois

"Le changement climatique provoque des vagues de chaleur plus fréquentes et les rend plus intenses", a poursuivi Rubén del Campo, rappelant que le nombre de ces épisodes a été multiplié par deux ces douze dernières années dans son pays.

Le pire est à venir entre mardi et jeudi, selon l'Aemet, qui n'est toutefois pas en mesure de dire si le record absolu de température enregistré en Espagne (47,4 degrés à Montoro, près de Cordoue, en août 2021), pourrait être battu.

En incluant la vague de chaleur actuelle, l'Espagne a traversé cinq épisodes de températures exceptionnellement élevées sur les 11 derniers mois. Le mois de mai y avait notamment été le plus chaud depuis le début du siècle.

>> À lire aussi : "Météo : le réchauffement climatique et la mécanique de l'extrême"

Outre la chaleur, l'Espagne a souffert d'un cruel manque de précipitations depuis cet hiver. Résultat, le niveau des réservoirs d'eau était lundi à 45,3 % de leur capacité totale, contre une moyenne de 65,7 % sur cette période ces dix dernières années, soulignent les autorités.

Au Portugal voisin, le thermomètre a grimpé jusqu'à 44 degrés dans certaines zones pendant le week-end. Et si les températures ont légèrement baissé lundi, 42 degrés étaient toutefois attendus dans la région d'Evora, selon l'agence météorologique nationale, qui prévoit un nouveau rebond mardi et mercredi.

Des températures qui pourraient atteindre les 39 degrés en France

Cette vague de chaleur a attisé plusieurs incendies dans le centre de ce pays ces derniers jours. Le foyer le plus important, qui s'était déclaré jeudi dans la commune d'Ourém, a été circonscrit lundi après avoir ravagé environ 2 000 hectares de végétation et mobilisé quelque 600 pompiers.

Mais la situation reste "grave et exceptionnelle", a averti le commandant national de la protection civile, André Fernandes, tandis que le Premier ministre Antonio Costa a mis en garde contre un "risque maximal" ces prochains jours. "La moindre inattention peut provoquer un incendie de proportions importantes", a-t-il dit.

>> À lire aussi : "Un nouvel épisode de sécheresse dans l'Ouest américain menace le barrage Hoover"

Cette vague de chaleur s'est également installée lundi sur la France à partir des régions du Sud-Ouest, a déclaré lundi Météo-France. Les températures dépassaient les 30 degrés sur une bonne partie du territoire français et pourraient dès mardi atteindre localement 39 degrés.

Cet épisode devrait probablement atteindre son pic "entre samedi [16 juillet, NDLR] et mardi" 19 juillet, a précisé Sébastien Léas, de Météo-France, tout en notant qu'il était trop tôt pour évoquer un phénomène pouvant devenir comparable à la canicule meurtrière de l'été 2003.

Au Royaume-Uni, où les températures devaient atteindre 33 degrés lundi et mardi dans le Sud-Ouest, le service national de météorologie a pour sa part émis lundi une alerte orange avant une vague de "chaleur extrême" à partir de dimanche avec des températures pouvant dépasser les 35degrés.

Avec AFP

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Records de chaleur au Pakistan : reportage dans la ville la plus chaude du monde

CANICULES ET SÉCHERESSES

Météo : le réchauffement climatique et la mécanique de l'extrême

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Un nouvel épisode de sécheresse dans l'Ouest américain menace le barrage Hoover

L'Humanité

Ils entrent dans la danse avec le secours populaire

Actu

Solidarité Accompagnés de l’Orchestre Ostinato, des jeunes bénéficiaires du SPF ont dansé au Grand Palais, à Paris, devant 2 000 spectateurs le 15 juin. Nous avons suivi la dernière répétition de ce spectacle intitulé « En musique pour plus d’humanité ».

Eugénie Barbezat

Concentration, intensité des corps, précision, énergie : c’est la dernière ligne droite, il faut monter les curseurs au maximum. Et, surtout, gardez toujours en tête le fil de l’histoire qu’on a décidé de raconter ensemble sur cette musique, ça vous aidera à improviser si vous avez un trou » : telles sont les indications données par Maxime Thomas, danseur de l’Opéra de Paris, à la quinzaine de danseurs en train d’enchaîner les tableaux chorégraphiés qu’ils ont créés sur la musique de la « Neuvième Symphonie » de Beethoven. Ce jour-là, le groupe de bénéficiaires du Secours populaire français (SPF), qui répète depuis plusieurs semaines dans les locaux parisiens de l’association, va se produire dans un tout autre cadre. C’est le Grand Palais qui les accueillera, ainsi que 80 musiciens de l’Orchestre Ostinato pour un grand spectacle intitulé « En musique pour plus d’humanité ». Devant 2 000 spectateurs ! Autant dire que l’enjeu est de taille, tout comme le stress des participants.

Les novices comme les passionnés

« Quand on nous a proposé ce projet, il y a quelques mois, on s’est demandé si nos bénéficiaires allaient oser s’y associer. On a contacté en priorité ceux de l’antenne du 13e arrondissement parisien, dédiée aux étudiants. Leurs réponses ont dépassé nos espérances ! Une vingtaine de jeunes se sont inscrits et viennent régulièrement aux répétitions, ils se sont littéralement pris au jeu. Pour le SPF, cette forme d’accès à la culture à travers la participation à un projet aussi grandiose est très pertinente. Un engagement physique est bien plus riche que la simple consommation de produits culturels… », se félicite Anne Desfontaines, en charge de l’éducation populaire au SPF de Paris.

« Ça m’intéresse beaucoup plus que je ne l’aurais imaginé »

Très assidu, Biplojït n’a raté aucune séance, il est même souvent en avance. Pantalon de toile beige et polo jaune paille, le jeune homme, qui prépare un diplôme universitaire de français à l’université de Paris-Dauphine, est venu un peu par hasard. « J’ai besoin de pratiquer le français, alors j’ai pensé que ces ateliers de danse seraient une bonne occasion… » L’expérience lui a plu et il s’est révélé plutôt doué, au point de se voir proposer un passage en solo. « Ça m’intéresse beaucoup plus que je ne l’aurais imaginé », confie-t-il d’une voix douce.

À l’inverse, Lise, la benjamine du groupe, est passionnée de danse de longue date. « Le problème, c’est qu’à Paris, mes moyens ne me permettent pas de m’inscrire à un cours, alors je ne pouvais pas manquer cette opportunité. Dès la première séance, j’ai trouvé cela génial. Chacun est arrivé avec sa culture, on était de niveaux très différents, mais on s’est tous retrouvés autour de la musique », détaille l’étudiante en lettres de 18 ans, qui, malgré un peu d’appréhension, se réjouit de danser « sur une immense scène, portée par un orchestre symphonique ».

« La danse dans le sang »

Azal et Rolando sont un couple d’étudiants aux Beaux-Arts de Paris. Pour elle, réfugiée iranienne en France depuis un peu plus d’une année, danser a un goût de revanche. « Dans mon pays, c’est interdit vous savez… », souffle la trentenaire en brassière rose et legging noir. Pour son compagnon, c’est différent : venu du Mexique en 2019, l’athlétique jeune homme a « la danse dans le sang ». « Ce rendez-vous hebdomadaire me permet de me reconnecter avec ma culture latino, lance-t-il. Même si, évidemment, je n’ai pas l’habitude de bouger sur du Beethoven. Mais Maxime nous laisse beaucoup de liberté et on peut laisser libre cours à notre inspiration. »

Alexiane, 22 ans, étudiante en communication et animatrice bénévole au SPF, est d’abord venue en tant qu’observatrice. Elle, qui se dit pourtant « pas forcément à l’aise avec (son) corps », n’a pas résisté à l’envie de prendre part à la troupe en train de se créer, « émerveillée par l’enthousiasme et l’énergie qui se dégageaient du groupe ». Sa démarche illustre parfaitement le propos du spectacle : « On a travaillé sur la base de l’expérience de chacun pour tenter de figurer comment on se découvre, s’apprivoise et, finalement, comment on construit quelque chose d’harmonieux ensemble », précise Maxime Thomas.

S’ouvrir à toutes les strates de la société

Tandis que le groupe répète chaque séquence sous le regard du chorégraphe qui repère les passages difficiles, les fait rejouer inlassablement, distille quelques conseils techniques et beaucoup d’encouragements, une femme blonde, assise un peu en retrait, suit la répétition avec acuité. Il s’agit d’Emmanuelle Duthu, la directrice générale de l’Orchestre-Atelier Ostinato. Ce projet, c’est « son bébé ». Elle arrive à la tête de cet orchestre d’excellence regroupant des grands prix de conservatoire après un passage par la Société de Saint-Vincent-de-Paul, une association qui lutte contre la solitude et l’isolement des plus fragiles. De son précédent engagement, elle garde la conviction qu’il faut que le monde de la « grande musique » s’ouvre à toutes les strates de la société. « Nous avons proposé à des personnes sans abri d’assurer la partie percussions du grand concert du 15 juin. Pour assister à tous les ateliers préparatoires, je peux vous assurer que jouer d’un instrument les incite à se livrer, cela libère leur parole, c’est formidable. C’est le cas aussi pour les détenus du centre pénitentiaire de Nanterre qui vont déclamer des textes de slam rédigés lors d’ateliers en prison, encadrés par le chanteur Tarik, le finaliste en 2021 de l’émission “The Voice”. Leurs textes sont à la fois très poétiques et terre à terre et nous donnent à voir la réalité quotidienne de l’enfermement. » Il s’agit aussi de « briser ce mur de l’élitisme de la musique classique », en proposant un concert gratuit dans un cadre prestigieux, associant un orchestre professionnel et des amateurs.

« Une bouffée d’air frais »

Le fait d’avoir adjoint à une formation classique du slam, des percussions et de la danse contemporaine, plutôt associés aux cultures urbaines, a pour but de créer des ponts entre les différents publics qui vont venir. Preuve que cela fonctionne, les réservations explosent et c’est déjà presque complet. Pour Emmanuelle Duthu, la clé du succès est simple : « On rend accessible le répertoire classique en y faisant entrer des disciplines plus contemporaines et on casse un peu les codes aussi pour que les habitués s’ouvrent à d’autres univers. » « Une bouffée d’air frais » en dehors de la rigidité de la danse classique que Maxime Thomas apprécie. « Non professionnels, les jeunes du SPF ne sont pas obsédés par la technique ou l’esthétisme. Ils sont dans le plaisir de ressentir leur corps dans l’espace. Pour moi qui suis à l’opéra, dans un cadre très académique, cela me rappelle que le but premier de la danse est de transmettre une émotion, de faire passer un message. Ils le font avec une spontanéité qui me touche beaucoup. »

« L’important pour eux, c’est d’avoir mené le projet à son terme »

L’homme semble moins stressé que ses élèves à l’approche du grand jour. « Il y aura des surprises, peut-être des ratés, c’est le principe du spectacle vivant. L’important pour eux, c’est d’avoir réussi à mener le projet à son terme, je suis sûr qu’ils en garderont une forme de confiance en eux. » Foulard bleu sur les cheveux, Maguette, discrète étudiante en informatique à la Sorbonne, ne dément pas : « Danser avec le groupe m’a transformée, c’est presque comme si j’étais une autre personne, plus fière, plus ouverte. »

spf
France24 - Monde

Un responsable des forces d'occupation assassiné dans la région de Kharkiv

Publié le : 11/07/2022 - 06:49Modifié le : 11/07/2022 - 17:24

FRANCE 24 Suivre Julien CHEHIDA Suivre

Selon les services d'urgence ukrainiens, le bilan de la frappe russe ayant touché un immeuble d'habitation dans la nuit de samedi à dimanche à Tchassiv Iar, dans l'est de l'Ukraine, est monté lundi à 31 morts. De son côté, le géant russe Gazprom entame des travaux de maintenance des deux gazoducs Nord Stream 1, faisant craindre un arrêt complet des importations de gaz en Europe. Voici le fil du 11 juillet.

  • 23 h 51 : un célèbre négociateur privé va chercher à libérer la basketteuse Brittney Griner

Les familles de Brittney Griner et Paul Whelan, emprisonnés en Russie, ont demandé au négociateur privé Bill Richardson de tenter d'obtenir leur libération, ont confirmé lundi les services de cet ancien diplomate, dont des médias américains croient savoir qu'il se rendra bientôt à Moscou.

"Ce que je peux dire est que les deux familles, Whelan et Griner, nous ont demandé d'aider à la libération de leurs proches", a indiqué à l'AFP Mickey Bergman, vice-président du Richardson Center for Global Engagement, sans confirmer ces informations de presse.

  • 23 h 40 : V. Zelensky critique le Canada

L'Allemagne a obtenu du Canada la restitution de turbines en maintenance du gazoduc Nord Stream 1, ce qui a suscité lundi l'ire de Volodymyr Zelensky qui a annoncé la convocation de l'ambassadeur  canadien à Kiev "en raison d'une exception absolument inacceptable au régime de sanctions contre la Russie".

Cette décision "sera perçue à Moscou uniquement comme un signe de faiblesse", a-t-il averti, estimant que la Russie pourrait de toute façon, si elle le souhaitait, "arrêter complètement l'approvisionnement en gaz de l'Europe au moment le plus aigu".

Les turbines faisaient l'objet d'une maintenance sur un site canadien appartenant au groupe allemand Siemens, et la Russie imputait à leur absence la réduction de livraisons via le gazoduc.

23 h 28 : l'Iran va livrer des drones à la Russie, selon Washington

L'Iran va livrer "des centaines de drones" à la Russie, qui piétine face à la résistance de l'armée ukrainienne dans l'est du pays, a affirmé lundi le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan.

"Nos renseignements indiquent que le gouvernement iranien s'apprête à livrer à la Russie jusqu'à plusieurs centaines de drones, dont des appareils de combat, dans un délai très court", a-t-il expliqué lors d'un point presse à Washington.

Ces informations "indiquent également que l'Iran se prépare à former les forces russes au maniement de ces drones et les premières séances de formation devaient débuter dès début juillet", a-t-il ajouté, soulignant qu'il ignorait si des drones avaient déjà été livrés par Téhéran. Des appareils iraniens ont déjà été utilisés par les rebelles Houthis au Yémen "pour attaquer l'Arabie saoudite", a dit Jake Sullivan.

  • 18 h 13 : le bilan de la frappe sur un immeuble dans l'Est passe à 31 morts

Le bilan de la frappe russe ayant touché un immeuble d'habitation dans la nuit de samedi à dimanche à Tchassiv Iar, dans l'est de l'Ukraine, est monté lundi à 31 morts, ont annoncé les secours ukrainiens.

"Au total, les corps de 30 personnes ont été retrouvés. Neuf personnes ont été sauvées des décombres", a indiqué sur Facebook le Service ukrainien des situations d'urgence, ajoutant qu'un 31e corps avait été repéré mais pas encore récupéré.

  • 17 h : Sephora cède ses boutiques en Russie

L'enseigne de beauté française Sephora (LVMH) va céder l'ensemble de ses 88 boutiques en Russie à son directeur général local, qui reprendra l'activité sous le nom "Ile de beauté", selon un communiqué diffusé lundi.

Sephora annonce "la signature d'un accord pour la cession de 100 % des actions de sa filiale en Russie à son directeur général local, visant à favoriser la continuité pour les salariés", selon le communiqué. Le montant de la transaction, "soumise à l'approbation des autorités compétentes (locales), notamment des autorités de la concurrence", n'est pas communiqué.

  • 17 h 06 : un responsable des forces d'occupation assassiné dans la région de Kharkiv 

Un attentat a coûté la vie à un responsable des autorités d'occupation russes dans la région ukrainienne de Kharkiv, partiellement conquise par Moscou, au moment où ce type d'attaques se multiplient dans les zones occupées.

Citée par l'agence de presse russe Tass, l'administration d'occupation de la région de Kharkiv a annoncé que le chef de l'administration de la ville de Veliki Bourlouk, Evguéni Iounakov, était mort après l'explosion d'une bombe sous sa voiture. Selon cette source, cet "acte terroriste" a été commis par un groupe de saboteurs ukrainiens infiltré derrière les lignes russes. La date de l'attaque n'a pas été précisée.

  • 14 h 54 : Vladimir Poutine facilite l'obtention de la nationalité russe pour tous les Ukrainiens

La Russie a annoncé faciliter l'accès à la nationalité russe pour tous les Ukrainiens, élargissant une mesure qui jusqu'ici s'appliquait aux territoires ukrainiens qu'elle occupe.

Les "citoyens de l'Ukraine (...) disposent du droit de demander la citoyenneté de la Fédération de Russie selon la procédure simplifiée", est-il indiqué dans un décret du président Vladimir Poutine publié lundi.

  • 14 h 48 : Kharkiv sous le feu de l'artillerie

La région autour de Kharkiv est sous le feu de l'artillerie de l'armée russe qui a massé des chars aux abords de la deuxième ville d'Ukraine et bombardé plusieurs localités de l'est du pays, a annoncé l'état-major ukrainien, après une frappe meurtrière sur un immeuble d'habitation du Donbass.

Le bilan de cette attaque survenue samedi soir sur un bâtiment de cinq étages à Tchassiv Yar s'est alourdi à 26 morts, rapportent les services d'urgence. Les opérations de secours, toujours en cours, ont permis de sauver neuf personnes jusqu'à présent.

  • 12 h 19 : arrêt temporaire du gazoduc Nord Stream, diminution des livraisons de gaz à l'Italie et l'Autriche

Le géant russe Gazprom a entamé dans la matinée les travaux de maintenance des deux gazoducs Nord Stream 1, qui acheminent une grande quantité de son gaz livré encore à l'Allemagne ainsi qu'à plusieurs autres pays de l'ouest de l'Europe.

Cet arrêt pour dix jours des deux tuyaux, annoncé de longue date, ne devait en théorie n'être qu'une formalité technique. Mais dans le contexte de la guerre en Ukraine et du bras de fer entre Moscou et les Occidentaux sur l'énergie, personne ne peut parier sur la suite.

Comme un avertissement, Gazprom a d'ailleurs réduit lundi ses livraisons de gaz à l'Italie et à l'Autriche, respectivement d'un tiers et de 70 %, ont indiqué les énergéticiens OMV et ENI. Les deux pays sont en partie approvisionnés par le gazoduc TAG, qui passe par l'Ukraine, mais aussi par le gazoduc Nord Stream.

  • 8 h 50 : la frappe sur l'immeuble de Tchassiv Iar est "une attaque terroriste" selon Kiev

Le gouvernement ukrainien a déclaré que la frappe meurtrière sur un immeuble d'habitation de cinq étages dans la région ukrainienne de Donetsk constituait "une attaque terroriste de plus" et que la Russie devait être désignée en conséquence comme un "Etat sponsor du terrorisme". Explications de l'envoyé spécial de France 24 à Kiev, Ludovic de Foucaud.

  • 7 h 20 : au moins 15 morts dans une frappe sur un immeuble dans l'est de l'Ukraine

Les secouristes ukrainiens poursuivent la recherche des survivants dans les décombres d'un immeuble d'habitation éventré par une frappe russe qui a fait au moins 15 morts dans l'est de l'Ukraine, où les forces russes tentent de consolider leur emprise.

La frappe s'est produite dans la nuit à Tchassiv Iar, une ville de quelque 12 000 habitants dans la région du Donetsk, que les troupes russes cherchent à conquérir.

Des journalistes de l'AFP ont vu des dizaines de sauveteurs s'affairer dans les décombres du bâtiment partiellement détruit, aidés par une pelleteuse mécanique.

"Pendant les opérations de secours, 15 corps ont été découverts sur place et cinq personnes ont pu être extraites des décombres", ont indiqué sur Facebook les services de secours locaux, précisant avoir établi un contact avec trois personnes coincées sous les ruines.

  • 4 h : Incertitude sur les importations de gaz

L'Allemagne et l'Europe entrent, lundi, dans une période de grande incertitude sur la suite de leurs importations de gaz russe, déjà fortement réduites ces dernières semaines et qui pourraient bientôt se tarir complètement.

Le géant russe Gazprom entame dans la matinée des travaux de maintenance des deux gazoducs Nord Stream 1, qui acheminent une grande quantité de son gaz livré encore à l'Allemagne ainsi qu'à plusieurs autres pays de l'Ouest de l'Europe.

Cet arrêt pour dix jours des deux tuyaux, annoncé de longue date, ne devait en théorie n'être qu'une formalité technique. Mais dans le contexte de la guerre en Ukraine et du bras de fer entre Moscou et les Occidentaux sur l'énergie, personne ne peut parier sur la suite.

Avec AFP

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Guerre en Ukraine : face au flot de critiques occidentales, la Russie "isolée" au G20

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Bombardements "incessants" sur la région de Donetsk, nouvelle aide américaine à Kiev

LE FIL DU 10 JUILLET

Guerre en Ukraine : frappe meurtrière dans le Donbass, évacuation à Kherson

France24 - Monde

Emmanuel Macron sous le feu des critiques après les révélations des "Uber Files"

Publié le : 11/07/2022 - 12:52Modifié le : 11/07/2022 - 12:54

FRANCE 24 Suivre

Alors qu’il était ministre de l'Économie et des Finances, Emmanuel Macron a discrètement œuvré pour faciliter l'implantation en France d'Uber, selon une enquête du Monde. Des révélations qui suscitent, depuis dimanche, une vague d’indignation au sein de la classe politique française.

Un accord secret qui passe mal. Depuis la révélation, par le journal Le Monde, dimanche 10 juillet, d’un deal entre Emmanuel Macron, alors ministre de l'Économie et des Finances, et les dirigeants d’Uber pour faciliter l’implantation du géant du VTC en France, le président est sous le feu des critiques.

Alors que la gauche fustige un gouvernement "main dans la main avec les lobbies", la droite appelle le président à "rendre des comptes". L’ancien secrétaire d'État en charge des Transports, Alain Vidalies, qui supervisait le dossier affirme, quant à lui, "tomber des nues".

Un président "lobbyiste"

En concluant un accord "gagnant-gagnant" avec Emmanuel Macron, l’entreprise américaine aurait accepté d'arrêter en France son service UberPop (service de chauffeur occasionnel), visé par des procédures légales, en échange d'une simplification des conditions nécessaires pour obtenir une licence de VTC.

"Il n'y a pas de deal, il n'y a pas de contrepartie, il y a un ministre qui a reçu de grands chefs d'entreprise et c'est normal", a affirmé, lundi 11 juillet, la patronne des députés Renaissance, Aurore Bergé, défendant l'action d'Emmanuel Macron. 

"Il n'y a aucun "deal". Il y a un ministre de l'économie qui a reçu, publiquement une entreprise qui voulait s'implanter, développer un service plébiscité par les Français, et créer de l'emploi. Et un président qui a garanti les droits sociaux de ces salariés."#UberFiles pic.twitter.com/beCc8B057F

July 11, 2022

Mais pour la gauche de la gauche, ces révélations apportent une nouvelle preuve de l’influence exercée par le grand capital sur le gouvernement actuel.

La patronne des députés LFI, Mathilde Panot, a quant à elle dénoncé sur Twitter un "pillage du pays", Emmanuel Macron ayant été, selon elle, à la fois "conseiller et ministre de François Hollande et lobbyiste pour multinationale états-unienne visant à déréguler durablement le droit du travail".

Un projet qui "continue aujourd'hui" a dénoncé son collègue Insoumis François Ruffin, fustigeant un gouvernement "main dans la main avec les lobbies".

A Bercy, Macron a servi Uber, révèle Le Monde. Mais ca continue aujourd'hui: contre la Commission européenne, qui s'oppose à la reconnaissance des travailleurs des plate-formes comme salariés? Borne et Macron, main dans la main avec les lobbies d'Uber et compagnie. #UberFiles

July 10, 2022

Le numéro un du PCF, Fabien Roussel, a relayé des "révélations accablantes sur le rôle actif joué par Emmanuel Macron, alors ministre, pour faciliter le développement d'Uber en France", "contre toutes nos règles, tous nos acquis sociaux et contre les droits des travailleurs".

"Uber mériterait bien une petite commission d'enquête" parlementaire, selon le député communiste Pierre Dharréville.

Le président doit "rendre des comptes"

Plus discret, le parti d'opposition de droite Les Républicains, qui revendique une approche économique libérale, a appelé le président à "rendre des comptes à la Nation" par la voix de son vice-président Gilles Platret.  

Philippe Seguin écrivait que « l’État doit attaquer inlassablement les privilèges, combattre les féodalités, accorder la primauté aux mérites et à la vertu ». L’actuel président de la République illustre l’exact opposé. M. Macron doit rendre des comptes à la Nation. #UberFiles pic.twitter.com/76r6RtDh0E

July 10, 2022

Rejoignant les critiques exprimées par la France Insoumise , le président du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, a jugé que "le parcours d'Emmanuel Macron a une cohérence, un fil rouge : servir des intérêts privés, souvent étrangers, avant les intérêts nationaux".

Autre figure de l'extrême droite française, Florian Philippot a lui aussi exprimé son indignation, appelant les oppositions à approuver la motion de censure contre le gouvernement, dont le vote aura lieu lundi. 

Si après les #UberFiles les oppositions ne votent pas la motion de censure aujourd’hui, je ne sais pas ce qu’il leur faut !Soyez responsables et votez-la ! Mettez la Macronie à terre !

July 11, 2022

Discutée dans l'Hémicycle à partir de 16 h 00, cette motion à été déposée par la coalition de gauche Nupes contre la Première ministre, Élisabeth Borne, à qui elle reproche de ne pas avoir sollicité de vote de confiance, la semaine dernière, lors de sa déclaration de politique générale. La motion n'a quasiment aucune chance d'aboutir, faute de soutien des groupes RN et LR. 

Avec AFP

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"Uber Files" : "Des méthodes brutales pour imposer le fait accompli"

"Uber Files" : des médias révèlent des liens privilégiés entre Emmanuel Macron et le géant des VTC

BOURSE

L'entrée en Bourse d'Uber en dit long sur les finances du roi des VTC

L'Humanité

Les engagements pour la parentalité n’engagent que ceux qui y croient

Actu

TRAVAIL  Pieuses déclarations d’intention ou simple catalogues de mesures, les promesses des entreprises de mieux prendre en compte la parentalité de leurs salariés, souvent trop vagues, peinent à convaincre.

Mélanie Mermoz

Des enfants s’invitent lors d’une réunion zoom. Avec le télétravail, il est devenu impossible d’oublier que nombre de salariés, femmes comme hommes, sont aussi des parents. Même si le congé paternité a été allongé le 1er juillet 2021, la prise en compte de la parentalité par les sociétés a encore des progrès à faire. Certaines entreprises tentent toutefois de mettre en place des mesures concrètes pour l’accompagner dans ses différentes étapes et sa diversité. En décembre 2021, quatre trentenaires salariées et jeunes mères de famille ont élaboré le Parental Challenge. Cette charte d’engagements a déjà été paraphée par plus de 80 entreprises, essentiellement des start-up. Dernière en date, le cabinet de conseil PwC, qui a signé le texte en juin 2022. Si on y retrouve une mesure habituelle à de tels textes – « mettre en place des horaires de réunion qui n’excluent aucun·e salarié·e » –, d’autres sont plus précises et ciblées : « accorder cinq jours “enfants malades” intégralement rémunérés », « autoriser et rémunérer les absences des salarié·e·s postulant à l’adoption lors des rendez-vous obligatoires qui ont lieu sur les horaires de travail », ou « offrir à tou·te·s nos salarié·e·s parent·e·s dont les postes le permettent 100 % de télétravail dans les moments clés qui précèdent et suivent la parentalité ».

Congé paternité. 20 ans après, la France est encore à la traîne

Des textes dénués de dispositions contraignantes

L’une est particulièrement originale : « Proposer un congé rémunéré de trois jours pour deuil en cas de fausse couche, pour les mères biologiques comme pour les seconds parents ». Les initiatrices de cette charte rappellent que, « dans un cas sur quatre, la grossesse s’arrête pendant le premier trimestre ». À ce moment-là, elle n’est souvent pas annoncée par prudence, mais aussi par crainte des discriminations. Or, une fausse couche peut non seulement s’accompagner de douleurs physiques importantes, mais a aussi un impact psychique fort.

Même s’il se veut plus concret et adapté aux évolutions de la parentalité, le Parental Challenge se limite encore à une déclaration d’intention. Et ce n’est pas la première sur le sujet. En effet, une « Charte de la parentalité en entreprise » avait déjà été édictée en 2008 et signée par 700 entreprises, parmi lesquelles des mastodontes comme Carrefour, le groupe Casino, Bouygues Immobilier. En 2021, une version actualisée, toujours aussi vague, a été publiée. En l’absence de contraintes pour les entreprises, la portée de ce texte est restée très limitée. Pour exemple, l’une des premières sociétés signataires de la charte de 2008, la BNP Paribas, a été condamnée deux ans plus tard à verser 350 000 euros de dommages et intérêts à une salariée. De retour d’un congé parental de plusieurs années, celle-ci avait été affectée à un poste moins valorisant et moins bien rémunéré.

droit du travail
L'Humanité

Recettes. Sardines fraîches : on s’en grille une ?

Actu

Voici la pleine saison des sardines ! Ce petit poisson populaire, riche de saveurs et de bienfaits, est la valeur sûre des barbecues et des tables ensoleillées.

Noé Blouin

De Douarnenez jusqu’au port de Marseille, la sardine fait la fierté de tout un littoral. Cantonnée à la boîte de conserve l’hiver, elle s’achète directement à l’arrière des bateaux, l’été venu. Comme elle est peu chère, riche en oméga 3 et en bonne graisse, certains se prêtent même à la recommander quotidiennement pour une alimentation équilibrée. Si ces conseils sont à prendre avec des pincettes, la sardine n’en reste pas moins un poisson exceptionnel de par sa qualité et son goût aussi caractéristique que sa riche histoire. Les premières traces de sardines comme mets remontent à la préhistoire.

Douarnenez, la sardine, les ouvrières et les communistes

À Rome, le petit poisson était l’un des ingrédients privilégié d’une célèbre sauce, le garum, et faisait partie, lorsqu’elle était séchée, de la ration des légionnaires. En France, elle connaît un véritable essor au début du XIXe siècle avec l’innovation d’Appert, un confiseur qui a l’idée de mettre des sardines en boîte. Le succès est tel que de nombreuses conserveries commenceront à peupler la côte atlantique, notamment en Bretagne, où le petit poisson devient le cœur d’une industrie vitale pour les territoires et marque durablement leur histoire. Seules quelques grandes marques rescapées témoignent encore aujourd’hui de cette époque où la sardine dictait la vie des pêcheurs et de leur famille, allant même jusqu’à faire avancer l’âge de la communion pour que les mousses puissent embarquer plus jeunes sur les sardiniers.

En tartine beurrée

De nos jours, la pêche se fait au chalut ou à la bolinche. Cette seconde technique, traditionnellement utilisée en Bretagne, consiste à encercler les bancs de poissons avec un filet. Plus rare, elle est défendue par certains professionnels pour son côté écologique. Aucun fond n’est en effet dragué pendant la pêche, préservant ainsi la pérennité des sols marins. Une fois sur le port, il est souvent possible d’acheter le petit poisson directement à la descente du bateau à un prix très intéressant. Pour ceux qui ne résident pas près de la mer, on peut aussi la trouver dans le commerce toute l’année, avec un pic de mi-avril à octobre. C’est cependant au mois de juillet et d’août qu’elle est la meilleure, mieux vaut privilégier les conserves le reste du temps. Victime de surpêche, le petit poisson est également à consommer avec modération. Selon l’ONG WWF, les sardines pêchées dans le golfe de Gascogne sont à privilégier.

Pour bien choisir sa sardine chez le poissonnier, un simple coup d’œil suffit. Signes de fraicheur, ses ouïes doivent rester roses, voire rouges mais sans tache de sang, son œil brillant et son corps bien rigide. Une fois achetées, elles doivent être consommées rapidement, la sardine est un poisson qui supporte mal la chaleur. Il existe de nombreuses recettes pour les cuisiner, mais la plus simple est excellente : une fois vidée, étêtée et accompagnée d’une pincée de sel, il suffit de la jeter environ 3 minutes sur chaque face au barbecue. Et nec plus ultra, on peut la déguster ensuite sur une tartine de pain beurré, demi-sel évidemment.

Sardines marinées à la chermoula

Ingrédients pour 4 personnes. 24 sardines, 3 gousses d’ail, 1 bouquet de persil, 1 citron jaune, 3 à 4 c. à soupe d’huile d’olive, 1 c. à soupe de paprika, 1 c. à café de piment d’Espelette, 1 c. à soupe de cumin, 1/4 c. à café de poivre, sel.

  1. Enlever la tête et vider les sardines, puis rincer abondamment sous l’eau froide.
  2. Découper les filets en « portefeuille », c’est-à-dire en gardant les deux filets attachés par la peau du dos. Cette technique nécessite de la dextérité et de l’entraînement. Pour ceux qui ne désirent pas s’y risquer, la recette est réalisable sans lever les filets.
  3. Dans un mixeur, mélanger les gousses d’ail hachées, le persil haché, l’huile d’olive, le jus du citron, le paprika, le sel et le poivre, le piment d’Espelette et le cumin. Goûter et rectifier l’assaisonnement selon les goûts.
  4. Badigeonner délicatement les filets avec la marinade ou garnir l’intérieur des sardines généreusement. Laisser reposer 1 h 30 au réfrigérateur dans une assiette sous un film plastique.
  5. Disposer les sardines dans un plat et enfourner dans un four chaud à 180 °C, pendant 25 min.
  6. Déguster en compagnie de pommes de terre bouillies ou d’une salade saisonnière.

À la page. Sardines à lireVoici de quoi revisiter l’histoire de la sardine au fil de 35 recettes ponctuées d’anecdotes historiques. Dans son ouvrage « Mes recettes de sardines », l’ancienne journaliste reconvertie dans la gastronomie Sonia Ezgulian s’attaque à toutes les facettes du petit poisson argenté, pour redécouvrir un produit plus complexe qu’il n’y paraît. Mes recettes de sardines, de Sonia Ezgulian, éd. Sobbollire-les Cuisinières, 9 euros

En carafe. Une note d’agrumes qui joue son rolleQuelques notes d’agrumes et une belle fraîcheur pour ce vin blanc méditerranéen parfait pour accompagner les sardines l’été, notamment lorsqu’elles sont grillées au fenouil. Côtes-de-Provence 2021, Château La Jouliane, 100 % Rolle, 11 euros

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Bon et sainrecette
New York Times - World

Ukraine Live Updates: Putin to Head to Iran as U.S. Warns Russia Is Seeking Military Aid

Kyiv July 12, 3:18 p.m.

Moscow July 12, 3:18 p.m.

Washington July 12, 8:18 a.m.

President Vladimir V. Putin of Russia will visit Iran next week, the Kremlin announced, as a Biden administration official said Tehran may be preparing Russian troops to use drones.

Here’s what you need to know:

Putin will travel to Tehran next week as he seeks to build support.

Russia is seeking surveillance drones from Iran, a top Biden aide says.

The U.N. will investigate the deaths of children in Ukraine.

A hail of Russian strikes brings terror to Ukraine’s east.

Latvia reinstates military conscription amid alarm over Russian aggression.

Putin will travel to Tehran next week as he seeks to build support.

President Vladimir V. Putin will visit Tehran next week for meetings with the leaders of Iran and Turkey, the Kremlin said on Tuesday, an opportunity for the Russian leader to shore up military and economic backing to counter the West’s military assistance to Ukraine and its sanctions against Russia.

The trip is the latest effort in a recent diplomatic spree by the Russian president aimed at building ties with non-Western countries amid the war in Ukraine. The White House said on Monday that Russia was seeking drones from Iran, including those capable of firing missiles, to make up for its scarcity of unmanned aircraft on the battlefield. Analysts say that Russia also sees Iran as a key economic ally, offering a trade route and expertise for circumventing sanctions and exporting Russian oil.

In Tehran, the Iranian capital, Mr. Putin will hold peace talks on Syria with President Ebrahim Raisi of Iran and President Recep Tayyip Erdogan of Turkey, as well as bilateral meetings with each of them, Dmitri S. Peskov, the Kremlin’s spokesman, told reporters on Tuesday. While Mr. Putin radically limited his travel during the pandemic, he has started to come out of his cocoon in recent weeks, visiting Tajikistan and Turkmenistan late last month in his first multiday foreign trip in more than two years.

Mr. Erdogan, whose country shares the Black Sea coast with both Russia and Ukraine, has emerged as the most active mediator between Mr. Putin and President Volodymyr Zelensky, and has been in talks with both about facilitating Ukraine grain exports.

Iran, long a Russian ally in its confrontation with the West, is becoming even more central to Mr. Putin’s diplomacy because of the war in Ukraine. Mr. Putin met with Mr. Raisi on the sidelines of a regional summit in Turkmenistan last month, and spoke to him on the phone in early June, according to the Kremlin.

Ivan Nechepurenko and Anton Troianovski

Russia is seeking surveillance drones from Iran, a top Biden aide says.

WASHINGTON — President Biden’s national security adviser said on Monday that Russia was seeking hundreds of surveillance drones from Iran, including those capable of firing missiles, to use in the war in Ukraine.

The official, Jake Sullivan, said that it was unclear whether Iran had already sent any of the remotely piloted systems to Russia, but that the United States had information that indicated Iran was preparing to train Russian troops to use them as soon as this month.

“Our information indicates that the Iranian government is preparing to provide Russia with up to several hundred U.A.V.s, including weapons-capable U.A.V.s on an expedited timeline,” Mr. Sullivan told reporters at the White House, referring to unmanned aerial vehicles.

Russia’s monthslong bombardment of Ukraine has exhausted Russia of many of its precision-guided weapons, and Mr. Sullivan, in saying that war was “coming at a cost to the sustainment of its own weapons,” seemed to suggest that the Kremlin was, or soon would be, running short on armed surveillance drones.

The timing of Mr. Sullivan’s comments about what presumably had been classified intelligence was also curious, coming almost as an aside at the end of a briefing to preview Mr. Biden’s trip this week to Israel and Saudi Arabia, where Iran’s nuclear program and malign activities in the region will be a key subject of discussion.

Iran has supplied drone and missile technology to Houthi rebels in Yemen, who have attacked Saudi Arabia and the United Arab Emirates, as well as to Shia militia in Iraq, who have carried out drone strikes against American troops there. But Mr. Sullivan’s comments about any imminent transfer of Iranian drones to Russia to use in Ukraine caught several senior U.S. national security officials by surprise on Monday.

The Biden administration is trying to slow Russian weapon manufacturing by denying it components made with Western technology. Gina M. Raimondo, the commerce secretary, said last month that American and international controls had lowered exports to Russia of semiconductors and computer chips by 90 percent.

Eric Schmitt

Better Understand the Russia-Ukraine War

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The U.N. will investigate the deaths of children in Ukraine.

The United Nations will investigate the deaths of children caused by the war in Ukraine, said the U.N. secretary general, António Guterres, adding to the growing global condemnation of Russia’s war and its attacks on civilians.

Mr. Guterres made the announcement on Monday in his annual “Children and Armed Conflict” report, the first time Ukraine was included in the report.

“In view of the ongoing war in Ukraine, including violations against civilians, including children, because of the high intensity of this conflict, this situation will be added as a situation of concern with immediate effect and will be included in my next report,” he wrote.

Russia’s indiscriminate targeting of civilian areas has taken the lives of Ukrainians of all ages. The Ukrainian prosecutor general’s office reported in June that 313 children had been killed during the war so far. And the U.N. agency for the protection of children in emergency situations has estimated that at least three children have died each day since the war started in February.

The U.N. High Commissioner for Human Rights estimated that 4,509 civilians had been killed by June. The current toll is thought to be much larger, according to Ukraine’s chief of police. In March alone in Mariupol, Russian forces bombed a theater, gunned down civilians waiting in line for bread and struck a maternity hospital.

World leaders have pledged to hold President Vladimir V. Putin of Russia responsible for war crimes, including civilian slayings. Hundreds of international experts, investigators and prosecutors are collecting evidence to prosecute Russia. According to Ukraine’s chief war crimes prosecutor, Yuriy Belousov, most of Ukraine’s 8,300 prosecutors are now wholly devoted to investigating these crimes.

— Carly Olson

A hail of Russian strikes brings terror to Ukraine’s east.

Russian strikes killed at least eight people in eastern Ukraine in 24 hours and the death toll from an apartment complex hit by Russian rockets grew as well, local officials said on Monday, a chilling reminder of the devastation Russia has inflicted on civilians, even as its military pauses its drive to seize Ukrainian territory.

While the Russian military regroups and resupplies, its attacks on civilian targets and morale have intensified in recent days. In one town after another in eastern Ukraine, a hail of seemingly random Russian strikes, delivered by warplanes, artillery and missiles, has killed, maimed and terrified residents.

The attacks have ramped up in particular in Donetsk, an eastern province increasingly in Moscow’s cross hairs after Russian forces seized the last major city in neighboring Luhansk Province this month.

In the town of Chasiv Yar, in eastern Ukraine, emergency crews were still finding bodies on Monday from a single attack over the weekend. A missile strike hit an apartment complex late Saturday, and the death toll rose to 30 people killed, the Ukrainian State Emergency Service said. Nine people had been pulled from the rubble and rescued so far, it said.

In eastern Donetsk province, which includes Chasiv Yar, at least 10 cities and towns were hit, bringing the civilian death toll in the province to nearly 600 since Russia invaded Ukraine in February, according to the region’s military governor, Pavlo Kyrylenko.

Russian forces have used a lull in their ground offensive to help recover, in line with President Vladimir V. Putin’s order last week that some troops rest after the capture of Luhansk Province, military analysts said on Monday. But behind the front lines, the rain of devastation continues, and many residents expect that it is a mere overture to a renewed, all-out assault.

Ukrainian and Western analysts expect that Mr. Putin will order a new offensive to conquer the remaining Ukrainian-held territory in Donetsk, anchored by the cities of Sloviansk, Kramatorsk and Bakhmut — if not more.

And on Monday, Russia signaled it might be seeking to establish permanent control of the Ukrainian territories now occupied by Moscow’s forces: Mr. Putin signed a decree that offered a simplified path to Russian citizenship for all Ukrainians.

About nine miles from Chasiv Yar, in the city of Bakhmut, officials said that on Sunday, Russian troops had fired incendiary munitions, limited by international law and designed to set fires or cause burn injuries, in one neighborhood. Bakhmut, an important military stronghold for Ukraine, is less than 10 miles from Russian lines and a likely target for its planned advance through the eastern Donbas region.

Neighbors in shorts and sandals frantically pulled garden hoses toward a burning house. They hurled buckets of water at the flames as the rafters and tiled roof of a house cracked and popped. “I worked 20 years down the mines and this is what I get,” said Viktor, 67, a retired miner who was watching and weeping.

Russia launched attacks in the northeast as well.

In the north, at about 3:40 a.m. on Monday, a Russian missile destroyed a school building in the Slobidske district of Kharkiv, Ukraine’s second-largest city, though no one was hurt, Oleh Synehubov, the head of the Kharkiv regional administration, said on the Telegram messaging app. He said a six-story apartment building in the city was hit 20 minutes later. Emergency workers rescued an 86-year-old woman from the rubble.

“Only civilian structures — a shopping center and houses of peaceful Kharkiv residents — came under the fire of the Russians,” Mr. Synehubov said.

The recent attacks appeared to differ, military analysts said, from Russia’s earlier tactics in the war, such as its failed blitzkrieg on Ukraine’s capital, Kyiv, and then its concentrated, weekslong bombardment of major regional cities. The latest attacks hit a variety of targets without a corresponding attempt to advance inch by inch.

Matthew Mpoke Bigg and Carlotta Gall

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Latvia reinstates military conscription amid alarm over Russian aggression.

Latvia is reinstating compulsory military service, its defense ministry said Monday, a move underscoring how Russia’s invasion of Ukraine has fanned alarm in nearby countries and altered Europe’s security calculus.

Latvia, a small Baltic nation of about two million people, scrapped military conscription in 2007. But the defense ministry, saying that the war had changed its defense considerations, announced that conscription of men ages 18 to 27 would be phased in over five years.

The “security implications of the Russia-Ukraine war have led to numerous new challenges,” Artis Pabriks, the country’s defense minister, said in a statement. “To overcome them, we need to boost our combat capabilities.”

Latvia’s decision to reinstate military conscription comes after Finland and Sweden decided to abandon decades of neutrality and apply to join NATO, underlining how President Vladimir V. Putin’s invasion of Ukraine has served to unite and reinforce European defenses.

The implications of the war have been felt acutely in the Baltic states of Latvia, Estonia and Lithuania, three former Soviet republics where fears have grown that Mr. Putin is seeking to turn the clock back and reclaim Russia’s lost sphere of influence.

The Baltic states are all members of the European Union and NATO today, but memories of Russian subjugation run deep in the countries, which were extinguished as independent nations by Stalin in 1940 and incorporated at gunpoint into the Soviet Union.

Both Lithuania and Estonia already have mandatory military service. Since the invasion, all three Baltic States have pressed NATO for larger, permanent deployments in the region.

Latvia and Estonia border Russia. Kaliningrad, a Russian enclave, is sandwiched between Lithuania and Poland. The countries each have sizable Russian-speaking minorities. During the Soviet years, tens of thousands of Latvians fled the country or were deported, while Russians were sent to the country by Moscow.

Dan Bilefsky

Valeurs Actuelles

« Abdeslam, c’est l’inverse de l’humanité » : la face cachée du procès du 13 novembre

Olivier Fisher, blessé au bras au Carillon durant la soirée du 13 novembre et Sacha Belissa, chercheur au Centre d’Analyse du Terrorisme nous racontent la face cachée du « procès du siècle ».

Au-delà des discours convenus et des mantras politiquement corrects du type « vous n’aurez pas ma haine », nos invités livrent un regard inédit sur le déroulé du procès des attentats, et sur les leçons politiques qui n’ont pas été tirées par les gouvernements successifs.

 

 

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Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

Valeurs Actuelles

[Vidéo] Philippe Monguillot : un « homicide involontaire » ? Sous le choc, sa veuve demande justice

Après la mort du chauffeur de bus bayonnais Philippe Monguillot, mortellement agressé en juillet 2020 par des jeunes, le juge d’instruction en charge du dossier a décidé de requalifier les faits d’homicide volontaire en homicide involontaire. Les accusés échapperont dont à la cour d’assise. Une nouvelle qui a profondément choqué sa veuve, Véronique Monguillot, ainsi que l’ensemble de la ville de Bayonne où la mémoire de cette agression reste toujours vive. Reportage.

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France24 - Monde

Accusation de viol : non-lieu pour Gérald Darmanin

Publié le : 11/07/2022 - 17:37

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Une juge d'instruction parisienne a ordonné vendredi un non-lieu en faveur du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, accusé par une femme de viol depuis 2017, a appris l'AFP lundi auprès de ses avocats Mathias Chichportich et Pierre-Olivier Sur.

Une levée d'hypothèque pour Gérald Darmanin : la juge d'instruction chargée d'enquêter sur des accusations de viol formulées depuis 2017 par une plaignante, Sophie Patterson-Spatz, a prononcé, vendredi 8 juillet, un non-lieu en faveur du ministre de l'Intérieur. Une source judiciaire a confirmé lundi l'information sur cette décision au bénéfice du ministre, prise conformément aux réquisitions de janvier du parquet de Paris.

Le non-lieu vient donc mettre un terme provisoire à un dossier très sensible politiquement. Une bonne nouvelle pour la majorité, qui a subi ces dernières semaines l'ouragan des accusations visant Damien Abad, éphémère ministre des Solidarités qui n'a pas été reconduit lors du remaniement post-législatives.

Depuis sa nomination à l'été 2020 à l'Intérieur, et encore lors de sa reconduction récente, ce dossier de violences sexuelles a en effet été un boulet politique pour Gérald Darmanin, considéré notamment par des voix féministes comme illégitime à sa place.

>> À lire aussi : "Dupond-Moretti et Darmanin, deux nominations qui passent mal chez les féministes"

La plaignante, Sophie Patterson-Spatz, peut toutefois faire appel. Ni elle ni son avocat, Me Yann Le Bras, qui a indiqué à l'AFP n'avoir pas été notifié de cette décision, n'ont réagi pour l'instant.

Cette Française de 50 ans accuse, depuis 2017, le locataire de Beauvau de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance, pour des faits qui se seraient produits à Paris en 2009 et qui auraient débuté au siège de l'UMP, ancêtre du parti Les Républicains (LR).

"Tu as raison, je suis sans doute un sale con. Comment me faire pardonner ?"

La plaignante s'était adressée à l'élu, alors chargé de mission au service des affaires juridiques du parti, pour obtenir un soutien alors qu'elle voulait faire réviser une condamnation de 2004 pour chantage et appels malveillants à l'égard d'un ex-compagnon.

Selon elle, Gérald Darmanin lui aurait fait miroiter au cours d'un dîner puis d'une soirée dans un club échangiste parisien son possible appui, par l'intermédiaire d'une lettre qu'il s'engageait à rédiger auprès de la Chancellerie, en lui demandant en échange une relation sexuelle.

Selon son récit devant les enquêteurs, Sophie Patterson-Spatz n'avait aucune envie de cette relation sexuelle, aurait "paniqué", mais se serait sentie contrainte de "passer à la casserole", n'ayant "pas le choix".

Échange clé du dossier, dans la nuit du 17 décembre 2009, plusieurs mois après les faits dénoncés, Sophie Patterson-Spatz lui écrit ce SMS : "Abuser de sa position. Pour ma part, c'est être un sale con (...). Quand on sait l'effort qu'il m'a fallu pour baiser avec toi. Pour t'occuper de mon dossier." Moins de deux heures après, celui-ci répond : "Tu as raison, je suis sans doute un sale con. Comment me faire pardonner ?"

Après avoir, selon son récit, "occulté les faits" pendant plusieurs années, Sophie Patterson-Spatz a "suffoqué" à l'annonce de l'arrivée de Gérald Darmanin au gouvernement d'Édouard Philippe, en juin 2017. Après avoir revu cet épisode comme un viol, elle dépose alors plainte.

Une plainte pour dénonciation calomnieuse qui "suit son cours"

L'enquête est classée deux fois par le parquet. Une magistrate instructrice refuse d'enquêter, estimant ces investigations suffisantes. Après de longs démêlés procéduraux, une autre juge d'instruction est saisie à l'été 2020.

Celle-ci place Gérald Darmanin sous le statut de témoin assisté en décembre 2020 et confronte le ministre et la plaignante pendant neuf heures en mars 2021, avant de prononcer vendredi ce non-lieu.

"Pour la quatrième fois en cinq ans, la justice affirme qu'aucun acte répréhensible ne peut être reproché à M. Gérald Darmanin", se sont félicités les avocats du ministre, Me Mathias Chichportich et Me Pierre-Olivier Sur.

"Notre client s'est toujours astreint à ne pas commenter les décisions de justice et ne fera donc pas davantage de commentaires", ont indiqué Me Chichportich et Me Sur.

Le ministre a déposé plainte pour dénonciation calomnieuse. Cette plainte "suit son cours", selon les avocats. "Il faut quand même mesurer ce que c'est que d'être accusé à tort, de devoir expliquer à ses parents ce qu'il s'est passé parce que, c'est vrai, j'ai eu une vie de jeune homme", avait justifié le ministre en juillet 2020 au journal La Voix du Nord.

Gérald Darmanin a fait l'objet d'une autre procédure comparable, également classée en 2018 : il avait été accusé d'abus de faiblesse par une habitante de Tourcoing qui affirmait avoir été contrainte à des relations sexuelles en échange d'un logement et d'un emploi.

Avec AFP

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Gérald Darmanin entendu sous le statut de témoin assisté dans une enquête pour viol

Gérald Darmanin accusé de "trafic d'influence" : le parquet de Paris ne relance pas l'enquête

Dupond-Moretti et Darmanin, deux nominations qui passent mal chez les féministes

Valeurs Actuelles

[Vidéo] Passagère tuée à Paris : un policier donne un cours de balistique aux anti-flics

Samedi 4 juin, des policiers en patrouille ont ouvert le feu sur un véhicule qui refusait un contrôle et qui, selon les fonctionnaires, leur fonçait dessus. Une des passagères du véhicule a été mortellement touchée à la tête tandis que le conducteur, grièvement blessé, est toujours hospitalisé.

Ulcéré par les réactions politiques telle que celle de Jean-Luc Mélenchon et par certains syndicats de police, Cédric Vladimir, Délégué National de la Fédération Professionnelle Indépendante de la Police, a réalisé une vidéo expliquant comment ce genre de drame peut se produire.

Deux enquêtes sont ouvertes. L’une par l’IGPN pour « violence avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique » pour trois fonctionnaires de police. Le conducteur est lui visé par une enquête pour « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique »

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - Monde

Royaume-Uni : onze candidats à la succession de Boris Johnson, qui n'en soutiendra aucun

Publié le : 11/07/2022 - 19:16Modifié le : 11/07/2022 - 21:49

FRANCE 24 Suivre

Le futur ex-Premier ministre britannique Boris Johnson a affirmé lundi qu'il ne soutiendrait aucun des onze candidats déclarés à sa succession à la tête du Parti conservateur. En l'absence de clair favori, la course s'annonce aussi courte que brutale, avec le risque d'une surenchère d'attaques et de promesses vides. Le nom du successeur de Boris Johnson sera connu le 5 septembre.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré, lundi 11 juillet, qu'il ne soutiendrait aucun des 11 candidats désormais en lice pour lui succéder, dans une course très ouverte et déjà brutale qui doit aboutir le 5 septembre.

"Je ne voudrais pas nuire aux chances de qui que ce soit en offrant mon soutien", a-t-il déclaré lors de sa première apparition publique depuis sa démission jeudi dernier.

Après un week-end à Chequers, la résidence de campagne des Premiers ministres, Boris Johnson a aussi affirmé qu'il était "déterminé à poursuivre le mandat qui nous a été confié" et que le prochain chef du gouvernement aurait "un très bon programme à poursuivre". "Mais mon travail est surtout de superviser la procédure des prochaines semaines", a-t-il ajouté, refusant de revenir sur les événements de la semaine dernière.

>> À lire aussi : "Royaume-Uni : Boris Johnson, la machine à scandales"

Le nom de son successeur à la tête du Parti conservateur britannique sera connu le 5 septembre, a annoncé lundi soir le président de la commission parlementaire chargée d'établir les règles du scrutin, Graham Brady. Ce dernier a précisé que le dépôt des candidatures serait ouvert et clos ce mardi, et qu'un premier tour pour commencer à éliminer certains des 11 candidats aurait lieu dès mercredi, tandis qu'un deuxième aura lieu jeudi. Les candidats auront besoin d'au moins 20 parrainages pour que leur candidature soit acceptée.

Promesses de réductions d’impôts

La ministre de l'Intérieur, Priti Patel, pourrait se positionner avant lundi soir dans la course à son remplacement. Dimanche soir, la ministre des Affaires étrangères, Liz Truss, 46 ans, s'est lancée dans la bataille, rejoignant les anciens ministres Rishi Sunak (Finances), 42 ans, et Sajid Javid (Santé), 52 ans.

Parmi les poids lourds figurent aussi la secrétaire d'État au Commerce international, Penny Mordaunt, 49 ans, et le tout nouveau ministre des Finances, Nadhim Zahawi, 55 ans, déjà attaqué sur le fait qu'il ferait, selon des informations de presse, l'objet d'une enquête fiscale. Estimant que l'on cherche à le "salir", il a promis de publier chaque année sa déclaration d'impôts s'il devenait Premier ministre.

En l'absence de clair favori, la course s'annonce aussi courte que brutale, avec le risque d'une surenchère d'attaques et de promesses vides, dans un pays en pleine crise du coût de la vie avec une inflation à 9,1 %.

La plupart des candidats ont immédiatement mis au cœur de leur campagne, très ancrée à droite, des réductions d'impôts, sans expliquer comment les financer.

Liz Truss a promis de s'y atteler "dès le premier jour". Rishi Sunak, déjà violemment attaqué par les alliés de Boris Johnson qui l'accusent de trahison, a mis en garde à l'inverse contre "des contes de fées réconfortants sur le moment mais qui aggraveront la situation de nos enfants demain".

Rishi Sunak, Penny Mordaunt et Liz Truss favoris des bookmakers

Le Parti travailliste, premier parti d'opposition, a calculé que les annonces conjuguées des candidats représentaient quelque 200 milliards de livres (236 milliards d'euros).

Dans une course très fluide, trois candidats avaient lundi les faveurs des bookmakers : Rishi Sunak, suivi de Penny Mordaunt et Liz Truss.

La chaîne de télévision Sky News a annoncé un débat entre les candidats le 18 juillet. Les finalistes auront ensuite quelques semaines pour faire campagne avant le vote final, le 5 septembre, pour désigner le nouveau chef du Parti conservateur – vote ouvert uniquement aux adhérents du parti. Le vainqueur deviendra alors Premier ministre, le parti étant majoritaire à la Chambre.

D'ici là, Boris Johnson, contraint à démissionner jeudi après une mutinerie au sein de son gouvernement lassé par les scandales et ses mensonges, reste à Downing Street. La semaine dernière, il a précisé que son gouvernement, reconstruit à la hâte après des dizaines de départs en 48 heures, ne chercherait pas à mettre en œuvre de nouvelles politiques ou à faire des changements majeurs. Les grosses décisions budgétaires seront laissées au prochain Premier ministre.

Avec AFP

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Royaume-Uni : Liz Truss se lance dans la course pour succéder à Boris Johnson

Royaume-Uni : l'ex-ministre des Finances, Rishi Sunak, candidat pour succéder à Boris Johnson

ROYAUME-UNI

Boris Johnson démissionne comme chef du parti conservateur mais reste Premier ministre

Valeurs Actuelles

[Vidéo] Stade de France : les mensonges du gouvernement passés au crible

Les supporters anglais, connus pour enflammer les jours de match mais aussi pour leurs débordements, sont-ils les responsables des violences ? C’est du moins ce que prétendent les ministres de l’Intérieur et des Sports depuis le soir de la finale. Décryptage de ces allégations, à l’appui de nombreux témoignages et vidéos tournées sur place.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

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France24 - Monde

"En Ukraine, l'armée à bout de forces"

Publié le : 12/07/2022 - 07:21

Hélène FRADE

À la une de la presse, ce mardi 12 juillet, le recul des forces ukrainiennes dans le Donbass, où les troupes russes sont en train de prendre le dessus. La nouvelle arrestation, en Iran, du cinéaste Jafar Panahi. Le premier anniversaire du mouvement de contestation du 11-Juillet à Cuba. La révélation de l'identité du lanceur d’alerte à l’origine des "Uber Files". Et la vague de chaleur qui déferle sur une bonne partie de l'Europe.

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À la une de la presse, le recul des forces ukrainiennes dans le Donbass, où les troupes russes sont en train de prendre le dessus.

Après avoir été surprises par la résistance des Ukrainiens, les forces russes infligent des coups très sévères à l'adversaire, un ennemi "à bout de forces", selon La Croix. Son envoyé spécial raconte une armée ukrainienne "en mal de troupes aguerries et d’équipements, malgré les livraisons d'armes occidentales". "C’est très très dur de tenir face à une puissance de feu pareille. Pour chaque obus qu’on tire, (les Russes) en tirent dix. Il faut que les Occidentaux nous envoient plus d’artillerie, plus de tanks", demande un membre d’une unité d’assaut ukrainienne.

#ÀLaUne de La Croix : ➡️ En Ukraine, l'armée à bout de forces➡️ Petite enfance, comment augmenter le nombre de places d'accueil➡️ Mgr Luc Crepy : "Prendre soin des prêtres restera ma priorité" pic.twitter.com/vVNhJASdIw

July 11, 2022

La puissance de feu russe, que l'Iran se préparerait à alimenter, selon The Washington Post, qui fait état de l'annonce par l'Administration Biden, lundi 11 juillet, de futures livraisons à la Russie de drones iraniens - y compris de modèles avancés, capables de tirer des missiles. D’après le quotidien américain, ces livraisons pourraient constituer "un coup de pouce significatif aux efforts de Moscou pour détecter et détruire l'artillerie fournie par les Occidentaux qui ont ralenti l'avancée de troupes russes, ces dernières semaines".

L'Iran, où le cinéaste Jafar Panahi a de nouveau été arrêté, lundi 11 juillet. Déjà condamné en 2010 à six ans de prison et vingt ans d’interdiction de réaliser des films, pour "propagande contre le régime", Jafar Panahi continuait cependant à vivre et à travailler en Iran. Selon Le Monde, l'auteur de "Taxi Téhéran" aurait été arrêté, cette fois, pour avoir signé, avec d’autres cinéastes iraniens, une lettre ouverte appelant les forces de sécurité "à déposer les armes" face à la colère contre "la corruption" et "l'incompétence" du régime, après l'effondrement d’un immeuble  qui avait fait officiellement 43 morts, en mai dernier, à Abadan, dans le sud-ouest du pays.

À Cuba, les opposants au régime ont commémoré, hier, le premier anniversaire du mouvement du "11J" - une mobilisation inédite "contre la pénurie". La répression qui s’est abattue, depuis, sur le mouvement, a conduit des dizaines de Cubains en prison et à l'exil, certains d’entre eux retrouvant la communauté cubaine de Floride, où des centaines de personnes se sont rassemblées pour commémorer les manifestations de l’année dernière, selon The Miami Herald. Le journal cite le chiffre de près de 1 500 personnes arrêtées, dont 57 mineurs, depuis le 11 juillet 2021 et 700 d'entre elles se trouveraient encore en prison.

Good morning, South Florida. Here is Monday's front page. Keep up with the news at https://t.co/SUDth1TjN2 ... And subscribe to support local coverage:https://t.co/p6XD7EGYjC pic.twitter.com/7jgFvpIl2R

July 11, 2022

Parmi elles, José Daniel Ferrer, figure de la dissidence la plus connue à Cuba et à l’étranger et dont l’épouse dénonce dans Libération, les conditions de détention. Nelva Ortega dit avoir vu son mari pour la dernière fois à la fin du mois de mai, être entrée en contact téléphonique avec lui pour la dernière fois le 7 juin et n’avoir plus eu de preuve de vie, depuis. Selon elle, José Daniel Ferrer subirait des conditions de détention extrêmement sévères, y compris des attaques soniques, sous la forme d’un bourdonnement assourdissant, provoquant des migraines horribles.

La femme de José Daniel Ferrer, dissident condamné en 2020 à 4 ans de prison, est sans nouvelles de lui depuis plus d’un mois et dénonce la torture qu’il subit en détention. #Cuba https://t.co/UVoFbTYiYp

July 12, 2022

Ses révélations à lui font scandale. Mark MacGann, un ancien responsable des affaires publiques d'Uber, dit être la source ayant transmis aux médias les quelque 120 000 documents constituant les "Uber Files". The Guardian, qui évoquait hier "une source anonyme", révèle ce matin au grand jour le visage de cet ex-homme de l’ombre, qui dit avoir choisi de devenir lanceur d’alerte pour essayer de réparer les torts qu’il a contribués à causer. "J’étais celui qui parlait aux gouvernements, qui tentait de faire progresser Uber auprès des médias. J’étais celui qui disait qu'il fallait changer les règles parce que les chauffeurs allaient en bénéficier et qu’il y aurait d'énormes opportunités économiques (mais) il s'est avéré que ça n'était pas le cas. Il était clair que nous avions vendu un mensonge à tout le monde", confesse-t-il aujourd’hui.

Guardian front page, Tuesday 12 July 2022. The Uber whistleblower: 'I'm exposing a system that sold people a lie' pic.twitter.com/RYL3m9Q5YV

July 11, 2022

Ce mea culpa risque de nourrir encore un peu plus la polémique en France, où l'opposition demande l'ouverture d’une commission d’enquête parlementaire pour déterminer les liens entre Uber et Emmanuel Macron, lorsqu'il était ministre de l'Économie. À l’époque, le futur président avait tout fait pour favoriser le développement de l'entreprise, contre l'avis du reste du gouvernement. D'où l’ironie de Libération avec le titre "Bercy beaucoup".

À la une de @libe ce mardi : 🔴 Macron et Uber : Bercy beaucoup https://t.co/nj2k4mQp7h #UberFiles pic.twitter.com/o67NzTfCfd

July 11, 2022

La France se prépare à affronter, comme une bonne partie de l'Europe, une semaine de canicule. Des chaleurs extrêmes, des records de températures pendant 8 à 10 jours au minimum : d’après Le Parisien, tout le pays est "en alerte", et "de nombreuses leçons" auraient été tirées de l’été meurtrier de 2003, qui avait tué plus de 15 000 personnes en 15 jours seulement. L'Espagne, elle, "suffoque" déjà, comme ne le montre pas la belle photo d’enfants se rafraîchissant eux fontaines du musée Guggenheim de Bilbao à la une, ce matin, du journal basque El Correo. Quant au Royaume-Uni, ce sera pour le week-end prochain : The Daily Star annonce des températures "dignes de la Vallée de la Mort" en Californie.

On ne se quitte pas là-dessus. Plus de peur que de mal. The Guardian rapporte qu’un touriste américain s'est légèrement blessé en tombant dans le Vésuve. "Comment est-ce possible ?",  me demanderez-vous. Parce que ce touriste s’est précipité dans le cratère pour récupérer son téléphone, qu’il avait fait tomber en prenant un selfie. L’occasion de faire un peu d'histoire-géo - ce n’est pas parce que ce sont les vacances qu'on va se laisser aller. On rappelle que le Vésuve est le volcan qui a détruit les villes romaines de Pompéi et d'Herculanum lors de son éruption en 79 après JC, et qu'il est toujours considéré comme l'un des plus dangereux au monde, à cause de sa proximité avec Naples.

Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.

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Bombardements "incessants" sur la région de Donetsk, nouvelle aide américaine à Kiev

"Uber Files" : le lobbyiste Mark MacGann annonce être le lanceur d'alerte

Une nouvelle vague de chaleur frappe la péninsule ibérique et la France

L'Humanité

Une exploration des égouts parisiens, une ville sous la ville

Actu

DÉCOUVERTE  Flambant neuf, le musée des Égouts de Paris propose une visite immersive et pédagogique au cœur d’un site en activité pour comprendre l’histoire et le fonctionnement d’un maillon essentiel à la salubrité de la capitale.

Lea Desportes

Pour explorer les bas-fonds de la Ville lumière, direction les beaux quartiers. Sur les quais, entre la tour Eiffel et le Grand Palais, un petit pavillon de verre, de béton et d’acier rouillé se fond dans le paysage urbain. L’édifice donne au passant un indice : ce n’est pas en surface que cela se passe. Le voyage commence à 5 mètres de profondeur. Il a lieu sous terre mais aussi dans le temps. Une première galerie, dite sèche, raconte le grand pari de l’assainissement, depuis la prise de conscience hygiéniste au XVIIIe siècle jusqu’aux projets pour demain. Il ne s’agit pas d’une simple affaire de tuyaux et les enjeux, vitaux hier, écologiques aujourd’hui, sont d’intérêt général. La modernisation des égouts tout au long du XIXe siècle permet de purifier une métropole où les maladies se répandent comme une traînée de poudre : près de 20 000 personnes y meurent du choléra rien que lors de l’épidémie de 1832. Un an plus tard, le premier réseau rationnel d’égouts apparaît sous la ville pour récupérer l’eau de nettoyage des rues ainsi que celles des pluies.

Le Haussmann des profondeurs

Le musée met en avant la figure d’Eugène Belgrand. L’ingénieur est un baron Haussmann des profondeurs. Les deux hommes se connaissent : c’est Haussmann qui, en 1852, confie à Belgrand la mission d’amener de l’eau saine dans la capitale pour que les habitants arrêtent de puiser dans la Seine, très polluée. Le réseau qu’il met en place pour distribuer cette eau pure, puis la récupérer une fois qu’elle a servi, transite par les égouts. Il faudra attendre un vif débat puis une loi en 1894 pour qu’il devienne unitaire et reçoive non seulement les eaux pluviales mais aussi les excréments et les eaux usées des particuliers. Ce « tout-à-l’égout » fait de Paris un modèle de la lutte contre l’insalubrité.

L’homme, visionnaire, construit ainsi un ensemble cohérent de galeries souterraines et il met au point des outils indispensables à leur fonctionnement, comme des engins de curetage dont le principe est toujours de mise. Pour le vérifier, il suffit de revenir un peu sur ses pas et de pénétrer dans la galerie humide. Ici, le passé rejoint le présent. L’air est plus lourd et chargé d’effluves qui, sans être pestilentielles, n’ont rien d’agréable. Le visiteur comprend alors qu’il est entouré d’installations opérationnelles.

2 675 kilomètres de galeries

Le site de l’Alma constitue en effet un nœud d’une organisation ramifiée, dans laquelle des égouts élémentaires se jettent dans des collecteurs secondaires puis principaux, qui s’écoulent à leur tour dans des émissaires. Les 500 m2 ouverts au public représentent un petit morceau du plus dense des souterrains parisiens, 2 675 km de galeries, une ville sous la ville avec ses rues et ses avenues qui se calquent sur celles du dessus. Des plaques indiquent ainsi la « petite ligne » de la rue Cognacq-Jay, le collecteur de l’avenue Bosquet ou encore le point de départ de l’émissaire sud qui emmène une part des eaux usées de la rive gauche vers la station d’épuration d’Achères, dans les Yvelines.

Des contenus multimédias très pédagogiques éclairent le visiteur sur le fonctionnement de ce système complexe. Une gageure pour un lieu sans lumière naturelle et le résultat de travaux qui se sont déroulés entre l’été 2018 et octobre 2021 : 2 millions d’euros ont été dépensés pour le rendre plus interactif et accessible à tous.

Mondanités souterraines

En cas de fortes pluies, le réseau est saturé et des vannes automatisées régulent les flux. Il arrive encore que l’excédent d’eau doive être déversé dans le fleuve. « Une solution de dernier recours », assure Miquel Berrichon, égoutier de métier, qui anime des visites guidées. Les vannes s’ouvrent mais les portes ferment, puisqu’une partie du site peut alors être inondée. Le musée ne prend pas l’eau pour autant, bien au contraire. L’objectif est de retrouver les 100 000 visiteurs par an – 80 000 après les attentats de 2015 – et la fréquentation semble au rendez-vous.

Ce tourisme n’est pas nouveau : les visites des égouts démarrent et rencontrent beaucoup de succès dès 1867, à l’occasion de l’Exposition universelle. Plus d’un siècle et demi plus tard, en 2024, Paris recevra des visiteurs du monde entier pour les jeux Olympiques et la Seine devrait s’ouvrir à la baignade pour l’occasion. Plus question de rejeter le trop-plein d’eau dans le fleuve et un immense bassin de stockage est en construction près de la gare d’Austerlitz. La promesse sera-t-elle tenue ? Tous les indicateurs de qualité ne sont pas encore au vert et les paris sont ouverts.

Trois sites pour parcourir les entrailles de la Ville-Lumière 

  1. Musée des égouts de Paris Les visites guidées sont organisées en fonction de l’affluence. Pont de l’Alma, esplanade Habib-Bourguiba, 75007 Paris 
  2. Cité de l’eau et de l’assainissement / Siaap Centre de formation, d’information et de documentation, la Cité de l’eau et de l’assainissement est également le point de départ des visites guidées gratuites de la station d’épuration Seine Centre à Colombes. 82, avenue Kléber, 92700 Colombes 
  3. Pavillon de l’eau. Installé dans l’ancienne salle des machines d’une usine alimentant le réservoir de Passy, le Pavillon de l’eau propose une exposition permanente sur le schéma d’alimentation en eau de la capitale, des expositions temporaires, des animations pédagogiques et des rencontres thématiques. 77, avenue de Versailles, 75016 Paris
Découverteégouts
France24 - Monde

Tournée de Joe Biden au Moyen-Orient : une reconstruction des alliances ?

Publié le : 11/07/2022 - 12:09

Aziza NAIT SIBAHA Suivre

Joe Biden va effectuer un vol historique en se rendant directement d'Israël en Arabie saoudite, où il compte rencontrer le prince héritier Mohammed ben Salmane. Après une visite en Israël et Cisjordanie, Le président américain a aussi prévu de participer à un sommet du Conseil de coopération du Golfe (GCC) en Arabie saoudite.

Une émission préparée par Aziza Nait Sibaha, Mohamed Chenteur, Lamia Maniar et Jessica Fahed.

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L'Humanité

De belles parties de game au vert !

Actu

Longue route des vacances, après-midi à l’abri du cagnard… pour traverser l’été, une sélection de jeux vidéo indépendants, abordables et terriblement captivants.

André Goulven

En été, l’appel du grand air surplombe bien souvent celui du foyer. Pourtant, les fortes chaleurs attendues ont parfois tendance à transformer les après-midi de vacances en simple temps d’attente avant de pouvoir remettre le nez dehors. Pour continuer à s’évader loin des contraintes quotidiennes et des quatre murs qui nous gardent au frais, pourquoi ne pas en profiter pour se laisser tenter par une nouvelle expérience vidéoludique, immersive et amusante ? Si le grand public connaît déjà les jeux développés à gros budget, vendus aux alentours de 70 euros l’unité, il existe aussi une myriade de titres dits indépendants, moins chers et souvent plus créatifs que les productions grand spectacle. Voici une sélection de trois pépites indépendantes ayant déjà fait leurs preuves, pour partager de beaux moments de réflexion, de découverte et d’aventure lorsque le soleil brille trop fort à son zénith.

Un peu de fraîcheur

Ici le joueur incarne un pilote d’hydravion échoué dans le Grand Nord canadien en pleine période glaciaire. Sans ressources, il devra récupérer vivres, vêtements et matériels pour retrouver sa passagère, disparue au moment du crash. Cette simulation de survie à la première personne et au scénario haletant mélange fantastique et post-apocalyptique pour des heures de jeu sans voir le temps passer. Sans être un jeu d’horreur, « The Long Dark » est cependant à déconseiller aux âmes trop sensibles.

Puzzle en 3D

Classique du jeu indé, « Fez » continue de fasciner, dix ans après sa sortie, grâce à son système de jeu unique. Aux manettes d’un petit avatar en deux dimensions, à l’instar des premiers « Mario Bros », le joueur évolue dans un monde en trois dimensions. L’objectif est donc d’arriver à terminer les niveaux en faisant pivoter la carte sur elle-même pour découvrir des passages cachés et résoudre des énigmes. Coloré et cérébral, « Fez » ne demande pas une grande expérience de joueur pour se laisser apprivoiser et offre de beaux moments de réflexion et d’amusement.

Attention, ovni !

Dès sa sortie en 2017, « Cuphead » avait séduit les observateurs grâce à sa direction artistique exceptionnelle. Dans un univers inspiré des cartoons, le joueur prend les commandes d’une tasse anthropomorphe forcée d’affronter des boss plus loufoques les uns que les autres. Jouable en solo ou à deux, « Cuphead » peut de prime abord décourager par sa difficulté, mais son ambiance si particulière et la variété des combats proposés en font un titre qui donne envie de s’y replonger jusqu’à enfin triompher.

Consommation
Valeurs Actuelles

[LE DIRECT] Alice Cordier et Greg Tabibian décryptent l’actu

Ensemble ils sont revenus sur la nomination d’Élisabeth Borne au poste de Premier ministre, l’affaire Taha Bouhafs, l’autorisation du burkini dans les piscines publiques à Grenoble et sur l’affaire Idrissa Gueye, ce joueur de foot sénégalais qui a refusé de jouer avec un maillot aux couleurs LGBT.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

New York Times - World

Inside the Amazon Journey That Left a Journalist and an Activist Dead

By Jack Nicas and Victor MoriyamaJuly 11, 2022

“We will find you to settle the score.”

Inside the Amazon Journey That Left a Journalist and an Activist Dead

Dom Phillips and Bruno Pereira set off deep into the Amazon to meet Indigenous groups patrolling the forest. Then they vanished.

By Jack NicasPhotographs and Video by Victor Moriyama

Jack Nicas, The Times’s Brazil correspondent, traveled 100 miles along the Itaquaí River deep in the Amazon rainforest to retrace the men’s final trip.

July 11, 2022

Leer en español

ITAQUAÍ RIVER, Brazil — It was 4 a.m., the sun had yet to rise over the Itaquaí River deep in the Amazon, but a team of Indigenous men was already busy preparing a breakfast of coffee, fried meat and fish. They worked on the small stove in their patrol boat, where they had lived for the past month, on the hunt for poachers.

They were up early this Sunday because a few planned to escort their two guests 50 miles back to town.

The guests, Bruno Pereira, an activist training the Indigenous patrols, and Dom Phillips, a British journalist documenting them, had to get back to meet with the federal police. Mr. Pereira was to turn over the patrol’s evidence of illegal fishing and hunting in this remote corner of the vast forest.

It was dangerous work. Mr. Pereira had been threatened for months. A day earlier, Mr. Pereira had seen a poacher armed with a shotgun who weeks earlier had fired a shot over his head. The poacher recognized him. “Good morning,” he shouted at Mr. Pereira.

But at breakfast, Mr. Pereira announced that he and Mr. Phillips would not need escorts. Instead, they would move fast and travel alone. They packed their small metal boat, turned on the outboard motor and headed off. They carried plenty of fuel, the evidence — and a gun.

Then, they vanished.

Detail area

Javari River

BRAZIL

Atalaia do Norte

Quixito River

Itaquaí River

Where their boat crashed

Mr. Oliveira’s riverside hut

Final stop before the murder

Where they stayed

Entrance to Javari Valley

Indigenous reservation

4 miles

In the Amazon, such disappearances often go unnoticed. It is a period of growing lawlessness in the world’s largest rainforest, and this isolated patch near the borders with Colombia and Peru has been largely abandoned by the Brazilian government.

But this time was different — there was an international outcry. Mr. Phillips was a freelance writer for the British newspaper The Guardian and Mr. Pereira was once Brazil’s top official on isolated Indigenous groups. The government had to respond.

Within days, the authorities had arrested two poachers who eventually confessed to killing the men and dismembering their bodies. One was the man who had shouted “Good morning.”

The murder of Mr. Pereira and Mr. Phillips is the story of two men killed while pursuing their passions. Mr. Pereira wanted to protect the Amazon and the Indigenous people who live there. Mr. Phillips wanted to show how Indigenous communities were trying to defend themselves from poachers who often operate with impunity.

But it is also a story with global resonance. The Amazon is crucial to slowing global warming, is overflowing with wildlife and natural resources and is home to isolated communities that preserve a culture and way of life largely forgotten to modernity.

To reconstruct what happened, I retraced the men’s journey down the Itaquaí, collected their correspondence and spoke to more than three dozen people who knew the men, encountered them along the way or investigated their disappearance, including Indigenous activists, fishermen, government officials, police investigators, innkeepers, cooks, family and colleagues.

What became clear was that the Brazilian government’s near desertion of this region, combined with President Jair Bolsonaro’s calls to develop the Amazon, has helped embolden the illegal fishermen, hunters and criminal networks that invade the Indigenous territories here.

The few federal officials left in the region complained of being abandoned, while others wore bulletproof vests because of increasing threats.

Mr. Pereira had quit the Bolsonaro administration to protest its environmental policies and began helping Indigenous groups police the forest themselves.

That made him a target. In March, an Indigenous association received an anonymous note threatening him by name. Then the fisherman shot at his boat from a riverside hut. Mr. Pereira decided he needed a bigger gun.

“It’s a pump-action, 12-gauge,” Mr. Pereira said in a message to a former government colleague. “If you’re going to be in the forest, then you need something more brute.”

But Mr. Pereira ultimately declined offers of additional security for his final trip, according to colleagues, while it appeared that Mr. Phillips had not been made fully aware of the threats.

Mr. Pereira, 41, and Mr. Phillips, 57, traveled down a stretch of the Itaquaí sandwiched between the Javari Valley — an Indigenous reservation the size of Portugal that is home to at least 19 isolated groups — and poor, crime-ridden cities at the nexus of Brazil, Colombia and Peru. The plan was to spend several days with the Indigenous patrol before delivering the patrol’s evidence to the police.

Two days before they left, Mr. Pereira sent a colleague a message. The trip, he said, could “give me some trouble.”

‘Look around. It’s empty, right?’

In 2018, Mr. Pereira and Mr. Phillips spent 17 days in the same region searching for an isolated tribe. Mr. Phillips described Mr. Pereira as a “burly, bespectacled” man who “cracks open the boiled skull of a monkey with a spoon and eats its brains for breakfast as he discusses policy.”

Mr. Pereira was working for Funai, the federal agency tasked with protecting Brazil’s Indigenous groups, and oversaw the Javari Valley region.

The area has long been racked with conflict between Indigenous groups and poachers who encroach on their reservations. They hunt tapir, peccary and yellow-spotted river turtles, but their biggest prize is pirarucu, a prehistoric, air-breathing fish that grows up to 10 feet long and fetches at least twice the price of many other catches.

Poachers “invade everywhere around here; they’re like ninjas,” said Eumar Vasques, an official at the Funai base that guards the entrance to the Javari Valley reservation, floating in a boat near an empty watchtower. “They know the forest better than we do.”

Illegal fishing has devastated the population of pirarucu — and made it a staple on menus across the area. But fishermen are rarely caught, partly because there are fewer authorities policing them than there used to be.

The environmental police force, which is charged with combating poaching, closed its regional base in 2018. Its closest office is now 700 miles away — the distance between New York and Chicago. The federal police are more than an hour away. The Brazilian Navy and Army do not regularly patrol the waters. And in Atalaia do Norte, the closest town, the state police lack a boat or even radios.

“Look around. It’s empty, right?” Mr. Vasques said. “And there’s more trafficking in this region than anywhere.”

Funai is the only regular government presence on the Itaquaí, and the staff at the base, including temporary Indigenous workers, is down to eight people from nearly 30 in years past, Mr. Vasques said. As a result, illegal fishing is no longer a focus. “The base’s fundamental role is not really inspection,” he said. “Our role really is to protect these isolated tribes.”

Funai said in a statement that it had increased its budgets in recent years. Agency employees in the region said much of that money had gone to feeding Indigenous groups. Since Mr. Bolsonaro took office in January 2019, Funai’s full-time staff has fallen by 15 percent to about 1,500 employees, federal statistics show.

Mr. Bolsonaro has said that the government continues to prosecute people who illegally deforest and poach in the Amazon. He has also argued that Brazil’s environmental regulations limit the full economic potential of the rainforest.

In place of the state, Indigenous men here have become the forest guardians. Since last year, 13-man patrols track illegal activity inside the region’s reservations. Mr. Pereira trained the men to document crimes using smartphones and drones.

In late March, a patrol led the authorities to a poacher who was arrested with 650 pounds of illegal game and nearly 900 pounds of pirarucu.

‘It’s going to get worse for you’

Around the same time, a handwritten note arrived at Univaja, an Indigenous association helping organize the patrols. “Bruno of Funai is who’s sending the Indians to seize our boat engines and take our fish,” it said, referring to Mr. Pereira. “If you continue this way, it’s going to get worse for you.”

The note was alarming. A colleague of Mr. Pereira’s at Funai had faced similar threats in 2019. He was then shot twice in the head on his motorcycle.

That killing, which is unsolved, prompted Funai to add armed guards to its outpost on the Itaquaí. When I arrived by boat, Mr. Vasques came out in a bulletproof vest and accompanied by two bodyguards. “In the beginning, we didn’t have these sorts of threats,” he said. “They’ve just gotten more and more angry.”

From 2010 through 2020, 377 people trying to defend land from invaders were killed in Brazil, according to Global Witness, an advocacy group. Over roughly the same period, just 14 of the more than 300 killings in the Amazon went to trial.

Weeks after the threatening message, Mr. Pereira and a Univaja colleague were on the Itaquaí when a shot rang out, the projectile flying over their heads. Then they saw Amarildo Oliveira, a fisherman known locally as Pelado, standing on his porch with a gun.

Mr. Pereira had carried a .380-caliber pistol with 18 rounds. He decided to upgrade.

“New toy being tested today,” he wrote to a friend in May, attaching a photo of a shotgun in front of a target riddled with bullet holes.

‘He had complete confidence in Bruno’

After two decades writing about electronic dance music, Mr. Phillips arrived in Brazil in 2007 and began a second act as a foreign correspondent, writing for several publications, including The Times.

His latest project was a book about the creative ways people were trying to save the Amazon. He faced a tough deadline and a dwindling budget when he decided to take a final reporting trip, a reunion with Mr. Pereira in the Javari Valley.

Mr. Phillips was usually fastidious about security, writing detailed memos for his wife and editors. But this time he didn’t, family and colleagues said.

Alessandra Sampaio, his wife, said Mr. Phillips spent days studying maps and talking to Mr. Pereira. “He had complete confidence in Bruno,” she said.

On Tuesday, May 31, he began a two-day journey to Atalaia do Norte, a town of 20,000 people at the start of the Itaquaí.

When he arrived on Wednesday, he interviewed Orlando Possuelo, Mr. Pereira’s colleague in training the Indigenous patrols. Mr. Possuelo told Mr. Phillips about the fisherman who had shot at Mr. Pereira.

“He didn’t know,” Mr. Possuelo said. “He was surprised.”

Ms. Sampaio said her husband never mentioned the shooting. “He spoke in general terms that Bruno had been threatened,” she said. “But Bruno had been threatened for many years.”

Two Univaja officials asked Mr. Pereira if he wanted to take two bodyguards on the trip, but Mr. Pereira declined.

That Thursday, when Mr. Phillips was leaving his small hotel, he gave the staff a false itinerary. He said they would head west, though they were actually journeying south. Colleagues said Mr. Pereira often did this to avoid being followed.

As Mr. Possuelo helped carry gear to the boat, Mr. Pereira told him that Mr. Phillips was worried. Mr. Phillips had asked about the fisherman shooting at Mr. Pereira, but Mr. Pereira assured him everything would be fine.

“Bruno was almost joking about it,” Mr. Possuelo said. “We live with these threats,” he added. “So sometimes, we deal with them with a certain lightness.”

Mr. Phillips sent his wife the Univaja president’s contact information. “I think I’m only going to have cell signal again on Sunday,” he said.

“I love you,” she replied. “Be careful.”

The two men pushed off from the port. Mr. Phillips had notebooks, cameras and his iPhone. Mr. Pereira was carrying his gun.

A colleague snapped the last known image of the pair, sitting side by side as they headed down the Itaquaí.

‘They might want to do something to him, kill him’

After three hours, they arrived at the last house before the Javari Valley reservation, an open-air hut with a tin roof, no electricity and a broken refrigerator leaning against the porch. They were staying with a local fisherman and his dog, Black.

Also waiting for them was the Indigenous patrol.

On Friday, Mr. Phillips interviewed the Indigenous men and watched them patrol. At night, some Indigenous men cooked sloth. Mr. Pereira tried it; Mr. Phillips declined.

Early the following morning, Mr. Oliveira, the fisherman who had fired at Mr. Pereira, passed in his boat with two other men, heading toward the reservation. Some of the Indigenous men pursued them. As they approached, Mr. Oliveira and another man held shotguns over their heads.

Mr. Oliveira cut his engine and allowed the current to carry him slowly past where Mr. Pereira and Mr. Phillips were staying.

Mr. Pereira was drinking coffee. He saw that Mr. Oliveira wore an ammunition belt and asked Mr. Phillips to take photos.

“Good morning,” Mr. Oliveira said loudly to Mr. Pereira. “Good morning,” Mr. Pereira replied.

Later that Saturday, the group agreed that two men from the Indigenous patrol would accompany Mr. Pereira and Mr. Phillips on their ride back the next day.

But during breakfast, Mr. Pereira said they would return alone. No one would expect them to leave so early, he said.

They departed about 6 a.m., carrying the patrol’s photos and location data about poaching.

On their way back, Mr. Pereira had an errand to run. He stopped at a riverside community, São Rafael, to try to schedule a meeting about a sustainable-fishing program to replenish the stocks of the giant pirarucu.

The community leader they were looking for was not there, so they spoke to Jânio Souza, another fisherman. Mr. Souza said that Mr. Pereira mentioned the threats and showed him his gun. “He said that they might want to do something to him, kill him,” Mr. Souza said.

Mr. Pereira and Mr. Phillips left. They were last seen passing the next community on the river, São Gabriel, where Mr. Oliveira lived.

‘Or is it something bigger?’

Mr. Pereira and Mr. Phillips were speeding down the Itaquaí when they were caught by a much faster boat.

That boat carried Mr. Oliveira and another man, Jefferson da Silva Lima, who fired at them with shotguns. Mr. Pereira was shot and returned fire, the police said, but missed. Eventually the boat crashed into the brush.

An autopsy concluded that Mr. Pereira had been shot twice in the chest and once in the face. Mr. Phillips was shot once in the chest.

The police arrested Mr. Oliveira, Mr. da Silva and Mr. Oliveira’s brother, who they said helped dismember and hide the bodies in the forest. Their lawyers declined to comment.

The authorities said they were investigating whether the killings were connected to organized crime groups that finance and direct much of the poaching the patrols are fighting.

“Was this just a fight between Bruno and Pelado?” said Eduardo Fontes, chief of the federal investigation into the murders, using Mr. Oliveira’s nickname. “Or is it something bigger?’’

The motor on Mr. Oliveira’s boat can cost about $10,000, or roughly what a fisherman here makes in a year. The authorities said his poaching was probably sponsored by more powerful criminals.

The police arrested Rubens Vilar Coelho, a Peruvian man, last Friday for presenting a false identification while being questioned about the murders. Mr. Coelho is one of the area’s largest buyers of fish and told the police he bought fish from Mr. Oliveira. He denied any connection to the killings, the police said.

After his trip, Mr. Pereira had been scheduled to visit a different Indigenous group to learn tips about patrolling the forest.

Mr. Possuelo took Mr. Pereira’s place. He also planned a shopping trip. “I’m buying the same gun as Bruno,” he said.

André Spigariol contributed reporting from Brasília.

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Gaz russe : les pays européens s'inquiètent d'une rupture des approvisionnements

Publié le : 12/07/2022 - 10:54

Line RIFAI Suivre

Depuis le 11 juillet, les deux gazoducs Nord Stream 1, qui acheminent le gaz russe vers l'Allemagne et plusieurs pays de l'Ouest de l'Europe, sont en maintenance. Si le géant russe Gazprom parle d'une simple formalité technique, les Européens craignent que les livraisons de gaz ne reprennent pas après cette opération censée durer une dizaine de jours. Comment s'y préparent-ils ? Décryptage.

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Rafle du Vél d'Hiv : 80 ans après, les derniers témoins

Publié le : 08/07/2022 - 13:17

Stéphanie TROUILLARD Suivre Claire PACCALIN

Les 16 et 17 juillet 1942, 12 884 juifs sont arrêtés à Paris et sa proche banlieue par la police, à la suite d'un accord entre les autorités allemandes et le gouvernement de Vichy. Près de 8 000 hommes, femmes et enfants sont ensuite rassemblés dans l'enceinte sportive du Vélodrome d'Hiver, à Paris, qui donnera son nom à cet épisode sombre de l'Histoire de France : la rafle du Vél d'Hiv.

À l'occasion des 80 ans de la plus importante opération mise en œuvre en Europe de l'Ouest dans le cadre de la "Solution finale de la question juive", France 24 a recueilli les témoignages de six personnes victimes de cette rafle. Enfants à l'époque, ils racontent devant notre caméra cette terrible journée, celles qui ont suivies et la façon dont chacun a eu la chance d'échapper à la déportation.

Pendant longtemps, ces rescapés du Vél d'Hiv ont gardé le silence sur ce drame intime. Huit décennies plus tard, malgré le traumatisme, ils ont voulu prendre la parole et transmettre leurs souvenirs pour qu'ils ne soient pas oubliés par les générations futures.

Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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[VIDEO] Macron réélu sans forcer, le RN machine à perdre ?


Pour la soirée électorale du deuxième tour de l’élection présidentielle, les soutiens d’Emmanuel Macron s’étaient donné rendez-vous au Champ de Mars tandis que ceux de Marine le Pen se retrouvaient au Pavillon d’Armenonville. L’équipe de VA + a suivi les militants des deux camps réunis pour suivre l’annonce des résultats. De la joie des uns à la colère et au dégoût des autres, revivez le meilleur et le pire de l’événement qui marque le début du second règne d’Emmanuel Macron. 

 

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L'Humanité

Pose d’un verrou de sûreté : les étapes clés

Actu

Un verrou offre une sécurité supplémentaire bienvenue avant de partir en vacances. Appliqué directement sur une porte en bois, ce système peu onéreux est aussi très simple à mettre en place.

Marcel Guedj

Matériel

- Perceuse et mèches à bois

- Visseuse

- Mètre

- Crayon

- Mèche à bois plate

La pose d’un verrou de sécurité n’est pas très compliquée à réaliser sur une porte traditionnelle en bois. Elle suppose néanmoins le perçage de la porte de part en part, ce qui est facilité par un gabarit généralement fourni par le fabricant. En tout cas, si vous avez le choix, préférez cette aide, car vous n’avez pas le droit à l’erreur ou à l’approximation, vu le trou à créer pour le passage du cylindre du verrou.

Anatomie

Un verrou est composé d’une partie principale, ou coffre, qui présente un bouton commandant le fonctionnement d’un pêne (pièce mobile) depuis l’intérieur. Côté extérieur, le pêne est actionné par une clé. Un cylindre de serrure traverse la porte, et cette dernière doit être percée en conséquence (diamètre indiqué par le fabricant et figurant sur le gabarit). En position fermée, le pêne pénètre dans une gâche fixée sur la partie fixe, ou bâti, de la porte. Coffre et gâche doivent être en conséquence parfaitement positionnés, l’un en regard de l’autre. Perçage et fixation demandent donc attention et précision.

Coffre et gâche solidaires

Vu le diamètre de perçage nécessaire au passage du cylindre, on utilisera une mèche à bois plate (souvent 23 ou 24 mm, à vérifier selon le modèle). Après perçage, le cylindre est engagé dans le trou ; puis le coffre peut être fixé côté intérieur à l’aide de quatre vis fournies. Le coffre installé, la gâche le sera à son tour, selon la position du pêne qui y pénètre.

Pour effectuer proprement le trou de passage du cylindre, qui est pratiqué depuis l’intérieur, ne percez pas la porte de part en part, pour ne pas faire éclater le bois sur l’autre face. Reprenez plutôt le perçage depuis l’autre face, en vous centrant sur la marque laissée par la pointe de la mèche.

Les bons gestes

À l’extérieur, une rosace clouée ou vissée masque les petites imperfections qui peuvent subsister autour de la sortie du cylindre.

Fermer la porte puis repérer, depuis l’intérieur, l’emplacement du verrou, en général à 1,50 m du sol environ.

Placer le gabarit de perçage en position selon le repère précédent et marquer le trou (avec un clou ou un pointeau) à percer pour le passage du cylindre.

Percer la porte pour pouvoir passer le cylindre. Ajuster éventuellement avec une râpe demi-ronde.

Présenter le coffre sur la face intérieure de la porte en introduisant le cylindre dans son emplacement.

Fixer le coffre avec les quatre vis fournies.

Sortir le pêne en manœuvrant le bouton du verrou (position fermée) et positionner la gâche en conséquence sur le bâti.

S’assurer que le pêne pénètre correctement dans la gâche et fixer cette dernière avec ses quatre vis.

Bricolage
Valeurs Actuelles

[Vidéo] L’affaire McKinsey peut-elle couler Macron ?

Alors que le parquet national financier vient d’ouvrir une enquête préliminaire pour blanchiment de fraude fiscale visant des cabinets de conseils ayant travaillé pour le gouvernement, VA + décrypte le scandale nommé Mc Kinsey qui agite la sphère politico-médiatique depuis la parution du rapport de la commission d’enquête sénatoriale sur l’influence des cabinets de conseil.

Alors, affaire d’Etat ou simple boule puante de fin de campagne ? À quelques jours du premier tour d’une élection que tous les commentateurs estimaient jouée d’avance, on fait le point dans cette vidéo.

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New York Times - World

The Coronavirus Pandemic

Indonesia Dispatch

Where Mantras Trump Medicine, Vaccines Are a ‘Violation’

The Baduy, an Indigenous group in Indonesia, believe that vaccinations are impure, and unnecessary, and that their beliefs protect them. To skeptics, they note their Covid death toll: zero.

Traditional houses of the Baduy tribe, who live on the slopes of a remote mountain in Banten, the westernmost province on Java.Credit...

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By Muktita Suhartono

Photographs by Ulet Ifansasti

KANEKES, Indonesia — When their ancestors warned them, through dreams and a bone-bitingly cold wind, to be careful, the community leaders of the Baduy people in Indonesia knew they needed to protect their villages from something bad that was on its way.

So Jaro Nalim, one of the senior leaders in the Baduy hamlet of Cikertawana on the island of Java, began performing the rites meant to keep disease at bay, including placing bamboo containers filled with blessed water at the four directions of the village’s borders so no sickness could enter.

“We performed ceremony, traditional rituals, asking God and our ancestors to protect us from the disease,” Mr. Nalim said. “We believe we are protected.”

Government signs promoting health protocols could be seen around the village: Wash your hands, wear a mask, do not gather in groups. But on a recent visit, there were no masks in sight among the villagers, who knew about the coronavirus but didn’t seem worried about it.

“We are already protected with mantras,” said Jawi, 19, on the terrace outside her home where her toddler slept inside. “The air here is fresh and clean. Why wear a mask and breathe in the dirty air from our breath?”

As Indonesia’s government seeks to control the spread of the coronavirus across a vast archipelago, home to some 275 million people with multiple belief systems, inducing people to wear masks is but one challenge. Perhaps an even bigger one, especially in Indigenous communities like the Baduy, is vaccinations.

About 70 million Indonesians are considered Indigenous people, who often live in remote locations that greatly complicate vaccination efforts, with some villages accessible only after hourslong marches. The government has also struggled to communicate to Indigenous groups what vaccines are and why they’re important, according to Annas Radin Syarif, head of the emergency response division at the Indigenous Peoples’ Alliance of the Archipelago, a rights organization in Indonesia.

And a few Indigenous groups adhere to deep-rooted traditions that can run counter to modern health policy.

As a general principle, the Baduy reject vaccinations, although some have reluctantly accepted them in order to travel outside the area.

“For Baduy people, vaccine is a violation,” Mr. Nalim said. “It ruins our purity. Why put chemicals into our body when all cures have been provided by nature? Our ancestors taught us mantra to cure and prevent diseases.”

Indonesia’s health minister, Budi Gunadi Sadikin, while conceding it was a “difficult” task, said the government was determined to vaccinate as many people as it could. “Yes, there are traditional beliefs, and for this we need a special approach,” he said in an interview. “We want them to be protected, too.”

The Baduy live in the hinterlands of Banten, the westernmost province on Java, where they practice Sunda Wiwitan, a religion whose followers are monotheistic, but who at the same time revere the power of nature and the spirits of ancestors.

All Baduy are taught to abide by the principle that the natural world is not to be harmed. While most make their living as farmers, much of the forest that surrounds them is considered sacred, and off-limits to tilling.

There are around 13,300 Baduy people, living in 68 hamlets on the slope of Mount Kendeng, and they divide themselves into two groups: the Baduy Luar, who interact with outsiders and use some modern conveniences; and the Baduy Dalam, who are totally cut off from technology and the outside world.

The 1,200 or so Baduy Dalam live in three hamlets where electricity, electronics, pesticide (and foreigners) are prohibited, though their secluded villages are only a four-hour drive from Jakarta, Indonesia’s capital of 11 million people.

Also on the long list of taboo objects for the Dalam: soap, shoes, pants and nails.

For both Baduy groups, four-legged animals, other than dogs and cats, are prohibited within the villages’ borders.

The easiest way to tell the two groups apart: The Baduy Dalam men wear white turbans while the Baduy Luar men wear batik ones.

Over the past decade, the Baduy Luar have welcomed tourists, who come for the area’s natural beauty and cultural richness. The Baduy Luar have also welcomed some changes.

Women weave with earphones plugged in. Children stare at their mobile phones, which are charged on the small battery at the village office. Store-bought drugs now compete with natural remedies and with their mantras.

Nevertheless, the Baduy Luar villagers still deeply respect their traditions. Children playing could be spotted all around. They are prohibited from attending formal schools.

There is no electricity, and no TVs or radios, and houses are veiled in darkness after sunset. Cooking is done over firewood stoves. Families gather to eat dinner under flickering kerosene lanterns.

“We still maintain our customs. If we mock our customary laws, or break the customary law, we are afraid of karma. There will always be punishments,” said Jaro Saija, the chief of Kanekes, as the collection of Baduy hamlets are known.

Opting not to be vaccinated, said Mr. Budi, the health minister, is a human right. “We have to be patient. We should never force them,” he said. “It has to be the right method, with the right communication, and the right person,” he added, referring to influencers in Indigenous communities who could help persuade people.

Despite their stance on vaccinations, the Baduy, who live in one of the provinces hardest hit by Covid, appear to have successfully avoided the worst of the pandemic.

There have been no deaths attributed to Covid in the Baduy area. Through the first year and a half of the pandemic, up to June 2021, there were zero Covid cases reported. The first was recorded in July last year, and there have been a total of eight known cases through mid-June, according to Iton Rustandi, a local health official.

Both health officials and the Baduy themselves believe it’s their way of living and remoteness from congested, urban life that has spared them. Outside visitors are few. The concept of social distancing is incorporated into their beliefs, with their airy homes widely spaced and physical contact limited. They don’t shake hands. Many villagers walk to farm their fields, which are entirely organic.

“The Baduy take care of their immunity by ensuring they guard the pureness of their relations with God, nature and their ancestors,” said Uday Suhada, a sociologist who has long studied the Baduy. “Whether you believe it or not. It might not seem logical, but that’s the fact.”

Isolated as the Baduy are, parts of their economy are tied to the outside world, and some villagers travel by rail to provincial towns to sell their crafts and farm produce.

The Indonesian government, however, requires that all train passengers show a vaccine certificate, and so some Baduy Luar get special dispensation to be vaccinated. As long as it’s being done for the community’s greater good, the body that oversees Baduy customs gives people the freedom to choose.

By the end of May, 299 Badui Luar had received a first dose and 66 a second.

The Baduy “are very flexible and considerate,” Mr. Uday said. “Yes, there is local wisdom, inherited over the centuries, that they uphold. But if something is needed, well-communicated and for the greater good, the senior leaders will allow them to do so.”

Mr. Saija, the village chief, travels to meet government officials, and he was the first among the Baduy Luar community members to receive a vaccination. (With perhaps one unconfirmed exception, no Baduy Dalam have been vaccinated.) He stressed that, at least at first, he and others had agreed to be vaccinated only so they could move freely about.

“The only reason why some of Baduy people are willing to be vaccinated is so that they can travel,” Mr. Saija said. “We believe that through our prayers and mantras, we are already protected.”

And, he said, villagers who do get vaccinated are obligated to perform purification rituals that included prayer and fasting. “It is important for us to do our traditional rituals to get our pureness back,” Mr. Saija said. “To have our mantras sharp again.”

Still, after some consideration, he conceded there might be some merit to this mixing of the modern with his ancient faith.

“For me, the most important thing is to protect my community and stay healthy,” he said. “Therefore, I am doing everything: the medical thing and the mantras thing.”

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France24 - Monde

Arrestation en Iran du réalisateur et dissident Jafar Panahi

Publié le : 11/07/2022 - 19:52

FRANCE 24 Suivre

Selon une agence de presse iranienne, le cinéaste et opposant iranien Jafar Panahi, qui a reçu l'Ours d'or du meilleur film en 2015 au festival de Berlin, a été interpellé lundi à Téhéran, ce qui porte à trois le nombre de réalisateurs arrêtés dans le pays en moins d'une semaine.

À 62 ans, il est l'un des cinéastes iraniens les plus primés. Jafar Panahi, qui a obtenu notamment le prix du scénario à Cannes en 2018 avec "Trois Visages", trois ans après l'Ours d'or à Berlin pour "Taxi Téhéran", a été arrêté lundi 11 juillet à Téhéran alors qu'il arrivait au parquet de la capitale pour suivre le dossier d'un autre réalisateur.

Les autorités iraniennes avaient déjà arrêté vendredi deux cinéastes, Mohammad Rasoulof et Mostafa Aleahmad, accusés de "troubles à l'ordre public".

Selon l'agence de presse Mehr, "il n'y a toujours pas d'information sur la raison de l'arrestation de Panahi".

Condamné pour "propagande contre le régime" après avoir soutenu le mouvement de protestation de 2009 contre la réélection de l'ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad, il avait été arrêté en 2010 puis condamné à six ans de prison et 20 ans d'interdiction de réaliser ou d'écrire des films, voyager ou s'exprimer dans les médias. Il continuait cependant à travailler et vivre en Iran.

Deux autres réalisateurs arrêtés

Mohammad Rasoulof, également primé à l'étranger, et Mostafa Aleahmad avaient été arrêtés vendredi. Ils sont accusés d'avoir encouragé des manifestations après l'effondrement meurtrier d'un immeuble dans le sud-ouest du pays en mai, selon l'agence de presse officielle Irna.

Après le drame, un groupe de cinéastes iraniens mené par Mohammad Rasoulof avait publié fin mai une lettre ouverte appelant les forces de sécurité "à déposer les armes" face à la colère contre la "corruption" et l'"incompétence" des responsables. Jafar Panahi et Mohammad Rasoulof avaient par ailleurs dénoncé mi-mai avec d'autres cinéastes et acteurs iraniens l'arrestation de plusieurs de leurs collègues en Iran.

La répression et la censure constituent une "violation de la liberté d'expression" et "réduisent à la portion congrue la sécurité des réalisateurs", dénonçaient-ils dans une lettre ouverte.

Soutien des festivals de Cannes et Berlin

Le Festival de Cannes leur a apporté son soutien. Sa direction "condamne fermement ces arrestations ainsi que la vague de répression visiblement en cours en Iran contre ses artistes, et demande la libération immédiate de Mohammad Rasoulof, Mostafa Aleahmad et Jafar Panahi", a écrit la manifestation dans un communiqué.

Les organisateurs de la Berlinale, qui avait décerné à Mohammad Rasoulof la distinction suprême en 2020, ont protesté la semaine dernière contre l'interpellation du cinéaste et son collègue, réclamant la libération des deux artistes.

Mohammad Rasoulof, 50 ans, a remporté l'Ours d'or à Berlin en 2020 pour son film "Le diable n'existe pas", mais n'a pas pu se rendre en Allemagne. Son passeport avait été confisqué après son précédent long métrage en 2017, "Un homme intègre", présenté à Cannes, où il avait remporté le prix de la catégorie "Un certain regard".

Ces derniers temps, les autorités iraniennes ont mené de nombreuses arrestations, dont une figure du mouvement réformateur, Mostafa Tajzadeh, interpellé vendredi sous l'accusation d'"activités contre la sécurité de l'État".

Avec AFP

Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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Iran : la peine de huit ans de prison contre le Français Benjamin Brière confirmée en appel

L'Iran affirme avoir arrêté des diplomates étrangers pour espionnage

Valeurs Actuelles

Grand Débat des Valeurs : dans le chaudron des droites

C’est une tradition perdue. À droite, il fut un temps où l’on aimait débattre. Deviser des heures. S’écharper. Se diviser en chapelles. Conservateurs contre modernes. Libéraux contre souverainistes. Mondialistes contre patriotes… Droite forte contre droite molle. Autant de nuances qui sont parfois devenues des fossés infranchissables. Au point de rendre la discussion impossible. À Valeurs actuelles, nous avons toujours voulu faire cohabiter ces droites qui se tournent le plus souvent le dos, quand elles ne s’ignorent pas ou ne se maudissent pas. C’est le choix que nous avons voulu faire en proposant cette soirée, au cœur d’une campagne atone. Et parce que l’esprit de sérieux ne doit pas nous faire oublier que « le rire cache une arrière-pensée d’entente, je dirais presque de complicité, avec d’autres rieurs, réels ou imaginaires », comme l’écrivait Bergson, nous avons demandé au plus corrosif de nos humoristes d’introduire cette soirée.

« Dans le brief que m’ont fait les mecs de Valeurs actuelles : il faut que tu mettes les gens à l’aise, qu’il n’y ait pas de favoritisme, on n’est pas là pour orienter l’avis de nos lecteurs, l’important, c’est de passer un bon moment et qu’à la fin, tout le monde rentre à la maison en se disant “au fond, Zemmour a raison”. » Gaspard Proust, grinçant, a réussi son coup : il prend la salle et ses hôtes à contrepied. Dans le public, certains rigolent quand d’autres lancent les premiers “Zemmour président”.

À seulement quelques mètres de là, Marlène Schiappa et sa conseillère en communication échangent un bref regard. « Ça promet », souffle la ministre déléguée à la Citoyenneté. Elle sait qu’elle joue ce soir à l’extérieur. « La polytechnicienne de Touche pas à mon poste ! vous remercie », lance-t-elle en direction de Gaspard Proust, qui s’était amusé, sous ses yeux, de son rôle dans le débat public. Face au refus d’Emmanuel Macron de s’afficher sur le même plan que ses concurrents, Marlène Schiappa s’est justement placée en défenseur de la démocratie : « Je déplore que l’on traverse une période dans laquelle très souvent l’invective, la petite phrase, l’attaque personnelle remplacent ce débat d’idées. » Chahutée sur le bilan de son gouvernement en matière de sécurité, la ministre aura tout de même eu droit à sa salve d’applaudissements. En sortant de scène, raccompagnée par Charlotte d’Ornellas avec qui elle a débattu, elle s’éclipse rapidement. Comme tout ministre qui se respecte, Marlène Schiappa est une femme pressée.

Entre calmeur et ferveur, 4 000 spectateurs ont répondu à l’appel du Grand Débat des Valeurs. © Marie de Jeaghere

Marion Maréchal s’installe au premier rang. Arrivée à l’heure au Dôme de Paris, la jeune femme préfère suivre le sketch de l’humoriste plutôt que de patienter en loge. Elle l’avoue bien volontiers : « Mon passage sera moins drôle que celui de Gaspard : on m’a demandé de parler de Macron, ce n’est pas hypersexy mais on va le faire. » Lors de son entrée en scène, l’ancienne députée du Vaucluse est acclamée par le public. « On a dit en introduction qu’il fallait faire rêver, mais je dois parler du bilan d’Emmanuel Macron, donc ça risque d’être un petit peu plus délicat », souffle-t-elle aux 4 000 personnes présentes dans la salle. Face à Raphaël Stainville, notre rédacteur en chef politique, elle dézingue le bilan du président sortant, évoque le scandale du cabinet McKinsey et pointe du doigt le refus de débattre d’Emmanuel Macron : « Il explique que demain il mettra en place des états généraux, des grandes consultations, comme si l’élection était une formalité et n’était plus le lieu où on accepte le clivage. »

Devant un public où se mêlent les électeurs LR, ceux de Reconquête ! et ceux du RN, Marion Maréchal avertit : « Voter Emmanuel Macron, c’est jouer à la roulette russe. » Il est « le président de l’immigration massive ». Un rappel qu’elle juge nécessaire : « Je le dis en particulier pour les électeurs de droite qui ont la tentation de voter pour lui. » En coulisses, Philippe Olivier, conseiller de Marine Le Pen et époux de Marie-Caroline Le Pen, ne se prive pas de commenter la prestation de Marion Maréchal : « Elle a réussi à faire pire que Pécresse, faut le faire ! » Assise sur le canapé, Marie-Caroline se demande, pensive, ce que sa nièce est venue faire dans cette « galère zemmourienne ».

Dans les gradins, les partisans d’Éric Zemmour tapent du pied. Leur fracas et le grondement sourd de leurs cris font trembler les murs des coulisses. « Zemmour président, Zemmour président ! » Va lé rie Pé c re s se jette un œil au plafond de sa loge. Les conduits d’aération vibrent sous le poids de cette ferveur. Sourire malicieux, elle se rassure : « Les lecteurs de Valeurs actuelles sont des gens élégants et courtois. » Et se motive : « Vous allez voir, je vais les intéresser à cette présidentielle et les convaincre que c’est moi qui porte le projet le plus concret. » « Passer entre Marion Maréchal et Éric Zemmour, on ne peut pas dire que ce soit un cadeau », ironise-t-elle. Un proche lui rappelle la présence de Marlène Schiappa ce soir. Elle répond ironiquement : « Monsieur Macron se fait représenter, enfin. Il a compris qu’on devait se battre pour une campagne électorale. » Elle tend une oreille aux cris de la foule. « Je n’ai pas peur des débats et des confrontations d’idées. C’est ma vision de la politique. Je vais montrer ce qui avec moi va clairement changer en France sur la sécurité et l’immigration », insiste-t-elle. Elle nous interpelle : « Je vous respecte. Vos lecteurs ont envie de battre Macron. Et c’est avec moi qu’ils le battront. »

Valérie Pécresse revendique l’électorat filloniste

Un bénévole des Éveilleurs, l’association qui coorganise la soirée, frappe à sa porte. Il lui annonce son passage. Elle passe derrière les rideaux de la scène. Geoffroy Lejeune l’y attend. « Valérie, tout va bien ? », s’enquiert le directeur de la rédaction. Elle répond d’une voix rauque : « Vous invitez tous ceux qui ont leur carte. Ils sont tellement anti-moi qu’ils s’attendent à ce que je me couche. » Les sifflets se font déjà entendre. Avant de monter sur scène, Pécresse lance : « Ils ne me font pas peur. Leurs cris me donnent l’énergie. » À peine prend-elle la parole que la salle la siffle. La candidate ne se laisse pas abattre : « Quand on a tenu neuf mois face à la rue, aux étudiants gauchistes et qu’on a fait 70 évacuations de fac, on n’a pas peur de venir débattre. »

Face à un public d’anciens fillonistes, la candidate LR tente de reprendre les accents de la dernière campagne : « L’élection de 2017 a été volée à la droite. J’ai l’impression qu’on essaye de voler celle-ci aussi et que Macron est en train de se dérober à cette élection. Les Français doivent se réveiller ! » Valérie Pécresse se présente comme le seul choix crédible face à la majorité actuelle : « C’est la huitième fois qu’un Le Pen se présente à une élection présidentielle, si les Français en voulaient, ça se saurait. Éric Zemmour, je ne crois pas qu’il puisse être élu. » Bronca dans la salle. Ayant pleinement conscience que beaucoup de choses la séparent de l’assemblée qui lui fait face, elle conclut sur une volonté de rassemblement des droites. « Si on est là ce soir, c’est qu’on ne veut plus d’Emmanuel Macron – on veut le remplacer -, qu’on ne croit pas aux sondages et qu’on ne veut pas se laisser voler cette élection ! » Pécresse quitte la salle, le sourire aux lèvres.

Quelques minutes plus tôt, Éric Zemmour arrive dans les loges, accompagné par de nombreux membres de son équipe de campagne. Un responsable de l’organisation le prévient qu’il rentrera par la droite de la scène, contrairement aux trois précédents invités. Valérie Pécresse ne veut pas le croiser. « Oh non, quel dommage, je suis déçu », ironise Éric Zemmour. L’ancien journaliste est souriant. Marion Maréchal, qui vient d’en finir, passe une tête dans sa loge avec son mari, Vincenzo Sofo, et sa mère, Yann Le Pen. Valérie Pécresse, elle, commence son grand oral. Dans la loge de Zemmour, le son de la télévision saute, puis revient après quelques secondes de coupure. « C’était peut-être mieux sans », raille un proche du candidat.

“La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution”

Il est 22 h 24. Éric Zemmour entre sur Paint It, Black, le morceau phare des Rolling Stones, son groupe préféré. Le public l’ovationne. Le Dôme de Paris prend des airs de Villepinte. « Pourquoi la remigration devient-elle nécessaire maintenant ? », questionne Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour répond du tac au tac : « La remigration, c’est le renvoi de personnes dont on ne veut plus. Quand on trahit le pays qui nous accueille, nous nourrit, nous loge, nous éduque, on ne mérite pas d’y rester. » Deux Femen interrompent l’explication du candidat en criant : « Valeurs réacs, riposte féministe », avant d’être exfiltrées. Zemmour ironise : « C’est un rituel. Ça nous aurait manqué si elles n’étaient pas venues. » L’entretien se poursuit en toute quiétude. « Avez-vous la foi ? », le questionne Geoffroy Lejeune. « J’ai l’impression de croire en Dieu de plus en plus. Mes parents me regardent, il ne faut pas que je les déçoive. » Évoquant sa vidéo postée pour la fête de Noël, l’essayiste rappelle les racines chrétiennes de la France, “fille aînée de l’Église” : « Je suis rentré dans le christianisme par la France. Cette religion a contribué à la fondation de notre nation. »

Éric Ciotti débarque au Palais des Sports après un JT de TF1. Fidèle à sa réputation de “monsieur Sécurité”, il salue tout ce qui porte un insigne. Durant quelques instants, il s’arrête pour discuter avec deux agents du Service de la protection (SDLP) d’Éric Zemmour. Puis, à quelques minutes de monter sur la scène, il voit venir à sa rencontre le candidat de Reconquête !. « Ils m’ont sollicité comme toi, à ce que je vois », s’exclame Zemmour. Insistant, il lance en direction de Geoffroy Didier : « Il y a des amitiés de longue date qu’il faut honorer. » Présent à ses côtés, Guillaume Peltier lance à son collègue parlementaire : « Tu es à ta place, là. » Des sous-entendus qui créent un certain malaise.

Interrogé par Tugdual Denis sur la proposition du candidat de Reconquête ! de créer un “ministère de la remigration”, le questeur de l’Assemblée nationale répond sans détour : « La remigration, ça ne veut rien dire. » Face aux sifflets, Éric Ciotti ne varie pas : « J’entends vos réactions, mais vous ne m’empêcherez pas de dire ce que je pense. La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution ! » Après avoir été remercié par le directeur adjoint de notre rédaction, l’élu quitte la scène sous des applaudissements nourris.

Photo © Marie de Jeaghere

Le passage d’Éric Ciotti est le seul qu’Éric Zemmour suit attentivement. « Il parle comme nous, répète-t-il plusieurs fois devant son écran. Même les chiffres qu’il utilise viennent de chez nous. » À la fin de la séquence du député, la loge d’Éric Zemmour se remplit. Alors que Valérie Pécresse a quitté les lieux, deux de ses soutiens pénètrent dans l’antre de son concurrent. Le magistrat Charles Prats, orateur national de la candidate LR, vient saluer Éric Zemmour et son amie Sarah Knafo. Durant le discours du candidat, le fils du juge n’a pas arrêté de hurler « Zemmour président ». L’ancien journaliste lui demande : « Bon, quand est-ce que tu viens avec nous ? » Réponse de l’intéressé : « Il est trop tard pour moi. » Zemmour aura au moins la progéniture. Vingt minutes plus tard, une élue habituée de ces soirées débarque. « Alors, les voyous, quand est-ce que vous remigrez ? » Éric Zemmour rigole. Nadine Morano tape dans le mille. La députée européenne vient discuter avec Zemmour, qu’elle connaît depuis longtemps. La conversation dure quelques instants. L’ancien journaliste la questionne sur la proposition de Guillaume Larrivé, député LR, qui appelle d’ores et déjà à une “nouvelle majorité” avec Emmanuel Macron si Valérie Pécresse est battue. La réponse est foudroyante : « Larrivé a un gros problème : le syndrome du “si t’as pas été ministre avant 40 ans, t’as raté ta vie”. » Il en a 45. Puis l’ancienne ministre de Sarkozy se retire pour discuter quelques instants de manière informelle avec Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour, lui, quitte les lieux en lâchant une dernière phrase : « Elle n’a pas dit qu’elle était contre la remigration… »

Quelques minutes plus tôt, Jordan Bardella est d’humeur taquine. Les yeux rivés sur son téléphone, il assiste, sourire aux lèvres, à l’entrée en scène du candidat de Reconquête !. « J’aurai au moins fait un meeting d’Éric Zemmour dans ma vie ! » Depuis sa loge, il peut entendre, çà et là, les “Zemmour président”, les “ben voyons” qui émanent de la foule. Pas de quoi le faire trembler. Il peaufine calmement ses notes griffonnées sur des petites feuilles. « Je vais leur parler de pouvoir d’achat, ça va les calmer », s’amuse le jeune président par intérim du Rassemblement national. Il s’apprête pourtant à discourir d’union des patriotes et à pénétrer dans une arène loin d’être aussi hostile à son égard qu’il semble le penser. Il faut dire que les militants du RN ne sont pas légion dans les travées du Dôme. « Ils préféreront toujours un barbecue à une soirée parisienne », raille Jordan Bardella. Les 4 000 spectateurs présents à cette “soirée parisienne” attendent, eux, sa prise de parole de pied ferme. Chez les partisans de Reconquête ! notamment, où il est perçu comme un acteur majeur de la future grande recomposition du “camp national” promise par Éric Zemmour au sortir des élections.

L’union des droites ? Jordan Bardella n’y croit pas. Ou plutôt, il s’en moque. Il sait pourtant qu’il en sera question quand son tour viendra de monter sur la scène. « Il faut bien qu’on explique pourquoi on ne croit pas à cette grande union. » Philippe Olivier et Marie-Caroline Le Pen accompagnent leur gendre. Le conseiller de la candidate du RN se moque encore plus de l’union des droites que son poulain : « C’est un concept complètement fumeux et dépassé. » Bardella acquiesce. Serein, il s’inquiète seulement de l’état d’épuisement mental de l’assemblée. « Vous pensez que la salle va se vider ? », se demande-t-il tout en renouant son nœud de cravate.

“Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire”

Malgré l’heure tardive et les deux heures et demie de débats écoulées, seule une petite partie du public a quitté le Dôme. « Je ne suis pas venu ce soir pour vous flatter », assure-t-il d’emblée quand on lui demande de décrire les liens qui pourraient unir la droite conservatrice et le Rassemblement national. Il convainc son auditoire par son honnêteté : « La grande recomposition, 2027… je vous le dis franchement, je m’en fous complètement. Mon sujet, c’est qu’on puisse sauver la France dans trois semaines. » Jugeant le clivage historique entre la droite et la gauche « dépassé », Jordan Bardella tend la main aux électeurs d’Éric Zemmour en vue du second tour. Geste de rassemblement plus que d’union. « Sa stratégie nous cantonne à du témoignage, elle vous mène à faire 15 %, lâche-t-il sous quelques applaudissements. Ce que fait Éric Zemmour aujourd’hui, c’est ce qu’on faisait avec Jean-Marie Le Pen il y a trente ans. À force d’avoir été les champions des premiers tours, on a longtemps oublié qu’il y en avait un second. »

Quand il regagne sa loge, Jordan Bardella arbore une moue satisfaite : il sait qu’il a réussi son grand oral. Il a avancé encore un peu plus l’hypothèse d’un vote utile en faveur de sa candidate. Un phénomène électoral dont il a lui-même subi les fâcheuses conséquences par le passé : « Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire. Une fois qu’il est face à nous, on est morts. Je l’ai vu aux régionales. » Au Palais des Sports, il était bien décidé à laisser les défaites aux vestiaires. En quittant la scène, il pouvait mesurer les effets de sa prestation. Outre ses collègues qui ne tarissaient pas d’éloges, des sympathisants LR et de Reconquête ! – même des journalistes – se joignaient à cette chorale de louanges. Son incursion d’un soir dans cette marmite lui aura même inspiré une dernière saillie, résumant, à bien des égards, l’atmosphère qui se sera dégagée de l’événement : « Finalement, les seuls à avoir réussi l’union des droites, c’est Valeurs actuelles … »

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L'Humanité

Agriculture. Sécheresse au pays du citron

Histoire de la semaine

Dans les Alpes-Maritimes, après un hiver sec et les chaleurs historiques du printemps, les réservoirs touchent le fond. La sécheresse qui n’en finit plus atteint les collines de Menton où poussent des arbres aux fruits d’or. Laurent Gannac, agrumiculteur, refuse de les « regarder crever» et multiplie les stratégies afin de sauver son exploitation de citrons labellisés. Reportage

Émilien Urbach

Chapeau de paille, grosses chaussures, l’étui à sécateur en cuir en permanence accroché à la ceinture, il sillonne sa pépinière complantée d’essences méditerranéennes en surplomb de la mer azur. En ce vendredi 17 juin, Laurent Gannac vient d’arriver sur l’un de ses sites d’exploitation, sur les hauteurs de Menton : la Maison du citron. Un véritable havre de fraîcheur dans cette journée exceptionnellement chaude au cours de laquelle 14 départements, en France, ont été placés au niveau le plus élevé du « plan national canicule. »

EN 2007, ANNÉE TRÈS SÈCHE, IL EST TOMBÉ 250 MM. « LÀ, ON EST À PEINE À 150 MM, ET LES PLUIES NE REVIENDRONT QU’EN OCTOBRE. » LAURENT GANNAC, AGRUMICULTEUR SUR LES COLLINES DE MENTON

« Ma première plantation date de 1991, l’année de naissance de mon fils Adrien, raconte non sans fierté l’agriculteur. Ici, c’était une décharge où étaient stockés les remblais du chantier de l’autoroute. J’ai décidé de squatter les lieux. J’ai apporté de la terre et créé un sol pour y planter des agrumes. » Depuis, la situation a été légalisée et Laurent a élargi son exploitation sur cinq autres sites complantés de 750 arbres. C’est aujourd’hui le plus gros producteur de citrons de cette commune frontalière avec l’Italie ; 40 tonnes d’agrumes couleur soleil y sont cueillis chaque année dans une quarantaine d’exploitations. Les deux plus importantes en fournissant les trois quarts.

Le label iGP en 2015, une victoire cruciale

« Voici l’or de Menton, annonce le producteur brandissant d’une main l’un de ses fruits et de l’autre un couteau. Observez sa large écorce et goûtez. » Il en découpe quelques fines tranches et les distribue dans un large sourire jovial. Pas la moindre amertume, un léger goût sucré même, et une pulpe à l’acidité plus que modérée. « SRA-625, c’est le nom que lui a attribué l’Inra (Institut national de recherche agronomique), explique Laurent Gannac. Quand je suis arrivé ici, au début des années 1990, je ne savais pas faire la différence entre un citron et un autre. Celui-ci a 500 ans d’histoire. Il a fait la prospérité de Menton pendant des siècles jusqu’à ce que le tourisme d’hivernage des bourgeois le remplace petit à petit. Dans les années 1920, on a créé la Fête du citron pour divertir ces fortunés hivernants. »

Lui a décidé de rendre ses lettres de noblesse à l’or de Menton, en fondant l’Association de promotion du citron de Menton, allant jusqu’à obtenir, en octobre 2015, l’indication géographique protégée (IGP). « C’est très important pour nous, continue l’agriculteur. C’est dur de cultiver ici, sur ces terres abruptes. Nos coûts de production sont très élevés. Si des Varois ou des Andalous, par exemple, pouvaient récupérer l’appellation, ce ne serait plus possible de produire ici. C’est arrivé, dans les années 1980, avec la clémentine de Corse. On en importait d’Espagne avant qu’elle soit labellisée. »

Écorce charnue, sans amertume, pulpe sucrée et peu acide, arômes puissants... Le citron de Menton est unique, il est même le seul que l’on peut manger avec la peau !  © Camille Dodet

Aujourd’hui, Laurent et son fils Adrien, formé pour sa part au commerce, emploient une vingtaine de personnes, à la production agricole mais aussi à la vente et à la transformation de produits. Une véritable fierté pour ce fils d’ouvrier de l’aéronautique. « J’ai grandi à Figeac, dans le Sud-Ouest, se souvient l’agriculteur. Mon père travaillait pour les fabricants d’avions. À ses heures perdues, il taillait les arbres. L’hiver, notre jardin devenait une jauge de 800 à 1 000 arbres. Cette activité horticole extraprofessionnelle reposait sur l’entraide et la solidarité des ouvriers. C’est comme ça que j’ai chopé le virus de l’agriculture. Ce que nous réussissons à faire ici, avec mon fils, est une véritable performance. Ce n’est pas rien qu’une vingtaine de familles puissent vivre, ici, exclusivement grâce au citron. »

Mais l’entreprise familiale fait face, cette année, à une difficulté majeure : la sécheresse. Après un automne très peu pluvieux, l’hiver a été particulièrement sec. « On est passé à l’arrosage d’été au mois de mai, alors que nous le faisons normalement à la fin du mois de juin, explique Laurent Gannac. Habituellement, nous atteignons mi-juin la période sèche et chaude. Cette année, la sécheresse a commencé au mois de février et la chaleur est arrivée il y a plus d’un mois. Le manque d’eau se fait sentir depuis avril. »

Dans cette région méditerranéenne, on voit tomber, une année normale, près de 800 mm de pluie. En 2007, année très sèche, on avait comptabilisé seulement 250 mm. « Une pluviométrie à peine au-dessus de celle des zones dites semi-désertiques, alerte Laurent. Là, nous en sommes à peine à 150 mm. Et les pluies ne risquent de revenir qu’au mois d’octobre. »

Lutter pour « maintenir ce qui existe »

Une situation qui pourrait occasionner un surcoût d’approvisionnement en eau de près de 25 %, alors que les autorités demandent de réduire de 20 % les arrosages. « Sur la plupart de nos sites de production, nous nous approvisionnons grâce à la Compagnie des eaux, continue-t-il. Nous pouvons nous le permettre parce que l’agrumiculture a une forte valeur ajoutée. C’est important d’avoir une eau très peu calcaire pour notre système d’arrosage au goutte à goutte. C’est la technique que nous employons pour pouvoir maintenir une agriculture à base d’engrais biologiques qui nécessite de conserver une humidité de surface. Ça permet également d’optimiser les quantités. Les eaux naturelles captées dans une source sont souvent trop chargées en sédiments. On paie une qualité d’eau. »

LES MURS DE PIERRE QUI CANALISENT L’EAU ET SOUTIENNENT LES CULTURES SONT AUSSI MENACÉS. "TOUT CE QUI A ÉTÉ CONSTRUIT ICI EST FRAGILISÉ."

Deux autres de ses lieux de culture sont cependant alimentés par des captages de sources naturelles. Et, au-delà du surcoût, c’est à ces endroits que la sécheresse se fait le plus sentir. « Nous avons obtenu un accord de la compagnie pour nous brancher aux abords du stade de Castellar, un village juste au-dessus de Menton, explique Laurent roulant à bord d’une camionnette en direction de ce nouveau branchement. Ce n’est qu’une partie de la solution. La compagnie ne nous autorise à utiliser quotidiennement qu’une quantité limitée. » Sachant qu’un citronnier nécessite journellement près de 25 litres. Impossible d’imaginer une activité de production pour plus d’une centaine d’arbres. « C’est déjà difficile de maintenir ce qui existe », reprend-il, arrivé au niveau du branchement. Nous sommes au plus haut du bassin-versant, en amont de la source naturelle avec laquelle il compte irriguer le site dit de l’Hermitage où il compte planter bientôt 200 agrumes. Perché au-dessus des pentes abruptes du vallon, il dessine du doigt le parcours des 400 mètres de tuyaux qu’il devra tirer, au travers des ronciers de cette forêt méditerranéenne. « Et ça ne suffira pas, confie-t-il en route pour rejoindre l’Hermitage. Il va falloir stocker l’eau. »

« Une minute vingt pour remplir un litre », indique Laurent Gannac, penché sur le réservoir de la source. Undébit insuffisant pour ses futures plantations. © Camille Dodet

À l’entrée du domaine, la petite maison d’Adrien. Derrière, le potager familial. Il n’est plus arrosé depuis quelques jours. « Je n’ai plus qu’un filet d’eau », annonce le fils de Laurent avant d’entreprendre de suivre l’ensemble de sa conduite d’eau jusqu’au réservoir en béton de 80 000 litres, bâti dans les années 1920, plus haut dans le vallon.

Le chemin pour y parvenir est escarpé. C’est ici, sur les restanques élevées plusieurs siècles auparavant, puis laissées à l’abandon, que la Maison du citron compte encore se développer. Au fur et à mesure de l’ascension, on observe les impressionnants murs de pierres sèches et tous les édifices, construits sur plusieurs centaines de mètres de dénivelé, des années auparavant, pour permettre la circulation des eaux de ruissellement. « C’est tout cela qu’il faudra reprendre rapidement, parce qu’après la sécheresse, quand les pluies vont reprendre, ça risque d’être chaotique, explique Laurent. Ça sera sans doute brutal. Il faudra être prêt pour recueillir l’eau, faciliter son imprégnation et surtout son ruissellement pour éviter qu’elle emporte tout. Tout ce qui a été construit ici par le passé est fragilisé. »

Capter tout, c’est « éthiquement impossible »

Arrivé au niveau du réservoir, Adrien Gannac cherche à calculer le débit d’eau en provenance de la source. Pour cela, il place au niveau de l’arrivée un seau de 10 litres vide et chronomètre son remplissage. Le verdict tombe. Plus de 13 minutes pour 10 litres. « Nous sommes à moins de 1 200 litres par jour, s’alarme le jeune homme assis sur le dessus de l’immense cuve. L’été dernier, le débit était de 2 500 litres à l’étiage, le niveau le plus bas qu’on atteint normalement début septembre. En hiver, la source donne normalement 20 000 litres par jour. » Une quantité d’eau qui leur permet d’avoir un stock de 80 000 litres au début de la période sèche.

Laurent Gannac mesure le diamètre du réservoir en faisant de grands pas sur le couvercle de béton. « Il y a à peu près 30 centimètres d’eau dans le réservoir, estime-t-il. En ce moment, on doit être en dessous des 8 000 litres. » Soit un dixième du stock habituel.

L’agriculteur veut en avoir le cœur net. Il décide de monter encore plus haut, jusqu’à la source. Le chemin est de plus en plus accidenté. Il fait chaud. Il passe au-dessus d’une cascade complètement sèche qui, habituellement, irrigue le vallon. Parmi les ronces et la végétation abondante apparaissent là encore des vestiges de restanques, bassins et conduits d’irrigation bâtis par les anciens. C’est aujourd’hui le terrain de jeux des sangliers et autres animaux sauvages. Au bout d’une trentaine de minutes de marche, Laurent Gannac atteint enfin la source. Une sorte de tunnel de pierres sèches dans lequel on entre accroupi. À l’intérieur, la fraîcheur est vivifiante. Dans deux petits bassins coule l’eau de la source. À l’aide d’une bouteille, Laurent calcule à son tour son débit. Une minute vingt pour remplir un litre. Le verdict est confirmé : 1 100 litres par jour. Moins de la moitié du débit observé normalement aux périodes les plus sèches de l’année. « Et nous ne sommes qu’à la mi-juin, s’inquiète l’agriculteur qui, en redescendant, s’alarme aussi de l’état de la végétation. Elle est normalement dans cet état à la fin du mois d’août. Là, nous sortons tout juste du printemps. »

Cette réalité pèse sur les projets de plantation et sur l’existant, mais implique aussi d’autres répercussions. « Nous partageons l’eau de la source avec deux familles qui en font un usage domestique, explique Adrien Gannac. La sécheresse crée des tensions. Nous sommes en train de regarder nos arbres crever. En tant qu’agriculteur, on aurait le droit de capter toute l’eau, à la source, avant le réservoir. Mais, éthiquement, c’est impossible. Il va falloir qu’on trouve un moyen de s’arranger. » Et Laurent Gannac d’en conclure dans un sourire : « C’est un peu “Manon des sources” à Menton. »

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France24 - Monde

Au Sri Lanka, l'élection du prochain président fixée au 20 juillet

Publié le : 11/07/2022 - 16:56

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Le président du Parlement sri-lankais a annoncé lundi que l'élection du futur chef de l'État se tiendrait le 20 juillet, alors que Gotabaya Rajapaksa, en fuite, a été transféré lundi dans une base aérienne proche de l'aéroport international, alimentant l'hypothèse d'une fuite vers l'étranger.

Le prochain chef de l'État du Sri Lanka sera élu le 20 juillet, a annoncé, lundi 11 juillet, le président du Parlement, après la fuite du président Gotabaya Rajapaksa sous la pression de manifestants qui l'accusent d'avoir plongé le pays dans une grave crise économique et financière.

Gotabaya Rajapaksa et le gouvernement de Ranil Wickremesinghe vont céder la place à un gouvernement d'unité nationale, avait indiqué auparavant le bureau du Premier ministre, alors que le pays bascule dans l'inconnu après la révolte de dizaines de milliers de Sri-Lankais.

"Les candidatures pour la présidentielle seront présentées au Parlement le 19 juillet. Le 20 juillet, le Parlement votera pour élire un nouveau président", a déclaré dans un communiqué le président du Parlement.

"Au cours de la réunion entre les chefs de parti qui s'est tenue ce jour, il a été convenu que cela était essentiel pour garantir la mise en place d'un nouveau gouvernement multipartite conformément à la Constitution et pour assurer les services essentiels", a ajouté Mahinda Yapa Abeywardena.

>> À lire aussi : "Pénuries, crise humanitaire, dynastie politique contestée : les raisons du chaos au Sri Lanka"

Ayant fui samedi le palais présidentiel assiégé par les manifestants, le président sri-lankais, Gotabaya Rajapaksa, a trouvé refuge dans des installations de la marine avant d'être emmené à la base aérienne de Katunayake, qui se trouve dans le même périmètre que le principal aéroport du pays, Bandaranaike, a confié un haut responsable de la Défense à l'AFP.

Le bureau de la présidence n'a pas communiqué lundi sur la situation du chef de l'État, mais plusieurs médias locaux avançaient qu'il se préparerait à partir pour Dubaï. Le dirigeant de 73 ans s'était échappé samedi par une porte dérobée du palais présidentiel. Les manifestants, qui occupent ce bâtiment depuis, y ont découvert 17,85 millions de roupies (49 000 euros) en billets neufs et les ont remis à la police. Selon des sources officielles, une valise remplie de documents a aussi été retrouvée dans la résidence.

Gotabaya Rajapaksa s'était installé dans ce bâtiment après avoir été chassé de sa résidence privée le 31 mars par des manifestants tentant de la prendre d'assaut. Le président a assuré qu'il démissionnerait mercredi pour permettre une "transition pacifique".

Un accord provisoire déjà conclu pour le poste de président ?

De son côté, le Premier ministre Ranil Wickremesinghe a assuré lundi que Gotabaya Rajapaksa l'avait officiellement prévenu de son intention de démissionner. Le chef du gouvernement, âgé également de 73 ans, deviendra automatiquement le président par intérim en cas de démission du président actuel, mais il a annoncé son intention de se retirer en l'absence d'un consensus pour former un gouvernement d'unité. Ranil Wickremesinghe, député de l'opposition, avait été nommé Premier ministre en mai afin de sortir le pays de la crise économique et politique.

Le principal parti d'opposition, Samagi Jana Balavegaya (SJB), était en pourparlers avec des formations politiques plus petites, lundi, afin d'obtenir un soutien à leur chef de file Sajith Premadasa, qui avait perdu les élections en 2019.

>> À lire aussi : "Acculé par les crises économique et politique, le Sri Lanka à l'arrêt"

Selon un responsable du SJB, un accord provisoire a déjà été conclu avec les dissidents du SLPP de Gotabaya Rajapaksa pour soutenir Sajith Premadasa, 55 ans, fils d'un ancien président, pour le poste suprême.

Le poste de Premier ministre reviendrait alors à un membre du SLPP. Ancien fidèle de Gotabaya Rajapaksa, Dullas Alahapperuma, 63 ans, pourrait ainsi prendre la tête du gouvernement, a confié à l'AFP un député du SJB impliqué dans les pourparlers.

Une immense file d'attente pour visiter le palais présidentiel

Cinq ministres ont démissionné au cours du week-end et le bureau du Premier ministre a assuré que le gouvernement s'était mis d'accord lundi pour démissionner en bloc en cas d'accord pour un "gouvernement multipartite".

Lundi, une immense file d'attente se formait pour visiter le palais présidentiel, où se trouvaient encore des milliers de manifestants qui ont annoncé qu'ils ne quitteraient pas les lieux avant une démission effective du président.

"La revendication est très claire : les gens demandent toujours la démission (de Gotabaya Rajapaksa), la pleine démission, dans une confirmation par écrit", explique Dela Peiris, un des manifestants. "J'espère que nous aurons la démission du gouvernement, y compris du Premier ministre et du président, dans les jours à venir."

Des manifestants campent devant le secrétariat présidentiel depuis plus de trois mois pour demander la démission du président, qui est accusé d'avoir plongé le pays dans une crise économique sans précédent, de l'avoir ruiné et laissé sans devises étrangères pour financer les importations essentielles à cette population de 22 millions d'habitants.

Colombo a fait défaut sur sa dette extérieure de 51 milliards de dollars en avril et est en pourparlers avec le FMI pour un éventuel renflouement. Le Sri Lanka a presque épuisé ses réserves d'essence. Le gouvernement a ordonné la fermeture des bureaux non essentiels et des écoles afin de réduire les déplacements et d'économiser du carburant.

Avec AFP et Reuters

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Pénuries, crise humanitaire, dynastie politique contestée : les raisons du chaos au Sri Lanka

Au Sri Lanka, l'incertitude politique domine après l'invasion de la résidence présidentielle

Sri Lanka : en fuite, le président Gotabaya Rajapaksa démissionnera la semaine prochaine

France24 - Monde

Au Sri Lanka, les manifestants "ouvrent au public" les lieux du pouvoir occupés

Publié le : 11/07/2022 - 20:23

Thaïs Chaigne Suivre

Samedi 9 juillet 2022, des milliers de Sri-Lankais, exaspérés par la crise économique que traverse le pays, ont pris d’assaut la résidence du président Gotabaya Rajapaksa et d’autres lieux liés au pouvoir. La situation est toujours incertaine dans le pays, mais la mobilisation continue : à Colombo, la capitale, plusieurs de ces bâtiments symboliques ont été transformés par les manifestants en lieux de contestation où s’organisent des repas et des concerts.

Le palais présidentiel et la résidence du Premier ministre du Sri Lanka sont toujours occupés par des manifestants, lundi 11 juillet. Deux jours plus tôt, le pays a basculé dans l’inconnu après d’importantes manifestations dans la capitale Colombo.

Contraints à fuir, le président Gotabaya Rajapaksa et le Premier ministre Ranil Wickremesinghe se sont engagés à démissionner. Mais les manifestants qui ont pris d’assaut leurs résidences et le secrétariat présidentiel ont affirmé qu’ils attendraient que ces démissions soient effectives pour quitter les lieux. En attendant, ces bâtiments ont été transformés en espace d’échange et de contestation. Sur les réseaux sociaux, les manifestants filment l’occupation de ces luxueuses demeures de l’époque coloniale. Ils jouent sur de beaux pianos, prennent des selfies sur des lits à baldaquin ou profitent de la piscine de la résidence du président.

Dimanche, l’inscription "Ouvert au public" a été ajoutée sur un mur à l’entrée de "Temple Trees", le nom donné à la résidence officielle du Premier ministre. Des Sri-Lankais y ont donc afflué, parfois en famille. Ils ont été invités par les manifestants à ne rien voler, ne rien dégrader, et à considérer les bâtiments occupés comme des "musées".

L'inscription “Ouvert au public” a été taguée à l’entrée de la résidence du Premier ministre en cinghalais. © Les Observateurs via Facebook - C. Dilshan

 

 

 

We are organised, we are responsible, and we are capable. Most of all, we are the people & we care about each other. It's time for everyone to be a part of the movement if you haven't. Let's establish a country that serves its people.#lka #SriLanka #GoHomeGota #GoHomeRanil pic.twitter.com/9VRQxTeKIb

July 10, 2022

Des photos montrent ainsi des manifestants s'efforçant de maintenir la propreté de l'enceinte du palais présidentiel, en ramassant les déchets et en balayant le sol. Certains ont organisé des concerts et des jeux de cartes. D’autres ont installé une cuisine collective dimanche 10 juillet : plusieurs vidéos montrent des manifestants s’affairer devant d’immenses casseroles remplies de riz, couper des légumes ou encore servir d'autres occupants.

World renowned Bella Ciao,reversioned to sinhala,was performed by Indrachapa Liyanage & Samanalee Fonseka tonight in 'Aragala Gee Sandawa" held at Temple trees celebrating the occupancy of all this places by people of #SriLanka video courtesy : Samin Dilanka #LKA pic.twitter.com/eAtpXWfJCo

July 10, 2022

Dans l’enceinte de "Temple Trees", il y avait encore de nombreux Sri-Lankais lundi 11 juillet, comme notre rédaction a pu le confirmer après un appel vidéo avec l’un des manifestants.

 

More live reporting… and here we have #GoHomeRanil inaugural carrom tournament 2022. It’s a hotly contested battle of the mynahs with Team Myna vs Team Baby Myna. Pick your team!#SriLankaProtests 🐦 ⚔️ 🐦 pic.twitter.com/CBpYCU9LDc

July 10, 2022

Des manifestants ont également constitué une chaîne humaine géante dimanche pour ouvrir une bibliothèque composée de dons à l’intérieur du secrétariat présidentiel sri-lankais. Selon l’AFP, 8 000 ouvrages en cinghalais, tamoul et anglais ont été collectés. 

The Gotagogama Library will be taken to the Presidential Secretariat. #Lka pic.twitter.com/cQSma9lorM

July 10, 2022

Le faste des maisons du Premier ministre et du président, visible sur les images des manifestants, contraste avec la situation économique désastreuse du pays. Le Sri Lanka, dont l’économie repose principalement sur le tourisme, a été durement touché par la pandémie du Covid-19. L’augmentation de la dette a entraîné la dévaluation de la monnaie et la baisse des importations, générant des pénuries de médicaments, de nourriture et d’essence.

>> LIRE SUR LE SITE DES OBSERVATEURS - Au Sri Lanka, "plus de 10 heures d’attente" pour avoir de l’essence

Lors des immenses manifestations à Colombo samedi, la résidence privée du Premier ministre a été incendiée par une foule en colère. L’intervention des forces de l’ordre pour disperser les manifestants dans les rues de Colombo a fait plusieurs blessés, dont des journalistes.

Ce lundi, le Parlement sri-lankais a donné des détails sur la transition du pouvoir à venir, indiquant que le nouveau président serait élu le 20 juillet prochain.

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[Benedetti] Ce que dit le soutien des bien-pensants opportunistes à l’égard du président sortant

L'Humanité

Dérèglements climatiques

Pierre Chaillan

Près de 100 000 habitants de Sydney et de l’État de Nouvelle-Galles du Sud ont dû évacuer leur foyer au cinquième jour de pluies torrentielles. L’Australie a subi plusieurs inondations au cours des dix-huit derniers mois, ainsi que des périodes de sécheresse engendrant d’énormes feux de forêt. Avec le réchauffement de la planète, l’atmosphère contient plus de vapeur d’eau, augmentant les risques d’épisodes de fortes précipitations. Ce n’est pas la seule zone actuellement éprouvée par le changement climatique. Les sécheresses touchent l’Europe, particulièrement l’Italie et sa production agricole, ou encore l’ouest des États-Unis et sa production hydroélectrique. Face à ce constat toujours plus alarmant, des dizaines de maires de grandes villes, réunis à Abidjan en Côte d’Ivoire, ont appelé, samedi, dans un manifeste, à « la mobilisation générale » contre le dérèglement climatique et à « une COP des villes ».

Réchauffement climatiqueClimat
France24 - Monde

Le sommet "Choose France" dopé par un projet à 5,7 milliards d'euros

Publié le : 11/07/2022 - 04:34Modifié le : 11/07/2022 - 20:12

FRANCE 24 Suivre

La cinquième édition du sommet "Choose France", conçu pour promouvoir l'attractivité économique hexagonale, s'est tenu lundi à Versailles. Quatorze projets ont été annoncés à cette occasion, avec en tête d'affiche un investissement de 5,7 milliards d'euros dans une nouvelle usine de semi-conducteurs près de Grenoble.

Un investissement phare dans les semi-conducteurs et 180 patrons étrangers invités : le président Emmanuel Macron et le gouvernement ont tenu, lundi 11 juillet au château de Versailles, le cinquième sommet "Choose France", l'occasion de vanter l'attractivité française.

La journée a débuté par l'annonce de l'investissement de 5,7 milliards d'euros du Franco-Italien STMicroelectronics et de l'Américain GlobalFoundries pour construire une usine de semi-conducteurs à Crolles, près de Grenoble.

"C'est le plus grand investissement industriel des dernières décennies hors nucléaire et un grand pas pour notre souveraineté industrielle : c'est 1 000 emplois à la clé", a commenté le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, sur Twitter.

.@ST_World et @GlobalFoundries construiront en France une mega-usine de semi-conducteurs. C’est le plus grand investissement industriel des dernières décennies hors nucléaire et un grand pas pour notre souveraineté industrielle : c’est 1 000 emplois à la clé. #ChooseFrance

July 11, 2022

Automobile, industrie, Internet, infrastructures de communication

Les projets d'investissements industriels présentés dans l'après-midi à Versailles (6,7 milliards d'euros d'investissements, "plus de 4 000 emplois créés") tombent à point nommé pour le gouvernement, pressé par l'inflation qui pèse sur le pouvoir d'achat.

La future usine de semi-conducteurs s'inscrit dans le cadre du "Chips Act", le programme de l'UE pour retrouver une place aux côtés de l'Asie et de l'Amérique dans la production mondiale de semi-conducteurs. Marquée par la pénurie de ces précieux composants qui a fait suite à la crise sanitaire, l'Europe veut remonter sa part à 20 % de la production mondiale, contre moins de 10 % aujourd'hui.

Les premières productions, rendues possibles par un "soutien financier important de l'État français", selon les deux groupes, devraient être lancées à partir de la fin 2023, avec une montée en charge jusqu'à 2025-2026, selon l'Élysée. La production sera pour environ 58 % destinée à GlobalFoundries, le reste étant pour STMicroelectronics, ont indiqué les deux entreprises.

Emmanuel Macron à Crolles mardi

"C'est une annonce qui est clé pour la France", s'est réjoui, devant la presse à Versailles, le PDG de STMicroelectronics, Jean-Marc Chery, qui dit espérer qu'elle ouvre la voie pour "d'autres types d'investissements de ce type dans le pays".

Emmanuel Macron se rendra mardi sur place pour présenter ce projet d'usine qui sera à terme "le plus important site de production de puces français et l'un des plus importants d'Europe".

Ces annonces surviennent toutefois dans un climat tendu après des révélations dimanche soir dans Le Monde sur les liens qui ont uni Emmanuel Macron, alors ministre de l'Économie (2014-2016), et la société Uber. S'appuyant sur différents témoignages et documents, ces "Uber Files" concluent à l'existence d'un "deal" secret, visant à aider la plateforme à consolider ses positions en France, ce qu'ont vivement dénoncé des élus de gauche.

Pour l'Élysée, la participation record de patrons étrangers à "Choose France" – ils étaient 120 à 130 lors des précédentes éditions – montre un "très fort intérêt des patrons étrangers, suite à la réélection du président".

"C'est incroyable de voir qu'autant d'entreprises investissent en France"

Lors du déjeuner marquant le début du sommet, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a d'ailleurs tenu à confirmer devant les patrons invités que pendant les cinq prochaines années, l'exécutif continuera "de baisser les impôts de production, d'améliorer les compétences de notre main-d'œuvre et de réduire les formalités administratives pour l'installation de nouveaux sites industriels", selon le texte de son discours transmis à l'AFP.

Dans le climat d'inflation en Europe, il a aussi vanté l'électricité "peu chère et bas carbone" de la France, ainsi que le plan France 2030 de 30 milliards d'euros, qui offre des "opportunités aux investisseurs étrangers".

Les dirigeants de Coca Cola, Disney, Siemens, Merck Allemagne, des banques américaines Citi, JP Morgan, Morgan Stanley, du conglomérat chinois Fosun ou du groupe australien de services financiers Macquarie se sont retrouvés sous les ors de Versailles. Emmanuel Macron a aussi rencontré de grands fonds souverains du Golfe, mais aussi de Corée du Sud ou canadiens.

"C'est une opportunité unique de parler (...) à beaucoup d'acteurs majeurs et pas seulement en France, mais au niveau international", s'est réjoui Luigi Corradi, PDG de la compagnie ferroviaire Trenitalia, qui vient d'entrer sur le marché français.

"C'est incroyable de voir qu'autant d'entreprises investissent en France, cela signifie que probablement nous n'avons pas eu tort" de le faire aussi, a-t-il ajouté auprès de l'AFP, saluant la "bonne collaboration" avec le gouvernement français.

Parmi les autres projets annoncés dans le cadre de "Choose France", le spécialiste des colis exprès Fedex va créer 1 000 emplois permanents à Roissy (Val-d'Oise), l'Espagnol Amadeus (gestion de réservations touristiques) 800 emplois, notamment à Sophia Antipolis (Alpes-Maritimes), le cabinet de conseil Accenture 500 en Bretagne et le Vietnamien Vinfast (automobile) 350 à 400 dans des showrooms et ateliers, selon l'Élysée.

Près de 80 projets depuis 2018

Le géant britannique du médicament GlaxoSmithKline (GSK) va investir dans des essais cliniques, l'Américain Collins Aerospace (avionique, systèmes d'information – groupe Raytheon) dans la recherche-développement et l'Allemand Vorwerk se doter d'une deuxième usine Thermomix, en Eure-et-Loir.

Le groupe néerlandais de travail temporaire Randstad va recruter par ailleurs 7 000 collaborateurs en CDI intérimaire d'ici la fin 2022.

La France s'enorgueillit d'être le pays le plus attractif en Europe pour les investisseurs étrangers par le nombre de projets – 1 222 en 2021 –, leur taille étant en revanche généralement plus petite, selon le baromètre du cabinet EY.

Près de 80 projets d'investissements, représentant 12 milliards d'euros et 21 000 emplois, ont été annoncés dans le cadre des sommets "Choose France" depuis 2018 : 25 ont été réalisés, 50 sont en cours et cinq ont été abandonnés ou reportés.

Avec AFP

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Choose France : Emmanuel Macron veut vanter l'attractivité de la France

Choose France : les "bonnes nouvelles" de Macron sur fond de contestation

La chronique de l’éco

"Choose France" : l’attractivité de l'Hexagone en hausse malgré les mouvements sociaux

New York Times - World

After a String of Student Deaths, Cambridge Opens an Inquiry

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One of the deaths is confirmed to have been suicide and the others are suspected of being suicides. The university is working with the National Health Service to investigate.

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By Cora Engelbrecht

LONDON — Cambridge University has opened an investigation into a string of student deaths, one of which has been confirmed to be suicide.

Five students at the prestigious 800-year-old university have died since March. Apart from the one confirmed suicide, four other deaths are suspected suicides, a university spokesman, Matthew Norton, said.

After the death of the fourth student, in May, the university appointed a team to work with Britain’s National Health Service to investigate. University officials, citing the privacy of the students, have given out little information, but Mr. Norton said there appeared to be “no links among the reported cases.”

The fifth death was reported in June, after the inquiry began.

“It’s incredibly distressing for the whole of the university: Five student deaths since March, it’s tragic,” said Prof. Graham Virgo, Cambridge’s senior chancellor of education.

“We have been working since March with the friends in Cambridge, and working with staff as well, who have been on the frontline and need to be properly supported during these really difficult circumstances,” Professor Virgo said.

The university would not reveal the exact causes of death for the students.

Experts say that the act of suicide can often be impulsive and not easily ascribed to a specific cause. The coronavirus pandemic created conditions unlike anything mental health professionals have seen before, making causation even more difficult to determine.

In the United States, professors across the country have reported that since the pandemic began, college students have been underperforming and not attending class as regularly. But concerns about the emotional well-being of college students predate the coronavirus. A study released in June based on a survey of 350,000 students at nearly 400 campuses found that the mental health of college students across the United States has been on the decline since 2013.

“It’s extremely difficult — it’s horrendous,” said Claire Curran, who heads Survivors of Suicide, an aid group that has been working with the family of one of the Cambridge students. “These are not all confirmed cases, but each of them involve families and communities that need space and time and privacy to deal with the loss.”

University officials said they would expand the budget for suicide prevention about 10 percent. The additional resources, they said, will be used to cut waiting times and train a new team of advisers to “enable early identification of students in distress.” The extra money would also pay for more intensive training for university staff members to identify students at risk.

The deaths have rekindled a debate on the campus over how much the school should do to prevent suicide.

Ben Dalitz, who heads the student union at Cambridge, said the university had been asked by the Department for Education to create a policy for suicide prevention by the end of 2021. Mx. Dalitz, who participated in discussions about a new policy, said the university’s “senior leadership buckled under pressure” from the heads of Cambridge’s individual colleges to make the policy less vigorous.

One of the changes that came from the new review involved removing a requirement for all staff members to receive training in suicide prevention.

Now, Mx. Dalitz said, the student union is calling for “a really serious review process” that will “require transparency and the courage to look at every corner of the institution and see what has been done and whether nothing could have been done better.”

Professor Virgo said Cambridge had “already been training staff on the frontline” but admitted that now “we need to review that training to ensure that it’s the best it can possibly be.”

From 2018 to 2021, there were three confirmed cases of suicide at Cambridge, and one death in which suicide was suspected, according to data provided by the university. More students are reaching out for help.

“It has been confirmed by universities across the U.K. that there is a growth in the numbers of students using counseling and support services over a period of time,” said Professor Virgo. “And we have certainly seen that at the University of Cambridge. ”

In the U.S.: If you are having thoughts of suicide, call the National Suicide Prevention Lifeline at 1-800-273-8255 (TALK) or go to SpeakingOfSuicide.com/resources for a list of additional resources.

In Britain: Call the N.H.S. 111 and choose option 2 to speak to a first response service for people experiencing a mental health crisis.

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L'Humanité

Entre abstention et engagements, que veulent les jeunes ? (2/2)

Le débat

Les mobilisations pour le climat, contre les violences policières ou les discriminations attirent de nombreux jeunes. Pourtant, les 18-24 ans se sont massivement abstenus lors des élections.

Pierre ChaillanJasmine Djennane

Certains se mobilisent dans les centres-villes contre le réchauffement, et d’autres adoptent des gestes solidaires du quotidien dans les quartiers.

Hind Ayadi Directrice de l’association Espoir et Création à Garges-lès-Gonesse

Comment les jeunes s’engagent-ils ? Les jeunes s’engagent-ils encore ? Depuis quelques années, notre jeunesse, portée par une nouvelle incarnation d’elle-même, se manifeste dans une mobilisation de tous les jours et sur tous les modes. Nous pouvons d’abord évoquer les jeunesses présentes dans les combats écologiques, pour alerter sur le sort leur étant réservé du fait du dérèglement climatique. Durant plusieurs mois, une jeunesse urbaine, de grandes villes et de milieux sociaux globalement favorisés, a marqué l’actualité politique par son assiduité et son espoir.

« Fridays for future » La jeunesse donne une leçon d’écologie à ses aînés

Cet engagement est noble. L’autre engagement de la jeunesse, c’est celui du quotidien dans les quartier, un engagement de tous les jours, pour soi, sa famille, son entourage. Nous avons eu l’occasion, lors des premiers confinements, de voir comment les jeunes dans nos quartiers ont fait preuve d’une solidarité qui ne leur avait que très rarement été associée. Porter les courses de nos anciens, nettoyer les bâtiments, accompagner les plus jeunes dans leur scolarité. Cet engagement n’a pas seulement été celui d’une crise sanitaire, mais celui d’une génération.

Souvent, cette mobilisation va être remis en question par son absence lors des scrutins électoraux. Mais c’est précisément celle-ci qui valorise encore plus la beauté de ces dévouements. « Personne ne nous parle, alors on va faire par nous-mêmes. » Nous devons voir que notre jeunesse se mobilise là où on ne l’attend pas, qu’elle se permet de rêver à changer le monde, à éradiquer la faim dans un quartier, à lutter contre les violences, ou à alerter les pouvoirs publics.

Ce n’est pas que les nouvelles générations s’engagent moins, c’est que ­l’engagement comme il est conçu est suranné. La jeunesse s’engage. Différemment.

Antiracisme, écologie, luttes LGBT +… des écoliers ou lycéens défendent des causes concrètes. Mais ils adhèrent très peu aux partis politiques.

Lovepreet Singh Syndicaliste lycéen et militant communiste à Bagnolet

Je vais essayer de livrer une brève analyse à partir de mon engagement au Parti communiste français et de mes expériences de syndicaliste lycéen. L’engagement des jeunes en politique se traite sous divers angles. Mais, un constat s’impose : un jeune s’attache à au moins une cause politique en particulier. L’antiracisme, l’écologie, les luttes LGBT +, le social ou l’action pour les conditions d’études. On découvre les autres luttes à travers le spectre de l’une d’elles. À partir de ce constat, la question se pose de savoir comment l’attachement à l’une de ces causes peut se concrétiser par le vote ?

Nos premiers pas dans l’engagement se font à 15, 16 ou 17 ans. Même si, pour ma part, ça s’est fait encore avant. Mineur, le vote n’est pas un outil à notre disposition lorsqu’on commence à s’engager. Lorsque notre engagement commence, on ne dit pas autour de nous qu’il faut aller voter. On demande de participer au collectif en allant aux manifestation. Le vote est secondaire, voire inexistant car nos amis ne votent pas non plus. Je me souviens avoir répété à mes amis au lycée que tout se gagne par la rue et que c’est l’unique solution(rires). À moins d’être dans un parti politique, ce qui est rarement le cas, mes amis, même engagés, vont voter le jour J sans mobiliser l’entourage. Cela explique en partie l’abstention record des jeunes. Même s’il y a d’autres facteurs.

Certains partis politiques peuvent compter plus de jeunes que d’autres. Toutefois, ils adhèrent très peu aux partis politiques. Au Parti communiste (oute LO et NPA), on considère le vote comme indispensable et complémentaire à l’engagement dans la rue. Mon cas personnel est particulier car je ne vote pas, n’ayant pas la nationalité française. L’engagement communiste, en plus de l’engagement syndical, m’a appris l’utilité du vote.

JeunessejeunesClimat
Valeurs Actuelles

A Grenoble, le très attendu procès des violences d’extrême gauche

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Lyon: à la Guillotière, l’arrivée de la nouvelle BST suscite espoir et prudence

France24 - Monde

Pénuries, crise humanitaire, dynastie politique contestée : les raisons du chaos au Sri Lanka

Publié le : 11/07/2022 - 11:12

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La situation reste incertaine au Sri Lanka après les manifestations qui ont poussé le président Rajapaksa à annoncer sa démission prochaine. Des éléments pour comprendre comment le pays s'est retrouvé dans cette situation. 

Le Sri Lanka plongé dans l’incertitude. Le mouvement de protestation contre la crise économique qui fait rage depuis des mois le Sri Lanka où le président Gotabaya Rajapaksa a promis samedi de démissionner après l'invasion de sa résidence. Une crise sans précédent depuis l'indépendance en 1948 de cette île de 22 millions d'habitants.

À l’origine des manifestations, l’effondrement de l’économie sri-lankaise. Le secteur du tourisme, vital pour l'économie de l'île, a subi le contrecoup des attentats jihadistes d'avril 2019 contre des églises et des hôtels (279 morts dont 45 étrangers), puis de la pandémie de Covid-19.

À lire : Acculé par les crises économique et politique, le Sri Lanka à l'arrêt

• Pénuries

Les plus importantes réductions d'impôts de l'histoire de l'île, octroyées par Gotabaya Rajapaksa à son accession à la présidence, ont également vidé les coffres, et le Sri Lanka s'est retrouvé sans devises suffisantes pour importer ce dont il a besoin, que ce soit de la nourriture, des médicaments ou des combustibles.

Malgré une aide de l'Inde et d'autres pays, en avril 2022 le pays fait défaut sur le paiement de sa dette extérieure de 51 milliards de dollars, et cherche un renflouement auprès du Fonds monétaire international.

Conséquences, les Sri Lankais vivent depuis des mois avec des pénuries alimentaires et de médicaments, des coupures d'électricité faute de combustible pour les centrales, et une pénurie d'essence qui limite les déplacements.

L'inflation galopante (55 % sur le seul mois de juin) rend les rares choses qu'on peut encore trouver inaccessibles pour une grande partie de la population.

• Le risque d'une crise humanitaire

Les Nations unies ont averti que le pays était en danger de grave crise humanitaire, avec plus des trois quarts de la population ayant déjà dû réduire leur alimentation.

À son accession à la présidence, Gotabaya a nommé son frère Mahinda au poste de Premier ministre mais ce dernier a dû démissionner en mai après de très violents affrontements entre forces de l'ordre et manifestants.

Gotabaya Rajapaksa, 73 ans, président depuis 2019, est membre d'un clan qui domine la vie politique sri-lankaise depuis des décennies. Son frère Mahinda, 76 ans, le chef charismatique du clan, a été auparavant le président du pays une décennie durant, jusqu'en 2015. Il a considérablement endetté le pays, auprès de la Chine surtout envers laquelle d'énormes dettes ont été contractées pour financer des projets d'infrastructure faramineux et entachés de soupçons de corruption.

Mahinda est adulé par la majorité ethnique cinghalaise pour avoir écrasé en 2009 la guerilla des Tigres tamouls, mettant fin à 37 ans de guerre civile. Gotabaya - surnommé "Terminator" - était alors son principal lieutenant, occupant le poste influent de secrétaire du ministère de la Défense et contrôlant les forces armées et la police.

• Démission à venir du Premier ministre

Après des mois de manifestations, en mai des partisans du président s'en sont pris violemment aux manifestants. Neuf personnes ont été tuées et des centaines blessés dans ces affrontements, qui ont provoqué la démission du Premier ministre, Mahinda Rajapaksa.

Celui-ci a toutefois réussi à s'accrocher au pouvoir, nommant à la tête du gouvernement un vétéran de la politique, Ranil Wickremesinghe, jusqu'à samedi. Samedi 9 juillet, les manifestants, après l'avoir obligé à fuir le palais présidentiel qu'ils ont pris d'assaut, ont également mis le feu à sa maison (dont il était absent). Il a alors annoncé son intention de démissionner la semaine prochaine.

Et maintenant ? Le Parlement aura alors légalement un mois pour choisir son successeur. Mais le président du Parlement a promis une décision d'ici la fin de la semaine.

Une promesse peut être difficile à tenir, car pour l'instant personne parmi les parlementaires ne semble en mesure d'obtenir un soutien suffisant.

"Nous nous dirigeons vers une période d'incertitude dangereuse", a déclaré à l'AFP un député tamoul, Dharmalingam Sithadthan. "Gota aurait dû démissionner tout de suite, pour qu'on évite une vacance du pouvoir".

Avec AFP

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Acculé par les crises économique et politique, le Sri Lanka à l'arrêt

Sri Lanka : en fuite, le président Gotabaya Rajapaksa démissionnera la semaine prochaine

Au Sri Lanka, l'incertitude politique domine après l'invasion de la résidence présidentielle

Valeurs Actuelles

[Goldnadel] Quand les soldats de la gauche féministe sont rattrapés par la patrouille

Soudain, vendredi, dans Libération, le général Mélenchon a découvert les vertus de la procédure judiciaire et de la présomption d’innocence en matière d’accusation d’égarements sexuels non encore avérés. Dans le même temps, il commence à douter de la perfection de la commission idoine de son parti insoumis chargée de statuer à huis clos sur la pertinence de ces accusations.

Il est permis de douter de la spontanéité comme de la sincérité de cette prise de doute qui survient précisément au moment où les accusations pleuvent contre ses hommes de troupe. Comme les griefs de partialité contre ses féministes chargées de juger ces derniers. La confusion qui empourpre de honte l’armée des féministes rouges repose principalement sur le contraste saisissant entre la manière dont elles piétinaient hier leurs adversaires taxés sans preuves de viols ou de harcèlements avec leur bienveillante prudence lorsque le soupçon frappe le colonel Coquerel.

Même à l’intérieur des bataillons de la gauche extrême, on voit bien que les hommes sont traités en fonction de leurs galons. C’est ainsi que le caporal-éclaireur Taha Bouhafs aura été sacrifié en rase campagne électorale. Celui-ci reprochant à la sergente-chef Autain de lui avoir demandé de se démettre en justifiant mensongèrement sa démission, non pour son comportement sexuel reproché mais pour un racisme imaginaire.

Dans son désarroi, dame Autain hier encore intransigeante, qui disait vouloir écouter coûte que coûte la parole des femmes, a été soudainement frappée de surdité.

Certes, on n’est pas tenu de prendre les déclarations du soldat Bouhafs au pied de la lettre. Son rapport avec la vérité est assez relâché. Mais de la part du parti insoumis qui a précisément enrôlé l’inventeur de l’étudiant dans le coma de Tolbiac ès qualités de menteur patenté pour son journal Le Média, les derniers événements tiennent du châtiment immanent.

Dans son désarroi, dame Autain hier encore intransigeante, qui disait vouloir écouter coûte que coûte la parole des femmes a été soudainement frappée de surdité. Au micro de RMC, celle qui prônait hier encore la transparence, prétend à présent que par précaution, il ne faut pas dire la vérité aux Français.

Nous n’avions pas attendu ces dernières pantalonnades pour savoir que la gauche sentencieuse n’était pas un parangon de vertu. Et que celui qui tient le discours le plus sévère est bien souvent le plus pervers. Les scandales des Jeunesses socialistes et communistes étaient là pour nous en prévenir. Plus cocasse encore, les nombreux harcèlements constatés à l’UNEF quand sa responsable passive se nommait Caroline de Haas. Mais comme toujours, la presse féministe est bonne fille avec ses amis. Les scandales concernant Thomas Piketty ou tout récemment Julien Bayou ont été cachés sous le tapis.

Avec ces dernières palinodies qui montrent les contradictions et tartufferies des donneurs de leçons de vertu, on peut voir, non sans fou rire, que les soldat-e-s de l’armée de la vertu sont nu-e-s.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - Monde

Covid-19 : L'UE recommande une deuxième dose de rappel pour les plus de 60 ans

Publié le : 11/07/2022 - 13:11

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Face à la reprise épidémique de Covid-19, la Commission et les agences sanitaires de l'Union européenne ont recommandé, lundi, une deuxième dose de rappel de vaccins à tous les plus de 60 ans, au lieu de 80 jusqu'à présent.

Le rappel vaccinal étendu. La Commission et les agences sanitaires de l'Union européenne ont recommandé, lundi 11 juillet, une deuxième dose de rappel de vaccins contre le Covid-19 à tous les plus de 60 ans, au lieu de 80, face à la nouvelle "vaste vague" actuelle de cas.

"J'appelle les États membres à offrir immédiatement des deuxièmes rappels à tous les plus de 60 ans ainsi qu'aux personnes vulnérables, et j'appelle toutes les personnes éligibles à se présenter pour une vaccination", a déclaré la Commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides.

>> À lire : Face aux sous-variants d'Omicron, les laboratoires dégainent les vaccins bivalents

Hospitalisation en hausse

La recommandation vaut également pour toutes les personnes vulnérables, indiquent le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et de l'Agence européenne des médicaments (EMA) dans un communiqué commun.

En avril, les deux agences sanitaires de l'UE avaient déjà recommandé cette deuxième dose de rappel - dans la plupart des cas la quatrième dose - pour les plus de 80 ans, mais signalé qu'une extension aux plus de 60 ans pourrait suivre.

L'Europe est confrontée à "une hausse des cas de Covid mais aussi à une tendance à la hausse du nombre d'hospitalisations ou d'admissions en urgence dans plusieurs pays, principalement du fait du sous-variant BA.5 d'Omicron", a souligné la directrice de l'ECDC, Andrea Ammon, citée dans le communiqué.

Nouvelle vague

"Cela signale le début d'une nouvelle vague étendue de Covid-19 à travers l'Union européenne. Il y a encore trop de gens à risque d'une infection grave au Covid que nous devons protéger dès que possible", insiste la responsable européenne.

Selon les dernières données de l'Organisation mondiale de la Santé pour sa zone Europe recouvrant une cinquantaine de pays, le nombre de cas de Covid est en forte hausse depuis fin mai.

Le nombre de nouveaux cas quotidiens a dépassé, vendredi, les 675 000, retrouvant son niveau de début avril après la forte vague hivernale.

Selon l'ECDC et l'EMA, il n'y a en revanche "à ce stade pas de preuve claire justifiant de donner une deuxième dose de rappel aux moins de 60 ans n'ayant pas de risque plus élevé de développer une forme grave" du Covid-19.

Avec AFP

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Covid-19 en France : les cas positifs bondissent, le port du masque préconisé dans les transports

Tour de France : détente au sein du peloton, les tests Covid-19 sont tous négatifs

Covid-19 : le virus va circuler à des "niveaux élevés" cet été en Europe, alerte l'OMS

Valeurs Actuelles

[Goldnadel] Quand les soldats de la gauche féministe sont rattrapés par la patrouille

[Goldnadel] La main droite ne doit plus serrer celle des braillards d’extrême gauche

[Goldnadel] L’alliance des droites n’est plus un songe creux

[Goldnadel] Extrême gauche : Macron n’aura pas su montrer les limites à Borne

[Goldnadel] Législatives : le fascisme d’extrême gauche ne passera pas

[Goldnadel] Quand nos féministes de gauche sont plus ridicules que précieuses

[Goldnadel] Opéra de Paris : l’affaire Adélaïde ou l’intolérance à sens unique

[Goldnadel] Un Pap du racialisme à l’Éducation nationale, n’en déplaise aux aveugles

[Goldnadel] Traitement médiatique spécial pour l’État juif

[Goldnadel] Barrage contre l’extrême gauche et ses complices médiatiques

France24 - Monde

Les mines font toujours des ravages en Syrie

Publié le : 11/07/2022 - 17:44

Samia METHENI Suivre

"C'était un jour joyeux, qui a viré au cauchemar". Abdelaziz al-Okab se souvient de ce jour funeste de février 2019 quand une mine antipersonnel, cette "tueuse invisible", a explosé au passage de son camion, tuant 21 membres de sa famille. Aujourd'hui, les mines font toujours des ravages en Syrie, pays le plus touché au monde.

Valeurs Actuelles

Le grand remplacement de l’accent marseillais

Moi, je parle marseillais. Voici la phrase d’Éléonore, 4 ans, adressée à sa maman à la sortie de l’école. Pour illustrer ses propos, la petite fille se fend de quelques citations : « rose », « jaune », « attendez ». Le tout prononcé avec un accent chantant des plus exagérés. Elle est trop jeune pour avoir entendu parler les célébrités qui le portaient fi èrement il y a des dizaines d’années, comme Marcel Pagnol, Raimu et Fernandel, et pour connaître ceux qui en sont les étendards modernes, à l’image de Patrick Bosso, Titoff ou de l’ancien maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin. Pour autant, du haut de ses quatre printemps, la demoiselle a très bien compris ce qu’est cette intonation typique de cette région du sud de la France. Cet accent qui transforme les “e” en “eu”, les “è” en “é” et les “o” en “au”, qui dénasalise les voyelles nasales si bien que “tomber” devient “tommber” et que “tranquille” se prononce “trèngkille”, qui simplifi e les mots contenant des “l”, des “n” et des “j” comme “sou(l) ier”… Toutes ces différences de prononciation qui font la spécifi cité de l’accent marseillais. Un accent emblématique que même une petite fi lle est capable de distinguer. Une intonation « authentique » qui fait partie « de la culture et de l’identité marseillaises ». L’accent « des joueurs de pétanque, des personnes âgées, des buveurs de pastis, des poissonnières… », comme le définissent les habitants, nouveaux Marseillais ou Marseillais pure souche. Pourtant, plus le temps passe et plus cette sonorité perd en typicité. L’accent marseillais est de moins en moins présent dans la cité phocéenne. Petit à petit, il cède du terrain à d’autres mélodies.

Jean-Michel Géa, sociolinguiste, maître de conférences à l’université de Corse Pascal-Paoli et codirecteur du numéro 162 de la revue Langage & Société, intitulé Marseille, entre gentrification et ségrégation langagière, explique que l’accent marseillais change à cause de l’implantation d’une population non locale dans la deuxième ville de France : « Marseille est une métropole qui attire de plus en plus de non- Marseillais, des personnes qui ne sont même pas du Sud. Beaucoup n’ont ni l’accent ni le français régional du midi. » L’universitaire donne un exemple : « Le mot “dégun” qui signifie “personne” est un marqueur linguistique. Le Parisien ne peut pas le dire correctement car il n’a pas le son “un”. Il ne connaît que le “in”. »

L’accent “quartiers nord” s’est répandu à l’ensemble de la population marseillaise

Si cette sonorité « se maintient dans le Sud », avec le temps, elle pourrait disparaître. Une analyse partagée par Médéric Gasquet-Cyrus, sociolinguiste, maître de conférences à l’université d’Aix-Marseille et coauteur de l’étude. Dans une interview accordée à France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur, il déclarait : « Ces nouvelles populations, qui ne sont pas là en masse (ce n’est pas une invasion non plus de Parisiens qui débarquent), mais ce sont quand même des gens qui jouent un rôle important dans la ville, et qui, peut-être, vont contribuer à faire changer, sur du long terme, la façon de parler à Marseille. » Comme souvent à Marseille, tout est encore de la faute des Parisiens !

Enfin presque… Jean-Michel Géa reconnaît que l’accent marseillais « n’est pas seulement influencé par les personnes venues du nord mais aussi par des populations immigrées ». Dans le dossier qu’il a coécrit, la présence d’un accent « quartiers nord », « l’accent des jeunes d’origine populaire habitant les quartiers pluriethniques au nord de Marseille », est mise en avant. Il est, par ailleurs, précisé que cette sonorité vient « des populations immigrées, notamment originaires du Maghreb ». Dit “racaille” ou “de banlieue”, cet accent a une influence sur la phonétique des mots. Les sociolinguistes parlent de « palatalisation/affrication [modification d’un phonème en reportant son articulation dans la région antérieure du palais, NDLR] des dentales /t/ et /d/ ». Plus simplement, c’est la prononciation de mots comme “voiture” et “Valentine” en “voitchure” et “valentchine”.

En outre, l’accent “quartiers nord” est caractérisé par l’ajout du son “y”, comme dans “tié cool” ou “tia vu” pour “tu es cool” et “tu as vu”. Une déformation de l’intonation originelle remarquée « chez des personnes de toutes classes sociales et ayant des profils sociolinguistiques très différents ». En d’autres termes, l’accent “quartiers nord” s’est répandu à l’ensemble de la population marseillaise. C’est le “grand remplacement” de l’accent.

Malheureusement, cette expression chère à Renaud Camus ne se limite pas à la façon de prononcer les mots. Elle concerne également les mots en eux-mêmes. Bien sûr, les Marseillais continuent de dire “empéguer”, “tarpin”, “fada”, “ensuquer”, “chaler” et “cafoutche”, des locutions issues du provençal, et d’autres expressions typiques comme “aller à dache” ou “l’an pèbre”. Mais, ces tournures emblématiques du parler marseillais sont peu à peu remplacées par un autre langage. « Quand on écoute les jeunes parler dans la rue, on entend qu’ils utilisent des termes venus de l’arabe. Par exemple, ils disent “chouf” pour dire “regarde”, alors que quelqu’un qui parle marseillais aurait utilisé le mot provençal “vé” », raconte Pierre, 36 ans, Marseillais d’origine. Les mots “rallouf” pour désigner le porc, “seum” pour exprimer un certain ras-le-bol ou encore “macache” pour dire qu’il n’y a “rien” sont eux aussi couramment employés et pas seulement par des personnes qui ont des origines arabes. Passé un certain âge, les Marseillais semblent échapper à cette dérive linguistique, mais chez les jeunes, l’utilisation de ce langage semble tout à fait normale et l’emprunt de mots à l’arabe ne pose aucun problème. Au contraire, il est parfaitement dans l’air du temps.

La disparition du parler marseillais ne serait donc pas un cas isolé

Il faut dire que cette génération est amatrice de rap. Un style de musique qui fait la part belle à ce langage issu des banlieues et à la culture arabe. Sur les plates-formes les plus populaires, Spotify, Apple Music ou Deezer, sur les 100 titres les plus écoutés du moment, plus de 80 appartiennent à des répertoires de rappeurs. Parmi eux, le collectif marseillais 13’Organisé, Jul, Alonzo, Naps, L’Algérino qui tournent en boucle dans les oreilles de la jeunesse marseillaise. Les paroles qu’ils chantent sont : « Fais belek, y a les gendarmes », « Wesh alors ma race », « J’vais t’faire kiffer les week-ends, ma jolie » ou encore « Arah’ y a la police ». Pour Aurore Vincenti, linguiste et auteur du dictionnaire de la langue de la rue les Mots du bitume, « le rap, c’est le véhicule d’une langue qui naît dans la rue, dans des groupes de potes. Quelqu’un lance un mot, qui devient le mot du groupe, puis du quartier jusqu’à ce qu’un rappeur s’en empare et le mette en rythme ». Dans la préface de son livre, le lexicographe Alain Rey constate que « les mots du bitume n’y restent pas. Ils s’envolent en chansons, rap, en slam, et deviennent très vite du français tout simplement ».

La disparition du parler marseillais ne serait donc pas un cas isolé. Celle du français est également entamée. D’autant plus que l’utilisation massive de ces mots et expressions venus des quartiers nord ou plus largement de la banlieue intervient dans un contexte d’appauvrissement de la langue française, d’une perte de vocabulaire, d’une simplifi cation de l’écriture de certains mots, comme “oignon” qui peut désormais s’orthographier “ognon”, et de l’invention de locutions telles que “candidater” alors que “postuler” existe. La nature ayant horreur du vide, ces expressions n’ont aucun mal à trouver leur place dans les habitudes de langage de bon nombre de Français. Une chance, diront les islamo-gauchistes ! Pour les défenseurs de la tradition française, en revanche, c’est un désastre. Un désastre langagier auquel viennent s’ajouter les délires inclusifs d’une sociét qui, pour une bonne partie, aime à se voir décliner. En matière de langage comme dans beaucoup d’autres domaines, pour la France comme pour Marseille, le meilleur n’est pas à venir. Pauvre Éléonore…

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L'Humanité

La France est-elle suffisamment prête à faire face aux canicules ?

Le débat

Nous venons de connaître, précocement, des chaleurs extrêmes. La fréquence, prévisible, de tels épisodes de fortes températures dus au changement climatique impose des mesures d’atténuation et d’adaptation. L'analyse de Robert Vautard, climatologue, et Julia Hidalgo, chercheuse à l’université de Toulouse.

Latifa Madani

Il faudrait concevoir des scénarios avec des objectifs et un agenda clairs, en plus des solutions existantes. Les sciences du climat permettent déjà d’y travailler.

Depuis une dizaine d’années en France, pratiquement chaque été est ponctué de vagues de chaleur remarquables soit par leur intensité (en 2019, par exemple) soit par leur durée (en 2017-2018, par exemple) soit par leur décalage saisonnier, comme cette année en juin ou en septembre, comme en 2016. Malgré cette accélération du nombre de vagues de chaleur et des plans opérationnels pour la santé depuis 2003, celles-ci restent souvent les catastrophes naturelles les plus meurtrières. En 2019, elles avaient occasionné près de 2 500 morts en Europe de l’Ouest, et elles occasionnent régulièrement des pertes de rendement agricole.

Sciences. La forêt de Puéchabon à l'épreuve des sécheresses du futur

En 2021, des records de température ont été battus d’environ 5 degrés au nord-ouest de l’Amérique, provoquant là aussi de multiples décès et des feux de forêt. Le débordement saisonnier des vagues de chaleur engendre déjà des conditions difficiles pour les activités sportives et scolaires, les examens de fin d’année qui se déroulent dans des conditions inégales de santé des écoliers face à la montée des températures.

De nouveaux pics de chaleur nous attendent : plus tôt, plus forts, plus longs, avec parfois des pointes bien au-dessus des records. Et les plus vulnérables, qui ont des logements mal isolés, vivent sous les toits ou dans les quartiers urbains les moins frais par manque d’espaces verts, en payent le prix fort.

Avons-nous préparé correctement ces conditions nouvelles ? Pas certain. Au-delà des solutions déjà imaginées (végétalisation des villes, agriculture résiliente, stockage de l’eau…), il faudra concevoir des scénarios climatiques simples et prévoir comment nous réagirons. Par exemple 50 degrés, comme au Canada en 2021, sur une ou plusieurs grandes villes densément peuplées comme Paris, Lyon, ou d’autres.

Il serait dommage de ne pas imaginer ce qui devrait être déployé pour y faire face, avec des objectifs et un agenda, en espérant que cela n’arrivera que dans plusieurs décennies, voire jamais. Ne serait-ce pas un exercice intéressant à réaliser avec une dimension nationale ou européenne, en coordonnant les travaux des différentes régions ? D’autres scénarios-tests sont aussi importants : canicule durant un été, canicule totalement hors saison, etc.

En France, une grave sécheresse des sols amenée à se reproduire

Pour tous ces scénarios, les sciences du climat disposent de méthodes, de données, de simulations qui permettent dès aujourd’hui d’y travailler. Elles réalisent aussi, comme en ce moment, des campagnes de terrain à Paris pour comprendre ce qui se passe en détail dans les villes en période de canicule, avec notamment la campagne de mesures Paname, et développent une stratégie pour les nouvelles générations de modèles qui vont apporter des informations climatiques plus précises.

Géré de plus en plus par l’action publique, la nécessité d'intégration du phénomène de chaleur extrême en milieu urbain dans les politiques de prévention des risques porte à réflexion..

L’action publique en matière de gestion des épisodes de vagues de chaleur en France s’articule autour de trois domaines : la santé, la réponse immédiate et l’urbanisme opérationnel. En matière de santé, l’opérateur principal est Santé publique France, chargé de la veille sanitaire et des actions de communication et de sensibilisation. Le deuxième volet est « la réponse immédiate ». Cela consiste à activer et mettre en œuvre le plan alerte canicule qui a été mis en place depuis 2003. Il relève à la fois de Santé publique France et de Météo France. Le troisième volet s’intéresse aux réponses à plus long terme grâce à la planification urbaine et aux actions sur l’environnement et le cadre de vie.

À Niort, on combat la sécheresse avec l’eau des piscines

Aujourd’hui, les compétences de cette action relèvent de l’échelon local, essentiellement des plans locaux d’urbanisme (PLU). Depuis 2019, toutes les villes de plus de 20 000 habitants sont dans l’obligation d’élaborer, en plus des PLU, un plan climat-air-énergie territorial (Pcaet). Outre le fait qu’il doit traiter de la qualité de l’air, c’est un outil de planification qui a pour but d’intégrer les enjeux d’atténuation et d’adaptation climatiquse dans les documents d’urbanisme. À l’échelle locale, l’adaptation à la hausse des températures est souvent traitée de façon transversale et s’infuse du plan climat vers le PLU.

Urgence climatique : comment inverser la courbe d'ici 3 ans

Jusqu’à récemment, l’adaptation à la chaleur était très souvent prise en compte à la lumière des principaux vecteurs d’action que sont la végétation, l’eau, la nature et la couleur des matériaux, l’architecture, etc. Depuis quelques années, nous sommes capables de produire des diagnostics cartographiques fins à même de fournir des informations à l’échelle de l’îlot urbain qui peuvent être utilisées pour les PLU et Pcaet. Ces diagnostics microclimatiques sont nécessaires pour territorialiser les stratégies d’adaptation qui seront ainsi spécifiques aux différentes zones de la ville (centre-ville, zones commerciales, zones arborées, etc.).

L’action publique se saisit de plus en plus de la question de la gestion de la chaleur extrême en milieu urbain tant dans la gestion de crise que dans la planification à long terme. Les vagues de chaleur étant amenées à être de plus en plus fréquentes, intenses et longues, ne devrait-on pas les intégrer, à part entière, dans les plans de prévention des risques (PPR). Jusqu’à présent, ces derniers prennent en charge les inondations, les mouvements de terrain, les cyclones, etc. Mais pas la chaleur. Les PPR sont établis par les services de l’État ; les plans d’urbanisme, par les collectivités. La réponse immédiate est gérée par le ministère de l’Intérieur, tandis que les PPR le sont par le ministère de l’Environnement. Quelle que soit l’issue de la réflexion, qui devra prendre appui sur l’expérience de gestion des risques déjà prise en compte, l’implication de tous les acteurs – de l’échelon national au local – sera nécessaire pour gérer ce nouveau risque caractérisé et ses expressions les plus extrêmes.

ClimatcaniculesécheresseRéchauffement climatique
France24 - Monde

Somalie : un média 100 % féminin à l’assaut des tabous

Publié le : 08/07/2022 - 17:06

Samia METHENI Suivre

Des smartphones et des ordinateurs portables pour briser les tabous: un nouveau média composé d'une équipe 100% féminine entend mettre en lumière la situation des femmes, et notamment le sujet occulté des violences sexistes, dans la très conservatrice société somalienne.

L'Humanité

Comparateur de programmes : pour le climat, toi, tu votes qui ?

Législatives. Quel serait le meilleur Parlement pour la planète : en ce week-end où la France suffoque et alors que nous sommes appelés à élire nos députés, faisons le point sur ce que proposent les groupes en lice pour la majorité à l’Assemblée nationale. Décryptage

Marie-Noëlle Bertrand

Révolutionner les mobilités, transformer le modèle agricole, viser une société affranchie des énergies fossiles : une transition ne s’opère pas en deux coups de cuillère à pot. Cela se prépare et s’orchestre au regard de règles et d’objectifs clairs. Cela commande, aussi, des actions publiques fortes en matière de régulation, de justice sociale et de démocratie. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) insiste dans son dernier rapport : les politiques publiques auront un rôle déterminant à cet égard. Quel serait le meilleur Parlement pour y arriver ? Après manifs et pétitions, l’heure est venue de voter. En ce jour où la France suffoque sous le coup d’une vague de chaleur, point sur ce que proposent la Nupes et Ensemble !, en lice pour la majorité à l’Assemblée nationale.

Définir, planifier, orchestrer

Le Giec nous le dit : pour limiter le réchauffement global entre + 1,5 °C et + 2 °C, il faut atteindre la neutralité carbone autour de 2050. Cela implique une réduction drastique de nos émissions de gaz à effet de serre. Combiné aux enjeux de lutte contre l’érosion de la biodiversité, cela implique aussi de se fixer des règles claires en matière de pressions exercées sur les ressources naturelles.

Qu’en dit la Nupes ? Le groupe propose d’inscrire dans la Constitution le principe de la règle verte, lequel impose de ne pas prendre plus à la nature que ce qu’elle peut reconstituer – y compris en matière d’atmosphère. Il cale son objectif climatique sur celui, indiqué par le Giec, de baisser de 65 % les émissions de CO2 d’ici à 2030. S’y tenir implique de donner plus de moyens légaux, humains et financiers à l’État et aux opérateurs publics, postule-t-il. La Nupes plaide pour la reconnaissance d’un statut juridique pour la nature et mise sur les services publics. Dans ses projets : une agence pour la relocalisation chargée de recenser les secteurs industriels indispensables, un service public de la réparation et du réemploi, un pôle public des transports et mobilités et un autre de l’énergie, secteurs qu’il entend affranchir des fossiles.

Urgence climatique : comment inverser la courbe d'ici 3 ans

La coercition est également à son programme. La Nupes veut obliger moyennes et grandes entreprises à établir une comptabilité de leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Les cadeaux fiscaux accordés sans contrepartie ces dix dernières années seront annulés, et les subventions aux énergies fossiles stoppées, y compris à l’étranger.

Au programme de la Nupes 8 grands thèmes dont : Appliquer la règle verte par une planification écologique citoyenne

Qu’en dit Ensemble ? Le groupe constitué autour de la majorité présidentielle reprend à son compte l’idée de planification écologique. Il ne définit pas, en revanche, de nouveau cadre pour l’orchestrer. Seul changement : le premier ministre est désormais chargé du processus, qui bénéficiera d’une dotation de 50 milliards d’euros par an. Visant une baisse de seulement 40 % des émissions de GES en 2030, Ensemble ! mise sur l’incitation pour tenir cet objectif. Côté particuliers, le groupe compte maintenir les primes à la conversion automobile et proposer une offre de location de véhicules propres à moins de 100 euros par mois. Côté industries, il entend développer les énergies renouvelables, le biogaz et l’hydrogène. Pour ces secteurs, les procédures « seront drastiquement simplifiées » grâce à une loi d’exception. La décarbonation de l’industrie sera accompagnée. De sa réussite dépendra la part variable de la rémunération des dirigeants, selon un ratio encadré au niveau européen, qui reste à définir.

Transiter juste, transiter efficace

Les données sont claires : les plus riches émettent le plus de gaz à effet de serre tandis que les plus pauvres payent le plus lourd tribut au réchauffement climatique. Établir une transition équitable est, de fait, un enjeu de justice environnementale. C’est aussi un enjeu d’efficacité quand, pour convaincre, la transition non seulement doit veiller à ne pas peser sur les citoyens, mais aussi à leur apporter du mieux-être social, synonyme de résilience.

Qu’en dit la Nupes ? Le groupe propose d’organiser la planification à partir de nouveaux indicateurs de progrès humains afin de « mettre l’économie au service des besoins et des critères du bien-vivre », tels que la santé, l’éducation, la réduction de la pauvreté ou encore l’empreinte carbone. La Nupes entend ainsi rétablir et renforcer l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), en y incluant un volet climatique. À l’inverse, elle souhaite augmenter les moyens pour les quartiers populaires, les zones rurales et l’outre-mer. Les premières quantités d’énergie « indispensables à une vie digne » seront gratuites pour tous, puis une tarification progressive sera mise en place. La TVA sur le prix des transports sera baissée à 5,5 %, et les déplacements contraints réduits : la Nupes promet un maillage des services publics tel que chacun aura accès à un hôpital, un bureau de poste, une école ou une gare en moins d’un quart d’heure en transport en commun ou en voiture.

Au programme de la Nupes 8 grands thèmes dont : Investir pour la bifurcation écologique et sociale de notre économie

Qu’en dit Ensemble ? Calqué sur celui d’Emmanuel Macron, le programme du groupe ne parle pas explicitement de justice environnementale et sociale. Il évoque, cependant, quelques mesures allant dans ce sens. Certaines se retrouvent dans le programme de la Nupes – c’est le cas pour la rénovation thermique de 700 000 logements par an afin de lutter contre la précarité énergétique. Le droit à la mobilité pourrait bénéficier d’une accélération des investissements dans les trains et gares multimodales qu’Ensemble ! appelle de ses vœux.

Débattre, évaluer, décider

Dans les entreprises comme dans les quartiers, l’implication des citoyens sera essentielle à la réussite de la lutte contre le réchauffement. Là encore, c’est le Giec qui le rappelle dans l’ultime volet de son dernier rapport, consacré aux conditions de la faisabilité de la transition.

Qu’en dit la Nupes ? Le groupe veut appuyer sa planification sur les structures locales – syndicats, associations, collectivités, branches professionnelles. Un conseil lui sera dédié à l’échelle nationale. Dans les collectivités et les entreprises, des instances permanentes seront chargées d’évaluer les besoins en termes d’emploi, de formation et d’investissements.

Au programme de la Nupes 8 grands thèmes dont : Réorganiser l’État et les collectivités territoriales au service de la planification écologique

Qu’en dit Ensemble ? Le programme d’Emmanuel Macron « pour une grande nation écologique » promet « une négociation entre tous les acteurs pour favoriser la production durable, préserver nos ressources, coordonner les investissements, sauvegarder l’emploi ».

NupesRéchauffement climatiqueécologieTransition écologique
New York Times - World

Rivals Vying to Replace Johnson Are Diverse in Background, Not in Plans

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The Conservatives running to be Britain’s prime minister include women and people of non-European descent, but they sound a lot alike: They like Brexit and want to cut taxes.

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By Mark Landler and Stephen Castle

LONDON — Four are women. Six have recent forebears hailing from far beyond Europe — India, Iraq, Kenya, Mauritius, Nigeria and Pakistan. Of the three white men, one is married to a Chinese woman while another holds a French passport.

On paper, the nearly dozen candidates vying to replace Boris Johnson as Conservative Party leader and prime minister are a kaleidoscopic tribute to Britain’s rich diversity. In terms of policy proposals, however, the mosaic they create is resolutely monochromatic.

Nearly all the candidates are promising to cut taxes of one sort or another to cushion the blow of a spiraling cost-of-living crisis. Most favor legislation that reneges on an agreement with the European Union on trade in Northern Ireland. Many would continue to put illegal migrants on planes to Rwanda.

The degree of continuity and uniformity is especially striking, given that the candidates are competing to replace a prime minister who was criticized for lurching wildly from crisis to crisis, running a government that is, by all accounts, drifting in the face of grave economic stress and deepening tensions with Brussels. Several had sat in the cabinet that raised the taxes they now want to cut.

“There’s just a bizarre disconnect from reality on the part of all of them,” said Jonathan Portes, a professor of economics and public policy at Kings College London. “They’re just off in this fantasy land, talking about tax cuts.”

What they should be talking about, Professor Portes said, is how Britain is going to avert a full-blown crisis in its schools and hospitals in a few months, when surging inflation and budget cuts will hit teachers and nurses, prompting some to quit their jobs and others to strike. Tax cuts will not solve the cost-of-living squeeze, he said, but they will stoke inflation and deplete Britain’s already shaky public finances.

To some extent, the untethered nature of the debate is a result of the size of the field, which leaves lots of people jockeying to break through. That will change quickly under new elections rules adopted on Monday evening by an influential committee of backbenchers in the Conservative Party, which oversees the leadership contest.

Under the rules, Conservative Party lawmakers will whittle down the list of contenders in successive rounds of voting, starting on Wednesday, with the support of 20 lawmakers needed to run in that first contest, and ending next week with a shortlist of two. One candidate will emerge victorious from a ballot of Conservative Party members by Sept. 5 and succeed Mr. Johnson as prime minister. In theory, a two-person race will sharpen the debate and surface more difficult issues.

But the uniformly right-leaning nature of the candidates’ proposals also reflects the Conservative Party electorate. The party’s center of gravity has tilted to the right during its bitter battles over Brexit. Mr. Johnson purged more centrist lawmakers, like the former cabinet minister Rory Stewart.

The party’s rank-and-file membership, which is largely made up of activists, also tends to be more right-wing than average voters (there were 160,000 eligible members during the last leader election in 2019, according to the party). The members may have swung even more right in recent months as the party lost popularity under the scandal-scarred Mr. Johnson, and less committed members drifted away.

Still, the multistage nature of the contest, some analysts said, could be a trap for the tax-cutting evangelists. While most Tory members of Parliament are attracted to lower taxes, party members were likely to be less positive, because they tend to be older and have more experience with publicly funded services.

For them, tax cuts financed by cuts to health care or other public programs might not be an attractive proposition. Some candidates are emphasizing tax cuts in the first phase of the contest to differentiate themselves from the early front-runner, Rishi Sunak, whose resignation as chancellor of the Exchequer last week helped set in motion the events that brought down Mr. Johnson.

Mr. Sunak, presenting himself as a fiscal hawk, suggested in his introductory campaign video that his rivals are telling “comforting fairy tales.”

Robert Ford, professor of political science at the University of Manchester, agreed that “there is a danger for some of these contenders of making promises to get through the first round that may come back to haunt them.”

One striking aspect of the debate so far was the lack of discussion about Brexit, the issue that split the party and country for nearly six years. The candidates are, by and large, coalescing around Mr. Johnson’s plan to tear up a deal he made with the European Union on trade rules for Northern Ireland. The move led Brussels to accuse Britain of violating international law and has sparked fears of a trade war.

Among the plan’s loudest proponents is Liz Truss, the foreign secretary, who is one of the major contenders for leader and sponsored the legislation in Parliament. Analysts said she did so in part to appeal to the party’s right flank.

There is growing evidence that Brexit has imposed an extra burden on the British economy. But Britain’s sharp split from the European Union is now a matter of political orthodoxy. Expressing doubts about it, Professor Ford said, was “like making a case for atheism at St. Peter’s.”

For all the cavils about cookie-cutter proposals, there was a refreshing diversity in the social-media pitches of the candidates.

Critics cited Mr. Sunak’s polished video as evidence that he had been long preparing a run for leader. His enemies circulated a less flattering clip of an interview he gave in 2001 in which he claimed to have friends from all social backgrounds but then corrected himself to say that this did not include working-class people.

Penny Mordaunt, a former cabinet minister who is mounting an energetic bid, had to edit her video to cut out images of the British Paralympic athlete, Jonnie Peacock, who asked not to be in the film, as well as the convicted killer Oscar Pistorius. The least well-known contender, Rehman Chishti, put out a video that appeared to have been recorded outside by phone, with wind noise in the background.

The laundry list of contenders makes this one of the party’s most difficult leadership contests to predict in years. Some expect the first major culling to yield a single candidate from the party’s right, who would square off in the final round against a heavily backed front-runner like Mr. Sunak.

Before the list is winnowed, however, some said it was worth savoring the diversity of faces, if not of messages, that was on display.

“Perhaps the most remarkable fact about it is that people don’t see it as remarkable,” Professor Ford said. It showed, he said, “how far the party has come on that in really a quite short period of time.”

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France24 - Monde

Cameroun : la production de champignons en plein essor

Publié le : 08/07/2022 - 15:56Modifié le : 08/07/2022 - 16:10

Laura MOUSSET Suivre

Grillés en brochette, séchés ou transformés en huile pour les cheveux : à Bafoussam, dans l'ouest du Cameroun, des agriculteurs et entrepreneurs tentent de diversifier les débouchés pour les champignons qu'ils cultivent sur des déchets agricoles. Ils sont de plus en plus nombreux à s’intéresser à la myciculture (la culture des champignons comestibles).  

New York Times - World

Russia-Ukraine War

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Russia Repeatedly Strikes Ukraine’s Civilians. There’s Always an Excuse.

The Kremlin’s explanations have sometimes satisfied the Russian people, but they fall apart under closer scrutiny abroad.

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By Daniel Victor and Ivan Nechepurenko

Since late February, when Russia began pummeling Ukraine with missiles and artillery on a scale unseen in Europe for decades, civilian deaths have been as inevitable as the Russian excuses that follow.

Attacks have struck people in bread lines and on playgrounds, as well as apartment blocks, theaters and hospitals. After each one, Russia has denied or deflected responsibility, often accusing Ukraine of attacking its own people to sway domestic and global opinion against Moscow.

Russia has claimed that it aims only at targets of military value — even though some were hundreds of miles from the front lines — and that whenever a civilian facility did get hit, it was one that the Ukrainian military had co-opted for use as a command post, a shelter for foreign fighters or storage for weapons.

The Kremlin mantras have found resonance among the Russian people, many of whom are influenced by state-controlled television networks and conservative pro-war online commentators who bolster the party lines.

Yet journalists, independent organizations and Ukrainian officials have documented Russian attacks on thousands of civilian buildings, structures and vehicles. In some cases, Russia used outdated weapons that might have been aimed at an industrial facility but missed, putting civilians at risk. But in many other cases, the Russians’ explanations have not held up under scrutiny.

Here are a few of the largest attacks, along with how Russia has explained away responsibility.

July 9: Apartment complex in Chasiv Yar

At least 30 people were killed after Russian rockets slammed into an apartment complex in Chasiv Yar, an eastern village about a dozen miles from the front line, Ukrainian emergency services said. Initial reports said a number of others were trapped beneath the rubble.

Russia’s response: The apartment buildings were being used by Ukrainian troops, the Russian state news agency TASS reported, citing an unnamed Russian law enforcement official. No civilians were killed, it claimed.

July 1: Hotel and residential tower near Odesa

Overnight missiles struck a hotel; an entire section of a nine-story residential tower, where more than 100 people lived; and a recreational center, killing at least 21 and injuring dozens of others about 50 miles southwest of Odesa, according to Ukraine’s state emergency service.

Russia’s response: Russia was targeting ammunition and arms depots, plants that manufacture and repair military equipment, and places where “foreign mercenaries” and “nationalist elements” were based and trained, said Dmitri S. Peskov, the Kremlin’s spokesman. “I would like to again remind you of the words of the president of the Russian Federation and commander in chief that the armed forces of the Russian Federation are not working against civilian targets in the course of the special military operation,” he said, referring to President Vladimir V. Putin.

Better Understand the Russia-Ukraine War

June 27: Kremenchuk shopping mall

A daytime attack on a busy shopping mall killed at least 20 and injured dozens in Kremenchuk, in central Ukraine. Ukrainian officials estimated that hundreds of people could have been inside the mall.

Russia’s response: Russia’s Defense Ministry said it had struck Kremenchuk with what it described as “high-precision missiles.” Its target, the ministry said, had been an industrial facility next to the mall that was serving as a weapons depot and that contained munitions for systems supplied by the United States and European countries. The ministry said that the strike had subsequently caused the stored munitions to explode, and that that had started a fire at the mall.

Separately, Dmitry Polyanskiy, a deputy Russian ambassador to the United Nations, suggested on Twitter that the explosion had been caused by Ukraine as a “provocation.”

April 8: Kramatorsk train station

A rocket attack on a crowded train station that was packed with civilians trying to escape to safer areas killed at least 50 people and wounded many more. The remains of the rocket, which President Volodymyr Zelensky of Ukraine identified as a Tochka-U short-range ballistic missile, had the words “for our children” written on it in Russian. It was unclear who had written the message.

Russia’s response: Russia denied any responsibility, saying that it did not have Tochka-U missiles in its arsenal, but that the Ukrainian forces had used such missiles. It later accused Ukraine of conducting the attack.

March 16: Mariupol theater

At least a dozen people — estimates of the toll vary up to several hundred — died in Mariupol in an attack on a theater that people had been using as a bomb shelter, local officials said. The word “children” was written in Russian in large white letters on the ground in front of and behind the building.

Live Updates: Russia-Ukraine War

Russia’s response: Maria Zakharova, a spokeswoman for Russia’s Foreign Ministry, said that Ukraine was trying to frame Russia, and that it was “a lie” to say that Russia had bombed the theater, according to Reuters. “It is well known to everyone that the Russian armed forces do not bomb cities,” she said. “No matter how many videos are doctored by NATO structures and how many video clips and photo fakes are pumped out, the truth will come out.”

Russia’s Defense Ministry denied carrying out the attack and accused the Azov regiment of the Ukrainian National Guard of blowing up the theater in “a bloody provocation.”

March 16: Chernihiv bread line

At least 18 people were killed and 26 were injured when a munition struck a bread line outside a supermarket in Chernihiv, according to Human Rights Watch.

Russia’s response: Russia’s Defense Ministry denied responsibility, saying that its forces were not present in Chernihiv at the time of the attack. The ministry said that either “Ukrainian nationalists” had carried it out or that it had been staged by the Security Service of Ukraine.

March 9: Mariupol maternity hospital

A missile strike in Mariupol hit a maternity hospital, which had already been operating in dire conditions. A photograph of a pregnant woman being carried through rubble became one of the war’s enduring images; the woman died days later.

Russia’s response: Officials said the hospital had been commandeered as a base by Ukrainian forces. Mr. Polyanskiy, Moscow’s deputy ambassador to the United Nations, dismissed the accusations as “fake news.”

March 3-30: Bucha executions

The bodies of dozens of people, many of whom had apparently been executed, were found scattered across Bucha, a suburb of Kyiv, after Russian forces withdrew from the Ukrainian capital at the end of March. A New York Times investigation found that Russian forces in Bucha had rounded up and executed a group of Ukrainian men on March 4, directly implicating those forces in a likely war crime. The Times also found video evidence that Russian forces had fatally shot a civilian cyclist on March 5.

Russia’s response: Russian leaders at the highest levels repeatedly denied wrongdoing in Bucha, and they described the images of dead civilians as a “provocation and fake.”

March to May, and again in June: Kharkiv shelling

A kindergarten classroom, a pub and a playground are among the many scenes of devastation in Kharkiv, where a relentless shelling campaign continued for months. Hundreds of people were killed, and hundreds of buildings destroyed, after the Russians used artillery, rockets, cluster munitions and guided missiles in residential areas. Although the shelling briefly halted, it resumed in June.

Russia’s response: The Russian government denied targeting civilian facilities in Kharkiv and elsewhere, saying that Ukrainian troops and “neo-Nazis” had used locals as “human shields.”

Malachy Browne contributed reporting.

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L'Humanité

Plus de 40 °C attendus en fin de semaine

Actu

Climat La vague de chaleur qui va frapper la métropole à partir de mercredi s’affiche comme un nouveau signe des bouleversements en cours dans l’atmosphère.

Marie-Noëlle Bertrand

Elle n’a déjà plus rien d’une exception, pourtant elle s’annonce exceptionnelle. La vague de chaleur qui va s’abattre à compter de mercredi 15 juin sur l’Hexagone est de celles qui marqueront l’histoire météorologique. Il n’en va pas que de sa précocité dans la saison. Son intensité est en cause. Météo-France indique que les températures devraient atteindre ou dépasser en milieu de semaine les 35 à 38 °C et les minimales ne descendront pas en dessous des 20 °C. L’ensemble du territoire métropolitain sera touché, avec jusqu’à 35 °C attendus dans le Nord. Mais c’est le Sud qui sera frappé le plus durement. Certains modèles évoquent des températures de 40 °C, voire plus, côté est. À vue d’archives, jamais vague de chaleur n’avait frappé aussi tôt aussi fort. Celle de 2019, qui avait vu s’afficher 46 °C dans l’Hérault et conduit au report du brevet des collèges, avait démarré plus tard dans le mois.

l’influence humaine en cause

Méthodologiquement, le phénomène s’explique par la pression qu’exercent entre elles les masses d’air au sud de l’Europe. À l’ouest de la péninsule Ibérique, une goutte froide, soit une dépression isolée avec vents cycloniques, tournant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, pousse vers le nord l’air chaud situé au-dessus du Maghreb, explique sur Twitter le climatologue Christophe Cassou. Cette langue va continuer à remonter de façon active jusqu’à dimanche. À ce stade, on parle de « plume de chaleur », phénomène dynamique qui se distingue de celui, statique, de dôme de chaleur. On se souvient qu’il en était survenu un spectaculaire l’an dernier au-dessus du Québec et du Canada. Pour l’heure, la métropole n’en est pas là. Le risque, toutefois, n’est pas exclu, favorisé par l’arrivée, en fin de semaine, d’autres masses d’air venues de l’Atlantique.

À une plus vaste échelle, le phénomène prend indubitablement sa source dans les bouleversements climatiques provoqués par les activités humaines. Les climatologues sont désormais catégoriques. « Les faits sont clairs ; les observations confirment nos projections mois après mois », assure Christophe Cassou, toujours sur les réseaux sociaux. Et le climatologue de rappeler les données précisées par le Giec dans son dernier rapport, auquel il a participé. Un, l’augmentation de l’intensité et de la fréquence des extrêmes chauds est déjà observée ; deux, la France n’y échappe pas : 23 épisodes de canicule y ont été observés au cours des vingt et une dernières années ; trois, il est « extrêmement probable » que l’influence humaine soit le principal facteur de cette tendance ; quatre, si rien n’est fait, celle-ci s’amplifiera à mesure que les températures augmenteront.

Climatcanicule
France24 - Monde

Royaume-Uni : des patients virtuels pour former les futurs médecins

Publié le : 07/07/2022 - 16:35

Laura MOUSSET Suivre

Le centre hospitalier universitaire de Cambridge, en partenariat avec la société GigXR, a développé une application de formation en réalité mixte (fusion des mondes réel et virtuel) permettant aux étudiants en médecine de s’exercer sur des patients holographiques. Ils sont les premiers au monde à utiliser cette technologie complémentaire de l’enseignement clinique.

Valeurs Actuelles

Voile islamique : un professeur viré pour avoir défendu une stricte vision de la laïcité

Depuis plus de dix ans qu’il travaille dans l’enseignement, Pascal L., 42 ans, n’avait jamais été confronté à une décision si brutale. Ni jamais été traité de « raciste ». Aujourd’hui encore, plusieurs mois après les faits, il s’interroge sur ces évènements, non sans une certaine crainte vis-à-vis des conséquences qu’ils pourraient avoir. Lorsque nous le rencontrons, courant avril, dans un café parisien, il semble à la fois résigné sur son sort et déterminé à faire connaître l’injustice dont il dit avoir été victime. Il a bien consulté un avocat, mais celui-ci lui a déconseillé d’enclencher une procédure. La justice ne peut rien pour lui. Les médias pourraient-ils faire quelque chose ? Il s’interroge.

L’affaire débute en octobre 2021, au centre de formation d’apprentis (CFA) Enfances et Compétences, structure parisienne privée appartenant au réseau de crèches La Maison Kangourou. Plusieurs classes d’adultes, essentiellement de jeunes femmes, sont formés chaque année dans ce CFA pour apprendre les métiers de « la petite enfance » (employée de crèche, assistante maternelle, garde d’enfant…) et obtenir un CAP. Pascal L. y est enseignant depuis 2018, via un « CDD d’usage », renouvelé chaque année. Vendredi 15 octobre 2021, jour de la rentrée pour le CFA, il donne son premier cours d’histoire-géographie (matière qui comprend l’éducation civique et donc la laïcité) et découvre qu’une de ses élèves est couverte d’un « tchador », un ample voile islamique qui couvre la tête, le cou et les épaules.

En plus de dix ans d’enseignement, affirme le professeur, c’est la première fois qu’il est confronté à un signe religieux ostentatoire. Il est d’ailleurs convaincu que ces signes sont interdits par le règlement du CFA, à l’instar des écoles publiques, comme le montre les SMS échangés par la suite avec la directrice. Coïncidence, ce 15 octobre est aussi le jour d’hommage à Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie assassiné par un musulman radicalisé après un cours d’enseignement civique. Bien que ce signe religieux le gène, Pascal L. n’en continue pas moins de faire son cours normalement. 

Une fois le cours fini, il envoie un message à sa directrice, Krystelle L., pour lui indiquer que tout s’est bien passé, qu’il a laissé la feuille de présence sur son bureau, et pour lui souhaiter un bon week-end. D’après les captures d’écran que nous avons pu consulter, il envoie un second message : « Ah oui, il y a une femme voilée, est-ce normal qu’elle garde son voile, parce que moi cela me gêne. Mais je n’ai rien dit ce matin, ne sachant pas. » Un bref échange s’ensuit avec la directrice, qui lui explique que « nous », c’est-à-dire la direction de l’école et son personnel, « tolérons le voile au sein de l’école ».

La réponse ne satisfait pas Pascal L., qui lui répond alors : « Moi vraiment ça me gêne. C’est agressif. Je vous le dis franchement comme on a dit. » Et d’ajouter : « On est une école laïque ? Surtout le jour d’hommage à Samuel Paty. Je suis vraiment désolé. » L’allusion à Samuel Paty ne passe visiblement pas auprès de la directrice, qui ne voit « aucun rapport » et lui demande de faire preuve de « discernement ». « Pour votre information, indique Krystelle L., le port du voile est interdit au sein des écoles publiques par la loi du 15 mars 2004. En tant que CFA, nous ne sommes pas concernés ».

Octobre 2021: Pascal L. est professeur dans un centre de formation depuis 2018. Le jour de la rentrée, et les suivants, il constate la présence de plusieurs élèves voilées, une première pour lui en 10ans d’enseignement. Il fait part de sa surprise et de sa gêne à la direction 2/6 pic.twitter.com/c8KgdV6M0S

— Amaury Bucco (@AmauryBucco) July 8, 2022

Ouvrons ici une brève parenthèse juridique. Le droit donne en effet raison à la directrice. Les CFA privés, contrairement aux CFA publics, sont libres de faire appliquer plus ou moins rigoureusement des règles de neutralité religieuse, bien que la jurisprudence tende à donner raison aux libertés individuelles, et donc à la possibilité de manifester sa religion.  Le règlement interne du CFA Enfances & Compétences indique simplement que « les signes religieux sont tolérés s’ils sont discrets ». Ce qui n’est, a priori, pas le cas du très visible tchador, ni même de certains voiles.

Pascal L., qui n’a jusqu’ici jamais été confronté à ce problème, semble ignorer ces subtilités. Il est impensable pour lui que les élèves affichent ouvertement leur religion. Dans le même échange de SMS, il insiste donc auprès de la directrice de l’établissement, en déclarant qu’« en tant que CFA c’est interdit par rapport au règlement intérieur comme établissement public administratif », ce à quoi Krystelle L. lui répond par la négative. L’échange de SMS s’achève par un message de Pascal L., qui demande à pouvoir rencontrer la directrice la semaine suivante, pour « rediscuter ».

La directrice l’accuse de « prosélytisme »

Le week-end passe. Pascal L. revient le mardi 19 octobre au CFA pour donner un cours à une autre classe, dans laquelle il constate cette fois-ci que quatre femmes, sur une vingtaine, sont voilées. Deux d’entre elles portent un « châle qui leur recouvrait les cheveux et les oreilles mais pas le dessous du visage, confie-t-il à Valeurs actuelles. Là, je n’aurais rien dit pour elles, parce qu’il y avait un semblant d’effort dans l’idée d’être discret, même si je pense qu’en cours on doit être tête nue, y compris pour les hommes à qui on demande de retirer leur casquette ». Les deux autres, en revanche, porte un ample voile « avec une robe longue jusqu’au pieds dans le même ton de couleur ». Mais cette fois-ci, pas besoin d’envoyer un SMS à la directrice. Il a justement rendez-vous ce matin-là avec elle, dans son bureau, pour aborder – pense-t-il – le sujet du voile. Mais l’entretien qui va suivre ne se déroule pas tout à fait comme prévu.

D’après Pascal L., la directrice (actuellement en congé est injoignable, malgré nos multiples tentatives), semble d’emblée peu ouverte au dialogue. Elle lui aurait expliqué en bref qu’il fait du « prosélytisme », puis lui aurait demandé de prendre ses affaires et de quitter définitivement les lieux, mettant fin à sa période d’essai, ainsi qu’à quatre ans de collaboration. Cette éviction est d’autant plus brutale qu’elle plonge Pascal L. dans une certaine précarité financière. « Par fidélité, assure-t-il, j’avais privilégié ma collaboration avec Enfance & compétence et refusé d’autres propositions professionnelles ».

 

Lettre de rupture du contrat de Pascal L. avec le centre de formation pour adulte. Photo © DR

 

Trois jours plus tard, le 22 octobre, il envoie donc un message au président et gérant d’Enfance & Compétences, Didier S., pour se plaindre du traitement qu’il a subi. « Madame Krystelle L., écrit-il, m’a mis à la porte de l’établissement d’une façon que je considère comme totalement inappropriée et injuste, en réponse à une question portant sur un sujet sensible relatif au port du voile par plusieurs élèves lors de mes cours ». Il demande au président son avis sur la question du voile, ainsi que sur son éviction brutale.

 

Courriel envoyé par le professeur au gérant de la structure La Maison Kangourou, dont fait partie le centre de formation Enfance et Compétences. Photo © DR

 

Un rendez-vous est finalement fixé le lundi 8 novembre, après les vacances scolaires, lors duquel Pascal L. croit pouvoir donner sa version posément et obtenir une compensation financière. Il déchante très vite en découvrant la présence de la directrice dans le bureau du président. Contacté par Valeurs actuelles, Didier S., le président, confirme la chronologie des événements, et indique que Pascal L. a été évincé pour avoir « tenu des propos à teneur discriminante dans l’établissement », amalgamant voile, islam et islamisme ; « propos » qui auraient été « réitérés » lors de cet entretien du 8 novembre.

Selon lui, le professeur serait également parti en claquant la porte, dans un élan de grande colère. « Ce monsieur a beaucoup de chance que je ne sois pas allé porter plainte », affirme le président. L’affaire lui est déjà lointaine, mais il se souvient que « ça tombait à peu près au moment des malheureuses célébrations pour Samuel Paty, et ce monsieur, entre autres, a expliqué que ce jour-là on aurait dû enlever le voile. On n’y a pas vu de lien. On lui a demandé de s’expliquer (…).  Il ne faut pas tout confondre. Il y a des choses très différentes ».

Ce n’est pas la version des faits rapportée par Pascal L., appuyée par un enregistrement sonore de la totalité de l’entretien, que Valeurs actuelles a pu se procurer (et que nous joignons à cet article). L’entretien, qui commence de façon tout à fait banale, dégénère rapidement. « Vous vouliez me voir », commence le président pour lancer la conversation. Pascal L., visiblement mal à l’aise, se rapporte à son courriel de plainte, puis déplore la façon dont il a été mis dehors sans avoir pu parler des questions liées à la laïcité en cours. Didier S. lui demande alors posément de lui expliquer sa position sur la laïcité. 

Voici la retranscription de leur conversation reproduite dans un style télégraphique pour plus de transparence :

Pascal L. : « J’enseigne l’histoire et la géographie, lors desquels nous abordons des thèmes comme la laïcité, l’égalité entre les hommes et les femmes, et je pense que c’était compliqué d’aborder ce genre de thèmes avec ce genre de personnes (…) qui ont des signes ostentatoires, que ce soit chrétiens, juifs ou musulmans ».

Un blanc de quelques secondes s’installe dans le bureau, rompu par le président. 

Didier S. : « C’est quoi le lien, pardon ? » Pascal L. : « Une personne qui a un signe ostentatoire dans un cours où je vais parler de laïcité et de l’égalité homme-femme… moi, j’ai un rapport. »

Le président ne semble pas davantage comprendre la pensée du professeur.

Didier S. : « On peut parler de l’égalité homme-femme avec un homme comme avec une femme… » Pascal L. : « Avec des signes religieux tel que celui-ci ? » Didier S. : « Lequel ? » Pascal L. : « Le voile. » Didier S. : « Bah, je ne sais pas, pourquoi ce ne serait pas possible ? » Pascal L. : « Parce que vous savez très bien que ce voile est un signe de soumission. » Didier S. : « Ah non, ça je ne sais pas. »

Un blanc s’installe, le professeur reprend d’une voix mal assurée :

Pascal L. : « Vous savez très bien que ce que veut dire islam, ça veut dire soumission. » Didier S. : « Ah non, je ne savais pas… Islam veut dire soumission ? » Pascal L. : « C’est effectivement le terme… » Krystelle L. : « Donc vous, en tant que professeur d’histoire-géographie, vous êtes contre l’islam ? » Pascal L. : « Ah non, pas du tout, je vous ai juste dit que c’étaient des signes ostentatoires, que ce soit la kippa, que ce soit une grosse croix, que ce soit le voile. Moi, je parle de laïcité, je parle d’égalité homme-femme…. Voilà… Maintenant, on n’a pas pu en parler avant, je n’ai pas pu débriefer… » Didier S. : « Vous m’avez demandé ma position, pour que je vous la donne, il faut que je comprenne. C’est quoi le lien entre la journée d’hommage à Samuel Paty et le port du voile ? » Pascal L. : « Vous savez très bien ce qui est arrivé à Samuel Paty ! » Didier S. : « Attendez… Ce n’est pas une femme voilée qui l’a fait ! Et quand bien-même… Quel est le lien ? Pardon, je ne comprends pas, en fait. » Pascal L. : « Juste une question… Je suis dans un traquenard ? »

Le professeur a l’impression qu’on veut le piéger et désire visiblement mettre fin à l’entretien.  

Didier S. : « Non. » Pascal L. : « Non ? Moi, ce que je voulais juste (…) c’était en parler. Maintenant, on en a parlé, vous avez votre position, moi j’ai une autre position sur la laïcité (…). On aurait pu en parler avant que ça arrive, il n’y aurait pas eu ce genre de choses. Moi, j’ai donné ma parole à Madame L. que nous continuerions ensemble, j’ai refusé des cours pour ça, voilà… » Didier S. : « Pardon, mais quel est le lien, j’ai besoin de comprendre… » Pascal L. : « Je vous ai juste expliqué ma position et ce qui s’était passé, Madame L. vous a donné sa version également. Moi, je vous dis que c’est incompatible avec la laïcité ces signes religieux ostentatoires, que ce soit la croix, la kippa ou le voile. Maintenant, si vous pensez que votre école est privée et qu’elle n’est pas laïque et que vous l’acceptez, c’est votre choix, mais ce n’est pas le mien. » Didier S. : « Elle est laïque, la preuve c’est qu’on accueille tout le monde. » Pascal L. : « Oui, mais laïque ça veut bien dire pas de signes ostentatoires. »

Le président revient à sa question.

Didier S. : « C’est quoi le lien entre le voile et Samuel Paty ? » Pascal L. : « Eh bien, Samuel Paty je vous rappelle que c’était une classe où il parlait de laïcité, et il s’est fait attaquer à cause de ça. »

Un nouveau blanc s’installe…

Didier S. : « Et donc le voile ? » Pascal L. : « C’est pas laïque. » Didier S. : « Et donc avoir le voile le jour de l’hommage à Samuel Paty ? » Pascal L. : « C’est tombé comme ça… Mais pour moi c’était agressif ce genre de signes ostentatoires, mais comme la kippa peut l’être, comme le chapeau ou comme une grosse croix dévoilée sur un poitrail… Ce sont des signes ostentatoires et agressifs (…). Mais comme tout signe religieux… Je n’ai pas de signe religieux sur moi, ou si j’en ai un vous ne le voyez pas… ». Didier S. : « Bon… Vous voulez mon avis ? » Pascal L. : « Je pense que je le connais, c’est le même que Madame L.… » Didier S. : « Il est un petit peu plus radical… Vous avez eu beaucoup de chance d’avoir eu affaire à Krystelle L. et pas à moi. Parce que moi, effectivement, je vous aurais dégagé comme un malpropre [paroles incompréhensibles]. Ce que vous avez écrit, par texto, ça pue. Et j’aurais certainement déposé une plainte pour incitation à la haine… »

On entend alors Pascal L. qui se lève et déclare sur un ton angoissé : « Je prends mes affaires, et je repars. »

Mais le président continue.

Didier S. : « Attendez ! (…) Vous savez ce que vous êtes ? Vous êtes un raciste. » Pascal L. : « Oui, bien sûr. » Didier S. : « Alors effectivement, je vous dégage comme un malpropre de chez nous. Barrez-vous… »

Pascal L. tente de quitter la salle, sans savoir apparemment que la porte est verrouillée, tandis que le président se lance dans un monologue de plus en plus vindicatif, tout en s’approchant, lui aussi, rapidement de la porte.

Didier S. : « Vous ne savez même pas ouvrir une porte [un loquet se trouve juste au-dessous pour la déverrouiller, ce que Pascal L. ne sait pas]… Vous savez quoi ? Vous avez de la chance d’avoir affaire à Krystelle L., qui est une dame, et pas à moi. Parce que moi, je vous aurais pris par le col du dos et je vous aurais balancé dehors, parce que des racistes chez moi, je n’en veux pas. Barrez-vous, et que je ne vous revoie plus. La prochaine fois, c’est une plainte à la police pour incitation à la haine… » Pascal L. : « Pardon Monsieur, vous n’avez pas le droit de me toucher… »

Didier S. bloque vraisemblablement le passage à Pascal L, l’empêchant de sortir.

Didier S. : « Mais vous non plus, donc ne vous rapprochez pas… La prochaine fois, c’est incitation à la haine… » Pascal L. : « Pardon Monsieur ! Je veux sortir ! »

Le président continue, en élevant la voix.

Didier S. : « La prochaine fois c’est incitation à la haine raciale, et propos racistes, je dépose une plainte contre vous. Vous avez entendu ? » Pascal L. : « Oui. » Didier S. : « Regardez bien mon visage, vous avez entendu ? » Pascal L. : « Oui Monsieur. » Didier S. : « Si je vous revois une fois et que vous ressortez des propos racistes, d’incitation à la haine raciale et aux religions, je dépose une plainte au commissariat contre vous et je vous poursuis. C’est clair ? » Pascal L. : « Oui Monsieur. » Didier S. : « Vous êtes une honte. Et en plus vous enseignez la laïcité… Vous êtes une honte, Monsieur. »

Le président se dégage de la porte, laissant passer Pascal L, et lui lance en guise d’adieu : « Allez-vous en, que je ne vous revois plus. Vous êtes une honte ! » Pas vraiment, donc, le départ en claquant la porte, relaté par Didier S. auprès de nous. 

Un professeur investi et dénué de racisme, selon ses anciennes directrices

Pascal L., raciste ? Ce n’est pas l’avis de plusieurs directrices d’établissements contactées par Valeurs actuelles, qui ont toutes en commun d’avoir travaillé avec Pascal L. L’une d’entre elles, qui travaille actuellement avec Pascal L., réfute tout racisme chez ce professeur « très entier et parfois un peu maladroit ». « Il est difficile dans le contexte actuel de défendre certaines positions, notamment sur la laïcité, explique-t-elle. Il faut du courage, ce dont Pascal ne manque pas ». Une autre directrice, Sylvaine H. (le prénom a été modifié), qui travaille avec Pascal L. depuis plusieurs années, n’a pas davantage rencontré de problèmes de racisme avec cet enseignant qu’elle décrit comme un « excellent professeur », « très à cheval sur la laïcité », un brin rigide, qui « déteste l’injustice » et peut rapidement « monter en mayonnaise ».

Brigitte D. (le prénom a été modifié), ex-directrice d’établissement, connaît elle aussi bien ce professeur avec qui elle a travaillé pendant de nombreuses années. C’est d’ailleurs elle qui a recommandé Pascal L. aux dirigeants du CFA Enfances & Compétences, lors de sa création, aux alentours de l’année 2018. Elle aurait par ailleurs donné un « coup de pouce » à Didier S. et Krystelle L., lors de la création du centre de formation Enfances & Compétences. L’éviction brutale du professeur autour du sujet des signes religieux l’a « remuée ». « A mon avis, il voulait s’en débarrasser », suggère-t-elle, avant de préciser n’avoir « jamais rencontré aucun problème avec Pascal L. ». « Au contraire, ajoute-t-elle, c’est quelqu’un de trop gentil, trop naïf (…). C’était un bon professeur qui donnait beaucoup pour ses élèves ». Quant au prétendu racisme de cet homme, elle balaie : « Dans le centre que je dirigeais, une majorité de nos élèves envoyés par Pôle emploi étaient d’origine immigrée, ce qui n’a jamais posé aucun problème à Pascal L. ».

Une ancienne directrice parle d’une pression religieuse croissante dans le centre de formation qu’elle a dirigé

Le problème du voile ne se serait par ailleurs jamais posé dans son établissement, tout simplement parce que, en tant que directrice, Brigitte D. assure avoir toujours interdit les signes religieux dans l’enceinte de l’établissement, « quelle que soit la religion ». Ce qui corrobore la version de Pascal L., selon laquelle il n’aurait personnellement jamais été confronté à ce problème en classe, par le passé. « J’expliquais aux élèves qu’ils étaient évidemment libres de s’habiller comme ils le souhaitaient à l’extérieur de l’établissement, raconte Brigitte D., mais qu’il y avait des règles précises à respecter, à l’intérieur ». 

Si ce parti pris était globalement accepté par les élèves, la situation aurait néanmoins évolué au cours de ses dernières années en poste, où elle explique avoir ressenti « une pression croissante ». « C’est monté. Chaque année c’était un peu plus », se rappelle-t-elle, évoquant le cas de plusieurs femmes récalcitrantes à retirer leur voile, qui l’ont menacée de faire venir des associations. D’où, selon elle, la souplesse de certains CFA en matière de laïcité : « Les gens ont peur que ça fasse des vagues et de se voir traiter de racistes. »

Enregistrement audio complet du rendez-vous:

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

L'Humanité

Voitures thermiques : l’Europe coupe les moteurs

Actu

Sous l’impulsion de la gauche et des Verts, les eurodéputés ont rejeté la réforme du marché carbone et deux autres mesures du paquet climat européen, « torpillées par les lobbies et la droite ». La vente des voitures thermiques, en revanche, sera interdite dès 2035 .

Marie-Noëlle Bertrand

Un coup de théâtre et une victoire : si les séances du Parlement européen réservent souvent des surprises, rares sont celles aussi déroutantes que le vote qui s’est tenu ce mercredi 8 juin. Création d’une taxe carbone aux frontières, mise en place d’un fonds social d’aide à la transition, réforme du marché carbone et interdiction de la vente de voitures thermiques : les eurodéputés devaient se prononcer sur les principales mesures du paquet climat européen. Mais, à la mi-journée, le vote des trois premières a été reporté sine die… sous l’impulsion de ceux-là mêmes qui les défendaient. Les Verts et la gauche européenne ont voté contre, préférant botter en touche plutôt que de laisser passer un texte « torpillé par la droite et les lobbies », souligne dans un communiqué la délégation de la France insoumise au Parlement européen. Ultime retournement en fin d’après-midi, l’interdiction de la vente des véhicules diesel et essence a quant à elle été validée et sera effective dès 2035. Ce qui, une fois n’est pas coutume, est une plutôt bonne nouvelle pour le climat.

Pour rappel, en avril 2021, après d’âpres négociations, un accord avait été trouvé entre les États membres, le Parlement européen et la Commission concernant les objectifs à tenir afin de respecter l’engagement climatique, pris six ans plus tôt à Paris, de limiter la hausse des températures globales à moins de 2 °C.

Un paquet de lois qui devait être adopté cette semaine

Le pacte vert – Green Deal – ainsi conclu prévoit une réduction nette d’au moins 55 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) de l’Union européenne d’ici à 2030, par rapport au niveau enregistré en 1990. Comme tout compromis, celui-ci n’est pas parfait. Ce taux de réduction des émissions prend en compte leur compensation par des puits de carbone naturels, via la reforestation par exemple, ce qui limite le niveau d’efforts réellement opérés.

Par ailleurs, il n’est pas aussi ambitieux que l’aurait souhaité le Parlement européen, lequel réclamait une baisse d’au moins 60 % des émissions de GES – s’appuyant sur les données du Giec, de nombreuses ONG exigeaient même une baisse de 65 %. Ce pacte n’en reste pas moins l’accord le plus encourageant jamais validé par les pays de l’Union. Reste à le rendre effectif et, pour cela, à réorganiser le pan de l’économie le plus impliqué dans le réchauffement climatique. C’était donc l’objectif du paquet de lois qui devait être adopté cette semaine

Urgence climatique : comment inverser la courbe d'ici 3 ans

L’une de ses principales mesures concerne le secteur routier qui, incluant les automobiles particulières, est jugé responsable de 72  % des émissions de GES de l’ensemble des transports. La Commission européenne proposait d’interdire la vente de tous les véhicules thermiques, diesel comme essence, à compter de 2035. Passé cette date, seules les voitures dites à zéro émission – 100 % électriques ou hydrogène – pourront être mises sur le marché. Pour le coup, c’est acté.

Des manœuvres jusqu’à la dernière minute

Et pourtant, « la pression des lobbies de l’industrie a été énorme », assure Neil Makaroff, responsable des politiques européennes pour le Réseau Action Climat (RAC France). BMW, par exemple, a tenté d’instaurer un système de crédits carbone à acheter, lequel aurait permis de continuer à vendre des véhicules thermiques au-delà de la date limite. Les manœuvres sont ainsi allées bon train, jusqu’aux dernières heures des débats parlementaires. Les marchands de voitures ne sont pas seuls en cause. Cimentiers et aciéries ont eux aussi donné tout ce qu’ils pouvaient. « Lafarge, ArcelorMittal… ces trois derniers jours, nous avons vu les industriels mettre la pression sur les députés dans les couloirs même du Parlement, pour ne pas avoir à payer le prix de leurs émissions », reprend Neil Makaroff.

La réforme du marché carbone, qui prévoyait l’annulation en 2030 des crédits carbone distribués gratuitement aux grandes entreprises (officiellement pour qu’elles puissent faire face à la concurrence internationale), les inquiétait tout particulièrement. Eurofer, qui représente les 34 principales aciéries européennes, n’a pas lésiné sur les arguments, assurant, sans plus étayer ses propos, qu’une telle mesure coûterait au bas mot 30 000 emplois à l’Europe. La droite européenne a suivi. L’amendement sur le point d’être adopté repoussait l’échéance à 2034, autrement dit dans douze ans. Les Verts et la gauche ont dit non.

Le processus a été le même concernant la création d’une taxe carbone sur les produits importés depuis l’extérieur de l’UE, ainsi que sur celle d’un fonds social. L’ensemble va devoir être rediscuté en commission environ­nementale. Un coup de poker dont il peut ressortir le meilleur comme le pire, mais qui témoigne, quoi qu’il en soit, de la fracture européenne persistante sur la question climatique.

Climatparlement européen
France24 - Monde

Fin de la présidence française de l’UE, l’heure du bilan

Publié le : 01/07/2022 - 15:47

Caroline DE CAMARET

Entamée le 1er janvier 2022, la présidence française du Conseil de l’UE a pris fin le 1er juillet. Le président français avait affiché des objectifs ambitieux et lancé une devise "Relance, puissance, appartenance". A l'heure du bilan , Emmanuel Macron peut se féliciter de quelques réussites avec l'adoption de textes législatifs consacrés à l’encadrement des géants du numériques, à la taxe carbone aux frontières ou au salaire minimum européen.

Cependant, la guerre en Ukraine déclenchée par la Russie le 24 février a radicalement changé la donne et les priorités. La présidence française a remis sur le devant de la scène la question de la défense européenne et fait adopter des salves de sanctions contre Moscou.

A lire également sur France 24 >>> Présidence française de l'UE : un mandat percuté par la guerre en Ukraine

De plus, le retour de la guerre en Europe n'est pas parvenu à faire taire les dissonances entre Européens, notamment quand il s'est agi de diminuer la trop grande dépendance aux énergies importées de Russie. Cerise sur le gâteau, la présidence française du Conseil de l'UE a été perturbée par les élections présidentielle et législatives en France, qui ont affaibli Emmanuel Macron.

Une émission produite par Isabelle Romero, Perrine Desplats, Sophie Samaille et Georgina Robertson.

Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.

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  • Ondrej KOVARIK, Député européen, Renew Europe (République tchèque)
  • Emmanuel MAUREL, Député européen, GUE/GVN (France)
France24 - Monde

Fin de la présidence française de l'UE : Ukraine, numérique, taxe carbone… Quel bilan ?

Publié le : 30/06/2022 - 21:14

Claire BONNICHON Suivre Claire BONNICHON Suivre

La présidence française de l'Union européenne s'achève ce jeudi. Numérique, salaire minimum ou encore taxe carbone… En six mois, l'Élysée estime avoir atteint la quasi-totalité de ses objectifs, malgré les élections en France et l'irruption de la guerre en Ukraine fin février. Cette guerre et ses conséquences ont poussé l'Europe à repenser sa souveraineté énergétique, mais aussi militaire. L'Europe a également accordé le statut de candidat à l'UE à l'Ukraine et à la Moldavie.

Une émission préparée par Élise Duffau, Flore Simon et Morgane Minair.

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  • Caroline DE CAMARET, Chef du service Europe de France 24
  • Adrien BROCHE, Consultant opinion à l’institut Viavoice
  • Yves BERTONCINI, Consultant en affaires européennes et président du Mouvement Européen
  • Sandro GOZI, Député européen, Renaissance
  • Jean-Jacques HÉRY, Correspondant France 24 à Bruxelles
New York Times - World

A Year After Mass Protest, Cubans Face Stark Choice: ‘Prison or Exile’

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Thousands of Cubans took to the streets last July protesting economic misery. A year later, hundreds are in jail and the financial crisis has only worsened.

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By Oscar Lopez

MEXICO CITY — One year after Cubans took to the streets in one of the largest protest movements since the Communist government took power six decades ago, hundreds of demonstrators are languishing in prison while tens of thousands have fled repression and destitution on the island.

Economic conditions have only worsened since frustration over the worst financial crisis to hit the country since the 1990s, coupled with demands for political and social changes, propelled last July’s demonstrations.

“The situation gets worse every day,” said René de Jesús Gómez Manzano, a longtime Cuban dissident who has been previously jailed by the government. “Here, whoever doesn’t leave, it’s because they can’t.”

Human rights groups say some of those arrested during and after the protests have been tortured and that many have been sentenced to long prison terms after unfair trials.

A report by Human Rights Watch released on Monday based on interviews with more than 170 people documented instances of “arbitrary detention, abuse-ridden prosecutions” and even torture. The report also said that the government’s failure to address the underlying issues that sparked the protests had created a mass exodus from the island.

Cuban migration to the United States has reached its highest level in four decades: Between January and May, more than 118,000 Cubans were detained at the southern border, compared with 17,400 in the same period last year. Nearly 3,000 Cubans have been intercepted at sea since October.

“This is the greatest moment of repression in Cuba at least this century,” said Juan Pappier, senior Americas researcher at Human Rights Watch. “Whoever doesn’t like the rules imposed by the regime has two options: prison or exile.”

About half of the 1,400 people detained by security forces after last year’s demonstrations were still behind bars as of July 1, including several people under the age of 18, according to Cubalex, a local human rights group.

The crackdown has had a chilling effect on the protest movement, quashing any hope of meaningful social change. Still, the flame lit last July may not have been entirely extinguished, said Javier Corrales, a political science professor at Amherst College.

“The very same forces that prompted the protest are still there,” Mr. Corrales said. “Once these roundups end and you do return to a little bit of business as usual, people may go back to the same frame of mind that they may feel like they’re not afraid anymore.”

The Cuban government did not respond to requests for comment sent through the foreign media office. Last month, the country’s attorney general released a statement detailing the sentencing of protesters who the government accused of attacking “the stability of our socialist state.”

According to the attorney general’s office, nearly 300 people have been sentenced to prison, including 36 who were charged with sedition and handed sentences of up to 25 years in prison.

Among those sentenced were two well-known Cuban artists, Luis Manuel Otero Alcántara and Maykel Castillo, who were featured in a video for the song “Patria y Vida” that became an anthem for protesters and won a Latin Grammy. In June, Mr. Castillo received a nine-year sentence, while Mr. Otero Alcántara was sentenced to five years in prison.

The seemingly arbitrary and punitive nature of the government’s clampdown is illustrated by what Saily Núñez Pérez described happening to her husband, Maykel Puig Bergolla, a road worker.

The couple took to the streets last July 11 to protest the spiraling economic crisis that had left them without food or medicine for their mentally disabled son.

“It was a historic moment, we felt good, we felt free for the first time in our lives,” Ms. Núñez said in a phone interview. “We only wanted change, we wanted medicine, we wanted freedom above all.”

According to Ms. Núñez, her husband was detained by the police the day after the demonstrations without a warrant and was physically and psychologically tortured. For more than two weeks, she knew nothing of his whereabouts or his condition, until July 29, when he was allowed to make a phone call.

“I was left alone,” Ms. Núñez said, noting that Mr. Puig had been the main provider for the family. “Sometimes, I feel very down, but then I get my strength back. I see him as a hero.”

In January, Mr. Puig was put on trial along with eight others for crimes that included public disorder and attempted homicide, which Ms. Núñez says are bogus charges. Nevertheless, he was found guilty and ultimately sentenced to 14 years in prison.

“He didn’t hurt anyone,” Ms. Núñez said. “It’s a complete injustice.”

Human Rights Watch found that detainees like Mr. Puig were often held in unsanitary conditions and subjected to abuse, including sleep deprivation. Protesters were tried jointly, the report found, many without legal representation in mostly closed hearings, “with evidence consisting largely of security officers’ statements.”

The government’s punitive approach has sparked international condemnation, including from the United States and European countries.

On Saturday, Secretary of State Antony Blinken said on Twitter that the United States was imposing sanctions on 28 Cuban officials for “restricting Cubans’ human rights and fundamental freedoms.”

“We call on the regime to unconditionally and immediately release all those unjustly detained,” he said.

The Cuban government has accused the United States of instigating the protest movement.

“The U.S. government and its Secretary of State are seeking to discredit people’s victory over imperialist aggression,” Bruno Rodríguez, Cuba’s foreign minister, wrote in a tweet apparently responding to Mr. Blinken. “Their repeated coercive measures violate international law.”

Mr. Rodríguez, in an earlier tweet, also blamed the U.S. government’s immigration policy for encouraging mass migration as well as “the trafficking of people” that had caused “the loss of life and the suffering of Cuban families.”

To help alleviate the economic strain that has plagued the island for years and was made worse by the pandemic, the Cuban government has adopted a handful of financial measures, including lifting a ban on private businesses.

President Miguel Díaz-Canel, during a meeting with provincial governors last month, vowed to ease the financial hardship, and blamed the nation’s economic woes on the global downturn caused by the pandemic and the war in Ukraine, as well as the decades-old U.S. trade embargo.

“We can assure our people that the main cause behind this whole situation is the intensification of the blockade,” he said. “Here we are working intensely to overcome all these adverse situations we’re living through.”

But some Cubans say the government’s efforts have done little to improve the country’s financial situation.

Saily González Velazquez, a Cuban businesswoman who created the country’s first co-working space for entrepreneurs, said she did not take part in last year’s protests because she was sick. But after seeing so many people detained, she felt compelled to speak out.

“I couldn’t take so many violations,” she said. “All that persecution, that witch hunt.”

In May, she held a one-woman protest in support of Mr. Otero Alcántara and Mr. Castillo, the two artists who were on trial.

Last month, Ms. González said she was summoned to a meeting by state security forces and given an ultimatum: Either she leave the country or she, too, would be imprisoned. Three days later, she was on a flight to Miami.

Cubans are an “impoverished people, a sad people, a people whose main aspiration is to migrate,” Ms. Gónzalez said. “Because they’re afraid to fight against the repression that the Cuban government has unleashed.”

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France24 - Monde

Quel bilan pour la Conférence sur l'avenir de l'Europe ?

Publié le : 29/06/2022 - 11:41

Lancée le 9 mai 2021, la Conférence sur l’avenir de l’Europe (CoFoE) s’est achevée après un an de travail, le 9 mai dernier. À la clé, un rapport issu d’intenses négociations, avec 49 propositions citoyennes et 325 mesures, qui suscitent déjà de vives réactions parmi les 27 États membres de l’Union européenne.

Exercice participatif entamé en pleine pandémie et rattrapé par la guerre en Ukraine, la Conférence sur l'avenir de l'Europe a semble-t-il manqué de visibilité et certains doutent déjà de réels changements pour l’Union européenne.

The @Europarl_en rejected the idea to test the "conclusions" of the #CoFoE in a detailed opinion poll in each Member State.This begs the question: are those MEPs afraid of an independent, objective process that they can't control and monitor? pic.twitter.com/3P5GhhTmJD

May 9, 2022

Les 800 citoyens et citoyennes tirés au sort, les panels nationaux citoyens et les institutions européennes ont, entre autres, proposé d’abaisser l’âge du vote aux élections européennes à 16 ans, de tenir des assemblées citoyennes régulières ou encore de réorienter les subventions vers l’agriculture biologique.

#CoFoE #Assessment ; @allegretto70 suggests a #permanent #CommonSecretariat for the #EU Interesting proposal pic.twitter.com/PPNNWI4sKd

June 10, 2022

Parmi les propositions rendues le 9 mai se trouve aussi la fin du droit de veto dans les prises de décision au Conseil, la mise en place d’une majorité qualifiée et l’idée d’accorder le droit d’initiative sur les lois européennes au Parlement européen. Ces dernières mesures nécessiteraient donc une révision des traités européens, pourtant grande absente du rapport. Souhaitée par les eurodéputés, qui ont voté une résolution en faveur de cette révision le 4 mai dernier, celle-ci n'apparaît pas dans le paragraphe consacré à la Conférence sur l’avenir de l’Europe.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président français, Emmanuel Macron, s’y sont eux aussi montrés favorables. Mais 13 pays y sont opposés, appelant à être prudents au sujet d'une réforme "inconsidérée et prématurée" des traités. Même si le déclenchement d’une révision dépend d’une majorité simple, les chefs d’État ne veulent pas passer en force.

Excellent news! Thirteen countries reject the Federalists' call for a new European Convention, and reject changes to the EU Treaties! A strong reminder on #EuropeDay that the EU belongs to its member states. Not the other way around. #CoFoE https://t.co/3koQTaDUGW

May 9, 2022

Ces débats mis à part, il reste désormais aux institutions européennes d’examiner les propositions et d’y donner une suite concrète dans les meilleurs délais. Le Conseil a débuté l’analyse approfondie des propositions retenues et les dirigeants des 27 se sont penchés sur les résultats lors de la réunion du Conseil européen des 23 et 24 juin. Leurs remarques ont déçu plusieurs participants de la Conférence.

#EUCO Conclusions on #CoFoE are a disappointment, considering what the other institutions are already doing for the follow up of the final report! #TheFutureIsYours pic.twitter.com/lMHUmLJAmJ

June 24, 2022

#CoFoE has delivered. The EP called for a Convention. #EUCO limits itself to "tak[ing] note of the proposals" & to stating that "an effective follow-up […] is to be ensured" of which "citizens are informed". No response to the EP’s call. No reaction to the proposals. Congrats… pic.twitter.com/o4ouD22ntR

June 24, 2022

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L'Humanité

Intempéries. Après le gel et la sécheresse, le déluge…

Actu

 À cause des orages de grêle du week-end, nombre d’agriculteurs ont vu leurs récoltes détruites. Certains ne peuvent même pas compter sur les assurances.

Emilio Meslet

C’est ce qu’on appelle une série noire. Sauf que celle-ci n’est pas due au hasard mais très probablement au dérèglement climatique, dont les agriculteurs comptent parmi les premières victimes. Ces derniers affrontent une année 2022 cataclysmique qui n’est clairement pas synonyme de prospérité. Ils ont déjà dû faire face au gel dévastateur du printemps, puis à une importante et inquiétante sécheresse en mai, laquelle devrait durer tout l’été, selon les prévisions de Météo France. La triste série s’est poursuivie, le week-end passé, avec un intense épisode orageux qui a touché 65 départements français.

Une femme est morte noyée à Rouen (Seine-Maritime), coincée sous une voiture après avoir été emportée par une coulée de boue, et quinze personnes ont été blessées, dont deux gravement. Au-delà du terrible bilan humain, les dégâts sont aussi gigantesques dans l’agriculture. La présidente de la FNSEA, principal syndicat du secteur, Christiane Lambert, parle d’une « vraie catastrophe ».

Ce week-end, le ciel noir a été traversé par près de 50 000 éclairs sur l’ensemble du territoire. Les bourrasques ont même dépassé les 100 km/h par endroits. Une pluie battante et des grêlons – mesurant parfois plus de trois centimètres de rayon – se sont abattus partout. Les filets anti-grêle n’ont pas suffi : les vignes comme les champs de blé, d’orge, de maïs ou de soja ont été ravagés. Des mois de travail réduits à néant en quelques instants. Des dizaines d’exploitations se retrouvent dans un pétrin innommable. « Quand il s’agit de grêlons gros comme des balles de ping-pong ou de tennis, même les toits en tôle des bâtiments sont percés, commente Christiane Lambert à l’AFP. Il n’y a pas de protection possible. »

« Catastrophe naturelle »

Si l’ampleur des dégâts est en cours d’évaluation par les services de l’État, la FNSEA recense « plus de 40 départements » frappés par la grêle, du Gers à l’Allier en passant par les Yvelines comme le Morbihan. C’est, d’après Gérald Darmanin, « la première fois depuis vingt ans » qu’autant de zones du territoire sont simultanément frappées par des orages. Le ministre de l’Intérieur promet de demander à Élisabeth Borne, la première ministre, de décréter « l’état de catastrophe naturelle » d’ici à la « fin de semaine ».

Se pose dès à présent la question de l’indemnisation des agriculteurs victimes, pour qui les pertes sont colossales. D’autant plus que le dernier événement compromet parfois les récoltes de 2023, notamment en viticulture où seul un exploitant sur trois est assuré. Les autres ne peuvent compter que sur la solidarité nationale. C’est pourquoi Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, a annoncé lundi une série de mesures visant à soulager les exploitations. Parmi elles, on trouve l’étalement du remboursement des prêts garantis par l’État ou « l’allègement de charges sociales, la défiscalisation sur la taxe sur le foncier non bâti ». En attendant l’entrée en vigueur, prévue le 1er janvier 2023, de la réforme de l’assurance-récolte, censée aider les agriculteurs à s’assurer contre les aléas climatiques.

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France24 - Monde

Mi-novembre, la population mondiale devrait compter 8 milliards d'humains, selon l'ONU

Publié le : 11/07/2022 - 07:46

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Un nouveau rapport de l’ONU révèle que la population mondiale devrait atteindre 8 milliards d'humains d'ici le 15 novembre. Ce même document indique que l'Inde dépassera en 2023 la Chine en tant que pays le plus peuplé du monde.

Nouveau cap pour les êtres humains :  la population mondiale devrait atteindre 8 milliards d'humains le 15 novembre, selon une projection du département des affaires économiques et sociales de l'ONU publiée lundi 11 juillet, qui prévoit aussi que l'Inde dépassera en 2023 la Chine en tant que pays le plus peuplé du monde. C’est un milliard de plus qu’en 2010.

"Alors que nous anticipons la naissance du huit milliardième habitant de la Terre", c'est "un rappel de notre responsabilité partagée de prendre soin de notre planète et un moment pour réfléchir sur les points où nous ne respectons toujours pas nos engagements les uns envers les autres", note dans un communiqué le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, sans citer de cas concrets.

À lire : Surpopulation : ils ne veulent pas d'enfant pour préserver la planète

"Célébrer notre diversité"

C'est aussi "l'occasion de célébrer notre diversité, de reconnaître notre humanité commune et de nous émerveiller devant les progrès de la santé qui ont prolongé la durée de vie et réduit considérablement les taux de mortalité maternelle et infantile", a précisé le chef de l'ONU.

Selon le département onusien auteur de la prévision, la population mondiale croît actuellement à son rythme le plus lent depuis 1950. La population mondiale pourrait atteindre environ 8,5 milliards en 2030 et 9,7 milliards en 2050, avec un pic à environ 10,4 milliards de personnes dans les années 2080 avant un maintien à ce niveau jusqu'en 2100.

Alors qu'une chute nette de la fécondité est constatée dans plusieurs pays dits développés, l'augmentation de population attendue dans les prochaines décennies sera concentrée pour plus de la moitié dans huit pays, selon le département onusien. Il s'agit de la République démocratique du Congo, de l'Égypte, de l'Éthiopie, de l'Inde, du Nigeria, du Pakistan, des Philippines et de la Tanzanie.

Avec AFP

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Surpopulation : ils ne veulent pas d'enfant pour préserver la planète

L'Humanité

Le burger en France ? En 1972, même McDo n’y croyait pas...

Il était une fois

Les États-Unis n’imaginaient pas pouvoir ramener leur ketchup comme ça au royaume de la poule au pot. C’est d’ailleurs un Frenchy qui sera à l’origine de l’implantation du premier « McDo » dans l’Hexagone, le 30 juin 1972. Et depuis 50 ans, c’est le rush chez l’ogre de la malbouffe. La « patrie » de la gastronomie reste la grande dauphine du fast-food, la meilleure recette de McDonald’s à l’étranger.

Selon l’histoire officielle de McDonald’s, la chaîne a créé son premier restaurant en France en 1979. En réalité, c’est le 30 juin 1972, à Créteil, en proche banlieue parisienne, que le premier « McDo » français ouvrit ses portes à l’initiative de Raymond Dayan, un homme d’affaires français établi aux États-Unis qui avait signé un contrat de franchise avec la firme américaine. Celle-ci ne croyant guère au succès du hamburger au pays de la gastronomie, le contrat autorisait le Français à créer jusqu’à 150 restaurants sur trente ans contre une redevance de 1,5 % du chiffre d’affaires au lieu des 10 % habituels.

Devant son succès – à la fin de la décennie, Dayan était à la tête de 14 établissements qui vendaient presque deux fois plus que dans n’importe quel pays –, McDonald’s lui proposa de lui racheter ses restaurants. Le Français ayant refusé, la société américaine lui fit un procès pour non-respect des normes de fabrication et d’hygiène, qu’elle gagna en 1982 au terme d’une longue bataille judiciaire. Dayan conserva ses restaurants, mais dut les rebaptiser O’Kitch et finit par les vendre à Quick en 1986. Sans même attendre la fin de la procédure, McDonald’s ouvrit un restaurant à Strasbourg, en 1979.

De 15 restaurants en 1983 à 103 en 1990

Le McDo de Créteil n’était pas le premier fast-food français. S’inspirant de l’exemple américain, Jacques Borel avait créé, à Paris, en 1962, un restaurant à l’enseigne Wimpy où l’on pouvait manger rapidement, dans un décor décontracté et en musique (il y avait des juke-box !), un pain rond, chaud, garni de viande de bœuf, accompagné de frites, servi sur des tables où le client trouvait ketchup et moutarde. La formule connut rapidement le succès : en 1969, Borel possédait une vingtaine de restaurants qu’il vendit, en désaccord avec la maison mère britannique.

Les années 1970 virent naître plusieurs chaînes françaises de restauration rapide aux noms à consonance américaine : Dino Croc, Magic Burger, Chicken Shop, Kiss Burger, Free Time, Manhattan Burger, etc. D’Amérique, elles avaient tout importé : le concept, le produit, les méthodes de fabrication et de vente, et jusqu’à la manière de manger.

McDonald’s mobilisa des moyens importants afin de s’imposer rapidement sur le marché français, où il passa de 15 restaurants en 1983 à 103 en 1990. Cependant, les chaînes françaises conservaient une position dominante avec 618 restaurants sur 777, en 1989.

Au départ était un stand de hot dogs

Lorsqu’elle s’est installée en France, la firme américaine avait déjà plus de trois décennies d’existence. Après avoir repris en 1937 le stand de hot dogs que leur père avait créé à Arcadia (Californie), les deux frères McDonald ont ouvert, en 1940, à San Bernardino, un restaurant de hamburgers doté d’un drive capable d’accueillir 120 voitures.

En 1949, forts de leur succès, ils en ont repensé toute l’organisation afin de rendre le service plus rapide : nouvelle cuisine, menu réduit à 10 articles, commande directe au comptoir, standardisation des hamburgers préparés et emballés à l’avance, etc. Le succès de la nouvelle formule fut immédiat.

Impressionné par l’incroyable rentabilité de l’entreprise des frères McDonald, Ray Kroc, qui dirigeait une petite société de vente de machines de milk-shakes, les rencontra en 1954 et sut les convaincre de lui confier le développement de leur franchise. En 1961, les deux frères lui cédèrent leur entreprise, qui comptait alors 228 restaurants, pour 2,7 millions de dollars et 1 % de royalties sur les bénéfices.

Pour en accélérer la croissance, Kroc réduisit ses coûts en standardisant le produit et en employant des étudiants. Le système de la franchise lui permit de se développer rapidement sur le marché américain et, à partir de 1967, dans le monde.

Cap sur l'Europe

La conquête de l’Europe commença en 1971 par l’implantation de restaurants en RFA et aux Pays-Bas, bientôt suivis par la France en 1972, la Suède en 1973 et le Royaume-Uni en 1974. L’expansion se poursuivit sur tous les continents, y compris dans les pays socialistes (Moscou en 1990, Chine en 2010).

Aujourd’hui, McDonald’s possède 37 855 restaurants, dont 38 % hors des États-Unis. C’est le résultat du déploiement d’une formule appliquée partout à l’identique : cuisine ouverte au public, combinaison de travail taylorisé et d’informatisation, centralisation des achats, produits standardisés bon marché, drive, publicité agressive, marketing visant la clientèle des familles.

Décembre 1931, ouverture du premier Prisunic : il était une fois nos années chics

En France, le développement de la chaîne s’est accéléré au cours des années 1990 – de 103 restaurants en 1990 à 709 en 2000 –, l’expansion se poursuivant au cours des décennies suivantes sur un rythme plus lent, pour atteindre le chiffre de 1 501 en 2022, notre pays représentant son second marché après les États-Unis. McDonald’s, qui a essaimé à partir de Paris et des grandes villes, est aujourd’hui présent sur tout le territoire, y compris dans de petites bourgades qui ne dépassent guère les 2 000 habitants.

La jeunesse a joué un rôle crucial dans l’essor du  fast-food

Tous les observateurs étaient pourtant convaincus que la restauration rapide, synonyme de mauvaise nourriture pour les Français, n’avait pas d’avenir en France et y resterait marginale. L’improbable succès de McDo s’explique par l’émergence d’un environnement favorable : le développement de la restauration hors domicile lié à l’accroissement de la distance entre le domicile et le travail et à la multiplication d’entreprises dépourvues de cantines ; le relâchement des liens familiaux qui a suscité de nouvelles manières de manger et de nouvelles formes de sociabilité ; liée à l’arrivée massive des baby-boomers, l’importance nouvelle du marché constitué par la jeunesse ; et, enfin, répandue dans toute la société, la fascination pour tout ce qui venait d’Amérique.

En 1989, les moins de 25 ans représentaient 57 % de la clientèle de McDo.

La jeunesse a joué un rôle crucial dans l’essor du fast-food. En 1989, les moins de 25 ans représentaient 57 % de la clientèle de McDo. Si l’enseigne séduisait tout particulièrement les jeunes, ce n’est pas seulement parce qu’elle pratiquait des prix modiques, mais aussi parce qu’elle incarnait un style décontracté, informel, « cool », qui était associé à l’image de l’Amérique, et entrait en consonance avec la culture jeune.

Cependant, le rôle de la jeunesse va bien au-delà de la phase de démarrage. Aujourd’hui encore, les 18-35 ans sont plus nombreux à fréquenter McDonald’s – 46 % y achètent un repas au moins une fois par mois (11 % ne le font jamais) – que les autres générations : 30 % pour les 35-49 ans (19 %), 13 % pour les 50-64 (38 %) et 4 % chez les plus de 65 ans (68 %).

Ces écarts s’expliquent par le fait que les générations les plus jeunes ont été particulièrement soumises à l’influence de la culture de masse américaine à travers la mode, la musique, le cinéma et les séries télévisées, quand les plus âgées se sont construites à partir d’autres références culturelles.

Composante essentielle du système McDonald’s, la gestion de la main-d’œuvre se distingue par le recours systématique au temps partiel imposé, l’emploi massif d’étudiants (60 % des effectifs) et l’hostilité aux syndicats. Les conditions de travail sont particulièrement éprouvantes : taylorisation des tâches, polyvalence, station debout permanente, horaires décalés, travail en sous-effectif, planning changé à la dernière minute, etc.

Cependant, on constate chez une partie des salariés une forme d’adhésion à l’entreprise qui passe par l’intériorisation des contraintes et la recherche de reconnaissance, ce qui les conduit à accepter d’en faire « toujours plus ».

Le droit social des petites entreprises

Alors que la société McDonald’s France emploie plus de 73 000 salariés, le système des franchises lui permet d’échapper aux obligations sociales qui s’imposeraient si elle était traitée comme une entité unique. La plupart des restaurants franchisés employant moins de 50 salariés, c’est le droit social des petites entreprises qui s’applique, de sorte que, d’un côté, le personnel est privé de nombreux avantages matériels (majoration pour le travail de nuit et du dimanche, 13e mois, participation aux bénéfices, etc.) et, de l’autre, les instances représentatives du personnel obligatoires au-delà de 50 salariés (délégués syndicaux, comité d’entreprise, comité d’hygiène et de sécurité) sont le plus souvent absentes.

Cette situation explique que, ces dernières années, les salariés des McDo de Paris, Marseille, Roanne, Ussel ou Saint-Gaudens se soient mis en grève pour obtenir de meilleures conditions de travail et de rémunération.

Fraude fiscale de McDonald's : à l'origine de l'amende d'1,25 milliard d'euros, il y a l'action d'un syndicat

McDonald’s fait l’objet de nombreuses critiques : pour ses contempteurs, il est le symbole du néolibéralisme (1), favorise la malbouffe et l’obésité, pratique l’optimisation fiscale, contourne le droit social (2), ne trie pas ses déchets (3) et, surtout, comme le soutient Paul Ariès dans « les Fils de McDo » (voir « En savoir plus »), propose une offre uniforme qui sape les cultures culinaires nationales.

La francisation a des limites

En réalité, partout dans le monde, McDo s’efforce de diversifier son offre pour répondre aux attentes de la clientèle et se différencier des concurrents : en Inde, la chaîne propose des hamburgers sans viande de bœuf, au Japon des steaks de soja, en Nouvelle-Zélande des Kiwiburger, en Italie des snacks au parmesan, et des nachos en Espagne.

En France, elle a introduit des salades et des yaourts en 2004, du bio en 2010, les McBaguette en 2012, des plats végétariens en 2017, etc. Aujourd’hui, on trouve aussi au menu des croque-monsieur, des galettes de blé garnies de poulet, des macarons et des cannelés. Qui plus est, 55 % de la viande et 100 % des pommes de terre sont d’origine française.

Néanmoins, la francisation a des limites étroites : la viande est trop cuite, le pain contient du sucre et de l’huile de colza, des ingrédients sont ajoutés aux frites pour leur donner le goût McDo, et on ne sert ni vin ni bière.

En transformant les modes de fabrication et de commercialisation, la façon de manger, la logique des repas, le rapport à l’alimentation et jusqu’au goût, McDo a contribué à élargir et approfondir l’américanisation de la société française, qui ne s’est pas arrêtée avec les Trente Glorieuses mais, au contraire, a continué à progresser par vagues et, avec Eurodisney, Netflix et les plateformes numériques, s’est encore intensifiée.

En ligne sur www. france.attac.orgwww.zerowastefrance.org

EN SAVOIR PLUS

  • « Gastronomie française à la sauce américaine », de R. Fantasia, Seuil, 2021.
  • « Génération McDo : le rapport des 18-35 ans à McDonald’s », de J. Fourquet, Ifop, janvier 2022. En ligne sur : www.ifop.com
  • « Dictionnaire des cultures alimentaires », J.-P. Poulain (dir.), PUF, 2018.
  • « Du ketchup dans les veines. Pratiques managériales et illusions. Le cas McDonald’s », de H. Weber, Érès, 2011.
  • « Les Fils de McDo. La McDonalisation du monde », de P. Ariès, l’Harmattan, 1997.

Il était une fois... une autre histoire !

Connaissez-vous la Februari staking, cette grève retentissante en 1941 aux Pays-Bas contre le sort fait aux juifs ? Et le long et féroce « mai » 68 japonais ? Vous rappelez-vous du scandale du Cointelpro, en 1971, quand la face noire du FBI a été révélée au grand jour ? Saviez-vous qu'il y a 60 ans, on visitait Orly le dimanche comme on allait à une attraction touristique ?

Chaque week-end, la rubrique « Il était une fois » de l’Humanité magazine vous raconte l’histoire contemporaine au travers d’événements qui sortent des sentiers battus de l’histoire patrimoniale ou du roman national.

Tous les articles sont écrits par un spécialiste du sujet, souvent un historien, offrant ainsi des sujets où se marient l’art du récit et l’exigence critique et scientifique.

A retrouver dans cette page ou, pour profiter pleinement de la riche iconographie qui les accompagne, dans le magazine papier ou en version numérique.

McDonald’sIl était une foisrestauration rapideConsommation
New York Times - World

Three cities in China impose partial lockdowns as new cases are reported.

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The cities of Xi’an, Lanzhou and Haikou set restrictions on several million residents. In Macau, the gambling hub, authorities shut casinos and ordered everyone to stay home.

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This article is part of our Daily Covid Briefing

By Tiffany May and Zixu Wang

At least three Chinese cities put in place partial lockdowns and the gambling hub of Macau shut its casinos for the second time since the start of the pandemic, as authorities tried to stamp out the latest coronavirus outbreaks.

In mainland China, the cities of Xi’an, Lanzhou and Haikou imposed partial lockdowns, closing nonessential businesses and enforcing mass testing, setting restrictions on several million residents.

In Macau, a semiautonomous Chinese city, authorities also closed nonessential businesses, including its 42 casinos, which are the main drivers of the city’s economy, and asked residents to stay home except to buy food.

The latest measures follow a two-month citywide lockdown in Shanghai and limited restrictions in Beijing earlier this year as China dealt with its biggest outbreak of the virus. New cases have emerged in Shanghai barely a month after a citywide lockdown was lifted, prompting officials to order many residents to undergo testing, a possible precursor to more severe restrictions.

China’s blunt strategy to eliminate the disease wherever it pops up comes with economic and social consequences. It means locking down apartment blocks, neighborhoods or even whole cities for days or weeks to stamp out even handfuls of cases. And it has led to a significant slowdown in economic growth, which has been felt globally with the disruption of supply chains.

Macau’s 680,000 residents have been relatively sheltered from the virus. It has reported two deaths and fewer than 2,000 confirmed cases since the start of the pandemic in 2020, according to government data.

The government had already closed parts of the city in recent weeks, along with banks, government buildings, parks and swimming pools. All residents had to undergo rounds of mandatory testing.

But until now, Macau had avoided shutting down the casinos, which were last closed in February 2020, for 15 days, because of the economic impact. Shares in the companies that run the casinos tumbled on Monday.

On Sunday, a health official in Shanghai said that the first case of an Omicron subvariant, BA.5.2.1, has been found in the financial hub. The news triggered more mandatory testing orders for residents of several neighborhoods in the city, which is still recovering from the psychological scars of strict lockdowns earlier in the year.

Unrelated to the coronavirus, a rare case of cholera was reported at Wuhan University. The patient, a graduate student, has been isolated in a hospital. Medical authorities have tested health workers who had come into contact with the patient for the bacterial disease, which is spread through water or food and causes severe diarrhea.

China reported five cases of cholera last year, according to government data.

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France24 - Monde

Élections sénatoriales au Japon : large victoire du LPD, ancien parti de Shinzo Abe

Publié le : 11/07/2022 - 02:53Modifié le : 11/07/2022 - 03:33

FRANCE 24 Suivre Nina MASSON Suivre

Le Parti libéral-démocrate auquel appartenait Shinzo Abe, et son allié le Komeito, disposent selon les médias japonais d'une "super majorité" des deux tiers au Sénat, ce qui leur permettrait de modifier la constitution du pays.

La coalition au pouvoir au Japon a conforté sa majorité au Sénat lors d'élections dimanche marquées par l'assassinat deux jours plus tôt de l'ancien Premier ministre Shinzo Abe, pour lequel une veillée funèbre devait se tenir lundi 11 juillet à Tokyo.

Ce scrutin sans réel suspense a été largement éclipsé par l'attaque par balles vendredi lors d'un meeting électoral à Nara de Shinzo Abe, qui avait quitté le pouvoir en 2020 après avoir battu le record de longévité au poste de Premier ministre du Japon.

Veillée pour Shinzo Abe

Une veillée funèbre était prévue lundi soir au temple Zojoji à Tokyo, à laquelle devaient notamment se rendre des figures du monde politique et économique japonais. Les obsèques devraient avoir lieu au même endroit mardi en présence uniquement de proches de Shinzo Abe, avant un hommage public à une date ultérieure.

De retour d'une tournée en Asie du Sud-Est, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a fait un crochet imprévu par Tokyo lundi pour rencontrer le Premier ministre Fumio Kishida et présenter personnellement ses condoléances ainsi que celle du président Joe Biden.

"Le peuple américain partage le sentiment de perte du peuple japonais", a déclaré Antony Blinken, estimant que "durant son mandat, le Premier ministre Abe a fait plus que n'importe qui pour élever la relation entre les États-Unis et le Japon à de nouveaux sommets". Le chef de la diplomatie américaine a précisé avoir remis à Fumio Kishida des lettres du président américain Joe Biden destinées à la famille de Shinzo Abe.

Son assassin présumé, arrêté sur les lieux de l'attaque, a été identifié par la police comme Tetsuya Yamagami, 41 ans, qui serait un ancien membre de la Force maritime d'autodéfense, la marine japonaise. Il a avoué avoir délibérément visé Shinzo Abe, expliquant aux enquêteurs en vouloir à une organisation à laquelle il croyait que celui-ci était affilié. Des médias japonais ont évoqué un groupe religieux.

Super-majorité pour le PLD

Les Japonais, encore sous le choc, ont voté dimanche pour renouveler la moitié de la Chambre haute du parlement, plébiscitant le Parti libéral-démocrate (PLD, droite nationaliste) de Fumio Kishida, qui a jugé "important que les élections aient pu se tenir normalement" malgré ce contexte dramatique.

La coalition formée par le PLD et son allié le Komeito a remporté une large victoire électorale, s'adjugeant 76 des 125 sièges en jeu dimanche, contre 69 avant le scrutin, et contrôle désormais 146 des 248 sièges du Sénat.

Avec deux autres partis avec lesquels des alliances sont envisageables sur certains points, le PLD et le Komeito disposent même d'une "super-majorité" des deux tiers du Sénat qui leur permettrait potentiellement d'ouvrir la voie à une réforme de la Constitution pacifiste du Japon, dont rêvait Shinzo Abe, ancien leader du PLD.

Fumio Kishida a promis dimanche soir de s'atteler à "approfondir le débat parlementaire sur la Constitution afin de pouvoir élaborer une proposition d'amendement concrète" en vue d'un référendum, alors que les différents partis divergent sur le contenu d'une éventuelle révision. Il a aussi promis de poursuivre son action sur les importants sujets que représentent pour le Japon la pandémie de Covid-19, l'invasion russe de l'Ukraine et l'inflation.

La principale force d'opposition, le Parti démocrate constitutionnel (PDC) de centre-gauche, ne s'est assuré que 17 sièges (six de moins qu'avant l'élection).

Un nombre record de 35 femmes ont été par ailleurs élues dimanche au Sénat. Le taux de participation était d'environ 52 %, contre 49 % lors des précédentes élections sénatoriales en 2019.

La campagne électorale avait notamment été dominée par les hausses de prix dues à la flambée des coûts du pétrole et d'autres matières premières, et des risques concernant l'approvisionnement en électricité du Japon, alors que la canicule qui touche le pays depuis fin juin fait craindre des perturbations du réseau.

Avec AFP

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"Grand démocrate", "véritable ami" : les réactions internationales après la mort de Shinzo Abe

Le Japon pleure son ancien Premier ministre, Shinzo Abe, au lendemain de son assassinat

Japon : l'ex-Premier ministre Shinzo Abe tué par balles lors d'un meeting

New York Times - World

Israeli Government Collapses

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Biden Will Find a Changed Middle East on His Coming Visit

On his first trip to the region since taking office, President Biden will begin in Israel, which has been building relations with Arab nations. He will also make a stop in Saudi Arabia.

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By Patrick Kingsley

JERUSALEM — When President Biden arrives in the Middle East this week, on his first visit as American head of state, he will find a region where alliances, priorities and relations with the United States have shifted significantly since his last official trip, six years ago.

His visit opens in Israel and the occupied West Bank, once at the center of American policy in the Middle East, and is expected to focus on Israel’s fast-strengthening ties with Arab countries and an emerging Arab-Israeli military partnership to combat threats from Iran. He ends the trip in Saudi Arabia, the Persian Gulf state that the West wants to pump out more oil as a salve to a growing global energy crisis set off by the war in Ukraine.

When Mr. Biden last visited Israel in 2016 as vice president, the country had diplomatic ties with just two Arab states, Egypt and Jordan. But now, it is increasingly embedded within the diplomatic ecosystem of the Middle East after several landmark deals brokered by the Trump administration that normalized relations between Israel and three other Arab states: Bahrain, Morocco and the United Arab Emirates.

In the West Bank, Mr. Biden will meet with Palestinian officials and may announce new economic support. But analysts and diplomats said that they did not expect major developments in Israeli-Palestinian relations.

“U.S. engagement, let alone presidential involvement, in the Israeli-Palestinian conflict is no longer a priority,” said Alon Pinkas, an Israeli former consul general in New York. “The U.S. has reverted or shifted to alliance management, which is why an Israeli-Gulf, counter-Iranian coalition is far more important to the U.S. than solving the conflict.”

Mr. Biden and his Israeli hosts are expected to discuss the strengthening of the military coordination system between Israel, its new Arab allies and the U.S. military. Unthinkable during Mr. Biden’s last official visit, the system allows the participating armies to communicate in real time about aerial threats from Iran and its proxies, and has already been used to help bring down several drones, according to Israeli officials.

There have even been hints about the involvement of Saudi Arabia in the military coordination, which currently has no overt relationship with Israel but shares its opposition to Iran.

“We are not going to be announcing a normalization with Saudi Arabia on this trip,” Thomas R. Nides, the U.S. ambassador to Israel, said in a recent podcast hosted by the Israeli newspaper Haaretz. But this will be the beginning of a process that will “show the importance of regional security,” he added.

Historically, Saudi officials have said that they will avoid a formal relationship with Israel until the creation of a Palestinian state. But leading Saudis have become increasingly critical of the Palestinian leadership, and two Saudi commentators expressed support for normalization with Israel in recent days.

The Israeli news media has also reported on back-channel negotiations to increase the number of Israeli planes allowed to fly over the Saudi mainland, and to secure Israel’s blessing to change the role of international peacekeepers on two strategic small islands near Israel’s southern coast that Egypt handed over to Saudi Arabia in 2017.

An Israeli minister, Esawi Frej, also said on Thursday that he had asked Saudi Arabia to allow direct flights from Israel to facilitate pilgrimages to Mecca by members of Israel’s Muslim minority.

“There is new closeness between Israel and the Gulf,” said Itamar Rabinovich, a former Israeli ambassador to Washington. “The question is: Can the United States try to take all these different bricks and build something new with them?”

Mr. Biden’s visit will also give the United States a chance to bridge its differences with the Israeli government over how to contain Iran’s nuclear program.

Since the departure a year ago of Benjamin Netanyahu, the Israeli former prime minister who had a fractious relationship with the Democratic Party, ties between Israel and the United States have improved. Both sides speak of warm interactions, and there have been no major public spats.

That dynamic remains despite the recent collapse of Israel’s government and the installation of an interim prime minister, Yair Lapid.

Nevertheless, in private, Israel has opposed American-backed efforts to persuade Iran to scale back its nuclear program in exchange for sanctions relief — and Mr. Biden’s arrival is partly an effort to reassure Israel that Washington has its back.

“No one’s going to hold the light to Joe Biden’s commitment and love for the State of Israel,” Mr. Nides said on the podcast. “The security of Israel is of utmost importance in the United States.”

Mr. Biden’s talks with the Palestinians promise to be more fraught, however.

The last time Mr. Biden visited, the latest Israeli-Palestinian peace negotiations, brokered by the last Democratic administration, had recently broken down. Renewed talks are considered highly unlikely amid dwindling hopes of an end to the Israeli occupation of the West Bank in the near future and diminished American interest in seeking one.

U.S. officials, including Mr. Nides, stress that the Biden administration believes in a two-state solution to the conflict. But the entrenchment of Israeli settlements in the West Bank, divisions within the Palestinian leadership and Israeli disinterest in peace negotiations all make a Palestinian state seem like an increasingly distant possibility, analysts said.

The Biden administration says it has restored about $500 million in funding for Palestinians, including for the United Nations department that provides for Palestinian refugees. It has also criticized actions, including settlement expansion, that make a two-state solution less viable.

But it has also failed to reverse several measures taken by the Trump administration that Palestinians saw as undermining their quest.

The State Department has not formally rescinded a Trump administration decision to bestow legitimacy on Israeli settlements in the West Bank, considered illegal by most of the world. It was a reversal of decades of U.S. policy.

After Israeli pressure, the United States has not reopened its consulate to the Palestinians in Jerusalem, which was closed under Mr. Trump. The Palestinian mission in Washington, also shuttered under Mr. Trump, remains closed.

Palestinian anger rose again this past week, after the United States concluded that Shireen Abu Akleh, a prominent Palestinian American journalist shot dead in the West Bank in May, was most likely killed by accident and said that it would not push Israel to pursue a criminal investigation into any Israeli soldier.

The Palestinian Authority, which administers parts of the West Bank, accused Israel of killing Ms. Abu Akleh intentionally, and a number of Palestinians, as well as the journalist’s family, considered the American announcement an attempt to shield Israel from accountability — a claim Washington denied.

“All in all, from a Palestinian perspective, the administration has not done what it needs or what it takes in order to fix the damage that was done,” said Ibrahim Dalalsha, a former liaison between the U.S. government and the Palestinian leadership and director of the Horizon Center, a research group in the West Bank.

Mr. Biden’s visit is unlikely to significantly change that dynamic.

Mr. Lapid, the Israeli prime minister, broadly supports the concept of a Palestinian state, unlike his predecessor, Naftali Bennett. But Mr. Lapid is only in his role on an interim basis, pending elections in the fall, and he lacks the mandate to change the current situation.

Even so, Palestinian officials said that they hoped the U.S. administration might at least persuade Israel to implement lower-profile projects, such as a 4G mobile network in Palestinian-run areas of the West Bank.

“Maybe this is not exactly the right time for the administration to push for a final status solution,” Mr. Dalalsha said.

But, he added, “This administration has failed to get the Israelis to deliver on a meaningful set of confidence-building measures.”

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L'Humanité

30 juin 2012, le jour où le Minitel n'a plus répondu

Il était une fois

Entré dans les foyers français en 1982, il y a quarante ans, il n’a été débranché que le 30 juin 2012. Accusée d’avoir fait rater le tournant Internet à l’Hexagone, cette « petite boîte beige », qui a connu un succès unique au monde, était le fruit d’une politique d’État volontariste. La « révolution » Web finira par reléguer ce précurseur de la télématique grand public au rayon des technologies obsolètes.

Par Benjamin Thierry, maître de conférences en histoire contemporaine à Sorbonne Université

Dix ans après sa disparition, le 30 juin 2012, le Minitel est devenu l’aïeul oublié de notre « hyperprésent » numérique et une curiosité dont l’évocation est bien souvent synonyme de ringardise pour les plus jeunes ou les moins au fait de l’histoire des techniques. On a aujourd’hui oublié qu’il a incarné une certaine idée de la modernité technologique d’une France qui n’avait pas l’intention de baisser les bras face aux puissances encore balbutiantes du numérique outre-Atlantique.

En 2012, après une lente agonie commencée au début des années 2000, il a été débranché et avec lui s’est éteinte une partie de « l’enfance numérique » du pays. La technologie qui avait vu naître Ulla, Ravel (l’ancêtre de Parcoursup), et révélé le visage de François Mitterrand après sa victoire à l’élection présidentielle en 1981 n’était plus. Avec son réseau, disparaissait en même temps l’étrange petite boîte beige chantée par Polnareff dans « Goodbye Marylou » : le Minitel est alors entré dans la grande famille des bizarreries technologiques désormais obsolètes.

Une innovation enviée par le monde entier

Quarante ans seulement après son irruption dans les foyers, le Minitel relève maintenant de l’histoire. Si tout cela ne semble pas si ancien, l’étrangeté que nous ressentons à l’évocation de la période qui va des années 1970, moment de conception du projet français de télématique (fusion des termes « télécommunications » et « informatique »), jusqu’à son apogée au début des années 2000 nous montre combien le contexte technologique a changé et que, en histoire, c’est moins la durée que les discontinuités qui séparent le présent du passé.

Aujourd’hui, sur les réseaux sociaux ou dans les conversations, le Minitel est souvent associé au retard technologique de la France et l’on se gausse de celui qui a fait « rater Internet » à l’Hexagone. Certains en ont même fait des romans. La réalité est pourtant plus complexe.

Le Minitel a constitué une innovation franco-française, que « le monde entier nous a enviée sans jamais nous l’acheter », née de la puissance d’un État ingénieur au même titre que le Concorde, le TGV ou Ariane. Ce n’est plus du tout dans l’air du temps, car la télématique relevait d’une politique industrielle ambitieuse et d’une volonté politique de mettre l’innovation au service du plus grand nombre dans le cadre d’un service public dont les Postes et Télécommunications constituaient l’un des bras armés.

À la fin des années 1970, on a du mal à s’en souvenir, la France est profondément changée par l’effort gigantesque qu’a réalisé son administration des Postes et Télécommunications pour multiplier les lignes téléphoniques dans le pays. En 1971 encore, la France manque de téléphones et est dans la situation du Danemark en 1930 ou de la Suède en 1935, ce qui n’est pas glorieux et constitue une récrimination récurrente des Français, dont on dit qu’une moitié attend son téléphone et l’autre la tonalité tant celui-ci fonctionne mal.

La question de la rentabilisation des infrastructures

Le rattrapage téléphonique est lancé et le septennat de Valéry Giscard d’Estaing sera le moment où les effets commenceront à se faire sentir : en 1975, 7 millions de lignes sont installées dans le pays, contre seulement 4 millions en 1970. Non seulement on amène le téléphone dans les foyers et les entreprises, mais on automatise également le réseau, qui passe à l’électronique avec de nouveaux centraux. Les investissements sont colossaux et la question de la rentabilisation de telles infrastructures se pose alors que les appels vocaux ne sont pas suffisants. Au même moment, les laboratoires français travaillent, comme leurs homologues étrangers, à améliorer la mise en réseau des ordinateurs permettant l’accès à des services qui seraient, évidemment, une source non négligeable de revenus. Aux États-Unis, les chercheurs en informatique ont accouché à la fin des années 1960 d’Arpanet, ancêtre direct d’Internet, à la différence de la télématique. On y échange des messages et de la documentation technique entre laboratoires et universitaires.

En France, du fait de la puissance des télécommunications, on pense le réseau et ses technologies très différemment. La culture technique héritée du téléphone oriente les choix vers la réalisation d’un réseau sécurisé, centralisé et piloté par l’administration. Un réseau où il sera également possible de facturer l’utilisation qui en est faite, à la différence d’Arpanet créé par et pour des chercheurs en informatique, que ces considérations bassement matérielles n’intéressent pas alors.

Des services utilisables par Monsieur et Madame Tout-le-Monde

Deux philosophies opposées, deux histoires techniques orientées par des trajectoires et des groupes d’acteurs qui expliquent la différence fondamentale entre le futur Internet, souple et ouvert, et la télématique, centralisée, fiable et pilotée par une administration centenaire qui souhaite déployer des services utilisables par Monsieur et Madame Tout-le-Monde et pas uniquement quelques scientifiques triés sur le volet.

C’est cette vision qui est choisie à la toute fin des années 1970 par la direction générale des télécommunications et le gouvernement de Valéry Giscard d’Estaing stimulé par la lecture du rapport de Simon Nora et Alain Minc, publié en 1978. Intitulé « L’informatisation de la société », ce best-seller anticipe les bénéfices, pour la modernisation de la France, de la mise en place d’un réseau de données accessible aux entreprises, aux administrations et au grand public.

En 1978, il est donc décidé de tester ces étranges terminaux pourvus d’un clavier et d’un écran que l’on raccorde à la prise du téléphone pour accéder à l’annuaire dit « électronique », au catalogue informatisé de La Redoute ou aux horaires de la SNCF qui se sont associés au projet. En Bretagne et autour de Versailles, sont lancées des expérimentations auprès de « cobayes » pour mesurer la rentabilité à espérer de ces nouveaux services et surtout s’il est envisageable pour la population d’avoir à la maison un objet aussi radicalement nouveau et de savoir l’utiliser.

Des terminaux gratuits et un accès aux services payant

Les essais sont concluants et, au début des années 1980, la direction générale des télécommunications décide de diffuser largement ces Minitel (pour « médium interactif par numérisation d’information téléphonique ») auprès des Français. À la différence des utilisateurs retenus lors de la phase d’expérimentation, il faudra cette fois payer pour y accéder. Comment convaincre les Français d’accepter ces nouveaux usages, mais également les coûts qui y sont associés ?

Certaine de sa puissance financière et de l’attrait des nouveaux services, la direction générale des télécommunications choisit de confier les terminaux gratuitement à la population et de faire payer l’accès aux services sur la base du temps passé à les consulter. Le risque est réel : si les services ne génèrent pas suffisamment de revenus pour l’administration, le projet sera un accident industriel retentissant.

Pour favoriser la multiplication des services accessibles et dans le même temps l’attrait de son Minitel, l’administration choisit, en parallèle de la gratuité du terminal, de mettre en place une tarification pour laquelle, à grands traits, elle ne touchera que 20 % du prix payé par l’utilisateur de ces services, 80 % de cette somme étant reversés à leurs fournisseurs. Ainsi, l’affaire devient rentable et les services se multiplient.

Un mouvement social organisé par l es infirmières grâce aux messageries

Le pari est rapidement gagné. Fin 1984, la plus grande partie du pays a désormais accès à l’annuaire électronique, qui permet de se séparer des volumineux bottins, ainsi qu’aux premiers services qui se multiplient et 525 000 terminaux sont en fonction. Le seuil du million de Minitel utilisés est dépassé dans le courant de l’année 1985. En 1996-1997, on dénombre environ 25 000 services accessibles. En l’an 2000, on atteint les 9 millions de terminaux en service et 1 milliard de francs de revenus.

La télématique est un succès. Elle est rentable et a donné naissance à un marché dynamique de nouveaux services qui sont profitables pour l’opérateur public et les acteurs privés impliqués. Nulle part ailleurs dans le monde, le grand public n’a accès à une telle offre. On peut s’informer en ligne, gérer son compte bancaire, préparer ses itinéraires routiers, réserver des billets de train ou d’avion… Et échanger sur les messageries (qui ne sont pas toutes « roses » contrairement à ce qu’en a retenu la mémoire collective) initie à la correspondance électronique. Les services sont aussi l’occasion d’usages qui n’ont pas été anticipés : au milieu des années 1980, un mouvement social est organisé par les infirmières en lutte grâce aux messageries ; d’autres « piratent » l’annuaire et proposent un service d’annuaire inversé qui permet de retrouver le nom d’un correspondant à partir de son numéro. L’imagination est stimulée par la télématique.

Mais avoir raison trop tôt revient souvent à avoir tort. L’exportation de cette technologie est handicapée par ses qualités : il faut pour la déployer une administration puissante, capable de faire des paris risqués pour créer un écosystème cohérent, mais rigide et peu adapté aux contextes étrangers où d’autres projets de télématique ont pu voir le jour sans jamais atteindre le degré de développement qu’a connu la France.

Une arme à double tranchant

Au début des années 1990, le réseau et le terminal n’arrivent pas à évoluer. Les possibilités graphiques restent limitées alors que le micro-ordinateur ne cesse de progresser sur ce plan. La tarification à la durée des connexions se révèle une arme à double tranchant : si elle a stimulé le marché des services, elle constitue un modèle rémunérateur qui fait passer le Web, apparu au début des années 1990, pour un espace anarchique qui n’offre aucune possibilité de rentabiliser les sites qu’on y déploie.

La télématique résiste pourtant à l’automne de son histoire. En 2008, il reste encore 3 000 services accessibles ; les renseignements du célèbre 3611 recueillent encore 300 000 connexions mensuelles. En 2010, le Minitel génère 200 000 euros de chiffre d’affaires par mois.

En parallèle, les usages du Web se diffusent en France en moyenne un peu plus rapidement qu’ailleurs en Europe, mettant à mal l’idée de minitélistes arc-boutés sur leurs habitudes : le taux de connexion mensuel se situe dans l’Hexagone à 49 % des foyers en 2004 et à 47 % pour le reste des pays de la zone euro. En 2009, presque 20 millions de Français se connectent à Internet tous les jours. L’éducation collective aux nouveaux usages semble avoir fait son œuvre. Pourtant, la « petite boîte beige » et ses promesses de société communicante semblent vieillies au début des années 2010 et, pour laisser le champ libre au Web qui s’impose, France Télécom Orange ferme son réseau en juin 2012, mettant fin à trente ans de télématique française.

Du même auteur

 

  • Le Minitel. L’enfance numérique de la France, de Valérie Schafer et Benjamin Thierry, éditions Nuvis, 2012.
  • De Tic-Tac au Minitel : la télématique grand public, une réussite française, de Benjamin Thierry, in « Les ingénieurs des télécommunications dans la France contemporaine. Réseaux, innovation et territoires (XIXe-XXe siècles) », IGPDE, 2013.

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Il était une foisnouvelles technologies
France24 - Monde

"Uber Files" : des médias révèlent des liens privilégiés entre Emmanuel Macron et le géant des VTC

Publié le : 10/07/2022 - 22:48

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Une enquête journalistique révèle, dimanche, des liens privilégiés entre Emmanuel Macron, lorsqu'il était ministre de l'Économie, et l'entreprise américaine Uber. L'affaire a suscité l'indignation des élus de gauche, l'Elysée et Uber nient de leur côté tout favoritisme.

Pacte "secret" contre "toutes nos règles", "pillage du pays" : des élus de gauche ont vivement dénoncé dimanche 10 juillet les liens qui ont uni Emmanuel Macron et la société Uber, après des révélations de presse.

Dans le cadre des "Uber Files", une enquête reposant sur des milliers de documents internes à Uber adressés par une source anonyme au quotidien britannique The Guardian et transmis au Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) et à 42 médias partenaires, Le Monde s'est intéressé aux liens entre la société américaine et Emmanuel Macron à l'époque où il était ministre de l'Économie (2014-2016).

S'appuyant sur différents témoignages et documents, dont de nombreux échanges de SMS, Le Monde conclut à l'existence d'un "deal" secret entre Uber et Emmanuel Macron à Bercy. Le quotidien fait état de réunions dans le bureau du ministre, de nombreux échanges (rendez-vous, appels ou SMS) entre les équipes d'Uber France et Emmanuel Macron ou ses conseillers, citant notamment des comptes-rendus de réunions rédigés par le lobbyiste Mark MacGann.

Sont pointées du doigt certaines pratiques destinées à aider Uber à consolider ses positions en France, comme le fait de suggérer à l'entreprise de présenter des amendements "clés en main" à des députés.

Sollicitée par l'AFP, la société Uber France a confirmé la tenue de réunions avec Emmanuel Macron : des rencontres qui "relevaient de ses responsabilités en tant que ministre de l'Économie et du Numérique supervisant le secteur des VTC". 

Uber France revient par ailleurs sur la suspension d'Uber Pop, un service en fonction entre février 2014 et juillet 2015 qui permettait aux utilisateurs d'être mis en relation avec des véhicules dont les conducteurs étaient de simples particuliers, non titulaires d'une licence de taxi ou de VTC. Cette suspension "n'a aucunement été suivie d'une réglementation plus favorable", comme suggéré dans l'idée d'un "deal", souligne Uber France. 

"Pillage du pays"

L'Élysée a indiqué à l'AFP qu'Emmanuel Macron, comme ministre de l'Économie, était "naturellement amené à échanger avec de nombreuses entreprises engagées dans la mutation profonde des services advenue au cours des années évoquées, qu'il convenait de faciliter en dénouant certains verrous administratifs ou réglementaires". 

Mais la patronne des députés LFI Mathilde Panot a dénoncé sur Twitter un "pillage du pays", Emmanuel Macron ayant été selon elle à la fois "conseiller et ministre de François Hollande et lobbyiste pour multinationale états-unienne visant à déréguler durablement le droit du travail".

Le numéro un du PCF Fabien Roussel a relayé des "révélations accablantes sur le rôle actif joué par Emmanuel Macron, alors ministre, pour faciliter le développement d'Uber en France", "contre toutes nos règles, tous nos acquis sociaux et contre les droits des travailleurs".

"Uber mériterait bien une petite commission d'enquête" parlementaire, d'après le député communiste Pierre Dharréville.

Emmanuel Macron a "pactisé en secret avec le géant américain Uber pour pousser dans le sens de la dérégulation" et "va devoir s'en expliquer", selon la députée LFI Clémence Guetté.

À l'autre bord, Jordan Bardella, président du RN, a aussi jugé que "le parcours d'Emmanuel Macron a une cohérence, un fil rouge: servir des intérêts privés, souvent étrangers, avant les intérêts nationaux".

Interrogé par l'AFP, l'ancien député PS Thomas Thévenoud, qui a donné son nom à la loi d'octobre 2014 délimitant plus précisément les droits et devoirs respectifs des taxis et des voitures de transport avec chauffeur (VTC), estime qu'Emmanuel Macron "est resté un interlocuteur privilégié" d'Uber.

Il l'avait rencontré sur le sujet dès le printemps 2014 lorsqu'il était secrétaire général adjoint de l'Elysée. "Il a toujours cherché à dérouler le tapis rouge à Uber", estime-t-il.

L'ex-député et éphémère secrétaire d'État s'interroge aussi sur le rôle d'Elisabeth Borne, qui "connaît parfaitement ces sujets". La cheffe du gouvernement a été ministre des Transports au moment de la loi d'orientation des mobilités puis ministre du Travail quand a été favorisé le dialogue social dans le secteur des VTC - "sans accorder le statut de salarié aux chauffeurs Uber", pointe Thomas Thévenoud.   

"Pourquoi le gouvernement défendait l'an dernier la création d'un "tiers statut" sous couvert d'organiser la représentation des travailleurs des plateformes ?", a demandé sur Twitter Boris Vallaud, président des députés socialistes.

"La violence garantit le succès"

L'enquête accuse plus largement Uber de méthodes brutales, voire illégales, à ses débuts. "Nous n'avons pas justifié et ne cherchons pas d'excuses pour des comportements qui ne sont pas conformes à nos valeurs actuelles en tant qu'entreprise", a indiqué Jill Hazelbaker, vice-présidente chargée des Affaires publiques d'Uber, dans un communiqué en ligne.

"Nous demandons au public de nous juger sur ce que nous avons fait au cours des cinq dernières années et sur ce que nous ferons dans les années à venir", a-t-elle ajouté.

L'enquête met en avant certaines méthodes employées pendant ces années d'expansion rapide mais aussi de confrontation pour Uber, de Paris à Johannesburg.

"L'entreprise a enfreint la loi, trompé la police et les régulateurs, exploité la violence contre les chauffeurs et fait pression en secret sur les gouvernements dans le monde entier", affirme le Guardian en introduction.

Les articles mentionnent notamment des messages de Travis Kalanick, alors patron de la société basée à San Francisco, quand des cadres se sont inquiétés des risques pour les conducteurs qu'Uber encourageait à participer à une manifestation à Paris.

"Je pense que ça vaut le coup", leur a répondu le cofondateur. "La violence garantit le succès".

Selon le Guardian, Uber a adopté des tactiques similaires dans différents pays européens (Belgique, Pays-Bas, Espagne, Italie...), mobilisant les chauffeurs et les incitant à se plaindre à la police quand ils étaient victimes de violence, afin d'utiliser la couverture médiatique pour obtenir des concessions des autorités.

"Travis Kalanick n'a jamais suggéré qu'Uber exploite la violence aux dépens de la sécurité des conducteurs", a réagi Devon Spurgeon, porte-parole de l'ancien dirigeant controversé, dans un communiqué publié par l'ICIJ, où il réfute toutes les accusations.

"Aujourd'hui, Uber est l'une des plus grandes plateformes de travail au monde et fait partie intégrante de la vie quotidienne de 100 millions de personnes. Nous sommes passés d'une ère de confrontation à une ère de collaboration, démontrant une volonté de trouver un terrain d'entente avec d'anciens opposants, y compris les syndicats et les sociétés de taxis", élabore Jill Hazelbaker.

Avec AFP

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"Uber Files" : "Des méthodes brutales pour imposer le fait accompli"

La chronique de l’éco

Le modèle économique d'Uber à l'épreuve du droit du travail

Valeurs Actuelles

[Vidéo] Motion de censure : LFI la traite d’“anomalie démocratique”, Elisabeth Borne dénonce un “procès d’intention”

Lundi 11 juillet, depuis 16 heures, la motion de censure déposée par la Nupes contre le gouvernement d’Elisabeth Borne est discutée à l’Assemblée nationale. Dans ce contexte, un certain nombre d’orateurs sont invités à s’exprimer, parmi lesquels Mathilde Panot, présidente du groupe LFI au Palais Bourbon, ainsi que la Première ministre. Et c’est la cheffe des députés insoumis qui a ouvert les débats. « Il est logique que le refus de la confiance récolte la défiance. […] Nous voici enfin de retour en démocratie parlementaire. […] Vous êtes, madame Borne, une anomalie démocratique », a-t-elle notamment estimé, dans des propos relayés par BFM TV. Quelques minutes plus tard, celle-ci a dénoncé en retour « une motion de censure cousue de procès d’intention ». Et d’ajouter, amère : « Nous pourrions être en train d’agir pour les Français. »

151 députés sur les 289 voix requises 

Cette motion de censure – la première du second quinquennat d’Emmanuel Macron – est portée par les Insoumis, les socialistes, les communistes et les écologistes. Dans un communiqué, ces derniers ont fait savoir qu’« en l’absence de vote de confiance », ils n’avaient « d’autre choix que [celui] de soumettre cette motion de défiance ». A priori, cette dernière devrait échouer, puisqu’elle ne dispose du soutien que de 151 députés sur les 289 voix requises pour espérer faire tomber le gouvernement. De leur côté, le Rassemblement national (RN) et Les Républicains (LR) ont fait savoir qu’ils n’avaient pas l’intention de participer au vote. 

💬 « Vous êtes, Madame Borne, une anomalie démocratique »

Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée Nationale, ouvre les débats sur la motion de censure ⤵️ pic.twitter.com/F1eIMZ0GUd

— BFMTV (@BFMTV) July 11, 2022

💬 « Cette motion est un procès d’intention »

Elisabeth Borne dénonce la motion de censure de la Nupes ⤵️ pic.twitter.com/Lj7oPUO8vo

— BFMTV (@BFMTV) July 11, 2022

Pendant près de 2h30, d’autres intervenants vont tour à tour s’exprimer, après Mathilde Panot et la Première ministre : la députée Les Républicains Michèle Tabarot, le député socialiste Olivier Faure, le député Horizons Laurent Marcangeli, la députée EELV Cyrielle Chatelain, le député communiste Pierre Dharréville, le député Libertés et territoires Christophe Naegelen, la présidente du groupe Renaissance Aurore Bergé, le député RN Alexandre Loubet ainsi que la députée non-inscrite Emmanuel Ménard, détaille BFM TV. Une fois que ces multiples prises de parole seront terminées, se tiendra le vote, aux alentours de 18h30. A savoir que seuls les députés en faveur de la motion de censure y participeront.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

L'Humanité

La brève histoire et grande aventure de la CGTU

Il était une fois

Contestation de l’union sacrée et de la compromission avec la bourgeoisie, échec des grandes grèves de 1920... le torchon brûle entre la CGT et des militants du courant du syndicalisme révolutionnaire d’avant guerre qui entendent régénérer le mouvement syndical au contact des idées bolcheviques. Le 26 juin 1922, il y a cent ans, la Confédération générale unitaire ouvrait son congrès fondateur. Une scission de quatorze ans avant la réunification de 1936 qui accompagnera le Front populaire.

Michel Pigenet

« Vive Pelloutier quand même ! » Au soir du 30 juin 1922, la référence, spontanée et anonyme, au défenseur obstiné, décédé en 1901, de l’indépendance syndicale procède du défi. Jaillie des travées du congrès des 1 771 syndicats dissidents de la CGT représentés à Saint-Étienne, elle réplique à l’annonce de la nette victoire des partisans de l’affiliation, avec réserve, à l’Internationale syndicale rouge (ISR), créée en 1921.

Depuis le 26 juin, plus de 600 délégués sont réunis dans la grande salle drapée de rouge de la bourse du travail. Les affrontements sont rudes. Conscients de vivre un moment historique, ils taisent toutefois leurs désaccords pour officialiser, le temps d’une brève unanimité, le nom de la nouvelle Confédération générale du travail unitaire.

L’union sacrée des années de guerre

Aussi douloureuse soit-elle, la séparation d’avec la maison mère clôt sept années d’opposition interne au ralliement de la direction cégétiste à l’union sacrée des années de guerre et au réformisme, d’impossible réconciliation et d’incapacité à agir en commun. En décembre 1921, les syndicats contestataires ont tenté une ultime démarche auprès de Léon Jouhaux, secrétaire général de la CGT, et du bureau de la centrale. Faute de réponse, les minoritaires se résolvent, courant février, à convoquer le congrès qu’on leur refuse. « Camarades ! Tous à la CGT unitaire ! Et vive l’unité quand même ! », proclame l’appel.

Soudée par le rejet des compromissions dans les instances étatiques ou à l’Organisation internationale du travail et par l’espérance de ruptures révolutionnaires émancipatrices, la coalition « unitaire » émerge à contre-courant du reflux de la puissante vague de grèves des années 1919-1920. Le constat hexagonal vaut pour l’Europe, notamment en Italie, livrée aux violences de la contre-révolution fasciste. En Russie soviétique, la sortie victorieuse de la guerre civile conforte l’exercice d’une dictature du prolétariat sous parti unique et maître de l’appareil d’État. Malgré la décantation à l’œuvre, la situation demeure mouvante. Confrontées aux imprévus de la période, les convictions et les attentes des militants sont infirmées ou ajournées au prix de reformulations des choix et des priorités. Ces remue-ménage déconcertants provoquent des repositionnements souvent vécus comme autant de « reniements » et de « trahisons », vocables normatifs dont les congressistes usent d’abondance.

Deux courants, deux hommes : Gaston Monmousseau et Pierre Besnard.

Instantané des dynamiques en cours, les assises enregistrent les variations du rapport des forces syndicales. Qu’il s’agisse des statuts, de l’orientation nationale et internationale, les votes se répartissent entre deux courants principaux selon un rapport deux tiers/un tiers. Deux hommes les incarnent, trentenaires, syndicalistes révolutionnaires et cheminots révoqués après la grande grève de mai 1920 : Gaston Monmousseau et Pierre Besnard.

Le premier, nouveau directeur de « la Vie ouvrière », publication fondée en 1909 et d’esprit syndicaliste révolutionnaire, veut intégrer les leçons d’Octobre 1917 à la stratégie syndicale. Il concède que le syndicalisme, « facteur essentiel de révolution », ne saurait suffire à tout et accepte l’aide circonstancielle d’autres « forces révolutionnaires ». Il refuse, en revanche, d’établir avec elles des « liens organiques et permanents », inscrits dans l’article 11 des statuts de l’ISR, « qui ne (pourraient) être qu’une subordination voilée du mouvement syndical » : sa motion juge indispensable une révision sur ce point. S’agissant des objectifs et du fonctionnement de la CGTU, il conteste le réalisme du projet statutaire de la commission administrative provisoire qui envisage la « disparition de l’État » et bouleverse le système traditionnel d’organisation confédérale. Cette imprégnation « fédéraliste » et libertaire convient, à l’inverse, aux amis de Besnard, syndicalistes révolutionnaires de stricte observance érigés en militants intransigeants de « l’indépendance absolue » du syndicat. Critiques à l’égard de l’évolution étatiste du régime soviétique, ils se méfient de l’ISR et regardent du côté de Berlin où, la semaine précédente, une conférence a posé les jalons d’une internationale syndicale « anti-autoritaire ».

L’appui tactique des communistes

Les votes simplifient la palette des nuances en présence. Les motions Besnard agrègent autour des « syndicalistes purs » ou « anarcho-syndicalistes » des membres de l’Union anarchiste, à l’exemple de Louis Lecoin et d’André Colomer, et des adhérents du Parti communiste (SFIC, Section française l’Internationale communiste) qui, à l’instar d’Henri Toti, de François Mayoux ou des Stéphanois Henri Lorduron et Émile Arnaud, s’opposent aux prétentions hégémoniques du Parti. Cette base commune n’interdit pas des désaccords, notamment au sujet de la révolution russe.

Les soutiens de Monmousseau ne sont pas moins divers. Si le groupe, lui-même composite, de « la Vie ouvrière » fixe le cap, il rallie des « indépendants », comme l’enseignante Marie Guillot, attachés à l’autonomie syndicale, ainsi qu’une poignée d’anarchistes toujours enthousiasmés par l’expérience soviétique. Mais Monmousseau bénéficie surtout de l’appui tactique du gros des communistes qui, pressés d’évincer les libertaires et en mal d’orientation précise, se font discrets, à l’exception notable du secrétaire général du Parti, Ludovic-Oscar Frossard. En marge du congrès, celui-ci ne craint pas de réunir 130 délégués adhérents du PC et porteurs, dit-on, de 400 mandats. Une infime minorité de « communistes purs » s’obstine, enfin, à prôner une affiliation sans réserve à l’ISR.

Un hommage à Victor Griffuelhes, ancien dirigeant de la CGT

Vue de Moscou, la CGTU serait une prise de choix. Les chances d’ancrage de l’ISR à l’ouest du continent en dépendent. Les 300 000 à 360 000 syndiqués « unitaires » constituent, par ailleurs, un précieux potentiel prolétarien à même de régénérer un Parti communiste mal dégagé de sa gangue réformiste et petite-bourgeoise. En conséquence, à l’inverse du congrès de Tours, en décembre 1920, où la majorité de la SFIO s’est pliée aux 21 conditions posées par l’Internationale communiste, c’est la centrale hexagonale qui, en 1922, pose des conditions à son affiliation.

À Saint-Étienne, l’heure n’est pas aux amabilités. Le congrès sacrifie, certes, aux rituels consensuels. Les délégués versent aux quêtes destinées aux métallos en grève du Vimeu, de Lille et du Havre, saluent les 10 000 Parisiens manifestant contre l’impôt sur les salaires et rendent hommage à Victor Griffuelhes, l’ancien dirigeant de la CGT, décédé le 30 juin. Beaucoup assistent à la soirée théâtrale proposée et participent, le dernier jour, à une « promenade champêtre ».

Au plus fort des tensions, on en vient aux mains

Pour le reste, qui est l’essentiel, tout est prétexte à chicanes : contestations de mandats, modifications de l’ordre du jour, calcul des temps de parole, modalités de vote… Les plus expérimentés déploient leurs talents : sens de la repartie, citations cruelles et mauvaise foi inébranlable, etc. À l’occasion, des attaques ad personam virent à l’outrage. Lecoin accuse Monmousseau d’être un « homme à double face », cependant que Labrousse lit une lettre privée de Semard. Cela ne va pas sans interruptions bruyantes, dont le compte rendu étalonne l’intensité des « mouvements divers » au « tumulte ». Au plus fort des tensions, on en vient aux mains. Le 27 juin, au matin, les « commissaires » du congrès se collètent avec des auditeurs des galeries. L’après-midi, l’anarchiste Henri Sirolle frappe le communiste Alexandre Lebourg, qui l’avait interpellé sur les conditions de sa sortie de prison.

Le temps fort et spectaculaire du congrès se produit le 29 juin. À 10 heures, selon « l’Œuvre », quotidien de centre gauche, un « vent de mystère et de conspiration » se lève, tandis que des « “tchékistes” à l’œil sévère » gardent les portes « fermées à triple tour ». Le président de séance donne la parole au dirigeant de l’ISR, Alexandre Lozovsky, venu clandestinement de Russie soviétique. La salle ovationne le bon tour joué aux autorités, mais les clivages reprennent vite le dessus. À « l’Internationale » des uns succède « Révolution » – « Par la raison et par l’action ! Debout ! Partout ! Révolution ! » – des autres, dont plusieurs lancent des vivats vengeurs en mémoire des « insurgés de Cronstadt », matés par Trotski un an plus tôt… Lozovsky, ancien dirigeant du syndicat des casquettiers de la Seine, où il a séjourné de 1909 à 1917, en a vu d’autres. Il « parle avec une grande volubilité, presque sans accent », rapporte « l’Œuvre ». Gouailleur, il parsème son discours d’expressions argotiques. « On voulait avoir le pognon », explique-t-il à propos des emprunts russes. Ferme sur le fond, mais habile, il interpelle les « camarades » qui « ont cru froisser (ses) sentiments » en chantant « Révolution ». Faites-la, poursuit-il, « comme vous l’entendez, à la française, à l’italienne, faites-la comme vous voudrez ; le principal est de la bien faire », puis conclut : « Nos échecs sont vos échecs, vos échecs sont les nôtres. » À nouveau, les délégués se lèvent et reprennent « Révolution ». En chœur cette fois.

« Une nouvelle scission serait un véritable crime »

Accaparé par les questions d’orientation, le congrès approche de son terme sans avoir discuté du programme d’action confédéral. En six jours, le temps réservé aux revendications salariales, au chômage, à la vie chère n’a pas dépassé… une heure. Les congressistes ont d’autres soucis. Au fil des jours, des rumeurs de ruptures circulent, au point d’amener Mayoux, qui préside la dernière séance, à prévenir : « Une nouvelle scission (…) serait un véritable crime. » Porte-parole de la minorité – et futur « bolchevisateur »… –, Paul Cadeau, éphémère chauffeur de taxi, le rassure, mais précise que ses camarades refusent de siéger à la commission exécutive. Élue, celle-ci nomme le bureau confédéral, composé de Monmousseau, du postier Léopold Cazals, de l’ouvrier du textile Claudius Richetta et, après le désistement de l’instituteur Louis Bouët, de Marie Guillot, première femme à accéder à ce niveau de responsabilité.

Le 1er juillet, à 19 h 20, le congrès s’achève. Une page se tourne. Les choix de 1922 dégagent l’horizon, mais laissent ouverts bien des possibles. Avant la fin de l’année, la Confédération obtient la révision de l’article 11 des statuts de l’ISR qui établissait une liaison organique entre l’ISR et l’Internationale communiste (IC), applicable dans les relations entre la CGTU et le Parti français. Ce succès est toutefois compromis par les commissions syndicales communistes, dont le développement ébranle la coalition victorieuse à Saint-Étienne. Si la centrale surmonte les épreuves de la scission, du retournement de la conjoncture et de la répression, elle peine à gérer ses tensions internes. Il lui reste aussi à démontrer l’efficacité syndicale – ses effectifs passent de près de 350 000 adhérents en 1922 à près de 475 000 quatre ans plus tard –, par-delà les tentations originelles persistantes de l’activisme et du sectarisme, qu’exacerbe bientôt son arrimage au Parti communiste.

France24 - Monde

Royaume-Uni : Liz Truss se lance dans la course pour succéder à Boris Johnson

Publié le : 11/07/2022 - 01:01

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La cheffe de la diplomatie britannique, Liz Truss, l'a officiellement annoncé dimanche soir : elle compte bien reprendre les rênes du 10 Downing Street après la démission de Boris Johnson. Elle rejoint ainsi plusieurs poids lourds du parti conservateur dans une course qui compte au total onze concurrents.

La cheffe de la diplomatie britannique Liz Truss s'est lancée dimanche 10 juillet dans la course à la succession du Premier ministre britannique Boris Johnson, dans une campagne marquée par le débat sur la politique fiscale et qui s'annonce particulièrement âpre. "Je me battrai dans cette élection en tant que conservatrice et gouvernerai en tant que conservatrice", a déclaré Liz Truss, 46 ans, annonçant une candidature qui ne faisait aucun doute dans les colonnes du Daily Telegraph.

Petite, elle a joué Margaret Thatcher dans une pièce de théâtre à l'école. Aujourd'hui, elle espère lui succéder et devenir la troisième femme à Downing Street. Comme la "Dame de Fer", Première ministre de 1979 à 1990, Liz Truss est une championne du libre-échange, et se lance dans la campagne en voulant incarner l'essence du conservatisme britannique.

Depuis près d'un an ministre des Affaires étrangères, Liz Truss est allée jusqu'à imiter Margaret Thatcher en posant en chapka sur la place rouge en février dernier, lors d'un voyage à Moscou destiné à tenter de dissuader Vladimir Poutine d'envahir l'Ukraine. Avec sa candidature, elle rejoint ainsi plusieurs poids lourds du parti conservateur dans une course qui compte au total 11 concurrents.

Une élection incertaine

La secrétaire d'État au Commerce international Penny Mordaunt, 49 ans, s'est quant à elle lancée dimanche matin. Cette ancienne réserviste de la Marine, qui a été la première femme à occuper le poste de ministre de la Défense en 2019, a insisté sur la nécessité que le débat public "tourne un peu moins autour du leader", pour se concentrer sur le "navire".

Une volonté affichée de s'extraire de l'interminable succession de scandales qui ont émaillé le mandat de Boris Johnson, jusqu'à ne lui laisser d'autre choix que de démissionner jeudi, après une avalanche de départs dans son gouvernement.

Très ouverte, la compétition pour la tête du parti conservateur - et donc pour Downing Street, les Tories étant majoritaires à la Chambre des Communes - laisse augurer un été électrique, avec son lot de révélations et de boules puantes. Samedi soir, les anciens ministres Jeremy Hunt et Sajid Javid ont à leur tour annoncé leurs candidatures dans les colonnes du journal conservateur Sunday Telegraph.

Sajid Javid a insisté sur son projet de diminution des impôts, se démarquant de la ligne de Rishi Sunak, qui figure parmi les favoris et veut attendre un assainissement des finances publiques avant d'envisager de s'engager sur une telle voie dans un Royaume-Uni en proie à une inflation inédite depuis 40 ans.

Finalistes connus d'ici au 20 juillet

Autre candidat sérieux, Nadhim Zahawi : en tant que secrétaire d'État, il avait piloté le programme de vaccination anti-covid britannique, avant de passer la semaine dernière du ministère de l'Éducation à celui des Finances. 

Au total, les instances du parti anticipent une quinzaine de candidatures, un afflux qui laisse présager un relèvement des seuils en terme de parrainages ou de nombre de votes dans la première partie du processus.

Mais Geoffrey Clifton-Brown, trésorier du Comité 1922, chargé de l'organisation interne du parti, s'est dit "confiant" dimanche sur la radio LBC que les deux finalistes soient connus d'ici le 20 juillet.

Le calendrier plus précis est attendu lundi, pour une possible clôture des candidatures dès mardi, selon le Sunday Telegraph. L'objectif évoqué est de faire en sorte que le vote final, ouvert uniquement aux adhérents du parti conservateur, permette de désigner le vainqueur d'ici au début du mois de septembre.

Avec AFP

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Démission de Boris Johnson : les conservateurs cherchent leur successeur

Royaume-Uni : les coups d'éclats de Boris Johnson même après sa démission

Royaume-Uni : l'ex-ministre des Finances, Rishi Sunak, candidat pour succéder à Boris Johnson

El País (ESP)

Cómo organizar un viaje al Amazonas, el destino de los grandes exploradores

AMÉRICA LATINA

Puede sonar inalcanzable, pero recorrer el río más caudaloso del mundo es más sencillo y económico de lo imaginable. Y una vez allí, espera una de las experiencias más épicas para el viajero

Ningún lugar me ha impuesto tanto como el Amazonas. En mi mente siempre visualicé que este destino únicamente le pertenecía a expedicionarios heroicos que protagonizan películas de aventura. Me preguntaba: ¿habrá en realidad anacondas gigantes y pirañas que te pueden atacar? ¿los árboles serán tan inmensos como los describen los libros? ¿las tarántulas tendrán el tamaño de la palma de una mano? 

La preparación del viaje para ir al Amazonas es clave. Planifiqué esta expedición tomando en cuenta ciertas consideraciones. La primera fue la inoculación con la vacuna contra la fiebre amarilla, que a pesar de ser recomendada y no obligatoria, es preventiva y da mayor tranquilidad al viajero que una vez en el destino se expone a tantos mosquitos. Por otro lado, presté atención en lo que empaqué: camisas de manga larga y pantalones ligeros para caminatas, repelente de mosquitos, botas de trekking o hiking de caña media, chaqueta rompevientos e impermeable, lámpara con adaptación para la cabeza, sombrero ligero, baterías recargables, termo y mochila para trekking. No recomiendo viajar con maleta porque resulta incómoda para los traslados. 

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¿Cómo llegar al Amazonas?

El río Amazonas es el más caudaloso del planeta, tiene una longitud aproximada de 7.020 kilómetros y posee la cuenca hidrográfica más grande de la Tierra, que atraviesa nueve países (Brasil, Bolivia, Perú, Ecuador, Colombia, Venezuela, Guyana, Guyana Francesa y Surinam). Así que el primer paso es elegir la nación que se visitará. He explorado la Amazonía colombiana y la peruana, y puedo decir que ambas tienen una belleza indiscutible.

Para viajar a la selva amazónica de Colombia es necesario tomar un vuelo desde la ciudad de Bogotá a Leticia, ubicada en el sur del país, es la entrada a este mundo paralelo. En lo que concierne a Perú, una buena opción es volar de Lima a Iquitos, uno de los puertos con mejor acceso a la selva.

Las primeras impresiones

Mis días comenzaron aterrizando en Leticia para explorar la Amazonía colombiana. Después de sortear una lluvia torrencial, subí a una embarcación que navegó por varios minutos. No olvidaré el momento en el que mi guía dijo con voz de júbilo: “¡Oficialmente, estamos en el río Amazonas!”. Tengo que confesar que me sentí Indiana Jones

La segunda sorpresa fue llegar a Kurupira, un complejo de cabañas flotantes sostenidas por troncos llamados catahuas que crecen en la selva baja. En el Amazonas hay distintos tipos de alojamiento; como lodges, palafitos, albergues y construcciones en medio de la selva. En la Amazonía colombiana dormí en más de un sitio, pero mi favorito fue Calanoa, un hotel boutique con cabañas construidas a la altura de la copa de los árboles. 

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Recuento de las mejores actividades

A pesar de que un viaje al Amazonas ya está al alcance de casi cualquier tipo de turista, la magia que envuelve su identidad salvaje permite vivir una aventura fuera de serie. En todo momento, el viajero está expuesto a algo desconocido. Estas son algunas experiencias imperdibles. 

  • Caminatas por la selva de día y noche. Guiada por un nativo amazónico, recorrí distintos senderos. Encontramos búhos, monos, ranas gigantes, hormigas bala, insectos que en mi vida había visto, lagartos, tapires e incluso la sombra de un perro del monte que en segundos se escabulló. Confirmé que las tarántulas son más grandes que la palma de una mano y que la altura de los árboles supera cualquier expectativa, ¡hay algunos que sobrepasan los 80 metros!
  • Navegación por el río. Los días en esta región consisten en embarcarse por el Amazonas para visitar pueblos ribereños, aldeas indígenas y reservas naturales. Una gran expedición es el avistamiento de delfines rosados. Aunque no tuve la suerte de encontrarlos, el solo hecho de saberme en su búsqueda fue emocionante.
  • Aprendizaje de las tribus indígenas. El Amazonas está conformado por departamentos habitados por indígenas. Sobre el río dominan tres pueblos grandes: los Cocamas, los Yaguas y Ticunas, siendo esta última población la más grande sobre la cuenta amazónica. Aunque aún existen tribus que no tienen contacto con el exterior, hay otras con mayor influencia del mundo moderno que viven en zonas urbanizadas. En Perú, por ejemplo, visité la recreación de una aldea de Yaguas. Vestidos con sus trajes típicos, hicieron algunas danzas, me enseñaron a usar la cerbatana (un arma rústica con la que antiguamente cazaban animales de la selva) y me ofrecieron ponerme su atuendo tradicional.
  • Visitas a refugios de animales. Esta región tiene un serio problema de tráfico de animales, así que es común encontrar fundaciones como Maikuchiga, ubicada en las profundidades de la selva colombiana. Esta organización está dedicada al resguardo y conservación de micos. El objetivo es readaptarlos progresivamente a la selva. Convivir con los monos es divertido y enternecedor.
  • Observar de cerca una piraña. ¿Qué tan peligroso es nadar en las aguas del Amazonas? Por inaudito que parezca, y según los nativos, no supone un riesgo. Existen muchos animales con mala fama como las pirañas, pero no es común que ataquen. Para verlas, hay excursiones que te llevan a ciertas áreas del río para que las pesques. Hablando de anacondas, hay una variación de esta especie, pero las que aseguran que sobrepasan los 10 metros de largo se han quedado entre mitos y leyendas. 

¿Cuál es la mejor temporada para ir al Amazonas?

El clima del Amazonas es cálido y presenta mucha humedad la mayor parte del año. De noviembre a marzo es época de lluvia, pero esto más allá de complicar el viaje le inyecta también adrenalina. En febrero las embarcaciones navegan alcanzando la copa de los árboles. De julio a octubre hay pocas precipitaciones y para muchos turistas resulta ser la mejor temporada.

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Opciones prácticas para planear este viaje

Considero que pasar seis días y cinco noches en este destino es lo ideal. Como cualquier viaje, puedes organizarlo por tu cuenta o contratar alguna agencia que haga toda la planificación. Esto último resulta más sencillo porque solucionan todo el itinerario: vuelos, hospedaje, comida y excursiones. Para explorar la Amazonía colombiana existen varias agencia especializadas como Siempre Colombia Travel, que tiene paquetes por seis días con todo incluido desde 590 dólares (unos 580 eruos). En Perú es recomendable Explorama, una compañía que igualmente ofrece expediciones todo incluido a buen precio.

La majestuosidad del Amazonas superó mis expectativas y con conocimiento de causa me hizo reafirmar por qué los viajeros lo tienen en un estándar tan alto. Sin duda, es una tierra de paciencia, misticismo y espiritualidad que me permitió vivir una hazaña transformadora.

Mariel Galán es creadora del canal de YouTube Mariel de Viaje y del blog marieldeviaje.com. A través de sus vídeos y reportajes da consejos útiles de viajes e inspira a la gente a recorrer el mundo.

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Valeurs Actuelles

« Être punk, c’est rêver d’Europe » : le nouveau plaidoyer pro-modération de Robert Ménard

Robert Ménard est décidément un électron libre… et aime le faire savoir. Le maire de Béziers, qui multiplie depuis plusieurs semaines les appels à la responsabilité et la modération, vient de signer une tribune sur le même tempo dans les colonnes du Figaro Vox, mardi 12 juillet. Il y procède notamment à une critique de La France insoumise, à qui il reproche une « surenchère démagogique », mais n’oublie pas de reprocher au Rassemblement national de ne pas en faire encore assez à son goût : selon lui, la formation de Marine Le Pen « hésite à franchir la dernière marche vers la respectabilité chez les émules de la droite nationale, – à la manière de son parti frère italien, la Ligue de Matteo Salvini ».

« Et si nous refusions l’alternative entre une radicalité funeste et un opportunisme dévergondé ? », poursuit Robert Ménard, vitupérant contre « les haineux de Twitter » et la « nouvelle norme d’être figé, pétrifié dans sa pensée ». Au contraire, l’édile biterrois se fait fort d’incarner un nouvel esprit « punk » bien à lui. « Être punk aujourd’hui, c’est être modéré ! », lance-t-il, avant d’allonger sa liste : « Être punk, c’est rêver d’Europe, aimer la bannière bleue étoilée. Être punk, c’est préférer l’Otan à l’alliance des salles de tortures Moscou-Damas-Pékin, (…), être punk, c’est refuser de se vautrer dans la démagogie ou le complotisme. »

Tendre la main

Chargeant « les racailles de la pensée, d’extrême gauche ou d’extrême droite », Robert Ménard fustige également « cette série B qu’est parfois devenue la vie politique hexagonale ». « L’ombre grandissante des extrêmes, des simplificateurs, dévore la jeunesse et menace le pays de blocage », s’inquiète-t-il encore, non sans emphase. Pour répliquer, le fondateur de Journalistes sans frontières appelle donc au « compromis, au débat, à la pondération, à la coalition ». Avant de terminer en regrettant, comme de juste, qu’une « bonne partie de la macronie est manifestement incapable de tendre la main ».

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El País (ESP)

‘La casa de papel’ y ‘Valeria’, guías perfectas por la ciudad de Madrid

NETFLIX

La plataforma de contenidos Netflix organiza en julio un recorrido gratuito para conocer los escenarios más emblemáticos de algunas de sus series

Este verano, la plataforma de contenidos en streaming Netflix invita a su audiencia a dejar de lado el mando a distancia y sumergirse en una visita guiada gratuita a pie por Madrid, Londres y París para conocer los lugares que han servido de escenario en series como La casa de papel, Élite, Emily en París o Los Bridgerton. Durante la próxima semana, del 11 al 17 de julio, y en colaboración con Sandema’s —empresa pionera en tours gratuitos que opera en una docena de países—, Netflix ofrecerá rutas de dos horas de duración que ya se pueden reservar a través de su página web.

El auge de las series, tanto nacionales como internacionales, ha provocado el aumento de un tipo de turista que, aunque no es nuevo, ha cobrado mayor importancia en los últimos años. Un viajero cuya motivación principal es la de visitar los lugares donde se han rodado las ficciones, llegándose a crear incluso rutas turísticas dedicadas a producciones concretas. El repunte de este tipo de turismo es tal que Netflix ha organizado su propio tour en tres ciudades europeas para dar a conocer los entresijos de sus series más populares. 

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El seriéfilo itinerario de Madrid arranca desde la plaza de España, abordando la historia del cine desde sus comienzos en blanco y negro hasta la introducción del sonido y el color. Allí, frente al Hotel Riu, se puede observar su azotea, donde se han rodado algunas de las escenas más representativas de las series ValeriaÉlite o de la película Fuimos canciones, mientras el guía desvela detalles exclusivos sobre la grabación y la producción de estos títulos.

El recorrido continúa por la Gran Vía, admirando sus numerosos teatros y cines, hasta llegar a la plaza de Callao, una visita obligada para los amantes de La casa de papel, donde se rodó la famosa lluvia de billetes del inicio de la tercera temporada. Mientras se revelan las historias que oculta la popular ficción, se aprende también sobre la evolución de la industria del cine—desde pequeñas proyecciones hasta los grandes estrenos que coparon la céntrica calle madrileña durante los años cincuenta del pasado siglo— y sobre cómo la capital comenzó a adoptar la cultura cinematográfica y se convirtió en un destino popular para celebridades de renombre mundial, incluidos artistas legendarios como Ava Gardner.

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La visita guiada prosigue frente al emblemático edificio de Telefónica de Gran Vía, escenario principal de Las chicas del cable, donde se habla de la serie y del papel de la mujer en el cine durante y después de los años veinte, década en la que se popularizó y surgieron las primeras estrellas de Hollywood. 

Dejando atrás la Gran Vía, la siguiente parada es la plaza de Chueca para aprender sobre las figuras importantes de la industria cinematográfica española, como Pedro Almodóvar, y sobre la Movida madrileña. Una oportunidad para descubrir cómo las películas y los programas de televisión se convirtieron en una parte integral del cambio social en España y en un instrumento para que las historias de la comunidad LGTBI+ llegaran al público general. El recorrido termina en la Plazuela de la Memoria Trans, en el corazón del barrio de Chueca, donde se encuentra Frida, el restaurante favorito de Valeria, la protagonista de la serie que lleva su nombre. 

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En cuanto a las rutas guiadas por Londres y París, los recorridos incluyen lugares emblemáticos de ambas ciudades, como la catedral de Notre Dame, los jardines de Luxemburgo o el Pont Neuf de la capital francesa, y áreas emblemáticas del centro de la ciudad británica, como el palacio de St. James’s o los teatros del West End. Todos ellos escenarios de series como Emily en París, Lupin, Los Bridgerton, The Crown Sex Education.

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France24 - Monde

Guerre en Ukraine : la bataille pour le Donbass

Publié le : 08/07/2022 - 11:38Modifié le : 08/07/2022 - 11:53

Gwendoline DEBONO

La bataille du Donbass est au coeur de ce reportage exceptionnel sur la guerre en Ukraine. Gwendoline Debono a suivi le quotidien de soldats ukrainiens sur le champ de bataille. Elle s'est rendue sur la "position 0", nom attribué par les Ukrainiens à la première tranchée face aux Russes. Jour après jour, les soldats ukrainiens tentent d'endiguer la progression de leurs adversaires. Snipers, artilleurs ou fantassins se battent pour chaque mètre de terrain et payent un lourd tribut à la guerre.

LE FIL DU 5 JUILLET

Les forces russes continuent d'avancer dans le Donbass

LE FIL DU 24 JUIN

Les forces ukrainiennes ont reçu l'ordre de se retirer de Severodonetsk

LE FIL DU 4 JUILLET

L'armée russe poursuit son offensive dans l'est de l'Ukraine, la reconstruction au menu de Lugano

France24 - Monde

Syrie : la poursuite de l'aide transfrontalière reste suspendue à un accord au sein de l'ONU

Publié le : 10/07/2022 - 21:49

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Les négociations se poursuivent à l'ONU pour permettre la reconduction du mécanisme transfrontalier autorisant les Nations unies à acheminer de l'aide humanitaire aux populations syriennes vivant dans les zones non-contrôlées par le régime de Bachar al-Assad. Ce dispositif vient en aide à plus de 2,4 millions de personnes.

Les négociations se poursuivent à l'ONU au sujet de la prolongation du mécanisme transfrontalier permettant aux Nations unies de délivrer une aide humanitaire à des millions de Syriens vivant dans des zones non contrôlées par le régime, ont indiqué, dimanche 10 juillet, des diplomates.

En vigueur depuis 2014, cette autorisation de livraison des aides onusiennes via le point de passage de Bab al-Hawa, à la frontière syro-turque, doit s'arrêter dimanche à minuit après le veto de la Russie vendredi à un projet de résolution la prolongeant d'un an sans l'aval du pouvoir syrien.

Selon des diplomates, Moscou insiste toujours sur une extension limitée à six mois, éventuellement reconductible, pour autoriser l'ONU à utiliser ce passage, qui permet d'éviter les zones contrôlées par le régime. Pour sortir de l'impasse, les dix membres non permanents du Conseil de sécurité ont proposé une prolongation de neuf mois, selon des diplomates, refusée par Moscou.

Ce dispositif transfrontalier vient en aide à plus de 2,4 millions de personnes dans des secteurs de la province d'Idleb et du nord de la province voisine d'Alep sous contrôle des groupes jihadistes et rebelles.

"Les négociations se poursuivent", a indiqué à l'AFP un diplomate à New York sous couvert d'anonymat. "Nous sommes bloqués là où nous en étions vendredi", a confié un ambassadeur souhaitant lui aussi ne pas être identifié.

Pour Moscou, qui dispose d'un droit de veto au Conseil de sécurité et qui a considérablement fait réduire ces dernières années ce dispositif violant à ses yeux la souveraineté de la Syrie, l'acheminement de l'aide vers le nord-ouest du pays ne devrait s'effectuer qu'à partir de Damas à travers les lignes de front.

"La Russie n'a pas changé sa position", a indiqué dimanche sous couvert d'anonymat un autre ambassadeur membre du Conseil de sécurité. Un vote au Conseil de sécurité est encore possible en début de semaine, ont affirmé plusieurs sources et il est déjà arrivé au Conseil de prolonger ce mécanisme après sa date d'expiration.

Manque de stocks

Sans entente, l'aide internationale pourrait continuer à s'effectuer sous d'autres formes à définir, mais sans avoir la même efficacité. "Jusqu'à maintenant, nous n'avons aucune information sur le mécanisme qui sera mis en place", a déclaré dimanche à l'AFP Mazen Allouche, un responsable rebelle au passage de Bab al-Hawa.

"Les groupes humanitaires partenaires de l'ONU, qui opèrent dans les zones libérées (du contrôle du régime), ont un plan d'intervention d'urgence", au cas où l'autorisation de l'ONU ne serait pas prolongée, a-t-il ajouté.

Selon Mazen Allouche, les civils et les convois de secours non-onusiens, y compris ceux envoyés par des groupes humanitaires turcs, seraient toujours autorisés à traverser le passage à sa réouverture. Mais il estime que les stocks disponibles ne suffiront pas pour "plus d'un mois".

Plus de 4 600 camions d'aide transportant principalement de la nourriture ont traversé le passage de Bab al-Hawa cette année, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

Dimanche 10 juillet, le passage était fermé pour le deuxième jour consécutif en raison de l'Aïd al-Adha, la grande fête musulmane du sacrifice. Sa réouverture est prévue mercredi.

"Si les livraisons d'aide sont détournées vers (les zones contrôlées par) le régime, nous serons effectivement assiégés", a déclaré à l'AFP Abou Mohmmad, un déplacé de 45 ans vivant dans un camp dans le nord d'Idleb. 

"Ils veulent nous affamer et nous mettre à genoux", a déploré ce père de quatre enfants.

Avec AFP

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Syrie : veto russe et impasse à l'ONU sur l'aide transfrontalière

ANALYSE

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‘Open to the public’: Sri Lankans create protest zones in occupied government buildings

Issued on: 11/07/2022 - 20:23Modified: 12/07/2022 - 09:11

Thaïs Chaigne

On July 9, 2022, thousands of Sri Lankans, exasperated by the country's economic crisis, stormed the residence of President Gotabaya Rajapaksa and other places linked to power. The situation is still uncertain in the country, but the movement is ongoing: in the capital, Colombo, protesters have turned several of these symbolic buildings into protest sites where meals and concerts are being organised.

Sri Lanka's presidential palace and prime minister's residence were still occupied by protesters on Monday 11 July. Two days earlier, the country was thrown into turmoil after major protests erupted in the capital Colombo.

Forced to flee, President Gotabaya Rajapaksa and Prime Minister Ranil Wickremesinghe pledged to resign. But the protesters who stormed their residences and the presidential secretariat said they would wait until the resignations were formalised before leaving.

In the meantime, these buildings have been transformed into spaces for exchange and protest. On social networks, protesters are filming themselves taking over the luxurious, colonial-era mansions. They play grand pianos, take selfies on four-poster beds and enjoy the swimming pool at the president's residence.

On Sunday, the inscription "Open to the public" was written on a wall at the entrance to "Temple Trees", the name given to the prime minister's official residence. Sri Lankans flocked there, sometimes with their families. The protesters asked them not to steal or damage anything and to treat the occupied buildings as "museums".

Entrance to Temple Trees, the residence of the Sri Lankan prime minister, with graffiti saying “Open to the public” in Sinhala. © Facebook - C. Dilshan

We are organised, we are responsible, and we are capable. Most of all, we are the people & we care about each other. It's time for everyone to be a part of the movement if you haven't. Let's establish a country that serves its people.#lka #SriLanka #GoHomeGota #GoHomeRanil pic.twitter.com/9VRQxTeKIb

July 10, 2022

Photos show protesters trying to keep the presidential palace grounds clean, picking up rubbish and sweeping the floor. Some organised concerts and card games. Others set up a collective kitchen on July 10: several videos show protesters working in front of huge pots filled with rice, cutting vegetables or serving others.

World renowned Bella Ciao,reversioned to sinhala,was performed by Indrachapa Liyanage & Samanalee Fonseka tonight in 'Aragala Gee Sandawa" held at Temple trees celebrating the occupancy of all this places by people of #SriLanka video courtesy : Samin Dilanka #LKA pic.twitter.com/eAtpXWfJCo

July 10, 2022

On the afternoon of July 11, the grounds of the residence were still full of people. We were able to hold a video call with one of our Observers, who showed us the crowd of people there.

More live reporting… and here we have #GoHomeRanil inaugural carrom tournament 2022. It’s a hotly contested battle of the mynahs with Team Myna vs Team Baby Myna. Pick your team!#SriLankaProtests 🐦 ⚔️ 🐦 pic.twitter.com/CBpYCU9LDc

July 10, 2022

Another initiative was set up to help make these buildings accessible to all: protesters formed a human chain to transport books collected from the president’s residence to create a public library in the Sri Lankan parliament building. In all, they gathered 8,000 books in Sinhala, Tamil and English, according to AFP.

The Gotagogama Library will be taken to the Presidential Secretariat. #Lka pic.twitter.com/cQSma9lorM

July 10, 2022

The luxury and splendour of the homes contrast sharply with the country’s disastrous economic situation. Sri Lanka, whose economy is mainly based on tourism, has been hit hard by the Covid-19 pandemic. Rising debt has led to a devaluation of the currency and a drop in imports, resulting in shortages of medicine, food and fuel. The crisis has left the island’s population in dire straits.

>> Read more on The Observers: People queue ‘more than 10 hours’ for fuel in crisis-stricken Sri Lanka

During the massive protests in Colombo on Saturday, an angry crowd set fire to the prime minister's private residence. Several people, including journalists, were injured when the police dispersed the protesters in the streets of Colombo.

On Monday, the Sri Lankan parliament released details about the transition of power, saying that a new president would be elected on July 20.

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L'Humanité

Une brèche dans les prisons

Il était une fois

Le 8 juin 1972 s’ouvre à Nancy le procès de six mutins de la révolte à la maison d’arrêt Charles-III. Point d’orgue de la rébellion qui agite alors les prisons, cette mutinerie et la répression qui s’ensuivit ont suscité une mobilisation inédite. Elle donnera lieu au premier grand procès du système carcéral, dévoilant l’intolérable par la parole des détenus eux-mêmes.

Le procès de six mutins de la révolte qui a eu lieu à la prison Charles-III de Nancy, le 15 janvier 1972, ouvre six mois plus tard, le 8 juin, dans un climat que la presse qualifie d’électrique. Les autorités, à commencer par le ministre de la Justice René Pleven, sont inquiètes. Depuis la tentative d’évasion à la centrale de Clairvaux de Buffet et Bontems en septembre 1971, au cours de laquelle une infirmière et un surveillant ont été tués, les prisons bougent, elles font la une des journaux, des intellectuels se mobilisent, et les prisonniers se mutinent d’abord à Toul en décembre 1971, puis dans de multiples établissements pénitentiaires. L’inquiétude est d’autant plus grande qu’avec la loi anticasseurs de Raymond Marcellin, ministre de l’Intérieur depuis juin 1968, et la répression des organisations d’extrême gauche, de nombreux jeunes militants, souvent étudiants, se retrouvent derrière les barreaux, découvrant la réalité carcérale.

Craignant la venue de jeunes gauchistes, la préfecture de Meurthe-et-Moselle a déployé un imposant service d’ordre autour du palais de justice. Le procès est attendu par le pouvoir pompidolien pour mettre fin à ces mouvements qui agitent les prisons depuis presque une année, et par les autres pour constituer un point d’orgue des luttes autour du système pénitentiaire.

Car la mutinerie qui a éclaté à Charles-III, en plein centre-ville de Nancy, en a été la plus spectaculaire manifestation. Le 15 janvier 1972, refusant de rejoindre leurs cellules, les détenus s’emparent du contrôle des toits et déploient une banderole sur laquelle la population nancéienne lit : « On a faim ! » Une discussion s’engage entre ceux du dedans et la population du dehors. Les détenus ont des visages, ils deviennent des sujets, ils sortent de leur invisibilité par leur propre action. Cette scène inédite en France est interrompue par l’assaut des forces de l’ordre. La révolte est durement réprimée : de nombreux mutins sont transférés, mais surtout six d’entre eux sont inculpés dans le cadre de la loi anticasseurs.

Michel Foucault, les mots et les causes oubliées

« L’une des régions cachées de notre système social »

Cette inculpation entraîne une mobilisation sans précédent, aussi bien à l’extérieur des prisons qu’en leur sein via des comités de prisonniers. Elle est animée principalement par le Groupe d’information sur les prisons (GIP), créé un an plus tôt par Michel Foucault, le célèbre philosophe élu au Collège de France en 1970, qui fait figure de « nouveau Sartre », Jean-Marie Domenach, le directeur de la revue « Esprit », et l’historien anticolonialiste Pierre Vidal-Naquet. L’importance de l’information, explicite dans son nom, est précisée dans son manifeste : « Peu d’informations se publient sur les prisons ; c’est l’une des régions cachées de notre système social, l’une des cases noires de notre vie. Nous avons le droit de savoir, nous voulons savoir. »

Un GIP-Nancy est fondé : en liaison avec le groupe de Paris, il collecte localement le plus d’informations possible avec l’aide d’un comité de soutien aux mutins constitué le 27 février 1972. Celui-ci, dénommé « première commission de contrôle populaire sur les prisons », comprend « des gens qui ont déjà connu la prison, anciens résistants incarcérés par les nazis, des Français qui ont (…) soutenu la lutte du peuple algérien contre la colonisation, d’autres ex-détenus qui, eux aussi, savent bien ce qu’il faut contrôler dans une prison », ainsi que des écrivains, des journalistes, des avocats, des enseignants. Cette commission exige l’accès à l’établissement, en vain. Mais elle ne se décourage pas dans son entreprise de collecte et de production de données sur la détention : pas des chiffres froids, mais des mots, des récits, des trajectoires. Le GIP va donc les chercher à la source chez les mutins et auprès des travailleurs sociaux des prisons.

Une mise en lumière du fonctionnement judiciaire

Il s’agit de produire une contre-expertise ; un rapport est rendu public, « le Livre noir des événements de la prison Charles-Ill ». Pour le rédiger, le groupe s’est procuré le dossier judiciaire, mais, surtout, il a mené avec plusieurs ex-détenus de Charles-Ill, libérés dans les jours suivant la mutinerie, de longs entretiens dans lesquels ils racontent la révolte de l’intérieur, et qui mettent l’accent sur leur parcours biographique. La commission est aussi très attentive aux slogans lus sur les toits de Charles-Ill, et notamment « On veut une réforme pénitentiaire », « Justice », « Nous agissons pour des raisons valables, pas pour le plaisir ».

Le témoignage des familles vient aussi nourrir ce dossier, ainsi que des récits de vie de détenus qui soulignent les déterminismes sociaux. Ainsi sont mis en lumière non seulement la vie quotidienne au sein de l’établissement, mais aussi le fonctionnement judiciaire. « Des causes de la révolte, il faut passer aux causes de la détention : 220 000 jeunes sont officiellement sans emploi et le chômage s’étend actuellement en Lorraine. La plupart des emprisonnés de Nancy sont là pour délit d’origine économique », écrivent les rédacteurs. La mutinerie est replacée dans le problème plus vaste du rôle social de la justice, une « justice de classe ».

Le procès de la prison se déroule donc avant celui du 8 juin. Au sein de cette mobilisation qui s’amplifie, le plus remarquable est le soutien des prisonniers d’autres établissements, avec notamment des grèves de la faim à Grenoble et à la Santé ou à Charles-III même, où, le matin du procès, 50 détenus refusent leur petit déjeuner. Mais l’action la plus spectaculaire et qui marque un tournant dans l’histoire des luttes autour des prisons est la rédaction par les détenus de Melun d’une lettre adressée au président du tribunal de Nancy, premier document témoignant du mouvement qui devient quelques mois plus tard le Comité d’action des prisonniers (CAP) : « 35 000 détenus et leur famille, toutes les personnes éprises d’équité et d’humanité guettent votre verdict, anxieux de savoir si la justice de leur pays ne va pas sacrifier le peu de vérité qui a éclaté à Toul, Nancy, Nîmes, Fresnes, Melun, Loos et ailleurs pour que se perpétuent le mensonge, l’hypocrisie pénitentiaire derrière lesquels se cachent la bêtise, l’insouciance, la médiocrité, l’arbitraire et tout le reste, que l’on ne peut connaître que pour l’avoir vécu. C’est pourquoi nous nous affirmons solidaires de nos camarades de Nancy, dont nous considérons l’action rendue nécessaire par l’existence intenable qui nous est faite et par la nécessité d’en appeler à une opinion publique ignorante de trop de choses. »

Le gardien-chef et un détenu cités comme témoins par l'accusation

Le 8 juin 1972, le procès des six mutins de Nancy s’ouvre. L’accusation a cité deux témoins, le gardien-chef et un détenu, tandis que la défense est assurée par deux célèbres avocats parisiens, Albert Naud et Henri Leclerc. Le premier, ancien résistant, comme le second, jeune avocat, sont très engagés dans la défense notamment des jeunes gauchistes emprisonnés. Assistés de deux avocats nancéiens, Mes Bourgault et Brice, ils ont cité une dizaine de témoins, dont deux figures liées au GIP : le philosophe Gilles Deleuze et la Dr Édith Rose qui, psychiatre à Toul, avait rédigé en décembre 1971 un rapport, puis une lettre ouverte dénonçant l’attitude autoritaire du directeur de la centrale Ney de Toul, publiée dans « le Monde ». Les autres sont le pasteur de la prison, un éducateur, une assistante sociale et d’anciens détenus. Sont aussi attendus le directeur de l’administration pénitentiaire et l’avocat général Schmelck, auteur du rapport sur la révolte de la prison de Toul. Mais ni l’un ni l’autre, ni même la Dr Rose ne se présentent. Et un détenu cité par la défense a, comme par hasard, été transféré la veille. Michel Foucault assiste au procès depuis la salle.

L’audience est brève. Après un interrogatoire succinct des prévenus, les deux parties campent sur leurs positions. Du côté de l’accusation, le directeur de la prison est peu convaincant, de même que le détenu qui témoigne contre ses camarades et qui, après sa déposition, avait bénéficié d’une remise de peine.

Pour la défense, Gilles Deleuze commence par récuser la thèse du « téléguidage politique » des soulèvements, avant d’être interrompu par le président. Lors du réquisitoire, Me Flise s’en prend violemment au GIP en le renommant « Groupe d’intoxication du public » et demande au tribunal de sanctionner pour l’exemple les six mutins par de lourdes peines.

Lors de leurs plaidoiries, Mes Naud et Leclerc s’efforcent de recentrer les débats sur leurs véritables enjeux. Me Naud évoque son arrestation en 1941 par la Gestapo et son incarcération à la Santé pour souligner que rien n’a changé depuis ; Me Leclerc montre ensuite que la prison produit des mutilés sociaux au lieu de rééduquer les délinquants. À 20 heures, le verdict tombe : chacun des prévenus est condamné de cinq mois à huit mois de prison et 250 francs d’amende.

Me Leclerc: combat pour la justice et la démocratie

Faire entendre la voix des prisonniers

Si le verdict des juges est relativement clément, constituant une victoire pour les défenseurs des mutins, le procès n’a pas constitué l’arène politique pour une véritable mise en accusation de la prison, selon certains observateurs. Gilles Deleuze n’a pas pu en faire une tribune pour le GIP et d’aucuns y voient un demi-échec pour le groupe. Certains de ses membres vont créer, quelques mois plus tard, une structure juridiquement capable de soutenir les prisonniers devant les juges : l’Association de défense des droits des détenus (ADDD). Pour Michel Foucault et Daniel Defert, autre cofondateur du GIP, ce procès n’est qu’un des événements d’une lutte dont ils ne sont que les relais : faire entendre la voix des prisonniers, faire entrer la question des prisons dans l’espace public comme objet politique.

Formidable événement à retardement qui a donné lieu au premier grand procès de la prison de l’après-guerre, la mutinerie de Charles-III a donc été le déclencheur d’une mise en lumière inédite des dysfonctionnements du système pénitentiaire par la parole des prisonniers eux-mêmes, que le GIP a fait émerger.

Justice. Derrière les murs des prisons, la violence des matons

C’est de cette même volonté de « faire savoir » qu’est né en 1990 l’Observatoire international des prisons (OIP), dont les militants produisent un état permanent des prisons de France par les détenus et pour les détenus. Ce combat n’est pas vain, puisque a été institué par la loi du 30 octobre 2007 un Contrôleur général des lieux de privation de libertés. Dominique Simonnot l’incarne aujourd’hui, pointant, par des enquêtes précises, des manquements flagrants au droit en détention, poursuivant ce procès contre l’intolérable ouvert en 1972.

À VOIR

Le film documentaire « Sur les toits » de Nicolas Drolc, les Films Furax, 2014, 95 minutes. Visionnable sur YouTube. Les riches images d’archives sont nourries par les témoignages des mutins de Nancy, d’un ancien surveillant de la prison de Toul, de Me Henri Leclerc, du cofondateur du GIP, Daniel Defert, et de l’ancien détenu, écrivain et militant anarchiste Serge Livrozet.

prisonnancy
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Robert Ménard prêt à entrer au gouvernement si Emmanuel Macron le lui propose

Le maire de Béziers a assuré qu’il accepterait de discuter pour entrer au gouvernement si la proposition lui était faite par le président de la République.

Robert Ménard, futur membre du gouvernement ? L’idée fait son chemin dans la tête du maire de Béziers. Invité sur le plateau de LCI, dimanche 26 juin, l’élu biterrois n’a pas exclu de participer à la politique du chef de l’État, relaie le Huff Post. « Si demain Élisabeth Borne ou Emmanuel Macron vous appelait en disant Robert Ménard êtes-vous prêts à discuter pour entrer dans un gouvernement, qu’est-ce que vous leur répondez ? », a questionné le journaliste Darius Rochebin. « Je dirais oui. Je discute », a répondu l’élu qui a indiqué que l’immigration ou encore le nombre de détenus en prison font partie des sujets qui le préoccupent. « Un certain nombre de chantiers sont importants à mes yeux et sont les échecs des cinq années précédentes. »

« Exclure le Rassemblement national n’est pas sérieux »

Alors que l’Assemblée nationale a vu l’opposition gagner du terrain face à la majorité présidentielle, la place du Rassemblement national dans la future politique d’Emmanuel Macron reste floue. Pour Robert Ménard, exclure le parti de Marine Le Pen « des solutions qu’on doit apporter à la France, ce n’est pas sérieux ». Il a également tancé la position « stupide » du chef de l’État d’écarter le parti présidé par Jordan Bardella des discussions en vue de former une majorité solide à l’Assemblée

L’avenir de Robert Ménard en question

Dimanche 5 juin, Robert Ménard avait annoncé qu’il ne se représenterait pas à la mairie de Béziers pour un troisième mandat en 2026, rapporte France Bleu Hérault. « Je suis maire depuis huit ans et je vous assure que je ne serai pas candidat à ma réélection », avait-il affirmé sur l’antenne de BFM TV. Le maire de Béziers, élu en 2014 puis réélu dès le premier tour en 2020, a justifié sa décision en expliquant que « c’est épuisant, sauf si vous le faites comme un certain nombre d’hommes politiques. »

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Tennis : Novak Djokovic remporte Wimbledon et son 21e titre du Grand Chelem

Publié le : 10/07/2022 - 18:11

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Novak Djokovic a dominé Nick Kyrgios, dimanche, 3 sets à 1 en finale de Wimbledon, pour remporter un septième titre sur le gazon londonien, le quatrième d'affilée. Son adversaire, qui disputait pour la première fois la finale d'un tournoi majeur, n'a pas réussi à renverser le Serbe malgré un bon début de match et le gain du premier set.

Novak Djokovic a remporté, dimanche 10 juillet, son septième titre à Wimbledon en battant en finale l'Australien Nick Kyrgios sur le score de 4-6, 6-3, 6-4, 7-6 (7/3), décrochant ainsi son 21e titre du Grand Chelem.

"Je n'ai plus les mots pour dire ce que ce tournoi et ce trophée représentent pour moi, a commenté Novak Djokovic après sa victoire. Il a toujours été le plus important dans mon cœur. C'est ce tournoi qui m'a donné envie de jouer, quand j'ai vu Pete Sampras le gagner. C'est alors que j'ai demandé à mes parents de m'acheter une raquette".

Le Serbe de 35 ans, vainqueur des quatre dernières éditions du Majeur sur gazon, revient ainsi à une longueur du record de 22 trophées du Grand Chelem détenu par Rafael Nadal. Il en a désormais un de plus que Roger Federer (20).

"C'est un peu un dieu, sans mentir", a souligné Kyrgios dans ses tout premiers mots, lui qui jouait à 27 ans sa première finale de Grand Chelem. De là à vouloir en jouer plus ? "Pas du tout ! a rétorqué le fantasque Australien. Je suis tellement épuisé. Moi, mon équipe, nous sommes tous épuisés. je suis très heureux de ce résultat et peut-être qu'un jour je reviendrai, mais ça je n'en sais rien".

L'insolence de Nick Kyrgios

Avec ce septième titre sur le gazon londonien, Djokovic égale son idole Pete Sampras et se retrouve à une longueur du record de Roger Federer chez les messieurs. Le record absolu est détenu chez les dames par Martina Navratilova qui a remporté le tournoi à 9 reprises.

Il égale aussi Sampras en détenant quatre titres consécutifs à Wimbledon. Seuls Björn Borg et Roger Federer en ont aligné cinq. Sans compter qu'il a aligné son 28e match victorieux consécutif à Wimbledon, seuls Pete Sampras (31), Roger Federer (40) et Björn Borg (41) ont fait mieux. Djokovic a en outre enregistré sa 86e victoire à Wimbledon où seul Roger Federer a été plus prolifique (105).

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Le match promettait d'être explosif, entre le solide Serbe, casquette à l'endroit, et le turbulent Australien, casquette à l'envers. Mais Nick Kyrgios a globalement observé toutes les règles, laissant parler son tennis. Et, d'entrée, c'est lui qui a parlé le plus fort ! L'Australien a fait le premier le break pour mener 3-2 et a confirmé sur un service-volée sur seconde balle de service (4-2).

Dans le jeu suivant, il a tenté et réussi des coups improbables comme un tweener face au court ou une gifle de coup droit, mais Djokovic veillait et a puni à chaque fois l'insolent. Les perturbations purement artistiques ne fonctionnant pas, l'Australien a abandonné les fioritures et s'est appliqué dans son jeu déjà suffisamment créatif.

Avec son très gros service (29 aces, 61 coups gagnants au total), il a conservé l'avantage sans avoir concédé la moindre balle de break et a remporté le set sur un ace.

Djokovic plus mobile

Mais si Kyrgios s'appuie sur un gros service, celui de Djokovic est tout aussi dévastateur (15 aces et 82 % de réussite sur les points joués après sa première balle). Et comme il est meilleur retourneur que l'Australien et qu'il se déplace mieux, il a petit à petit pris le contrôle du match.

Après quelques points qui ont provoqué dans le public des ovations à fendre les murs du vénérable Centre Court qui célèbre son centenaire, Djokovic a égalisé à un set partout.

La nervosité a alors commencé à se faire sentir chez Kyrgios alors que son adversaire mettait sa main sur la rencontre. Des échanges verbaux avec son clan, avec l'arbitre qui lui a donné un avertissement, Kyrgios a évité le dérapage incontrôlé mais a perdu le troisième set. Trop dépendant de son service et rarement menaçant sur celui de Djokovic, Kyrgios a réussi à atteindre le tie break du quatrième set. Son adversaire ne lui a cependant laissé aucun espoir, gagnant le tie break 7 points à 3..

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Uber Files : le lobbyiste à l’origine des révélations affirme avoir aidé Macron à financer LREM

L’homme à l’origine des Uber Files est désormais connu : dans un entretien accordé au Guardian, lundi 11 juillet, l’ancien lobbyiste Mark MacGann affirme être celui qui a permis à la presse française et britannique de lever le voile sur les négociations secrètes menées entre Emmanuel Macron et Uber en 2014. Surtout, relève Libération, il a également déclaré avoir personnellement aidé le futur président de la République à lever des fonds pour la création de La République en Marche, en 2016.

Entre 2014 et 2015, alors qu’il travaillait encore pour le compte d’Uber, Mark MacGann aurait plusieurs fois rencontré Emmanuel Macron à Bercy. Dans ce cadre, il aurait pris une part active dans les négociations visant à offrir à Uber une compensation après l’interdiction du service UberPop en septembre 2014. Par la suite, et selon ses propres dires, Mark MacGann aurait personnellement offert ses services au futur candidat Macron, afin de l’aider à trouver des fonds pour La République en Marche. Une démarche qui, assure-t-il, n’avait « absolument rien à voir avec Uber » dont il était déjà parti.

« Une énorme bouffée d’air frais »

A l’en croire, Mark MacGann et Emmanuel Macron entretenaient une bonne relation. En tout cas, figurent parmi les documents diffusés depuis dimanche des échanges par SMS plus que cordiaux, dans lesquels Emmanuel Macron assure se pencher « personnellement sur la question » Uber. Une implication comparable à « une énorme bouffée d’air frais », selon le lobbyiste. Par la suite, et après avoir quitté l’entreprise américaine, Mark MacGann aurait donc simplement donné un coup de main au jeune parti politique d’Emmanuel Macron. La somme qu’il serait parvenu à lever n’est cependant pas connue.

Si l’ex-lobbyiste raconte tout cela, note Libération, c’est parce qu’il semble être en quête de rédemption. Selon ses dires, il regretterait aujourd’hui « d’avoir fait partie d’un groupe de personnes qui ont arrangé les faits pour gagner la confiance des automobilistes, des consommateurs et des élites politiques ». « Nous avons vendu un mensonge aux gens », assume-t-il désormais. Pas sûr que cette soudaine épiphanie fasse les affaires d’Emmanuel Macron.

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France24 - Monde

Guerre en Ukraine : frappe meurtrière dans le Donbass, évacuation à Kherson

Publié le : 10/07/2022 - 08:41Modifié le : 10/07/2022 - 22:06

FRANCE 24 Suivre Julien CHEHIDA Suivre

L'Ukraine a demandé aux civils de Kherson d'évacuer la ville en urgence, dimanche. Plus tôt dans la journée, au moins 15 personnes ont été tuées après que des roquettes russes ont frappé un immeuble d'habitation de cinq étages dans la région de Donetsk. Revivez les principaux événements du 10 juillet.

  • 21 h 18 : l'Ukraine demande aux civils de Kherson d'évacuer d'urgence

La vice-Première ministre d'Ukraine Irina Verechtchouk a exhorté les civils de la partie méridionale de Kherson, une région occupée par l'armée russe, à évacuer d'urgence alors que les forces ukrainiennes y préparent une contre-attaque.

L'Ukraine a perdu le contrôle de la majeure partie de la région de Kherson, sur la mer Noire, dans les premières semaines qui ont suivi l'invasion russe le 24 février.

"Il est clair qu'il y aura des combats, des tirs d'artillerie (...) et nous exhortons donc (la population) à évacuer de toute urgence", a déclaré la vice-Première ministre à la télévision nationale. Irina Verechtchouk a précisé qu'elle ne pouvait pas dire quand exactement aurait lieu la contre-offensive. "Je sais avec certitude qu'il ne doit pas y avoir de femmes et d'enfants là-bas, qu'ils ne doivent pas devenir des boucliers humains", a-t-elle ajouté.

  • 15 h 44 : la Russie annonce que la récolte de blé a commencé dans les territoires sous son contrôle dans la région de Karkhiv

Les autorités installées par la Russie à Kharkiv ont indiqué que "la campagne de récolte (de blé, NDLR) avait commencé dans les territoires libérés de la région", selon l'agence russe Ria Novosti.

L'Ukraine accuse depuis des semaines la Russie de voler ses récoltes de blé dans les régions occupées pour le revendre illégalement sur le marché international. 

  • 15 h 14 : l'objectif de la Russie est de contrôler le Donbass avant l'hiver prochain

La mer d'Azov est entièrement contrôlée par les Russes, mais la Russie n'a pas les moyens d'aller vers Odessa, où elle maintient la pression. Le général Dominique Trinquand livre son analyse sur la situation militaire en Ukraine  

  • 14 h 34 : l'Ukraine rapporte des heurts avec les troupes russes sur les fronts est et sud

À Kharkiv (Nord-Est), deuxième ville du pays, le gouverneur Oleg Synegoubov a fait état sur Telegram de nouveaux tirs de missile qui ont touché un "établissement d'enseignement" et une maison et fait un blessé.

D'autres frappes russes sont rapportées notamment près de Siversk et Sloviansk (Est) ainsi que dans la région de Mykolaïv (Sud)

Moscou a annoncé de son côté avoir frappé des hangars militaires ukrainiens stockant des pièces d'artillerie américaines près de Kostyantynivka, dans la région de Donetsk.

  • 12 h 35 : le bilan s'aggrave après l'attaque contre un immeuble dans le Donbass

Quinze cadavres ont été sortis des décombres de l'immeuble d'habitation visé par une frappe russe à Thassiv Iar, dans l'est de l'Ukraine, ont annoncé les secours, précisant que 24 personnes se trouvaient encore sous les gravas.

"Lors des opérations de secours, 15 morts ont été retrouvés sur les lieux et cinq personnes ont été sorties des décombres", a indiqué sur Facebook la branche locale du Service ukrainien des situations d'urgence, qui précise que les secouristes sont en contact avec trois personnes vivantes se trouvant sous les débris.

  • 9 h 30 : reportage dans une entreprise prothésiste à Kiev 

Les pertes civiles et militaires causées par la guerre en Ukraine sont considérables. Mais il y a aussi les blessés. Certains ont dû être amputés. Nos envoyés spéciaux, Ludovic de Foucaud et Gulliver Cragg, se sont rendus dans une entreprise qui fabrique des prothèses à Kiev qui a vu le nombre d'amputés traités passer de deux par mois à deux par jour. Reportage. 

  • 9 h : une coupure du gaz russe, option la plus probable

Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, a déclaré qu'une coupure des livraisons de gaz russe était à l'heure actuelle le scénario le plus probable.

"Préparons-nous pour une coupure du gaz russe. C'est aujourd'hui l'option la plus probable", a-t-il dit aux rencontres économiques d'Aix-en-Provence.

  • 8 h 25 : six morts dans une attaque de roquettes contre un immeuble du Donbass

Au moins six personnes ont été tuées, et plus de 30 autres pourraient être prisonnières des décombres, après que des roquettes russes ont frappé un immeuble d'habitation de cinq étages dans la région ukrainienne de Donetsk, a annoncé le gouverneur de la région.

Pavlo Kyrylenko a indiqué sur Telegram que la frappe avait eu lieu samedi soir dans la ville de Chasiv Yar. Six personnes ont trouvé la mort et cinq ont été blessées, a-t-il ajouté.

Selon des informations des habitants, au moins 34 personnes sont probablement encore bloquées dans les ruines de l'immeuble qui s'est effondré sous les impacts.

Avec AFP et Reuters

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France24 - Monde

Mali : 49 militaires ivoiriens arrêtés, accusés d'être "des mercenaires"

Publié le : 12/07/2022 - 08:26

FRANCE 24 Suivre

Les autorités du Mali ont arrêté 49 militaires ivoiriens dimanche à l'aéroport de Bamako. Ils sont considérés comme "des mercenaires" arrivés "illégalement sur le territoire", a annoncé lundi le porte parole du gouvernement, précisant que le dossier a été "transmis aux autorités judiciaires compétentes".

Détenus depuis deux jours par les autorités maliennes pour vérification, 49 militaires ivoiriens interpellés dimanche à l'aéroport de Bamako sont désormais considérés comme "des mercenaires", a affirmé, lundi 11 juillet, le porte parole du gouvernement. 

"Il a été établi que les quarante-neuf militaires ivoiriens se trouvaient illégalement sur le territoire national du Mali (...) en possession d'armes et de munitions de guerre, sans ordre de mission ni autorisation", a déclaré le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maiga dans un communiqué lundi soir à la télévision nationale.

"Le dessein funeste des personnes interpellées était manifestement de briser la dynamique de la refondation et de la sécurisation du Mali, ainsi que du retour à l'ordre constitutionnel", a-t-il affirmé.

Le Mali, pays enclavé au cœur du Sahel, a été le théâtre de deux coups d'État militaires en août 2020 et en mai 2021. Il a récemment adopté un calendrier de transition devant permettre un retour des civils au pouvoir en mars 2024.

La crise politique va de pair avec une grave crise sécuritaire en cours depuis le déclenchement, en 2012, d'insurrections indépendantiste et jihadiste dans le nord.

Versions contradictoires

Le porte-parole de la mission des Nations unies au Mali (Minusma) Olivier Salgado avait laissé entendre plus tôt que les militaires interpellés faisaient partie d'"éléments nationaux de soutien" (NSE) logistique à la Minusma.

Les NSE, a précisé Olivier Salgado sur son compte Twitter, sont "des effectifs nationaux déployés par les pays contributeurs de troupes, en soutien à leurs contingents", "une pratique communément appliquée dans les missions de maintien de la paix".

"D'après nos informations, leur relève du 10 juillet aurait été préalablement communiquée aux autorités nationales", avait-il aussi affirmé.

Les autorités maliennes relèvent pour leur part que leur ministère des Affaires étrangères n'avait pas été informé par les canaux officiels.

Le gouvernement malien a aussi noté une "violation flagrante" du code pénal malien "incriminant les atteintes à la sûreté extérieure de l'État dont l'atteinte à l'intégrité du territoire".

Une partie des militaires ivoiriens retenus sont venus au Mali sur la base d'une convention pour travailler sur la base logistique de la société Sahelian Aviation Services (SAS) pour le compte de la Minusma, avait déclaré à l'AFP un diplomate ivoirien sous couvert de l'anonymat.

Le gouvernement malien affirme de son côté que quatre versions différentes ont été avancées par les militaires interpellés pour justifier leur présence sur le territoire malien : "la mission confidentielle, la rotation dans le cadre de la Minusma, la sécurisation de la base logistique de la compagnie aérienne Sahelian Aviation Services et la protection du contingent allemand".

Contenir la propagation jihadiste  

Il a ainsi décidé "de mettre fin, avec effet immédiat, à l'activité de protection de la compagnie aérienne "Sahelian Aviation Services" par des forces étrangères et exiger leur départ immédiat du territoire malien".

L'information de "l'arrestation" de militaires ivoiriens a commencé à être diffusée dimanche sur les réseaux sociaux avant de devenir virale, certains accusant ces soldats d'être "des mercenaires" venus au Mali "faire un coup d'Etat".

Lundi soir les autorités ivoiriennes n'avaient pas encore officiellement réagi.

En janvier, la junte avait demandé au Danemark de retirer ses troupes tout juste arrivées mais déployées "sans son consentement". Copenhague avait dénoncé "un jeu politique sale".

La junte au pouvoir à Bamako s'est détournée de la France et de ses partenaires, et s'est tournée vers la Russie pour tenter d'endiguer la propagation jihadiste qui a gagné le centre du pays ainsi que le Burkina Faso et le Niger voisins.

Ces violences ont fait des milliers de morts civils et militaires ainsi que des centaines de milliers de déplacés.

Avec ses quelque 13 000 soldats, la Minusma – créée en 2013 pour soutenir le processus politique malien – a été prolongée d'un an le 29 juin.

Avec AFP

 

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La Cédéao lève les sanctions économiques au Mali, accord pour deux ans de transition au Burkina

Mali : une centaine de civils tués en trois jours par des jihadistes présumés

La task force antijihadiste Takuba met fin à ses opérations au Mali

Valeurs Actuelles

« On va pouvoir travailler » : Olivier Véran raille l’échec de la motion de censure portée par la Nupes

À vaincre sans péril, on triomphe certes sans gloire… mais ça n’empêche pas de célébrer un peu. Lundi 11 juillet, depuis la salle des quatre colonnes de l’Assemblée nationale, Olivier Véran a moqué l’échec de la motion de censure déposée par la Nupes, relate Le Figaro. Proposée au vote par les quatre groupes parlementaires qui composent la coalition mélenchoniste, cette dernière n’a, sans surprise, pas obtenu les 289 voix nécessaires. Une déconvenue qui semble avoir amusé le porte-parole du gouvernement : « Nous allons désormais pouvoir travailler », a-t-il grincé, ironisant sur la fin du « congrès de la Nupes ».

Et pour cause : face au refus des Républicains et du Rassemblement national de se prêter au jeu, seuls les députés de la Nupes ont voté en faveur de la motion. Pas tous, d’ailleurs. 146 élus ont voté en faveur du texte, alors que la Nupes en compte 151. Une péripétie qui n’a pas échappé à Olivier Véran. Face aux journalistes, il a souligné « les trois échecs consécutifs » de Jean-Luc Mélenchon : « Le premier, lors de l’élection présidentielle. Le second, lors des élections législatives. Et désormais, cette forme de scrutin interne où il n’a pas réussi à réunir ne serait-ce que le nombre de députés que comporte l’inter-groupe de la Nupes ».

Du temps perdu

Plus sérieusement, le nouveau porte-parole du gouvernement d’Elisabeth Borne a fustigé les méthodes de la Nupes : « C’est une demi-journée qui n’a pas été consacrée dans cet hémicycle aux débats parlementaires », a-t-il regretté, citant notamment parmi les sujets repoussés « l’urgence climatique ou le pouvoir d’achat ». Un argument proche de la position adoptée par Marine Le Pen sur RTL, la semaine dernière : « Voter une motion de censure tout de suite, c’est reporter le texte sur le pouvoir d’achat au mieux fin septembre. Est-ce que vous croyez que les Français ont le temps d’attendre ? »

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - Monde

Mali : pour le gouvernement, les 49 militaires ivoiriens interpellés à Bamako sont des "mercenaires"

Publié le : 11/07/2022 - 23:14

Anthony SAINT-LÉGER Suivre

Les gendarmes maliens ont interpellé dimanche 49 soldats ivoiriens à l'aéroport de Bamako, considérés par les autorités comme des "mercenaires". Les explications de Samuel Bernard, correspondant à Abidjan. En Afrique du Sud, deux fusillades meurtrières dans différents bars ont fait 19 morts et plusieurs blessés. Et la réaction de l'opposition rwandaise après l'annonce du président Paul Kagamé, dans un entretien accordé à France 24, de son désir de se présenter à la prochaine présidentielle.

En Afrique du Sud, une vingtaine de morts après deux fusillades dans des bars

Mali : 49 militaires ivoiriens arrêtés, accusés d'être "des mercenaires"

L'Entretien de France 24

Paul Kagame : "Personne n'a d'intérêt à un conflit" entre le Rwanda et la RD Congo

Valeurs Actuelles

Uber Files : Hollande assure n’avoir « jamais eu connaissance du moindre deal » à l’Elysée

Le début du second quinquennat d’Emmanuel Macron est décidément bien poussif. Alors qu’il peinait à se remettre de sa déconvenue lors des élections législatives, le chef de l’Etat doit désormais faire face aux révélations du Monde : dimanche 10 juillet, le quotidien a dévoilé l’existence de tractations très étroites entre Emmanuel Macron, alors ministre de l’Economie, et le géant américain Uber. Ces négociations, qui ont eu lieu en 2014, auraient vu le futur président de la République prendre fait et cause pour l’entreprise américaine, contre les taxis français alors très remontés.

L’affaire, à en croire Le Monde, témoignerait de l’indépendance totale avec laquelle agissait Emmanuel Macron à l’époque. En tout cas, François Hollande assure aujourd’hui n’avoir jamais été mis au courant de telles discussions. C’est ce qu’il a affirmé à Libération, lundi 11 juillet, refusant cependant de se livrer à d’autres commentaires : « Il n’y a jamais eu, au niveau de l’Elysée, la connaissance du moindre deal. Si ça s’est fait, l’Elysée n’était pas au courant. »

Souvenirs fluctuants

Le « deal » auquel fait référence François Hollande constitue le cœur de ces « Uber files ». Selon les informations du Monde, Emmanuel Macron aurait permis la simplification des conditions permettant de devenir chauffeur Uber, en compensation de l’interdiction du service UberPop. Ce dernier, point névralgique de la confrontation entre le géant américain et les taxis français, permettait à n’importe quel particulier de s’improviser chauffeur. Une pratique jugée illégale à l’époque, malgré l’intense lobbying mené par Uber à Bercy, et qui avait été formellement interdite par la loi Thévenoud du 1er octobre 2014.

Les révélations du Monde font notamment état de nombreuses rencontres ou échanges entre Emmanuel Macron et Travis Kalanick, l’un des fondateurs d’Uber. Mais le quotidien évoque également un entretien entre ce dernier… et François Hollande lui-même, à l’Elysée. Une rencontre dont l’ancien président de la République dit qu’il n’ « a pas le souvenir », glisse Libération.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

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France24 - Monde

Niagalé Bagayoko analyse la guerre d'influence entre la Russie et l'Europe en Afrique

Publié le : 11/07/2022 - 16:22

Valériane GAUTHIER Suivre

Des drapeaux russes brandis alors que ceux de la France sont brûlés pendant des manifestations de l'opposition au Tchad, des militaires au pouvoir au Mali qui ont décidé de rompre les relations avec Paris pour se rapprocher de Moscou ou encore la mise en scène d'un charnier pour discréditer l'armée française sur la base de Gossi. Face à la Russie, qui déploie d'importants moyens sur le terrain et les réseaux sociaux, l'Europe et la France ont semblé enregistrer ces derniers mois des revers dans la bataille de l’opinion. On en parle avec Niagalé Bagayoko, docteure en science politique et présidente de l'African Security Sector Network. 

Les troubles psychiatriques, une maladie silencieuse au Congo-Brazzaville

Dans de nombreux pays d'Afrique, les personnes souffrant de déficience mentale sont stigmatisées. L'ignorance, la peur, les croyances en des forces surnaturelles ou le manque d'argent mettent ces malades au ban de la société. Selon l'OMS, ils sont moins de 20 % sur le continent à avoir accès à des soins appropriés. Exemple au Congo-Brazzaville, où les personnes souffrant de troubles mentaux sont le plus souvent livrées à elles-mêmes et les structures d'accueil appropriées quasi inexistantes. 

Au Soudan, la lutte en musique du peuple Bedja

Avec leur musique, ils entendent "faire voyager la parole" des Bedja. Cette tribu d'éleveurs nomades a longtemps été marginalisée par les différents pouvoirs en place au Soudan. Le groupe "Dorpa" – qui signifie "le groupe des montagnes" en bedawi – a donné une touche moderne aux airs de ses ancêtres. Il a notamment créé le "tambo-guitare", une lyre africaine raccordée à un manche de guitare électrique.

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France24 - Monde

Chasse aux faux documents : comment protéger son identité ?

Publié le : 12/07/2022 - 13:41

Ali LAIDI

Comment lutter contre les vols d'identité ? Tel est le défi de notre invitée, Marie Azevedo, une pionnière du domaine et riche de 24 ans d'expertise. Carte d'identité, passeport ou titre de séjour : la technologie mise au point par sa société IdVerif permet de trier le vrai du faux.

 

 

 

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Passeports et visas "dorés" : une aubaine pour le crime organisé ?

FRANCE

Sénat : Alexandre Benalla accusé de "falsification" pour une demande de passeport

BREXIT DAY

Brexit : la ruée sur les passeports européens

France24 - Monde

Métavers : les avatars ont-ils des droits ?

Publié le : 06/07/2022 - 17:43Modifié le : 06/07/2022 - 17:57

Sébastian SEIBT Suivre

Pour entrer dans le métavers, présenté comme l'avenir d’Internet par Meta (anciennement Facebook), il faudra créer son avatar. Mais dans ces mondes virtuels, auront-ils des droits et des devoirs ? L’avocat Louis Taslé d'Héliand, spécialiste de ces questions, explique à France 24 quel sera le statut de notre double virtuel.  

France24 - Monde

Fuite de données : il affirme mettre en vente la vie privée des deux tiers des Chinois

Publié le : 05/07/2022 - 18:29

Sébastian SEIBT Suivre

C’est l’une des fuites de données les plus massives de l’histoire de la cybersécurité : un pirate informatique affirme être en possession des données personnelles précises d’un milliard de Chinois. Il a mis en vente cette mine d’information qui peut intéresser un large éventail d’acquéreurs, du simple cyber-escroc à l’agent de la CIA. De quoi mettre Pékin dans l’embarras.

"ChinaDan" vient peut-être de marquer l’histoire de la cybersécurité. Personne ne sait encore qui se cache derrière ce pseudo, mais ce pirate informatique vend sur Internet, depuis le 4 juillet, ce qu’il affirme être les données personnelles d’un milliard de Chinois.

Ce piratage constituerait le plus grave incident de sécurité informatique à affecter les informations personnelles en Chine et l’une des plus importantes fuites de données de l’histoire au niveau mondial.

Le casier judiciaire, le dossier médical et plus encore

Le seul scandale d’une ampleur similaire remonte à 2013 lorsque les données liées aux trois milliards de comptes Yahoo avaient été compromises. Mais à l’époque, les cybercriminels avaient mis la main seulement sur le ba.b.a des données personnelles, comme le nom, l’adresse électronique et les identifiants de connexion.

Rien à voir avec le casse numérique qui vient d’avoir lieu. Les données auraient été dérobées sur un serveur de la police de Shanghai et pèsent plus de 22 teraoctets, soit 22 000 gigaoctets, ce qui correspond à peu près à la capacité de stockage de plus de 170 iPhone de dernière génération. "Vu son poids, cette base de données contient sûrement plus que seulement les noms et identifiants d’un milliard de Chinois", affirme Bastien Bobe, spécialiste de cybersécurité pour la société américaine de sécurité informatique Lookout.

Dans son annonce publiée sur un forum consacré à la cybercriminalité, "ChinaDan" précise d’ailleurs qu’en dehors des informations classiques - noms, numéro de téléphone, adresse physique - cette base de données contient aussi l’intégralité du casier judiciaire des individus. Et il vend cela pour la modique somme de 10 bitcoins (près de 200 000 dollars). "C’est peu vu la quantité de données, mais on peut penser qu’il espère ainsi la vendre plusieurs fois", estime Bastien Bobe.

L’éventuel acquéreur de cette mine d’or numérique pourra aussi consulter les dossiers médicaux d’une partie au moins des victimes de cette fuite de données, a pu confirmer le Wall Street Journal qui a eu accès à un échantillon des informations subtilisées afin de vérifier la véracité de ce hold-up numérique. 

Il y a, en outre, probablement bien plus que du texte dans ces fichiers. "Il y a sûrement aussi les photos et scans des pièces d’identité", note Benoît Grunemwald, expert en cybersécurité pour ESET France. En outre, "la police chinoise associe les enregistrements des caméras de surveillance au dossier de tous les individus fichés. Il y a également un mélange entre les dossiers judiciaires et policiers afin d’avoir un maximum d’informations qui peuvent être rapidement utilisables contre une personne si les autorités ont besoin de faire pression sur elle", précise Frans Imbert Vier, PDG d'Ubcom, agence de conseil spécialisé dans la protection des données.

Jackpot pour tout cybercriminel

Les bases de données chinoises représentent donc le jackpot assuré pour tout cybercriminel qui peut mettre la main dessus. C’est pourquoi les affirmations de "ChinaDan" sur l’étendue de son e-caverne d’Ali Baba doivent être prises avec des pincettes. Il peut être tenté de survendre la qualité de son butin sachant que ce type de base de données est très recherché.

"Afin de vérifier la validité des affirmations de "ChinaDan", il faudrait avoir accès à un échantillon représentatif", assure Benoît Ferault, responsable produit pour Quarkslab, une société française spécialisée dans la protection des données. Le Wall Street Journal a pu confirmer la véracité des informations auprès d’une dizaine d’individus apparaissant dans cette base de données. "Les informations étaient tellement précises qu’une femme appelée a demandé si elles provenaient de son smartphone qu’elle venait de perdre", raconte le quotidien américain.

Mais cela ne veut pas dire qu’il y a bien un milliard de Chinois - soit deux tiers de la population totale du pays - dans ce fichier. "Cela me semble peu probable car, en théorie, les données collectées au niveau national sont centralisées à Pékin et les autorités policières de chaque ville sont censées n’avoir accès qu’à des fichiers concernant la population locale ou régionale", note Frans Imbert Vier.

Pour une ville de l’importance de Shanghai, cela peut facilement concerner plusieurs centaines de millions d’individus, d’après les différents experts interrogés par France 24. Et avec les éventuels doublons - comme, par exemple, dans le cas de femmes inscrites une fois sous leur nom de jeune fille puis de nouveau en tant que femme mariée -, la barre du milliard d’entrées peut vite être atteinte.

Mais même avec "seulement" plusieurs centaines de millions de Chinois fichés, cette base de données à de quoi aiguiser l’appétit d’un vaste éventail d’acquéreurs potentiels. "Les premiers acheteurs seront probablement les groupes spécialisés dans la criminalité financière, comme la fraude aux prestations sociales", assure Benoît Grunemwald. Il y a tout ce qu’il faut dans cette base de données - informations personnelles et scans des documents d’identité - pour réaliser l’usurpation d’identité parfaite et tenter de détourner des aides sociales.

Des infos sur des VIP chinois ?

Des laboratoires pharmaceutiques et des compagnies d’assurance à la moralité douteuse peuvent aussi y trouver leur compte. L’accès au dossier médical complet des citoyens fichés "peut leur permettre de mieux cibler des campagnes de promotion de certains médicaments ou ajuster les tarifs de leurs contrats d’assurance", estime Frans Imbert Vier.

L’historique des démêlés avec la justice ou la police peut se révéler aussi très alléchant pour un maître chanteur. Surtout que parmi les centaines de millions de citoyens répertoriés, "il y a sûrement des VIP  - que ce soit des stars du show-biz ou des riches hommes d’affaires - qui sont autant de cible potentiel pour des tentatives de chantage", note Gérôme Billois, expert en cybersécurité du cabinet de conseil Wavestone.

Dans le lot des VIP, il doit aussi y avoir des édiles locaux et leurs familles. "C’est potentiellement une mine d’or pour les services de renseignement du monde entier qui peuvent s’en servir pour compléter leur propre fichier sur les responsables politiques chinois", note Bastien Bobe, l’expert de Lookout.

Si la CIA, par exemple, peut y dénicher de quoi faire pression sur un haut responsable du Parti communiste chinois, cette fuite de données deviendrait alors un danger pour la sécurité nationale chinoise. Mais avant d’en arriver là, "encore faudrait-il être sûr de la qualité des informations qui sont ainsi à vendre", note Gérôme Billois.

Une sérieuse brèche dans le contrat social chinois

Ce scandale est une très mauvaise publicité pour les pays qui mettent ainsi en place des immenses bases de données rassemblant autant de renseignements sensibles sur leur population, estiment les experts interrogés. "Ce qui vient de se produire en Chine peut survenir n’importe où", souligne Bastien Bobe.

Et c’est un mauvais coup tout spécialement pour la Chine qui a fait de la surveillance numérique et de la collecte de données personnelles l’un des piliers de son système politique. "On savait qu’ils étaient très bons pour la collecte de données et la création de large base de données, on a la confirmation qu’ils sont bien moins doués pour sécuriser ces informations", résume Frans Imbert Vier.

En effet, les premiers éléments sur le modus operandi de l’attaquant démontrent qu’il y a "eu des manquements très graves aux règles de sécurité", note Benoît Ferault. L’un des développeurs en charge de cette base de données a, ainsi, laisser trainer par mégarde ses identifiants sur un forum de discussion pour informaticien en Chine.

C’est aussi une sérieuse brèche dans le contrat social qui lie l’État chinois à sa population qui accepte d’importante limite à sa liberté individuelle en échange d’une certaine sécurité. Un tel scandale pourrait remettre ce postulat en question…. "à condition que les Chinois soient mis au courant", précise Frans Imbert Vier. Pékin a bien compris le danger et, dès mardi matin, toute mention de cette attaque étaient censurée sur les réseaux sociaux

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Des hackers chinois sont passés par Facebook pour espionner des Ouïghours

ÉTATS-UNIS

Cyberespionnage : coup de froid entre Washington et Pékin

France24 - Monde

Le champion olympique Mo Farah révèle être arrivé illégalement au Royaume-Uni sous un faux nom

Publié le : 12/07/2022 - 09:48

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Dans un documentaire diffusé mercredi prochain sur la BBC, la star de l’athlétisme Mo Farah révèle être arrivé illégalement sur le territoire britannique à l’âge de 9 ans, sous un faux nom, pour y travailler comme domestique. 

"La vérité, c'est que je ne suis pas celui que vous croyez. La plupart des gens me connaissent sous le nom de Mo Farah mais ce n'est pas la réalité. J'ai été séparé de ma mère, et j'ai été amené au Royaume-Uni illégalement sous le nom d'un autre enfant appelé Mohamed Farah", a déclaré l'athlète britannique dans un entretien qui sera retransmis mercredi 13 juillet sur la BBC. Mo Farah, quadruple champion olympique d'athlétisme, révèle dans un documentaire être arrivé illégalement en Grande-Bretagne sous une fausse identité avant d'être forcé de travailler comme domestique dans une famille.

Farah a raconté avoir reçu le nom de Mohamed Farah d'une femme qui l'avait fait venir au Royaume-Uni, lui affirmant qu'il y rejoindrait des proches, depuis Djibouti, pays d'Afrique orientale, à l'âge de neuf ans.

Mo Farah ? Non, Hussein Abdi Kahin en vrai.Le coureur de fond de légende révèle qu'il arriva enfant au UK accompagné d'une femme qu'il n'avait jamais vu et qui lui donna ce faux nom de Mohamed Farah. Il fut obligé à travailler en tant que domestique. 🔽https://t.co/tySgWOZRXv

July 11, 2022

"J'ai su que j'avais un problème"

L'athlète, aujourd'hui âgé de 39 ans, a assuré se nommer en réalité Hussein Abdi Kahin. Son père a été tué en Somalie lorsqu'il avait quatre ans. Sa mère et ses deux frères vivent dans la région séparatiste du Somaliland, non reconnue par la communauté internationale.

"La véritable histoire est que je suis né au Somaliland, au nord de la Somalie, sous le nom de Hussein Abdi Kahin. Malgré ce que j'ai dit dans le passé, mes parents n'ont jamais vécu au Royaume-Uni", a-t-il poursuivi.

À son arrivée dans le pays, la femme qui l'accompagnait s'est emparée du papier sur lequel figuraient les coordonnées de ses proches, l'a "déchiré et mis à la poubelle", a relaté Farah. "À ce moment-là, j'ai su que j'avais un problème".

Premier athlète britannique à remporter quatre médailles d'or olympiques, il a également raconté avoir été contraint de faire le ménage et de s'occuper d'autres enfants dans une famille de Grande-Bretagne s'il voulait "avoir de quoi manger". "Si tu veux revoir ta famille un jour, ne dis rien", s'est-il entendu dire. "Souvent, je m'enfermais dans la salle de bains et je pleurais", confie-t-il.

Confidence à un professeur

Un jour, il a fini par révéler la vérité à son professeur d'éducation physique, Alan Watkinson, qui avait remarqué ses changements d'humeur dès qu'il se trouvait sur la piste. Il est alors parti vivre chez la mère d'un "ami" qui s'est "vraiment occupée" de lui.

"Le seul langage qu'il semblait comprendre était celui de l'éducation physique et du sport", témoigne Alan Watkinson. "La seule chose que je pouvais faire pour m'éloigner de cette (situation) était de sortir et de courir", raconte Farah.

Watkinson a ensuite demandé la citoyenneté britannique pour l'athlète, qui l'a finalement obtenue le 25 juillet 2000.

Secret dévoilé

Le champion olympique explique que ce sont ses enfants qui l'ont incité à dévoiler la vérité sur son passé. "Je l'ai gardé pendant si longtemps, c'était difficile parce que vous ne voulez pas y faire face et souvent mes enfants posaient des questions (...). Et vous avez toujours une réponse pour tout, mais vous n'avez pas de réponse pour ça".

"C'est la raison principale pour laquelle je raconte mon histoire, parce que je veux me sentir normal et ne pas avoir l'impression de m'accrocher à quelque chose" a-t-il clamé.

Farah, qui a appelé son fils Hussein en référence à son vrai nom, a conclu : "Je pense souvent à l'autre Mohamed Farah, le garçon dont j'ai pris la place dans cet avion, et j'espère vraiment qu'il va bien".

De son côté, le gouvernement britannique a annoncé mardi qu'il n'entamerait pas de poursuites à l'encontre de Mo Farah pour être arrivé dans le pays sous une fausse identité. 

 

Avec AFP

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La douane américaine prend le champion olympique Mo Farah pour un terroriste

Championnats du monde d'athlétisme

Le Britannique Mohamed Farah champion du monde du 10 000 m à Moscou

France24 - Monde

Mercato : Paul Pogba retourne à la Juventus Turin

Publié le : 11/07/2022 - 14:04

FRANCE 24 Suivre

Après six années compliquées à Manchester United, Paul Pogba fait son retour à la Juventus Turin jusqu'en 2026, a annoncé l'équipe italienne, lundi.

Le "Pogback". Paul Pogba, grand adepte des mots valises avec son nom de famille, retourne à la Juventus Turin jusqu'en 2026, a annoncé lundi 11 juillet l'équipe italienne, théâtre des plus belles années en club du champion du monde français, en quête de rebond avant le Mondial-2022. 

"Paul est de retour à Turin, il est parti étant jeune, il est de retour en étant devenu un homme et un joueur hors norme", a écrit la Juve dans un communiqué, annonçant la signature d'un contrat de quatre ans.

𝗜𝗧'𝗦 𝗢𝗙𝗙𝗜𝗖𝗜𝗔𝗟! @paulpogba is 🔙 in ⚪️⚫️🤩#POGBACK

July 11, 2022

En Italie, le quotidien La Gazzetta dello Sport évoque un salaire de huit millions d'euros par saison, plus deux millions d'euros de bonus.

"#Pogback" : ce mot-clé circulait depuis plus de deux mois sur les réseaux sociaux italiens, relayé par des tifosi comptant sur le champion du monde français (29 ans), en fin de contrat chez les "Red Devils", pour redonner du clinquant à une Juve fanée. La "Vieille dame", après un record de neuf scudetti consécutifs (2012 à 2020), a été éjectée du Top 3 en Italie ces deux dernières saisons et incapable de se hisser en quart de finale de la C1 depuis 2019.

Pogba, qui était présent dimanche à la reprise de l'entraînement collectif des joueurs turinois, a fait le choix de retrouver un cadre connu où il avait triomphé dans le passé (2012-2016), avec notamment quatre titres de champion d'Italie et une finale de Ligue des champions en 2015.

Attendu impatiemment par l'entraîneur Massimiliano Allegri, en quête de caractère dans son équipe, le milieu devrait avoir l'occasion de retrouver du temps de jeu et de la régularité à quelques mois de la Coupe du monde au Qatar (21 novembre-18 décembre), après une saison compliquée à Manchester.

Un passage compliqué à Manchester

"ManU" avait officialisé son départ le 1er juin, mettant un point final à six saisons mitigées dans le club où il était arrivé en superstar en 2016 au terme d'un transfert astronomique de quelque 105 millions d'euros ficelé par son agent, Mino Raiola, mort en avril dernier. 

Car autant Pogba aura porté les Bleus lors du Mondial-2018, autant il aura eu du mal à poser son empreinte sur les "Red Devils", club où l'ancien Havrais était passé furtivement en 2011-2012 avant de rejoindre Turin. 

L'étoile du Français, comptant peu de soutiens chez les fans mancuniens, a décliné en même temps que celle de son club. À son palmarès en Angleterre, Pogba ne compte qu'une Coupe de la Ligue et une Ligue Europa, deux trophées datant de 2017.

"Il faut être honnête, cela ne me satisfait pas, mais vraiment pas du tout. Que ce soit avec Manchester ou dans un autre club, je veux remporter des titres", disait-il en mars dans un entretien au Figaro.

Hors des terrains, le printemps a aussi été difficile avec un cambriolage pendant un match, alors que ses enfants étaient présents à la maison, et le décès de Mino Raiola.  Alors que son nom a régulièrement été évoqué du côté du Paris SG, l'enfant de Roissy-en-Brie (Seine-et-Marne) a donc choisi une ville qu'il connaît bien et un club où il se sait désiré.

"Là où je suis devenu un homme"

À Turin, "c'est là où je suis devenu un homme", assure ainsi Pogba dans le documentaire consacré à sa carrière sur Prime Video.

Dans cette série récemment mise en ligne, Mino Raiola semblait déjà avoir cette idée en tête l'été dernier en incitant son protégé à trouver un club où il se sente "comme avec les Bleus": "Tu es un autre Pogba avec les Bleus qu'avec Manchester. Tu es le vrai Pogba, le Pogba de la Juventus, le Pogba que tout le monde aime...", disait l'agent. 

À la Juventus, Pogba rejoint son coéquipier de l'équipe de France Adrien Rabiot, même si ce dernier pourrait partir avant la fin de l'été.

Avec Pogba, la Juve s'offre au passage un joueur capable de faire rêver les supporters, orphelins de Paulo Dybala, apprécié par le Juventus Stadium mais non retenu à la fin de son contrat et dont le Français va récupérer le n°10. 

Le seul doute tient à l'état de forme de l'international, pas épargné par les blessures ces dernières années, et ce, alors que la Juve a précisément souffert cette saison de nombreux pépins physiques de ses cadres, de Chiellini à Bonucci en passant par Chiesa ou Dybala. 

Avec AFP

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Live: Ukraine levies deadly strike in Russia-occupied Kherson

Issued on: 12/07/2022 - 06:55

FRANCE 24 Follow Catherine VIETTE Follow

Ukraine said Tuesday that it struck Russian military units and an ammunitions depot in Russian-occupied Kherson, where Moscow-backed authorities claimed seven people had been killed. The Ukrainian army warned Monday that Russian troops were likely planning to launch some of their heaviest attacks yet in the Donetsk region. Follow the day's events on our live blog, updated regularly. All times are Paris time, GMT+2.

11:49am: EU approves €1 billion in financial aid to Ukraine

European Union finance ministers on Monday approved €1 billion in financial aid to Ukraine, a first instalment of a promised €9-billion budget for Kyiv agreed by European leaders in May.

"This will give Ukraine the necessary funds to cover urgent needs and ensure the operation of critical infrastructure," said Zbynek Stanjura, minister of finance from the Czech Republic, which holds the EU's rotating presidency.

11:23am: EU has frozen Russian assets worth €13.8 billion since invasion

The European Union has frozen Russian assets worth €13.8 billion ($13.8 billion) since Russia invaded Ukraine on February 24, EU Justice Commissioner Didier Reynders said Tuesday.

“For the moment, we have frozen—coming from oligarchs and other entities -- €13.8 billion, so it’s quite huge,” Reynders told reporters in Prague.

“But I must say that a very large part of it is more than 12 billion... coming from five member states,” he added ahead of an informal meeting of EU justice ministers held by the Czech presidency of the EU.

He refused to name the five countries, but added he expected the other countries in the 27-member bloc to step up their efforts soon.

At the end of June, an international sanctions task force said its members, including several EU countries, had blocked $30 billion in assets belonging to Russian oligarchs and officials.

The Russian Elites, Proxies, and Oligarchs Task Force (REPO) said its members, who also include the US, Canada, Britain, Japan and other allies, had immobilised $300 billion owned by the Russian central bank.

9:29am: Ukraine says it struck Russian ammunition depot in Kherson region

Ukraine said Tuesday it had struck Russian military units and an ammunitions depot in the Russian-controlled region of Kherson, where Moscow-backed authorities claimed seven people had been killed.

Ukrainian military officials responsible for the south of the country said Ukrainian shelling and missiles had killed 52 Russian servicemen, artillery, armoured vehicles “and a warehouse with ammunition in Nova Kakhovka”.

08:33am: Ukrainian strike kills seven in occupied Kherson, Russian state news agency reports

At least seven people were killed in an attack by Ukrainian armed forces on Monday in the Russian-held town of Nova Kakhovka in Ukraine’s southern Kherson region, Russian state news agency TASS said on Tuesday.

“There are already seven dead for sure and about 60 wounded,” TASS quoted Vladimir Leontyev, head of Russia-installed Kakhovka District military-civilian administration in the Kherson region.

“There are still many people under the rubble. The injured are being taken to the hospital, but many people are blocked in their apartments and houses,” Leontyev added.

According to TASS, in addition to damaged buildings, the attack also led to an explosion at fertiliser warehouses in the region.

FRANCE 24 could not immediately verify the report.

06:09am: Kyiv warns Russia will step up Donbas offensive

Ukraine warned Monday that Russian forces were preparing to intensify their fight for key cities in the Donbas.

The Ukrainian army warned that Russian troops were likely planning to launch some of their heaviest attacks yet in the Donetsk region.

“There are signs of enemy units preparing to intensify combat operations in the direction of Kramatorsk and Bakhmut,” it said, referring to two main cities still under Ukrainian control.

Moscow’s slow advance into the east—despite fierce Ukrainian resistance emboldened by recent deliveries of Western-supplied artillery—contrasts with their failure to capture the capital Kyiv at the start of the invasion.

In Bucha, a town outside Kyiv, 36-year-old web designer Maxim said just three months ago, Russian soldiers were rummaging through his home and sleeping in his children’s bedroom.

“In this atmosphere, I feel like nothing can happen and that life is normal,” he said, sitting with his family outside his home. “But we know there’s a war and there’s no place safe in Ukraine right now.”

12:12am: Iran set to deliver armed drones to Russia, White House says

The White House on Monday said it believes Russia is turning to Iran to provide it with “hundreds” of unmanned aerial vehicles, including weapons-capable drones, for use in its ongoing war in Ukraine.

US National Security Adviser Jake Sullivan said it was unclear whether Iran had already provided any of the unmanned systems to Russia, but said the US has “information” that indicates Iran is preparing to train Russian forces to use them as soon as this month.

“Our information indicates that the Iranian government is preparing to provide Russia with up to several hundred UAVs, including weapons-capable UAVs on an expedited timeline,” he told reporters Monday.

Sullivan said it was proof the Russia’s overwhelming bombardments in Ukraine, which have led it to consolidate gains in the country’s east in recent weeks, was “coming at a cost to the sustainment of its own weapons”.

(FRANCE 24 with REUTERS, AFP, AP)

© France Médias Monde graphic studio

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Ukraine’s Kharkiv rocked by deadly Russian bombardment

As it happened

Ukraine tells residents to leave Kherson as counter-attack plans underway

Reporters

War in Ukraine: the battle for Donbas

L'Humanité

Fraction armée rouge : 1972, année rouge sang en Allemagne

Il était une fois

Allemagne de l’Ouest, juin 1972. Le noyau historique de la Fraction armée rouge est arrêté après des attentats meurtriers contre la police, la justice, le groupe de presse Springer et des quartiers généraux américains. D’autres militants vont prendre le relais. Retour sur cette organisation, née dans le sillage du mouvement étudiant contre la société de consommation et la guerre au Vietnam, qui croyait « attaquer le système impérialiste sur ses arrières ».

Entre le 11 mai et le 24 mai 1972, la République fédérale d’Allemagne (RFA) est secouée par une vague d’attentats à la bombe frappant les quartiers généraux américains de Francfort et d’Heidelberg, les locaux de la police d’Augsbourg et de Munich, un juge de ­Karlsruhe et les bâtiments du groupe de presse Springer à Hambourg : quatre militaires américains, dont un officier, sont tués et 70 personnes (policiers, militaires et ouvriers) blessées. Les dégâts matériels sont partout considérables. Dans les heures qui suivent, ces actions sont revendiquées par la Fraction armée rouge (en allemand, Rote Armee Fraktion, RAF).

À l’origine de la Fraction armée rouge (RAF, en allemand), une poignée d’étudiants déterminés à renverser le capitalisme par tous les moyens. © DPA Picture-Alliance via AFP

Active depuis 1970, cette organisation, qui se définit comme fraction armée du mouvement anti-impérialiste, ne s’était jusqu’alors manifestée que par quelques braquages de banques et des cambriolages de bâtiments administratifs, suivis de fusillades avec la police. Mais l’offensive du printemps 1972, frappant six villes éloignées les unes des autres en moins de deux semaines, surprend par son ampleur, sa concentration dans le temps et son haut degré de préparation technique. Cependant, l’impression de puissance qu’elle dégage va être démentie par la rapidité des arrestations : en moins d’un mois, tous les membres du noyau historique de la RAF se retrouvent sous les verrous.

Anne Steiner : « Quand les cartes postales racontent l'histoire des luttes sociales »

Seize mille policiers sont affectés à la lutte antiterroriste, 200 000 DM de primes sont offerts pour la capture des 19 suspects figurant sur les avis de recherche diffusés partout dans le pays, et des centaines de personnes sont perquisitionnées et interrogées. Très vite, les moyens engagés par les autorités fédérales payent. Le 1er juin 1972, des blindés encerclent un garage de Francfort où Andreas Baader, Jan-Carl Raspe et Holger Meins ont trouvé refuge. Le 7 juin, Gudrun Ensslin est appréhendée dans un magasin de Hambourg et, dix jours plus tard, Ulrike Meinhof est arrêtée à Hanovre. Tous appartiennent au noyau initial de la RAF et, à tort ou à raison, les autorités leur attribuent un rôle majeur dans la conception, la préparation et la réalisation des attentats qui viennent d’ensanglanter l’Allemagne.

Née en 1940 près de Stuttgart, Gudrun Ensslin, étudiante en lettres et anglais, engagée depuis l’adolescence contre le réarmement de l’Allemagne et l’arme atomique, a participé activement au mouvement étudiant allemand qui commence en 1966 avec la protestation contre la guerre du Vietnam. Dans ce cadre, elle a connu Andreas Baader, né en 1943 à Munich, étudiant en art, fréquentant les milieux underground de Berlin. Ensemble, ils ont déjà comparu devant la justice en avril 1968 pour avoir provoqué un incendie dans deux grands magasins de Francfort. Ils entendaient protester contre l’indifférence de la population allemande à l’égard du conflit vietnamien et dénoncer le cynisme de la société de consommation. La journaliste Ulrike ­Meinhof, née à Oldenbourg en 1934, ancienne membre du KPD (Parti communiste d’Allemagne, dissous en 1956), éditorialiste et rédactrice en chef du magazine d’extrême gauche « Konkret », avait assisté au procès et noué des liens avec eux.

En 1968, Thorwald Proll, Horst Söhnlein, Andreas Baader et Gudrun Ensslin font de leur procès un happening sur le mode de la dérision. ©  Alamy Stock Photo

Entre-temps, Rudi Dutschke, leader charismatique du mouvement étudiant allemand, avait été victime d’une tentative d’assassinat par un jeune ouvrier proche de l’extrême droite. C’était pour Ulrike Meinhof le signe qu’il était devenu impossible de lutter sans sortir du cadre légal : « Les balles tirées sur Rudi ont mis fin au rêve de la non-violence. Qui ne s’arme pas meurt, qui ne meurt pas est enterré vivant dans les prisons, dans les maisons de rééducation, dans le sinistre béton des tours résidentielles ! »

Cet attentat avait débouché sur une radicalisation du mouvement étudiant et une répression accrue de la part de l’État. Des centaines de manifestants avaient été traduits en justice, condamnés à des peines de prison, et même radiés de l’université comme Holger Meins, né en 1941 à Hambourg, étudiant à l’Académie de cinéma à Berlin. C’est dans ce contexte tendu que s’est formée la RAF à partir d’une vingtaine de militants qui, las de la violence incantatoire des manifestations, envisageaient le recours à la guérilla urbaine sur le modèle des groupes latino-américains. Andreas Baader, Gudrun Ensslin, Holger Meins, Ulrike Meinhof, l’avocat Horst Mahler, menacé d’être radié du barreau pour sa participation à des manifestations violentes, et Jan-Carl Raspe, étudiant en sociologie né à Berlin en 1944, engagé dans des expériences de vie alternatives, faisaient partie de ce noyau initial.

Le 19 octobre 1977, le corps du président du syndicat des patrons Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture, après l’annonce des « suicides » en prison de Baader, Ensslin et Raspe. © AFP

Dès leur arrestation, les militants de la RAF sont soumis à des conditions de détention extrêmement strictes. Certaines femmes du groupe, internées à la prison de Cologne-Ossendorf, subissent même un isolement acoustique total avec lumière électrique allumée jour et nuit, dans des conditions de privation sensorielle absolue. En réponse au traitement qui leur est infligé, les prisonniers mènent plusieurs grèves de la faim collectives. La plus longue, de septembre 1974 à février 1975, dure 145 jours et entraîne la mort d’Holger Meins. Certaines revendications, comme le regroupement partiel des prisonniers, ont alors été satisfaites et les détenues de Cologne-Ossendorf ont été transférées dans d’autres lieux d’incarcération.

Le traitement judiciaire est tout aussi exceptionnel. Pour éviter toute tentative d’évasion, un bâtiment spécial a été construit à l’intérieur de l’enceinte de la prison de Stammheim, où sont incarcérés, à partir de 1975, huit des principaux membres du groupe. Les avocats de la RAF font l’objet, à plusieurs reprises, de perquisitions et même d’interpellations. Le verdict est rendu le 28 avril 1977 en l’absence des accusés, trop faibles pour suivre les débats, et des avocats, qui refusent de plaider pour protester contre les atteintes aux droits de la défense. Jan-Carl Raspe, Andreas Baader et Gudrun Ensslin sont condamnés à la prison à vie. Holger Meins, mort pendant une grève de la faim, et Ulrike Meinhof, retrouvée pendue dans sa cellule le matin du 9 mai 1976, ne seront jamais jugés.

Deux ans plus tard, de nouveaux militants, issus des comités de soutien aux prisonniers, passent à l’action. Le 7 avril 1977, le procureur fédéral ­Siegfried Buback, rendu responsable de la mort d’Holger Meins et d’Ulrike Meinhof, est abattu avec son chauffeur et un collaborateur. Le 30 juillet 1977, le banquier Jürgen Ponto, président de la Dresdner Bank, est tué lors d’une tentative d’enlèvement manquée. Enfin, le 5 septembre 1977, Hanns-­Martin Schleyer, président du syndicat des patrons allemands et ancien SS, est enlevé par un commando qui exige la libération de onze prisonniers de la RAF parmi lesquels Baader, Ensslin et Raspe. Tandis que les pourparlers traînent en longueur, un commando palestinien détourne un Boeing de la Lufthansa le 13 octobre, et joint ses propres revendications à celles du commando qui a enlevé Schleyer. Quatre jours plus tard, une section antiterroriste allemande donne l’assaut au Boeing, qui s’est posé en ­Somalie, à Mogadiscio, et libère les otages.

Quelques jours plus tard, leurs funérailles donnent lieu à une manifestation de soutien. Après un long silence, la RAF refait parler d’elle en signant une série d’attentats entre 1985 et 1991. © DPA Picture-Alliance via AFP

Le 17 octobre 1977 au matin, on annonce le suicide de trois prisonniers de Stammheim : Andreas Baader et Jan-Carl Raspe par balles et Gudrun Ensslin par pendaison. La version du suicide est immédiatement contestée par les avocats et les proches qui demandent comment des armes auraient pu être introduites dans la prison la mieux gardée au monde et comment les prisonniers privés, depuis l’enlèvement de Schleyer, de visites, de courrier, de radio et de presse auraient pu apprendre l’action de Mogadiscio et son échec, et s’entendre pour se donner simultanément la mort. Le 19 octobre, le corps de Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture à Mulhouse. La RAF revendique son exécution.

Dans l’ensemble, les actions de 1977 furent critiquées et même condamnées par l’extrême gauche allemande, qui reprochait à la RAF d’être devenue une organisation de libération de ses propres militants et de ne plus avoir aucun objectif politique. Quant au détournement de Mogadiscio, il contredisait un des principes de la RAF : ne pas risquer que des civils soient touchés par des actions de guérilla.

De 1970 à 1977, la RAF a produit un certain nombre de textes (interviews, textes d’explication ou de revendications, lettres de prison, déclarations au procès) qui permettent de comprendre son orientation stratégique, que nous présentons ici. Jamais elle n’a voulu se constituer en avant-garde pour déclencher une révolution en RFA. L’internationalisation du capital, l’uniformisation culturelle, la mobilité de la main-d’œuvre rendaient selon elle caduque cette conception et obligeaient les révolutionnaires à penser la lutte dans le cadre plus global du système impérialiste mondial dominé par le capital américain.

Dans la société industrielle avancée, les classes n’ont pas disparu, mais les exploités n’ont même plus la possibilité de se reconnaître comme tels. Car le système ne s’empare pas seulement de leur force de travail mais aussi de leur subjectivité, de leurs aspirations et de leurs utopies au moyen des mass media et de la consommation massive. Dans ces conditions, se constituer en avant-garde n’aurait aucun sens, mais il faut faire de cette situation, de cette atomisation, le point de départ d’une lutte radicale que tout un chacun peut mener.

Point n’est besoin de rejoindre un lointain foyer de guérilla car c’est dans les métropoles qu’on peut attaquer l’impérialisme sur ses arrières, d’où il exporte ses troupes, ses armes, ses instructions, sa technologie, ses systèmes de communication et ses normes culturelles. La Fraction armée rouge est la fraction d’une armée rouge mondiale regroupant tous ceux qui combattent le système impérialiste, en synergie avec les peuples du tiers-monde en lutte pour leur indépendance.

Après un long silence, la RAF revendique entre 1985 et 1991 plusieurs attentats visant des responsables politico-économiques. En avril 1998, elle annonce sa dissolution dans un communiqué en forme d’autocritique exprimant le regret de n’avoir pas été assez ouverte aux mouvements de contestation des deux dernières décennies, et d’avoir échoué à articuler travail politique légal et action armée.

Depuis les années 1970, nombreux ont été les artistes qui ont été inspirés par la RAF – parmi les plus connus, le peintre Gerhard ­Richter, le compositeur Helmut Lachenmann, l’écrivain Don DeLillo, les cinéastes Rainer Werner Fassbinder, Volker Schlöndorff et Margarethe von Trotta –, interrogeant dans leurs œuvres le refus définitif de ces hommes et femmes d’être en paix avec ce monde et leur détermination à le combattre par les armes, au péril de leur vie.

Anne SteinerAllemagneIl était une fois
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‘A job to run away from’: Dilemmas await successor to UK's Johnson

Issued on: 12/07/2022 - 10:15

Tom WHEELDON

Nominations for the 11 Tory leadership contenders are expected to open on Tuesday, with MPs voting in the first round the following day. Analysts anticipate that Boris Johnson’s successor in Downing Street will inherit a poisoned chalice. Topping the list of problems, the cost of living crisis vexing the developed world is especially serious in the UK, amid years of dreadful productivity growth and now the fallout from Brexit.

One thing Johnson’s critics to his right and left agree on is that his effusive bonhomie was a thin veil in front of a void, leaving him incapable of dealing with Britain’s amplifying troubles.

Johnson’s ex-consigiliere Dominic Cummings once said he complained that being PM was “like getting up every morning pulling a 747 down the runway”. Even if Johnson’s successor has the strategic vision many say he lacked, that simile will look just as apt.

“It’s a job to run away from rather than runs towards,” said Jonathan Tonge, a professor of politics at Liverpool University. “There’s no political headroom and there are no economic goodies to offer.”

Much of the world is confronting a cost of living crisis amid post-lockdown supply chain crunches, the energy shock from the war in Ukraine and the consequences of loose monetary policy as economies surged back from the Covid shock. But Britain’s economic problems are especially acute.

Fiscal conundrum

Of all G20 economies, only sanctions-hit Russia will perform worse than the UK in 2023, the OECD forecast last month. UK inflation reached 9.1 percent in May, its highest level in four decades and the highest in the G7 at present. The same month, the pound sank to its lowest level against the dollar since the pandemic started, dipping under $1.20.

Governor of the Bank of England Andrew Bailey told a conference of central bankers he was unsurprised by the drop in sterling’s value, attributing it to Britain’s flagging economic outlook. “I think the UK is probably weakening rather earlier and somewhat more than others,” he put it.

Amid these economic afflictions, tax has emerged as the leadership contest’s foremost battleground. Contenders like Foreign Secretary Liz Truss and ex-health secretaries Jeremy Hunt and Sajid Javid promise to cut taxes to boost household finances.

In large part, these proposals can be interpreted as swipes at ex-chancellor Rishi Sunak, who leads the polls amongst the Tory Party members who choose between the final two after MPs eliminate the rest in successive voting rounds. Economically right-wing Tories have made much of the British tax burden reaching its highest level since Labour prime minister Clement Attlee’s 1945-1951 government – notably Commons leader Jacob Rees-Mogg, who described Sunak as “the much-lamented socialist chancellor” at a cabinet meeting last week. For his part, Sunak ruled out indulging “comforting fairy tales” in his campaign launch video on Friday.

While taxes are at near record levels in the wake of the Covid crisis, so is government borrowing – and price rises are making it costlier to service, seeing as a lot of UK public bonds are inflation-indexed.

“Johnson’s successor will have very little economic room for manoeuvre,” Tonge warned. “Sunak was chancellor; he’s actually looked at the books and he’s seen that it’s bleak. The others seem ignorant of the parlous state of the public finances. The idea that we can risk government revenues by cutting taxes is ridiculous considering the level of debt.”

Others say the political exigencies are so pressing that fiscal consolidation will have to wait, despite the economic risks. “Realistically, the Treasury is going to have to let borrowing increase in the short term so that it can help people out on the lowest incomes and not allow public services to deteriorate,” argued Tim Bale, a professor of politics at Queen Mary, University of London.

Housing crisis

As well as the immediate fiscal dilemma, the tasks required to boost Britain’s long-term economic performance carry political risks.

Productivity growth is the pre-eminent factor in raising the standard of living, economists point out. The late 2000s financial crisis transformed Britain from a leader to a laggard in this regard. Britain’s productivity growth was the second-highest in the G7 from 1997 to 2007. It was the second-lowest in the G7 from 2009 to 2019.

Businesses have long warned that elevated housing costs are a major factor behind the UK’s productivity problem, making it harder for companies located in high-productivity areas to recruit and retain skilled workers. The price of the average home is running at a record 7.1 times the average of annual wages. While London is by far the most productive British region, it is also the least affordable in terms of property, with prices 9.7 times the typical annual salary.

Housing supply has failed to keep track of demands for decades – sending prices skyrocketing in the 2000s, with only the Great Recession temporarily checking their ferocious ascent since then. Accordingly, the proportion of young people who own their home has plummeted over the past thirty years.

The share of young people voting Tory has sunk along with it, endangering the party’s ability to recruit its next generation of supporters: 35 percent of 18-24 year-olds voted Conservative in John Major’s narrow general election victory in 1992; when Johnson won his 2019 landslide, it was with just 21 percent of the vote amongst that demographic. By contrast, 64 percent of over 65s voted Tory in 2019. Most of this age group own their homes and have seen their wealth mount thanks to property-price rises.

Johnson promised at last year’s Conservative conference to “enable more young people everywhere to share the dream of homeownership” and thereby help “solve the national productivity puzzle”. Very little happened.

The Tories’ initial intention to facilitate more housebuilding was blamed for their astonishing defeat in the Chesham and Amersham by-election in 2021. This was a quintessential Blue Wall seat – economically prosperous, somewhat rural and near London. It had voted Tory consistently since its inception in 1974. Yet the Liberal Democrats overturned the 16,000 Conservative majority with a campaign railing at the Tories’ plans to loosen planning rules, as well as opposition to the forthcoming HS2 high-speed railway passing through.

So the challenge for Johnson’s successor is to solve the housing crisis without alienating its core (older, southern) vote. “Housing is difficult for any prospective Conservative leader,” Tonge underlined. “Every survey that’s been done on this shows there’s a correlation between home ownership and voting Tory. But whenever there are proposals to build new homes, you get current Conservative electors at the forefront of these so-called NIMBY campaigns.”

Brexit blues

Brexit is a topic of intergenerational disagreement just like the housing crisis. It is also a drag on the UK economy. By creating trade friction with the EU, Britain’s largest trading partner, Brexit means GDP is 5.2 percent lower than it would be otherwise, according to calculations by the Centre for European Reform.

Northern Ireland provides further evidence. Closer trade links with the EU have helped the province’s economy “slightly outperform the UK average”, a report by the National Institute of Social and Economic Research found.

But the protocol in Johnson’s deal keeping Northern Ireland in the single market for goods created a sore at the heart of the British body politic – a customs barrier between the province and the rest of the UK, unacceptable to many Ulster unionists.

Trying to resolve this problem, Johnson’s government unveiled in June plans to override part of the protocol. But this legislation looks set to divide the Tory Party, risks being shot down in the Commons, and threatens legal and trade repercussions from Brussels.

>> Johnson moves to renege on his own ‘terrible’ Brexit deal – but will the Tories kill it?

Rejoining the EU – or at least the single market – would get rid of those particular issues. But no contender to enter Number 10 in either major party contemplates reopening the European question. The 2019 general election showed it would be electoral suicide. The promise to “Get Brexit Done” was a crucial factor in handing Johnson his hefty majority, while endorsing a second referendum cost Labour dear.

As his predecessor Jeremy Corbyn’s shadow Brexit secretary, Labour leader Sir Keir Starmer was the architect of that second referendum proposal. Starmer is now adamant in ruling out a return to the EU, the single market or the customs union.

Moving on from Brexit and the widely disliked Corbyn has allowed Labour to gain a nine-point polling lead over the Tories, according to Politico’s polling aggregate, although Starmer – like the forthcoming new prime minister – has challenges ahead. The 80-seat Tory majority is a mountain to climb, and historically the Conservatives have been the most electorally successful political party in the democratic world. Moreover, Labour had already lost one Red Wall before the Tories seized northern England in 2019, when the secessionist SNP demolished their Scottish bastion in 2015 while the Tories implanted themselves as their main opposition north of the border.

Yet Johnson’s forthcoming successor can no longer rely on Labour’s unpopularity.

“Corbyn effectively threw the Labour down a deep, dark hole – which means it’s spent the last two and a half years focused on climbing out of it; now that it’s out, it has to start setting out a convincing vision for voters,” Bale concluded. “But those voters are no longer scared of Labour, no longer ridiculing it even if they’re not particularly inspired. That means whoever takes over as PM can’t take anything for granted.”

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Who could succeed Boris Johnson in Downing Street?

NORTHERN IRELAND

Johnson moves to renege on his own ‘terrible’ Brexit deal – but will the Tories kill it?

ANALYSIS

No-confidence vote likely ‘beginning of the end’ for UK’s Johnson

France24 - World

NASA’s Webb telescope reveals deepest ever view of early universe

Issued on: 12/07/2022 - 01:10

NEWS WIRES Carolyn LAMBOLEY

The James Webb Space Telescope, the most powerful observatory to be placed in orbit, has revealed the “deepest and sharpest infrared image of the early universe” ever taken, going back 13 billion years, NASA said Monday.

The stunning shot, revealed in a White House briefing by President Joe Biden, is overflowing with thousands of galaxies and features the faintest objects ever observed, colorized from infrared to blue, orange and white tones.

“This telescope is one of humanity’s great engineering achievements,” he said.

Known as Webb’s First Deep Field, it shows the galaxy cluster SMACS 0723, which acts as a gravitational lens, magnifying much more distant galaxies behind it.

Webb’s primary imager NIRCam—which operates in the near infrared wavelength spectrum because light from the early universe has been stretched out by the time it reaches us—has brought these faint background galaxies into sharp focus.

Webb compiled the composite shot in 12.5 hours, achieving well beyond what the Hubble Space Telescope could in weeks.

The next set of images will be released Tuesday.

 

👀 Sneak a peek at the deepest & sharpest infrared image of the early universe ever taken — all in a day’s work for the Webb telescope. (Literally, capturing it took less than a day!) This is Webb’s first image released as we begin to #UnfoldTheUniverse: https://t.co/tlougFWg8B pic.twitter.com/Y7ebmQwT7j

July 11, 2022

 

First targets

An international committee decided the first wave of images would include the Carina Nebula, an enormous cloud of dust and gas 7,600 light years away.

Carina Nebula is famous for its towering pillars that include “Mystic Mountain,” a three-light-year-tall cosmic pinnacle captured in an iconic image by the Hubble Space Telescope, until now humanity’s premier space observatory.

Webb has also carried out a spectroscopy—an analysis of light that reveals detailed information—on a faraway gas giant called WASP-96 b, which was discovered in 2014.

Nearly 1,150 light-years from Earth, WASP-96 b is about half the mass of Jupiter and zips around its star in just 3.4 days.

Nestor Espinoza, an STSI astronomer, told AFP that previous exoplanet spectroscopies carried out using existing instruments were very limited compared to what Webb could do.

“It’s like being in a room that is very dark and you only have a little pinhole you can look through,” he said of the prior technology. Now, with Webb, “You’ve opened a huge window, you can see all the little details.”

Million miles from Earth

Launched in December 2021 from French Guiana on an Ariane 5 rocket, Webb is orbiting the Sun at a distance of a million miles (1.6 million kilometers) from Earth, in a region of space called the second Lagrange point.

Here, it remains in a fixed position relative to the Earth and Sun, with minimal fuel required for course corrections.

A wonder of engineering, the total project cost is estimated at $10 billion, making it one of the most expensive scientific platforms ever built, comparable to the Large Hadron Collider at CERN.

Webb’s primary mirror is over 21 feet (6.5 meters) wide and is made up of 18 gold-coated mirror segments. Like a camera held in one’s hand, the structure must remain as stable as possible to achieve the best shots.

Charlie Atkinson, chief engineer on the James Webb Space Telescope program at lead contractor Northrop Grumman, told AFP that it wobbles no more than 17 millionths of a millimeter.

After the first images, astronomers around the globe will get shares of time on the telescope, with projects selected competitively through a process in which applicants and selectors don’t know each other’s identities, to minimize bias.

Thanks to an efficient launch, NASA estimates Webb has enough propellant for a 20-year life, as it works in concert with the Hubble and Spitzer space telescopes to answer fundamental questions about the cosmos.

(AFP)

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NASA launches UFO study as mainstream interest grows

Scientists unveil image of black hole at Milky Way's centre

NASA's new space telescope arrives at its destination after million-mile journey

France24 - World

Paris 2015 attacks verdict 'permanent' after Abdeslam, all 19 others decline to file appeals

Issued on: 12/07/2022 - 10:34

NEWS WIRES

The sole surviving member of an Islamic State group cell that killed 130 people in Paris in 2015 has not appealed his whole-life sentence for the killings, the Paris chief prosecutor said Tuesday.

Salah Abdeslam, a 32-year-old Frenchman of Moroccan origin, was captured alive by police four months after the bloodbath at the Bataclan concert hall and other locations, the worst peace-time atrocity in modern French history.

He was sentenced to life in prison with only a tiny chance of parole after 30 years, the toughest possible punishment under French law which had only been pronounced four times previously since entering into law in 1994.

The 19 others sentenced for their role leading up to and following the attacks also declined to appeal, prosecutor Remy Heitz told AFP.

They had 10 days to lodge any appeal after their sentencing, a deadline that expired at midnight Monday.

The decision of the special court handling the cases “has now acquired permanent status and there will not be an appeal trial”, he said.

The trial has been the biggest in modern French history, the culmination of a six-year international investigation whose findings run to more than a million pages.

>> Read more: Salah Abdeslam sentenced to life in prison as Paris attacks trial winds up

All of the attackers except for Abdeslam blew themselves up or were killed by police during or after the assault.

Abdeslam had begun his court appearances last September by defiantly declaring himself as an “Islamic State fighter” but finished tearfully apologising to victims and asking for leniency.

In his final statement, he urged the judges not to give him a full-life term on the basis that he had not actually killed anyone.

“I made mistakes, it’s true. But I’m not a murderer, I’m not a killer,” he said.

‘Not out of fear’

Abdeslam, a one-time pot-smoking lover of parties, discarded his suicide belt on the night of the attack and fled back to his hometown, Brussels, where many of the extremists lived.

He told the court that he had had a change of heart and decided not to kill people.

“I changed my mind out of humanity, not out of fear,” he insisted.

But after hearing that his suicide belt had turned out to be defective, the judges concluded that this “cast serious doubt” on his apparent “renunciation”.

They ruled he was a “co-perpetrator” of the attacks which “constituted a single crime scene”.

A team of 10 jihadists laid siege to the French capital, attacking the national sports stadium, bars, and the Bataclan in an assault immediately claimed from Syria by the IS group.

>> Foreign victims of Bataclan attack seek solace in testifying at Paris trial

The attacks shocked France, with the choice of targets and the manner of the violence seemingly designed to inflict maximum fear, just 10 months after a separate assault on the Charlie Hebdo magazine.

In one instance, the court heard a recording of gunmen taunting people trapped in the Bataclan as they fired on them with Kalashnikov machine guns from a balcony above.

France, under then president Francois Hollande, declared the country “at war” with the extremists and their self-proclaimed caliphate in Syria and Iraq.

Hollande, who testified in November, called the trial “exceptional” and “exemplary”, adding in a statement that the accused had been “judged with respect for the law”.

The 10-month process had “enabled us to look for the truth in order to better understand the course of Islamist terrorism”, he said.

(AFP)

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Belgian court gives man suspended sentence for sheltering 2015 Paris attacker Abdeslam

Paris attacks trial

Salah Abdeslam sentenced to life in prison as Paris attacks trial winds up

November 2015 Paris attacks

Landmark Paris attacks trial leaves riddles unsolved, tears unnumbered

France24 - World

Sri Lankan president in standoff with airport staff while attempting to flee

Issued on: 12/07/2022 - 08:15

NEWS WIRES

Sri Lanka’s embattled president was stuck in his own country Tuesday in a humiliating standoff with airport immigration staff blocking his exit to safety abroad, official sources said Tuesday.

Gotabaya Rajapaksa has promised to resign on Wednesday and clear the way for a “peaceful transition of power” following widespread protests against him over the country’s unprecedented economic crisis.

The 73-year-old leader fled his official residence in Colombo just before tens of thousands of protesters overran it on Saturday and wanted to travel to Dubai, officials said.

As president, Rajapaksa enjoys immunity from arrest, and he is believed to want to go abroad before stepping down to avoid the possibility of being detained.

But immigration officers were refusing to go to the VIP suite to stamp his passport, while he insisted he would not go through the public facilities fearing reprisals from other airport users.

The president and his wife spent the night at a military base next to the main international airport after missing four flights that could have taken them to the United Arab Emirates.

Rajapaksa’s youngest brother Basil, who resigned in April as finance minister, missed his own Emirates flight to Dubai early Tuesday after a similar standoff with airport staff.

Basil tried to use the paid concierge service for business travellers, but airport and immigration staff said they were withdrawing from the fast track service with immediate effect.

“There were some other passengers who protested against Basil boarding their flight,” an airport official told AFP. “It was a tense situation, so he hurriedly left the airport.”

Basil, a US dual citizen, had to obtain a new passport after leaving his behind at the presidential palace when the Rajapaksas beat a hasty retreat to avoid mobs on Saturday, a diplomatic source said.

Hasty retreat

Official sources said a suitcase full of documents had also been left behind at the stately mansion along with 17.85 million rupees in cash, now in the custody of a Colombo court.

There was no official word from the president’s office about his whereabouts, but he remained commander-in-chief of the armed forces with military resources at his disposal.

One option still open to him would be to take a navy vessel to either India or the Maldives, a defence source said.

If Rajapaksa steps down as promised, Prime Minister Ranil Wickremesinghe will automatically become acting president until parliament elects an MP to serve out the presidential term, which ends in November 2024.

Rajapaksa is accused of mismanaging the economy to a point where the country has run out of foreign exchange to finance even the most essential imports, leading to severe hardships for the 22 million population.

Sri Lanka defaulted on its $51-billion foreign debt in April and is in talks with the IMF for a possible bailout.

The island has nearly exhausted its already scarce supplies of petrol. The government has ordered the closure of non-essential offices and schools to reduce commuting and save fuel.

(AFP)

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Sri Lankan president to resign on July 13 after being chased from home

Sri Lanka PM confirms president will resign as palace occupation continues

Sri Lankans roam presidential palace after Rajapaksa is chased out

France24 - Monde

Tour de France : détente au sein du peloton, les tests Covid-19 sont tous négatifs

Publié le : 11/07/2022 - 11:43

FRANCE 24 Suivre

L'ensemble des coureurs du Tour de France, testés avant la journée de repos, sont négatifs au Covid-19, a annoncé, lundi, l'Union cycliste internationale (UCI). Une épidémie au sein du peloton inquiète les participants.

Une source d'angoisse en moins pour les coureurs. Alors que l'ensemble des participants du Tour de France 2022 ont passé un test de détection du Covid-19 dimanche 10 juillet à l'issue de la 9e étape, ceux-ci sont tous revenus négatifs.

"Tous les coureurs participant au Tour de France ont été testés sur la soirée du 10 juillet. Tous les tests étaient négatifs", a officialisé, lundi matin, l'UCI alors que les coureurs observent une journée de repos en Haute-Savoie.

Mais, a insisté la fédération internationale, "les règles mises en place depuis deux ans dans l'intérêt de la santé et de la sécurité de chacun continuent de s'appliquer. Il s'agit notamment de l'obligation de porter un masque, de maintenir une distance physique suffisante et de se désinfecter fréquemment les mains".

Outre les coureurs, les membres de l'encadrement des 22 équipes doivent subir un test à l'occasion de ce jour de repos.

Un protocole allégé spécifiquement pour le Tour

La nouvelle vague de Covid, qui touche particulièrement la France, a déjà provoqué des départs dans l'encadrement de plusieurs équipes, tant dans le personnel que dans la direction des groupes. À elle seule, la formation Quick-Step a dû ainsi faire appel à trois nouveaux directeurs sportifs depuis le début du Tour.

Avant le départ de Copenhague, une demi-douzaine de coureurs ont été remplacés au sein de leurs formations respectives. À la suite de la cascade d'abandons enregistrée au Tour de Suisse à la mi-juin, le protocole anti-Covid a été actualisé avant le début du Tour par l'Union cycliste internationale.

Les tests sont obligatoires avant le départ et lors des deux journées de repos de l'épreuve à Morzine et Carcassonne, coureurs et personnels d'équipes compris.

En cas de positivité, le protocole prévoit que "la décision d'isolement éventuelle sera prise de manière collégiale par le médecin de l'équipe concernée, le médecin Covid-19 de l'épreuve et le directeur médical de l'UCI".

Guillaume Martin dénonce un "flou artistique"

Trois coureurs ont cependant dû quitter la course depuis le départ du Danemark, après avoir subi un test anti-Covid positif.

Le Français Geoffrey Bouchard (AG2R Citroën) et le Norvégien Vegard Stake Laengen (UAE), un équipier du maillot jaune slovène Tadej Pogacar, sont partis samedi matin avant le départ de la 8e étape. Le Français Guillaume Martin (Cofidis) les a imités le lendemain matin.

Dans une interview au journal L'Équipe, Guillaume Martin, qui se sentait en forme, a critiqué ce point du protocole de l'UCI et s'est interrogé sur la définition des critères retenus pour aboutir à une décision : "C'est un grand flou artistique et c'est là où je l'ai mauvaise. J'en étais resté à l'idée que le protocole avait été aménagé de sorte à ce qu'un coureur positif mais asymptomatique puisse continuer. Je pensais entrer dans cette case."

Mais, a reconnu le coureur normand, son dernier test PCR "a révélé un 'taux R' assez bas, donc que ma contagiosité était assez élevée". 

Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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Tour de France : Tadej Pogacar conforte son maillot jaune sur la Planche des Belles Filles

Tour de France : le Belge Wout van Aert s'impose au sprint dans la 8e étape

Tour de France : le Luxembourgeois Bob Jungels remporte la 9e étape en solitaire

France24 - Monde

Démographie mondiale : "c’est un défi pour nombre de pays"

Publié le : 12/07/2022 - 13:58Modifié le : 12/07/2022 - 14:17

Audrey RACINE

Mi-novembre 2022, l’ONU estime que la population mondiale comptera huit milliards d’êtres humains sur terre. Devons-nous être inquiets de ce chiffre ? Mère Nature pourrait-elle nourrir toute la population? Patrick Gerland, chef de la Section des estimations et des projections démographiques, invité de France 24 nous livre son analyse et affirme que l'accès et le partage des ressources sera la clé. Décryptage.

L'Humanité

Timor Oriental. 20 mai 2002, la naissance d’un État dans la douleur

Il était une fois

La petite nation arrache son indépendance, après plus de quatre siècles de colonisation portugaise, suivis de vingt-cinq ans d’une sanglante occupation indonésienne. Allié des États-Unis, qui craignent le « virus » indépendantiste et visent l’or noir du minuscule territoire, le dictateur de Djakarta, Suharto, mène une féroce répression qui fera entre entre 100 000 et 200 000 victimes dans l’indifférence générale.

Dominique Bari

Camp David, 5 juillet 1975. Dans la résidence de villégiature des présidents américains, le président Ford, son secrétaire d’État, Henry Kissinger, et le dictateur de Jakarta, le général Suharto se penchent avec appétit sur l’avenir d’un minuscule territoire de l’archipel de la Sonde, une moitié d’île coincée entre l’Indonésie et l’Australie (1) : le Timor oriental, libéré depuis le 16 mai 1974 du joug colonial portugais à la suite de la révolution des œillets (25 avril), à Lisbonne.

La perspective de l’indépendance se dessine pour les quelque 700 000 Est-Timorais, après quatre cents ans de domination lusitanienne. Les partis politiques, jusque-là interdits, militent au grand jour. Deux formations s’affirment : la conservatrice Union démocratique timoraise (UDT) et le Front révolutionnaire pour un Timor-Est indépendant (Fretilin), dont le leader, Xanana Gusmao, résume ainsi le programme : indépendance, élections libres et nouvelles structures économiques, sociales et politiques, s’appuyant sur la coopération villageoise.

Il n’en faut pas plus au trio de Camp David pour voir « rouge ». Le Fretilin est infiltré par de « dangereux marxistes » qui s’apprêtent à faire du Timor un « nouveau Cuba » dans les eaux du Pacifique aux portes de l’Australie et de Jakarta ! clame Suharto, partisan de l’annexion à l’Indonésie de l’ancienne colonie. Il avance ses pions avec un autre argument de poids : l’or noir. N’y a-t-il pas tout avantage à ce que les importantes réserves pétrolières du Timor oriental tombent entre des mains amies ?

Évoquant les « tueries de masse », le « New York Times » les qualifiait alors de « coulée de lumière en Asie »

Quelques semaines après la défaite historique états-unienne au Vietnam (Saigon a été libéré le 30 avril 1975), la hantise de l’expansion communiste en Asie tétanise l’administration américaine et le vieil allié Suharto est le mieux qualifié pour entraver toute menace. Ce dernier, dix ans plus tôt, le 30 septembre 1965, a déjà été le bras armé des États-Unis pour se débarrasser de l’encombrant général Sukarno, organisateur de la Conférence afro-asiatique de Bandung en 1955, matrice du Mouvement des non-alignés. À la suite du putsch militaire, toutes les forces démocratiques indonésiennes ont été écrasées, à la grande satisfaction du clan occidental. Évoquant les « tueries de masse », le « New York Times » les qualifiait alors de « coulée de lumière en Asie » (2). Depuis, Washington peut compter sur un ralliement sans faille de la dictature de Suharto à ses guerres menées en Extrême-Orient.

Avec la complicité des États-Unis et de l’Australie, qui font main basse sur le pétrole local, l’armée indonésienne étrangle une population révoltée par les vexations et les exactions. © John Stanmeyer/Redux-REA

Dès le printemps 1975, Jakarta est à la manœuvre pour contrer ce « virus » du nationalisme indépendant en Asie, selon la terminologie d’Henry Kissinger. Le temps presse : l’UDT et le Fretilin, passant outre leurs divergences idéologiques, se sont rassemblés au sein d’une coalition gouvernementale dans une perspective d’indépendance. Des élections pour une assemblée constituante sont prévues en octobre 1976.

Les services secrets indonésiens n’ont de cesse de briser la coalition en poussant l’UDT à un coup de force contre le Fretilin. Celui-ci a lieu le 11 août 1975 et échoue. S’ensuit un conflit fratricide au bilan meurtrier – entre 1 500 et 3 000 victimes –, dont le Fretilin sort vainqueur. Le 28 novembre, il proclame la République du Timor-Est. Elle ne vivra que dix jours. Le 7 décembre, les troupes indonésiennes envahissent le territoire est-timorais. Douze heures avant le déclenchement de l’offensive, Ford et Kissinger font escale à Jakarta. Dili, la capitale, est bombardée et prise. La chasse aux « communistes », indépendantistes et aux membres du Fretilin est ouverte. Le Timor-Est devient en une semaine « une prairie de feu et de destruction » (3).

Les Nations unies restent en retrait. L’octroi du prix Nobel de la paix en 1996, à José Ramos-Horta et à l‘évêque de Dili, Mgr Belo, n’y changera rien. © Tor Richardsen/Scanpix Nrway/AFP

Le 22 décembre 1975, le Conseil de sécurité de l’ONU, à la suite d’un vote de l’Assemblée générale, ordonne à l’unanimité le retrait de l’Indonésie du Timor oriental, mais aucune force d’interposition n’est envoyée. Daniel Patrick Moynihan, ambassadeur américain auprès de l’ONU, s’en explique dans ses mémoires. Il a reçu pour instruction du département d’État de rendre l’ONU « complètement inefficace, quelque initiative qu’elle entreprenne… Les États-Unis voulaient que les choses se passent comme elles se sont passées (et ils) agirent en ce sens ». En 1976, le Timor oriental devient la 27e province de la République d’Indonésie avec la bénédiction des puissances occidentales, plus intéressées à rechercher les faveurs de Suharto qu’à défendre les agressés. La France n’est pas en reste. En 1978, le ministre des Affaires étrangères de Giscard d’Estaing se rend à Jakarta pour offrir aide militaire et soutien diplomatique à la dictature indonésienne dans les forums internationaux (4).

Nous sommes en train de mourir en tant que peuple et en tant que nation. Mgr Carlos Belo

La résistance timoraise s’annonce plus importante que prévu et oblige Jakarta à porter à 25 000 hommes les effectifs engagés, soit un soldat pour 28 habitants. Des attaques foudroyantes sont menées contre les centaines de milliers de civils réfugiés dans la montagne. En décembre 1978, l’armée indonésienne reconnaît avoir interné 372 900 Timorais dans 150 camps (soit 60 % de la population) et la Croix-Rouge alerte sur des cas récurrents de famine. En 1989, l’évêque de Dili, Mgr Carlos Belo, en appelle au secrétaire général de l’ONU : « Nous sommes en train de mourir en tant que peuple et en tant que nation. » En vain, la chape de silence continue d’étouffer l’île martyre. Cette même année 1989, l’Australie signe un accord avec Suharto pour exploiter le pétrole de la « province indonésienne du Timor Oriental ». Accord auquel se sont associées les compagnies occidentales sans que cela suscite le moindre commentaire.

Après dix ans de traque, Xanana Gusmao, leader du Fretilin, est capturé en novembre 1992 et condamné à vingt ans de prison. Paradoxalement, son arrestation donne un nouveau souffle à la lutte, mais les manifestations sont durement réprimées. José Ramos-Horta, ancien ministre des Affaires étrangères de l’éphémère République est-timoraise et représentant à l’étranger du Conseil national de la résistance, parcourt le monde pour mobiliser les opinions publiques et briser l’indifférence générale et la passivité des gouvernements. Mais, même le prix Nobel de la paix, qui lui est décerné en octobre 1996 de concert avec l’évêque de Dili, ne fait pas réagir le Conseil de sécurité de l’ONU, ni n’oblige l’Indonésie à mettre un terme à son occupation illégale… Après la réception de son prix, le retour d’Oslo de Mgr Belo fut triomphalement salué à Dili : près du tiers de la population se trouvait dans les rues. La répression indonésienne fut à la mesure de l’événement.

La situation commence à évoluer à partir de 1997, année de la crise financière asiatique qui entraîne la chute des devises régionales et une récession économique de grande ampleur. Les conséquences sont terribles pour le peuple indonésien et suscitent une explosion de contestations. Après trente-trois années de pouvoir, Suharto démissionne en mai 1998 à la suite de violentes émeutes à Jakarta. Officiellement, la dictature a vécu, mais toutes les structures du régime restent en place, notamment l’armée. Jusuf Habibie, vice-président de Suharto, lui succède. Il consent à une consultation d’autodétermination organisée par les Nations unies auprès des Timorais.

Les militaires ne l’entendent pas ainsi. La perte du Timor oriental, où ils disposent de gros intérêts économiques, est inacceptable. À l’annonce du référendum, prévu à l’été 1999, ils lancent une nouvelle campagne de terreur et d’intimidation. L’équipe de l’ONU en charge de la préparation du scrutin témoigne de ces violences : en juillet 1999, 90 000 personnes, soit 13 % de la population, ont dû se réfugier dans les montagnes pour échapper aux agressions ; 3 000 à 5 000 personnes sont tuées dans les mois qui précédèrent le vote : « Le pire est peut-être à venir, alerte la mission. On ne peut écarter l’idée que l’on assiste aux premières étapes d’une campagne de génocide pour écraser définitivement par la force le problème du Timor oriental » (5).

Embastillé par l’occupant, le leader du Freitelin Xanana Gusmao est investi président, le 20 mai 2002, jour de la proclamation de l’indépendance. © Paulo Novais/Lusa/AFP

Des alarmes hautement fondées. En mai 1999, un document public de l’armée indonésienne confirme la planification de nouveaux massacres en cas de victoire indépendantiste : « Ce sera pire qu’il y a vingt-trois ans ! » prévient-il. Le mouvement indépendantiste « devra être éliminé du sommet à la base » (6). En dépit de ces annonces, la Maison-Blanche reste aux abonnés absents. L’administration Clinton refuse de discuter de la formation d’une force internationale pouvant faire échec aux buts de l’armée. Au contraire, le Pentagone fait état du succès d’« un exercice d’entraînement américano-indonésien, le 25 août ». Soit cinq jours avant le référendum.

Le 30 août 1999, c’est pourtant un pays entier qui se rend aux urnes : 98,6 % de participation et un résultat sans appel à 78,5 % des voix pour l’indépendance. Fidèle à ses promesses, l’armée indonésienne passe à l’action avec ses bataillons d’élite Kopassus – de sinistre renommée –, épaulés par les milices locales supplétives. Le territoire du Timor oriental est incendié et pillé, quasiment réduit en cendres. En quelques jours, en cette fin d’été 1999, près de la moitié de la population, selon un rapport des Nations unies, est expulsée de ses foyers, soit déplacée de force vers le Timor ouest, indonésien, soit fuyant vers les montagnes les exécutions sommaires. Au moins 1 400 civils sont massacrés.

Ce n’est que le 10 septembre 1999 qu’une force d’interposition internationale, l’Interfet, débarque à Dili pour faire cesser la terreur. En moins de trois semaines, elle sécurise l’ensemble du territoire. Une administration provisoire des Nations unies est créée et gérera pendant près de trois ans le pays dévasté. Elle travaille en étroite concertation avec les dirigeants timorais, réunis au sein d’une coalition de partis présidée par Xanana Gusmao et José Ramos-Horta. Au soir du 20 mai 2002, le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, leur remet symboliquement la souveraineté du Timor oriental, qui prend le nom officiel de République démocratique du Timor oriental.

Pendant un quart de siècle d’occupation indonésienne, 100 000 à 200 000 Timorais (sur une population de 700 000 en 1975) ont été tués dans des combats, sous les bombardements aériens, ou victimes de maladies consécutives aux conditions de vie des populations déplacées et assignées à résidence dans des équivalents locaux de camps de concentration. L’ancien président Clinton, invité à l’émouvante cérémonie du 20 mai 2002, y prononce cette phrase : « Je ne crois pas que nous puissions défendre tout ce que nous avons fait. » Cynique mea culpa.

timor orientalIl était une fois
France24 - Monde

Compensation carbone : le piège ?

Publié le : 08/07/2022 - 13:37

Valérie DEKIMPE Marina BERTSCH Suivre Julia GUGGENHEIM

Alors que la crise climatique s'aggrave, les pays comme les entreprises se précipitent sur la compensation carbone. Planter des arbres à grande échelle leur permet de déduire le CO2 capté par ces forêts de leurs bilans carbones. L’idée est simple : une tonne de carbone émise quelque part serait annulée par une tonne absorbée ailleurs. Vrai ou fausse bonne idée ? Planter des arbres sera-t-il suffisant si nous ne réduisons pas nos émissions par ailleurs ? "Élément Terre" a enquêté.

Le Label Bas Carbone pour compenser ses émissions dans les forêts françaises

Dans le Périgord, Jérome Chanel du syndicat forestier Alliance est convaincu des services que peut rendre la forêt aux hommes : "Les forêts sont des usines extraordinaires qui transforment le dioxyde de carbone en bois." Ici, il gère des reboisements un peu particuliers, financés par des entreprises et des collectivités. Grâce au Label Bas Carbone qui donne un cadre à ces pratiques en France, les entreprises peuvent compenser leurs émissions en subventionnant les forêts françaises. "On a d’abord étudié la qualité du sol en fonction du climat que l’on rencontre sur ce territoire, et on a fait le choix d’un certain nombre d'essences", détaille Jérôme. La parcelle dont il s’occupe ce jour-là fait 8 hectares et permettra de compenser environ 1 300 tonnes de CO2 émis, ce qui correspond environ à 9 millions de kilomètres de voiture.  

Compensation carbone, l’arbre qui cache la forêt ?

Les arbres seraient donc la solution miracle à notre problème climatique ? Premier puits de carbone terrestre, en France, ils séquestrent 20 % de nos émissions. Un bon début peut-être, mais pas suffisant. Actuellement, nous rejetons tellement de gaz à effet de serre que la végétation ne peut tout simplement pas suivre. Si la planète était entièrement recouverte d’arbres, les forêts n’absorberaient que 40 à 100 gigatonnes de CO2, alors que nous émettons 10 gigatonnes en une seule année !

Compenser ne veut pas dire réduire

Pour certaines ONG de défense de l’environnement, la compensation carbone, c’est tout simplement du greenwashing. Myrtho Tilianaki, chargée de plaidoyer au CCFD-Terre Solidaire, a étudié les stratégies de neutralité carbone de trois grandes entreprises : Nespresso, Total Énergies et Air France. Et force est de constater qu’elles n’ont quasiment pas mis en place de mesures significatives de réduction d’émissions. 

Elles misent tout sur la compensation et donc la compensation carbone devient un véritable levier d’inaction climatique.

Plus qu'inefficace, la compensation carbone, surtout quand elle est faite à l’autre bout du monde, peut aussi être dangereuse. "On a eu des cas par le passé de projets de compensation carbone qui ont conduit à des intimidations, des expulsions, des phénomènes d'accaparement de terre", précise Myrtho Tilianaki. 

Avec Cœur de Forêt, la qualité plutôt que la quantité

Pour Antony Cheval de l’association Cœur de Forêt, le mieux à faire pour la planète, c'est d’entretenir les forêts. L’objectif de l’action sur le territoire français, c'est d’accompagner les propriétaires dans la compréhension de leur parcelle forestière et leur apporter tous les éléments de connaissance pour qu'ils puissent gérer durablement leurs forêts. Réfléchir aux meilleures essences adaptées aux territoires, choisir des espèces variées : autant de techniques qui permettent d’entretenir une forêt pour qu’elle résiste aux sécheresses et aux maladies qui se multiplient avec le dérèglement climatique. Antony Cheval en est convaincu : c’est la diversité qui va vraiment nous sauver et qui va sauver les forêts face au réchauffement climatique. 

Le sol, la moitié cachée de l’écosystème

Les arbres ont bel et bien un rôle à jouer dans la réduction du CO2 sur notre planète, mais les scientifiques de l’Inrae s'intéressent aussi à leur petit frère : le sol. Laurent Augusto, qui dirige un projet de recherche dans la forêt expérimentale de Cestas en Gironde, l’affirme : il y a autant de CO2 captés dans les arbres que dans les sols qui les soutiennent. Le processus est simple, au cours de leur croissance, les arbres vont faire tomber des feuilles mortes. Celles-ci contiennent du carbone qui va alimenter le sol. Le CO2 s’y retrouve alors piégé. 

L’objectif pour Laurent et son équipe est de comprendre quelles espèces facilitent le stockage de carbone dans le sol. "On a déjà des résultats préliminaires intéressants", explique-t-il. "Les résineux, comme le sapin, l'épicéa ou le pin, stockent un peu plus de carbone dans les sols que les feuillus. Du côté des feuillus, c’est du carbone qui va rester dans les sols plus longtemps donc c’est intéressant aussi". 

Laurent en est persuadé : si ces recherches pourraient permettre de stocker une grande partie du carbone généré par l’Homme dans les sols, il faut changer nos modes de vie pour réduire nos émissions. "Le CO2 qui n’est pas émis n’aura pas besoin d’être piégé", conclut-il.

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Environnement : les forêts françaises gagnent du terrain

Accord à Bruxelles sur la neutralité carbone d'ici 2050, sans la Pologne

Ici l'Europe

Taxe carbone : l'Europe arrête-t-elle les pollueurs à la frontière ?

L'Humanité

De Villepin, la voix de la France contre l’invasion de l’Irak

Actu

Le 14 février 2003, le ministre des Affaires étrangères de Jacques Chirac fait entendre une France indépendante au Conseil de sécurité de l’ONU face à des États-Unis menteurs pour justifier leurs menées bellicistes.

Naïm Sakhi

«Saddam Hussein et ses fils doivent quitter l’Irak dans les 48 heures. » L’ultimatum est fixé par le président des États-Unis, Georges Bush, le 18 mars 2003, au dictateur irakien. Deux jours plus tard, 250 000 GI et 45 000 soldats britanniques déferlent sur l’Irak, à la tête d’une coalition internationale. Mais, sans mandat de l’ONU. Un discours de Dominique de Villepin a convaincu le Conseil de sécurité de ne pas voter en faveur du recours à la force.

L’origine de cette intervention remonte au 11 septembre 2001. À la suite de l’attentat du World Trade Center, les États-Unis s’attellent à combattre un « axe du mal » composé de la Corée du Nord, de l’Iran et de l’Irak. Dans un rapport remis aux Nations unies en septembre 2002, l’administration américaine accuse le régime baasiste de détenir des armes de destruction massive. Des affirmations « exagérées ou non étayées », confirmera un rapport du Sénat américain en 2004. Le 8 novembre 2002, le Conseil de sécurité adopte la résolution 1441, confiant à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) les soins de réaliser des inspections. Mais Washington fait le forcing. En janvier 2003, le secrétaire américain de la Défense, Donald Rumsfeld, qualifie de « vieille Europe » la France et l’Allemagne, qui s’opposent à un conflit armé. Le 5 février, Colin Powell, secrétaire d’État, pense remporter l’adhésion du Conseil de sécurité en exhibant une fiole censée prouver la possession d’armes biochimiques par l’Irak. Le 14 février, la France fait entendre une voix singulière par son ministre des Affaires étrangères, Dominique de Villepin. 

Extrait du discours

« Nous assumons collectivement cette lourde responsabilité qui ne doit laisser place ni aux arrière-pensées, ni aux procès d’intention. Soyons clairs : aucun d’entre nous n’éprouve la moindre complaisance à l’égard de Saddam Hussein. (…)

La France a deux convictions : la première, c’est que l’option des inspections n’a pas été conduite jusqu’à son terme et peut apporter une réponse efficace à l’impératif du désarmement de l’Irak ; la deuxième, c’est qu’un usage de la force serait si lourd de conséquences pour les hommes, pour la région et pour la stabilité internationale qu’il ne saurait être envisagé qu’en dernière extrémité. (…)

L’option de la guerre peut apparaître a priori la plus rapide. Mais n’oublions pas qu’après avoir gagné la guerre, il faut construire la paix. Et ne nous voilons pas la face : cela sera long et difficile, car il faudra préserver l’unité de l’Irak, rétablir de manière durable la stabilité dans un pays et une région durement affectés par l’intrusion de la force. Face à de telles perspectives, il y a l’alternative offerte par les inspections qui permet d’avancer de jour en jour dans la voie d’un désarmement efficace et pacifique de l’Irak. (…)

Nous sommes les gardiens d’un idéal, nous sommes les gardiens d’une conscience.

Personne ne peut donc affirmer aujourd’hui que le chemin de la guerre sera plus court que celui des inspections. Personne ne peut affirmer non plus qu’il pourrait déboucher sur un monde plus sûr, plus juste et plus stable. Car la guerre est toujours la sanction d’un échec. Serait-ce notre seul recours face aux nombreux défis actuels ? Donnons par conséquent aux inspecteurs des Nations unies le temps nécessaire à la réussite de leur mission. (…)

Il y a dix jours, le secrétaire d’État américain, M. Powell, a évoqué des liens supposés entre al-Qaida et le régime de Bagdad. En l’état actuel de nos recherches et informations menées en liaison avec nos alliés, rien ne nous permet d’établir de tels liens. En revanche, nous devons prendre la mesure de l’impact qu’aurait sur ce plan une action militaire contestée actuellement. Une telle intervention ne risquerait-elle pas d’aggraver les fractures entre les sociétés, entre les cultures, entre les peuples, fractures dont se nourrit le terrorisme ? (…)

La France l’a toujours dit : nous n’excluons pas la possibilité qu’un jour il faille recourir à la force, si les rapports des inspecteurs concluaient à l’impossibilité pour les inspections de se poursuivre. (…)

Dans ce temple des Nations unies, nous sommes les gardiens d’un idéal, nous sommes les gardiens d’une conscience. La lourde responsabilité et l’immense honneur qui sont les nôtres doivent nous conduire à donner la priorité au désarmement dans la paix.

Et c’est un vieux pays, la France, d’un vieux continent comme le mien, l’Europe, qui vous le dit aujourd’hui, qui a connu les guerres, l’Occupation, la barbarie. Un pays qui n’oublie pas et qui sait tout ce qu’il doit aux combattants de la liberté venus d’Amérique et d’ailleurs. Et qui pourtant n’a cessé de se tenir debout face à l’Histoire et devant les hommes. Fidèle à ses valeurs, il veut agir résolument avec tous les membres de la communauté internationale. Il croit en notre capacité à construire ensemble un monde meilleur. »

Discours pour la paixdominique de villepinguerre d'irakLes séries d'été de l'Humanité
New York Times - World

Russia-Ukraine War

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Her Father Fled the Nazis. She’s the New U.S. Ambassador to Germany.

For Amy Gutmann, a respected democracy scholar, her role as President Biden’s envoy to Germany is not a job, “it’s a mission,” one both professional and personal.

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By Katrin Bennhold

FEUCHTWANGEN, Germany — After Amy Gutmann’s father fled the Nazis in 1934, he swore never to set foot in Germany again. For the rest of his life, he boycotted German goods and only spoke English to his daughter. Germany, he impressed on her when she was growing up, was “very bad.”

Nearly a century later, Ms. Gutmann, a respected democracy scholar, has moved to Germany — as the new U.S. ambassador. With antisemitism and far-right ideology once again resurgent, and with Russia waging war on Ukraine close by, her new role is not a job, she says: “It’s a mission.”

That mission is personal as well as geopolitical.

Earlier this month, Ms. Gutmann was striding up a cobbled alleyway in Feuchtwangen, the sleepy Bavarian town where generations of her German ancestors had dwelled before a Nazi mayor burned down the local synagogue and declared his town “Jew-free.”

When the current mayor came to greet her, Ms. Gutmann pulled out the small black-and-white photograph of her father that she always carries with her.

“You’ll forgive me for speaking not only as the U.S. ambassador to Germany, but as Amy Gutmann, the daughter of Kurt Gutmann,” Ms. Gutmann, 72, told a crowd of local dignitaries. “I would not be here today were it not for my father’s farsightedness and courage.”

The timing of her official arrival as ambassador on Feb. 17, Ms. Gutmann said in an interview, felt particularly poignant, coming one week before the invasion of Ukraine by a revisionist Russian president who has been accused by her own boss of committing “genocide” in his quest for empire.

Seventy-seven years after America and its allies defeated Hitler’s Germany, the two countries are now united against Russian aggression. A big part of Ms. Gutmann’s job will be to keep it that way.

“Germany and the U.S. today are extremely strong allies and they’re allies in defense of human rights and in defense of the sovereignty of democratic societies,” she said. “It closes a loop, while leading us forward into an era that my father never had the opportunity to witness.”

When President Biden called her in April 2021, she was the longest-serving president of the University of Pennsylvania, a mathematics major turned political philosopher who had written more than a dozen books about democracy.

“Do you want to be my ambassador to Germany?” Mr. Biden asked her.

Ms. Gutmann was sworn in on the Hebrew Bible her German grandmother Amalie, for whom she was named, had brought with her from Germany.

Germany has welcomed Ms. Gutmann not just as a representative of a new administration but of the American ally of old — before it turned fickle and abrasive during the Trump years. Ms. Gutmann’s predecessor, Richard Grenell, threatened to stop sharing intelligence with Germany and posed for selfies with lawmakers of the far-right Alternative for Germany party.

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Repairing America’s alliances was one of President Biden’s main foreign policy objectives and Germany was central to this effort, making Ms. Gutmann a perfect candidate, said Julianne Smith, a longstanding Biden adviser and now the U.S. ambassador to NATO.

“The president believes that Germany is an indispensable partner for us and he wanted to send someone that he knew well,” Ms. Smith said.

(Before Mr. Biden offered her the job, Ms. Gutmann had offered him one in 2017 as a lecturer at her university, an offer that came after he lost his son Beau and “saved” him, as he once described it.)

“It was just obvious in his mind that she was the right person at the right time,” Ms. Smith said. “She is a proven leader and she is an intellectual giant.”

When her father died in 1966, Ms. Gutmann was only 16 and Germany was still filled with former Nazis.

In the three decades since reunification, the country has worked hard to own up to its history — and apply the lessons of that history.

But it took the arrival of over a million refugees from the Middle East under former Chancellor Angela Merkel, in 2015-16, for Ms. Gutmann to fully trust Germany’s transformation.

“I was deeply moved by Merkel’s welcoming of refugees,” she said. “It made a strong, perhaps decisive difference in my sense of Germany’s commitment to human rights.”

She added, “Germany today is a model of acknowledging the past.”

That acknowledgment was on display in Feuchtwangen, where the director of the local museum guided Ms. Gutmann through an exhibition on 800 years of Jewish life in the town that also described in unsparing detail the persecution of Jews under the Nazis.

Among the exhibits were items from Ms. Gutmann’s own family. A photograph of her grandfather. A postcard written by her grandmother. As a gift, Ms. Gutmann was handed copies of her father’s report cards. “German was not his strength it seems,” she said, laughing.

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“Everybody gets report cards, but to see something in which there were semi-normal times for him was a high point,” she said later. “I only knew my father after he was traumatized.”

Her father, an Orthodox Jew who fled Germany when he was 23 and later organized the escape of his parents and four siblings, barely spoke to Ms. Gutmann about his own past, but he taught her about the Holocaust.

“He clearly did not want me as a child to know — let alone to carry forward — his emotional trauma, but he definitely wanted me to carry the lessons of ‘never again’ forward,” Ms. Gutmann recalled.

Raised in the small town of Monroe, N.Y., Ms. Gutmann said she felt like “a strange kid,” as she put it, her Jewishness and intellectual curiosity making her a double outsider.

Her mother urged her to do well in school. After winning a scholarship, she became the first in her family to go to college and earned a Ph.D. from Harvard before teaching at Princeton for nearly 30 years and becoming president of the University of Pennsylvania in 2004.

Her book “Democratic Education,” which shows why democracies need a robust public education system, is a standard in the field.

“One reason I wrote about democracy and education was that it is a path out of tyranny,” she said. “The first thing the Nazis did was to close down the press and burn books.”

The Gutmann house in Feuchtwangen, where her father grew up, has become a bookstore, which delighted her. “Oh my God! If this were a Hollywood script, it would be a bookstore,” she said, before purchasing half a dozen books for her grandchildren.

Her father had been an apprentice with a metallurgist in nearby Nuremberg, home to the biggest Nazi Party rallying ground, where he boarded with a Christian family that treated him well. But when he watched them flash the Hitler salute at a passing Nazi march, he knew it was time to leave.

“He fled when he could because he saw what was happening,” Ms. Gutmann said. “One of my missions is that people need to know how important it is to speak up early.”

For all Germany’s efforts to apply the lessons from its past, one great leap remains, she said: Long reluctant to spend on its military, let alone deploy it, Germans have to trust themselves to lead on military matters.

“Diplomacy is the first recourse — but it often does not work against brutal tyrannies,” Ms. Gutmann said.

That, too, is a lesson from World War II, she said: “Were it not for the military force of the allies, Hitler would have won.”

“And now we have Putin,” she added. “Without military force, there is no way Ukraine can defend its sovereignty. At this moment, as in many other moments in the history of democracies, we have to have not only the military might, but the willingness to use it.”

In Germany, that realization is still sinking in. The government has committed to a 100-billion euro rearmament program in what Chancellor Olaf Scholz dubbed a “Zeitenwende” — or historic turning point — but Berlin has been criticized for dragging its feet on delivering heavy weapons to Kyiv.

“I believe the Zeitenwende is real,” Ms. Gutmann said. “If there’s anybody who’s not disposed to be soft on Germany, it’s me. But I do think we have to recognize what a historic moment this is, and we will continue to urge Germany to do more.”

Ms. Gutmann worried that both Germans and Americans “overestimated how enduring democracies are — they’re not, unless you fight for them,” she said, adding, “Everything we do makes a difference. And everything we don’t do makes a difference.”

For all her eagerness to visit Feuchtwangen, the night before she traveled there, Ms. Gutmann barely slept.

“I was worried sick that I would go there and feel they hadn’t really come to terms with the past,” she recalled, “that I would be disappointed and I wouldn’t have been able to hide it — and it would have been just a terrible moment.”

By the time she left the town, she was reassured.

Addressing the small photograph of her father in her hands, she said, “You would be so proud of not only your daughter, but of your country, the United States, which became your country, and the country that you had to leave — and what they have become: Two of the greatest allies still fighting what you would tell me is a fight that could never end.”

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France24 - Monde

Météo : le réchauffement climatique et la mécanique de l'extrême

Publié le : 07/07/2022 - 19:19

Cyrielle CABOT

Des pluies diluviennes au Japon, une vague de chaleur record en Italie, un nouvel épisode de sécheresse dans l'ouest des États-Unis… Comme en 2021, le début de l'été dans l'hémisphère Nord est marqué par plusieurs événements météorologiques extrêmes. Et avec eux revient inlassablement la même question : dans quelle mesure le réchauffement climatique en est-il responsable ? 

Fin juin, le Japon a été confronté à une vague de chaleur inédite. Le mercure a grimpé jusqu'à 35 °C pendant plusieurs jours consécutifs à Tokyo, la capitale, et jusqu'à 40 °C à Isesaki, dans le centre du pays. Du jamais-vu à cette période de l'année. Après cette chaleur étouffante, ce sont désormais des pluies diluviennes qui s'abattent sur l'archipel. 

De l'autre côté du globe, quinze jours après la canicule qui a touché la France, l'état d'urgence a été décrété dans cinq régions du nord de l'Italie. Là aussi, le thermomètre s'affole et les records de température tombent les uns après les autres. Rome vit ainsi depuis plusieurs jours sous 38 °C. En Sicile, la commune de Floridia a déjà atteint la barre des 46 °C. Samedi 2 juillet, pour la première fois, les 10 °C ont été atteints au sommet du glacier de la Marmolada, dans les Alpes italiennes. Conséquences directes de cette canicule : une partie de ce glacier s'est détachée provoquant la mort d'au moins sept personnes. Le lendemain, un feu de forêt se déclarait dans une pinède au sud de Rome.

>> En images : sécheresses, incendies et fonte des glaciers frappent l'Italie

Le continent américain n'est pas non plus épargné. Cette année encore, l'ouest des États-Unis subit un épisode de sécheresse important, au point de faire craindre l'arrêt prochain du barrage Hoover, qui produit de l'électricité pour des centaines de milliers de foyers américains. 

"Des phénomènes interconnectés" intensifiés par le réchauffement climatique

Comment expliquer, d'abord, que ces événements se produisent quasi au même moment, à plusieurs endroits du globe ? "Ce n'est absolument pas une coïncidence", répond Pascal Yiou, climatologue, chercheur au Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement. "Les phénomènes météorologiques sont interconnectés : un cyclone ou une vague de chaleur aux États-Unis aura une répercussion sur l'ensemble de la planète, et donc sur la mousson en Inde, par exemple."

Si la concomitance de ces événements s'explique donc facilement, se pose aussi la question de leur intensité. Et là, Pascal Yiou pointe du doigt un coupable : le réchauffement climatique. "Il vient dérégler toute la dynamique atmosphérique !", résume-t-il. "En augmentant la température aux pôles, il perturbe l'énergie des vents et, donc, l'alternance des cyclones et des anticyclones." 

En bref, le réchauffement climatique favorise, par exemple, les conflits de masse d'air entre le sol et l'altitude. Cela peut provoquer, par exemple, le phénomène de "goutte froide", lorsqu'une bulle d'air froid entre en collision avec des températures plus clémentes au sol, provoquant des précipitations très fortes et des orages. L'inverse une "goutte chaude" peut créer une canicule. Et ensuite, c'est l'effet domino, une canicule peut intensifier un épisode de sécheresse, provoquant des feux de forêt ou des fortes pluies provoquer des inondations et des glissements de terrain.

Face à ce constat, les climatologues comme Pascal Yiou ne cessent de tirer la sonnette d'alarme. Les canicules, inondations et autres événements extrêmes vont augmenter de manière "sans précédent" en matière d'ampleur, de fréquence, d'époque de l'année où elles frapperont et de zones touchées, alertaient ainsi les experts climat de l'ONU en août dans le rapport du Giec. "Ce début d'été, comme l'an dernier, montre que tout cela est déjà une réalité", termine Pascal Yiou.

Une science de l'attribution

Si l'impact du réchauffement sur la météo mondiale n'est plus à prouver, les scientifiques ont longtemps rechigné à relier un événement individuel au changement climatique. Mais depuis 2015, un groupe international de scientifiques, le World Weather Attribution (WAA), a développé une méthode pour déterminer dans quelle mesure la survenue et l'intensité d'un événement sont liées à la crise climatique. C'est ce qu'on appelle la science de l'attribution.

"Les phénomènes météorologiques ont toujours des causes multiples", explique Robert Vautard, météorologue et climatologue à l'Institut Pierre-Simon Laplace, qui œuvre au sein du WAA. "Mais aujourd'hui, on sait que le réchauffement climatique peut modifier la probabilité de certains événements. L'objectif est de déterminer l'ampleur." 

La méthode est toujours la même : "Grâce à des modèles numériques, on compare une planète A, celle dans laquelle nous vivons, et une planète B, qui serait épargnée de toute activité humaine", explique le chercheur. "On fait des milliers de simulations et on compte combien de fois un événement se serait produit dans les deux cas, et à quelle intensité." 

Les membres du WAA ont ainsi montré que la canicule qui a touché l'Inde et le Pakistan en mars et en avril avait eu trente fois plus de chance de se produire à cause du dérèglement climatique. Pour ce qui est de la vague de chaleur qui a touché le Canada en juin 2021, la probabilité a augmenté de 150. "Concrètement, ce que l'on montre, c'est que cet événement aurait pu se produire sans changement climatique, mais avec une bien moindre probabilité."

Une part humaine encore difficile à mesurer

À l'inverse, les analyses montrent parfois qu'un événement n'est pas lié au réchauffement climatique. C'est le cas, par exemple, des tempêtes hivernales Eleanor et Friederike, qui ont frappé l'Europe en janvier 2018.

Le groupe de chercheurs prend aussi en compte des critères économiques et sociaux. Il a ainsi tranché que le changement climatique n'était pas le principal facteur de la famine à Madagascar, contrairement aux affirmations de l'ONU. Les principaux responsables seraient la pauvreté, les conditions météorologiques naturelles et les mauvaises infrastructures. 

"Aujourd'hui, l'influence du changement climatique sur les vagues de chaleur ou de froid ne fait plus de doute", résume Robert Vautard. "Pour certains phénomènes, il reste en revanche difficile d'établir un lien clair avec le réchauffement climatique. C'est le cas pour les cyclones ou les tornades."

"De même, si on parle des inondations par exemple, il faut bien faire la part des choses. Car outre les précipitations, se pose aussi la question de la gestion humaine des cours d'eau. Même chose pour les incendies : le départ de feu est souvent dû à un geste humain", poursuit-il. "Cette part humaine est forcément difficile à mesurer."

"Finalement, tout l'enjeu de la science de l'attribution, c'est que cela permette de prendre conscience de la façon dont le réchauffement climatique se manifeste au quotidien", termine Robert Vautard. "Les phénomènes météorologiques extrêmes vont désormais être la norme. La seule façon d'éviter que la situation n'empire, c'est de lutter au maximum contre le réchauffement climatique." Prochainement, le WAA rendra tranchera sur le rôle du réchauffement climatique sur la vague de chaleur au Japon.

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Face à la sécheresse, l'Italie décrète l'état d'urgence dans cinq régions du Nord

Alpes italiennes : plusieurs morts après l'effondrement d'un glacier en surchauffe

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Un nouvel épisode de sécheresse dans l'Ouest américain menace le barrage Hoover

France24 - Monde

L’insécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest nécessite une réponse adaptée au climat dans un contexte de crises

proposé et financé par

Publié le : 07/07/2022 - 13:45

Banque mondiale Banque mondiale

Alors que les crises se multiplient et le conflit dévastateur en Ukraine se prolonge, les impacts se font cruellement ressentir au Sahel et en Afrique de l'Ouest. Plus de 32 millions de personnes se trouvent déjà confrontées à une insécurité alimentaire aiguë et les conséquences de la guerre menacent 9 millions de personnes supplémentaires dans la sous-région.

Face à ces crises, la Banque mondiale déploie des interventions à court et à long terme pour renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, réduire les risques et consolider les systèmes alimentaires.

Ces actions s'inscrivent dans le cadre d'une réponse globale à la crise actuelle de la sécurité alimentaire. Jusqu’à 30 milliards de dollars sont mobilisés afin de renforcer des initiatives, existantes et en créer de nouvelles dans différents secteurs clés : agriculture, nutrition, protection sociale ou encore eau et irrigation. Ces financements visent à stimuler la production d'aliments et d'engrais, améliorer les systèmes alimentaires, faciliter l'accroissement des échanges et soutenir les ménages et les producteurs vulnérables.

La flambée des prix

L’onde de choc déclenchée par le conflit et ces crises multiples aura des répercussions complexes et durables à travers le monde entier. L’Afrique n’a pas été épargnée. Selon les prévisions, les prix mondiaux resteront à des niveaux historiquement élevés jusqu'à fin 2024. La crise modifie la structure du commerce et de la production mondiale, ce qui aggravera l'insécurité alimentaire et l'inflation. Ces secousses surviennent après deux années perturbées par la pandémie de COVID-19, portant à nouveau atteinte à un système alimentaire mondial déjà fragile et aux prises avec des défis climatiques sans précèdent.

« Aujourd’hui avec l’inflation galopante, beaucoup de populations malheureusement en Afrique ont du mal à avoir accès à l’essentiel, c’est-à-dire des produits alimentaires », souligne Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et centrale.

Sur les marchés du Sahel et d'Afrique de l'Ouest les prix du pétrole, du riz, du blé et d’autres produits de base connaissent des hausses brutales reflétant les cours internationaux. Ces hausses impactent de façon les ménages les plus pauvres qui doivent dépenser une plus grande part de leurs revenus à l’alimentation, par rapport aux ménages plus aisés. Selon les données de la Banque mondiale, le prix du blé a augmenté de 60 % entre janvier 2021 et début juin 2022.

Le prix des engrais, essentiels à une agriculture productive, a également drastiquement augmenté depuis le début du conflit en février dernier. Il est aujourd'hui presque trois fois plus élevé qu'il y a un an. La production alimentaire devrait donc baisser au cours des prochaines années, la flambée des prix obligeant de nombreux agriculteurs à utiliser moins d'engrais.

S'attaquer aux causes profondes

La Banque mondiale se mobilise pour intervenir en urgence au Sahel et en Afrique de l'Ouest et soutenir les pays menacés par l'insécurité alimentaire à réagir plus rapidement. Elle travaille également avec ses partenaires humanitaires pour surveiller l'insécurité alimentaire régionale et élaborer des politiques de sécurité alimentaire.

Renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la région exige également des réponses à long terme. Et comme de nombreuses causes et conséquences de l'insécurité alimentaire dépassent les frontières nationales, des approches régionales sont adoptées pour renforcer la résilience des systèmes alimentaires dans les pays de l'Afrique de l'Ouest et centrale et répondre à ce défi pressant.

Le programme de Résilience du système alimentaire (FSRP), doté de 716 millions de dollars, est l'une de ces approches. Il vise à accompagner près de quatre millions de personnes en Afrique de l'Ouest en augmentant la productivité agricole grâce à une agriculture intelligente, adaptée au changement climatique. Ceci devrait promouvoir les chaînes de valeur au sein de la région et mieux gérer les risques agricoles au niveau régional.

La Grande muraille verte

Alors que les systèmes alimentaires du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest sont soumis à un stress exceptionnel, la demande d'investissements climato-intelligents augmente pour soutenir les pays où les communautés sont confrontées aux effets combinés du changement climatique, des conflits et d'une dégradation environnementale sans précédent.

La Grande muraille verte, un projet initié et porté par le continent africain, est une initiative régionale majeure qui promet des solutions intelligentes sur le plan climatique pour transformer les économies et les écosystèmes de la région. Elle vise à restaurer d’ici 2030 quelque 100 millions d'hectares de terres dégradées et à créer 10 millions d'emplois dans les zones rurales, en soutenant la capacité des populations à répondre et à s'adapter aux risques climatiques. La Banque mondiale s'est engagée à y investir 5,6 milliards de dollars entre 2020 et 2025 dans 11 pays participants. Plus de 60 projets ciblent la transformation des moyens de subsistance tout au long de la Grande muraille verte, à travers la restauration des paysages, l'amélioration des systèmes alimentaires et l'accès à des infrastructures résilientes au climat.

Des résultats tangibles

« Auparavant, je répandais chaque année de l’engrais chimique et je pouvais utiliser 20 ou 30 sacs d'engrais », explique Nama Boureima, agriculteur à Sapouy au Burkina Faso. Comme des centaines d’agriculteurs à travers le pays, il a bénéficié de l’installation d’un biodigesteur.

En ajoutant un mélange de fumier de vache et d'eau aux biodigesteurs, les agriculteurs peuvent générer du biogaz renouvelable pour cuisiner et des engrais bios pour cultiver leurs champs. Cet équipement permet de réduire les émissions de CO2 en captant le méthane émis par le fumier, tout en diminuant la pression sur les ressources forestières qui étaient auparavant utilisées comme combustible domestique.

« Aujourd’hui, je ne m'inquiète plus du problème des engrais », constate Boureima.

Sa ferme illustre certains des changements radicaux en cours dans le cadre de la Grande muraille verte. Au Burkina Faso, 270 000 hectares de terres ont ainsi été placés sous gestion durable ; plus de 2 500 microprojets ont été financés ; 1,5 million de personnes ont vu leurs bénéfices issus de produits forestiers augmenter ; et 10 millions de tonnes de CO2 ont pu être économisées.

Au Nigéria, le projet de lutte contre l’érosion et la préservation des bassins versant (NEWMAP) bénéficie à près de 2,6 millions de personnes. Ce projet, financé à hauteur de 900 millions de dollars, a permis de renforcer la capacité du pays à lutter contre l'érosion et les catastrophes naturelles Il a également créé 20 000 emplois directs et 32 ​​000 emplois indirects grâce aux obligations vertes souveraines – une première en Afrique.

Au Niger, les rendements des communautés agro-sylvo-pastorales ont connu une forte progression, allant jusqu'à 58 %, grâce à la formation sur les stratégies intelligentes face au climat.

Un avenir vert

À l'heure où les défis mondiaux en matière de sécurité alimentaire se multiplient, il apparaît essentiel de tirer parti de ces investissements climato-intelligents ambitieux pour rendre l'économie de la région plus résiliente, atteindre une croissance inclusive et lutter contre l'insécurité alimentaire.

« Lorsque ces éléments sont réunis, cela permet non seulement de transformer l’économie, mais aussi de créer des emplois. Pour les jeunes Africains, ces perspectives permettent de rester en Afrique et de gagner leur vie en travaillant sur le continent », explique Ousmane Diagana de la Banque mondiale.

Pour en savoir davantage sur les projets et les actions de la Banque mondiale : www.banquemondiale.org/fr/region/afr/western-and-central-africa

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Valeurs Actuelles

Procès des attentats du 13-Novembre : Salah Abdeslam condamné à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible

Après plus de 10 mois de procès, le verdict du procès des attentats du 13-Novembre a été dévoilé, mercredi 29 juin. Salah Abdeslam, principal accusé, a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible par la cour d’assises spéciale de Paris, indique BFMTV. La Cour d’Assises a assorti cette peine d’une période de sûreté perpétuelle, comme l’avait requis le parquet national antiterroriste. C’est seulement la cinquième fois que la justice française inflige la perpétuité réelle à un accusé. Les quatre précédents cas sont des auteurs de crimes sur mineurs. Dans ce procès des attentats de Paris et Saint-Denis du 13 novembre 2015, l’accusé âgé de 33 ans a été reconnu coupable de participation à une « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et de « meurtres en bande organisée ». 

Sa « culpabilité en tant que coauteur des faits a été retenue », a indiqué le président de la cour d’assises spéciale. Les déclarations de Salah Abdeslam concernant son renoncement à utiliser « le gilet explosif dont il était porteur » qui n’était« pas fonctionnel » n’ont donc pas convaincues. Les cinq magistrats ont suivi les réquisitions du parquet national antiterroriste qui avait réclamé cette sanction à l’encontre du seul membre encore en vie des commandos qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis. Il a la possibilité de faire appel de ce verdict.

20 accusés reconnus coupables

Dix-neuf des 20 accusés ont été reconnus coupables de tous les faits pour lesquels ils étaient renvoyés devant la cour spéciale, excepté Farid Kharkhach, qui a été condamné pour « association de malfaiteurs en vue de commettre des escroqueries ». Parmi les accusés, Mohamed Abrini était « pleinement intégré à la cellule terroriste », a considéré la justice. « Il ne peut prétendre avoir ignoré les cibles », a-t-elle ajouté. Il a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans. Les cinq accusés présumés morts en zone irako-syrienne dont les frères Fabien et Jean-Michel Clain ont tous été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible. Au total, la justice a prononcé des peines allant de deux années d’emprisonnement à la perpétuité incompressible à l’encontre des 20 accusés jugés depuis septembre.

Salah Abdeslam s’était exprimé une dernière fois sur les faits qui lui étaient reprochés, lundi 27 juin. « J’ai fait des erreurs, mais je ne suis pas un assassin, je ne suis pas un tueur », avait lancé le seul survivant du commando meurtrier du 13 novembre 2015. « Si vous me condamnez pour assassinat, vous commettrez une injustice », avait-il même ajouté devant la cour d’assises de Paris.

« Il s’agit de soulagement, pas de vengeance »

« La justice vient réparer l’innommable, mais en réparant on ne revient pas en arrière », a réagi Arthur Desnouveaux, président de l’association Life for Paris, rapporte Le Parisien. Même soulagement du côté des parties civiles. « Il s’agit de soulagement, pas de vengeance. C’est un verdict juste, mesuré et courageux. Je salue le courage de cette cour qui a qualifié les faits juridiquement. C’est un verdict à la hauteur des faits », a déclaré Samia Maktouf, avocate d’une quarantaine de parties civiles.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

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New York Times - World

A Filmmaker Imagines a Japan Where the Elderly Volunteer to Die

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The premise for Chie Hayakawa’s film, “Plan 75,” is shocking: a government push to euthanize the elderly. In a rapidly aging society, some also wonder: Is the movie prescient?

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By Motoko Rich

TOKYO — The Japanese film director Chie Hayakawa was germinating the idea for a screenplay when she decided to test out her premise on elderly friends of her mother and other acquaintances. Her question: If the government sponsored a euthanasia program for people 75 and over, would you consent to it?

“Most people were very positive about it,” Ms. Hayakawa said. “They didn’t want to be a burden on other people or their children.”

To Ms. Hayakawa, the seemingly shocking response was a powerful reflection of Japan’s culture and demographics. In her first feature-length film, “Plan 75,” which won a special distinction at the Cannes Film Festival this month, the government of a near-future Japan promotes quiet institutionalized deaths and group burials for lonely older people, with cheerful salespeople pitching them on the idea as if hawking travel insurance.

“The mind-set is that if the government tells you to do something, you must do it,” Ms. Hayakawa, 45, said in an interview in Tokyo before the film’s opening in Japan on Friday. Following the rules and not imposing on others, she said, are cultural imperatives “that make sure you don’t stick out in a group setting.”

With a lyrical, understated touch, Ms. Hayakawa has taken on one of the biggest elephants in the room in Japan: the challenges of dealing with the world’s oldest society.

Close to one-third of the country’s population is 65 or older, and Japan has more centenarians per capita than any other nation. One out of five people over 65 in Japan live alone, and the country has the highest proportion of people suffering from dementia. With a rapidly declining population, the government faces potential pension shortfalls and questions about how the nation will care for its longest-living citizens.

Aging politicians dominate government, and the Japanese media emphasizes rosy stories about happily aging fashion gurus or retail accommodations for older customers. But for Ms. Hayakawa, it was not a stretch to imagine a world in which the oldest citizens would be cast aside in a bureaucratic process — a strain of thought she said could already be found in Japan.

Euthanasia is illegal in the country, but it occasionally arises in grisly criminal contexts. In 2016, a man killed 19 people in their sleep at a center for people with disabilities outside Tokyo, claiming that such people should be euthanized because they “have extreme difficulty living at home or being active in society.”

The horrifying incident provided a seed of an idea for Ms. Hayakawa. “I don’t think that was an isolated incident or thought process within Japanese society,” she said. “It was already floating around. I was very afraid that Japan was turning into a very intolerant society.”

To Kaori Shoji, who has written about film and the arts for The Japan Times and the BBC and saw an earlier version of “Plan 75,” the movie did not seem dystopian. “She’s just telling it like it is,” Ms. Shoji said. “She’s telling us: ‘This is where we’re headed, actually.’”

That potential future is all the more believable in a society where some people are driven to death by overwork, said Yasunori Ando, an associate professor at Tottori University who studies spirituality and bioethics.

“It is not impossible to think of a place where euthanasia is accepted,” he said.

Ms. Hayakawa has spent the bulk of her adult years contemplating the end of life from a very personal vantage. When she was 10, she learned that her father had cancer, and he died a decade later. “That was during my formative years, so I think it had an influence on my perspective toward art,” she said.

The daughter of civil servants, Ms. Hayakawa started drawing her own picture books and writing poems from a young age. In elementary school, she fell in love with “Muddy River,” a Japanese drama about a poor family living on a river barge. The movie, directed by Kohei Oguri, was nominated for best foreign language film at the Academy Awards in 1982.

“The feelings I couldn’t put into words were expressed in that movie,” Ms. Hayakawa said. “And I thought, I want to make movies like that as well.”

She eventually applied to the film program at the School of Visual Arts in New York, believing that she would get a better grounding in moviemaking in the United States. But given her modest English abilities, she decided within a week of arriving on campus to switch to the photography department, because she figured she could take pictures by herself.

Her instructors were struck by her curiosity and work ethic. “If I mentioned a film offhandedly, she would go home and go rent it, and if I mentioned an artist or exhibition, she would go research it and have something to say about it,” said Tim Maul, a photographer and one of Ms. Hayakawa’s mentors. “Chie was someone who really had momentum and a singular drive.”

After graduating in 2001, Ms. Hayakawa gave birth to her two children in New York. In 2008, she and her husband, the painter Katsumi Hayakawa, decided to return to Tokyo, where she began working at WOWOW, a satellite broadcaster, helping to prepare American films for Japanese viewing.

At 36, she enrolled in a one-year film program at a night school in Tokyo while continuing to work during the day. “I felt like I couldn’t put my full energy into child raising or filmmaking,” she said. Looking back, she said, “I would tell myself it’s OK, just enjoy raising your children. You can start filmmaking at a later time.”

For her final project, she made “Niagara,” about a young woman who learns, as she is about to depart the orphanage where she grew up, that her grandfather had killed her parents, and that her grandmother, who she thought had died in a car accident with her parents, was alive.

She submitted the movie to the Cannes Film Festival in a category for student works and was shocked when it was selected for screening in 2014. At the festival, Ms. Hayakawa met Eiko Mizuno-Gray, a film publicist, who subsequently invited Ms. Hayakawa to make a short film on the theme of Japan 10 years in the future. It would be part of an anthology produced by Hirokazu Kore-eda, the celebrated Japanese director.

Ms. Hayakawa had already been developing the idea of “Plan 75” as a feature-length film but decided to make an abridged version for “Ten Years Japan.”

While writing the script, she woke up every morning at 4 to watch movies. She cites the Taiwanese director Edward Yang, the South Korean director Lee Chang-dong and Krzysztof Kieslowski, the Polish art-house director, as important influences. After work, she would write for a couple of hours at a cafe while her husband cared for their children — relatively rare in Japan, where women still carry the disproportionate burden of housework and child care.

After Ms. Hayakawa’s 18-minute contribution to the anthology came out, Ms. Mizuno-Gray and her husband, Jason Gray, worked with her to develop an extended script. By the time filming started, it was the middle of the pandemic. “There were countries with Covid where they were not prioritizing the life of the elderly,” Ms. Hayakawa said. “Reality surpassed fiction in a way.”

Ms. Hayakawa decided to adopt a subtler tone for the feature-length movie and inject more of a sense of hope. She also added several narrative strands, including one about an elderly woman and her tightknit group of friends, and another about a Filipina caregiver who takes a job at one of the euthanasia centers.

She included scenes of the Filipino community in Japan, Ms. Hayakawa said, as a contrast to the dominant culture. “Their culture is that if somebody is in trouble, you help them right away,” Ms. Hayakawa said. “I think that is something Japan is losing.”

Stefanie Arianne, the daughter of a Japanese father and a Filipina mother who plays Maria, the caregiver, said Ms. Hayakawa had urged her to show emotional restraint. In one scene, Ms. Arianne said, she had the instinct to shed tears, “but with Chie, she really challenged me to not cry.”

Ms. Hayakawa said she did not want to make a film that simply deemed euthanasia right or wrong. “I think what kind of end to a life and what kind of death you want is a very personal decision,” she said. “I don’t think it’s something that is so black or white.”

Hikari Hida contributed reporting.

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L'Humanité

La Nupes s’impose comme seule opposante à Macron

Actu

Parlement La motion de censure du gouvernement défendue par la coalition a été rejetée, lundi, à l’Assemblée nationale, grâce à une droite et une extrême droite qui fustigent « l’extrême gauche » et se disent prêtes à composer avec l’exécutif.

Naïm Sakhi

Y a-t-il des votes inutiles à l’Assemblée nationale ? Tel est l’avis commun des élus macronistes, LR et RN, pour qui la motion de censure du gouvernement déposée par la Nupes est une « foutaise ». « C’est un numéro de claquettes », s’agace Karl Olive (Renaissance). « Cette motion ne sert à rien », abonde Pierre-Henri Dumont (LR), quand l’élu d’extrême droite Julien Odoul fustige « une motion d’imposture et de bouffonnerie ». Mais qu’est-ce qui peut bien irriter autant ces trois groupes parlementaires au sujet d’un scrutin organisé à l’Assemblée ? Le texte déposé par les députés de gauche se voulait pourtant consensuel, sans orientation programmatique. Il n’appelait pas à censurer le gouvernement au motif qu’Élisabeth Borne refuse de socialiser les moyens de production. Non. La motion de la Nupes, rebaptisée « motion de défiance », avait pour objectif de répondre au refus de la première ministre de se soumettre à un vote de confiance, la semaine passée. « En l’absence de confiance, nous n’avons d’autre choix que de soumettre cette motion de défiance. Il en va du nécessaire respect du Parlement, encore plus dans cette nouvelle période qui doit permettre de le voir jouer un rôle accru », expliquaient dans leur texte les députés FI, PCF, PS et EELV.

Macronie, LR et RN en jeu trouble

Qui fait donc confiance et qui ne fait pas confiance au gouvernement ? Qui se place dans l’opposition, qui dans la majorité et qui préfère ne pas répondre à la question ? Tel était l’enjeu du vote, lundi, à l’Assemblée. Et force est de constater que cela n’a pas plu aux élus macronistes, LR et RN, qui jouent un jeu trouble et se sont déjà entendus pour donner deux vice-présidences à l’extrême droite, tout en privant la gauche d’un poste de questeur qui lui revenait, au profit de LR. C’est ainsi le vote convoqué par la gauche qui serait une manœuvre de « pitres », d’ « agitateurs » et de « zadistes », à en croire la droite et son extrême. « Le but est de faire perdre du temps à l’Assemblée », accuse Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance. « Nous avons été élus non pas pour faire un concours du meilleur opposant à Macron, mais pour améliorer la vie quotidienne des Français », argumente Pierre Henri-Dumont, qui ajoute : « Ce que fait la Nupes, c’est de la politique politicienne. » C’est une « motion de posture ! » tance même le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran.

La posture, c’est pourtant utile parfois. Au moment de savoir où chacun se positionne dans une chambre législative, par exemple. À moins que l’absence de clarification politique n’aille très bien à LR et au RN… « Chacun doi t prendre ses responsabilités : voter la défiance et siéger dans l’opposition, ou s’abstenir et soutenir implicitement le gouvernement », mesure Stéphane Peu (PCF). « Nous allons voir que nous sommes la seule opposition réelle à Macron », prévient Arthur Delaporte (PS). « Ce que nous allons constater, c’est que le RN, en ne votant pas la censure, accorde sa confiance à Élisabeth Borne », poursuit Bastien Lachaud (FI). Que répond l’extrême droite ? « Je n’ai pas pour objectif de faire sauter les institutions, rétorque Marine Le Pen. Un texte fondamental sur le pouvoir d’achat est attendu par les Français avec impatience. Je veux que ce texte puisse être voté. »

Sauf que ce n’est pas le projet du gouvernement qui changera la vie des Français, en ajoutant des rustines sur des rustines déjà en place depuis des mois. Au nom d’une urgence à laquelle ils ne répondront pas réellement, macronistes, LR et RN préfèrent fustiger la tenue d’un vote que toutes les démocraties d’Europe occidentale organisent pourtant avant de laisser un gouvernement agir ou non… « Ils disent que si la censure était votée, nous perdrions deux semaines pour agir sur le pouvoir d’achat. Mais si elle était votée, nous pourrions avoir dès demain un nouveau gouvernement qui propose un bien meilleur texte », mesure Arthur Delaporte. « Cela fait cinq ans que l’on perd du temps sur ce sujet. La question, ce n’est pas une semaine de plus ou de moins, c’est de savoir si le gouvernement continue d’emprunter le même chemin qui nous mène dans l’impasse, ou s’il entend les critiques et change de braquet », observe Nicolas Sansu (PCF).

À la tribune, c’est la cheffe de file des insoumis, Mathilde Panot, qui prend en premier la parole . « Voici le moment de vérité, cette motion tiendra lieu de clarification politique : distinguer ceux qui souhaitent servir de béquille à ce pouvoir de ceux qui entendent défendre une réelle alternative pour ce pays », insiste-t-elle. « Ceux qui ne voteront pas cette motion seront les partisans de la retraite à 65 ans », et aussi les « complices de l’inaction climatique », prévient-elle. Élisabeth Borne a de suite répondu que la gauche, désormais, lui semblait « fâchée avec notre Constitution » et avec « notre histoire ». La première ministre a également accusé la Nupes de vouloir « censurer pour censurer », de viser une « dissolution », et même de faire « passer la tactique politique avec l’intérêt des Français ». Sitôt dit, la cheffe du gouvernement a assuré être disponible pour des « compromis », « texte après texte ». « Votre proposition, ce n’est pas le compromis, c’est la continuation dans la confusion, c’est la mystification, c’est l’enfumage », a renvoyé Pierre Dharréville (PCF), qui a appelé la première ministre à une « lutte résolue contre les inégalités » en ayant le « courage » de s’attaquer « aux puissances d’argent ».

Les élus LR, eux, ont promis qu’ils ne seraient jamais dans le « blocage stérile » et ont indiqué par la voix de Michèle Tabarot que le gouvernement allait « devoir apprendre à travailler » avec eux. Puis LR et RN ont qualifié de concert la Nupes de formation « d’extrême gauche », rejetant sa motion. La censure n’a donc pas été votée. « Vous avez un partenaire facile avec le RN, trop heureux d’acheter à bas prix sa respectabilité par son abstention. Mais votre responsabilité est immense : si vous vous entêtez à vouloir imposer votre programme au prix de la banalisation de l’extrême droite parlementaire, vous lui ouvrirez les portes du pouvoir », a cependant alerté le dirigeant du PS Olivier Faure, criant à la tribune qu’en pactisant tacitement avec le RN, la Macronie « fissure t outes les digues qui, depuis le gouvernement provisoire du général de Gaulle, ont jusqu’ici protégé la République du nationalisme ». C’est l’un des rares moments de l’après-midi où Élisabeth Borne a semblé ébranlée.

NupesparlementAssemblée nationaleGouvernement Borne
New York Times - World

Recording India’s Linguistic Riches as Leaders Push Hindi as Nation’s Tongue

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Ganesh Devy has spent decades documenting India’s hundreds of distinct languages. Up next: a 12,000-year history of India he hopes will help counter the government’s Hindu-first campaign.

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By Sameer Yasir

DHARWAD, India — The task was gargantuan: assembling a team of more than 3,500 language specialists, academics and enthusiastic amateurs to determine just how many distinct languages still exist in India, a country of stunning linguistic diversity.

Ganesh Narayan Devy has been obsessed with that question since, as a young scholar of literature, he came across a linguistic census from 1971 that listed 108 mother tongues spoken by Indians. At the end of the report, at No. 109, it said “all others.”

“I wondered what ‘all others’ could be,” he said.

It turns out to be a huge number: His team’s survey, perhaps the most exhaustive such effort ever in India, has researched 780 languages currently being used in the country, with hundreds more left to be studied.

India’s Constitution, in contrast, lists 22 languages, and the last government census in 2011 named 121 “major” languages with 10,000 speakers or more.

Mr. Devy’s findings, which he has been gradually publishing in a series of scholarly volumes, come at a sensitive time, as the government of Prime Minister Narendra Modi is pushing to adopt Hindi as the national language, part of its broader Hindu-first vision for India.

As his language research is being rolled out, Mr. Devy has immersed himself in a new project that takes on what is perhaps an even bigger and more contentious issue in India’s culture wars: the country’s long history.

His “The Origins of Indian Civilization and Histories of India” aims to trace the trajectory of the entire subcontinent since the end of the last ice age, some 12,000 years ago. He has recruited 80 historians from around the world to work with him.

The ambitious work is intended as a rejoinder to the campaign by India’s governing party to rewrite the nation’s history books, including by excising sections on Muslim rulers and changing the Muslim names for places.

“History is being taught to spread political bigotry in this country,” Mr. Devy said. “Someone needed to show a mirror to the ruling class.”

His passions for both India’s languages and the advent and course of its civilization converge in his work with India’s vast population of long-oppressed Adivasis, or “original people.”

Adivasi is an umbrella term for Indigenous groups in India, covering a population of more than 100 million people, with a tremendous diversity in ethnicities, culture, languages and even language families.

Many of these languages have already died, or are fast disappearing. And when a language goes extinct, it’s not only words that are lost.

Language is the way, Mr. Devy said, that a community constructs its ideas of time and space. People who abandon their first language to take on another often lose this distinct perspective along with it, he said.

“The world may be one scene out there, but the language constructs it in a unique way,” he said. “So this unique worldview is lost.”

For decades, India has been hemorrhaging languages, having lost over 300 since independence in 1947, Mr. Devy said, with many more on the verge of disappearing as the number of speakers drops below 10,000.

Conducting his research for the People’s Linguistic Survey of India, Mr. Devy said, was like walking into a graveyard littered with corpses.

He described how a woman of the Boa tribe on the Andaman Islands who died in 2010 would, during her final years, “speak a lot with birds because there was no one around to speak her language.”

His research, which received no government funding, has been published in 50 of what will ultimately comprise close to 100 volumes. The books capture a language’s history, samples of songs and stories, and important terms. He started the project with his own savings; the Tata Trusts, an Indian philanthropic organization, has since contributed about $100,000.

His linguistic research has taken him all across India, from the Himalayas where he said he thought the cold would kill him, to hill tribes living in jungles. And sometimes his research has challenged his own worldview.

“While collecting songs from the Banjara community, they insisted that I must honor them by accepting the gift they give me,” Mr. Devy said, referring to a community of nomadic traders. “The highest respect is expressed among them by asking the guest to eat the ear of a roasted goat. I had to accept it, despite being a vegetarian for decades.”

Many of the 3,500 people who have contributed to the language project are amateur scholars who share Mr. Devy’s obsession.

In Orissa State, where he was collecting language samples from tribal areas, a driver employed in a government office had made it a habit to jot down new or strange words he heard from people in villages. “He had done it for all his working life,” Mr. Devy said, “without knowing if his ‘research’ ever would be of any use. He gave away his entire notebook to me, his treasure trove.”

While Hindi is India’s most widely spoken native language, Mr. Devy said the current government inflates the total, with what he said are nearly 50 separate languages counted under the “Hindi” banner.

“Bhojpuri — spoken by more than 50 million, with its own cinema, theater, literature, vocabulary and style — is shown as ‘Hindi,’” he said.

Amit Shah, India’s powerful home minister, has often promoted the idea of using Hindi to replace English as the de facto national language of communication.

“If there is one language that has the ability to string the nation together in unity, it is the Hindi language,” Mr. Shah said in 2019.

India’s Constitution designates both Hindi and English as official languages for government business, but it’s not compulsory to teach Hindi in public schools in some states, and many millions of Indians do not speak the language.

The government wants to change that.

“Time has come to make the official language an important part of the unity of the country,” Mr. Shah said in April, staking out a stance that generates resentment among Indians who do not speak Hindi.

Mr. Devy suggested the government’s efforts could backfire.

“Whenever there is a war on your mother tongue, there is division — and identity becomes strong,” he said.

Many Hindus, Mr. Devy noted, do not speak Hindi as their first language. “People in the south do not look at Hinduism as being Hindi-based,” he said. “Far from it, they think the tolerant version of Hinduism that they developed through the centuries is the more authentic Hinduism.”

Mr. Devy was born in 1950, in Bhor, a small village in Maharashtra State. When he was 10 his father went bankrupt, forcing his son to start working at 15.

Among other jobs, he worked in a mine in the coastal state of Goa. To improve his language skills, he recalled, he read 300 pages of English-language books daily.

He eventually earned a master’s degree in English literature and wrote his Ph.D. thesis on Sri Aurobindo, a nationalist pioneer in India.

After teaching English for 16 years at the university level, he quit in 1996 and soon moved to a village in Gujarat State that is home to many Indigenous tribes. There, he set up the Adivasi Academy, which has a multilingual school, a health center and a library of over 60,000 books, including a section devoted to tribal archives.

Mr. Devy has long been active in social justice causes, and recently coordinated several peaceful protests against a new citizenship law that critics say is unconstitutional because it discriminates based on religion, chipping away at the state’s secular foundation.

In 2015, dozens of authors and poets castigated the Modi government over the killing of Malleshappa Madivalappa Kalburgi, a critic of idol worship who spoke out against deadly attacks by right-wing Hindu mobs against Muslims, and who was himself shot dead by gunmen.

When India’s prestigious National Academy of Letters failed to speak out against the killing, Mr. Devy returned its award — India’s highest literary honor — given to him in 1992 for his critically acclaimed book “After Amnesia.”

“They can kill me, too,” Mr. Devy said, adding, “I am ready to die, but I will not stop.”

For all his social activism, his life’s work remains India’s languages and history.

In his research, he found dozens of secret languages spoken by tribal communities as a way to keep their communications from prying ears, including researchers eager to decode the mystery.

He has discovered a form of Portuguese spoken in dozens of Indian villages in coastal areas. In the Himalayan state of Himachal Pradesh, there are 16 languages that, combined, have 200 words for snow, including one for “snow falling when the moon is up.”

Recording the rich tapestry of India’s languages, Mr. Devy is convinced, has a role to play in keeping India a multicultural state, as it has been for millennia.

So does telling a comprehensive history that emphasizes evidence over ideology.

“We will restore every bit of history that they are destroying,” he said. “It will take time, but we will win.”

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France24 - Monde

Résilience climatique et transition énergétique équitable : deux enjeux majeurs pour le continent africain

proposé et financé par

Publié le : 16/06/2022 - 17:32Modifié le : 16/06/2022 - 17:46

Banque Africaine de Développement

L’Afrique est le continent le plus touché par la hausse des températures. Dans le même temps, 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité. Deux immenses défis à relever.

La Banque africaine de développement a tenu ses Assemblées annuelles du 23 au 27 mai dernier à Accra, au Ghana, autour de deux thèmes majeurs : la résilience climatique et une transition énergétique juste et équitable en Afrique. Un choix d’actualité qui intervient entre la COP26, l’an dernier à Glasgow, en Écosse, et la COP27, en novembre prochain à Charm el-Cheikh, en Égypte.

Les gouverneurs de la Banque ont pu échanger leurs expériences sur les défis du changement climatique et de la transition énergétique auxquels leurs pays sont confrontés. Ils ont également détaillé les mesures qu’ils emploient pour y faire face. État des lieux et solutions.

L’Afrique n’émet que 3% des gaz à effet de serre, MAIS :

  • Le continent africain est le plus touché par la hausse des températures. Une augmentation de 2 degrés Celsius à l’échelle mondiale pourrait se traduire par une hausse de 3,6 degrés dans certaines parties de l’Afrique.
  • L’élévation du niveau de la mer est une menace, particulièrement pour les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest.
  • 35 des 45 pays les plus vulnérables au changement climatique dans le monde se trouvent en Afrique sub-saharienne.
  • De 2020 à 2030, les besoins du continent africain en matière d’adaptation au changement climatique pourraient se chiffrer à 331 milliards de dollars.
  • L’Afrique ne perçoit que 3 % du total des flux mondiaux de financement de l’action climatique.

L’Afrique doit réussir sa transition énergétique, CAR :

  • Le continent, qui abrite 20 % de la population mondiale, ne représente que 6 % de la demande énergétique globale.
  • 600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité.
  • 600 000 décès par an sont dus à la pollution atmosphérique domestique, notamment aux combustibles de mauvaise qualité utilisés pour se chauffer ou cuisiner.
  • L’équivalent de 2 à 4 % du PIB de l’Afrique est amputé chaque année, en raison des problèmes d’approvisionnement du secteur de l’énergie et des coupures d’électricité récurrentes.
  • Pour satisfaire ses aspirations au développement, le continent doit doubler ses capacités de production énergétique entre 2020 et 2040.

Justice climatique

Les Assemblées 2022 du Groupe de la Banque africaine de développement ont réuni pendant cinq jours dans la capitale ghanéenne – et pour la première fois en présentiel depuis 2019 – quelque 3 000 délégués, venus de ses 54 États membres africains et de ses 27 pays membres extérieurs au continent. Le Nigérian Akinwumi Adesina, président de la Banque, a souligné que celle-ci avait doublé son budget dédié à la lutte contre le changement climatique, pour le porter à 25 milliards de dollars d’ici à 2025. La Banque africaine, qui a également renoncé à financer l’exploitation du charbon depuis l’an dernier, s’est engagée à contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre sur le continent. Akinwumi Adesina a ensuite insisté sur la justice climatique qui doit régner entre pays du Nord et pays africains. Kenneth Ofori-Atta, ministre ghanéen des Finances a conclu pour sa part : « Ayons le courage de faire avancer le cadre sur le changement climatique et de soutenir les pays dans les stratégies relatives au climat pour une croissance verte et inclusive. » En attendant la prochaine édition des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement, prévue en mai 2023 à Charm el-Cheikh, en Égypte, voici quelques exemples des initiatives en cours.  

BAD, un rôle pionner

La Banque africaine de développement n’a pas attendu le grand rassemblement d’Accra pour agir. Voici trois exemples des grands projets qu’elle a entrepris.

Concernant la résilience climatique : 100 millions d’hectares de terres dégradées vont être réhabilités sur un couloir de 8 000 km de long et 15 km de large à travers le continent africain. De quoi supprimer 250 millions de tonnes de dioxyde de carbone et créer 10 millions d’emplois verts d’ici à 2030.

Parmi les priorités de la Banque africaine, il y a aussi le programme « YouthADAPT » (« La jeunesse s’adapte »), doté d’un budget de 1 million de dollars. Il s’agit d’un concours destiné aux jeunes entrepreneurs, une initiative qui récompense le développement de solutions innovantes pour s’adapter au changement climatique et créer des emplois verts. Côté transition énergétique, 20 milliards de dollars ont été investis dans la production de 10 000 mégawatts d’énergie solaire, dont profiteront 250 millions de personnes dans la région du Sahel, du Sénégal à l’Éthiopie.  

Le Ghana s’enflamme pour le solaire

En marge des Assemblées annuelles, le gouvernement du Ghana a signé un accord de don avec le Fonds africain de développement et un prêt avec le gouvernement suisse en faveur d’un projet de mini-réseaux et de comptage net de l’énergie solaire photovoltaïque. Le comptage net, c’est la différence entre l’énergie que vous produisez, dont vous ne vous servez pas mais qui est utilisée par votre fournisseur, et votre propre consommation.

Le financement accordé par le gouvernement suisse servira spécifiquement à soutenir l’extension du programme de comptage net existant au Ghana et à déployer un total de 12 000 unités de systèmes solaires photovoltaïques pour les PME et les ménages. Le projet, qui devait coûter 85,88 millions de dollars, va permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 0,779 million de tonnes d’équivalent CO2 par an, outre créer jusqu’à 2 865 emplois pendant la phase de construction, dont 30 % seront réservés aux femmes et aux jeunes.

Rien que de l’eau…

D’ici à la fin 2024, le Mozambique devrait boucler le montage financier de la construction du barrage de Mphanda Nkuwa, dans la province de Tete, une région qui manque cruellement d’électricité. Cette centrale hydroélectrique de 1 500 mégawatts sera alimentée par le tumultueux fleuve Zambèze. Une installation qui sera complétée par 1 300 km de lignes à haute tension. Le montant du projet s’élève à 4,5 milliards de dollars. Mise en service prévue en 2031.

Les chaussures qui jamais ne s’usent

La résilience climatique passe aussi par des initiatives individuelles et privées. La Nigériane Yewande Adebowale a ainsi créé une entreprise de production de chaussures à partir de déchets plastiques. La marque s’appelle « Salubata », ce qui veut dire « chaussures qui ne s’usent jamais » en langue yoruba.  Chaque chaussure « Salubata » achetée contribue à l'élimination de plus de 12,6 kg de CO2 de l'environnement.

Énergies renouvelables :  le potentiel de l’Afrique en chiffres-clésSolaire : 10 000 gigawattsHydroélectrique : 350 gigawattsÉolien : 110 gigawattsGéothermique : 15 gigawatts

 

    Pour en savoir davantage sur les projets et les actions de la Banque Africaine de Développement : afdb.org/fr

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    New York Times - World

    In Metropolis of 5 Million, Rainforest Is a Lifeline and a Junkyard

    Ivory Coast Dispatch

    A highway separates Banco National Park from the sprawl of Abidjan, the economic hub of Ivory Coast.Credit...Andrew Caballero-Reynolds for The New York Times

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    An endangered gem of lush greenery in Abidjan, Ivory Coast’s economic hub, is at the center of government efforts to promote ecotourism. Those who live and work there worry about what it means for them.

    By Elian Peltier

    ABIDJAN, Ivory Coast — The clangs of the men’s chisels and hammers were deafening as they dismantled a rusty truck, the din only fading as it reached the dense forest encircling them.

    The mechanics were working in the biggest junkyard in Ivory Coast, where the skeletons of thousands of disused vans, buses and taxis spread out endlessly and engine oil soaked into the muddy soil.

    But they were also working inside the confines of Banco National Park, one of the world’s last primary rainforests to survive within a major metropolis. The park is an endangered gem of lush greenery in the busy economic hub of Abidjan, an oasis that the Ivorian authorities are trying to revitalize, despite all of the environmental threats it faces.

    After losing around 85 percent of its forest cover over the past 60 years, Ivory Coast has vowed to protect what remains, and to reforest as much as it can.

    In Abidjan, a metropolitan area of some 5.5 million people, the authorities have turned Banco National Park — 10 times as large as Central Park in New York — into a poster child of their conservation efforts, wooing Ivorians who have long avoided biking and hiking expeditions there as part of a nascent ecotourism plan.

    But in doing so, the authorities have pitted conservationists against residents of nearby neighborhoods whose ancestors once owned the land — and against the informal workers operating in the protected area. Both of these groups said they recognized that the forest needed to be protected but felt excluded by the government’s approach.

    “We’re asked to protect the forest and leave, but without receiving land to settle in,” said Amara Camara, a mechanic who sat at the entrance of the truck graveyard on a recent afternoon, a park ranger on the wooden bench beside him. “So where do we go?”

    The ranger, Lt. Kodjo Casimir Aman — who is the park’s head of security tasked with protecting it against informal workers and poachers — pointed out that people were just one of his problems, and a more movable one.

    “Even if we kick you out,” he told Mr. Camara, “where are we going to put all these wrecks?”

    With many African cities living under rising temperatures, facing alarming levels of air pollution and lacking green spaces, Banco National Park makes Abidjan stand out. Its nearly 8,500 mostly wooded acres serve as a carbon pit and flood regulator that conservationists say is vital to the city. The park’s groundwater table provides 40 percent of the city’s drinking water.

    But unregulated urban expansion and illegal activities like the vehicle graveyard have steadily infringed upon the park. Landfills are contaminating its springs, and poachers are endangering the pangolins, chimpanzees and other species populating it.

    A wall will soon encircle Banco park, making it more appealing for some, and less accessible for others: Any entry outside the main entrance, where it costs 1,000 CFA for Ivorian and most West African visitors, or $1.60, is illegal. International visitors pay about $7.75.

    There was a time, however, when nearby residents would let their cattle graze freely by the forest, or grow crops of coffee, cocoa, cassava and maize inside it. Children would swim and fish in its ponds, and boys would go into the forest for initiation ceremonies.

    In the neighboring Agban-Village commune, a highway now separates houses from the forest that residents said belonged to their ancestors. Parts of their neighborhood have been requisitioned to build a bus station, others for a subway line. The local cemetery no longer exists.

    Rodrigue Djro, the local leader, said the authorities were grabbing land without letting area residents expand into the park.

    “We’re making this sacrifice for the common good,” Mr. Djro said. “What do we get in return?”

    Gen. Adama Tondossama, the head of the national parks and reserves office, said the state had owned the land for decades. The local authorities have promised to hire young people from surrounding neighborhoods as guides and park employees, although General Tondossama acknowledged that tourism revenues would most likely be limited until the park developed more activities.

    “We need domestic visitors,” he said.

    For decades, the Banco park has both fascinated and scared Ivorians.

    It is surrounded by working-class communes that were involved in the civil war in 2010 and 2011 that killed more than 3,000 people. During an earlier political crisis in 2000, dozens of bodies were discovered on the park’s edge.

    The park now welcomes visitors with a sign promising “guaranteed safety.” On weekends, hundreds come to breathe some fresh air, discover fish farming in one of the many ponds dotting the park, or ride mountain bikes on its paths.

    “There were legends of bandits and spirits haunting the park,” said Amira Amian, 22, a law student who biked there with a friend for the first time on a recent Saturday. Snapping selfies, she added, “Now, it’s quite cool to discover our forests and the benefits of nature.”

    Children living nearby look at the park’s potential for fun with longing eyes, but most do not venture inside, instead playing hide and seek and elastics (a game combining elements of hopscotch and jump rope) on the sandy alleys leading to it. Teenagers and young adults brave enough to go inside risk being detained by patrolling rangers like Lieutenant Aman.

    Many still think it is worth it. They hide on the forest’s edge to smoke marijuana, or set traps to capture guinea fowl, which they sell to local restaurants. They scavenge for guavas and berries, or banana leaves on which fermented cassava is served.

    “It belongs to us, too,” said Ahmed Akhadri, 23, who said his father had once given him a turtle from a hunting expedition in the park.

    But some actions by those who live near the park are more environmentally damaging: Residents chop down trees for firewood, and dozens of men wash clothes in a pond linked to the forest, contaminating some of its streams with soap and dye.

    Still, local residents are not the only ones degrading the park. The authorities bear responsibility, too. A high-voltage power line built decades ago cut the northeastern part of the park, and mechanics settled in the cleared area underneath. Alongside the newly erected wall, a 20-yard-wide strip of forest was recently razed for a road.

    Nahounou Daleba, an activist for JVE Côte D’Ivoire, an environmental group based in Abidjan, said the authorities were eating away at the park without acknowledging the effect of their own actions on its biodiversity.

    “We can’t even plant a seed in the forest,” he said, “but they just destroyed parts of it without accountability.”

    On a hill overlooking the forest on a recent afternoon, Lieutenant Aman parked his motorcycle and scanned the park, spotting a woman picking leaves illegally on its edge. His gaze moved to two children dumping waste into a stream snaking into the forest.

    “We can’t prevent everyone from interacting with the forest,” he said. Lieutenant Aman included himself in that statement: He gets his car repaired at the junkyard in the park.

    Mr. Camara, the mechanic and a single father of a 16-year-old boy, said he was ready to leave if given the opportunity to relocate. He said the reforestation of the park was one of his dreams. But he added, “Right now we’re focusing on how to live.”

    Loucoumane Coulibaly contributed reporting.

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    L'Humanité

    Fabien Roussel plaide pour une rentrée sociale ambitieuse

    Actu

    Gauche Lors d’une conférence de presse, lundi, le secrétaire national du PCF a appelé à la mobilisation dès septembre, face au projet de régression sociale porté par Élisabeth Borne. Il partage l’idée d’une action nationale commune de la Nupes après l’été.

    Naïm Sakhi

    Malgré les appels du pied d’Élisabeth Borne en direction des groupes d’opposition, le compte n’y est pas pour Fabien Roussel. Lors d’une conférence de presse, lundi 11 juillet, le secrétaire national du PCF a déploré un discours de politique générale « préoccupant et dangereux pour les travailleurs », prononcé le 6 juillet par la première ministre. Assurant qu’Emmanuel Macron n’avait « visiblement pas compris le message des Français qui l’ont privé d’une majorité » pour appliquer son programme libéral, le député du Nord regrette l’absence de hausse « de salaires dans le privé, mis à part des primes », dans le projet de loi sur le pouvoir d’achat. Et d’ajouter « la hausse de 3,5 % des salaires des fonctionnaires est non seulement en dessous de l’inflation mais ne concerne pas les employés des délégations de service public ».

    À l’offensive, Fabien Roussel a rappelé sa volonté de travailler avec l’ensemble des forces de gauche sur « une réforme des retraites progressiste », en s’appuyant sur le projet porté par la Nupes aux législatives. « Nous avons bien noté la volonté du gouvernement d’allonger le temps de travail, souligne le député communiste, je propose un référendum pour trancher nos deux projets. » En outre, le secrétaire national du PCF a salué les journées de mobilisation syndicale des 22 et 29 septembre – « une bonne nouvelle », selon lui – et partage la proposition, émise par Jean-Luc Mélenchon, d’une action commune des forces politiques de gauche à la rentrée. « Je suis pour un appel le plus large possible, avec les organisations syndicales, assure le député, ils apporteront le marteau et nous, la faucille. »

    En amont du vote de la motion de censure dans l’après-midi (lire aussi page 7), ce point presse s’est tenu à l’issue d’un comité de liaison de la Nupes. Cette réunion de travail réunissait Jean-Luc Mélenchon (FI), Julien Bayou (EELV), Olivier Faure (PS) et le secrétaire national du PCF. « La Nupes n’est ni un parti, ni un mouvement, mais une alliance électorale et un accord programmatique. Nous devrons écrire ensemble ce qu’elle sera demain pour entretenir l’espoir », mesure Fabien Roussel. Pour ce faire, les leaders des formations de gauche se sont accordés afin que les universités d’été des différentes formations contiennent un atelier réunissant des représentants des formations de la Nupes. « Nous avons besoin de nous parler, sans chichi et sans détour. Nous devons mettre en avant ce qui nous rassemble, mais aussi pointer nos limites », poursuit le parlementaire du Nord, élu dans l’une des quatorze circonscriptions où Marine Le Pen avait dépassé les 60 % face à Emmanuel Macron. Et d’ajouter  que « pour l’emporter demain, il nous faudra comprendre et analyser, ensemble, les raisons du vote en faveur de l’extrême droite ».

    Par ailleurs, Fabien Roussel entreprendra un nouveau tour de France après l’été. «Je veux entendre ce que les Français ont à dire» assure-t-il. Un moyen pour le député communiste de continuer à marquer sa singularité tout en restant dans l’union.

    Fabien RousselpcfNupesNupes PCF
    Valeurs Actuelles

    “Je ne suis pas un porte-parole religieux” : la chanteuse Mennel s’érige contre ceux qui critiquent son abandon du turban

    « Je ne suis pas un porte-parole religieux. » Ces propos ont été tenus pas Mennel Ibtissem, le 5 juillet, dans une story diffusée sur son compte Instagram et repérée le lendemain par Télé-Loisirs. La chanteuse – révélée au grand public lors de sa participation en 2018 à l’émission The Voice 7 – a fustigé le comportement de ses détracteurs, qui lui reprochent encore aujourd’hui l’abandon de son turban en 2020. « Faut clarifier quelque chose de suite là », s’est agacée l’artiste, avant d’évoquer ceux qui estiment que sa vie n’est « pas assez en accord avec la religion »

    « Les choses ont bien changé » 

    « À tous ceux qui sont restés bloqués à 2018, il y a quand même quatre ans, les choses ont bien changé depuis, a ensuite détaillé la chanteuse dans sa story. Je ne suis pas un porte-parole religieux, je ne suis pas un étendard, je suis Mennel. » Quelques instants plus tard, elle s’est définie comme « une jeune femme qui aime la musique, qui aime Dieu, qui aime les animaux ». Avant de préciser que « tout ça, ça fait [son] identité ».

    Et d’asséner ensuite, face caméra : « Si certaines personnes attendent de moi que je représente une religion, erreur ! C’est pas moi. Donc, au revoir, tracez votre route et qui m’aime me suive. » En guise de conclusion, Mennel a souligné que « l’essentiel », à ses yeux, c’était d’être en phase avec elle-même : « Si un jour, j’ai porté le turban, c’est que j’étais en phase avec cette décision. Aujourd’hui, je ne le porte plus parce qu’il ne fait plus sens pour moi. » 

    « J’étais le reflet de leur propre guerre » 

    En 2020, désormais divorcée de son mari musulman, et ne portant plus de turban, Mennel s’était longuement confiée lors d’un entretien accordé à L’Obs, dont nous nous étions fait l’écho. La jeune femme, alors âgée de 25 ans, avait notamment dit s’être « rendu compte du fanatisme, de la sexualisation de la famille, aussi, car ça dépasse la religion ». Un point de vue qu’elle avait ensuite étayé en ces termes : « Il y avait des gens qui me suivaient sur les réseaux sociaux pour une image : j’étais le reflet de leur propre guerre. » 

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    Blow for French ham, cold meats after nitrates health warning

    Issued on: 12/07/2022 - 14:06Modified: 12/07/2022 - 14:04

    Paris (AFP) – French health authorities said Tuesday they had confirmed a link between nitrates added to processed meat and colon cancer, dealing a blow to the country's prized ham and cured sausage industry.

    The national food safety body Anses said its study of data published on the subject supported similar conclusions in 2015 from the World Health Organization (WHO).

    Anses "recommends reducing consumption of the range of nitrates and nitrites by deliberately limiting exposure through food consumption", it said in a statement.

    Nitrates are added to a range of food products to improve their shelf life and flavour, and to help give pork-based products their pink hue.

    France is one of the world's biggest producers of cold cuts, known locally as "charcuterie", which are often consumed as snacks or with early evening drinks.

    The government immediately announced that it would unveil an action plan to reduce the use of the additives later this year.

    "It is about limiting their use to the strictly necessary," said a joint statement from the health and agricultural ministers. "The reduction must be done in a balanced way that guarantees food security for the consumer."

    The 2015 WHO warning caused headlines around the world after the UN body's International Agency for Research on Cancer concluded that processed meats should be classified as a group 1 carcinogen.

    The warning applied to all processed meats, from the bacon eaten in large quantities in the US and Britain, to Italian salami, Spanish chorizo, German bratwurst and French charcuterie.

    Anses said in its statement that reducing nitrates would result in increased risks of serious illnesses such as botulism, listeria or salmonella.

    But these dangers could be managed by shorter best-before consumption dates and modified manufacturing processes, it added.

    "Faced with the scientific facts, the political class must take action," campaign group Foodwatch, the League against Cancer and health-monitoring app Yuka said in a joint statement.

    © 2022 AFP

    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

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    Lviv Dispatch

    ‘It’s Like Parallel Realities’: Rituals of Life and Death Blur in a Vibrant Ukrainian City

    In Lviv, babies are born in a hospital just steps away from the military cemetery where Ukraine’s young soldiers are laid to rest.

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    By Megan Specia

    Photographs by Emile Ducke

    LVIV, Ukraine — The tiny wail of newborn babies echoes out from the incubators and cribs lining a small room with mint green walls in a maternity hospital in Lviv.

    Twenty-seven years ago, Liliya Myronovych, the chief pediatrician in the neonatal department, delivered a baby boy, Artemiy Dymyd, here. Last week, she watched out the front window as his funeral was held in the cemetery across the road, the dirge of the military band mingling with the cries of the newborns.

    “It was my boy,” said Dr. Myronovych, 64, said of Mr. Dymyd, who was killed in the fighting in eastern Ukraine in mid-June. “It was my baby.”

    Dissonant images of life and death play out side by side in the western Ukrainian city of Lviv. They can be stark, as when babies are born steps away from the now overflowing military cemetery where Ukraine’s young soldiers are laid to rest.

    But they can also be subtle.

    At the front of the maternity hospital, windows decorated with paper storks are also covered in masking tape to prevent them from shattering in an explosion.

    The air raid sirens that once sent Lviv’s residents scrambling into basements no longer cause the same level of alarm as they did in February and March — though anxiety was heightened last week when a barrage of missiles was unleashed from Belarusian airspace within striking distance of the city.

    Lviv has remained relatively peaceful, becoming a hub for humanitarian aid and a place of refuge for those fleeing the fighting in the east. Yet death still comes, evident in the steady stream of fallen soldiers whose funerals are held here, sometimes several times in one day.

    BELARUS

    RUSSIA

    Lviv

    Kyiv

    UKRAINE

    DONBAS

    MOLDOVA

    Mariupol

    ROMANIA

    Sea of

    Azov

    CRIMEA

    100 mileS

    By The New York Times

    The funerals overtake the daily rhythms of city life. Trams stop. Bus passengers wipe tears from their eyes.

    Better Understand the Russia-Ukraine War

    “Every time we say goodbye to them as if it is the first time,” said Khrystyna Kutzir, 35, who stood on a Lviv street one afternoon in late June, waiting for the passage of the latest funeral along the route to the military cemetery.

    Across the street, 10 medical students wearing black-and-red robes had gathered in the plaza in front of their university to celebrate graduation.

    As the funeral cortege went by, the students knelt along the sidewalk to honor the fallen soldier. They then picked themselves up, brushed off their legs and headed back to the university to pose for photos.

    One graduate, Ihor Puriy, 23, said he had mixed feelings about the long-anticipated day.

    “In one moment, you are happy to graduate from university, and new horizons are opening in front of you,” he said. “And at the same time, situations happen that bring you back to the reality and times we are living in.”

    All the usual graduation celebrations were canceled amid the war, but the friends had tried to find some way to mark the occasion. However, Mr. Puriy said, it was deeply uncomfortable to know that soldiers his age were dying on the front lines, never to see their own futures realized. He and his fellow graduates are exempt from being drafted because of their studies and their future occupation as doctors.

    “We are trying to keep up our hope for the best, to avoid the negative thoughts each of us is having,” he said. Still, it is impossible to get used to the daily reminders of death, he said.

    Honoring fallen soldiers has become a grim ritual for the staff of the medical school, as well as a few other colleges and office buildings that line the road between the center of town and the cemetery. Sometimes, there are five funerals in one day, said Anna Yatsynyk, 58, who works as a toxicologist in the city morgue and rises each day from her desk to go outside with her colleagues to watch the somber processions.

    Live Updates: Russia-Ukraine War

    Ms. Yatsynyk said she and her colleagues have begun to organize their work days to be able to see the processions.

    “It has become a sad routine,” Ms. Yatsynyk said. “But we always come. We feel it’s our responsibility to show our gratitude and pay tribute.”

    On the June afternoon, they knelt to honor the dead as a minivan carrying the coffin rolled by. In the summer heat, many of the women wore sundresses, and the rough cement dug into their bare knees.

    As a black car passed by, an elderly relative of the soldier who died looked out from behind the window’s glass and clasped his hands together, shaking them and nodding in appreciation to those who had gathered.

    Everyone knows someone fighting in this war. And increasingly, everyone knows someone who has died as the war reaches into even the most peaceful communities.

    But as the conflict has turned from weeks to months, and as the bone-chilling cold days of the winter invasion have given way to the heat of the summer, so too has the initial sense of terror in this city made way for a milder disquiet.

    Lviv’s parks and green spaces, cafes and terraces, look like any other European city in the summer. Outside the opera house, children run giggling through a fountain to escape the heat, their wet clothes and hair clinging to them as they dodge the streams of water.

    And then you look a little closer. At the statues wrapped in protective materials. At the buskers performing patriotic songs that speak of war and death.

    At the naked halls of the national gallery, the faded squares on the ornate wallpaper signaling works of art spirited away for safekeeping. At men in military fatigues tightly holding their partners’ hands.

    People in their 20s remark that they reunite with large groups of friends only when they attend the funerals of one of their peers.

    That was the case for many of the friends of Mr. Dymyd, the young man born in the Lviv hospital and buried across the street. But still, life continues on.

    It has to, said Roman Lozynskyi, 28, who was Mr. Dymyd’s friend of two decades.

    “It’s the reason why we are there,” he said. “It’s what we are protecting.”

    Mr. Lozynskyi, a marine and member of the Ukrainian Parliament, volunteered for the military three months ago and served in the same unit as Mr. Dymyd. It is important to him that Ukrainians live their lives, even though it can feel jarring to return home from the front lines.

    “It’s difficult mentally, because it’s like parallel realities,” he said of time spent in Lviv with friends and family on his short reprieve from the war to attend the funeral.

    Back in the maternity hospital, new mothers give birth daily, and amid all of the chaos find hope.

    “When you speak to the mothers, there is no war,” said Dr. Myronovych, the pediatrician.

    Khrystyna Mnykh, 28, gave birth to her first child on June 28, Ukraine’s Constitution Day. While she was in labor, the air raid alarm went off. She had just been given an epidural so was unable to make it downstairs to the shelter.

    Weeks earlier, a missile strike just one kilometer from her home had shattered her neighbor’s windows. But when she held her daughter, Roksolana, those memories seemed to fade.

    “You look at your tiny baby in your arms,” Ms. Mnykh said, “and understand sooner or later life will go on.”

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    Valeurs Actuelles

    Deux-Sèvres : deux hommes égorgent des moutons en pleine rue pour l’Aïd-el-Kébir

    À l’occasion de la fête de l’Aïd-el-Kébir, un abattage rituel a eu lieu dans le quartier de la Tour-Chabot, à Niort, dans les Deux-Sèvres. Selon la Nouvelle République, trois moutons ont été égorgés et dépecés lors d’un rassemblement religieux en pleine rue, samedi 9 juillet dans la matinée. Un quatrième ovin a échappé au pire grâce à l’arrivée des forces de l’ordre sur les lieux. Deux hommes munis d’un couteau et soupçonnés d’avoir tué les bêtes ont été convoqués au poste de police.

    Un délit passible d’emprisonnement

    Fête musulmane importante, l’Aïd-el-Kébir se déroule cette année entre le 8 et le 12 juillet. Tous les ans, plus de 100 000 moutons sont abattus pour l’occasion. Bien que la loi sur l’abattage rituel impose qu’il soit effectué dans un abattoir agréé, de nombreuses dérives ont lieu et beaucoup d’ovins sont égorgés clandestinement. Le 6 juillet, la préfecture des Deux-Sèvres avait pourtant communiqué un message de rappel : « Il est interdit à toute personne de procéder ou de faire procéder à un abattage rituel en dehors d’un abattoir agréé. » Ce délit est passible de six mois de prison et de 15 000 euros d’amende.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    Sobers 'cannot believe' England's dashing approach to Test cricket

    Issued on: 12/07/2022 - 14:04Modified: 12/07/2022 - 14:02

    London (AFP) – Cricket great Garry Sobers has admitted to being left bewildered by England's astonishing start to their 2022 home Test season.

    England, after winning just one of their 17 previous red-ball internationals, have adopted an aggressive and attacking approach under their new leadership duo of captain Ben Stokes and coach Brendon McCullum, whitewashing Test world champions New Zealand 3-0 and then defeating India in the Covid delayed fifth Test at Edgbaston.

    West Indies star Sobers, speaking at the launch of a foundation named after him that has been established to support underprivileged young cricketers, said: "I can't believe what I was seeing in the Tests.

    "Flashing bats and people trying to hit fours and sixes every ball," added Sobers, widely regarded as one of cricket's greatest all-rounders and the first man to hit six sixes in a first-class over, off Glamorgan's Malcolm Nash when batting for Nottinghamshire at Swansea in 1968.

    "It's good from the spectator's point of view –- rather than dull and boring cricket, pushing it back down the wicket."

    But Sobers, widely regarded as one of cricket's greatest all-rounders, was also renowned for being a fundamentally correct, if supremely elegant, left-handed batsman.

    "I do worry about the technical side of the game, though, that it's suffering," he said.

    "That's why I enjoy watching Joe Root, he's a hell of a good player," explained Sobers as he paid tribute to the former England captain, the world's top-ranked Test batsman.

    'Boy days'

    Sobers also expressed his admiration for England's James Anderson, the most succesful fast bowler in Test history.

    "I'm also a big fan of James Anderson. He's getting better and quicker. He runs in like he's just 20 years of age. He's 40 soon –- I can't believe it!," added Sobers, who enjoyed a 20-year international career for the West Indies from 1954-1974 before being knighted for his services to cricket in 1975.

    The Sir Garry Sobers Foundation (https://sirgarrysobers.org) aims to change the life trajectories of young people all over the world.

    It is now looking to raise £50 million ($59 million) to help talented youngsters. The foundation will have five hubs, in Britain, the West Indies, India, Australia and South Africa.

    The initiative has been launched with the support of Bravia Capital, a private investment firm based in New York, established in 2000 by Bharat Bhise.

    "It's wonderful to be here –- it feels that what you have done in life has been a success, and people have liked and loved you because of that," said Sobers as he spoke to an audience during the launch of the foundation at London's County Hall on Monday.

    "I'd like to feel it was not just what I did on the field, but how I carried myself off it, and what I did for my family and country. Hopefully this can help others follow my path."

    Sobers, who turns 86 on July 28, recalled the time when as an unsure 19-year-old making his way in the West Indies he started to feel accepted by the side.

    "I was called an imposter. I'd just arrived, and was looking around at the conditions and thinking what am I doing here? But I took this catch at second slip, and I couldn't believe it. Learie Constantine (an outstanding West Indies all-rounder of the 1920s and 1930s) saw it and said: "It's impossible!"

    "Cricket has given me everything. My father died when I was young, and although I had family around they all had to go to work."

    Sobers, who was joined by several former internationals in West Indies' Gordon Greenidge, Brian Lara and Joel Garner, India's Farokh Engineer and South Africa's Mike Procter, as well as England's Allan Lamb and John Lever, added: "Junior cricket development has always been close to my heart.

    "After my retirement, I spent seven years in Australia and elsewhere coaching, and I loved it just as much as playing. It was so rewarding and took me back to my 'boy days', as we say in Barbados."

    © 2022 AFP

    L'Humanité

    Uber files. La Nupes exige une enquête

    Actu

    Le scandale des « Uber Files » vient s’ajouter aux autres conflits d’intérêts de la Macronie. La gauche demande une commission d’enquête, le RN tombe le masque versant dans l’antisémitisme et l’homophobie.

    Benjamin König

    Pour la majorité, la révélation pouvait difficilement tomber à un moment plus inopportun, la veille de l’examen de la motion de censure déposée par la Nupes. De quoi mettre en difficulté un exécutif déjà contesté, empêtré dans plusieurs scandales de lobbying, qu’il s’agisse de McKinsey, Capgemini, et désormais Uber.

    Scandale. Macron, le meilleur agent d’Uber

    Une « chronologie troublante »

    Dès lundi matin, les enquêtes sur les « Uber Files » ont donné lieu à de nombreuses réactions. Parfois dénuées de surprise : pour le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, cela « ne fait que confirmer (…) la farouche volonté de déréguler, libéraliser complètement notre économie ». Le député du Nord a également annoncé une proposition de loi pour « protéger les salariés dans notre pays ». La présidente du groupe insoumis à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, a fustigé le « pillage du pays », pointant notamment le fait que le chef de l’État ait été à la fois « ministre et lobbyiste pour une multinationale états-unienne », et ce « en faisant fi des décisions de justice ».

    C’est ce point précis qu’a ciblé Alexis Corbière : le député insoumis de Seine-Saint-Denis a évoqué la « chronologie troublante » du changement de réglementation. En octobre 2015, le préfet de Marseille Laurent Nunez – devenu par la suite secrétaire d’État – avait pris un arrêté défavorable à Uber avant de rétropédaler quelques jours plus tard, après qu’Emmanuel Macron eut promis à l’entreprise de « s’en occuper ».

    « Personne ne tombe de l’armoire sur le fond politique »

    Les dénégations de Laurent Nunez et les balbutiements d’une majorité gênée aux entournures ont conduit les députés de gauche à demander la création d’une commission d’enquête. Seule Aurore Bergé, la présidente du groupe LaREM, a tenté de défendre Emmanuel Macron en jouant l’ingénue : « Heureusement qu’il faisait son travail, heureusement que nos ministres peuvent faire en sorte que des entreprises s’implantent en France. »

    Édito. Liaisons dangereuses

    Mais la majorité ne pourra y échapper : pour le député communiste Pierre Dharréville, l’affaire « mérite une commission d’enquête ». Fabien Roussel estime également que « le président doit répondre (…) sur un sujet aussi grave ». Message entendu par l’ensemble des députés de la Nupes, qui ont annoncé le dépôt d’une résolution en ce sens.

    Selon Éric Coquerel, le président France insoumise (FI) de la commission des Finances, « personne ne tombe de l’armoire sur le fond politique », mais « la question est de savoir si des liens organiques unissent Macron aux patrons d’Uber » et si le président « aidait des gens qui le soutiennent » pour « des intérêts privés ». Une commission d’enquête que LaREM n’a plus les moyens politiques de torpiller, comme elle l’avait fait pour l’affaire Benalla.

    Uber Files. « Nous exigeons des protections pour les salariés victimes de l’ubérisation »

    Quant au Rassemblement national (RN), fidèle à ses racines, il a versé dans ­l’antisémitisme et l’homophobie, accusant le chef de l’État de « corruption ­passive ». « Macron ne connaît rien au droit bancaire, mais monsieur Rothschild l’avait pris car il savait susciter les aspirations homo-érotiques de certaines personnes », a déclaré Jean-Philippe Tanguy. Le naturel de l’extrême droite revient toujours au galop.

    uberUbérisation du travailEmmanuel MacronAssemblée nationale
    Valeurs Actuelles

    Rapport Sauvé : l’Église catholique a commencé à indemniser les premières victimes

    Parmi les victimes connues de la pédocriminalité dans l’Église, six d’entre elles viennent de recevoir une indemnisation. Comme l’a fait savoir le Figaro, dimanche 10 juillet, le Fonds de secours et de lutte contre les abus sur mineurs dans l’Église catholique (Selam) leur a versé une réparation financière. Au total, 736 personnes se seraient adressées à l’Instance indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr) entre le mois de janvier et le mois de juin 2022. Marie Derain de Vaucresson, la présidente de l’Inirr, a évoqué des montants de 8 000, 10 000 et 21 000 euros, sans donner plus de détails. Mais la somme délivrée pourrait atteindre jusqu’à 60 000 euros.

    Des victimes en attente

    Une « échelle de gradation » allant de 1 à 10 a été mise en place par l’Inirr pour déterminer l’indemnisation à accorder aux victimes. Trois axes sont pris en compte dans cette gradation : la gravité des faits, la gravité des manquements de l’Église et la gravité des conséquences. Six mois après les conclusions du rapport Sauvé, qui a révélé le fléau de la pédocriminalité dans l’Église, plusieurs collectifs de victimes se plaignent de la lenteur du traitement des affaires. L’étude des dossiers se poursuit et le Selam devrait continuer à indemniser les nombreuses victimes grâce aux 20 millions d’euros perçus de contributions de diocèse et d’évêques ainsi que de promesses de dons.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    Pogacar loses second teammate to Covid at Tour de France

    Issued on: 12/07/2022 - 13:40Modified: 12/07/2022 - 13:39

    Megève (France) (AFP) – Tour de France leader Tadej Pogacar lost a second UAE Emirates teammate ahead of stage 10 on Tuesday as New Zealander George Bennett was withdrawn.

    Vegard Stake Laengen of the UAE team pulled out on Saturday and Bennett's loss means Pogacar has only five teammates left with 12 stages remaining.

    With three days in the Alps coming up and sizzling temperatures expected, Pogacar's rivals will take the news as a boost to their chances.

    "George displayed some symptoms on Monday night and tested positive," team doctor Adrien Rottuno said.

    Rotunno revealed last Saturday the extreme measures the team have gone to in order to avoid infection.

    "All the riders have their own room, when normally they would share. They also all have their own masseur," he said.

    Just ahead of the Tour, Matteo Trentin, a key member of Pogacar's team, also pulled out of the race with Covid.

    Pogacar leads the race by 39sec from Jonas Vingegaard with Ineos rider Geraint Thomas third, 1min 17sec behind, but big changes are expected over the next three stages.

    Bennett is the fifth rider so far to pull out due to Covid following Australian rider Luke Durbridge of the Bike Exchange who also withdrew on Tuesday.

    French riders Geoffrey Bouchard and Guillaume Martin have also been forced out of the race by the virus.

    Half a dozen riders had to be replaced prior to the start of the Tour after testing positive for Covid.

    There have also been casualties in the backroom staff of the teams with Quick-Step on their third sporting director since it began in Copenhagen on July 1.

    © 2022 AFP

    Valeurs Actuelles

    Saint-Tropez en tête des stations balnéaires les plus touchées par la délinquance

    La délinquance ne s’arrête pas l’été. Vendredi 8 juillet, Le Figaro a révélé le classement des stations balnéaires les plus touchées par la délinquance. Le quotidien a établi une liste d’une centaine de stations balnéaires connues pour leur forte augmentation de population durant la saison estivale. Sans surprise, c’est une commune de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur très prisée des vacanciers qui se hisse en tête du classement. Saint-Tropez (Var) est en effet la station balnéaire la plus touchée par la délinquance. Sa population est multipliée par huit l’été, et la délinquance augmente avec elle. Avec 74 vols sans violence et 16 vols relatifs aux véhicules pour 1.000 habitants en 2021, Saint-Tropez est la station balnéaire la plus touchée par la petite délinquance. Ces indicateurs sont cinq et deux fois et demi supérieurs à la moyenne des communes du classement établi par Le Figaro. « Il s’agit clairement d’un phénomène saisonnier dû à une explosion touristique qui ne va pas faiblir cet été », assure la préfecture du Var. Afin d’y remédier : « Sur le secteur du golfe de Saint-Tropez, on va avoir plus d’officiers de police judiciaire, de gendarmes mobiles et un renfort de la part de militaires de la réserve opérationnelle. En tout, une trentaine au moins en début d’été, puis une soixantaine », détaille la préfecture du Var.

    La Bretagne, la Normandie, et les Hauts-de-France épargnés

    En deuxième position, c’est la station landaise d’Hossegor, très prisée des surfeurs, qui est touchée par ce phénomène. La commune affiche même le plus fort taux de vols sans violence sur les personnes : 76 pour 1.000 habitants en 2021. Si les côtes méditerranéennes et landaises subissent de plein fouet la délinquance, Le Figaro relève que les côtes bretonnes, normandes, et celles des Hauts-de-France semblent relativement épargnées par ce phénomène. Excepté Deauville, en Normandie, septième commune du classement avec le plus de vols.

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    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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    France24 - World

    NASA's James Webb Space Telescope 'opening a new window into the universe'

    Issued on: 12/07/2022 - 13:24Modified: 12/07/2022 - 13:28

    NASA's James Webb Space Telescope is set to unveil a showcase of high-resolution, full-color images and spectrographic data of a galaxy cluster at the Goddard Space Flight Center, revealing the most detailed glimpse of the early universe ever seen. For a closer look at the significance of NASA's new space telescope, FRANCE 24 is joined by Mark McCaughrean, Senior Advisor for Science & Exploration at the European Space Agency (ESA). He describes the joint effort between NASA, the ESA and the Canadian Space Agency as "a culmination of decades of work between those three agencies."

    France24 - World

    Killing of Palestinian journalist threatens to overshadow Biden's Israel trip

    Issued on: 12/07/2022 - 13:08

    Marc DAOU

    Joe Biden flies to the Middle East on Tuesday for his first trip to the region since entering the White House. Before a visit to Saudi Arabia – one which reawakens the age-old foreign policy dilemma of realpolitik versus human rights – the US president goes to Israel, where he risks becoming entangled in the storm surrounding the fatal shooting of Palestinian-American journalist Shireen Abu Akleh in May.

    Biden will be in Israel from Wednesday to Friday on the first stop of his Middle Eastern tour – and is expected to discuss with new Israeli Prime Minister Yair Lapid the deepening ties between Tel Aviv and certain Arab states, as well as US attempts to revive in some form the nuclear deal discarded by his predecessor Donald Trump.

    But regardless of these intentions, Biden’s visit risks being caught up in the anger over the killing of Shireen Abu Akleh, the Al-Jazeera journalist who was shot dead on May 11 while covering an Israeli military operation in the West Bank town of Jenin, despite wearing a protective helmet and a bulletproof vest bearing the word “Press”.

    The controversy especially risks overshadowing Biden’s visit because the highly respected Abu Akleh – who has become a Palestinian icon since her tragic death – was a US citizen.

    Abu Akleh’s family made a direct appeal to Biden in an open letter published on July 8, expressing their “grief, outrage and sense of betrayal concerning your administration’s abject response to the extrajudicial killing of our sister and aunt by Israeli forces”.

    US officials concluded in a report last week that a shot fired from Israeli positions likely killed her, although there was “no reason to believe” her shooting was intentional. But the report also said the bullet was “badly damaged”, which prevented a “clear conclusion”.

    The late journalist’s brother Anton Abu Akleh wrote in the letter on behalf of her family that the “United States has been skulking toward the erasure of any wrongdoing by Israeli forces” and – addressing Biden and US Secretary of State Antony Blinken – “your administration’s engagement has served to whitewash Shireen’s killing and perpetuate impunity”.

    The text concludes with demands for the US Justice Department and FBI to “take action” on what the family believes was an “extrajudicial killing”, alongside a demand for Biden to meet her family to discuss the issue in person.

    The open letter prompted a sympathetic response from pro-Palestinian activists – including Iyad el-Baghdadi, an influential pro-democracy activist of Palestinian origin, who accused the US of making an exception to equality before the law when it comes to Arab-Americans.

    Saudi visit controversy

    Even more embarrassingly for the White House, the anger over Abu Akleh’s killing further exposes the Democratic Party’s divide between leftists and moderates.

    Democratic Congresswoman Rashida Tlaib, a progressive of Palestinian origin, published a statement on July 8 calling for an independent US investigation into the killing – excoriating the Biden administration and State Department, saying they “admit that Shireen was likely killed by Israeli forces, but extend the benefit of the doubt to a government that has earned none”. More than 80 members of Congress have demanded such an inquiry, including Congresswomen Alexandria Ocasio-Cortez and Ilhan Omar.

    Tlaib concluded her statement by saying that when Biden meets Lapid, he “must obtain the names of the soldiers responsible for killing Shireen, along with that of their commanding officer, so that these individuals can be fully prosecuted for their crimes by the Department of Justice”.

    This comes as Biden faces criticism from similar quarters for his visit to Saudi Arabia, a historic US partner the president once promised to make into a “pariah” because of its alleged role in the murder of exiled dissident journalist Jamal Khashoggi in October 2018. Biden declassified in February 2021 a US intelligence report concluding that Saudi Crown Prince Mohammed bin Salman “approved” the operation to “capture or kill” Khashoggi, then a Virginia resident and Washington Post columnist.

    Biden defended his decision in an opinion piece for The Washington Post: “My views on human rights are clear and long-standing, and fundamental freedoms are always on the agenda when I travel abroad, as they will be during this trip, just as they will be in Israel and the West Bank,” he wrote.

    This article was translated from the original in French.

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    US says shot that killed Al-Jazeera journalist likely fired by Israel

    Hezbollah launches unarmed drones towards Israeli gas rig in disputed waters

    New Israel PM Lapid urges Macron to revisit Iran deal proposal on Paris trip

    France24 - Monde

    Vendre dans le nouveau monde du travail

    proposé et financé par

    Publié le : 23/05/2022 - 10:52

    Business Reporter

    Suite à la pandémie, de nombreuses personnes souhaitent changer d'emploi, cela représente une véritable opportunité pour les professionnels des ventes.

    La pandémie a sans aucun doute donné aux gens des fourmis dans les jambes. Ils n'ont pas seulement une envie de loisirs et de voyage, mais ils sont de plus en plus désireux de découvrir de nouvelles choses au travail. Et cela se traduit par un sursaut du nombre de transitions d'emploi.

    Les données de LinkedIn montrent qu'il y a eu une augmentation de 19 % du nombre d'acheteurs B2B qui ont changé d'emploi dans la région EMEA entre octobre et décembre de l'année dernière. Avant la pandémie, un acheteur B2B conservait son emploi pendant plus de neuf ans en moyenne. Au plus fort de la pandémie, les changements d'emploi sont pratiquement passés à zéro.

    Cependant, à mesure que le monde tire un trait sur ce qui est, espérons‑le, le pire de la crise, le turnover des employés atteint des niveaux sans précédent. On appelle ce phénomène le « Great Reshuffle », et il représente à la fois un défi et une opportunité pour les professionnels de la vente.

    Ryan Roslansky, PDG, Linkedln.

    La conséquence directe de la pandémie dans le monde du travail est la demande accumulée de gens qui cherchent de nouveaux emplois et déménagent à un rythme record. Cela peut poser des difficultés aux professionnels de la vente. Les objectifs de vente changent beaucoup plus souvent. Il n’est pas surprenant qu’un récent sondage de Linkedln ait révélé que quatre vendeurs sur cinq ont perdu une opportunité ou perdu du temps parce qu’une personne qui travaillait sur le compte en question était partie.

    Sécurisation des comptes avec le multithreading

    Mais si avoir à faire face à l'évolution des perspectives de vente peut être difficile, ce n'est pas un problème sans solution. La solution est le « multithreading ».

    Le multithreading consiste à établir des relations de confiance avec plusieurs personnes qui ont une influence sur les achats effectués sur un compte. Cela fait partie des bonnes pratiques, comme le prouve la recherche de Linkedln Sales Navigator : les vendeurs qui sont connectés sur Linkedln à au moins quatre personnes sur un compte donné sont 16 pour cent plus susceptibles de conclure un accord avec cette entreprise, comparé aux vendeurs qui ont moins de quatre connexions.

    Cela signifie que si vous pouvez établir des relations avec plusieurs personnes au sein d'une organisation, vous êtes plus susceptible de conclure un accord. C'est évident : si vous n'avez qu'un seul contact et que celui-ci s'en va, vous devrez tout recommencer et établir de nouveaux liens.

    Pour éviter cela, vous devez vous montrer proactif. Faites un inventaire des personnes qui ont une influence sur les achats dans votre compte. Prenez le temps de comprendre qui sont ces personnes : prenez le temps d'apprendre à les connaître, d'évaluer leurs rôles et leurs besoins et de voir comment elles interagissent avec leurs collègues. Ensuite, faites de votre mieux pour nouer des relations multiples au sein de ce réseau.

    Pour commencer, demandez à quelqu'un de votre réseau de vous faire une chaleureuse introduction auprès de ses collègues. Vous pouvez également vous présenter vous-même, peut-être en posant une question qui montre votre connaissance de leur secteur d'activité.

    Le multithreading demande du temps et des efforts. Mais c’est beaucoup plus facile que de repartir de zéro sur un compte. Établissez de multiples relations au sein de vos comptes clés et vos opportunités de vente deviendront plus sûres, et pourraient même prendre de l’ampleur à mesure que les différentes exigences de vos différents contacts entrent en jeu.

    L'opportunité offerte par les contacts qui changent de société

    Le multithreading est un excellent moyen de protéger vos comptes lorsque des contacts importants s'en vont. Mais il existe également une épingle du jeu à tirer de ces changements. Si un employé clé quitte sa société, cela vous offre une porte d'entrée au sein de cette entreprise.

    Cette opportunité ne concerne pas seulement les personnes que vous connaissez déjà. Toute personne qui commence un nouvel emploi est susceptible d'être plus ouverte à de nouveaux contacts, le temps qu'elle s'adapte à son nouvel environnement. Par exemple, les taux d'acceptation des lnMails Linkedln sont beaucoup plus élevés parmi les professionnels qui ont récemment commencé un nouvel emploi.

    C'est particulièrement important lorsqu'un nouveau leader prend en charge une équipe. Bien souvent, ils souhaitent changer un peu les choses, et cela se traduit généralement par un investissement dans de nouveaux outils et services. C'est le moment idéal pour présenter une opportunité d'achat.

    Donc, lorsque vous remarquez un nouvel employé dans un compte prioritaire, contactez-le pour le féliciter. Ensuite, apprenez à le connaître et à comprendre quels sont leurs défis et leurs objectifs, afin de savoir comment vous pourriez lui apporter une valeur ajoutée.

    Pour profiter au mieux de cette opportunité, vous devrez tenir à jour une liste de contacts. Il est important de surveiller quand vos acheteurs actuels changent de rôle ou si un nouvel acheteur rejoint un compte clé. Vous devrez également identifier chaque personne qui a une raison d'acheter vos produits et établir des relations avec le plus grand nombre possible. Il est très utile de garder une liste de vos anciens acheteurs qui travaillent dorénavant dans d'autres entreprises. Toutes ces activités importantes peuvent être automatisées, par exemple en utilisant l'outil Sales Navigator de Linkedln.

    S’adapter au « great reshuffle »

    Il n'y a pas moyen d'éviter tous ces changements. Mais les vendeurs qui savent s'adapter verront cela comme une opportunité et en profiteront pour créer de nouveaux liens et élargir leur réseau, ce qui facilitera leur succès. Vos acheteurs vont changer. Et cela signifie que la façon dont vous abordez vos comptes cibles devra également changer. Il est crucial d'avoir la bonne information, mais aussi le bon état d'esprit pour utiliser cette information à bon escient.

    « Cette tendance n'est pas propre à la vente, mais bon nombre de ses implications le sont », explique Liam Halpin de Linkedln. « Dans notre profession, tout dépend des relations - et les relations dépendent de la continuité. Nous ne pouvons pas accepter que les cycles de vente stagnent et que les clients s'en aillent parce que cette continuité est constamment interrompue. Il est donc essentiel pour nous de développer des structures et des méthodologies de vente qui peuvent continuer à fonctionner dans un monde en mouvement. »

    Donc, acceptez le changement. Mais assurez-vous que vous et vos équipes de vente disposez des outils nécessaires pour tirer votre épingle du jeu.

    En savoir plus sur Linkedln Sales Solutions ici

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    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

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    Ukraine Dispatch

    ‘Get the Stretcher!’ Life and Death on Ukraine’s Front Line

    On another day of scorched-earth artillery barrages in the east, a team of Ukrainian medics did their best to stabilize and assure the survivors, with the din of war all around.

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    By Thomas Gibbons-Neff and Natalia Yermak

    Photographs by Tyler Hicks

    DONETSK REGION, Ukraine — Between the cracks of mortar fire and the metallic bangs of Russian self-detonating mines, Yurii, a Ukrainian Army medic, readied an intravenous line for the soldier sprawled on the stretcher below him.

    The soldier looked to be in his mid-20s. His face was smeared with dirt and fear.

    “Do you remember your name?” Yurii asked.

    “Maksym,” the soldier whispered back.

    Earlier that morning Maksym had been under a Russian bombardment at the front in eastern Ukraine that had left him severely concussed. Yurii and other Ukrainian medics were tending to him at an aid station barely removed from what has come to be known as the “zero line” where the shelling is relentless.

    Daily afternoon thunderstorms had soaked the country roads and wheat fields of Donbas, a swath of rolling fields and coal mining towns that has been the focus of Russia’s military campaign in Ukraine. The sheets of rain turned the bottom of Russian and Ukrainian trenches there into slick mud.

    Maybe that is why Maksym was above ground Wednesday morning, having decided to dry out after a damp night.

    It is not clear what transpired in the minutes before Maksym was wounded. He was still in shock when his comrades hoisted him out of a pickup truck and handed him to Yurii’s medical crew and the waiting olive drab van-turned-ambulance several minutes later.

    “You’re safe,” said Yurii, a former anesthesiologist who was once the deputy head of a children’s hospital in Kyiv, the capital, before Russia invaded. He gave only his first name for security reasons.

    Maksym mumbled unintelligibly.

    “You’re safe,” said Sasha, another medic who had tough hands and a background in massage therapy.

    Better Understand the Russia-Ukraine War

    Maksym and his caretakers were certainly not safe.

    Overnight, the Russians had fired rockets that had dispensed several anti-vehicle mines around the road and aid station where Yurii and his crew were treating Maksym. Even if the mines are not disturbed, they are set to detonate on a daylong timer.

    Ukrainian forces had cleared some of the soda-bottle-shaped explosives, one soldier said, pointing to a video taken on his phone in the predawn darkness that showed troops shooting at a mine until it exploded. But mines were still in the bushes, waiting to detonate.

    Yurii and the other medics tried to keep their focus on the wounded soldier. But the immediate demands stretched beyond their checklist of treating intense bleeding or assessing the airway. How to comfort the wounded? How to reassure them that they have survived and made it away from the front? How to give hope even if dozens of their friends have died?

    “Don’t be afraid, my friend. You’ve arrived,” Yurii said soothingly as Maksym wormed around on the stretcher, his eyes wide and frantic.

    It was clear that in Maksym’s mind, the shelling hadn’t stopped. He was breathing hard, his chest rising and falling in rapid bursts.

    “Don’t worry. I am putting the needle in the vein. You’ve arrived, it’s a hard concussion,” Yurii soothed again.

    The soldiers who carried Maksym to the aid station piled back in their truck to drive the roughly two miles back to the front line. They were returning to the same task their friend had been carrying out before he was nearly killed: waiting for a Russian attack or for an incoming Russian artillery round to find them.

    As they departed, a soldier beyond the trees yelled “Fire!” A Ukrainian mortar launched a shell toward Russian positions. Smoke drifted up from the firing site.

    The artillery war in Ukraine’s east is seemingly never-ending. Even without either side attacking or counter attacking, the shelling is constant — wounding and killing and driving those soldiers cowering in trenches and foxholes slowly insane.

    Live Updates: Russia-Ukraine War

    At the sound of mortar fire, Maksym lurched on the stretcher once more.

    “It’s all good! Don’t be afraid. Don’t be afraid. It’s all fine. All fine. These are ours. These are ours,” Yurii told Maksym, assuring him that he wasn’t being shelled again.

    Maksym’s breathing slowed. He covered his face with his hands and then looked around.

    The first complete thought Maksym organized and communicated was a string of expletives directed at the Russians.

    “Go on, talk to us. You got a wife? You got kids?” Yurii nudged, seizing the opportunity to bring Maksym back among the living.

    “The shrapnel,” he muttered.

    “Shrapnel?” Yurii asked. He was surprised. Maksym was clearly concussed, but showed no signs of other wounds.

    “He’s got shrapnel right here, and here,” Maksym said, his voice trailing off. The medics quickly realized that he was talking about his friend who was wounded when the Russian artillery struck earlier.

    “He’s been driven away, taken to the hospital,” Yurii said, though the medic had no idea what had happened to Maksym’s friend. He was just trying to keep his patient from panicking again.

    “Is he alive?” Maksym asked cautiously.

    “He has to be,” Yurii replied, though he didn’t know.

    For Yurii’s ambulance crew and other medics assigned to the area, these types of calls are common. Some days they wait a few miles from the bus station-turned-aid station, the determined pickup point between the front lines and safety, and their 24-hour shift ticks by uneventfully: Yurii calls his wife several times a day. Ihor sleeps. Vova, the son of an armorer, thinks about how to modernize Ukraine’s Soviet-era weaponry.

    Other days the casualties are frequent and the medics are left with a constant rotation between the hospital and the aid station as they place bloodied men with tourniquets strapped to their extremities in the back of their ambulances.

    Yurii stared down at Maksym, encouraged by his newfound ability to communicate.

    “You’re not hurt anywhere else?” Yurii asked.

    Maksym put his hand behind his neck and pulled away, looking at his appendage, almost expecting blood to be there.

    “We were all covered by shelling,” Maksym said quietly.

    “It’s all good, you’re alive,” Yurii said, trying to change the subject. “The main thing is you did well. Good lad.”

    As Yurii readied the stretcher and Maksym for the ambulance, an aging red sedan, a Russian Lada, pulled up to the aid station. The Soviet-era staple came to an abrupt halt, practically skidding on the churned up pavement.

    The dust settled. In the distance artillery thudded in a familiar rhythm.

    A man in a baggy gray T-shirt, clearly distraught, jumped from the car’s driver seat. The passenger opened his door and yelled: “The woman is wounded!”

    She was an older woman named Zina, they would soon learn, and she was facedown in the back seat.

    Another group of medics would take Maksym to the hospital while Yurii’s crew handled the newly arrived patient in the sedan, the medics decided.

    The two men who had driven Zina to the aid station — her husband and her son-in-law — had asked Ukrainian military positions near their home where to take her after shrapnel from an artillery blast struck her head. The troops had directed them to Yurii’s aid station.

    In the Lada, Zina’s blood had begun to pool on the fabric. She seemed to be at least in her 50s, unconscious, another civilian wounded in the four-month-old war, like so many who have been caught between the guns.

    “Get the stretcher!” Yurii called.

    It was not quite 11 a.m., and another of the Russian-strewn mines suddenly exploded near the aid station.

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    France24 - World

    James Webb Telescope to release more breathtaking cosmic views

    Issued on: 12/07/2022 - 13:08

    Washington (AFP) – After unveiling the clearest view yet of the distant cosmos, the James Webb Space Telescope has more to come.

    The next wave of images on Tuesday will reveal details about the atmosphere of a faraway gas planet, a "stellar nursery" where stars form, a "quintet" of galaxies locked in a dance of close encounters, and the cloud of gas around a dying star.

    They will be published starting from 10:30 am Eastern Time (1430 GMT), in an event live streamed from the NASA Goddard Space Flight Center, just outside Washington.

    Targets include Carina Nebula, a stellar nursery, famous for its towering pillars that include "Mystic Mountain," a three-light-year-tall cosmic pinnacle captured in an iconic image by Hubble.

    Webb has also carried out a spectroscopy -- an analysis of light that reveals detailed information -- on a gas giant planet called WASP-96 b, which was discovered in 2014.

    Nearly 1,150 light-years from Earth, WASP-96 b is about half the mass of Jupiter and zips around its star in just 3.4 days.

    On Monday, Webb revealed the clearest image to date of the early universe, going back 13 billion years, NASA said Monday.

    The stunning shot, released in a White House briefing by President Joe Biden, is overflowing with thousands of galaxies and features some of the faintest objects observed.

    Known as Webb's First Deep Field, it shows the galaxy cluster SMACS 0723, which acts as a gravitational lens, bending light from more distant galaxies behind it towards the observatory, in a cosmic magnification effect.

    Launched in December 2021 from French Guiana on an Ariane 5 rocket, Webb is orbiting the Sun at a distance of a million miles (1.6 million kilometers) from Earth, in a region of space called the second Lagrange point.

    Here, it remains in a fixed position relative to the Earth and Sun, with minimal fuel required for course corrections.

    A wonder of engineering, the total project cost is estimated at $10 billion, making it one of the most expensive scientific platforms ever built, comparable to the Large Hadron Collider at CERN.

    Webb's primary mirror is over 21 feet (6.5 meters) wide and is made up of 18 gold-coated mirror segments. Like a camera held in one's hand, the structure must remain as stable as possible to achieve the best shots.

    After the first images, astronomers around the globe will get shares of time on the telescope, with projects selected competitively through a process in which applicants and selectors don't know each other's identities, to minimize bias.

    Thanks to an efficient launch, NASA estimates Webb has enough propellant for a 20-year life, as it works in concert with the Hubble and Spitzer space telescopes to answer fundamental questions about the cosmos.

    © 2022 AFP

    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

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    Ukraine Dispatch

    ‘Long Live the Theater’: Mariupol’s Drama Company to Perform Again

    Thirteen members of the Mariupol Drama Theater have reconvened in western Ukraine where they are rehearsing a new play about a Ukrainian dissident who died in a Russian prison camp in the 1980s.

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    By Megan Specia

    UZHHOROD, Ukraine — Dressed in black, the actors moved around a sparse rehearsal room preparing a new play — the story of a dissident Ukrainian who died in a Russian prison camp decades ago. As they took a break, they gathered in a circle with their arms around each other, laughing and chattering.

    Though the play is set decades ago, for these actors, the subject is close to heart, and the mere fact of rehearsal a triumph. They survived the siege of Mariupol by Russian forces earlier this year — and the destruction of their home theater.

    “There is a saying: ‘The king is dead. Long live the king,’” said Liudmyla Kolosovych, the acting director of the theater company. “So, the theater died. Long live the theater.”

    Mariupol’s Academic Regional Drama Theater was destroyed on March 16 by a Russian airstrike in the midst of the weeks-long siege of Mariupol, one of the earliest instances of Russia’s shocking brutality in the Ukraine war. Before the attack, the word “children” had been spelled out as a warning in large white lettering on the ground outside. Hundreds of people had sheltered in the theater during the siege, among them four members of the theater company.

    On Thursday, an Amnesty International report called the attack a “clear war crime,” determining that the strike killed at least a dozen people “and likely many more.” The precise casualty count has been impossible to determine because the city remains under Russian control after falling to those forces in late May.

    Vira Lebedynska, 64, an actress, recalled the day the theater was hit.

    “There was an explosion, walls started crumbling and then I heard screams,” Ms. Lebedynska said. “We couldn’t move.”

    She sought safety in a basement office with a colleague and that woman’s family, but even before the strike, food and water were running low. Ms. Lebedynska said that nearly 1,000 people were gathered in the theater when the missile hit, and that she believed hundreds died.

    After the initial impact, her colleague’s husband walked up a crumbling staircase and returned to say: “There is no theater anymore.”

    Eventually, Ms. Lebedynska and her group fled by foot to a nearby town, and joined a humanitarian convoy that brought them to safety.

    Better Understand the Russia-Ukraine War

    In all, 13 members of the Mariupol troupe survived the weeks of bombardment of their city. Some were removed to Russian filtration camps; others were displaced from their homes. Some took refuge in cellars. Some were unable to bury relatives who died alongside them.

    In recent weeks, the group has reconvened in the western Ukrainian city of Uzhhorod — where they live together in a dormitory — to rehearse the new play. It is based on the life and works of Vasyl Stus, a Ukrainian poet, human rights activist, dissident and nationalist hero who died in a Soviet prison camp in 1985.

    He lived in the Donetsk region when it was part of the former Soviet Union, and was persecuted for his efforts to develop Ukrainian literature and language and for his outspoken opposition to Russian rule.

    He was put on trial twice and died while on a hunger strike in the Soviet prison in 1985. Ukrainian independence arrived just six years later, in 1991.

    The Mariupol theater itself has wrestled with the legacy of Russian dominance in the region, which often came at the expense of the Ukrainian language and culture. Two years ago, the theater switched to performing in Ukrainian, rather than Russian. The actors, many of whom speak Russian, have now committed to working exclusively in Ukrainian and see themselves as part of a broader cultural revival.

    Opening night of the new play is planned in the Uzhhorod theater in mid-July. Then the performers hope to take the show to a festival in Krakow, Poland, and possibly tour.

    Live Updates: Russia-Ukraine War

    “It’s a bit scary to stage this performance,” said Ms. Kolosovych, the 58-year-old director, who wrote the play in collaboration with others in the company. “The world expects a premiere from the Mariupol theater company.”

    Anatoliy Shevchenko, 68, spent decades acting with the Mariupol troupe. During the siege, he hunkered down in his basement for weeks alongside his elderly mother and sister — with no electricity, and limited food and water. He heard about the theater’s destruction over the radio.

    Shortly after, his mother died of a heart attack. He laid her body out on the sidewalk, covered in a sheet, alongside six other corpses, he said.

    “I feel like a monster for not being able to bury my mother,” he said through tears.

    Eventually, Mr. Shevchenko said, Russian forces, under the barrel of a gun, took him and his sister from their home and sent them to a filtration camp in Novoazovsk, a city in the Donetsk region of Ukraine that was occupied by pro-Russian forces.

    “They think they are saving us,” he said of the Russian troops. In the camp, he was fingerprinted, questioned and treated like a criminal, he said.

    They were then sent to Russia but made their way out through Georgia, then onto Germany, Poland and back to Ukraine.

    After losing so much, being a part of this community reminds him of who he is, he said. But the new play is also offering him a fresh start. He said he never wanted to return to Mariupol.

    Mr. Shevchenko flipped easily between a number of different characters in the performance. In one scene, he delivered one of Vasyl Stus’s most famous poems in a booming bass that filled the rehearsal room.

    “How good that I am not afraid of death//And do not ask how heavy is my cross,” he recited.

    Nataliia Metliakova Marchenko, 63, who has acted with the theater company for more than 40 years, was born in Russia but her parents moved to Mariupol when she was a child. She still holds a Russian passport.

    She spent weeks alone in her home as the city was bombarded before her son’s friends helped her get to the west.

    “When the Russians came, they came to ‘liberate’ me,” she said, using the Russian word, with sarcasm obvious in her voice. “And they liberated me from everything. They liberated me from the theater, from my apartment, from my home, from everything.”

    Some actors from the company have stayed in Mariupol, she said, and are involved in an effort by Russian authorities to reopen the original theater in September with performances in Russian. That plan has been widely criticized in Ukraine; Petro Andryushchenko, an adviser to the city’s mayor, compared it to “a dance on the graves.”

    Dmytro Murantsev, a 22-year-old actor, sought refuge with his girlfriend and her mother in the theater’s basement for weeks before the strike. He said it became so crowded that people had to sleep in shifts.

    “We thought we would die there,” he said.

    But the fighting was so intense in the surrounding area that they couldn’t leave. They marked the days on the wall. “We were losing our minds,” he said.

    The day of the attack, they heard a jet buzz overhead and felt the earth shift beneath them, he said. Dust from the floor flew through the air. The walls trembled.

    “People were shouting for help, trying to get out, dying in front of us,” he said. “Children were trying to dig out their parents.”

    He saw his girlfriend shout “I hate him,” over and over — referring to President Vladimir V. Putin of Russia — but he couldn’t hear her as the noise of destruction drowned everything out. She too survived, he said, but fled to Germany with her mother and her cat.

    Even as the weeks have passed, Mr. Murantsev still finds himself stuck in that moment. “I am still processing it to be honest,” he said.

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    Valeurs Actuelles

    « Ce qui tue le peuple corse, c’est la France » : le FLNC revendique 16 « actions », dont deux contre des véhicules de police

    Le FLNC montre un peu plus les muscles. Le groupuscule indépendantiste corse a publié un communiqué, lundi 11 juillet, dans lequel il rappelle vigoureusement sa position. Ses membres ne seront pas les « spectateurs passifs de la mort programmée du peuple corse sur sa terre », écrit-il dans un document transmis à Corse Matin, et repris par BFMTV. A entendre le FLNC, en effet, « le peuple corse meurt, il disparaît ! » Une situation de crise qui a poussé le FLNC à l’action : dans son communiqué, il revendique être à l’origine de 16 « actions ».

    Parmi les faits évoqués par le groupuscule, figurent des « actions » dont la nature n’est pas précisée contre des véhicules de police, des entreprises du bâtiment et douze résidences privées. Le FLNC évoque même l’incendie de 36 mobiles-homes sur le camping d’Aleria (Haute-Corse).

    « Ce qui tue le peuple corse, c’est la France »

    Le document vitupère notamment contre Femu a Corsica, le parti autonomiste de Gilles Simeoni – président de l’exécutif corse. Dans le détail, le FLNC regrette l’apparition d’« une forme de patriotisme bobo, d’autosatisfaction assumée, quel que soit le résultat obtenu », alors qu’il estime de son côté que l’élection de personnalités autonomistes n’a servi rien. Un contexte qui lui fait dire que les négociations entamées avec Paris, dans le sillage de la mort d’Yvan Colonna, n’aboutiront à rien.

    « Ce qui tue le peuple corse, c’est la France », assume au contraire l’organisation clandestine, qui accuse la métropole de s’être rarement montrée « aussi méprisante et condescendante » à l’égard de la Corse. Dénonçant même une « colonisation de peuplement » à travers l’arrivée de « 5000 arrivants chaque année », le FLNC rappelle que son objectif est « la reconnaissance officielle du peuple corse » et l’accession à l’autodétermination « dans un délai de 5 ans ». Gérald Darmanin, qui doit passer quelques jour sur l’île à la fin du mois de juillet, est prévenu.

    Haute-Corse : les dernières actualités

    Un mur construit devant le monastère Sainte-Claire de Bastia, l’Eglise et l’assemblée de Corse condamnent

    Bastia : la préfecture visée par des cocktails molotov et le drapeau français brûlé par des manifestants

    Bastia : un rassemblement pour Yvan Colonna dégénère, trois interpellations

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    New York Times - World

    The Coronavirus Pandemic

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    China Dispatch

    ‘Wild Swimming’ in Restricted Beijing Offers Refreshing Break From Rules

    China’s congested and highly regulated capital is not known for either its natural refuges or its rule-bending. But swimming in the city’s lakes and waterways is a cherished, if contested, tradition.

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    By Vivian Wang

    BEIJING — Beneath a curving concrete overpass, behind a wall of green fencing, surrounded by the roar of traffic, a swimming hole beckons in the heart of Beijing.

    The water, a slim current running along Beijing’s often-congested innermost ring road, may not look like an ideal spot for a dip. Vaguely oily-looking algae drifts on its surface. In places, it is a bit pungent.

    But for those in the know, it’s an oasis.

    The shore is lined with willows, and a concrete ledge doubles conveniently as a diving platform. And some regulars have made the hideaway their own: They have set up chairs, a cream pleather couch and even a makeshift shower station of plastic water jugs strapped to the beam of a shed.

    Every day, from early morning until dark, two dozen or so people filter in and out of this unlikely retreat, one of several destinations for what is sometimes locally called “wild swimming.” They sunbathe, gossip, eat takeout — and, of course, swim. The bravest arrive year-round, even when Beijing temperatures plunge below freezing, with knives for breaking up the ice.

    The crowd is mostly older, mostly male. But this being the wild, anyone can join.

    “There’s no ‘allowed’ or ‘not allowed.’ There are no bricks or stairs. But if you have abilities like the Monkey King, then you just go on down,” said Zhang Xiaojie, a retiree in her 60s, referring to the mythical Chinese simian hero — and to the precarious approach to the water.

    Beijing, this sprawling, concrete, highly regulated metropolis, is not exactly known for natural refuges, nor for the kind of rule-bending that takes place in them. The policies around swimming in the city’s waterways are fuzzy, when there are not outright bans. But these swimming holes have been fixtures of city life for decades, thanks in large part to the longtime Beijingers who just won’t be kept away.

    And during the coronavirus pandemic, as the government has imposed control after social distancing control, they have become even more of a sanctuary. Indoor pools were closed for weeks amid a new flare-up of infections in Beijing last month. Though now reopened, many have maintained restrictions.

    Technically, rivers were supposed to be off-limits, too — hence the green fencing, which was erected during the new outbreak and remained in place even as cases fell. But you wouldn’t know it from the crowd.

    “If the conditions don’t exist, then you create the conditions,” said Ms. Zhang, who was volunteering on a hot Monday afternoon as a swim coach for her 8-year-old grandson and several of his friends.

    Before the pandemic, many Beijing parents would have hesitated to allow their children to swim outdoors, worrying that the water was dirty, she said. But the pool closures had left no other options, and Ms. Zhang said she was glad that more children could now experience what she had when she was growing up in the capital.

    Stopwatch in hand, between barked orders — “Six laps! Head underwater, no cheating” — Ms. Zhang rattled off the virtues: It was free, there were no set hours and swimming under a roof felt oppressive.

    Open water has always been a precious, and contested, commodity in landlocked Beijing, which, until the 1930s, had only three swimming pools.

    In the mid-20th century, an official water treatment campaign led to the creation of several “open-air swimming pools,” some in city lakes. But rapid development, as well as safety and hygiene concerns, eventually led to their closures. In 2003, the parks department officially prohibited swimming in non-designated areas, though even officials aren’t always sure where it’s OK and where it’s not.

    State-owned media outlets regularly print articles warning about the danger of drowning, and there are several deaths each year in outdoor swimming areas. Other complaints are more aesthetic: One critic told The Beijing News that swimmers “blocked the view” in parks, ruining photographs.

    But in this long-running battle, the swimmers have proved the more determined side. After the 2003 rule was introduced, a professor of Marxist philosophy at Minzu University in Beijing wrote an impassioned column in a local paper.

    The Coronavirus Pandemic: Latest Updates

    “The city government has seriously infringed upon citizens’ basic right: the pursuit of happiness,” she wrote. “Everybody says that ducks swimming in a lake are beautiful. Are people swimming in a lake not beautiful? Could it be that people are not as beautiful as ducks?”

    The periodic dismantling by city officials of swimmers’ makeshift changing rooms and ladders has done little to keep people from coming back. Loudspeaker announcements don’t dissuade, either.

    Even as China’s hard-line virus control policies have transformed virtually every other aspect of daily life — locking residents in their homes, supercharging government surveillance, shrinking the already tiny space for dissent — the authorities seem to have had little success governing these swimming spaces.

    That may be, in part, because of the relatively low stakes of some retirees’ aquatic diversions. But it also speaks to the strength of their stubborn enthusiasm.

    Along the Liangma River, which runs through one of the city’s embassy districts, officials in May erected not only fencing but also several metal screens, with signs explicitly banning swimming. But on a recent Saturday afternoon, about a dozen men were bobbing in the water.

    E. FIFTH ring rd.

    CHINA

    Beijing

    CHINA

    E. FOURTH ring rd.

    Xihai

    Liangma

    River

    Beijing

    Bayi Lake

    second ring rd.

    2 mileS

    By The New York Times

    One swimmer, in a silver cap, had brought a snorkel. Another wore floaties, blue on one arm, pink on the other. Several park security guards walked by but did not stop.

    Farther west, at the spot beneath the overpass, swimmers have essentially incorporated the fencing there into their adventure. To get from the street to their platform, they haul themselves around the end of a makeshift wall that runs all the way to the water’s edge, momentarily dangling over the water before jumping down to the other side.

    You Hui, a wiry retiree who worked in public relations, skipped that technique on his way out, opting instead to clamber directly over the top of a different section of fencing. He landed with a flourish.

    “It’s just for fun,” he said of his day out. “There’s nothing to do staying at home.”

    Mr. You, who said he had swum as a child at Xihai, a lake northwest of the Forbidden City, explained that different swimming holes had different reputations. This one under the overpass was for a more down-to-earth crowd, whereas Bayi Lake was where retired high-ranking officials went. Liangma River attracted foreigners.

    Recently, a once-rare species has appeared more frequently in and around the waterways: young people, looking for alternative activities with many of Beijing’s bars still closed and travel out of the city restricted. While some of these newcomers hit the water on stand-up paddleboards or blowup rafts, others simply revel on the sidelines, picnicking, lounging in the sun or drinking takeout cocktails.

    Some of the swimming regulars, like Ms. Zhang, said they hoped more young people would be converted. A few old-timers lamented that those new to the scene would never know how much better it was in their younger days, when Beijing was less regulated, less commercialized.

    Key Guan, an office worker in his 30s, was inflating a kayak on a Tuesday afternoon, a little way down from the swimmers. Normally, work was too busy, and on weekends he would go to bigger rivers on the city outskirts, but with working from home encouraged because of Covid, he decided he could sneak in a shorter outing.

    That day was his first time boating inside the city center, he said, and he was still leery of the water quality. “I haven’t spent much time on the water in the city because I still don’t really trust it,” he said. But he could not deny his curiosity, after seeing so many others paddleboarding there recently: “They sucked me in.”

    Liu Yi contributed research.

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    France24 - World

    Mourners line up in Tokyo ahead of funeral for Abe, Japan’s longest-serving PM

    Issued on: 12/07/2022 - 05:43

    NEWS WIRES

    Japan on Tuesday prepared to bid farewell to Shinzo Abe, a polarising figure who dominated Japanese politics for decades as the country’s longest-serving premier, before being gunned down at a campaign rally last week.

    Long lines of people dressed in black, mixed with others in informal clothing with backpacks, formed outside central Tokyo’s Zojoji temple, the site of Abe’s funeral, from early morning as ordinary people came to pay their respects.

    They followed hundreds who filed into the temple on Monday evening to pay their respects to Abe, who died aged 67. His killing on Friday by an unemployed man wielding a homemade gun stunned a nation where both gun crime and political violence are extremely rare.

    Keiko Noumi, a 58-year-old teacher, was one of many who came to offer prayers and flowers under cloudy skies to a large photograph of Abe set up inside the temple grounds showing him in a simple white shirt, laughing with his hands on his hips.

    “There was a sense of security when he was the prime minister in charge of the country,” she said. “I really supported him, so this is very unfortunate.”

    The 1:00 p.m. (0400 GMT) ceremony itself is open only to family and close friends.

    Following the funeral, the hearse bearing Abe’s body will proceed through downtown Tokyo, where black mourning ribbons draped Japanese flags.

    The procession will take in the capital’s political heart of Nagatacho, including landmarks such as the parliament building Abe first entered as a young lawmaker in 1993, and the office from which he led the nation in two stints as prime minister, the longer from 2012 to 2020.

    Tributes have poured in from international leaders, with U.S. Secretary of State Antony Blinken making a brief stop en route to the United States from Southeast Asia on Monday morning to pay his respects. U.S. Treasury Secretary Janet Yellen and Taiwan Vice President William Lai, on a private visit as a family friend, also joined mourners.

    French leader Emmanuel Macron sent his condolences in footage posted on the country’s official presidential Twitter account after he visited the Japanese embassy in Paris.

    “I remember all our meetings and work together, especially during my visit (to Japan) in 2019 ... I’ve lost a friend,” said a solemn Macron.

    “He served his country with great courage, and audacity.”

    The suspected killer, arrested at the scene and identified by police as 41-year-old Tetsuya Yamagami, believed Abe had promoted a religious group to which his mother made a “huge donation”, Kyodo news agency has said, citing investigators.

    The Unification Church, known for its mass weddings and devoted following, said on Monday the suspect’s mother was one of its members. Reuters could not determine whether the mother belonged to any other religious organisations.

    Yamagami shot Abe from behind, unloading two shots from a 40-cm-long (16-inch) improvised weapon wrapped with black tape.

    Chief cabinet secretary Hirokazu Matsuno told a news conference on Tuesday that the Japanese government will consider whether there is a need to further regulate handmade guns.

    “We are aware that current regulations strictly restrict firearms, whether handmade or not,” he said.

    (REUTERS)

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    Japan’s ruling party secures decisive election win in wake of Abe assassination

    Japan mourns late leader Shinzo Abe a day after shock assassination

    'A towering figure': Fatal shooting of Japan's Shinzo Abe shocks world leaders

    Valeurs Actuelles

    A Grenoble, le très attendu procès des violences d’extrême gauche

    La ville de Grenoble ne finit plus de faire couler de l’encre depuis quelques mois. Après le retrait du foie gras dans les buffets, la délibération votée autorisant le port du burkini dans les piscines municipales, c’est un nouveau procès politique qui tient en haleine une partie de la capitale des Alpes. Ce sont trois militants présentés comme antifascistes qui étaient jugés au palais de justice de Grenoble pour avoir agressé deux figures locales du syndicat étudiant de droite UNI, étudiants de Sciences Po.

    Les victimes avaient été pris en filature par une quinzaine d’antifas dans la nuit du 19 au 20 avril dernier après que ceux-ci les aient reconnus au sortir d’un bar. De l’intimidation, les quatre inculpés étaient rapidement passés au stade de l’agression physique. Le déluge de coups sur leurs victimes a occasionné à l’une d’entre elles, Hanane, six jours d’interruption totale de travail (ITT). Le visage tuméfié de la jeune étudiante et la séquence, entièrement filmée et diffusée sur les réseaux sociaux, était rapidement devenue virale et bon nombre d’hommes politiques de droite étaient alors montés au créneau pour dénoncer à nouveau les violences de l’extrême gauche. De l’autre côté de l’échiquier politique, les réactions avaient été plus timorées même si le sénateur EELV de l’Isère, Guillaume Gontard, s’était pour sa part risqué à un soutien aux agresseurs.

    « Pas un collage ne se déroule sans insultes »

    Les abords du palais de justice où doit se tenir le procès ne laissent que peu de doute sur la place qu’occupe l’extrême gauche dans la ville. Les rues taguées, pour la plupart, rappellent aux passants les derniers meetings tenus par Anasse Kazib, ancien membre du NPA et candidat putatif à la dernière élection présidentielle. Les affiches de campagne à l’effigie de Jean-Luc Mélenchon et de Fabien Roussel complètent le décor. C’est pourtant dans ce lieu, a priori hostile, qu’une quarantaine d’étudiants s’est réunie, place Gabriel Firmin, à l’appel de l’UNI pour marquer leur opposition aux manifestations de violence dont l’extrême gauche s’est récemment auréolée. Les nuances politiques présentes parmi les étudiants sont multiples, souligne-t-on du côté des organisateurs comme pour mieux rappeler que la violence constatée à l’encontre des étudiants n’est que le point final d’une longue entreprise d’intimidations exercée par la mainmise de l’extrême gauche au sein du courant universitaire.

    Beaucoup d’étudiants présents dans la foule soulignent que le militantisme au sein des campus est de plus en plus souvent rendu impossible par la présence des milices antifascistes qui n’hésitent pas à entourer et menacer leurs opposants pour perturber le tractage. A Grenoble, la violence s’exerce sans considération de l’appartenance politique même si se revendiquer ouvertement de droite constitue une circonstance aggravante. « Pas un collage ne se déroule sans insultes. Le climat est de plus en plus violent », souligne Yvenn qui accompagnait Hanane le soir de l’agression. « Nous n’étions pas dans le cadre d’une action militante ce soir-là. C’est nos vies privées qui ont été attaquées », rappelle par ailleurs cette dernière.

    Ce jour-là, la condamnation des violences n’est pourtant pas unanime. Face aux étudiants venus soutenir les victimes de l’agression se dresse une cohorte de militants de gauche venus clamer leur « solidarité avec les 4 de Grenoble ». Les banderoles brandies par les manifestants font allégeance au NPA, la FSU ou encore l’UCL et rapidement, des slogans hostiles à la police sont entonnés. A l’approche de l’ouverture du procès, la tension monte devant le palais de justice sans pour autant que les trois fourgons de police mobilisés pour l’occasion n’aient à intervenir.

    Des travaux d’intérêt généraux et des amendes requis

    A l’issue du procès, le ministère public saisi des faits à requis une peine de 70 heures de travaux d’intérêt généraux (TIG), assorti de 1000 euros d’amendes pour chacun des trois prévenus. L’affaire a été mise en délibéré au 31 août. La sanction est minime pour Yvenn qui espérait un jugement exemplaire. Elle ne cache pas sa « déception » compte tenu de la gravité des faits évoqués. Et ce d’autant plus que l’audience semble s’être déroulée de façon « lunaire », selon les mots de l’avocat des victimes, maître Fabien Rajon. « Ma cliente a dû répondre à un flot ininterrompu de questions de la part de la défense, on aurait cru que c’était elle qui était en cause ! », explique-t-il. Et celui-ci d’observer, « objectivement, ces réquisitions sont basses au regard de l’ITT de 6 jours infligée à une des victimes et de la circonstance de la réunion qui avait pourtant été retenue par le Parquet. Le Tribunal peut toujours rendre une décision plus sévère mais c’est plutôt rare ».

    La réquisition, jugée légère par les étudiants venus soutenir les deux victimes pourrait s’expliquer par la situation sociale des prévenus sans casier et « plutôt bien insérés socialement » toujours selon l’avocat. Le quatrième prévenu, mineur au moment des faits, sera pour sa part jugé par le Tribunal des enfants. Derrière ce procès symbolique, c’est pourtant bien le sujet récurrent des violences d’extrême gauche et du pluralisme dont il est question d’autant plus que Grenoble est un cas d’école en la matière pour avoir déjà été le théâtre d’événements similaires. Fin 2020, un professeur de Sciences Po avait été jeté en pâture par des étudiants avant d’être suspendu par sa direction quelques mois plus tard sur fond d’accusation d’islamophobie.

    Pour les militants de l’UNI, désormais rompus aux intimidations et aux menaces, le combat se poursuit mais « ça ne sera plus comme avant », regrette Hanane. Un constat également partagé par maître Rajon. « A plusieurs reprises, sur le campus ou en ville, les jeunes de droite ont été menacés et malmenés. Entre la bruyante manifestation de soutien aux antifas devant le Palais, le soutien explicite de certains politiques locaux aux quatre prévenus et ces réquisitions décevantes de la part du Parquet, je crains qu’un très mauvais signal d’impunité ne soit adressé à l’extrême gauche grenobloise. Disons le clairement, à force de harcèlement et d’intimidations c’est le pluralisme dans les facs et parmi la jeunesse à Grenoble qui est en danger », alerte-t-il.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    Olympic great Mo Farah reveals he was trafficked to UK at age 9, forced to be child servant

    Issued on: 12/07/2022 - 07:40

    FRANCE 24 Follow

    Olympic great Mo Farah was illegally trafficked to Britain at the age of nine from Djibouti and forced to work as a child servant, he has revealed, saying his real name is Hussein Abdi Kahin.

    The distance runner was flown to the UK from the east African country aged eight or nine by a woman he had never met, given the name Mohammed Farah, and then made to look after another family’s children, he tells a BBC TV documentary “The Real Mo Farah” to be aired Wednesday.

    Farah, who completed the 5,000m-10,000m double at both the London 2012 and Rio 2016 Olympics, has previously said he came to the UK as a refugee from Somalia with his parents.

    But in stunning revelations the 39-year-old now says his parents have never been to the UK—his father was killed in civil unrest in Somalia when Farah was four years old and his mother and two brothers live in the breakaway state of Somaliland, which is not internationally recognised.

    “The truth is I’m not who you think I am,” says Farah. “Most people know me as Mo Farah, but it’s not my name or it’s not the reality.”

    The woman who flew with him to the UK told him he was being taken to live with relatives and to say his name was Mohamed as she had fake travel documents that showed his photo next to the name “Mohamed Farah”.

    Through this documentary I have been able to address and learn more about what happened in my childhood and how I came to the UK. I'm really proud of it and hope you will tune into @BBC at 9pm on Weds to watch. pic.twitter.com/rqZe41gFm8

    July 11, 2022

    Farah, the first British track and field athlete to win four Olympic golds, said his children motivated him to tell the truth about his past.

    “I’ve been keeping it for so long, it’s been difficult because you don’t want to face it and often my kids ask questions, ‘Dad, how come this?’ And you’ve always got an answer for everything, but you haven’t got an answer for that,” he said.

    “That’s the main reason in telling my story because I want to feel normal and don’t feel like you’re holding on to something.”

    ‘Get out and run’

    Farah’s wife Tania said in the year leading up to their 2010 wedding she realised “there were lots of missing pieces to his story” but she eventually “wore him down with the questioning” and he told the truth.

    When he arrived in the UK, Farah says the woman who accompanied him took a piece of paper from him that had his relatives’ contact details and “ripped it up and put it in the bin.

    “At that moment, I knew I was in trouble,” he says.

    Farah says he was forced to do housework and childcare “if I wanted food in my mouth”, and was told: “If you ever want to see your family again, don’t say anything.”

    “Often I would just lock myself in the bathroom and cry,” he says.

    Farah’s physical education teacher, Alan Watkinson, noticed how the youngster’s mood changed when he was on the running track.

    “The only language he seemed to understand was the language of PE and sport,” says Watkinson.

    Farah says it was athletics that enabled him to escape.

    “The only thing I could do to get away from this (situation) was to get out and run,” he says.

    Farah eventually told Watkinson the truth and he informed local authorities.

    It was Watkinson who applied for Farah’s British citizenship which he described as a “long process” and on July 25, 2000 Farah was recognised as a British Citizen.

    “I often think about the other Mohamed Farah, the boy whose place I took on that plane and I really hope he’s OK,” said Farah.

    Farah was praised on Wednesday for telling his story.

    “We applaud @Mo_Farah for his bravery in telling his heartbreaking story,” tweeted Britain’s Refugee Council charity.

    “He underlines the human reality at the heart of so many stories like his,” it added. “And the desperate need for safe and humane routes for people seeking asylum.”

    The admission could have raised questions about Farah's UK citizenship, but the interior ministry on Tuesday said he was in the clear.

    "No action whatsoever will be taken against Sir Mo and to suggest otherwise is wrong," a Home Office spokesperson told AFP, using the popular name Farah earned after he was knighted by Queen Elizabeth II in 2017.

    (FRANCE 24 with AFP)

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    Concern grows over traffickers targeting vulnerable Ukrainian refugees

    Belgian court jails trafficking gang leader over migrant lorry deaths

    Guatemala's Giammattei seeks jail terms of up to 30 years for people smugglers

    L'Humanité

    Uber Files. Les champions du lobbying

    Actu

    L'entreprise américaine Uber est rentrée par effraction sur les marchés nationaux en défiant les législations et en menant des campagnes d'influence aux frontières de la corruption.

    Christophe Deroubaix

    Des voyous dans des costumes griffés. À la lecture de l’enquête du Consortium international des journalistes d’investigation, difficile de se représenter autrement les « exécutifs » d’Uber. D’une certaine façon, ils ne s’en sont jamais cachés. Le fondateur, Travis Kalanick, revendiquait même une « stratégie du chaos » : en résumé, être hors la loi pour obliger la loi à changer afin de ne plus l’être.

    Kalanic, Mark MacGann, Plouff... et les autres

    Aujourd’hui, la société valorisée à hauteur de 70 milliards de dollars, et qui affiche un taux de profit au-delà de l’insolence (40 %), plaide l’erreur de jeunesse. Un communiqué demande au public d’être jugé sur l’attitude de ces cinq dernières années. La date n’est pas choisie au hasard : en 2017, Kalanick a été contraint à la démission à la suite des ­révélations sur les pratiques managériales qui cultivaient allègrement agressivité, sexisme et discriminations. Il était alors peu question de ce qui se trouve être au cœur des révélations de ces derniers jours : le lobbying, pour lequel Uber a dépensé, juste en 2016, quelque 90 millions de dollars.

    Scandale. Macron, le meilleur agent d’Uber

    Qui de mieux placé pour le révéler que Mark MacGann, un des principaux lobbyistes d’Uber, qui a travaillé durant des années pour convaincre les gouvernements d’Europe, du Moyen-Orient et d’Afrique comme témoins de ces pratiques. Ce dernier s’est présenté au Guardian comme la source principale qui a divulgué plus de 124 000 fichiers de l’entreprise. L’homme de 52 ans, membre de la direction de 2014 à 2016, a accepté de s’exprimer, lundi soir, au quotidien britannique, reconnaissant : « Je suis en partie responsable. » Pris de remords, il souhaite dénoncer une multinationale au-dessus des lois.

    L'architecte de la campagne de Barack Obama en 2008, a rejoint Uber en 2014.

    Le lobbying reste une activité aux frontières de la corruption et de conflits d’intérêts. À titre d’exemple, l’architecte de la campagne victorieuse de Barack Obama en 2008, David Plouffe, rejoint la multinationale en 2014 et aurait tenu, selon les « Uber Files », des réunions secrètes avec le ministre américain du Travail, le démocrate Tom Perez. Un dialogue entre bons amis démocrates : l’un supposément au service du public, l’autre à celui d’intérêts privés. Jim Messina, un ancien chef de cabinet d’Obama, s’était lui aussi reconverti dans le consulting politique. Bref, ceux que la gauche américaine appelle les « corporate democrats » sont au cœur du scandale.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    uberÉtats-Unisparti démocrate
    France24 - World

    How climate change is making extreme weather a regular occurrence

    Issued on: 11/07/2022 - 17:54

    Cyrielle CABOT

    Torrential rains in Japan, record-breaking heatwaves in Europe, and recurring droughts in the western US. For the second year in a row the start of summer in the northern hemisphere has been marked by extreme weather. To what extent is global warming to blame? 

    In France, a particularly intense heatwave is set to start on July 11, lasting over a week with temperatures of more than 38°C in a large portion of the country. The exceptionally warm weather will also hit the Iberian peninsula, with temperatures over 40°C in Spain and Portugal, and the UK. This comes after France, Portugal and Spain experienced heatwaves in June, and Spain recorded the hottest May weather since the beginning of the century.  

    Firefighters in France have already raised concerns over the increased possibility of wildfires due to dry, hot weather.

    At the end of June, Japan too was hit by an unprecedented heatwave. The mercury rose to 35°C for consecutive days in the capital, Tokyo, and up to 40°C in Isesaki in the centre of the country. Such consistently high temperatures broke records for the time of year, and were swiftly followed by torrential rains across the Japanese archipelago. 

    Across the Pacific Ocean, the western states of the US have been hit by significant droughts that are becoming an annual event. This year, however, experts are concerned that reservoir levels will fall so low that the Hoover Dam will no longer be able to produce electricity for hundreds of thousands of American homes. 

    >> Mega drought in US spells trouble for Hoover Dam reservoir 

    In early July, a state of emergency was declared in five regions in the north of Italy where records for high temperatures were broken one after the other. Rome spent multiple days baking in 38°C heat. In Sicily, highs in the commune of Floridia hit 46°C. On Saturday, July 2, for the first time ever, temperatures of 10°C were recorded at the summit of the Marmolada glacier, in the Italian Alps. 

    As a result of the heatwave, part of the glacier detached itself and fell, killing 11 people. The following day, a pine forest south of Rome was the starting point for a forest fire. 

    'Interconnected phenomena' intensified by climate change 

    These extreme weather events happing at almost the same time in multiple locations around the world are “absolutely not a coincidence", says Pascal Yiou, climatologist and researcher at French research centre le Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement. “These meteorological phenomena are interconnected. A cyclone or a heatwave in the US has repercussions on the whole planet contributing to monsoons in India, for example.”  

    While it is not unusual for such events to occur in tandem, there is still the question of why they are occurring with such intensity. Yiou says global warming is to blame. “It is disrupting the whole dynamic of the atmosphere,” he says. “Rising temperatures at the poles disturb wind energy and, therefore, the alternation in cyclones and anticyclones.” 

    Global warming creates, for example, favourable conditions for conflicts of air masses between the ground and high altitudes. These conflicts can cause phenomena such as “cold drops” when a bubble of cold air collides with warmer temperatures close to the ground causing heavy rain and storms. The opposite, when a bubble of warm air collides with cool air at ground level, can cause heatwaves. 

    Then there is a domino effect. One heatwave can intensify a drought or cause forest fires. Heavy downpours can kick start floods or landslides. 

    Climatologists such as Yiou say this vicious cycle is cause for alarm. Climate experts from the UN announced a “code red for humanity” in a 2021 report that said that heatwaves, floods and other extreme weather events would increase in an “unprecedented” way, in terms of frequency, scale, areas impacted and periods of the year when they may occur.  

    “The beginning of summer this year, just like last year, shows that the warnings are already a reality,” says Yiou. 

    Attribution science 

    While the overall impact of warming on global weather cannot be denied, scientists have long been reluctant to pinpoint climate change as the cause for individual events. But since 2015, an international group of scientists known as World Weather Attribution (WWA) has developed a method for determining the extent to which the intensity of a weather event is linked to the climate crisis. The practice is called attribution science. 

    “Meteorological phenomena always come in multiples,” says Robert Vautard, meteorologist and climatologist from climate science research centre the Pierre-Simon Laplace Institute, which contributes to WWA research, “But today we know that global warming can impact the probability of certain events. The objective now is to determine [how it affects] the scale.” 

    They use the same methods to calculate the influence of global warming on a range of phenomena. “Using numeric models we compare a Planet A, representing the planet we live on, to a Planet B, representing a planet without any human activity,” says Vautard. ”We do thousands of simulations and we count how many times an event occurs on each planet and at what intensity level.”  

    The point of attribution science is to understand how global warming is presenting itself around the world in our daily lives, and evidence shows it is a significant contributor to extreme weather events. 

    The WWA found that the heatwave that hit India and Pakistan in March and April was 30 times more likely to have happened due to climate imbalances. A heatwave in Canada in June 2021 was found to be 150 times more likely due to global warming. “In concrete terms, what we have shown is that this event could have happened without climate change, bit it was much less likely to,” says Vautard. 

    Measuring human influence 

    Analysis can also show that events are not linked to global warming. This was the case for the winter storms Eleanor and Friederike, that hit Europe in January 2018. 

    In some cases, social and economic factors also play a role. Researchers found that climate change was not the main cause for famine in Madagascar, despite the UN stating the opposite. Instead, poverty, natural weather conditions and poor infrastructure were found to be the main causes. 

    “Similarly, if we are talking about something like floods, we have to weigh things carefully,” says Vautard. “As well as precipitation, there is also the question of human management of waterways. Fires are often started due to human behaviour. But the human element is often difficult to measure.”   

    It can also be harder to establish clear links between global warming certain types of weather, such as cyclones and tornados. Even so, Vautard says, “today the influence of climate change on waves of heat and cold is undeniable".

    The WWA will shortly begin an investigation into whether global warming was a contributing factor to the heatwave in Japan in June.

    Analysis of previous extreme weather events has already made one thing clear. “Extreme weather phenomena will be the norm from now on,” Vautard says. “The only way to stop the situation getting worse is to fight as hard as possible against global warming.” 

    This article was adapted from the original in French.

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    Climate change leading to earlier and earlier heatwaves, scientists say

    WORLD OCEANS DAY 2022

    Oceans of opportunity: How seaweed can help fight climate change

    'Marker of climate change': Europe swelters in record-breaking June heatwave

    Valeurs Actuelles

    Au Pays basque, la résidence secondaire de Bruno Le Maire prise d’assaut par des militants

    Dans une démarche pacifique, ils ont occupé la propriété du ministre de l’Économie et des Finances, lundi 11 juillet, dans le but d’alerter sur la problématique du logement en France. Des dizaines de militants – banderoles entre les mains – issus du mouvement politique EH Bai ont pris d’assaut la cour et le toit de la résidence secondaire de Bruno Le Maire, située à Saint-Pée-sur-Nivelle (Pays basque), rapporte Sud-Ouest. Tous ont réclamé un rendez-vous avec lui.

    Un rendez-vous avec Le Maire fixé le 13 juillet 

    Dans le détail, ces manifestants militent notamment pour le déplafonnement de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires – qui se limite à 60 % sur la zone tendue de la côte basque –, ainsi que pour la mise en place d’un statut de résident. Afin de symboliser cette requête de déplafonnement, ils ont retiré des tuiles du toit de la résidence familiale. Devant les gendarmes, mobilisés sur les lieux, ils ont signalé leur intention de rester sur place jusqu’à l’obtention d’un rendez-vous avec le patron de Bercy dans les meilleurs délais. Avertis, la mère du ministre et le maire de Saint-Pée-sur-Nivelle, Dominique Idiart, se sont rendus eux aussi sur place.

    Selon les informations dont dispose le quotidien régional, Bruno Le Maire a contacté les protestataires par téléphone, afin de convenir d’un rendez-vous le 13 juillet en présence du préfet des Pyrénées-Atlantiques et d’un membre de son cabinet. Une réponse jugée satisfaisante par les manifestants, qui ont ensuite quitté rapidement les lieux.

    Négociation en cours à Saint-Pée-sur-Nivelle. Le ministre Bruno Le Maire propose une communication téléphonique si les militants quittent les lieux dans les cinq minutes. Des renforts policiers sont annoncés @SO_Paysbasque pic.twitter.com/WylK5iCXPj

    — Fabien Jans / Sudouest.fr (@FJ_32) July 11, 2022

    Pays basque : les dernières actualités

    Au Pays basque, un jeune migrant retrouvé mort dans la Bidassoa

    Au Pays basque, plusieurs milliers de personnes courent pour promouvoir la langue basque

    Bayonne : fin de l’enquête judiciaire sur le chauffeur de bus tabassé à mort en 2020

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    France swelters, braces for heatwave sweeping Spain, Portugal

    Issued on: 11/07/2022 - 22:37

    FRANCE 24 Follow

    Less than a month after the previous heat wave, mercury levels started to rise in France on Monday with the country braced for a heatwave this week that will also scorch Spain and Portugal, where the temperature exceeded 42 degrees Celsius in some parts.

    The south of France could experience possible peaks of 39 degrees Celsius on Tuesday as global warming causes increasingly hot summers.

    The intensity and duration of the heatwave are still difficult to predict, according to experts at the French national meteorological service, Météo France, but by Monday, the mercury topped 30 degrees Celsius in much of France. Southwestern France and the Rhone Valley area are expected to see temperature cross 36 and 38 degrees Celsius from Tuesday.

    The first orange heatwave alerts could be launched on Wednesday for some areas in coordination with health officials, according to French authorities.

    Temperatures could hit 39C in some parts of France on Tuesday, and the heatwave should reach its peak between Saturday and next Tuesday, according to Meteo-France.

    The latest heatwave has been caused by "an axis of high pressure between Morocco, France and the British Isles", which brings up very hot air from south of the Mediterranean, said Matthieu Chevallier from Meteo-France, during a special press briefing on Monday.

    Potentially 'exceptional' heatwave in Spain

    In Spain, people baked with the temperature in the central town of Candeleda hitting a stifling 43.3 degrees Celsius shortly after 6pm local time, according to Spain's meteorological agency AEMET.

    The mercury meanwhile hit 42.4 degrees Celsius in the southern city of Seville.

    The southwestern cities of Badajoz and Merida also saw temperatures of 42 degrees.

    AEMET forecast 46 degrees in Badajoz on Thursday and Friday with Seville predicted to swelter in 45 degrees on Wednesday and Thursday.

    "This heatwave really has the potential to be exceptional," said AEMET spokesman Ruben del Campo.

    Temperatures set to soar in Portugal

    In neighbouring Portugal temperatures topped 44 degrees over the weekend, fuelling wildfires and vast smoke clouds which were visible in the capital Lisbon.

    Firefighters brought the largest blaze under control on Monday after it had burned through swathes of the central municipality of Ourem, local officials said.

    While temperatures eased somewhat in Portugal on Monday they were expected to soar again in the coming days with 44 degrees forecast for the southeastern city of Evora.

    "In the coming days we will experience conditions of maximum risk," said Portuguese Prime Minister Antonio Costa.

    "The slightest lapse in vigilance could result in a fire of significant proportions."

    Heatwaves have become more frequent due to climate change, scientists say. As global temperatures rise over time, heatwaves are expected to become more intense.

    (FRANCE 24 with AFP)

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    Southern France set to sizzle, says new climate change study

    Record early heatwave hits France as fires flare in Spain

    Southern France swelters under record high temperatures for May

    Valeurs Actuelles

    Seine-Maritime : un Conseil municipal près de Dieppe vote pour l’arrêt des études d’un projet éolien

    L’énergie éolienne ne fait pas l’unanimité dans la commune de Saint-Vaast-d’Equiqueville – près de Dieppe – en Seine-Maritime. Le Conseil municipal a voté, le 1er juillet, en faveur de l’arrêt des études concernant un projet éolien, nous apprend Paris-Normandie, dimanche 10 juillet. Dans le détail, 12 personnes ont voté contre et deux autres ont voté blanc, parmi les 14 votants. Le maire, Francis Sevestre, va envoyer la délibération en préfecture. « Il y avait trop d’oppositions. On ne va pas y laisser notre peau pour gagner 20 000 euros », a estimé ce dernier dans les colonnes du quotidien régional.

    Un projet d’implantation de six éoliennes 

    Au départ, l’idée de cette initiative avait vu le jour sous la mandature de Daniel Chauvet. Dans le détail, il s’agissait d’un projet d’implantation de six éoliennes dans les plaines d’Equiqueville, à la frontière des Grandes-Ventes, détaillent nos confrères. Et à la clé, 40 000 euros de bénéfices avaient été annoncés – par la société Nordex, reprise depuis par RWE – pour la commune. 

    Dans le cadre de ce projet, un mât d’une hauteur de 100 mètres avait été installé, provoquant la colère des Ventois et la création de l’association Avec Eawy. Cette dernière a manifesté des inquiétudes concernant la préservation de cette zone naturelle peuplée de busards Saint-Martin cendrés, de chauve-souris et d’oiseaux protégés, poursuit Paris-Normandie

    La pollution visuelle en cause 

    Par la suite, RWE, incité à revoir sa copie, a décidé de lancer des études pour l’implantation d’éoliennes de 180 mètres de hauteur au Val de Paris, en contrebas du hameau du Val, à Freulleville. Des éoliennes qui seraient également visibles depuis les Grandes-Ventes, mais aussi Ricarville-du-Val et désormais Saint-Vaast-d’Equiqueville. Une donnée qui change tout pour les habitants de ce village, précise le journal. Jusqu’à présent, ils se disaient favorables au projet, en raison des retombées financières, mais également parce qu’ils n’étaient pas concernés par la pollution visuelle. Par conséquent, à l’issue de la dernière réunion de présentation publique – qui s’est tenue en présence d’élus et de l’association Avec Eawy – ils ont réagi en force : 180 signatures ont été recensées en 48 heures sur leur pétition. Peu après, l’arrêt des études était voté. 

    Seine Maritime : les dernières actualités

    Une relique contenant le “Précieux Sang” du Christ volée à Fécamp

    Seine-Maritime : un adolescent de 12 ans percuté lors d’un rodéo urbain

    En Seine-Maritime, les vols dans les cimetières se multiplient

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    L'Humanité

    Stratégie. Tout ce que le cyber change à la guerre

    Décryptage

    Le numérique n’a pas créé un nouveau champ de bataille, il s’est immiscé dans toutes les activités qui gravitent autour des conflits : la propagande, l’espionnage, le sabotage, la désinformation… Décryptage

    Pierric Marissal

    Le 15 février, en évoquant l’invasion de l’Ukraine qui menaçait alors, le général américain Keith Alexander prophétisait, dans le Financial Times, que « nous serons tous confrontés à une menace à l’échelle du 11 Septembre dans le cyberespace. » Si tout le monde l’a écouté, c’est parce que, en plus d’être l’ancien patron de la NSA, l’agence nationale de la sécurité, le monsieur dirigeait le centre de commandement cyber des États-Unis. Il évoquait un immense black-out, des menaces sur des centrales nucléaires… Mais rien de tel n’a eu lieu. Il n’y a pas de « cyberguerre », mais il y a beaucoup de numérique dans cette guerre.

    1.  Cyberopérations en Ukraine

    Au final, il n’y a pas eu de cyberattaques de l’ampleur prédite par Keith Alexander. « Le cyber, ce n’est pas comparable à de l’artillerie ou de l’aviation, cela reste un théâtre d’ombres », explique Julien Nocetti, chercheur à l’Institut français des relations internationales (Ifri) et à la Geode (Géopolitique de la datasphère) à l’université Paris-VIII. «  Mais dans les premières semaines de la guerre, trois wipers (virus informatiques) ont été trouvés dans les réseaux ukrainiens, il ne faut pas sous-estimer ce genre d’arme logicielle », poursuit celui qui publiera, en septembre, Géopolitique du numérique, aux éditions de la Découverte. Les wipers sont des programmes qui détruisent les données présentes sur les ordinateurs et qu’on peut activer à distance, ce qui pourrait s’apparenter à du sabotage ou des pratiques d’espionnage. « On ne pourra certainement mesurer l’ampleur des dégâts que dans neuf mois, voire un an plus tard, comme l’a encore montré récemment SolarWinds », insiste le chercheur. Il fait référence à la dernière cyberattaque de grande échelle – les renseignements russes sont les principaux suspects – qui a frappé plusieurs services publics stratégiques états-uniens depuis fin 2019, mais n’a été découverte qu’en décembre 2020.

    En 2017, déjà, la Russie avait frappé l’Ukraine avec un logiciel d’ampleur : NotPetya. Mais ce programme avait échappé au théâtre d’opérations et à ses créateurs, faisant des milliards d’euros de dégâts dans des entreprises du monde entier. Le contexte international particulièrement tendu empêche la Russie d’activer de tels programmes, susceptibles de faire des dégâts collatéraux dans les pays de l’Otan, et d’entraîner une escalade du conflit.

    2. Implication des Gafam

    « Un autre mythe, sur la cyberconflictualité, qu e la guerre en Ukraine a déconstruit, c’est que les cyberattaques seraient des armes du pauvre, un peu à l’image de la guérilla », assure Julien Nocetti. Selon lui, développer des outils ciblés et efficaces est long et cher. « Entre le moment où la Maison-Blanche a pris la décision de créer Stuxnet, ce ver informatique qui a ciblé les centrales nucléaires iraniennes, et son déploiement, cela a pris trois ans », rappelle le chercheur. L’implication des géants de la tech, les Gafam, (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) en particulier, est une autre évolution majeure dans les conflits entre les États. Particularité d’importance dans le domaine du numérique, les infrastructures vitales sont construites et maintenues par le privé, à l’inverse de l’énergie ou du transport qui demeurent tout ou partie publics. Ainsi, quand les ministères stratégiques ukrainiens subissent des cyberattaques, Microsoft aussi. L’entreprise publie depuis des rapports à la manière des États.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    3. Désinformation et surveillance

    Le mythe d’une Russie omnipotente sur le plan des cyberattaques a été renversé. Toute une série d’attaques médiatisées du collectif d’activistes Anonymous ou de l’IT Army, ce groupe de hackers de tous les pays né d’un appel aux partisans inédit au début de l’invasion en Ukraine l’ont brisé. Beaucoup de leurs actions ont des objectifs de communication : faire censurer la propagande russe sur les réseaux sociaux (plus de 70 000 vidéos enlevées sur YouTube), voler des données pour contacter directement les mères des soldats russes, pirater les chaînes de télévision ou les sites d’information proches du Kremlin…

    « Si on retrace le fil depuis 2014 et le début de la guerre, des deux côtés, les actions cyber les plus efficaces ont visé à exploiter les outils informationnels à des fins de subversion principalement, afin de jouer sur les perceptions et le consentement à la guerre de la population », résume Julien Nocetti. Cet aspect informationnel est central, selon le chercheur. Ce n’est pas si étonnant, si on l’intègre dans le cadre plus large du capitalisme de surveillance. Ces dernières années, le numérique a principalement servi à surveiller le consommateur, à prédire et déclencher des actes d’achat, mais aussi à orienter les opinions des citoyens comme en témoignent les scandales de Cambridge Analytica et les scories de l’élection américaine de 2016, et le référendum sur le Brexit.

    4. Nouvelle doctrine militaire

    « La doctrine russe concerne la sécurité de l’information – ils ne parlent pas de cybersécurité en général, décrypte Julien Nocetti. En matière militaire, offensive, je ne pense pas qu’ils aient de doctrine spécifique. En revanche, du côté de l’Otan, il y en a ! » En 2007, l’Estonie était un pays pionnier dans la numérisation des services publics, bancaires et autres. Le gouvernement de l’époque a voulu déplacer une statue – le Soldat de bronze – construite en 1947 par l’Union soviétique en hommage à la victoire sur le nazisme et qui se trouvait au centre de la capitale, Tallinn. Ce geste et la bataille mémorielle ont fortement déplu aux Russes. La réponse a été rapide : l’Estonie s’est retrouvée noyée sous une série d’attaques en déni de service distribué (Ddos) et paralysée plusieurs jours. S’il n’y a pas de preuve que l’ordre venait du Kremlin, cette attaque a été considérée comme un acte de guerre. En 2008, un pirate d’origine russe avait été arrêté et condamné pour avoir « provoqué une cyberguerre ».

    En tout cas, l’épisode a marqué l’Alliance atlantique. L’Otan a décidé de se retrouver symboliquement en Estonie, en 2008, pour rédiger le Manuel de Tallinn, qui stipule que le droit international est applicable aux conflits cyber. « C’est désormais inscrit dans l’article 5, celui qui engage les membres de l’Alliance à se protéger mutuellement. Mais, à l’ONU, il n’y a pas vraiment de consensus pour définir quand une attaque informatique devient un acte de guerre, reprend Julien Nocetti. Ce n’est pas clair si l’on peut répondre militairement ou non à une cyberattaque. De plus, elles sont très difficiles à attribuer, et il y a toujours la crainte de l’escalade », résume le chercheur.

    Toutes les grandes puissances ont développé leur doctrine. La France l’a intégré à sa stratégie militaire et défini sa position en 2021 au nom de la « lutte informatique d’influence ». Les États-Unis l’ont réalisé dès 2018 avec la création d’un Cyber Command (US Cybercom), le dixième et avant dernier commandement interarmées qui est à l’origine de nombreuses offensives contre la Russie et l’Iran.Côté israélien, le pays mène des opérations défensives et offensives (espionnage, sabotage, appui militaire). Depuis dix ans, les autorités en font une priorité contre le Hezbollah et l’Iran (port de Bandar Abbas, centrale nucléaire) notamment. Les militaires israéliens estiment que l’espace de conflictualité générale ne saurait être défini par des frontières claires et nettes. La guerre en Ukraine a toutefois quelque peu changé la doctrine cyber. Jusqu’ici, sous l’impulsion des États-Unis, on ne la pensait que de manière offensive. Ce conflit a aussi montré à quel point la défense cyber était un enjeu central. Pékin a décidé de mettre en place un système d’intervention d’urgence en matière de sécurité numérique en mars dernier. L’objectif est de rattraper son retard pour faire face aux défis posés par les cyberattaques notamment celles ciblant les infrastructures clés, les villes et les grandes entreprises du pays.

    5. Vers la  cyberconflictualité

    « On a eu tendance à dire avec ironie que la cyberguerre faisait des cybermorts, mais on a compris avec NotPetya que des logiciels, en ciblant des hôpitaux, pouvaient faire de vraies victimes, pas du tout virtuelles, estime Julien Nocetti. Je préfère utiliser le terme de cyberconflictualité. » Ce terme reflète, selon le chercheur, davantage le côté global du cyber, qui touche les aspects militaires, mais aussi économiques et sociaux… « C’est aussi une façon de ne pas le mettre sur un piédestal, mais de l’envisager finalement comme un adjuvant aux autres composantes de la guerre », résume Julien Nocetti.

    Cela fait relativiser le scénario d’un champ de bataille automatisé sur lequel des robots s’entre-détruiraient. Comme lorsque des pays envoient des drones frapper des populations, les citoyens des États attaquants n’ont pas l’impression d’être en guerre. « On se rend compte que, malgré la technologie, les opérations aéroterrestres classiques restent centrales dans les conceptions de la guerre et, en un sens, on peut le regretter pour les victimes », note Julien Nocetti. La guerre traditionnelle a encore de beaux jours devant elle.

    Les grandes cyberattaques entre états

    2003 TitanRain. C’est le nom d’une série d’attaques informatiques coordonnéesvisant des systèmes d’information américains. Elles ont débutéen 2003 et auraient duré trois ans. Le but était de récupérermassivement des données et des informations d’organismespublics et de contractants militaires. L’importance, la durée de TitanRain ainsi que la très bonne organisation des attaquants,- bien que rien ne soit formellement prouvé, de nombreuses traces remontent jusqu’en Chine - en font certainement la première opération de cyberconflit.

    2007 L’Estonie cyberattaquée. C’est la première cyberattaque recensée visant une structureétatique durant plusieurs semaines, en avril et mai 2007, avecdes moyens importants : des réseaux de centaines de milliersd’ordinateurs zombis (infectés par un cheval de Troie), utilisés poursaturer durablement les sites visés et causer un déni de service(Ddos) prolongé. Pour beaucoup, ce cyberassaut de la Russie contrel’Estonie est un sujet sans précédent. Ce cas a été étudié de manièreintensive par plusieurs pays et des planificateurs militaires. À la suite de cette attaque, en juin 2007, les ministres de la Défense des pays alliés au sein de l’Otan ont convenu qu’un « travail urgent »était nécessaire dans ce domaine. L’alliance a approuvé sa premièrepolitique sur la cyberdéfense en janvier 2008.

    2008 Le conflit géorgien. Avant d’attaquer la Géorgie en août 2008, la Russie avait préparéson opération dans le cyberespace. De nombreux sites Internetgéorgiens se sont trouvés paralysés, rendus inaccessibles pardes attaques de type Ddos. Nouveauté qui rappelle l’Ukraineaujourd’hui, de nombreux sites officiels ont été défigurés, modifiéspour y afficher des provocations ou de la propagande prorusse,dont ceux du président Mikhaïl Saakachvili, des ministères desAffaires étrangères et de la Défense, mais aussi des médiasGeorgia On-Line, rustavi2.com et même la chaîne Georgian TV.

    2010 Un ver dans le nucléaire iranien. Stuxnet est un ver informatique découvert en 2010, conçu parla National Security Agency (NSA) en collaboration avec l’unitéisraélienne 8200, pour s’attaquer aux centrifugeuses iraniennesd’enrichissement d’uranium. Cette attaque est inédite, elle esttrès ciblée et vise les systèmes de commande des procédésindustriels, pour les reprogrammer. 30 000 systèmes informatiquesont été infectés en Iran, ralentissant de plusieurs mois voire plusieurs années le programme nucléaire du pays. 15 000 ordinateurs et centrales d’autres pays (France, Allemagne, Inde, Russie...) ont été touchés quand le ver s’est propagé.

    2017  NotPetya, le tournant cyber du conflit russo-ukrainien. Le 27 juin 2017 une vague massive de cyberattaques a touchésimultanément des entreprises majeures en Ukraine, affectantnotamment le fonctionnement des banques et aéroports. NotPetyaest une évolution développée par la Russie du « rançongiciel »WannaCry (qui exploitait une faille de sécurité dans Windows crééeet entretenue par la NSA). Mais plutôt que de chiffrer les données etde vous proposer de les récupérer en échange d’une rançon, NotPetyales efface, c’est un « wiper », conçu pour créer de lourds dégâts.Depuis l’Ukraine, le programme a échappé à ses créateurs et s’estattaqué à des dizaines de pays et grosses entreprises, entraînantdes milliards d’euros de pertes. En France, Saint-Gobain a estimé ses dégâts à plus de 350 millions d’euros. La SNCF et Auchan ont été touchés mais n’ont pas publié leurs dommages.

    Fin 2020 SolarWinds, la dernière grosse attaque en date. En décembre 2020, une cyberattaque à grande échellevise l’un des produits de SolarWinds appelé Orion, utilisépar environ 33 000 services publics (dont le Trésor,le ministère de la Santé...) et entreprises privées (Microsoft,Cisco...) états-uniens. De nombreux acteurs considèrent qu’elle a été perpétrée parles services de renseignement russes, le Kremlin a nié. Une fois installé, le malware a ouvert une porte dérobée aux pirates, permettant le vol d’informations.

    cyberguerreCyberattaqueGuerre en UkraineRussie
    France24 - World

    China accused of ‘intimidation’ to stop dissident from running for US congress

    Issued on: 09/07/2022 - 16:43

    Sébastian SEIBT

    In an unprecedented joint address, the directors of the FBI and MI5 warned on Wednesday of the multifaceted threat posed by Chinese espionage. They highlighted one potentially violent effort to prevent a Chinese dissident turned American citizen from running for a seat in Congress. 

    The heads of the American FBI and British MI5 have never before appeared side by side for a joint statement. Christopher Wray travelled from Washington to show a united front with British intelligence head Ken McCallum in London on Wednesday, July 6, where they declared that there is currently no greater threat to the West than China. 

     “It is very unusual because you normally don’t see heads of spy agencies delivering joint statements. Intel people cannot do that on their own; it must come from above. It's a political decision made in Washington and London, which means it's an important diplomatic stance,” said Zeno Leoni, a specialist in Chinese defence and Sino-Western affairs at King’s College London.

    A multitude of spying incidents 'made in China'

    For Leoni, "there is a momentum in favour of Washington’s position because of the war in Ukraine". How are the Russian invasion and the Chinese threat related? "US allies, especially in continental Europe, tend to be less hawkish toward China, but because of the war they might see the threat of regimes like Russia or China, [which] stood by Putin, more according to Washington's view."

    There is thus a new dynamic that Washington and London intend to exploit as quickly as possible. They decided to hit hard with the public statement from two intelligence heads. The joint declaration reads like a laundry list of ways in which Chinese spies are pillaging Western know-how and imperilling democracy.

    The description is anxiety-provoking, giving an impression of Chinese spies lurking on every street corner. One example has them hiding among our crops, stealing GMO samples to appropriate their technology. FBI Director Christopher Wray said that Chinese agents have been caught “out in the US heartland, sneaking into fields to dig up proprietary, genetically modified seeds, which would have cost them nearly a decade and billions in research to develop themselves”.

    Beijing categorically denied the accusations on Wednesday, declaring that “facts have fully proven that the US is the biggest threat to world peace, stability and development”, as reported by The Guardian.

    “Accusations of economic and industrial espionage on the part of China are nothing new. The project for the Americans and the British now is to demonstrate that Beijing, which has increasing economic means at its disposal and has gained a lot of confidence in the international arena, is more active than ever in this domain,” said Antoine Bondaz, China specialist at France’s Fondation pour la Recherche Stratégique.

    A Tiananmen dissident in the crosshairs

    What is newer is this emphasis on the threat to our democracies posed by Chinese spies. Christopher Wray said that to him, the “most extreme” example of Chinese political interference outside its borders is the effort directed by Beijing to prevent, by any means necessary, a candidate it doesn’t like from running in the American midterm elections in November 2022.

    The FBI director did not cite the person by name, saying simply that he is a naturalized US citizen of Chinese origin who had participated in the Tiananmen Square protests in 1989.

    The person is Yan Xiong, whose story is at the heart of a federal investigation which led in March 2022 to charges against several Chinese citizens for “harassment and intimidation”.

    Yan Xiong is on the list of Chinese dissidents sought after by Beijing, which accuses him of having played a key leadership role in the student movement of 1989. After the repression of the protests in Tiananmen Square, Yan Xiong fled to the United States in 1992, where he was naturalized and served eight years in the American military.

    Having a new life did not stop Yan from continuing to protest the Chinese regime. He even went to Hong Kong in 2009 to show his support for the pro-democracy movement there.

    It is not surprising, given these circumstances, that the Chinese authorities are not happy about his candidacy in the upcoming Congressional elections for New York State.  

    'Not very subtle' methods

    To prevent Yan from running, Chinese spy agencies went so far as to hire a private detective to find any skeletons that may be hiding in the dissident's closet. They were even prepared to fabricate a scandal if the investigation led to nothing interesting. “You go find a girl for him, see if he will take the bait,” the Chinese agent told the private detective, according to an affidavit filed by prosecutors in New York.   

    They also considered falsifying income tax declarations to make Yan Xiong look like he was committing fraud, according to the New York Times. And if all that didn’t work? A resort to violence was apparently in question. Several recordings gathered by investigators show that the detective was encouraged to “beat him until he cannot run for election”. Finally: “Car accident… [he] will be completely wrecked, no?”

    Yan Xiong barely escaped these sad outcomes. The private investigator went to the US authorities and told them everything.

    “It’s the perfect, shocking example to send the message that China represents a real threat,” acknowledged Antoine Bondaz. However, the experts consulted by FRANCE 24 also felt that it’s not very representative of the Chinese way of doing such things. "This sort of activity shows that China is not very subtle. It’s concerning, but shows that China isn’t very effective. But they do have more diffuse ways of trying to [exert] influence abroad," according to Zeno Leoni. Antoine Bondaz, for his part, emphasised that “Chinese political interference generally happens more by financing the political campaigns of candidates in countries such as Australia.”

    For Zeno Leoni, the Yan Xiong affair is more about a Chinese strategy of intimidation for its diaspora than an outright attack on American democratic institutions. "You have to take into consideration who the target of this operation could be. It might very well be a way to deliver a message to Chinese abroad, telling them Beijing can always reach them wherever they are."

    This article was translated from the original in French.

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    FBI chief says China is blackmailing dissenters in US to force them back home

    GEOPOLITICS

    MI5 warning about influence efforts of British-Chinese lawyer marks changed tone

    US considering measures against TikTok and other Chinese apps

    L'Humanité

    L’après-Boris Johnson est déjà là

    Éditorial

    Bruno Odent

    Le premier ministre britannique avait réussi à se hisser, en compagnie de l’États-Unien Donald Trump, de l’Indien Narendra Modi ou encore du Brésilien Jair Bolsonaro, parmi les champions d’une planète politique droitière où le gagnant est le plus filou, le plus faussaire ou le plus retors des démagogues, capable de vendre son credo libéral et nationaliste à des populations déboussolées. Monsieur Téflon, selon le sobriquet que lui attribua une partie de la presse britannique, célébrant comme du grand art ce populisme lui permettant de rester en scène quoi qu’il arrive, n’a finalement pas résisté à la montée en puissance d’un climat intérieur de plus en plus tendu.

    Royaume-Uni. Boris Johnson n’échappe pas à l’exit

    Près de 10 % de flambée des prix, un pouvoir d’achat en berne, une précarité renforcée et des services publics exsangues alimentent une montée en puissance des résistances, avec des mouvements de grève d’ampleur inédite comme dans les chemins de fer. Cette effervescence annonce un été social chaud. Comme a pu le constater notre envoyé spécial à Durham dans le nord de l’Angleterre, où un traditionnel Gala des mineurs s’est transformé en gigantesque rassemblement revendicatif hostile à la politique du premier ministre qui vient d’être « sorti ».

    Royaume-Uni. Boris Johnson, la course à la succession du premier ministre est lancée

    Au-delà du scandale ou du mensonge de trop, c’est en fait la forte inquiétude liée à cette évolution qui a conduit les conservateurs à débarquer Boris Johnson. Pour préserver l’essentiel : la poursuite du national-libéralisme du Brexit dont se réclament tous les prétendants au fauteuil suprême. Pareil acharnement promet d’aiguiser encore le besoin d’alternative. Toutefois, les dirigeants d’un Parti travailliste englués dans le blairisme, au point d’interdire tout geste de soutien aux grévistes, n’y répondent pas. Le mouvement syndical est prévenu. Il sait qu’une fois de plus outre-Manche, il devra trouver en son sein les forces qui répondent à ses aspirations politiques.

    EditorialRoyaume-uniboris johnson
    France24 - World

    Trial of WNBA star Brittney Griner sparks fears that Russia is collecting political pawns

    Issued on: 06/07/2022 - 20:00

    Joanna YORK

    As US basketball player Brittney Griner stands trial in Russia accused of drug smuggling, a growing number of other foreign nationals are also imprisoned in harsh conditions. Is Russia building a store of international prisoners to use as political pawns? 

    Detained American basketball player Brittney Griner made a direct appeal for her freedom in a handwritten letter to US President Joe Biden, delivered to the White House on July 4. 

    Griner has been held in Russian prison since February 2022 when the Russian Federal Customs Service said it discovered vape cartridges containing hashish oil in her luggage after she arrived on a flight from New York to Sheremetyevo International Airport in Moscow.

    “I’m terrified I might be here forever,” Griner wrote, five months after she was first arrested. “Please don't forget about me and the other American detainees. Please do all you can to bring us home.” 

    Griner, 31, is one of the most decorated female basketball players in the US. She now faces a prison sentence of up to 10 years if convicted of drug smuggling charges, even though US authorities maintain that she has been “wrongfully detained”.  

    Some US commentators have denounced her hearing, which began on July 1, as a “show trial” and said that Russia is using Griner, who was arrested one week before Russia invaded Ukraine, as a political pawn. 

    “It’s a period of markedly heightened tension between Russia and the US,” says Ben Noble, associate professor of Russian politics at University College London. “The original detention of Brittney Griner may or may not have been politically motivated, but this certainly has become a politicised case.” 

    ‘Humiliated as a human being’ 

    Following the delivery of Griner’s letter, her wife, Cherelle Griner, told CBS Mornings on Tuesday that the basketball player was “probably the strongest person I know. That means she truly is terrified that she may never see us again. And, you know, I share those same sentiments”. 

    On Wednesday, President Biden called to tell Cherelle that his administration was working towards Brittney's release.

    But the Griner’s fears are not unfounded ­– for months Brittney did not even have a trial date. This is common among detainees. Even though they are legally supposed to spend a maximum of two months on remand under Russian law, extensions are often granted. “A person could be sitting on remand for a very long time, while the investigator could be in no hurry to actually investigate,” says Natalia Prilutskaya, Amnesty International’s researcher for Russia.  

    In remand centres conditions are harsh and hostile. Cells are over-crowded, with poor bedding, limited shower facilities and shared toilets that often lack privacy. Detainees can be put in solitary confinement for offences as small as sitting on their bed at the wrong time. “It's a situation where you're humiliated as a human being,” Prilutskaya says.  

    The centres can also be dangerous. In 2021, more than a thousand leaked videos appeared to show Russian inmates being tortured.  

    At the end of this ordeal, there is little hope of a fair trial. “In almost 100% of cases the judge will go with what the investigation file says,” Prilutskaya says. “The Russian justice system has a very prosecutorial leaning, especially if there is some sort of political interest.” 

    Political pawns 

    Post-trial, those found guilty are sent to penal colonies where conditions are hardly better – forced labour, limited facilities, and lack of healthcare are common.  

    This is the situation that numerous other foreign detainees are now facing. Former US Marine, Paul Whelan, has been jailed in Russia since 2018, and is currently serving a 16-year sentence for espionage – a charge which he and US officials deny.  

    The war in Ukraine has offered a pretext for numerous other sentences. Four British nationals and one Moroccan were imprisoned after being captured in Ukraine and found guilty by Russian courts of fighting as mercenaries. Three of the group have been sentenced to death. 

    Meanwhile the Institute for the Study of War thinktank has warned that Russian forces have been increasing efforts to abduct and imprison Ukrainian citizens for use in prisoner exchanges.  

    It is hard to know exactly how foreign detainees are treated while imprisoned. “There are penal colonies where foreign nationals are held in conditions that probably are a little bit easier, but not necessarily,” says Prilutskaya. “Especially not if the authorities want to put pressure on a particular person or use them as a pawn.” 

    A growing rift 

    In Griner’s case, her status as a high-profile athlete could make her a particularly valuable political pawn that the US is keen to repatriate. “It may well be that she is being considered by the Russian political leadership as a possible candidate for a prisoner exchange,” says Noble. “There has been talk of swapping Griner for the Russian national Viktor Bout, who is a convicted arms dealer currently in prison in the US.” 

    A similar exchange was made in April 2022, when US citizen and former marine Trevor Reed was released in exchange for a Russian citizen being held in US prison on drug-smuggling charges. Reed was sentenced to nine years in prison for endangering the “life and health” of Russian police officers, a charge which he and US officials denied.  

    He was held for almost three years before being released, after what the White House described as “months and months of hard careful work”. 

    This slow approach may be now Griner and other detainees’ only hope, even though the White House pledged on July 5 to do “everything it can” to secure freedom for the basketball player and Whelan. 

    In the meantime, the most significant political impact of Griner’s case may be to deepen the rift between Russia and the West.  

    According to Noble, it is unclear whether Russian authorities intend to increase detentions of foreign nationals for political ends, but many may now fear a hostile welcome if they should travel there. In March 2022, US officials warned that Americans visiting Russia on business trips – particularly those working for companies implementing sanctions against Russia – were at risk of being arrested and held by authorities.

    Noble says, “the case of Brittney Griner may well make foreign nationals think twice about stepping on Russian soil for fear that they too may suffer her fate”. 

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    Russia extends detention of WNBA All-Star Brittney Griner for drug possession

    Freeing WNBA's Griner from detention in Russia a 'priority', White House says

    Basketball star Griner goes on trial in Russia on drug charges despite US objections

    Известия (RUS)

    В Иране анонсировали визит Путина в страну на следующей неделе

    Президент России Владимир Путин собирается прибыть в Иран на следующей неделе. Об этих планах сообщило агентство Mehr 12 июля, сославшись на председателя экономической комиссии иранского парламента.

    Море не волнуется: Путин призвал прикаспийские страны к кооперации Зачем глава РФ прилетел в Туркменистан и как его встретила столица одного из самых закрытых государств мира

    «Российский президент Владимир Путин отправится в Иран на следующей неделе», — говорится в сообщении, опубликованном в Twitter.

    29 июня в рамках Каспийского саммита Путин назвал глубоким характер отношений России и Ирана. Кроме того, он передал наилучшие пожелания духовному лидеру Исламской Республики — господину Хаменеи.

    В этот же день президент России выступил за углубление партнерских связей с «каспийской пятеркой» (Россия, Азербайджан, Иран, Казахстан и Туркменистан), в том числе в сферах политики и безопасности. Путин подчеркнул: залогом процветания региона служит следование конвенции о статусе Каспийского моря.

    Президент Ирана Эбрахим Раиси предложил Путину сотрудничество в Каспийском регионе. Речь идет, в частности, о Каспийском море — транспорт, транзит, рыболовство, туризм, подчеркнул Раиси.

    ВКонтакте
    New York Times - World

    ‘Vivimos con estas amenazas’: los asesinatos de Dom Phillips y Bruno Pereira muestran la crisis en la Amazonía brasileña

    By Jack Nicas and Victor MoriyamaJuly 11, 2022

    “Los vamos a buscar para ajustar cuentas”.

    ‘Vivimos con estas amenazas’: los asesinatos de Dom Phillips y Bruno Pereira muestran la crisis en la Amazonía brasileña

    Ambos hombres viajaron por el Amazonas para reunirse con grupos indígenas que patrullaban la selva. Pero desaparecieron abruptamente durante su regreso.

    Por Jack NicasFotografías y Videos por Victor Moriyama

    Jack Nicas, el corresponsal de The New York Times en Brasil, recorrió 160 kilómetros del río Itaquaí para adentrarse en la selva amazónica y reconstruir el último viaje de los hombres.

    11 de julio de 2022

    Read in English

    RÍO ITAQUAÍ— Eran las 4 de la mañana, el sol aún no había salido sobre el río Itaquaí, en las profundidades de la Amazonía, pero un equipo de hombres indígenas ya estaba ocupado preparando un desayuno de café, carne frita y pescado. Trabajaban en la pequeña estufa de su lancha patrullera, en la que habían vivido durante el último mes, mientras buscaban cazadores furtivos.

    Este domingo se levantaron temprano porque algunos tenían previsto escoltar a sus dos invitados durante los 80 kilómetros del viaje de regreso a la ciudad.

    Los invitados, Bruno Pereira, un activista que entrenaba a las patrullas indígenas, y Dom Phillips, un periodista británico que las documentaba, tenían que regresar para reunirse con la policía federal. Pereira debía entregar las pruebas de la patrulla sobre la pesca y la caza ilegales en este remoto rincón de la inmensa selva.

    Era un trabajo peligroso. Pereira había sido amenazado durante meses. Un día antes, el activista había visto a un cazador furtivo armado con una escopeta que semanas antes había disparado por encima de su cabeza. El cazador furtivo lo reconoció. “Buenos días”, le gritó.

    Pero durante el desayuno, Pereira anunció que él y Phillips no necesitarían escolta. En vez de eso, se moverían rápido y viajarían solos. Llenaron su pequeña embarcación metálica, encendieron el motor fuera de borda y partieron. Llevaban suficiente combustible, las pruebas y una pistola.

    Luego, desaparecieron.

    Zona detalle

    Río Yavarí

    BRASIL

    Atalaia do Norte

    Río Quixito

    Río Itaguaí

    Donde se estrelló el bote

    La choza ribereña de Oliveira

    Última parada antes

    del asesinato

    Donde se quedaron

    Entrada a la reserva

    indígena del Valle del Yavarí

    6,5 KM

    En la Amazonía, estas desapariciones suelen pasar desapercibidas. Es un periodo de creciente anarquía en la mayor selva tropical del mundo, y esta zona aislada cerca de las fronteras con Colombia y Perú ha sido abandonada en gran medida por el gobierno brasileño.

    Pero esta vez fue diferente: hubo indignación internacional. Phillips era un periodista independiente que trabajaba para el periódico británico The Guardian y, durante su carrera, Pereira llegó a ser el máximo responsable brasileño de los grupos indígenas aislados. El gobierno tenía que responder.

    En pocos días, las autoridades habían detenido a dos cazadores furtivos que acabaron confesando haber matado a los hombres y desmembrado sus cuerpos. Uno era el hombre que había gritado “Buenos días”.

    La muerte de Pereira y Phillips es la historia de dos hombres que fueron asesinados mientras perseguían sus pasiones. Pereira quería proteger la Amazonía y a los indígenas que la habitan. Phillips quería mostrar cómo las comunidades indígenas intentaban defenderse de los cazadores furtivos, que a menudo actúan con impunidad.

    Pero también es una historia con resonancia mundial. La Amazonía es crucial para frenar el calentamiento global, rebosa de vida salvaje y recursos naturales y es el hogar de comunidades aisladas que preservan una cultura y un modo de vida que, en gran medida, han sido olvidados por la modernidad.

    Para reconstruir lo sucedido, recorrí el viaje de los hombres por el Itaquaí, reuní su correspondencia y hablé con más de tres decenas de personas que los conocían, que se encontraron con ellos en el camino o que investigaron su desaparición, entre ellos activistas indígenas, pescadores, funcionarios del gobierno, investigadores de la policía, posaderos, cocineros, familiares y colegas.

    Lo que quedó claro es que el abandono casi total de esta región por parte del gobierno brasileño, combinado con los llamamientos del presidente Jair Bolsonaro para desarrollar la Amazonía, ha contribuido a envalentonar a los pescadores ilegales, cazadores y redes criminales que invaden los territorios indígenas.

    Los pocos funcionarios federales que quedan en la región se quejan de estar abandonados, mientras que otros usan chalecos antibalas debido a las crecientes amenazas.

    Pereira había renunciado al gobierno de Bolsonaro para protestar por sus políticas ambientales y comenzó a ayudar a los grupos indígenas a vigilar la selva por sí mismos.

    Eso lo convirtió en un objetivo. En marzo, una asociación indígena recibió una nota anónima en la que lo amenazaban por su nombre. Luego, el pescador disparó hacia su barco desde una cabaña en la orilla del río. Pereira decidió que necesitaba un arma más grande.

    “Es una escopeta, calibre 12”, dijo Pereira en un mensaje a un antiguo colega del gobierno. “Si vas a estar en la selva, necesitas algo más brutal”.

    Sin embargo, Pereira acabó declinando las ofertas de seguridad adicional para su último viaje, según sus colegas, mientras que parecía que Phillips no había estado plenamente consciente de las amenazas.

    Pereira, de 41 años, y Phillips, de 57, viajaron por un tramo del Itaquaí ubicado entre el Valle del Yavarí —una reserva indígena del tamaño de Portugal que alberga al menos a 19 grupos aislados— y ciudades pobres y asoladas por la delincuencia en la frontera entre Brasil, Colombia y Perú. El plan era pasar varios días con la patrulla indígena antes de entregar las pruebas de los patrullajes a la policía.

    Dos días antes de partir, Pereira le envió un mensaje a un colega. El viaje, dijo, podría “darme algún problema”.

    ‘Mira a tu alrededor. Está vacío, ¿cierto?’

    En 2018, Pereira y Phillips pasaron 17 días en la misma región en busca de una tribu aislada. Phillips describió a Pereira como un hombre “fornido y con lentes” que “abre el cráneo hervido de un mono con una cuchara y se come sus sesos para desayunar mientras discute sobre política”.

    Pereira trabajaba para la Funai, la agencia federal encargada de proteger a los grupos indígenas de Brasil, y supervisaba la región del Valle del Yavarí.

    Durante mucho tiempo, esa zona ha sido objeto de conflictos entre los grupos indígenas y los cazadores furtivos que invaden sus reservas. Cazan tapires, pecaríes y taricayas, pero su mayor premio es el pirarucú, un pez prehistórico que respira aire, que llega a medir unos tres metros de largo y que alcanza el doble del precio de otros pescados.

    Los cazadores furtivos “invaden todas partes por aquí; son como ninjas”, dice Eumar Vasques, funcionario de la base de la Funai que vigila la entrada a la reserva del Valle del Yavarí, mientras flota en un bote cerca de una torre de vigilancia vacía. “Conocen el bosque mejor que nosotros”.

    La pesca ilegal ha devastado la población de pirarucú, y la ha convertido en un alimento básico en los menús de toda la zona. Pero rara vez se atrapa a los pescadores, en parte porque hay menos autoridades que vigilan de lo que solía haber.

    La policía ambiental, encargada de combatir la pesca furtiva, cerró su base regional en 2018. Ahora su oficina más cercana está ubicada a 1130 kilómetros, la distancia entre Nueva York y Chicago. La policía federal está a más de una hora de distancia. La Marina y el Ejército brasileños no patrullan regularmente esas aguas. Y en Atalaia do Norte, la ciudad más cercana, la policía estatal carece de un barco o incluso de radios.

    “Mira a tu alrededor. Está vacío, ¿cierto?”, preguntó Vasques. “Y hay más tráfico en esta región que en cualquier otra”.

    La Funai es la única presencia regular del gobierno en el Itaquaí, y el personal de la base, incluidos los trabajadores indígenas temporales, se ha reducido a ocho personas, frente a las casi 30 de años anteriores, dijo Vasques. En consecuencia, la pesca ilegal ha dejado de ser un objetivo. “El papel fundamental de la base no es realmente la inspección”, dijo. “Nuestro papel es proteger a estas tribus aisladas”.

    La Funai dijo en un comunicado que había aumentado sus presupuestos en los últimos años. Los empleados de la agencia en la región dijeron que gran parte de ese dinero se había destinado a alimentar a los grupos indígenas. Desde que Bolsonaro asumió el cargo en enero de 2019, el personal de tiempo completo de la Funai ha disminuido en un 15 por ciento a unos 1500 empleados, según las estadísticas federales.

    Bolsonaro ha dicho que el gobierno sigue persiguiendo a las personas que deforestan ilegalmente y cazan furtivamente en la Amazonía. También ha argumentado que las regulaciones ambientales de Brasil limitan todo el potencial económico de la selva.

    En lugar del Estado, los hombres indígenas se han convertido en los guardianes de la selva. Desde el año pasado, patrullas de 13 hombres rastrean la actividad ilegal dentro de las reservas. Pereira los capacitó para que documenten los delitos con teléfonos inteligentes y drones.

    A fines de marzo, una patrulla condujo a las autoridades hasta un cazador furtivo que fue detenido con casi 300 kilos de caza ilegal y poco más de 400 kilos de pirarucú.

    ‘Será peor para ustedes’

    Por la misma época, una nota manuscrita llegó a Univaja, una asociación indígena que ayuda a organizar las patrullas. “Bruno de la Funai es quien le dice a los indios que vayan a la zona para tomar nuestros motores y llevarse nuestro pescado”, decía, refiriéndose a Pereira. “Si siguen así será peor para ustedes”.

    La nota era alarmante. Un colega de Pereira en la Funai había enfrentado amenazas similares en 2019. Luego recibió dos disparos en la cabeza mientras andaba en su motocicleta.

    Ese asesinato, que aún no ha sido resuelto, hizo que la Funai agregara guardias armados a su puesto de avanzada en el Itaquaí. Cuando llegué en barco, Vasques salió con chaleco antibalas y acompañado de dos guardaespaldas. “Al principio, no teníamos este tipo de amenazas”, dijo. “Cada vez están más y más enojados”.

    Desde 2010 hasta 2020, 377 personas que intentaban defender la tierra de los invasores fueron asesinadas en Brasil, según Global Witness, un grupo de defensa. Durante aproximadamente el mismo periodo, solo 14 de los más de 300 asesinatos en la Amazonía llegaron a juicio.

    Semanas después del mensaje amenazante, Pereira y un colega de Univaja se encontraban en el Itaquaí cuando sonó un disparo, cuyo proyectil pasó por encima de sus cabezas. Entonces vieron a Amarildo Oliveira, un pescador conocido localmente como Pelado, de pie en su porche con una pistola.

    Pereira llevaba una pistola calibre .380 con 18 balas. Decidió conseguir una mejor.

    “Hoy estoy probando un nuevo juguete”, escribió a un amigo en mayo, adjuntando una foto de una escopeta frente a una diana acribillada.

    ‘Él confiaba plenamente en Bruno’

    Tras dos décadas escribiendo sobre música electrónica de baile, Phillips llegó a Brasil en 2007 y comenzó una segunda etapa como corresponsal en el extranjero, escribiendo para varias publicaciones, entre ellas el Times.

    Su último proyecto era un libro sobre las formas creativas de salvar la Amazonía. Se enfrentaba a una fecha límite exigente y a un escaso presupuesto cuando decidió hacer un último viaje de reportería, que sería una reunión con Pereira en el Valle del Yavarí.

    Phillips solía ser meticuloso con la seguridad, y escribía detallados memorandos para su esposa y sus editores. Pero esta vez no lo hizo, según la familia y los colegas.

    Alessandra Sampaio, su esposa, dijo que Phillips pasaba días estudiando mapas y hablando con Pereira. “Él confiaba plenamente en Bruno”, dijo.

    El martes 31 de mayo inició un viaje de dos días hacia Atalaia do Norte, un pueblo de 20.000 habitantes en el inicio del Itaquaí.

    Cuando llegó el miércoles, se entrevistó con Orlando Possuelo, compañero de Pereira en la formación de las patrullas indígenas. Possuelo le contó a Phillips sobre el pescador que le había disparado a Pereira.

    “Él no sabía”, dijo Possuelo. “Se sorprendió”.

    Sampaio dijo que su esposo nunca mencionó el tiroteo. “Habló en términos generales de que Bruno había sido amenazado”, dijo. “Pero Bruno había sido amenazado durante muchos años”.

    Dos funcionarios de Univaja le preguntaron a Pereira si quería llevar dos guardaespaldas en el viaje, pero Pereira se negó.

    Ese jueves, cuando Phillips salía de su pequeño hotel, le dio al personal un itinerario falso. Dijo que se dirigirían al oeste, aunque en realidad iban al sur. Sus colegas dijeron que Pereira solía hacer esto para evitar que lo siguieran.

    Mientras Possuelo ayudaba a subir el equipo al barco, Pereira le dijo que Phillips estaba preocupado. Phillips había preguntado por el pescador que le disparó a Pereira, pero este le aseguró que todo estaría bien.

    “Bruno estaba casi bromeando sobre eso”, dijo Possuelo. “Vivimos con estas amenazas”, añadió. “Así que, a veces, las afrontamos con cierta ligereza”.

    Phillips le mandó a su esposa los datos de contacto del presidente de Univaja. “Creo que solo voy a volver a tener señal de celular el domingo”, dijo.

    “Te amo”, respondió ella. “Ten cuidado”.

    Los dos hombres se alejaron del puerto. Phillips llevaba cuadernos, cámaras y su iPhone. Pereira llevaba su pistola.

    Un colega tomó la última imagen conocida del par, sentados uno al lado del otro mientras se dirigían al Itaquaí.

    ‘Podrían querer hacerle algo, matarlo’.

    Después de tres horas, llegaron a la última casa antes de la reserva del Valle del Yavarí, una cabaña al aire libre con techo de zinc, sin electricidad y con un refrigerador dañado en el porche. Se quedarían con un pescador local y su perro, Black.

    También los esperaba la patrulla indígena.

    El viernes, Phillips entrevistó a los indígenas y los observó patrullar. Por la noche, algunos indígenas cocinaron perezoso. Pereira lo probó; Phillips lo rechazó.

    A la mañana siguiente, temprano, Oliveira, el pescador que le había disparado a Pereira, pasó en su bote con otros dos hombres, dirigiéndose a la reserva. Algunos de los indígenas los persiguieron. Cuando se acercaron, Oliveira y otro hombre les apuntaron con sus escopetas.

    Oliveira apagó el motor y dejó que la corriente lo llevara lentamente hasta pasar por donde estaban Pereira y Phillips.

    Pereira estaba tomando café. Vio que Oliveira llevaba un cinturón de munición y le pidió a Phillips que le hiciera fotos.

    “Buenos días”, dijo Oliveira en voz alta a Pereira. “Buenos días”, respondió Pereira.

    Ese mismo sábado, el grupo acordó que dos hombres de la patrulla indígena acompañarían a Pereira y Phillips en su viaje de vuelta al día siguiente.

    Pero durante el desayuno, Pereira dijo que volverían solos. Nadie esperaba que se fueran tan temprano, dijo.

    Partieron a eso de las 6:00 a. m., llevando las fotos del patrullaje y los datos de localización de la caza furtiva.

    En el camino de vuelta, Pereira tenía que hacer una diligencia. Se detuvo en una comunidad ribereña, São Rafael, para intentar programar una reunión sobre un programa de pesca sostenible para reponer las poblaciones del pirarucú gigante.

    El líder de la comunidad que buscaban no estaba allí, así que hablaron con Jânio Souza, otro pescador. Souza dijo que Pereira mencionó las amenazas y le mostró su arma. “Dijo que tal vez quisieran hacerle algo, matarlo”, dijo Souza.

    Pereira y Phillips se marcharon. Fueron vistos por última vez al pasar por la siguiente comunidad del río, São Gabriel, donde vivía Oliveira.

    ‘¿O es algo más grande?’

    Pereira y Phillips bajaban a toda velocidad por el Itaquaí cuando fueron alcanzados por una embarcación mucho más rápida.

    Esa embarcación llevaba a Oliveira y a otro hombre, Jefferson da Silva Lima, que les disparó con escopetas. Pereira recibió un disparo y respondió al ataque, según la policía, pero falló. Finalmente, la embarcación se estrelló contra la maleza.

    La autopsia concluyó que Pereira había recibido dos disparos en el pecho y uno en la cara. Phillips recibió un disparo en el pecho.

    La policía detuvo a Oliveira, Da Silva y al hermano de Oliveira, que, según dijeron, ayudó a desmembrar y esconder los cuerpos en el bosque. Sus abogados no quisieron hacer comentarios.

    Las autoridades investigan si los asesinatos están relacionados con grupos del crimen organizado que financian y dirigen gran parte de la caza furtiva contra la que luchan las patrullas.

    “¿Fue solamente una pelea entre Bruno y Pelado?”, dijo Eduardo Fontes, jefe de la investigación federal de los asesinatos, utilizando el apodo de Oliveira. “¿O es algo más grande?”.

    El motor de la embarcación de Oliveira puede costar unos 10.000 dólares, es decir, aproximadamente lo que gana en un año un pescador de la zona. Las autoridades dijeron que esa pesca furtiva probablemente era patrocinada por delincuentes más poderosos.

    El viernes pasado, la policía detuvo al peruano Rubens Vilar Coelho por presentar una identificación falsa al ser interrogado sobre los asesinatos. Coelho es uno de los mayores compradores de pescado de la zona y le dijo a la policía que le compraba pescado a Oliveira. Según la policía, negó estar relacionado con los asesinatos.

    Después de su viaje, Pereira tenía previsto visitar a otro grupo indígena para recibir consejos sobre cómo patrullar el bosque.

    Possuelo ocupó el lugar de Pereira. También planeó un viaje de compras. “Voy a comprar la misma arma que Bruno”, dijo.

    André Spigariol colaboró con reportería desde Brasilia.

    Valeurs Actuelles

    « Libérez Abdeslam », « vous êtes morts » : à Aulnay-sous-Bois, de glaçants tags anti-police découverts

    Découverte glaçante à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), dimanche 10 juillet. Selon Le Parisien, le pan d’un mur de la cité des 3 000 a été retrouvé couvert de tags extrêmement violents, menaçant de mort policiers et élus locaux. « À qui le tour de ce suicidé (sic) ? » ; « on va vous pendre » ; « t mort. On va brûlé (sic) ta mairie » ; « bande de sal*** », etc. Plus terrifiant encore, outre les quelques croix gammées qui agrémentent l’ensemble, cet autre tag faisant directement référence au djihadiste Salah Abdeslam, tout récemment condamné à la prison à perpétuité : « Libérer (sic) Abdeslam ».

    Les auteurs de ces tags ne sont cependant pas contentés d’insultes. Ils ont également inscrit les noms d’une dizaine de policiers de la sûreté territoriale, ainsi que ceux de deux commissaires de police en poste à Aulnay. Le chef de la police de Saint-Denis est également nommé, à l’instar du maire LR d’Aulnay-sous-Bois, Bruno Beschizza, et de son adjointe chargée de la sécurité, Séverine Maroun. Sous le nom de cette dernière, une menace toute particulière est inscrite : « On va te violer »

    Incitations au suicide, apologie du terro’, menaces de mort et viol,… les noms des policiers esseulés dans la lutte contre le crime affichés à Aulnay-sous-Bois. Soutien aux collègues. Honte à ceux qui refusent l’anonymat patronymique sur les procédures accessibles aux suspects. pic.twitter.com/cys27FZAfe

    — Linda Kebbab (@LindaKebbab) July 10, 2022

    De récentes condamnations en cause ?

    « C’est inadmissible et hallucinant. On vise non seulement la fonction mais aussi la femme », a réagi Séverine Maroun, sous le choc. Elle se dit pourtant déterminée à poursuivre sa mission : « C’est moi qui signe les arrêtés pour l’installation de caméras », assume-t-elle non sans courage. Sur Facebook, le syndicat SGP Police 93 a également fait part de sa pleine mobilisation : « Vos menaces et vos tentatives d’intimidation ne nous arrêteront pas. Nous vous traquerons et vous serez poursuivis », annoncent les policiers.

    Selon Le Parisien, ce déferlement de haine et de menaces pourrait être lié à des récentes interpellations et condamnations dans les rangs des voyous. Au printemps dernier, rappelle le quotidien francilien, de violentes émeutes avaient éclaté à Aulnay. Depuis, une quarantaine de personnes ont été interpellées. Certains procès viennent tout juste de commencer, et plusieurs individus ont déjà été condamnés – ce qui pourrait être à l’origine des tags.

    Reste un paramètre inquiétant : la liste des noms diffusée par les délinquants, ainsi que leur connaissance apparente de l’organisation de la police locale et du nom du patron des policiers du 93, semble indiquer que « les auteurs ont eu accès aux procédures ». Une possible fuite aux conséquences extrêmement lourdes pour les fonctionnaires cités et leurs familles, et sur laquelle la justice va devoir se pencher. En attendant, une enquête a été ouverte par le service départemental de la police judiciaire 93 (SDPJ), notamment pour « menace sur personnes dépositaires de l’autorité publique », « menaces de commettre un crime » et « outrages sur personnes dépositaires de l’autorité publique ».

    Aulnay-sous-Bois : les dernières actualités

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    Известия (RUS)

    Минтранс не захотел увеличивать вес провоза животных в салоне

    Унификация требований к весу перевозимых в салонах самолетов животных приведет к неоправданному и избыточному регулированию, сообщили «Известиям» в пресс-службе Минтранса.

    Воздушный с Шариком: вес перевозимых в самолетах животных могут повысить до 10 кг С просьбой рассмотреть этот вопрос к Минтрансу обратились представители правительства и администрации президента

    «Авиакомпании вправе устанавливать свои правила воздушных перевозок животных на борту самолета с учетом специфики самолетов, компоновки пассажирской и грузовой кабин, а также индивидуальной политики качества предоставляемых услуг.

    Порядок перевозки животных в российских авиакомпаниях разработан в том числе и с учетом мировой практики в соответствии с «Правилами перевозки животных» ИАТА (Life Animals Regulations)…. Выработка дополнительных рекомендаций для авиакомпаний в части установления более гибкого подхода к весу перевозимых в салонах самолетов животных не требуется», — уточнили в Минтрансе.Правила ИАТА в свою очередь предполагают, что на время взлета, снижения и посадки, а также при прохождении зоны турбулентности контейнер с животным должен быть размещен под сиденьем впереди стоящего кресла. Также питомец в переноске должен иметь возможность лежать в естественной позе, вставать в полный рост и поворачиваться на 360 градусов, уточнили в Минтрансе.Для соблюдения этих условий авиакомпании самостоятельно устанавливают размеры контейнера. Например, «Аэрофлот», «Авиакомпания «Якутия» — 44х30х26 см и размер в сумме трех измерений не более 126 см для мягкой переноски, S7 Airlines, Utair — 55х40х25 см и размер в сумме трех измерений не более 115 см. Оптимальный вес животного, которое сможет нормально разместиться в переносках таких размеров, составляет как раз менее 8 кг, уточнили в министерстве.

    Ранее в этот день «Известия» писали, что кабмин и администрация президента попросили Минтранс рассмотреть возможность увеличить разрешенный к перевозке в самолете вес питомцев до 10 кг. Сейчас только некоторые авиакомпании РФ позволяют брать на борт контейнер с таким весом — S7 и Utair, у Smartavia лимит до 12 кг. Однако большинство («Аэрофлот», «Россия», «Уральские авиалинии», Red Wings) допускают переноску не тяжелее 8 кг.

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    L'Humanité

    Royaume-Uni. Johnson out, le social revient en fanfare

    Premier plan

    Au traditionnel Gala des mineurs de Durham, dans le nord-est de l’Angleterre, les syndicats les plus importants du pays peaufinent leur « été de la colère » contre la crise du pouvoir d’achat, alimentée par le gouvernement conservateur.

    Thomas Lemahieu

    Durham (Royaume-Uni), envoyé spécial.

    Au Royaume-Uni, avec ou sans Boris Johnson renversé jeudi par sa propre majorité aux abois devant la litanie de ses frasques et de ses mensonges, mais pas choquée du tout par sa politique, le rouge remonte peu à peu à la surface.

    À Durham, dans le nord-est de l’Angleterre, ce camaïeu de colère et d’espoir, de solidarité et de sang remonte à 1871 – année de la Commune de Paris, pour dire, dans cette ville qui constitue l’une des briques de la « muraille rouge », ces circonscriptions ouvrières longtemps chasse gardée des travaillistes mais désormais érodées par les assauts des conservateurs sur fond de Brexit, se tient tous les ans, sauf par temps de guerre, de grève ou de pandémie, un gala des mineurs.

    Entre les fanfares jouant des airs allant de l’Internationale à Britney Spears, et les splendides bannières des sections syndicales organisées par villages, ou même hameaux, autour de leur puits, l’événement, mi-fête mi-manifestation, tient moins du dîner mondain que de la révolution, évidemment.

    Ce samedi, parmi les dizaines de milliers de participants – les organisateurs en attendaient entre 200 000 et 250 000, la veille de l’événement –, quelques larmes couvrent les joues quand les instruments à vent achèvent Gresford, à la fois hymne des mineurs et poignant hommage aux morts disparus dans la catastrophe du même nom, au Pays de Galles. Même si Michael Gove, l’un des très proches de Boris Johnson, a cru pouvoir renvoyer le gala à un pur folklore, au lendemain des élections législatives de 2019 où les conservateurs avaient remporté quatre sièges sur cinq dans le comté de Durham, les camarades n’en restent pas à la nostalgie. En réalité, ce sont des valeurs, des symboles, une pensée et une action politiques qu’ils exhument, réactivent et transmettent activement lors du gala. Jeune dirigeante de la fédération syndicale de l’enseignement supérieur (UCU), Jo Grady rappelle, par exemple, la leçon majeure inculquée par son père mineur de charbon : « Jamais, au grand jamais, on ne met un genou à terre devant un conservateur ! »

    Cette austérité est l’autre nom de la guerre menée contre notre classe. Clare Williams, syndicaliste Unison

    Dans la foule de Durham, on ne compte pas les tee-shirts revendiquant crânement : « Je déteste toujours Thatcher. » Cela vaut pour la Dame de fer, qui a cassé la résistance des mineurs en 1984-1985, mais également brisé toute confiance dans ses héritiers jusqu’à Boris Johnson… « Franchement, savoir qui sera, demain, le prochain premier ministre conservateur, ça n’a vraiment aucun intérêt pour nous, avertit Clare Williams, syndicaliste Unison. On sait déjà que ça sera exactement pareil. Ces gars n’ont fait aucune taxe sur les super-riches, sur les profits ; tout au contraire, ils ponctionnent tout le monde en augmentant les contributions pour la protection sociale, ils laissent les prix filer et refusent absolument d’augmenter les salaires. La pauvreté pour la majorité, c’est un choix fait par les puissants. Cette austérité est l’autre nom de la guerre menée contre notre classe. »

    Le droit de grève est particulièrement limité

    Très contrariés par un parti travailliste qui a refermé brutalement la parenthèse ouverte avec Jeremy Corbyn – lui-même présent à Durham en tant que simple participant –, les syndicalistes britanniques paraissent prêts à prendre en charge l’opposition au gouvernement conservateur. « Il est temps de chasser les tories, considère Stephen Guy, le président de l’association des mineurs de Durham. Ils ne nous respectent pas, ils ne l’ont jamais fait et ils ne le feront jamais, mais nous nous adressons aussi au Labour et, plus précisément, à ses dirigeants : si vous ne faites pas partie de la solution, vous faites partie du problème, et si vous n’entendez pas ce message, vous êtes finis. » Il y a urgence, pour les travailleurs. Depuis des semaines, sur fond de crise du pouvoir d’achat, beaucoup promettent un «  été de la colère » au Royaume-Uni. Postière à Sheffield, Rohan Kon s’insurge, après avoir elle-même débrayé pour la première fois de sa vie, la semaine dernière. « Le patron de British Mail nous intime d’être tous solidaires face à la crise, explique-t-elle. Mais moi, je n’ai rien de commun avec un type qui gagne un million de livres sterling (1,2 million d’euros) par an ! Moi, tout ce que je sais, parce que je viens d’une ville qui doit beaucoup à la sidérurgie, c’est que, quand les travailleurs s’unissent, ils sont incassables, ils sont comme l’acier trempé ! »

     Il est temps de chasser les tories. Ils ne nous respectent pas, ils ne l’ont jamais fait et ils ne le feront jamais...  Stephen Guy, président de l’association des mineurs de Durham

    Accueilli presque comme une rock star, Mick Lynch, le leader des cheminots – qui ont marqué les esprits avec une grève massive fin juin galvanise la foule lors du grand meeting sur le champ de courses de Durham. « Nous sommes de retour, lance-t-il sous un tonnerre d’applaudissements. La classe ouvrière est de retour. Nous refusons d’être doux. Nous refusons d’être humbles. Nous ne voulons pas être pauvres plus longtemps. » Malgré les bâtons glissés depuis des décennies par les conservateurs dans les roues des syndicats – le droit de grève, en particulier, est particulièrement limité –, de nombreuses consultations en vue de préavis sont en cours dans le secteur aérien, les centres d’appels, la santé, l’éducation, le privé, etc. Secrétaire générale de Unite, la plus puissante fédération syndicale britannique avec 1,5 million de membres, Sharon Graham, elle aussi présente ce week-end à Durham, interpelle vivement : « Plus question d’attendre que les changements tombent du ciel, sans rien faire ! On doit agir ensemble et coordonner les actions entre tous les secteurs, on n’a pas besoin d’une législation spéciale pour le faire. Nous irons sur tous les piquets, dans tous les secteurs. L’unité ne peut pas être juste déclarative, elle doit être effective. C’est la condition pour enrayer le cycle des défaites. On doit tout reconstruire, ça ne sera pas simple, ça peut être long, mais le temps est venu, le syndicalisme doit renaître. »

    Si, à Londres, après leur putsch spectaculaire contre Boris Johnson, les prétendants conservateurs ont lancé leur bal devant le 10 Downing Street, les syndicats britanniques, à Durham, dans ce nord-est désindustrialisé de l’Angleterre, ont peut-être ouvert aussi un nouveau chapitre. L’avenir le dira… durant « l’été de la colère » ou un automne brûlant, qui sait ?

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    L'Humanité

    Ons Jabeur

    Femme du jour

    Éric Serres

    Elle avait raté son Roland-Garros, alors qu’on en faisait l’une des favorites, elle a presque réussi son Wimbledon. La Tunisienne Ons Jabeur (27 ans) est passée à deux doigts de l’exploit, samedi, en finale du tournoi féminin sur gazon. Battue par la Kazakhe Elena Rybakina 3-6, 6-2, 6-2, Ons n’en demeure pas moins une fierté nationale pour le peuple tunisien. Elle est le premier représentant d’Afrique du Nord à atteindre une finale de Grand Chelem. Dans un pays plongé dans une grave crise politique, cette parenthèse n’est pas passée inaperçue. Elle a dédié ce parcours à son pays : « J’adore voir la joie que je procure aux Tunisiens, surtout vu les moments difficiles qu’ils traversent », avant d’ajouter : « J’essaie d’être une source d’inspiration pour beaucoup de générations de mon pays, j’espère que vous êtes à l’écoute. »

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    France24 - World

    Macron’s government survives no-confidence vote in parliament

    Issued on: 11/07/2022 - 15:36Modified: 11/07/2022 - 15:41

    FRANCE 24 Follow

    French Prime Minister Élisabeth Borne survived her first no-confidence vote in parliament on Monday sponsored by the hard-left opposition. The vote came as President Emmanuel Macron was under pressure to explain allegations of his past support for taxi app Uber while he was economy minister. 

    The no-confidence motion from the hard-left France Unbowed (LFI) party was backed by just 146 of the National Assembly's 577 deputies after close to three hours of debate. 

    Borne is the head of a minority government, making her vulnerable to such votes, but other opposition parties did not back the initiative to bring her down.

    >> Click here for profiles of the new, hung French parliament.

    She was named by Macron in May, a month before parliamentary elections in which the ruling centrist party lost its majority.

    During the debate, the prime minister accused LFI of diverting parliamentary time away from important topics.

    "Ladies and gentlemen, today we could be working for the good of the French people," Borne told parliament ahead of the vote.

    "Instead, we are debating a no-confidence vote that is based on my alleged intentions, and that stands in the way of parliament's work and therefore of the wish of the French people," she said.

    Earlier Monday, Ariane Bogain from Northumbria University explained that the no-confidence vote was not expected to pass since none of the opposition parties outside the left-wing New Ecological and Social Popular Union (NUPES) alliance joined the motion.

    "This is a tactical vote of no confidence. It’s NUPES wanting to present itself as the only real opposition to Macron, they’re going to say that all the other opposition parties are complicit with Macron, they’re going to say Macron is suppored by the far-right," explained Bogain. "So today is performative and I expect to have more of this kind of performance tactics – not necessarily another vote of no confidence, but lots of inquests, commissions being set up for example, everything to challenge Macron and slow down his majority."

    Macron faces pressure over 'Uber leaks' 

    Monday's vote comes as Macron is under pressure to explain allegations of his past support for taxi app Uber while he was economy minister from 2014-2016.

    Investigations by a consortium of media including France's Le Monde newspaper claimed Macron held several undeclared meetings with Uber executives while during his term as economy minister.

    According to the reports, a "secret deal" entailed Macron promising to help Uber work around legislation introduced in 2014, which sought to regulate the new app-based taxi hailing services.

    Le Monde described Macron as "more than a supporter, almost a partner" for Uber over the course of 17 meetings held by him or his staff with company executives at a time when the firm faced multiple legal enquiries.

    Corbière from the France Unbowed party has called for a parliamentary enquiry into the leaks. "It's very serious the idea that with this secret pact Mr Macron de-regulated the regulation of the taxi industry," he told Public Senat television. "What lessons should be drawn?

    The Uber leaks feed into the narratives on both sides of French political divide, explained FRANCE 24's French politics editor Angela Diffley. "Emmanuel Macron and his centre-right party are saying his job as an economy minister included making contacts with all sorts of companies. It’s no secret at all that Emmanuel Macron favoured shaking up the French economy, opening it up to start-ups," said Diffley. "What is a little unattractive is the fact that some of his contacts with people at Uber were not marked in his diary. But that is not illegal. There's nothing illegal here, it's very much about each side spinning their story."

    Borne breaks with tradition

    The vote of confidence is a parliamentary tradition in France, but this year, Borne broke with tradition for the first time since 1993 when the prime minister did not offer MPs the option when she revealed her government's programme during a raucous, testy session last week.

    Borne, 61, has made clear she intends to rely on the votes of opposition parties to pass legislation, with the right-wing Republicans party seen as crucial to her future.

    Support from the 62 Republicans MPs would be enough for the government to pass laws.

    The Republicans and Marine Le Pen's far-right party, the National Rally, have said they will not support the left-wing no-confidence motion on Monday.

    (FRANCE 24 with AFP)

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    Rising generation of young lawmakers stake their claim in French parliament

    Issued on: 08/07/2022 - 22:22Modified: 08/07/2022 - 22:27

    The June 2022 French legislative elections have seen a new generation of young, mostly angry lawmakers angling for influence in the National Assembly. Does this spell a real break from the past or merely the rise of hung parliament theatrics for France? 

    As Prime Minister Élisabeth Borne delivered her first, much-awaited address to parliament on Wednesday, the head of France’s minority government faced a raucous opposition, forcing the 61-year-old politician to soldier on through chants, taunts and jeers. 

    Among the 577 recently elected lawmakers in the National Assembly, France’s lower house, were a crop of young parliamentarians aged below 35.  

    Some were new, but there were also many familiar figures in the ranks: from the feisty Adrien Quatennens, 32, from the hard-left France Unbowed; to the measured, former government spokesman Gabriel Attal, 33; to Jordan Bardella, 26, a protégé of Marine Le Pen, president of National Rally. The 30-somethings also included Mathilde Panot, 34, MP for Val-de-Marne and a familiar pugnacious figure from Jean-Luc Mélenchon’s France Unbowed party. 

    The rising tide of young lawmakers has been a fallout of the collapse of France’s traditional left and conservative parties, according to Hakim el Karoui, senior fellow at the Montaigne Institute.

    The trend began in 2017, when Emmanuel Macron swept to victory in the presidential polls at the head of a brand new political movement-turned-party that swept votes from the two traditional parties. “When the Socialist and the Republican parties fell apart, it left room for young people to enter politics,” he explained. 

    Emmanuel Rivière, director of international studies at Kantar Public, attributes the phenomenon to the widespread loss of respect for politicians. “To think one has to be experienced in politics to be effective, you had to have the feeling politicians were effective, and the previous generations failed at creating a climate of trust,” he said. 

    Rivière however traces the trend to a decade before Macron’s first victory in 2017 polls, when Nicolas Sarkozy, at 52, won the 2007 presidential election. 

    “When Nicolas Sarkozy was elected, that seemed young in comparison to [his predecessor] Jacques Chirac, and when Emmanuel Macron was elected that seemed even younger. Political destinies are being decided much earlier now,” he noted. 

    ‘Parity has grown in importance’ 

    On Wednesday, as Borne at times struggled to be heard over the tumult in parliament, National Assembly president Yaël Braun-Pivet had to interrupt three times to bring the house back to order.  

    The episode highlighted another trend: the feminisation of French politics. Besides the prime minister and the president of the National Assembly, five vice-presidents out of six in the National Assembly are women

    For Rivière, there is a clear connection between women and young politicians being placed into positions of responsibility. “When the deputies from the Republicans lost their seats in the Assembly, it opened up possibilities and made room for women,” he said. 

    “The question of parity has grown in importance, and there are more women with the renewal that began in 2017,” agreed El Karoui. 

    But many experts are not sure if the crop of young lawmakers can invigorate French politics. “I’m not sure that the generational renewal will change anything. Macron was voted into power when he was only 39 years old, he promised a break from the past but his way of doing politics remained very classical. He also abused his power a little when he was in the Élysée [presidential palace] and had the majority in the National Assembly,” said Rivière. 

    Following Borne’s speech, Mathilde Panot, president of the France Unbowed group, took the podium and accused the prime minister of “fleeing” the traditional vote of confidence, the political tradition of the prime minister allowing deputies to accord him or her confidence through a vote, a step that Borne eschewed. Throughout the virulent speech questioning the prime minister’s legitimacy, Borne, her face covered with a black mask, remained impassive, simply raising her eyebrows from time to time. 

    Politics cannot be reduced to a question of age. Even so, the generation of young lawmakers in the National Assembly could infuse some excitement among young voters. Absenteeism among the 25-34 year old age group reached 71% during the first round of parliamentary elections.

    Therefore, having politicians in the National Assembly who resemble and listen to young voters could help. On the other hand, warned Rivière, “If the National Assembly is an assembly of blockage, an institution that doesn’t do anything, which politicians use as the theatre for their opposition, then it can only reinforce people’s withdrawal from political life.” 

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    National Assembly gradually reflects ‘diversity of the French street’

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    FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS

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    L'Humanité

    Étape 9. Pinot monte aux cimes et échoue de peu

    Actu

    Entre Aigle en Suisse et Châtel Les Portes du Soleil (192,9 km), victoire du Luxembourgeois Bob Jungels. Le Français a joué la gagne jusque dans le final…

    Jean-Emmanuel Ducoin

    Châtel (Haute-Savoie), envoyé spécial.

    L’âme de la Grande Boucle vit dans le conte et la tragédie ; et son récit, dans toutes les potentialités imaginées dans le creuset de la réalité. Bienvenu en paraphrénie. Chaque fois recommencée, l’entrée dans les Alpes offre en général les faveurs du monde aux hommes sans chair qu’attirent les élévations supérieures. Leur solitude devint soudain vertigineuse, entre Aigle et Châtel Les Portes du Soleil (192,9 km), au fil d’une boucle en Suisse et une arrivée côté français, après l’ascension du pas de Morgins (1re cat., 15,4 km à 6,1 %), escaladé dans la continuité du col de la Croix (1re cat., 8,1 km à 7,6 %). Terrifiante perspective, qui nous introduisait dans un univers grandiose de faiblesses et de bravoures, d’incertitudes aussi, à la veille d’une journée de repos.

    Le Covid aux trousses, tout se joue façon loterie

    À hauteur de cimes, avec l’horizon déchiré par les crêtes magistrales du mont Blanc, le chronicœur dut admettre, d’abord, que les préoccupations de la course avaient pris une inclinaison aléatoire. Le Covid aux trousses, le Tour venait de laisser l’un de ses héros de Juillet en marge de la route, le Français Guillaume Martin, qui pointait à la 14e place du général. Déclaré « positif » au virus, le leader des Cofidis fut contraint de renoncer, après le Norvégien Vegard Stake Laengen (UAE) et le Français Geoffrey Bouchard (AG2R-Citroën), mis à l’arrêt samedi. Ambiance assez grotesque dans la caravane, soumise chaque matin aux « tests », où tout se joue façon loterie, sachant que plus personne ne se trouve désormais à l’abri du hasard et d’une malchance pouvant ruiner les ambitions sportives. Beaucoup de directeurs sportifs, effrayés, réclament le retour de la « bulle sanitaire » des deux dernières années. « La gangrène est déjà là, on ne va pas la stopper en claquant des doigts », professait le patron de la FDJ, Marc Madiot. Le mode narratif perdrait-il de son onirisme ?

    Nous en étions là, au cœur d’un après-midi, quand nous prîmes conscience qu’il fallut attendre plus de 40 kilomètres de bataille épique au sein du peloton pour que la « bonne échappée » se forme enfin. Un énorme groupe de vingt et un « costauds », parmi lesquels Van Aert, Pinot, Latour, Barguil, Castroviejo, Stuyven, Uran, Geschke, Bonnamour, Cosnefroy, etc., de quoi rehausser l’ardeur d’un scénario moins déchiffrable qu’antérieurement. Calculateurs mais combatifs, ainsi progressèrent-ils sur leur monde élastique, découvrant alentour le spectacle grandiose de montagnes nues dont l’ombre les écrasait. Effet garanti d’une beauté moins spectrale que rocailleuse sous les éclats d’un soleil précaniculaire. D’ordinaire, l’art de grimper éveille les corps comme une écriture organique. Par habitude, nous n’empoignâmes donc pas à la légère ce qui se trouvait à l’abri de la lumière et des évidences, accordant de l’intérêt aux minces écarts clandestins.

    D’ordinaire, l’art de grimper éveille les corps comme une écriture organique.

    Ainsi, qu’allait nous réserver la première ascension sérieuse du Tour, le col de la Croix, du moins par son altitude (1 778 m), là où l’oxygène se raréfia subitement et atteignit les organismes non encore acclimatés ? Dans le peloton, trois UAE de Tadej Pogacar prirent d’obligation les commandes, l’écrémage débuta par l’arrière, et jamais l’avance des fuyards ne dépassa les quatre minutes. Dans le secret de nos pensées, nous espérions que la fabrique à bascule actionnerait sa lame impitoyable. Nous pensâmes même benoîtement que les Jumbo (Vingegaard et Roglic) et les Ineos, qui disposaient de quatre représentants dans les dix premiers (Thomas, Yates, Pidcock et Martinez), allumeraient autant de feux que possible pour tenter d’isoler le Slovène, le pousser dans ses retranchements, jusqu’à brutaliser sa volonté cannibalesque de « tout prendre ». Pour des UAE aux craquelures évidentes, la configuration délicate était pourtant en place : la gestion d’une échappée fournie, où se glissèrent quelques bons grimpeurs, avant les éventuels assauts des favoris.

    Pendant ce temps, Pogacar maîtrisait sa petite entreprise

    Nous patientâmes, mais aucune grande manœuvre ne survint. En tête, l’étonnant Luxembourgeois Bob Jungels (AG2R-Citroën) s’isola de ses compagnons de fuite dans un raid élégiaque qui parut voué à l’échec. Le surgissement du pas de Morgins ne nous éclairera – hélas – qu’après de long kilomètres. Jungels poursuivit sa folle chevauchée et sembla renverser les pronostics, mais Thibaut Pinot, intercalé, se lança dans une flamboyante poursuite, comme à ses plus belles heures perdues. La plupart des autres rescapés du matin furent avalés – sauf Verona et Castroviejo – par le gros de la troupe, réduite à une quarantaine d’unités. Pendant ce temps-là, Pogacar maîtrisait sa petite entreprise sans être menacé. Las.

    L’important se nouait tout là-haut, dans ce duel entre Jungels et Pinot, ce dernier oubliant les calculs et déboutonnant sa réserve en se livrant à des serments retrouvés. Un suspense haletant s’installa vers Châtel, mais le Luxembourgeois résista, à l’arrache, courageux en diable malgré soixante bornes en solitaire, et remporta une victoire de prestige après trois années de galères. Le Français, finalement revu dans le final par Verona et Castroviejo, lâcha l’affaire. Le chronicœur, soumis à la nécessité mythique de l’épreuve, crut entrevoir par la résurrection de Pinot les traces de ces lentes concrétions des vertus positives des champions, les vrais. Pinot les incarna, montrant la matière brute de sa réalité. Sinon toute sa vérité.

    Résultats de l'étape

    1. B. Jungels (LUX/AG2R), en 4 h 46’ 39”
    2. J. Castroviejo (ESP/ING), à 22”
    3. C. Verona (ESP/IJD), à 26”

    Classement général (voir ci-dessous liste complète)

    1. T. Pogacar (SLO/UAE), en 33 h 43’ 23”
    2. J. Vingegaard (DAN/JUM), à 39”
    3. G. Thomas (GBR/ING), à 1’ 17”

    Maillot vert (points) W. Van Aert (BEL/JUM) 284 ptsMaillot à pois (grimpeur) S. Geschke (ALL/COF) 19 ptsMaillot blanc (meilleur jeune) T. Pogacar (SLO/UAE)

    Classement général

    1 Tadej Pogacar (SLO - UAE Emirates) 33h43’44’’2 Jonas Vingegaard (DEN - Jumbo-Visma) +00h00’39’’3 Geraint Thomas (GBR - Ineos Grenadiers) +00h01’17’’4 Adam Yates (GBR - Ineos Grenadiers) +00h01’25’’5 David Gaudu (FRA - Groupama-FDJ) +00h01’38’’6 Romain Bardet (FRA - DSM) +00h01’39’’7 Tom Pidcock (GBR - Ineos Grenadiers) +00h01’46’’8 Enric Mas (ESP - Movistar) +00h01’50’’9 Neilson Powless (USA - EF Education-EasyPost) +00h01’55’’10 Nairo Quintana (COL - Arkéa-Samsic) +00h02’13’’11 Primoz Roglic (SLO - Jumbo-Visma) +00h02’52’’12 Aleksandr Vlasov (RUS - Bora-Hansgrohe) +00h03’12’’13 Aurélien Paret-Peintre (FRA - AG2R Citroën) +00h03’31’’14 Damiano Caruso (ITA - Bahrain Victorious) +00h03’40’’15 Alexey Lutsenko (KAZ - Astana) +00h04’58’’16 Bob Jungels (LUX - AG2R Citroën) +00h05’53’’17 Louis Meintjes (AFS - Intermarché-Wanty-Gobert) +00h06’39’’18 Valentin Madouas (FRA - Groupama-FDJ) +00h06’51’’19 Brandon McNulty (USA - UAE Emirates) +00h07’25’’20 Patrick Konrad (AUT - Bora-Hansgrohe) +00h07’48’’21 Lennard Kämna (GER - Bora-Hansgrohe) +00h08’43’’22 Rigoberto Uran (COL - EF Education-EasyPost) +00h09’41’’23 Steven Kruijswijk (NED - Jumbo-Visma) +00h09’57’’24 Thibaut Pinot (FRA - Groupama-FDJ) +00h10’00’’25 Luis Leon Sanchez (ESP - Bahrain Victorious) +00h10’41’’26 Warren Barguil (FRA - Arkéa-Samsic) +00h12’58’’27 Sepp Kuss (USA - Jumbo-Visma) +00h13’50’’28 Tony Gallopin (FRA - Trek-Segafredo) +00h14’14’’29 Tiesj Benoot (BEL - Jumbo-Visma) +00h16’16’’30 Daniel Martinez (COL - Ineos Grenadiers) +00h17’12’’31 Rafal Majka (POL - UAE Emirates) +00h19’53’’32 George Bennett (NZL - UAE Emirates) +00h21’54’’33 Hugo Houle (CAN - Israel-Premier Tech) +00h22’44’’34 Dylan Teuns (BEL - Bahrain Victorious) +00h23’03’’35 Benjamin Thomas (FRA - Cofidis) +00h23’05’’36 Matteo Jorgenson (USA - Movistar) +00h28’08’’37 Chris Froome (GBR - Israel-Premier Tech) +00h28’29’’38 Simon Geschke (GER - Cofidis) +00h28’38’’39 Nick Schultz (AUS - BikeExchange-Jayco) +00h29’03’’40 Bauke Mollema (NED - Trek-Segafredo) +00h29’32’’41 Sebastian Schönberger (AUT - B&B Hotels-KTM) +00h29’58’’42 Andreas Leknessund (NOR - DSM) +00h30’03’’43 Wout van Aert (BEL - Jumbo-Visma) +00h30’07’’44 Maximilian Schachmann (GER - Bora-Hansgrohe) +00h30’20’’45 Ion Izagirre (ESP - Cofidis) +00h31’40’’46 Stefan Küng (SUI - Groupama-FDJ) +00h32’04’’47 Kevin Geniets (NED - Groupama-FDJ) +00h32’37’’48 Lukasz Owsian (POL - Arkéa-Samsic) +00h34’41’’49 Michael Woods (CAN - Israel-Premier Tech) +00h34’42’’50 Alberto Bettiol (ITA - EF Education-EasyPost) +00h35’10’’51 Franck Bonnamour (FRA - B&B Hotels-KTM) +00h36’16’’52 Andrea Pasqualon (ITA - Intermarché-Wanty-Gobert) +00h37’22’’53 Mikaël Cherel (FRA - AG2R Citroën) +00h37’40’’54 Gorka Izagirre (ESP - Movistar) +00h38’06’’55 Jakob Fuglsang (DEN - Israel-Premier Tech) +00h38’26’’56 Toms Skujins (LAT - Trek-Segafredo) +00h38’28’’57 Maxime Bouet (FRA - Arkéa-Samsic) +00h38’29’’58 Carlos Verona (ESP - Movistar) +00h39’11’’59 Jonathan Castroviejo (ESP - Ineos Grenadiers) +00h39’47’’60 Simone Velasco (ITA - Astana) +00h40’35’’61 Nelson Oliveira (POR - Movistar) +00h40’42’’62 Silvan Dillier (SUI - Alpecin-Deceuninck) +00h40’57’’63 Kobe Goossens (BEL - Intermarché-Wanty-Gobert) +00h41’37’’64 Nils Politt (GER - Bora-Hansgrohe) +00h41’54’’65 Edvald Boasson Hagen (NOR - TotalEnergies) +00h42’17’’66 Felix Grossschartner (AUT - Bora-Hansgrohe) +00h42’17’’67 Pierre Latour (FRA - TotalEnergies) +00h42’57’’68 Philippe Gilbert (BEL - Lotto-Soudal) +00h42’58’’69 Georg Zimmermann (GER - Intermarché-Wanty-Gobert) +00h43’14’’70 Chris Hamilton (AUS - DSM) +00h44’00’’71 Mattia Cattaneo (ITA - Quick-Step Alpha Vinyl) +00h44’14’’72 Jasper Stuyven (BEL - Trek-Segafredo) +00h44’44’’73 Andrey Zeits (KAZ - Astana) +00h45’22’’74 Marc Soler (ESP - UAE Emirates) +00h45’44’’75 Benoît Cosnefroy (FRA - AG2R Citroën) +00h46’35’’76 Jasper Philipsen (BEL - Alpecin-Deceuninck) +00h46’39’’77 Dylan van Baarle (NED - Ineos Grenadiers) +00h46’44’’78 Kristian Sbaragli (ITA - Alpecin-Deceuninck) +00h46’46’’79 Andreas Kron (DEN - Lotto-Soudal) +00h47’13’’80 Martijn Tusveld (NED - 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TotalEnergies) +01h04’02’’120 Florian Sénéchal (FRA - Quick-Step Alpha Vinyl) +01h04’09’’121 Alexander Kristoff (NOR - Intermarché-Wanty-Gobert) +01h04’23’’122 Sven Erik Bystrom (NOR - Intermarché-Wanty-Gobert) +01h04’46’’123 Filippo Ganna (ITA - Ineos Grenadiers) +01h05’05’’124 Connor Swift (GBR - Arkéa-Samsic) +01h05’20’’125 Stefan Bissegger (SUI - EF Education-EasyPost) +01h05’52’’126 Taco van der Hoorn (NED - Intermarché-Wanty-Gobert) +01h06’41’’127 Antoine Duchesne (CAN - Groupama-FDJ) +01h06’53’’128 Edward Planckaert (BEL - Alpecin-Deceuninck) +01h06’58’’129 Anthony Perez (FRA - Cofidis) +01h07’08’’130 Mads Pedersen (DEN - Trek-Segafredo) +01h07’42’’131 Peter Sagan (SVK - TotalEnergies) +01h08’20’’132 Nathan Van Hooydonck (NED - Jumbo-Visma) +01h08’22’’133 Guillaume Van Keirsbulck (BEL - Alpecin-Deceuninck) +01h08’27’’134 Dmitriy Gruzdev (KAZ - Astana) +01h08’44’’135 Mikkel Honoré (DEN - Quick-Step Alpha Vinyl) +01h09’44’’136 Jonas Rutsch (GER - EF Education-EasyPost) +01h09’50’’137 Brent Van Moer (BEL - Lotto-Soudal) +01h10’26’’138 Olivier Le Gac (FRA - Groupama-FDJ) +01h10’44’’139 Magnus Cort Nielsen (DEN - EF Education-EasyPost) +01h10’55’’140 Kamil Gradek (POL - Bahrain Victorious) +01h11’10’’141 Fabio Jakobsen (NED - Quick-Step Alpha Vinyl) +01h12’12’’142 Maciej Bodnar (POL - TotalEnergies) +01h12’18’’143 Quinn Simmons (USA - Trek-Segafredo) +01h12’44’’144 Aleksandr Riabushenko (BLR - Astana) +01h12’50’’145 Max Walscheid (GER - Cofidis) +01h14’07’’146 Luke Rowe (GBR - Ineos Grenadiers) +01h15’14’’147 Giulio Ciccone (ITA - Trek-Segafredo) +01h15’22’’148 Guillaume Boivin (CAN - Israel-Premier Tech) +01h15’56’’149 Alberto Dainese (ITA - DSM) +01h18’34’’150 Jérémy Lecroq (FRA - B&B Hotels-KTM) +01h18’52’’151 Dylan Groenewegen (NED - BikeExchange-Jayco) +01h19’29’’152 Reinardt Janse van Rensburg (RSA - Lotto-Soudal) +01h19’31’’153 Frederik Frison (BEL - Lotto-Soudal) +01h19’59’’154 Danny van Poppel (NED - Bora-Hansgrohe) +01h21’32’’155 Nils Eekhoff (NED - DSM) +01h24’09’’156 Andrea Bagioli (ITA - 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    ‘We sold people a lie’: Former Uber lobbyist comes forward as whistleblower

    Issued on: 12/07/2022 - 03:39

    NEWS WIRES Catherine VIETTE Follow

    Lobbyist Mark MacGann on Monday came out as the whistleblower who leaked thousands of compromising documents on US ride-hailing firm Uber to British newspaper The Guardian.

    MacGann led Uber’s lobbying efforts in Europe, Africa and the Middle East between 2014 and 2016. He told the British daily he decided to speak out because he believed Uber broke the law in dozens of countries and misled people about the company’s business model.

    “I was the one talking to governments, I was the one pushing this with the media, I was the one telling people that they should change the rules because drivers were going to benefit and people were going to get so much economic opportunity,” the 52-year-old said in an interview with The Guardian.

    “When that turned out not to be the case—we had actually sold people a lie—how can you have a clear conscience if you don’t stand up and own your contribution to how people are being treated today?”

    Uber, which has become a symbol of the “gig economy” of odd-jobs enabled by tech giants, has had the mechanics of its rapid expansion laid bare since Sunday following the leak of a vast trove of documents.

    Journalists supplied with the sensitive information have accused the company of having “broken the law” and using aggressive tactics to establish itself in the face of opposition from politicians and taxi companies.

    Uber said MacGann was “in no position to speak credibly” about the company now.

    The firm added that it was “noteworthy” that MacGann only blew the whistle after he received 585,000 euros ($588,000) following a lawsuit over a bonus he said Uber owed him.

    The Guardian has shared with the International Consortium of Investigative Journalists (ICIJ) some 124,000 documents, dating from 2013 to 2017, including emails and messages from Uber executives at the time, as well as presentations, notes and invoices.

    On Sunday, several news organisations, including the Washington Post, Le Monde and the BBC, published their first articles from the Uber Files.

    Uber denied all the accusations against it, including obstructing justice, saying it had changed since the departure of former boss Travis Kalanick, who was accused of creating a toxic workplace culture.

    ‘Deeply unfair’

    The firm has been embroiled in scandals involving harassment, piracy, industrial spying and legal battles since its creation in 2010.

    Le Monde focused particularly on the links between Uber and French President Emmanuel Macron, who is accused of negotiating with the firm a “secret deal” on regulation when he was economy minister between 2014 and 2016.

    Macron allegedly held undeclared meetings with Uber executives and helped it consolidate its position in France at a time when it was upending the traditional taxi market.

    Irish-born MacGann told The Guardian that the ease with which Uber gained access to the powerful in countries including Britain, France and Russia was “intoxicating” but also “deeply unfair” and “anti-democratic”.

    MacGann has also accused Uber of adopting a confrontational strategy towards the taxi industry under Kalanick that personally exposed him in France and Spain.

    He said he received death threats and Uber provided him with a bodyguard, adding that the experience had consequences on his mental health and contributed to a diagnosis of post-traumatic stress disorder.

    (AFP)

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    French opposition slams Uber-Macron ‘secret deal’ following media revelations

    Media Investigation

    Leaked Uber docs reveal dubious tactics used to conquer new markets

    Business Daily

    Dutch Uber drivers claim victory in court case

    L'Humanité

    Étape 8. Wout Van Aert a toujours la côte

    Actu

    Entre Dole et Lausanne en Suisse (186,3 km), victoire du Belge Wout Van Aert (Jumbo). Une journée vécue sans enthousiasme, avant l’entrée dans les Alpes, dès ce dimanche.

    Jean-Emmanuel Ducoin

    Sur la route du Tour.

    Pas de pause, ni de faux-fuyants. Au lendemain de la première escalade sauvage dans les pentes de la Planche des Belles Filles, le peloton traça plein sud-est, entre Dole (ville de Louis Pasteur, fêté comme il se doit pour les 200 ans de sa naissance) et Lausanne (186,3 km). Une étape moins « transitionnelle » qu’il n’y paraissait, en vérité. Un profil « casse-patte » avec son final adjugé dans la côte du Stade Olympique sur les hauteurs du lac Léman (3e cat., 4,8 km à 4,6 %), propice, a priori, aux audacieux qui ne disputaient plus ni le général ni la gloire, sauf celle d’une journée. Ainsi avancèrent-ils, calculateurs, sur leur monde élastique. Autant l’avouer, le chronicœur resta côté français, pour le bien des finances de l’Humanité, prenant un peu d’avance vers les massifs alpins en prévision des jours futurs. Après tout, ne pas voir Lausanne et, surtout, fuir les tarifs hôteliers prohibitifs de la Suisse ne constituaient en rien une entrave à l’esprit. Espérons-le du moins.

    Le tour rattrapé par le Covid

    Dans une salle de presse improvisée, loin du fracas de la caravane, tout débuta par une inquiétude grandissante. Ce samedi, le Tour fut en effet rattrapé par les premiers cas de Covid-19, avec comme conséquence le retrait de plusieurs coureurs, dont un des coéquipiers du maillot jaune slovène Tadej Pogacar. Le Norvégien Vegard Stake Laengen (UAE) quitta la course avant le départ, tout comme le Français Geoffrey Bouchard (AG2R Citroën), lui aussi positif au coronavirus. « Vegard a été testé négatif hier matin lors du protocole de test de routine de l’équipe interne. Mais il a signalé des symptômes de maux de gorge tard la nuit dernière », expliqua au matin le médecin de l’équipe émiratie, le Dr Adriano Rotunno. « Le test antigénique a été positif et il a été confirmé par un test PCR ce matin. » Quelques minutes plus tôt, l’équipe de Bouchard avait fait part du départ de son grimpeur, vainqueur par le passé du classement de la montagne au Giro et à la Vuelta, mais néophyte sur cette Grande Boucle.

    Précisions que ces deux cas furent les premiers concernant les coursiers, mais la nouvelle vague de Covid a déjà provoqué des départs dans l’encadrement de plusieurs équipes (personnel et direction des groupes). À elle seule, la formation Quick-Step a dû faire appel à trois nouveaux directeurs sportifs depuis le début.

    une sorte de « loterie » se joue tous les matins, personne n’étant à l’abri du hasard et d’une mise au ban…

    À la suite de la cascade d’abandons enregistrés au Tour de Suisse à la mi-juin, le protocole anti-Covid fut actualisé par l’Union cycliste internationale (UCI). Les tests sont obligatoires avant le départ et lors des deux journées de repos de l’épreuve, coureurs et personnels d’équipes compris. En cas de positivité, le protocole prévoit que « la décision d’isolement éventuelle sera prise de manière collégiale par le médecin de l’équipe concernée, le médecin Covid-19 de l’épreuve et le directeur médical de l’UCI ». Chacun a bien compris l’enjeu : une sorte de « loterie » se joue tous les matins, personne n’étant à l’abri du hasard et d’une mise au ban…

    Vautrer de tout son long sur un coin d’herbe

    Alors qu’un point – moins lyrique que sportif – s’imposait avant l’entrée des Alpes (dès ce dimanche vers Châtel, 15,4 km à 6,1 %), nous fûmes de nouveau perturbés par une énorme chute, après dix bornes de bataille afin de constituer la « bonne échappée ». Plusieurs leaders se retrouvèrent au sol, dont Romain Bardet et David Gaudu, respectivement cinquième et sixième du général, Peter Sagan, ou encore Ben O’Connor, décidément à la dérive depuis une semaine. Victime de la culbute, Kevin Vermaerke fut même contraint de renoncer.

    À l’avant, trois courageux profitèrent de l’incident pour s’extraire (Cattaneo, Wright et Frison) et figèrent les circonstances pour un temps-long. Une aubaine. Comme tous les suiveurs, nous avions encore la tête dans la Planche des Belles Filles, repensant à la victoire de Tadej Pogacar devant Jonas Vingegaard au prix d’un effort surréaliste. Nous songeâmes surtout aux performances de nos deux Français, Bardet et Gaudu, un peu justes mais présents dans la lutte, ce qui suscita bien des espoirs. Les images furent d’ailleurs frappantes et traduisaient la violence consentie. Bardet eut par exemple du mal à descendre de sa machine avant de se vautrer de tout son long sur un coin d’herbe, peinant à reprendre souffle au sommet du massif vosgien.

    Un Français sur le podium à Paris ne relève plus forcément du fantasme.

    Il répétait : « J’en ai chié, j’en ai chié… C’est une saloperie, hein, ça fait bizarre des cols aussi durs, je n’avais plus l’habitude de ces efforts. » Quant à Gaudu, incapable, sur le moment, de mettre un pied devant l’autre, il raconta à l’Équipe : « Au moment où Pogacar a accéléré, je me suis mis en danseuse et ça m’a coûté un peu de force, le chemin étant plus glissant qu’en 2019 et je ne m’attendais pas à ça. J’ai un peu perdu l’adhérence. Après, j’ai préféré gérer, pour ne pas exploser. » L’un et l’autre nourrissaient néanmoins des espérances. Le premier : « Jusqu’à un kilomètre de l’arrivée, j’étais vraiment bien, donc je suis content. » Le second : « Faire sixième au milieu des favoris, c’est bien. » Et pour le dire autrement : un Français sur le podium à Paris ne relève plus forcément du fantasme.

    Pogacar augmente brique par brique le mur de sa surpuissance

    Pogacar, lui, poursuit ses envolées, mental en fonte, augmentant brique par brique le mur de sa surpuissance comme de sa volonté de « tout prendre », façon Cannibale. S’il n’a pas « tué » le Tour, beaucoup d’observateurs comptent sur les Jumbo (Vingegaard et Roglic), mais aussi sur les Ineos, qui disposent de quatre représentants dans les dix premiers (Thomas, Yates, Pidcock et Matinez), pour allumer des incendies et tenter d’isoler le prodige slovène, dès les Alpes. Geraint Thomas, vainqueur 2018, assurait : « À coup sûr, nous pourrons utiliser ce nombre dans les prochains jours, mais il faudra choisir les bons moments et ne pas y aller n’importe comment. Mais on devra essayer, on le doit. » Le directeur sportif des Jumbo, Grisha Niermann, déclarait pour sa part : « On va continuer à rendre la vie difficile à Pogacar, on fera tout ce qu’on peut, sinon ce Tour va vraiment être ennuyeux. »

    Nous n’en étions pas là. Saoulés de lumière et de chaleur en ce jour du soigneur, nos Géants pénétrèrent dans le canton de Vaux, au cœur de l’après-midi, sur des positions figées et un écart à minima avec les échappés, moins de deux minutes. Le scénario, sans saveur et ennuyeux, parût dès lors écrit à l’avance. De quoi alimenter la chronique, nous vîmes toutefois Thibaut Pinot aller au sol à son tour, puis prendre une musette en plein visage lors d’un ravitaillement. Et lorsque le gros de la troupe longea les berges du Léman, nous comprîmes que nous assisterions à une nouvelle « course de côte » dans l’ultime rampe du Stade Olympique inondée de spectateurs.

    Lausanne, capitale administrative du sport mondial qui accueille les sièges d’une quarantaine de fédérations internationales, recevait les Forçats pour la sixième fois de son histoire. Les deux fuyards rescapés (d’abord Cattaneo, puis Wright) rendirent les armes au pied de la bosse. Et pour la énième fois, les cadors, maillot jaune en tête, entrèrent en action dans l’usage exclusif de la robustesse explosive. Sélection sèche et brutale. Les meilleurs devants (Pogacar, Roglic, Vingegaard, Bardet, Gaudu, Martin, etc.), les autres à l’agonie. Nous crûmes un instant que Pogacar allait remettre ça, mais, imbattable dans l’exercice des sprints en faux-plat montant, l’ineffable couteau-suisse belge Wout Van Aert (Jumbo) vint cueillir son deuxième succès depuis le Danemark, confortant son maillot vert.

    Froome, à des années-lumière de ses exploits antérieurs

    Toujours vivant à la passion, et parce que la mémoire sur les routes du Tour demeure cet invariant qui cadenasse nos imperfections, le chronicœur souhaita conclure en satisfaisant à une demande générale. « Mais où en est Froome ? », demandent des lecteurs depuis plusieurs jours. Le plus illustre des anonymes du peloton ne se porte pas si mal, sachez-le. Classé quarante-et-unième à La Planche, à moins de quatre minutes de Pogacar, le quadruple vainqueur de l’épreuve pointait, hier matin, à la cinquantième place du général, à près de quinze minutes du maillot jaune.

    Des cyclistes, que les souffrances vélocipédiques ont rendus plus humbles de jugement et d’attitude.

    Certes, le Britannique, anobli par la reine en 2015, se situe à des années-lumière de ses exploits antérieurs, mais, contrairement à ses habitudes récentes, il n’a toujours pas sombré dans les abysses de la déroute totale, quitte à se poser la seule question qui vaille : « Pourquoi m’infliger ces humiliations ? » Des philosophes concluraient qu’en cela le vélo est dialectique. Des cyclistes, que les souffrances vélocipédiques ont rendus plus humbles de jugement et d’attitude. Froome, modeste en diable désormais, ne gagnera plus jamais « son » Tour. Mais le chronicœur s’attend à le voir se glisser dans une échappée, tôt ou tard, et pourquoi pas donner un peu de sens à son obstination. Celle-ci porte un nom cruel : chemin de croix.

    Classement général1. Tadej Pogacar (SLO/UAE) 28h56’16’’2. Jonas Vingegaard (DEN/JUM) à 39 secondes3. Geraint Thomas (GBR/INE) à 1’14’’4. Adam Yates (GBR/INE) à 1’22’’5. David Gaudu (FRA/GFJ) à 1’35’’6. Romain Bardet (FRA/DSM) à 1’36’’7. Thomas Pidcock (GBR/INE) à 1’39’’8. Neilson Powless (USA/EF1) à 1’41’’9. Enric Mas (ESP/MOV) à 1’47’’10. Daniel Martínez (COL/INE) à 1’59’’11. Nairo Quintana (COL/ARK) à 2’10’’12. Aleksander Vlasov (RUS/BOR) à 2’45’’13. Primož Roglic (SLO/JUM) à 2’49’’14. Guillaume Martin (FRA/COF) à 3’02’’15. Aurélien Paret-Peintre (FRA/AG2) à 3’08’’16. Rigoberto Urán (COL/EF1) à 3’24’’17. Damiano Caruso (ITA/BAH) à 3’37’’18. Luis León Sánchez (ESP/BAH) à 4’27’’19. Toms Skujinš (LAT/TRE) à 4’32’’20. Alexey Lutsenko (KAZ/AST) à 4’49’’21. Warren Barguil (FRA/ARK) à 6’10’’22. Louis Meintjes (RSA/INT) à 6’16’’23. Valentin Madouas (FRA/GFJ) à 6’28’’24. Bob Jungels (LUX/AG2) à 6’52’’25. Patrick Konrad (AUT/BOR) à 6’55’’26. Brandon McNulty (USA/UAE) à 7’02’’27. Lennard Kämna (GER/BOR) à 7’03’’28. Tony Gallopin (FRA/TRE) à 7’35’’29. Dylan Teuns (BEL/BAH) à 7’50’’30. Michael Woods (CAN/ISR) à 7’56’’31. Maximilian Schachmann (GER/BOR) à 8’13’’32. Steven Kruijswijk (NED/JUM) à 9’34’’33. Thibaut Pinot (FRA/GFJ) à 10’09’’34. Mattia Cattaneo (ITA/QST) à 10’18’’35. Benjamin Thomas (FRA/COF) à 11’23’’36. Jakob Fuglsang (DEN/ISR) à 11’40’’37. Sepp Kuss (USA/JUM) à 13’36’’38. Bauke Mollema (NED/TRE) à 14’19’’39. Sebastian Schönberger (AUT/BBH) à 14’45’’40. Andreas Leknessund (NOR/DSM) à 14’50’’41. Andrea Pasqualon (ITA/INT) à 15’15’’42. Edvald Boasson Hagen (NOR/TOT) à 15’31’’43. Tiesj Benoot (BEL/JUM) à 15’56’’44. Alexis Vuillermoz (FRA/TOT) à 15’56’’45. Hugo Houle (CAN/ISR) à 15’56’’46. Philippe Gilbert (BEL/LOT) à 16’12’’47. Stefan Küng (SUI/GFJ) à 16’51’’48. Matteo Jorgenson (USA/MOV) à 16’55’’49. Alberto Bettiol (ITA/EF1) à 17’14’’50. Christopher Froome (GBR/ISR) à 17’16’’51. Wout van Aert (BEL/JUM) à 18’25’’52. Nélson Oliveira (POR/MOV) à 18’35’’53. George Bennett (NZL/UAE) à 18’45’’54. Lukasz Owsian (POL/ARK) à 19’28’’55. Rafal Majka (POL/UAE) à 19’42’’56. Jasper Philipsen (BEL/ALP) à 19’53’’57. Ion Izagirre (ESP/COF) à 20’27’’58. Kévin Geniets (LUX/GFJ) à 21’24’’59. Yves Lampaert (BEL/QST) à 21’49’’60. Gorka Izagirre (ESP/MOV) à 22’53’’61. Michael Matthews (AUS/BIK) à 22’56’’62. Ben O’Connor (AUS/AG2) à 23’12’’63. Maxime Bouet (FRA/ARK) à 23’16’’64. Nils Politt (GER/BOR) à 23’29’’65. Tim Wellens (BEL/LOT) à 23’40’’66. Matej Mohoric (SLO/BAH) à 24’31’’67. Kristian Sbaragli (ITA/ALP) à 24’39’’68. Marc Soler (ESP/UAE) à 24’55’’69. Simon Geschke (GER/COF) à 25’09’’70. Georg Zimmerman (GER/INT) à 25’18’’71. Simone Velasco (ITA/AST) à 25’22’’72. Luke Durbridge (AUS/BIK) à 25’36’’73. Silvan Dillier (SUI/ALP) à 25’44’’74. Fred Wright (GBR/BAH) à 26’14’’75. Jasper Stuyven (BEL/TRE) à 26’48’’76. Franck Bonnamour (FRA/BBH) à 26’53’’77. Felix Großschartner (AUT/BOR) à 27’04’’78. Ruben Guerreiro (POR/EF1) à 27’28’’79. Pierre Latour (FRA/TOT) à 27’44’’80. John Degenkolb (GER/DSM) à 28’04’’81. Luka Mezgec (SLO/BIK) à 28’12’’82. Nicholas Schultz (AUS/BIK) à 28’40’’83. Hugo Hofstetter (FRA/ARK) à 28’48’’84. Dylan van Baarle (NED/INE) à 28’48’’85. Andreas Kron (DEN/LOT) à 29’17’’86. Mathieu van der Poel (NED/ALP) à 29’20’’87. Christophe Laporte (FRA/JUM) à 29’34’’88. Florian Sénéchal (FRA/QST) à 30’13’’89. Mikaël Chérel (FRA/AG2) à 30’52’’90. Imanol Erviti (ESP/MOV) à 30’57’’91. Oliver Naesen (BEL/AG2) à 31’12’’92. Cyril Lemoine (FRA/BBH) à 31’23’’93. Amaury Capiot (BEL/ARK) à 32’11’’94. Pierre Rolland (FRA/BBH) à 32’22’’95. Adrien Petit (FRA/INT) à 32’56’’96. Benoît Cosnefroy (FRA/AG2) à 33’11’’97. Martijn Tusveld (NED/DSM) à 33’15’’98. Alexander Krieger (GER/ALP) à 33’23’’99. Krists Neilands (LAT/ISR) à 33’27’’100. Florian Vermeersch (BEL/LOT) à 33’49’’101. Chris Hamilton (AUS/DSM) à 33’51’’102. Matis Louvel (FRA/ARK) à 33’57’’103. Andrey Zeits (KAZ/AST) à 34’09’’104. Kobe Goossens (BEL/INT) à 34’49’’105. Luca Mozzato (ITA/BBH) à 35’01’’106. Brent Van Moer (BEL/LOT) à 35’10’’107. Alexis Gougeard (FRA/BBH) à 35’14’’108. Jack Bauer (NZL/BIK) à 35’47’’109. Mikkel Honoré (DEN/QST) à 35’48’’110. Stan Dewulf (BEL/AG2) à 36’37’’111. Cyril Barthe (FRA/BBH) à 37’10’’112. Mathieu Burgaudeau (FRA/TOT) à 37’16’’113. Jan Tratnik (SLO/BAH) à 37’19’’114. Joe Dombrowski (USA/AST) à 37’19’’115. Alexander Kristoff (NOR/INT) à 37’37’’116. Pierre-Luc Périchon (FRA/COF) à 37’49’’117. Sven Erik Bystrom (NOR/INT) à 38’118. Gregor Mühlberger (AUT/MOV) à 38’11’’119. Fabio Jakobsen (NED/QST) à 38’16’’120. Connor Swift (GBR/ARK) à 38’34’’121. Fabio Felline (ITA/AST) à 38’39’’122. Stefan Bissegger (SUI/EF1) à 39’06’’123. Marco Haller (AUT/BOR) à 39’07’’124. Carlos Verona (ESP/MOV) à 39’38’’125. Taco van der Hoorn (NED/INT) à 39’55’’126. Owain Doull (GBR/EF1) à 39’59’’127. Antoine Duchesne (CAN/GFJ) à 40’07’’128. Max Walscheid (GER/COF) à 40’11’’129. Edward Planckaert (BEL/ALP) à 40’12’’130. Jonathan Castroviejo (ESP/INE) à 40’20’’131. Guillaume Boivin (CAN/ISR) à 40’46’’132. Mads Pedersen (DEN/TRE) à 40’56’’133. Simon Clarke (AUS/ISR) à 41’05’’134. Guy Niv (ISR/ISR) à 41’17’’135. Peter Sagan (SVK/TOT) à 41’34’’136. Nathan Van Hooydonck (BEL/JUM) à 41’36’’137. Guillaume Van Keirsbulck (BEL/ALP) à 41’41’’138. Filippo Ganna (ITA/INE) à 42’16’’139. Jonas Rutsch (GER/EF1) à 43’04’’140. Olivier Le Gac (FRA/GFJ) à 43’58’’141. Reinardt Janse Van Rensburg (RSA/LOT) à 44’15’’142. Kamil Gradek (POL/BAH) à 44’24’’143. Frederik Frison (BEL/LOT) à 44’43’’144. Dmitriy Gruzdev (KAZ/AST) à 45’23’’145. Maciej Bodnar (POL/TOT) à 45’32’’146. Aliaksandr Riabushenko (BLR/AST) à 46’04’’147. Michael Storer (AUS/GFJ) à 46’08’’148. Magnus Nielsen (DEN/EF1) à 48’06’’149. Luke Rowe (GBR/INE) à 48’28’’150. Giulio Ciccone (ITA/TRE) à 48’36’’151. Quinn Simmons (USA/TRE) à 49’55’’152. Alberto Dainese (ITA/DSM) à 51’48’’153. Jérémy Lecroq (FRA/BBH) à 52’06’’154. Andrea Bagioli (ITA/QST) à 52’24’’155. Dylan Groenewegen (NED/BIK) à 52’43’’156. Caleb Ewan (AUS/LOT) à 53’27’’157. Michael Morkov (DEN/QST) à 53’42’’158. Anthony Perez (FRA/COF) à 53’44’’159. Danny van Poppel (NED/BOR) à 54’46’’160. Amund Jansen (NOR/BIK) à 55’17’’161. Nils Eekhoff (NED/DSM) à 57’23’’162. Albert Torres (ESP/MOV) à 58’20’’163. Christopher Juul-Jensen (DEN/BIK) à 1h00’33’’164. Kasper Asgreen (DEN/QST) à 1h01’43’’165. Victor Lafay (FRA/COF) à 1h02’10’’166. Marc Hirschi (SUI/UAE) à 1h13’23’’167. Mikkel Bjerg (DEN/UAE) à 1h15’43’’168. Anthony Turgis (FRA/TOT) à 1h28’42’’

    Tour de France 2022Wout Van AertTadej Pogacar
    France24 - World

    Twitter fires back at Musk, denying it breached deal

    Issued on: 12/07/2022 - 01:37

    NEWS WIRES

    Twitter fired back at Elon Musk on Monday, accusing the world’s richest person of “knowingly” breaching an agreement to buy the social media firm, days after the Tesla Inc chief sought to back out of the $44 billion deal.

    In a letter sent to Musk, dated Sunday and filed with regulators on Monday, Twitter said it had not breached its obligations under the merger agreement as indicated by Musk on Friday for looking to end the deal.

    “Twitter has not suffered and is not likely to suffer a Company Material Adverse Effect,” it added.

    The company has planned to sue Musk to force him to complete the deal, a threat he laughed off on Monday. Twitter is planning to file a lawsuit early this week in Delaware, people familiar with the matter told Reuters.

    Twitter also said in the letter that the merger agreement remained in place, adding it would take steps to close the deal.

    Twitter’s shares ended down 11.3 percent at $32.65 on Monday, a 40 percent discount to Musk’s $54.20 bid and the biggest daily percentage drop in more than 14 months. They rose about 1 percent in extended trading.

    Tesla’s shares closed down 6.6 percent.

    “Twitter’s board must contemplate the potential harm to its employee and shareholder base of any additional internal data exposed in litigation,” Benchmark analyst Mark Zgutowicz said.

    Francis Pileggi, a corporate litigator with Lewis Brisbois in Delaware, said Musk could put bots front and centre in the litigation if he defends against Twitter’s lawsuit by claiming the company misrepresented the number of fake accounts.

    “I’d be surprised if he’s prohibited from getting that information,” Pileggi said.

    Pileggi said if the number of fake accounts is many times higher than the 5 percent estimated by Twitter, it could lead to negotiations for a reduced price for the social media platform.

    Legal experts say the 16-year-old social media company has a strong legal case against Musk, but could opt for a renegotiation or settlement instead of a long court fight.

    “We believe that Elon Musk’s intentions to terminate the merger are more based on the recent market sell-off than...  Twitter’s ‘failure’ to comply with his requests,” Jefferies analyst Brent Thill wrote in a note.

    “In the absence of a deal, we would not be surprised to see the stock find a floor at $23.5.”

    (FRANCE 24 with REUTERS)

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    Twitter vows court battle after Elon Musk pulls out of $44 billion buyout deal

    Musk says he may drop deal to buy Twitter if fake-account data not provided

    Business Daily

    Twitter fined $150 million over misuse of user data

    Известия (RUS)

    Россиянам назвали подешевевшие в июле направления для отдыха

    Билеты в Черногорию, Вьетнам и Аргентину для россиян в июле заметно подешевели, следует из результатов анализа, проведенного сервисом для планирования путешествий OneTwoTrip. Исследование имеется в распоряжении «Известий».

    Прогулки за облаками: чем манит туристов Северная Осетия Горы и ледники, святилища и семейные башни, арака и пироги делают запоминающимся даже короткое путешествие

    Согласно данным бронирований, средняя стоимость перелета в Черногорию за июль снизилась на 38%. Так, цена билета на человека в одну сторону составила 31 200 рублей против 50 200 рублей. Путешествие во Вьетнам тоже стало выгоднее — в эту страну оформляли заказы в среднем за 50 100 рублей, что на 24% ниже показателей июня (66 200 рублей). На третьей строчке Аргентина — за перелет сюда туристы отдавали около 57 100 рублей, это на 23% дешевле, чем в прошлом месяце.

    Четвертую позицию занял Таиланд — цены на билеты снизились на 20% (37 400 рублей в июле против 46 600 рублей в июне). Замыкает пятерку Индонезия — стоимость авиабилетов упала на 17% (46 500 рублей против 56 300 рублей).

    Также в топе подешевевших зарубежных направлений оказались Азербайджан и Израиль (снижение в обе страны на 13%), ОАЭ и Казахстан (по –11%). На последнем месте рейтинга Греция: в эту страну можно было приобрести билет на 10% выгоднее.

    Ранее, 6 июля, эксперт по туризму, владелец турагентства Майя Котляр рассказала, что сейчас самыми бюджетными курортами для россиян являются Абхазия и Калининград. Среди зарубежных направлений остается Турция, несмотря на то что цена на отдых там выросла примерно на 30–40% по сравнению с ковидным временем.

    В тот же день эксперт по туризму и основатель агентства Family Dreamtrip Анна Верас рассказала о пяти направлениях по России, куда можно отправиться вдвоем. Так, в список вошли Санкт-Петербург, заповедник Утриш на полуострове Абрау в Анапе, остров Ольхон на Байкале, Подмосковье и Крым. В Московской области эксперт предложила остановиться в экоотеле или огромном комплексе с бассейном, морской водой и лечебными процедурами.

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    L'Humanité

    Étape 7. Pogacar se met à La Planche

    Actu

    Entre Tomblaine et La Planche des Belles Filles (176,3 km), victoire du maillot jaune Tadej Pogacar. Le Slovène a dû jouer des coudes pour dominer in extremis son dauphin l’an dernier, le Danois Jonas Vingegaard (Jumbo).

    Jean-Emmanuel Ducoin

    La Super Planche des Belles Filles (Haute-Saône), envoyé spécial.

    Et soudain, sous un soleil d’Est aussi ardent qu’une brindille méditerranéenne en pleine sécheresse, il n’y eut dans leurs fréquences de pédalage saccadées, hachurées par la douleur des corps, qu’une exigence intime de macération – à peine trahie par la ruse des uns, la bravoure des autres et la folie collective d’à peu près tous. Dans le secret de leurs pensées, propageant maladroitement leur confusion, certains allaient enfin en savoir plus sur eux-mêmes, et une bonne partie de la suite du Tour. L’après-midi s’était écoulée bravement, entre Tomblaine (périphérie de Nancy) et La Super Planche des Belles Filles (176,3 km), qui domine le Territoire de Belfort et une partie du parc naturel régional des Ballons des Vosges.

    Longtemps, nous quêtâmes la « bonne échappée », qui mit plus d’une heure à se former au cœur d’un peloton électrique et survolté, sur un parcours aussi plat qu’une autoroute dans sa première partie, pour venir s’échouer sur des hauteurs bien connues désormais des Géants de la Route, abordées cette fois par deux cols de troisième catégorie, ceux de Grosse Pierre et des Croix. Au fil des ans contemporains, La Planche des Belles Filles (1re cat., 7 km à 8,7 %) est devenue une sorte de « classique » des traceurs de l’épreuve, autant pour sa difficulté que par sa situation géographique, assez lointaine des massifs traditionnels, servant ainsi de « rampe de lancement » à des étapes transitionnelles. La station de ski de la Haute-Saône recevait d’ailleurs le Tour pour la sixième fois en dix ans, après avoir opéré une entrée fracassante en 2012 parmi les sites d’arrivée. Ce jour-là, un certain Chris Froome y écrasa la concurrence, ce que Tadej Pogacar réalisa de manière encore plus stupéfiante, en 2020, lors de l’ultime contre-la-montre en côte, ce qui donna lieu à un retournement de situation historique avec sa prise de pouvoir définitive aux dépens de son compatriote slovène Primoz Roglic. Depuis, Pogacar semble invincible à mesure qu’il grandit dans son écrasante supériorité.

    Les ascensionnistes disposaient là d’un avantage hautement incomparable

    En vérité, nous attendions cette étape avec quelques frissons. Les grimpeurs et autres cadors devaient y surgir d’une claire définition, sachant que dans l’apprentissage du pays en élévation, les ascensionnistes disposaient là d’un avantage hautement incomparable, surtout dans les vraies premières rampes qui cassent les rythmes et atomisent tous les braquets antérieurs. Du brutal. Avant de parvenir à ces sommets d’allégresse, dix vaillants fuyards formèrent un joli groupe d’éclaireurs (Schachmann, Kamna, Teuns, Durbridge, Pedersen, Barthe, Erviti, Geschke, Ciccone et Asgreen). À l’arrière, à une centaine de kilomètres du but, les UAE de Pogacar prirent les commandes de la chasse, suite à un épisode plutôt étonnant. Tandis que le maillot jaune satisfaisait à un « besoin naturel », selon l’expression aussi ridicule que consacrée, le peloton ne ralentit pas son allure, contrairement aux usages. Apparemment, cela déplut au Slovène. De retour à son poste, il réclama dès lors à ses équipiers de mener grand train, manière de signifier méchamment : « Qui est le patron ? »

    Une histoire légendaire qu’il convient de narrer

    À ce petit jeu, nous ne donnâmes pas cher de l’échappée, et partant, du sort de l’ultime ascension dans la Planche des Belles Filles. Mais patience. Rappelons d’abord que le nom charmeur de l’endroit cache, lui, une histoire légendaire qu’il convient de narrer. En 1635, en pleine guerre de Trente Ans, des mercenaires suédois avaient massacré tous les hommes des vallées de la Savoureuse et du Rahin, avant de pourchasser les femmes de la région. Celles-ci se jetèrent dans les eaux du lac pour échapper à leurs bourreaux. Une seule d’entre elles parvint à s’échapper de ce suicide collectif. D’où l’origine du nom : La Planche-des-Belles-Filles… La montagne offre parfois une revanche à l’esprit, qui la lui rend bien. Du point de vue cycliste, celle-ci possède en revanche un invariant que le chronicoeur ne risquait pas d’oublier : les quatre derniers porteurs du maillot jaune au soir de La Planche remportèrent toujours l’épreuve à Paris (Wiggins en 2012, Nibali en 2014, Froome en 2017, Pogacar en 2020).

    La montagne offre parfois une revanche à l’esprit, qui la lui rend bien.

    Puisque l’homme, en s’élevant, s’informe de son propre mystère, comme le réclame le Tour en mode sacrificiel, nous réalisâmes que le sérieux de la bagarre s’engagea dès la vallée à une cadence soutenue. À l’avant, sept courageux s’isolèrent (Geschke, Durbridge, Schachmann, Kamna, Teuns, Erviti et Barthe). Dans le groupe maillot jaune, les UAE poursuivaient leur travail de sape. En traversant le village de Plancher-les-Mines, où débute la rampe terminale, nous cherchâmes du regard Thibaut Pinot, l’enfant du pays, tandis que des slogans à sa gloire couvraient littéralement le bitume. La veille, à Longwy, le franc-tireur de la FDJ avait volontairement laissé filer du temps pour tenter, « chez lui », d’aller décrocher la lune sans provoquer les éventuelles réactions des favoris. Ayant manqué l’échappée, comment allait-il réagir ? Le pourrait-il seulement ?

    Pogacar passa à l’action, cassa du bois de Planche, en fit des copeaux, mais il y eut un gros "Mais"...

    La dislocation survint. Les fugitifs s’ensuquèrent, bien que l’Allemand Lennard Kämna s’essayât à la résistance, hélas en vain. Et quand les cadors se braquèrent, Thibaut Pinot s’affaissa, irrémédiablement. Le vertige de l’espoir était déjà passé. Le ménage débuta, mais seulement à moins de deux kilomètres du sommet, quand ils atteignirent l’incandescence ce que l’on pouvait nommer du cyclisme « à l’ancienne ». Ce fut spectacle hallucinant de voir ces cyclistes « modernes » – souvent à la limite de la robotisation – redécouvrir une portion antédiluvienne : un tertre de chemin blanc concassé et damé, avec son passage à 24 % noyé de poussière.

    Dans ces pentes sauvages, Pogacar passa à l’action, cassa du bois de Planche, en fit des copeaux, mais il y eut un gros « mais ». Alors qu’on pensait qu’il allait s’envoler seul au sommet vers le bleu profond du ciel, le Danois Jonas Vingegaard (Jumbo), son dauphin l’an dernier, vint le titiller, le dépassa, crut même un instant entrevoir la victoire d’étape à quelques mètres du but, mais Pogacar, dans un dernier sursaut, à bout de force, à l’arrache et en danseuse, le « sauta » sur la ligne. Duel étonnant ; conclusion ouverte. Les deux hommes, hors de souffle, finirent roue dans roue, quasiment à l’arrêt. Le Slovène, double tenant du titre, remportait bien sûr sa deuxième étape consécutive et confortait son maillot jaune. Sauf que, sur ces routes dressées qui semblaient vouloir lui frayer un chemin, il ne se trouvait pas seul au monde. D’autant que les autres favoris ne pointaient qu’à quelques secondes derrière (Roglic à 12’’, Gaudu et Bardet à 20’’). Le chronicoeur toucha au nœud de l’évidence : Tadej Pogacar domine le Tour, mais ne l’écrase pas encore. Au général, il ne possède que 35 secondes d’avance sur Vingegaard…

    Tour de France 2022
    France24 - World

    New UK prime minister to be announced on September 5

    Issued on: 11/07/2022 - 22:47

    NEWS WIRES

    The new UK prime minister to replace the outgoing Boris Johnson will be announced on September 5, the ruling Conservative party said Monday, with 11 hopefuls currently vying for the job. 

    The leadership contest was triggered last week when Johnson, 58, was forced to step down after a frenzy of more than 50 resignations from his government, in opposition to his scandal-hit premiership.

    The influential 1922 Committee of non-ministerial Tory MPs in parliament on Monday outlined a timetable for the party's leadership election.

    Nominations will officially open and close on Tuesday, with a new prime minister set to be installed when parliament returns from the summer break on September 5, Graham Brady, chair of the 1922 Committee, told reporters.

    Tory MPs will whittle the current list down to a final two through a series of ballots, with the worst-performing candidate eliminated after each round, before party members choose the winner.

    With calls for Johnson to leave Downing Street as soon as possible -- and to avoid the process dragging into MPs' summer holidays -- the numbers are likely to be pared down quickly to just two.

    The joint-executive secretary of the 1922 Committee, Bob Blackman, said they were committed to doing that before parliament breaks for the summer on July 21.

    The first ballot will be held on Wednesday, with a second ballot likely on Thursday, said Brady.

    In a bid to speed up the process, candidates must have at least 20 MPs backing them in order to enter the race, up from the usual eight, and any candidate who fails to get the support of 30 MPs in the first ballot will be eliminated.

    Among those running are Rishi Sunak and Sajid Javid, whose departures as finance minister and health minister sparked the wave of resignations.

    Foreign Secretary Liz Truss and Sunak's successor Nadhim Zahawi have also declared, and Home Secretary Priti Patel is reportedly mulling a bid.

    But a poll of grassroots members by the influential ConservativeHome website released on Monday showed strong support for less high-profile candidates, with former defence minister Penny Mordaunt holding a narrow lead from arch-conservative Kemi Badenoch.

    Brexit figurehead Johnson dramatically announced his departure as party leader last Thursday but is staying on in Downing Street until a replacement is found.

    Javid said that with Britain facing a soaring cost-of-living crisis, energy price hikes and the war in Ukraine, there was a need more than ever for "competence" in the country's leaders.

    "I've every hope that this campaign can and will be the turning point that we need," he said at a campaign launch.

    Fall from grace

    On a visit to a science research institute in London, Johnson was asked directly if he would endorse any of the candidates, six of whom are from black and minority ethnic backgrounds.

    "The job of the prime minister at this stage is to let the party decide, let them get on with it, and to continue delivering on the projects that we were elected to deliver," he said.

    Johnson's fall from grace has been spectacular. In December 2019 he won a landslide 80-seat victory on a promise to take Britain out of the European Union.

    His parliamentary majority allowed him to do just that but his premiership was hit by waves of scandal, not least about lockdown-breaking parties in Downing Street that saw him fined by police.

    Another row blew up last week about his appointment of a senior colleague despite knowing of sexual assault allegations against him, sparking the government resignations.

    In his speech, he blamed the "herd" for moving against him, and his allies have been briefing angrily against Sunak.

    But Johnson refused to say Monday whether he felt betrayed.

    "I don't want to say any more about all that," he said. 

    "There's a contest under way and that has happened and you know, I wouldn't want to damage any chances by offering my support. 

    "I just have to get on and in the last few days or weeks... the constitutional function of the prime minister in this situation is to continue to discharge the mandate. And that's what I'm doing," he added. 

    "The more we focus on the people who elect us... (and) the less we talk about politics at Westminster, the generally happier we will all be."

    (AFP)

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    More candidates join crowded field of UK Conservatives vying to succeed Johnson

    Johnson's would-be successors face long race to become UK's next PM

    UK Foreign Minister Liz Truss joins crowded race for PM

    Известия (RUS)

    Аналитик заявил, что «Северный поток-2» окупился даже в условия простоя

    «Северный поток-2» уже окупился даже в состоянии простоя из-за роста цен на газ на фоне паники на рынке. Такое мнение выразил 12 июля ведущий аналитик Фонда национальной энергетической безопасности Игорь Юшков.

    Трубные площади: Европу от газовой катастрофы может спасти только СП-2 Сокращение маршрутов поставок и отсутствие альтернативных объемов практически не оставляют ЕС выбора, считают эксперты

    «Этот газопровод окупился даже не работая, за счет установления рекордных цен на газ в Европе. Конечно, цены выросли не только по этой причине, но она стала одним из факторов», — отметил аналитик в беседе с «Лентой.ру».

    Он добавил, что половину денег на его строительство дали европейские компании из расчета на то, что, когда газопровод заработает, «Газпром» будет возвращать кредиты с вырученных средств.

    «Сейчас несколько компаний уже заявили о том, что, вероятно, инвестиции придется списать. А для «Газпрома» текущие затраты оказываются не такими большими», — объяснил Юшков.

    Также Юшков отметил, что и сама российская компания вложила значительные средства в расширении газотранспортной системы. Однако из-за санкции в отношении трубопровода деньги «Газпрома» оказались израсходованы напрасно, уверен аналитик. При этом он напомнил, что компания уже заявляет о возможности газифицировать Мурманскую область за счет уже проложенных труб.

    6 июля глава комитета бундестага по энергетике и защите климата Клаус Эрнст призвал начать переговоры по запуску газопровода «Северный поток – 2». Депутат также призвал пересмотреть энергетические санкции против Москвы, так как они не приносят должного результата.

    16 июня руководитель «Газпрома» Алексей Миллер отметил, что «Северный поток-2» с технической точки зрения полностью готов для транспортировки газа в Европу, однако «находится под давлением».

    19 мая российский вице-премьер Александр Новак заявил, что газопровод в ближайшее время вряд ли будет запущен по политическим причинам.

    В министерства экономики Германии в свою очередь в мае заявили, что проект «Северный поток – 2» фактически умер после начала российской спецоперации.

    Еще в апреле президент РФ Владимир Путин отмечал, что отказ ряда западных стран от нормального сотрудничества с Россией, а также от части российских энергоресурсов уже ударил по западным странам. Везде растут и цены, и инфляция зашкаливает. По словам президента РФ, для этих стран она носит абсолютно беспрецедентный характер.

    8 марта директор департамента экономического сотрудничества МИД РФ Дмитрий Биричевский отметил, что отказ Запада от СП-2 привел к стремительному росту цен на газ на европейском рынке. Он также подчеркнул, что ввод в эксплуатацию газопровода «отвечал бы интересам как России, так и Европы».

    22 февраля канцлер ФРГ Олаф Шольц заявил, что минэкономики страны получило распоряжение остановить сертификацию газопровода «Северный поток – 2» на фоне признания Россией независимости Донецкой и Луганской народных республик.

    На следующий день стало известно, что президент США Джо Байден ввел рестрикции против компании — оператора газопровода Nord Stream 2 AG и ее должностных лиц. Он подчеркнул, что этот шаг является еще одной частью первоначального транша санкций против России.

    «Северный поток-2» — экспортный газопровод из России в Европу через Балтийское море. Его укладка в море началась в 2018 году, строительство закончилось в 2021 году.

    Страны Запада усилили санкционное давление на Москву в ответ на спецоперацию по защите мирного населения Донбасса, начавшуюся 24 февраля. Спецоперация началась на фоне обострившейся в середине февраля ситуации в регионе. Тогда власти ДНР и ЛНР сообщили об участившихся обстрелах со стороны украинских войск, объявили об эвакуации мирного населения в РФ и попросили о признании независимости. 21 февраля Путин подписал соответствующий указ.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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    L'Humanité

    Scandale. Macron, le meilleur agent d’Uber

    Premier plan

    Depuis dix ans, le chef de l’État a patiemment déroulé le tapis rouge à la multinationale et son modèle antisocial, comme le révèle le Consortium international des journalistes.

    Pierric Marissal

    En mars, à l’annonce du verdict les condamnant lourdement pour travail dissimulé, les représentants de Deliveroo sont restés bouche bée. Interloqués, les dirigeants de la plateforme de livraison ont alors lancé à la présidente du tribunal correctionnel de Paris qu’ils avaient pourtant l’oreille attentive du président et de sa ministre du Travail d’alors, Élisabeth Borne. Et à raison. C’est qu’avant d’embrasser la cause des plateformes du haut de l’Élysée, Emmanuel Macron défendait déjà Uber sous le quinquennat Hollande, avec la casquette de ministre de l’Économie. Les 124 000 documents remis au Consortium international des journalistes d’investigation sous le nom d’ « Uber Files », révélés dimanche soir, en apportent de nouveaux éléments.

    Édito. Liaisons dangereuses

    Le futur président de la « start-up nation » avait tout pour s’entendre avec les promoteurs de ce nouveau modèle d’exploitation remettant au goût du jour le travail à la tâche grâce aux outils numériques. En 2008, la commission Attali « pour la libération de la croissance française », dont Emmanuel Macron était le rapporteur général adjoint, proposait déjà de casser le droit du travail pour « renvoyer l’essentiel des décisions sociales à la négociation », et de mettre fin aux professions réglementées, taxis en tête. Il s’agissait de « préparer la jeunesse à prendre des risques ».

    Sur le front de la dérégulation

    Une rencontre décisive a lieu le 1er octobre 2014. Emmanuel Macron, alors locataire de Bercy, reçoit le patron d’Uber, Travis Kalanick, ainsi que des dirigeants de la filiale française et des lobbyistes du groupe. Dans les documents publiés notamment par le Monde, il promet ce jour-là de veiller à ce que les inspecteurs de la DGCCRF ne soient pas « trop conservateurs ». La répression des fraudes se penchait alors sur le cas d’UberPop, cette application qui permettait à tout un chacun de s’improviser chauffeur avec son propre véhicule, sans les obligations des taxis. Un outil numérique jugé depuis illégal, tant en France qu’en Europe.

    Uber Files. Les champions du lobbying

    Autre exemple : en 2015, le préfet des Bouches-du-Rhône publie un décret interdisant de facto aux chauffeurs Uber de travailler à Marseille. Le lobbyiste en chef de la multinationale américaine envoie un SMS paniqué au ministre de l’Économie, qui lui répond qu’il va « regarder cela personnellement ». Trois jours plus tard, le décret est assoupli.

    Le 15 mai 2019, le président français recevait Dara Khosrowshahi, PDG de l’entreprise états-unienne, à l’Élysée. © Stéphane Lemouton/Pool/REA

    Ce compagnonnage n’est pas qu’affaire de coup de pouce. À Bercy puis à l’Élysée, Emmanuel Macron s’est montré zélé à arbitrer en faveur des ubérisateurs. D’abord en avançant sur le front de la dérégulation. En 2014, la loi Thévenoud est en cours de rédaction. Elle doit encadrer l’activité VTC et calmer ainsi la colère des taxis. Comme le montrent les « Uber Files », le ministre de l’Économie n’hésite pas à court-circuiter ses collègues – celui des Transports en tête – pour tenter d’alléger les restrictions. À cette époque, les 250 heures de formation pour devenir chauffeur passent à… 7 heures. Macron veut « faire en sorte que la France travaille pour Uber afin qu’Uber puisse travailler en et pour la France », écrit-il lui-même. Début 2016, le ministre a rempli sa part de l’accord : si UberPop n’a pas survécu à la justice, la plateforme peut désormais légalement exercer en France son activité de VTC.

    Uber files. La Nupes exige une enquête

    Les problèmes réglementaires envolés, un autre écueil surgit : la justice. En regardant de plus près les conditions d’exercice des livreurs prétendument indépendants, les conseils prud’homaux menacent de requalifier les chauffeurs et livreurs, obligatoirement autoentrepreneurs, en salariés des plateformes. Ces dernières exercent en effet sur eux un pouvoir de contrôle, de sanction, de direction et de dépendance économique. Bref, elles agissent comme des employeurs.

    Devenu président à la tête d’une majorité pléthorique, Emmanuel Macron peut légiférer plus facilement. En échange d’une charte de bonne conduite – qu’elles rédigeraient elles-mêmes –, dans laquelle figureraient une assurance privée (Uber a signé un accord avec Axa) et un semblant de dialogue social, les plateformes se verraient protégées de tout risque en justice. De quoi contenter Uber, qui espère l’élaboration d’un tiers statut pour ses livreurs, dérogatoire au Code du travail, qui ait les apparences de la protection et de l’indépendance, mais sans leurs avantages (comme la liberté de fixer ses prix), ni la Sécurité sociale.

    Muriel Penicaud, alors ministre du Travail, inscrit en 2018 ce tiers statut dans sa loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel ». Premier échec : le Conseil constitutionnel retoque cette disposition qui n’a rien à faire avec ce projet de loi consacré à la formation professionnelle. Nouvelle tentative en 2019, cette fois dans la loi d’orientation des mobilités (loi LOM), portée cette fois par Élisabeth Borne, ministre des Transports. Deuxième échec devant les sages.

    En 2020, l’exécutif passe en force

    Profitant de l’état d’urgence sanitaire en 2020, l’exécutif passe en force. Transférée au Travail, Élisabeth Borne commande une ordonnance instaurant un pseudo-dialogue social via l’élection de représentants des coursiers et chauffeurs auprès des plateformes. Et qui de mieux que Bruno Mettling, ancien expert consultant auprès d’Uber, nommé depuis à la tête de l’autorité organisatrice de ces élections (Arpe), pour la rédiger ? Organisé au printemps, le scrutin se solde par un fiasco : plus de 98 % d’abstention chez les livreurs. Le nouveau quinquennat ne semble pas avoir distendu les liens du pouvoir avec Uber. Devenue première ministre, Élisabeth Borne a nommé Jean-Noël Barrot ministre délégué au Numérique. Soit le frère de la directrice de la communication d’Uber Europe.

    Au niveau européen, le président n’a pas non plus ménagé sa peine. En décembre 2021, la Commission propose une directive cruciale, instaurant la présomption réfutable de salariat pour les travailleurs des plateformes de typer Uber. Le texte ne prône pas le salariat, mais propose qu’en cas de litige les employeurs aient la charge de la preuve : un grand pas en avant pour les 28 millions de travailleurs des plateformes en Europe. Mais en prenant, en janvier 2022, la présidence tournante de l’Union européenne, l’hôte de l’Élysée sort cette directive de l’agenda. C’est désormais un brouillon de rapport qui doit servir de base à des discussions parlementaires au sein de la commission de l’Emploi et des Affaires sociales, à des dates encore non définies. Ce n’est pas pour rien qu’Uber promeut « le modèle français » à l’échelle communautaire.

    uberUbérisation du travailEmmanuel Macron
    Известия (RUS)

    В России стали массово запускать субсидированную ипотеку на готовое жилье

    Банки начали массово запускать субсидированную ипотеку на вторичное жилье. По части таких программ ежемесячный платеж по кредиту на вторичное жилье в первые годы банки снижали на 95%, рассказала заместитель руководителя ипотечного департамента федеральной компании «Этажи» Татьяна Решетникова.

    Порывистый метр: в России предлагают отменить налог при продаже жилья Как это отразится на рынке недвижимости

    «Большой интерес к субсидированной ипотеке на новостройки в России привел к тому, что крупные банки стали запускать субсидированные ипотечные программы на вторичное жилье, сейчас это новый тренд для рынка недвижимости России, который набирает обороты», — пояснила она.

    Например, один из крупных банков предлагал при стандартной ставке 10,5% снизить ее до 9,5%, при внесении единовременно 1% от суммы кредита. Так, когда кредит составляет 4 млн рублей, заемщик вносит 40 тыс. рублей — тогда на первый год ежемесячный платеж уменьшается с 39 935 рублей до 5490 рублей. На следующие годы платеж вырастает на 400 рублей — до 40 335 рублей, но по итогам 20 лет пользования кредитом экономия составляет 317 тыс. рублей.

    Особенно актуальны такие варианты субсидирования для тех, кто брал деньги для первоначального взноса в долг, оформлял потребительский кредит или планирует в первый год сделать ремонт в новом жилье. Более низкая долговая нагрузка в первые годы пользования кредитом, как раз позволяет заемщикам стабилизировать свое финансовое состояние, пояснила Решетникова.

    Также она отметила, что пока, как ко всему новому, многие потенциальные заемщики относятся с недоверием. Их отпугивает необходимость оплаты комиссии банку, даже когда их будущая экономия в разы превышает эту начальную сумму комиссии.

    Одной из проблем такого субсидирования сейчас является то, что такая форма ипотека может быть невыгодна на коротких сроках кредитования, а также приводить к увеличению стоимости кредита и снижению размера одобренного кредита, добавила эксперт.

    Ранее, 7 июля, аналитики «Метриум» рассказали «Известиям», что за первое полугодие 2022 года почти 80% всех сделок с многокомнатными квартирами в Новой Москве совершались с помощью заемных денег. Отмечалось, что наиболее востребован у семейных ипотечных клиентов ТиНАО. Одна из причин — стоимость жилья. Так, средняя цена трехкомнатной квартиры в проектах Новой Москвы в июне составила 16 млн рублей, что на 22% ниже, чем в новостройках «старой» Москвы, — 20,5 млн рублей.

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    France24 - World

    Ukraine’s Kharkiv rocked by deadly Russian bombardment

    Issued on: 11/07/2022 - 07:05

    FRANCE 24 Follow

    Russian weapons pounding Kharkiv killed at least three people on Monday, according to authorities, as attacks on Ukraine's second largest city mounted following a period of relative calm. Meanwhile German energy fears mounted as Gazprom shut down a pipeline from Russia for annual maintenance. Read about the day's events as they unfolded on our live blog. All times are Paris time, GMT+2.

    This live page is no longer being updated. For more of our coverage of the war in Ukraine, click here.

    July 12, 12:12am: Iran set to deliver armed drones to Russia, White House says

    The White House on Monday said it believes Russia is turning to Iran to provide it with “hundreds” of unmanned aerial vehicles, including weapons-capable drones, for use in its ongoing war in Ukraine.

    US National Security Adviser Jake Sullivan said it was unclear whether Iran had already provided any of the unmanned systems to Russia, but said the US has “information” that indicates Iran is preparing to train Russian forces to use them as soon as this month.

    “Our information indicates that the Iranian government is preparing to provide Russia with up to several hundred UAVs, including weapons-capable UAVs on an expedited timeline,” he told reporters Monday.

    Sullivan said it was proof the Russia’s overwhelming bombardments in Ukraine, which have led it to consolidate gains in the country’s east in recent weeks, was “coming at a cost to the sustainment of its own weapons.”

    11:58pm: Veteran US hostage negotiator to seek Griner’s release

    The families of US basketball star Brittney Griner and former Marine Paul Whelan have asked veteran hostage negotiator Bill Richardson to seek their release from Russia, his office said Monday.

    According to news reports, the former US governor and ambassador—who has negotiated the freedom of several Americans held prisoner by other countries—will travel to Russia in the coming weeks for talks.

    Mickey Bergman, vice president of the Richardson Center for Global Engagement, would not confirm the reports.

    “What I can say is that both the Whelan and Griner families have asked us to help with the release of their loved ones,” he told AFP.

    11:34pm: Kyiv summons Canada envoy over ‘unacceptable’ turbine return

    President Volodymyr Zelensky said Monday that Ukraine summoned its Canadian ambassador over Ottawa’s decision to return to Germany gas turbines needed to maintain the Nord Stream 1 pipeline.

    “The Ministry of Foreign Affairs had to summon Canada’s envoy to our country due to an absolutely unacceptable exception to the sanctions regime against Russia,” Zelensky said in his nightly address.

    Zelensky said the decision “will be perceived in Moscow exclusively as a manifestation of weakness”.

    “There can be no doubt that Russia will try not only to limit as much as possible, but also to completely stop the supply of gas to Europe at the most acute moment,” he added. 

    Over the weekend, Canada agreed to deliver to Germany turbines needed to maintain the Nord Stream 1 gas pipeline, despite sanctions in place against Russia and appeals from Ukraine.

    11:16pm: Death toll in Chasiv Yar rises to 31

    Rescuers pulled survivors on Monday from an apartment block destroyed by a Russian missile strike that killed 31 people in eastern Ukraine, President Volodymyr Zelensky said while lamenting Moscow’s firepower advantage despite billions in Western aid.

    The civilian deaths hammered home the human cost of Russia’s invasion, now in its fifth month, as Russian President Vladimir Putin’s forces push to capture all of Ukraine’s industrial Donbas region after declaring victory in one of its two provinces this month.

    In the city of Chasiv Yar, rescue workers made voice contact with two people in the wreckage of the five-storey building demolished on Saturday. Video showed them pulling survivors from the debris, where up to two dozen people had been trapped.

    But the death toll also rose steadily, Ukraine’s State Emergency Service said, as more bodies were pulled from under ruined concrete. In a nightly address, Zelensky said 31 people had been killed and nine saved from the rubble.

    8:10pm: ‘Germany is essentially paying the price now’

    The main Russian natural gas pipeline to Germany began a 10-day closure for maintenance today, heightening European fears that Moscow may not turn the flow back on after its completion.

    The Nord Stream 1 pipeline runs under the Baltic Sea from Russia to Germany and is the latter’s main source of Russian gas. Gas is usually sent onward to other countries as well. It is scheduled to be out of action until July 21.

    German officials are suspicious about Russia’s intentions, particularly after Russia’s giant energy firm Gazprom last month reduced the gas flow through Nord Stream 1 by 60 percent.

    Reporting from Berlin, FRANCE 24’s Thomas Sparrow explained that Germany’s dependency on Russian gas “started and developed during Angela Merkel’s time in office” and that “Germany is essentially paying the price now” for its dependence.

    6:37pm: Ukraine blasts Russia's fast-track citizenship for Ukrainians

    Ukraine's foreign ministry has condemned a decree from President Vladimir Putin that simplified the Russian citizenship procedure for all Ukrainians.

    "The mentioned decree is another encroachment on the sovereignty and territorial integrity of Ukraine, incompatible with the norms and principles of international law," the ministry said in a statement.

    The response came hours after Putin signed a decree expanding a fast-track procedure of obtaining Russian citizenship available to all Ukrainians.

    Until recently, only residents of Ukraine's eastern Donetsk and Luhansk regions, as well as residents of the southern Zaporizhzhia and the Kherson regions, large parts of which are now under Russian control, were eligible to apply for the simplified passport procedure.

    6:15pm: Erdogan, Zelensky discuss grain exports

    Ukrainian President Volodymyr Zelensky held talks with his Turkish counterpart Recep Tayyip Erdogan earlier today on the need to unblock Ukraine's ports and resume its grain exports.

    "We appreciate (Turkish) support. Discussed the importance of unblocking (Ukrainian) ports and resuming grain exports. We must also prevent Russia from taking our grain from (occupied territories)," Zelensky tweeted.

    Held talks with 🇹🇷 President @RTErdogan. Thanked for condolences over new civilian victims of the Russian aggression. We appreciate 🇹🇷 support. Discussed the importance of unblocking 🇺🇦 ports and resuming grain exports. We must also prevent Russia from taking our grain from TOT.

    July 11, 2022

    The discussion came shortly after the Kremlin said Russian President Vladimir Putin and Erdogan had agreed to meet in the near future after the two leaders had a phone conversation in which they discussed efforts to facilitate grain exports from Ukraine.

    "An exchange of views on the situation around Ukraine continued, including in the context of coordinating efforts to ensure the safety of navigation in the Black Sea and grain exports to global markets," said the Kremlin.

    The Turkish state-owned Anadolu news agency said Erdogan told Putin that it was time to act on a UN plan to set up a sea corridor for Ukrainian grain exports through the Black Sea.

    Turkey has been mediating between Moscow and Kyiv since Russia sent its armed forces into Ukraine on February. 24. The last talks between representatives of Russia and Ukraine were held in Istanbul in late March.

    5:55pm: Car blast kills pro-Russian village leader in Kharkiv region

    The pro-Moscow head of a village occupied by Russian troops in northeast Ukraine died after his car was blown up, according to Russian media.

    State news agency TASS said that Yevgeny Yunakov, the head of the village of Velikiy Burluk, in the Kharkiv region,  died after an explosion.

    The pro-Moscow "military civilian administration" – which TASS said had been recently formed in the region – called the explosion a "terror attack" organised by Ukrainian authorities. 

    Russian forces have partially occupied the region of Kharkiv but the eponymous city – Ukraine's second biggest – remains under Kyiv control although Russian attacks on the city have mounted in recent days.

    4:16pm: LVMH’s Sephora to sell Russian subsidiary

    French luxury group LVMH’s beauty retail chain Sephora has said it is selling its Russian subsidiary to the local general manager.

    It added that the business would operate under the "Ile de Beaute" brand. It said the deal was subject to anti-trust clearance, but did not disclose the price of the transaction.

    3:25pm: German fears mount with gas pipeline from Russia shut down for annual repairs

    A major gas pipeline from Russia to Germany shut down for annual maintenance on Monday amid German concern that Russia may not resume the flow of gas as scheduled.

    The Nord Stream 1 pipeline, Germany's main source of Russian gas, is scheduled to be out of action until July 21 for routine work that the operator says includes “testing of mechanical elements and automation systems". The operator's data showed the gas flow dropping as planned on Monday morning.

    German officials are suspicious about Russia's intentions, particularly after Russia's Gazprom last month reduced the gas flow through Nord Stream 1 by 60%. Gazprom cited technical problems involving a gas turbine powering a compressor station that partner Siemens Energy sent to Canada for overhaul and couldn't be returned because of sanctions imposed over Russia's invasion of Ukraine.

    Canada said over the weekend that it would allow the part to be delivered to Germany, citing the “very significant hardship” that the German economy would suffer without a sufficient gas supply.

    German politicians have dismissed Russia's technical explanation for last month's reduction in gas flows through Nord Stream 1, saying the decision was a political gambit to sow uncertainty and push up prices.

    2:58pm: Russian bombardment kills 3 in Kharkiv

    Russian weapons pounding Ukraine's second largest city Kharkiv killed at least three people and injured 31, including two children, according to city authorities.

    Kharkiv, in the northeast close to the Russian border but outside the Donbas, suffered heavy bombardment in the first few months of the war followed by a period of relative calm that has been shattered by renewed shelling in recent weeks.

    The city's mayor, Oleh Synehubov, said civilian infrastructure had been hit by the latest strikes, including a commercial property and a tyre repair shop.

    Moscow denies targeting civilians, but many Ukrainian cities, towns and villages have been left in ruins by Russian shelling since the February 24 invasion.

    11:19am: Number of Ukrainians entering EU back to pre-war levels

    The number of Ukrainians crossing into European Union countries has returned to levels from before Russia’s invasion and more people will be coming – and going – before school starts, the senior EU official for migration said on Monday.

    Since Moscow attacked Ukraine – a neighbour of both Russia to the east and the EU to the west – in February, more than 6 million Ukrainians have fled to the bloc, border guard agency Frontex said at the end of June. About 3.1 million of them had already returned home, it said.

    “When it comes to the refugee flows, the situation now is stable. The crossings between the EU and Ukraine, the numbers are pre-war, pre-Covid level, so we are back to like a normal number of people crossing,” Home Affairs Commissioner Ylva Johansson told reporters.

    At the moment, almost the same number of people were entering the EU as returning to Ukraine, Johansson said on arriving for a meeting of EU home affairs ministers in Prague.

    “I foresee that a lot of Ukrainians in the EU will take a decision before school starts – where to start school, in an EU member state or going back to Ukraine to start school there,” she said.

    “I think the coming month, a lot of people will make a decision if they will go back now or if they will stay further on here.”

    10:25am: Russian shelling kills three in Kharkiv as toll rises at Chasiv Yar apartment building

    Three people were killed and 22 were wounded on Monday after Russian shelling hit the northeast Ukrainian city of Kharkiv, the regional governor said.

    An official from the president’s office said residential areas had been struck when Russia fired rockets from multiple rocket launchers at the city.

    Meanwhile, the death toll from a Russian rocket attack that hit an apartment block in eastern Ukraine over the weekend rose to 18 on Monday morning as rescuers were still racing to reach survivors in the rubble, the emergency services said.

    Rescuers were in voice contact with two people trapped in the ruins of the five-storey block in the town of Chasiv Yar in Donetsk region that was struck late on Saturday, the service said.

    “As of 08:45 on July 11, ... 18 people were killed, 6 people were rescued from the rubble, about 137 tonnes of rubble were cleared...,” it said.

    Russia, which invaded Ukraine on February 24, denies targeting civilians.

    06:09am: Europe on edge as Nord Stream Russian gas link set for planned shut-down

    The biggest single pipeline carrying Russian gas to Germany starts annual maintenance on Monday, with flows expected to stop for ten days, but governments, markets and companies are worried the shut-down might be extended due to war in Ukraine.

    The Nord Stream 1 pipeline transports 55 billion cubic metres (bcm) a year of gas from Russia to Germany under the Baltic Sea. It will undergo maintenance from July 11 to 21.

    Last month, Russia cut flows to 40 percent of the pipeline’s total capacity, citing the delayed return of equipment being serviced by Germany’s Siemens Energy, in Canada.

    Canada said at the weekend it would return a repaired turbine, but it also said it would expand sanctions against Russia’s energy sector.

    Europe fears Russia may extend the scheduled maintenance to restrict European gas supply further, throwing plans to fill storage for winter into disarray and heightening a gas crisis that has prompted emergency measures from governments and painfully high bills for consumers.

    Kremlin spokesperson Dmitry Peskov dismissed claims that Russia was using oil and gas to exert political pressure, saying the maintenance shutdown was a regular, scheduled event, and that no one was “inventing” any repairs.

    05:46am: Dozens feared trapped after deadly Russian strike on Ukraine apartment building

    Rescuers picked through the rubble of an apartment building in eastern Ukraine searching for two dozen people, including a child, feared trapped after a Russian rocket strike on the five-storey building killed 15 people.

    President Volodymyr Zelensky’s chief of staff, Andriy Yermak, said the attack in the town of Chasiv Yar in the Donetsk region was “another terrorist attack” and Russia should be designated as a state sponsor of terrorism.

    Rescuers used a crane to lift a concrete slab and their hands to dig through the debris on Sunday, while dazed residents who survived the Saturday evening attack retrieved personal belongings and told stories of their miraculous escape.

    One woman was seen walking out of the destroyed building carrying an ironing board under her arm, an umbrella and a plastic shopping bag. Others simply watched rescue efforts, fearing the worst as the dead were removed.

    “We ran to the basement, there were three hits, the first somewhere in the kitchen,” said a local resident who gave her name as Ludmila.

    “The second, I do not even remember, there was lightning, we ran towards the second entrance and then straight into the basement. We sat there all night until this morning.”

    Another survivor, who gave her name as Venera, said she had wanted to save her two kittens.

    “I was thrown into the bathroom, it was all chaos, I was in shock, all covered in blood,” she said, crying. “By the time I left the bathroom, the room was full up of rubble, three floors fell down. I never found the kittens under the rubble.”

     

    (FRANCE 24 with REUTERS, AFP, AP)

     

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    Valeurs Actuelles

    « Flic, violeur, assassin » : des tags anti-police découverts à Dijon

    « Flic, violeur, assassin » ; « Feu à Suquet » (du nom de la place où se trouve le commissariat central de Dijon, ndlr) ; « 1 OPJ (Officier de police judiciaire, ndlr), 2 coups de fusil, 1 proc 3 coups de Glock »… Quelque 65 tags de la même teneur ont été découverts dans les rues de Dijon (Côte-d’Or), jeudi 26 mai, en marge d’un « carnaval sauvage » organisé par le collectif des Lentillères, relate CNews. Ce dernier est un groupement d’extrême gauche qui squatte un terrain agricole depuis 2010, et y a monté une forme de jardin partagé qu’il décrit, sur son site internet, comme « une dynamique ouverte et collective de jardinage basée sur l’échange de savoirs ».

    Sur le même site, un billet de blog revendique l’organisation du « premier carnaval du quartier libre des Lentillères ». « Certains murs de la ville se sont ornés de tags et de collages au passage du cortège », reconnaît le collectif non sans fierté, partageant les photos d’un défilé pour le moins bigarré. À plusieurs reprises, le billet de blog revient d’ailleurs avec colère sur une présence policière qu’il a jugé excessive. La manifestation, comme de juste, n’avait pas été déclarée en préfecture.

    Vers des poursuites pénales

    De ce défilé, que le collectif des Lentillères voit comme une « contestation, aussi festive que joyeuse », les Dijonnais retiendront sans doute ces tags par dizaines, appelant très explicitement à tuer des policiers et des magistrats. Dans un communiqué, relate CNews, la préfecture de Côte-d’Or fustige des « slogans inqualifiables », promettant des « poursuites pénales » à leurs auteurs. Fabien Sudry, le préfet, a également condamné « avec la plus grande fermeté ces propos ». Le représentant « renouvelle son total soutien à l’ensemble des forces de l’ordre et de fonctionnaires chargés d’assurer, sur l’ensemble du territoire et 365 jours par an, la sécurité de la population et de lutter contre la criminalité ».

    Dijon : les dernières actualités

    A Dijon, des contrôleurs de transports en commun agressés par quatre individus

    Côte-d’Or : trois interpellations après des violences urbaines et le caillassage d’un bus et de véhicules de police

    Dijon : trois Roumains condamnés pour trafic de voitures

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    L'Humanité

    La MGEN et l’accord «protection sociale complémentaire»

    Chronique

    La chronique avisée de Jean-Philippe Milesy, militant de l’économie sociale et solidaire.

    Jean-Philippe Milesy

    À l’occasion de son Assemblée générale, la Mutuelle générale de l’éducation nationale (MGEN) a publié un Manifeste sur la fin de vie, invitant ses instances, ses délégués et au-delà l’ensemble de ses adhérents à s’engager pour faire progresser la cause de la fin de vie dans la dignité en confirmant l’engagement de la mutuelle en matière de soins palliatifs mais sans rejeter des débats plus ardus comme le suicide assisté. Ce faisant la Mutuelle assure pleinement le rôle qu’une grande mutuelle peut avoir pour faire progresser la société tout entière.

    Elle a adopté en juillet 2021 une « raison d’être » qui incarne cette volonté «  Engagés pour le progrès social et la santé de tous, nous, collectif mutualiste au service de l’intérêt général, prenons soin les uns les autres tout au long de la vie. »

    Solidarité intergénérationnelle

    Dans une présentation à la presse de ses résultats 2021 (en léger excédent) et de ses perspectives, Matthias Savignac, son président et Fabrice Heyriès, son directeur général, ont notamment souligné les actions de solidarités assumées par la MGEN.

    Une attention est ainsi portée aux questions de santé mentale en des temps ou 40 % des adhérents ayant eu recours aux prestations couvertes par la mutuelle ont moins de 30 ans ce qui témoigne de la maltraitance dont sont l’objet tant les personnels de l’Éducation nationale que de la fonction publique hospitalière qui représentent l’essentiel des adhérents de la mutuelle.

    Ainsi, alors que l’on parle à l’envi de solidarité intergénérationnelle, la mutuelle assure-t-elle une péréquation permettant à partir d’un léger renchérissement des cotisations des actifs de réduire les cotisations des retraités (qui chez les assureurs privés représentent la part rentable de leurs contrats santé). Ainsi aussi la mutuelle affecte 3 % du volume de ses cotisations, soit 60 millions d’euros, à des actions sociales et de prévention avec par exemple une rente orphelins.

    Concurrence et évolutions numériques

    Cet engagement solidaire de la MGEN risque à terme d’être réduit, voire remis en cause par l’application à partir de 2024 de l’Accord « protection sociale complémentaire » (APSC) de la fonction publique et l’Assemblée générale a décidé, sans hausse des tarifs, de placer la mutuelle en situation d’anticipation par rapport au nouvel état de choses imposé.

    Pendant de l’ANI de 2013 sur la généralisation de la complémentaire santé à l’ensemble des salariés, à partir d’une prise en charge d’une partie des cotisations, l’État-patron et les organisations syndicales doivent négocier les termes d’appels d’offres auxquels pourront se présenter mutuelles, institutions de prévoyance mais aussi assureurs privés, sans prise en compte de l’historique et ne s’appuyant pas sur les valeurs de démocratie et de solidarité développées par les acteurs mutualistes.

    Pas plus que dans l’ANI, les mutuelles de sont parties prenantes de négociations qui pourtant les contraindront à subir des règles nouvelles, à un profond bouleversement de leurs approches. Comme dans l’ANI, d’âpres compétions sont à prévoir. Et les solidarités, l’action sociale, à coup sûr n’y trouveront, en définitive, guère leur compte.

    Quand on entend le directeur général affirmer, à regret et pour simplifier, que la MGEN va passer de deux millions d’adhérents à un client, on ne peut que s’inquiéter. La MGEN, sans doute plus que d’autres, s’est toujours singularisée par le lien historique et affinitaire à ses adhérents, par la recherche, dans les conditions nouvelles notamment de concurrence et d’évolutions numériques, d’une démocratie mutualiste active. Elle devra renforcer ses procédures pour maintenir celle-ci dans les nouvelles conditions.

    Et tout cela à supposer que ne reviennent pas sur le devant de la scène, les projets de soi-disant « grande sécu », inquiétants aussi quand, ne s’inscrivant pas dans une refonte de la santé et une valorisation de ses acteurs, dont la Mutualité, ils ne semblent motivés que la volonté démagogique de « rendre du pouvoir d’achat aux Français » et de s’emparer de réserves qui sont le bien commun des adhérents mutualistes.

    MGENcomplémentaires santéfonction publiqueÉducation nationale
    France24 - World

    Judge drops rape probe against French Interior Minister Darmanin

    Issued on: 11/07/2022 - 17:46

    NEWS WIRES

    A Paris investigating judge on Monday ordered the closure of a five-year rape investigation into French Interior Minister Gerald Darmanin, his lawyers said. 

    "The justice system has said for the fourth time in five years that Mr Darmanin has not committed any punishable act," Mathias Chichportich and Pierre-Olivier Sur said.

    A judicial source confirmed to AFP that the case against Darmanin, a right-wing stalwart of President Emmanuel Macron's government, had been dropped -- although the decision can still be appealed.

    The latest closing of a probe into Darmanin comes just one week after Macron sacked a junior minister, former conservative parliamentary chief Damien Abad, who had been accused of attempted rape.

    Another junior minister still in office, former gynaecologist Chrysoula Zacharopoulou, is under investigation by prosecutors after several women accused her of rape during medical examinations.

    Darmanin's lawyers said the interior minister himself would not comment on the investigation into claims by plaintiff Sophie Patterson-Spatz of rape, sexual harassment and abuse of trust dating back to 2009.

    Patterson-Spatz says Darmanin raped her after she sought his help to have a criminal record expunged while he was a legal affairs adviser with the UMP, the predecessor of France's main right-wing party, the Republicans.

    Neither she nor her lawyer commented immediately on the investigation being closed.

    Prosecutors had already asked in January for the case to be closed, and Darmanin has brought a defamation case of his own against his accuser.

    The case has dogged him since he was named to the interior ministry in 2020, with feminists especially critical of his presence in one of France's major offices of state.

    (AFP)   

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    French minister accused of rape says he is victim of a 'manhunt'

    France’s interior minister under fire for ‘abuse of influence’ as feminists pursue new legal case

    France’s hardline interior minister questioned over rape allegations

    Известия (RUS)

    Росздравнадзор сообщил о снижении сроков поставок лекарств в Россию

    Срок поставки лекарств в Россию из других государств сократился почти вдвое, до 5–7 дней. Об этом 12 июля сообщили в пресс-службе Росздравнадзора по итогам совещания с представителями крупнейших оптовых и розничных фарморганизаций.

    В списках не значится: кто поможет людям с редкими заболеваниями НКО смогут передавать государству данные об орфанных пациентах для создания регистров

    По данным ведомства, все участники подтвердили стабильность ситуации на российском фармацевтическом рынке.

    «Кроме того, было отмечено, что почти в два раза сократился срок доставки фармпрепаратов из-за рубежа: теперь лекарства прибывают в страну в среднем за 5–7 дней», — отмечается в Telegram-канале Росздравнадзора.

    Поставки медикаментов в Россию идут стабильно, сбоев не отмечается.

    В конце июня также отмечалось, что поставки лекарств в РФ идут по плану и в прежнем объеме. Тогда в Росздравнадзоре отметили спад ажиотажного спроса на отдельные препараты, который наблюдался весной текущего года.

    15 июня министр здравоохранения России Михаил Мурашко сообщил, что ситуация на рынке лекарств в России стабильна, система сбора данных по препаратам доступна в каждом регионе. Он отметил, что отслеживаются не только ввод в гражданский оборот, но и все проводимые закупки.

    9 июня в интервью «Известиям» глава Росздравнадзора Алла Самойлова рассказала, что в стране нет дефицита лекарств ни в аптеках, ни в больницах. Ни один иностранный производитель не отказался от торговли с Россией, добавила специалист.

    В середине марта ситуация, сложившаяся в связи с санкциями стран Запада против России, отразилась на российском фармацевтическом рынке. Некоторые крупные фармдистрибьюторы приостановили поставки в аптеки для пересчета цен. Кроме того, изменились пути доставки препаратов в Россию, что спровоцировало ажиотажный спрос на медикаменты.

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    Valeurs Actuelles

    Maine-et-Loire : une femme poignardée sur l’autoroute, son époux meurt percuté par plusieurs véhicules

    À l’origine de ce drame, il y aurait eu une dispute au sein d’un couple. Un homme, soupçonné d’avoir blessé son épouse avec une arme blanche, dans sa voiture, se serait ensuite suicidé en se faisant percuter par plusieurs véhicules, rapporte Ouest-France, lundi 11 juillet. Les faits se sont déroulés au cours de la nuit dernière, sur l’autoroute A11, près d’Angers, dans le Maine-et-Loire.

    Les jours de la femme ne sont plus en danger 

    Dans le détail, tout commence lorsqu’un véhicule – avec à son bord un homme et sa femme – s’arrête subitement aux alentours de 4h30, près de l’échangeur de Pellouailles-les-Vignes, sur l’autoroute A11, détaille le quotidien régional. L’homme, sorti de sa voiture, se fait percuter sur la voie rapide, avant de mourir sur le coup. Les secours, mobilisés sur place, découvrent alors sa conjointe, dans l’habitacle de la voiture. Elle a été blessée par plusieurs coups de couteau. Prise en charge, elle est transportée dans un état grave au CHU d’Angers. Ses jours, à l’heure actuelle, ne sont plus en danger.

    Selon Ouest-France, qui cite des informations communiquées par le parquet à la presse, l’homme est suspecté d’avoir blessé sa compagne à l’arme blanche, dans sa voiture, avant de se suicider en se faisant percuter par des véhicules. « Nous avons été prévenus dans la nuit qu’un homme avait porté des coups à sa femme, qui a été blessée à la tête et saignait », précise le procureur de la République d’Angers, Eric Bouillard, cité par le journal. Et de poursuivre : « Il a ensuite décidé de se tuer, est descendu de la voiture et a traversé la chaussée où il a été percuté par des véhicules légers et un poids lourd. » 

    Ouverture d’une enquête 

    Une enquête a été ouverte pour violences avec arme par conjoint. Selon les premiers éléments, l’homme a dans un premier temps été percuté par un véhicule de tourisme. Les deux personnes qui se trouvaient à bord de ce véhicule, choquées, ont été prises en charge par les sapeurs-pompiers, poursuit Ouest-France. Le piéton a également été percuté par un car scolaire. Pendant plusieurs heures, l’autoroute a été fermée dans le sens Le Mans-Angers. Finalement, à 8h30, les voies ont rouvert à la circulation.

    Maine-et-loire : les dernières actualités

    Deux personnes relaxées et trois condamnées à du sursis dans le drame du balcon effondré d’Angers

    Le preneur d’otage d’une médecin à la prison d’Angers s’est rendu

    Angers : une église saccagée par des militants d’extrême gauche en marge de la manifestation syndicale du 1er mai

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    We'll face 'serious effects if we don't take actions on climate' warns Cambridge's researcher Cernev

    Issued on: 11/07/2022 - 14:42

    Armen GEORGIAN Follow

    The world faces a catastrophic collapse of societies if action is not taken to stop the breaching of “planetary boundaries” – safe spaces within which humanity could continue to develop and thrive. That is the stark warning from the Centre for the Study of Existential Risk at Cambridge University. One of the centre’s researchers, Tom Cernev, who authored a paper that was recently published by the UN’s Office for Disaster Risk Reduction, is our guest in the France 24 interview.

    Speaking to France 24 from Australia’s Adelaide, Tom Cernev explain that even if "some places are going to have it worse than others",  "ultimately we’ll be seeing the effects no matter where we are in the world". The Australian researcher suggests ways that we can still avoid the worst – not least through better education and scientific literacy.

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    • Tom CERNEV, Researcher at Cambridge University
    Известия (RUS)

    ВСУ применили дрон-камикадзе по жилым домам Энергодара в Запорожской области

    Вооруженные силы Украины (ВСУ) применили дрон-камикадзе по жилым домам Энергодара в Запорожской области. Об этом 12 июля сообщает «РИА Новости» со ссылкой на представителя пресс-службы военно-гражданской администрации (ВГА) города.

    Союзники взяли Клиновое и наступают на Бахмут. Спецоперация 9 июля. Онлайн-трансляция Что происходит в ДНР и ЛНР, главные новости России и мира — в обновляемом материале «Известий»

    «В 14.20 ВСУ снова применили дрон-камикадзе по жилому массиву города Энергодар», — сказал он.

    Информация о жертвах и пострадавших уточняется.

    В этот же день сообщалось, что украинские боевики сбросили две мины калибром 120 мм на здание, расположенное около Запорожской АЭС. Отмечалось, что повреждена кровля и остекление. Пострадавших нет.

    Ранее, во вторник, член главного совета военно-гражданской администрации региона Владимир Рогов рассказал, что представители украинской армии получили жесткий отпор при попытке наступления на территорию Запорожской области.

    Тогда же стало известно, что после обстрела города Новая Каховка в Херсонской области ВСУ погибли не менее семи человек.

    Часть Запорожской области Украины российские войска освободили в ходе спецоперации, начатой 24 февраля. В Москве пояснили, что в задачи спецоперации входят демилитаризация и денацификация Украины, реализация которых необходима для обеспечения безопасности России. Решение было принято на фоне обострения в регионе в результате обстрелов со стороны украинских военных.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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    France24 - World

    Cairo's floating homes are disappearing to make room for a tourism project

    Issued on: 08/07/2022 - 17:51Modified: 11/07/2022 - 11:39

    Fatma Ben Hamad Follow

    Egyptian authorities announced on June 26 their plan to clear all houseboats moored along the portion of the Nile that winds through Cairo’s Embabeh neighbourhood. In the weeks since, residents have been forced to leave their homes, many of which have since been demolished. Our Observers say they are devastated to witness the destruction of homes that are an important piece of Cairo’s cultural heritage. 

    One after another, Cairo’s "awamas" have emptied, with residents leaving and taking their belongings with them. On June 26, the Egyptian government began a campaign to clear the Nile of these houseboats by either destroying them or moving them farther down the river.

    The authorities want to transform the banks of the Nile into an area for tourists that would include a promenade and lots of shops, cafés and restaurants. An initial part of this project was already completed on the eastern bank of the Nile near the Qasr El Nil bridge.

    In the Elkit Kat and Agoza neighbourhoods, 25 of the 32 "awamas" moored on the banks of the Nile have already been completely or partially destroyed. Other houseboats have been brought to hangars belonging to the Egyptian ministry for the management of water and irrigation.  

    Former residents, many of whom had owned their boats for decades, were powerless to stop the demolition. Many have taken to social media to share their stories and photos documenting life on their lost houseboats. 

    In the wake of the authorities’ announcement, both local and international media outlets have been publishing portraits of some long-term residents of these special houseboats.

    "Madame Ikhlass" Helmi, age 88, lived her entire life on an awama on the Nile. 

    Writer Ahdaf Soueïf decided to live on a houseboat decades ago, to get some distance from the city's big buildings and urban brouhaha of the Egyptian capital with its 21 million residents. Her home was also destroyed on July 4. 

    They have taken our home. pic.twitter.com/o1fEJdKwzd

    July 4, 2022

    The minister announced on June 26 his desire to clear up this riverbank in Cairo’s town centre, citing both health and safety reasons. According to the director of the Central Administration for the Protection of the Nile, houseboat residents haven’t been paying for permits to moor along the Nile and most awamas don’t respect construction regulations meant to ensure safety and security. For those reasons, he says it is impossible to renew their licenses. He also says that people tend to throw waste from these houseboats overboard. 

    'I witnessed the destruction of my dock and my garden'

    Our team reached out to the association formed by former houseboat owners. Egyptian writer and longtime houseboat resident Ahdaf Soueïf told us her story:  

    I stayed in my awama up until the last minute. I watched from far away as it got pulled away. I witnessed the destruction of my dock and my garden.  My heart was broken for the homes and gardens that we’ve cared for for decades.   

    We [the residents] actually do pay all of the permits and taxes relating to our homes. We pay for a permit to dock the houseboat. We also rent our little plot on the bank from the government. We also pay a fee for the right to live on our boats.  

    'Both Egyptian literature and cinema immortalised these houseboats'

    Soueïf says that in 2016, houseboat residents witnessed a sudden spike in permit prices after the ministry of water and irrigation changed how they calculate the mooring fee. In 2018, the fees increased again and authorities instituted higher penalties for late payments. 

    Two years later, in 2020, houseboat residents found themselves suddenly living outside the law because authorities refused to renew their residential permits. Eventually, the authorities promised they would fix the issue, but residents saw no changes.

    After 4 years of conflicting messages from different authorities, the only communication coming in escalating fees & fines, we now understand what they want. Not because they told us, but because they said it on TV: no more residents, only commercial.So: what are our options? pic.twitter.com/o4cHnO8U4J

    July 2, 2022

    We’ve been experiencing this administrative harassment for two years. We’ve gotten regular visits from the armed forces and experienced intimidation. 

    My awama was my whole life, it was my home. Most residents have managed to find some kind of housing elsewhere. However, Madame Ikhlass Helmi is the only one who has received any kind of compensation for her loss so far.

    We could have found some kind of compromise if the ministry had agreed to hold dialogue with the owners. For example, we could have organized an open door day and invited people to visit our awamas to learn about their history.

    These awamas are part of our history; both Egyptian literature and cinema immortalised these houseboats. There has always been a link between awamas and the arts. Both Farid El Atrach and Mounira Al Mahdiya [Editor's note: both prominent Egyptian musicians] lived in awamas. These awamas are a cultural relic that don’t exist anywhere else. But our government is destroying this cultural heritage and erasing this history. 

    The Egyptian government only offered one solution to residents – to transform their homes into businesses, requiring a significantly more expensive license. The ministry of water and irrigation also said that only residential awamas would be moved. 

    However, our team spoke to a man, Mohamad Awad, who lost his commercial houseboat on June 28. He said that he held all of the necessary touristic and commercial licenses:

    We were warned about the destruction essentially the night before. None of the awamas that cater to tourists were destroyed except for mine. This summer, I will lose revenue from an entire season. I went to see all of the administrative officials in an attempt to resolve the problem, but was sent from one bureau to another. 

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    'Cultural heritage is taking a back seat to commercial interests'

    Ahmad Al Bindari is a historian and a photographer who specialises in documenting Egypt’s modern architecture. He said he was both saddened and angered by the destruction of the last awamas on the Nile:

    These floating homes were never classified as part of our cultural heritage officially, but that doesn’t change the fact that they are part of our history, especially the old town centre. Just like singing cafés and the old buildings of the early 20th century. 

    Between the 1920s and the 1940s, most of these homes were located in the wealthy Zamalek neighbourhood. Then, the wealthy residents left these homes and moved into villas. The middle class then started buying these homes and the authorities moved them to the Elkit Kat neighbourhood in Embabeh. At the end of the 1980s, artists and intellectuals started to renovate awamas and, since then, a number of families have moved into these floating homes. 

    Many other historic monuments in Cairo have been destroyed in the same way – the Maspero triangle and July 26 Avenue [Editor’s note: a historic neighbourhood in central Cairo that borders the Nile] were demolished in 2018 to make room for new building projects, even though locals resisted. In 2020, the City of Death [Editor’s note: the largest and oldest necropolis in the Middle East, which is classified as a UNESCO World Heritage site] met a similar fate. The authorities planned a giant road cutting through the necropolis to help ease traffic. 

    >> Read more on The Observers: Graves in Egypt relocated and demolished to make space for a highway

    For the authorities, cultural heritage is taking a back seat to commercial interests and construction investments in strategic locations along the banks of the Nile. If they really want to clear up the banks, then they could put in a walkway instead of moving or destroying the houseboats. 

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    Valeurs Actuelles

    Lille : un chauffard fonce sur une ambulance avec un pompier et une victime à l’intérieur

    Pour l’heure, on ignore encore les raisons qui ont poussé un chauffard à foncer délibérément, à trois reprises, contre une ambulance des pompiers en stationnement. Les faits se sont déroulés à Lille, au niveau de l’avenue du Peuple-Belge, dimanche 10 juillet aux alentours de 6h30, rapporte La Voix du Nord. Dans le véhicule, se trouvaient un soldat du feu, accompagné de la victime d’une agression qui recevait des soins. Aucun blessé n’est à déplorer, mais trois plaintes ont été déposées. Selon les informations du quotidien régional, le conducteur de cette voiture folle est toujours recherché. 

    Aucun blessé à déplorer 

    Tout a commencé dimanche 10 juillet, lorsque les pompiers de la caserne Lille-Bouvines ont été mobilisés pour porter secours à la victime d’une agression. Au moment des faits, ils étaient trois à intervenir dans le secteur de l’avenue du Peuple-Belge, tandis que les forces de l’ordre étaient absentes, détaillent nos confrères. Sur place, une procédure classique a été enclenchée. La victime de l’agression a été prise en charge à bord de l’ambulance, accompagnée d’un pompier. Dans le même temps, deux collègues du soldat du feu ont échangé avec des personnes qui se trouvaient là.

    Subitement, une voiture a surgi. Cette dernière, qui circulait en marche arrière et coffre levé – afin que sa plaque d’immatriculation demeure invisible – est venue percuter l’ambulance, avant de prendre la fuite, poursuit La Voix du Nord. Les pompiers qui se trouvaient à proximité ont seulement eu le temps de s’écarter et de mettre les personnes avec lesquelles ils échangeaient à l’abri. Dans l’ambulance, le pompier et la victime prise en charge n’ont pas été blessés.

    Les agressions contre les pompiers en intervention en hausse 

    Quelques instants plus tard, la voiture folle est revenue. Toujours positionnée en marche arrière, celle-ci a percuté une deuxième, puis une troisième fois l’ambulance, observe le journal. S’ils sont sains et saufs, la victime de l’agression et les pompiers ont été choqués. D’ailleurs, les soldats du feu ont tous les trois déposé une plainte. « Nos collègues sont venus secourir une personne et se font agresser, c’est scandaleux », a fustigé dans les colonnes de La Voix du Nord Grégory Vercoutre, secrétaire général du syndicat autonome du SDIS 59. Avant de souligner que les agressions contre les pompiers en intervention sont en hausse depuis plusieurs mois.

    Lille : les dernières actualités

    Lille : un trafiquant de 19 ans condamné pour avoir livré des paquets par drones dans une prison

    Lille : face à la prolifération des boîtes à clefs AirBnb, la police sort la pince à découper

    Le local lillois du PCF vandalisé par des militants de gauche radicale le soir du premier tour

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    Struck by an inflation crisis, Argentinians seek any means necessary to stay afloat

    Issued on: 11/07/2022 - 15:52

    Rising inflation worldwide has made nearly everything more expensive - from energy to essential consumer goods. One country hit the hardest by rising prices is Argentina - inflation hit 51% at the end of 2021 and is expected to top 70% by the end of this year. Our correspondents Eléonore Vanel and Nicolas Flon took a look at the different avenues - both legal and illegal - Argentinians are taking to deal with the skyrocketing cost of living.

    L'Humanité

    200 000 postes à pourvoir. Saisonniers : les raisons d'une grande vacance

    Actu

    Alors que l’été a commencé, 200 000 postes resteraient à pourvoir dans les hôtels, restaurants et activités touristiques. La faute à des salaires trop bas, des conditions de travail trop difficiles et à la réforme de l’assurance-chômage, qui poussent les travailleurs vers des emplois sédentaires.

    Marie Toulgoat

    Dans son restaurant de Samoëns (Haute-Savoie), Laurent (1) désespère. La saison estivale est sur le point de débuter, les premiers vacanciers devraient arriver d’ici quelques jours, et le personnel manque toujours à l’appel.

    Avec un bar en plus de sa brasserie, il embauche habituellement 23 personnes, dont 17 saisonniers. Cette année, il démarre l’été presque bredouille : il lui manque toujours une poignée de salariés pour accueillir les touristes sereinement. «La clientèle est là, mais nous réfléchissons à fermer une journée par semaine car nous n’arrivons pas à embaucher. C’est un problème », souffle le restaurateur.

    Victimes collatérales de la pandémie de Covid

    Après une saison 2020 inexistante et une année 2021 marquée par l’incertitude sanitaire, l’été 2022 promet de ne ressembler à aucun autre pour les professionnels du tourisme, de l’hébergement et de la restauration. D’ores et déjà, de nombreux employeurs ont ouvert leur établissement avec un contingent de salariés limité.

    Car, depuis l’arrivée du Covid, nombreux sont ceux à avoir enterré leur carrière de saisonnier et à s’être orientés vers un emploi sédentaire. «Ici, beaucoup de personnes ont changé de carrière. Les gens ont du mal à joindre les deux bouts, alors ils sont partis », explique Léo Genebrier, du comité CGT chômeurs et précaires d’Ardèche.

    Inflation, quelles conséquences sur l’emploi ?

    Selon lui, la réforme de l’assurance-chômage est l’une des grandes responsables de cette grande démission des saisonniers, en réclamant aux demandeurs d’emploi l’équivalent de six mois de labeur au lieu de quatre. Conséquence : de nombreux habitués ont laissé tomber les saisons, persuadés de ne pas pouvoir travailler assez pour recharger des droits sans travail sédentaire.

    Ces nouvelles règles, Céline Absil en a fait les frais. Guide touristique avant la pandémie et contrainte à l’inactivité pendant les confinements, elle n’a pas pu régénérer ses droits à l’assurance-chômage et a été radiée l’hiver dernier.

    De nombreux employeurs on ouvert leur établissement avec un contingent de salariés limité.

    Cet été, dans le sud de l’Ardèche, où elle réside à l’année, trouver un contrat de travail de six mois n’a pas été une tâche aisée. « Après avoir passé l’hiver sans revenus, je voulais vraiment trouver au moins six mois de travail pour recharger mes droits, mais la très grande majorité des contrats sont de trois mois environ. J’ai finalement trouvé un boulot de commis et de plonge pour six mois dans un bistrot, mais j’ai d’abord dû envoyer une quarantaine de CV », regrette-t-elle.

    Elle aussi membre du collectif CGT chômeurs et précaires, elle se rend compte des effets néfastes de la réforme. À l’en croire, ceux qui n’ont pas décidé d’emprunter un nouveau chemin de carrière disparaissent tout bonnement des radars. « Comme ils savent qu’une saison ce n’est pas assez pour recharger des droits et qu’ils ne pourront plus toucher les allocations, ils ne prennent plus la peine de s’inscrire à Pôle emploi », explique-t-elle.

    Mais le véritable nerf de la guerre, ce sont les salaires. L’inflation galopante aidant, les saisonniers ne semblent plus vouloir accepter des emplois si précaires, au traitement frisant le Smic et aux heures supplémentaires non payées, comme cela a été très largement la norme durant des années.

    Face à cette demande générale d’une rémunération plus digne, certains employeurs ont sorti le chéquier. « À la sortie du Covid, je rémunérais un plongeur 1 500 euros net, aujourd’hui je propose 1 700 euros net, logement compris. Je ne peux pas faire plus, sinon il faudra répercuter sur les consommations », assure Laurent, restaurateur haut-savoyard.

    Ras-le-bol généralisé

    Pourtant, ces petits coups de pouce restent des initiatives personnelles de la part des employeurs. Au niveau de la branche hôtellerie et restauration, l’histoire est tout autre. En janvier, le patronat a concédé à l’issue de négociations des revalorisations de salaires de 16 % en moyenne. À y regarder de plus près, pourtant, la majorité des saisonniers ne sont pas gagnants. Les premiers niveaux de la grille n’ont eu le droit qu’à une augmentation d’environ 60 euros par mois, déjà aujourd’hui complètement absorbée par la hausse des prix.

    L’Espagne consolide son économie en s’attaquant à la précarité

    Les saisonniers qui ne travaillent pas dans la restauration, eux, officient pour la plupart sans la moindre revalorisation de leurs revenus. L’année dernière, Vincent en a fait l’expérience. Alors âgé de 20 ans et sans diplôme, il a trouvé un emploi dans une colonie de vacances en Ardèche. Un coup de cœur pour celui qui s’est découvert une passion pour l’animation, mais d’importants sacrifices en termes de rémunération et de conditions de travail. Pendant deux semaines, le jeune homme a travaillé de 7 heures du matin – avant le lever des petits vacanciers – jusqu’à tard dans la nuit, le temps que les longues réunions entre animateurs se terminent, une fois les enfants couchés.

    Des journées pouvant atteindre parfois 20 heures pour un salaire de misère : 900 euros net pour les deux semaines. «Comme j’ai signé un contrat jeune et que je n’avais pas de diplôme, il n’y a aucune heure sur mon bulletin de salaire, alors que j’ai travaillé plus de 150 heures. Tout ça ne comptera donc ni pour le chômage, ni pour la retraite, ni pour la formation que j’essaye d’intégrer et qui demande qu’on puisse justifier de 200 heures de travail en animation », se désole Vincent. Cet été, loin des galères de la colonie, le jeune homme a trouvé un emploi dans un centre de loisirs. Le salaire est loin d’être mirobolant, mais la journée de travail se termine lorsque les parents viennent chercher leur progéniture le soir, pointe-t-il.

    Je ne peux pas travailler dans le Sud si je n’ai nulle part où me loger. Pascal Marchand, saisonnier

    Cet été, plus que jamais, les employeurs devront donc composer avec le ras-le-bol des salariés pour leur conditions de travail au rabais et proposer un accueil satisfaisant s’ils veulent réussir à embaucher. Céline Absil, elle, est tombée sur un patron prêt à faire l’effort.

    Dans son bistrot ardéchois, il a constitué deux équipes, l’une pour le service du midi et l’autre pour le service du soir, supprimant ainsi les heures de coupure du milieu de la journée. «Mon employeur s’est rendu compte que c’était un gros frein et que ça épuisait les équipes. J’ai donc été embauchée pour des journées de 10 à 16 heures », explique-t-elle.

    Économie. Taux d’emploi, sous le record se cache une inquiétante réalité

    Dans le Var, Pascal Marchand, saisonnier depuis vingt-cinq ans, a fait du logement fourni la condition sine qua non de son recrutement. « Je ne signe pas sinon. Je viens du nord de la France, je ne peux pas venir travailler dans le Sud si je n’ai nulle part où me loger », explique le second de cuisine.

    Un secteur entier au pied du mur

    Pour l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), organisation patronale, c’est bien sur les logements qu’il faut insister pour renouer avec l’emploi saisonnier. Car si dans les campings et hôtels, les salariés peuvent être logés sur place gratuitement, ce n’est pas le cas dans la restauration, et beaucoup refusent de signer un contrat sans la garantie d’un habitat confortable. « On commence à voir de bonnes pratiques se mettre en place. À Carnac, un camping a été racheté par la mairie pour y loger les salariés, c’est une bonne chose. À Dunkerque, une chambre de commerce a été réhabilitée. Mais il faudrait une réforme globale du logement pour que cet aspect ne soit plus un frein à l’emploi », suggère Thierry Grégoire, président de l’Umih saisonniers.

    Avec environ 200 000 postes de saisonniers qui pourraient ne pas être pourvus cet été, l’organisation patronale a d’ailleurs décidé de se tourner vers des candidats outre-Méditerranée. L’Umih envisage en effet de recruter de jeunes salariés tunisiens. Il n’est toutefois pas question de dumping social, assure Thierry Grégoire. « Ce sont des jeunes qualifiés qui souhaitent venir en France pour parfaire leur expérience, avec un contrat de travail de cinq mois au maximum. Ils ont vocation à retourner dans leur pays par la suite », explique-t-il.

    Dans tous les cas, le secteur entier semble être au pied du mur. Pour mener à bien les saisons touristiques tout en se passant des rustines de dernière minute, les employeurs devront se retrousser les manches et enfin renouer avec l’attractivité de leurs métiers.

    (1) Le prénom a été modifié.

    Droit du travail. Un maximum de revendications

    Si les emplois saisonniers ont leurs spécificités, le Code du travail ne leur réserve pas de dérogations. Ces postes ne concernent donc que les travaux appelés à se répéter chaque année à des dates à peu près fixes, du fait du rythme saisonnier ou de modes de vie. Exit les surcroîts d’activité et les secteurs non indexés au Code du travail. Les contrats saisonniers relèvent des CDD classiques.

    Quel statut pour les saisonniers ?

    Mais le droit du travail ne règle pas toutes les difficultés. Voilà pourquoi la CGT, la CFDT et FO revendiquent le versement de la prime de précarité à chaque fin de CDD, afin d’éviter la précarité des travailleurs, ainsi que l’abrogation de la réforme de l’assurance-chômage qui impose de travailler au moins six mois pour ouvrir des droits. L’accès au logement, à la formation, la lutte contre le travail non déclaré et le droit à reconduction des contrats d’une année sur l’autre font aussi partie des demandes des organisations syndicales.

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    Известия (RUS)

    В Совфеде исключили ограничение прав россиян в связи со спецоперацией

    Ограничений прав и свобод граждан РФ в связи со спецоперацией на Украине вводиться не будет. Об этом 12 июля заявил «Парламентской газете» глава комиссии Совета Федерации по защите госсуверенитета Андрей Климов.

    Лесные двери: когда стоит ожидать штурма Северска союзными войсками Из города уже выведены кадровые и обученные части ВСУ

    Так он ответил журналистам на вопросы о возможности введения в России военного положения.

    «Тех мер законодательного характера, которые принимаются, в том числе в настоящее время, вполне достаточно», — сказал парламентарий.

    Климов напомнил, что государство с одной стороны должно обеспечить безопасность граждан, а с другой стороны необходимо не ограничивать без необходимости права и свободы.

    «Я убежден, что в настоящее время мы такого рода ограничения не введем», — подчеркнул политик.

    11 июля вице-премьер Украины Ирина Верещук заявила о необходимости жителям юга Херсонской области покинуть регион из-за готовящегося «контрнаступления». При этом она не назвала точной даты «контрнаступления». На этом фоне появились сообщения в СМИ о якобы введении в России военного положения.

    Ранее в этот день министр обороны Украины Алексей Резников сообщил о том, что Вооруженные силы получили от Зеленского приказ отвоевать юг страны. По словам министра, Киев считает достижение этой цели необходимым с политической точки зрения.

    Депутат Госдумы от Крымского региона Михаил Шеремет прокомментировал идеи Киева. По его мнению, они свидетельствует об отчаянном положении украинского правительства. Также депутат подчеркнул, что у Киева нет шансов снова взять под контроль освобожденные российскими войсками территории.

    Граничащая с Крымом Херсонская область полностью перешла под контроль российских военных в середине марта. С 1 мая регион ввел в обращение рубли. В конце мая сообщалось, что область хочет войти в состав Российской Федерации и свое будущее видит в составе России.

    24 февраля Москва начала спецоперацию по защите Донецкой и Луганской народных республик (ДНР и ЛНР). Ей предшествовали обострение ситуации в регионе, обращение руководства республик Донбасса к РФ с просьбой о помощи и последующее признание Россией независимости ДНР и ЛНР.

    Украинские власти проводят военную операцию против жителей Донбасса, отказавшихся признавать итоги государственного переворота на Украине, с 2014 года.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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    Valeurs Actuelles

    “Ils voulaient se faire du flic” : une bande de quinze individus agresse cinq policiers à Aix-en-Provence

    Dans la nuit du samedi 9 au dimanche 10 juillet, cinq policiers ont été pris à partie à Aix-en-Provence, dans les Bouches-du-Rhône. Comme le rapporte BFMTV, les fonctionnaires, qui se trouvaient hors service, ont été attaqués dans la rue par un groupe d’une quinzaine d’individus. Il était environ 4h30 du matin lorsque les faits se sont produits.

    À Aix-en-Provence, 5 #policiers hors service ont été reconnus par 15 barbares dans la rue.Ces voyous ont lynché sauvagement nos collègues avec des pavés, car ils voulaient se faire du flic!2 interpellés par la #Police municipale, bravo!Cette haine va se solder par un drame! pic.twitter.com/oMVALRlYj9

    — Matthieu Valet (@mvalet_officiel) July 10, 2022

    « Cette haine va se solder par un drame »

    Les suspects ont lancé des pavés en direction des policiers, qui ont été blessés. Tous membres d’une compagnie de CRS, ils souffrent depuis de multiples fractures et traumatismes crâniens après avoir été touchés par les jets de pierres. « Ces voyous ont lynché nos collègues avec des pavés, car ils voulaient se faire du flic », a réagi Mathieu Valet sur Twitter. Le porte-parole du Syndicat indépendant des commissaires de police n’a pas caché son inquiétude : « Cette haine va se solder par un drame », a-t-il lancé, avant de souhaiter ses « vœux de prompt rétablissement » aux fonctionnaires. Après les faits, deux individus ont été interpellés par la police municipale. Les autres suspects sont toujours recherchés.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    Too much holiday? Exploring France’s love affair with time off

    Issued on: 11/07/2022 - 16:23

    Florence VILLEMINOT Follow Florence VILLEMINOT Follow

    With a minimum of 30 days of paid leave per year, French people have the reputation of being on vacation all the time. During the summer months of July and August, parts of the country virtually shut down. So, what do they do with these cherished “congés payés”?

    Известия (RUS)

    Иммунолог рассказал о разработке вакцины от оспы обезьян в России

    Вакцина от черной оспы эффективна против оспы обезьян. В настоящее время не живую прививку от оспы разрабатывают специалисты центра вирусологии и биотехнологии «Вектор». Об этом «Известиям» сообщил главный внештатный детский аллерголог-иммунолог Минздрава Московской области Андрей Продеус.

    Роковые язвы: оспа обезьян может быть вдвое заразнее, чем считалось Как на вспышку болезни повлияет сезон летних музыкальных фестивалей

    «Предыдущие научные работы показали, что люди, вакцинированные от оспы, а вакцинация проводилась примерно до 1880 года, имеют иммунитет и защиту от обезьяньей оспы. Но сейчас в РФ нет производства вакцины от оспы. Раньше советская вакцина была живой, а с такой вакциной сейчас никто не работает. Единственное официальное место в России, которое имеет штаммы вируса оспы, это только «Вектор». И это учреждение сейчас разрабатывает векторную вакцину от оспы, не живую», — пояснил специалист.

    По его словам, этот препарат находится на третьей фазе клинических испытаний. Таким образом, появится возможность делать вакцинацию от оспы не живой вакциной, эта прививка должна работать и на вирус обезьяньей оспы, добавил Продеус.

    12 июля Роспотребнадзор объявил о первом случае оспы обезьян в России. По данным ведомства, инфекция выявлена у пациента в Санкт-Петербурге, его состояние удовлетворительное. Ему оказывается вся необходимая помощь, угрозы жизни нет.

    Кроме того, в Минздраве заявили, что система здравоохранения РФ готова к оказанию помощи при выявлении новых случаев оспы обезьян. В России с мая проводится обучение медработников по вопросам данного заболевания.

    Заведующая кафедрой вирусологии РМАНПО Минздрава России Елена Малинникова в беседе с «Известиями» подчеркнула, что вирус оспы обезьян вряд ли будет быстро распространяться по России, однако профилактические мероприятия должны быть. По ее словам, избежать распространения инфекции помогут меры, которые вводились против COVID-19, а именно соблюдение дистанции и личной гигиены.

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    France24 - World

    Angola's former President José Eduardo dos Santos dies at the age of 79

    Issued on: 08/07/2022 - 23:38

    Julia KIM Follow Camille NEDELEC

    The ex-leader was credited with overseeing Angola’s recovery from a civil war, but leaves behind a bitter legacy of nepotism and rampant corruption. Meanwhile, voters in Congo-Brazzaville head to the polls this weekend to elect the country's national assembly. The Congo Republic is ruled by strongman Denis Sassou Nguesso, who has been in power for nearly thirty years. Finally, families in East Africa struggle to afford the traditional sheep for this weekend's Eid al-Adha festival.

    Valeurs Actuelles

    Trappes : un sexagénaire poignardé à la gorge, la piste de l’acte gratuit privilégiée

    Une sanglante agression a eu lieu dimanche 10 juillet à Trappes (Yvelines). Peu avant 13 heures, raconte le Parisien, un homme de 66 ans circulait rue de Montfort, dans le vieux centre de la ville. Il a alors été approché par un individu qui, dans des circonstances encore floues, a dégainé un couteau et lui a porté plusieurs coups à la gorge. La victime s’est immédiatement écroulée au sol, pendant que son agresseur prenait la fuite.

    Transféré en urgence absolue à l’hôpital européen Georges Pompidou (XVe arrondissement de Paris), le sexagénaire a été pris en charge par les médecins. Selon le quotidien francilien, son état a été « stabilisé », mais demeure absolument critique. Il a notamment été sauvé par une équipe du Smur de Versailles, arrivée sur les lieux rapidement et qui est parvenue à contenir l’hémorragie.

    La piste d’un acte gratuit évoquée

    Grâce à plusieurs témoins, les membres des forces de l’ordre sont parvenus à interpeller l’auteur des faits quelques minutes plus tard. Selon les premiers éléments dont disposent les enquêteurs, les deux hommes ne se connaissaient pas. La piste d’un acte gratuit est d’ailleurs largement étudiée. Afin d’en savoir plus, une expertise psychologique de l’agresseur a été demandée.

    Yvelines : les dernières actualités

    Incendies, jets de projectiles : épisodes de violences urbaines dans les Yvelines

    Drame dans la forêt de Rambouillet : un prêtre retrouvé mort

    Un jeune scout disparait au cours d’un raid en forêt de Marly

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    L'Humanité

    Jean-Jacques Rousseau, notre contemporain

    Actu

    Idées Le philosophe, auteur du Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes et du Contrat social, est né le 28 juin 1712. Son œuvre peut nous aider aujourd’hui à penser la démocratie.

    Jean-Paul Jouary

    Trois-cent-dix ans après sa naissance, Jean-Jacques Rousseau continue de nous parler d’une façon étrangement actuelle. Pas seulement parce qu’il a définitivement démontré dans son Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes que les inégalités sociales n’ont rien de « naturel », qu’elle n’ont donc rien d’une fatalité, que les dépasser relève du politique et que le peuple peut en faire son affaire, ce qui, plus encore qu’à son époque, concerne aujourd’hui toutes les sociétés. Pas seulement non plus parce qu’il critique déjà un système qui n’existe pas encore et que revendiquent la plupart des révolutionnaires de son temps : celui qui consiste à se donner des « gouvernants », même de façon démocratique, en leur transférant tout pouvoir entre deux élections, ce qui les institue comme des « dirigeants » qui prétendent tout décider sans que le peuple n’ait plus son mot à dire. Non, ce qui rend Rousseau extraordinairement actuel, c’est la façon qu’il a de concevoir un système politique dans lequel il est possible de conserver toute sa liberté, tout en obéissant aux lois instituées collectivement. C’est d’ailleurs entièrement l’objet du Contrat social, qui demeure à mes yeux le livre de philosophie politique le plus éclairant qui soit.

    Penser la liberté du peuple

    Bien sûr, il n’ignore pas que, pour qu’un peuple s’autogouverne en permanence sans instance de gouvernement, il faudrait un « peuple de dieux » qui n’existera jamais. Il constate aussi qu’aucun peuple ne pourra collectivement s’entendre sur ce qui est le plus juste pour lui : les habitudes acquises dans les systèmes corrompus, l’inclination nécessaire à faire prédominer ses intérêts particuliers, mais aussi l’impossibilité d’acquérir tous ensemble une culture, des concepts, des modes de raisonnement propres à bâtir un ensemble de lois « parfaites », tout cela rend utopique une démocratie parfaite. Cela d’ailleurs nourrit son pessimisme, sa conviction désespérée que jamais la « volonté de tous » (celle qui s’exprime concrètement dans les votes, les opinions qui existent réellement dans le peuple) ne coïncidera avec la « volonté générale » (ce que voudrait rationnellement le peuple s’il avait la connaissance absolue de ses intérêts communs). Il ne rêve pas le peuple, mais tient tout de même à penser sa liberté, en grand philosophe.

    Critique de la représentation

    La condition essentielle pour y parvenir, c’est de modifier la conception du « contrat » alors théorisée par des philosophes comme Hobbes, Grotius, Locke, et par l’essentiel de nos contemporains : celle qui le conçoit comme une sorte d’échange entre la liberté que le peuple transfère au pouvoir d’État, et l’ordre et la sécurité que celui-ci doit assurer en retour. Au terme de ce transfert de souveraineté, le peuple a aliéné toute liberté citoyenne. Rousseau lui oppose un contrat que le peuple passe avec lui-même (définition de la direction à prendre), et la nomination de ceux à qui incombera la tâche de l’appliquer, de gouverner (tenir le gouvernail, ce qui sur un bateau ne donne pas le droit de décider de la direction). Et, bien entendu, les gouvernants pourront donc être révoqués s’ils s’écartent de la direction qui a été fixée par les citoyens. Ainsi, en obéissant aux lois, le peuple s’obéit à lui-même et n’aliène donc pas sa liberté. Cela en dit long sur les sophistes qui aujourd’hui voient dans Rousseau l’ancêtre du totalitarisme, les mêmes qui voient dans tout adversaire de la monarchie présidentielle libérale un dangereux antirépublicain. Ce qui sous-tend cette pensée démocratique de Rousseau, et qu’il développe largement dans le Contrat social, c’est sa critique de l’idée même de « représentation ». Nul ne peut représenter le peuple au sens de s’arroger le droit de décider à sa place. Le peuple ne peut être représenté, répète-t-il, et le prétendre revient à lui ôter toute liberté. Qui ne voit que cette affirmation alors théorique s’incarne dans la crise profonde de ce que nous appelons la « démocratie représentative » et qui, parce que le peuple est sans cesse trompé, dominé, réprimé, le conduit à s’abstenir ou à être tenté, par déception, de voter pour des adversaires de la démocratie ? En France et ailleurs. Cette crise profonde et menaçante découle d’un sentiment de dépossession, d’impuissance, qui provoque à la fois la désertion des urnes et l’explosion de colères, de haines, ou bien de vastes mouvements populaires pour de nouvelles conquêtes sociales et démocratiques. C’est dans cette pluralité de possibles que nous vivons et agissons, et c’est tout l’intérêt de Jean-Jacques Rousseau de nous parler encore en termes neufs. La mise sous tutelle du peuple n’est pas une fatalité, même si, comme l’a bien vu Rousseau, elle se nourrit des traditions et habitudes de pensée, de la propagande des « maîtres » aussi. Lire Rousseau, ce n’est pas lire un auteur du passé, mais un philosophe d’avenir. 

    Vivre et penser dans l’incertitudePhilosophiejean-jacques rousseauHistoire
    Известия (RUS)

    Экс-посла Украины в ФРГ Мельника раскритиковали из-за слов о Волынской резне

    Польские пользователи социальных сетей обрушились с критикой на украинского экс-посла в ФРГ Андрея Мельника за пост про Волынскую резню.

    В своем посте дипломат назвал жителей Польши «дорогими друзьями» и заявил, что Украина особенно пострадала «во время нацистской и советской тирании». Кроме того, он добавил, что сегодня никому не позволят вбить клин в отношения между народами.

    Нерадушный прием: в Европе всё больше недовольны украинскими беженцами В странах ЕС стали сокращать средства на содержание переселенцев

    Ожидавшие извинения поляки пришли в ярость от такого комментария украинского дипломата.

    «Друзья? Скажите, наконец, прямо, что именно ОУН-УПА (Организация украинских националистов — Украинская повстанческая армия, запрещена в РФ) убила десятки тысяч поляков», — написали дипломату в комментариях.

    Кроме того, польские читатели не поняли, почему бывший украинский посол в ФГР обращается к жителям Польши на немецком языке.

    «Уважаемый, не могли бы вы объяснить, почему вы, украинец, обращаетесь к полякам по-немецки?» — написал Hiu G. Rosemann.

    Другой пользователь Żelazna Logika посоветовал Мельнику использовать иностранный язык правильно: полякам писать по-польски, немцам — по-немецки.

    «Вообще, вы можете извиниться за украинские преступления на родном языке», — добавил он.

    Robert Kowalski возмутился правительством, которое, по его словам, тратит почти €2 млрд на людей, восхваляющих Бандеру. Он считает несправедливым, что немцам поднимают налоги, цены на энергоносители, «а такие, как Мельник, фальсифицируют историю и оскорбляют тех, кто им столько дал».

    Накануне президент Польши Анджей Дуда, выступая в День памяти жертв геноцида, совершенного украинскими националистами против граждан республики 79 лет назад, заявил, что власти Польши будут добиваться констатации Украиной правды о преступлениях ОУН-УПА создания для поляков возможности молиться на могилах погибших соотечественников.

    Ранее, 30 июня, Мельник в беседе с немецкими журналистами для канала Jung & Naiv сравнил пособника гитлеровцев Степана Бандеру с Робином Гудом, который многими почитается, несмотря на сомнительные, с точки зрения законности, действия.

    По мнению украинского посла, Бандера не был связан с гитлеровской Германией, а массовые расправы украинских нацистов над поляками на Волыни и в Галиции во время Второй мировой войны он объяснил тем, что «немало убийств и зверств» было и с другой стороны. По мнению украинского дипломата, поляки хотят политизировать эту историю.

    В Польше 11 июля официально отмечается день памяти жертв Волынской трагедии 1943 года — Национальный день памяти жертв геноцида, совершенного украинскими националистами.

    Во время Второй мировой войны, в феврале 1943 года, украинские националисты начали акцию по уничтожению польского населения Волыни. Кульминации карательные операции достигли 11 июля 1943 года, когда отряды ОУН-УПА атаковали около 100 польских населенных пунктов. Жертвами стали главным образом женщины, дети и старики. Эти события получили название Волынской резни.

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    France24 - World

    Owlle: French singer-songwriter releases poetic electro-pop third album entirely in French

    Issued on: 11/07/2022 - 16:30

    Florence VILLEMINOT Follow

    After two acclaimed albums, “France” and “Heavy Weather” French singer-songwriter Owlle is back with a new LP called “Folle Machine”. Inspired by anglo-saxon pop, she used to compose mainly in English, but this record is mostly in French. “Folle Machine” talks about scars from the past and ghosts you have to learn to live with. Owlle tells France 24’s Florence Villeminot about how she created her own label to release this new album, a move that brought her independence and freedom. In other news, France’s biggest festival The Les Vieilles Charrues is celebrating its 30th anniversary. And we look at album releases for American rapper Lizzo and Filipino-British Gen Z singer-songwriter Beabadoobee.

    L'Humanité

    Voyage kafkaïen en zone de transit

    Nos recommandations culturelles

    Théâtre Le metteur en scène iranien Amir Reza Koohestani et sa troupe, le Mehr Theatre Group, interrogent la bureaucratie pour tous ceux qui sont hors de l’espace Schengen. Hier, au temps d’Anna Seghers, comme aujourd’hui.

    Marie-José Sirach

    Avignon (Vaucluse), envoyée spéciale.

    Un jour qu’il devait se rendre à Santiago du Chili pour présenter une pièce de théâtre, le metteur en scène iranien Amir Reza Koohestani est contraint de rester quelques jours dans la « salle d’attente » de l’aéroport de Munich, ayant dépassé de cinq jours la validité de son visa. Objectivement, il n’y est pour rien. Au nom de la loi qui régit la « libre » circulation dans l’espace européen, il est fautif. Les autorités allemandes le renverront à Téhéran, où il sera obligé de justifier de son expulsion auprès des autorités iraniennes.

    En transit raconte cette histoire, celle d’une bureaucratie kafkaïenne où les règles se durcissent chaque jour et permettent d’expulser à tour de bras et au moindre prétexte tous les étrangers jugés indésirables sur le sol européen. Pendant son séjour forcé, Koohestani avait emporté le livre d’Anna Seghers, Transit, qui raconte les difficultés de l’écrivaine allemande communiste, qui avait fui le régime nazi et trouvé un temps refuge en France, pour obtenir un visa à Marseille afin de se rendre en Amérique du Sud.

    Quatre-vingts ans séparent ces deux histoires. Et pourtant, leur similitude est glaçante. Même froideur des fonctionnaires chargés de cette basse besogne, même parcours incompréhensible, ­inhumain pour obtenir le moindre renseignement, la moindre explication. Le constat est terrible. Tout réfugié, hier comme aujourd’hui, est d’abord considéré comme suspect.

    Amir Reza Koohestani a tressé ces deux histoires dans un dispositif scénique épuré et efficace où les changements de temps et d’espace sont immédiatement identifiables par un jeu de lumière des plus subtils (la scénographie et les lumières sont d’Éric Soyer, sorte de magicien de la lumière, complice depuis la première heure de Joël Pommerat) . Le metteur en scène a confié les différents rôles, féminins ou masculins, à quatre et merveilleuses actrices, Danae Dario, Agathe Lecomte, Khazar Masoumi et Mahin Sadri. Elles portent cette partition avec une retenue exemplaire, une mise à distance nécessaire pour éviter toute caricature. Leur présence, leur jeu, tout en douceur, tranchent avec la violence des situations. Elles parlent en farsi, anglais, français, portugais, passent d’une langue à l’autre sans accroc et ce tourbillon de sonorités linguistiques confère au spectacle une belle et étrange musicalité. Qui pense, fabrique ces lois qui visent à ôter toute humanité aux réfugiés ? Quel est ce monde qui érige des murs invisibles, infranchissables, renomme les camps de rétention en salles d’attente ? Tout ce système, cet appareillage bureaucratique aux frontières, participe de cette idéologie nauséabonde sur le grand remplacement, alimente la peur de l’autre, nourrit les pires des nationalismes. En Transit est un grain de sable dans cette ­mécanique impitoyable, bonne à déshumaniser les hommes.

    Festival d'Avignon 2022Théâtre
    Известия (RUS)

    Мирная жительница погибла при обстреле ВСУ населенного пункта Стаханов в ЛНР

    Мирная жительница погибла при обстреле Вооруженными силами Украины (ВСУ) населенного пункта Стаханов в Луганской Народной Республике (ЛНР). Об этом во вторник, 12 июля, сообщает городская администрация.

    Семьи погибших в Новой Каховке получат компенсации. Онлайн спецоперации 12 июля Что происходит в ДНР и ЛНР, главные новости России и мира — в обновляемом материале «Известий»

    «К сожалению, в результате утреннего обстрела города есть погибшая 1956 года рождения. Женщина скончалась на месте», — говорится в Telegram-канале администрации.

    10 июля ВСУ нанесли ракетный удар по городу Алчевску в ЛНР при помощи поставленных Киеву американских систем залпового огня HIMARS. Также в этот же день появилась информация о ракетном ударе ВСУ по городу Ирмино в ЛНР с применением той же самой модели РСЗО. Пострадала женщина.

    В тот же день ВСУ обстреляли Луганск из реактивной системы РСЗО, замаскированной под гражданский грузовик. В дальнейшем украинские РСЗО были уничтожены вдали от города российской артиллерией.

    24 февраля Россия начала проведение специальной операции по защите Донбасса. В Москве пояснили, что в задачи спецоперации входят демилитаризация и денацификация Украины, реализация которых необходима для обеспечения безопасности России. Решение было принято на фоне обострения в регионе в результате обстрелов со стороны украинских военных.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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    New York Times - World

    A un año de las protestas masivas, los cubanos enfrentan una dura elección: ‘la prisión o el exilio’

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    Miles de cubanos salieron a la calle en julio del año pasado para protestar por la miseria económica. Un año después, cientos de ellos están en la cárcel y la crisis económica no ha hecho más que empeorar.

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    Por Oscar Lopez

    CIUDAD DE MÉXICO — Un año después de que los cubanos salieran a las calles en uno de los mayores movimientos de protesta desde que el gobierno comunista tomó el poder hace seis décadas, cientos de manifestantes permanecen en la cárcel mientras decenas de miles han huido de la represión y la miseria en la isla.

    Las condiciones económicas no han hecho más que empeorar desde que la frustración por la peor crisis financiera que ha sufrido el país desde los años 90, junto con las demandas de cambios políticos y sociales, impulsaron las manifestaciones de julio del año pasado.

    “La situación empeora día en día”, dijo René de Jesús Gómez Manzano, un disidente cubano de larga data que ha sido encarcelado previamente por el gobierno. “Aquí, el que no se va es porque no puede, no tiene recursos”.

    Los grupos de derechos humanos afirman que algunos de los detenidos durante y después de las protestas han sido torturados y que muchos han sido condenados a largas penas de prisión tras juicios injustos.

    Un informe de Human Rights Watch publicado el lunes, basado en entrevistas con más de 170 personas, documentaba casos de “detenciones arbitrarias, juicios llenos de abusos” e incluso torturas. El informe también afirma que la incapacidad del gobierno para abordar los problemas subyacentes que desencadenaron las protestas ha creado un éxodo masivo de la isla.

    La migración cubana a Estados Unidos ha alcanzado su nivel más alto en cuatro décadas: entre enero y mayo, más de 118.000 cubanos fueron detenidos en la frontera sur, frente a los 17.400 del mismo periodo del año pasado. Casi 3000 cubanos han sido interceptados en el mar desde octubre.

    “Hoy es el momento más alto de represión en Cuba, por lo menos en lo que va de este siglo”, dijo Juan Pappier, investigador principal para las Américas de Human Rights Watch. “El que no le gustan las reglas que impone el régimen, bueno, tiene dos opciones: la prisión o el exilio”.

    Alrededor de la mitad de las 1400 personas detenidas por las fuerzas de seguridad tras las manifestaciones del año pasado seguían tras las rejas el 1 de julio, incluidos varios menores de 18 años, según Cubalex, un grupo local de derechos humanos.

    La represión ha tenido un efecto escalofriante en el movimiento de protesta, anulando cualquier esperanza de un cambio social significativo. Sin embargo, la llama encendida en julio del año pasado puede que no se haya extinguido del todo, dijo Javier Corrales, profesor de Ciencias Políticas del Amherst College.

    “Las mismas fuerzas que impulsaron la protesta siguen ahí”, dijo Corrales. “Una vez que estas redadas terminan y se vuelve a un poco de negocio como de costumbre, la gente puede volver al mismo estado de ánimo que puede sentir que ya no tienen miedo”.

    El gobierno cubano no respondió a las solicitudes de comentarios enviadas a través de la oficina de medios de comunicación extranjeros. El mes pasado, el fiscal general del país emitió un comunicado en el que detallaba la condena de los manifestantes a los que el gobierno acusó de atentar contra “la estabilidad de nuestro Estado socialista”.

    Según la fiscalía, casi 300 personas han sido condenadas a prisión, entre ellas 36 que fueron acusadas de sedición y condenadas a penas de hasta 25 años de cárcel.

    Entre los condenados se encuentran dos conocidos artistas cubanos, Luis Manuel Otero Alcántara y Maykel Castillo, que aparecieron en el video de la canción “Patria y Vida’”, que se convirtió en un himno de los manifestantes y ganó un Grammy Latino. En junio, Castillo recibió una condena de nueve años, mientras que Otero Alcántara fue condenado a cinco años de prisión.

    El carácter aparentemente arbitrario y punitivo de la represión del gobierno queda ilustrado por lo que Saily Núñez Pérez describió que le ocurrió a su esposo, Maykel Puig Bergolla, trabajador de carreteras.

    La pareja salió a la calle el 11 de julio del año pasado para protestar por la espiral de crisis económica que los había dejado sin comida ni medicinas para su hijo, que tiene una discapacidad mental.

    “Fue un momento algo histórico donde nos sentimos bien, nos sentimos libre, por decir así, aunque sea una vez en la vida”, dijo Núñez en una entrevista telefónica. “Solo pedíamos cambio, se pedía medicina, se pedía libertad sobre todo”.

    Según Núñez, su esposo fue detenido por la policía al día siguiente de las manifestaciones sin orden judicial y fue torturado física y psicológicamente. Durante más de dos semanas, no supo nada de su paradero ni de su estado, hasta el 29 de julio, cuando le permitieron hacer una llamada telefónica.

    “Yo quedé sola”, dijo Núñez, señalando que Puig había sido el principal proveedor de la familia. “De momento se me bajan, como dice uno, los ánimos. Pero igual lo veo como un héroe”.

    En enero, Puig fue juzgado junto con otras ocho personas por delitos que incluían desorden público e intento de homicidio, que según Núñez son cargos falsos. Sin embargo, fue declarado culpable y finalmente condenado a 14 años de prisión.

    “Ni siquiera agredió a nadie”, dijo Núñez. “Es una total injusticia”.

    Human Rights Watch descubrió que los detenidos, como Puig, solían estar recluidos en condiciones insalubres y eran sometidos a abusos, incluida la privación del sueño. Los manifestantes fueron juzgados conjuntamente, según el informe, muchos sin representación legal en audiencias en su mayoría cerradas, “con pruebas que consisten en gran medida en las declaraciones de los agentes de seguridad”.

    El enfoque punitivo del gobierno ha provocado la condena internacional, incluida la de Estados Unidos y los países europeos.

    El sábado, Antony Blinken, el secretario de Estado, dijo en Twitter que Estados Unidos estaba imponiendo sanciones a 28 funcionarios cubanos por “restringir los derechos humanos y las libertades fundamentales de los cubanos”.

    “Pedimos al régimen que libere incondicional e inmediatamente a todos los detenidos injustamente”, dijo.

    El gobierno cubano ha acusado a Estados Unidos de instigar el movimiento de protesta.

    “El gobierno de Estados Unidos y su Secretario de Estado buscan ahora desacreditar el triunfo popular frente a la agresión imperialista”, escribió Bruno Rodríguez, ministro de Asuntos Exteriores de Cuba, en un tuit en el que aparentemente respondía a Blinken. “Sus reiteradas medidas coercitivas son actos violatorios del Derecho” internacional.

    Rodríguez, en otro tuit anterior, también culpó a la política de inmigración del gobierno de Estados Unidos de fomentar la migración masiva, así como “el tráfico de personas” que ha causado “las pérdidas de vidas y el sufrimiento de las familias cubanas”.

    Para ayudar a aliviar la tensión económica que ha asolado a la isla durante años y que se agravó con la pandemia, el gobierno cubano ha adoptado un puñado de medidas financieras, entre ellas el levantamiento de la prohibición de los negocios privados.

    El presidente Miguel Díaz-Canel, durante una reunión con gobernadores provinciales el mes pasado, se comprometió a aliviar las dificultades financieras, y culpó de los problemas económicos de la nación a la recesión mundial causada por la pandemia y la guerra en Ucrania, así como al embargo comercial de Estados Unidos, que lleva décadas.

    “Nosotros le podemos asegurar a nuestro pueblo que lo que más hoy nos provoca toda esta situación es el recrudecimiento del bloqueo que sigue permanente”, dijo. “Aquí se está trabajando intensamente para superar todas estas situaciones adversas que estamos viviendo”.

    Pero algunos cubanos dicen que los esfuerzos del gobierno han hecho poco para mejorar la situación financiera del país.

    Saily González Velazquez, una empresaria cubana que creó el primer espacio de coworking o trabajo compartido para emprendedores en el país, dijo que no participó en las protestas del año pasado porque estaba enferma.

    Pero después de ver a tanta gente detenida, se sintió obligada a hablar.

    “Yo no pude aguantar a tantas violaciones”, dijo. “Toda la persecución, la cacería de brujas que ellos hicieron”.

    En mayo, protestó ella sola en apoyo de Otero Alcántara y Castillo, los dos artistas que estaban siendo juzgados.

    El mes pasado, González dijo que fue convocada a una reunión por las fuerzas de seguridad del Estado y le dieron un ultimátum: o abandonaba el país o ella también sería encarcelada. Tres días después, estaba en un vuelo a Miami.

    El pueblo cubano “es un pueblo empobrecido, un pueblo triste, un pueblo cuyas aspiraciones fundamentales son emigrar”, dijo Gónzalez. “Porque tienen miedo a luchar contra eso, con toda la represión que ha desatado el gobierno cubano”.

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    Valeurs Actuelles

    Hauts-de-France : pour lutter contre les passeurs, des communes du littoral investissent dans la vidéosurveillance

    Pour dissuader les passeurs de clandestins d’opérer sur leurs terres, plusieurs communes du littoral de la Manche ont décidé d’investir dans des caméras de surveillance. Outre les patrouilles nocturnes, notamment à cheval, et les surveillances par drone, le dispositif se développe notamment à Fort-Mahon-Plage (Somme), où tout le front de mer a été équipé de caméras. Selon BFMTV, la municipalité a même bénéficié de fonds britanniques, qui ont permis de financer l’installation de quinze nouvelles caméras.

    « Nous avons eu un retour positif des Anglais. Ils nous ont alloué une somme de 117.000 euros pour acheter ces caméras », a expliqué le maire de la commune, Alain Baillet, qui précise que les fonds reçus ont également servi à « renforcer les clôtures et les barrières de la base nautique pour bien protéger les bateaux et éviter qu’ils ne se fassent voler ».

    20.000 traversées depuis 2022

    D’autres communes, comme Cayeux-sur-Mer, ont également reçu des fonds britanniques. Certaines autres, ajoute BFMTV, sont toujours dans l’attente de recevoir l’aval de l’Etat. Ces différentes initiatives, en collaboration avec les autorités britanniques, interviennent alors que les traversées illégales de la Manche ont explosé depuis le début de l’année. Sur le premier semestre 2022, en effet, 20.000 personnes ont tenté de rejoindre le Royaume-Uni, soit une augmentation de 68% par rapport au premier semestre 2021.

    Somme : les dernières actualités

    L’Action française dénonce l’agression de ses militants à Amiens par des individus armés

    Législatives : Barbara Pompili candidate dans la Somme, sans écarter un ministère

    Des supérettes automatisées bientôt installées dans la Somme

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    France's most beautiful villages: marketing the country's heritage

    Issued on: 08/07/2022 - 18:02

    Solange MOUGIN Sonia BARITELLO Follow

    A testament to its history, France is sprinkled with beautiful villages and towns. To stand out, attract tourists or even new residents, many have turned to a variety of certificates, labels and competitions to boost their visibility. We've followed an inspector for the non-profit ‘Most Beautiful Villages of France’ who looked at the town of Bergheim to see if it’s worthy of obtaining this certification. We also met Christophe Alaux, a marketing professor, to understand the role of these labels.

    New York Times - World

    Así fue que el principal juez de México, que creció en el catolicismo, se convirtió en defensor del derecho al aborto

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    Influenciado por las feministas que lo rodean, el presidente de la Suprema Corte de Justicia de la Nación allanó el camino para la despenalización del procedimiento en el país.

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    Por Natalie Kitroeff

    CIUDAD DE MÉXICO — Cuando el presidente de la Suprema Corte de Justicia de México empezó a votar a favor de los derechos al aborto, sus más férreos opositores eran las personas más allegadas a él.

    Su hermana le preguntó por qué quería matar bebés. Su hermano, ingeniero civil, perdió clientes. Los amigos oraban en grupos de chat por su conversión religiosa.

    “Nadie se explicaba”, dijo el ministro presidente Arturo Zaldívar Lelo de Larrea, “en qué momento me perdí, por decirlo de alguna manera”.

    Cuando la Corte Suprema de Estados Unidos revocó Roe contra Wade, fue el remate a una tendencia notable: mientras que Estados Unidos ha ido restringiendo cada vez más el acceso al aborto, gran parte del mundo ha ido en dirección contraria.

    El fallo afianzó la postura de Estados Unidos —que solía ser un modelo para quienes buscaban ampliar los derechos reproductivos— como un caso atípico en el mundo, parte de un pequeño grupo de países que en las últimas dos décadas han hecho que sea más difícil que las mujeres pongan fin a sus embarazos.

    No obstante, tan sorprendente como ese retroceso ha sido la evolución de países profundamente religiosos y socialmente conservadores en América Latina, que ahora se encuentran en la vanguardia mundial de la expansión de los derechos al aborto.

    Hay pocos ejemplos más reveladores que el de México, el país con la segunda mayor población católica en el mundo, después de Brasil. La Suprema Corte de México despenalizó el aborto el año pasado en un fallo unánime que allanó el camino para legalizar el procedimiento en todo el país.

    “Todos estamos a favor de la vida”, le dijo el ministro Zaldívar a la corte en aquel momento. “Lo único que sucede, es que algunos estamos a favor de que la vida de las mujeres sea una vida en la que se respete su dignidad, puedan ejercer con plenitud sus derechos”.

    Muchas fuerzas impulsaron la transformación de México. Décadas de activismo feminista reconfiguraron la conversación nacional en torno a la violencia que las mujeres enfrentan y la autonomía que merecen. Los grupos de derechos ayudaron a impulsar los casos de aborto hacia la agenda de la Corte Suprema. Los magistrados conservadores se retiraron.

    Entre los principales responsables del cambio en el país en materia de aborto, el actor más inesperado podría ser el ministro presidente. Pero Zaldívar, quien fue criado por padres católicos practicantes en un estado decididamente conservador, se ha convertido en uno de los defensores más poderosos del derecho al aborto.

    “Aprovechó el poder que tenía desde Presidencia de la Corte para mover muchas cosas a favor de la agenda de equidad de género”, dijo Ana Laura Magaloni, profesora de derecho en el Instituto Tecnológico Autónomo de México. “La historia lo recordará por eso”.

    Zaldívar dice ahora que se considera un “librepensador de origen cristiano con orientación budista”. Cree que decir que el aborto es asesinato “es diluir por completo la calidad de ser humano de la mujer en atención a una creencia religiosa”.

    Su camino personal refleja un cambio generalizado en un país que se ha visto obligado a reconciliar la fe y los valores conservadores con las obstinadas exigencias de generaciones de mujeres que buscan controlar sus cuerpos. También es la historia de cómo fue que Zaldívar, según dijo, fue “reeducado” por el pequeño círculo de mujeres que son sus confidentes y ayudantes más cercanas.

    A Zaldívar se le ha criticado por ser demasiado cercano al presidente, por ser demasiado político y estar demasiado dispuesto a ocupar los reflectores. Algunos se preocupan de que, al difundir sus convicciones personales, Zaldívar se arriesga a quedar descalificado para decisiones futuras en asuntos clave.

    El ministro presidente a veces parece más concentrado en “tener un papel de protagonista que en la formación de un precedente”, dijo José Antonio Caballero, abogado e investigador en la Universidad Nacional Autónoma de México. “Al final del día las decisiones las está tomando un tribunal y le está tomando el conjunto de los jueces que integran ese tribunal”.

    La Suprema Corte de Justicia de México, con 11 jueces, de los cuales cuatro son mujeres, también tiene menos influencia en el país que su contraparte en Estados Unidos, dijeron los expertos.

    El fallo sobre el aborto no exige que los estados cambien sus leyes y, si bien se espera que la cifra cambie, hoy en día el procedimiento solo es legal en ocho de 31 estados, así como en la Ciudad de México.

    Zaldívar, casado y de 62 años, creció en Querétaro, uno de los dos únicos estados en México que permitían el aborto solo en caso de violación y no para salvar la vida de la madre, según el grupo de derechos reproductivos GIRE. Sus padres, que acudían regularmente a misa, lo mandaron a un colegio católico.

    Si su madre hubiera estado viva cuando empezó a decidir casos de aborto, dijo Zaldívar, “hubiera sido un golpe tremendo”.

    Se mudó a Ciudad de México a estudiar derecho, con el tiempo abrió su propio despacho y en 2009 el entonces presidente Felipe Calderón, conservador, lo nominó a la Suprema Corte. Al principio pensaba que el aborto era un asunto de clase, no de feminismo.

    “En este país las niñas ricas siempre han abortado y seguirán abortando. A quien se castiga es a las chicas, a las mujeres pobres”, dijo Zaldívar. “Se criminaliza la pobreza”.

    América Latina ha sido testigo en los últimos años de olas de protestas organizadas por activistas feministas que, con un pañuelo verde como símbolo y el apodo de “Marea verde”, han revolucionado los derechos reproductivos en la región.

    Ellas ayudaron a que Argentina legalizara el aborto en 2020, a que Colombia despenalizara el procedimiento este año y a que Ecuador lo permitiera en casos de violación. En México, las manifestaciones callejeras lideradas por mujeres que exigen abortos legales y el fin a la violencia dirigida a las mujeres “hicieron el cambio de paradigma”, dijo Zaldívar.

    Las activistas han sido criticadas por el presidente Andrés Manuel López Obrador, que hizo campaña con una plataforma de izquierda pero ha dicho que las manifestantes feministas son impulsadas por sus opositores políticos.

    Zaldívar, no obstante, atribuye a las manifestantes el mérito de cambiar la conciencia del país… y de los jueces en el tribunal más alto.

    “Cada vez era más difícil y más difícil tratar de ir en contra de lo que ellas legítimamente pedían”, dijo y añadió: “Las están matando. Las están violando. Nadie las escucha”.

    Pero Zaldívar, que preside el tribunal desde 2019, también recibía influencias más cercanas a su despacho. Casi todas sus principales ayudantes son mujeres.

    La secretaria general de la presidencia de la corte, Alejandra Spitalier, dijo que luego de empezar a trabajar para Zaldívar en su despacho privado en 2002, le confió sobre las agresiones de su padre. Él aprobó que se le diera un adelanto de sueldo para que pudiera salirse de la casa.

    En una decisión de 2016 redactada por Zaldívar, la Corte Suprema falló que era inconstitucional la ley que obligaba a los padres a darle a los hijos el apellido paterno como principal, una costumbre que durante mucho tiempo servía para identificar el papel del padre como cabeza de familia.

    La hija de Spitalier fue una de las primeras niñas de Ciudad de México en beneficiarse de la nueva regla.

    Después de que la coordinadora general de asesores de su oficina, Fabiana Estrada, se embarazó y pidió acceso a un lugar donde sacar su leche materna, Zaldívar impulsó la instalación de un lactario en el tribunal.

    Cuando Zaldívar llegó a la corte, empezó a buscar la manera de aumentar la cantidad de juezas. Al principio le preocupaba limitar la reserva de candidatos solo a mujeres, pues creía que el concurso público para los puestos judiciales debería ser una convocatoria abierta.

    Pero al final lo persuadió el razonamiento de Estrada de que muchas mujeres ni siquiera se presentaban al concurso debido a las barreras que enfrentaban. En 2019 ayudó a crear trayectorias específicas para que las mujeres lleguen a juezas federales, lo que impulsó la paridad de género en el sistema judicial.

    Antes de que Zaldívar votara en dos casos que involucran las leyes estatales que definían que la vida empezaba en la concepción, en 2011, una asistente le contó cómo los grupos religiosos la habían acosado luego de acabar con su embarazo. El juez votó a favor de invalidar las leyes.

    “Tener a mujeres en su esfera tan cercana, evidentemente le permite tener un poquito más de entendimiento”, dijo Spitalier. “Le dan un poquito de la visión, de la sensación, del sabor de lo que es ser mujer”.

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    L'Humanité

    RENAISSANCE Rendez-vous manqué avec la fin

    Nos recommandations culturelles

    Gérald Rossi

    Il a raté sa fin prématurée, et c’est heureux. Le 4 juin 2019, Olivier Maillet, enseignant du primaire et parallèlement comédien chanteur et musicien, s’écroule dans la cour de récré. Arrêt cardiaque. Les premiers gestes des sauveteurs sont salutaires. L’hôpital Bichat, à Paris, prend le relais. Mais personne n’a grand espoir. Le cœur n’a pas battu pendant « 35 minutes ». Au-delà de 12, en général, c’est foutu. Sauf que, cette fois, la machine humaine se remet, lentement certes, en route. C’est cette aventure qu’a écrite le miraculé, en vers de mirliton, et qu’il conte comme une bonne histoire. Sans gommer les moments difficiles, les douleurs et les doutes, les délires fiévreux, les peurs incontrôlables, un temps privé de parole et de mouvements, mais fichtrement conscient. Ce spectacle, un peu inclassable, est un bel hommage à la joie de vivre. G. R.

    Théâtrele OFF
    Valeurs Actuelles

    Une petite fille de trois ans gravement blessée par un rodéo urbain dans le Val d’Oise

    Cela aurait pu être bien plus grave. Samedi 9 juillet, une petite fille a été blessée à la tête par un motard qui participait à un rodéo urbain à Goussainville, dans le Val-d’Oise, rapporte TF1. Vers 15 h 30, samedi après-midi, un rodéo urbain se déroulait dans la commune de Goussainville, dans le Val-d’Oise, lorsque le conducteur d’une moto est monté sur un trottoir et a alors percuté une petite fille âgée de 3 ans, la blessant gravement à la tête. L’enfant était accompagnée de sa mère et de sa grand-mère qui n’ont, elles, pas été blessées.

    Hôpital et garde à vue

    La fillette a immédiatement été transportée à l’hôpital dans un état relativement grave. Le pilote de la moto, lui, a été placé en garde à vue par les forces de l’ordre qui se sont rendues sur les lieux du drame. Il s’agit d’un adolescent âgé de 16 ans, déjà connu des services de police. Quant à la moto, elle a été saisie.

    Ce n’est pas la première fois qu’un tel rodéo urbain, évidemment illégal, fait ainsi une victime. Récemment, à Rennes, c’est un enfant de 6 ans qui a été légèrement blessé après être tombé d’une moto sur laquelle il était juché, devant le conducteur. Celui-ci a percuté un piéton, qui est mort de ses blessures après un traumatisme crânien dû au choc. Quant à la moto, elle n’a toujours pas été retrouvée et aurait été emmenée par des proches de la victime.

    Val-d'Oise : les dernières actualités

    Val-d’Oise : un mort dans une altercation entre gens du voyage

    Val-d’Oise : un homme agresse un pompier lors de son transport à l’hôpital

    Val-d’Oise : un gynécologue visé par 130 plaintes pour viols et agressions sexuelles

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    Известия (RUS)

    МИД Ирана опроверг сообщения о передаче беспилотников России

    Официальный представитель МИД Ирана Насер Канаани 12 июля опроверг утверждения США о планах Тегерана передать иранские беспилотники Москве. Об этом сообщается в Telegram-канале ведомства.

    Холодный подсчет: беспилотник отследит движение льдов на судоходных путях Как отечественная система мониторинга поможет заменить иностранные спутники в случае их отключения

    По словам Канаани, особого развития сотрудничества РФ и Ирана по теме вооружений в настоящее время не наблюдается.

    Накануне Assoсiated Press, ссылаясь на помощника президента США по нацбезопасности Джейка Салливана, сообщило о якобы намерении Ирана передать России сотни беспилотников. Также Салливан сообщил, что Белый дом владеет информацией о том, что иранские военные в текущем месяце начнут обучать российских военнослужащих использованию беспилотников.

    23 июня американский журнал Popular Mechanics написал, что конфликт на Украине является, вероятно, первым примером масштабного применения беспилотных летательных аппаратов в боевых действиях.

    По данным издания, в спецоперации по защите Донбасса принимают участие российские беспилотники: комплекс с беспилотными летательными аппаратами — имитатор воздушных целей, «Орион», «Форпост», ZALA 421, «Гранат-4», «Орлан-10», «Орлан-30», Е95, «Застава», «Тахион» и «Элерон-3», а также барражирующий боеприпас «Куб-БЛА».

    13 июня вице-премьер РФ Юрий Борисов заявил, что Россия имеет в наличии практически все типы БПЛА военного назначения.

    10 июня военный корреспондент телеканала «Известия» Денис Кулага показал работу беспилотного летательного аппарата Вооруженных сил России при выполнении огневых задач в ходе спецоперации. Как передал журналист, беспилотник поднимают в воздух на разведку из специально обрадованного укрытия российских военных.

    Россия продолжает спецоперацию по защите Донбасса, о начале которой президент РФ Владимир Путин объявил 24 февраля на фоне обострения ситуации в регионе и обращения ДНР и ЛНР за помощью.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

    ВКонтакте
    Valeurs Actuelles

    [Benedetti] Comment la guerre en Ukraine a retourné l’ordre international

    Le précipité des événements pourrait bien faire de l’été 2022 un tournant. Les évolutions de la guerre en Ukraine, les conséquences géopolitiques et économiques qui en résultent, les tensions sociales qui, en Europe, à l’instar des Pays-Bas, et ailleurs, en viennent à bousculer un certain nombre de gouvernements : une trame se dessine en passe de faire vaciller bien des certitudes.

    Le monde change de haut et de près, les effets s’en font ressentir. Le craquèlement se précise. Le premier d’entre eux, et non des moindres, se produit à l’Est où nonobstant une lecture par trop occidentalo-centrée les événements prennent une tournure assez différente des attentes des dirigeants occidentaux. La guerre s’installe dans la durée et cette durée n’est pas propice, tant s’en faut, à la stratégie occidentale.

    Sur le terrain, les Russes non seulement avancent, mais sur le front diplomatique, ils apparaissent d’autant moins isolés que les sanctions dont ils sont l’objet ne portent pas à ce stade leurs fruits, pire encore paraissent se retourner contre leurs initiateurs. La flambée des prix, la bonne tenue du rouble, l’affaiblissement de l’euro face au dollar constituent autant de marqueurs d’une donne économique qui s’annonce incertaine.

    Les projections post-électorales en reviennent à des pronostics plus récessifs dans un contexte où le total de la dette publique à brèves échéances pourrait atteindre 150 % du PIB.

    Bruno Le Maire peut clamer sur toutes les ondes l’élément grossièrement de langage du pic de l’inflation dans lequel nous serions entrés pour mieux s’en libérer ensuite, la réalité impose de considérer que nous n’en savons rien et la prudence élémentaire devrait dicter la modestie dès lors qu’il s’agit de se risquer à des prévisions économiques.

    Avant la séquence électorale, le triomphalisme des expertises officielles saluait un retour quasi “historique” de la croissance ; les projections post-électorales en reviennent à des pronostics plus récessifs dans un contexte où le total de la dette publique à brèves échéances pourrait atteindre 150 % du PIB.

    À la merci d’un relèvement brutal des taux, ce niveau d’endettement s’érige comme une forge à collapsus politico-social ; cette hypothèse, si elle venait à prendre forme, constituerait à coup sûr un facteur accélérateur de crise tout autant économique que politique, au moment où toutes les démocraties de la zone euro sont exposées à une réinitialisation de l’ordre international dont elles n’ont pas forcément perçues l’irréductible nouveauté.

    C’est au demeurant cette incapacité à penser l’irréductibilité qui fait sens dans le moment que nous traversons. La grande faute occidentale est de prétendre répéter une histoire qui fut la nôtre mais qui ne l’est plus. Le logiciel obsolescent de la guerre froide continue à formater les réflexes de nombre de responsables politiques, médiatiques, intellectuels en Occident ; non seulement la Russie n’est plus communiste mais elle est désormais d’abord russe et conforme aux intérêts d’abord du peuple russe tel qu’il se projette dans l’histoire ; surtout elle n’est pas à découvert économiquement comme elle le fut à la tête de son bloc lors du grand schisme Est/Ouest. Elle peut s’adosser à un arrière stratégique, la Chine entre autres, dont le poids économique rappelle que les Occidentaux ne disposent plus comme par le passé de cette centralité que leur offrait ce monopole qu’ils s’étaient arrogé dans la production des richesses.

    Parmi ceux-ci, la France, nonobstant des atouts historiques pour comprendre le monde qui s’installe, pourrait se trouver des plus exposées quant aux conséquences économiques et sociales.

    C’est là une différence fondamentale avec la figure qui vit Washington à partir des années 1980 en imposer à Moscou. La reproduction d’un schéma interprétatif hérité du XXe siècle est tout autant le produit d’un référentiel dépassé que d’un complexe discutable de supériorité. Il n’en demeure pas moins surtout aveuglant, car peu propice à saisir les tectoniques désormais à l’œuvre dans les tréfonds des mouvements propres aux civilisations. Cette réalité qui relève d’un planisphère mondial vient percuter les arènes nationales, notamment au sein des pays-membres de l’Union européenne.

    Parmi ceux-ci, la France, nonobstant des atouts historiques pour comprendre le monde qui s’installe, pourrait se trouver des plus exposées quant aux conséquences économiques et sociales d’une guerre que nous n’avons pas plus vue venir que su gérer, quand bien même le président de la République se soit essayé à maintenir un fil louable avec le Kremlin.

    Pour autant la scénarisation excessive, voire immature de cet effort diplomatique aura vraisemblablement démonétisé les initiatives présidentielles. « Le monde est un enfant qui joue » : plus que jamais le mot d’Héraclite résonne de toute son actualité, mais le constat exige des dirigeants occidentaux qu’ils soient en mesure de s’élever à la hauteur de ce qui s’apparente à un grand retournement. La désinvolture, qu’elle ait le visage des frasques de Johnson, de la post-modernité d’un Trudeau, du grand âge d’un Biden ou de l’obsession communicante d’un Macron n’est, à coup sûr, pas la disposition la plus opportune pour entrer dans l’époque qui commence.

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    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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    France24 - World

    Dissident Iranian film-maker Jafar Panahi arrested

    Issued on: 11/07/2022 - 17:39

    NEWS WIRES

    Award-winning dissident Iranian film-maker Jafar Panahi has been arrested, the third director to be detained in less than a week, the Mehr news agency said Monday. 

    Panahi, 62, won a Golden Bear at the Berlin film festival in 2015.

    "Jafar Panahi has been arrested today (Monday) when he went to the prosecutor's office to follow up on the situation of another film-maker, Mohammad Rasoulof," Mehr reported.

    State news agency IRNA had reported late Friday that Rasoulof, also an award winning film-maker, had been arrested along with colleague Mostafa Aleahmad.

    Panahi has won a slew of awards at international festivals, including the top prize in Berlin for "Taxi" in 2015, and best screenplay at Cannes for his film "Three Faces" in 2018.

    But since being convicted of "propaganda against the system" in 2010, following his support for anti-government protests and a string of films that critiqued modern Iran, he has been barred from leaving the country to pick up any of these awards. 

    Rasoulof, 50, won the Golden Bear in Berlin in 2020 with his film "There Is No Evil" but was likewise unable to accept the award in person as he was barred from leaving Iran.

    Rasoulof and Aleahmad were arrested over events relating to a deadly building collapse of the Metropol building in the city of Abadan, an event which sparked angry protests, official news agency IRNA said.

    "In the midst of the heart-breaking incident in Abadan's Metropol, (the filmmakers) were involved in inciting unrest and disrupting the psychological security of society," IRNA said.

    The 10-storey Metropol building, that was under construction in southwestern Khuzestan province, collapsed on May 23, killing 43 people.

    It sparked demonstrations in solidarity with victims' families.

    Demonstrators demanded that "incompetent officials" responsible for the tragedy be prosecuted and punished, while many faced tear gas, warning shots and arrests by the police.

    A group of Iranian filmmakers led by Rasoulof published an open letter calling on the security forces to "lay down their arms" in the face of outrage over the "corruption, theft, inefficiency and repression" surrounding the Abadan collapse.

    Organisers of the Berlin film festival on Saturday protested against the arrests of Rasoulof and Aleahmad and called for their release.

    Rasoulof's passport had been confiscated after his 2017 film "A Man of Integrity" premiered at Cannes, where it won the top prize in the Un Certain Regard section of the festival.

    (AFP)

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    Panahi's defiant taxi drives 'candid' camera through streets of Tehran

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    Banned Iranian director's 'Taxi' takes top prize at Berlin Film Festival

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    Varied and powerful, 2021's Iranian films entrance a growing French audience

    L'Humanité

    HISTOIRE Témoignage de Jean Zay, ministre tué par la milice

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    Gérald Rossi

    Quelques dates peuvent résumer la vie d’un homme. Naissance en 1904 à Orléans ; élection comme député radical-socialiste en 1932 ; ministre de l’Éducation nationale en juin 1936 ; assassiné par la milice à Cusset, le 20 juin 1944. Mais Xavier Béja, qui incarne le personnage de Jean Zay, a une autre ambition, et la mise en scène de Michel Cochet lui permet de donner la pleine dimension humaine de ce ministre (un peu oublié) du Front populaire. Ministre à 34 ans, Jean Zay porta l’âge de l’école obligatoire à 14 ans, créa le CNRS… En charge des Beaux-Arts, il est à l’origine du Festival de Cannes, dont la première édition aurait dû se tenir en septembre 1939. En prison, il rédige son journal, Souvenirs et Solitude, dans lequel il raconte son enfermement mais aussi ses projets et ses espoirs. Un beau témoignage, bien porté à la scène. G. R.

    le OFFjean zayThéâtre
    Известия (RUS)

    Более 40 человек потерялись в лесах Подмосковья с начала лета

    В лесах Московской области с начала лета потерялись больше 40 человек. Об этом РИАМО сообщили в пресс-службе регионального комитета лесного хозяйства.

    Дико растущие: сбор грибов, ягод и орехов в лесах увеличился на 48% В Госдуме обсуждают проект закона, который упростит правила заготовки и скупки даров природы

    Пик «потерь» пришелся на последние две недели июня. Как рассказал зампред правительства региона Георгий Филимонов, лето — время активных прогулок в лесу и, увлекаясь прогулкой или «тихой охотой», не все потом могут самостоятельно выйти из леса. Так, с начала лета в лесах региона потерялись 44 человека.

    Филимонов отметил, что в июне потерялось 34 человека, а основной пик пришелся на начало сезона ягод и первых грибов — последние две недели июня. Тогда в лесу заблудилось 25 человек. Все они найдены и живы.

    В прошлом году за аналогичный период в лесах потерялись 56 человек. Так, снижение числа заблудившихся достигается информационной работой с жителями и благодаря проекту «лавочки-навигаторы в лесах».

    Сообщение «Заблудился в лесу» фиксируется в системе Единой службы спасения «112», затем поступает в региональную диспетчерскую службу и передается участковым лесничим.

    Председатель комитета лесного хозяйства Олег Баженов рассказал, что семь человек заблудились в Дмитровском лесничестве. По шесть человек потерялись в лесах Ногинска и Наро-Фоминска. Пять человек заблудились в Сергиевом Посаде, по четыре человека — в Истре и Орехово-Зуеве, три — в Ступине, по два — в Звенигороде и Подольске и по одному — в Бородинском, Луховицах, Шатуре и Клину, сообщает телеканал «360».

    В мае депутат Госдумы, доброволец поисково-спасательного отряда Олег Леонов дал рекомендации по спасению заблудившимся в лесу. По его словам, если человек потерялся в лесу, ему следует оставаться на месте, чтобы его как можно быстрее нашли. Если он никуда не ушел, то поиск займет пять-шесть часов. Если человек будет рассчитывать выбраться сам, то поиски могут занять от нескольких дней до недели и с непредсказуемыми итогами.

    Вторым шагом станет звонок по номеру «112», который работает, даже если не ловит связь или на счету мобильного закончились деньги. Тогда к поискам подключатся спасатели-добровольцы.

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    Valeurs Actuelles

    Dégradations, affluence record… Reconvertie en mosquée, Sainte-Sophie en grand danger

    La basilique Sainte-Sophie est en danger. Deux ans jour pour jour après sa reconversion en mosquée par le président turc Recep Tayyip Erdogan, le journal la Croix s’est penché sur l’un des problèmes posés par cette reconversion en mosquée : la forte affluence de fidèles musulmans, ce qui occasionne de graves dégradations dans la basilique. En effet, le 10 juillet 2020, le président turc Recep Tayyip Erdogan provoquait un coup d’éclat dans le monde en reconvertissant la basilique byzantine Sainte-Sophie en mosquée musulmane. Depuis, la forte affluence de fidèles musulmans qui viennent prier dans le lieu de culte a fortement détérioré la basilique.

    Des dégâts

    En avril dernier, des photographies documentant les dégâts importants subis par l’une des portes principales de l’édifice religieux sont apparues dans la presse et sur les réseaux sociaux. « D’après ce que m’ont rapporté des gens travaillant sur place, certains visiteurs investissent cette porte d’une aura mystique et en détachent volontairement des bouts pour les emporter avec eux », a expliqué Serif Yasar, président de l’association Art et Histoire et auteur des photographies. « Désormais, on m’interdit de prendre des photos sur les lieux, alors que les touristes et les fidèles, eux, on le droit de le faire. On a même tenté de m’intimider en me faisant passer une après-midi en garde à vue », a-t-il déploré. « Il faudrait mieux gérer les entrées et accepter moins de monde en même temps à l’intérieur, tout en augmentant le nombre de gardiens », estime l’architecte turque Zeynep Ahunbay, spécialiste de restauration historique siégeant au comité scientifique mis en place pour veiller sur l’édifice.

    La basilique Sainte-Sophie a été inaugurée en 537 par l’empereur byzantin Justinien, puis transformée en mosquée lors de la prise de Constantinople par les Ottomans en 1453, elle est devenue par la suite un musée en 1924, sous l’impulsion du premier président de la République de Turquie, le laïque Mustafa Kemal Atatürk. Le 10 juillet 2020, le président islamiste Recep Tayyip Erdogan la reconvertissait en mosquée.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    World population to reach 8 billion on November 15, United Nations says

    Issued on: 11/07/2022 - 07:30

    NEWS WIRES

    The world's population is expected to reach eight billion on November 15, the UN forecast Monday in a report that said India will surpass China as the most populous country on earth in 2023.

    That overall population milestone "is a reminder of our shared responsibility to care for our planet and a moment to reflect on where we still fall short of our commitments to one another," Secretary General Antonio Guterres said, without citing specifics.

    "This is an occasion to celebrate our diversity, recognize our common humanity, and marvel at advancements in health that have extended lifespans and dramatically reduced maternal and child mortality rates," he added.

    On #WorldPopulationDay, let's focus on every person.On ensuring our world can support our needs & those of future generations.On protecting human rights & the ability of all individuals to make informed choices about whether & when to have children.On leaving no one behind.

    July 11, 2022

    The forecast by the UN Department of Economic and Social Affairs said the world's population is growing at its slowest pace since 1950.

    It should hit 8.5 billion in 2030 and 9.7 billion in 2050, peaking at around 10.4 billion people in the 2080s before steadying at that level until 2100.

    While a net drop in birth rates is observed in several developing countries, more than half of the rise forecast in the world's population in the coming decades will be concentrated in eight countries, the report said.

    It said they are the Democratic Republic of Congo, Egypt, Ethiopia, India, Nigeria, Pakistan, the Philippines and Tanzania.

    (AFP)

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    Birth control in India: Women take charge of their future

    China allows couples to have third child to avert a demographic crisis

    Overpopulation

    The French nationals going 'childfree' to save the planet

    L'Humanité

    1972, la gauche se met d’accord

    Actu

    V e République L’objectif ambitieux affiché est de « mettre fin aux injustices ». Après dix années de négociations en interne et entre formations politiques, le 27 juin 1972, le PS et le PCF ratifient un « programme commun de gouvernement ».

    Jean Vigreux

    Si la signature du programme commun intervient en 1972, son origine remonte aux enjeux de la bipolarisation de la vie politique sous la Ve République. Les équilibres de la République précédente – liés au scrutin proportionnel départemental – sont rompus. Le PCF, premier parti depuis la Libération, n’arrive pas, avec 10 députés, à constituer un groupe parlementaire alors que le nombre de voix qu’il rassemble (19,2 % des suffrages) est proche de celui des gaullistes (20,4 % et 198 députés). Le mode de scrutin – au suffrage uninominal majoritaire à deux tours par circonscription – fait ainsi l’élection.

    La mise en place du nouveau régime met également fin à un tabou républicain imposé par le souvenir du césarisme bonapartiste, à savoir l’élection du président de la République au suffrage universel direct. L’année 1962 marque la véritable rupture. Dès le débat d’octobre sur la motion de censure, certains orateurs du PCF en appellent à un sursaut des forces démocratiques devant déboucher sur un projet de « programme commun ». Si le mot est lancé, il faudra attendre dix ans pour que cela se concrétise.

    décomposition-recomposition

    Malgré tout, il faut souligner que, à gauche, la question du programme commun fait écho aux mémoires des expériences de 1936 ou 1944-1947. Mais le processus de rapprochement doit composer, non seulement avec la décomposition-recomposition de la SFIO en Parti socialiste, mais aussi avec les événements de mai-juin 1968 et les élections présidentielles de 1969. L’union de la gauche, dans le cadre d’un programme commun de gouvernement, invite à construire une alternative. à ceux qui disent : « Une seule solution, la Révolution ! », d’autres répondent : « Une seule solution, le programme commun ! »

    La SFIO ne parvient pas à se relever de l’élection présidentielle de 1969. Face à cette crise, l’Union des clubs pour le renouveau de la gauche (UCRG), dirigée par Alain Savary, fusionne avec ce qui reste de la SFIO et avec l’Union des groupes et clubs socialistes (UGCS) de Jean Poperen pour fonder le Nouveau Parti socialiste (NPS) en juillet 1969. La présence des proches de Guy Mollet ne facilite pas cette refondation. Le Centre d’études, de recherches et d’éducation socialistes (Ceres) de Jean-Pierre Chevènement dénonce cette mascarade sous la forme d’un pamphlet intitulé Socialisme ou social-médiocratie. Ces formations éclatées arrivent toutefois à s’unir. La Convention des institutions républicaines (CIR), dirigée par François Mitterrand, participe à la (re)fondation du Parti socialiste, au congrès d’Épinay-sur-Seine (juin 1971), regroupant le NPS, Objectif 72, Vie nouvelle et de nouveaux militants. Nouveau parti, nouveaux statuts et nouvel emblème sont alors de mise. Le PS peut s’engager dans les discussions avec les autres formations de gauche.

    À l’autre pôle de la gauche parlementaire, le PCF connaît également une mutation d’ampleur. Waldeck Rochet, tombé malade, laisse le parti à Georges Marchais. C’est au Comité central d’Arcueil (7-9 octobre 1971) que le PCF approuve à l’unanimité l’idée d’un « programme de gouvernement démocratique et d’union populaire ». Il s’agit de « changer de cap ». Ce projet définit explicitement une voie transformatrice qui prolonge l’idée de démocratie avancée, exposée en 1968.

    Le programme commun de gouvernement est ratifié le 27 juin 1972. Si le PCF s’allie au PS, une troisième force entre dans l’alliance un mois plus tard, donnant de fait au PS une place centrale : le Mouvement des radicaux de gauche de Robert Fabre. Les radicaux scissionnent alors en deux branches, l’une choisissant la droite, l’autre la gauche, faisant du centre un « impensable » au sein de la Ve République.

    revendications fortes

    L’idée de la démocratie politique, économique et sociale irrigue tout le document. Tant dans le domaine institutionnel que dans celui des relations internationales, le texte ne préconise pas une rupture mais une évolution dans le cadre d’une prochaine législature. La partie économique avec de larges nationalisations introduit les changements les plus forts.

    Le texte comprend également une mention importante pour revaloriser le salaire minimum, la réduction du temps de travail à 39 heures, la retraite à 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes, l’abolition de la peine de mort, la dissolution de l’Otan, mais aussi de nouveaux droits syndicaux, la construction de logements sociaux, la lutte contre la pollution de l’air et de l’eau, l’égalité femmes-hommes, etc. S’il s’agit d’un programme politique, il n’en demeure pas moins que des organisations syndicales (CGT, CFDT, FEN) l’approuvent. La CGT soutient explicitement ce programme qui constitue, selon elle, le débouché de toutes les luttes revendicatives.

    L’union de la gauche crée une dynamique : PS et PCF connaissent une embellie. Aux élections législatives de 1973, le PS obtient avec le MRG 20,8 % des suffrages exprimés, talonnant le PCF, stable à 21,4 %. Mais certains communistes déplorent les illusions unitaires qui ont laissé le terrain libre au PS. Si « l’union est combat », l’espoir suscité par ce programme commun ne faiblit pas. Les effets de la crise économique et sociale sous les années Giscard lui confèrent toujours une dimension d’alternative, malgré la rupture unilatérale de 1977 par le PCF. Si la référence au programme commun s’efface, son débouché sera le 10 mai 1981.

    gaucheprogramme commununion de la gauchegeorges marchais
    Известия (RUS)

    В Совфеде заявили о демонстрации Японией истинного отношения к России

    Япония сбросила все маски и продемонстрировала свое истинное отношение к России. Об этом во вторник, 12 июля, заявил «Известиям» первый зампред комитета Совета Федерации по международным делам Владимир Джабаров.

    Ранее в этот день министр иностранных дел Японии Ёсимаса Хаяси в ходе пресс-конференции заявил, что Токио намерен побудить государства G20, которые в настоящее время занимают нейтральную позицию в отношении РФ, присоединиться к антироссийским санкциям.

    Протокол о ненамерениях: почему РФ не готова обсуждать с Японией мирный договор И стоит ли Москве ждать от Токио новых санкций

    «Япония наконец сбросила все маски, которые носила последние 20 лет, доказывая, что заинтересована в мирном договоре с Россией, налаживании всех видов контактов — экономических, политических, культурных. В общем показала свое истинное отношение к нашей стране, а оно крайне негативное и по сути идет в фарватере русофобской политики США. Да, это наш ближайший сосед, но сосед откровенно враждебный», — указал сенатор.

    По словам Джабарова, амбиции Токио и такое отношение к Москве говорят о том, что японцы не считают Россию дружественной страной, переводя РФ в категорию враждебных государств.

    10 июня член комитета Госдумы по международным делам Дмитрий Белик в беседе с «Известиями» указал на то, что Япония уже «попала в паутину» собственных санкций, введенных против РФ.

    21 марта РФ отказалась от переговоров с Японией по мирному договору. В качестве ответной меры на действия Токио российская сторона прекратила безвизовые поездки японцев на Южные Курилы и вышла из диалога с Японией о налаживании совместной хозяйственной деятельности на этих территориях. Кроме того, Россия блокирует продление статуса Японии в качестве партнера Организации Черноморского экономического сотрудничества по секторальному диалогу.

    Официальный представитель МИД РФ Мария Захарова заявила, что недружественная политика японской стороны по отношению к России является причиной невозможности обсуждения подписания мирного договора между странами.

    По итогам Второй мировой войны Россия и Япония так и не подписали мирный договор. Основной загвоздкой в достижении договоренностей являются притязания Токио на Южные Курилы. Япония до сих пор называет острова Кунашир, Итуруп и ряд территорий Малой Курильской гряды своими северными территориями, хотя по итогам Второй мировой войны они перешли СССР.

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    Valeurs Actuelles

    Sri Lanka : le palais présidentiel pris d’assaut par des manifestants, le président en fuite

    Vers un début de révolution au Sri Lanka ? Samedi 9 juillet, des manifestants ont pris d’assaut le palais présidentiel à Colombo, capitale du Sri Lanka, provoquant la fuite du président, rapporte Europe 1. Quelques minutes avant l’irruption d’une foule en colère au sein de sa résidence officielle, le président Gotabaya Rajapaksa a pu fuir, et aurait été escorté « en lieu sûr », rapporte une source du ministère de la Défense sri-lankais à l’AFP. « Il est toujours le président, il est protégé par une unité militaire », explique cette source. Le matin même, des images de télévision montraient une foule de manifestants s’engouffrer dans l’enceinte du palais présidentiel, au cœur de la capitale sri-lankaise, Colombo.

    Couvre-feu ignoré

    Plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient auparavant participé à une manifestation pour exiger la démission de Gotabaya Rajapaksa. Le président en exercice est jugé responsable d’une grave crise économique qui frappe le Sri Lanka, causant une inflation galopante et de graves pénuries de carburant, d’électricité et de nourriture. La veille, vendredi 8 juillet, un couvre-feu avait été mis en place par les forces de l’ordre pour tenter de décourager les manifestants de descendre dans la rue, mais il avait été largement ignoré, et avait fini par être levé après que des partis d’opposition, des militants des droits humains et le barreau du pays ont menacé d’intenter des poursuites contre le chef de la police. Des manifestants ont même forcé des trains à circuler pour les emmener à Colombo afin de participer aux manifestations.

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    L'Humanité

    Le «Parc» : 50 ans d'histoire de l’arène des Princes

    Il était une fois

    Le 25 mai 1972, le Parc des Princes accueillait son premier match. Le coup d’envoi d’émotions grandioses, servies par le PSG, le XV de France et les Bleus, tel le sacre de 1984. Devenue « monument national », l’enceinte parisienne – bijou de conception – s’ouvrira aux stars du rock, au pape... Récit d’un vaisseau des Trente glorieuses où s’est façonnée une partie de l’histoire du pays.

    Lionel Venturini

    Il a rendu le béton aérien. Le nouveau stade des compétitions internationales des équipes de France de football et de rugby ouvre le 25 mai 1972 avec une rencontre modeste, un match amateur retour des éliminatoires des JO 1972 de Munich. L’équipe de France olympique reçoit sa consœur soviétique, en tâchant de faire oublier le 5-1 infligé à l’aller.

    Malgré la nouvelle enceinte remplie aux deux tiers (35 000 spectateurs, dont… 30 000 écoliers invités pour faire nombre), l’URSS d’Oleg Blokhine, futur ballon d’or trois ans plus tard, l’emporte 1-3. Les tribunes seront en revanche pleines le 4 juin 1972, pour la finale de la Coupe de France de football opposant, devant Georges Pompidou, l’OM à Bastia (2-1 pour les Marseillais). Vingt-six années durant, le « Parc », comme joueurs et supporters l’appelleront la plupart du temps, sera l’écrin des plus sublimes moments de football et de rugby.

    Une ancienne zone de chasse de la noblesse

    Dans la France de Georges Pompidou, il était temps que le pays se dote d’un stade moderne, audacieux dans sa forme, pour accueillir un football de plus en plus professionnel. Jusqu’à ce premier match de mai 1972, c’est le vieux stade Yves-du-Manoir, à Colombes, qui abrite les matchs internationaux de football et de rugby, ainsi que les finales de la Coupe de France.

    L’enceinte des Hauts-de-Seine peut certes recevoir plus de 60 000 spectateurs, mais le manque d’investissements se fait ressentir, l’inconfort est là, au point que les trois quarts des tribunes seront bientôt interdites au public, avant d’être rasées.

    La France des Trente Glorieuses ne sait pas alors que ces dernières vont bientôt s’achever quand, au milieu des années 1960, est prise la décision de doter la capitale d’un stade moderne et d’un troisième Parc des Princes. Sur l’emplacement de ce qui était à la fin XVIIIe siècle une zone de chasse de la noblesse, s’élève à partir de 1897 un premier stade vélodrome du Parc des princes : 3 200 places assises seulement, mais le directeur du stade, un certain Henri Desgrange, a le sens du spectacle – et de ses affaires.

    Celui qui est aussi le directeur de « l’Auto-vélo » et le créateur du Tour de France cycliste en 1903, pour augmenter les ventes de son journal, prend ainsi soin d’y faire arriver l’ultime étape du Tour, jusqu’en 1967. Le Parc est alors plutôt un vélodrome prisé, même si des matchs de « football-association » ou de « rugby football », comme l’on disait alors, s’y déroulent.

    Boxe anglaise et patinage artistique

    En 1932, ce premier Parc évolue, les tribunes s’agrandissent, offrant 40 000 places, et leurs noms demeurent, encore aujourd’hui, tribune présidentielle, Paris, Auteuil et Boulogne. Ce deuxième Parc des princes est toujours à prédominance cycliste, le long des 454 mètres de ciment rose qui ceinturent l’arène centrale.

    À côté des rencontres de Football et de rugby, de matchs des Bleus, du Stade français ou du Racing, la boxe anglaise s’y invite parfois et même le patinage artistique, en 1933. C’est là que Nicolas de Staël a, en 1952, un choc esthétique et peint cinq toiles sur les footballeurs du Parc, où la pelouse peut être pour lui rouge ou bleu sombre.

    En 1967, Raymond Poulidor franchit en vainqueur de l’étape la porte du Parc et referme sur lui l’histoire entre le Parc et le vélo. C’est que pointe à Paris une autre enceinte, le boulevard périphérique. Construit tronçon par tronçon, celui-ci s’approche des beaux quartiers de l’ouest de la capitale. Son tracé passe juste… en dessous des tribunes du stade. Le second Parc est détruit pour laisser place à l’enceinte qui se dresse aujourd’hui encore.

    50 portiques courbes

    Son architecte, Roger Taillibert, y multiplie les audaces. Le Parc, c’est d’abord un coup de crayon, une ondulation de sa cime rythmée par 50 portiques courbes de béton précontraint, chacun de hauteur différente. « J’ai utilisé le béton, dira-t-il, pour démontrer qu’il pouvait être aussi intéressant que l’acier. Il peut prendre la même forme que ce dernier et la même résistance. Il propose aussi un espace beaucoup plus vivant. » « Le vocabulaire plastique du béton armé est si riche que l’on ne se lasse jamais de l’explorer », affirmait en écho Oscar Niemeyer, le grand architecte brésilien.

    Ancré dans l’aire urbaine de la capitale, le Parc des princes, et ses encorbellements qui ajoutent des jeux d’ombre à sa façade, surgit au détour de la rue parisienne ou du périphérique, près de la porte de Saint-Cloud. Enchâssé dans les beaux quartiers parisiens, le stade se découvre mieux de l’intérieur : 77 000 m3 de béton et 7 000 tonnes d’acier l’enserrent.

    Taillibert signera par la suite un stade plus audacieux encore, celui de Montréal pour les JO de 1976. Là encore, ce sera en béton, avec un toit rétractable – jamais il ne fonctionnera –, attaché par des câbles à une tour inclinée de 165 mètres de haut. Le Canada imputera à l’architecte et au maire de Montréal une lourde part de responsabilité dans le naufrage financier de ces jeux Olympiques.

    Taillibert pourtant, à 80 ans, concevra encore des stades en Afrique du Sud, en prévision de la Coupe du monde de 2010, avant de mourir en 2019. En comparaison, le Parc des Princes, avec une facture finale de 150 millions de francs (168 millions d’euros en 2022 actualisés avec l’inflation), quoique doublée par rapport au devis initial, paraît raisonnable.

    Un chaudron de béton

    Le Parc, où aucun pilier n’est là pour gêner la vue des spectateurs, est aussi le premier en Europe à se doter d’un éclairage intégré sur le pourtour du toit, là encore pour libérer le regard. L’absence de piste d’athlétisme et le fort degré d’inclinaison des tribunes, comme dans les stades anglais, permet à la majorité des 45 000 spectateurs d’être à proximité des lignes de touche.

    L’ellipse dessinée par Taillibert a toutefois un inconvénient majeur les tribunes situées dans les virages sont, elles, éloignées des buts, à l’instar des stades de la Beaujoire à Nantes ou de Gerland à Lyon. L’absence de parking est critiquée, tout comme la capacité, modeste. Mais quand Taillibert livre le stade, au terme d’un chantier principal de vingt-quatre mois, l’architecte sait ce qu’il a fait : un chaudron de béton.

    « Quand les gens chantent, explique-t-il dans le documentaire “Le Parc, prince des stades”, de Nicolas Bergès (voir « En savoir plus »), le bruit tourne comme dans les arènes de Rome. » « Effectivement, une arène », songe lui aussi le rugbyman Jean-Baptiste Lafond, qui a plus à l’esprit l’image de gladiateurs secoués. La clameur du Parc, elle, peut tout autant porter qu’intimider. « On entend bien quand on se fait siffler », admet le footballeur Daniel Bravo, resté sept saisons sous le maillot parisien.

    Jean-Pierre Rives, maillot en sang

    Jusqu’à ce qu’il soit détrôné par le Stade de France, en 1998, pour les compétitions internationales, le Parc des Princes fut l’emblème de la nation. Club résident depuis son accession en première division en 1974, le PSG y gagne, en 1982, la Coupe de France face à Saint-Étienne au terme d’une rencontre épique, avec les supporters envahissant le terrain pour les tirs au but, devant un François Mitterrand impassible. C’est là encore que Jean-Pierre Rives en sort le maillot en sang, lors d’un France-Galles en 1983 – en fait, le sang de Serge Blanco qu’il a involontairement percuté. Là encore que les Tricolores emmenés par Platini remportent la finale du championnat d’Europe en 1984, face à l’Espagne (2-0).

    À quelques reprises, le Parc sort de sa destination initiale, il accueille le pape Jean-Paul II en 1980, un concert des Stones en 1990 ou des Pixies en 2004, en dépit d’une acoustique inadaptée, voire un meeting de Jacques Chirac lors de la campagne présidentielle de 1981.

    La face sombre du supportérisme

    Le Parc est bien sûr indissociable du Paris Saint- Germain Football club (1), qui ne l’a plus quitté depuis 1974 et son accession à la première division, avec Just Fontaine comme entraîneur et Daniel Hechter comme président – le couturier dessinera le maillot historique du club. Quand Canal Plus rachète le PSG à Francis Borelli en 1991, c’est avec l’ambition de transformer le club parisien. L’aboutissement est ce titre de vainqueur de la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupes, en 1996, avec Luis Fernandez.

    Le Parc, c’est aussi la face sombre du supportérisme ultra. Deux fois il fut endeuillé par la mort de supporters aux abords du stade. En 2006, un supporter du Paris SG est abattu par un policier lors d’échauffourées à la sortie d’un match contre l’Hapoël Tel-Aviv. En 2010, un supporter ultra meurt de ses blessures au cours d’un affrontement entre hooligans de la tribune Auteuil et de la tribune Boulogne. Sommé de réagir, le PSG se débarrasse du problème en supprimant les abonnements annuels à prix réduit.

    Après l’intermède du rachat par le fonds d’investissement Colony Capital en 2006, le PSG est racheté en 2011, avec la bénédiction du président Nicolas Sarkozy, par une entité du fonds souverain qatari Qatar Sports Investments (QSI), émanation du soft power de l’émirat. QSI injecte des moyens conséquents dans le club, lui permettant d’écraser le mercato mondial et d’attirer des joueurs parmi les plus chers au monde, comme Neymar, Mbappé ou Messi.

    L'aire des Qataris

    Le représentant du fonds qatari, désormais propriétaire à 100 % du club, Nasser Al Khelaïfi, PDG depuis novembre 2011, engage vite des travaux de transformation du Parc. À commencer par des entrées modifiées pour rendre moins visible la présence de policiers… Ses invités se nomment Leonardo Di Caprio, Jay-Z ou Beyoncé ; 2 000 places supplémentaires sont créées pour une jauge qui approche les 48 000 au total. Plus de spectateurs choisis aussi : les places VIP en loges passent de 1 600 à 4 500 quand il n’y en avait que 350 dans les années 1980, des chiffres qui signent les transformations du football professionnel. « On s’est inspiré de l’avenue Montaigne », reconnaît l’architecte Tom Sheehan, qui a œuvré à la rénovation des espaces VIP du Parc. Les touristes se pressent pour visiter le vestiaire des joueurs, le couloir qui répertorie les maillots historiques du club, se calent dans les sièges rembourrés des loges qui contrastent avec les strapontins des virages.

    Les Qataris ont fait entrer le Parc dans la cour des grands du foot business. Une loge à l’année peut monter à 300 000 euros, et Nasser Al Khelaïfi a obtenu de la Mairie de Paris (propriétaire du stade) un accord pour porter la capacité du Parc à 60 000 places après les JO 2024. En 1997, pour le dernier match au Parc du XV tricolore, Richard Bohringer prononce sur la pelouse, micro en main, une fois le match terminé, l’oraison funèbre d’un Parc qui en termine avec les matchs internationaux : « Une âme restera, un stade va s’éteindre, mais son écho nous suivra. »

    (1) Voir « l’HD » n° 723 du 10 septembre 2020, « Paris Saint-Germain. Cinquante ans, encore trop jeune pour le sommet ? » par Patrick Mignon.

    EN SAVOIR PLUS

    « Roger Taillibert, architecte », d’Alain Orlandini, éditions Somogy, 2006.

    « Le Parc, prince des stades », documentaire de Nicolas Bergès, 52 min, Productions-France Télévisions, 2012. Disponible en DVD et VOD sur capuseen.com

    « Parc », de William S. Touitou et Jérôme Bénadiner, documentaire de 70 min, When We Were Kids Production, 2010 ; whenwewerekids.fr

    Pour visiter le Parc : psg.fr/stadium-tour

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    EU recommends second Covid-19 booster dose for people over 60

    Issued on: 11/07/2022 - 12:33

    NEWS WIRES

    The EU’s health and medicine agencies said Monday they were recommending a second booster shot of a Covid vaccine for people over 60 years old, as infections rise again.

    “With cases and hospitalisations rising again as we enter the summer period, I urge everybody to get vaccinated and boosted as quickly as possible,” Stella Kyriakides, the European Commissioner for Health and Food Safety said.

    “There is no time to lose,” she added in a statement issued by the European Centre for Disease Prevention and Control and the European Medicines Agency.

    The agencies had already recommended a second booster, or a fourth dose, for people over the age of 80, since April.

    “I call on Member States to roll-out second boosters for everyone over the age of 60 as well as all vulnerable persons immediately,” Kyriakides added.

    #JustPublished!#ECDC and @EMA_News update recommendations on additional #booster doses of mRNA #COVID19 vaccines.2nd booster doses should be considered for people 60-79 y.o. & those with medical conditions putting them at high risk of severe disease.https://t.co/TYkJOQvByN

    July 11, 2022

    ECDC director Andrea Ammon said they were “currently seeing increasing Covid-19 case notification rates and an increasing trend in hospital and ICU admissions and occupancy in several countries,” driven mainly by the BA 5 subvariant of the Omicron variant of the coronavirus.

    “This signals the start of a new, widespread Covid-19 wave across the European Union. There are still too many individuals at risk of severe Covid-19 infection whom we need to protect as soon as possible,” Ammon added.

    However, the agencies also said at the moment there was no need to give out a second booster “to people below 60 years of age who are not at higher risk severe disease,” or those working in healthcare or in care homes.

    According to data from the World Health Organization (WHO), Covid cases has been rising sharply since the end of May around most of Europe.

    The number of new daily cases in the WHO’s European region—which comprises 53 countries and regions including several in Central Asia—exceeded 675,000 Friday.

    (AFP)

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    Europe to see ‘high levels’ of Covid-19 this summer, WHO says

    COVID-19

    What effect will a summer of international travel have on the pandemic?

    US FDA panel backs first Covid-19 jabs for children under five

    Известия (RUS)

    В Германии предложили снизить температуру в офисах

    Президент торгово-промышленной палаты Германии (DIHK) Петер Адриан предложил в рамках выхода из энергокризиса уменьшить температуру в офисах. Об этом он заявил 12 июля агентству DPA.

    С газа на газ: в Германии опасаются полной остановки «Северного потока» Берлин надеется, что возврат турбины из Канады поможет возобновить поставки российского топлива в полном объеме

    «Каждый градус имеет значение. На своем складе я должен обеспечивать либо 17, либо 19 градусов, в зависимости от того, в каком объеме люди там время от времени работают. Вероятно, можно обойтись и меньшей температурой. Также можно немного уменьшить отопление в офисах. Тогда, возможно, придется одеться потеплее», — заявил Адриан.

    Немецкое законодательство предписывает, что минимальная температура на рабочих местах должна быть от 12 до 20 градусов в зависимости от сложности работ. В помещениях отдыха, столовых и медпунктах температура должна быть не ниже 21 градуса.

    11 июля компания Nord Stream AG сообщала, что поставки по «Северному потоку – 1» прекращены с 7:00 мск понедельника, 11 июля. Отмечалось, что работа приостановлена с целью организации профилактических работ, где будут тестироваться механические компоненты и системы автоматизации. В тот же день Федеральное сетевое агентство Германии подтвердило остановку прокачки газа по трубопроводу «Северный поток – 1».

    При этом отраслевые эксперты рассказали «Известиям», что остановка поставок газа по «Северному потоку – 1» для его планового ремонта с 11 по 21 июля может вызвать рост цен сырья на рынке ЕС, несмотря на возвращение из Канады турбины Siemens.

    В тот же день председатель ассоциации немецких профсоюзов (DGB) Ясмин Фахими предупредил о том, что сокращение поставок газа из России в Германию приведет к финансовому кризису во многих немецких компаниях и потере работы миллионами немцев. Кроме того, Фахими указала на возможность рецессии в ФРГ. При этом найти альтернативу российскому газу до зимы, по словам депутата бундестага от партии «Альтернатива для Германии» Яна Нольте, ФРГ не сможет.

    С 11 июля «Северный поток – 1» находится на техническом обслуживании. Ремонтные работы будут проходить по 21 июля. В период ремонта поставки газа в Германию через «Северный поток – 1» осуществляться не будут. Работы были запланированы заранее и согласованы с партнерами по транспортировке, Москва не раз отмечала, что здесь нет никакой политической подоплеки.

    Ведущий эксперт Фонда национальной энергетической безопасности и Финансового университета при правительстве РФ Станислав Митрахович в беседе с «Известиями» рассказал в июле, что в Европе наблюдается кризис, нехватка газа и приостановка работы предприятий, которым необходимо много энергии.

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    New York Times - World

    Escándalos, mentiras y fiestas: la caída de Boris Johnson

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    Análisis noticioso

    El primer ministro británico pensó que podría salirse con la suya de cualquier escándalo con jactancias y encubrimientos. Pero, al final, tuvo que renunciar.

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    Por Sarah Lyall

    Luego de toda una vida de superar con jactancias y encubrimientos un escándalo tras otro con la fuerza de sus prodigiosas habilidades políticas —una potente mezcla de encanto, astucia, crueldad, arrogancia, destreza de orador y fanfarronadas despeinadas al estilo Wodehouse— Boris Johnson ha llegado a su final. Parece que, después de todo, las leyes de la gravedad también lo afectan.

    No es que alguna vez haya engañado a alguien sobre quién era en realidad. A lo largo de los años ha sido descrito una y otra vez como mentiroso, irresponsable, temerario y falto de cualquier filosofía coherente que no sea adquirir y aferrarse al poder.

    “Durante 30 años, la gente ha sabido que Boris Johnson miente”, dijo recientemente el escritor y académico Rory Stewart, exintegrante conservador del Parlamento. “Probablemente sea el mejor mentiroso que hayamos tenido como primer ministro. Conoce cien formas distintas de mentir”.

    A diferencia del expresidente de Estados Unidos Donald Trump, otro político que tiene una relación improvisada y a menudo distante con la verdad, el enfoque de Johnson rara vez ha sido insistir en sus mentiras o engañarse a sí mismo con el fin de adquirir consistencia al actuar como si fueran verdad. Más bien, las replantea para ajustarlas a la nueva información que sale a la luz, como si la verdad fuera un concepto canjeable, tan firme como la arena movediza.

    Engañar, omitir, confundir, fanfarronear, negar, distraer, atacar, pedir perdón e insinuar que no ha cometido ningún error… el manual del primer ministro para lidiar con una crisis, dicen sus críticos, casi nunca comienza —y rara vez termina—, con simplemente decir la verdad. Ese enfoque funcionaba hasta que al fin dejó de funcionar.

    Su gobierno soportó escándalo tras escándalo, y gran parte de ellos se centraron en el propio comportamiento de Johnson. Fue reprendido por el asesor de ética del gobierno después de que un donante conservador adinerado contribuyera con decenas de miles de libras para ayudarlo a renovar su apartamento. (Johnson devolvió el dinero). Conversó a través de mensajes de texto privados con un rico hombre de negocios británico sobre su plan para fabricar ventiladores en los primeros días de la pandemia de coronavirus, lo que planteó serias dudas sobre su gestión. Hubo una acumulación casi ridícula de revelaciones vergonzosas sobre la frecuencia con la que los ayudantes de Johnson (y, a veces, Johnson) asistieron a fiestas alcohólicas durante los peores días del confinamiento por covid, violando con flagrancia las reglas sanitarias que se habían impuesto en el país.

    Al final, las diferentes explicaciones del primer ministro acerca de lo que sabía sobre Chris Pincher, un legislador conservador acusado de conducta sexual inapropiada, finalmente inclinaron la balanza en su contra. Estaba claro que, una vez más, había fallado al momento de decir la verdad.

    “Lo han descubierto”, dijo Anthony Sargeant, de 44 años, un desarrollador de software que vive en la ciudad norteña de Wakefield. “Lo molesto es que las señales estaban allí”.

    “Ha sido despedido de cargos periodísticos anteriores por mentir”, continuó Sargeant, señalando el momento en que Johnson, cuando era un joven reportero, fue despedido de The Times de Londres por inventar una cita. “Sin embargo, lo logró, fue el líder del Partido Conservador y se convirtió en primer ministro”.

    Después de ayudar a diseñar la caída de su competente pero deslucida predecesora, Theresa May, en 2019, Johnson asumió el cargo con un enérgico mandato de cambio. Su mensaje populista, su personalidad optimista y sus promesas fáciles de reducir los impuestos y la burocracia, liberar a Gran Bretaña de las cargas de pertenecer a la Unión Europea y restaurar el orgullo del país atrajeron a un público cansado de la brutal lucha por el referéndum del brexit y ansioso por apoyar a alguien que parecía expresar lo que los ciudadanos sentían.

    Pero al igual que Trump, quien le dio un tono más siniestro a su propio mensaje populista, Johnson siempre se ha comportado como si fuera más grande que el cargo que ocupaba, como si el daño que causó fuera intrascendente mientras pudiera permanecer en poder. Su discurso de renuncia, en el que prometió permanecer en el cargo hasta que los conservadores pudieran elegir un nuevo líder, se destacó por su falta de autocrítica y su mala lectura del estado de ánimo de sus antiguos seguidores.

    Nacido como Alexander Boris de Pfeffel Johnson, comenzó a usar “Boris” en la escuela secundaria, donde el futuro ex primer ministro forjó una historia larga y bien documentada tanto de evadir la verdad como de actuar como alguien que se cree exento de las reglas normales de conducta. Sus muchos años en la vida pública, como reportero y columnista de un periódico, como editor de una influyente revista política de Londres, y como político, han dejado un rastro de testigos y víctimas de su naturaleza poco confiable.

    Cuando fue editor de la revista The Spectator, le mintió al editor, Conrad Black, al prometerle que no serviría en el Parlamento mientras trabajara en la revista. (Lo hizo). Cuando lo eligieron por primera vez al Parlamento, le mintió a sus votantes cuando les prometió que renunciaría a su empleo en The Spectator. (No lo hizo). Como legislador, le mintió al líder del partido, Michael Howard, y a los medios, cuando dijo públicamente que no había tenido un amorío con una periodista de la revista ni la había embarazado y pagado por el aborto. (Había hecho todo eso).

    En un extraño incidente que le pareció desternillante pero que ejemplificaba a la perfección su falta de seriedad, en 2002 ordenó a un empleado de The Spectator que se hiciera pasar por él cuando un fotógrafo de The New York Times llegó a retratarlo, con la plena esperanza de que el Times quedara en vergüenza al publicar la fotografía de la persona equivocada. (La artimaña fue descubierta solo hacia el final de la sesión fotográfica, cuando el editor de la revista descubrió lo que sucedía).

    Cuando era el corresponsal de la publicación derechista Daily Telegraph a finales de los años ochenta, Johnson escribió artículos muy entretenidos pero descaradamente imprecisos con el afán de presentar a la Unión Europea como una fábrica de regulaciones nimias obstinada en acabar con la individualidad británica, artículos que le ayudaron a establecer un relato antieuropeo para una generación de conservadores y allanar el camino para el brexit dos décadas después.

    El mismo Johnson le describiría la experiencia años después a la BBC como algo parecido a “arrojar rocas por la barda del jardín” y luego darse cuenta de que “todo lo que escribí desde Bruselas tenía este efecto increíble y explosivo en el partido Tory”, como se le conoce al partido conservador.

    “Y supongo, me dio esta sensación algo rara de poder”, dijo.

    En 2016 cuando fungía al mismo tiempo como alcalde de Londres e integrante del Parlamento, Johnson traicionó al líder del partido conservador, el primer ministro David Cameron, al liderar el bando a favor de salir en el debate sobre el brexit, una postura contraria a la del partido. Como secretario de Exteriores de la sucesora de Cameron, Theresa May, la apuñaló por la espalda —y preparó el camino para su llegada al puesto— al renunciar al gobierno y denunciar públicamente el acuerdo de brexit que ella había negociado durante meses.

    Sus líos de faldas y amoríos eran un secreto a voces durante su prolongado matrimonio con Marina Wheeler, su segunda esposa y madre de cuatro de sus (al menos) siete hijos. Se separaron cuando salió a la luz su romance con Carrie Symonds, una funcionaria conservadora que ahora es madre de dos de sus siete hijos.

    Al menos tiene un hijo más, una niña nacida de una relación con una asesora casada cuando él era el alcalde (aún casado) de Londres, a principios de la década de 2010.

    “Si Boris me dice que es lunes o martes, no le creería”, dijo una vez Max Hastings, el editor de Telegraph que contrató a Johnson como su corresponsal en Bruselas. En 2019, cuando Johnson se preparaba para ser primer ministro, Hastings escribió un artículo titulado “Fui el jefe de Boris Johnson: es completamente incapaz de ser primer ministro”. En la nota decía de Johnson que era un “charlatán saltarín” que padecía de “bancarrota moral” y mostraba un “desprecio por la verdad”.

    Hastings, quien contrató a Johnson cuando el futuro primer ministro era un veinteañero, no fue el primero en cuestionar la seriedad de su propósito y su agrandado sentido de sí mismo.

    Cuando Johnson tenía 17 años y era alumno de Eton College, el internado para varones que educa a las élites del país, su maestro de clásicos envió una carta a la casa de Stanley, el padre de Johnson.

    “Boris en verdad ha adquirido una actitud lastimosamente displicente hacia sus estudios clásicos”, escribió el profesor, Martin Hammond, y “algunas veces parece ofendido cuando se le critica por lo que constituye una gran falta de responsabilidad”.

    Y añadió, sobre el adolescente que llegaría a ser primer ministro: “Me parece que honestamente cree que es una grosería de nuestra parte no considerarlo una excepción, alguien que debería estar libre de la red de obligaciones que restringe a todos los demás”.

    Isabella Kwai colaboró con reportes desde Londres.

    Sarah Lyall es una escritora que trabaja para varias secciones, incluidas Deportes, Cultura, Medios e International. Anteriormente fue corresponsal en la oficina de Londres y reportera de las secciones Cultura y Metro. @sarahlyall

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    Valeurs Actuelles

    Manifestations d’agriculteurs aux Pays-Bas : comment la colère menace de gagner la France

    Les agriculteurs grondent et la Hollande est au bord du chaos. Depuis plusieurs semaines maintenant, des foules d’agriculteurs en colère descendent quotidiennement dans la rue lors de manifestations violentes contre le gouvernement. Le 28 juin, à la tombée de la nuit, des dizaines d’agriculteurs ont fait le siège du domicile de la ministre de la Nature et de l’Azote, Christianne van der Wal, à bord de leurs énormes tracteurs de six tonnes, aspergeant la maison de foin et dégradant les alentours. Une dizaine de mètres plus loin, une vingtaine d’autres manifestants soulevaient à mains nues une voiture de police, avant de la renverser et de la saccager.

    Depuis, les scènes se répètent à intervalles réguliers. Blocage d’autoroutes, d’aéroport, supermarchés qui ne sont plus approvisionnés, confrontations violentes avec les forces de l’ordre… Le 5 juillet, à à Heerenveen, la police a même ouvert le feu pour disperser la foule, sans faire de blessés. « Ils se battent pour leur survie », commente, sans pour autant justifier, l’ancien député LREM et agriculteur, Jean-Baptiste Moreau.

    Situation tendue ce soir devant la maison de la Ministre de l’Azote aux Pays-Bas. La colère monte crescendo chez les agriculteurs contre la politique d’azote du gouvernement #boerenopstand pic.twitter.com/d5IRapgL22

    — Anonyme Citoyen (@AnonymeCitoyen) June 28, 2022

    La cause de ces manifestations remonte à début juin. Le 10, un plan gouvernemental de réduction des gaz à effet de serre est mis en place dans le cadre d’engagements pris au niveau européen. Ce plan vise à réduire de 55% les émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030. Pour les agriculteurs, cela implique une baisse de 40% des émissions de gaz à effet de serre mais aussi 30% de bétail en moins.

    Depuis, chaque jour, des agriculteurs se réunissent afin de manifester contre ce plan gouvernemental en privilégiant le blocage de points stratégiques à l’économie et à la circulation interne du pays. Ces manifestations sont, selon Philippe Herlin, doctorant en économie, « les premières contre la transition écologique ».

    Une situation analogue en France ?

    Ces manifestations ne sont pas sans rappeler la colère des agriculteurs français qui, périodiquement, se réunissent afin de manifester contre l’excès de normes qui pèse sur leur profession. La crainte des agriculteurs hollandais d’aujourd’hui pourrait bien être celle des agriculteurs français de demain si l’adoption d’un plan similaire venait à menacer encore un peu plus leur survie déjà compromise par des législations contre productives (comme le Pacte Vert) et la guerre en Ukraine.

    En France, le plan France Relance, lancé il y a deux ans afin de redonner du souffle à l’économie tricolore à la suite de la crise du Covid, prévoyait déjà de baisser les  émissions de gaz à effet de serre en agriculture et de privilégier les productions les moins émettrices de GES. En clair, de nouvelles contraintes, pour une profession qui ne voit jamais le bout du tunnel. « Les agriculteurs n’ont pas assez de revenus pour investir et on fait peser beaucoup de contraintes qui ne collent pas réellement à leur réalité. On les accuse de tous les maux alors que beaucoup d’efforts sont faits », explique Jean-Baptiste Moreau, qui  dénonce également les « écolos dogmatiques » qui, depuis leurs bureaux parisiens, leur disent « comment travailler ».

    Stéphane est l’un de ces agriculteurs en première ligne. La cinquantaine, grand et plutôt robuste, il cultive de l’ail, du maïs ainsi que des semences de tournesol dans la Drôme. Toujours nuancé, même à l’évocation de ses conditions de travail, il décrit des agriculteurs « bouleversés par l’ensemble des choses », une agriculture française fébrile et l’absence de soutien de l’État. Et d’évoquer un « étouffement social » dû notamment à l’explosion des prix, entraînant des coûts très hauts pour des rendements bas. Ce qui ne l’empêche pas de questionner le bienfondé de la politique européenne : « Est-ce que leur ligne de conduite est la bonne ? »

    Raphaël Reboul, lui aussi cinquantenaire, lui aussi agriculteur dans la Drôme, tient le même discours. Propriétaire de plusieurs dizaines d’hectares, il est confronté chaque jour aux problématiques qui pèsent sur les agriculteurs. Dans son département, en ce moment, ce sont les économies d’eau imposées. Il en est certain :  bientôt, lui et ses collègues descendront dans la rue contre la préfecture, qui coupe l’eau dont ils ont besoin. Et les « écolos », qui sur la consommation et le stockage d’eau, leur mettent des bâtons dans les roues. Fort caractère, il ne mâche pas les mots dans sa barbe noire de trois jours, et fait part de son « ras-le-bol » face aux règles nationales et européennes qui compliquent la vie de sa profession. « Ça peut péter à tout moment », assure-t-il. Tous deux ne collent pas à « l’image biaisée d’agriculteurs clichés » parfois renvoyée. Raphaël déplore la vision que peuvent avoir les élites vis-à-vis des agriculteurs. Dans le fond, une représentation à laquelle s’ajoute parfois un certain mépris de classe, du moins une méconnaissance. Tout ce qui crée une barrière et empêche les agriculteurs d’être pleinement compris, finalement.

    Contacté par Valeurs actuelles, Christophe Barthès, agriculteur et nouvellement élu député RN de l’Aude, s’insurge lui aussi contre les « contraintes » imposées aux agriculteurs, assurant que la situation, « similaire » à celle des Pays-Bas, peut « exploser à la rentrée ». Ce dernier ayant reçu les syndicats agricoles, il assure que ceux-ci « en ont marre » des différentes directives qui pèsent sur leurs épaules et que les dirigeants devraient « arrêter d’emmerder » ceux qui travaillent.

    Le Pacte Vert, énième directive hors sol

    Parmi l’arsenal de mesures contre-productives pour les agriculteurs : le Pacte Vert pour l’Europe. Cet ensemble de mesures voulues par la Commission européenne vise à rendre le continent européen neutre pour le climat d’ici 2050 en garantissant une économie raisonnée et compétitive.

    Néanmoins, ce dernier, adopté en 2019, souffre de bien des critiques… En effet, le projet est jugé “hors sol” par les syndicats agricoles ; ces derniers craignent que ce pacte n’entraîne in fine une « hausse des prix et des importations ».  La Copa-Cogeca, le plus important syndicat d’agriculteurs et de coopératives agricoles au niveau européen, avait également dénoncé en 2021 un « objectif politique dénué de base scientifique ».

    La guerre en Ukraine vient aussi s’ajouter à l’incertitude à laquelle les agriculteurs sont confrontés au quotidien. Damien Barnier, directeur de département en charge des études agriculture industrie-service chez Ipsos précise dans les colonnes de Terres et territoires: « Les exploitants agricoles se retrouvent aujourd’hui en grande précarité […] Ils sont amenés à devoir amortir la hausse des coûts de production à leur niveau, et réclament d’urgence un soutien de la part de l’ensemble de la filière et du gouvernement pour soutenir l’activité et les aider à passer cette période difficile. »

    L’Europe contre les agriculteurs

    Dernière mesure en date au niveau européen, et qui cristallise encore plus les tensions dans le monde agricole français, l’accord de libre échange conclu le 30 juin entre l’Europe et la Nouvelle-Zélande qui facilite l’importation de viande ovine du Pacifique. Chez les éleveurs, on peste face à la concurrence déloyale et à un coup avant tout politique, qui n’arrange pas les affaires d’une profession déjà soumise à des régimes de concurrence et des conditions de travail allant en se dégradant. Dans les colonnes de Marianne, l’eurodéputé LFI Emmanuel Maurel a qualifie ce traité d’« aberration écologique », en ce qu’il favorise l’importation de denrées produites de l’autre côté de la planète au détriment des paysans européens. Or, dans le même temps, l’Union européenne assure vouloir privilégier l’écologie et le développement durable. « On voudrait tuer l’agriculture française qu’on ne s’y prendrait pas autrement », affirme encore l’insoumis.

    Aujourd’hui, c’est la crainte d’un emballement généralisé pour l’Europe et les gouvernements nationaux qui se profile. Plusieurs pays ont déjà apporté leur soutien aux agriculteurs hollandais. À la frontière entre l’Allemagne et les Pays-Bas, par exemple, agriculteurs et citoyens allemands se sont réunis sur l’autoroute A7, en soutien à la fronde. En Italie, on voit ces derniers jours une contestation similaire apparaître. La France sera-t-elle le prochain pays sur la liste ?

    Italian farmers also rise up: « We are not slaves, we are farmers! We cannot make ends meet! » Then a warning to politicians: « Let’s come to Rome! » The unjustified and nefarious increase in raw materials and basic necessities have brought the agricultural sector to its knees. pic.twitter.com/3yOTuM6Md9

    — RadioGenova (@RadioGenova) July 7, 2022

     

     

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    Leaked Uber docs reveal dubious tactics used to conquer new markets

    Issued on: 10/07/2022 - 22:43

    NEWS WIRES Vedika BAHL Follow

    A leaked cache of confidential files from ride-sharing company Uber illustrates ethically dubious and potentially illegal tactics it used to fuel its frenetic global expansion beginning nearly a decade ago, a joint media investigation showed Sunday.

    Dubbed the “Uber Files,” the investigation involving dozens of news organizations found that company officials leveraged the sometimes violent backlash from the taxi industry against drivers to garner support and evaded regulatory authorities as it looked to conquer new markets early in its history.

    Culled from 124,000 documents from 2013-2017 initially obtained by British daily the Guardian and shared with the International Consortium of Investigative Journalists, the revelations are the latest hit for a company dogged by controversy as it exploded into a disruptive force in local transportation.

    The cache includes unvarnished text and email exchanges between executives, with standouts from co-founder and former chief executive Travis Kalanick, who was forced to resign in 2017 following accusations of brutal management practices and multiple episodes of sexual and psychological harassment at the company.

    “Violence guarantee(s) success,” Kalanick messaged other company leaders as he pushed for a counter protest amid sometimes heated demonstrations in Paris in 2016 against Uber’s arrival in the market.

    Uber’s rapid expansion leaned on subsidized drivers and discounted fares that undercut the taxi industry, and “often without seeking licenses to operate as a taxi and livery service,” reported The Washington Post, one of the media outlets involved in the probe.

    Drivers across Europe had faced violent retaliation as taxi drivers felt their livelihoods threatened. The investigation found that “in some instances, when drivers were attacked, Uber executives pivoted quickly to capitalize” to seek public and regulatory support, the Post said.

    According to the Guardian, Uber has adopted similar tactics in European countries including Belgium, the Netherlands, Spain and Italy, mobilizing drivers and encouraging them to complain to the police when they were victims of violence, in order to use media coverage to obtain concessions from the authorities.

    A spokesperson for Kalanick strongly denied the findings as a “false agenda,” saying he “never suggested that Uber should take advantage of violence at the expense of driver safety.”

    Uber, however, placed the blame Sunday on previously publicized “mistakes” made by leadership under Kalanick.

    “We’ve moved from an era of confrontation to one of collaboration, demonstrating a willingness to come to the table and find common ground with former opponents, including labor unions and taxi companies,” it said, noting that his replacement, Dara Khosrowshahi, “was tasked with transforming every aspect of how Uber operates.”

    ‘Kill switch’

    The investigation also found that Uber worked to evade regulatory probes by leveraging a technological edge, the Post wrote.

    It described an instance when Kalanick implemented a “kill switch” to remotely cut off access of devices in an Amsterdam office to Uber’s internal systems during a raid by authorities.

    “Please hit the kill switch ASAP,” he wrote in an email to an employee. “Access must be shut down in AMS (Amsterdam).”

    Kalanick spokesperson Devon Spurgeon said the former chief executive “never authorized any actions or programs that would obstruct justice in any country.”

    Kalanick “did not create, direct or oversee these systems set up by legal and compliance departments and has never been charged in any jurisdiction for obstruction of justice or any related offense,” she said.

    But the investigation charged that Uber’s actions flouted laws and that executives were aware, citing one joking that they had become “pirates.”

    The reports say the files reveal Uber also lobbied governments to aid its expansion, finding in particular an ally in France’s Emmanuel Macron, who was economy minister from 2014 to 2016 and is now the country’s president. 

    The company believed Macron would encourage regulators “to be ‘less conservative’ in their interpretation of rules limiting the company’s operations,” the Post said.

    Macron was an open supporter of Uber and the idea of turning France into a “start-up nation” in general, but the leaked documents suggest that the minister’s support even sometimes clashed with the leftist government’s policies.

    The revelations sparked indignation among leftist politicians, who denounced the Uber-Macron links as against “all our rules, all our social rights and against workers’ rights,” and condemned the “pillage of the country.”

    (AFP)

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    Dutch Uber drivers claim victory in court case

    Business Daily

    A tale of two Ubers: How food deliveries helped make up for fewer journeys

    Business Daily

    Uber to pay UK drivers minimum wage, holiday pay and pension benefits

    L'Humanité

    Faire la lumière sur les crimes médicaux commis en Alsace sous l’occupation nazie

    Actu

    En complément du rapport de la commission historique mise en place par l’Université de Strasbourg en 2016, une exposition dans le lieu de mémoire du Struthof fait la lumière complète sur les expérimentations médicales criminelles commises entre 1941 et 1944 dans le camp de concentration de Natzweiler-Struthof, sur ordre de la Faculté de médecine alors dirigée par des médecins nazis.

    Jean-Jacques Régibier

    Pourquoi a-t-il fallu attendre 80 ans pour que soient enfin établis et documentés de façon complète, rigoureuse et vérifiée, tous les crimes pour expérimentations médicales ordonnés par la ReichsuniversitätStrassburg, le nom donné par les nazis à l’Université de Strasbourg suite à l’annexion de l’Alsace par le 3e Reich ? « Les crimes qui ont été commis l’ont été dans une université nazie alors que l’Université française avait déménagé à Clermont-Ferrand à la même époque », rappelle Frédérique Nau-Dufour qui a dirigé de 2011 à 2019 le Centre européen du résistant déporté (CERD) situé sur l’ancien camp de concentration du Struthof, et qui a elle-même participé aux travaux sur les « crimes médicaux de guerre » commis en Alsace pendant l’annexion allemande. Elle ajoute qu’à la Libération, « les Français ont dit qu’ils n’avaient rien à voir avec cela puisque c’était un crime nazi. Sauf que ce qu’a permis de montrer en l’occurrence la commission de l’Université, c’est qu’une bonne part du personnel de cette université nazie, pas les grands professeurs, mais les assistants, les personnes qui travaillaient dans les facultés, étaient des Français, des Alsaciens, à 40 % ». Sans oublier qu’il y a eu aussi pendant la même période un certain nombre d’étudiants alsaciens qui, parce qu’ils n’avaient pas pu aller ailleurs, ont fait leurs études et obtenu leurs diplômes dans cette université nazie.

    Après 5 années de recherches, c’est cette mémoire des crimes commis entre 1941 et 1944 au motif d’expérimentations médicales que restitue aujourd’hui le rapport des 12 experts internationaux

    Pour bien comprendre les enjeux de cette mémoire compliquée que se sont renvoyée, après la Seconde guerre mondiale, les Français, les Alsaciens et les universitaires, «  cette mémoire qui semblait n’appartenir à personne », dit Frédérique Nau-Dufour, il a fallu aussi attendre que la France ouvre elle-même les yeux sur son passé vichyste, et une fois que ce travail a été fait en France, le cas spécifique de l’Alsace a pu à son tour sortir de l’ombre, explique l’historienne.

    Après 5 années de recherches, c’est cette mémoire des crimes commis entre 1941 et 1944 au motif d’expérimentations médicales que restitue aujourd’hui le rapport des 12 experts internationaux nommés par l’Université de Strasbourg, qui ont collecté et croisé 150 000 pages d’archives réparties dans plusieurs pays. Une exposition sur le site de l’ancien camp de concentration du Struthof où eurent lieu les exécutions, présente la synthèse de ces recherches.

    Gazés pour une collection anatomique

    Le camp de concentration du Struthof, seul camp de concentration de la Seconde guerre mondiale construit sur le territoire français, ainsi que le « camp de rééducation par le travail » de Schirmeck, à une cinquantaine de km à l’ouest de Strasbourg, ont servi de « sources d’approvisionnement en êtres humains » à au moins trois professeurs de la Reichsuniversität de Strasbourg, explique la commission d’experts.

    La transmission de la mémoire des camps de concentration jugée prioritaire par les Français

    Dès son arrivée en 1941 à Strasbourg, le professeur SS August Hirt propose à Himmler d’élargir les collections anatomiques existantes en ajoutant des squelettes de sujets juifs, en expliquant que l’Université doit pouvoir les conserver à des fins d’études puisque les Juifs vont disparaître. Himmler donne son accord.

    Une commission d’anthropologue SS se rend à Auschwitz pour « sélectionner » 86 personnes juives, essentiellement des hommes et des femmes jeunes, qui sont acheminées au camp de concentration du Struthof où elles sont immédiatement gazées, et leurs cadavres transportés à l’Institut anatomique de Strasbourg pour y être conservés dans de l’alcool.

    Bien que Himmler ait ordonné d’effacer toute trace de ces crimes devant l’avancée des troupes alliées en novembre 1944, les restes des 86 corps échapperont à la destruction et seront inhumés à Strasbourg le 23 octobre 1945. Le médecin SS Hirt se livre également dès novembre 1942 à des expérimentations humaines utilisant l’ypérite, le gaz de combat mis au point par les Allemands sur le front des Flandres en 1914, dont il cherche un antidote.

    Si l’on ignore le nombre exact des prisonniers ayant gravement souffert des expérimentations au gaz moutarde, on a réussi à identifier une dizaine de personnes ayant servi de cobayes, dont trois sont mortes au cours des expériences. D’autres expériences menées dans la chambre à gaz du Struthof en 1943 et 1944 par le médecin SS Otto Bickenbach sur un autre gaz de combat, le phosgène, ont fait une quarantaine de victimes, certaines issues de la communauté Rom, ciblée pour des motifs raciaux. La dernière expérience réalisée impliquait « l’utilisation d’une dose de gaz si élevée que la mort d’un certain nombre de détenus était prévue par le protocole expérimental », précise les experts.

    Les rapports des recherches de Bickenbach seront encore utilisés en 1988 par des chercheurs américains. Un autre enseignant à la Reichsuniverstät de Strasbourg à partir de 1941, Eugen Haagen, brillant chercheur dont le nom avait été cité pour le Prix Nobel de médecine en 1936, teste son vaccin sur le typhus à Schirmeck, puis au Struthof, faisant des centaines de victimes dont 196 ont pu être identifiées à la suite des travaux de la Commission.

    Photographie. Michael Kenna, une mémoire des camps nazis

    Arrêté par les Américains en 1945, puis relâché en 1946, il sera condamné en France en 1952 et amnistié dès 1955. Il continuera à effectuer des recherches sur les maladies virales des animaux dans un institut fédéral allemand de Tübingen, dans le Bade-Wurtemberg, jusqu’en 1965. « On s’aperçoit que ces travaux n’étaient pas de la pseudoscience ne présentant aucun intérêt, mais qu’il s’agissait de travaux de qualité qui ont, pour certains, servi bien après la guerre. Cela montre que le camp du Struthof n’était pas isolé et sans rapport avec l’extérieur. Si l’on compare avec d’autres camps comme Auschwitz où le médecin SS Josef Mengele a été responsable du gazage immédiat des déportés et de diverses expérimentations médicales meurtrières sur de nombreux détenus, on a, à Strasbourg, des professeurs de médecine extérieurs au camp, qui prennent conscience qu’il y a un dispositif humain à leur disposition, et qui finalement commandent un certain nombre de cobayes, et pratiquent leurs expériences sur ces cobayes », analyse Guillaume d’Andlau, le directeur du Centre européen du résistant déporté du Struthof.

    Plus de restes humains criminels datant de l’université nazie

    Les travaux effectués par la commission d’experts permettent également d’affirmer qu’il n’y a plus de restes humains criminels datant de l’université nazie, aujourd’hui, dans les locaux de l’université de Strasbourg. « C’est vraiment une forme de soulagement parce que l’on redoutait qu’il y ait encore des cadavres dans le placard depuis la découverte faite en 2015 par Raphaël Tolédano, de trois flacons contenant des restes des personnes juives qui avaient été assassinées dans la chambre à gaz du Struthof », confie Frédérique Nau-Dufour. Au-delà de la présence de ces restes humains d’origine criminelle, c’est le silence pesant entretenu par les responsables successifs de l’Université sur l’épisode nazi qui était à nouveau mis en cause.

    La présence de collections anatomiques « suspectes » dans les locaux de l’Université avait pourtant été signalée dès 1992 par deux lanceurs d’alerte du CNRS. Une association, le Cercle Menachem Taffel, du nom de la seule personne d’origine polonaise identifiée jusqu’en 2003 parmi les 86 victimes d’origine juive gazées pour les « collections anatomiques » du médecin nazi SS Hirt, se crée pour demander que toute la vérité soit faite sur cette période.

    Président du cercle, le psychiatre strasbourgeois Georges Federmann parle de « l’hostilité de la Faculté de médecine jusqu’en 2003 », date-clé où un journaliste allemand, Hans-Joachim Lang, à la suite d’une longue et minutieuse enquête, révèle les noms des 85 autres victimes. « Pendant 11 ans, de 92 à 2003, c’est une volée de bois vert de la part de la Faculté de médecine de l’Université, de tous les doyens respectifs, de tous les présidents d’université qui s’opposent à nos travaux, qui laissent entendre que ça va altérer la réputation de l’Université, et que les étudiant vont confondre la ReichUniveristät et l’Université actuelle. La révélation de Lang en 2003 met les gens devant le fait accompli », explique Georges Federmann, connu par ailleurs à Strasbourg pour son aide aux sans-papiers.

    Il a pourtant fallu encore attendre jusqu’en 2015 et la découverte du médecin chercheur strasbourgeois indépendant, Raphaël Tolédano, pour que l’Université se décide à lancer une enquête internationale indépendante. « La principale leçon, c’est qu’il est toujours préférable d’affronter son passé même quand il est lourd et nauséabond, plutôt que d’entretenir l’illusion que ce passé n’a pas existé. La seconde leçon, à l’échelle de l’humanité, c’est qu’il ne faut pas grand-chose pour que certains individus basculent du côté obscur, même quand ils sont apparemment prémunis par leur culture scientifique ou leur serment d’Hippocrate. Tout ce qui permet de faire carrière, de faire de l’argent ou de gagner en notoriété devient une source de mobiles ravageurs. Il faut que la société reste très vigilante surtout quand on a une idéologie mortifère qui favorise toutes les dérégulations », prévient l’ancienne directrice du lieu de mémoire du Struthof, où une grande exposition présente jusqu’au 19 mars 2023 l’histoire complète de cette sinistre période.

    nazismecrimes nazisuniversitéstrasbourg
    Известия (RUS)

    Курс доллара опустился ниже 58 рублей впервые с 5 июля

    Курс доллара в ходе торгов на Московской бирже опустился ниже 58 рублей впервые с 5 июля. Об этом свидетельствуют данные площадки на 12 июля.

    Курс вверх дном: к концу лета рублю прописали ослабление до 70 за доллар Стоит ли при этом ожидать возврата нацвалюты к 50 руб./$

    По состоянию на 14:26 мск курс доллара достиг 57,96 рубля. Курс евро между тем торговался на уровне 58,20 рубля.

    Ранее во вторник курсы американской и европейской валюты в ходе торгов сравнялись. По состоянию на 10:20 мск, евро и доллар торговались в районе 59,3 рубля.

    Директор ИНП РАН Александр Широв в беседе с «Известиями» отметил, что одинаковый курс доллара и евро не должен вызывать беспокойства. По его словам, подобные колебания не несут никакой угрозы, гораздо серьезнее, если происходят резкие скачки валюты, однако на сегодняшний день ее движение довольно плавное.

    До этого, 8 июля, руководитель департамента инвестиционного анализа и обучения ИК «Универ Капитал» Андрей Верников спрогнозировал, что в ближайшее время доллар будет демонстрировать динамику в пределах 55–68 рублей, но к концу года вырастет до 75 рублей.

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    Valeurs Actuelles

    Au Burkina Faso, une dizaine de fidèles assassinés devant leur église

    Les faits sont d’une violence inouïe. Au cours de la nuit du 3 au 4 juillet, au moins 22 personnes – selon un premier bilan officiel provisoire – ont perdu la vie dans une attaque perpétrée dans le village de Bourasso, situé dans le diocèse de Nouna, au nord-ouest du Burkina Faso. Parmi les victimes, 14 ont été tuées alors qu’elles se trouvaient devant la cathédrale située à vingt kilomètres du village, relate Aleteia, mercredi 6 juillet, qui cite une information de la fondation pontificale AED. « Les terroristes sont venus en motos dans le village de Bourasso le dimanche 3 juillet vers 17 heures, puis ils sont repartis sans rien faire, a confié l’un des survivants dont les propos sont cités par nos confrères. Mais ils sont revenus pendant la nuit, menaçant les villageois dans la cour devant l’église. » 

    « Ils les ont égorgés avant de partir » 

    Parmi les victimes tuées dans le village, figuraient de nombreux chrétiens. « Ils sont venus chez moi et ont fait sortir deux membres de ma famille, a témoigné un autre survivant, cité par Aleteia. Ils les ont égorgés avant de partir. La psychose était énorme. Je n’arrêtais pas de penser qu’ils allaient revenir chercher le reste de ma famille. » Quelques heures avant l’attaque, le diocèse de Nouna célébrait une messe d’action de grâce pour l’ordination de deux de ses prêtres, qui s’était déroulée la veille. « Malgré tout, nous gardons espoir. Nous gardons le courage de vivre les jours que Dieu nous donne, a réagi le prêtre, cité par nos confrères. Ici, quand on se lève, on sait qu’on est vivant, mais on ne sait pas si on [le] sera encore le soir. » 

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    Japan’s ruling party secures decisive election win in wake of Abe assassination

    Issued on: 11/07/2022 - 03:27

    NEWS WIRES

    Japan’s ruling party and partners won enough votes to form a supermajority in an upper house election held just days after the assassination of former prime minister Shinzo Abe, local media said Monday.

    The ex-premier’s ruling Liberal Democratic Party (LDP) and its coalition partner Komeito strengthened their hold by winning more than 75 of the 125 upper house seats up for grabs, according to national news outlets.

    The parties are part of what is now a two-thirds supermajority willing to amend the country’s pacifist constitution, thereby strengthening its military role on the global stage—a longtime Abe goal.

    Even before the former prime minister’s murder, the LDP and Komeito were expected to cement their majority, though the final number of seats will be scrutinised for signs of whether the attack bolstered support for them.

    “I think it is significant we were able to complete the elections,” Prime Minister Fumio Kishida told NHK, adding he wants to tackle the pandemic, Ukraine-related issues and inflation.

    Kishida had insisted the election proceed despite the assassination, saying “we must never allow violence to suppress speech.”

    Conceding defeat, Kenta Izumi, leader of the opposition Constitutional Democratic Party, which was projected to have lost several seats, said it was clear “voters did not want to switch from the LDP and entrust us with running the government,” according to Kyodo News.

    Despite the murder, turnout for the election remained low at only 52 percent, national outlets reported.

    Abe was gunned down at close range on Friday in the western region of Nara, and died of blood loss at a local hospital. His body was brought to his family home in Tokyo on Saturday.

    The assassination rattled the nation and sent shockwaves around the world, prompting an outpouring of sympathy even from nations with which the hawkish Abe had sometimes difficult relations, such as China and South Korea.

    The man accused of his murder, 41-year-old Tetsuya Yamagami, is in custody and has told investigators he targeted Abe because he believed the politician was linked to an unnamed organisation.

    Local media have described the organisation as religious and said Yamagami’s family had suffered financial trouble as a result of his mother’s donations to the group.

    He also reportedly visited the western region of Okayama on Thursday with the intent of killing Abe at a different event, but backed out because participants had to submit their names and addresses.

    Additionally, Yamagami admitted to police to test-firing guns at a facility connected to the religious group beforehand, according to media.

    ‘No bigger regret’

    With little violent crime and tough gun laws, security at Japanese campaign events can be relaxed, though in the wake of Abe’s murder, measures were beefed up for Kishida’s remaining appearances.

    Security at polling stations on Sunday remained normal, however, with 79-year-old Takao Sueki saying he was voting with an eye on international instability, including Russia’s invasion of Ukraine.

    “Watching the world now, I think every day about how Japan will manage with the situation,” he told AFP.

    “This is a democratic country and I despise the use of violence to eliminate someone,” he added when asked about Abe’s murder.

    “I strongly believe that if people have disagreements, they should dispute them with dialogue.”

    Police have promised a “thorough investigation” into what the head of the Nara regional police called “problems with guarding and safety measures” for Abe.

    “In all the years since I became a police officer in 1995... there is no greater remorse, no bigger regret than this,” chief Tomoaki Onizuka tearfully told reporters on Saturday evening.

    Wake, funeral planned

    Abe’s office told AFP that a wake would be held on Monday night, with a funeral for family and close friends only on Tuesday. Local media said both were expected to be held at Tokyo’s Zojoji Temple.

    US Secretary of State Antony Blinken, who was in Asia for meetings, arrived in Tokyo on Monday to see Kishida and offer condolences in person.

    Abe was the scion of a political family and became the country’s youngest post-war prime minister when he took power for the first time in 2006, aged 52.

    His hawkish, nationalist views were divisive, particularly his desire to reform Japan’s pacifist constitution to recognise the country’s military, and he weathered a series of scandals, including allegations of cronyism.

    But he was lauded by others for his economic strategy, dubbed “Abenomics,” and his efforts to put Japan firmly on the world stage, including by cultivating close ties with Biden’s predecessor Donald Trump.

    Kishida, 64, was once described as among Abe’s favoured successors, and holds a solid majority in parliament with Komeito.

    But he faces significant policy headwinds, including rising prices and energy shortages, particularly after an early summer heatwave that led to a power crunch.

    Kishida is expected to reshuffle his cabinet in the coming months.

    (AFP)

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    Japan mourns late leader Shinzo Abe a day after shock assassination

    'A towering figure': Fatal shooting of Japan's Shinzo Abe shocks world leaders

    OBITUARY

    Record breaker: Shinzo Abe, Japan's longest-serving prime minister

    Известия (RUS)

    Избившие военного в Судаке оказались футболистами местных клубов

    В Судаке задержали подозреваемых в избиении российского военнослужащего за одежду с буквой Z. Сейчас с ними работают правоохранительные органы, сообщил во вторник, 12 июля, советник главы Крыма по информационной политике Олег Крючков в своем Telegram-канале.

    И в бровь, и в глаз: россиянам хотят дать право на любую самооборону Почему депутаты предлагают разрешить все возможные способы защиты здоровья и имущества

    По его словам, все подозреваемые в избиение военного опрошены.

    По данным «Известий», полиция задержала троих мужчин. Все они оказались футболистами местных клубов. Двое молодых людей играют в крымском клубе «Терек Эли», еще один числится в составе команды УОР Краснолесье.

    Инцидент произошел минувшей ночью около 02:00 на набережной. Компания из трех спортсменов распивала спиртные напитки и провоцировала окружающих выкрикивать политические лозунги. К ним подошел военнослужащий, который находился в отпуске, и сделал замечание. Между мужчинами завязалась словесная перепалка. Один из дебоширов ударил военного по лицу.

    Поводом для конфликта, по словам советника главы Крыма, могла стать одежда с буквой Z. Однако позднее МВД республики опровергло наличие символа у участников драки.

    ВКонтакте
    Известия (RUS)

    Суд частично признал иск оператора СП-2 в отношении газовой директивы ЕС

    Европейский суд признал частично допустимым иск против Еврокомиссии оператора «Северного потока – 2» компании Nord Stream 2 AG в отношении газовой директивы ЕС. Это следует из опубликованного 12 июля заявления суда.

    Трубные площади: Европу от газовой катастрофы может спасти только СП-2 Сокращение маршрутов поставок и отсутствие альтернативных объемов практически не оставляют ЕС выбора, считают эксперты

    «Суд объявляет, что обращение Nord Stream 2 AG касательно директивы, распространяющей определенные правила внутреннего рынка природного газа на трубопроводы из третьих стран, частично приемлемо для рассмотрения», — говорится в сообщении.

    Таким образом, суд ЕС признал, что совершил ошибку в своем решении от 20 мая 2020 года, отклонив иск о том, что поправки в директиву дискриминируют оператора трубопровода. Теперь Nord Stream 2 AG имеет право вновь подать иск против газовой директивы ЕС в суд для повторного рассмотрения.

    В августе прошлого года стало известно, что Nord Stream 2 AG проиграла в суде ФРГ дело об освобождении газопровода от требований газовой директивы Евросоюза. Компания-оператор пыталась оспорить решение Федерального сетевого агентства Германии.

    В мае 2020 года регулятор отказал оператору в освобождении от требований обновленной газовой директивы ЕС. Нормы предполагают разделение деятельности по добыче и транспортировке газа, а именно добывающая компания не должна быть владельцем трубопровода.

    В свою очередь, в Nord Stream 2 AG указали на то, что понятие «завершение проекта» следует рассматривать шире, чем с точки зрения строительно-технических процессов. Этот аргумент германское агентство отвергло, и суд Дюссельдорфа поддержал его в этом вопросе.

    «Северный поток – 2» строится от России до Германии по дну Балтики с целью прямых поставок газа в Европу. Страны ЕС в основном поддерживают проект и участвуют в его реализации. Против выступают государства Прибалтики, Польша, США и Украина. Последняя опасается остановки транзита российского газа через свою территорию.

    ВКонтакте
    France24 - World

    'Faceless killer': Syria landmines keep sowing death

    Issued on: 11/07/2022 - 18:30

    Juliette MONTILLY Follow

    In February 2019, Oqab and dozens of his relatives gathered in their home village in central Syria for a large outing that ended when a landmine exploded under their pick-up truck. The shelling and air strikes responsible for a large part of the Syria war's half million deaths have decreased in recent years. But explosive remnants laid by all sides in the 11-year-old conflict are causing more deaths in Syria than anywhere else in the world, according to the United Nations.

    Valeurs Actuelles

    Mort de George Floyd : le policier qui l’a tué condamné une seconde fois à 21 ans de prison par la justice fédérale

    Une nouvelle condamnation vient de tomber pour Derek Chauvin. Le policier américain reconnu coupable de la mort de George Floyd le 25 mai 2020 vient d’être condamné une seconde fois à 21 ans de prison, par la justice fédérale, rapporte Le Parisien, jeudi 7 juillet. Cet ancien membre des forces de l’ordre, déjà condamné pour « meurtre » par la justice du Minnesota, était poursuivi au niveau fédéral pour « violation des droits civiques » du quadragénaire afro-américain qu’il avait asphyxié avec son genou. Si ces « doubles » poursuites sont autorisées aux Etats-Unis, elles demeurent toutefois rares.  

    La peine fédérale est définitive 

    Dans le détail, l’ex-agent de 46 ans avait été condamné pour « meurtre » à 22 ans et demi de réclusion par la justice de l’Etat du Minnesota. Après quoi, il avait fait appel de la sentence. Le juge Paul Magnuson du tribunal de Saint-Paul a indiqué que les deux peines peuvent être purgées en même temps, avant de lui donner crédit des sept mois déjà passés en détention, précise le quotidien régional. 

    Quant à la peine fédérale pour « violation des droits civiques » de la victime, celle-ci est définitive puisqu’elle découle d’un accord de plaider-coupable, observe Le Parisien. En effet, en décembre dernier, Derek Chauvin avait admis une part de responsabilité dans la mort de George Floyd. Ensuite, il avait été convenu, en échange de sa reconnaissance de tort, qu’il purge sa sentence dans une prison fédérale plutôt que dans la prison de haute sécurité de l’Etat, où il est actuellement détenu à l’isolement afin de le protéger des autres prisonniers. 

    « Vous devez être sévèrement puni » 

    « Je ne sais pas pourquoi vous avez fait ça, mais placer son genou sur le cou de quelqu’un jusqu’à ce qu’il meure est mal. Et pour ça, vous devez être sévèrement puni », a expliqué à l’ancien policier le magistrat, dont les propos sont cités par le journal. A l’occasion d’une courte intervention, Derek Chauvin a souhaité aux enfants de la victime de « réussir dans la vie », sans toutefois présenter ses excuses ni exprimer le moindre remord. De son côté, Carolyn Pawlenty, la mère de l’ancien agent, a assuré devant la cour que son fils n’était pas un raciste sans cœur. Et d’ajouter, pour le défendre : « Toutes les vies comptent, quelle que soit leur couleur de peau. » Enfin, le frère du défunt, Philonise Floyd, a été appelé à la barre. Après avoir précisé ne plus être en mesure de dormir depuis sa mort, il a réclamé « la peine maximale » contre Derek Chauvin.

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    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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    L'Humanité

    Inflation : tous les enfants pourront-ils avoir des cahiers à la rentrée ?

    Actu

    Face à l’augmentation des prix des fournitures, notamment due aux spéculations financières sur le papier, les associations s’inquiètent de la situation des familles les plus précaires. Et appellent à des solutions d’urgence.

    Émilien Urbach

    Chaînes de production bousculées par la crise sanitaire, guerre en Ukraine, inflation tous azimuts… à la rentrée scolaire, les familles les plus précaires risquent une fois de plus d’en faire les frais.

    La marque Clairefontaine annonce une hausse de près de 18 % sur ses cahiers ; 20 à 25 % chez Oxford. C’est la conséquence ­directe d’une crise du papier déjà bien connue et sur laquelle la marque Amazon orchestre, depuis des mois, une dangereuse spéculation entraînant, en un an, une hausse du prix de la pâte à papier de 70 % et de 180 % sur le carton.

    Les associations craignent le pire

    Le coût du plastique servant à la ­fabrication des stylos ou des couvertures plastifiées a lui aussi doublé sur les douze derniers mois. « En organisant des bourses aux fournitures dans nos sections départementales, nous avons déjà constaté des hausses de prix importantes entre juin 2021 et juin  2022, pointe Nageate Belahcen, coprésidente de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE). Certaines calculatrices, par exemple, ont augmenté de 40 %.»

    Face à la flambée des prix, comment défendre le droit aux vacances ?

    Avec l’ajustement des prix par les producteurs et la grande distribution, les associations craignent le pire. «C’est affolant, alerte Jean Stellittano, secrétaire général du Secours populaire français (SPF). Les difficultés à la rentrée scolaire sont de plus en plus importantes chaque année. L’allocation d’aide à la rentrée scolaire est trop insuffisante pour parvenir à réduire l’impact de l’inflation. Si elle n’est pas versée plus tôt, les familles déjà piégées par l’augmentation des prix de l’énergie et des charges liées à leur logement ne pourront pas faire face. »

    « Nous attendons toujours une réponse du ministre »

    La FCPE et le SPF rappellent que les fournitures scolaires ne sont pas les seuls frais auxquels sont confrontées les familles à la rentrée. « Les parents doivent aussi rééquiper leurs enfants en vêtements », rappelle Jean Stellittano. « Les prix de la cantine et des transports scolaires sont également en augmentation », note pour sa part Nageate Belahcen.

    Logement, le grand oublié du pouvoir d’achat

    À l’Assemblée nationale, les députés de la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes) ont d’ores et déjà décidé d’interpeller le ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye. « Nous attendons toujours une réponse, regrette Rodrigo Arenas, député (Nupes/FI) de la 10e circonscription de Paris. Nous demandons que l’allocation de rentrée scolaire soit versée dès le mois de juillet et soit indexée sur l’inflation. Sinon, les gens ne partiront pas en vacances. Il faut des mesures spécifiques liées à l’Éducation nationale, en dehors des mesures d’aide générales sur l’inflation.»

     C’est le principe d’un système éducatif républicain et laïc pour tous qui est remis en cause. »

    Nageate Belahcen, coprésidente de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE)

    Les associations et élus de gauche appellent en outre à des mesures d’urgence. « On pourrait imposer la gratuité des fournitures scolaires, au moins à l’école primaire », propose le responsable du SPF. La gratuité des transports aussi soulagerait rapidement les familles.

    Et la coprésidente de la FCPE d’ajouter : « C’est le principe d’un système éducatif républicain et laïc pour tous qui est remis en cause. Nous sommes encore bien loin de la gratuité de l’école pourtant promise par les textes. »

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

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    Известия (RUS)

    Зеленского обвинили в лицемерии из-за слов о возврате турбины для СП-1

    Читатели немецкого журнала Der Speigel ответили на критику президента Украины Владимира Зеленского в адрес Канады в связи с решением о возвращении турбины Siemens для «Северного потока — 1».

    С газа на газ: в Германии опасаются полной остановки «Северного потока» Берлин надеется, что возврат турбины из Канады поможет возобновить поставки российского топлива в полном объеме

    Новость со словами Зеленского была опубликована 11 июля. В ней украинский президент говорит, что исключения из антироссийских санкций являются признаками слабости.

    В Германии, где от возвращения турбины зависело обеспечение страны газом, остались недовольны последними заявлениями политика.

    «Если Зеленский считает, что немцы с удовольствием рискнут своими рабочими местами, не говоря уже о том, что они могут попросту замерзнуть, то он ошибается. Но интересно еще и то, что он явно нацелился использовать санкции, введенные в основном в интересах Украины, как оружие против ЕС, особенно Германии», — написала пользователь Annelena.

    «Теперь Украина уже совершает нападки на тех, кто ее поддерживает! Должны ли мы погибнуть вместе с Украиной под девизом «разделенная боль — половина боли»?! ЕС и Германии в частности стоило бы хорошо подумать о том, надо ли продолжать поддерживать Украину при таких обстоятельствах!» — заявил DoktorMabuse.

    «Эти санкции могут вводить, менять, приостанавливать и даже вовсе снять. До мнения господина Зеленского нет никакого дела», — указал Stauffacher.

    «А откуда, позвольте спросить, сама Украина получает газ, несмотря на конфликт? Правильно, из России. И господин Зеленский на полном серьезе заявляет, что Германия должна пустить свою экономику по ветру, обходясь без российского газа? Отличный план...» — напомнил Hannoman.

    Компания Nord Stream AG сообщала, что поставки по «Северному потоку – 1» прекращены с 7:00 мск понедельника, 11 июля. Отмечалось, что работа приостановлена с целью организации профилактических работ, где будут тестироваться механические компоненты и системы автоматизации. В тот же день Федеральное сетевое агентство Германии подтвердило остановку прокачки газа по трубопроводу «Северный поток – 1».

    При этом отраслевые эксперты рассказали «Известиям», что остановка поставок газа по «Северному потоку – 1» для его планового ремонта с 11 по 21 июля может вызвать рост цен сырья на рынке ЕС, несмотря на возвращение из Канады турбины Siemens.

    9 июля канадский министр природных ресурсов Джонатан Уилкинсон подтвердил, что Канада вернет Германии отремонтированную турбину, необходимую для обслуживания газопровода.

    Газоперекачивающие агрегаты Siemens находятся на техническом обслуживании в Канаде. Компания не могла вернуть их обратно из-за антироссийских санкций. Из-за отсутствия агрегатов российский «Газпром» сократил поставки газа в Германию до 40% от мощностей газопровода.

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    France24 - World

    'Like doomsday': The Pakistan villagers living in fear of melting glaciers

    Issued on: 08/07/2022 - 17:18

    Sam BALL

    Pakistan is home to around 7,000 glaciers, more than can be found anywhere else on Earth outside of the pole. But as climate change heats up the planet, many of these glaciers are now melting, with devastating consequences for those who live nearby.

    L'Humanité

    Sept enfants privés de leur mère

    Eugénie Barbezat

    Malgré la mobilisation en sa faveur, Coco Radulescu a été expulsée vers la Roumanie, le 7 juillet. Cette mère de sept enfants âgés de 3 à 11 ans, arrivée en France en 2013, avait un temps squatté un appartement vide, ce qui lui a valu trois interpellations pour « violation de domicile et destruction ou détérioration de bien d’autrui ». « Des tentatives désespérées pour subvenir aux besoins de ses enfants », plaide le Réseau Éducation sans frontières. Ce sont pourtant ces délits qui lui ont valu une obligation de quitter le territoire français, la préfecture voyant en Coco « une menace à l’encontre d’un intérêt fondamental de la société française ». Une manière d’anticiper les désirs de Gérald Darmanin, qui confiait samedi au Monde souhaiter rendre possible l’expulsion sans restriction de tout étranger qui a commis des actes graves. Et priver des enfants en bas âge de leur mère, ce n’est pas grave ?

    Valeurs Actuelles

    Ukraine, la nouvelle guerre américaine

    La main invisible de l’Oncle Sam est derrière chaque coup des troupes de Kiev. Au tout début de l’invasion, grâce à ses renseignements, les défenseurs auraient contrecarré in extremis l’audacieuse opération héliportée (200 machines volantes) russe pour s’emparer de l’aéroport de Gostomel, au nord-ouest de la capitale ukrainienne. Mi-avril, sans l’avion de patrouille maritime P-3 Orion, le croiseur Moskva n’aurait peut-être pas été touché par les missiles Neptune tirés depuis la côte.

    Sans les Américains, les Ukrainiens n’auraient pas non plus réussi à cibler des généraux russes sur le front, comme l’affirme le New York Times, aussitôt démenti par des sources officielles embarrassées sur les bords du Potomac. Dans son édition du 25 juin, le quotidien préféré des élites démocrates, réputé proche de la CIA, détaille encore la façon dont « un réseau de commandos et d’espions » coordonne en Europe l’appui militaire à l’Ukraine.

    Peu de temps avant l’invasion, la cellule américaine chargée de former les troupes d’élite ukrainiennes se serait “discrètement” exfiltrée vers l’Allemagne. Elle supervise en particulier les convois d’armes pour les dérober aux tirs russes. Plusieurs autres cellules répondraient au « commandement européen du Pentagone ».

    60 milliards d’euros débloqués par le Capitole depuis février

    À Kiev, des officiers de la CIA, raconte toujours le journal, renseignent Zelensky. De 2015 à février 2022, les instructeurs américains auraient formé 27 000 soldats ukrainiens à Yavoriv, près de Lviv, l’une des bases ciblée, le 13 mars, par les Russes. S’ajoutent tous ceux qui sont passés entre les mains des conseillers militaires d’une douzaine de pays, dont la France, précise le quotidien.

    Après l’avoir nié, Washington assume cette stratégie indirecte. Un changement de pied intervenu fin avril, lors de la troisième réunion du “groupe de Ramstein”, cette assemblée informelle que l’Amérique a mise en place au début de l’invasion sur sa grande base aérienne d’Allemagne. Près de 40 États étaient représentés. Au même moment, de Kiev, le ministre de la Défense, l’ancien général Lloyd Austin, déclarait : « Nous voulons voir la Russie affaiblie à un degré tel qu’elle ne puisse pas faire le même genre de choses que l’invasion de l’Ukraine. » Quel contraste avec le début de la guerre ! Après avoir prédit la date de l’invasion, la Maison-Blanche muselle tous ses relais. Hors micros, les généraux du Pentagone expliquent à leurs correspondants qu’ils ne donnent pas cher des Ukrainiens et qu’ils ne veulent alimenter aucun procès en cobelligérance. Ils attendront que l’armée ukrainienne encaisse le premier choc sans rompre pour lever progressivement le voile sur l’opération “Il faut sauver le soldat Zelensky”. La suite s’intitule : “Il faut saigner l’ours russe.”

    On mesure l’ampleur du pont aérien que le Pentagone jette au début du printemps en direction de l’Allemagne et de la Pologne. C’est la partie la plus visible de l’ingérence des États-Unis. Par centaines, les gros-porteurs traversent l’Atlantique pour livrer leurs lots d’équipements et de munitions, de missiles portables, de drones tueurs, de blindés, de mortiers d’obusiers, de radars de surveillance et de contrebatterie.

    Les chiffres des crédits débloqués par le Capitole depuis février en révèlent l’importance. Ils atteignent la somme gigantesque de 60 milliards d’euros. C’est une fois et demie le budget annuel de l’armée française. Et ce n’est pas tout. En parallèle, et beaucoup plus discrètement, les Américains achèvent de prendre le contrôle militaire de l’Ukraine, cette Krajina (marche ou frontière, dans les langues slaves) où, depuis des années, ils déploient de quoi conduire une guerre par procuration. Leurs plans apparaissent à mesure que le rideau de fumée des machines à propagande s’estompe.

    L’affaire se noue début 2014, quand éclate la révolution de Maïdan, à Kiev. La CIA est à la manœuvre, sous la supervision de la diplomate Victoria Nuland, responsable du dossier ukrainien sous Obama, qui a depuis récupéré et élargi ses prérogatives sous Biden. Le but est de remplacer le président Viktor Ianoukovytch par un leader prêt à couper le cordon ombilical avec Moscou. Quelques semaines plus tard, le Donbass se soulève et Washington accroît son ingérence, notamment par l’envoi d’une kyrielle de conseillers militaires américains (et britanniques) sur le front. C’est la réponse au soutien fourni par les Russes aux sécessionnistes, justifie-t-on. Avec leurs systèmes de communication et leurs armes antichars et antiaériennes portatives, les commandos font des miracles, mais la situation est désespérée. Le 12 février 2015, Kiev doit se résoudre à signer les accords de Minsk II avec les deux républiques autoproclamées du Donbass. La France, l’Allemagne et la Russie se portent garantes de leur application. Le cessez-le-feu est conditionné, en particulier, à l’aménagement d’un statut d’autonomie pour les deux territoires et au retrait des troupes étrangères.

    Près d’un tiers des armes occidentales seraient détournées

    Piotr, un Ukrainien très engagé dans la défense de son pays, ancien légionnaire au 2e régiment étranger de parachutistes, raconte : « On voyait les Anglo-Saxons en première ligne manier eux-mêmes les missiles. La corruption au sein de l’armée était telle qu’ils ne voulaient pas courir le risque que ces armes soient aussitôt revendues sur le marché noir et servent ailleurs contre les soldats américains. » Sept ans plus tard, l’urgence a balayé ces réticences et ce scénario est devenu réalité : près d’un tiers des armes occidentales seraient détournées, selon les spécialistes. D’ailleurs, au Donbass, les forces spéciales étrangères ne manient plus les missiles en première ligne, sinon il y aurait « des morts parmi eux », confie un haut gradé européen. À l’arrière, elles sont occupées à superviser l’armée de “civils” employés sur place par les sociétés privées, européennes et surtout américaines, à qui Washington a délégué une palette de tâches à l’étendue inédite.

    « Hier, les “contractors” complétaient l’armée américaine ; désormais, ils se substituent à elle », insiste un expert français. En Irak et en Afghanistan, où le recours à leurs “services” était systématisé, on en dénombrait environ 200 000 au total, essentiellement occupés à des fonctions périphériques : logistique, sécurité des emprises, déminage et formation. En Ukraine, un nouveau seuil est franchi, avec l’externalisation de la guerre elle-même. Aux côtés des Ukrainiens depuis l’origine de ce conflit, l’U.S. Army, épaulée par ses partenaires canadiens, britanniques, baltes et les bataillons de ses sous-traitants “civils”, a commencé par restructurer l’armée ukrainienne. Puis elle a modelé le futur champ de bataille, mettant en place les conditions pour transformer chaque habitant en “résistant-combattant”.

    Un nouveau mode d’action baptisé la “guerre par le milieu social”, traduction de l’expression “ political warfare”. Il s’agit de mettre « tous les moyens à la disposition d’une nation, à l’exception de la guerre, pour atteindre ses objectifs, pour accroître son influence et son autorité, et pour affaiblir ceux de l’adversaire », résume le chef de bataillon Raphaël Chauvancy dans la Revue défense nationale. Une évolution également documentée par le colonel Laurent Bansept, détaché à l’Institut français des relations internationales (Ifri), auteur d’une note remarquée sur les « acteurs relais » dans « les zones grises ».

    Dans le Donbass, les Américains aident à construire une “ligne Maginot” adossée aux villes martyres de l’offensive russe actuelle – Moscou a beau jeu de dire qu’elle devait servir de base d’assaut aux Ukrainiens pour lancer en mars la reconquête des territoires perdus. Des défenses bétonnées, bardées de capteurs électroniques, reliées à un chapelet de dépôts de carburant, vivres et munitions disséminés à l’arrière. Des îlots parfois coupés les uns des autres qui s’appuient sur un terrain très compartimenté favorable à la défense, entremêlant les zones urbaines, les collines, les bois et les rivières.

    Ces “hérissons” ont bien joué leur rôle face au rouleau compresseur russe, détaille une source : « Isolées, les unités ont opposé une défense décentralisée qui s’est révélée redoutable. Elles ont su fonctionner dans un mode agile, car elles étaient autonomes pour désigner des cibles, ouvrir le feu et assurer leur logistique. Elles bénéficient d’un double flux d’informations cruciales : la masse des renseignements américains en provenance du haut et, remontant du terrain, les données des drones turcs et de tous les smartphones de la population amie détournés de leur usage initial. »

    Tesla transforme les smartphones des civils en terminaux militaires

    Ce maillage numérique a été rendu possible par l’entrée en action au-dessus de l’Ukraine, dès le début de la guerre, de la constellation satellitaire Starlink, du milliardaire Elon Musk. Le propriétaire de la marque de voitures préférée des bobos fortunés, Tesla, fournit des systèmes de communication clés en main. Et transforme les smartphones des civils en terminaux militaires en se connectant à leurs applications. Exemple : lancée à l’origine en 2020 par l’État ukrainien pour permettre aux citoyens de numériser tous leurs documents officiels, l’application Diia est utilisée depuis le début de la guerre pour géolocaliser et désigner les postes de commandement ennemis en temps réel. À partir de la photo d’un Russe mort au combat, les algorithmes de l’outil de reconnaissance faciale de Clearview AI passent au crible les réseaux sociaux pour l’identifier et envoyer ensuite le cliché à sa famille : la guerre informationnelle n’est l’apanage d’aucun camp. Un expert lâche : « Les Américains ont mis en place en Ukraine un Pegasus géant. » La formule fait référence au logiciel israélien d’écoute qui a fait scandale à l’été 2021, à la suite des révélations sur les États qui l’auraient utilisé pour espionner nos dirigeants. Et pour protéger cette toile numérique géante des cyberattaques russes, les Américains se reposent sur leurs sociétés de cybersécurité. C’est à une filiale de Google que Kiev soustraite directement toute sa guerre numérique.

    Si l’agression russe a cristallisé un patriotisme ukrainien insoupçonné, c’est grâce à l’ami américain que les troupes de Zelensky ont encaissé le choc. Mais la stratégie indirecte de Washington va-t-elle résister à l’épreuve du temps ? Au Donbass, pilonnés par l’artillerie russe depuis plusieurs semaines, les défenseurs reculent. Ils perdent des centaines d’hommes chaque jour. Derrière leur “ligne Maginot”, il y a encore quelques solides places fortes (Sloviansk, Kramatorsk), mais le terrain est beaucoup plus favorable à la manœuvre des blindés de Poutine.

    « La guerre de haute intensité n’a pas changé de nature », observent les militaires français : l’effet de la masse demeure décisif dans cet « affrontement des volontés » (Clausewitz). Ce qui compte, c’est toujours le rapport de force en hommes et en matériels. Il pourrait s’inverser à la fin de l’été, annoncent maintenant les Occidentaux. En attendant, si le front craque, les Russes pourront dire : “Nous avons battu les Américains et l’Otan. ” Les membres de cette dernière l’ont si bien compris qu’au sommet de Madrid, fin juin, ils ont pris une nouvelle série de mesures qui nous rapprochent un peu plus de la cobelligérance…

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    Известия (RUS)

    ГИБДД Москвы ищет нарушителей ПДД в сети интернет

    Совместно с пресс-службой столичной полиции ГИБДД Москвы ищет нарушителей ПДД в интернете. Начиная с января 2022 года сотрудниками Госавтоинспекции столицы привлекли 75 собственников и водителей транспортных средств, чьи нарушения были опубликованы в открытом доступе. Об этом 12 июля сообщил официальный Telegram-канал Госавтоинспекции Москвы.

    Штраф с региональным колоритом: подготовлены поправки в КоАП Как изменится наказание для неплательщиков на дорогах

    Среди 180 административных материалов за различные нарушения ПДД наиболее частыми стали превышение норм тонировки передних стёкол автомобиля, незаконное внесение изменений в конструкцию транспортного средства, а также использование специальных световых и звуковых сигналов.

    «Мы предостерегаем участников дорожного движения от преднамеренных нарушений в области безопасности дорожного движения и напоминаем, что сотрудники полиции ежедневно осуществляют мониторинг социальных сетей, а также различных информационных каналов», — говорится в официальном Telegram-канале ведомства.

    Кроме того инспекторы столичной ГИБДД напомнили, что при несении службы сотрудниками городской дорожно-патрульной службы на постоянной основе применяется метод скрытого контроля за дорожным движением.

    12 июля «Известия» сообщили, что МВД России совместно с Минцифры запустили электронный сервис купли-продажи автомобилей. Эксперты Госавтоинспекции отметили, что договор о продаже транспортного средства заполненный онлайн будет иметь ту же юридическую значимость, что и подписанный на бумаге.

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    L'Humanité

    Pour la justice, « pas de recettes miracles, mais un chemin »

    Actu

    Le comité des États généraux de la justice a remis, vendredi 8 juillet, son rapport au chef de l’État. Il réclame des milliers de recrutements de personnels, mais aussi une « réforme systémique de l’institution ».

    Alexandre Fache

    C’est un épais rapport de 250 pages, annexes comprises, que le comité des Etats généraux de la justice a remis, vendredi 8 juillet, à Emmanuel Macron, en présence de la Première ministre Élisabeth Borne et du garde des Sceaux Eric Dupont-Moretti. Une somme qui propose, non «  pas des recettes miracles », mais de « tracer un chemin » pour sortir l’institution de la « double crise » dans laquelle elle est plongée depuis de longues années : « crise de l’autorité judiciaire, qui touche l’ensemble des Etats de droit », et « crise, plus française, du service public de la justice, avec une explosion des ‘stocks’ et des délais pour rendre les décisions », a détaillé Jean-Marc Sauvé, vice-président honoraire du Conseil d’État et pilote de ces travaux menés depuis octobre 2021, par un groupe de douze personnalités. Réclamés en juin 2021 par les deux plus hauts magistrats de France, Chantal Arens, première présidente de la Cour de cassation, et François Molins, procureur général près la Cour de cassation, face aux accusations de lenteur et de laxisme qui visaient alors la justice, ces « états généraux » sont aussi devenus une réponse au mal-être général des magistrats et des greffiers, exprimé dans une retentissante tribune, publiée dans Le Monde, en novembre 2021.

    « Oui, nous faisons écho à cette tribune. Nous avons gardé en mémoire ce que nous ont dit ses rédacteurs, quand nous les avons rencontrés, en décembre 2021. Leur honte, leur culpabilité de ne pouvoir assumer leurs missions, c’était un choc », se souvient Jean-Marc Sauvé. « Mais sur le diagnostic comme sur les propositions, on va au-delà de cette tribune », assure celui qui avait mené les travaux de la Ciase sur la pédocriminalité dans l’Église. Le comité ne met pas de côté la question des moyens, en préconisant « le recrutement a minima de 1 500 magistrats, de 2000 juristes assistants, de 2 500 à 3 000 greffiers, et de 2000 agents administratifs et techniques ». « Ces chiffres sont le résultat d’un compromis entre le souhaitable et le possible », assure Jean-Marc Sauvé. Qui prévient toutefois que ces recrutements ne suffiront pas, s’ils ne sont pas accompagnés « d’une amélioration dans la gestion et la répartition de ces ressources », gravement déficiente jusqu’ici. « Ces dernières années, on a eu beaucoup de moyens supplémentaires, et pourtant, les délais ont continué d’augmenter. C’est sans doute qu’ils n’étaient pas utilisés aux bons endroits », a relevé aussi François Molins.

    La première instance ne doit pas être «un galop d’essai»

    Sur le fond, le comité appelle de ses vœux une « réforme systémique de l’institution judiciaire », qui suppose de « clarifier les missions du juge », parfois sollicité de manière excessive, notamment « en matière de protection de l’enfance ». Il plaide aussi pour un « renforcement de la première instance », aujourd’hui « trop souvent perçue comme un galop d’essai », ce qui conduit à des jugements de plus en plus contestés, des procédures allongées, et des cours d’appel saturées. « À rebours de cette tendance », il réclame que l’essentiel des moyens soient dirigés vers ce premier niveau, pour y restaurer notamment « la collégialité, gage d’une justice de qualité ». L’appel ne serait plus là pour rejuger la totalité du litige, mais seulement le « réformer » en partie. Une logique valable notamment pour « la justice civile, trop souvent oubliée, alors qu’elle représente 60 % des contentieux », a insisté Chantal Arens.

    Ni suppression du juge d’instruction, ni grande réforme de la carte judiciaire… Les douze « sages » du comité n’ont pas voulu se lancer dans une « révolution » judiciaire. Ils réclament en revanche une « réécriture totale du code de procédure pénale », devenu « excessivement complexe » et « illisible ». « En quelques années, il est passé de 1 700 à 2 400 pages. Il faut tout reprendre, plaide François Molins. Mais ce sera un travail de longue haleine. » Le comité appelle aussi à une « réflexion » sur la responsabilité pénale des décideurs publics. Dans ce cadre, il suggère de supprimer la Cour de Justice de la République, pour « aligner sur le droit commun les règles applicables aux membres du gouvernement ». Mais aussi, après les « 20 000 plaintes déposées » contre des ministres dans la foulée de la crise du Covid, de limiter ces poursuites aux « manquements graves et manifestes à une obligation de prudence » ou aux « violations d’une obligation de sécurité ».

    Les syndicats de magistrats s’interrogent sur la suite

    Sur la prison, le comité prend clairement le contrepied de la politique menée jusqu’ici par Emmanuel Macron. « Une réponse fondée uniquement sur la détention par l’enchaînement de programmes de construction d’établissements pénitentiaires ne peut constituer une réponse adéquate », affirme le rapport, qui veut stopper tout « nouveau programme ». Le comité rappelle aussi que la peine ne peut « se limiter à une sanction », mais doit aussi « favoriser la réinsertion de l’auteur (du crime ou délit) et réduire les risques de récidive ». Dans ce but, il propose de « limiter le recours aux courtes peines » et de « renforcer les moyens en milieu ouvert ».

    A la sortie de l’Élysée, Jean-Marc Sauvé, a dit avoir eu « l’impression que le président et le gouvernement (faisaient) bon accueil à ce rapport ». Mais du « bon accueil » à la prise en compte effective, il y a un pas, voire un gouffre, parfois. « Maintenant que les constats sont partagés, il est urgent d’agir et de proposer une vraie réforme systémique de la justice. La justice doit devenir un chantier prioritaire ! » a réagi l’Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire). Plus sévère et circonspect, le Syndicat de la Magistrature (SM) s’interroge : « Que retiendra de ce rapport un gouvernement qui n’a jusqu’à présent pas pris la mesure de la situation ? Comprendra-t-il qu’il est temps, après des décennies de négligence politique (…) de considérer la justice comme une institution indispensable à l’État de droit et un service public accessible ? » Une institution qui aura attendu trois mois supplémentaires, élections obligent, un rapport pourtant achevé dès avril dernier…

    Vendredi, Emmanuel Macron a demandé au garde des Sceaux d’engager « dès le 18 juillet prochain une concertation avec l’ensemble des acteurs du monde judiciaire sur la base des conclusions du rapport », a indiqué l’Élysée. Jean-Marc Sauvé, lui, veut y croire : « La question des moyens n’avait jamais été mise ainsi sur le dessus de la pile. Certes, ça ne sera pas le dernier rapport sur la justice. Mais il peut aider. »

    justicebudget de la justiceaccès à la justice
    Valeurs Actuelles

    Inflation : Vinci Autoroutes va proposer 10% de réduction aux péages à cinq millions de Français

    Aussitôt dit, aussitôt fait… dans une certaine mesure. Lundi 11 juillet, le nouveau ministre des Transports Clément Beaune demandait aux sociétés autoroutières de faire un geste à destination de leurs clients, compte tenu du contexte inflationniste. Une déclaration que n’a pas tardé à mettre en pratique le groupe Vinci, gestionnaire d’une bonne moitié des autoroutes françaises. Selon Le Parisien, le groupe a annoncé la mise en place d’une réduction de 10% au péage, à destination des Français réglant en chèques-vacances.

    Cette mesure, conçue pour cibler les voyageurs les plus précaires, devrait être appliquée du 14 juillet au 15 septembre. Objectif : alléger un tant soit peu la note des vacances, largement alourdie par l’augmentation des prix de l’alimentaire et de l’essence. « Cette mesure concernera près de 5 millions de Français », a expliqué le groupe Vinci, qui gère notamment les autoroutes à destination du sud – l’A7, l’A8, l’A9, l’A10, l’A62, l’A64.

    Des tarifs en constante hausse

    Selon un porte-parole de Vinci, « 10 % de 250 euros, cela représente une économie de 25 euros sur nos péages durant l’été ». Une somme correspondant assez bien à la réalité. Selon Le Parisien, un trajet Paris-Bordeaux nécessite de laisser 57 euros au péage – et il faudrait en compter 108 pour rallier Bayonne depuis Metz !

    Une mesure qui devrait quelque peu enrayer l’envolée du prix des péages depuis la privation du réseau autoroutier. En février dernier, déjà, ils avaient augmenté de 2%. Et depuis 2015, la hausse atteint 10%. Une flambée qui doit son existence aux conditions qui lient l’Etat, propriétaire des autoroutes, et les groupes privés qui en ont la gestion : ces derniers peuvent répercuter le prix d’éventuels travaux sur le ticket de péage, tout comme ils sont autorisés à procéder, tous les ans, à une augmentation correspondant à 70 % au minimum de l’inflation observée. De quoi craindre une note plus salée que jamais en 2023.

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    New York Times - World

    El señor de los mangos es poeta, filósofo, científico y admirador de esta fruta

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    El perfil del sábado

    Luego de haber cultivado 300 tipos de mangos como horticultor, Kaleem Ullah Khan puede discutir con cualquier persona en la India, y en el mundo, sobre el infinito potencial de la fruta y su árbol, incluso como medicina.

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    Por Mujib Mashal y Hari Kumar

    MALIHABAD, India — La suya es una amistad de más de medio siglo, la del anciano y su árbol de mango.

    Sus días, que transcurren con la satisfacción monacal de saber que cada uno podría ser el último, se reducen en gran medida a la sombra del árbol y al cuidado del árbol.

    El árbol, de al menos 120 años, estaba allí mucho antes de que Kaleem Ullah Khan, de 82 años, llegara a este campo de Malihabad, en el estado de Uttar Pradesh, en el norte de la India. Y seguirá ahí mucho después de que él se haya ido.

    Pero Khan ha pasado toda una vida injertando cientos de tipos diferentes de mango en este árbol madre, y al hacerlo,también ha injertado su propia historia de vida en él.

    Su profundo afecto es evidente cuando pasa la mano por el pliegue de un corte en la corteza del árbol, como si acariciara una vieja cicatriz. Recorre el vivero que rodea al árbol con el mismo cuidado con el que caminaría de puntillas sobre la tierra sagrada, mientras comprueba los nuevos arbolitos, preparados para ser vendidos en todas partes. Trasladó su dormitorio al borde del vivero; y cerca de ahí guarda las tablas para su futuro ataúd.

    “Si lo miras de lejos, es un árbol. Pero cuando asoma la fruta, te quedas asombrado: ¿qué es este espectáculo?”, dice, señalando las densas ramas del árbol que se enroscan como los tentáculos de un pulpo. “Si ves a través del ojo de tu mente, verás que esto es a la vez un árbol, un huerto y, sobre todo, una universidad para los mangos del mundo”.

    El mango no solo ha sido el medio de vida de Khan, sino su identidad. Se ha ganado la fama nacional, incluso mundial, de ser el “hombre del mango” por sus décadas de experimentación.

    Los tipos de mangos injertados durante décadas en una rama tras otra del árbol madre, que ahora está lleno de dulces frutas, son tantos que le cuesta recordar todos sus nombres.

    Está el mango NaMo, nombrado por el nombre del primer ministro Narendra Modi en 2014, cuando llegó al poder con la promesa de crecimiento y desarrollo para la India; un mango que lleva el nombre de Sachin Tendulkar, que dirigió el equipo nacional de cricket y es considerado uno de los bateadores más destacados del deporte; otro que lleva el nombre de la legendaria bailarina y cortesana de la época mogol Anarkali, cuya historia se cuenta en muchos cuentos y películas. La pulpa de cada lado de un mango Anarkali tiene un color diferente, un aroma diferente y un sabor diferente.

    Una de las primeras variedades de Khan lleva el nombre de Aishwarya Rai, la actriz y modelo coronada como Miss Mundo en 1994.

    Por sus esfuerzos, el gobierno indio le concedió uno de los más altos honores civiles del país, el Padma Shri, en 2008.

    Khan se muestra filosófico con la fruta y obsesivo, como un científico que, al final de toda una vida de descubrimientos, se resigna a la inmensidad de los que aún están fuera de su alcance. Repite a todo el mundo su fe en el potencial infinito de la fruta.

    Una tarde reciente, salió del vivero para asistir a la ceremonia de investidura de Yogi Adityanath, el poderoso ministro jefe de Uttar Pradesh. Khan esperaba tener un minuto con Modi, el invitado de honor, para exponerle a qué está dedicando los días que le quedan de vida: un esfuerzo por demostrar que los extractos de la flor del mango y la savia del árbol (a la que se refiere con insistencia como “la sangre del árbol”) pueden curar cualquier cosa, desde la impotencia hasta las enfermedades del corazón.

    Pero nunca llegó al evento, porque se quedó atrapado en medio del tránsito.

    “Mi intención era anunciar allí que cinco hombres que tengan problemas de fuerza, los curaré gratis”, dijo, refiriéndose a la disfunción eréctil.

    La opinión de Khan sobre el mango —que todos somos efímeros, pero que la fruta es casi eterna— encarna la pasión que se siente por esa fruta en gran parte de la India. La nación es la mayor productora de mango del mundo, gran parte del cual se consume en el país, a menudo durante acalorados debates sobre qué región produce la variedad más deliciosa, o cómo debe comerse exactamente el mango. ¿En rodajas? ¿Cortado en cubos? ¿O exprimido lentamente hasta convertirlo en pulpa en el puño y luego succionar el jugo —dulce, ácido, vivo— a través de un agujero en la parte superior?

    “Venimos, comemos mangos y dejamos el mundo”, dijo Khan. “Pero mientras el mundo esté ahí, esta fruta estará ahí”.

    Nació en 1940 en Malihabad, donde su padre, Abdullah, dirigía el vivero y criaba a 11 hijos.

    El hijo era un estudiante distraído e infeliz. Antes de que la noticia de su fracaso en séptimo grado —por segunda vez— llegara a oídos de su padre, Khan empaquetó una cesta de mangos y tomó un tren antes del amanecer para ir al pueblo de su abuela, a unos 320 kilómetros de distancia.

    “Me quedé allí 17 días para no recibir una paliza”, dijo con una sonrisa. “Cuando volví, me reuní en silencio con mi padre en el vivero. No dijo nada”.

    Ese fue el comienzo de su experimentación con la fruta: cruces, injertos de ramas, cultivo de nuevos arbolitos.

    Uno de los primeros árboles con los que experimentó en su adolescencia se secó poco después, dejándolo marcado, y con preguntas a las que quería dar respuesta. Pero pasarían décadas antes de que pudiera volver a lidiar con esos misterios, ya que tuvo que centrarse en el trabajo comercial del vivero, para criar y mantener a su propia familia.

    No fue sino hasta los años ochenta cuando volvió a centrar su atención en el desarrollo de nuevos tipos de mangos, principalmente en el árbol de 120 años del que se ha hecho tan amigo.

    El tipo de mango original del árbol —el “Asl-e-mukarar”, que se traduce en algo así como “el original, repetido”— recibe su nombre de una tradición en los recitales de poesía locales en los que el público, con gritos de “Mukarar, Mukarar”, pide que se vuelva a leer su línea favorita.

    Khan continuó haciendo injertos en el viejo árbol, hasta producir 300 tipos diferentes de mangos, cada uno de los cuales varía en color, tamaño, sabor, densidad y aroma. Su método es exigente. Primero corta cuidadosamente una muesca en una de las muchas ramas rizadas del árbol, luego inserta un trozo cortado de la rama de otro tipo de mango y los une para que generen nuevo tejido.

    Cuando se corrió la voz de su éxito, el palacio presidencial de Nueva Delhi quiso uno de sus árboles. Khan dijo que estaba eufórico porque “un árbol de un pequeño hombre, de la tierra de este pequeño lugar, Malihabad” llegara a la capital de la India. Eligió un árbol más joven en el que había injertado 54 tipos diferentes de mangos.

    “Durante tres días estuve inquieto: ¿cómo lo movemos? Es una cosa delicada”, recuerda Khan que pensó. “Igual que cuando una madre está poniendo a dormir a un bebé, dándole leche, y el bebé se duerme y se le quita el biberón y el bebé ni siquiera se da cuenta, tenemos que remover el árbol así”.

    Las fotos de los archivos del palacio presidencial muestran la ceremonia de siembra en agosto de 1999: un orgulloso Khan, con su habitual traje kurta blanco y gorra blanca, observaba cómo el presidente K. R. Narayanan y otros dignatarios removían la tierra.

    “El presidente bromeó con su mujer diciendo que ‘este hombre es un científico sin estudios’”, recuerda Khan. “Le dije que no soy un científico: solamente soy un servidor de este árbol”.

    En todo caso, Khan tiene un asunto pendiente con los científicos.

    No muy lejos de su vivero, en Malihabad, está el Instituto Central de Horticultura Subtropical, que empezó como instituto de investigación del mango en los años setenta. Los científicos rechazan la afirmación de Khan de que existen cientos de variedades, diciendo que sus esfuerzos deberían considerarse solamente “nuevos híbridos”, una distinción científica que indigna a Khan. Desarrollar una nueva variedad, dicen los científicos, requiere años de experimentación y pruebas, hasta dos décadas de trabajo antes de la certificación.

    Pero ellos también admiran la dedicación de Khan.

    “Lo que está haciendo es un arte”, dijo Neelima Garg, la directora del centro que tiene una carrera científica de 34 años.

    Mientras Khan se prepara para lo que considera la última etapa de su vida, pasa la mayor parte del tiempo alrededor del viejo árbol. Hace unos dos meses, se mudó de la casa donde viven su esposa, sus hijos y sus nietos a otra vivienda situada en el borde del vivero, y se instaló en un dormitorio que tiene un balcón con vistas al árbol.

    “A veces, el árbol me hace preguntas, y me siento a pensar en ellas”, dice. “Me deja inquieto: ¿qué quiere? Pienso en las preguntas durante horas”.

    Ha aconsejado a sus hijos que completen su funeral y su entierro lo antes posible después de su muerte; de ahí que los tablones para el ataúd estén en el almacén del vivero, listos para su rápido montaje.

    A través de su trabajo con el mango, Khan ha hecho muchos amigos y ha influido en muchas personas, pero insistió en que no quería multitudes en su funeral. “No quiero que la gente se moleste por tener que venir de visita”, dijo.

    Khan está contento con el hecho de que pronto partirá. De confesión musulmana, cree en la vida después de la muerte, y allí, también, ve la perspectiva de los mangos.

    “Mi verdadero hogar está allí”, dijo. “Y está escrito: que todos los frutos del mundo están allí”.

    “Lo que me molesta es que todo esto se irá a la tumba conmigo”, añadió sobre su forma de desarrollar nuevos mangos. “Pero lo que me hace feliz es que toda esa gente que se llevó arbolitos, cuando sus árboles den frutos, pensarán en mí”.

    Mujib Mashal es el jefe de la oficina de The New York Times para el sur de Asia. Nacido en Kabul, escribió para revistas como The Atlantic, Harper’s, Time y otras antes de unirse al Times. @MujMash

    Hari Kumar es reportero en el buró de Nueva Delhi. Se unió al Times en 1997. @HariNYT

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    France24 - World

    Mozambique: Wiped out more than 40 years ago, rhinos make their return

    Issued on: 05/07/2022 - 17:18

    Sam BALL

    More than four decades after they were driven to extinction in the region, rhinos are once again roaming the wilds of Mozambique following an ambitious project to relocate a number of the animals from neighbouring South Africa.

    Известия (RUS)

    Сервис Tinder оштрафуют за отказ от локализации данных россиян

    Сервис знакомств Tinder могут оштрафовать на сумму 6 млн рублей из-за отказа локализовать персональные данные россиян на территории РФ. Об этом 12 июля сообщили в суде.

    Сбросить вызов: бизнес призвал запретить госорганам закупать Zoom На российском рынке существуют конкурентоспособные аналоги популярной платформы, отмечают отраслевые эксперты

    Инстанция рассмотрит 28 июля административный протокол о нарушении американской компанией Match Group LLC, которой, в частности, принадлежит приложение для знакомств.

    «Судебное заседание по рассмотрению протокола об административном правонарушении в отношении Match Group LLC пройдет 28 июля в 11:00 мск», — уточнили в суде.

    Интернет-компания из Америки со штаб-квартирой в Далласе, штат Техас, владеет рядом сервисов для знакомств — Ablo, Amoureux.com, Meetic, Tinder и др.

    Требование о локализации персональных данных россиян выполнили около 600 зарубежных компаний. Однако есть и отказывающиеся выполнять закон. Так, 12 июля компания Apple была оштрафована на 2 млн рублей за отказ локализовать данные россиян в РФ.

    6 июля стало известно, что крупный штраф может быть назначен шведскому музыкальному сервису Spotify и компании Snap — владельцу мобильного приложения для обмена сообщениями Snapchat. В тот же день появилась информация, что мессенджер WhatsApp (принадлежит организации Meta, признанной в РФ экстремистской) может вновь получить штраф за очередной отказ локализовать данные россиян.

    Крупные штрафы ждут также компанию экспресс-доставки UPS, Google LLC и социальную сеть Likee.

    Закон о локализации персональных данных заключается в том, что юридическим лицам, работающим с данными граждан РФ, запрещено собирать и хранить эти данные за рубежом — они обязаны локализовать базы данных на территории России. Закон этот вносит важные изменения в ФЗ № 152 «О персональных данных», вступивший в силу еще в 2007 году.

    ВКонтакте
    Valeurs Actuelles

    Les autoroutes en travaux bientôt moins chères ?

    Cette proposition devrait plaire à tous les automobilistes. « Lorsque vous prenez l’autoroute pour gagner du temps et que vous avez des travaux, est-il légitime de payer le même tarif que d’habitude ? », s’interroge Julien Borowczyk. L’élu LREM vient de déposer une proposition de loi pour que les tarifs de ces grands axes, empruntés par des millions d’automobilistes chaque année, baissent en cas de travaux importants sur les voies, indique La Dépêche. « Une autoroute, c’est un service, et ce service, pour être payé intégralement, il faut qu’il soit rendu intégralement », poursuit-il.

     

    A LIRE AUSSI >> Les étudiants de l’ENSAM de Lille protestent contre une hausse des frais de scolarité

    Une annonce d’ici l’été ?

    Pour exemple, cela fait plusieurs mois que des travaux d’élargissement de deux à trois voies sont en cours sur plusieurs tronçons de l’A61 entre Narbonne et Toulouse. Si une baisse de tarif devait être effective, Pierre Chasseray, le délégué général de 40 millions d’automobilistes, nuance : « si vous prenez une portion de 200 km à 20 euros, qu’il y a des travaux sur 5 km, ça va vous enlever 30 ou 40 centimes. »

    Pour Pierre Chasseray, l’idée du « service non rendu » avancée par le député LREM est tout de même séduisante : « j’ai pris l’autoroute pour rouler à 130 et je ne peux rouler qu’à 90 : est-ce que le service est rendu ? » Si la question posée par Julien Borowczyk lance le débat, dans le texte présenté par le député de la Loire, il n’est pas encore question de rabais pour les usagers des autoroutes concernées. Le texte de loi en discussion n’a pas trouvé de réponse du côté des concessionnaires d’autoroutes, mais « une annonce » serait attendue d’ici l’été prochain.

    Pays-de-la-Loire : les dernières actualités

    Maine-et-Loire : une femme poignardée sur l’autoroute, son époux meurt percuté par plusieurs véhicules

    Un couple de sexagénaires mort par arme à feu à leur domicile au Mans

    “D’autres vont les remplacer” : à Nantes, les habitants des Dervallières inquiets malgré le démantèlement du trafic de drogue

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    'We choose Europe': Georgians rally to support EU membership bid

    Issued on: 04/07/2022 - 17:05

    Sam BALL

    Tens of thousands rallied in the Georgian capital Tbilisi on Sunday, July 3, in the latest show of support for the country joining the European Union after its bid for candidate status was temporarily scuppered when EU leaders demanded the government enact sweeping political reforms. It was just the latest pro-EU protest in the country in recent weeks and comes as Russia's invasion of Ukraine throws a spotlight on the future of former Soviet states in Europe.

    Известия (RUS)

    Вирусолог предрек выявление новых случаев оспы обезьян в России

    Вирусолог, руководитель лаборатории особо опасных инфекции центра фундаментальной и трансляционной медицины Александр Чепурнов спрогнозировал выявление новых случаев оспы обезьян в России.

    Хорошо забытые старые: почему возвращаются опасные инфекции Вирусологи назвали три главные причины активизации вроде бы побежденных болезней

    В беседе с Lenta.Ru во вторник, 12 июля, специалист предположил, что оспа обезьян продолжит распространяться в РФ после того, как ее завезли.

    По его мнению, будут фиксироваться и новые завозные случаи, и примеры распространения заболевания внутри страны.

    «Вероятнее всего, этот человек уже был инфекционен до выявления болезни, общался с другими людьми. Проблема в том, что инфекция раньше не обладала способностью быстро распространяться, это наблюдается только в последнее время», — объяснил Чепурнов.

    Он напомнил, что ранее для передачи болезни требовались длительные контакты, ее распространение легко удавалось пресекать благодаря идентифицируемым симптомам. Сейчас ситуация изменилась.

    «Сейчас оспа обезьян распространяется по всему миру, выявляется на разных континентах, ее не удается пресечь», — подчеркнул Чепурнов.

    Ранее 12 июля стало известно, что первый случай оспы обезьян подтвержден в России. Инфекцию удалось быстро идентифицировать благодаря тест-системе, разработанной ранее ГНЦ вирусологии и биотехнологии «Вектор» Роспотребнадзора, отмечает сайт aif.ru.

    Как отметили в Роспотребнадзоре, заражение выявили у мужчины, который вернулся в РФ после поездки в Европу. По прибытии он пожаловался на характерную для заболевания сыпь.

    Угрозы для жизни пациента нет. Заболевание у него протекает в легкой форме, мужчина находится в инфекционном отделении, пишет Pravda.Ru. Круг его контактов в период пребывания в РФ был ограничен, в квартире проживал один. Все контактные лица своевременно установлены и находятся под медицинским наблюдением.

    По данным Минздрава, пациент с подтвержденной оспой обезьян находится в Санкт-Петербурге в удовлетворительном состоянии, ему оказывается вся необходимая помощь, уточняет RT.

    По сообщению Роспотребнадзора, в общей сложности девять тысяч случаев оспы обезьян выявлено в 59 неэндемичных странах, то есть в таких, для которых эта инфекция не характерна, сообщает Life.ru.

    Ранее случаи заражения регистрировали в Австралии, Бельгии, Германии, Великобритании, Испании, Канаде, Италии, Португалии, Франции, США, Швеции, Швейцарии, Марокко, Бразилии, Латвии, Грузии и других странах.

    Роспотребнадзор оценивал вероятность распространения заболевания в РФ как низкую, но посоветовал россиянам избегать контакта с грызунами и приматами, которые являются потенциальными переносчиками инфекции.

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    Valeurs Actuelles

    La Cour des comptes alerte le gouvernement sur l’état des finances publiques

    Un « message d’alerte ». Voilà, en substance, ce qu’a voulu faire passer le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, lorsqu’il a délivré son traditionnel rapport sur l’état général des finances publiques jeudi 7 juillet, rapporte Libération. Le quotidien relève que l’ancien ministre socialiste s’est alerté de plusieurs phénomènes. Tout d’abord, sur la forme, Pierre Moscovici a regretté la « publication très tardive » de plusieurs textes. Comme le programme de stabilité, par exemple, feuille de route sur l’avenir des finances publiques françaises, censée être envoyée au mois d’avril. Mais cette année, en raison du calendrier électoral, ce programme de stabilité n’a toujours pas été envoyé, et devrait l’être dans les prochaines semaines, indique-t-on du côté de Bercy. Concernant l’audit sur la situation des finances publiques, normalement réalisé à la fin de chaque mandature présidentielle, il a été cette année réalisé à l’initiative de la Cour des comptes, la magistrature n’ayant pas été saisie comme en 2012 et 2017.

    Non au « quoi qu’il en coûte perpétuel »

    Bien que le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, ait affirmé que le « quoi qu’il en coûte » était terminé, c’est-à-dire que l’État, en raison de la crise sanitaire, allait dépenser à tout-va, Pierre Moscovici n’a pas semblé convaincu. Le magistrat a mis en garde contre le « quoi qu’il en coûte perpétuel », c’est-à-dire sur des dépenses publiques irraisonnées : « Nous avons constaté que le dynamisme des dépenses ne tenait pas qu’à la crise. »

    Autre alerte : les finances publiques dans le projet de loi de finances rectificatif. La Cour des comptes prévoit une augmentation de 60 milliards d’euros de dépenses par rapport à ce qui était indiqué dans le projet de loi initial. Aussi, Pierre Moscovici met en garde contre « l’illusion d’une dette gratuite ». Et prévient : s’il n’a « pas la religion de l’austérité », il faudra nécessairement une « meilleure maîtrise des dépenses ». Voilà l’exécutif prévenu.

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    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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    France24 - World

    Au revoir, French presidency of the EU: A mixed bag of results for Macron

    Issued on: 01/07/2022 - 11:41

    Catherine NICHOLSON Follow

    France is handing over the baton of the Presidency of the Council of the European Union to the Czech Republic. It’s a rotating role that every EU member state holds in turn for six months – meaning that with 27 member states, it only comes around once every 13 and a half years. 

    The role is supposed to be an opportunity for the country that holds the presidency to push its policy ideas and influence the agenda. But for France, the last six months have been dominated by the Russian war on Ukraine and to a certain extent, France's own presidential and parliamentary elections. 

    In this programme, we're assessing President Emmanuel Macron’s performance, and looking ahead as France hands over the EU presidency to the Czech Republic.  

    Show presented by Catherine Nicholson, produced by Georgina Robertson, Sophie Samaille, Isabelle Romero and Perrine Desplats.

    The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.

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    • Ondrej KOVARIK, Czech MEP, Renew Europe
    • Gwendoline DELBOS-CORFIELD, French MEP, Group of the Greens/EFA
    ANALYSIS

    Is Macron’s ‘European Political Community’ a realistic prospect?

    FACT OR FAKE

    Debunking claims that the French president is the head of the EU

    Talking Europe

    Pro-EU 'Monsieur Europe' Emmanuel Macron re-elected: Europe reacts

    Известия (RUS)

    Энергетики Подмосковья оперативно устранили последствия урагана

    Вечером 11 июля на Московскую область обрушился ураган со шквалистым ветром 15-20 м/с, ливневым дождем, градом и грозой, непогода привела к отключению электроэнергии. Энергетики оперативно ликвидировали последствия стихии, 12 июля сообщил министр энергетики Подмосковья Александр Самарин.

    Штормовой передел: почему непогода случается всё чаще и длится дольше Как компенсировать ущерб от травм и порчи имущества из-за упавших деревьев и строительных конструкций

    «Наиболее крупные технологические нарушения произошли в городских округах Пушкинский и Ступино. Здесь без света остались в общей сложности 5 600 человек и несколько социально значимых объектов. Продолжительность работ по восстановлению электроснабжения не превысила 20 минут», — отметил он.

    Всего зафиксировано 55 случаев отключений на объектах электроснабжения, без электричества остались более 31 000 жителей. Средняя продолжительность устранения неполадок составила чуть более часа.

    В течение двух часов электроснабжение было восстановлено, в частности, в Балашихе, Луховицах, Одинцово, Щелково, Ступино и Серпухове.

    Работы по ликвидации аварийных ситуаций на сетях электроснабжения продолжались всю ночь. По состоянию на 09:00 мск 12 июля электроснабжение восстановлено в полном объеме.

    МЧС Подмосковья предупредило жителей региона о грозе утром 11 июля. Специалисты отметили, что в регион придут ливневый дождь, гроза, град, при грозе шквалистое усиление ветра с порывами 15–20 м/с.

    Спасатели посоветовали не укрываться под деревьями из-за риска попадания молний, а лучше переждать непогоду в помещении.

    10 июля два человека скончались и 18 пострадали, включая троих детей, в результате грозы в Москве.

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    Valeurs Actuelles

    Twitter attaque Elon Musk en justice pour qu’il maintienne son rachat du réseau social

    Elon Musk recule. Vendredi 8 juillet, l’homme d’affaires Elon Musk a décidé de renoncer au rachat du réseau social Twitter, rapporte La Tribune. Initialement, le multimilliardaire avait annoncé le rachat de Twitter en avril dernier pour la somme de 44 milliards de dollars, ce que la plateforme avait accepté. Mais Elon Musk est revenu sur sa décision vendredi 8 juillet, arguant que la transaction était viciée en raison d’informations « fausses et trompeuses » sur l’entreprise. La cause, selon l’entrepreneur : le refus de Twitter de l’informer sur les faux comptes présents sur le réseau social, qui représentent moins de 5 % des comptes sur les 229 millions d’abonnés au total, soit qu’ils soient inauthentiques, soient qu’ils publient des spams. Elon Musk a estimé que ce manque d’information altérait la viabilité et la valeur de Twitter. Impossible en revanche de savoir s’il s’agit-là d’un véritable casus belli, ou si Elon Musk cherchait en réalité à renégocier le prix à la baisse. Cette annonce a été faite par un courrier rédigé par les avocats d’Elon Musk et publié par le gendarme boursier américain, la SEC.

    Twitter contre-attaque

    Mais le réseau social a refusé de se laisser faire. Et a décidé de contre-attaquer en assignant le patron de Tesla et SpaceX en justice pour « faire respecter l’accord » de rachat. Dans un tweet, le directeur de Twitter, Bret Taylor, a expliqué que « le conseil d’administration de Twitter est déterminé à conclure la transaction au prix et aux termes convenus avec M. Musk ». Le directeur du réseau social s’est dit « confiant » dans ses chances d’obtenir gain de cause devant la justice.

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    L'Humanité

    Canicule : des solutions contre les fournaises urbaines

    Actu

    Le mercure devrait friser les 40°C cette semaine. Contraintes par la minéralisation, la circulation et les activités industrielles, les villes suffoquent. Des solutions existent pourtant pour les rafraîchir.

    Marion d'Allard

    Pour la deuxième fois en moins d’un mois, le mercure s’affole. Une nouvelle vague de chaleur touche actuellement l’Hexagone avec des températures record attendues cette semaine. Particulièrement touchées, la plaine toulousaine et la vallée du Rhône devraient atteindre les 38 °C à l’ombre.

    Et tout laisse à penser que la canicule s’installe durablement avec la « remontée progressive sur le pays d’air très chaud en provenance du Maroc et d’Espagne », détaille Météo France. Il faut s’attendre à ce que « des vagues de chaleur semblables à celles observées cette année deviennent plus fréquentes et plus sévères dans les années à venir », note, pour sa part, Carlo Buontempo, directeur du service changement climatique de Copernicus (service européen sur le changement climatique).

    Des citadins particulièrement vulnérables

    Dans un tel contexte, l’adaptation est vitale, singulièrement en ville où les îlots de chaleur urbains (ICU) rendent les citadins particulièrement vulnérables aux hausses de températures. Lors de la canicule de 2003, si la surmortalité dans les campagnes avait atteint 40 %, elle s’était établie à 141 % à Paris.

    Espaces publics bétonnés, rejets d’air chaud causés par les activités urbaines (chauffage, transports, éclairage public, climatisation, activités industrielles, circulation routière), limitation de la circulation des vents, captation de la chaleur par les bâtiments… les villes sont des fournaises quand le mercure s’emballe. En 2003, les températures relevées à Paris étaient de 10 °C supérieures à celles enregistrées dans les campagnes ou les zones forestières.

    Émissions de CO2 en France : ce qui gaze, ce qui coince

    Pour lutter contre ce phénomène, urbanistes et architectes pensent la ville de demain nécessairement plus fraîche. Mais alors que l’Agence internationale de l’énergie table sur une multiplication par trois de l’usage de la climatisation en Europe d’ici à 2050, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie a publié, en mai 2021, une synthèse des solutions durables qui existent pour rafraîchir nos villes.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    De la végétalisation (création de parcs et de prairies urbains, plantations d’arbres, verdissement des façades et des toits) à l’accès à l’eau (plans d’eau, fontaines) en passant par la réduction du trafic routier ou la mise en place de structures d’ombrage, de multiples solutions de court terme sont désormais promues pour contrer l’effet des ICU.

    L’albédo du bâti

    Elles sont parfois d’une simplicité confondante. À New York, le collectif White Roof Project a tenté l’expérience de repeindre en blanc les toits d’un quartier entier. Résultat saisissant. En augmentant l’albédo du bâti (la capacité de réflexion des rayons solaires des toitures), la température moyenne à l’intérieur des immeubles est passée de 46 °C à 26 °C quand la température extérieure frôlait les 32 °C. Aux États-Unis, comme ­ailleurs, le mouvement prend de l’ampleur.

    Sciences. Limites planétaires : jusqu’à quel point la Terre craque-t-elle ?

    À Caen, une partie du viaduc de Calix a été ­repeinte en blanc pour éviter les ­effets de la chaleur sur la structure de l’ouvrage d’art. Comme quoi, la lutte contre les fortes chaleurs est parfois à portée de pinceau.

    caniculevillesRéchauffement climatiqueurbanisme
    France24 - World

    Is Macron’s ‘European Political Community’ a realistic prospect?

    Issued on: 26/06/2022 - 17:52

    Tom WHEELDON

    France’s presidency of the EU ends on June 30 with Emmanuel Macron’s new big idea, a “European Political Community”, hanging in the balance. This community would encompass EU membership candidates like Ukraine and possibly ex-member Britain. For some observers, the French president’s idea offers a way to bring countries into the European project while the long accession process takes its course. Others argue that Macron’s plan offers few clear objectives.

    EU leaders discussed – but did not advance – Macron’s vision for this new European structure at their summit in Brussels on Thursday, which capped France’s six-month presidency of the EU.

    This proposed Community would be a framework for EU members and democratic, European non-members to discuss shared interests. Its overriding goal would be “stabilising the European continent”, Macron said on a trip to Moldova earlier this month.

    Macron put forth the idea in an address to the EU Parliament in early May, arguing that this was necessary to square a circle and allow Ukraine, Moldova, North Macedonia, Albania, Serbia, Bosnia and Kosovo to join the European fold even if they are not yet ready for EU membership. But the organisation would be open to all democratic European countries, so Norway (a single market member), Iceland (also in the single market), Switzerland (linked to the EU by a plethora of bilateral deals) and the UK (famously an ex-member) could join. The group could also encompass the former Soviet republics of the Caucasus, Georgia, Armenia and Azerbaijan.

    “Ukraine, through its combat and its courage, is already today a member of the heart of our Europe, of our family, of our Union,” Macron said.

    On the other hand, the French president went on, “even if tomorrow we granted them the status of candidate for membership of our European Union […] we all know perfectly well that the process allowing them to join would take several years – in truth, probably several decades. And it is the truth to say this, unless we decide to lower the standards of this membership and therefore to completely rethink the unity of our Europe.”

    The European Political Community would offer a solution to this conundrum regarding Ukraine’s EU bid, Macron argued.

    ‘An urgent need?’

    The EU 27 fast-tracked Ukraine to membership candidate status on Thursday, suggesting that Macron was stretching a point by saying “decades”. Nevertheless, Ukraine needs a lot of heavy lifting before it can join the bloc – especially in terms of tackling endemic corruption and matching EU rule of law standards.

    Bringing Ukraine and other candidate states like Moldova into the EU before they have successfully applied reforms is not possible, because it would “drastically change how the bloc works”, noted Claude-France Arnould, formerly a senior French diplomat, now at the French Institute of International Relations in Paris. But at the same time, she continued, “there is an urgent need to bring European countries who share the EU’s interests and democratic values into the fold”.

    The EU must “adapt accordingly” if it wants to avoid the “paralysis” that would come from enlarging too quickly, Arnould continued. Thus, Macron’s initiative is an “obvious political necessity”.

    Without such an initiative in place, there is currently no institutional framework that “can accommodate the geopolitical need” to immediately bind Ukraine to the EU, added Gesine Weber, a researcher at the German Marshall Fund’s Paris bureau.

    An ambiguous reception

    But it looks like Kyiv will take a lot of convincing to accept anything that falls short of admission to the EU. “Nothing that falls short of EU membership would be acceptable,” Ukrainian Foreign Minister Dmytro Kuleba said days after Macron’s announcement in May. Kuleba expressed fear that a European Political Community would give the EU an excuse to keep Ukraine out of the bloc, decrying such a scenario as “discriminatory” – although since then French officials have assured Kyiv that Ukraine will not be kept out of the union indefinitely.

    In Brussels on Thursday for an EU-Western Balkans summit, North Macedonian Prime Minister Dimitar Kovacevski said Macron’s proposal was a good idea but emphasised that it “should not and must not be a substitute for full European Union membership”.

    The UK has the most ambiguous stance of all potential members of a European Political Community. British Prime Minister Boris Johnson expressed “lots of enthusiasm” for Macron’s idea during discussions with the French president on the sidelines of Sunday’s G7 summit in Bavaria, the Élysée Palace told Agence France Presse.

    However, last month Foreign Secretary Liz Truss (a frontrunner to succeed the politically damaged Johnson) scorned Macron’s idea, telling Italian newspaper Corriere della Sera: “My preference is to build on structures that we already have that work successfully, whether it is the G7 or NATO.”

    Olaf Scholz, chancellor of the EU’s hegemon Germany, is the person Macron most needs to convince. And Scholz struck a similar tone to Kovacevski, praising the French president’s idea while warning that it should not get in the way of the long-running EU accession process for North Macedonia, Albania and Serbia.

    ‘A forum for grandstanding’?

    Berlin has long been sceptical of Macron’s grand ideas for Europe. In his 2017 Sorbonne speech the French president outlined a new vision for the EU centred around the concept of “strategic autonomy” – meaning the EU’s complete military, economic and technological independence from other great powers, not least a mercurial US. Scholz’s predecessor Angela Merkel said nothing against “strategic autonomy”. But she did nothing to make it a reality.

    A more worrying historic precedent for Macron’s idea is his predecessor François Mitterrand’s idea for a European Confederation. Just after the collapse of the Berlin Wall in 1989, Mitterrand proposed such an organisation to bring together the entire European continent, without superseding the then European Community. Despite the support of Jacques Delors, the president of the European Commission at the time and Mitterrand’s close ally, nothing came of Mitterrand’s proposal because there was little genuine enthusiasm outside of France.

    Macron’s idea will likely have the same destiny as Mitterrand’s, for much the same reason, argued Richard Whitman, a professor of European politics and international relations at the University of Kent: “If you read the extensive European Council conclusions on it, what they’re saying basically nullifies the idea, because they’re saying [Macron’s proposal] shouldn’t do anything to undermine the EU or the process of enlargement – so, for those who want to be EU members, it sends out a nice message, but its purpose in not clear.”

    In light of that, the warm words from other leaders can be seen as “an exercise in everybody listening and nodding and feeling they have to give Macron something”, Whitman continued. “There are all sorts of other ways to engage the countries Macron has in mind.”

    “I especially liked what Macron said at the end of his speech setting out the idea last month – ‘act decisively, move swiftly, dream big’,” added Andrew Smith, a professor of French politics at the University of Chichester. “I think there’s a laudable idea there about an active EU that seeks to really engage with the world, instead of watching things pass by or insulating its citizens from phenomena coming from elsewhere. And engaging with the UK in a way that avoids the diplomatic spats of recent years is certainly a good thing.”

    However, beneath the surface, Smith concluded, outside of France it looks like Macron’s idea is less attractive in practice than in theory: In the absence of concrete, specific goals, “the concern is that this would create a forum for political grandstanding, especially for disgruntled candidate states who are frustrated by the length of time their EU accession takes”.

    French governments have a habit of proposing grandiose, abstract-sounding notions, to which the rest of Europe responds with nods and silence. But all that said, the war in Ukraine creates a conundrum: How to meet Kyiv’s desire to join the EU without rushing a long and complex process?

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    What does French President Macron’s proposed ‘European Political Community’ entail?

    War in Ukraine

    Facing an existential threat, Ukraine seeks ‘immediate’ EU membership – but can the bloc deliver?

    Talking Europe

    'EU candidate status is a kind of anti-depressant pill': Albanian PM Edi Rama

    Известия (RUS)

    В Ленобласти арестовали подозреваемого в стрельбе по отдыхающим на озерах

    Суд арестовал на два месяца мужчину, подозреваемого в стрельбе по отдыхавшим на озерах во Всеволожском районе Ленинградской области. Об этом сообщили во вторник, 12 июля, в пресс-службе следственного управления Следственного комитета (СК) РФ по региону.

    Обычные подозреваемые: порядок получения лицензии на оружие усложнят Оперативники проверят, не замыслил ли претендент плохого

    «Ходатайство следователя об избрании меры пресечения в виде заключения под стражу в отношении подозреваемого в убийстве и покушении на убийство во Всеволожском районе удовлетворено судом», — говорится в сообщении.

    Ночью 3 июля на берегу озера Гупуярви, расположенного недалеко от деревни Васкелово Всеволожского района было обнаружено тело мужчины с огнестрельным ранением. Со слов очевидцев, выстрел был произведен неизвестным из лесного массива. По факту произошедшего было возбуждено уголовное дело по ч. 1 ст. 105 УК РФ (убийство).

    Спустя несколько дней недалеко от того же места происшествия произошел подобный инцидент. 9 июля мужчине на участке местности у озера Лемболовское неизвестным было причинено огнестрельное ранение. Пострадавший был доставлен в медучреждение. По факту этого происшествия также возбуждено уголовное дело по ч. 3 ст. 30, ч. 1 ст. 105 УК РФ (покушение на убийство).

    На следующий день, 10 июля, был задержан подозреваемый в совершении этих преступлений. Им оказался ранее не судимый мужчина 1994 года рождения.

    По данным СМИ со ссылкой на информацию правоохранительных органов, подозреваемый таким образом хотел бороться с наркоманами и решил, что они собираются в районе озер во Всеволожском районе Ленобласти. Кроме того, сотрудники уголовного розыска изъяли у мужчины пневматическую винтовку Hatsan Flash калибра 6,35 мм.

    В ночь на 11 июля в центре Москвы трое мужчин в состоянии алкогольного опьянения устроили стрельбу с балкона квартиры. Инцидент произошел в Красносельском тупике, дом 5. По слвоам источника в правоохранительных органах, мужчины были задержаны и доставлены в отдел полиции. Отмечается, что один из них имеет разрешение на владение оружием, на данный момент оно направлено на экспертизу. В отношении нарушителей составлены протоколы по статье о хулиганстве.

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    Valeurs Actuelles

    Terres agricoles : la Safer au cœur du scandale

    Dans le vaste paysage agricole français, c’est le premier maillon de la chaîne. Celui qui donne le feu vert à un agriculteur pour acheter un champ à cultiver, une parcelle pour élever ses poules ou ses canards, ou même un bâtiment agricole. Créées dans les années 1960, les Safer (sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural) avaient pour mission de réorganiser l’agriculture, de favoriser l’installation de nouveaux paysans et de maîtriser les prix des terres. Une mission « trop large, et largement dévoyée depuis », selon l’avocat Me Bernard Mandeville, qui place aujourd’hui les Safer au cœur d’un scandale de prise illégale d’intérêts et d’abus de pouvoir.

    Comment procèdent les Safer ? Quel est réellement leur pouvoir de décision ? Pour le mesurer, rien de mieux que d’assister à un comité technique chargé d’attribuer des terres. Rendez-vous est pris avec la Safer de Normandie, le matin du 15 juin. À la chambre d’agriculture, à Bois-Guillaume (Seine-Maritime), une vingtaine de représentants du monde agricole se retrouvent dans un confortable auditorium. La plupart n’ont pas eu loin à aller, la chambre d’agriculture étant installée sur le même site que la Safer, le Crédit agricole, Groupama, la FNSEA, les Jeunes Agriculteurs. De quoi créer des liens étroits. Les autres membres, la Confédération paysanne, le Conseil des chevaux de Normandie, la fédération des chasseurs, la métropole du Havre, les notaires de Normandie… viennent d’à peine plus loin. « Comme dans chaque Safer, tout ce petit monde se connaît, se côtoie, dîne et chasse ensemble », commente le député européen et avocat Gilbert Collard, qui dénonce un « système mafieux, qui n’est pas contrôlé et qui fait le jeu des amitiés locales ».

    Après un café d’accueil, le comité étudie le dossier d’ « un exploitant qui nous a fait confiance pour vendre sa ferme », nous explique Xavier Girard, directeur adjoint de la Safer. Une propriété de 48 hectares avec des bâtiments agricoles, expertisée 914 350 euros. Treize candidats se sont portés acquéreurs. Les jeunes agriculteurs sont prioritaires. La candidature d’un jeune de 26 ans est étudiée. « A-t-il un accord bancaire de financement ? », demande un membre. « Non, mais ce n’est pas une obligation », lui répond un autre. Première surprise. « Des terres attribuées par la Safer à des jeunes non solvables à qui le Crédit agricole [membre de la Safer, NDLR] accorde quand même des prêts, j’en ai vu plusieurs dans ma vie d’avocat. Et puis, trois ou quatre ans après, l’agriculteur met la clé sous la porte et la banque saisit les terres et les rachète à bas prix », dévoile Gilbert Collard. Ambiance.

    Après vingt minutes de débats – la fédération des chasseurs demande notamment à conserver un droit de passage sur la propriété -, le vote intervient à main levée. Seize voix pour ce jeune agriculteur, aucune contre, deux abstentions. Me Guillaume Grenet, représentant du conseil régional des notaires, s’agace : « Je demande l’annulation du vote de mon voisin. » On s’étonne. Pourquoi donc ? « C’est le suppléant de Jean-Jo Roussignol, représentant de la Confédération paysanne, qui est lui-même vendeur des terres », nous explique-t-on. Gilbert Collard a raison, un terrible entre-soi. « Le suppléant aurait pu avoir l’élégance de sortir de la séance », glisse l’un. « Ce n’est pas une obligation légale », lui répond un autre. Les terres sont attribuées comme attendu à l’agriculteur ayant recueilli la quasi-unanimité. On comprend vite qu’un paysan qui n’a pas d’appui dans le comité Safer n’a aucune chance de remporter le dossier.

    Complexification volontaire des dossiers

    Outre les petits arrangements entre amis, ce sont les techniques de complexification des structures qui rendent difficile l’accès à la vérité. « C’est comme à l’Union européenne, personne n’y comprend rien et cette complexification volontaire fait que seuls les spécialistes maîtrisent les dossiers. Or ces spécialistes font partie des Safer ou des chambres d’agriculture… », poursuit Gilbert Collard. Et l’avocat d’asséner : « C’est la mise en coupe réglée du patrimoine agricole français. »

    Rentrons dans le dispositif juridique. Direction, cette fois, Paris, rue Drouot, au cabinet d’avocats Lachaud-Mande-ville-Coutadeur. Quel que soit le bien agricole, les notaires ont l’obligation d’informer la Safer de tout projet de vente. Elle peut, dans un délai de deux mois, exercer un droit de préemption, avec ou sans révision de prix. Elle peut aussi acheter des terres à l’amiable ou jouer le rôle d’intermédiaire entre le vendeur et un acheteur en lançant un appel d’offres. « Dans la plupart des cas, elle monnaye la renonciation au droit de préemption contre le fait que la transaction immobilière lui soit confiée », nous explique Me Mandeville. Avec un argument de poids : toutes les cessions effectuées par une Safer sont exonérées de droits d’enregistrement, autrement dit des frais de notaire (5 % au maximum).

    Mais rien n’étant jamais gratuit, la Safer applique un barème variable de “prestations”. Le taux de la Safer Normandie est de 6 % hors taxes si le bien est cédé à un jeune exploitant, sinon 7 %, auxquels s’ajoutent divers frais de dossier. Il peut s’envoler au-delà dans d’autres Safer. Et notre avocat de prendre l’exemple de deux agricultrices qui avaient pour projet de reprendre une ferme de 30 hectares dans le Languedoc-Roussillon, en vue de la diviser en deux exploitations distinctes. Leur notaire en avertit la Safer qui aussitôt menace de préempter le bien si elle n’obtient pas une promesse unilatérale de vente. Et plus encore, exige une commission de 12 % du montant de la transaction. Du jamais-vu dans l’immobilier !

    « Des dossiers à charge contre les Safer accusées d’ingérence permanente et qui se montrent invasives et agressives, j’en ai des dizaines », confie le juriste. Il cite pêle-mêle une personne âgée qui voulait vendre un terrain près d’Alençon à une voisine éleveuse de chevaux. En plein confinement, la petite dame reçoit la visite de la Safer qui menace de préempter le terrain si elle ne lui confie pas une promesse de vente unilatérale.

    Attaquer la Safer en justice, c’est se condamner dans les affaires futures

    Ou encore, en Isère, un propriétaire confie la vente d’un grand étang de 18 hectares à une agence immobilière qui trouve un acquéreur pour 620 000 euros. La promesse est bloquée, la Safer menaçant de faire intervenir des associations écologistes afin de paralyser la vente. L’affaire a été confiée à l’avocat. « En réalité, peu de propriétaires osent attaquer la Safer en justice car se mettre à dos le gendarme des transactions, c’est se condamner dans les affaires futures. C’est pour cela que le scandale n’éclate pas », lâche l’avocat.

    Voilà pour le pouvoir d’intimidation de l’institution. Mais, plus grave, il y a les transactions illicites avec prise illégale d’intérêts. À Cosne-sur-Loire (Nièvre), Thierry Saint-Cerin dirige un centre équestre. En face de sa propriété, une parcelle de 2,4 hectares qu’il souhaitait acquérir pour sa fille, jeune agricultrice. Le terrain a été vendu sans publicité. « Non seulement on s’est fait souffler le terrain en toute illégalité, mais on a appris que les acquéreurs avaient le projet d’y installer un gros méthaniseur », explique le propriétaire du centre équestre. Les acquéreurs ? Quatre associés, dont Cyrille Forest, le président du comité de la Safer de la Nièvre, réunis dans une société, Val de Loire Biogaz, qui entend transformer 10 000 tonnes de déchets par an. Pour permettre les va-et-vient des camions, les associés ont aussi acheté un bois de 1, 5 hectare, toujours sans publicité et alors que la loi indique que, pour toute parcelle inférieure à 4 hectares, le propriétaire limitrophe est prioritaire à l’achat. « Tout est magouille. Ce fameux Cyrille Forest, c’est un Napoléon, un César… », estime Thierry Saint-Cerin. On comprend à mi-mot que la municipalité est, elle aussi, et comme souvent, à la botte de la Safer. « En réunion à la mairie, en présence du sous-préfet, Cyrille Forest m’a dit : je suis intouchable, j’ai décidé que cette opération se ferait, elle se fera », dit-il. Il l’attaque en justice sur l’installation du méthaniseur qui, comble du comble, se situe à 50 mètres de son exploitation alors que la nouvelle législation applicable à partir du 1er janvier 2023 prévoit une distance minimale de 200 mètres. « Sur le bois, on a juridiquement cinq ans pour se retourner », lâche-t-il. Interrogé par Valeurs actuelles, Cyrille Forest n’a pas souhaité s’exprimer.

    Dans la Nièvre, chantage et prise illégale d’intérêts

    Restons dans la Nièvre, un autre témoignage, celui d’un agriculteur retraité. Il ne décolère pas, analysant que toutes les difficultés de son affaire n’ont eu d’autre but que de le contraindre à un échange inégal au profit d’un dirigeant de la Safer de Bourgogne-Franche-Comté. À la suite de la libération (pour cause de décès) d’une vingtaine d’hectares de terres attenantes, libres de tout fermage, les jeunes repreneurs de son exploitation forment le vœu de les acquérir. Ils se mettent d’accord sur le prix avec l’héritier du propriétaire décédé, signent un compromis de vente et saisissent leur notaire qui notifie le projet de vente à la Safer, comme la loi l’impose. Mais, là, surprise, les repreneurs reçoivent la visite de la Safer qui menace de préempter les terres et de les évincer de la vente s’ils ne leur confient pas la transaction à l’amiable. Les terres leur sont finalement attribuées par le comité technique mais sous condition : « La Safer a fait savoir que l’opération était bloquée, sauf si les repreneurs acceptaient d’échanger la jouissance d’une de mes parcelles de 4, 5 hectares contre un terrain d’un dirigeant de la Safer de 2 hectares, et également que les membres de ma famille et moi-même lui vendions un terrain de 30 ares », confie l’agriculteur retraité. Allons donc, presque 5 hectares au total contre 2 !

    Il appelle alors un de ses amis, haut fonctionnaire ayant travaillé en préfecture. Ce dernier, au cours d’une réunion, intervient auprès de la direction de la Safer et mentionne explicitement le délit de “prise illégale d’intérêts”. Le jeu d’intimidation se retourne alors et la Safer abandonne ses prétentions. « J’aurai mis plus d’un an pour obtenir gain de cause et obtenir un échange équitable, mais pendant ce temps, l’argent de mes repreneurs destiné à la transaction était bloqué chez le notaire », dit notre homme. Il ajoute également : « Lors de notre échange de propriété chez le notaire, nous avons eu la surprise d’apprendre que la parcelle que j’ai récupérée était hypothéquée ! » Le pot de fer contre le pot de terre.

    Les déclarations des agriculteurs spoliés jettent aussi le trouble sur le chantage qui accompagne les transactions. La Safer peut exiger un cahier des charges drastique sur l’usage agricole du bien : elle a un droit de regard sur le bail pendant une durée définie (dix ans minimum). « Ce qui veut dire que vous ne pouvez pas louer les terres à qui voulez, ni choisir votre futur fermier. Vous êtes en liberté contrôlée pendant une dizaine d’années… », reprend Me Mandeville. « L’Ancien Régime était moins cruel avec les paysans », ajoute Gilbert Collard. Si vous voulez résilier le bail et reprendre l’exploitation en propre, vous devez avoir l’accord de la Safer. Et, attention, si vous ne respectez pas le cahier des charges, la Safer peut vous obliger à abandonner votre bien en déclenchant une “procédure de délaissement”. Enfin, bouquet final, le droit de préférence, qui impose, en cas de revente du bien, de confier à nouveau la transaction à la Safer. Nouveau mandat, nouvelles commissions… : la boucle est bouclée.

    Un système financier “opaque”

    Dès lors, on comprend mieux l’affirmation, il y a peu, du président de la Fédération nationale des Safer, Emmanuel Hyest, dans un entretien à la France agricole : « Est-ce que vous nous avez déjà entendus nous plaindre d’un manque d’argent ? » Comme le souligne un rapport de la Cour des comptes, le système financier des Safer est « opaque » car il n’existe pas de comptabilité analytique. Ce même rapport estimait que 70 % des transactions se passent en dehors des missions pour lesquelles les Safer existent. Au grand dam des propriétaires fonciers… et des contribuables. « À l’heure où le pays croule sous 3 000 milliards de dettes, le maintien de la Safer, qui prive l’État des droits d’enregistrement et qui ruine nos agriculteurs, pose question », conclut Bruno Ronssin, qui fut longtemps directeur général de la Fédération nationale de La Propriété privée rurale. Et de s’étonner que, depuis vingt ans, aucun gouvernement de droite ou de gauche ne se soit saisi du problème.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    L'Humanité

    L’invention qui transforme l’air ambiant en eau potable

    Eugénie Barbezat

    C’est une grosse machine blanche en forme d’œuf qui fonctionne à l’énergie solaire. Avec son robinet, son petit écran tactile et sa cheminée sur le dessus, Kumulus a des airs de robot. Inventé par des entrepreneurs tunisiens, il parvient à capturer l’humidité de l’air ambiant et à la transformer en eau potable. De l’alchimie ? Non, le dispositif est basé sur un principe simple : le phénomène de condensation qui produit la rosée du matin. Doté de filtres qui débarrassent l’eau des polluants, l’appareil permet de produire, en moyenne, 20 à 30 litres d’eau potable par jour, sans branchement électrique ni aucune source d’eau environnante. Un premier prototype vient d’être installé dans une école primaire de la ville rurale d’El-Bayadha, proche de la frontière algérienne, à l’ouest de la Tunisie, un territoire enclavé où l’accès à l’eau potable est très limité. Un espoir pour les pays où l’eau est un bien rare, mais pas seulement : ce dispositif pourrait freiner l’usage, et le transport, de tonnes de bouteilles en plastique.

    tunisieaccès à l'eaueau potable
    Известия (RUS)

    Герпетолог предупредил россиян об опасных змеях

    Наиболее распространенный род ядовитых змей в России — гадюки. Об этом во вторник, 12 июля, рассказал сотрудник Института биоорганической химии Российской академии наук (РАН), герпетолог Владислав Старков «Газете.Ru».

    Вот гад: каких змей стоит бояться россиянам Что делать при встрече с опасными пресмыкающимися

    По его словам, чаще всего их можно встретить на северо-востоке Крыма или на Кавказе.

    «Часто в поле зрения курортников попадают степная или кавказская гадюки», — отметил специалист.

    При этом он подчеркнул, что в основном ядовитые змеи обитают на северо-востоке Крыма, до Керченского полуострова. Также их можно встретить в горах по северному склону, змея живет в местах, где могут располагаться грязевые курорты.

    Однако укусы степной и обыкновенной гадюк не смертельны, считает Старков. По его словам, гораздо более опасна для жизни человека гюрза, которую можно встретить на территории Дагестана.

    Гюрза может достигать в длину до 2 метров, ее масса в 20 раз больше, чем у самой большой обыкновенной гадюки. У гюрзы размер зубов составляет около 1,5 см, и змея может впрыснуть до 100 мг яда (для сравнения, гадюка — 3-4 мг). А его токсичность примерно одинакова.

    Отдыхающие в Турции могут встретить степную, носатую, малоазиатскую гадюк, а также гюрзу, а в ОАЭ практически не встречаются ядовитые змеи.

    22 июня врач-токсиколог НИИ имени Склифосовского Михаил Завадовский рассказал, что нужно делать после укуса змеи. При походе в лес врач посоветовал брать с собой большую палку и при надобности откидывать ею змей. Он напомнил, что змеи не нападают на людей, пока не чувствуют от них угрозу. Он подчеркнул, что при укусе не рекомендуется отсасывать яд, поскольку это чревато более серьезными последствиями.

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    Valeurs Actuelles

    Dette publique française : la faillite se rapproche

    C’est désormais acquis : la barre des 3 000 milliards d’euros de dette sera bientôt dépassée, tout comme celle des 120 % du PIB. Au plus tard d’ici à la fin 2022. Depuis le début 2020, notre dette publique a d’ores et déjà explosé de 526,9 milliards d’euros. Et tout ça pour quoi ? Pour une hausse du PIB de 95,8 milliards d’euros, inflation comprise. Oui, vous ne rêvez pas : pour obtenir une hausse du PIB de seulement 95,8 milliards d’euros, l’État français au sens large a augmenté sa dette de près de 527 milliards d’euros. Depuis le troisième trimestre 2017, le grand écart entre ces deux variations donne également le vertige : + 630,1 milliards d’euros pour la dette publique, contre + 256,9 milliards d’euros pour le PIB.

    Avec la dette, pas de croissance

    À l’évidence, il aurait été difficile de faire pire. Mais ce n’est malheureusement pas tout. En effet, dans la mesure où l’inflation devient incontrôlable, la flambée de la dette publique est toujours incapable de relancer la croissance. Bien au contraire. Ainsi, en juin, les perspectives d’activité ont encore fortement baissé. Les indices Insee du climat des affaires et ceux des directeurs d’achat sont sans équivoque : le glissement annuel du PIB français va tendre vers zéro au cours des prochains trimestres. Encore plus inquiétant, l’indice Insee de confiance des ménages a encore fortement baissé en juin 2022. Avec un niveau de désormais 82, il se situe 8 points en deçà de son plancher du printemps 2020 en plein confinement généralisé, et 6 points sous son précédent plus bas de la crise des “gilets jaunes”. Pour retrouver un niveau inférieur, il faut remonter à 2013, c’est-à-dire en pleine crise de la dette publique européenne et en période de graves risques d’attentats.

    Le chômage suivra

    Partant, il ne faut pas se voiler la face : la France devrait tomber en récession sur l’ensemble du premier semestre 2022 et certainement au-delà, ce qui se traduira par plus de chômage, plus de déficit… et plus de dette. Après une légère accalmie depuis quelques jours en correction de la flambée des semaines précédentes, les taux d’intérêt des obligations d’État vont encore nettement augmenter tant en France que dans l’ensemble de la zone euro. Après être passé de – 0,4 % en janvier 2021 à 2,4 % courant juin 2022, le taux d’intérêt des obligations de l’État français à dix ans pourrait bientôt avoisiner les 4 %, ce qui se traduira par un surcoût de la charge d’intérêts de la dette publique française d’environ 300 milliards d’euros sur dix ans, donc en moyenne 30 milliards d’euros par an.

    Les investissements des entreprises, la consommation des ménages, le secteur de l’immobilier et les marchés boursiers en prendront évidemment ombrage, comme le montrent les évolutions récentes tant d’un point de vue économique que boursier. Quant à notre épargne, elle demeure menacée par tous ces excès, mais aussi par la tentation toujours très forte de l’État français d’encore augmenter les impôts et taxes qui pèsent sur l’épargne et le patrimoine des Français.

    * Marc Touati est économiste et président d’Acdefi. Son livre à paraître en septembre : “Reset II, bienvenue dans le monde d’après”.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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    BBC

    SAS unit repeatedly killed Afghan detainees, BBC finds

    By Hannah O'Grady and Joel GunterBBC Panorama

    SAS operatives in Afghanistan repeatedly killed detainees and unarmed men in suspicious circumstances, according to a BBC investigation.

    Newly obtained military reports suggest that one unit may have unlawfully killed 54 people in one six-month tour.

    The BBC found evidence suggesting the former head of special forces failed to pass on evidence to a murder inquiry.

    The Ministry of Defence said British troops "served with courage and professionalism in Afghanistan".

    The BBC understands that General Sir Mark Carleton-Smith, the former head of UK Special Forces, was briefed about the alleged unlawful killings but did not pass on the evidence to the Royal Military Police, even after the RMP began a murder investigation into the SAS squadron.

    General Carleton-Smith, who went on to become head of the Army before stepping down last month, declined to comment for this story.

    BBC Panorama analysed hundreds of pages of SAS operational accounts, including reports covering more than a dozen "kill or capture" raids carried out by one SAS squadron in Helmand in 2010/11.

    Individuals who served with the SAS squadron on that deployment told the BBC they witnessed the SAS operatives kill unarmed people during night raids.

    They also said they saw the operatives using so-called "drop weapons" - AK-47s planted at a scene to justify the killing of an unarmed person.

    Several people who served with special forces said that SAS squadrons were competing with each other to get the most kills, and that the squadron scrutinised by the BBC was trying to achieve a higher body count than the one it had replaced.

    Internal emails show that officers at the highest levels of special forces were aware there was concern over possible unlawful killings, but failed to report the suspicions to military police despite a legal obligation to do so.

    The Ministry of Defence said it could not comment on specific allegations, but that declining to comment should not be taken as acceptance of the allegations' factual accuracy.

    An MOD spokesperson said that British forces "served with courage and professionalism" in Afghanistan and were held to the "highest standards".

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    SAS killings in Afghanistan: The story of one suspicious execution

    A pattern of suspicious killing

    In 2019, the BBC and the Sunday Times investigated one SAS raid which led to a UK court case and an order to the UK defence minister to disclose documents outlining the government's handling of the case.

    For this latest investigation, the BBC analysed newly obtained operational reports detailing the SAS's accounts of night raids. We found a pattern of strikingly similar reports of Afghan men being shot dead because they pulled AK-47 rifles or hand grenades from behind curtains or other furniture after having been detained.

    The total death toll during the squadron's six-month tour was in the triple figures. No injuries to SAS operatives were reported across all the raids scrutinised by the BBC.

    A senior officer who worked at UK Special Forces headquarters told the BBC there was "real concern" over the squadron's reports.

    "Too many people were being killed on night raids and the explanations didn't make sense," he said. "Once somebody is detained, they shouldn't end up dead. For it to happen over and over again was causing alarm at HQ. It was clear at the time that something was wrong."

    Internal emails from the time show that officers reacted with disbelief to the reports, describing them as "quite incredible" and referring to the squadron's "latest massacre". An operations officer emailed a colleague to say that "for what must be the 10th time in the last two weeks" the squadron had sent a detainee back into a building "and he reappeared with an AK".

    "Then when they walked back in to a different A [building] with another B [fighting-age male] to open the curtains he grabbed a grenade from behind a curtain and threw it at the c/s [SAS assault team]. Fortunately, it didn't go off…. this is the 8th time this has happened... You couldn't MAKE IT UP!"

    As the concerns grew, one of the highest-ranking special forces officers in the country warned in a secret memo that there could be a "deliberate policy" of unlawful killing in operation. Senior leadership became so concerned that a rare formal review was commissioned of the squadron's tactics. But when a special forces officer was deployed to Afghanistan to interview personnel from the squadron, he appeared to take the SAS version of events at face value.

    The BBC understands that the officer did not visit any of the scenes of the raids or interview any witnesses outside the military. Court documents show that the final report was signed off by the commanding officer of the SAS unit responsible for the suspicious killings.

    None of the evidence was passed on to military police. The BBC discovered that statements containing the concerns were instead put into a restricted-access classified file for "Anecdotal information about extrajudicial killings", accessible only to a handful of senior special forces officers.

    In 2012, General Carleton-Smith was appointed head of UK special forces. The BBC understands that he was briefed about the suspicious killings, but he allowed the squadron to return to Afghanistan for another six-month tour.

    When the Royal Military Police launched a murder investigation in 2013 into one of the raids conducted on that tour, General Carleton-Smith did not disclose to the RMP any of the earlier concerns over unlawful killings, or the existence of the tactical review.

    Colonel Oliver Lee, who was commander of the Royal Marines in Afghanistan in 2011, told the BBC that the allegations of misconduct raised by our investigation were "incredibly shocking" and merited a public inquiry. The apparent failure by special forces leadership to disclose evidence was "completely unacceptable", he said.

    Kill or capture

    The BBC's investigation focused primarily on one six-month deployment by one SAS squadron that arrived in Afghanistan in November 2010.

    The squadron was operating largely in Helmand province, one of the most dangerous places in Afghanistan, where Taliban ambushes and roadside bombs were common and Army losses were high.

    The squadron's primary role was carrying out deliberate detention operations (DDOs) - also known as "kill or capture" raids - designed to detain Taliban commanders and disrupt bomb-making networks.

    Several sources who were involved in selecting targets for special forces operations told the BBC that there were grave problems with the intelligence behind the selection process, meaning civilians could easily end up on a target list.

    According to a British representative who was present during target selection in Helmand in 2011, "Intelligence guys were coming up with lists of people that they figured were Taliban. It would be put through a short process of discussion. That was then passed onto special forces who would be given a kill or capture order."

    According to the source, the targeting was pressured and rushed. "It didn't necessarily translate into let's kill them all, but certainly there was a pressure to up the game, which basically meant passing out judgements on these people quickly," he said.

    During the raids, the SAS squadron used a recognised tactic in which they called everyone from inside a building out, searched and restrained them with cable-tie handcuffs, then took one male back inside to assist special forces operatives with a search.

    But senior officers became concerned by the frequency with which the squadron's own accounts described detainees being taken back inside buildings and then grabbing for hidden weapons - an enemy tactic not reported by other British military forces operating in Afghanistan.

    There were also concerns among officers that on a significant number of raids, there were more people killed than weapons reportedly recovered from the scene - suggesting the SAS was shooting unarmed people - and that SAS operatives might be falsifying evidence by dropping weapons at scenes after killing people.

    After similar concerns were raised in Australia, a judge-led inquiry was commissioned and found "credible evidence" members of Australian Special Forces were responsible for the unlawful killing 39 people, and used 'drop weapons' in an attempt to justify shootings.

    By April 2011, the concerns were so great in the UK that a senior special forces officer wrote to the director of special forces warning that there was evidence of "deliberate killing of individuals after they have been restrained" and "fabrication of evidence to suggest a lawful killing in self-defence".

    Two days later, the UK Special Forces assistant chief of staff warned the director that the SAS could be operating a policy to "kill fighting-aged males on target even when they did not pose a threat."

    If the suspicions were true, he wrote, the SAS squadron had "strayed into indefensible ethical and legal behaviour".

    The BBC visited several of the homes raided by the SAS squadron in 2010/11. At one, in a small village in Nad Ali in Helmand, there was a bricked up guesthouse where nine Afghan men including a teenager were killed in the early hours of 7 February 2011.

    The SAS operatives arrived in helicopters under the cover of darkness and approached the house from a nearby field. According to their account, insurgents opened fire at them, prompting them to shoot back and kill everyone in the guesthouse.

    Only three AK-47s were recovered, according to the SAS account - one of at least six raids by the squadron on which the reported number of enemy weapons was fewer than the number of people killed.

    Inside the guesthouse, what appeared to be bullet holes from the raid were clustered together on the walls low to the ground. The BBC showed photographs from the scene to ballistics experts, who said that the clusters suggested multiple rounds had been fired downward from above, and did not appear indicative of a firefight.

    Leigh Neville, an expert on weapons used by UK Special Forces, said the bullet patterns suggested that "targets were low to the ground, either prone or in a sitting or crouching position close to the wall - an unusual position if they were actively involved in a firefight".

    The same pattern was visible at two other locations examined by the BBC. Ballistics experts who reviewed images said the bullet holes were suggestive of execution-style killings rather than firefights.

    Speaking on condition of anonymity, an RMP investigator confirmed to the BBC that they had seen photographs from the scenes and that the bullet mark patterns had raised alarm.

    "You can see why we were concerned," the investigator said. "Bullet marks on the walls so low to the ground appeared to undermine the special forces' version of events."

    In 2014, the RMP launched Operation Northmoor, a wide-ranging investigation into more than 600 alleged offences by British forces in Afghanistan, including a number of killings by the SAS squadron. But RMP investigators told the BBC that they were obstructed by British military in their efforts to gather evidence.

    Operation Northmoor was wound down in 2017 and eventually closed in 2019. The Ministry of Defence has said that no evidence of criminality was found. Members of the investigations team told the BBC they dispute that conclusion.

    The Ministry of Defence said British troops were held to the highest standards. "No new evidence has been presented, but the Service Police will consider any allegations should new evidence come to light," a spokesperson said.

    In a further statement, the MoD said it believed Panorama had jumped to "unjustified conclusions from allegations that have already been fully investigated".

    It said: "We have provided a detailed and comprehensive statement to Panorama, highlighting unequivocally how two Service Police operations carried out extensive and independent investigation into allegations about the conduct of UK forces in Afghanistan.

    "Neither investigation found sufficient evidence to prosecute. Insinuating otherwise is irresponsible, incorrect and puts our brave Armed Forces personnel at risk both in the field and reputationally.

    "The Ministry of Defence of course stands open to considering any new evidence, there would be no obstruction. But in the absence of this, we strongly object to this subjective reporting."

    Follow Panorama on Twitter

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    Debunking claims that the French president is the head of the EU

    Issued on: 29/04/2022 - 18:31

    Georgina ROBERTSON

    In one of the final televised debates before the first round of the French presidential election, the far-left candidate Jean-Luc Mélenchon claimed that if he were elected, he would become the head of the European Union for six months. FRANCE 24's Georgina Robertson and Sophie Samaille look at what it actually means to be at the helm of the Presidency of the Council of the EU and how long the French presidency will last.

    The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.

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    France24 - World

    Police hunt gunmen who killed at least 15 in Soweto bar shooting

    Issued on: 12/07/2022 - 14:12

    Georja Calvin-Smith Follow

    In tonight's edition: People in Soweto accuse authorities of not doing enough to protect them after 15 people are gunned down in an attack on a bar in the South African township. In Nigeria, the presidential candidate for the ruling party picks a Muslim senator as his running mate. Lastly, faced with surging global energy prices because of the war in Ukraine, more Tunisian entrepreneurs are looking for green energy alternatives.

    BBC

    Sir Mo Farah reveals he was trafficked to the UK as a child

    By Ashitha NageshCommunity affairs correspondent

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    WATCH: People know me as Mo Farah, but it's not my name

    Sir Mo Farah was brought to the UK illegally as a child and forced to work as a domestic servant, he has revealed.

    The Olympic star has told the BBC he was given the name Mohamed Farah by those who flew him over from Djibouti. His real name is Hussein Abdi Kahin.

    He was flown over from the East African country aged nine by a woman he had never met, and then made to look after another family's children, he says.

    "For years I just kept blocking it out," the Team GB athlete says.

    "But you can only block it out for so long."

    The long-distance runner has previously said he came to the UK from Somalia with his parents as a refugee.

    But in a documentary by the BBC and Red Bull Studios, seen by BBC News and airing on Wednesday, he says his parents have never been to the UK - his mother and two brothers live on their family farm in the breakaway state of Somaliland.

    His father, Abdi, was killed by stray gunfire when Sir Mo was four years old, in civil violence in Somalia. Somaliland declared independence in 1991 but is not internationally recognised.

    Sir Mo says he was about eight or nine years old when he was taken from home to stay with family in Djibouti. He was then flown over to the UK by a woman he had never met and wasn't related to.

    She told him he was being taken to Europe to live with relatives there - something he says he was "excited" about. "I'd never been on a plane before," he says.

    The woman told him to say his name was Mohamed. He says she had fake travel documents with her that showed his photo next to the name "Mohamed Farah".

    When they arrived in the UK, the woman took him to her flat in Hounslow, west London, and took a piece of paper off him that had his relatives' contact details on.

    "Right in front of me, she ripped it up and put it in the bin. At that moment, I knew I was in trouble," he says.

    Sir Mo says he had to do housework and childcare "if I wanted food in my mouth". He says the woman told him: "If you ever want to see your family again, don't say anything."

    "Often I would just lock myself in the bathroom and cry," he says.

    For the first few years the family didn't allow him to go to school, but when he was about 12 he enrolled in Year 7 at Feltham Community College.

    Staff were told Sir Mo was a refugee from Somalia.

    His old form tutor Sarah Rennie tells the BBC he came to school "unkempt and uncared for", that he spoke very little English and was an "emotionally and culturally alienated" child.

    She says the people who said they were his parents didn't attend any parents' evenings.

    Sir Mo's PE teacher, Alan Watkinson, noticed a transformation in the young boy when he hit the athletics track.

    "The only language he seemed to understand was the language of PE and sport," he says.

    Sir Mo says sport was a lifeline for him as "the only thing I could do to get away from this [living situation] was to get out and run".

    He eventually confided in Mr Watkinson about his true identity, his background, and the family he was being forced to work for.

    'The real Mo'

    The PE teacher contacted social services and helped Sir Mo to be fostered by another Somali family.

    "I still missed my real family, but from that moment everything got better," Sir Mo says.

    "I felt like a lot of stuff was lifted off my shoulders, and I felt like me. That's when Mo came out - the real Mo."

    Sir Mo began making a name for himself as an athlete and aged 14 he was invited to compete for English schools at a race in Latvia - but he didn't have any travel documents.

    Mr Watkinson helped him apply for British citizenship under the name Mohamed Farah, which was granted in July 2000.

    In the documentary, barrister Allan Briddock tells Sir Mo his nationality was technically "obtained by fraud or misrepresentations".

    Legally, the government can remove a person's British nationality if their citizenship was obtained through fraud.

    However, Mr Briddock explains the risk of this in Sir Mo's case is low.

    "Basically, the definition of trafficking is transportation for exploitative purposes," he tells Sir Mo.

    "In your case, you were obliged as a very small child yourself to look after small children and to be a domestic servant. And then you told the relevant authorities, 'that is not my name'. All of those combine to lessen the risk that the Home Office will take away your nationality."

    A Home Office spokesperson told BBC News it will not take action over Sir Mo's illegal entry to the UK.

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    Watch: Sir Mo Farah: "If you say anything, they will take you away"

    It was shortly after this that a woman approached him in a Somali restaurant in London, and gave him a tape.

    It contained a recorded message for Sir Mo, from someone he hadn't heard from in a long time - his mum Aisha.

    "It wasn't just a tape," Sir Mo says. "It was more of a voice, and then it was singing sad songs for me like poems or like traditional song, you know. And I would listen to it for days, weeks."

    The side of the tape had a phone number on it, asking him to call - but added, "if this is a bother or causing you trouble, don't, just leave it - you don't have to contact me".

    "I'm going, 'Of course I want to contact you!'" Mo says.

    The mother and son then had their first phone call.

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    Watch: Sir Mo Farah describes calling his mum after years of separation

    "When I heard him, I felt like throwing the phone on the floor and being transported to him from all the joy I felt," Aisha says. "The excitement and joy of getting a response from him made me forget everything that happened."

    In the documentary, Sir Mo takes his son Hussein - who he has given his birth name - to meet his mum and brothers in Somaliland.

    "Never in my life did I think I would see you or your children alive," she tells him. "We were living in a place with nothing, no cattle, and destroyed land. We all thought we were dying. Boom, boom, boom was all we heard. I sent you away because of the war. I sent you off to your uncle in Djibouti so you could have something."

    When Sir Mo asks who decided he would be taken from Djibouti to the UK, she says: "No one told me. I lost contact with you. We didn't have phones, roads or anything. There was nothing here. The land was devastated."

    Running 'saved me'

    Sir Mo says he wants to tell his story to challenge public perceptions of trafficking and slavery.

    "I had no idea there was so many people who are going through exactly the same thing that I did. It just shows how lucky I was," he says.

    "What really saved me, what made me different, was that I could run."

    The woman who brought Sir Mo to London has been approached by the BBC for comment, but has not responded.

    Chancellor Nadhim Zahawi, who was forced to flee Iraq with his family when he was 11, said hearing Sir Mo's story was "heartbreaking and painful".

    He told BBC Breakfast: "I salute Mo Farah. What an amazing human being, to have gone through that trauma in childhood, to come through it and be such a great role model. It's truly inspirational."

    You can watch The Real Mo Farah on BBC One at 21:00 BST or on BBC iPlayer at 06:00 BST on Wednesday 13 July (UK only).

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    L'Humanité

    Catastrophe climatique. La fonte meurtrière du glacier de la Marmolada était-elle prévisible ?

    Actu

    La rupture d’une partie du glacier de la Marmolada a fait au moins sept morts, dimanche, dans les Alpes italiennes. La veille, des températures anormalement élevées y avaient été relevées. Explications

    Marion d'Allard

    Les images sont terrifiantes, le bruit assourdissant. Dimanche 3 juillet, en fin de journée, une partie du glacier de la Marmolada a cédé, déboulant avec fracas les pentes du versant nord du plus haut sommet des Dolomites, dans les Alpes italiennes. Le bilan, encore provisoire, fait état de 7 morts, 8 blessés et d’au moins 14 disparus. Sur place, la porte-parole des secouristes décrit « une avalanche de neige, de glace et de roches, qui, sur son passage, a touché la voie d’accès au sommet alors que s’y trouvaient plusieurs cordées ». Formels, les scientifiques pointent unanimement les conséquences du réchauffement climatique. La veille, la station météo de Punta Penia enregistrait, au sommet de la Marmolada, une température anormalement élevée de 10 °C.

    Les premières constatations privilégient la thèse de la rupture d’un sérac, immense « tranche » de glace délimitée par des crevasses. La fonte précoce aurait rempli les crevasses d’eau, favorisant la rupture du sérac, en quelque sorte prédécoupé. Géomorphologue au CNRS, Ludovic Ravanel penche toutefois pour une autre hypothèse. « En analysant les images captées par le refuge qui jouxte le glacier, on constate la présence d’énormément d’eau sous-glaciaire lors de la fracture », explique le chercheur. Selon lui, « ce sérac ne s’est pas déstabilisé juste par son poids, mais par des pressions hydrauliques très fortes, comme dans les années 1890 au-dessus de Saint-Gervais ».

    « Une fonte précoce des neiges hivernales »

    À Annecy, la direction des archives départementales a gardé en mémoire cet épisode catastrophique qui, le 12 juillet 1892, a ravagé la vallée de Montjoie. Causé par « la rupture d’une poche d’eau à l’intérieur du glacier de Tête-Rousse », l’écoulement vers l’aval formera une immense coulée de boue dans laquelle périront plus de 200 personnes. Comme à Saint-Gervais en son temps, la catastrophe de la Marmolada « est un phénomène imprévisible, tous les glaciers ne pouvant pas être monitoré », souligne Ludovic Ravanel. Néanmoins, « nous savons que les changements climatiques affectent l’épaisseur de la glace, de plus en plus sujette aux pressions sous-glaciaires ».

    La Marmolada avait fait l’objet d’une étude poussée, en 2019, menée par l’Institut italien des sciences marines (CNR-Ismar). Elle prédisait la « disparition totale » du glacier « dans vingt-cinq ou trente ans, à moins que le changement climatique ne soit stoppé ». « Ce qui vient de se passer est un phénomène très visible, très marquant, mais que l’on peut retrouver ailleurs dans les Alpes occidentales », insiste Ludovic Ravanel. Il s’explique par « une fonte précoce des neiges hivernales – d’ailleurs en déficit cette année – qui met la glace à nu et la soumet à la hausse des températures dès le début de la saison ».

    En septembre prochain, « à la fin de l’année hydrologique, nous tirerons le bilan de masse, c’est-à-dire le rapport entre l’accumulation des neiges et l’ablation – fonte et perte de glace – », explique le géomorphologue, qui prévoit des résultats « très négatifs ». Le drame qui s’est noué dimanche dans les Dolomites est un nouveau signal d’alarme, un symptôme gravissime du changement climatique.

    Réchauffement climatiquecatastrophes naturellesItalie
    Известия (RUS)

    Следователи определили используемый при обстреле Новой Каховки тип ракет

    Вооруженные силы Украины (ВСУ), предположительно, наносили удары по Новой Каховке в Херсонской области из реактивных систем залпового огня «Ольха» и американских HIMARS. Об этом 12 июля рассказал «РИА Новости» местный глава военно-следственного отдела, имя которого не называется.

    Семьи погибших в Новой Каховке получат компенсации. Онлайн спецоперации 12 июля Что происходит в ДНР и ЛНР, главные новости России и мира — в обновляемом материале «Известий»

    По его словам, сейчас специалисты устанавливают детали обстрела, осматривают поврежденные здания. Типы ракетных систем, из которых были нанесены удары, пока определены лишь предположительно.

    «Более точные обстоятельства будут установлены в дальнейшем», — добавил источник.

    Об обстреле ВСУ Новой Каховки стало известно вечером 11 июля. Одна из ракет попала в склад минеральных удобрений. Серьезные повреждения получили жилые дома, больница, рынок. В радиусе 2 км в домах вылетели стекла из окон. Также поврежден склад с гуманитарной помощью.

    По последним данным, число погибших при ударе по городу увеличилось до семи человек. На месте работают спасатели. В домах и под завалами остаются заблокированными сотни людей. Шестерых детей удалось извлечь живыми, пострадали свыше 80 граждан, семь человек пропали без вести.

    Семьи погибших получат компенсацию в размере 2 млн рублей, пострадавшие — по 400 тыс. рублей.

    До этого вице-премьер Украины Ирина Верещук призвала жителей покинуть юг Херсонской области из-за готовящегося «контрнаступления».

    Россия продолжает спецоперацию по защите Донбасса, о начале которой президент РФ Владимир Путин объявил 24 февраля. Ключевые цели российских военных — денацификация и демилитаризация киевского режима. Это необходимо для обеспечения безопасности российского государства и народа, заявили в Кремле.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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    Valeurs Actuelles

    Dette publique : la Cour des comptes demande au gouvernement davantage de crédibilité

    L’État a « atteint la cote d’alerte sur les finances publiques », déclarait Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, le 27 juin sur BFMTV. Une phrase qui fait écho à une déclaration faite en 2007 par François Fillon, alors Premier ministre, qui avait dit : « Je suis à la tête d’un État en faillite ». Dans deux rapports publiés coup sur coup, l’un sur Le budget de l’État en 2021 et un autre sur La situation et les perspectives des finances publiques, la Cour des comptes dresse un tableau plutôt sombre des finances publiques, montrant, en effet, que la côte d’alerte a été dépassée et qu’il est temps que les choses changent.

    La dépense publique se porte bien

    Il ressort du premier rapport de la haute autorité de la rue Cambon qu’en 2021, les dépenses ont filé bon train ; elles ont augmenté de 37 milliards d’euros, après une hausse enregistrée de 54 milliards un an plus tôt ; elles étaient alors dues aux mesures d’urgence pour répondre à la crise sanitaire. Certes, ce type de dépenses s’est poursuivi l’année dernière, auquel se sont ajoutée des dépenses de relance. Mais la cour des comptes constate aussi que « les dépenses du budget général hors mesures de soutien et de relance ont connu en 20231 une progression rapide de 17,6 milliards (+5,1 %) à périmètre constant ». Un dérapage du en partie à l’indemnité inflation (3,3 milliards), à la montée en charge de la loi de programmation militaire (2,7 milliards) et à la hausse de ma charge d’intérêts de la dette (2 milliards).

    Si l’année dernière, les recettes fiscales ont bénéficié du rebond de l’économie (+ 39,7 milliards par rapport aux prévisions), elles ont permis une légère baisse du déficit, porté à 90 % par l’État car c’est lui qui finance les mesures de relance. Mais il reste toujours à un niveau (très) élevé à 170 milliards d’euros. La Cour des comptes s’est livrée à un calcul intéressant : « Les recettes de l’exercice ne couvrent qu’à peine 60 % des dépenses. Ainsi, à compter du début du mois d’août 2021, l’État a financé ses dépenses par un accroissement de sa dette. » Ce qui inquiète fortement la haute autorité car la charge de la dette dépend bien évidemment de la hausse des taux : « L’Agence France Trésor estime qu’une hausse d’un point des taux d’intérêt renchérirait la charge d’intérêts de 2,5 milliards la première année, 6,1 milliards la deuxième année et 29,5 milliards à l’horizon de 10 ans. L’impact de ce choc à un horizon de 10 ans est ainsi nettement plus élevé que celui estimé fin 2019 (+ 21,2 milliards) », relève la Cour des comptes. On comprend mieux, dès lors, la sortie de Bruno Le Maire.

    Des incertitudes importantes pèsent sur les prévisions de déficit public pour 2022

    L’institution présidée par Pierre Moscovici s’est ensuite intéressée à l’année 2022, en rappelant, au passage, « la dégradation sans précédent des finances publiques avec la crise sanitaire ». Pour elle, les trois années de croissance enregistrées entre 2017 et 2019 (en moyenne, de 2 %), n’ont pas été suffisamment mises à profit pour redresser l’état des finances françaises. Les premières attaques ne tardent pas sur la gestion des finances publiques ; la Cour des comptes constate « des incertitudes importantes pesant sur les prévisions de déficit public pour 2022 ». En cause, des dépenses plus élevées pour continuer à compenser les boucliers tarifaires, notamment pour l’énergie, pour tenir comptes des revalorisations des pensions et des traitements des fonctionnaires, opinément annoncées avant l’élection présidentielle et pour absorber l’impact de l’inflation sur la charge d’intérêt de la dette. Et cela sans compter la poursuite des effets du conflit russo-ukrainien sur l’économie française. Le problème, comme le remarque la Cour des comptes, c’est que « la France se situe au sein de la zone euro dans le groupe des pays avec un taux d’endettement et un solde structurel élevés, comme l’Italie, l’Espagne ou la Belgique ». D’où un écart de notre pays avec ceux où l’endettement est compris entre 60 et 80 % de leurs PIB. Pour l’institution, il s’agit dorénavant de construire une loi de programmation réaliste, « là où les trajectoires passées se sont révélées en moyenne trop optimistes ». Dont acte.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    Mali authorities arrest nearly 50 soldiers from Ivory Coast

    Issued on: 12/07/2022 - 08:39

    NEWS WIRES

    Malian authorities arrested nearly 50 soldiers from Ivory Coast who came to Mali to work for a contracting company of the United Nations mission in Mali. The government made the announcement Monday calling the Ivorian soldiers “mercenaries,” in a move that could raise tensions between the two West African countries.

    Two aircraft arrived at Mali’s international airport Sunday with the 49 soldiers “with their weapons and ammunition of war, as well as other military equipment,” said Malian government spokesman Col. Abdoulaye Maiga. They “were illegally on the national territory of Mali,” and the transitional government considers them mercenaries, he added.

    U.N. mission spokesman Olivier Salgado said these Ivorian soldiers “are not part of one of the MINUSMA contingents, but have been deployed for several years in Mali as part of logistical support on behalf of one of our contingents.” He said that their arrival as relief would have been communicated beforehand to the national authorities. They are working for a German company that is contracted by the U.N. mission known as the Sahelian Aviation Services.

    Government spokesman Maiga said they would put an end to the protection activity of the Sahelian Aviation Services by foreign forces and demand their departure from Malian territory. The government invited “the airline “ Sahelian Aviation Services “to henceforth entrust its security to the Malian defense and security forces,” he said.

    Mali’s transitional government affirmed in June that it will not authorize the U.N. mission to investigate ongoing human rights violations in Mali, adding to further tensions as France also withdraws its forces.

    (AP)

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    ECOWAS leaders lift Mali sanctions, agree on Burkina transition

    EU's Takuba force quits junta-controlled Mali

    UN peacekeeper killed in Mali mine blast

    BBC

    Heathrow tells airlines to stop selling summer tickets

    By Noor NanjiBusiness reporter, BBC News

    Heathrow Airport has told airlines to stop selling summer tickets, as the UK's biggest airport struggles to cope with the rebound in air travel.

    The airport is limiting the number of passengers who can depart each day over the peak summer months to 100,000, 4,000 fewer than currently scheduled.

    The cap on passenger numbers will be in place from now until 11 September.

    Thousands of UK travellers have been affected by disruption in recent weeks, including last-minute cancellations.

    Airports and airlines, which cut jobs during Covid lockdowns, have struggled to recruit staff as demand for holidays has returned. The UK is about to enter the key summer holiday season as schools begin to break up.

    Ministers told carriers to review their plans after chaos in May, blamed on a shortage of airline and airport staff.

    In addition, a temporary government "amnesty" to the rules on airport slots was put in place, allowing airlines to change their summer schedules without facing a potential penalty.

    But despite this, Heathrow said airlines were still planning to operate flights carrying more daily passengers than could be processed in an acceptable manner.

    "Over the past few weeks, as departing passenger numbers have regularly exceeded 100,000 a day, we have started to see periods when service drops to a level that is not acceptable: long queue times, delays for passengers requiring assistance, bags not travelling with passengers or arriving late, low punctuality and last-minute cancellations," said Heathrow boss John Holland-Kaye.

    "Our assessment is that the maximum number of daily departing passengers that airlines, airline ground handlers and the airport can collectively serve over the summer is no more than 100,000.

    "The latest forecasts indicate that even despite the amnesty, daily departing seats over the summer will average 104,000 - giving a daily excess of 4,000 seats. On average only about 1,500 of these 4,000 daily seats have currently been sold to passengers, and so we are asking our airline partners to stop selling summer tickets to limit the impact on passengers."

    Heathrow's passenger numbers have continued to rise as it recovers from the pandemic.

    But they are still below pre-coronavirus levels, when the airport saw roughly 110,000 to 125,000 daily departures.

    Mr Holland-Kaye apologised to passengers whose travel plans might be affected by the move.

    "But this is the right thing to do to provide a better, more reliable journey and to keep everyone working at the airport safe."

    Are you concerned about booking a holiday? Do you work in the industry? Share your experiences by emailing haveyoursay@bbc.co.uk.

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    L'Humanité

    Émissions de CO2 en France : ce qui gaze, ce qui coince

    Actu

    Climat. L’action climatique de la France est « insuffisante », juge le Haut Conseil pour le climat. Induite par la crise sanitaire, la baisse des émissions de 2020 ne se pérennise pas. Décryptage par grands  secteurs économiques.

    Marie-Noëlle Bertrand

    Le rapport annuel du Haut Conseil pour le climat (HCC) est tombé : la France bataille mollement contre le réchauffement. Ses résultats en matière de réduction d’émissions de gaz à effet de serre sont tout juste au niveau des objectifs qu’elle s’est elle-même fixés, et loin des ambitions de l’Union européenne. Dans son dernier plan climat, baptisé « Fit for 55 » (ajustement à l’objectif 55), celle-ci vise une baisse de 55 % de ses émissions en 2030.

    La France, elle, n’envisage de les réduire que de 40 %. Son bilan, en outre, ne doit qu’à la pandémie d’être moyen. Passé cette période de décroissance contrainte, tout est reparti de plus belle. « Les émissions de gaz à ­effet de serre ont réaugmenté d’environ 6,4 % de 2020 à 2021 », souligne le rapport. Des progrès sont toutefois à noter dans des secteurs économiques clés. Qu’est-ce qui gaze, qu’est-ce qui coince ? On fait le point.

    Transport.  30 % des émissions nationales : en hausse/baisse

    Les émissions du secteur des transports ont augmenté de 11,5 % en 2021 par rapport à 2020, mais restent près de 7 % en dessous de leur niveau de 2019. Cela s’explique par une combinaison de facteurs, mêlant crise sanitaire, changements de comportement et mesures incitatives. Sur la route, les voitures marquent le pas plus que les camions. Les émissions des poids lourds (33,5 millions de tonnes équivalent CO2) n’ont pas bougé depuis 2019, tandis que celles des véhicules légers (66,4 Mt éq. CO2) ont baissé de 8,6 %. Le secteur doit accélérer son rythme, insiste le HCC. Il salue, en ce sens, la stratégie de redéveloppement du fret ferroviaire et portuaire et le plan national pour le vélo. La stratégie de décarbonation de l’aérien, en revanche, n’est pas engagée et n’intègre pas la maîtrise de la demande, déplore-t-il.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    Agriculture.  19 % des émissions nationales : en baisse

    Les émissions du secteur de l’agriculture affichent une baisse de 1,9 % en 2020 (leurs résultats de 2021 ne sont pas encore connus). Cette décroissance s’explique principalement par la régression du cheptel bovin et la diminution de l’azote minéral épandu (principalement sous forme d’engrais chimique). Les émissions provenant des engins, moteurs et chaudières, en revanche, ont augmenté de 5 % en 2020, contrairement à leur tendance à la baisse sur la période 2009-2019. Au final, le secteur est encore loin d’atteindre le niveau ambitionné dans le plan « Fit for 55 ». Celui-ci implique que le monde agricole réduise ses émissions de 3,3 Mt éq. CO2 par an jusqu’en 2030 : la stratégie française ne vise qu’une réduction moyenne de 1 Mt éq. CO2 par an sur la ­période 2022-2030.

    Ces 195 « bombes climatiques » qui menacent le monde

    Industrie.  19 % des émissions nationales : en reprise

    La chimie, le ciment, les mines-métallurgie et la papeterie représentent près de 75 % des émissions de ce secteur, dont les émissions ont bondi en 2021 : + 7,2 % par rapport à 2020, année où elles avaient décru. Là encore, cette oscillation s’explique par une diminution de l’activité consécutive à la crise sanitaire. Et même, cela n’a pas été suffisant. Pour tenir les ambitions fixées par le « Fit for 55 », les réductions annuelles d’émissions devraient dépasser les 2,2 Mt éq. CO2, rappelle le HCC. Or, sur la période 2018-2021, elles n’ont diminué que de 1,8 Mt éq. CO2 par an. Les feuilles de route établies par le gouvernement ne prennent en compte ni les évolutions de la demande, ni les transformations des emplois, tacle le HCC. Les financements déployés dans le cadre de France Relance sont insuffisants. Pire : les dépenses identifiées comme défavorables au climat dans le « budget vert » de l’État n’ont pas été réduites.

    Bâtiment.  18 % des émissions nationales : en reprise

    Après avoir chuté en 2021, les émissions du secteur du bâtiment ont augmenté de 5,5 % en 2021. La consommation d’énergie des bureaux et autres bâtiments du tertiaire a profité de la crise du Covid et d’un hiver doux en 2020. Plus rigoureux, celui de 2021 l’a fait repartir à la hausse. Le nombre d’opérations de rénovation énergétique des bâtiments a beau augmenter, cela se fait avec un niveau de performance énergétique réduit, déplore le HCC : « Faute de pérennisation des financements publics au-delà de 2022, le déploiement d’un programme ambitieux de rénovation n’est pas garanti. » Ces lacunes pèsent sur l’évolution des consommations finales de fioul, de gaz naturel et d’électricité dans le secteur résidentiel, en hausse sur la période 2019-2021.

    Climattransportsindustrieagriculture
    Известия (RUS)

    На рынок недвижимости Москвы вернулись квартиры до 5 млн рублей

    На первичном рынке Москвы опять появились квартиры стоимостью до 5 млн рублей — впервые с I квартала 2021 года. Об этом «Известиям» рассказали аналитики компании Est-a-Tet.

    Расчет на льготу: рынок недвижимости в России на распутье Спрос за последние два месяца рухнул, но цены пока не собираются падать

    По данным экспертов, доля предложения в таком бюджете в столице достигла 1%, а ранее вовсе отсутствовала. В I квартале 2022 года на рынок выходили единичные предложения таких лотов, которые часто разбирали даже до попадания их на официальные сайты застройщиков. Последний раз значимая доля предложения до 5 млн рублей (тоже около 1%) была отмечена в начале 2021-го.

    Всего на первичном рынке Москвы во II квартале 2022 года в реализации было представлено 96 жилых комплексов (342 корпуса) комфорт-класса. Объем предложения составил 20,3 тыс. квартир или 970,3 тыс. кв. м. В структуре предложения квартир в новостройках Москвы по площади лотов комфорт-класс занимает первое место – на него приходится 45,5% (без учета апартаментов), рассказали в компании.

    В продажу поступил существенный объем нового предложения, и суммарно продаваемая площадь в комфорт-классе за квартал выросла на 13,5%. В годовой динамике объем первичного предложения вырос на 55,5%. Средневзвешенная цена квадратного метра составила 286,9 тыс. рублей за «квадрат».

    Что касается спроса, то отмечается рост в бюджете до 13 млн рублей – сразу на 8% за квартал, до 74%. А самыми популярными стали квартиры в бюджете от 9 до 11 млн рублей, в этом диапазоне совершено 22% сделок в сегменте комфорт-класса. Интересно и закономерно, что квартиры в бюджете покупки от 13 млн руб. и более привлекали покупателей меньше, доля в этом бюджете снизилась за квартал с 34% до 26%.

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    France24 - World

    South Africa police say 19 killed in dual bar shootings

    Issued on: 10/07/2022 - 11:41

    NEWS WIRES

    Nineteen people are dead after armed assailants randomly shot at patrons in two bars in South Africa in separate incidents denounced by the president as "unacceptable and worrying". 

    In Soweto, 15 people -- among them two women -- were killed as they enjoyed a night out, police said, when assailants pulled up in a minibus taxi and began randomly firing high-calibre guns at drinkers.

    In the eastern city of Pietermaritzburg in KwaZulu-Natal province four people were killed and eight wounded in a bar when two men fired indiscriminately at customers.

    Shootings are common in South Africa, a country with one of the world's highest murder rates, fuelled by gang violence and alcohol.

    But the similar modus operandi in the weekend killings has left investigators puzzled.

    "As a nation, we cannot allow violent criminals to terrorise us in this way, regardless of where such incidents may occur," President Cyril Ramaphosa said in a statement.

    The violent deaths are "unacceptable and worrying" he added, offering condolences for the lives lost under "similar circumstances" in Soweto and Pietermaritzburg.

    'Shot randomly' 

    In Soweto, Johannesburg's largest township to the southwest of South Africa's economic capital, police were called to the scene shortly after midnight.

    They found "12 people were dead with gunshot wounds," a local senior police officer Nonhlanhla Kubheka told AFP. 

    Eleven people were taken to hospital, and three later succumbed to their wounds.

    The dead were aged between 19 and 35, provincial police chief Elias Mawela told AFP. 

    "According to witnesses, they shot randomly," said Mawela.

    He said AK47 bullet cartridges and 9 mm bullet cartridges were found on the scene, suggesting multiple shooters were involved.

    No arrests have been made yet and there were no details regarding the assailants.

    The shooters were "unprovoked", said provincial community safety minister Faith Mazibuko told AFP. 

    "Patrons were just enjoying themselves... and others (were) playing snooker," she said.

    Hundreds of people massed behind police cordons as police investigated, AFP journalists reported.

    Only a small poster showing beer prices at the bar could be seen outside the establishment located between houses.

    Police led away crying relatives of those caught up in the drama who tried to approach the crime scene.

    The colourful Soweto Towers, a favourite bungee jumping spot for tourists, stood out in the background.

    Blood stains 

    In Pietermaritzburg, four people aged between 30 and 45 were killed and eight wounded on Saturday night, police spokeswoman Nqobile Gwala said.

    Two men drove up, entered the bar and "fired random shots at the patrons", before fleeing, Gwala said. Two died at the scene and the other two in hospital.

    The attack occurred at a tavern in a semi-rural area 20 kilometres (12 miles) from Pietermaritzburg, close to a car wash and a liquor store, according to an AFP reporter on the scene.

    Local mayor Mzimkhulu Thebola said the assault was over very quickly.

    "Every week we get news of people that have just been shot at randomly," said Thebola, wearing a bright yellow winter jacket, the colours of the ruling African National Congress.

    An AFP correspondent saw blood stains on the ground in front of the bar.

    The killings come two weeks to the day after the mysterious deaths of 21 people, mostly teens, in still unclear circumstances at a township tavern last month in the southern city of East London.

    The latest shootings also come a year after an outbreak of the worst violence the country has seen since the end of the apartheid era three decades ago brought democracy.

    Last July saw large scale rioting and looting, ransacking of shops, a wave of arson attacks and attacks on infrastructure and industrial warehouses leading to more than 350 deaths and several thousand arrests with the country already in the throes of a major Covid-19 wave.

    Most of the unrest occurred in Johannesburg and KwaZulu-Natal as people protested the sentencing and incarceration of former President Jacob Zuma.

    Zuma was sentenced after refusing to testify on corruption charges during his 2009 to 2018 tenure. 

    (AFP)

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    More than 20 young people found dead in South African pub, cause unclear

    Focus

    Xenophobia in South Africa: Vigilante groups target foreign-owned businesses

    BBC

    Old starters have an almost mystical quality to them

    During the pandemic, many people hunkered down and explored the art of making bread for the first time. Some used dry active yeast or baking soda to find that perfect rise, while others dabbled in the wild world of sourdough starters.

    But home bakers didn't just learn about making bread in its most natural form – they tapped into living antiquity. Sourdough starters, often referred to as mother dough, have a nearly 6,000-year history that spans the globe and are responsible for feeding the planet millions of times over. 

    This captivates bread-makers, scientists and researchers who want to understand how this elixir of life came about and what makes it so special – especially when the starter's owner claims a long and storied history. Because of this fascination, old starters have an almost mystical quality to them, and finding them and baking with them have gripped home cooks and professionals around the world.

    The search for the oldest sourdough starter spans continents and countries, science labs and libraries, and involves everyone from the Ancient Egyptians to Jesus Christ. This is a quest to find the oldest mothers on the planet – living, breathing, bubbling sourdough starters that helped build the pyramids, fed the Roman Empire and nourished a gold rush.

    For the uninitiated, sourdough bread is made with a sourdough starter. A starter is a leavening agent that helps the bread to rise when it's baked. In its simplest explanation, a starter is formed when you combine water and flour and allow natural yeasts and bacteria that are floating around the air to combine and begin to ferment. Over time, the yeast will consume the carbohydrates in the flour and convert them into carbon dioxide, which is what gives sourdough its bubbles.

    Yeast consumes carbohydrates in flour and converts them into carbon dioxide, giving sourdough its bubbles (Credit: Grahamphoto23/Getty Images)

    Like yeast, the bacteria also consume carbs, but instead of bubbles, its by-product is lactic acid, which puts the sour flavour in sourdough. The result is a living organism that's tantamount to a pet that requires feeding and care with water, flour and friendly growing temperatures.

    Like the bubbling sludge of a fermenting sourdough starter, the history of making sourdough bread is murky. According to historians and archaeologists, widespread breadmaking really took off around 5,000-6,000 years ago in Ancient Egypt. You can find hieroglyphics of farmers collecting wheat and baking loaves all over tombs and temples. But were the Egyptians using a starter? 

    According to Dr Serena Love, a gastro-Egyptologist, it's not proven. "During the pyramid age, so 2,500 BCE, when the pyramids around Giza and that whole complex were being built, what we have is textual sources that says [workers] were given a daily allowance of bread, beer and onions. And when you're talking about 10,000 people that were living there, you are making a lot of bread." 

    While it's unknown whether the Egyptians were deliberately using an actual starter to make their bread, the bakers at the time might've stumbled on the way to use some of the flour/water mixture from the day before and put it into the next day's bake. So, according to Love, "You could call it a sourdough, they're making bread, and then they'll take a bit [of dough] and use it for the next batch… They're still learning how to do this on a massive scale though."

    Hieroglyphics of farmers collecting wheat and baking loaves can be found on tombs and temples in Egypt (Credit: Album/Alamy)

    For actual proof of sourdough baking, you have to fast forward a few thousand years to Ancient Rome and read through the texts of Roman historian Pliny the Elder around 77 CE. Professor Eric Pallant, author of Sourdough Culture: A History of Bread Making From Ancient to Modern Bakers, says that this is the first recorded instance of leavening with a bread starter.

    "This is what Pliny the Elder is writing down. The Romans are basically saying, you can make bread and you can make it rise. And if you save some [of the dough] from yesterday, you [can] throw it in to today's bread. That's the first written-down recipe where I'm fairly confident," said Pallant.

    Sourdough's history can also be traced to the gold rushes of the 1800s in the western United States, Alaska and Canada. Miners were known to keep sourdough starters with them and would sleep with the starters at night to keep them warm for making bread the next day. Rumour had it that they even began to smell like their sour dough and were then nicknamed "sourdoughs" as a result.

    Michael Gänzle, a food microbiologist from the University of Alberta in Canada, who has been working on the science of sourdough for more than 20 years, backs up Pallant's research and adds a new ingredient to the mix.

    "To my knowledge, the oldest document [that talks about] 'backslopping' is approximately 2,000 years old, and there are two sources. One is Pliny the Elder, who wrote about sourdough and explicitly makes reference to backslopping, which means using a part of the dough of the previous day and making the next sourdough," Gänzle said. "The second reliable source is the New Testament."

    If you scour the gospels, you'll found numerous references to leavening, which would require backslopping to make bread. Some examples include Luke 13:20/21: Again He asked, "To what can I compare the kingdom of God? It is like leaven that a woman took and mixed into three measures of flour, until all of it was leavened." Or, in Matthew 13:33: "The kingdom of heaven is like yeast that a woman took and mixed into about sixty pounds of flour until it worked all through the dough."

    Gänzle continued, "If you look at the story of sourdough [in the New Testament], the way the story is used implies that sourdough was used as a starter culture. And irrespective of what you think of the Bible, the fact that somebody in the 1st Century referred to [leavening]… means that [baking with a sourdough starter] was commonly done at the time."

    De Smedt is working with Gobbetti to isolate yeast and bacteria strains and freeze them (Credit: Puratos Center for Bread Flavour)

    Even though sourdough starters have their histories intertwined with Ancient Egypt and Rome, do any descendants of these original starters still exist today?

    Sadly, there is no 23 and Me or Ancestry.com for sourdough. Professor Marco Gobbetti, a microbiologist from the Free University of Bolzano, Italy, is one of the world's leading scientists on sourdough and explains why it's not possible to scientifically prove the age of a sourdough starter. "Today, we are using the most sophisticated tools to carry out this analysis. We can give names to lactic acid bacteria and to yeast, but we cannot understand how old the sourdough is," said Gobbetti. "Why? Since the life of a microbe is lasting not more than one day."

    While there are different types of yeast and bacteria that come together to form sourdough, the same microbes tend to show up on every corner of the planet, so it's hard to know where a particular starter originated.

    "Younger starters tend to have lactobacillus plantarum or brevis," explained Erin McKenney, an assistant professor in applied ecology at North Carolina State University and part of a team that ran a global sourdough project that analysed around 500 different starters from around the world. "And then older starters tend to have lactobacillus sanfranciscensis (like the one that was initially isolated from San Francisco sourdough), even though we found it is not geographically bound. It's sourdough bound."

    But that scientific fact hasn't stopped bakers and sourdough enthusiasts around the world from making wild claims about starters that are more than 100 years old or ones that date to the Middle Ages and beyond.

    And there are stories. Like Seamus Blackley, the inventor of the Xbox, who scraped yeast off 5,000-year-old-Egyptian pottery and made sourdough with it. Or the Israeli team led by Ronen Hazan, a microbiologist at the Hebrew University in Jerusalem, who made beer from yeast found in ancient clay vessels. Then there are the sellers on eBay and Etsy who make claims of starters dating to the Black Death or to Silk Road traders more than 900 years ago.

    So, if you can't scientifically determine the age of sourdough starters, where does that lead? Inevitably the place where stories are catalogued, which takes this quest to Belgium and the Puratos Center for Bread Flavour – the world's only sourdough library – which is home to some really old and really rare mothers.

    The Puratos Sourdough Library, located about 90 miles south-east of Brussels, is run by Karl De Smedt, a baker who is tasked with preserving the world's rarest and oldest sourdough starters. "What we do here is three things. We preserve the biodiversity of sourdough, we protect the heritage, and we offer a backup to those who give us a sample of their sourdough starter," he said.

    De Smedt is working with professor Gobbetti, the sourdough microbiologist from Italy, to isolate yeast and bacteria strains and freeze them (which puts the microorganisms in a hibernating state), so they can be preserved in perpetuity. His findings mirror those of the other microbiologists around the world in that similar strains of yeast and bacteria show up everywhere, and there's no way to know how old any of the starters actually are.

    Puratos Center for Bread Flavour in Belgium is the world's only sourdough library (Credit: Puratos Center for Bread Flavour)

    "You cannot carbon date a sourdough. When I get a sourdough from someone, I have to trust them, he said.

    But just because scientists can't technically find out the age of the starter, De Smedt still believes a few of the starters in his vaults have some age-old merit.

    You cannot carbon date a sourdough

    "I have a couple here. One is coming from the Klondike Gold Rush. So, it goes back to 1896. One from Switzerland goes back six generations, and the bakery was founded in 1868. I have another one from Japan, which is from 1875. But they do not come with a birth certificate. So, it's impossible [to be sure]. said De Smedt.

    As a true believer in sourdough, and despite the current scientific barriers, De Smedt continues to search for rare and old starters. "The quest for sourdough is to go out and find sourdoughs that are still around and that we could study here in the library. It's very difficult, because what is the rarest? We don't know that yet. I hope to encounter them."

    For De Smedt – and many others – the stories behind the starters are perhaps more important than the starter itself.

    Karl De Smedt preserves the world's rarest sourdough starters at the Puratos Sourdough Library (Credit: Puratos Center for Bread Flavour)

    Take Daniele Uditi, a pizzaiolo from Caserta, Italy, who smuggled his family bakery's almost 70-year-old starter to Los Angeles and uses it to form the perfect crust on his neo-Neapolitan pies at his award-winning pizzeria Pizzana.

    There's Ione Christensen, an 89-year-old home baker from Whitehorse, Canada, who claims that the crunchy, chewy sourdough waffles she makes at home comes from her starter that dates to the Klondike Gold Rush. "Well, I can trace it back positively to 1898. That was when my great grandfather and his four sons left St John's, New Brunswick, in February of 1898 for the Klondike Gold Rush," said Christensen… And then it's been in our family ever since."

    In Japan, the Kimuraya bakery uses a unique starter made with cooked rice, rice malt and water for their An Pan bread they've been making since the 1870s and loved by Japanese emperors and commoners alike.

    The famous Italian chef and cookbook author Sara Papa, claims to have a starter from Milan that dates to 1848 and uses it for crackly, fluffy sourdough loaves.

    Arianna Sikorski inherited a Klondike Gold Rush starter that's thought to date to the 1890s (Credit: Arianna Sikorski)

    And then there's Arianna Sikorski, an Alaskan who inherited a separate Klondike Gold Rush starter that dates to the 1890s and travels all over the world with it, sharing it with fellow bread enthusiasts. "In terms of proof, we don't have a photograph of 1896 when it was first created in a tent somewhere. I can only prove what I saw when I was a kid in the sense that we always had it going. I lived in a cabin, that was our main source of food for quite some time. And my parents had always kept it active and alive," said Sikorski.

    The list goes on of family stories and baker origins that are impossible to trace, and all come with their own folklore. But when it comes to verification, only a few have enough data to back up their claims.

    In my world, there are two credible reports for sourdoughs that are more than 100 years old

    "In my world, there are two credible reports for sourdoughs that are more than 100 years old," said Gänzle.

    "One would be the Boudin Bakery in San Francisco. They will tell you that they maintain their sourdough since the Gold Rush in 1849. And I think that's perfectly reasonable and credible. Because I do know if a baker hands over the bakery to somebody else in the family or outside of the family, the starter stays."

    Boudin Bakery in San Francisco claims to have maintained its sourdough starter since 1849 (Credit: Boudin Bakery)

    "The second documented case that comes with lab books and everything, there is a German starter culture producer called Böcker," Gänzle explained. "They have, at least in Germany and in surrounding countries, pretty much the best reputation of selling a good sourdough starter culture. And they've been propagating their sourdough, I think, since 1906. And they have documentation that this sourdough has been continuously propagated over at least 100 years now. It's almost 120."

    But one of the most interesting tales of sourdough lore comes from a very unlikely place. In his search for the origins of sourdough, author Eric Pallant discovered a church in Syria that makes a fascinating claim.

    "The Nestorians, who are in Assyria, insist, based on their scriptures, that their sourdough actually comes from the tears of Christ on the cross and his blood after he's been stabbed by the Romans. [The Apostle] John captured [that blood and tears] and [made] a sourdough starter. [From there] the Apostles handed out [that starter], and it is the Eucharist that's still being using by this church [in Syria]," said Pallant. "So, when Jesus says, my body is bread, and my blood is wine – which are both products of fermentation – the Nestorians insist it really is!"  

    Sourdough loaves are being prepped for the oven at Boudin Bakery in San Francisco (Credit: San Francisco Chronicle/Hearst Newspapers/Getty Images)

    Was the "Holy Grail" of historic starters then hidden in plain sight all along, inside a church in Syria, backslopped thousands of times and given as holy communion over and over and over? It's unlikely. And whether or not it provides "everlasting life" to the pious churchgoers who consume it, the starter might have achieved a level of immortality – in the form of water, flour, yeast and bacteria – that rivals any story about the Fountain of Youth or the Cup of Christ.

    So, who has the oldest starter in the world? The short, scientific answer is nobody. If you're a stickler for documentation, though, Böcker in Germany, Boudin in San Francisco, and possibly Kimuraya bakery in Japan have claims to the prize. Anecdotally, the oldest, maybe hardest to believe starter might have traces of DNA from Jesus Christ himself. But if microbiologists ever find a novel way to verify the mythological claims of starter origins, the Puratos Library in Belgium might have to build a bigger wing for the oldest, rarest mothers on Earth.

    BBC.com's World's Table "smashes the kitchen ceiling" by changing the way the world thinks about food, through the past, present and future.

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    L'Humanité

    Des siècles après : on a enfin retrouvé l'origine de la grande peste

    Plus de 700 ans après son déferlement, la peste vient de lever l’un de ses derniers mystères. Une équipe a mis en évidence la souche ancestrale du bacille responsable de l’épidémie la plus meurtrière en Europe, en Asie centrale, dans les nécropoles de l’actuel Kirghizistan. Récit.

    Marine Cygler

    Entre 1346 et 1353, une terrible épidémie de peste s’est abattue sur l’Europe décimant des dizaines de millions de personnes, entre 30 et 50 % de la population selon les régions. Si on supposait que la maladie était arrivée de l’est par la route de la soie, son point de départ a été, pendant des siècles, un mystère qu’une équipe internationale de chercheurs de l’université de Stirling, en Écosse, de l’institut Max-Planck et de l’université de Tübingen, en Allemagne, vient, enfin, de lever.

    « Mawtānā » était-il inscrit sur certaines stelles

    Les scientifiques détaillent dans la prestigieuse revue « Nature » l’enquête minutieuse qui leur permet d’affirmer que l’épidémie la plus meurtrière d’Europe s’est bien déclenchée en Asie centrale, plus précisément près du lac d’Issyk-Koul, dans le nord-est de l’actuel Kirghizistan.

    Là, dans deux anciens cimetières datant du XIVe siècle, des historiens ont remarqué que les tombes des années 1338 et 1339 étaient particulièrement nombreuses : sur les 467 tombes datant de 1248 à 1345, 118 correspondaient à ces deux années-là. Plus intrigant, certaines stèles portaient des inscriptions détaillant la cause de la mort : « mawtānā », c’est-à-dire « pestilence » en ancien syriaque.

    À quoi ressemblaient les chiens de la préhistoire ? Les dernières découvertes

    Une surmortalité liée à une maladie contagieuse quelques années avant que la peste n’atteigne l’Europe via le bassin méditerranéen, il n’en fallait pas plus pour que les chercheurs se sachent sur la bonne voie. Sauf qu’il manquait encore des preuves directes pour trancher ce débat vieux de presque 700 ans.

    La souche ancestrale

    Avant de laisser la place aux généticiens, les historiens ont pu retrouver, en étudiant les registres du cimetière, l’emplacement de trente squelettes de cette époque déplacés à la fin des années 1880. C’est à partir des restes de ceux-ci que les spécialistes de l’ADN ancien ont pu poursuivre les investigations.

    Ils ont réussi à extraire du matériel génétique à partir des dents de sept individus différents. Trois d’entre eux contenaient de l’ADN correspondant à celui de Yersinia pestis, le bacille de la peste qui se transmet à l’homme à partir de morsures de puces de rongeurs.

    La paléogénomique, la nouvelle technique qui fait parler les corps de Pompéi

    Mais identifier les plus vieilles victimes jamais exhumées ne signifiait pas encore que les chercheurs avaient découvert la souche ancestrale de la bactérie à l’origine de la grande épidémie du Moyen Âge. Les scientifiques ont réussi à retrouver la séquence de l’ADN de la bactérie et ils l’ont comparée à celles connues des différentes Yersinia pestis. Ils ont ainsi pu placer la bactérie des sites kirghizes à la première place de l’arbre généalogique de ces bactéries : autrement dit, ils avaient bien la souche ancestrale.

    Un bacille à la conquête de l’Ouest

    Ce qui est assez logique : le Kirghizistan se trouve sur la route de la soie, un réseau de voies commerciales reliant l’Asie et l’Europe à l’époque. De plus, les dépouilles analysées sont issues de communautés chrétiennes connues pour commercer. La peste a donc profité de ces échanges commerciaux et voyagé avec les hommes, les rongeurs ou encore les poux et les puces, à la conquête de l’Ouest.

    Pourquoi les Vikings ont-ils quitté le Groenland ?

    La peste a aussi voyagé dans le temps : les chercheurs ont pu établir que les bactéries présentes dans ces cimetières étaient aussi des ancêtres directs de la majorité des souches de peste qui circulent dans le monde aujourd’hui. Car la peste n’a pas disparu de la surface de la Terre. Elle demeure une menace importante (voir ci-dessous l'entretien avec Florent Sebbane). Le bacille reste redoutable grâce à sa faculté de se multiplier dans le corps de façon furtive, non détectable par le système de défense de notre organisme.

    « Sans être une menace, la peste reste une préoccupation majeure »

    Le point avec... Florent Sebbane, directeur de recherche à l’Inserm (1)

    Dans quels territoires la peste est-elle présente ?

    Comme beaucoup de maladies infectieuses, elle est liée à la pauvreté et à l’insalubrité. De plus, certains modes de vie (stockage de récoltes dans les habitats et literie à même le sol) augmentent le risque de contacts avec des animaux pestiférés. Aujourd’hui, la peste est présente sur tous les continents sauf le continent européen. Elle sévit principalement à Madagascar et en République démocratique du Congo, mais elle touche aussi les États-Unis. Il faut aussi noter qu’elle peut réémerger après des décennies d’absence, comme ce fut le cas récemment en Algérie et en Libye.

    Pourquoi peut-elle réapparaître après des années d’absence ?

    Nous ne le savons pas vraiment et c’est une question de recherche essentielle. Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de cas humains de peste que la maladie est absente dans la nature. Autrement dit, nous nous demandons où la bactérie causant la peste se cache pour ne pas être vue pendant des décennies chez l’homme. Quel est son réservoir de longue durée et quelles sont les conditions qui conduisent à sa réémergence ? Certains ont proposé que le bacille se maintienne indéfiniment dans certains réservoirs animaux, voire le sol. Cependant, cet agent infectieux pourrait avoir de grandes difficultés à survivre à l’extérieur d’un hôte.

    Comment est-elle surveillée ?

    Il n’y a pas de programme de surveillance mondial, mais des pays concernés tels le Kazakhstan, la Chine ou Madagascar surveillent étroitement les réservoirs animaux. Et lorsqu’une épidémie n’est pas contrôlée, l’OMS et les autorités sanitaires du pays concerné mettent en place des mesures pour empêcher sa propagation. L’une des craintes est que les gens fuient et disséminent la peste, y compris la forme respiratoire, dont le taux de mortalité est proche de 100 % en absence de traitement antibiotique précoce.

    Constitue-t-elle toujours une menace pour l’humanité ?

    Je ne dirai pas qu’elle est une menace, mais elle reste une préoccupation internationale majeure. Elle est un problème de santé publique et son apparition ou réapparition peut aussi avoir des impacts économiques et psychologiques considérables. Son bacille fait partie des micro-organismes les plus surveillés ; il pourrait être utilisé de façon malveillante. Il peut aussi devenir multirésistant aux antibiotiques. Enfin, il pose un problème écologique : il serait capable de donner le coup fatal à des espèces en danger critique d’extinction, par exemple le hamster d’Europe.

    pestesciencespandémiesSanté
    Известия (RUS)

    Hainan Airlines возобновила прямые рейсы из Пекина в Москву

    Китайская авиакомпания Hainan Airlines возобновила регулярные рейсы по маршруту Пекин - Москва и обратно. Об этом во вторник, 12 июля, заявили в пресс-службе перевозчика.

    Далеко идущие платы: в России могут ввести новый сбор с авиапассажиров Деньги планируют направить в резервный фонд для путешественников

    Рейс HU7985 из Пекина в Москву будет выполняться по вторникам в 15.40 по местному времени (10.40 мск) и обратно в этот же день в 20.55 мск Перелеты в обе стороны будут проходить на широкофюзеляжных самолетах Airbus A330. Время в пути составит 8 часов 20 минут.

    Въезд в Китай будет осуществляться через город Сиань. Там пассажиры должны будут пройти недельный карантин. Только после этого они смогут доехать до Пекина.

    В компании отметили, что первый самолет уже вылетел в Москву. Он отправился из второго терминала международного аэропорта «Шоуду» с небольшой задержкой.

    Авиакомпания официально запустила прямой рейс Пекин – Москва в марте 2009 года. Однако в 2020 году из-за пандемии коронавируса Hainan Airlines была вынуждена приостановить перевозки.

    Днем ранее о возобновлении авиасообщения с Китаем заявила компания «Аэрофлот». Как рассказали «Известиям» в пресс-службе перевозчика, с 22 июля возобновятся регулярные пассажирские рейсы из московского аэропорта Шереметьево в город Чэнду, расположенный в китайской провинции Сычуань.

    Вылеты будут осуществляться один раз в неделю на широкофюзеляжных самолетах Airbus A330. Самолеты будут вылетать из Шереметьево по пятницам и субботам. Продажа билетов уже началась.

    Рейсы «Аэрофлота» в Китай были приостановлены в марте из-за последствий санкций Евросоюза (ЕС) и США.

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    Valeurs Actuelles

    Quand l’antiquaire Bernard Tapie ne bluffait pas

    « L’art n’est pas un mensonge », affirmait Gustave Flaubert. Durant toute sa vie, Bernard Tapie a érigé le mensonge en art, mais ses collections d’art sont, elles, bien réelles. Pendant plus de trente ans, il s’est patiemment constitué un petit musée dans le magnifique hôtel de Cavoye, situé 52, rue des Saint-Pères, en plein cœur de Saint-Germain-des-Prés. Le 6 juillet, les objets d’arts qui le meublent seront proposés lors d’une vente judiciaire aux enchères publiques, en exécution d’une ordonnance du tribunal de commerce de Bobigny dans le cadre de la liquidation judiciaire prononcée à l’encontre de Bernard Tapie.

    L’État espère ainsi recouvrer une (infime) partie des dettes que l’homme d’affaires, décédé le 3 octobre 2021, a laissées dans l’affaire de l’arbitrage de son litige avec le Crédit Lyonnais. Ce jour-là seront proposés 180 lots (tableaux anciens, mobilier et objets d’art, art asiatique, étoffes et tissages, tapis). Cette vente, intitulée “Collection Bernard Tapie, une passion française”, devrait attirer des investisseurs fortunés du monde entier, les passionnés d’art et des curieux, venus là pour admirer ces objets des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles et pénétrer dans l’intimité d’un homme qui, durant sa vie, a exacerbé les passions, en bien comme en mal.

    Valeurs actuelles a eu la chance de rencontrer Patrick de Buttet, un expert de renommée mondiale choisi par le commissaire-priseur chargé de la vente, Me Estelle NGuyen-Hong, de la maison Artus Enchères ; elle s’est spécialisée dans les procédures collectives (liquidations judiciaires, sauvegardes, redressements…). Patrick de Buttet, habitué à évaluer l’intérieur des grandes propriétés et châteaux de France, a donc répertorié une partie des objets d’art présents dans ce lieu chargé d’histoire — inscrit aux Monuments historiques, cet hôtel particulier a été construit en 1630 pour Paul Bailly, aumônier de Louis XIII — devenu la demeure familiale de Bernard Tapie ; en 1986, il l’avait acheté à Hubert de Givenchy. Les tableaux ont, eux, été confiés à René Millet, qui a été formé par un autre expert mondialement reconnu, Éric Turquin.

    “Un enfant de la balle, parti dans la vie sans le sou”

    L’ensemble de la collection de Bernard Tapie est expertisé au minimum à 5 millions d’euros, mais la vente pourrait bien rapporter deux fois plus, si l’on se fie à la vente aux enchères de la collection personnelle du couturier Hubert de Givenchy, organisée par la maison Christie’s du 14 au 17 juin. Les estimations les plus basses tablaient sur une cinquantaine de millions d’euros. Les 800 lots de première importance (mobilier, sculptures et tableaux) sont finalement partis pour 114 millions d’euros.

    « J’avais croisé Bernard Tapie une ou deux fois à la Biennale des antiquaires ; c’est un homme qui s’intéressait certes à l’art, se souvient Patrick de Buttet. Mais autant Hubert de Givenchy était un personnage hors du commun, raffiné, ayant une connaissance parfaite de l’art, autant Bernard Tapie était un enfant de la balle, parti dans la vie sans le sou. » Notre expert poursuit : « Je crois qu’il voulait absolument ressentir comment pouvait vivre un des grands de la noblesse française au XVIIIe siècle ; il a donc acheté un hôtel particulier qu’il a meublé à la manière du XVIIIe siècle. » Bernard Tapie voulait donc s’entourer des plus beaux objets d’art, mais il a vite compris — sans doute aussi parce qu’il n’y connaissait pas grand-chose — qu’il devait être aidé ; il s’est alors fait conseiller, toute sa vie durant, par Bernard Steinitz, un des plus grands antiquaires de Paris.

    Des factures disparues bien opinément

    Il y a un mois et demi, Patrick de Buttet a réalisé l’expertise. Elle n’a pas été chose aisée, une (sacrée) épreuve : « J’ai visité la demeure de Bernard Tapie telle qu’elle était à son décès. J’ai ressenti beaucoup d’émotion chez Mme Tapie qui, dans une épreuve épouvantable, celle d’une expertise judiciaire, a su rester d’une grande dignité. Je me suis rendu compte qu’elle adorait cet intérieur, non pour les sommes importantes dépensées par son mari, mais pour son allure. »

    Souvent, et aussi parce que la quasi-totalité des factures avait disparu — bien opinément ou inopinément au gré des affaires juridiques de Bernard Tapie —, l’évaluation des pièces s’est transformée en une véritable enquête policière, obligeant notre expert à se plonger dans l’histoire de France. C’est le cas d’un lustre à huit bras de lumière du XVIIIe siècle, estimé entre 130 000 et 150 000 euros.

    Des ployants sans doute réalisés pour la reine Marie-Antoinette

    Remarquable, rarissime… les adjectifs ne manquent pas pour cet objet attribué au fondeur et ciseleur (mais aussi ébéniste) André-Charles Boulle. « Qu’est-ce qui me permet de l’affirmer ?, demande Patrick de Buttet. C’est difficile, même si on voit tout de suite qu’il provient d’une grande maison. » Seule certitude, ce lustre provenait du château de La Roche-Guyon. « Je me suis donc intéressé à son histoire et à un moment je me suis dit “bingo !”, poursuit-il. J’ai appris que François VIII de La Rochefoucauld avait épousé Madeleine-Charlotte Le Tellier, fille du marquis de Louvois, ministre de Louis XIV et surintendant des Bâtiments du roi ; or, André-Charles Boulle était justement attaché à la manufacture des Gobelins et fut premier ébéniste de la maison du roi. Louvois est en fait intervenu plusieurs fois pour intercéder entre des clients et l’ébéniste, souvent en retard dans la remise de ses commandes. » Autre raison, un modèle similaire de lustre, aux ciselures identiques, réalisé (et non plus attribué) par le maître fondeur, est exposé au musée du Louvre. Dès lors, tous les indices étaient réunis pour que ce lustre provienne des ateliers d’André-Charles Boulle. « Tout collait, c’est aussi ça, l’histoire de l’art », résume l’expert.

    La collection contient d’autres objets au destin aussi extraordinaire et qui se sont surtout révélés être d’excellentes affaires quand Bernard Tapie les a acquis.

    Figurent notamment parmi les lots proposés à la vente une paire de ployants en X (lot 56). Bon, d’accord, il y a des éclats à la dorure et la garniture en velours de soie rouge à passementerie est en assez mauvais état, mais ils devraient quand même partir au minimum entre 180 000 et 200 000 euros. Ils sont attribués à la dynastie de menuisiers et ébénistes Foliot, plus précisément à Nicolas-Quinibert et Toussaint, et auraient été réalisés pour la future reine Marie-Antoinette.

    « Je les ai trouvés le long d’un mur du salon », se souvient l’expert. Selon des amis de la famille, même le chien Boboy s’allongeait dessus.

    “L’art, c’est le plus court chemin de l’homme à l’homme”

    Après des semaines de travail, Patrick de Buttet a découvert qu’ils avaient été achetés, le 31 octobre 1987, pour la somme de 93 500 dollars chez Sotheby’s à New York. « Ce qui est fou, c’est qu’à l’époque, ces ployants ont été vendus sans en préciser la provenance ; ils auraient valu sinon beaucoup plus cher, explique-t-il. Heureusement, on peut compter aussi sur le génie des grands marchands d’art, dont certains ont un vrai un flair de labrador : ils sont capables de deviner, sans se tromper, quelle est leur provenance. Je suis persuadé que Bernard Steinitz est en fait à l’origine de cette découverte ; c’était un génie de l’identification des pièces rares. » Des musées pourraient se porter acquéreurs des fameux ployants.

    Parmi tous les objets qui seront proposés aux enchères, il y a aussi des pièces d’exception chargées d’émotions. C’est le cas d’un secrétaire à abattant, en laque Nanban, datant du XVIIIe siècle et attribué au maître ébéniste Philippe-Claude Montigny (lot 150). Il est estimé entre 100 000 et 120 000 euros. « Une des plus belles pièces, qui partira beaucoup plus cher, parie Patrick de Buttet. Un meuble extraordinaire à l’état de conservation remarquable. »

    Difficile de dire moins : il est orné de panneaux de laque Nanban, des décors japonais achetés par des ébénistes français du XVIIIe siècles et provenant de coffres et de paravents du XVIe siècle. « L’intérieur est aussi richement décoré que l’extérieur, ce qui est extrêmement rare pour un secrétaire à abattant, fait pour être fermé afin de garder la confidentialité des écrits », explique notre expert, qui, là encore, n’a pas pu mettre la main sur l’historique de ce meuble ; il a quand même réussi à lui consacrer sept pages dans le catalogue.

    Selon des amis de la famille, même le chien de Bernard Tapie, Boboy, s’allongeait sur des ployants estimés au minimum 180 000 euros.

    Si ce meuble est chargé d’émotions, c’est que ce secrétaire a été acheté par Bernard Tapie pour l’offrir à son épouse Dominique comme cadeau d’anniversaire de mariage. « Vous comprendrez qu’il était donc très difficile pour Mme Tapie de voir partir ce meuble. Elle paraissait réellement bouleversée », se souvient Patrick de Buttet, très ému à cette évocation.

    « L’art, c’est le plus court chemin de l’homme à l’homme », disait André Malraux. Qui pourra être intéressé par la collection d’objets de Bernard Tapie ? L’expert nous l’assure, cinq ou six pièces d’exception pourraient attirer quelques grands collectionneurs internationaux. Il y a encore des Américains et des Européens friands des objets de XVIIIe siècle alors que l’art contemporain a volé la vedette de part et d’autre de l’Atlantique.

    En revanche, les Chinois ne sont pas intéressés par ce type de biens. Quant aux Russes, ils ont été longtemps d’importants acheteurs sur le marché des meubles anciens, puis, il y a vingt-cinq ans, ils se sont pris de passion pour l’art moderne.

    « Bernard Tapie a bien essayé de s’y intéresser lui aussi, mais cela ne collait pas à sa personnalité, avance Patrick de Buttet. Sans doute n’y comprenait-il pas grand-chose : ça l’agaçait en fait de voir des œuvres atteindre des sommets alors que certains artistes n’étaient même pas connus. »

    Enfin, cerise sur le gâteau, les frais ne sont que de 14,28 % TTC, contre 27 % en conditions normales dans le cadre d’une vente publique liée à des liquidations judiciaires. De quoi faire monter les enchères.

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    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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    L'Humanité

    La médaille Fields pour le mathématicien français Hugo Duminil-Copin

    Actu

    Le mathématicien est 13e Français à recevoir cet équivalent d’un « Nobel de mathématiques ». Trois autres jeunes chercheurs ont reçu la prestigieuse médaille Fields, remise tous les quatre ans, à des chercheurs de moins de 40 ans, pour récompenser des « découvertes exceptionnelles ».

    Anna Musso

    L’annonce vient d’être faite à l’occasion du 29e Congrès international des mathématiciens lors d’une cérémonie tenue à Helsinki. Le français Hugo Duminil-Copin, âgé de 36 ans, a été récompensé pour avoir résolu des « problèmes de longue date dans la théorie probabiliste des transitions de phase », ce qui a permis d’ouvrir « plusieurs nouvelles directions de recherche », a déclaré le jury. En effet, ses travaux portent sur des modèles de particules en interaction, régies par des processus aléatoires, notamment les transitions de phase et la percolation des fluides.

    David Bessis : « Une société capable d’enseigner vraiment les maths est plus démocratique »

    Ancien élève de l’ENS Ulm de Paris, il est le 11e « médaillé Fields » de la prestigieuse Ecole et le 13e Français à recevoir cette médaille, preuve de l’excellence de l’Ecole française de mathématiques. Nommé professeur à l’âge de 29 ans, il partage son temps entre l’Institut des Hautes Etudes Scientifiques (IHES) à Bures-sur-Yvette où il est professeur permanent, et l’Université de Genève.

    La mathématicienne ukrainienne Maryna Viazovska est la deuxième femme à gagner le prix.

    Trois autres jeunes chercheurs ont reçu la prestigieuse médaille Fields, remise tous les quatre ans, à des chercheurs de moins de 40 ans, pour récompenser des « découvertes exceptionnelles ». Parmi eux, la mathématicienne ukrainienne de 37 ans, Maryna Viazovska, professeure à l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne, est la deuxième femme à gagner le prix depuis sa création en 1936. Les deux autres lauréats sont le chercheur June Huh, 39 ans, professeur à l’Université de Princeton aux États-Unis, et le britannique James Maynard, âgé de 35 ans, professeur à l’Université d’Oxford.

    mathématiques
    BBC

    Mondrian was a trailblazer, in his concentration on the very essence of the image – he was one of the first who really did this, this totally non-representational work – Ulf Küster

    Six lines and five colours was all it took to make a masterpiece. By 1922, the modernist mission appeared to be complete. In Piet Mondrian's Composition with Blue, Yellow, Red, Black and Grey, only primary colours prevail. The orange and cornflower blue that lingered the previous year had been banished from the grid, and a contemplative grey-white took centre stage. Western art had never seemed so simple or so accessible.

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    In the same year, the Dutch painter took leave from his Paris studio to celebrate his 50th birthday with a retrospective of his work at Amsterdam's Stedelijk Museum. Today, a century later, Mondrian's 56 x 63cm Composition with Blue, Yellow, Red, Black and Grey is on permanent display in the museum's basement, the characteristic "PM" monogram and "22" still visible in scratchy red paint.

    Composition with Blue, Yellow, Red, Black and Grey (1922) broke artistic traditions to forge an entirely new approach in art (Credit: Stedelijk Museum Amsterdam)

    Maurice Rummens, academic researcher at the Stedelijk Museum, describes the painting as  "one of the spearheads" of the museum's collection. It signalled a transformation in Mondrian's style – and in painting. Representations of real objects and the use of perspective, seen in the artist's landscapes at the turn of the century and continuing into his cubist period, were no longer modern enough for him. Instead, he turned to pure abstraction to communicate something more ambitious and intangible: the elementary and universal qualities of the cosmos.

    "Vertical and horizontal lines are the expression of two opposing forces," Mondrian later explained in a 1937 essay. "They exist everywhere and dominate everything; their reciprocal action constitutes 'life'."

    Mondrian intended the combination of primary colours and bold geometric patterns to convey nature's inherent connectivity in the most distilled and direct way possible. In a letter to fellow Dutch artist Theo Van Doesburg in 1915, he writes: "I always confine myself to expressing the eternal (closest to the spirit) and I do so in the simplest of external forms, in order to be able to express the inner meaning as lightly veiled as possible."

    "Mondrian was a trailblazer, in the sense that he was very radical, and in his concentration on the very essence of the image," says Ulf Küster, curator of Mondrian Evolution, an exploration of Mondrian's modernist journey currently showing at the Foundation Beyeler in Switzerland to mark the 150th anniversary of his birth.

    "Minimalism is unthinkable without Mondrian," he told BBC Culture. "He was one of the first who really did this, this totally non-representational work… If you see modern as something which breaks with all traditions and defines everything new, then Mondrian's paintings of the 20s are very, very modern."

    While Mondrian's earlier works, such as Tree (1912), are more figurative, they contain hints of his later Minimalist paintings (Credit: Mondrian/Holtzman Trust/ bpk/Staatsgalerie)

    Hints of the revolutionary work that was to come nevertheless reveal themselves in Mondrian's earlier pieces. The artist's interest in grids, bold lines and right-angled compositions, for example, can be seen in landscapes where tree trunks slice the horizon (1902/3) or the numerous studies he made of a fenced meadow in 1905.

    By 1922, Mondrian had adopted the principles of neoplasticism, an art movement also known as De Stijl which included Mondrian, Van Doesburg, Gerrit Rietveld, and Bart van der Leck among its leading members, and which advocated for pure, reductive compositions that were perfectly balanced. Mondrian disapproved of Van der Leck's use of background and foreground, and opposed Van Doesburg and Van der Leck's use of the diagonal – a determination to take the aesthetic all the way that created the iconic images he is known for today.

    On the grid

    Right-angles, he insisted, must stand upright; and colour now had to be primary, and most often pushed out to the extremities, giving primacy to white. In 1922, coloured planes exist in tension within a dislocated floating grid, keeping the eye and the painting in motion, and creating a composition that is both satisfying and unsettling.

    Mondrian's commitment to the grid was complete; the painter objected to the use of diagonals (Credit: Kunstmuseum Den Haag)

    The simplicity of the finished piece belies its slow and laborious creation. Much of Mondrian's working day was spent waiting and looking, staring at the canvas or pacing in his studio. "I am searching for the proper harmony of rhythm and unchanging proportion," he wrote to Van Doesburg in 1919. "I cannot tell you how difficult it is."

    For Mondrian, however, balance did not imply perfection; a sense of the painter behind the piece was also important. In Composition with Blue, Yellow, Red, Black and Grey, colour bleeds beyond the imperfectly painted grid (Mondrian, it's said, did not use a ruler), threatening to invade the whitish canvas. We are reminded of the painter's part in making a masterpiece, and the interplay of the two opposing elements that he saw as central to his work: "individual" and "universal".

    Despite Mondrian's orthodox and measured approach to his art, it was this human, "individual" side that drew bohemian society to his smoky Paris studio at 26 Rue du Départ, a living work of art laid out according to neoplastic principles.

    Although his compositions could be seen as austere, Mondrian lived a bohemian lifestyle (Credit: Alamy)

    "It was not at all true that he was isolated," said Caro Verbeek, curator at the Kunstmuseum Den Haag, where the world's largest collection of Mondrian works reside. "He was a very charismatic person… He had a sense of humour, enjoyed hanging out with people. He loved women and women loved him."

    Mondrian's circle of friends included the dancer, singer and actress Josephine Baker, who he saw as a kindred spirit. He filled his studio with the sound of his beloved jazz, and immersed himself in the cultural and intellectual life of Paris, going to the cinema, taking up dancing lessons, and attending concerts.

    This love of music, in particular, brought an often-overlooked dimension to Mondrian's paintings, currently explored at the Kunstmuseum Den Haag's exhibition Mondrian Moves. The museum app pairs music and paintings, showing how the positioning of colours replicates the beats and the dance steps Mondrian knew so well, with the black, white and grey areas denoting non-tones or noise.

    "Mondrian could hear, dance to and visualise neoplasticism," Verbeek told BBC Culture. "All his neoplastic paintings were highly musical." Verbeek hopes to take the experience a step further with Clapping to the beat of Piet, a tour which will use dance and clapped rhythms to bring everyone, including the visually impaired, closer to Mondrian's work.

    That is how you are supposed to look at a Mondrian. Not as a picture that you scan, but as a change in direction, in movement, in rhythm, in pace – Caro Verbeek

    It was 1922 that saw Mondrian make the link between art and music more explicit. No doubt influenced by the experimental "noise concert" he had seen the previous year by Futurist Luigi Russolo, Mondrian proposed a "promenoir", a concert space where abstract, electrical colour projections, so-called "sound colours", would combine with music to create an immersive experience.

    Mondrian's last, unfinished work Victory Boogie Woogie – left incomplete in 1944 – symbolises the link between music and his paintings (Credit: ICN, Amsterdam)

    This multi-sensory engagement with art, Verbeek explains, is also invited in Mondrian's 1922 Composition with Blue, Yellow, Red, Black and Grey once you appreciate its musicality. "What I love about this composition is how he changes your sense of verticality and horizontality. It's not just that you move your eyes, it's also that your whole mindset changes… in the same plane," she says. "That is how you are supposed to look at a Mondrian. Not as a picture that you scan, but as a change in direction, in movement, in rhythm, in pace."

    Contemplating a Mondrian, she explains, is a visceral experience: "The members of the Stijl want to evoke a bodily sensation, a very physical type of aesthetics." Years later, Mondrian would go further, ascribing specific dances to his works. There was a Foxtrot series in the late 1920s, for example, and his final painting Victory Boogie Woogie (1942-4), was a celebration of the syncopated rhythms he adored.

    Even the brush strokes perpetuate motion, explains Verbeek. The thin, vertical yellow plane, for example, is painted – counterintuitively – in painstaking horizontal strokes, creating that characteristic duality and opposition, while at the same time reminding us of the individual, the artist's steady hand, within the universal.

    Even appreciated at their most superficial level, Mondrian's appealing and immediately recognisable grids have made a lasting impression, emboldening and democratising the art world and elevating the status of the graphic and the geometric.

    We see the influence of Mondrian's colour palette and sharp angles in Lichtenstein's Pop Art, and echoes of his checkerboards in the painted mosaics of Gerhard Richter. Architects from Slovakia to the US still experiment with the principles of De Stijl, and fashion brands such as Yves Saint Laurent, Hermès, Moschino and even Nike have all brought Mondrian's grids to life on their runways.

    In the Stedelijk Museum, where a century ago Mondrian raised a glass with friends, the 1922 masterpiece hangs innocently, its central white square staring blankly at passing visitors, directing their gaze on a perpetual journey in and around it. Is the work a pattern, a painting, a design or a dance?

    For those who know, there's music within, but most just look on inquisitively. The colours appear to flee the frame and the unfinished grid lines keep up their tease. "I think he just wanted to keep the image as open as possible," muses the Beyeler's Ulf Küster. "All good artists ask more questions than they give answers."

    Mondrian Evolution is at the Foundation Beyeler until 9 October 2022.

    Mondrian & De Stijl is on permanent display at the Kunstmuseum Den Haag. Mondrian Moves runs until 25 September 2022.

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    France24 - World

    Spain swelters as temperatures reach 43C in second heatwave

    Issued on: 12/07/2022 - 11:38Modified: 12/07/2022 - 11:47

    Sarah MORRIS

    Spaniards kept to the shade in parks, headed for the beach or sipped iced drinks to tackle stifling temperatures as high as 43C (110F), as the country experiences its second heatwave this year. FRANCE 24's Sarah Morris reports from Madrid, Spain.

    Valeurs Actuelles

    À la manifestation “Justice pour Adama”, la haine anti-flic d’Assa Traoré ne fait plus recette

    « Ça s’essouffle! Ils sont combien ? Allez, 1500 au maximum. » Dans un bistrot à proximité de la gare de Persan (Val-d’Oise), le gérant du Café de la Gare se souvient des manifestations précédentes organisées par Assa Traoré, la soeur d’Adama, décédé le 24 juillet 2016 en tentant d’échapper aux forces de l’ordre [depuis cette date, les autorités judiciaires n’ont toujours pas déterminé si les gendarmes qui l’avaient interpellé sont responsables, NDLR]. « Il y a deux ans ou trois vous ne pouviez pas passer dans les rues tellement c’était bondé, se remémore le barman attablé à sa terrasse. Là, ils n’ont pas réussi à rameuter beaucoup de monde. »  

    À cet instant de la journée le cortège est déjà sur pied depuis deux heures. La manifestation débute aux alentours de 12h30, les proches de la famille de Beaumont-sur-Oise se regroupent sur le parvis de la mairie de Persan. Seules 200 personnes attendent avec impatience l’arrivée de la soeur aînée de cette très nombreuse famille polygame de dix-sept enfants. Ici, tous se connaissent et se saluent par un franc et amical « Salam ». Parmi les manifestants, les incontournables protagonistes de la lutte « anti-flics » qui assistent Assa Traoré depuis 2016 se sont déplacés, notamment son frère Bagui. Suspecté d’avoir agressé des policiers après le décès d’Adama Traoré, la justice l’a acquitté le 10 juillet faute de preuves suffisantes. 

    « La SNCF a volontairement annulé des trains »

    Avec cinquante minutes de retard, la cheffe du clan Traoré débarque sur la place. T-shirt noir floqué du slogan « Justice pour Adama, sans justice, vous n’aurez jamais la paix », banane Adidas autour de la taille et Nike Air Jordan flambantes neuves, l’icône française de la lutte dite « anti-raciste » affiche une mine déconfite devant ce nombre peu élevée de manifestants. Mais la « Gardienne de l’année » selon le magazine américain Time tient une explication pour ce comité d’accueil restreint : « La SNCF a volontairement annulé des trains qui viennent de Paris. » 

    Rassurée par un argument quelque peu fallacieux — des travaux sont en cours sur la ligne de Transilien H entre Paris et Persan obligeant la SNCF à annuler des trains —, la tonitruante militante harangue la foule et ressasse les mantras habituels : « Les policiers ont causé la mort de mon petit frère », « la justice française est complice, c’est une honte », « nous sommes les victimes d’un système raciste qui nous oppresse ». À noter que l’acquittement de Bagui Traoré donne de nouveau du grain à moudre à la militante dans sa lutte contre l’institution judiciaire : « L’État français a tenté de faire taire mon frère Bagui car il était le dernier témoin de l’assassinat d’Adama. » Ce jour-là, un autre évènement joue aussi son rôle dans l’énervement exacerbé de l’activiste indigéniste. Le 14 juillet, les trois policiers qui ont interpellé Adama Traoré ont été décorés de la Légion d’honneur. « Une honte », peste-t-elle. 

    Aux alentours de 14h15 le petit groupe se met en marche direction Beaumont-sur-Oise, la commune voisine. Au début, l’ambiance est morose. Aucun manifestant ne scande de slogans, les organisateurs en t-shirts roses sont désorganisés et n’entonnent aucun chant ou autre maxime anti-raciste. Après être passé sous un pont ferroviaire, du bruit arrive du bout du tunnel. Sur un rond-point, des militants du NPA rejoignent défilé d’Assa Traoré. Au nombre de trente environ, ils tiennent tous un drapeau rouge floqué d’un haut-parleur blanc, le sigle de leur formation politique. 

    La gauche réunie derrière Assa Traoré 

    D’autres organisations de gauche arrivent en nombre pour soutenir la lutte de la « gardienne de l’année ». L’UNEF avec sa déléguée Maryam Pougetoux arbore les drapeaux de son syndicat pour parader aux côtes du clan Traoré, tout comme Révolution Permanente, un média d’obédience marxiste qui appelle depuis plusieurs semaines les internautes à se mobiliser autour de la famille de Beaumont-sur-Oise. Le militant antiraciste Taha Bouhafs, lui aussi, marche dans le cortège. 

    La France Insoumise ne boude pas non plus son plaisir d’assister à cette marche. Un grand bataillon d’élus du parti mélenchoniste arpente les chemins des communes du Val-d’Oise tels Éric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis, et l’eurodéputé Manuel Bompard. 

    Une prière de rue organisée au milieu de la route 

    La manifestation se met en branle. Le nombre de participants atteint désormais les « 1500 personnes » affirme un jeune homme, joint de cannabis au coin des lèvres. Un membre du staff estime à 1200 individus la foule qui bat le pavé. En dépit de sa taille réduite, les voix du groupe portent dans toute la commune de Persan. Le désormais très connu « Pas de justice ! Pas de paix ! » s’ébruite dans toutes les rues de cette ville de banlieue parisienne.

    En comité plus restreint que les années précédentes, les actions de la manifestation n’en sont pas moins marquantes. Devant le commissariat de Persan, le défilé s’arrête. Assa Traoré qui est montée sur un char depuis la jonction avec les syndicats et les partis de gauche, tance les forces de l’ordre. « Regardez ce bâtiment, il restera une tâche dans l’histoire de France », tempête la jeune militante. Même la musique sur les enceintes porte un message houleux, l’un des morceaux répétant en boucle « Fuck le 17 ».

    Puis, la douce mélodie du rap s’estompe, les militants se taisent, Taha Bouhafs cesse de discuter avec ses proches de LFI, la mère d’Adama Traoré arrive à la tribune. Émue aux larmes, elle demande à l’un des organisateurs d’entonner une prière en arabe en hommage à son fils décédé. Militants, partisans, simples manifestants lèvent tous les paumes de leur main vers le ciel et écoutent ce qui s’assimile à une oraison funèbre. 

    Prière de rue organisée par la famille Traoré devant le commissariat de Persan ! pic.twitter.com/LISmSSz8w8

    — charles paliard (@CharlesPaliard) July 18, 2021

    La famille Traoré : une guerre de l’image 

    À la fin du chant, un court instant, le silence s’installe avant qu’Assa Traoré ne vienne le briser en hurlant « Justice pour Adama ». Une expression que les manifestants répètent comme un seul homme. 

    La marche se poursuit. Dans une avenue à l’entrée de Beaumont-sur-Oise, la dirigeante du comité Adama demande aux manifestants de lever le poing pour une photographie. Dans cette rue, tous les participants du cortège sont regroupés sur un seul axe pour donner à la maigre troupe l’illusion d’une foule immense. Sur Twitter, une prise de vue de cet instant sera publiée et mise en avant « pour montrer que nous sommes nombreux aujourd’hui », souligne Assa Traoré du haut de son char. 

    Des habitants de Beaumont-sur-Oise craintifs 

    Cette guerre de l’image et de la communication se produit devant des riverains craintifs sinon méfiants. Au milieu de l’après-midi, aux alentours de 15 heures, une femme observe la manifestation depuis sa fenêtre. Quand Valeurs actuelles l’approche et lui demande son avis sur les violences policières ou encore sur le Comité Adama, elle refuse et ferme avec entrain ses volets. « Je ne veux pas témoigner devant la presse », lâche-t-elle inquiète. 

    Dans la rue où « Adama Traoré a été interpellé parce qu’il faisait du vélo », comme le martèle sa soeur, les langues se délient. À l’écart de l’oeil des manifestants, les habitants de cette allée des hauteurs de Beaumont-sur-Oise brisent l’omerta. « Je ne veux pas donner mon prénom, je peux seulement vous dire que j’ai 66 ans, lance un homme sur le palier de sa maison. En tout cas, je ne comprends pas pourquoi ils manifestent, il faut arrêter maintenant. Ils mettent un bazar dans la ville. » 

    De l’autre côté de la rue, sur son balcon, Claire, 59 ans, ne mâche pas ses mots : « Je suis quasiment née ici et j’ai toujours vécu dans cette ville. Avant, c’était une bourgade tranquille, sans racailles. Je ne peux pas certifier que les Traoré dérangent dans la ville. En revanche, je peux vous dire que toute la journée il y a des jeunes qui trainent dans les rues. Je ressens une hausse de la délinquance. » 

    Quelques encablures plus loin, les organisateurs du cortège annoncent fièrement dans les microphones l’arrivée dans le « quartier » où vivent les Traoré. Sur les toits de immeubles, des banderoles à l’hommage d’Adama sont tenues par de jeunes hommes qui allument en même temps des fumigènes. Cette étape annonce la fin de la manifestation et le début d’un festival. 

    « On était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République »

    Cinq-cent mètres plus loin, sur un terrain de foot, une véritable kermesse s’est installée. Des stands vendent des souvenirs à l’effigie d’Adama Traoré. Révolution Permanente le média marxiste tient lui aussi un petit commerce. Plus loin quelques saucisses sont grillées pour rassasier des manifestants qui ont marché toute l’après-midi sous le soleil. Une scène  de concert a été montée. Tout le gratin du rap français sera présent mais fatiguée par une journée de reportage nous ne resterons pas. Dans son micro, comme pour se rassurer, Assa Traoré continue d’affirmer : « Nous sommes hyper nombreux à manifester. C’est incroyable. » 

    Un discours qui tranche avec ce que pensent les autres manifestants. Dans une voiture qui nous a pris en stop sur le bord de la route, deux militantes nous ramènent à la gare de Persan. Elles témoignent : « Ouais, là on était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République. » Mais leur cheffe leur a rappelé le discours à tenir pendant toute la journée. La conductrice répète machinalement : « De toute façon, c’est la faute de la SNCF qui a annulé les Transiliens. » Un Transilien que nous prenons vingt minutes après avoir été déposé à la gare de Persan…

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    L'Humanité

    Sciences. Les requins raffolent de nos côtes !

    Actu

    Jusqu’à présent, les chercheurs pensaient que ces grands prédateurs évitaient soigneusement les rivages urbanisés. Mais une récente étude montre le surprenant attrait des requins pour les activités humaines.

    Jérémie Bazart

    «Pendant l’été du 1er juillet 1974, sur l’île d’Amity, un groupe d’étudiants fait la fête sur la plage. Une jeune femme s’éloigne du groupe pour un bain de minuit alors que son amoureux s’endort ivre mort sur la plage. Après quelques brasses, la jeune femme est attaquée par quelque chose qui approche avec deux notes graves de contrebasse qui s’accélèrent… Elle tente de résister, mais est happée et disparaît dans l’eau en poussant des cris de terreur. Quelques jours après, un enfant est happé à son tour. Le doute n’est plus permis : un requin rôde le long des plages d’Amity. »

    Ce scénario est le point de départ de « Jaws » (« les Dents de la mer »), le blockbuster de Steven Spielberg. Le requin blanc du célèbre film est un animal qui, dans la réalité, n’est pas un mangeur d’hommes. Ce gros poisson ne voit pas très bien et s’il blesse des surfeurs au lieu de manger des phoques, c’est à son insu. Néanmoins, des espèces de requins vivent près des côtes et ce phénomène semble prendre de l’ampleur à mesure que l’homme se concentre sur le littoral…

    C’est ce que vient de révéler une étude de l’université de Miami (États-Unis). Des scientifiques de Floride ont étudié l’impact de l’accélération de la croissance urbaine côtière sur les espèces alentour qui vivent dans l’océan. Pour cela, les chercheurs ont suivi par télémétrie acoustique (voir encadré) les déplacements d’une cinquantaine de requins répartis en trois espèces (taureau, nourrice et marteau) autour de la ville de Miami.

    les requins PASSENT BEAUCOUP DE TEMPS PRÈS DES LUMIÈRES ET DES SONS DE LA VILLE, SOUVENT PRÈS DU RIVAGE, QUELLES QUE SOIENT L’HEURE, LA JOURNÉE OU LA SAISON. 

    La pollution chimique, lumineuse et sonore qui émane de cette grande ville de Floride de près de 500 000 habitants aurait dû faire fuir les requins de la mer au moins autant que les baigneurs terrorisés du film de Spielberg. Or, il n’en a rien été… « Certains animaux, comme les pigeons et les rats, prospèrent dans les villes, expliquent les chercheurs dans la publication. D’autres peuvent utiliser partiellement des zones urbanisées, mais vivent toujours principalement en zones naturelles.

    D’autres enfin, les prédateurs terrestres comme les loups, sont très sensibles aux perturbations humaines et évitent les villes, comme le montre une étude ancienne de 2006. » C’est pourquoi les scientifiques s’attendaient à ce que les requins se comportent comme des loups… « Nous avons été surpris de constater que les individus que nous avons suivis passaient beaucoup de temps près des lumières et des sons de la ville animée, souvent près du rivage, quelle que soit l’heure de la journée, quelle que soit la journée (week-end compris) ou quelle que soit la saison », poursuivent les chercheurs dans leur publication. Ils ont donc conclu que les comportements des requins s’apparentaient à ceux d’espèces qui utilisent les espaces urbains pour vivre.

    La littoralisation du monde

    L’explication avancée par les chercheurs dans leur étude est multiple. Les requins pourraient être attirés vers le rivage par des activités humaines, telles que le rejet de carcasses de poissons par les pêcheurs ou le surplus de poissons destiné à nourrir les animaux de l’aquarium de Miami. Une autre hypothèse réside dans le ruissellement des nutriments via les eaux côtières. En effet, ce dernier impacte directement les sources d’alimentation des poissons, eux-mêmes proies des requins.

    Cependant, cette cohabitation peut avoir des effets sur les requins comme sur les humains. « En passant autant de temps près du rivage, ces animaux risquent d’être exposés à des polluants toxiques ainsi qu’à la pêche, ce qui pourrait avoir un impact sur leur santé et leur survie », poursuit l’étude. Par ailleurs, bien que les morsures de ces animaux sauvages soient rares, l’étude identifie également les zones proches du rivage qu’il faudrait protéger des requins afin de réduire le risque d’une rencontre fatale. Si, sur terre, des clôtures, barrières, systèmes divers éloignent les prédateurs des zones urbaines, en ce qui concerne les zones côtières, c’est une autre histoire.

    Cette étude est loin d’être anodine : selon un rapport des Nations unies de 2017, d’ici à 2050, 66 % de la population humaine mondiale vivra dans des zones urbaines dont la majorité sera centrée sur ou près des côtes maritimes ! Il conviendrait donc de prendre ce risque en compte dès maintenant. L’étude publiée, en montrant l’absence d’évitement des zones urbaines par les requins, est un plaidoyer pour les recherches futures dans le domaine de l’écologie urbaine.

    Une science qui, ne se limite pas à l’étude des villes terrestres, mais qui intègre l’impact de la concentration humaine en un lieu donné. Le requin, au même titre que le caméléon, le boa ou la mygale serait-il en phase de devenir le NAC (nouvel animal de compagnie) du XXIe siècle ?

    La télémétrie acoustique révolutionne l’étude des poissons

    Il s’agit d’une technologie récente qui permet de suivre, de manière ponctuelle ou continue, le déplacement et le comportement d’espèces de poissons. Elle offre une analyse fine en fonction des paramètres environnementaux et des contraintes liées aux activités humaines (existence de barrage, turbines…).

    Cette technique est basée sur la transmission d’un signal acoustique entre un émetteur acoustique (ou tag : étiquette), implanté sur un organisme vivant, et un ou plusieurs récepteurs que l’on appelle des hydrophones, installés dans la zone étudiée et capables d’identifier le poisson marqué. Un réseau d’hydrophones est donc en mesure d’enregistrer les signaux acoustiques émis par un individu marqué à un instant T et en un lieu donné. Ainsi, il est possible de suivre dans l’espace et dans le temps des requins sur une zone spécifique. L’ensemble des trajectoires particulières des individus peut ainsi mettre en évidence des typologies de comportement en fonction des espèces étudiées, des moments de l’année ou des lieux précis.

    Parfois, les tags étant de taille importante, une opération chirurgicale est nécessaire pour leur implantation (qui implique donc une capture de l’animal). Dans le cas de l’étude états-unienne, les requins ont été capturés et les tags ont été accrochés le long des nageoires dorsales. Les tags ont une durée de vie estimée à quatre ou six ans. Il est possible de suivre ces requins en temps réel grâce à plusieurs applications de tracking.

    sciences
    BBC

    Shinzo Abe: Japanese mourners pay last respects to ex-PM at funeral

    By Zubaidah Abdul Jalil and Rupert Wingfield-HayesBBC News, Singapore and Tokyo

    Huge crowds have lined the streets of Tokyo to pay their last respects to ex-Japanese prime minister Shinzo Abe, who was assassinated last week.

    The 67-year-old was shot dead on Friday while speaking at a campaign event in the southern city of Nara.

    On Tuesday, a hearse carried Abe's body through the capital and past landmarks to the funeral hall where he was then cremated.

    A private funeral had been held earlier at the Zojoji temple.

    Across Tokyo, flags flew at half mast and outside the temple, a long line of mourners stretched over two blocks, many carrying bouquets.

    The hearse travelled past the headquarters of Abe's Liberal Democratic Party (LDP) before making its way to the prime minister's residence, where PM Fumio Kishida and other lawmakers received the motorcade.

    After that it passed the parliament building, where Abe first entered as a lawmaker in 1993, before arriving at the Kirigaya Funeral Hall.

    Shinzo Abe's funeral was supposed to be a private affair, closed to all but family and friends. But Japan's public had decided otherwise.

    From early this morning they began lining up outside the giant Zojoji temple in central Tokyo to lay flowers at the small table set out to one side of the main complex.

    The weather forecast was heavy thunder showers, but as the funeral service began inside the crowds on the streets outside only grew larger.

    By 14:30 (06:30 GMT) there were tens of thousands of people lining the streets all the way from the Zojoji to the Parliament building at Nagatacho.

    I was standing in the crowd outside the Prime Minister's office. As the funeral cortege drove towards us, a hush fell across the crowd, and all you could hear was the news helicopters circling above.

    People bowed to Mrs Abe, sitting in the front of the hearse, holding her husband's funeral tablet. Behind me people began to sob loudly. Then some shouted out. "Abe-San, thank you so much".

    A few seconds later the hearse was gone. A middle-aged woman behind me was dabbing her eyes with a handkerchief.

    "We will never have another politician like him," she said.

    Shinzo Abe was undoubtedly a divisive and controversial figure. His views on the history of World War Two were often troubling.

    But to the crowds of Japanese who turned out to say goodbye to him today, "Abe-San" was just the best prime minister they'd known.

    Read more from Rupert: What did Shinzo Abe mean to Japan?

    Abe was Japan's longest-serving post-war prime minister and one of its most influential politicians. And his death has sent shockwaves through a nation where incidences of gun violence are extremely rare.

    Police said the gunman targeted Abe due to grievances he had with a religious group that he believed Abe was a part of. But they are still investigating what the gunman's motives were and whether he acted alone.

    A vigil held on Monday evening drew hundreds of dignitaries as well as thousands of ordinary Japanese citizens who came to lay flowers.

    "I came here to offer flowers because I think he gave the Japanese something to be proud about," said Emi Osa.

    Abe's death drew an outpouring of shock from prominent world leaders, with UK Prime Minister Boris Johnson condemning the shooting as a "despicable attack".

    US President Joe Biden called Prime Minister Kishida to express his "outrage, sadness and deep condolences", and called the assassination "a tragedy for Japan".

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    L’espace comme vous ne l’avez jamais vu

    Actu

    Astronomie Entièrement déployé et arrivé à bon port, le télescope spatial James-Webb livrera bientôt des images en couleurs.

    Anna Musso

    Les premières images et données spectro­scopiques du télescope spatial James-Webb (JWST), le plus grand, puissant et cher jamais lancé dans l’espace, seront publiées le 12 juillet, annonce la Nasa. Grâce à son immense miroir et à ses capacités techniques inégalées, ces clichés devraient être spectaculaires et surpasser, aux niveaux scientifique et artistique, les plus belles photos du télescope Hubble. Cette «  publication offrira un moment unique, pour nous tous, de nous arrêter et de nous émerveiller devant une vue que l’humanité n’a jamais vue auparavant », se réjouit Eric Smith, scientifique du programme Webb de la Nasa. « Il est certain qu’elles offriront un “waouh” très attendu par les astronomes et le public !  » s’enthousiasme l’astronome Klaus Pontoppidan, scientifique au projet Webb. Moins de sept mois après son lancement, le 25 décembre 2021, et un déploiement parfait considéré comme « la plus complexe de toutes les missions spatiales », JWST, qui se trouve à environ 1,5 million de kilomètres de la Terre, doit se concentrer sur des cibles prédéterminées. Celles-ci comprennent des exoplanètes de la taille de Jupiter et quelques « super-Terres ».

    « Nos objectifs pour les premières images et données de Webb sont de présenter les instruments du télescope et donner un aperçu de la mission scientifique à venir », précise Klaus Pontoppidan. Outre l’observation de planètes lointaines, la Nasa indique que le premier paquet d’images de la phase opérationnelle de Webb éclairera aussi d’autres domaines, notamment l’histoire des débuts de l’Univers, l’évolution des galaxies et le cycle de vie des étoiles. A. M. 

    télescope james-webbastronomie
    BBC

    Ukraine to consider legalising same-sex marriage amid war

    By Sophie WilliamsBBC News, Kyiv

    A petition in Ukraine calling for same-sex marriage to be legalised has gained enough signatures for the president to consider the proposal.

    The petition has more than 27,900 signatures, meaning President Volodymyr Zelensky now has 10 days to respond.

    Homosexuality is not illegal in Ukraine, but same-sex marriages and civil partnerships are not recognised.

    This has caused particular problems for LGBT people signing up for the military following Russia's invasion.

    For example, under Ukrainian law if someone in a same-sex relationship dies, their partner cannot collect their body or bury them.

    The online petition says: "At this time, every day can be the last."

    Launched at the start of June, it now has more than 28,000 signatures - enough to automatically trigger the president's consideration before putting it in front of parliament.

    One LGBT organisation has described the petition as an "important moment" for members of the community.

    "It is important that LGBTQ people have the right to see their partner and take their body from the morgue, and seek compensation if needed," Oksana Solonska, media communications manager at Kyiv Pride, told the BBC.

    "All married couples have these rights. We really hope that same-sex marriage will be legalised, so people will be able to take care of each other," she added.

    It's not clear whether Mr Zelensky will choose to legalise same-sex marriage.

    While some efforts have been made to protect LGBT people in Ukraine - for example, an anti-discrimination law that was introduced in 2015 - its LGBT community has suffered homophobia, intolerance and violence.

    In 2013, the country's first official Pride march was held in Kyiv despite protests - it was meant to happen the previous year, but was cancelled after a gathering of skinheads threatened participants.

    And in 2018, activists were attacked at a Kyiv transgender rally by far-right militants.

    But despite the risks, the Pride parade has grown in popularity, and last year more than 7,000 people took part in a march in the capital.

    According to a poll conducted by the Kyiv International Institute of Sociology in May, over the past six years, the number of people who have a "negative view" of the LGBT community has decreased from 60.4% to 38.2%.

    Some 12% of people have a positive attitude - up from 3% and about 44% said they were indifferent.

    Additional reporting by Tiffany Wertheimer.

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    Valeurs Actuelles

    Une si longue attente

    C’est un phénomène optique qui chaque jour se confirme, mon cousin. Plus vous êtes loin du Château, de M. de Marville, de son gouvernement, plus les contours du tableau sont nets : le chef de l’État décide, les ministres exécutent, les députés marchent au pas. Plus vous vous approchez plus les figures sont floues, si bien qu’à hauteur d’homme l’observateur se trouve perdu dans une atmosphère aussi nébuleuse qu’incertaine. M. de Marville hésite, Félix Coudreux est fébrile, les députés marchent comme des canards sans tête. Voyez le dilemme autour des élections de nos provinces.

    À l’heure où j’écris cette missive, M. de Marville a enfin renoncé à repousser la chose après l’été. Il l’a fait parce que la colère était trop grande. C’est heureux, mais le plus étonnant est qu’il ait un moment songé à disposer, comme d’un instrument, d’un élément essentiel de la liturgie démocratique. Cette idée m’est apparue au départ si baroque que je ne voulais pas y croire. Je me trouvais, l’autre semaine, dans le bureau d’un jeune et brillant ministre qui m’assurait que ce report lui apparaissait inutile et dangereux. « Quitte à perdre une élection, m’expliquait-il, il vaut mieux que ce soit au seuil de l’été plutôt qu’en plein automne. »

    Il s’en trouvait d’autres pourtant pour échafauder dans le secret d’un souper ou d’une conversation des théories avantageuses, où les légitimistes se déchiraient à force d’attendre, où le scrutin installait définitivement le duel tant désiré entre M. de Mar-ville et Mme du Halga. Déjà, certains imaginaient Jérôme-Nicolas Séchard profitant de ce sursis pour abandonner sa province et se lancer pleinement dans la seule et grande bataille. Le chef de l’État, dit-on, penchait d’abord pour l’automne.

    Dans cette préférence, la politique avait la meilleure part, mais la crainte des juges, sachez-le, comptait aussi pour beaucoup. Il a finalement changé d’avis. Il y a un an, croyez-moi, j’aurais tenté de comprendre les causes profondes du cheminement de son esprit, aujourd’hui, il m’apparaît inutile de faire un tel effort.

    Une fois encore, en effet, M. de Marville a poussé jusqu’au bout l’hésitation avant de décider. Il a donc organisé en trois jours une étrange consultation, demandant aux maires de trancher à sa place. Nos petits maires sont admirables, mais, enfin, quelle curieuse idée de demander aux simples édiles de choisir comme doit le faire un chef d’État !

    Sachez-le, mon cousin, il est environ cent villes en France où les lois jouent dans toute leur vigueur, où l’intelligence des citoyens s’élève jusqu’aux problèmes d’intérêt général ou d’avenir que la loi veut résoudre ; mais, dans le reste de la France, où l’on ne comprend que les jouissances immédiates, l’on se soustrait à tout ce qui peut les atteindre. Aussi, dans la moitié de la France rencontre-t-on une force d’inertie qui déjoue toute action légale, administrative et gouvernementale.

    Entendons-nous. Cette résistance ne regarde point les choses essentielles à la vie politique. La rentrée des impôts, le recrutement, la punition des grands crimes ont lieu certainement ; mais, hormis certaines nécessités reconnues, toutes les dispositions législatives qui touchent aux mœurs, aux intérêts, à certains abus sont complètement abolies par un mauvais gré général. Pour ceux-là, la valeur d’une élection compte pour peu. Finalement, la majorité d’entre eux se sont montrés sages et nos élections auront lieu. M. de Marville a fort heureusement changé d’avis.

    Me revenaient à l’esprit les confidences d’un conseiller (celui d’un ministre) que j’interrogeais sur toutes ces décisions qui tardent à venir. « Ne vous impatientez pas, persiflait-il, et ne cherchez pas à savoir, M. de Marville décidera en fonction du dernier qui a parlé ! » Attendre, attendre à chaque fois jusqu’à la dernière seconde, telle est la règle de ce règne. Tantôt, nous appelions M. de Marville “Jupiter”, mon cousin, sans savoir que ce grand dieu de l’Olympe pouvait être à ce point la proie d’interminables oscillations…

    Félix Coudreux : président du Conseil ; Amphitryte du Halga : présidente des frontistes ; Jérôme-Nicolas Séchard : président de la région Hauts-de-France.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    West Africa food insecurity demands climate-smart response amid multiple crises

    Paid and presented by

    Issued on: 07/07/2022 - 13:56

    World bank

    As crises multiply and the devastating conflict in Ukraine drags on, its global effects are being felt hard in the Sahel and West Africa, a region with more than 32 million people facing acute food insecurity. The war’s impacts risk pushing an additional 9 million people in the region into food insecurity.

    In the face of the crisis, the World Bank is deploying short- and long-term responses to boost food and nutrition security, reduce risks, and strengthen food systems.

    These actions form part of the institution’s global response to the ongoing food security crisis, with up to $30 billion in existing and new projects in areas spanning agriculture, nutrition, social protection, water, and irrigation. This financing will include efforts to encourage food and fertilizer production, enhance food systems, facilitate greater trade, and support vulnerable households and producers.

    Soaring prices

    The shockwaves of the conflict are expected to have complex, long-lasting impacts for the world. Global prices are forecast to remain at historically high levels through the end of 2024, and the war is altering patterns of trade and production in ways that will aggravate food insecurity and inflation. These jolts come after two years of COVID-19 pandemic disruption, dealing a fresh blow to an already fragile global food system grappling with climate extremes. 

    « Today, with soaring inflation, unfortunately many people in Africa are struggling to have access to basics such as food products, » says Ousmane Diagana, World Bank Vice President for Western and Central Africa.

    Markets in the Sahel and West Africa are experiencing stark price rises of oil, rice, wheat and other commodities on the international market, and poorer households spend disproportionately more on food than those better off. The price of wheat, a food staple for many households, stood 60% higher at the start of June 2022 compared to January 2021, according to World Bank data.

    The price of fertilisers too, essential for productive agriculture, has surged since the war and now stands almost three times higher than a year ago. The knock-on effect is expected to reduce food production over the coming years as soaring prices force many farmers to use less fertiliser.

    Tackling root causes

    The World Bank is mobilising support for emergency responses in the Sahel and West Africa to help countries at risk of food insecurity respond faster. It is also working with its humanitarian partners to monitor regional food insecurity and draw up Food Security Preparedness Plans.

    The challenge of boosting the region’s food and nutrition security is also demanding long-term responses. And, as many root causes—and consequences—of food insecurity defy national borders, regional approaches are being adopted to build food systems resilience across Western and Central African countries.

    The $716 million Food System Resilience Program (FSRP) is one such approach. It aims to benefit some four million people in West Africa by increasing agricultural productivity through climate-smart agriculture, promoting intraregional value chains, and building regional capacity to manage agricultural risks.

    The Great Green Wall

    As food systems in the Sahel and West Africa face exceptional stress, there is also a growing demand for more climate-smart investments to support countries where communities face the compounded effects of climate change, conflict, and unprecedented environmental degradation.

    The African-led Great Green Wall is a major regional initiative that promises such climate-smart solutions to transform both the region’s economies and ecosystems. By 2030, it seeks to restore some 100 million hectares of degraded land and generate 10 million jobs in rural areas, supporting people’s ability to respond and adapt to climate risks. The World Bank has committed to invest $5.6 billion between 2020 and 2025 in 11 countries taking part. Over 60 projects are focused on transforming livelihoods in the Great Green Wall through landscape restoration, improved food systems, and access to climate-resilient infrastructure.

    Tangible results

    Before, I used chemical fertiliser every year and I could go through 20 or 30 bags of it,” says farmer Nama Boureima in Sapouy, Burkina Faso, one of hundreds benefiting from biodigesters installed in the country.

    By adding a mix of cow manure and water to biodigesters, farmers can generate renewable biogas for cooking and organic fertiliser for their fields. This reduces CO2 emissions by capturing methane emitted by the manure, while lowering pressure on forest resources previously used for household fuel.

    Now I don't worry anymore about the fertiliser problem,” Boureima says.

    His farm illustrates some of the sweeping changes in progress under the Great Green Wall. Some 270,000 hectares of land have been brought under sustainable management in Burkina Faso; more than 2,500 micro-projects have been financed; 1.5 million people have seen their monetary benefits from forest products increase; and 10 million tons of CO2 have been reduced or avoided.

    About 2.6 million people benefited from the US$900 million Nigeria Erosion and Watershed Project (NEWMAP) that reinforced the country’s ability to fight erosion, natural hazards and disasters, while creating 20,000 direct and 32,000 indirect jobs through Sovereign Green Bonds — a first for Africa.

    In Niger, additional yields of as much as 58% have been achieved by agro-sylvo-pastoral communities thanks to training on climate-smart strategies.

    Green future

    As global food security challenges mount, tapping the potential of these ambitious climate-smart investments is seen as essential for making the region’s economy more resilient, achieving inclusive growth, and combating food insecurity.

    When these elements are put together, not only does it transform the economy, but jobs are created too. That allows young Africans to stay in Africa and make a living from their work by being in Africa,” says the World Bank’s Diagana.

    Learn more about World bank's projects and operations at www.worldbank.org/en/region/afr/western-and-central-africa

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    Valeurs Actuelles

    Le Conseil d’État dit “non” au burkini

    Le Conseil d’État, juridiction administrative suprême, a donc rejeté l’argumentation de la municipalité de Grenoble, qui tentait, comme elle l’avait fait devant le tribunal, de soutenir que le burkini n’était qu’un maillot de bain comme les autres et que sa délibération ne visait qu’à élargir les possibilités d’accès aux bains. Comme le tribunal, dont la décision se trouve intégralement validée, le Conseil d’État fonde essentiellement sa décision sur le principe de neutralité du service public, principe fondé sur l’article 1er de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, sur la loi du 9 décembre 1905, sur la Constitution de 1958, réaffirmé et mieux défendu au plan des mesures d’urgence par la loi du 24 août 2021 “confortant le respect des principes de la République”. Le Conseil a écarté l’illusion que voulaient entretenir les associations défenderesses (la Ligue des droits de l’homme, l’association Alliance citoyenne et la Ligue du droit international des femmes) qui soutenaient qu’il ne s’agissait pas nécessairement de vêtements à connotation religieuse. Il a également rejeté un argumentaire plus subtil tiré de ce que la délibération grenobloise ne proposait pas au public musulman des prestations supplémentaires et permettait simplement aux usagers de se vêtir comme ils l’entendaient.

    Le Conseil admet que les principes de laïcité et de neutralité du service public n’interdisent pas que des spécificités d’organisation et de fonctionnement du service puissent correspondre à des convictions religieuses. Mais il rappelle que l’administration n’est pas tenue de tenir compte de telles convictions et que les usagers n’y ont aucun droit. Il rappelle aussi que l’article 1er de la Constitution interdit à quiconque de se prévaloir de ses croyances pour s’affranchir de la règle commune. Le point 9 de l’ordonnance, qui contient le cœur de la motivation du Conseil d’État, croise, comme le tribunal, le motif de violation de la neutralité avec celui tenant à l’hygiène et à la sécurité. Le Conseil d’État affirme que la municipalité de Grenoble a écarté les règles d’hygiène et de sécurité édictées par son règlement pour répondre à des convictions religieuses et qu’ainsi la dérogation apparaissait « très ciblée » . Le principe de neutralité des services publics a donc subi une atteinte qualifiable de « grave » et la décision de la municipalité demeure suspendue.

    Le principe “à Rome, vis comme les Romains” doit être respecté de tous les habitants de France

    Si on va au-delà de cet arrêt, qui sera évidemment confirmé sur le fond par la juridiction administrative, plusieurs remarques doivent être faites. En premier lieu, un coup d’arrêt est porté aux dérives de l’islamisme politique, qui tend à introduire, sous couvert de majoration des droits individuels, des coutumes et des prescriptions religieuses relevant de la civilisation arabo-musulmane, qui, pour respectables qu’elles soient dans le cadre qui leur est propre, ne sauraient avoir cours dans une culture assimilationniste à la française. Il va sans dire que, symétriquement, les Français qui se déplacent dans les pays musulmans ne sauraient s’affranchir – et d’ailleurs on ne les voit pas s’affranchir – des habitudes et des coutumes en vigueur dans le vaste monde de l’oumma. Il est certain qu’en pays musulman, le regard porté sur la femme est différent du nôtre, qu’il dépend de considérations qui ne sont pas sans valeur, mais le principe “à Rome, vis comme les Romains” doit être respecté de tous les habitants de France. La notion de liberté, et en particulier la liberté de religion, brandie par les islamistes, ne doit pas et ne peut pas être opposée au combat contre le séparatisme, combat qui doit être cher aux citoyens de France, qui tend à la survie de notre État, de notre civilisation et de notre peuple. Les fidèles de toutes les religions doivent en tout état de cause respecter, lorsqu’ils se trouvent en France, l’obligation de discrétion qui découle implicitement mais nécessairement de l’ensemble des textes protégeant la neutralité de l’État.

    En deuxième lieu, quid des arrêtés anti-burkini pris en ce qui concerne l’espace public des plages et lieux de baignade ? Le Conseil d’État a annulé, on l’a dit dans un précédent éditorial de la présente revue, la plupart de ces arrêtés ( Valeurs actuelles du 2 juin 2022). Mais la profusion des incidents liés à ces tenues, dont la presse a rendu compte récemment, devrait inciter les maires, les préfets et les juges à se montrer moins conciliants avec des tenues d’inspiration manifestement religieuse. Le contraste est fort et pénible à contempler, pour nos regards déshabitués des inégalités trop voyantes, entre les femmes musulmanes voilées de la tête aux pieds, restant la plupart du temps sur le sable, et leur mari bondissant dans l’eau en tenue normale de baignade. Rappelons ce fait évident que l’on ne voit jamais des musulmans mâles en burkini ! D’autre part, eu égard à la gêne, et pour les mouvements de natation des baigneurs et pour les opérations des sauveteurs, que représentent ces tenues, et au souci d’égalité, ces vêtements pourraient être interdits au double motif de la sécurité de la baignade dans les zones ouvertes et d’une trop grande visibilité de l’engagement religieux des baigneuses concernées. L’interdiction du burkini dans les piscines publiques marque une étape. La suite est à observer, à décrire et à réaliser.

    Les tribunaux “de base” sont parfois plus à même de percevoir les sentiments profonds du peuple français

    En troisième lieu, on notera le rôle éminent du “petit” juge dans la détermination de la jurisprudence ; le Conseil d’État se trouvait en l’espèce en présence d’un jugement régulier et bien motivé ; le préfet de l’Isère défendeur et les rédacteurs du Conseil d’État avaient déjà une matière à approuver ou renverser. Ils n’étaient pas devant le fait brut. Les tribunaux “de base” sont parfois plus à même de percevoir les sentiments profonds du peuple français au nom duquel, rappelons-le, toutes les décisions juridictionnelles sont rendues. Et, comme ils n’ont pas la lourde charge de définir une position au niveau national, ils peuvent se permettre d’être plus audacieux. Ils peuvent ainsi jouer un rôle actif d’éclaireurs dans la construction du droit.

    En quatrième lieu enfin, on doit remarquer que les décisions du tribunal administratif de Grenoble et du Conseil d’État donnent un sens et une portée à une loi – celle du 24 août 2021 – que d’aucuns estiment molle et trop peu explicite. Le rôle du législateur n’est pas de définir la vêture correcte, ni la notion de “bon père de famille” ou de “tenue décente”, ni de rechercher et d’expliciter tous les cas d’application. Un correct partage des rôles entre le législateur posant les principes et un juge respectant l’esprit des lois suffit à fonder une bonne gouvernance. Alors qu’une nouvelle législature s’ouvre, avec un grand nombre de députés débutants, cette remarque est importante.

    * François Bernault est ancien président de chambre aux cours administratives d’appel de Marseille et de Lyon.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    BBC

    Gary Lineker stays top of BBC star salaries list

    Match of the Day host Gary Lineker has topped a list of the BBC's best-paid stars for a fifth year in a row, taking £1.35m in the last financial year.

    That's slightly down on the £1.36m he earned in the previous year, which came after he took a pay cut from £1.75m.

    Radio 2 breakfast show host Zoe Ball is second on the new list, with £980,000. She also previously earned more but took a 28% pay cut at the end of 2020.

    She's one of three women in this year's top 10, down from four last year.

    Fiona Bruce and Vanessa Feltz have also made the cut again, but 6 Music's Lauren Laverne has dropped out of the top 10 after her salary fell by £15,000 to £380,000.

    BBC on-air talent top earners

    The figures were published in the corporation's latest annual report, which also revealed a sharp drop in the time UK adults spend watching TV every day.

    Average viewing dropped from eight hours 11 minutes in 2020/21 to seven hours 12 minutes in 2021/22, although part of that fall may be explained by people watching less than they did during the height of the pandemic.

    The star salaries list does not include all presenters and actors because the corporation's commercial arm BBC Studios, which makes many of programmes, does not have to publish its talent spend. So pay for shows like Strictly Come Dancing are not included.

    Seventy-four on-air people earning more than £150,000 were listed this year, with the gender split being similar to last year - 41 men (55%) and 33 women (45%). Previous director general Tony Hall had pledged that the gap would be closed by 2020.

    Radio 1 breakfast host Greg James is the only new entry in the top 10, with Huw Edwards the only name apart from Lineker in the top 10 to have seen a pay reduction. The news presenter's salary fell from £425,000 in 2020/21 to £410,000 in 2021/22.

    Some had an increase, with Alan Shearer getting a £60,000 pay bump. He now takes home £450,000 a year for his work on football shows including Match of the Day.

    Scott Mills, who is moving from Radio 1 to take up Steve Wright's afternoon slot on Radio 2 later this year, had an increase of £15,000. Wright also had a £15,000 pay rise, although his salary is likely to be reduced next year when he leaves his current daytime show.

    There are no broadcasters from ethnic minority backgrounds in the top 10.

    The wage bill for all on-air talent overall is down slightly at £129.8m. Last year it was £130m.

    A number of high-profile broadcasters who have left the BBC in the last year appear on the latest list, including former North America editor Jon Sopel, former Newsnight presenter Emily Maitlis, and Andrew Marr., who said he was leaving the corporation for LBC to "get his voice back".

    The total bill for the BBC's executive board, including non-executives, was £4.3m, down from £4.8m in 2020/2021.

    But as has already been announced, the BBC's director general Tim Davie has had a salary increase - from £494,000 to £522,000.

    The BBC is facing cutbacks after the government announced in January that it would freeze the licence fee for two years.

    Mr Davie told BBC Radio 4's Today programme earlier this year that the settlement would "affect our frontline output".

    Asked what might be cut, he said "everything's on the agenda".

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    BBC pay: The 2021-2022 list of star salaries

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    Au pays de Voltaire et Rousseau, une ignominie collective

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    Télévision À l’approche des commémorations du 80e anniversaire de la rafle du Vél’d’Hiv, David Korn-Brzoza et Laurent Joly signent un documentaire glaçant.

    Emma Meulenyser

    Ce 16 juillet 1942, Arlette Testyler est blottie contre sa mère quand une ombre semble tomber du ciel derrière elles. « Qu’est-ce que c’est ? C’est rien, quelqu’un qui a perdu du linge. » Quelques secondes plus tard, un corps s’écrase au sol du Vélodrome d’hiver, presque inaudible au milieu des cris d’enfants, des malades et des femmes qui accouchent. Cette image est restée gravée dans sa mémoire, ce jour où les gendarmes français missionnés par le régime de Vichy sont venus frapper aux portes des juifs de Paris. Personne ne pouvait alors imaginer l’horreur qui les attendait : pendant cinq jours, sur les 13 000 juifs arrêtés, plus de 8 000 d’entre eux sont entassés au Vélodrome d’hiver à Paris, dans des conditions inhumaines, avant d’être déportés.

    La voix des survivants 

    David Korn-Brzoza et Laurent Joly réalisent un documentaire empli d’humanité, bouleversant par ses images restaurées et ses reconstitutions en 3D. Mais ce qui marque, surtout, c’est la voix des survivants : Léon Fellman, Rachel Jedinak, Annette Krajcer-Janin, Jenny Plocki, Joseph Schwartz, Arlette Testyler et Esther Senot partagent des souvenirs terribles mais indispensables à l’heure où l’extrême droite estime que le régime de Vichy a « sauvé des juifs »… La voix de Vincent Lindon vient accompagner celle des rescapés, témoignage après témoignage, révélant une vérité que la France a mis du temps à regarder en face : cette rafle fut commandée et exécutée par des Français. Ce n’est qu’en 1995 que Jacques Chirac a reconnu­ la responsabilité de l’État français dans la déportation des juifs.

    À l’instant où les juifs sont ciblés, toute la population devient responsable : les proches, voisins de palier et concierges choisissent de dénoncer ou de mentir, de faire périr ou de sauver. Rachel Jedinak imite le policier, ironique, venu les chercher elle et sa sœur : « Vous pouvez remercier votre concierge, c’est elle qui nous a dit que vous étiez là. » Plus tard, dans le vélodrome, deux policiers feront mine de ne pas les voir s’enfuir.

    C’est autant d’espoir que de confiance qu’avaient les juifs en l’État français, « le pays de Voltaire, de Zola, de Rousseau », raconte Arlette Testyler. À partir de recherches menées dans des archives inédites, le film retrace le déroulement de ce drame, depuis sa planifi­cation dans les bureaux de Vichy, heure par heure dans les rues parisiennes, jusqu’à l’enfer vécu par les familles au sein du Vélodrome. Sur les 8 000 personnes, moins de 200 sont revenues des camps.

    Télévisionrafle du vel'hivdocumentairefrance 3
    L'Humanité

    Le jeu d’échec façon McDo

    Actu

    Premier recruteur de France, McDonald’s suscite naturellement nombre de questions. Pour tenter de répondre à certaines, Tom Cariou a infiltré les cuisines du géant de la restauration rapide en caméra cachée.

    Perrine Bontemps

    Intégrer l’usine McDonald’s, est-ce forcément devenir un pion interchangeable ? La marque l’affirme dans sa publicité : « Nous sommes le premier recruteur en France et 80% de nos employés sont des jeunes de moins de 30 ans. » De nombreux jeunes y travaillent, cherchant à enrichir leur expérience professionnelle et leur compte en banque. Pourtant, depuis une dizaine d’années, de multiples enquêtes creusent au-delà des sourires publicitaires.

    Tom Cariou, auteur et réalisateur de « Mon boulot chez McDo » commence à s’intéresser au sujet en 2021, avec l’aide du collectif McDroits. Constitué de salariés de McDonald’s, cette organisation lutte contre le harcèlement et les discriminations. Le jeune journaliste décide d’infiltrer un restaurant de la célèbre chaîne de fast food au poste d’équipier, autrement dit employé en cuisine. Pendant un mois, il occupe ce poste à temps partiel et documente ses conditions de travail en caméra cachée. Son intention était de « mettre une caméra derrière le comptoir pour montrer où tout se passe », explique-t-il, « dans ces cuisines transformées en ruches à l’heure du rush, avec des dizaines d’équipiers qui travaillent dans une atmosphère bouillante et sous une grande pression ». Car dans les restaurants, tout est calculé : le temps de préparation d’un sandwich, le nombre de salariés, la disposition des équipements… Tom Cariou se dit « surpris » de la taille restreinte des espaces, « tout est mis en place pour qu’on ait toujours une tâche. En termes d’ergonomie, c’est finement organisé ! » Au fil de son travail, il observe la rentabilité omniprésente, le turn-over incessant, la surveillance des employés, mais aussi le harcèlement moral et sexuel qu’ils peuvent subir. Le réalisateur s’est notamment appuyé sur des enquêtes et témoignages publiés dans la presse (dont l’Humanité).

    Au total, Tom Cariou a enquêté pendant un an. Son documentaire s’ancre « dans une période où il y avait de la main d’œuvre à foison » : en 2018, ils avaient reçu « 500 000 candidatures ». Ce qui explique en partie les conditions décrites et le ton quelquefois positif du réalisateur. Certes, il dit avoir vu « un certain nombre de problèmes ». « Mais McDo permet quand même une réinsertion sociale, en offrant un CDI à certains jeunes qui n’en trouveraient pas ailleurs », assure-t-il. Il souligne tout de même qu’aujourd’hui « il y a un mouvement du « big quit », c’est-à-dire ne pas vouloir bosser aussi dur pour des salaires aussi bas ». Pour McDo, peu importe : la boîte a des milliers de CV à disposition, vous êtes « un pion, comme sur un jeu d’échec », dit un ancien salarié, qui qualifie ces emplois de « jetables ». La restauration rapide est une des branches professionnelles où les grilles de salaires commencent en dessous du Smic, ce qui n’incite pas à rester... Mais la direction ne s’exprime pas sur le sujet. La France étant son deuxième marché mondial, le chiffre d’affaires de la société n’a jamais été impacté, multiplié par 50% en dix ans (plus de cinq milliards d’euros annuels en 2019 selon des estimations).

    documentairefrance télévisionsMcDonald’s
    Valeurs Actuelles

    Burkini : au Conseil d’Etat, le communautarisme en débat

    Comme elle l’avait annoncé mercredi 25 mai 2022, la ville de Grenoble va bien faire appel devant le Conseil d’État du jugement du tribunal administratif suspendant l’autorisation du port du burkini dans les piscines. Le Conseil d’État devrait ensuite statuer sous 48 heures, rendant une décision définitive qui, elle, ne peut être contestée. On s’approche ainsi de l’épilogue du long feuilleton du burkini, du moins sur le plan judiciaire. Car au niveau politique, c’est une autre histoire…

    Le Conseil d’État doit en effet régler les litiges qui lui sont soumis en droit, certes ; mais ceci l’amène régulièrement à prendre des décisions pour garantir ce qu’il estime être la cohésion sociale du pays. Pas plus historiens que médecins, philosophes ou savants, les Juges du Palais-Royal, saisis de questions sensibles sur ces thèmes, sont régulièrement amenés à en revêtir les atours afin de trancher une fois pour toutes des débats de société (fin de vie, procréation, terrorisme, etc.) dont les contours légaux sont flous. Résultat, quand bien même ils ne peuvent en principe pas s’affranchir de la règle de droit pour faire valoir leur propre subjectivité, les décisions finissent toujours par refléter une certaine opinion.

    Pour la Haute juridiction administrative, s’ajoute à cet enjeu la question de la temporalité. Entre l’annonce politique et la décision du juge, il s’écoulait auparavant plusieurs années. Désormais, il lui est demandé de se prononcer dans le feu de l’action, avant que le feu de la controverse ait pu s’éteindre.

    Quand le Conseil d’Etat s’immisce dans les débats de société

    Ces dernières années, le Conseil d’Etat a ainsi dû, à plusieurs reprises, imposer une certaine vision de la société au travers de ces décisions. Le 12 décembre 2014, il avait validé l’attribution de la nationalité française aux enfants nés par GPA à l’étranger. Si la Haute juridiction administrative rappelait que les contrats de gestation ou de procréation pour autrui sont interdits par le code civil, elle avait jugé que la seule circonstance qu’un enfant soit né à l’étranger dans le cadre d’un tel contrat, même s’il est nul et non avenu au regard du droit français, ne pouvait conduire à priver cet enfant de la nationalité française. Par cette décision, le Conseil d’Etat admettait les conséquences de la GPA pratiquées à l’étranger.

    Le 26 août 2016, le Conseil d’Etat mettait cette fois un terme aux arrêtés « anti-burkini ». La petite commune de Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes) avait, quelques semaines plus tôt, interdit le port de cette tenue de bain controversée. Un arrêté municipal confirmé le 22 août par le tribunal administratif de Nice.

    Saisi par la Ligue des droits de l’homme (LDH) et le Comité contre l’islamophobie en France (CCIF), le Conseil d’Etat annulait ce même arrêté 4 jours après, alors même que l’affaire occupait tous les médias. Se voulant un arrêt de principe, cette décision cassait du même coup une trentaine d’autres arrêtés municipaux et inscrivait le burkini dans une forme de neutralité, l’estimant sans conséquence sur les bonnes mœurs.

    La question du burkini ressurgit aujourd’hui à la faveur d’une délibération du conseil municipal de Grenoble. Par une ordonnance du 25 mai 2022, le Tribunal administratif de Grenoble a jugé qu’en autorisant les tenues religieuses de baignade comme le burkini dans ses piscines municipales, la ville de Grenoble avait gravement porté atteinte au principe de neutralité du service public, dont la laïcité est une composante. Au cœur de sa démonstration, l’article 1er de la Constitution qui « interdit quiconque de se prévaloir de ses croyances religieuses pour s’affranchir des règles communes régissant les relations entre collectivités publiques et particuliers ».

    Éric Piolle, le maire de Grenoble, a immédiatement déclaré faire appel de la décision du tribunal. Obtiendra-t-il gain de cause devant le Conseil d’État ? Dans sa jurisprudence, celui-ci s’est toujours montré favorable au burkini, au nom de liberté d’aller et venir, de la liberté de conscience et de la liberté personnelle. Il est donc plus que probable que la Haute juridiction administrative donne in fine raison à la mairie.

    Il y a 150 ans, la loi du 24 mai 1872 consacrait l’indépendance du Conseil d’Etat, le transformant en une juridiction dont les décisions s’imposent à l’administration. Sa décision sur le Burkini sera donc décisive pour la suite car elle s’appliquera à toute la France, ouvrant de fait la porte, s’il s’alignait sur la mairie de Grenoble, à la généralisation de cette tenue de bain controversée.

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    France24 - World

    Japanese Cooperation Ready to Ignite Africa’s Recovery

    Paid and presented by

    Issued on: 29/06/2022 - 19:54

    JICA

    The fading of the Covid-19 emergency heralds a new dawn for free trade and economic integration in Africa. The key to success, says the Japan International Cooperation Agency (JICA), is that Africans chart their own path forward in partnership with the international community.

    "Regional integration is key to the continent’s future resilience”, said Toshiyuki Nakamura, Senior Vice-President of JICA during a high-level symposium in Johannesburg on 21 June. Panellists from JICA, the African Union Development Agency (AUDA-NEPAD), the United Nations Development Programme (UNDP) and the African Development Bank (AfDB) debated how to reignite economic integration on the continent following the pandemic, which disrupted the developmental ambitions of African nations.

    The event formed part of the lead-up to the 8th Tokyo International Conference on African Development (TICAD8) on 27 and 28 August. Established in 1993, TICAD is Japan’s flagship initiative to support Africa’s growth. Held in partnership with the African Union Commission, the United Nations, the UNDP and the World Bank, this open forum brings together African countries, international organizations, private companies and civil society for Africa’s development.

    Japanese-led cooperation, outlined by JICA at the symposium, aspires to accelerate Africa’s recovery with infrastructure development and policy reforms to achieve the goals defined in Agenda 2063 of the African Union. In his keynote speech, H. E. Norio Maruyama, Ambassador of Japan to South Africa, emphasized the two pillars of Japanese investment in Africa: “Ownership and partnership.”

    For Nakamura, the shift from aid to ownership and partnership has allowed the continent to become attractive for the markets, inviting private and public capital.

    Africa - Budding Heavyweight of Free Trade

    The symposium looked ahead to the implementation of the landmark African Continental Free Trade Area (AfCFTA), which entered into force in May 2019 and is expected to reshape international trade. The agreement covers nearly all African Union (AU) countries, connects 1.3 billion people, and has the potential to lift 30 million people out of extreme poverty, according to the World Bank.

    “In the post-crisis world, Africa must have its place at the table”, said George Kararach, Lead Economist at the AfDB. Ayodele Odusola, Resident Representative of UNDP South Africa and Director of the UNDP’s Finance Sector Hub for Africa, concurred, saying it was time for Africa to rethink trade. “African countries do not consume what they produce, and they do not produce when it comes in. We need to really think this one around."

    The AfCFTA will be the world’s largest free trade area in terms of number of countries. Its realization will include multi-million infrastructure projects and multilateral agreements.

    Its success will depend on the resilience of institutions and policies, said Odusola. Nakamura echoed this point, noting that the road ahead would need to include “enhancing productivity and improving the business environment to invite investments.” The panel also emphasized the fundamental importance of investing in quality infrastructure, an area of active JICA support across the continent, under the flagship Program for Infrastructure Development in Africa (PIDA), and to strengthen start-ups and small businesses.

    Streamlining Customs Procedures - A Key to African Prosperity

    Central to facilitating trade are One Stop Border Posts (OSBPs), which reduce the time and cost of moving people and goods across borders by placing customs procedures under one roof. Nearly 120 such posts are in operation across Africa, with 14 receiving support from JICA.

    At the symposium on June 21, AUDA-NEPAD launched the Third Edition of the OSBP Sourcebook. This operational guide for OSBPs jointly produced by JICA and AUDA-NEPAD has become an invaluable resource for the promotion of free trade in Africa.

    Third Edition of the OSBP Sourcebook © JICA

    “The third edition comes at a significant time for us”, said Dr. Towela Nyirenda Jere, Head of Economic Integration, AUDA-NEPAD, in announcing the Third Edition. “We have yet to take full advantage of the economies of scale that greater market integration can provide. Against this backdrop, OSBPs are central to enhancing interconnectivity and to deepening regional market integration.”

    TICAD8 - An Integrated Approach to Resolving Africa’s Challenges

    During TICAD8 in August, public and private stakeholders will address the unprecedented recession of Africa’s economy as a result of Covid-19 and global financial instability. A developing continent, Africa is particularly vulnerable to financial fluctuations in foreign markets, geopolitical and health crises.

    TICAD has stressed the importance of African ownership in the development process since its inception and promoted concerted efforts to meet the objectives of Agenda 2063, the African Union’s blueprint “to achieve inclusive and sustainable socio-economic development”.

    “When talking about economic integration we must also consider health, education, social networks and other factors. We need an integrated approach. This is the basic concept of TICAD”, explained Nakamura.

    Through the years, JICA has contributed to the economy, society, peace and stability of the continent. Its offices in 31 African countries strive to diversify industries, create jobs and promote innovation and investments. Among its flagship achievements is the Corridor Development initiative, which has contributed to robust and inclusive economic growth in targeted regions in North, West and Southeast Africa by effectively combining infrastructural, institutional, industrial and social development under a long-term plan.

    Across these activities, JICA’s approach has always centered on empowering African people to take charge of their own future. TICAD8 will provide possibilities not only to strengthen the international community’s partnership with Africa, but also Africa’s role and influence in the world.

    “TICAD has really given us an opportunity”, said Odusola. “It is one of the few win-win partnerships on the continent.”

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    Learn more about JICA’s projects and operations at www.jica.go.jp/TICAD/en/index.html

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    BBC

    SANS TITRE

    Jonathan Agnew

    BBC cricket correspondent on Test Match Special

    Stokes got a good ball, Root got a good ball but Roy's has to go down to batsman error, to be honest.

    #bbccricket

    SAFCPete: I must admit to never being convinced about Roy. His technique always looked a bit suspect to me.

    Four more!

    Mohammed Shami strays onto the pads of Jos Buttler and a fine nick runs away for four runs.

    Andy Zaltzman

    BBC Test Match Special statistician

    It is only the 11th time in nearly 4,500 ODIs that three of the top four have been out for ducks. Only the second time for England.

    Oh, everyone calm down.

    England skipper Jos Buttler drives his first ball for four.

    He's got this. (Maybe).

    Deep Dasgupta

    Former India wicketkeeper on Test Match Special

    We've got two Indian bowlers who are very good in these conditions. But they have got a bit of help.

    Jonathan Agnew

    BBC cricket correspondent on Test Match Special

    Just for a moment Stokes stood there and pretended nothing had happened but the finger was raised and he has to go.

    That did zip through. Stokes gone second ball, Root first ball. So much for the big welcome home.

    Stokes c Pant b Shami (Eng 7-3)

    Ben Stokes is gone first ball! England are in MASSIVE trouble!

    What is happening? The Oval is normally an absolute road but the ball is flying through and taking off and Mohammed Shami beats Stokes for pace almost, and an inside edge is superbly gathered down the leg side by Rishabh Pant.

    England have had three ducks in a row!

    #bbccricket

    Chris Ward: Jason Roy has one ODI hundred in the last three years. He has only 2 scores over 50 since the 2019 World Cup.

    Test captain Ben Stokes is in the middle with Jonny Bairstow.

    Who knows how Stokes will approach this!

    Deep Dasgupta

    Former India wicketkeeper on Test Match Special

    Outstanding delivery. You mention the uneven bounce - at times when there is a little bit of moisture, it can be up and down until it dries out.

    Jonathan Agnew

    BBC cricket correspondent on Test Match Special

    That really lifted and reared. Root has given the pitch a very suspicious look. It really did lift and there is a rare duck for Joe Root.

    Root c Pant b Bumrah 0 (Eng 6-2)

    Erm....

    Jasprit Bumrah finds a little bit of extra bounce and it surprises Joe Root, who is looking to work through his trademark third area, and gets a feather through to Rishabh Pant.

    Root has a prod at the pitch on his way off. That really caught him by surprise.

    Joe Root is the new batter...

    Deep Dasgupta

    Former India wicketkeeper on Test Match Special

    No footwork from Roy and from that seventh stump line, he's dragged it back in.

    Jonathan Agnew

    BBC cricket correspondent on Test Match Special

    Another disappointing end for Jason Roy, I'm afraid. In his disgust, he's picked the ball up and he's thrown it to the umpire for the Indians.

    He's dragged that a long, long way from outside off stump.

    Roy b Bumrah 0 (Eng 6-1)

    Jason Roy's difficult summer continues.

    The Surrey opener goes a big booming drive and a thick inside edge - after a little bit of in-movement from Jasprit Bumrah - crashes into the stumps.

    Roy is fuming. He picks up the ball for the Indian side and throws it back to the umpire as he trudges off. He yanks off his gloves in anger and has a right angry expression on his face.

    Jonathan Agnew

    BBC cricket correspondent on Test Match Special

    He waited, played it late and picked the gap. The Jonny Bairstow show rolls on.

    Mohammed Shami struggles with his line a little bit and Jason Roy sneaks through for a leg bye before Rishabh Pant has to fly down away for a diving catch to gather a leg-side wide.

    Shot! Jonny Bairstow gets up and running with a cut through to the point boundary. Gorgeous timing and placement.

    Oh. Good comeback. Mohammed Shami squares Bairstow up a little bit and beats the outside edge.

    Lively start.

    Deep Dasgupta

    Former India wicketkeeper on Test Match Special

    Not too differently to how he played in the Tests.

    Valeurs Actuelles

    La guerre sur nos plateaux TV

    Qu’on soit consultant (rémunéré) ou invité occasionnel (non rémunéré), perché sur son inconfortable fauteuil, l’impression est la même, pour tous : celle du perroquet obligé de se répéter, de plateau en plateau, pour commenter des images vues et revues, parfois fausses ou manipulées. Sollicité par l’animateur, le “sachant” doit savoir rebondir, commenter, même quand il doute de l’intérêt ou de la véracité de l’information. Il sait et comprend tout, même quand il ne sait pas tout et ne comprend pas tout. Le commentaire doit être rapide et simple, sinon simpliste – “Pas de tunnel, coco !”

    Sur les chaînes d’info en continu, l’information ne s’arrête jamais, c’est du “H24”. On nourrit le temps d’antenne, un œil sur la concurrence et les chiffres d’audience. D’où cette pénible impression de godiller, de la tragédie la plus brutale à la scène la plus futile, au gré des sujets. Cette pression de l’immédiateté nous transforme en robinets à commentaires. Et, parfois, on parle trop… Il faut accepter de passer de l’essentiel à l’accessoire sans hésiter, donner son avis sur tout, avoir réponse à tout et savoir cacher, parfois, le fond de sa pensée, sous peine de quitter ce grand ballet de la notoriété TV. On montre, on commente, on s’indigne. Parfois, quand l’animateur cherche la qualité – il y en a -, on prend le temps d’expliquer. Mais vite, vite.

    Le cadre de la réflexion est implicite : Volodymyr Zelensky fait de la communication, Vladimir Poutine de la propagande. L’un est habile, l’autre est brutal. Toutes les infos passent à la même moulinette du conformisme ambiant

    Les débats restent trop souvent biaisés, la pression insidieuse. Depuis le 24 février, on reprend sans recul ce qu’assurent les Ukrainiens. Ne jamais douter de ce qu’ils disent. On relativise au contraire ce qui vient des Russes. On remet systématiquement en question ce qu’ils affirment. Le cadre de la réflexion est implicite : Volodymyr Zelensky fait de la communication, Vladimir Poutine de la propagande. L’un est habile, l’autre est brutal. Toutes les infos passent à la même moulinette du conformisme ambiant. Les Ukrainiens bombardent Donetsk ou telle autre ville séparatiste ? “Une rumeur, on va vérifier… ” Puis on passe à autre chose. Les huit ans de bombardements ukrainiens contre le Donbass prorusse (14 000 victimes depuis 2014) ? “Oui, c’est ce que disent les Russes. ” Les reportages documentés de la journaliste Anne-Laure Bonnel, curieuse, franche, courageuse ? “La propagande du Kremlin, rien de plus. ”

    Fin mars, le courant dominant assure que l’armée russe recule sous les coups ukrainiens. La conclusion paraît évidente : la Russie est en train de perdre la guerre. Expliquer qu’il peut aussi s’agir d’un repli opératif vers une autre partie du front ? Inaudible. En avril-mai, la contre-offensive ukrainienne n’est plus aussi victorieuse que prévu, les Russes gagnent même du terrain. Qu’importe ! Un mois, c’est une éternité. La boucle médiatique ne s’arrête jamais, l’info chasse l’info. En juin, qui se souvient encore de ce que disaient les experts en avril ? Les Russes bombardent Marioupol ? Donc, ils rasent la ville. Rappeler que le matraquage vise surtout l’immense complexe industriel périphérique Azovstal ? Inaudible, encore. Des crimes de guerre russes ? Oui, ils sont avérés. Des crimes de guerre ukrainiens ? “On manque d’infos… Ils sont agressés. ” Une maternité ou une école ravagées par les bombes ? L’horreur, bien sûr. Les Ukrainiens n’y auraient-ils pas placé des armes, des positions de tir ? Possible. Sur place, on sent un certain flou. L’envoyé spécial lui-même s’interroge. En studio, au contraire, pas de doute. Les experts du plateau balaient les réserves du terrain. La visite de Macron à Kiev, le 16 juin, est-elle un moment historique ? Plutôt discutable, tout est surjoué. Sur le moment pourtant, la plupart des analystes opinent : “Oui, c’est un moment historique. ” Un postulat en phase avec le narratif de l’Élysée, qui fixe le cadre du débat. Les questions tendent à enfermer les débatteurs dans le mantra du jour.

    Sur des plateaux saturés de moraline à deux kopecks, la nuance et l’explication passent mal

    Dans le bain permanent d’émotion et d’indignation que sont devenus la plupart des débats – d’emblée pro-Zelensky et anti-Poutine -, un plateau TV ressemble à une ligne de front, les balles en moins. Déroger à l’unanimisme idéologique ambiant, c’est se plaquer une cible dans le dos. Dans cette ambiance, expliquer l’agression russe, c’est la justifier. Nuancer, c’est faire le jeu de l’agresseur. Éclairer la complexité du terrain, c’est risquer d’être complice de crimes de guerre. Sur des plateaux saturés de moraline à deux kopecks, la nuance et l’explication passent mal.

    Nos chaînes battent le rappel de tous les spécialistes, célèbres ou obscurs. Les invités viennent des rédactions, des administrations, des grandes écoles, des think tanks, des instituts de recherche. Hier, au temps du Covid, on ne comptait plus les experts en pandémies, vaccins, doses, urgences, masques, sérologie, etc. L’actualité passe, le public se lasse. La guerre a remplacé la pandémie. On voit maintenant sur les plateaux tout ce que l’Université, la diplomatie et le monde militaro-industriel comptent de spécialistes du Kremlin ou de l’âme slave, des canons de 155 et des drones, du tchernoziom et de la raspoutitsa, des mers Noire et d’Azov, du blé et des blindés, sans compter tous les fins observateurs de ce grand malade qu’est Vladimir Poutine. Sur certains plateaux, on le sait avec certitude atteint d’un cancer – la thyroïde (“le cou enflé”), le pancréas ou la prostate (“le ventre ballonné”) -, ou de la maladie de Parkinson (“il s’accroche à son bureau”). Avec, en prime, de sévères troubles neuro-cognitifs. Et tout s’éclaire : “Poutine vit dans un monde parallèle… ” Quant aux Russes, ils sont “lobotomisés”.

    Il faut de tout pour faire de bons plateaux, les rééditer chaque jour, plusieurs fois par jour. Les militantes ukrainiennes, “de simples citoyennes”, crèvent l’écran. Leur blondeur et leur charmant accent slave assurent à ces pasionarias une présence quotidienne, malgré d’incroyables excès de langage et un mépris affiché pour tout ce qui n’est pas explicitement pro-ukrainien. Débattre face à des gens arborant les couleurs jaune et bleu de l’Ukraine, comme d’autres épinglent le ruban rouge du Sidaction, par solidarité, c’est avancer dans un champ de mines. Gare à ceux qui ne s’affichent pas “solidaires” ! Les intellectuels genre Nouvel Obs , biberonnés au Monde , à Libé et à Télérama, occupés à remplir le goulag des mal-pensants, ont toujours leur rond de serviette, comme l’inévitable intellectuel en chemise blanche et crinière laquée, spécialiste de l’autopromotion, l’éditorialiste politique du genre “réponse-à-tout”, l’opposant russe de service ou le transfuge du KGB, les experts qui ne sont que des communicants du camp atlantique, les influenceurs patentés, le psychanalyste qui lit dans le cerveau du “maître du Kremlin”, le soviétologue vintage qui veut expliquer Poutine par Staline, le général tiré de sa retraite. Les chaînes “consomment” beaucoup de ces étoilés, plutôt flattés d’être rappelés sur le front. La plupart apportent le sens du réel, la lucidité.

    Oui, malgré les critiques, ces chaînes d’info sont absolument utiles

    Je participe – un peu – au grand show des chaînes d’info. Surtout sur LCI et BFM, en pointe sur le traitement de cette actualité. Avec de bonnes audiences, ces chaînes tirent clairement leur épingle du jeu. Évidemment, le courant dominant y ronronne, mais il est possible de marquer ses désaccords. Bien sûr, certaines analyses décoiffent certains “experts”. Quelques camarades de plateau grondent. Mais il est possible de s’exprimer, en toute liberté. C’est tout à l’honneur des responsables et des animateurs.

    Oui, malgré les critiques, ces chaînes d’info sont absolument utiles. Elles abordent des sujets (militaires ou géopolitiques) que les autres médias ne traitent pas, faute de temps ou de place. Elles présentent des reportages plus complets qu’ailleurs. Elles enrichissent la réflexion, permettent des explications et des perspectives indispensables. On y trouve des journalistes-animateurs qui travaillent vraiment leurs sujets. Leurs questions parfois naïves et souvent affûtées sont celles que se pose le grand public. Elles poussent les spécialistes dans leurs retranchements, jusqu’à bousculer aussi certaines certitudes. C’est tant mieux.

    Allez… J’y retourne.

    * Frédéric Pons est grand reporter, enseignant, auteur de “Poutine”, Calmann-Lévy et Mon poche.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    Climate resilience and a fair energy transition: two major issues for the African continent

    Paid and presented by

    Issued on: 16/06/2022 - 18:18Modified: 16/06/2022 - 18:19

    African Development Bank

    Today the African continent faces two significant challenges. It’s the continent that’s the most affected by rising temperatures, and at the same time, 600 million Africans still don’t have access to electricity.

    The African Development Bank Group held its Annual Meetings from the 23rd to 27th of May in Accra, Ghana, regarding two major topics: climate resilience and a fair energy transition in Africa. A topical choice from last year’s COP26 in Glasgow, Scotland, and the COP27, next November in Sharm el-Sheikh, Egypt.

    The Bank’s governors shared their experiences regarding the challenges of climate change and energy transition their countries face. They also detailed the measures to address the issue’s current situation and solutions.

    Africa emits only 3% of greenhouse gases, but:

    • Africa is the continent most affected by rising temperatures. A global increase of 2 degrees Celsius could translate into an increase of 3.6 degrees in parts of Africa.
    • Rising sea levels are a threat, particularly for coastal countries in West Africa.
    • 35 of the 45 countries most vulnerable to climate change are in sub-Saharan Africa.
    • From 2020 to 2030, Africa’s climate change needs could amount to $331 billion.
    • Africa receives only 3% of total global climate finance flows.

    Africa must successfully carry out its energy transition because:

    • The continent is home to 20% of the world’s population and accounts for only 6% of global energy demand.
    • Six hundred million Africans still do not have access to electricity.
    • 600,000 deaths are caused yearly by household air pollution, including poor-quality fuels used for heating and cooking.
    • 2-4% of Africa’s GDP is cut yearly due to energy supply problems and recurrent power cuts.
    • To meet its aspirations, the continent must double its energy production capacity between 2020 and 2040.

    Climate justice

    The African Development Bank Group’s 2022 Meetings took place for five days in the Ghanaian capital - and for the first time in person since 2019. Some 3,000 delegates from its 54 African and 27 non-African member states were in attendance. At the event, Nigerian President Akinwumi Adesina emphasized that the Bank will have doubled its climate change budget to $25 billion by 2025. The AfDB, which also stopped financing coal mining last year, is committed to helping reduce greenhouse gas emissions on the continent. Akinwumi Adesina also insisted on climate justice between Northern and African countries. Kenneth Ofori-Atta, Ghana’s Minister of Finance, concluded: “Let’s have the courage to move the climate change program forward and support countries with climate strategies for green and inclusive growth.”

    Here are some examples of the initiatives underway for the next edition of the African Development Bank Group’s Annual Meetings, scheduled for May 2023 in Sharm el-Sheikh, Egypt. 

    AfDB, a pioneering role

    The African Development Bank did not wait for the big gathering in Accra to act. Here are three examples of the projects it has undertaken.

    On climate resilience: 100 million hectares of degraded land will be rehabilitated along a corridor 8,000 km long and 15 km wide across the African continent. This will remove 250 million tonnes of carbon dioxide and create 10 million green jobs by 2030.

    Another priority for the AfDB is the Youth ADAPT programme, with a budget of US$1 million. This is a competition for young entrepreneurs that rewards developing innovative solutions to adapt to climate change and create green jobs. Regarding energy transition, $20 billion has been invested in producing 10,000 megawatts of solar energy, which will benefit 250 million people in the Sahel region, from Senegal to Ethiopia. 

    Ghana goes solar

    On the sidelines of the Annual Meetings, the government of Ghana signed a grant agreement with the African Development Fund and a loan with the Swiss government for a solar photovoltaic mini-grid and net metering project. Net metering is the difference between the energy you produce and do not use but is still used by your supplier and your consumption.

    The funding from the Swiss government will be explicitly used to support the development of Ghana’s existing net metering programme and to deploy 12,000 solar photovoltaic systems for SMEs and households. The project, which is expected to cost US$ 85.88 million, will reduce greenhouse gas emissions by 0.779 million tonnes of CO2 per year and create up to 2,865 jobs during the construction phase, 30% of which will be reserved for women and youth.

    Nothing but water

    By the end of 2024, Mozambique is expected to complete the financing for constructing the Mphanda Nkuwa dam in Tete province, a region that is desperately short of electricity. The turbulent Zambezi River will power the 1,500-megawatt hydroelectric plant. It will be complemented by 1,300 km of high-voltage lines. The cost of the project is USD 4.5 billion. Commissioning is expected in 2031.

    The shoes that never wear out

    Climate resilience also involves individual and private initiatives. For example, Nigerian, Yewande Adebowale, has set up a company to produce shoes from plastic waste. The brand is called “Salubata”, which means “shoes that never wear out” in Yoruba. Each “Salubata” shoe purchased eliminates over 12.6 kg of CO2 from the environment.

    Renewable energy: Africa’s potential in crucial figuresSolar: 10,000 gigawattsHydroelectric: 350 gigawattsWind: 110 gigawattsGeothermal: 15 gigawatts

     

      Learn more about African Development Bank's projects and operations at afdb.org/en

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      BBC

      SANS TITRE

      Liverpool v Man Utd (14:00 BST)

      Simon Stone

      BBC Sport in Bangkok

      I have to admit, my knowledge of UK pop music is not all it could be, so I am not likely to know much about someone from Hong Kong.

      But with nearly 30m Instagram followers, Jackson Wang must be pretty popular, and judging by the noise that greets the end of each song, there are a lot of young people in here who think he is very good.

      Rabbi Matondo has joined Rangers on a four-year deal from Schalke for an undisclosed fee.

      The Wales winger scored 10 goals in 27 appearances on loan at Cercle Bruges last season, having joined Schalke from the Manchester City academy in 2019.

      The 21-year-old was previously loaned to Stoke City and has been capped 11 times by his country, most recently against the Netherlands in June.

      Newcastle United

      A little news from back in the UK now, and Newcastle United are to install rail seating this summer in anticipation of the introduction of safe standing at St James' Park.

      The Magpies have revealed they will make provision in the away section at the Leazes End of the stadium in the coming weeks following guidance from the Sports Ground Safety Authority, and extend it to home sections as early as next year, subject to a consultation process.

      Spectators will not be allowed to stand at games until the stadium has been licensed under new rules, confirmed last week by the government, which will allow Premier League and Championship clubs to introduce safe standing from next season, after a successful pilot scheme involving Chelsea, Manchester City, Manchester United, Tottenham and Cardiff City.

      "We are committed to making St James' Park as safe as possible for everyone, and we look forward to working with our supporters to identify an area for fans who may wish to stand in future," said Newcastle's head of safety and security Dave Gregory.

      Liverpool v Man Utd (14:00 BST)

      And Manchester United will be sporting their new home kit, being modelled for you here by some local fans in Bangkok.

      Liverpool v Man Utd (14:00 BST)

      Liverpool revealed their new away kit earlier today and they'll be wearing it in Bangkok later.

      There's no Christian Eriksen just yet for Manchester United but he seems set to continue one of football's greatest comeback stories at Old Trafford this summer.

      A little more than 12 months ago, the Denmark midfielder suffered a cardiac arrest during the Euro 2020 match against Finland and was subsequently fitted with an implanted cardioverter-defibrillator (ICD) - a type of pacemaker.

      That left him having to prematurely cancel his contract with Inter Milan in December, as players fitted with an ICD cannot compete in Serie A.

      However, the 30-year-old defied the odds by returning to the Premier League with Brentford last season and has now agreed in principle to sign for United on a free transfer.

      Here, BBC Sport takes a look at other players who have returned to the top after serious injury and illness.

      Liverpool v Man Utd (14:00 BST)

      Simon Stone

      BBC Sport in Bangkok

      Liverpool's big summer signing Darwin Nunez is on the bench but Jurgen Klopp has picked 19-year-old Fabio Carvalho, who moved north this summer from Fulham.

      Seventeen-year-old Isaac Mabaya, who has been with Liverpool since he was six, is picked at right-back.

      Liverpool v Man Utd (14:00 BST)

      Liverpool

      Liverpool have also named their team for the friendly at the Rajamangala Stadium in Bangkok and it's a less experienced starting line-up from Jurgen Klopp.

      It includes youngsters Isaac Mabaya, Luke Chambers and Tyler Morton, plus new signing Fabio Carvalho.

      Liverpool starting XI: Alisson, Mabaya, Phillips, Gomez, Chambers, Henderson, Morton, Carvalho, Elliott, Diaz, Firmino.

      Liverpool v Man Utd (14:00 BST)

      Simon Stone

      BBC Sport in Bangkok

      Erik ten Hag has named his first Manchester United starting line-up.

      As expected, there is no place for Harry Maguire, who trained on his own on Monday, so Bruno Fernandes takes over as captain.

      United's only summer signing so far, Tyrell Malacia, is on the bench.

      Man Utd starting XI: De Gea, Dalot, Lindelof, Varane, Shaw, McTominay, Fred, Sancho, Fernandes, Rashford, Martial.

      ICYMI, Uefa called the breakaway European Super League "a textbook example of a cartel" on day one of a two-day hearing at the European Court of Justice on Monday.

      The ESL launched with 12 clubs in 2021 but collapsed within 72 hours after nine withdrew amid protests from fans and opposition from governing bodies.

      Barcelona, Juventus and Real Madrid have refused to renounce the ESL.

      The ESL claim Uefa and Fifa had broken European Union competition law by blocking its creation.

      The Daily Mail

      The Mail are reporting that Chelsea appear to be behind Barcelona in their attempts to sign Brazil winger Raphinha from Leeds and the Blues could consider 26-year-old Bayern Munich and Germany forward Serge Gnabry instead.

      Simon Stone

      BBC Sport

      Burnley defender Nathan Collins is having a medical at Wolves to finalise a £20.5m move to Molineux.

      The Republic of Ireland international is set to become Bruno Lage's first signing of the summer.

      His arrival would fill the gap created by the departure of Romain Saiss, who left the Black Country side after the expiry of his contract last month.

      Collins, 21, joined the Clarets from Stoke on a four-year deal last summer.

      The Mail are reporting that Brentford are confident of beating Manchester United to the free transfer signing of Albania goalkeeper Thomas Strakosha, 27.

      According to The Athletic, the Bees are also closing in on the £16m signing of England U21 winger Keane Lewis-Potter, 21, from Hull.

      Italian journalist Fabrizio Romano says that Manchester United are confident of signing Argentina centre-back Lisandro Martinez, 24, from Ajax.

      Cristiano Ronaldo has not travelled with the Manchester United squad and, according to The Times, chief executive Richard Arnold is working to persuade the Portugal forward to withdraw his request to leave the club.

      United are also said to have held talks with Stuttgart over a deal for 25-year-old Austria striker Sasa Kalajdzic.

      Both those stories feature in today's gossip column.

      But before those games, stay right here for live text commentary on Liverpool's friendly with Manchester United in Thailand.

      Over the next hour or so we'll bring you more transfer updates and build-up to the game in Bangkok, which kicks off at 14:00 BST.

      Both kick-off times BST

      Euro 2022 continues later with the second group games in Group B:

      Austria 2-0 Northern Ireland

      Northern Ireland

      Northern Ireland captain Marissa Callaghan has lauded the impact manager Kenny Shiels has made on the squad, adding that "it's definitely not the end of the journey".

      Monday's defeat by Austria ended the team's hopes of reaching the quarter-finals at Euro 2022 but Callaghan was far from downhearted.

      "It's in its infancy. We've only been together [for] three years," Callaghan told BBC Sport Northern Ireland.

      "It's unfortunate we didn't have Kenny 10 years ago but hey, we've improved massively and we've inspired a full nation of people and young girls and boys wanting to go out and play the game."

      England 8-0 Norway

      England 8-0 Norway

      Watch all of England's goals against Norway on Monday as Sarina Wiegman's side booked their place in the Euro 2022 quarter-finals in style.

      L'Humanité

      Nous avons des divergences sur le communisme du XXIe siècle

      Tribune

      Par Patrice Leclerc, maire de Gennevilliers.

      La séquence présidentielle et législative pourrait permettre de discuter à partir des faits de la stratégie et de la tactique du PCF pour chercher à ce que le courant communiste soit vraiment utile pour transformer le monde.

      Peut-être que nous pourrions tomber d’accord sur ces faits :

      Que le danger préfasciste que nous décrivions pour obtenir une candidature unique de la gauche n’était pas une peur, mais une réalité au regard des résultats présidentiels et législatifs.

      Que la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Social a changé les termes du débat public face au danger préfasciste et au gouvernement. Notre désunion à la présidentielle a permis à Macron, au RN et aux LR de faire dominer le débat sur la sécurité, l’islamophobie, le séparatisme. La NUPES, avec les Insoumis, les communistes, les socialistes, les verts et des personnalités du mouvement social a imposé un débat lors de ces législatives sur les vrais problèmes: salaires, emplois, logement, social. La diversion identitaire n’a pas été possible dans le débat mais pas disparue en six semaines après la présidentielle. Le danger préfasciste persiste.

      Que la candidature de Jean-Luc Mélenchon a rassemblé nettement plus au premier tour que la candidature communiste, socialiste et EELV et que c’est un vote réparti dans toutes les couches sociales qui rassemble particulièrement dans la jeunesse des quartiers populaires contrairement au vote pour le candidat communiste.

      Que s’il y a eu un phénomène de vote utile à gauche, il faut aussi voir qu’il n’y avait aucune hésitation entre plusieurs candidats dans le vote des jeunes et moins jeunes des quartiers populaires. Ils ont utilisé le bulletin Mélenchon pour se faire respecter, se donner de la force, agir contre toutes les stigmatisations et est le résultat du contenu de la campagne de Mélenchon.

      Qu’après la colère contre la division de la gauche aux présidentielles est venue l’espoir des électrices et électeurs de gauche de retrouver de la force grâce à leur union. Les candidatures non NUPES ont échoué quasiment partout face aux NUPES, y compris contre des personnalités implantées localement. Celui ou celle qui décevra l’aspiration à l’Union pour être plus fort en payera le prix politique durablement.

      Dans ces campagnes, j’ai repéré au moins quatre questions qui «opposent» les communistes :

      1) La lutte contre l’extrême droite doit-elle se faire en partant du constat que « les électrices et électeurs du FN posent de vraies questions mais pas la bonne réponse» et qui conduit à aller sur leur terrain: sécurité, immigration, violence, lutte contre l’islam... ou cette lutte doit-elle se mener en développant les questions sociales, les luttes contre toutes les discriminations, la stigmatisation de l’extrême droite et de la haine de l’autre, en donnant espoir d’une alternative politique. Bref s’agit-il d’agir pour convaincre que ceux qui votent FN se trompent ou d’agir pour que celles et ceux qui ne votent pas vote à gauche votent.

      Vous excuserez le simplisme de cette présentation, mais elle permet de mettre le doigt sur une divergence fondamentale par exemple sur notre relation avec le Printemps Républicain qui trouvait bien la campagne du PCF et condamnait la campagne de Mélenchon. Stigmatise-t-on une partie du peuple de France en le qualifiant de «la fraction radicalisée des quartiers périphériques» ou comme une fraction du monde du travail et de la création, porteuse d’une diversité qui peut construire du commun avec le monde du travail sur tout le territoire.

      2) Quelle est notre utilité communiste devant l’enjeu climatique. Cela pose les questions de nos propositions et luttes contre le productivisme (produire moins et autrement), pour changer les rapports de productions, contre le capitalisme du désir consumériste pour développer une frugalité heureuse, et de nouveaux rapports de l’humanité au vivant.

      3) Le communiste est-il du capitalisme monopoliste d’état, une forme de keynésianisme qui fait du crédit bonifié un moyen de pilotage du capitalisme ou le mouvement réel qui remet en cause toutes les dominations, économique, social, genre, ainsi que sur la nature et qui agit pour l’appropriation sociale des moyens de production.

      4) Quelle place et rôle des communistes dans la NUPES comme mouvement pluraliste au service du peuple pour transformer le monde. Comment être utiles dans cet espace d’échanges, de débats et de luttes dans lequel nous pourrions développer en réflexion et en acte nos originalités communistes au service du mouvement réel de transformation sociale?

      Auteur de «Inventons un nouvel art de vivre populaire» aux éditions Arcane 17.

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      Valeurs Actuelles

      Eric Kaufmann, auteur de “La Révolution démographique” : “Pourquoi le ‘moment populiste’ est amené à resurgir”

      Valeurs actuelles. Dans votre livre, vous vous intéressez à l’émergence d’une “identité blanche”. Pour l’instant, elle semble toutefois au point mort, au moins politiquement : Donald Trump a été battu, en Autriche, Sebastian Kurz n’a pas non plus été reconduit, en France, le Rassemblement national n’arrive toujours pas à remporter d’élections majeures… Comment l’expliquez-vous ? Eric Kaufmann. Depuis 2018 et la première parution de ce livre en anglais, le monde a été confronté à une série de défis sans précédents. Le Brexit a rebattu les cartes au Royaume-Uni ; nous avons subi une pandémie telle qu’on n’en rencontre qu’une fois par siècle ; en Ukraine, on a vu la première guerre entre États sur le sol européen depuis 1945 ; tout cela sans même parler de la crise du pouvoir d’achat de ces derniers mois. Toutes ces crises économiques, politiques et sanitaires font le jeu des gouvernements du “système”. À qui les citoyens font-ils le plus confiance en période de pandémie ? Pas aux populistes. Ils veulent des dirigeants qui savent vraiment ce qu’ils font en termes de politique sanitaire. Cela a contribué à étouffer le “moment populiste”. En revanche, les questions à l’origine de ce moment populiste n’ont, elles, pas été adressées. Les progressistes se sont contentés de répéter leurs accusations et de se montrer de plus en plus agressifs. Beaucoup de politiques pensent que la période actuelle représente la nouvelle norme, ce qui n’est pas le cas. Nous avons traversé une séquence extraordinaire ; mais la pandémie, en tant qu’enjeu politique, est déjà en train de s’effacer ; la guerre en Ukraine, le coût de la vie, ces crises aussi pourraient trouver un terme. À l’heure actuelle, dans l’esprit des individus, toutes ces crises ont pris le pas sur les enjeux liés à l’immigration. Mais si la tendance s’inverse, si ces questions deviennent moins prioritaires dans l’esprit des électeurs, alors les questions ethno-culturelles resurgiront et le populisme de droite avec.

      Est-ce que vous pensez que les derniers résultats électoraux témoignent de l’existence d’un plafond de verre pour les partis populistes ? Il y a, clairement, un maximum aux scores que ces partis peuvent atteindre. La base de leur électorat se compose d’une partie spécifique de la population qui, psychologiquement, est opposée au changement. À côté de cela, il y a une autre partie de l’électorat qui aime le changement, qui le considère comme stimulant. Ils sont moins nombreux, mais ils existent réellement et ne voteront jamais pour des populistes. Cela laisse un groupe intermédiaire pour lequel le plafond électoral n’est pas bien déterminé. Ce que l’on constate dans les études, c’est que, malgré la crise des migrants, la plupart des gens n’ont pas changé de réponse à la question “faut-il réduire ou augmenter l’immigration ?”. Parce que la réponse à cette question est très liée à l’idéologie et à la psychologie, elle reste stable quels que soient les événements qui marquent l’actualité. Ce qui change, c’est simplement que ceux qui veulent moins d’immigration, qui représentent une large majorité, placent ce sujet plus ou moins haut sur l’échelle de leurs priorités. Et c’est cela qui détermine le score des populistes. Pour l’instant, ils peinent à percer parce que les questions matérielles ont pris le pas. Si l’immigration reprend le dessus, cela sera bénéfique aux populistes.

      Le racisme est un concept tellement mal défini qu’il peut être manipulé pour atteindre un objectif politique.

      Vous semblez considérer que les conservateurs appartiennent essentiellement aux générations plus âgées. Pourquoi cela ? En France, par exemple, le leader du Rassemblement national, Jordan Bardella, est âgé de 26 ans, et en Autriche, Sebastian Kurz a été élu deux fois chancelier avant ses 36 ans. Ce que j’essaye d’expliquer au travers de cette idée, c’est que, du simple fait des mariages interethniques, tout le monde deviendra, non pas dans ce siècle mais sans doute au cours du prochain, d’une même nouvelle ethnie. La majorité sera alors incarnée par un groupe métissé, qui reprendra à son compte l’histoire et la mémoire de la majorité “historique”. En revanche, il y aura toujours une division entre ceux qui s’identifieront comme appartenant à la majorité ethnique, peut-être parce qu’ils seront conservateurs, et ceux qui se revendiqueront multiculturalistes parce qu’ils seront progressistes. On le voit déjà aux États-Unis, où l’identité Wasp [White Anglo-Saxon Protestant, en français “protestant anglo-saxon blanc”] s’est fondue dans une identité blanche incluant les immigrés catholiques et les juifs, et où les Hispaniques qui votent républicain ont de plus en plus tendance à s’identifier comme “blancs”. Ce que l’on constate notamment, c’est que les Hispaniques et les Asiatiques qui ont voté Trump ont les mêmes opinions que les Blancs sur toutes ces questions : ils veulent moins d’immigration, pensent que la majorité blanche est attaquée… Ils adhèrent à l’idée qu’il y a une identité nationale américaine, un pays avec une majorité blanche, des minorités et des traditions héritées du passé. C’est quelque chose qui est aussi amené à émerger en Europe : une forme d’identification à la majorité ethnique qui constitue l’identité nationale. Le fossé idéologique dépendra alors moins de votre couleur de peau que de votre rapport à l’immigration, la discrimination positive, la théorie critique de la race, etc. C’est cela qui fera de vous un progressiste, un conservateur, un démocrate, un républicain. En clair, la couleur de peau n’est plus importante en tant que telle mais en tant qu’élément définissant une idéologie.

      Pourquoi l’immigration est-elle un sujet aussi radioactif dans le débat public ? Parce qu’on a vu, à partir des années soixante, se développer un tabou autour de la question du racisme. La signification de ce terme a été progressivement étendue afin d’empêcher toute forme de débat sur l’immigration. Dans la plupart des pays occidentaux, l’essentiel de l’immigration vient de pays qui ont une origine ethnique différente de la majorité. Cela permet d’accuser de racisme toute personne qui se dit favorable à une baisse de l’immigration. Cela alimente une toxicité du débat. Le problème, c’est que ce terme est tellement mal défini qu’il est à géométrie variable et, in fine, cela empêche d’avoir une discussion honnête sur le sujet. Quand Donald Trump dit que la plupart des Mexicains qui rentrent illégalement aux États-Unis sont des violeurs, cela relève du racisme. Mais quand il explique vouloir construire un mur pour freiner l’immigration, on n’est pas sur du racisme, alors que c’est précisément ce que clament les démocrates. C’est déjà une conversation très subtile en tant que telle, alors si vous êtes face à quelqu’un qui crie “raciste, raciste, raciste” à tout bout de champ… Il nous faut nous accorder sur une vraie définition du racisme, rigoureuse, scientifique, pas juste une vague définition que l’on peut tordre pour atteindre un but politique.

      Tant que la gauche fera du déboulonnage des statues son combat premier, elle le payera dans les urnes.

      Cela fait penser au débat sur la notion de “grand remplacement” : le terme est systématiquement décrié par les progressistes, qui dénoncent une théorie complotiste, alors que dans le même temps ils se félicitent de la “créolisation” de la société… Il y a une certaine forme d’hypocrisie sur ce sujet : dès que la droite attire l’attention sur les changements ethniques, c’est du “grand remplacement” et c’est horrible. Mais si c’est la gauche qui dit la même chose, alors c’est progressiste et formidable. Cette contradiction n’est pas tenable dans le temps. Si l’on parle de “grand remplacement”, il est important d’être très précis dans ce que l’on dit : l’idée selon laquelle il y a une transformation ethnique n’est pas controversée, et si c’est ce que vous entendez par “grand remplacement”, si c’est ce que les sondés veulent dire quand on leur pose la question, il n’y a pas vraiment matière à débat. En revanche, si vous sous-entendez que c’est un changement organisé, une volonté délibérée de se débarrasser des Blancs – ce qui à mon sens est la vraie définition du “grand remplacement” -, là on est dans une dérive vers l’extrême droite. Mais si l’on veut avoir un vrai débat sur ce sujet, il faut que, lorsque les médias annoncent que la population blanche américaine décline pour la première fois de l’histoire des États-Unis, et lorsque le réalisateur Michael Moore s’en félicite sur Twitter en expliquant que « c’est le plus grand jour de l’histoire de l’Amérique », on puisse s’interroger sur la raison de ce déclin. Aujourd’hui, il est impossible d’avoir cette conversation, le sujet est utilisé comme arme par les groupes politiques.

      À l’inverse des mouvements populistes, les universités, notamment, font face à l’émergence des progressistes woke et de la cancel culture . Comment peut-on rétablir le débat d’idées ? À l’université, les sciences humaines et sociales ont toujours penché à gauche, mais cela s’est significativement accru : dans les années soixante, aux États-Unis et en Grande-Bretagne, le rapport était de trois chercheurs pour un en faveur de la gauche ; aujourd’hui, il est plutôt de douze, treize voire quatorze pour un. Le problème, c’est que lorsque tout le monde autour de vous partage vos idées, cela contribue à faire émerger des positions plus extrémistes. On voit par exemple que les universitaires n’hésitent plus à discriminer politiquement : au Royaume-Uni, un sur trois déclare qu’il refuserait d’embaucher quelqu’un se déclarant pro-Brexit, et aux États-Unis, un sur deux refuserait d’engager un partisan de Donald Trump. Il est très délicat de contrer cette tendance, mais c’est quelque chose que les gouvernements peuvent mettre en place. Il faut contraindre les universités à respecter une forme de neutralité politique, ce qui implique d’être sur leur dos en permanence. Aux États-Unis, on voit passer des projets de loi qui prévoient d’infliger des amendes aux universités qui ne garantissent pas la liberté d’expression, par exemple si un professeur est licencié pour ses idées. En fin de compte, le problème vient surtout de ce que le racisme, le sexisme, la transphobie ou l’homophobie sont des concepts trop vagues, qui peuvent être instrumentalisés pour s’en prendre aux adversaires politiques : si vous critiquez le mouvement Black Lives Matter, c’est que vous êtes raciste ; si vous êtes contre la discrimination positive, c’est que vous êtes raciste ; si vous critiquez les mouvements antiracistes, c’est que vous êtes raciste. L’universitaire américain Ibram X. Kendi défend ainsi la thèse selon laquelle si vous n’êtes pas ouvertement antiraciste, qu’il définit comme un engagement contre le racisme structurel, c’est que vous êtes raciste. Encore une fois, pour apaiser le débat, il faudrait pouvoir s’accorder sur une définition précise de ces termes. Or tant que ce débat aura lieu derrière les portes closes des universités et non pas sur la place publique, les bureaucrates continueront de se plier aux exigences d’un petit groupe d’activistes.

      Après avoir longtemps imposé ses vues sans contradiction, le mouvement woke fait tout de même aujourd’hui l’objet d’une hostilité forte d’une part de l’opinion publique. Pensez-vous qu’il a atteint un plafond ? J’en doute fortement. Le simple fait que le New York Times publie des éditoriaux contre la cancel culture ne suffi t pas à prouver que le mouvement reflue. Cette cancel culture trouve aujourd’hui un fort écho chez les plus jeunes et, à mesure qu’ils entreront sur le marché du travail, ils importeront cette idéologie, ce “socialisme culturel”, sur leur lieu de travail. La démographie va propulser le “wokisme”. Il est amené à devenir un sujet de plus en plus important, et même un enjeu politique à même de déterminer l’issue des élections. On le voit déjà, en partie, au Royaume-Uni et en Europe, notamment à travers la question du déboulonnage des statues, ou encore quand des politiciens britanniques se voient demander, au détour d’une interview, ce qu’est une femme. C’est typiquement le genre de sujets qui peuvent propulser les populistes : beaucoup de personnes considèrent qu’il est ridicule de ne pas être capable de définir simplement ce qu’est une femme, et si la gauche refuse de le reconnaître, cela renverra une mauvaise image d’elle. C’est le genre de choses qui sont portées par des activistes de gauche, mais qui vous font perdre des élections. Ces questions de guerre culturelle, parce qu’elles n’ont pas été résolues, vont prendre une place de plus en plus importante dans les agendas politiques, et tant que la gauche ne sera pas alignée avec la population dans son ensemble, cela lui créera des problèmes. Tout comme les questions d’immigration et de multiculturalisme lui ont coûté le vote des classes ouvrières. Si la gauche s’engage sur le programme trans, elle pourrait être facilement attaquée par la droite et perdre beaucoup d’électeurs. Cela va être intéressant à observer. Pour le moment, cette guerre culturelle n’est pas rentrée dans l’esprit des électeurs en dehors des États-Unis. Mais de plus en plus de pays prennent le même chemin, s’interrogent sur ce qui est enseigné à l’école, le rapport à l’histoire et au passé, à la liberté d’expression et ses limites. Tous ces sujets vont prendre de plus en plus de place dans les années à venir.

      La Révolution démographique, d’Éric Kaufmann, JC Lattès, 540 pages, 23,90 €.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      BBC

      SANS TITRE

      And no Ben O'Connor today. The Australian has withdrawn after struggling to recover from a crash on stage two and has pretty much spent the last two or three days hovering around the back of the peloton.

      Absolutely no place for a man who finished fourth overall last year.

      The 26-year-old compared the pain he was feeling to having a knife stuck in his right buttock.

      In a statement his AG2R-Citroen said O'Connor had "suffered from a muscular lesion of the right gluteus medius. In agreement with the sports management and the medical management of the team, it was decided on Monday that he would not continue the race."

      O'Connor will now recover and take part in the Vuelta a Espana.

      In case your French is a tad rusty, this basically translates to Alexis Vuillermoz also abandoning the race.

      The TotalEnergies rider was taken to hospital after stage nine and is suffering from a skin infection which requires surgery.

      Couple more withdrawals to mention...

      Five riders have pulled out of the Tour so far due to coronavirus and there have been cases among support staff and a member of the Netflix documentary team following the Ineos Grenadiers has had to be replaced for that reason.

      On yesterday's rest day, Geraint Thomas missed out on spending some down time with his young son who has himself tested positive.

      "There’s not much you can do about it apart from doing all the basics right and being sensible," said Thomas. "I wouldn’t say it’s on your mind all the time but when we heard about the UAE guy (Pogacar’s domestique Vegard Stake Langen, who was forced to leave the race on Saturday due to Covid) then we’re thinking is it going to be another three tomorrow and ten the next day?"

      "Hopefully it’s ok at the moment. I think all the other teams are obviously going to be all over it like we are – no-one wants to get it in their team so everyone’s being super vigilant so that’s all you can do.

      “It’s just not the way you want the race to go, but it is what it is, it’s the world we live in. I was supposed to see my son today but he’s gone and got it hasn’t he, so that’s annoying."

      UAE Team Emirates rider George Bennett will not take part in stage 10 after testing positive for Covid-19.

      The rider from New Zealand was displaying some symptoms on Monday evening and could be a big miss for Tadej Pogacar as a key mountain domestique for the current race leader.

      Bennett was one of the last UAE Team Emirates riders to stay with Pogacar on the climb to La Super Planche des Belles Filles along with Rafal Majka, who apparently has also tested positive but with a low enough viral load to continue racing.

      Bennett is the second rider to test positive for Covid on the UAE Team Emirates team during the Tour de France. Last week, Vegard Stake Laengen also returned a positive test result and was withdrawn from racing.

      Earlier in the day Luke Durbridge (BikeExchange-Jayco) was also withdrawn from the Tour after also returning a positive test result which was confirmed by his team.

      Hello fearsome climbs, vast crowds of roadside fans and searing heat. Yep we're in the Alps.

      What's not to like as the Tour de France hits the part of the 21-stage race which typically provides a pretty decent indicator of which rider is going to end up arriving in Paris draped in yellow.

      Today's stage from Morzine to Megeve is basically the hors d'oeuvre to it all as the peloton weaves mainly through the valleys and between the major mountains but will still face over 20km of climbing.

      Valeurs Actuelles

      Laurent Toubiana : “Covid-19, le monstre était une souris”

      Dans votre essai, à rebours du discours officiel, vous affirmez que le Covid a été une virose somme toute banale, bien loin du cataclysme annoncé par les autorités. D’après l’épidémiologiste que vous êtes, quel serait le bilan réel de cette épidémie ?

      L’analyse que je fais du Covid dans mon essai s’appuie sur trente années d’expérience acquises en épidémiologie. Pour commencer, on parle d’épidémie à l’apparition d’un nombre de “cas” supérieur à un chiffre attendu. Il faut déjà caractériser ce que l’on entend par “cas”. La massification des tests, dont au moins 50 % des testés positifs ne présentaient aucun symptôme, a entretenu une confusion importante avec le nombre de “malades”. Un malade est une personne dont l’état est suffisamment grave pour aller consulter un médecin ou se rendre à l’hôpital. Par conséquent, les épidémiologistes s’appuient sur les données recueillies par les médecins en première ligne, via le Réseau Sentinelles entre autres.

      Par ailleurs, pour suivre froidement et sans panique l’évolution d’une épidémie, il existe un indicateur standard dans notre discipline : le taux d’incidence hebdomadaire. Il s’agit de calculer, par semaine, pour 100 000 habitants (l’équivalent d’une ville comme Nancy) le nombre des malades en ville et à l’hôpital. Que constatons-nous alors ? Lors de la première vague, en mars 2020, nous avons atteint un pic épidémique la semaine du 23 mars avec 140 nouveaux malades, 36 admissions à l’hôpital dont 6 en soins critiques et 9 décès pour 100 000 habitants. Lors de la deuxième vague, en novembre 2020, qui nous a également valu un confinement, le taux d’incidence hebdomadaire au moment du pic épidémique atteignait 83 malades. À titre de comparaison : lors d’épisodes de grippe saisonnière, ce taux d’incidence peut atteindre 800 malades par semaine ! En tant qu’épidémiologiste, c’était pour moi déconcertant de voir tous les jours M. Salomon, directeur général de la santé, brandir lors de sa météo sanitaire des chiffres cumulés de malades depuis le début de l’épidémie, chiffres qui ne voulaient strictement rien dire et participaient à la montée d’un climat anxiogène !

      Comme le revendique un des spots du ministère de la Santé à destination des Français, “on peut débattre de tout sauf des chiffres”… Comment est-il alors possible que les épidémiologistes du Conseil scientifique aient de leur côté annoncé des projections cataclysmiques ?

      Bien au contraire, tous les chiffres sont discutables ! De la méthode utilisée aux résultats obtenus en passant par le traitement des données recueillies, chaque étape d’une démarche scientifique doit faire l’objet d’une discussion ! Au sein du Conseil scientifique, je connais bien Simon Cauchemez, puisqu’il a étudié dans nos laboratoires au sein de l’Inserm, et Antoine Flahault, pour avoir rédigé quelques articles scientifiques avec lui.

      La seule explication que je peux vous donner est qu’il est très risqué d’annoncer qu’une épidémie sera bénigne. Si vous vous trompez, vous êtes immédiatement discrédité. Alors qu’on ne prend aucun risque à prophétiser une catastrophe, même si cette dernière ne survient pas. Plus ce que vous annoncez est grave, plus votre parole a de l’importance. Ce n’est pas nouveau, Molière l’a décrit parfaitement bien : ses “Dottore”, qui abusent les crédules par leur savoir, sont des personnages emblématiques de la commedia dell’arte.

      Alors comment expliquer le décalage entre les images, diffusées en boucle sur les chaînes d’info, de services hospitaliers saturés et votre analyse, comme les chiffres déconcertants de l’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation (ATIH) révélés en novembre dernier ?

      Lorsqu’en novembre dernier, l’ATIH publie son rapport d’analyse sur l’impact du Covid sur les hospitalisations de l’année 2020, la presse s’est bien évidemment empressée de détricoter ces résultats par une armada de fact checkers, tant il menaçait de porter un coup au récit officiel. Pourtant, à sa lecture, on s’aperçoit que les hospitalisations pour cause de Covid n’ont finalement représenté que 2 % de l’activité hospitalière en 2020. Pis, cette même année, l’hôpital n’a jamais été autant sous-utilisé puisqu’il a accueilli 10 % de patients en moins.

      Les déprogrammations d’opérations, comme le refus de se rendre à l’hôpital de certains malades chroniques par crainte d’attraper le virus, ont drastiquement diminué l’activité hospitalière. C’est un véritable scandale au regard de la communication gouvernementale justifiant à longueur de journée leurs mesures liberticides par le risque d’un krach hospitalier ! Certains services ont effectivement pu être saturés à un moment donné, mais, à quelques kilomètres d’eux, des hôpitaux privés qui offraient pourtant des lits restaient inexorablement vides…

      En réalité, le scandale absolu est que cette crise a été générée par l’affligeante gestion d’une armée d’incompétents qui, pour cacher leurs insuffisances, n’ont eu de cesse de nous faire croire que cette épidémie était un monstre alors qu’il s’agissait d’une souris !

      Au moment de la vague Omicron, en janvier dernier, Macron a annoncé souhaiter « emmerder » les non-vaccinés, responsables de la saturation des services hospitaliers. Qu’en est-il réellement ?

      Dès la mi-novembre, un communiqué de presse de la Drees (direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques) indique que sur une population adulte (supérieure à 20 ans) vaccinée à près de 90 %, 42 % des personnes admises en soins critiques à l’hôpital sont vaccinées et, par conséquent, 58 % d’entre elles ne le sont pas. Mais dès le 9 janvier, le taux s’inverse : 60 % de vaccinés admis en soins critiques contre 40 % n’ayant reçu aucune injection.

      Mais ce qui est encore plus intéressant à étudier, c’est la dynamique de l’épidémie avant et après vaccination. Alors que 90 % de la population adulte est vaccinée, les admissions à l’hôpital lors du pic épidémique de cette vague Omicron sont équivalentes à celle du pic de la vague de novembre 2020, soit de l’ordre de 30 par semaine pour 100 000 habitants. Soit près de 4 admissions à l’hôpital par jour pour une ville comme Nancy, des chiffres quasi insignifiants ! En revanche, qu’il y ait toujours des personnes hospitalisées malgré un taux de couverture vaccinale colossal, laissant penser que le vaccin ne sert visiblement à rien, est complètement mis sous le boisseau.

      Vos contradicteurs vous opposeront que si le cataclysme a été évité, c’est grâce aux mesures, telles que les confinements, mises en place par le gouvernement…

      Dans mon livre, j’analyse le cas de la Suède, qui a eu l’audace, dans un contexte international hostile, de privilégier l’immunité collective aux confinements adoptés par la quasi-totalité de l’Occident. Sa stratégie s’est heurtée à de nombreuses critiques de nos épidémiologistes, annonçant une hécatombe catastrophique. Ces prédictions farfelues ne se sont évidemment pas produites. Nous avons donc comparé les données suédoises à celles françaises et québécoises, région qui a adopté un confinement strict comme la France et qui présente des similarités géographiques et populationnelles avec la Suède. Nos conclusions sont sans conteste : en aucun cas nous n’observons un effet du confinement sur la dynamique épidémique ou sur le nombre de morts. Avec ou sans confinement, les chiffres sont quasi similaires. Ce constat est particulièrement accablant, car cela suggère que le confinement n’a servi à rien. Au regard des dégâts individuels et collectifs, économiques, psychiques causés par les confinements, il est évident que la Suède a réussi à juguler l’épidémie de manière beaucoup plus bénéfique pour sa population.

      Vous expliquez qu’il n’y a pas eu, selon vos chiffres, de surmortalité en 2020 due au Covid. Et qu’en est-il en 2021, depuis l’apparition des vaccins ?

      Nous avons constaté une surmortalité de 3,72 %, soit 23 401 décès en excès en 2020 pour l’ensemble de la population. En affinant selon les tranches d’âge, la surmortalité des plus de 65 ans s’établit à 4,51 %, et celle des moins de 65 ans affiche au contraire une sous-mortalité de 0,86 %. Ce qui est bien loin du cataclysme des 500 000 morts annoncées pour justifier le premier confinement ! Sans rentrer dans les détails de calculs que je précise dans mon livre, il est important de noter que j’ai utilisé la même méthodologie que celle employée par deux collègues épidémiologistes de renom lors de l’épisode de canicule en 2003 (+15 000 morts estimés). De manière générale, les calculs de surmortalité sont assez standards en épidémiologie. Pourtant, alors que mon article sur la surmortalité devait être publié dans un ouvrage dirigé par Laurent Muchielli (directeur de recherche au CNRS), je viens d’apprendre, il y a quelques semaines, que la parution de l’ouvrage était conditionnée au retrait de mon papier… Quant à 2021, il y aurait même une légère sous-mortalité pour l’ensemble de la population. En revanche, si l’on se réfère aux études réalisées dans d’autres pays, il y aurait une légère surmortalité chez les jeunes. Pour l’étudier et analyser une possible corrélation avec les vaccins, il me faut croiser ces données avec le statut vaccinal. Ces informations existent mais ne sont pas accessibles facilement. L’autorisation d’accès nous a été pour l’heure refusée. J’ai depuis adressé une pétition auprès du Sénat.

      Vous détaillez dans votre essai deux périodes : celle de la sidération et celle de la terreur. La peur, utilisée comme outil de soumission, ne serait-elle pas une des portes d’entrée vers une forme de dictature sanitaire ?

      La peur est un moteur puissant de la conformisation des esprits. La présence d’un mal invisible qui circule a tétanisé la population, qui s’est soumise en acceptant d’être protégée par des mesures de plus en plus coercitives et intrusives. Le masque, outre sa symbolique de bâillon, permet d’insinuer l’idée d’un danger permanent. La récurrence des “vagues” qui viennent nous submerger, gonflées artificiellement par une “testomania” (c’est-à-dire l’usage dévoyé des tests PCR entretenant la confusion entre “cas”, souvent asymptomatiques, et “malades”), a permis de justifier des mesures disproportionnées et contraignantes telles que les confinements, les couvre-feux, les fermetures d’écoles, la limitation des déplacements, la vaccination, le passe sanitaire puis vaccinal…

      Cependant, en aucun cas je n’insinuerais que ces stratégies auraient été préméditées et échafaudées par les “puissants” pour obtenir une soumission de la population à une quelconque fin. Gouverner n’est-il pas une fin en soi ? Je préfère opter pour l’hypothèse de l’opportunisme. Disons qu’ils ont appris “en marchant”. Pendant ces deux années de crise sanitaire, toutes les autres questions ou revendications n’existaient plus.

      La notion de “dictature sanitaire” est trop forte. Je n’utiliserai pas ce terme-là. Mais le gouvernement a opportunément utilisé ce moyen pour faire descendre le niveau de revendications. La peur est un mode de gouvernement. Puis une peur a chassé l’autre : la guerre en Ukraine et la menace atomique russe ont remplacé le Covid. Pourtant, au même moment, il y a eu une résurgence de l’épidémie aussi importante que celle de novembre 2020, qui, à l’époque, je le rappelle, nous avait valu un confinement…

      Désormais, on entend parler de la variole du singe… Il n’y a que des cas diffus et aucun risque épidémique, mais c’est sa charge symbolique de grande faucheuse, sa résurgence alors que la variole avait été éradiquée par l’OMS, qui tétanise.

      S’exprimer sur le Covid en tenant un discours “rassuriste” vous plonge aux yeux de la masse dans le camp des “complotistes” et fait de vous la cible du tribunal médiatique via son armée de fact checkers. Qu’êtes-vous venu faire dans cette galère ?

      Un “complotiste” est quelqu’un qui croit aux complots. Je suis aux antipodes d’une telle pensée. Affubler de cet adjectif toute personne qui dit quelque chose d’un peu différent est assez grave. Le mot “complotiste” est avant tout une étiquette que l’on vous colle sur le front pour vous discréditer et justifier le fait de ne pas discuter avec vous.

      La montée de ces thèses farfelues et douteuses n’est que le reflet d’une incrédulité grandissante, conséquence d’un décalage entre ce que nous vivons et ce qui nous a été raconté, entre autres via les médias. Conséquence d’une accumulation de bévues, d’erreurs, de mesures absurdes, d’injonctions contradictoires des autorités, qui n’ont pas vraiment contribué à la confiance, installant le doute chez une partie de la population. Je considère le doute comme une tournure d’esprit très saine. Mais douter de tout et rechercher une explication univoque et monocausale à un événement est une forme de paresse intellectuelle.

      Au début de la crise, j’avais décidé de ne pas y aller, je pressentais que c’était dangereux, mais jamais je n’aurais imaginé une telle violence. Il y a une forme de haine insupportable. Des amis intimes, des membres de votre famille, qui du jour au lendemain décident de ne plus vous adresser la parole. Je suis intervenu sporadiquement, dès qu’un collègue lançait une énormité ou qu’une nouvelle injonction gouvernementale me choquait. J’aime m’approcher de la vérité et je ne supporte pas le mensonge. Je veux au moins laisser une trace de cette vérité. Alors je me fiche royalement d’être mis au ban ! Comme dit La Rochefoucauld : « L’amitié est un aménagement réciproque de bons offices. »

      La lecture d’Anéantir (Flammarion), le dernier livre de Michel Houellebecq, vous a accompagné pendant toute l’écriture de cet ouvrage. En quoi a-t-il fait écho à votre lecture de la crise sanitaire ?

      J’allais presque le citer à chaque page tant sa vision de la société m’éclairait dans cette relecture de la crise sanitaire. Il y a d’abord la question des boomers, dont la lecture de Connemara (Actes Sud), de Nicolas Mathieu, que j’ai enchaînée à la suite de Houellebecq, m’a permis de poursuivre mes réflexions sur notre finitude.

      Qu’est-ce que notre société fait de ses vieux ? Ces boomers, toujours plus nombreux et décrépits au gré des gains d’espérance de vie. Ces boomers qui, justement, avaient tant à craindre du virus. Au-delà, Anéantir questionne sur cette angoisse collective de la mort, que la foi, la spiritualité, autrefois parvenaient à calmer. Ce besoin d’au-delà a été éliminé progressivement par la science, désormais érigée en religion et dont le progrès est le nouveau credo. Cette crise est très probablement le reflet de cette angoisse collective de la mort, à laquelle la médecine, art inspiré de la science, n’apporte aucune réponse.

      Covid-19, une autre vision de l’épidémie, de Laurent Toubiana, L’Artilleur, 272 pages, 17,90 €.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      L'Humanité

      Ne pas oublier le monde du travail

      Tribune

      Par Amar Bellal, ingénieur et rédacteur en chef de la revue Progressistes.

      Pour m’intéresser depuis une dizaine d’années sur les sujets d’énergie et du changement climatique, et  être à l’origine du lancement de la revue Progressistes, j’ai forcement été interpellé par la tribune de Patrice Bessac Bessac publié dans l’Humanité du 1 er juillet dernier. Je vais donner l’appréciation que j’ai de cette tribune, en espérant que cela contribuera à éclairer les débats sur ces sujets.

      On peut identifier trois grandes familles de problèmes « globaux » relativement nouveaux, dont on a pris conscience disons à partir des années 1970 : le changement climatique bien sûr dont tout le monde parle, l’épuisement des ressources au sens large (ressources énergétiques, métalliques, minérales, agricoles avec l’épuisement et l’appauvrissement des sols, l’eau, etc.) et enfin les pollutions globales qui menacent notre santé et celle des écosystèmes (dont nous faisons partie). Ces trois problèmes nécessitent des transformations profondes de notre système économique et de notre système social. Si on ajoute à cela un accroissement de la population de 2 milliards qui se fera essentiellement dans des zones qui sont déjà pauvres où tout est à construire (Afrique, Asie du sud-est), cela doit nous rendre modeste et humble face à la tâche qui nous attend.

      Ces problèmes ne peuvent pas être résolus si on ne s ’appuie pas sur une solide expertise scientifique et technique, le meilleur des savoirs faire à travers le monde, détenus par les acteurs et actrices du monde du travail, seuls à même de permettre un déploiement massif des nécessaires infrastructures, services publics et systèmes productifs sûrs et propres pour répondre aux besoins

      Le monde du travail est ainsi le principal et le plus grand oubli du texte de Patrice Bessac, et c’est problématique vu l’ambition que se donne cette tribune.  L’approche ouverte par ce texte ne permet pas vraiment d’appréhender le réel sans même parler de le transformer. Il est alors facile de tomber dans une vision qui prétend prendre de la hauteur, mais qui est au fond surtout idéaliste, et éloignée de la démarche marxiste. 

      La publicité, le consumérisme, l’individualisme, l’emprise médiatique, sont des aspects certes importants du capitalisme,  qu’il conviendra de faire reculer, mais ce n’est pas le cœur du problème. Le capitalisme peut prospérer avec un projet collectif. Il peut prospérer sans publicité. Il acceptera même qu’on légifère sur ces sujets. Et cela ne l’empêchera pas de continuer ses ravages.  Par contre qui décide de ce que l’on produit, comment on le produit, avec quelle finalité et comment on finance : ce sont là des questions politiques essentielles heurtant le cœur des logiques capitalistes, et dont les salariés sont la clé de résolution essentielle.

      Aussi, face à ces problèmes, si le dépassement du capitalisme est une condition nécessaire, il n’est pas une condition suffisante : le défi industriel et scientifique restera entier. On sera obligé de continuer à extraire des ressources, gérer et traiter des pollutions, et faire face au défi climatique : à 10 milliards sur Terre, c’est inévitable. Ces impacts ne sont donc pas propres au capitalisme, ce dernier étant plutôt un facteur aggravant le gaspillage des ressources. Présenter alors le terme «  capitalocène » comme une percée théorique qui va mobiliser et changer la donne, ne fait donc pas avancer vraiment la compréhension des enjeux.

      D’autre part l’injonction à « s’unir ou périr », ne crée pas les conditions sereines pour mener des débats de fond qui seront salutaires pour sortir la gauche de ses contradictions béantes, et retrouver enfin une crédibilité : on ne débat pas sereinement avec un pistolet sous la tempe. Au contraire, c’est parce que le PCF a résisté sur certains sujets durant ces 10 dernières années, en poussant les débats, sur les questions énergétiques par exemple, que la gauche a pu avoir une voix originale durant la campagne présidentielle et ne pas désespérer complètement le monde scientifique et industriel. Les alliances seront toujours nécessaires, mais elles ne doivent pas se faire au détriment des débats de fond et en court-circuitant les intelligences.

      Enfin on doit aussi se garder d’extrapoler des expériences d’union et de débats vécue à une échelle locale pour la transposer à l’échelle nationale. Une collectivité, aussi importante soit elle, aussi respectable que peuvent être son bilan et ses réalisations, ne préfigurent pas les politiques structurelles industrielles et énergétiques à mener à l’échelle d’un pays, voir sur le plan européen et international avec des débats entre partenaires de gauche qui peuvent devenir alors plus complexes. 

      Face à ces sujets, on ne part pas de zéro, déjà la mobilisation populaire et les différentes COP ont permis d’infléchir les politiques climatiques des gouvernements, même si cela reste très insuffisant. Il faut donc aussi s’appuyer sur cela et ne pas se nourrir que de discours alarmistes. C’est à mon sens surtout cela la mission de notre génération.

      pcfcommunismecapitalismeMarxisme
      BBC

      SANS TITRE

      There, at the bottom of the emptied pond, wriggled an unexpected cadre of eels. This body of water was huge, originally designed as an outdoor swimming pool by whoever lived in the house previously. But the former owner soon deemed it too cold to swim in. So they had filled it with ornamental goldfish instead.

      When Lydia Massiah, now a former teacher and aspiring writer, moved to the property years ago, she and her family decided the pond was far too large for the garden. So they began the process of draining it. Someone came to take the goldfish away, she recalls. But she never thought she would find eels hiding in the pool’s darkest depths.

      "They would have crossed a road and come across two fields from the river," she says, still marvelling at how they had slithered over land, which eels are known to do, and climbed into the pond, which was also raised 2ft (0.6m) above ground level. Once discovered, they soon vanished, presumably back towards the river, Massiah adds.

      It is arguably this mysterious property of water in gardens – how it attracts wildlife so successfully – that makes ponds such special things. Massiah and her family made sure to keep another, more ecologically balanced, wildlife pond intact in the back garden in the hope that it would continue to benefit local species.

      Not all ponds are biodiverse, of course – but the recent wildlife gardening craze has thrust them into the spotlight. Even people with limited outdoor space are encouraged to get involved, with several environmental charities recommending mini versions made with half-sunken washing up bowls. There’s an increasing awareness that – when thoughtfully designed – they can act as lifelines that boost the resources available to native plants and animals.

      According to the Wildlife Trusts, there are around three million garden ponds in the UK. In the US, researchers estimate that there are millions of artificial ponds, though some of these are agricultural rather than recreational. How important are they really for wildlife, though? How do animals actually locate them? And what should you think about when designing a pond to support local species?

      Globally, amphibians are in a steep decline, with half of all species at risk of extinction. But garden ponds can help to boost their populations (Credit: Alamy)

      "It is like magic," says Jenny Steel, an author and plant ecologist, referring to the power of ponds to conjure up wildlife. "The first big pond I made myself, within something like 12 hours of filling that pond up, there were dragonflies."

      Besides the frogs and aquatic insects that many hope to see in their garden ponds, sometimes even more unusual visitors drop by these watering holes – from tawny owls to grass snakes or even kingfishers.

      Steel reminisces about watching swallows and house martins swoop and soar above her garden ponds on summer evenings, picking off airborne insects on the wing. You don't need a gargantuan lagoon, either. On her patio, Steel has a small pond in part of an old barrel and even this attracts animals. "That little barrel pond is used all the time by birds," she says, describing how they love to bathe in it.

      It does raise the question of how these creatures detect ponds from afar. Some people have observed that you can simply take the "build it and they will come" approach. But how does nature know?

      Many flying animals look for the light or sound reflected by bodies of water. Researchers in Hungary have studied dragonflies' attraction to the polarised light that bounces off water’s surface. Depending on species, these insects seem to prefer dark or light ponds to lay their eggs in, and possibly select this by looking for differences in the polarised light reflected by watery habitats. So powerful is the draw of this light that some dragonflies may even get confused. One 2007 study suggested that they can mistake the reflective surfaces of polished gravestones in cemeteries for ponds.

      Birds also sometimes confuse the polarised light reflected by asphalt for water.

      Other animals likely use their sense of smell to sniff out their next aquatic abode. Experiments suggest that amphibians such as salamanders can detect water in darkness by scent alone.

      "My advice is always that any water is better than no water at all in a wildlife garden," says Steel.

      But you don’t have to leave all the work to nature. If you are thinking of establishing a wildlife pond, or making an existing pond in your garden more wildlife-friendly, there are lots of things you can do to maximise your chances of both attracting and benefitting native species, says Steel. And it's worth making the effort.

      Many birds bathe regularly to maintain their feathers – it helps to loosen dirt and makes preening easier – and even the smallest garden pond will attract them (Credit: Alamy)

      For one thing, it's important to try and use rainwater to fill the pond up rather than tap water because of additives such as chlorine, and contaminants including nitrates, which may harm wildlife. Nutrients in tap water can also be problematic since they encourage the excessive growth of algae, adds Steel.

      Steel also stresses the importance of including a variety of native aquatic plants, and perhaps some terrestrial vegetation along the margins of the pond, which will benefit all kinds of species. Crucially, it's important to add some plants that will grow underwater and help to oxygenate the pond – they'll do this automatically as they photosynthesise. Two classic examples are shining pondweed, which is native to North America and Europe (though there are several species, so make sure you get a native one), and hornwort, also native to both continents.

      Plants and animals need oxygen, so ensuring that there is a good supply of it will help the pond's ecosystem as a whole. It's also wise to avoid having fish in your pond if you want to support a diversity of different species. While fish are often important in natural freshwater ecosystems, in small ponds they can easily dominate and eat too many of the other inhabitants.

      Matt Hill, a freshwater ecologist and senior lecturer in geography at the University of Huddersfield in the UK, stresses that establishers of ponds ought to avoid siting them in places that are very heavily shaded, since that will deter many species. And he suggests that people prioritise variability in their pond designs wherever possible – which means building some deeper areas, say up to 1m (3.3ft) or so, but also shallow banks since these are used by creatures such as aquatic insects. He says there is no problem in adding stones around part of the pond but you should avoid completely encircling it, to help smaller wildlife get in and out.

      "The key message for me is that variability is to be expected – and also to be encouraged. You want different environmental conditions," he says, noting that your pond life might differ from your neighbour's. Some people might notice an abundance of snails, others will have high numbers of dragonflies. The important thing is that, dotted around a whole district or county, hundreds or even thousands of differing ponds will serve a broad swathe of plants, insects, amphibians, mammals and birds, says Hill. Together, they should benefit nature right across the area.

      Frogs often inhabit garden ponds, but they are not totally aquatic – they also live in damp crevices and patches of lush groundcover (Credit: Alamy)

      Hill and colleagues have studied the wider impact that garden ponds might have on biodiversity. In one paper, published last year, the researchers counted the different species in a total of 50 garden and non-urban ponds in Oxfordshire. The rural ponds had a noticeably larger diversity of species, 172 to the garden ponds' 99, but that doesn't rule out their significance. It's still a large enough selection of plants and animals to suggest that garden ponds could act as refuges or stepping stones for wildlife in urban landscapes, the authors wrote. Plus, the most diverse example of the garden ponds they studied punched above its weight and was comparable in terms of biodiversity to the non-urban ponds.

      In separate research, published in 2016, Hill and colleagues assessed data from multiple earlier studies to quantify the number of invertebrate species – such as dragonfly nymphs – across 800 or so ponds in the UK, 230 of them in urban locations. They found that there was a similar variety of species and invertebrate families represented across different types of ponds, again highlighting garden ponds' potential as wildlife havens.

      "I would say they are under-used as a biodiversity resource," says Hill.

      The benefits of ponds may be broader, even, than that. As Pippa Johnson, ponds officer for Cheshire Wildlife Trust, notes, watching wildlife dart and dash around the surface of a pond can give endless enjoyment. She herself has childhood memories of observing frogspawn hatch in her family’s garden pond.

      "They’re good for nature but they're also good for us," she says. And she agrees with Hill that having a variety of different elements in a pond will offer the greatest assistance to wildlife.

      However, it's not all about the pond itself – the rest of the garden habitat surrounding any body of water is also worth considering. The Wildlife Trusts suggest maintaining a patch of unmown grass near the pond for young amphibians and butterflies and perhaps a compost heap, which animals such as grass snakes may lay their eggs in. Also, animals might find it easier to get into the garden in the first place if the habitat is bordered by hedging rather than walls or a solid fence.

      The truth is that no-one knows what wildlife they'll get in their pond until they build it. And while maximising nature's chances by design is worthwhile, it’s also OK to experiment, says Steel.

      "It is a subject that you can overthink," she adds. "The water itself is the important part." Next door to her garden, for instance, lies a pond in a field that has formed quite naturally after someone dug a hole in the ground many years ago. The pond gradually filled with rainwater and wildlife eventually took it over.

      "It's now an amazing pond – and nobody has done anything to it," says Steel.  

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      L'Humanité

      Aléas climatiques, guerre en Ukraine et souveraineté alimentaire

      Actu

      La canicule annoncée pour les prochains jours risque de produire des dégâts sur certaines cultures en France, en Europe et au-delà. La guerre en Ukraine alimente la spéculation sur les produits alimentaires. Du coup, certains pays pauvres tentent d’accroître leur souveraineté alimentaire. En France, Marc Fesneau est le nouveau « Ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire ». Il reste à voir ce si cela changera quelque dans la conduite de la politique agricole du pays.

      Gérard Le Puill

      Le 4 juillet dernier, une déclaration des membres de « l’Association des fruits à destination multiples transformés » faisait état d’une récolte de cassis français fortement pénalisée cette année par la canicule et les orages violents du mois de juin. Elle annonçait pour ce petit fruit des pertes de volumes pouvant varier de 30 à 70 % selon les parcelles alors qu’on approchait de la date du début de récolte. « Toutes les variétés cultivées en France et caractéristiques du territoire national sont touchées, notamment le noir de Bourgogne et le Blackdown », indiquait le communiqué avant d’ajouter ces précisions :

      « Ces dégâts se traduisent par des baies de cassis cuites, desséchées et totalement perdues en chutant au sol avant récolte. Les dégâts vont même jusqu’à toucher la plante elle-même dans certaines situations, avec des feuillages brûlés par la chaleur, pouvant faire craindre des répercussions sur les récoltes futures ». Marc Ludeau, producteur dans le Val-de-Loire, faisait le constat suivant : « Nous espérions beaucoup de cette récolte qui s’annonçait bien et malheureusement tout a basculé en quelques jours, ruinant ainsi de façon définitive plusieurs mois de travail. Ces aléas climatiques, de plus en plus fréquents, mettent en très grand danger la pérennité de nos exploitations et de notre production emblématique de la culture gastronomique française. Comme de nombreux confrères, je me demande aujourd’hui s’il est raisonnable de poursuivre cette activité avec un tel risque récurrent », ajoutait ce producteur.

      En France, les vergers de cassis couvrent 2 000 hectares environ pour un potentiel de production de 7 000 tonnes par an. Le cassis français est un fruit aux qualités nutritionnelles mais surtout organoleptiques et aromatiques reconnues dans le monde entier via des produits comme la crème de cassis, les compotes, les purées, les coulis, les jus et les confitures. Des travaux de recherche sont conduits actuellement pour tenter de rendre la filière plus résiliente face aux aléas climatiques. Des aléas de plus en plus nombreux comme en témoigne le retour de la canicule en ce mois de juillet.

      La dépendance à l’Ukraine concernant les semences de céréales

      Au lendemain de la publication de ce communiqué des producteurs français de cassis, nous avons regardé sur le fil des dépêches de l’Agence France Presse (AFP) les informations consacrées aux problèmes que rencontre la production agricole dans le monde. Le 5 juillet à 5 heures du matin, le texte d’une dépêche débutait ainsi : « Y aura-t-il assez de semences en 2023 ? C’est du fait de la guerre en Ukraine, un sujet d’inquiétude pour tous les semenciers en France, premier exportateur mondial de ces petites graines qui donneront les blés, tournesols ou luzernes de demain (…) L’Ukraine, gros exportateur de blé et de tournesol est aussi un acteur majeur de la production de semences, activité stratégique pour ses équilibres agricoles mais aussi pour ses partenaires économiques. En 2020, l’Ukraine a produit des semences de céréales sur 70 000 hectares contre 120 000 hectares pour la France et environ 115 000 pour l’Espagne et l’Allemagne. Ce pays (l’Ukraine, N.D.L.R.) est la deuxième destination hors UE des exportations françaises de semences et plants. Plusieurs entreprises françaises y ont implanté des unités de production et de distribution. Ces activités, conjuguées aux exportations, représentent près de 400 millions des 3,3 milliards de chiffre d’affaires des entreprises semencières françaises ».

      La même dépêche de l’AFP évoquait ensuite les conséquences de la guerre en Ukraine pour les semenciers français qui ont investi dans ce pays : « On évalue la perte de la production de semences entre 40 et 50 %. C’est cela qui va poser problème. Parce que ce qui ne sera pas semé ne sera pas disponible pour être mis en culture l’hiver prochain. Il n’y aura pas de pénurie pour 2023 en France. En revanche, il va commencer à y en avoir au niveau de l’Union européenne dès 2023-2024 ». Ainsi, le fait d’avoir délocalisé des productions de semences en Ukraine pour réduire les coûts de production peut se traduire par une pénurie de semences sélectionnées en Europe pour les deux prochaines années.

      Relancer le blé dur en Tunisie et le manioc en Côte d’Ivoire

      Le 5 juillet à la même heure, une autre dépêche de l’AFP livrait les informations suivantes : « Durement touchée par la flambée des prix des céréales provoquée par la guerre en Ukraine, la Tunisie, qui importe 66 % de sa consommation de céréales et notamment de la région de la mer Noire, veut réduire sa dépendance. Si elle continuera à importer du blé tendre pour son pain, elle vise l’autosuffisance en blé dur, ingrédient essentiel de l’alimentation dans les pays du Maghreb pour les mets à base de couscous et de pâtes dont les Tunisiens sont les seconds consommateurs mondiaux derrière les Italiens avec 17 kg de pâtes par habitant et par an (…). Depuis avril, le gouvernement a dévoilé une série de mesures pour améliorer la situation dans l’espoir d’atteindre la pleine autosuffisance en blé dur d’ici 2023. Objectif : passer de 560 000 à 800 000 hectares semés en blé dur ».

      Le même jour, à 7 h 32, une autre dépêche de l’AFP expliquait que, « face à l’inflation, la Côte d’Ivoire veut miser sur ses céréales locales ». Pour produire du pain, il s’agirait d’ajouter de la farine de manioc produite localement à la farine de blé tendre importée de France notamment. « Avec 6,4 millions de tonnes produites chaque année en Côte d’Ivoire, le manioc est la deuxième culture après l’igname. Reste toutefois à séduire le consommateur ivoirien » notait l’AFP avant de livrer ce témoignage d’un boulanger : « Le pari n’est pas gagné. Car pour l’Ivoirien, un pain au manioc est associé à un pain de mauvaise qualité. Il va falloir sensibiliser les consommateurs à ces nouvelles saveurs ».

      La dépêche ajoutait que « l’utilisation d’une petite partie de cette farine permettrait déjà de soulager quelque peu les finances de l’État Ivoirien. L’en dernier, 10 % de son budget national de 15,2 milliards d’euros a été dépensé dans l’importation de denrées alimentaires malgré des sols fertiles », ajoutait l’AFP.

      Un silence suspect à Paris concernant la Nouvelle-Zélande

      La France compte beaucoup de terres fertiles. Celles qui le sont moins sont néanmoins favorables à l’élevage l’herbe tout en stockant du carbone. Un bel atout pour préserver notre souveraineté alimentaire et pour freiner le réchauffement climatique. Mais ni notre « Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire », ni la Première Ministre, pas plus que le président de la République n’ont livré le moindre commentaire sur le nouveau projet de libre-échange que la Commission européenne vient de conclure le 30 juin avec la Nouvelle-Zélande au nom des 27 pays membres de l’Union européenne. Or, en durcissant au détriment des éleveurs européens, cet accord est de nature à faire reculer notre souveraineté alimentaire dans des secteurs comme la production de lait de vache, de viande bovine et ovine, alors qu’un précédent accord du même type a contribué à réduire de moitié le troupeau de brebis en France depuis une vingtaine d’années.

      canicule
      Valeurs Actuelles

      Le cardinal Sarah s’inquiète du manque de spiritualité dans notre monde moderne

      Charlotte d’Ornellas : Vous écrivez un nouveau livre qui porte le nom de Catéchisme. Non pas celui de l’Église, mais celui de nos vies spirituelles… Pourquoi avez-vous ressenti la nécessité d’écrire sur ce sujet ?

      La vie spirituelle est ce que nous avons de plus intime, de plus précieux. Sans elle, nous sommes des animaux malheureux. J’ai voulu insister sur ce point : la spiritualité n’est pas une collection de théories intellectuelles sur le monde. La spiritualité est une vie, la vie de notre âme.

      Depuis des années, je parcours le monde, je rencontre des personnes de toutes cultures et de toutes conditions sociales. Mais je peux affirmer une constante : la vie, si elle n’est pas spirituelle, n’est pas vraiment humaine. Elle se transforme en une triste et angoissante attente de la mort ou en fuite dans la consommation matérialiste. Savez-vous que durant le confinement, l’un des mots les plus souvent recherchés sur Google était le mot “prière” ?

      Nous avons pris soin de l’économie, des salaires, de la santé, c’est très bien ! Mais qui a pris soin de son âme ?

      J’ai voulu répondre à cette attente inscrite au cœur de chacun. C’est pour cela que j’ai choisi ce titre, Catéchisme de la vie spirituelle . Un catéchisme est un recueil des vérités fondamentales. Il a un but pratique : être un repère incontestable au-delà de la valse des opinions. Comme cardinal de l’Église catholique, j’ai voulu donner à tous des repères quant aux fondamentaux de la vie de l’âme, de la relation de l’homme avec Dieu.

      Vous aviez déjà écrit un ouvrage pour dire la force du silence. Vous insistez encore énormément dans ce livre sur la nécessité vitale de trouver le silence. Que pouvons-nous trouver de si important dans le silence ?

      Permettez-moi de vous retourner la question : que pouvons-nous trouver sans le silence ? Le bruit est partout. Non seulement dans les villes agitées et englouties par le brouhaha des moteurs, mais même à la campagne il est rare de ne pas être poursuivi par un fond musical envahissant. Il n’est pas jusqu’à la solitude qui se voit colonisée par les vibrations du téléphone portable.

      Pourtant sans silence, tout ce que nous faisons est superficiel. Car dans le silence, on peut revenir au plus profond de soi-même. L’expérience peut faire peur. Certains ne supportent plus ce moment de vérité où ce que nous sommes n’est plus masqué par aucun déguisement. Dans le silence, il n’y a plus moyen de fuir la vérité du cœur. Alors se révèle au grand jour ce qui nous habite : culpabilité, peur, insatisfaction, impression de manque et de vide. Mais ce passage est nécessaire pour entendre Celui qui parle à notre cœur : Dieu. Il est « plus intime à moi-même que moi-même », dit saint Augustin.

      Il se révèle à l’intérieur de l’âme. C’est là que commence la vie spirituelle, dans cette écoute et ce dialogue avec un autre, le Tout autre, au plus profond de moi. Sans cette expérience fondatrice du silence et de Dieu qui habite le silence, nous restons à la surface de notre être, de notre personne. Quel temps perdu ! Je suis frappé, quand je rencontre un moine ou une moniale âgés, usés par des années de silence quotidien, de constater la profondeur et la stabilité rayonnante de leur humanité. L’homme n’est vraiment lui-même que quand il a trouvé Dieu, non pas comme une idée mais comme la source de sa propre vie. Le silence est le premier pas de cette vie véritablement humaine, de cette vie de l’homme avec Dieu.

      On comprend que trouver le silence est déjà assez original pour l’époque. Mieux encore, vous rappelez qu’il faut se forcer à le trouver… dans une époque du confort, du bien-être et du rejet quasiment systématique de l’effort. Est-il nécessaire de rompre avec son époque pour être un bon chrétien ?

      Vous avez raison de le souligner. Je n’encourage pas à aller dans le sens du vent ! Une ambition de feuille morte, comme disait Gustave Thibon ! Vivre, vivre en plénitude demande un engagement, un effort et parfois une rupture avec l’idéologie du moment. Dans un monde où le matérialisme consumériste dicte les comportements, la vie spirituelle nous engage à une forme de dissidence. Il ne s’agit pas d’une attitude politique, mais d’une résistance intérieure aux diktats portés par la culture médiatique.

      Non, le confort, le pouvoir, l’argent ne sont pas des fins ultimes. Rien de beau n’est bâti sans effort. Cela est vrai dans toute vie humaine. C’est encore plus vrai au plan spirituel. L’Évangile ne nous promet pas le “développement personnel sans effort” comme nombre de pseudo-spiritualités de pacotille qui encombrent les rayons des librairies. Il nous promet le salut, la vie avec Dieu. Vivre de la vie même de Dieu, cela suppose une rupture avec le monde. C’est ce que l’Évangile appelle la conversion. C’est un retournement de tout notre être. Un renversement de nos priorités et de nos urgences. Cela suppose d’aller parfois à contre-courant. Mais quand tous courent vers la mort et le néant, aller à contre-courant c’est aller vers la vie !

      L’Église est vue par le monde comme une institution millénaire, mais souvent frappée des mêmes maux que le reste de la société. Le dossier de la pédophilie en est un exemple… Comment les chrétiens doivent-ils concevoir (et expliquer peut-être) ce qu’est l’Église dans leur vie ?

      L’Église est composée d’hommes et de femmes qui ont les mêmes travers, les mêmes défauts, les mêmes péchés que leurs contemporains. Mais ces péchés, quand ils sont le fait d’hommes d’Église, scandalisent profondément les croyants comme les incroyants. Intuitivement, tous savent en effet que l’Église nous donne les moyens de la sainteté, tous savent que le plus beau fruit de l’Église, ce sont les saints. Saint Jean-Paul II, sainte Mère Teresa, saint Charles de Foucauld sont le vrai visage de l’Église. Pourtant l’Église est aussi une mère qui porte les enfants récalcitrants que nous sommes. Nul n’est en trop dans l’Église de Dieu : les pécheurs, ceux dont la foi vacille, ceux qui se tiennent sur le seuil sans vouloir entrer dans la nef. Tous sont des fils de l’Église. L’Église est notre mère parce qu’elle peut nous donner ses deux trésors. Elle peut nous nourrir par la doctrine de la foi qu’elle a reçue de Jésus et qu’elle transmet de siècle en siècle. Elle peut nous guérir par les sacrements qui nous transmettent la vie spirituelle, la vie avec Dieu, ce que l’on appelle la grâce.

      L’Église est donc pour nous une mère parce qu’elle nous donne la vie. Souvent, notre mère nous agace parce qu’elle nous dit ce que nous ne voulons pas entendre. Mais au fond nous l’aimons avec reconnaissance. Sans elle, nous savons bien que nous ne serions rien. Il en est de même avec l’Église notre mère. Sa parole est parfois dure à entendre. Mais nous revenons sans cesse à elle, car elle seule peut nous donner la vie qui vient de Dieu.

      L’Église est le visage humain de Dieu. Elle est véridique, juste et miséricordieuse, mais souvent défigurée par les péchés des hommes qui la composent.

      Ceux qui ne revendiquent pas leur appartenance catholique aiment l’Église lorsqu’elle se transforme en ONG mondiale, à l’écoute des plus pauvres, des minorités, des persécutés, des personnes différentes… Et c’est une tentation qui semble parfois l’animer. Qu’est-elle de plus qu’une super ONG avec des relais dans tous les pays du monde ?

      Je ne suis pas certain que vous ayez raison… Ceux qui ne se reconnaissent pas croyants n’attendent pas de l’Église qu’elle soit une ONG internationale, une succursale de la bien-pensance onusienne. Ce que vous décrivez est davantage le fait de chrétiens complexés qui voudraient devenir acceptables aux yeux du monde, populaires selon les critères de l’idéologie dominante.

      Au contraire, les incroyants attendent de nous un discours de foi, une parole claire. Cela me rappelle ce que j’ai vécu au Japon quand j’étais chargé d’y apporter l’aide humanitaire du Saint-Siège après le tsunami. Devant ces populations qui avaient tout perdu, j’ai compris que je ne devais pas seulement donner de l’argent. J’ai compris qu’ils avaient besoin d’autre chose. D’une tendresse qui ne vient que de Dieu. J’ai donc prié longuement en silence devant la mer pour toutes les victimes et les rescapés. Quelques mois après, j’ai reçu une lettre d’un Japonais bouddhiste qui me disait qu’alors qu’il avait résolu de se suicider par désespoir, cette prière lui avait redonné le sens de la dignité et de la valeur de la vie. Il avait dans ce moment de silence fait l’expérience de Dieu. Voilà ce que le monde attend de l’Église !

      Vous insistez beaucoup sur la prière. Comment faire pour prier lorsqu’on a l’impression de répéter sans cesse la même chose, d’être plus ou moins écouté…Que faut-il réellement chercher dans la prière ?

      C’est une question fondamentale. La prière ne consiste pas dans une litanie de demandes. Et on ne mesure pas l’effi cacité de la prière au fait qu’elle soit plus ou moins exaucée. En fait, c’est très simple. Prier, c’est parler à Dieu ! Nous n’avons pas besoin pour cela de formules ciselées, même si elles peuvent parfois nous aider. Qu’avons-nous à dire à Dieu ? D’abord que nous l’ adorons, que nous reconnaissons sa grandeur, sa beauté, sa puissance, tellement loin de notre petitesse, de notre péché, de notre impuissance. Adorer, c’est l’activité la plus noble de l’homme. L’Occident ne tient plus debout parce qu’il ne sait plus ployer les genoux. Il n’y a là rien d’humiliant. Être à genoux, c’est être à sa place devant Dieu.

      Prier, c’est aussi dire à Dieu notre amour. Avec nos mots, le remercier pour son amour gratuit pour nous, pour le salut éternel qu’il nous offre. Prier, c’est lui dire notre confiance, lui demander de soutenir notre foi. Prier, c’est enfin se taire devant lui, pour lui laisser la place.

      Vous me demandez ce qu’il faut chercher dans la prière ? Je vous réponds, ne cherchez pas quelque chose ! Cherchez quelqu’un : Dieu lui-même, qui se révèle avec le visage du Christ.

      Un catéchisme rédigé par un cardinal s’adresse forcément à des chrétiens… Ceux qui n’ont pas la foi et qui nous lisent aujourd’hui font-ils aussi partie de votre réflexion ? Ceux qui ne croient pas que Dieu existe ont-ils besoin du même silence ?

      Bien entendu ! Je m’adresse à tous. Le silence n’est pas réservé aux moines, ni aux chrétiens. Le silence est un signe d’humanité. Je voudrais inviter toutes les personnes de bonne volonté, croyants ou incroyants, à faire l’expérience de ce silence. Osez vous arrêter ! Osez le silence. Osez vous adresser à un Dieu que peut-être vous ne connaissez pas, auquel même vous ne croyez pas.

      Benoît XVI répète souvent une phrase qu’il a lue chez Pascal, le philosophe français : « Fais ce que font les chrétiens, et tu verras que c’est vrai ! » J’ose dire à tous : osez faire l’expérience de la prière, même si vous ne croyez pas, et vous verrez. Il ne s’agit pas ici de révélations extraordinaires, de visions ou d’extases. Mais Dieu parle au cœur dans le silence. Celui qui a le courage du silence finit par rencontrer Dieu. Charles de Foucauld en est le plus bel exemple. Il ne croyait pas, avait rejeté la foi de son enfance et ne menait pas une vie chrétienne, c’est le moins qu’on puisse dire ! Pourtant, après avoir fait l’expérience du silence dans le désert, son cœur s’est ouvert au désir de Dieu. Il l’a laissé surgir dans sa vie.

      Vous parlez également, pour nourrir l’âme, de la pratique des sacrements. Pouvez-vous expliquer ce qu’ils sont réellement, puisque vous reprochez à l’époque de parfois se tromper de sens ?

      Les sacrements sont de réels contacts avec Dieu à travers des signes sensibles. Souvent effectivement, notre époque tend à les réduire à des cérémonies symboliques, des occasions rituelles de se retrouver, de faire une fête de famille. Ils sont tellement plus profonds que cela ! À travers le signe sensible de l’eau versée sur le front d’un enfant lors de son baptême, en réalité, Dieu lave l’âme de cet enfant et il vient l’habiter. Ce n’est pas une métaphore poétique. C’est une réalité ! À travers les sacrements, Dieu nous touche, nous lave, nous guérit, nous nourrit.

      Peut-être pourrions-nous parfois nourrir un peu de jalousie envers les apôtres et ceux qui ont connu le Christ. Ils l’ont touché, embrassé, serré dans leurs bras. Il les a bénis, consolés, affermis. Et nous… tant d’années nous séparent de lui. Mais nous avons les sacrements. À travers eux, nous sommes physiquement en contact avec Jésus. Sa grâce passe jusqu’à nous. Il ne s’agit pas d’un joli symbole qui ne vaudrait qu’autant que dure notre ferveur. Non. Les sacrements sont efficaces. Encore faut-il que nous les laissions produire en nous leur fruit, en disposant nos âmes par la prière et le silence. Mais alors vraiment, si je me confesse, Jésus lui-même me pardonne. Si je participe à la messe, je participe réellement au sacrifice de la Croix. Si je communie, c’est vraiment lui, le Christ, Jésus, qui vient en moi pour me nourrir. Les sacrements sont les piliers de la vie spirituelle.

      Les sacrements sont aussi accompagnés d’une liturgie… N’y a-t-il pas là aussi un accompagnement nécessaire pour que chacun puisse prendre conscience de la valeur réelle de ces signes ?

      C’est vrai ! Il y a un immense besoin de catéchisme ! Trop souvent les enseignements des prêtres s’égarent pour devenir des commentaires de l’actualité ou des discours philosophiques. Je crois que les gens attendent de nous un catéchisme clair et simple qui explique le sens de la vie chrétienne et des rites qui l’accompagnent. Il serait bon que les homélies expliquent le sens des gestes de la messe. Ce serait fécond ! Mais je crois aussi que la liturgie parle par elle-même. Elle parle au cœur. Le chant grégorien se passe de traduction tellement il évoque la grandeur et la bonté de Dieu. Quand le prêtre se tourne vers la Croix, tous comprennent qu’il nous indique l’orient de nos vies, la source de la lumière. La liturgie est un catéchisme du cœur.

      Catéchisme de la vie spirituelle, du cardinal Robert Sarah, Fayard, 336 pages, 22,90 €.

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      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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      BBC

      I find Better Call Saul more of a tragedy because I root for Jimmy McGill, I want to see him be a better person – Vince Gilligan

      In the height of summer 2013, Vince Gilligan, the creator of "prestige TV" phenomenon Breaking Bad, and fellow screenwriter Peter Gould, took a long walk around their offices in Burbank, California. The end was nigh for Breaking Bad, and they had just recently signed a deal to make Better Call Saul, a spin-off prequel series set around Bob Odenkirk's popular shyster Saul Goodman, a criminal lawyer more criminal than lawyer, more cartoon than man. The only problem? Neither Gilligan or Gould had any idea what the show was about. "We had a very high concept without a lot of follow-through," Gilligan tells BBC Culture. "We would walk around, just cogitate, and say 'okay, so what is this exactly?!'"

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      One idea was to make it a 30-minute sitcom. "It would have taken place in Saul's office and you'd basically have a bunch of crazy people come in," explains Gould. But it didn't feel right. Nothing felt right. And after a while they both came to "the very scary conclusion", says Gilligan, that Saul Goodman is not a guy to build a show around. "He's too happy-go-lucky," he adds, "too comfortable in his own skin", anathema to drama. Instead, they had to work backwards from Saul – who, as revealed in Breaking Bad, is really called Jimmy McGill. Who is Saul Goodman? Who did he used to be? Yet the most important question, the one that would unlock the entire show, came from Gould. "He went quiet for a while," recalls Gilligan. "Then he said, 'What problem does becoming Saul Goodman solve?'"

      Better Call Saul has six more episodes to go – and there is much anticipation about how it will join up with Breaking Bad (Credit: Alamy)

      Better Call Saul has taken its time to explore that question. As of the sixth and final season, which was split into two parts and will conclude with a run of six episodes starting today, the answer is still taking shape. Hapless con man Jimmy has adopted the Saul Goodman persona in name, but has not quite yet sold his soul. "When we started this," says Gould, who originally created the character of Saul in 2009 while writing on Breaking Bad season two, "we thought he'd be Saul Goodman with the crazy office by the end of season one. But it was only when we started digging into this character that we realised he had a long journey to go before he was the kind of bastard that would advocate murder as a business expedience."

      To adequately portray Jimmy's transformation, Gilligan and Gould decided to slow down the hyper-real world of Breaking Bad – with its planes falling out of the sky, its exploding wheelchairs, its meth Nazis – and concentrate instead on constructing a subtler and more considered character study. "Every show has its own internal clock," says Gilligan, "its own metronome" – and Better Call Saul burns at a pace unlike anything else on TV.

      "It never seemed slow to us," says Gould, "But looking back, at the end of the pilot of Breaking Bad, Walt has apparently killed two people, and he's gone from being a high school chemistry teacher to someone who cooks meth." To compare, one episode of Better Call Saul features a scene in which Mike Ehrmantraut (Jonathan Banks), the grizzled enforcer of Breaking Bad, spends 10 mesmerising minutes taking apart his car.

      "Coming off a hit show like Breaking Bad gave us the confidence to let the characters take their time," says Gould.

      "Our philosophy is don't go any faster than you absolutely have to," adds Gilligan. "That way you don't rush past any potential drama, no matter how small it may initially seem."

      Two shows in one

      It could be argued that Better Call Saul is really two shows: one starring Bob Odenkirk as Jimmy McGill, another starring Jonathan Banks as Mike. The latter's storyline is perhaps what many people would expect of a Breaking Bad prequel: the tale of how ex-cop Mike Ehrmantraut – a man with the grimace of someone forever posing for his passport photo – falls into the orbit of cold, calculating Albuquerque drug lord Gus Fring (Giancarlo Esposito). On the surface, it's the fan-pleasing story – the conduit for most of Better Call Saul's violence and cameos. But it is not as interesting as the other show – an intimate drama of relatively low stakes, of words rather than bullets, but fuelled almost entirely by Jimmy's relationships, and the roles they play in who he is to become.

      In Breaking Bad, established comic actor Bob Odenkirk played Saul as some sort of grotesque clown. "Clearly his taste in women is the same as his taste in lawyers," he once remarked, upon meeting Walter White's wife for the first time, "only the very best – with just a right amount of dirty." In Better Call Saul, Odenkirk plays him as a far more complex creation. He is the former con man Slippin' Jimmy (so-called because of his talent for staging slip-and-fall accidents), the charming, charismatic everyman who has vowed to go straight. He looks after his sophisticated older brother Chuck (Michael McKean), a high-powered lawyer with an apparent allergy to electricity, and practices law himself as a small-time hustling attorney after getting his law degree online at the fictional University of American Samoa. In flashback, it's revealed that he studied in the evenings, while during the day he worked in the mailroom of Chuck's firm.

      Jimmy becomes a lawyer under the assumption that Chuck would be proud of him, but his brother is appalled. "People don’t change," he snarls. "You’re Slippin' Jimmy. And Slippin' Jimmy I can handle just fine but Slippin' Jimmy with a law degree is like a chimp with a machine gun!" It’s a wounding moment for Jimmy, and one that forms the basis of a profound psychological change – one driven by insecurity and pride; by his natural instincts to cut corners, to play low and dirty; by his realisation that the law is a game to be rigged like any other; by the scammer who told him as a child that "there are wolves and there are sheep"; by him discovering how easy it is for him to eat those sheep with a "song and dance" and a bunch of "fancy words"; by him despising himself for it. In the words of Gould, "he is somebody whose abilities are at war with his morality".

      Even now, on the cusp of Better Call Saul's final run of episodes, Jimmy cuts a nuanced and sympathetic figure. But Saul is there, looming in the future, waiting to shave all of that complexity away. As though to remind you, the first half of season six opens with an intriguing scene set after the events of Breaking Bad: the gaudy mansion of Saul Goodman, being emptied by movers after he flees to Nebraska, and assumes the alias of bakery chain manager Gene Takavic. It's all there. The flamboyant ties. The baroque decor. The golden toilet. The cut-out of himself floating in the pool. It is a tacky monument to a corrupted ego, the kind that you may find left behind by some deposed dictator. But it is also seemingly proof that Saul Goodman is not simply performance; that he doesn't go home at night, take off the mask and "slip into a turtleneck" in the words of Gould. But is that true?

      The exploits of Jonathan Banks' ex-cop Mike Ehrmantraut in the drugs trade have provide the series' more Breaking Bad-esque moments (Credit: Alamy)

      "He seems pretty happy with [his situation] in Breaking Bad," says Gilligan. "There's so many bad things that have happened to him. How can he be so happy-go-lucky? Maybe it's a Pagliacci act, maybe he's not quite as happy as he seems."

      "Be careful what you pretend to be, you become it," adds Gould, paraphrasing writer Kurt Vonnegut. "You'll learn a little bit more as this season goes on. What we discovered is that there's very specific reasons that he's put on this mask and there's specific reasons that he's playing this role even when he's out of the public view."

      It's a fate that feels particularly grim, now that we have come to know the textured man he used to be. He's destined to be emptied, to become a caricature of himself. "Looking back on it", says Gilligan, "we had a lot of people rooting for Walter White throughout the course of Breaking Bad. But oddly enough, I was not one of them. He's really an egotistical prick. So when he became more Scarface than Mr Chips, it seemed inevitable but not tragic. I find Better Call Saul more of a tragedy because I root for Jimmy McGill, I want to see him be a better person."

      The show's secret weapon

      As the moving company pack away the remnants of Saul Goodman's garish life, one of the movers drops a clue that something of his soul lives on: a spiky bottle stopper for a bottle of expensive tequila. It is ostensibly a memento of Rhea Seehorn's Kim Wexler, once Jimmy's successful lawyer girlfriend, now – as of the most recent episode – his successful scam-artist lawyer wife. But to reduce her to nothing more than Jimmy’s love-interest would be mistake. She has become the show's secret weapon: a character as distinct and layered as Jimmy himself. She is the upstanding lawyer who has fallen in love with a con man; the passionate pursuer of justice who discovers that there is none to be found within the legal system; the woman who will not be "saved" from Saul, but who will mould him herself.

      "We did not know Kim was going to be this important to the series," says Gilligan. "But it was the same thing with Jesse Pinkman on Breaking Bad. You hire an actor and you think 'yeah, they’re gonna do a pretty good job' and then you end up falling in love with them.

      "We started to realise there's something in her that's a little bit wild," says Gould. "Ironically, I think it has to do with her sense of justice. That's the funny thing about the law. There's a big difference between what's good and what's legal. And when she meets Jimmy and there’s this energy between them, where they switch roles between being the logical one and the wild one. It’s an emotional energy, a sexual energy. It’s addictive."

      When we started the show, all people could ask us was 'when are Walt and Jesse going to show up?' and now they keep on asking us, 'what happens to Kim?!'– Peter Gould

      "The original feeling we had was that this wonderful person, who's worked very hard to get where she's gotten, meets Saul and he's a corrupting influence," says Gilligan. "But it's more interesting if she has more agency than that. What if they were mutually corruptive instead?" The writers' room were inspired by the 1962 film Days of Wine and Roses, about an alcoholic who turns his wife into a drunk. "I'm not saying it's a perfect analogy for our final season," says Gilligan, "but there's something about scamming, about sticking it to the man, that appeals to Kim. It makes her feel alive. They love each other but they're bad for each other."

      We know, of course, what Jimmy will become; it is inevitable. But Kim's absence in Breaking Bad creates an intriguing, and increasingly anxious mystery. Is she in prison? Is she on the run? Are her and Jimmy estranged? Or is it something far worse? It is an ingenious way of using the framework of a prequel to your advantage, of using foreknowledge against the audience. To quote a tweet put out by the official Better Call Saul Twitter account: "I am more worried for Kim Wexler than for most members of my friends and family."

      "It really tickles me," says Gould, "that when we started the show, all people could ask us was 'when are Walt and Jesse going to show up?' and now they keep on asking us, 'what happens to Kim?!'"

      "I run in to people all the time who say to me, somewhat tremulously, 'if you kill Kim, you are in trouble!'" adds Gilligan, laughing. "To me that's the headline of this show: the character of Kim Wexler. How much people love her, how much people root for her, how disappointing it is that her character is, for lack of a better phrase, breaking bad."

      Rhea Seehorn as Jimmy's lawyer girlfriend Kim Wexler has arguably been the show's most fascinating character (Credit: Alamy)

      Gilligan's only regret is that Anna Gunn's Skyler White in Breaking Bad – who certain of the show's fans seemed to despise for the crime of not wanting her husband to cook meth – did not get the same reception. "To my dying day, I'll never understand why people did not cotton to Skyler, because Anna Gunn is one of the smartest and most talented people I've ever worked with," he says. "They were on team Walt and were against anyone who was in his way." Gunn, in a column for the New York Times, cited misogyny towards a TV wife that didn’t just 'stand by her man'.

      Gilligan stepped back from the writers' room of Better Call Saul after season three, leaving Gould as sole showrunner. He returned for the final season however to write the penultimate script and to direct three episodes, including the season six, part two premiere Point and Shoot. It was during the filming of this episode's opening scene in July 2021 that Bob Odenkirk suffered a heart attack.

      "It was just terrible," says Gilligan, who struggles to recall the incident without becoming emotional. "I've learned since that most people survive a heart attack. He had full-on cardiac arrest, which most people do not survive. It was awful. He died right in front of us."

      He credits the quick actions of various people, including the on-set emergency medical technician, for saving Odenkirk's life. "They saved his life right in front of me," he says. "I'm standing there like an idiot. I don't know what to do. Just completely useless… We were sure he wasn't going to make it." After being rushed to hospital, Odenkirk made a full recovery (possibly, suggests Gilligan, because he was in such good shape from filming action movie Nobody). "We didn't even know at that point if we were ever going to finish the show or not," he says, "but knowing he was going to survive helped an awful lot. Those were some very dark days."

      Odenkirk returned to set a few weeks later, to complete the scene that he had left unfinished. "It’s a very dramatic scene near the beginning of the episode," says Gilligan. "Two thirds of it was shot before he had a cardiac arrest, a third of it after. I defy you to notice the difference."

      What's in store?

      As for the rest of the season, or indeed how the show ends, Gilligan and Gould are understandably keeping details sparse. There are some things we do know. We know that Bryan Cranston and Aaron Paul will finally be making appearances as Walt and Jesse, which Gould describes as a "thrill". We know that Jimmy will eventually turn into Saul Goodman. We know that after the incident in season six's mid-season finale, in which a major character is inadvertently killed thanks to the actions of Kim and Jimmy, that the couple – and the show itself – have crossed a line they can never uncross.

      "There's no question that [what happens at the end of season six, part one] is going to propel us into these last few episodes," says Gould. "I think these remaining stories are maybe the best work we've ever done." The ending – whatever it may be – is not the product of a long-term masterplan but emerged organically during the filming of season five. "As we moved through that season, we started to see where this has to end up," says Gould. "It's been a slow evolution. We take it moment by moment, scene by scene. We try to think ahead as much as we can but if the characters aren't ready to do something we won't do it. That discipline has served us well." He pauses. "My hope and my dream is that the ending we have is surprising, but then once you think about it, feels inevitable."

      Both Gilligan and Gould describe coming to the end of Better Call Saul as bittersweet. "I'm very proud of the show. I'm still amazed that it had the legs it did," says Gilligan. "We didn't see it going as long as it did. I'm not even sure I ever thought it'd be as good as it was." How does he feel about the popular idea that it is better than Breaking Bad? "I love it," he says. "I didn't think I would. I thought I would be a little jealous. But it honestly blows me away."

      "I always date things by my daughter," says Gould. "She was seven when I started Breaking Bad and is now 22 years old. I don't think I've completely assimilated it." Is there a temptation to return to the Breaking Bad universe, to keep the band going? "It would be very easy to," says Gilligan, who is currently leading the writers' room for his mysterious new show. "It would be very seductive. And I think because it is so attractive, that's the reason I'm resisting. I feel like I have to prove to myself that I'm not a one-trick pony. But check with me in a year or so. I might be saying, 'oh my God, we've got a new spin-off! Oh yeah, it's gonna be great!'"

      Better Call Saul season six part two begins today on AMC and AMC+ in the US and on 12 July on Netflix in the UK and other regions

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      Valeurs Actuelles

      Paris : la secrétaire perpétuelle de l’Académie française s’indigne de la disparition de la statue de Voltaire

      Mais où est passé Voltaire ? Samedi 9 juillet, la secrétaire perpétuelle de l’Académie française, Hélène Carrère d’Encausse, s’est indignée qu’une statue de Voltaire, qui se trouvait dans un arrondissement parisien, n’ait toujours pas été remise à son endroit d’origine, rapporte le Figaro. En effet, ladite statue du philosophe des Lumières, qui trônait jusqu’en 2020 square Honoré-Champion dans le VIe arrondissement de Paris, a été retirée à cette date par la mairie de Paris. La municipalité parisienne souhaitait la restaurer après qu’elle ait subi des jets de peinture et des tags injurieux. Depuis, plus de nouvelles de la statue, au grand dam d’Hélène Carrère d’Encausse, qui s’en est insurgée sur LCI, expliquant avoir écrit une lettre à Anne Hidalgo pour exiger le retour de l’œuvre à sa place originelle. « Il est scandaleux que cette statue, représentant un homme de l’Académie française, faite par un sculpteur de l’Académie des beaux-arts, ne soit plus en place. Si on commence à enlever les génies, où va-t-on ? », s’est agacée l’académicienne.

      Un autre endroit pour Voltaire

      Contactée par le Figaro, l’adjointe à la culture d’Anne Hidalgo, Karen Taïeb, a expliqué qu’il était prévu que la statue regagne l’espace public, mais pas le square Honoré-Champion, situé à proximité immédiate de l’Académie française. L’élue a affirmé que l’œuvre serait probablement installée au sein de l’Académie de médecine. Un choix qui n’a pas plu à Hélène Carrère d’Encausse : « Cet endroit n’a aucun sens. Voltaire n’a aucun lien avec la médecine, il était membre de l’Académie française, et son sculpteur, membre de l’Académie des beaux-arts. » Outre ce choix qu’elle juge douteux, l’académicienne s’en est vivement prise aux détracteurs de l’auteur du Traité sur la tolérance, notamment ceux qui avaient maculé sa statue, accusant le philosophe de colonialisme et de racisme. Hélène Carrère d’Encausse a fustigé « cette politique systématique de dégommer les statues » dont les détracteurs jugent « un homme du XVIIIe siècle, passionné par le monde occidental avec des yeux d’aujourd’hui ». « Mais ça n’a aucun sens. Personne n’était tiers-mondiste à l’époque ! », a conclu l’Immortelle.

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      BBC

      Superstition is a kind of maladaptive behaviour that arises from what is normally a very good thing – the ability of the brain to predict - Elena Daprati

      Where would the self-help and business media be without the secret habits of highly successful people? Almost every week there’s a new article outlining a high-flying individual’s behaviours – with the implied promise that using the same techniques could deliver us fame and fortune, too. 

      Some of their advice is relatively common sense: you’ll often hear how top CEOs like Elon Musk begin work early, skip breakfast and divide their time into small, manageable tasks. Arianna Huffington, the CEO of Thrive Global, prioritises sleep in the name of productivity, including a bedtime ritual in which she turns off all mobile devices and “escorts them out of [her] bedroom”.   

      Other inspirational figures are more idiosyncratic in their habits. Bill Gates, for example, would reportedly rock backwards and forwards in his chair while brainstorming – a bodily means of focusing the mind that apparently spread across the Microsoft boardroom. Gates was also very particular in his choice of notebook: it had to be a yellow legal pad. Further back in history, Charles Dickens carried around a compass so he could sleep facing north, something he believed would contribute to more productive writing, while Beethoven counted exactly 60 coffee beans for each cup, which he used to power his composing. 

      Why do successful people follow such eccentrically specific habits? And why are we so keen to read about them and mimic them in our own lives?

      The answer lies in a powerful psychological process called ‘superstitious learning’. The brain is constantly looking for associations between two events. While it is mostly correct, it sometimes mistakes coincidence for causality – leading us to attribute success to something as arbitrary as the colour of our notebook or the number of beans in our brew, rather than our own talent or hard work. And when we hear of other’s triumphs, we often end up copying their habits, too, including the arbitrary rituals that they had acquired through superstitious learning – a phenomenon known as ‘over-imitation’. 

      This is not to say the resulting habits are completely devoid of benefits. By giving us a sense of self-determination, the adoption of rituals – including the completely random behaviours that we have learnt ourselves or borrowed from those we admire – can help us to overcome anxiety, and may even bring about a noticeable boost in performance.

      From the placement of objects to over-reliance on particular possessions or behaviours, people's special rituals can be diverse (Credit: Getty)

      Pigeon performance 

      The scientific study of superstitious learning began in the late 1940s, with an influential paper by the American psychologist BF Skinner

      Skinner was interested in the learning process of conditioning: how we teach animals to perform tricks. If you want to teach a dog to sit, for example, you give it a small treat whenever it lowers its hind legs. Soon, the dog learns to link the reward with the behaviour, and will sit on command. 

      Skinner wondered whether animals might also come to associate random behaviours with rewards. If an animal, for example, was moving in a particular way when food was offered, might it then assume the food was a reward for the move? If so, might it repeat that same move over and over again in case it brought further success? 

      To find out, Skinner took a group of hungry pigeons and attached a device that would feed them at regular intervals to their cage. Sure enough, the pigeons soon began to perform idiosyncratic behaviours when they felt hungry again. “One bird was conditioned to turn counter-clockwise around the cage, making two or three turns between reinforcements,” he wrote. “Another repeatedly thrust its head into one of the upper corners of the cage.” 

      You might wonder how long the bird would continue with this behaviour without becoming disillusioned. But the simple rules of probability meant that the food would often come again while the bird was repeating its ritual, which reinforced the illusion that its behaviour was somehow influential.

      Skinner described the birds’ behaviour as a kind of superstition, and speculated that a similar psychological process could drive many human rituals. Skinner’s initial results have been questioned by other scientists, but later experiments provide substantial support for the general idea. It seems that the brain is constantly looking for associations among our behaviour, our environment and the rewards that we seek – and quite often, it can come to the wrong conclusions. 

      “Superstition is a kind of maladaptive behaviour that arises from what is normally a very good thing – the ability of the brain to predict,” says Elena Daprati, a neuroscientist at the University of Rome Tor Vergata. 

      Daprati’s own research has showed further evidence for this theory. In a 2019 paper, her team showed that individual differences in implicit learning – the brain’s ability to non-consciously pick up patterns – can explain why some people are more likely to form superstitious habits than others

      In one task, for instance, participants viewed a series of shapes appearing on a screen. Each time, they had to quickly identify whether it was the same shape or different to the one before. Unbeknown to the participants, the colour of the previous shape could predict where the next appeared on the screen. Participants who learnt to pick up on that pattern should be able to focus their attention and make their choice more rapidly. Besides taking this test, the participants also completed a questionnaire that measured how superstitious they were in everyday life. 

      If superstitious behaviours arise as a by-product of our ability to form associations, then you would expect more superstitious people to perform better on this task – and this was exactly what Daprati found. “Superstitious individuals generally pick up on the cue and use it,” she says. 

      In everyday life, this associative learning might lead us to settle on a ‘lucky’ pen that seems to deliver particularly good grades in exams, or a certain suit that we feel guarantees a good job interview. Creative tasks are especially rife with uncertainty – which may explain why thinkers like Gates, Beethoven and Dickens adopted such specific behaviours to get their thoughts flowing. 

      The problem of ‘over-imitating’ 

      Once rituals informed from superstitious learning exist, they can extend their influence beyond their creator.    

      Emilia Rovira Nordman, an associate professor of marketing at Mälardalen University in Sweden, highlights an example from academia. It is notoriously difficult to get a new paper accepted by a prestigious journal, she says, and researchers will often find spurious reasons for their successes and failures. They will then pass on that advice to their colleagues and students – meaning that others will start to adopt the same arbitrary rules when preparing and submitting papers.

      We're conditioned to admire successful people and mimic their habits - even if some of these habits are eccentric (Credit: Getty)

      Something similar may be occurring on a much grander scale, thanks to media, when a billionaire, acclaimed author or world-class athlete tells us about their daily routine. Some of their behaviours will have been acquired through superstitious learning – and we may then follow their advice as if it were the gospel truth. 

      A key reason for this is that humans are social creatures; we are primed to look to people of higher status for advice. Various studies over the past decade have shown that we have a tendency to “over-imitate” when we learn from others, copying every action they perform, even if there is no obvious logical reason for a particular deed. Often, we simply don’t even question the reason for doing something – we just assume that it must have a purpose. 

      Given this tendency, it may be only natural that, reading a biography of a famous writer or watching an interview with a billionaire businessperson, we are tempted to take on their idiosyncratic rites and rituals in the hope that we can somehow achieve the same success, without recognising how many other factors – including sheer chance – would have played a role in their achievements. 

      Don’t stop believin’ 

      In some cases, when spurious associations influence high-level decision-making, superstitious learning may be costly. One 2020 study of Swedish biotech companies found that two CEOs who had come to associate certain marketing strategies with success religiously repeated the same steps in their new start-ups – even though there was no logical reason to think that the specific approach could work again. 

      “Their abilities to connect actions to outcomes were incorrectly specified,” says Rovira Nordman, who was a co-author of the study. She suggests that whenever we are making an important decision, we apply our critical thinking to question all the assumptions that we are making and the evidence for them. “You should remain suspicious,” she says. 

      Often, however, the rituals that we acquire take very little effort. (There’s no real harm, after all, in counting your coffee beans, apart from a slight waste of time.) And whether you have learnt it yourself, or copied it from others, the very act of performing the routine could help you feel more focused and determined. “[Rituals] can reduce stress and give you the feeling that you are in control of the situation,” says Rovira Nordman. 

      Daprati suggests that this may even be the reason that we persist in these behaviours; although the initial association with success may have been illusory, the positive mindset that it produces really does improve our performance the next time, so we do it again and again. One study showed that basketball players tend to be more accurate in their shots if they first go through a specific “pre-performance routine”, such as spinning or kissing the ball. Other studies have found that asking participants to perform small rituals can improve everything from academic performance to pitch accuracy in karaoke singing. In some ways, it’s a bit like the placebo effect in medicine – the sense that you are doing something positive can itself change the outcome. 

      Given these findings, we need not be embarrassed by the little rituals that pepper our days; if the action costs nothing and helps you to feel a bit more in control of your day, it’s perfectly rational to continue. Whether you’ve been inspired by past experience or are mimicking your heroes, your arbitrary rituals may just push you a little a bit closer to the success you seek.

      David Robson is a science writer and author of The Expectation Effect: How Your Mindset Can Transform Your Life, published by Canongate (UK) and Henry Holt (USA) in early 2022. He is @d_a_robson on Twitter.

      BBC

      The traditional way to see things is that the Spaniards came and did as they pleased, but what we know now is that the Spaniards always had to ask and negotiate with P'urhépecha elites in order to remain themselves on top

      "This is the legacy of our people," my uncle said as we gazed at the pyramids. We were not in Egypt, but rather in the town of Tzintzuntzan, in Mexico's south-western state of Michoacán. The pyramids, or yácatas, looming in front of us were uniquely round and made of volcanic stone – perhaps the most intact relics of the P'urhépechas, a pre-Hispanic indigenous group that once reigned here, but that most people have never heard of. In fact, I'd never heard of them either until a few months ago, when I found out that I was a direct descendant.

      Born and raised in California, I grew up unaware of this part of my heritage as it was lost in my family after my grandfather passed away in 1978. My grandmother was left with five kids and no income, but after saving up, she brought my dad and his siblings to the United States in 1983. Under pressure to assimilate, my father disconnected from our P'urhépecha culture, and it was only recently, when I began to be curious about my identity, that I started questioning him about our past. So in 2021, at the age of 31, he brought me to Michoacán for the first time. That's when I met my uncle Israel, and he revealed that not only were we P'urhépecha, but that my great-grandmother, Juana, was still alive and living in the small pueblo of Urén nearby.

      When people think about Mexico before Hernán Cortéz, they automatically think about the Aztecs, but what they don't know is that the P'urhépecha existed at the same time – and they were such a mighty kingdom that they were one of the only indigenous groups in Mexico that the Aztecs failed to conquer. 

      In fact, that's the most common thing people in Mexico know about them, said Fernando Pérez Montesinos, assistant professor of indigenous environmental history at the University of California, Los Angeles. "That's a very usual [way] of referring to the P'urhépechas and their history, but that's because we know that the P'urhépechas were as powerful as the Aztecs," he said, explaining that the Aztecs tried to fight the P'urhépecha in battle, but couldn't defeat them.

      Standing tall and strong at 4ft 10in (about 1.4m), my P'urhépecha great-grandmother is an elder of the community and lives in a weathered building made of cement walls and humble commodities. She can speak the endangered language, which is a fading trait in a country where Spanish is the official language. (Out of Mexico's estimated population of 128.9 million, 124.8 million are native Spanish speakers – whereas only 175,000 speak P'urhépecha, and they all live in the state of Michoacán.)

      Standing tall and strong at 4ft 10in, my P'urhépecha great-grandmother is an elder of the community who can speak the endangered language (Credit: Stephanie Mendez)

      Chatting in Juana's kitchen, I took in everything I could: how she cooks without electricity or a stove; her rows of dishes made from barro (red terracotta clay); and the deep stone pit in the middle of the room where she was preparing a huge pot of nixtamal, corn kernels processed in a specialized way to make tortillas de maíz. Excited about the new knowledge of my ancestry, I asked her where I could go to learn more about my P'urhépecha heritage. She stirred the food and gave my uncle a look of authority as she told him in Spanish, "Take her to Pátzcuaro."

      A day later, we were in the Lake Pátzcuaro basin – me, my uncle, aunts and cousins, staring in awe at these monuments that our ancestors had built to honour deities like their sun god, Curicaueri.

      Between the 14th and early 16th Centuries, the P'urhépechas dominated western Mexico with an estimated population of more than one million; Tzintzuntzan was their capital, where the irecha, or ruler, lived. (The Aztecs, meanwhile, ruled in Central Mexico, and the P'urhépecha empire prevented them from amassing territory to the north and west.)

      The P'urhépecha were one of the only indigenous groups in Mexico that the Aztecs failed to conquer (Credit: Arturo Peña Romano Medina/Getty Images)

      According to Jahzeel Aguilera Lara, a geographer and researcher at the National Autonomous University of Mexico, "The yácatas of Tzintzuntzan – the 'place of hummingbirds' – are the best-preserved pyramidal structures in the region. In addition to learning about the P'urhépecha public architecture, [visitors] will also learn about the way in which the P'urhépecha understood the world and the importance that Lake Pátzcuaro had for them."

      The empire chose this area for a reason: the basin is home to a colossal lake with several habitable islands, plentiful fish and a surrounding landscape lush with mountains blanketed in pine trees. The area is so spectacular that the P'urhépechas believed the lake was a gateway to heaven.

      "This is a very important region for the emergence of the P'urhépecha in the pre-Hispanic state of our history," said Sandra Gutiérrez De Jesus, an indigenous P'urhépecha and professor of Latin American Studies and Chicano/a studies at California State University, Los Angeles. "It was a scenario for gastronomical, cultural and linguistic encounters and exchanges."

      But when the Spanish arrived at the Lake Pátzcuaro basin between 1521 and 1522, they captured the P'urhépecha ruler and forced the empire to relinquish its power. Still, as Pérez Montesinos explained, historians consider this transition more peaceful than the siege of the Aztecs. The P'urhépecha people were given more autonomy than their Aztec counterparts, and P'urhépecha elites continued to have influence and authority over the region.

      "Nothing could be done without the permission or allowance of P'urhépecha elites," Pérez Montesinos said. "The traditional way to see things is that the Spaniards came and did as they pleased, but what we know now is that the Spaniards always had to ask and negotiate with P'urhépecha elites in order to remain themselves on top."

      One example he gives is the Basílica de Nuestra Señora de la Salud, constructed in Pátzcuaro around 1540. "The conventional knowledge is that [Bishop] Vasco De Quiroga built that cathedral, but it was built by P'urhépecha hands," said Pérez Montesinos. He explained that the Spanish did not have to use forced labour to construct the cathedral, as the P'urhépecha community agreed to collaborate and lend their physical labour. "There is this very dominant narrative of trying to downplay the achievements of the everyday P'urhépecha folks by highlighting how it was the Spanish friars who taught them how to make these artisanal works, but in the face of very daunting challenges, the P'urhépecha incorporated new things into their lives to make something original," he said.

      As we travelled around the state, I started to see P'urhépecha touches in the architecture. Since Michoacán is rich with oak and pine trees, the P'urhépecha Empire became known for its expertise in wood constructions; their most notable buildings were traditional wooden houses called trojes. After colonisation, the P'urhépecha people incorporated their craftsmanship into the Spanish colonial infrastructure that stands today throughout Michoacán. 

      Since the P'urhépecha were able to maintain so much autonomy, the three administrative centres of their power – Tzintzuntzan, Pátzcuaro, and Ihuatzio – remained economic hubs during the colonisation era. "I lived in Pátzcuaro during my childhood and it's the most beautiful place to visit for P'urhépecha history, there's no other place like it," my uncle told me.

      When we arrived at the town's Plaza Grande, a celebration of P'urhépecha culture was on full display, as is the custom every weekend in Pátzcuaro. Teenage boys performed a traditional dance called Danza de los Viejitos (Dance of the Elderly). They were dressed in white, with colourful handmade serapes and straw-like hats that were covered in vibrant rainbow ribbons. They dawdled with canes and donned uncanny masks of elderly men before breaking into a style of Mexican tap dancing called zapateado. This pre-Hispanic dance was originally performed by the elderly as part of a ritual to the ancient gods, but after the P'urhépecha were colonised, it was used to mock the Spanish, which is why the dancers dress up in comical masks during their exaggerated imitation of old men.

      The P'urhépecha community agreed to collaborate with the Spanish to construct the Basílica de Nuestra Señora de la Salud in Pátzcuaro (Credit: Stephanie Mendez)

      Even though the empire acquired tremendous power and left behind this incredible legacy, the P'urhépecha Empire has largely been left out of Mexican discourse, overshadowed by the Aztecs. "That has to do more with how Mexican nationalism came out in the 19th and 20th Centuries – everything is based around Mexico City, and the narrative of Mexican identity was built around mostly the legacy of the Aztecs," Pérez Montesinos said. "Also, because there are more narratives of battles, wars and resistance against the Spaniards, there is a lot more material for an epic story, whereas with the P'urhépechas, you don't have the same type of drama."

      When I came home from Michoacán, I was a changed person, proud of this newfound knowledge about my heritage, culture and traditions. I was so enthused that I returned to Mexico six months later with my dad and sat down with my great-grandmother to pick up where we left off.

      "Can you teach me P'urhépecha?" I asked. Juana pointed past me and said, "He can teach you." I turned around and realised she was pointing at my dad.

      "What? You know how to speak P'urhépecha?" I asked in disbelief.

      He laughed and said, "That was a long time ago, I used to know, not anymore."

      But Juana countered him: "You can teach her," she said. "One never forgets, this is our culture."

      BBC Travel's Lost Civilisations delves into little-known facts about past worlds, dispelling any false myths and narratives that have previously surrounded them.

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      Valeurs Actuelles

      Une forteresse vieille de 2 500 ans près de Béziers va rouvrir ses portes

      Un joyau du patrimoine antique qui rouvre ses portes. En effet, dimanche 10 juillet, le Figaro rapporte que l’ancienne forteresse d’Ensérune, près de Béziers, ancienne de 2 500 ans, va rouvrir ses portes au public. Fermé depuis deux ans pour cause de travaux de rénovation, cet ancien oppidum gaulois transformé en musée a subi d’importantes modifications. Pour un coût estimé à 7,5 millions d’euros, les travaux ont rénové les lieux. Les visiteurs pourront y découvrir ses riches collections archéologiques dans un espace muséal entièrement remis au goût du jour.

      Une forteresse du VIe siècle avant notre ère

      Fondée au VIe siècle avant Jésus-Christ, cette forteresse a été bâtie par les Celtes, et a subi au fil du temps les influences ibères, grecques, étrusques et romaines. De nombreux objets ont été retrouvés sur le site archéologique, dans un état remarquable : des épées, des vases ciselés, des bijoux, des amphores de vins, etc. Les fouilles archéologiques ont été entamées au début du XXe siècle, exhumant cette forteresse totalement oubliée. « C’est sans doute une chance pour nous, puisque, contrairement aux villes de Narbonne ou de Béziers, qui l’ont supplantée, Ensérune n’a pas été écrasée par une ville médiévale puis moderne, ce qui a permis de découvrir des vestiges dans un état exceptionnel », explique Lionel Izac, administrateur du site pour le Centre des monuments nationaux. Désormais, les visiteurs pourront admirer ces merveilles du passé dans un site totalement restauré et remis au goût du jour. Le musée en lui-même est une villa de style toscan, construite en 1914 par une famille de bijoutiers de Béziers, et rachetée dans les années 1920 par l’État pour en faire l’un des tout premiers musées archéologiques de France. C’est cette villa qui a subi d’importants changements ces deux dernières années, pour en faire un musée plus moderne, répondant davantage aux attentes du public.

      Béziers : les dernières actualités

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      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

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      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      BBC

      French Fécamp 'precious blood' relics recovered after abbey theft

      By Paul KirbyBBC News

      The Catholic Church was shocked last month when an ornate golden artefact said to contain drops of Jesus's blood was stolen shortly before an annual celebration in northern France.

      For 1,000 years, pilgrims have headed to Fécamp abbey in Normandy to worship the "Precious Blood of Christ" relics.

      Six weeks later, a Dutch art sleuth has described how the relics were handed over to him in an elaborate operation.

      Arthur Brand says he will now give them to police to return them to the abbey.

      "Seven to eight per cent of stolen art is returned and much of it is destroyed. In this case, I think the thief had no idea what it was," he told the BBC.

      The relics were stolen late at night on 1 June from the sacristy at Fécamp, north-east of the port of Le Havre. The thief is believed to have been locked in the building overnight and there was little security at the time.

      The relics contained two lead vials which, according to legend, were thrown into the sea in a trunk and washed ashore at Fécamp. As well as the lead bulbs, a number of liturgical dishes and other objects were stolen.

      Mr Brand, who is widely known for his work in tracking down stolen art and artefacts, described how he was contacted by email by someone who revealed the relics had been stored at the home of a friend of the thief.

      When the friend realised what it was, he then passed it on to the person who emailed the Dutch art detective, who suggested that they leave it on his doorstep and ring the doorbell.

      Returning it direct to the abbey ran the risk of arrest, Mr Brand explained.

      Le Havre Bishop Jean-Luc Brunin said at the time that it was an unbearable attack on people's faith and part of a tradition that stretched back to the 12th Century.

      The theft took place less than two weeks before an annual Mass celebrating the "Precious blood" relic.

      "A couple of days later, at 10:30 in the evening, the doorbell rang. I looked from my balcony outside and in the dark I saw a box. I ran down the stairs, afraid that someone would take the box. Outside I looked around, but there was no-one there," said Mr Brand.

      As a Catholic himself, he said he could not believe the beauty of the relics, describing the moment he opened the box containing them as an "authentic, religious experience".

      He said he would hand the relics over to Dutch police on Tuesday and they would be responsible for returning them to the abbey at Fécamp.

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      Valeurs Actuelles

      Route 66: voyage au coeur d’une identité américaine en perdition

      J’avais pour projet d’écrire sur l’identité américaine, ses mutations, son effacement peut-être. La métaphore parfaite de ce changement, c’était une route, une route mourante aux multiples noms – la Will Rogers Highway, Main Street America, la Route Mère. Pour écrire, Richard Paul Evans a sillonné la mythique Route 66, la plus célèbre du monde peut-être, celle qui relie Chicago à Santa Monica ; l’Illinois à la Californie. Il n’était pas le premier à le faire ; avant lui, des centaines de petits auteurs et quelques grands écrivains, dont Steinbeck et Kerouac, ont foulé l’asphalte pour y trouver l’inspiration. « Elle était le chemin qu’empruntaient les pionniers en route vers un monde d’opportunités, imaginaire ou non. C’était le rêve américain. » Ici, Richard Paul Evans (dans une traduction hélas malheureuse) relate la quête d’un autre homme, Charles James, dont l’enfance dans le dénuement et la brutalité de la banlieue pauvre de Chicago ne l’a pas empêché de faire fortune sur le dos de milliers de désespérés prêts à tout pour sortir de la misère sociale qui les a engloutis. Parti de rien, il a grimpé tous les échelons d’une entreprise fumeuse qui promet la réussite en vendant des programmes hors de prix censés dévoiler la recette du succès facile en affaires.

      Réveillez le millionnaire en vous. Le titre du best-seller de Charles James est infect, mais il fait miroiter l’eldorado à tous ceux qui donneraient tout pour quitter enfin leur vie médiocre. Cette promesse mirifique, le bonimenteur la brandit pour prétendument rendre riches les élus qui se prennent enfin en main. Évidemment, aucun de ceux qui ont cédé à l’appel des sirènes n’est parvenu à toucher le jackpot, et la honte et l’humiliation d’avoir tout perdu anéantissent toujours toute protestation contre l’escroc. Sa fortune le perd, jusqu’à se penser infaillible lorsqu’il se répète : « Il n’y a d’autre Dieu que moi. » « Quand les gens perdent leur argent, ils perdent l’espoir. Et quand l’espoir s’en va, les mariages suivent. Les vies elles-mêmes, quelquefois. Voilà l’héritage que je laisse – un sillage de cadavres sur la route de la cupidité. » Lorsqu’un père affligé lui apprend que son fils, un de ses clients, s’est suicidé après avoir tout perdu dans ses magouilles, Charles sombre.

      La route devient aussi le lieu d’une introspection et d’une relecture de sa vie et de son enfance

      Là, au bord du gouffre et comme dans le conte de Dickens, la possibilité d’une rédemption le force à choisir entre les deux embouchures de la route que chantent les Rolling Stones : rester à Chicago où le luxe et l’abondance ne servent qu’à cacher la détresse humaine qui l’a englouti, ou partir vers l’Ouest inconnu de la Californie pour trouver le pardon sur son chemin de pénitence. La route devient aussi le lieu d’une introspection et d’une relecture de sa vie et de son enfance dans les bas quartiers de la banlieue pauvre de la ville, là où « la moisissure s’infiltre partout », sous l’emprise et les coups d’un père mutique et violent. Là, sous le soleil ardent, foulant du pied la poussière du chemin, il parcourt les 4 000 kilomètres qui le séparent de sa femme et de son fils, dans un acte héroïque de mortification volontaire pour obtenir la réconciliation avec ceux qu’il a sacrifiés sur l’autel du dieu-argent et de la toute-puissance.

      “Une route”, de Richard Paul Evans, Actes Sud, 592 pages, 24,50 €.

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      BBC

      Sally Phillips on daring to star in a sex comedy film

      By Helen BushbyEntertainment and arts reporter

      Older women may finally be having the last laugh at the cinema this summer - Sally Phillips is starring in the second film in a matter of weeks about middle-aged women enjoying sex.

      "You wait for a mature woman's sex movie your whole life, and then two come along," she grins.

      In her film, How to Please a Woman, she plays Gina, who loses her thankless office job and realises her marriage is not much better.

      After a surprising turn of events, she starts an all-male house-cleaning business, with the employees doubling up as sex workers.

      It follows Emma Thompson's film Good Luck to You, Leo Grande, about an older woman who hires a sex worker in his early 20s.

      Both films are very much journeys of sexual discovery for the women, and of personal growth for the men. They are also written and directed by women.

      "The thing I dreaded most about making this film was doing these interviews, because the film is going to be fine," admits Phillips.

      "I Googled Emma Thompson talking about Leo Grande," she says, adding that she came across some risque if hilarious comments about female body hair. "And I was like 'argh!'" she says.

      Phillips feels honoured to be following on from Dame Emma though, saying: "She's just like the head girl," and jokes about following her lead.

      In fact, Phillips easily takes centre stage.

      She's previously played many ensemble parts, including in Emmy-winning all-female sketch show Smack the Pony, which she co-wrote, plus roles in TV's Friday Night Dinner, Miranda and the Bridget Jones films.

      Gina is a serious role, despite many comedic moments in the film. She feels unseen and unappreciated - is this something Phillips thinks will resonate with women?

      "Completely, yes, I mean, I've experienced that and I'm on telly!" she says.

      Phillips recently tweeted: "'Contrary to appearances, we haven't given up on sex and we're tired of cleaning the house.' Married heterosexual women still do 60% of the housework and have fewer orgasms than any other group. Are these facts related??"

      'Refreshing' seeing real women

      The film also features older women with bodies and faces which reflect their age (much like the Leo Grande film), and the actress is clearly delighted.

      "It's refreshing, when people are so curated on screen," she says, referring to the plastic surgery "look" which some actors have adopted.

      "We've got this awful sort of replicant face thing - people need to get used to seeing us as we actually are."

      She's a big fan of Harriet Walter in Succession, saying: "She's famously done nothing at all. Looks amazing. She can do so many different things with this painting of a face."

      Phillips was initially unsure about starring in the movie, but became convinced after speaking to director and writer Renee Webster, and producers Tania Chambers and Judi Levine.

      "I initially thought - this is going to be great or terrible. I was like, 'is this just a film bigging up prostitution?' and then [after talking to them] I decided it was worth a shot.

      "I decided it's a good thing that the story is told. And I basically I trust them."

      Levine produced the 2013 film The Sessions, starring Helen Hunt and John Hawkes, about a disabled man who wants to lose his virginity, and contacts a professional sex surrogate.

      "Judi's just got a really interesting take on paying for sex," Phillips says.

      "I have dipped my toe in the disabled community occasionally, and this is a really interesting question.

      "Denmark has provided sex workers for disabled people as part of its state care, so there's definitely ways in which you're allowed to be regarded as being sexually healthy."

      She goes on to talk about the difference an active sex life has on a woman's health, saying: "There's very few things it negatively impacts - it helps your immune system."

      The main problem, she says, is that it's "very awkward to talk about".

      What about some of the intimate scenes, were they awkward too?

      "The sex was made a lot easier by the fact that we had an intimacy co-ordinator for the first time, because there is something embarrassing about it," she says.

      "It was fantastic. She completely took all the sexuality out of it. She said pick an animal having sex and do that.

      "So Ryan Johnson got to be a bonobo monkey, and I was a slug. So that was great.

      "It didn't feel like anyone's getting a view into what I might look like having an orgasm. I was being a slug and we all knew that - I think it's fine!"

      The film sees Gina learn to navigate discussing sexual pleasure, along with the cleaners and sex workers she employs. It is quite a learning curve for all.

      Phillips says that since the start of #MeToo, the social movement against sexual violence, the film was also careful to put consent front and centre.

      "Male or female, you don't want anyone exploited or doing it against their will, or anyone having to do it to survive," she adds.

      The film is set in Australia and has already been released there.

      It's had positive reviews, with the Sydney Morning Herald's Sandra Hall giving it 3.5 stars, saying: "It's imbued with the same spirit as Calendar Girls, The Full Monty and all the other British comedies known for their cosy good humour, modest intentions and likeable characters down on their luck."

      The Guardian's Leslie Felperin gave it three stars, and added: "Phillips has always been a charmer on-screen and, like Leo Grande's Emma Thompson, she's more than willing to use her talent here to make a case for women learning to manage and take charge of their own pleasure."

      Phillips says that after the film was screened in Australia, some women filed for divorce, while others started visiting a website teaching them how to have better sex.

      "There's lots of guys logging on to that too. I genuinely hope the film is going to improve people's sex lives, because it will be a starting point for discussion," she adds.

      "If it improves one person's sex life, that is a good thing."

      Whether it has had the same effect on housework may be another matter.

      'Kick-ass characters'

      Phillips is also keen to discuss roles and representation of older women in film and TV.

      "When you have women involved, you have better representations of women on screen because you've got your lived experience, you know what it's really like, and you're not afraid to say certain things."

      She points to "more vulnerable representations of women on screen when women are writing", adding she knows younger actresses who "lament the fact that they're always playing kick-ass characters".

      "Women aren't always kick-ass, they're sometimes idiots."

      Phillips goes on: "I personally find it fascinating the way in early cinema, women were allowed to be the leads and allowed to be goofy."

      She talks about how a century ago, the highest-paid screenwriter in the early industry was a woman - Frances Marion.

      "And then it all changes - we lose all power and all reasonable representation, and we become mad, beautiful and broken," adds Phillips.

      "I think it is time for these stories to be told."

      How to Please a Woman is available on Sky Cinema

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      Hyundai Tucson PHEV au top

      PHILOSOPHIE

      Comment ne pas louer cette esthétique pétrie de caractère, anguleuse, agressive à souhait, avec cette proue et cette poupe zébrées de Led ? Pas étonnant que le nouveau design du Hyundai Tucson ait rencontré son public. La machine a d’abord été disponible en hybridation légère 48 volts et en hybridation classique. L’hybridation rechargeable arrive à point nommé pour compléter l’offre. Cette technologie n’a de sens que si vous rechargez votre véhicule régulièrement pour une utilisation quotidienne. Vous battrez alors des records d’économie à la pompe. Dans le cas contraire, ne vous étonnez pas de devoir composer avec une caisse qui avoisine les deux tonnes, du fait de son imposante batterie. Celle-ci prive aussi le coffre de 50 litres. Heureusement, il reste 558 litres de volume de chargement. Largement de quoi loger les bagages de toute la famille pour partir en vacances.

      PRESTATIONS

      La finition N Line adopte ici une esthétique un peu plus sportive, avec ses grosses jantes et ses éléments de carrosserie spécifiques. À l’intérieur, c’est la même modernité qui s’exprime. On est frappé par l’habitabilité exemplaire, la qualité de finition et la présentation très épurée de la planche de bord. On aime ces matériaux au toucher doux, aux formes fluides. Les Sud-Coréens auraient-ils dépassé les Européens dont ils s’inspiraient tant autrefois ? Ils ont soigné les détails. L’éclairage d’ambiance sur mesure comprend 64 couleurs configurables en dix niveaux d’intensité. En valeur sur ce modèle également : une superbe instrumentation numérique, un écran large de plus de 10 pouces intégré dans la console et l’accès à un système de reconnaissance vocale élaboré pour piloter les fonctions de température, le chauffage du volant, l’ouverture du hayon et tant d’autres commandes. Confort d’assise et insonorisation remarquables.

      TECHNIQUE

      Une transmission intégrale permanente à liaison mécanique, pour une motricité vraiment améliorée en usage tout chemin et sur les routes au revêtement gras ou enneigé, voilà surtout la plus-value de ce Hyundai Tucson nouvelle génération en version hybride rechargeable ! Quel astucieux mariage ! Ce SUV brille surtout par sa souplesse. Son quatre-cylindres 1,6 litre turbo de 180 chevaux est couplé à un bloc électrique de 91 chevaux et accolé à une boîte automatique à double embrayage et 6 rapports. Comptez cinq heures pour charger à bloc la batterie sur une prise domestique et deux heures sur une Wallbox. Autonomie en mode tout électrique largement supérieure à 50 kilomètres. Difficile de trouver plus polyvalent en hybride.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      BBC

      Bond theme composer Monty Norman dies at 94

      Monty Norman, the prolific composer and lyricist whose works include the famous James Bond theme tune, has died at the age of 94, his family have confirmed.

      The child of Latvian immigrants, Norman grew up in the East End of London, where his mother bought him his first guitar at the age of 16.

      He went on to compose for West End shows like Expresso Bongo and Irma La Douce, before moving into film.

      His Bond theme, commissioned for 1962's Dr No, was used throughout the series.

      Bond producer Cubby Broccoli had asked Norman to compose the first movie's score, having been impressed with his stage musical CV.

      For the main theme, the composer dusted off one of his previous compositions - Bad Sign Good Sign, from an abandoned production of VS Naipaul's A House For Mr Biswas - and re-wrote it with the suave spy in mind.

      After switching the main riff from a sitar to an electric guitar, Norman knew he had captured the essence of 007.

      "His sexiness, his mystery, his ruthlessness - it's all there in a few notes.," he later recalled.

      Norman also wrote Underneath the Mango Tree that accompanies the famous Dr No beach scene featuring Ursula Andress and Sean Connery.

      John Barry famously arranged the Bond theme, leading some people to assume he had written it, much to Norman's displeasure. In 2001, he took The Sunday Times to court over an article that stated he had not composed the famous guitar line, and was awarded £30,000 libel damages.

      In a varied career, Norman also sang with big bands and also appeared in variety shows alongside the likes of Harry Secombe, Peter Sellers, Spike Milligan and Tommy Cooper.

      He also wrote the music for the Hammer movie The Two Faces of Dr. Jekyll (1960), The Day the Earth Caught Fire (1961), the Bob Hope Eon Productions movie Call Me Bwana (1963), and the TV miniseries Dickens of London (1976).

      Norman had to be persuaded to write the Bond score initially due to being busy with two other stage projects.

      But when Broccoli and his partner Harrry Saltzman offered to fly him and his wife out to Jamaica where the location work was to be filmed, all expenses paid, he agreed.

      "Well, that was the clincher for me!" Monty joked.

      "I thought, even if Dr No turns out to be a stinker at least we'd have sun, sea and sand to show for it!"

      Norman died on Monday following a short illness, his family said in a statement.

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      Saveurs Riviera au Rivages

      C’est dans les murs du Sofitel Le Scribe Paris Opéra que le malletier Louis Vuitton ouvrit l’une de ses premières boutiques, transformée aujourd’hui en Café Scribe, et que les Frères Lumière ont présenté en leur temps Arrivée d’un train en gare à La Ciotat : que d’histoire ! La rénovation a été confiée en 2018 au cabinet Wilson Associates et c’est, aujourd’hui, dans un joli salon sous une superbe verrière que l’on découvre le nouveau restaurant du Scribe : Rivages. On y déguste une cuisine de la Riviera, de saison et de partage au caractère authentique – magnifique retour aux sources. En cuisine, c’est le chef Denis Rippa qui met en scène légumes et fruits, poissons et crustacés, mais aussi des vins qui nous font voyager du sud de la France à l’Italie ou à la Grèce. Toute la lumière de la Méditerranée trouve ici son accomplissement : un lieu, un instant, une magie… Denis Rippa n’est pas un inconnu : nommé chef des cuisines du Premier ministre à Matignon en 2014, il y resta un peu plus de sept ans. Son arrivée au Scribe est le signe d’une nouvelle aventure pour l’hôtel comme pour le chef.

      À la carte, on adore l’esprit Riviera avec beaucoup de poissons, des légumes de saison et une jolie sélection de vins. En entrée, vitello tonnato, tagliata de thon frais ou asperges blanches al dente (environ 20 euros) ; en plat, poulpe, filet de bœuf ou poitrine de volaille jus perlé à l’encre (environ 40 euros) ; en dessert, on retrouve bien sûr le citron de Menton dans un sablé chic et crémeux, un tiramisu ou une meringue (14 euros). Le chef nous dit que la carte est vouée à bouger en permanence selon l’arrivée du marché.

      Rivages – Le Scribe, 1, rue Scribe, Paris IXe . Tél. : 01.44.71. 24. 24.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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      BBC

      Can the right smell make you more productive?

      By Natalie LisbonaBusiness reporter, Tel Aviv

      Yaniv Mama holds a pot of cigarette butts under my nose.

      "I presume you don't like the odour?" he says, watching me wince.

      He then waves a small white stick next to my face. "Now, smell the pot again, what do you smell?"

      The cigarette stench has disappeared, no matter how hard and how close to the pot of butts I sniff.

      That effect is down to technology developed by Israeli firm Moodify. Their technique involves activating receptors in the olfactory bulb, the part of the brain that processes smell.

      "It turns out that smell has its own spectrum [like the visible light spectrum], and if you spread odour molecules equally across it, you get a malodour control effect without having an unpleasant mixture of bad smell and cheap perfume," says Mr Mama, the company's founder and chief technology officer.

      Moodify sells a pendant that can be hung near a cat litter box to eliminate any unwanted smells.

      "We realised in Israel that because apartments tend to be small and rented, with less outside space so the litter is in the living room, people were almost desperate for a solution," says Mr Mama.

      With more of us spending more time working from home, it is not surprising that people are paying more attention to how their home smells.

      In the UK, The White Company has seen a surge in sales of scented candles, which it says is down to more home working.

      "Scent is such a personal thing because we all have different tastes, but it really does have the power to change the feel of a room and therefore how you feel when you enter," says Chrissie Rucker, founder of The White Company.

      As well as making the environment more pleasant, there is some evidence that the right scent can boost your brain.

      Mark Moss is the head of the Department of Psychology at Northumbria University. He has studied the effect of essential oils on performance. One of his main findings is that the rosemary aroma can enhance memory.

      "I have also done some work showing beneficial effects of sage and peppermint, also on cognition.

      "By comparison, lavender tends to impair memory and slow down reaction time. [But] research by others have shown it to be useful in reducing pre-treatment anxiety in dental and medical situations," he says.

      More technology of business:

      Dr Moss highlights the prominence of scent receptors in the brain.

      ״The olfactory bulb has many more projections to many more structures in the brain than do vision or hearing. This shows how important it has been in our evolution.

      ״Much of the impact of smells on behaviour is unconscious. We don't actively process the information that smells present, especially for low level smells. We only consciously process smells that are quite strong," he says.

      Based on more than a decade of research at the Weizmann Institute of Science in Israel, Moodify are developing scents that enable people to improve their performance, enhance their wellbeing and increase their safety.

      The Weizmann Institute found that paratroopers emitted a smell of fear before they jumped. Scientists are reproducing that scent, saying it could help make people more alert.

      While there is no distinct smell of fear, the olfactory receptors can detect volatile molecules in sweat associated with stressful situations.

      It's those molecules the scientists are working on.

      "Potentially, it will give you better cognitive and psychological performance," says Mr Mama.

      Dr Moss says there is more to learn about how smells affect us.

      "Smell is probably the least understood of all the senses because evolutionarily it has been surpassed by vision and audition in terms of human behaviour," he says.

      "It has to some extent been considered a vestige of our evolutionary past rather than something that is still of considerable value. It is only when it is lost that it is seen as important. It is also very complex in terms of its interaction with the brain."

      Loss of the sense of smell can be very upsetting, agrees Klio Maniati, a chemical engineer and perfumer, who has been a consultant to Moodify.

      "Smell is the first sense that a baby knows how to use right after it's born and this is the way it connects to its new surroundings. Through smell we recognise our carers in our earliest stage of life and later on we use it as a social tool," she says.

      "People that have lost their sense of smell often report fear of socialisation because they are constantly afraid they might smell bad and not know it, or they tend to avoid going to a restaurant because they can't enjoy the food. This makes them less open to forming close contacts with other people."

      Back at the lab Yaniv Mama says the future of creating smells to enhance our lives is limitless.

      "Tailor-made smells such as your favourite scented candle, freshly baked bread or cut grass, even a newborn baby smell could all be sent via an app or TV screen," he predicts.

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      Promenade dans les potagers de nos grands chefs

      La scène gastronomique française aime les repères. On l’a vu avec la cuisine minceur, la table du chef dans sa cuisine, le menu à partager, la surprise du chef, etc. Aujourd’hui il fait bon être “locavore”. Les chefs mettent l’accent sur les produits issus de leurs potagers. Jean André Charial comme Michel Guérard utilisent leurs herbes et leurs légumes depuis bien longtemps sans en faire un outil marketing. C’est Alain Passard, dans les années 2000, qui a secoué la planète food en créant ses jardins et en présentant des assiettes tout légumes.

      Il est aujourd’hui le maître incontesté du végétal. Alain Passard (le restaurant Arpège à Paris) gère trois jardins différents, sur un peu plus de 6 hectares. Du sable dans la Sarthe pour les asperges, les carottes, les poireaux. Dans la Manche, place aux arbres fruitiers, et dans l’Eure, un terrain argileux propice aux choux et aux céleris-raves, deux musts du chef. Aujourd’hui, le restaurant, avec une douzaine de jardiniers, se révèle entièrement autosuffisant en légumes, aromates et petits fruits rouges et noirs. Cerise sur le gâteau, la production permet à l’ Arpège de commercialiser, pour tous, ses légumes et de composer des milliers de paniers à l’année à 50 euros pièce.

      « Le chef Glenn Viel reprend le flambeau et affirme ne plus pouvoir se passer de ces bonbons que sont les petits pois du jardin »

      Christophe Comes ouvre en 2000 La Galinette et associe une grande cuisine à un vrai jardin. Ce dernier, de 2 hectares, est un luxe gustatif, et créatif pour le chef. Les dizaines de variétés pour un même légume autorisent l’expérimentation sur les textures et les cuissons.

      Dans le village des Baux-de-Provence, Jean-André Charial, à l’ Oustau de Baumanière, fait partie des premiers grands restaurants français à avoir développé un potager. C’était au début des années 1980, dans une commune voisine. Quinze ans plus tard, le chef Glenn Viel reprend le flambeau et affirme ne plus pouvoir se passer de ces bonbons que sont les petits pois du jardin, cueillis très petits. À sa table, il nous prépare une décoction d’herbes maison qui est à la fois d’une grande complexité de goût et d’une simplicité incroyable. En saison, les clients du restaurant gastronomique repartent avec un sac de légumes.

      Le potager raconte l’histoire de sa région

      Au sein des Relais & Châteaux, 35 % des membres revendiquent un potager, mais – ne rêvons pas – cela va du carré d’herbes et du jardin d’agrumes aux 100 mètres carrés de Georges Blanc et aux terrasses de Menton de Mauro Colagreco. Ce dernier a une passion pour ses jardins, il vient de leur consacrer des menus adaptés aux pousses. Sur des restanques, aux environs de Menton, il a créé l’un de ses potagers au pied du restaurant Mirazur.

      Les Bras père et fils, eux aussi, cultivent leur jardin, comme tous ceux, de plus en plus nombreux, qui se fournissent dans un potager à quelques mètres des fourneaux. Une tendance qui satisfait les clients et renforce l’identité culinaire des chefs. Quand ils ont la chance de disposer d’un potager personnel, ils jouent vraiment le jeu de la saisonnalité.

      Le domaine d’Estoublon, en Provence, est somptueux et son potager raconte mille choses au chef belge Win Van Gorp. De nouveaux parterres devant le château ainsi qu’un jardin et le conservatoire de l’olivier et de la lavande ont été installés avec 24 carrés potagers déclinant une large palette de 40 plantes aromatiques, légumes, fruits, baies et fleurs.

      À La Chassagnette, à Arles, la vue donne sur les 2 hectares de jardin où poussent près de 200 variétés de légumes. Armand Arnal fait partie de cette poignée de chefs français qui, en produisant leurs propres légumes, ont entièrement repensé non seulement leur carte mais leur façon de cuisiner.

      C’est le jardin qui décide du menu

      Alexandre Mazzia, à Marseille, du haut de ses trois étoiles, dit ne jamais commander, ce sont les producteurs et maraîchers des alentours de la cité phocéenne qui lui amènent ce qu’ils ont. C’est plus que “locavore”, c’est sa façon d’être au plus près des produits, de leur environnement et des gens.

      Michel Guérard, à Eugénie-les-Bains, donne chaque matin la liste de ses envies aux sept jardiniers du domaine, une commande qui vient compléter l’approvisionnement en légumes et en plantes aromatiques biologiques assuré par son maraîcher. Dans son jardin, l’hysope côtoie l’absinthe, la sarriette, la mélisse, l’armoise, la sauge officinale, le basilic, le persil, la marjolaine, et l’origan.

      Alors, profitons-en, c’est la saison où les potagers sont au sommet de leur forme et de leur production. Mangeons local, mangeons sain et choisissons de consommer les produits cultivés dans la région où nous sommes, ils seront plus frais.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      BBC

      The video game prescribed by doctors to treat ADHD

      By Kitti PalmaiBusiness reporter

      While many parents worry that their children spend too much time playing computer games, Kelcey Sihanourath is pleased to see her son Owain pick up his tablet.

      Now aged 13, he was diagnosed with ADHD (attention deficit hyperactivity disorder) in pre-school.

      Since then, the family, who live in the US city of Savannah, Georgia, have taken Owain to see occupational therapists to help him better cope with everyday life tasks.

      They also tried the medication route, but had to stop after the prescribed drugs exacerbated the boy's regular migraines, and made him sick.

      With ADHD continuing to affect Owain's school performance over the years, Kelcey says she was "hoping for something more, for any other option".

      "I could see him struggling to understand why he was not able to focus, and the frustration he had when he tried so hard and would still get distracted," she says. "It broke my heart, but I felt trapped and completely useless."

      Help came in the end from what initially seems very incongruous - a computer game called EndeavorRx.

      In 2020 it became the first such game to be approved by the US Food and Drug Administration (FDA) for use in the treatment of ADHD in children.

      Currently only available on prescription from doctors in the US, EndeavorRx at first glance looks very similar to countless other games. You control a little alien that races on a spaceship through different worlds having to collect things.

      But the app-based game was developed in conjunction with neuroscientists, and is designed to stimulate and improve areas of the brain that play a key role in attention function.

      The idea is that it trains a child with ADHD to both better multitask and ignore distractions, with a computer algorithm measuring his or her performance and customising the difficulty of the game in real time.

      When doctors prescribe it, the child's parents get sent an activation link that is needed before the game will play.

      Kelcey says she was "a little sceptical", but at the end of 2020 Owain started a three-month programme, playing the game for 25 minutes a day. He then did another round last year.

      "He admitted it was a little harder than he expected," she says. "But he understood that he was doing it to help improve his focus. He remained super motivated despite the difficulties and frustrations that came along with it."

      After each of Owain's sessions she noted his daily behaviour in the app, and tracked his progress.

      Soon she started to see small, positive changes in his behaviour. For example, getting ready for school had become smoother, and there were no negative messages from teachers.

      And after failing fifth grade, Owain subsequently shot up to getting As and Bs for his work.

      "It has been amazing to see my son so successful, but more so, seeing him have confidence in himself," Kelcey says. "He is no longer upset and confused about why he just does not get it."

      Eddie Martucci, chief executive of Akili, the Boston-based tech firm behind EndeavorRx, says the game has been designed to boost cognitive progressing.

      "It is something that's very difficult to get through molecular means, like taking a pill. But it turns out that sensory stimuli can actually directly stimulate parts of the brain controlling cognitive function."

      His company now plans to launch the game in Europe in the next few years.

      In London, UK app Thymia is using computer games to help doctors and other medical professionals detect and diagnose mental health issues, particularly depression.

      One game sees the user have to try to memorise moving objects, while another is a card game that also tests his or her memory.

      In addition to how well the patient performs in the game, their comments and facial expressions are also monitored and evaluated by the app, which accesses their computer or mobile phone's camera and microphone.

      Thymia has been launched by Dr Emilia Molimpakis, who has a doctorate in linguistics, cognitive neuroscience and experimental psychology from University College London (UCL). She runs the business with co-founder Dr Stefano Goria, who has a doctorate in theoretical physics from the University of Turin.

      Dr Goria says the app "gathers and extracts biomarkers that are relevant for understanding depression symptoms... in a useable and engaging way".

      Both Akili and Thymia say that their apps should be used in addition to existing doctor-led monitoring and treatments, and not as a replacement. UK-based adolescent psychologist Angela Karanja agrees.

      "While these are... effective inventions, they should be used alongside current existing [patient evaluation] questionnaires, which have been tested and accepted for reliability and validity, as well as doctors' input, and also alongside other treatments, not in isolation," says Ms Karanja.

      New Tech Economy is a series exploring how technological innovation is set to shape the new emerging economic landscape.

      Fellow UK psychologist Lee Chambers says that while the use of such video games in the diagnosis, monitoring and treatment of mental health conditions is still in the early stages, it appears to have "potential".

      "Engaging with a game has the ability to remove aspects of feeling like we are being tested and measured," he says. "These types of mental health games have an ability to widen access, and track variations in the baseline data that they collect over time.

      "Given this, it has the potential to be an early indicator and show patterns in a way we don't currently have access to."

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      Valeurs Actuelles

      Normandie : 78 ans après le débarquement, un soldat américain enterré avec les honneurs militaires

      Près de 78 ans après le débarquement, durant lequel 12 000 soldats américains, anglais, canadiens et français débarquèrent pour participer à la libération de la France, un combattant américain a été enterré dans le cimetière militaire de Colleville-sur-Mer, dans le Calvados, samedi 9 juillet. Son corps, raconte Le Figaro, n’avait été identifié qu’en 2019, des dizaines d’années après sa mort au matin du 6 juin 1944, à proximité de Saint-Lô (Manche).

      Sous-lieutenant de l’armée de l’air américaine, William J. McGowan était originaire du Minnesota. Il avait 23 ans. Samedi, tous les honneurs militaires lui ont été rendus, à la demande de l’un des membres de sa famille. « C’est un événement rare car les identifications des militaires de la Seconde Guerre mondiale ne sont pas si courantes », a commenté Scott Desjardins, administrateur du cimetière américain. 9 300 soldats y sont enterrés, à quelques mètres d’Omaha Beach.

      « The Greatest Generation »

      Selon Le Figaro, une centaine de personnes a assisté à la cérémonie, au cours de laquelle le neveu du militaire, Paul Stouffer, a prononcé une allocution. Des salves ont également été tirées en l’honneur de William J. McGowan, et la sonnerie aux morts américaine a retenti. « Il est extrêmement émouvant de pouvoir honorer le service, les actions et le sacrifice d’un militaire de la « Greatest Generation » près de 80 ans après sa mort devant sa famille », a encore déclaré Scott Desjardins.

      L’expression « Greatest Generation », littéralement « la génération grandiose », est un concept forgé par le journaliste américain Tom Brokaw, pour qualifier les hommes qui eurent à affronter les conséquences de la Grande Dépression dans les années 1930, puis à se battre lors de la Seconde Guerre mondiale.

      Saint-Lô : les dernières actualités

      L’hôpital privé de Saint-Lô offre 5 000 euros aux infirmières nouvellement embauchées pour attirer des recrutements

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      Valeurs Actuelles

      La fosse Dionne, l’œil d’un autre monde

      On raconte qu’aux temps anciens, un soir, le diable poursuivait une jeune fille à travers les ruelles de Tonnerre, dans l’Yonne. Au comble de la terreur, la malheureuse implore le secours de la Sainte Vierge. Celle-ci lui apparaît alors dans une grande lumière, étend son manteau d’azur, ouvrant devant sa protégée un cratère rempli d’eau cristalline. Telle serait l’origine miraculeuse de la fosse Dionne. Mais selon une autre légende, c’est un pieux ermite du Ve siècle, Jean de Réomé, qui aurait découvert la source en creusant à l’endroit où se terrait un terrifiant basilic, monstre infernal à tête de dragon, capable de foudroyer ses adversaires d’un seul regard de ses yeux flamboyants.

      En réalité, les origines de la “fontaine divine” remontent à l’époque celtique, lorsque l’oppidum de Tornodurum était l’un des places fortes des Lingons. Le nom de Fons Divona – qui donnera “fosse Dionne” – renvoie à la déesse gauloise des gouffres et des sources, dont on retrouve trace dans la Dives, une petite rivière de Normandie, ou dans le nom de la ville thermale de Divonne-les-Bains, près de Genève.

      Au Moyen Âge, les environs, couverts de marécages, abritaient de nombreuses tanneries. Il faut attendre 1758 pour que l’avocat Louis d’Éon de Beaumont, maire de Tonnerre et père du “chevalier” du même nom, fasse assainir le quartier et aménager le lavoir circulaire qui demeure le monument le plus remarquable de la petite cité bourguignonne. Sa galerie surmontée d’un toit de tuiles, en forme de demi-rotonde, enchâsse une margelle en pierre de 14 mètres de diamètre. Au centre, les eaux du bassin changent de teinte, passant du brun à l’émeraude ou au turquoise, au gré des caprices du ciel et des saisons. Résonnent alors en écho les vers du poète gallo-romain Ausone : « Salve, fons ignote ortu… Salut fontaine à la source ignorée, sacrée, bienfaisante, éternelle, vitreuse, glauque, profonde, murmurante, limpide, ombreuse… »

      Un accès désormais strictement réglementé

      Les abysses de la fosse Dionne n’ont pas fini d’exciter les imaginations. Les géologues assurent qu’elle est alimentée par des infiltrations pluviales à travers les failles calcaires du plateau karstique qui la surplombe, mais également par un cours d’eau, la Laigne, qui se perd à plus de 40 kilomètres de distance. Cela en ferait le deuxième réseau hydrographique le plus considérable de France, après celui du gouffre de Fontaine-de-Vaucluse, près d’Avignon. Cependant, ces abysses, au miroitement hypnotique, préservent jalousement leurs mystères…

      La vasque, aux parois tapissées de végétation aquatique, débouche sur une galerie noyée haute de 2,5 mètres qui s’enfonce jusqu’à 32 mètres de profondeur. Des scaphandriers s’y sont aventurés dès la fin du XIXe siècle. À partir des années 1950, plusieurs plongeurs tenteront encore d’explorer ce labyrinthe englouti. À la suite de trois accidents mortels, l’accès de la fosse sera strictement réglementé. En 2018 et 2019, le spéléologue Pierre-Éric Deseigne, en empruntant d’étroits boyaux, plusieurs chatières et une succession de siphons, a progressé jusqu’à 370 mètres de l’entrée. Au-delà, l’inconnu règne en maître.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      Valeurs Actuelles

      Quatre siècles d’histoire des troupes de marine

      Tout d’abord affectés au service des ports, des navires et des colonies, les soldats de marine combattent l’Anglais ou l’Espagnol. Leur histoire mouvementée est alors celle des mers lointaines, des espaces vierges du Canada, des îles à sucre antillaises, des Mascareignes et des comptoirs des Indes. Ils arborent sur leur tenue le signe distinctif de l’ancre dès le XVIIIe siècle.

      Lorsque la Révolution éclate, leurs régiments sont mis à terre et intégrés à la ligne, sans marque distinctive, à l’exception de certains artilleurs de marine qui se signalent plus tard à Lützen et à Bautzen, foudroyant les cuirassiers de Brandebourg et les grenadiers russes tandis que l’Empire finissant jette ses derniers feux.

      La paix revenue, les jeunes Français à l’étroit dans un pays engourdi depuis Waterloo s’engagent dans les régiments d’infanterie et d’artillerie de marine recréés par ordonnance royale du 7 août 1822. Jetant aux quatre vents de l’aventure la sécurité et le confort de la terre natale, ils combattent durant la Guerra grande en Uruguay, où la France soutient le gouvernement de Fructuoso Rivera contre les forces rebelles et argentines.

      Ils parcourent le “Grand Océan” et donnent à la France Tahiti, les Marquises et la Nouvelle-Calédonie. En Afrique, ils élargissent le point d’appui de Gorée et incorporent les premiers tirailleurs sénégalais.

      Lorsque l’impérialisme russe menace la paix européenne, on les retrouve en Crimée. Ils s’illustrent à l’Alma aux côtés des zouaves et prennent part à la victoire de Sébastopol. Surtout, un corps amphibie prend d’assaut la puissante citadelle baltique de Bomarsund, clé de la défense de Saint-Pétersbourg. Le tsar est ramené à la raison. La mer Noire ne sera pas un lac russe. L’équilibre européen est sauvé.

      Désormais dispensée du service à bord des navires, l’infanterie de marine gagne des marins doux-amers le surnom de marsouins, les cétacés inutiles que l’on voit sauter devant l’étrave… Accrochés à leurs pièces comme des bigorneaux à leur rocher, les artilleurs de marine sont, eux, qualifiés de bigors. Les uns et les autres se retrouvent en Chine où ils prennent les forts du Peï-Ho et s’emparent du palais d’Été des empereurs mandchous à Pékin, que leurs alliés britanniques livrent aux flammes. Ils embarquent ensuite pour la difficile et sanglante campagne du Mexique dont la prise de Puebla constitue le point d’orgue.

      Réunis en une même division, marsouins et bigors sont engagés en 1870 contre les forces des États allemands coalisés. Les 31 août et 1er septembre 1870, ils se heurtent aux Bavarois, largement supérieurs en nombre et en artillerie, dans le village martyr de Bazeilles. Submergés à l’issue d’un combat dantesque, ils se sacrifient et résistent littéralement jusqu’à la dernière cartouche. Tous les ans, l’anniversaire de ces combats est devenu la fête des troupes de marine (TDM) et le symbole de leur pugnacité.

      Tirailleurs sénégalais, malgaches ou tonkinois vivent, combattent et meurent aux côtés de leurs frères d’armes métropolitains sous le signe de l’ancre d’or

      Malgré ces prodiges de valeur, le second Empire s’effondre avec fracas et, à Versailles, temple de ses grandeurs passées, la France humiliée cède ses pro- vinces de l’Est. Pour essayer d’oublier l’Alsace et la Lorraine, la IIIe République tourne les yeux vers le grand large. Un parti colonial se forme derrière Léon Gambetta et Jules Ferry. À charge pour les soldats de marine de rendre à la France son éclat en lui donnant un empire sur lequel jamais le soleil ne se couche. Une nouvelle épopée commence. Pour ne pas exposer les conscrits à la chaleur écrasante du Ouaddaï, au paludisme endémique du Mékong ou aux coups des rudes guerriers toucouleur, les troupes de marine n’incorporent plus que des professionnels acclimatés à des environnements qui tuent autant, voire plus, que la lance et le fusil.

      Les marsouins réduisent les Pavillons noirs sur le fleuve Rouge et ouvrent la voie à la pacification de l’Indochine. Ils engagent leurs colonnes dans les immensités mystérieuses de l’Afrique, traversant savanes et déserts, de villages en tatas fortifiés. Mais l’infanterie de marine ne se contente pas de tailler un empire ; elle en devient simultanément l’émanation. Tirailleurs sénégalais, malgaches ou tonkinois vivent, combattent et meurent aux côtés de leurs frères d’armes métropolitains sous le signe de l’ancre d’or.

      Le service à la mer réduit à un lointain souvenir

      En Indochine et à Madagascar, de nouvelles méthodes de pacification émergent sous l’impulsion de chefs comme Gallieni. Il ne s’agit plus seulement de conquérir des provinces, mais aussi de susciter l’adhésion des indigènes en apprenant à les respecter, à les aider et à les aimer. Du fond de leur poste de brousse oublié, de jeunes cadres se font instituteurs, médecins et bâtisseurs. L’adaptabilité et l’interculturalité, cette capacité à se débarrasser de ses préjugés pour voir le monde avec les biais et les modes de pensée de l’autre, intègrent dès lors les qualités distinctives des TDM.

      Le service à la mer réduit à un lointain souvenir, les troupes de marine sont rebaptisées troupes coloniales et rattachées à l’armée de terre en 1900. Les coloniaux confirment leur réputation de formation d’élite pendant la Grande Guerre. Bien que décimés à Rossignol, ils contre-attaquent sur la Marne, s’accrochent dans la boue champenoise et tiennent à Verdun où ils reprennent le fort de Douaumont. Projetés plus à l’est, ils percent les défenses bulgares à Dobro Polje, en 1918, et contraignent Sofia à demander la paix.

      Pendant la campagne de France de 1940, la coloniale se signale par son mordant et emporte plusieurs des trop rares succès français. Elle le paie cher. Indignés par sa résistance acharnée et, plus encore, par la promiscuité raciale qui y règne, des officiers noirs y commandant parfois des Blancs, à l’image des capitaines Moïse Bebel ou Charles N’Tchoréré, les Allemands se livrent à des massacres de prisonniers.

      Une autre aventure commence pour les rescapés, celle de la France libre. Coupés de leur famille et de leur pays, marsouins, bigors et tirailleurs défendent leurs trois couleurs en Libye, en Érythrée et en Égypte. Ils livrent un de leurs plus beaux faits d’armes à Bir Hakeim : écrasés sous des orages d’acier, assoiffés et sous-équipés, ils permettent la retraite et le rétablissement des Britanniques en imposant à l’Afrikakorps de Rommel un coup d’arrêt de seize jours. Ils participent plus tard aux combats de la Libération et le régiment de marche du Tchad ira même jusqu’au “nid d’aigle” d’Hitler, à Berchtesgaden.

      Avec la création des unités coloniales aéroportées, les guerres d’Indochine et d’Algérie voient naître le mythe du “para-colo”, nourri par des chefs d’exception à l’image de Marcel Bigeard. La décolonisation ne clôt pas le cycle de l’outre-mer pour les coloniaux, redevenus troupes de marine en 1961. Ils forment dès lors le noyau des forces françaises de présence et d’intervention outre-mer. On les trouve essentiellement en Afrique, mais aussi en Bosnie où, le 27 mai 1995, le lieutenant Héluin dirige la dernière charge française à la baïonnette sur le pont de Vrbanja qu’il arrache aux Serbes. Les TDM sont naturellement des aventures ivoirienne et afghane puis de l’opération Serval, au Mali, en 2013, au cours de laquelle certaines de leurs unités conduisent de Niamey à la frontière algérienne un des plus longs raids blindés depuis la Seconde Guerre mondiale.

      Des traditions à faire passer les autres armes pour des dames de patronage…

      Aujourd’hui encore, marsouins et bigors assurent des tours de service de trois ans hors métropole, dans les départements-régions et collectivités d’outre-mer ou dans les pays alliés hors d’Europe. Ils détachent également des cadres au profit du service militaire adapté, un dispositif militaire d’insertion socioprofessionnelle au profit de la jeunesse française ultramarine.

      Les TDM cultivent une identité forte, souvent rugueuse, et des traditions à faire passer les corps de garde “métro” ou “biffins”, comme elles qualifient les unités métropolitaines, pour des réunions de dames de patronage. Mais c’est sur le terrain qu’elles justifient la réputation qui leur vaut d’être placées en binôme avec les Royal marines britanniques et les marines américains. Un tiers des combattants morts pour la France depuis 1962 sont issus de leurs rangs. Ils représentent pourtant moins de 15 % des effectifs de l’armée de terre.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      BBC

      Jenin in the West Bank: Guns and grief on the rise

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      Israel's military has been carrying out arrest raids in the occupied West Bank - a frequent event since a wave of deadly attacks by Palestinians against Israelis earlier this year.

      Dozens of Palestinians, mainly militants, have been killed during army incursions, and the UN’s human rights office has raised concerns over “excessive force” and “possible collective punishment”. Israel has rejected such accusations.

      The focus has been on Jenin refugee camp, home to several militant groups and where attackers have come from.

      The BBC’s Tom Bateman has spent time with people of Jenin, as fears grow of a further descent into violence.

      BBC

      James Webb telescope takes super sharp view of early cosmos

      By Jonathan AmosBBC Science Correspondent

      The first full-colour picture from the new James Webb Space Telescope has been released - and it doesn't disappoint.

      The image is said to be the deepest, most detailed infrared view of the Universe to date, containing the light from galaxies that has taken many billions of years to reach us.

      US President Joe Biden was shown the image during a White House briefing.

      Further debut pictures from James Webb are due to be released by Nasa in a global presentation on Tuesday.

      "These images are going to remind the world that America can do big things, and remind the American people - especially our children - that there's nothing beyond our capacity," President Biden remarked.

      "We can see possibilities no-one has ever seen before. We can go places no-one has ever gone before."

      The $10bn James Webb Space Telescope (JWST), launched on 25 December last year, is billed as the successor to the famous Hubble Space Telescope.

      It will make all sorts of observations of the sky, but has two overarching goals. One is to take pictures of the very first stars to shine in the Universe more than 13.5 billion years ago; the other is to probe far-off planets to see if they might be habitable.

      The image unveiled before President Biden showcases Webb's capabilities to pursue the first of these objectives.

      What you see is a cluster of galaxies in the Southern Hemisphere constellation of Volans known by the ungainly name of SMACS 0723.

      The cluster itself isn't actually that far away - "only" about 4.6 billion light-years in the distance. But the great mass of this cluster has bent and magnified the light of objects that are much, much further away.

      It's a gravitational effect; the astronomical equivalent of a zoom lens for a telescope.

      Webb, with its 6.5m-wide golden mirror and super-sensitive infrared instruments, has managed to detect in this picture the distorted shape (the red arcs) of galaxies that existed a mere 600 million years after the Big Bang (the Universe is 13.8 billion years old).

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      Amber Straughn: Why the James Webb telescope sees in the infrared

      And it's even better than that. Scientists can tell from the quality of the data produced by Webb that the telescope is sensing space way beyond the most far-flung object in this image.

      As a consequence, it's possible this is even the deepest cosmic viewing field ever obtained.

      "Light travels at 186,000 miles per second. And that light that you are seeing on one of those little specks has been travelling for over 13 billion years," said Nasa administrator Bill Nelson.

      "And by the way, we're going back further, because this is just the first image. They're going back about 13 and a half billion years. And since we know the Universe is 13.8 billion years old, you're going back almost to the beginning."

      Hubble used to stare at the sky for weeks on end to produce this kind of result. Webb identified its super-deep objects after only 12.5 hours of observations.

      Nasa and its international partners, the European and Canadian space agencies, will release further colour imagery from Webb on Tuesday.

      One of the topics to be discussed will touch on that other overarching goal: the study of planets outside our Solar System.

      Webb has analysed the atmosphere of WASP-96 b, a giant planet located more than 1,000 light-years from Earth. It will tell us about the chemistry of that atmosphere.

      WASP-96 b orbits far too close to its parent star to sustain life. But, one day, it's hoped Webb might spy a planet that has gases in its air that are similar to those that shroud the Earth - a tantalising prospect that might hint at the presence of biology.

      Nasa scientists are in no doubt that Webb will fulfil its promise.

      "I have seen the first images and they are spectacular," deputy project scientist Dr Amber Straughn said of Tuesday's further release.

      "They're amazing in themselves just as images. But the hints of the detailed science we're going to be able to do with them is what makes me so excited," she told BBC News.

      Dr Eric Smith, the programme scientist for the Webb project, said he thought the public had already grasped the significance of the new telescope.

      "The design of Webb, the way Webb looks, I think, is in large part the reason the public is really fascinated by this mission. It looks like a spaceship from the future."

      Nasa is holding a webcast on Tuesday to showcase further imagery from the new telescope. There are many places where you can view this presentation, including on the European Space Agency's web TV channel. Programming starts at 14:45 BST, 15:45 CEST; 09:45 EDT. Other viewing possibilities include the Canadian Space Agency's YouTube channel; and on Nasa Live.

      Viewers in the UK can watch a special programme on Webb - Super Telescope: Mission to the Edge of the Universe - on BBC Two, on Thursday at 20:00 BST, or afterwards on BBC iPlayer.

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      BBC

      US considers over-the-counter birth control pills for first time

      By Bernd Debusmann JrBBC News

      For the first time in the US, a pharmaceutical firm has asked to be allowed to sell birth control pills over the counter.

      The announcement comes just weeks after the Supreme Court overturned the constitutional right to abortion.

      The firm, Paris-based HRA Pharma, says its application to the Food and Drug Administration is unrelated.

      The pills, the most common form of contraception in the US, have long required a prescription.

      Studies have shown that over 50% of approximately 6.1 million pregnancies in the US each year are unintended. While birth control pills were first approved for use in the US more than 60 years ago, about one-third of US women who have tried to get or fill prescriptions have reported difficulties doing so.

      Globally, more than 100 countries provide oral contraceptives without a prescription, making the US one of the few countries to require one. Several major US medication organisations - including the American Medical Association and American Academy of Family Physicians - have called on US authorities to do the same.

      Frédérique Welgryn, Chief Strategic Operations and Innovation Officer at HRA Pharma, argued that the firm's application was a "ground-breaking moment" in reproductive equity in the US. The application, the company has said, follows years of research intended to help make its case to US regulators.

      "Moving a safe and effective birth control pill to OTC [over the counter] will help even more women and people access contraception without facing unnecessary barriers."

      According to the company, a decision from the FDA is expected next year. An approval would apply exclusively to the firm's Opill drug, which was acquired from Pfizer in 2014. Patients have been able to use the pill, if prescribed, since 1973.

      The BBC has reached out to the FDA for comment.

      HRA's application comes amid intense public debate over reproductive rights in the US, with Democratic lawmakers and pro-choice activists urging the FDA to consider similar requests.

      In March, for example, 50 congressmen of the House of Representatives' Pro-Choice Caucus wrote an open letter calling on the administration to "review applications for over the counter birth control pills without delay and solely on the data".

      Ms Welgryn told the New York Times that the firm's application was unrelated and "a really sad coincidence". "Birth control is not a solution for abortion access," she said.

      Since the Supreme Court's abortion ruling, leading US retailers have reported rationing birth control pills amid surging demand.

      Also on Monday, US President Joe Biden's administration said healthcare providers must offer abortion services if the life of a mother is at risk.

      The administration said federal law on emergency treatment guidelines superseded state laws that now ban the procedure.

      The Department of Health and Human Services said physicians must provide abortions if they believe a "pregnant patient" is experiencing an emergency medical condition and if the procedure would be a "stabilising treatment".

      It said emergency conditions included "ectopic pregnancy, complications of pregnancy loss, or emergent hypertensive disorders, such as preeclampsia with severe features".

      More on this story

      Thousands march to White House for abortion rights

      US retailers limit buying emergency contraceptives

      Abortions stopped at Mississippi's last clinic

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      BBC

      'We have a zeal to protect our heritage through radio'

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      Jambo! Radio is Scotland's only radio station aimed at people of African and Caribbean heritage.

      The volunteer-run station broadcasts shows in languages including Yoruba and Swahili on topics ranging from politics to sport to music.

      It was launched in 2020 by Cameroon-born media entrepreneur George Tah, in part to help Scotland's African and Caribbean population navigate the pandemic.

      Video by Morgan Spence and Magnus Bennett

      BBC

      Video 'shows destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri'

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      The Iraqi military's Joint Operations Command has circulated a video it says shows the destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri and the famous leaning al-Hadba minaret.

      The military, and the US-led coalition supporting its offensive in the city, said Islamic State (IS) militants had blown up the historic landmark on Wednesday night as troops advanced on it.

      But IS said coalition aircraft had bombed the mosque.

      Opex 360

      L’amiral commandant la zone Asie-Pacifique perçoit une « agressivité » chinoise de plus en plus importante

      par Laurent Lagneau · 11 juillet 2022

      Le 1er août prochain, le contre-amiral Jean-Mathieu Rey remettra le commandement de la zone Asie-Pacifique [ALPACI] et des forces armées en Polynésie, qu’il occupe depuis 2020, au capitaine de vaisseau [et futur contre-amiral] Geoffroy d’Andigné. Aussi, avant de quitter ses fonctions, il a dressé un bilan de ses deux années passées dans la région Indo-Pacifique, à l’occasion d’un entretien donné à Tahiti Infos.

      Sans surprise, le contre-amiral Rey a décrit une « montée des tensions » dans cette zone qui, conjuguée à une militarisation de plus en plus poussée, rend de « plus en plus probable » un risque de « dérapage ». Évidemment, les revendications territoriales de la Chine dans la région, pourtant jugées « sans fondement » par la Cour pénale d’arbitrage [CPA] de La Haye, y sont pour beaucoup….

      « La première des choses, c’est de réagir quand il y a une affirmation erronée de la part de la République populaire de Chine ou quel que soit le pays. La déclaration chinoise récente disant que les eaux du détroit de Taïwan sont des eaux sous souveraineté chinoise, c’est faux. C’est un détroit international. Ce qui est sous souveraineté chinoise, ce sont les eaux territoriales, soit 12 nautiques. […] Donc la première des choses, c’est de réagir face à ces affirmations », a expliqué l’amiral Rey.

      D’où les missions de type « FONOP » [Freedom Of Navigation OPeration] régulièrement menées dans les secteurs où Pékin entend mettre son emprise. « Donc quand nous avons besoin de passer dans des endroits comme le détroit de Taïwan, nous ne nous privons pas de le faire », a fait valoir l’officier.

      Cela étant, ces missions visant à défendre la liberté de navigation ainsi que celles conduites dans le cadre de l’UNSC ECC [United Nations Security Council Enforcement Coordination Cell] afin de documenter les violations des sanctions internationales infligées à la Corée du Nord peuvent donner lieu à des « incidents » avec l’Armée populaire de libération [APL]. En juin, l’Australie et le Canada ont ainsi dénoncé le comportement des forces aériennes chinoises à l’égard de leurs avions de patrouille maritime.

      Sur ce points, les autorités françaises sont plutôt discrètes au sujet des interactions avec les forces chinoises dans la région Indo-Pacifique. Tout au plus le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Pierre Vandier, a-t-il récemment évoqué des « actes d’intimidation » devenus « réguliers » en mer de Chine. « Heureusement, nos commandants ont pour consigne d’éviter l’escalade tout en réaffirmant le respect du droit international », a-t-il confié à la revue Conflits.

      Lors de l’entretien qu’il a donné à Tahiti Infos, l’amiral Rey s’est fait plus précis.

      « Je perçois, en tant que chef militaire français dans l’Asie-Pacifique, une agressivité de plus en plus importante de la République populaire de Chine. Les affirmations que j’évoquais ne sont pas conformes au droit international. Nos correspondants chinois le savent très bien, alors pourquoi affirment-ils des contre-vérités pareilles si ce n’est pour provoquer? Sur le terrain, nos bateaux sont de plus en plus souvent pris à partie par des unités chinoises qui agissent de façon illégale. Quand vous naviguez, vous devez respecter des règles, et ça, ce n’est pas toujours fait par les bateaux et les avions chinois », a en effet détaillé ALPACI.

      Par ailleurs, il faut également composer avec la présence de la marine russe dans la région, impactée par la guerre en Ukraine car la « Russie est aussi un pays du Pacifique ».

      « Nous sommes amenés à opérer avec des Russes à proximité de nos unités, donc ça a des conséquences directes sur nos comportements, notre liberté de manœuvre et nos modes d’action », a expliqué l’amiral Rey.

      Dans ce contexte, et pour ce qui concerne la Marine nationale, dont les moyens dans la région sont surtout taillés pour lutter contre les trafics et la pêche illégale, un saut capacitaire paraît inéluctable. « Nous avons des frégates de surveillance qui sont légèrement armées. Quand on voit la militarisation du Pacifique, il faut revenir à des bateaux mieux armés comme il y a trente ans, où nous avions des bateaux avec des sonars, des torpilles, des canons, des missiles… Parce que malheureusement, c’est une réalité, la zone se militarise et se bipolarise et la France a besoin de réagir en conséquence », a conclu l’amiral Rey.

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      L’armée ukrainienne a reçu des « mines à haut pouvoir de destruction » de fabrication française

      par Laurent Lagneau · 11 juillet 2022

      Si les États-Unis, le Royaume-Uni et d’autres pays donnent le détail des équipements qu’ils fournissent à l’armée ukrainienne, les autorités françaises sont beaucoup plus discrètes sur la nature de l’aide militaire apportée à Kiev. Une démarche assumée par Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, comme il s’en est expliqué auprès du Journal du Dimanche.

      « Nous préférons faire que dire. C’est cela qui aide opérationnellement l’armée ukrainienne », a en effet affirmé M. Lecornu, avant de soutenir que le montant de l’aide fournie à Kiev est plus élevé que le chiffre de 160 millions d’euros avancé jusqu’ici.

      « Le montant est significativement plus élevé. Ces livraisons [d’armes et d’équipements] ne sont pas une course à l’échalote entre alliés. Tout dépend aussi de l’avantage stratégique que ces armes offrent, la régularité des livraisons, de la formation qui permet aux soldats ukrainiens de s’en servir, etc », a ainsi affirmé le ministre.

      Cela étant, et au-delà de la discrétion affichée par Paris au sujet de ses livraisons d’armes à Kiev, on sait que des missiles anti-chars MILAN et anti-aérien MISTRAL ont pris le chemin de l’Ukraine, de même que douze Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr], bientôt rejoints par six autres exemplaires, et un « nombre significatif » de Véhicules de l’avant blindé [VAB].

      Et probablement qu’il faut ajouter à cette liste la mine antichar à haut pouvoir de destruction [HPD F2]. Étant donné que celle-ci est en dotation au sein des forces françaises, belges et norvégiennes [et aussi suisses, sous l’appellation Panzerabwehrmine 88 – ou Pzaw Mi 88], on ne peut cependant pas avoir de certitude sur la provenance des exemplaires livrés à l’armée ukrainienne, qui a assuré en disposer.

      En effet, une photographie montrant un officier ukrainien prendre la pose devant un stock de mines HPD F2 a récemment été diffusée via Twitter… De même qu’une vidéo d’un blindé russe présumé détruit par l’une d’elles.

      Apart from equipment we get from Dimko, we also receive anti-vehicle mines from Germany and France as military aid (I think).

      We received DMs before, and now there are new white ones HPD2A2 from 🇫🇷!

      They are better than Soviet ones we had, see video how we use them 🧵 pic.twitter.com/BP3GYVRw74

      — Максим (@kms_d4k) July 7, 2022

      « Elles sont meilleures que celles d’origine soviétique que nous avions », a commenté l’officier ukrainien à l’origine de ces documents.

      La mine HPD F2 a été mise au point par Thomson-TRT Défense [TTD, devenu Thales Optronique SA en 2000, ndlr]. D’une masse totale de 7,2 kg, son fonctionnement repose sur l’effet « Misznay-Chardin », c’est à dire que le souffle de son explosion s’étend perpendiculairement à la couche de sa charge explosive. Composée d’un allumeur électronique qui détecte le passage d’un véhicule à sa verticale, elle peut perforer jusqu’à 150 mm de blindage.

      Cette mine s’arme après un délai de dix minutes après avoir été enfouie [jusqu’à 1,5 mètre de profondeur, ndlr]. « Après 30 jours révolus », explique un document de l’École du Génie d’Angers, elle s’auto-neutralise. Dès lors, sa « localisation au détecteur de mine devient possible » et le « franchissement du champ de mines est sans danger ».

      BBC

      The Afghan refugee commanding Ukrainian troops

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      Jalal Noory was just a child when he escaped the Afghan civil wars following the Soviet invasion of his country, Afghanistan in 1979.

      He ended up in Ukraine and it became his second home where he built a new life.

      Almost 25 years later he woke up witnessing the Russian invasion of Ukraine and he only had two options: ''to defend or die.''

      Kawoon Khamoosh visited him in his dugout in the trenches of Kyiv.

      Opex 360

      Le ministère des Armées passe à la vitesse supérieure en matière d’intelligence artificielle

      par Laurent Lagneau · 11 juillet 2022

      En 2017, le ministère des Armées lança l’ambiteux programme ARTEMIS.IA [ARchitecture de Traitement et d’Exploitation Massive de l’Information multi-Sources] afin de se doter d’une solution « souveraine » en matière de stockage et de traitement de l’ensemble des données qu’il est susceptible de produire en ayant recours à l’intelligence artificielle [IA].

      « Le traitement massif des données, c’est le nouveau nerf de la guerre. C’est ce qui nous permettra de prendre la bonne décision. Aussi, nous ne pouvons donc dépendre de personne », avait ainsi résumé Florence Parly, alors ministre des Armées.

      Après une première phase compétitive et la mise en place un « écosystème » constitué de PME, de jeunes entreprises innovantes et de laboratoires spécialisés dans le traitement des données et l’intelligence artificielle, la Direction générale de l’armement [DGA] confia ce programme au tandem Thales et Atos, via leur co-entreprise Athea, avec Cap Gemini et Sopra Steria comme sous-traitants.

      Cette seconde phase devait permettre de développer des « démonstrateurs » pour les six cas d’usage prévus par ARTEMIS.IA.

      Pour rappel, intitulé « aide à l’exploitation des données massives, hétérogènes », le premier doit aboutir à un « outil d’exploitation permettant le croisement de données structurées et non structurées » permettant d’effectuer des « analyses multidimensionnelles sur la base de critères géographiques, temporels, relationnels ou statistiques ». Le second concerne la cybersécurité, avec la capacté de détecter des anomalies dans de « grands volumes d’évènements journalisés » tandis que le troisième s’intéresse au suivi de la santé des militaires.

      Le quatrième cas d’usage, appelé « intelligence technique et économique », vise à faciliter la recherche d’informations dans de grandes masses de données et d’en faire la synthèse. Dans le même ordre d’idée, il est également question de mettre au point un « outil d’élaboration de la situation maritime, tirant parti du croisement de différentes sources de données » pour avoir la capacité de repérer et d’identifier des « modèles de comportement y compris anormaux et dans la prédiction de la situation maritime future ». Enfin, le sixième domaine couvert par ARTEMIS.IA est celui du Maintien en condition opérationnelle [MCO], avec l’élaboration d’un système d’analyse prévisionnelle et de gestion des flottes [véhicules, aéronefs].

      A priori, les démonstrateurs mis à l’épreuve par des « utilisateurs opérationnels » au cours de ces derniers mois ont donné pleinement satisfaction. Ce qui a motivé le ministère des Armées à passer la vitesse supérieure.

      En effet, via un communiqué publié dans la soirée du 10 juillet,la DGA a indiqué que le projet ARTEMIS.IA venait d’entrer dans une phase d’industrialisation, avec le déploiement prévu d’une première plateforme opérationnelle de traitement massif de données, la réalisation de standards successifs, la formation et le soutien pour une durée de trois ans.

      Plus précisément, cette première application concernera l’exploitation d’information multi-sources à des fins de renseignement. Elle sera livrée en 2023. « Le marché prévoit également le déploiement de futures capacités qui répondront aux spécificités d’autres domaines métiers, élargissant ainsi l’emploi d’ARTEMIS.IA à toutes les entités du ministère des Armées », a détaillé la DGA, pour qui ce programme « constituera plus largement un socle technique de référence, hautement sécurisé et souverain, susceptible d’irriguer à terme d’autres projets étatiques dans le domaine de l’intelligence artificielle. »

      Effectivement, un tel projet doit répondre à des impératifs de sécurité… Comme l’avait souligné l’ex-député Fabien Gouttefarde, dans un avis budgétaire publié en octobre 2021, il doit « prendre en compte les nombreuses spécificités du monde de la Défense que sont la protection des données, la multiplicité des réseaux et des niveaux de classification, la gestion du besoin d’en connaître, l’accès aux algorithmes et aux données, tout en répondant aux problématiques de distribution géographique des données et des utilisateurs raccordés au travers de moyens de télécommunications militaires souvent contraints en termes de bande passante et de débit ».

      Dans cet avis, M. Gouttefarde s’inquiétait du fait que le ministère des Armées était « en train de concevoir un super système d’analyse des données qui ne fonctionnera que dans 3 ans au plus tôt, c’est-à-dire à un moment où quasiment toutes les technologies impliquées auront évolué ».

      Sur ce point, la DGA fait justement valoir qu’ARTEMIS.IA a été conçu « comme une plateforme modulaire », ce qui lui permettra de « bénéficier des avancées technologiques à venir dans le domaine du big data et de l’intelligence artificielle » afin de toujours « mieux répondre à l’évolution des besoins du ministère ».

      BBC

      Ukraine war: Apartment block destroyed after Russian rocket strike

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      At least 15 people have been killed and about 20 more are feared buried under rubble after Russian rockets struck an apartment block in Chasiv Yar, a town in eastern Ukraine, officials have said.

      One side of the five-storey building was ripped apart, leaving a mountain of rubble. Chasiv Yar is near the city of Kramatorsk, in the Donetsk region.

      Dozens of emergency workers are still searching for people beneath the piles of concrete and rubble, assisted by a bulldozer and a crane.

      Opex 360

      Espace : L’Agence de l’innovation de Défense s’intéresse à la… Lune

      par Laurent Lagneau · 10 juillet 2022

      La semaine passée a été marquée par une polémique entre les États-Unis et la Chine au sujet de la… Lune, le directeur de l’agence spatiale américaine [NASA], Bill Nelson, ayant dit craindre, dans les colonnes du quotidien allemand Bild, une prise de contrôle du satellite de la Terre par Pékin.

      « Nous devons être très inquiets que la Chine atterrisse sur la Lune et dise : c’est à nous maintenant et vous restez dehors », a en effet déclaré M. Nelson, en soulignant que le programme spatial chinois relève de l’Armée populaire de libération [APL]. En outre, a-t-il ajouté, si « la Chine est bonne, c’est aussi parce qu’elle vole les idées et la technologie des autres ».

      Évidemment, Pékin n’a pas manqué de réagir. « Ce n’est pas la première fois que le directeur de la NASA ignore les faits et parle de manière irresponsable de la Chine », a rétorqué Zhao Lijian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Et de dénoncer une « campagne de diffamation contre les efforts spatiaux normaux et raisonnables de la Chine ».

      Signé en 1967, le Traité de l’Espace précise, dans son article 4, que les « États parties au Traité utiliseront la Lune et les autres corps célestes à des fins pacifiques » et que « sont interdits sur les corps célestes l’aménagement de bases et d’installation militaires et de fortifications, les essais d’armes de tous types et l’exécution de manoeuvres militaires ». Or, la Chine l’a signé en 1983.

      Seulement, et comme l’avait souligné Clémentine Bories, professeure de droit internationale à l’Université Toulouse Capitole en marge d’un colloque sur les enjeux du droit de l’Espace, organisé mai 2021, la difficulté est de vérifier si les clauses de ce traité sont bien respectées. « Une des difficultés qui se posent aussi dans l’Espace c’est qu’on a du mal à surveiller ce qu’il sy passe : qui a laissé des débris ? Savoir si quand la Chine va sur la surface cachée de la Lune ce qu’elle fait est licite, puisqu’on ne le voit pas. Tout ça est très compliqué. C’est du contrôle du respect du droit », avait-elle ainsi expliqué.

      Quoi qu’il en soit, on n’en est pas encore là… même si la Chine a fait de la Lune l’une des priorités de son programme spatial pour la période 2022-26, avec notamment deux missions vers le pôle sud lunaire afin de préparer de futurs vols habités. Et que les États-Unis ont lancé le projet « Artemis » pour de nouveau envoyer des astronautes fouler le sol lunaire. L’Agence spatiale européenne [ESA] n’est pas absente de la course, avec plusieurs projets dans ses cartons, comme celui, très ambitieux, de construire un « village lunaire » à partir de 2030.

      À Toulouse, de tels projets ont motivé la création de « TechTheMoon« , décrit par ses promoteurs comme étant le « premier incubateur au monde totalement dédié à la Lune ».

      Cet incubateur « offre la possibilité aux entrepreneurs de créer et développer des solutions, technologies, produits et services innovants pour répondre aux enjeux d’une présence humaine durable sur la Lune », est-il expliqué sur son site Internet. Ainsi, l’enjeu est de bâtir un « nouvel écosystème commercial Terre – Lune à forte valeur ajoutée. » En octobre dernier, cinq jeunes entreprises ont sélectionnées pour intégrer TechTheMoon.

      Cela étant, pour être retenu, un projet doit également répondre « à un besoin marché terrestre ». En clair, des technologies mises au point pour l’exploration de la Lune pourraient avoir des applications dans d’autres domaines. D’où l’intérêt porté à TechTheMoon par l’Agence de l’innovation de Défense [AID], qui sera impliqué dans la sélection des cinq autres jeunes entreprises qui intégreront prochainement l’incubateur toulousain.

      « D’ici septembre prochain, l’AID participera au comité de sélection des cinq start-up qui intégreront l’incubateur dès l’automne. Les sociétés sélectionnées bénéficieront pendant une année d’un double accompagnement d’experts mis à disposition par le CNES avec le soutien d’une trentaine de mentors issus des milieux économiques toulousains », a en effet expliqué l’agence, qui, pour rappel, relève de la Direction générale de l’armement [DGA].

      « Cette collaboration avec le CNES via TechTheMoon se concrétisera aussi par la contribution de l’AID au programme de formation stratégie de l’incubateur au second semestre 2022, ainsi qu’à l’organisation d’événements communs autour de l’économie lunaire et l’apport d’experts du ministère des Armées », a-t-elle ajouté.

      Cet intérêt de l’AID pour les technologies relatives à l’exploration lunaire pourrait donner lieu, par exemple, à des programmes permettant de doter le Commandement de l’Espace [CdE] de capacités de détection d’objets artificiels évoluant entre l’orbite géostationnaire et la Lune [soit au delà d’une portée de 385’000 km]. Le laboratoire de recherche de l’US Air Force [AFRL – Air Force Research Laboratory] a d’ailleurs récemment lancé un appel à projets en ce sens, appelé « Cislunar Highway Patrol System » [CHPS].

      Illustration : Agence de l’Innovation de Défense

      Opex 360

      La Royal Navy est de nouveau en quête d’un missile anti-navire pour remplacer le RGM-84 Harpoon en fin de vie

      par Laurent Lagneau · 10 juillet 2022

      En février, après plusieurs mois de tergiversations, le Royaume-Uni et la France ont relancé leur programme FMAN/FMC [Futur missile antinavire/Futur missile de croisière] qui, conduit par les filiales française et britannique du missilier MBDA, vise à mettre au point les successeurs des missiles de croisière SCALP/Storm Shadow et anti-navires Exocet/Harpoon.

      Seulement, ces nouvelles munitions « complexes » ne seront pas opérationnelles d’ici 2030… alors que les missiles RGM-84 Harpoon de la Royal Navy arrivent en fin de vie. En clair, elle sera confrontée à une rupture temporaire de capacité [RTC] à un moment où le contexte internationale se durcit.

      Pourtant, cette situation aurait sans doute pu être évitée… dans la mesure où, en 2016, certains s’inquiétaient déjà de l’absence d’une solution intérimaire pour remplacer les RGM-84 Harpoon, dont le retrait était alors prévu en 2018. « C’est comme si [l’amiral] Nelson avait décidé de se débarrasser de ses canons pour revenir au mousquet », avait alors déploré un responsable de la Royal Navy dans les colonnes du quotidien « The Telegraph ».

      Cela étant, le ministère britannique de la Défense [MoD] décida de prolonger les RGM-84 Harpoon jusqu’en 2023, et de lancer, dans le même temps, le programme I-SSGW [Interim Surface-to-Surface Guided Weapon], lequel devait justement permettre d’éviter une rupture capacitaire et d’attendre la mise en service des premiers missiles FMAN/FMC.

      Sauf que, en novembre 2021, le chef d’état-major de la Royal Navy, qui était alors l’amiral Tony Radakin, fit savoir aux députés de la Chambre des communes que le programme I-SSGW avait été « mis en pause ». Et d’expliquer que la marine britannique s’intéressait « davantage aux missiles hypersoniques de plus longue portée » et que le financement de 200 à 250 millions de livres sterling alors affecté à l’acquisition de missiles antinavires « provisoires » pour quelques frégates de type 23 pourrait être utilisé à d’autres fins.

      Puis, en février, l’annulation du programme I-SSGW fut officiellement confirmée… alors que la Russie s’apprêtait à envahir l’Ukraine et que le comité spécial de la Défense de la Chambre des communes avait prévenu, dans un rapport publié quelques semaines plus tôt, que les « capacités offensives » de la Royal Navy allaient être « encore plus réduites lorques le missile anti-navir Harpoon serait retiré [du service] sans être remplacé »; Et d’ajouter : « Plus d’argent doit être investi pour amléiorer la létalité de la marine et permettre à [ses] navire de mener le combat contre l’ennemi ».

      Quoi qu’il en soit, le MoD a de nouveau changé d’avis en la matière. Lors d’une audition parlementaire, le 5 juillet, et alors qu’il était interpellé sur ce sujet, Ben Wallace, le ministre britannique de la Défense, a indiqué que le programme I-SSGW serait finalement relancé.

      « Pour remplacer le Harpoon, il y a un plan pour une solution intérimaire. Je ne peux pas encore fournir de détails car je ne sais pas quand il fera l’objet d’un appel d’offres, mais il y a un plan pour le faire », a en effet déclaré M. Wallace.

      Normalement, le RGM-84 Harpoon, qui équipe les treize frégates de Type 23 ainsi que trois « destroyers » de Type 45, sera officiellement mis hors service en décembre 2023, ce qui ne laisse que très peu de temps pour lui trouver un successeur…

      En tout cas, plusieurs solutions sont d’ores et déjà diponibles, dont le LRASM [Long Range Anti-Ship Missile] de Lockheed-Martin, associté au système de lancement vertical Mk41 VLS, le Naval Strike Missile de Kongsberg/Raytheon, le Gungnir RBS 15 Mk4 de Saab, le Sea Serpent d’Israel Aerospace Industries ou encore l’Exocet MM40 Block IIIc de MBDA.

      Opex 360

      Robotique militaire : L’armée de Terre lance la 2e édition du défi CoHoMa, avec le thème « s’emparer de »

      par Laurent Lagneau · 9 juillet 2022

      La semaine passée, l’armée de Terre a dévoilé la liste des lauréats du défi CoHoMa [Coopération Homme-Machine], organisé en mai dernier, au camp de Beynes [Yvelines] par le Battle Lab Terre et l’Agence de l’Innovation de Défense [AID].

      Pour rappel, s’adressant notamment aux industriels de l’armement, aux centres de recherche et à l’enseignement supérieur, ce défi devait permettre de mesurer l’apport de systèmes robotisés dans des situations opérationnelles « réalistes ». Ainsi, les participants avaient à imaginer des solutions pour reconnaître une zone inconnue et repérer une dizaine d’obstacles à contourner ou à éliminer. Le tout en mettant en oeuvre jusqu’à deux robots terrestres et un drone aérien.

      Plus précisément, le scénario retenu a consisté à effectuer une reconnaissance sur un parcours d’un kilomètre, jalonné de pièges et d’adversaires à « neutraliser » via différents moyens robotisés mis à la disposition d’un chef de mission. Et cela, dans un temps contraint.

      La solution proposée par l’équipe « Squadbot », formée par Arquus, Angatec [robot TEC800] et Apach [drone aérien Squadrone] a ainsi reçu le premier prix, décerné par le colonel de Peyret, directeur du BattleLab Terre. Quant aux deuxième et troisième prix, ils ont respectivement été attibués à Alérion [associé à Mines Nancy et TT Géomètres Expert] et à Polytech Montpellier.

      Signe qu’elle n’entend pas perdre de temps dans ce domaine, l’armée de Terre, via son « Battle Lab », a d’ores et déjà lancé un appel à candidatures pour une seconde édition du défi CoHoMa [.pdf]. Et, cette fois-ci, il ne sera plus question de reconnaître un parcours mais… de « s’emparer » d’une position.

      Et la mission « s’emparer de », précise l’armée de Terre, consiste à « s’assurer de la possession d’un point ou d’une zone en détruisant ou en chassant l’ennemi, qui expose directement celui qui la réalise aux feux d’un ennemi potentiellement retranché et préparé, peut se révéler particulièrement meurtrière ». Et d’ajouter : « Les unités […] qui la réalisent prennent donc un soin particulier à la préparer, en intégrant les savoir-faire tactiques et techniques de tous les types d’unités composant les forces terrestres ».

      Aussi, le recours à des systèmes robotisés semi-autonomes – car il n’est pas question, d’un point de vue éthique, d’utiliser des systèmes d’armes létales autonomes [SALA] – y « trouve toute sa pertinence, permettant de préserver le précieux potentiel humain des unités de combat. »

      Les solutions que devront soumettre les candidats devront s’appuyer sur un « véhicule maître » [fourni par l’armée de Terre] et comprendre au moins deux robots terrestres et deux drones aériens autonomes. Enfin, elle devra être mis en oeuvre par « moins d’opérateurs que de satellites ».

      Pour le Battle Lab Terre et l’AID, l’ambition de CoHoMa II demeure inchangée : il s’agit toujours de « fédérer les acteurs de la robotique autour d’un projet commun visant à étudier la synergie entre les hommes et les machines » afin de préparer, notamment, les spécifications d’équipements susceptibles d’être intégrés au programme SCORPION, plus, à plus long terme, au projet TITAN. Pour cela, les participants à cette seconde édition de ce défi robotique auront l’opportunité de prendre part à la réflexion menée par la section « robitisée » Vulcain, que l’armée de Terre a créée en 2021.

      Photo : armée de Terre – Archive

      Opex 360

      Deux régiments de l’armée de Terre ont signé une charte de jumelage avec le 4e bataillon logistique belge

      par Laurent Lagneau · 9 juillet 2022

      Ces dernières années, et étant désormais liées par les partenariats stratégiques CAMO 1 [blindés médians Griffon et Jaguar du programme SCORPION] et CAMO 2 [artillerie, autour du CAESAr], l’armée de Terre et la composante « Terre » de la Défense belge n’ont cessé d’approfondir leur coopération opérationnelle, notamment par le jumelage de certaines de leurs unités.

      Ainsi, en 2001, le 1er Régiment de Tirailleurs [RTir] d’Épinal et le 12/13 Bataillon de Ligne, établi à Spa, avaient montré la voie en signant une charte de jumelage, ce qui a depuis contribué à renforcer leurs liens opérationnels, via des entraînements conjoints.

      D’autres unités ont ensuite suivi cet exemple, comme le 35e Régiment d’Infanterie [RI] de Belfort, qui s’est associé avec le Bataillon de chasseurs ardennais de Marche-en-Famenne, ou encore comme le 5e Régiment de Dragons [RD] de Mailly-le-Camp, lié au 1/3 Bataillon de lanciers.

      Puis, en 2017, la 7e Brigade Blindée [subordonnée à la 1er Division de Besançon] et la Brigade Médiane Belge, ont fini par en faire de même, alors que Bruxelles venait d’annoncer son intention de se procurer 417 véhicules blindé multi-rôles [VBMR] « Griffon » et 60 Engins blindés de reconnaissance et de combat [EBRC] « Jaguar ».

      Mais c’est au domaine de la logistique que les liens entre l’armée de Terre et la composante « Terre » de la Défense belge viennent de s’étendre.

      En effet, le 5 juillet, le 4e Bataillon logistique belge a signé une charte de jumelage avec le 503e Régiment du Train et le 4e Régiment du Matériel [RMAT], tous les deux implantés à Nîmes [Gard].

      « Aux termes de ce jumelage, les trois unités s’efforceront de mener à bien des activités de préparation opérationnelle afin de développer leur interopérabilité, indispensable au regard des engagements opérationnels de nos deux nations et face à la montée en puissance du programme CAMo », a expliqué le 4e Bataillon logistique.

      Rappelant les missions récemment menées par ces trois unités, la charte de jumelage souligne que la « montée en puissance du programme CaMo-Scorpion dans les deux pays démontre clairement la nécessité de développer et d’approfondir l’interopérabilité, composante majeure d ela valeur opérationnelle de nos forces. »

      Et d’ajouter : « Au terme de ce jumelage, les trois unités s’efforceront de mener à bien des activités de préparation opérationnelle de tous niveaux, allant du simple échange bilatéral de cadres jusqu’à des exercices de niveau de l’unité élémentaire, avec ou sans matériel organique ». Ce qui sera le cas lors des manoeuvres SCORPION 12 et ORION, qui auront lien respectivement à la fin de 2022 et au début de 2023.

      BBC

      BBC pay 2021-2022: The full list of star salaries

      The BBC has published the salaries of its highest-paid stars as part of its annual report.

      Match of the Day presenter Gary Lineker remains at the top of the list, earning £1.35 million over the last financial year.

      Radio 2's Zoe Ball is in second place. Her full-year salary dropped below £1m for the first time since taking over the station's Breakfast Show in 2019.

      Not all earnings are published - for example, Graham Norton's fee for his BBC One chat show is not included because it is produced by BBC Studios, which is classed as a commercial entity.

      The stars of EastEnders, Top Gear and Strictly Come Dancing are missing for the same reason - although Claudia Winkleman's salary for her Radio 2 programme is listed.

      With those caveats in mind, here are the presenters who earned above £150,000 last year, according to the BBC's accounts.

      The ▼, ▲ and ➤ icons show whether their salary has moved up, down or remained the same. A ★ icon represents a presenter making a new appearance or re-entry into the list.

      ▼ Gary Lineker - £1,350,000-£1,354,999

      Match of the Day, Premier League and FA Cup, Sports Personality of the Year

      2020/2021: £1,360,000-£1,364,999

      2019/2020: £1,750,000-£1,754,999

      ▼ Zoe Ball - £980,000-£984,999

      Radio 2's Zoe Ball Breakfast Show

      2020/2021: £1,130,000-£1,134,999

      2019/2020: £1,360,000-£1,364,999

      ▲ Alan Shearer - £450,000-£454,999

      Match of the Day: Premier League, FA Cup and European Football Championship

      2020/2021: £390,000-£394,999

      2019/2020: £390,000-£394,999

      ▼ Steve Wright - £450,000-£454,999

      Radio 2's Steve Wright in the Afternoon and Steve Wright's Sunday Love Songs

      2020/2021: £465,000-£469,999

      2019/2020: £475,000-£479,999

      ▲ Stephen Nolan - £415,000-£419,999

      The Nolan Show on Radio Ulster, Nolan Live on BBC One (Northern Ireland), The Stephen Nolan Show on 5 Live

      2020/2021: £405,000-£409,999

      2019/2020: £390,000-£394,999

      ▼ Huw Edwards - £410,000-£414,999

      News at Six and News at Ten, News Channel and news specials

      2020/2021: £425,000-£429,999

      2019/2020: £465,000-£469,999

      ▲ Fiona Bruce - £410,000-£414,999

      Question Time and presenting on BBC One

      2020/2021: £405,000-£409,999

      2019/2020: £450,000-£454,999

      ▲ Vanessa Feltz - £400,000-£404,999

      Radio 2 Early Breakfast Show, Radio London Breakfast Show, Radio 2 cover

      2020/2021: £390,000-£394,999

      2019/2020: £405,000-£409,999

      ▲ Scott Mills - £400,000-£404,999

      Radio 1's The Scott Mills Show & Pop 101, Radio 5's The Scott Mills and Chris Stark Show, cover on Radio 1 and Radio 2

      2020/2021: £375,000-£379,999

      2019/2020: £345,000-£349,999

      ▲ Greg James - £390,000-£394,999

      Radio 1 Breakfast Show, Radio 4's Rewinder

      2020/2021:£310,000-£314,999

      2019/2020: £275,000-£279,999

      ▲ Ken Bruce - £385,000-£389,999

      Radio 2's mid morning Show, Eurovision Song Contest, PopMaster Special

      2020/2021: £365,000-£369,999

      2019/2020: £385,000-£389,999

      ▼ Lauren Laverne - £380,000-£384,999

      BBC 6 Music Breakfast Show, 6 Music Recommends, Radio 4's Desert Island Discs

      2020/2021:£395,000-£399,999

      2019/2020: £395,000 - £399,999

      ▲ Naga Munchetty - £365,000-£369,999

      BBC Breakfast, Panorama, Radio 5 Live's Naga Munchetty Programme

      2020/2021: £255,000-£259,999

      2019/2020: £195,000 - £199,999

      ➤ Emily Maitlis - £325,000-£329,999

      BBC Two's Newsnight (left February 2022)

      2020/2021: £325,000-£329,999

      2019/2020: £370,000-£374,999

      ➤ George Alagiah - £325,000-£329,999

      News at Six and News at Ten

      2020/2021: £325,000-£329,999

      2019/2020: £325,000-£329,999

      ▲ Amol Rajan - £325,000-£329,999

      Media editor, Amol Rajan Interviews, Radio 4's Today programme, Radio 4's ReThink, TV documentaries

      2020:2021: £240,000-£249,999

      2019/2020: £205,000-£209,999

      ▲ Sophie Raworth - £305,000-£309,999

      BBC News at Six, BBC News at Ten, Sunday morning politics show

      2020/2021: £280,000-£284,999

      2019/2020: £275,000-£279,999

      ➤ Nicky Campbell - £295,000-£299,999

      Radio 5 Live Nicky Campbell Show, Your Call

      2020/2021: £295,000-£299,999

      2019/2020: £300,000-£304,999

      ▼ Jeremy Vine - £290,000-£294,999

      Daily show on Radio 2

      2020/2021: £295,000-£299,999

      2019/2020: £320,000-£324,999

      ▲ Jason Mohammad - £285,000-£289,999

      Daily BBC Wales programme, Match Of The Day Wales, Masters Snooker, Radio 2's Good Morning Sunday

      2020/2021: £270,000-£274,999

      2019/2020: £285,000-£289,999

      ➤ Mishal Husain - £275,000-£279,999

      Radio 4's Today programme, BBC One presenting, Radio 4's From Our Home Correspondent

      2020/2021: £275,000-£279,999

      2019/2020: £265,000-£269,999

      ➤ Sara Cox - £275,000-£279,999

      Radio 2 Drivetime show

      2020/2021: £275,000-£279,000

      2019/2020: £275,000-£279,000

      ➤ Nick Robinson - £270,000-£274,999

      Radio 4's Today programme, Radio 4's Political Thinking, Radio 4 documentaries

      2020/2021: £270,000-£274,999

      2019/2020: £295,000-£299,999

      ➤ Evan Davis - £270,000-£274,999

      Radio 4's PM and Radio 4's The Bottom Line

      2020/2021: £275,000-£279,999

      2019/2020: £275,000-£279,999

      ▼ Jo Whiley - £265,000-£269,999

      Radio 2 evening show

      2020/2021:£275,000-£279,999

      2019/2020: £280,000-£284,99

      ▼ Andrew Marr - £265,000-£269,999

      The Andrew Marr Show, Radio 4's Start the Week, Documentaries for BBC One (left December 2021)

      2020/2021: £335,000-£339,999

      2019/2020: £360,000-£364,999

      ➤ Laura Kuenssberg - £260,000-£264,999

      Political editor (until spring 2022)

      2020/2021: £260,000-£264,999

      2019/2020: £290,000-£294,999

      ▲ Clive Myrie - £255,000-£259,999

      BBC News Channel, BBC One and Panorama

      2020/2021: £205,000-£209,999

      2019/2020: £215,000-£219,999

      ➤ Justin Webb - £255,000-£259,999

      Radio 4's Today programme

      2020/2021: £255,000-£259,999

      2019/2020: £250,000-£254,999

      ▲ Martha Kearney - £255,000-£259,999

      Radio 4's Today programme, Radio 4 documentaries

      2020/2021: £250,000-£254,999

      2019/2020: £255,000-£255,999

      ➤ Mark Chapman - £250,000-£254,999

      Radio 5 Live Sport, Premier League Highlights show, European Football Championship, Rugby League

      2020/2021: £250,000-£254,999

      2019/2020: £245,000-£249,999

      ➤ Sarah Montague - £245,000-£249,999

      Radio 4's World at One

      2020/2021: £245,000-£249,999

      2019/2020: £250,000-£254,999

      ▲ Kirsty Wark - £245,000-£249,999

      BBC Two's Newsnight, cover for Radio 4's Start the Week and election programming

      2020/2021: £210,000-£214,999

      2019/2020: £215,000-£219,999

      ▲ Victoria Derbyshire - £240,000-£244,999

      BBC News Channel, BBC One, Panorama, Radio 2 cover

      2020/2021: £170,000-£174,999

      2019/2020: £215,000-£219,999

      ▲ Faisal Islam - £240,000-£244,999

      Economics editor

      2020/2021: £205,000-£209,999

      2019/2020: £155,000-£159,999

      ▲ Jeremy Bowen - £230,000-£234,999

      Middle East editor

      2020/2021: £220,000-£224,999

      2019/2020: £220,000-£224,999

      ▼ Jon Sopel - £225,000-£229,999

      North America editor (left

      2020/2021: £230,000-£234,999

      2019/2020: £235,000-£239,999

      ▼ Michael Vaughan - £225,000-£229,999

      TV and Radio cricket coverage, Tuffers and Vaughan podcast

      2020/2021: £175,000-£179,999

      2019/2020: Not listed

      ▼ Dan Walker - £220,000-£224,999

      BBC One's Breakfast (left April 2022), Football Focus (left June 2021)

      2020/2021: £295,000-£295,999

      2019/2020: £260,000-£264,999

      ▲ Jermaine Jenas - £220,000-£224,999

      Match of the Day, Premier League, FA Cup and European Football Championship

      2020/2021: £195,000-£199,999

      2019/2020: £200,000 - £204,999

      ▼ Emma Barnett - £215,000-£219,999

      Radio 4's Woman's Hour, BBC Two's Newsnight

      2020/2021: £240,000-£249,999

      2019/2020: £260,000-£264,999

      ➤ Mary Berry - £215,000-£219,999

      A range of TV programmes and series

      2020/2021: £215,000-£219,999

      2019/2020: £215,000-£219,999

      ▼ Katya Adler - £215,000-£219,999

      Europe Editor

      2020/2021:£220,000-£224,999

      2019/2020: £210,000 - £214,999

      ▼ Trevor Nelson - £210,000-£214,999

      Radio 2's Rhythm Nation, weekend shows on 1Xtra

      2020/2021: £230,000-£234,999

      2019/2020: £220,000-£224,999

      ▲ Fergal Keane - £210,000-£214,999

      Special Correspondent

      2020/2021: £205,000-£209,999

      2019/2020: £205,000-£209,999

      ★ Clare Balding - £205,000-£209,999

      Sports coverage, including Wimbledon, Olympics and Sports Personality of the Year

      2020/2021: Not listed

      2019/2020: £155,000-£159,999

      ▲ Simon Jack - £205,000-£209,999

      Business Editor, Radio 4 Today cover

      2020/2021: £190,000-£194,999

      2019/2020: £190,000-£194,999

      ➤ Louis Theroux - £200,000-£204,999

      A range of programmes, podcasts and series

      2020/2021; £200,000 - £204,999

      2019/2020: Did not appear

      ▲ Reeta Chakrabarti - £200,000-£204,999

      BBC News Channel, BBC One

      2020/2021: £175,000-£179,999

      2019/2020: £180,000-£184,999

      ▲ Gabby Logan - £200,000-£204,999

      Sports coverage including Six Nations, Olympics and Sports Personality of the Year

      2020/2021: £165,000-£169,999

      2019/2020: £185,000-£189,999

      ★ Micah Richards - £200,000-£204,999

      Match of the Day, Premier League, FA Cup and European Football Championship

      2020/2021: Not listed

      The rest of the list:

      £195,000-£199,999

      ★ Alex Scott - Football Focus, Olympics, Women's Super League

      £190,000-£194,999

      ➤ Charlie Stayt - BBC Breakfast

      ▲ Sarah Smith - Scotland Editor

      ➤ Mark Easton - Home Editor

      £185,000-£189,999

      ★ Sue Barker - Wimbledon, Queens, Australian Open

      £180,000-£184,999

      ★ John McEnroe - Wimbledon

      ▼ Rachel Burden - 5 Live Breakfast / BBC Breakfast

      £175,000-£179,999

      ★ Stephen Sackur - presenter, HARDtalk

      ➤ Jonathan Agnew - Cricket Correspondent

      £170,000-£174,999

      ➤ Ben Brown - BBC News presenter

      £160,000-£164,999

      ➤ Orla Guerin - International Correspondent

      ★ Harpreet Bhullar (Harpz Kaur) - Asian Network Breakfast Show/CBBC

      ★ Colin Murray - 5 Live presenter

      £155,000-£159,999

      ➤ Joanna Gosling - BBC News presenter

      ▼ Clara Amfo - Radio 1 presenter

      ★ Claudia Winkleman - Weekly Radio 2 show

      ★ Chris Sutton - 5 Live, 606 Podcast

      ▲ Isa Guha - TV and Radio cricket coverage

      £150,000-£154,999

      ➤ Nihal Arthanayake - 5 Live / Olympics coverage

      ▼ Steve Lamacq - BBC 6 Music presenter

      ★ Tony Livesey - 5 Live Drive

      ★ Lyse Doucet - Chief International Correspondent

      ➤ Carolyn Quinn - Radio 4's Westminster Hour

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      BBC

      No plans for windfall tax on electricity producers

      By Michael RaceBusiness reporter, BBC News

      Boris Johnson has no plans to introduce a windfall tax on the profits of electricity firms before he steps down as prime minister, his spokesman said.

      The government said in May that oil and gas companies would be taxed an additional 25% for the next 12 months to help households with rising bills.

      But the PM's spokesman said such a policy wouldn't be extended to electricity producers.

      Shares in energy firms Centrica and SSE rose 3% each after the announcement.

      The government introduced a new tax on energy firms in May, known as the Energy Profits Levy, in a bid to raise around £5bn.

      It came after BP and Shell both reported big profit increases as global oil and gas prices surged following increases in demand driven by the relaxing of Covid restrictions around the world, and also because of supply concerns after Russia - a major exporter of fossil fuels - invaded Ukraine.

      It is hoped the windfall tax - a one-off tax that is imposed by a government on a company - on UK oil and gas producers could be used to help households seeing rising energy bills bite into budgets.

      But asked on Monday whether the windfall tax would be extended to electricity generators, the prime minister's spokesman said: "We would not seek to make any new policies or major fiscal decisions.

      "So there's no plans to do that."

      The spokesman said the government would "continue to evaluate the scale of the profits and consider appropriate steps", but there was "no plans to introduce or extend that to that group".

      The BBC has contacted the Treasury for comment.

      Labour has called on the government to consider "backdating" its current Energy Profits Levy to January to raise "extra tax revenue" from oil and gas firms.

      Shadow Treasury minister James Murray claimed including the extra months could raise an extra £1.9bn, which it urged the government to "put towards removing VAT on domestic energy bills for the rest of this year".

      Typical domestic energy bills could hit more than £3,300 a year this winter, according to the latest forecasts, having already increased £700 annually in April.

      A set of government payments to help with bills starts to be paid next week. The government has said all UK households will receive a £400 discount on their fuel bills, while people on benefits will get an additional £650.

      But Labour's Mr Murray said a total of £200m of public money would go towards people with multiple properties as the energy support package for households was "cobbled together" at the last minute.

      "That is not fair. That is not a good use of public money," he added.

      The possibility that a windfall tax could also hit electricity generators, including renewable energy operators, was first reported by the Financial Times.

      Sources who were close to the Treasury - as they considered how to impose a windfall tax on such producers - pointed out that renewable and nuclear energy generators have also enjoyed bumper profits as electricity prices surged. They also enjoyed extra profits as they are not dependent on expensive gas to produce power.

      But energy firms warned that an attempt to extend a windfall tax to renewable energy could destroy investor confidence ahead of key auctions for licences to develop new wind and solar projects.

      The boss of one of the UK's biggest investors in renewables previously said his profits from renewable energy generation were in the low hundreds of millions for a whole year, compared to the £7bn made by Shell and the £5bn made by BP in the first three months of 2021 alone.

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      Energy industry pushes back over windfall tax

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      Opex 360

      La marine russe a reçu le sous-marin K-329 Belgorod, pouvant emporter la torpille nucléaire « dronisée » Poseidon

      par Laurent Lagneau · 9 juillet 2022

      Parmi les armes décrites comme étant « invicibles » qu’il avait dévoilées en mars 2018, le président russe, Vladimir Poutine, s’était attardé sur un drone sous-marin à propulsion nucléaire appelé « Status-6 Poseïdon », et dont le renseignement américain soupçonnait l’existence.

      Plus précisément, d’une longueur d’une vingtaine de mètres pour un diamètre de deux mètres, le « Poseidon » est en réalité une torpille autonome intercontinentale pouvant emporter une charge thermonucléaire d’au moins deux mégatonnes. Et d’après les rares détails divulgués à son sujet, cet engin, d’une portée illimitée, pourrait naviguer à la vitesse d’environ 70 noeuds, à une profondeur de 1000 mètres. De quoi menacer les infrastructures portuaires stratégiques et les villes côtières.

      Seulement, il fallait à la marine russe un sous-marin capable de mettre en oeuvre cette « torpille » à capacité nucléaire. D’où la décision de reprendre la construction du K-139 « Belgorod », laquelle avait débutée en 1992 au chantier naval Sevmash, à Severodvinsk, avant d’être interrompue à deux reprises : en 1997, pour des raisons économiques, et en 2006, le ministère russe de la Défense ayant décidé à l’époque de couper les crédits alors qu’il restait encore 15% du travail à accomplir.

      En 2012, et sous l’appellation « K-329 Belgorod », Moscou relança la construction de ce sous-marin nucléaire lanceur de missiles de croisière appartenant à la classe Oscar II pour le compte de la « Direction principale de la recherche en haute mer du ministère de la Défense de la Fédération de Russie » [GUGI].

      En effet, il était alors question de le doter de « bathyscaphes et de systèmes télécommandés » pour opérer dans les fonds marins, comme le « Losharik » [projet 10831], un sous-marin à propulsion nucléaire affichant un déplacement de 2000 tonnes pour une longueur de 78 mètres et pouvant naviguer à une profondeur maximale de 6000 mètres, ou encore un submersible aux dimensions plus modestes appartenant à la classe « Kashalot » [projet 1910].

      Quoi qu’il en soit, le K-329 « Belgorod » fut également désigné pour emporter la torpille « dronisée » Poséidon, ce qui supposait d’apporter des modifications importantes par rapport au dessin initial d’un sous-marin de type Oscar II, dont un allongement de la coque d’une bonne vingtaine de mètres.

      Mis à l’eau en avril 2019, le K-329 « Belgorod » entama ses essais, en mer Blanche, deux ans plus tard. Cependant, les autorités russes se montrèrent plutôt discrètes à ce sujet… Cela étant, le 8 juillet, le chantier naval Sevmash a indiqué avoir remis officiellement le sous-marin à la marine russe, après la signature de son certificat d’acceptation et de transfert.

      Sevmash: "Belgorod research submarine "Everyone: 🤔https://t.co/TgTC80tzJS

      — Joseph Dempsey (@JosephHDempsey) July 8, 2022

      « Aujourd’hui est un jour important pour nous, avec la signature du certificat d’acceptation du sous-marin de recherche Belgorod et son transfert à la flotte. […] Le ‘Belgorod’ offre de nouvelles opportunités à la Russie pour la conduite de diverses études, d’expéditions scientifiques et d’opérations de sauvetage dans les zones les plus reculées du monde », a commenté l’amiral Nikolaï Ievmenov, le chef d’état-major de la marine russe… qui, selon le compte-rendu de la cérémonie, n’a pas dit un mot sur les torpilles nucléaires « Poseidon », alors que ce navire a été modifié pour en emporter une demi-douzaine…

      A priori, le K-329 « Belgorod » devrait subir d’autres essais – comme un déploiement longue durée – afin de vérifier l’ensemble de ses capacités militaires. À moins qu’il ne soit admis officiellement au service actif le 31 juillet prochain, à l’occasion de la Journée de la marine russe.

      Opex 360

      La Chine va bientôt mener les essais d’un avion militaire ayant une « importance stratégique et historique »

      par Laurent Lagneau · 8 juillet 2022

      Depuis maintenant plusieurs années, les autorités chinoises livrent au compte-gouttes des détails sur le Hong-20 [ou H-20], le futur bombardier stratégique de la composante aérienne de l’Armée populaire de libération [APL], dont le développement est assuré par Xian Aircraft Industrial Corporation. Et cela contribue à faire « monter la mayonnaise »… et à nourrir la spéculation, en particulier dans la presse, sur la date d’un premier vol de cet appareil.

      Ce vol inaugural va-t-il enfin avoir lieu? À en croire la presse chinoise, Ge Heping, le responsable du centre d’essais en vol de l’entreprise publique AVIC [Aviation Industry Corporation of China], l’a laissé récemment entendre, lors d’une réunion avec son personnel.

      Ainsi, affirme le « Quotidien du Peuple », M. Ge a indiqué qu’une campagne d’essais concernant un « type d’avion ayant une importance stratégique et historique cruciale » allait « prochainement » être lancée. Et d’exhorter tous ceux qui y seraient impliqués de prendre conscience de « l’extrême importance de mener à bien cette mission ».

      Étant donné la description que M. Ge a donné de cet appareil, il est tentant de penser qu’il s’agit du H-20, appelé à remplacer le Xian H-6 de l’APL, dont le rayon d’action limité et la faible capacité d’emport de munitions font qu’il ne peut pas être véritablement considéré comme un bombardier stratégique. En outre, sa conception est largement dépassée… puisqu’il n’est qu’une copie chinoise du Tu-16 Badger soviétique.

      D’après les informations qui ont opportunément « fuité » à son sujet, le H-20 aurait la forme d’une aile volante [comme le B-2 Spirit et le futur B-21 Raider américains]. Son rayon d’action serait d’au-moins 12’000 km et il pourrait emporter jusqu’à 45 tonnes de munitions. En clair, il constituerait un saut technologique significatif pour l’industrie aéronautique chinoise. Ce qui expliquerait, d’ailleurs, la raison pour laquelle les pronostics sur son premier vol ont été déjoués au cours de ces quatre dernières années.

      Cependant, un expert cité par le Global Times, quotidien proche du Parti communiste chinoise, a mis en garde contre une « surinterprétation » des propos tenus par Ge Heping. Il « existe d’autres possibilités, comme par exemple un chasseur embarqué J-15 pouvant être catapulté ou le chasseur-bombardier furtir J-35 », a-t-il dit. Effectivement, la mise au point de ces appareils pourrait être considérée comme ayant une « importance stratégique » étant donné qu’ils seront destinés au CNS Fujian, le troisième porte-avions chinois récemment mis à l’eau.

      BBC

      Zero Covid holds danger for China's Xi

      By Stephen McDonellBBC News, Beijing

      In June, passengers on a high-speed train from China's financial hub Shanghai to Beijing failed to reach their destination.

      Halfway to the capital, officials wearing protective clothing stopped the train, boarded and announced on megaphones that everyone must get off because one of the passengers had been linked to a Covid cluster.

      Chinese people mostly went along with such demands early in the pandemic because they believed the government knew what it was doing. Now, the authorities can't rely on such compliance.

      Travellers shouted back: "No! Why should we get off? How did you let this person on the train?"

      But they were soon bussed off to an isolation centre hundreds of kilometres away.

      Such measures are part of China's uncompromising "zero Covid" strategy. President Xi Jinping has repeatedly warned that no other path is acceptable.

      After the initial outbreak in Wuhan, the country has been kept inside a giant Covid protection bubble, shielding the population from the high death rates experienced elsewhere, but it has come at a cost - and growing political risk.

      In China, what the Communist Party fears above all else is major social unrest - and Mr Xi does not want to see this ahead of his move into a historic third term at a Party congress later this year.

      A cloud of uncertainty

      While the rest of the world is trying to live with Covid, China is the only major economy still prioritising the fight against the virus above almost everything else.

      So-called zero Covid measures involve mass testing, tracking and strict isolation. Just a handful of cases can spark a city-wide lockdown.

      Beijing has had only a few infections recently but its more than 21 million residents are required to queue for PCR tests every three days to access public buildings and even corner shops.

      When a Covid case is confirmed, a whole suburb can be swiftly cordoned off. It's been especially hard for businesses - shops, bars and restaurants can be seen pulling down shutters for good.

      Everyone in China is living under a cloud of uncertainty. It's difficult to make plans, and it makes one wonder how much longer people will put up with this.

      If the Party is not worried about all this, it should be. It's not hard to imagine riots in Shanghai if residents were to be confined to their homes again.

      Yet, China has shown no signs of shifting its Covid approach. The world is looking on and asking why.

      In short, there are two reasons: politics and vaccines.

      China's vaccine rates are still too low

      It's not clear why China dropped the ball on vaccination rates, which are still seen as too low for the country to safely reopen. Officials fear that a widespread outbreak could overwhelm hospitals and cause many deaths.

      "Some vulnerable groups haven't been fully vaccinated with two doses or booster shots, so we can't just give in," Professor Liang Wannian from China's National Health Commission said in March.

      There's been a belated move to ramp up vaccine rates - 89% of people have had two shots, but only 56% of those eligible have received a booster, according to official data.

      A few months ago, the situation was much worse.

      It's been especially worrying among the elderly. In Hong Kong, a huge proportion of those who've died have been older and unvaccinated.

      During the Shanghai outbreak in April, city officials said that only 38% of those over 60 had received three shots, and only 15% of those over 80 had got the first two jabs.

      Across the country, only 19.7% of those over 80 have had a booster.

      Why the reluctance? For many in China, the government's success in controlling Covid before the Omicron variant seems to have reduced the urgency for vaccination.

      Officials had been portraying Covid as an overseas problem, blaming passengers from abroad for bringing the virus into China and this belief took hold.

      People have also told the BBC that some doctors have warned those with underlying conditions of the dangers associated with vaccination - rather than of the dangers of not being vaccinated, especially for the elderly or patients in high-risk groups.

      Pensioners the BBC spoke to in a Beijing park said they weren't too concerned by the virus.

      "I'm not worried about Covid. Just be careful, wear a mask," one 85-year-old woman told us. She and her husband had just received a shot that morning, she said.

      A man nearby said: "Covid management in Beijing is good. Beijing people, the Chinese people, listen to the government. Unlike people overseas, when asked to stay at home, we just stay at home."

      But Beijing is yet to have a full shutdown, with people restricted to their homes, to the extent that Shanghai, Wuhan, Xian, Jilin and other cities have.

      People in the capital often compare China's experience with what they think has happened abroad. State-controlled media reports heavily on Covid in other countries. But it has been much less inclined to accurately cover the chaos and hardship as residents suffering food shortages battled through the lockdown in Shanghai.

      So why hasn't Mr Xi's administration pushed vaccines harder? PCR tests are required for travel - why not vaccination records? Several international business groups in China have called for some of the vast resources devoted to testing and quarantine to be reallocated to a more vigorous long-term vaccine strategy.

      Earlier this week, the Beijing city government announced a change: proof of vaccination would be required to enter cinemas, gyms, internet cafes, libraries, museums and other entertainment venues. But, within days, state media has reported officials walking this back saying that it is not compulsory.

      But vaccinations are only part of the issue.

      Zero Covid has turned into a political challenge

      A significant part of the problem seems to have started with officials having too much faith in the Party's propaganda.

      Government representatives have openly ridiculed other countries for opening up. China would not do this, they declared.

      In June, Mr Xi visited Wuhan, where the pandemic first started. State media said he stressed the value of the "dynamic zero Covid" approach and told locals the government would prioritise people and prioritise life. He was quoted as saying that, if China switched to a "herd immunity" approach, the aftermath would be unimaginable.

      While the Omicron variant has shown how unstoppable the virus can be, the language from the top in China remains centred on "defeating" the virus and "winning the war against the pandemic".

      As a result, many people here believe that, with enough effort, the virus can somehow be expunged.

      If this crisis had been years away from the next Communist Party congress - which will usher in Mr Xi's third term - the mood might be different. But it is just months away.

      Former leader Deng Xiaoping introduced a two-term limit to prevent the rise of another figure like Mao Zedong who ruled China for nearly three decades.

      But that limit has now been dropped to allow Mr Xi to remain in power for as long as he chooses. It is not a small shift in the country's political history.

      If there are those in the senior ranks who don't want Chairman Xi to go the way of Chairman Mao, there are not many ways to stop it, certainly not many opportunities.

      What might be needed?

      It is hard to imagine that the last of those pre-conditions is anywhere near in place. But China's leader and his allies would always be considering the worst-case scenario to make sure it doesn't happen.

      In May, the party's seven-man Politburo standing committee, which sits at the top of Chinese politics, stressed the need for the "resolute struggle against all distortions, doubts and denials of our epidemic prevention policy", according to the published highlights.

      They would not have been discussing "doubts" about zero Covid if such wavering didn't exist. It must also have existed at a reasonably senior level.

      Covid fatigue is everywhere

      It would be surprising if questions were not being asked in the upper echelons of power. For generations, China's economy has been the most important priority and Covid is wrecking it.

      Economists are speculating that the country's statistics are being massaged to hide the true impact of the virus and the approach to fighting it.

      The World Bank predicted that China's real GDP growth would slow to 4.3% in 2022 in its June update, largely because of Omicron outbreaks and prolonged lockdowns.

      But it's too late now to drop zero Covid before the Party congress. Mr Xi has to ride it out and hope for no more city-wide lockdowns before his new term.

      In cities which have had multiple or long lockdowns, signs of Covid fatigue are everywhere.

      More social media posts openly make fun of the government. In other countries this might not be unusual - in China, it represents a real shift. When Shanghai was shut down and food deliveries were not getting through, people started posting clips of the song - Do you hear the people sing? - from Les Miserables.

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      The BBC's Stephen McDonell visited Wuhan ahead of the anniversary of the world's first Covid-19 lockdown

      It doesn't mean the building of barricades is imminent, but it is a slap in the face for the government whose reputation for Covid management has gone from highly effective to bungling and inflexible.

      Last week, when state media quoted Beijing's party secretary having said the zero Covid approach would remain in place for at least another five years, it prompted an instant outcry on social media.

      There was a quick correction. Apparently there had been a misunderstanding.

      An announcement followed that quarantine for international arrivals would be reduced to seven days in a hotel followed by three at home. Perhaps this was a way to ease jitters and show people the government is trying to relax restrictions.

      But many believe China is simply kicking the can down the road - one day it's going to have to find a way forward.

      A potential off-ramp could involve redefining zero Covid and finding a way to declare that victory has been achieved.

      Until then, brush fires will keep appearing. The Party wouldn't want them to get out of control.

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      Le ministère des Armées devrait récupérer les 300 millions d’euros de crédits annulés en mars

      par Laurent Lagneau · 8 juillet 2022

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      Dans son rapport sur l’exécution des trois premières annuités de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, la Cour des comptes y avait vu un premier signe des besoins d’arbitrage dus aux contraintes budgétaires dans un contexte où […] la défense n’est pas la seule priorité de l’action gouvernementale. Quant au Sénat, il avait déploré un « mauvais signal » et une « mesure budgétaire maladroite » au regard du contexte international…

      En effet, afin d’amortir le choc économique causé par l’invasion de l’Ukraine par la Russie [et les conséquences des sanctions prises contre cette dernière], le gouvernement de Jean Castex avait pris, en mars, un décret d’avance afin d’ouvrir de nouveaux crédits, gagés, faute de recettes supplémentaires, sur l’annulation de ceux mis en réserve par les différents ministères. Celui des Armées n’y échappa donc pas, avec un peu plus de 300 millions de crédits de la mission « Défense » annulés, dont les deux tiers pris sur le programme 146 « Équipement des forces ».

      Le gouvernement avait alors assuré qu’il s’agirait d’une mesure provisoire… Et que ces sommes seraient restituées au ministère des Armées à l’occasion d’une loi de finances rectificatives devant être soumise au Parlement dans le courant du prochain été. Et cela, sans préjuger du résultat de l’élection présidentielle… Et encore moins de celui des législatives.

      Comme on le sait, Emmanuel Macron a été reconduit à l’Élysée, mais avec une majorité relative à l’Assemblée nationale, ce qui va contraindre son gouvernement, désormais dirigé par Elisabeth Borne, à trouver des compromis. Et le débat sur le projet de loi de finances rectificative pour 2022 [PLFR], dévoilé lors du Conseil des ministres du 7 juillet, ne manquera pas de donner lieu à quelques passes d’armes dans l’Hémicycle…

      Toujours est-il que, conformément à la promesse faite en mars, le ministère des Armées devrait récupérer les 300 millions de crédits qui avaient été précédemment annulés. « Devrait » car, dans un premier temps, cela dépendra de ce que les députés feront de ce PLFR 2022.

      En tout cas, selon le texte tel qu’il a été déposé au Parlement, et comme l’avait assuré, quelques heures plus tôt, Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le programme 144 « Environnement et prospective de la politique de défense » sera de nouveau crédité de 50 millions d’euros, de même que le programme 212 « Soutien à la politique de défense » [pour 47,945 millions] et le programme 146 [pour 202 millions d’euros].

      Dans les justifications qu’il avance dans ce projet de loi, le ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle explique qu’il s’agit de « reconstituer des marges en gestion afin de faire face à d’éventuels aléas d’ici la fin de l’année ». En clair, il faudra que M. Lecornu obtienne le dégel de ces crédits en fin d’exercice pour qu’ils puissent être effectivement consommés. L’ex-porte-parole du ministère des Armées, Hervé Grandjean, avait d’ailleurs précisé que ces sommes n’auraient pas être dépensées « avant novembre 2022 ».

      Cela étant, d’autres questions restent encore en suspens. Comme le niveau qu’atteindront les surcoûts des opérations extérieures [OPEX], avec le désengagement du Mali et le renforcement du flanc oriental de l’Otan [une dépense qui n’avait évidemment pas été prévue], ou encore l’impact de la revalorisation de 3,5% du point d’indice, une mesure qui concerne aussi bien les militaires que les civils de la Défense.

      Le ministère des Armées devrait récupérer les 300 millions d’euros de crédits annulés en mars

      par Laurent Lagneau · 8 juillet 2022

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      Dans son rapport sur l’exécution des trois premières annuités de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, la Cour des comptes y avait vu un premier signe des besoins d’arbitrage dus aux contraintes budgétaires dans un contexte où […] la défense n’est pas la seule priorité de l’action gouvernementale. Quant au Sénat, il avait déploré un « mauvais signal » et une « mesure budgétaire maladroite » au regard du contexte international…

      En effet, afin d’amortir le choc économique causé par l’invasion de l’Ukraine par la Russie [et les conséquences des sanctions prises contre cette dernière], le gouvernement de Jean Castex avait pris, en mars, un décret d’avance afin d’ouvrir de nouveaux crédits, gagés, faute de recettes supplémentaires, sur l’annulation de ceux mis en réserve par les différents ministères. Celui des Armées n’y échappa donc pas, avec un peu plus de 300 millions de crédits de la mission « Défense » annulés, dont les deux tiers pris sur le programme 146 « Équipement des forces ».

      Le gouvernement avait alors assuré qu’il s’agirait d’une mesure provisoire… Et que ces sommes seraient restituées au ministère des Armées à l’occasion d’une loi de finances rectificatives devant être soumise au Parlement dans le courant du prochain été. Et cela, sans préjuger du résultat de l’élection présidentielle… Et encore moins de celui des législatives.

      Comme on le sait, Emmanuel Macron a été reconduit à l’Élysée, mais avec une majorité relative à l’Assemblée nationale, ce qui va contraindre son gouvernement, désormais dirigé par Elisabeth Borne, à trouver des compromis. Et le débat sur le projet de loi de finances rectificative pour 2022 [PLFR], dévoilé lors du Conseil des ministres du 7 juillet, ne manquera pas de donner lieu à quelques passes d’armes dans l’Hémicycle…

      Toujours est-il que, conformément à la promesse faite en mars, le ministère des Armées devrait récupérer les 300 millions de crédits qui avaient été précédemment annulés. « Devrait » car, dans un premier temps, cela dépendra de ce que les députés feront de ce PLFR 2022.

      En tout cas, selon le texte tel qu’il a été déposé au Parlement, et comme l’avait assuré, quelques heures plus tôt, Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le programme 144 « Environnement et prospective de la politique de défense » sera de nouveau crédité de 50 millions d’euros, de même que le programme 212 « Soutien à la politique de défense » [pour 47,945 millions] et le programme 146 [pour 202 millions d’euros].

      Dans les justifications qu’il avance dans ce projet de loi, le ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle explique qu’il s’agit de « reconstituer des marges en gestion afin de faire face à d’éventuels aléas d’ici la fin de l’année ». En clair, il faudra que M. Lecornu obtienne le dégel de ces crédits en fin d’exercice pour qu’ils puissent être effectivement consommés. L’ex-porte-parole du ministère des Armées, Hervé Grandjean, avait d’ailleurs précisé que ces sommes n’auraient pas être dépensées « avant novembre 2022 ».

      Cela étant, d’autres questions restent encore en suspens. Comme le niveau qu’atteindront les surcoûts des opérations extérieures [OPEX], avec le désengagement du Mali et le renforcement du flanc oriental de l’Otan [une dépense qui n’avait évidemment pas été prévue], ou encore l’impact de la revalorisation de 3,5% du point d’indice, une mesure qui concerne aussi bien les militaires que les civils de la Défense.

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      Dans son rapport sur l’exécution des trois premières annuités de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, la Cour des comptes y avait vu un premier signe des besoins d’arbitrage dus aux contraintes budgétaires dans un contexte où […] la défense n’est pas la seule priorité de l’action gouvernementale. Quant au Sénat, il avait déploré un « mauvais signal » et une « mesure budgétaire maladroite » au regard du contexte international…

      En effet, afin d’amortir le choc économique causé par l’invasion de l’Ukraine par la Russie [et les conséquences des sanctions prises contre cette dernière], le gouvernement de Jean Castex avait pris, en mars, un décret d’avance afin d’ouvrir de nouveaux crédits, gagés, faute de recettes supplémentaires, sur l’annulation de ceux mis en réserve par les différents ministères. Celui des Armées n’y échappa donc pas, avec un peu plus de 300 millions de crédits de la mission « Défense » annulés, dont les deux tiers pris sur le programme 146 « Équipement des forces ».

      Le gouvernement avait alors assuré qu’il s’agirait d’une mesure provisoire… Et que ces sommes seraient restituées au ministère des Armées à l’occasion d’une loi de finances rectificatives devant être soumise au Parlement dans le courant du prochain été. Et cela, sans préjuger du résultat de l’élection présidentielle… Et encore moins de celui des législatives.

      Comme on le sait, Emmanuel Macron a été reconduit à l’Élysée, mais avec une majorité relative à l’Assemblée nationale, ce qui va contraindre son gouvernement, désormais dirigé par Elisabeth Borne, à trouver des compromis. Et le débat sur le projet de loi de finances rectificative pour 2022 [PLFR], dévoilé lors du Conseil des ministres du 7 juillet, ne manquera pas de donner lieu à quelques passes d’armes dans l’Hémicycle…

      Toujours est-il que, conformément à la promesse faite en mars, le ministère des Armées devrait récupérer les 300 millions de crédits qui avaient été précédemment annulés. « Devrait » car, dans un premier temps, cela dépendra de ce que les députés feront de ce PLFR 2022.

      En tout cas, selon le texte tel qu’il a été déposé au Parlement, et comme l’avait assuré, quelques heures plus tôt, Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le programme 144 « Environnement et prospective de la politique de défense » sera de nouveau crédité de 50 millions d’euros, de même que le programme 212 « Soutien à la politique de défense » [pour 47,945 millions] et le programme 146 [pour 202 millions d’euros].

      Dans les justifications qu’il avance dans ce projet de loi, le ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle explique qu’il s’agit de « reconstituer des marges en gestion afin de faire face à d’éventuels aléas d’ici la fin de l’année ». En clair, il faudra que M. Lecornu obtienne le dégel de ces crédits en fin d’exercice pour qu’ils puissent être effectivement consommés. L’ex-porte-parole du ministère des Armées, Hervé Grandjean, avait d’ailleurs précisé que ces sommes n’auraient pas être dépensées « avant novembre 2022 ».

      Cela étant, d’autres questions restent encore en suspens. Comme le niveau qu’atteindront les surcoûts des opérations extérieures [OPEX], avec le désengagement du Mali et le renforcement du flanc oriental de l’Otan [une dépense qui n’avait évidemment pas été prévue], ou encore l’impact de la revalorisation de 3,5% du point d’indice, une mesure qui concerne aussi bien les militaires que les civils de la Défense.

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      Dans son rapport sur l’exécution des trois premières annuités de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, la Cour des comptes y avait vu un premier signe des besoins d’arbitrage dus aux contraintes budgétaires dans un contexte où […] la défense n’est pas la seule priorité de l’action gouvernementale. Quant au Sénat, il avait déploré un « mauvais signal » et une « mesure budgétaire maladroite » au regard du contexte international…

      En effet, afin d’amortir le choc économique causé par l’invasion de l’Ukraine par la Russie [et les conséquences des sanctions prises contre cette dernière], le gouvernement de Jean Castex avait pris, en mars, un décret d’avance afin d’ouvrir de nouveaux crédits, gagés, faute de recettes supplémentaires, sur l’annulation de ceux mis en réserve par les différents ministères. Celui des Armées n’y échappa donc pas, avec un peu plus de 300 millions de crédits de la mission « Défense » annulés, dont les deux tiers pris sur le programme 146 « Équipement des forces ».

      Le gouvernement avait alors assuré qu’il s’agirait d’une mesure provisoire… Et que ces sommes seraient restituées au ministère des Armées à l’occasion d’une loi de finances rectificatives devant être soumise au Parlement dans le courant du prochain été. Et cela, sans préjuger du résultat de l’élection présidentielle… Et encore moins de celui des législatives.

      Comme on le sait, Emmanuel Macron a été reconduit à l’Élysée, mais avec une majorité relative à l’Assemblée nationale, ce qui va contraindre son gouvernement, désormais dirigé par Elisabeth Borne, à trouver des compromis. Et le débat sur le projet de loi de finances rectificative pour 2022 [PLFR], dévoilé lors du Conseil des ministres du 7 juillet, ne manquera pas de donner lieu à quelques passes d’armes dans l’Hémicycle…

      Toujours est-il que, conformément à la promesse faite en mars, le ministère des Armées devrait récupérer les 300 millions de crédits qui avaient été précédemment annulés. « Devrait » car, dans un premier temps, cela dépendra de ce que les députés feront de ce PLFR 2022.

      En tout cas, selon le texte tel qu’il a été déposé au Parlement, et comme l’avait assuré, quelques heures plus tôt, Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le programme 144 « Environnement et prospective de la politique de défense » sera de nouveau crédité de 50 millions d’euros, de même que le programme 212 « Soutien à la politique de défense » [pour 47,945 millions] et le programme 146 [pour 202 millions d’euros].

      Dans les justifications qu’il avance dans ce projet de loi, le ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle explique qu’il s’agit de « reconstituer des marges en gestion afin de faire face à d’éventuels aléas d’ici la fin de l’année ». En clair, il faudra que M. Lecornu obtienne le dégel de ces crédits en fin d’exercice pour qu’ils puissent être effectivement consommés. L’ex-porte-parole du ministère des Armées, Hervé Grandjean, avait d’ailleurs précisé que ces sommes n’auraient pas être dépensées « avant novembre 2022 ».

      Cela étant, d’autres questions restent encore en suspens. Comme le niveau qu’atteindront les surcoûts des opérations extérieures [OPEX], avec le désengagement du Mali et le renforcement du flanc oriental de l’Otan [une dépense qui n’avait évidemment pas été prévue], ou encore l’impact de la revalorisation de 3,5% du point d’indice, une mesure qui concerne aussi bien les militaires que les civils de la Défense.

      BBC

      The Big Plastic Count: Survey shows 'recycling doesn't work'

      By Jonah FisherBBC Environment Correspondent

      The organisers of Britain's biggest ever survey of household plastic waste have called for immediate action to tackle what they say are "jaw-dropping" findings.

      The Big Plastic Count was run across a week in May and its results show that the average participating household threw away 66 pieces of plastic in a week.

      Using those figures the organisers, Greenpeace and Everyday Plastic, estimate that the UK throws out nearly 100 billion pieces of plastic a year.

      The survey involved nearly 100,000 households meticulously documenting the type and amount of plastic they dispose of for seven days.

      Its organisers say the results prove that recycling alone is not a solution for reducing how much plastic ends up as waste.

      "This is a jaw-dropping amount of plastic waste," Greenpeace UK's plastics campaigner Chris Thorne said.

      "Pretending we can sort this with recycling is just industry green-wash. We're creating a hundred billion bits of waste plastic a year, and recycling is hardly making a dent."

      What we throw away

      Those taking part in the survey were asked not just to count the number of pieces but also to record which type of plastic they used. Of the plastic, 83% was from food and drink packaging waste, with the most common items being fruit and vegetable packaging.

      In response to the survey, Nadiya Catel-Arutyunova, sustainability policy advisor at the British Retail Consortium said: "The UK retail industry is leading the way in protecting the environment by reducing single-use packaging, regardless of the material type."

      "The ability to remove branded single-use plastic (SUP) packaging is challenging but can be unlocked with partnerships and collaboration with producers and does not alter retailers' underlining drive to make quick and effective changes in reducing single-use plastics."

      The UK government publishes data about the amount of plastic waste being collected from households and the latest statistics (2021) show that more than 2.5 million tonnes of plastic packaging waste was created, of which 44.2% is recycled. Half of that recycling (55%) takes places in the UK with the rest exported. Turkey is the most common destination.

      "We are going further to tackle single use plastics through our landmark Environment Act," a spokesperson for the Department for Environment, Food and Rural affairs said. They highlighted measures that had already been taken to restrict the supply of plastic straws and cotton buds and said proposals were being finalising for a deposit return scheme for plastic bottles.

      Not all plastic is equally easy to sort and recycle. Data from Recoup, a plastics charity, suggests that 61% of plastic bottles are recycled, 36% of plastic tubs and just 8% of plastic films.

      The Big Plastic Count report authors discovered that more than half the plastics we throw out are the harder to recycle soft plastics. The report cross-referenced their findings with Recoup's data and calculated that just 12% of our plastic waste ends up being recycled in the UK.

      "Recycling doesn't work, we all know it," Everyday Plastic founder Daniel Webb told BBC News, "If we think things are being recycled we can carry on the way we are. We need to address things further up the chain. By reducing the amount we produce it will reduce the amount that is thrown away."

      It's a very similar message to that of Prime Minister Boris Johnson back in October 2021 when he told a group of school children that recycling "doesn't work" and "is not the answer".

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      Guerre électronique : L’armée de l’Air cherche une capacité intérimaire pour remplacer les Transall C-160 Gabriel

      par Laurent Lagneau · 8 juillet 2022

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      La décision de retirer prématurément du service les deux Transall C-160G « Gabriel » de l’Escadron électronique aéroporté 1/54 « Dunkerque », sans attendre l’arrivée des trois Falcon « Archange », prive l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] et, par extension, la Direction du renseignement militaire [DRM], d’une capacité importante en matière de guerre électronique.

      Désormais, et pour la seule AAE, celle-ci repose actuellement sur les nacelles ASTAC [Analyseur de Signaux TACtiques] emportées par les Mirage 2000D, la suite ESM [Mesures de soutien électronique] des quatre E-3F AWACS ainsi que sur les deux avions légers de surveillance et de renseignement [ALSR] « VADOR » [pour « Vecteur aéroporté de désignation, d’observation et de reconnaissance »], qui n’auront pas tardé à être envoyés en mission dans la région de la mer Noire après avoir été déclarés opérationnels. Seulement, leur capacité à collecter du renseignement d’origine électro-magnétique [ROEM] est limitée par rapport à celle des C-160G.

      Cela étant, la DRM peut désormais compter sur les trois satellites CERES [Capacité d’écoute et de renseignement électromagnétique spatiale], mis en orbite en novembre 2021. Selon le Délégué général pour l’armement [DGA], Joël Barre, la Recette en Vol de ces engins a été « accélérée ». « Nos services de renseignelent ont pu déjà profiter des premières capacités de ces satallites », avait-il confié aux sénateurs, en mai. En outre, les drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9 Reaper devraient être prochainement dotés d’une – très attendue – charge ROEM.

      Seulement, avait soutenu l’ex-député Jean-Jacques Ferrara, dans un avis budgétaire publié en novembre dernier, si les forces françaises – et en particulier l’AAE – disposent d’autres donc d’autres moyens en matière de ROEM, les « C-160 Gabriel apportaient une capacité spécifique, à laquelle les satellites ou les drones ne peuvent se substituer. En outre, l’apport du Gabriel était particulièrement reconnue par nos alliés. »

      Quoi qu’il en soit, la décision de retirer du service ces deux C-160G ne passe pas pour la plus pertinente qui soit étant donné qu’elle a été prise à un moment où la Russie accentuait sa pression militaire aux frontières de l’Ukraine… En outre, elle pose la question du maintien des savoir-faire des aviateurs de l’escadron 1/4 Dunkerque d’ici l’arrivée du premier des trois Falcon Archange, vraisemblablement en 2026 [au mieux!].

      Aussi, comme l’AAE est en quête d’une solution intérimaire. Évoquée assez récemment par la lettre spécialisée « Intelligence Online« , l’idée serait de louer des avions dotés du charge ROEM, notamment auprès de l’entreprise CAE Aviation, avec laquelle le ministère des Armées a d’ailleurs l’habitude de travailler. Cette piste a été confirmée par Air & Cosmos. « C’est le recours à la location qui semble avoir été privilégié plutôt qu’un achat patrimonial », écrit le magazine.

      Reste quel type d’avion sera retenu, sachant que CAE Aviation exploite des Beechcraft [King Air et Super King Air], similaires aux Vador, des Fairchild SA227, des CASA CN-212 « Aviocar » ou encore des Britten-Norman BN2T.

      Guerre électronique : L’armée de l’Air cherche une capacité intérimaire pour remplacer les Transall C-160 Gabriel

      par Laurent Lagneau · 8 juillet 2022

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      La décision de retirer prématurément du service les deux Transall C-160G « Gabriel » de l’Escadron électronique aéroporté 1/54 « Dunkerque », sans attendre l’arrivée des trois Falcon « Archange », prive l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] et, par extension, la Direction du renseignement militaire [DRM], d’une capacité importante en matière de guerre électronique.

      Désormais, et pour la seule AAE, celle-ci repose actuellement sur les nacelles ASTAC [Analyseur de Signaux TACtiques] emportées par les Mirage 2000D, la suite ESM [Mesures de soutien électronique] des quatre E-3F AWACS ainsi que sur les deux avions légers de surveillance et de renseignement [ALSR] « VADOR » [pour « Vecteur aéroporté de désignation, d’observation et de reconnaissance »], qui n’auront pas tardé à être envoyés en mission dans la région de la mer Noire après avoir été déclarés opérationnels. Seulement, leur capacité à collecter du renseignement d’origine électro-magnétique [ROEM] est limitée par rapport à celle des C-160G.

      Cela étant, la DRM peut désormais compter sur les trois satellites CERES [Capacité d’écoute et de renseignement électromagnétique spatiale], mis en orbite en novembre 2021. Selon le Délégué général pour l’armement [DGA], Joël Barre, la Recette en Vol de ces engins a été « accélérée ». « Nos services de renseignelent ont pu déjà profiter des premières capacités de ces satallites », avait-il confié aux sénateurs, en mai. En outre, les drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9 Reaper devraient être prochainement dotés d’une – très attendue – charge ROEM.

      Seulement, avait soutenu l’ex-député Jean-Jacques Ferrara, dans un avis budgétaire publié en novembre dernier, si les forces françaises – et en particulier l’AAE – disposent d’autres donc d’autres moyens en matière de ROEM, les « C-160 Gabriel apportaient une capacité spécifique, à laquelle les satellites ou les drones ne peuvent se substituer. En outre, l’apport du Gabriel était particulièrement reconnue par nos alliés. »

      Quoi qu’il en soit, la décision de retirer du service ces deux C-160G ne passe pas pour la plus pertinente qui soit étant donné qu’elle a été prise à un moment où la Russie accentuait sa pression militaire aux frontières de l’Ukraine… En outre, elle pose la question du maintien des savoir-faire des aviateurs de l’escadron 1/4 Dunkerque d’ici l’arrivée du premier des trois Falcon Archange, vraisemblablement en 2026 [au mieux!].

      Aussi, comme l’AAE est en quête d’une solution intérimaire. Évoquée assez récemment par la lettre spécialisée « Intelligence Online« , l’idée serait de louer des avions dotés du charge ROEM, notamment auprès de l’entreprise CAE Aviation, avec laquelle le ministère des Armées a d’ailleurs l’habitude de travailler. Cette piste a été confirmée par Air & Cosmos. « C’est le recours à la location qui semble avoir été privilégié plutôt qu’un achat patrimonial », écrit le magazine.

      Reste quel type d’avion sera retenu, sachant que CAE Aviation exploite des Beechcraft [King Air et Super King Air], similaires aux Vador, des Fairchild SA227, des CASA CN-212 « Aviocar » ou encore des Britten-Norman BN2T.

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      La décision de retirer prématurément du service les deux Transall C-160G « Gabriel » de l’Escadron électronique aéroporté 1/54 « Dunkerque », sans attendre l’arrivée des trois Falcon « Archange », prive l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] et, par extension, la Direction du renseignement militaire [DRM], d’une capacité importante en matière de guerre électronique.

      Désormais, et pour la seule AAE, celle-ci repose actuellement sur les nacelles ASTAC [Analyseur de Signaux TACtiques] emportées par les Mirage 2000D, la suite ESM [Mesures de soutien électronique] des quatre E-3F AWACS ainsi que sur les deux avions légers de surveillance et de renseignement [ALSR] « VADOR » [pour « Vecteur aéroporté de désignation, d’observation et de reconnaissance »], qui n’auront pas tardé à être envoyés en mission dans la région de la mer Noire après avoir été déclarés opérationnels. Seulement, leur capacité à collecter du renseignement d’origine électro-magnétique [ROEM] est limitée par rapport à celle des C-160G.

      Cela étant, la DRM peut désormais compter sur les trois satellites CERES [Capacité d’écoute et de renseignement électromagnétique spatiale], mis en orbite en novembre 2021. Selon le Délégué général pour l’armement [DGA], Joël Barre, la Recette en Vol de ces engins a été « accélérée ». « Nos services de renseignelent ont pu déjà profiter des premières capacités de ces satallites », avait-il confié aux sénateurs, en mai. En outre, les drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9 Reaper devraient être prochainement dotés d’une – très attendue – charge ROEM.

      Seulement, avait soutenu l’ex-député Jean-Jacques Ferrara, dans un avis budgétaire publié en novembre dernier, si les forces françaises – et en particulier l’AAE – disposent d’autres donc d’autres moyens en matière de ROEM, les « C-160 Gabriel apportaient une capacité spécifique, à laquelle les satellites ou les drones ne peuvent se substituer. En outre, l’apport du Gabriel était particulièrement reconnue par nos alliés. »

      Quoi qu’il en soit, la décision de retirer du service ces deux C-160G ne passe pas pour la plus pertinente qui soit étant donné qu’elle a été prise à un moment où la Russie accentuait sa pression militaire aux frontières de l’Ukraine… En outre, elle pose la question du maintien des savoir-faire des aviateurs de l’escadron 1/4 Dunkerque d’ici l’arrivée du premier des trois Falcon Archange, vraisemblablement en 2026 [au mieux!].

      Aussi, comme l’AAE est en quête d’une solution intérimaire. Évoquée assez récemment par la lettre spécialisée « Intelligence Online« , l’idée serait de louer des avions dotés du charge ROEM, notamment auprès de l’entreprise CAE Aviation, avec laquelle le ministère des Armées a d’ailleurs l’habitude de travailler. Cette piste a été confirmée par Air & Cosmos. « C’est le recours à la location qui semble avoir été privilégié plutôt qu’un achat patrimonial », écrit le magazine.

      Reste quel type d’avion sera retenu, sachant que CAE Aviation exploite des Beechcraft [King Air et Super King Air], similaires aux Vador, des Fairchild SA227, des CASA CN-212 « Aviocar » ou encore des Britten-Norman BN2T.

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      La décision de retirer prématurément du service les deux Transall C-160G « Gabriel » de l’Escadron électronique aéroporté 1/54 « Dunkerque », sans attendre l’arrivée des trois Falcon « Archange », prive l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] et, par extension, la Direction du renseignement militaire [DRM], d’une capacité importante en matière de guerre électronique.

      Désormais, et pour la seule AAE, celle-ci repose actuellement sur les nacelles ASTAC [Analyseur de Signaux TACtiques] emportées par les Mirage 2000D, la suite ESM [Mesures de soutien électronique] des quatre E-3F AWACS ainsi que sur les deux avions légers de surveillance et de renseignement [ALSR] « VADOR » [pour « Vecteur aéroporté de désignation, d’observation et de reconnaissance »], qui n’auront pas tardé à être envoyés en mission dans la région de la mer Noire après avoir été déclarés opérationnels. Seulement, leur capacité à collecter du renseignement d’origine électro-magnétique [ROEM] est limitée par rapport à celle des C-160G.

      Cela étant, la DRM peut désormais compter sur les trois satellites CERES [Capacité d’écoute et de renseignement électromagnétique spatiale], mis en orbite en novembre 2021. Selon le Délégué général pour l’armement [DGA], Joël Barre, la Recette en Vol de ces engins a été « accélérée ». « Nos services de renseignelent ont pu déjà profiter des premières capacités de ces satallites », avait-il confié aux sénateurs, en mai. En outre, les drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9 Reaper devraient être prochainement dotés d’une – très attendue – charge ROEM.

      Seulement, avait soutenu l’ex-député Jean-Jacques Ferrara, dans un avis budgétaire publié en novembre dernier, si les forces françaises – et en particulier l’AAE – disposent d’autres donc d’autres moyens en matière de ROEM, les « C-160 Gabriel apportaient une capacité spécifique, à laquelle les satellites ou les drones ne peuvent se substituer. En outre, l’apport du Gabriel était particulièrement reconnue par nos alliés. »

      Quoi qu’il en soit, la décision de retirer du service ces deux C-160G ne passe pas pour la plus pertinente qui soit étant donné qu’elle a été prise à un moment où la Russie accentuait sa pression militaire aux frontières de l’Ukraine… En outre, elle pose la question du maintien des savoir-faire des aviateurs de l’escadron 1/4 Dunkerque d’ici l’arrivée du premier des trois Falcon Archange, vraisemblablement en 2026 [au mieux!].

      Aussi, comme l’AAE est en quête d’une solution intérimaire. Évoquée assez récemment par la lettre spécialisée « Intelligence Online« , l’idée serait de louer des avions dotés du charge ROEM, notamment auprès de l’entreprise CAE Aviation, avec laquelle le ministère des Armées a d’ailleurs l’habitude de travailler. Cette piste a été confirmée par Air & Cosmos. « C’est le recours à la location qui semble avoir été privilégié plutôt qu’un achat patrimonial », écrit le magazine.

      Intelligence Onlinea été confirmée

      Reste quel type d’avion sera retenu, sachant que CAE Aviation exploite des Beechcraft [King Air et Super King Air], similaires aux Vador, des Fairchild SA227, des CASA CN-212 « Aviocar » ou encore des Britten-Norman BN2T.

      BBC

      How science is making chocolate taste even better

      By Katherine LathamBusiness reporter

      Luisa Vicinanza-Bedi is an artisan chocolate maker in Nottingham and founder of Luisa's Vegan Chocolates.

      "I've always had a love for chocolate, but when I discovered all the tastes and nuances of single-origin chocolate - the incredible flavour notes, like a fine wine - my eyes were opened," she says.

      Much of the chocolate we eat will be made from cocoa blended from a number of farms, areas, or even countries.

      But Ms Vicinanza-Bedi argues that using a single bean variety, from a single farm, gives the chocolate a unique flavour.

      "We trade directly with our farmers and quality check the beans," she says. "We do a cut test, weight test, moisture analysis, aroma test and pilot line taste."

      "If you think about wine or coffee, it's the same. The flavours come from the terrain, climate and soils from different parts of the world. They all taste mind-blowingly different."

      Scientists are trying to analyse where those special flavours come from, so they can be reproduced more consistently.

      Prof Irene Chetschik heads up the Research Group for Food Chemistry at Zurich University of Applied Sciences (ZHAW).

      She is developing new technological processes that can impact cocoa flavour on a molecular level - to get the best out of each harvest and create consistent quality.

      "Now there is more appreciation for the product - we know where the bean is coming from, which farm, which variety - we can experience a much wider flavour diversity," she says.

      Traditionally, cocoa beans are fermented on the farm where they were grown.

      The cocoa pods are harvested and split. The pulp-covered beans are piled or stored in baskets, covered with banana or plantain leaves, and left to heat up in the sun.

      Microbes present in the environment degrade the pulp surrounding the beans.

      Next, the beans are dried, spread out on mats in the sun.

      "Fermentation results in a lot of quality differences. Not every fermentation works out well," says Prof Chetschik.

      Poorly fermented cocoa beans develop little flavour, while over-fermented beans produce an acidic taste.

      "Moist incubation" is a new fermenting technique, developed by Prof Chetschik and her team, in which cocoa beans are dried, then a lactic acid solution containing ethanol is applied.

      "This triggers the same reactions within the beans, but is far easier to control," she says.

      The resulting taste, she says, is sweeter, richer and fruitier.

      Johannes Ansgar Schlüter, PhD student at ZHAW, adds: "The process provides a way to control key flavour attributes of cocoa. At the same time, undesirable aroma components are not formed to the same extent as during traditional fermentations."

      Better understanding of the fermentation process could help struggling farmers.

      About 95% of cocoa is grown on small, family-run farms, employing around six million cocoa farmers worldwide. With low yield and little power, increasing profits in the sector do not reach cocoa farmers and many farmers live in chronic poverty.

      "The cocoa value chain remains unequally divided," says Joke Aerts, from Dutch bean-to-bar chocolate company, Tony's Chocolonely.

      "A few big companies make huge profits, while millions of smallholder cocoa farmers are underpaid."

      This drives demand for cheap labour and exploitation.

      "It has been over 20 years since the big chocolate companies pledged to eliminate child labour in cocoa but not much has changed," says Ms Aerts. "The prioritisation of company profits over human rights needs to stop now."

      Cocoa farmers are susceptible to changing weather patterns too.

      According to Fairtrade International, land suitable for cocoa production will decrease significantly in the near future, as a result of climate change.

      Experts say understanding the fermentation process is also vital when it comes to considering the impact of climate change on the business.

      "[We get] a lot of rain, a lot of humidity. It is not good for the plantations," says cocoa farmer Carmen Magali Eraso Adarme.

      Ms Adarme's cocoa plantation in Huila, Colombia, is set on extremely steep land. Access is difficult and dangerous, especially when carrying heavy sacks of beans on their backs.

      Ms Adarme is working with Luisa's Vegan Chocolates and Nottingham University on a project that aims to get a better flavour - and price - from their beans.

      Using hand-held DNA sequencing devices, researchers and farmers can analyse the microbes fermenting Ms Adarme's cocoa beans.

      With improved understanding of what drives the taste of premium chocolate, fermentation can be manipulated for improved flavour.

      Ms Vicinanza-Bedi says: "We have used DNA sequencing to confirm exactly what is a 'good flavour' of a cocoa bean. Then, using this data, we teach farmers what they can do to maximise their cocoa for the premium market."

      Ms Adarme's harvested beans were shipped to Luisa's Vegan Chocolates, where they were made into single origin bars.

      The resulting increase in profits has allowed Ms Adarme to send her son to college and for her to learn English. Next, she hopes to improve the transportation part of the business - making her work easier and safer.

      Dr David Goupaulchan, international research fellow at the University of Nottingham, says: "Growing cocoa is a very risky business. Yields can vary greatly from year-to-year depending on weather conditions, pests and diseases."

      More technology of business:

      Dr Goupaulchan has been studying the microbes present during fermentation, how the environment affects their growth dynamics, and the role they play in flavour development. His research will be highlighted in the Royal Society Summer Exhibition later this year.

      "The fermentation process has a huge impact on cocoa quality and taste," he explains. "However, these processes are still very uncontrolled. This results in wide variability in quality between farms."

      A better understanding of the process, he explains, would result in better chocolates for consumers and better prices for farmers.

      "My hope is that we can use science to modernise and rejuvenate the cocoa industry, and to create sustainable livelihoods for all," he says.

      Back in Switzerland Prof Chetschik aims to get the best out of the raw material, so that after fermentation the cocoa needs less processing or any additives.

      "Cocoa is extremely flavourful. There are so many flavour-active molecules, there is no need at all to add anything," she says.

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      Le sous-marin nucléaire d’attaque Améthyste a effectué une mission de très longue durée dans l’océan Indien

      par Laurent Lagneau · 7 juillet 2022

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      « La puissance qui dominera l’océan Indien contrôlera l’Asie et l’avenir du monde se jouera dans ses eaux », avait prophétisé, dès le XIXe siècle, l’amiral américain Alfred Thayer Mahan. D’où l’intérêt que lui porte la Chine, qui y déploie un nombre croissant de navires, à l’appui de sa stratégie dite du « collier de perles », laquelle vise à sécuriser ses chaînes d’approvisionnement, via l’établissement de points d’appui civilo-militaires dans la région.

      « Ce faisant, avait d’ailleurs noté un rapport publié en mars 2021 par la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, la Chine est en train de transformer l’océan Indien en un espace contesté, qui fait craindre un développement similaire à la situation qui prévaut en mer de Chine méridionale. »

      Cet intérêt chinois est perçu par l’Inde comme étant un défi à sa sécurité. Et cela d’autant plus que les relations entre New Delhi et Pékin sont conflictuelles, en raison notamment de leurs différends territoriaux… et aussi du soutien chinois au Pakistan.

      Cela étant, d’autres puissances s’intéressent à l’océan Indien… C’est le cas des États-Unis et aussi [et surtout], de par les territoires qu’elle y possède, celui de la France. La stratégie française vise ainsi à y garantir la liberté de navigation étant donné que cette région est une plaque tournante du commerce maritime mondial, à protéger les ressources de sa zone économique exclusive [ZEE] et à maintenir les équilibres entre les pays riverains.

      D’où la mission « Confiance » qui, contrairement à celle effectuée en 2020/21 dans l’océan Pacifique par le sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] Émeraude et le Bâtiment de soutien et d’assistance métropolitain [BSAM] « Seine », n’a pas fait l’objet d’énormément de publicité, tant de la part de la Marine nationale que de l’État-major des armées [EMA].

      Il aura donc fallu attendre le 6 juillet – et le retour à Toulon du SNA Améthyste et du BSAM « Loire » – pour en connaître les détails.

      « Le SNA Améthyste revient de près de 6 mois en océan Indien. Sa mission, baptisée Confiance, a contribué à la connaissance de la zone par la France et à son autonomie stratégique », a en effet indiqué la Marine nationale, via Twitter, avant de rappeler qu’elle est l’une des seules à monde à pouvoir effectuer un « tel déploiement lointain » de longue [voire de très longue] durée.

      L’océan Indien est une région d’intérêt stratégique pour la 🇫🇷. L’Améthyste y a coopéré avec plusieurs partenaires de 1er plan, prenant part à des entraînements en lutte anti-sous-marine avec les marines🇮🇳(VARUNA) &🇦🇪(TIGER EEL) et comptant sur le soutien des forces 🇫🇷à Djibouti. pic.twitter.com/OGUtKOLEQO

      — Marine nationale (@MarineNationale) July 6, 2022

      Rappelant que l’océan Indien est une région « d’intérêt stratégique » pour la France, la Marine a précisé que l’Améthyste avait participé à plusieurs exercices de lutte anti-sous marin avec des « partenaires de premier plan », dont l’Inde [avec les manoeuvres annuelles Varuna] et les Émirats arabes unies. Si le sous-marin français et le BSAM « Loire » ont pu s’appuyer sur les forces françaises stationnées à Djibouti [FFDj], c’est à Goa [Inde] que les relèves d’équipages ont eu lieu.

      « Navires de combat et instruments de puissance, les SNA sont des unités stratégiques pour le renseignement et l’anticipation des crises. La mission Confiance permet de garantir la capacité de la Marine à se déployer avec réactivité si le besoin était avéré » a encore souligné la « Royale ».

      Quoi qu’il en soit, ces déploiements de SNA pendant de longues périodes sont de nouveau possible depuis l’admission au service des BSAM, qui apportent le soutien technique et logistique qui faisait alors défaut depuis le retrait des Bâtiments de soutien mobile [BSM] et du Bâtiment Atelier Polyvalent [BAP] Jules Verne durant les années 2000.

      À noter que, selon des informations du magazine spécialisé « Le Marin« , au moment du départ de l’Améthyste vers l’océan Indien, trois autres SNA étaient alors en opération : Le Rubis était alors affecté au groupe aéronaval du porte-avions Charles de Gaulle tandis que l’Émeraude et le Casabianca étaient déployés dans l’Atlantique Nord pour y surveiller les sous-marins russes.

      Le sous-marin nucléaire d’attaque Améthyste a effectué une mission de très longue durée dans l’océan Indien

      par Laurent Lagneau · 7 juillet 2022

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      « La puissance qui dominera l’océan Indien contrôlera l’Asie et l’avenir du monde se jouera dans ses eaux », avait prophétisé, dès le XIXe siècle, l’amiral américain Alfred Thayer Mahan. D’où l’intérêt que lui porte la Chine, qui y déploie un nombre croissant de navires, à l’appui de sa stratégie dite du « collier de perles », laquelle vise à sécuriser ses chaînes d’approvisionnement, via l’établissement de points d’appui civilo-militaires dans la région.

      « Ce faisant, avait d’ailleurs noté un rapport publié en mars 2021 par la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, la Chine est en train de transformer l’océan Indien en un espace contesté, qui fait craindre un développement similaire à la situation qui prévaut en mer de Chine méridionale. »

      Cet intérêt chinois est perçu par l’Inde comme étant un défi à sa sécurité. Et cela d’autant plus que les relations entre New Delhi et Pékin sont conflictuelles, en raison notamment de leurs différends territoriaux… et aussi du soutien chinois au Pakistan.

      Cela étant, d’autres puissances s’intéressent à l’océan Indien… C’est le cas des États-Unis et aussi [et surtout], de par les territoires qu’elle y possède, celui de la France. La stratégie française vise ainsi à y garantir la liberté de navigation étant donné que cette région est une plaque tournante du commerce maritime mondial, à protéger les ressources de sa zone économique exclusive [ZEE] et à maintenir les équilibres entre les pays riverains.

      D’où la mission « Confiance » qui, contrairement à celle effectuée en 2020/21 dans l’océan Pacifique par le sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] Émeraude et le Bâtiment de soutien et d’assistance métropolitain [BSAM] « Seine », n’a pas fait l’objet d’énormément de publicité, tant de la part de la Marine nationale que de l’État-major des armées [EMA].

      Il aura donc fallu attendre le 6 juillet – et le retour à Toulon du SNA Améthyste et du BSAM « Loire » – pour en connaître les détails.

      « Le SNA Améthyste revient de près de 6 mois en océan Indien. Sa mission, baptisée Confiance, a contribué à la connaissance de la zone par la France et à son autonomie stratégique », a en effet indiqué la Marine nationale, via Twitter, avant de rappeler qu’elle est l’une des seules à monde à pouvoir effectuer un « tel déploiement lointain » de longue [voire de très longue] durée.

      L’océan Indien est une région d’intérêt stratégique pour la 🇫🇷. L’Améthyste y a coopéré avec plusieurs partenaires de 1er plan, prenant part à des entraînements en lutte anti-sous-marine avec les marines🇮🇳(VARUNA) &🇦🇪(TIGER EEL) et comptant sur le soutien des forces 🇫🇷à Djibouti. pic.twitter.com/OGUtKOLEQO

      — Marine nationale (@MarineNationale) July 6, 2022

      Rappelant que l’océan Indien est une région « d’intérêt stratégique » pour la France, la Marine a précisé que l’Améthyste avait participé à plusieurs exercices de lutte anti-sous marin avec des « partenaires de premier plan », dont l’Inde [avec les manoeuvres annuelles Varuna] et les Émirats arabes unies. Si le sous-marin français et le BSAM « Loire » ont pu s’appuyer sur les forces françaises stationnées à Djibouti [FFDj], c’est à Goa [Inde] que les relèves d’équipages ont eu lieu.

      « Navires de combat et instruments de puissance, les SNA sont des unités stratégiques pour le renseignement et l’anticipation des crises. La mission Confiance permet de garantir la capacité de la Marine à se déployer avec réactivité si le besoin était avéré » a encore souligné la « Royale ».

      Quoi qu’il en soit, ces déploiements de SNA pendant de longues périodes sont de nouveau possible depuis l’admission au service des BSAM, qui apportent le soutien technique et logistique qui faisait alors défaut depuis le retrait des Bâtiments de soutien mobile [BSM] et du Bâtiment Atelier Polyvalent [BAP] Jules Verne durant les années 2000.

      À noter que, selon des informations du magazine spécialisé « Le Marin« , au moment du départ de l’Améthyste vers l’océan Indien, trois autres SNA étaient alors en opération : Le Rubis était alors affecté au groupe aéronaval du porte-avions Charles de Gaulle tandis que l’Émeraude et le Casabianca étaient déployés dans l’Atlantique Nord pour y surveiller les sous-marins russes.

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      « La puissance qui dominera l’océan Indien contrôlera l’Asie et l’avenir du monde se jouera dans ses eaux », avait prophétisé, dès le XIXe siècle, l’amiral américain Alfred Thayer Mahan. D’où l’intérêt que lui porte la Chine, qui y déploie un nombre croissant de navires, à l’appui de sa stratégie dite du « collier de perles », laquelle vise à sécuriser ses chaînes d’approvisionnement, via l’établissement de points d’appui civilo-militaires dans la région.

      « Ce faisant, avait d’ailleurs noté un rapport publié en mars 2021 par la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, la Chine est en train de transformer l’océan Indien en un espace contesté, qui fait craindre un développement similaire à la situation qui prévaut en mer de Chine méridionale. »

      Cet intérêt chinois est perçu par l’Inde comme étant un défi à sa sécurité. Et cela d’autant plus que les relations entre New Delhi et Pékin sont conflictuelles, en raison notamment de leurs différends territoriaux… et aussi du soutien chinois au Pakistan.

      Cela étant, d’autres puissances s’intéressent à l’océan Indien… C’est le cas des États-Unis et aussi [et surtout], de par les territoires qu’elle y possède, celui de la France. La stratégie française vise ainsi à y garantir la liberté de navigation étant donné que cette région est une plaque tournante du commerce maritime mondial, à protéger les ressources de sa zone économique exclusive [ZEE] et à maintenir les équilibres entre les pays riverains.

      D’où la mission « Confiance » qui, contrairement à celle effectuée en 2020/21 dans l’océan Pacifique par le sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] Émeraude et le Bâtiment de soutien et d’assistance métropolitain [BSAM] « Seine », n’a pas fait l’objet d’énormément de publicité, tant de la part de la Marine nationale que de l’État-major des armées [EMA].

      Il aura donc fallu attendre le 6 juillet – et le retour à Toulon du SNA Améthyste et du BSAM « Loire » – pour en connaître les détails.

      « Le SNA Améthyste revient de près de 6 mois en océan Indien. Sa mission, baptisée Confiance, a contribué à la connaissance de la zone par la France et à son autonomie stratégique », a en effet indiqué la Marine nationale, via Twitter, avant de rappeler qu’elle est l’une des seules à monde à pouvoir effectuer un « tel déploiement lointain » de longue [voire de très longue] durée.

      L’océan Indien est une région d’intérêt stratégique pour la 🇫🇷. L’Améthyste y a coopéré avec plusieurs partenaires de 1er plan, prenant part à des entraînements en lutte anti-sous-marine avec les marines🇮🇳(VARUNA) &🇦🇪(TIGER EEL) et comptant sur le soutien des forces 🇫🇷à Djibouti. pic.twitter.com/OGUtKOLEQO

      — Marine nationale (@MarineNationale) July 6, 2022

      Rappelant que l’océan Indien est une région « d’intérêt stratégique » pour la France, la Marine a précisé que l’Améthyste avait participé à plusieurs exercices de lutte anti-sous marin avec des « partenaires de premier plan », dont l’Inde [avec les manoeuvres annuelles Varuna] et les Émirats arabes unies. Si le sous-marin français et le BSAM « Loire » ont pu s’appuyer sur les forces françaises stationnées à Djibouti [FFDj], c’est à Goa [Inde] que les relèves d’équipages ont eu lieu.

      « Navires de combat et instruments de puissance, les SNA sont des unités stratégiques pour le renseignement et l’anticipation des crises. La mission Confiance permet de garantir la capacité de la Marine à se déployer avec réactivité si le besoin était avéré » a encore souligné la « Royale ».

      Quoi qu’il en soit, ces déploiements de SNA pendant de longues périodes sont de nouveau possible depuis l’admission au service des BSAM, qui apportent le soutien technique et logistique qui faisait alors défaut depuis le retrait des Bâtiments de soutien mobile [BSM] et du Bâtiment Atelier Polyvalent [BAP] Jules Verne durant les années 2000.

      À noter que, selon des informations du magazine spécialisé « Le Marin« , au moment du départ de l’Améthyste vers l’océan Indien, trois autres SNA étaient alors en opération : Le Rubis était alors affecté au groupe aéronaval du porte-avions Charles de Gaulle tandis que l’Émeraude et le Casabianca étaient déployés dans l’Atlantique Nord pour y surveiller les sous-marins russes.

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      « La puissance qui dominera l’océan Indien contrôlera l’Asie et l’avenir du monde se jouera dans ses eaux », avait prophétisé, dès le XIXe siècle, l’amiral américain Alfred Thayer Mahan. D’où l’intérêt que lui porte la Chine, qui y déploie un nombre croissant de navires, à l’appui de sa stratégie dite du « collier de perles », laquelle vise à sécuriser ses chaînes d’approvisionnement, via l’établissement de points d’appui civilo-militaires dans la région.

      « Ce faisant, avait d’ailleurs noté un rapport publié en mars 2021 par la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, la Chine est en train de transformer l’océan Indien en un espace contesté, qui fait craindre un développement similaire à la situation qui prévaut en mer de Chine méridionale. »

      Cet intérêt chinois est perçu par l’Inde comme étant un défi à sa sécurité. Et cela d’autant plus que les relations entre New Delhi et Pékin sont conflictuelles, en raison notamment de leurs différends territoriaux… et aussi du soutien chinois au Pakistan.

      Cela étant, d’autres puissances s’intéressent à l’océan Indien… C’est le cas des États-Unis et aussi [et surtout], de par les territoires qu’elle y possède, celui de la France. La stratégie française vise ainsi à y garantir la liberté de navigation étant donné que cette région est une plaque tournante du commerce maritime mondial, à protéger les ressources de sa zone économique exclusive [ZEE] et à maintenir les équilibres entre les pays riverains.

      D’où la mission « Confiance » qui, contrairement à celle effectuée en 2020/21 dans l’océan Pacifique par le sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] Émeraude et le Bâtiment de soutien et d’assistance métropolitain [BSAM] « Seine », n’a pas fait l’objet d’énormément de publicité, tant de la part de la Marine nationale que de l’État-major des armées [EMA].

      Il aura donc fallu attendre le 6 juillet – et le retour à Toulon du SNA Améthyste et du BSAM « Loire » – pour en connaître les détails.

      « Le SNA Améthyste revient de près de 6 mois en océan Indien. Sa mission, baptisée Confiance, a contribué à la connaissance de la zone par la France et à son autonomie stratégique », a en effet indiqué la Marine nationale, via Twitter, avant de rappeler qu’elle est l’une des seules à monde à pouvoir effectuer un « tel déploiement lointain » de longue [voire de très longue] durée.

      L’océan Indien est une région d’intérêt stratégique pour la 🇫🇷. L’Améthyste y a coopéré avec plusieurs partenaires de 1er plan, prenant part à des entraînements en lutte anti-sous-marine avec les marines🇮🇳(VARUNA) &🇦🇪(TIGER EEL) et comptant sur le soutien des forces 🇫🇷à Djibouti. pic.twitter.com/OGUtKOLEQO

      — Marine nationale (@MarineNationale) July 6, 2022

      L’océan Indien est une région d’intérêt stratégique pour la 🇫🇷. L’Améthyste y a coopéré avec plusieurs partenaires de 1er plan, prenant part à des entraînements en lutte anti-sous-marine avec les marines🇮🇳(VARUNA) &🇦🇪(TIGER EEL) et comptant sur le soutien des forces 🇫🇷à Djibouti. pic.twitter.com/OGUtKOLEQO

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      — Marine nationale (@MarineNationale) July 6, 2022

      July 6, 2022

      Rappelant que l’océan Indien est une région « d’intérêt stratégique » pour la France, la Marine a précisé que l’Améthyste avait participé à plusieurs exercices de lutte anti-sous marin avec des « partenaires de premier plan », dont l’Inde [avec les manoeuvres annuelles Varuna] et les Émirats arabes unies. Si le sous-marin français et le BSAM « Loire » ont pu s’appuyer sur les forces françaises stationnées à Djibouti [FFDj], c’est à Goa [Inde] que les relèves d’équipages ont eu lieu.

      « Navires de combat et instruments de puissance, les SNA sont des unités stratégiques pour le renseignement et l’anticipation des crises. La mission Confiance permet de garantir la capacité de la Marine à se déployer avec réactivité si le besoin était avéré » a encore souligné la « Royale ».

      Quoi qu’il en soit, ces déploiements de SNA pendant de longues périodes sont de nouveau possible depuis l’admission au service des BSAM, qui apportent le soutien technique et logistique qui faisait alors défaut depuis le retrait des Bâtiments de soutien mobile [BSM] et du Bâtiment Atelier Polyvalent [BAP] Jules Verne durant les années 2000.

      À noter que, selon des informations du magazine spécialisé « Le Marin« , au moment du départ de l’Améthyste vers l’océan Indien, trois autres SNA étaient alors en opération : Le Rubis était alors affecté au groupe aéronaval du porte-avions Charles de Gaulle tandis que l’Émeraude et le Casabianca étaient déployés dans l’Atlantique Nord pour y surveiller les sous-marins russes.

      Le Marin
      BBC

      Paradise reopened - Bali hopes for tourists to return

      By Richard BaimbridgeBusiness reporter, Bali

      From his home high atop the cliffs overlooking Bali's resort district of Jimbaran, German expat Pak Kriss has a perfect, unobstructed view of the island's international airport.

      Composed of a single runway stretching out into the ocean, Mr Kriss notes that at its pre-pandemic peak, it handled some 700 flights a day, ushering more than 6.3 million international tourists a year to the Indonesian island.

      "Then, one day… nothing," he says with a sweep of his hands. He expected it to last a few weeks, but it went on for two years.

      In 2020 the island received just one million foreign visitors, almost all before Bali and the rest of the world went into lockdown in March of that year. Then in 2021 the island reportedly saw just 45 overseas tourists. Yes, just 45 people.

      Back in February, Mr Kriss watched anxiously as the first international passenger fight for 24 months arrived from Singapore.

      The expat, who runs a digital marketing and web design business catering to the local tourism industry, even recorded the event on his mobile phone. Like many in Bali, he was optimistic, especially after the island ditched quarantine rules for overseas arrivals in March.

      But as the computer screens in his home office call up the latest visitor numbers, he says there's little cause for celebration.

      In May, Bali saw 237,710 international arrivals, up from 114,684 a month earlier, but half the number in the same month in 2019. And Indonesia's tourism minister has set the modest aim of Bali welcoming 1.5 million overseas tourists for 2022 as a whole.

      New Economy is a new series exploring how businesses, trade, economies and working life are changing fast.

      "I think it will be 10 years before Bali is back to pre-coronavirus numbers," says Mr Kriss.

      He believes that foreign travellers are reluctant to visit more remote destinations like Bali due to a perfect storm of the war in Ukraine, high inflation around the world, and lingering concerns about Covid-19.

      With tourism accounting for more than 60% of the island's economy, driving through the once-bustling tourist centres of Kuta, Seminyak and Nusa Dua, Covid's impact is immediately visible.

      Dozens of tourism businesses, from shops, to bars, restaurants, nightclubs, and villas sit empty or abandoned, with some even reclaimed by the island's pervasive and all-consuming jungle vegetation. And the streets once crowded with Australian, Asian and European tourists are now still eerily quiet.

      Made Suryani reopened her small souvenir store close to the Club Med Beach resort near Nusa Dua in April, even though most of the other retail units beside her remain shuttered.

      "Before Covid, in a good month, I could earn more than two million rupiah ($140; £116) a month," she says. That was slightly below the minimum wage for employees in Bali.

      "Now sometimes I make 50,000 rupiah in a week. I borrowed money from family to survive, and I don't know how I'm going pay it back," she says.

      At Nusa Dua's shopping and restaurant mall Bali Collection the area that previously held some of the island's top restaurants is now fenced off and deserted. Of the remaining units, about 80% remain unoccupied.

      "Most of these businesses are gone for good," says Kiran Vijay, who runs a crafts and jewellery store at the development.

      He says that the site's management have been very helpful, allowing tenants to be remain rent-free for most of the past two years.

      Yet Mr Vijay adds that tourist footfall is down from as many as 5,000 people a day before the pandemic to just a few hundred today. "They're going to have to lower rents significantly to attract new tenants," he adds.

      Yet there are some bright spots. Bali's 110,000-strong expat community, which includes lots of digital nomads, yogis and surfers, has kept areas like Canggu, Ubud and Uluwatu thriving, with villa rental prices now nearly back to pre-Covid levels.

      And bookings at Bali's five-star resorts are also surprisingly robust, with high-end hotels seeing a large spike in demand. However, the vast majority of these visitors are domestic travellers from other parts of Indonesia, primarily the capital Jakarta and Surabaya, the second-largest city.

      Prior to Covid-19, many of these would have considered Bali too expensive. But with foreigners temporarily out of the picture, they're now able to get discounted rates, and special perks like free helicopter rides exclusively available on Indonesian travel booking sites.

      Many of the hotel staff are however still working on reduced salaries, some down to as little as 10% of pre-pandemic rates. But for them and the resorts, some income is better than none.

      Meanwhile, many hotel employees and other hospitality workers who were laid off at the start of the lockdowns went back to their home villages to work on the family farm plots. So while some commentators thought that Bali would descend into chaos during the pandemic, life carried on, helped by the island's strong family ties and Hindu culture.

      Businesses, meanwhile, were able to temporarily suspend operations without fear of bank foreclosure, as most properties in Bali are purchased outright in cash.

      Julia Lo Bue-Said is chief executive of Advantage Travel Partnership, an organisation that represents the UK's independent travel agents. She says that while long-haul travel from the UK to destinations such as Bali has been "slower to rebound" compared to holidays within Europe, "the appetite is there and growing".

      "Long haul will see a significant growth in the next 12-18 months, as despite the cost of living crisis, people are still eager to explore, travel and have something to look forward to, banking life long memories."

      Mr Kriss is certain that - given time - Bali will return again to its former glory. He says there is simply too much on offer in terms of natural beauty, and the friendly, open and tolerate nature of the Balinese people.

      "Bali will come back strong as ever," he says. "I have no doubt about that. It may take years, but Balinese people are patient, and optimism is part of the fabric of their society - they believe in karma."

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      Otan : Si nécessaire, la France envisage de déployer l’équivalent d’une brigade en Roumanie

      par Laurent Lagneau · 7 juillet 2022

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      Lors du somment de l’Alliance atlantique, organisé les 29 et 30 juin derniers à Madrid, le président américain, Joe Biden, a annoncé que les États-Unis enverraient jusqu’à 5’000 militaires de plus [soit l’équivalent d’une brigade de l’US Army] en Roumanie, où la France assure le rôle de « nation cadre » du groupement tactique multinational qui, composé essentiellement par le bataillon « fer de lance » de la Force de réaction rapide de l’Otan [NRF – Nato Response Force], y a été déployé après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

      Pour rappel, placé sous le commandement de l’Otan et opérant dans le cadre de la mission Aigle, ce bataillon de 800 militaires [dont 500 Français et 300 Belges] a donc pris ses quartiers sur la base Mihail Kogalniceanu, près de Constanta. Il a été par ailleurs renforcé par un détachement de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], lequel met en oeuvre un système de défense aérienne « MAMBA » [ou SAMP/T pour Sol-Air Moyenne Portée / Terrestre].

      À l’avenir, ce « Battle group forward presence » [BG FP] rejoindra le camp de Cincu, qui est actuellement en train d’être construit par le détachement « génie » de la mission Aigle [nom de la contribution française à ce battaillon, ndlr], renforcé par ses sapeurs néerlandais, roumains et américains.

      Cela étant, à Madrid, et après avoir souligné la « réactivité » des forces françaises pour se déployer à Constanta, le président Macron fait part de la volonté de Paris de « renforcer encore » le dispositif actuellement en place afin de « répondre aux besoins de nos alliés européens en tant que de besoin, comme celasera le cas au niveau d’une brigade en Roumanie ». Et d’insister : « Comme pour les autres alliés qui sont nations-cadres pour les différents déploiements, la France a décidé de prendre cet engagement à l’égard de la Roumanie et de l’ensemble des alliés ».

      Pour le moment, et selon une infographie qu’il a diffusée la semaine passée, l’Élysée n’a évoqué que des « éléments préfigurateurs d’un état-major de brigade renforçables sur très cout préavis » ainsi que des « éléments de renforcement, en alerte, projetables en urgence à partir de la France ».

      Pour assurer la sécurité de nos alliés et partenaires européens contre la menace que la Russie constitue désormais, les alliés de l'OTAN, dont la France, renforcent la posture de dissuasion et de défense sur le flanc oriental. pic.twitter.com/pJKytkGtwk

      — Élysée (@Elysee) June 30, 2022

      Ainsi, et comme l’a décidé M. Macron, la France doit « pouvoir élever » son engagement en Roumanie « au niveau d’une brigade, si la situation le réclamait », c’est à dire déployer plusieurs milliers de soldats. « L’état-major [des armées] est en train de planifier cela », a précisé Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, dans un entretien donné au quotidien Les Échos, le 4 juillet.

      Lors de sa première audition à l’Assemblée nationale depuis qu’il a pris ses nouvelles fonctions, M. Lecornu est revenu sur le rôle de « nation cadre » tenu par la France en Roumanie. Un « rôle clé », a-t-il souligné, qui « passe par une défense du ciel et la construction d’une base militaire à Cincu, qui permettra d’accueillir un certain nombre de forces interalliées », dont, éventuellement, un brigade.

      « Si malheureusement besoin en était », il faudra « élever notre capacité au « niveau de type brigade », ce qui « est là aussi complétement inédit depuis la fin de la Guerre Froide », a déclaré M. Lecornu.

      Par le passé, une brigade était composée de deux régiments… Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui, puisqu’une brigade type de l’armée de Terre [dite « interarmes »] en compte au moins six.

      Cependant, et contrairement ce qu’a soutenu le ministre, un tel déploiement ne serait pas « inédit » puisque l’armée de Terre a déployé environ 5’200 soldats au plus fort de l’opération Serval, en février 2013. Soit, justement, l’équivalent d’une brigade.

      Otan : Si nécessaire, la France envisage de déployer l’équivalent d’une brigade en Roumanie

      par Laurent Lagneau · 7 juillet 2022

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      Lors du somment de l’Alliance atlantique, organisé les 29 et 30 juin derniers à Madrid, le président américain, Joe Biden, a annoncé que les États-Unis enverraient jusqu’à 5’000 militaires de plus [soit l’équivalent d’une brigade de l’US Army] en Roumanie, où la France assure le rôle de « nation cadre » du groupement tactique multinational qui, composé essentiellement par le bataillon « fer de lance » de la Force de réaction rapide de l’Otan [NRF – Nato Response Force], y a été déployé après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

      Pour rappel, placé sous le commandement de l’Otan et opérant dans le cadre de la mission Aigle, ce bataillon de 800 militaires [dont 500 Français et 300 Belges] a donc pris ses quartiers sur la base Mihail Kogalniceanu, près de Constanta. Il a été par ailleurs renforcé par un détachement de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], lequel met en oeuvre un système de défense aérienne « MAMBA » [ou SAMP/T pour Sol-Air Moyenne Portée / Terrestre].

      À l’avenir, ce « Battle group forward presence » [BG FP] rejoindra le camp de Cincu, qui est actuellement en train d’être construit par le détachement « génie » de la mission Aigle [nom de la contribution française à ce battaillon, ndlr], renforcé par ses sapeurs néerlandais, roumains et américains.

      Cela étant, à Madrid, et après avoir souligné la « réactivité » des forces françaises pour se déployer à Constanta, le président Macron fait part de la volonté de Paris de « renforcer encore » le dispositif actuellement en place afin de « répondre aux besoins de nos alliés européens en tant que de besoin, comme celasera le cas au niveau d’une brigade en Roumanie ». Et d’insister : « Comme pour les autres alliés qui sont nations-cadres pour les différents déploiements, la France a décidé de prendre cet engagement à l’égard de la Roumanie et de l’ensemble des alliés ».

      Pour le moment, et selon une infographie qu’il a diffusée la semaine passée, l’Élysée n’a évoqué que des « éléments préfigurateurs d’un état-major de brigade renforçables sur très cout préavis » ainsi que des « éléments de renforcement, en alerte, projetables en urgence à partir de la France ».

      Pour assurer la sécurité de nos alliés et partenaires européens contre la menace que la Russie constitue désormais, les alliés de l'OTAN, dont la France, renforcent la posture de dissuasion et de défense sur le flanc oriental. pic.twitter.com/pJKytkGtwk

      — Élysée (@Elysee) June 30, 2022

      Ainsi, et comme l’a décidé M. Macron, la France doit « pouvoir élever » son engagement en Roumanie « au niveau d’une brigade, si la situation le réclamait », c’est à dire déployer plusieurs milliers de soldats. « L’état-major [des armées] est en train de planifier cela », a précisé Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, dans un entretien donné au quotidien Les Échos, le 4 juillet.

      Lors de sa première audition à l’Assemblée nationale depuis qu’il a pris ses nouvelles fonctions, M. Lecornu est revenu sur le rôle de « nation cadre » tenu par la France en Roumanie. Un « rôle clé », a-t-il souligné, qui « passe par une défense du ciel et la construction d’une base militaire à Cincu, qui permettra d’accueillir un certain nombre de forces interalliées », dont, éventuellement, un brigade.

      « Si malheureusement besoin en était », il faudra « élever notre capacité au « niveau de type brigade », ce qui « est là aussi complétement inédit depuis la fin de la Guerre Froide », a déclaré M. Lecornu.

      Par le passé, une brigade était composée de deux régiments… Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui, puisqu’une brigade type de l’armée de Terre [dite « interarmes »] en compte au moins six.

      Cependant, et contrairement ce qu’a soutenu le ministre, un tel déploiement ne serait pas « inédit » puisque l’armée de Terre a déployé environ 5’200 soldats au plus fort de l’opération Serval, en février 2013. Soit, justement, l’équivalent d’une brigade.

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      Lors du somment de l’Alliance atlantique, organisé les 29 et 30 juin derniers à Madrid, le président américain, Joe Biden, a annoncé que les États-Unis enverraient jusqu’à 5’000 militaires de plus [soit l’équivalent d’une brigade de l’US Army] en Roumanie, où la France assure le rôle de « nation cadre » du groupement tactique multinational qui, composé essentiellement par le bataillon « fer de lance » de la Force de réaction rapide de l’Otan [NRF – Nato Response Force], y a été déployé après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

      Pour rappel, placé sous le commandement de l’Otan et opérant dans le cadre de la mission Aigle, ce bataillon de 800 militaires [dont 500 Français et 300 Belges] a donc pris ses quartiers sur la base Mihail Kogalniceanu, près de Constanta. Il a été par ailleurs renforcé par un détachement de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], lequel met en oeuvre un système de défense aérienne « MAMBA » [ou SAMP/T pour Sol-Air Moyenne Portée / Terrestre].

      À l’avenir, ce « Battle group forward presence » [BG FP] rejoindra le camp de Cincu, qui est actuellement en train d’être construit par le détachement « génie » de la mission Aigle [nom de la contribution française à ce battaillon, ndlr], renforcé par ses sapeurs néerlandais, roumains et américains.

      Cela étant, à Madrid, et après avoir souligné la « réactivité » des forces françaises pour se déployer à Constanta, le président Macron fait part de la volonté de Paris de « renforcer encore » le dispositif actuellement en place afin de « répondre aux besoins de nos alliés européens en tant que de besoin, comme celasera le cas au niveau d’une brigade en Roumanie ». Et d’insister : « Comme pour les autres alliés qui sont nations-cadres pour les différents déploiements, la France a décidé de prendre cet engagement à l’égard de la Roumanie et de l’ensemble des alliés ».

      Pour le moment, et selon une infographie qu’il a diffusée la semaine passée, l’Élysée n’a évoqué que des « éléments préfigurateurs d’un état-major de brigade renforçables sur très cout préavis » ainsi que des « éléments de renforcement, en alerte, projetables en urgence à partir de la France ».

      Pour assurer la sécurité de nos alliés et partenaires européens contre la menace que la Russie constitue désormais, les alliés de l'OTAN, dont la France, renforcent la posture de dissuasion et de défense sur le flanc oriental. pic.twitter.com/pJKytkGtwk

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      Ainsi, et comme l’a décidé M. Macron, la France doit « pouvoir élever » son engagement en Roumanie « au niveau d’une brigade, si la situation le réclamait », c’est à dire déployer plusieurs milliers de soldats. « L’état-major [des armées] est en train de planifier cela », a précisé Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, dans un entretien donné au quotidien Les Échos, le 4 juillet.

      Lors de sa première audition à l’Assemblée nationale depuis qu’il a pris ses nouvelles fonctions, M. Lecornu est revenu sur le rôle de « nation cadre » tenu par la France en Roumanie. Un « rôle clé », a-t-il souligné, qui « passe par une défense du ciel et la construction d’une base militaire à Cincu, qui permettra d’accueillir un certain nombre de forces interalliées », dont, éventuellement, un brigade.

      « Si malheureusement besoin en était », il faudra « élever notre capacité au « niveau de type brigade », ce qui « est là aussi complétement inédit depuis la fin de la Guerre Froide », a déclaré M. Lecornu.

      Par le passé, une brigade était composée de deux régiments… Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui, puisqu’une brigade type de l’armée de Terre [dite « interarmes »] en compte au moins six.

      Cependant, et contrairement ce qu’a soutenu le ministre, un tel déploiement ne serait pas « inédit » puisque l’armée de Terre a déployé environ 5’200 soldats au plus fort de l’opération Serval, en février 2013. Soit, justement, l’équivalent d’une brigade.

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      Lors du somment de l’Alliance atlantique, organisé les 29 et 30 juin derniers à Madrid, le président américain, Joe Biden, a annoncé que les États-Unis enverraient jusqu’à 5’000 militaires de plus [soit l’équivalent d’une brigade de l’US Army] en Roumanie, où la France assure le rôle de « nation cadre » du groupement tactique multinational qui, composé essentiellement par le bataillon « fer de lance » de la Force de réaction rapide de l’Otan [NRF – Nato Response Force], y a été déployé après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

      Pour rappel, placé sous le commandement de l’Otan et opérant dans le cadre de la mission Aigle, ce bataillon de 800 militaires [dont 500 Français et 300 Belges] a donc pris ses quartiers sur la base Mihail Kogalniceanu, près de Constanta. Il a été par ailleurs renforcé par un détachement de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], lequel met en oeuvre un système de défense aérienne « MAMBA » [ou SAMP/T pour Sol-Air Moyenne Portée / Terrestre].

      À l’avenir, ce « Battle group forward presence » [BG FP] rejoindra le camp de Cincu, qui est actuellement en train d’être construit par le détachement « génie » de la mission Aigle [nom de la contribution française à ce battaillon, ndlr], renforcé par ses sapeurs néerlandais, roumains et américains.

      Cela étant, à Madrid, et après avoir souligné la « réactivité » des forces françaises pour se déployer à Constanta, le président Macron fait part de la volonté de Paris de « renforcer encore » le dispositif actuellement en place afin de « répondre aux besoins de nos alliés européens en tant que de besoin, comme celasera le cas au niveau d’une brigade en Roumanie ». Et d’insister : « Comme pour les autres alliés qui sont nations-cadres pour les différents déploiements, la France a décidé de prendre cet engagement à l’égard de la Roumanie et de l’ensemble des alliés ».

      Pour le moment, et selon une infographie qu’il a diffusée la semaine passée, l’Élysée n’a évoqué que des « éléments préfigurateurs d’un état-major de brigade renforçables sur très cout préavis » ainsi que des « éléments de renforcement, en alerte, projetables en urgence à partir de la France ».

      Pour assurer la sécurité de nos alliés et partenaires européens contre la menace que la Russie constitue désormais, les alliés de l'OTAN, dont la France, renforcent la posture de dissuasion et de défense sur le flanc oriental. pic.twitter.com/pJKytkGtwk

      — Élysée (@Elysee) June 30, 2022

      Pour assurer la sécurité de nos alliés et partenaires européens contre la menace que la Russie constitue désormais, les alliés de l'OTAN, dont la France, renforcent la posture de dissuasion et de défense sur le flanc oriental. pic.twitter.com/pJKytkGtwk

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      June 30, 2022

      Ainsi, et comme l’a décidé M. Macron, la France doit « pouvoir élever » son engagement en Roumanie « au niveau d’une brigade, si la situation le réclamait », c’est à dire déployer plusieurs milliers de soldats. « L’état-major [des armées] est en train de planifier cela », a précisé Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, dans un entretien donné au quotidien Les Échos, le 4 juillet.

      Lors de sa première audition à l’Assemblée nationale depuis qu’il a pris ses nouvelles fonctions, M. Lecornu est revenu sur le rôle de « nation cadre » tenu par la France en Roumanie. Un « rôle clé », a-t-il souligné, qui « passe par une défense du ciel et la construction d’une base militaire à Cincu, qui permettra d’accueillir un certain nombre de forces interalliées », dont, éventuellement, un brigade.

      « Si malheureusement besoin en était », il faudra « élever notre capacité au « niveau de type brigade », ce qui « est là aussi complétement inédit depuis la fin de la Guerre Froide », a déclaré M. Lecornu.

      Par le passé, une brigade était composée de deux régiments… Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui, puisqu’une brigade type de l’armée de Terre [dite « interarmes »] en compte au moins six.

      Cependant, et contrairement ce qu’a soutenu le ministre, un tel déploiement ne serait pas « inédit » puisque l’armée de Terre a déployé environ 5’200 soldats au plus fort de l’opération Serval, en février 2013. Soit, justement, l’équivalent d’une brigade.

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      M. Lecornu : Le second porte-avions sera l’un des « gros morceaux » de la prochaine Loi de programmation militaire

      par Laurent Lagneau · 7 juillet 2022

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      Lors du Conseil de défense du 23 septembre 1980, le président Giscard d’Estaing avait décidé la construction de deux porte-avions à propulsion nucléaire en vue de remplacer le « Foch » et le « Clemenceau », alors mis en oeuvre par la Marine nationale depuis les années 1960. Une telle décision était alors conforme à la volonté de s’assurer une permanence ces capacités aéronavales. En outre, il était question de commencer la construction du premier navire sans tarder, en vue d’une admission au service à l’horizon 1991.

      Seulement, le président Mitterrand, élu en 1981, ayant d’autres priorités, l’ordre de construction de ce premier porte-avions nucléaire fut signé en 1986. Et le projet de son « sister-ship » fut renvoyée à des jours meilleurs… qui ne viendront pas puisqu’il sera finalement annulé durant le premier mandat de Jacques Chirac à l’Élysée.

      Cela étant, à l’occasion de la Loi de programmation militaire [LPM] 2003-2008, celui-ci décida de doter la Marine nationale d’un second porte-avions, alors appelé PA2 et propulsion classique, dans le cadre d’une coopération avec le Royaume-Uni. Mais les fonds débloqués par la France pour les études préliminaires [soit 214 millions d’euros au total] servirent surtout aux… Britanniques, qui songeaient alors à doter la Royal Navy de deux porte-avions [les HMS Queen Elizabeth et HMS Prince of Wales].

      Car, si, durant l’élection présidentielle de 2007, le candidat Nicolas Sarkozy s’était engagé en faveur de ce PA2, ce projet passa à la trappe par la suite. Quoi qu’il en soit, depuis le retrait du Foch et du Clemenceau, cette question du second porte-avions est désormais devenue récurrente. Et, en quelque sorte, chaque gouvernement renvoie la « patate chaude » à son successeur.

      Cependant, ce sujet a été remis en selle dans la perspective du remplacement du « Charles de Gaulle » par le porte-avions de nouvelle génération [PANG].

      Ainsi, dans un rapport publié en octobre 2019, le député Jean-Charles Larsonneur fit état d’une réflexion qui envisageait la construction de deux porte-avions à propulsion classique. Mais l’option nucléaire ayant finalement été retenue, la question de construire deux PANG fut renvoyée à la prochaine LPM.

      Pour autant, certains parlementaires prirent date. Ainsi, dans un rapport publié en juillet 2020, les sénateurs Olivier Cigolotti et Gilbert Roger plaidèrent en faveur de deux nouveaux porte-avions à propulsion nucléaire.

      « La décision de construire un deuxième porte-avions de nouvelle génération n’a pas à être prise dans le cadre de la LPM en cours mais elle devrait l’être pour la LPM suivante [post-2025]. Cette décision aurait évidemment un coût, mais elle permettrait de bénéficier d’économies d’échelle sur le coût des études. Ces économies d’échelle sont probablement assez importantes. Elles pourraient être de l’ordre de 30 % à 40 % du coût total [à confirmer par les études réalisées] », avaient ainsi expliqué les deux parlementaires.

      Alors que les études concernant le PANG sont toujours en cours, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, n’a pas échappé à une question sur l’opportunité de doter la Marine nationale de deux porte-avions, à l’occasion de sa première audition à l’Assemblée nationale depuis qu’il a succédé à Florence Parly.

      « Sur le deuxième porte-avions, […] c’est vraiment un des gros morceaux d’une prochaine Loi de programmation militaire. Alors, oui, il y aura une réflexion [sur ce sujet]. Et oui, elle se tiendra avec le Parlement », a répondu M. Lecornu.

      Cependant, a-t-il continué, ce second porte-avions pose aussi la « question du groupe aéronaval dans son ensemble et donc ça renoue aussi avec le calendrier de l’avancement de notre classe Barracuda pour les sous-marins nucléaires d’attaque. Bref, c’est un ensemble global, sachant que le principe d’avoir toujours un porte-avions est acté ».

      Quoi qu’il en soit, la question du second porte-avions en soulève d’autres. À commencer par celle du format de la Marine nationale, et en particulier du nombre de frégates de premier rang qu’elle aura à aligner, sachant que les 15 dont elle dispose actuellement est déjà insuffisant. En outre, une éventuelle réduction de la flotte de Rafale Marine, faute d’avoir d’avions neufs, n’est pas à écarter.

      M. Lecornu : Le second porte-avions sera l’un des « gros morceaux » de la prochaine Loi de programmation militaire

      par Laurent Lagneau · 7 juillet 2022

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      Lors du Conseil de défense du 23 septembre 1980, le président Giscard d’Estaing avait décidé la construction de deux porte-avions à propulsion nucléaire en vue de remplacer le « Foch » et le « Clemenceau », alors mis en oeuvre par la Marine nationale depuis les années 1960. Une telle décision était alors conforme à la volonté de s’assurer une permanence ces capacités aéronavales. En outre, il était question de commencer la construction du premier navire sans tarder, en vue d’une admission au service à l’horizon 1991.

      Seulement, le président Mitterrand, élu en 1981, ayant d’autres priorités, l’ordre de construction de ce premier porte-avions nucléaire fut signé en 1986. Et le projet de son « sister-ship » fut renvoyée à des jours meilleurs… qui ne viendront pas puisqu’il sera finalement annulé durant le premier mandat de Jacques Chirac à l’Élysée.

      Cela étant, à l’occasion de la Loi de programmation militaire [LPM] 2003-2008, celui-ci décida de doter la Marine nationale d’un second porte-avions, alors appelé PA2 et propulsion classique, dans le cadre d’une coopération avec le Royaume-Uni. Mais les fonds débloqués par la France pour les études préliminaires [soit 214 millions d’euros au total] servirent surtout aux… Britanniques, qui songeaient alors à doter la Royal Navy de deux porte-avions [les HMS Queen Elizabeth et HMS Prince of Wales].

      Car, si, durant l’élection présidentielle de 2007, le candidat Nicolas Sarkozy s’était engagé en faveur de ce PA2, ce projet passa à la trappe par la suite. Quoi qu’il en soit, depuis le retrait du Foch et du Clemenceau, cette question du second porte-avions est désormais devenue récurrente. Et, en quelque sorte, chaque gouvernement renvoie la « patate chaude » à son successeur.

      Cependant, ce sujet a été remis en selle dans la perspective du remplacement du « Charles de Gaulle » par le porte-avions de nouvelle génération [PANG].

      Ainsi, dans un rapport publié en octobre 2019, le député Jean-Charles Larsonneur fit état d’une réflexion qui envisageait la construction de deux porte-avions à propulsion classique. Mais l’option nucléaire ayant finalement été retenue, la question de construire deux PANG fut renvoyée à la prochaine LPM.

      Pour autant, certains parlementaires prirent date. Ainsi, dans un rapport publié en juillet 2020, les sénateurs Olivier Cigolotti et Gilbert Roger plaidèrent en faveur de deux nouveaux porte-avions à propulsion nucléaire.

      « La décision de construire un deuxième porte-avions de nouvelle génération n’a pas à être prise dans le cadre de la LPM en cours mais elle devrait l’être pour la LPM suivante [post-2025]. Cette décision aurait évidemment un coût, mais elle permettrait de bénéficier d’économies d’échelle sur le coût des études. Ces économies d’échelle sont probablement assez importantes. Elles pourraient être de l’ordre de 30 % à 40 % du coût total [à confirmer par les études réalisées] », avaient ainsi expliqué les deux parlementaires.

      Alors que les études concernant le PANG sont toujours en cours, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, n’a pas échappé à une question sur l’opportunité de doter la Marine nationale de deux porte-avions, à l’occasion de sa première audition à l’Assemblée nationale depuis qu’il a succédé à Florence Parly.

      « Sur le deuxième porte-avions, […] c’est vraiment un des gros morceaux d’une prochaine Loi de programmation militaire. Alors, oui, il y aura une réflexion [sur ce sujet]. Et oui, elle se tiendra avec le Parlement », a répondu M. Lecornu.

      Cependant, a-t-il continué, ce second porte-avions pose aussi la « question du groupe aéronaval dans son ensemble et donc ça renoue aussi avec le calendrier de l’avancement de notre classe Barracuda pour les sous-marins nucléaires d’attaque. Bref, c’est un ensemble global, sachant que le principe d’avoir toujours un porte-avions est acté ».

      Quoi qu’il en soit, la question du second porte-avions en soulève d’autres. À commencer par celle du format de la Marine nationale, et en particulier du nombre de frégates de premier rang qu’elle aura à aligner, sachant que les 15 dont elle dispose actuellement est déjà insuffisant. En outre, une éventuelle réduction de la flotte de Rafale Marine, faute d’avoir d’avions neufs, n’est pas à écarter.

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      Lors du Conseil de défense du 23 septembre 1980, le président Giscard d’Estaing avait décidé la construction de deux porte-avions à propulsion nucléaire en vue de remplacer le « Foch » et le « Clemenceau », alors mis en oeuvre par la Marine nationale depuis les années 1960. Une telle décision était alors conforme à la volonté de s’assurer une permanence ces capacités aéronavales. En outre, il était question de commencer la construction du premier navire sans tarder, en vue d’une admission au service à l’horizon 1991.

      Seulement, le président Mitterrand, élu en 1981, ayant d’autres priorités, l’ordre de construction de ce premier porte-avions nucléaire fut signé en 1986. Et le projet de son « sister-ship » fut renvoyée à des jours meilleurs… qui ne viendront pas puisqu’il sera finalement annulé durant le premier mandat de Jacques Chirac à l’Élysée.

      Cela étant, à l’occasion de la Loi de programmation militaire [LPM] 2003-2008, celui-ci décida de doter la Marine nationale d’un second porte-avions, alors appelé PA2 et propulsion classique, dans le cadre d’une coopération avec le Royaume-Uni. Mais les fonds débloqués par la France pour les études préliminaires [soit 214 millions d’euros au total] servirent surtout aux… Britanniques, qui songeaient alors à doter la Royal Navy de deux porte-avions [les HMS Queen Elizabeth et HMS Prince of Wales].

      Car, si, durant l’élection présidentielle de 2007, le candidat Nicolas Sarkozy s’était engagé en faveur de ce PA2, ce projet passa à la trappe par la suite. Quoi qu’il en soit, depuis le retrait du Foch et du Clemenceau, cette question du second porte-avions est désormais devenue récurrente. Et, en quelque sorte, chaque gouvernement renvoie la « patate chaude » à son successeur.

      Cependant, ce sujet a été remis en selle dans la perspective du remplacement du « Charles de Gaulle » par le porte-avions de nouvelle génération [PANG].

      Ainsi, dans un rapport publié en octobre 2019, le député Jean-Charles Larsonneur fit état d’une réflexion qui envisageait la construction de deux porte-avions à propulsion classique. Mais l’option nucléaire ayant finalement été retenue, la question de construire deux PANG fut renvoyée à la prochaine LPM.

      Pour autant, certains parlementaires prirent date. Ainsi, dans un rapport publié en juillet 2020, les sénateurs Olivier Cigolotti et Gilbert Roger plaidèrent en faveur de deux nouveaux porte-avions à propulsion nucléaire.

      « La décision de construire un deuxième porte-avions de nouvelle génération n’a pas à être prise dans le cadre de la LPM en cours mais elle devrait l’être pour la LPM suivante [post-2025]. Cette décision aurait évidemment un coût, mais elle permettrait de bénéficier d’économies d’échelle sur le coût des études. Ces économies d’échelle sont probablement assez importantes. Elles pourraient être de l’ordre de 30 % à 40 % du coût total [à confirmer par les études réalisées] », avaient ainsi expliqué les deux parlementaires.

      Alors que les études concernant le PANG sont toujours en cours, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, n’a pas échappé à une question sur l’opportunité de doter la Marine nationale de deux porte-avions, à l’occasion de sa première audition à l’Assemblée nationale depuis qu’il a succédé à Florence Parly.

      « Sur le deuxième porte-avions, […] c’est vraiment un des gros morceaux d’une prochaine Loi de programmation militaire. Alors, oui, il y aura une réflexion [sur ce sujet]. Et oui, elle se tiendra avec le Parlement », a répondu M. Lecornu.

      Cependant, a-t-il continué, ce second porte-avions pose aussi la « question du groupe aéronaval dans son ensemble et donc ça renoue aussi avec le calendrier de l’avancement de notre classe Barracuda pour les sous-marins nucléaires d’attaque. Bref, c’est un ensemble global, sachant que le principe d’avoir toujours un porte-avions est acté ».

      Quoi qu’il en soit, la question du second porte-avions en soulève d’autres. À commencer par celle du format de la Marine nationale, et en particulier du nombre de frégates de premier rang qu’elle aura à aligner, sachant que les 15 dont elle dispose actuellement est déjà insuffisant. En outre, une éventuelle réduction de la flotte de Rafale Marine, faute d’avoir d’avions neufs, n’est pas à écarter.

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      Lors du Conseil de défense du 23 septembre 1980, le président Giscard d’Estaing avait décidé la construction de deux porte-avions à propulsion nucléaire en vue de remplacer le « Foch » et le « Clemenceau », alors mis en oeuvre par la Marine nationale depuis les années 1960. Une telle décision était alors conforme à la volonté de s’assurer une permanence ces capacités aéronavales. En outre, il était question de commencer la construction du premier navire sans tarder, en vue d’une admission au service à l’horizon 1991.

      Seulement, le président Mitterrand, élu en 1981, ayant d’autres priorités, l’ordre de construction de ce premier porte-avions nucléaire fut signé en 1986. Et le projet de son « sister-ship » fut renvoyée à des jours meilleurs… qui ne viendront pas puisqu’il sera finalement annulé durant le premier mandat de Jacques Chirac à l’Élysée.

      Cela étant, à l’occasion de la Loi de programmation militaire [LPM] 2003-2008, celui-ci décida de doter la Marine nationale d’un second porte-avions, alors appelé PA2 et propulsion classique, dans le cadre d’une coopération avec le Royaume-Uni. Mais les fonds débloqués par la France pour les études préliminaires [soit 214 millions d’euros au total] servirent surtout aux… Britanniques, qui songeaient alors à doter la Royal Navy de deux porte-avions [les HMS Queen Elizabeth et HMS Prince of Wales].

      Car, si, durant l’élection présidentielle de 2007, le candidat Nicolas Sarkozy s’était engagé en faveur de ce PA2, ce projet passa à la trappe par la suite. Quoi qu’il en soit, depuis le retrait du Foch et du Clemenceau, cette question du second porte-avions est désormais devenue récurrente. Et, en quelque sorte, chaque gouvernement renvoie la « patate chaude » à son successeur.

      Cependant, ce sujet a été remis en selle dans la perspective du remplacement du « Charles de Gaulle » par le porte-avions de nouvelle génération [PANG].

      Ainsi, dans un rapport publié en octobre 2019, le député Jean-Charles Larsonneur fit état d’une réflexion qui envisageait la construction de deux porte-avions à propulsion classique. Mais l’option nucléaire ayant finalement été retenue, la question de construire deux PANG fut renvoyée à la prochaine LPM.

      Pour autant, certains parlementaires prirent date. Ainsi, dans un rapport publié en juillet 2020, les sénateurs Olivier Cigolotti et Gilbert Roger plaidèrent en faveur de deux nouveaux porte-avions à propulsion nucléaire.

      « La décision de construire un deuxième porte-avions de nouvelle génération n’a pas à être prise dans le cadre de la LPM en cours mais elle devrait l’être pour la LPM suivante [post-2025]. Cette décision aurait évidemment un coût, mais elle permettrait de bénéficier d’économies d’échelle sur le coût des études. Ces économies d’échelle sont probablement assez importantes. Elles pourraient être de l’ordre de 30 % à 40 % du coût total [à confirmer par les études réalisées] », avaient ainsi expliqué les deux parlementaires.

      Alors que les études concernant le PANG sont toujours en cours, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, n’a pas échappé à une question sur l’opportunité de doter la Marine nationale de deux porte-avions, à l’occasion de sa première audition à l’Assemblée nationale depuis qu’il a succédé à Florence Parly.

      « Sur le deuxième porte-avions, […] c’est vraiment un des gros morceaux d’une prochaine Loi de programmation militaire. Alors, oui, il y aura une réflexion [sur ce sujet]. Et oui, elle se tiendra avec le Parlement », a répondu M. Lecornu.

      Cependant, a-t-il continué, ce second porte-avions pose aussi la « question du groupe aéronaval dans son ensemble et donc ça renoue aussi avec le calendrier de l’avancement de notre classe Barracuda pour les sous-marins nucléaires d’attaque. Bref, c’est un ensemble global, sachant que le principe d’avoir toujours un porte-avions est acté ».

      Quoi qu’il en soit, la question du second porte-avions en soulève d’autres. À commencer par celle du format de la Marine nationale, et en particulier du nombre de frégates de premier rang qu’elle aura à aligner, sachant que les 15 dont elle dispose actuellement est déjà insuffisant. En outre, une éventuelle réduction de la flotte de Rafale Marine, faute d’avoir d’avions neufs, n’est pas à écarter.

      éventuelle réduction
      BBC

      Beaches and landscapes of an English summer

      South African-Australian documentary and portrait photographer, Chanel Irvine, first set out to document English summertime in 2019, a year after she moved to the UK.

      Irvine captured moments of leisure in coastal towns and countryside villages from Kent to Devon, from Cornwall to Shropshire.

      A small number of portraits have the subjects gazing directly into the camera, but the majority of the work is taken from a distance, documenting small summertime rituals and sweeping landscapes.

      An English Summer by Chanel Irvine is published by Hoxton Mini Press.

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      Des élus du Congrès américain s’opposent à la vente de chasseurs-bombardiers F-16 Viper à la Turquie

      par Laurent Lagneau · 6 juillet 2022

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      Lors du sommet du dernier sommet de l’Otan, organisé à Madrid, le président américain, Joe Biden, a confirmé à son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, qu’il soutiendrait la vente à Ankara de 40 chasseurs-bombardiers F-16 « Viper » [c’est à dire de nouvelle génération] et de 80 kits visant à moderniser des appareils du même type actuellement mis en oeuvre par la force aérienne turque.

      « J’ai besoin de l’approbation du Congrès pour faire cela et je pense que je peux l’obtenir », a déclaré M. Biden, alors que la Turquie venait de lever son veto à l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan. Cela étant, cette vente de F-16V n’était pas forcément liée à ce dénouement. En avril, le département d’État avait déjà affirmé que la livraison de ces appareils à la force aérienne turque serait « conforme aux intérêts et à la sécurité nationale des États-Unis » et renforcerait « l’unité à long terme » de l’Alliance.

      Exclue du programme F-35 pour son achat de systèmes de défense aérienne S-400 « Triumph » à la Russie, la Turquie attend non sans impatience la confirmation de cette vente de F-16 Viper. Faute de quoi, sa force aérienne risque d’être déclassée par rapport à son homologue grecque.

      Cela étant, M. Biden aura sans doute fort à faire pour obtenir le feu vert du Congrès, qui débat actuellement au sujet du « National Defense Authorization Act », un texte qui, outre le fait qu’il détermine le niveau du budget du Pentagone, comporte toute une série de mesures annexes intéressant la politique militaire des États-Unis. Et, évidemment, les amendements ne manquent pas…

      Justement, l’un d’eux, déposé par des élus démocrates et républicains de la Chambre des représentants, à l’initiative de Chris Pappas, membre du « caucus des Affaires helléniques » au Congrès, vise à empêcher la vente de F-16V à la Turquie. Et cela pour au moins deux raisons.

      « La Turquie n’a pas résolu le problème qui a conduit à son exclusion du programme F-35 ainsi qu’à l’imposition de sanctions dans le cadre de la loi CAATSA », a fait valoir le réprésentant [démocrate] Chris Pappas.

      Pour rappel, la loi dite CAATSA permet à l’administration américaine de sanctionner toute entité ayant des liens commerciaux avec l’industrie russe de l’armement. Celle de Donald Trump l’avait invoquée en décembre 2020 en réaction à la mise en service d’un premier système S-400 par les forces turques.

      « La rhétorique et le comportement de plus en plus belliqueux de la Turquie envers la Grèce, un allié démocratique et fiable de l’Otan, ne peuvent pas non plus être ignorés. Des F-16 turcs ont survolé les îles grecques et violé son espace aérien des centaines de fois ces dernières semaines et la Turquie a lancé une campagne sans fondement contestant la souveraineté de la Grèce sur ses îles de l’est de la mer Égée », a continué M. Pappas.

      Dans une lettre ouverte publiée le 5 juillet, cinq élus démocrates [dont M. Pappas] ont publiquement fait part de leur opposition à cette vente de F-16 à Ankara.

      « Les activités de la Turquie en mer Égée ainsi que sa position hostile envers le gouvernement grec montrent clairement qu’elle n’a pas l’intention de suspendre ses actions agressives et déstabilisatrices dans un avenir proche. Si les États-Unis procédaient à la vente de F-16, ces avions de combat de fabrication américaine seraient sans aucun doute utilisés pour pénétrer dans l’espace aérien grec. Cela violerait la loi sur le contrôle des exportations d’armes, qui n’autorise le transfert d’équipement que pour des opérations d’autodéfense légitimes », ont souligné ces cinq parlementaires… qui ont ensuite insisté sur la question des combattants kurdes syriens.

      « Le président Erdoğan a annoncé qu’il était sur le point de lancer une nouvelle offensive en Syrie, avec l’intention de cibler les forces kurdes. Beaucoup de ces forces ont déjà combattu aux côtés des militaires américains dans la région et les ont aidés. Si la Turquie devait obtenir F-16, ils seraient clairement utilisés dans cette nouvelle opération contre nos alliés kurdes syriens. L’administration n’a fourni aucune information sur la manière dont elle s’assurerait que ceux-ci, sur lesquels nous nous sommes appuyés dans le passé et dont nous devrons peut-être le faire de nouveau à l’avenir, seront protégés contre les armes développées par les États-Unis », ont-ils estimé.

      Toutefois, l’amendement laisse la possibilité à l’administration Biden de donner son accord à cette vente de F-16 Viper… Mais à la condition de prouver qu’elle est absolument essentielle à la sécurité des États-Unis et de fournir une description détaillée des mesures qui seront prises afin avoir l’assurance que ces avions ne soient pas utilisés pour porter atteinte à la souveraineté d’un autre membre de l’Otan.

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      par Laurent Lagneau · 6 juillet 2022

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      « J’ai besoin de l’approbation du Congrès pour faire cela et je pense que je peux l’obtenir », a déclaré M. Biden, alors que la Turquie venait de lever son veto à l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan. Cela étant, cette vente de F-16V n’était pas forcément liée à ce dénouement. En avril, le département d’État avait déjà affirmé que la livraison de ces appareils à la force aérienne turque serait « conforme aux intérêts et à la sécurité nationale des États-Unis » et renforcerait « l’unité à long terme » de l’Alliance.

      Exclue du programme F-35 pour son achat de systèmes de défense aérienne S-400 « Triumph » à la Russie, la Turquie attend non sans impatience la confirmation de cette vente de F-16 Viper. Faute de quoi, sa force aérienne risque d’être déclassée par rapport à son homologue grecque.

      Cela étant, M. Biden aura sans doute fort à faire pour obtenir le feu vert du Congrès, qui débat actuellement au sujet du « National Defense Authorization Act », un texte qui, outre le fait qu’il détermine le niveau du budget du Pentagone, comporte toute une série de mesures annexes intéressant la politique militaire des États-Unis. Et, évidemment, les amendements ne manquent pas…

      Justement, l’un d’eux, déposé par des élus démocrates et républicains de la Chambre des représentants, à l’initiative de Chris Pappas, membre du « caucus des Affaires helléniques » au Congrès, vise à empêcher la vente de F-16V à la Turquie. Et cela pour au moins deux raisons.

      « La Turquie n’a pas résolu le problème qui a conduit à son exclusion du programme F-35 ainsi qu’à l’imposition de sanctions dans le cadre de la loi CAATSA », a fait valoir le réprésentant [démocrate] Chris Pappas.

      Pour rappel, la loi dite CAATSA permet à l’administration américaine de sanctionner toute entité ayant des liens commerciaux avec l’industrie russe de l’armement. Celle de Donald Trump l’avait invoquée en décembre 2020 en réaction à la mise en service d’un premier système S-400 par les forces turques.

      « La rhétorique et le comportement de plus en plus belliqueux de la Turquie envers la Grèce, un allié démocratique et fiable de l’Otan, ne peuvent pas non plus être ignorés. Des F-16 turcs ont survolé les îles grecques et violé son espace aérien des centaines de fois ces dernières semaines et la Turquie a lancé une campagne sans fondement contestant la souveraineté de la Grèce sur ses îles de l’est de la mer Égée », a continué M. Pappas.

      Dans une lettre ouverte publiée le 5 juillet, cinq élus démocrates [dont M. Pappas] ont publiquement fait part de leur opposition à cette vente de F-16 à Ankara.

      « Les activités de la Turquie en mer Égée ainsi que sa position hostile envers le gouvernement grec montrent clairement qu’elle n’a pas l’intention de suspendre ses actions agressives et déstabilisatrices dans un avenir proche. Si les États-Unis procédaient à la vente de F-16, ces avions de combat de fabrication américaine seraient sans aucun doute utilisés pour pénétrer dans l’espace aérien grec. Cela violerait la loi sur le contrôle des exportations d’armes, qui n’autorise le transfert d’équipement que pour des opérations d’autodéfense légitimes », ont souligné ces cinq parlementaires… qui ont ensuite insisté sur la question des combattants kurdes syriens.

      « Le président Erdoğan a annoncé qu’il était sur le point de lancer une nouvelle offensive en Syrie, avec l’intention de cibler les forces kurdes. Beaucoup de ces forces ont déjà combattu aux côtés des militaires américains dans la région et les ont aidés. Si la Turquie devait obtenir F-16, ils seraient clairement utilisés dans cette nouvelle opération contre nos alliés kurdes syriens. L’administration n’a fourni aucune information sur la manière dont elle s’assurerait que ceux-ci, sur lesquels nous nous sommes appuyés dans le passé et dont nous devrons peut-être le faire de nouveau à l’avenir, seront protégés contre les armes développées par les États-Unis », ont-ils estimé.

      Toutefois, l’amendement laisse la possibilité à l’administration Biden de donner son accord à cette vente de F-16 Viper… Mais à la condition de prouver qu’elle est absolument essentielle à la sécurité des États-Unis et de fournir une description détaillée des mesures qui seront prises afin avoir l’assurance que ces avions ne soient pas utilisés pour porter atteinte à la souveraineté d’un autre membre de l’Otan.

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      Lors du sommet du dernier sommet de l’Otan, organisé à Madrid, le président américain, Joe Biden, a confirmé à son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, qu’il soutiendrait la vente à Ankara de 40 chasseurs-bombardiers F-16 « Viper » [c’est à dire de nouvelle génération] et de 80 kits visant à moderniser des appareils du même type actuellement mis en oeuvre par la force aérienne turque.

      « J’ai besoin de l’approbation du Congrès pour faire cela et je pense que je peux l’obtenir », a déclaré M. Biden, alors que la Turquie venait de lever son veto à l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan. Cela étant, cette vente de F-16V n’était pas forcément liée à ce dénouement. En avril, le département d’État avait déjà affirmé que la livraison de ces appareils à la force aérienne turque serait « conforme aux intérêts et à la sécurité nationale des États-Unis » et renforcerait « l’unité à long terme » de l’Alliance.

      Exclue du programme F-35 pour son achat de systèmes de défense aérienne S-400 « Triumph » à la Russie, la Turquie attend non sans impatience la confirmation de cette vente de F-16 Viper. Faute de quoi, sa force aérienne risque d’être déclassée par rapport à son homologue grecque.

      Cela étant, M. Biden aura sans doute fort à faire pour obtenir le feu vert du Congrès, qui débat actuellement au sujet du « National Defense Authorization Act », un texte qui, outre le fait qu’il détermine le niveau du budget du Pentagone, comporte toute une série de mesures annexes intéressant la politique militaire des États-Unis. Et, évidemment, les amendements ne manquent pas…

      Justement, l’un d’eux, déposé par des élus démocrates et républicains de la Chambre des représentants, à l’initiative de Chris Pappas, membre du « caucus des Affaires helléniques » au Congrès, vise à empêcher la vente de F-16V à la Turquie. Et cela pour au moins deux raisons.

      « La Turquie n’a pas résolu le problème qui a conduit à son exclusion du programme F-35 ainsi qu’à l’imposition de sanctions dans le cadre de la loi CAATSA », a fait valoir le réprésentant [démocrate] Chris Pappas.

      Pour rappel, la loi dite CAATSA permet à l’administration américaine de sanctionner toute entité ayant des liens commerciaux avec l’industrie russe de l’armement. Celle de Donald Trump l’avait invoquée en décembre 2020 en réaction à la mise en service d’un premier système S-400 par les forces turques.

      « La rhétorique et le comportement de plus en plus belliqueux de la Turquie envers la Grèce, un allié démocratique et fiable de l’Otan, ne peuvent pas non plus être ignorés. Des F-16 turcs ont survolé les îles grecques et violé son espace aérien des centaines de fois ces dernières semaines et la Turquie a lancé une campagne sans fondement contestant la souveraineté de la Grèce sur ses îles de l’est de la mer Égée », a continué M. Pappas.

      Dans une lettre ouverte publiée le 5 juillet, cinq élus démocrates [dont M. Pappas] ont publiquement fait part de leur opposition à cette vente de F-16 à Ankara.

      « Les activités de la Turquie en mer Égée ainsi que sa position hostile envers le gouvernement grec montrent clairement qu’elle n’a pas l’intention de suspendre ses actions agressives et déstabilisatrices dans un avenir proche. Si les États-Unis procédaient à la vente de F-16, ces avions de combat de fabrication américaine seraient sans aucun doute utilisés pour pénétrer dans l’espace aérien grec. Cela violerait la loi sur le contrôle des exportations d’armes, qui n’autorise le transfert d’équipement que pour des opérations d’autodéfense légitimes », ont souligné ces cinq parlementaires… qui ont ensuite insisté sur la question des combattants kurdes syriens.

      « Le président Erdoğan a annoncé qu’il était sur le point de lancer une nouvelle offensive en Syrie, avec l’intention de cibler les forces kurdes. Beaucoup de ces forces ont déjà combattu aux côtés des militaires américains dans la région et les ont aidés. Si la Turquie devait obtenir F-16, ils seraient clairement utilisés dans cette nouvelle opération contre nos alliés kurdes syriens. L’administration n’a fourni aucune information sur la manière dont elle s’assurerait que ceux-ci, sur lesquels nous nous sommes appuyés dans le passé et dont nous devrons peut-être le faire de nouveau à l’avenir, seront protégés contre les armes développées par les États-Unis », ont-ils estimé.

      Toutefois, l’amendement laisse la possibilité à l’administration Biden de donner son accord à cette vente de F-16 Viper… Mais à la condition de prouver qu’elle est absolument essentielle à la sécurité des États-Unis et de fournir une description détaillée des mesures qui seront prises afin avoir l’assurance que ces avions ne soient pas utilisés pour porter atteinte à la souveraineté d’un autre membre de l’Otan.

      PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrer

      Lors du sommet du dernier sommet de l’Otan, organisé à Madrid, le président américain, Joe Biden, a confirmé à son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, qu’il soutiendrait la vente à Ankara de 40 chasseurs-bombardiers F-16 « Viper » [c’est à dire de nouvelle génération] et de 80 kits visant à moderniser des appareils du même type actuellement mis en oeuvre par la force aérienne turque.

      « J’ai besoin de l’approbation du Congrès pour faire cela et je pense que je peux l’obtenir », a déclaré M. Biden, alors que la Turquie venait de lever son veto à l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan. Cela étant, cette vente de F-16V n’était pas forcément liée à ce dénouement. En avril, le département d’État avait déjà affirmé que la livraison de ces appareils à la force aérienne turque serait « conforme aux intérêts et à la sécurité nationale des États-Unis » et renforcerait « l’unité à long terme » de l’Alliance.

      Exclue du programme F-35 pour son achat de systèmes de défense aérienne S-400 « Triumph » à la Russie, la Turquie attend non sans impatience la confirmation de cette vente de F-16 Viper. Faute de quoi, sa force aérienne risque d’être déclassée par rapport à son homologue grecque.

      Cela étant, M. Biden aura sans doute fort à faire pour obtenir le feu vert du Congrès, qui débat actuellement au sujet du « National Defense Authorization Act », un texte qui, outre le fait qu’il détermine le niveau du budget du Pentagone, comporte toute une série de mesures annexes intéressant la politique militaire des États-Unis. Et, évidemment, les amendements ne manquent pas…

      Justement, l’un d’eux, déposé par des élus démocrates et républicains de la Chambre des représentants, à l’initiative de Chris Pappas, membre du « caucus des Affaires helléniques » au Congrès, vise à empêcher la vente de F-16V à la Turquie. Et cela pour au moins deux raisons.

      l’un d’eux

      « La Turquie n’a pas résolu le problème qui a conduit à son exclusion du programme F-35 ainsi qu’à l’imposition de sanctions dans le cadre de la loi CAATSA », a fait valoir le réprésentant [démocrate] Chris Pappas.

      Pour rappel, la loi dite CAATSA permet à l’administration américaine de sanctionner toute entité ayant des liens commerciaux avec l’industrie russe de l’armement. Celle de Donald Trump l’avait invoquée en décembre 2020 en réaction à la mise en service d’un premier système S-400 par les forces turques.

      « La rhétorique et le comportement de plus en plus belliqueux de la Turquie envers la Grèce, un allié démocratique et fiable de l’Otan, ne peuvent pas non plus être ignorés. Des F-16 turcs ont survolé les îles grecques et violé son espace aérien des centaines de fois ces dernières semaines et la Turquie a lancé une campagne sans fondement contestant la souveraineté de la Grèce sur ses îles de l’est de la mer Égée », a continué M. Pappas.

      Dans une lettre ouverte publiée le 5 juillet, cinq élus démocrates [dont M. Pappas] ont publiquement fait part de leur opposition à cette vente de F-16 à Ankara.

      lettre ouverte

      « Les activités de la Turquie en mer Égée ainsi que sa position hostile envers le gouvernement grec montrent clairement qu’elle n’a pas l’intention de suspendre ses actions agressives et déstabilisatrices dans un avenir proche. Si les États-Unis procédaient à la vente de F-16, ces avions de combat de fabrication américaine seraient sans aucun doute utilisés pour pénétrer dans l’espace aérien grec. Cela violerait la loi sur le contrôle des exportations d’armes, qui n’autorise le transfert d’équipement que pour des opérations d’autodéfense légitimes », ont souligné ces cinq parlementaires… qui ont ensuite insisté sur la question des combattants kurdes syriens.

      « Le président Erdoğan a annoncé qu’il était sur le point de lancer une nouvelle offensive en Syrie, avec l’intention de cibler les forces kurdes. Beaucoup de ces forces ont déjà combattu aux côtés des militaires américains dans la région et les ont aidés. Si la Turquie devait obtenir F-16, ils seraient clairement utilisés dans cette nouvelle opération contre nos alliés kurdes syriens. L’administration n’a fourni aucune information sur la manière dont elle s’assurerait que ceux-ci, sur lesquels nous nous sommes appuyés dans le passé et dont nous devrons peut-être le faire de nouveau à l’avenir, seront protégés contre les armes développées par les États-Unis », ont-ils estimé.

      Toutefois, l’amendement laisse la possibilité à l’administration Biden de donner son accord à cette vente de F-16 Viper… Mais à la condition de prouver qu’elle est absolument essentielle à la sécurité des États-Unis et de fournir une description détaillée des mesures qui seront prises afin avoir l’assurance que ces avions ne soient pas utilisés pour porter atteinte à la souveraineté d’un autre membre de l’Otan.

      BBC

      Durban July: South Africa's most fashionable horse race returns

      By Joseph WinterBBC News

      Tens of thousands of people are expected in the coastal city of Durban this weekend for the annual Durban July, billed as Africa's biggest horse-racing event.

      But many are really there for the fashion and the glamour.

      Saturday featured a fashion contest to show off the latest creations by local designers.

      This year's event was keenly anticipated because it had been held behind closed doors for the past two years due to the Covid pandemic.

      Among the local celebrities attending was actress Jessica Nkosi.

      Of course, some people were also there for the racing.

      The event is also a chance to stimulate the local economy, which took a huge hit from both the devastating floods around Durban in April, and from the riots last year following the jailing of former President Jacob Zuma. Many punters were hoping to strike it rich with their bets at the Greyville Racecourse.

      But for many, it is all about the fashion.

      All photos subject to copyright

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      Mme Borne : Le président Macron va bientôt préciser les « contours d’une nouvelle Loi de programmation militaire »

      par Laurent Lagneau · 6 juillet 2022

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      Promulguée en juillet 2018, la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 ne précise les ressources devant être allouées aux armées que pour ses cinq premières annuités [donc, jusqu’en 2023]. L’objectif étant alors de porter l’effort de défense à 2% du PIB d’ici 2025, il était question de procéder à une « actualisation » de cette loi afin de préciser la trajectoire financière pour les années 2024 et 2025, sachant qu’une hausse de 3 milliards d’euros était prévue pour 2023.

      Selon l’article 7 de ce texte, cette actualisation aurait dû avoir lieu avant la fin de l’année 2021, en y associant le Parlement. Seulement, faute de « visibilité » sur la situation macroéconomique en 2024 et 2025, le gouvernement, alors conduit Jean Castex, décida de procéder à un « ajustement » de cette LPM, via une procédure lui permettant de ne pas engager sa responsabilité [article 50 de la Constitution, ndlr]. Une manière de faire qui fut dénoncée par le Sénat [et qui ne manqua pas d’exprimer sa désapprobation].

      Quoi qu’il en soit, la situation internationale s’étant dégradée davantage sous l’effet de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la LPM 2019-25 ne fera pas l’économie d’une actualisation afin d’en tenir compte. Et cela alors plusieurs pays européens ont d’ores et déjà annoncé une hausse significative de leurs dépenses militaires, à commencer par l’Allemagne, qui vient de créer un fonds « spécial » de 100 milliards d’euros pour remédier aux lacunes de la Bundeswehr.

      C’est, d’ailleurs, l’annonce faite par le président Macron, à l’ouverture du salon de l’armement terrestre EuroSatory 2022. « J’ai demandé au ministre [des Armées, ndlr] et au chef d’état-major des armées de pouvoir mener dans les semaines qui viennent une réévaluation de cette Loi de programmation militaire à l’aune du contexte géopolitique », a-t-il en effet déclaré, avant d’évoquer la mise en place d’une « économie de guerre ».

      En attendant, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a récemment confirmé que le budget de la Défense augmenterait bien de 3 milliards d’euros en 2023… Une hausse qui ne prend pas en compte la hausse du coût des facteur [comme, par exemple celui de l’énergie], alors que l’article 5 de la LPM 2019-25 précise que, dans pareille cas, la « mission Défense bénéficiera de mesures financières de gestion », voire de « crédits supplémentaires ouverts en construction budgétaire », afin de « couvrir les volumes nécessaires à la préparation et à l’activité opérationnelle des forces ». Au lieu de ça, 300 millions d’euros de crédits ont été annulés ddans le budget des armées, en mars dernier. Une somme qui devrait être récupérée à la faveur d’une loi de finances rectificative, qui doit être soumise au Parlement dans les prochains jours.

      Quoi qu’il en soit, il semblerait qu’il soit question d’aller plus loin qu’une simple « réévaluation » ou « actualisation » de la LPM actuellement en vigueur. C’est en effet ce qu’a laissé entendre Mme le Premier ministre, Élisabeth Borne, lors de sa déclaration de politique générale, ce 6 juillet, à l’Assemblée nationale.

      « Le contexte géopolitique et les désordres du monde nous obligent. Nous devons disposer d’un modèle d’armée complet, équilibré, modernisé. Un modèle d’armée cohérent et capable d’agir », a déclaré la cheffe du gouvernement, après avoir rendu un vibrant hommage aux militaires.

      La dernier « quinquennat a permis un effort sans précédent depuis la fin de la Guerre Froide pour nos armés. Nous avons respecté l’exécution de la Loi de programmation militaire, nous avons modernisé nos infrastructures, mené un renouvellement massif de nos équipements et lancé de grands programmes d’avenir, comme celui du nouveau porte-avions. Nous devons maintenant poursuivre et amplifier cet investissement », a continué Mme Borne.

      Et d’ajouter : « Prochainement, le président de la République annoncera les contours d’une nouvelle Loi de programmation militaire. Il donnera une vision et un cap à nos armées comme à notre industrie de défense, en tirant les enseignements de l’engagement de nos forces et de la coopération avec d’autres armées ».

      Sans doute en saura-t-on plus lors de l’allocution que prononce traditionnellement le président lors de la réception donnée par le ministère des Armées à l’Hôtel de Brienne, à chaque veille du 14-Juillet…

      Reste que pour Mme Borne, il s’agira de mener une politique en matière de défense qui soit « cohérente » avec les « ambitions européennes » et les Alliés de l’Otan.

      Par ailleurs, Mme Borne a également souligné la nécessité de renforcer la « résilience » de la Nation. « Par l’accroissement de la réserve [qui n’est pas que militaire, ndlr], par des actions auprès de notre jeunesse, par le travail de mémoire, par l’attention portée aux anciens combattants, nous renforcerons le lien armée-nation », a-t-elle conclu.

      Mme Borne : Le président Macron va bientôt préciser les « contours d’une nouvelle Loi de programmation militaire »

      par Laurent Lagneau · 6 juillet 2022

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      Promulguée en juillet 2018, la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 ne précise les ressources devant être allouées aux armées que pour ses cinq premières annuités [donc, jusqu’en 2023]. L’objectif étant alors de porter l’effort de défense à 2% du PIB d’ici 2025, il était question de procéder à une « actualisation » de cette loi afin de préciser la trajectoire financière pour les années 2024 et 2025, sachant qu’une hausse de 3 milliards d’euros était prévue pour 2023.

      Selon l’article 7 de ce texte, cette actualisation aurait dû avoir lieu avant la fin de l’année 2021, en y associant le Parlement. Seulement, faute de « visibilité » sur la situation macroéconomique en 2024 et 2025, le gouvernement, alors conduit Jean Castex, décida de procéder à un « ajustement » de cette LPM, via une procédure lui permettant de ne pas engager sa responsabilité [article 50 de la Constitution, ndlr]. Une manière de faire qui fut dénoncée par le Sénat [et qui ne manqua pas d’exprimer sa désapprobation].

      Quoi qu’il en soit, la situation internationale s’étant dégradée davantage sous l’effet de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la LPM 2019-25 ne fera pas l’économie d’une actualisation afin d’en tenir compte. Et cela alors plusieurs pays européens ont d’ores et déjà annoncé une hausse significative de leurs dépenses militaires, à commencer par l’Allemagne, qui vient de créer un fonds « spécial » de 100 milliards d’euros pour remédier aux lacunes de la Bundeswehr.

      C’est, d’ailleurs, l’annonce faite par le président Macron, à l’ouverture du salon de l’armement terrestre EuroSatory 2022. « J’ai demandé au ministre [des Armées, ndlr] et au chef d’état-major des armées de pouvoir mener dans les semaines qui viennent une réévaluation de cette Loi de programmation militaire à l’aune du contexte géopolitique », a-t-il en effet déclaré, avant d’évoquer la mise en place d’une « économie de guerre ».

      En attendant, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a récemment confirmé que le budget de la Défense augmenterait bien de 3 milliards d’euros en 2023… Une hausse qui ne prend pas en compte la hausse du coût des facteur [comme, par exemple celui de l’énergie], alors que l’article 5 de la LPM 2019-25 précise que, dans pareille cas, la « mission Défense bénéficiera de mesures financières de gestion », voire de « crédits supplémentaires ouverts en construction budgétaire », afin de « couvrir les volumes nécessaires à la préparation et à l’activité opérationnelle des forces ». Au lieu de ça, 300 millions d’euros de crédits ont été annulés ddans le budget des armées, en mars dernier. Une somme qui devrait être récupérée à la faveur d’une loi de finances rectificative, qui doit être soumise au Parlement dans les prochains jours.

      Quoi qu’il en soit, il semblerait qu’il soit question d’aller plus loin qu’une simple « réévaluation » ou « actualisation » de la LPM actuellement en vigueur. C’est en effet ce qu’a laissé entendre Mme le Premier ministre, Élisabeth Borne, lors de sa déclaration de politique générale, ce 6 juillet, à l’Assemblée nationale.

      « Le contexte géopolitique et les désordres du monde nous obligent. Nous devons disposer d’un modèle d’armée complet, équilibré, modernisé. Un modèle d’armée cohérent et capable d’agir », a déclaré la cheffe du gouvernement, après avoir rendu un vibrant hommage aux militaires.

      La dernier « quinquennat a permis un effort sans précédent depuis la fin de la Guerre Froide pour nos armés. Nous avons respecté l’exécution de la Loi de programmation militaire, nous avons modernisé nos infrastructures, mené un renouvellement massif de nos équipements et lancé de grands programmes d’avenir, comme celui du nouveau porte-avions. Nous devons maintenant poursuivre et amplifier cet investissement », a continué Mme Borne.

      Et d’ajouter : « Prochainement, le président de la République annoncera les contours d’une nouvelle Loi de programmation militaire. Il donnera une vision et un cap à nos armées comme à notre industrie de défense, en tirant les enseignements de l’engagement de nos forces et de la coopération avec d’autres armées ».

      Sans doute en saura-t-on plus lors de l’allocution que prononce traditionnellement le président lors de la réception donnée par le ministère des Armées à l’Hôtel de Brienne, à chaque veille du 14-Juillet…

      Reste que pour Mme Borne, il s’agira de mener une politique en matière de défense qui soit « cohérente » avec les « ambitions européennes » et les Alliés de l’Otan.

      Par ailleurs, Mme Borne a également souligné la nécessité de renforcer la « résilience » de la Nation. « Par l’accroissement de la réserve [qui n’est pas que militaire, ndlr], par des actions auprès de notre jeunesse, par le travail de mémoire, par l’attention portée aux anciens combattants, nous renforcerons le lien armée-nation », a-t-elle conclu.

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      Promulguée en juillet 2018, la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 ne précise les ressources devant être allouées aux armées que pour ses cinq premières annuités [donc, jusqu’en 2023]. L’objectif étant alors de porter l’effort de défense à 2% du PIB d’ici 2025, il était question de procéder à une « actualisation » de cette loi afin de préciser la trajectoire financière pour les années 2024 et 2025, sachant qu’une hausse de 3 milliards d’euros était prévue pour 2023.

      Selon l’article 7 de ce texte, cette actualisation aurait dû avoir lieu avant la fin de l’année 2021, en y associant le Parlement. Seulement, faute de « visibilité » sur la situation macroéconomique en 2024 et 2025, le gouvernement, alors conduit Jean Castex, décida de procéder à un « ajustement » de cette LPM, via une procédure lui permettant de ne pas engager sa responsabilité [article 50 de la Constitution, ndlr]. Une manière de faire qui fut dénoncée par le Sénat [et qui ne manqua pas d’exprimer sa désapprobation].

      Quoi qu’il en soit, la situation internationale s’étant dégradée davantage sous l’effet de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la LPM 2019-25 ne fera pas l’économie d’une actualisation afin d’en tenir compte. Et cela alors plusieurs pays européens ont d’ores et déjà annoncé une hausse significative de leurs dépenses militaires, à commencer par l’Allemagne, qui vient de créer un fonds « spécial » de 100 milliards d’euros pour remédier aux lacunes de la Bundeswehr.

      C’est, d’ailleurs, l’annonce faite par le président Macron, à l’ouverture du salon de l’armement terrestre EuroSatory 2022. « J’ai demandé au ministre [des Armées, ndlr] et au chef d’état-major des armées de pouvoir mener dans les semaines qui viennent une réévaluation de cette Loi de programmation militaire à l’aune du contexte géopolitique », a-t-il en effet déclaré, avant d’évoquer la mise en place d’une « économie de guerre ».

      En attendant, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a récemment confirmé que le budget de la Défense augmenterait bien de 3 milliards d’euros en 2023… Une hausse qui ne prend pas en compte la hausse du coût des facteur [comme, par exemple celui de l’énergie], alors que l’article 5 de la LPM 2019-25 précise que, dans pareille cas, la « mission Défense bénéficiera de mesures financières de gestion », voire de « crédits supplémentaires ouverts en construction budgétaire », afin de « couvrir les volumes nécessaires à la préparation et à l’activité opérationnelle des forces ». Au lieu de ça, 300 millions d’euros de crédits ont été annulés ddans le budget des armées, en mars dernier. Une somme qui devrait être récupérée à la faveur d’une loi de finances rectificative, qui doit être soumise au Parlement dans les prochains jours.

      Quoi qu’il en soit, il semblerait qu’il soit question d’aller plus loin qu’une simple « réévaluation » ou « actualisation » de la LPM actuellement en vigueur. C’est en effet ce qu’a laissé entendre Mme le Premier ministre, Élisabeth Borne, lors de sa déclaration de politique générale, ce 6 juillet, à l’Assemblée nationale.

      « Le contexte géopolitique et les désordres du monde nous obligent. Nous devons disposer d’un modèle d’armée complet, équilibré, modernisé. Un modèle d’armée cohérent et capable d’agir », a déclaré la cheffe du gouvernement, après avoir rendu un vibrant hommage aux militaires.

      La dernier « quinquennat a permis un effort sans précédent depuis la fin de la Guerre Froide pour nos armés. Nous avons respecté l’exécution de la Loi de programmation militaire, nous avons modernisé nos infrastructures, mené un renouvellement massif de nos équipements et lancé de grands programmes d’avenir, comme celui du nouveau porte-avions. Nous devons maintenant poursuivre et amplifier cet investissement », a continué Mme Borne.

      Et d’ajouter : « Prochainement, le président de la République annoncera les contours d’une nouvelle Loi de programmation militaire. Il donnera une vision et un cap à nos armées comme à notre industrie de défense, en tirant les enseignements de l’engagement de nos forces et de la coopération avec d’autres armées ».

      Sans doute en saura-t-on plus lors de l’allocution que prononce traditionnellement le président lors de la réception donnée par le ministère des Armées à l’Hôtel de Brienne, à chaque veille du 14-Juillet…

      Reste que pour Mme Borne, il s’agira de mener une politique en matière de défense qui soit « cohérente » avec les « ambitions européennes » et les Alliés de l’Otan.

      Par ailleurs, Mme Borne a également souligné la nécessité de renforcer la « résilience » de la Nation. « Par l’accroissement de la réserve [qui n’est pas que militaire, ndlr], par des actions auprès de notre jeunesse, par le travail de mémoire, par l’attention portée aux anciens combattants, nous renforcerons le lien armée-nation », a-t-elle conclu.

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      Promulguée en juillet 2018, la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 ne précise les ressources devant être allouées aux armées que pour ses cinq premières annuités [donc, jusqu’en 2023]. L’objectif étant alors de porter l’effort de défense à 2% du PIB d’ici 2025, il était question de procéder à une « actualisation » de cette loi afin de préciser la trajectoire financière pour les années 2024 et 2025, sachant qu’une hausse de 3 milliards d’euros était prévue pour 2023.

      Selon l’article 7 de ce texte, cette actualisation aurait dû avoir lieu avant la fin de l’année 2021, en y associant le Parlement. Seulement, faute de « visibilité » sur la situation macroéconomique en 2024 et 2025, le gouvernement, alors conduit Jean Castex, décida de procéder à un « ajustement » de cette LPM, via une procédure lui permettant de ne pas engager sa responsabilité [article 50 de la Constitution, ndlr]. Une manière de faire qui fut dénoncée par le Sénat [et qui ne manqua pas d’exprimer sa désapprobation].

      Quoi qu’il en soit, la situation internationale s’étant dégradée davantage sous l’effet de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la LPM 2019-25 ne fera pas l’économie d’une actualisation afin d’en tenir compte. Et cela alors plusieurs pays européens ont d’ores et déjà annoncé une hausse significative de leurs dépenses militaires, à commencer par l’Allemagne, qui vient de créer un fonds « spécial » de 100 milliards d’euros pour remédier aux lacunes de la Bundeswehr.

      C’est, d’ailleurs, l’annonce faite par le président Macron, à l’ouverture du salon de l’armement terrestre EuroSatory 2022. « J’ai demandé au ministre [des Armées, ndlr] et au chef d’état-major des armées de pouvoir mener dans les semaines qui viennent une réévaluation de cette Loi de programmation militaire à l’aune du contexte géopolitique », a-t-il en effet déclaré, avant d’évoquer la mise en place d’une « économie de guerre ».

      En attendant, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a récemment confirmé que le budget de la Défense augmenterait bien de 3 milliards d’euros en 2023… Une hausse qui ne prend pas en compte la hausse du coût des facteur [comme, par exemple celui de l’énergie], alors que l’article 5 de la LPM 2019-25 précise que, dans pareille cas, la « mission Défense bénéficiera de mesures financières de gestion », voire de « crédits supplémentaires ouverts en construction budgétaire », afin de « couvrir les volumes nécessaires à la préparation et à l’activité opérationnelle des forces ». Au lieu de ça, 300 millions d’euros de crédits ont été annulés ddans le budget des armées, en mars dernier. Une somme qui devrait être récupérée à la faveur d’une loi de finances rectificative, qui doit être soumise au Parlement dans les prochains jours.

      Quoi qu’il en soit, il semblerait qu’il soit question d’aller plus loin qu’une simple « réévaluation » ou « actualisation » de la LPM actuellement en vigueur. C’est en effet ce qu’a laissé entendre Mme le Premier ministre, Élisabeth Borne, lors de sa déclaration de politique générale, ce 6 juillet, à l’Assemblée nationale.

      « Le contexte géopolitique et les désordres du monde nous obligent. Nous devons disposer d’un modèle d’armée complet, équilibré, modernisé. Un modèle d’armée cohérent et capable d’agir », a déclaré la cheffe du gouvernement, après avoir rendu un vibrant hommage aux militaires.

      La dernier « quinquennat a permis un effort sans précédent depuis la fin de la Guerre Froide pour nos armés. Nous avons respecté l’exécution de la Loi de programmation militaire, nous avons modernisé nos infrastructures, mené un renouvellement massif de nos équipements et lancé de grands programmes d’avenir, comme celui du nouveau porte-avions. Nous devons maintenant poursuivre et amplifier cet investissement », a continué Mme Borne.

      Et d’ajouter : « Prochainement, le président de la République annoncera les contours d’une nouvelle Loi de programmation militaire. Il donnera une vision et un cap à nos armées comme à notre industrie de défense, en tirant les enseignements de l’engagement de nos forces et de la coopération avec d’autres armées ».

      Sans doute en saura-t-on plus lors de l’allocution que prononce traditionnellement le président lors de la réception donnée par le ministère des Armées à l’Hôtel de Brienne, à chaque veille du 14-Juillet…

      Reste que pour Mme Borne, il s’agira de mener une politique en matière de défense qui soit « cohérente » avec les « ambitions européennes » et les Alliés de l’Otan.

      Par ailleurs, Mme Borne a également souligné la nécessité de renforcer la « résilience » de la Nation. « Par l’accroissement de la réserve [qui n’est pas que militaire, ndlr], par des actions auprès de notre jeunesse, par le travail de mémoire, par l’attention portée aux anciens combattants, nous renforcerons le lien armée-nation », a-t-elle conclu.

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