Valeurs Actuelles
Patrimoine : la soie revient en majesté à Tours
C’est un fait très largement méconnu du grand public mais aussi de la plupart des historiens. Les 400 tentes du camp du drap d’or, pour certaines recouvertes de brocart, une étoffe de soie incrusté d’argent et d’or, ont été réalisées à Tours à la demande du roi François 1er. C’est cette épopée, synonyme du passé soyeux de Tours passé que se propose, 500 ans après l’événement, de faire découvrir la manifestation organisée pendant 15 jours par l’association « Tours, cité de la soie ». A la clé, un programme dense composé d’une exposition à l’Hôtel de ville tourangeau où seront présentés un métier à tisser du XVIIIe siècle et une tente de la Renaissance reconstituée. Côté animations, des initiations au tissage de fil d’or, mais aussi la présentation d’un élevage de vers à soie, seront proposées dans le cadre de cette manifestation. Enfin, un cycle de conférences sur le Camp du drap d’or et l’histoire de la soierie à Tours viendra encore enrichir cette biennale anniversaire. Il réunira les meilleurs experts anglais et français de ces sujets.
La dernière soierie tourangelle sauvée des eaux
Une seule soierie tourangelle, sur près d’une centaine à l’époque, témoigne aujourd’hui de ce passé : la société Jean Roze. Fondée en 1660 par Jean Baptiste Roze, elle a perduré non sans difficultés économiques. Jusqu’aux années 2000, les tissus de l’entreprise tourangelle étaient renommés dans la France entière. Ils avaient même dépassé les frontières de l’Hexagone: ses tentures d’ameublement revêtent ainsi les murs du palais de Buckingham et du palais du sultan d’Oman. Placée en liquidation en 2018, la société a dû son salut à Arnaud Lebert, un entrepreneur parisien qui ne voulait pas laisser mourir l’entreprise plus que tricentenaire. Cet amoureux de la Touraine et des fibres végétales a remis la soierie sur les rails du développement. Et les commandes sont reparties à la hausse tant grâce au carnet d’adresses du repreneur qu’au savoir-faire de la soierie tourangelle. Roze avait ainsi obtenu le label d’entreprise du patrimoine vivant en 2006 : une distinction dont bénéficie seulement un nombre réduit de sociétés. Les tissus français Pierre Frey et américain Claremont, références mondiales dans l’ameublement, se fournissent à nouveau auprès de l’entreprise tourangelle en marque blanche. Sauvée de la faillite, la soierie Roze a réalisé 1,5 million d’euros de chiffres d’affaires l’année dernière.
Le Camp du drap d’or : un événement diplomatique majeur
La rencontre diplomatique du Camp du drap d’or, destinée à renforcer la paix encore fragile entre la France et l’Angleterre, s’est tenue du 7 au 25 juin 1520 près de Calais, dans un no man’s land situé entre les deux pays. Avec l’élection de Charles 1er d’Espagne comme nouvel empereur du Saint empire romain germanique, le roi de France cherche alors des alliances, notamment celle de son puissant voisin anglais. Pas moins de 3 000 personnes seront accueillies et vivront dans cet immense village de tentes pendant ces quatre jours restés dans l’Histoire. Le souverain français, qui souhaitait éblouir son rival et cousin Henri VIII Plantagenet, ne confia pas par hasard à Guillaume de Seigne, seigneur de Bléré, la commande des quelque 400 tentes prévues pour la rencontre. Cet officier d’artillerie est à la fois un logisticien, habitués aux campements lors des campagnes, mais aussi un comptable hors pairs. Surtout, la bourgade de Bléré est située à quelques kilomètres de Tours, l’une des deux cités de la soie française avec Lyon. Œuvrent à l’époque en Touraine parmi les meilleurs tisserands du royaume, arrivés de Gênes en Italie à partir de 1470. Au XVe siècle, les soieries italiennes régnaient en maître parmi les cours royales européennes, dont elles avaient, de fait, le monopole de la fourniture en tissus précieux. Le roi Louis XI, installé à Tours, décide de changer la donne. Il invite 17 ouvriers génois à venir dans sa nouvelle capitale. Toutes les compétences sont représentées au sein de cette première vague de migrants économiques : tisserand, ourdisseur, dévideur, couturier notamment. La profession s’organise et se développe jusqu’à compter 70 maîtres tapissiers en 1512, dont les ateliers emploient en moyenne une dizaine d’ouvriers. Pas moins de 700 personnes, soit 20% environ de la population active tourangelles, travaillent dans les soieries de la ville au moment du Camp du drap d’or
Chantier mené en un temps record
A la dimension du chantier commandé en février 1520 aux tisserands tourangeaux par François 1er, s’ajoute un handicap supplémentaire : le délai de seulement trois mois. Les 700 spécialistes locaux se retrouvent bientôt tous à pied d’œuvre et une immense salle de l’archevêché de Tours est réquisitionnée. Une autre pièce du château est bientôt annexée, le premier atelier étant devenu trop exigu. Quatre forges sont installées dans le jardin de l’archevêché pour produire les ferrures des mats destinés à soutenir les tentes. Mené à terme dans un temps record, le chantier doit ensuite être déplacé dans le Nord, sur le lieu même de la rencontre. Pas moins de 100 charrettes chargées d’étoffes précieuses s’ébranlent en convoi au milieu du mois de mai 1520 sous bonne garde de l’armée. Sur place, le camp est monté par les Tourangeaux avec au centre le pavillon royal. François 1er dispose de plusieurs tentes, la plupart recouvertes de fil d’or, dont une chapelle. Le quartier du roi est traversé de coursives où se pressent courtisans et valets. Henri VIII n’est pas en reste dans la démonstration de luxe. Le souverain anglais s’est fait construire un palais mobile en bois et entièrement vitré, le Crystal Palace.
Jusqu’en 1685, date de la révocation de l’Édit de Nantes, Tours conservera son rang de cité de la soie, avec aux premières loges les ateliers Roze, Cerisier, Cartier et Champoiseau. Le départ de nombreux protestants à la fin du XVIIe siècle prive la ville de main d’œuvre, qui émigreront notamment à Krefeld aux Pays bas et dans le quartier londonien de Spitalfields. La révolution française, entraînant le désordre économique et l’émigration d’une partie de la noblesse, premiers consommateurs d’étoffes précieuses, tirera un trait presque définitif sur l’épopée de la soie à en Touraine. Seulement huit manufactures tourangelles perdureront après 1820. A force de concentration, elles ne seront plus que quatre en 1900. Après l’arrêt des soieries Le Manach en 2013, seule l’entreprise Roze témoigne aujourd’hui du passé soyeux de Tours. La représentante de la 12e génération de cette famille de fabricants, Antoinette Roze, présidente de « Tours cité de la soie », est d’ailleurs à l’origine de la biennale.
Opex 360
L’Otan et le Japon vont intensifier leur coopération politique et militaire
par Laurent Lagneau · 9 juin 2022
Avant de faire une escale à Toulon [ce qui ne s’était plus vu depuis 1983], deux bâtiments japonais, dont le navire-école JS Kashima et le « destroyer » JS Shimakaze ont participé à un exercice avec les frégates ITS Margottini [Italie] et TCG Salihreis [Turquie], actuellement engagées dans le Groupe maritime permanent 2 de l’Otan [SNMG2].
Ce type d’interaction est « une excellente occasion de renforcer notre coopération et notre partenariat. […] Nous partageons bon nombre des valeurs fondamentales de votre marine, c’est pourquoi notre coopération est mutuellement bénéfique. Le Japon est l’un des nombreux pays au-delà de la zone euro-atlantique avec lesquels l’Otan développe des relations », a déclaré le contre-amiral italien Mauro Panebianco, actuellement à la tête du SNMG2, à l’adresse du contre-amiral Shukaku Komuta, le commandant de la formation japonaise.
Et cette coopération est appelée à s’accroître. En effet, dans le même temps, l’amiral néerlandais Rob Bauer, le chef du comité militaire de l’Otan, dont le rôle est de définir les orientations militaires de l’Aliance et de conseiller le Conseil de l’Atlantique nord, s’est rendu à Tokyo, où il a notamment rencontré le général Kôji Yamazaki, chef d’état-major interarmées des Forces japonaises d’autodéfense ainsi que Nobuo Kishi, le ministre nippon de la Défense.
À l’issue de son entretien avec l’amiral Bauer, au cours duquel l’invasion de l’Ukraine par la Russie et l’intensification des activités navales chinoises dans la région Indo-Pacifique ont été largement évoquées, le général Yamazaki a déclaré à la presse que Tokyo « renforcerait sa coopération avec l’Otan », après avoir assuré que les « tentatives unilatérales de changer le statu quo par la force ne devaient être tolérées dans aucune partie du monde » et que le Japon restait « déterminé à maintenir un ordre international ouvert et libre fondé sur le droit ».
Today I spoke with 🇯🇵 Chief of Staff General Yamazaki & 🇯🇵 Defence Minister Kishi during my visit to #Japan. #NATO’s Asia-Pacific Partners play a decisive & strategic role in regional security & stability. pic.twitter.com/NTND1F1lGq
— Admiral Rob Bauer (@CMC_NATO) June 7, 2022
Quant à M. Kishi, il a déclaré que le Japon espérait « renforcer ses liens avec les pays européens », avant de se féliciter de « l’implication plus large de l’Otan dans la région Indo-Pacifique. La « sécurité de l’Europe et de l’Asie sont étroitement liées, surtout maintenant, avec les sérieux défis auxquels est confrontée la communauté internationale », a-t-il dit.
Pour rappel, l’an passé, l’Otan avait estimé que les « ambitions » de la Chine « présentaient des défis systémiques pour l’ordre international fondé sur des règles et dans des domaines revêtant de l’importance pour la sécurité de l’Alliance ». Un constat partagé à Tokyo, en raison de ses conflits territoriaux avec Pékin [comme celui des îles Senkaku], de la question de Taïwan et des revendications chinoises en mer de Chine méridionale, dont l’accès est crucial pour les échanges commerciaux japonais.
Quoi qu’il en soit, ce renforcement de la coopération entre l’Otan et le Japon pourrait se traduire par davantage d’exercices militaires conjoints. En attendant, le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, a été convié au prochain sommet de l’Alliance, qui se tiendra à Madrid, les 28, 29 et 30 juin prochains.
France24 - Monde
Vendre dans le nouveau monde du travail
proposé et financé par
Publié le : 23/05/2022 - 10:52
Business Reporter
Suite à la pandémie, de nombreuses personnes souhaitent changer d'emploi, cela représente une véritable opportunité pour les professionnels des ventes.
La pandémie a sans aucun doute donné aux gens des fourmis dans les jambes. Ils n'ont pas seulement une envie de loisirs et de voyage, mais ils sont de plus en plus désireux de découvrir de nouvelles choses au travail. Et cela se traduit par un sursaut du nombre de transitions d'emploi.
Les données de LinkedIn montrent qu'il y a eu une augmentation de 19 % du nombre d'acheteurs B2B qui ont changé d'emploi dans la région EMEA entre octobre et décembre de l'année dernière. Avant la pandémie, un acheteur B2B conservait son emploi pendant plus de neuf ans en moyenne. Au plus fort de la pandémie, les changements d'emploi sont pratiquement passés à zéro.
Cependant, à mesure que le monde tire un trait sur ce qui est, espérons‑le, le pire de la crise, le turnover des employés atteint des niveaux sans précédent. On appelle ce phénomène le « Great Reshuffle », et il représente à la fois un défi et une opportunité pour les professionnels de la vente.
Ryan Roslansky, PDG, Linkedln.
La conséquence directe de la pandémie dans le monde du travail est la demande accumulée de gens qui cherchent de nouveaux emplois et déménagent à un rythme record. Cela peut poser des difficultés aux professionnels de la vente. Les objectifs de vente changent beaucoup plus souvent. Il n’est pas surprenant qu’un récent sondage de Linkedln ait révélé que quatre vendeurs sur cinq ont perdu une opportunité ou perdu du temps parce qu’une personne qui travaillait sur le compte en question était partie.
Sécurisation des comptes avec le multithreading
Mais si avoir à faire face à l'évolution des perspectives de vente peut être difficile, ce n'est pas un problème sans solution. La solution est le « multithreading ».
Le multithreading consiste à établir des relations de confiance avec plusieurs personnes qui ont une influence sur les achats effectués sur un compte. Cela fait partie des bonnes pratiques, comme le prouve la recherche de Linkedln Sales Navigator : les vendeurs qui sont connectés sur Linkedln à au moins quatre personnes sur un compte donné sont 16 pour cent plus susceptibles de conclure un accord avec cette entreprise, comparé aux vendeurs qui ont moins de quatre connexions.
Cela signifie que si vous pouvez établir des relations avec plusieurs personnes au sein d'une organisation, vous êtes plus susceptible de conclure un accord. C'est évident : si vous n'avez qu'un seul contact et que celui-ci s'en va, vous devrez tout recommencer et établir de nouveaux liens.
Pour éviter cela, vous devez vous montrer proactif. Faites un inventaire des personnes qui ont une influence sur les achats dans votre compte. Prenez le temps de comprendre qui sont ces personnes : prenez le temps d'apprendre à les connaître, d'évaluer leurs rôles et leurs besoins et de voir comment elles interagissent avec leurs collègues. Ensuite, faites de votre mieux pour nouer des relations multiples au sein de ce réseau.
Pour commencer, demandez à quelqu'un de votre réseau de vous faire une chaleureuse introduction auprès de ses collègues. Vous pouvez également vous présenter vous-même, peut-être en posant une question qui montre votre connaissance de leur secteur d'activité.
Le multithreading demande du temps et des efforts. Mais c’est beaucoup plus facile que de repartir de zéro sur un compte. Établissez de multiples relations au sein de vos comptes clés et vos opportunités de vente deviendront plus sûres, et pourraient même prendre de l’ampleur à mesure que les différentes exigences de vos différents contacts entrent en jeu.
L'opportunité offerte par les contacts qui changent de société
Le multithreading est un excellent moyen de protéger vos comptes lorsque des contacts importants s'en vont. Mais il existe également une épingle du jeu à tirer de ces changements. Si un employé clé quitte sa société, cela vous offre une porte d'entrée au sein de cette entreprise.
Cette opportunité ne concerne pas seulement les personnes que vous connaissez déjà. Toute personne qui commence un nouvel emploi est susceptible d'être plus ouverte à de nouveaux contacts, le temps qu'elle s'adapte à son nouvel environnement. Par exemple, les taux d'acceptation des lnMails Linkedln sont beaucoup plus élevés parmi les professionnels qui ont récemment commencé un nouvel emploi.
C'est particulièrement important lorsqu'un nouveau leader prend en charge une équipe. Bien souvent, ils souhaitent changer un peu les choses, et cela se traduit généralement par un investissement dans de nouveaux outils et services. C'est le moment idéal pour présenter une opportunité d'achat.
Donc, lorsque vous remarquez un nouvel employé dans un compte prioritaire, contactez-le pour le féliciter. Ensuite, apprenez à le connaître et à comprendre quels sont leurs défis et leurs objectifs, afin de savoir comment vous pourriez lui apporter une valeur ajoutée.
Pour profiter au mieux de cette opportunité, vous devrez tenir à jour une liste de contacts. Il est important de surveiller quand vos acheteurs actuels changent de rôle ou si un nouvel acheteur rejoint un compte clé. Vous devrez également identifier chaque personne qui a une raison d'acheter vos produits et établir des relations avec le plus grand nombre possible. Il est très utile de garder une liste de vos anciens acheteurs qui travaillent dorénavant dans d'autres entreprises. Toutes ces activités importantes peuvent être automatisées, par exemple en utilisant l'outil Sales Navigator de Linkedln.
S’adapter au « great reshuffle »
Il n'y a pas moyen d'éviter tous ces changements. Mais les vendeurs qui savent s'adapter verront cela comme une opportunité et en profiteront pour créer de nouveaux liens et élargir leur réseau, ce qui facilitera leur succès. Vos acheteurs vont changer. Et cela signifie que la façon dont vous abordez vos comptes cibles devra également changer. Il est crucial d'avoir la bonne information, mais aussi le bon état d'esprit pour utiliser cette information à bon escient.
« Cette tendance n'est pas propre à la vente, mais bon nombre de ses implications le sont », explique Liam Halpin de Linkedln. « Dans notre profession, tout dépend des relations - et les relations dépendent de la continuité. Nous ne pouvons pas accepter que les cycles de vente stagnent et que les clients s'en aillent parce que cette continuité est constamment interrompue. Il est donc essentiel pour nous de développer des structures et des méthodologies de vente qui peuvent continuer à fonctionner dans un monde en mouvement. »
Donc, acceptez le changement. Mais assurez-vous que vous et vos équipes de vente disposez des outils nécessaires pour tirer votre épingle du jeu.
En savoir plus sur Linkedln Sales Solutions ici
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Plusieurs pays européens demandent un renforcement significatif du flanc oriental de l’Otan
par Laurent Lagneau · 10 juin 2022
Immédiatement après le début de la guerre en Ukraine, l’Otan a pris plusieurs mesures, à commencer par celles ayant consisté à activer ses plans de défense et à renforcer les quatre bataillons multinationaux déployés dans les pays baltes et la Pologne. Puis, l’organisation a décidé le déployer un dispositif similitaire en Roumanie [avec la France comme nation cadre, via la mission Aigle], en Slovaquie, en Hongrie et en Bulgarie. Est-ce suffisant?
Non, ont répondu neuf pays d’Europe centrale, dont les dirigeants se sont réunis à Bucarest, ce 10 juin, afin de préparer le prochain sommet de l’Otan, qui se tiendra à Madrid, à la fin de ce mois. En effet, ils ont plaidé pour un nouveau renforcement du flanc oriental de l’Alliance pour faire face à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
« Face aux risques accrus pour la sécurité en Roumanie et en mer Noire, consolider l’Otan sur son flanc est […] devient d’autant plus urgent et crucial », a en effet déclaré Klaus Iohannis, le président roumain, au début de cette réunion, à laquelle avaient été conviés les chefs d’États de la Bulgarie, de l’Estonie, de la Hongrie, de la Lettonie, de la Lituanie, de la Pologne, de la République tchèque et de la Slovaquie.
Selon M. Iohannis, le sommet de Madrid devrait permettre de brosser une « vision à long terme », avec le nouveau concept stratégique de l’Otan, lequel « mettra la défense collective » inscrite dans l’article 5 du traité de l’Atlantique Nord « au coeur des actions ». Ce qui, espère-t-il, passera par un « renforcement de la posture de dissuasion et de défense » afin de répondre « aux menaces engendrées par la Russie ».
Quoi qu’il en soit, la déclaration finale publiée à l’issue de cette réunion ne parle pas de « consolider » la posture de dissuasion et de défense sur le flanc oriental de l’Otan mais de la « renforcer significativement », de manière « équilibrée, crédible, cohérente et durable », en « tenant compte des spécificités nationales et conformément à l’approche à 360 degrés » de l’Alliance « afin de décourager toute agression ».
Le document évoque notamment des « dispositifs de commandement et de contrôle accrus, une défense aérienne et antimissile renforcée » ainsi que des « infrastructures améliorées », tout en insistant sur la « mobilité militaire » et sur la logistique.
Par ailleurs, ces neuf pays ont également réaffirmé leur « ferme attachement à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Moldavie et de la Géorgie », également susceptibles d’être menacées par la Russie. « Leur stabilité contribuent également à la sécurité de la zone euro-atlantique », ont-il fait valoir.
France24 - Monde
Le Français Aurélien Tchouaméni rejoint le Real Madrid pour six ans
Publié le : 11/06/2022 - 15:08Modifié le : 11/06/2022 - 15:38
FRANCE 24
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Le Real Madrid et l'AS Monaco ont annoncé le départ officiel d'Aurélien Tchouaméni du club monégasque pour rejoindre "los Blancos", sacrés champions d'Europe. Le Français, âgé de 22 ans, doit encore signer son contrat qui lui permettra de jouer six saisons aux côtés du Real Madrid.
C'était un transfert attendu. Les clubs du Real Madrid et de l'AS Monaco ont officialisé l'arrivée du milieu de terrain français Aurélien Tchouaméni chez les champions d'Europe pour six saisons, samedi 11 juin, dans deux communiqués distincts.
L'international, âgé de 22 ans, doit encore passer la visite médicale avant de signer son contrat et d'être présenté, mardi à 12 h, au Stade Santiago Bernabeu.
💫 #WelcomeTchouaméni 💫 pic.twitter.com/c5zICQQJKo
June 11, 2022L'ambition d'un jeune talent
Actuellement en sélection avec l'équipe de France, Tchouaméni est le seul joueur du groupe de Didier Deschamps à avoir été titulaire lors des trois premiers matches des Bleus (contre le Danemark, en Croatie et en Autriche) du groupe 1 de la Ligue des nations. L'équipe de France dispute une dernière rencontre dans cette compétition lundi, au Stade de France, contre la Croatie.
Si Tchouaméni a choisi Madrid, c'est qu'il se sent prêt et assez fort pour assouvir ses ambitions profondes : devenir titulaire chez un très grand d'Europe pour l'être aussi en Bleu et viser les plus grands trophées.
Didier Deschamps apprécie particulièrement le profil et la forte personnalité de celui qu'il a fait débuter le 1er septembre dernier. "Il n'a pas été impacté par l'aspect émotionnel", analysait le sélectionneur, séduit par "sa jeunesse, son assurance, son potentiel, et ce qu'il montre sur le terrain". Depuis, Tchouameni a compilé 11 sélections (1 but).
Une nouvelle recrue qui vaut 100 millions d'euros
Arrivé à Monaco en provenance de Bordeaux en janvier 2020 pour un transfert de 20 millions d'euros, Tchouaméni quitte le club de la Principauté contre, selon différentes sources très proches du dossier, 80 millions d'euros, auxquels se rajoutent 20 millions d'euros sous forme de divers bonus.
Il s'agit du deuxième transfert le plus lucratif de l'histoire de l'AS Monaco après celui de Kylian Mbappé, parti pour le Paris Saint-Germain en août 2017 pour 180 millions d'euros.
Selon ces mêmes sources, Monaco doit reverser 10 % de la plus-value réalisée à Bordeaux, soit 6 millions d'euros, hors bonus.
Désigné meilleur espoir de Ligue en 2020-21, Tchouaméni suscitait également l'intérêt de Liverpool et du PSG.
Avec AFP et Reuters
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MERCATO
Football : le PSG officialise Luis Campos, en attendant Zidane ?
FOOTBALL
Ligue des nations : la France obtient péniblement le match nul en Autriche
Chaos au Stade de France : un rapport gouvernemental pointe une série de "défaillances"
Opex 360
La Chine prévient qu’elle n’hésitera pas à « déclencher une guerre » pour empêcher l’indépendance de Taïwan
par Laurent Lagneau · 10 juin 2022
Jusqu’à présent, les autorités chinoises ont soigneusement évité de prononcer le mot « guerre » en évoquant Taïwan, pays qui, estiment-elles, a vocation à rejoindre le giron de la Chine.
Ainsi, en janvier 2019, le président chinois, Xi Jinping, avait affirmé que l’indépendance de l’île « ne pourrait conduire qu’à une impasse », tout en assurant que, à terme, la Chine serait « réunifiée ». Et d’ajouter : « Nous ne promettons pas de renoncer au recours à la force et nous nous réservons le droit de prendre toutes les mesures nécessaires ».
Puis, un an plus tard, le Premier ministre chinois, Li Keqiang, affirma que Pékin continuerait de s’opposer « résolument » à l’indépendance de Taïwan et d’encourager les habitants de l’île à promouvoir la réunification de la Chine ». Ce qui dénotait un léger glissement sémantique dans la mesure où contrairement aux discours précédents, il n’était plus question de « réunification pacifique ».
La même année, le général Li Zuocheng, chef du département d’état-major interarmées et membre de la commission militaire centrale, alla encore plus loin. « La collusion entre les forces indépendantistes de Taïwan et les forces étrangères constitue une grande et réaliste menace pour le développement pacifique des relations inter-détroit. […] Et si la possibilité d’une réunification pacifique échoue, l’Armée populaire de libération prendra, avec l’ensemble du pays – y compris le peuple de Taiwan – toutes les mesures nécessaires pour briser résolument tout complot ou action séparatiste », avait-il prévenu.
Depuis, la Chine a accentué sa pression militaire sur Taïwan, via notamment des exercices militaires et, surtout, des incursion répétées dans la zone d’intentification de défense aérienne [ADIZ] de l’île. Ainsi, en 2021, 969 incursions furent constatées [contre 380 un an plus tôt]. Et 470 autres l’ont été depuis depuis le début de cette année, la dernière en date ayant eu lieu le 30 mai dernier, avec une formation de 30 aéronefs, dont, pour la première fois, des chasseurs multi-rôles Su-35 « Flanker E » de fabrication russe.
Alors que les forces taïwanaises sont mises sous pression et que le menace d’une invasion de l’île semble se préciser, le président américain, Joe Biden, a récemment assuré que les États-Unis défendraient Taïwan si nécessaire, tout en estimant que la Chine « flirtait avec le danger ». Washington « joue avec le feu », a rétorqué Pékin.
En attendant, la rencontre du chef du Pentagone, Lloyd Austin, a rencontré avec son homologue chinois, Wei Fenghe, ce 10 juin, en marge du Shangri-La Dialogue, organisé tous les ans à Singapour [sauf lors de la pandémie de covid-19, ndlr], allait être l’occasion de mettre les choses au clair et, pour le responsable américain, de rappeler la volonté des États-Unis de « maintenir un environnement sécuritaire régional ouvert, inclusif et fondé sur les règles » et de demander à Pékin de « s’abstenir » de toute action « destabilisatrice » envers Taïwan.
Seulement, cet échange aura marqué un changement de ton de la part de Pékin. En effet, selon le compte-rendu qu’en a fait le ministère chinois de la Défense, M. Wei a prévenu que « l’armée chinoise n’hésitera pas un instant à déclencher une guerre, quel qu’en soit le coût » si jamais « quelqu’un osait séparer Taïwan de la Chine ». Et d’insister : Pékin « brisera en mille morceaux » toute tentative d’indépendance de l’île.
Avec de tel propos, la Chine va plus loin que la Russie, qui évite de parler de « guerre » pour évoquer son invasion de l’Ukraine, qualifiant celle-ci « d’opération spéciale ».
Justement, ces deux pays n’ont cessé d’approfondir leurs relations, malgré des intérêts pouvant sembler divergents. « Les systèmes politiques russe et chinois se ressemblent de plus en plus, c’est un terreau propice à l’amitié. Et leur compétition commune avec la superpuissance mondiale américaine fait de cette amitié une nécessité », avait ainsi relevé Foreign Policy, en 2019. Et cette proximité s’affiche également dans le domaine militaire, comme en témoigne l’exercice effectué conjointement par leurs forces aériennes au-dessus des mers de Chine et du Japon, lors de la visite de M. Biden à Tokyo, le 24 mai.
France24 - World
India: Trapped leopard rescued after climbing ladder out of well
Issued on: 10/06/2022 - 14:08
A video of a leopard climbing a ladder out of a well in the eastern Indian state of Odisha has been shared widely online. After the leopard got trapped in the well, local officials dropped a ladder to the animal. The leopard was able to climb to safety and was released back into its habitat. A vulnerable species, the leopard is protected in India.
A leopard was rescued on June 8 after getting trapped in a well near the town of Redhakhol, in the Sambalpur district of eastern India. Officials from the region’s Forest and Environmental Department notified fire services who initiated the rescue, according to the Indian Express.
ABP News reported that the leopard fell into the well the previous night. Locals discovered it after hearing growls coming from the well.
A video shared online shows the leopard clutching onto a floating log at the bottom of the well. The big cat then carefully climbs up a ladder and runs back into the forest.
One leopard has been safely rescued from a deep well At-Mushakata, PS-Rairakhole, Dist.-Sambalpur by Rairakhole Fire Service personnel in a joint operation with other agencies #OdishaFireService @CMO_Odisha @homeodisha @DGFS_HGs_CD pic.twitter.com/O4mnJJHUu5
June 8, 2022Another video shared by the Odisha state fire services shows officials carefully lowering the ladder into the well. They installed a net on one side of the well so that the escaped leopard would head back into the forest and not toward villagers.
One leopard has been safely rescued from a deep well at Mushakata, PS-Rairakhole, Dist.-Sambalpur by Rairakhole FS personnel in a joint operation with other agencies #OdishaFireService @MoSarkar5T @SRC_Odisha pic.twitter.com/XFiZ0vqPlb
June 8, 2022Fire officials said neither the leopard nor any locals were injured in the rescue.
There are an estimated 800 leopards in the state of Odisha. Authorities have been concerned about an uptick in wildlife crimes including poaching for leopard skins during the Covid-19 pandemic.
A highly adaptive species, leopards have also been forced to venture closer to human settlements in order to find prey and shelter, leading to attacks on livestock or domestic dogs. A video published on June 6 showed a leopard attacking a dog in western India, renewing the debate on human-leopard interactions.
>> Read more on The Observers: ‘We’re encroaching into their habitat’: Angry mob kills leopard in Azad Kashmir
The leopard is listed on the IUCN Red List as a vulnerable species enjoying protection under Schedule I of the Indian Wildlife (Protection) Act of 1972. However, in recent years, India’s leopard population has been increasing.
A report released in 2020 revealed that the leopard population grew around 60% to nearly 13,000 between 2014 and 2018. This comes after significant losses in the leopard population over several decades, as habitat loss and human encroachment threatened the species.
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Au Kenya, TikTok fait le jeu de la désinformation à l’approche de la présidentielle
Publié le : 10/06/2022 - 19:25
Sébastian SEIBT
Suivre
TikTok facilite la propagation de contenu haineux et de désinformation, au Kenya, à deux mois de l’élection présidentielle, selon un rapport de la Fondation Mozilla publié jeudi. C’est la première fois que le rôle du célèbre réseau social d’origine chinoise dans le débat politique en Afrique est analysé.
La vidéo ressemble à la bande-annonce du documentaire Netflix "Le parcours des tyrans". Mais très vite, le propos se détache des Adolf Hitler, Joseph Staline ou encore Saddam Hussein, pour se concentrer de plus en plus sur l’un des deux principaux candidats à l’élection présidentielle kényane, prévue en août : l’actuel vice-président William Ruto. Tout est fait pour suggérer qu’il a l’étoffe des pires dictateurs.
Cette vidéo est l’un des 133 exemples de désinformation retenus dans un rapport consacré à la propagande électorale sur TikTok, dans le contexte de la campagne présidentielle au Kenya, publié par la Fondation Mozilla, jeudi 9 juin.
Plus de quatre millions de vues pour 133 vidéos
William Ruto n’est pas l’unique victime de ces attaques sur le réseau social, où les auteurs sont impossibles à identifier par manque de transparence sur l'origine des comptes. Le principal adversaire du vice-président, Raila Odinga, qui est soutenu par le président sortant Uhuru Kenyatta, en fait également les frais. Plusieurs vidéos le montrent aussi comme un semeur de chaos qui, s’il devenait président, s’en prendrait à ses opposants sans avoir peur de déclencher des bains de sang.
Toutes ces vidéos qui ont largement circulé sur le célèbre réseau social d’origine chinoise - ces 133 clips ont été vus plus de quatre millions de fois - ont un point commun. "Elles évoquent toutes le spectre des violences post-électorales au Kenya", résume Odanga Madung, l’auteur du rapport.
Le pays reste encore marqué par les affrontements qui ont suivi la très contestée élection présidentielle de 2007. Plus de 1 100 personnes avaient trouvé la mort à l’occasion de cette grave crise politique, et environ 300 000 Kényans avaient été déplacés.
Cet épisode sombre de l’histoire politique récente du pays a souvent servi de munition aux campagnes de désinformation qui se sont multipliées ces dernières années sur les réseaux sociaux traditionnels comme Facebook ou Twitter. En 2017, la tristement célèbre société Cambridge Analytica - au cœur d’un important scandale de fuite de données sur Facebook en 2018 - avait sévi au Kenya pour dénigrer l’adversaire d’Uhuru Kenyatta à la présidentielle de l’époque (qui n’était autre que son allié actuel Raila Odinga…).
Mais TikTok avait jusqu’à présent été épargné par les critiques formulées à l'encontre des grandes plateformes face à la propagation des "Fake News" au Kenya et, plus généralement, en Afrique. Ce relativement nouveau réseau social - il a été créé en 2016 - a longtemps bénéficié d’une image de service utilisé quasi-exclusivement pour diffuser des vidéos musicales et de danse, alors "qu’en réalité il joue un rôle de plus en plus important dans le débat politique", peut-on lire dans le rapport de la Fondation Mozilla.
Les jeunes dans le viseur de la désinformation
Surtout, "c’est le réseau social qui a eu la plus importante progression depuis 2017 pour devenir l’un des plus utilisés au Kenya", souligne Odanga Madung. Avec désormais près de 10 % de la population qui s’y connecte quotidiennement, il serait incongru de l’ignorer pour qui cherche à comprendre l’impact de la désinformation sur l’opinion publique.
>> Éthiopie : Facebook se prend encore les pieds dans les violences ethniques
TikTok présente un autre avantage pour tout apprenti désinformateur : "Contrairement à Twitter ou Facebook, il n’est pas nécessaire de disposer de beaucoup d’abonnés à son compte pour réussir à produire du contenu viral", note Odanga Madung. Une utilisation maligne des bons hashtags, qui vont plaire à l’algorithme TikTok - tels que #siasa et #siasazakenya (qui se traduit par politique et politique kényane) - a ainsi permis à seulement 33 comptes de diffuser des contenus violents et de propagande à plusieurs millions de Kényans.
Et pas à n’importe quel internaute. TikTok est principalement peuplé, au Kenya comme ailleurs dans le monde, de jeunes qui n’ont pas encore ou viennent d’avoir l’âge légal pour voter - 18 ans. C’est une population dont la maturité politique est encore en devenir et qui sont, par conséquent, "d’autant plus influençables par la propagande sur leur réseau social favori", résume Odanga Madung.
À cet égard, le scrutin présidentiel du 9 août "est, pour beaucoup, la mère de toutes les élections", assure ce spécialiste de l’analyse des données et du paysage médiatique au Kenya. "Il n’y a jamais eu autant de jeunes électeurs, autant d’électeurs connectés et qui sont, en même temps, politiquement désabusés", ajoute-t-il.
C’est pourquoi les rappels répétés dans ces vidéos aux violences passées et les tentatives de dépeindre l’un ou l’autre des candidats en monstre prêt à mettre le pays à feu et à sang sont des messages parfaitement adaptés à l’audience visée. Ces vidéos visent à créer un climat de peur afin de faire passer le message auprès des plus désabusés que c’est leur sécurité, voire leur vie, qui est en jeu.
"TikTok a échoué son premier grand test en Afrique"
Plusieurs de ces vidéos ont été supprimées par TikTok après la publication du rapport. Mais il était déjà trop tard, elles avaient touché un vaste public. "On aurait pu espérer que TikTok aurait tiré les leçons des échecs de Facebook dans sa politique de modération des contenus en Afrique. Il n’en est rien : le réseau social chinois a fait les mêmes erreurs", regrette Odanga Madung.
Pour lui, cette "élection était le premier grand test pour le réseau social sur le continent africain et il a échoué dans les grandes largeurs". La modération n’a pas été au rendez-vous, et le nombre de vidéos contraires aux règles du réseau social qui ont été identifiées prouve que "les promesses au sujet des procédures de vérification du contenu n’ont pas été suivies d’effet", regrette l’auteur du rapport.
TikTok dispose bien de modérateurs en Afrique, mais l’un d’eux - une femme interrogée pour le rapport de Mozilla - a expliqué que les conditions de travail rendaient la tâche insurmontable. Ces modérateurs doivent, par exemple, vérifier un nombre de vidéos par jour - jusqu'à 1 000 - ce qui fait que parfois "on est obligé de les regarder en accéléré pour remplir nos objectifs", explique-t-elle.
"TikTok néglige ses responsabilités au Kenya et probablement sur le continent", résume Odanga Madung. Ce laissez-faire à l’égard du contenu haineux sur une plateforme de plus en plus influente n’est pas sans risque réel. Le rôle de Facebook a souvent été cité comme un facteur aggravant dans les violences ethniques en Birmanie ou en Éthiopie.
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Législatives 2022 : nouvelle claque pour Les Républicains
« On sait où on va et ce n’est certainement pas vers l’Assemblée. » Cette militante francilienne est dépitée. Elle tient dans ses mains deux tracts des candidats de sa circonscription. Nostalgique de ces « belles années Chirac et Sarkozy », elle ne se fait guère d’illusions sur l’avenir de sa famille politique. Dans la permanence de campagne, qu’elle anime avec quelques sympathisants, leurs discussions ne tournent qu’autour de cela : Les Républicains jouent-ils leur survie politique ? Nos militants ne sont pas dupes. L’un d’eux, pessimiste, estime que « si l’on s’en sort, c’est un miracle ».
En cette soirée électorale de premier tour, la providence ne s’est guère penchée sur les locataires de la Rue de Vaugirard. Les Républicains terminent au pied du podium. Leur score oscille entre 13,7 % des voix (selon les estimations de l’institut de sondage Ipsos Sopra Steria pour France télévisions) et 12,5 % (selon l’institut de sondage Opinionway pour CNews). Ce revers réduit considérablement l’influence du premier groupe d’opposition de la dernière législature, qui passerait ainsi de 101 à 30-50 sièges. Cinq ans plus tôt, en 2017, Les Républicains obtenaient 15,77 % des voix et se classaient à la deuxième place. Une claque ! Il y a quelques semaines, ce candidat à sa réélection estimait dans nos colonnes : « Avec moins de 5 % à la présidentielle, les ambitions étaient revues à la baisse. Mais là, il n’y a plus du tout d’ambition. » Ces paroles prémonitoires font écho à cette triste soirée. La faute à un contexte défavorable, un enchaînement de mauvaises décisions et donc des « ambitions revues à la baisse ».
« Emmanuel Macron voulait affaiblir notre famille politique »
Lundi 11 avril 2022. La Rue de Vaugirard est sur le pied de guerre. La tête basse et les mines renfrognées, Les Républicains accusent le coup de l’élimination au premier tour de la présidentielle. Les regards se tournent déjà vers les législatives, sans réelle conviction. Dans les semaines suivantes, les bureaux politiques s’enchaînent. Au cœur des échanges des pontes LR, la désignation des candidats. Mais pour le fond de la campagne, il faudra attendre. Un tort ? Le député du Vaucluse, Julien Aubert, éliminé ce soir, déplore que les LR n’aient pas mis « la priorité sur l’affirmation d’une ligne politique et sur quelques valeurs fondamentales de notre famille politique ». Plus critique, ce membre du bureau politique estime que « nous avons perdu trop temps à signer des chartes sur notre positionnement contre le macronisme ».
Les sirènes de la majorité auront été préjudiciables aux Républicains. Rapidement après l’élection présidentielle, certains noms de LR Macron-compatibles fuitent dans la presse. Un climat de suspicion s’installe Rue de Vaugirard. Pour le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau, « c’est l’aboutissement de la stratégie d’Emmanuel Macron d’organiser le face-à-face avec les extrêmes. Cela passait par un affaiblissement de notre famille politique ». Une fuite en avant des candidats LR est alors annoncée. Ces revirements tournent autour d’une figure bien connue du parti, Damien Abad, l’ancien président du groupe à l’Assemblée nationale. Dans son sillage, une dizaine seulement de LR rallient les rives de la macronie. « Vous voyez bien que ce n’est pas l’hémorragie », insiste Éric Ciotti. Le président de la Commission nationale d’investiture des Républicains estime même que « LR a fait preuve de clarté face à cette entreprise de débauchage. Nous sommes restés fidèles à nos valeurs jusqu’au bout ». Dans les faits, ce cadre plus pragmatique suppose l’idée que « certains LR se sont certainement fait miroiter des postes à responsabilité dans la majorité. Je n’accepte pas leurs décisions. Mais LR ne tiendra pas dans la durée en passant cinq ans de plus dans l’opposition et certains l’ont bien compris ».
Pour espérer peser sur cette échéance, la stratégie de LR se résume en cinq lettres : le local. Un positionnement salué par Bruno Retailleau : « Nous avons fait le pari de l’implantation. LR c’est le parti des territoires. Une législative est une élection de circonscription. Nos candidats ont fait du terrain au plus près des préoccupations de leurs habitants et de leurs territoires. » Mais sur le terrain, le local ne fait pas tout, comme le déplore ce cadre, « LR mène une campagne sénatoriale au lieu d’une législative. On s’affiche plus avec nos élus qu’avec les Français. Les Marcheurs peuvent, eux aussi, prétexter qu’ils ont l’assise locale, puisque cela fait cinq ans qu’ils sont en place ».
« Pour les chapeaux à plumes du parti, il est plus rassurant de penser aux problèmes locaux qu’à l’avenir du pays. »
Quid d’une once de récit à l’échelon national ? Sur un ton sarcastique, ce ténor fait savoir qu’il « recherche désespérément un LR sur les chaînes de télévision ». Alors que l’alliance de la gauche sous la bannière de la Nupes fait couler beaucoup d’encre ou que le Rassemblement national martèle ses marottes sur le pouvoir d’achat et l’insécurité, LR est aux abonnés absents. Là aussi, ce positionnement est un choix assumé de LR et de son président Christian Jacob. « Il y a 577 circonscriptions, cela fait 577 élections différentes. Tout l’enjeu des législatives était de faire émerger des propositions concrètes pour chaque circonscription », développe le président des Républicains du Tarn et membre du bureau national, Bernard Carayon. Mais pour cet autre candidat francilien, « je constate que sur le terrain, le combat pour la nation n’est pas déterminant. C’est plus le poids des forces locales qui importent. Pour les chapeaux à plumes du parti, il est plus rassurant de penser aux problèmes locaux qu’à l’avenir du pays ».
Cette impéritie se répercute à l’échelle des fédérations. Ce candidat n’en revient toujours pas : « J’ai dû aller sur le site internet des Républicains pour trouver le programme, dont certains en haut, je suis sûr n’étaient pas au courant. On est des bébés nageurs. On a été jeté dans le grand bain mais sans brassard. » Cette situation inquiète ce député candidat à sa réélection : « Les députés sortant comme moi vont globalement sauver les meubles. Mais je mets un bémol sur nos néo-candidats. Les élus LREM ont acquis l’expérience qu’il leur faisait défaut il y a cinq ans. Cela a été un handicap malgré la qualité de tous nos investis. » Du côté de LR, la méthode Coué trouve ses limites. De l’aveu même de ce député, « on est en chimio. Il faut espérer sortir rapidement des urgences ».
Opex 360
Un mystérieux avion civil a traversé l’espace aérien de six pays membres de l’Otan sans autorisation [MàJ]
par Laurent Lagneau · 10 juin 2022
Le 8 juin, un bimoteur civil de type Piper Aztec, immatriculé LY-LOO, a décollé de Lituanie sans la moindre autorisation. Puis, ayant survolé la Pologne et la Slovaquie avec son transpondeur éteint, il a atterri à l’aérodrone de Hajdúszoboszló, situé à quelques dizaines de kilomètres de Debrecen, dans l’est de la Hongrie. Là, deux hommes en sont sortis, ont menacé le gardien du site et rapidement fait le plein de l’appareil pour repartir dans la foulée, avant l’arrivée de la police.
Par la suite, le Piper Aztec a fini par être intercepté par deux JAS-39 Gripen de la force aérienne hongroise, laquelle a été alertée par le Centre d’opérations aériennes conjointes de l’Otan. Les occupants de l’appareil n’ont répondu ni aux appels radio, ni aux signaux visuels.
Les JAS-39 hongrois ont accompagné le bimoteur jusqu’à ce que deux F-16 américains, alors en patrouille, le prennent en charge à la hauteur d’Oradea, en Roumanie. Puis, deux F-16 de la force aérienne roumaine en pris le relai jusqu’à Turnu Severin. Là encore, à aucun moment l’équipage de l’appareil n’a répondu aux sollicitations par radio et aux signaux visuels.
Puis celui-ci a pris la direction de la Serbie, puis celle de la Bulgarie. En raison des conditions météorologiques, aucun avion de chasse bulgare n’est allé l’intercepter, Sofia ayant expliqué que les conditions météorologiques étaient trop mauvaises… et que, de toute façon, l’intrus « n’a été considéré à aucun moment comme une menace ». En outre, le ministre bulgare de la Défense, Dragomir Zakov, a fait valoir qu’il « volait à très basse altitude et à faible vitesse, ce qui rend difficile l’interception par les chasseurs ».
En tout cas, et après avoir quitté l’espace aérien serbe, le Piper Aztec aurait a priori fait une escale dans les environs de Vidin pour se ravitailler, avant de mettre le cap vers la mer Noire… Qu’il n’a pas pu atteindre puisqu’il a été retrouvé sur l’aérodrome désaffecté de Targovishte, dans le nord-est de la Bulgarie. Une caméra aurait été retrouvée à son bord, d’après les médias locaux. Quant à ses occupants, ils se sont volatilisés dans la nature.
Le Piper Aztec en question appartient à un ancien officier lituanien, qui l’avait mis en vente en janvier dernier. « Il n’est plus utilisé depuis 2015 . Cependant il marche bien. L’année dernière, il a été déplacé d’une ville à une autre donc il vole », a-t-il commenté dans son annonce. L’appareil, construit en 1962, serait basé à Panevezys.
En attendant, cette affaire est pleine de mystères… Pourquoi cet avion, sans plan de vol, n’a-t-il pas été repéré dès son entrée dans l’espace aérien de la Pologne, surtout dans le contexte actuel? Et pourquoi a-t-il été intercepté tardivement? Pourquoi n’a-t-il pas été forcé à atterrir? Quel était le but de son périple? Qui était aux commande? L’enquête ouverte par le minstère bulgare de l’Intérieur permettra sans doute de répondre à toutes ces questions.
MàJ – 1 / 10.06.2022 – 18h30
– Le propriéraire du Piper Aztec, Bronius Zaronskis, a déclaré avoir vendu son avion à trois hommes, la semaine passée. « Ce n’étaient pas des Lituaniens. Je ne peux pas dire de quel pays ils venaient, peut-être des Ukrainiens, peut-être des Roumains ou des Bulgares. J’ai communiqué avec un homme en russe. Je ne connais pas les noms de ces hommes », a-t-il dit. Et d’ajouter : « Je l’ai vendu et j’ai dit au revoir à cet avion. J’ai essayé de le vendre pendant des années. Je n’avais nulle part où le garder, donc je suis content qu’ils l’aient acheté ».
– Le Piper Aztec n’était plus immatriculé en Lituanie
Photo : Chris Lofting – , GFDL 1.2
Valeurs Actuelles
Philippe Olivier : « C’est le peuple français qui sauvera la France, pas la droite »
Opex 360
Les forces norvégiennes vont rendre leurs hélicoptères NH-90 NFH à NHIndustries et exiger leur remboursement
par Laurent Lagneau · 10 juin 2022
En janvier, et alors qu’elle était encore ministre des Armées, Florence Parly avait mis Airbus Helicopters devant ses responsabilités au sujet de la disponibilité des hélicoptères NH-90 NFH. En effet, à l’époque, seulement sept appareils étaient opérationnels sur les 27 en dotation au sein de la Marine nationale.
« J’attends […] de meilleurs résultats sur la disponibilité de cet hélicoptère et je continuerai à être très attentive à vos efforts en ce sens. Il en va de notre capacité à agir, mais aussi de l’image d’Airbus Helicopters dans un environnement que nous savons tous très concurrentiel », avait affirmé Mme Parly.
Selon la Direction de la maintenance aéronautique [DMAé], cette situation était notamment due à des retours chez l’industriel pour des mises à jour importantes des hélicoptères les plus anciens et à une « corrosion très importante ». Un problème connu de longue date pour avoir été fréquemment souligné par les chefs d’état-major de la Marine nationale lors de leurs auditions parlementaires.
Comme la Marine nationale, les forces norvégiennes ont aussi régulièrement déploré la faible disponibilité de leurs NH-90 NFH, utilisés pour la lutte anti-sous-marine et des missions relevant de la garde-côtière.
Selon un rapport publié en 2018, les NH-90 norvégiens ne pouvaient alors assurer qu’environ 40% des heures de vol prévues dans leur contrat opérationnel. « L’analyse montre que [cet hélicoptère] ne sera pas en mesure de répondre aux besoins des frégates et des garde-côtes », avait-il conclu. Et cette situation risquait même de s’aggraver. « Les six NH-90 que nous avons aujourd’hui doivent être renvoyés à l’usine pour des mises à niveau opérationnelles. Combiné avec d’autres défis d’entretien, cela réduira le temps de vol disponible dans les prochaines années », avait en effet avancé l’état-major norvégien.
Depuis, ce pronostic s’est vérifié. Et le ministère norvégien de la Défense vient de prendre une mesure radicale, en décidant de renvoyer les NH-90 NFH au consortium NHIndustries [formé par Airbus Helicopters, Leonardo et Fokker], tout en demandant un remboursement de cinq milliards de couronnes norvégiennes [soit environ 500 millions d’euros].
« Quel que soit le nombre d’heures de travail de nos techniciens, ou le nombre de pièces que nous commandons, il ne sera jamais possible de rendre les NH90 compatibles avec les exigences de nos forces armées », a justifié Bjørn Arild Gram lors d’une conférence de presse donnée ce 10 juin.
« Nous avons tenté à plusieurs reprises de résoudre les problèmes liés au NH90 en coopération avec NHI, mais plus de 20 ans après la signature du contrat, nous n’avons toujours pas d’hélicoptères capables d’accomplir les missions pour lesquelles ils ont été achetés, et sans que NHI soit en mesure de nous présenter des solutions réalistes », a déploré Gro Jære, la directrice de la Forsvarmateriell [FMA, l’équivalent norvégien de la DGA française, ndlr].
Le ministère norvégien de la Défense avait signé, en 2001, une commande de 14 NH-90 NFH pour les missions de sa garde-côtière et la lutte anti-sous-marine, avec des premières livraisons prévues en 2008. Or, à ce jour, précise-t-il, « seuls huit été livrés dans une configuration pleinement opérationnelle ». Et, ces dernières années, ajoute-t-il, ces appareils n’ont effectué, en moyenne, que 700 heures de vol par an contre les 3900 heures attendues.
Cette décision concernant les NH-90 NFH a été prise après un examen capacité assuré par la FMA et l’état-major norvégien. Examen qui a conclu qu’il ne serait « pas possible d’amener les performances et la disponibilité » de cet hélicoptère « à un niveau pouvant repondre aux exigences norvégiennes ». Et cela, « même avec des investissements financiers supplémentaires ».
La première conséquence de cette résiliation du contrat est que toutes les opétations impliquant des NH-90 norvégiens sont annulées… Alors que les besoins en matière de lutte anti-sous-marine n’ont sans doute jamais été aussi importants au regard du contexte actuel. Cela étant, il pourront été comblé en partie par les cinq avions de patrouille maritime P-8A Poseidon récemment livrés aux forces norvégiennes [la Luftforsvaret a reçu le cinquième exemplaire le 27 mai dernier, ndlr].
La seconde est qu’Oslo est désormais en quête d’un remplaçant. « La Norvège a toujours besoin d’hélicoptères maritimes et il est donc essentiel que nous commencions rapidement les préparatifs pour combler le vide capacitaire laissé par le NH90. Nous envisagerons plusieurs approches alternatives pour répondre à nos besoins opérationnels, mais nous devons être préparés au fait qu’il n’y aura pas de solutions faciles », a déclaré le ministre norvégien de la Défense.
Outre la Norvège, l’Australie a également l’intention de retirer du service les six NH-90 Taipan de la Royal Australian Navy. Ceux-ci devraient en principe être remplacés par 12 hélicoptères américains de type MH-60R « Seahawk », pour un montant évalué à environ 850 millions d’euros.
France24 - Monde
Macron 2 : une impulsion pour les Européens ?
Publié le : 29/04/2022 - 16:05
Caroline DE CAMARET
Les leaders des institutions et la majorité des eurodéputés ont poussé un ouf de soulagement à l'annonce des résultats des élections présidentielles françaises. Emmanuel Macron rempile donc pour un second mandat après avoir mené une campagne pro-européenne alors que la France est toujours présidente en exercice du Conseil de l'UE.
Du point de vue des européens, une victoire d'une candidate d'extrême droite, Marine le Pen, représentait un danger existentiel pour la construction européenne. La France, pays fondateur, deuxième économie de l'Union, et locomotive des 27, ne peut avancer sans son engagement. Cinq ans de plus, mais pour quoi faire au plan européen ? Quel regard nos voisins européens portent-ils sur ce second mandat et les ambitions affichées par Emmanuel Macron ?
Émission préparée par Isabelle Romero, Perrine Desplats, Sophie Samaille et Georgina Robertson.
Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.
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Nicola BEER, Eurodéputée allemande, groupe Renew Europe (FDP)
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Paolo BORCHIA, Député européen, Identité et Démocratie (Italie)
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Marisa MATIAS, Députée européenne, La Gauche (Portugal)
Valeurs Actuelles
[Goldnadel] Opéra de Paris : l’affaire Adélaïde ou l’intolérance à sens unique
Opex 360
Bientôt des munitions rôdeuses américaines « Switchblade » pour les forces françaises?
par Laurent Lagneau · 7 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLors de sa dernière intervention devant les sénateurs de la commission des Affaires étrangères et de la Défense, début mai, le Délégué général pour l’armement [DGA], Joël Barre, a fait état de procédures « d’urgence opérationnelle » [UOPS] visant à doter les « armées des capacités dont elles ont besoin pour faire face au conflit en Ukraine ». Et de citer en particulier le système « adaptation réactive pour la lutte anti-drones » [ARLAD], lequel permet d’assurer la protection d’un convoi contre des drones hostiles. En a-t-il évoqué d’autres? Le compte-rendu de l’audition – tenue à huis clos – ne le précise pas…
En tout cas, la défense contre les drones est liée en partie à l’apparition des munitions « rôdeuses » ou « télé-opérées », lesquelles ont fait la preuve de leur efficacité durant la dernière guerre du Haut-Karabakh et, plus récemment, en Ukraine. Un rapport du Sénat, publié en juillet 2021, avait ainsi souligné la nécessité de doter les forces françaises de telles capacités.
« Nous pourrions envisager d’acquérir : des micro-drones simples destinés à servir de leurre ou à mener des attaques saturantes, des micro-drones armés [non autonomes], des drones d’attaque plus gros [de type mini-drones] capables d’emporter une charge d’explosifs, comme les munitions télé-opérées, qui sont à la frontière des drones et des missiles », avait détaillé le sénateur Cédric Perrin, l’un des auteurs de ce rapport.
Si le système ARLAD a fait l’objet d’une procédure d’urgence opérationnelle, est-ce aussi le cas des munitions rôdeuses? En effet, selon Intelligence Online, la Direction générale de l’armement [DGA] serait en passe de finaliser une commande de 82 munitions télé-opérées « Switchblade » auprès de l’entreprise américaine AeroVironment, laquelle, par ailleurs, fournit déjà les mini-drones de type DRAACO / RQ-20 Puma aux forces spéciales françaises.
À noter que celles-ci avaient exprimé un tel besoin en 2021, par la voix du général Éric Vidaud, alors à la tête du Commandement des opérations spéciales [COS].
La munition téléopérée d’AeroVironment existe en deux versions. La « Switchblade 300 », d’une masse d’environ 2,5 kg pour, est assez compacte pour loger dans un sac à dos. Lancée par un tube lance-missiles, elle affiche une endurance de 15 minutes, pour un rayon d’action de 10 km. Déployable en moins de deux minutes, sa vitesse maximale est de 160 km/h. Sa mise en oeuvre nécessite la même station de contrôle que celle du RQ-20 Puma [et des autres drones conçus par l’entreprise américaine], ce qui permet des les associer en mission.
La « Switchblade 600 » est une munition téléopérée beaucoup plus lourde [23 kg], mais aussi plus endurante [40 minutes], avec une portée totale de 80 km, et attaquer à une vitesse de 185 km/h. Elle a été conçue pour neutraliser les véhicules blindés.
Cette possible commande interviendrait après le lancement par le DGA de deux projets visant à développer des munitions rôdeuses pour les besoins des forces françaises. Appelés « LARINAE » et « COLIBRI », ils visent à mettre au point des appareils capables de détruire des cibles situées respectivement à 50 et 5 km de distance. Si les propositions des industriels devront être remises d’ici le 6 juillet prochain, les prémières démonstrations sont prévues en 2024.
Bientôt des munitions rôdeuses américaines « Switchblade » pour les forces françaises?
par Laurent Lagneau · 7 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerLors de sa dernière intervention devant les sénateurs de la commission des Affaires étrangères et de la Défense, début mai, le Délégué général pour l’armement [DGA], Joël Barre, a fait état de procédures « d’urgence opérationnelle » [UOPS] visant à doter les « armées des capacités dont elles ont besoin pour faire face au conflit en Ukraine ». Et de citer en particulier le système « adaptation réactive pour la lutte anti-drones » [ARLAD], lequel permet d’assurer la protection d’un convoi contre des drones hostiles. En a-t-il évoqué d’autres? Le compte-rendu de l’audition – tenue à huis clos – ne le précise pas…
En tout cas, la défense contre les drones est liée en partie à l’apparition des munitions « rôdeuses » ou « télé-opérées », lesquelles ont fait la preuve de leur efficacité durant la dernière guerre du Haut-Karabakh et, plus récemment, en Ukraine. Un rapport du Sénat, publié en juillet 2021, avait ainsi souligné la nécessité de doter les forces françaises de telles capacités.
« Nous pourrions envisager d’acquérir : des micro-drones simples destinés à servir de leurre ou à mener des attaques saturantes, des micro-drones armés [non autonomes], des drones d’attaque plus gros [de type mini-drones] capables d’emporter une charge d’explosifs, comme les munitions télé-opérées, qui sont à la frontière des drones et des missiles », avait détaillé le sénateur Cédric Perrin, l’un des auteurs de ce rapport.
Si le système ARLAD a fait l’objet d’une procédure d’urgence opérationnelle, est-ce aussi le cas des munitions rôdeuses? En effet, selon Intelligence Online, la Direction générale de l’armement [DGA] serait en passe de finaliser une commande de 82 munitions télé-opérées « Switchblade » auprès de l’entreprise américaine AeroVironment, laquelle, par ailleurs, fournit déjà les mini-drones de type DRAACO / RQ-20 Puma aux forces spéciales françaises.
À noter que celles-ci avaient exprimé un tel besoin en 2021, par la voix du général Éric Vidaud, alors à la tête du Commandement des opérations spéciales [COS].
La munition téléopérée d’AeroVironment existe en deux versions. La « Switchblade 300 », d’une masse d’environ 2,5 kg pour, est assez compacte pour loger dans un sac à dos. Lancée par un tube lance-missiles, elle affiche une endurance de 15 minutes, pour un rayon d’action de 10 km. Déployable en moins de deux minutes, sa vitesse maximale est de 160 km/h. Sa mise en oeuvre nécessite la même station de contrôle que celle du RQ-20 Puma [et des autres drones conçus par l’entreprise américaine], ce qui permet des les associer en mission.
La « Switchblade 600 » est une munition téléopérée beaucoup plus lourde [23 kg], mais aussi plus endurante [40 minutes], avec une portée totale de 80 km, et attaquer à une vitesse de 185 km/h. Elle a été conçue pour neutraliser les véhicules blindés.
Cette possible commande interviendrait après le lancement par le DGA de deux projets visant à développer des munitions rôdeuses pour les besoins des forces françaises. Appelés « LARINAE » et « COLIBRI », ils visent à mettre au point des appareils capables de détruire des cibles situées respectivement à 50 et 5 km de distance. Si les propositions des industriels devront être remises d’ici le 6 juillet prochain, les prémières démonstrations sont prévues en 2024.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLors de sa dernière intervention devant les sénateurs de la commission des Affaires étrangères et de la Défense, début mai, le Délégué général pour l’armement [DGA], Joël Barre, a fait état de procédures « d’urgence opérationnelle » [UOPS] visant à doter les « armées des capacités dont elles ont besoin pour faire face au conflit en Ukraine ». Et de citer en particulier le système « adaptation réactive pour la lutte anti-drones » [ARLAD], lequel permet d’assurer la protection d’un convoi contre des drones hostiles. En a-t-il évoqué d’autres? Le compte-rendu de l’audition – tenue à huis clos – ne le précise pas…
En tout cas, la défense contre les drones est liée en partie à l’apparition des munitions « rôdeuses » ou « télé-opérées », lesquelles ont fait la preuve de leur efficacité durant la dernière guerre du Haut-Karabakh et, plus récemment, en Ukraine. Un rapport du Sénat, publié en juillet 2021, avait ainsi souligné la nécessité de doter les forces françaises de telles capacités.
« Nous pourrions envisager d’acquérir : des micro-drones simples destinés à servir de leurre ou à mener des attaques saturantes, des micro-drones armés [non autonomes], des drones d’attaque plus gros [de type mini-drones] capables d’emporter une charge d’explosifs, comme les munitions télé-opérées, qui sont à la frontière des drones et des missiles », avait détaillé le sénateur Cédric Perrin, l’un des auteurs de ce rapport.
Si le système ARLAD a fait l’objet d’une procédure d’urgence opérationnelle, est-ce aussi le cas des munitions rôdeuses? En effet, selon Intelligence Online, la Direction générale de l’armement [DGA] serait en passe de finaliser une commande de 82 munitions télé-opérées « Switchblade » auprès de l’entreprise américaine AeroVironment, laquelle, par ailleurs, fournit déjà les mini-drones de type DRAACO / RQ-20 Puma aux forces spéciales françaises.
À noter que celles-ci avaient exprimé un tel besoin en 2021, par la voix du général Éric Vidaud, alors à la tête du Commandement des opérations spéciales [COS].
La munition téléopérée d’AeroVironment existe en deux versions. La « Switchblade 300 », d’une masse d’environ 2,5 kg pour, est assez compacte pour loger dans un sac à dos. Lancée par un tube lance-missiles, elle affiche une endurance de 15 minutes, pour un rayon d’action de 10 km. Déployable en moins de deux minutes, sa vitesse maximale est de 160 km/h. Sa mise en oeuvre nécessite la même station de contrôle que celle du RQ-20 Puma [et des autres drones conçus par l’entreprise américaine], ce qui permet des les associer en mission.
La « Switchblade 600 » est une munition téléopérée beaucoup plus lourde [23 kg], mais aussi plus endurante [40 minutes], avec une portée totale de 80 km, et attaquer à une vitesse de 185 km/h. Elle a été conçue pour neutraliser les véhicules blindés.
Cette possible commande interviendrait après le lancement par le DGA de deux projets visant à développer des munitions rôdeuses pour les besoins des forces françaises. Appelés « LARINAE » et « COLIBRI », ils visent à mettre au point des appareils capables de détruire des cibles situées respectivement à 50 et 5 km de distance. Si les propositions des industriels devront être remises d’ici le 6 juillet prochain, les prémières démonstrations sont prévues en 2024.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerLors de sa dernière intervention devant les sénateurs de la commission des Affaires étrangères et de la Défense, début mai, le Délégué général pour l’armement [DGA], Joël Barre, a fait état de procédures « d’urgence opérationnelle » [UOPS] visant à doter les « armées des capacités dont elles ont besoin pour faire face au conflit en Ukraine ». Et de citer en particulier le système « adaptation réactive pour la lutte anti-drones » [ARLAD], lequel permet d’assurer la protection d’un convoi contre des drones hostiles. En a-t-il évoqué d’autres? Le compte-rendu de l’audition – tenue à huis clos – ne le précise pas…
En tout cas, la défense contre les drones est liée en partie à l’apparition des munitions « rôdeuses » ou « télé-opérées », lesquelles ont fait la preuve de leur efficacité durant la dernière guerre du Haut-Karabakh et, plus récemment, en Ukraine. Un rapport du Sénat, publié en juillet 2021, avait ainsi souligné la nécessité de doter les forces françaises de telles capacités.
« Nous pourrions envisager d’acquérir : des micro-drones simples destinés à servir de leurre ou à mener des attaques saturantes, des micro-drones armés [non autonomes], des drones d’attaque plus gros [de type mini-drones] capables d’emporter une charge d’explosifs, comme les munitions télé-opérées, qui sont à la frontière des drones et des missiles », avait détaillé le sénateur Cédric Perrin, l’un des auteurs de ce rapport.
Si le système ARLAD a fait l’objet d’une procédure d’urgence opérationnelle, est-ce aussi le cas des munitions rôdeuses? En effet, selon Intelligence Online, la Direction générale de l’armement [DGA] serait en passe de finaliser une commande de 82 munitions télé-opérées « Switchblade » auprès de l’entreprise américaine AeroVironment, laquelle, par ailleurs, fournit déjà les mini-drones de type DRAACO / RQ-20 Puma aux forces spéciales françaises.
Intelligence OnlineÀ noter que celles-ci avaient exprimé un tel besoin en 2021, par la voix du général Éric Vidaud, alors à la tête du Commandement des opérations spéciales [COS].
La munition téléopérée d’AeroVironment existe en deux versions. La « Switchblade 300 », d’une masse d’environ 2,5 kg pour, est assez compacte pour loger dans un sac à dos. Lancée par un tube lance-missiles, elle affiche une endurance de 15 minutes, pour un rayon d’action de 10 km. Déployable en moins de deux minutes, sa vitesse maximale est de 160 km/h. Sa mise en oeuvre nécessite la même station de contrôle que celle du RQ-20 Puma [et des autres drones conçus par l’entreprise américaine], ce qui permet des les associer en mission.
La « Switchblade 600 » est une munition téléopérée beaucoup plus lourde [23 kg], mais aussi plus endurante [40 minutes], avec une portée totale de 80 km, et attaquer à une vitesse de 185 km/h. Elle a été conçue pour neutraliser les véhicules blindés.
Cette possible commande interviendrait après le lancement par le DGA de deux projets visant à développer des munitions rôdeuses pour les besoins des forces françaises. Appelés « LARINAE » et « COLIBRI », ils visent à mettre au point des appareils capables de détruire des cibles situées respectivement à 50 et 5 km de distance. Si les propositions des industriels devront être remises d’ici le 6 juillet prochain, les prémières démonstrations sont prévues en 2024.
France24 - Monde
Elles sont l'avenir de l'Europe
Publié le : 08/04/2022 - 12:46
Xavier CHEMISSEUR
Céline SCHMITT
Elles ont entre 16 et 22 ans et représentent l'avenir dans cette Conférence sur le futur de l'Europe, un projet inédit mené à Strasbourg et donnant la parole à 800 citoyens des 27 pays de l'Union dans l'attente d'avancées concrètes sur le climat, l'emploi, la santé ou encore la diplomatie. Parmi eux, un tiers a moins de 25 ans. Tout au long de cette conférence, France 24 a suivi au plus près quatre jeunes Européennes : une Italienne étudiante en anthropologie, une lycéenne française, une thésarde slovaque et une Suédoise préoccupée par l'environnement. Quels sont leurs souhaits en matière de migration, de santé ou de climat ? Quels sont leurs projets et l’origine de leur implication ?
Un reportage de Xavier Chemisseur et Céline Schmitt.
Pour soumettre vos idées sur l'Union européenne, rendez-vous sur la plateforme de la Conférence sur l'avenir de l'Europe.
>> À voir, notre webdoc : "Elles sont l'avenir de l'Europe"
Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.
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Présidence française de l'UE
Conférence sur l’avenir de l’Europe : pour Thilde Karlsson, l'environnement au nom des siens
présidence française de l'UE
Conférence sur l'avenir de l'Europe : la parole aux citoyens
La France prend la présidence de l'Union européenne pour six mois
France24 - Monde
Nucléaire iranien : de l’espoir diplomatique à une nouvelle escalade
Publié le : 11/06/2022 - 07:27
Sophian AUBIN
La décision de l'Iran, jeudi, de retirer 27 caméras de surveillance de ses activités nucléaires, ravive les inquiétudes de l’Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Désormais paralysés, les pourparlers en vue d’un nouvel accord sur le nucléaire iranien semblaient pourtant en passe d’aboutir il y a quelques mois.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a dénoncé, jeudi 9 juin, la décision de l'Iran de retirer 27 caméras de surveillance des activités nucléaires, déplorant un "coup fatal" aux pourparlers dans ce dossier sensible, si le blocage devait persister.
La veille, Téhéran expliquait avoir déconnecté certaines de ces caméras, sans en préciser le nombre, pour protester contre le vote au Conseil des gouverneurs de l’AIEA d'une résolution qui rappelait fermement l’Iran à l'ordre et condamnait des violations répétées de l’accord mis en place.
Ces mises en garde ont provoqué l’ire du président conservateur iranien Ebrahim Raïssi : "Vous croyez que vous adoptez une résolution à l’AIEA et que nous allons reculer ? Au nom de Dieu et de notre grande nation, nous ne reculerons pas d’un pas", a-t-il déclaré.
La déconnection des caméras "pose naturellement un sérieux défi à notre capacité à continuer à travailler là-bas", a déploré le directeur général de l'Agence, Rafael Grossi, lors d'une conférence de presse au siège de l'instance onusienne à Vienne, jeudi.
"Il faudrait profondément méconnaître l’Iran d’aujourd’hui pour être surpris d’une telle réaction" explique Thierry Coville, chercheur à l'IRIS, spécialiste de l'Iran. "Une partie de l’entourage de l’actuel président souhaiterait que leur pays sorte du traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP)", explique-t-il. "En acceptant, fin novembre 2021, de revenir à la table des négociations avec Washington - honni dans cette frange 'ultra dure', le pouvoir iranien avait fait preuve d’une forme de pragmatisme, et ce en dépit de son idéologie anti-occidentale. Mais face aux condamnations de l’AIEA mercredi, il est évident que les maîtres de Téhéran n'allaient pas rester les bras croisés."
L’optimisme, puis la paralysie
Il y a quelques mois, à peine, et malgré les inquiétudes que faisait planer Moscou sur le dossier, l’heure était pourtant à un optimisme prudent. Le 15 mars, le directeur de l’AIEA lui-même, sur le plateau de France 24, se félicitait qu’un nouvel accord sur le nucléaire iranien ne soit "pas loin" d’être réalisé.
Après des mois de négociations indirectes à Vienne, via une médiation européenne, un texte était en effet en passe d’être signé. Il devait permettre la levée partielle des sanctions américaines et un retour de l’Iran dans les clous de l’accord de 2015. Conclu sous l’administration de Barack Obama, Donald Trump en avait retiré les États-Unis en 2018.
Pour Thierry Coville, le retrait américain et le retour de sanctions aggravant la pauvreté de la société iranienne ont décrédibilisé cet accord conclu en 2015 par les modérés, dont faisait partie l’ex-président Hassan Rohani. Donald Trump a ainsi concouru au triomphe des franges les plus conservatrices de la classe politique iranienne, lors des élections législatives de 2020, puis de la présidentielle, en 2021.
Orphelin de son parrain américain et de ses signataires iraniens, l’accord survit péniblement jusqu’à l’arrivée démocrate Joe Biden, en 2021. L’ancien colistier de Barack Obama était déterminé à ressusciter l’accord conclu par ce dernier six ans plus tôt. Comment, dès lors, expliquer l’impasse l’actuelle ?
L’Iran a entre-temps posé une nouvelle condition : le retrait des Gardiens de la révolution, le corps d’élite de l’armée iranienne, de la liste américaine des "organisations terroristes". Requête à laquelle l'émissaire américain pour l'Iran, Robert Malley, répondait, fin mars, par un refus catégorique - "y compris en cas d’accord".
La conséquence de la "politique de pression maximale" de Trump
"Washington objecte que cette question n’a 'rien à voir' avec le dossier nucléaire, ce qui n’est 'pas faux', mais demeure néanmoins 'assez hypocrite'", estime Thierry Coville. "Placer les Gardiens de la révolution sur la liste des organisations terroristes est une décision qui avait été prise par Donald Trump en 2019, dans l’optique d’exercer une 'politique de pression maximale' contre le régime iranien. Or cette mesure du président républicain ambitionnait alors clairement de pressuriser Téhéran, dans l'espoir de renégocier un accord plus dur avec l'Iran".
Dans une république islamique dirigée par les "ultra durs", ceux qu’on appelle les "pasdarans" constituent le "cœur du pouvoir", continue le spécialiste de l’Iran. "Qu’ils soient placés sur la liste des organisations terroristes par Washington est inacceptable pour le pouvoir en place et ses soutiens, c’est là, à la fois, une question d'idéologie et de fierté nationale".
Du côté américain, la question des Gardiens de la révolution est un "enjeu de politique intérieure", continue Thierry Coville. Selon lui, Joe Biden et les Démocrates sont en mauvaise posture tandis que s’approchent les élections de mi-mandat, et l’idée de faire preuve de fermeté face à l’Iran est vendeuse électoralement. "Mais la priorité même pour Washington, ne devrait-elle pas être cet enjeu de sécurité collective que représente la clôture du dossier nucléaire iranien ?" s’interroge le spécialiste. "L’escalade actuelle risque d’amener une des parties à aller trop loin, ce qui nous fait entrer dans une période de très fortes tensions".
Deux directions
Sur le terrain, loin de Washington, le programme nucléaire a en effet repris, en violation des engagements iraniens : les centrifugeuses tournent à plein régime, et le pays rapproche toujours du seuil d’enrichissement de l’uranium qui lui permettrait de produire une arme atomique.
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a prévenu que les dernières "provocations" de Téhéran risquaient d'aboutir à "une crise nucléaire aggravée" et à un "isolement économique et politique accru de l'Iran".
Mais dans le même temps, il a laissé la porte ouverte à la diplomatie, assurant vouloir toujours sauver l'accord sur le nucléaire. À ce stade, sa relance répondrait encore "fortement aux intérêts de sécurité nationale" des États-Unis, a-t-on expliqué dans son entourage.
"Les choses peuvent aller dans les deux directions", dit à l'AFP Ali Vaez, de l'organisation de prévention des conflits International Crisis Group.Selon lui, "les tensions des derniers jours peuvent pousser les dirigeants à Téhéran et Washington à prendre le compromis qui est sur la table", ou au contraire provoquer "un autre cycle d'escalade qui ne fera qu'empirer".
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Berlin, Londres et Paris exhortent l'Iran à "mettre fin à l'escalade nucléaire"
La Grèce accuse l'Iran de "piraterie" après la saisie de deux pétroliers
Reportage
Avec la guerre en Ukraine, faut-il repenser la sécurité nucléaire ?
Le Figaro
Aller en Irlande sans avion : on vous raconte cette traversée de 36 heures de Paris à Belfast
Jean-Marc De JaegerEXPÉRIENCE - Deux trains et une longue traversée maritime. Pour relier Paris à Belfast, nous avons volontairement emprunté l'itinéraire le plus tortueux pour le simple plaisir de goûter au temps long. Récit d'un voyage de 36 heures en mode slow.
800 km. À vol d'oiseau, Dublin est aussi proche de Paris que Lille de Montpellier. La mer faisant obstacle, impossible de s'y rendre en train ou en voiture. L'avion ? Pour une fois, nous voulons nous en passer, du moins à l'aller. Une solution semble évidente : le ferry. Comme la Corse, les Baléares ou le Maghreb, l’Irlande est l’une des destinations accessibles depuis l'Hexagone par la voie maritime.
Grâce à la combinaison du train et du bateau, le voyage est tout à fait réalisable depuis Paris sans passer par les airs. À condition d'avoir du temps. Beaucoup de temps. Pour notre part, environ 36 heures jusqu'à Belfast avec une escale à Cherbourg et Dublin.
À lire aussiVoyager sans prendre l'avion : les destinations accessibles en ferry depuis la France
Le choix d'un voyage tout en lenteur
Pourquoi s’infliger un tel périple alors que l'avion aurait bouclé l'affaire en moins de deux heures pour une trentaine d'euros ? Simplement pour le plaisir de prendre notre temps. Ce n’est pas faire le choix le plus économique (voir le détail du coût du trajet en fin d'article), mais c’est opter pour une expérience de voyage radicalement différente, celle du slow tourism . Comme une envie de s'affranchir du règne de la vitesse en empruntant délibérément l'itinéraire le moins direct. Si le ferry a de quoi séduire les voyageurs les moins pressés, il peut aussi être utile si l’on est phobique de l’avion ou si l’on souhaite conduire son propre véhicule en Irlande plutôt que d'en louer un sur place.
Depuis Paris, il faut d'abord rejoindre les côtes de la Manche. À 6h12, notre train Nomad quitte une gare Saint-Lazare encore vide pour arriver trois heures et demie plus tard à Cherbourg (Manche), au bout de la presqu'île du Cotentin. En attendant le départ du ferry en milieu d'après-midi, rien de mieux que de visiter La Cité de la mer, aménagée dans l'ancienne gare transatlantique. Passionnant ! Entre l'exploration de l'ancien sous-marin nucléaire Le Redoutable, l'exposition dédiée au Titanic et la découverte de la faune océanique à travers les aquariums, le lieu mérite bien trois ou quatre heures d'attention.
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Une traversée de 19 heures vers Dublin
Le ferry Cherbourg-Dublin d'Irish Ferries en images
Mais il faut garder un œil sur la montre. Bien qu'une navette parcoure le centre-ville une heure et demie avant chaque départ, nous nous rendons à pied au port de Cherbourg. Desservi par plusieurs liaisons transmanche régulières, il l'est aussi par des navires de croisière plusieurs fois par mois. Premier constat : le ferry semble très majoritairement emprunté par des automobilistes et chauffeurs routiers, beaucoup moins par les piétons. En ce mercredi de fin avril, nous comptons «seulement» 150 passagers non véhiculés dans le hall d'embarquement : des groupes scolaires, quelques bandes d'amis et couples de retraités, une famille fuyant l'Ukraine...
Un bus nous conduit à bord du W. B. Yeats, le fleuron de la flotte d'Irish Ferries, qui sera à la fois notre moyen de transport et d'hébergement pour les 19 prochaines heures. Onze ponts, 440 cabines, 1900 passagers, 1200 voitures, 195 mètres de long... Difficile de ne pas se laisser impressionner par le gigantisme de ce navire flambant neuf, mis en service en 2019, affecté à la liaison Cherbourg-Dublin (3 à 4 traversées par semaine).
Vers 16h45, la sirène gronde tandis que les cheminées crachent un panache de fumée. C'est l'heure de larguer les amarres. Sous le soleil, une centaine de passagers se réunit sur le pont supérieur. Voir la terre ferme s’éloigner derrière le sillage du navire a quelque chose de poétique. Toutes proportions gardées, ce départ évoque les origines du voyage, celui des grands explorateurs ou simplement de nos ancêtres qui n'avaient que le bateau pour relier les continents et les îles. Le W. B. Yeats s'éloigne des côtes à la vitesse de 22,5 nœuds (41 km/h). Difficile d'être plus slow.
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Coucher du soleil en mer d'Irlande
À bord, tout a été pensé pour ne pas voir le temps passer. On y trouve plusieurs bars, restaurants et boutiques, et même deux salles de cinéma (8 € la séance) qui projetaient, ce soir-là, Belfast et Mort sur le Nil. Les enfants, quant à eux, profitent d'un espace de jeux particulièrement utile lors d'une aussi longue traversée. Un salon premium, le Club Class, est accessible gratuitement aux clients séjournant dans une suite (ou en option, 100 € pour quatre personnes). Il offre un bar exclusif ainsi que des boissons et snacks à volonté.
Ici et là, des pancartes invitent les passagers à désactiver leurs données mobiles. À plus de deux milles des côtes, le smartphone se connecte en effet sur le réseau satellitaire. La promesse d'une facture salée ! Même si le Wi-Fi est disponible (20 minutes gratuites par jour, ou 5 € par heure), quel bien fou de se déconnecter. Une retraite technologique en cohérence avec notre volonté de prendre notre temps. Pour s'occuper, rien de tel qu'un roman, quelques magazines et des podcasts préalablement téléchargés.
Le confort d'un hôtel
Sur la proue, il fait bon prendre un verre au Maud Gonne Bar & Lounge lors du coucher du soleil. Un moyen d’oublier notre «dîner» au Boylans Brasserie, cher payé (16 €) pour une qualité très discutable - ce fut véritablement le seul point négatif de notre traversée. Le restaurant Lady Gregory, gastronomique, aurait sans doute donné plus de satisfaction.
Voyons à présent la partie hébergement. Salle de bains privative, télévision, climatisation... Notre cabine avec hublot de quatre lits, configurée pour une occupation simple et située sur le pont 8, fait parfaitement l'affaire. On s'y sent comme dans une chambre d'hôtel, bien que la superficie soit un peu plus restreinte. Et on y dort très bien. Le mouvement des vagues est à peine perceptible, en tout cas bien moins que les secousses d'un train de nuit. Les passagers en quête de plus de confort peuvent séjourner dans une suite, dont certaines disposent d'un balcon.
À lire aussiCarnet de voyage à Dublin, dans les pas de James Joyce
D'une Irlande à l'autre en train
Au réveil, autour d'un Irish breakfast plutôt généreux (13 €) mais là encore d'une qualité moyenne, nous apercevons les côtes de l'est de l'Irlande. Vers 10h30 (heure locale), le ferry entre dans le port de Dublin. Nous n'avons pas vu le temps passer, ni ressenti le moindre ennui malgré les 19 heures en mer. Un bus permet de gagner le centre de la capitale en une quinzaine de minutes. Dommage qu'il ne passe qu'une fois par heure. Une navette spécialement affrétée pour les passagers piétons n'aurait pas été de trop. Encore une fois, cela conforte notre impression que le ferry est décidément plus adapté aux voyageurs véhiculés.
Le périple pourrait s'arrêter ici, dans la capitale de la République d'Irlande, mais notre destination finale est l'Irlande du Nord, l'une des nations du Royaume-Uni. Après quelques heures dans la ville de James Joyce, il est temps d'emprunter un dernier train pour Belfast. Deux heures plus tard, nous y voilà enfin.
Commencé la veille à 6 heures du matin à Paris, le trajet prend fin le lendemain vers 18 heures (heure locale). Nous sommes partagés entre la satisfaction d'avoir accompli un aussi long périple, le soulagement de pouvoir se (re)poser... et le regret que ce cheminement n'ait pas duré encore plus longtemps ! Après cinq jours en Irlande du Nord, le retour se fera à bord d'un A319 d'easyJet. Inutile d'en faire tout un récit : un tel trajet est des plus banals.
Notre voyage France-Irlande en chiffres :
- Paris-Cherbourg en train Nomad (SNCF) : 3 heures 30 de trajet, 20 € en seconde classe ;
- Cherbourg-Dublin en ferry (Irish Ferries) : 19 heures de traversée, 162 € la cabine privative avec fenêtre pour un voyageur piéton avec le tarif Flexi ;
- Dublin-Belfast en train InterCity (Irish Rail) : 2 heures de trajet, 15,99 € (tarif fixe) en seconde classe.
Par comparaison, le vol retour Belfast-Paris avec easyJet a coûté 27 €, soit huit fois moins. Les prix ci-dessus correspondent aux prix d'appel. Ils sont susceptibles d'augmenter selon la période de voyage et le moment de la réservation, en particulier l'été. Pour une traversée en ferry en période creuse (à nos dates), la cabine familiale pour deux adultes et deux enfants sans voiture est proposée à partir de 400 € (ou 460 € avec voiture). Mais les prix doublent voire triplent à certaines dates en juillet et août !
Nos plus beaux villages des Charentes, d'Ars-en-Ré à Villebois-Lavalette
Dispersés entre un littoral lumineux, de ravissantes campagnes et les rives d'un fleuve indolent, les villages charentais constituent un trésor à découvrir absolument.
Pourquoi déteste-t-on croiser des Français en voyage ?
DÉCRYPTAGE - Rien de plus banal que de croiser un compatriote à l'étranger. Si elle suscite généralement l'indifférence, une telle rencontre peut être mal supportée par les voyageurs en quête de dépaysement. Comment l'expliquer ?
Hôtels cachés à Paris : nos dix meilleures adresses
LA SÉLECTION DU FIGARO. - Situés dans un jardin, au fond d'une impasse ou dans une boutique, plus ou moins étoilés, on échange leur adresse sous le manteau… Jeu de piste, au hasard des quartiers, pour découvrir ces hôtels intimistes.
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Cyclisme : Romain Bardet annonce sa participation au Tour de France
Le coureur de l'équipe DSM, malheureux sur le Giro, sera sur la ligne de départ du Tour de France le 1er juillet à Copenhague.
«Je suis très heureux d'annoncer que je vais m'aligner au Tour avec Team DSM. J'ai hâte d'être au Grand Départ de Copenhague (le 1er juillet)» a, sur Twitter posté, ce lundi Romain Bardet. Ce sera la 9e participation de l'Auvergnat (2e en 2016, 3e en 2017 ; 5 fois dans le Top 10 à Paris), vainqueur de 3 étapes sur la Grande Boucle. Sa dernière participation date de 2020 (abandon, 14e étape).
Cette année, vainqueur du Tour des Alpes, le Français (31 ans) était bien placé sur le Giro (4e) avait été contraint à l'abandon, victime de maux d'estomac.
Fort de son expérience, de sa condition physique et de son équipe Romain Bardet s'inscrira probablement comme la meilleure chance française au classement général.
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Chris Froome ne prendra pas le départ de la 7ème étape du Critérium du Dauphiné samedi. Le coureur britannique est malade et n'est pas en mesure d'assurer la haute montagne du jour.
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L'Humanité
Nupes. La gauche à la conquête de l’Assemblée nationale
ActuSelon les premières estimations Ifop, la coalition fait jeu égal avec le parti présidentiel, avec 25,6 % des voix. La FI, le PCF, le PS et EELV comptent bien obtenir une majorité au Palais-Bourbon.
Emilio MesletNaïm SakhiDiego ChauvetOn lui prédisait il y a peu, dans un scénario à l’italienne, une quasi-disparition du paysage politique. Qui, début 2022, aurait alors pu croire que la gauche puisse se rassembler et faire vaciller la Macronie ? Et pourtant, les artisans de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) l’ont fait, répondant à une forte attente unitaire au sein du peuple de gauche. Selon les estimations Ifop à 20 h 45, la FI, le PCF, le PS et EELV, avec leur 25,6 %, font jeu égal avec Ensemble !, devant le RN (19 %). La Nupes est présente dans « plus de 500 circonscriptions », d’après Jean-Luc Mélenchon, ce qui donne une « opportunité extraordinaire » à la gauche pour conquérir l’Assemblée. Pour cela, l’insoumis « appelle le peuple à déferler dimanche prochain pour rejeter les projets funestes de Macron ».
VIDÉO. Législatives 2022 : depuis son QG, la Nupes défie les macronistesLa gauche devrait donc, au pire, faire entrer davantage de députés qu’en 2017 au Palais-Bourbon. Toujours d’après l’Ifop, la Nupes deviendrait la première opposition à Emmanuel Macron, avec une projection de 180 à 210 députés. Au mieux, la Nupes peut espérer mobiliser les électeurs en vue de conquérir une majorité parlementaire. « Avec notre qualification dans de nombreuses circonscriptions et des ministres mis en ballottage défavorable, les électeurs de gauche vont se rendre compte qu’on peut gagner. Et il y aura un sursaut de mobilisation en notre faveur », estime Ian Brossat, porte-parole du PCF.
Au regard des résultats du premier tour, il apparaît qu’en jouant la gagne à l’occasion du « troisième tour » que sont les législatives, la Nupes a déjà remporté son pari : celui de s’imposer comme une force incontournable.
PCF L’espoir de nouveaux députés
La partie semble bien engagée pour 9 députés communistes candidats à leur réélection. Comme en 2017, Fabien Roussel affrontera le RN dimanche prochain. Le secrétaire national du PCF, arrivé en tête avec 34 %, devance le candidat RN de 2 points. Un duel similaire pour Pierre Dharréville, en ballottage favorable avec 35,35 % des suffrages. En Seine-Maritime, Hubert Wulfranc (47,5 %), Sébastien Jumel (37,7 %) et Jean-Paul Lecoq (48,75 %) sont bien partis pour l’emporter le 19 juin. En revanche, dans le Nord, Alain Bruneel (33 %) est en ballottage défavorable face au candidat RN donné à 36 %. Un scénario similaire à 2017 qui, in fine, s’était soldé par la victoire du communiste. Dans l’Allier, Yannick Monnet (30,57 %) devance de 10 points le prétendant LaREM. Enfin, dans le Puy-de-Dôme, André Chassaigne (49,13 %) a manqué de peu la barre des 50 %. Le président du groupe GDR devrait l’emporter au second tour face à l’extrême droite.
À l’heure d’écrire ces lignes, les résultats dans les circonscriptions d’Île-de-France ne nous étaient pas encore parvenus. Mais Elsa Faucillon et Stéphane Peu avaient de fortes chances de se qualifier pour le 19 juin. De même pour Soumya Bourouaha, qui prend le relais de Marie-George Buffet.
Le PCF table également sur de nouvelles conquêtes, avec des candidats qui joueront le match au second tour : Vincent Bony (Loire, 23,66 %), Nicolas Sansu (Cher, 32,36 %), Gabriel Blasco (Hérault, 21,75 %), Jean-Marc Lespade (Landes, 20,24 %), Patrick Soloch (Nord, 25,12 %), Loïc Pen (Oise, 26,56 %) et Jean-Marc Tellier (Pas-de-Calais 35,57 %) et Bruno Nottin (Loiret, 19,4 %). Si le PCF parvient à franchir la barre des 15 élus, il pourrait conserver seul son groupe parlementaire. « Le débat est clair. Soit demain il y a une majorité macroniste, soit demain il y a une majorité de la Nouvelle Union populaire, résume Ian Brossat. Soit demain il y aura une majorité qui continuera à pourrir la vie des Français et du monde du travail, soit demain nous avons une majorité qui fait le choix du progrès social. Ma conviction, c’est que nous pouvons gagner. »
FI Futur pilier dans l’hémicycle
Avec la Nupes à 25,9 %, sa principale composante en termes de circonscriptions peut envisager de transformer l’essai dimanche prochain. La FI est en effet en passe de devenir la principale force à gauche : selon les projections de Harris Interactive, le mouvement pourrait disposer, à l’issue du second tour, de 95 à 115 députés. La plupart de ses parlementaires sortants sont en position favorable à l’issue du premier tour. C’est le cas de la présidente sortante du groupe Mathilde Panot dans le Val-de-Marne, de François Ruffin dans la Somme, d’Alexis Corbières en Seine-Saint-Denis ou encore des deux députés sortants de l’Ariège. Le coordinateur de la FI, Adrien Quatennens, réalise 52 % des voix. Manuel Bompard, qui prenait le relais de Jean-Luc Mélenchon à Marseille, rassemble 52,9 % des suffrages et affrontera un candidat macroniste (15,1 %). À Paris, la candidate Caroline Mecary arrive en tête (39,5 %) devant le ministre Clément Beaune (34,7 %). Si la gauche échoue à l’emporter dimanche prochain, elle serait néanmoins la première force d’opposition à l’Assemblée nationale et la France insoumise sa principale composante. En dépit du bon rapport de forces national pour la Nupes, il reste à savoir comment s’effectueront les reports de voix au second tour. Les insoumis comptent sur le « référendum anti-Macron » pour amplifier leurs scores et conquérir, malgré les pronostics, la majorité avec la Nupes.
Pôle écologiste Former un groupe
Sauf énorme catastrophe, les écologistes devraient retrouver un groupe à l’Assemblée, eux qui furent balayés par la vague macroniste en 2017. Selon les estimations de Harris Interactive, ils pourraient conquérir entre 22 et 37 sièges. « Par rapport au score de Jadot à la présidentielle (4,6 % – NDLR), on s’en sort bien : on devrait avoir le plus grand groupe de notre histoire à l’Assemblée », se réjouit David Cormand, eurodéputé et ancien secrétaire national d’EELV . La majorité des 100 candidats du pôle écologiste – qui comprend EELV, Génération.s, les Nouveaux Démocrates et Génération écologie – devraient être qualifiés. À commencer par les sortants, pour la plupart anciens LaREM, comme Aurélien Taché dans le Val-d’Oise, Cédric Villani dans l’Essonne ou Delphine Batho dans les Deux-Sèvres, où elle récolte 36,4 % des votes. De même, les principaux cadres d’EELV seront a priori au second tour : le secrétaire national, Julien Bayou, la porte-parole Éva Sas, et la finaliste de la primaire, Sandrine Rousseau, à Paris, la secrétaire nationale adjointe Sandra Regol à Strasbourg. En revanche, les choses s’annoncent plus compliquées pour la trésorière Marine Tondelier (22,3 % selon un premier sondage Harris Interactive) face à Marine Le Pen (54,8 %) dans le Pas-de-Calais et pour Léa Balage El Mariky face au ministre Stanislas Guerini à Paris. Candidat d’ouverture dans le Doubs, le boulanger Stéphane Ravacley, très engagé pour la cause des migrants, finit en tête avec 32,5 % des voix, devant Ensemble! .
PS Après la débâcle, vers le renouveau
L’alliance avec la Nupes a de fortes chances de permettre au PS de conserver un groupe à l’Assemblée nationale. Selon une estimation de l’Ipsos, le PS pourrait obtenir entre 25 et 30 sièges, le 19 juin. Le premier secrétaire Olivier Faure se qualifie haut la main pour le second tour avec 46,75 % des voix. Les figures socialistes Boris Vallaud (40,16 %) et la présidente du groupe, Valérie Rabault (33,33 %), sont en ballottage favorable. Une victoire de taille pourrait intervenir dans l’Essonne, où Jérôme Guedj (40,4 %) est en position de l’emporter face à la ministre Amélie de Montchalin (30,44 %), selon une estimation de l’Ifop. Candidate en dehors de l’accord, mais soutenue par le PS dans la 15e circonscription de Paris, l’ex députée Lamia El Aaraje (17,5 %) devrait être défaite face à Danièle Simonnet (FI, 47,9 %), dans sans doute le seul affrontement de formations de gauche en métropole, au second tour.
En conservant son groupe – voire en le renforçant – le PS relève la tête après le 1,7 % d’Anne Hidalgo, qui aurait pu rendre quasi nulles les chances de « conserver un nombre de députés à deux chiffres », soulignait, avant le scrutin, Corinne Narassiguin, numéro 2 du PS. Cependant, la Nupes n’est pas sans provoquer des oppositions dans le PS, principalement en Occitanie et en Normandie, entraînant des candidatures dissidentes.
Résultats Législatives 2022Nupespcffrance insoumise France24 - World
Sand: Digging into a crisis?
Issued on: 10/06/2022 - 12:34
Valérie DEKIMPE
The word sand usually conjures up images of a holiday on the beach. But the fine grains also happen to be a precious commodity. Humans extract 50 billion tonnes of sand and gravel every year, making it the second most exploited resource on the planet. Can the world keep digging for more? The Down to Earth team investigates.
An insatiable appetite for sand
Laurent Biagetti, the manager of a sand quarry in France's northwestern Normandy region, likens his job to that of an orchestra conductor. Machines dig into the ground, trucks come and go, vessels get loaded with sand on a near-daily basis.
Concrete maker CEMEX scooped out nearly a million tonnes of gravel in 2021 from the mine, from pebbles to fine grains of sand. The different materials will be a key component in the production of concrete and the construction of roads.
"When we exploit a sand mine, we can't just do whatever we want," warns Biagetti. "We need to determine the volumes and areas we'll extract from under a specific timeline," adding that once the reserves run out, the land needs to be restored to its natural state before it's returned to the local constituencies.
The site also collects and recycles rubble, mostly construction waste from the Paris region.
"Sand stocks are becoming increasingly scarce. It's getting very difficult to open quarries or even to extend existing quarries, despite the fact that sand is essential to our everyday lives," he says.
Is the world running out of sand?
Sand has become the second most exploited resource on Earth after water, with experts warning we could soon reach a crisis point. Even though global stocks might seem infinite, we are in fact depleting sand reserves faster than they can be replenished. Around the world, calls to put a break on the expansion of sand mines are growing louder.
On the French Atlantic coast, a small town of a few thousand inhabitants is rising up against a powerful opponent: two massive sand mines that have been nibbling away at their land.
The mines, run by industry giants Lafarge and GSM, already cover a surface of 115 hectares. The two companies have applied for an extension permit that could see their quarries grow by several dozen hectares.
A citizens' association, La tête dans le sable (Head stuck in the sand), is firmly standing in their way. Its members say they won't let their rural community get sacrificed for the sake of sand.
"The mining companies will dig huge holes. And that means the aquifer, water reserves found underground which are normally out of sight, are going to be burst open," explains Sylvain Jallot, the association's spokesperson.
The non-profit claims that least 1 million cubic metres of water will evaporate from the surface each year, the equivalent of the domestic water consumption of about 30,000 people.
The group has already organised several rallies and is leading a legal battle against the mining companies.
"Our goal in stopping these quarry extensions is to say let's be careful with this resource," says Jallot. "It's not by blindly authorising them and sticking our heads in the sand that we're going to solve our sand problems."
Once the mines close, can ecosystems heal?
In her laboratory in the western French region of Brittany, Laure Simplet closely examines samples of sand and sludge arranged in thin layers. A team of scientists from France's IFREMER (National Institute for Ocean Science) led by Simplet collected the samples from a former mining ground off the coast of La Rochelle. A total of 40 million cubic metres were extracted from the site with the help of dredging barges, giant vacuum cleaners designed to suck up sand.
As a matter of fact, sand is not only mined from quarries but also from the bottom of the sea. Understanding the long-term impact of marine sand extraction has been at the heart of Simplet's research.
"The point of our research, now that the mining has stopped, is to try and observe and understand how the seabed will be able to recover," she explains.
Her scientific work has already produced some results. The ecosystem found on the ocean floor has been modified, she says, the layers of sludge becoming thicker than they used to be. But contrary to previous assumptions, the area has not turned into a dead zone.
New forms of life have emerged, with some species now calling the former mining ground home. But it could take many more years, at least another decade, for the scientists to get a full picture of how ecosystems have evolved: "The whole point of looking at what happened there is to learn from past mistakes and come up with recommendations for the future. But also to see how far we can modify the natural environment of the seabed without disrupting its biological equilibrium," says Simplet.
Replacing sand
Whether ecosystems can recover to a certain extent, the overarching problem remains the same: our appetite for sand is only expected to grow. By the middle of the century, 70 percent of the world's population will live in urban areas. We'll need more buildings but also viable solutions to get them off the ground without relying on sand.
The construction industry, which heavily relies on sand, is on the hunt for alternatives.
Cycle Terre, a startup based in Paris, is banking on a seemingly updated material: mudbrick. The company collects excavated soil from construction works in Paris, turning it into compressed bricks made of soil, water and a small fraction of sand.
For Cycle Terre's Managing Director Teddy Dusausaye, it's a no-brainer: "We use a lot less sand than concrete."
While concrete is usually made of two-thirds sand, mudbrick needs less than a third of that. For now, the company is still obliged to add sand to its formula, as the type of soil found in the Paris region naturally contains little sand. They're confident, however, that expanding their activities to other regions will allow them to unearth other soil types. "Mudbrick has ample potential and must be part of the future of housing," Dusausaye concludes.
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Crise des sous-marins : l'Australie dédommage Naval Group pour rupture de contrat
Publié le : 11/06/2022 - 07:06Modifié le : 11/06/2022 - 08:19
FRANCE 24
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Après la rupture, en septembre 2021, d'un méga contrat de 56 milliards de d'euros pour la livraison de sous-marins français, l'Australie a annoncé qu'elle allait verser 555 millions d'euros à Naval Group. "Un accord important", selon le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, pour "ouvrir une nouvelle page dans notre relation bilatérale avec l'Australie" et "regarder vers l'avant".
C'est le point d'orgue d'une crise sans précédent entre la France et l'Australie. Canberra a dévoilé samedi 11 juin un accord de compensation massive avec le fabricant français de sous-marins Naval Group, mettant un terme financier à un conflit qui a envenimé les relations entre Canberra et Paris pendant près d'un an.
Le nouveau Premier ministre australien Anthony Albanese a déclaré que l'entreprise française avait accepté un "règlement juste et équitable" de 555 millions d'euros, pour la rupture du gigantesque contrat de 56 milliards d'euros, qui avait occasionné de vives tensions diplomatiques entre Paris et Canberra à l'automne dernier.
Naval Group a confirmé avoir signé un "accord équitable" avec l'Australie mais sans préciser le montant du dédommagement.
De son côté, le ministre français des Armées Sébastien Lecornu a déclaré "prendre acte" de l'accord de compensation qui permettra "d'ouvrir une nouvelle page dans notre relation bilatérale avec l'Australie et de regarder vers l'avant".
Le "contrat du siècle" torpillé par l'Australie
En septembre 2021, le Premier ministre australien d'alors, Scott Morrison, avait mis fin soudainement au contrat français en préparation depuis une dizaine d'années.
Le chef du gouvernement annonçait que son pays achèterait des sous-marins à propulsion nucléaire américains ou britanniques, un changement majeur pour un pays aux faibles capacités nucléaires.
Scott Morrison s'est alors attiré les foudres du président français Emmanuel Macron qui l'a accusé de tromperie et a rappelé son ambassadeur d'Australie en signe de protestation.
Les relations entre les deux pays sont restées glaciales jusqu'à l'élection en mai de Anthony Albanese, de centre gauche.
Depuis son arrivée au pouvoir, celui-ci s'est empressé de rétablir les relations tendues avec la France, la Nouvelle-Zélande et les nations insulaires du Pacifique qui reprochaient au gouvernement conservateur précédent sa lenteur en matière de changement climatique.
"Nous sommes en train de rétablir une meilleure relation entre l'Australie et la France", a déclaré Anthony Albanese, se disant "impatient de répondre à l'invitation que m'a faite le président Macron de me rendre à Paris à la première occasion".
Des sous-marins pour contrer la Chine
Au total, l'échec du contrat des sous-marins français aura coûté 2,4 milliards de dollars aux contribuables australiens, a précisé leur Premier ministre, sans qu'ils aient pu en tirer un quelconque bénéfice.
Le contrat de sous-marins constitue la pièce maîtresse de la stratégie australienne de défense face à une Chine à l'influence grandissante dans la région, sous la présidence de Xi Jinping.
Les sous-marins à propulsion nucléaire pourraient permettre à l'Australie d'opérer de façon plus furtive et plus dissuasive vis-à-vis de la Chine. Mais une grande incertitude règne sur l'échéance à laquelle l'Australie pourra effectivement posséder ces appareils.
>> À lire : l'affaire des sous-marins australiens torpille les relations entre Paris et Washington
Le premier sous-marin américain ou britannique ne sera vraisemblablement pas en service avant des décennies, ce qui laissera un vide pour l'Australie dont la flotte actuelle est vieillissante.
Le choix du fournisseur aura un impact économique important et des implications stratégiques, liant étroitement la marine australienne à celle de la nation choisie.
L'ancien ministre de la Défense et actuel leader de l'opposition, Peter Dutton, a déclaré cette semaine qu'il avait décidé de s'approvisionner auprès des États-Unis, une révélation inhabituelle compte tenu de la sensibilité des négociations en cours.
Le gouvernement actuel a insisté sur le fait qu'aucune décision n'a encore été prise.
Avec AFP
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L'Humanité
Canada. Au Québec, le travail des enfants toujours légal
ActuDans la province francophone, le nombre de très jeunes travailleurs augmente. Face à la recrudescence des accidents et au risque de décrochage scolaire, peu de voix s’élèvent.
Alexandra Fleisch ViardAntoine PoncetLe travail des enfants n’est pas l’apanage des pays en voie de développement. Au Québec, il n’y a pas de limite d’âge. En dessous de 14 ans, une simple autorisation écrite des parents suffit pour se retrouver derrière le comptoir d’une crémerie, dans la cuisine d’un restaurant ou devant des clients à servir mets et boissons.
Une législation particulièrement laxiste et un encadrement des mineurs qui n’est pas toujours scrupuleux. « Rien n’empêche un enfant de 11 ans de travailler dans un fast-food où il y a de la friture et donc des risques de brûlure. Ce n’est pas toujours encadré et il n’y a pas forcément d’inspecteur pour contrôler », regrette Roxane Larouche, représentante nationale du syndicat Travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et du commerce (Tuac Canada). Seules une poignée de mesures réglementent le travail des mineurs.
Les employeurs doivent veiller à ce que leurs très jeunes salariés ne manquent pas l’école et doivent s’assurer qu’ils puissent être à leur domicile de 23 heures à 6 heures du matin. Le travail doit également être adapté à leurs capacités physiques et intellectuelles.
Une importante pénurie de main-d’œuvre
Mais, en réalité, un nombre croissant d’enfants et d’adolescents occupent des postes dans le commerce de détail, la restauration rapide et l’alimentation. Le taux d’emploi des mineurs dépasse les 50 % au Québec. Un nombre qui pourrait être revu à la hausse, car les données de Statistique Canada ne commencent le décompte qu’à partir de 15 ans.
En parallèle, les brûlures, coupures ou chutes subies au travail par les moins de 16 ans ont été multipliées par deux entre 2018 et 2021, passant de 85 à 203, d’après la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST). Au fil des années, ce phénomène prend de l’ampleur.
Les emplois qui ne nécessitent pas de compétences particulières ou de grandes études et qui ont des horaires pénibles sont proposés aux enfants. Roxane Larouche, Syndicaliste
Depuis la pandémie de Covid-19, qui a précipité de nombreux départs à la retraite et incité certains travailleurs à quitter des métiers peu épanouissants, le Québec souffre d’une importante pénurie de main-d’œuvre. La province canadienne enregistre son taux de chômage le plus bas jamais atteint avec 3,9 % en 2022. Cette situation pousse les entreprises à mettre les enfants à contribution. « Le travail des très jeunes devient une norme. Cette pénurie de main-d’œuvre touche tous les secteurs. Les emplois qui ne nécessitent pas de compétences particulières ou de grandes études et qui ont des horaires pénibles sont proposés aux enfants », explique la syndicaliste Roxane Larouche.
Un débat au point mort depuis trente ans
Cet engrenage pose des questions éthiques et morales. D’après une enquête québécoise de 2017 sur la santé des jeunes du secondaire, les élèves qui occupent un emploi durant l’année scolaire sont plus nombreux à présenter un niveau élevé de détresse psychologique. Pourtant, au Québec, comme dans l’ensemble du Canada, rares sont les voix qui s’élèvent contre le travail des enfants.
Le 31 mai, Jean Boulet, ministre du Travail et de l’Emploi, a été contraint de se prononcer sur le sujet après que plusieurs enfants se sont blessés au travail. Il a sobrement qualifié le phénomène de « pas normal » et promis de solliciter les avis d’associations syndicales et patronales pour ouvrir la porte à une nouvelle législation.
En avril, plusieurs cas d’enfants blessés au travail ont fait l’objet d’articles de presse, sans susciter de contestation.
La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse au Québec (CDPDJ) plaide depuis les années 1990 pour que la province se dote d’une nouvelle loi, exigeant qu’un enfant ne puisse pas travailler avant ses 16 ans. Les représentants de la commission brandissent l’exemple de la Colombie-Britannique, province de l’ouest du pays, où l’âge minimal pour travailler est passé de 12 à 16 ans.
Depuis trente ans, le débat autour du labeur des enfants est au point mort. « Étonnamment, il n’y a pas de mobilisation nationale, qu’elle soit citoyenne ou politique, autour de ces questions », déplore Suzanne Arpin, vice-présidente de la CDPDJ.
En avril, plusieurs cas d’enfants blessés au travail ont fait l’objet d’articles de presse, sans susciter de contestation « ni dans la classe politique ni au sein de la population, s’étonne-t-elle. C’est comme si les gens fermaient les yeux. Ils se disent que ça ne peut pas réellement se passer chez eux. Que c’est impensable qu’un enfant puisse être blessé parce qu’il transporte des charges lourdes » .
En octobre se tiendront les élections provinciales et la vice-présidente de la CDPDJ espère qu’un projet de loi pour empêcher le travail des mineurs de moins de 16 ans sera présenté. Pour Suzanne Arpin, c’est aussi une question « d’éducation ». Un travail d’information pourrait permettre à la population de mesurer l’ampleur du problème.
québectravail des enfantstravail des jeunesCanada France24 - World
EU to finalise position 'next week' on Ukraine's ambitions to join
Issued on: 11/06/2022 - 08:14
FRANCE 24
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EU Commission President Ursula von der Leyen said Saturday her executive will "by the end of next week" finalise its opinion on whether Ukraine should be a candidate country to join the EU. Meanwhile, Ukraine reiterated its pleas to Western countries for faster weapons deliveries and humanitarian aid as Russia said it had shot down three Ukrainian war planes. Read FRANCE 24's liveblog to see how the day's events unfolded. All times are Paris time ‘GMT+2).
8:09pm: Germany's Scholz to travel to Kyiv with Macron and Draghi before G7
German Chancellor Olaf Scholz will travel to Kyiv with his counterparts from France and Italy before the Group of Seven summit at the end of June, Bild am Sonntag reported on Saturday.
The newspaper cited French and Ukrainian government sources. The press office for the German government did not immediately respond to a Reuters request for comment.
6:19pm: Shelling of Severodonetsk plant causes oil leak and fire, governor says
Russian shelling of the Azot chemical plant in Ukraine's frontline city of Severodonetsk caused a powerful fire to break out after a leak of tonnes of oil, regional governor of Serhiy Gaidai said on Saturday.
Speaking on national television, Gaidai did not say if the fire at the plant, where hundreds of civilians are sheltering, had been extinguished.
He said there was non-stop fighting in Severodonetsk, a small city in the Luhansk region that has become the focus of Russia's advance in eastern Ukraine.
5:07pm: 'EU Commission expected to recommend Ukraine's candidacy'
"Ursula von der Leyen made an unannounced visit to the Ukrainian capital this Saturday and she assured Volodymyr Zelensky that Ukraine would get an answer [...] by the end of next week," FRANCE 24's Catherine Norris-Trent reported from Kyiv.
"EU leaders are due to meet on the 17th of June ahead of an upcoming summit on the 23rd and 24th of June. Now the EU Commission is expected to recommend Ukraine's candidacy to join the EU - but that is just a preliminary step; there are many more along the road. Notably, all 27 member states would need to agree on Ukraine becoming a candidate and we know that already there have been divisions among EU member states."
4:42pm: Russia using more deadly weapons in war, say Ukraine, UK
Ukrainian and British officials warned Saturday that Russian forces are relying on weapons able to cause mass casualties as they try to make headway in capturing eastern Ukraine and fierce, prolonged fighting depletes resources on both sides.
Russian bombers have likely been launching heavy 1960s-era anti-ship missiles in Ukraine, the U.K. Defense Ministry said. The Kh-22 missiles were primarily designed to destroy aircraft carriers using a nuclear warhead. When used in ground attacks with conventional warheads, they “are highly inaccurate and therefore can cause severe collateral damage and casualties,” the ministry said.
Both sides have expended large amounts of weaponry in what has become a grinding war of attrition for the eastern region of coal mines and factories known as the Donbas, placing huge strains on their resources and stockpiles. Russia is likely using the 5.5-tonne (6.1-ton) anti-ship missiles because it is running short of more precise modern missiles, the British ministry said.
3:49pm: French plans to help unblock Odesa port raise more questions than answers
Odesa port was "built originally at the turn of the 18th and 19th century by French architects to deliver an amazing supply of grain to all of Europe", noted Oleg Kobtzeff, an Eastern Europe specialist at the American University in Paris.
With regard to ambitions to unblock the port, "neither FRANCE 24, nor myself, nor most of us, know exactly how to interpret the AFP news release that [the French government] wants to go through the blockade. Apparently, it would be tolerated by Putin, from what the news release is saying," Kobtzeff continued.
"Is Putin going to be nice enough, quote unquote, to let civilian cargoes go through? And anyaway who exactly is going to get rid of mines that are blockading the seaport of Odesa? Or is it going to be French military vessels that are going to go through and are going to try and pass the blockade, which could escalate the conflict tremendously?"
2:48pm: EU to finalise advice 'next week' on Ukraine's ambitions to join
EU Commission President Ursula von der Leyen said Saturday her executive will "by the end of next week" finalise its opinion on whether Ukraine should be a candidate country to join the EU.
"The discussions today will enable us to finalise our assessment by the end of next week," she told Ukrainian President Volodymyr Zelensky in Kyiv during a surprise visit.
2:10pm: Family of British man facing the death penalty in Donbas call for his release
The family of British man Shaun Pinner who has been sentenced to death by a court by Russian proxy authorities in Donbas have spoken of their devastation at the news and requested he is exchanged or released.
"Firstly, our whole family is devastated and saddened at the outcome of the illegal show trial by the so-called Donetsk People’s Republic," the family said in a statement.
"Shaun should be accorded all the rights of a prisoner of war according to the Geneva Convention and including full independent legal representation. We sincerely hope that all parties will co-operate urgently to ensure the safe release or exchange of Shaun."
1:43pm: Ukraine in control of Severodonetsk plant sheltering hundreds, governor says
Ukraine remains in control of the Azot chemical plant in Severodonetsk where hundreds of civilians are sheltering, the region's governor said on Saturday, after a Russia-backed separatist claimed 300-400 Ukrainian fighters were also trapped there.
"The information about the blockade of the Azot plant is a lie," Serhiy Gaidai, governor of the Luhansk region partially controlled by pro-Russian separatists, said on the Telegram messaging app.
"Our forces are holding an industrial zone of Severodonetsk and are destroying the Russian army in the town," he wrote. Ukraine has said some 800 people were hiding in several bomb shelters underneath the Azot plant.
1:27pm: Up to 300,000 tonnes of grain in destroyed warehouses, Ukraine minister says
Up to 300,000 tonnes of grain may have been stored in warehouses that Kyiv says were destroyed by Russian shelling last weekend, deputy agriculture minister Taras Vysotskyi said on Saturday.
Speaking on national television, Vysotskyi said, according to records, at the start of the war on February 24 the warehouses at one of Ukraine's largest agricultural commodities terminals in the Black Sea port of Mykolaiv held 250,000-300,000 tonnes of grain, mainly wheat and corn.
11:36am: Zelensky warns of "acute" food crisis due to blockade, says Ukraine will "prevail in this war"
Ukraine's President Volodymyr Zelenskiy said on Saturday that his country would "definitely prevail in this war that Russia has started".
Speaking from an undisclosed location in Kyiv, Zelenskiy told delegates at the Shangri-La Dialogue in Singapore that his country was unable to export enough food because of a Russian blockade, and that the world would face "an acute and severe food crisis and famine."
11:21am: Russia says it has shot down three Ukrainian war planes
The Russian Defence Ministry said on Saturday that its air defence forces had shot down three Ukrainian war planes.
The Russian military shot down two MIG-29 planes in the Mikolayiv region and one Su-25 fighter jet in the Kharkiv region, the ministry said in a statement.
There was no immediate comment from Ukraine.
11:10am: EU chief to discuss Ukraine’s EU membership with Zelensky
EU chief Ursula von der Leyen visited Ukraine on Saturday to discuss with President Volodymyr Zelensky his country's bid to get candidacy status to join the European Union.
"With President Zelensky I will take stock of the joint work needed for reconstruction and of the progress made by Ukraine on its European path," von der Leyen tweeted on arrival in Kyiv.
10:15am: Ukraine pleads for more weapons for battle in the east
Ukraine pleaded to Western countries for faster deliveries of weapons as better-armed Russian forces pounded the east of the country, and for humanitarian support to combat growing outbreaks of deadly diseases. FRANCE 24”s Catherine Norris Trent reports from Kyiv.
08:50am: Ukraine pleads for faster deliveries of weapons
Ukraine pleaded to Western countries for faster deliveries of weapons as better-armed Russian forces pounded the east of the country, and for humanitarian support to combat growing outbreaks of deadly diseases.
In Severodonetsk, the small city that has become the focus of Russia's advance in eastern Ukraine and one of the bloodiest flashpoints in a war well into its fourth month, further heavy fighting was reported.
The war in the east, where Russia is focusing its attention, is now primarily an artillery battle in which Kyiv is severely outgunned, Ukrainian officials say.
08:15am: French experts collect evidence of possible war crimes in Chernihiv
Weapons experts from France are helping their Ukrainian counterparts collect evidence of possible Russian war crimes in the northern region of Chernihiv, Ukraine’s prosecutor general said on Friday.
The French Gendarmerie's experts, including specialists in drone modelling, ballistics and weapons of mass destruction, have been collecting evidence at sites of destruction from Russian shelling.
They replaced group of gendarmerie forensic experts who arrived in mid-April to help establish what happened in Bucha, near Kyiv, where the killing of many civilians provoked a global outcry.
07:54am: Zelensky didn't want to hear US warnings, Biden says
US President Joe Biden said Friday that his Ukrainian counterpart Volodymyr Zelensky "didn't want to hear" American warnings ahead of Russia's invasion of his country. "I know a lot of people thought I was exaggerating," Biden said at a fundraising reception in Los Angeles, referring to his forewarning of the possibility of a Russian attack.
"But I knew we had data to sustain (the assessment)," he added in front of reporters.
"(Russian President Vladimir Putin) was gonna go into the border. And there was no doubt, and Zelensky didn't want to hear it, nor did a lot of people. I understand why they didn't want to hear it, but he went in."
The United States began raising the alarm over Russia's preparations for an invasion of Ukraine well before Putin announced the "special operation" against the country on February 24.
(FRANCE24 with REUTERS and AFP)
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As It Happened
Ukraine strikes Russian military targets, France offers to help lift Odesa blockade
As it happened
Ukraine’s Interior Minister says Kyiv is in ‘no danger’ but prepared
Talking Europe
EU 'working very hard' to export grain from Ukraine amid food crisis, ambassador says
France24 - World
Russian speakers reject the 'language of the enemy' by learning Ukrainian
Issued on: 30/05/2022 - 19:39
David GORMEZANO
One of the stated goals of Russia’s “special military operation” in Ukraine was defending Russian-speaking populations who were allegedly being persecuted by Ukrainian nationalists. Ironically, since the start of the war, Russian speakers in Ukraine have been signing up for classes to improve their Ukrainian-language skills.
In Vyshhorod in the suburbs of Kyiv, around 12 women greet each other in the town hall where they have gathered on a Saturday morning. Dora and Roxanna fled Donbas in 2014 after the Donetsk and Luhansk regions were captured by pro-Russian militias armed and financed by Vladimir Putin’s government. Tatiana and Larissa are Russian and have lived in Ukraine for many years. And Olga, a Belorussian national, has lived in Kyiv since 2020.
All Russian speakers, they are here for the same reason: they want to improve their Ukrainian-language skills. Tatiana admitted finding the Ukrainian alphabet difficult. She has been coming to classes for three years and has made some progress. But “In everyday life, I still use Russian,” she said. Wearing a T-shirt in the colours of the Ukrainian flag, Roxanna said that Russian is her mother tongue. “I learned Ukrainian at school in Donetsk, but it’s not my language of choice. No one ever forced us to speak Ukrainian.”
Ukraine is a largely bilingual country, but long-standing tensions with Russia have caused a shift toward the Ukrainian language in official life. Following the 2014 Maidan Revolution and years of fighting in Donbas, learning Ukrainian became mandatory in schools in 2017. A law was passed in 2019 that initiated a process to make Ukrainian language materials obligatory in all areas of the public sector.
‘I started taking classes after the invasion’
Now public sentiment is further reducing the amount of Russian being spoken. A recent poll from the Ukrainian Institute found that, in 2022, only 16 percent of Ukrainians claimed Russian as their mother tongue compared with 40 percent in 2012. More than half of respondents (51 percent) said that they only spoke Ukrainian in their daily life while 33 percent said they used Ukrainian and Russian interchangeably.
Oleksander is a 23-year-old Russian teacher in Kyiv who is originally from the Donbas. He speaks Russian with a translator who speaks Ukrainian, and both are able to understand each other perfectly. Nonetheless, he says, the use of Russian “will decline in Ukraine” as a result of the war. He has started telling people that he teaches foreign literature rather than Russian.
Until early April, members of the Saturday morning class in Vyshhorod were hiding out in their homes and taking cover in basements and shelters as air raid sirens sounded. Russian troops got within 12 kilometres of the town before being pushed back by Ukrainian forces.
Larissa was born in Russia but has lived in Ukraine for 40 years. “My children speak Ukrainian and it bothers me that I don’t speak it very well,” she said. “At the moment, I feel a little ashamed not to speak Ukrainian in Ukraine. I started taking classes after the invasion on February 24, and I regret not signing up earlier.”
‘It’s not just about learning grammar’
Over the past three months, Russian troops have allegedly committed atrocities in Ukraine under the guise of “de-Nazifying” the country with the support of Russian-speaking populations. In doing so, the Kremlin has stirred up powerful anti-Russian sentiment, even among those who have spoken Russian for decades.
Although they all grew up speaking Russian, the war has reinforced a desire among these women to master the Ukrainian language and forge stronger connections with Ukrainian culture. “We had one case where a woman worked at the post office and her bosses really wanted her to learn Ukrainian,” said Dora, from the Russia-speaking region of Luhansk. “But here, the most important thing is to share Ukrainian culture and get to know Ukrainian poets and authors. It’s not just about learning grammar.”
The class opened with a patriotic poem celebrating national independence. The closing words have now become familiar: “Glory to Ukraine, glory to the heroes.” In the poem, those who resist the invader are called Banderites – named after Ukrainian nationalist Stepan Bandera, who was a Nazi ally during World War II but whose supporters also fought against the Soviets and the Poles in the 1940s.
The controversy surrounding this figure in Ukrainian history is not an issue for Olga, who fled fierce repression under Belarussian President Aleksandr Lukashenko during the country's 2020 elections. “We can celebrate all the members of the resistance who fought against the Soviets, the Nazis or the Poles,” she said. “The important thing is that Belarussians or Ukrainians can be free. We are living through historic times.”
‘The Russian language is not guilty’
The Russian invasion of Ukraine is the latest battle in the 500-year-long fight of Slavic nations for freedom from Russian imperialism. But even among the youth witnessing Russian aggression for the first time, the desire to distance themselves from the Russian language is strong. Roxanna’s daughter Alissa, 10, accompanies her to language class.
“When I’m older, I want to speak Ukrainian and English,” she said. “Not Russian. That is the language of the enemy.”
For some Russian-speakers, links with Russia have been damaged irreparably. In Vyshhorod, Dora spoke for many in the class when saying that it could take generations to repair trust between the two nations. “The Russian language is not guilty for what the Russian’s are subjecting us to,” she said. “But decades, even centuries, will have to pass – until then we will never be brothers. The world has to understand that Russians have never hurt a country as badly as they have hurt ours. But we will win.”
This article was translated from the original in French.
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ON THE GROUND
War in Ukraine: Aboard the train taking Ukrainians away from the Donetsk, Luhansk regions
AS IT HAPPENED
Zelensky visits Ukraine’s east as Russia makes push for Donbas
AS IT HAPPENED
French foreign minister demands probe into journalist’s death in Ukraine
L'Humanité
La CFDT garde le cap de la « coconstruction »
ActuSyndicalisme Le congrès de la centrale s’ouvre à Lyon ce lundi. Laurent Berger y défendra le « dialogue », au terme d’un quinquennat calamiteux pour la démocratie sociale.
Rosa MoussaouiDes gestes d’ « apaisement » et du « dialogue social » pour conjurer le spectre de l’ « explosion sociale ». Alors que s’ouvre à Lyon, ce lundi 13 juin, son 50e congrès, la CFDT maintient son cap devant une méthode Macron pourtant synonyme, tout au long de son premier quinquennat, de recul de la démocratie sociale, de marginalisation des organisations syndicales, de « réformes » régressives entérinées par ordonnances. Entre les deux tours des élections législatives, à un moment politique stratégique et dans un climat social orageux, ce conclave représente l’occasion pour la centrale, annonce son secrétaire général, Laurent Berger, d’ « interpeller ses interlocuteurs gouvernementaux et patronaux ».
Sur le dossier des retraites, en premier lieu : comme toutes les autres organisations syndicales, la CFDT est opposée au report à 65 ans de l’âge de départ à la retraite défendu par Emmanuel Macron. « Si la finalité est de trouver des ressources pour financer le grand âge, l’autonomie, l’éducation, il y aura un point de blocage avec la CFDT », a prévenu Laurent Berger dans un entretien au Parisien, samedi. « Il est impossible de vouloir soutenir à la fois le pouvoir d’achat des citoyens, restaurer les services publics et annoncer une réforme de baisse des impôts, fait-il valoir. Pour tenir cette équation-là, il va falloir travailler plus longtemps, nous dit le gouvernement. Cela signifie faire peser le financement sur les travailleurs. Ce serait injuste. »
La centrale hausse poliment le ton sur les retraites… sans renoncer au jeu de la « concertation ». Elle a solennellement remis ses propositions à la première ministre, Élisabeth Borne, et Laurent Berger a pris part, vendredi, à l’Élysée, à un déjeuner avec les principaux leaders syndicaux – rendez-vous boycotté par son homologue de la CGT, Philippe Martinez, qui y a vu un « déjeuner de campagne ». Au menu : les formes de la discussion sur le futur projet de loi sur le pouvoir d’achat, qui devrait être présenté en Conseil des ministres le 6 juillet. « La conquête d’une majorité parlementaire par Emmanuel Macron est pour ces centrales un fait acté, si ce n’est souhaité. La CFDT s’inscrit dès lors dans une perspective de “coconstruction”, pour reprendre le mot de Laurent Berger, avec la volonté de participer aux côtés des systèmes de pouvoir à l’élaboration des réformes, analyse l’historien Stéphane Sirot, spécialiste du syndicalisme et des relations sociales. Le problème, c’est que, dès la seconde partie du mandat de François Hollande et tout au long du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, le syndicalisme de partenariat social défendu par la CFDT s’est retrouvé sans partenaire prêt à l’écouter. Il n’y a eu aucune main tendue à ces syndicats d’accompagnement. Ce syndicalisme de lobbying, qui espère influer par des semblants de concertation, par la dip lomatie sociale, n’a pas su peser dans les choix. »
Ces cinq dernières années, la CFDT a vu, en effet, lui échapper le rôle d’interlocuteur syndical privilégié qu’elle convoitait. D’où son présent balancement entre signes de bonne volonté et circonspection devant la « méthode » promise par le chef de l’État . « Le changement de méthode se mesurera aux actes », tranche Laurent Berger. Le Conseil national de la refondation voulu par Macron ? « Pour l’instant, on n’y voit pas clair. Il ne faut pas que ce soit un produit cosmétique. » Faute d’être « écoutée » et « respectée », la CFDT, promet-il, « exercera tous les moyens du rapport de forces » et « manifester en fait partie ».
Le syndicat peine à recruter de jeunes adhérents dans les secteurs les plus fragilisés
Pour l’heure, ces enjeux stratégiques ne donnent lieu qu’à des débats feutrés : en interne, on parie sur le bilan pour unir les troupes. Depuis son dernier congrès, la CFDT « a su rester conquérante et devenir la première organisation syndicale, privé et public confondus », se félicite le rapport d’activité, en référence aux élections professionnelles, qui ont permis à la centrale, en 2018, de se rapprocher de la CGT dans la fonction publique et de conforter sa première place dans le secteur privé. Pourtant, la CFDT ne doit ces succès qu’aux reculs de la CGT ; elle-même enregistre une perte de 40 000 voix dans le privé. Et puis elle n’est pas parvenue à stopper l’érosion de ses effectifs : avec 609 000 membres, elle peine à recruter de jeunes adhérents dans les secteurs les plus fragilisés, les plus précarisés du salariat. La CFDT espère « relancer la dynamique de syndicalisation » à l’occasion des prochains scrutins.
Seul candidat en lice, Laurent Berger devrait se maintenir à la tête de la centrale, avant de céder la place en cours de mandat. Le pari d’une transition en douceur, avec l’objectif de passer la main à une femme : probablement Marylise Léon, actuelle numéro deux, venue du secteur de la chimie.
cfdtcongrès de la CFDTLaurent Bergersyndicalisme France24 - World
Population decline in Russia: ‘Putin has no choice but to win’ in Ukraine
Issued on: 24/05/2022 - 20:02
Cyrielle CABOT
With a slumping birth rate, a death rate on the rise and immigration slowly falling, Russia is experiencing population decline. Despite having launched some of the most encouraging childbirth policies, Putin is now facing a major problem for someone who believes population is synonymous with power, says French demographer Laurent Chalard.
Russia’s population has been declining at a dizzying rate for the past 30 years. The demographic trend has been steadfast since 1991, when the Soviet Union fell and Russia counted 148.2 million inhabitants within its far-reaching borders. By 2021, that number had fallen to 146.1 million, according to Russian statistics agency Rosstat. What’s even more striking is that, according to demographic projections, the country’s population will continue to fall and reach between 130 and 140 million inhabitants by 2050.
“Russia is paying the cost of the 90s,” explains Alain Blum, a demographer at the National Institute for Demographic Studies (INED) in France. “When the Soviet Union fell, the country plunged into a serious demographic crisis. For the first time, Russia’s mortality rate significantly exceeded its birth rate, leading to a decline in its population.” By the early 2000s, Russia had a population of only 143 million.
“Today, people of childbearing age are those who were born during that period, and there simply aren’t enough of them to drive population growth,” the researcher explains. Especially given that Russia is also facing an increased mortality rate at the moment as a result of the Covid-19 pandemic.
Childbirth policies and migration
But that’s not to say that President Vladimir Putin, who came to power in 2000, hasn’t made efforts to curb the trend. In addition to modernising hospitals and improving healthcare options, he also launched a major set of childbirth policies. “Russia has become one of the most encouraging countries in this regard,” Chalard, who specialises in population movements, points out.
“In recent years, the government has set up financial aid programmes for parents, family allowance systems, bonuses for large families…” Chalard recounts. “Not to mention very active propaganda around the issue. Putin himself regularly advocates for family values and calls on the population to have kids in his public speeches.”
At the same time, Putin has pursued a vast migration policy by opening Russian borders to immigrant workers who often come from Central Asia, facilitating naturalisation procedures for Russian speakers and giving out Russian passports to inhabitants of neighbouring countries. But these migratory movements were stopped dead in their tracks due to Covid-19.
‘Putin is obsessed’
“Putin is obsessed with this demographic issue,” says Chalard. “In his mind, the power of a country is linked to the size of its population. The larger the population, the more powerful the state.”
Following this mindset, Putin presented the demographic crisis as a “historic challenge” in January 2020, and assured his country that “Russia’s destiny and its historic prospects depend on how numerous we will be”.
In the face of this, population decline is clearly a key motivator for Russia in its war against Ukraine, Chalard and Blum agree. Ukraine has a population of 44 million people who are mostly of Slavic descent from the former Soviet bloc. For Putin, the invasion is not only about capturing territory he believes belongs to Russia, but about gaining control over a population he wants to "integrate" into the country.
In its latest population census, Moscow has included the 2.4 million inhabitants of the Donbas, parts of which were administered by pro-Russia separatists before the current invasion. For several weeks now, the Kremlin has also decided to refocus its efforts in the east of Ukraine with one objective in mind: organising local referendums on potential integration into Russia.
Consequences of the war in Ukraine
But could Putin's ambition to boost population growth backfire and, conversely, worsen the demographic crisis?
“If I take Ukrainian sources into account, Russia has sent 165,000 soldiers into Ukraine. That’s nothing compared to the total population, meaning deaths from the war will have a very small impact on Russian demography,” says Chalard. “Unless the situation turns into a global conflict and forces Russia to increase its troop deployment considerably.”
“On the other hand, this demographic anxiety could explain why Moscow is somewhat reluctant to send more soldiers to the front line. The government is well aware that limiting troop losses is important, especially young ones,” the demographer adds.
But the war could also catalyse another phenomenon: Russia’s brain drain. According to the Financial Times, some 150,000 people working in new technologies have fled the country. Many of them have settled in Israel or Turkey, countries stepping up their efforts to attract this wave of workers. “Once again, the impact on countrywide demographics will be limited since the phenomenon is quite marginal. On the other hand, from an economic point of view, this [trend] could have a significant impact in a context already troubled by sanctions,” Chalard explains.
No trust, no babies
Alexey Raksha, a Russian demographer living in Moscow, is already predicting a sharp drop in childbirth over the coming months as a reaction to the war in Ukraine, but above all to the economic crisis linked to the sanctions. “During economic crises, people are less inclined to have children, which is logical,” he explains. “Trust in the future plays a key role in a country’s birth rate.”
“The war will affect births from December,” Raksha predicts. “We’ll see the effects as early as 2023. It’s going to be a bad year for childbirth in Russia. And the following year won’t be much better,” he concludes. His predictions are supported by the latest statistics from Rosstat, which reported a 5 percent drop in births in the first quarter of 2022 compared to last year.
“I think that everything will depend on who wins the war,” adds Chalard. “If Russia wins, the resulting joy could lead to a boom in births. But losing and getting bogged down in an economic crisis will have the opposite effect,” he says. “What is certain is that Putin has his back against the wall. From a demographic point of view, he has no other choice but to win.”
This article has been translated from the original in French.
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In the papers
The lessons learned after three months of war in Ukraine
Number of displaced people passes 100 million for first time, says UN
Perspective
Russian invasion of Ukraine is a 'war of civilisation', historian says
France24 - World
China says it 'will fight to the very end' to stop Taiwanese independence
Issued on: 12/06/2022 - 07:52
NEWS WIRES
China will "fight to the very end" to stop Taiwanese independence, the country's defence minister vowed Sunday, stoking already soaring tensions with the United States over the island.
The superpowers are locked in a growing war of words over the self-ruled, democratic island, which Beijing views as part of its territory awaiting reunification.
Frequent Chinese aerial incursions near Taiwan have raised the diplomatic temperature, and on Saturday, US Defense Secretary Lloyd Austin accused Beijing of "destabilising" military activity in a speech to the Shangri-La Dialogue security summit.
Defence Minister Wei Fenghe hit back in a fiery address at the same event, saying Beijing had "no choice" but to fight if attempts are made to separate Taiwan from China.
"We will fight at all cost, and we will fight to the very end," he said.
"No one should ever underestimate the resolve and ability of the Chinese armed forces to safeguard its territorial integrity."
"Those who pursue Taiwanese independence in an attempt to split China will definitely come to no good end," he added.
Wei urged Washington to "stop smearing and containing China... stop interfering in China's internal affairs and stop harming China's interests".
But he also struck a more conciliatory tone at points, calling for a "stable" China-US relationship, which he said was "vital for global peace".
During his address, Austin stressed the importance of "fully open lines of communication with China's defence leaders" in avoiding miscalculations.
The pair held their first face-to-face talks on the sidelines of the summit in Singapore on Friday, during which they clashed over Taiwan.
US accused of sea 'rampage'
Tensions over Taiwan have escalated in particular due to increasing Chinese military aircraft incursions into the island's air defence identification zone (ADIZ).
President Joe Biden, during a visit to Japan last month, appeared to break decades of US policy when, in response to a question, he said Washington would defend Taiwan militarily if it was attacked by China.
The White House has since insisted its policy of "strategic ambiguity" over whether or not it would intervene had not changed.
The dispute is just the latest between Washington and Beijing, who have clashed over everything from the South China Sea to human rights in Hong Kong and Xinjiang.
China's expansive claims to the sea, through which trillions of dollars in shipping trade passes annually, have stoked tensions with rival claimants, Brunei, Malaysia, the Philippines, Taiwan and Vietnam.
China, whose historical claims were rejected in a landmark 2016 Hague ruling, has been accused of flying its planes and sailing its boats close to the coastlines of rival claimants, and of intercepting patrol planes in international airspace in a dangerous fashion.
Wei insisted Sunday that China respects freedom of navigation in the seas, and took a veiled swipe at Washington.
"Some big power has long practised navigation hegemony on the pretext of freedom of navigation," he said. "It has flexed its muscles by sending warships and warplanes on a rampage in the South China Sea."
Wei said China -- North Korea's main ally -- wanted peace on the Korean Peninsula following Pyongyang's blitz of sanctions-busting rocket launches and as fears grow it is preparing for a nuclear test.
"The key to (resolving) the problem now is to pay attention to and meet the security interests of all parties," he said.
Speaking at the Shangri-La Dialogue on Sunday, South Korean Defence Minister Lee Jong-sup said Seoul would boost its defence capabilities and work with the United States in face of the threat from the North.
"The level of tensions on the Korean Peninsula remains higher than in any other place in the world," he said.
The United States and China have also been at loggerheads over Russia's invasion of Ukraine, with Washington accusing Beijing of providing tacit support for Moscow.
(AFP)
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Analysis
Ukraine today, Taiwan tomorrow? Tensions mount between US and China over Taiwan
Japan hosts Quad summit seeking united front on dealing with China
China will 'not hesitate to start war' if Taiwan declares independence, Beijing says
France24 - World
After Queen Elizabeth, what future for the Commonwealth?
Issued on: 04/06/2022 - 11:58
Diana LIU
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As the United Kingdom celebrates Queen Elizabeth’s 70th year on the throne, many in Britain and abroad are questioning the future of the Commonwealth of Nations, a group of 54 nation-states largely comprised of former British colonies which the Queen has championed throughout her reign. What purpose does this international club of nations serve, and what may the future hold?
With roots in the British empire, the Commonwealth in its modern-day form came about in 1949 with the London Declaration establishing a precedent of member states being “free and equal”. Membership was not contingent on recognising the British monarch as the head of state. King George VI was the political association’s first head, and Elizabeth II took over in 1952 after her ascension to the throne.
Based on free and voluntary cooperation, the 54-member organisation represents about a quarter of the world’s population, with the vast majority being former British colonies.
These member states share in the values of democracy and human rights and champion youth affairs and the environment, among other issues. They participate in a biennial Commonwealth Heads of Government meeting, over which the queen presides, and the Commonwealth Games, an international sporting event which occurs every four years.
“The Commonwealth was created as an alternative way to keep ties of voluntary friendship and mutual interest among nations linked through English language and, for the most part, relationship with Britain as former colonies,” said Cindy McCreery, historian and senior lecturer at the University of Sydney and a specialist in the history of the British Royal Family.
“One of its key achievements is keeping so many diverse states in it - Canada, the UK, Australia, India, Caribbean countries and former colonies in Africa,” McCreery added. “The Commonwealth is also remarkable in that states have left and come back - like South Africa, which left the organisation under apartheid and came back voluntarily”.
Throughout her reign, Queen Elizabeth has played a crucial role in championing the Commonwealth and maintaining its relevance.
“The Commonwealth has always been a priority to the Queen, which is a key reason as to why it still survives,” said Craig Prescott, a lecturer in UK constitutional law at Bangor University.
“She has visited countries in the Commonwealth throughout her reign until relatively recently — her last trip abroad was to Malta in 2015 for the Heads of Government meeting. She has always reminded people of the importance of the Commonwealth, in her Christmas address or in her Commonwealth Day message."
“Elizabeth has been enormously influential. She has taken a great interest in leadership in the Commonwealth Heads of Government meetings, has tried to patch up differences between leaders and keep people feeling as though it is relevant for their nation to stay in the Commonwealth”, McCreery added.
A hangover from the colonial past or a useful platform for smaller states?
Although some of the wealthier nations in the Commonwealth, such as Australia, New Zealand, and Canada, still retain the Queen as their head of state, members in the Caribbean seem keen on breaking with the royal hierarchy. Officials in at least six countries in the Caribbean have indicated they they plan on removing the monarch as their sovereign following Barbados, which became the region’s newest republic at the end of 2021.
Prince William and Kate Middleton, the Duke and Duchess of Cambridge, visited the Caribbean in March in what was widely seen as an attempt to persuade countries not to sever ties with the monarchy. Their visit was met with protests in Belize and in Jamaica, where people called for a formal apology from the royals for the enslavement of Africans and demanded reparations.
Yet, even as smaller states move to reject the monarchy as a symbol of a colonial past to which they no longer wish to be tethered, staying in the Commonwealth could be seen as a way to continue to reap certain benefits under the British crown.
“When Barbados became a republic, it no longer had the Queen as the head of state, but this didn’t change its relationship to the Commonwealth. We don’t see countries leaving the Commonwealth en masse when they become republics,” said McCreery.
“On their own, small states in the Caribbean would have very little leverage in international affairs - so the Commonwealth is the main avenue they have for getting critical mass. The organisation offers a way for smaller states to band together and potentially have more influence regarding issues like climate change. It gives them a global platform to talk about issues of concern to them, find fellow members that share similar experiences, and potentially get wealthier members like Australia to help out in a spirit of friendship,” she added.
“It is significant that 54 nations signed up for it. I think nations feel that there is something in it for them, and that it’s not just a colonial hangover.”
What future for the Commonwealth?
As the monarch celebrates her platinum jubilee, many are asking what the future of the Commonwealth will look like when its strongest champion is succeeded by Prince Charles, who is presently heir to the British throne. The Commonwealth has been criticised as being ineffective, with a poor track record of bringing about major policy changes, and many have suggested that it has perhaps run its course historically.
“The biggest open goal of the Commonwealth is tackling climate change, as many countries in the organisation are likely to suffer greatly due to its effects. The organisation could really have a role to play, for instance by supporting countries to move away from carbon to net zero emissions,” said Prescott.
“Prince Charles has always showed a strong interest in climate change, so this may make him appealing to members of the Commonwealth. But this may require rethinking the shape of the Commonwealth — its resources and capabilities. There hasn’t really been political will to scale it up. It might as well be that it has been superseded by other international organisations and alliances, like the G20”, he adds.
“I bet that Charles will be much more interventionist for issues like the environment and youth affairs,” McCreery predicted. “Charles may actually have the ability to get more done than Elizabeth, as he has significant experience working with organisations that are campaigning in these areas.”
For the historian, the Commonwealth has a future and potential that is not necessarily tied to the Queen. It is a future model of the Commonwealth that may be gathering pace. In recent days, speculation has arisen that Australia may be the next Commonwealth nation to become a republic after the new prime minister, Anthony Albanese, appointed an Assistant Minister for the Republic.
“I think that more members of the Commonwealth will become republics, but that is more linked to their constitutional relationship to Britain rather than membership in the organisation. I’m sure many states would see it as a good organisation to be a part of, even if it’s only as a backup. The Commonwealth has potential, although I am not sure if it will reach it.”
For British conservatives, further engagement with the Commonwealth could help the UK achieve Prime Minister Boris Johnson’s “Global Britain” strategy, which consists of reconnecting with “old friends and new allies” in a post-Brexit world. Yet the success of this aspect of the country's foreign policy remains to be seen.
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CARTOONING FOR PEACE
Honouring Queen Elizabeth II's monumental Platinum Jubilee
PLATINUM JUBILEE
Queen Elizabeth to miss Jubilee thanksgiving service after ‘discomfort’ at kickoff
The Debate
The longest reign: What next for the British monarchy?
L'Humanité
Le peintre, l’architecte et Barcelone
Un jour avecPedro Uhart est né au Chili. Son père voulait qu’il soit médecin, il est devenu artiste. Et collectionneur. Son goût pour l’Art nouveau en fait un des plus grands spécialistes de Gaudi.
Marie-José SirachPedro Uhart naît au Chili parce que son père avait émigré en Amérique du Sud pour ne pas crever de faim dans son Pays basque natal. Pedro est l’aîné de huit enfants. L’école, c’est pas son truc et il la fréquente de loin en loin. Suffisamment toutefois pour s’inscrire en fac de droit. Son père voulait qu’il fasse médecine, lui rêve d’intégrer les beaux-arts. Dessiner, c’est sa passion et, malgré l’interdiction paternelle, il fréquente des peintres, apprend à leurs côtés, s’inspire des « murales » – tradition picturale à la fois esthétique, poétique et politique – qui fleurissent les murs des rues et des parcs du continent sud-américain.
En 1965, faisant le chemin inverse de son père, il débarque en Europe, à Paris, s’inscrit aux beaux-arts, mais n’y reste pas très longtemps, jugeant l’enseignement trop académique. Il travaille, pour gagner sa vie, dans une compagnie d’assurances et rencontre des Barcelonais qui veulent vendre des jeans à Paris. Ils cherchent un représentant pour faire fructifier leur commerce. Pedro Uhart quitte les assurances et monte avec eux une société. C’est à cette occasion qu’il commence à voyager à Barcelone.
En baguenaudant dans la ville, il découvre Gaudi, ses maisons « remodelées », la casa Milà, la casa Calvet, la casa Vicens, la casa Batllo… pousse la porte de l’une et de l’autre et découvre, avec émerveillement, le mobilier, les aménagements intérieurs imaginés par l’architecte. Construites au début du XX e siècle à la demande d’une bourgeoisie érudite, les héritiers de ces propriétés ne veulent plus, alors, de cette architecture. Gaudi est passé de mode. Plus personne ne s’intéresse à lui. Sauf Pedro Uhart, qui éprouve un coup de foudre pour ces constructions extravagantes et sensuelles mais aussi pour tous les meubles, miroirs, objets sculptés dans le bois, le verre, le fer forgé, la céramique…
« Pedro était comme un détective »
Un jour, la concierge de la casa Calvet lui fait signe. Les nouveaux propriétaires de la maison se sont débarrassés du mobilier : chaises, tables, horloges destinées à la déchetterie. Pedro décide alors de les récupérer. Un autre jour, il remarque chez un antiquaire un paravent avec des verres roses. Le paravent Gaudi est là, son armature en chêne, ses vitres cathédrales teintées vieux rose, ses découpes arrondies qui impriment un mouvement imperceptible, qui lui tend les bras. C’est ainsi qu’il commence à collectionner Gaudi. Il fréquente les puces de Barcelone, où les Gitans vendent des pièces trouvées dans des bennes ou sur les trottoirs. Sa femme, Kiki, l’accompagne dans ses recherches. « Pedro était comme un détective. Il parcourait la ville dans tous les sens, se souvient-elle. À cette époque, personne ne s’intéressait à Gaudi, personne n’achetait Gaudi. » « C’est comme si l’Espagne n’aimait pas, ou n’aimait plus, Gaudi », poursuit Pedro Uhart.
Si Pedro conserve une grosse partie des meubles de l’architecte barcelonais, il en expédie quelques-uns à New York par bateau, chez un galeriste. Chez Pedro, on vit, on respire, on travaille, on mange, on dort Gaudi. Il y a là le bureau et quelques fauteuils en bois avec leurs larges accoudoirs, à l’ergonomie parfaite qui épouse la morphologie des corps ; des miroirs de la casa Calvet aux formes oblongues… Il se dégage une harmonie des formes, une épure dans le design qui contrastent avec les façades chargées des maisons et palais de Barcelone.
La capitale catalane se métamorphose
Pedro Uhart devient ainsi le plus grand collectionneur de Gaudi à une époque où l’Art nouveau était passé de mode. Jusqu’en 1992, jusqu’aux jeux Olympiques de Barcelone. La ville grouille alors d’une vie interlope, avec ses quartiers populaires (le barrio Chino), une activité portuaire industrieuse des plus dense. Les autorités décident d’un ravalement de Barcelone à très grande échelle. « La ville s’offre une chirurgie esthétique qui efface de son visage d’importantes rides de son passé », écrit Manuel Vazquez Montalban dans Sabotage olympique. La ville se métamorphose. On vire les pauvres, les marins, les toxicos et les putes, on détruit des quartiers, on en construit des tout neufs, tout modernes et on redécouvre Gaudi : le parc Güell, construit entre 1900 et 1914, ouvert alors aux quatre vents, devient un enjeu touristique et économique, comme toutes les maisons aux façades insensées et abîmées par le temps, et la Sagrada Familia, ce mirage dont les travaux de finalisation, entrepris par Gaudi jusqu’à sa mort en 1926, restent encore inachevés aujourd’hui. Il faut désormais réserver sur Internet pour pouvoir accéder au parc Güell ou visiter l’éternel chantier de la Sagrada Familia.
Quant aux pièces de collection de Pedro Uhart, le MoMA et le musée d’Orsay les lui ont achetées. Pedro leur en prête aussi, comme en ce moment même pour l’exposition consacrée à Gaudi au musée d’Orsay. Dans ses tableaux, Pedro Uhart s’amuse à glisser parfois quelques objets de Gaudi. Parce qu’un lien invisible les unit à jamais…
gaudiUn jour avecbarcelonearchitecture L'Humanité
Résultats du 1er tour des législatives 2022. Qui est arrivé en tête dans votre circonscription ?
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Découvrez sur cette carte tous les résultats du premier tour des élections législatives 2022 dans votre circonscription.
Ces élections législatives permettront d'élire les 577 députés de la XVIe législature, à l'issue du second tour qui aura lieu le 19 juin 2022.
Pour ces élections, les principaux partis de gauche se sont unis dans le cadre de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), qui est arrivée en tête du premier tour.
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Résultats Législatives 2022Législatives 2022Nupes L'Humanité
VIDÉO. Législatives 2022 : depuis son QG, la Nupes défie les macronistes
ReportageLa coalition de gauche menée par Jean-Luc Mélenchon a réalisé une percée spectaculaire dimanche aux élections législatives, lui permettant d'être au même niveau que le camp macroniste et d'espérer priver Emmanuel Macron de majorité absolue. L'Humanité s'est rendu à La Fabrique, QG de la Nupes, pour vous faire vivre cette soirée historique.
L'abstention record qui, en général, touche davantage les quartiers populaires et les jeunes, n'a pas empêché la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) de transformer les promesses des bons sondages.
La Nupes est arrivée au coude à coude avec la majorité présidentielle Ensemble! en nombre total de voix (25,66% des voix contre 25,75%). Elle compte quatre députés élus dès le premier tour sur cinq.
Bastion historique de la gauche communiste
Symbole fort en Seine-Saint-Denis, bastion historique de la gauche communiste, la Nupes a raflé les premières places dans les douze circonscriptions, et le député insoumis sortant Alexis Corbière fait partie des candidats à avoir été réélu dès le premier tour.
LFI compte aussi trois autres élues à Paris, la sortante Daniele Obono et les nouvelles venues Sarah Legrain et Sophia Chikirou.
À La Fabrique, dans le Xe arrondissement de Paris, Jean-Luc Mélenchon a pris la parole « avec émotion », revendiquant : « La Nupes arrive en tête, elle sera présente dans plus de 500 circonscriptions au deuxième tour et, dès lors, les projections en sièges à cette heure n'ont aucun sens sinon celui de maintenir une illusion ».
Le parti présidentiel est « battu et défait »
Estimant que le parti présidentiel est « battu et défait », il s'est adressé en vue du second tour à « la jeunesse et tous les milieux populaires si durement éprouvés par 30 ans de néolibéralisme », les invitant à déferler dans une semaine pour rejeter le projet « funeste » d'Emmanuel Macron.
Jean-Luc Mélenchon a aussi salué « l'accord » créant la Nupes, « qui a rendu possible » cette percée.
"Déjouer les projections"
Le « pari est réussi », a estimé Frédéric Dabi, de l'Ifop, sur LCI : « Une partie importante de l'électorat de gauche a cru à ce récit de Jean-Luc Mélenchon, la Nupes arrive à capter près de 70% de l'électorat de gauche ».
« Nous avons réalisé un score historique » grâce à la « bannière commune » de la Nupes, a dit le chef d'EELV Julien Bayou.
« Nous avons déjoué les pronostics, l'enjeu c'est maintenant de déjouer les projections" de second tour, a-t-il ajouté. Il a expliqué à des journalistes « ne pas savoir dire comment se fera le report de voix, car cette bannière commune, c'est un ovni ».
Pour le socialiste Stéphane Troussel, président du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis, ce résultat montre « que la Nupes, ça a marché ». Il a estimé que c'est une bonne nouvelle pour la gauche car elle va, quoi qu'il arrive, progresser très fortement. « Tout est encore possible dimanche prochain », a souligné l'élu.
« C'est un très bon résultat » pour l'ensemble de la Nupes, s'est félicité le dirigeant communiste Ian Brossat, selon lequel son chef Fabien Roussel est en ballottage favorable dans sa circonscription de Saint-Amand-les-Eaux.
Un débat de l'entre deux tours
Savourant la victoire, le secrétaire national d'Europe Ecologie-Les Verts Julien Bayou justifie l'importance d'un débat de l'entre deux tours avec Elisabeth Borne : « Est-ce que c'est vrai que vous voulez faire 80 milliards d'économie ? Où allez-vous prendre l'argent ? Vous allez augmenter les impôts et les taxes ou réduire les dépenses de service public ? ».
La plupart des personnalités de la gauche sont qualifiées au second tour, comme Julien Bayou (EELV), Olivier Faure (PS), Fabien Roussel (PCF), ou Sandrine Rousseau (EELV). Certains candidats Nupes mettent même en danger certains ministres, comme le socialiste Jerôme Guedj qui menace dans l'Essonne la ministre Amélie de Montchalin.
Beaucoup des dissidents socialistes à la Nupes ont été balayés. Lamia El-Aaraje a réalisé 17,5% dans la 15e circonscription de Paris, malgré le soutien de Lionel Jospin et du PS, face à la candidate de la Nupes, l'Insoumise Danielle Simonnet (48%). Elles sont toutes deux au second tour.
Sarah Legrain, candidate victorieuse dès le 1er tour dans la 16e circonscription de Paris a déclaré à notre micro : « c'est historique et ça montre que tout est encore possible. La victoire est à portée de bulletins."
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Législatives. Voter Nupes pour gagner plus ?
EmissionBon, puisque la Macronie a bien rodé ses éléments de langage, et nous parle de l’URSS ou de « guillotine fiscale », ou tout simplement de la ruine promise à la France si jamais la gauche gagnait, on s’est dit que pour cette dernière chronique avant le premier tour, dimanche, on allait comparer les programmes, notamment sur le sujet qui intéresse tout particulièrement les Français : le pouvoir d’achat. Nupes contre Macronie, Macronie contre Nupes, le choc des projets c’est maintenant.
Chaque semaine jusqu'aux élections législatives, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Les grandes déclarations, les promesses, les engagements pris par les candidates et candidats ont des implications sur nos vies pas toujours exprimées lisiblement... Cinq pour s'attarder sur une mesure, une déclaration... Et voter en connaissance de cause.
L'Humanité
VIDÉO. Hôpital. Les soignants dégustent, les patients trinquent
ReportageLors de cette nouvelle journée d’action de la santé, les paramédicaux et médicaux ont rappelé les conséquences concrètes du manque de moyens généralisé sur les malades.
« Macron et McKinsey, coupables de mise en danger des patients et des soignants. » Transformé en homme-sandwich, Michael Fonseca, représentant de la CGT à l’hôpital intercommunal de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), avait de multiples messages à faire passer au gouvernement sur ses panneaux. En cette nouvelle journée d’action de la santé un peu partout en France, les centaines de soignants rassemblés devant le ministère, à Paris, avaient à cœur de défendre une qualité des soins en pleine déliquescence. Aide-soignant en service de soins de suite et de réadaptation, Michael Fonseca fait l’inventaire des dysfonctionnements dans sa structure : « Les urgences de nuit sont menacées de fermeture. Il y a treize postes de cadres vacants sur l’hôpital : la plupart sont partis à cause de la charge de travail. Il y a aussi une pénurie de médecins. Avant, ils alternaient entre les consultations dans le privé et l’hôpital. Désormais, une dizaine d’entre eux ont basculé uniquement sur leur cabinet. »
Les patients trinquent
Dans cette improvisation quotidienne, les patients trinquent. Aide-soignante dans un établissement gériatrique des Vosges et élue CGT, Stéphanie Andrique, qui vient pour la première fois manifester à Paris sur son jour de congé, ne supporte plus de voir les personnes âgées maltraitées. « Je ne bosse pas dans une usine ! tranche-t-elle. On nous rappelle constamment sur nos jours de congés en nous disant que, sinon, le service va fermer. Mais ce sont les patients qui en pâtiraient. Déjà qu’on les fait attendre pour aller aux toilettes et pour se laver, ils n’ont jamais aussi bien porté ce nom ! Aujourd’hui, je pense avant tout à ces gens dans leur lit. »
En ce moment, à l’hôpital Tenon (20e arrondissement de Paris), les urgences psychiatriques sont débordées, notamment parce que celles de l’Hôpital intercommunal de Montreuil (Seine-Saint-Denis) ont fermé leurs portes. Nicolas, aide-soignant et membre du collectif Inter Urgences, ne supporte plus de travailler dans ces conditions. « Faute de places en service de psychiatrie, nous avons gardé cinq jours une personne de 21 ans contentionnée. Elle nous suppliait de la détacher, mais nous ne pouvions pas… c’était horrible. » Du côté des urgences « généralistes », la situation n’est pas meilleure. « Nous allons partir en grève dans pas longtemps, confie-t-il. Les brancards sont cassés. On n’a plus de fauteuils roulants. Je me retrouve à envoyer des patients passer des radios à cloche-pied. L’été dernier, dans une zone où normalement il doit y avoir quatre infirmiers, il n’y en avait plus qu’un. Du coup, il ne se rappelait plus du prénom des personnes, c’était n’importe quoi. On veut donc des garanties pour lex mois de juillet et d’août. »
Les moyens humains
Même si les salaires sont un des nerfs de la guerre, Blandine Depta, infirmière au Smur de l’hôpital de Péronne (Somme), veut mettre l’accent sur « les moyens humains. Notre zone géographique, située entre Amiens et Saint-Quentin, se désertifie de plus en plus. Le champ d’intervention du Smur a été élargi de 30 à 45 kilomètres. À l’hôpital, un cardiologue est sur le départ, si personne ne le remplace, les malades devront parcourir jusqu’à 80 kilomètres pour consulter. »
Cécile Rousseau
L'Humanité
VIDÉO. Ehpad. Vent de colère chez les salariés du groupe Orpéa
ReportageLes salariés d'une trentaine d'établissements Orpea ont lancé des mouvements de grève ce vendredi 3 juin, pour protester contre la décision du groupe d’Ehpad de ne pas verser de prime d’intéressement cette année. Reportage aux côtés des grévistes à Osny, dans le Val-d’Oise.
Ils en ont ras-le-bol. Rassemblés devant l’Ehpad Orpea d’Osny (95), les salariés, en grande partie des femmes, s’indignent du non-versement de la prime d’intéressement cette année. « Cette prime, c’est la seule carotte qui nous donnait encore la motivation d’aller au travail », déplore Lyse Maurand, aide médico-psychologique rémunérée 1 800 euros bruts après 13 années d’ancienneté à l’Ehpad d’Osny.
Climat de tensions
Au sein de cet Ehpad et à l’image de nombres d’établissements similaires en France, les conditions de travail sont difficiles. « On est en souffrance », alerte Lyse, avançant pour preuve « 30 démissions en l’espace de 2 ans et demi ». Dans ce climat de tensions et de conditions de travail dégradées, le non-versement de la prime d’intéressement -d’une valeur d’environ 700 euros d’après la CGT- ravive la colère de salariés déjà usés.
Le fonctionnement des Ehpad
Sa collègue Solen Hatron, auxiliaire de vie chez Orpea depuis 2010, se partage au quotidien la charge de 32 chambres avec 3 autres salariées. « La plupart du temps, en réalité, nous ne sommes que 3 », regrette la jeune femme, contrainte de devoir « bâcler » des tâches qui lui tiennent pourtant à coeur, soucieuse du bien-être des résidents dont elle s'occupe. « Tout est chronométré, c’est la course perpétuelle, mais les patients ont besoin de notre présence, d’échanger avec nous », souligne Solen, alors que des scandales sur le fonctionnement des Ehpad émergent régulièrement.
La direction d'Orpea, dans la tourmente depuis la sortie en janvier du livre-enquête Les Fossoyeurs de Victor Castanet, a précisé auprès de l'AFP que ses résultats financiers « ne permettaient malheureusement pas de verser un intéressement cette année ».
Un patrimoine de 7,4 milliards d'euros
Un argument difficile à avaler pour les salariés, alors que le groupe devenait « la première foncière européenne de santé, avec un patrimoine de 7,4 milliards d'euros »en 2021, d'après les déclarations de son directeur Yves Le Masne dans un communiqué, et alors que ce dernier, désormais limogé, a grassement perçu un salaire de plus d'un million d'euros par an.
« Avec 3 enfants, un loyer à 1 000 euros et 1 800 euros brut, comment on fait, nous ? » interpelle l’aide médico-psychologique Lyse, encore plus fragilisée par la hausse du prix des carburants et de l'inflation. « Cette prime d’intéressement représentait pour certains des vacances pour leurs enfants, pour d'autres des factures à payer » relève Fabienne Galataud, auxilliaire de vie, qui confesse « ne plus en pouvoir ». Cette décision de l’entreprise, elle la perçoit à l’image du reste: « On est vraiment traités comme des moins que rien ».
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Ensemble ! Macron peut avoir des frissons dans la Nupes
ActuLa Macronie n’est entrée en campagne que tardivement, essentiellement pour cogner sur la gauche rassemblée. Mais, avec 25,2 % des voix, LaREM et consorts seraient légèrement devancés par la coalition au premier tour. Ce qui peut priver le chef de l’État de la majorité.
Cyprien CaddeoLa République en marche et ses alliés n’avaient quasiment pas fait campagne pour la présidentielle. Ils ont réussi l’exploit d’en faire encore moins pour les législatives. Résultat : l’union de la gauche, sous la bannière de la Nupes, a éclipsé le nouveau label de la majorité, Ensemble !, qui regroupe LaREM, le Modem, Horizons et Agir. Une dynamique médiatique et de terrain qui s’est en partie traduite dans les urnes, ce dimanche : selon les premières estimations de l’Ifop dont nous disposons à l’heure d’écrire ces lignes, la coalition macroniste, avec 25,6 % des voix, serait devancée (de peu) par la Nupes (26,1 %).
VIDÉO. Législatives 2022 : depuis son QG, la Nupes défie les macronistesPour le camp du président de la République, l’inquiétude a de quoi se transformer en vent de panique. Afin de réformer librement, Emmanuel Macron espérait reconduire l’essentiel des 345 sièges sortants qui composaient sa majorité sur la législature 2017-2022. Compte tenu de l’esprit de la Ve République depuis l’instauration du quinquennat, le minimum « syndical » pour tout président élu ou réélu un mois plus tôt est d’avoir la majorité absolue, soit 289 sièges. Les résultats de ce soir montrent que LaREM et consorts pourraient en être privés, se contentant d’une majorité relative, voire d’être mis en minorité si la Nupes venait à surmobiliser et transformer largement l’essai au second tour.
Nupes. La gauche à la conquête de l’Assemblée nationaleEmmanuel Macron avait voulu rassurer ses troupes, le 10 mai, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) : « Ne vous laissez pas intimider par ceux qui voudraient rejouer aux législatives ce qui a été tranché à la présidentielle. Un troisième tour, ça n’existe pas. » Il faut croire que si. Il n’y aura donc pas eu d’état de grâce post-présidentielle et de seconde « vague Macron » aux législatives. Avec 25,6 %, la majorité perd environ sept points par rapport à 2017 (32,3 %). Preuve que la victoire du chef de l’État pour la deuxième fois par défaut face à l’extrême droite n’a en rien apaisé un paysage politique toujours aussi polarisé et mouvant. Et que faire campagne n’était peut-être pas tout à fait superflu.
À défaut, la Macronie a tout de même sorti l’artillerie lourde dans la dernière ligne droite, s’autorisant toutes les outrances contre la Nupes. D’abord accusée de promettre la France à la ruine, l’union de la gauche s’est vue taxée de « soviétisme », d’ « islamo-gauchisme » ou encore de pratiquer la « guillotine fiscale ». Jean-Luc Mélenchon s’est trouvé un nouveau surnom, courtoisie du ministre Bruno Le Maire, le « Chavez gaulois ». On imagine les réunions des chargés de communication missionnés pour trouver les meilleures punchlines… LaREM a aussi essayé d’appuyer là où ça fait mal : les dissidences. Avec un succès limité, puisque Ensemble ! a fait face à davantage de candidats en rupture de ban que la gauche, dans 91 circonscriptions.
Reste un motif de satisfaction pour Ensemble ! : l’effondrement en voix et en sièges de LR (et ses alliés centristes), avec 11,3 % des suffrages (lire page 9), contre 18,8 % en 2017. Ce score confirme ce que la cuisante élimination de Valérie Pécresse au 1er tour a dessiné : le déport de l’électorat de droite, notamment les plus de 65 ans, sur le parti au pouvoir. En cas de majorité relative, LR pourrait toutefois devenir un interlocuteur occasionnel, à défaut d’un allié sur lequel la Macronie peut compter.
Législatives 2022Résultats Législatives 2022LaREMEmmanuel Macron L'Humanité
Législatives. Le parachute de Blanquer ne s’est pas ouvert
ActuDans la 4e circonscription du Loiret, l’ex-ministre de l’Éducation nationale est éliminé. Le communiste de la Nupes Bruno Nottin affrontera au second tour le candidat RN Thomas Ménagé.
Aurélien SoucheyreC’est un parachutage qui a fini en crash. Jean-Michel Blanquer a été battu dimanche dès le premier tour de l’élection législative dans la 4e circonscription du Loiret. L’ancien ministre de l’Éducation nationale d’Emmanuel Macron, qui après cinq ans rue de Grenelle, laisse l’école dans un état de délabrement inédit, obtient 18,9 % des voix. Une sanction dont il faut mesurer la portée non seulement autour de Montargis, mais dans tout le pays, puisque les appels et les mobilisations visant à repousser l’ancien ministre étaient venus des différents coins de l’Hexagone, notamment de la part de nombreux enseignants et personnels de l’éducation nationale, tant son bilan est honni. Et pour cause : 7 500 suppressions de postes de professeurs en cinq ans, triplement des démissions, réforme catastrophique du bac, fiasco d’un système Parcoursup inique, salaires inférieurs de 20 % à la moyenne des enseignants dans l’OCDE, stigmatisations des professeurs et improvisations permanentes, et aberrantes, dans la gestion du Covid à l’école…
Nupes. La gauche à la conquête de l’Assemblée nationaleJean-Michel Blanquer sort au final par une petite porte. Il y avait donc bien un « chauve de trop dans cette circonscription », selon la formule de Bruno Nottin, candidat communiste de la Nupes qui a rassemblé 19,4 % des voix en mouillant la chemise dès les premiers jours de la campagne, dans l’espoir de faire tomber l’ancien ministre, mais surtout avec la volonté farouche de participer au triomphe de la Nupes dans le pays. « Notre priorité, c’est le social, c’est la hausse du Smic à 1 500 euros, le blocage des prix des produits de première nécessité, la retraite à 60 ans, et le développement des services publics. L’école bien sûr, mais aussi l’hôpital, qui a en cruellement besoin dans notre territoire », explique le candidat, alors que 25 % des habitants ne déclarent pas de médecin traitant dans la sous-préfecture du Loiret (contre 11 % pour la moyenne nationale), dans une ville qui compte qui plus est 33 % de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, ce qui en fait la plus pauvre de la région Centre-Val de Loire.
Ensemble ! Macron peut avoir des frissons dans la NupesL’enjeu, désormais, est de transformer la colère sociale qui s’est exprimée en vote d’espoir, en battant au second tour le candidat du RN, Thomas Ménagé, qui est arrivé en tête dimanche soir avec 31,4 % des voix dans cette circonscription. « Maintenant, on sort le R Haine ! » a fait savoir Bruno Nottin. Reste en partie à savoir quelle sera l’attitude de la droite locale puisque Ariel Lévy, successeur du député LR sortant Jean-Pierre Door, est lui aussi éliminé avec 14,64 % des voix. Et si LaREM se prononcera ou non en faveur d’un barrage au RN. « Il y a un danger d’extrême gauche comme d’extrême droite », a pour sa part déclaré Jean-Michel Blanquer, en renvoyant à plus tard sa position pour le second tour. L’ex-ministre, battu de 189 voix, s’est ensuite déclaré « triste » du résultat, évoquant une campagne « émaillée d’incidents » et de « violences », avant d’estimer qu’il y a eu « des irrégularités de la part du candidat » arrivé devant lui. « Je regarderai d’ailleurs juridiquement ce que l’on peut faire de cela », a-t-il conclu.
jean-michel blanquerNupesgaucheLégislatives 2022 L'Humanité
Abstention. Plus d’un électeur sur deux n’a pas voté
ActuUne majorité d’électeurs (51,3 %) a décidé de déserter les urnes au premier tour de ces élections législatives. Un record pour ce scrutin qui ne s’explique pas uniquement par un désintérêt de la politique.
Marion d'AllardCe dimanche, Arnaud ne s’est pas déplacé. Comme plus d’un électeur sur deux. Avec 51,3 %, selon les estimations de l’Ifop, le même taux qu’en 2017, l’abstention se maintient au plus haut. Arnaud a pourtant voté aux deux tours de l’élection présidentielle. « Mais là, confie-t-il, je ne sais même pas pourquoi ni pour qui j’irais voter. » La trentaine largement passée, ce père de famille l’avoue : il se sent « très loin de cette élection. Je vote à la présidentielle et aux municipales parce que je sais à quoi ça sert ».
VIDÉO. Législatives 2022 : depuis son QG, la Nupes défie les macronistesDepuis 1993 (30,8 %), l’abstention au premier tour des législatives ne cesse de croître et le mouvement s’est encore nettement accentué depuis 2007 (39,6 %) et 2012 (42,7 %) et surtout depuis 2017. Une démobilisation qui ne saurait s’expliquer uniquement par un désintérêt individuel, souligne le sociologue Vincent Tiberj. « Avant de faire peser la responsabilité de l’abstention sur les électeurs, il faut regarder du côté des acteurs, des causes qui viennent d’en haut », explique le professeur à Sciences-Po Bordeaux. Au-delà d’un « moindre investissement » de la classe politique autour des élections législatives, le chercheur pointe aussi la faiblesse du « temps médiatique » consacré à cette campagne. « Bien sûr, précise-t-il, certains ont fait le boulot, comme les candidats de la Nupes et les chaînes locales qui ont organisé des débats réguliers entre les candidats, mais lorsque l’adversaire principal se dérobe, la situation se complique. »
Pour Vincent Tiberj, les « stratèges » de la majorité présidentielle ont sciemment déserté le terrain, « d’autant plus depuis que l’électorat d’Emmanuel Macron s’est déplacé vers la droite, c’est-à-dire vers des gens qui en général ne s’abstiennent pas, des seniors, des propriétaires, bref, la France qui a bien ». De là, le sociologue note la volonté des macronistes de mettre la campagne « sous chloroforme » : éviter les sujets qui fâchent et les déclarations publiques, prendre le temps de nommer un gouvernement pour invoquer directement le devoir de réserve.
Souvent caricaturé, l’abstentionnisme a évolué au fil des décennies. Et dans certains départements comme la Seine-Saint-Denis – pourtant le plus abstentionniste –, la participation (27,72 %) a grimpé de 3 points par rapport à 2017 (estimations à 17 heures). Loin du « manque d’éducation » et du « je-m’en-foutisme » qu’évoquait avec mépris François de Rugy à l’occasion des élections régionales en juin 2021, ceux qui désertent les urnes ont des visages multiples.
RN. En retrait, mais son influence s’étendUne étude menée en mai dernier par Destin commun et la Fondation Jean-Jaurès auprès d’abstentionnistes du premier tour de la présidentielle identifiait ainsi « quatre grandes raisons de l’abstention » : la « perte de foi » – qui revient à considérer que la politique est impuissante et le vote inutile – ainsi que le sentiment de « fossé » entre le peuple et des élus jugés distants et insincères sont les deux raisons les plus citées. Mais pas seulement. Les « carences démocratiques », parmi lesquelles le manque d’informations et l’ « ethos des politiques », en somme leur comportement, sont également des raisons de l’abstention, détaille l’étude.
Ensemble ! Macron peut avoir des frissons dans la Nupes« Le vote est une modalité d’action parmi d’autres »
« Il faut abandonner l’idée fausse qui revient à considérer que ceux qui s’abstiennent sont nécessairement des citoyens qui n’ont rien à dire, repliés sur eux-mêmes », insiste Vincent Tiberj. Une rhétorique simpliste qui cache le fait que « monte en puissance une autre figure de l’abstentionniste, que l’on retrouve beaucoup dans les générations post-baby-boom et pas seulement les plus jeunes, ces électeurs que l’on appelle intermittents », poursuit le sociologue. Pour eux, « le vote est une modalité d’action parmi d’autres et le fait de donner à l’élu le soin de décider fonctionne de moins en moins ». Enfin, selon Vincent Tiberj, « il existe aussi l’abstention chez les moins diplômés, les précaires, les habitants des territoires relégués, qui ne votent pas mais ne participent pas non plus aux mouvements sociaux ». Et c’est sans doute là, conclut-il, que se situe le plus gros problème de notre démocratie.
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LR Le parti de droite recule encore mais ne s’effondre pas
ActuLe mouvement pourrait garder une cinquantaine de sièges à l’Assemblée nationale, soit la moitié de ses députés sortants, et promet de peser sur le quinquennat, si la Macronie n’obtient pas la majorité absolue.
Florent LE DUIls résistent. Les candidats « de la droite et du centre » soutenus par LR réuniraient 11,4 % des voix, à l’heure où nous écrivons ces lignes. Un score en recul par rapport à 2017 (18,80 %), mais supérieur à celui de Valérie Pécresse à la présidentielle (4,8 %). Surtout, ce résultat pourrait lui permettre de limiter la casse en nombre de sièges. Selon l’Ifop, le parti de droite pourrait obtenir entre 40 et 60 sièges. « Contrairement à ce que tout le monde annonçait, les LR ne sont pas morts », a réagi avec le sourire Rachida Dati, sur TF1 dimanche soir.
« Les Républicains » et leurs alliés profitent surtout d’un ancrage local important. Pratiquement aucune conquête de nouvelles circonscriptions ne semble possible le 19 juin, mais de nombreux parlementaires élus en 2017 devraient résister. Parmi les 100 sièges sortants de son groupe parlementaire, LR est en ballottage favorable dans une cinquantaine de circonscriptions mais éliminé dès le premier tour dans au moins 30 circonscriptions. Parmi ces dernières, celles de deux membres du bureau national du parti : Julien Aubert, figure de son aile droite, qui est défait dans le Vaucluse, battu par Ensemble ! et le RN, ou encore Guillaume Larrivé, battu dans l’Yonne par la Nupes et le RN. Philippe Meyer (Bas-Rhin), Didier Quentin (Alpes-Maritimes), Nathalie Porte (Calvados) et Valérie Beauvais (Marne) doivent aussi céder leurs sièges. Et Les Républicains » perdent aussi ceux détenus par Constance Le Grip (Hauts-de-Seine), Robin Reda (Essonne), Marine Brenier (Alpes-Maritimes), Éric Woerth (Oise) et Damien Abad (Ain), qui ont déjà rejoint la Macronie.
L’objectif : « Garder au moins 80 sièges »
Une Macronie qui poursuit sa recomposition à droite, dont LR est la première victime. Car si le parti de droite limite les dégâts, il poursuit son lent déclin. L’objectif non officiel mis en avant en interne de « garder au moins 80 sièges » sera loin d’être atteint et ces législatives marqueront encore un peu plus le déclin de LR. Le parti devrait avoir à l’issue de ces législatives son plus faible contingent de députés depuis la création du RPR, en 1976, soit les 88 sièges obtenus en 1981. Alors que LR avait résisté face au mouvement présidentiel aux municipales et régionales, l’avantage qu’il possédait pour des scrutins locaux et sans grande participation semble avoir disparu. Les plus de 60 ans, qui se mobilisent massivement, ont migré vers Ensemble ! et le vote utile en faveur des candidats macronistes semble à nouveau l’avoir pénalisé, sous l’effet de la dynamique d’une Nupes qui inquiète cet électorat.
Mais « Les Républicains » sont en passe de réussir un pari : contraindre la Macronie de composer avec eux pendant cinq ans. « Nous ne serons certainement pas une force d’appoint ou un marchepied pour Macron, mais les textes qui vont dans le bon sens, on sait les voter », affirme même Christian Jacob. Si Ensemble ! ne parvient pas à avoir la majorité absolue à l’issue de ces législatives, la cinquantaine de députés promis à LR auront un rôle très important, voire déterminant, pendant ce quinquennat.
Résultats Législatives 2022les républicainsLégislatives 2022 L'Humanité
LR. Vers une chute maîtrisée pour le parti de droite
ActuAvec 11,3 % des voix selon les estimations connues à 20 heures et une projection de 40 à 60 sièges à l’Assemblée, le mouvement, qui menaçait de s’écrouler, devrait encore peser dans les cinq ans à venir.
Florent LE DUIls résistent. Selon les estimations disponibles à 20 heures, les candidats « de la droite et du centre » soutenus par LR réuniraient 11,3 % des voix. Un score en net recul par rapport à 2017 (18,80 %), mais qui pourrait lui permettre de limiter la casse en nombre de sièges.
Selon l’Ifop, le parti de droite pourrait obtenir entre 40 et 60 sièges. C’est mieux que les derniers sondages, qui lui attribuaient plutôt une fourchette entre 35 et 55 députés, mais moins bien que l’objectif non officiel mis en avant en interne de « garder au moins 80 sièges », sur la centaine de parlementaires sortants. « Les Républicains » et leur président, Christian Jacob, n’ont cessé de vanter ces derniers jours le « fort ancrage local » de ses candidats, qui leur a sans doute permis ce léger mieux par rapport à la présidentielle, quand Valérie Pécresse n’avait réuni que 4,8 % des suffrages.
VIDÉO. Législatives 2022 : depuis son QG, la Nupes défie les macronistesMais ces législatives marqueront encore un peu plus le déclin de LR. Le parti devrait avoir à l’issue de ces législatives son plus faible contingent de députés depuis la création du RPR en 1976, soit les 88 sièges de 1981 (tandis que l’UDF en gagnait 62). Même après la « vague rose » de 2012, l’UMP en avait sauvegardé 199 et dépassait les 30 % des voix, pour tomber à une centaine en 2017. Une chute progressive qui s’explique bien entendu par la recomposition politique à droite orchestrée par Emmanuel Macron.
Pénalisé par le vote utile macroniste
Alors que LR avait résisté face au mouvement présidentiel aux municipales et régionales, l’avantage qu’il possédait pour des scrutins locaux et sans grande participation semble avoir disparu. Les plus de 60 ans, qui se mobilisent massivement, ont migré vers Ensemble !. Le vote utile en faveur des candidats macronistes semble à nouveau l’avoir pénalisé, sous l’effet de la dynamique d’une Nupes qui inquiète cet électorat. Ce qui devrait faire perdre à LR des circonscriptions historiques pour le parti.
Nupes. La gauche à la conquête de l’Assemblée nationale« Les Républicains » payent aussi leur absence de campagne nationale, dénuée de meeting ou de programme. Avec de faibles ambitions et un seul objectif : avoir un maximum de députés pour peser sur une éventuelle majorité relative d’Ensemble !. « Nous ne serons certainement pas une force d’appoint ou un marchepied pour Macron, mais les textes qui vont dans le bon sens, on sait les voter, ceux avec lesquels on n’est pas d’accord, on sait s’opposer avec dureté, et on continuera dans cet esprit », affirme même Christian Jacob, qui promet que les députés de son parti seront des acteurs déterminants dans les cinq ans qui viennent. Si la tendance observée au soir de ce premier tour, avec un mouvement présidentiel qui peinerait à obtenir la majorité absolue, se confirme, ce pari pourrait être gagnant dans une semaine.
Résultats Législatives 2022Législatives 2022les républicainsÉlections 2022 L'Humanité
RN. En retrait, mais son influence s’étend
ActuAvec 19,1 % et une projection de 10 à 25 sièges, le parti de Marine Le Pen pourrait obtenir un groupe à l’Assemblée. Une progression qui masque un net recul par rapport à la présidentielle et une difficulté à s’implanter sur tout le territoire.
Benjamin KönigCertes, la campagne atone et manquée du Rassemblement national, en retrait par rapport à la présidentielle et concurrencé dans son rôle d’opposant en chef par la Nupes, met le parti d’extrême droite derrière les deux autres blocs : celui du chef de l’État et la gauche unie. Cependant, avec 19,2 % des voix selon l’Ifop, le RN confirme que dans la recomposition qui se poursuit à l’échelle nationale, l’extrême droite s’affirme bien comme l’une des trois forces principales du pays. À Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), où elle est arrivée en tête avec 54,8 % selon une estimation Harris Interactive, Marine Le Pen se lamentait le 5 juin à propos de « la malédiction d’un mode de scrutin injuste ». Mais c’est bien dans la tradition antiparlementariste de l’extrême droite qu’il faut chercher les raisons de sa difficulté à s’implanter durablement sur l’ensemble du territoire. Et comme à chaque scrutin, le RN a éprouvé les pires difficultés à dénicher 567 candidats crédibles (dans dix circonscriptions ultramarines, il n’a investi personne).
L’objectif de 60 députés semble hors de portée
« Nous pouvons arriver en tête dimanche », assurait pourtant Marine Le Pen le 10 juin, dans ce qui ressemblait davantage à la méthode Coué. L’objectif de « 150 députés », un temps évoqué en écho aux 159 circonscriptions où la cheffe du RN était arrivée en tête au second tour de la présidentielle, semble inatteignable. Mais la possibilité d’un « groupe puissant de 60 députés », cible finalement affichée par Marine Le Pen le 5 juin, semble écarté. En 2017, le RN s’était qualifié au second tour dans 257 circonscriptions. Et il avait obtenu huit députés seulement, la plupart dans les Hauts-de-France : quatre dans le Pas-de-Calais et un dans le Nord. Les trois autres, Gilbert Collard dans le Gard, Louis Aliot à Perpignan et Emmanuelle Ménard à Béziers, ont pris leurs distances, soit avec leur mandat, soit avec le RN.
VIDÉO. Législatives 2022 : depuis son QG, la Nupes défie les macronistesLes résultats de ce premier tour lui laissent toutefois espérer une implantation plus large : en Picardie, où Jean-Philippe Tanguy, le jeune directeur de campagne adjoint de Marine Le Pen, à la présidentielle, s’est qualifié au second tour dans la Somme. Mais aussi dans le Grand Est, notamment en Moselle et dans le Bas-Rhin. Enfin, dans le Sud-Est, Var, Bouches-du-Rhône et Vaucluse en tête. Ce qui répondrait au vœu formulé par Marine Le Pen : « Ce que je souhaite, c’est que je puisse avoir des députés qui viennent des quatre coins de la France. » Et même en Guadeloupe, où dans la 3e circonscription, celle de Nord-Basse-Terre, le candidat du RN est arrivé en tête avec 20,09 % des voix. Il fera face au député sortant Max Mathiasin, qui siégeait avec le Modem.
Nupes. La gauche à la conquête de l’Assemblée nationaleSon élection constituerait un véritable séisme, et un crève-cœur que de voir le RN s’implanter ainsi sur l’archipel. Enfin, l’autre objectif pour Marine Le Pen consistait à écraser la concurrence naissante de Reconquête !. Celui-ci est en passe d’être atteint : avec 4,1 % des suffrages, le mouvement de l’idéologue réactionnaire aura, dimanche prochain, de grandes difficultés à obtenir un élu. Même Éric Zemmour, dans la 4e circonscription du Var, celle de Saint-Tropez, serait éliminé dès le premier tour.
Législatives 2022Marine Le PenÉric ZemmourRassemblement national L'Humanité
Législatives. Au premier tour, la Nupes s’impose face à Macron
Premier planAvec 25,9 %, selon les estimations disponibles, la coalition des forces de gauche inflige un revers au président fraîchement réélu en lui disputant la tête du classement national. Un scénario inédit qui ébranle les plans de la Macronie.
Julia HamlaouiMatch très serré et décisif. La Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) a marqué des points ce dimanche, lors du premier tour des élections législatives. Le rassemblement de la gauche aurait obtenu 25,9 %, selon les estimations Ifop disponibles (lire pages 5 et 6). Elle ferait au moins jeu égal avec Ensemble ! (l’alliance formée par LaREM et ses alliés), qui recueillerait 25,9 %, et devancerait le RN, qui compterait 19 % des voix.
VIDÉO. Législatives 2022 : depuis son QG, la Nupes défie les macronistesUn score qui bouscule non seulement le camp présidentiel mais pourrait changer la donne pour le quinquennat qui s’annonce. « Pour la première fois de la Ve République, un président nouvellement élu ne parvient pas à réunir une majorité à l’élection législative qui suit. J’appelle notre peuple, au vu de ce résultat, et de l’opportunité extraordinaire qu’il présente pour nos vies personnelles et pour le destin de la patrie commune, à déferler dimanche prochain », a lancé Jean-Luc Mélenchon, après l’annonce des premiers résultats. Une conviction que tout demeure possible partagée au sein de la coalition : « On peut faire mentir les projections et construire une majorité nouvelle avec des mesures fortes pour le pouvoir d’achat et contre la retraite à 65 ans, pour changer la vie des Français », a déclaré le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, qui est arrivé en tête dans sa circonscription du Nord avec 34,13 % face au RN (32,64 %).
Nupes. La gauche à la conquête de l’Assemblée nationaleBien qu’affaibli, le Rassemblement national demeure en embuscade
La marche était haute pour cette gauche qui, dispersée, a été disqualifiée du second tour de la présidentielle en avril, bien qu’elle ait totalisé 32 % des suffrages au premier. Mais alors que toutes forces confondues elle s’était qualifiée dans un peu plus de 150 seconds tours en 2017, elle sera cette fois présente, a affirmé Jean-Luc Mélenchon, dans « plus de 500 » le 19 juin . Les candidats de la soixantaine de circonscriptions où elle comptait des sortants étaient en outre en bonne posture pour la plupart dimanche. La vague macroniste qui a succédé au quinquennat de renoncements de François Hollande n’est plus d’actualité. L’eau a coulé sous les ponts après cinq années de ruissellement des richesses du bas vers le haut. Après une présidentielle qui a recomposé le paysage en trois blocs (droite, extrême droite et gauche), les marcheurs ont eu beau promettre – sans trop s’engager sur les montants – une loi sur le pouvoir d’achat dès le mois de juillet, elle n’aura pas suffi à creuser l’écart. Surtout quand retraite à 65 ans et RSA conditionné font figure de mesures phares.
Ensemble ! Macron peut avoir des frissons dans la NupesLaREM, de son côté, a senti le vent tourner et s’est appliquée à caricaturer, dans la dernière ligne droite, la Nupes, son programme et son prétendant à Matignon, Jean-Luc Mélenchon. De la menace de « guillotine fiscale » agitée par Gabriel Attal au « Chavez gaulois » dépeint par Bruno Le Maire, jusqu’à l’absurde « on va interdire aux gens de couper les arbres chez eux » assené par le président de la République en personne. Une rhétorique reprise sur les plateaux dès dimanche soir mais qui n’aura pas empêché l’ex-ministre de l’Éducation national, Jean-Michel Blanquer, d’être éliminé par le candidat Nupes, le communiste Bruno Nottin. Nombre de ministres actuels affronteront, eux, des candidats de gauche. À commencer par Élisabeth Borne, qui sera opposée à l’insoumis Noé Gauchard dans le Calvados (respectivement 32,5 %, contre 25,8 %). Certains sont mêmes en ballottage défavorable, comme Amélie de Montchalin dans l’Essonne (30,4 %) contre le socialiste Jérôme Guedj (40,4 %).
Abstention. Plus d’un électeur sur deux n’a pas votéMais la gauche avait surtout un ennemi lors de ces législatives : l’abstention. Et elle avoisine le record de 2017. Seuls 48,7 % des électeurs se seraient rendus aux urnes, contre 73,69 % le10 avril. La chute de la participation entre la présidentielle et les législatives, depuis que les scrutins se suivent, est certes devenue classique mais elle reste révélatrice d’institutions reléguant le Parlement au second plan. Un signe, qui s’ajoute à tous les précédents, d’une profonde crise démocratique dont le niveau de l’extrême droite est un autre symptôme.
RN. En retrait, mais son influence s’étendCar, bien qu’affaibli, le RN demeure en embuscade, avec 19,2 % des voix recueillies dimanche et des projections qui n’excluent pas l’obtention d’un groupe en amont du scrutin . Un résultat loin, certes, de ses scores à la présidentielle (41,5 % et 13,3 millions de voix au second tour) mais plus important qu’en 2017. Surtout si on y ajoute les 4,3 % obtenus, selon les estimations, par Reconquête !, la formation d’Éric Zemmour, qui, de son côté, a été éliminé à Saint-Tropez.
Après avoir claironné pendant toute une partie de la campagne que « la logique des institutions veut que le président de la République ait une majorité », Marine Le Pen a continué dimanche soir son virage sur l’aile, appelant à nouveau les électeurs à « ne pas laisser Emmanuel Macron disposer d’une majorité absolue ». Elle les a également invités à « ne pas choisir entre les destructeurs d’en haut et ceux d’en bas » en cas de duel Nupes-Ensemble. Plus grave, interrogé sur la consigne de vote de LaREM en cas de duels Nupes-RN, la porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire a préféré botter en touche, estimant que « ce seront surtout des débats locaux ». « Face aux extrêmes, nous ne céderons rien pour défendre le progrès social et la République », a également lancé la première ministre réitérant le souhait d’Emmanuel Macron « d’une majorité forte et claire ». « Renvoyer dos à dos une coalition de gauche et écolo et un parti qui s’inscrit dans l’histoire de l’extrême-droite, je trouve cela indigne », a dénoncé dans la foulée l’écologiste David Cormand.
LR. Vers une chute maîtrisée pour le parti de droiteQuant à LR, pris en étau entre les macronistes et l’extrême droite, son score s’élèverait 11,4 %, en comptant ses alliés, et nombre de ses circonscriptions sortantes pourraient basculer, poussant un peu plus loin les feux de la recomposition.
Pour l’heure, les projections en sièges Ifop, disponibles au moment de boucler cette édition, donnent l’avantage à Ensemble ! avec 275 à 310 sièges, contre 180 à 210 pour la Nupes, 10 à 25 pour le RN et 40 à 60 pour LR et ses alliés centristes. Mais, désormais, c’est une nouvelle campagne express qui s’annonce, avec un enjeu pour la gauche : transformer l’essai le 19 juin. Retraite à 60 ans, Smic à 1 500 euros, augmentation des salaires, blocage des prix, encadrement des loyers, planification écologique… « Un autre monde est possible », et il dépend de la mobilisation dimanche prochain.
Résultats Législatives 2022NupesLaREMLégislatives 2022 L'Humanité
Législatives 2022 en direct : la Nupes au coude-à-coude avec la Macronie, une première victoire pour la gauche. Toute l'actu du 1er tour
Découvrez en temps réel les résultats du premier tour des élections dans votre circonscription, votre département et votre région sur notre carte interactive.
Estimation des résultats en voix à 20 heures :
- Nupes 26,1%
- Ensemble 25,6%
- Rassemblement National 19,2%
- Les Républicains et alliés 11,3%
- Divers 5,0%
- Reconquête ! 4,1%
- Divers droite 3,2%
- Divers gauche 3,0%
La projection en sièges selon l'Ifop, sur la base de ces résultats du 1er tour (sans prendre en compte la dynamique éventuelle du second tour) :
Dans la partie "Contexte", accédez à des articles sélectionnés par la rédaction pour mieux comprendre tous les enjeux de cette échéance électorale qui pourrait avoir un dénouement inédit.
L'Humanité
Législatives 2022. Carte interactive : qui est le ou la candidat.e Nupes au 2e tour ?
- Grâce à cette carte, retrouvez l'ensemble des candidats qui restent en lice pour le second tour des législatives aux couleurs de la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale (NUPES), par circonscriptions, suite à l'accord national adopté après l'élection présidentielle par les différentes partis de gauche qui ont décidé de s'unir pour les législatives 2022.
- Tous les résultats du premier tour des élections législatives 2022 dans votre circonscription, votre département et votre région en temps réel avec cette carte interactive.
- Retrouvez la soirée électorale dans notre direct !
- Avant même le 1er tour, le programme de la Nupes a déjà conquis la majorité de l’opinion. La preuve avec notre sondage exclusif !
Pour la Nupes, l'objectif affiché est de conquérir la majorité à l'Assemblée nationale lors des élections législatives des 12 et 19 juin 2022.
Mode d'emploi
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TOUTE L'ACTUALITÉ DE LA NUPES
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Olivier Faure : « Plaider l’union n’est pas une nouveauté pour moi »
Julien Bayou : « Tout l’enjeu est d’additionner les électorats de gauche »
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Aurélie Trouvé : « Au pouvoir, nous aurons besoin de la pression de la société »
Roger Martelli : « La gauche commence à reprendre les couleurs de 1789 »
La Nupes rêve de jeunes enfin égaux
Désobéir, une clé pour déverrouiller l’Europe
Reportage. Dans le bassin minier, la gauche fait front face à l’extrême droite
La Nupes suscite l’espoir en Europe
Notre chronique vidéo :
Portraits de candidats
Rachel Kéké, de l’Ibis Batignolles à l’Assemblée
Amadou Deme : « Si les quartiers populaires votent, on peut battre Macron »
Bourouaha et Buffet, la révolte comme boussole
Loïc Pen, en urgence à l'Assemblée nationale
Rodrigo Arenas, « le camp de l’espérance » à l’Assemblée
Claire Lejeune, pour une « écologie de gauche » à l’Assemblée
Abdel Yousfi, la voix des ouvriers à l’Assemblée
Marie Pochon : « L’écologie s’invente sur ce territoire »
Dans l’Allier, Dufrègne passe le relais à Monnet
Louis Boyard à l’épreuve des législatives
L’activiste Alma Dufour se frotte aux urnes
Julien Léger, en première ligne vers l’Assemblée
Quatre militants de terrain, une même bannière : la Nupes
Tous nos articles sur les législatives sont à retrouver ici.
La liste de tous les candidats de la Nupes
CirconscriptionCandidatParti d'origineLégislatives 2022NupesÉlections 2022 L'Humanité
À Nîmes, on supprime les aides aux féminines
ChroniqueMejdaline MhiriRédactrice en cheffe des Sportives
La mauvaise nouvelle est tombée, tel un couperet. En mars, quatre clubs féminins (basket, handball, volley et football) du Gard ont appris oralement que les aides financières allouées par Nîmes Métropole, pour un total de 155 000 euros, disparaîtront cette année. Alors, début mai, leurs présidents se sont unis. Dans une lettre ouverte, ils expriment leur désarroi. Et leur interrogation. « Dans le même temps, les clubs sportifs masculins continuent à percevoir des aides financières sous forme de marché public pour un montant total de 390 000 euros. (…) Cette décision a-t-elle été prise parce que nous sommes des clubs féminins ? Si tel est le cas, cette discrimination est en contradiction avec les volontés des institutions publiques actuelles de promouvoir l’égalité homme-femme. » Dans cet écrit, ils rappellent avoir déjà subi une baisse de 50 % de leurs aides il y a un an.
Du côté de Nîmes Métropole, on avance que le sport n’est en rien de la compétence de l’agglomération, que ces aides relèvent d’un choix de la précédente majorité qui outrepassait le droit et que le rayonnement des masculins est plus conséquent grâce aux retransmissions télévisuelles. Enfin, ils auraient été prévenus dès juin 2020 et auraient dû anticiper. « C’est totalement faux. On n’a jamais rencontré Franck Proust (président LR de Nîmes Métropole – NDLR) avant juillet 2021, affirme Philippe Garnier, trésorier du handball (D2). Nous entretenons sans cesse notre réseau de partenaires, car nous savons que c’est le nerf de la guerre. Tous nos matchs sont diffusés sur les réseaux sociaux, ce qui réunit jusqu’à 10 000 spectateurs », argumente-t-il. Pour Objectif Gard, Maurice Niel (volley) décrit les conséquences immédiates d’un tel choix politique. « En Pro D2, on ne pourra pas se passer de cet argent, cela réduit notre budget de 30 %. Nous devons descendre en troisième division, supprimer la plupart des contrats des filles et diminuer les salaires des entraîneurs, voire en supprimer un ou deux. Nous avons mis douze ans à construire et nous faisons un recul de huit ans. »
Fin mai, lors d’un conseil communautaire, une embellie est apparue. « Franck Proust a dit publiquement que, si nous lui prouvions qu’il pouvait nous soutenir via un dispositif légal, il changerait de position », résume Philippe Garnier. Alors, les clubs s’attellent à la tâche d’ici au conseil communautaire du 4 juillet pour obtenir gain de cause, et ils viennent de lancer une pétition (sur change.org). Franck Proust, condamné en avril à douze mois de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité pour trafic d’influence dans une autre affaire, s’est pourvu en cassation et se maintient donc à la tête de Nîmes Métropole. De quoi lui laisser le temps de modifier cette décision profondément injuste.
La chronique sportive de Mejdaline Mhirinîmessubventions publiquesÉgalité hommes femmes L'Humanité
Boycott Amazon forever (1)
ChroniqueAudrey VernonIl y a quelques jours, un ami réalisateur m’envoie un message, il voudrait que je fasse un post sur son film qui vient de sortir et qui va dégager faute d’entrées. Il est paniqué, il n’y a personne dans les salles. Depuis juillet, le passe sanitaire, les nouvelles habitudes, les plateformes, les salles sont vides. Je repense à tous ces films que j’ai vus seule ou presque dans des multiplexes déserts, des salles art et essai abandonnées.
« Notre-Dame brûle », « Goliath », « les Illusions perdues », « Greta », « Aline », « Bojangles », « Mes frères et moi », « Coda », « Vaillante », « Eiffel »…
J’aime tellement aller au cinéma, il n’y a que là que je me souviens des films, je sais dans quel cinéma j’ai vu « Ghostbusters » enfant. Puis chaque film depuis est associé à un lieu… Je vois bien qu’il n’y a plus que quelques vieilles et moi, sans smartphone pour aller au cinéma.
Je n’arrive pas à regarder les films sur écran dans une maison : ça me donne tout de suite envie d’aller lancer une machine ou d’aller vider le lave… Je ne pleure qu’au cinéma.
Amazon est en train de tuer l’industrie du film et la littérature, sans oublier le théâtre. Sans coup férir. Un coup de maître.
Putain de milliardaire de mes deux qui avec les sous qu’on lui donne n’a qu’une idée en tête : envoyer une vieille dans l’espace et brûler en dix minutes le PIB d’un petit pays d’Afrique.
Je repense à une scène vécue dans un festival de théâtre, à table, avec quelques comédiens d’ultragauche. J’entends un de mes copains me dire : « Tu devrais le voir, c’est sur Amazon Prime. » Je me retourne vers lui : « – Pardon ? Toi, tu as Amazon Prime ? – Oui, je sais, mais c’est à cause de la Ligue 1… – Tu rigoles, tu donnes de l’argent à Jeff Bezos en connaissance de cause ? Tu sais que pour moi c’est comme travailler pour les Allemands en 40… – Tout de suite, t’exagères ! – J’exagère de quoi ? C’est un monstre, tu le sais, je le sais, donc y a pas à réfléchir, tu lui donnes pas d’argent ! – Oui mais… – Oui mais rien du tout ! »
Quelques minutes plus tard, une réalisatrice écolo engagée que j’adore parle du partenariat qu’elle a trouvé avec Amazon Prime pour la diffusion de son film et vante le nombre d’emplois qu’Amazon crée. Mon copain me dit : « Et à elle tu ne dis rien ? » Mais elle me semble tellement convaincue que tout à coup, la flemme me prend. Bon d’accord, donc on peut faire n’importe quoi, être féministe, écolo et travailler avec Amazon ? Servez-moi une coupe de glyphosate, s’il vous plaît.
La bataille est perdue, je repense aux discours de Cannes demandant aux gens d’arrêter le streaming et de retourner dans les salles. Mais c’est trop tard. Pourtant la résistance n’aurait pas été très difficile. Il ne s’agissait pas de faire sauter des trains, juste de ne pas pactiser et refuser, refuser, refuser. Ne pas cliquer, ne pas s’abonner.
Tant pis pour les films, tant pis pour les livres. On aurait trouvé d’autres moyens. Maintenant qu’ils sont si puissants, il est un peu tard. Dommage pour le cinéma, mais tant pis pour nous. On n’a pas été assez courageux. Mais un jour Jeff, tu me le paieras… Ou pas.
(1) Je t’aurai Jeff, je t’aurai !
Carte blanche à Audrey Vernon L'Humanité
Les invisibles
ChroniqueArthur HayDans le cadre du scandale du développement de l’ubérisation, les livreurs et les VTC ont finalement une chance que les autres n’ont pas : la visibilité. Au lancement des plateformes de livraison à Bordeaux, beaucoup de gens nous demandaient qui nous étions, et pourquoi on se trimballait toute la journée dans le centre-ville avec un gros sac cubique dans le dos. « Les types avec les gros sacs font une grève ! » C’est grosso modo ce qu’ont dû se dire les médias qui ont décidé de couvrir nos premières actions. Cette visibilité qu’implique notre travail nous a sauvés du déni quant à la précarisation imposée à notre métier.
Les élections de représentants chez les travailleurs de plateformes sont le reflet de la situation médiatique et politique, pas celle de la réalité du travail. Pourquoi le gouvernement a-t-il fait le choix de mettre en scène une élection pour seulement deux métiers touchés par cette gangrène ? Par obligation politique certainement, car l’opposition et les médias concentrent leur intérêt sur les VTC et les livreurs, qui sont les plus à même de toucher les consommateurs de médias et les électeurs. Je ne renie pas le travail qu’a fait mon syndicat pour peser dans le rapport de forces, mais il faut reconnaître le coup de fouet que représente le monde lorsqu’il commence à nous regarder et à nous soutenir.
Pourtant, quels domaines d’activité, quels métiers peuvent aujourd’hui se vanter d’être immunisés dans cette nouvelle étape de l’exploitation capitaliste ? Hormis les livreurs et les VTC, combien de métiers sont-ils déjà touchés ? J’ai parfois peur d’avoir été embarqué dans un piège qui nous place comme l’arbre cachant la forêt. Pendant que le monde nous regarde résister à l’assaut des plateformes qui veulent nous abattre, derrière, c’est toute la faune et la flore du travail qui se fait ravager par des machines de guerre antisociales. La responsabilité devient énorme, car elle comprend aussi le combat de l’acceptation sociale ou non de ce nouveau système d’exploitation. Si nous venions à nous résigner, à lâcher prise, alors le message serait finalement l’acceptabilité des pires situations. La responsabilité est assez énorme pour des travailleurs précaires qui, en plus de leurs 50 heures minimum de travail par semaine, doivent assumer un rôle de dernier rempart du droit du travail.
Le travail des centrales syndicales est essentiel pour sortir de ce piège dangereux. Il faut aider à organiser, à rendre visible, les autres métiers sous le joug des plateformes. Elles doivent compenser l’absence de visibilité qui s’ajoute à l’absence de droit, de temps, de moyens. Par exemple, les femmes de ménages, isolées dans leur travail et loin des regards car cachées entre quatre murs. Ou encore toutes les personnes « indépendantes » qui vendent leur force de travail sur des plateformes diverses via leur ordinateur personnel installé dans leur salon, bien à l’abri de la curiosité du monde. Éducation, marketing, santé, services à domicile, etc. Tout le monde est concerné. Quand on parle d’Uber, tendez l’oreille, on parle de vous.
la chronique d'arthur hay L'Humanité
Ukraine : « gagner la guerre » ou faire taire les armes ?
ChroniqueFrancis WurtzLes Ukrainiens « peuvent gagner s’ils ont les bons équipements » : on se souvient de cette sortie du chef du Pentagone, dépêché à Kiev le 24 avril dernier. Six semaines plus tard, marquées par des livraisons massives d’armements de plus en plus performants pour une pluie de milliards de dollars, la barbarie continue. Le courage des combattants ukrainiens impressionne, mais les faits sont là : malgré le soutien militaire spectaculaire de l’Occident, les embargos économiques sans précédent censés tarir les recettes du Kremlin et les lourdes pertes subies par l’agresseur, aucune issue du conflit n’est en vue et son bilan humain et matériel donne le tournis. Un constat s’impose : cette guerre « n’aura pas de vainqueur. (Elle) doit cesser », vient de rappeler le coordinateur de l’ONU dans le pays.
Que les Ukrainiens décident de tenter à tout prix de vaincre militairement l’envahisseur relève de leur choix souverain que nul d’entre nous n’a le droit de discuter. Que, par ailleurs, une partie de l’opinion publique européenne estime que la solidarité avec le peuple ukrainien exige que « les bons équipements » lui soient, dès lors, livrés jusqu’à la victoire finale, peut s’expliquer. Rien de plus insupportable, en effet, que de se sentir confortablement installé et impuissant face aux images du calvaire subi par les victimes d’une impitoyable machine de guerre ennemie – et, qui plus est, des victimes proches de nous et qui nous ressemblent. Le problème est qu’il n’est, jour après jour, que trop évident que les sacrifices indicibles consentis par la population ukrainienne ne nous rapprochent pas d’un pouce de la paix.
Pourquoi alors un certain nombre de dirigeants du monde occidental, à commencer, bien sûr, par Washington, persévèrent-ils dans leurs encouragements à « gagner la guerre » contre la Russie plutôt qu’à favoriser l’option, fût-elle très complexe, de la négociation ? Pour le secrétaire à la Défense américain, la raison de cette stratégie est claire : « Nous voulons voir la Russie affaiblie à un degré tel qu’elle ne puisse pas faire le même genre de choses que l’invasion de l’Ukraine. » Un pari hasardeux, dans la mesure où les six trains de sanctions européennes n’ont jusqu’ici entamé ni la détermination de Poutine, ni même le soutien massif des Russes à son offensive, et surtout un choix cynique, car il revient à faire une guerre à la Russie par procuration, les bénéfices stratégiques escomptés se payant en vies humaines ukrainiennes, sans oublier les victimes « collatérales » dans les pays du Sud.
Il faut saluer à cet égard l’initiative originale du président de l’Union africaine, Macky Sall. Il a condamné l’invasion russe, mais a fait le choix de tenter d’obtenir par la voie diplomatique ce que les Occidentaux ont échoué à réaliser par la confrontation : en l’occurrence, la libération des stocks de céréales et d’engrais dont les Africains ont un besoin vital. Souhaitons qu’il réussisse et qu’il inspire d’autres acteurs conscients que cette guerre « n’aura pas de vainqueur ».
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Yémen. Crimes de guerre : Dassault, MBDA et Thales accusés de «complicité»
Premier planTrois ONG, soutenues par Amnesty International, ont déposé plainte devant une juridiction française contre des entreprises d’armement accusées de « complicité de crimes de guerre ». Les marchands de mort français pourraient être convoqués au prétoire.
Marc de Miramon C’est une guerre emblématique du cauchemar géopolitique qui vient. S’y entremêlent rivalités régionales et internationales, conflits politiques, tribaux et religieux locaux, et l’impitoyable lutte pour la captation des ressources fondamentales – en premier lieu l’eau et la nourriture –, dans un pays qui meurt littéralement de soif et de faim.
Officiellement commencée en 2014, dans la foulée du déclenchement des affrontements dans le Donbass entre l’armée ukrainienne et les forces séparatistes pro-Russes, la guerre au Yémen n’a pas bénéficié du même traitement médiatique que le conflit entre Kiev et Moscou. Seul le combat opiniâtre d’une poignée d’ONG et de parlementaires permet, à mille lieues des couloirs feutrés du Conseil de sécurité des Nations Unies, de faire émerger une exigence de paix et de fin à une spectaculaire logique d’impunité.
Une plainte au pénal devant le tribunal judiciaire de Paris
Trois d’entre elles, à savoir le Mwatana for Human Rights, le Centre européen pour les droits constitutionnels et les droits de l’homme (ECCHR) et l’association Sherpa, avec le soutien d’Amnesty International France, viennent de déposer plainte au pénal devant le tribunal judiciaire de Paris contre plusieurs entreprises d’armement françaises.
Parmi elles, Dassault Aviation, Thales Group et MBDA France, pointées pour leur éventuelle complicité dans les crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés au Yémen. Lesquels « auraient pu être commis du fait de leurs exportations d’armes vers l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis », soit les deux pays piliers de la coalition sunnite, en guerre contre la rébellion houthie, elle-même soutenue par l’Iran chiite.
Yémen. Une guerre oubliée, alimentée par l’OccidentPlus de 8 milliards d’euros d'armes fournies par la France
Car, ce sont bien des avions français, dont des Mirage fournis et entretenus par Dassault, qui équipent l’essentiel de la flotte émiratie occupée à la destruction méthodique des ponts, des villes, du patrimoine architectural et des infrastructures civiles dans l’un des pays les plus pauvres au monde.
« Les frappes aériennes de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont causé de terribles destructions au Yémen. Des armes produites et exportées par des pays européens, en particulier par la France, ont pu permettre ces crimes. Sept ans après le début de cette guerre, les innombrables victimes yéménites méritent des enquêtes crédibles sur tous les auteurs de crime s à leur encontre, y compris ceux qui sont potentiellement complices. Nous espérons que les tribunaux français pourront jouer un rôle de manière à combler l’actuel vide vertigineux en matière de responsabilité au Yémen », explique Abdulrasheed Alfaqih, directeur de l’organisation yéménite Mwatana for Human Rights.
Environ 380 000 morts depuis 2014
Il s’agit de prendre la mesure des destructions occasionnées dans ce pays peuplé d’un peu moins de 30 millions d’habitants, et qui constitue l’un des plus anciens berceaux de la civilisation au Moyen-Orient. Environ 380 000 morts, essentiellement provoquées par les conséquences de la guerre (maladies, famines) sont à déplorer depuis 2014.
Si le conflit se poursuit jusqu’en 2030, prévient l’ONU, le chiffre risque de largement dépasser le million de personnes tuées, dont plus de 80 % seraient des enfants de moins de 5 ans.
Coupé du monde, le Yémen subit un impitoyable embargo aérien comme maritime, et la malnutrition touche la quasi-totalité de la population. Par la grâce d’une médiation internationale, un cessez-le-feu a bien été décrété le 2 avril. Il vient d’être prolongé pour deux mois, ironie du calendrier, le jour de l’annonce officielle du dépôt de plainte visant les sociétés françaises.
Plainte pour éventuelle complicité dans les crimes de guerre : les salariés français de l’armement écœurésMais le temps presse. « Lorsque la trêve cessera, il n’y aura plus personne pour surveiller ce qui se passe sur le terrain », s’inquiète Aymeric Elluin, responsable Plaidoyer « armes » à Amnesty International. Les organisations de défense des droits de l’homme n’ont pu documenter qu’une petite partie des crimes de guerre commis sur place, à l’instar des milliers de civils tués dans des bombardements aveugles visant les commerces, les mariages, les immeubles d’habitation comme les manifestations.
« Malgré les preuves accablantes montrant que, depuis 2015, la coalition a mené des frappes sans discrimination à l’encontre de la population civile au Yémen, durant la période de 2015 à 2020, la France a fourni du matériel de guerre, des munitions et des services de maintenance d’une valeur dépassant les 8 milliards d’euros à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis », insiste Amnesty International. Alors que la guerre y faisait rage depuis plusieurs mois, le premier ministre français Manuel Valls s’était même bruyamment félicité, en octobre 2015, de la signature de près de 10 milliards d’euros de contrats avec Riyad, de l’aéronautique aux satellites en passant par le nucléaire.
Le précédent du cimentier Lafarge
Et si la plainte, en France, s’appuie sur la même base juridique que le rapport déposé, en 2019, devant la Cour pénale internationale – dont l’ouverture d’une enquête officielle se fait toujours attendre –, l’espoir de voir les tribunaux se saisir de ce dossier explosif demeure bien réel.
Le précédent Lafarge « montre que la justice peut avancer sur ces questions », veut croire Anna Kiefer, chargée de contentieux au sein de Sherpa. Le cimentier français a vu sa mise en examen pour « complicité de crime contre l’humanité » confirmée, le 18 mai dernier, par la cour d’appel de Paris.
Syrie. Derrière l’affaire Lafarge, la politique hasardeuse de la FranceComme Lafarge avait décidé, au vu et au su des services spéciaux français, de maintenir ses activités industrielles en Syrie, malgré l’effondrement des structures étatiques et la montée en puissance de l’« État islamique », les marchands de mort français ont bien sûr bénéficié du soutien plein et entier d’un exécutif jamais embarrassé par sa lune de miel avec les pétromonarchies du Golfe.
Ces deux dernières années, Amnesty International avait battu campagne pour inviter Paris à davantage de transparence sur ses ventes d’armes, et à la mise en place d’un véritable contrôle parlementaire. Mais, en dépit d’une forte mobilisation de l’Assemblée et du Sénat, avec pas moins de six propositions d’enquêtes consacrées au Yémen, c’est bien devant la justice que pourraient se dévoiler les coulisses de la meurtrière et juteuse guerre menée au cœur de « l’Arabie heureuse ».
Entretien « Le commerce d’armes françaises est d’une opacité considérable qui protège les principaux responsables »
La France fait fi de ses engagements au profit de ses intérêts économiques. Elle n’hésite pas à fournir des pays comme l’Égypte ou l’Arabie saoudite, qui ont en commun de violer les droits de l’homme. Éclairage avec Aymeric Elluin, juriste en droit international.
Dans son ouvrage, Ventes d’armes. Une honte française (Le passager clandestin, 192 pages, 14 euros), coécrit avec Sébastien Fontenelle, Aymeric Elluin, responsable du plaidoyer « Armes » à Amnesty International France, montre comment la France s’est imposée dans l’industrie de l’armement. Entre contrats lucratifs signés avec des régimes liberticides, absence de contrôles parlementaires et manque de transparence, le constat est édifiant.
En quoi les ventes d’armes constituent-elles « une honte française » ?
Dans les années 1960-1970, la France a construit une partie de son industrie de défense en fournissant des armes aux pires régimes. On peut citer le Portugal de Salazar, l’Espagne de Franco ou encore l’Afrique du Sud ségrégationniste. Plus récemment, on a constaté des transferts d’armes à l’Égypte, à l’Arabie saoudite ou aux Émirats arabes unis. Ces pays ont en commun de ne pas être respectueux des droits de l’homme et du droit international humanitaire lorsqu’ils utilisent des armes. Et la France a concouru à approvisionner ces régimes en toute connaissance de cause.
Comment la France est-elle devenue l’un des principaux marchands d’armes ?
Dans les années 1970, la France occupait le troisième rang en termes d’exportations d’armes. Place qu’elle va perdre, puis récupérer sous François Hollande. L’offre des fournisseurs français d’armes s’inscrit dans un paradigme historique. Dans les années 1970, avec la doctrine Debré, on voulait apparaître comme un acteur alternatif de la vente d’armes, en opposition aux deux blocs qui s’affrontaient pendant la guerre froide. On disait : « Nous ne ferons pas d’ingérence dans vos pays et nous ne regarderons pas l’utilisation finale des armes. » Et ça continue aujourd’hui. La France s’évertue à exporter des armes en Égypte, alors que le pays est confronté à des violations massives des droits de l’homme, et on ferme toujours les yeux sur ce qui se passe sur le terrain.
Pourquoi n’arrive-t-on pas à faire bouger les choses ?
Étant donné que nous avons un système parlementaire avec une majorité qui soutient systématiquement la présidence, les députés jouent peu le rôle de contre-pouvoir. L’article 24 de la Constitution devrait pourtant imposer aux parlementaires de contrôler l’action du gouvernement, y compris dans le champ des armes. Une autre difficulté est que le commerce d’armes françaises est d’une opacité considérable et protège les principaux responsables. Ce flou total me stupéfait, cela veut dire qu’il y a un pan entier de l’action publique, en France, qui échappe à tous les contrôles. Dans un système démocratique semi-parlementaire, bien qu’extrêmement présidentiel dans la pratique, cela pose question. Mais il y a une lueur d’espoir. On voit bien que, depuis 2018, un débat de fond monte dans l’opinion publique, notamment autour du conflit au Yémen et de la répression en Égypte. Il faut que les parlementaires de la prochaine législature s’emparent du rapport des députés Jacques Maire et Michèle Tabarot qui propose que le gouvernement soit plus transparent et qu’une délégation parlementaire soit créée pour contrôler les ventes d’armes.
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Yémen. Une guerre oubliée, alimentée par l’Occident
ActuLes livraisons d’armes à l’Arabie saoudite ont nourri un conflit qui dure depuis sept ans au Yémen. Une trêve, entrée en vigueur le 2 avril, vient d’être renouvelée pour deux mois.
Pierre BarbanceyLa trêve, commencée le 2 avril, a offert un répit au Yémen. Outre un cessez-le-feu, relativement respecté, elle prévoyait une série de mesures devant alléger la souffrance de la population, notamment la réouverture de l’aéroport de Sanaa aux vols commerciaux, la facilitation de l’approvisionnement en carburant et la levée de sièges imposés à certaines villes.
L’ONU et les organisations humanitaires ont souligné l’impact positif de cette trêve sur la vie des Yéménites, notamment la baisse de moitié du nombre de victimes civiles et la possibilité offerte à des centaines d’habitants de la capitale, dont beaucoup de malades, de se rendre à l’étranger. À la fin de l’année 2021, le conflit avait déjà causé la mort de 377 000 personnes, victimes directes et indirectes. Près de 60 % de ces décès, soit environ 227 000 personnes, ont été dus notamment au manque d’eau potable, à la faim et aux maladies, selon un rapport du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), publié en novembre 2021.
Yémen. Crimes de guerre : Dassault, MBDA et Thales accusés de «complicité»Le 26 mars 2015, l’opération « Tempête décisive » était lancée par une coalition militaire de pays arabes (Émirats arabes unis, Égypte, Maroc, Soudan…) dirigée par l’Arabie saoudite. L’intervention, qui avait su opportunément se placer sous la protection d’une résolution de l’ONU, visait officiellement à éradiquer la rébellion initiée par les Houthis. Ces derniers avaient chassé du pouvoir le « président légitime » Abd Rabbo Mansour Hadi (il avait perdu la capitale Sanaa, conquise par l’alliance de l’époque entre les Houthis et l’ancien président Ali Abdallah Saleh). Des rebelles qui se sentaient territorialement lésés par les mesures gouvernementales, elles-mêmes directement liées à la réunification du pays en 1990 avec la marginalisation des populations du Nord.
Depuis, les puissances occidentales font mollement pression sur l’Arabie saoudite. Comment en serait-il autrement lorsqu’on sait que les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne sont des soutiens essentiels de la principale pétromonarchie du Golfe ? Notamment avec l’aide apportée par leurs différents services de renseignements et surtout par les ventes d’armes.
Un autre front pour affaiblir l’Iran
Ces dernières années, les Saoudiens ont dépensé des milliards en armes de haute technologie. Les achats effectués sont impressionnants : des avions de combat F-15, des hélicoptères de combat Apache, des véhicules blindés de transport de troupes (APC) Piranha, des missiles air-air Iris-T à guidage infrarouge, des obusiers automoteurs Caesar à canon de 155 mm, des véhicules aériens sans pilote (UAV), des systèmes de détection aéroportés (AEW), des missiles de défense balistiques, des corvettes, des bâtiments de débarquement aérien et encore des missiles antichars. Malgré les témoignages et les preuves montrant comment ces armes sont utilisées directement dans le cadre de cette guerre, les chancelleries occidentales continuent à nier.
La thèse de l’«affrontement» sunnites-chiites est présentée comme la cause de toutes les tensions dans la région.
Si, à l’origine, la raison invoquée pour intervenir militairement au Yémen était la réinstallation au pouvoir de Hadi, le curseur s’est étrangement déplacé. Les Houthis sont accusés d’être soutenus par l’Iran. Ce qui permet de relancer la fameuse thèse de l’« affrontement » sunnites-chiites, présenté comme la clé de tous les conflits actuels dans la région. Les Iraniens sont aujourd’hui les alliés des Houthis en leur fournissant notamment du matériel militaire leur permettant d’atteindre le territoire saoudien, ce qui était loin d’être le cas au début du conflit. Mais cela permet aux Occidentaux et aux pays du Golfe d’ouvrir un autre front pour affaiblir l’Iran et, surtout, empêcher que le pouvoir yéménite ne tombe aux mains de groupes peu enclins à une alliance avec l’Arabie saoudite.
Jusqu’à présent, le gouvernement reprochait notamment aux rebelles de toujours encercler la grande ville de Taëz (Ouest). Pour leur part, les Houthis réclamaient des arrangements sur le versement des salaires des fonctionnaires ou encore les services de base dans les zones qu’ils contrôlent. Jeudi, les deux parties ont néanmoins accepté de renouveler la trêve pour « deux mois supplémentaires ».
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Canada. Vers une interdiction progressive des armes de poing
ActuLe premier ministre canadien a annoncé lundi 30 mai, un « gel national » de ce type d’armes, empêchant leur vente, leur achat ou leur transfert. Le projet de loi doit être examiné par le Parlement.
Alexandra Fleisch ViardLe 24 mai dernier dans le Texas, 19 enfants âgés de 7 à 10 ans périssaient dans une tuerie. Une tragédie de plus qui a peut-être poussé le Canada à vouloir resserrer sa législation sur la circulation des armes à feu. « Nous avons la responsabilité d’agir pour prévenir d’autres tragédies », a déclaré le premier ministre, Justin Trudeau. Le gouvernement canadien a notamment annoncé de nouveaux règlements qui interdiront la vente, l’achat, l’importation et le transfert d’armes de poing afin d’en plafonner le nombre. Le projet de loi prévoit également d’empêcher quiconque a été impliqué dans des violences domestiques d’obtenir un permis de port d’armes et de durcir les peines pour le trafic d’armes. La plupart des propriétaires d’armes d’assaut seront tenus de les remettre à un programme de rachat gouvernemental. « Moins il y aura d’armes à feu dans nos communautés, plus chacun sera en sécurité », a ajouté le premier ministre. L’ensemble de ce projet de loi doit désormais être soumis au Parlement, où le parti libéral de Justin Trudeau dispose d’une majorité relative mais qui pourrait bien être soutenu par le Nouveau Parti Démocratique, réclamant depuis longtemps un contrôle plus strict des armes à feu.
Ce renforcement du contrôle des armes constitue la dernière des mesures prises par Justin Trudeau après la mort de 22 personnes dans la fusillade la plus meurtrière de l’histoire du pays, en 2020 en Nouvelle-Écosse. 1 500 modèles d’armes à feu avaient alors été interdits. La liste des armes prohibées est depuis en constante expansion. La Small Arms Survey, une organisation à but non lucratif basée en Suisse, a estimé en 2017 que 12,7 millions d’armes à feu légales et illégales circulaient entre les mains de civils au Canada, soit 34,7 armes à feu pour 100 personnes. À titre de comparaison, près de 400 millions circulent aux États-Unis, c’est-à-dire 120,5 armes pour 100 personnes. Si les chiffres sont moins impressionnants, toujours est-il que la violence armée est bien ancrée dans le pays à la feuille d’érable. Selon Statistiques Canada, l’organisme statistique national, en 2020, la police a signalé plus de 8 000 victimes de crimes violents où une arme à feu était présente lors de la perpétration du crime. Le ministre de la Sécurité Publique, Marco Mendicino, estime par ailleurs que de nombreuses armes de poing circulant dans le pays seraient illégalement importées des États-Unis. Le tireur en Nouvelle-Écosse avait notamment utilisé des armes introduites en contrebande depuis les États-Unis.
Comme aux États-Unis, ce projet de loi suscite de vives réactions de l’opposition conservatrice. John Brassard, leader de l’opposition à la Chambre des Communes, a expliqué à Radio Canada que « le vrai problème dans ce pays, ce ne sont pas les propriétaires d’armes à feu respectueux de la loi (…) ce sont les gangs et les criminels qui importent des armes à feu, et qui utilisent des armes illégales dans nos rues ». La coalition pour le contrôle des armes a par ailleurs applaudi le projet.
Alexandra Fleisch-Viard
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États-Unis. Après le massacre d’Uvalde : la puissance intacte du lobby des armes
ActuPourtant minoritaire dans l’opinion publique, il empêche le vote de toute législation encadrant même au minimum l’achat et le port d’armes à feu.
Christophe DeroubaixLa réunion se tiendra aujourd’hui comme prévu. À Houston, dans l’État où s’est déroulée, mardi, une nouvelle tuerie de masse, la National Rifle Association tient son premier meeting annuel depuis trois ans. Donald Trump y est attendu, ainsi que le gouverneur du Texas, Greg Abbott. Nul doute qu’une fois expédiée la sympathie pour les familles, ils répéteront tous en chœur la doxa du lobby des armes à feu : ce sont les humains qui tuent, pas les armes, donc il est inutile de légiférer sur la possession de ces dernières.
Tueries de masse : les États-Unis face au démon des armesMieux : une arme entre les mains d’un good guy peut devenir la solution. Même si l’organisation traverse des problèmes internes, avec Wayne LaPierre, son président depuis trente ans, sur la sellette, son emprise sur la politique américaine ne semble pas se relâcher. Elle le doit à ses 4 millions de membres, mais aussi et surtout à la bataille idéologique qu’elle a menée depuis des décennies, conjointement avec les fabricants d’armes à feu (20 millions vendues rien que l’an dernier) et le Parti républicain, désormais totalement acquis à leur cause.
Tueries de masse aux États-Unis. Les condoléances du député Thomas Massie ? Cette photo de famille...Le rôle central de la cour suprême
Le lobby des armes a d’abord imposé sa lecture absolutiste du célèbre deuxième amendement de la Constitution. Que dit-il ? « Une milice bien organisée étant nécessaire à la sécurité d’un État libre, il ne pourra être porté atteinte au droit du peuple de détenir et de porter des armes. » Rédigé dans le contexte d’un pays en formation après une guerre d’indépendance où les « milices » ont joué un rôle d’importance, cet amendement assure, selon ceux qui en ont une interprétation « relativiste », un droit collectif. Mais dans le débat public comme devant les tribunaux, c’est la notion de possession individuelle qui prime.
Etats-Unis. Biden ouvre le brûlant dossier des armes à feuEn 2008, dans le cas du District of Columbia v. Heller, la Cour suprême avait estimé, pour la première fois, que le deuxième amendement protégeait un droit individuel à détenir et garder des armes chez soi dans le but de se défendre. Au nom de cette jurisprudence, une cour d’appel fédérale vient d’ailleurs de bloquer une loi californienne qui interdisait la vente d’armes semi-automatiques aux personnes de moins de 21 ans. Elle a ajouté un autre argument presque terrifiant : la tradition, depuis la fondation du pays, qui autorise les jeunes adultes à porter des armes. En juin, la plus haute instance judiciaire du pays pourrait encore élargir la brèche, dans le cas d’une loi de l’État de New York, et rendre de plus en plus difficiles des législations visant au contrôle des conditions de vente d’armes par les États fédérés eux-mêmes.
États-Unis. Qu’est-ce que le « filibuster », cet art tout américain de pirater le débat au Sénat ?Comme pour l’avortement, la seule solution passerait alors par une loi fédérale, qui se heurtera au « filibuster ». Droit à l’avortement et contrôle des armes à feu : d’autres analogies existent entre deux des plus brûlants dossiers de la politique américaine. Dans les deux cas, l’opinion publique, favorable au droit des femmes à disposer de leur corps comme au renforcement des contrôles sur les achats d’armes, s’inscrit à rebours des positions républicaines. Dans les deux cas, les « bases » (chrétiens évangéliques, détenteurs d’armes à feu) sont en rétractation numérique. Les deux racontent la même capacité d’une minorité à imposer ses vues via des institutions datant du XVIIIe siècle.
NRAdonald trumptueriestexas L'Humanité
Europe. Course au réarmement, les affaires décollent
EnquêteDepuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les pays européens s’alignent pour muscler leurs dépenses militaires, à hauteur de 2% de leur PIB. La perspective de belles commandes fait grimper la cotation en Bourse des géants du secteur. Le réarmement européen, « cette torche qui prépare l’incendie », prévenait Jaurès en 1914, offre une manne aux investisseurs flairant l’ouverture de nouveaux marchés juteux.
Gaël De SantisRosa MoussaouiMarc de Miramon Grâce à Vladimir Poutine, Donald Trump a gagné. Conformément à ses souhaits, les dépenses de défense repartent à la hausse. Tout au long de son mandat, le président des États-Unis n’avait eu de cesse de réclamer de ses alliés de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan) qu’ils consacrent 2 % de leur produit intérieur brut (PIB) aux dépenses militaires.
En 2014, lors du sommet de Newport, qui se tenait après la conquête de la Crimée par la Russie, ils s’étaient engagés à respecter un tel objectif d’ici à 2024. Au sommet de Bruxelles en 2017, Donald Trump rappelait les Européens, qualifiés de « mauvais payeurs », à leurs engagements. Il disait alors que « 2 % est le strict minimum pour faire face aux menaces très réelles et très vicieuses d’aujourd’hui ». Huit ans après le sommet de Newport, on est loin du compte. Le « club des 2 % », comme l’avait surnommé Trump, ne comptait en 2020 qu’une dizaine de membres sur les trente alliés.
LES LIVRAISONS À L’UKRAINE CRÉENT UN APPEL D’AIR : LE STOCK HÉRITÉ DE L’ÈRE SOVIÉTIQUE EST REMPLACÉ PAR UNE ARTILLERIE ÉTATS-UNIENNE CAR JUGÉ INCOMPATIBLE AVEC L’OTAN. D. DURAND, DIR. DE L’INSTITUT DE DOCUMENTATION ET DE RECHERCHE SUR LA PAIX
Avec l’invasion de l’Ukraine, le clairon du réarmement sonne désormais clairement en Europe. L’Allemagne, à la traîne avec 1,56 % du PIB dédié à sa défense en 2020, montre désormais l’exemple. Trois jours après le déclenchement de la guerre, Berlin a dévoilé la création d’un fonds de 100 milliards de dollars pour moderniser son armée et atteindre l’objectif des 2 %. Juste après le déclenchement des opérations militaires, le chef de l’armée de terre allemande, Alfons Mais, avait déclaré : « Je n’aurais jamais cru, après quarante et un ans de service en période de paix, devoir faire l’expérience d’une guerre et que l’armée, que je dirige, soit plus ou moins nue. »
En Ukraine, Washington pousse son avantage face à MoscouLa cote de Dassault : + 63,44% en trois mois
Le 5 avril, la Finlande, qui partage une frontière de 1 340 kilomètres avec la Russie, a décidé de participer elle aussi à la course. « L’attaque de la Russie contre l’Ukraine signifie que nous devons réévaluer nos besoins de défense », a justifié Antti Kaikkonen, le ministre chargé des questions militaires. La hausse devrait être de 40 % pour atteindre la cible des 2 %. En outre, au Parlement, un débat a montré qu’une majorité se dessinait désormais pour rejoindre l’Otan. En Suède, elle aussi neutre, ce débat existe également. Là encore, l’objectif est désormais de consacrer 2 % du PIB à la défense d’ici à 2028.
Le Danemark, membre de l’Otan, affiche également une hausse de ses fonds de défense pour atteindre les 2 % l’an prochain. La Lettonie, qui, comme les autres États baltes, accueille des renforts de l’Otan, va, elle, porter à 2,5 % de son PIB ses dépenses d’armement. C’est la mer Baltique dans son ensemble qui se réarme. Or, cette voie, tout comme l’accès aux mers du Sud, est stratégique pour Moscou.
Drones Bayraktar, missiles hypersoniques : l'Ukraine, nouvelle vitrine pour les marchands d’armesCes exemples ne demeurent pas isolés, et c’est toute l’Europe qui réarme. La question est : à qui va profiter cette manne ? Aux industriels de l’armement. Pour l’heure, les commandes n’ont pas été engrangées, car la programmation des achats militaires prend du temps. Mais il suffit de suivre les cours de la Bourse pour repérer où les investisseurs prévoient de voir ruisseler l’argent public. Depuis le début de l’année, les cours des français Thales et Dassault ont pris, entre le 1er janvier et le 27 avril, respectivement 61,54 % et 63,44 % ; le britannique BAE Systems a grimpé de 29,88 % ; l’italien Leonardo est en hausse de 54,65 % ; les états-uniens Lockheed Martin, Raytheon Technologies, Northrop Grumman, General Dynamics et L3Harris Technologies affichent une progression de 13,6 % à 25,89 %. Sur la même période, les Bourses de Paris et New York perdaient environ 10 %. Preuve que les financiers n’ont aucune morale, quand le 29 mars des perspectives de pourparlers s’ouvraient, Thales perdait en Bourse 6,02 % et Leonardo 3,96 % !
NOUS SOMMES DANS UNE GÉOPOLITIQUE DE L’ÉMOTION QUI DOIT PERMETTRE DE CRÉER LES CONDITIONS D’UNEINTERVENTION EN UKRAINE, PASSANT ACTUELLEMENT PAR DES LIVRAISONS D’ARMES. Pierre Conesa
Derrière ces chiffres, il y a en réalité une évolution du marché. « Les livraisons d’armes à l’Ukraine créent un appel d’air énorme, décrypte pour « l’Humanité magazine » Daniel Durand, directeur de l’Institut de documentation et de recherche sur la paix. Beaucoup de ces armements vont être pris dans les stocks de l’époque soviétique, en Allemagne, en Pologne, en Roumanie, en Bulgarie et dans les pays Baltes. Ce déstockage va être remplacé par une artillerie qui sera états-unienne, au motif que ce matériel sera compatible avec l’Otan. » Avec ses industriels, la France aussi essaie de se faire une place. Mais l’Alliance atlantique fonctionne surtout comme centrale d’achat auprès du conglomérat militaro-industriel américain – les cinq premiers vendeurs d’armes au monde sont états-uniens.
Le F-35 US ruine l’Europe de la défense
La Finlande vient de confirmer l’achat de soixante-quatre avions de chasse F-35 de Lockheed Martin, un concurrent du Rafale français et du Gripen suédois. Pour beaucoup, les pays de l’Est feront leurs emplettes auprès de Washington. Certains, telle la Pologne, ont signé un accord de défense en ce sens avec les États-Unis. L’Allemagne, où stationnent plus de 30 000 soldats américains, a annoncé elle aussi, à la mi-mars, qu’elle pourrait acquérir jusqu’à trente-cinq F-35. Or Berlin est engagé, avec Paris et Madrid, dans la création d’un nouvel avion de combat européen Scaf. Des craintes pèsent désormais sur ce programme qui doit aboutir en 2040.
Allemagne. Avions de combat F-35, le virage atlantiste de BerlinLe secteur militaire n’est pas le seul à bénéficier de cette manne. Le lobby des fonds de retraite danois, Insurance & Pension, souhaite un partenariat public-privé dans le domaine militaire. « Nos entreprises (…) peuvent faire une offre avec des investissements, de l’expérience et des compétences pour exploiter et rénover les bâtiments et installations militaires », a ainsi proposé son directeur, Kent Damsgaard.
Ces chiffres peuvent paraître abstraits. 2 % de PIB, cela signifie que chaque fois que 50 euros de richesse sont créés dans un pays, 1 euro finira en dépenses militaires. « Le rapport du Sipri sur les dépenses d’armement en 2021 annonce qu’on a dépassé les 2 000 milliards de dollars de dépenses militaires dans le monde. C’est obscène, à l’heure où les besoins de financement sont énormes sur le plan de la santé, de l’éducation ou de la sauvegarde de la planète », dénonce Daniel Durand. Avec plus de 800 milliards de dollars, les États-Unis représentent 40 % de cette somme. En 2015, l’Organisation mondiale pour l’alimentation et l’agriculture estimait que, avec un investissement de 267 milliards d’euros annuels jusqu’en 2030, on pouvait éradiquer la faim dans le monde.
3 question à... Pierre Cones, pécialiste des questions stratégiques et militaires.
«Il y a aujourd’hui plus de 400 conflits ou crises sur la planète »
Pierre Conesa publie « Vendre la guerre » aux éditions de l’Aube, essai consacré à ce qu’il nomme le « complexe militaro-intellectuel ». Fustigeant les « bellicistes de plateau », le géopoliticien livre une reflexion sur l’interventionnisme militaire et le rôle des médias.
Selon le dernier rapport annuel du Sipri, les dépenses militaires mondiales ont dépassé les 2 000 milliards de dollars. Que vous inspirent ces chiffres ?
D’abord, il faut dire un mot sur la méthode du Sipri, qui prend en compte non pas les transferts commerciaux mais ceux concernant les équipements. Par exemple, les dons en matériel militaire des États-Unis à l’Ukraine ne seront pas forcément valorisés par une vente questions àcommerciale. Le Sipri, lui, les prend en compte. Ils ont toujours fait comme cela, et ça n’enlève rien au sérieux de leur travail. Pourquoi cette augmentation ? Après la fin de la guerre froide, il s’agissait de « gérer les dividendes de la paix » et de réduire les dépenses militaires, mais ces belles intentions se sont rapidement effacées, notamment avec les guerres en Yougoslavie. Il y a aujourd’hui plus de 400 conflits ou crises sur la planète, que ce soit des insurrections urbaines, des guerres, des conflits tribaux, etc. Le monde n’est pas devenu calme lorsque l’adversaire principal a disparu, même si notre perception de la menace a changé.
Votre livre décrypte ce que vous appelez le « complexe militaro-intellectuel ». Que signifie ce concept ?Lorsque BHL a effectué son voyage à Sarajevo, tout son discours consistait à dire « on ne peut pas ne pas » intervenir et, par cette double négation, attirer l’attention du politique en mobilisant les médias pour le pousser à agir militairement. C’est évidemment un membre éminent de ce complexe militaro-intellectuel, qui réunit entre autres des intellectuels et des humanitaires, et qui est le fruit de plusieurs changements fondamentaux. Après la Première Guerre mondiale, le héros, c’est l’ancien combattant, celui qui a défendu la ligne de front. La Seconde Guerre mondiale renverse cette perspective avec les victimes civiles érigées à leur tour en figures héroïques, à qui il s’agit de témoigner une forme de respect moral. C’est sur ce champ-là que le complexe va motiver les interventions post-guerre froide, qui sont à géométrie variable et ne suscitent pas du tout la même émotion.
Comment ce complexe s’est-il illustré depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine ?On est dans une espèce d’« ukrainophilie » absolue qui n’a d’équivalent que la « poutinophobie » délirante. Il y a un récit mythique, basé sur le fait que l’Ukraine est agressée, ce qui est une évidence absolue, mais sans que personne se demande comment on est arrivé à la guerre. Nous sommes dans une géopolitique de l’émotion qui doit permettre de créer les conditions d’une intervention, qui passe actuellement par des livraisons d’armes. D’un autre côté, la guerre au Yémen a fait des centaines de milliers de morts, et l’Arabie saoudite mène ce conflit à distance, par des bombardements, sans qu’aucun contingent saoudien soit déployé sur le terrain. Bien sûr, on comprend la proximité avec l’Ukraine et la crainte d’une contagion de la guerre en Europe, mais personne n’a jamais menacé Riyad de sanctions.
Analyse. Engins de mort, « la vitrine de l’excellence française »
Jusqu’en 2020, Paris a livré du matériel de guerre à Moscou, en dépit de l’embargo européen. Les bénéficiaires de ces ventes : les groupes Thales et Safran, dont l’État français est le premier actionnaire.
Introduisant en 2020 le rapport du ministère de la Défense au Parlement sur les exportations françaises d’armes, Florence Parly exaltait « l’offre française en matière d’équipements militaires » : une « référence mondiale, connue et reconnue », « partie prenante de la vitrine du savoir-faire et de l’excellence française », avec des exportations caracolant l’année précédente à 8,33 milliards d’euros. « Cette vitrine, c’est une richesse que (…) nous devrons faire fructifier », concluait la ministre de la Défense, jugeant « essentiel » le maintien d’une « politique d’exportation volontaire et engagée ». Avec une assurance : « Nous continuerons de mener cette politique dans le respect le plus strict des exigences qui s’appliquent aux exportations d’armement, en pleine conformité avec nos valeurs et nos engagements internationaux. »
« La France applique rigoureusement les régimes de sanctions et les mesures restrictives imposés par les Nations unies, l’Union européenne et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) », assurait ce document. Au même moment, pourtant, Paris se jouait encore de l’embargo sur les armes à destination de la Russie décrété par l’Union européenne le 1er août 2014 à la suite de l’annexion de la Crimée, en février 2014, et de l’autoproclamation des républiques séparatistes pro-russes de Donetsk et Louhansk deux mois plus tard.
En plein conflit, la France livrait à l’armée russe des équipements de haute technologie, susceptibles d’être utilisés, encore aujourd’hui, en Ukraine : caméras thermiques destinées à équiper plus d’un millier de tanks, systèmes de navigation, détecteurs infrarouges pour les avions de chasse et les hélicoptères de combat. Les bénéficiaires de ces ventes : Thales et Safran, dont l’État français est le premier actionnaire.
En 2015, sous pression, l’Élysée avait fini par renoncer à la vente de deux navires Mistral à Moscou. Mais d’autres livraisons, plus discrètes, se sont poursuivies. Une enquête de Disclose a mis au jour des documents classés « confidentiel défense » confirmant le feu vert donné par Paris avec la délivrance d’au moins 76 licences d’exportation de matériel de guerre à la Russie depuis 2015. Montant total de ces contrats : 152 millions d’euros.
Pour contourner le régime de sanctions, le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale, suivi par d’autres ministères, dont les Affaires étrangères, a fait valoir que ces demandes de licence portaient sur des contrats antérieurs au 1er août 2014, un calendrier qui les aurait soustraites à l’embargo européen. Avec l’invasion de l’Ukraine, le client Vladimir Poutine s’est mué en « dictateur » dans la bouche du chef de la diplomatie, Jean-Yves Le Drian. « Aucune livraison n’a été effectuée à la Russie depuis le début de la guerre en Ukraine », jure-t-on au ministère de la Défense. Sans perdre le sens des affaires : le réarmement en cours offre aux entreprises françaises de juteuses opportunités.
défenseGuerre en UkraineOtanAllemagne L'Humanité
La guerre en Ukraine a bon dos
ÉditorialCathy Dos SantosLa guerre ravage l’Ukraine depuis le 24 février. Le constat est désolant : exil, morts, destruction. Par l’invasion de son voisin au mépris du droit international, la Russie a offert aux gouvernements qui s’étaient jusqu’alors tenus en retrait de la folle course aux armements et de l’Otan un prétexte inespéré pour revoir leur politique. Un mot à propos de l’Otan : Vladimir Poutine refusait de voir grandir l’influence de cet organisme à ses portes avec l’adhésion de l’Ukraine. Depuis le début du conflit, il en est devenu un des meilleurs alliés puisque la Finlande et la Suède, pays neutres jusqu’alors, ont décidé de rejoindre l’Alliance atlantique, renforçant ainsi sa présence militaire sur 1 300 kilomètres de frontières. Autre exemple : l’Allemagne. Dès le 27 février, le chancelier actait « un changement d’époque » pour enterrer la posture antimilitariste allemande. Malgré de vives oppositions, Olaf Scholz a promis de porter les dépenses consacrées à la défense à 2 % du PIB.
L’ancien président des États-Unis Donald Trump a dû jubiler, lui qui, en 2017, exhortait ses partenaires européens de l’Alliance atlantique à porter justement à ce niveau les fonds affectés à leur arsenal militaire. Avec un budget de 56 milliards de dollars annuels, Berlin fait pâle figure à côté de Washington, qui a engagé l’an passé dans les armes la bagatelle de 801 milliards de dollars. Les États-Unis figurent sur la première marche du podium mondial des dépenses militaires, loin devant l’Europe, l’Asie-Pacifique et la Chine. Les chiffres sont éloquents : les sommes allouées à l’armement ont atteint le montant vertigineux de 2 113 milliards de dollars en 2021, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm.
Jamais il n’y avait eu un tel emballement mortifère. La disparition de l’URSS et du bloc de l’Est n’a pas entraîné de désescalade. Bien au contraire. Les investissements dans les technologies et équipements sophistiqués sont chaque jour plus extravagants. Les grandes puissances et les royaumes pétroliers s’enferment dans une logique belliqueuse ; ils se projettent dans un monde qui serait menacé, selon eux, par des conflits d’une amplitude inédite. Pour y parer, ils ont pour seule réponse la guerre. Au point de préférer investir dans la mort plutôt que dans la santé, l’éducation, la transition écologique.
Cette dangereuse fuite en avant fait les affaires des industriels de l’armement. Depuis le début du conflit en Ukraine, les principaux groupes français, Thales et Dassault, ont vu leurs actions en Bourse s’envoler. Aux États-Unis, l’administration de Joe Biden n’en finit plus de faire des chèques et de livrer des armes à Kiev. Le complexe militaro-industriel, l’un des principaux piliers du capitalisme nord-américain, ne s’est jamais si bien porté. Après s’être insolemment enrichis ces dernières années en invoquant la prétendue menace chinoise, les Lockheed Martin, Raytheon, General Dynamics et autre Northrop Grumman vont voir leurs commandes gonfler à la faveur du déstockage des armes envoyées à Kiev et du réarmement allemand. Qu’il semble loin ce 17 janvier 1961, lorsque le président Eisenhower mettait en garde ses concitoyens contre « toute influence injustifiée, qu’elle ait ou non été sollicitée, exercée par le complexe militaro-industriel ».
Le capital fait feu de tout bois. Devant ce cynisme, il est impératif de revenir à la raison et de redessiner une architecture de relations internationales apaisées, pacifiées. Ce n’est pas faire preuve d’angélisme ni de manichéisme que d’affirmer ces principes. Les forces de frappe, les armes de dissuasion peuvent faire exploser mille fois la planète. Une seule suffirait à anéantir l’humanité.
Editorialventes d'armesGuerre en Ukraine L'Humanité
Armement de l'Ukraine. Un bras de fer allemand à l’issue cruciale pour l’Europe
ActuFace à une frénésie va-t-en-guerre qu’amplifie un parti écologiste rhabillé en vert olive, des intellectuels, des pacifistes, des Verts dissidents et le philosophe Jürgen Habermas se mobilisent.
Bruno OdentDepuis plusieurs semaines, l’Allemagne est l’objet des pressions internes et externes les plus fortes pour livrer toujours plus d’armes lourdes à l’Ukraine. Le chancelier, qui y a longtemps résisté, a finalement décidé d’y répondre partiellement en autorisant l’expédition de chars Gepard munis de système de défense antiaérienne. Mais le harcèlement continue. Dans les médias, au Bundestag, où Friedrich Merz, le nouveau patron ultraconservateur de la CDU, se répand avant un déplacement à Kiev en surenchères exigeant un plus fort engagement militaire allemand sur le terrain. Surtout, le chancelier est appelé à en faire toujours davantage par ses alliés libéraux et verts de la coalition gouvernementale. Ce qui a fait sortir de ses gonds, ces tout derniers jours, un mouvement pacifiste allemand jusque-là paralysé mais déterminé désormais à tenir un bras de fer sur cet enjeu crucial.
Berlin débat sur l’envoi d’armementNormalisation super-atlantiste
Les dirigeants et ministres écologistes sont particulièrement en pointe sur la normalisation super-atlantiste de l’Allemagne. En pleine cohérence avec la ligne adoptée durant la récente campagne pour l’élection du Bundestag par Annalena Baerbock, la candidate des Verts à la chancellerie, devenue entre-temps ministre des Affaires étrangères. Elle qui développa une rhétorique lourde en pleine harmonie avec celle de Joe Biden sur les autocraties. Ce qui la conduisit à plaider la nécessité d’un « changement de cap » pour une démocratie allemande qui ferait preuve d’une « trop grande complaisance » avec ces régimes. Et de cibler alors surtout la Chine, premier partenaire commercial de l’Allemagne.
Ukraine. Joe Biden change de capDepuis la guerre en Ukraine, la ministre et la direction des Verts ont mis les bouchées doubles. Ils se revendiquent d’un « changement d’époque » (Zeitenwende) pour l’Allemagne, annoncé par Berlin dès le 27 février. La formule vaut sur tous les plans. Politique et économique, avec un formidable renforcement de la relation Berlin-Washington. Et sur le plan militaire, avec la dotation supplémentaire de 100 milliards d’euros attribuée à l’armée fédérale, la Bundeswehr, soit bien au-delà des 2 % du PIB exigés par l’Otan.
100 milliards pour la Bundeswehr
La métamorphose la plus radicale se produit chez Die Grünen (les Verts), nés, il y a quarante ans, des immenses rassemblements pacifistes contre le déploiement, en pleine guerre froide, des missiles états-uniens Pershing sur le territoire de l’Allemagne de l’Ouest. Au point que le magazine Der Spiegel met cette semaine à sa une « des écologistes vert olive », avalisant non seulement une hausse sans précédent du budget militaire, mais plaidant plus fort que les autres lors d’un mini-congrès en fin de semaine passée, pour la livraison des armes lourdes les plus sophistiquées. Comme ces Panzer Leopard qu’opportunément le fabricant, le groupe Rheinmetall, se dit prêt à livrer rapidement à Kiev, moyennant une formation des soldats ukrainiens sur le territoire allemand.
Ces derniers jours cependant, une forte réaction est enfin venue contre la poursuite de cette fuite en avant va-t-en-guerre. Au sein du parti vert, quelques courageux refusent de se joindre à la litanie du surarmement entonnée par leur direction. Tel Philipp Schmagold, une figure militante du Land de Schleswig-Holstein, qui s’interroge : « Qu’aurait-on pu faire pour le climat, le social ou les services publics avec les 100 milliards accordés à la Bundeswehr ? » Mais de telles personnalités semblent, hélas, devenues très minoritaires dans le parti.
En revanche, une lettre ouverte au chancelier lancée par 28 intellectuels et artistes pour que Berlin renonce à envoyer davantage d’armes lourdes en Ukraine fait énormément de bruit, dépassant en seulement quelques jours le seuil des 200 000 signatures. Elle demande au chancelier Scholz de rester sur sa position initiale et « d’éviter le risque d’un élargissement de la guerre à toute l’Europe, voire d’une Troisième Guerre mondiale ». Et plutôt que de se laisser entraîner dans une escalade militaire, de contribuer « à ce que l’on en vienne aussi vite que possible à un cessez-le-feu, à un compromis que les deux côtés puissent accepter ».
Le grand philosophe Jürgen Habermas est sorti également de sa réserve pour crier « casse-cou » et dénoncer, dans un article paru dans la Süddeutsche Zeitung, « une frénésie au ressort exclusivement émotionnel » qui pourrait avoir les plus graves conséquences. En dépit d’« écolos vert olive », le pacifisme allemand n’a pas dit son dernier mot. Crucial et vital pour l’avenir de l’Europe et de l’humanité.
Guerre en Ukrainearmementventes d'armesAllemagne L'Humanité
Éditorial. La France vassalisée
ÉditorialCathy Dos SantosOn allait voir ce qu’on allait voir : un ambassadeur rappelé à Paris, un président et son aréopage outragés par l’attitude de l’ami américain qui humilie son allié français en vendant à sa place des sous-marins à propulsion nucléaire à l’Australie au nom d’une guerre qui ne dit pas son nom avec la Chine… Bref, du Quai d’Orsay aux plus hautes instances de l’État, on promettait une réponse cinglante face au complot ourdi depuis Washington, Londres et Canberra. C’est tout vu. La crise diplomatique entre nos deux pays s’est dégonflée comme un ballon de baudruche. Le communiqué de l’Élysée faisant état de l’entretien téléphonique entre Joe Biden et Emmanuel Macron dit tout de l’obséquiosité du second. Sa langue de bois dissimule mal la vassalisation dans laquelle la France n’en finit plus de sombrer.
Pour tourner la page du scandale des sous-marins, le président français a marchandé une aide pour se dépêtrer du bourbier sahélien. Quelle illusion ! Il croit surtout que son homologue lui permettra de relancer son grand rêve d’un pilier européen au sein même de l’Otan qui serait le gage d’une présence accrue de l’Union européenne dans la région indo-pacifique. Les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Jamais le Pentagone ne partagera son pouvoir absolu sur l’Alliance atlantique. Au contraire. Pour protéger le très influent complexe militaro-industriel états-unien, il tient sa stratégie de la caporalisation des armées européennes.
Le débat sur la sortie de l’Otan et de son commandement intégré est légitime. L’explosion des dépenses militaires, la prolifération des armes nucléaires, la persistance de conflits meurtriers qui déstabilisent le monde et les relations internationales devraient pousser la France à revoir son rôle et sa place au sein de cette organisation héritée de la guerre froide. Les États-Unis, obsédés par leur rivalité avec la Chine, veulent renforcer cet instrument de dissuasion et de domination. La Macronie se plie docilement à leurs desiderata. Notre pays aurait tout à perdre à les suivre dans cette fuite en avant belliciste.
Otansous-marins australiensventes d'armesdiplomatie L'Humanité
Ventes d’armes. Entre la France et les États-Unis, la crise, mais jusqu’où ?
ActuAlors que l’assemblée générale de l’ONU s’ouvre mardi, deux des membres du Conseil de sécurité sont engagés dans une escalade diplomatique.
Christophe DeroubaixJusqu’où va se poursuivre la mini-crise entre Paris et Washington ? La question se pose alors que l’assemblée générale de l’ONU s’ouvre mardi, en présence notamment d’Antony Blinken et Jean-Yves Le Drian, les deux diplomates en chef de deux puissances en grand froid depuis plusieurs jours.
Après le camouflet de l’annulation du « contrat du siècle » (douze sous-marins construits par le groupe français Naval Group) par l’Australie au profit d’un nouveau pacte avec les États-Unis et le Royaume-Uni, Paris a d’abord réagi en annulant un gala organisé à la résidence de l’ambassadeur de France à Washington célébrant l’anniversaire d’une bataille navale décisive de la guerre d’indépendance des États-Unis, conclue par une victoire de la flotte française sur la flotte britannique, le 5 septembre 1781.
Puis, vendredi, Paris a franchi plusieurs crans d’un coup, d’un seul. « À la demande du président de la République », comme le stipule le communiqué, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a décidé « du rappel immédiat à Paris pour consultation » des ambassadeurs de France à Washington et à Canberra. En revanche, celui en poste à Londres ne rentre pas à Paris « pour consultation », ce qui constitue un message implicite envoyé à Londres : « Vous ne comptez pas dans cette affaire. »
Le rappel des ambassadeurs fait franchir un, voire plusieurs crans à la riposte diplomatique de la France. C’est une procédure certes courante, qui permet à un État de marquer son désaccord avec un autre État. En 2019, la France avait rappelé son ambassadeur en Italie dans un moment de tensions (le vice-premier ministre Luigi di Maio avait rencontré des gilets jaunes en France, tandis que l’autre vice-premier ministre, Matteo Salvini, critiquait ouvertement la politique d’Emmanuel Macron). Mais il s’agit d’une grande première dans l’histoire des relations diplomatiques entre la France et les États-Unis. Les États-Unis ont réagi très rapidement et « regrettent » le rappel de l’ambassadeur de France pour consultation. Ils restent « engagés dans les jours à venir pour résoudre (leurs) différends » avec Paris, a fait savoir un responsable de la Maison-Blanche dans la nuit de vendredi à samedi.
Canberra invoque les surcoûts du contrat français
On en a appris un peu plus ces derniers jours sur les détails du jeu de dupes qui s’est terminé comme l’on sait. Ce sont les autorités australiennes qui ont contacté leurs homologues américaines peu après l’entrée en fonction de Joe Biden, en début d’année, selon le New York Times. Jugeant les surcoûts du contrat insupportables et craignant que les sous-marins ne soient obsolètes au moment de leur livraison, elles cherchaient un plan B… que Washington, dans sa volonté d’isoler la Chine dans l’espace indo-pacifique, était trop impatiente de leur offrir. Cela a pris la forme d’un pacte de sécurité dit Aukus et d’un transfert de la technologie à propulsion nucléaire à l’Australie. Cette dernière n’a jamais rien laissé paraître aux autorités françaises, finalement prévenues par Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden, quelques heures seulement avant l’annonce officielle par les trois dirigeants.
Sur Twitter, l’ancien ambassadeur de France à Washington Gérard Araud estime que « le coup porté à nos intérêts stratégiques et industriels » crée le besoin pour Paris « de réévaluer notre politique étrangère dans la zone indo-pacifique, vis-à-vis des États-Unis et de l’Otan, vis-à-vis de la Chine. Jusqu’où cela ira-t-il ? Je ne sais pas ». Mais l’Élysée et le gouvernement le savent-ils ?
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australieFrancejean-yves le driansous-marins australiens L'Humanité
Armements. Au Bundestag, le pacifisme fait de la résistance
Le poids dont dispose le Parlement allemand dans les institutions germaniques influe sur les positions de Berlin sur deux dossiers importants : la suspension des ventes d’armes à l’Arabie saoudite et le stationnement des bombes nucléaires états-uniennes outre-Rhin.
Bruno OdentDans notre dossier
Berlin et son Parlement ont ainsi décidé, sous la pression conjuguée des pacifistes et des partis progressistes, de suspendre au moins jusqu’à la fin de l’année 2021 les livraisons d’armes à l’Arabie saoudite. La mesure a été déclenchée dès 2018 à la suite des révélations sur la catastrophe humanitaire en cours au Yémen provoquée par les raids de la coalition pilotée par Riyad et de l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi par les sbires du régime saoudien. Au grand dam des partenaires français ou britanniques de Berlin, impliqués dans la construction de systèmes d’armes avec forte participation des firmes allemandes.
Sur le dossier des armes nucléaires états-uniennes stockées sur le territoire allemand, le Bundestag avait demandé, dès 2010, au gouvernement d’agir à la suite d’une initiative votée par la quasi-unanimité des députés. Sans résultat. Le chef du groupe parlementaire SPD, Rolf Mützenich, a annoncé néanmoins, ces derniers jours, qu’il voulait revenir à la charge. Une détermination qui heurte, elle, l’offensive atlantiste de l’administration Biden contre Moscou et Pékin.
Les sociaux-démocrates allemands ne veulent plus des armes nucléaires états-uniennes
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En Italie, des poursuites contre des opposants aux exportations d’armes
Les dockers de Gênes, qui appartiennent au syndicat Collectif autonome des travailleurs portuaires (Calp), mais aussi au groupe Gênes antifasciste, ont eu une surprise, fin février. La Digos, le service de police des opérations spéciales, a fait une descente chez eux, emportant clefs USB, ordinateurs, téléphones portables. Voilà ces travailleurs poursuivis pour association de malfaiteurs ! Leur crime : avoir participé à des contre-manifestations antifascistes et, surtout, avoir utilisé des fumigènes lors de protestations sur le port contre l’arrivée de navires qui transportaient des armes à destination des pays du Golfe, qui les utilisent pour faire la guerre au Yémen. Ce conflit a déjà fait plus de 230 000 victimes.
Devant ce blitz policier, de nombreuses associations pacifistes ont dit leur indignation face au procédé policier, qui accuse les prévenus d’avoir transformé en engins « mortels » les fusées de détresse. Ces mêmes associations relèvent que les travailleurs des ports n’ont fait qu’être en syntonie avec le Parlement européen, qui invite à suspendre les ventes d’armes en direction de l’Arabie saoudite, principal belligérant au Yémen. Début janvier, à la suite des informations sur l’origine saoudienne du meurtre de l’éditorialiste Jamal Khashoggi et de la pression populaire, le gouvernement italien a décidé de bloquer une importante vente d’armes à Riyad. Schizophrénie gouvernementale ? Pas sûr : l’exécutif veut avoir les mains libres pour vendre ses engins de mort à l’avenir.
Gaël de Santis
bundestagventes d'armesarabie saouditearmes nucléaires L'Humanité
Asie. Taïwan « tire les leçons » de la guerre en Ukraine
ActuWashington et Taipei ont conclu une vente d’équipement naval qui inclut une « assistance » qui permet de coordonner une action contre la Chine. L’île s’inspire de l’activisme de Volodymyr Zelensky et assume le rôle de poste avancé dans la rivalité sino-américaine.
Lina SankariLa guerre, comme « accélérateur de l’histoire », selon la formule prêtée à Lénine, semble connaître une nouvelle jeunesse à la faveur du conflit en Ukraine. C’est toutefois sur un autre théâtre que les manœuvres se précipitent. Jeudi 9 juin, Taïwan s’est félicité de l’accord donné par Washington à la vente d’équipement naval, pour un montant de 120 millions de dollars (112 millions d’euros), afin de renforcer d’ici un mois la « préparation au combat » de l’île face au géant chinois. Il s’agit essentiellement de pièces de rechange pour les navires et les systèmes navals et d’une « assistance technique logistique » qui permette à Taipei d’opérer de manière conjointe avec les États-Unis et ses alliés de l’Indo-Pacifique. L’histoire s’accélère indéniablement. Il s’agit de la quatrième vente d’armes à Taïwan menée depuis l’accession de Joe Biden à la Maison-Blanche et de la troisième depuis le début de l’année ; 969 incursions d’avions de guerre chinois dans la zone aérienne de défense auraient été recensées en 2021. Cette vente vient s’ajouter à l’accord commercial en discussion entre les deux alliés.
La maison-blanche joue de l’ambiguïté stratégique
Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février, les spéculations vont bon train quant à l’opportunité offerte à Pékin de récupérer l’île qu’elle considère comme partie intégrante de son territoire. Cette hypothèse repose sur l’argument non démontré selon lequel Européens et Américains, seraient trop occupés avec l’Ukraine pour pouvoir réagir à une offensive chinoise sur l’île asiatique. Si Joe Biden semblait ne pas vouloir battre deux fers à la fois en début de conflit, il a, depuis, réaffirmé que la rivalité stratégique avec la Chine restait sa priorité. Sous pression bipartisane pour approfondir les relations avec Taïwan, le président états-unien a réassuré que son pays défendrait l’île en cas d’attaque.
Indo-pacifique. Les États-Unis comptent sur l’Australie, l’Inde et le Japon pour endiguer la ChineDes discussions de haut niveau ont commencé à ce propos et, fin mai, Joe Biden réunissait ses partenaires du Quad, l’alliance informelle réunissant les États-Unis, le Japon, l’Australie et l’Inde. À cette occasion, les quatre pays ont de concert mis en garde contre tout changement du « statu quo par la force ». Les efforts pour transformer ce forum en « Otan asiatique » pèseront dans l’évaluation du risque par la Chine. Car, pour l’heure, aucune alliance multilatérale n’est mobilisable en cas d’action sur Taïwan.
Fin mai, le Quad mettait en garde la Chine contre tout changement du « statu quo par la force ».
Et, s’il joue de l’ambiguïté stratégique (non-reconnaissance diplomatique, mais aide militaire par le biais du Taïwan Relations Act), Washington ne dispose, pour l’heure, dans son éventail d’aucun engagement formel afin de défendre le territoire asiatique. Si des soldats américains entraînent discrètement l’armée taïwanaise depuis un an, cela ne saurait suffire à engager une action coordonnée.
Taipei reprend la dialectique de washington
Les autorités taïwanaises profitent de ce parallèle avec la situation ukrainienne. La semaine passée, elles annonçaient un nouveau don de 4 millions de dollars américains à Kharkiv, Tchernihiv, Mykolaïv, Soumy et Zaporizhzhia après deux donations de 5,8 millions de dollars à sept établissements de santé et de 150 000 dollars dédiés à la construction d’une école en Slovaquie destinée aux réfugiés ukrainiens. Cette diplomatie humanitaire se couple aux propos du ministre taïwanais des Affaires étrangères, Joseph Wu, sur la nécessaire unité des démocraties face à l’autoritarisme. Il reprend ainsi la dialectique élaborée par Joe Biden depuis le sommet des démocraties en décembre 2021, dont le but à peine dissimulé était d’endiguer l’influence de la Chine. Selon le chef de la diplomatie, Taïwan prend pour exemple la résistance ukrainienne, notamment en termes d’asymétrie et de défense civile, c’est-à-dire d’engagement total de la population dans une action armée. « Regardez les Ukrainiens, ils utilisent de petites armes personnelles pour aller contre un grand ennemi. Et je pense que c’est quelque chose dont nous pouvons tirer des leçons. En fait, nous nous y préparons, mais nous devons investir davantage à cet égard », a-t-il expliqué, le 24 mai, appelant à un soutien international. Joseph Wu n’a d’ailleurs eu de mots assez laudateurs à l’égard du président Volodymyr Zelensky qui parvient à mobiliser hors des frontières ukrainiennes.
Cette narration engage un peu plus Taïwan sur le champ de bataille. Taipei semble aujourd’hui assumer le rôle de poste avancé dans la rivalité sino-américaine. Les Américains ont théorisé depuis longtemps cette stratégie dite du « porc-épic », qui vise à transformer l’île en territoire surarmé dont l’attaque briserait durablement l’adversaire.
taïwanChineÉtats-UnisGuerre en Ukraine L'Humanité
Moscou. La population s’accommode de la guerre en Ukraine
ReportageDans les premières semaines de l’invasion, de nombreux citoyens russes s’étaient soulevés contre le conflit. Aujourd’hui, une majorité soutient le pouvoir. Un changement profond ? Reportage
Vadim KamenkaMoscou (Russie), envoyé spécial.
Sur les bords de la Moskova, le parc Gorki est pris d’assaut par les habitants qui profitent des beaux jours. Malgré la bonne humeur ambiante, les discussions se concentrent sur la guerre. « Comment l’éviter ? interpelle Olga. En plus de l’inflation et des sanctions, nous avons tous des amis ou de la famille à Marioupol, Odessa, Kharkiv, Kiev… On aimerait qu’il en soit autrement. Hélas, c’est notre quotidien depuis février. »
Au terme de cent cinq jours de conflit, la majorité des Russes semblent soutenir l’invasion de l’Ukraine. Divers instituts de sondage partagent le constat. Le niveau de soutien de la société envers « l’opération spéciale » au cours des trois mois écoulés reste élevé. Selon le Centre panrusse d’étude de l’opinion publique (VTsIOM), « 72 % des citoyens soutiennent la décision de mener une “opération militaire spéciale” de la Russie en Ukraine, 18 % ne la soutiennent pas ».
Sur les objectifs, l’enquête démontre que 40 % de l’opinion estiment que le conflit est censé « protéger la Russie », « désarmer l’Ukraine » et « empêcher le déploiement de bases militaires de l’Otan sur son territoire ». 20 % des personnes interrogées évoquent, en outre, la nécessité de changer « l’orientation politique de l’Ukraine » et de « la purifier des nazis » ; 18 % citent « la protection de la population du Donbass ».
Le retour du concept de guerre préventive
Rue Bolshaya Dmitrovka, devant l’immense bâtiment du Conseil de la Fédération de Russie (Chambre haute de l’Assemblée fédérale), un homme en tenue militaire se tient avec un drapeau aux rayures orange et noire. Ces couleurs symbolisent l’ordre de saint Georges, une décoration impériale puis militaire à l’époque soviétique célébrant la victoire de l’Armée rouge sur l’Allemagne nazie. « Les gens doivent savoir que l’on se bat pour la Russie et nos valeurs, pour la dénazification de l’Ukraine et sa démilitarisation », reprend celui qui récite les objectifs fixés par Vladimir Poutine, le 24 février.
Donbass. Le serment des blouses blanches de Volnovakha« Certains ont des positions caricaturales, mais on a assisté à une évolution de l’opinion. Choquée au départ, elle soutient désormais le pouvoir. Adhèrent-ils à tous les objectifs et aux arguments ? Cela reste à démontrer », estime un député de la Douma.
Au prétexte d’éviter une attaque sur Donetsk et Lougansk, les autorités russes rendent à leur tour légitime le concept de guerre préventive utilisé en son temps par les États-Unis contre l’Irak et la Libye. « L’armée ukrainienne et de nombreux bataillons s’étaient regroupés le long des Républiques du Donbass. Si l’armée russe n’était pas intervenue, on aurait assisté à un bain de sang et à un bombardement similaire à Marioupol. On ne pouvait attendre la mort de milliers de personnes », défend Boris Litvinov, du Parti communiste à Donetsk.
La hausse des prix de près de 20 % inquiète
Les sanctions internationales modifient le visage de la capitale. Les devantures de Starbucks, McDonald’s et autres enseignes occidentales affichent porte close. Au total, près de 400 entreprises étrangères auraient décidé de suspendre leurs activités depuis le 24 février. Pourtant, face au Kremlin, les voitures garées devant la Douma demeurent largement étrangères (BMW et Mercedes).
Renault a annoncé son départ, la cession de ses parts à AvtoVAZ et de ses usines à Moscou. L’entreprise française, renommée Moskvitch, est devenue propriété de la capitale. Le constructeur russe KamAZ deviendrait le principal partenaire technologique. « La plupart des entreprises étrangères vont installer une équipe russe à leur tête pour continuer à pouvoir rester sur le territoire sans risquer de sanctions. McDonald’s, par exemple, va rouvrir sous un autre nom », glisse un dirigeant d’entreprise.
Près de 2 millions de Russes pourraient voir leur emploi supprimé d’ici à la fin de l’année.
Dans les grandes surfaces et supermarchés, les rayons restent approvisionnés. Seuls certains produits importés manquent. « On peut s’en passer. Et puis, cela peut relancer la production nationale. On a déjà subi les mêmes choses en 2014 », affirme Sergueï, venu faire ses courses.
La hausse des prix de près de 20 % inquiète davantage. Selon la banque centrale russe, en 2022, l’inflation atteignait + 23 % par rapport à 2021. Rien qu’en avril, les prix de l’alimentaire ont flambé de 20,5 %. Les produits les plus touchés sont les céréales (+ 35,5 %), les pâtes (+ 29,6 %), le beurre (+ 26,1 %) et les fruits et légumes (+ 33 %).
Les plus précaires sont aussi les plus opposés à la guerre
Avant la guerre, plus de 16 millions de Russes vivaient en dessous du seuil de pauvreté. Ce chiffre devrait certainement s’accroître au vu de la récession, qui avoisinerait les 10 %, et des risques de flambée de chômage. Près de 2 millions de Russes pourraient voir leur emploi supprimé d’ici à la fin de l’année. Plusieurs économistes alertent sur un autre phénomène : celui des employés sans salaire.
Pour l’heure, les classes « moyennes » et aisées, souvent critiques à l’égard du pouvoir, soutiennent la guerre. Une étude de la société sociologique Russian Field démontre néanmoins quelques failles. Parmi les 18-29 ans, seuls 42 % soutiennent l’intervention. De même, les plus précaires sont ceux qui s’y opposent davantage, avec les femmes (48 %).
Des divisions régionales existent, note le rapport : « La plupart des détracteurs se trouvent dans les districts fédéraux du Caucase du Nord et de Sibérie. » Ces territoires font partie des plus pauvres nationalement et les habitants composent l’essentiel de l’armée.
La plupart des Russes tablent sur une guerre longue
Au sein de la population, le nombre de morts dépasse désormais celui de l’intervention soviétique en Afghanistan (1979-1989). Cela ne semble pas déstabiliser l’opinion publique. « Je pense que la majorité des gens n’en ont pas conscience, notamment dans les grandes villes. Les soldats sont issus de familles les moins aisées, en dehors des grands centres urbains. Leur décès apparaît moins visible que lorsqu’il s’agit d’une véritable mobilisation nationale », analyse le député communiste Mikhaïl Matveyev.
La plupart des Russes tablent sur une guerre longue, selon une enquête publiée par le centre Levada, début juin : « Il n’y a pas d’opinion claire dans la société sur la durée de l’“opération spéciale”. Environ un tiers (37 %) pense que cela peut durer jusqu’à six mois ; 44 % des répondants pensent que cela peut durer plus de six mois ; 23 %, de six mois à un an ; 21 %, plus d’un an. »
Sur la place Pouchkine, lieu traditionnel des mobilisations de l’opposition, des forces de police sont déployées en permanence.
Pour le Kremlin, un cessez-le-feu ne sera possible qu’en cas de victoire significative sur le terrain. Le Parlement russe a validé une nouvelle législation qui ne limite plus l’accès contractuel à l’armée aux citoyens âgés de 18 à 40 ans. « Toute personne volontaire n’ayant pas atteint l’âge légal de la retraite (61,5 ans) peut y accéder. On ne sait pas réellement quand l’exécutif estimera avoir rempli ses objectifs. Mais on peut imaginer qu’en contrôlant les zones administratives des régions de Donetsk et Lougansk, une partie des buts de guerre sera réalisée », note Mikhaïl Matveyev. Les autorités ukrainiennes évoquaient récemment jusqu’à 125 000 km2 de territoire sous contrôle russe, contre 43 000 avant l’invasion.
Ukraine. En 100 jours, le pays a perdu 20 % de son territoireSur la place Pouchkine, lieu traditionnel des mobilisations de l’opposition, des forces de police sont déployées en permanence. Le mouvement antiguerre qui a émergé au début du conflit se fait plus rare. « Les diverses législations émises contre les médias et les citoyens participent pleinement à décourager toute action et toute prise de parole. Et le pouvoir aurait été capable, à mon sens, d’être encore plus répressif face un mouvement de révolte en tirant sur la foule. On ne peut même plus exercer notre métier », conclut la journalise Nadejda Prousentkova, de Novaya Gazeta, désormais fermée. Pas sûr que cette chape ne se fissure au retour de la paix.
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Résultats législatives 2022: dans le Var, un nouvel échec pour Éric Zemmour
REPORTAGE - Candidat dans la 4e circonscription du Var, le chef de Reconquête! termine en troisième position, avec 23,19% des suffrages. Insuffisant pour se qualifier au second tour.
Envoyé spécial à Cogolin
Après la claque prise à la présidentielle, les soutiens varois d’Éric Zemmour enregistrent une nouvelle déconvenue avec l’élimination de leur poulain dès le premier tour. «Je suis forcément déçue mais la Terre continue de tourner», remarque Laetitia, une consultante de 50 ans qui votait à Cogolin, où le parachuté parisien est venu, peu après 21 heures, constater sa défaite devant ses sympathisants et une forêt de caméras réunis sur une petite place du vieux village. «Pourtant, il était essentiel qu’il y ait au moins un représentant de Reconquête! à l’Assemblée, mais c’est comme ça, le peuple en a décidé autrement», continue-t- elle, faisant contre mauvaise fortune bon cœur.
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Même fatalisme pour Jean-Marc, employé de gardiennage de 37 ans, lui aussi électeur à Cogolin. «La vie continue, il faut voir le côté positif et gommer tout ce qui est négatif pour la prochaine élection», relève le jeune homme. Sarah Knafo, la proche conseillère d’Éric Zemmour, passe de groupe en groupe pour remonter le moral des troupes, pendant que le candidat battu, lui, s’isole dans le restaurant voisin. «On est déçus mais on reste combatifs, on a quand même réussi à prendre dix points en l’espace d’un mois», note-t-elle en évoquant la réunion prochaine d’un comité politique pour trancher la question des consignes de vote au second tour, non sans partager sa déception face au refus de Marine Le Pen de former une alliance. «Ici, le résultat, c’est que la sortante LREM arrive en tête alors qu’ensemble, on aurait pu gagner dès le premier tour», remarque la conseillère politique.
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Campagne «fabuleuse»
Pourtant, à en croire les sympathisants Reconquête! qui avaient commencé à se rassembler dès 17 heures près de la mairie de Cogolin pour venir supporter leur candidat, la campagne s’est très bien passée, au-delà de leurs espérances. «On pensait qu’on allait nous insulter, mais pas du tout, au contraire, les gens venaient se confier à nous quand on tractait», raconte Sandie, 51 ans, une habitante de la ville voisine d’Hyères. Son mari, Stéphane, ancien militant UMP, assure n’avoir jamais voté pour le RN, qu’il a toujours trouvé «trop faible sur l’économie». «Alors que s’il y en a bien un qui connaît ce sujet, c’est Zemmour», assure cet ingénieur de 51 ans. «Ici, il est chez lui, parce que les gens pensent comme lui et que, comme lui, ils n’ont pas peur de le dire», pointe le sympathisant. Venu de la Cité phocéenne avec son animal, un magnifique bâtard de berger corse rebaptisé Zemmour «depuis que Mélenchon l’a traité de chien», comme pour le venger, Gérard, 75 ans, n’était pas très confiant avant les résultats. «Je suis plutôt mauvais prophète, mais je vais le soutenir dans la défaite, je le trouve courageux d’avoir affronté le verdict populaire», exorcisait ce galeriste marseillais.
Je suis satisfaite que M. Zemmour puisse voter chez lui au second tour, à Paris
Marc-Étienne Lansade, le maire de Cogolin, qui a convaincu Éric Zemmour de se présenter dans le Var et dont il était le candidat suppléant, parle lui aussi d’une campagne «fabuleuse». En 2017, alors qu’il soutenait, là aussi comme suppléant, le candidat FN, «il y avait parfois des réunions publiques avec deux personnes. Là, avec Éric Zemmour, il y avait la foule tout le temps, et beaucoup d’enthousiasme». Si de fait Éric Zemmour s’est imposé dans les villes du golfe de Saint-Tropez, dans les communes plus rurales de la circonscription, le vote RN a bien résisté. Devant la mairie, Sereine Mauborgne, la députée sortante, salue le maire, qui la félicite. «Je suis soulagée d’arriver première, pour moi ce vote sanctionne cinq ans de travail», dit-elle, avant de décocher une flèche à l’essayiste: «Je suis satisfaite que M. Zemmour puisse voter chez lui au second tour, à Paris.»
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L'Humanité
Guerre en Ukraine. « Il faut l’organisation d’une conférence internationale pour la paix »
EntretienPour Oleg Bodrov, militant pacifiste et environnemental russe, la guerre pourrait durer jusqu’à cet hiver. Le risque nucléaire reste posé, notamment le recours à des frappes par Moscou.
Vadim KamenkaPeut-on encore espérer un cessez-le-feu ?
Un accord de paix ne peut être obtenu que par la mobilisation des citoyens russes et ukrainiens. C’est la seule chose qui peut rendre possible un tel geste diplomatique. Mais la société russe ne me semble pas prête à entamer un tel rapport de forces pour arrêter cette guerre. Et en Ukraine, la population semble dans le même état d’esprit.
Une autre option est possible. Parmi les démarches politiques, une initiative m’apparaît décisive : l’organisation d’une conférence internationale pour la paix. Elle devrait se tenir dans un pays neutre et mobiliser une majorité de dirigeants et de forces progressistes. Juste avant ce conflit, avec mes collègues d’Europe et des États-Unis, nous avions interpellé le président finlandais pour qu’il organise, en 2025, un sommet sur la sécurité et la coopération à l’occasion des cinquante ans des accords d’Helsinki. Bien évidemment, le contexte n’y est pas favorable et un cessez-le-feu ne semble possible qu’en cas de victoire significative de l’un des deux acteurs.
Si un processus de paix dépend d’une victoire de l’Ukraine ou de la Russie, les combats ne risquent-ils pas de s’éterniser ?
Cette « opération spéciale » devrait durer encore quelques mois, jusqu’à l’hiver prochain. À partir de cette période, le climat aura un impact trop lourd sur le terrain et rendra les choses beaucoup trop incertaines. À mon avis, faute de pouvoir poursuivre la guerre durant cette saison, il y aura une pause. Quant à l’escalade nucléaire, elle a déjà commencé. Il suffit de s’apercevoir que la centrale de Tchernobyl a été un des objectifs militaires russes. Et que des risques demeurent avec celle de Zaporijjia. Quand des armes lourdes, des tanks sont déployés à proximité de tels sites, le péril s’avère considérable. À propos de l’escalade militaire et de l’utilisation d’arme nucléaire, le danger est bien réel. Deux hypothèses rendent possible leur utilisation par la Russie : un échec important sur le terrain ou si l’Ukraine lance une vaste opération pour reprendre la Crimée.
Comment analysez-vous le comportement de la population face à ce conflit. Existe-t-il encore une opposition ?
La Russie est un immense pays qui se compose de 150 millions d’habitants. Il existe des différences considérables en fonction des territoires, des villes, des conditions sociales. Dans les régions du Nord ou de l’Ouest, les populations se sentent proches des Européens. Cela explique une forme d’opposition à la guerre. À Saint-Pétersbourg, qui se trouve être une ville frontalière, une véritable proximité culturelle existe avec l’Europe. Les habitants se rendaient régulièrement en Finlande pour les congés. Dans la logique de confrontation avec l’Otan, les régions frontalières de l’Estonie, la Lettonie et la Finlande se sentent également directement menacées par une possible guerre. Elles y sont peu favorables, à la différence de régions centrales et plus reculées qui ne subissent pas le conflit. Néanmoins, je pense que leur préoccupation principale demeure l’inflation, l’emploi, la santé… Seule l’élite politique dans son ensemble soutient cette intervention.
Est-ce que les forces progressistes, les mouvements pacifistes peuvent favoriser la reprise d'un dialogue pour la paix?
Il est très important de montrer aux citoyens russes qu’en Europe et aux États-Unis, il existe des mouvements pacifiques. Chez nous, la propagande affirme que la Russie est seule contre les pays occidentaux et contre l’occident en général. À Saint-Pétersbourg nous organisons une conférence de presse internationale, le 21 juin. La veille d’une date symbolique pour les Russes : le déclenchement de la Grande Guerre patriotique avec l’invasion des troupes nazies en Union soviétique. Pour le 81e anniversaire de cet événement, nous avons invité des pacifistes américains, français, allemands, finlandais, japonais, scandinaves pour montrer l’existence d’autres voix et affirmer que nous devons nous unir pour exiger auprès de nos dirigeants l’arrêt de la guerre.
Lors de cette conférence de presse nous nous adresserons aussi aux citoyens, élus au niveau régional et municipal. Il est très important que les populations qui habitent dans les territoires frontaliers entre la Russie et les pays de l’Otan (Mourmansk, Carélie, Saint-Pétersbourg…), prennent la parole et comprennent les dangers d’une telle confrontation. Plusieurs organisations et groupes de citoyens coopèrent déjà avec les Norvégiens, les Finlandais et les Estoniens afin de stopper ce processus. Les premières victimes d’un tel conflit demeurent les civils. Ces habitants ont pris conscience qu’il fallait agir et exigent que la société et les dirigeants de ces régions se montrent plus actifs.
Russiepaixmouvement de la paixGuerre en Ukraine L'Humanité
Donbass. Le serment des blouses blanches de Volnovakha
Histoire de la semainePlus de trois mois après l’invasion russe de l’Ukraine, l'hôpital de Volnovakha dans le Donbass continue de soigner et guérir, malgré les fracas de la guerre. Une prouesse rendue possible grâce au courage, au dévouement et à l’humanisme des équipes médicales et des employés qui œuvrent parmi les gravats. Reportage.
Vadim KamenkaVolnovakha, envoyé spécial.
Une façade est à terre et laisse apparaître un trou béant. Deux étages ont été complètement arrachés. Sur l’autre partie de l’édifice, le toit tient à peine. Cet immense immeuble blanc ravagé, marqué par l’impact des tirs et des obus, se trouve dans le nord de Volnovakha, place Tsentralnaya. « Bienvenue dans notre hôpital ! » s’exclame, les traits tirés, le directeur Viktor Saranov, la cinquantaine passée.
« Je me demande encore comment ces murs percés à plusieurs endroits ne se sont pas tous effondrés », dit-il, en nous indiquant l’ancien bâtiment principal et son entrée. Tout a été déplacé dans une autre aile de l’établissement, le temps de reconstruire les salles et les chambres des patients qui ont été endommagées.
Écoles, magasins, immeubles, centre culturel, rien n’a été épargné. Mais L’hôpital peut presque fonctionner normalement, un vrai miracle. »
Konstantin Zintchenko, responsable administratif de la municipalité
L’équipe médicale fait la fierté des habitants. Dès le début de l’invasion russe, le 24 février, présentée comme une « opération militaire spéciale » par Moscou, la ville ukrainienne, où vivaient plus de 20 000 personnes, se trouve en première ligne des combats, qui vont durer près de trois semaines, faisant des dizaines de morts.
À mi-chemin entre Marioupol et Donetsk
L’intensité des affrontements ne se limite pas à l’hôpital. L’ensemble de cette cité semble avoir subi un gigantesque séisme. « Près de 80 % des infrastructures ont été touchées. Écoles, magasins, immeubles, centre culturel, rien n’a été épargné. Cela fait pratiquement deux mois que l’on déblaie. On a réussi à réinstaller dans plusieurs quartiers le gaz, l’électricité, l’eau et à rouvrir des écoles. L’hôpital peut presque fonctionner normalement, un vrai miracle », explique le responsable administratif de la municipalité, Konstantin Zintchenko, nommé à la mi-avril.
Cet ancien mineur a été choisi par les autorités de la République autoproclamée de Donetsk pour assurer la restauration de Volnovakha, sorte de carrefour routier dont l’emplacement s’avère stratégique – la ville se situe à mi-chemin entre Marioupol et Donetsk.
Tenir jusqu’au dernier patient soigné
Cette vingtaine de jours de combat a paru extrêmement longue aux employés de l’établissement hospitalier, aux infirmières et aux médecins. « On était plus de 70 personnes à travailler malgré les bombardements. Tout a débuté aux alentours du 27 février, quand l’armée ukrainienne est venue dégager le parking et y installer de l’artillerie. Le lendemain, ils se sont installés aux deuxième et troisième étages de la clinique en apportant différents types d’armes comme des lance-grenades. Nous leur avons demandé de partir en leur expliquant que c’était contraire aux règles internationales et que nous avions encore près de 400 patients venus des autres villages. Ils n’ont rien voulu savoir », déplore Viktor Saranov.
Un récit que confirme Alexandre Belozerov, le médecin-chef adjoint de l’hôpital. « Nous avons même tenté de les éloigner en récoltant des signatures des patients et du personnel. Puis, nous les avons transmises aux autorités ukrainiennes et militaires en leur demandant de retirer l’armée d’ici et de la déplacer plus loin. Cet appel a été ignoré. Mais nous les avons soignés car nous sommes médecins. »
Viktor Saranov, directeur de l’hôpital, garde espoir : « J’espère qu’on arrivera à dépasser cette haine. ». Photo DR
L’ensemble de l’équipe médicale décide de prêter serment : tenir coûte que coûte jusqu’au dernier patient soigné. Ils ne quitteront plus l’hôpital. Des habitants leur apportent des provisions. Ceux qui n’ont pas de cave ou de sous-sol pour se protéger des bombardements incessants des forces russes et des répliques ukrainiennes trouvent refuge ici.
En parcourant les anciennes salles, avec le directeur, un collègue chirurgien lui remémore un épisode. Il nous montre la vidéo. Filmés à l’occasion du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, ils improvisent avec la vingtaine d’employés, dans une pièce transformée en zone de repos, une petite célébration.
Malgré leur bonne humeur, on les découvre épuisés, couverture sur le dos. « Il n’y avait plus d’électricité, plus d’eau, plus de chauffage. Avec les vitres cassées sur presque l’ensemble des étages, le froid commençait à pénétrer. Mais on a vécu un bon moment, même si les choses étaient vraiment compliquées à cette période. Nous avons tenu en équipe et réussi à stériliser le matériel. Cette solidarité a été essentielle aussi bien entre nous qu’avec les habitants », juge Viktor Saranov.
Les ombres de 2014
Huit ans auparavant, les combats avaient déjà été violents à Volnovakha. À l’époque, peu après les référendums organisés le 11 mai dans les diverses villes des deux oblasts (régions) de Lougansk et Donetsk, les forces du Donbass et l’armée ukrainienne s’étaient affrontées. À l’issue de ces scrutins non reconnus, les deux administrations s’étaient autoproclamées Républiques populaires de Donetsk (DNR) et de Lougansk (LNR).
Dans cette période post-Maïdan, qui avait vu le président ukrainien Viktor Ianoukovitch fuir et se faire renverser le 22 février, le nouveau pouvoir installé à Kiev lançait une opération militaire dite « antiterroriste ». Tout juste élu, le milliardaire Petro Porochenko poursuivit l’objectif de rendre son intégrité territoriale au pays après avoir perdu la Crimée, en mars 2014, lors d’un référendum, et d’organiser son rattachement à la Russie.
« À cette époque, nous avions également soigné tout le monde : les soldats ukrainiens comme les opposants, se souvient Viktor Saranov. Nous ne faisons pas de politique. On est là pour sauver des gens. On continuera, quelle que soit l’issue. Mais il faudrait quand même que tout se termine rapidement. Trop de sang a coulé… »
Au final, quand le dernier patient a été soigné, l’ensemble du personnel hospitalier a décidé de rester. « On ne se voyait pas repartir chez nous. Des gens auraient forcément besoin de nous. Et on avait encore de quoi tenir », détaille une infirmière encore sous le choc d’un tir de missile qui a perforé le deuxième étage, faisant plusieurs victimes.
Pour Alexandre Belozerov, le médecin-chef adjoint, il ne s’agit pas d’une erreur. « Quand ils se sont enfuis juste avant l’arrivée de l’armée russe et du DNR, ils ont évacué tout leur matériel. En partant, ils ont commencé à tirer sur l’hôpital et même avec le char. Il y avait des trous énormes, notamment sur la maternité », affirme-t-il. Les témoignages sur cet épisode doivent être vérifiés. Mais les gens craignent d’en parler. La plupart, ayant de la famille ou des amis en Ukraine, préfèrent se projeter dans l’avenir.
À l’arrière du bâtiment, où seuls quelques impacts de balles sont visibles, les infirmières s’activent avec des habitants et des employés. Tous se démènent pour que l’ensemble des services de l’hôpital puissent rouvrir : pédiatrie, traumatologie, maternité, immunologie, neurologie, cardiologie, radiologie, etc. « En ce qui concerne les urgences, le plus difficile, ce sont les transports médicalisés. Les ambulances sont prises ou détruites. Et on ne dispose plus d’aménagements spécifiques, tous ont été détruits. On déplace les patients directement du véhicule, à pied, dans des brancards. Il faut les amener jusqu’aux étages par les escaliers car l’ascenseur a brûlé. Grâce aux dons, à l’aide des gens et aux équipes du ministère russe des Situations d’urgence (MTCHS), on a ce qu’il faut en médicaments, salles d’opération », raconte le directeur, également père d’un futur médecin : son fils entame sa dernière année d’études.
Devant le siège de l’administration de la ville, rue Travnya, les drapeaux russe et du DNR flottent déjà. Un troisième s’affiche à leur côté. Il s’agit de la bannière rouge symbolisant la victoire sur l’Allemagne nazie, le 9 mai. Dans ce quatrième mois de conflit, le lien avec la « grande guerre patriotique », selon le vocable employé en Russie, est fortement mis en avant. Quelques jours après avoir reconnu l’indépendance des deux Républiques du Donbass (DNR, LNR), le président russe avait invoqué, dans ses raisons du conflit, la menace de l’Otan et des États-Unis, la démilitarisation, le risque d’un génocide pour les populations du Donbass et de la dénazification de l’Ukraine… Le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, a réaffirmé, fin mai, que « l’opération militaire spéciale » se poursuivrait « jusqu’à la réalisation de tous les objectifs ».
« On craint une crise sanitaire »
En attendant, à Volnovakha, le marché a rouvert et les livraisons quotidiennes d’aide et de produits s’intensifient. Dans les magasins, le rouble commence à circuler et à remplacer la grivna, la monnaie ukrainienne. « Il faudra encore du temps pour tout remettre en ordre. Chaque jour on déblaie, mais c’est un travail sans fin. La priorité étant d’y arriver avant l’automne. Avec le mauvais temps et les températures, on craint une crise sanitaire », nous explique une des infirmières. Avec le directeur, elle espère un jour revoir ses anciens collègues partis en Ukraine. Plus de 8 des 44 millions d’habitants ont dû fuir à l’intérieur du pays, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU ; 6,5 millions sont partis à l’étranger. « Certains veulent revenir, mais c’est impossible désormais. J’espère qu’on arrivera à dépasser cette haine. Encore une fois, les populations sont les principales victimes », condamne Viktor Saranov, conscient d’avoir de la chance : sa femme et son fils sont encore en vie. Car, au bout de ces longs mois de guerre, des milliers de civils ont perdu la leur, s’ajoutant au décompte funeste de 15 000 morts depuis 2014. Les nouvelles autorités de Volnovakha, comme c’est le cas des administrations russe et ukrainienne, n’ont pas souhaité communiquer de chiffres précis, même pour la ville.
Les importants mouvements de troupes sur place et les installations défensives laissent peu de doute quant à la poursuite du conflit. De hauts responsables russes ont admis que celui-ci allait durer. Au regard de l’effort humanitaire déployé pour les villes prises par Moscou et les forces du Donbass, à l’instar de Volnovakha et Marioupol, leur avenir semble s’éloigner de Kiev.
Guerre en UkraineUkraineRussiedonetsk L'Humanité
Ukraine. En 100 jours, le pays a perdu 20 % de son territoire
DécryptageDéclenchée le 24 février, l’invasion russe commence à peser très lourd sur la population ukrainienne. Outre les dizaines de milliers de morts, l’intégrité territoriale du pays est brisée. Une issue diplomatique est-elle encore possible ? Décryptage.
Vadim KamenkaLe 24 février, Vladimir Poutine prononçait un discours annonçant qu’une « opération militaire spéciale » avait été lancée en Ukraine. Un euphémisme pour parler de l’invasion du pays voisin. Au bout de cent jours de combats et de bombardements, la Russie « occupe 20 % du territoire ukrainien », a affirmé, jeudi, Volodymyr Zelensky devant le Parlement luxembourgeois.
Le président ukrainien estime que l’occupation russe a atteint 125 000 km2 (contre 43 000 km2 en 2014), après avoir conquis une partie du Donbass (Izioum, Volnovakha) et du littoral (Marioupol, Kherson…), le long des mers Noire et d’Azov. Une avancée qui leur assure une continuité stratégique jusqu’à la Crimée.
Désormais, les affrontements se concentrent dans le Sud-Est, autour de Zaporijia, Avdiïvka, et dans l’Est, à Severodonetsk, Kramatorsk, Lyssytchansk, Sloviansk. En plus du nombre de morts toujours tabou, qui avoisinerait 40 000 selon plusieurs experts, les chiffres humanitaires sont de plus en plus inquiétants : 5,2 millions d’enfants ont besoin d’aide, selon l’Unicef. Par ailleurs, on compte 13 millions de déplacés et de réfugiés.
Les objectifs ont-ils évolué ?
Lors de son discours, il y a donc cent jours, Vladimir Poutine avait donné trois objectifs : défendre les Républiques autoproclamées de Lougansk et de Donetsk (LNR et DNR) dans le Donbass, dont il venait de reconnaître l’indépendance ; dénazifier et démilitariser l’Ukraine. Dans les premiers jours, l’hypothèse d’une offensive éclair pour faire tomber le régime de Kiev a été avancée, trois fronts ayant été ouverts simultanément : au nord vers la capitale Kiev, à l’est et dans le Sud avec près de 150 000 hommes mobilisés.
Fin mars, une autre phase a débuté sur le plan militaire, en se concentrant sur le Donbass et le littoral ukrainien. Cette nouvelle stratégie visait clairement à reprendre les limites administratives des régions de Lougansk et de Donetsk. Cette conquête « est en passe d’être remportée au prix d’un sacrifice humain considérable. Des milliers de civils sont morts. Quant aux soldats, on a dépassé les pertes de l’intervention soviétique en Afghanistan (20 000 morts entre 1979 et 1989 – NDLR), qui a traumatisé des générations », affirme un député russe.
Côté ukrainien, le discours d’une victoire à tout prix est-il encore tenable ? Si, ces dernières semaines, il a été souvent répété par le président et ses ministres, puis relayé par une partie des dirigeants occidentaux, sur le terrain la situation est de plus en plus difficile. On entre dans une guerre d’usure. Severodonetsk est « occupée à 80 % » par les forces russes, a confirmé le gouverneur de la région de Lougansk, Serguiï Gaïdaï.
Les États-Unis, l’Otan et la Russie se livrent une guerre « par procuration »
Dans une récente tribune, publiée par la revue Russia in Global Affairs, Dmitri Trenin, l’ancien directeur du centre Carnegie à Moscou, juge que « la confrontation entre la Russie et les pays occidentaux, qui se développe depuis 2014, s’est transformée en une confrontation active avec le début de l’opération militaire russe en Ukraine. En d’autres termes, le “grand jeu” a cessé d’être un jeu. (…) Le danger d’escalade dans le sens d’une collision directe, cependant, non seulement existe, mais augmente ».
La position de Washington a évolué au rythme du conflit. Le premier tournant a été réalisé lors de la visite en Pologne de Joe Biden. Dans un discours prononcé à Varsovie, fin mars, le président des États-Unis, qui saluait les sanctions à l’égard de la Russie, tint un discours résolument guerrier. Après avoir affirmé : « Nous sommes à vos côtés », évoqué un combat entre « la démocratie et l’autocratie », il a qualifié Vladimir Poutine de « dictateur » et affirmé : « Cet homme ne doit pas rester au pouvoir. »
Si le président des États-Unis a exclu la création d’une zone d’exclusion aérienne et une intervention directe, les ventes d’armes, l’aide financière et de renseignements n’ont alors cessé de croître. Dans un accord transpartisan, le pays a débloqué 40 milliards de dollars pour financer l’effort de guerre ukrainien. Et les gouvernements européens se sont joints à l’envoi d’armes lourdes.
Mardi, après plusieurs semaines d’hésitation, le président états-unien a annoncé la livraison de systèmes de lance-missiles Himars (High Mobility Artillery Rocket System) d’une portée de 80 kilomètres, afin de changer le rapport de forces militaire sur le terrain.
Cette dernière livraison a été dénoncée par Moscou. « La ligne des États-Unis est de combattre la Russie jusqu’au dernier Ukrainien. De telles livraisons n’encouragent pas les dirigeants ukrainiens à vouloir relancer les négociations de paix », a réagi le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. La réponse du chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a été immédiate : « C’est la Russie qui attaque l’Ukraine, pas l’inverse. Pour être clair, la meilleure manière d’éviter une escalade est que la Russie mette fin à l’agression et à la guerre qu’elle a lancées », et de garantir cependant que les systèmes de lance-missiles Himars ne seront pas utilisés pour viser des cibles en territoire russe. En attendant, Washington s’attend à une guerre qui pourrait bien durer « de nombreux mois ».
Face à cette situation, les forces russes ont bombardé, jeudi, plusieurs lignes de chemin de fer dans la région de Lviv (Ouest), par où arrivent notamment les armes livrées à l’Ukraine par les pays occidentaux. Pour Dmitri Trenin, « plus la guerre en Ukraine se prolonge, plus le risque d’accident ou d’incident nucléaire est grand. Et avec la stratégie de l’administration Biden visant à “affaiblir” la Russie par l’ampleur des livraisons d’armes, y compris des missiles antinavires, et les révélations de l’aide des services de renseignements américains à l’Ukraine, il est clair que les États-Unis et l’Otan sont dans une guerre par procuration avec la Russie ».
Une issue diplomatique est-elle encore possible ?
« Pour l’instant, il est clair que Poutine n’a pas de gages suffisants pour négocier », note l’ancien ambassadeur de France en Russie et directeur de recherche à l’Institut des relations internationales et stratégiques, Jean de Gliniasty.
À Moscou, plusieurs diplomates et députés russes estiment qu’une première phase militaire du conflit est sur le point de s’achever. « Un arrêt de l’offensive est à prévoir. Une fenêtre diplomatique va s’ouvrir durant l’été. Sur le terrain, elle ne sera pas favorable aux Ukrainiens. Les Russes devront aussi faire des efforts. Mais elle est nécessaire pour éviter, en cas de contre-offensive, une réponse beaucoup plus dure de la part du Kremlin. Je veux dire des frappes tactiques, nucléaires », nous confie l’un d’eux.
Interrogé par l’AFP, l’ancien diplomate Michel Foucher se demande aussi « jusqu’à quel point les Américains ne vont pas, à un moment ou un autre, amener les Ukrainiens à faire des concessions territoriales ».
Crise alimentaire : le cri d’alarme des pays africains
Ce n’est plus seulement une sombre perspective… Les pays d’Afrique sont d’ores et déjà confrontés à une crise alimentaire et son ampleur croît au fil de la guerre en Ukraine. Branle-bas de combat sur la scène diplomatique : le président en exercice de l’Union africaine, le chef de l’État sénégalais, Macky Sall, va « porter la voix de l’Afrique » auprès de son homologue russe, Vladimir Poutine. Sa visite à Moscou, jeudi, avait pour objectif de contribuer « à la libération des stocks de céréales et de fertilisants dont le blocage affecte particulièrement les pays africains », indique son communiqué.
Un cri d’alarme. La flambée des prix des engrais, qui succède à celle du blé, pourrait provoquer, dès cette année, un effondrement de 20 à 50 % des rendements céréaliers en Afrique, alerte Macky Sall. De nombreux pays dépendent des engrais produits en Russie, en Ukraine et en Biélorussie, et les agriculteurs sont pris au piège de la spirale déclenchée par la hausse des tarifs du gaz.
En Afrique de l’Ouest, les stocks de céréales sont gravement insuffisants, la voie est ouverte à une montée brutale des prix et à la spéculation autour de la pénurie. Les pays du Maghreb connaissent le même sort. Farine, pâtes, riz, huile végétale, produits essentiels dans l’alimentation sont sous une tension croissante. L’insécurité alimentaire rebondit sur le terrain social et politique. Une explosion des revendications et des émeutes n’est pas bien loin.
Guerre en UkraineUkraineRussieÉtats-Unis L'Humanité
UE-Russie. La grande déconnexion
ActuLe Conseil européen a adopté, lundi et mardi, un embargo sur une partie du pétrole russe.
Gaël De SantisLes dirigeants des pays de l’Union européenne (UE) ont décidé lors d’un sommet à Bruxelles d’un embargo sur le pétrole russe transporté par bateau. Cela représente les deux tiers des achats européens. Les importations de brut doivent cesser dans les six mois, celles de produits raffinés sous huit mois. Le pétrole transporté par oléoduc n’est pas touché par la mesure. Les Vingt-Sept souhaitaient ne pas pénaliser les pays qui, telles la Slovaquie, la République tchèque ou la Hongrie, dépendent trop grandement de l’or noir russe. Cela conjure, également, le risque d’un veto de la part de ces pays contre le sixième paquet de sanctions depuis le début de la guerre en Ukraine. Cette décision est un défi d’ampleur pour le bloc, dépendant pour son approvisionnement énergétique de son voisin. Ainsi, la part des produits russes dans les achats français compte pour 12 % pour le pétrole et 25 % pour le gaz. Les sanctions ne s’arrêtent pas au secteur des hydrocarbures : la principale banque russe, Sberbank, est exclue du système de paiements interbancaire Swift.
La politique de punition n’est pas à sens unique. Pour répondre à l’exclusion de certains de ses établissements financiers de Swift, la Russie avait imposé des achats de gaz en roubles – et non plus en dollars comme le stipulent les contrats. GasTerra ayant refusé de payer en monnaie russe, Moscou a annoncé mardi la fin des livraisons aux Pays-Bas. Le fournisseur néerlandais a annoncé avoir anticipé le problème en achetant du gaz ailleurs.
Guerre en Ukrainesanctions économiquessanctions européennesRussie Le Figaro
Législatives 2022 : la Nupes a-t-elle obtenu le même score que les partis de gauche en 2017 ?
Mayeul AldebertLA VÉRIFICATION - Selon le porte-parole du Rassemblement national, la gauche n'a pas augmenté son score par rapport aux dernières élections législatives, remettant en cause la «victoire historique» de la Nupes.
LA QUESTION. «Victoire historique», «victoire écrasante», «opportunité extraordinaire» ou encore «magnifique premier test». Jean-Luc Mélenchon s'est félicité du score de la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes) au premier tour des élections législatives. L'alliance des partis de gauche a obtenu 25,66% des suffrages et s'est placée en deuxième position scrutin, derrière la majorité présidentielle (25,75%).
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«Il n'y a pas d'augmentation du score de la gauche par rapport à 2017», a toutefois nuancé le porte-parole du Rassemblement national, Sébastien Chenu, sur l'antenne de France Info lundi 13 juin. La porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire, a partagé ce constat sur RTL. «Si on regarde le score de 2017 de chacune des forces politiques qui constituent la Nupes [...], on est aux alentours de 25%, donc ce n'est pas une écrasante victoire de la coalition de gauche, a-t-elle estimé. C'est même en deçà de leur score cumulé à la présidentielle». Quel score cumulé ont fait les partis constituant la Nupes à l'élection présidentielle ? La coalition de gauche a-t-elle fait le même score que l'ensemble des partis de gauche en 2017 ?
VÉRIFIONS. Au premier tour des élections législatives 2017, le score cumulé des partis constituant actuellement la Nupes, à savoir le Parti communiste français, La France insoumise, le Parti socialiste et les Écologistes, s'est élevé à 25,49%, soit 0,26 point de moins qu'en 2022. Et avec 5.772.313 voix, le score cumulé de ces partis est très proche des 5.836.202 voix de la Nupes.
Si l'on compte en revanche l'ensemble des forces de gauche, c'est-à-dire les partis constituant la Nupes et les autres nuances que sont l'Extrême gauche, le Parti radical de gauche, et les Divers gauche, le score s'élevait en 2017 à 28,33%. Le score de l'ensemble de ces nuances en 2022 est cette fois plus élevé, atteignant 33,2%.
Si l'on compare cette fois-ci, comme l'a fait Olivia Grégoire, le résultat obtenu par la Nupes aux élections législatives de ce dimanche avec le score cumulé de l'ensemble des partis de la coalition à l'élection présidentielle, la coalition a fait 5 points de moins dimanche 12 juin (30,61%).
Les élections nationales, présidentielle comme législatives, n'ont donc pas été marquées par un score particulièrement élevé de la gauche en général. Le bloc de gauche reste faible dans un paysage politique très morcelé, comme l'avait observé la Fondation pour l'innovation politique (Fondapol) à l'automne dernier.
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En résumé, la Nupes n'a pas fait mieux qu'en 2017 si l'on compare son score à celui de l'ensemble des partis qui la compose. Le bloc de gauche, en revanche, comprenant des nuances aussi diverses que l'Extrême gauche, le Parti communiste ou le Parti socialiste, a gagné 4,9 points environ. Une augmentation moindre cependant que celle enregistrée par le seul Rassemblement national entre 2017 et 2022 (+5,5 points).
Sarah Knafo, «l’intrigante» conseillère d’Éric Zemmour... Les indiscrétions du Figaro Magazine
CHRONIQUE - Petites phrases et coulisses de la semaine politique, par Carl Meeus.
Communautarisme, insécurité, immigration: mais où va Macron?
DÉCRYPTAGE - Sur au moins trois sujets majeurs, le chef de l’État et ses ministres font preuve d’un refus de regarder la réalité en face. Exemples.
Législatives : Emmanuel Macron peut-il refuser de nommer Jean-Luc Mélenchon premier ministre en cas de cohabitation avec la gauche ?
LA VÉRIFICATION - «Si bonhomme tu vas le nommer !», a lâché l'insoumis Manuel Bompard en réponse à Emmanuel Macron qui avait déclaré qu'«aucun parti politique ne peut imposer un nom au président».
L'Humanité
Danemark. Les enjeux du référendum sur la participation à la politique de défense de l’Union européenne
ActuCopenhague, qui avait obtenu une dérogation en 1992 sur le sujet, organise ce mercredi un référendum sur la participation à la politique de défense de l’Union européenne. Cette consultation intervient après les demandes d’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Alliance atlantique, sur fond de hausse des risques de tensions en mer Baltique.
Gaël De SantisLes Danois se rendent aux urnes, mercredi. Le royaume nordique pourrait décider de participer à la politique de défense de l’Union européenne (UE). En 1992, Copenhague avait obtenu une dérogation. « Je crois de tout mon cœur qu’il faut voter oui. Lorsque nous devons nous battre pour la sécurité de l’Europe, nous devons être plus unis avec nos voisins », a déclaré la première ministre sociale-démocrate, Mette Frederiksen, le 29 mai, lors d’un débat télévisé. Les sondages penchent pour cette option : le dernier accordait 65 % d’intentions de vote pour le oui dans ce pays qui a dit non au traité de Maastricht en 1992 et à l’euro en 2000.
Les dépenses d’armements, un argument pour le non
On doit cette évolution à l’invasion russe de l’Ukraine, le 24 février. Dans la foulée, Copenhague a annoncé une hausse de son budget de défense pour le porter à 2 % du PIB dès 2024, en conformité avec les exigences de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan). Cette hausse des dépenses d’armements est la principal argument invoqué par la Liste unifiée, qui rassemble communistes et antilibéraux, pour appeler à voter non. Ce parti de gauche estime que rejoindre la politique européenne de défense pourrait contraindre le Danemark à dépenser davantage, le traité sur l’UE stipulant à son article 42 que « les États membres s’engagent à améliorer progressivement leurs capacités militaires ».
UE-Russie. La grande déconnexionLa politique européenne de défense a connu un coup d’accélérateur ces dernières années. Un embryon d’armée européenne de 5 000 hommes a été créé, un fonds permet de mutualiser l’industrie de l’armement, et un livre blanc de la défense européenne vient d’être adopté.
Le fait que le pays nordique rejoigne la politique de sécurité n’est pas pour autant un atout pour édifier une Europe de la défense indépendante de l’influence américaine. En effet, le pays est attaché à l’Otan : de 2009 à 2014, l’ancien premier ministre danois, Anders Fogh Rasmussen, occupait le poste de secrétaire de l’Alliance.
Ukraine. Comment cette guerre bouscule l’EuropeDe plus, cette décision intervient alors qu’il reste de moins en moins de pays de l’UE qui ne sont pas membres de l’Otan. La Suède vient de rompre avec une politique de neutralité vieille de deux cents ans et a demandé à rejoindre l’Alliance. La Finlande, qui a une frontière commune de 1 300 kilomètres avec la Russie, a entamé les mêmes démarches, mettant fin au non-alignement qui était le sien depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. À terme, dans l’UE, ne resteraient hors de la plus grande coalition militaire au monde que l’Irlande, Malte, Chypre et l’Autriche.
Principale voie d’accès russe à la mer du Nord
La décision de Copenhague risque fort d’accroître les tensions en mer Baltique, où se sont multipliés les exercices militaires de l’Otan ces dernières années, et les violations russes de l’espace aérien des pays voisins. Cette mer fermée devient de facto un lac de l’Otan. Elle est la principale voie d’accès russe à la mer du Nord, depuis Saint-Pétersbourg ou l’enclave de Kaliningrad. L’un des principaux pays côtiers, l’Allemagne, a choisi d’augmenter son budget militaire de 100 milliards d’euros dans les prochaines années. L’Estonie, la Lettonie et la Lituanie devraient porter leur effort de défense à 2,5 % du PIB. La Pologne veut même atteindre une cible de 3 %...
Guerre en Ukrainedanemarkfinlandesuède Le Figaro
Résultats législatives 2022 : les 10 circonscriptions où LR-UDI font leurs plus hauts scores
Nicolas MondonNicole TriouleyreYoussr YoussefFIG DataINFOGRAPHIE - La droite va perdre son statut de premier groupe d'opposition mais elle espère apparaître en parti charnière dans la future législature.
Première force d'opposition jusqu'à présent à l'Assemblée nationale, Les Républicains sont en passe de perdre ce statut. La droite (LR et UDI) totaliserait environ 11,3% des voix, un score certes bien plus élevé que les 4,76% de la candidate des Républicains (LR) Valérie Pécresse à la présidentielle.
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L'estimation qui circule en coulisses et sur laquelle plusieurs élus ont fondé leur espoir d'un rebond est la suivante: une qualification pour 150 duels au second tour et 50 % de victoires à la clef, soit environ 70 sièges. Cet objectif officieux se situe en deçà des calculs les plus optimistes mais au-dessus des diverses projections avancées par les sondages qui n'estiment pas le nouveau groupe LR-UDI au-delà de 60 députés.
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Malgré ce score en baisse par rapport à 2017, Les Républicains espèrent jouer un rôle plus important en devenant un groupe charnière qui pèserait sur les réformes si le président de la République ne parvenait pas à obtenir une majorité suffisamment solide pour gouverner.
LR retrouve «un peu d'oxygène»
Le sénateur Philippe Bas a salué «un redressement très net» de LR tandis que Rachida Dati, maire du 7e arrondissement de Paris, affirmait que «la droite n’est pas morte». Le premier tour des élections législatives redonne «un peu d'oxygène» au parti Les Républicains (LR), après le score calamiteux de la présidentielle. «La partie n'est pas finie», a-t-elle ajouté sur TF1, a appelant les Français à «être mobilisés» et à «élire un maximum de députés LR» lors du second tour dimanche prochain.
LR peut ainsi se féliciter du bon résultat de plusieurs de ses dirigeants, qui apparaissent dans les 10 circonscriptions où les LR-UDI font les plus hauts scores. Dans le Doubs, la numéro 2 du parti Annie Genevard est arrivée largement en tête (42,1%) et affrontera au second tour le candidat Ensemble! Même chose dans le Lot où le secrétaire général Aurélien Pradié devance (avec 45,5%) le candidat de la Nupes.
Plusieurs députés sortants éliminés au premier tour
Les Républicains essuient cependant un certain nombre de revers, avec 450 aspirants députés LR-UDI, dont plusieurs sortants, éliminés dès le premier tour . On pense au souverainiste Julien Aubert dans le Vaucluse, ou dans l'Yonne à Guillaume Larrivé. Défenseur d'une ligne dure, Gilles Platret est lui aussi éliminé en Saône-et-Loire.
Face aux convertis, les LR peinent aussi. Patrick Pessis n'aura pas su faire revivre le bastion sarkozyste des Hauts-de-Seine et s'imposer face à la députée sortante partie chez Ensemble ! Pascal Bioulac dans le Loir-et-Cher, et Guillaume Peltier passé chez Reconquête, sont tous les deux éliminés dès le premier tour.
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Le ministre des Solidarités Damien Abad, dont la campagne a été perturbée par des accusations de viol, se trouve lui en ballottage favorable dans l'Ain, ancien fief de la droite où celle-ci poursuit sa dégringolade. Dans la cinquième circonscription, l'ancien chef des députés Les Républicains obtient 33,38% des voix, contre 23,54% à la candidate Nupes Florence Pisani, et se trouve en bonne position pour conserver sa place au sein du gouvernement en obtenant un troisième mandat.
Dernier symbole, le président des Jeunes Républicains : Guilhem Carayon, dans la troisième circonscription du Tarn, ne parvient pas à se qualifier pour le second tour. La relève attendra.
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L'alliance des partis de gauche s'est formée en vue de remporter une majorité de députés lors des élections législatives des 12 et 19 juin.
L'Humanité
Allemagne. Berlin en passe de densifier son réseau de souffleries de CO2
ActuPour compenser la baisse, voire l’arrêt des livraisons de gaz naturel russe, le ministre vert de l’Économie programme un recours accentué au charbon et au lignite avec le prolongement, jusqu’en 2024, de centrales thermiques pourtant vouées à la fermeture.
Bruno OdentL’Allemagne, qui avait tant misé sur l’utilisation du gaz naturel russe, est conduite à de très rudes révisions en matière d’approvisionnement énergétique. Une véritable réorganisation de ses équipements dévoués à la production d’électricité est ainsi programmée. Ce qui ne manquera pas d’avoir un effet amplificateur sur les émissions de gaz à effet de serre d’un pays qui était déjà l’un des plus gros pollueurs d’Europe.
Robert Habeck, le ministre vert de l’Économie et du Climat, vient d’annoncer qu’il allait prolonger la durée de vie et l’accessibilité au réseau de centrales qui fonctionnent au charbon, au lignite et au pétrole. Au total, quelque dix gigawatts issus de ces différentes sources devraient être rendus disponibles pour alimenter le réseau électrique « d’ici cet automne ».
Un risque accru de black-out
Berlin est confronté à un énorme dilemme. Un défaut total ou partiel du gaz naturel russe fait grimper, outre les prix du kilowattheure, le risque de coupures, voire de black-out sur le réseau électrique. L’arrivée, à tout moment, du courant dans les foyers et les entreprises n’est garantie qu’à condition de disposer de suffisamment de centrales électriques « pilotables », capables de s’adapter aux fluctuations de la demande.
Lancinant paradoxe : l’équipement du pays, déjà très dense, en éoliennes et en équipements photovoltaïques, n’est d’aucun secours pour assurer une fiabilité de l’approvisionnement électrique en continu. Car ces énergies sont, par définition, aussi intermittentes que le sont le Soleil et le vent.
Le bilan de cette brusque adaptation allemande pourrait être d’autant plus contre-productif en matière d’émissions de gaz à effet de serre que Robert Habeck a tranché contre un éventuel maintien en activité des trois dernières centrales atomiques allemandes, promises à la fermeture d’ici à la fin de cette année 2022. Cette soumission assumée au dogme antinucléaire va faire perdre un peu plus de quatre gigawatts supplémentaires au réseau début 2023, quelle que soit l’évolution des livraisons de gaz naturel russe et alors que l’énergie issue des centrales atomiques n’émet pas de CO2. Ce recours désormais programmé aux énergies fossiles les plus polluantes intervient en toute contradiction avec les engagements du gouvernement qui entendait réduire l’usage du charbon et du lignite pour s’en passer totalement « à l’horizon 2030 ».
La dépendance au charbon a pris une telle dimension que Berlin n’a pas rechigné à négocier des importations de houille avec le gouvernement du très droitier président colombien sortant, Ivan Duque. Le combustible vient d’une gigantesque exploitation à ciel ouvert où les droits des mineurs comme des populations indigènes des alentours sont foulés aux pieds.
Au même moment, Berlin prépare d’arrache-pied l’arrivée du gaz naturel liquéfié en provenance des États-Unis ou du Moyen-Orient. Faute d’infrastructures portuaires à cet effet, la finalisation de terminaux méthaniers offshore géants est en cours. Ce qui devrait contribuer à booster encore davantage la hausse du prix du kilowattheure sur un marché électrique européen libéralisé qui fonctionne selon le… modèle allemand.
AllemagneÉnergieélectricitéGuerre en Ukraine Le Figaro
Résultats législatives 2022 : Zemmour, Caron, Consigny... Bilan mitigé pour les ex d'«On n'est pas couché»
Arthur BerdahTrois anciens chroniqueurs de l'émission briguaient un siège de député. Seul l'un d'entre eux pourrait se faire élire, au vu des résultats du premier tour.
Du petit écran à la tribune de l'Assemblée ? Sur les quelque 6923 candidats qui se présentaient aux élections législatives de 2022 ce dimanche 12 juin, trois sont des ex-chroniqueurs de l'ancienne émission «On n'est pas couché». Investis par des partis aux antipodes les uns des autres, Éric Zemmour, Aymeric Caron et Charles Consigny affichent un bilan mitigé au premier tour.
Candidat malheureux à la présidentielle (7,07%), le nationaliste Éric Zemmour a été éliminé d'entrée de jeu dans la quatrième circonscription du Var (23,19%), battu par ses adversaires LREM (28,51%) et RN (24,74%). Pire, l'ex-polémiste voit son jeune parti Reconquête! échouer à qualifier au second tour le moindre candidat dans les 551 circonscriptions où il figurait.
À l'inverse, le militant antispéciste Aymeric Caron est en ballottage favorable dans la 18e circonscription de Paris. Opposé au député macrono-philippiste sortant Pierre-Yves Bournazel, le représentant de la Nupes a recueilli 45,05% des voix, contre 35,57% à son adversaire. Les deux hommes s'affronteront le dimanche 19 juin prochain, pour le second tour.
Enfin, l'avocat Charles Consigny échoue à accéder à la finale. Soutien de Valérie Pécresse durant la campagne présidentielle, le candidat LR, venu de la société civile, a recueilli seulement 12,77% des suffrages dans la 4e circonscription des Yvelines. Il se place loin derrière la macroniste sortante Marie Lebec (42,34%), et la prétendante Nupes (24,93%).
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L'Humanité
Donbass. Un journaliste français tué à Severodonetsk
ActuEngagée depuis lundi dans une large offensive pour faire tomber cette ville , l’armée russe aurait tué une dizaine de civils. Le journaliste français de BFMTV, Frédéric Leclerc-Imhoff, 32 ans, fait partie des victimes.
Vadim KamenkaDans le Donbass, avec Kramatorsk, Severodonetsk est une des villes stratégiques qui essuie une violente offensive de l’armée russe, ces dernières semaines. Depuis dimanche, la cité industrielle encerclée, qui comptait 100 000 habitants avant l’invasion russe du 24 février, connaîtrait des combats de rue. « Les Russes avancent vers le milieu de Severodonetsk. (…) La situation est très difficile », a confirmé sur Telegram Serguiï Gaïdaï, gouverneur ukrainien de la région de Lougansk.
En ce 96e jour de guerre, la ville, qui se situe à une soixantaine de kilomètres à l’est de Lougansk, serait sur le point de tomber, selon plusieurs témoins. « L’avancée de l’armée russe et des forces de la République autoproclamée de Lougansk (LNR) laisse peu de doute quant à l’issue finale », note une source diplomatique. Si la majorité des habitants ont pu fuir, ceux restés sont pris au piège. Aucune route d’évacuation n’existe désormais. Les seules encore accessibles par la ville jumelle de Lyssychansk puis Bakhmout, plus au sud, essuient trop de tirs d’artillerie pour assurer le retrait des milliers de civils encore sur place et le transport de l’aide humanitaire.
Des habitants auraient trouvé la mort dans des bombardements, lundi, lors d’une nouvelle offensive russe destinée à pénétrer dans Severodonetsk. Parmi les victimes, un journaliste français de BFMTV. « Aujourd’hui (lundi – NDLR), notre véhicule blindé d’évacuation allait récupérer 10 personnes dans la zone et a essuyé le feu ennemi. Des éclats d’obus ont percé le blindage et porté une blessure mortelle au cou à un journaliste français accrédité », a informé Serguiï Gaïdaï, le gouverneur ukrainien de Lougansk, dans un communiqué. Quelques instants plus tard, Emmanuel Macron annonçait à son tour le décès du journaliste français Frédéric Leclerc-Imhoff, 32 ans, qui travaillait comme journaliste reporter d’image pour la chaîne d’information en continu. Le président a adressé ses condoléances à la famille et « le soutien inconditionnel de la France » à « celles et ceux qui assurent sur les théâtres d’opérations la difficile mission d’informer ». Une dizaine de journalistes auraient déjà trouvé la mort depuis le début de la guerre.
Des défaites successives
Cette mort intervient alors que la nouvelle ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, est arrivée en Ukraine, lundi. Il s’agit d’une première visite officielle d’un responsable français. Elle a immédiatement réagi en exigeant « une enquête transparente » après s’être rendue à Boutcha, dans la banlieue de Kiev, où ont eu lieu des massacres de civils dont les troupes russes sont accusées par les autorités ukrainiennes.
L’Union européenne a tenu un sommet à Bruxelles pour débloquer l’adoption d’un 6e paquet de sanctions contre Moscou. Seule certitude, la proposition de la Commission pour apporter jusqu’à 9 milliards d’euros en 2022 sous forme de prêts ou de dons à l’Ukraine, qui chiffre ses besoins à 5 milliards de dollars par mois.
Devant les défaites successives dans le Donbass, le président Volodymyr Zelensky réclame davantage d’armes. Mais le président des États-Unis, qui lui a accordé plus de 40 milliards de dollars d’aide, a refusé l’envoi de lance-roquettes. « Nous n’allons pas envoyer à l’Ukraine des systèmes de roquettes pouvant atteindre la Russie », a déclaré Joe Biden, craignant qu’ils ne soient récupérés par Moscou, ou de franchir une ligne rouge aux yeux des autorités russes. Interrogé sur ce qui pourrait permettre le retour de la paix, Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, lors d’un entretien sur TF1, a posé comme préalable la « démilitarisation de l’Ukraine ».
Ukraineliberté de la pressejournalistesGuerre en Ukraine L'Humanité
Ukraine. Comment cette guerre bouscule l’Europe
DécryptageDepuis le début du conflit, le 24 février, l’Union européenne avance à pas de géant sur les dossiers de l’Europe de la défense, de l’énergie, mais aussi de l’accueil des exilés. décryptage
Gaël De SantisLes guerres sont parfois des accélérateurs de l’histoire. Après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’Union européenne (UE) avance à pas de géant. Défense, politique énergétique, élargissement à l’Ukraine ou à la Moldavie, hégémonie américaine… Elle a changé. L’UE avait déjà connu une révolution à la faveur de l’épidémie de Covid en 2020 et 2021. Les États européens avaient alors décidé d’un gonflement du budget communautaire d’un montant de 800 milliards d’euros. L’opération visait à attribuer des prêts et subventions aux États pour affronter la crise. L’Europe devenait ainsi en partie ce que Berlin refusait qu’elle soit : une union de transferts, où les États les plus en difficulté bénéficient d’une aide en échange du respect de critères austéritaires. Le 24 février, un nouveau cycle s’est ouvert pour l’UE.
8 avril. la présidente de la Commission Ursala von der Leyen, remet à Kiev au président Volodymyr Zelensky les documents de demande d'adhésion de l'Ukraine à l'UE. © Stringer/AFP
1 Une accélération de l’Europe de la défense
L’attaque de Poutine s’avère une aubaine pour Macron, qui, depuis son arrivée à l’Élysée en 2017, ne cesse de prôner l’instauration d’une Europe de la défense et d’une autonomie stratégique. Des petits pas en ce sens ont été faits ces dernières années. L’adoption du budget pluriannuel de l’UE pour la période de 2021 à 2027 a permis l’allocation de 7,9 milliards d’euros au Fonds européen de défense, qui permet la recherche et les investissements communs en matière d’industrie de l’armement. Avec la guerre en Ukraine, il a été décidé, lors du Conseil européen de mars, de créer un bataillon de 5 000 hommes et 200 officiers, un embryon d’armée européenne prêt à être déployé à tout instant. Par ailleurs, la boussole stratégique adoptée au même moment permet d’avoir une vision commune des menaces stratégiques.
Europe. Course au réarmement, les affaires décollentPar ailleurs, l’UE a mis à disposition une aide de 450 millions d’euros prélevés directement sur son budget. C’est inédit. Pas à pas, le conflit à ses portes permet une fédéralisation du Vieux Continent : un transfert des compétences des États aux institutions communautaires.
Otan. L’Alliance ressuscitée par les tambours de la guerre en Ukraine2 L'affirmation du rôle des États-Unis
Peut-on en conclure que l’Europe s’autonomise, conformément aux vœux d’Emmanuel Macron ? Bien au contraire ! L’Europe de la défense a toujours été vue d’un mauvais œil avant le Brexit par le Royaume-Uni, qui a une « relation spéciale » avec Washington, et par les pays de l’Est, pour qui seul l’Oncle Sam est à même d’assurer leur défense. D’autonomisation, il n’est rien. Preuve en est : deux des six pays de l’UE n’appartenant pas à l’Otan ont décidé de la rejoindre : la Suède et la Finlande frontalière de la Russie. Or l’Alliance atlantique est l’un des principaux freins à l’autonomisation de l’Europe : c’est une coalition dominée par Washington.
Guerre en Ukraine. Biden, « roi » d’Europe, pense à PékinCe sont d’ailleurs les États-Unis qui vont être les premiers bénéficiaires de la hausse des dépenses d’armement. Un à un, les États de l’UE affichent leur volonté de consacrer 2 % de leur PIB à leur défense. Plusieurs pays ont ainsi indiqué acquérir depuis le 24 février des avions de chasse F-35 américains. Or ils auraient pu porter leur choix sur les Gripen suédois, les Rafale français. Les décisions allemandes en ce sens pourraient mettre en péril le développement du Système de combat aérien du futur (Scaf), fruit d’une coopération entre Paris, Berlin et Madrid.
9 mai. À Strasbourg, Emmanuel Macron a proposé la création d'une "communauté politique européenne" qui rassemble plus de pays que la seule Union Européenne. © Agence Andalou/AFP
3 Une politique de souveraineté énergétique
Lors du sommet européen des 10 et 11 mars, les chefs d’État et de gouvernement se sont accordés pour « (se) défaire progressivement de la dépendance aux importations de gaz, de pétrole et de charbon russes ». 45 % du gaz consommé dans l’UE provient de Russie. Depuis le dernier sommet, la Commission européenne a proposé la fin des importations de tels produits. Plusieurs pays s’y opposent car ils sont ultra-dépendants, telles la Hongrie ou l’Allemagne.
Ukraine. Berlin suspend Nord Stream 2. Les conséquences ?Toujours est-il que va être mise en place une politique communautaire de stockage de gaz. Une coopération se met en œuvre, en vue d’acheter du gaz naturel liquéfié (GNL), plus cher mais qui peut être acheminé sans gazoduc. Un terminal flottant de GNL va être installé en Grèce ; l’Allemagne en a commandé quatre. Tout le souci est que la production au Qatar, en Algérie ou encore au Nigeria n’est pas encore suffisante. À l’heure où nous écrivons ces lignes, Berlin peine à trouver un accord avec Doha.
Union Européenne. Emmanuel Macron pour une révision des traités4 Un groupe de Visegrad désormais divisé
La géographie de l’Europe politique se redessine. Le débat s’organise depuis des années entre un bloc du Sud (Espagne, Italie, et parfois France), favorable à plus de solidarité, un bloc austéritaire (Pays-Bas, Finlande, Danemark, pays Baltes, parfois l’Allemagne) et le groupe de Visegrad, qui rassemble la Pologne, la Hongrie, la République tchèque et la Slovaquie, porteuses d’une voix ultra-conservatrice et référence des extrêmes droites du continent. Ce dernier bloc s’est fissuré. La Hongrie de Viktor Orban continue de chercher à être un pont entre l’UE et la Russie, et rechigne à appliquer un nouveau train de sanctions contre Moscou. La Pologne, elle, est en pointe dans la mise en place dans l’UE d’une politique antirusse. Varsovie et Budapest ne s’entendent plus. Cela pourrait les affaiblir quand arrivera un débat sur l’État de droit ou les questions sociétales dans les prochaines années.
Europe. L'ami encombrant des ultraconservateurs5 Un renouveau de la politique d’asile
Asile, migration, Frontex… la donne a changé. Qui aurait cru en 2021 qu’on entendrait un jour les dirigeants de Pologne ou de Hongrie prôner une politique de l’accueil ? L’invasion poutinienne a permis qu’une directive datant de 2001 soit enfin appliquée : les réfugiés ukrainiens bénéficient d’une protection temporaire qui a été refusée en 2015-2016 aux Afghans ou aux Syriens, malgré les morts en Méditerranée. Peut-être cette évolution sera-t-elle bénéfique aux pays de première ligne. Le président du Conseil italien, Mario Draghi, a ainsi rappelé que « la solidarité exprimée envers les réfugiés ukrainiens devra aussi nous pousser vers une gestion vraiment européenne, y compris des migrants qui arrivent d’autres contextes de guerre et d’exploitation. Plus généralement, il est nécessaire de définir un mécanisme européen efficace de gestion des flux migratoires, qui dépasse la logique du traité de Dublin », en vertu duquel un demandeur d’asile doit faire ses démarches dans le pays d’entrée dans l’Union.
Carte interactive. Ces pays qui accueillent les millions d'Ukrainiens qui ont fui leur paysGuerre en UkraineUnion européenne L'Humanité
Théâtre. L’Algérie en trois temporalités
Nos recommandations culturellesDans des narrations et des voix multiples, entre réalité et fiction, Sonia Chiambretto et Hubert Colas tissent un regard intime et politique sur les soixante dernières années de l’histoire algérienne.
Marina Da SilvaStrasbourg (Bas-Rhin), envoyée spéciale.
La baie d’Alger, d’une beauté à couper le souffle. Mais aussi « un gratte-ciel, une autostrade aérienne, un immeuble-viaduc longeant le bord de mer ; à flanc de colline, des cités satellites sur pilotis. Nous sommes dans un langage à base de béton ». Celui du projet utopique de Le Corbusier. Et la langue de Sonia Chiambretto, poétique et musicale, qui résonne dans Superstructure (d’après Gratte-Ciel, l’Arche), mis en scène et scénographié par Hubert Colas. Un texte-fleuve, qu’elle a mis plus de dix ans à écrire, pour raconter l’Algérie sous la forme d’un documentaire-fiction en trois temporalités : la « décennie noire » (1991-2002), la guerre d’indépendance (1954 et 1962) et la projection d’un futur apaisé.
L’autrice et le metteur en scène ont en commun une histoire familiale, une « mémoire-fantôme » qu’ils mettent désormais en partage avec une équipe de comédiens formidables : Sofiane Bennacer, Mehmet Bozkurt, Ahmed Fattat, Isabelle Mouchard, Perle Palombe, Nastassja Tanner et Manuel Vallade. Le spectacle aurait dû être créé en 2020 au Théâtre national de Strasbourg (où Sonia Chiambretto est autrice associée) mais, percuté par la pandémie, il n’a été présenté au public que le 25 janvier 2022 à la MC2 Grenoble. Ce récit choral est sublimé par la scénographie d’Hubert Colas et les créations vidéo de Pierre Nouvel, qui recréent un pays à la fois réel et imaginaire, une ville, Alger, reconfigurée dans le cadre urbanistique appelé « plan Obus », ce projet architecturel de Le Corbusier de 1931 qui n’a jamais vu le jour.
Sur les toits, les terrasses, au pied des immeubles gravitent Fella, l’alter ego de la Nedjma de Kateb Yacine (Perle Palombe, magnétique), Ksu, Kimo, Farid, Saïd, Yacine au tatouage de loup… Mais aussi des voisins, ami·e·s, cousins, frères, pas tous fréquentables dans le climat de décomposition et de terreur qui s’installe après les élections annulées de 1991. « Le brasier était allumé, personne ne pouvait l’éteindre. » Les assassinats d’artistes, poètes, journalistes, vont s’égrener : Tahar Djaout, Youcef Sebti, Ahmed et Rabah Asselah, Abelkader Aloulla, Azzeddine Medjoubi, Cheb Hasni… mais aussi ceux de milliers d’anonymes.
Le peuple algérien se sent terriblement abandonné, coupé du monde. À la fin de l’été 1997, le massacre de Raïs passe inaperçu. Contre l’innommable et le silence, la jeunesse tente alors de faire face. Elle veut vivre et danser, elle qui a été nourrie à l’hymne national algérien de l’indépendance comme aux chants de lutte de Miriam Makeba lors du Festival panafricain de 1969 à Alger, ou les mots d’Eldridge Cleaver, leader des Black Panthers, électrisant la foule.
La mise à mort d’Ali la Pointe
Dans la seconde partie, on plonge au cœur de la guerre d’indépendance. De jeunes appelés français ratissent et mettent le feu aux forêts. À Paul, qui proteste parce qu’ « en Alsace, lorsque nos jeunes soldats français étaient blessés, c’étaient nos amis algériens, nos amis marocains qui allaient les chercher sur le champ de bataille », son général lui rétorque : « Prenez du repos. » Les paras pillent, torturent, violent. En fond de scène, sont projetées des images de la Bataille d’Alger, de Gillo Pontecorvo, dont celles de la mise à mort d’Ali la Pointe, le 8 octobre 1957 : on est saisi par les gros plans sur le visage du héros de la casbah, dont la cache sera plastiquée par le 1er régiment étranger de parachutistes, provoquant de nombreuses victimes, et les images du peuple algérois en prière. Les comédiens sont restés au plateau et tournent à en avoir le tournis, transmettant l’énergie de la halka (le cercle), leurs corps traversés par cette histoire.
À la fin du spectacle, lorsque le drapeau algérien recouvre tout le plateau, comme un trophée et un défi, on est sonné par cette langue hybride et puissante, ce jeu corps et âme.
Seule ombre au tableau, la plainte pour violences sexistes et sexuelles à l’encontre de l’un des comédiens, qui a conduit Stanislas Nordey, le directeur du TNS, à distribuer un courrier aux spectateurs, l’enquête étant toujours en cours.
Jusqu’au 15 juin, au Théâtre national de Strasbourg. Tournée en cours de programmation.ThéâtreTNSAlgérie Le Figaro
Résultats législatives 2022 : quelles sont les consignes de vote des partis pour le second tour ?
Dinah CohenLa plupart des mouvements restent évasifs quant aux conseils donnés à leurs électeurs.
À peine les résultats dévoilés, il faut penser à la suite. Dimanche soir, les représentants des différents partis politiques ont pris acte de leurs scores au premier tour des élections législatives. Dans la foulée, ils ont fait part de leurs consignes de vote... ou plutôt de leurs non-consignes. Car pour la plupart d'entre eux, ils laissent les électeurs libres de leurs choix.
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Elle est la première à s'être exprimée. Candidate à sa réélection dans le Pas-de-Calais, Marine Le Pen (RN) a remercié ses soutiens de l'avoir largement placée en tête du premier tour, avec 53,96% des voix. Elle a ensuite évoqué les circonscriptions dans lesquelles se tiendrait un duel entre la majorité présidentielle et la Nupes. Une configuration pour laquelle l'ex-patronne du Rassemblement national «invite» ses électeurs à «ne pas choisir entre les destructeurs d'en haut et les destructeurs d'en bas». «La France n'est ni une salle de marché, ni une ZAD», a-t-elle déclaré.
Concernant les autres cas, où la Nupes et/ou LREM affronteraient un candidat «autre que le RN», Marine Le Pen suggère d'«agir en conscience en fonction du sens patriotique de ce candidat». «La séquence électorale n'est pas finie, vous avez un rôle essentiel à jouer», a-t-elle lancé.
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Des consignes «au cas par cas» pour l'exécutif
À son tour, Jean-Luc Mélenchon a pris la parole et s'est félicité des scores élevés de son union de la gauche. Pour confirmer cette vague rouge, le leader de La France insoumise a appelé ses électeurs à «déferler» avec leurs bulletins de vote, en «appréciant» dans chaque territoire «son devoir, en républicain, en démocrate». «Nous n'avons aucun doute sur l'intelligence de notre peuple», a-t-il affirmé.
Évoquant la présence de la Nupes dans «500 circonscriptions», le député sortant du Sud-Est a demandé «à ceux avec qui nous nous sommes affrontés dès le premier tour, de regarder ce deuxième tour non seulement sous l'angle des projets, des étiquettes, mais sous celui de l'intérêt général de la patrie et de son peuple». Ses soutiens ont par la suite précisé les choses, en affirmant, comme lors de la présidentielle, que «pas une voix ne doit aller» au RN.
Le message passé a été davantage confus du côté du pouvoir en place où, dans un premier temps, seul le ministre délégué Clément Beaune a donné comme consigne de privilégier les candidats de la Nupes face à ceux du RN. Pour le reste, Élisabeth Borne a dénoncé «les extrêmes» et défendu la majorité présidentielle. Et l'exécutif a fait savoir que des consignes seraient données «au cas par cas» en fonction de la couleur politique du candidat investi par la Nupes, et en rappelant que les duels opposant ces deux bords ne concerneront qu'une «poignée de circonscriptions». Les choses se sont clarifiées plus tard, notamment par la voix de la porte-parole d'En Marche, Maud Bregeon, puis la porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire. Lesquelles ont toutes deux appelé à ne pas accorder de suffrages au parti à la flamme.
Pour sa part, le patron des Républicains, Christian Jacob, a évoqué le «rôle déterminant» de la droite «entre la voix des extrêmes et l'immobilisme d'Emmanuel Macron». Pour cet entre-deux-tours, pour lequel des sortants LR ont déjà été éliminés, il a appelé à ne donner «aucune voix pour les extrêmes». Appelant ainsi, sans le formuler explicitement, à se reporter sur la majorité. La numéro 2 des Républicains Annie Genevard a, de son côté, annoncé qu'il y aurait un «conseil stratégique» lundi après-midi «qui fixera clairement les lignes». «Mais notre position a toujours été très claire : pas une voix pour les extrêmes», a-t-elle précisé sur France Inter.
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Le Figaro
Guerre en Ukraine : un ex-premier ministre russe dit ne plus reconnaître Poutine
Selon Mikhaïl Kassianov, premier ministre de 2000 à 2004, Vladimir Poutine a bâti depuis son arrivée au pouvoir en 2000 un système basé sur l'impunité et la peur.
Il fut le premier chef du gouvernement de Vladimir Poutine. Mais, même dans ses pires cauchemars, Mikhaïl Kassianov n'aurait pu imaginer son ancien chef se lancer dans l'invasion de l'Ukraine. «Le Poutine que je connaissais était différent», assure Mikhaïl Kassianov à l'occasion d'un rare entretien, par visioconférence, avec l'AFP.
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Mikhaïl Kassianov, premier ministre de 2000 à 2004 avant de passer à l'opposition, estime que la guerre pourrait durer jusqu'à deux ans, mais croit toujours que la Russie reprendra un «chemin démocratique» un jour. Âgé de 64 ans, l'ancien ministre de Vladimir Poutine, qui a œuvré au rapprochement entre Moscou et les pays occidentaux, explique qu'il ne pensait pas, comme nombre de Russes, qu'une guerre éclaterait.
Il explique avoir fini par comprendre ce qui se profilait trois jours avant l'invasion, quand Vladimir Poutine a convoqué dans une mise en scène bien ordonnée les membres de son Conseil de sécurité pour une réunion retransmise à la télévision. «Quand j'ai regardé cette réunion du Conseil de sécurité russe, j'ai fini par comprendre que oui, il y aurait une guerre», dit-il. «Je connais ces gens et en les regardant, j'ai vu que Poutine n'était pas lui-même. Pas sur le plan médical, mais politique», ajoute-t-il.
Système «cynique et cruel»
Limogé par le président en 2004, Mikhaïl Kassianov avait rejoint l'opposition et est devenu l'un des plus féroces détracteurs du Kremlin. Il dirige aujourd'hui le Parti de la liberté du peuple (PARNAS), un petit parti libéral. Selon son ex-premier ministre, Vladimir Poutine, un ancien agent du KGB âgé de 69 ans, a bâti depuis son arrivée au pouvoir en 2000 un système basé sur l'impunité et la peur. «Ce sont les acquis d'un système qui, avec l'encouragement de Poutine comme chef d'État, a commencé à fonctionner de façon encore plus cynique et cruelle que dans les derniers stades de l'Union soviétique», juge-t-il. «Au fond, il s'agit d'un système rappelant le KGB reposant sur une impunité totale. Il est clair qu'ils ne s'attendent pas à être punis», poursuit-il.
Mikhaïl Kassianov dit avoir quitté la Russie en raison de son opposition à l'offensive russe en Ukraine mais a refusé d'indiquer à l'AFP dans quel pays il se trouvait, invoquant des raisons de sécurité. Boris Nemtsov, un critique de Vladimir Poutine dont Mikhaïl Kassianov était proche, a été tué par balle près du Kremlin en 2015. Et Alexeï Navalny, bête noire du président russe, a été emprisonné après avoir survécu à un empoisonnement en 2020.
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«Si l'Ukraine tombe, alors les pays baltes seront les prochains» sur la liste, assure l'opposant. Il ajoute être en désaccord «catégorique» avec l'idée selon laquelle Vladimir Poutine ne devrait pas être humilié, et contre les appels à ce que l'Ukraine accepte des concessions territoriales en échange de la paix. «Qu'aurait fait Poutine pour mériter cela ?», dénonce-t-il: «C'est une position beaucoup trop pragmatique. Je pense que c'est une erreur et j'espère que l'Occident ne suivra pas cette voie».
«Défis immenses»
Pour l'après-Poutine, Mikhaïl Kassianov pense que son successeur sera aux ordres des services de sécurité, mais qu'il ne pourra pas contrôler très longtemps le système en place et que des élections démocratiques finiront par être organisées. «Je suis sûr que la Russie reviendra sur le chemin de la construction d'un État démocratique», indique-t-il, estimant qu'il faudra une décennie pour «décommuniser» et «dépoutiniser» le pays. «Cela sera très difficile, surtout après cette guerre criminelle» en Ukraine, prévient-il.
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Pour Mikhaïl Kassianov, l'une des priorités sera de réparer la confiance avec les pays européens, qu'il considère comme les «partenaires naturels» de Moscou. Alors que l'opposition russe est souvent décrite comme trop divisée pour battre Vladimir Poutine, l'ex-premier ministre estime aussi que la guerre en Ukraine a changé la donne. «Après la tragédie à laquelle nous assistons, l'opposition s'unira. Je n'ai aucun doute à ce sujet», affirme-t-il, tout en soulignant l'ampleur de la tâche qui l'attendrait alors. «Il faudra tout reconstruire de zéro. Il faudra recommencer tout un cycle de réformes économiques et sociales», dit-il. «Il s'agit de défis aussi immenses que difficiles, mais il faudra les relever».
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«Bébé Holly» retrouvée vivante 41 ans après sa disparition aux États-Unis
Les corps de ses parents avaient été découverts en 1981 au Texas, apparemment victimes d'un homicide. Ils étaient restés sans identité pendant tout ce temps.
L'Humanité
Théâtre. La folie douce de personnages presque ordinaires
Nos recommandations culturellesAvec une succession de sketches « Dieu habite à Düsseldorf » provoque le rire sur les chemins de l’absurde. C’est grinçant et acidulé.
Gérald RossiDrôles de bonshommes. Monsieur 1 et Monsieur 2 n’ont pas d’autre identité. Et leurs personnages sont tout autant à la dérive. Ce qui est bien intrigant et franchement amusant. Le titre de la pièce, déjà, interpelle, comme l’on dit : « Dieu habite à Düsseldorf ». Inutile de trop se demander pourquoi. En tout cas, l’auteur, Sébastien Thiery, dont c’est un des premiers textes, a pour pratique de brouiller les pistes. Celui-ci, porté sur scène une première fois au théâtre parisien des Mathurins, en 2006, a été recréé en 2019, puis stoppé par la pandémie, avant de revenir sous les projecteurs.
Cette fois la mise en scène est signée Renaud Danner et Éric Verdin, qui sont aussi sur le plateau (alternance avec Manuel Durand). Dans un univers blanc faisant penser à celui d’une maison de santé ou d’un hôtel qui aurait banni toute couleur de décoration, deux personnages se rencontrent, se confrontent, dans une succession de sketches. Tous ne sont pas aussi fameux les uns que les autres, mais ils appartiennent tous à ces catégories des histoires à la fois inclassables et loufoques, illustrant une folie douce presque ordinaire.
Dans ce théâtre de l’absurde, on fait ainsi connaissance avec un docteur dont la spécialité est de soigner, peut-être, ou au moins de détecter « les imbéciles ». Vaste chantier s’il en est. Le Monsieur aperçoit les spectateurs, et, découvre-t-il, ce sont eux ses semblables. Il s’en réjouit, ce Monsieur est alors catalogué comme « imbécile » par le fameux docteur. Un peu plus tard, nous voici dans une boutique de zizis. Un Monsieur voudrait s’acheter un sexe, car il explique en être dépourvu. À la question du Monsieur vendeur qui lui demande comment, alors, il fait pipi, le Monsieur répond, que c’est en transpirant. Et que c’est pour cela qu’il s’habille en jaune, pour que ça ne se remarque pas trop.
Le reste est de la même eau, parfaitement surréaliste, mais en même temps toujours proche d’une certaine réalité, avec juste un décalage qui rend la situation burlesque à souhait. « Indéniablement, Sébastien Thiéry a un chromosome d’insolence et de folie que la plupart des gens n’ont pas » dit de lui le metteur en scène et directeur du Rond-Point Jean-Michel Ribes. « Dieu habite à Düsseldorf » n’est pas daté, mais les costumes sérieux et un peu désuets, comme les quelques accessoires font penser aux années 65-75. Sur le fond de l’espace sont projetées quelques images comme celles de saumons qui remontent les courants… jusqu’à finir en sushis. C’est entendu, autant profiter de l’instant présent.
Théâtre Le Figaro
Législatives 2022: le plus faible parti présidentiel de toute l’histoire de la Ve République
Guillaume TabardANALYSE - Pour la macronie, ce sera une victoire amère qui la mettra à la merci d’alliés d’autant plus exigeants ou impatients (le MoDem, Horizons) qu’ils se sauront indispensables.
Les macronistes et les mélenchonistes à touche-touche. Qui aurait imaginé cette configuration il y a quelques semaines? Au début de la campagne présidentielle marquée par le déclenchement de la guerre en Ukraine, le chef de l’État semblait intouchable et la gauche dans un coma désespéré. Macron a bien été réélu, et largement ; Mélenchon a bien été battu, et dès le premier tour. Mais par un de ces mini-séismes qu’ils aiment provoquer et faire subir à leur classe politique, les Français ont une nouvelle fois chahuté un paysage trop convenu.
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Attention, la presque égalité du premier tour n’annonce pas un suspense hitchcockien pour le second. La logique du scrutin majoritaire et la différence du potentiel d’élargissement au second tour font que le cartel Ensemble devrait malgré tout conserver une majorité, même relative, à l’Assemblée nationale. Mais après l’ampleur de la victoire de 2017 - avec une majorité absolue pour LREM seule - le chef de l’État ne disposera sans doute que d’une avance étriquée. Ce sera une victoire amère qui le mettra à la merci d’alliés d’autant plus exigeants ou impatients (le MoDem, Horizons) qu’ils se sauront indispensables. Mais après tout, même ric-rac, une majorité reste une majorité. Depuis Matignon, Chirac, Rocard ou Valls en ont fait l’expérience. A priori, Macron aura les moyens de gouverner. Mais il n’aura pas les mains libres.
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Quel sentiment doit dominer dans le camp du président? Le soulagement d’avoir conjuré le cauchemar d’un Mélenchon «élu» à Matignon? Ou l’abattement face à la médiocrité du score de premier tour de sa coalition? Car l’issue prévisible de ces législatives ne peut pas effacer ce constat électoral brut: jamais un cartel présidentiel n’aura obtenu un score aussi faible. C’est vrai de tous les scrutins d’avant le quinquennat. C’est plus manifeste encore pour toutes les élections consécutives. En 2002, malgré une performance calamiteuse pour un président sortant (19,88%), Chirac a été relancé par une UMP obtenant 33,7% un mois plus tard. Cinq ans plus tard, Sarkozy portait la même UMP à 41,9%. En 2012, le PS, sans même compter ses alliés écologistes atteignait 31%. En 2017 enfin, LREM et le MoDem cumulaient 32,33%. Par rapport au premier tour de la présidentielle, le macronisme avait engrangé huit points supplémentaires, confirmant que les législatives étaient un vote d’amplification de la présidentielle. Pour la première fois, on assiste donc à un phénomène de ressac de la force installée à l’Élysée. Il serait abusif de parler de vote sanction mais à tout le moins les Français ont voulu donner à Emmanuel Macron une leçon. Jamais durant ces campagnes il n’a su ni fixer un horizon enthousiasmant, ni préciser ce qu’il voulait faire, ni même mobiliser par peur ou par rejet d’un épouvantail.
Au soulagement amer des macronistes répond la satisfaction bridée des mélenchonistes. Disons-le: Jean-Luc Mélenchon a réussi une incroyable opération idéologique. Il a non seulement obtenu l’unité de candidature de tous les partis de la gauche, mais il a imposé sa ligne personnelle ; celle qui donnera le ton de l’opposition. Les Insoumis étaient bruyants dans l’Assemblée sortante ; ils seront puissants dans l’Assemblée future. Faire jeu égal, en voix, avec la coalition au pouvoir, c’est un succès pour la gauche. Mais l’union par intérêt électoral ne veut pas dire la résurrection de l’Union de la gauche façon Mitterrand. Il reste que pour les années à venir, le centre de gravité du débat politique sera déplacé de ce côté-ci de l’échiquier. L’écrasante majorité des duels de second tour opposera Ensemble à la Nupes, comme si une nouvelle forme de bipolarisation se mettait en place.
Composer avec LR
Une fois encore, première victime du scrutin majoritaire, le Rassemblement national fera de la figuration au Parlement. Il aura un groupe - c’est bien le moins - mais sera très loin d’être représenté à la mesure de son poids réel dans le pays. D’autant que Marine Le Pen, outre son score personnel à Hénin-Beaumont, aura pour une fois réussi à éviter la chute que son parti subissait toujours entre la présidentielle et les législatives. Par rapport à 2017, le RN progresse.
Défaite et soulagement aussi à la fois pour Les Républicains. Ils touchent un plancher historique et devraient perdre entre le tiers et la moitié de leurs députés, mais après l’humiliation subie par Valérie Pécresse, la droite existe encore. Et, avec la majorité très faible, peut-être trop faible, qui lui est promise, Emmanuel Macron devra compter avec elle. Voire composer avec elle.
Demi-vainqueurs et demi-perdants ne devront cependant pas oublier le nouveau record de l’abstention. Dramatique, elle n’est pas de la faute des électeurs mais de politiques qui, quels qu’ils soient et quoi qu’ils disent, n’ont pas su se montrer attractifs.
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Le Figaro
Un mouvement de grève perturbe plusieurs lignes de trains en Île-de-France
Le trafic est notamment très perturbé sur le RER A entre Nanterre-Préfecture et Cergy et Poissy avec trois trains sur cinq circulant aux heures de pointe.
Une grève locale des conducteurs de la SNCF qui protestent contre leurs conditions de travail perturbait lundi les RER A et C et deux lignes de Transilien, alors qu'une nouvelle grève se profile sur le RER D le 24 juin, jour de la finale du Top 14 au Stade de France. Le trafic était notamment très perturbé sur le RER A entre Nanterre-Préfecture et Cergy et Poissy avec trois trains sur cinq circulant aux heures de pointe et seulement un train par heure pendant les heures creuses sur la branche allant à Cergy. Sur celle en direction de Poissy, on comptait un train sur trois aux heures creuses.
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Le trafic restait normal sur le reste de la ligne, selon Île-de-France Mobilités. Sur le RER C, deux trains sur trois circulaient en moyenne. Les lignes J et L du Transilien comptaient un train sur deux ou trois en fonction des heures de circulation. Le trafic doit rester à nouveau légèrement perturbé mardi sur l'ensemble de ces lignes.
En raison de nombreux travaux, les plannings des conducteurs «sont modifiés en permanence toutes les semaines», a indiqué Fabien Villedieu de Sud-Rail. La direction «n'a pas anticipé les recrutements, donc il y a aussi un gros souci d'effectifs et tout ça mélangé crée pas mal de tensions sur les lignes», a-t-il ajouté pour expliquer le mouvement de grève. Sud-Rail appelle aussi à se mobiliser pour les mêmes raisons le 24 juin sur le RER D qui dessert le Stade de France où doit avoir lieu la finale du Top 14 de rugby.
États-Unis: elle contracte une MST dans une voiture et reçoit 5,2 millions de dollars de dommages-intérêts
Cette femme, infectée par négligence avec le papillomavirus par son partenaire, a obtenu que l'assureur de la voiture l'indemnise pour «pertes et blessures», notamment pour «ses dépenses médicales passées et futures».
Orages : l'état de catastrophe naturelle reconnu pour plusieurs communes dans une vingtaine de départements
Début juin, 65 départements avaient été touchés simultanément par les orages.
États-Unis : hausse inattendue des stocks de pétrole brut
Les réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis ont augmenté la semaine dernière, selon les…
Le Figaro
Crédit immobilier : qu'est-ce que le taux d'usure qui bloque des milliers de dossiers ?
Guillaume ErrardDÉCRYPTAGE - La situation se tend sur le marché du crédit à tel point que Bercy réfléchit à une solution pour le rendre plus accessible. Le Figaro fait le point.
Le robinet du crédit immobilier n'est pas fermé mais le débit est moins fluide. Après les taux à 1% auxquels nous nous étions tous habitués depuis 2 ans, la donne a changé. Aucun profil n'est épargné. Tous les dossiers, même les meilleurs, sont concernés. Sur 20 ans, le taux moyen avoisine les 1,5% (hors assurance) là où l'on pouvait, il y a encore quelques mois, espérer emprunter à 1%. Soit plusieurs dizaines d'euros de plus à rembourser chaque mois auprès de sa banque. Mais la bonne nouvelle, c'est que ces taux, non seulement restent très bas, mais sont nettement inférieurs à l'inflation (+5,2% en mai sur un an).
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Si l'inflation venait à s'installer durablement, emprunter à des taux inférieurs à 2% pourrait apparaître comme une aubaine. Une aubaine qui ne profite pas à tout le monde. Depuis le début de la guerre en Ukraine, les refus de dossiers se multiplient. «Ils se chiffrent en plusieurs milliers par mois», nous confie un expert du marché immobilier. Un mot revient très fréquemment dans la bouche des banquiers : le taux d'usure. Il ne vous dit sans doute rien. Le Figaro fait le point.
Qu'est-ce que le taux d'usure ?
Il s'agit du taux de crédit maximum tout compris - emprunt, assurance, frais de garantie (hypothèque, caution), frais de dossier - auquel la banque peut accorder un prêt à un particulier. Il est fixé par la Banque de France. Au-delà de cette valeur, vous n'obtiendrez pas de crédit. C'est la loi qui l'interdit (article L341-5 du Code de la consommation). L'objectif est d'éviter que les banques proposent des taux trop élevés et de limiter le risque de surendettement, explique la Banque de France. «Au final, ce garde-fou se retourne contre ceux qu'il est censé protéger», commente Olivier Lendrevie, président de Cafpi.
Comment est-il calculé ?
Le taux d'usure, qui dépend du montant du prêt et de la durée de l'emprunt, est calculé sur la base du taux de crédit moyen pratiqué par les banques pendant un trimestre, augmenté d'un tiers. Le chiffre obtenu constitue le taux d'usure du trimestre. Actuellement, ce taux d'usure s'élève à 2,4% alors que les taux sur 20 et 25 ans, les plus fréquemment octroyés, avoisinent respectivement 1,5% et 1,7% (hors assurance et frais bancaires).
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Pourquoi le taux d'usure pose problème ?
Avec la hausse de plus en plus forte du taux de crédit, l'écart avec le taux d'usure se réduit de plus en plus. La plupart des courtiers immobiliers observent depuis trois mois une forte hausse des dossiers rejetés pour dépassement du taux d'usure. «Entre mars et avril 2022, les dossiers refusés pour cause de taux d'usure, ont représenté 25% des demandes contre moins de 5% en 2021», confirme Pierre Chapon, cofondateur de Pretto. «Il n'est pas rare d'obtenir un taux autour de 1,6% sur 20 ans (contre 1,2% il y a encore quelques semaines). Avec un taux d'usure à 2,4%, ce sera compliqué d'obtenir un crédit, ne serait-ce qu'une fois l'assurance incluse », souligne Maël Bernier.
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La situation devient d'autant plus urgente que les taux de crédit ne sont pas les seuls à augmenter. Le taux d'assurance risque de suivre la même tendance à cause de la suppression du questionnaire de santé. «Les taux d'usure ne correspondent plus du tout à la réalité du marché, en raison de leur mode de calcul qui génère un décalage et une inertie, décrypte Sandrine Allonier, de Vousfinancer. Sur 20 ans et plus, le taux d'usure a baissé de 20 points en un an, passant de 2,60% à 2,40%, alors même que les taux de crédit ont augmenté de 20 points. »
Quels emprunteurs sont concernés ?
La plupart sont des ménages modestes auxquels les banques proposent des taux autour de 2%. Une fois que vous ajoutez le taux d'assurance et les frais bancaires, le taux d'usure est rapidement dépassé. Mais il arrive que des emprunteurs plus aisés soient également pénalisés. La faute parfois à un taux d'assurance trop élevé qui gonfle le taux de crédit tout compris (Taux annuel effectif global, TAEG), du fait de l'âge avancé des emprunteurs ou de leur état de santé. À Courbevoie (92), un couple de professions libérales en fin de carrière, gagnant 72.000 euros par an et disposant d'un apport de 200.000 euros, envisageait d'acheter un bien affiché à 750.000 euros. Ils ont demandé un prêt de 560.000 euros sur 15 ans. Un taux de 0,95% leur a été proposé. Mais le taux, assurance comprise, dépassait le taux d'usure.
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Quelles solutions pour remédier à ce problème ?
Les experts du crédit immobilier incitent les autorités financières à revoir la méthode de calcul. «Le coût de l'assurance emprunteur doit être exclu du taux d'usure», propose Olivier Lendrevie, de Cafpi. Quant à la mise à jour du taux d'usure, tous les trois mois, elle est jugée trop espacée dans le temps. «Le calcul actuel du taux d'usure créé un décalage entre la collecte des données et la fixation du taux qui, en période de variation de taux, peut être pénalisante pour certains clients», confirme au Figaro la Fédération bancaire française. Au ministère de l'Économie, on réfléchit à une actualisation plus fréquente, un mois au lieu de trois, pour que le taux d'usure reflète mieux la réalité du marché du crédit immobilier.
En attendant, n'hésitez pas à faire jouer la concurrence pour obtenir le meilleur taux de crédit possible. «Toutes les banques n'ont pas encore augmenté leur taux de crédit dans les mêmes proportions, souligne Sandrine Allonier. Il est possible de négocier une décote de taux de 0,1% en augmentant légèrement son apport ou en rapatriant de l'épargne». Si le taux d'assurance vous paraît trop élevé, frappez à la porte d'un autre assureur. La résiliation est désormais possible à tout moment. Pour un crédit de 200.000 euros à 1,45% sur 20 ans, le taux de crédit tout compris serait ainsi réduit de 2,2% à 1,81%. Enfin, pensez aussi à négocier les frais de dossier qui varient généralement entre 500 et 1000 euros. Passer de 1000 à 0 euro permet de faire baisser le TAEG de 0,05 point.
Les propriétaires pourront changer d’assurance emprunteur à tout moment
Depuis le 1er juin, cette réforme va renforcer la concurrence et devrait être source d’économies pour les acheteurs.
Le Figaro
Guerre en Ukraine : les forces ukrainiennes chassées du centre de Sieverodonetsk
LE POINT SUR LA SITUATION - Une nouvelle offensive russe a eu raison de la résistance ukrainienne dans le centre de cette ville clef du Donbass.
Les forces ukrainiennes ont reconnu lundi 13 juin avoir abandonné le centre de Severodonetsk, à la suite d'une nouvelle offensive russe sur cette ville clef de l'est de l'Ukraine, que les deux belligérants se disputent depuis des semaines.
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«Avec le soutien de l'artillerie, l'ennemi a mené un assaut à Severodonetsk, a enregistré un succès partiel et repoussé nos unités du centre-ville. Les hostilités se poursuivent», a indiqué l'état-major ukrainien dans son point du matin publié sur Facebook. Serguiï Gaïdaï, gouverneur de la région de Lougansk - dont Severodonetsk est le centre administratif pour la partie contrôlée par les autorités ukrainiennes - a confirmé que les forces ukrainiennes avaient été repoussées du centre.
«Les combats de rue se poursuivent (...) les Russes continuent de détruire la ville», a-t-il écrit sur Facebook, publiant des photos d'immeubles dévastés en flammes. Les séparatistes prorusses combattant avec les Russes dans cette région ont affirmé que les dernières divisions ukrainiennes à Severodonetsk étaient désormais «bloquées», après la destruction du dernier pont qui permettait de gagner la ville voisine de Lyssytchansk. «Elles ont deux possibilités (..), se rendre ou mourir», a affirmé Edouard Bassourine, porte-parole des séparatistes. Serguiï Gaïdaï a cependant démenti tout blocage.
«Chair à canon»
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dans un message vidéo dimanche soir, avait qualifié de «très violents» les combats à Severodonetsk, affirmant que Moscou déployait des troupes insuffisamment entraînées et les utilisait comme «chair à canon». La prise de cette cité donnerait à Moscou le contrôle de la région de Lougansk et lui ouvrirait la route d'une autre grande ville, Kramatorsk, capitale de la région voisine de Donetsk. Une étape indispensable pour conquérir l'intégralité du bassin du Donbass, région essentiellement russophone en partie tenue par des séparatistes prorusses depuis 2014.
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Selon le gouverneur Gaïdaï, des bombardements russes ont notamment visé l'usine chimique Azot, où ont trouvé refuge selon lui près de 500 civils dont 40 enfants, et touché des stations d'épuration de la ville. «On essaie de négocier un couloir humanitaire» pour les civils, «pour l'instant sans succès», a-t-il dit sur son compte Telegram. À Lyssytchansk, trois civils dont un garçon de six ans ont péri dans des bombardements au cours des dernières 24 heures, selon lui.
Candidature à l'UE
Sur le plan diplomatique, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a reconnu dimanche que les Vingt-Sept restaient divisés sur la question de l'octroi à l'Ukraine du statut de candidat à une adhésion à l'UE. «Le défi (sera) de sortir du Conseil européen (prévu les 23 et 24 juin) avec une position unie qui reflète l'énormité de ces décisions historiques», a-t-elle déclaré, alors que la Commission doit rendre un premier avis sur cette question d'ici la fin de la semaine.
Tensions à l'OMC
De leur côté, les États membres de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) se sont réunis dimanche à Genève avec l'espoir d'aider à une solution face au risque de grave crise alimentaire que fait planer sur la planète l'invasion de l'Ukraine, dont les terres fertiles nourrissent traditionnellement des centaines de millions de personnes dans le monde.
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Les tensions se sont manifestées lors d'une réunion à huis clos pendant laquelle des délégués ont pris la parole pour condamner l'agression russe. Le délégué ukrainien a été accueilli par une ovation debout, selon le porte-parole de l'OMC, Dan Pruzin. Puis, juste avant que le ministre russe du Développement économique Maxime Rechetnikov ne prenne la parole, une trentaine de délégués «ont quitté la salle», a-t-il indiqué. Les sanctions occidentales contre Moscou n'ont pas empêché la Russie d'engranger 93 milliards d'euros de revenus tirés de l'exportation d'énergies fossiles durant les 100 premiers jours de guerre, dont une majorité vers l'UE, selon le rapport d'un centre de recherche indépendant publié lundi.
Guerre de tranchée à Mikolaïv
À Mikolaïv, grand port de l'estuaire du Dniepr, dans le Sud, l'avancée russe a été stoppée aux abords de la ville et l'armée ukrainienne a creusé des tranchées face aux Russes, a constaté une équipe de l'AFP. «Les Russes bluffent. Ils sont nombreux, ils ont beaucoup d'armes, anciennes et nouvelles, mais ce ne sont pas des soldats», assurait dimanche Serguiï, 54 ans, un capitaine de brigade ukrainien, tandis que ses compagnons d'armes tiraient vers les positions ennemies.
Amnesty International accuse la Russie de crimes de guerre
Dans un rapport publié lundi, Amnesty International a accusé la Russie de crimes de guerre en Ukraine, affirmant que des centaines de civils avaient péri dans des attaques incessantes sur Kharkiv (Nord-Est), menées notamment avec des bombes à sous-munitions. Après une enquête approfondie, l'ONG dit avoir trouvé des preuves de l'utilisation par les forces russes, dans sept attaques sur des quartiers de la deuxième ville d'Ukraine, de bombes à sous-munitions de type 9N210 et 9N235 et des mines à dispersion, deux catégories interdites par des traités internationaux.
L'ONG Human Rights Watch (HRW) a elle évoqué lundi le cas d'une enseignante ukrainienne, Viktoria Androucha, 25 ans, que les forces russes, l'accusant de renseigner l'armée ukrainienne, ont fait disparaître de force après son arrestation fin mars. Mme Androucha est, comme d'autres citoyens ukrainiens, aujourd'hui emprisonnée en Russie et son avocat n'a pas accès à elle, a déploré HRW dans un communiqué, rappelant que les disparitions forcées relèvent du crime contre l'humanité.
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Du 24 février au 10 mai, l'ONU a documenté en Ukraine «204 cas apparents de disparitions forcées concernant 169 hommes, 34 femmes et un garçon, en très grande majorité imputées aux forces russes» et prorusses, selon HRW. La justice ukrainienne a ouvert plus de 12.000 enquêtes pour crimes de guerre dans le pays depuis le début de l'invasion russe, selon le parquet.
D'autres pays dans le viseur
Alors que les négociations entre les belligérants sont dans l'impasse, Mikhaïl Kassianov, le premier chef de gouvernement (2000-2004) du président russe Vladimir Poutine, a prévenu que le chef du Kremlin avait d'autres pays dans son viseur.
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«Si l'Ukraine tombe, alors les pays baltes seront les prochains» sur la liste, a assuré l'opposant à l'AFP. Il s'est aussi dit en désaccord «catégorique» avec l'idée qu'il faut éviter d'«humilier» Vladimir Poutine - comme l'a suggéré récemment Emmanuel Macron. Le président français a demandé lundi une «réévaluation» de la loi de programmation militaire 2019-2025 pour «ajuster les moyens aux menaces», sur fond de guerre en Ukraine. La France est «entrée dans une économie de guerre dans laquelle, je crois, nous allons durablement nous organiser», a-t-il déclaré lundi.
Au Donbass, ces soldats ukrainiens démunis qui abandonnent le front: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - En première ligne, sans équipement ni formation adéquats, ils sont accusés d’insubordination.
Guerre en Ukraine et bataille du Donbass : les quatre cartes pour suivre la situation militaire en direct
INFOGRAPHIE - Au 105e jour de l'invasion, les Russes resserrent leur tenaille sur les forces ukrainiennes dans l'Est. Kiev a malgré tout lancé des contre-attaques, notamment à Severodonetsk, mais sans, à ce stade, renverser la dynamique.
«Bébé Holly» retrouvée vivante 41 ans après sa disparition aux États-Unis
Les corps de ses parents avaient été découverts en 1981 au Texas, apparemment victimes d'un homicide. Ils étaient restés sans identité pendant tout ce temps.
El País (ESP)
SANS TITRE
Los platos únicos son un verdadero salvavidas con el que podemos llenar el estómago y nutrirnos fácilmente y sin grandes despliegues culinarios. Si les ponemos suficiente cantidad de verdura o fruta, legumbres y otras proteínas de calidad y un aliño sabroso podemos conseguir encajar comidas completas y satisfactorias en un solo plato (si nos falta algo, siempre podemos aliñar cuatro tomates en algún tiempo muerto de la preparación y servirlos al centro como ensalada para compartir). Hoy os proponemos siete que puedes preparar aunque no tengas un master en Le Cordon Bleu, encajan en el patrón de una dieta saludable -hemos hecho una excepción con los fideos refinados de la fideuà, porque la versión integral queda raruna- y llevan ingredientes de temporada. Todas las recetas son para cuatro personas.
Ensalada campera con huevo duro y atún
Para preparar este clásico veraniego, que puede servir como plato único si se le añade huevo y/o alguna conserva de pescado como atún, bonito, melva o sardinas, hay que cocer seis patatas con piel durante unos 20 minutos, o hasta que estén blandas como para atravesarlas con una brocheta o una puntilla. Cocer también cuatro huevos nueve minutos en agua hirviendo a fuego mínimo, enfriarlos bien bajo el grifo del agua para cortar la cocción y pelarlos. Preparar una vinagreta mezclando vinagre, sal, pimienta y aceite de oliva al gusto (muy recomendable ser generoso con todo, especialmente con el aceite). Cortar un pimiento rojo, uno verde y una cebolleta o cebolla dulce en daditos o tiras y mezclar con la vinagreta unos 20 minutos antes de montar la ensalada. Cuando las patatas estén tibias, pelarlas y cortar en dados o en rodajas, según se prefiera. Aliñar con la vinagreta y sus hortalizas, la mitad de los huevos troceados, dos latas de atún (opcional), tres tomates maduros cortados en dados y un puñado de aceitunas y llevar unos veinte minutos o media hora a la nevera para que se refresque un poco y se mezclen los sabores. Pasado este tiempo, remover, poner los huevos restantes por encima y servir, si se quiere con un chorro de aceite más para rematar.
Pasta integral, judías, guisantes, pesto de tomate rojo y aceitunas
Preparar un pesto triturando 12 tomates secos en aceite o hidratados en agua tibia durante media hora, un puñado de aceitunas verdes deshuesadas, un buen chorro de aceite, un chorrito de zumo de limón, un diente de ajo y 80 gramos de queso curado (el que tengamos a mano). Poner agua salada a hervir y añadir 500 g de judías verdes; pasados dos minutos poner también 500 g de guisantes y escurrir y enfriar todo después de tres minutos más. Cocinar la pasta un minuto menos de lo que indique el fabricante y reservar unas cucharadas del agua de cocción, escurrir, devolver a la olla y mantecar con el agua reservada, el pesto y las verduras. Emplatar, si se quiere con un poco más de queso rallado por encima y pimienta recién molida.
Ensalada de cuscús con frutas de hueso, queso fresco y vinagreta de perejil y pistacho
Hidratar 250 g de cuscús integral con un poco más de su volumen de agua caliente con sal y un chorrito de aceite. Pelar y cortar en pluma una cebolla tierna, aliñar con vinagre de manzana y sal y dejar reposar una media hora para que pierda fuerza. Deshuesar y cortar dos melocotones, tres o cuatro albaricoques y dos o tres ciruelas (dependiendo del tamaño). Preparar una vinagreta con aceite, sal, pimienta, un puñado de hojas de perejil y dos cucharadas de pistachos aplastados o -muy poco- picados (si se añade vinagre, tener en cuenta que la cebolla ya lleva). Mezclar todo y rematar con 300 g de queso fresco al gusto: personalmente prefiero los de cabra o de oveja, son más sabrosos que los de vaca.
Lentejas, cogollos a la plancha y tofu marinado picante
El tofu es un alimento bastante insípido que podemos convertir en una bomba de sabor si le damos el tratamiento adecuado; en el caso del tofu duro el mejor sistema que he encontrado es congelarlo, descongelar y presionar bien para eliminar toda el agua que suelte. Esta misma agua habrá creado pequeños agujeros que convierten este tofu en una esponja que absorberá rápidamente cualquier marinada que le añadamos. Para preparar este plato, congelar un par de días antes 400 g de tofu duro troceado, descongelar, escurrir y presionar para asegurarnos de que eliminamos todo el líquido. Preparar una marinada/vinagreta con seis cucharadas de salsa de soja, dos de aceite de sésamo, un chorro de vinagre y chile o salsa picante al gusto. Usar la mitad para marinar el tofu y reservar el resto. Lavar bien 600 g de lentejas cocidas, escurrir y poner en una ensaladera. Cortar ocho cogollos por la mitad a lo largo y marcar en una plancha o sartén. Cuando estén, poner sobre las lentejas y aliñar con el resto de la marinada. En la misma sartén o plancha, dorar el tofu, servirlo encima de los cogollos y rematar con cebolla de verdeo o tallo de cebolleta y sésamo tostado.
Untable de garbanzos y remolacha con mejillones en escabeche, crudités y pan integral tostado
Aunque normalmente lo tomamos como picoteo o aperitivo, un untable bien acompañado de verduras y un buen pan integral tostado puede servir como plato único. Los mejillones en escabeche y los garbanzos se llevan estupendamente en cualquier formato -ya los preparamos juntos en ensalada, y también quedan genial con los mejillones coronando un guiso viudo de cualquier legumbre-, y aquí aportarán además la alegría del vinagre y el pimentón. Poner en un robot o un bol profundo 600 g de garbanzos cocidos, un diente de ajo -o al gusto-, dos remolachas cocidas, pìcante al gusto y una lata grande o dos pequeñas de mejillones en escabeche (con el escabeche incluido). Triturar todo hasta conseguir la textura que nos guste, probar y rectificar de vinagre o sal. Llevar a la nevera al menos una hora para que se mezclen los sabores y servir con un pepino, un pimiento y cuatro zanahorias en bastones, 200 g de tomates cherry y cuatro rebanadas de pan integral tostado (a mí me gusta con uno de sabor potente como el centeno).
Salteado de arroz integral con calabacín, cebolla y sardinas
Cocinar 200 g de arroz integral siguiendo las instrucciones del fabricante (si no las tienes, aquí van unas pistas de cómo hacerlo). Enfriar para parar la cocción. Poner en una sartén grande tres calabacines medianos troceados, una cebolla y un chorro de aceite y saltear hasta que el calabacín y la cebolla empiecen a dorarse. Añadir el arroz, aromáticas al gusto, salpimentar y dar vueltas un par de minutos. Servir con tres o cuatro sardinas a la plancha por ración -para una versión rápida y sin olor: sardinas en conserva- y una cuña de limón para poner un chorrito antes de comer.
Fideuà de zanahoria, brócoli, pimiento y contramuslo de pollo
Dorar en una paella o sartén grande seis contramuslos de pollo deshuesados y troceados con un poco de aceite, sal y pimienta. Añadir un brócoli pequeño, dos zanahorias y dos pimientos verdes -todo en trocito de un centímetro aproximadamente-, y dar vueltas hasta que cojan algo de color. Sumar tres cucharadas de salsa de tomate o una de tomate concentrado y dar unas vueltas más. Añadir 250 g de fideos de cabello de ángel y dorarlos bien (si es necesario, añadir un poco más de aceite). Poner su mismo volumen en agua o caldo hirviendo y cocinar entre tres y cuatro minutos (uno o dos más si queremos socarrat). Dejar reposar dos minutos más y servir.
L'Humanité
Madame Tout le Monde, anthologie de toutes pour tous
Nos recommandations culturellesPoésie La réinvention contemporaine des formes et des outils poétiques est en grande partie le fait des femmes. Marie de Quatrebarbes a demandé à 18 d’entre elles de contribuer à son ouvrage et d’en présenter 20 autres. Convaincant et passionnant.
Alain NicolasUne « pince temporelle » de douze ans, de 2008 à 2020. Tel est l’outil que se donne Marie de Quatrebarbes pour le « geste anthologique » qu’elle propose. Geste toujours périlleux : composer une anthologie est par définition faire des choix, laisser de côté tel ou tel texte, et devoir forcément en assumer les critères. Ce qu’elle fait clairement. L’ouvrage ne prétend pas à l’exhaustivité, ni même à la représentativité. Il n’est pas un utilitaire, moins encore un palmarès.
Madame Tout le Monde est aussi une autre formulation de Tout le monde se ressemble, titre d’une anthologie publiée par Emmanuel Hocquard en 1995, qui faisait litière de l’hypertrophie du moi poétique tout en mettant au premier plan la singularité du langage de chacun. Mise au féminin ironique, Madame Tout le Monde insiste tout autant sur le refus de la survalorisation de la figure du poète, risque qui ne guette guère, il faut le reconnaître, les femmes qui écrivent de la poésie. Le livre se présente comme la trace d’une « trajectoire personnelle » qui a mené l’initiatrice vers d’autres femmes, à qui l’ont liée des rencontres, des collaborations, des lectures, et qui ont publié leur première œuvre entre 2008 et 2020. Elle leur a demandé de produire deux textes, un inédit d’elles, et un second né de leurs pratiques de créatrices de revues, de traductrices, de leurs rencontres avec des domaines différents, arts visuels, musique, spectacle vivant. Madame Tout le Monde est donc une anthologie à deux degrés, les autrices choisies en composant, en fin de compte, la moitié du texte.
Madame Tout le Monde se construit ainsi sur le compagnonnage, la confiance, l’inattendu. Dans cette pincée temporelle saisie par Marie de Quatrebarbes se lit une « archive récente » du champ poétique contemporain. Elle est marquée par deux traits majeurs. L’un est la réinvention permanente des formes, le réinvestissement des terrains nouveaux par la poésie. Christophe Tarkos rappelait qu’il avait « cherché des emmerdes en employant le mot poésie ». Emmanuel Hocquard, plus sobrement, insiste sur le « malentendu sur le mot poésie ». Malentendu qui vient, poursuit Marie de Quatrebarbes, du fait que l’on attend d’elle des « formes identifiables (…) codifiées et convoyées par la tradition », alors que la poésie, au contraire, n’est qu’invention de formes.
L’autre est que cette réinvention est, depuis ces dernières années, massivement le fait de femmes. Madame Tout-le-Monde, puisque c’est le nom de la poète contemporaine, crée ses propres outils, sans l’ « emporte-pièce verbal » ni les « moules en silicone » de la panoplie pâtissière poétique, « faits pour supporter la cuisson et faciliter le démoulage ». Madame sort de sa cuisine, fabrique ses instruments, quitte à les détruire et à travailler à moule perdu. L’anthologie, loin de s’enliser dans les pièges de l’« écriture féminine », montre que cette liberté nouvelle est donnée à la poésie tout entière. Son caractère collectif en est à la fois la manifestation et le gage.
C’est ce travail de passeuses qui rend passionnant ce livre. On trouvera ainsi de petites anthologies d’Amandine André de la revue la Vie manifeste, Laura Vazquez de Muscle, A.C. Hello de Frappa, Cléa Chopard de l’Ours Blanc, qu’elles animent. Le choix est éclectique, Laura Vazquez proposant d’émouvants extraits de Voyage au centre d’un cerveau d’autiste, de Babouillec, et une magnifique traduction personnelle d’ Éliduc, de Marie de France. Muriel Pic dialogue avec le philosophe Maurice Merleau-Ponty. Carla Demierre propose Pauline Allié et Julie Sas ; Laure Gauthier, Rim Battal et Katia Bouchoueva ; Anne Kawala, Angéline Neveu ; Emmanuèle Jawad s’entretient avec Michèle Métail ; Marina Skalova traduit Galina Rymbu ; et Lucie Taïeb, Konrad Bayer.
On n’en finirait pas, entre retrouvailles et découvertes, de décliner le sommaire de ce passionnant ouvrage qui, même s’il ne se veut pas exhaustif, donne de belles vues sur ce nouveau paysage. Le lecteur curieux ne sortira de ce livre que pour se lancer sur l’une des nombreuses pistes qu’il ouvre. Au moment où la poésie s’expose en son marché, pourquoi ne pas faire le vôtre en prenant pour guide Madame Tout le Monde ?
www.marche-poesie.compoésieMarie de QuatrebarbesLittératureFéminisme L'Humanité
Un bouquet d’herbes séchées et de fleurs sauvages
Nos recommandations culturellesRecueil Jean-Michel Maulpoix vient d’être couronné par le Goncourt de la poésie. Il cultive avec art, dans Rue des fleurs, un rapport dynamique à la réalité concrète du monde, usant avec le même bonheur de la prose et du vers.
Muriel SteinmetzJean-Michel Maulpoix (né en 1952) vient de recevoir le prix Goncourt de la poésie pour l’ensemble de son œuvre. Il publie Rue des fleurs, un recueil de textes, dont certains relus, voire réécrits, bref, remis sur le métier. Les voilà autrement cousus, pièce à pièce, depuis jadis, où certains ont leur origine ; brassées d’ « images précoces » accointées à l’aujourd’hui. Sur cette « relecture-réécriture », dans un récent entretien, l’auteur parle de « yoga affectif ».
jardins ouvriers le long de l’autoroute
Ici, il a prélevé un titre, là un peu moins d’un texte, arrachant les mots à leur contexte initial pour mieux les rebouter ailleurs, comme on compose un bouquet à l’aide d’herbes séchées, de feuilles et de fleurs cueillies sur la route, puis redistribuées pour l’œil dans le vase. Il dit écrire avec « la mémoire de ses lectures » qui, tels des « poteaux d’angle » – la formule vient de Michaux –, lui servent de « repères ». Jean-Michel Maulpoix s’accorde ainsi une « pause lyrique », doublée d’un exercice de mémoire. L’ensemble tourne autour du texte Cimetière – initialement intitulé Toussaint – « Où n’entre plus le songe ni la rumeur/Ni le rayon de l’aube ni le murmure des voix d’amour (…) Où l’on ne vieillit plus, quittant d’un coup son âge et ses pensées ».
Il use avec le même bonheur de la prose et du vers, qui hante son écriture sur le ton de la basse continue. Le vers, en effet, donne le rythme et balaie d’un revers de main tout type de discours, de ceux qui finissent par faire la bouche sèche à ceux qui les profèrent. Maulpoix, lui, laisse entendre son propre souffle, défait la routine et tout prêt-à-porter du sens. Il avoue beaucoup « écrire à l’oreille ».
À la tête de la revue numérique de littérature et de critique le Nouveau Recueil, l’essayiste qu’il est aussi, qui fut d’abord édité chez Maurice Nadeau, se réclame volontiers d’un « lyrisme critique » ; sujet de sa thèse de doctorat, soutenue en 1987 à Nanterre. Il y prônait « l’implication subjective » et « le rapport dynamique avec la réalité concrète du monde ». Cette réalité est plus que jamais présente dans Rue des fleurs, qui s’ouvre sur une « banlieue pauvre », avec ses jardins ouvriers où « l’on voit le long de l’autoroute des carrés frisés de laitues », binés par « les petits vieux ».
« les émigrés qui marchent ne disent rien »
Au petit jour, apparaissent les travailleurs, « tous ensemble ils arrivent par le tram de 7 heures. Le bleu sent la Javel, la terre sent le goudron ». Le soir, « on entend des musiques aux portes », là « où les fenêtres sont bleues à partir de huit heures ». Et « les émigrés qui marchent ne disent rien, ne vont nulle part ». La phrase chez Maulpoix respire sans sinuer. La virgule est rare. Le poète cultive l’accident favorable à la combinaison phonique, si contraire au tout-venant de la signification. Selon son propre aveu, il y a chez lui « un chef d’orchestre invisible qui se cache dans la page ».
poésieprix goncourtLittérature Le Figaro
Crise de la quarantaine : ces signes à ne pas ignorer
Tiphaine HonnetDÉCRYPTAGE - Quand sonnent les 40 ans, d'aucuns ressentent le besoin de faire le bilan. C'est un des signes parmi d'autres, plus insidieux, à prendre en compte pour aborder cette étape avec sérénité et de manière constructive.
Il est difficile de déterminer avec précision quand commence la crise de la quarantaine. Celle qu’on appelle aussi «crise de milieu de vie» ou encore «crise de la culture de la jeunesse», survient en moyenne entre 35 et 45 ans mais n’est en aucun cas systématique ni dramatique, souligne d’emblée Merette Fard, psychologue clinicienne, auteure de Chic, j’ai 40 ans ! (1). Lorsque la crise sonne à la porte, elle affecte les individus de façon variable. Elle peut être soudaine et spectaculaire, graduelle et sans heurts, ou encore, silencieuse et inconfortable.
Bien négocié, le virage de la quarantaine est «une aubaine pour se reconnecter à soi», assure la spécialiste. Pour mieux l’appréhender et reconnaître celle qui a posé (ou non) ses bagages chez vous, passage en revue des signes avant-coureurs et des ressentis les plus communs.
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Une angoisse de l’image corporelle
L’apparition du premier cheveu blanc peut être un élément déclencheur. Avec lui, on perçoit le début du processus du vieillissement avec au bout du spectre, la fin de vie. «Quand on commence à compter ses cheveux blancs, ses rides et tout signe extérieur de l'âge, quand on y accorde une importance telle, il y a un risque que cette habitude tourne à l’obsession. Il arrive que certains quadragénaires se torturent l’esprit sur les façons dont ils vont pouvoir lutter contre les effets du temps. Tout ceci va générer une forte angoisse et par ricochet, une fatigue mentale», constate Merette Fard.
Une prise de recul vertigineuse
Vient ensuite le premier marqueur incontestable et caractéristique de cette crise : l’appel du bilan. Vers 40 ans, on cherche généralement à savoir si les planètes se sont bel et bien alignées comme on l’entendait. La situation professionnelle, la santé, le couple, figurent bien évidemment dans cette équation. «Certaines personnes prennent conscience qu’il existe un décalage entre la réalité fantasmée et celle, bien réelle, de son environnement. Plus le décalage est grand, plus c’est vertigineux, explique Merette Fard. Selon la psychologue, cette crise de la quarantaine implique une crise de sens : «Elle fait naître en nous un sentiment d’urgence, un impératif à être heureux et à être en accord avec soi-même».
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Une crise d’adolescence discrète
Ce désir de transformation, de remaniement de soi, actionne une quête d’autonomie. Par le passé, la crise d’adolescence y a contribué fortement. Cette période est celle où l’on commence à faire un tri entre toutes les valeurs inculquées par notre éducation parentale et celles de la société, où l’on tente de s'affirmer, où l’on essaie de se diriger vers ce qui nous ressemble le plus. Mais d’après Merette Fard, sur le moment, tout le monde ne s’en saisit pas forcément. «Plus la crise a été discrète dans la jeunesse, plus elle sera fulgurante à la quarantaine, indique la psychologue. Et quand on est concerné(e) par cette situation, la crise de la quarantaine se présente comme une étape clef où l’on va décomposer tout ce conditionnement social, avec l’espoir profond de révéler notre vraie nature».
Plus la crise a été discrète dans la jeunesse, plus elle sera fulgurante à la quarantaine
Rompre avec la routine
Cette longue période de doute et d’intense remise en question va de pair parfois avec la prise de décisions importantes, voire radicales. «En amour, certains vont remettre en cause le conjoint et leurs sentiments associés. Au travail, d’autres réalisent qu’ils ne se reconnaissent plus dans les valeurs de leur entreprise ou encore refusent d’attendre une reconnaissance qui tarde un peu trop», illustre Merette Fard. Pour retrouver un sentiment d’utilité dans ce monde, la rupture est envisagée. «Elle peut être physique ; démissionner, divorcer, partir faire un voyage initiatique, ou bien plus profonde, avec une volonté de rompre avec un présent, une routine plutôt qu’avec une personne, pour se refonder derrière», résume la psychologue.
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Faire un tri social
Le partenaire n’est pas le seul impacté par cette crise, le cercle proche également. Avec le temps, l’envie de se détacher du regard des autres, de faire passer son désir avant celui d'autrui se fait de plus en plus prégnante, observe Merette Fard. «Le tournant de la quarantaine conduit à un tri, conscient ou non, des liens sociaux. On se sent plus à l’aise de dire non aux invitations, quitte à fragiliser ou perdre certaines amitiés au passage, relève la psychologue. Nos priorités se tournent vers l’approfondissement des liens et des activités qui comptent le plus à nos yeux.»
Attention toutefois à ne pas tomber dans les extrêmes et à ne pas s’isoler complètement, signale la spécialiste, qui insiste par ailleurs sur l'importance de la communication de ses ressentis, et si besoin d’un accompagnement psychologique pour accompagner cette transition complexe.
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Le Figaro
«Vous pourriez rabaisser votre caquet»: nouvel échange tendu entre Rachida Dati et Clémentine Autain lors des législatives 2022
- Par
Cécile Brelot
- Mis à jour
le 13/06/2022 à 12:32
- Publié
le 13/06/2022 à 12:30
VIDÉO - Dimanche soir, les deux femmes politiques se sont écharpées en direct. Des désaccords diffusés sur TF1 face à des journalistes désemparés.
Les débats se suivent et se ressemblent. Une fois de plus Rachida Dati et Clémentine Autain n’ont trouvé aucun terrain d’entente et se sont montrées particulièrement virulentes ce dimanche 12 juin. À l’occasion des législatives 2022, les deux femmes étaient les invitées de TF1, chaîne organisatrice d’une édition spéciale élections présentée par Anne-Claire Coudray et Gilles Bouleau.
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Pour commenter les premiers résultats, Rachida Dati représentait son parti, Les Républicains, tandis que son homologue a répondu à l’appel au nom des Nupes (Nouvelle Union populaire et sociale), parti créé pour ces législatives. Leurs désaccords invétérés prennent une autre tournure à la suite d’une remarque de Clémentine Autain qui incite l’ancienne ministre de la justice à «rabaisser son caquet».
Anne Claire Coudray soupire face à l’attitude de Rachida Dati
Ni une, ni deux, la principale intéressée lui demande à son tour de «baisser d’un ton» avant d’enchaîner sur des accusations à l’encontre de son interlocutrice. D’après Rachida Dati, Clémentine Autain, députée dans en Seine-Saint-Denis, serait à l’origine de nombreux débordements dans son département. «Le racisme c’est vous! La discrimination c’est vous. C’est honteux», implique-t-elle en plein direct.
Une réflexion déjà entendue et qui n’a pas manqué d’agacer la candidate de gauche. «Madame Dati, on ne va pas recommencer», indique la femme issue de La France Insoumise, avant de demander à son opposante de «se taire» à de multiples reprises. S’enchaîne alors une véritable cacophonie entre les deux femmes et les deux journalistes médiateurs. Entre piques ponctuées de prières de cesser le feu par les présentateurs de la chaîne privée.
Rachida Dati à Clémentine Autain : "Vous feriez mieux de baisser d'un ton ! Ce qu'il se passe en France, vous en êtes responsable. Le racisme en France, c'est vous ! Vous ne cherchez pas des électeurs, vous cherchez des victimes" pic.twitter.com/UXq2eLLrWq
June 12, 2022obtenue par Gilles Bouleau» LIRE AUSSI - «Vous êtes déconnectés!»: Rachida Dati s’emporte contre Anne-Sophie Lapix et les journalistes en pleine soirée électorale
Un commentaire qui a exaspéré les journalistes et plus particulièrement Anne Claire Coudray, soupirante, en demandant une énième fois à Rachida Dati de respecter les temps de parole. Tandis que Clémentine Autain tente d’élaborer son propos, l’ancienne garde des Sceaux sous Nicolas Sarkozy, sourde d’oreille aux avertissements des journalistes, achève ce vif échange avec un dernier commentaire. «Vous savez, vous ne cherchez pas des électeurs, vous cherchez des victimes. C’est ça que vous avez fait de la France et d’une partie de notre jeunesse dans beaucoup de territoires», reproche-t-elle.,
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Le Figaro
Législatives 2022 : qui sont les candidats de votre circonscription ?
FIG DATA - Les candidats aux élections législatives 2022 sont officiellement connus. À l'aide de notre moteur de recherche, découvrez qui est candidat dans votre circonscription.
Député, circonscription, suffrage universel direct... que veulent dire ces mots qui fleurissent aux législatives ?
L'actualité autour des élections législatives, qui se tiennent les 12 et 19 juin 2022, s'avère particulièrement riche en vocable politique. Petit tour d'horizon des mots que vous entendez régulièrement en ce moment…
Député : qu'est-ce que c'est, quel est son rôle ?
Dans chacune des 577 circonscriptions, les électeurs seront chargés d'élire le député qui les représentera à l'Assemblée nationale.
Législatives: quels sont les avantages et obligations d’un député?
FOCUS - Le 19 juin 2022, les Français vont élire les 577 députés qui siégeront à l'Assemblée nationale pour les cinq prochaines années. Comment est rémunéré un député ? Quel est le montant de sa retraite ? Est-il soumis à des obligations ? Nos réponses.
Quelles sont les fonctions du président de l'Assemblée nationale?
Au-delà de veiller à la bonne tenue des débats dans l'Hémicycle, le quatrième personnage de l'État a d'autres attributions, parfois méconnues.
Immunité parlementaire: que dit le droit?
FOCUS - Quelles sont les différences entre l’inviolabilité et l’immunité parlementaire ? A quoi sert cette immunité ? Qui peut la lever ? Nos réponses.
À quoi sert le Sénat, «chambre des territoires» ?
FOCUS - Cette «chambre des collectivités locales» reste méconnue des Français. Quel est son rôle ? Comment sont élus les sénateurs ?
L'Humanité
Prose. Dans le brasier du siècle
Nos recommandations culturellesDans Séculaires, Olivier Barbarant mêle souvenirs, douleurs intimes et violences de l’Histoire. Un recueil de chair et de larmes.
Sophie JoubertSéculaires, d’Olivier Barbarant, éditions Gallimard, 136 pages, 16,50 euros
«Q ue vaut un siècle dont les fils souffrent tant qu’ils se font bûcher ? » C’est sur ces mots incandescents, hommage aux immolés sur l’autel de l’Histoire, que s’achève (presque) Séculaires, recueil discrètement autobiographique où se nouent l’intime et le collectif. Entre vers libre et prose, Olivier Barbarant se retourne sur une vie commencée au milieu des années 1960 à Bar-sur-Aube, déployant d’abord son intériorité avant d’explorer le versant extime en inscrivant ses souvenirs dans une époque, une génération.
Construit en deux parties, le recueil s’ouvre sur l’image, entre rêve et éveil, d’un homme qui, par un matin d’été, aiguillonne le désir du poète en traversant un jardin. Qu’il soit souffrant ou désirant, le corps des hommes est l’un des motifs récurrents de la poésie charnelle et limpide d’Olivier Barbarant. Comme dans la Clé de chair, souvenirs de vibrantes sensations au contact d’une « forêt d’arbres humains » ou dans Adorations, où bras, torses, jambes et sexes d’hommes se font cartes, presqu’îles ou péninsules. Les attaches, qui ne se laissent pas saisir, nourrissent même le regret d’un poème jamais écrit intitulé l’Ode aux poignets d’hommes. Dans Amour, peut-être l’un des plus beaux et déchirants poèmes du recueil, c’est le corps gracile d’une femme, mère ou compagne, affaibli par la maladie et prêt à se casser, que tente de retenir le poète. Tout aussi précis quand il s’approche de la « chair des choses », comme dans le Goût de la craie, où il déjoue la nostalgie pour épuiser tous les sens du mot et de la chose dans un geste poétique qui fait écho à Ponge.
À la source du classicisme
Rétif à l’usage de la photographie et à ce qu’il nomme « l’appareil de mort », Olivier Barbarant préfère les souvenirs aux archives, au point de laisser l’oubli faire son travail de tri et d’« épure », cédant aux proches le soin de documenter sa vie. Si elle n’est pas photographique, sa mémoire convoque des images familières quand elle croise, dans Complainte à la charnière des temps, les grands événements de l’Histoire depuis 1981, l’élection de l’homme à la rose et le concert de Barbara, la chute du mur de Berlin et celle des tours jumelles, jusqu’à l’incendie de Notre-Dame brisant la flèche « comme un fétu ». Par sa densité et sa remarquable économie de moyens, ce poème semble contenir le projet d’ensemble d’un recueil qui puise à la source du classicisme : saisir l’inexorable course du temps et les assauts livrés contre le corps, retenir les morts qui jalonnent une vie trop brève.
poésieolivier barbarantLittérature Le Figaro
Résultats législatives 2022 : découvrez les scores dans votre circonscription et le détail de votre commune
Nicolas MondonNicole TriouleyreFIG DataINFOGRAPHIE - Qui sont les candidats qualifiés pour le second tour ? Grâce à notre moteur de recherche, consulter les résultats détaillés du premier tour des élections législatives 2022.
Les quelque 48 millions d'électeurs français étaient appelés à voter, dimanche 12 juin, pour désigner leurs représentants à l'Assemblée nationale, lors du premier tour des élections législatives.
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Quels sont les résultats dans ma commune?
En rentrant votre adresse, notre moteur de recherche identifie la circonscription à laquelle vous êtes rattaché. Vous pouvez alors consulter les résultats globaux de votre circonscription ainsi que le détail des votes au niveau de votre commune (si votre commune ou arrondissement s'étend sur plusieurs circonscriptions, seule celle associée à l'adresse renseignée est prise en compte). Le Figaro ne conservera pas votre adresse.
Lors de ce scrutin, le camp du président Macron est arrivé très légèrement en tête au premier tour des élections législatives face à la gauche unie, Nupes, de Jean-Luc Mélenchon, sur fond d'abstention record (52,1% à 52,8%), ouvrant ainsi le jeu du second tour dans une semaine.
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Les premières projections des 577 sièges donnent un avantage à la majorité sortante réunie sous l'étiquette Ensemble!, avec une fourchette de 260 à 300 sièges, devant la gauche (LFI, PCF, PS et EELV) rassemblée sous la bannière Nupes (150 à 208), selon l'institut Harris, et une fourchette de 275 à 310 pour Ensemble! et 190 à 210 pour la Nupes, selon Ifop-Fiducial.
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En 2017, le scrutin avait été largement boudé par les Français, qui n'étaient que 47,3% à s'être déplacés. Emmanuel Macron, alors nouvellement élu président de la République, avait réussi son pari d'obtenir une majorité absolue à l'Assemblée nationale. La République en marche (LREM) et son allié le MoDem s'adjugeaient 350 sièges, très largement au-delà de la majorité absolue de 289 sièges. L'alliance entre Les Républicains (LR) et l'UDI obtenait 130 sièges, son plus mauvais score sous la Ve République. Le Parti socialiste et ses alliés (PRG inclus) obtenaient 43 sièges, très loin des 302 sièges de l'Assemblée sortante. Enfin, la France Insoumise et le PCF décrochaient 27 sièges. Avec 13,2 des voix, le FN (désormais Rassemblement national) n'avait pu obtenir un groupe à l'Assemblée.
À l'issue du premier tour de 2017, seuls quatre députés avaient été élus: deux sous l'étiquette LREM, Sylvain Maillard dans la 1ère circonscription de Paris et Paul Molac dans le Morbihan, un UDI dans la Somme, Stéphane Demilly, et un divers gauche à Wallis-et-Futuna, Napole Polutene.
Résultats législatives 2022 : la Nupes et Ensemble ! dans un mouchoir de poche, le RN devant la droite
Selon les estimations du premier tour des législatives, la majorité présidentielle devrait toutefois être la première force à l'Assemblée dimanche prochain, malgré la concurrence de la gauche unie.
Élections législatives : les résultats du premier tour en Outre-mer
En Guadeloupe, la Secrétaire d'État chargée de la mer Justin Bénin est en ballottage. Ce premier tour est marqué par une abstention record dans les territoires d'Outre-mer.
Le Figaro
Législatives 2022 : comment faire une procuration pour voter ?
Le FigaroCertains électeurs ne pourront pas se déplacer dans leur bureau de vote les dimanche 12 et 19 juin. Comment et à qui donner sa procuration ? Jusqu'à quand pouvez-vous faire procuration ? Où trouver votre numéro d'électeur ? Nos réponses.
Ils sont près de 49 millions d'inscrits sur les listes électorales. Alors que les élections législatives approchent et que l'abstention a été importante lors de l'élection présidentielle, certains ne pourront pas se déplacer dans leur bureau de vote pour glisser un nom de l'urne. Seule solution : faire un vote par procuration. Voici un mode d'emploi, dont tous les détails sont à retrouver sur le site du ministère de l'Intérieur.
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Comment donner sa procuration ?
Vous pouvez faire votre procuration de deux manières. La première consiste à formuler une demande en ligne sur le site maprocuration.gouv.fr et de s'identifier avec FranceConnect. Plusieurs étapes sont à suivre : vous devez d'abord vous identifier puis, indiquer la commune dans laquelle vous votez. Ensuite, de préciser au choix le numéro d'électeur et la date de naissance de votre mandataire ou son état civil et sa commune/ consulat de vote.
Vous devrez vous rendre dans une brigade de gendarmerie, un commissariat de police ou un consulat pour que les autorités vérifient votre identité, muni de votre pièce d'identité et de la référence de votre demande de procuration (qui devrait vous avoir été adressée par mail après la validation de votre demande). Une fois cette étape accomplie, vous recevrez un mail indiquant que cette dernière a été validée. Enfin, une fois le mail intitulé «Votre procuration a été validée», votre mandataire pourra se rendre dans votre bureau de vote pour glisser un nom dans l'urne à votre place.
L'autre manière est de se rendre directement dans un commissariat de police, dans une brigade de gendarmerie ou au tribunal judiciaire ou de proximité. Une fois sur place, et muni d'un titre d'identité, vous pourrez remplir un formulaire Cerfa de demande de vote par procuration.
Comment choisir son mandataire ?
Vous pouvez confier votre vote à n'importe quel électeur de nationalité française. Ce, à plusieurs conditions. Lui comme vous devez être inscrits sur une liste électorale - sans qu'il ne soit obligatoire d'être inscrit sur la même. En revanche, votre mandataire doit se déplacer dans votre bureau de vote le jour du scrutin. Par ailleurs, votre mandataire ne doit pas avoir atteint le plafond maximum de procurations pour un scrutin donné.
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Où trouver votre numéro d'électeur ?
Ce numéro se trouve sur votre carte électorale. Vous pouvez aussi le retrouver en passant par le module «interroger sa situation électorale» sur le site service-public.fr. Il vous fait alors indiquer votre état civil complet, votre commune ou consulat de vote.
Jusqu'à quand pouvez-vous faire procuration ?
Vous pouvez faire procuration à n'importe quel moment, il n'y a pas de date limite. Naturellement, il vaut mieux le faire le plus rapidement possible, en prenant en compte les délais d'acheminement, par les mairies, de votre procuration. Une fois votre demande faite en ligne, vous pouvez vous rendre dans n'importe quel commissariat de police le jour même.
Comment faire si vous êtes à l'étranger ?
Votre demande de procuration en ligne doit être validée dans un délai de deux mois auprès de votre consulat ou de votre ambassade. N'hésitez pas à entrer en contact avec les instances les plus proches de votre domicile à l'étranger.
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Élections législatives : les ministres battus devront démissionner
INFO LE FIGARO - L'Élysée maintient la consigne déjà édictée par Emmanuel Macron il y a cinq ans, et héritée de Nicolas Sarkozy en 2007. Quinze ministres sont concernés, dont la première d'entre eux Élisabeth Borne.
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En Guadeloupe, la Secrétaire d'État chargée de la mer Justin Bénin est en ballottage. Ce premier tour est marqué par une abstention record dans les territoires d'Outre-mer.
Signification, origine, programme… c'est quoi la Nupes ?
L'alliance des partis de gauche s'est formée en vue de remporter une majorité de députés lors des élections législatives des 12 et 19 juin.
Le Figaro
L’éditorial du Figaro: «Macron - Mélenchon, jeu de Nupes»
Alexis BrézetPar Alexis Brézet, directeur des rédactions.
Ric-rac! Emmanuel Macron semble en passe d’obtenir dimanche prochain une courte majorité. On sait déjà qu’elle sera suspendue au bon vouloir de ses alliés Édouard Philippe et François Bayrou, qui pourraient lui compliquer la tâche. Ce que l’on ne sait pas, c’est si elle sera absolue ou relative. Ce n’est évidemment pas la même chose: dans la seconde hypothèse, le chef de l’État, pour chaque texte de loi, serait contraint soit de quémander quelques voix supplémentaires à droite ou à gauche, soit d’utiliser l’arme (politiquement coûteuse et constitutionnellement limitée) du 49-3. Une catastrophe pour la suite: ce quinquennat mal né semblait déjà guetté par la «chiraquisation» ; on voit mal comment le moindre élan réformateur pourrait sortir d’une Assemblée privée d’une vraie majorité.
En tout état de cause, c’est un grave revers pour le président. En tentant de chloroformer toute la campagne, par calcul tactique ou hésitation stratégique, il n’aura réussi qu’à nourrir l’abstention et étouffer dans l’œuf la dynamique que la présidentielle aurait pu créer en sa faveur. Résultat: son camp recule - une première! -, et c’est Jean-Luc Mélenchon, qui, profitant de surcroît de l’inexplicable résignation du RN ainsi que de la non moins inexplicable démission des LR, est en passe de s’imposer comme le vrai vainqueur politique de cette élection.
Triste dimanche! À la faveur du succès de la Nupes, ce sont une centaine de députés Insoumis qui devraient faire leur entrée à l’Assemblée ; et, avec eux, les admirateurs de l’antisémite Jeremy Corbyn et les supporteurs d’Assa Traoré, les compagnons de manif des islamistes du CCIF, les «antiflics» et les «anti-Charlie»… tout l’inquiétant cortège de la jalousie sociale et de la folie économique, de la violence verbale et du ressentiment politique.
Et dire qu’Emmanuel Macron s’était mis en tête de désarmer la dynamique mélenchonienne en multipliant les complaisances destinées à répondre aux attentes supposées de son électorat! Récupération sémantique (la «planification écologique»), recul programmatique (sur la réforme des retraites), satisfaction symbolique (l’éviction de Jean-Michel Blanquer au profit de Pap Ndiaye), falsification politique (sur les événements du Stade de France): depuis l’entre-deux-tours, il n’a pas mégoté sur les accommodements. Jeu de Nupes! De cette faiblesse coupable, dissimulée derrière le paravent de la «triangulation», on voit aujourd’hui le beau résultat!
C’est avec cette ambiguïté stratégique qu’Emmanuel Macron, s’il veut sauver ce qui peut l’être, doit rompre sans délai. Alors qu’un certain nombre de situations électorales vont permettre de juger de sa détermination (que feront ses amis en cas de duel Nupes-RN? et dans l’hypothèse d’une bataille Nupes-LR?), le président réélu ne limitera pas la casse en tirant une fois encore sur la (grosse) ficelle du vote utile, mais en opposant aux idées comme aux représentants de l’extrême gauche un refus sans équivoque ni concession.
Arnaud Benedetti: «En ne faisant pas campagne, la droite a-t-elle perdu la bataille culturelle ?»
FIGAROVOX/TRIBUNE - Après leur défaite à l'élection présidentielle, les leaders de droite semblent avoir renoncé à mener un combat politique, estime le politologue Arnaud Benedetti. Ce faisant, ils ont laissé le champ libre à la gauche, explique-t-il.
Gilles William Goldnadel - Renaud Dély: «Sommes-nous trop indulgents avec Jean-Luc Mélenchon et l’extrême gauche?»
GRAND ENTRETIEN - Dans son Manuel de résistance au fascisme d’extrême gauche, l’avocat dénonce la complaisance de la gauche, mais aussi de la droite, avec Jean-Luc Mélenchon et La France insoumise. S’il ne reprend pas à son compte le terme d’«extrême gauche», le journaliste Renaud Dély, auteur d’Anatomie d’une trahison. La gauche contre le progrès s’inquiète, lui aussi, de la dérive d’une certaine gauche radicale.
«Législatives 2022: un silence assourdissant»
L’éditorial du Figaro, par Yves Thréard.
Le Figaro
Le contrôle technique vire au cauchemar
Angélique NégroniDÉCRYPTAGE - Avec 145 critères à valider, cet examen de passage tourne à l’absurde. La colère monte chez les automobilistes.
C’est un passage obligé tous les deux ans et un stress permanent. Le contrôle technique, cette contrainte imposée par les pouvoirs publics il y a trente ans, est devenu la bête noire des automobilistes, un supplice devenant une sorte de roulette russe, où il faut compter sur la chance pour obtenir un sans-faute. Car, d’année en année, la barre a été placée de plus en plus haut. En 1992, tout avait commencé avec 52 points de contrôle. Désormais, 145 éléments sont passés au crible. Selon les autorités, c’est le bien de tous qui est en jeu: il s’agit de faire baisser la mortalité routière. Mais, victimes d’aberrations, nombre d’automobilistes clouent au pilori le dispositif et l’accusent d’être comme les radars: une pompe à fric. Contrôle technique payant, contre-visite payante, réparations coûteuses: la facture s’ajoute au prix exorbitant à la pompe, et passe de plus en plus mal.
Passionné de belles carrosseries, aux petits soins avec son véhicule, Pierre* a été stupéfait d’être recalé. Et plus surpris encore en apprenant le motif: le rétroviseur ne pouvait pas se rabattre. «Mais ce n’est pas un élément de sécurité et aller chez Mercedes pour la réparation, c’est un coût de 1000 euros!», s’insurge-t-il en énumérant la suite des désagréments. L’immobilisation de la voiture, et la contre-visite, 30 euros. Partageant sa vie entre la ville et la campagne, Marie-Thérèse peste aussi contre toutes ces règles. Elle a deux voitures et… deux problèmes. Le pick-up diesel tout d’abord: sur le tableau de bord, le voyant rouge reste obstinément allumé. Le problème est électronique et ne révèle aucune anomalie de fonctionnement. Avec un bout de chatterton pour ne pas être gênée par la lumière, l’affaire était réglée pour Marie-Thérèse. Pas pour le centre agréé: «Il fallait régler le problème et cela voulait dire démonter le tableau de bord, soit 800 euros», s’affole la conductrice. Quant à son autre voiture, une Smart, elle savait qu’elle serait bonne pour la contre-visite si elle conservait ses vitres teintées, non réglementaires depuis 2017. Elle les a fait démonter avant de soumettre son véhicule aux gardiens des 145 points de contrôle. Coût de l’opération: 400 euros. Certes, la Smart a eu un sans-faute. «Mais depuis, je n’ai pas une seule fois été contrôlée au sujet de mes vitres. Tout ça c’est du racket!», s’agace-t-elle.
Système D
Les automobilistes sont si dépités d’apprendre qu’ils doivent passer la contre-visite que les centres agréés en ont parfois le cœur gros. «Ils font pitié!», reconnaît Antoine, qui détient plusieurs établissements dans l’Isère. «Les conducteurs se donnent du mal. Ils vont avant dans un garage pour effectuer les réparations. Pourtant, parfois, on leur dit qu’ils sont quand même bons pour la contre-visite», ajoute-t-il en poursuivant: «Il faut voir la gueule qu’ils font!» C’est ainsi qu’il a vu une automobiliste fondre en larmes devant son bureau. Après 600 euros de réparations réalisées sur les conseils de son garagiste, elle était persuadée que sa voiture allait passer comme une lettre à la poste. «Eh bien non! On ne lui avait pas dit que la corrosion sur le bas de caisse, quand ça touche le châssis, c’est la contre-visite assurée et même la contre-visite critique, c’est-à-dire que cette automobiliste avait 24 heures pour mettre sa voiture dans un garage pour régler ce problème considéré comme grave», ajoute Antoine.
Jugé trop rigide, ce dispositif génère du rejet. Ainsi, Marie-Thérèse est dans l’illégalité: elle n’a rien fait pour son voyant lumineux et roule avec la menace d’un PV de 135 euros en cas de contrôle. Et le système D se met en place. «À la campagne, entre copains, on s’arrange. Quand un véhicule doit passer le contrôle, on lui prête des pneus neufs retirés d’une autre voiture et ça passe», raconte André, un habitant des Yvelines. Trouver des garages complaisants devient un sport national. «Dans la vie, il faut avoir un bon médecin, un bon dentiste et un bon garagiste», assure Pierre. Pour échapper aux 1000 euros de réparation de son rétroviseur, il a frappé à la porte d’un centre qu’il connaît, et qui a validé le contrôle. Un petit service qui fidélise les clients… Des automobilistes essaient aussi de soudoyer les garagistes. «On trouve parfois un petit billet sur le fauteuil! Moi je refuse tout bakchich. Il faut être irresponsable pour accepter. En cas d’accident, le centre qui n’a pas été regardant pourrait être mis en cause», certifie Antoine. Mais, selon lui, des établissements prennent le risque. D’autant que, assure-t-il, les contrôles des centres sont rarissimes. «Ce sont les agents des Dreal (direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement qui dépendent des préfectures, NDLR) qui surveillent les établissements. Mais ils sont tellement peu nombreux - deux par département! - qu’on les voit une fois tous les deux ans», assure-t-il. Parfois, toutefois, certains se font prendre. Dans le centre de la France, il y a sept ans et à l’insu de son employeur, un salarié d’un garage agréé était parvenu à monter un petit business bien juteux. Durant des années, il avait vendu entre 70 et 100 euros les documents validant les contrôles techniques. 400 faux rapports ont ainsi été écoulés. Autant de véhicules qui pouvaient être de véritables dangers ambulants. «Les trois principaux points défaillants repérés lors des contrôles techniques portent sur des éléments de sécurité essentiels: les pneus, les freins et la visibilité», rappelle ainsi Karine Bonnet, directrice générale de Deckra, l’un des principaux acteurs du contrôle technique.
La colère des motards
La concurrence entre centres est telle qu’en l’absence de montants imposés, les garages se livrent une véritable guerre des prix. Sur des sites, tels que Cteasy.com, on répertorie les offres les plus alléchantes, avec des baisses de 20 % voire 30 %. «Ici, on offre le café», peut-on même lire pour attirer la clientèle. À l’occasion d’un déplacement, les automobilistes poussent la porte d’un centre attractif repéré via l’une de ces applications. Il n’y a pas de petites économies, d’autant plus que certains offrent la contre-visite. Mais autant de largesses font douter du sérieux du secteur…
Les motards pourraient bientôt se joindre aux mécontents. Conformément à une obligation européenne, eux aussi pourraient se voir imposer un contrôle technique.Le gouvernement, qui n’a pourtant jamais eu l’intention de transposer cette règle en France, a récemment fait l’objet d’un sérieux rappel à l’ordre par la justice. Saisi par des associations pro Sécurité routière et antipollution, le Conseil d’État lui a signifié, le mois dernier, que le contrôle technique des deux-roues de plus de 125 cm3 se ferait. Les juges ont même imposé un calendrier: l’obligation entrera en vigueur le 1er octobre. Sous leurs casques, les motards s’étranglent… «C’est scandaleux et idiot, lance Robert, vétérinaire à Paris. Chez BMW, si on veut que la garantie des pièces à changer joue, il faut faire un entretien de la moto tous les ans ou tous les 10.000 km. On n’a pas besoin de nous imposer quoique ce soit!» Juriste de profession et opposé à cette contrainte, Éric Zotto égrène des arguments auxquels adhèrent tous les motards interrogés. «Nous prenons soin de nos deux-roues motorisés car il y va de notre sécurité. Nous sommes bien plus vulnérables que les automobilistes, dit-il, ajoutant: si certains optent pour la moto, c’est peut-être aussi parce qu’ils n’ont pas toujours les moyens financiers d’assumer une voiture. Évitons de leur imposer d’autres frais.» Pour la Fédération française des motards en colère (FFMC), si cette règle devait entrer en vigueur, la France des deux-roues se soulèvera: des manifestations de contestation se multiplieront à travers le pays, promet-elle, particulièrement échaudée par d’autres mesures ne touchant que la capitale… pour l’instant. À Paris, en septembre prochain, le stationnement payant leur sera imposé. «Après la voiture, on s’en prend maintenant aux motos. Ça suffit!», s’énerve François, qui songe à abandonner son deux-roues pour le métro.
Du côté du nouveau ministère de la Transition écologique, on reste confiant. Des discussions seraient en cours avec l’Europe pour éviter le contrôle technique en France. Une dérogation est en effet prévue, à condition de présenter des alternatives pertinentes. Parmi elles, la réforme du permis de conduire pour améliorer la sécurité routière ou la mise en place de radars sonores pour lutter contre le bruit. Elles seraient, assure-t-on au ministère, étudiées par les instances européennes. À ce jour, une seule quasi-certitude: ce contrôle technique élargi aux deux-roues ne pourra pas démarrer en octobre prochain. Car aucun centre agréé ne sera prêt à temps.
*Tous les prénoms ont été changés.
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L'Humanité
Le racisme s’entremêle à la lutte des classes
Nos recommandations culturellesEssai Dans son ouvrage, le philosophe Florian Gulli revient sur l’importante étude de l’historien marxiste C.L.R. James concernant la révolution de Saint-Domingue.
Florian Gulli propose dans ce livre très accessible une lecture de l’ouvrage majeur de Cyril Lionel Robert James, les Jacobins noirs. Né en 1901 dans les Petites Antilles, C.L.R. James publie en 1938 cette histoire de la révolution menée par Toussaint Louverture dans la colonie française de Saint-Domingue. Pour lui, l’événement « ouvre une gigantesque période d’émancipation au terme de laquelle l’esclavage va disparaître du continent américain ». Ce qui intéresse aujourd’hui le philosophe, c’est la manière dont James, en intellectuel marxiste, récuse l’analyse « raciale » en mettant en lumière les dynamiques de classes.
La lecture « raciale » – « esclaves noirs » contre « maîtres blancs » – était alors dominante dans le monde anglo-saxon. Ainsi, l’historien Lothrop Stoddard y voit le soulèvement des « sous-hommes » de couleur contre la « suprématie blanche »… Toute l’originalité de James réside dans la remise en cause de cette lecture « raciale » en montrant que « la question des races est subordonnée à celle des classes ». Florian Gulli suit alors les analyses minutieuses de C.L.R. James concernant Saint-Domingue pour souligner qu’il s’agit avant tout d’une société de « classes ». Les esclaves de la colonie n’ont pas toujours été des « Noirs » et la catégorie des « hommes libres » comprenait non seulement des « grands Blancs » mais aussi des « libres de couleur » et un ensemble hétéroclite de « petits Blancs » allant de la petite bourgeoisie à un véritable « lumpenprolétariat ». L’étude témoigne de la même exigence : ne pas traiter de façon abstraite la question du racisme et des classes.
Abolir le régime de propriété esclavagiste
Le cours des événements montre leur entrelacement. Si les « libres de couleur » se battent contre les discriminations raciales, ils refuseront de s’allier aux esclaves dont ils sont souvent propriétaires. Si la résistance des « Blancs » à la revendication égalitaire des mulâtres se comprend relativement au préjugé racial, elle a aussi à voir avec la question des classes car elle conduit à l’abolition de l’esclavage. Même lorsque la lutte des classes à Saint-Domingue dégénère en guerre des « races » avec le massacre des « Blancs », James montre que la haine raciale contre les Français se comprend sur fond de concurrence internationale et qu’elle a été attisée par la bourgeoisie britannique et américaine, se réjouissant de voir la France chassée de la « Perle des Antilles ». Le facteur racial n’est pas à négliger. Mais, en suivant attentivement la logique des moments révolutionnaires, ce seul facteur se révèle insuffisant, le facteur de classes s’avérant prépondérant. La révolution de Saint-Domingue apparaît donc comme le soulèvement des classes laborieuses noires pour abolir le régime de propriété esclavagiste.
Parce qu’il révèle à quel point le racisme s’entremêle aux luttes de classes, ce petit livre passionnant ouvre des pistes de réflexion salutaires à l’heure où la question divise les sciences sociales, ainsi que celles et ceux que la lutte contre le racisme devrait rassembler.
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La météo du lundi 13 juin : soleil et chaleur modérée
Le FigaroAvant l'épisode de canicule annoncé pour jeudi, la météo s'annonce sèche et ensoleillée sur l'ensemble du pays lundi, avec quelques fraîcheurs matinales au Nord qui devraient vite s'effacer.
Ce lundi, le soleil vous accompagnera, avec des températures assez contrastées : les matins seront frais dans le Nord, avec seulement 8/9°C à Orléans, Bourges ou Reims, prévoit La Chaîne Météo*.
Le mercure tombera encore plus bas dans les terres en Normandie ou dans les Hauts-de-France : 5 à 6°C en toute fin de nuit. Dans le Sud en revanche, la douceur sera présente dès le lever du jour, entre 19 et 23°C. L'après-midi, le soleil sera généreux, sans averse ni menace d'orage. Les températures resteront fraîches sur les côtes de la Manche, très élevées dans le Sud, avec 30 à 35°C. Entre les deux, on retrouvera un dégradé.
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Mardi, le grand beau temps persistera partout, avec des températures encore plus élevées dans le Sud. L'après-midi, elles dépasseront les 35°C et seront plus agréables dans le Nord.
Mercredi, le beau temps sera généralisé, avec encore plus de chaleur dans le Sud : localement, les températures à l'ombre pourraient atteindre 37 et 38°C au sud de la Garonne. Il fera 33 dans le centre, 30 en région parisienne, avec seulement quelques cumulus qui pourront se développer l'après-midi, sans aller jusqu'à l'averse. Une canicule précoce s'annonce ensuite à partir de jeudi.
La météo dans votre région
Des Hauts-de-France aux Ardennes, la matinée sera fraîche et le ciel passagèrement nuageux. Mais le soleil finira par dominer l'après-midi, avec 18 à 23°C de maximum.
La journée sera estivale sur toutes les régions de la moitié nord, même si la matinée est plus fraîche. L'après-midi, en revanche, les températures iront de 20 à 27°C des côtes de la Manche au Centre-val-de-Loire.
Après les averses orageuses de dimanche, la journée sera ensoleillée du Sud-ouest aux Alpes et au Jura, avec quelques cumulus en montagne. De 13 à 17°C le matin, vous avez 27 à 32°C l'après-midi.
Près de la Méditerranée, le soleil sera présent du matin au soir. De 17 à 22°C le matin, vous avez 30 à 32°C l'après-midi, avec des pointes à 35 °C dans l'arrière-pays méditerranéen.
*La Chaîne Météo est une propriété du groupe Figaro.
La météo du jeudi 9 juin : grand soleil et belles éclaircies
De belles éclaircies se forment sur une majeure partie du territoire, accompagnées de températures plus ou moins de saison.
Regarder la vidéoLa météo du dimanche 12 juin : un temps ensoleillé mais lourd, des risques d'orage
Ce dimanche 12 juin, le soleil réchauffera tout le pays, au risque d'alourdir l'atmosphère. Quelques orages traverseront les régions du sud-ouest à l'est de la France.
Regarder la vidéo Le Figaro
Comment les blessures de l'enfance abîment notre capacité à nouer des liens
PSYCHOLOGIE - Fusionnel, dépendant ou foncièrement solitaire... Le type d'attachement noué dès la naissance avec ceux chargés de prendre soin de nous colore notre capacité à entrer en relations avec l'autre à l'âge adulte.
«J'ai du mal à faire confiance aux autres, déplore Rodolphe, 43 ans, chef de cuisine. Au restaurant, j'ai toujours l'œil sur tout. Dans ma vie personnelle, c'est pareil. Je suis fusionnel avec mes enfants mais pour le reste… J'ai toujours peur de me faire avoir. Je n'arrive pas à m'attacher.» Sans le savoir, Rodolphe utilise le bon mot pour parler d'un concept clé en psychologie, celui de l'attachement. C'est à John Bowlby que l'on doit la théorie du même nom. Dans les années 1950, ce psychiatre britannique s'inspire des observations faites en éthologie : quand ils naissent, les animaux s'attachent instinctivement à leur mère. Les oisillons, par exemple, à peine sortis de l'œuf, l'identifient comme celle qui leur assurera protection, avant de les laisser voler de leurs propres ailes, en temps voulu.
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Ce lien, essentiel à la survie puis au développement de l'espèce, est également présent chez le nourrisson, affirme Bowlby, se distinguant alors des théories psychanalytiques. «La figure d'attachement n'est pas nécessairement la génitrice dont le rôle peut être investi par tout adulte, tout parent, réel ou faisant office de, précise Blaise Pierrehumbert, psychologue et auteur de L'Attachement en questions (Odile Jacob). C'est la personne qui prend soin physiquement, psychiquement, et émotionnellement du bébé.» Celle qui, en cas de stress, qu'il soit interne (douleur, faim, fatigue) ou externe (un événement perçu comme dangereux, un environnement inconnu) va recevoir et accueillir les signaux de détresse de l'enfant (pleurs, vocalises, gesticulations), puis le rassurer en répondant à ses besoins. Alors le petit d'homme pourra activer un autre système, celui de l'exploration : son élan vital, un temps suspendu, va reprendre. Ce processus, maintes fois répété dans les jeunes années de l'enfant, aboutit à un lien d'attachement dit « sécure ».
Quand l'attachement se trouble
À la suite de Bowlby, l'une de ses élèves, la psychologue américaine Mary Ainsworth, précise quels sont les différents types d'attachement grâce à l'expérience dite de la « situation étrange ». En 1969, elle observe les réactions d'enfants, âgés de 12 à 18 mois, qu'elle soumet à de courts épisodes (3 minutes) de séparation puis de retrouvailles. En règle générale, l'enfant pleure quand la figure d'attachement s'éloigne, puis est heureux de la retrouver, et, en sa présence, retourne rapidement à l'exploration des jouets dans la pièce. C'est la preuve d'un attachement « sécure ».
Mais parfois le mécanisme se trouble. Certains enfants, gardant pour eux leur détresse, ne bronchent pas quand la figure d'attachement quitte la pièce, et l'évitent lorsqu'ils la retrouvent ; Ainsworth parle d'attachement « évitant ». Pour d'autres, il semble insupportable de se séparer mais lorsque sonne l'heure des retrouvailles, ils refusent le contact ou hurlent de plus belle ; c'est l'attachement « anxieux ou ambivalent ». Plus tard, un quatrième type d'attachement sera mis en évidence et nommé « désorganisé ou désorienté » : toute stratégie ayant échoué pour se rassurer, l'enfant ne sait pas quoi faire, avance vers celui ou celle à laquelle il est attaché en détournant les yeux, par exemple.
L'insécurité première « peut colorer nos relations affectives, bien sûr, mais s'étendre aussi aux rapports que nous entretenons avec nos amis, nos parents, nos collègues, nos voisins. Voilà pourquoi nous pouvons manquer d'autonomie et chercher sans cesse une réassurance de la part de nos proches. »
Or cette insécurité première peut avoir des conséquences dans nos vies d'adulte. «Elle peut colorer nos relations affectives, bien sûr, mais s'étendre aussi aux rapports que nous entretenons avec nos amis, nos parents, nos collègues, nos voisins, explique Monique de Kermadec, psychologue et autrice de Un sentiment de solitude (Albin Michel). Voilà pourquoi nous pouvons manquer d'autonomie et chercher sans cesse une réassurance de la part de nos proches.» Ou, au contraire, nous n'avons « besoin de personne », comme le dit Rodolphe, car de toute façon « on ne peut jamais compter sur les autres ! » ; alors nous fuyons, consciemment ou non, toute effusion. À moins que tout cela soit un peu chaotique et que nous oscillions entre dépendance affective et liberté chérie : nous ne savons pas bien comment nous y prendre, et avançons à reculons.
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Nos problèmes actuels viendraient-ils d'une figure du passé dysfonctionnelle ? «Parfois oui, mais très souvent les parents font ce qu'ils peuvent et sont eux aussi victimes de schémas plus ou moins douloureux, plus ou moins conscients, tempère Blaise Pierrehumbert. Le contexte social, économique et affectif joue également en leur défaveur : on peut craindre, par exemple, que la guerre actuelle empêche dans certaines familles ukrainiennes la construction d'un attachement sécure malgré des parents qui veulent bien faire. » Mais surtout nos difficultés ne sont pas seulement imputables à nos jeunes années. «L'attachement doit être considéré comme un facteur qui, avec d'autres aspects, comme le tempérament, les conditions de vie, les expériences vécues, renforce notre capacité à être en lien ou la fragilise», poursuit le psychologue.
Et même quand celle-ci est fragilisée, rien n'est fichu. «Chacun peut d'abord apprendre à reconnaître son style d'attachement, conseille Monique de Kermadec, pour repérer ses vulnérabilités, ses tendances à refuser l'engagement, à chercher sans cesse des preuves d'amour ou à faire volte-face. De nouvelles rencontres peuvent aussi guérir la blessure : il ne faut pas hésiter à en parler à son partenaire ou à ses proches. Et puis, la relation thérapeutique est un lieu sécurisant qui permettra de recréer du lien.» Et qui ainsi en favorisera d'autres.
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Pourquoi y a-t-il de plus en plus d'allergies au pollen ?
FOCUS - La saison des pollens débute au printemps et dure jusqu'à l'automne. Depuis une trentaine d’années, toutefois, cette période synonyme d'allergies pour environ 20% des enfants et 30% des adultes français, a tendance à se rallonger et à concerner de plus en plus de monde.
Cancer: succès prometteur d’une immunothérapie à un stade précoce
DÉCRYPTAGE - Six mois après le traitement, plus aucune tumeur n’était détectable par IRM, tomographie, endoscopie et biopsie pour les 14 patients atteints d’une forme spéciale de cancers du rectum.
Le Figaro
Guerre en Ukraine et bataille du Donbass : les quatre cartes pour suivre la situation militaire en direct
Alexis FeertchakService InfographieINFOGRAPHIE - Au 105e jour de l'invasion, les Russes resserrent leur tenaille sur les forces ukrainiennes dans l'Est. Kiev a malgré tout lancé des contre-attaques, notamment à Severodonetsk, mais sans, à ce stade, renverser la dynamique.
La ligne de front a changé du tout au tout depuis le lancement de l'«opération militaire spéciale» par Vladimir Poutine le 24 février 2022. Jusqu'aux premiers jours d'avril, elle traçait les contours d'une invasion globale de l'Ukraine avec trois fronts, au Nord, au Sud et à l'Est. Mais depuis lors, les troupes russes ont quitté les alentours de Kiev et ont été redéployées dans la région orientale du Donbass, contrôlée pour partie par les séparatistes prorusses depuis 2014. C'est là que, désormais, se concentrent les principaux combats d'une bataille qui s'annonce décisive. Les Russes continuent d'y progresser par un lent mouvement de tenaille qui se resserre sur les forces ukrainiennes. Celles-ci ont malgré tout lancé samedi 4 mai une contre-attaque à Severodonetsk, mais les Ukrainiens marquent de nouveau le pas dans cette ville clé.
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Plus au nord, les Ukrainiens maintiennent une pression constante dans la région de Kharkiv au-dessus du dispositif russe dans le Donbass, mais là encore sans pouvoir manœuvrer en profondeur contre les forces adverses. Idem dans le sud de l'Ukraine, où la contre-attaque ukrainienne dans la région de Kherson n'est pas parvenue, à ce jour, à mettre réellement en danger les positions russes.
Malgré la réorientation vers le Donbass, qui s'apparente à un «acte II» de la guerre en Ukraine, les Russes restent engagés dans leur plus grande opération militaire russe depuis 1945. On aurait tendance à l'oublier en raison de son si vaste voisin, mais l'Ukraine est, derrière la Russie, le plus grand État d'Europe (603.548 km²), devant la France (543.940 km²). Les deux seuls oblasts de Donetsk et de Lougansk qui forment le Donbass (52.000 km2) couvrent une superficie équivalente à la Bosnie-Herzégovine (51.000 km2) et bien supérieure à celle de la Belgique (30.000 km2). En Ukraine, les Russes contrôlent à ce jour 120.000 km2, soit 20% du territoire ukrainien ou à peine moins que la superficie de la Grèce (130.000 km2).
Passons en revue les fronts.
À l'Est, la bataille décisive du Donbass
Le front de l'Est est aujourd'hui le plus stratégique puisque c'est là qu'a lieu la principale offensive russe, dans le Donbass, les séparatistes contrôlant à ce jour plus de 50% de l'oblast de Donetsk et plus de 90% de celui de Lougansk. Les défenses ukrainiennes étant particulièrement denses dans cette région où seraient concentrées plus de la moitié de l'ensemble des forces de Kiev avec des fortifications établies depuis 2014, les Russes essaient de les contourner par le Nord et par le Sud, formant ainsi un mouvement de tenaille qui se resserre lentement sur les forces ukrainiennes.
La pince «nord» de le tenaille russe s'appuie sur les territoires que les Russes contrôlent encore dans la région de Kharkiv, délimités par la rivière Donets. Le centre de gravité de cette manœuvre est la ville d'Izyoum, prise par les Russes dès les premiers jours d'avril. L'objectif final de Moscou dans le Donbass est la conquête des deux villes adjacentes de Sloviansk et de Kramatorsk, cette dernière étant la capitale ukrainienne de l'oblast [région administrative, NDLR] de Donetsk depuis qu'en 2014, la ville de Donetsk est passée du côté des séparatistes prorusses. Par le Nord, les Russes ne sont plus qu'à une trentaine de kilomètres de Sloviansk et à une vingtaine par l'Est, avec Lyman comme autre ville clé du dispositif russe. Lundi 6 juin, les Russes ont annoncé la prise de la ville de Svyatohirsk, ce qui pourrait accélérer le mouvement d'encerclement de Sloviansk.
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Les deux autres villes clé dans le Donbass sont Severodonetsk et Lisichansk, elles aussi collées l'une à l'autre, mais séparées par la rivière Donets. Elles se situent tout au bout de la tenaille russe et les forces ukrainiennes présentes risquent d'y être encerclées si la manœuvre russe se poursuit. En fin de semaine dernière, alors que les Russes contrôlaient déjà 80% de Severodonetsk, les Ukrainiens ont malgré tout choisi d'y déployer des renforts (notamment des volontaires internationaux) et ont contre-attaqué vivement samedi 4 juin. Mais cette manœuvre marque le pas et, ce mardi, les Russes ont annoncé avoir «totalement libéré» les zones résidentielles de la ville, sachant que celle-ci comprend une vaste zone industrielle.
Pendant ce temps, la pince «sud» de la tenaille russe se resserre aussi, notamment autour de la percée de Popasna. Les forces ukrainiennes présentes dans la ville de Zolote sont désormais menacées d'être enfermées dans un chaudron tandis que les Russes jouxtent la principale route de ravitaillement vers Lisichansk et Severodonetsk. Par l'ouest, les Russes ne sont plus qu'à 20 km de la ville de Bakhmout, étape clé dans la perspective d'un encerclement de Kramatorsk.
Au Nord-Est, contre-offensive ukrainienne à Kharkiv...
Depuis le début de la bataille du Donbass en avril, les Russes avancent, quoique lentement. Mais ils ne parviennent pas, à ce jour, à faire s'effondrer les troupes ukrainiennes. Dans cette bataille d'artillerie, la guerre d'attrition (user les forces et les matériels de l'adversaire plus vite que les siennes propres, NDLR) joue à plein, sans que, pour l'instant, l'un des deux belligérants cède complètement.
Si les Russes sont à l'initiative dans le Donbass, les Ukrainiens ont lancé depuis plusieurs semaines des contre-attaques, notamment au-dessus du Donbass dans la région de Kharkiv. Durant l'acte I de la guerre du 24 février au 29 mars, les Russes avaient largement investi cette région avec l'objectif d'encercler sa capitale, plus grande ville ukrainienne - 1,5 million d'habitants - après Kiev et par ailleurs cité traditionnellement russophone.
Dans cette région, les Ukrainiens ont largement repris du terrain aux forces russes depuis le 29 mars, désormais acculées à la frontière russe, en tout cas sur la rive droite de la rivière Donets. En revanche, la contre-attaque ukrainienne, pour l'instant, n'est pas parvenue à s'installer durablement sur la rive gauche, même si une tête de pont a été établie. Ce n'est que si les Ukrainiens y parvenaient qu'ils pourraient réellement mettre en danger les lignes de soutien et d'approvisionnement russes vers le Donbass. La situation sur le front de Kharkiv est pour l'instant globalement stable, même si chaque jour, des avancées mineures sont observables d'un côté ou de l'autre.
... et dans le Sud, à Kherson
Il en va globalement de même d'une autre contre-offensive lancée par les Ukrainiens la dernière semaine de mai, cette fois-ci dans le sud de l'Ukraine, au point le plus éloigné des lignes russes, au nord de la région de Kherson, quasiment intégralement contrôlée par les Russes depuis le début du mois de mars. La ligne de front, là encore, est délimitée par une rivière, l'Inhoulets, et les Ukrainiens ont réussi à établir une tête de pont sans parvenir, pour l'instant, à poursuivre leur manœuvre en profondeur à l'intérieur des lignes russes.
Si une telle contre-offensive se développait au profit des Ukrainiens - ce qui n'est pas le cas à ce stade -, elle pourrait avoir des conséquences stratégiques car Kherson est la seule capitale régionale conquise par les Russes depuis le 24 février. Politiquement, tout semble indiquer que les forces occupantes souhaitent contrôler définitivement cette région, qui est déjà passée dans la zone rouble et où des rumeurs de référendum de rattachement à la Russie courent depuis plusieurs semaines. Par ailleurs, Kherson est pour l'instant la seule tête de pont qui permette aux Russes de passer à l'ouest du grand fleuve Dniepr. Et c'est aussi l'oblast qui jouxte la péninsule de Crimée, stratégique pour les Russes. Dans les premiers jours de juin, des renforts russes ont donc logiquement franchi le Dniepr, certainement envoyés pour endiguer la contre-attaque ukrainienne.
Le contrôle russe du sud de l'Ukraine
Les deux contre-offensives ukrainiennes se déroulent donc aux deux extrémités des territoires que contrôle la Russie en Ukraine et qui constituent une bande comprenant, d'ouest en est, la quasi-totalité de l'oblast de Kherson, relié à la Crimée, une majorité de celui de Zaporijjia, qui constitue un corridor vers le Donbass, lui-même formé par les deux oblasts de Donetsk et Lougansk et bordé au nord par la région de Kharkiv dont Moscou contrôle la partie située en dessous de la rivière Donets.
L'ensemble de cette zone, qui couvre environ 120.000 km² soit 20% de l'Ukraine, est formé d'un seul tenant depuis que le front du Sud (parti de Crimée) et le front de l'Est (parti du Donbass) se sont rejoints dès le début du mois de mars. Dans cette optique, l'objectif russe n'a été réellement accompli qu'avec la prise définitive de la ville portuaire de Marioupol, qui borde la mer d'Azov. Elle a été encerclée dès le 1er mars et prise le 21 avril, à l'exception du vaste complexe sidérurgique d'Azovstal qui a tenu jusqu'au 20 mai. Plus qu'un enjeu militaire, cette bataille a eu une résonance politique considérable, avec d'un côté la longue résistance ukrainienne, notamment des volontaires du bataillon Azov qui se sont battus contre les milices tchétchènes alliées de Vladimir Poutine, et de l'autre le discours du Kremlin sur la «dénazification» de l'Ukraine, particulièrement focalisé contre ce bataillon ukrainien ultranationaliste aux origines des plus troubles.
La Russie a donc emporté la bataille de Marioupol, mais ne dispose pas de suffisamment de forces, concentrées dans le Donbass, pour pousser plus loin son offensive dans le sud du pays, que ce soit pour marcher vers l'ouest ou pour remonter vers le nord le long du Dniepr. Si les Russes contrôlent depuis le 3 mars la plus grande centrale nucléaire d'Europe située au bord du fleuve au sud de la grande ville de Zaporijjia, ils n'ont pas conquis cette grande capitale régionale.
De même, à l'ouest, le contrôle des bords de la mer Noire, s'il demeure un objectif théorique possible, n'est plus d'actualité à court terme. Au départ, dans les premiers jours de l'invasion, les forces russes ont pourtant très rapidement progressé avec la prise dès le 2 mars de Kherson, à l'embouchure du Dniepr, qui alimente en eau la péninsule annexée. L'armée russe s'est même approchée d'une grande ville portuaire, Mykolaïv, sans parvenir à l'encercler. Cette ville serait une étape clé vers Odessa, troisième ville du pays et port important au bord de la mer Noire, au large duquel un débarquement russe de «marines» était craint. Déjà improbable étant donné la pause de l'offensive terrestre, il est désormais quasi-impossible depuis l'attaque contre le croiseur russe Moskva, probablement coulé par deux missiles ukrainiens. Au-delà du symbole, la perte du navire amiral russe de la flotte de la mer Noire montre que Kiev dispose encore des moyens nécessaires pour appliquer en matière navale une logique de déni d'accès au large de ses côtes. En revanche, à long terme, cette défaite russe peut justement pousser Moscou à vouloir pousser vers l'ouest son offensive. Si les Ukrainiens perdaient Odessa, cité fondée en 1794 par l'impératrice russe Catherine II, l'Ukraine serait en effet privée de tout accès à la mer.
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Mais on en est loin. Les Russes sont aujourd'hui sur la défensive et retranchés à Kherson. En somme, tout dépendra de la bataille du Donbass. Une victoire russe à l'Est pourrait permettre à Moscou un redéploiement de ses forces vers l'ouest, mais il faut garder à l'esprit que cette bataille décisive s'annonce longue : on parle en semaines, voire en mois.
Au Nord, la fin de la bataille de Kiev
Le principal retournement, début avril, a été la fin - au moins temporaire - de la bataille de Kiev. Face aux contre-attaques ukrainiennes, les Russes se sont retirés du nord du pays alors qu'ils n'étaient qu'à 30 km du centre de la capitale. La prise du berceau de la Rus de Kiev du IXe siècle - premier grand État slave dont l'Ukraine et la Russie se disputent la descendance historique - et même le siège de la cité de 2,8 millions d'habitants étaient hors de portée des Russes : il leur aurait fallu tenir une zone circulaire de 100 à 150 km de périmètre pour l'encercler.
La réorientation vers le Donbass apparaît donc bien comme une révision à la baisse des objectifs russes. L'idée soutenue par Moscou selon laquelle l'opération vers Kiev était une diversion visant à y fixer les forces ukrainiennes ne semble guère crédible au regard des forces engagées au départ de l'invasion sur le front Nord, en particulier depuis la Biélorussie, voisine et alliée de Moscou.
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Avant les semaines d'enlisement, le plan initial russe - une attaque-éclair contre la capitale visant probablement à décapiter le gouvernement - a échoué. Le premier jour de l'opération, un assaut par hélicoptères a débarqué des troupes aéroportées - les VDV - directement à l'aéroport Antonov de Gostomel, à 20 km seulement du centre de Kiev, mais cette tête de pont a été quasiment anéantie par une contre-attaque ukrainienne.
Échec de la stratégie russe ?
La stratégie russe en Ukraine a subi un revers. Elle s'inscrivait au départ dans la tradition soviétique des «opérations en profondeur». Il ne s'agit pas du «Blitzkrieg» allemand bien connu, qui s'appuie sur une percée initiale très rapide, mais plutôt du lancement sur plusieurs fronts de vastes manœuvres en profondeur pour créer un «choc» - l'«oudar» - contre l'ensemble du dispositif ennemi, visant à le morceler et à le déstructurer. L'«art opératique» russe passe par des vastes mouvements d'enveloppement de l'adversaire pour le réduire dans de larges poches, des «chaudrons» - «kottel» en russe -, tentative que l'on peut encore observer à plus petite échelle dans la prise en tenaille des forces ukrainiennes dans le Donbass.
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Mais à Kiev, à Kharkiv, à Tchernihiv ou à Mykolaïv, la marche était trop haute. Le risque pour Moscou était que son invasion s'enlise et se transforme en longue guerre d'usure, marquée par des sièges devant les grandes villes, où l'avantage est au défenseur. Pour éviter un tel revers, les Russes ont levé les principaux sièges et se concentrent désormais dans le quart sud-est de l'Ukraine pour retrouver cette capacité de manœuvre.
Un recours croissant à l'artillerie
Au début de l'invasion, les experts militaires se sont étonnés du faible recours des Russes à l'artillerie, une tradition pourtant de cette armée depuis la période soviétique. Face à la résistance ukrainienne, Moscou est pourtant revenu sur ce choix et, plus classiquement, la bataille du Donbass est d'abord un duel d'artillerie à grande échelle entre Russes et Ukrainiens. Canons automoteurs 2S19 de 152 mm, obusiers 2S7 de 203 mm, lance-roquettes multiples Grad, Ouragan et Smerch... Les Russes ont pour eux une puissance de feu bien supérieure.
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Mais les Ukrainiens disposent désormais d'armes lourdes fournies par les pays occidentaux, notamment des obusiers américains M577 ou des canons automoteurs français Caesar de 155 mm. Ces armes sont certes peu nombreuses, mais sont plus précises et offrent une plus grande agilité. À cet égard, la fourniture de lance-roquettes américains MLRS et Himars à longue portée (environ 80 km) pourrait atténuer l'avantage général qui profite encore aux Russes.
À ce stade, les Américains ne souhaitent pas en revanche fournir à l'Ukraine de missiles Atacms - compatibles avec les lance-roquettes Himars - capables de frapper l'intérieur du territoire russe. À l’inverse, les frappes réalisées depuis la Russie sur l'ensemble du territoire ukrainien, elles, ont lieu depuis le premier jour de l'invasion. Ces missiles de précision tirés depuis la terre - missiles Iskander-M - voire depuis la mer - missile Kalibr - permettent à Moscou de frapper le dispositif ennemi dans la profondeur en visant les dépôts de munitions, les centres de commandement, les bases aériennes ou les systèmes de défense aérienne.
Une forte résistance ukrainienne
Sauf que ces frappes, qui ont fait penser au départ à la guerre américaine en Irak de 2003, n'ont pas permis aux Russes de s'assurer la maîtrise totale du ciel et de désorganiser complètement la chaîne de commandement. Et le stock de missiles de précision n'est pas infini pour les Russes, qui en auraient tiré déjà plus de 2000. Autant que la plupart des estimations de leur arsenal en la matière. De fait, des missiles de plus en plus anciens sont utilisés, de même que des missiles destinés à la lutte anti-navires, ce qui peut traduire une certaine tension dans l'approvisionnement en munitions complexes.
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Inversement, les missiles portatifs à courte portée fournis par les Occidentaux aux Ukrainiens - comme les Javelin anti-chars ou les Stinger anti-aériens - demeurent une menace crédible contre les avions, hélicoptères et blindés russes. Depuis le début de l'invasion, les images de blindés russes calcinés pullulent. Par exemple, selon le site Oryx, au moins 428 chars d'assaut russes auraient été détruits depuis le 24 février.
Les Ukrainiens disposent aussi de drones, notamment des appareils turcs Bayraktar TB2 dont l'efficacité a été prouvée en Syrie, en Libye ou dans le Haut-Karabagh, qui ciblent des convois russes, voire des navires, par exemple près de l'Île aux Serpents contrôlée par Moscou.
Une victoire russe toujours possible ?
Toutes ces informations sont bien sûr à prendre avec prudence tant il est difficile d'apprécier réellement la situation sur le terrain car les images publiées sur les réseaux sociaux peuvent produire un «effet-loupe» trompeur tandis que la communication de guerre est largement gagnée par Kiev.
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Quid de la suite ? «La guerre d'usure montre des épuisements sensibles [des deux côtés]. Cependant, tant que les deux belligérants voudront en découdre, elle ne cessera pas. Nous sommes encore au printemps et il faut s'attendre à ce que les opérations durent tout l'été», observe sur Twitter le général (2S) Olivier Kempf qui constate que les pertes annoncées par Zelensky - 50 morts et 400 blessés par jour, soit un bataillon détruit quotidiennement - sont «intenables», mais que, du côté russe, «les unités et les matériels paraissent éprouvés» tandis que «la lenteur de la progression ne convainc pas vraiment». Environ 200.000 soldats russes ont été engagés en Ukraine, ce qui est en réalité fort peu pour l'invasion d'un pays aussi vaste. Et Moscou ne peut pas compter pour l'instant sur la «mobilisation générale» déclenchée du côté de Kiev, qui permet aux Ukrainiens de s'appuyer sur ces cohortes d'«appelés».
Au fond, pour les Russes, une victoire militaire, mais géographiquement localisée, est toujours de l'ordre du possible, mais à quel prix ? Si Moscou l'emporte dans le Donbass, dans quel état les forces russes en sortiront-elles ? Vladimir Poutine lancera-t-il une nouvelle offensive vers l'ouest du pays ? Ou cherchera-t-il à obtenir une paix négociée ? S'achemine-t-on vers un enlisement du conflit ? Les Ukrainiens pourront-ils, a contrario, reprendre l'initiative ? Il est trop tôt pour trancher entre ces scénarios, mais le spectre d'une guerre longue de plusieurs mois au moins se dessine de plus en plus.
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Le Figaro
Guerre en Ukraine : peut-on condamner à mort des combattants ?
Alexis FeertchakLA VÉRIFICATION - Deux combattants britanniques et un marocain ont été condamnés à mort pour «mercenariat» par les séparatistes prorusses. Selon Londres, cette décision viole la convention de Genève qui protège les prisonniers de guerre.
LA QUESTION. Aiden Aslin, Shaun Pinner et Brahim Saadoun risquent d'être exécutés. Capturés en Ukraine alors qu'ils combattaient pour Kiev, les deux Britanniques et le Marocain ont été condamnés pour «mercenariat» à la peine de mort par la «cour suprême» de la République populaire de Donetsk, entité créée en 2014 par les séparatistes prorusses dans l'oblast ukrainien du même nom, de facto contrôlée par Moscou, mais non reconnue par la communauté internationale.
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«Clairement, ils servaient dans les forces armées ukrainiennes et sont des prisonniers de guerre», a expliqué ce vendredi le porte-parole du premier ministre britannique Boris Johnson, reprenant l'argument avancé dès jeudi par le Foreign Office. «Le jugement à leur encontre est une infraction flagrante à la convention de Genève», a réagi sur Twitter la ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss , qui s'est entretenue ce vendredi avec son homologue ukrainien. Les arguments outre-Manche divergent nettement avec le discours tenu à Moscou. «Les mercenaires envoyés par l'Occident pour aider le régime nationaliste de Kiev ne sont pas des combattants au regard du droit international humanitaire et n'ont pas droit au statut de prisonnier de guerre», a déclaré ce vendredi la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
Juridiquement, qu'en est-il? Que dit le droit international humanitaire, aussi appelé droit des conflits armés? Un combattant, en particulier étranger, peut-il être condamné à mort?
VÉRIFIONS. Et détaillons ce que dit la fameuse «convention de Genève» mentionnée par la ministre britannique des Affaires étrangères. Il en existe en réalité quatre, signées en 1949 et ratifiées par l'ensemble des pays du monde, auxquelles il faut ajouter trois protocoles additionnels. C'est ce corpus de textes qui sert de fondement au droit des conflits armés.
«La troisième convention porte sur les prisonniers de guerre, et la quatrième sur les civils», explique au Figaro Julia Grignon, professeur de droit à l'université Laval au Québec et chercheur à l'Irsem, le centre de recherche stratégique de l'École militaire. On pourrait résumer cette grande distinction qui traverse le droit international humanitaire en expliquant que ceux qui combattent régulièrement ont droit au statut de prisonnier de guerre et, à ce titre, ne peuvent être poursuivis en justice pour avoir combattu. Les civils, eux, n'ont pas le droit de combattre et peuvent être jugés s'ils violent cette interdiction. «Mais il y a des subtilités», observe Julia Grignon.
Des combattants, des mercenaires ou des terroristes?
Il faut pour le comprendre se rapporter à l'article 4 de la troisième convention. Le cas le plus simple est celui «des membres des forces armées d'une Partie au conflit». En l'espèce, les membres capturés de l'armée ukrainienne sont bien sûr des «prisonniers de guerre» et ne peuvent être poursuivis pour avoir combattu. Mais c'est également le cas «des corps de volontaires faisant partie de ces forces armées». Par exemple, les membres du «régiment Azov» peuvent prétendre au statut de prisonnier de guerre depuis que l'unité a été intégrée, en novembre 2014, au sein de la Garde nationale d'Ukraine. Ce groupe paramilitaire de volontaires, aux origines ultranationalistes voire néonazies, avait été créé en mai de la même année au moment du conflit qui opposa l'Ukraine aux séparatistes prorusses soutenus par Moscou.
Les entités séparatistes de Donetsk et de Lougansk, pourtant, ont annoncé qu'elles ne traiteraient pas les combattants d'Azov capturés comme des prisonniers de guerre car le régiment est considéré comme «une organisation terroriste». Tous ses combattants capturés «feront l'objet d'enquêtes criminelles» en vue d'un procès. «De tels crimes sont passibles chez nous de la peine capitale, la peine de mort», expliquait le 30 mai le ministre de la Justice de la République populaire de Donetsk. Mais tout automatisme en la matière serait contraire au droit international: pour être poursuivi pour terrorisme, «il faut personnellement être jugé pour des faits précis», note Julia Grignon.
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La guerre en Ukraine draine par ailleurs des milliers de combattants volontaires provenant de pays extérieurs à l'Ukraine. Sont-ils des «civils» qui se battraient donc illégalement? Toujours aux termes de l'article 4 de la troisième convention, les membres de milices ou de corps de volontaires qui appartiennent aux forces armées peuvent recevoir le statut de prisonniers de guerre à quatre conditions: «Avoir à leur tête une personne responsable pour ses subordonnés ; avoir un signe distinctif fixe et reconnaissable à distance ; porter ouvertement les armes ; se conformer, dans leurs opérations, aux lois et coutumes de la guerre».
Dans un conflit, certaines personnes sont donc spécifiquement exclues du statut de prisonnier de guerre. «C'est le cas, par exemple, des mercenaires», note Julia Grignon, qui mentionne là le qualificatif pour lequel les deux Britanniques et le Marocain ont justement été condamnés par les autorités de Donetsk. Cette notion est définie en droit international par l'article 47 du premier protocole qui dispose qu'est mercenaire tout combattant «qui prend part aux hostilités essentiellement en vue d'obtenir un avantage personnel et à laquelle est effectivement promise [...] une rémunération matérielle nettement supérieure à celle qui est promise ou payée à des combattants [...] dans les forces armées». Il doit en prime ne pas être «ressortissant d'une Partie au conflit ou résident du territoire contrôlé par une Partie au conflit».
«Des contrats avec les forces armées ukrainiennes»
Dans ce cadre général posé par le droit des conflits armés, qu'en est-il de la situation personnelle d'Aiden Aslin, de Shaun Pinner et de Brahim Saadoun? Ont-ils le droit au statut de «prisonnier de guerre» et, à cet égard, ne peuvent-ils pas être poursuivis pour avoir combattu en Ukraine? Pour les Ukrainiens et leurs alliés, la question ne fait pas de doute, au moins pour les deux Britanniques capturés dans le site métallurgique d'Azovstal à Marioupol, la ville portuaire assiégée puis conquise par les Russes en mai. Interrogé sur la BBC, l'ambassadeur d'Ukraine à Londres, Vadym Prystaïko, a expliqué que ces combattants britanniques avaient «des contrats avec les forces armées» ukrainiennes et qu'«ils vivaient en Ukraine avant».
Dès le mois d'avril, la famille d'Aiden Aslin avait expliqué que le Britannique avait déménagé en 2018 en Ukraine. Il y avait rencontré sa compagne et s'était installé dans la ville de Mykolaïv, avant de rejoindre le corps d'infanterie de la marine ukrainienne. L'on sait en particulier que les soldats de la 36e brigade d'infanterie navale étaient notamment présents à Azovstal. La famille de Shaun Pinner avait quant à elle indiqué que celui-ci n'était «ni un volontaire ni un mercenaire, mais sert officiellement dans l'armée ukrainienne conformément à la législation ukrainienne», rapporte l'AFP qui précise qu'il s'était lui aussi installé en 2018 en Ukraine et a épousé une Ukrainienne.
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Par ailleurs, le Bureau des droits de l'homme de l'ONU a exprimé sa «préoccupation» après la condamnation à mort de ceux qu'il a bien qualifiés de «trois militaires». «Selon le commandant en chef de l'Ukraine, tous ces hommes faisaient partie des forces armées ukrainiennes. Si c'est le cas, ils ne devraient pas être considérés comme des mercenaires», a indiqué une porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, Ravina Shamdasani.
Et même si les trois combattants ukrainiens faisaient partie des volontaires internationaux, cela n'en ferait pas automatiquement des «mercenaires» car la «Légion internationale pour la défense territoriale de l'Ukraine» qui les regroupe fait officiellement partie de la Force de défense territoriale ukrainienne, autrement dit les réservistes de l'Armée ukrainienne. Là encore, le lien est bien établi avec «les forces armées d'une Partie» au conflit armé.
Moratoire russe sur la peine de mort
Cette question du titre de «prisonnier de guerre» n'est par ailleurs pas la seule qui se pose. «Les conditions d'un procès équitable ont-elles été garanties aux trois combattants?», s'interroge, sceptique, Julia Grignon. La justice de Donetsk est-elle indépendante? Avaient-ils le droit à un avocat? Le principe du contradictoire était-il respecté? La juriste de noter pudiquement que «la communauté internationale a des doutes à cet égard», étant donné notamment qu'il s'agit de la «cour suprême» d'un État qui n'est pas reconnu internationalement.
Et, surtout, qu'en est-il de la peine de mort elle-même? «C'est disproportionné, cette fois-ci au regard du droit international des droits de l'homme», affirme Julia Grignon. Certes, tous les États n'ont pas signé le deuxième protocole du Pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1989, qui prévoit l'abolition définitive de la peine capitale. En particulier, la Russie ne l'a pas abolie, mais elle applique en la matière un moratoire. Il n'y a donc de peine de mort à Moscou, mais quid des républiques séparatistes du Donbass qui, officiellement, ne font pas partie de la Fédération de Russie ? «Il existe en droit international un principe de 'contrôle global' qui s'applique dès lors qu'on peut considérer qu'un État agit en se cachant derrière un groupe armé», précise la professeur de l'Université de Laval, qui estime que les relations entre Moscou, Donetsk et Lougansk entrent clairement dans ce cadre. En théorie, le moratoire russe sur la peine de mort devrait donc s'appliquer pour les trois combattants, ce que la Russie ne reconnaîtra jamais puisqu'elle estime que les deux républiques séparatistes sont «souveraines».
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En résumé, il semble bien, à première vue, que les trois combattants capturés puissent disposer du statut de «prisonnier de guerre» consacré par la troisième convention de Genève puisque, selon Kiev et ses alliés, ils étaient bien intégrés directement au sein des forces armées ukrainiennes - au moins pour les deux Britanniques. À cet égard, ils ne devraient pas pouvoir être condamnés pour avoir combattu en Ukraine. Au-delà de leurs cas personnels, les «volontaires étrangers» sont eux aussi liés à la réserve de l'Armée ukrainienne. Rien n'indique donc qu'ils étaient des «mercenaires», au regard du droit international des conflits armés. Par ailleurs, outre que rien ne garantit qu'ils ont bénéficié d'un procès équitable, la peine de mort apparaît comme disproportionnée, et ce d'autant plus que la Russie, qui exerce un «contrôle global» sur les séparatistes du Donbass, respecte en la matière un moratoire.
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Sur le front du Donbass, les cosaques se battent de père en fils contre les forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Même si elles sont sans nul doute fatiguées et amoindries par ces semaines de guerre, les unités ukrainiennes du front du Donbass sont les plus aguerries.
La guerre en Ukraine divise les pacifistes allemands
REPORTAGE - Les manifestants sont tiraillés entre le soutien inconditionnel aux victimes de l’agression russe et le refus de rentrer dans l’engrenage de la guerre.
Dans Kiev en guerre, le combat pour le salut de l’âme des chrétiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dimanche, la messe pascale a été célébrée par la petite communauté catholique de Kiev.
En Ukraine, les volontaires anglo-saxons qui évacuent les blessés sur le front et jusque derrière les lignes russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - À Kiev, pris sous le feu des forces russes le 31 mars, des membres de Harp, une organisation humanitaire américaine, évacuent un homme paralysé et sa famille pour les emmener en Pologne.
Comment Poutine russifie les zones conquises en Ukraine: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Vladimir Poutine ne perd pas de temps pour faire avancer son projet politique, contruire une «Novorussia» sur les ruines du Donbass.
Ces semaines de martyre imposées par les Russes aux villages du Sud: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dans leur contre-offensive vers Kherson, les forces ukrainiennes libèrent des habitants qui témoignent de la sauvagerie dont ont fait preuve les envahisseurs envoyés par Moscou.
À Boutcha, une topographie de la terreur russe: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - L’ultime décompte des victimes tuées pendant l’occupation de cette localité au nord de Kiev est de 403 morts et 16 disparus.
À Zaporijjia, les rescapés de Marioupol assiégée racontent leurs traumatismes et l’enfer des combats
REPORTAGE - Selon l’armée de terre ukrainienne et des combattants du bataillon Azov, la lutte continue dans les décombres.
À Kramatorsk, poste avancé de la «grande bataille» du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - C’est dans cette ville stratégique qu’est établi l’état-major régional de l’armée ukrainienne. Vendredi, une frappe russe contre la gare ferroviaire y a tué plus de cinquante civils.
À Lymany, village pilonné sur la route de Kherson, les rares habitants se serrent les coudes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Accessible par un chemin de terre après un dernier check-point ukrainien, Lymany est l’un de ces coins ignorés où la guerre n’a jamais cessé depuis le 24 février.
Varsovie ploie sous l’afflux de personnes fuyant l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Logement, éducation, travail, santé… Pour les autorités polonaises, comme pour les réfugiés, les défis sont nombreux.
Du Kurdistan à l'Ukraine, ces Français combattent pour les causes qui leur semblent justes
REPORTAGE - Il y a Max l'idéaliste, Sabri le militaire et Greg, qui n'a jamais porté une arme, mais qui est venu pour aider le peuple ukrainien. Les deux premiers se sont rencontrés au Kurdistan, où ils ont affronté Daech. À l'appel du président Zelensky, ils n'ont pas hésité à venir faire la guerre.
Ces volontaires français venus porter secours et résister avec les Ukrainiens
GRAND REPORTAGE - Taras, le médecin ambulancier corse, Edmond, l'instructeur de tir, Franck-Olivier, le combattant venu de Paris, Franck et Jade, les « exfiltreurs » d'Aurillac, ont répondu à l'appel de Volodymyr Zelensky.
À Mykolaïv et Odessa, la minorité prorusse de la population, accusée de «trahison» par les Ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Les Ukrainiens estiment qu’au fur et à mesure de la guerre, les sentiments prorusses de certains de leurs compatriotes s’étioleront, sans jamais disparaître complètement.
Kiev panse ses plaies et revient lentement à une vie normale: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - La vie reprend ses droits dans la capitale ukrainienne, alors que les forces russes ont été repoussées de ses faubourgs, laissant derrière elles un sinistre cortège de victimes.
Au nord-ouest de Kiev, dans la bourgade dévastée de Borodyanka: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Dans ce village situé à 50 km au nord-ouest de Kiev, les soldats refoulés par l'armée ukrainienne seraient revenus pour se venger et punir la population locale.
À Mykolaïv, les civils tombent sous les bombes à sous-munitions: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le bilan de onze morts et 61 blessés dont faisait état la mairie mardi, confirme un regain d’activité militaire sur les bords de la mer Noire, après une semaine d’accalmie relative.
«Les soldats russes violaient sauvagement les femmes après avoir tué les hommes»: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev
REPORTAGE - Boutcha, Irpin et Hostomel, au nord de Kiev, épicentres des exactions de l’armée russe.
Des corps massacrés jonchent les routes d’Irpin et de Boutcha en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Avant d’abandonner la banlieue de Kiev, les troupes russes ont assassiné et brûlé des civils qui fuyaient. Ils ont aussi dissimulé des pièges dans les cadavres.
Dans le sud de l’Ukraine, Odessa vit au rythme du front, désormais à Kherson: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Odessa, ville côtière de la mer Noire dans le sud-ouest de l’Ukraine, a été le théâtre d’une série d’explosions, laissant les habitants du quartier en état de choc.
Moscou, capitale bâillonnée d'une Russie qui se désagrège
REPORTAGE - Anonymement, craignant de graves répercussions, un journaliste nous montre et nous raconte la vie dans la capitale russe depuis plus d'un mois. Une société en proie à la désinformation, dans un pays qui, peu à peu, se désagrège de l'intérieur.
Survivre à Varash, avec la guerre et la menace nucléaire: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - À seulement 80 kilomètres de la Biélorussie, les habitants de cette ville proche d’un site nucléaire retiennent leur souffle. Mais l’inquiétude ne laisse pas pour autant place à la panique.
Lviv, l’autre capitale de l’Ukraine indépendante: le récit de notre envoyé spécial
REPORTAGE - Dans cette ville frontalière de la Pologne, l’une des plus importantes du pays, les divisions politiques ne comptent plus guère.
À Toula, la lancinante inquiétude pour l’avenir: le récit de notre envoyée spéciale en Russie
REPORTAGE - Inflation, isolement de la Russie, les habitants se résignent à revivre le scénario sombre des années 1990. Et regrettent que les sanctions touchent les «personnes ordinaires».
Guerre en Ukraine: une jeunesse russe sidérée et déboussolée
REPORTAGE - Les jeunes Russes seraient divisés à parts égales à propos de l’invasion en Ukraine, mais la crainte de s’exprimer ouvertement rend tout sondage difficile.
À Lviv, le patriarcat de Moscou lâché par de nombreux orthodoxes : le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - L’hémorragie de fidèles, dont est victime le patriarcat de Moscou en Ukraine, se fait à petites gouttes depuis des décennies. Elle s’amplifie au gré des soubresauts politiques du pays.
Kharkiv résiste sous le feu des bombes russes: le récit des envoyées spéciales du Figaro
GRAND REPORTAGE - Frappés sans relâche depuis le début de l'offensive russe, les habitants de la deuxième ville d'Ukraine, qui n'ont pas pris la fuite, tiennent tête dans les décombres.
Dans l’Ouest ukrainien, l’étroit corridor des armes occidentales: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - La Russie cible régulièrement la zone frontalière de la Pologne par où transite l’aide des Occidentaux.
Un mois de guerre en Ukraine, le récit de notre envoyé spécial
GRAND RÉCIT - Ayant échoué à prendre puis à encercler Kiev, les Russes ont surtout progressé dans l’extrême sud du pays.
Kryvyï Rih, la ville natale de Zelensky, se prépare à l’assaut des Russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Selon les autorités, quelque 100.000 personnes ont déjà quitté la ville, soit près d’un habitant sur six.
À Starobilsk, les Russes instaurent la terreur: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - La ville de 16.000 habitants est occupée depuis le 28 février par les groupes séparatistes de Louhansk, appuyés par Moscou.
La Russie intensifie ses frappes contre les civils: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev
REPORTAGE - Les bombardements et tirs de missiles russes contre des cibles non militaires se multiplient dans la capitale ukrainienne depuis une semaine.
Guerre en Ukraine: écrasée par les bombes, la ville stratégique de Marioupol refuse de capituler
REPORTAGE - Les habitants qui ont réussi à s’exfiltrer de la ville portuaire accomplissent une traversée dangereuse pour retourner derrière les lignes ukrainiennes. Ils racontent le calvaire de leur ville.
Les plaies ouvertes des enfants victimes de la guerre en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Blessés lors des pilonnages russes, ils se sont retrouvés en première ligne dans la descente aux enfers de l’Ukraine.
Guerre en Ukraine: à Kiev, dans le bunker des bébés sans parents
REPORTAGE - L’Ukraine est l’un des seuls pays au monde à autoriser la GPA pour des clients étrangers. Mais l’industrie controversée est rattrapée par la guerre.
Pour les réfugiés qui avaient dû fuir le Donbass en 2014, le cauchemar se répète
REPORTAGE - Avec l’invasion russe, les réfugiés sont confrontés à la même question pour la seconde fois: pourra-t-on revenir un jour ?
L’effroyable calvaire des naufragés de Marioupol sous la mitraille russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sortis par miracle de la ville en ruine après trois semaines de bombardements, ils racontent la faim la peur et la mort.
Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre: le récit de notre envoyée spéciale
REPORTAGE - Ils sortent à peine de l’adolescence et sont déjà enrôlés aux check-points ou dans les tranchées. Ils savent qu’en face, certains ennemis russes ne sont guère plus âgés.
Guerre en Ukraine: Iryna Venediktova, à la poursuite des crimes de guerre
RÉCIT - La procureur générale d’Ukraine a reçu Le Figaro pour évoquer le travail amorcé par son institution depuis de début de l’agression russe.
À Odessa, ces volontaires biélorusses au service de leur «seconde patrie»
REPORTAGE - La plupart d’entre eux ont fui la Biélorussie après la réélection frauduleuse d’Alexandre Loukachenko, en août 2020, et la violente répression qui fut alors déchaînée contre toute forme d’opposition.
Sur le front de Kiev avec les Tchétchènes pro-ukrainiens: le récit de notre envoyée spéciale
REPORTAGE - Le chef de ce groupe de volontaires caucasiens explique au Figaro les raisons de son engagement antirusse.
Guerre en Ukraine: Voznessensk, verrou où l’armée russe a subi une humiliante défaite
REPORTAGE - La localité, carrefour stratégique situé à 145 km au nord-est d’Odessa, a créé la surprise en repoussant début mars l’offensive d’une colonne de blindés russes venue de l’est.
Guerre en Ukraine: ces réfugiés qui rentrent malgré tout au pays
REPORTAGE - Beaucoup d’Ukrainiens, ayant mis leurs enfants à l’abri en Europe, reviennent pour retourner à leur poste de travail ou se porter volontaire.
À Kherson, occupée par les Russes, la population continue de résister
REPORTAGE - L’occupant, de son côté, tente de faire croire à un début de normalisation. Accusant des «nationalistes ukrainiens» de vouloir semer le désordre dans cette ville majoritairement russophone, il a offert d’indemniser les résidents qui accepteraient de remettre les armes en leur possession.
En Ukraine, derrière la «vraie» guerre, les combattants du front invisible de la cyberguerre
REPORTAGE - Le ministre de la Transformation digitale, Mykhailo Fedorov, a lancé une chaîne sur le réseau Telegram, suivie par une armée de 100.000 geeks. Chaque jour, il publie une liste de cibles en Russie, auxquelles s’attaquent ensuite ses «cyberguerriers».
Guerre en Ukraine: les bénévoles polonais débordés par l’afflux de réfugiés ukrainiens
REPORTAGE - Les personnes ayant accueilli, de leur propre initiative, les plus de 1,5 million d’Ukrainiens arrivés en Pologne n’arrivent plus à faire face.
À Odessa, la société civile mobilisée pour soutenir l’effort de guerre
REPORTAGE - La défense du grand port sur la mer Noire fait feu de tout bois et l’initiative privée supplée les lacunes de la préparation militaire partout où c’est possible.
À Kiev, les derniers juifs prient pour que l’Ukraine soit sauvée: le récit de l’envoyé spécial du Figaro en Ukraine
REPORTAGE - Cette communauté jusqu’ici florissante, contrainte de fuir la guerre, dénonce les accusations de «nazisme» derrière lesquelles s’abrite Poutine.
Guerre en Ukraine : à Mykolaïv, les civils tentent de fuir la violence des bombardements
REPORTAGE - Dimanche matin, onze d’entre eux ont été tués dans le quartier résidentiel de Soliani.
Guerre en Ukraine: à Odessa, le zoo recueille les animaux d'habitants qui ont choisi de fuir la guerre
REPORTAGE - Plus de 400 nouveaux pensionnaires ont été confiés à la structure par des habitants partis se réfugier à l'étranger.
À Mykolaïv, les habitants comptent les morts en louant les progrès de l’armée
REPORTAGE - Dans cette ville située sur la route d’Odessa, les combats font rage.
Ukraine: à la gare de Lviv, les trains bondés fuient vers l’Ouest
REPORTAGE - Pour fuir les combats et les bombardements, le train reste le moyen le plus sûr. De 30.000 à 40.000 personnes transitent chaque jour par la gare de Lviv, selon le maire.
Comment la résistance s'organise dans l'ouest de l'Ukraine
REPORTAGE - Au nord, à l'est et au sud de l'Ukraine, les troupes russes continuent d'avancer, lancent des attaques, bombardent toutes les localités et encerclent désormais Kiev. À l'ouest du pays, encore épargné, la population refuse le diktat de Moscou et s'organise contre l'envahisseur.
En Transnistrie, les pro-russes en embuscade
REPORTAGE - Sur cette bande de terre large de 10 km et longue de 450 km dans l’est de la Moldavie, sont officiellement stationnés 1500 soldats russes. En réalité, leur nombre est d’au moins 3200.
Ukraine: Odessa, perle méridionale russophone, retient son souffle face aux navires ennemis
REPORTAGE - Sur les rives de la mer Noire, l’heure n’est plus au doute depuis qu’une dizaine de navires ennemis sont apparus au loin et que des drones sillonnent le ciel, régulièrement pris pour cible par la défense antiaérienne ukrainienne.
À Lviv, notre ambassadeur dans la tourmente
REPORTAGE - Étienne de Poncins est un diplomate rompu aux terrains difficiles. Après des séjours en Somalie et en Libye, il représente désormais la France en Ukraine. Nous l’avons suivi dans le bastion de l’ouest du pays, où l’ambassade a été déménagée de la capitale Kiev assiégée.
Ilia Ponomarev, l’autre voix de la Russie en Ukraine
PORTRAIT - Opposant historique au chef du Kremlin, il est resté dans sa patrie d’adoption pour mener depuis Kiev la bataille médiatique en langue russe.
Guerre en Ukraine: reportage à Kiev avec les artistes qui se mobilisent, armés ou en musique
REPORTAGE - Dans la capitale ukrainienne, des rock stars ont annulé des tournées internationales pour jouer dehors malgré les raids aériens ou rejoindre les forces armées.
Sans perspectives d’avenir, les jeunes russes tentés par un départ à l’étranger
REPORTAGE - Tous opposés à la guerre, ils redoutent la fermeture totale des frontières, l’autoritarisme et la censure ainsi que l’effondrement économique.
Guerre en Ukraine: au nord-ouest de Kiev, le moral d’acier des défenseurs de la capitale
REPORTAGE - Continuellement pilonnés par l’artillerie russe, la garde nationale et les cosaques tiennent le choc dans les banlieues d’Irpin et de Gorenka, conscients d’être un ultime rempart.
Guerre en Ukraine: les Russes pilonnent Mykolaïv, dernier verrou sur la route d’Odessa
REPORTAGE - Une partie des forces russes a fait route en direction de Mykolaïv tandis qu’une autre entreprendrait de la contourner par le nord, sans doute pour couper la route reliant le grand port de la mer Noire à la capitale.
En Ukraine, les femmes mobilisées sur tous les fronts
REPORTAGE - Quand elles ne se portent pas volontaires pour collecter des vêtements, de la nourriture, des médicaments ou encore de l’équipement pour l’armée ou les déplacés, beaucoup d’Ukrainiennes participent à l’effort de guerre et de résistance.
Sous la menace des forces russes, Odessa se mobilise
REPORTAGE - Le grand port de la mer Noire est l’un des principaux buts de guerre de Vladimir Poutine.
Les Ukrainiens unis par l’esprit de résistance face à la Russie
REPORTAGE - Au coin des rues bombardées, dans les maternités ou leurs immeubles dévastés, femmes et hommes de tous les âges jurent de contrer l’ennemi.
À Kiev, la guerre patriotique de l'ancien président Petro Porochenko
REPORTAGE - Battu à la dernière présidentielle par Volodymyr Zelensky, l'ex-président accuse l'actuel chef de l'État d'instrumentaliser la justice contre lui. Mais il se bat désormais à ses côtés pour défendre l'Ukraine contre l'invasion russe.
Guerre en Ukraine: dans les rues de Kiev, la traque incessante des infiltrés russes
REPORTAGE - La traque des « saboteurs » a fait plonger la ville dans un climat de suspicion maximale.
Guerre en Ukraine: Berlin retrouve, démultiplié, l’élan de 2015 en faveur des réfugiés
REPORTAGE - La capitale allemande se mobilise pour accueillir les réfugiés, dans le même élan qu’il y a sept ans, pendant la guerre syrienne.
À Irpin, verrou au nord de Kiev, les combattants ukrainiens résistent pied à pied
REPORTAGE - Tandis que les Russes reprenaient leur offensive, le 206e bataillon de la force territoriale a évacué jeudi une colonne de civils vers la capitale.
Guerre en Ukraine: Jean-Yves Le Drian «ému» par la mobilisation des Moldaves à l’égard de ses voisins
REPORTAGE - Le ministre des Affaires étrangères est venu soutenir les autorités de Moldavie dans leur action d’accueil des réfugiés ukrainiens.
Ukraine: à Kiev, le berceau du monde slave craint d’être effacé par les bombes
REPORTAGE - Personne ne veut imaginer que Poutine bombardera le cœur historique de la capitale. Mais tout le monde l’en croit capable, tant le président russe semble prêt à tout pour effacer l’histoire de l’Ukraine afin de se l’approprier.
À Lviv, les volontaires ukrainiens se bousculent pour s’enrôler dans l’armée et être envoyés au front
REPORTAGE - Depuis quelques jours, cette ville située à 80 kilomètres de la frontière polonaise, devient un carrefour pour les millions de déplacés ukrainiens. Certains restent ici et tentent de rejoindre l’armée, d’autres repartent vers l’Union européenne.
Ukraine: Kharkiv sous le feu de l’artillerie russe
REPORTAGE - Les soldats de Poutine concentrent leur assaut sur la grande cité du nord-est de l’Ukraine, ainsi que sur Marioupol sur la mer d’Azov.
Ukraine: à Vassylkiv, les habitants se préparent à un déluge de feu imminent
REPORTAGE - Cette ville de garnison ukrainienne, qui se trouve à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest du centre de Kiev et qui dispose d’un aéroport militaire, est l’un des objectifs prioritaires des militaires russes.
À Lviv, en Ukraine, la population s’organise pour venir au secours des déplacés
REPORTAGE - Située à une centaine de kilomètres de la frontière polonaise, la ville est devenue un carrefour qui permet aux réfugiés d’attendre quelques jours ou de repartir vers l’étranger.
«On va leur donner une leçon» : dans les tranchées ukrainiennes, la guerre resserre les rangs de la nation
REPORTAGE - Dans la capitale, les combats font rage et ses habitants, militaires ou membres de la défense territoriale, affichent la même détermination face à l’ennemi commun.
Kiev, hier ville de culture, aujourd’hui cité de la désolation
RÉCIT - Les projets culturels, la société civile florissante, les cafés et restaurants délicieux, les expositions et festivals, voilà comment ses habitants décrivent Kiev, leur ville aujourd’hui assiégée.
Les Ukrainiens galvanisés par leurs premières victoires
REPORTAGE - Au quatrième jour de l’offensive russe sur leur pays, les forces ukrainiennes résistent mieux qu’anticipé. À Kiev, on redoute désormais des frappes aériennes.
Guerre en Ukraine: de Kiev à Lviv, la fuite désespérée dans des wagons bondés
REPORTAGE - Emportant le strict minimum, de nombreux habitants de la capitale tentent de rejoindre en train la grande ville près de la frontière polonaise.
À Kiev, l'armée ukrainienne résiste aux assauts russes
REPORTAGE - Au troisième jour de l'offensive lancée par Vladimir Poutine, au moins 198 civils ukrainiens, dont trois enfants, ont été tués et 1115 personnes blessées en Ukraine.
Guerre en Ukraine: la bataille de Kiev a commencé
REPORTAGE - Découvrez le récit de notre envoyé spécial au cœur des combats, dans les faubourgs de la capitale attaquée sur plusieurs fronts par les forces russes.
Kiev, cœur de l’Ukraine sous les bombes russes
REPORTAGE - Depuis jeudi à l’aube, le pays tout entier se trouve sous le feu de l’envahisseur. Les rues de la capitale se vident à mesure qu’avance l’ennemi.
Guerre en Ukraine: les séparatistes pro-russes espèrent une victoire rapide grâce à l’appui militaire de Moscou
REPORTAGE - Dans la journée, l’armée russe a annoncé que les séparatistes avaient réalisé des gains territoriaux face à l’armée ukrainienne.
Guerre en Ukraine: Kharkiv, aux premières loges du conflit et de l’exode
REPORTAGE - Les habitants de la deuxième ville d’Ukraine ont été réveillés jeudi matin par des explosions. Certains essaient de fuir l’offensive de la Russie en voiture.
Donetsk à l’heure de la mobilisation générale
REPORTAGE - Dans la république prorusse appuyée par Moscou, qui vient de la reconnaître officiellement, les hommes de 18 à 55 ans sont appelés à s’enrôler pour monter au front.
Crise en Ukraine: à Kiev, le camp prorusse est plus inaudible que jamais
REPORTAGE - Il ne s’agit pas d’une guerre entre deux peuples, une majorité d’entre eux faisant endosser à Vladimir Poutine la responsabilité de la situation actuelle… hormis les militants prorusses.
À Donetsk, pas de lendemain de fête, juste la lassitude après huit ans de conflit et la crainte des jours à venir
REPORTAGE - Aucun tir n’a été entendu à Donetsk mais l’incertitude règne en maître et personne n’écarte la possibilité d’une épreuve de force.
Le Figaro
Priscilla, Lisa-Marie, Riley : trois générations de Presley réunies à l'avant-première du film Elvis
L'ex-épouse de la légende du rock, sa fille et sa petite-fille étaient toutes trois présentes à l'événement organisé à Memphis, le samedi 11 juin.
Son arrivée sur le tapis rouge du Festival de Cannes n'était pas passée inaperçue. Priscilla Presley, l'ex-épouse d'Elvis, avait en effet gravi les marches de l'événement au côté de Baz Luhrmann, le 25 mai, pour la projection du biopic réalisé par ce dernier, et consacré à la légende du rock.
Trois semaines plus tard, l'actrice s'est présentée aux bras de sa fille Lisa Marie et de sa petite fille Riley Keough, toutes deux vêtues de noir comme elle, à une autre avant-première du long-métrage, organisée à Memphis, ville emblématique de la star, le samedi 11 juin. «C'était une expérience très émouvante, a par la suite déclaré Riley Keough dans le Sun. C'est très intense de regarder un film centré sur sa famille.»
En vidéo, Elvis, la bande-annonce
«Je n'ai pas arrêté de pleurer»
Avant d'ajouter : «J'ai commencé à pleurer après cinq minutes de film et je n'ai pas pu m'arrêter. Dans notre famille, il y a beaucoup de traumatismes, notamment générationnels, qui viennent de cette période.» Le trio a par ailleurs pris la pose avec l'équipe du film, composée d'Olivia DeJonge, Austin Butler, Tom Hanks et Baz Luhrmann.
Priscilla Presley avait rencontré Elvis à l'âge de 14 ans - il en avait dix de plus -, en 1959, lors du service militaire de ce dernier à Friedberg. Tous deux avaient débuté une idylle et s'étaient mariés en 1967. Ils avaient donné naissance à leur fille Lisa Marie un an plus tard, avant de divorcer en 1973. Leur petite-fille Riley Keough est quant à elle née le 29 mai 1989, de l'union de Lisa Marie Presley et du musicien Danny Keough, depuis divorcés.
Carrosse de Cendrillon, mur de roses... Les images gentiment kitsch du mariage de Britney Spears
La chanteuse, qui a épousé Sam Asghari le jeudi 9 juin, a dévoilé un clip vidéo offrant un aperçu de son incroyable mariage, aux allures de «conte de fées».
Camille Vasquez, l'avocate et redoutable stratège médiatique de Johnny Depp
L'acteur a remporté, le mercredi 1er juin, son procès en diffamation contre Amber Heard. Et ce, en partie grâce à Camille Vasquez, membre essentielle de son équipe de défense et redoutable experte médiatique.
En vidéo, Grace Jones, 74 ans, fait du hula hoop seins nus en plein concert
Vendredi 10 juin, l'icône des années 1980 a ouvert le Meltown Festival au Southbank Centre à Londres, livrant une performance magistrale.
Le Figaro
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Résultats législatives 2022: la défaite en demi-teinte de la droite
Wally BordasEmmanuel GalieroANALYSE - Les Républicains se voient malgré tout incontournables en cas d’absence de majorité absolue pour les macronistes.
Les Républicains ont perdu leur statut de première force d’opposition dimanche, à l’issue du premier tour des élections législatives. Ils ont obtenu 11,4 % des suffrages, arrivant en quatrième position derrière la coalition de la gauche Nupes, le parti présidentiel Ensemble et le Rassemblement national. Prenant acte de ces résultats, Christian Jacob, président du parti LR, a néanmoins estimé que ses candidats avaient «mieux résisté que prévu» et que l’ancrage territorial des sortants leur avait permis de «faire la différence». Il a reconnu également que les installations de candidatures nouvelles avaient été plus problématiques.
Mais pour la droite LR, l’opposition entre le pouvoir à la gauche mélenchoniste à l’Assemblée est perçue comme une opportunité. Car derrière l’affaissement prévisible du nombre de députés (ils pourraient récolter 33 à 80 sièges après en avoir eu une centaine), Les Républicains espèrent apparaître dimanche prochain comme une force charnière, indispensable pour former des majorités de projets. «Que cette majorité soit absolue ou pas, elle sera très fragile. C’est pourquoi nous devrions avoir un rôle important à jouer sur cette législature», s’est félicité Christian Jacob.
À lire aussiEnsemble!, Nupes, LR, RN: les résultats du premier tour des législatives
Les quelques orateurs de droite qui se sont exprimés dimanche soir ont voulu souligner le chemin parcouru depuis le score de la présidentielle à 4,78 %, que certains de leurs opposants avaient analysé comme le signe d’une disparition annoncée. Ce que les résultats de dimanche ont contredit. «Il y a un redressement très net de LR au premier tour des élections législatives par rapport aux européennes et à la présidentielle», a d’ailleurs souligné le sénateur Philippe Bas, quand Rachida Dati a estimé, pour sa part, que sa famille politique avait retrouvé «un peu d’oxygène». «La droite n’est pas morte», a déclaré la maire du 7e arrondissement sur TF1. Très engagée dans la campagne parisienne, où LR espère sauver ses deux sièges sortants, a invité les électeurs à se mobiliser au second tour en faveur d’un «parti de la responsabilité».
Série de déceptions
Pour Les Républicains, le premier round des législatives s’est traduit par des résultats contrastés, entre bonnes nouvelles et mauvaises surprises. Du côté des réjouissances, la numéro deux du parti Annie Genevard est arrivée largement en tête dans le Doubs (42,1 %) où elle affrontera un candidat Ensemble! au second tour. Même performance dans le Lot pour le secrétaire général Aurélien Pradié devance (45,5 %). L’étape du premier tour a également été franchie par quelques figures du parti comme Éric Ciotti, Philippe Juvin, Olivier Marleix, Ian Boucard, Patrick Hetzel ou Éric Diard. Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes peut se réjouir car en Haute-Loire, les deux députés LR sortants se sont qualifiés avec des scores à plus de 45 %. Et l’intégralité des sortants de la région se sont qualifiés et Les Républicains espèrent quatre conquêtes dimanche prochain.
En revanche, la soirée a également été marquée par une série de déceptions. C’est le cas pour certains sortants comme le souverainiste Julien Aubert dans le Vaucluse ou Guillaume Larrivé dans l’Yonne.Gilles Platret, le maire de Chalon-sur-Saône, n’a pas réussi à s’imposer alors qu’il était annoncé comme un espoir raisonnable.
À lire aussiÉlections législatives 2022: une abstention record au premier tour
Pour cette campagne, la droite avait fait le choix délibéré de se concentrer sur les enjeux locaux mais personne ne pouvait ignorer la complexité de ces législatives pour un parti LR marqué par la baisse régulière de sa représentation à l’Assemblée depuis dix ans.
Guilhem Carayon défait dans la difficile circonscription du Tarn
Le président des Jeunes LR voulait y croire, mais la marche était cette fois trop haute. Investi dans une circonscription difficile, celle où son père avait échoué à se faire élire en 2017, Guilhem Carayon n’a pas réussi à inverser la tendance. Il termine à la quatrième position (16,28 %), derrière le candidat de la Nupes, Julien Lassalle (22,27 %), le député sortant Ensemble! Jean Terlier (22,22 %), et la prétendante du Rassemblement national, Virginie Callejon (22,20 %). Le jeune homme, qui avait effectué une campagne au plus proche du terrain, savait le défi très difficile à relever, dans ce territoire où le trio Marine Le Pen-Emmanuel Macron-Jean-Luc Mélenchon avait de très loin dépassé les autres prétendants lors du premier tour de l’élection présidentielle.
Julien Aubert éliminé dès le premier tour dans le Vaucluse
En 2017, face à la vague LREM, Julien Aubert avait été réélu de justesse au second tour. En 2022, le parlementaire LR ne réussira pas à rééditer cette performance. Le président d’Oser la France a été éliminé dès le premier tour dans la 5e circonscription du Vaucluse. Il termine en quatrième position (16,6 %), derrière le candidat Ensemble!, Jean-François Lovisolo (24,1 %), la prétendante du RN, Marie Thomas de Maleville (21,5 %), et celle de la Nupes, Céline Celce (21,1 %). Le député LR comptait sur son fort ancrage local pour l’emporter, mais le résultat n’a finalement pas été décorrélé de la présidentielle, où Valérie Pécresse avait fait un faible score dans son département. L’enjeu était pourtant de taille pour Julien Aubert, élu au Palais Bourbon depuis 2012, qui ne cachait pas ses ambitions pour la succession de Christian Jacob à la tête des Républicains.
Guillaume Larrivé ne passe pas la barre du 1er tour
Guillaume Larrivé s’est finalement incliné au 1er tour dans l’Yonne (1ère circonscription). Le député sortant, arrivé en troisième position avec 22,61% des suffrages, a été contraint de s’incliner devant Florence Loury (Nupes - EELV), arrivée en tête devant Daniel Grenon (RN). L’ex-conseiller de Nicolas Sarkozy à l’Elysée avait mesuré la fragilité de sa candidature après l’échec de la droite à la présidentielle. Des soupçons de proximité avec la macronie avaient pesé sur sa candidature jusqu’à ce que l’on découvre la présence d’un candidat de la majorité présidentielle dans la course. Guillaume Larrivé fut le seul député LR à voter la confiance au gouvernement Castex en 2020. Se défendant de tout rapprochement avec le pouvoir, le candidat avait décidé de concentrer sa campagne sur les enjeux strictement locaux, tout en vantant sa liberté d’élu. La partie, trop serrée, ne lui aura pas permis de jouer sa carte.
Personnalités à suivre:
Éric Ciotti en position favorable dans les Alpes-Maritimes
Il avait lancé sa campagne très tôt et sur un rythme soutenu avec la volonté de consolider un électorat fidèle. En arrivant en tête (31 %) à l’issue du premier tour dimanche, Éric Ciotti s’est installé en position favorable dans les Alpes-Maritimes (1re circonscription). Arrivé en deuxième position derrière Valérie Pécresse au congrès, le député des Alpes-Maritimes a consolidé son image d’élu engagé sur les questions régaliennes et de partisan d’une opposition forte au macronisme. Sur le terrain départemental, il s’est beaucoup investi derrière Christelle d’Intorni (5e), propulsée en rivale de la sortante LR Marine Brenier, partie du côté de la majorité présidentielle et soutenue par Nicolas Sarkozy. Les deux femmes s’affronteront d’ailleurs lors du second tour. Une bataille derrière laquelle on retrouve la rivalité Ciotti-Estrosi.
Aurélien Pradié en bonne position dans le Lot
C’est l’une des bonnes surprises pour es Républicains. Le secrétaire national du parti, Aurélien Pradié, est en bonne position pour l’emporter dans sa circonscription du Lot. Le député de droite, qui s’est à plusieurs reprises illustré à l’Assemblée nationale ces dernières années, est largement en tête à l’issue du premier tour (45,46 %), devant la candidate de la Nupes, Elsa Bougeard (22,26 %). Dans ce territoire de gauche, le jeune parlementaire avait été élu par surprise en 2017. Grâce à une campagne très locale, il parvient donc à se qualifier pour le second tour. Une élection qui n’est toutefois pas encore jouée: son adversaire de gauche pourra probablement compter sur les reports de voix issus du dissident socialiste Rémi Branco (16,72 %), lors du second tour dimanche prochain.
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À Roissy, alerte contre un crash social
ReportageMobilisation Des milliers de salariés travaillant à l’aéroport Charles-de-Gaulle ont fait grève ce jeudi. Après les baisses de salaires de la crise sanitaire, ils réclament 300 euros d’augmentation et de meilleures conditions de travail.
Marie ToulgoatLuis ReygadaLe terminal 2 de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle est en ébullition. Deux ans après le brusque arrêt de son activité, la plateforme aéroportuaire reprend vie. Mais, ce jeudi 9 juin, ce ne sont pas des touristes venus découvrir la Ville lumière, ni des Français revenus de périples à l’étranger qui animent l’aéroport. Ce sont des salariés. Dans un micro au son saturé, perché sur un escabeau en guise d’estrade, l’un d’eux s’époumone. « 300 euros ! » hurle-t-il, avant de pointer le micro aux centaines de personnes rassemblées devant lui qui répètent en chœur. Mais, sur le terminal 2E de l’aéroport, il ne s’agit guère de fans devant leur idole. Tous sont dans le même panier : les salariés des 800 entreprises de la zone, tous secteurs confondus, font grève et réclament l’augmentation immédiate de leurs salaires.
Les agents doivent multiplier les heures de travail, le week-end et la nuit
Emmitouflée dans une chasuble rouge estampillée FO, Sylvia témoigne de l’urgence de la mesure. « Toutes nos fins de mois sont difficiles, on a tous des crédits sur le dos », explique-t-elle. L’employée de sûreté sous-traitante d’Aéroports de Paris (ADP), chargée de contrôler les passagers aux portiques de sécurité avant l’embarquement, ne gagne que « quelques euros au-dessus du Smic » après vingt-huit années d’ancienneté. Une misère, d’autant plus que le prix de l’essence rogne considérablement son budget : comme beaucoup de travailleurs de l’aéroport pour qui la voiture est le seul moyen de transport possible, elle doit rouler 50 km par jour pour se rendre aux terminaux et rentrer chez elle. Partout, le son de cloche est le même. Qu’ils soient salariés d’entreprises historiques de l’aviation ou de sous-traitants, tous déplorent un salaire au ras des pâquerettes. Anémiés par le Covid et la chute drastique du flux de passagers, certains employeurs ont imposé à leurs salariés de faire un choix – à travers les accords de performance économique – entre pouvoir d’achat et maintien de l’emploi, avec jusqu’à 15 % de baisse de rémunération dans certains cas. À Servair, filiale d’Air France et de Gate Group chargée de la préparation des plateaux-repas des passagers en vol, « on a perdu notre treizième et notre quatorzième mois » depuis 2020, regrette Valéry Théron, élu Unsa au CSE.
Alors que de nombreux salariés attendaient des coups de pouce de leur employeur avec la reprise de l’activité, personne ou presque n’a rien obtenu. « La plupart des négociations de branche – dans les transports, le commerce ou les ports et docks – n’ont pas bénéficié aux travailleurs, avec des minima toujours en dessous du Smic », déplore Fabrice Michaud, secrétaire de la fédération CGT des transports.
Pour les quelque 80 000 salariés de la plateforme aéroportuaire, la hausse des salaires est d’autant plus urgente que la charge de travail, elle, s’est alourdie. Le trafic aérien devrait retrouver cette année des niveaux similaires à ceux de 2019 – de 92 à 95 %. Pourtant, depuis le début de la pandémie, les différentes entreprises de la zone se sont séparées de travailleurs, rendant la tâche à ceux qui restent infiniment plus compliquée. Air France, par exemple, a licencié 7 500 personnes en 2020, et 1 000 supplémentaires dans sa filiale court-courrier Hop !. Chez ICTS, sous-traitant dans la sûreté, Marie Marivel et ses collègues peinent à suivre le rythme. Face aux files d’attente de passagers longues de plusieurs heures, les agents ont reçu pour ordre de faire vite, très vite. Au risque de laisser passer dans les avions une arme ou un objet dangereux. Si aucun scénario de cette nature n’est encore à déplorer, les salariés doivent déjà se confronter à l’agressivité croissante des voyageurs qui, épuisés par les heures d’attente aux portiques, perdent leur sang-froid. « On est fatigués, on est à bout. L’employeur dit qu’il cherche à recruter mais ne trouve pas de personnel. Ça ne m’étonne pas puisqu’il n’y met pas le salaire », résume la syndicaliste CGT. Les agents doivent multiplier les heures de travail, le week-end et la nuit pour atteindre les 2 000 euros de salaire brut. Plus loin dans l’aéroport, Omar Benalayat et ses collègues sont, eux aussi, à bout de souffle. Le sous-traitant du loueur de voitures Sixt doit faire face à un nouvel afflux de réservations avec un effectif diminué. « On atteint 300 réservations par jour, derrière il faut préparer les véhicules, les gens ne tiennent plus, souffle le délégué syndical FO. C’est devenu le Moyen Âge. »
en 2020, la rupture conventionnelle collective a signé le départ de 1 500 employés
En 2020 et 2021, des manifestations s’étaient déjà déroulées pour contester les suppressions de postes, sans réussir à stopper complètement la saignée. Aujourd’hui, alors que les salariés trinquent, les patrons aussi se mordent les doigts, incapables de répondre au regain de demande, qui n’était prévu que d’ici à 2024-2025. Interrogé sur BFM Business, Augustin de Romanet, le grand patron d’ADP – dont les salariés ont pourtant vu leur rémunération baisser durant la crise – a même fait la publicité d’un site Internet de recrutement, insistant sur ses difficultés à embaucher du personnel. Avant d’assurer qu’il ne regrettait pas la rupture conventionnelle collective menée dans son groupe, en 2020, signant le départ de 1 500 employés.
« Cette mobilisation est au cœur des préoccupations des Français »
La baisse des salaires, doublée de la détérioration sans précédent des conditions de travail, passe d’autant moins que les entreprises de la zone aéroportuaire, Air France et ses 7 milliards d’euros de prêts garantis par l’État en tête, ont reçu de généreuses aides gouvernementales au cours de la crise sanitaire. Les salariés attendent enfin de voir la couleur de cet argent. Devant les portes du terminal de l’aéroport, ceux-ci ont reçu le soutien de plusieurs élus et candidats aux élections législatives, dont Marie-George Buffet (PCF, Nupes). « Cette mobilisation est au cœur des préoccupations des Français, puisqu’elle pose la question non pas uniquement du pouvoir d’achat, mais des salaires ! » lance la députée sortante. À Roissy et ailleurs en France, comme à Bordeaux, Marseille et Orly, la grève aura dans tous les cas donné aux patrons un aperçu de la ténacité des salariés. ADP a d’ailleurs dû annuler un quart des vols ce jeudi et déploré de nombreux retards. « Mais ce n’est qu’une première étape », promet Fabrice Michaud.
roissyADPair franceaéroports Le Figaro
Un épisode de canicule attendu cette semaine en France
Une vague de chaleur très précoce va s'installer sur une grande partie du pays avec des températures pouvant atteindre 40°C dans certaines régions.
Nouveau signe du réchauffement de la planète, une vague de chaleur particulièrement précoce est attendue à partir de mercredi en France, avec des températures entre 35 et 38°C sur la moitié sud, dans un contexte de sécheresse qui fait déjà craindre pour les récoltes.
Cette fois-ci, on parlera de canicule car les températures seront plus élevées que lors de la vague de chaleur de mai, avec des minimales autour de 20°C la nuit et plus de 35°C en journée, selon La Chaîne météo*. Cette canicule s'annonce exceptionnelle par sa précocité et son intensité.
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De forte chaleur sur l'ensemble du pays
Cette canicule est liée à la remontée d'une masse d'air subtropical torride sur le pays, pilotée par une dépression au large du Portugal qui agira comme une véritable pompe à chaleur. En conséquence, la forte chaleur déjà présente en début de semaine au sud s'étendra à l'ensemble du pays entre mercredi et jeudi. Il s'agira bien d'une vague de chaleur caniculaire puisque certaines régions connaîtront au moins trois jours de forte chaleur consécutifs avec des températures supérieures de 5 à 15 °C aux moyennes, comprises souvent entre 20°C la nuit et plus de 35°C en journée.
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Cet épisode de très forte chaleur caniculaire est attendu de mercredi à samedi prochain sur une grande partie du pays. Les régions les plus exposées à cette canicule concernent le sud et le centre du pays avec des températures maximales parfois voisines de 35 à 39 °C, voire localement 40 °C sur le bassin aquitain et l'arrière-pays méditerranéen. Au nord, on attend 30 à 35°C, avec des pointes vers 37 °C vendredi et samedi prochain.
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Des nuits très lourdes
Comme nous arrivons à une période de l'année où les journées sont les plus longues, la chaleur accumulée le jour aura du mal à s'évacuer la nuit. En conséquence, les nuits seront lourdes, surtout dans les grandes agglomérations, avec des températures ayant du mal à descendre sous la barre des 20 °C, accroissant la sensation d'inconfort. Les régions au nord de la Seine et près de la Manche semblent moins impactées, grâce au vent de nord-est assez sensible qui limiterait l'intensité de cette chaleur à un pic de forte chaleur entre vendredi et samedi.
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L'épisode de cette semaine intervient après un printemps particulièrement chaud et sec qui a provoqué sur une grande partie de l'Hexagone une sécheresse des sols qui fait craindre pour les récoltes et crée des conditions propices pour les incendies. Dans ce contexte, de plus en plus de départements mettent en place des restrictions d'utilisation de l'eau. Au 12 juin, 35 départements avaient pris des arrêtés en ce sens, selon le site officiel Propluvia, contre 22 il y a dix jours. *La Chaîne Météo est une propriété du groupe Figaro.
La météo du lundi 13 juin : soleil et chaleur modérée
Avant l'épisode de canicule annoncé pour jeudi, la météo s'annonce sèche et ensoleillée sur l'ensemble du pays lundi, avec quelques fraîcheurs matinales au Nord qui devraient vite s'effacer.
Regarder la vidéoLa météo du jeudi 9 juin : grand soleil et belles éclaircies
De belles éclaircies se forment sur une majeure partie du territoire, accompagnées de températures plus ou moins de saison.
Regarder la vidéoLa météo du dimanche 12 juin : un temps ensoleillé mais lourd, des risques d'orage
Ce dimanche 12 juin, le soleil réchauffera tout le pays, au risque d'alourdir l'atmosphère. Quelques orages traverseront les régions du sud-ouest à l'est de la France.
Regarder la vidéo L'Humanité
Face à l’inflation, les cadeaux intéressés d’Emmanuel Macron
ActuLe gouvernement a évoqué, ce mercredi, ses mesures pour le pouvoir d’achat. Aucune annonce d’ampleur n’a été faite, alors que la hausse des prix pèse lourdement sur le budget des ménages.
Lola RuscioDepuis sa nomination à Matignon, la première ministre, Élisabeth Borne, martèle qu’elle souhaite « protéger » le pouvoir d’achat des Français. En réalité, son gouvernement va prendre des mesures cosmétiques qui évitent de toucher aux profits des entreprises privées, comme la prolongation du « bouclier tarifaire » sur l’électricité et le gaz, la remise de 18 centimes sur le plein d’essence jusqu’en août ou le versement d’une aide exceptionnelle. Un dispositif qui rappelle le chèque énergie, une mesure ponctuelle d’un montant de 100 euros, distribués en décembre 2021. À quelques jours du premier tour des législatives, Olivia Grégoire, la porte-parole du gouvernement, a ainsi confirmé, mercredi, à l’issue du Conseil des ministres, qu’une aide sera versée aux familles modestes à la rentrée de septembre, en fonction du nombre d’enfants à charge, sans toutefois préciser son montant. Quant au chèque alimentaire plus ciblé sur les produits « de qualité » et « bio », il est toujours en cours de réflexion, selon Élisabeth Borne.
Certes, ces aides conjoncturelles – qui figureraient dans deux projets de loi distincts après les élections législatives – sont bienvenues au moment où l’inflation grimpe, mais elles s’avéreront insuffisantes pour faire face à une inflation qui a atteint 5,2 % en mai. Surtout, le gouvernement entend faire peser sur l’État, donc sur les contribuables, l’intégralité du financement de ces mesures, sans rien demander aux grandes entreprises. Les groupes du CAC 40 ont pourtant versé en 2021 à leurs actionnaires plus de 80 milliards d’euros en dividendes et en rachats d’actions. Pas de mise à contribution des plus hauts patrimoines non plus, mais une réforme du RSA stigmatisant les plus fragiles, puisque les bénéficiaires devront se soumettre à l’obligation de travailler pour toucher cette aide.
En outre, le gouvernement a indiqué que les minima sociaux, dont le RSA, l’allocation adulte handicapé (AAH), et les pensions de retraite (+ 4 %) doivent être réévalués dès juillet, sans attendre la revalorisation de janvier 2023. En revanche, aucune hausse des APL n’est envisagée, alors que les prix des loyers augmentent. À la Fondation Abbé-Pierre, on demande une majoration de 10 % des aides au logement ; plusieurs associations de consommateurs réclament un gel des loyers pour limiter les effets de l’inflation. Des revendications rejetées en bloc.
déprime, rien que des primes...
Suivant la même logique pro-business, aucune hausse significative du Smic n’est à l’ordre du jour. En Macronie, on défend plutôt la possibilité pour les entreprises de verser une prime allant jusqu’à 6 000 euros, exonérée de toute cotisation sociale et d’impôt sur le revenu. Problème : la précédente version de cette prime, accordée au bon vouloir de l’employeur, n’a été distribuée en 2021 qu’à 4 millions de salariés, selon les chiffres du gouvernement. Et son montant n’excédait pas 506 euros en moyenne, l’an dernier.
Toujours sur les salaires, le gouvernement s’est engagé à revaloriser, « dès cet été », celui des fonctionnaires. Une décision très attendue par la fonction publique d’État, l’hospitalière ou la territoriale, tant les agents dénoncent depuis des années le manque d’attractivité de leurs métiers et la dégradation de leur niveau de vie. Mais Stanislas Guerini, le nouveau ministre de la Fonction publique, se garde bien de dévoiler le montant du futur relèvement du point d’indice, arguant des discussions en cours avec les syndicats. « Le pouvoir d’achat des fonctionnaires a baissé de plus de 10 % depuis 2010 », a rappelé Céline Verzeletti, la secrétaire confédérale de la CGT, qui demande une hausse « immédiate » des salaires.
Dans le privé, le gouvernement mise aussi sur la participation et l’intéressement. La manœuvre est connue : ces primes étant exonérées de cotisations sociales et de taxes, les entreprises évitent soigneusement une participation à l’impôt ou à la Sécurité sociale. Une énième réforme libérale, comme la loi Pacte, dont les modalités pourraient s’étendre aux petites entreprises, selon Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie. « S’il faut aller encore plus loin dans la simplification pour que les TPE aient de véritables incitations, nous sommes prêts », a-t-il déclaré. Interrogé mercredi sur BFMTV, il a annoncé que le barème de l’impôt sur le revenu serait indexé sur l’inflation, omettant de préciser que ce dispositif existe déjà. L’ancien ministre sarkozyste n’imagine pas, en revanche, un dispositif pour taxer davantage les revenus du capital. Contre les crises qui s’intensifient, il y a pourtant une urgence : reconstruire une fiscalité progressive et redistributive, en commençant par rétablir l’impôt de solidarité sur la fortune.
Salaires et pouvoir d'achatEmmanuel Macroninflationcgt Le Figaro
Député, circonscription, suffrage universel direct... que veulent dire ces mots qui fleurissent aux législatives ?
Le FigaroL'actualité autour des élections législatives, qui se tiennent les 12 et 19 juin 2022, s'avère particulièrement riche en vocable politique. Petit tour d'horizon des mots que vous entendez régulièrement en ce moment…
Les élections législatives sont lancées. Le vote a lieu les 12 et 19 juin 2022. Député, législatives, circonscription, que veulent dire ces mots ?
Législatives
Les élections législatives permettent d'élire les 577 députés qui siégeront à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement chargée de proposer, débattre et voter les textes de loi.
Ces élections ont lieu tous les cinq ans, peu après l'élection présidentielle. Cette concomitance, instaurée en 2000, a toujours permis au président élu de s'assurer une majorité à l'Assemblée nationale. Cette année, le scrutin se tiendra les 12 et 19 juin 2022.
Les députés sont élus au scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Ainsi, pour l'emporter dès le premier tour, il faut obtenir plus de la moitié des suffrages exprimés, et un nombre de suffrages au minimum égal au quart des électeurs inscrits.
Si aucun candidat n'y parvient, un deuxième tour est organisé auquel participent les candidats (il en faut au moins deux) ayant obtenu un nombre de voix supérieur à 12,5% des électeurs inscrits. Le candidat qui a obtenu le plus grand nombre de suffrages gagne l'élection.
Député
Un député est un parlementaire qui siège à l'Assemblée nationale. Il est élu au scrutin universel direct lors des élections législatives. Son mandat est de cinq ans et s'arrête aux élections suivantes, auxquelles il peut se représenter. Puisqu'il existe 577 circonscriptions en France, le pays compte tout autant de députés, qui sont chargés de représenter leurs circonscriptions.
Le rôle d'un député est de débattre, amender, proposer et voter les lois. Il peut également s'inscrire dans un groupe parlementaire afin de peser davantage dans les débats. Depuis 2015, il faut au moins 15 députés pour créer un groupe parlementaire.
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Circonscription
Une circonscription est une division territoriale à laquelle sont rattachés les citoyens qui votent pour les élections législatives. Dans chaque circonscription est élu un député, qui siège dans la chambre basse du Parlement, l'Assemblée nationale.
Sous la Ve République, le nombre de circonscriptions a souvent évolué pour s'adapter aux réalités démographiques. Depuis 1986, il est fixé à 577, après une réforme de François Mitterrand.
Tout en conservant ce nombre de 577, les différents présidents ont procédé à des redécoupages territoriaux. Le dernier en date a été opéré par Nicolas Sarkozy en 2010, qui intègre notamment les Français de l'étranger. Chaque département compte au moins une circonscription. La France métropolitaine abrite 539 circonscriptions ; les départements et régions d'outre-mer (DROM) en ont 19 ; les collectivités d'outre-mer s'en sont vues attribuer 8 et les Français de l'étranger en comptent 11.
Suffrage universel direct
Le mode d'élection des députés qui siègent à l'Assemblée nationale est le suffrage universel direct. Cela signifie que tous les citoyens possèdent le droit de vote de façon individuelle (« un citoyen, une voix »).
Le suffrage universel est dit « direct » lorsque les électeurs choisissent directement leurs représentants. Quand ce n'est pas le cas, le suffrage est dit « indirect », car des grands électeurs réunis en collège désignent les représentants du peuple.
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L'idée de suffrage universel remonte à la Révolution française. On retrouve ensuite l'expression sous la plume du ministre François Guizot en 1828. Ce mode de scrutin a néanmoins des limitations en France. En effet, pour pouvoir voter, il faut être inscrit sur les listes électorales, avoir au moins 18 ans, avoir la nationalité française, mais il faut aussi qu'aucune condamnation en justice ou mise sous tutelle ne s'y oppose. Jusqu'en 1945, le suffrage universel était réservé aux hommes.
Les élections législatives se déroulent avec ce mode de scrutin depuis 1848. Les républicains modérés de Cavaignac l'avaient emporté face au Parti de l'Ordre de Changarnier et la Montagne, regroupée derrière Ledru-Rollin.
L'élection présidentielle, quant à elle, est au suffrage universel direct depuis 1962, après un référendum soumis par Charles de Gaulle au peuple français.
Assemblée nationale
L'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement, a été fondée le 17 juin 1789 lors de la Révolution française. Elle siège au Palais Bourbon, dans le 7e arrondissement de Paris. Son rôle est de légiférer et contrôler le gouvernement, avec la chambre haute, le Sénat. Par une motion de censure, l'Assemblée nationale a le pouvoir de contraindre le gouvernement à démissionner. À l'inverse, le Président de la République peut dissoudre l'Assemblée dans la limite d'une fois par an.
Au sommet de cette institution se trouve le Président de l'Assemblée nationale, quatrième personnage politique de l'État. Il s'agit actuellement de Richard Ferrand. Les trois questeurs, quant à eux, sont en charge de l'administration et des finances. Enfin, les groupes parlementaires qui composent l'Assemblée débattent, amendent, proposent et votent les lois.
Actuellement, neuf groupes sont constitués à l'Assemblée nationale : La République en marche (267 élus), les Républicains (101), Modem et démocrates apparentés (57), Socialistes et apparentés (28), non-inscrits (23), Agir ensemble (22), UDI et indépendants (19), Libertés et Territoires (18), La France Insoumise (17) et la Gauche démocrate et républicaine (15).
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Parlement
Le Parlement français désigne l'institution à laquelle est conféré le pouvoir législatif depuis la Révolution. En France, le Parlement est bicaméral, ce qui signifie qu'il est composé de deux chambres. La chambre haute est le Sénat et ses 348 sénateurs ; la chambre basse est l'Assemblée nationale et ses 577 députés. Ces deux chambres sont situées à Paris, mais quand elles se réunissent en Congrès, elles siègent à Versailles.
Le rôle du Parlement a été nettement amoindri par la Constitution de 1958.
Alors que les députés sont élus au suffrage universel direct, les sénateurs sont désignés à la suite d'un suffrage indirect. Ce sont en effet des grands électeurs : députés, conseillers régionaux, conseillers départementaux, voire des délégués des conseils municipaux.
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En Guadeloupe, la Secrétaire d'État chargée de la mer Justin Bénin est en ballottage. Ce premier tour est marqué par une abstention record dans les territoires d'Outre-mer.
Résultats législatives 2022 : la Nupes et Ensemble ! dans un mouchoir de poche, le RN devant la droite
Selon les estimations du premier tour des législatives, la majorité présidentielle devrait toutefois être la première force à l'Assemblée dimanche prochain, malgré la concurrence de la gauche unie.
Signification, origine, programme… c'est quoi la Nupes ?
L'alliance des partis de gauche s'est formée en vue de remporter une majorité de députés lors des élections législatives des 12 et 19 juin.
Le Figaro
L’exode urbain s’est transformé en saut de puce vers la banlieue
Actualité
Une récente urbaine confirme que bien loin d’un désamour généralisé de la ville, la mobilité des Français a été portée par la recherche d’une maison à quelques kilomètres de son domicile.
Par Jean-Bernard Litzler
Mis à jour le 13/06/22, 09:01
Publié le 13/06/22, 04:00
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Voir l'annonceVoir l'annonceÉtude après étude, le diagnostic se confirme: le grand exode urbain évoqué au début de la crise sanitaire n’a été qu’un grand mirage. Certes, les campagnes ont retrouvé des couleurs et ce marché longtemps mal-aimé a vu ses prix s’apprécier sensiblement. Mais les nombreux déménagements qui ont suivi les confinements successifs ont rarement débouché vers des zones rurales. Ce sont plutôt les zones périurbaines, situées à quelques kilomètres du domicile, qui ont eu les faveurs des Français selon une étude menée par Meilleurs Agents et Se Loger.
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On y apprend ainsi que 60% des intentions de mobilité se font au sein du même département en France et que 60% des acquéreurs ne souhaitent pas s’éloigner à plus de 30 minutes de leur adresse actuelle. Même constat dans la capitale, qui devait être un point de départ majeur vers la campagne. Au final, s’il y a bien une envie de quitter Paris plus forte qu’avant la crise sanitaire (54% des Parisiens exprimer l’intention de quitter leur ville, soit 11% de plus qu’avant le Covid), la moitié de ces candidats au départ compte rester en Île-de-France. Ainsi, Boulogne-Billancourt est la ville la plus recherchée des Parisiens dans les Hauts-de-Seine, devant Vincennes dans le Val-de-Marne, tandis que Montreuil reste la ville de Seine-Saint-Denis qui a le plus la cote.
Forte hausse des prix en zone périurbaine
Ces grandes tendances semblent confirmées par l’évolution des prix: ce sont toujours les maisons qui portent la hausse (+13,1% en moyenne contre «seulement» +9% pour les appartements). Et, surtout, ce sont les zones périurbaines (les communes situées dans l’aire d’attraction d’une grande ville) qui enregistrent la plus grosse envolée des prix dans les secteurs hors des grandes villes: + 19,9% depuis juin 2020. Les zones à forte densité de résidence secondaires progressent quant à elle de 18,3% et les autres secteurs «ruraux» se contentent de 12,5% de hausse.
Il ne s’agit pas pour autant de dire que rien n’a changé depuis la crise sanitaire. Meilleurs Agents et Se Loger notent ainsi une accélération des mouvements vers la Bretagne et la façade atlantique en général ainsi que des flux plus importants vers les départements limitrophes de grandes métropoles. Par ailleurs, les mouvements entre grandes métropoles (et pas seulement au départ de Paris) ont sensiblement augmenté. L’étude dresse par ailleurs un étonnant podium des départements ayant connu la plus grande accélération des recherches de logements: l’Aude occupe une confortable première place (+96%) devant le Morbihan (+60%) et l’Isère (+53%). Avant la crise sanitaire, les trois départements les plus recherchés étaient: le Var, les Alpes maritimes et les Bouches-du-Rhône.
Le Figaro
Les résultats exceptionnels de l’École internationale bilingue, école primaire près du parc Monceau à Paris
REPORTAGE - Logé dans un splendide hôtel particulier à côté du parc Monceau, cet établissement séduit les familles de la bourgeoisie parisienne libérale désireuse d’offrir un cadre éducatif ouvert sur le monde.
Imaginez qu’après une balade au parc Monceau de Paris, il vous suffise de faire quelques mètres après la grille du parc pour pénétrer dans votre hôtel particulier. C’est ce que vivent chaque jour, après leur promenade, les élèves de l’École internationale bilingue (EIB), encadrés par leurs professeurs, et reconnaissables à leur tenue de rigueur bleu marine et à leur gilet de sécurité orange fluo. Ce vendredi 11 mars, le hall de l’immeuble est encombré de cartons éparpillés. «Ils sont destinés à recueillir des dons destinés aux Ukrainiens, qui seront confiés à la Croix-Rouge», explique Jean-Xavier Moreau, le directeur général. Une action logique pour une école fondée en 1954 par Jeanine Manuel, une ancienne résistante qui avait formé le vœu de former des personnalités «prêtes à jouer un rôle dans les affaires internationales». Aujourd’hui, cette école privée sous contrat appartient au groupe Globeducate (qui possède aussi le Cours Hattemer). L’EIB est aussi présente sur quatre autres sites en région parisienne. Elle séduit les familles de la bourgeoisie parisienne libérale, désireuse d’offrir un cadre éducatif ouvert sur le monde. Du reste, cet établissement bon chic bon genre a formé de très nombreuses personnalités du spectacle comme l’écrivain, comédien et cinéaste Nicolas Bedos, le producteur de cinéma Dimitri Rassam ou la comédienne Marilou Berry.
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L’établissement affiche des résultats exceptionnels: 95% des 900 élèves de l’école primaire Monceau intègrent ensuite le collège puis le lycée de l’EIB, où le taux de réussite au bac est de 100%, avec 96% de mention dont 79% de mention bien et très bien. Avec de tels scores, il est logique que l’établissement soit pris d’assaut par les parents d’élèves: si les frais de scolarité ne sont pas excessifs (6500 euros par an, avec possibilité de bourse couvrant 50% maximum des frais), la sélection à l’entrée est rigoureuse. «Elle repose d’une part sur l’étude des bulletins scolaires, et d’autre part sur un entretien avec l’élève et ses parents, explique Jean-Xavier Moreau. L’attitude de l’enfant doit correspondre à l’esprit de l’école: s’il coupe la parole à ses parents ou pose les pieds sur la table basse, son admission sera loin d’être acquise».
Des élèves répartis en groupes de niveau
Mais une fois passées les fourches caudines, place à la bienveillance et à l’épanouissement des élèves, qui ne sont pas à plaindre. Ils bénéficient de 2500 mètres carrés sur 5 étages où ils disposent d’un «Fab Lab» (laboratoire de fabrication) doté d’une imprimante 3D et de découpeuses laser. Et les professeurs utilisent des tableaux numériques interactifs. Mais au-delà des ressources matérielles, ce sont surtout les méthodes pédagogiques qui font la différence. «Les élèves ont le droit à l’erreur», souligne Marie-Hortense Zeller, chef d’établissement de l’école primaire. Ensuite, pour les langues, «ils sont répartis dans des groupes de compétence correspondant à leur niveau (bilingue, débutant, intermédiaire etc.), où ils ne se sentent pas dévalorisés face à des élèves trop avancés».
Les élèves utilisent la méthode de Singapour
Évidemment, l’école favorise le bilinguisme: à l’école primaire, 25% du temps d’enseignements est consacré à la langue de Shakespeare, sous forme de jeux collectifs ou de comptines de 3 à 5 ans, et de vocabulaire et grammaire de 6 à 11 ans. En maths, la méthode de Singapour qui consiste à utiliser la visualisation pour résoudre des calculs, est plébiscitée. Emma, 10 ans, en CM2, apprécie aussi d’apprendre la musique, ainsi que la préparation du spectacle de fin d’année, Les Misérables. Eden, sa consœur, préfère l’informatique et le fait de «pouvoir utiliser un iPad». Enfin, l’esprit d’équipe et le travail en petits groupes sont encouragés. Ainsi les élèves du CM1 à la terminale peuvent-ils participer au «Challenge robotique» , où des équipes doivent construire une petite voiture en Lego et la faire évoluer sur un circuit. Reste que, dans cette école, le bilinguisme ne se limite pas à l’anglais: «les élèves peuvent apprendre l’espagnol à partir du CM1, et le chinois dès le CE2, indique Marie-Hortense Zeller, afin de favoriser l’ouverture des élèves à l’international». Une ambition qui entre en résonance avec le vœu initial de la fondatrice de l’école.
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Le contrôle technique vire au cauchemar
DÉCRYPTAGE - Avec 145 critères à valider, cet examen de passage tourne à l’absurde. La colère monte chez les automobilistes.
Procès du 13-Novembre : de cinq ans à la perpétuité requis
COMPTE RENDU D'AUDIENCE - Au terme de trois jours de réquisitions, l'avocate générale a demandé de lourdes peines.
La révolte des villes touristiques contre le système Airbnb
RÉCIT - Hausse des prix, pénurie de biens immobiliers... L’avènement du «modèle Airbnb» contrarie les stations balnéaires, qui multiplient les mesures à son encontre.
Le Figaro
«Regardez ces joues !» : ces photos de Sasha Obama bébé postées par ses parents pour ses 21 ans
Barack et Michelle Obama ont partagé des photos de leur fille cadette sur les réseaux sociaux à l'occasion de son 21e anniversaire.
Retour dans les années 2000. Michelle et Barack Obama ont souhaité un joyeux anniversaire à leur fille Sasha à l'aide de photos vintage qu'ils ont individuellement publiées sur leur compte Instagram, le vendredi 10 juin. Le couple a opté pour des clichés sur lesquels la sœur de Malia a seulement quelques mois.
«Mon bébé est devenu une belle femme indépendante, compatissante et débrouillarde. Mais tu seras toujours mon petit pois. Je suis fier de la femme que tu deviens. Je t'aime», a légendé l'ancienne First Lady. Quant au 44e président des États-Unis, il a également adressé quelques mots à sa cadette : «Joyeux anniversaire Sasha ! J'ai adoré te voir devenir la jeune femme intelligente, belle et attentionnée que tu es. Peu importe ton âge, tu seras toujours ma petite fille. Regardez ces joues !»
Sasha Obama fait le show dans une vidéo TikTok
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Une famille proche de ses abonnés
Le couple partage régulièrement des photos de famille avec leurs nombreux abonnés. Récemment, à l'occasion de la fête des mères, pour laquelle Barack Obama avait rendu hommage à sa femme avec une photo sur laquelle tous les membres de la famille posent bras dessus, bras dessous.
Mais également en avril dernier pour promouvoir le nouveau documentaire Netflix, Our Great National Parks, de Michelle et Barack Obama.
Bien que Barack Obama ait fini son mandat présidentiel en 2017, il reste toujours une personnalité extrêmement suivie sur les réseaux sociaux, tout comme sa femme et ses deux filles.
Procès Depp vs Heard : «Aux yeux de la société, une femme victime se doit d'être parfaitement irréprochable»
INTERVIEW -. Johnny Depp est sorti victorieux du procès en diffamation contre Amber Heard, condamnée à lui verser 10,4 millions de dollars. Une affaire sur fond de violences conjugales qui interroge, en filigrane, sur la parole des femmes. Entretien avec la sociologue Valérie Gorin.
En vidéo, Grace Jones, 74 ans, fait du hula hoop seins nus en plein concert
Vendredi 10 juin, l'icône des années 1980 a ouvert le Meltown Festival au Southbank Centre à Londres, livrant une performance magistrale.
Carrosse de Cendrillon, mur de roses... Les images gentiment kitsch du mariage de Britney Spears
La chanteuse, qui a épousé Sam Asghari le jeudi 9 juin, a dévoilé un clip vidéo offrant un aperçu de son incroyable mariage, aux allures de «conte de fées».
Le Figaro
Strasbourg : quatre morts dans un incendie, dont deux enfants
Il s'agirait d'une famille de nationalité syrienne, qui vivait dans un immeuble de logements sociaux.
Deux adultes et deux enfants sont morts dans un incendie qui s'est déclaré dans leur immeuble à Strasbourg lundi 12 juin au petit matin, a appris l'AFP auprès du parquet.
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«Il y a quatre victimes décédées, une famille, deux adultes et deux enfants», a indiqué sur place un magistrat du parquet. «On vient d'ouvrir une enquête confiée à la sûreté départementale pour rechercher les causes de l'incendie», a ajouté cette même source. L'identité des victimes n'a pas pu encore être confirmée. Selon plusieurs voisins interrogés, cette famille serait de nationalité syrienne et les deux enfants âgés d'environ sept ou huit ans. En début de matinée, l'incendie était éteint et les pompiers, arrivés très rapidement sur place selon des voisins, avaient quitté les lieux, a constaté une journaliste de l'AFP. Au troisième étage de cet immeuble de logements sociaux dans le sud de Strasbourg, plusieurs fenêtres apparaissaient noircies par les flammes.
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«On a senti la fumée, cela nous a réveillés, on est sorti et on a entendu la maman, le papa et les enfants crier», a expliqué à l'AFP Anissa, une voisine du rez-de-chaussée, qui indique avoir appelé les pompiers vers 05h00. Selon le bailleur social de l'Eurométropole de Strasbourg Ophéa, qui va reloger les personnes dont l'appartement a été détérioré par l'incendie, cet immeuble était inscrit dans un programme de renouvellement urbain et devait faire l'objet prochainement de travaux.
Un couple empêché d'emménager dans sa nouvelle maison par des squatteurs
Alors qu'il voulait fêter l'acquisition d'une maison en Essonne, le jeune couple est tombé sur une famille de Tunisiens déjà installée, assurant avoir également acheté la maison. Le ministre de l'Intérieur a réagi et jugé cette situation «inacceptable».
Ligue des Champions : les images de la police conservées, pas celles du Stade de France
Le directeur des affaires institutionnelles de la Fédération française de football (FFF), a indiqué que les images filmées autour du Stade de France avaient été détruites au bout de sept jours, faute d'une réquisition de la justice.
Regarder la vidéoUn jeune homme meurt après avoir été percuté lors d'un rodéo urbain à Rennes
Il avait été hospitalisé après avoir été retrouvé en arrêt cardio-respiratoire après l'accident et souffrait d'un traumatisme crânien et d'une hémorragie interne.
Regarder la vidéo L'Humanité
« Si tout augmente, les salaires doivent suivre »
Reportagepouvoir d’achat Au sud-ouest de Caen, dans la circonscription où Élisabeth Borne est candidate, on ressent comme partout ailleurs les difficultés posées par une inflation galopante et des salaires qui stagnent. Mais on compte davantage sur la solidarité que sur le gouvernement pour s’en sortir.
Benjamin KönigVillers-Bocage (Calvados), envoyé spécial.
Mercredi matin, sur le marché de Villers-Bocage, aux alentours de la mairie reconstruite après guerre et inaugurée par le général de Gaulle , les habitants parlent peu des élections législatives qui se tiennent dimanche. Et pourtant : les projecteurs sont braqués sur ce petit bout de Normandie qui s’étend des portes de Caen jusqu’à Vire, la 6e circonscription du Calvados, où la candidate macroniste n’est autre que la première ministre, Élisabeth Borne. Elle était justement attendue ce mercredi dans la circonscription pour faire campagne, alors que, de son côté, Jean-Luc Mélenchon vient soutenir les candidats de la Nupes dans le département, parmi lesquels Noé Gauchard, l’insoumis qui va défier la cheffe du gouvernement.
Mais sur le marché du bourg d’un peu plus de 3 200 âmes, si on a entendu parler de la candidature d’Élisabeth Borne dont un partisan distribue le tract à l’entrée des allées, ce duel à distance passe plutôt au second plan. « Moi, de toute façon, je vote à Caen », objecte Simone, une retraitée qui va « sur (ses) 75 ans » et vit seule. Mais le problème du pouvoir d’achat « est le même pour tout le monde », ajoute-t-elle. En ce qui la concerne, il s’agit surtout « des charges qui sont les mêmes pour une personne seule que pour un couple : se chauffer, s’éclairer, et même rouler, tout devient compliqué ». Elle ne veut pas se plaindre de sa pension de retraite, qui lui donne « juste assez pour payer des impôts », mais « le loyer pèse lourd, je n’ai pas été épargnée par la vie et n’ai jamais pu devenir propriétaire ».
« Des gens de plus en plus pauvres »
Un peu plus loin, voici Patrick, un sapeur-pompier originaire « de la Guérinière, un quartier ouvrier et mélangé à Caen ». La hausse des prix, selon lui, « tout le monde la ressent, bien évidemment ». Il pense qu’une solution serait de « protéger le pouvoir d’achat » en bloquant les tarifs pour les « produits essentiels » dont « on voit sur le marché les prix s’envoler ». Avec son métier, il en perçoit régulièrement les conséquences : lors « des interventions, on voit des gens de plus en plus pauvres ». Mais lui estime, comme beaucoup ici, ne pas avoir trop à se plaindre. « C’est surtout pour les retraités que c’est dur », explique-t-il, évoquant sa mère « pour qui il y a tout à payer : loyer, électricité, même avec les chèques du gouvernement, c’est difficile. On l’aide, bien sûr, mais ce n’est pas normal quand on a travaillé toute sa vie. »
« LES vacances vont coûter beaucoup plus cher »
À côté de l’étal d’un des nombreux maraîchers locaux, Claude, retraité depuis trois ans et ancien travailleur dans l’industrie, pense aux « vacances qui vont coûter beaucoup plus cher », et au prix des matériaux, lui qui se dit « peu impacté par l’essence, car je roule peu et je bricole chez moi ». Par contre, il trouve « un peu bizarre cette inflation galopante, comme le prix du bois qui flambe alors que la France est autosuffisante », et estime que « si tout augmente, alors les salaires doivent augmenter aussi ». Mais il juge que, quel qu’il soit, « le gouvernement n’a pas trop de pouvoir ». En tout cas, il ira voter. « J’y vais toujours, au moins pour pouvoir râler après », sourit-il, même s’il se dit, lui non plus, « pas du genre à cracher dans la soupe ».
Patrick, lui, s’il doute de l’union « de dernière minute » de la gauche, estime que les mesures de l’actuel exécutif ne sont destinées qu’ « à se faire bien voir » et « ne règlent rien au fond du problème ». Comme un résumé d’un état d’esprit souvent partagé, Simone juge que, « de toute façon, le gouvernement, il faut qu’il rattrape des années d’erreurs ». Avant de lancer sur le blocage des prix : « Bien sûr qu’il faut le mettre en place. On voit des gens qui achètent 15 litres d’huile, ça ne rime à rien. »
Législatives 2022Élisabeth BorneNupescalvados Le Figaro
L’Amérique reste divisée sur l’usage de ses armes à feu
Adrien JaulmesDes milliers de personnes ont réclamé samedi leur encadrement.
Correspondant à Washington
Des milliers de manifestants se sont rassemblés samedi sur le National Mall à Washington et dans d’autres villes américaines pour réclamer des restrictions sur la vente d’armes à feu. Les récentes fusillades dans une école à Uvalde, au Texas, où dix-neuf enfants ont été tués, et dans un supermarché de Buffalo, dans l’État de New York, ont suscité une nouvelle vague de mobilisation pour que soit adoptée une loi fédérale encadrant les ventes d’armes. «Trop, c’est trop, a déclaré Muriel Bowser, maire du district de Columbia, lors du rassemblement. Je parle en tant que maire, en tant que mère, et au nom de millions d’Américains qui exigent que le Congrès fasse son travail. Et son travail est de nous protéger, de protéger nos enfants de la violence armée.»
«Si notre gouvernement ne peut rien faire pour empêcher dix-neuf enfants d’être tués et massacrés dans leur propre école, il est temps de changer de gouvernement», a déclaré David Hogg, un survivant d’une fusillade dans un lycée de Parkland, en Floride, en 2018, cofondateur du mouvement La Marche pour nos vies, qui milite pour que des mesures plus responsables soient prises. Des marches similaires ont eu lieu à New York, Los Angeles et Chicago, et aussi à Uvalde et à Buffalo.
Joe Biden avait prononcé le 3 juin un discours réclamant «des mesures rationnelles et de bon sens» pour enrayer ces tragédies. «Pour l’amour de Dieu, combien de carnages supplémentaires sommes-nous prêts à accepter? Combien d’autres vies américaines innocentes doivent être perdues avant que nous disions assez!», avait lancé le président dans un discours empreint d’émotion.
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Mais dans une Amérique polarisée à l’extrême, où la politique est devenue un jeu à somme nulle, le soutien d’une majorité de la population à des mesures de contrôle des ventes d’armes et les exhortations du président ne sont pas suffisantes. Comme la peine de mort ou l’avortement, la question du contrôle des armes à feu est devenue un sujet de clivage absolu, où la place laissée au compromis a pratiquement disparu.
Mercredi dernier, la Chambre des représentants a adopté un nouveau projet de loi visant à renforcer les contrôles des ventes d’armes à feu. Malgré le témoignage bouleversant de victimes de fusillades récentes, diffusés devant les parlementaires, notamment celui d’une fillette de 11 ans, Miah Cerrillo, qui s’est fait passer pour morte en se couvrant du sang d’un camarade de classe abattu à l’école primaire d’Uvalde, le vote a eu lieu quasi selon l’affiliation partisane, avec 223 voix pour et 204 contre.
Cette loi n’a pratiquement aucune chance d’entrer en vigueur, puisque les démocrates ne possèdent pas la majorité suffisante au Sénat pour l’imposer, mais un accord semble se dessiner en faveur d’un projet de loi pour imposer un minimum de contrôle dans la vente de certains types d’armes. Une dizaine de sénateurs républicains pourraient voter avec les démocrates pour inciter les États à prendre quelques mesures pour que la santé mentale des acheteurs soit prise en compte et notamment que la consultation des dossiers médicaux des mineurs soit autorisée lors de la vérification des antécédents des personnes de moins de 21 ans. Mais cet accord reste en deçà des mesures réclamées par Biden et les défenseurs du contrôle des armes, comme une nouvelle interdiction des fusils d’assaut et le relèvement de 18 à 21 ans de l’âge d’achat des fusils semi-automatiques.
NOTRE DOSSIER - États-Unis: face aux fusillades de masse, la question du contrôle des armes à feu
Cas unique dans les démocraties occidentales, la question des armes à feu aux États-Unis revient au centre du débat public à chaque fusillade meurtrière, en particulier quand elles se déroulent dans une école, un type de tragédie devenu un quasi-phénomène culturel américain.
Fossé culturel
De façon paradoxale, chaque nouveau massacre, loin de rassembler l’opinion autour de quelques dispositions minimales pour assurer la sécurité du public, a plutôt pour effet de creuser un peu plus le fossé culturel qui sépare deux Amériques, opposées sur presque tous les sujets.
Les républicains, pourtant prompts à réclamer les mesures les plus strictes dès que la sécurité est en jeu, temporisent en traitant ces tragédies comme des catastrophes presque inévitables. Ils invoquent comme un principe sacré le IIe amendement de la Constitution, qui stipule en une phrase ambiguë qu’«une milice bien encadrée étant nécessaire à la sécurité d’un État libre, le droit du peuple de posséder et de porter des armes ne sera pas enfreint». Interprété en 2008 par la Cour suprême comme garantissant le droit absolu des citoyens à détenir des armes à feu, cet amendement est devenu un signal de ralliement pour une Amérique conservatrice, méfiante à l’égard des abus du pouvoir fédéral, et qui voit toute concession comme une défaite face aux démocrates.
Chasseurs, amateurs de tir de précision, mais aussi simples particuliers, ces Américains considèrent que l’État n’a pas le droit d’interdire aux honnêtes citoyens de détenir une arme. En particulier dans les États ruraux, où une partie de la population voit son mode de vie menacé par la désindustrialisation, les armes sont devenues un symbole, celui de la liberté et de la responsabilité individuelle, au cœur du système politique américain. Leur réponse aux fusillades meurtrières ne consiste pas à réduire le nombre d’armes à feu, mais à augmenter leur nombre, en particulier dans les écoles.
Pour les démocrates, la lecture littérale d’un amendement constitutionnel adopté en 1791, au sortir de la guerre d’Indépendance est biaisée et anachronique. Les électeurs démocrates, en majorité urbains, voient ce refus de légiférer sur les armes à feu quelles qu’en soient les conséquences comme le symbole d’un pays qu’ils aimeraient oublier, et le port d’armes comme un vestige d’un passé où elles servaient contre les tribus indiennes et, dans le Sud, à maintenir le système de l’esclavage.
Francis Fukuyama: «Je ne pense pas qu'il faille enterrer la Russie. L'Occident ne doit pas se montrer présomptueux»
VU D'AILLEURS - La Russie supplie déjà la Chine d'acheter ses matières premières. Mais Pékin n'est pas si bête, analyse l'intellectuel américain.
«Bébé Holly» retrouvée vivante 41 ans après sa disparition aux États-Unis
Les corps de ses parents avaient été découverts en 1981 au Texas, apparemment victimes d'un homicide. Ils étaient restés sans identité pendant tout ce temps.
«J'ai interrompu le journal télévisé de Vladimir Poutine, mais maintenant ils pensent que je suis une espionne à la solde des Russes»
VU D'AILLEURS - Le 14 mars, la journaliste Marina Ovsiannikova a brandi une pancarte pendant un journal télévisé, dénonçant la «propagande» des médias contrôlés par le Kremlin. Moscou et Kiev l'accusent d'être une espionne.
L'Humanité
Victime de prix bas, la filière laitière va de mal en pis
ActuLes éleveurs tirent la sonnette d’alarme : sans augmentation du prix du litre, la hausse des coûts des matières premières aura raison de nombre d’exploitations.
Gérard Le PuillJoyeuse journée mondiale du lait ! La dernière édition, le 1er juin dernier, a été particulièrement lugubre. En France, selon la Fédération nationale des producteurs de lait, il manque en moyenne 50 euros par 1 000 litres livrés aux industriels pour permettre aux producteurs de gagner leur vie. Concernant le lait en bouteille plastique, les prix de ces flacons ont augmenté de plus de 70 % ces derniers mois et ceux des cartons d’emballage de 40 %.
Selon un communiqué publié le 27 par la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), affiliée à la FNSEA, « l’amont de la filière est aujourd’hui à un tournant décisif ». Car « la décapitalisation est en marche, même dans les régions très laitières ». Dit autrement, faute d’en tirer un revenu décent, de plus en plus de producteurs laitiers décident de s’orienter vers d’autres productions, surtout en céréales et graines à huile. Car les prix du blé, du maïs, du colza et du tournesol sont en hausse sensible depuis des mois. Le prix moyen des 1 000 litres de lait au départ de la ferme a été de 342 euros en 2021, sans les primes de qualité. Il aurait augmenté un peu depuis le début de cette année mais il manque encore 50 euros par 1 000 litres pour permettre aux producteurs de gagner leur vie, toujours selon la FNPL. Cette dernière ajoute que répercuter cette hausse intégralement à l’aval reviendrait à augmenter de 6 centimes du prix du litre de lait entier dans les magasins.
«Nous avons besoin de vous»
Dans son communiqué à l’attention de ses partenaires de l’aval, la FNPL affirme que « toutes les laiteries doivent dire maintenant à leurs éleveurs, nous avons besoin de vous. Tous les distributeurs doivent cesser ce jeu délétère qui entraînera la ruine de toute une filière et accepter ces hausses. Faute de quoi, comme les constructeurs automobiles aujourd’hui, dans quelques années ils seront à la merci des marchés mondiaux pour s’approvisionner en produits laitiers ». Ajoutons que le manque de pluie va réduire considérablement le rendement des prairies en herbe et augmenter les coûts de production cet été.
Les producteurs ne sont pas les seuls à souffrir dans la filière. Syndilait est une organisation professionnelle qui regroupe un nombre important d’entreprises qui mettent sur le marché des laits liquides, frais ou pasteurisés, des laits de longue conservation UHT et des laits aromatisés, la marque la plus connue étant Candia. Les grandes entreprises privées ou coopératives - dont font partie Lactalis et SODAAL - produisent une gamme de produits plus diversifiée, dont les fromages, le beurre, la crème et les yaourts. Elles ne sont pas membres de Syndilait. En prévision de la journée mondiale du lait initiée par l’ONU le 1er juin chaque année, Syndilait a fait le point sur l’évolution de la consommation de lait liquide en France.
Chaque français a consommé 43 litres de lait en 2021
En 2021, chaque Français a consommé une moyenne de 43 litres de lait conditionné, ce qui s’est traduit par la vente par 2,28 milliards de litres sur l’année dans la grande distribution. Sur ce total, le lait UHT de longue conservation représentait 96,5 % des volumes vendus par ces mêmes enseignes. Les laits porteurs de la mention « Responsable », « Équitable » comme « C’est qui le patron ? » représentaient 13,8 % des parts de marché en volume sur l’année 2019, 14,5 % en 2020 et 14,7 % en 2021. Concernant les prix, le lait entier conditionné se vendait 0,99 euro le litre en moyenne sur l’année 2021, soit 2,1 % de plus qu’en 2020. La hausse n’était que de 1,5 % pour le lait UHT mi-écrémé à 0,83 euro le litre. Au départ de la ferme le prix du litre acheté par les entreprises affilées à Syndilait se situait entre 36 et 38 centimes, prime de qualité comprise.
98,5 % du lait liquide est d’origine française
Toujours selon Syndilait, 98,5 % du lait liquide conditionné présent dans les magasins est d’origine française et les ventes de lait conditionné importé ont reculé de 82 % depuis 2015. En avril 2015, les pays membres de l’Union européenne mettaient fin aux quotas laitiers mis en place en 1984 pour réduire la surproduction, laquelle faisait chuter les cours. Mais la date de sortie de ces mêmes quotas fut fixée dès 2009 en Conseil des ministres européens. À l’approche de 2015, les Pays Bas, l’Allemagne et l’Irlande augmentèrent leurs troupeaux de laitières afin de gagner de nouvelles parts de marché à l’export dès la sortie des quotas. Du coup, les enseignes de la grande distribution en France choisirent d’accroître les importations, histoire de mettre la pression sur les fournisseurs hexagonaux. Pendant deux à trois ans, le prix moyen des 1 000 litres de lait chuta souvent de 25 % au départ de la ferme.
En ce printemps 2022 les producteurs de lait voient augmenter leurs coûts de production via la hausse du prix des carburants, des engrais et des tourteaux. Selon Syndilait, les entreprises sont également confrontées à une « hausse de leurs coûts de production de l’ordre de + 15 % à +20 % en 2022, après une année 2021 déjà marquée par une hausse de +8 % à +10 %. La reprise de l’économie dans le monde entraîne une flambée de l’ordre de +70 % en un an sur les matières premières plastiques et de +40 % pour le carton ».
Décidément, la spéculation fait flèche de tout bois en cette année 2022 marquée par la guerre et la sécheresse.
Gérard Le Puill
laitproducteurs de laitprix du laitmatières premières Le Figaro
Enfants bien éduqués, orga sans accro… Dans tout ça, les couples ont-ils oublié de s'aimer ?
DÉCRYPTAGE - Non, cela n'arrive pas qu'à vous ! Dans nos vies compressées entre charge mentale, performance au travail et quête d'un idéal amoureux, le couple ne trouve plus sa place. Il est temps de se reconnecter au désir.
Un soir, Nolwenn a reçu un SMS de son mari qui n'était pas encore rentré d'une conférence. Le texto disait : «ETA (Estimated time arrival, heure approximative d'arrivée, NDLR) : 23h12. P.S. : Tu as prévenu la nounou pour demain matin ?» Elle a répondu mollement : «Ok. Oui pour la nounou. Et il y a un carnet de correspondance à signer sur la table du salon.» Puis, devant son téléphone, elle a marqué une pause : avaient-ils eu d'autres types d'échanges au cours des dernières semaines, voire des derniers mois ? Pendant les douze minutes qu'elle avait devant elle avant l'arrivée de Florian, elle a remonté le fil de leurs messages.
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Des questions pratiques principalement, néanmoins essentielles : des détails du quotidien aux stages de judo des petits, de la location d'une maison pour l'été aux abonnements de théâtre pour la rentrée… Un reflet assez juste de leur vie, avec leurs enfants parfaitement éduqués, un réel appétit culturel, un intérieur bien tenu, une organisation sans accroc. Rien à redire, mais, au milieu de tout ça, n'avaient-ils pas un peu oublié de s'aimer ? Ou du moins de se le dire ?
Si on se séparait, on aurait des conversations plus profondes…
«On touche là à un vrai sujet d'actualité», s'emballe Alia, sans une once d'ironie. Après une expérience entrepreneuriale qui a duré trois ans, cette mère de trois enfants en bas âge a repris, il y a quelques mois, le chemin d'une activité très prenante de consultante. Son mari, financier, est quant à lui souvent en voyage ou en conference call avec l'étranger après le dîner. Autant dire que les deux jeunes amoureux d'il y a treize ans ne prennent plus trop le temps de s'appeler juste comme ça, pour le plaisir. Récemment, elle lui a même lâché : «Si on se séparait, on aurait des conversations plus profondes.»
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Logistique et garde-fous
Comme dans la chanson Brandt Rhapsodie, de Benjamin Biolay –qui égrène les Post-it collés sur le réfrigérateur d'un foyer–, les mots tendres des débuts ont laissé place à la liste des courses. «Notre vie, c'est de la logistique», sourit Alia, mi-douce mi-amère. Depuis qu'ils sont devenus parents et ont moins de temps pour eux, elle s'est même habituée à ce doux piège : «Le côté affectif, les compliments joyeux, c'est essentiellement auprès des enfants que je les trouve.» Si elle parvient à en plaisanter, Alia prône pourtant la vigilance. «Dans l'existence des femmes, à mesure que l'on avance dans nos carrières, il peut y avoir une différence entre la vie professionnelle – où l'on est estimée pour ce que l'on fait, voire encensée parfois – et la vie personnelle – où l'on essaye de maintenir une relation valorisante au sein de son couple alors qu'on s'est transformée en cheffe de projet et que le boulot n'est jamais parfaitement fait parce que… c'est juste impossible !» Avec les années, son mari est devenu sa team, son partner. «Ça n'a rien de glamour, reconnaît-elle. C'est une autre forme d'amour. Mais si on ne le nourrit pas, c'est mort.» Et c'est tout ce que redoute celle qui fêtera ses 40 ans dans quelques mois.
Pour éviter de tomber dans ce piège, Carole, cinq ans de plus, a mis en place des garde-fous. Elle exerce son métier d'architecte avec son mari, dans le cabinet qu'ils ont créé. Ils vivent, travaillent et élèvent leurs enfants ensemble. Pour éviter de devenir des associés ou des colocataires, elle a établi un rituel. Un soir par semaine, le couple dîne dans un restaurant qui leur fait envie, sans enfant et sans téléphone – important —, et la conversation commence sur ce mode-là : «Dis-moi des choses que je ne sais pas.»
Le principe du désir
Alexandre Lacroix, philosophe, voit d'un bon œil cette façon de faire. Pour enrichir cette idée, il convoque Mircea Eliade, historien des religions et philosophe roumain, qui a, toute sa vie, traqué le sens caché des mythes. Pour Eliade donc, par le fait de se retrouver dans un rituel hors calendrier, les amants feraient advenir dans le présent quelque chose du mythe fondateur du couple, leur permettant de se reconnecter à cet éros. «Autrement dit, au principe du désir», résume Alexandre Lacroix. Freud, lui, appréhendait plutôt ce désir «comme un stock limité et qui se partagerait entre les différents pôles de nos vies, la quantité ou l'intensité diminuant avec l'ordre d'apparition. Selon cette logique, une vie professionnelle très chargée cumulée à des enfants et à du sport, par exemple, laisserait peu de désir pour le sexe puisque chaque personne aurait une quantité figée de désir ou d'énergie allouée chaque jour.» Mais Alexandre Lacroix refuse de croire au désir monolithique : «Les phases de fort désir amoureux où l'on se trouve infatigable au travail n'en sont-elles pas le parfait exemple ?» Pour lui, ce qui nous met en danger, c'est notre façon d'aborder ce temps de l'amour avec la frénésie et les codes du monde actuel, culture de la performance et du résultat en tête.
Pour que ce temps à deux ait une valeur positive, faudrait-il alors parvenir à lui donner un statut à part, débarrassé d'une échéance ? Pour aller dans ce sens, Louise, avocate de 37 ans, a décidé d'investir le Google Calendar qu'elle partage avec son fiancé. Après s'être évertuée à expliquer qu'un dîner en tête-à-tête proposé par agenda virtuel perdait de son romantisme, elle a inséré dans le document commun des notes «urgentes» : «Te rappeler de ce qui t'a plu chez moi», «Me dire “Je t'aime”», ou encore, après avoir bloqué un après-midi entier, «Temps interdit à toute conférence et réservé à une sieste ensemble». Elle en rit : «C'est dérisoire et pathétique d'en arriver là au bout de deux ans de relation, n'est-ce pas ?» Désemparée, elle n'a pourtant imaginé que cette solution pour qu'ils se retrouvent (peut-être).
Le fil de l'histoire
Alia a aussi dû forcer un peu le destin pour que le fossé de l'intimité et de la séduction ne se creuse pas avec la frénésie du quotidien. Après l'arrivée de chacun de leurs enfants, elle et son mari sont partis en voyage, juste tous les deux. «C'est aussi là que l'on a le temps de retrouver nos corps, de faire l'amour. Et c'est un peu le nerf de la guerre, non ?, interroge-t-elle, sincère. Dans notre quotidien, on est crevés, on n'a pas les mêmes horaires. Souvent, je me demande comment font les gens…» Et que dire quand, pour jouir d'un sommeil réparateur et être efficaces le lendemain, certains décident de ne plus dormir ensemble ? «Au début, on avait un peu honte, mais on s'est rendu compte qu'on n'était pas les seuls», avoue Carole.
Ils sont en effet nombreux les couples soucieux de ne pas perdre le fil d'une histoire qui ne va pas mal mais ne leur laisse pas assez de temps pour en profiter… «Je ne connais pas une personne, surtout dans les grandes villes, qui soit épargnée par cela !», rebondit Chine Lanzmann, coach en leadership des femmes, qui précise : «J'ai beaucoup travaillé sur ces questions car cela m'est arrivé, comme à 80 % de mes clientes !» Pour rétablir l'équilibre, elle prône du «très concret». Par exemple, expurger tous les aspects pratiques et logistiques du foyer lors d'un point hebdomadaire dit «de régulation» : «Sinon, on en parle tout le temps, et, un jour, on n'échange que pour se demander d'acheter de l'eau.» Son deuxième conseil est d'un tout autre type : prendre rendez-vous pour faire l'amour ! Et si l'on ose évoquer la disparition de la spontanéité ou du romantisme, Chine Lanzmann rétorque : «Pourquoi ne pourrait-on pas avoir des papillons dans le ventre pour retrouver son mari ou sa femme comme on peut en avoir quand on sait qu'on va voir son amant dans quinze jours ? Pour moi, c'est une croyance qui nous limite !»
Le mois dernier, Alia et Charles, en abordant la traditionnelle saison des mariages de copains, se sont souvenus de cette messe qui avait scellé l'union d'un couple d'amis, il y a plus de dix ans. Ils étaient alors jeunes, libres, et le prêtre les avait marqués par son homélie, dans laquelle il insistait : «Sachez que vous entrez dans une entreprise. Ce ne sera pas facile. Alors préservez-vous du temps et dites-vous les choses.» Se remémorer ce moment a donné envie au couple de parcourir à nouveau ce qui les liait. Et si se poser un instant en se rappelant pourquoi on aime l'autre était le meilleur moyen de réveiller le désir de temps avec lui ?
Pourquoi tout le monde voudrait «réussir ses vacances» ?
Rencontres philosophiques de Monaco 5/5. - Prenons le large, on invente déjà l'été. Aujourd'hui, avec Raphaël Zagury-Orly, on s'interroge sur l'obsession des «vacances réussies». Comment y mettre du jeu, et de l'improvisation ? Le philosophe et professeur invité de philosophie à l'Institut catholique de Paris nous répond.
Ressentir la joie, oser le vide… Six préceptes chinois pour trouver son élan intérieur
Se relier à l'énergie qui nous anime, être nous-même, aller vers ce qui nous fait du bien… Marie-Pierre Dillenseger, spécialiste de la pensée chinoise qui vient de publier Le Feu intérieur, nous invite à adopter six préceptes pour (r)allumer nos forces vives.
Faire le vide, pourquoi cela ferait-il tant de bien ?
Rencontres philosophiques de Monaco 3/5. - Prenons le large, on invente déjà l'été. Aujourd'hui, avec Elsa Godart on caresse une très haute ambition : faire le vide ! Est-ce qu'on risque l'ennui, ou un possible nirvana ? La philosophe et directrice de recherche à l'Université Gustave Eiffel nous répond.
Le Figaro
Un ex-responsable du Front national devenu dealer de cocaïne jugé pour tentative d'assassinat
La victime, un policier radié pour consommation de drogues, s'en est miraculeusement sortie après avoir été touchée par trois balles de revolver.
C'est un homme au profil pour le moins surprenant que s'apprête à juger la cour d'assises de Haute-Garonne. Raphaël Goiset, 35 ans, ancien responsable du Front National de la Jeunesse dans le Jura comparaît jusqu'à mercredi à Toulouse pour «tentative d'assassinat» sur fond de trafic de drogues. Il est accusé d'avoir essayé de tuer l'un de ses clients, un ancien fonctionnaire de police devenu cocaïnomane.
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L'affaire, révélée par Marianne , démarre dans la nuit du 26 au 27 septembre 2019 dans la forêt de Bouconne (Haute-Garonne). Un homme ensanglanté et à moitié nu gît sur le bas-côté de la départementale D24 avant d'être secouru par un automobiliste. Transporté à l'hôpital entre la vie et la mort, William S., un ancien policier de 35 ans, a été touché par trois balles de .357 Magnum, l'une dans le dos, la deuxième à l'abdomen et la troisième à l'avant-bras. L'enquête montrera que deux balles supplémentaires ont été tirées, cette fois sans atteindre son corps.
Du FN aux «gilets jaunes»
Il se réveille une semaine plus tard et dénonce aussitôt son agresseur : Raphaël Goiset, un ami par ailleurs trafiquant de cocaïne. L'homme a été président de la section départementale du Front national de la jeunesse (FNJ) du Jura jusqu'en 2016. Et il a déjà une mention à son casier judiciaire pour des faits de violences conjugales en 2017, une affaire qui l'a semble-t-il poussé à déménager l'année suivante dans la région toulousaine. Depuis, il s'est fait connaître localement en s'impliquant dans le mouvement des «gilets jaunes», en atteste cette interview avec nos confrères de RMC, où il réclamait la mise en place du référendum d'initiative citoyenne (RIC).
Lors de son interpellation à son domicile dans le Gers en octobre 2019, les gendarmes mettent la main sur des capsules de cocaïne et pas moins de 32.000 euros d'argent liquide. Placé en garde à vue, Raphaël Goiset reconnaît les faits, justifiant son passage à l'acte pour une dette de... 960 euros. La victime est un ami à qui il a avancé de la cocaïne et qui ne l'a jamais remboursé. «William S. l'a baladé pendant plusieurs mois, lui a dit qu'il ne reverrait jamais ses sous, explique l'avocat de l'accusé, Me Joris Morer, auprès de 20 Minutes . Or, cet argent, il le devait à sa mère, c'était très important pour lui et ça l'a rendu fou.»
«Un piège dont le but était sa mort»
Excédé de ne pas avoir été remboursé par cet ancien policier cocaïnomane vivant désormais au RSA, Raphaël Goiset lui a tendu un guet-apens dans la forêt de Bouconne. «Cela me paraît totalement hallucinant de considérer que des tirs avec une arme aussi destructrice puissent être justifiés par une dette de 1000 euros», s'est étonné auprès de Marianne l'avocat de la victime Me Sébastien Leguay. Surtout lorsque l'on compare cette somme à celle retrouvée à son domicile.
Placé en détention provisoire depuis son arrestation, l'accusé encourt aujourd'hui la réclusion criminelle à perpétuité. La victime, elle, garde d'importantes séquelles du drame. «Il est extrêmement diminué physiquement, mais aussi mentalement », fait savoir son avocat, ajoutant : «la vérité, c'est qu'il a été attiré dans un piège dont le but était sa mort.»
Un couple empêché d'emménager dans sa nouvelle maison par des squatteurs
Alors qu'il voulait fêter l'acquisition d'une maison en Essonne, le jeune couple est tombé sur une famille de Tunisiens déjà installée, assurant avoir également acheté la maison. Le ministre de l'Intérieur a réagi et jugé cette situation «inacceptable».
Ligue des Champions : les images de la police conservées, pas celles du Stade de France
Le directeur des affaires institutionnelles de la Fédération française de football (FFF), a indiqué que les images filmées autour du Stade de France avaient été détruites au bout de sept jours, faute d'une réquisition de la justice.
Regarder la vidéoUn jeune homme meurt après avoir été percuté lors d'un rodéo urbain à Rennes
Il avait été hospitalisé après avoir été retrouvé en arrêt cardio-respiratoire après l'accident et souffrait d'un traumatisme crânien et d'une hémorragie interne.
Regarder la vidéo L'Humanité
Mobilisations pour éviter un été meurtrier
ActuHôpital En cette journée de manifestations du personnel de santé, syndicats et collectifs alertent sur la cataclysme à venir, alors que les services d’urgences ferment ou réduisent leurs horaires les uns après les autres.
Cécile RousseauLa saison estivale de tous les dangers. En cette journée d’action nationale dans la santé, plus de 200 rassemblements et actions se déroulent dans toute la France à l’appel de différents syndicats et collectifs pour taper du point sur la table avant un été qui s’annonce cataclysmique sur le front hospitalier. Si, tous les ans, les professionnels tirent la sonnette d’alarme, cette année, la situation est très dégradée depuis le mois de mai. Cent vingt services d’urgences sont en grande difficulté, partiellement ou totalement fermés. Au centre hospitalier de Chinon (Indre-et-Loire), ceux-ci ont baissé le rideau jusqu’à nouvel ordre depuis le 18 mai, tout comme la maternité. Mobilisés samedi dernier devant la mairie, les agents et usagers attendent des réponses. « 31 paramédicaux sur 32 étaient en arrêt maladie, explique Alexandre Robert, secrétaire de FO, en intersyndicale avec la CGT et la CFE-CGC. Une dizaine d’entre eux sont revenus mais ils ne sont toujours pas assez nombreux pour rouvrir. L’hôpital a un déficit de 9 millions d’euros et la direction oblige les collègues à s’autoremplacer. Pour l’été 2021, nous avions 26 mensualités de remplacement, contre 75 en 2019. »
Thierry Amouroux, porte-parole du Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI), rappelait, lors d’une conférence de presse la semaine passée, que l’austérité demeure la règle. « Nous sommes le seul pays au monde à avoir fermé 5 700 lits en 2020, en pleine pandémie ; 60 000 postes d’infirmiers étaient vacants à l’automne 2021. Sans compter que l’hôpital est en plan blanc en permanence. Et dire qu’on a cru qu’il y aurait un “monde d’après” avec le Covid ! »
« J’en ai absolument assez de travailler comme ça ! »
Face à un système en train de s’écrouler, l’annonce par Emmanuel Macron d’une « mission flash » d’un mois sur l’état des soins non programmés, confiée au président de Samu-Urgences de France, François Braun, et d’une conférence sur la santé, en juillet, n’a convaincu personne. Comme le martèle Patrick Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf), l’heure n’est plus au bilan. « Le dernier rapport du Sénat sur les urgences remonte à trois mois ! François Braun était le conseiller santé du président de la République pendant la campagne, il connaît la situation. La question est : où doit-on réorienter les patients ? Il n’y a plus rien ! La médecine de ville est submergée. On ne saura pas où mettre les gens s’il y a une canicule. Des personnes vont décéder, c’est une évide nce. Et je ne veux pas que les praticiens et les infirmières soient les boucs émissaires. J’en ai absolument assez de travailler comme ça ! »
Pour Pierre Schwob Tellier, du collectif Inter Urgences, le pacte de refondation des urgences, mis en place après les grèves en 2019, n’a fait qu’aggraver les choses. « L’accès aux urgences a été limité avec la mise en place du forfait (depuis le 1er janvier 2022, tous les patients passant aux urgences sans hospitalisation doivent payer 19,61 euros – NDLR). Bientôt, vous ne pourrez plus arriver aux urgences par vos propres moyens. La régulation médicale sera privilégiée, surtout la nuit. » Infirmier à l’hôpital Beaujon, à Clichy (Hauts-de-Seine), il constate que, malgré la situation sanitaire, le projet de construction de l’hôpital Grand Paris Nord, à Saint-Ouen (censé remplacer en partie les hôpitaux de Bichat (Paris) et Beaujon – NDLR), n’est pas remis en cause, à rebours des besoins de la population : « Il y aura 400 lits en moins, une capacité de maternité divisée par deux et 1 000 postes de soignants supprimés. »
Accéder à des soins de qualité devient mission impossible
Lors de cette conférence de presse, une housse mortuaire avait été disposée devant les intervenants portant un brassard noir pour dénoncer les drames qui s’annoncent. Le bateau tangue dangereusement, comme le raconte Marion Malphettes, médecin dans le service d’immunologie à l’hôpital Saint-Louis (Paris) et membre du collectif Inter-Hôpitaux. Avec des conséquences très concrètes pour les malades : « Faute de personnel de nuit, le service ne peut pas rester ouvert en juin. Une patiente m’a demandé en consultation ce qui était prévu si elle rechutait (en cas de fermeture – NDLR), je lui ai répondu qu’il n’y avait rien… »
Accéder à des soins de qualité devient mission impossible. Michèle Leflon, présidente de la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, pointe les limites du bricolage actuel : « Le recours à la régulation par téléphone pour les urgences est catastrophique, les usagers ne savent pas toujours s’exprimer sur la gravité de leur cas. Depuis le temps que nous dénonçons le manque d’effectifs, il aurait été possible de former des infirmiers et aides-soignants. Il faut un vrai plan. »
Pour parer au plus pressé, des solutions sont avancées. L’ensemble des médecins pourraient provisoirement participer à un système de garde, propose Patrick Pelloux. Christophe Prudhomme, urgentiste et représentant de la CGT santé, évoque aussi la remise en place de « contrats d’études qui existaient jusque dans les années 1970. Vous rentrez à 18 ans, vous signez un contrat payé au Smic et vous êtes affecté sur un territoire ». Comme le précise Mireille Stivala, secrétaire générale de la CGT santé et action sociale : « On pourrait créer des milliers d’emplois pour les jeunes. Mais si on veut qu’ils restent, il va falloir avancer sur la question salariale ! »
Partout, la question des rémunérations faméliques et des conditions de travail détériorées pèse lourd. À Orsay (Essonne), si la pénurie de main-d’œuvre n’atteint pas encore le niveau de certaines structures, elle se creuse de jour en jour. « Mercredi dernier, il manquait deux infirmières et un médecin aux urgences, déplore Céline Van Marle, secrétaire de la CGT de l’hôpital. Les effectifs sont à l’os et les agents restants tombent comme des mouches. Le temps d’attente est plus long pour les patients. Deux villes proches ne peuvent plus être desservies par Orsay. On ne sait pas ce qui va se passer pendant cet été. »
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Deux ans après le Ségur, les travailleurs du social ne voient toujours rien venir
ReportageÉducateurs spécialisés, assistantes sociales, travailleurs en établissements spécialisés… Ils ont à nouveau battu le pavé cette semaine pour obtenir des revalorisations de salaires et plus de moyens pour leurs secteurs essentiels.
Deux ans après le Ségur de la Santé, les travailleurs du social et du médico-social n’ont toujours pas tous eu droit à la reconnaissance de leur rôle lors de la crise sanitaire. Infatigables dans leur quête de reconnaissance de leurs métiers essentiels, les éducateurs spécialisés, assistantes sociales ou psychologues ont à nouveau battu le pavé cette semaine. Comme à Paris, ce mardi, ils ont exigé d’avoir accès aux revalorisations salariales post-Ségur, mais pas seulement.
La crise covid a accentué le manque de moyens, dégradant les conditions de travail. Pour ces deux collègues de la protection sociale à l’enfance venues de Seine-Saint-Denis pour manifester, « à aucun moment pendant la crise covid, on a pensé à ces gens qui continuaient de travailler comme les travailleurs sociaux, dans les foyers, aux domiciles des gens. Tous ces travailleurs essentiels, mais qu’on ne voit pas », expliquent-elles, estimant être les grands « oubliés de la société ». Adrien Fabris, qui travaille comme éducateur spécialisé dans le champ du handicap mental, souligne : « J’aime profondément mon métier, mais il y a une limite à tout. Plus que je l’aime, j’ai envie de défendre ce métier et avant tout défendre les personnes qu’on accompagne. Le principal, ce sont les personnes qu’on accompagne au quotidien. Pour les aider il faut qu’on soit là et pour être là, il faut qu’on puisse recruter et travailler.»
Or, les renforts n’arrivent pas, faute de salaires attractifs. «Sy mboliquement, le fait de ne pas être revalorisés nous montre quelque chose en termes de reconnaissance », déplore Adrien Fabris.
Depuis 2020, une partie du secteur de la santé a certes touché la revalorisation salariale de 183 euros. Si cette augmentation a été un peu élargie à d’autres personnels par l’ancien premier ministre Jean Castex en février, nombre de salariés en sont toujours privés. « Encore une fois, malgré ce décret, on se rend bien compte que les agents des collectivités territoriales n’ont pas été pris en considération. Nous ne sommes toujours pas inclus dans le Ségur. À tous les niveaux : autant chez les infirmières que les assistantes dentaires, les médecins, psychologues et psychiatres », remarque Émilie Seddik, secrétaire médicale au centre municipal de santé de Montreuil. « Les personnels administratifs ne sont même pas reconnus comme secrétaire médical dans la fonction publique territoriale. On ne parle absolument pas de nous pour le Ségur », relève-t-elle.
De la fonction publique aux associations à but non lucratif, l’exigence est la même pour tout le monde. Carlos Parada, psychiatre et responsable d’un externat médico-pédagogique, résume : « On veut ces 183 euros pour tout le monde sans distinction de fonctions. Le mépris pour nos salaires, c’est le mépris pour nos patients. »
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La polémique du #Swedengate : cette tradition suédoise qui interdit aux enfants invités chez leurs amis de dîner à la table familiale
L'affaire est partie d'une simple anecdote, postée sur le réseau social Reddit, suscitant des milliers de témoignages similaires. Mais cette tradition puise ses origines dans l'histoire du pays.
Fin mai, un utilisateur du réseau social Reddit décide de partager une anecdote avec ses abonnés. Ce dernier se remémore cette journée où, plus jeune, il avait passé l'après-midi dans la maison d'un ami. «Je me souviens d'être allé jouer dans la maison d'un copain suédois. Et pendant qu'on jouait dans la chambre, sa mère a crié que le dîner était prêt. Et devinez quoi : il m'a dit d'attendre dans sa chambre pendant qu'ils mangeaient», se souvient-il alors. Si lui semble être passé à autre chose, l'histoire en a choqué plus d'un. Notamment car elle a suscité alors un grand nombre de témoignages similaires. Ainsi, selon une «vieille tradition», certaines familles suédoises ne serviraient pas à dîner aux enfants venus jouer chez eux.
«Quand j'étais petite, c'était vraiment habituel d'aller jouer chez un ami et qu'il nous dise : “oh, je vais juste dîner, je reviens dans 30 minutes”. Et il vous laissait dans la chambre», a raconté sur TikTok la chanteuse suédoise Zara Larsson. Idem pour le designer de 40 ans, Roy Ghazi, qui a expliqué à l'AFP avoir passé beaucoup de temps dans la chambre de ses camarades, même s'il avait au moins le droit à «un sandwich».
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«Devoir quelque chose»
Encore fréquente dans les années 1980-90, sans être universelle toutefois, cette pratique aurait néanmoins disparu aujourd'hui, assure à l'AFP Richard Tellström, professeur à l'université suédoise d'agronomie. Mais elle fascine car elle «révèle tant de choses sur nous-mêmes et qui nous sommes», estime l'historien de l'alimentation. Selon lui, même si les témoignages ont provoqué un tollé à l'étranger, ce n'est pas la pingrerie qui est en cause, et encore moins le rejet des étrangers. «Ça concerne la relation entre les familles, et de ne pas se retrouver en dette les uns envers les autres», dit-il à l'AFP. «Si votre enfant mange beaucoup chez moi, vous allez vous retrouver à me devoir quelque chose, et cela doit être évité parce que c'est mauvais pour notre relation entre adultes», pointe l'expert.
Des considérations plus prosaïques peuvent jouer selon lui, comme le fait de «ne pas gâcher l'opportunité d'un repas ensemble en famille», ou de devoir joindre l'autre famille avant l'ère du téléphone portable. Mais l'universitaire penche vers des raisons plus historiques. Quand la Suède était un des pays les plus pauvres d'Europe, les parents qui peinaient à nourrir toutes les bouches envoyaient leurs enfants manger chez des voisins. En héritage de cette période, le simple fait d'inviter un enfant à manger pouvait s'apparenter à une insulte. «Si vous le proposez, vous suggérez que l'autre famille est dans une mauvaise passe», argumente Tellström.
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Le spécialiste tient aussi à tordre le cou à l'accusation de racisme porté par certains contempteurs du #Swedengate. «J'ai été contacté par des immigrés qui m'ont dit qu'ils pensaient qu'on les laissait dans la chambre de leur copain pour des raisons ethniques, parce qu'ils ne seraient pas assez bien pour être à la table du dîner», raconte l'universitaire. «Ce qui est terriblement triste, parce que ça n'a rien à voir avec l'origine ethnique, mais avec le fait de devoir quelque chose à quelqu'un», insiste-t-il.
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Également baptisée «île de la pédophilie», Little Saint James fut, entre 2001 et 2019, le refuge idéal pour le trafic sexuel de mineures du magnat américain.
«La question de Laura» à Emmanuel Macron, la polémique qui enfle sur les réseaux sociaux
«Pourquoi mettez-vous des hommes accusés de viol à la tête de l'État ?». Cette question, posée le 9 juin par une lycéenne au président de la République, a été reprise des milliers de fois sur les réseaux sociaux.
Le Figaro
Législatives 2022: le chef des Insoumis savoure et veut profiter de sa domination sur la gauche
Pierre LepelletierJean-Luc Mélenchon, en conduisant un inattendu rassemblement de toute la gauche, tient enfin son duel face à Emmanuel Macron.
Il s’en était fait un objectif personnel. À la tête de la Nupes, Jean-Luc Mélenchon tenait à ce que l’union de la gauche se place en tête au premier tour de ces législatives, devant les macronistes. Jusqu’à tard, dimanche soir, les deux camps restaient au coude-à-coude. Pas de victoire nette donc, mais «la tranquillité du travail accompli», s’est réjoui Jean-Luc Mélenchon après l’annonce des résultats. L’Insoumis tient enfin son duel face à Emmanuel Macron.
Tout au long de la campagne, c’est lui qui a donné le ton: en permettant un inattendu rassemblement de toute la gauche et en trouvant un tout aussi improbable slogan: «Élisez-moi premier ministre.» Au point de contraindre la majorité à systématiquement jouer en contre, mettant en garde contre le «péril Mélenchon» qui conduirait le pays droit vers la banqueroute. Dans les derniers jours de la campagne, Emmanuel Macron a lui-même dénoncé le projet de la Nupes, n’y voyant qu’«interdictions» et «taxations». «Ce n’est pas un bon projet pour le pays», avait-il tranché mercredi, lors d’un déplacement en Seine-Saint-Denis.
À lire aussiRésultats législatives 2022: la Nupes et Ensemble! dans un mouchoir de poche, le RN devant la droite
Les avertissements du chef de l’État n’auront pas empêché les électeurs de placer haut son adversaire. Jeudi dernier, en petit comité, Jean-Luc Mélenchon assurait ne pas être inquiet de ces tentatives de déstabilisation: «Il n’est pas bon, disait-il à propos du président. Il ne sait pas faire campagne. Soit il est disruptif, soit il endort. Il n’a jamais su mener un combat. Macron, ce n’est pas un judoka politique», jugeait-il. Selon lui, sa stratégie de s’autoprésenter candidat pour Matignon à la veille du débat d’entre-deux-tours a réussi à prendre de court le camp présidentiel. «Ils auraient dû me clouer à ce moment-là. En réalité, quelqu’un a simplement dû se dire chez eux: “L’autre, il s’agite encore.” C’était déjà trop tard», analyse-t-il, pas peu fier.
«Déferlez avec vos bulletins de vote»
En donnant l’impression qu’il pouvait déloger la nouvelle première ministre, Élisabeth Borne, l’ex-candidat de LFI aura réussi son pari de remobiliser l’électorat de gauche, pourtant groggy après la présidentielle. «Qui mobilise son camp gagne», professait-il. Jusqu’au bout, les cadres de LFI craignaient pourtant un effet d’optique sociologique, redoutant que seuls les électeurs les plus avertis se rendent aux urnes ce dimanche.
Désormais, Jean-Luc Mélenchon fait mine de croire que la victoire de la Nupes au second tour n’est pas un doux rêve. «Déferlez avec vos bulletins de vote pour ouvrir tout grand les portes du futur», a-t-il lancé dimanche soir. Compte tenu du rapport de force dimanche, ce scénario tient pour l’instant de la fiction, et serait - en cas de miracle - une des plus grandes surprises survenues au cours de la Ve République. Mais après le bon résultat du premier tour avec une gauche rassemblée derrière son nom, Jean-Luc Mélenchon tient en réalité déjà sa victoire.
À l’issue de ces élections législatives, ses Insoumis devraient hériter du principal groupe d’opposition, obtenant de fait des postes clés à l’Assemblée nationale, comme la présidence de la puissante commission des finances. Il y a cinq ans, les Insoumis lancés seuls n’avaient obtenu que… 17 élus. Plus généralement, c’est grâce à l’Insoumis et à sa volonté de rassembler que les autres forces de gauche ne se sont pas retrouvées reléguées au second plan - comme le sont, de l’autre côté de l’échiquier, Les Républicains. Grâce à lui également que tous devraient avoir un groupe à l’Assemblée. Jean-Luc Mélenchon et les siens comptent bien entretenir cette nouvelle hégémonie à gauche pour les années à venir.
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De quoi valider toute la stratégie mise en place au lendemain de la présidentielle. Au début, certains cadres de LFI étaient pourtant très frileux à l’idée de travailler avec les socialistes, craignant de vendre leur âme au diable. Personne ne s’attendait à ce que ces derniers, emmenés par Olivier Faure, se plient si facilement aux exigences programmatiques des Insoumis, notamment sur la question européenne. «Nous avons incontestablement remporté la victoire idéologique», savoure une parlementaire Insoumise.
Élections législatives : les résultats du premier tour en Outre-mer
En Guadeloupe, la Secrétaire d'État chargée de la mer Justin Bénin est en ballottage. Ce premier tour est marqué par une abstention record dans les territoires d'Outre-mer.
Résultats législatives 2022 : la Nupes et Ensemble ! dans un mouchoir de poche, le RN devant la droite
Selon les estimations du premier tour des législatives, la majorité présidentielle devrait toutefois être la première force à l'Assemblée dimanche prochain, malgré la concurrence de la gauche unie.
Signification, origine, programme… c'est quoi la Nupes ?
L'alliance des partis de gauche s'est formée en vue de remporter une majorité de députés lors des élections législatives des 12 et 19 juin.
Le Figaro
Affaire Jubillar : un an après son placement en détention, Cédric Jubillar sortira-t-il de prison ?
Margaux d'AdhémarLes avocats du principal suspect avaient déposé jeudi dernier une nouvelle demande de libération de leur client. Le juge des libertés doit rendre sa décision ce lundi.
Une fois n'est pas coutume, les avocats de Cédric Jubillar avaient réclamé, jeudi 9 juin, la libération de leur client. À l’issue d'un débat contradictoire où chaque partie a discuté les preuves et a exposé sa vision de l'affaire, le juge des libertés et de la détention (JLD) a déclaré qu'il se prononcera lundi 13 juin, soit quatre jours plus tard, concernant la remise en liberté ou non du principal suspect dans l'affaire de la disparition de Delphine Jubillar. Cette infirmière et mère de famille reste, pour l'instant, toujours introuvable.
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À l'aube des un an de son placement en détention provisoire, comme le prévoit la procédure, Cédric Jubillar avait été convoqué jeudi dernier au palais de justice de Toulouse, avec ses avocats, pour une audience à huis clos devant un juge des libertés et de la détention. De fait, passé ce délai d'une année, la détention provisoire peut tout aussi bien être prolongée de six mois comme elle peut prendre fin.
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«Nous avons plaidé longuement, devant un magistrat extrêmement attentif», a affirmé Me Alexandre Martin, un des avocats de Cédric Jubillar, à la sortie de l'audience. «C'est un juge qui a un regard nouveau sur ce dossier et qui a écouté, pris des notes pendant ces longues heures de plaidoirie et qui a décidé de réfléchir et de rendre sa décision lundi prochain», a-t-il précisé. Le juge des libertés devrait se prononcer aujourd'hui vers 14 heures.
Un maintien en détention «injustifié»
Malgré les quatre précédents refus, les avocats du mis en cause, Me Emmanuelle Franck, Me Jean-Baptiste Alary et Me Alexandre Martin ne perdent pas espoir : d'après eux, le dossier étant «totalement vide» et les nombreuses fouilles réalisées autour de la maison des Jubillar n'ayant rien donné, le maintien en détention de Cédric Jubillar serait «injustifié».
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«Rappelons que, entre la disparition de Delphine Jubillar le 15 décembre 2020 et le placement en détention de son mari le 18 juin 2021, Cédric Jubillar était libre de ses mouvements, bien que sous surveillance, et il n'a jamais été établi qu'il aurait pu modifier une quelconque scène de crime ou influencer un témoin», explique au Figaro Me Franck. Son associé, Me Martin, assure de son côté au Parisien plaider «la libération sous contrôle judiciaire» de son client, «hors du département du Tarn».
Si Cédric Jubillar est pour l'instant présumé innocent, le procureur de la République de Toulouse avait, l'année dernière, justifié son placement en détention par des «indices graves et concordants» indiquant que le peintre plaquiste aurait participé à la disparition de sa femme. Mis en examen le 18 juin 2021 pour «meurtre sur conjoint», celui qui s'est autoproclamé «le mec le plus connu du Tarn» continue malgré tout de clamer son innocence : depuis un an, il répète sans relâche qu'il ne serait pas impliqué dans la mystérieuse disparition de son épouse.
En dehors des affaires liées au terrorisme, une détention provisoire peut, au maximum, durer deux ans. Ainsi, si le juge des libertés et de la détention décide de garder Cédric Jubillar derrière les barreaux, il ne le reverra qu'à la prochaine audition. Soit dans six mois.
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Saône-et-Loire : une adolescente retrouvée morte poignardée, son petit ami de 14 ans a avoué les faits
La dépouille de la jeune fille a été retrouvée jeudi matin derrière l'école de Clessé. Une information judiciaire a été ouverte.
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Pour réguler les touristes, la Corse instaure des quotas
Antoine GianniniL’archipel des Lavezzi ou la vallée de la Restonica sont concernées par cette mesure qui prévoit de donner aux résidents de l’île un accès prioritaire.
Bastia
Face à la surfréquentation touristique en Corse, les nationalistes à la tête de la région utilisent l’arme des quotas pour limiter les visiteurs. Le rapport présenté lors de la dernière session de l’Assemblée de Corse, adopté à l’unanimité, cible trois sites prisés des vacanciers: les îles Lavezzi, Bavella et la vallée de la Restonica. Pour une mise en application dès cet été, à partir du mois de juillet: «On rentre dans une gestion vertueuse de nos sites, assure Guy Armanet, président de l’office de l’environnement de la Corse. Notre intérêt est de préserver ce qui nous permettra d’avoir une activité économique le plus longtemps possible. Si nous ne mettons pas quelques garde-fous, le cadre environnemental va se dégrader et on va être obligés de prendre des mesures drastiques. Dans ce cas-là, tout le monde sera perdant.» Des sanctions sont aussi prévues pour les infractions constatées en période estivale: sorties de sentiers, utilisation de drones, bruit.
Un groupe de travail composé de tous les acteurs des sites est à l’origine de ce dispositif d’urgence. Pour les îles Lavezzi, situées dans la réserve naturelle des Bouches de Bonifacio (Corse du Sud), les mesures prévoient 200.000 visiteurs maximum entre 2022 et 2026 ; 150.000 personnes maximum débarquant sur la partie terrestre dès 2026. Le quota journalier est placé à 2000 personnes maximum présentes simultanément sur la partie terrestre de l’île, détentrices d’une autorisation ou d’une réservation. Ne sont pas soumis à quota le personnel de l’Office de l’environnement de la Corse, les scolaires, les groupes d’étudiants encadrés et autres associations environnementales ayant formulé une demande de débarquement.
Dérapage discriminatoire
Ces mesures prévoient également que les résidents de Corse soient prioritaires sur les réservations. Cette disposition doit être testée cet été afin d’éviter tout dérapage discriminatoire. Elle se situe dans la lignée d’une revendication affichée de longue date par les nationalistes, qui militent depuis plusieurs années pour l’application d’un statut de résident dans l’île. Il permettrait notamment d’accorder la priorité aux Corses pour se loger. Un tel statut est jugé inconstitutionnel par le gouvernement. Certes, aux Lavezzi, la mesure est justifiée par des considérations différentes, mais la politique n’est jamais loin… Quoi qu’il en soit, les porteurs du rapport justifient leur position par les chiffres. Pour rappel, en 1976, 400 passagers étaient transportés sur l’île Lavezzi. En 2021, la fréquentation est estimée à environ 290.000 personnes.
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En ce qui concerne Bavella, une zone de montagne située au cœur du parc naturel régional de la Corse, fréquentée pour ses randonnées et ses points d’eau, le rapport prévoit des «mesures d’urgence à déployer pour la saison estivale 2022», notamment la mise en place d’un nouveau parking et la régulation de sa capacité d’accueil journalière.
Élu autonomiste, Guy Armanet fait le constat critique de l’activité touristique en montagne marqué, selon lui, par «des risques de dérive marchande voire spéculative y compris dans certains sites de montagne particulièrement convoités». Le mythique GR20, qui traverse l’île, est aussi dans le collimateur des nationalistes, désireux pour les prochaines années de réguler les flux sur ce sentier exigeant qui connaît une fréquentation record cette saison.
Ces nouvelles mesures s’inscrivent dans un élan plus général dans l’île. Pour faire face au développement des locations meublées proposées sur des plateformes dédiées, le préfet de Haute-Corse a ainsi pris 11 arrêtés pour autant de villages, visant à réguler la conversion des logements en meublés touristiques dans le cap Corse. Selon les estimations de la communauté de communes du cap Corse, regroupant 18 villages, ces offres représentent plus de la moitié du parc locatif. Les municipalités vont donc pouvoir réguler la conversion des logements en meublés touristiques.
Le contrôle technique vire au cauchemar
DÉCRYPTAGE - Avec 145 critères à valider, cet examen de passage tourne à l’absurde. La colère monte chez les automobilistes.
Procès du 13-Novembre : de cinq ans à la perpétuité requis
COMPTE RENDU D'AUDIENCE - Au terme de trois jours de réquisitions, l'avocate générale a demandé de lourdes peines.
La révolte des villes touristiques contre le système Airbnb
RÉCIT - Hausse des prix, pénurie de biens immobiliers... L’avènement du «modèle Airbnb» contrarie les stations balnéaires, qui multiplient les mesures à son encontre.
Le Figaro
Législatives: le RN, troisième force politique
Charles SapinDÉCRYPAGE - Avec 19 % des voix et des projections en sièges annonçant entre 10 et 25 députés, le parti sauve la face.
Une déception était redoutée. Elle est moindre qu’attendu. Au soir de ce premier tour des élections législatives, le Rassemblement national se voit relégué en troisième force de l’échiquier politique. Avec 19 % des voix au niveau national selon les derniers résultats de l’institut de sondage Ifop, la force nationaliste fait mieux qu’il y a cinq ans, où elle n’avait recueilli que 13,2 % des suffrages. Mais moins, cependant, que les 23,4 % de voix rassemblées par Marine Le Pen au soir du premier tour de la dernière présidentielle.
«Ce résultat en progression de près de sept points par rapport à 2017 est obtenu malgré une abstention considérable, s’est félicitée Marine Le Pen depuis une salle de réception de la ville RN d’Hénin-Beaumont. D’ores et déjà, j’appelle tous nos électeurs à confirmer leur vote. Nous pouvons espérer nombre de députés pour faire valoir vos valeurs et vos intérêts.»
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Une brève prise de parole conclue par un appel à l’abstention de ses électeurs dans les circonscriptions opposant au second tour un candidat de la majorité présidentielle et un de la Nouvelle union populaire (Nupes). La députée du Pas-de-Calais manque, pour sa part, une réélection dès le premier tour en raison d’une trop faible participation. Et ce, malgré ses 53,9 % de voix rassemblées ce dimanche.
Faible mobilisation
Après la qualification de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle face à Emmanuel Macron, et son arrivée en tête dans quelque 206 circonscriptions, le parti à la flamme s’est un temps pris à rêver d’envoyer une soixantaine de députés à l’Assemblée nationale. Les premières projections de l’Ifop lui annoncent plutôt entre 10 et 25 députés dimanche prochain. Loin de ses objectifs premiers donc, mais suffisant pour conforter ses espoirs de décrocher un groupe à l’Assemblée nationale. Une première depuis les législatives de 1986, qui devrait lui assurer davantage de financements, de collaborateurs et surtout de poids et de temps de parole dans l’Hémicycle.
Outre un mode de scrutin défavorable au Rassemblement national, favorisant la constitution d’un «front républicain» contre ses candidats, l’un des principaux handicaps du mouvement de Marine Le Pen reste la faible mobilisation. Une abstention historique, qui touche davantage les jeunes et les classes populaires, principaux pourvoyeurs de voix du RN. Un phénomène qui avait déjà réduit à néant ses ambitions de victoires lors des dernières élections régionales en 2021. Pour le second tour des législatives, dimanche prochain, cette chétive participation grève d’autant plus ses chances d’obtenir un large nombre d’élus qu’elle rend presque impossible la tenue de triangulaires lui étant habituellement favorables.
L’incapacité du parti, ces dernières semaines, à imprimer dans l’opinion publique et les médias un récit de conquête mobilisateur n’a en rien aidé à battre le rappel des quelque 13 millions d’électeurs ayant voté Marine Le Pen au second tour de la présidentielle.
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Quand Jean-Luc Mélenchon réussissait à unir la gauche derrière lui en agitant l’utopiste pari d’être «élu premier ministre», plusieurs cadres RN regrettaient de leur côté les mots plus timides de leur tête d’affiche: «En assurant qu’Emmanuel Macron aurait de toute façon sa majorité, notre discours a été assimilé à celui d’une défaite annoncée», livrait ainsi un cadre. Un constat d’autant plus funeste dans un contexte où le nouvel échec de Marine Le Pen à la présidentielle a pu nourrir une certaine lassitude chez ses électeurs. La direction du RN trouvera cependant quelques sources de réconfort dans l’échec de son rival à la présidentielle, Éric Zemmour, incapable de se qualifier au second tour dans la 4e circonscription du Var. Les électeurs de Saint-Tropez et Cogolin lui auront préféré le RN Philippe Lottiaux, qualifié face à la députée LREM sortante, Sereine Mauborgne.
Aucun des candidats de la jeune formation Reconquête! ne sera parvenu à passer la barre du premier tour. Ni même à empêcher la qualification au second de leurs adversaires du RN. Y compris dans les circonscriptions où la rivalité était la plus forte, dans les Alpes-Maritimes, le Var ou les Bouches-du-Rhône.
Résultats législatives 2022 : la Nupes et Ensemble ! dans un mouchoir de poche, le RN devant la droite
Selon les estimations du premier tour des législatives, la majorité présidentielle devrait toutefois être la première force à l'Assemblée dimanche prochain, malgré la concurrence de la gauche unie.
Élections législatives : les résultats du premier tour en Outre-mer
En Guadeloupe, la Secrétaire d'État chargée de la mer Justin Bénin est en ballottage. Ce premier tour est marqué par une abstention record dans les territoires d'Outre-mer.
Résultats législatives 2022 : découvrez les scores dans votre circonscription et le détail de votre commune
INFOGRAPHIE - Qui sont les candidats qualifiés pour le second tour ? Grâce à notre moteur de recherche, consulter les résultats détaillés du premier tour des élections législatives 2022.
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En Allemagne, le retour en force des revendications salariales
ActuPouvoir d’achat Sur fond d’inflation record et d’explosion des loyers, les mouvements sociaux se multiplient outre-Rhin. Les sidérurgistes ont ainsi débrayé sur plusieurs dizaines de sites, les 1er et 2 juin, pour exiger plus de 8 % d’augmentation.
Bruno OdentLes bras de fer se multiplient en Allemagne sur la question des salaires. À l’initiative du syndicat de la métallurgie IG Metall, plusieurs dizaines d’entreprises ont ainsi débrayé, les 1er et 2 juin. Le mouvement est parti des revendications des sidérurgistes, en pleine négociation pour la refonte de leurs accords tarifaires de branche (proches de ce que sont les conventions collectives de ce côté-ci du Rhin). IG Metall revendique une hausse générale des rémunérations de 8,2 %. La partie patronale s’arc-boute sur le versement d’une prime unique de 2 100 euros pour l’année en cours. « Nous ne nous laisserons pas acheter cette négociation par le versement d’une telle prime », a souligné Knut Giesler, chef négociateur du syndicat pour toute la région nord-ouest de l’Allemagne. Le syndicat entend obtenir par ces grèves dites d’avertissement une hausse conséquente des salaires mensuels, conforme aux somptueux bénéfices engrangés dans la dernière période par les entreprises du secteur. Il demande également la transformation des emplois précaires obtenus par sous-traitance en postes sous contrat à durée indéterminée et intégrés dans le statut tarifaire général.
Le climat social pourrait se tendre encore davantage
Les producteurs d’acier ne sont pas les seuls à monter au créneau sur le front des salaires. Des débrayages ont eu lieu également ces jours-ci dans le reste de la métallurgie. Des salariés de plusieurs concessionnaires de grands groupes automobiles ont lancé ainsi leurs propres grèves d’avertissement. Comme à Stuttgart, à deux pas de l’usine de Sindelfingen, l’un des principaux sites de production des automobiles Mercedes du groupe Daimler. Là aussi, les salariés revendiquent une hausse de plus de 5 % de leur rémunération mensuelle.
En fait, on assiste depuis quelques semaines à une recrudescence de mouvements de ce type. Dans de très nombreux secteurs, de la chimie à la construction en passant par les banques et assurances, les travailleurs et leurs syndicats ont révisé leurs revendications à la hausse et affichent un regain de combativité. L’inflation record (plus de 8 % sur un an) qui rogne sévèrement le pouvoir d’achat est passée par là, alimentant inquiétudes et mécontentement. La confédération DGB exige depuis quelques semaines que les accords tarifaires traduisent au moins une « indexation des salaires sur les prix ».
Le climat social pourrait se tendre encore davantage dans les jours qui viennent à la suite de la décision du groupe Vonovia, le plus gros mastodonte allemand de l’immobilier, d’augmenter prochainement de façon très sensible le prix des loyers pour, dit-il, sous la pression des actionnaires, s’ajuster sur… l’inflation. Les travailleurs allemands, qui sont encore très majoritairement des locataires, devraient ainsi voir leurs revenus réels encore amputés. Car, une hausse de la rente locative décrétée par le leader du secteur aura naturellement pour conséquence de pousser l’ensemble des prix vers de nouveaux sommets. À un moment où les prix des logements ont déjà été propulsés en Allemagne au niveau des centres urbains européens les plus chers.
AllemagneinflationIG Mettallmobilisations Le Figaro
Ressentir la joie, oser le vide… Six préceptes chinois pour trouver son élan intérieur
Viviane ChocasSe relier à l'énergie qui nous anime, être nous-même, aller vers ce qui nous fait du bien… Marie-Pierre Dillenseger, spécialiste de la pensée chinoise qui vient de publier Le Feu intérieur, nous invite à adopter six préceptes pour (r)allumer nos forces vives.
Comment, au seuil de l'été, rassembler ses forces, les nourrir, osons même dire les «arroser», pour aborder le présent dans un vrai élan ? Quelle étincelle allumer en nous, pour que ça (tout notre être !) tienne, dans une époque où les tensions sont légion ? Rencontrer Marie-Pierre Dillenseger est un bon début de réponse. On l'attrape à Paris, lors d'un de ses voyages entre l'Alsace, où elle est née, et la côte est des États-Unis, où elle vit depuis trois décennies. Écrivaine, conférencière, elle sourit à la métamorphose de ce café proche du Luxembourg, qui fut d'abord une boucherie, puis une librairie, avant d'y proposer désormais de merveilleux scones sans gluten.
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L'énergie ? Marie-Pierre Dillenseger appelle cela «le feu intérieur»*. Elle accompagne, depuis vingt-cinq ans, des femmes et des hommes désireux de mieux déployer leurs projets, de mieux se connaître. La clé de tout ? «Nourrir sa vitalité. C'est elle, et non la volonté, qui nourrit l'accomplissement, écrit l'experte dans son introduction. C'est elle, et non la résilience, qui permet le rebond après un choc.» D'accord, mais… la vitalité, c'est quoi au juste ? «Elle se voit, ou elle n'est pas, on la dégage, ou pas», estime notre interlocutrice. Mais attention, poursuit-elle : «Ce feu intérieur, qui nous est donné à la naissance, nous avons la responsabilité individuelle de l'entretenir. On n'emprunte la flamme à personne, on se centre sur ses forces propres.» Elle précise encore : «Dans la pensée chinoise, rien n'est considéré comme acquis durablement. Tout se travaille, aussi peut-on dire que la vitalité, c'est d'abord une attitude.» Qui commence comme ça…
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Simplifier, désencombrer
«Le meilleur moyen d'arroser notre vitalité est de nous débarrasser de ce qui ne va pas. Nos signes de stress (insomnie, fatigue, palpitations, difficultés de concentration… ) ne pointent pas une fragilité supposée, ils donnent l'alerte. Et nous invitent à un ajustement. Repérons les lieux, les conditions, les personnes qui nous donnent de la vitalité, et ceux qui nous en dépossèdent. Et libérons-nous des seconds ! Mes vitamines ? Aller vers ce qui nous fait du bien. Chacun a la responsabilité d'identifier sa propre palette de “carburants”. J'ajoute que cultiver sa force vitale ne se décide pas de l'extérieur, on ne peut l'imposer à personne. L'enjeu est l'alignement avec qui nous sommes. J'aime utiliser cette formule : plus c'est simple, plus c'est simple. Car la vitalité se nourrit de simplicité, de régularité, et d'allergie aux embrouilles.»
Si vous n'avez que 5 minutes pour retrouver le mouvement intérieur, le flux, mettez la main sur votre cœur, sentez-le battre. Sentez-le vraiment.
Oser le vide
«Notre culture aime applaudir les avancées, c'est porteur. Mais parce qu'on fonce et qu'on se démultiplie dans l'action, nous sommes beaucoup dans l'expiration qui va avec le déploiement de l'effort. Je milite pour des temps d'inspiration ; dans ma bouche, cela signifie aussi “de vide”. Je préconise des petites pauses de 5 ou 10 minutes, répétées dans la journée, ce que j'appelle un temps non opérationnel. Parfois, laisser tout simplement “passer du temps” est agissant. On sait que la qualité d'une décision dépend aussi de la posture dans laquelle on la prend. Si on est happé par trop de causes, on sera moins précis, moins juste.»
Si vous n'avez que 5 minutes, alors déplacez à demain une chose que vous pourriez faire aujourd'hui.
L'absence de joie est l'indicateur d'une vitalité endommagée
Ressentir la joie
«L'absence de joie est l'indicateur d'une vitalité endommagée. Il n'existe aucun test pour l'homologuer, mais on peut penser la vitalité comme un muscle, elle est limitée si nous ne l'entretenons pas. Travaillons, traversons la joie comme une attitude. Elle ouvre la cage thoracique, redresse les épaules et transcende, elle est contagieuse. C'est un mouvement vertical, une impulsion. Attention cependant, la joie, ça désorganise, mieux vaut le savoir !»
Si vous n'avez que 5 minutes, fermez les yeux, cherchez un ailleurs qui vous fait du bien. Laissez venir les parfums, les couleurs, acceptez qu'un tel lieu existe et vous attende un jour.
Pousser ses limites
«L'idée est d'aller vers, plutôt que contre. Nos limites ne sont pas une force raide, nous tenant comme dans un étau. S'accomplir n'est pas se dépasser, ce qui reviendrait à laisser derrière soi une part de nous immature ou inadéquate. Je crois qu'on avance plutôt avec toutes les facettes de notre être, nos erreurs anciennes et nos talents assumés, nos peurs, qu'on a intégrées. On ne se dépasse pas : on prend sa place. Avons-nous bien fait cette chose ? Aurions-nous pu faire autrement ? Questions sans réponses. Mieux vaut se rendre disponible pour les aiguillages, là devant nous, souvent déjà en chemin en nous.»
Si vous n'avez que 5 minutes, nommez à voix haute trois de vos qualités. Recommencez chaque jour pendant une semaine.
Laisser couler, laisser à d'autres
«Préserver ses forces est capital. Voilà pourquoi il faut apprendre à laisser glisser la critique sans riposter. On ne capitule pas, on refuse de s'engager sur le terrain de l'autre. Avec le recul, on comprend souvent que ce qui n'a pas été fait n'avait pas à être fait. Cette tâche ? Elle était prescrite par d'autres, pour d'autres, sur un chemin qui n'était pas le nôtre. Laissons couler. Ne regrettons pas.»
Si vous n'avez que 5 minutes, identifiez un dossier, une bataille, que vous classez sans suite. La cause peut être juste. Mais vous avez mieux à faire.
Se regarder de près
«Je propose d'investir dans nos singularités. On peut inscrire dans sa semaine des moments venant irriguer la vitalité, dédiés spécifiquement à des choses qui nous importent, à nous seuls. Toutes nos unicités mêlées favorisent au bout du compte la biodiversité dont le monde a besoin.»
Si vous n'avez que 5 minutes, prenez un crayon, dessinez votre corps. Laissez le crayon courir, sans juger. Que raconte l'image qui s'est formée ? Acceptez vos ressentis, nommez-les. (Au passage, ne dites rien sur le corps de vos amis, de vos enfants, des autres… Laissez-les s'en accommoder sans en rajouter. Occupez-vous de votre propre corps, commencez par le voir…)
*Le Feu intérieur, 23 pratiques quotidiennes pour libérer votre vitalité, de Marie-Pierre Dillenseger, Éditions Robert Laffont, 216 p., 18 €.
Pourquoi tout le monde nous dit : «Prends soin de toi !» ?
Rencontres philosophiques de Monaco 2/5.- Prenons le large, on invente déjà l'été. Aujourd'hui, avec Robert Maggiori, on se demande pourquoi dès qu'on boucle sa valise, il y a toujours quelqu'un pour nous dire : «prends soin de toi!». Le philosophe, traducteur, critique littéraire et philosophique répond.
Pourquoi tout le monde voudrait «réussir ses vacances» ?
Rencontres philosophiques de Monaco 5/5. - Prenons le large, on invente déjà l'été. Aujourd'hui, avec Raphaël Zagury-Orly, on s'interroge sur l'obsession des «vacances réussies». Comment y mettre du jeu, et de l'improvisation ? Le philosophe et professeur invité de philosophie à l'Institut catholique de Paris nous répond.
Le Figaro
Procès des attentats du 13-Novembre : la parole à la défense à partir de ce lundi
Les deux prochaines semaines seront consacrées aux plaidoiries, période permettant aux avocats des accusés de répondre aux arguments de l'accusation. Les avocats de Salah Abdeslam plaideront en dernier, le 24 juin.
Après l'accusation, parole à la défense. Au procès des attentats du 13-Novembre, les avocats de Salah Abdeslam et de ses treize coaccusés présents devant la cour d'assises spéciale de Paris commencent à plaider lundi 13 juin et pour deux semaines.
À lire aussiAttentats du 13-Novembre: après neuf mois de procès, l'heure du réquisitoire
L'audience reprend à 12h30. Elle s'était achevée vendredi après-midi avec les peines réclamées à l'encontre des vingt hommes jugés depuis neuf mois pour leur participation aux attentats qui ont fait 130 morts à Paris et à Saint-Denis. Pour les avocats des quatorze accusés comparaissant devant la cour – six autres, dont cinq hauts cadres du groupe djihadiste État islamique présumés morts en Syrie, sont jugés en leur absence - , c'est l'heure de répondre aux arguments de l'accusation. Et la dernière chance de convaincre la cour. Olivia Ronen et Martin Vettes, avocats du seul membre encore en vie des commandos, Salah Abdeslam, plaideront en dernier, le 24 juin.
Vendredi, au terme de trois jours d'un réquisitoire à trois voix, le parquet national antiterroriste (Pnat) a requis contre leur client la sanction la plus lourde prévue par le Code pénal : la réclusion criminelle à perpétuité incompressible. Cette peine rarissime – prononcée à quatre reprises seulement - rend infime la possibilité d'un aménagement de peine. Le Français de 32 ans, qui a soutenu avoir «renoncé» à actionner sa ceinture d'explosifs le soir du 13-Novembre, est le seul dans le box à être jugé comme co-auteur des attaques djihadistes qui ont «épouvanté» et «sidéré» la France. «Il a le sang de toutes les victimes sur ses mains», a dit le Pnat.
Pour le ministère public, qui ne s'est pas laissé émouvoir par les larmes ni les excuses de Salah Abdeslam lors de son dernier interrogatoire, le principal accusé a adopté tout au long du procès «une stratégie de minimisation constante des faits» et s'est montré «incapable d'exprimer le moindre remords». La perpétuité incompressible a également été requise contre Oussama Atar, «cerveau» des attentats pilotés par l'État islamique depuis la Syrie, présumé mort en 2017.
«Comme je m'en veux »
Contre les «complices» des attentats, tous membres d'une même cellule djihadiste dont les commandos étaient «interchangeables», le Pnat a aussi requis la perpétuité, en demandant que la période de sûreté soit modelée selon leur degré d'implication. Trente ans de sûreté ont ainsi été réclamés à l'encontre du Suédois Osama Krayem et du Tunisien Sofien Ayari, deux «combattants aguerris» de l'État islamique qui devaient selon l'accusation commettre un attentat à l'aéroport d'Amsterdam ce même 13 novembre 2015 et qui ont rebroussé chemin à cause d'un «imprévu».
Le Pnat a requis la perpétuité assortie de 22 ans de sûreté contre deux hommes clés, le «logisticien» Mohamed Bakkali, «pièce centrale» de la cellule, et Mohamed Abrini, «l'homme au chapeau» des attentats de Bruxelles qui était aussi «prévu» à Paris mais qui a renoncé. La défense de ce dernier plaidera le 23 juin. Des peines allant de cinq ans d'emprisonnement à seize ans de réclusion ont par ailleurs été demandées contre plusieurs accusés impliqués à des degrés divers dans l'assistance apportée à la cellule. Les avocates Marie Dosé et Judith Lévy seront lundi les premières à se lever pour la défense de l'un d'eux, Ali Oulkadi, jugé pour avoir aidé Salah Abdeslam au début de sa cavale et ne pas l'avoir dénoncé.
À lire aussiProcès du 13-Novembre : de cinq ans à la perpétuité requis
«Si vous saviez comme je m'en veux», avait-il dit d'une voix tremblante aux victimes lors de son dernier interrogatoire. Avant cela, il avait interpellé Salah Abdeslam, l'accusant d'avoir «gâché» sa vie. Le Pnat a requis la peine la plus basse - 5 ans - à son encontre. Le Français de 37 ans, qui comparait libre comme deux autres accusés, ne devrait pas retourner en détention si cette réquisition était suivie. Plus tard dans la journée, la parole sera donnée aux avocats de Hamza Attou, jugé pour avoir pris la route depuis Bruxelles avec son coaccusé Mohammed Amri (sa défense plaidera mardi) la nuit du 13 au 14 novembre, pour aller chercher Salah Abdeslam à Paris. Les accusés auront la parole en dernier le lundi 27 juin, avant que la cour ne se retire pour délibérer. Le verdict est attendu le 29 juin.
Un couple empêché d'emménager dans sa nouvelle maison par des squatteurs
Alors qu'il voulait fêter l'acquisition d'une maison en Essonne, le jeune couple est tombé sur une famille de Tunisiens déjà installée, assurant avoir également acheté la maison. Le ministre de l'Intérieur a réagi et jugé cette situation «inacceptable».
Ligue des Champions : les images de la police conservées, pas celles du Stade de France
Le directeur des affaires institutionnelles de la Fédération française de football (FFF), a indiqué que les images filmées autour du Stade de France avaient été détruites au bout de sept jours, faute d'une réquisition de la justice.
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Atos: tensions au sommet sur l’avenir stratégique de la pépite technologique
Ingrid VergaraRÉCIT - Le directeur général et le président du conseil d’administration divergent sur le meilleur scénario à adopter.
À quatre jours de la présentation du très attendu nouveau plan stratégique d’Atos, les tensions qui divisent son plus haut niveau hiérarchique depuis plusieurs mois peinent à rester une affaire interne. Rodolphe Bellmer, son directeur général, et Bertrand Meunier, le président du conseil d’administration, sont à couteaux tirés sur l’avenir à dessiner pour la société technologique française, très fragilisée depuis deux ans. Au cœur de ce bras de fer, la très sensible division Big Data & Security (BDS), qui regroupe les activités calcul de haute performance, cybersécurité et intelligence artificielle. C’est sur elle que reposent les perspectives de croissance et de rentabilité du groupe, par ailleurs plombé par le déclin de ses activités historiques d’infogérance. Ces dernières représentent encore presque la moitié du chiffre d’affaires global, malgré les efforts d’Atos pour accélérer sa transformation.
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Pour donner à la branche BDS les moyens nécessaires à son développement, Rodolphe Bellmer a examiné toutes les options à sa disposition: une introduction en Bourse de ces activités afin de mieux refléter leur valeur mais compliquée par les conditions de marché très dégradées depuis quelques mois, une scission du groupe à la manière d’un IBM ou une alliance avec un autre partenaire industriel.
Mais le conseil d’administration a retoqué un premier plan stratégique, présenté par le patron d’Atos, le contraignant à décaler la promesse faite en début d’année aux investisseurs d’annonces pour le mois de mai. Bertrand Meunier, qui a pourtant piloté l’arrivée de Rodolphe Bellmer à la tête d’Atos, à l’automne dernier, en remplacement d’Elie Girard, aurait posé pour principes de conserver «l’intégrité et l’indépendance» du groupe, écartant de fait certaines options privilégiées par la direction générale. «Arriver à garder les deux est impossible», souffle un bon connaisseur du dossier. Du côté d’Atos, on reconnaît l’existence de certaines divergences au sommet, tout en les replaçant dans un contexte de discussions autour de tous les scenarios posés sur la table.
La pression sur Atos est forte de tous côtés. Les candidats intéressés par les activités d’Atos en matière de cybersécurité ne manquent pas.
Candidats sur les rangs
Thalès le répète ouvertement depuis plusieurs mois: il est intéressé par tout actif de cybersécurité disponible à la vente. Ses ambitions dans ce domaine sont très fortes. «Nous avons fait une croissance de 1 milliard d’euros en 2021. Notre objectif est une croissance de 50 % d’ici à 2024», réaffirmait son PDG, Patrice Caine, le 31 mai dernier. Ouvert à toute forme de structure, il exclut en revanche de reprendre d’autres activités que celles de BDS et ne lancera aucune opération hostile. Officiellement, aucune discussion n’a eu lieu, assure chacun des deux groupes.
Orange, lui-même en pleine réflexion sur sa filiale Orange Cyberdefense, est aussi intéressé mais seulement par une partie des activités de BDS. Et le groupe télécoms, qui vient de changer de gouvernance, planche sur son propre plan stratégique à présenter d’ici à la fin de l’année. Plus discret, Airbus, à travers sa filiale cybersécurité, serait aussi prêt à des coopérations. «Le découpage des activités stratégiques d’Atos est strictement impossible. C’est méconnaître l’imbrication étroite entre nos technologies de calculs et la cybersécurité avec le reste de l’activité», rappelait de son côté Bertrand Meunier dans une interview au Figaro en octobre dernier.
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Seule certitude à ce stade: rien ne se fera sans l’aval de l’État français, à la fois client d’Atos et actionnaire des trois autres groupes cités. Il veut une solution française et pérenne. À plusieurs titres, l’avenir d’Atos est hautement stratégique pour la France. Acteur majeur dans le domaine du calcul haute performance et du quantique en Europe, Atos gère - entre autres - les supercalculateurs de l’Otan. Il fournit aussi plusieurs solutions technologiques pour le ministère de la Défense et est aussi l’architecte de la cybersécurité pour les Jeux olympiques de Paris 2024. La séquence électorale prolongée n’aide pas à la décision.
Cette attente d’un cap clairement fixé et cette mésentente au sommet n’aident pas non plus le groupe, comme en témoignent plusieurs départs en interne, ni sa valorisation boursière, dont la baisse continue le fragilise toujours davantage. Le titre a encore perdu 45 % depuis le 1er janvier, sa capitalisation est tombée à 2,2 milliards d’euros vendredi. «Atos fait l’objet d’une attente croissance de la part du marché en vue d’annonce à la fois sur un changement de périmètres et ses perspectives de redressement des performances opérationnelles», estime un analyste financier d’Oddo BHF dans une note publiée jeudi. Plusieurs voix se demandent qui décide aujourd’hui de la stratégie au sein d’Atos. Réponse le 14 juin.
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L'Humanité
Les parfumeuses ne peuvent plus sentir leurs bas salaires
ActuCommerce En grève nationale il y a une semaine, les salariées de Marionnaud, en très grande majorité payées au Smic, espèrent que les négociations annuelles obligatoires aboutiront à une revalorisation digne.
Marie Toulgoat« E n 2014, les salaires ont été augmentés de 40 euros par mois, nous n’irons pas en dessous », indique Marilyn Gentil, déléguée syndicale CGT Marionnaud. À la veille de la seconde session des négociations annuelles obligatoires, ce mercredi, l’intersyndicale Unsa, CFDT, CGT, CFE-CGC de l’enseigne de parfumerie s’apprête à reprendre les armes. Il y a une semaine, mardi 24 mai, les salariées de la marque – en écrasante majorité des femmes – menaient un mouvement de grève inédit, le premier en dix ans. Environ 40 % des 420 points de vente gardaient leurs portes closes, tandis que plus de 200 employées se rejoignaient devant le siège de l’entreprise pour clamer leur colère. Une semaine plus tard et après le succès de la mobilisation, l’objectif n’a guère changé pour les organisations syndicales : grappiller coûte que coûte une revalorisation des rémunérations, malgré la posture inflexible de la direction.
La question est devenue une nécessité : les employées de Marionnaud doivent aujourd’hui se contenter de salaires insignifiants et sont contraintes de vivre l’intégralité de leur carrière au Smic. Certaines directrices adjointes de magasin, malgré leurs fonctions d’encadrantes, ne gagnent que 1 700 euros brut par mois . « 75 % des salariées sont payées au Smic, même après vingt-cinq années d’ancienneté. Il n’y a aucune reconnaissance de l’expertise à long terme », indique l’Unsa dans un communiqué. Bien que les salaires soient gelés depuis 2014 au sein de l’enseigne, la direction de Marionnaud n’a proposé que 5 euros d’augmentation des rémunérations lors de la première session des négociations annuelles obligatoires, il y a quelques jours. Indigne pour les organisations syndicales et les salariées, réunies devant leurs magasins la semaine dernière. « Nos salaires ne sont pas du luxe », pouvait-on lire sur les pancartes brandies de certaines d’entre elles.
Charge de travail décuplée et harcèlement
D’autant plus que, en dépit de salaires invariablement bas, les conditions de travail n’ont de cesse de se dégrader. Contraintes par les sous-effectifs chroniques à accélérer les cadences, les conseillères en boutique doivent également assurer l’entretien des magasins, la sécurité, le nettoyage et la manutention. Une charge de travail décuplée, doublée d’une surveillance de tous les instants par la direction, voire de harcèlement. « Les managers guettent grâce aux codes caisses qui vend quoi et en quelle quantité. Ils surveillent que les vendeuses écoulent bien les produits qu’on leur demande de vendre », explique Marilyn Gentil. « La conséquence, c’est que de nombreuses salariées décident de démissionner. Il y a aussi beaucoup de ruptures conventionnelles. »
Ce mercredi, les organisations syndicales attendent donc une proposition de la part des dirigeants à la hauteur du travail effectué par les salariées. En cas de conflit persistant sur la question des rémunérations, la CGT n’exclut pas d’appeler à un nouveau mouvement de grève lors du très animé week-end de la Fête des pères.
marionnaudgrèvesbas salairesSalaires et pouvoir d'achat L'Humanité
Mobilisation pour les salaires : « Sans nous, personne n’aurait d’électricité »
ReportageMobilisation En lutte pour de meilleurs salaires depuis plus de trois mois, les agents de maintenance de Réseau de transport d’électricité du site de Saint-Sébastien s’attaquent désormais, avec les autres syndicats et salariés des industries électriques et gazières, à la revalorisation de la branche. Une manifestation nationale est prévue le 2 juin.
Clotilde MathieuSaint-Sébastien-sur-Loire (Loire-Atlantique), envoyée spéciale.
Ce 21 février, des barnums à l’effigie de la CGT mines-énergie sont déployés devant l’entrée du centre de maintenance RTE (Réseau de transport d’électricité), ex-EDF, à Saint-Sébastien en Loire-Atlantique. Il est 7 heures du matin. Les grévistes, presque uniquement des techniciens de maintenance, sont loin de se douter qu’une fois lancée, leur lutte contaminera la France entière.
Le 0,3 % d’augmentation générale des salaires proposé par la direction, quelques jours plus tôt, après dix années de gel, a été un véritable électrochoc. L’ « insulte » de trop. Déjà, l’an dernier, ceux qui travaillent en haut des pylônes, parfois sous haute tension, l’avaient eu mauvaise de recevoir la même prime de 200 euros que les autres. Pourtant, alors que leurs collègues et une grande partie des Français s’étaient cloisonnés chez eux, ceux-là continuaient d’arpenter le territoire dans leur camion, se logeant bon gré mal gré et avalant leur repas sur le pouce, pour assurer la continuité du service public malgré la fermeture des restaurants, hôtels et aires d’autoroute.
Or, sans eux, « personne n’a d’électricité », s’amusent Xavier, David, Stéphane et Benoît (1). Leur travail est méticuleux et le risque élevé : avec 400 000 volts à gérer, mieux vaut ne pas se louper. À cela s’ajoutent les astreintes et, pour certains, l’obligation d’habiter à dix minutes d’un poste. Des essentiels qui assurent que l’énergie produite par la centrale thermique, électrique, le barrage hydraulique ou un champ éolien ou solaire soit transportée via d’immenses câbles, pour ensuite être distribuée à nos domiciles.
Pour se hisser tout en haut et manipuler ces drôles de colliers de perles qui parcourent nos territoires, les agents sont formés pendant « quatre à cinq ans », explique Éric Dessort, représentant syndical CGT du syndicat Énergie RTE Ouest. Pourtant, relève Francis Casanova, le délégué syndical central CGT, « notre niveau d’embauche, niveau bac, est à peine au-dessus du Smic », supérieur de 34 euros par mois exactement. Très loin du salaire du premier dirigeant, Xavier Piechaczyk, qui palpe un fixe annuel de 262 500 euros, soit 21 875 euros brut par mois, auquel s’ajoute une part variable de 105 000 euros, soit une rémunération globale de 367 500 euros à l’année. « Si les écarts de salaires vont de 1 à 7 dans l’entreprise, en revanche les primes individuelles à la performance vont de 1 à 26 », décrypte le représentant de la CGT.
661 millions d’euros de bénéfices en 2021
Avec des salaires compris entre 1 400 et 1 700 euros net après dix ou vingt années d’ancienneté, syndiqués ou pas, les quatre agents de maintenance de l’Ouest n’ont pas hésité à se mêler à la lutte. Très vite, la revendication d’une hausse des salaires de 5 % et une reconnaissance des compétences sur les grilles ont rejoint leurs aspirations. D’autant qu’en 2021, RTE a réalisé 661 millions d’euros de bénéfices (+ 27 %) et a versé 397 millions d’euros en dividendes, soit 60 % du résultat net, rappelle la CGT dans son communiqué. Quelques jours après le début du mouvement, la grève se massifie. Sur 100 personnes à travailler sur le groupe de maintenance, une quarantaine se mettent rapidement en grève, à l’appel de la CGT, au rythme de deux heures par jour. Une semaine plus tard, le mouvement fait tache d’huile. Les agents du site d’Orléans installent à leur tour un piquet de grève, rejoignant ensuite ceux de Bretagne, de Saumur ou encore de Lyon… Pour autant, la direction n’ouvre pas sa porte.
Les semaines passent, les mois aussi. Et toujours rien. Le 15 avril, un mois, trois semaines et quatre jours après le début du mouvement, une première réponse leur est adressée avec l’envoi de CRS sur le site de Saint-Sébastien pour déloger les grévistes. Idem à Saumur et Orléans, où les agents se sont fortement mobilisés. Une première dans l’histoire sociale de l’entreprise. Malgré les intimidations, les tentatives de pourrissement du mouvement en jouant la montre, la grève se poursuit, obligeant la direction à ouvrir le dialogue. Un protocole de sortie de crise est proposé à la CGT, le 15 mai. Une « nouvelle insulte », puisqu’il « ne prévoit qu’une petite augmentation pour 160 à 200 salariés particulièrement mal payés au regard de leurs compétences », raconte Francis Casanova. Pour rappel, les agents affectés à la maintenance sont 3 000. « Cela ne représenterait qu’environ 5 % du personnel concerné par la mobilisation », poursuit le syndicaliste. Les négociations salariales devront finalement attendre l’été, et surtout « les mesures gouvernementales relatives au pouvoir d’achat », explique Francis Casanova. « Une manœuvre grossière », poursuit-il.
Face au mépris, écœurés, certains agents n’hésitent plus à se reconvertir, à partir. Le statut qui offre notamment la sécurité de l’emploi ne suffit plus. Les grévistes citent le prochain départ d’un de leurs collègues, meilleur ouvrier de France, qui deviendra bientôt électricien à son compte. Le mouvement est surtout visible chez les jeunes qui « regardent particulièrement le bas de la fiche de paie », constate Frédéric Wallet, secrétaire général CGT du syndicat Énergie RTE Ouest. Sur « une ligne », un quart des effectifs ont quitté l’entreprise. « Notre statut n’est pas un privilège, insiste Xavier, sinon notre direction ne nous obligerait pas à mettre sur nos camions que RTE recrute et les jeunes se bousculeraient. »
Depuis le 15 mai, un deuxième acte se prépare. Malgré la perte de salaire d’environ 350 euros qu’implique la grève, calcule David, les agents de maintenance ne veulent rien lâcher. D’autant qu’ils ont entendu Bruno Le Maire, ministre de l’Économie tout juste reconduit dans ses fonctions, assurer qu’ « il faut que le travail paye, paye bien et garantisse à tous nos compatriotes la dignité dans leur existence. Les entreprises qui peuvent augmenter les salaires doivent augmenter les salaires ». Les débrayages quotidiens vont laisser place aux actions plus ponctuelles et se concentrer au niveau de la branche, cette fois en intersyndicale. Le 12 mai, une réunion avec les représentants patronaux des industries électriques et gazières, dont fait partie RTE, s’est soldée par un échec. Après une hausse de seulement 0,3 %, octroyée en début d’année, « les employeurs ont refusé toute mesure de branche » sur les salaires, notent les organisations syndicales CGT, CFE-CGC, CFDT, FO dans un communiqué commun. Celles-ci appellent à faire grève le 2 juin et réclament une revalorisation de 4,5 % des salaires. Une nouvelle étape, avant celle des retraites, lancent en cœur Xavier, David, Stéphane et Benoît.
ÉnergiegrèvesSalaires et pouvoir d'achat L'Humanité
Face à l’inflation, la Nupes dévoile son plan d’urgence
ActuPouvoir d’achat La coalition de gauche a présenté, mercredi, les mesures qu’elle mettrait en place dès cet été en cas de victoire, le 19 juin. Le gouvernement a, lui, repoussé ses annonces.
Florent LE DU« F i nalement, il n’y aura que notre plan, ça tombe bien, c’est celui que nous comptons faire appliquer en juin. » Jean-Luc Mélenchon et la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) avaient prévu de présenter une alternative au plan d’urgence pour le pouvoir d’achat du gouvernement d’Élisabeth Borne. Celui-ci, qui doit comporter plusieurs mesures pour contrer l’augmentation des prix, a finalement été reporté à l’après-législatives. Le chef de file de la Nupes, qui a maintenu sa conférence de presse mercredi, a son avis sur ce report : « Le gouvernement n’a aucune idée sur la manière de faire face à la situation ! » lance-t-il. Plus encore, il « soupçonne » l’exécutif « d’attendre les élections législatives pour faire le rattrapage des prix » annoncé par Jean Castex, alors premier ministre, lors du lancement du « bouclier énergie ». Car, sans s’attaquer au cœur du problème, « ce n’est pas tenable, sur la base du Trésor public, de continuer à compenser les augmentations », juge-t-il. L’inflation, selon l’insoumis, n’est pas « la conséquence d’une boucle perverse entre les prix et les salaires », mais « d’aspects purement spéculatifs, de surprofits et de l’interruption des chaînes de production mondiales ». Et la Nupes compte bien s’y attaquer : « L’idée centrale, c’est de faire payer l’inflation aux profits plutôt qu’aux salaires, et d’éviter la contamination de l’inflation d’un secteur à l’autre », résume Jean-Luc Mélenchon.
blocage des prix, interdiction des coupures d’énergie...
La première des mesures sera un blocage des prix de l’énergie mais aussi des tarifs des produits de première nécessité, alors que « les gens sont étouffés quotidiennement à chaque fois qu’il faut faire les courses ou le plein », justifie l’insoumise Clémence Guetté. En cas de victoire en juin, la gauche promet de procéder par décret, comme le permet le Code du commerce en cas de circonstances exceptionnelles. La Nupes cherchera ensuite à pérenniser ce blocage : « Un bouclier prix est déjà mis en place dans les territoires d’outre-mer, développe Clémence Guetté. L’idée est de former un panier de produits dont les prix seront contrôlés. »
Pour l’énergie, la coalition de gauche prévoit aussi d’abolir par la loi les coupures et réductions de puissance de l’électricité en instaurant une première tranche gratuite de « consommation de première nécessité », par décret. Afin de garantir l’accès aux réseaux de transport, elle propose aussi de créer un « billet unique pour les jeunes » et un pôle public de la mobilité qui « garantira qu’aucune petite ligne ne ferme », voire que celles supprimées soient rouvertes. Le logement, qui représente « 30 % des revenus » des locataires, n’est pas laissé de côté, avec « un nouvel encadrement des loyers » étendu à l’ensemble du territoire et prévu « à la baisse » dans les métropoles où la spéculation fait rage.
Création de l’impôt universel pour les entreprises
L’augmentation des salaires est également au cœur de ces mesures d’urgence pour le pouvoir d’achat. Outre l’augmentation du Smic à 1 500 euros prise par décret, la Nupes entend organiser une conférence salariale par branche pour renégocier les grilles de salaires. « À l’initiative de l’État, cela fonctionne, comme on a pu le voir récemment avec l’hôtellerie », fait valoir l’écologiste Éva Sas. La limitation des écarts de rémunération de 1 à 20 est aussi au programme, comme l’égalité professionnelle femmes-hommes, avec la création d’une « commission de contrôle dans les entreprises » et des sanctions augmentées pour celles qui ne respectent pas la règle . « On ne relèvera pas la France avec des Français mal payés », insiste le communiste Ian Brossat, détaillant l’instauration d’ « une garantie dignité, avec l’objectif qu’aucun Français ne vive en dessous du seuil de pauvreté de 1 063 euros » et d’ « une allocation d’autonomie pour tous les jeunes à partir de 18 ans ».
Par ailleurs, le point d’indice des fonctionnaires serait relevé de 10 points. « C’est 10 milliards d’euros, soit le rendement de l’ISF, avec un barème renforcé », précise Julien Bayou, secrétaire national d’EELV. L’« allocation d’autonomie pour les jeunes » serait, elle, compensée par la création de l’impôt universel pour les entreprises. Quant à l’augmentation des pensions de retraite à hauteur du Smic revalorisé, d’un coût de 25 milliards d’euros, elle serait financée par les cotisations sociales de revenus aujourd’hui exonérés (dividendes, intéressement, participation, épargne salariale, heures supplémentaires). « La Nupes, c’est un Robin des bois légal, sourit Julien Bayou. Le fait de ne plus faire cotiser les plus riches sape les fondements de notre démocratie et le consentement à l’impôt. » Un paramètre que le gouvernement Borne, sciemment, ne prend pas en compte.
Législatives 2022NupesSalaires et pouvoir d'achat Le Figaro
«Paris: Anne Hidalgo transforme la ceinture verte en ceinture de béton!»
TRIBUNE - Les travaux en cours ou programmés à plusieurs portes de Paris conduisent à une hécatombe d’arbres en bonne santé. Ils ont pour vrai motif, sous un vernis d’écologie qui ne résiste pas à l’examen, un projet de rentabilisation foncière, s’alarment les architectes Dominique Dupré-Henry et Tangui Le Dantec.
Il existait tout autour de Paris, une ceinture verte, héritée de l’ancienne enceinte militaire de Thiers (1840), qui a peu à peu accueilli, au fur et à mesure de son urbanisation, beaucoup de logements sociaux entre les années 1920 et 1960, des équipements publics et la construction du boulevard périphérique dans les années 1960.
C’est sur cette ceinture verte, entre les boulevards des Maréchaux et le boulevard périphérique, qu’ont été implantés beaucoup d’équipements sportifs et la quasi-totalité des stades parisiens. Conçue comme un anneau central de la trame verte (encore très visible en 2013 sur les cartes de l’Atelier parisien d’urbanisme au cœurde l’agglomération parisienne), elle accueille aussi beaucoup de parcs, comme celui de la Cité internationale universitaire (1925) dans le 14e, le parc Suzanne-Lenglen (1977) dans le 15e ou le parc de la Butte-du-Chapeau-Rouge (1939) et de la Villette (1987) dans le 19e.
Sous les mandatures de Bertrand Delanoë, en continuité avec les décisions de son prédécesseur, Jean Tiberi, pour une grande part, la couronne de Paris a fait l’objet d’une attention particulière avec la réalisation de grands projets de renouvellement urbain, l’arrivée du tramway des Maréchaux, qui a d’ailleurs permis une requalification de ces espaces défavorisés (en matière de bruit et de pollution), et la transformation de la petite ceinture en coulée verte.
Malheureusement, au fil du temps, sous l’effet de la pression foncière, la ceinture verte s’est vue de plus en plus grignotée et de plus en plus urbanisée, notamment à partir de la première mandature d’Anne Hidalgo en 2014 et d’une politique de forte densification. Les terrains de sport ont tendance à disparaitre ainsi que la végétation (serres d’Auteuil) au profit des opérations immobilières: de moins en moins de vert et de plus en plus de béton!
Le quartier de la porte de Versailles, dans le 15e, par exemple, a connu l’implantation du gigantesque siège du ministère des Armées (2012-2015), l’extension du Parc des expositions, la construction de plus de 100.000 m2 de bureaux, puis, aujourd’hui, le chantier de la très contestée tour Triangle - 96.000 m2 de bureaux en majorité - dans un quartier déjà totalement saturé. Les alignements d’arbres de l’avenue Ernest-Renan, qui relie Paris à Issy-les-Moulineaux, viennent d’être supprimés (une vingtaine) afin de permettre la construction de la tour.
Le bord extérieur du périphérique dans la partie sud-est se retrouve longé par une muraille de bureaux côté banlieue, jusqu’au 13e arrondissement, où le futur quartier des gratte-ciel de Bruneseau, unanimement rejeté, est à nouveau en cours d’étude par la ville de Paris dans une version moins dense et moins haute.
Rentabilisation foncière
Après avoir donc largement bétonné l’ancienne ceinture verte, la municipalité entreprend aujourd’hui l’aménagement de places aux portes de Paris (porte des Lilas, porte de Vincennes, porte de Montreuil) et en annonce de nouvelles d’ici 2024 (Chapelle, Pouchet, Clichy, Maillot). Sauf que, pour aménager ces places, elle commence par abattre les arbres existants, comme cela a été récemment dénoncé porte de Montreuil par le Groupe national de surveillance des arbres (GNSA), association reconnue d’intérêt général. Ces arbres sont abattus pour permettre d’implanter des bureaux, dont les droits à construire vont financer la construction de grandes dalles en béton au-dessus du boulevard périphérique reconverties en entrées de ville, ce qui est forcément très coûteux.
Le cas de la porte de Montreuil, dans le 20e, est particulièrement intéressant: 76 arbres viennent d’être abattus sur 195 menacés par un projet immobilier de 60.000 m2, essentiellement des bureaux. Dans ce projet, la perte des arbres grandissant autrefois dans de la pleine terre est supposée être compensée par une végétalisation rase sur dalle. Or les bénéfices en termes écologiques n’ont évidemment rien de comparable.
Il s’agit bien d’un projet de bétonnisation et de rentabilisation foncière.
On se retrouve donc dans une logique absurde où, pour financer ces nouvelles places, on construit des bureaux dont on n’a pas besoin, on sacrifie des talus arborés du périphérique et on abat des arbres existants!
Or, avec le réchauffement climatique, les arbres adultes déjà présents représentent notre meilleure protection contre les canicules et autres événements climatiques extrêmes. Que ce soit sur le site prestigieux de la tour Eiffel ou aux portes du périphérique, partout les arbres se retrouvent condamnés par des opérations de construction, avec des conséquences catastrophiques en termes de création d’îlots de chaleur, de bilan carbone, de gestion des précipitations, de concentration de la pollution et de massacre de la biodiversité.
Or, ce n’est pas la promesse de la ville de planter 70.000 jeunes pousses sur les talus du périphérique qui changera quoi que ce soit. En effet, la moitié de ces jeunes pousses sont de type Miyawaki, méthode très aléatoire sous nos climats et dont la plupart seront éliminées par la compétition naturelle entre végétaux dans les années à venir.
La mairie de Paris annonce aussi la mise en place, pour les JO, d’une voie réservée sur le périphérique à des véhicules particuliers, covoiturage, bus, taxis… et sa volonté de la pérenniser dans l’avenir. Il est pourtant évident qu’une telle décision ne peut pas être prise de manière unilatérale, puisqu’elle ne concerne pas seulement Paris intra-muros mais l’ensemble de la région, voire du pays: Paris est la capitale d’un pays très centralisé.
Enjeu de santé publique
Il est donc indispensable de préserver de toute construction les talus arborés du périphérique qui existent encore afin de réduire les canicules et que l’air puisse circuler et disperser la pollution aérienne, notamment pour éviter les pics d’ozone, principal polluant émergeant.
Il faut trouver une autre solution pour financer l’aménagement coûteux de ces places que de construire des bureaux. Ces aménagements devraient être pensés en concertation avec les communes limitrophes, la région et l’État, tous concernés à divers titres et qui pourraient participer au financement.
La préservation de la ceinture verte, ou du moins ce qu’il en reste, est devenue un véritable enjeu de santé publique pour les Parisiens et pour tous les habitants de la Métropole du Grand Paris. Les premiers concernés sont ceux qui vivent à proximité de l’infrastructure routière du périphérique et qui ne sont pas parmi les plus favorisés.
Ce projet d’aménagement des abords du périphérique sera un des enjeux importants du futur plan local d’urbanisme bioclimatique. Sa dernière phase de concertation sur le règlement et les orientations d’aménagement et de programmation se tiendra à l’automne. Nous nous interrogeons: ce qualificatif de bioclimatique est-il seulement un affichage, ou bien va-t-il se traduire dans les faits par un réel changement de politique et une prise en compte des enjeux écologiques à la hauteur du défi environnemental qui attend Paris dans les années à venir?
Les auteurs de cette tribune sont les cofondateurs d’Aux arbres citoyens!, association pour la sauvegarde des arbres détruits ou menacés par les travaux d’Anne Hidalgo.
«L'effondrement généralisé menace la société française»
FIGAROVOX/TRIBUNE- Pour le journaliste Jean-Baptiste Giraud et l'économiste Sébastien Laye, la situation très critique en matière de sécurité, de santé, et dans de nombreux secteurs économiques impose une reprise en main par la société civile face à l'État et aux politiques.
Gérald Kierzek: «On assiste à la tiers-mondisation du "meilleur système de santé au monde"»
ENTRETIEN - Cette semaine, des soignants se sont mobilisés partout en France afin de dénoncer la situation de l'hôpital. Pour le médecin Gérald Kierzek, une vraie réponse doit être apportée à la crise qui frappe les urgences et l'hôpital, au-delà de la «mission flash» annoncée par Emmanuel Macron.
L'Humanité
Jardinage. L’orchidée n’est pas une empotée
ActuLes racines de l’orchidée qui s’évadent de leur pot ? Ce n’est que leur penchant naturel à capter l’humidité de l’air. Le rempotage de cette plante n’a en fait pour seul objectif que de renouveler le substrat qui lui sert de support… Et de lui donner ainsi toutes les chances de refleurir.
Marcel GuedjLes orchidées sont des plantes fascinantes à plus d’un titre. Il en existe des dizaines de milliers d’espèces, de tailles et d’aspects différents, aux fleurs extraordinaires, adaptées à la plupart des milieux… Les variétés commercialisées (Dendrobium phalaenopsis) sont, elles, des plantes épiphytes : dans leur environnement d’origine, elles ne poussent pas dans la terre mais sur les troncs et les branches d’autres végétaux, voire sur des pierres… absorbant l’humidité ambiante avec leurs racines aériennes. Des conditions que l’on cherche à reproduire quand on les élève comme plantes d’intérieur.
Le rempotage, qui peut très bien se faire dans le même contenant – bien nettoyé – a pour but de renouveler entièrement le substrat qui sert surtout de support à la plante, mais qui finit par pourrir au bout de quelques années et d’arrosages répétés, entraînant l’asphyxie et le dépérissement des racines.
A faire tous les deux ans
C’est donc un moment important pour l’orchidée, l’une des conditions de sa survie. Il doit intervenir tous les deux ans environ, à n’importe quelle période de l’année, sauf quand l’orchidée est en fleur. L’idéal est d’intervenir après la floraison de printemps.
Il est plus simple d’utiliser un mélange spécialement dosé pour orchidées que l’on trouve dans le commerce. Si vous le préparez vous-même (terreau pour orchidées, écorces de pin ou perlite et sphaigne…), il ne doit pas être compact pour que les racines s’y développent librement. Un contenant en plastique transparent au fond troué pour évacuer l’eau d’arrosage (indispensable !) vous permettra de veiller à l’état de ces dernières. Placez-le dans un cache-pot de diamètre adapté.
Six gestes simples pour que l’orchidée ait du pot
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Sortir l’orchidée de son pot et débarrasser les racines du substrat qui y adhère.
- Supprimer avec des ciseaux les feuilles malades (molles ou jaunies) et les racines desséchées ou aplaties.
- Remplir le contenant à moitié de substrat et installer l’orchidée dessus.
- Stabiliser la plante en ajoutant du substrat pour finir de remplir le pot.
- Tapoter le pot pour tasser (sans appuyer dessus) le substrat afin qu’il remplisse bien les espaces entre les racines.
- Arroser copieusement mais laisser bien l’eau s’évacuer avant de placer le contenant dans son cache-pot.
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[Vidéo] Philippe Monguillot : un « homicide involontaire » ? Sous le choc, sa veuve demande justice
Après la mort du chauffeur de bus bayonnais Philippe Monguillot, mortellement agressé en juillet 2020 par des jeunes, le juge d’instruction en charge du dossier a décidé de requalifier les faits d’homicide volontaire en homicide involontaire. Les accusés échapperont dont à la cour d’assise. Une nouvelle qui a profondément choqué sa veuve, Véronique Monguillot, ainsi que l’ensemble de la ville de Bayonne où la mémoire de cette agression reste toujours vive. Reportage.
L'Humanité
Recettes. La cerise sur le fourneau !
ActuAvec son goût inimitable et son rouge flamboyant, la cerise est le fruit star de la saison estivale. Délice pour le palais, elle est aussi bénéfique pour le corps.
André GoulvenSouvent synonyme de vacances et de douceurs sucrées, la cerise occupe une place à part dans la gastronomie française. Qu’on la mange crue à la sortie d’un verger ou cuisinée par les plus grands chefs, cette drupe – le nom donné aux fruits charnus à noyau – rougeoyante connaît, cette année en France, une belle saison d’un point de vue qualitatif, ainsi, hélas, qu’une flambée certaine de son prix de vente.
On ne sait pas vraiment de quelle région du monde provient la cerise. Elle aurait, selon certains, une origine des plus poétiques. Tels des Petit Poucet ailés, les oiseaux auraient lâché de leurs serres les noyaux du fruit le long des routes migratoires. C’est ainsi que les cerisiers se mirent à fleurir dans nos contrées, loin de leur territoire natal. Plus rationnellement, ce serait les Romains qui auraient introduit l’arbre en Europe. Largement consommée au cours du Moyen Âge en France, la cerise aura séduit les puissants, de Louis XV à Napoléon Ier, qui donna même son prénom à l’une de ses variétés les plus célèbres.
Il faut dire que la cerise a des atouts gustatifs. Un taux de sucre plus élevé (avec les dattes et le raisin) que celui des autres fruits, une légère acidité et une chair fondante. On peut la cuisinier crue ou cuite, en entrée, en plat ou en dessert. Si on pense souvent à la confiture ou au clafoutis, le fruit se déguste aussi en soupe froide dans le sud de l’Europe ou en salade avec des aiguillettes de canard et quelques légumes de saison. Suivant le plat que l’on souhaite préparer, il est important de bien choisir la variété adaptée. Pour un accompagnement salé (la confiture sur le fromage de brebis, par exemple), les cerises acides comme la griotte ou la montmorency s’accordent parfaitement. On les retrouve également dans les fameuses eaux-de-vie, à consommer, évidemment, avec modération.
Crues, cuites et même séchées
Pour les desserts, les accords sucré-salé ou pour picorer, les cerises douces comme la bigarreau ou la guigne sont fortement recommandées. Il existe également des cerises hybrides comme la royale, qui peuvent se consommer cuites ou crues. Il est à noter que, peu importe la variété, la cerise se conserve difficilement (trois jours au maximum à température ambiante, cinq jour au réfrigérateur). Pour les gourmands, la règle est donc d’en acheter petit à petit mais toute la saison, qui se déroule de fin-mai à la mi-août. Il est aussi possible de la faire sécher (au four, au soleil ou au déshydrateur) et de la consommer plus tard.
Les cerises séchées ont la particularité de garder leurs propriétés pendant de longs mois. Et des propriétés, elles n’en manquent pas. La cerise est une véritable petite boule de bonheur pour le corps. Le fruit contient des anthocyanes aux actions anti-inflammatoires et antioxydantes. Il peut aussi se targuer d’être un excellent diurétique (la célèbre tisane de queues de cerise) et de posséder de la mélatonine, nécessaire à la régulation du cycle circadien. Mais, comme toute bonne chose, la cerise a aussi ses défauts. Son taux de calories élevé (68 kcal pour 100 g) et son effet laxatif en font un mets à consommer avec vigilance pour les personnes fragiles.
Le clafoutis aux cerises
Ingrédients pour 4 personnes, 600 g de cerises bigarreaux, 3 œufs, 70 g de farine, 1 sachet de sucre vanillé, 50 g de sucre, ½ sachet de levure chimique, 30 g de beurre demi-sel, 20 cl de lait.
- Laver et équeuter les cerises. Selon la tradition limousine, les cerises sont entières dans le clafoutis, mais il est aussi possible d’en enlever les noyaux, pour une dégustation plus simple (surtout pour les jeunes enfants).
- Faire préchauffer le four à 180 °C
- Faire fondre le beurre dans une casserole ou au micro-onde.
- Dans un saladier, verser les œufs, la levure et les sucres, puis fouetter pour mélanger.
- Ajouter ensuite la farine petit à petit (le mieux étant de la verser dans un tamis pour éviter les grumeaux), tout en continuant à mélanger.
- Verser enfin le lait et le beurre, mélanger jusqu’à obtenir une pâte homogène.
- Disposer les cerises dans un plat à tarte ou a gratin beurré au préalable, puis recouvrir avec la pâte.
- Laisser cuire 45 minutes.
Podcast. Sur autour de la table« Est-ce que ça coûte vraiment cher de bien manger ? » ; « Pourquoi s’indigne-t-on autant quand quelqu’un change une recette traditionnelle française ? » ou « pourquoi vous risquez (encore) de vous engueuler à table à Noël ? ». Dans le podcast Manger, les journalistes de Louie Media tentent de répondre à toutes ces questions sociales et gustatives. Au fil de recherches et d’interviews de divers acteurs de la sphère culinaire, l’émission appréhende l’art de manger sous une forme inédite et passionnante. Manger, de Louie Media. Disponible sur les plateformes de streaming
En carafe. Pétillants embrunsPour un repas achevé sur une note de légèreté, ce crémant blanc composé d’un assemblage de sémillon et de sauvignon se mariera à la perfection avec un clafoutis aux cerises. Pour une union encore plus marquée, il se déguste aussi accompagné d’une liqueur de fruits rouges. Embruns de l’estuaire blanc, Château la Botte, 11,50 euros
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Bon et sainrecettes Valeurs Actuelles
[Vidéo] Passagère tuée à Paris : un policier donne un cours de balistique aux anti-flics
Samedi 4 juin, des policiers en patrouille ont ouvert le feu sur un véhicule qui refusait un contrôle et qui, selon les fonctionnaires, leur fonçait dessus. Une des passagères du véhicule a été mortellement touchée à la tête tandis que le conducteur, grièvement blessé, est toujours hospitalisé.
Ulcéré par les réactions politiques telle que celle de Jean-Luc Mélenchon et par certains syndicats de police, Cédric Vladimir, Délégué National de la Fédération Professionnelle Indépendante de la Police, a réalisé une vidéo expliquant comment ce genre de drame peut se produire.
Deux enquêtes sont ouvertes. L’une par l’IGPN pour « violence avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique » pour trois fonctionnaires de police. Le conducteur est lui visé par une enquête pour « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique »
Valeurs Actuelles
[Vidéo] Stade de France : les mensonges du gouvernement passés au crible
Les supporters anglais, connus pour enflammer les jours de match mais aussi pour leurs débordements, sont-ils les responsables des violences ? C’est du moins ce que prétendent les ministres de l’Intérieur et des Sports depuis le soir de la finale. Décryptage de ces allégations, à l’appui de nombreux témoignages et vidéos tournées sur place.
Le Figaro
Le bitcoin plonge à son plus bas depuis fin 2020 dans un marché inquiet
La plongée du bitcoin interroge à nouveau sur la valeur de cette monnaie virtuelle, si changeante.
Le bitcoin plongeait lundi à son plus bas niveau depuis 18 mois dans un marché sans appétit pour le risque, souffrant par ailleurs de la suspension des retraits sur la plateforme de placements en cryptomonnaies Celsius.
À lire aussiAccusée de «désastre environnemental», l'industrie du bitcoin cherche à se mettre au vert
À VOIR AUSSI - Comment expliquer la chute des cryptomonnaies
Alors que les Bourses voient rouge à travers le monde et que les investisseurs se ruent vers le dollar, valeur refuge, «le plus gros carnage est probablement dans le monde de la Crypto», commente Jeffrey Halley, analyste chez Oanda. Le bitcoin voit son prix chuter de plus de 10% à 24.580 dollars vers 08H40, un plus bas depuis décembre 2020 et une chute de plus de 65% depuis son plus haut historique en novembre 2021.
Alors que le marché des cryptomonnaies valait plus de 3.000 milliards de dollars à son sommet il y a sept mois, il approche de la barre des 1.000 milliards de dollars, selon le site Coingecko, qui recense plus de 13.000 différentes cryptomonnaies. En 2021, ce secteur encore naissant avait attiré de plus en plus d'acteurs de la finance traditionnelle, dont l'appétit pour le risque était alimenté par les politiques ultra-souples des banques centrales à travers le monde.
Une baisse expliquée par la hausse des taux de la FED
Mais la hausse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui tente de lutter contre l'inflation galopante, pèse sur les marchés. Par ailleurs, la baisse du bitcoin s'est accélérée «après que la plateforme Celsius a +suspendu+ les retraits», commente Mark Haefele, analyste chez UBS. Cette entreprise qui gérait des actifs valorisés près de 12 milliards de dollars proposait notamment à ses utilisateurs de placer leurs cryptomonnaies «historiques», comme le bitcoin et l'ether, pour investir dans de nouvelles cryptomonnaies.
En octobre, Celsius avait notamment levé 400 millions de dollars auprès de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) qui se félicitait de s'associer au «principal prêteur de cryptomonnaies au monde». «En raison de conditions de marchés extrêmes, nous suspendons tous les retraits et transferts entre comptes», a annoncé la plateforme lundi. «Il y a de la casse dans l'espace Crypto et cela risque d'empirer», prévient Neil Wilson, analyste chez Markets.com. Début mai, le terra, une cryptomonnaie dont le prix était censé être fixé au cours du dollar, s'était écroulé, provoquant l'inquiétude des investisseurs.
À VOIR AUSSI - La Centrafrique adopte le bitcoin comme monnaie légale
La Russie appelle à ne pas «exagérer» l'importance des céréales ukrainiennes
La Russie a minimisé mercredi le rôle de son offensive en Ukraine dans la flambée des cours des céréales…
Des merguez et des salades retirées de supermarchés par arrêté préfectoral
Il s'agit notamment de merguez de canard et salades Monique Ranoux et Top Budget.
États-Unis : hausse inattendue des stocks de pétrole brut
Les réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis ont augmenté la semaine dernière, selon les…
Valeurs Actuelles
[LE DIRECT] Alice Cordier et Greg Tabibian décryptent l’actu
Ensemble ils sont revenus sur la nomination d’Élisabeth Borne au poste de Premier ministre, l’affaire Taha Bouhafs, l’autorisation du burkini dans les piscines publiques à Grenoble et sur l’affaire Idrissa Gueye, ce joueur de foot sénégalais qui a refusé de jouer avec un maillot aux couleurs LGBT.
Le Figaro
La semaine du FigaroVox - «Législatives: abstention ou désertion ?»
Alexandre DevecchioRetrouvez chaque samedi la sélection du FigaroVox: décryptages, points de vue et controverses.
Chers abonnés,
Si Jean-Luc Mélenchon se voit déjà premier ministre, le grand vainqueur de ces législatives pourrait bien être l'abstention. Après des niveaux de participation historiquement faibles enregistrés lors des municipales de 2020, des régionales et départementales de 2021, et dans une moindre mesure lors de la présidentielle, la grève des urnes s'annonce encore une fois massive, en particulier dans les catégories populaires et chez les jeunes.
Dans la grande enquête Ipsos réalisée fin mai auprès de près de 12.000 personnes, on mesurait un potentiel de participation de 66% chez les 70 ans et plus (soit 11 points de moins que lors de l'élection présidentielle), et de 32% chez les moins de 25 ans (26 points de moins qu'à la présidentielle), rappelle le sondeur Mathieu Gallard dans nos colonnes. De la même façon, les catégories populaires votent systématiquement moins que les seniors et les catégories moyennes/supérieures. Une tendance qui, selon Gallard, avantage la majorité présidentielle, le vote en faveur d'Emmanuel Macron s'étant caractérisé par une forte surreprésentation des seniors et des inclus, explique-t-il.
Dans ce contexte, «la révolution par les urnes» promise par Mélenchon n'est sans doute pas pour demain. La non-représentation de toute une partie des Français à l'Assemblée nationale n'en demeure pas moins un grave problème démocratique, laissant augurer un quinquennat riche en turbulences politiques et sociales. Les facteurs d'explication de cette fracture démocratique sont multiples: incompréhension des enjeux, désaffiliation d'une partie des Français, crise de la représentation. Le début de réponse apporté par le président de la République, à travers son Conseil national de la refondation, inspiré du Conseil national de la résistance, ne pourrait faire qu'ajouter à la confusion politique et institutionnelle. «Les principes du CNR étaient précisément à l'opposé de l'idéologie dominante actuelle et des politiques qui en émanent en particulier l'affaiblissement des services publics, notamment scolaires et hospitaliers, le démantèlement des structures de l'État (suppression des corps préfectoral et diplomatique) et le déclin de la solidarité nationale, au profit d'une start-up nation», constate Maxime Tandonnet, rejoignant les analyses d'Arnaud Teyssier.
En outre, les acteurs du CNR étaient forts d'une légitimité historique incontestable et sa composition couvrait une large partie du spectre politique de l'avant-guerre, y compris les communistes et certains nationalistes. Le Conseil national de la refondation version Emmanuel Macron devrait réunir des «forces politiques, sociales, associatives ainsi que des citoyens», c'est-à-dire des personnalités pour la plupart non élues dont la légitimité démocratique sera faible. Au risque d'achever la dévitalisation du Parlement et de déposséder encore davantage les Français de leur souveraineté…
Bonne lecture et bon week-end,
Alexandre Devecchio
Le grand entretien du Figaro Magazine
Dans son Manuel de résistance au fascisme d'extrême gauche, l'avocat Gilles-William Goldnadel dénonce la complaisance de la gauche, mais aussi de la droite, avec Jean-Luc Mélenchon et La France insoumise. S'il ne reprend pas à son compte le terme d'«extrême gauche», le journaliste Renaud Dély, auteur d'Anatomie d'une trahison. La gauche contre le progrès s'inquiète, lui aussi, de la dérive d'une certaine gauche radicale.
À lire sur FigaroVox.
Les débats de la semaine
Quelles seront les conséquences, à long terme, de l'inflation? La guerre en Ukraine et la reprise concomitante sur tous les continents ont contribué à la hausse des prix, mais celle-ci a aussi des causes de fond, explique François Lenglet. Selon le journaliste économique et essayiste, «on voit déjà poindre, avec le retour de l'inflation, l'inversion de rapports de force qu'on croyait établis. Voilà trente ans que le consommateur imposait sa loi au producteur, le pouvoir est en train de changer de main».
Pourquoi la Nupes ne représente pas le «bloc populaire» dont elle se revendique : Pour le politologue Jérôme Sainte-Marie qui a théorisé l'existence d'un nouveau clivage politique opposant un «bloc populaire» à un «bloc élitaire», la Nupes ne répond pas aux aspirations des catégories populaires. En troquant l'assimilation pour la créolisation, elle renonce à l'ambition de porter leur voix, argumente-t-il.
La France entre la condamnation des crimes de guerre de l'armée russe et la realpolitik : Sur un plan strictement géopolitique, la volonté répétée d'Emmanuel Macron de ne pas «humilier la Russie» est compréhensible. Mais cette position est intenable, car elle revient - au nom de la realpolitik - à donner un blanc-seing aux exactions passées et à venir de l'armée russe, argumente l'historien Thierry Wolton.
Créolisation, inclusion, assimilation: comment réussir l'intégration culturelle des populations immigrées? L'essayiste Max-Erwann Gastineau analyse la «tripartition» partisane qui structure le débat autour de l'intégration culturelle des populations immigrées. L'apparition des termes «créolisation» et «inclusion», outre celui, traditionnel, d'«assimilation», révèle le poids pris par la question de l'immigration.
En ne faisant pas campagne, la droite a-t-elle perdu la bataille culturelle? Après leur défaite à l'élection présidentielle, les leaders de droite semblent avoir renoncé à mener un combat politique aux législatives, analyse le politologue Arnaud Benedetti. Ce faisant, ils ont laissé le champ libre à la gauche, juge-t-il.
De quoi la grève des soignants est-elle le nom? Pour le médecin Gérald Kierzek, «on assiste à la tiers-mondisation du "meilleur système de santé au monde"». Une vraie réponse doit être apportée, enfin, à la crise qui frappe les urgences et l'hôpital, argumente-t-il.
L'essai de la semaine
Pour l'auteur de La parenthèse boomers, François de Closets, tous les choix collectifs de la France depuis des décennies portent préjudice à la jeunesse. À la logique individualiste de cette génération doit succéder une nouvelle cohésion sociale qui permettra de répondre au défi du vieillissement, plaide l'auteur.
À découvrir sur FigaroVox.
L'Humanité
Battez le pavé parisien dans les pas des révoltés de Mai 68
ActuLe Quartier latin s’est retrouvé au cœur des événements qui ont secoué la France en 1968 et fut le théâtre de la révolte étudiante durement réprimée par la police.
Lea DesportesAu numéro 45 de la rue d’Ulm, des jeunes gens vont et viennent. Le décor a un peu changé, les tenues vestimentaires davantage, mais le ballet estudiantin se jouait à l’identique en 1968 : l’École normale supérieure est installée ici depuis 1847. L’apparence modeste de la façade ne reflète pas le prestige de l’institution. À y regarder de plus près, au-dessus du monumental portail d’entrée et de part et d’autre du médaillon de Minerve, déesse romaine de la sagesse, deux femmes représentant les lettres et les sciences donnent le ton. Dans les années 1960, ce temple du savoir est un antre de la pensée critique. Sous les pavés, il y a des idées.
Des affiches anticapitalistes envahissent les murs
Aujourd’hui, place du Panthéon, des affiches placardées sur la mairie du 5e arrondissement appellent à une collecte de dons solidaires pour l’Ukraine. En 1968, une partie de la jeunesse se mobilise contre la guerre du Vietnam. Et c’est précisément pour obtenir la libération d’un camarade arrêté lors d’une manifestation anti-américaine qu’est créé le Mouvement du 22 mars 1968, à la faculté de Nanterre. Près de 150 étudiants, menés par Daniel Cohn-Bendit, décident d’occuper la tour centrale administrative.
Le 2 mai, la décision de fermer l’université provoque une contestation, dès le lendemain, dans le Quartier latin. Ils sont alors plusieurs centaines à participer à un meeting dans la cour de la Sorbonne. Pour s’y rendre, il faut descendre la montagne Sainte-Geneviève par la rue Soufflot, puis la rue Saint-Jacques. Place de la Sorbonne, en face de l’entrée actuelle du bâtiment, des affiches anticapitalistes font écho aux slogans qui envahissent les murs du quartier, il y a plus de cinquante ans. L’un d’entre eux – « Élections piège à cons » – semble résonner encore auprès de la jeunesse : les 13 et 14 avril derniers, la Sorbonne était occupée par des étudiants venus de plusieurs facs parisiennes pour protester contre « l’arnaque du deuxième tour ».
Molotov sur le boul’mich’
Retour au 3 mai 1968. L’arrestation de centaines de participants à la réunion met le feu aux poudres. Les premiers affrontements ont lieu. Il est difficile d’imaginer le boulevard Saint-Michel en véritable champ de bataille. Les jets continus de grenades incendiaires, offensives et au gaz dans un sens, de cocktails Molotov et de pavés dans l’autre. La fumée qui pique les yeux et irrite la gorge. Les flammes qui montent des voitures renversées. Le bruit provoqué par l’explosion des réservoirs d’essence et les sirènes des cars de CRS. Aujourd’hui, des enseignes internationales fournissent à une clientèle mondialisée de quoi s’habiller et se nourrir sans se dépayser. Un certain nombre de vitrines ont baissé le rideau et n’ont pas encore trouvé de repreneur, sans doute une conséquence de la pandémie, mondiale elle aussi.
La nuit des barricades
Les étrangers étaient bien présents en 1968. Du 10 au 11 mai, ils sont nombreux à participer à la nuit des barricades, aux côtés d’étudiants, de lycéens et d’ouvriers, et avec le soutien d’une grande partie de la population qui offre vivres et refuge. Sur la soixantaine de barricades, le passé est bien présent. La Commune et la libération de Paris habitent les imaginaires. Au petit matin, le quartier est évacué. Les blessés se comptent par centaines et près de 500 personnes sont interpellées. La répression agit comme un détonateur. Les syndicats appellent à la grève générale. Tous insistent sur la solidarité entre étudiants et travailleurs que la violence policière est parvenue à rapprocher. Le 13 mai, plus d’un million de manifestants défilent dans les rues de Paris. C’est le début de la plus grande grève générale du XXe siècle.
Utopies et rêverie rue Gay-Lussac
Place de l’Odéon, un autre slogan vient en tête : « Quand l’Assemblée nationale devient un théâtre bourgeois, tous les théâtres bourgeois doivent devenir des assemblées nationales ». À partir du 16 mai, le Théâtre de l’Odéon se transforme en un lieu de rencontre et d’intenses débats.
En traversant le jardin du Luxembourg et en remontant la rue Gay-Lussac, on s’interroge. Comment réagiraient les habitants actuels si une révolte avait lieu sous leurs fenêtres ? Au 51, chez Youssef, le quartier semble n’avoir pas changé. Le bistrot s’est refait une beauté, mais qu’importe : les habitués ne reviennent ni pour la déco ni la qualité du petit noir, mais pour la personnalité du patron. Du matin au soir, il accueille notamment les élèves et les professeurs de Normale sup, à quelques mètres de là. Notre boucle est bouclée, mais l’histoire insurrectionnelle, ici comme ailleurs, ne l’est certainement pas.
Hors-série Mai 68. L’émancipation est toujours d’actualitéDéambulation révolutionnaire dans le Quartier latin
- Départ devant l’École normale supérieure, l’ENS, au 45, rue d’Ulm.
- Sur la place du Panthéon, la mairie du 5e arrondissement et la bibliothèque Sainte-Geneviève, la BSG, où les étudiants viennent réviser et se rencontrer.
- La Sorbonne, où se tient dans la grande cour un meeting le 3 mai 1968. L’évacuation des participants et l’arrestation de nombre d’entre eux mettent le feu aux poudres.
- À l’Odéon-Théâtre de l’Europe, baptisé en 1968 Théâtre de France, « l’imagination prend le pouvoir », selon la formule consacrée. Sur les planches, comédiens, ouvriers, étudiants et habitants se donnent la réplique dans un « meeting permanent » ouvert à tous.
- Arrivée au pub Gay-Lussac, « chez Youssef » pour les habitués. Dans les années 1950 et 1960, les cafés, souvent tenus par des Algériens, abondent dans le quartier.
Découverte Le Figaro
Bourse : Valneva chute de plus de 20% après une alerte sur le niveau de vaccins commandés contre le Covid-19
Le directeur général du groupe a alerté sur un possible arrêt du programme de développement de son vaccin «sans un volume de commandes suffisant».
L'action de Valneva chutait de plus de 20% lundi après que la biotech franco autrichienne a appelé vendredi à plus de commandes de la part des pays européens pour son vaccin contre le Covid-19 afin de pouvoir maintenir son contrat avec l'Union européenne.
À lire aussiCovid: le parcours d’obstacles de Valneva
Le directeur général du groupe a alerté sur un possible arrêt du programme de développement de son vaccin «sans un volume de commandes suffisant», ce qui faisait dégringoler le titre de 22,74% à 8,09 euros à 10H05. Valneva avait signé un accord l'an dernier avec la Commission européenne pour la fourniture allant jusqu'à 60 millions de doses de son vaccin. Toutefois, elle a reçu à cette date des volumes de commandes trop faibles par rapport à ce qui était initialement attendu, ce qui met en danger la pérennité du programme, estime-t-elle.
Le feuilleton d'un vaccin français contre le Covid
«Cela ne serait pas viable économiquement», a affirmé à l'AFP Franck Grimaud, le directeur général de Valneva. C'est un énième épisode dans le feuilleton d'un vaccin français contre le Covid, alors que la production mondiale de sérums a atteint de tels niveaux que certains laboratoires ont déjà cessé la fabrication, faute de demande.
Depuis le début de l'année le titre Valneva a déjà perdu plus de 65%. La perspective d'une sortie de la crise du Covid-19 a lourdement pesé sur son cours de Bourse. Pour 2022, Valneva devait initialement livrer à l'Union européenne quelque 24 millions de doses de «VLA2001». Toutefois, ce dernier n'a toujours pas été autorisé par l'Agence européenne du médicament. Courant mai, la Commission européenne avait donc fait savoir qu'elle envisageait de résilier sa commande, ce qui avait fait chuter le prix de l'action de près de 20%.
Selon les termes du contrat, Valneva disposait dès lors de 30 jours à compter du 13 mai 2022 pour obtenir une autorisation de mise sur le marché ou proposer un plan permettant de remédier à la situation de façon acceptable. Le vaccin de Valneva a déjà été autorisé au Royaume-Uni, aux Émirats arabes unis et au royaume du Bahreïn, seul pays où il est pour l'instant commercialisé.
Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky demande de mettre fin au blocus russe des ports de la mer Noire
Le président ukrainien craint une «sévère crise alimentaire, et même des famines, dans de nombreux pays en Asie et en Afrique».
Regarder la vidéoJacques-Olivier Martin: «Rouler en électrique, la bonne blague…»
CHRONIQUE - Le développement de l’automobile électrique est clairement confronté à un double défi.
Retraites : pas de concertations possibles avant septembre, déclare Laurent Berger
La CFDT se dit en revanche prête à discuter à la rentrée, «en septembre».
Valeurs Actuelles
[VIDEO] Charlotte rencontre la descendante de Jeanne d’Arc !
20 ans après avoir elle-même incarné Jeanne d’Arc, Charlotte d’Ornellas vous emmène à Orléans à la découverte des fêtes johanniques. Fait exceptionnel cette année, la jeune fille figurant Jeanne d’Arc lors de ces célébrations centenaires n’est autre que Clothilde Forgeot d’Arc, descendante du frère de la pucelle d’Orléans. Une plongée, le temps d’un week-end, dans l’histoire glorieuse d’une jeune bergère qui mena les Français vers la victoire lors de la Guerre de Cent ans. Une mémoire toujours présente dans le cœur des Orléanais qui rendent hommage à son sacrifice chaque année.
L'Humanité
Le tai-chi, l'art de retrouver la forme par les formes
ActuLa pratique de cet art martial chinois permet, à force d’entraînement, d’améliorer la respiration, l’équilibre, et même, en réduisant la tension artérielle, de diminuer les risques d’accidents cardio-vasculaires.
Naftali Orteski Dans les parcs et jardins, tout le monde a déjà aperçu ces petits groupes de personnes, alignées ou en quinconce, répétant les gestes lents exécutés par un maître positionné devant eux. S’il ne s’agissait pas d’un cours de qi gong, sorte de gymnastique, elles suivaient probablement un cours de tai-chi-chuan en plein air.
Cet art martial chinois, qui peut aussi s’écrire « taiji quan », se traduit littéralement par « boxe du faîte suprême ». Un nom qui fait écho à ses origines religieuses taoïstes. On rapporte d’ailleurs l’art du tai-chi à la figure folklorique et divine de Zhang Sanfeng, un ermite du mont Wudang, né entre le XIe et le XIIe siècle et qui aurait été contemporain de la dynastie Ming.
D’autres origines, plus pragmatiques, sont également prêtées à la pratique. On dénombre cinq différents types de tai-chi : chen, sun, wu, hao et yang. Ce dernier est le plus répandu en Occident et également le plus accessible pour ceux qui souhaiteraient se lancer. Inventé par Yang Luchan au XIXe siècle, le style yang se distingue par ses différentes formes.
Des mouvements précis
Les formes, que l’on peut grossièrement assimiler aux katas du karaté ou aux poomsae du taekwondo, sont des enchaînements de pas, autrement dit de mouvements. Il existe des formes courtes et longues. La posture, les mouvements de pieds, jambes, bras ou poings, d’attaque ou de riposte, sont extrêmement précis. Parvenir à retenir et à réaliser les formes n’est pas une fin en soi, le plus important étant d’intérioriser et de ressentir chaque mouvement en le répétant. Il s’agit de faire circuler les énergies dans son corps, car c’est l’énergie qui donne de la force au mouvement et non pas les muscles.
Osez la technique de libération émotionnelle par l’acupressionEquilibre et respiration
La pratique du tai-chi de style yang est bénéfique d’un point de vue physique et musculaire. Bien que peu axée sur le dynamisme, la séance, qui dure un peu plus d’une heure en moyenne, permet de se dépenser, entre l’échauffement et l’apprentissage des mouvements. Mais c’est principalement sur l’équilibre que le tai-chi va avoir un impact, notamment chez les plus âgés. À force d’entraînement et de répétition, le risque de chute diminue. Élément devenu fondamental de cet art, la respiration accompagne chaque mouvement. Lente et profonde, elle doit venir se calquer naturellement sur le geste, ce qui, à terme, l’améliore nettement au quotidien.
Pour évacuer tension, stress... ouvrez vos fascias!En outre, le tai-chi minimiserait les risques d’accidents cardio-vasculaires en réduisant la tension artérielle et ses effets sur la diminution du stress ne sont plus à prouver. Aujourd’hui, en France, le tai-chi peut se pratiquer dans de nombreux cadres. Dans les écoles spécialisées, bien sûr, mais aussi auprès de particuliers ainsi que dans les salles de sport dispensant différents cours, en plus de la partie musculation. Il ne nécessite aucun matériel, ce qui réduit drastiquement son coup. La moyenne haute des prix se situe aux alentours d’une trentaine d’euros.
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Bien-être Le Figaro
Comment les villes tentent de limiter l’explosion des résidences secondaires
Guillaume ErrardDÉCRYPTAGE - Malgré les restrictions, le rêve d’acquérir une deuxième résidence est tenace chez les Français.
Haro sur les résidences secondaires! De plus en plus de mairies partent en guerre contre ce qu’elles considèrent comme des logements vacants, car peu occupés par leurs propriétaires durant l’année. En France, un logement sur dix (près de 3,7 millions de biens) est une résidence secondaire, selon l’Insee. Parmi ces habitations, environ 40 % se trouvent en bord de mer.
Dans certaines communes littorales, la part des résidences secondaires avoisine les 70 % et les prix de l’immobilier flambent, obligeant les habitants locaux à s’excentrer, voire à quitter leur ville. Les mairies multiplient les dispositifs «anti-résidences secondaires». «Construire plus de logements aurait un impact plus positif sur l’accès au logement pour tous que ces mesures coercitives, estime Olivier de Chabot-Tramecourt, directeur général du groupe Mercure, spécialiste de l’immobilier des biens de caractère haut de gamme. Dans leur grande majorité, les propriétaires de résidences secondaires s’intègrent bien et participent à l’économie locale.» Voici quelques mesures testées par les communes afin de limiter la multiplication de ces logements.
Surtaxer les résidences secondaires
Contrairement à 80 % de propriétaires de résidences principales, ceux qui possèdent une résidence secondaire continuent de payer une taxe d’habitation et seront les seuls à la payer en 2023. Elle est même souvent de plus en plus salée. Plusieurs mairies n’hésitent en effet pas à augmenter la taxe d’habitation des résidences secondaires.
À lire aussiLa résidence secondaire a de nouveau tout pour plaire
Depuis 2017, la loi autorise les élus locaux à majorer cette fiscalité de 5 % à 60 %. Lyon, Bordeaux et Marseille ont porté cette surtaxe à 60 %. Idem à Saint-Jean-de-Luz, mais aussi à Biarritz, où la Communauté de communes veut contraindre les propriétaires à vendre leur bien ou à opter pour la location à l’année. Exception faite pour ceux qui les louent neuf mois à un étudiant et aux vacanciers l’été.
Créer des quotas
À Saint-Malo (35), plus d’une résidence sur quatre (26,2 %) est secondaire. La mairie a instauré, il y a un an, des quotas par quartier pour limiter le nombre de locations de courte durée. Intra-muros, seuls 12,5 % des logements peuvent être loués en meublés touristiques, 7,5 % sur le littoral et entre 1 % et 3 % dans le reste de la ville. Un collectif de propriétaires a attaqué la mairie en justice, dénonçant une réglementation «inédite» en France.
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À Colmar (68), ville de 70.000 habitants, la mairie a comptabilisé 1200 logements Airbnb. «Je ne veux pas que ma ville se transforme en Disneyland», lâche Éric Straumann, maire de Colmar, qui interdit la location de plus d’un logement Airbnb par foyer et par société. Quant aux Sables-d’Olonne (85), la mairie a récemment lancé un plan pour inciter les propriétaires à louer à l’année.
Interdire les résidences secondaires aux étrangers
Le Canada, le Danemark, la Suisse ou Hongkong: tous interdisent aux étrangers d’acheter de l’immobilier sur leurs terres. À quelques exceptions près, s’ils possèdent un statut de résident, par exemple. En France, une telle mesure a peu de chances d’être mise en place. Les écologistes bretons ou les nationalistes corses ont bien tenté de réserver les achats immobiliers aux résidents, mais ils se sont vus opposer une fin de non-recevoir par Emmanuel Macron, au nom du droit de propriété.
Malgré ces restrictions, le rêve d’une résidence secondaire est tenace chez les Français. Mais, pour beaucoup, les finances ne suivent pas toujours. Deux start-up, Altacasa et Prello, ont lancé une idée originale : investir à plusieurs acheteurs. Les maisons sont mises en vente sous la forme de huit parts de société civiles immobilières. De quoi optimiser la vie et l’utilisation des résidences secondaires.
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Le contrôle technique vire au cauchemar
DÉCRYPTAGE - Avec 145 critères à valider, cet examen de passage tourne à l’absurde. La colère monte chez les automobilistes.
Procès du 13-Novembre : de cinq ans à la perpétuité requis
COMPTE RENDU D'AUDIENCE - Au terme de trois jours de réquisitions, l'avocate générale a demandé de lourdes peines.
La révolte des villes touristiques contre le système Airbnb
RÉCIT - Hausse des prix, pénurie de biens immobiliers... L’avènement du «modèle Airbnb» contrarie les stations balnéaires, qui multiplient les mesures à son encontre.
Valeurs Actuelles
[VIDEO] Macron réélu sans forcer, le RN machine à perdre ?
Pour la soirée électorale du deuxième tour de l’élection présidentielle, les soutiens d’Emmanuel Macron s’étaient donné rendez-vous au Champ de Mars tandis que ceux de Marine le Pen se retrouvaient au Pavillon d’Armenonville. L’équipe de VA + a suivi les militants des deux camps réunis pour suivre l’annonce des résultats. De la joie des uns à la colère et au dégoût des autres, revivez le meilleur et le pire de l’événement qui marque le début du second règne d’Emmanuel Macron.
L'Humanité
Enfants. Comment garder un bon rythme pendant les vacances scolaires
L’heure de ranger les cartables approche, et les enfants trépignent d’impatience avec l’arrivée des grandes vacances. Pour certains, ce moment de repos permet d’alléger les règles du quotidien, mais jusqu’où peut-on aller sans nuire à l’équilibre des plus petits ?
Noé BlouinL’année scolaire se termine et le moment tant attendu des enfants arrive. Fini la rigueur de l’école, la cantine le midi, l’interdiction de regarder les dessins animés le matin, les couchers tôt, les exercices de maths… c’est bientôt les grandes vacances !
Si la perspective d’un assouplissement des contraintes quotidiennes a de quoi enchanter les plus jeunes, pour certains parents il serait contre-productif de perdre les bonnes habitudes difficilement acquises au cours de l’année. Certes, les vacances sont en premier lieu le vecteur d’un repos bien mérité après dix mois de labeur sur les bancs de l’école, mais elles ne doivent pas non plus être le synonyme de table rase d’un rythme de vie adapté à l’enfant. Sinon, gare à la rentrée…
Gare aux petits écarts !
Une grasse matinée par-ci, un film du soir par-là… Le sommeil est le premier à être impacté pendant les congés d’été. Le rythme biologique de l’enfant, propre à chacun d’entre eux, n’est pas tout à fait le même que le rythme scolaire. Les vacances sont donc un moyen de le laisser mieux écouter son corps, tout en ne bousculant pas trop ses habitudes.
- Jusqu’à 6 ans, il faut rester sur le même rythme qu’au quotidien, même si la tentation d’un coucher tardif semble promettre aux parents un lever lui aussi reculé. Dans les faits, cette technique ne marche pas, et le petit ne fera que perdre un précieux temps de repos qu’il ne pourra rattraper.
- Au-delà de 6 ans, le sommeil s’allonge et il est alors possible de décaler le coucher d’une heure ou deux lors des sorties nocturnes. Pour contrebalancer le manque de repos, on peut anticiper la veille, en mettant l’enfant au lit une heure plus tôt s’il n’arrive pas à dormir le matin. C’est avant tout le petit qui dictera sa loi en matière de sommeil : s’il manifeste des signes de fatigue durant la journée, il est nécessaire de repasser au rythme habituel. Quelques jours avant la rentrée, il est aussi conseillé de reprendre le même rituel du coucher que durant la période scolaire.
Jusqu'à six ans, il est bon de rester sur les horaires habituels.
Les vacances sont aussi synonymes des barbecues entre amis, de sorties à la fête foraine accompagnées de churros croustillants ou de petites glaces à déguster face aux embruns. Autant de petits écarts gourmands qui changent du quotidien.
La notion de plaisir est évidemment très importante pour déconnecter de la vie de tous les jours, mais, comme chaque petite entorse, tout est affaire de modération. Au niveau alimentaire, les vacances sont surtout le moyen d’appréhender la cuisine d’une façon différente. On a le temps de préparer le repas, d’essayer de nouvelles saveurs et de faire découvrir aux enfants des mets dont ils n’ont pas l’habitude. Pourquoi ne pas leur faire goûter, par exemple, les plats locaux de l’endroit où ils se trouvent ?
C’est également l’occasion de cuisiner avec eux, une activité familiale et pleine d’apprentissages pour les plus petits. Quant à l’heure des repas, même si on peut s’autoriser quelque souplesse, elle doit être définie au début des vacances et ne pas trop varier. Outre son importance sur le rythme biologique de l’enfant, elle assure aussi un moment partagé en famille.
Les cahiers de vacances ne sont pas indispensables
Les vacances mettent en pause l’éducation scolaire. L’occasion de laisser à l’enfant le temps de se reconnecter à ce qui l’entoure. Les cahiers de vacances pendant cette période ne sont pas indispensables.
D’autres apprentissages plus ludiques mais tout aussi importants peuvent cependant être expérimentés. Des sorties au musée, la découverte de nouveaux environnements, des activités créatives… Il existe pléthore de moyens de faire passer ces deux mois en un clin d’œil pour les enfants, tout en gardant leur attention éveillée. Mais cela doit se faire loin de tout stress et de toute pression.
Trois questions à Elena Goutard, coach parental
« Il ne faut pas avoir peur que l’enfant s’ennuie »
Pourquoi les vacances sont-elles importantes pour un enfant ?
Comme nous, les enfants ont des emplois du temps très chargés pendant l’année, entre l’école, les activités extrascolaires, les trajets… Même si les week-ends sont là pour les aider à récupérer, les vacances constituent une vraie coupure et un relâchement général au cours desquels ils peuvent penser à l’instant présent. Cela fait énormément de bien au corps, il y a de la récupération à tous les niveaux – physiologique, émotionnel, mental. L’enfant récupère les ressources nécessaires pour appréhender la nouvelle année ou le nouveau trimestre.
Certains parents craignent que leur enfant ne s’ennuie durant les vacances, car il n’a plus autant d’activité qu’à l’accoutumée…
On s’en inquiète beaucoup car nous sommes dans une société où l’on cherche de l’efficacité. Quand on est parent, on veut parfois que son enfant apprenne tout le temps. C’est oublier que, lorsque le cerveau est surchargé, il est moins performant, et cela joue sur l’apprentissage. Quand on est fatigué, on comprend moins bien, on mémorise moins. Si on cherche à occuper l’enfant en permanence, on le prive de ce repos dont il a besoin. En général, les enfants arrivent à s’occuper tout seuls, si on leur en laisse le temps. Il y a forcément des moments d’ennui, mais il faut être parfaitement à l’aise avec ça, même s’il chouine un peu car il ne sait pas quoi faire. Il faut vraiment avoir confiance en sa capacité à s’occuper.
Le cerveau des enfants, comme celui des adultes, n’aime pas le vide ; après un moment d’ennui, l’enfant va puiser dans ses ressources en stimulant la créativité et l’imagination. Il ne faut pas avoir peur de l’ennui, au contraire, c’est l’un des bénéfices majeurs des vacances. C’est aussi l’occasion de faire des activités avec ses enfants et d’avoir des petits moments de complicité, de connexion, qui peuvent manquer au quotidien. S’il n’arrive vraiment pas à s’occuper seul, on peut aussi composer avec lui une petite liste d’activités hebdomadaires en lui laissant, par exemple, une petite heure où il ne fait rien. Il est évidemment important de faire attention aux écrans. Même si on peut être un peu plus souple car c’est les vacances, il ne faut pas que cela devienne un automatisme dès qu’il s’ennuie.
Faut-il garder un rythme dans l’apprentissage scolaire grâce aux cahiers de vacances, par exemple ?
Pour moi, les vacances, ce sont les vacances. Ce n’est pas l’objectif de continuer les apprentissages scolaires. L’enfant à besoin de cette coupure, de ne plus avoir à penser à rien. Cela l’aide à reprendre plus vite l’année qui suit. Pour les cahiers de vacances, si les enfants sont demandeurs car cela leur fait une activité – en général, ces cahiers sont très ludiques –, pourquoi pas ? Il faut cependant mettre un minimum de cadre dessus pour savoir gérer l’effet « nouveauté » et ne pas se retrouver avec quatre ou cinq cahiers de vacances à peine entamés à la fin de l’été. Il peut cependant être intéressant de profiter des vacances quand son enfant est en grande difficulté scolaire. On peut l’aider à revoir certaines bases, sans mettre de pression particulière, mais de manière ludique. Les fractions en jouant aux Lego, par exemple…
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Famillevacances Le Figaro
Une cure de jouvence réussie sur un foie pourrait révolutionner les greffes
Pauline FréourRÉCIT - Un greffon a pu être conservé trois jours, et soigné, avant d’être réimplanté sur un patient.
«Une course contre la montre», c’est ainsi que tous les professionnels décrivent la transplantation d’organe. Douze heures pour le foie, quatre pour le cœur: le délai maximal entre le prélèvement et la réimplantation dépend de l’organe mais n’excède jamais quelques heures. Au-delà, l’absence d’irrigation sanguine et donc d’oxygénation pourrait l’endommager de façon irréversible. Un très court laps de temps pendant lequel les équipes doivent faire parvenir le greffon jusqu’à l’hôpital du receveur, mettre sur pied une équipe et préparer un bloc, de jour comme de nuit. S’affranchir de cette contrainte serait une révolution: or, depuis peu, cela relève un peu moins du fantasme.
Une équipe polyvalente suisse dirigée par le Pr Pierre-Alain Clavien , chirurgien viscéral et digestif à l’hôpital universitaire de Zurich, a mis au point une machine permettant la conservation à 37 °C d’un foie humain jusqu’à trois jours avant sa réimplantation. La première opération avec un greffon passé par le dispositif a été couronnée de succès: un an après, le patient se porte bien, rapportent les scientifiques dans Nature Biotechnology.
Pour cette première expérimentale, l’équipe médicale avait obtenu le droit d’opérer un patient qui n’avait presque aucune chance de bénéficier d’une greffe à temps pour être sauvé. Quant au foie, il provenait d’une patiente atteinte d’une grave infection et s’est avéré en outre être porteur d’une tumeur: il n’aurait donc pas non plus été éligible à la transplantation.
Une fois extrait, le greffon a été placé dans la machine, paramétrée pour reproduire un nombre substantiel de fonctions physiologiques à l’identique du corps: pressions artérielle et veineuse, dialyse artificielle pour éliminer les toxines produites par le foie, injection d’insuline et de glycagon pour maintenir la glycémie… «Les ingénieurs ont même imaginé un coussinet mobile sur lequel repose le foie, pour reproduire les mouvements du diaphragme, sans quoi on s’est rendu compte que certains tissus se nécrosaient», précise le Pr Clavien. Dans ce cocon, le foie était surveillé en permanence par des capteurs. L’organe n’a pas seulement été maintenu dans un simulacre de vie, il a aussi été traité par antibiotiques et antifongiques pour l’infection dont souffrait la donneuse. L’inflammation qu’il présentait a disparu. Quant à la tumeur, elle s’est révélée bénigne. «C’était un foie rejeté par tout le monde, mais le temps offert par la machine a permis de l’étudier et de le réparer», résume Pierre-Alain Clavien.
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Pour cette première, la part d’inconnu restait pourtant élevée, rappelle-t-il. «Nous avions conduit des essais précliniques sur des foies de cochons, qui avaient tenu jusqu’à 12 jours, mais on ne savait pas trop dans quel état ce foie humain se trouverait au moment de l’implantation. Comment seraient les vaisseaux, les voies biliaires? Or non seulement tout fonctionnait bien, mais nous nous sommes retrouvés avec un foie absolument parfait, similaire à celui d’un donneur vivant.»
De la conservation à la réanimation
L’expérience, inédite, va être répétée sur 24 autres foies dans un essai impliquant d’autres hôpitaux, pour accumuler davantage de données. La procédure de demande de marquage CE, indispensable à la commercialisation des dispositifs médicaux eu Europe, est en cours. En parallèle, la machine est adaptée au rein pour une possible première intervention dans un peu plus d’un an. À terme, tous les organes et tissus transplantables pourraient en bénéficier, estime Pierre-Alain Clavien.
L’innovation suisse fait briller les yeux des professionnels du secteur. «On passe de la simple conservation d’organe à sa réanimation, et les résultats sont excellents», estime le Pr Benoît Averland, directeur adjoint prélèvement et greffe à l’Agence de la biomédecine. «Clairement, cela peut marquer l’histoire de la transplantation d’organe», juge le Pr Sébastien Dharancy (CHU de Lille), responsable de l’activité de greffe dans la région lilloise, secrétaire adjoint de la Société francophone de transplantation.
Pour les patients, les perspectives sont réjouissantes. «On pourrait, grâce à la machine, améliorer l’état d’organes jusqu’à présent non éligibles, ou les tester lorsqu’ils sont jugés “limites”, et ainsi augmenter le réservoir d’organes prélevables, explique Sébastien Dharancy. Par exemple, certains traitements permettant de réduire la composante graisseuse de certains foies trop gras pourraient être administrés pendant leur passage par le dispositif.»
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C’est aussi la promesse d’un bouleversement positif pour les professionnels. «En termes d’organisation et de qualité de travail, cela change tout. Les greffes pourraient être programmées en journée, avec des équipes reposées et un accès aux plateaux techniques plus simple», résume l’hépatologue lillois.
«En transplantation, le temps est un facteur de sécurité, et ce dispositif en offre: en cela, c’est une véritable avancée, abonde le Pr Benoît Averland. L’équipe du Pr Clavien a exploité et adapté un système avec beaucoup d’intelligence.» Les équipes hospitalières de greffes françaises disposent en effet déjà, pour certaines, de machines permettant de perfuser un organe solide pour améliorer sa conservation dans l’intervalle entre le prélèvement et l’opération. C’est même systématique pour certains reins, souligne le Pr Averland. Mais cette opération se fait actuellement dans un environnement à 4 °C environ. Or le froid peut, au bout d’un certain temps, causer des lésions au moment de la revascularisation dans le corps. C’est l’«ischémie froide», dont la réduction est précisément l’un des objectifs du plan greffe actuel.
L’expérience déjà acquise en France sur la conservation d’organes solides pourrait faciliter l’adoption de la technologie suisse si celle-ci devenait disponible, juge le Pr Dharancy, qui voit quand même quelques freins immédiats: «La surveillance de l’organe paraît très lourde dans cette première expérimentation clinique, car elle s’appuie sur de nombreux paramètres. Mais, à ce stade exploratoire, cela peut encore évoluer.»
Reste «une bien jolie histoire, note le chirurgien lillois: un foie qui ne devait pas être greffé, sur un patient qui ne devait pas être opéré. La table deux fois renversée.»
Transplanter un rein pour la deuxième fois
Un greffon est un bien trop rare et précieux pour qu’on néglige ceux qui peuvent encore être utiles. C’est le cas de figure qui s’est présenté à l’AP-HP (Paris) le 2 mai. Un patient greffé d’un reindix ans auparavant s’est trouvé hospitalisé à la suite d’un accident vasculaire massif, «au-delà de toute ressource thérapeutique», précise l’AP-HP. Ses médecins ont décidé de ne pas poursuivre ses traitements, mais son rein greffé restait «parfaitement fonctionnel». Il a donc de nouveau été prélevé dans le cadre d’un protocole dit «Maastricht 3», qui permet de prélever des organes chez un patient décédé à la suite d’une décision d’arrêt des traitements. Le rein a été réimplanté sur un autre patient qui a retrouvé une fonction rénale normale en 48 heures. «De tels organes devraient être envisagés (…) dans des cas soigneusement sélectionnés», estimaient en 2021 dans Clinical Transplantation des auteurs ayant calculé que sur plus de 68.000 reins attribués à des receveurs potentiels en Europe entre 1995 et 2015, seuls 9 avaient déjà été transplantés, et 4 ont été effectivement retransplantés. Mais ce type d’opération restera rare, car un greffon déjà transplanté est fragile à manipuler et l’intervention plus délicate.
Covid-19: assiste-t-on au début d’une nouvelle vague épidémique?
LA VÉRIFICATION - Avec l’émergence de nouveaux variants en France, le nombre de cas repart à la hausse. Mais peut-on vraiment parler de «vague» dès cet été? Le Covid est-il en passe de devenir un virus saisonnier?
Pourquoi y a-t-il de plus en plus d'allergies au pollen ?
FOCUS - La saison des pollens débute au printemps et dure jusqu'à l'automne. Depuis une trentaine d’années, toutefois, cette période synonyme d'allergies pour environ 20% des enfants et 30% des adultes français, a tendance à se rallonger et à concerner de plus en plus de monde.
Notre classement 2022 des meilleures maternités de Paris et d'Île-de-France
PALMARÈS EXCLUSIF - Nous avons établi un palmarès des maternités de la région parisienne, hôpitaux ou cliniques, selon une sélection de critères.
L'Humanité
Bricolage. Repeindre ses fenêtres : le b.a.-ba de la baie
ActuQuand une fenêtre en bois accuse le poids des années, il suffit parfois de la repeindre pour lui donner un petit coup de jeune ! Nos solutions pour rechampir comme un champion.
Marcel GuedjLe bois est chaleureux mais fragile. La peinture ne sert pas à l’embellir, mais à le protéger. Aussi, mieux vaut ne pas attendre qu’elle soit dégradée avant de la rénover.
Quelle peinture choisir ? Nous utilisons la même pour l’intérieur et l’extérieur, en préférant les peintures acryliques (à la rigueur alkydes) microporeuses pour bois extérieur : moins odorantes, moins polluantes, autorisant le nettoyage des outils à l’eau.
Est-il nécessaire de dégonder les vantaux avant de les disposer à l’horizontale pour les repeindres ? Non, il est possible de les conserver en place pour travailler, même s’ils demandent une rénovation poussée (remplacement des vitres, décapage, etc.). Mais il faudra être rapide et surveiller les coulures !
Les travaux préparatoires à la peinture, à savoir décapage de l’ancienne peinture, lessivage, rebouchage des trous et fentes et ponçage, restent essentiels au résultat final et doivent s’appliquer aussi bien aux vantaux qu’au cadre dormant, qui est aussi repeint. C’est maintenant à vous de jouer !
MatérielCouteau de peintre - papier de verre à grain fin - adhésif de masquage - pinceau plat, brosse à rechampir - peinture microporeuse acrylique - décapant gel
Les étapes
- Protéger le sol avec une bâche. Faire sauter la peinture qui s’écaille (couteau de peintre ou couteau américain).
- Appliquer un décapant gel spécial bois au pinceau, laisser agir puis gratter avec le couteau. Rincer. Ne pas jeter les résidus à l’égout ni dans le lavabo !
- Poncer avec du papier de verre. Dépoussiérer.
- Poser des bandes de ruban adhésif de masquage le long des parties à peindre (montants, traverses, cadre dormant) pour ne pas déborder.
- Commencer la peinture par le cadre dormant, fenêtre fermée.
- Peindre les traverses des vantaux, fenêtre fermée : les plus larges avec un pinceau plat, les plus étroites avec une brosse à rechampir.
- Ouvrir la fenêtre pour peindre ces mêmes traverses côté extérieur.
- Peindre les montants sur les côtés intérieur et extérieur, ainsi que les zones de contact des deux vantaux quand la fenêtre est fermée (mouton et gueule de loup).
- Retirer les bandes de masquage. Conserver la fenêtre ouverte pour laisser sécher le temps préconisé. Fermer les volets pour protéger la peinture fraîche de la poussière.
- Reposer des bandes de masquage pour appliquer la seconde couche dans le même ordre.
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Bricolage Le Figaro
«Quelle est la différence entre un cinq-étoiles et un Palace ?»
La rédaction du Figaro VoyageLE FIGARO VOUS RÉPOND - Alors que chaque pays peut en effet développer (ou non) sa propre classification, notre lecteur s'interroge sur cette distinction devenue une exception française.
Un palace est-il forcément un hôtel 5 étoiles ? Je ne comprends pas bien la différence entre les deux.
Cher lecteur,
C'est une très bonne question. Tout d'abord sachez qu'une réforme du processus de classement hôtelier est entrée en vigueur au 1er avril avec une nouvelle procédure d'attribution des étoiles. La dernière vaste réforme remontait à 2009. La version 2022, qui compte 243 critères, met l'accent sur le développement durable (avec 12 critères obligatoires contre 3 actuellement) et les nouveaux usages de l'hôtellerie. Une spécificité française qui remonte à une loi du 7 juin 1937. Ce contrôle est déclaré pour les demandes portant sur les catégories de une à trois étoiles. Il est complété par une visite mystère pour les catégories quatre et cinq étoiles. Et pour valoriser ce qui se fait de mieux dans l'hôtellerie française, une catégorie « Palace » a été créée lors de la réforme de 2009. Cette distinction peut être accordée à des établissements déjà classés 5 étoiles et qui présentent des caractéristiques exceptionnelles tenant notamment à leur situation géographique, à leur intérêt historique, esthétique ou patrimonial particulier ainsi qu'aux services sur-mesure qui y sont offerts. Elle est délivrée par le ministre du tourisme et une commission pour une durée de cinq ans. Depuis, seulement 31 hôtels affichent la prestigieuse distinction française, dont 12 à Paris, six dans les Alpes, neuf sur la Côte d’Azur et le Sud-Est, trois dans le Sud-Ouest et un seul dans les Caraïbes, Cheval Blanc à Saint-Barthélemy. N'est pas « Palace » qui veut.
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POSEZ-NOUS VOS QUESTIONS
Vacances scolaires : dates des grandes vacances, rentrée, calendrier 2022-2023 pour les 3 zones
Quand tombent les vacances pour les zones A, B ou C lors de l'année scolaire 2022-2023 ? Quels sont les prochains jours fériés et les jours à poser pour plus de vacances ? On fait le point sur le calendrier scolaire officiel.
Publié il y
a 60 min
Vol Paris-New York : quelle compagnie choisir ?
COMPARATIF - Cinq compagnies aériennes desservent cet axe en classe économique, mais prix et confort varient largement.
Valeurs Actuelles
[Vidéo] L’affaire McKinsey peut-elle couler Macron ?
Alors que le parquet national financier vient d’ouvrir une enquête préliminaire pour blanchiment de fraude fiscale visant des cabinets de conseils ayant travaillé pour le gouvernement, VA + décrypte le scandale nommé Mc Kinsey qui agite la sphère politico-médiatique depuis la parution du rapport de la commission d’enquête sénatoriale sur l’influence des cabinets de conseil.
Alors, affaire d’Etat ou simple boule puante de fin de campagne ? À quelques jours du premier tour d’une élection que tous les commentateurs estimaient jouée d’avance, on fait le point dans cette vidéo.
Valeurs Actuelles
Grand Débat des Valeurs : dans le chaudron des droites
C’est une tradition perdue. À droite, il fut un temps où l’on aimait débattre. Deviser des heures. S’écharper. Se diviser en chapelles. Conservateurs contre modernes. Libéraux contre souverainistes. Mondialistes contre patriotes… Droite forte contre droite molle. Autant de nuances qui sont parfois devenues des fossés infranchissables. Au point de rendre la discussion impossible. À Valeurs actuelles, nous avons toujours voulu faire cohabiter ces droites qui se tournent le plus souvent le dos, quand elles ne s’ignorent pas ou ne se maudissent pas. C’est le choix que nous avons voulu faire en proposant cette soirée, au cœur d’une campagne atone. Et parce que l’esprit de sérieux ne doit pas nous faire oublier que « le rire cache une arrière-pensée d’entente, je dirais presque de complicité, avec d’autres rieurs, réels ou imaginaires », comme l’écrivait Bergson, nous avons demandé au plus corrosif de nos humoristes d’introduire cette soirée.
« Dans le brief que m’ont fait les mecs de Valeurs actuelles : il faut que tu mettes les gens à l’aise, qu’il n’y ait pas de favoritisme, on n’est pas là pour orienter l’avis de nos lecteurs, l’important, c’est de passer un bon moment et qu’à la fin, tout le monde rentre à la maison en se disant “au fond, Zemmour a raison”. » Gaspard Proust, grinçant, a réussi son coup : il prend la salle et ses hôtes à contrepied. Dans le public, certains rigolent quand d’autres lancent les premiers “Zemmour président”.
À seulement quelques mètres de là, Marlène Schiappa et sa conseillère en communication échangent un bref regard. « Ça promet », souffle la ministre déléguée à la Citoyenneté. Elle sait qu’elle joue ce soir à l’extérieur. « La polytechnicienne de Touche pas à mon poste ! vous remercie », lance-t-elle en direction de Gaspard Proust, qui s’était amusé, sous ses yeux, de son rôle dans le débat public. Face au refus d’Emmanuel Macron de s’afficher sur le même plan que ses concurrents, Marlène Schiappa s’est justement placée en défenseur de la démocratie : « Je déplore que l’on traverse une période dans laquelle très souvent l’invective, la petite phrase, l’attaque personnelle remplacent ce débat d’idées. » Chahutée sur le bilan de son gouvernement en matière de sécurité, la ministre aura tout de même eu droit à sa salve d’applaudissements. En sortant de scène, raccompagnée par Charlotte d’Ornellas avec qui elle a débattu, elle s’éclipse rapidement. Comme tout ministre qui se respecte, Marlène Schiappa est une femme pressée.
Entre calmeur et ferveur, 4 000 spectateurs ont répondu à l’appel du Grand Débat des Valeurs. © Marie de Jeaghere
Marion Maréchal s’installe au premier rang. Arrivée à l’heure au Dôme de Paris, la jeune femme préfère suivre le sketch de l’humoriste plutôt que de patienter en loge. Elle l’avoue bien volontiers : « Mon passage sera moins drôle que celui de Gaspard : on m’a demandé de parler de Macron, ce n’est pas hypersexy mais on va le faire. » Lors de son entrée en scène, l’ancienne députée du Vaucluse est acclamée par le public. « On a dit en introduction qu’il fallait faire rêver, mais je dois parler du bilan d’Emmanuel Macron, donc ça risque d’être un petit peu plus délicat », souffle-t-elle aux 4 000 personnes présentes dans la salle. Face à Raphaël Stainville, notre rédacteur en chef politique, elle dézingue le bilan du président sortant, évoque le scandale du cabinet McKinsey et pointe du doigt le refus de débattre d’Emmanuel Macron : « Il explique que demain il mettra en place des états généraux, des grandes consultations, comme si l’élection était une formalité et n’était plus le lieu où on accepte le clivage. »
Devant un public où se mêlent les électeurs LR, ceux de Reconquête ! et ceux du RN, Marion Maréchal avertit : « Voter Emmanuel Macron, c’est jouer à la roulette russe. » Il est « le président de l’immigration massive ». Un rappel qu’elle juge nécessaire : « Je le dis en particulier pour les électeurs de droite qui ont la tentation de voter pour lui. » En coulisses, Philippe Olivier, conseiller de Marine Le Pen et époux de Marie-Caroline Le Pen, ne se prive pas de commenter la prestation de Marion Maréchal : « Elle a réussi à faire pire que Pécresse, faut le faire ! » Assise sur le canapé, Marie-Caroline se demande, pensive, ce que sa nièce est venue faire dans cette « galère zemmourienne ».
Dans les gradins, les partisans d’Éric Zemmour tapent du pied. Leur fracas et le grondement sourd de leurs cris font trembler les murs des coulisses. « Zemmour président, Zemmour président ! » Va lé rie Pé c re s se jette un œil au plafond de sa loge. Les conduits d’aération vibrent sous le poids de cette ferveur. Sourire malicieux, elle se rassure : « Les lecteurs de Valeurs actuelles sont des gens élégants et courtois. » Et se motive : « Vous allez voir, je vais les intéresser à cette présidentielle et les convaincre que c’est moi qui porte le projet le plus concret. » « Passer entre Marion Maréchal et Éric Zemmour, on ne peut pas dire que ce soit un cadeau », ironise-t-elle. Un proche lui rappelle la présence de Marlène Schiappa ce soir. Elle répond ironiquement : « Monsieur Macron se fait représenter, enfin. Il a compris qu’on devait se battre pour une campagne électorale. » Elle tend une oreille aux cris de la foule. « Je n’ai pas peur des débats et des confrontations d’idées. C’est ma vision de la politique. Je vais montrer ce qui avec moi va clairement changer en France sur la sécurité et l’immigration », insiste-t-elle. Elle nous interpelle : « Je vous respecte. Vos lecteurs ont envie de battre Macron. Et c’est avec moi qu’ils le battront. »
Valérie Pécresse revendique l’électorat filloniste
Un bénévole des Éveilleurs, l’association qui coorganise la soirée, frappe à sa porte. Il lui annonce son passage. Elle passe derrière les rideaux de la scène. Geoffroy Lejeune l’y attend. « Valérie, tout va bien ? », s’enquiert le directeur de la rédaction. Elle répond d’une voix rauque : « Vous invitez tous ceux qui ont leur carte. Ils sont tellement anti-moi qu’ils s’attendent à ce que je me couche. » Les sifflets se font déjà entendre. Avant de monter sur scène, Pécresse lance : « Ils ne me font pas peur. Leurs cris me donnent l’énergie. » À peine prend-elle la parole que la salle la siffle. La candidate ne se laisse pas abattre : « Quand on a tenu neuf mois face à la rue, aux étudiants gauchistes et qu’on a fait 70 évacuations de fac, on n’a pas peur de venir débattre. »
Face à un public d’anciens fillonistes, la candidate LR tente de reprendre les accents de la dernière campagne : « L’élection de 2017 a été volée à la droite. J’ai l’impression qu’on essaye de voler celle-ci aussi et que Macron est en train de se dérober à cette élection. Les Français doivent se réveiller ! » Valérie Pécresse se présente comme le seul choix crédible face à la majorité actuelle : « C’est la huitième fois qu’un Le Pen se présente à une élection présidentielle, si les Français en voulaient, ça se saurait. Éric Zemmour, je ne crois pas qu’il puisse être élu. » Bronca dans la salle. Ayant pleinement conscience que beaucoup de choses la séparent de l’assemblée qui lui fait face, elle conclut sur une volonté de rassemblement des droites. « Si on est là ce soir, c’est qu’on ne veut plus d’Emmanuel Macron – on veut le remplacer -, qu’on ne croit pas aux sondages et qu’on ne veut pas se laisser voler cette élection ! » Pécresse quitte la salle, le sourire aux lèvres.
Quelques minutes plus tôt, Éric Zemmour arrive dans les loges, accompagné par de nombreux membres de son équipe de campagne. Un responsable de l’organisation le prévient qu’il rentrera par la droite de la scène, contrairement aux trois précédents invités. Valérie Pécresse ne veut pas le croiser. « Oh non, quel dommage, je suis déçu », ironise Éric Zemmour. L’ancien journaliste est souriant. Marion Maréchal, qui vient d’en finir, passe une tête dans sa loge avec son mari, Vincenzo Sofo, et sa mère, Yann Le Pen. Valérie Pécresse, elle, commence son grand oral. Dans la loge de Zemmour, le son de la télévision saute, puis revient après quelques secondes de coupure. « C’était peut-être mieux sans », raille un proche du candidat.
“La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution”
Il est 22 h 24. Éric Zemmour entre sur Paint It, Black, le morceau phare des Rolling Stones, son groupe préféré. Le public l’ovationne. Le Dôme de Paris prend des airs de Villepinte. « Pourquoi la remigration devient-elle nécessaire maintenant ? », questionne Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour répond du tac au tac : « La remigration, c’est le renvoi de personnes dont on ne veut plus. Quand on trahit le pays qui nous accueille, nous nourrit, nous loge, nous éduque, on ne mérite pas d’y rester. » Deux Femen interrompent l’explication du candidat en criant : « Valeurs réacs, riposte féministe », avant d’être exfiltrées. Zemmour ironise : « C’est un rituel. Ça nous aurait manqué si elles n’étaient pas venues. » L’entretien se poursuit en toute quiétude. « Avez-vous la foi ? », le questionne Geoffroy Lejeune. « J’ai l’impression de croire en Dieu de plus en plus. Mes parents me regardent, il ne faut pas que je les déçoive. » Évoquant sa vidéo postée pour la fête de Noël, l’essayiste rappelle les racines chrétiennes de la France, “fille aînée de l’Église” : « Je suis rentré dans le christianisme par la France. Cette religion a contribué à la fondation de notre nation. »
Éric Ciotti débarque au Palais des Sports après un JT de TF1. Fidèle à sa réputation de “monsieur Sécurité”, il salue tout ce qui porte un insigne. Durant quelques instants, il s’arrête pour discuter avec deux agents du Service de la protection (SDLP) d’Éric Zemmour. Puis, à quelques minutes de monter sur la scène, il voit venir à sa rencontre le candidat de Reconquête !. « Ils m’ont sollicité comme toi, à ce que je vois », s’exclame Zemmour. Insistant, il lance en direction de Geoffroy Didier : « Il y a des amitiés de longue date qu’il faut honorer. » Présent à ses côtés, Guillaume Peltier lance à son collègue parlementaire : « Tu es à ta place, là. » Des sous-entendus qui créent un certain malaise.
Interrogé par Tugdual Denis sur la proposition du candidat de Reconquête ! de créer un “ministère de la remigration”, le questeur de l’Assemblée nationale répond sans détour : « La remigration, ça ne veut rien dire. » Face aux sifflets, Éric Ciotti ne varie pas : « J’entends vos réactions, mais vous ne m’empêcherez pas de dire ce que je pense. La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution ! » Après avoir été remercié par le directeur adjoint de notre rédaction, l’élu quitte la scène sous des applaudissements nourris.
Photo © Marie de Jeaghere
Le passage d’Éric Ciotti est le seul qu’Éric Zemmour suit attentivement. « Il parle comme nous, répète-t-il plusieurs fois devant son écran. Même les chiffres qu’il utilise viennent de chez nous. » À la fin de la séquence du député, la loge d’Éric Zemmour se remplit. Alors que Valérie Pécresse a quitté les lieux, deux de ses soutiens pénètrent dans l’antre de son concurrent. Le magistrat Charles Prats, orateur national de la candidate LR, vient saluer Éric Zemmour et son amie Sarah Knafo. Durant le discours du candidat, le fils du juge n’a pas arrêté de hurler « Zemmour président ». L’ancien journaliste lui demande : « Bon, quand est-ce que tu viens avec nous ? » Réponse de l’intéressé : « Il est trop tard pour moi. » Zemmour aura au moins la progéniture. Vingt minutes plus tard, une élue habituée de ces soirées débarque. « Alors, les voyous, quand est-ce que vous remigrez ? » Éric Zemmour rigole. Nadine Morano tape dans le mille. La députée européenne vient discuter avec Zemmour, qu’elle connaît depuis longtemps. La conversation dure quelques instants. L’ancien journaliste la questionne sur la proposition de Guillaume Larrivé, député LR, qui appelle d’ores et déjà à une “nouvelle majorité” avec Emmanuel Macron si Valérie Pécresse est battue. La réponse est foudroyante : « Larrivé a un gros problème : le syndrome du “si t’as pas été ministre avant 40 ans, t’as raté ta vie”. » Il en a 45. Puis l’ancienne ministre de Sarkozy se retire pour discuter quelques instants de manière informelle avec Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour, lui, quitte les lieux en lâchant une dernière phrase : « Elle n’a pas dit qu’elle était contre la remigration… »
Quelques minutes plus tôt, Jordan Bardella est d’humeur taquine. Les yeux rivés sur son téléphone, il assiste, sourire aux lèvres, à l’entrée en scène du candidat de Reconquête !. « J’aurai au moins fait un meeting d’Éric Zemmour dans ma vie ! » Depuis sa loge, il peut entendre, çà et là, les “Zemmour président”, les “ben voyons” qui émanent de la foule. Pas de quoi le faire trembler. Il peaufine calmement ses notes griffonnées sur des petites feuilles. « Je vais leur parler de pouvoir d’achat, ça va les calmer », s’amuse le jeune président par intérim du Rassemblement national. Il s’apprête pourtant à discourir d’union des patriotes et à pénétrer dans une arène loin d’être aussi hostile à son égard qu’il semble le penser. Il faut dire que les militants du RN ne sont pas légion dans les travées du Dôme. « Ils préféreront toujours un barbecue à une soirée parisienne », raille Jordan Bardella. Les 4 000 spectateurs présents à cette “soirée parisienne” attendent, eux, sa prise de parole de pied ferme. Chez les partisans de Reconquête ! notamment, où il est perçu comme un acteur majeur de la future grande recomposition du “camp national” promise par Éric Zemmour au sortir des élections.
L’union des droites ? Jordan Bardella n’y croit pas. Ou plutôt, il s’en moque. Il sait pourtant qu’il en sera question quand son tour viendra de monter sur la scène. « Il faut bien qu’on explique pourquoi on ne croit pas à cette grande union. » Philippe Olivier et Marie-Caroline Le Pen accompagnent leur gendre. Le conseiller de la candidate du RN se moque encore plus de l’union des droites que son poulain : « C’est un concept complètement fumeux et dépassé. » Bardella acquiesce. Serein, il s’inquiète seulement de l’état d’épuisement mental de l’assemblée. « Vous pensez que la salle va se vider ? », se demande-t-il tout en renouant son nœud de cravate.
“Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire”
Malgré l’heure tardive et les deux heures et demie de débats écoulées, seule une petite partie du public a quitté le Dôme. « Je ne suis pas venu ce soir pour vous flatter », assure-t-il d’emblée quand on lui demande de décrire les liens qui pourraient unir la droite conservatrice et le Rassemblement national. Il convainc son auditoire par son honnêteté : « La grande recomposition, 2027… je vous le dis franchement, je m’en fous complètement. Mon sujet, c’est qu’on puisse sauver la France dans trois semaines. » Jugeant le clivage historique entre la droite et la gauche « dépassé », Jordan Bardella tend la main aux électeurs d’Éric Zemmour en vue du second tour. Geste de rassemblement plus que d’union. « Sa stratégie nous cantonne à du témoignage, elle vous mène à faire 15 %, lâche-t-il sous quelques applaudissements. Ce que fait Éric Zemmour aujourd’hui, c’est ce qu’on faisait avec Jean-Marie Le Pen il y a trente ans. À force d’avoir été les champions des premiers tours, on a longtemps oublié qu’il y en avait un second. »
Quand il regagne sa loge, Jordan Bardella arbore une moue satisfaite : il sait qu’il a réussi son grand oral. Il a avancé encore un peu plus l’hypothèse d’un vote utile en faveur de sa candidate. Un phénomène électoral dont il a lui-même subi les fâcheuses conséquences par le passé : « Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire. Une fois qu’il est face à nous, on est morts. Je l’ai vu aux régionales. » Au Palais des Sports, il était bien décidé à laisser les défaites aux vestiaires. En quittant la scène, il pouvait mesurer les effets de sa prestation. Outre ses collègues qui ne tarissaient pas d’éloges, des sympathisants LR et de Reconquête ! – même des journalistes – se joignaient à cette chorale de louanges. Son incursion d’un soir dans cette marmite lui aura même inspiré une dernière saillie, résumant, à bien des égards, l’atmosphère qui se sera dégagée de l’événement : « Finalement, les seuls à avoir réussi l’union des droites, c’est Valeurs actuelles … »
Le Figaro
Singapour, nouveau refuge des expatriés en Asie
ENQUÊTE - Depuis la reprise en main de Hongkong par le régime de Pékin, la cité-État a perdu sa vieille rivale à l’attractivité en chute libre. La dérive autoritaire de la Chine de Xi Jinping a précipité à Singapour des hordes d’étrangers, qui paient le prix fort pour s’y installer.
Envoyé spécial à Singapour
Au bout du quai Clarke, bordé de restaurants, Gerald Singham, vice-président du méga-cabinet d’avocats Dentons Rodyk & Davidson, embrasse, de son bureau, Singapour avec sérénité. Issue d’une famille modeste, son ascension reflète celle de la cité-État, stupéfiante d’opulence pour le néophyte qui la découvre aujourd’hui: gratte-ciel aux formes audacieuses, restaurants bondés, grands magasins pris d’assaut… Son PIB par habitant est 2,3 fois supérieur à celui de la France. Et son avenir s’annonce radieux. Le cabinet de Gerald Singham croule sous les dossiers d’implantation d’entreprises venus d’Europe, d’Amérique du Sud, d’Afrique, de Chine ; bref, de partout. Un véritable assaut de prospérité sur la ville, dont le principal problème semble être de gérer l’abondance. «Il n’y a plus de serveurs, il n’y a plus de service!», se lamente une expatriée de très longue date.
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L’attractivité est un vieux souci pour ce pays grand comme 0,13 % du territoire français, fiché comme une épine dans le pied de nations géantes (Indonésie, Inde, Chine…) et moyennes (Malaisie, Thaïlande…). Pour se distinguer, Singapour s’est positionné depuis son indépendance, en 1965, avec succès comme un centre régional pour multinationales. Amazon y a ses data centers. Sanofi vient d’y inaugurer une de ses deux usines «évolutives» ultramodernes de vaccins (l’autre est en France). Ada Wong, porte-parole de Sanofi, évoque «un vaste écosystème d’entreprises, de fournisseurs, de start-up et d’innovateurs» pour expliquer pourquoi le groupe a succombé aux charmes redoutables de la ville. «En France, quand je discute d’investissements, c’est à qui brillera le plus fort dans la salle, sans grand souci du résultat. À Singapour, mes interlocuteurs ont toujours devancé mes questions et répondent avec une précision chirurgicale. Le contraste est fascinant», raconte le représentant à Singapour d’un fonds canadien.
Régime fiscal très attractif
International SOS est emblématique de la force d’attraction de la cité-État. Fondée par deux jeunes Français en 1985, cette société spécialisée dans les services de soins et de sécurité dans des contextes délicats (plateformes pétrolières, mines…) et de crise (attentat, catastrophe naturelle) rayonne, à partir de son siège situé dans la zone industrielle de Changi Park, sur une galaxie de 78 bureaux de par le monde. «J’étais en coopération à Djakarta et, avec quelques amis, nous avons réalisé que Singapour investissait dans la médecine. C’était le seul endroit en Asie qui n’exigeait pas de partenaire local, avec des talents sur place et un excellent aéroport», se souvient son cofondateur, Pascal Rey-Herme. De la salle de contrôle du siège, les cadres forment les médecins en ligne, parfois les assistent en direct, mènent des veilles sanitaires et sécuritaires, coordonnent des opérations d’évacuation. «Les fondamentaux de Singapour sont toujours là. Si vous recherchez l’intégrité, l’excellence médicale, le soutien de l’État, vous êtes au bon endroit», assure Pascal Rey-Herme.
À cette force ancienne s’est ajoutée la crise du Covid-19 et les fléaux des pays avoisinants (corruption, autoritarisme…) qui ont accru son attractivité, du haut en bas de l’échelle expatriée. En haut: l’industrie financière, dont les postes sont pris d’assaut par les cadres qui fuient la Chine, échaudés par le tour de vis sécuritaire donné par Xi Jinping et la gestion totalitaire de l’épidémie. La finance a elle-même son aristocratie: les family offices, chargés de gérer au mieux les fortunes privées (indonésiennes, chinoises, thaïlandaises…), dans le cadre d’un régime fiscal très attractif. La demande est telle que le tout-puissant MAS, l’autorité monétaire de la ville, a durci les conditions d’ouverture: 10 millions de dollars singapouriens (7 millions d’euros) d’actifs en premier dépôt, 20 millions au bout de deux ans, et 200.000 dollars de dépenses par an.
Au milieu de l’échelle, Singapour aspire la dynamique ingénierie expatriée de la région, une fois encore repoussée par la Chine. À une table du chic Violet Oon, une des bonnes adresses de la cuisine peranakan de Singapour, Marie (nom d’emprunt) raconte. Elle est arrivée il y a deux ans de Shanghaï après avoir vu, médusée, un de ses collègues chinois disparaître trois semaines sans nouvelles pour revenir vieilli, amaigri et sans joie, sans doute après avoir subi une cure de propagande du Parti communiste. «Le soir même, j’ai dit à mon mari qu’on partait. Depuis, mes amis de Hongkong et de Shanghaï affluent», raconte-t-elle. Cette immigration pour happy few de la planète singe celle, de masse, des soutiers du «modèle» singapourien. Ouvriers, serveurs, chauffeurs, nettoyeurs à la présence fantomatique s’agitent frénétiquement derrière cet univers en apparence lisse. «Le Covid-19 n’est pas terminé pour les ouvriers. Ils sont logés par dizaines dans des dortoirs, ballottés de leur lit à leur lieu de travail, sans voir personne», dénonce la journaliste et activiste Kirsten Han. En bas de la pile: les 260.000 helpers, ces bonnes souvent philippines privées de passeport à leur arrivée et soumises à des tests semestriels de grossesse et de séropositivité - avec renvoi au pays dans les deux cas si le test est positif.
Singapour revient pourtant de loin. Il y a un an, elle était l’objet de l’ire incandescente de ses expatriés. Les autorités, mobilisées contre le virus avec toute la force de leur implacable administration, enchevêtraient les règles picrocholines: interdiction de recevoir plus de deux personnes, quarantaine strictes de retour de l’étranger… À ce régime sec s’ajoutait le penchant des Singapouriens pour la délation. «Si nous étions sans masque sur la terrasse de l’appartement, ils nous prenaient en photo et l’envoyaient à la police!», fulmine encore une expatriée. Le climat malsain fit fuir des milliers de résidents aisés. Mais les autorités ont brusquement changé leur fusil d’épaule, mi-mars, en levant toutes les restrictions de circulation, plaçant Singapour en tête de l’ère post-Covid en Asie. Gerald Singham explique: «Il y a un an, l’avenir de Singapour était en suspens. Nous avons pris deux décisions clés: nous n’avons pas suivi le modèle zéro Covid et nous avons vacciné tambour battant avec des lots Moderna et Pfizer. L’épreuve du Covid-19 a renforcé la réputation de fiabilité et de sécurité de Singapour. Notre système de santé a tenu. Et, surtout, l’économie de Singapour n’a jamais fait de pause. C’était essentiel: le commerce représente trois fois notre PIB.»
Visas de travail plus difficiles à obtenir
Qu’est-ce qui pourrait arrêter Singapour? Son succès pourrait la griser, d’autant qu’elle a perdu sa vieille rivale Hongkong, à l’attractivité en chute libre. Son attractivité se paie au prix fort. «Même les moustiques sont chers ici. Si on trouve des larves dans le bac à fleurs, il faut les nettoyer pour 200 dollars!», se lamente Patrick (nom d’emprunt). Avec son épouse et leur fils, cet expatrié quitte Singapour pour Bali. Un autre, ex-résident du Japon, songe à l’imiter: «Ici, un sushi coûte 30 dollars. Pas le menu: le sushi!» Les loyers explosent. Les étrangers sont exclus de 80 % du parc locatif, constitué de logements publics réservés aux locaux. Reste une portion des 20 % sur laquelle se battent les expatriés, contraignant beaucoup au départ sous des cieux moins coûteux: Dubaï, le Portugal… Mais surtout, une part minoritaire mais croissante des Singapouriens en a soupé d’être un «modèle».
En vingt ans, la population est passée de 4,2 à 5,5 millions d’habitants, principalement grâce à l’afflux d’étrangers. Aujourd’hui, la cité-État ne compte que 3,5 millions de citoyens, auxquels s’ajoutent 500.000 résidents permanents et 1,5 million de non-résidents entre lesquels existent des digues administratives et mentales infranchissables. Fait extraordinaire: sauf dérogation, les enfants singapouriens n’ont pas le droit de s’inscrire à une école internationale locale. Conséquence: cité-État parangon de la mondialisation, Singapour n’a pas vraiment de diaspora. «Singapour étant un pays riche, il n’y a pas de raison de la quitter», résume l’économiste Donald Low. Reste que les Singapouriens voient dans l’immigration par le haut et le bas la racine d’une société à deux vitesses. C’est la thèse de l’économiste du fonds singapourien GIC, Yeoh Lam Keong: «Aux États-Unis, pays d’immigrés s’il en est, le flux annuel d’immigrés n’a jamais dépassé plus de 5 % du nombre des diplômés. À Singapour, le ratio immigrés/diplômés est monté jusqu’à 200 % certaines années! C’est la cause des bas salaires des Singapouriens les moins qualifiés, concurrencés par une immigration de faible qualité», estime-t-il.
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Conscient du mécontentement populaire, Singapour durcit les conditions d’obtention des visas de travail. Sans remettre en cause son modèle. «Nous ne devons jamais laisser les sentiments xénophobes prendre racine ici ou donner l’impression que nous nous replions sur nous-mêmes. Sans quoi Singapour deviendra moins attrayant pour les investisseurs étrangers. Et ce sont les Singapouriens qui souffriront d’abord», a martelé fin mars devant le Parlement Lawrence Wong, tout juste désigné par le parti majoritaire PAP comme futur premier ministre.
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Le Figaro
La Chine agite la menace d’une «guerre» à Taïwan
Sébastien FallettiRÉCIT - Le général Wei Fenghe, ministre de la Défense à Pékin, a solennellement mis en garde son homologue américain.
De notre envoyé spécial à Singapour
«La guerre.» Le général Wei Fenghe a lâché le mot fatidique, face au chef du Pentagone, avec Taïwan en ligne de mire. «L’armée chinoise n’hésitera pas un instant à déclencher une guerre, quel qu’en soit le prix, si quiconque osait séparer Taïwan de la Chine», a prévenu le ministre de la Défense chinois, lors de sa première entrevue avec Lloyd Austin, à Singapour, alors que la guerre en Ukraine ravive le spectre d’un conflit dans le détroit de l’ancienne Formose. En grand uniforme, le madré Wei a rangé au placard les formules elliptiques chères au régime communiste pour solennellement mettre en garde son homologue américain, lors d’une rare rencontre en marge du IISS Shangri-La Dialogue, qui s’est conclu dimanche dans la plaque tournante d’Asie du Sud-Est.
Pendant cinquante-cinq minutes, les ministres de la Défense des deux premières économies mondiales ont exposé leurs différences et posé leurs lignes rouges, sous le regard inquiet de la région, rattrapée par cette rivalité sans merci. «Nous nous battrons à tout prix, et jusqu’au bout», en cas de déclaration d’indépendance par Taïpei, a prévenu le Conseiller d’État chinois, dans un discours pugnace à la tribune du principal forum sur la sécurité asiatique, qui se réunissait pour la première fois depuis le début de la pandémie. Et de souligner la détermination chinoise absolue «à réaliser l’unification» de Taïwan au continent, une mission «historique». «Sur le fond, la position n’a pas changé», juge Valérie Niquet, chercheuse à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), qui pointe la préférence donnée à une solution «pacifique» plutôt qu’à un recours à la force.
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Elle est en ligne avec les dernières déclarations du président Xi Jinping, mais le ton offensif de Wei témoigne du climat de méfiance grandissante entre Washington et Pékin, érodant le fragile statu quo établi dans les années 1970 dans la foulée de la main tendue par Richard Nixon à Mao, et qui paraît plus précaire que jamais à l’heure de la nouvelle rivalité assumée entre les deux géants au XXIe siècle, exacerbée par le conflit ukrainien. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a eu droit à une ovation nourrie lors d’une intervention par vidéoconférence, appelant les nations à résister aux «appétits» des grands voisins, sans citer nommément la Chine, sous le regard silencieux de la délégation de l’Armée populaire de libération (APL).
La veille, au même pupitre, Lloyd Austin avait dénoncé «l’activité provocatrice et déstabilisante» de la Chine au large de Taïwan, devant plus de 500 officiels, militaires et experts venus du monde entier. «Nous constatons une coercition croissante», a déclaré le chef du Pentagone, engoncé dans un costume sombre, en allusion aux sorties répétées d’avions de l’APL dans la zone de défense aérienne Taïwanaise ces derniers mois. Et de s’opposer «catégoriquement» à toute tentative de «changer le statu quo».
«Technique du salami»
Sous les lustres de l’hôtel Shangri La, les hauts gradés américains et chinois ont bandé leurs muscles face aux caméras, mais envoyé des signaux obliques de réassurance à l’adversaire, alors que la crainte d’une erreur de calcul en mer de Chine grandit. Austin a réaffirmé l’adhésion de Washington à la politique «d’une seule Chine», se distanciant des appels à «l’indépendance» de l’île démocratique, et appelant même les «deux parties» à la retenue. Une injonction à la prudence s’adressant à l’aile la plus radicale du Democratic Progressive Party (DPP) au pouvoir à Taipei, qui rêve de couper définitivement les ponts avec le continent. Ces déclarations calibrées visent à rassurer Pékin, échaudé par les récentes sorties de Joe Biden, juge Mathieu Duchatel, chercheur à l’Institut Montaigne. Le président américain s’est publiquement déclaré prêt à défendre militairement Taïwan lors d’une visite à Tokyo le mois dernier, semblant rompre avec «l’ambiguïté stratégique» traditionnelle de l’Amérique. L’Administration démocrate vient également d’approuver une nouvelle batterie de ventes d’armes, pour moderniser la flotte taïwanaise, et veut renforcer les échanges commerciaux avec l’île de 24 millions d’habitants.
Pékin soupçonne les États-Unis de remettre en cause sans le dire leur ligne, par petite touche, selon une «technique du salami». L’entrevue de Singapour est une avancée après plus d’un an de dialogue de sourds, jugent les officiels américains, mais elle ne devrait pas dissiper les malentendus. «Les Chinois jugent que les Américains envoient des signaux contradictoires», estime Bonnie Glaser, directrice du programme Asie au German Marshall Fund, qui prédit un climat de tension grandissant. Avec en ligne de mire, l’élection présidentielle à Taïwan en 2024 pour désigner le successeur de Tsai Ing-wen, qui s’est toujours gardée de franchir la ligne rouge d’une déclaration d’indépendance.
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L'Humanité
Santé. Pour vivre longtemps, mieux vaut vivre avec l’élu(e) de son cœur
ActuLes personnes célibataires atteintes d’insuffisance cardiaque semblent avoir une mortalité significativement plus élevée que celles qui vivent en couple. Une récente étude confirme cette étonnante hypothèse, déjà soulevée en 2017. Explications.
Jérémie BazartEn 2017, une étude de l’université d’Atlanta publiée dans le « Journal of the American Heart Association » établissait un lien statistique entre le statut matrimonial d’une personne et son risque de décès.
En l’occurrence, l’étude, qui portait sur plus de 6 000 patients, montrait un risque accru de décès par arrêt cardiaque de 52 % chez les personnes célibataires, divorcées, séparées, veuves ou jamais mariées, par rapport aux personnes mariées…
En pratique, les patients ont été suivis pendant 3,7 ans et, sur cette période, plus de 1 000 décès ont été à déplorer. Dans le détail, concernant le risque de décès par arrêt cardiaque, l’étude a montré qu’il était augmenté de 40 % pour les personnes qui n’avaient jamais été mariées ; de 41 % pour les personnes divorcées ou séparées ; et de 71 % pour les personnes veuves. « J’ai été quelque peu surpris par l’ampleur de l’influence du mariage sur les patients cardiaques », déclarait alors l’auteur principal de l’étude dans un communiqué de l’université d’Atlanta.
Chaque semaine La chronique de Christophe Prudhomme, médecin urgentiste
Ces données coïncident avec une étude française de l’Insee de 2007. Pour expliquer en partie ce résultat, le chercheur d’Atlanta mettait en avant le soutien social fourni par le mariage, et le fait d’avoir un compagnon ou une compagne pour « s’occuper » de soi.
Manque de confiance pour gérer la maladie
Cinq ans plus tard, ce critère de l’aidant est également au cœur d’une nouvelle étude, présentée au congrès de la Société européenne de cardiologie (ESC) à Madrid. « Le soutien social aide les personnes à gérer des conditions à long terme », a déclaré dans un communiqué de l’ESC l’auteur de l’étude, le Dr Fabian Kerwagen, du Centre d’insuffisance cardiaque de l’hôpital universitaire de Wurtzbourg, en Allemagne.
Santé. Les espaces verts, une protection contre les AVC« Les conjoints peuvent aider à l’observance des traitements, encourager et aider à développer des comportements plus sains, ce qui pourrait affecter la longévité. Dans cette étude, les patients non mariés présentaient moins d’interactions sociales que les patients mariés et manquaient de confiance pour gérer leur insuffisance cardiaque. Nous cherchons à savoir si ces facteurs pourraient expliquer le taux de survie de ces patients. »
Cette fois, l’étude présentée a inclus 1 008 patients hospitalisés entre 2004 et 2007 pour insuffisance cardiaque ; 633 (63 %) étaient mariés et 375 (37 %) célibataires, dont 195 veufs, 96 jamais mariés et 84 séparés ou divorcés. Au départ, la qualité de vie, les limitations sociales (1) et l’autoefficacité (2) ont été mesurées à l’aide d’un questionnaire spécialement conçu pour les patients souffrant d’insuffisance cardiaque. L’humeur dépressive a également été évaluée à l’aide d’un questionnaire standard sur la santé du patient.
« À propos de la qualité de vie globale ou de l’humeur dépressive, explique Fabian Kerwagen, nous n’avons pas observé de différence entre les deux populations. En revanche, le groupe non marié a obtenu de moins bons résultats en matière de limitations sociales et d’autoefficacité par rapport au groupe marié. »
Adapter la posologie au degré de célibat
Au cours du suivi, 679 (67 %) patients sont décédés, et le fait d’être célibataire plutôt que marié était associé à des risques plus élevés de décès, toutes causes confondues. Comme pour l’étude de 2017, les patients veufs présentaient le risque de mortalité le plus élevé, avec des risques augmentés de 1,7 pour les décès toutes causes et de 2,22 pour ceux liés à des maladies cardio-vasculaires, par rapport au groupe marié.
Recherche médicale. Des fourmis capables de renifler le cancer ?« Le lien entre le mariage et la longévité indique l’importance du soutien social pour les patients souffrant d’insuffisance cardiaque. Un lien qui a vraiment été démontré avec la mise en place des distanciations sociales pendant la pandémie. Les professionnels de la santé devraient envisager de demander aux patients leur état civil et, plus largement, leur groupe social afin de recommander l’appui de groupes de soutien dans l’objectif de combler des lacunes potentielles », poursuit Fabian Kerwagen. Une piste pour les nombreux malades à travers le monde et en France ?
En 2017, les auteurs allaient même jusqu’à suggérer qu’il pourrait être important de tenir compte de l’état matrimonial d’un patient dans le traitement de sa maladie coronarienne ! Il s’agirait en quelque sorte d’adapter la posologie au degré de célibat… Un critère qui n’est, pour le moment, pas intégré dans les ordonnances ou dans les prises en charge !
Les maladies cardio-vasculaires en France et dans le monde
Ces maladies constituent un ensemble de troubles affectant le cœur et les vaisseaux sanguins. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il s’agit de la première cause de mortalité dans le monde et, d’ici à 2030, près de 23,6 millions de personnes mourront d’une maladie cardio-vasculaire (cardiopathie ou accident vasculaire cérébral, principalement).
Les principaux facteurs de risques de ces pathologies sont constitués par une mauvaise alimentation, un manque d’activité physique, le tabagisme et l’usage nocif de l’alcool. L’OMS affirme que ces facteurs de risques comportementaux sont responsables d’environ 80 % des maladies coronariennes et des accidents vasculaires cérébraux.
En France, selon la Fédération française de cardiologie, ces pathologies représentent la première cause de mortalité chez les femmes et les plus de 65 ans, et la seconde chez les hommes. Elles provoquent 31 % des décès, ces chiffres progressant chaque année, et seraient à l’origine d’environ 140 000 décès par an, soit 400 morts par jour.
sciencesSantémédecine Le Figaro
«Polyamoureux mais pas libertins», ils cohabitent à quatre entre amants et amis
Madeleine MeteyerILS NE PENSENT (SANS DOUTE) PAS COMME VOUS (3/6) - Nounours, Laurianne, Samantha et Sylvain ne lisent pas Le Figaro. Mais ils veulent bien expliquer à nos lecteurs pourquoi ils ont délaissé la monogamie.
Pour y comprendre quelque chose, il faut tracer une droite. Puis y placer quatre points. Celui de l’extrême gauche représente Samantha. Le point à côté du sien, Sylvain. À droite de Sylvain se trouve Laurianne*. Et enfin, à l’autre bout, il faut placer «Nounours».
Face à une part de tarte kiwi framboises, on passe bêtement le doigt sur la ligne en faisant mine d’être frappé par l’évidence. «Ceux qui sont reliés par la droite sortent ensemble», explique gentiment Laurianne, 35 ans, visage large et pâle, cheveux noirs, directrice d'école. Samantha, 28 ans, ébéniste, est donc la compagne de Sylvain, un échalas aux longues boucles, vendeur dans un magasin de jeux de rôle… lui-même est le fiancé depuis 15 ans de Laurianne… qui est aussi la compagne de Nounours, fonctionnaire de son état. En revanche Samantha et Nounours, situés aux deux extrémités, sont seulement amis. Tout comme Samantha et Laurianne. Et Sylvain et Nounours. Vous suivez ?
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La drôle de bouillabaisse qu’ils forment s’appelle «polycule», un mot-valise composé du néologisme américain «polyamory» , lui-même issu du grec et du latin. Être membre d’une polycule signifie, selon la définition de la réalisatrice Isabelle Broué, à l'origine du terme : «vivre des relations plurielles éthiques dans lesquelles l’amour (...) est libre de se développer».
Depuis toujours on se parle de tout, du fond du fond du fond et on a toujours été habitués à revisiter nos croyances.
Depuis trois ans Samantha, Sylvain, Laurianne et Nounours vivent ensemble à Brignais, une commune de la couronne lyonnaise, dans la jolie maison aux volets gris où, cet après-midi de juin, ils dégustent donc cette tarte kiwi-framboises. Avec eux habitent aussi les filles de Sylvain et Laurianne : Élodie, 11 ans et Maylis, 9 ans.
En 2014, Sylvain et Laurianne formaient un couple monogame classique. Ils étaient parents, ensemble depuis 7 ans. «Et puis j’ai fait une sortie de route», raconte la jeune femme. Elle s’est mise à aimer passer du temps avec un autre homme, «je n’ai pas trompé Sylvain mais j’ai eu... un crush.» S'ensuivit une culpabilité terrible. Que devait-elle faire vis-à-vis du père de ses filles ? (Sylvain donc).
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Sylvain et Laurianne ne sont pas abonnés à Elle mais ils ont pleinement intégré la valeur des valeurs conjugales contemporaines : la communication. «Depuis toujours on se parle de tout, du fond du fond du fond et on a toujours été habitués à revisiter nos croyances et à les remettre en question, continue Laurianne de sa voix grave. On a parlé de ce que je ressentais pour l'autre homme, de cette croyance qu'on avait que si on allait voir ailleurs, ça voulait dire qu’on ne se respectait pas.» Et ils l'ont «revisitée». Jusqu’à décider d’ouvrir leur couple selon un contrat - écrit même au départ. Lequel stipulait «on ne pioche pas parmi les amis, on en parle à l’autre».
Huit ans après, ils vivent avec Samantha et Nounours. Et s’en trouvent heureux. Quand Sylvain est entré dans la pièce, il a embrassé Samantha puis Laurianne sur les lèvres. Aucune n’a cillé lors du tour de l’autre. Pour ce qui est des nuits, habituellement les couples alternent d’une semaine à l’autre. «Mais on peut se montrer souple si l'un d'entre nous a absolument besoin de ne pas dormir seul un soir», détaille Laurianne. Ils déménageront bientôt dans une maison d'un village voisin où chacun disposera de sa chambre. Pour la louer, ils ont dû cesser de se présenter comme «deux couples avec deux enfants qui cherchent un logement». «Les propriétaires refusaient. L'un d'eux a même dit “je ne veux pas de ça chez moi”», raconte Nounours.
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Comment les membres de notre polycule font-ils pour ne pas avoir de temps en temps envie de coller leur poing dans le nez de celui ou de celle avec qui ils partagent leur conjoint, conjointe ? Ont-ils grandi parmi des hippies ? Sont-ils immunisés contre la jalousie, partisans de l'infidélité ? Les questions se bousculent ; les cuillères raclent les bouts de tarte ; Laurianne se penche vers la table.
«Mais c’est quoi la fidélité ? C’est une question qu’on se pose constamment dans un couple. Est-ce que penser à quelqu’un, c’est tromper son conjoint ? Est-ce qu’être amoureux, c’est de l’infidélité ?» La Princesse de Clèves, qui reste chaste pour son mari mais ne pense qu’au duc de Nemours était-elle infidèle ? Pour les polyamoureux, ou les «polyacceptants» comme Nounours - il ne fréquente que Laurianne -, avoir plusieurs conjoints revient à avoir plusieurs amis. «On partage notre temps».
Tout le monde sait
Reste la question des enfants. Alors que la conversation court sur la différence entre le polyamour et le libertinage («uniquement du sexe»), entre le polyamour et la polygamie («le couple n’est ouvert que pour l’un des deux : le mec») une gamine auburn, Maylis, vient se couler dans les bras de Sylvain. Sa sœur Élodie la suit. Et la conversation continue de rouler. Laurianne et Sylvain ne sont pas gênés d’évoquer leur vie sentimentale devant leurs enfants.
Tout le monde est au courant à l'école.
«Elles sont au courant. Elles avaient quoi, 4 et 6 ans quand on leur a dit ?» Quand ils leur ont expliqué que «papa et maman étaient amoureux. Et que papa était aussi amoureux de Samantha et que maman était aussi amoureuse de Nounours.» Élodie s’est largement épanchée en répondant «ok». Maylis, elle, a posé deux questions. «La première était : “c’est quoi la finalité de tout ça ? rit Laurianne. On lui a dit que c’était d’être honnête envers nous-mêmes. Et la deuxième “quand est-ce que vous m'achèterez des figurines ?”» Bref, pas de vague.
Scolarisées dans l’établissement que dirige Laurianne, les petites ne cachent pas leur mode de vie à leurs camarades. Et elles ne sont jamais revenues à la maison blessées par une remarque. «Tout le monde est au courant à l’école, même les parents d’élèves alors qu’il y a des musulmans, des chrétiens. Les filles n’ont jamais été embêtées. Finalement, on a eu très peu de jugement, réfléchit Sylvain. Même nos amis cathos, quand on leur explique que tout le monde est au courant, ils répondent “ah, ok, très bien”.»
À ne pas forcément reproduire chez soi
En écoutant ces gens sympathiques louer l'honnêteté, le respect, on se demande si une partie des couples ne fait pas fausse route à se cramponner aux valeurs judéo-chrétiennes en se battant la coulpe lorsqu’il y a incartade avant de recommencer… Sylvain parle alors : «Attention, on ne défend pas le polyamour. Ce n’est pas fait pour tout le monde et c’est un coup à se perdre.»
«Et surtout, ça ne s’impose pas, précise Samantha, si ça blesse le conjoint, c'est de l'infidélité. Y’a d'ailleurs des gens qui s’en servent comme d’une excuse pour baiser à droite, à gauche. Y’a un ami de Nounours qui l’a plus ou moins imposé à sa compagne après qu’elle avait été infidèle sous l’emprise de l’alcool. Un jour, il nous a raconté toutes ses conquêtes et la damoiselle s'est décomposée. Il utilisait le polyamour comme un masque pour dire “je suis tellement woke” et tromper sa compagne.» s’indigne la jeune femme.
Tous les quatre ne trouvent-ils pas les monogames rigides, hypocrites avec leurs restrictions, leur frustration, leur jalousie et leur routine ? «Pas du tout, répond Sylvain, de sa voix très calme. On a des tas d’amis très heureux en couple. Tout ça, c’est un chemin. On a trouvé le nôtre…» Il n’est pas sans ornière.
Il arrive fréquemment à Nounours d’être jaloux. À Samantha d’être impatiente quand elle doit s’occuper d’enfants dont elle n'a pas choisi l'éducation - positive, bien sûr. Il faut vivre avec, posé sur soi, le regard éventuellement curieux, voire désapprobateur des voisins. Et se justifier auprès des lecteurs d'un journal conservateur.
*Laurianne est directrice d'école, elle préfère être très discrète. Son prénom n'est donc pas vraiment Laurianne.
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Boson W, matière noire : les nouveaux défis du LHC, plus puissant accélérateur de particules au monde
ActuAprès trois années de travaux, le Grand Collisionneur de hadrons (LHC), enfoui 100 mètres sous terre près de Genève, reprend du service. Les scientifiques partent en quête d’une nouvelle physique. Objectifs : percer les secrets de la matière et valider – ou pas – les limites des théories actuelles.
Anna MussoEnfoui 100 mètres sous terre près de Genève, le monstre s’est réveillé. Le plus grand et plus puissant accélérateur de particules au monde, le Grand Collisionneur de hadrons (LHC) géré par le Cern, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire, a redémarré avec succès fin avril. Depuis trois ans, scientifiques et ingénieurs s’employaient à perfectionner ce géant technologique afin d’en augmenter sa puissance et sa précision de détection. Le LHC nouvelle version est désormais opérationnel, laissant espérer de nouvelles découvertes et même, envisagent certains, une nouvelle physique.
Le 22 avril, le LHC a repris progressivement son activité
Cet anneau de 27 kilomètres de circonférence, formé de milliers d’aimants supraconducteurs, relève de l’exploit technoscientique. À l’intérieur de l’accélérateur, deux faisceaux de particules circulent en sens opposé, à des énergies très élevées et à une vitesse proche de celle de la lumière, avant d’entrer en collision l’un avec l’autre. Ce sont des protons (particules du noyau de l’atome) qui se heurtent frontalement à des vitesses colossales pour faire apparaître les composants élémentaires de notre monde. Avec pour objectif ultime de percer les secrets de la matière.
Depuis son redémarrage, le 22 avril dernier, le LHC a repris progressivement son activité : un petit nombre de protons a circulé en sens opposé le long de l’immense tunnel circulaire à un taux de collision faible mais qui va monter en puissance. « Les collisions de haute intensité et de haute énergie se produiront dans quelques mois », précise Rhodri Jones, chef de département faisceaux du Cern. Au fur et à mesure que la machine se remet en route, les équipes vont augmenter l’intensité des faisceaux de protons pour réaliser des collisions d’une énergie record.
12 000 scientifiques associés aux travaux du LHC
« Les travaux ont également permis d’améliorer la précision des quatre détecteurs du LHC », précise Roberto Salerno, chercheur au CNRS, associé au Cern, professeur à l’École polytechnique. « Cela nous permettra d’atteindre davantage de collisions de particules et ainsi de collecter une masse de données bien plus grande. » Les quelque 12 000 scientifiques associés aux travaux du LHC pourraient alors « étudier le boson de Higgs dans les moindres détails, se réjouit le physicien . Il nous reste à définir avec précision toutes ses propriétés et ses liens avec les autres particules, mais également à découvrir comment il acquiert sa propre masse ».
L’une des plus grandes lacunes du modèle standard est de ne pouvoir expliquer la matière noire, une masse invisible et théorique constituant l’Univers, ainsi que l’énergie noire qu’elle produit, censée expliquer l’accélération de l’expansion de l’Univers. Roberto Salerno
Lancées en 2008, les expériences du collisionneur ont permis, en 2012, d’établir la preuve de l’existence du boson de Higgs. Cette particule unique en son genre, surnommée « particule de Dieu », confère leur masse à toutes les autres particules et constitue ainsi l’une des clefs de voûte du modèle standard de la physique des particules. Une théorie, formulée dans les années 1960, qui permet d’expliquer tous les phénomènes observables à l’échelle de l’infiniment petit, conformément à la mécanique quantique. Elle s’applique à toutes les particules connues, ainsi qu’aux trois interactions agissant à cette échelle : électromagnétique, forte et faible. Mais quid de la gravitation, qui, elle, relève de l’infiniment grand, donc de la relativité générale d’Einstein ?
D’ici au prochain arrêt du LHC, programmé en 2026-2028, les physiciens espèrent avancer dans la recherche de ce phénomène gravitationnel et tester le modèle standard, récemment ébranlé par plusieurs expériences. Ainsi du boson W, découvert en 1983, dont la masse s’est avérée, lors d’une toute récente expérience, beaucoup plus lourde que prévu jusqu’ici par la théorie. « Toutes ces anomalies pourraient s’expliquer par une force nouvelle » qui viendrait s’ajouter aux quatre forces fondamentales régissant l’Univers (forte, faible, électromagnétique et gravitationnelle), explique le physicien Harry Cliff, de l’université de Cambridge.
Revoir la théorie d’Einstein
Mais l’un des grands défis pour le LHC serait de mettre au jour une particule hypothétique constituant une forme invisible de matière appelée « matière noire », insensible à la force électromagnétique. Si on ne parvenait pas à la détecter, il faudrait alors revoir la théorie d’Einstein. « L’une des plus grandes lacunes du modèle standard est de ne pouvoir expliquer la matière noire, une masse invisible et théorique constituant l’Univers, ainsi que l’énergie noire qu’elle produit, censée expliquer l’accélération de l’expansion de l’Univers », nous explique Roberto Salerno. Composant plus d’un quart de l’Univers, la matière noire reste l’un de plus grands mystères de la physique. Selon Rende Steerenberg, responsable des opérations au Cern, les travaux réalisés sur le LHC devraient « considérablement augmenter la probabilité de nouvelles découvertes dans ce domaine ».
Pour y parvenir, les chercheurs peuvent essayer de produire de la matière noire en réalisant des collisions de protons contre protons. « Mais comme, par définition, cette matière noire n’est pas observable, il nous faudrait la coupler avec d’autres particules afin de déduire son existence par les déviations sur les résultats prévus qu’elle engendre », explique Roberto Salerno . Une autre méthode consisterait à la découvrir grâce à la désintégration de particules connues, comme le boson de Higgs. Alors, un pont pourrait enfin relier la physique de l’infiniment petit à celle de l’infiniment grand.
Encore plus puissant, le collisionneur du futur est déjà dans les tuyaux Un géant, par sa taille et sa puissance, le Futur collisionneur circulaire (FCC) pourrait prendre la relève du LHC à partir de 2040. Les scientifiques et les responsables du CERN planchent sur ce colossal projet depuis 2019. Il s’agirait d’un collisionneur en forme d’anneau, trois fois plus grand et beaucoup plus puissant que le LHC, capable d’atteindre des énergies de collision supérieures à 100 TeV (milliers de milliards d’électronvolts), contre les 14 TeV maximum de l’actuel accélérateur de particules ! « La mission du FCC sera de repousser les frontières de l’énergie et de l’intensité des collisionneurs de particules, dans la perspective de la recherche d’une nouvelle physique », annonce le CERN. Une gigantesque et complexe structure pour explorer des champs de la physique encore inconnus aujourd’hui. Son coût est estimé à une vingtaine de milliards d’euros, mais cet investissement est indispensable aux avancées de notre connaissance du monde.
cernboson de higgssciences Le Figaro
«On ne joue pas pour Christophe» : la réponse cinglante de Jalibert et Woki aux critiques de leur entraîneur
David ReyratCiblés par le manager de l'UBB après leur non-match à Perpignan il y a une semaine, les deux internationaux ont réglé leurs comptes après leur victoire face au Racing 92, synonyme de qualification pour les demi-finales du Top 14.
Il est sorti le visage fermé. L'air hautain, à la limite du dédain, répondant à contrecœur à l'accolade de son manager Christophe Urios, qui n'a pu réprimer un sourire entendu. Il a piqué ses leaders. Ceux-ci n'ont pas apprécié. Ont réagi sur le terrain. Avant de répondre à leur tour vertement au micro de Canal + après leur succès 36 à 16 face au Racing 92. Et leur qualification pour les demi-finales du Top 14.
«Cette semaine, ça a été tendu. Vous l'avez vu,il y a eu des déclarations dans la presse de notre manager, des joueurs ciblés. Voilà, j'ai juste envie de dire que nous, on ne joue pas pour Christophe (Urios). On est juste en mission pour les joueurs, a cinglé Matthieu Jalibert. On a des joueurs comme François (Trinh-Duc) ou Louis (Picamoles) qui vont finir leur carrière. Après tout ce qu'ils ont donné au rugby français, on a juste envie de les faire sortir par la grande porte, tout simplement. On a pris les choses en mains, et aujourd'hui, on a fait un grand match…»
Cameron Woki semblait moins contrarié au moment de répondre. Avant de se faire plus âpre. «On a pris les choses en mains cette semaine, nous les leaders, parce qu'il fallait se remettre en question après notre match de Perpignan. Christophe a voulu nous laisser les rênes. Et il nous a accompagnés sur la fin de semaine, a raconté le troisième-ligne tricolore. Mais il n'y avait aucun sourire à l'entraînement la semaine dernière. On n'a pas pris de plaisir.»
Il a ensuite évoqué son rôle de leader mis face à ses responsabilités. «J'ai pris la parole. J'étais forcément déçu de mon match face à Perpignan. C'était inacceptable pour l'équipe que je fasse une prestation comme celle-là. J'ai juste au groupe que j'allais être présent, que j'allais élever mon niveau et que j'avais besoin de tous mes coéquipiers pour faire un bon match… On a élevé notre niveau. Le message est passé. Et je pense qu'il passera pour la semaine prochaine.»
Interrogé sur son geste - le doigt sur la bouche pour intimer de se taire - sur son essai, il ne s'est pas échappé. «Je pense que tout le monde a compris…» Preuve que l'ambiance est vraiment tendue dans le vestiaire girondin. À la limite de la rupture ?
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L'Humanité
Pourquoi trèfle des villes et trèfle des champs n’ont plus le même ADN
ActuUne vaste enquête internationale montre que le bagage génétique du trèfle blanc se modifie dès lors qu’il devient urbain. Et ce, à l’échelle planétaire.
Marine CyglerPlante cosmopolite s’il en est, le trèfle blanc est présent dans les campagnes, au bord des routes, dans les pelouses, et aussi dans presque chaque ville du monde tant et si bien qu’il est aujourd’hui la première plante à faire l’objet d’une vaste étude pour comprendre quel effet l’environnement urbain a sur lui.
De fait, l’urbanisation met à l’épreuve la biodiversité et, comme elle a tendance à se généraliser, il est intéressant de mesurer son impact sur les espèces sauvages. Les quelque 300 scientifiques du projet Glue (pour Global Urban Evolution Project) ont montré que les pressions exercées par la ville façonnaient le bagage génétique du trèfle blanc à l’échelle planétaire. Leurs travaux ont été publiés dans la revue « Science », en mars.
Les biologistes ont échantillonné 110 000 trèfles appartenant à plus de 6 000 populations réparties dans 160 villes de 26 pays. Pour cela précisément, ils ont récolté des trèfles le long d’un gradient d’urbanisation allant du centre-ville jusqu’à la campagne environnante.Par exemple, l’équipe française impliquée dans cette méga-étude a prélevé des trèfles dans plusieurs sites parisiens intra-muros puis sur un axe, un « transect », qui traversait des zones suburbaines puis rurales jusqu’à Limours. Pour chaque plante, les chercheurs ont mesuré la concentration de cyanure d’hydrogène dans les tissus des trèfles.
Véritable poison au goût très amer, le cyanure d’hydrogène est un composé produit et libéré par la plante quand ses feuilles sont endommagées. Stratégie adoptée par de nombreuses plantes, la cyanogenèse est un moyen efficace de défense contre les escargots, les insectes ou encore les vaches et autres herbivores. « Les feuilles s’autodétruisent pour protéger l’ensemble de la plante.
C’est mieux de se protéger et de perdre quelques feuilles plutôt que de risquer d’être mangé en entier », explique Jacqui Shykoff, du laboratoire Écologie, Systématique et Évolution (ESE-CNRS/Université Paris-Saclay/AgroParisTech). Comme on connaît les deux gènes qui gouvernent la cyanogenèse chez le trèfle blanc et qu’on a déjà observé que les trèfles produisaient plus de cyanure d’hydrogène dans les endroits où il y avait davantage d’herbivores, les scientifiques se sont demandé si cette capacité de produire du cyanure d’hydrogène était conservée. Résultat : globalement, la proportion de plantes productrices de cyanure d’hydrogène est moins élevée en ville qu’en milieu rural. Et c’est lié à la sélection naturelle et non pas à un effet du hasard qui aurait été amplifié par l’isolement des plantes urbaines.
« À chaque génération, il se produit des mutations liées au hasard. La sélection naturelle laisse d’autres traces très spécifiques dans le génome. Ici on démontre, et c’est une première, que c’est bien la sélection naturelle qui agit et que le moteur de l’évolution, c’est l’urbanisation », explique Jacqui Shykoff.
Les chercheurs ont toutefois été surpris de se rendre compte qu’il y avait une grande hétérogénéité selon les populations de trèfles. Autrement dit, certaines populations urbaines ont conservé leur matériel génétique leur permettant de produire ce composé. « C’est le cas des populations de trèfles des villes, plus sèches en été. C’est un résultat que nous n’avions pas prédit », commente Jacqui Shykoff.
Son hypothèse : dans ces villes au climat sec, il n’y a pas de neige qui protège les plantes au sol du gel. Or le gel agirait exactement comme les herbivores et déclencherait la production de cyanure d’hydrogène, qui détruirait les feuilles endommagées par le coup de froid, et dont la réparation coûterait bien trop cher en énergie. Une amputation pour éviter que les dommages ne se répandent, en somme.
Au fait, que fait la plante de l’énergie économisée quand elle s’arrête de faire de la cyanogenèse ? Autrement dit, si elle perd une fonction, en gagne-t-elle une autre ? « On suppose que, si un organisme possède de l’énergie en plus, il va grandir, fabriquer plus de fleurs… » indique Jacqui Shykoff.
Avant de souvenir d’une réalité urbaine : « Mais la vie en ville est stressante pour les plantes avec la chaleur ou encore la pollution. Alors, il est possible que l’énergie supplémentaire soit juste allouée pour se maintenir en vie. » La chercheuse tient à insister sur le fait que, si les plantes se sont en effet adaptées à la ville, cela ne signifie pas qu’elles vont bien : le terme « adaptation » dans le langage des biologistes est plus neutre que dans le langage courant.
L’espèce humaine, un moteur des évolutions végétale et animale
Cette étude inédite démontre que les humains, en façonnant profondément leur environnement, sont un moteur de l’évolution pour le trèfle blanc dont les gènes sont modifiés par la ville. Et il y a fort à parier que ce résultat concerne d’autres espèces, végétales comme animales. « Il y a eu des études sur les oiseaux des villes. Les pigeons, des moineaux, des étourneaux sont des espèces qui n’ont pas peur : c’est une caractéristique qui a été sélectionnée », précise Jacqui Shykoff. D’ailleurs, ce sont les individus les moins peureux de ces espèces déjà peu peureuses qui vivent en ville. Une expérience facile pour mesurer cette crainte de l’humain : déterminer à quelle distance on peut les approcher avant qu’ils ne s’envolent. « Bien sûr, il y a un phénomène d’habituation, mais pas seulement. L’évolution doit intervenir, car ils ne pourraient pas passer leur temps à s’envoler dès qu’ils sont dérangés : ils n’arriveraient même pas à se nourrir », indique la chercheuse. Finalement, les volatiles urbains sont devenus plus tolérants à l’activité humaine, au bruit et à la lumière.
sciences Le Figaro
Premiers adieux d'Elton John : un son atroce pour deux heures de show devant un public déchaîné
Olivier NucNOUS Y ÉTIONS - Avant de retrouver Bercy en juin 2023 pour ses ultimes dates parisiennes, la pop star anglaise a donné deux concerts spectaculaires dans le cadre de La Défense Arena.
Annoncée en janvier 2018, la tournée d'adieux à la scène d'Elton John, baptisée Farwell Yellow Brock Road Tour – devait s'achever en 2021. C'était sans compter sur la pandémie de Covid 19, ainsi qu'une blessure à la hanche du chanteur, qui ont obligé la production à reporter de nombreuses dates. À ce jour, l'expérience se terminera à l'été prochain, cinq ans après son coup d'envoi. Avant de retrouver Bercy en juin 2023 pour ses ultimes dates parisiennes, Elton John était à La Défense Arena les 11 et 12 juin. Ce dimanche, il donnait son soixantième concert dans la capitale. «Je garde un souvenir ému d'une série de concerts au Théâtre des Champs-Élysées en 1979», précisa-t-il même dans un vibrant hommage à la France. «Vous savez, je possède une maison à Nice», expliqua-t-il même.
Une minute après l'horaire annoncé, soit 19h01, le show pouvait commencer, au son de sa reprise du Pinball Wizard des Who dans la sono. Assis au piano, en costume kitsch et pailleté, le septuagénaire commença avec Bennie and the Jets, une de ses compositions les plus soul. Ralentissant le tempo, plaquant les accords avec force, l'artiste tenait déjà l'assemblée en haleine. Malgré une acoustique scandaleuse, les 32.000 spectateurs, dont la moyenne d'âge était assez élevée, réservèrent un triomphe au showman. La production est la même qu'à Bercy en 2019, avec trois écrans géants en fond de scène. Tour à tour, on y verra des images dignes d'un spot Benetton des années 1980, des photos de Martin Parr, certainement tirées de la collection personnelle du chanteur, et autres films à sa gloire.
«Je suis très heureux d'être ici ce soir», dira-t-il dans un anglais de cuisine. La liste des chansons donne le vertige. Une vingtaine de tubes puisés dans l'âge d'or de la carrière du chanteur, du début des années 1970 au milieu de la décennie suivante. Seule exception en forme de faute de goût, l'horrible duo virtuel avec Dua Lipa sur un mashup entre Sacrifice et Rocket Man permit à Elton John de souligner qu'il était fier d'avoir décroché un tube à l'âge de 75 ans sous le titre Cold Heart, 52 ans après son premier.
L'historique gospel Border Song, joué en piano voix est dédié à Aretha Franklin, qui l'interpréta. Si Elton John chante à merveille, son jeu de piano agressif produit un son souvent irritant, amplifié par la sonorisation déplorable de la salle. D'ailleurs, le chanteur lancera une pique à son ingé son durant le concert. Tiny Dancer, morceau de 1971 réhabilité par le film Almost Famous en 2000, constitue un des sommets de la soirée.
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Elton John n'a que des mots gentils sur ses musiciens en costumes noirs et cravates, qu'il met très en avant. Nigel Ollson, à la batterie, joue avec lui depuis... 1969 ! Le guitariste écossais Davey Johnstone l'a rejoint en 1972. Quant au percussionniste Ray Cooper, star de la soirée, il est aux côtés d'Elton John depuis 1973 ! Tous les standards écrits par Bernie Taupin et composés par le pianiste y passent : Rocket Man , enregistré en région parisienne au début des seventies, Take me to the pilot, Someone saved My life tonight et ses harmonies vocales célestes… Mais aussi Levon, chanson plus américaine que nature. Funeral for a Friend, instrumental d'ouverture de Goodby Yellow Brick Road, album le plus aimé de la star, est le prétexte à un déluge sonore et à un premier changement de tenue : lunettes roses à paillettes, veste un peu moins kitsch que la première.
Pour manifester son enthousiaste, Elton John fait claquer le couvercle du piano bruyamment avant de se lever pour faire quelques pas. À 75 ans, après de nombreux problèmes de santé, l'homme se déplace avec difficulté. Ce qui n'entame en rien ses facultés musicales. Superbe pianiste, grand chanteur, il n'accuse aucune faiblesse en plus de deux heures de performance. Peu de ballades dans un répertoire qui fait la part belle à la dimension la plus rock d'un artiste dont l'inspiration s'est considérablement ramollie à partir du milieu des années 1980. Pour Your Song, qui l'a fait connaître au monde entier en 1970, il revient sur scène en peignoir-robe de chambre, avant de conclure avec Goodbye Yellow Brick Road, le type même de chanson qui atteste de la grandeur du personnage.
Foo Fighters rendra hommage à son batteur Taylor Hawkins à Londres et Los Angeles
Le groupe de rock, qui avait annulé sa tournée 2022 à la suite du décès de Taylor Hawkins, montera sur scène en septembre avec d'autres artistes pour célébrer la mémoire du batteur.
Billie Eilish fait allusion au procès Depp-Heard dans son nouveau morceau TV
Dans cette ballade sombre, dévoilée pendant un concert à Manchester, la chanteuse évoque la bataille judiciaire des deux stars ainsi que les menaces qui planent sur le droit à l'avortement aux États-Unis.
Passe ton Bach d'abord: retour de la musique baroque à Toulouse ce week-end
Après une période particulièrement difficile pour le monde du spectacle, la quatorzième édition du festival de musique se déroule du 10 au 12 juin. Musique baroque ainsi que musique ivoirienne et malienne sont mises à l'honneur.
Valeurs Actuelles
Législatives 2022 : Les Républicains misent sur le local
Le Figaro
Vacances d'été : et si vous dormiez sur le toit de votre voiture ?
Jean-Marc De JaegerPlus abordable qu'un van ou qu'un camping-car, la tente de toit permet de goûter aux joies du voyage en itinérance. Une entreprise basée dans le Gard vient de lancer un nouveau modèle écolo et made in France.
Sillonner un pays ou une région, s'arrêter au hasard des paysages, s'endormir face à la mer ou au pied des montagnes... Le voyage en itinérance est synonyme de liberté, d'autonomie et de rencontres. Et il fait son retour en grâce après l'épidémie de Covid-19. Sans avoir à investir dans un camping-car, un van aménagé ou une caravane, il existe une solution plus économique pour goûter aux joies d'un road trip sans lésiner sur le confort : la tente de toit, à installer au-dessus de votre voiture, qu'il s'agisse d'une citadine, d'une berline ou d'un 4x4.
NaïtUp en a fait sa spécialité. La société créée en 2007 et basée à Alès (Gard) a mis en vente en mai son quatrième modèle, la Hussarde TriUp. Intermédiaire entre les Duö (une à deux personnes) et les Quatrö (trois à quatre personnes), elle peut accueillir deux adultes et un enfant et peut également convenir aux couples qui veulent plus de confort et d'espace. Fabriquée en France avec des matériaux 100 % recyclables, elle offre un espace de couchage de 220 x 140 cm et une hauteur sous plafond de 150 cm.
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Ultra compact et simple d'utilisation
La tente peut être installée sur la benne d'un pick-up ou le toit d'un véhicule, à condition de disposer de barres de toit transversales capables de supporter le poids de la Hussarde repliée (entre 55 et 75 kg selon le modèle). Une fois mise en place, l'utilisation de la tente exige peu de compétences techniques : une minute suffit pour déployer et replier la tente. Ultra compacte, elle ne mesure plus que 1,25 m de large et 28 cm d'épaisseur une fois repliée. Elles disposent d'un système d'aération, d'une doublure moustiquaire et d'un système de sécurité empêchant toute chute.
Prix de ce nouveau modèle TriUp ? 2890€. Sans compter les options comme le choix d'accessoires (matelas, filets à chaussures, etc.) ou les éléments de personnalisation (choix de la toile, hauteur de l'échelle, etc.). Si l'entreprise ne possède pas de magasins, elle s'appuie sur ses propres utilisateurs et des revendeurs spécialisés comme WeVan. Partout en France, une centaine de particuliers proposent ainsi des démonstrations pour se familiariser avec ces tentes d'un nouveau genre. Certains d'entre eux proposent ces tentes à la location.
D'autres marques proposent des tentes de toit. La plus abordable est celle de Decathlon qui ne vend qu'un seul modèle pour deux personnes (1190 €). Du côté de l'entreprise suédoise Thule, spécialiste des sports de plein air, le modèle d'entrée de gamme est vendu à 1730 €. Le néerlandais Fjordsen commercialise le plus petit de ses trois modèles au prix de 1595 €.
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L'Humanité
Alexander Wolszczan : « Nous finirons par trouver de la vie extraterrestre sur les exoplanètes »
EntretienAstronomie. La 5000e planète extrasolaire vient tout juste d’être ajoutée au catalogue officiel de la Nasa. Pour Alexander Wolszczan, qui avait identifié la toute première exoplanète en 1992 autour d’un pulsar, il est inévitable que l’on y découvre un jour la vie.
Anna MussoLa barre des 5 000 exoplanètes identifiées et confirmées, ces planètes extrasolaires dont on ne soupçonnait même pas l’existence il y a trente ans, a été franchie ! La Nasa vient tout juste d’en ajouter de nouvelles à son catalogue officiel. Il n’y a pas si longtemps, nous vivions dans un Univers qui ne comptait qu’un petit nombre de planètes connues, toutes en orbite autour de notre Soleil. Mais, depuis trois ans environ, les découvertes se sont accélérées, avec quelque 1 000 nouveaux spécimens confirmés en dehors de notre Système solaire.
Parmi les 5 000 planètes découvertes à ce jour, on compte de petits mondes rocheux comme la Terre, des géantes gazeuses plus grandes que Jupiter et des « Jupiter chauds » en orbite, très rapprochés autour de leur étoile. Il y a aussi des « super-Terres », qui sont peut-être des mondes rocheux plus grands que le nôtre, et des « mini-Neptune », des versions plus petites de la Neptune de notre Système. Ajoutez à cela les planètes orbitant autour de deux étoiles à la fois et les planètes tournant obstinément autour des restes effondrés d’étoiles mortes.
Ce n’est qu’une fraction des centaines de milliards de planètes que compte probablement notre galaxie. Selon l’astronome polonais Alexander Wolszczan, qui avait identifié la toute première exoplanète en 1992 autour d’un pulsar (étoiles à neutrons tournant rapidement), il est inévitable qu’on y découvre, un jour, de la vie. Entretien avec un pionnier.
Il y a tout juste trente ans, en 1992, vous avez identifié la première exoplanète autour d’un pulsar. Racontez-nous cette expérience extraordinaire et ce que vous avez ressenti.
La découverte a été faite au cours d’une vaste recherche d’étoiles à neutrons tournant rapidement, appelées pulsars millisecondes, que j’ai menée avec le radiotélescope d’Arecibo, de 305 mètres, situé au nord de l’île de Porto Rico. L’un des pulsars que j’ai identifiés présentait des irrégularités dans le temps d’arrivée de ses impulsions qui ne pouvaient s’expliquer que par la présence de deux, voire trois planètes en orbite autour de lui. Il est difficile de décrire exactement ce que j’ai ressenti lorsque j’ai compris qu’il ne pouvait s’agir que de planètes extrasolaires, peut-être une émotion pure mêlée à une tentative d’englober toute la gamme des conséquences d’une telle découverte.
Existe-t-il différents types d’exoplanètes ?
Oui, l’un des résultats de la découverte des planètes pulsars a été la prise de conscience qu’il pouvait y avoir beaucoup de planètes différentes orbitant autour de différents types d’étoiles. C’est exactement ce que nous voyons aujourd’hui, y compris des planètes et des Systèmes que nous n’avions pas prévus, sur la base de ce que nous savions de notre propre Système solaire.
Que savons-nous de ces planètes et que nous reste-t-il à découvrir ?
Nous avons maintenant dépassé la phase de découverte pure des exoplanètes et sommes entrés dans des études de plus en plus approfondies qui nous permettent d’en savoir plus sur leurs propriétés. Par exemple, nous disposons désormais de moyens observationnels et théoriques pour calculer la composition globale des planètes et nous pouvons étudier la composition chimique des atmosphères des plus grosses d’entre elles. Cette analyse se fait à l’aide de la spectroscopie dite de transmission. Cette technique étudie la lumière filtrée par l’atmosphère d’une exoplanète, alors que celle-ci passe devant son étoile. Les spectres stellaires portent avec eux des « empreintes » d’atomes et de molécules contenus dans l’atmosphère qui peuvent être analysées à l’aide de spectrographes fixés aux télescopes.
Le télescope James-Webb (JWST) est-il celui qui nous permettra d’en savoir beaucoup plus ?
Le JWST et les futurs très grands télescopes terrestres sont très susceptibles de faire des découvertes révolutionnaires concernant la vie extraterrestre en détectant dans les atmosphères planétaires des atomes et des molécules qui ne peuvent être synthétisés que par la vie, comme l’oxygène, le méthane et un nombre croissant d’autres molécules identifiées par les astrobiologistes. En outre, comme toujours, il existe un énorme potentiel de découvertes surprenantes que personne n’a anticipées.
Le 21 mars, la Nasa a annoncé que la barre symbolique des 5 000 exoplanètes avait été franchie avec l’ajout de 65 nouveaux spécimens aux archives des exoplanètes de l’agence spatiale américaine. Pensiez-vous qu’il pouvait y avoir autant d’exoplanètes dans l’Univers ?
Une fois de plus, les planètes pulsars suggéraient clairement que les planètes devaient être nombreuses dans l’Univers, et c’est précisément ce que nous constatons aujourd’hui. Je ne suis donc pas surpris, il fallait que cela se passe ainsi.
Les exoplanètes pourraient-elles abriter des formes de vie extraterrestres ? Comment les imaginez-vous ?
Oui, je pense que nous finirons par trouver de la vie extraterrestre. Notre relation étroite avec l’Univers, au moins en termes de chimie partagée, nous dit que cela doit arriver. Cependant, je partage l’opinion selon laquelle ce que nous allons découvrir ne sera pas ce que nous avons prévu. Ce que je veux dire, c’est que nous sommes limités par le fait même que nous ne connaissons qu’une seule manifestation de la vie, c’est-à-dire nous, ici sur Terre. Cela nous rend très anthropocentriques dans notre façon de penser à la vie ailleurs. Mais la vie sur d’autres planètes pourrait avoir évolué d’une manière que nous ne pouvons pas anticiper, et c’est ce qui peut rendre les découvertes futures encore plus passionnantes.
Entretien réalisé par Anna Musso
sciencesastronomieexoplanètesplanètes Valeurs Actuelles
Législatives 2022 : pour la Nupes, une victoire sans gloire
Beaucoup de tapage autour de la Nupes. Pour trop peu d’électeurs. Avec 25,6 % des suffrages, l’union de la gauche a réussi de justesse son pari du 1er tour. Talonnée de près par Ensemble, le parti de la majorité (25,2 %), la vaste coalition de Jean-Luc Mélenchon ne peut toutefois plus se faire d’illusion : à moins d’un miracle, elle n’aura pas la majorité à l’Assemblée nationale. En atteste la mine défaite de l’Insoumis en chef, lors de son allocution post-électorale. À la tribune, sans éclat ni trémolos dans la voix, celui qui sait maintenant qu’il ne franchira pas les portes de Matignon bredouille du bout des lèvres un discours :
Derrière lui, le visage cerné, presque gris de Julien Bayou, semble se demander : tout ça pour ça ?
La botte souveraine des insoumis
« Faites mieux », qu’il disait. Au soir du premier tour des élections présidentielles, Jean-Luc Mélenchon joue les vieux soldats. Du haut de sa tribune, le président de La France insoumise harangue la foule de jeunes venus l’écouter et laisse entendre qu’il pourrait enfin mettre la crosse en l’air… S’en aller vers d’autres horizons. Des adieux émouvants, formulés à grand renfort d’images poétiques et d’effets de manche, comme le pied-noir sait si bien le faire. À tel point que nombreux sont ceux qui le croient alors sincère. Mais en bon joueur d’échec, le vieil animal politique prépare en fait déjà le coup d’après. « Ce matin, il faisait beau à Marseille, récite-t-il après la défaite, devant une Mathilde Panot au bord des larmes. Sur la mer fuyante, les rayons du soleil bondissaient d’une vague à l’autre. » Le paysage état d’âme d’une gauche vouée à se relever, à la poursuite de quelque avenir radieux. Un rêve, pense-t-on alors. Il fallait y voir une promesse : neuf jours après le premier tour, voilà que “Méluche” revient à Paris avec une idée folle : « Je demande aux Français de m’élire Premier ministre », annonce-t-il sans sourciller, le 19 avril sur BFM TV. Les élections de juin ne seront pas un simple scrutin législatif pour les insoumis, mais le troisième tour de l’élection présidentielle.
Ne reste plus qu’à rassembler la gauche derrière lui, pour amasser le plus d’électeurs possible. Et avec un score de 21,95 % des voix – dont la moitié sont attribuées à un vote utile, selon OpinionWay – la partie est presque gagnée d’avance. La vieille gauche est mûre, Jean-Luc Mélenchon n’a plus qu’à la cueillir, puis lui imposer les conditions d’une nouvelle union. Une tâche jouissive confiée à l’impitoyable Manuel Bompard, directeur de campagne de Mélenchon et coordinateur de LFI. « On est favorable à faire en sorte qu’il puisse y avoir éventuellement un regroupement », souffle-t-il du bout des lèvres, le 13 avril. À condition qu’il se fasse « autour du programme qui a été porté par Jean-Luc Mélenchon et des résultats du premier tour ». Autrement dit : tout pour LFI, des miettes pour les autres.
L’humiliation est telle pour les anciens grands partis que certains ne veulent d’abord pas y croire. Mais tous finissent par se rendre à l’évidence : d’abord les communistes, puis les Verts… et enfin le Parti socialiste. Malgré les mille et une réticences de chacun, les anciens grands partis signent tous et rejoignent ce qu’il convient désormais d’appeler la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes). La campagne peut commencer.
La gauche Iznogoud
Dès les premiers jours, le “temps des cerises” se fane à gauche. À peine terminée la convention d’investiture du 7 mai que l’affaire Taha Bouhafs, du nom d’un journaliste du Média radié des listes Nupes du fait de potentielles agressions sexuelles, vient déjà semer le trouble dans la campagne. Et tandis qu’une place se libère dans la 14e circonscription du Rhône, où Bouhafs devait se présenter, Fabien Roussel sort du rang. Par l’odeur du siège alléché, le secrétaire national du Parti communiste français veut que Michèle Picard (PCF) devienne la nouvelle candidate Nupes. In extremis, Manuel Bompard finit par intervenir : « Bien évidemment, c’est La France insoumise qui choisira sa candidature sur cette circonscription et personne d’autre », tweete-t-il, laconique. Douche froide pour la maire de Vénissieux, qui ne sera pas candidate. Idir Boumertit, son adjoint issu de La France insoumise, fera campagne à sa place.
L’affaire se tasse pendant un temps. Jusqu’à ce que Valeurs actuelles révèle que Boumertit désirait en réalité l’investiture de la circonscription de Vénissieux depuis le mois de décembre… Une ambition politique qui le pousse même à vouloir jouer un rôle dans la chute de Bouhafs. Sur des enregistrements que nous nous sommes procurés, le candidat affirme vouloir « griller » son rival à compter du moment où il présentera sa candidature. « On va éliminer, comme on peut éliminer, assume-t-il sur une bande. L’autre, c’est un parasite, il a des casseroles. Le national va être informé. » Ambiance, chez les insoumis. Tout comme à Europe Écologie-Les Verts, où les tensions ne manquent pas non plus. Avec 100 circonscriptions données par La France insoumise, dont 30 jugées gagnables, les écologistes ont tout pour être heureux… Sur le papier. Car au sein du parti, “Le Souffle”, aile gauche du parti proche de La France insoumise, se sent flouée. Sur la liste des candidats, trop peu des leurs portent les couleurs du parti à leur goût.
Lors d’un conseil fédéral tenu au début des négociations avec LFI, Julien Bayou s’était pourtant engagé à ce que la liste des investitures reflète les (très) nombreux courants de pensées du parti. Raté : l’état-major centriste du parti, proche de Yannick Jadot, s’est taillé la part du lion. « Ce à quoi nous sommes en train d’assister par ce vote, sur une liste bloquée, est une honte », lâche Alain Coulombel, figure de l’aile gauche d’EELV, dans un message dévoilé par nos confrères du Parisien. Dans nos colonnes, un proche de Jadot va encore plus loin et prédit : « Le 20 juin, plus personne n’en parle de cette “union de la gauche” », de cet accord de circonstance tout juste bon à “sauver les meubles”.
Une analyse partagée par certains cadres centristes du Parti socialiste, qui n’ont jamais digéré le ralliement d’Olivier Faure à la Nupes. Estimés au nombre de 70 au début de la fronde, les dissidents roses mènent la vie dure à Jean-Luc Mélenchon depuis le mois de mai, avec en tête de gondole les vieilles gloires du dernier quinquennat socialiste. Carole Delga, François Hollande, Stéphane Le Foll… Sans doute la présidente de la région Occitanie, l’ancien président et l’ex-ministre de l’Agriculture ne croient-ils pas vraiment en leur chance de renverser la table. Et ne s’en soucient guère. Leur objectif, à long-terme, semble plutôt de garantir la survie de la social-démocratie en France. Soit l’idéologie que l’Insoumis comptait détruire en rasant la “Vieille Maison”. Le scrutin de juin dira si leur révolte a été vaine ou non.
“Mélenchon is the new Le Pen” : l’omniprésence médiatique
En attendant, c’est la Nupes qui occupe le champ médiatique avec plus de la moitié du temps de parole en mai, selon le Parisien. D’abord parce que l’union de la gauche est la grande surprise stratégique de cette élection. Et aussi parce que la campagne de Jean-Luc Mélenchon, axée sur son “élection” au poste de Premier ministre, fournit un récit bien plus exaltant pour les militants que ceux des autres partis, embourbés dans des formes de propagande plus traditionnelles.
Communication mise à part, un autre paramètre moins flatteur pour la Nupes est aussi à prendre en compte pour comprendre sa place centrale dans les médias : la diabolisation croissante de son chef. Certes la presse se répand-elle rarement en compliments à son égard, mais jamais ne l’a-t-elle autant écorché que lors des dernières semaines. « La vérité sur M. Mélenchon, l’autre Le Pen », placarde notamment le Point, sur sa Une du mois dernier. « Nupes : le miroir aux girouettes », dégaine à son tour Franc-Tireur. La cerise sur le gâteau ? « Danger ! Déficit : + 203 milliards. Europe déstabilisée. Croissance menacée. Communautarisme », que l’on doit à Challenges, photo du “Caudillo” sur fond rouge à l’appui. Tout le monde n’a pas apprécié…
Tout en finesse et argumentation pour un débat démocratique sans agressivité. Une punition : 4,20 euros pour accéder à ce régal de l’esprit. pic.twitter.com/qsmHse7QAE
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) June 9, 2022
Une “lepénisation” du nouveau patron de la gauche qui se marie d’ailleurs à merveille avec la stratégie d’Emmanuel Macron pour les élections législatives. « Le discours qu’on a tenu entre les deux tours de la présidentielle sur Le Pen, il faut maintenant le tenir sur Mélenchon », aurait tonné le chef de l’État le 1er juin en Conseil des ministres, selon le Canard Enchaîné. L’ancien socialiste serait-il ainsi tombé dans le piège du président ? Rien n’est moins sûr. « Entendre parler de soi en mal est certes désagréable, disait Oscar Wilde. Mais pas autant que de ne jamais entendre parler de soi. »* Vous n’y croyez pas ? D’après un sondage Ipsos-Sopra Steria pour Radio France et France Télévisions, publié jeudi 9 juin, la Nupes est créditée de 28 % des voix au premier tour. Soit en première place.
*Traduction de l’auteur. Citation originale : « There is only one thing worse than being talked about, and that is not being talked about. »
Valeurs Actuelles
Législatives 2022 : Les Républicains misent sur le local
L'Humanité
Les forêts qui cachent des arbres
ActuDendrologie Plus de 9 000 espèces d’arbres sont encore inconnues sur Terre ! Telle est la nouvelle estimation à laquelle sont parvenus une centaine de chercheurs du monde entier.
Anna MussoUne centaine de chercheurs du monde entier ont publié, dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (1), une étude pour estimer le nombre d’espèces d’arbres sur Terre. Résultat très précis… 73 274 ! Ce nombre est ainsi supérieur de 14 % à celui établi précédemment, qui était de 64 100. Par conséquent, il n’en resterait pas moins de 9 200 à découvrir ! Pour obtenir cette estimation, les chercheurs ont construit une immense banque de données forestières en combinant les informations fournies par des plateformes comme TreeChange ou Global Forest Biodiversity Initiative. À partir de la quantité d’arbres rares contenue dans leur base, les chercheurs ont développé un nouveau modèle statistique d’extrapolation. La zone géographique qui abrite le plus d’espèces connues est l’Amérique du Sud. Là se trouveraient aussi près de 40 % de celles encore non découvertes, notamment dans le bassin amazonien et entre les Andes et l’Amazone. Une majorité d’espèces connues est située dans les forêts tropicales et subtropicales humides. Or ces zones sont peu étudiées par les scientifiques. Il y a donc là aussi encore beaucoup à découvrir. Mais, au fait, quel est l’intérêt de chercher de nouvelles essences d’arbres ? Il s’agit non seulement d’approfondir nos connaissances sur la biodiversité, mais aussi de préserver le fonctionnement fragile des écosystèmes, qui contribuent aux équilibres climatiques et à la qualité des milieux vivants. A. M.
sciencesarbresforêtsBiodiversité L'Humanité
Sciences. La musique, un langage qui convoque nos imaginaires
ActuUne équipe de chercheurs a fait écouter différents extraits de musique à des personnes d’origines géographiques diverses. Leur verdict est sans appel : la culture et les antécédents influencent les narrations que nous imaginons lorsque nous écoutons une mélodie.
Jérémie BazartLorsqu’on écoute « la Moldau », de Smetana, « les Quatre Saisons », de Vivaldi, ou trois notes d’harmonica d’Ennio Morricone dans « Il était une fois dans l’Ouest », des images arrivent tout de suite. Soit parce que ces musiques ont été composées pour un film, soit parce que leur titre, avant même l’écoute, contraint l’imaginaire aux désirs du compositeur et crée immédiatement des images. Ainsi, dans « la Truite », de Schubert, difficile de ne pas voir le poisson nager ; dans « le Vol du Bourdon », de Nikolaï Rimski-Korsakov, la vitesse des notes et les nuances qui y sont associées donnent tout de suite à voir l’insecte bourdonnant autour de nous ; pour le cygne du « Carnaval des animaux », de Camille Saint-Saëns, « la Mer », de Debussy, ou l’ensemble des instruments de « Pierre et le Loup », de Prokofiev, le même phénomène se produit : le titre prépare notre cerveau à l’écoute et les images se créent automatiquement – pour certaines personnes, il arrive aussi que des images de musique se créent spontanément dans leur cerveau (lire ci-dessous).
Mais, sans indication, sans indice, sans image préexistante, sans titre explicite, quel imaginaire nous apparaît-il ? Est-il toujours le même d’un individu à un autre, réalisant peut-être ainsi le souhait du compositeur de faire voyager l’auditeur dans son univers ? Partageons-nous un référentiel humain, commun, universel lorsque nous écoutons de la musique ? C’est pour étudier ces questions qu’une équipe internationale de chercheurs (dont un pianiste classique, un batteur de rock et un bassiste de concert) a demandé à des centaines de personnes quelles histoires elles imaginaient en écoutant de la musique instrumentale originale.
Oreille occidentale et oreille chinoise
Pour cela, l’équipe a testé 622 participants qui venaient de trois régions différentes de la planète, réparties sur deux continents : deux villes universitaires de banlieue aux États-Unis – l’une dans l’Arkansas et l’autre dans le Michigan – et une, Dimen, qui se trouve en Chine rurale, où les habitants ont peu accès aux médias occidentaux.
Les trois groupes ont entendu les mêmes 32 stimuli musicaux, qui se composaient d’extraits de 30 secondes de musique instrumentale occidentale et de 30 secondes de musique chinoise, sans la moindre parole. Après chaque extrait, chacun était libre de fournir une description des histoires, des images qui lui étaient parvenues lors de l’écoute. Les résultats de cette expérience ont été publiés en janvier dans les comptes rendus de l’académie des sciences américaine.
« L’expérience a été saisissante – explique Elizabeth Margulis, auteure de l’étude et professeur de musique à l’université de Princeton (États-Unis), dans un communiqué. Les auditeurs de l’Arkansas et du Michigan ont décrit des histoires très similaires, utilisant souvent les mêmes mots, tandis que les auditeurs de Chine ont eux aussi imaginé des histoires semblables, mais très différentes de celles des auditeurs états-uniens. »
Par exemple, dans le passage musical identifié W9, les auditeurs américains, en fermant les yeux, voyaient un lever de soleil sur une forêt, avec des animaux et des gazouillis d’oiseaux. Pour les Chinois de Dimen, la musique évoquait un homme soufflant dans une feuille sur une montagne et chantant une chanson à sa bien-aimée. Lors d’une autre écoute, C6, les auditeurs de l’Arkansas et du Michigan ont décrit un cow-boy assis sous le soleil du désert, tandis que les participants de Dimen ont imaginé un homme du passé contemplant tristement la perte de sa bien-aimée.
la musique peut aussi bien rassembler les gens autour d’un imaginaire, elle peut aussi les séparer en faisant la distinction entre des groupes de personnes ayant des antécédents ou une culture différents.
« Vous pouvez prendre deux personnes au hasard qui ont grandi dans un environnement similaire, leur faire écouter une chanson qu’elles n’ont jamais entendue auparavant, leur demander d’imaginer un récit, et vous trouverez des similitudes », expliquent les auteurs. Pour les chercheurs, cette expérience est qualifiée à la fois de déroutante et de convaincante dans la publication, surtout en 2022. Car la façon dont nous écoutons de la musique aujourd’hui est souvent solitaire, au casque. Malgré cela, d’après cette étude, il s’avère qu’il s’agit presque toujours d’une expérience collective, comme une sorte de rêve partagé.
Cependant, si deux personnes n’ont pas une culture ou une situation géographique commune, tout est différent. Ainsi, si la musique peut aussi bien rassembler les gens autour d’un imaginaire, elle peut aussi les séparer en faisant la distinction entre des groupes de personnes ayant des antécédents ou une culture différents.
Le ver d’oreille, quand l’image de la musique résiste dans le cerveau. L’étude des chercheurs états-uniens montre donc que les imaginaires créés par la musique diffèrent d’une culture à l’autre. Mais il arrive aussi, à l’inverse, qu’une image de musique s’inscrive dans le cerveau.
Pour Nicolas Farrugia, chercheur transdisciplinaire en intelligence artificielle, neurosciences cognitives et musique à Brest, « c’est une expérience courante d’avoir de la musique en boucle dans la tête, on parle de “ver d’oreille” de “syndrome de la chanson coincée”, ou, plus formellement, d’imagerie musicale involontaire (Inmi) », déclare-t-il dans un article de 2015 consacré à ce sujet. Plus largement, ce phénomène se substitue à la conscience, on évoque aussi le terme de « cognition spontanée ». Pour le chercheur, « cette Inmi peut être considérée aux côtés d’autres pensées autogénérées telles que l’errance mentale ou la rêverie, qui sont connues pour occuper une part substantielle de la vie mentale ».
Cette imagerie est généralement déclenchée par une exposition musicale récente, ainsi que par des états d’attention faibles. Par ailleurs, il semblerait que les personnes formées à la musique font l’expérience de cette Inmi plus fréquemment. Le chercheur ajoute que « ces épisodes sont pour la plupart agréables mais peuvent aussi être dérangeants ». Ainsi, la musique génère des images chez tous le monde, mais des images musicales ne sont pas générées chez le commun des mortels. Encore un peu de ver d’oreille ?
sciencesMusiquemusique classique L'Humanité
La « bourde » d’Einstein pour comprendre l’Univers
Nos recommandations culturellesEssai La « constante cosmologique » telle que définie par le physicien pour mesurer des grandeurs de l’espace-temps est aujourd’hui appliquée à la neurologie.
Paul MazliakPosant que la vitesse de la lumière dans le vide (300 000 km/s) est une vitesse limite, Einstein montre, en 1905, que toutes les grandeurs de temps et d’espace mesurées par un observateur, dans un milieu donné, sont relatives à la position ou au mouvement de cet observateur. Ces grandeurs relatives s’inscrivent dans l’espace-temps plat de Minkowski à quatre dimensions (trois spatiales et une temporelle). Vers 1915, Einstein montre que la gravitation est une accélération : il remplace alors l’espace-temps plat par un espace-temps courbe de Riemann, ce qui ramène la gravitation à une cavité de l’espace-temps. En 1917, on pensait l’Univers stable : Einstein introduisit donc dans ses équations une constante de stabilité, la « constante cosmologique ». C’est là une erreur qu’il qualifia lui-même comme « la plus grosse bourde de (s)a vie ». En effet, Georges Lemaître observa, en 1920, que les longueurs d’onde des lumières provenant des galaxies lointaines se décalaient constamment vers le rouge, ce qui prouvait que ces galaxies s’éloignaient sans cesse de nous et que l’Univers était instable, en expansion.
Le cerveau a aussi son espace-temps
Einstein supprima donc, en 1931, la « constante cosmologique » de ses équations. Notre Univers, vieux de 13,7 milliards d’années, né à la suite d’un big-bang, se dilate sans cesse grâce à une « énergie sombre » fournie par une « matière noire » de nature inconnue. Cet Univers présente des « trous noirs » absorbant toute lumière. On sait aujourd’hui que l’expansion de l’Univers s’accélère, ce qui justifie la réintroduction d’une « constante cosmologique » de très faible valeur (10-52).
Le cerveau humain a aussi son espace-temps. Les neurones (environ 100 milliards) ont des corps cellulaires avec de longs prolongements (les axones) parcourus par les influx nerveux. Les neurones ne sont pas contigus mais séparés par de petits intervalles : les synapses. Les influx nerveux parcourent les axones de 0,3 à 100 m/s ; ce sont des potentiels électriques dus au franchissement des membranes neuronales par des ions sodium ou potassium. Le franchissement des synapses se fait à l’aide de neurotransmetteurs (acétylcholine, dopamine…) captés par des récepteurs spécifiques qui, une fois chargés, déclenchent de nouveaux influx.
Le maillage des neurones cérébraux forme un réseau, le connectome cérébral, observable par neuro-imagerie (IRM de diffusion). Les influx nerveux qui arrivent en un point du connectome ont des vitesses et des parcours différents selon la position du point et le moment de la réception. Le connectome cérébral peut donc être décrit mathématiquement par un espace-temps. Les états mentaux sont des configurations particulières de cet espace-temps. En cas de schizophrénie, la vitesse des influx se trouve limitée en certains points du réseau, alors qu’elle reste normale ailleurs. Ce décalage entraîne une incohérence dans l’expression du malade. Chaque cerveau interagit avec les cerveaux qui l’entourent. Un « tenseur d’interactions sociales » pourrait traduire mathématiquement les déformations induites dans un connectome cérébral par son environnement. Chez l’enfant autiste, certaines aires cérébrales étant altérées, les interactions entre le connectome de l’enfant malade et ceux environnants s’établissent très difficilement.
Essaisalbert einsteinsciences El País (ESP)
Los mejores consejos para mujeres que viajan solas por primera vez
MUJERESMariel Galán lleva 15 años recorriendo el mundo y se inició por un país desafiante como México. Una experiencia de la que extrae sus mejores recomendaciones para que emprender una aventura en solitario no sea un reto paralizante
“Hazlo, y si te da miedo, hazlo con miedo”. Cuando escuché por primera vez esta frase me hizo eco. Justamente así emprendí mi primer viaje sola: con temor, incertidumbre y poniendo en duda mi capacidad de resolver problemas estando en un país lejano. Además de mis inseguridades, tuve que sortear las de mis conocidos y enfrentarme a comentarios como: “No viajes sola, es riesgoso”. No los culpo; los estereotipos, la brecha de género y la vulnerabilidad a la que se enfrentan las mujeres en ciertos países nos lleva a reforzar este tipo de prejuicios, al punto de convertir nuestras creencias en limitaciones.
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Las mujeres han viajado solas desde épocas remotas y las adversidades siempre han estado presentes, aunque algunas han variado. A pesar de esto, hay algo que nos distingue: nunca nos hemos detenido. Las estadísticas lo comprueban. Según Statista, portal estadístico internacional, el 70% de los viajeros del mundo son mujeres, y de acuerdo con una investigación hecha por Booking.com el 62% de las latinoamericanas han realizado por lo menos un viaje internacional sin compañía.
Mis primeras aventuras comenzaron por México. Años más tarde pisé lo que me restaba de América (de norte a sur), Europa, África, Asia y países del Caribe. De mis experiencias tengo un cúmulo de consejos que resumo en estas líneas.
Elige tu destino
¿Cómo te imaginas tu primer viaje sola? ¿Caminando en un bosque, recorriendo una antigua ciudad, descubriendo una cultura nueva? Piénsalo y valora qué tan viable es emprenderlo con base a tu presupuesto, tiempo y experiencia. Si eres primeriza, comienza haciendo viajes de proximidad o visita países en los que te sientas cómoda con el idioma y la cultura.
La agencia Ampersand Travel, especializada en expediciones de lujo por Asia y África, lanzó la guía mundial Wander Women Index 2020. A través de una lista reveló los mejores destinos para viajar sola basándose en cuestiones como las facilidades que esos países le ofrecen al turismo femenino o en la seguridad, derechos de las mujeres. Según este registro, los seis países más seguros, por orden de mención, son: Nueva Zelanda, Países Bajos, Francia, el Reino Unido, Suiza y Canadá.
La información es poder
Creo que el conocimiento me protege de lo peligroso que es estar desinformada. Me tomo un buen tiempo para planear y averiguar cuáles son los mejores sitios para hospedarme, cómo es la cultura, qué tan complejo es el medio de transporte, etcétera.
El hospedaje es clave
Para el alojamiento busco opciones céntricas y cercanas a estaciones de metro. Mi máxima es leer los comentarios de otras viajeras. Hay muchos buscadores, pero algunos de los que más uso son Booking.com, Hoteles.com, Expedia y Airbnb (en caso de que el anfitrión viva en el mismo espacio, prefiero que sea mujer y que tenga buena calificación).
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Implementa estas medidas de seguridad
Una de mis reglas de oro es ser tan prevenida como lo soy en mi propia ciudad. Estas son algunas de mis consideraciones básicas: nunca camino de noche estando sola, no me quedo dormida en ningún medio de transporte, siempre que conozco a alguien en mi viaje me mantengo en sitios públicos y no suelo decirles en dónde me hospedo. Además, guardo mi dinero en más de un sitio, mantengo informada a mi familia de mis actividades y elijo a uno de mis contactos para compartirle mi ubicación en tiempo real. Para complementar, cuelgo un silbato en el cierre de mi mochila y lo tengo a mano para hacerlo sonar en caso de emergencia. Si quiero salir de la noche, planeo cómo regresar a mi alojamiento, procuro no llevar bolsa y me mantengo pendiente de mis bebidas. Finalmente, confío en mi intuición, esa corazonada que me alerta e indica si es mejor retroceder, actuar o irme de un lugar.
Haz uso de la tecnología
Tener internet cuando viajas sola es imprescindible. Lo que me funciona mejor es comprar un chip de alguna compañía local del país o continente al que llego. A pesar de que mi número original es de México, sigo manteniendo mis contactos de WhatsApp, pero me aseguro de tener desbloqueado mi teléfono. Otra opción es comprar tarjetas internacionales o un hotspot con internet móvil. Las aplicaciones también son de gran ayuda, utilizo el Traductor de Google, Google Find My Device y la VPN Surfshark (una red privada virtual con la que me conecto de forma segura a wifi público y que evita el robo de mis datos).
Asegúrate
Contratar un seguro de viajes es algo que hay que hacer por responsabilidad y prevención. Existen compañías que ofrecen asistencias al viajero, un servicio que es más completo que un seguro médico internacional.
Contrata experiencias
Buscar experiencias viajeras en el destino es para mí la mejor manera de hacer amigos. En muchos países he conocido gente, pero recuerdo con cariño a María, una española que se convirtió en una gran aliada luego de coincidir en una excursión de barranquismo en Ecuador o al grupo de amigos que hice en Colombia después de tomar una clase de vallenato.
Viaja ligera
Empacar liviano tiene muchas ventajas: te dará mayor movilidad, te ahorrará cansancio, tiempo, distracciones... Respondiendo a la pregunta: ¿mochila o maleta? Me siento más cómoda con una mochila porque me es más práctico caminar y subir al transporte público, pero esto es cuestión de gustos. La mía es de 50 litros, tiene suficientes compartimentos y tirantes acolchonados.
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Adéntrate en la vida local
Convivir con un lugareño me hace sentir cobijada y cercana a la cultura del país que esté recorriendo. Los locales suelen darme los mejores consejos para visitar sitios pocos turísticos y vivir viajes más auténtico. Fue gracias a Héctor, un pescador con el que platiqué en Ixtapa Zihuatanejo, que descubrí la mejor marisquería de mi país.
El temor de viajar sola se me quitó viajando, aunque suene redundante. Sin miedo o con él, somos una ola creciente de exploradoras, que al encontrarnos, creamos comunidad y nos reforzamos. Si me lees, te repetiré lo que digo en mis vídeos: “Viaja, no estás sola”.
Mariel Galán es creadora del canal de YouTube Mariel de Viaje y del blog marieldeviaje.com. A través de sus vídeos y reportajes da consejos útiles de viajes e inspira a la gente a recorrer el mundo.
Encuentra inspiración para tus próximos viajes en nuestro Facebook y Twitter e Instragram o suscríbete aquí a la Newsletter de El Viajero.
L'Humanité
Sciences. Comment un virus a donné son parfum à la rose
ActuQuand un micro-organisme saute d’un chromosome à un autre, il peut créer l’odeur la plus appréciée universellement. Récit d’un heureux accident génétique.
Marine CyglerD’où vient le parfum merveilleux de la rose ? D’un tour de passe-passe génétique, expliquent des chercheurs du Laboratoire de biotechnologies végétales appliquées aux plantes à parfums, aromatiques et médicinales de l’université de Saint-Étienne, dont les conclusions ont été publiées dans « Molecular Biology and Evolution ».
Ils ont découvert que, en changeant la fonction d’un gène, un virus aurait amené les pétales de rose à produire du géraniol, molécule odorante essentielle au parfum typique des roses. Voici le récit qu’ils en font aujourd’hui.
L’églantier s’emmêle les pétales
Il y a plusieurs dizaines de millions d’années, les ancêtres des premières Rosidae ont connu un premier bouleversement génétique : le gène NUDX1 s’est multiplié trois fois sur le même chromosome. Puis ces ancêtres ont évolué et leurs descendants ont conservé les trois copies du gène.
Parmi ces descendants, il y a les premiers églantiers sauvages, dont l’un des spécimens a été vraisemblablement victime de l’attaque d’un virus. Celui-ci s’est intégré dans le matériel génétique du rosier, ce qui n’a rien d’exceptionnel, et il est devenu un transposon capable de sauter au hasard d’un chromosome à l’autre.
Et c’est ce qui s’est passé chez l’églantier. Lors d’un saut, ce transposon a entraîné avec lui une des trois copies de NUDX1 sur un autre chromosome. Cette copie s’est retrouvée à côté d’un autre transposon et leur interaction a profondément modifié le produit du gène : l’enzyme codée par le gène s’est non seulement mise à fonctionner uniquement dans les pétales, mais elle a commencé à fabriquer du géraniol.
35 000 variétés existantes à ce jour
Et cet accident a constitué un avantage évolutif évident, car les insectes pollinisateurs ont été attirés par la couleur, mais aussi l’odeur des roses. Si bien que le phénomène de duplication, c’est-à-dire de multiplication du nombre de copies d’un même gène, s’est reproduit, assurant une production maximale de molécules odorantes. Ce parfum a aussi séduit l’être humain qui a adopté cette fleur dont on compte 35 000 variétés aujourd’hui. Aucune plante, même la fascinante orchidée, ne peut rivaliser !
Le mystère du géraniol des roses
Le géraniol est une molécule odorante émise par de nombreuses fleurs, y compris la rose. Mais, en 2015, quand le matériel génétique du rosier a commencé à être séquencé, les généticiens n’ont pas retrouvé le gène qui code sa production chez le rosier. Autrement dit, ce gène connu chez les autres fleurs odorantes était absent chez les roses. C’est en fait un autre gène, dont l’histoire évolutive vient d’être démêlée, qui code le géraniol chez la rose.
« Il est très difficile de contrôler l’odeur de la rose »
Le point de vue Jean-Claude Caissard, du laboratoire de biotechnologies végétales appliquées aux plantes à parfums, aromatiques et médecinales (université de Saint-Étienne)
Dans la nature, à quoi sert le parfum de la rose ?
La couleur et l’odeur des roses sauvages, comme l’églantier par exemple, servent à attirer les insectes pollinisateurs. Ceux-ci entrent dans la fleur pour s’y nourrir de nectar et à l’occasion se couvrent de pollen. Quand ils passent d’une fleur à l’autre, le pollen se dépose sur le pistil des fleurs. Aujourd’hui, les roses horticoles ont moins de pollen et beaucoup de pétales, ce qui rend le cœur de la fleur peu accessible aux insectes. Le processus de pollinisation est assuré par la main de l’homme, au pinceau. Le sélectionneur prend le pollen d’un rosier et le dépose sur un autre. Il sème les graines obtenues et, lorsqu’un rosier a des roses qui lui plaît, avec toutes les caractéristiques souhaitées, il le conserve et le multiplie par bouturage. Pour obtenir un rosier commercialisable, le travail de sélection est extraordinaire. Sur les 20 000 à 30 000 nouvelles roses qu’elle obtient chaque année, la société Meilland n’en conserve qu’une en moyenne.
Est-on capable de contrôler l’odeur des roses ?
Non, c’est très difficile, car l’odeur de la rose, très complexe, résulte d’une combinaison d’environ 300 molécules. Aussi, seuls 10 % des rosiers obtenus par le croisement de deux rosiers parfumés ont des fleurs qui dégagent une odeur. Pour la grande majorité, soit il n’y a pas d’odeur, soit l’odeur obtenue est imperceptible pour le nez humain.
Pourquoi les roses du commerce sont-elles souvent sans odeur ?
La rose est la seule plante présente pendant toute l’histoire de l’humanité uniquement grâce à sa beauté et son odeur, et non à cause de propriétés culinaires ou médicinales. C’est probablement en remontant le temps qu’on peut expliquer pourquoi aujourd’hui les roses du commerce n’ont souvent plus d’odeur. Au XIXe siècle, les rosiers étaient sélectionnés pour leur parfum, ce qui explique qu’on peut encore retrouver des vieux rosiers très odorants dans les jardins. Puis au XXe siècle, avec l’industrialisation de l’horticulture, on a préféré les variétés très florifères, même si elles n’avaient pas de parfum. En outre, pour les variétés dont on coupe les fleurs pour les bouquets, les obtenteurs ont sélectionné des roses capables de tenir très longtemps, environ une vingtaine de jours en vase. Au laboratoire, nous avons essayé de comprendre pourquoi ces roses coupées n’avaient pas de parfum. Les obtenteurs avancent que l’épaisseur des pétales est en cause, car elle empêcherait le parfum d’être relargué. Nous avons testé cette hypothèse, sans succès. Je pense plutôt qu’à force de faire des croisements, on a peut-être fini par perdre des gènes essentiels pour le parfum. C’est sur ces gènes que nous travaillons.
À quoi ressemblera le rosier de demain ?
Cela dépend de l’utilisation. Si c’est pour le planter sur un rond-point par exemple, l’absence d’aiguillon sera une caractéristique essentielle qui sera sélectionnée afin que les jardiniers ne se blessent pas. On peut aussi imaginer des variétés avec une odeur prononcée à destination des fleuristes. Côté jardin, les rosiers couvrants dont les fleurs ne sont pas plus grosses que des pâquerettes à la mode aux États-Unis pourraient arriver en France. Je pense que, globalement, un des traits qui sera sélectionné très largement, quelle que soit l’utilisation du rosier, sera la rusticité, c’est-à-dire la résistance naturelle aux maladies, afin de pouvoir se passer de pesticide.
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Une brèche dans les prisons
Il était une foisLe 8 juin 1972 s’ouvre à Nancy le procès de six mutins de la révolte à la maison d’arrêt Charles-III. Point d’orgue de la rébellion qui agite alors les prisons, cette mutinerie et la répression qui s’ensuivit ont suscité une mobilisation inédite. Elle donnera lieu au premier grand procès du système carcéral, dévoilant l’intolérable par la parole des détenus eux-mêmes.
Le procès de six mutins de la révolte qui a eu lieu à la prison Charles-III de Nancy, le 15 janvier 1972, ouvre six mois plus tard, le 8 juin, dans un climat que la presse qualifie d’électrique. Les autorités, à commencer par le ministre de la Justice René Pleven, sont inquiètes. Depuis la tentative d’évasion à la centrale de Clairvaux de Buffet et Bontems en septembre 1971, au cours de laquelle une infirmière et un surveillant ont été tués, les prisons bougent, elles font la une des journaux, des intellectuels se mobilisent, et les prisonniers se mutinent d’abord à Toul en décembre 1971, puis dans de multiples établissements pénitentiaires. L’inquiétude est d’autant plus grande qu’avec la loi anticasseurs de Raymond Marcellin, ministre de l’Intérieur depuis juin 1968, et la répression des organisations d’extrême gauche, de nombreux jeunes militants, souvent étudiants, se retrouvent derrière les barreaux, découvrant la réalité carcérale.
Craignant la venue de jeunes gauchistes, la préfecture de Meurthe-et-Moselle a déployé un imposant service d’ordre autour du palais de justice. Le procès est attendu par le pouvoir pompidolien pour mettre fin à ces mouvements qui agitent les prisons depuis presque une année, et par les autres pour constituer un point d’orgue des luttes autour du système pénitentiaire.
Car la mutinerie qui a éclaté à Charles-III, en plein centre-ville de Nancy, en a été la plus spectaculaire manifestation. Le 15 janvier 1972, refusant de rejoindre leurs cellules, les détenus s’emparent du contrôle des toits et déploient une banderole sur laquelle la population nancéienne lit : « On a faim ! » Une discussion s’engage entre ceux du dedans et la population du dehors. Les détenus ont des visages, ils deviennent des sujets, ils sortent de leur invisibilité par leur propre action. Cette scène inédite en France est interrompue par l’assaut des forces de l’ordre. La révolte est durement réprimée : de nombreux mutins sont transférés, mais surtout six d’entre eux sont inculpés dans le cadre de la loi anticasseurs.
Michel Foucault, les mots et les causes oubliées« L’une des régions cachées de notre système social »
Cette inculpation entraîne une mobilisation sans précédent, aussi bien à l’extérieur des prisons qu’en leur sein via des comités de prisonniers. Elle est animée principalement par le Groupe d’information sur les prisons (GIP), créé un an plus tôt par Michel Foucault, le célèbre philosophe élu au Collège de France en 1970, qui fait figure de « nouveau Sartre », Jean-Marie Domenach, le directeur de la revue « Esprit », et l’historien anticolonialiste Pierre Vidal-Naquet. L’importance de l’information, explicite dans son nom, est précisée dans son manifeste : « Peu d’informations se publient sur les prisons ; c’est l’une des régions cachées de notre système social, l’une des cases noires de notre vie. Nous avons le droit de savoir, nous voulons savoir. »
Un GIP-Nancy est fondé : en liaison avec le groupe de Paris, il collecte localement le plus d’informations possible avec l’aide d’un comité de soutien aux mutins constitué le 27 février 1972. Celui-ci, dénommé « première commission de contrôle populaire sur les prisons », comprend « des gens qui ont déjà connu la prison, anciens résistants incarcérés par les nazis, des Français qui ont (…) soutenu la lutte du peuple algérien contre la colonisation, d’autres ex-détenus qui, eux aussi, savent bien ce qu’il faut contrôler dans une prison », ainsi que des écrivains, des journalistes, des avocats, des enseignants. Cette commission exige l’accès à l’établissement, en vain. Mais elle ne se décourage pas dans son entreprise de collecte et de production de données sur la détention : pas des chiffres froids, mais des mots, des récits, des trajectoires. Le GIP va donc les chercher à la source chez les mutins et auprès des travailleurs sociaux des prisons.
Une mise en lumière du fonctionnement judiciaire
Il s’agit de produire une contre-expertise ; un rapport est rendu public, « le Livre noir des événements de la prison Charles-Ill ». Pour le rédiger, le groupe s’est procuré le dossier judiciaire, mais, surtout, il a mené avec plusieurs ex-détenus de Charles-Ill, libérés dans les jours suivant la mutinerie, de longs entretiens dans lesquels ils racontent la révolte de l’intérieur, et qui mettent l’accent sur leur parcours biographique. La commission est aussi très attentive aux slogans lus sur les toits de Charles-Ill, et notamment « On veut une réforme pénitentiaire », « Justice », « Nous agissons pour des raisons valables, pas pour le plaisir ».
Le témoignage des familles vient aussi nourrir ce dossier, ainsi que des récits de vie de détenus qui soulignent les déterminismes sociaux. Ainsi sont mis en lumière non seulement la vie quotidienne au sein de l’établissement, mais aussi le fonctionnement judiciaire. « Des causes de la révolte, il faut passer aux causes de la détention : 220 000 jeunes sont officiellement sans emploi et le chômage s’étend actuellement en Lorraine. La plupart des emprisonnés de Nancy sont là pour délit d’origine économique », écrivent les rédacteurs. La mutinerie est replacée dans le problème plus vaste du rôle social de la justice, une « justice de classe ».
Le procès de la prison se déroule donc avant celui du 8 juin. Au sein de cette mobilisation qui s’amplifie, le plus remarquable est le soutien des prisonniers d’autres établissements, avec notamment des grèves de la faim à Grenoble et à la Santé ou à Charles-III même, où, le matin du procès, 50 détenus refusent leur petit déjeuner. Mais l’action la plus spectaculaire et qui marque un tournant dans l’histoire des luttes autour des prisons est la rédaction par les détenus de Melun d’une lettre adressée au président du tribunal de Nancy, premier document témoignant du mouvement qui devient quelques mois plus tard le Comité d’action des prisonniers (CAP) : « 35 000 détenus et leur famille, toutes les personnes éprises d’équité et d’humanité guettent votre verdict, anxieux de savoir si la justice de leur pays ne va pas sacrifier le peu de vérité qui a éclaté à Toul, Nancy, Nîmes, Fresnes, Melun, Loos et ailleurs pour que se perpétuent le mensonge, l’hypocrisie pénitentiaire derrière lesquels se cachent la bêtise, l’insouciance, la médiocrité, l’arbitraire et tout le reste, que l’on ne peut connaître que pour l’avoir vécu. C’est pourquoi nous nous affirmons solidaires de nos camarades de Nancy, dont nous considérons l’action rendue nécessaire par l’existence intenable qui nous est faite et par la nécessité d’en appeler à une opinion publique ignorante de trop de choses. »
Le gardien-chef et un détenu cités comme témoins par l'accusation
Le 8 juin 1972, le procès des six mutins de Nancy s’ouvre. L’accusation a cité deux témoins, le gardien-chef et un détenu, tandis que la défense est assurée par deux célèbres avocats parisiens, Albert Naud et Henri Leclerc. Le premier, ancien résistant, comme le second, jeune avocat, sont très engagés dans la défense notamment des jeunes gauchistes emprisonnés. Assistés de deux avocats nancéiens, Mes Bourgault et Brice, ils ont cité une dizaine de témoins, dont deux figures liées au GIP : le philosophe Gilles Deleuze et la Dr Édith Rose qui, psychiatre à Toul, avait rédigé en décembre 1971 un rapport, puis une lettre ouverte dénonçant l’attitude autoritaire du directeur de la centrale Ney de Toul, publiée dans « le Monde ». Les autres sont le pasteur de la prison, un éducateur, une assistante sociale et d’anciens détenus. Sont aussi attendus le directeur de l’administration pénitentiaire et l’avocat général Schmelck, auteur du rapport sur la révolte de la prison de Toul. Mais ni l’un ni l’autre, ni même la Dr Rose ne se présentent. Et un détenu cité par la défense a, comme par hasard, été transféré la veille. Michel Foucault assiste au procès depuis la salle.
L’audience est brève. Après un interrogatoire succinct des prévenus, les deux parties campent sur leurs positions. Du côté de l’accusation, le directeur de la prison est peu convaincant, de même que le détenu qui témoigne contre ses camarades et qui, après sa déposition, avait bénéficié d’une remise de peine.
Pour la défense, Gilles Deleuze commence par récuser la thèse du « téléguidage politique » des soulèvements, avant d’être interrompu par le président. Lors du réquisitoire, Me Flise s’en prend violemment au GIP en le renommant « Groupe d’intoxication du public » et demande au tribunal de sanctionner pour l’exemple les six mutins par de lourdes peines.
Lors de leurs plaidoiries, Mes Naud et Leclerc s’efforcent de recentrer les débats sur leurs véritables enjeux. Me Naud évoque son arrestation en 1941 par la Gestapo et son incarcération à la Santé pour souligner que rien n’a changé depuis ; Me Leclerc montre ensuite que la prison produit des mutilés sociaux au lieu de rééduquer les délinquants. À 20 heures, le verdict tombe : chacun des prévenus est condamné de cinq mois à huit mois de prison et 250 francs d’amende.
Me Leclerc: combat pour la justice et la démocratieFaire entendre la voix des prisonniers
Si le verdict des juges est relativement clément, constituant une victoire pour les défenseurs des mutins, le procès n’a pas constitué l’arène politique pour une véritable mise en accusation de la prison, selon certains observateurs. Gilles Deleuze n’a pas pu en faire une tribune pour le GIP et d’aucuns y voient un demi-échec pour le groupe. Certains de ses membres vont créer, quelques mois plus tard, une structure juridiquement capable de soutenir les prisonniers devant les juges : l’Association de défense des droits des détenus (ADDD). Pour Michel Foucault et Daniel Defert, autre cofondateur du GIP, ce procès n’est qu’un des événements d’une lutte dont ils ne sont que les relais : faire entendre la voix des prisonniers, faire entrer la question des prisons dans l’espace public comme objet politique.
Formidable événement à retardement qui a donné lieu au premier grand procès de la prison de l’après-guerre, la mutinerie de Charles-III a donc été le déclencheur d’une mise en lumière inédite des dysfonctionnements du système pénitentiaire par la parole des prisonniers eux-mêmes, que le GIP a fait émerger.
Justice. Derrière les murs des prisons, la violence des matonsC’est de cette même volonté de « faire savoir » qu’est né en 1990 l’Observatoire international des prisons (OIP), dont les militants produisent un état permanent des prisons de France par les détenus et pour les détenus. Ce combat n’est pas vain, puisque a été institué par la loi du 30 octobre 2007 un Contrôleur général des lieux de privation de libertés. Dominique Simonnot l’incarne aujourd’hui, pointant, par des enquêtes précises, des manquements flagrants au droit en détention, poursuivant ce procès contre l’intolérable ouvert en 1972.
À VOIR
Le film documentaire « Sur les toits » de Nicolas Drolc, les Films Furax, 2014, 95 minutes. Visionnable sur YouTube. Les riches images d’archives sont nourries par les témoignages des mutins de Nancy, d’un ancien surveillant de la prison de Toul, de Me Henri Leclerc, du cofondateur du GIP, Daniel Defert, et de l’ancien détenu, écrivain et militant anarchiste Serge Livrozet.
prisonnancy New York Times - World
Ukraine Live Updates: Russian Forces Move Into Center of Sievierodonetsk
Kyiv June 13, 3:18 p.m.
Moscow June 13, 3:18 p.m.
Washington June 13, 8:18 a.m.
Ukraine’s military said its troops had lost ground in the strategic eastern city. It and neighboring Lysychansk are the only major cities in the Luhansk region yet to fall to Russia.
Here’s what you need to know:
Ukraine’s grip on a key eastern city appears to slip further.
Amnesty says Russia’s use of cluster munitions caused widespread civilian deaths in Kharkiv.
The corpse of a Russian soldier stirs a village in Ukraine.
Ukraine has a rare advantage in Lysychansk, but only if supplies can get in.
KYIV, Ukraine — Russian forces have pushed Ukrainian troops from the center of Sievierodonetsk, the Ukrainian military said on Monday, as Ukraine’s grip on the strategic eastern city appeared to weaken further.
The Ukrainian military said that fighting was ongoing in the riverside city, where for weeks Ukrainian and Russian forces have engaged in artillery duels and bloody street battles over destroyed neighborhoods. President Volodymyr Zelensky has called the battle decisive for the fate of his country’s eastern Donbas region. Allies have warned that Sievierodonetsk could fall to Russia within weeks or days.
The situation in the city was “extremely difficult” on Sunday because the Russian army destroyed a second bridge into the city, regional governor Serhiy Haidai said. That leaves only one other span over the Seversky Donets River, and it too has been under heavy bombardment.
“Most likely, today or tomorrow, they will throw all reserves to capture the city,” Mr. Haidai said, referring to Russian forces.
In an update on Monday, Mr. Haidai said that Russian forces were heavily shelling an industrial zone that includes a chemical plant where about 500 civilians, including 40 children, were sheltering. Efforts were underway to evacuate the civilians, he added.
In an evening speech on Sunday, Mr. Zelensky said Sievierodonetsk was the site of “very fierce fighting — literally for every meter.”
Russia has continued to make slow but steady advances in the Donbas, which comprises the regions of Donetsk and Luhansk, where Sievierodonetsk is. Moscow’s troops have used their superior artillery to pummel civilian territory before moving forces in, as they did when they advanced last month into Sievierodonetsk. It and the neighboring city of Lysychansk are the only cities in the Luhansk region yet to fall to the Russian military. The fighting along this eastern front has been some of the fiercest in the war to date.
BELARUS
RUSSIA
Seversky
Donets R.
Kyiv
Lviv
UKRAINE
Sievierodonetsk
Lysychansk
DONBAS
MOLDOVA
ROMANIA
Sea of
Azov
CRIMEA
100 mileS
By The New York Times
Sievierodonetsk holds symbolic meaning for Ukraine. After the city of Luhansk and much of the province of the same name were captured by Moscow-backed rebels in 2014, Sievierodonetsk became the de facto provincial capital.
Still, Ukrainian officials have wrestled with whether to withdraw from what President Zelensky has called a “dead” city, where most of the prewar population of 100,000 people has fled and infrastructure has been destroyed. For now, however, Ukrainian forces say they will continue to fight, even at the risk of being encircled.
The battle has highlighted Ukraine’s urgent need for more firepower, with Soviet-era ammunition running out, and led to urgent calls from Ukrainian leaders for more, and faster, deliveries of military supplies from Western allies.
“Over time, we receive far less than we lose,” said Taras Chmut, the director of the Come Back Alive foundation, a volunteer nongovernmental organization that supports the Ukrainian military. “We are depleting faster than they do.”
— Valerie Hopkins and Matthew Mpoke Bigg
Russian forces killed hundreds of civilians in the Ukrainian city of Kharkiv by bombarding residential neighborhoods with rockets and cluster munitions, Amnesty International said in a new report on Monday.
The repeated attacks were indiscriminate “and as such constitute war crimes,” Amnesty said. Cluster munitions dispense smaller bomblets over a wide area, often leaving behind unexploded ordnance that can pose long-term risk to noncombatants.
The report adds to evidence of a widespread civilian deaths since Russia invaded Ukraine in February. The United Nations human rights office said last week it had documented 4,339 civilian deaths and 5,246 injuries in Ukraine since the start of the war. The office said it believed the actual totals were much higher, but it was unable to receive accurate counts from areas where fighting remained intense.
Ukrainian officials have said as many as 20,000 civilians may have been killed during the weekslong siege of Mariupol, which Russia took over last month. Satellite imagery has shown expanding mass burial sites outside the city.
Russia has previously denied intentionally attacking civilians.
Kharkhiv remains under Ukrainian control, but its location near the Russian border in the northeast of the country has made it a target since the start of the war. Amnesty said 606 civilians were killed in the Kharkiv region between Feb. 24 and April 28, citing the head of the regional medical department.
In investigating 41 strikes that killed more than 60 civilians, Amnesty said its researchers found fragments of cluster sub-munitions as well as parts of rockets known to carry such weapons. Cluster munitions are banned under a 2010 treaty because of the risk they pose for noncombatants, but Russia, Ukraine and the United States are not among the more than 100 countries that have signed the convention. Ukraine has also used cluster munitions in the war.
“The continued use of such inaccurate explosive weapons in populated civilian areas, in the knowledge that they are repeatedly causing large numbers of civilian casualties, may even amount to directing attacks against the civilian population,” the report said.
The researchers interviewed 160 people, including many who survived attacks. Oleksandra Andriivna, a 70-year-old pensioner, described the death of her 66-year-old brother, Viktor Andriiovych, who was killed when he ran into their garden to protect her from exploding cluster munitions. He pushed her into a cellar but was then hit by a fragment in his leg, severing an artery that caused him to bleed to death.
“He was a firefighter at Chernobyl when the disaster happened, and then he raised his youngest son on his own,” Ms. Andriivna told the Amnesty researchers. “He always helped other people, and he died to save me.”
— Austin Ramzy
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HUSARIVKA, Ukraine — There’s a dead guy in there.
He is charred black, almost like he had been welded inside the Russian military vehicle as it exploded.
How long had this Russian soldier been on display? Long enough to become a monument in this tiny eastern Ukraine village, Husarivka, where some people walked by in the cold spring rain, knowing they were passing by a tomb.
The Russians, by that point in April, had been gone from the area for around two weeks, the evidence of their retreat scattered across the roads and fields — mixed with bullet-riddled civilian vehicles and hastily dug backyard graves.
The two weeks was just long enough for the 400 or so remaining residents to take stock of what, exactly, had happened to them since the end of February: the war, the occupation, the battle to retake their village, their own losses, and the body left behind inside the destroyed armored vehicle.
He was burned so badly I couldn’t tell how old he was, but I figured he must be young because he was sitting in the troop compartment: the back of the armored personnel carrier where a half dozen or so guys typically crouch holding their rifles, waiting for some older officer to tell them to get out and attack or defend.
Maybe he had been sitting there listening to the shooting outside the thin armor of his vehicle, known as a BMP, that, a few moments later, did precisely nothing to stop the projectile that splayed the whole thing open like a can.
But two weeks later still he sits, his last thoughts gone from his skull, cracked open and wet from the rain.
If he had been a general, his troops might have tried to grab him, to pry him out of the wreck as it burned.
The Russians have abandoned the bodies of many of their troops, a startling practice that flouts a common code among combatants. Does it signal disarray? Low morale? Or was it, in this case, something more personal?
— Thomas Gibbons-Neff
In the nearly four months since the Russian invasion of Ukraine, the United States has been giving officials in Kyiv a steady stream of intelligence to aid them in the fight.
But what is becoming clear is that the Ukrainians are not returning the favor. U.S. intelligence agencies know far more about Russia’s military than about Ukraine’s war strategy, officials say.
The latest episode of “The Daily” covers the challenges of this information imbalance.
Listen to ‘The Daily’: The Incomplete Picture of the War in Ukraine
— Sabrina Tavernise
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LYSYCHANSK, Ukraine — To anyone standing on a hilltop in Lysychansk, it is clear why this city that is soon to be the focal point of Russia’s offensive in Ukraine’s east seems defendable: it’s on high ground.
Across the sprawling plains of Ukraine’s Donbas region, which is home to Lysychansk, elevation is a rarity, leaving the city’s Ukrainian defenders in an advantageous position.
But it will be impossible to defend Lysychansk, whose pre-war population was around 100,000 people, without a way to get in the necessary supplies: ammunition for Ukrainian tanks and artillery, food and equipment for the thousands of troops garrisoned there.
“If the help will come, it won’t be occupied,” said Oleksandr Voronenko, 46, a military police officer stationed in Lysychansk. “If there is no help with military equipment, of course they will drive us out. Because every day the equipment is destroyed; you have to replace it with something new.”
That leaves Ukraine’s military with a dilemma — continue to reinforce the city or withdraw — as Russian forces near the end of their campaign to seize Lysychansk’s neighboring city of Sievierodonetsk, just across the Seversky Donets River. If Russian forces capture Sievierodonetsk and sever the city’s supply routes, Ukrainian troops won’t stand a chance in defending Lysychansk.
And it appears that the Russians are attempting to accomplish just that as they steadily advance from the southeast. Plumes of smoke and burning fields, from where falling artillery had set the ground aflame, seemed to envelop Lysychansk in a semi-circle on Sunday afternoon.
Frequent thuds from incoming and outgoing fire echoed across the city as civilians dragged empty bottles to a fire department’s water tanker that had been jury-rigged with clean-water filters.
If Russian forces continue to advance on the mix of asphalt and bumpy field roads that serve as the only supply routes into the city, Ukrainian officials will have to make a strategic decision: withdraw or risk an encirclement of the city.
“We’re waiting for reinforcements,” Mr. Voronenko said, as a group of 20 or so residents began moving toward evacuation vans behind him. “It has partly arrived in the last several days in the form of artillery. And if we get more, then we can probably hold them off.”
— Thomas Gibbons-Neff and Natalia Yermak
BRUSSELS — Ukraine’s European allies are facing questions of both tactical and political importance as bloody battles in the country’s east grind on and tilt in Russia’s favor.
On the tactical front, NATO allies, and especially those in Ukraine’s vicinity, face the challenge of having tapped their own supplies to support the war effort, leaving them with depleted arsenals.
And on the political front, the question of whether the European Union will take the leap to grant Ukraine candidate status for the bloc will need to be answered before the end of the month.
The realities on the battlefield, as Ukrainian officials assess that Russia could fully encircle the eastern city of Sievierodonetsk in the Donbas region in the next two to three days, will likely influence both the decision on how to replenish arsenals and send in ammunition as well as the decision to offer Ukraine hope by granting it E.U. candidate status, even if technically it’s not ready for it.
“There was always a sense that, when the center of gravity shifted to the south and east, there would be the potential for greater Russian gains based on greater mass and their existing territorial acquisitions,” said Ian Lesser, a former State Department official who heads the Brussels office of the German Marshall Fund.
“But it does raise more serious longer-term questions about the nature of the conflict, Ukraine’s aims and Western aims in relation to those,” he added.
He said that accelerating the provision of longer-range weapons per Ukrainian pleas, as well as the requisite training for Ukrainian troops to operate them, would help the country hold down the front.
But several E.U. member countries are fretting that they have sent too much of their ammunition supplies to Ukraine and are lagging behind in restocking their arsenals. The primarily free-trade bloc, for which foreign policy and defense are not integrated, is rallying to source supplies.
E.U. officials said that the bloc would try to tap a 9 billion euro ($9.5 billion) funding pot to jointly procure military equipment, flexing a nascent muscle and trying to ease concerns that supporting Ukraine militarily was dangerously weakening defense capabilities elsewhere in Europe.
But the more strategic question of whether to grant Ukraine candidate status later this month is also a pressing matter for the country’s European allies.
On a visit to Kyiv on Saturday, President Ursula von der Leyen of the European Commission said her administration would provide an opinion on whether the European Union should grant candidate status to Ukraine by the end of the week. However, the decision is ultimately a political one that E.U. leaders will be called to make at their summit on June 23 and 24 in Brussels.
After gaining candidate status, it takes most countries at least a decade of reforms and negotiations to become full E.U. members. Should Ukraine get the green light later this month, it’s road forward will likely be long and hard given its dire situation and issues with corruption and governance before the war.
It would still send a powerful message, experts say.
“Whatever the territorial reality on the ground, having that deepening prospect of Euroatlantic integration for Ukraine is very meaningful,” Mr. Lesser said. “And, to the extent that it fosters a growing prospect of an increasingly Westernized Ukraine versus a Russia that’s drifted out into an Asiatic imperial posture, the political contrast between these two actors will become more stark.”
— Matina Stevis-Gridneff
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Summer weather has brought people out to the many cafes and restaurants in Ukraine’s capital. Worshipers packed churches to mark the Orthodox Pentecost. Nearly all of the city’s checkpoints have disappeared.
The city of Kyiv looks very different compared to the early days of March, when Russian strikes sent residents fleeing the city and into underground shelters. But if one looks closely, there are reminders that a war is still underway: soldiers deploying for the front lines in the east depart from Kyiv railway station, sandbags remain outside of metro stations, where thousands took shelter in the early days of the invasion.
— Nicole Tung
L'Humanité
Fraction armée rouge : 1972, année rouge sang en Allemagne
Il était une foisAllemagne de l’Ouest, juin 1972. Le noyau historique de la Fraction armée rouge est arrêté après des attentats meurtriers contre la police, la justice, le groupe de presse Springer et des quartiers généraux américains. D’autres militants vont prendre le relais. Retour sur cette organisation, née dans le sillage du mouvement étudiant contre la société de consommation et la guerre au Vietnam, qui croyait « attaquer le système impérialiste sur ses arrières ».
Entre le 11 mai et le 24 mai 1972, la République fédérale d’Allemagne (RFA) est secouée par une vague d’attentats à la bombe frappant les quartiers généraux américains de Francfort et d’Heidelberg, les locaux de la police d’Augsbourg et de Munich, un juge de Karlsruhe et les bâtiments du groupe de presse Springer à Hambourg : quatre militaires américains, dont un officier, sont tués et 70 personnes (policiers, militaires et ouvriers) blessées. Les dégâts matériels sont partout considérables. Dans les heures qui suivent, ces actions sont revendiquées par la Fraction armée rouge (en allemand, Rote Armee Fraktion, RAF).
À l’origine de la Fraction armée rouge (RAF, en allemand), une poignée d’étudiants déterminés à renverser le capitalisme par tous les moyens. © DPA Picture-Alliance via AFP
Active depuis 1970, cette organisation, qui se définit comme fraction armée du mouvement anti-impérialiste, ne s’était jusqu’alors manifestée que par quelques braquages de banques et des cambriolages de bâtiments administratifs, suivis de fusillades avec la police. Mais l’offensive du printemps 1972, frappant six villes éloignées les unes des autres en moins de deux semaines, surprend par son ampleur, sa concentration dans le temps et son haut degré de préparation technique. Cependant, l’impression de puissance qu’elle dégage va être démentie par la rapidité des arrestations : en moins d’un mois, tous les membres du noyau historique de la RAF se retrouvent sous les verrous.
Anne Steiner : « Quand les cartes postales racontent l'histoire des luttes sociales »Seize mille policiers sont affectés à la lutte antiterroriste, 200 000 DM de primes sont offerts pour la capture des 19 suspects figurant sur les avis de recherche diffusés partout dans le pays, et des centaines de personnes sont perquisitionnées et interrogées. Très vite, les moyens engagés par les autorités fédérales payent. Le 1er juin 1972, des blindés encerclent un garage de Francfort où Andreas Baader, Jan-Carl Raspe et Holger Meins ont trouvé refuge. Le 7 juin, Gudrun Ensslin est appréhendée dans un magasin de Hambourg et, dix jours plus tard, Ulrike Meinhof est arrêtée à Hanovre. Tous appartiennent au noyau initial de la RAF et, à tort ou à raison, les autorités leur attribuent un rôle majeur dans la conception, la préparation et la réalisation des attentats qui viennent d’ensanglanter l’Allemagne.
Née en 1940 près de Stuttgart, Gudrun Ensslin, étudiante en lettres et anglais, engagée depuis l’adolescence contre le réarmement de l’Allemagne et l’arme atomique, a participé activement au mouvement étudiant allemand qui commence en 1966 avec la protestation contre la guerre du Vietnam. Dans ce cadre, elle a connu Andreas Baader, né en 1943 à Munich, étudiant en art, fréquentant les milieux underground de Berlin. Ensemble, ils ont déjà comparu devant la justice en avril 1968 pour avoir provoqué un incendie dans deux grands magasins de Francfort. Ils entendaient protester contre l’indifférence de la population allemande à l’égard du conflit vietnamien et dénoncer le cynisme de la société de consommation. La journaliste Ulrike Meinhof, née à Oldenbourg en 1934, ancienne membre du KPD (Parti communiste d’Allemagne, dissous en 1956), éditorialiste et rédactrice en chef du magazine d’extrême gauche « Konkret », avait assisté au procès et noué des liens avec eux.
En 1968, Thorwald Proll, Horst Söhnlein, Andreas Baader et Gudrun Ensslin font de leur procès un happening sur le mode de la dérision. © Alamy Stock Photo
Entre-temps, Rudi Dutschke, leader charismatique du mouvement étudiant allemand, avait été victime d’une tentative d’assassinat par un jeune ouvrier proche de l’extrême droite. C’était pour Ulrike Meinhof le signe qu’il était devenu impossible de lutter sans sortir du cadre légal : « Les balles tirées sur Rudi ont mis fin au rêve de la non-violence. Qui ne s’arme pas meurt, qui ne meurt pas est enterré vivant dans les prisons, dans les maisons de rééducation, dans le sinistre béton des tours résidentielles ! »
Cet attentat avait débouché sur une radicalisation du mouvement étudiant et une répression accrue de la part de l’État. Des centaines de manifestants avaient été traduits en justice, condamnés à des peines de prison, et même radiés de l’université comme Holger Meins, né en 1941 à Hambourg, étudiant à l’Académie de cinéma à Berlin. C’est dans ce contexte tendu que s’est formée la RAF à partir d’une vingtaine de militants qui, las de la violence incantatoire des manifestations, envisageaient le recours à la guérilla urbaine sur le modèle des groupes latino-américains. Andreas Baader, Gudrun Ensslin, Holger Meins, Ulrike Meinhof, l’avocat Horst Mahler, menacé d’être radié du barreau pour sa participation à des manifestations violentes, et Jan-Carl Raspe, étudiant en sociologie né à Berlin en 1944, engagé dans des expériences de vie alternatives, faisaient partie de ce noyau initial.
Le 19 octobre 1977, le corps du président du syndicat des patrons Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture, après l’annonce des « suicides » en prison de Baader, Ensslin et Raspe. © AFP
Dès leur arrestation, les militants de la RAF sont soumis à des conditions de détention extrêmement strictes. Certaines femmes du groupe, internées à la prison de Cologne-Ossendorf, subissent même un isolement acoustique total avec lumière électrique allumée jour et nuit, dans des conditions de privation sensorielle absolue. En réponse au traitement qui leur est infligé, les prisonniers mènent plusieurs grèves de la faim collectives. La plus longue, de septembre 1974 à février 1975, dure 145 jours et entraîne la mort d’Holger Meins. Certaines revendications, comme le regroupement partiel des prisonniers, ont alors été satisfaites et les détenues de Cologne-Ossendorf ont été transférées dans d’autres lieux d’incarcération.
Le traitement judiciaire est tout aussi exceptionnel. Pour éviter toute tentative d’évasion, un bâtiment spécial a été construit à l’intérieur de l’enceinte de la prison de Stammheim, où sont incarcérés, à partir de 1975, huit des principaux membres du groupe. Les avocats de la RAF font l’objet, à plusieurs reprises, de perquisitions et même d’interpellations. Le verdict est rendu le 28 avril 1977 en l’absence des accusés, trop faibles pour suivre les débats, et des avocats, qui refusent de plaider pour protester contre les atteintes aux droits de la défense. Jan-Carl Raspe, Andreas Baader et Gudrun Ensslin sont condamnés à la prison à vie. Holger Meins, mort pendant une grève de la faim, et Ulrike Meinhof, retrouvée pendue dans sa cellule le matin du 9 mai 1976, ne seront jamais jugés.
Deux ans plus tard, de nouveaux militants, issus des comités de soutien aux prisonniers, passent à l’action. Le 7 avril 1977, le procureur fédéral Siegfried Buback, rendu responsable de la mort d’Holger Meins et d’Ulrike Meinhof, est abattu avec son chauffeur et un collaborateur. Le 30 juillet 1977, le banquier Jürgen Ponto, président de la Dresdner Bank, est tué lors d’une tentative d’enlèvement manquée. Enfin, le 5 septembre 1977, Hanns-Martin Schleyer, président du syndicat des patrons allemands et ancien SS, est enlevé par un commando qui exige la libération de onze prisonniers de la RAF parmi lesquels Baader, Ensslin et Raspe. Tandis que les pourparlers traînent en longueur, un commando palestinien détourne un Boeing de la Lufthansa le 13 octobre, et joint ses propres revendications à celles du commando qui a enlevé Schleyer. Quatre jours plus tard, une section antiterroriste allemande donne l’assaut au Boeing, qui s’est posé en Somalie, à Mogadiscio, et libère les otages.
Quelques jours plus tard, leurs funérailles donnent lieu à une manifestation de soutien. Après un long silence, la RAF refait parler d’elle en signant une série d’attentats entre 1985 et 1991. © DPA Picture-Alliance via AFP
Le 17 octobre 1977 au matin, on annonce le suicide de trois prisonniers de Stammheim : Andreas Baader et Jan-Carl Raspe par balles et Gudrun Ensslin par pendaison. La version du suicide est immédiatement contestée par les avocats et les proches qui demandent comment des armes auraient pu être introduites dans la prison la mieux gardée au monde et comment les prisonniers privés, depuis l’enlèvement de Schleyer, de visites, de courrier, de radio et de presse auraient pu apprendre l’action de Mogadiscio et son échec, et s’entendre pour se donner simultanément la mort. Le 19 octobre, le corps de Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture à Mulhouse. La RAF revendique son exécution.
Dans l’ensemble, les actions de 1977 furent critiquées et même condamnées par l’extrême gauche allemande, qui reprochait à la RAF d’être devenue une organisation de libération de ses propres militants et de ne plus avoir aucun objectif politique. Quant au détournement de Mogadiscio, il contredisait un des principes de la RAF : ne pas risquer que des civils soient touchés par des actions de guérilla.
De 1970 à 1977, la RAF a produit un certain nombre de textes (interviews, textes d’explication ou de revendications, lettres de prison, déclarations au procès) qui permettent de comprendre son orientation stratégique, que nous présentons ici. Jamais elle n’a voulu se constituer en avant-garde pour déclencher une révolution en RFA. L’internationalisation du capital, l’uniformisation culturelle, la mobilité de la main-d’œuvre rendaient selon elle caduque cette conception et obligeaient les révolutionnaires à penser la lutte dans le cadre plus global du système impérialiste mondial dominé par le capital américain.
Dans la société industrielle avancée, les classes n’ont pas disparu, mais les exploités n’ont même plus la possibilité de se reconnaître comme tels. Car le système ne s’empare pas seulement de leur force de travail mais aussi de leur subjectivité, de leurs aspirations et de leurs utopies au moyen des mass media et de la consommation massive. Dans ces conditions, se constituer en avant-garde n’aurait aucun sens, mais il faut faire de cette situation, de cette atomisation, le point de départ d’une lutte radicale que tout un chacun peut mener.
Point n’est besoin de rejoindre un lointain foyer de guérilla car c’est dans les métropoles qu’on peut attaquer l’impérialisme sur ses arrières, d’où il exporte ses troupes, ses armes, ses instructions, sa technologie, ses systèmes de communication et ses normes culturelles. La Fraction armée rouge est la fraction d’une armée rouge mondiale regroupant tous ceux qui combattent le système impérialiste, en synergie avec les peuples du tiers-monde en lutte pour leur indépendance.
Après un long silence, la RAF revendique entre 1985 et 1991 plusieurs attentats visant des responsables politico-économiques. En avril 1998, elle annonce sa dissolution dans un communiqué en forme d’autocritique exprimant le regret de n’avoir pas été assez ouverte aux mouvements de contestation des deux dernières décennies, et d’avoir échoué à articuler travail politique légal et action armée.
Depuis les années 1970, nombreux ont été les artistes qui ont été inspirés par la RAF – parmi les plus connus, le peintre Gerhard Richter, le compositeur Helmut Lachenmann, l’écrivain Don DeLillo, les cinéastes Rainer Werner Fassbinder, Volker Schlöndorff et Margarethe von Trotta –, interrogeant dans leurs œuvres le refus définitif de ces hommes et femmes d’être en paix avec ce monde et leur détermination à le combattre par les armes, au péril de leur vie.
Anne SteinerAllemagneIl était une fois L'Humanité
Timor Oriental. 20 mai 2002, la naissance d’un État dans la douleur
Il était une foisLa petite nation arrache son indépendance, après plus de quatre siècles de colonisation portugaise, suivis de vingt-cinq ans d’une sanglante occupation indonésienne. Allié des États-Unis, qui craignent le « virus » indépendantiste et visent l’or noir du minuscule territoire, le dictateur de Djakarta, Suharto, mène une féroce répression qui fera entre entre 100 000 et 200 000 victimes dans l’indifférence générale.
Dominique BariCamp David, 5 juillet 1975. Dans la résidence de villégiature des présidents américains, le président Ford, son secrétaire d’État, Henry Kissinger, et le dictateur de Jakarta, le général Suharto se penchent avec appétit sur l’avenir d’un minuscule territoire de l’archipel de la Sonde, une moitié d’île coincée entre l’Indonésie et l’Australie (1) : le Timor oriental, libéré depuis le 16 mai 1974 du joug colonial portugais à la suite de la révolution des œillets (25 avril), à Lisbonne.
La perspective de l’indépendance se dessine pour les quelque 700 000 Est-Timorais, après quatre cents ans de domination lusitanienne. Les partis politiques, jusque-là interdits, militent au grand jour. Deux formations s’affirment : la conservatrice Union démocratique timoraise (UDT) et le Front révolutionnaire pour un Timor-Est indépendant (Fretilin), dont le leader, Xanana Gusmao, résume ainsi le programme : indépendance, élections libres et nouvelles structures économiques, sociales et politiques, s’appuyant sur la coopération villageoise.
Il n’en faut pas plus au trio de Camp David pour voir « rouge ». Le Fretilin est infiltré par de « dangereux marxistes » qui s’apprêtent à faire du Timor un « nouveau Cuba » dans les eaux du Pacifique aux portes de l’Australie et de Jakarta ! clame Suharto, partisan de l’annexion à l’Indonésie de l’ancienne colonie. Il avance ses pions avec un autre argument de poids : l’or noir. N’y a-t-il pas tout avantage à ce que les importantes réserves pétrolières du Timor oriental tombent entre des mains amies ?
Évoquant les « tueries de masse », le « New York Times » les qualifiait alors de « coulée de lumière en Asie »
Quelques semaines après la défaite historique états-unienne au Vietnam (Saigon a été libéré le 30 avril 1975), la hantise de l’expansion communiste en Asie tétanise l’administration américaine et le vieil allié Suharto est le mieux qualifié pour entraver toute menace. Ce dernier, dix ans plus tôt, le 30 septembre 1965, a déjà été le bras armé des États-Unis pour se débarrasser de l’encombrant général Sukarno, organisateur de la Conférence afro-asiatique de Bandung en 1955, matrice du Mouvement des non-alignés. À la suite du putsch militaire, toutes les forces démocratiques indonésiennes ont été écrasées, à la grande satisfaction du clan occidental. Évoquant les « tueries de masse », le « New York Times » les qualifiait alors de « coulée de lumière en Asie » (2). Depuis, Washington peut compter sur un ralliement sans faille de la dictature de Suharto à ses guerres menées en Extrême-Orient.
Avec la complicité des États-Unis et de l’Australie, qui font main basse sur le pétrole local, l’armée indonésienne étrangle une population révoltée par les vexations et les exactions. © John Stanmeyer/Redux-REA
Dès le printemps 1975, Jakarta est à la manœuvre pour contrer ce « virus » du nationalisme indépendant en Asie, selon la terminologie d’Henry Kissinger. Le temps presse : l’UDT et le Fretilin, passant outre leurs divergences idéologiques, se sont rassemblés au sein d’une coalition gouvernementale dans une perspective d’indépendance. Des élections pour une assemblée constituante sont prévues en octobre 1976.
Les services secrets indonésiens n’ont de cesse de briser la coalition en poussant l’UDT à un coup de force contre le Fretilin. Celui-ci a lieu le 11 août 1975 et échoue. S’ensuit un conflit fratricide au bilan meurtrier – entre 1 500 et 3 000 victimes –, dont le Fretilin sort vainqueur. Le 28 novembre, il proclame la République du Timor-Est. Elle ne vivra que dix jours. Le 7 décembre, les troupes indonésiennes envahissent le territoire est-timorais. Douze heures avant le déclenchement de l’offensive, Ford et Kissinger font escale à Jakarta. Dili, la capitale, est bombardée et prise. La chasse aux « communistes », indépendantistes et aux membres du Fretilin est ouverte. Le Timor-Est devient en une semaine « une prairie de feu et de destruction » (3).
Les Nations unies restent en retrait. L’octroi du prix Nobel de la paix en 1996, à José Ramos-Horta et à l‘évêque de Dili, Mgr Belo, n’y changera rien. © Tor Richardsen/Scanpix Nrway/AFP
Le 22 décembre 1975, le Conseil de sécurité de l’ONU, à la suite d’un vote de l’Assemblée générale, ordonne à l’unanimité le retrait de l’Indonésie du Timor oriental, mais aucune force d’interposition n’est envoyée. Daniel Patrick Moynihan, ambassadeur américain auprès de l’ONU, s’en explique dans ses mémoires. Il a reçu pour instruction du département d’État de rendre l’ONU « complètement inefficace, quelque initiative qu’elle entreprenne… Les États-Unis voulaient que les choses se passent comme elles se sont passées (et ils) agirent en ce sens ». En 1976, le Timor oriental devient la 27e province de la République d’Indonésie avec la bénédiction des puissances occidentales, plus intéressées à rechercher les faveurs de Suharto qu’à défendre les agressés. La France n’est pas en reste. En 1978, le ministre des Affaires étrangères de Giscard d’Estaing se rend à Jakarta pour offrir aide militaire et soutien diplomatique à la dictature indonésienne dans les forums internationaux (4).
Nous sommes en train de mourir en tant que peuple et en tant que nation. Mgr Carlos Belo
La résistance timoraise s’annonce plus importante que prévu et oblige Jakarta à porter à 25 000 hommes les effectifs engagés, soit un soldat pour 28 habitants. Des attaques foudroyantes sont menées contre les centaines de milliers de civils réfugiés dans la montagne. En décembre 1978, l’armée indonésienne reconnaît avoir interné 372 900 Timorais dans 150 camps (soit 60 % de la population) et la Croix-Rouge alerte sur des cas récurrents de famine. En 1989, l’évêque de Dili, Mgr Carlos Belo, en appelle au secrétaire général de l’ONU : « Nous sommes en train de mourir en tant que peuple et en tant que nation. » En vain, la chape de silence continue d’étouffer l’île martyre. Cette même année 1989, l’Australie signe un accord avec Suharto pour exploiter le pétrole de la « province indonésienne du Timor Oriental ». Accord auquel se sont associées les compagnies occidentales sans que cela suscite le moindre commentaire.
Après dix ans de traque, Xanana Gusmao, leader du Fretilin, est capturé en novembre 1992 et condamné à vingt ans de prison. Paradoxalement, son arrestation donne un nouveau souffle à la lutte, mais les manifestations sont durement réprimées. José Ramos-Horta, ancien ministre des Affaires étrangères de l’éphémère République est-timoraise et représentant à l’étranger du Conseil national de la résistance, parcourt le monde pour mobiliser les opinions publiques et briser l’indifférence générale et la passivité des gouvernements. Mais, même le prix Nobel de la paix, qui lui est décerné en octobre 1996 de concert avec l’évêque de Dili, ne fait pas réagir le Conseil de sécurité de l’ONU, ni n’oblige l’Indonésie à mettre un terme à son occupation illégale… Après la réception de son prix, le retour d’Oslo de Mgr Belo fut triomphalement salué à Dili : près du tiers de la population se trouvait dans les rues. La répression indonésienne fut à la mesure de l’événement.
La situation commence à évoluer à partir de 1997, année de la crise financière asiatique qui entraîne la chute des devises régionales et une récession économique de grande ampleur. Les conséquences sont terribles pour le peuple indonésien et suscitent une explosion de contestations. Après trente-trois années de pouvoir, Suharto démissionne en mai 1998 à la suite de violentes émeutes à Jakarta. Officiellement, la dictature a vécu, mais toutes les structures du régime restent en place, notamment l’armée. Jusuf Habibie, vice-président de Suharto, lui succède. Il consent à une consultation d’autodétermination organisée par les Nations unies auprès des Timorais.
Les militaires ne l’entendent pas ainsi. La perte du Timor oriental, où ils disposent de gros intérêts économiques, est inacceptable. À l’annonce du référendum, prévu à l’été 1999, ils lancent une nouvelle campagne de terreur et d’intimidation. L’équipe de l’ONU en charge de la préparation du scrutin témoigne de ces violences : en juillet 1999, 90 000 personnes, soit 13 % de la population, ont dû se réfugier dans les montagnes pour échapper aux agressions ; 3 000 à 5 000 personnes sont tuées dans les mois qui précédèrent le vote : « Le pire est peut-être à venir, alerte la mission. On ne peut écarter l’idée que l’on assiste aux premières étapes d’une campagne de génocide pour écraser définitivement par la force le problème du Timor oriental » (5).
Embastillé par l’occupant, le leader du Freitelin Xanana Gusmao est investi président, le 20 mai 2002, jour de la proclamation de l’indépendance. © Paulo Novais/Lusa/AFP
Des alarmes hautement fondées. En mai 1999, un document public de l’armée indonésienne confirme la planification de nouveaux massacres en cas de victoire indépendantiste : « Ce sera pire qu’il y a vingt-trois ans ! » prévient-il. Le mouvement indépendantiste « devra être éliminé du sommet à la base » (6). En dépit de ces annonces, la Maison-Blanche reste aux abonnés absents. L’administration Clinton refuse de discuter de la formation d’une force internationale pouvant faire échec aux buts de l’armée. Au contraire, le Pentagone fait état du succès d’« un exercice d’entraînement américano-indonésien, le 25 août ». Soit cinq jours avant le référendum.
Le 30 août 1999, c’est pourtant un pays entier qui se rend aux urnes : 98,6 % de participation et un résultat sans appel à 78,5 % des voix pour l’indépendance. Fidèle à ses promesses, l’armée indonésienne passe à l’action avec ses bataillons d’élite Kopassus – de sinistre renommée –, épaulés par les milices locales supplétives. Le territoire du Timor oriental est incendié et pillé, quasiment réduit en cendres. En quelques jours, en cette fin d’été 1999, près de la moitié de la population, selon un rapport des Nations unies, est expulsée de ses foyers, soit déplacée de force vers le Timor ouest, indonésien, soit fuyant vers les montagnes les exécutions sommaires. Au moins 1 400 civils sont massacrés.
Ce n’est que le 10 septembre 1999 qu’une force d’interposition internationale, l’Interfet, débarque à Dili pour faire cesser la terreur. En moins de trois semaines, elle sécurise l’ensemble du territoire. Une administration provisoire des Nations unies est créée et gérera pendant près de trois ans le pays dévasté. Elle travaille en étroite concertation avec les dirigeants timorais, réunis au sein d’une coalition de partis présidée par Xanana Gusmao et José Ramos-Horta. Au soir du 20 mai 2002, le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, leur remet symboliquement la souveraineté du Timor oriental, qui prend le nom officiel de République démocratique du Timor oriental.
Pendant un quart de siècle d’occupation indonésienne, 100 000 à 200 000 Timorais (sur une population de 700 000 en 1975) ont été tués dans des combats, sous les bombardements aériens, ou victimes de maladies consécutives aux conditions de vie des populations déplacées et assignées à résidence dans des équivalents locaux de camps de concentration. L’ancien président Clinton, invité à l’émouvante cérémonie du 20 mai 2002, y prononce cette phrase : « Je ne crois pas que nous puissions défendre tout ce que nous avons fait. » Cynique mea culpa.
timor orientalIl était une fois L'Humanité
Il était une fois... Mai 1972, la « deuxième indépendance » malgache
Il était une foisC’est une véritable révolution qu’a vécue Madagascar en mai 1972, douze ans après une indépendance qui fut source de vives déceptions, avec la perpétuation des pesanteurs coloniales et des inégalités. Lancée par les étudiants, la révolte va s’étendre jusqu’à devenir insurrection et abattre la Ire République. Un processus inachevé, mais qui pourrait un jour trouver un écho sur l’île Rouge en proie aux élites prédatrices.
Mai 1972 fut un temps de révolution à Madagascar. Douze ans après l’indépendance acquise le 26 juin 1960 par cette colonie française de l’océan Indien, de jeunes révoltés bientôt rejoints par parents et travailleurs revendiquent une « deuxième indépendance ». Ils s’insurgent contre la perpétuation de la présence française, codifiée dès 1960 par des accords de coopération signés avec la puissance coloniale et qui définissent les relations des deux États après l’indépendance. Ils désirent une société plus égalitaire. Et ils vont renverser la Ire République malgache, dont l’homme fort est le président Philibert Tsiranana, ouvrant ainsi paradoxalement la voie à des pouvoirs militaires.
Madagascar, 1971 : la révolte paysanne qui a ouvert l'avenirCette révolution trouve sa genèse dans un mouvement de contestation qui commence en janvier 1972 à l’école de Befelatanana, à Tananarive, la capitale. Elle formait sous la colonisation des médecins de « seconde zone », destinés à être les auxiliaires des Français. Les revendications sont d’ordre corporatiste, mais s’inscrivent sur un terreau général très sensible, celui des déceptions post-indépendance. Les élèves demandent une amélioration de leur quotidien – alimentation, douches… –, la fin des retards dans le versement des bourses, etc. C’est la mauvaise gestion gouvernementale qui va conduire à la radicalisation des revendications et aboutir à un mouvement d’ampleur. Le gouvernement laisse d’abord pourrir la situation, puis décide, en avril 1972, de fermer l’école, mettant ainsi les internes à la rue, et de dissoudre l’Association des étudiants en médecine et pharmacie.
Le 26 avril 1972, à Tananarive, une foule investit l’avenue de l’Indépendance et se dirige vers lestade pour dénoncer, notamment, les accords de coopération franco-malgache. Les manifestations se poursuivront jusqu’au 18 mai, quand le président Tsiranana remettra les pleins pouvoirs à l’armée. © Fond anonyme / Musée de la Photographie de Madagascar
Les lycéens de Tananarive s’insurgent alors à leur tour, d’autant plus que le projet de création d’un concours d’entrée en seconde, gage de démocratisation dans l’accès à l’enseignement public, plus performant que le privé, vient d’être abandonné. L’université de Tananarive se met également en grève. Fondée en 1961, elle est encore très dépendante de la France : enseignement en français, enseignants majoritairement français, contenus non « malgachisés », et les réformes françaises y sont appliquées. Fin avril, on compte 95 établissements de la capitale en grève et 70 000 grévistes.
Élèves et étudiants se réunissent quotidiennement sur le campus de l’université, situé à 2 kilomètres du centre-ville. La Fédération des associations étudiantes de Madagascar impulse de nombreuses initiatives. Les étudiants s’organisent en divers conseils et commissions, et refont le monde dans un esprit de remise en question des inégalités et de révolte contre la persistance des pesanteurs coloniales, symbolisées par des accords de coopération qui couvrent tous les domaines. L’accord sur l’enseignement supérieur proclame notamment : « La langue française et l’enseignement d’inspiration française sont pour le peuple malgache l’instrument historique de sa promotion moderne et de son développement culturel, politique, économique et social. » Certains, réunis au sein du groupe Ny Andry, travaillent à malgachiser les concepts marxistes. De manière générale, la langue est au cœur de la révolte. On se réapproprie le malgache comme langue de savoir et de pouvoir. Les tracts sont d’abord écrits en français et en malgache, puis seulement en malgache.
Et la révolte gagne toute l’île, se propageant du centre et des hauts plateaux vers les côtes. Elle a aussi des dimensions festives, des groupes de musique, comme Mahaleo, s’y fabriquent une notoriété durable. Et lycéens et étudiants ont trouvé des alliés du côté des Zwam (« Zatovo western amical malagasy », Amicale des jeunes western), jeunes déscolarisés bien souvent descendants d’esclaves, qui se rebaptisent pour l’occasion Zoam (« Zatovo orin’asa malagasy », Jeunes sans travail). La révolte bénéficie aussi du soutien – ou tout au moins de la bienveillance – de la population et de celui des syndicats et des associations professionnelles. Ce mouvement s’inscrit parfaitement dans le prolongement des « global sixties » qui ont vu les étudiants et/ou travailleurs du monde entier s’insurger contre l’injustice et les pouvoirs en place. Certaines chansons reprises à Madagascar font d’ailleurs partie du répertoire mondial de la contestation : « Vous êtes reconnaissables, vous les flics du monde entier / Les mêmes imperméables, la même mentalité / Mais nous sommes de Tana, de Dakar et d’Abidjan et de Paris à Montpellier, à vous crier / À bas l’État policier ! »
Mais la révolte aurait pu s’essouffler si le pouvoir n’avait pas réagi encore une fois à contretemps et avec une grande maladresse. Un meeting convoqué le 26 avril par le ministre de la Culture donne l’occasion aux grévistes de défiler longuement, porteurs de pancartes et banderoles telles que : « Enseignement instable et non adapté aux Malagasy (Malgaches – NDLR) » ; « Les droits de l’élève » ; « À bas la colonisation culturelle » ; « Révisez les accords de coopération » ; « Non à la répression, oui à la compréhension » ; « Vous nous dites : ne gâchez pas le 1er Mai avec la grève, nous vous disons : ne gâchez pas notre avenir avec vos décisions instables » ; « Affrontons dès aujourd’hui les problèmes de demain, car qui dort sans prévoyance se réveille sans ressource » ; « Il vaut mieux mourir debout ! »
Parmi les bâtiments incendiés lors de l’insurrection du 13 mai 1972, l’hôtel de ville. Une banderole y proclame : « Étudiants et travailleurs luttent ensemble pour que les accords de coopération soient réduits en cendres comme l’hôtel de ville. » © Fond anonyme / Musée de la Photographie de Madagascar
Le meeting est un échec pour le ministre, d’autant plus que c’est le lendemain qu’apparaissent les premiers slogans visant directement le président : « Tsiranana dictateur » ; « Tsiranana capitaliste : 40 villas, 4 châteaux »… Malade, il s’est fait soigner en France et est parti se reposer dans une station thermale. Bien qu’absent, c’est lui qui prend la décision qui va transformer la révolte en révolution. Le 12 mai, les forces de sécurité (FRS, conçues sur le modèle des CRS français) encerclent le campus et arrêtent les 395 étudiants qui s’y trouvent. Ils sont déportés dans l’île de Nosy Lava, un symbole lourd de sens : c’est là qu’avaient été envoyés les internés de la répression de l’insurrection de 1947, puis les déportés de celle de la révolte du Sud, en 1971. La première a laissé de très douloureux souvenirs ; la seconde, menée également avec l’appui des troupes françaises, n’a pas eu le temps d’être oubliée.
1947, un massacre colonial français à MadagascarLe 13 mai 1972 devait être un jour de meetings. Ce fut un jour d’insurrection. 100 000 personnes occupent les rues de Tananarive – pour quelque 250 000 habitants –, scandant des slogans hostiles au pouvoir et demandant le retour des « enfants », les étudiants déportés. Des bâtiments sont incendiés, dont l’hôtel de ville, et une banderole proclame sur ses ruines : « Étudiants et travailleurs luttent ensemble pour que les accords de coopération soient réduits en cendres comme l’hôtel de ville ». Revenu à Tananarive, Tsiranana prononce un discours délirant : « Il y a des meneurs qui entraînent les petits enfants (…). Attention, ce sont des bandits, donc des communistes (…). Je vous donne un conseil, parents, travailleurs, élèves, si vous tenez a la vie, ne participez pas à la grève (…). Si c’est nécessaire, même s’il faut 2 000 morts, nous le ferons en une seule fois ! 2000, même 3 000 ! En une seule fois ! Tsssak, Tsssak ! » Loin d’apaiser les manifestants, il met plutôt de l’huile sur le feu. Et on réclame sa démission. Les FRS, débordées, tirent sur la foule. Il y aura 45 morts.
Les jours suivants, les travailleurs s’organisent tant dans la capitale qu’en province. Ils se regroupent comme les étudiants et les Zoam dans des comités : les KTM (Komitin’ny tolon’ny mpiasa) que chapeaute le KIM (Komity iraisan’ny mpitolona), le comité des comités. Des négociations ont lieu et, le 18 mai, la foule assiste au retour des « enfants ».
C’est alors, semble-t-il, que le slogan « Le pouvoir à l’armée » va faire son apparition. L’armée en effet est restée neutre, n’est pas intervenue et semble être le seul recours dans un pays où il n’y a pas d’opposition crédible. Les Églises regroupées dans une Fédération des Églises de Madagascar, les militaires, mais aussi, officieusement, les Français – conseillers français du président ou de l’ambassadeur de France Alain Plantey – se font médiateurs. Les Français, qui ont des bases militaires dans l’île, sous le commandement du général Bigeard, n’interviendront pas pour sauver Tsiranana. Et celui-ci va céder. Le 18 mai, il dissout le gouvernement et donne les pleins pouvoirs au général Gabriel Ramanantsoa. La révolte est devenue révolution et la Ire République malgache n’est plus.
Le 1er janvier 1973, les troupes françaises quittent définitivement l’île. En 1975, Didier Ratsiraka, « l’Amiral rouge », est élu président démocratique de Madagascar. Son régime, socialiste et autoritaire, restera en place jusqu’en 1991. Réélu en 1996, il cèdera la place à Marc Ravalomanana en 2002. © Joël Robine / AFP
Mais les lendemains de révolution ne sont pas toujours des lendemains qui chantent. Le rêve de démocratie sociale, d’un « État des petits » (Fanjakan’ny madinika), qui était celui des révoltés va faire long feu. Le général Ramanantsoa assoit son pouvoir par référendum. Un Congrès national populaire a bien lieu en septembre, mais ses résultats sont bien en deçà des attentes qui étaient celles des étudiants. Les paysans, largement majoritaires, ont été et restent absents du mouvement. Il y a néanmoins quelques victoires : dès 1973, la malgachisation des enseignements primaire et secondaire, le départ des troupes françaises de Madagascar et la renégociation des accords de coopération.
Ramanantsoa ne va pas rester longtemps en place. Le 5 février 1975, il transmet le pouvoir au colonel Richard Ratsimandrava, qui s’était fait une popularité dans son gouvernement. Mais celui-ci est assassiné six jours plus tard – meurtre resté non élucidé. Se met alors en place un directoire militaire qui devient bientôt Conseil supérieur de la révolution, dont le capitaine de corvette Didier Ratsiraka prend la tête.
Didier Ratsiraka instaure un socialisme malgache inspiré des modèles tanzanien ou nord-coréen. Malgré quelques acquis, les difficultés économiques s’accumulent et l’autoritarisme du pouvoir ne se dément pas. En 1991, après l’élaboration d’une convention du Panorama issue d’un mouvement social de grande ampleur, des élections présidentielles ont lieu. Ratsiraka est battu et laisse la place à Albert Zafy, mais revient gagnant en 1996.
Il ne nous appartient pas d’entrer dans le détail de la vie politique chaotique de Madagascar jusqu’à nos jours. On peut seulement dire que le pays, avec ses deux derniers présidents, l’industriel Marc Ravalomanana et maintenant l’ancien disc-jockey Andry Rajoelina, est la proie d’élites prédatrices qui n’ont cure des inégalités croissantes ou de la misère d’une bonne partie de la population.
Et pourtant, Mai 1972 avait été porteur d’immenses espoirs, de projets culturellement et socialement égalitaires, du désir d’une nation indépendante et heureuse, débarrassée des séquelles du colonialisme, du désir d’un monde meilleur pour toutes et tous. Peut-être un jour la révolution de 1972 trouvera-t-elle quelque écho, sous des formes que nous ne pouvons encore imaginer. Tout au moins pouvons-nous l’espérer.
En savoir plus♦ Madagascar 1972 : l’autre indépendance. Une révolution contre les accords de coopération,de Françoise Blum, in « le Mouvement social », 2011/3, n° 236. En ligne sur : www.cairn.info♦ Aux origines du mai malgache. Désir d’école et compétition sociale.1951-1972,d’Anne-Marie Goguel, Karthala, 2006.♦ Paysans, intellectuels et populisme à Madagascar. De Monja Jaona à Ratsimandrava (1960-1975),de Françoise Raison-Jourde et Gérard Roy, Karthala, 2010.♦ Histoire de Madagascar. La construction d’une nation, de Sylvain Urfer, Maisonneuve & Larose-Hémisphères, 2021.
madagascarIl était une foisindépendance1972 New York Times - World
Russia-Ukraine War
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Ukraine Dispatch
The Corpse of a Russian Soldier, and the Cold but Human Urge to Look
Why does war’s wreckage — the downed helicopters, the destroyed tanks and the dead — draw crowds? A former Marine ponders the question as he stands before the badly burned body of a Russian fighter.
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By Thomas Gibbons-Neff
Thomas Gibbons-Neff, the Kabul bureau chief for The Times and a former U.S. Marine who served two deployments in Afghanistan at the height of the fighting, has been covering the war in Ukraine.
HUSARIVKA, Ukraine — There’s a dead guy in there.
He is charred black, almost like he had been welded inside the Russian military vehicle as it exploded.
How long had this Russian soldier been on display? Long enough to become a monument in this tiny eastern Ukraine village, Husarivka, where some people walked by in the cold spring rain, knowing they were passing by a tomb.
The Russians, by that point in April, had been gone from the area for around two weeks, the evidence of their retreat scattered across the roads and fields — mixed with bullet-riddled civilian vehicles and hastily dug backyard graves.
The two weeks was just long enough for the 400 or so remaining residents to take stock of what, exactly, had happened to them since the end of February: the war, the occupation, the battle to retake their village, their own losses, and the body left behind inside the destroyed armored vehicle.
He was burned so badly I couldn’t tell how old he was, but I figured he must be young because he was sitting in the troop compartment: the back of the armored personnel carrier where a half dozen or so guys typically crouch holding their rifles, waiting for some older officer to tell them to get out and attack or defend.
Maybe he had been sitting there listening to the shooting outside the thin armor of his vehicle, known as a BMP, that, a few moments later, did precisely nothing to stop the projectile that splayed the whole thing open like a can.
But two weeks later still he sits, his last thoughts gone from his skull, cracked open and wet from the rain.
If he had been a general, his troops might have tried to grab him, to pry him out of the wreck as it burned.
The Russians have abandoned the bodies of many of their troops, a startling practice that flouts a common code among combatants. Does it signal disarray? Low morale? Or was it, in this case, something more personal?
Maybe if he had been popular in the platoon, the guy who picked you up from the bar at 4 a.m. no questions asked, they would have fought to put out the flames. Or at least to get his body, so he could be buried under a familiar sky.
Or maybe it was so catastrophic that by the time the survivors made it to safety and looked around and realized, good god, he’s missing, they knew there was nothing they could do. He was still in there. Trapped.
I’m looking at him, thinking about all this, trying to figure out if that’s his rib cage, listening to the artillery in the distance and wondering if it’s getting closer or farther away.
Husarivka was a speed bump in a Russian advance that failed, leaving the village of dairy farms, and little else, briefly occupied by Russian soldiers — and saturated with Ukrainian artillery fire in response — until the Ukrainians advanced at the end of March.
Presumably, that was when the BMP was destroyed. Now the frontline was just miles away, and we were there doing the same thing as Husarivka’s residents: taking stock of the wreckage and the loss.
As has become a depressing attribute in modern wars, there is a lot of statistical talk about casualties and killing in this one, as if the violence had become so routine and mechanical, so quickly, that the numbers of the dead and wounded can be pored over like sports scores.
For the people in Russia and Ukraine, those faceless numbers only glanced at by the rest of the world are mothers, sons, friends. Their empty rooms will have to be repainted and refurnished, or left undisturbed, awaiting a return that will never come.
Russia-Ukraine War: Key Developments
On the ground. A Ukrainian official said that Russia could soon mount a push to completely encircle the city of Sievierodonetsk. Capturing the city would give the Kremlin a key victory in its bid to control all of the eastern Donbas region, where Moscow’s forces are pressing their advantage in numbers and longer-range weapons to wrest momentum in the grinding war.
In the south. The Kremlin is trying to deepen its hold on occupied territory in the south, restoring rail links and other key infrastructure. But there are some indications that Moscow is struggling to govern the southern areas, amid attacks by a nascent insurgency made up of Ukrainian civilians and former soldiers and a possible health crisis in Mariupol.
Short on weapons. Ukraine has been making desperate pleas for the West to speed up the delivery of heavy weapons, as its troops find themselves badly outgunned. The Russian forces, meanwhile, appear to be running low on precision missiles. This shortage has led the Russians to resort to inefficient weapons systems that are less precise but can still cause major damage, according to Britain’s Defense Ministry.
E.U. membership for Ukraine. The European Union is evaluating Ukraine’s application to become a candidate to join its 27-member bloc. The decision, which is expected in late June, will test the E.U. as it tries to figure out ways to bind vulnerable countries like Ukraine, Moldova and Georgia to Europe without creating security risks.
Prisoners of war. Russian investigators said they had opened more than 1,100 cases into “crimes against peace” committed by the Ukrainian government, paving the way for what could turn into a mass show trial of hundreds of Ukrainian service members. Two Britons and a Moroccan who had fought for the Ukrainian armed forces, meanwhile, were sentenced to death by a court in Russia-occupied eastern Ukraine after being accused of being mercenaries.
And for those actually living through all this destruction and the killing, the detritus of battle carries its own allure after the shooting has stopped and the air raid sirens have gone silent. Inevitably, the scorched remains of destroyed tanks and other vehicles are surrounded by voyeurs wondering about the fate of those doomed crews; trying to piece together those final moments or staring in awe at what people are capable of doing to one another.
This urge to gawk at the unspoken parts of war reminded me of my second deployment as a Marine in southern Afghanistan in 2010, where there was plenty of killing and dying but not on a scale comparable to Ukraine.
A wounded Taliban fighter — or a man who the platoon said was a Taliban fighter — had been taken to our outpost of about 50 people so he could get evacuated for treatment. The Talib was shot up pretty badly, bandaged but clinging to life.
Everyone in the outpost wanted to see him. They stopped what they were doing, crowded around the stretcher and looked at this man slowly dying. Just to see it, to experience it. They walked beside him after the helicopters landed and saw him off and then went back to their jobs.
Why?
Maybe it was a kind of comfort, the ultimate reminder: He was on that stretcher, and they, in that moment, were not.
In Ukraine, the twisted hulks of destroyed tanks and other Russian military vehicles put on display in Kyiv, the capital, have attracted crowds. The young and the old have likely been drawn there for many of the same reasons as my comrades in Afghanistan were more than a decade ago, though the Ukrainians have the added vindication that comes with resisting an occupier — and moral distance from partaking in the violence themselves.
This wartime wanting to look — at wreckage, at the wounded and even at the dead — feels almost inevitable, something you have to do to make sure it all really happened. But I’m in no position to judge.
There I was a few weeks ago, staring at this dead Russian soldier in eastern Ukraine, peering into his tomb of tangled metal and shell casings and what was left of his incinerated body, summoned by a simple statement.
There’s a dead guy in there.
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New York Times - World
Pro-Macron Forces Expected to Prevail but Face Left-Wing Challenge
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The French president’s party and its centrist allies were neck and neck with a left-wing alliance in France’s first round of parliamentary elections.
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By Roger Cohen and Aurelien Breeden
PARIS — After a first round of voting in French parliamentary elections marked by the lowest turnout on record, President Emmanuel Macron’s party and its allies looked likely on Sunday to retain a majority even as a newly formed coalition of left-wing parties mounted a strong challenge, according to preliminary projections.
Just 47.5 percent of the electorate voted, according to the projections based on initial results, a reflection of widespread disillusionment with politics and a feeling that nothing will change whatever the country’s political alignment.
The projections, which are generally accurate, showed pro-Macron parties and the left each getting around 25 to 26 percent of the vote. However, the projections also suggested that after the second round of voting Mr. Macron’s centrist alliance would win between 255 and 310 seats in the 577-member National Assembly.
The left-wing alliance known by the acronym NUPES, for Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale, would have 150 to 210 seats.
The second round of the elections — for candidates who did not win outright this time — will be held next Sunday.
Unlike many of its European neighbors, France awards seats to candidates who get the most ballots in each district, rather than by proportion of the total vote across the country, meaning that percentage vote shares are an imperfect measure of what the National Assembly will ultimately look like.
If Mr. Macron’s party and its allies muster an absolute majority of seats — 289 — he will have relatively free rein to enact his legislative agenda. That seemed plausible but by no means certain after the first round.
There has been no honeymoon for Mr. Macron, who was decisively re-elected in April. In the end, he won more because enough voters were determined to keep his extreme-right opponent, Marine Le Pen, out than because there was any wave of enthusiasm for him. Energy and food bills have been rising, and the president has at times seemed curiously disengaged from France’s citizens and their concerns.
The result in Sunday’s elections represented a remarkable achievement for Jean-Luc Mélenchon, the fiery leftist leader who has benefited from the broad anxiety in French society over inflation. He managed to forge a movement uniting his own France Unbowed Party with the Socialists, Greens and Communists, after the left proved hopelessly divided during the presidential election and was largely sidelined.
Emmanuel Macron’s Second Term as President of France
With the reelection of Emmanuel Macron, French voters favored his promise of stability over the temptation of an extremist lurch.
However, Mr. Mélenchon, who had wanted to turn the vote into a plebiscite that would force Mr. Macron to make him prime minister, appeared to have failed in that aim.
Among other measures, Mr. Mélenchon wants to reduce the retirement age to 60 from 62, raise the minimum wage, phase out the nuclear plants that provide most of France’s energy and bend European Union rules to allow higher debt and deficits.
Mr. Mélenchon, in a televised address on Sunday, said that the left-wing alliance had “magnificently” succeeded in its first test, “campaigning together, shoulder to shoulder, and convincing.” He insisted, against the evidence, that Mr. Macron’s party had lost its dominance.
“For the first time in the Fifth Republic, a newly elected president has been unable to muster a majority in the following legislative election,” he said, an apparent reference to the equal vote shares on Sunday.
The final composition of the National Assembly will become clear only after the second round of voting. Runoffs are usually held when no candidate gets more than half of the vote in the first round. They are contested between the top two vote-getters in a district, although under certain conditions they can feature three or even four candidates. Whoever wins the most votes in the runoff wins the race.
If Mr. Macron’s party and its allies lose their absolute majority next Sunday, he will be forced to reach out to lawmakers from opposing parties, most probably the center-right Republicans, for support on certain bills. The projection showed the Republicans and their allies claiming 40 to 60 seats.
The president, whose party and its allies currently hold 345 seats, named a government only last month, led by Prime Minister Élisabeth Borne. Her impact up to now seems to have been minimal.
Several of Mr. Macron’s cabinet members are running in the elections, including Ms. Borne. On Sunday none appeared to have been knocked out of the election. Their races were being closely watched, as a loss by one or several of them next week would be a rebuke of Mr. Macron, who has warned that those who are not elected will be obliged to leave his cabinet.
Ms. Borne said in a televised address on Sunday that Mr. Macron’s party and its allies were the “only political force capable of obtaining a majority.”
“Faced with the situation in the world, and war on Europe’s doorstep, we cannot take the risk of instability and of approximations,” she said. “Faced with extremes, we will yield nothing, not on one side nor the other.”
If the turnout — the lowest on record for the first round of legislative elections — was linked to broad dissatisfaction with politics, it might also have reflected Mr. Macron’s highly personalized top-down style during his first term, which has often made France’s Parliament seem marginal or even irrelevant. He has now promised to govern in a more consultative way — but then he promised that in 2017, only to embrace the enormous powers of the presidency with apparent relish.
Mr. Macron is the first incumbent to be re-elected since Jacques Chirac in 2002. After stumbling during the presidential campaign, he recovered to defeat Ms. Le Pen by a margin of 17 percentage points.
Since then, Ms. Le Pen’s anti-immigrant National Rally party has had trouble connecting with voters and, after the first round of voting, appeared likely to end up with no more than a few dozen seats.
On Sunday, Ms. Le Pen, who was poised to keep her seat in Parliament, called on her supporters to abstain from voting in the event of a runoff between a candidate from the left-wing alliance and one from Mr. Macron’s coalition, to prevent Mr. Macron from gaining an absolute majority.
“It’s important to not let Mr. Macron get an absolute majority,” she said. “If you let him, we risk entering a tunnel over the next five years, a lightless tunnel.”
Éric Zemmour, a far-right pundit who briefly shook up the presidential election with anti-immigrant stances even more extreme than Ms. Le Pen’s, had entered the parliamentary race in the southern Var area of France, but on Sunday he was knocked out.
Foreign policy is largely determined by the president, but Mr. Macron needs Parliament for his domestic agenda. This includes his contentious vow to raise the legal age of retirement progressively to 65 from 62. He would like to see a bill enacted within 12 months to that effect.
More pressing is a government bill to prop up French purchasing power, which has taken a hit from rising inflation. The government wants Parliament to vote over the summer on the bill, which includes subsidies for poorer households to buy essential food products.
The National Assembly is the more powerful house of Parliament, with greater leeway to legislate and challenge the executive than the Senate. It usually has the final word if the two houses disagree on a bill, and it is the only house that can topple a French cabinet with a no-confidence vote.
The party that Mr. Macron founded, La République en Marche, swept to victory in 2017 with a wave of political newcomers as candidates. For these elections, La République en Marche is the largest force in a coalition called Ensemble, which includes some of Mr. Macron’s longtime centrist allies and some newer ones.
The left-wing alliance ran a vigorous campaign that saturated airwaves and that focused heavily on Mr. Mélenchon. With typical bravado, and equally typical hyperbole, he promised that French voters could “elect” him prime minister by sweeping in a left-wing majority in Parliament for the first time in a decade. The prime minister is in fact appointed by the president.
But Mr. Macron is a formidable opponent, as several elections have now shown. He has proved masterful in occupying the entire middle ground in French politics, eclipsing both the center-left Socialists and the center-right Republicans.
Whatever the temptation of the extremes for French voters angered over the economic situation and immigration, the center retains a strong appeal, and the country has resisted the kind of blow-up-the-system political lurch evident in America’s election of Donald J. Trump and Britain’s choice of Brexit.
Constant Méheut contributed reporting.
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France24 - World
Live: Ukrainian forces pushed back from centre of Severodonetsk
Issued on: 13/06/2022 - 06:48Modified: 13/06/2022 - 13:34
FRANCE 24
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The Ukrainian military on Monday said its forces have been pushed back from the centre of the eastern city of Severodonetsk, which has become the epicenter of the wider battle for control over the country’s eastern Donbas region. Follow FRANCE 24’s liveblog for the latest updates. All times Paris time (GMT+2).
1:33pm: Wikipedia fights Russian order to remove Ukraine war information
The Wikimedia Foundation, which owns Wikipedia, has filed an appeal against a Moscow court decision demanding that it remove information related to the Russian invasion of Ukraine, arguing that people have a right to know the facts of the war.
Russia fined Wikimedia Foundation 5 million roubles ($88,000) for refusing to remove what it termed disinformation from Russian-language Wikipedia articles on the war including “The Russian Invasion of Ukraine”, “War Crimes during the Russian Invasion of Ukraine” and “Massacre in Bucha”.
Wikipedia, which says it offers “the second draft of history”, is one of the few remaining major fact-checked Russian-language sources of information for Russians after a crackdown on media in Moscow.
10:48am: Russia says it has destroyed US, European weapons
Russia’s Defence Ministry on Monday said it had destroyed a large quantity of weapons and military equipment in Ukraine’s eastern Donbas region, including some that had been sent by the United States and European nations.
The ministry said high-precision air-based missiles had struck near the Udachne railway station, hitting equipment that had been delivered to Ukrainian forces.
9:45am: Industrial zone sheltering civilians under fire
An industrial zone in Severodonetsk where about 500 civilians are sheltering is under heavy artillery fire from Russian forces, the regional governor said on Monday.
Serhiy Gaidai, governor of the Luhansk region in eastern Ukraine that includes Severodonetsk, said on Facebook that Russian forces controlled about 70 percent of the city and fighting there was fierce.
8:55am: Ukrainian forces pushed back from centre of Severodonetsk
Ukraine said on Monday that its forces have been pushed back from the centre of the eastern city of Severodonetsk.
“The enemy, with support of artillery, carried out assault operations in the city of Severodonetsk, had partial success, pushed our units away from the city centre,” the Ukrainian military said on Facebook.
Severodonetsk has become the epicentre of the wider battle for control over Ukraine’s eastern Donbas region. Russian forces have taken most of Severodonetsk, having pulverized parts of the city in one of the bloodiest assaults since the Kremlin unleashed its invasion on February 24.
7:29am: Former Russian PM says ‘Putin is out of it’
Mikhail Kasyanov, Russian prime minister between 2000 and 2004 and now a member of the opposition, said in an interview with AFP that Putin’s war on Ukraine has convinced him that: “Putin is already out of it. Not in a medical sense but in political terms.”
“I knew a different Putin,” he said.
Kasyanov also predicted the war could last for up to two years and that it is imperative that Ukraine wins. “If Ukraine falls, the Baltic states will be next”.
5:57am: Russia destroys bridge in Severodonetsk, leaving civilians only one way out
Russia on Sunday destroyed a bridge over the Siverskyi Donets River linking Severodonetsk with its twin city of Lysychansk. Serhiy Gaidai, the governor of Luhansk province, said that means that only one of the city’s three bridges are still standing.
“If after new shelling the bridge collapses, the city will truly be cut off. There will be no way of leaving Severodonetsk in a vehicle,” he said, noting the lack of a cease-fire agreement and no agreed evacuation corridors.
“About 500 civilians remain on the territory of the Azot plant in Severodonetsk, 40 of them are children. Sometimes the military manages to evacuate someone,” Gaidai said.
3:15am: Amnesty accuses Russia of war crimes in Kharkiv
Amnesty International on Monday accused Russia of war crimes in Ukraine, saying attacks on Kharkiv, many using banned cluster bombs, had killed 606 civilians so far, and wounded 1,248 others..
“People have been killed in their homes and in the streets, in playgrounds and in cemeteries, while queueing for humanitarian aid, or shopping for food and medicine,” said Donatella Rovera, Amnesty International’s Senior Crisis Response Adviser. “The Russian forces responsible for these horrific attacks must be held accountable.”
The report details how Russian forces began targeting civilian areas of Kharkiv on the first day of the invasion on February 24.
(FRANCE 24 with REUTERS and AFP)
© France Médias Monde graphic studio
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McDonald's reopens under new name in Russia
WAR IN UKRAINE
Russia strikes arms depot west Ukraine as battle for Severodonetsk rages east
WAR IN UKRAINE
Ukraine hopes to save foreign soldiers sentenced to death, MP says
France24 - World
Takeaways from the first round of France’s parliamentary elections
Issued on: 13/06/2022 - 04:45
FRANCE 24
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French voters went to the polls Sunday in the first round of parliamentary elections, with all 577 National Assembly seats at play. The left-wing NUPES coalition came out neck and neck with Emmanuel Macron’s presidential group, while Marine Le Pen’s National Rally and the right-wing Républicains trail behind. Here are the major takeaways from Sunday’s vote.
In the seven weeks since Macron was reelected president in a runoff against far-right leader Le Pen, France’s political landscape has shifted. A new alliance between the four largest left-wing parties made the left, rather than the hard right, the main challenger to the presidential coalition in the race for France’s 577 parliamentary seats. On Sunday, that dynamic was borne out as Macron’s Ensemble coalition virtually tied with the NUPES bloc, led by leftist firebrand Jean-Luc Mélenchon, even amid record-low turnout.
So what are the main takeaways from Sunday’s vote? FRANCE 24 breaks down the results, looking ahead to next weekend’s decisive second round.
Macron’s camp, left-wing coalition lead the pack
Macron’s coalition is looking far weaker than in 2017, when it dominated the first round and went on to win a commanding majority of seats. This time, its vote share (25.75 percent) was very nearly matched by NUPES’ (25.66 percent), with just 21,000 ballots separating the two, according to official results published by the Interior Ministry.
Next up is Le Pen’s National Rally with 18.68 percent. Far-right candidates largely failed to capitalise on Le Pen’s success in the presidential election, in which she claimed more than 40 percent in the second round.
Nevertheless, Sunday’s vote does promise a significant boost for Le Pen’s party in parliament. The National Rally currently has just eight seats in the National Assembly, short of the 15 needed to form a parliamentary group – a prerequisite to having any real weight in the chamber. That is likely to change next Sunday, with the National Rally projected to win anywhere from 20 to 45 seats, according to FRANCE 24 polling partner Ipsos/Sopra Steria.
>> French legislative elections: The first round, by the numbers
By contrast, Les Républicains are set to lose up to half of their seats. The party won 10.42 percent on Sunday – better than the 4.78 percent claimed by their presidential candidate Valérie Pécresse in April, but nevertheless a sharp drop for the party that for decades was the standard bearer of the French right.
No other party won more than 5 percent.
Key to the second round will be turnout. Sunday’s vote saw a new record low for electoral participation, with 52.49 percent of registered voters staying home. Left-wing leaders are seeking to rally much greater turnout next week, with the expectation that France’s disaffected are more likely to vote for them than for the governing coalition.
Macron hopes to hang on to a majority
With such an open-ended result in the first round, the stakes next Sunday will be high. The two leading coalitions are both touting their chances of winning an absolute majority (289 of 577 seats). The latest projections, however, suggest that both could well fall short – a highly unusual scenario for the Fifth Republic.
According to the latest Ipsos/Sopra Steria projections, Macron’s coalition could win anywhere from 255 to 295 seats. NUPES is projected to win between 150 and 190.
The goal for the left is to force Macron into “cohabitation” by winning a majority and forcing him to appoint members of the NUPES coalition as government ministers. Current projections make that scenario seem unlikely, but the left has a strong chance of imposing itself as the dominant parliamentary opposition and making it much harder for Macron’s group to pass laws unilaterally.
“The truth is that the president’s party is beaten and defeated,” Mélenchon said on Sunday night.
On the other end of the spectrum, Les Républicains will be looking to hang on to as many as possible of their current 101 seats. Ipsos/Sopra Steria projections put them at 50 to 80 seats, followed by the National Rally with 20 to 45. That could still leave Les Républicains a chance to play kingmaker if Macron ends up needing to assemble a coalition government.
Notable winners and losers
Only a handful of candidates won their seats outright in the first round: four for NUPES, and one for Macron’s coalition.
Marine Le Pen came close, winning an absolute majority (53.94 percent) in her run for reelection in the northern Pas-de-Calais region. She will still head to a runoff next week, however, because of low turnout: Candidates need the support of at least a quarter of a registered voters to skip the second round, a threshold Le Pen failed to clear. She will face NUPES candidate Marine Tondelier, who took 23.43 percent in the first round.
Perhaps the most notable loser on Sunday was far-right pundit Eric Zemmour, who attracted vast media attention in the presidential race but has so far flopped as a candidate. Zemmour failed to advance to the second round on Sunday in his bid for a seat representing Saint Tropez. Nationally, his Reconquest party won just 4.24 percent of the vote, and did not send a single candidate to the run-offs.
Jean-Michel Blanquer, who until recently served as Macron’s education minister, also faced a stinging defeat, coming in third behind the National Rally’s Thomas Ménagé and NUPES’ Bruno Nottin in his race in central France.
Two current ministers are also in precarious positions: environment minister Amélie de Montchalin and European affairs minister Clément Beaune, who both came in behind NUPES candidates in their races. If they don’t win their runoffs next Sunday, they will lose their seats in government.
Other Macroniste ministers fared better. Prime minister Élisabeth Borne, who had never before run for office, came out roughly 10 points ahead of the NUPES candidate in her bid for a seat in the northern Calvados region. Interior minister Gérald Darmanin also made it comfortably into the second round, as did Damien Abad, minister for Solidarity and the Disabled, who is facing rape accusations. Abad will face NUPES candidate Florence Pisani in the second round.
No sitting minister failed outright to make it into the second round.
On the left, two prominent members of Mélenchon’s France Unbowed party (heading up the NUPES coalition) won their races handily: Adrien Quatennens and François Ruffin.
On the nationalist right, former presidential candidate Nicolas Dupont-Aignan came in first in his race, while Florian Philippot, once a close Le Pen ally, fell far short of the runoff with 4.62 percent.
This article was adapted from the original in French.
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FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS
Will ‘drifting’ Macron need conservatives to save his majority?
FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS
Macron coalition, leftwing bloc neck and neck in first round of French elections
FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS
Macron calls for strong parliament majority to avoid 'French disorder'
France24 - World
Bitcoin dips to lowest levels since 2020, tumbles under $25,000
Issued on: 13/06/2022 - 12:04
NEWS WIRES
Bitcoin tumbled Monday to an 18-month low under $25,000 as investors shunned risky assets in the face of a global markets selloff.
The world’s most popular cryptocurrency dived about 10 percent to hit $24,692 in morning London deals, striking a level last seen in December 2020.
World stock markets have plunged since Friday when data showed US inflation at a fresh four-decade high, increasing recession fears.
“The correlation between the equity markets and bitcoin continues to” gain strength, said AvaTrade analyst Naeem Aslam.
The virtual unit has collapsed 65 percent in value since striking a record peak in November 2021.
(AFP)
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TECH 24
Trouble in crypto paradise: Why utopian projects always seem to fail
Business Daily
Bitcoin dips after US officials seize $3.6 billion of stolen cryptocurrency
Business Daily
Davos 2022: What role for cryptocurrencies?
Valeurs Actuelles
Législatives : La NUPES et Ensemble largement en tête, la droite en déroute
Philippe Vardon et Benoit Kandel, la désunion éliminée.
Les deux candidats de la droite nationale, en conflit depuis le début de cette campagne à Nice, ont été éliminés dès le 1er tour. Benoit Kandel, ex Reconquête investi par le Rassemblement National, arrive 3ème avec 17,17 % des voix, devant Laurent Castillo (LR), avec 12,81 % et Philippe Vardon, avec 10,86 %. Ce dernier réagit auprès de Valeurs actuelles : « En 2017, j’avais permis au RN de se qualifier au second tour avec 21 %. Le RN devra assumer sa logique de division politiquement suicidaire qui a permis cette fois-ci à l’extrême gauche de se hisser au second tour alors que l’union nationale derrière ma candidature l’aurait clairement évité. » L’investiture RN était en effet promise à Philippe Vardon, jusqu’à ce que son conflit avec les instances locales et nationales du parti n’atteignent un point de non-retour.
En Seine-Saint-Denis, la NUPES fait carton plein
Bastion historique de la gauche, la Seine-Saint-Denis place la NUPES en tête dans toutes les circonscriptions, offrant la possibilité d’un “grand chelem” à l’alliance conduite par Jean-Luc Mélenchon. Alexis Corbière est ainsi réélu dès le premier tour avec 62,94 % des suffrages, tandis que nombre de ses camarades sont en ballotage extrêmement favorable : Eric Coquerel rassemble ainsi 53,79 % des suffrages (mais pas assez de voix pour être élu dès le premier tour), Stéphane Peu 62,85 %, Bastien Lachaud 56,61 %, Aurélie Trouvé 53,53 %.
La candidate d’Estrosi devant celle de Ciotti à Nice
A Nice, Marine Brenier, la députée sortante ex LR, ralliée à la macronie, arrive avec 26% des voix devant Christelle d’Intorni, maire de Rimplas (Alpes-Maritimes), avec 22% des suffrages. La première est soutenue par Christian Estrosi, maire de Nice, la seconde par son rival Eric Ciotti, député sortant LR lui-même arrivé en tête ce soir. Les deux ennemis se livrent à travers leurs candidate un nouveau combat par procuration
Edwige Diaz, proche de Marine Le Pen, qualifiée avec 15 points d’avance en Gironde
La conseillère régionale et membre du bureau exécutif du Rassemblement National, Edwige Diaz, s’est qualifiée pour le second tour avec 39 % des voix, devant la députée sortante Ensemble ! Véronique Hammerer, avec 23 %. Sollicitée par Valeurs actuelles, cette proche de Marine Le Pen « accueille les résultats avec beaucoup d’humilité et demande à ses électeurs de se redéplacer dimanche prochain ». Un score qu’elle dit devoir à un engagement politique de longue haleine – candidate aux municipales, aux régionales et aux législatives de 2017 – et à une équipe d’une quarantaine de militants mobilisés 24h/24
À Paris l’alliance des gauches fait carton plein
La présidentielle avait déjà montré que la capitale penchait à gauche ; le premier tour des législatives l’a largement confirmé. Les résultats — encore provisoires à cette heure, tous les bulletins n’ayant pas encore été dépouillés — donnent en effet un très net avantage à la NUPES. Trois de ses candidates pourraient même être élues dès le premier tour ; L’insoumise Danièle Obono, avec plus de 57 % des suffrages, sa consœur Sarah Legrain (plus de 56 % des voix) et Sophia Chikirou, fondatrice du Média(53 % des voix, mais plusieurs bureaux de votes n’ont pas terminé de dépouiller). Nombre d’autres candidats, sans se qualifier d’office, obtiennent également des scores élevés : Julien Bayou, le secrétaire national d’EELV, totalise près de 49 % des suffrages, Aymeric Caron plus de 45 %, Sandrine Rousseau un peu moins de 45 %, Danièle Simonnet plus de 47 %. Clément Beaune, ministre délégué chargé de l’Europe, est lui en ballotage défavorable face à la candidate de la Nupes et avocate Caroline Mécary (35 % contre 40 %).
Bon… y en a qui ont souci à se faire…#legislatives2022 pic.twitter.com/K9DlmvqckN
— Nicolas Maviel (@mavielnicolas) June 12, 2022
8e circonscription des Bouches-du-Rhône : vers un duel Ensemble-RN, “tout reste possible” assure le candidat de Marine Le Pen
Dans la 8ème circonscription des Bouches-du-Rhône, le député sortant (Ensemble) Jean-Marc Zulesi est arrivé en tête avec 27,78 % des inscrits, devant le jeune Romain Tonussi (RN), conseiller municipal de Miramas, qui a obtenu 25,33%. David Ytier (LR), le protégé du maire de Salon-de-Provence Nicolas Isnard, est éliminé avec 14,93%. « On est très content d’être au second tour, avec un meilleur score qu’aux législatives de 2017 » réagit Romain Tonussi. « Le député sortant est en régression, il avait 4000 ou 5000 voix d’avance à l’époque, là on le talonne de 1000 voix, tout reste possible, surtout que Marine Le Pen a fait quasiment 53% sur la circonscription aux présidentielles » analyse-t-il, avant de promettre de « tout faire pour mobiliser notre électorat, car il y a eu une abstention assez forte ».
À Versailles, la présidente du mouvement conservateur Laurence Trochu, investie par Eric Zemmour, termine 5e
La présidente du Mouvement Conservateur, Laurence Trochu, qui se présentait à Versailles sous les couleurs de Reconquête !, n’échappe pas au destin des autres candidats du parti d’Eric Zemmour. Avec seulement 5,24 % des voix, elle se classe cinquième dans la première circonscription des Yvelines. Versailles, que l’on présente souvent comme une ville acquise à la droite, place en tête le candidat de la Nupes, Sébastien Ramage, avec 34 %. Juste derrière, avec 33 %, Charles Rodwell, candidat de la majorité présidentielle.
A Cannes, la candidate de David Lisnard écrase celui de la macronie
Alexandra Martin, candidate LR et Nouvelle Energie sur la 8e circonscription des Alpes-Maritimes, réalise le meilleur score des Républicains dans le département avec 36,22 % % des voix. Son concurrent Ensemble !, Jean-Valéry Desens, recueille 19 % des suffrages face à la candidate de David Lisnard, maire de Cannes et président de l’Association des maires de France, dont il était aussi le suppléant. « Alexandra est une vraie candidate de droite, à tous points de vue, dans ses convictions et dans ses bottes, qui peut même séduire des gens plus à droite que nous », a-t-il déclaré. La candidate, secrétaire générale du parti Nouvelle Energie de David Lisnard, améliore de trois points le score enregistré en 2017 par Bernard Brochand, ancien maire de Cannes et député sortant.
Charles Consigny (LR) : “ C’est quasiment impossible d’exister face à un contexte national défavorable”
Malgré sa troisième place dans la quatrième circonscription des Yvelines, l’avocat et figure médiatique Charles Consigny, qui portait pour la première fois les couleurs de LR, est loin d’avoir le moral à zéro. Il confie à Valeurs actuelles son envie de « continuer la politique » et de « poursuivre son engagement dans cette circonscription ». « J’ai adoré faire campagne et j’ai l’impression d’avoir progressé humainement pendant ce mois et demi », confie t-il. Sur les raisons de sa défaite, il pointe un scrutin qui fait de plus en plus la part belle aux étiquettes. Le tout au détriment des personnalités des candidats : « C’est quasiment impossible d’exister face à un contexte national défavorable. »
Olivia Grégoire en tête dans sa circonscription
Selon des résultats partiels dans la 12e circonscription de Paris, la porte-parole du gouvernement arrive en tête avec 39,75% des voix. Elle est suivie par Céline Malaisé (Nupes) à 21,75% et par Jérôme Loriau (LR) à 18,23%.
Nicolas Dupont-Aignan, 2e dans sa circonscription de l’Essonne
Dans la 8ème circonscription de l’Essonne, Émilie Chazette-Guillet (NUPES), avec 29,37%, devance Nicolas Dupont-Aignan (DSV) à 27,28% et Mohmed Bida (ENS) à 25,06%.
12ème circonscription des Bouches-du-Rhône : Franck Allisio (RN) arrive en tête
Avec 36,28% des suffrages exprimés, le candidat RN devance le député sortant Éric Diard (LR), qui obtient 29,78%. Ce dernier est soupçonné de connivence avec la majorité, qui n’a investi aucun candidat contre lui. « Nous avions face à nous un macroniste qui avançait masqué, et qui a été démasqué par les électeurs », commente Franck Allisio. « C’est une très bonne nouvelle pour tous ceux qui croient en la France et pas en Emmanuel Macron », dans « une circonscription où si vous ajoutez les voix de Marine Le Pen, d’Éric Zemmour et les autres, nous sommes en tête » analyse le coordinateur départemental du Rassemblement national.
Charles Consigny manque son pari dans la quatrième circonscription des Yvelines
Avec 12 % des voix, le jeune avocat est largement devancé par la députée marcheuse sortante, Marie Lebec, qui arrive en tête avec 41 %. Elle affrontera la représentante locale de la Nupes, Céline Bourdon, qui totalise 26 %. Une douche froide pour Charles Consigny, nouveau venu en politique, qui avait été choisi par LR pour représenter le parti lors du débat télévisé de France 2, c’était jeudi soir.
11ème circonscription du Rhône : Michel Dulac (RN) battu au premier tour
Celui qui portait une grande partie des espoirs du RN dans le département échoue aux portes du second tour derrière le candidat du parti présidentiel qui arrive en tête suivi du candidat NUPES. Le RN se console avec la qualification de son candidat dans la 13ème circonscription
« Unis, on faisait 46% » : Stanislas Rigault regrette les divisions à droite
Eliminé au premier tour des élections législatives, avec 10,54%, Stanislas Rigault fait part de sa déception. « J’ai fait campagne avec le cœur et la ferveur, ça n’a pas suffi », confie-t-il estimant avoir « payé » le manque d’alliance à droite. « Le score de NUPES nous donne raison », explique le fondateur de Génération Z. Avec 19% des suffrages au niveau national, le RN aurait pu talonner l’alliance de gauche et la majorité présidentielle en additionnant les scores de Reconquête. Une alliance qui paye sur le terrain, selon Stanislas Rigault qui souligne l’exemple de Marie-France Lorho à plus de 40% dès le premier tour sur la quatrième circonscription. La défaite de Julien Aubert ? « Même tarif, il a refusé l’alliance, il perd », répond le jeune candidat de 23 ans. Pas de quoi faire la fête du côté de Reconquête après la « grosse déception » de la défaite d’Eric Zemmour. « Ni pour la France » avec la perspective de voir 150 députés NUPES arriver à l’Assemblée nationale. « On n’a pas à se réjouir », conclut-il. Le candidat défait se décidera dans les jours à venir pour un possible appel à voter Bénédicte Auzanot (RN), même s’il se demande « à quoi serviront les députés RN au Parlement ? ».
14ème circonscription du Rhône : Bruno Attal, l’ex policier investit par Reconquête obtient un score de 5,38%
Il arrive derrière les candidat de la NUPES et le député sortant Renaissance. « Au vu de la conjoncture, je m’en sors très bien c’est la gloire pour moi », relève-t-il en évoquant avoir été investi dans la « circonscription la plus islamisée ». Le candidat investi par le RN arrive en troisième position. Bruno Attal regrette l’absence d’accord pour réaliser l’union des droites qui « aurait sans doute permis d’être présent au second tour».
La vice-présidente LR de la Région Île-de-France battue au premier tour
Dans la cinquième circonscription des Yvelines, Alexandra Dublanche, vice-présidente LR de la Région Île-de-France, très proche de Valérie Pécresse, est écartée du second tour. Avec 16 % des suffrages exprimés, elle arrive loin derrière la ministre de l’Outre-Mer et députée LREM sortante Yaël Braun-Pivet (32 %). La marcheuse affrontera dimanche prochain la candidate de la Nupes, Sophie Thevenet (29 %).
Eric Ciotti estime que LR pourrait avoir le même nombre de députés à l’Assemblée qu’en 2017
Le député LR sortant est arrivé en tête dans la première circonscription des Alpes-Maritimes (32%). « Nous sommes en mesure de revenir avec un nombre de parlementaires identique à l’Assemblée nationale la semaine prochaine. » Et d’ajouter : « Nous avons un formidable espoir de gagner la cinquième circonscription avec Christelle d’Intorni, qui sera opposée à la candidate macroniste. C’est un véritable exploit, bravo à elle. »
Jean-Michel Blanquer tire les leçons de sa défaite
Eliminé dès le 1er tour des élections législatives dans la 4e circonscription du Loiret, Jean-Michel Blanquer est revenu sur son résultat décevant. « Je suis triste de voir les résultats, non seulement en ce qui me concerne mais aussi pour la poussée des radicalités. J’ai échoué à peu de voix dans une campagne qui a été émaillée d’incidents, où j’ai fait l’objet de violences verbales de la part d’adversaires. »
Une réunion à Reconquête! pour déterminer les consignes de vote au 2e tour
Selon BFMTV, Reconquête! va tenir une réunion prochainement pour déterminer la ligne du parti sur les consignes de vote du second tour. « Aucun appel à voter pour qui que ce soit ce soir, on réfléchit », assure l’entourage proche d’Eric Zemmour.
A Marseille, les candidats Républicains balayés
Dans la cité phocéenne, les candidats LR subissent un sérieux revers. « C’est la bérézina ! », confie à Valeurs actuelles le député sortant de la 6e circonscription Guy Teissier. Didier Réault, qui devait lui succéder, échoue avec 8,56% des voix à 21h45, derrière la conseillère régionale RN Eléonore Bez (25%) et le candidat Ensemble ! Lionel Royer-Perreault (28%). Dans la 1e circonscription des Bouches-du-Rhône, Sarah Boualem-Aubert, épouse du député Julien Aubert lui aussi battu ce soir, est éliminée, avec 6,51% des suffrages, derrière notamment la candidate Reconquête Sophie Grech (7,34%) et Monique Griseti (28%)
A Aix-en-Provence, les deux députés sortants de la majorité arrivent en tête
Dans la 14ème circonscription des Bouches-du-Rhône, Anne-Laurence Petel (Ensemble) est en ballotage favorable face à Hélène Le Cacheux (Nupes). Dans la 11ème circonscription, Mohamed Laqhila (Ensemble) affrontera l’ancien maire de Cabriès Hervé Fabre-Aubrespy (RN) au second tour, talonné de peu par Stéphane Salord (Nupes), éliminé, tout comme Hervé Liberman (LR) et l’ancien porte-parole de Génération identitaire Jérémie Piano (Reconquête). Plus que de sa défaite, ce dernier « enrage de la montée en puissance de la gauche, permise par l’imposture de Marine Le Pen qui aurait pu prendre la tête de la première opposition, mais a refusé l’union des droites ».
Eric Ciotti en ballotage favorable dans les Alpes-Maritimes
Le député sortant des Républicains est en tête dans la première circonscription des Alpes-Maritimes. Avec 31% des voix, il devance le candidat de la majorité présidentielle, Graig Monetti (26%).
Guillaume Larrivé échoue dès le 1er tour dans l’Yonne
Soirée compliquée pour Les Républicains. Guillaume Larrivé, candidat LR à sa réélection, est éliminé dès le 1er tour dans la 1ere circonscription de l’Yonne (22,61%). Il a été battu par Florence Loury (Nupes), arrivée en tête avec 24,25% des voix, et Daniel Grenon, RN, crédité de 22,61% des voix.
Gérald Darmanin devance largement la candidate du RN
Dans la 10ème circonscription du Nord, le ministre de l’Intérieur est en tête avec 42,34%, devant Mélanie D’Hont (RN) à 23,16% et Leslie Mortreux (Nupes) à 17,67%.
Gabriel Attal largement en tête dans les Hauts-de-Seine
Dans la 10e circonscription des Hauts-de-Seine, le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, arrive en tête avec 50,32% des voix. Il est suivi de Cécile Soubelet (NUPES) à 28,50% et de Léa Bessières (REC) à 7,55%.
5e circonscription de Moselle : vers un duel RN/LR après l’élimination de la députée sortante LREM
C’est une vraie surprise de ces législatives en Moselle. Si elle est arrivée en tête des suffrages à Sarreguemines, principale ville de la 4e circonscription de Moselle, la députée sortante LREM Nicole Trisse est éliminée dès le premier tour avec 23,48% des voix. En tête du scrutin avec 25,88%, Marie-Claude Voinçon, la candidate du Rassemblement national, affrontera Vincent Seitlinger (LR), récoltant lui 24.53% des voix.
« Les résultats ne sont pas à la hauteur de nos attentes », concède Zemmour
Après l’annonce de son résultat aux élections législatives qui le place à la 3e position dans le Var, Eric Zemmour a pris la parole : « les résultats ne sont pas à la hauteur de nos attentes, mais nous venons de poser un drapeau dans chaque circonscription de France. (…) En un temps record, nous avons pu nous installer dans chaque ville de France.. (…) Nous avons proposé une union aux autres partis de droite, ils n’en ont pas voulu. (…) Il faut continuer à se battre contre l’islamo gauchisme de Mélenchon et la gauche technocratique de Macron. »
7e circonscription de Moselle : Alexandre Loubet (RN) largement en tête devant la député sortante LREM
Le parachutage dans l’Est du directeur de la communication du RN est pour le moment réussi. En effet, Alexandre Loubet arrive largement en tête du scrutin dans la 7e circonscription de Moselle (Saint-Avold, Boulay, Porcelette…) avec 33,80% des suffrages. Il devance la députée sortante de la majorité présidentielle, Hélène Zannier, qui récolte 22,08% des voix.
La ministre de la Transition énergétique assure qu’Ensemble évaluera « au cas par cas » chaque duel Nupes/RN
Invitée à réagir aux résultats du premier tour des élections législatives sur RTL, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique a assuré que son parti évaluera « au cas par cas » chaque duel Nupes/RN au second tour du scrutin. « J’ai toujours été adepte du front républicain », a-t-elle ajouté.
8e circonscription de Moselle : Laurent Jacobelli (RN) appelle à « l’union face à l’extrême gauche »
En tête avec 35% des voix dans la 8e circonscription de Moselle (Hayange), Laurent Jacobelli affrontera au second tour à la candidate de la Nupes, Céline Léger. « Place à la mobilisation générale et à l’union de tous ceux qui aiment la République face à la candidate d’extrême gauche qui veut lutter contre nos valeurs, notre police, notre droit local et diviser notre pays », a réagi le porte-parole de Marine Le Pen et chef du groupe RN au conseil régional, appelant les électeurs à se mobiliser autour « d’un programme de bon sens, sérieux et raisonnable pour défendre le pouvoir d’achat, notre sécurité et notre identité ».
Nouveau revers pour Les Républicains
6e circonscription de Moselle : Kevin Pfeffer (RN) en tête devant le député LREM sortant, Florian Philippot éliminé
Parmi la myriade de candidats se présentant dans la 6e circonscription de Moselle, le RN se détache. Kevin Pfeffer, cadre local du parti, arrive en première position avec 30,56% des voix, devant Christophe Arend, député sortant LREM (22,13%). En lice avec son mouvement Les Patriotes, après avoir été candidat dans la circonscription sous les couleurs du RN en 2017, Florian Philippot est relégué à la 6e place (4,62%), juste derrière le candidat de Reconquête.
4e circonscription des Pyrénées-Atlantiques : fin de règne pour les Lassalle
Si le député sortant, Jean Lassalle n’a pas pu se représenter pour des raisons de santé, son frère Julien Lassalle n’a pas réussi à égaler aîné. Il ne récolte que 20,27% des suffrages, derrière Annick Trounday (Ensemble, 26,65%) et Inaki Echaniz (NUPES, 24,07%).
4e circonscription de Moselle : vers un duel Fabien Di Filippo (LR) / Michel Rambour (RN)
Pas de surprise dans la quatrième circonscription de Moselle. Le député sortant Fabien Di Filippo (LR) , seul parlementaire du département n’étant pas issu de la majorité présidentielle, arrive largement en tête avec 46% des voix. Au second tour, il sera opposé au candidat du Rassemblement national, Michel Rambour, qui récolte 22% des suffrages.
6e circonscription de l’Hérault : Emmanuelle Ménard largement en tête
La députée sortante, soutenue par le Rassemblement national arrive largement en tête dans la sixième circonscription de l’Hérault, avec 46,03% des suffrages. Elle sera opposée à Magali Crozier-Daniel (NUPES) qui n’a recueilli que 16,53%. La majorité présidentielle arrive en troisième position avec 16,07%.
8e circonscription de Moselle : Laurent Jacobelli (RN) en tête avec 35% des suffrages
Le porte-parole du Rassemblement national, Laurent Jacobelli, arrive en première position (35%) dans la 8e circonscription de Moselle, qui compte notamment la commune de Hayange, dirigée par un édile mariniste. Petit surprise en revanche sur son adversaire au second tour. En effet, il fera face à la candidate de la Nupes, Céline Léger, qui pointe à 27,68%. Brahim Hammouche, député sortant de la majorité présidentielle (MoDem) est éliminé, récoltant seulement 23,44% des suffrages.
Julien Aubert, éliminé dans le Vaucluse, va-t-il quitter la vie politique ?
Arrivé 4ème, le député LR de la 5e circonscription du Vaucluse a été sévèrement battu par son concurrent socialiste de 2017, passé chez Ensemble !, Jean-François Lovisolo. « Je m’attendais à être au second tour compte tenu du fait que depuis dix ans j’ai un enracinement très marqué », confie à Valeurs actuelles celui qui souhaitait se présenter à la présidence des Républicains, à l’automne. « De plus en plus de gens votent l’étiquette et non la personne », regrette-t-il, en s’interrogeant : « La question de mon avenir politique se pose ce soir. » Julien Aubert ne ferme néanmoins pas la porte à une poursuite du travail avec son mouvement Oser la France.
Elisabeth Borne estime représenter « la seule force politique en mesure d’obtenir la majorité parlementaire »
La Première ministre s’est exprimée après l’annonce des premiers résultats partiels : « Nous sommes la seule force politique en mesure d’obtenir la majorité parlementaire. (…) Il nous reste une semaine pour obtenir cette majorité forte et claire (…) Nous avons face à nous une confusion inédite aux extrêmes », a-t-elle déclaré.
Les Républicains troisième force politique à l’Assemblée
Les Républicains réprésenterait la troisième force à l’Assemblée nationale avec un minimum de 40 sièges et un maximum de 60 sièges, selon l’IFOP. Le Rassemblement national obtiendrait, lui, entre 5 et 25 députés.
Le chanteur Francis Lalanne échoue au premier tour
Dans la 3e circonscription de Charente, Caroline Colombier (RN) arrive en tête avec 23,05% des voix, devant Sylvie Mocoeur (Ensemble!) à 20,43% et Marie-Pierre Noël (Nupes) à 19,48%. Le chanteur Francis Lalanne termine à la 8ème place avec 2,12% des voix.
Le ministre du Travail Olivier Dussopt en tête dans sa circonscription
Olivier Dussopt arrive en tête dans la 2ème circonscription de l’Ardèche, avec 29,97% des voix, devant Christophe Goulouzelle (Nupes) avec 23,57% et Cyrille Grangier (RN) avec 19,07%.
Damien Rieu (Reconquête !) éliminé dans les Alpes-Maritimes
Le candidat de la 4e circonscription des Alpes-Maritimes, maitre d’œuvre de la campagne présidentielle d’Eric Zemmour, terminerait en 5e position, avec environ 9% des suffrages recueillis, derrière la candidate NUPES, la député sortante Ensemble ! Alexandra Valetta-Ardisson et Alexandra Masson, arrivée en tête avec pour l’heure 30,72% des voix. Cette dernière, porte-parole de Marine Le Pen durant la présidentielle, réagit auprès de Valeurs actuelles : « Notre électorat est venu voter, il avait vraiment envie d’avoir un représentant contre le système Macron et cru que cela était possible. » L’avocate niçoise, qui loue une campagne de terrain « intense », espère que les têtes de listes patriotes concurrentes « feront le bon choix ».
2e circonsciption du Loir-et-cher : Guillaume Peltier éliminé d’entrée
Le député sortant passé chez Reconquête!, est éliminé avec 14% et arrive la 5e place. Le candidat FN arrive en tête avec 24 % des suffrages exprimés. Il est suivi par Emmanuelle Chaplault pour Ensemble avec 19,4 %.
2e circonscription du Gard : Nicolas Meizonnet (RN) largement en tête
Le député sortant RN recueillerait 34,93% des suffrages exprimés, selon les résultats provisoires. Son concurrent de la majorité présidentielle, Yvan Lachaud est plus de dix points derrière (23,40%). Le candidat Renconquête, soutenu par l’ancien député Gilbert Collard, Anthony Leroy ne récolte que 5,42.
Florian Philippot loin derrière en Moselle
Dans la 6e circonscription de la Moselle, Kévin Pfeffer (RN) arrive en tête avec 28,75%, devant Christophe Arend (Ensemble!) à 23,03% et Jonathan Outomuro (Nupes) à 17,79%. Florian Philippot (DSV) arrive en 6e position avec 4,60%.
« Le parti présidentiel est battu et défait », affirme Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon a tenu une conférence à l’issue du premier tour des élections législatives. « Au terme de ce premier tour, la Nupes arrive en tête. Elle sera présente dans plus de 500 circonscription au second tour », a déclaré le leader LFI. « Le parti présidentiel est battu et défait », a-t-il ajouté.
4e circonscription du Var : Eric Zemmour éliminé dès le premier tour
Bien qu’en tête à Saint-Tropez, l’ancien journaliste n’a pas réussi à atteindre le second tour sur la 4e circonscription du Var. Selon les résultats provisoires, il ne récolte que 22,78%, derrière Franck Lottiaux (RN, 25,44%) et Sereine Mauborgne (Ensemble, 28,25%). Avec moins de 12,5% des inscrits, Eric Zemmour ne peut se maintenir au second tour.
Marine Le Pen devra passer par un second tour à Hénin-Baumont
Candidate à sa réélection dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, Marine Le Pen obtient 55% des voix. La faible participation l’a empêché d’être élue d’office lors du premier tour des législatives.
Marine Le Pen invite les électeurs du RN à ne pas choisir entre LREM et la Nupes
Marine Le Pen n’a pas donné de consigne de vote dans le cadre des duels LREM-Nupes pour le 2e tour. « Dans les circonscriptions qui voient s’opposer au second tour un candidat Nupes et un candidat de la majorité présidentielle, j’invite les électeurs à ne pas choisir entre les destructeurs d’en haut et les destructeurs d’en bas. (…) La France n’est ni une place de marché, ni une ZAD », a-t-elle déclaré.
Stanislas Rigault éliminé dans la 2e circonscription du Vaucluse
Le fondateur de Génération Z n’aura pas réussi à s’implanter dans la 2e circonscription du Vaucluse. Stanislas Rigault n’arrive que cinquième, avec 9,37% des voix. Sylvie Viala (Ensemble, 26,13%) et Bénédicte Auzanot (23,24%) seraient en ballotages, selon les résultats provisoires. Le candidat NUPES talonne sa rivale, avec 22,43%.
Marine Le Pen se réjouit des résultats du RN au premier tour
Les candidats du RN sont « qualifiés au second tour dans de très nombreuses circonscriptions de France », s’est félicité Marine Le Pen. « Ce résultat, en progression de 7 points par rapport à 2017, est obtenu malgré une abstention considérable », poursuit-elle.
La candidate RN Julie Lechanteux sort en tête à Fréjus
Dans le fief varois du Rassemblement national, la candidate Julie Lechanteux arrive largement en tête dans la commune dirigée par David Rachline. L’ancienne adjointe et députée européenne recueille 41,06% des suffrages exprimé devant Philippe Michel-Kleisbauer (MoDem) avec 24,68%. Le candidat NUPES, Robert Caraguel arrive troisième (12,45) devant le candidat Reconquête, Baptiste Laroche (9,37%).
Christophe Castaner au coude-à-coude avec le candidat de la Nupes
Dans la deuxième circonscription des Alpes-de-Haute-Provence, le patron des députés LREM arrive en tête avec 30,16%, devant Léo Walter (Nupes) à 29,30% et Aurélie Abeille (RN) à 23,30%.
Elisabeth Borne bien partie pour être élue
Selon les premiers résultats, la Première ministre serait en tête dans la 6e circonscription du Calvados. Elisabeth Borne est créditée de 32,07% des suffrages exprimés, contre 25,8% pour Noé Gauchard (Nupes) et 22,56% à Jean-Philippe Roy (RN).
Blanquer éliminé dès le premier tour
D’après des résultats partiels, l’ancien ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer (Ensemble!) serait éliminé dès le premier tour dans le Loiret, devancé par les candidats du RN et de la Nupes
Richard Ferrand en tête dans le Finistère
Dans la 6e circonscription du Finistère, Richard Ferrand (Ensemble) arrive en tête avec 33,23% des voix, suivi de Mélanie Thomin (NUPES) à 29,83%) et de Patrick Le Fur (RN) à 15,81%.
Marc Fresneau au second tour
Le ministre Marc Fresneau est arrivé en tête dans la 1ère circonscription du Loir-et-Cher, avec 31,09% des voix, devant Reda Belkadi (NUPES) avec 24,51%.
Eric Zemmour en tête à Saint-Tropez
L’ancien candidat à l’élection présidentielle arrive en tête dans la commune de Saint-Tropez, recueillant 37,12% des suffrages. Sa concurrente Ensemble, Sereine Mauborgne le talonne à 35,15%. Philippe Lottiaux récolte 11,79% des suffrages devant la candidate LR (5,50%). Toutefois, la candidate LREM arrive en tête à Gassin, avec 33,44% contre 29,86%. Le candidat RN est loin derrière, avec 19% des voix.
Darmanin largement en tête
Dans la 10e circonscription du Nord, le ministre de l’Intérieur devrait dépasser les 40% de suffrage au premier tour, selon des premières estimations.
Damien Abad qualifié au second tour
Selon des résultats partiels, dans la 5e circonscription de l’Ain, Damien Abad (Ensemble!) arriverait en tête avec 34,1% des voix, devant Florence Pisani (Nupes) avec 22,8% voix.
Une abstention record évaluée à 51,5%
L’abstention devrait atteindre dimanche un nouveau record pour un premier tour d’élections législatives, à 51,5% selon les estimations d’Ifop-Fiducial, légèrement au-dessus du précédent record de 2017 (51,3%).
Manuel Bompard (LFI) estime que « la Nupes est la première force politique du pays »
La Nupes est arrivée en tête des voix au niveau national après le premier tour des élections législatives. Manuel Bompard s’est réjouit des résultats de l’alliance de gauche. « Ce soir, malgré l’abstention, la NUPES est la première force politique du pays. Nous serons au 2nd tour dans plus de 500 circonscriptions. Dimanche prochain, si la jeunesse et les milieux populaires se mobilisent, Melenchon peut être premier ministre! », a-t-il écrit sur Twitter.
La répartition des sièges à l’Assemblée nationale
Après l’annonce des résultats du 1er tour, voici la répartition des sièges à l’Assemblée nationale selon une estimation Ifop-Fiducial pour TF1 : NUPES avec 180 à 210 sièges, Ensemble avec 275 à 310 sièges, RN avec 10 à 25 sièges, LR et UDI avec 40 à 60 sièges DVD avec 2 à 8 sièges, DVG avec 7 à 13 sièges et Reconquête avec 0 à 2 sièges.
Les résultats du premier tour des législatives en détail
Selon l’institut Ipsos pour France Télévisions Nupes, les résultats du premier tour sont les suivants : 25,2% LREM , 25,2% Nupes, 18,9 RN, 13,7% LR et 4,1 % pour DVG.
Résultats du 1er tour des législatives : la Nupes et LREM au coude-à-coude
Le résultat de ce 1er tour des élections législatives est donc bien serré. Selon les premières estimations, LREM et Nupes sont données à égalité autour de 25%, tandis que le Rassemblement national arrive en troisième position avec moins de 20% des suffrages exprimés, à l’issue d’un vote à la participation historiquement faible.
La plupart des bureaux de vote ont fermé
Une grande majorité des bureaux de vote pour le premier tour des élections législatives ont fermé leurs portes à 18 heures. En revanche, dans les grandes villes du pays, ils resteront ouverts jusqu’à 20 heures. Comparé à l’élection présidentielle dont les bureaux de vote fermaient à 19 heures, les électeurs ont eu moins de temps pour aller voter pour ce scrutin.
Quels départements ont le moins voté ?
La Seine-Saint-Denis arrive en tête de départements où les électeurs se sont le moins rendus aux urnes à 17 heures. Le taux de participation ne s’élève qu’à 27,72%. Suivent, le Val d’Oise avec 32,04% et la Moselle avec 32,41%.
Quels départements ont le plus voté ?
Le Lot, la Haute-Vienne et les Pyrénées-Atlantiques ont vu les électeurs se déplacer pour aller voter pour le premier tour des législatives. Dans le Lot, la taux de participation atteint 52,37% à 17 heures, il s’élève à 50,42% dans les Pyrénées-Atlantiques et à 48,81% en Haute-Vienne.
Vers une abstention record ?
Au premier tour des élections législatives, l’absention pourrait atteindre 52,8%, selon une enquête Elabe pour BFMTV et L’Express. Un chiffre supérieur à celui du premier tour en 2017. Le taux d’abstention finale s’était établi à 51,30%.
À 17h, la participation s’établit à 39,42%
Selon les données du ministère de l’Intérieur, la participation des Français à 17h s’élevait à 39,42%. Un peu plus tôt dans la journée, elle était de 18,43%. En 2017, à la même heure, elle s’établissait à 40,75%. Le chiffre du premier tour des législatives est particulièrement scruté, dans un contexte où l’abstention s’annonce déjà record.
Wallis-et-Futana vote Macron
Dans la seule circonscription de l’archipel de Wallis-et-Futana, qui avait déjà largement voté en faveur d’Emmanuel Macron au premier tour, le candidat de la majorité présidentielle, Mikaela Seo, est arrivé en tête. Président de la commission permanente de l’Assemblée territoriale, Mikaele Seo, proche de Renaissance, était jusqu’alors le suppléant du député sortant, Sylvain Brial. Mais ce dernier n’a pas pu se réprésenter, à la suite de sérieux problèmes de santé. Au second tour, il sera opposé à Etuato Mulikihaamea, qui ne compte que 226 voix de retard. 80% des habitants se sont déplacés pour voter.
Damien Abad a voté dans l’Ain
Le ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, au centre d’une importante polémique qui a pollué les premières semaines du second quinquennat Macron, joue gros dans la 5e circonscription de l’Ain. Il y est candidat à sa réélection, après avoir élu sous l’étiquette LR en 2017, et avoir présidé le groupe des députés LR à l’Assemblée nationale.
A voté ! #legislatives2022 pic.twitter.com/Yu4eaUyyeX
— Damien Abad (@damienabad) June 12, 2022
Marine Le Pen a voté à Hénin-Beaumont
L’ex-présidente du Rassemblement national, qui a passé le relais à Jordan Bardella avant l’élection présidentielle, a voté à Hénin-Beaumont peu avant 13h.
🗳 A voté ! #HéninBeaumont pic.twitter.com/BDNnCSuGee
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) June 12, 2022
Emmanuel et Brigitte Macron ont voté au Touquet
Le président de la République et son épouse ont voté au Touquet, ce dimanche à 12h30. Emmanuel Macron doit ensuite déjeuner dans la villa qu’il possède sur place, avant de rentrer à Paris en fin d’après-midi pour suivre les résultats avec son équipe.
A voté !
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) June 12, 2022
À 12h, la participation s’établit à 18,43%
Selon les données du ministère de l’Intérieur, la participation des Français à 12h s’élevait à 18,43%. En 2017, à la même heure, elle s’établissait à 19,24%. Le chiffre de ce 12 juin est à considérer particulièrement, dans un contexte où l’abstention s’annonce déjà record.
Les départements où l’ont a le plus voté pour l’heure sont le Cantal, le Lot et le Jura. A l’inverse, la Seine-Saint-Denis ferme le classement avec 9% de participation, suivie par le Val-de-Marne et Paris.
Guillaume Peltier a voté
Le vice-président de Reconquête !, candidat à sa réélection dans la 3eme circonscription du Loir-et-Cher, a voté ce dimanche matin. Guillaume Peltier avait été élu en 2017 sous l’étiquette LR, avant de rallier Eric Zemmour.
A voté.#electionslegislatives2022 #jevote pic.twitter.com/sgrvawktP1
— Guillaume Peltier (@G_Peltier) June 12, 2022
Elisabeth Borne a voté dans le Calvados
La nouvelle Première ministre, qui joue gros dans sa circonscription du Calvados, s’est présentée dans son bureau de vote de Vire peu après 11h. Elisabeth Borne y est candidate pour la première fois, et espère reprendre le siège d’Alain Tourret, député de la majorité qui ne se représente pas.
Edouard Phillipe a voté au Havre
Matinal, l’ancien Premier ministre s’est rendu dans son bureau de vote du Havre peu après 8h du matin. « Aujourd’hui, on vote ! », a-t-il écrit sur son compte Twitter.
Aujourd’hui, on vote ! #Législatives2022 pic.twitter.com/ppIt6oOmkM
— Edouard Philippe (@EPhilippe_LH) June 12, 2022
Tout savoir sur les résultats en Outre-mer
En raison du décalage horaire, les départements d’Outre-mer ont voté hier, samedi 11 juin. Les premiers résultats en Guadeloupe, Martinique et ailleurs ont été connus dimanche, dans la matinée. Plus d’informations et les résultats dans cet article :
Lire notre article – Législatives : les premiers résultats sont tombés en Outre-mer
Les bureaux de vote ont ouverts
Les bureaux de vote ont ouverts à 8h, partout en France, dans le cadre du premier tour des élections législatives 2022. Les électeurs ont jusqu’à 18h pour s’y rendre et faire leur choix – 20h pour les grandes villes comme Paris, Lyon ou Marseille.
France24 - World
UN rights chief Michelle Bachelet will not seek second term
Issued on: 13/06/2022 - 11:36
NEWS WIRES
United Nations High Commissioner for Human Rights Michelle Bachelet indicated on Monday that she would not seek a second term. The surprise announcement came during a wide-ranging speech to the Geneva-based Human Rights Council.
Bachelet made a trip to China last month for which she was criticised by rights groups as well as some Western governments, including the United States, who said conditions Chinese authorities imposed on the visit did not enable a complete and independent assessment of the rights environment.
“As my term as High Commissioner draws to a close, this Council’s milestone fiftieth session will be the last which I brief,” she said, without giving a reason.
Some diplomats said they had expected Bachelet, a former president of Chile who is seen as close to U.N. Secretary-General Antonio Guterres, to stay on after her term expires later this year. There was murmuring in the Geneva Council room when she made the announcement.
In her speech, she said her office was working on an updated assessment of the human rights situation in China’s western region of Xinjiang, where there are widespread allegations that mostly Muslim Uyghur people have been unlawfully detained, mistreated and forced to work.
China denies all accusations of abuse in Xinjiang.
“It will be shared with the government for factual comments before publication,” she said of her report, which was due to be published months ago, without giving a timeline.
Kenneth Roth, the executive director of Human Rights Watch, called her China trip an “unmitigated disaster” and criticised Bachelet for using China’s term “VETCs”, for vocational education and training centres, to describe mass detention facilities in Xinjiang.
She repeated the term in her speech on Monday.
On the rights situation in Russia, she said the arbitrary arrest of a large number of protesters there opposed to the invasion of Ukraine was “worrying”.
Bachelet also raised concern about setbacks to women’s rights and abortion restrictions, referring to the United States where the Supreme Court is expected to strike down a landmark ruling on nationwide abortion rights.
(REUTERS)
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UN rights chief visits China as leaked files show abuse of Uyghur Muslims
UN’s Bachelet defends visit to China’s Xinjiang amid criticism from rights groups
UN rights chief's access to China's Xinjiang under scrutiny during visit
Valeurs Actuelles
Législatives 2022 : stratégie payante et score historique pour le Rassemblement national
Marine Le Pen voulait son groupe. Elle devrait, sauf retournement improbable, l’obtenir dimanche prochain. Le Rassemblement national a placé plus de 200 candidats au second tour des élections législatives. Dimanche prochain, le parti bleu-marine devrait glaner entre 15 et 30 sièges. Dont un réservé au nom de Marine Le Pen. Dans sa circonscription du Pas-de-Calais, la candidate est arrivée largement en tête, avec 55 % des voix exprimées. Une meilleure participation et c’était la victoire assurée dès le premier tour. Le second ne devrait être qu’une formalité. Depuis Hénin-Beaumont, elle avait le visage, l’intonation des grands soirs. Avec 19 % des suffrages récoltés au niveau national, son parti signe son meilleur score historique (13.2 % à l’issue du premier tour en 2017).
« Certains disent qu’on ne peut pas gagner, mais ce qui est sûr, c’est qu’on ne peut plus perdre. Malgré une abstention record, on se maintient », soufflait un proche de l’état-major du Rassemblement national après l’annonce des résultats. Comprenez : le parti à la flamme a réussi à s’implanter définitivement dans le paysage politique. Les députés sortants sont tous largement arrivés en tête ce dimanche. Dans la 19e circonscription du Nord, Sébastien Chenu, proche de Marine Le Pen, a récolté 44 % des voix.
Campagne discrète mais efficace
« Mélenchon ? Il ne sera pas Premier ministre. Donc ce soir, c’est la retraite ! La fable est finie », raillait Marine Le Pen à la sortie de son allocution. Le score imposant de la Nupes n’impressionne pas la candidate. Les prédictions de sièges pour “l’alliance du burkini” (entre 150 et 190 selon une étude d’Ipsos) non plus. Pour la candidate, l’important est ailleurs. Matignon ? Elle n’en a jamais voulu. Avec son groupe parlementaire, qu’elle devrait personnellement diriger, Marine Le Pen veut valider sa stratégie de “démarginalisation”. Désormais, son Rassemblement national est dans la cour des grands. Celle des partis de gouvernement qui comptent. Celle où la radicalité n’a pas sa place. « Suffit de voir les scores de Reconquête.. », souffle un cadre, non sans un certain plaisir.
La stratégie “loin du bruit et de la fureur”, mantra de la dernière élection présidentielle appliquée à la lettre pour ces législatives, a une nouvelle fois porté ses fruits. Tous au parti n’étaient pourtant pas ravis par la discrète campagne menée par Marine Le Pen. Après son troisième échec élyséen, la candidate a préféré prendre du recul, laissant le soin à Jordan Bardella d’entretenir un semblant de campagne nationale. Le jeune président par intérim s’est démultiplié. Un jour, il vient défendre le score de Marine Le Pen à l’élection présidentielle sur les plateaux télévisés. Le lendemain, il recueille les doléances d’élus inquiets lors d’un grand tour de France. « Ca a quand même du mal à partir..», confiait alors l’un d’entre eux. Le Rassemblement national n’aura finalement pas eu besoin de dynamique nationale pour performer. « Le RN est devenu une marque », résume, ce dimanche, un proche de Jordan Bardella.
France24 - World
Pre-summer heatwave to hit France starting Wednesday
Issued on: 13/06/2022 - 07:09
NEWS WIRES
An early heat wave is expected to hit France this week, the state forecaster Meteo France said on Sunday, with temperatures reaching up to 38 Celsius (100 Fahrenheit) in the south.
The heat wave will affect the southern part of the country first, although how far it will spread to the north is uncertain, Meteo France said.
Temperatures could reach 35 to 38 degrees Celsius from the middle of the week until the weekend, and are not expected to drop below 20 degrees, the meteorological service predicted.
Meteo France said this year’s heat wave is set to arrive unusually early, with temperatures predicted seen normally at the height of summer.
This is due to a low-pressure system located between the Azores islands and Madeira in the Atlantic, which favours the uprising of warm air over Western Europe.
The state forecaster said it expected the peak of the heat wave in France to take place between Thursday and Saturday.
Neighbouring Spain is currently experiencing the hottest pre-summer heatwave for at least 20 years.
Temperatures reached 40C (104 Fahrenheit) in the Guadalquivir valley in Seville and the nearby city of Cordoba on Saturday, the national meteorological office AEMET said.
(REUTERS)
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Blistering heatwave sweeps South Asia as mercury in Pakistan soars to 50C
Extreme heatwave scorches India’s wheat harvest, snags export plans
Southern France swelters under record high temperatures for May
Valeurs Actuelles
“C’est terrible” : Éric Zemmour et ses candidats Reconquête balayés au premier tour des législatives
Il n’y aura pas de surprise pour Reconquête. Les 550 candidats du parti pour les élections législatives d’Eric Zemmour n’ont pas réussi à créer la surprise après la claque reçue par le candidat lors de la dernière élection présidentielle (7%). Pas un seul candidat du mouvement créé en décembre dernier n’a réussi à accéder au second tour des élections législatives. Reconquête fait les frais de l’absence d’union avec le Rassemblement national et Les Républicains, malgré de nombreux appels du pied d’Éric Zemmour. Avec seulement 4% des voix au niveau national, la marque Zemmour n’a pas porté ses fruits. Il y a quelques jours, le candidat malheureux de la présidentielle reconnaissait qu’il serait « très difficile » de faire entrer des candidats de son parti à l’Assemblée nationale.
Le président de Reconquête n’accède pas non plus aux bancs de la chambre basse. Éric Zemmour, qui avait tergiversé avant de se lancer dans sa campagne législative dans la 4e circonscription du Var, n’a récolté que 23,19% des voix et termine à la troisième position, à seulement ~800 voix derrière le candidat RN Philippe Lottiaux. Éric Zemmour pensait pouvoir l’emporter dans cette circonscription où il rêvait d’installer son alliance entre « la bourgeoisie patriote et les classes populaires ». Si Éric Zemmour a obtenu de très bons scores dans les communes du littoral comme à Saint Tropez (37,12%) et Cogolin (33,50%), son concurrent du RN a brillé dans l’arrière pays, obtenant 30,11% au Cannet-Les-Maures et 36,18% à Vidauban. Pas suffisant pour Éric Zemmour dans dans une circonscription qui ne se résume pas qu’à Saint-Tropez.
Les cadres balayés
Face à ses militants à Cogolin, dont la mairie est gérée par son suppléant Marc-Etienne Lansade, Éric Zemmour a réagi à sa défaite. « Les résultats ne sont pas à la hauteur de nos attentes, mais nous venons de poser un drapeau dans chaque circonscription de France », a reconnu le président de Reconquête à quelques dizaines de partisans. Du côté de ses soutiens et cadres, son échec est vécu comme une déception. « En un temps record, nous avons pu nous installer dans chaque ville de France. Nous avons proposé une union aux autres partis de droite, ils n’en ont pas voulu », ajoute-t-il. « C’est terrible, confie un cadre. On s’attendait à faire un score national faible, mais on pensait vraiment qu’Éric allait se qualifier au second tour. »
Du côté des autres candidats Reconquête, l’heure n’est pas à la fête. Tous les résultats définitifs ne sont pas encore connus, mais aucun candidat ne parvient à se qualifier pour le second tour des élections législatives. Guillaume Peltier, député sortant, arrive seulement cinquième dans la 2e circonscription du Loir-et-Cher avec 13,99% des suffrages. Dans le Vaucluse, Stanislas Rigault termine à la quatrième position avec 10,58% dans la 2e circonscription. Damien Rieu, passé du RN à Reconquête en janvier, est cinquième dans la 4e circonscription des Alpes-Maritimes avec un peu plus de 9,08%. Enfin Denis Cieslik, qui avait réussi à récolter plus de 50 parrainages pour Eric Zemmour, termine avec 10,12% dans les Alpes-Maritimes.
Valeurs Actuelles
“Pas une voix pour le RN” : Stanislas Guérini appelle à voter Nupes plutôt que Marine Le Pen dans le Pas-de-Calais
Les consignes de vote s’appliquent donc au cas par cas. C’est ce qu’a récemment démontré Stanislas Guerini, ce lundi 13 juin. Sur Twitter, le ministre de la Fonction publique, également délégué général de LREM, a en effet appelé à faire barrage à l’extrême droite dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, en vue du second tour des élections législatives. Une circonscription dans laquelle se représente Marine Le Pen.
Opposition à Marine Le Pen
Stanislas Guerini a appelé à voter pour la candidate de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), Marine Tondelier. Au premier tour, dimanche 12 juin, Marine Le Pen est arrivée largement en tête avec 53,96 % des voix contre 23,43 % pour Marine Tondelier. Cela n’empêche pas Stanislas Guerini de vouloir faire barrage au parti de Marine Le Pen. Sur son compte Twitter, il a tenu à se montrer « très clair » : « Pas une voix pour le RN. Face à Marine Le Pen, j’appelle à voter Marine Tondelier au second tour des élections législatives. »
Soyons très clairs : pas une voix pour le RN. Face à Marine Le Pen, j’appelle à voter Marine Tondelier au second tour des élections législatives.
— Stanislas Guerini (@StanGuerini) June 13, 2022
Pourtant, la candidate Ensemble, Alexandrine Pintus, qui a été éliminée dès le premier tour, avait indiqué qu’elle voterait blanc, et non pas pour la Nupes. Comme l’a annoncé Élisabeth Borne, lundi 13 juin, la macronie fera donc tout pour s’opposer à « l’extrême droite », y compris en soutenant certains candidats de la Nupes. Mais il s’agira seulement de ceux qui « respectent les valeurs républicaines », a enfin indiqué la Première ministre dans un tweet.
France24 - World
Two Iranian aerospace officials ‘martyred while on mission’
Issued on: 13/06/2022 - 11:04
NEWS WIRES
Two Iranian aerospace officials, including a member of the Revolutionary Guards’ Corps, were “martyred while on mission” in separate incidents inside the country, the Fars news agency reported Monday.
Ali Kamani, a member of the Guards aerospace division was “martyred” in the city of Khomein in Iran’s central Markazi province, Fars said, quoting a Guards statement.
In a separate incident, Mohammad Abdoos, 33, an aerospace staff member, died in the northern Semnan province on Sunday while on a “mission”, Fars added.
No further details were given on the men or of the circumstances of their deaths.
Two weeks ago, Colonel Ali Esmailzadeh, a commander of the Guards’ external operations unit, the Quds Force, died “in an accident in his home,” according to state news agency IRNA.
On May 22, Guards Colonel Sayyad Khodai, 50, was killed outside his home in the east of the Iranian capital after attackers on motorbikes shot him five times.
The Guards accused “Zionists” of being behind the high-profile assassination of Khodai and vowed revenge.
The New York Times later reported that Israel told the United States that the Jewish state was behind the killing of Khodai. The US daily cited an anonymous “intelligence official briefed on the communications”.
Iran’s state television has said that Khodai was a member of the Quds Force and that he was “known” in Syria, where Iran has acknowledged deploying “military advisers”.
The Guards described Khodai as a “defender of the sanctuary”, a term used for those who work on behalf of Tehran in Syria or Iraq.
The Guards are designated as a terrorist group by the United States.
(AFP)
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L'Humanité
Il était une fois... Serge Reggiani, la douloureuse quête du bonheur
Il était une foisCent ans après sa naissance, le 2 mai 1922, sa présence au détour d’un film ou d’un refrain nous émeut toujours. C’est que Serge Reggiani a eu, en quelque soixante années de carrière, plus d’une corde à son arc artistique ! Théâtre, poésie, cinéma, chanson… Avec sa puissance d’interprétation teintée d’une inaltérable mélancolie, il nous a légué un répertoire d’une exceptionnelle fécondité, pétri d’humanité.
Edgard GarciaIl aurait donc 100 ans ! Cela paraît incroyable, tant résonnent encore ses interprétations puissantes et la force du désarroi de vivre qu’il portait à fleur de peau. Assurément une des figures les plus attachantes de la scène artistique de la seconde moitié du XXe siècle, dont la présence au détour d’un film ou au tournant d’un refrain continue de nous émouvoir, Sergio Reggiani est né le 2 mai 1922 en Italie, à Reggio Emilia, dans un milieu très modeste. Il arrive en France en 1930, avec ses parents antifascistes contraints à l’exil. À Paris, faubourg Saint-Denis, son père ouvre un salon de coiffure, auquel Serge envisage de lier son destin. Sa mère, Laetizia, seconde son mari, souvent brutal, toujours volage et porté sur la boisson. L’appétit de savoir de leur fils en fait vite un bon élève, sensible et résolu. Deux mots qui le caractériseront toute sa vie.
En 1941, en pleine Occupation, Serge Reggiani fait ses débuts sur les planches. Il donne la réplique à Jean Marais, puis il est repéré par Jean Cocteau. Un début de carrière où il se lie d'amitié avec Simone Signoret, qu’il retrouve en 1952 dans « Casque d'or". © Mondadori/Getty Images
Après avoir fait de la figuration et le clown à la terrasse des bistrots pour quelques sous, et fréquenté le petit cours de théâtre de Raymond Rouleau, il apprend l’ouverture d’un cours d’art dramatique dans le 8e arrondissement, un autre monde. Pas dégonflé, le petit rital s’y présente et y est pris. Assidu et travailleur, il décroche un premier prix d’interprétation l’encourageant à tenter le Conservatoire national supérieur d’art dramatique, où il passe deux ans d’intense apprentissage. En 1940, l’exode le pousse un temps sur les routes.
Revenu à Paris, il fait ses débuts au théâtre dans « le Loup-Garou », de Roger Vitrac, mis en scène par Raymond Rouleau. D’amitiés durables en rencontres remarquables, il décroche des rôles. Le voici, en 1941, dans « Britannicus » avec Jean Marais et dans « les Amants de Galice », de Lope de Vega, mis en scène par Charles Dullin. Puis, remarqué par Cocteau, il joue en 1942 dans les sulfureux « Parents terribles ». La pièce est vite interdite, accusée par la presse collaborationniste d’incitation à la dépravation morale. Début de carrière réussi ! Il fréquente le cabaret le Théâtre de nuit, où il récite des poèmes : exercice sans doute capital pour la suite de sa carrière. En 1942, « le Voyageur de la Toussaint », premier film avec Louis Daquin, où il noue une amitié pour la vie avec Simone Signoret, puis « le Carrefour des enfants perdus », de Leo Joannon, où il rencontre Janine Darcey, qui devient son épouse.
Ayant échappé au STO et à l’enrôlement dans l’armée de Mussolini (il ne sera naturalisé français qu’en 1948), le voici à l’affiche du premier film traitant de la Résistance et de la trahison, « les Portes de la nuit », du tandem Carné-Prévert. Il s’y mesure à un autre débutant, Yves Montand, forte tête italienne lui aussi : une autre amitié solide est nouée. Sa carrière est lancée, sa vie aussi : Stephan naît en 1946, puis Carine en 1951. Il tourne plusieurs films, tandis que le théâtre le rappelle pour « les Justes », d’Albert Camus, avec Maria Casarès ; il la retrouvera en 1953 pour « la Dévotion à la croix ».
En peu d’années, le jeune fils d’immigré est devenu un artiste accompli, pour qui s’ouvre une carrière s’annonçant riche et féconde. Une nouvelle occasion s’offre avec le tournage de « Casque d’or », de Jacques Becker (1952), avec Simone Signoret – une de ses plus belles réussites.
Mais son couple bat de l’aile : comme son père, il préfère au domicile conjugal bars et cabarets. Il quitte Janine en 1955, puis épouse en 1957 Annie Noël, rencontrée sur un tournage. Celia naît un an plus tard. Annie engage Serge à renouer avec le théâtre et la poésie. Premier enregistrement : des poèmes de Pierre Villon, puis deux 45-tours consacrés à Blaise Cendrars. Sa belle voix de baryton se fait passeuse de poésie.
En 1974, un de ses plus beaux rôles au cinéma, sous la direction de Claude Sautet dans "Vincent, François, Paul... et les autres" avec Yves Montant et Michel Piccoli. © Michel Ginfray/Gamma-Rapho/Getty Images
Et le théâtre reprend ses droits : en 1959, il joue, dans « les Séquestrés d’Altona », de Jean-Paul Sartre, le rôle d’un jeune officier nazi dévoré par la culpabilité des horreurs commises en Russie. En pleine guerre d’Algérie, alors que l’usage de la torture est révélé, la pièce connaît un vaste succès. Reprise en 1965, il la jouera près de 420 fois. Sa famille agrandie par Simon (1961) puis Maria (1963) s’installe sur la Côte d’Azur, à Mougins, qui devient le havre des Reggiani.
Le cinéma frappe de nouveau à la porte en Italie, où il acquiert une belle notoriété en 1961 : il est Robespierre dans une très populaire série de la RAI, « I Giacobini », et joue dans « le Guépard », de Visconti. En France, c’est « le Doulos », de Jean-Pierre Melville, avec Jean-Paul Belmondo et Michel Piccoli, un de ses sommets au cinéma.
Ses amis Montand et Signoret lui font rencontrer Jacques Canetti, historique directeur artistique de Philips, dont il vient de claquer la porte, qui le convainc de faire un disque (1964) sur les chansons de Boris Vian, disparu en 1959. Ressortent particulièrement « Arthur, où t’as mis le corps ? » et « le Déserteur », fameuse chanson censurée moult fois. Reggiani impose sa formidable griffe d’interprète et se fraie un chemin auprès d’un jeune public, pourtant enamouré des idoles yéyé.
Pressé par Canetti, il donne, en janvier 1965, un premier récital en première partie de Catherine Sauvage, au Théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis : c’est l’ovation. Il fait alors la rencontre, décisive, de Barbara, qui le place en ouverture de plusieurs de ses récitals et lui prodigue aide et conseils. Une page est en train de se tourner : on verra toujours Reggiani sur les planches, mais celles du music-hall.
Sa puissance d’interprétation va agréger autour de lui une équipe de créateurs, musiciens et arrangeurs, dont Louis Bessières, complice de la bande à Prévert, qui s’étoffera de collaborations prestigieuses, tressant une œuvre d’une extraordinaire densité, mots et musique.
Son deuxième album, « N° 2 Bobino », en 1967, toujours chez Canetti, sera celui de la confirmation. « Les loups sont entrés dans Paris », chanson signée Albert Vidalie et Louis Bessières, fait un tabac en radio ; « Sarah », « Ma solitude » et « Ma liberté », de Moustaki, « le Petit Garçon », de Jean-Loup Dabadie, une reprise du « Déserteur » et d’autres titres signés Vian et même Gainsbourg en font un disque d’une exceptionnelle richesse, où sa voix mûrie fait des merveilles d’émotion. C’est ce qu’entend un vaste public populaire qui en fait un succès imposant. Ironie de l’histoire, son fils Stephan, engagé lui aussi dans une carrière dans la chanson, sera éclipsé par ce « nouveau » chanteur de 45 ans qui connaît une ascension fulgurante.
En 1967, il chante en soutien à Mendès France (PSU) pour les législatives. © Keystone france/Gamma-Rapho
Brouillé avec Canetti, il signe chez la major Polydor pour un troisième album, « Et puis… », en 1968, celui de la consécration. De « Votre fille a vingt ans » à « Il suffirait de presque rien », de « l’Homme fossile » à « la Java des bombes atomiques », il continue à explorer le registre de la mélancolie comme des chanson corrosives et cocasses. Anne Sylvestre lui propose « la Maumariée », encore un succès. Serge Reggiani figure dorénavant au panthéon des grands de la chanson française, interprète applaudi quand la mode vire aux auteurs-compositeurs-interprètes qui fleuriront tout au long des années 1970.
Et le comédien, plus prisé que jamais, tourne à un rythme soutenu : « l’Armée des ombres », avec Melville, puis avec Lelouch, Verneuil et Chabrol, Claude Sautet ou Jacques Rouffio, mais aussi Luigi Comencini ou Aki Kaurismäki… Quelle carrière ! Impossible de citer ici tous ses films…
La poésie reste une source : en 1974, sort « Poètes 2 et 3 », album consacré à des textes de Prévert, avec notamment « l’Effort humain » qui « porte (…) les cicatrices des combats livrés par la classe ouvrière contre un monde absurde et sans lois… » : pour Reggiani, dire Prévert est aussi un acte politique.
Les disques succèdent aux films, Jean-Loup Dabadie, Claude Lemesle, Jean Dréjac, le jeune Sylvain Lebel et Michel Legrand, Alain Goraguer, Alice Dona, Moustaki, son fils Stephan et d’autres encore le nourrissent, sous la houlette de Jacques Bedos, l’ami producteur.
Sur l’écran comme sur les disques, Reggiani construit un personnage attachant, toujours un peu réservé, voire intimidé, porteur d’une inaltérable mélancolie, d’un vent de défaite face à l’avancée inexorable du temps qui empêche, dans notre immense appétit de vivre, de tout embrasser durablement. En 1973, nouvelle rupture et nouvel élan du cœur, il rencontre Noëlle Adam, danseuse et comédienne, qui sera sa compagne jusqu’au bout.
Pour autant, ce fond de gris dans ses yeux verts ne l’a pas empêché d’être de son monde, de prendre part aux combats politiques et sociaux, soutenant des causes telles que la résistance chilienne, et accompagnant, à sa façon, la gauche et sa promesse de changer de cap et la vie au fil des années 1970. Témoigne de cet élan progressiste « Villejuif », sur l’enfermement psychiatrique, mis en regard d’autres enfermements, à Prague, Athènes ou Madrid.
Cette période d’accomplissement se brise quand, le 30 juillet 1980, son fils Stephan se suicide. Un fils qui lui avait écrit de bien belles chansons ; un disque à deux et des concerts ensemble, notamment en 1975 à la Fête de l’Humanité, avaient cimenté leur complicité.
Reggiani s’enfonce dans un état dépressif, avec l’alcool comme compagnon de tristesse – « un euphorisant qui empêche de craquer », écrira-t-il (1). En mai 1981, en pleine euphorie de la gauche victorieuse, il publie un 11e album et fait son premier Olympia sous les vivats d’un public heureux de le retrouver. Toutefois, le chanteur décline, sa santé est fragilisée par l’alcool, sa voix est rongée par la cigarette, sa mémoire défaille ; le succès est moins au rendez-vous.
Il parvient à surmonter ses démons avec la peinture – c’est à son ami Picasso qu’il doit de s’y être autorisé. Il peint, expose et reprend confiance pour de nouvelles chansons et des séries de concerts à l’Olympia, des tournées – Palais des congrès et Francofolies de La Rochelle –, jusqu’aux « Enfoirés » de la bande à Goldman. Le septuagénaire enregistre plusieurs disques malgré les ennuis de santé, toujours soutenu par ses amis, Lemesle, Legrand et autres artisans géniaux.
Honoré aux victoires de la musique en 2003, salué par ses pairs qui enregistrent un album d’hommages (2), alors qu’il entame une tournée en France et au Québec, il est terrassé par une crise cardiaque en juillet 2004, à l’âge de 82 ans. Le ciseleur de mots, le magicien de l’émotion, le fils d’immigrés intransigeant de dignité s’en va, laissant un répertoire d’une exceptionnelle fécondité, pétri d’une humanité fragile mais inflexible. Entre douleur et bonheur, une leçon de vie.
(1) « Dernier Courrier avant la nuit », de Serge Reggiani, l’Archipel, 1995 ; Archipoche, 2022.(2) « Autour de Serge Reggiani », avec entre autres Arno, Renaud, Patrick Bruel, Jane Birkin, Juliette… Trema, 2002.
DISCOGRAPHIE SÉLECTIVE
Serge Reggiani. L’acteur de la chanson, de Daniel Pantchenko, Fayard, coll. « Biographies », 2014.Serge Reggiani. Album n° 2, disques Jacques Canetti, CD (l’album de 1967, comportant les 12 titres originaux).Serge Reggiani chante Boris Vian, disques Jacques Canetti, CD (le premier album paru chez Jacques Canetti).Disponibles, ainsi que d’autres trésors, sur : www.jacques-canetti.comSerge Reggiani. Intégrale des albums studio 1968-2002, coffret de 13 CD, Polydor, 2014.Les chansons de Serge Reggiani sont également accessibles sur les plateformes.
chanson françaiseserge reggiani Valeurs Actuelles
Législatives : en cas de duel Nupes-RN, Élisabeth Borne s’oppose à “l’extrême droite”
Le premier tour à peine terminé, le second est déjà dans toutes les têtes. Beaucoup pensent à la stratégie à mener en vue du scrutin prévu dimanche 19 juin, notamment aux consignes de vote à donner. Si la coalition de la majorité présidentielle Ensemble et la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) sont en tête dans une grande partie de circonscriptions, une centaine va voir s’opposer l’union de la gauche au Rassemblement national (RN).
Dans ce type de situation, LREM serait quelque peu gênée de devoir trancher entre les deux mouvances : celle du parti de Marine Le Pen, et celle menée par le leader d’extrême gauche Jean-Luc Mélenchon. Certaines voix du parti présidentiel, comme la ministre Agnès Pannier-Runacher, avaient toutefois indiqué que les consignes de vote se donneront « au cas par cas ». Finalement Élisabeth Borne a tranché en fin de soirée, dimanche 12 juin, relate BFM TV.
« Notre ligne : ne jamais donner une voix à l’extrême droite »
« Face à l’extrême droite nous soutiendrons toujours les candidats qui respectent les valeurs républicaines », a-t-elle assuré. Avant d’écrire : « Notre ligne : ne jamais donner une voix à l’extrême droite », a indiqué la Première ministre sur Twitter. Elle répondait au communiste Fabien Roussel qui avait interpellé la ministre quelques heures plus tôt sur le réseau social. L’ex-candidat à la présidentielle a appelé à plus de « clarté » de la part de la chef du gouvernement : « J’entends dire qu’Élisabeth Borne refuserait d’appeler au barrage républicain face à l’extrême droite. Lorsque j’ai appelé à faire barrage au second tour de la présidentielle, je l’ai fait avec clarté. »
Face à l’extrême droite nous soutiendrons toujours les candidats qui respectent les valeurs républicaines.
C’est votre cas @Fabien_Roussel.
Notre ligne : ne jamais donner une voix à l’extrême-droite. https://t.co/KowOW1lvW3
— Élisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) June 12, 2022
Le dernier scandale lié à Mélenchon
C’est un choix compliqué pour LREM, qui s’oppose facilement au RN mais reste mitigé face aux différentes nuances qui composent la Nupes. La coalition de gauche rassemble notamment Europe Ecologie-Les Verts, le Parti socialiste ou encore le Parti communiste et La France insoumise, avec à sa tête, Jean-Luc Mélenchon. La semaine dernière, le chef du parti d’extrême gauche n’a pas manqué de faire réagir la Première ministre. Le 7 juin, Élisabeth Borne avait jugé « très choquants » et « outranciers » les accusations anti-flics de Jean-Luc Mélenchon. Selon elle, l’Insoumis s’en prendrait « systématiquement à la police ». Jean-Luc Mélenchon avait réagi au refus d’obtempérer à Paris ayant tué une jeune femme. Il avait accusé la police de « tuer » et qualifié le syndicat policier Alliance de « groupe factieux ».
L'Humanité
Histoire. Philadelphie, 1972 : la traque mortelle du Move
Il était une foisEn 1972, une petite communauté noire, le Move, prône la révolution pour « libérer la vie » de l’exploitation capitaliste, responsable de l’oppression, des inégalités, du racisme, des guerres et de la destruction de la nature. Ce mouvement protestataire non violent a fait l’objet, à l’instar des Black Panthers, d’une répression systématique et démesurée, qui résonne encore aujourd’hui.
Michel MullerPhiladelphie, Pennsylvanie 1972. À Powelton, un quartier populaire et multiculturel, une communauté d’une trentaine de membres s’installe dans une vieille bâtisse sous le nom de Move, le mouvement, en tant que « l’essence même de toute forme de vie ». Prônant une sorte de synthèse entre le Flower Power de 68 et le militantisme des Black Panthers contre la ségrégation raciste, le petit groupe de familles affirme vouloir revenir aux valeurs originelles des êtres humains pour se libérer du « système » – la destruction de la nature par l’industrialisation – et de l’exploitation capitaliste responsable des inégalités et des guerres. Tous ont adopté le patronyme Africa, à la suite de John Africa, qui vient de fonder Move, car « c’est d’Afrique que provient toute vie ».
Avec la présidence de Richard Nixon, s’est ouverte, en janvier 1970, une longue période de répression de toute protestation visant en particulier les militants noirs. Sous la houlette du tout-puissant chef du FBI, John Edgar Hoover, le parti des Black Panthers (BPP) est l’objet d’une répression multiforme qui aboutit à sa désintégration. Dans le même temps, montent en puissance les révoltes des jeunes contre la guerre du Vietnam et le mouvement hippie qui incarne l’aspiration au retour à la « pureté primitive » de l’être humain.
1971. Scandale du Cointelpro : la face noire du FBI au grand jourDans les quartiers noirs de Philadelphie, la vie quotidienne est faite de luttes pour la survie et de résistance à la répression policière meurtrière. Le BPP y a un rôle social et organisateur majeur. C’est dans cette atmosphère que Mumia Abu-Jamal – aujourd’hui symbole du combat contre la peine de mort –, que nous retrouverons plus loin, fait son apprentissage, dès ses 14 ans, de militant puis de responsable de l’information du BPP, et de journaliste.
VIDÉO. Mumia Abu-Jamal, dans les prisons américaines depuis 40 ansC’est aussi dans cet environnement que le futur fondateur de Move, Vincent Leaphart, connu comme « philosophe de coins de rue » pour ses tirades contre la mal-vie, survit avec des petits boulots. Sa rencontre en 1971 avec un doctorant en sociologie et militant antiraciste, Donald Glassey, lui donne la clé de l’épanouissement de ses idées : il rédige un document de 300 pages, « The Guidelines ».
Les lignes directrices de celui qui a pris pour nom John Africa sont une sorte de synthèse d’une volonté inébranlable de solidarité, de pacifisme et d’action pour la justice, l’égalité et la liberté, conjuguée à un mode de vie quasi monastique : ne posséder que ce que l’on porte sur soi, manger cru, ne former qu’une seule famille. « Il y a parmi nous des Noirs, des Blancs, des Latino-Américains, des gens d’origine sociale variée », proclame ce manifeste. « Organiser la révolution (…) a pour objectif de briser un mode de fonctionnement artificiel qui emprisonne la vie. Les industries doivent cesser de polluer l’air, l’eau et la terre : il faut libérer la vie. » Celle-ci, quelle que soit sa forme, a une origine unique : Dieu, Mère Nature ou Mama ; « chaque vie (étant) un élément de la chaîne du vivant, (elle) revêt une importance égale ». Il s’agit de « montrer aux gens combien le “système” est corrompu et tyrannique, à l’origine de tous leurs maux : le chômage, la drogue, l’alcoolisme, le racisme, la violence familiale, les maladies vénériennes, la criminalité, la guerre ».
Move multiplie les actions : interpellations de personnalités, happenings contre l’enfermement des animaux dans les zoos, et surtout contre le racisme et l’emprisonnement jusqu’à ce que mort s’ensuive. John Africa devient une sorte de « messie en dreadlocks ». Ce qui est un aspect de l’éthique de Move : « Hostiles aux produits cosmétiques et jetables, aux détergents chimiques, nous laissons nos cheveux pousser naturellement », tout en consacrant « énormément de temps à notre hygiène corporelle et à l’entretien de nos maisons ».
Tout cela ne peut qu’agacer l’establishment tenant aux « bonnes mœurs » et à « la loi et l’ordre ». Le clou noir qui dépasse doit être enfoncé : telle est la ligne de Frank Rizzo, élu maire de Philadelphie en 1972. L’ancien chef de la toute-puissante police de la ville a fait de celle-ci le bras armé de sa politique.
Move fait l’objet d’un harcèlement systématique, judiciaire et policier. La répression prend aussi la forme d’une violence ciblée : pour les hommes, les frapper aux parties génitales ; quant aux femmes enceintes, c’est le ventre qui est visé. Quelques exemples : le 9 mai 1974, Janet et Leesing Africa, arrêtées et battues, avortent à la suite des coups subis. Le 29 avril 1975, à l’issue d’une manifestation contre les violences policières, Alberta Africa, est frappée au ventre par quatre policiers et une infirmière : même dramatique résultat. Le 28 mars 1976, la police investit la maison sous prétexte de tapage nocturne : le nourrisson de Janine Africa, Life, est violemment piétiné et décède. Les policiers nient le meurtre, affirmant qu’il n’y avait pas de bébé. Un juge prononce un non-lieu : sa mère ayant accouché à domicile – selon les principes de Move –, l’enfant n’est pas déclaré à l’état-civil… et n’a donc jamais existé.
Mais le pire se prépare activement du côté du maire Frank Rizzo. Une campagne de presse accusant Move de clochardiser le quartier avec son mode de vie (notamment… l’usage d’une caisse de compost pour recycler les déchets) est lancée. Le 18 décembre 1975, une inspection des services d’hygiène est ordonnée : Move interjette des dizaines d’appels. Fin 1977, à la suite d’un arrêté de péril, un accord fixe un délai de 90 jours pour que Move trouve un autre lieu avec l’aide de la municipalité… qui n’en fait rien. Elle décide alors la destruction de l’habitation.
Le 16 mars 1978, des centaines de policiers investissent les alentours, des tireurs d’élite sont postés. Un blocus est mis en place pour affamer les habitants. « S’ils résistent, on les prendra de force, qu’il y ait des enfants ou non ! » annonce Frank Rizzo. Le 8 août 1978, à l’aube, la police envahit la maison. Les habitants se sont barricadés dans la cave : elle est inondée et des tirs éclatent en tous sens. Un policier, James Ramp, est tué et trois autres sont blessés. Les assiégés se rendent et sont violentés. Une photo fait le tour des médias : Delbert Africa, au sol, les bras tendus en croix, battu par trois policiers – qui seront acquittés.
C’est là que les destins de Move et de Mumia Abu- Jamal, jeune journaliste à la radio publique locale, se croisent. Ce dernier fait connaître à un large public le traitement infligé à Move. Neuf de ses membres ont été inculpés du meurtre du policier Ramp : Janine, Debbie, Janet, Merle, Delbert, Mike, Edward, Phil et Chuck Africa. Le 8 mai 1980, le juge Malmed les déclare coupables, sans qu’aucune preuve n’ait été produite ; les « Move Nine » (« les Neuf de Move ») sont condamnés à des peines d’emprisonnement allant de trente à cent ans.
Début 1980, les Move s’installent dans une maison au 6621 Osage Avenue, au cœur d’une cité de pavillons. Leur combat pour la libération des « Move Nine » se heurtant aux murs de la justice et au silence des médias, ils alertent les passants avec leurs porte-voix.
Toujours sous surveillance et harcelés, craignant un nouvel assaut, les militants se barricadent. Le 11 mai 1985, la juge Lynne Abraham émet des mandats d’amener contre Ramona, Conrad, Frank et Teresa Africa pour troubles sur la voie publique et menaces terroristes. Le lendemain, la police fait évacuer la cité.
Le 13 mai 1985, à l’aube, le commissaire Gregore J. Sambor lance aux Move un ultimatum pour qu’ils se rendent et, sans attendre, l’assaut est déclenché : des centaines de policiers usent de gaz lacrymogène, de canons à eau et de carabines, de fusils-mitrailleurs et de mitrailleuses. En une heure trente, au moins 10 000 coups de feu sont tirés. En début d’après-midi, un hélicoptère lâche sur la maison une bombe de 20 kg de TNT fournie par le FBI. Un incendie éclate, ordre est donné aux pompiers de ne pas intervenir ; il s’étend et détruit 65 pavillons de la cité. Cinq enfants et six adultes, dont John Africa, meurent brûlés vifs. Seuls Ramona Africa et un enfant, Birdy, ont pu s’échapper de la maison malgré les tirs. L’autorisation d’utiliser des explosifs avait été donnée par Wilson Goode, le premier maire noir de la ville fraîchement élu.
Dans le monde entier, télévisions et journaux diffusent les images de l’assaut. C’est un véritable séisme à Philadelphie. Le chef de la police démissionne. Une commission d’enquête municipale conclut, en mars 1986, que le largage d’une bombe sur une maison occupée, notamment par des enfants, est « inacceptable » et observe que l’attentat n’aurait pas eu lieu « si la maison Move et ses occupants avaient été situés dans un quartier blanc comparable ». Le maire sera pourtant réélu en 1987.
Aucun des responsables du crime raciste n’a été inculpé. Ramona Africa a été incarcérée sept ans pour « complot et émeutes ». Il a fallu attendre 1996 pour qu’un jury conclue que les autorités ont utilisé une « force excessive » et violé les droits constitutionnels de Move. La Ville de Philadelphie a été condamnée à verser 500 000 dollars à Ramona et 1 million aux proches de John Africa, 90 000 dollars à chacune des familles des adultes décédés, 25 millions aux parents des cinq enfants immolés et 1,7 million à Birdy Africa.
Les « Move Nine » n’ont été libérés qu’entre juin 2018 et février 2020. Deux d’entre eux ont passé plus de quarante-deux ans en prison, deux autres y sont morts dans des conditions très suspectes. Et ce n’est qu’en novembre 2020 que la municipalité a présenté des excuses officielles pour le crime de 1985.
Le 23 avril 2021, le quotidien britannique « The Guardian » a révélé qu’une anthropologue de l’université de Pennsylvanie a présenté à ses étudiants… des ossements de victimes de l’incendie de la maison Move issus du musée d’Anthropologie et d’Archéologie de l’université, où ils étaient entreposés. En mai 2021, le commissaire à la santé de Philadelphie a démissionné pour avoir ordonné, en 2017, l’incinération d’une partie de ces ossements sans prévenir les familles. Une boîte étiquetée « Move » a alors été retrouvée : les restes qu’elle contenait ont été rendus à la communauté. Interrogé par « The Guardian », Michael Blakey, professeur d’anthropologie en Virginie, a expliqué que « les États-Unis continuent à fonctionner sur le socle du “privilège blanc”. Ce que nous voyons ici en est la manifestation scientifique – l’objectivation de l’“autre” et l’absence d’empathie dans une société dont les Blancs croient détenir le contrôle ».
Move est toujours vivant, ses membres – dont les enfants devenus adultes – mènent notamment le combat pour la libération de Mumia Abu-Jamal. Leur incessante solidarité a contribué à sa survie dans le couloir de la mort après sa condamnation en août 1982.
En savoir plus
Sur move-thestory.com , un « livre-Web » militant, richement documenté, sur la longue histoire de Move, créé notamment par Claude Guillaumaud-Pujol, universitaire spécialiste des États-Unis.« Mumia Abu-Jamal. Un homme libre dans le couloir de la mort », de Claude Guillaumaud-Pujol, le Temps des cerises, 2007.
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Législatives : battu, Jean-Michel Blanquer lance “un recours juridique” après la “violation des règles électorales” par son opposant Nupes
Il a perdu dès le premier tour des élections législatives. Mais Jean-Michel Blanquer ne compte pas s’arrêter à cet échec. Le candidat du mouvement macroniste Ensemble, dans la quatrième circonscription du Loiret, a accordé un entretien à BFM TV au lendemain de sa défaite. Jean-Michel Blanquer compte déposer un « recours juridique » après le premier tour du scrutin. D’après l’ancien ministre de l’Éducation nationale, son adversaire de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), Bruno Nottin, aurait « violé plusieurs règles électorales pendant la campagne ». Ce candidat de la coalition de gauche est arrivé deuxième avec 19,43 % des voix, loin derrière le candidat RN, Thomas Ménagé, qui a récolté 31,45 % des suffrages. L’ex-ministre, lui, est arrivé en troisième position avec 18,89 % des voix.
Des posts sponsorisés, des tracts caricaturaux…
Jean-Michel Blanquer a donc accusé Bruno Nottin sur BFM TV : « Plusieurs de ses actions ont été illégales au cours de la campagne. » Parmi les violations des règles électorales que Bruno Nottin aurait enfreintes, Jean-Michel Blanquer lui reproche d’avoir notamment publié « des posts Facebook sponsorisés vers les électeurs ». Ou encore d’avoir « fait venir des gens pour (le) parodier, éditer des tracts qui imitent (les siens) en disant des choses inexactes ».
Une campagne de « haine venant de l’extrême gauche »
L’ancien ministre a également pointé l’attitude générale de son rival de la Nupes : « Il se comporte de façon scandaleuse en permanence. Sa violence verbale est extrême, il m’a attaqué à plusieurs reprises de façon inacceptable. » D’après Jean-Michel Blanquer, certains candidats de la Nupes « se croient tout permis ». Il s’agirait pour lui d’une véritable campagne de « haine venant de l’extrême gauche ». Et de prévenir enfin : « Il y a un danger de radicalité très fort pour la France, mais plus généralement pour la démocratie en Europe et dans le monde. »
New York Times - World
Poland Shows the Risks for Women When Abortion Is Banned
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Poland’s abortion ban has had many unintended consequences. One is that doctors are sometimes afraid to remove fetuses or administer cancer treatment to save women’s lives.
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By Katrin Bennhold and Monika Pronczuk
PSZCZYNA, Poland — It was shortly before 11 p.m. when Izabela Sajbor realized the doctors were prepared to let her die.
Her doctor had already told her that her fetus had severe abnormalities and would almost certainly die in the womb. If it made it to term, life expectancy was a year, at most. At 22 weeks pregnant, Ms. Sajbor had been admitted to a hospital after her water broke prematurely.
She knew that there was a short window to induce birth or surgically remove the fetus to avert infection and potentially fatal sepsis. But even as she developed a fever, vomited and convulsed on the floor, it seemed to be the baby’s heartbeat that the doctors were most concerned about.
“My life is in danger,” she wrote in a string of distressed text messages to her mother and husband that was shared with The New York Times by her family’s lawyer.
“They cannot help as long as the fetus is alive thanks to the anti-abortion law,” she wrote only hours before she died. “A woman is like an incubator.”
Abortion has seized the United States’ attention anew with the prospect that, as early as this month, the Supreme Court could overturn Roe v. Wade, the decision that has made the procedure terminating a pregnancy legal for nearly 50 years. If Roe is overturned, half of American women stand to lose legal access to abortion.
Poland offers a glimpse of a country where abortion is already practically out of reach even in the gravest circumstances. It has long been a showcase of the volatility and vicissitudes of the abortion battles — and how the lives of women and their doctors are tossed about on shifting social and political tides.
The long battle over Poland’s 29-year-old ban on abortion has intensified over the past 17 months after the elimination of the last significant exception permitting the procedure: fetal abnormalities.
Since the exception’s elimination, deaths like Ms. Sajbor’s have been rare — one of three cited by abortion-rights advocates — but they have become a touchstone of grievance for those who say they demonstrate the risks to women posed by restrictive abortion laws.
Only one in 10 Poles support the stricter ban, which was enabled by a decision by the country’s highest court, dominated by judges loyal to a deeply conservative government. The rest of the population is roughly split between reverting to milder restrictions and legalizing terminations.
Today, Poland and Malta, both staunchly Catholic, are the only European Union countries where abortions are effectively outlawed.
The consequences in Poland have been far-reaching: Abortion-rights activists have been threatened with prison for handing out abortion pills. The number of Polish women traveling abroad to get abortions, already in the thousands, has swelled further. A black market of abortion pills — some fake and many overpriced — is thriving.
Technically, the law still allows abortions if there is a serious risk to a woman’s health and life. But critics say it fails to provide necessary clarity, paralyzing doctors.
“This law creates problems for doctors and patients,” Jan Kochanowicz, a doctor who is also the director of the University Clinical Hospital in Bialystok, the largest city in northeastern Poland, said in an interview. “There is no clear and straightforward answer to what constitutes a threat to a woman’s health and life. Doctors are afraid to make decisions.”
Defenders of the Polish abortion ban say these are extreme cases, caused not by the law but by doctors’ poor judgment.
“The law should not have a chilling effect because legislation on abortion when a woman’s health or life is in danger has not changed,” said Katarzyna Gesiak, the head of the center for medical law and bioethics at Ordo Iuris, a Catholic organization that lobbied for the new ban.
She agreed with opponents of the law that in its current form, the measure was “too general” and “too open to interpretation,” but her concern was that it still gave doctors too much latitude to perform abortions.
For abortion-rights supporters, clarity is less the issue than what they say has been a steady erosion of women’s autonomy since the abortion ban nearly three decades ago.
Just this month, the government required Poland’s central health care system to log pregnancies. Opponents called it a “pregnancy register” that could be used to track down illegal terminations.
“Once you start chipping away at the right to abortion, it’s hard to go back,” said Krystyna Kacpura, the president of the Federation for Women and Family Planning, or Federa, a Warsaw-based advocacy group. “We are now at a point where the risks to women’s physical and mental health have reached a new quality.”
Eliminating the Exceptions
Poland was once a destination for women seeking abortion.
Under Communism, the Catholic Church was marginalized and abortion legalized in 1956. Women were encouraged to work and granted sweeping reproductive rights that Western democracies embraced only decades later.
With abortions in Poland cheap and available practically on demand, women from all over Western Europe flocked there until well into the 1980s.
But that changed after the Communist government collapsed in 1989. Bowing to pressure from a newly assertive Catholic Church, which had supported the fight against Communism, the new Parliament proposed an abortion ban.
“No one knew at the time that the period of democratization would mean such backlash for women’s rights,” said Magdalena Sroda, a professor of ethics at the University of Warsaw. “It was a return to the discourse of traditional women’s roles as wives and mothers.”
It would become one of the defining culture wars of the new democracy for decades to come.
Women’s groups organized protests and signed petitions. Three in four Poles told pollsters at the time that they preferred the issue to be settled by a referendum, not by Parliament. The country was almost evenly split, with 53 percent in favor of the liberal status quo.
Even so, Parliament outlawed abortion in 1993 with three exceptions: danger to the health or life of the mother; rape or incest; fetal abnormalities.
After the ban, abortion swiftly moved underground. Doctors who had previously offered free terminations in public hospitals charged handsomely for terminations in private clinics. They offered gynecological services through classified ads with only a phone number and code words like “anesthesia” and “safe.” While legal abortions dropped to about a thousand a year, the actual number of terminations has stayed around 150,000, advocacy groups like Federa estimate.
“Everyone just made do,” Ms. Sroda said. “It was a bigger problem for women from smaller towns and villages, who did not have sufficient means for an abortion in a private clinic.”
Or, as Ms. Kacpura put it: “The ban has done a lot of things. What it hasn’t done is stop abortions.”
In 1996, a left-leaning Parliament passed a law restoring abortion rights only to have it struck down by the Constitutional Court a few months later. Citing Article 38 of the Polish Constitution, which protects “the life of every human being,” the court ruled that this included unborn life.
It was a harbinger of a broader shift in the abortion debate. Over the next two decades, public schools were obliged to teach children about “responsible parenthood” and “life in the prenatal phase.” Abortion became a taboo.
And an emboldened anti-abortion movement led by an alliance of Catholic organizations started lobbying to take away the most-used exception to the ban — fetal abnormalities — which had been used for almost all of the 1,000 legal abortions a year in Poland.
After the nationalist Law and Justice party won power in 2015, it embraced a near-absolute ban as part of its traditionalist agenda.
A wave of mass protests ensued. Legislation promoting the ban twice failed to pass in Parliament.
But it took effect anyway last year after Poland’s highest court intervened again.
Aborting a fetus with abnormalities, said the court’s president, Julia Przylebska, constituted “eugenic practices” and “a directly forbidden form of discrimination.”
In nearly three decades, there have been only a handful of abortion-related trials, and no doctors, women or activists have so far been convicted, Ms. Kacpura said. But the political climate has become progressively more intimidating, she and other activists say.
Underground abortions have largely stopped, forcing women to either import pills or travel to clinics just over the borders with the Czech Republic, Germany and Slovakia. Few now openly call for a full return to the liberal abortion rights of Communist times. The anti-abortion camp holds regular “family marches,” and billboard campaigns with outsize fetuses are a common sight across the country.
Though two exceptions to the Polish abortion ban remain, in practice, neither is used much: Rape victims require a certificate from a prosecutor, which takes time to obtain.
And as Ms. Sajbor’s case illustrates, “serious risk” to the mother’s health now competes with that to the fetus.
A Legal Trap
Ms. Sajbor, a 30-year-old hairdresser from the small town of Pszczyna in southern Poland, had been thrilled to be pregnant. She wanted a sibling for her 9-year-old daughter, Maja.
It was a shock when in her 14th week she learned that doctors suspected her fetus had Edwards syndrome, a serious chromosomal abnormality, and diagnosed other malformations. Instead of a nose, there was only cartilage. The feet were deformed. One heart chamber was dysfunctional.
Ms. Sajbor would have had an abortion if it had still been available in Poland, said her sister-in-law and close friend Barbara Skrobol. She even asked her local doctor about it last summer, but was told it was not an option.
At that point, “She looked into having an abortion abroad, but then her water broke,” Ms. Skrobol recalled in an interview.
When Ms. Sajbor was admitted to a hospital last Sept. 21, her mother and husband were not allowed to be with her because of Covid restrictions.
“I have to give birth to a dead baby,” she texted her mother. “Thanks to PiS I am lying down and waiting,” she wrote, referring to the governing party by its Polish acronym.
By the time the baby’s heartbeat had stopped and the doctors took Ms. Sajbor into the operating room the next morning, her limbs had already gone blue.
She died at 7:30 a.m.
When Ms. Sajbor’s family went public with her case in November, it prompted nationwide protests. It was the first time that a woman was thought to have died because of the abortion ban, Ms. Kacpura said. The hospital issued a statement afterward defending the doctors’ actions, saying that they had done “everything in their power” to save her life and had acted in accordance with Polish law.
The Polish Health Ministry responded to Ms. Sajbor’s death by issuing new guidelines reminding doctors that “they should not be afraid to take obvious decisions” if there were a threat to the woman’s life.
The Issue of Abortion Around the World
An evolving landscape. Women’s access to abortion continues to be debated around the globe. Here’s a look at the state of affairs in some countries:
Colombia. The country’s top court decriminalized abortion in 2022, making it the third major Latin American nation to allow access to the procedure. The decision paves the way for abortions to become widely available across this historically conservative, Catholic country.
Guatemala. After lawmakers passed a sweeping new bill mandating up to 10 years of jail time for women who obtain abortions, protests erupted. A few days later, in an abrupt reversal that surprised analysts, President Alejandro Giammattei said he would veto the bill.
Mexico. In 2021, Mexico’s Supreme Court issued a historic decision that decriminalized abortion. The move set a legal precedent for the nation, but applying it to all of Mexico’s states will be a long path, and several challenges remain.
Poland. The country is one of the few that has moved to restrict abortion in recent years. A near-total ban went into effect in January 2021, fueling discontent among those who believe human freedoms are being eroded under the increasingly autocratic Law and Justice Party.
China. The country’s central government said last September that it intended to reduce the prevalence of “medically unnecessary” abortions. In recent years, China has been focusing its efforts toward promoting childbirth and slowing the population’s aging.
Thailand. The Thai Parliament voted in 2021 to make abortion legal in the first trimester, while keeping penalties in place for women who undergo it later in their pregnancies. Advocates say the measure doesn’t go far enough.
Argentina. In 2020, the country became the largest nation in Latin America to legalize abortion — a landmark vote in a conservative region and a victory for a grass-roots movement that turned years of rallies into political power.
But doctors and supporters of abortion rights say the law still leaves doctors wary of prosecution.
“The law has a chilling effect on doctors,” said Jolanta Budzowska, a Krakow-based lawyer who is representing Ms. Sajbor’s family and three others in negligence cases related to the new abortion law.
With the new law, said Dr. Kochanowicz, the hospital director, doctors “risk not only losing the right to practice, but also criminal liability.”
“All decisions are burdened with anxiety,” he said.
Since Ms. Sajbor’s death, other seemingly similar cases have emerged and are being investigated by the authorities.
In January, a 37-year-old woman carrying twins died after one of her fetuses had died and doctors did not remove it for seven days. The family accused the doctors of waiting for fear of harming the other fetus and being subject to possible prosecution.
Another woman, who was 19 weeks pregnant when her water broke, developed an infection and nearly died after doctors waited four days until her fetus’s heartbeat had stopped before removing it.
Threat of Prosecution
For women seeking abortions in Poland — and those trying to assist them — the routes have become treacherous. In February 2020, Justyna Wydrzynska, a prominent abortion-rights activist, got a panicked message from one of them.
The woman was in an abusive relationship. Her partner was watching her every move and would report her to the police if she went abroad for an abortion.
“Please help me,” she pleaded in a hushed phone call, “because I will no longer survive.”
For Ms. Wydrzynska, the case felt personal. In 2006, already a mother of three, she had been living with a violent husband and had an abortion herself.
“I know what it means to have to choose between the safety of your child and your own safety,” she said.
Though Ms. Wydrzynska works openly out of a headquarters in central Warsaw, the activists must carefully skirt around Poland’s anti-abortion law.
Under the law, a woman cannot be prosecuted for taking the abortion pills, but you can go to jail for helping someone else get them. So Ms. Wydrzynska normally provides only instructions on how to buy and use the pills.
But that day, the woman’s desperation compelled her to send her a package of pills. The woman’s partner, who was reading her text messages and emails, reported Ms. Wydrzynska to the police.
Ms. Wydrzynska is now standing trial and faces up to three years in prison. A verdict is expected in September.
Her team is part of a Europe-wide network called Abortion Without Borders that helps Polish women terminate pregnancies.
One challenge is to protect women from exploitation. “Abortion clinics are like petrol stations,” said Zuzanna Dziuban, a member of Ciocia Basia — or Auntie Barbara — a feminist collective in Germany. “The closer you get to the border, the more expensive they become.”
Like Going Back in Time
In a light-filled, sixth-floor clinic in a leafy corner of central Berlin, Dr. Sabine Müller, who has been a gynecologist for more than 25 years, reserves half of her abortion slots for Polish women every week.
“The demand has gone up,” Dr. Müller said, sitting in her consulting room one recent morning. “And the stories have gotten worse.”
“We have a lot of Polish women with cancer who are told, ‘No, we can’t give you cancer treatment because you’re pregnant and it could hurt the baby,’” Dr. Müller said.
Recently, a 39-year-old woman with metastasizing bronchial cancer came for an abortion after her Polish doctor had delayed her chemotherapy for six weeks.
“Cancer spreads extremely fast during pregnancy,” Dr. Müller said. “A six-week delay is almost a death sentence.”
Since last year’s ban on abortions of fetuses with abnormalities, the demand for late-term abortions has surged, too.
About 80 Polish women a year used to visit Heemstede, an abortion clinic near Amsterdam that specializes in late-term abortions, which are allowed in the Netherlands until the 24th week. Last year, of 3,000 abortions performed there, 400 were provided to Polish women.
“We used to be a clinic for unwanted pregnancies,” said Femke van Straaten, the clinic’s manager. “The Polish women that come here now are a very different group.”
Many wanted to have a child and were heartbroken to discover well into their second trimesters that their fetuses had serious defects.
To comfort Polish patients, the clinic’s staff is learning Polish, and the clinic started cooperating with the local cemetery, which runs a memorial garden where, once a month, ashes of fetuses are scattered.
When Heemstede opened in 1971, the Dutch justice minister tried to shut it down, and women’s groups routinely clashed with riot police officers just outside its gates.
Now, anti-abortion protesters are showing up again.
“It’s like going 50 years back in time,” she said.
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France24 - World
US senators announce bipartisan gun control deal
Issued on: 12/06/2022 - 19:47
NEWS WIRES
Kethevane GORJESTANI
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A bipartisan group of US senators on Sunday proposed steps to curb gun violence following devastating mass shootings in Texas and New York, but the limited measures fall far short of the president's calls for change.
The shootings in May -- one at a Texas elementary school that killed 19 young children and two teachers, and another at a New York supermarket that left 10 Black people dead -- have piled pressure on politicians to take action.
But Republicans lawmakers, who have repeatedly blocked tougher measures, are still resisting major changes to gun regulations, instead pointing to mental health issues as the root of the problem. The new proposals include tougher background checks for gun buyers under 21, increasing resources for states to keep weapons out of the hands of people deemed a risk, and cracking down on illegal gun purchases.
"Today, we are announcing a commonsense, bipartisan proposal to protect America's children, keep our schools safe, and reduce the threat of violence across our country," the group of 20 Democratic and Republican lawmakers said in a statement. "Our plan increases needed mental health resources, improves school safety and support for students, and helps ensure dangerous criminals and those who are adjudicated as mentally ill can't purchase weapons."
The senators also called for increased investment in mental health services and school safety resources, as well as including domestic violence convictions and restraining orders in the national background check database. President Joe Biden praised the announcement and urged lawmakers to pass it quickly, while making clear that the proposals do not go far enough.
"Obviously, it does not do everything that I think is needed, but it reflects important steps in the right direction, and would be the most significant gun safety legislation to pass Congress in decades," he said in a statement. "With bipartisan support, there are no excuses for delay, and no reason why it should not quickly move through the Senate and the House."
Frequent mass shootings
The president had pushed for more substantive reforms, including a ban on assault rifles -- which were used in both the Texas and New York shootings -- or at least an increase in the age at which they can be purchased. He had also urged lawmakers to ban high-capacity magazines, mandate safe storage of firearms, and allow gun manufacturers to be held liable for crimes committed with their products.
The Democrat-controlled House of Representatives passed a broad package of proposals that included raising the purchasing age for most semi-automatic rifles from 18 to 21. But the party does not have the requisite 60 votes to advance it in the Senate, leaving the bipartisan deal as the only hope for federal measures to address firearms violence.
Frequent mass shootings have led to widespread outrage in the United States, where a majority of people support tighter gun laws, but opposition from many Republican lawmakers and voters has long been a hurdle to major changes. A strong supporter of gun rights is the National Rifle Association, which has been weakened by scandals and was hit by a lawsuit from New York State's attorney general, but it still wields considerable influence. "The media, leftist politicians, and gun-hating activists are bullying NRA members and gun owners because they want us to give up. We won't bend a knee," the lobby tweeted on Saturday.
The media, leftist politicians, and gun-hating activists are bullying NRA members and gun owners because they want us to give up. We won’t bend a knee. The Second Amendment is worth fighting for.
June 12, 2022That day, thousands of people took to the streets in the United States to push for action on gun violence, protesting in Washington, New York and locations across the country. "The will of the American people is being subverted by a minority," said protestor Cynthia Martins, a 63-year-old resident of the US capital. "Hand wringing is not going to do anything -- you have to make your voice heard."
(AFP)
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Six dead, 25 wounded in US mass shootings in Philadelphia and Chattanooga
INSIDE THE AMERICAS
Mass shootings in the US: The impossible reform of gun legislation
Thousands rally for action on US gun violence after mass shootings
New York Times - World
What to Know About France’s Parliamentary Elections
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President Emmanuel Macron is looking to secure a strong majority to help him pass bills during his second term, but a reinvigorated alliance of left-wing parties hopes to thwart him.
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By Aurelien Breeden
PARIS — Weeks after re-electing President Emmanuel Macron, voters in France return to the polls on Sunday to choose their parliamentary representatives, elections that will determine whether Mr. Macron’s bills sail or stumble through the legislature during his second term.
All 577 seats are up for grabs in the National Assembly, France’s lower and more powerful house of Parliament, which Mr. Macron’s party and its allies currently control. Most polls predict that will remain the case — to a degree.
France’s modern presidential and parliamentary elections are held only months apart, on the same five-year cycle. Over the past two decades, voters have always given their newly elected president strong parliamentary backing, and polls and experts suggest that would be a likely outcome for Mr. Macron this time, too.
His biggest challenge comes from a reinvigorated alliance of France’s left-wing forces, which have taken the rare step of setting aside personal squabbles and ideological differences to mount a united front. Jean-Luc Mélenchon, the leader of the far-left France Unbowed party, the dominating force in that alliance, is hoping it can eke out a narrow victory and compel Mr. Macron to appoint him prime minister.
But so far, according to recent surveys, voters have been more concerned by surging inflation than by the campaign, and pollsters say they expect record-low turnout.
Here is a primer on the elections, which will be held in two rounds, on Sunday and on June 19.
What is at stake?
Presidents hold France’s most powerful political office, with broad abilities to govern by decree. But they need Parliament, and especially the National Assembly, to accomplish most of their bigger domestic policy goals, push through spending bills or change the Constitution.
Emmanuel Macron’s Second Term as President of France
With the reelection of Emmanuel Macron, French voters favored his promise of stability over the temptation of an extremist lurch.
Some of Mr. Macron’s prominent campaign promises, like his vow to raise the legal age of retirement, require legislation. His new government also wants to tackle the effects of inflation, requiring lawmakers to vote on measures like food subsidies.
The main players in the elections are:
Ensemble, a centrist coalition that includes La République en Marche, the party that Mr. Macron founded and that swept to victory in 2017 with a wave of political newcomers as candidates.
La Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale, more commonly known by its acronym NUPES, a left-wing alliance brought together by Mr. Mélenchon’s France Unbowed party that includes the Socialist, Green and Communist parties.
A group of traditional right-wing parties, led by Les Républicains, the mainstream conservatives.
The far-right National Rally party of Marine Le Pen, who was defeated by Mr. Macron in the presidential runoff in April.
The latest polls suggest that Ensemble and NUPES are neck-and-neck, with about 25 to 28 percent each. The National Rally is predicted to receive around 20 to 21 percent of the vote, with Les Républicains roughly 10 to 11 percent. Smaller groups, including the party of Éric Zemmour, a far-right pundit who ran for president, are polling in the single digits.
If Mr. Macron’s party alone musters an absolute majority of seats — 289 — he will have relatively free rein to enact his legislative agenda. A repeat of the current situation, in which his party and its allies hold an absolute majority, would make him dependent on the coalition to pass some legislation. But if his party and its allies lose too much ground, they could be forced to reach out to lawmakers from opposing parties on certain bills. And if NUPES is able to secure control of Parliament, it would force Mr. Macron to appoint a new prime minister and a new cabinet, potentially blocking much of his agenda.
How do the elections work?
France’s 577 electoral districts cover the mainland, overseas departments and territories, as well as French citizens living abroad. Each district has one seat. More than 6,200 candidates are running for office nationwide.
Any number of candidates can compete in the first round in each district, but there are specific thresholds to reach the second round. While in most cases the runoff will feature the top two vote-getters, it can sometimes feature three or even four of them. Whoever wins the most votes in that runoff wins the race. (Under some conditions, a candidate who gets more than 50 percent of the vote in the first round wins outright.)
The two-round system usually produces stable majorities that French governments can rely on, but it comes at a cost. The makeup of the National Assembly does not always accurately reflect the country’s broader political landscape and usually skews in favor of bigger parties. Smaller ones complain that their voters do not get the representation they deserve, fueling disaffection with the political system.
French presidential candidates, including Mr. Macron, have repeatedly floated the idea of fixing that discrepancy by introducing a dose of proportional representation for parliamentary elections. But a bill on that issue never came to fruition during Mr. Macron’s first term, and it is unclear whether he will pursue the idea during his second.
What does the National Assembly do?
The National Assembly and the Senate — currently controlled by the right — are France’s two houses of Parliament. Both are based in Paris and play important roles in drafting bills and voting laws. But only the National Assembly is elected directly by the people, and it has more leeway to legislate and challenge the executive.
The National Assembly usually has the final word if the two houses disagree on a bill, and it is the only house that can topple a French cabinet with a no-confidence vote. It has some prerogatives on key legislation like spending or social security bills.
Lawmakers can question cabinet members; they can also establish investigative commissions and hold hearings, although their powers and the scope of their investigations are more limited than congressional inquiries in the United States.
Unless the president dissolves the National Assembly and calls for new elections — a move that is rarely attempted — lawmakers are in office for five years.
What comes next?
The last voting stations close at 8 p.m. on Election Day, which is when the French news media will work with pollsters to publish the first projected results based on preliminary counts. Races will be called district by district as the evening progresses.
Those first results will give a sense of each party’s standing and of the direction each race might take, but the National Assembly’s final composition will become clear only after the runoffs.
Several ministers are running in the elections, including Élisabeth Borne, the prime minister. Their races will be closely watched, as a loss by one or several of them would be seen as a rebuke of Mr. Macron, who has warned that those who are not elected will leave his cabinet.
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France24 - World
Football guardians approve permanent use of five substitutes for top games
Issued on: 13/06/2022 - 13:28Modified: 13/06/2022 - 13:26
Doha (AFP) – Football's rules body on Monday said that five substitutes would be permanently introduced for all top games and that an automatic offside detector is closer to being introduced for this year's World Cup.
FIFA president Gianni Infantino said the substitute change, which was started after the coronavirus pandemic, followed "strong support from the entire football community".
He said after the annual meeting of the International Football Associations Board that experts would decide on whether semi-automatic offside detection would be used for the World Cup that starts November 21.
FIFA's referees chief Pierluigi Collina said he was "confident" that the system would be introduced in time for the 32-nation tournament.
The system monitors 29 data points on the limbs of players to create a skeletal, three-dimensional model that is reviewed pitchside by the referee.
It has been tested at the FIFA Arab Cup last year in Doha and the Club World Cup in February.
"We are very satisfied so far and our experts are looking into it before deciding whether it will be introduced for the World Cup," Infantino told a press conference.
It is officially known as "semi-automatic" as it will still be the referee that makes a final decision on an offside ruling.
As well as making the five substitutes permanent, IFAB said that teams can now name 15 substitutes on a team sheet instead of 12.
IFAB said that trials with body cameras on referees may be started in a bid to counter a growing number of attacks on match officials.
"Lack of respect for referees and their safety were identified as global problems," said an IFAB statement.
© 2022 AFP
L'Humanité
Législative. La Nupes multiplie les seconds tours
ActuLES MATCHS DES MINISTRES
CALVADOS 6e circonscription Élisabeth Borne (Ensemble)/Noé Gauchard (Nupes-FI)Parachutée dans un territoire favorable où Emmanuel Macron était arrivé en tête du premier tour de la présidentielle, la première ministre, avec 32,39 % des suffrages exprimés passe devant Noé Gauchard pour la Nupes. L’étudiant de 22 ans et militant écologiste au sein du mouvement Youth for Climate a obtenu 25,63 % des suffrages.
PARIS7e circonscription Caroline Mercary (Nupes-FI)/Clément Beaune (Ensemble)Clément Beaune va-t-il perdre son poste de ministre délégué à l’Europe ? Si le membre du gouvernement est qualifié pour le second tour, il devrait faire face à la forte opposition de la candidate Nupes-FI Caroline Mercary. Alors que les bulletins n’étaient pas tous dépouillés, son score était de 39,5 % des voix, celui du ministre de 34,7 %.
GUADELOUPE 2e circonscription Justine Bénin (Ensemble-apparentée Modem) / Baptiste Clément (Divers gauche)Députée sortante, la secrétaire d’État à la mer Justine Bénin s’est qualifiée dans la 2e circonscription de Guadeloupe avec 31,31 % des suffrages exprimés. Elle devra affronter le candidat Divers gauche Baptiste Christian (26,8 % des suffrages exprimés). Pour rappel, en 2017, elle avait récolté 64 % des voix face à la candidate investie par… LaREM.
AIN 5e circonscription Damien Abad (Ensemble) / Florence Pisani (Nupes-FI)Le ministre des Solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées, pourtant affaibli par des accusations de viol, arrive en tête de sa circonscription avec 33,38 % des voix. Il affrontera au second tour Florence Pisani, candidate de la Nupes, qui a recueilli 23,54 % des suffrages exprimés.
LES DUELS NUPES/ENSEMBLE
LANDES 3e circonscription Boris Vallaud (Nupes-PS) / Jean-Francois Broquères (Ensemble)Député sortant, Boris Vallaud obtiendrait, selon des résultats quasi définitifs, 40,17 % des voix, et progresserait des 15 points (25,33 % en 2017). Il devance Jean-François Broquères de la majorité présidentielle 24,86 % et Sylvie Franceschini (RN) qui obtiendrait 18,79 %. Marion Berginiat (LR) apparaît loin derrière avec 5,19 %
SEINE-MARITIME 8e circonscription Jean-Paul Lecoq (Nupes-PCF)/Wasil Echechenna (Ensemble)Le député communiste sortant Jean-Paul Lecoq arrive largement en tête de sa circonscription en totalisant 48,75 % des voix. Il sera en ballottage extrêmement favorable face au candidat de la majorité présidentielle Wasil Echechenna (24,40 %). La candidate RN Isabelle Le Coz arrive en troisième position avec 18,48 % des voix.
BOUCHE DU RHÔNE4e circonscription Emmanuel Bompard (Nupes-FI) / Najat Akodad (Ensemble)Le candidat de la Nupes, Emmanuel Bompard, dans la circonscription qui avait élu Jean-Luc Mélenchon en 2017, obtiendrait 52,9 % des suffrages dès le premier tour. Il devance Najat Akodad de la coalition macroniste, Ensemble, donné à 15,10 %.
SEINE-ET-MARNE 11e circonscription Olivier Faure (Nupes-PS) /Charlyne Péculier (Ensemble)Le député sortant de la circonscription et premier secrétaire du Parti Socialiste conforte la large avancée que lui accordaient les sondages. Avec 46,90 % des voix, il est qualifié pour le second tour avec une marge très confortable. Il sera face à la candidate Ensemble Charlyne Péculier, qui n’a obtenu que 22,03 % des voix.
DEUX-SÈVRES 2e circonscription Delphine Batho (Nupes-EELV) / Cécilia Rochefort (Ensemble)L’ancienne candidate à la primaire des verts et députée sortante creuse l’écart avec la candidate de la majorité présidentielle. Alors que les sondages annonçaient une bataille serrée, la candidate de la Nupes se qualifie pour le second tour avec 36,38 % des voix contre 25,08 % pour Cécilia Rochefort (Ensemble). La candidate RN, non qualifiée pour le second tour, obtient 19,42 % des voix.
LANDES 2e circonscription Lionel Causse (Ensemble)/ Jean-Marc Lespade (Nupes-PCF)Lionel Causse, élu sortant de la majorité présidentielle arrive en tête avec 33,78 % des voix et perd 9 points par rapport à 2017 (42,96 %). Le candidat PCF Jean-Marc Lespade et marie de Tarnos est qualifié pour le second tour avec 30,24 %. Véronique Rivoire (RN) arrive en troisième position avec 16,11 %. Marc Vernier (LR) fait 4,80 %.
ALLIER1e circonscription Yannick Monnet (Nupes-PCF) / Michel Barbarin(Ensemble)Le député sortant Jean-Paul Dufrègne laissait la place de titulaire au communiste Yannick Monnet qui arrive en tête avec 30,57 % des voix. Il affrontera au second tour le candidat de la majorité présidentielle Michel Barbarin (19,44 %), talonné par la RN Marie Cibert (19,40 %). Le candidat LR Roger Litaudon arrive en quatrième position avec 12,33 % et le candidat socialiste dissident totalise 7,80 %.
DOUBS 2e circonscription Stéphane Ravacley (Nupes-EELV) / EricAlauzet (Ensemble)Boulanger et bientôt député ? Dans la 2e circonscription du Doubs, Stéphane Ravacley, investi par la Nupes, a obtenu 32,51 % des voix. Cet artisan boulanger s’était fait connaître en menant une grève de la faim pour la régularisation de son apprenti Guinéen en janvier 2021. Au second tour, il affrontera le candidat d’Ensemble Eric Alauzet (31,36 %).
LES DUELS NUPES/RN
NORD20e circonscription Fabien Roussel (Nupes-PCF) / Guillaume Florquin (RN)Le député sortant Fabien Roussel est qualifié pour le second tour avec 34,13 % des suffrages, devant le candidat du RN Guillaume Florquin (32,64 %). Le secrétaire national du PCF pulvérise même son score de 2017 dans sa ville de Saint-Amand-les-Eaux (40,73 % des voix, 13,21 points de mieux). Étiqueté divers gauche, Eric Renaud, arrive quatrième avec 8,7 % des voix.
16e circonscription Alain Bruneel ( Nupes - PCF ) / Matthieu Marchio (RN)Le député sortant Alain Bruneel (Nupes-PCF) se qualifie pour un difficile deuxième tour, avec 33,59 % des suffrages, derrière de RN Matthieu Marchio (35,86 %).
19e circonscription Patrick Soloch (Nupes-PCF) / Sébastien Chenu (RN)Le candidat communiste Patrick Soloch accède au second tour, avec 25,12 %, derrière le député sortant du Rassemblement national Sébastien Chenu (44,63 %). Le candidat de la majorité présidentielle Emmanuel Cherrier est largement battu (17,76 %).
SOMME 1e circonscription François Ruffin (Nupes-FI) / Nathalie Ribiero-Billet (RN)Le député sortant de la Nupes rempilera-t-il pour un second mandat ? Il sort en tout cas largement vainqueur du premier tour avec 37,15 % des suffrages (sur 74 % des bulletins dépouillés). Il affrontera lors du second tour la candidate du Rassemblement National Nathalie Ribiero-Billet (24,63 %) des voix. Avec 20,94 % des voix, le candidat Ensemble Pascal Rifflart est éliminé.
CHER 2e circonscription Nicolas Sansu ( Nupes - PCF ) / Christine Poly (RN)Le candidat du PCF Nicolas Sansu arrive en tête avec 32,36 % des voix et progresse de 8 points (24,40 %). Le maire de Vierzon devance la candidate de l’extrême droite, Christine Poly qui obtient 22,99 %. La candidate de la majorité présidentielle et élue sortante, Nadia Essayan est éliminée dès le premier tour avec 22,60 % (33,26 % en 2017). Adrien Baert (LR) arrive en quatrième position avec 12,29 %.
SEINE-MARITIME 3e circonscription Hubert Wulfranc ( Nupes - PCF ) / Salomé Tessier (RN)Le député communiste sortant Hubert Wulfranc réalise un score de premier tour spectaculaire en rassemblant 47,21 % des suffrages. Il distance la candidate RN Salomé Tessier qui totalise 17,14 %. La candidate de la majorité présidentielle Letycia Ossibi arrive en troisième position avec 16,41 % des suffrages et le candidat socialiste dissident Kader Chekhemani quatrième avec 11,01 %.
6e circonscription Sébastien Jumel ( Nupes - PCF ) / Patrice Martin (RN)Le député communiste sortant Sébastien Jumel remporte ce premier tour en rassemblant 37,68 % des voix. Il creuse un écart de dix points avec son rival de second tour, le RN Patrice Martin (27,72 %).
BOUCHES DU RHÔNE13e circonscription Pierre Dharréville ( Nupes - PCF ) / Emmanuel Fouquart (RN)Le député sortant PCF Pierre Dharréville fait mieux qu’en 2017 se plaçant en première position avec 35,83 % des suffrages (+6 points par rapport il y a cinq ans). Le candidat de la Nupes affrontera, dimanche prochain, celui de l’extrême droite (RN), Emmanuel Fouquart, en forte progression avec 31,01 % des votes exprimés.
PAS-DE-CALAIS 3e circonscription Jean-Marc Tellier ( Nupes - PCF ) / Bruno Clavet (RN)Dans la circonscription Lens-Avion, alors que 94 % des bulletins sont dépouillés lorsque nous bouclons cette édition, Jean-Marc Tellier, candidat Nupes-PCF réalise une belle progression avec plus de 35 % face au candidat RN Bruno Clavet qui totalise 38 %. Le maire communiste d’Avion obtient près de 60 % dans sa commune.
11e circonscription Marine Tondelier ( Nupes - EELV ) / Marine Le Pen (RN)Marine Le Pen (RN) arrive en tête avec près de 53,96 % dans la circonscription Hénin-Beaumont-Carvin. La candidate d’extrême-droite devance la candidate EELV Marine Tondelier (23,43 %). La candidate d’Ensemble-LaREM, ancienne représentante LR, Alexandrine Pintus ne recueille, elle, que 12,32 %. Le second tour verra s’affronter Le Pen à la candidate de la NUPES.
MEURTHE-ET-MOSELLE 6e circonscription Caroline Fiat ( Nupes - LFI ) / Anthony Boulogne (RN)Dans un contexte de forte abstention (56,88 %), la députée sortante LFI Caroline Fiat, élue en 2017, dépasse d’une courte avance (29,97 % des voix) le candidat du RN, Anthony Boulogne, qui cumule 28,48 % des suffrages. Mais rien n’est perdu : en 2017, ce dernier était arrivé en tête du 1er tour, devant Caroline Fiat.
PUY-DE-DÔME 5e circonscription André Chassaigne ( Nupes - PCF ) / Brigitte Carletto (RN)Le député communiste sortant, président du groupe GDR à l’assemblée nationale, André Chassaigne (49,13 %) devance nettement ses principaux adversaires, la candidate RN Brigitte Carletto (19,06 %) et la candidate Ensemble-LaREM Karine Legrand (17,51 %). Au second tour, il est en position favorable pour battre la candidate d’extrême droite.
DIVERS
JURA 2e circonscription Evelyne Ternant ( Nupes - PCF ) / Marie-Christine Dalloz (LR)La candidate de la Nupes Evelyne Ternant accède au second tour grâce à un score de 24,51 % des voix. Elle est dépassée par la candidate sortante Les Républicains (30,02 %). La communiste confirme toutefois son avance sur la majorité présidentielle dont la candidate, Delphine Gallois Jobez, est éliminée avec 18,60 % des voix.
OISE7e circonscription Loïc Pen ( Nupes - PCF ) /Maxime Minot (LR)Le candidat communiste de la Nupes Loïc Pen se hisse en tête au second tour, avec 26,56 % des suffrages (9275 voix), au coude-à-coude avec le député LR sortant Maxime Minot (26,32 % et 9191 voix).
ARIEGE 2e circonscription Michel Larive ( Nupes - LFI ) / Laurent Panifous ( DVG )Comme dans la 1e circonscription, les électeurs ariégeois de la 2e circonscription ont placé le député sortant élu en 2017, Michel Larive (LFI) et candidat de la Nupes, en tête des votes, avec 29,05 % des voix. Au second tour, il affrontera le candidat DVG Laurent Panifous, crédité de 21,79 %. Juste derrière ce dernier, la candidate RN est, avec 20,61 % des suffrages, éliminée.
VAR 4e circonscription Éric Zemmour (Reconquête) éliminé Le candidat à l’élection présidentielle ne sera pas parvenu à se qualifier pour le second tour, Avec 23,19 % des suffrages exprimés et malgré ses bons résultats en avril dans la circonscription, le chef de file de Reconquête s’incline devant les candidats Ensemble Sereine Mauborgne (28,51 %) et Rassemblement National Philippe Lottiaux (24,74 %).
LOT 1e circonscription Elsa Bougeard ( Nupes - LFI ) / Aurélien Pradié (LR)Le député sortant les Républicains, Aurélien Pradié, est arrivé largement en tête de la 1re circonscription du Lot (Cahors, Gourdon), remportant 45,46 % des voix exprimées (taux d’abstention de 40,47 %). Au second tour, il sera opposé à la candidate de la Nupes, Elsa Bougeard, qui a recueilli 22,26 % des suffrages.
YONNE1e circonscription Guillaume Larrivé (LR) éconduitLe candidat sortant des Républicains Guillaume Larrivé ne participera pas au second tour des élections. Avec 22,61 % des suffrages, le cadre du parti s’incline face à Florence Loury (Nupes-EELV) et Daniel Grenon (RN). Au coude à coude, ils ont obtenu respectivement 24,25 % et 23,92 % des voix.
SEINE-SAINT-DENIS 4e circonscription Soumya Bourouaha (Nupes-PCF) en têteDans une configuration particulière puisque Azzédine Taïbi (PCF) se présentait face à la candidate de la Nupes Soumya Bourouaha (PCF), cette dernière est, selon de premières tendances, arrivée largement en tête avec 36 % tandis que le maire de Stains peut se maintenir au second tour, avec 21 % des voix.
2e circonscription Stéphane Peu (Nupes-PCF) largement devantSelon des résultats partiels, le député sortant de Saint-Denis est arrivé largement en tête avec un score autour de 50 %, le candidat LaREM pourrait l’affronter au second tour.
Résultats Législatives 2022 Valeurs Actuelles
“Ils veulent l’anarchie”, “un gigantesque squat” : la Nupes chargée par ses adversaires
Du Rassemblement national (RN) à la coalition d’Emmanuel Macron, Ensemble, les charges contre la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) fusent. Dimanche 12 juin, la Nupes, menée par Jean-Luc Mélenchon, s’est hissée en tête de plusieurs circonscriptions, devenant le principal adversaire d’Ensemble. Au lendemain du premier tour des élections législatives, les opposants de l’union de la gauche n’hésitent pas à lancer de puissantes charges pour dissuader les électeurs de glisser un bulletin Nupes dans l’urne au second tour.
Une volonté « d’affaiblir nos institutions »
C’est le cas de la ministre de la Transition écologique, Amélie de Montchalin, qui a accordé une interview sur CNews ce lundi 13 juin. Elle a dénoncé ce qu’elle pense être la véritable volonté de la Nupes et de son leader d’extrême gauche : « Ce que cherche Jean-Luc Mélenchon ça n’est pas le pouvoir mais l’anarchie, c’est d’affaiblir nos institutions. » Amélie de Montchalin a également pointé la « remise en cause permanente de nos institutions, des médias » faite par des membres de La France insoumise (LFI). La ministre fait référence à l’accusation de Manuel Bompard. Le candidat de la Nupes dans les Bouches-du-Rhône conteste le décompte des voix établi par le ministère de l’Intérieur. Manuel Bompard assure que la Nupes a récolté 6 101 698 voix alors que Beauvau parle de 5 836 202 voix. Il en appelle au Conseil d’Etat et dénonce « une manipulation ».
«Ce que cherche Jean-Luc Mélenchon ça n’est pas le pouvoir mais l’anarchie, c’est d’affaiblir nos institutions» affirme Amélie de Montchalin dans #LaMatinale pic.twitter.com/N3I2vBvxIh
— CNEWS (@CNEWS) June 13, 2022
Les « pleurnicheries de Jean-Luc Mélenchon »
Du côté du RN, on ne se montre pas plus conciliant. Sur RTL, Jordan Bardella a accusé la Nupes de vouloir « transformer la France en un gigantesque squat ». Il a d’abord jugé qu’Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon étaient des « déconstructeurs ». Le président par intérim du RN a ensuite poursuivi ce lundi : « Vous avez d’un côté, des gens qui veulent livrer la France aux prédateurs d’en haut et en faire une salle de marchés », en référence à LREM. « Et de l’autre, des gens qui veulent transformer la France en un gigantesque squat », a accusé Jordan Bardella en parlant de la Nupes.
Marine Le Pen voit de façon très claire « les pleurnicheries de Jean-Luc Mélenchon à destination d’En Marche », qui demande à Ensemble de donner des consignes de vote en leur faveur. L’ex-candidate à la présidentielle RN et candidate dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais a alors décrit la Nupes comme une « opposition en carton-pâte » : « En réalité, ils sont en pleine manœuvre depuis l’élection présidentielle. »
Marine Le Pen dénonce « les pleurnicheries de Mélenchon à destination d’En Marche » pour obtenir un appel à voter pour Nupes au 2nd tour pic.twitter.com/4EERbI4YsL
— BFMTV (@BFMTV) June 13, 2022
L'Humanité
À Villeurbanne, l’espoir mesuré d’un changement
ActuDans cette ville de la banlieue lyonnaise, qui pourrait bien basculer à gauche, la dynamique en faveur de la Nupes côtoie l’écœurement vis-à-vis du système électoral.
Loan NguyenVilleurbanne (métropole de Lyon), envoyée spéciale.
Ce dimanche matin, le soleil tape déjà fort sur le marché des Charpennes, à Villeurbanne, alors que des centaines de clients se pressent devant les étals de fruits et légumes, les stands de boucherie et les innombrables vendeurs de vêtements à bas prix. Un dimanche presque comme un autre dans cette ville de banlieue qui compte quasiment 150 000 habitants, dont 16 % d’ouvriers et 28 % d’employés. Pourtant, les enjeux dans la circonscription sont importants. Alors que le député sortant LaREM, Bruno Bonnell, n’avait même pas attendu la fin de son mandat pour déserter ses obligations d’élu et accéder début 2022 au secrétariat général pour l’investissement, sa remplaçante pour défendre les couleurs macronistes, Emmanuelle Haziza, ex-LR, apparaît en position défavorable.
Entre la présidentielle de 2017 et celle de 2022, Jean-Luc Mélenchon a quasiment triplé son score au premier tour, en engrangeant 37,9 % des suffrages tandis que le vote Macron refluait de 2 points. Malgré le maintien de la candidature de la radicale de gauche Katia Buisson, soutenue par une partie des socialistes villeurbannais, la situation se présente sous de bons auspices pour l’insoumis Gabriel Amard, investi par la Nupes.
Des repères assez flous
Mais, derrière la dynamique réelle à gauche, les espoirs restent timorés quant aux conséquences concrètes que cela pourrait avoir pour les habitants de Villeurbanne. « Mon doux espoir, c’est que Macron ne dispose pas d’une majorité absolue, et mon autre espoir – encore plus idéaliste – serait que même en ajoutant les voix de droite, il n’ait pas la majorité », explique Arnaud, jeune papa de 45 ans, qui se limite à rêver qu’une cohabitation avec la Nupes apporte « plus de débats politiques ». Ses copines Marion, 39 ans, et Christelle, 47 ans, se sont, elles, déplacées aux urnes « par sentiment de devoir, mais sans y croire ».
Maryse, 65 ans, n’a même pas encore ouvert les enveloppes électorales ni pris connaissance des candidats aux législatives le matin même, mais elle sait déjà qu’elle votera « à gauche ». Avec 1 000 euros de pension après avoir travaillé quarante-quatre ans comme agent d’entretien, cette Villeurbannaise frappée de plein fouet par l’inflation espère « une vie meilleure », avec une augmentation des salaires et des retraites.
Mais, pour beaucoup, le choix reste indéterminé, et les repères politiques assez flous. À l’image d’Alexandre, 25 ans, qui dit « hésiter entre Mélenchon et Macron ». En tant que travailleur handicapé, il estime que la majorité sortante a « beaucoup fait » pour les salariés porteurs de handicap, mais il redoute de lui « laisser les mains totalement libres », entrevoyant les dégâts sociaux que pourrait causer une nouvelle réforme des retraites ou de l’assurance-chômage. « Les programmes politiques sont compliqués, je suis très loin de ça et je trouve difficile de se faire un avis », concède-t-il.
Face à la dégradation de la qualité de vie, certains se tournent vers l’extrême droite. C’est le cas de Daniela, 60 ans, qui ne supporte plus de ne pas « pouvoir rentrer en soirée sans être abordée ». « J’aimerais que tout le monde puisse vivre ensemble dans ce pays sans haine, mais dès qu’on fait une remarque, on nous traite de racistes », déplore cette Villeurbannaise de longue date, qui ne rougit pas d’avoir voté Marine Le Pen à la présidentielle, et de remettre un bulletin RN dans l’urne ce dimanche.
Comme ailleurs, l’abstention pourrait être ici le choix d’une majorité d’électeurs. « Je ne vote plus pour rien », souligne Naïma, 47 ans, qui s’est rendue dans un isoloir pour la dernière fois en 2017 pour mettre un bulletin Macron dans l’urne. « J’espérais que ce serait mieux, mais j’ai vécu déception après déception, je n’ai jamais rien vu changer malgré les promesses », se désole l’aide-soignante, qui exerce depuis une vingtaine d’années dans un hôpital privé. « Dans le secteur médical, on bosse comme des chiens pour être payés au lance-pierre, les employeurs ne pensent qu’à l’argent. Et nous, on galère parce que tout augmente », lâche- t-elle avec amertume.
Législatives 2022villeurbanneabstentionNupes France24 - World
Sandstorm brings Iraq to standstill, grounds flights
Issued on: 13/06/2022 - 13:22Modified: 13/06/2022 - 13:20
Baghdad (AFP) – Iraq temporarily closed Baghdad airport Monday as choking clouds of dust blanketed the capital, the latest crippling sandstorm in a country that has warned climate change poses an "existential threat".
It was the tenth duststorm since mid-April to hit Iraq, which has been battered by intense droughts, soil degradation, high temperatures and low rainfall linked to climate change.
Earlier this month, to mark World Environment Day, President Barham Saleh warned that tackling climate change "must become a national priority for Iraq as it is an existential threat to the future of our generations to come".
On Monday morning, a thick white dust covered the Iraqi capital and surroundings areas, with visibility slashed to a few hundred metres (yards).
Officials at Baghdad airport announced the temporary suspension of flights for a few hours before they were restarted at around 10:30 am (0730 GMT).
In Najaf, a Shiite holy city in central Iraq, the airport briefly suspended operations in the morning before reopening a few hours later when the dust passed.
Airports have been forced to suspend flights several times due to sandstorms in recent weeks.
In May, sandstorms sent thousands of people to hospital with respiratory problems, and left one person dead.
Iraq, which is entering the scorching summer season when temperatures at times surpass 50 degrees Celsius (122 Fahrenheit), is ranked by the United Nations as one of the world's five most vulnerable nations to climate change and desertification.
The environment ministry has warned that over the next two decades Iraq could endure an average of 272 days of sandstorms per year, rising to above 300 by 2050.
© 2022 AFP
Valeurs Actuelles
[Goldnadel] Législatives : le fascisme d’extrême gauche ne passera pas
Monsieur Mélenchon ne sera pas Premier ministre, monsieur Macron n’aura peut-être pas la majorité seul, et la droite, majoritaire en voix, est victime de sa désunion criminelle. Tout le monde a perdu, à commencer la France.
Il apparaît néanmoins que l’extrême gauche a réalisé un score historique faute d’un barrage contre elle, faute d’un combat culturel contre son danger fascisant. Car oui, il s’agit bien d’un fascisme, au sens dévoyé de son acception. Celui qui disqualifie ses opposants en les traitant de fachos.
Celui qui bénéficie d’une indulgence médiatique extrême, comme en bénéficiait l’extrême droite fascisante aux détours des années trente.
Celui qui manifeste son intolérance envers toute dissidence, dans les universités ou les cités. Celui qui dans la rue, par nervis ANTIFAScistes interposés, utilise la violence. Celui qui invite à Paris un antisémite anglais aussi judéophobe que lui. Celui qui est obsédé par la race et organise des réunions interdites aux Blancs.
Celui qui veut abolir les frontières de la France pour détruire la nation et transformer le peuple pour faire entrer des migrants à sa botte.
Celui qui célèbre par la “créolisation” le métissage obligatoire, exacte obsession raciale inversée du culte du sang pur. Celui qui se montre compréhensif et indulgent par électoralisme comme par idéologie xénophile envers l’islamisme le plus intransigeant. Celui qui pratique le féminisme le plus agressif, mais contre le mâle hétérosexuel blanc uniquement.
Sauf s’il s’agit de ses partisans : c’est ainsi qu’on apprenait, exemple parmi cent, que Thomas Piketty avait fait l’objet d’un rappel judiciaire à la loi pour violences conjugales à l’égard d’Aurélie Filippetti. Mesdames Autain, Garrido, de Haas et Coffin sont demeurées sans voix.
Celui qui veut désarmer les policiers pour livrer les pauvres gens à la meute des voyous immigrés des quartiers. Celui qui veut abolir les frontières de la France pour détruire la nation et transformer le peuple pour faire entrer des migrants à sa botte. Celui qui pratique la haine de classe comme de race. Celui qui détruira l’économie, et qui aime tellement les pauvres, qu’il les multipliera, comme au Venezuela.
Son coup n’ayant pas réussi, il prépare déjà, délégitimant la violence légale de l’état de droit, un troisième tour violent dans la rue. Ce fascisme-là ne doit pas passer et ne passera pas.
Valeurs Actuelles
“Les nazillons de Reconquête renvoyés” : la gauche raille la défaite de Zemmour aux législatives
Certaines personnalités de gauche en sont ravies. Le parti d’Éric Zemmour ne s’est qualifié dans aucune circonscription au premier tour des élections législatives, dimanche 12 juin. L’ancien candidat au scrutin présidentiel n’a pas su séduire l’électorat de la 4e circonscription du Var où il se présentait. Éric Zemmour s’est qualifié en troisième position avec 23,19 %, derrière la députée LREM sortante, Sereine Mauborgne (28,51 %) et le candidat du Rassemblement national (RN), Philippe Lottiaux (24,74 %).
« Zéro second tour. Allez, ciao ! »
Sa défaite a en tout cas vivement fait réagir. Certaines personnalités de gauche voire d’extrême gauche se sont fait un malin plaisir à tacler Éric Zemmour. C’est le cas de la députée de La France insoumise (LFI), Mathilde Panot. Elle n’a pas hésité à écrire sur son compte Twitter : « Zemmour et les nazillons de Reconquête renvoyés dans les poubelles de l’Histoire. Zéro second tour. Allez, ciao ! » Au contraire, la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), menée par Jean-Luc Mélenchon, s’est hissée en tête de plusieurs circonscriptions devenant le principal adversaire de la coalition Ensemble de la majorité présidentielle.
#Zemmour et les nazillons de Reconquête renvoyés dans les poubelles de l’Histoire.
Zéro second tour.
Allez, ciao !#VcommeVictoire #legislatives2022
— Mathilde Panot (@MathildePanot) June 12, 2022
Le syndicaliste communiste, Anasse Kazib, a également critiqué Éric Zemmour. Il a pointé qu’Éric Zemmour voulait « être Président », mais qu’il ne « gagne même pas une circo d’extrême droite », en référence à la 4e circonscription du Var. Anasse Kazib souhaitait se présenter à l’élection présidentielle, mais n’avait pas réussi à obtenir suffisamment de parrainages. Il se décrivait comme l’un des opposants de l’ex-chroniqueur.
Zemmour il voulait être président il gagne même pas une circo d’extrême-droite.
— Anasse Kazib (@AnasseKazib) June 12, 2022
France24 - World
WTO seeks shot in the arm with Covid jab IP idea
Issued on: 13/06/2022 - 13:06
Geneva (AFP) – The WTO's search for a role in fighting the pandemic sharpened up on Monday as ministers seek a compromise to lift intellectual property rights on Covid-19 vaccines.
The World Trade Organization's first ministerial meeting since December 2017 is wrestling with the wording of a text that would temporarily waive patents on coronavirus jabs.
It is the main pandemic-combating idea being negotiated at MC12, the global trade body's 12th ministerial conference, being held from Sunday to Wednesday at its headquarters in Geneva.
But serious objections remain from some of the countries that host major pharmaceutical companies, like Britain and Switzerland -- a problem at the WTO, where decisions are taken by consensus rather than by majority.
The world's big pharma firms are dead set against the idea, insisting that stripping patents will cripple investment and innovation.
They also say the plan -- first proposed in October 2020 when the pandemic was raging and before jabs were even rolled out -- has gone past its sell-by date as the world now has a surplus of vaccine doses rather than a dearth.
After Sunday's opening ceremony and countries setting out their positions, ministers from the 164 WTO members went into rooms at the organisation's HQ -- the grand 1920s, classical Florentine-style Centre William Rappard on Lake Geneva -- to start talking it out face to face.
Birthday present?
This week's conference is a crunch moment for WTO chief Ngozi Okonjo-Iweala, who has staked her leadership on breathing new life into the crippled organisation, where progress has been stumbling for years.
The Nigerian former finance and foreign minister took over in March 2021 on a mission to make the WTO relevant again.
But on her 68th birthday Monday, there was no immediate sign of a breakthrough on vaccine patents.
Public interest groups say the draft text falls far short of what is needed, by time-limiting and complicating the vaccine patents waiver -- and by leaving out Covid treatments and diagnostics.
Non-governmental organisations staged a protest in the WTO's central atrium, chanting slogans and unfurling banners reading: "No monopolies on Covid-19 medical tools" and "End vaccine apartheid".
"The WTO rules are contributing to exacerbating the pandemic, because it's the WTO that enforces IP rules," demonstration organiser Deborah James told AFP.
"Folks have been campaigning on this for two years and it's been a complete wall by a few countries," she said.
"It's an indictment of the WTO system: it's completely broken, it can't respond to a pandemic, it has no ability to put anything other than maximising profits for corporations ahead of anything else."
'We are choosing death'
In October 2020, India and South Africa began pushing for the WTO to lift IP rights on Covid-19 vaccines, tests and treatments to help ensure more equitable access in poorer nations.
After multiple rounds of talks, the United States, the European Union, India and South Africa hammered out a compromise.
The text would allow most developing countries, although not China, to produce Covid vaccines without authorisation from patent holders.
Beijing has promised not to use the facilities granted to developing countries in the draft agreement, but, according to several diplomats, Washington wants this commitment in writing.
"In a pandemic, sharing technology is life or death and we are choosing death," said the UNAIDS agency's executive director Winnie Byanyima.
Besides production, a second text being negotiated seeks to tackle some of the supply constraints faced by certain countries in getting hold of Covid-fighting tools.
And beyond the pandemic, the WTO faces pressure to eke out long-sought trade deals on a range of issues and show unity amid an impending global hunger crisis.
Okonjo-Iweala voiced cautious optimism on Sunday that ministers could reach agreement on food security threatened by Russia's invasion of Ukraine, overfishing and on Covid vaccines.
She said to expect a "rocky, bumpy road with a few landmines along the way".
© 2022 AFP
BBC
SANS TITRE
As we've been reporting, the first of Russia's rebranded McDonald's has opened in Moscow, after the famous fast food chain ended all operations in the country.
Hundreds of people queued to buy burgers from the new outlet Vkusno i Tochka, whose name translates as Tasty and that's it.
The BBC's Russia editor Steve Rosenberg went to visit the restaurant on its first day.
Commentators have been lamenting the destruction of the "sunny and hospitable" city of Mariupol, on the eighth anniversary of Liberation Day.
Today, 13 June, marks eight years since pro-Russian forces were driven out of the city following a brief occupation of Mariupol in 2014.
But eight years on, the port city has once again been recaptured by the Russians following weeks of incessant shelling which have left Mariupol decimated.
It is estimated 50% of the builidings in the city were completely demolished by Russian attacks. Today food and power are scarce and - with no access to clean water - there are fears of a widespread cholera outbreak.
"I remember Mariupol to be very sunny and hospitable," Volodymyr Groysman, former prime minister of Ukraine writes on Facebook.
"Now there are thousands of graves instead of happy people in a park."
Photographer Serhiy Vahanov recalls the Day of Liberation celebrations 12 months ago, adding: "Mariupol is waiting to be rescued again".
His thoughts are echoed by the city's mayor Vadym Boychenko, who is no longer in Mariupol but keeps in touch with those still trapped in the city, calling on Ukrainians to liberate the city once again.
Theo Leggett
BBC International Business Correspondent
New research shows Russia earned nearly €100bn from exports of oil and gas during the first 100 days of the conflict in Ukraine – although its revenues declined in May.
The report, from the independent Centre For Research on Energy and Clean Air also warns about potential loopholes in efforts by the EU and the US to limit imports from Russia.
Exports of Russian oil and gas are falling and Moscow’s revenues from energy sales have also declined from a peak of well over $1bn a day in March.
But they remain very high by historical standards – and still exceed widely publicised estimates of the cost of the Ukraine war.
The report says the EU’s planned oil embargo will have a significant impact. But it warns that large quantities of Russian crude are now being shipped to India, where they are being refined and sold on – often to customers in the US and Europe.
The report also points out that as Russia seeks new markets for oil, much of it is being transported by ship – and the majority of the vessels used are European owned.
Ukrainian troops remaining in Severodonetsk must "surrender
or die", a military representative of the self-proclaimed "Donetsk
People's Republic" has said.
Speaking to media in Donetsk, Eduard Basurin says Ukrainian
forces will not be able to leave the key city, claiming the last bridge
connecting it to the neighbouring city of Lysychansk has been destroyed.
"Ukrainian divisions that are there, are there
forever," he says.
Basurin says Ukrainian servicemen must "surrender or
die" because "there is no other option".
The BBC can't verify his claims that the last bridge has been
destroyed, and we have not had any details of this from the Ukrainian
authorities.
For weeks now, Severodonetsk has been the focus of Russian military bombardment in Ukraine.
Reports suggest about 70% of the city is currently under Russian control, with Ukrainian forces "pushed out" of the city centre by their enemy's superior artillery over the weekend.
Severodonetsk, and its twin city, Lysychansk, form an important regional and industrial focal point in the Luhansk region of eastern Ukraine.
Capturing the twin cities would give Russia control of the entire Luhansk region - parts of which are already controlled by Russian-backed separatists.
The twin cities sit astride the strategic Siversky Donets river, while the key, 90km-long (56 miles) central sector of Russia’s front line lies to the west of the river.
On Sunday, the Russians destroyed the second of three bridges into the city. Their aim now is to destroy the last remaining bridge and cut off Severodonetsk from the rest of Ukraine.
Only around 15,000 people, from a pre-war population of 100,000, are still believed to be in the city. With heavy shelling and intense street fighting ongoing, evacuation is impossible at present, with the situation described as "extremely difficult".
Luhansk and the neighbouring region of Donetsk - which run from Mariupol in the south all the way to the northern border with Russia - make up the Donbas.-whose so-called "liberation" is currently President Putin's top priority.
Russian military success in the Donbas could lead to annexation by Moscow of the entire region, US officials believe.
If you're just joining us, or want a re-cap, here are the latest updates from Ukraine:
Severodonetsk:
Weapons:
Gas and oil:
Russia's defence ministry says it has destroyed a large quantity
of weapons and military equipment in the Donetsk region, including some that
were sent from the US and Europe.
It said high-precision air-based missiles had struck near the Udachne railway station, hitting
equipment that had been delivered to Ukrainian forces.
The BBC can't verify the claim, but if true, it would be a
significant blow to Ukraine, which is suffering heavy losses in the eastern
Donbas region, where Russia has a significant artillery advantage.
An aide to Ukraine's president has echoed the president's pleas for more weapons to be sent from the West to Ukraine.
Writing on social media, Mykhailo Podolyak stated that Ukraine needs "heavy weapons parity" with Russia in order to end the war.
He added that a decision on how many weapons will be sent from the West is expected on Wednesday when defence ministers from around the world meet at the Nato headquarters in Brussels.
Ukrainian troops have been suffering heavy losses in the eastern Donbas region as they fight against Russian forces with a significant artillery advantage.
Hundreds
of civilians in Severodonetsk are sheltering in the city's Azot chemical plant –
which is coming under heavy fire from Russian forces, the regional governor says.
Serhiy Haidai, the governor of the Luhansk region in eastern
Ukraine that also includes Severodonetsk, says Russian forces control about 70%
of the city and fighting there is fierce.
"About 500 civilians remain on the grounds of the Azot plant in Severodonetsk, 40 of them are children. Sometimes the military manages to evacuate someone," he says.
"The Russians are destroying quarter after quarter," he adds.
It is impossible to conduct mass evacuation and bring humanitarian aid to the city due to shelling, he warns.
Russian shelling caused a huge fire at the plant over the weekend.
Crossing Ukraine's rivers is a risky strategy for Russia's army, and the UK's Ministry of Defence (MoD) says that such assault operations are "likely to be amongst the most important determining factors in the course of the war."
Last month, the Russian army failed in its attempts to cross a river three times in three days, according to a Ukrainian army official.
Serhiy Haidai, head of the Luhansk Regional Military Administration, said Russia was trying hard to cross the Siversky Donets river in order to encircle a strategic east Ukrainian city.
But as soon as they crossed, Ukrainian forces destroyed the pontoon bridge in the water, and Russian troops "fell into the trap", Ukrainian information service InformNapalm said.
In order for Russia to continue its advance in the eastern Donbas region now, the MoD says it will either have to complete ambitious flanking actions or conduct assault river crossings. But so far, assault river crossings have proved difficult.
In its latest assessment of the situation in Ukraine, the UK's Ministry of Defence (MoD) says the battle around Severodonetsk has continued over the weekend and that over the coming months, river crossing operations are likely to be among the most important determining factors in the course of the war.
The key, 90km-long (56 miles) central sector of Russia’s front line in the Donbas lies to the west of the Siverskyy Donets river, it says.
To achieve success in its current offensive, Russia will either have to complete ambitious flanking actions or conduct assault river crossings, it says.
Ukrainian forces have often managed to demolish bridges before they withdraw, while Russia has struggled to put in place the complex co-ordination needed to conduct successful, large-scale river crossings under fire, it adds.
Joe Inwood
Reporting from Kyiv
Ukraine’s President Volodymyr Zelensky has called for modern missile defence systems for his country, saying that more than 2,600 cruise missiles have landed since the start of the invasion.
Israel’s Iron Dome, American Patriot batteries: these are the sort of systems Zelensky says his country needs.
Russian cruise missiles have rained down on Ukraine since the start of this war; while many have been shot down, many more have made it through.
But air defences are not the only thing the Ukrainians are calling for. They say they are in desperate need of more artillery systems, as the battle in the eastern Donbas region grinds on.
The fight for Severodonetsk has turned into a bloody street battle, with heavy casualties reported on both sides.
Among them is former British soldier, killed last Friday. An adviser to President Zelensky paid tribute to Jordan Gatley, saying “he was a true hero". Mykhailo Podolyak said: “We will always remember his contribution to the protection of Ukraine and the free world.”
Joel Gunter
Reporting from Kharkiv
Russia has killed hundreds of civilians in the north-eastern Ukrainian city of Kharkiv using indiscriminate shelling and widely banned cluster munitions, according to new research by Amnesty International.
Amnesty says it has found evidence of Russian forces repeatedly using 9N210/9N235 cluster bombs, as well as "scatterable" munitions - rockets that eject smaller mines that explode later at timed intervals.
The BBC visited five separate impact sites in residential neighbourhoods in Kharkiv and saw evidence of a distinctive, symmetrical spalling effect associated with cluster munitions.
We showed images from the sites to three weapons experts, who all said the impacts were consistent with the controversial weapons.
"Those impacts are from cluster munitions, it's a classic signature," said Mark Hizney, a senior researcher in the arms division of Human Rights Watch, a campaign group.
"And in one image you can see a remnant of a stabiliser fin from one of the submunitions," he said.
Read more about this story here.
As we've been reporting, fighting continues in Severodonetsk, where the situation remains "extremely difficult", after the Russian army destroyed a second bridge into the city and has been heavily bombarding the last one, according to regional governor Serhiy Haidai.
The destruction of a second bridge across a river to the neighbouring city of Lysychansk indicates Russia is determined to completely cut off Severodonetsk, he says.
"It is already impassable, and right now they are actively shelling the last, third bridge. As I understand, they just want to completely cut off Severodonetsk to make it impossible to evacuate people or bring in reinforcement there," he said on Sunday.
"Most likely, today or tomorrow, they will throw in all their reserves to try and capture the city. Or maybe to other areas in order to cut off and finally control the Lysychansk-Bakhmut road," he said.
In his traditional late-night video address, Ukraine's President Zelensky said Russia was deploying "poorly trained conscripts and those gathered by covert mobilisation" to the eastern region of Donbas.
According to him, Russia is deploying reserve forces in Donbas to support its assault on the city of Severodonetsk, "where very fierce fighting is going on literally for every metre", as well as Lysychansk, Bakhmut and other areas.
"Russia can cross the line of 40,000 of its lost troops already in June. In no other war in many decades have they lost so much," he said, accusing Russian generals of seeing their people as "cannon fodder".
He once again called on world leaders to provide Ukraine with modern missile defence systems, citing the casualties from the latest missile attack on western Ukraine.
We are restarting our coverage of the conflict in Ukraine at the start of a new week. Here's what's been happening.
We're pausing our live coverage now. Thanks for following and we'll be back tomorrow with more updates on the Ukraine war throughout the day.
Today's live page was brought to you by Chris Giles, Emily McGarvey and Patrick Jackson.
For a round-up of the main Ukraine war headlines, head here - and for the latest on Severodonetsk, that's here.
We're pausing our live coverage shortly. Here's a look at the main developments in Ukraine today:
These are some of the latest images we've received of Ukrainian military personnel carrying out operations in the Donetsk region.
A grain storage facility in the Black Sea port of Mykolaiv has been left in charred ruins after it was shelled by Russian military, according to Ukrainian authorities.
Local media say the shelling hit a warehouse where sunflower meal was stored.
Piles of sunflower seed meal could still be seen smouldering in the harbour a week after the shelling, after media access was granted access to the facility today, and a fire truck was on standby to put out new fires in the rubble.
Up to 300,000 tonnes of grain may have been stored in warehouses destroyed by Russian shelling last weekend, Ukraine's deputy agriculture minister, Taras Vysotskyi, has said
Mykolaiv is home to one of Ukraine's largest agricultural commodities terminal, the Nika-Tera grain terminal.
Vysotskyi said that before Russia invaded Ukraine on 24 February, the warehouses in Mykolaiv had held up to 300,000 tonnes of grain, mainly wheat and corn.
BBC
Dom Phillips and Bruno Pereira: Police find belongings of missing pair
By Katy WatsonBBC South America correspondent, Amazon
Brazilian police say they have found personal items belonging to missing UK journalist Dom Phillips and indigenous expert Bruno Pereira.
The items include Mr Phillips' boots and a backpack with clothes in, as well as Mr Pereira's health ID card, a flip-flop, black trousers and boots.
The pair went missing while travelling by boat on a reporting trip in a remote Amazon rainforest on 5 June.
Mr Phillips' wife and mother-in-law say they now presume the two men are dead.
"They are no longer with us," his mother-in-law wrote on Instagram. The post was later shared by the journalist's wife.
Last week, the police found possible human remains in a river near the town of Atalaia do Norte. Experts have since been analysing the "organic material".
Blood traces found on a boat belonging to a fisherman, who has been arrested, are also being tested.
Another boat belonging to the suspect, named as Amarildo da Costa, was also discovered in the past 24 hours.
Mr da Costa, known locally as "Pelado", has been questioned and charged with illegal possession of restricted ammunition.
The authorities were helped by searches carried out by the indigenous communities.
Over the weekend, they alerted the authorities to an area of vegetation on the side of the river where there were signs that a boat had been dragged through the area.
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Bruno Pereira had many friends among the indigenous communities.
With increasing government cuts to budgets for indigenous protection, he helped train indigenous people to defend themselves against the increasing threat of illegal fishermen and poachers.
"It's a huge loss for the indigenous - two men who fought and gave their life for the indigenous communities so we could live in peace," one leader said, who asked to remain anonymous. "The community is shocked."
Indigenous groups say both men have received threats for their work in the region, which has seen illegal fishing, logging, mining and drug trafficking. The indigenous communities fear the same.
"A fisherman financed by the narcos will do what they probably did to Bruno, end our lives - because they see us as an obstacle."
Both Mr Pereira and Mr Phillip, who has written for publications such as the Guardian and the Washington Post, are hugely experienced and planned their journeys thoroughly. They reportedly had a new boat and plenty of fuel.
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Dom Phillips: Family and friends demand answers
Please find my husband, urges missing Briton's wife
Concern for British journalist missing in Amazon
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Procès du 13-Novembre : une avocate des parties civiles estime que le salafisme veut « changer notre mode de vie »
Le procès des attentats du 13-Novembre touche à sa fin. Au terme de trois jours de réquisitoire, le parquet national antiterroriste (Pnat) a requis, vendredi 10 juin, la réclusion criminelle à perpétuité incompressible contre Salah Abdeslam. Pour l’avocate, Samia Maktouf, ce rendez-vous judiciaire historique « n’était pas le procès de l’islam, c’était le procès d’une pratique prétendument religieuse, d’une idéologie, de l’étendard du salafisme qui veut s’insérer dans notre vie, changer notre mode de vie à l’encontre de l’État de droit », a-t-elle déclaré sur Europe 1, dimanche 12 juin.
Pour les accusés, « il était inconcevable qu’une femme puisse être avocate »
Interrogée sur les raisons qui l’ont poussé à débuter l’une de ses plaidoiries en arabe, Samia Maktouf a indiqué vouloir « expliquer le contexte » et montrer « quel était le monde idéal des accusés. » « Je voulais que les magistrats professionnels sachent que pour eux (…), il était inconcevable qu’une femme puisse porter la voix de ses victimes », a-t-elle déclaré. Selon elle, « il était inconcevable qu’une femme puisse être avocate. Et quand bien même voilée, j’aurais été contrainte de respecter des préceptes religieux obligatoires ».
Pour les terroristes des attentats du 13-Novembre, « le diable est dans la femme », a-t-elle ajouté. « Il est dans tout ce que représente notre société laïque, notre République », a-t-elle souligné.
Lors de sa réquisition, l’avocate générale, Camille Hennetier , avait expliqué que malgré les paroles et les larmes de Salah Abdeslam, il était « resté fidèle à son idéologie et incapable de formuler un remords ».« Salah Abdeslam reste pétri d’idéologie et incapable de porter un regard distancié vis-à-vis des faits », a-t-elle déclaré
L'Humanité
Prix Nobel
BilletMaurice UlrichC’était en 1974, pendant le débat opposant François Mitterrand à Valéry Giscard d’Estaing, tous deux candidats à la présidence de la République : « Monsieur Mitterrand, vous n’avez pas le monopole du cœur. » Dans une tribune parue dans le Journal du dimanche, Olivier Blanchard, macro-économiste, et Jean Tirole, prix Nobel d’économie, s’en souviennent : « Aucun parti, aucune coalition n’a le monopole du cœur. » Bien sûr, et on a compris. On peut certainement penser, écrivent-ils, que le président n’en fait pas assez, « que les inégalités restent inacceptables, que trop de Français vivent dans la précarité, que la lutte contre le réchauffement climatique est trop lente »… Mais quel dommage, « les grandes propositions de la Nupes ont plus de chances de détériorer la situation que de l’améliorer ». Voilà, voilà. Fort heureusement, « que l’on aime ou déteste Emmanuel Macron, on doit accepter l’idée que chaque président, et cela s’applique à lui comme à ses prédécesseurs, a comme objectif principal le bonheur des Français ». S’ils le disent. Le prix Nobel, ça se mérite.
le billet de Maurice UlrichÉlections 2022jean tirolejournal du dimanche New York Times - World
They Inhabited Separate Worlds in Taiwan. Decades Later, They Collided in a California Church.
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The 68-year-old suspect in a May mass shooting harbored resentment dating back to his formative years in Taiwan.
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By Amy Qin, Jill Cowan, Shawn Hubler and Amy Chang Chien
David Chou and Pastor Billy Chang spent their whole lives forging parallel paths. They were born in early 1950s Taiwan, grew up just miles apart during martial law and later rebuilt their lives in the United States.
But over several decades, they carried with them vastly different memories — and views — of the island of their birth.
Mr. Chou was the son of parents who fled mainland China following the 1949 Communist revolution, part of a mass exodus of Chinese who established an authoritarian government-in-exile in Taiwan. Though he was born on the island, he and his parents were “mainlanders” devoted to the Chinese motherland and saw Taiwan as forever part of China.
Pastor Chang’s relatives were local Taiwanese who had spent centuries on the island. At home, he spoke Taiwanese Hokkien, a language that for decades was banned in public spaces. Pastor Chang grew to believe that despite Beijing’s longstanding claims, the self-ruled island had its own identity, separate from China.
In May, the lives of the two men collided in a quiet retirement community in Southern California. Authorities say that Mr. Chou, 68 — armed with two guns, four Molotov cocktails and a deep-seated rage against Taiwanese people — opened fire inside the Irvine Taiwanese Presbyterian Church as members gathered in honor of Pastor Chang, 67.
The mass shooting was part of a spate of violence that has stunned the nation in recent weeks. One day before, a white 18-year-old fueled by racist hate killed 10 Black people at a Buffalo grocery store. Less than two weeks later, an 18-year-old massacred 19 students and two teachers at an elementary school in Uvalde, Texas.
But the shooting in the church in Laguna Woods, Calif., stood out in its own way, a variation on American tragedy that seemed to show how faraway conflicts, even those in the distant past, can reverberate in the gun culture of the United States.
At the Southern California church, a crowded May 15 lunch celebration for Pastor Chang gave way to an eruption of gunfire. Mr. Chou fatally shot a doctor, John Cheng, 52, who tried to stop him, police said. Pastor Chang then threw a chair at the gunman, allowing others to subdue and tie him up with an extension cord. Five congregants, ranging in age from 66 to 92, were injured.
Mr. Chou is being held without bail on charges of murder and attempted murder pending an August arraignment.
As with internal tensions over the years in immigrant communities worldwide — California’s Little Saigon and Miami’s Cuban-American precincts are two U.S. examples — the crime has echoed across the Taiwanese diaspora and underscored divisions that remain frozen in time, even as younger generations have moved beyond them.
“How do we reconcile the views of these identities?” said Annie Wang, 42, a Northern California-based co-host of the podcast “Hearts in Taiwan,” noting that her parents spent years avoiding talk of the schisms related to Taiwanese independence. “It’s been so behind closed doors, but I can’t see a way around this anymore. Someone went and killed for this.”
The shooting has also deepened fears about safety in a time of rising anti-Asian attacks in the United States and underscored debates about access to firearms and mental health services. Those who know Mr. Chou say he had been unraveling for years and was desperate in the face of eviction, a dying wife and financial troubles.
A Strong Taiwanese Identity
Growing up in the countryside of central Taiwan in the 1960s, Pastor Chang always felt at home at church. His father was a Presbyterian pastor, and the congregation members, mostly local Taiwanese farmers, would often bring the young family selections of their latest harvests: water spinach, cabbage and rice.
Outside of that community, Pastor Chang was not always shown such favor. He was a benshengren, a descendant of long-ago ethnic Chinese settlers. His classmates whose families had just fled the mainland, or waishengren, enjoyed certain advantages he did not have.
Under the authoritarian rule of Chiang Kai-shek’s Nationalists, who lost the civil war to the Communists, mainlander families received preference for civil servant jobs and government positions. Schools were required to teach in Mandarin and promote a Chinese identity, while Taiwanese Hokkien was forbidden in public spaces. Over four decades, tens of thousands of people who dissented from the government’s policies were arrested, and at least 1,000 — more than half benshengren — were executed.
Pastor Chang said he went through a “late political awakening” in the 1980s while in seminary, devouring forbidden texts that discussed this political repression and pushed the idea of a distinct Taiwanese identity. He joined large protests to call for freedom of speech, the first buds of a movement that would eventually lead to democracy in Taiwan in the 1990s.
Pastor Chang emigrated to the United States in 1991 following his parents and siblings, assured in his own Taiwanese identity. He led a small church in Camarillo, Calif., before joining Irvine Presbyterian in 1999. Over time, the congregation grew beyond 150 people and became the largest of about 40 official Taiwanese Presbyterian congregations in the United States.
Immigrants from Taiwan joined waves of Chinese-speaking immigrants from mainland China and Hong Kong, and they included both benshengren and waishengren. By and large, they have all coexisted peacefully in their adopted country, and tensions over homeland politics have rarely risen to the surface.
In the United States, Taiwanese Presbyterian churches have become a social hub for older congregants to bond over their common language and shared experiences. At church bazaars, grandmothers and aunties cook beloved Taiwanese snacks, including sticky rice wrapped in bamboo leaves, and oyster pancakes.
“That’s what I remember church being: celebration and remembrance of your culture,” said Peggy Huang, 51, a Yorba Linda city councilwoman whose parents are members of the Laguna Woods church.
While the church was not overtly political, the belief in a separate Taiwanese identity suffused the institution. Unlike some Taiwanese-led churches that offer services in Mandarin or English, most Taiwanese Presbyterian churches in the United States adhere to the Taiwanese language. Pastor Chang said it stemmed partly from their view of Mandarin as the “language of the oppressors.”
In addition to lectures on topics like combating dementia and estate planning, the Laguna Woods church has organized talks on the 2/28 Incident, during which the Nationalist government killed up to 28,000 people in Taiwan in the late 1940s. During services, members often pray for Taiwan’s safety in the face of China’s rising threats. Pastor Chang said his congregation had very little interaction with the waishengren in Laguna Woods, who mostly attend a Mandarin-language church.
“It would be an overstatement to call us a pro-independence church,” Pastor Chang said. “But we do not deny that we love Taiwan.”
Love for the Motherland
Mr. Chou grew up with the trappings of a middle-class life: He lived with his four siblings in a modest, two-story concrete house in the central city of Taichung. Because his father was an officer in the Nationalist army, his family was treated favorably and he attended one of the top high schools on the island.
But the waishengren community was also steeped in the pain of having to flee mainland China when Communists took over. And Mr. Chou decades later told friends he was bullied and hit by the children of longtime Taiwanese families. (The divide between the two communities still shapes politics in Taiwan, but political violence is rare.)
Friends and relatives of Mr. Chou have been trying to make sense of the mass shooting. But those familiar with his political leanings were less surprised.
“Of course, we feel bad for the victims, but he did it for a reason,” said James Tsai, a friend of Mr. Chou’s in Las Vegas, pointing to resentment fueled by the childhood bullying.
Like many waishengren of his generation, Mr. Chou held on to a romanticized vision of China as a lost homeland even after he moved in 1980 to the United States, where he worked in the hospitality industry.
In the preface to a mixology book published in 1994, Mr. Chou called Mao Zedong and Deng Xiaoping “great leaders” for making China prosperous. He resented the emergence in Taiwan in recent decades of a Taiwanese identity separate from China and rooted in the island’s democratic values. In a 2018 book, Mr. Chou called benshengren “poisoned” rebels who had betrayed their Chinese ancestors with their pro-independence views.
Mr. Chou settled down in Las Vegas, where he and his wife bought property that they rented out to help put their two sons through dentistry school. But Mr. Chou soured on the United States in 2012 after he was assaulted by a tenant over a rent dispute, according to friends and his 2018 book. The attack fueled what would become an obsession with guns.
Several members of the local Taiwanese Presbyterian Church and a Taiwanese social club said Mr. Chou mingled occasionally with the benshengren community at their events. Most were unaware of his political views until 2019, when his photo appeared in an article about an event hosted by a pro-China group.
“Swiftly eliminate the monsters of Taiwanese independence,” read a banner that Mr. Chou brought to the event.
In a telephone interview, Jenny Koo, chairwoman of the organization, said she had met Mr. Chou only twice and that she remembered thinking his political views were “too radical.”
It remains unclear why Mr. Chou targeted the church in Laguna Woods. He has a brother who lives in the area, according to friends and his niece.
The police said last month that the gunman acted alone when he chained, nailed and super-glued shut the doors to a multipurpose room before he opened fire on congregants. Several days later, the Los Angeles office of the World Journal, a Chinese-language newspaper, said that it had received seven handwritten journals titled “Diary of an Independence-Destroying Angel” from Mr. Chou.
On Friday, Mr. Chou stood at the front of a cage, making fleeting eye contact with attendees at a hearing in a Santa Ana, Calif., courtroom. He wore a blue surgical mask and a lime green jumpsuit used for inmates in protective custody.
The Ripples of History
The Laguna Woods shooting came as a shock to many in the Taiwanese and Chinese diaspora, particularly those in the younger generation who grew up in the United States and felt little connection to decades-old grievances.
Ms. Wang, the podcast co-host, said that as a child, she struggled to understand why her mother identified as a Chinese American, even though she spoke Taiwanese and her family had been in Taiwan for generations.
It was not until Ms. Wang, and a cousin, Angela Yu, began learning more about Taiwan’s history that they understood the fraught nature of identity in the diaspora, and why their parents adhered to their Chinese American identity while friends’ parents emphasized being Taiwanese.
The cousins, who now identify as both Chinese American and Taiwanese American, started their podcast to discuss these thorny issues.
“The time that our parents immigrated was a freezing of identity, and they passed those ideas about identity on to their kids,” Ms. Wang said.
She added that she hoped the shooting would open the door for the diaspora to “speak more openly and honestly” about these struggles.
Reflecting on the church confrontation, Pastor Chang sounded a note of resignation.
“The gunman and I, our generation, had the misfortune of being born during a political era that forced our two groups to not get along,” he said. “That is the original sin of our generation.”
Amy Qin reported from Taipei, Taiwan. Jill Cowan reported from Laguna Woods, Calif. and Santa Ana, Calif. Shawn Hubler reported from Sacramento. Amy Chang Chien reported from Taichung, Taiwan.
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France24 - World
O'Sullivan says China in pole position to 'monopolise' snooker
Issued on: 13/06/2022 - 12:54
Singapore (AFP) – Snooker legend Ronnie O'Sullivan said Monday that China is primed to "monopolise" the sport and boasts three or four players who have recently emerged as potential world champions.
Speaking to AFP during a trip to Singapore to mark the launch of his new snooker academy, the reigning seven-time world champion also predicted the game was set to grow rapidly in Asia.
"China have done a really good job of, over the last 20 years, bringing a lot of young talent into the game," said the 46-year-old Englishman nicknamed "The Rocket".
O'Sullivan said Ding Junhui, a trailblazer for snooker in China, was "fantastic" and had inspired many others.
"Just recently there's been three or four very, very good Chinese players that have come through that are possibly potential world champions."
Chinese players could "possibly" dominate snooker in future, he said, adding: "China seems to be better placed to monopolise the game."
Other Chinese stars to have emerged in recent years include the 22-year-old Yan Bingtao, who won the Masters last year, and Zhao Xintong, 25.
While the world rankings are still dominated by Britons -- with O'Sullivan top of the pile -- Zhao has risen to sixth and Yan is 15th.
O'Sullivan, who last month won his seventh snooker World Championship title -- equalling Stephen Hendry's modern-day record -- did however add there was still a chance for other countries to rival China's progress.
The fast growth of the game in the world's most populous nation does not "mean other countries can't get their act together and try and do the same as what China's doing", he said.
Growing popularity in Asia
Widely regarded as the most naturally talented player in snooker history, O'Sullivan was in Singapore to officially launch the Ronnie O'Sullivan Snooker Academy, which will seek to nurture talent in Asia.
And he predicted snooker's popularity in the region was set to grow.
"Every time when we come to Asia -- China, Thailand, Singapore -- there is just that excitement," he said.
"I definitely think if the sport wants to grow and be as big as possibly golf, tennis... I think maybe this (Asia) is the place that it could happen."
O'Sullivan is set to take part in an exhibition tournament on Saturday in Singapore alongside China's Zhao and women's world champion Nutcharut "Mink" Wongharuthai of Thailand.
Despite his many achievements in snooker, O'Sullivan conceded that he did not have much interest in the game, beyond playing it.
"I don't really have an interest that much in snooker," he said, echoing previous comments he has made on his complex relationship with the sport.
"I like to play it, but other than that, I just don't get involved in it... I don't really know what goes on in the snooker world."
He also refused to be drawn on whether he might retire soon.
"I've never had a plan what I want to do," he said.
"First and foremost, I just enjoy my life."
© 2022 AFP
L'Humanité
La dynamique de l’union
ÉditorialSébastien CrépelLe défi était un peu fou : passer du statut de troisième force éliminée dès le premier tour de la présidentielle à celui de vainqueur des législatives huit semaines plus tard, dans une élection pensée précisément pour qu’au grand jamais ne se produise ce genre de surprise. En arrivant au coude-à-coude avec la coalition présidentielle à l’issue du premier tour, dimanche, et en doublant au passage le Rassemblement national, relégué à la troisième marche, la gauche a prouvé que le pari n’était pas si insensé. Mais il faudra faire bien mieux encore pour viser la victoire au second tour, en convainquant notamment les millions d’électeurs qui ne se sont pas déplacés. L’abstention était en passe d’égaler le précédent record dans ce type de scrutin, à 51,3 % des inscrits, selon l’Ifop.
D’ores et déjà, la Nupes peut s’enorgueillir d’avoir gagné ses galons de principale force d’opposition. En attendant de réaliser peut-être l’exploit historique et inédit que constituerait le renvoi dans l’opposition du président de la République fraîchement réélu. Ou, au moins, de le priver de majorité absolue, comme les premières projections en sièges en indiquent la possibilité. Le rapport de forces politique du quinquennat, qu’Emmanuel Macron espérait garanti d’avance, en serait bouleversé. Pour le meilleur, puisqu’il s’agit, au fond, de créer les conditions d’imposer au chef de l’État la mise en œuvre d’idées majoritaires dans le pays, comme la hausse du Smic à 1 500 euros net, le blocage des prix ou le retour de la retraite à 60 ans.
Nous n’en sommes pas là, mais, sans vendre la peau de l’ours, le bilan apparaît déjà favorable pour la Nupes au soir du premier tour. La dynamique de l’union a clairement fonctionné, là où la division de la gauche avait d’emblée éliminé la plupart de ses représentants en 2017. Nombre de candidats, députés sortants ou non, pointaient en tête ou pouvaient l’emporter : les communistes Fabien Roussel dans le Nord, André Chassaigne dans le Puy-de-Dôme, Nicolas Sansu dans le Cher ou encore Bruno Nottin, qui a sorti Jean-Michel Blanquer dès le premier tour dans le Loiret ; les insoumis Manuel Bompard à Marseille, Danielle Simonnet à Paris, François Ruffin dans la Somme ; les socialistes Olivier Faure en Seine-et-Marne, Jérôme Guedj dans l’Essonne, Valérie Rabault dans le Tarn-et-Garonne ; les écologistes Sandra Regol à Strasbourg et Stéphane Ravacley dans le Doubs, et tant d’autres.
Bien sûr, l’objectif de décrocher les 289 sièges qui donneraient à la gauche les mains libres pour gouverner, et qui ouvriraient les portes de Matignon à Jean-Luc Mélenchon, peut sembler difficile à atteindre. Mais aucun vote n’est joué d’avance. Une toute nouvelle élection commence dans chaque circonscription, avec l’inconnue des reports de voix des candidats éliminés. Un scrutin plus classique pour la gauche, habituée à se rassembler au second tour. Mais dont l’enjeu reste de mobiliser les abstentionnistes, en particulier chez les électeurs de gauche de la présidentielle.
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« Abdeslam, c’est l’inverse de l’humanité » : la face cachée du procès du 13 novembre
Olivier Fisher, blessé au bras au Carillon durant la soirée du 13 novembre et Sacha Belissa, chercheur au Centre d’Analyse du Terrorisme nous racontent la face cachée du « procès du siècle ».
Au-delà des discours convenus et des mantras politiquement corrects du type « vous n’aurez pas ma haine », nos invités livrent un regard inédit sur le déroulé du procès des attentats, et sur les leçons politiques qui n’ont pas été tirées par les gouvernements successifs.
L’intégralité de l’émission est disponible pour nos abonnés au palier « Le Direct »
New York Times - World
Coronavirus Updates
Pfizer’s vaccine is effective in children under 5, the F.D.A. says.
Outside experts will make their recommendations this week on how the agency should rule on applications from Pfizer and Moderna to vaccinate the nation’s youngest children.
By Sharon LaFraniere
The Food and Drug Administration said on Sunday that three doses of the Pfizer-BioNTech coronavirus vaccine appeared to be effective in preventing Covid illness in children under 5, judging by the level of virus-blocking antibodies the shots induced.
The agency’s evaluation was posted online ahead of Wednesday’s meeting of outside vaccine experts, summoned to recommend how the F.D.A. should rule on applications from both Pfizer and Moderna on vaccinating the nation’s youngest children.
Some public health experts are expecting the F.D.A. to authorize both Moderna’s and Pfizer’s vaccines, offering parents a choice between the two. The Centers for Disease Control and Prevention must also weigh in with its recommendations after the F.D.A. acts. Roughly 18 million children younger than 5 are the only Americans who are not yet eligible for shots.
In a staff analysis, the F.D.A. said the data submitted by Pfizer and its German partner, BioNTech, suggests that three doses are more effective than two. But the agency said it was hard to draw definitive conclusions because there were so few cases of Covid among the 1,415 children who received three doses of the vaccine during the clinical trial.
Pfizer has said only eight children in the placebo group and two in the vaccinated group fell ill. The trial protocol said 21 cases were required to render a judgment on efficacy.
So far, the F.D.A. appears to view both Pfizer’s and Moderna’s requests for pediatric vaccines favorably. Parents are so eager to have a coronavirus vaccine for their youngest children that some have said they would accept even low rates of effectiveness, as long as the vaccines were safe.
In its analysis of Pfizer’s data, the agency said that rates of hospitalization and death due to Covid among children under 5 were higher than among those age 5 to 17, “underscoring the benefit of an effective Covid- 19 vaccine in this age group.”
The agency also noted that among children 5 or older, who are already eligible for Pfizer’s vaccine, the shots have helped prevent hospitalization and other serious outcomes, including during the current year, when the highly contagious Omicron variant and its rapidly evolving subvariants became the dominant forms of the virus.
“Given the uncertainty of the Covid-19 pandemic and likelihood of continued SARS-CoV-2 transmission during the ensuing months, deployment of the vaccine for use among children 6 months through 4 years of age will likely have a beneficial effect on Covid-19-associated morbidity and mortality in this age group,” the F.D.A. said. The agency identified minimal side effects.
On Friday, the F.D.A. said Moderna’s coronavirus vaccine for children under 6 was also effective in preventing symptomatic infection without causing worrisome side effects. The two vaccines are based on the same type of technology, but the dosage and regimens differ. Moderna is proposing two doses at one-quarter the strength of adult doses. Pfizer is proposing three doses at one-tenth the strength of adult shots.
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By Anushka Patil
Sonia Gandhi, the president of the opposition Indian National Congress party, has been hospitalized in Delhi with “Covid-related issues,” the party said on Sunday.
Ms. Gandhi, 75, is in stable condition, a party spokesman said on Twitter. She tested positive for the coronavirus on June 2. Her daughter, Priyanka Gandhi Vadra, reported her own positive test the next day.
Ms. Gandhi is a towering figure in Indian politics and a longtime leader of the Congress party, which has governed India for the majority of its history since independence from British rule. In recent years, the party has suffered a decline in power as Narendra Modi’s Bharatiya Janata Party established itself as an undisputed force in national elections.
Ms. Gandhi was born in Italy and married into the Nehru-Gandhi dynasty. She was thrust into politics following the assassinations of both her mother-in-law, Indira Gandhi, and her husband, Rajiv Gandhi, and in the 2010s was frequently ranked one of the most powerful women in the world.
Her party has traditionally been tight-lipped about her health, and she disappeared from the public eye for a period in 2011 to have surgery for an undisclosed condition that Indian media outlets later reported was cancer.
As of Sunday, an average of nearly 6,800 cases per day were reported in India in the last week, according to the Center for Systems Science and Engineering at Johns Hopkins University. New daily cases in India have nearly tripled from the average two weeks ago. But that is likely an undercount, as testing has been relaxed in recent months after Covid fatigue and a sense that the virus’s spread had shrunk.
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By Jesse McKinley
ALBANY — With the first Republican debate in the governor’s race scheduled for Monday night on WCBS-TV, the roster of in-person candidates has shrunk by one, as Andrew Giuliani — proudly unvaccinated against the coronavirus — announced on Sunday that he will not be allowed to attend.
Mr. Giuliani, the son of the former New York City mayor Rudolph W. Giuliani, said on Sunday that he had been informed late last week that the station would not permit him in the studio unless he sent proof of his vaccination status — something he said he would not do and suggested might be unconstitutional.
“I chose very clearly that I was not going to get the shot,” said Mr. Giuliani, 36, in an impromptu news conference on Sunday outside CBS headquarters in Manhattan, saying he had “looked at the data” on the vaccination and decided against it.
As of Sunday, according to a New York Times database, 91 percent of New Yorkers of all ages have received at least one dose of a coronavirus vaccine, and 78 percent of residents are fully vaccinated.
Mr. Giuliani preceded his news conference by releasing a letter he sent to WCBS, the CBS network’s flagship affiliate, arguing that their policy was “arbitrary” and “serves to discriminate against a political candidate and their access to equal opportunity and religious liberty.”
In a statement, WCBS said that its broadcast center requires that visitors are vaccinated against the coronavirus, and that the policy — which dates to last year — was made “in consultation with health care experts, government officials and the many unions representing our employees.”
“Any candidate who doesn’t meet this requirement is encouraged to participate in Monday’s debate remotely,” the station said, adding it hoped the debate would “allow Republican candidates to share their views on matters of importance to the residents of New York State.”
The debate is scheduled to feature other Republican candidates for governor, including Representative Lee M. Zeldin, the party’s anointed nominee; Rob Astorino, the former Westchester County executive; and Harry Wilson, a corporate turnaround expert.
At Sunday’s news conference, Mr. Giuliani said he had “natural immunity” to Covid-19, which has killed more than one million Americans, and that he had offered to take multiple tests to prove he was not infected, but that he had nonetheless been disinvited from the debate.
Instead, Mr. Giuliani said he would, in fact, participate virtually, a prospect that was almost immediately criticized by Mr. Zeldin, who tweeted that “the remote option is a nonstarter,” while adding “the reason to have him virtual is ridiculous.”
Mr. Astorino echoed this, saying that “all four candidates should be onstage,” and that “discriminatory and unscientific vaccine mandates” wouldn’t prevent transmission of the disease. (The vaccines have been proven to prevent most serious cases of the disease.)
.@CBSNewYork all four candidates should be on stage for Monday night’s GOP Governor’s debate. That we’re still doing discriminatory and unscientific vaccine mandates when we’ve long known vax doesn’t prevent infection/transmission is PC theater. Stupid.
Mr. Giuliani, who is making his first run for public office and has been regularly campaigning with his father, has argued that the candidates should debate almost every day before the June 28 primary, while also railing against mandates for emergency medical workers and others, something he reiterated on Sunday.
“I’m obviously seeing consequences in what I believe is my informed decision on this,” he said, adding that if elected, he will “throw all of these mandates in the dust bin of history.”
By Emma Goldberg
The tone of the typical isolation postcard is sunny, insistent and aspirational as a holiday greeting: “Thanks to everyone who sent well wishes for @VP,” wrote Doug Emhoff, the second gentleman, on Twitter. “She is feeling good and is working from home.”
Like so many Americans, Vice President Kamala Harris got Covid in late April. Like so many Americans, she worked right through it, seated at her desk surrounded by the signifiers of productivity: binders, pens, pastel Post-it notes. Other Covid-positive political figures assured the public they, too, were forging ahead on their to-do lists: Jen Psaki, Gavin Newsom. Donald J. Trump, when he had Covid, posed for his own working-through-it photos, though he appeared to be signing a blank sheet of paper.
In the world’s only wealthy country that does not guarantee paid sick leave, just working through it — even for those who could take paid time off — is the norm.
“I’m trying to work out in my head why I had that thought of, ‘Oh, I’ll work through it,’” said William Fitzgerald, 36, who runs a strategy firm. He got Covid in late April and took meetings throughout his illness. “Why didn’t I just rest for the week?”
Working while sick is an American pastime — one that a vicious pandemic, which sickened millions, somehow didn’t disrupt. Over 100 other countries guarantee some form of paid sick leave. In the United States, a survey of 3,600 hourly workers this spring found that two-thirds of those who had been sick with Covid or other illnesses went to work while sick, according to the Shift Project at Harvard, a research project on work scheduling. Many of them cited fear of getting in trouble with their managers, or financial pressures.
Some 33 million Americans don’t have paid sick leave. Low-income workers are far less likely to be able to take time off when they’re sick; just over half of people in the bottom quarter of wages get paid sick leave, compared to 94 percent in the top quarter.
But even salaried workers who have paid leave often don’t use the time that they’re allotted. Americans in private industry get an average of seven sick days per year. A survey of large employers, by Mercer, found that non-hourly workers used just half of their sick days in 2021. This number was virtually unchanged from before the pandemic, in 2018, which Mercer analysts attribute partly to the prevalence of sick people working from home. In other words, for some people Covid did away with the sick day instead of reinforcing it.
“There is this culture that everyone around you is working, so you feel obliged to go along with it,” Mr. Fitzgerald said. “The most important value in America seems to be how much money is in your bank account, and I think that’s what drives so much of working through sickness.”
Mr. Fitzgerald, who is still fatigued from his bout of Covid, designed generous time off policies for his own staff: unlimited sick days, a minimum of 25 vacation days. But when he came down with chills in late April, and tested positive for coronavirus, he couldn’t bring himself to take advantage of that paid time off. After all, it was a high-pressure week at work, with client calls on top of a staff retreat.
So Mr. Fitzgerald pressed through video meetings, and even invited his team to sit in his yard while he wore a mask so that he wouldn’t miss out on their time for in-person collaboration.
“I don’t think it sent a nice signal to the people who work for me,” he said.
By the time he was two weeks into his illness, cramming each day with 20 calls, he felt like collapsing. He logged off one client meeting, got in bed and slept from 1 to 7 p.m.
In an office, workers said, it is sometimes easier to delineate the boundary between work days, which meant coffee and commutes, and sick days, which meant chicken soup.
“You’d go to the doctor and you’d get a note and they’d be like, ‘You can take off three days,’” Mr. Fitzgerald said. “It would be very much like ‘them’s the rules, we gotta obey them.’”
But those don’t seem to be the rules now. Why do people stay plugged in even when they’re aching, coughing, feverish — and have paid time off? With many people now vaccinated, a positive coronavirus test is sometimes treated with a shrug, even with the virus still surging.
Some office workers said they can’t shake the sense of guilt formed by a system that makes productivity seem like a virtue, the same system that tolerates a lack of legally mandated paid sick leave. James Carr, 38, a data scientist, who got Covid in February and worked through it, remembered being chided for trying to use his sick days at a previous job because of a looming deadline. A.Z. Madonna, 28, a music journalist, got Covid recently, and couldn’t silence the voice in her head asking why she wasn’t getting anything done.
“I’ve definitely had managers who with one minute are encouraging me to actually take a break, but they’re still responding to emails when they’re on vacation or sick,” Ms. Madonna said. “It might be a bit of a ‘do as I say, not as I do’ kind of thing.”
Many workers find themselves, consciously or not, mimicking the way their bosses behave. They witness managers answering emails from bed, and feel they should do the same.
So some bosses are taking a firmer line on using their leave. Jim Canales, head of the Barr Foundation, a philanthropic organization focused on arts, education and climate, got Covid about a month ago. Mr. Canales spent the past two years urging his team to take care of themselves, and he knew that working through his illness would undermine that message. He sent out a morning email to his staff noting that it was Friday the 13th, Mercury was in retrograde and he had tested positive for Covid — and wasn’t planning to be available for meetings or emails.
“I can’t preach a message of self-care for two years and then behave in a different way,” he said.
Mr. Canales refashioned his organization’s sick leave policies during the pandemic, with the aim of encouraging employees to actually make use of their time off. He relabeled sick days as health days, so workers know they can be used to take care of family members, too. That health leave was also made unlimited, so nobody felt the pressure to save it up for the future.
But even as some employers are encouraging workers to use their time off, many others are dropping benefits introduced during the pandemic. This spring, Amazon announced a return to its prepandemic sick leave. Walmart stopped offering emergency paid leave for most of its workers with Covid at the end of March, instead asking employees to use their regular bank of paid time off and sick days.
Some argue the disappearance of sick days is preventing them from making full recoveries. Angela Lewis, who works at a speakers bureau, tested positive for coronavirus last month, along with the rest of her household. Her son stayed home from school and her husband, who is self-employed, slept. Ms. Lewis, meanwhile, dropped a note in Slack to say she had Covid and then forged through her standard workweek, though her congested head felt like it weighed 100 pounds.
“Some people kind of have a badge of honor, like ‘Yeah, I worked through it, it was fine,’” she said. “Ultimately, I could say I did the same.”
“I didn’t have a fever, so I felt obligated to work through it,” she added, noting that she does have paid time off that she didn’t use. “But then I felt annoyed about feeling obligated.”
And even some of those managers most vocally committed to rest and recovery are struggling to accept their own advice.
“I’m talking about this in hindsight, what I’ve learned, but I’m still at work this week trying to move through it,” said Mr. Fitzgerald, who said he does not feel that he has fully recovered.
A day later, he called back with an update: He’d decided to take one day off.
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By Knvul Sheikh
If you’re one of the millions of Americans who have already had Covid-19, you may be wondering how long you will have immunity from the coronavirus. Earlier in the pandemic, most people assumed that getting infected had at least one upside: that you would be protected against future encounters with the virus. But as the latest wave heads toward the Western region of the country and the virus shows no signs of easing up, reinfections seem to have become common. Already, many people are reporting second or even third infections with newer variants.
Experts have warned that exposure to the coronavirus — through vaccination or infection — does not mean that you are completely protected from future infections. Rather, the coronavirus is evolving to behave more like its closely related cousins, which cause common colds and infect people repeatedly throughout their lives.
“I’ve thought, almost since the beginning of this pandemic, that Covid-19 is eventually going to become an inevitable infection that everybody gets multiple times, because that’s just how a new respiratory virus gets established in the human population,” said Dr. Amesh Adalja, an infectious-disease specialist at Johns Hopkins University.
However, the coronavirus doesn’t yet fit into clear seasonal patterns like the other common cold viruses. It can also cause debilitating symptoms that persist for months or years in some people, and has claimed the lives of millions of others. So what can you do to protect yourself, not only from infection but also reinfection? We asked experts for answers to common questions.
How long will my immunity last after getting Covid?
Before Omicron, reinfections were rare. A team of scientists, led by Laith Abu-Raddad at Weill Cornell Medicine-Qatar, estimated that a bout with Delta or an earlier coronavirus strain was roughly 90 percent effective in preventing a reinfection in both vaccinated and unvaccinated people. “But Omicron really changed that calculus,” said Dr. Abu-Raddad, an infectious disease epidemiologist.
After Omicron emerged, prior infections only provided about 50 percent protection against reinfection, Dr. Abu-Raddad’s study showed. The coronavirus had acquired so many mutations in its spike protein that newer versions became more transmissible and better able to evade immunity. That means you can catch a version of Omicron after recovering from an older, non-Omicron variant. You can even get sick with one of the newer Omicron subvariants after getting over a different version of it.
Other factors also increase your vulnerability to reinfection, starting with how long it has been since you had Covid. Immune defenses tend to wane after an infection. A study published in October 2021 estimated that reinfection could occur as soon as 3 months after contracting Covid-19. While these findings were based on the genome of the coronavirus and accounted for expected declines in antibodies that could fight off the virus, the study did not account for new variants like Omicron that were radically different from older variants. Because of how different Omicron is, your protection may wane even sooner. In a study published in February that has not yet been peer-reviewed, scientists from Denmark found that some people got reinfected with the BA.2 sublineage of Omicron as soon as 20 days after they got infected with the original Omicron BA.1.
Because the virus is infecting more people now, your chances of being exposed and getting reinfected are also higher, Dr. Abu-Raddad said. And while it’s unclear if some people are simply more susceptible to Covid-19 reinfection, researchers are beginning to find some clues. People who are older or immunocompromised may make very few or very poor quality antibodies, leaving them more vulnerable to reinfection, Dr. Abu-Raddad said. And early research shows that a small group of people have a genetic flaw that cripples a crucial immune molecule called interferon type I, putting them at higher risk of severe Covid symptoms. Further studies could find that such differences play a role in reinfection as well.
For now, you should treat any new symptoms, including a fever, sore throat, runny nose or change in taste or smell, as a potential case of Covid, and get tested to confirm if you are positive again.
Will subsequent infections be more or less severe?
The good news is that your body can call on immune cells, like T cells and B cells, to quash a reinfection if the virus sneaks past your initial antibody defenses. T cells and B cells can take a few days to get activated and start working, but they tend to remember how to battle the virus based on previous encounters.
“Your immune system has all kinds of weapons to try and stop the virus even if it gets past the front door,” said Shane Crotty, a virologist at the La Jolla Institute for Immunology in California.
Many of these immune cells build up their protections iteratively, Dr. Crotty said. That means that people who are vaccinated and boosted are especially well equipped to duke it out with the coronavirus. Similarly, people who have been infected before are able to keep the virus from replicating at high levels if they get reinfected. And most people who have logged encounters with both the vaccine and the coronavirus build up a hybrid immunity that may offer the best protection.
The result is that second or third infections are likely to be shorter and less severe.
Dr. Abu-Raddad, who has been tracking reinfections among large groups of people in Qatar, has already started seeing this promising pattern in patient records: Of more than 1,300 reinfections that his team identified from the beginning of the pandemic to May 2021, none led to hospitalization in an I.C.U., and none were fatal.
But just because reinfections are less severe, it doesn’t mean that they are not terrible. You may still run a fever and experience body aches, brain fog and other symptoms. And there’s no way of knowing if your symptoms will linger and become long Covid, Dr. Adalja said.
It is possible that each Covid infection forces you into a game of Russian roulette, though some researchers hypothesize that the risk is highest right after your first infection. One of the risk factors for long Covid is having high levels of virus in your system early in an infection, and you are likely to have such a high viral load the first time you are infected, Dr. Abu-Raddad said. In subsequent infections, your body is better prepared to fight off the coronavirus so you may be able to keep the virus at low levels until it is completely cleared, he said.
What can you do to reduce your risk of reinfection?
Many of the tools and behaviors that help protect against infection can still help you avoid reinfection, Dr. Abu-Raddad said. “There is no magical solution against Covid reinfection.”
Getting vaccinated and boosted, for example, is a good idea even after you’ve had Covid. You only need to wait a few weeks after an infection to get a shot. The vaccines will bolster your antibody levels, and research shows that they are effective in preventing severe outcomes if you get sick again. “Scientific confidence in vaccine-induced immunity was and is much higher than infection-induced immunity,” Dr. Crotty said.
Additional measures, like masking indoors and in crowded spaces, social distancing and improving ventilation where possible, can provide another layer of protection. But because most people and communities have largely dropped these protections, it is up to individuals to decide when to adopt extra precautions based on their risk of getting Covid and how much they’d like to avoid it.
“If you had an infection just last week, you probably don’t have to mask up,” Dr. Adalja said. “But as a month or so passes from your infection and new variants start circulating in the U.S., it may make sense for high risk individuals to do that. People who are trying to avoid getting Covid because they’re going on a cruise soon or because they need a negative P.C.R. test for some other reason may consider taking precautions. Covid protections don’t have to be one-size-fits-all.”
What Questions Do You Have About Covid?
France24 - World
In Milan, Ukrainian designers show off their cultural heritage
Issued on: 13/06/2022 - 12:54
Milan (AFP) – With their country mired in war, designers from Ukraine were keen to show their works on the sidelines of Milan's furniture fair, seeking to defend and promote a cultural heritage being ransacked by the Russian army.
"It's not a war between Ukraine and Russia, it concerns the whole world. It's a war between democracy and imperialism," said designer Victoria Yakusha, 39.
Her exhibition "Chornozem" ("Black soil") presented on the premises of the T12-Lab cultural association, has been one of the highlights of the off-schedule shows in Milan.
Black, the colour of the dark soil of Ukraine, is omnipresent in her collection of contemporary, minimalist furniture.
"Our strength is in our connection to our earth. We can't speak with any other colour now," Yakusha told AFP in a telephone interview from Brussels, where she has been living for the past two years.
Antique symbols
Through her work, Yakusha highlights Ukraine's rich history and craftsmanship.
From the carpet woven with an ancient symbol from the Trypillia culture once dominant in eastern Europe, to the Kumanec clay vase celebrating pottery skills of old and lamps in the form of sunflowers -- everything points to a fertile land.
After Russia invaded its neighbour on February 24, "the shock was too great, I could no longer create. All my thoughts were with my family in the (eastern region of) Donbas, my team there and the craftsmen who had to be made safe," Yakusha said.
But she eventually returned to what she calls her mission, to "show the world the creativity and the beauty of Ukrainian culture and thus assert the identity" of her country.
Her brand, Faina, was born in 2014 out of the pro-Western Maidan revolution. "We want to defend our land, our freedom" through design, she said.
Part of the proceeds of Faina, whose creations are sold in 42 countries, including the United States, France and Britain, is donated to museums and other cultural institutions in Ukraine.
Geometric forms
Another designer, 38-year-old Kateryna Sokolova, left western Ukraine to attend the fair in Milan.
Work on the new collection of her Noom brand, exhibited at Superstudio Piu, stopped abruptly when bombs started falling on the capital Kyiv.
"We slept for a week in the parking lot underneath our building," before fleeing by car towards Lviv in the west of the country, where she is now based.
In Lviv, where her suppliers had also taken refuge, "the Russian attacks targeted mostly military installations, but there is no safe place anymore in Ukraine", she told AFP.
But after two months, Sokolova and her associate Arkady Vartanov began working again, keen to avoid "Ukrainian design being wiped off the world map".
Sokolova's geometric forms and block colours were inspired by Ukrainian painter Kazimir Malevitch, an abstract artist of the 20th century.
The centrepiece of the exhibition is a sofa covered with a fabric made of curly wool, created to mark the centenary of the Bauhaus, the artistic movement founded in 1919 in Germany.
Elsewhere, steel coffee tables carved by Ukrainian sculptors feature hand-drawn designs reminiscent of rippling water.
For Sokolova, the war "is like the return of Stalin".
"We want to avoid at all costs returning to the Soviet Union and to safeguard our Ukrainian culture".
© 2022 AFP
New York Times - World
Bolsonaro’s New Ally in Questioning Brazil’s Elections: The Military
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Despite little evidence of past fraud, President Jair Bolsonaro has long raised doubts about Brazil’s electoral process. Now the military is expressing similar concerns.
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By Jack Nicas
Jack is the Brazil bureau chief, based in Rio de Janeiro. He spoke to Brazilian generals, judges and politicians for this article.
RIO DE JANEIRO — President Jair Bolsonaro of Brazil has for months consistently trailed in the polls ahead of the country’s crucial presidential race. And for months, he has consistently questioned its voting systems, warning that if he loses October’s election, it will most likely be thanks to a stolen vote.
Those claims were largely regarded as talk. But now, Mr. Bolsonaro has enlisted a new ally in his fight against the electoral process: the nation’s military.
The leaders of Brazil’s armed forces have suddenly begun raising similar doubts about the integrity of the elections, despite little evidence of past fraud, ratcheting up already high tensions over the stability of Latin America’s largest democracy and rattling a nation that suffered under a military dictatorship from 1964 to 1985.
Military leaders have identified for election officials what they say are a number of vulnerabilities in the voting systems. They were given a spot on a transparency committee that election officials created to ease fears that Mr. Bolsonaro had stirred up about the vote. And Mr. Bolsonaro, a former army captain who filled his cabinet with generals, has suggested that on Election Day, the military should conduct its own parallel count.
Mr. Bolsonaro, who has spoken fondly about the dictatorship, has also sought to make clear that the military answers to him.
Election officials “invited the armed forces to participate in the electoral process,” Mr. Bolsonaro said recently, referring to the transparency committee. “Did they forget that the supreme chief of the armed forces is named Jair Messias Bolsonaro?”
Almir Garnier Santos, the commander of the Brazilian Navy, told reporters last month that he backed Mr. Bolsonaro’s view. “The president of the republic is my boss, he is my commander, he has the right to say whatever he wants,” Mr. Garnier Santos said.
With just over four months until one of the most consequential votes in Latin America in years, a high-stakes clash is forming. On one side, the president, some military leaders and many right-wing voters argue that the election is open to fraud. On the other, politicians, judges, foreign diplomats and journalists are ringing the alarm that Mr. Bolsonaro is setting the stage for an attempted coup.
Mr. Bolsonaro has added to the tension, saying that his concerns about the election’s integrity may lead him to dispute the outcome. “A new class of thieves has emerged who want to steal our freedom,” he said in a speech this month. “If necessary, we will go to war.”
Edson Fachin, a Supreme Court judge and Brazil’s top election official, said in an interview that claims of an unsafe election were unfounded and dangerous. “These problems are artificially created by those who want to destroy the Brazilian democracy,” he said. “What is at stake in Brazil is not just an electronic voting machine. What is at stake is maintaining democracy.”
Mr. Bolsonaro and the military say they are only trying to safeguard the vote. “For the love of God, no one is engaging in undemocratic acts,” Mr. Bolsonaro said recently. “A clean, transparent, safe election is a matter of national security. No one wants to have doubts when the election is over.”
Brazil’s Defense Ministry said in a statement that “the Brazilian armed forces act in strict obedience to the law and the Constitution, and are directed to defend the homeland, guarantee the constitutional powers and, through any of these, of law and order.”
Mr. Bolsonaro’s tactics appear to be adopted from former President Donald J. Trump’s playbook, and Mr. Trump and his allies have worked to support Mr. Bolsonaro’s fraud claims. The two men reflect a broader democratic backsliding unfolding across the world.
The riot last year at the U.S. Capitol has shown that peaceful transfers of power are no longer guaranteed even in mature democracies. In Brazil, where democratic institutions are far younger, the military’s involvement in the election is heightening fears.
Mr. Garnier Santos told the Brazilian newspaper O Povo that “as a navy commander, I want Brazilians to be sure that their vote will count,” adding, “The more auditing, the better for Brazil.”
A Brazilian federal police report detailed how two generals in Mr. Bolsonaro’s cabinet, including his national security adviser, had tried for years to help him uncover evidence of election fraud.
And on Friday, Brazil’s defense minister, Paulo Sérgio Nogueira, sent a 21-point missive to election officials, criticizing them as not taking the military’s points about election safety seriously. “The armed forces don’t feel properly acknowledged,” he said.
So far, Mr. Bolsonaro’s comments have gone further. In April, he repeated a falsehood that officials count votes in a “secret room.” He then suggested that voting data should be fed to a room “where the armed forces also have a computer to count the votes.” The military has not publicly commented on this idea.
Since the military’s support could be critical for a coup, a popular question in political circles has become: If Mr. Bolsonaro disputed the election, how would the 340,000 members of the armed forces react?
“In the U.S., the military and the police respected the law, they defended the Constitution,” said Mauricio Santoro, a professor of international relations at the State University of Rio de Janeiro, referring to Mr. Trump’s claims of a stolen election. “I’m not sure the same thing will happen here.”
Military officials and many politicians dispute any notion that the military would back a coup. “He would fall. He wouldn’t have any support,” said Maynard Santa Rosa, a Brazilian Army general for 49 years who served in Mr. Bolsonaro’s cabinet. “And I think he knows it.”
Sérgio Etchegoyen, a retired army general close to the military’s current leaders, called concerns about a coup alarmist. “We might think it’s bad that the president questions the ballots,” he said. “But it’s much worse if every five minutes we think the democracy is at risk.”
Some American officials are more concerned about the roughly half-million police officers across Brazil because they are generally less professional and more supportive of Mr. Bolsonaro than the military, according to a State Department official who spoke on the condition of anonymity to discuss private conversations.
Any claim of a stolen election could face a skeptical public unless the race tightens. A survey of 2,556 Brazilians in late May showed that 48 percent supported former President Luiz Inácio Lula da Silva, compared with 27 percent for Mr. Bolsonaro. (If no candidate captures half of the vote, the top two finishers will go to a runoff on Oct. 30.)
That same poll showed that 24 percent of respondents did not trust Brazil’s voting machines, up from 17 percent in March. Fifty-five percent of respondents said they believed the election was vulnerable to fraud, including 81 percent of Mr. Bolsonaro’s supporters.
In the 37 years of Brazil’s modern democracy, no president has been as close to the military as Mr. Bolsonaro, a former army paratrooper.
As a congressman, he hung portraits of the leaders of the military dictatorship in his office. As president, he has tripled the number of military personnel in civilian posts in the federal government to nearly 1,100. His vice president is also a former general.
Last year, as he intensified his critiques of the electoral system, he dismissed the defense minister and the top three military commanders, installing loyalists in their places.
The new defense minister quickly weighed in on the electoral process, backing Mr. Bolsonaro’s push to use printed ballots in addition to voting machines, which would make recounts easier. Brazil is one of the few countries to rely entirely on electronic voting machines — 577,125 of them.
While Mr. Bolsonaro and his allies admit that they lack proof of past fraud, they point to a number of problems: some perceived irregularities in voting returns; a 2018 hack of the electoral court’s computers, which do not connect to the voting machines; and election officials’ general dismissal of concerns.
Diego Aranha, a Brazilian computer scientist who has tried to hack the machines for research, said that the lack of paper backups makes it harder to verify results, but that the system overall was safe.
Brazil’s Supreme Court ultimately rejected the use of printed ballots, citing privacy concerns.
Last year, when election officials created the “election transparency commission,” they invited an admiral with a computer science degree to join. Brazil’s defense minister instead sent a general who directs the army cybercommand.
The army representative sent four letters to election officials with detailed questions about the voting process, as well as some recommended changes.
He asked about the machines’ tamper-proof seals, the computer code that underpins them and the biometric technology used to verify voters. Election officials said on Saturday that they would accept some of the small technical recommendations and study others for the next election but that other suggestions misunderstood the system.
Amid the back-and-forth, the former head of the electoral court, Luís Roberto Barroso, told reporters that military leaders were “being guided to attack the Brazilian electoral process,” an assertion that Mr. Nogueira, the defense minister, called “irresponsible.”
The electoral court also invited European officials to observe the election, but rescinded the invitation after the Bolsonaro administration objected. Instead, Mr. Bolsonaro’s political party is trying to have an outside company audit the voting systems before the election.
Mr. Fachin, who now runs the electoral court, said Mr. Bolsonaro was welcome to conduct his own review but added that officials already test the machines. “This is more or less like picking the lock on an open door,” he said.
The Biden administration has warned Mr. Bolsonaro to respect the democratic process. On Thursday, at the Summit of the Americas in Los Angeles, President Biden met with Mr. Bolsonaro for the first time. Sitting next to Mr. Biden, Mr. Bolsonaro said he would eventually leave office in “a democratic way,” adding that October’s election must be “clean, reliable and auditable.”
Scott Hamilton, the United States’ top diplomat in Rio de Janeiro until last year, wrote in the Brazilian newspaper O Globo that Mr. Bolsonaro’s “intent is clear and dangerous: undermine the public’s faith and set the stage for refusing to accept the results.”
Mr. Bolsonaro insists that he is simply trying to ensure an accurate vote.
“How do I want a coup if I’m already president?” he asked last month. “In Banana Republics, we see leaders conspiring to stay in power, co-opting parts of the government to defraud elections. Here it’s exactly the opposite.”
André Spigariol contributed reporting from Brasília, and Leonardo Coelho from Rio de Janeiro.
André Spigariol contributed reporting from Brasília and Leonardo Coelho from Rio de Janeiro.
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Valeurs Actuelles
Feux de forêt : les pompiers craignent le pire pour cet été
« On a des indicateurs qui ne sont pas bons et qui nous laissent présager un été difficile. » Voilà ce qu’a expliqué sur l’antenne de Franceinfo le porte-parole des sapeurs-pompiers de l’Hérault, le colonel Jérôme Bonnafoux, ce dimanche 12 juin. Déjà, ces derniers jours, les pompiers du sud de la France ont dû affronter deux violents incendies, l’un dans l’Hérault qui a ravagé 80 hectares, et l’autre dans les Alpes-Maritimes qui a détruit 12 hectares. « On est en avance au niveau de la sécheresse par rapport aux autres années », commente le colonel.
« Un été difficile »
L’été s’annonce difficile, explique l’officier de sapeurs-pompiers. En cause : « Chez les pompiers, on a ce que l’on appelle la règle des trois 30 : c’est-à-dire que lorsque l’on a un taux d’humidité dans l’air inférieur à 30 %, une température supérieure à 30 degrés et un vent supérieur à 30 km/h, on sait qu’on va avoir des incendies », détaille le pompier. Aussi, il recommande une grande vigilance lorsque des usagers vont se promener dans la nature. D’ailleurs, « certains départements, comme les Bouches-du-Rhône ou le Var, interdisent l’accès aux massifs forestiers lorsque le risque est élevé ».
Hérault : les dernières actualités
France24 - World
War in Ukraine: Latest developments
Issued on: 13/06/2022 - 12:46Modified: 13/06/2022 - 12:45
Kyiv (Ukraine) (AFP) – Here are the latest developments in the war in Ukraine:
Ukraine forces driven from central Severodonetsk
The governor of the eastern Lugansk, Sergiy Gaiday, says Ukraine's forces have been driven from the centre of the key eastern city of Severodonetsk, after a weeks-long Russian offensive for the industrial hub.
Ukrainian President Volodymyr Zelensky says his forces are fighting for "literally every meter" of one of the last cities in Lugansk that had yet to fall to Russian forces.
Gaiday says that the Russians have destroyed a second bridge into the city on the Donets river and that the Azot chemical plant, where hundreds of civilians are taking shelter, is being "heavily shelled".
Britain's defence intelligence says that "river crossing operations are likely to be amongst the most important determining factors in the course of the war" in the coming months.
Ukraine has regularly blown up bridges to halt the Russians' advance.
Baltic states could be next, says ex-PM
One of Russian President Vladimir Putin's former prime ministers warns that the war could last up to two years and says it is imperative that Ukraine wins.
"If Ukraine falls, the Baltic states will be next," says Mikhail Kasyanov, who was Putin's first prime minister before being sacked in 2004 and is now one of the Kremlin's chief critics.
In an interview with AFP, Kasyanov, who has left Russia, disagrees with French President Emmanuel Macron's suggestion that Putin should not be humiliated and also rejects calls for Ukraine to cede territory to end the war.
"I believe this is wrong and hope that the West won't go down that path," he says.
'Shocking' use of cluster bombs: Amnesty
Amnesty International accuses Russia of the repeated use of cluster bombs in attacks on residential neighbourhoods of Ukraine's second city, Kharkiv.
The London-based NGO says it has uncovered proof of the use of 9N210 and 9N235 cluster bombs and scatterable land mines, all of which are banned under international conventions.
"The repeated use of widely banned cluster munitions is shocking, and a further indication of utter disregard for civilian lives," Donatella Rovera, Amnesty International's Senior Crisis Response Adviser, says.
Russian oil revenues soar
A report shows Russia's revenues from exports of oil and gas reaching record highs during the first 100 days of the war, with Moscow taking in 93 billion euros ($98 billion), most of it from European Union customers
The report from the independent, Finland-based Centre for Research on Energy and Clean Air (CREA) shows the top clients for Russian oil, gas and coal being China with 12.6 billion euros, followed by Germany (12.1 billion) and Italy (7.8 billion).
The EU last month agreed to halt most Russian oil imports but an embargo on Russian gas is not on the cards at present.
Russia's exports have plummeted but high global fossil fuel prices have helped offset the declines, the report showed.
WTO walkout
The war spills over into a meeting of the World Trade Organization in Geneva, where dozens of delegates walk out during a speech by Russia's Minister of Economic Development Maxim Reshetnikov. Ukraine's envoy, by contrast, receives a standing ovation.
The food crisis sparked by the war in Ukraine, one of the world's biggest grain producers, is top of the agenda of the four-day session.
Long queues for Russian McDonald's
Long queues form outside a former McDonald's restaurant in central Moscow that reopened Sunday a month after the US fast-food giant pulled out of Russia.
Russia's answer to McDonald's is called "Vkusno i tochka" ("Delicious. Full Stop"). A new logo depicting a burger and two fries has replaced McDonald's iconic Golden Arches.
The queues at the restaurant on Pushkin Square draw comparisons with the excitement generated by the opening of the first McDonald's in Russia in January 1990, which was hailed as a sign of Soviet detente with the West.
Fifty more of the burger joints are to be opened on Monday, the chain's management says.
burs-cb/kjm
© 2022 AFP
Valeurs Actuelles
Val-de-Marne : des mères de famille vont sillonner l’Île-de-France contre la violence dans les cités
« Un samedi, en plein jour, un jeune est arrivé et a tiré sur d’autres jeunes », se souvient Fanta Macalou, mère de famille résidant à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne). Au Parisien, elle et plusieurs de ses amies racontent un quotidien marqué par la violence et l’inaction des pouvoirs publics : « Les médiateurs ? On ne les voit jamais. La police municipale ? On ne la voit jamais. Les marches blanches une fois que nos jeunes sont morts, cela ne sert à rien », lâche-t-elle, persuadée qu’il faut désormais « agir en amont, faire de la prévention ».
Fanta a donc pris la tête d’un groupe, l’association Femmes solidaires de Villeneuve et d’ailleurs (FSDVA). Avec ce dernier, elle ambitionne de sillonner tous les départements d’Île-de-France à bord d’un bus de la paix. « Nous voulons marquer le coup car nous ne sommes jamais concertés par ceux qui votent les lois, qui prennent les mesures », explique Fanta au Parisien. Pour l’occasion, les mères de famille de la FSDVA ont même décidé de donner le coup d’envoi de leur opération dimanche 12 juin, pour le premier tour des législatives.
Les candidats trop méprisants
Tout au long de leur tour d’Île-de-France, elles rencontreront d’autres organisations et procéderont à la rédaction d’un cahier de doléances, qui sera ensuite remis aux élus locaux. Une initiative motivée par le sentiment que ces derniers, comme leurs pairs nationaux, ne comprennent pas le problème : « Parfois, nous nous sentons épuisées. On ressent le mépris quand on regarde les programmes des candidats. Il n’y a pas de solutions concrètes. Il faut essayer d’autres modes de fonctionnement. », confie Fanta.
Ce collectif de mères en colère a d’ailleurs déjà quelques idées pour calmer les choses : créer « davantage de structures d’accompagnement et des permanences des services publics dans les quartiers prioritaires » ; « des formations pour les représentants des structures de proximité » ; « des noyaux de personnes identifiées dans les quartiers » pour porter la voix des résidents ; des rencontres avec les parents de jeunes violents ; la création d’un collectif d’habitants dans chaque ville, etc.
New York Times - World
Alexander Nikitin, Who Coached a Chess Champion, Dies at 87
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Garry Kasparov was just 10 when Mr. Nikitin took him on as a student. By age 17, with Mr. Nikitin as his coach, he was a grandmaster.
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By Dylan Loeb McClain
Alexander Nikitin, the principal coach of the world chess champion Garry Kasparov from the time Mr. Kasparov was 10 until years after he had become the titleholder, died on June 5 in Moscow. He was 87.
The International Chess Federation, the game’s governing body, announced his death on its website. No cause was given.
Mr. Nikitin, an international master, met Mr. Kasparov somewhat by chance in 1973. As Mr. Nikitin recalled in an interview published this year on the Russian Chess Federation’s site, another coach, Anatoly Bykhovsky, was supposed to work with the young players at a youth tournament in Vilnius, Lithuania. But Mr. Bykhovsky was leaving for an international tournament and asked Mr. Nikitin, who was already an established coach, to go to Vilnius in his place.
Mr. Nikitin immediately noticed Mr. Kasparov, partly because he was only 10 and everyone else on his team was six or seven years older.
Mr. Nikitin took Mr. Kasparov on as a student, which was not easy; Mr. Kasparov was living in Baku, Azerbaijan, where he had been born, and Mr. Nikitin was in Moscow. Mr. Nikitin sent letters and research material for Mr. Kasparov to study, and somehow the collaboration worked. (Mr. Kasparov eventually moved.)
Mr. Kasparov’s ascent was rapid. He won the Soviet Junior Championship when he was 12; won a major international tournament in Yugoslavia when he was 15, catapulting him into the world’s Top 20; and won the World Junior Championship in 1980. By age 17, he was a grandmaster.
Mr. Kasparov qualified for the cycle of the world championship in 1982. By now, he and Mr. Nikitin were training full time. They would go for runs together to strengthen Mr. Kasparov’s stamina, a practice that soon had a practical payoff.
In September 1984, Mr. Kasparov faced Anatoly Karpov, the reigning champion, in a match for the title. The winner would be the first player to score six wins.
The match turned out to be a grueling one, stretching for five months and 48 games — the longest in history. It started out disastrously for Mr. Kasparov, who, partly because of inexperience, lost four of the first nine games. But he settled down and began to grind out draws.
After falling behind by 5-0, he came back to win Game 32 and then Games 47 and 48. At that point, in February 1985, Florencio Campomanes, the president of the International Chess Federation, suspended the match, saying he was worried about the players’ health.
A new match was organized for later in 1985. It would be limited to 24 games. Mr. Kasparov won it by a score of 13-11.
He then faced Mr. Karpov in a return match in 1986, again eking out a win, this time by the score of 12.5-11.5. The two faced each other yet again in 1987, with the match ending in a tie, 12-12 — allowing Mr. Kasparov to retain the crown, because ties went to the reigning champion.
Throughout all those matches, Mr. Nikitin was Mr. Kasparov’s primary coach. In a 2020 Chess News Russia interview with Mr. Nikitin and Mr. Kasparov, Mr. Kasparov said they were “close friends.” But the stress of the matches took its toll.
Mr. Nikitin explained: “All those world championship matches, from first to the last, aren’t just a fierce struggle between two players. The internal debates between coaches and their player are equally fierce. We tried to prove that our opinion was right, the player tried to prove his opinion. We were always tense, and we burned out gradually.”
Mr. Nikitin and Mr. Kasparov continued to work together through 1989. But by the time of Mr. Kasparov’s fifth and final match with Mr. Karpov for the world championship, in 1990, they had parted ways.
Nonetheless, Mr. Kasparov recalled Mr. Nikitin warmly on Twitter after his death. “He had my back at every step of my climb up the chess Olympus,” he wrote. “As much as knowledge, he taught me to take chess, and myself, seriously.”
Mr. Nikitin was born on Jan. 27, 1935, in Moscow. Little is known about his immediate family, and there was no word about survivors. He had been married and divorced before he met Mr. Kasparov, and he never remarried.
Mr. Nikitin discovered chess when he was 7 and came across a book by Emanuel Lasker, a previous world champion, in his uncle’s study. He was immediately entranced and read the book cover to cover.
He became one of the best young players in the Soviet Union, along with future world champions including Mikhail Tal, Tigran Petrosian (with whom he would later teach) and Boris Spassky.
Despite his clear talent, he was not sure that he wanted to become a professional chess player — a viable career in the Soviet Union — so he continued his regular education. He studied engineering in college and later worked for 15 years as a radio engineer.
In 1959, Mr. Nikitin qualified for the first and only time to play in the Soviet Union’s championship, which was then considered one of the strongest tournaments in the world. Though he was generally happy with the quality of his play, he finished last. He realized that he could not be a full-time engineer and a professional player, so he closed the door on that possibility.
By the early 1970s, Mr. Nikitin had grown tired of engineering and yearned for chess. Fortunately, there were openings for chess coaches, and he had already established that he had some aptitude for that. Soon after he began coaching full time, he met Mr. Kasparov.
After working with Mr. Kasparov, Mr. Nikitin continued to coach at a high level. He coached Étienne Bacrot, a French prodigy who rose to No. 9 in the world, and Dmitry Jakovenko, a Russian who peaked at No. 5 in the world.
Mr. Nikitin also wrote a two-volume history of his years with Mr. Kasparov, “Coaching Kasparov, Year by Year and Move by Move.”
In 1993, though he was no longer a player, Mr. Nikitin was awarded the game’s second-highest title, international master, by the International Chess Federation.
Mr. Nikitin and Mr. Kasparov remained friendly even after their professional relationship ended. As Mr. Kasparov said in the 2020 interview, “We have lived a whole chess life together.”
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Valeurs Actuelles
La mairie d’un village du Calvados fait annuler une rave-party déclarée
La fête n’aura finalement pas lieu. Samedi 11 juin, à Soumont-Saint-Quentin, dans le Calvados, devait se tenir un festival de musique électronique, qui avait été déclaré. Mais finalement, la mairie du village a fait annuler l’événement, en raison des nuisances sonores qu’il pourrait engendrer, rapporte France 3 Normandie. « Tous les papiers étaient faits : contrat avec la société de sécurité, contrat avec les secouristes, contrat avec la structure, en lien avec les gendarmes aussi qui nous appuyaient en plus à la préfecture… », s’est désolé Pierre-Emmanuel Clouaire, président du collectif Oiz, organisateur du festival.
Nuisances sonores
Pour justifier sa décision, le maire de Soumont-Saint-Quentin a expliqué que « ce secteur est souvent touché par des rave-parties sauvages. Je me suis aperçue de l’organisation, du nombre de personnes attendues et sur un hameau comme celui-ci, ce n’est pas possible ». En effet, comptant environ 500 habitants, ce village ne souhaitait pas accueillir les quelque 800 festivaliers attendus pour le week-end. Autre raison : les nuisances sonores. Des habitations sont situées à moins de 200 mètres de l’endroit où la musique devait être diffusée. Inacceptable pour le maire : « Avec des habitants à fleur de peau, qui subissent déjà énormément de nuisances sonores par rapport à un stand de tir, qui est présent sur place. Moi, dans mon rôle d’élue, je dois maintenir l’ordre public donc j’ai contacté directement le propriétaire pour lui demander d’annuler cette location. » Le festival va donc trouver une autre date et un autre lieu pour pouvoir se tenir.
Calvados : les dernières actualités
France24 - World
Will ‘drifting’ Macron need conservatives to save his majority?
Issued on: 13/06/2022 - 01:25
Tom WHEELDON
The French parliamentary elections' first round on Sunday put Emmanuel Macron’s centrist Ensemble group barely ahead of the leftist coalition NUPES under firebrand Jean-Luc Mélenchon – a disappointing result for the freshly re-elected president. But Macron’s centrist alliance is expected to get a second-round boost as swing voters rally to moderates – while a relatively strong performance for France’s conservatives gives them a chance to assure Macron a National Assembly majority.
For two decades French parliamentary elections – or the législatives, as they are called in France – have seen the newly (re)elected president sail to a National Assembly majority on the back of their victory in the race for the Élysée Palace. At the outset, observers expected this month’s polls to conform to type.
But unusual législatives should perhaps have been foreseen, after an unusual campaign overshadowed by the war in Ukraine and an unusually anti-climactic victory for the president.
‘Macron ended up drifting’
The first round gave an aberrant result indeed: Macron’s Ensemble("Together") has only scraped first place, barely ahead of the left-wing Nouvelle Union populaire écologique et sociale (“New Ecological and Social Popular Union”, or NUPES) coalition, with 25.75 percent for the former and 25.66 percent for the latter, according to figures provided by the interior ministry.
Even after Mélenchon came a close third in April’s presidential election first round, the most dreamily optimistic French socialist would have been brave to expect such an outcome – given the hitherto dire state of the French left, which saw its historic vehicle, the Socialist Party, dwindle into irrelevance.
A controversial figure whom swathes of the electorate detest for his hard-left policies and sometimes conspiratorial rhetoric, Mélenchon is nevertheless a formidable campaigner with a gift for creating and riding momentum.
By contrast, the famously zestful Macron seemed atypically lethargic after his re-election – waiting a month to name his new Prime Minister Élisabeth Borne and reshuffle his cabinet.
“Macron looked to float to victory and in the end he ended up drifting,” noted Paul Smith, a professor of French politics at Nottingham University. It is a “remarkable performance” for NUPES, Smith continued, and in large part they got it because amid Macron’s drift “they looked dynamic; they had the wind in their sails during an otherwise lacklustre campaign”.
The Stade de France fiasco on May 28 reinforced the sense of drift and dented Macron’s appeal amongst voters of all stripes, added Andrew Smith, a professor of French politics at the University of Chichester.
For many French voters, he observed, Macron has “big appeal as a competent administrator and technocratic leader”. Crushes at the Stade de France entrances and police tear-gassing of Liverpool fans – followed by the deletion of official CCTV footage – “did something to that image”.
Second-round boost for Macron?
Nevertheless, the vote share figures are nowhere near as cut and dry in giving the législatives results as they are for the présidentielles, because in these polls the nationwide performance depends on parties’ scores in each of France’s 577 seats. And deals between like-minded parties will play out differently across that tapestry of constituencies. Disappointing performers often drop out to leave a final two, but all candidates scoring over 12.5 percent are eligible to enter the June 19 second round.
Indeed, Ipsos projections expect Macron’s Ensemble to perform far better than NUPES in the all-important run off. Ensemble is forecast to get 255 to 295 seats (with a fair proportion won by MoDem and Horizons, centrist outfits allied to Macron but not controlled by him). NUPES are expected to get 150 to 190 seats.
Macron’s centrism will provide a boon as candidates drop out and their voters have to choose a better-performing candidate in the run off, said Jim Shields, a professor of French politics at Warwick University: “The support of losing candidates should play mostly to the advantage of Macron’s centrist alliance, allowing its candidates to pick up support on centre right and centre left depending on the opposition they face.
“The winner-takes-all electoral system in each constituency, with a high qualifying bar for the second round and the need to attract voters of eliminated candidates, favours more moderate parties over more radical,” Shields continued. “This is where Macron’s centrist positioning pays dividends and where the limited reserves of wider support for both the NUPES and [Marine Le Pen’s far-right] Rassemblement National [National Rally, or RN] will prove costly.”
Conservatives in ‘stronger position’
Still, it looks like the new National Assembly will be a far cry from the Macroniste-dominated parliament created by the 2017 législatives, as the Ipsos projections shows Ensemble could well miss out on the 289-seat threshold for an absolute majority.
Macron will be all too aware that anything less than a hefty majority makes him dependent on loyalty from veteran MoDem leader François Bayrou, not to mention Édouard Philippe – the Horizons leader and Macron’s popular first PM, who sees himself as “loyal but at liberty” and has his eye on his own expected presidential run in 2027.
The president famously pulled Philippe out of France’s traditional conservative party Les Républicains (LR), before the centrist Macron moved rightwards along with the centre ground of French politics on issues like immigration and security.
LR have performed far better than expected after their catastrophic présidentielles performance under Valérie Pécresse. The Ipsos figures suggest their alliance got nearly 13.7 percent of the vote (compared to 4.8 percent for Pécresse). The pollsters predict 50 to 80 seats for LR in the second round – easily enough to make them a weighty bloc in the National Assembly.
“The relatively strong performance of Les Républicains is owed to how firmly the party remains embedded in some of its electoral heartlands, where LR candidates ran locally focused campaigns in these elections,” Shields explained.
Outgoing LR leader Christian Jacob said repeatedly during the campaign that his party would not back Ensemble candidates – although on Sunday he proffered a more ambiguous call for “no votes” to go from LR to the far left or far right, avoiding any mention of Macron.
Given Macron’s rightwards pivot in his first term, speculation has long abounded that he would reach some sort of deal with LR – rumours that have only intensified thanks to LR ex-president Nicolas Sarkozy strongly backing Macron in the second round and meeting him at the Élysée after his re-election.
“I think there will have to be alliance-building,” Andrew Smith said. “If Macron falls just short of the 289 seats needed for a majority, there may well be a lot of overtures to those Macron-compatible LR members. Their législatives first round performance puts LR in a stronger position to have political influence – and draws Macron towards them.”
‘A lot of people disengaged’
Indeed, alliance-building looks to be the name of the game in French politics after unity under Mélenchon propelled the left out of the doldrums.
The législatives first round have made this a stark lesson for the far right, Andrew Smith noted: “If the left demonstrated the boons gained from unity, the far right demonstrated the dangers of disunity, as warring continued between the Rassemblement National and Eric Zemmour – profiting neither.”
Marine Le Pen’s party got 18.9 percent in the first round, Ipsos projections say – a score expected to whittle down to 20 to 45 seats in the second round, as other voters rally against the far right in the so-called front républicain. For his part, Zemmour failed to meet the second round threshold in his campaign to win the St Tropez constituency.
Such a performance suggests a reversal of the far right’s momentum that saw Zemmour briefly surge in the polls last autumn, then Le Pen beat her previous first round performance before narrowing Macron’s lead in the runoff.
“Le Pen didn’t throw her all into the législatives, perhaps because she assumed that they would give Macron a majority again,” said Andrew Smith.
But the second round projections show RN more than doubling their number of National Assembly seats after they got a mere eight in the 2017 législatives. Crucially, the projections suggest they will easily surpass the threshold of 15 MPs needed to form their own official parliamentary group.
After the rise of NUPES over the past two months, Le Pen’s canny, submarine-like presidential campaign seems like it belongs to a different moment in French politics. However, the poor turnout in the législatives first round – a record 52.49 percent, according to the interior ministry – points to a disillusionment with the political system from which she could benefit in the second round: “Le Pen’s momentum does seem to have dissipated – but the abstention rate shows a lot of people disengaged from electoral politics, people who could be attracted to her anti-system rhetoric out of a desire to shake things up,” said Andrew Smith.
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FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS
Macron calls for strong parliament majority to avoid 'French disorder'
FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS
Live: French legislative elections: Voter turnout at 39.42% at 5pm, lower than in 2017
FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS
Macron coalition, leftwing bloc neck and neck in first round of French elections
France24 - World
Macron coalition, leftwing bloc neck and neck in first round of French elections
Issued on: 12/06/2022 - 10:33
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French President Emmanuel Macron was in danger of falling short of a parliamentary majority after a first round of voting in parliamentary elections on Sunday that saw his centrist camp tied with a left-wing coalition led by Jean-Luc Mélenchon. Follow the election night as it happened on our liveblog.
Estimates by Ipsos put Mélenchon's Nupes bloc on 25.6 percent, just ahead of Macron's alliance on 25.2 percent, casting doubt on the president's ability to hold on to his majority in France's National Assembly. Turnout was on course to reach a record low of 47.7 percent.
Voters will return to the polls next Sunday for a second and final round of voting, with Marine Le Pen's far-right National Rally also hoping to bolster its presence in parliament after coming third with around 19 percent of votes cast.
"We have a week ahead of us to mobilise. One week to convince, one week to obtain a powerful and clear majority," Elizabeth Borne, Macron's newly appointed prime minister, said after Sunday's first round.
"In view of this result, and the extraordinary opportunity it offers us and the destiny of the common homeland, I call on people next Sunday to defeat the disastrous politics of the majority, of Macron," said the left's Mélenchon.
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FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS
French legislative elections: The first round, by the numbers
French Legislative Elections
As France returns to the polls, can Mélenchon’s left deprive Macron of a majority?
The Debate
French legislative elections: Can Macron hold on to his majority?
BBC
Rebel Wilson: Australian paper offers apology but denies outing actress
By Frances MaoBBC News
An Australian newspaper has removed a gossip column and its writer has offered an apology after being accused of outing actress Rebel Wilson.
On Friday, Wilson shared a picture of her with her new partner, saying she had found her "Disney princess".
But the following day, the Sydney Morning Herald wrote they'd known about the relationship before it was public.
Their celebrity reporter said he had given Wilson 1.5 days to provide comment for a story.
That report sparked widespread criticism on social media, with LGBTQ+ campaigners saying it was unacceptable to put pressure on people to come out.
Bold move to run an editor’s note claiming that the paper wasn’t trying to out Rebel Wilson after the columnist in question has already written not one but two columns describing in intricate detail his attempts to out Rebel Wilson
Absolute kicker is @smh legitimately scolding Rebel Wilson bc when faced with a newspaper saying they are going to out her without her consent & she has two days to supply a quote, she quickly came out first.As if @smh owns HER story, is entitled to break it & she scooped THEM!
A Stonewall spokesperson said: "Coming out is a deeply personal decision. Whether, when and how to come out should be decided by the individual, entirely on their terms.
"It is simply not OK to 'out' LGBTQ+ people or put pressure on us to come out. Media outlets should take care not to sensationalise LGBTQ+ lives and relationships."
In response, the newspaper denied pressuring Wilson, saying it had "simply asked questions".
But on Monday, amid continued public backlash, columnist Andrew Hornery admitted they had "mishandled steps in our approach".
"It is not the Herald's business to 'out' people and that is not what we set out to do. But I understand why my email has been seen as a threat. The framing of it was a mistake."
He also said that "as a gay man, I'm well aware of how deeply discrimination hurts" and that he would not wish to "inflict that pain on someone else".
He included in his Monday column the email he had sent Wilson's representatives last Thursday morning.
In it he had written that he had "enough detail to publish" and "several sources", before specifying a Friday 13:00 deadline.
"In the interests of transparency and fairness, before publishing I am reaching out to Rebel to see if she will engage….," he'd written.
Wilson did not respond to the email before making her own post on Friday. She has not directly acknowledged the newspaper's actions.
But in response to a Twitter post saying it wasn't her choice to come out, the 42-year-old Australian actress, who is known for roles in Bridesmaids and Pitch Perfect among others, said it was a "very hard situation but trying to handle it with grace".
Wilson's post about her relationship with leisurewear designer Ramona Agruma prompted a wave of congratulations from fans and famous friends - along with more than 1.6 million likes.
But in his original column, Hornery claimed that Wilson had "opted to gazump the story" after he'd been in touch.
He added that "her choice to ignore our discreet, genuine and honest queries was, in our view, underwhelming".
In Monday's note he acknowledged "the tone of my column on Saturday was also off".
"I got it wrong," he admitted. "I allowed my disappointment to cast a shadow over the piece. That was not fair and I apologise."
The newspaper's editor, Bevan Shields, was also criticised when he issued an 'editors note' on Sunday defending the report.
In it he denied the paper had outed Wilson, saying the newsroom had made no decision on whether a report would have been published.
He wrote: "Like other mastheads do every day, we simply asked questions and as standard practice included a deadline for a response."
That response sparked further anger on social media.
Bevan Your paper has no god-given right to know anything about the private life of anyoneI don’t claim to speak on behalf of Rebel WilsonBut for LGBTQIA+ people the consequences of what is nothing more than a hissy fit over who gets to print gossip can have devastating effects https://t.co/mzrpHTsoU5
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Paper denies outing Rebel Wilson amid backlash
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French legislative elections: Is France a conservative country?
Issued on: 12/06/2022 - 22:30Modified: 13/06/2022 - 11:00
FRANCE 24
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French voters returned to the polls on Sunday in the first round of parliamentary elections, with the conservative Les Républicains in fourth position. Is France a conservative country? Host of Popol Podcast, Léa Chamboncel gives her perspective.
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SANS TITRE
During World War Two, the UK ministry of agriculture encouraged gardeners to "Dig for Victory" and grow their own vegetables to help feed the country. Allotments sprung up in private gardens and public parks – even the lawns outside the Tower of London were transformed into vegetable patches.
Almost 100 years later, the "Dig for Victory" slogan has been repurposed by the UK's Royal Horticultural Society (RHS). The gardening charity aimed to mobilise the biggest gardening army since World War Two to fight the biggest threat of the 21st Century: climate change. The tools at their disposal? Planting trees, using rainwater instead of sprinklers, and making compost.
If every one of the UK's 30 million gardeners planted one medium-sized tree and let it grow to maturity, they would store the same amount of carbon as is produced by driving 284 billion miles (457 billion km), 11 million times around the planet, research by the RHS shows. If every gardener produced 190kg of compost each year, they would save the amount of carbon produced by heating half a million homes for a year.
As governments and companies race to slash their emissions, there is increasing interest in the ability of natural landscapes, such as forests, wetlands and mangroves, to protect against the risks posed by climate change. Horticulturalists say the humble garden can also serve as a powerful tool in this fight.
"Gardens are becoming shop windows for the wider environment, demonstrating the dangers of pests and threats of climate change and showing what can be done to tackle it," says Simon Toomer, curator of living collections at Kew Gardens in the UK.
To cope with climate change, gardens must become more resilient to hotter and drier conditions in the summer and more rainfall in the winter, the RHS warns.
Ponds can actually reduce the amount of carbon stored in a garden, but they have many other benefits (Credit: Alamy)
The ideal low-carbon garden has a wildness to it. It is packed with plants and teeming with life. The gardener in this sustainable haven is equally mindful of nurturing life below the ground as she is of tending to her flower displays and shrubs. She recycles every grass clipping, fallen leaf and broken twig within the garden and avoids toxic chemicals to boost plant growth, relying instead on home-made compost and living mulch to create a thriving habitat.
Wild lawns
"In the past everyone wanted a pristine lawn, but now there's a big movement in gardening for more natural landscapes which is really quite exciting," says Justin Moat, senior research leader on Kew Gardens' Nature Unlocked programme, which explores nature-based solutions to climate change and food security.
From working with contaminated city soil to reconsidering weeds, pests and even lawns, gardening is changing as we adapt it to the realities of modern life. This series takes a look at the future of gardens in the 21st Century – and explores how it can be updated to fit with modern sensibilities and challenges, such as environmental awareness and pollution.
"We need to put up with scruffy lawns," says Moat. This may be wishful thinking, as BBC Future revealed recently: we appear addicted to manicured lawns (read more about their strange appeal and the people who think we should get rid of them).
In the UK, gardeners were recently encouraged to let nature take its course during "No Mow May". Environmentalists say if left alone, lawns could become thriving wildlife hotspots. Given that an estimated 23% of urban land is covered by lawns, there is great potential for them to help fight the global biodiversity crisis.
Leaving the lawn mower in the shed also benefits the climate. One of the most important things gardeners can do in the short-term is reduce their energy consumption, from lawn mowers and sprinklers, says Toomer.
Operating a petrol lawn mower for one hour releases as much smog-forming pollution as driving for 160km (100 miles), says the California Air Resources Board (CARB).
Sally Nex, a professional gardener and author of the book How to Garden the Low Carbon Way, switched her petrol mower for a battery-powered one years ago after learning how many toxic fumes it spews out.
"There's no regulation on the maximum emissions for petrol powered tools – it's really shocking," says Nex.
Effective carbon sinks don’t have to be boring – the idea is just to have an abundance of plants (Credit: Alamy)
Other gardening tools are just as polluting as mowers. Using a petrol-powered leaf blower produces the same amount of emissions as a 1,770km (1,100 mile) car journey – the distance from Los Angeles to Denver – according to CARB.
Trapping carbon
Moat says the Nature Unlocked programme has highlighted the "phenomenal" power soil has to transform our gardens into biodiverse havens that can help mitigate climate change.
"So much more is happening underground than above it," he says. "We need healthy soil for our food production and we need it to trap carbon."
Replenishing and restoring the world's soils – both in farming and natural landscapes – could help remove up to 5.5 billion tonnes of CO2e every year, according to a 2020 study. That is equivalent to the annual greenhouse emissions of the US, the world's second largest polluter, in 2020.
Healthy soil offsets emissions by soaking up carbon from dead plant matter. To lock in as much carbon as possible, soil needs a good balance of water, pockets of air, living organisms, such as fungi, and nutrients. Gardeners maintain this balance by constantly adding organic material to their soil.
"I compare it to a carbon checking and savings account," says Andrea Basche, assistant professor at the department of agronomy and horticulture at University of Nebraska. "You need a constant input of decaying plant matter and roots into the soil checking account to feed all the living organisms."
Gardeners shouldn't press the soil down too much or use heavy equipment when it's wet as this will cause it to become compacted, closing vital air pockets and preventing water from draining, Gush says.
If left bare and exposed to the elements, soil will degrade and its carbon stocks will deplete. Covering the bare soil with plants, such as clover, and mulches – loose coverings of biodegradeable materials – is therefore key to prevent CO2 from seeping into the atmosphere, Gush says.
A recent study by Penn State University found that cover crops were more effective at protecting corn and soybeans from pests than applying pesticides.
Mulching has transformed Nex's garden. "When I stopped digging and started mulching, I realised my topsoil was getting deeper and deeper," she says. "The soil is black and teeming with life – it's very rewarding."
Mulching also suppresses weeds, helps soil retain moisture and protects plant roots from extreme temperatures.
Even balconies can be turned into carbon sinks (Credit: Alamy)
Fallen leaves and broken twigs don't need to be removed from flower beds but can be treated as "living mulches", which are contributing vital nutrients to the soil. "Essentially leave any organic matter to feed into the soil," says Toam.
Living mulches can also reduce gardeners' reliance on nitrogen fertilisers, many of which have a high carbon footprint. Basche says farmers in Nebraska are having to use less fertiliser on their crops after growing a cover crop and using living mulches for several years. Legumes, such as beans and peas, act as a green manure by adding valuable nitrogen – vital for plant growth – to the soil when they decompose. Introducing a legume crop for one year at a cereal farm in Scotland could reduce the amount of nitrogen fertiliser needed over the entire five-year cycle by almost 50%, according to a 2021 study.
An easy way to enrich your soil is by adding homemade compost. Healthy compost should contain a 50:50 mix of materials that are rich in nitrogen, such as grass clippings and vegetable peels, and carbon, such as woody stems and paper towels.
Composting also allows you to discard any leftover food in a sustainable way. When dumped into landfill without oxygen, food waste rots and releases methane, a highly potent greenhouse gas which, although shorter-lived in the atmosphere, has a global warming impact 84 times higher than carbon dioxide (CO2) over a 20-year period.
But on a compost heap, exposed to oxygen, organic waste is converted into stable soil carbon, while retaining the water and nutrients of the original matter. Food which is composted releases just 14% the greenhouse gases of food that is thrown away.
"I dispose of all my garden waste, vegetables and peelings in the garden. Every time I harvest vegetables or prune roses, I'm removing carbon from the garden, so it's important to return that carbon to the soil," says Nex.
Compost heaps must be turned regularly – the RHS recommends once a month – to add air to the biomass and keep it moist. Garden compost can take up to two years to reach maturity, when it turns a dark brown colour, has a crumbly texture and smells like damp woodland.
Wild lawns absorb more carbon than those that are mown often, and have the added bonus of producing bee-friendly flowers (Credit: Alamy)
If you plan on buying compost, avoid one containing peat, says Gush. Peatlands cover just 3% of the planet's surface, but store twice as much carbon as all the world's forests. They lock in carbon over thousands of years, with 1cm of peat forming roughly every 10 years.
"Peat bogs are very important sinks, they have accumulated carbon over millennia," says Gush. "As soon as they are drained and the peat is exposed to the air, carbon is unlocked and released back into the atmosphere."
The UK government said last year it plans to ban the sale of peat compost to gardeners by 2024, but critics warn that the two-year delay will add more than 1.5 million tonnes of CO2 to the atmosphere – the equivalent of the annual emissions of 214,000 UK residents.
CO2 equivalent is the metric measure used to compare the emissions from various greenhouse gases on the basis of their capacity to warm the atmosphere – their global warming potential.
Plant abundance
While some gardeners might desire a uniform look for their flower beds and lawns, growing a wide range of plants is beneficial if you are looking to transform your garden into a miniature carbon sink.
Plant diversity has been shown to increase productivity and the amount of carbon stored in the soil. "Increased plant diversity boosts carbon sequestration by optimising use of available space in a garden, both above-ground and below-ground," says Gush.
It's important to grow layer plants in your garden and grow crops with roots that will reach different depths so that they can penetrate all parts of the soil and spread nutrients around. "This facilitates maximum carbon drawdown," says Gush.
For those on a mission to transform their gardens into a carbon sink, growing long-lived trees seems like the most obvious option. To make your garden climate-resilient, the RHS recommends planting a mix of drought-tolerant trees, such as snow gum and holm oak, and ones that can withstand waterlogging, such as red maple and golden willow.
Garden trees absorb significant amounts of carbon from the atmosphere, but it also helps to have a diversity of plants (Credit: Alamy)
But trees are far from the only plants that can help offset your garden's carbon footprint. Native grasses have extensive root systems – reaching more than 2ft into the ground – and act as reservoirs for carbon, which transfers into the soil when the roots die and decompose.
Woody shrubs, such as spindle and sweet briar and herbs like rosemary and thyme, can help boost your garden's carbon stocks, Nex recommends in her book.
If you're set on sprucing up your garden with colourful crops, it's best to steer clear of annual flowers which need to be dug up every year – releasing locked-in carbon in the process – and opt for hardy perennials instead, such as peonies and sunflowers, says Nex.
Planting hedges is another worthwhile investment. A well-grown hedge, rich in biomass, helps suck carbon out of the atmosphere and into plants and soil. One study found that hedgerows store similar amounts of carbon to woodland. Hedges also harbour rich biodiversity and are teeming with wildlife. A British ecologist who monitored an old hedgerow near his home in Devon counted a remarkable 2,070 species, ranging from pollinators to lizards and mammals, visiting or residing there.
Ponds may also play an important role in gardens' fight against climate change. One study of small, lowland ponds in north-east England found that they stored much higher rates of carbon (79 to 247g per square metre per year) compared to surrounding woodland or grassland (2-5g).
However, not all ponds act as carbon sinks. A US study found that man-made ponds collecting stormwater run-off in Florida emit more carbon than they store in their mucky sediment.
"That finding means some ponds are doing us an ecosystem 'disservice,'" Mary Lusk, the study's co-author and assistant professor of water and soil sciences at the University of Florida, said when the study was published. "Our results suggest that when they're new, [the ponds] emit large proportions of carbon from the landscape."
Ponds can also emit large amounts of potent methane into the atmosphere. One study by the University of Exeter concluded that ponds smaller than one square metre are responsible for releasing around 40% of all methane emissions from inland waters.
However, not all environmental benefits are about carbon – and ponds come with many other advantages, such as boosting biodiversity. In fact, some charities say that adding a pond to your garden is one of the best things you can do for wildlife (more on this later in the series).
"If you are disturbing the sludge at the bottom of the pond, your pond will release more methane than it will absorb carbon," says Nex. To keep the noxious gas contained, Nex recommends removing dead foliage from your pond surface as rotting debris will give off methane and netting it in the autumn.
Gardeners who adopt low-carbon practices will be rewarded with thriving biodiversity and borders brimming with lush plants.
"My plants now grow so much better. It's very flattering to me as I'm not doing very much!" says Nex. "It has really improved the appearance of my garden – it's quite breath-taking actually."
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L'Humanité
Union européenne. Bruxelles promet un « parcours européen » à Kiev
ActuEn visite surprise dans la capitale ukrainienne, la présidente de la Commission s’engage à soutenir Volodymyr Zelensky dans sa demande d’adhésion. Mais le chemin promet d’être très long avant l’entrée hypothétique de l’Ukraine dans l’Union européenne.
Thomas LemahieuUrsula von der Leyen ne lésine pas sur les symboles : après un premier déplacement en avril, elle est retournée samedi à Kiev pour une visite surprise aux autorités ukrainiennes. « Nous ferons le point sur le travail commun nécessaire à la reconstruction et sur les progrès accomplis par l’Ukraine sur la voie de l’Europe », a-t-elle indiqué à son arrivée.
Après un entretien avec Volodymyr Zelensky, la présidente de la Commission européenne a promis une réponse « d’ici à la fin de semaine prochaine » au sujet de la candidature du pays à l’adhésion à l’Union européenne (UE). « Nous voulons soutenir l’Ukraine dans son parcours européen, a-t-elle déclaré lors d’une courte conférence de presse. Les discussions d’aujourd’hui vont nous permettre de finaliser notre évaluation. Vous avez fait beaucoup pour renforcer l’État de droit mais des réformes doivent encore être mises en place, pour lutter contre la corruption par exemple. »
Ukraine. Comment cette guerre bouscule l’EuropeDe son côté, l’Ukraine réclame un « engagement juridique » concret de la part des Européens avant la fin du mois. En clair, il s’agirait d’obtenir un statut de candidat officiel à l’entrée dans l’UE. Le président ukrainien souligne un enjeu qui, à ses yeux, dépasse largement les frontières de son pays. « Toute l’Europe est une cible pour la Russie et l’Ukraine n’est que la première étape de cette agression, dramatise Volodymyr Zelensky. C’est pourquoi une réponse positive à la candidature d’adhésion de l’Ukraine peut être une réponse positive à la question de savoir si le projet européen a un avenir. »
UE : la difficile adhésion des pays en conflit avec MoscouDerrière les accolades dans la capitale ukrainienne, tout est loin d’être joué pour l’adhésion à l’UE. Même si l’Ukraine obtenait le statut officiel de « candidat », cela ne ferait que lancer un processus de négociations et de réformes potentielles avant qu’elle ne puisse rejoindre les Vingt-Sept. Pour l’heure, en dépit du soutien de la plupart des pays de l’est de l’UE, plusieurs États membres, comme les Pays-Bas, le Danemark mais aussi l’Allemagne et la France, ont plutôt douché les espoirs de Kiev. Selon eux, il n’existe aucune procédure « accélérée » d’adhésion à l’UE, et l’expérience montre qu’elle peut durer des années, et plus d’une décennie : la Hongrie et la Pologne ont fait la demande en 1994 et ne sont rentrées qu’en 2004 ; la Roumanie et la Bulgarie ont dû attendre douze ans avant l’adhésion en 2007.
Le paradoxe d’une adhésion en plein conflit
Accélérateur de la demande ukrainienne d’une adhésion à l’Union européenne, la guerre déclenchée par la Russie en février pourrait constituer, en fragilisant les institutions politiques, un frein net pour tout ce processus. Ce qu’Emmanuel Macron avait lui-même invoqué en mars lors du sommet de Versailles : « Est-ce que nous pouvons ouvrir une procédure d’adhésion avec un pays en guerre ? Je ne le crois pas. »
Autre problème pour les Ukrainiens, un degré de corruption endémique très élevé, comme Ursula von der Leyen l’a reconnu. Selon le baromètre mondial établi par l’ONG Transparency International, l’Ukraine se trouve en position de lanterne rouge en Europe.
Ukraineadhésion union européenne BBC
All over the world, it is only the communities who have been pushed to the margins who ask difficult questions through art, and that’s what is happening in India right now – T M Krishna
In the cold winter of 2019-2020, in the Shaheen Bagh neighbourhood in Delhi, calls for inquilab (revolution) and azadi (freedom) rang out. People were protesting against the Indian government passing the controversial Citizenship Amendment Act (CAA), which provides citizenship to non-Muslim illegal immigrants from Pakistan, Bangladesh and Afghanistan. (Yet to be implemented because of pandemic delays, it has been alleged by critics to be part of the "Hindu nationalist" agenda of the ruling Bharatiya Janata Party (BJP) aimed at marginalising India's Muslim population, though the government has said it is simply a way of helping those fleeing religious persecution.)
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As the protests intensified, crowds kept vigil at the Muslim locality of Shaheen Bagh for days and nights on end, even as the police cracked down on student protestors at the city's Jawaharlal Nehru and Jamia Millia Islamia Universities.
Arivarasu Kalainesan, better known as Arivu, is among the rappers who have raised a clarion call of protest (Credit: Kalpana Ambedkar)
Amid this, a young journalism student at Delhi's Jamia Millia Islamia, Shumais Nazar, joined voices with Manosh Kochi, studying at Azharul Uloom Arabic College in Ernakulam, in the southern state of Kerala, to declare that "inquilab is the new Hindustani beat". This came on the track Streetocracy, a rap track by the pair in support of the anti-CAA protests.
Meanwhile, down south in Chennai, singer Arivarasu Kalainesan, popularly known as Arivu, raised a clarion call for protest with the track sanda seivom (let’s fight) which featured the lyrics "Naa yaaru, nee yaaru/ Un paatan endhooru/ Thondi edukkumaam NRC" ("Who are you to tell me who I am?/Who are you? Who is your grandfather?/The NRC is coming to dig up all that") – referring to the controversial National Register of Citizens (NRC) that was recently updated by the government to determine who is a legal citizen. The NRC has also been accused of being a tool by which to deny rights to many long-term Muslim migrants, although the government has said its use is a necessary measure to help identify illegal immigrants from Bangladesh.
Around the same time, Sumit Roy from Kolkata wrote and recorded “Go protest” in the early hours of the morning, in response to the pushback against student protestors from the government, in which he declaimed: "Poora desh cheeke/ chowkidar chor hai" ("The whole country is shouting/ Those who are the guards, are the ones looting)". That particular line refers to Indian Prime Minister Narendra Modi, who has referred to himself in campaigns as the nation's chowdikar or 'watchman'.
And further up in the northeast state of Assam, amidst curfews and lockdowns, rapper VAN M (pronounced Venom) declared "Assam aaj jal raha/ khoon mera khaul raha" ("my blood is boiling/ as I see my state burning")
These rappers collectively coming out in force against the CAA follows the rise within India of hip-hop as protest music. In Gully Boy, the 2019 Bollywood movie about rappers in Mumbai's Dharavi slums, when the protagonist Murad (played by actor Ranveer Singh) is asked by his friend and mentor MC Sher to sing his protest poetry in front of a group, he demurs and says he is not "comfortable" performing. To which MC Sher replies, "If everything was comfortable in the world, then why would anyone make rap?"
The urgent issues being raised
Chuck D, rapper of the popular band Public Enemy, once famously referred to rap (a term used interchangeably with "hip-hop" in India) as "the black CNN". He was referring to the fact that hip-hop and rap began in the African-American community in the New York City borough of the Bronx, as a tool for broadcasting issues of social injustice, racism and discrimination.
The Shaheen Bagh protests against the Citizenship Amendment Act were the catalyst for a number of hip-hop musicians (Credit: Getty Images)
In the last few years, young people in India have similarly begun to use rap as a means of dissent, even as human rights organisations have alleged that the Indian government has increasingly come down hard on critics of its regime. What they are speaking about is somewhat similar to African-American rappers, ranging from discrimination and marginalisation to governmental apathy. "I use rap to convey the anger inside me, the anger I have had for many years. Rap allows me to speak about my own life experiences," Arivu, who speaks for the Dalit community that he belongs to, tells BBC Culture. Dalits were previously known by the reprehensible term 'Untouchables', and are still considered the lowest in India's insidious caste system: the oppression and violence associated with the caste system is the topic, above all, that has exercised rappers in India. Arivu says that he is inspired by Nina Simone's words that "it's an artist's duty to reflect the times in which we live."
Protest music and poetry is not new in India, and has been used during the Independence movement of the first half of the 20th Century, and through the years since, by activists across the country to speak out against perceived social and political injustice. But no musical genre has caught the popular imagination in India in recent times the way rap has, with popular songs gaining thousands upon thousands of views in a matter of days.
One of the earliest such protest rap songs was I Protest (2010) by Roushan Illahi, or MC Kash, about the ongoing violence in Kashmir Valley in India's only Muslim-majority state. Other Kashmiri rappers have come and gone, while elsewhere in the country, young people have rapped about acid attacks on women, farmer suicides because of crop failures, atrocities against Dalits, and politicians who think of their people only at election time. Rapper Duleswar Tandi, who goes by the name Dule Rocker, even released a song about poor migrants having to walk back to their hometowns from the cities where they had been working following the sudden and stringent pandemic lockdown imposed in India in April 2020. "Sarkar, jawab de" it went, meaning “government, answer us".
We are part of the system that we keep complaining about, so what can we do about it? My way is to speak up for people’s rights through rap – EPR Iyer
"All over the world, it is only the communities who have been pushed to the margins who ask difficult questions through art, and that's what is happening in India right now," comments classical musician and activist TM Krishna. "Many of these communities have no choice but to raise their voices and challenge the listener." As Arivu says: "Rap is a people's art – it does not belong to the elite and that is what attracts me."
There have also been rap tracks about environmental issues, one of the most significant being 2015's Kodaikanal Won't, a riff on Nicki Minaj's Anaconda, which was a protest against alleged mercury poisoning at Unilever's thermometer factory in the hill town of Kodaikanal in Tamil Nadu. The catchy rap by Chennai's Sonia Ashraf that rhymed "hill station" with "contamination" and "devastation" was released in August 2015. Then in March 2016 the Dutch multinational company, while denying wrongdoing, agreed to settle with 591 ex-employees who claimed they had been harmed by working with mercury there – 15 years after this company shut up shop, but within just a few months of the song going viral.
Social activist Nityanand Jayaraman, who has been involved in the protest since the beginning, tells BBC Culture that mainstream media showed no interest in reporting this story, and so they had to find a way to reach the company, and specifically the CEO. "Our voices from India were not being heard, and so we wanted young, white people globally to put the pressure on him. And this rap video worked." It worked, he adds, because "facts don’t appeal to people, but art has the power to affect your feelings, and shake your value system." Indeed, Nicki Minaj herself reacted to it on Twitter, and the video and the issue blew up overnight.
Rapper EPR Iyer calls himself the “newspaper rapper” for the way he brings attention to newsworthy issues (Credit: Sreedip Debnath)
Krishna – who himself rapped in the 2018 follow-up video Kodaikanal Still Won't – says that rap works as protest because "it is direct and in your face, it demands attention and dares the listener to ignore it. Rap artists deliberately use language that makes the listener uncomfortable, because the idea is to ask uncomfortable questions." Krishna adds that such artists are talking to multiple audiences: coaxing their peers to step up and speak up; telling elders in their community that it is time to stop mutely enduring injustice; and challenging larger institutions, including the upper class and the government.
A watershed moment?
Indian protest rap arguably came of age in the wake of the anti CAA and NCR movement in late 2019. Talking about why he dropped Sanda Seivom in support of the protests, Arivu says: "They [the government] are trying to divide us on the basis of language and religion, and I won't take it." Sumangala Damodaran, professor of Economics, Development Studies and Popular Music Studies at Ambedkar University, Delhi, and an accomplished musician, who took part in the CAA protests herself, describes rap as speaking truth to power. She says that it allows the artists to use their voice and their body to connect instantly and directly with their audiences. "It is all the more powerful because much of it comes from personal experience," she explains.
Eventually, the pandemic put an abrupt end to these protests, and temporarily paused the CAA narrative. But then came the tidal wave of the farmers' protest, in which many thousands marched in opposition to agricultural reforms, which again played out on the open streets of Delhi in the bitter winter months of 2020.
Kolkata Rapper EPR Iyer's Ekla Cholo Re, released earlier that year in solidarity with struggling farmers, gained more attention during the protest. He calls himself the "newspaper rapper", because he uses his music to become the voice of the voiceless. "We are part of the system that we keep complaining about, so what can we do about it? My way is to speak up for people's rights through rap," he tells BBC Culture. Arivu adds that rap allows him to talk about things that affect both him personally – such as the way upper castes treat lower castes – and the people around him – such as the way he says CAA discriminates against Indian Muslims.
Protest rap has also been so popular in India because most of the artists have chosen to rap in their own regional languages – whether Tamil or Punjabi or Assamese. This not only allows them to express themselves fluently but also connect better with their peers in the hinterlands. (One of the notable exceptions is MC Kash, who used English to make audiences outside India aware of the situation in Kashmir). It is also interesting that these young rappers have drawn from the traditional music forms of their own region or community. Krishna says that there is no single uniform rap style in India. "For instance, Tamil rap has its own characteristics, it derives from local koothu and gaana tradition. These rappers are not just copying African-American rap, but are making it their own," he says.
India's young rappers are taking on society's Goliaths through their music. And they say they have nothing to fear. As Arivu puts it, "Privileged people may not understand this, but for millions of people, our daily life itself is a struggle. If rap lets me talk about this struggle, then why should I be afraid of anything?"
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L'Humanité
Bolivie. La droite prépare la riposte après la condamnation de la présidente putschiste Jeanine Añez
ActuLes conservateurs annoncent une série de manifestations alors que l’ancienne deuxième vice-présidente du Sénat a été condamnée, vendredi, pour sa participation au coup d’État contre Evo Morales en 2019.
Lina Sankari« Dix ans de prison est une peine légère en comparaison avec les dommages causés à la démocratie. » La sentence est tombée de l’ancien chef de l’État bolivien. Evo Morales (Mouvement vers le socialisme, MAS) a ainsi réagi à la condamnation, vendredi, de l’ex-présidente par intérim Jeanine Añez, qui a participé au putsch qui avait conduit à le renverser en novembre 2019 L’ancien chef des forces armées William Kalimán, qui avait demandé à Evo Morales de « renoncer à son mandat présidentiel afin de permettre la pacification et le maintien de la stabilité, pour le bien de notre Bolivie », et le responsable de la police Yuri Calderón, tous deux en fuite, ont écopé de la même peine.
Bolivie. Jeanine Añez, le mariage du sabre et du goupillonDeuxième vice-présidente du Sénat au moment du coup d’État, Jeanine Añez a été condamnée pour « manquement au devoir » et « décisions contraires à la Constitution et aux lois ». Le pays vivait au rythme des mutineries d’unités policières et d’incendies de résidences officielles. Les médias publics étaient quant à eux occupés par la droite.
Bolivie. Jeanine Añez ou le procès d’un coup d’ÉtatSur fond de manifestations liées à de présumées fraudes dénoncées par l’Organisation des États américains (OEA), inféodée à Washington, Evo Morales, qui briguait un quatrième mandat, avait été poussé à la démission avant de s’envoler pour le Mexique. L’élection avait par la suite été annulée. À la faveur de la vacance du pouvoir, le coup de force de Jeanine Añez avait été validé par le tribunal constitutionnel. « La Bible est revenue dans le palais ! » annonçait, triomphante, la présidente par intérim.
Branle-bas de combat
« Nous n’en resterons pas là, nous irons devant la justice internationale », a d’ores et déjà annoncé Jeanine Añez, qui se présente comme une « prisonnière politique ». Elle devra toutefois faire face à un deuxième procès pour « sédition, soulèvement armé et génocide ». Des familles de victimes de la répression avaient déposé plainte contre les massacres qui avaient fait 22 morts, selon le décompte d’un groupe d’experts indépendants.
Bolivie. Jeanine Añez arrêtée pour « sédition » et « terrorisme »À la suite de l’annonce de la condamnation, la droite s’est immédiatement mise en ordre de marche. Des manifestations ont été annoncées pour la semaine prochaine. Les conservateurs n’ont jamais digéré la victoire dès le premier tour, en 2020, de Luis Arce, candidat du MAS à la présidence grâce à une participation historique (88 %).
BolivieJeanine Añez Chavezevo morales France24 - World
Explainer: How do France's legislative elections work?
Issued on: 11/05/2022 - 10:14
Aude MAZOUE
Close on the heels of April's presidential vote, French voters go back to the ballot box on June 12 and 19 to elect lawmakers to the National Assembly. France's legislative elections tend to pale next to the limelight-stealing race for the Élysée Palace, but with 577 distinct races to fill lower-house seats, their results are no less critical to daily life. FRANCE 24 explains the ins and outs.
French voters will elect 577 lawmakers from as many districts to sit in the lower-house National Assembly in June. The lawmakers are known as deputies and sit for five-year terms, voting for (or against) legislation in a semi-circular chamber – known colloquially as the hémicycle – inside the Bourbon Palace in central Paris. During the most recent legislature – which began in 2017 and was suspended shortly before the 2022 presidential campaign began in March – National Assembly deputies passed some 354 bills into law.
Beyond lawmaking, deputies are also tasked with monitoring government activity. They can hold cabinet ministers to account, in writing or orally, during designated question periods on Tuesdays and Wednesdays, be it with questions on local matters in the districts they represent or on national policy. They can also demand that parliamentary inquiry committees be convened to enlighten legislators on a particular issue. Recent examples include a committee convened over a scandal in private care homes and another after Corsican nationalist Yvan Colonna was fatally assaulted in prison in March.
The number of National Assembly deputies has changed over time to track with population shifts nationwide. For the purposes of the upcoming legislative elections, seats are divided by tranches of the population, known as circonscriptions or constituencies. Each is meant to represent 125,000 residents. France is currently divided into 566 legislative districts, plus the 11 more added in 2012 to provide representation for some 2.5 million French citizens resident abroad.
Still, today's legislative divisions have not necessarily kept pace with population shifts: The numbers of deputies in administrative departments that have shed residents in recent years have never been scaled back. During his first presidential campaign in 2017, Emmanuel Macron pledged to reduce the number of deputies (and senators) by one-third as a cost-cutting measure. But Macron's institutional reforms were hobbled by a series of national and international crises – the Benalla scandal, the Yellow Vest protests and Covid-19 – falling by the wayside during his first term. The campaign platform that saw Macron re-elected in April didn't put the issue back on the table.
Deputies are elected by direct universal suffrage, which means every French adult registered to vote can cast a ballot. In each district, the vote takes place in two rounds, one week apart. But if one candidate scores an absolute majority, more than 50 percent of the vote as well as 25 percent of registered voters, the individual is elected without the need for a second round. That feat is rare, however: only four deputies of the 577 elected in 2017 won office directly in the first round.
Every candidate who wins the support of at least 12.5 percent of registered voters can advance to the second round. If only one candidate hits that mark, the next-highest-scoring candidate nevertheless gets promoted to the second-round duel. If no candidate manages it, the top two vote-getters advance regardless.
To stand in France's legislative elections, a candidate must be a French national aged 18 or older. But there are caveats: Courts can issue penalties to offenders that render them ineligible to run for elected office. Certain high-level public servants (prefects, magistrates, school superintendents) aren't allowed to run in the districts where they held those positions for a specific period of time. Individuals under guardianship aren't allowed to run. Since 2017, deputies aren't allowed to combine that job with other elected offices such as mayor or the presidency or vice-presidency of a region, department, or grouping of towns or cities; they can stand as candidates, but must decide which mandate to keep and which to quit once elected.
Having any connection to a particular district isn't required before running to represent it, and a candidate doesn't have to establish residency. "Deputies are invested with a national mandate. Although elected in one constituency, each deputy represents the nation as a whole," the National Assembly website states. How such "parachuted in" candidates play with the voters they'll need to persuade to get elected is another matter.
Although political parties begin their behind-the-scenes negotiations well before – with horse-trading rife as they seek out potential alliances – the window for filing candidacies only opens on May 16. The final deadline is May 20 at 6pm sharp. For the second round, the window for finalists to officially throw their hats in the ring is June 13-14.
The legislative campaign officially begins on May 30. Campaign posters appear, pasted in specially designated locations in every city, town and village across the country. The campaign also kicks off on radio and television for the parties taking part.
Three days after the second round, the freshly elected Assembly takes office. For the next slate of lawmakers – to be known as the 16th Legislature of the Fifth French Republic – it begins on June 22. On June 28, the lawmakers elect the chamber's president by secret ballot. The political group slated to sit in the house will be officially announced that same day. Finally, the rosters of the National Assembly's eight permanent committees (Foreign Affairs, Economic Affairs, National Defence, etc.) are composed the following day.
Any deputy elected can decide to join the political group of his or her choice. To form an official parliamentary group, the threshold is 15 deputies (down from 20 before 2009). In general, groups are formed according to lawmakers' political allegiances. But it does happen that deputies from multiple parties band together to form a parliamentary group to meet that golden threshold.
The stakes are indeed high, politically and financially. Having a group is a prerequisite to bringing any real influence to bear on the chamber's debates or the workings of the Assembly. In practical terms, a parliamentary group is allocated more speaking time to query government ministers during question periods. It can also request that a session be suspended. Financially speaking, only parliamentary groups receive Assembly funding to cover their expenses, allowing them to take on parliamentary staff. And those groups alone enjoy access to facilities like parliamentary offices and conference rooms.
>> How France’s parliamentary elections play a crucial role in party funding
Higher thresholds open doors to yet more coveted privileges, which are generally only accessible to France's major political parties. Some 58 deputies are required to issue a no-confidence motion, which launches a debate and entails a vote. Sixty deputies from one party are needed to refer a law to the Constitutional Council to rule on whether it complies with France's fundamental principles. Meanwhile, a full 185 deputies are required to request the holding of a shared-initiative referendum. But before any such referendum can be held, the proposal must first garner the signatures of 4 million French voters.
Simply put, "cohabitation" is a power-sharing scenario wherein France's president and prime minister hail from different sides of the political fence. It occurs when, after legislative elections, the National Assembly is dominated by a party other than the president's own party.
Cohabitation has happened three times in France's modern political era since 1958, including twice under Socialist president François Mitterrand, with conservative prime ministers Jacques Chirac and Édouard Balladur serving from 1986 to 1988 and 1993 to 1995, respectively. The most recent period of cohabitation dates back 20 years. In 1997, Chirac, by then president, unwisely dissolved parliament thinking he could bolster his majority with fresh legislative elections; he was wrong. The left won a majority and Socialist Lionel Jospin served as prime minister for five years, until 2002.
>> Explainer: What does a French president do?
During periods of cohabitation, the president is obliged to name a prime minister from the new lower-house majority. The head of state and head of government must "coexist" to run the country. The situation is disadvantageous to a president, who loses decision-making power over domestic matters as the prime minister's majority in parliament hews to its own legislative agenda. The president has to share prerogatives with the prime minister and cannot compel the latter to resign. A president does, however, maintain the power to dissolve parliament and trigger new legislative elections (for better or worse – see Chirac, above).
Since 2002, after reforms that rejigged the electoral calendar and shortened presidential terms to parallel legislators' own five years in office, France's legislative elections have been scheduled to follow shortly after presidential elections. The move has naturally made cohabitation less likely since a population who just weeks prior voted to choose a new president has generally given the freshly elected leader the legislative wherewithal to make good on those winning campaign pledges.
But while less likely, cohabitation isn't impossible. And so the suspense remains ahead of voting on June 12 and 19. Stay tuned.
This article has been translated and adapted from the original in French.
French legislative elections © FRANCE 24
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FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS 2022
Historic coalition marks changing of the guard for French left ahead of legislative elections
FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS 2022
How France’s parliamentary elections play a crucial role in party funding
FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS 2022
Le Pen, Mélenchon want ‘third round’ win – but Macron favoured to win parliamentary majority
BBC
Ukraine war: Evidence shows widespread use of cluster munitions in Kharkiv
By Joel Gunterin Kharkiv, Ukraine
Russia has killed hundreds of civilians in the north-eastern Ukrainian city of Kharkiv using indiscriminate shelling and widely-banned cluster munitions, according to new research by Amnesty International.
Amnesty said it had found evidence of Russian forces repeatedly using 9N210/9N235 cluster bombs, as well as "scatterable" munitions - rockets that eject smaller mines that explode later at timed intervals.
The BBC visited five separate impact sites in residential neighbourhoods in Kharkiv and saw evidence of a distinctive, symmetrical spalling effect associated with cluster munitions. We showed images from the sites to three weapons experts, who all said the impacts were consistent with the controversial weapons.
"Those impacts are from cluster munitions, it's a classic signature," said Mark Hizney, a senior researcher in the arms division of Human Rights Watch, a campaign group. "And in one image you can see a remnant of a stabiliser fin from one of the submunitions," he said.
CCTV footage passed to the BBC by a resident at one of the sites showed successive clustered detonations - "a very strong indicator of submunitions from a cluster weapon," said Hamish de Bretton Gordon, a former British Army colonel and Cambridge University weapons expert.
Cluster munitions are controversial because they detonate in the air and release a cluster of smaller bombs which fall indiscriminately over a wide area, potentially putting civilians at risk.
The smaller bombs also often fail to detonate on impact, posing a threat for years to come. More than 120 countries have signed a treaty prohibiting the use of the weapons - though neither Russia or Ukraine are signatories.
At the site of one apparent cluster munition strike in Kharkiv, around a housing estate and playground in the Industrialnyi neighbourhood, the spalling effect was visible around three separate impacts on three sides of a playground.
Ivan Litvynyenko's wife Oksana was badly wounded in the strike and later died.
Litvynyenko, 40, told the BBC the couple was walking through the playground with their five-year-old daughter when the munitions hit. Their 14-year-old son was inside their apartment.
"Suddenly I saw a flash and I heard the first explosion," Litvynyenko said. "I grabbed my daughter and pressed her to a tree. My wife was about five metres away and she just dropped."
Oksana, 41, was hit by shrapnel that penetrated her back, chest and abdomen, puncturing her lungs and damaging her spine.
She was in intensive care for two months, until Sunday, when she died from complications from her injuries and diabetes, Litvynyenko said. "Doctors operated on her several times but her body could not survive it," he said, speaking just hours after her death.
Describing the strike, Litvynyenko said he saw a "series of explosions, lots of bombs one after another". Two other residents who were inside their apartments at the time of the strike told the BBC they heard successive detonations when the attack happened. "You could hear explosions over several minutes," said Danya Volynets, 26. "When we came outside I could see the burning cars. It looked like everything was on fire."
Tetiana Ahayeva, a 53-year-old nurse, was standing in front of her building when the munitions hit. "There was a sudden sound of firecrackers everywhere, lots of them, all over," she told Amnesty. "We dropped to the ground and tried to find cover. Our neighbour's son, a 16-year-old boy called Artem Shevchenko, was killed on the spot. He had a hole 1cm wide in his chest. His father had a shattered hip and a shrapnel wound in his leg."
Doctors at a central Kharkiv hospital said that among the victims brought in after the playground strike they saw penetrating wounds to the abdomen, chest and back, and they collected metal fragments which matched the types of pellets found in 9N210/9N235 cluster munitions. According to Amnesty, the strike on the Industrialnyi neighbourhood killed at least nine civilians and wounded 35, detonating over an area of 700 square metres.
At another residential building, in Kharkiv's Haribaldi Street area, a munition landed in the entranceway to the building, killing two elderly women and gravely wounding another. The tell-tale spalling effect could be seen around the doorway and on the path nearby.
Tetiana Bielova and Olena Sorokina had been sitting on a bench outside when a munition detonated nearby. They got up to enter the building but a second munition landed right in the entranceway, killing Bielova and another woman called Tetiana who was with them. Sorokina lost both her legs in the blast.
"There was a series of explosions one after another," said resident Nadia Kravchuk, 61, who was in the building at the time. "I came out and saw a woman lying here face down and another other woman lying here, and next to them was Lena, who lost both her legs. She was crying out, 'I have lost my leg.'"
In total, over two weeks' field research, Amnesty investigated 41 strikes in Kharkiv in which at least 62 civilians were killed and 196 wounded, the charity said. They found evidence of cluster munitions and unguided rockets killing people who were shopping, queuing for food aid, or simply walking down the street.
"These weapons should never be used," Donatella Rovera, Amnesty's senior crisis response adviser, told the BBC. "They cannot be pinpointed. They are area weapons. And they have a devastating effect and cause a lot of civilian death and injury."
Use of the weapons was "tantamount to deliberately targeting civilians," Rovera said. "Russia cannot claim it does not know the effect of these types of weapons," she said. "And the decision to use them shows absolute disregard for civilian life."
Russia has previously denied using cluster munitions in Ukraine and insisted that Russian forces have only struck military targets.
France24 - Monde
Législatives : le retour du clivage gauche-droite dans le paysage politique français ?
Publié le : 13/06/2022 - 00:42
Romain BRUNET
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L’union de la gauche et la coalition présidentielle arrivent en tête du premier tour des élections législatives. Leurs nombreux duels au second tour marquent le retour du clivage gauche-droite dans la future Assemblée nationale.
Législatives 2022 © Studio graphique FMM
Si l’élection présidentielle avait proposé au second tour un nouvel affrontement entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen après celui de 2017, les élections législatives sont, elles, marquées par la renaissance d'un bloc de gauche face au bloc présidentiel. La coalition présidentielle Ensemble ! est arrivée légèrement en tête, dimanche 12 juin, au premier tour des élections législatives avec 25,75 % des voix, selon les chiffres officiels du ministère de l'Intérieur, juste devant la Nouvelle Union populaire écologique et sociale de Jean-Luc Mélenchon, qui obtient 25,66 % des suffrages. Derrière, le Rassemblement national obtient 18,68 %, Les Républicains 10,42 % et Reconquête 4,24 %.
Avec un tel coude-à-coude, chacun peut ainsi voir midi à sa porte. Pour la cheffe du gouvernement, Élisabeth Borne, la coalition présidentielle est "la seule force politique en mesure d'obtenir la majorité à l’Assemblée nationale".
>> À voir en vidéo : les discours de la soirée électorale du premier tour des législatives
"Face aux extrêmes, nous seuls portons un projet de cohérence, de clarté et de responsabilité. J'appelle donc toutes les forces républicaines à se rassembler autour de ce projet et de nos candidats", a-t-elle poursuivi lors d’une allocution depuis le siège de campagne d'Ensemble ! à Paris.
La lecture des résultats était toute autre pour Jean-Luc Mélenchon. "La vérité est que le parti présidentiel est battu et défait", a-t-il réagi, estimant que "les projections en siège à cette heure n'ont à peu près aucun sens". "Pour la première fois de la Ve République un président nouvellement élu ne parvient pas à réunir une majorité à l'élection législative qui suit", a ajouté le leader de la Nupes, pour qui le décompte du ministère de l'Intérieur, qui n'a pas comptabilisé les voix de plusieurs candidats de gauche avec celles de la Nupes, est inexact.
Un entre-deux-tours "projet contre projet"
"J'ai le sentiment qu'on a renversé la table, la gauche était censée être morte, nous avons déjoué tous les pronostics et nous arrivons en tête de ce premier tour", s'est réjouie de son côté la députée LFI Clémentine Autain sur TF1.
Avec 272 duels opposant la Nupes à Ensemble ! au second tour des législatives, dimanche 19 juin, c’est donc bien un retour du clivage gauche-droite à l'Assemblée nationale qu’ont choisi les électeurs. "Désormais, c’est un deuxième tour de clarification qui s’ouvre, projet contre projet", a ainsi commenté le ministre délégué aux Comptes publics, Gabriel Attal, sur le plateau de TF1.
>> À lire : Ce qu'il faut retenir du premier tour des législatives en France
Hausse des salaires, âge légal de départ à la retraite, fiscalité, services publics, éducation ou encore planification écologique, Europe : tout ou presque oppose la Nupes et Ensemble ! sur le plan des idées. De quoi offrir un vrai débat aux électeurs lors de l’unique semaine d’entre-deux-tours.
L’enjeu de la participation au second tour
Pour les deux camps, l’enjeu sera de toute évidence celui de la mobilisation. Moins d'un électeur sur deux s'est rendu aux urnes dimanche. L'abstention a battu un nouveau record pour se situer à 52,49 %, selon les chiffres officiels. Elle est légèrement plus forte qu'il y a cinq ans lorsqu'elle avait atteint la barre des 51,3 %. Le rebond de la participation (26,3 % d'abstention au premier tour) observé lors de la présidentielle d'avril aura été de courte durée.
>> À lire : Les députés LREM novices de 2017 : "Leur inexpérience les a pénalisés"
Un statu quo au second tour aurait tendance à favoriser la coalition présidentielle. "Nous avons une semaine pour convaincre et obtenir une majorité forte et claire", a déclaré Élisabeth Borne dimanche soir. "À toutes celles et ceux qui se sont abstenus, je veux dire ce soir de croire dans la force de leur vote et de faire entendre leur voix dimanche prochain", a-t-elle ajouté.
La Nupes, en revanche, aura besoin d’un important sursaut de la mobilisation pour espérer l’emporter. Jean-Luc Mélenchon ne s’y est d’ailleurs pas trompé en appelant les électeurs à "déferler" lors du second tour. "J'appelle notre peuple, au vu de ces résultats et de l'opportunité extraordinaire qu'elle présente pour nos vies personnelles et pour le destin de la patrie commune, à déferler dimanche prochain, pour rejeter définitivement les projets funestes de la majorité de M. Macron", a-t-il lancé.
>> À lire : Coups d’éclat, propositions et obstruction : des députés insoumis hyperactifs pendant cinq ans
Conséquence du retour du clivage gauche-droite dans ce scrutin législatif : malgré une forte progression par rapport au premier tour des législatives 2017 – 1 258 172 voix en plus et une progression de 5,48 points –, Marine Le Pen et le Rassemblement national risquent d’être relégués au second plan de la campagne d’entre-deux-tours : Ensemble ! devrait ainsi concentrer ses attaques sur la Nupes, qui fera de même en ciblant la coalition présidentielle.
La finaliste de l’élection présidentielle a jugé possible d'envoyer "un groupe très important" du RN à l'Assemblée nationale, une première depuis 1986. Le mode de scrutin ne lui étant pas favorable, son futur groupe ne devrait toutefois pas excéder les 45 sièges selon les projections de notre partenaire Ipsos Sopra Steria.
En revanche, la Nupes et Ensemble ! enverront à eux seuls plusieurs centaines de députés à l’Assemblée – au moins 400 selon Ipsos Sopra Steria. Sans connaître le futur vainqueur du second tour, il est désormais clair que le Palais Bourbon devrait connaître dans les prochains jours un effet de balancier majeur avec le retour d'un important bloc de gauche face à la coalition présidentielle.
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Législatives 2022
Ce qu'il faut retenir du premier tour des législatives en France
REPLAY
En vidéo : les discours de la soirée électorale du premier tour des législatives
LÉGISLATIVES 2022
La Nupes et Ensemble au coude-à-coude, le parti présidentiel en quête d'une majorité
New York Times - World
A Caravan of Migrants Is Heading Toward the U.S. Border
Some 6,000 migrants, many of them from Venezuela, set off from southern Mexico last week as leaders from across the Americas met in Los Angeles to discuss issues including migration.
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By Oscar Lopez and Alejandro Cegarra
Photographs and Video by Alejandro Cegarra
Thousands of migrants set off from southern Mexico last week in one of the largest caravans seeking to reach the United States in recent years. The mass movement coincided with a recent meeting in Los Angeles, of leaders from the Western Hemisphere, where migration was a key focus.
Though migrant caravans have become a common phenomenon and are usually broken up by the authorities long before they reach the U.S. southern border, the latest march by some 6,000 people walking along Mexican highways has drawn significant international attention.
[Over the weekend, Mexican immigration officials said the caravan had “dissolved” after talks with the migrants.]
Many of the migrants came from Venezuela and had already trekked hundreds of miles through jungles and across multiple borders before arriving in Mexico. Once in Mexico, a migrant is usually required to stay in the southern city of Tapachula until the Mexican authorities grant a humanitarian visa to travel farther, a process that can take months.
“Tapachula has become a giant migrant jail,” said Luis García Villagrán, a spokesman for the caravan. “The Mexican authorities have a knot, a bureaucratic fence, a bureaucratic wall, obviously under pressure from the United States.”
Rather than languish in Tapachula, some migrants either pay human traffickers, many of whom have links to organized crime, or bribe immigration officials to speed up the process, Mr. García said in a phone interview.
Still others try to bypass the Mexican visa process and join the groups heading north, he said, believing that their large numbers will make it more difficult for the Mexican authorities to halt their progress.
A spokeswoman for Mexico’s National Institute for Migration said efforts were being made to provide migrants with legal paperwork in Tapachula.
“A good part of those who make up the caravan already have documentation,” said the spokeswoman, Natalia Gómez Quintero.
Read More About U.S. Immigration
Still, Mexico’s National Guard, as shown in the photo below, is often dispatched to stem the flow of migrants north.
Stories of migrant mistreatment are widespread. A report by Human Rights Watch released last week found that “migrants and asylum seekers who enter Mexico through its southern border face abuses and struggle to obtain protection or legal status.”
Last year, Mexico apprehended more than 300,000 migrants — the highest number on record, according to Human Rights Watch, while more than 130,000 people have applied for asylum in the country. Such numbers have “overwhelmed” Mexico’s asylum system, the report said.
The presence of many Venezuelans in the caravan follows a shift in Mexico’s policy toward migrants from the South American nation, which has been consumed by political and economic crises. Since January, Venezuelans have needed visas to enter Mexico, a rule that many try to circumvent by crossing in groups at land borders rather than flying.
Below, Rusbeli Martínez pushed a shopping cart alongside her son and other family members. After leaving Venezuela years ago, the family had been living in Colombia, which is home to roughly 1.7 million Venezuelan migrants. But in Colombia, she said, they found a harsh reception and little work.
“We lived in an area with a lot of crime — they threatened us that we should leave,” Ms. Martínez said. “Otherwise they would burn down the house.”
Many Venezuelans seeking a better existence have taken a difficult route over land, including traversing on foot the Darién Gap, a treacherous, roadless stretch of jungle in eastern Panama and northwestern Colombia. In the first five months of the year, more than 32,000 migrants, including over 16,000 Venezuelans, have made the crossing, according to Panama’s National Migration Service.
Eduardo Colmenares Pérez, a Venezuelan migrant who crossed the gap with his son and pregnant wife, said bandits had stolen all their belongings. “They left us without money, without food, without clothes, with nothing.”
Young men make up a large number of those in the caravan, but there are also many families with children. About 3,000 minors were traveling in the group, according to the United Nations Children’s Fund. Below, in a park in the town of Álvaro Obregón, a child played, while other young people sang.
Most of those in the caravan are poor and hoping for better opportunities in the United States. But some are also fleeing violence and persecution, including a group of L.G.B.T.Q. migrants who described the discrimination they faced in Venezuela and on the road.
Below, Maiquel Tejada, Yeider Rodríguez and Jesús Rangel gathered during a break in the caravan’s journey. “In Venezuela, and in the neighborhoods of Caracas, we’re not accepted,” said Mr. Rodríguez, center. “We have to repress ourselves, to pretend to be something we’re not.”
Others said they faced persecution for being outsiders. Yuliet Mora and her family left Venezuela and moved to Colombia and later Peru. But she said they were forced to leave because of xenophobia. In the first photo below, Ms. Mora sits under an improvised tent in Álvaro Obregón.
Roselys Guetiérrez and María Gómez, in the second photo below, are Venezuelans who used to live in Colombia, but left after they said they were assaulted for holding hands on the street in Bogotá.
“We decided to come through the jungle — it was pretty tough,” Ms. Gutiérrez said. “I’m pretty traumatized because of everything I lived through in the jungle, everything we lived through. But thanks to God I’m here hoping for something better.”
Some migrants decided to leave the caravan after Mexican immigration officials in the town of Huixtla in Chiapas state gave them temporary permits that allow them to freely transit the country toward the border for 30 days, according to Mr. García, the caravan spokesman. Other migrants decided to drop off the caravan entirely, exhausted by a trek that usually means walking miles every day, often in blistering sunshine or torrential rains.
Mexico is fraught with danger, particularly from organized criminal groups that are known to kidnap migrants and hold them for ransom, often paid by relatives in the United States. The caravan offers some safety in numbers, but the Mexican authorities have been known to disperse caravans by force.
Below, Venezuelan migrants stood on the roof of an immigration detention center in Tapachula following an uprising that migrants said was caused by poor sanitary conditions, a lack of food, overcrowding and delays in migration and asylum processing.
“We’re not criminals,” said one migrant, Valentina Alfonso, left, in the second photo below. She said her uncle had been detained by the Mexican authorities for several days. “We’re professionals, we have our careers, our studies,’’ Ms. Alfonso said. “This is inhumane.”
With temperatures that can reach as high as 100 degrees, the caravan usually sets off long before dawn. Below, a Venezuelan migrant pushed another migrant in a wheelchair as the caravan traveled through the night.
Mr. Colmenares, who had been in Mexico for five days after traversing the Darién Gap, has often had to rely on the generosity of fellow migrants for food.
“I feel enraged, impotent, because I had to abandon my country,” he said.
A U.S. official said the Department of Homeland Security was watching the caravan’s progress but suggested that migrants making the journey on foot often fail to reach the border.
Despite the hardships, Mr. Colmenares said he was thinking only of the road ahead. “What motivates me to keep walking is to search for my American dream,” he said. “To give my son a better future.”
Bryan Avelar contributed reporting.
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L'Humanité
La lettre ouverte de la société civile congolaise au roi des Belges
TribuneDans une lettre ouverte, des intellectuels, des militants syndicaux et associatifs congolais pointent les limites des "regrets" exprimés par le roi des Belges en visite au Congo. Pour eux " exprimer des regrets, c’est également annihiler toute chance de questionner certes la Belgique d’hier, mais également la Belgique d’aujourd’hui qui s’est installée dans une relation néocoloniale avec le Congo depuis son indépendance et qui a travaillé à rigoureusement miner toute possibilité d’éclosion d’une réelle démocratie au cœur de l’Afrique en mettant à mal sa souveraineté comme à l’époque". Ils demandent au roi des Belges d'avoir "ce courage que n’ont pas eu (ses) prédécesseurs et qui permettra à votre Nation de construire son avenir en se regardant dans le miroir de l'Histoire. Faire une déclaration publique en faveur de la justice et des réparations pour les conséquences de la terreur initiée par votre famille sur nos terres".
CollectifLettre au Roi des Belges
Monsieur,
Nous vous écrivons au moment où vous vous trouvez sur le sol congolais depuis le mardi 7 juin 2022. Nous savons que le Congo a toujours eu une place spéciale pour le royaume de Belgique, car il a d’abord été la possession privée du Roi Léopold II, de 1885 à 1908, puis après payement compensatoire par l’Etat belge au roi, est devenu colonie belge de 1908 à 1960. Alors que ces tractations avaient lieu entre les sujets belges et leur roi, nombre de Congolais avaient déjà et allaient encore perdre la vie du fait de la férocité de l’ordre colonial.
Nous souhaiterions rappeler ici que l’entreprise coloniale belge a commencé par un mensonge. En effet, afin de pouvoir avoir une colonie comme d’autres pays européens de l’époque, lorsque Léopold II a arrêté son choix sur le Congo, celui-ci s’est présenté comme un « humanitaire » ayant à cœur de libérer le Congo de l’esclavage. Cependant, la solution qu’il entendait proposer pour remédier à l’économie esclavagiste qui s’était installée sur le continent grâce à des hommes comme Tippo Tip, était la colonisation.
S’associant à ce marchand d’esclaves à certains endroits, et par l’entremise de son envoyé Stanley, il fera signer des documents particuliers aux chefs locaux. Ces derniers, en apposant un X à la fin du document, et en échange d’un morceau de tissu, promettaient en leur nom et au nom de leur descendance, de librement lui céder pour l’éternité́ la souveraineté et tous les droits souverains liés à leurs territoires. Ainsi, les routes qui seraient développées, le gibier, la pêche, les minerais ou encore les forêts de ces territoires devenaient l’absolue propriété du roi des Belges représenté par son association de l’État Indépendant du Congo (EIC). Quant aux autres terres, elles seront déclarées vacantes et deviendront également propriété de l’EIC.
Le vol des terres et de la souveraineté des peuples du Congo ne sera que la première étape dans son entreprise d’assujettissement. Leopold II instaurera le travail forcé pour mettre en valeur « sa colonie ». Récolte de latex, dont a besoin l’industrie automobile européenne naissante, collecte d’ivoire, mise à disposition de nourriture pour les colons sera le lot quotidien de millions de Congolais. La Force publique, qu’il crée aussi, est chargée de contrôler les rendements, vérifier que les nombres assignés soient respectés. Elle est invitée à brutaliser ceux qui ne peuvent faire face à ces obligations. Pour s’assurer de la coopération des populations, on n’hésite pas à emprisonner les femmes et les enfants dans des camps de concentration où les sévices sexuels sont monnaie courante. Il arrive également que des individus soient chicotés ou tués pour l’exemple et les mains coupées étaient la preuve que chaque cartouche donnée à un soldat avait été utilisée à bon escient. Cette exploitation sauvage du Congo va rapporter des bénéfices énormes aux différentes sociétés que Leopold II va créer, donc à lui-même et par la suite à sa descendance.
Ce n’est que forcé par des actes et des mouvements de résistance congolaise générant une campagne internationale initiée par ED Morel sur les crimes commis au Congo et le pillage systématique de ce territoire que Léopold II cédera le Congo à l’État belge. Rappelons également que 38 % à 49 % du budget de l’EIC était consacré aux dépenses militaires, c’est-à-dire à la brutalisation des peuples du Congo qui furent, rien qu’à cette époque, réduits de moitié par la sauvagerie belge massacrant par millions et réprimant toute forme de résistance.
La période allant de 1908 à 1960 sera également caractérisée par une économie de prédation de la part de la Belgique qui tirera d’immenses profits de l’exploitation minière au Congo. Le travail forcé ne sera nullement aboli. Ainsi, 11 % de la population recrutée au Kasaï pour travailler dans les mines mourront en chemin du fait des mauvais traitements et les cadavres de ces Congolais seront appelés déchets. Les Congolais construiront des villas afin que les colons puissent vivre agréablement. Ils construiront également des routes, des chemins de fer et des hôpitaux, non pas pour « développer » ou rehausser le niveau de vie et le bien-être de la population, mais pour pouvoir acheminer les ressources pillées et ces marchandises qui feront les bénéfices de la colonie. Les dispensaires de santé étaient destinés à conserver une main d’œuvre en santé suffisante que pour pouvoir effectuer toute la besogne. Quant aux écoles, elles servaient à formater les Congolais à l’administration coloniale, non pas pour devenir de brillants sujets, mais pour accomplir des actes typiquement bureaucratiques administrant les bénéfices coloniaux.
C’est également durant cette période que l’État belge qui avait accepté de prendre en charge les dettes contractées par Léopold II, contractera lui-même des dettes pour ses investissements dont il gardera les bénéfices générés mais dont il transfèrera les dettes à l’État congolais en 1965 en toute illégalité ! Tout ça pour services rendus, oubliant que les Congolais appelés pour se battre lors des Guerres mondiales européennes qui ne les concernaient pas, sont morts par milliers et ont permis à la Belgique de s’asseoir à la table des vainqueurs. Oubliant également que l’annulation de la dette belge auprès des Etats-Unis avait été rendue possible grâce à l’uranium du Congo que la Belgique avait généreusement pourvu les Etats-Unis qui allaient ensuite fabriquer la bombe qui détruira Hiroshima et Nagasaki.
Qu’en ont tiré les peuples du Congo de tout ceci ? Ceux-ci ont vécu dans un système d’apartheid qui fera dire à Patrice Emery Lumumba au moment de l’indépendance : « Nous avons connu le travail harassant exigé en échange de salaires qui ne nous permettaient ni de manger à notre faim, ni de nous vêtir ou de nous loger décemment, ni d'élever nos enfants comme des êtres chers. Nous avons connu les ironies, les insultes, les coups que nous devions subir matin, midi et soir, parce que nous étions des nègres. Qui oubliera qu'à un noir on disait « Tu », non certes comme à un ami, mais parce que le « Vous » honorable était réservé aux seuls blancs ?». Pour ces mots qui traduisaient le calvaire qu’ont eu à vivre les Congolais durant septante-six ans, pour son désir de voir un Congo réellement libre naître, Patrice Lumumba, Premier ministre démocratiquement élu sera condamné à mort et exécuté par la Belgique et son roi Baudouin, aidés par les Américains. Son corps, celui de Maurice Mpolo et Joseph Okito seront taillés en morceaux et trempés dans de l’acide. Pour la Belgique, cette indépendance de vitrine devait constituer une transition vers la néo-colonisation car dans les faits, rien ne devait changer.
Ceci explique le soutien que la Belgique accordera au président Mobutu car c’était l’homme qui avait su préserver ses intérêts et avait montré en apportant aucun soutien à Lumumba qu’il était de son côté. Conseillers économiques, militaires belges défileront au Congo-Zaïre alors que le régime montrait des signes non démocratiques clairs. Ce n’est qu’au moment où les Etats-Unis voudront reconfigurer le pouvoir en Afrique centrale, qu’ils décideront que Paul Kagame et Yoweri Museveni étaient leurs nouveaux types de leaders, ostracisant ainsi Mobutu, que la Belgique s’autorisera des critiques à l’endroit du dictateur en perte de vitesse. Le roi Baudouin et la reine Fabiola ne manqueront pas, eux non plus, de visiter le Zaïre alors que les Zaïrois vivaient sous une dictature féroce.
Aujourd’hui alors que le Congo vit à nouveau des temps troublés, alors qu’il se débat face à un président issu d’une nouvelle fraude électorale et en quête de légitimité, la Belgique par l’entremise de votre visite lui apporte du soutien.
Au vu de tout ceci, Monsieur, que devons-nous, nous Congolais, entendre des regrets que vous avez exprimés au sujet des relations hautement questionnables que votre pays a entretenu et entretient avec le Congo et son peuple ? Le regret nous renvoie à l’idée d’impuissance, l’impératif de l’action en est complètement absent. Ceci suppose également que l’on fasse le choix de ne pas agir. La Belgique s’est beaucoup émue du fait que le gouvernement allemand ait reconnu avoir commis un génocide contre les peuples Hereros et Namas de Namibie et ait présenté ses excuses à ces populations pour les crimes commis. Des journaux belges se sont même demandé si ce n’était pas un dangereux précédent car bien entendu la question de savoir si un génocide avait été commis au Congo était sur toutes les lèvres. Le spectre qu’ouvre cette question est nécessairement celle de la justice et subséquemment celle des réparations. Or en exprimant des regrets face à ce passé tragique des Congolais cela permet d’enterrer celui-ci, de le rendre aphone pour transformer notre présent. Exprimer des regrets, c’est également annihiler toute chance de questionner certes la Belgique d’hier, mais également la Belgique d’aujourd’hui qui s’est installée dans une relation néocoloniale avec le Congo depuis son indépendance et qui a travaillé à rigoureusement miner toute possibilité d’éclosion d’une réelle démocratie au cœur de l’Afrique en mettant à mal sa souveraineté comme à l’époque.
Au vu de tout ceci, et contrairement à ce qu’ont exprimé les politiques congolais à ce sujet, nous refusons de faire silence sur les pillages, les viols, la chicote, les humiliations, les massacres ainsi que les « génocides » culturels, spirituels et identitaires qu’ont subi nos ancêtres. Nous refusons que l’assassinat de Patrice Emery Lumumba soit évacué́ au moyen de la rétrocession de sa dent alors que pendant soixante-et-un an elle a été gardée comme une relique d’autosatisfaction de la barbarie commise par l’État belge. Nous avons tiré de notre passé des convictions qui nous ont permis de développer un certain nombre de valeurs qui dérivent toutes de l’idée de la sacralité de la vie.
Quels Congolais serions-nous aujourd’hui si nous nous contentions de regrets alors que les crimes qui ont été commis contre le Congo et les Congolais commandent avant tout la justice ? Quels Congolais serions-nous si nous acceptions d’aller de l’avant alors que les relations futures qui nous sont proposées, comme celles de hier, ne s’inscrivent que dans la vassalité engendrant une mise sous silence de notre volonté de nous instituer comme peuple politique en prenant comme ferment de notre nation les souffrances immenses que notre peuple a subi aux mains du colonisateur ? La mémoire ne saurait se négocier car elle est notre boussole pour l’avenir, c’est elle qui nous dit le peuple libre que nous voulons être, l’engagement que nous prenons face à notre destin.
Dans une de nos langues, le lingala, nous utilisons le même mot pour dire hier et demain, lobi. Nos ancêtres ont montré par là le lien fondamental qu’il existait entre le passé et l’avenir, comment le second se nourrissait du premier. Donner une chance à cet avenir c’est avoir un regard réflexif et critique sur ce qui nous est tous arrivé, en Belgique, au Congo. Les regrets, outre le fait de produire de l’émotion en celui qui les exprime, ne permettent ni la transmission, ni une réconciliation réelle, ni sans doute l’impératif de justice.
Nous espérons, Monsieur, que vous aurez ce courage que n’ont pas eu vos prédécesseurs et qui permettra à votre Nation de construire son avenir en se regardant dans le miroir de l'Histoire. Faire une déclaration publique en faveur de la justice et des réparations pour les conséquences de la terreur initiée par votre famille sur nos terres ainsi que des excuses au nom de votre Royaume sont un minimum symbolique qui vous permettront à vous aussi de vous reconstruire sans porter le poids transgénérationnel de cette barbarie humaine.
Seules ces actions pourront constituer le point de départ d’une nouvelle relation entre nos deux pays.
Cher Philippe, nous vous remercions de l’attention que vous voudrez bien porter à notre lettre.
Respectueusement,
Les signataires :
- Armand Bukula, citoyen congolais,
- Ben Kamuntu, artiste et Militant de Lucha,
- Bénédicte Kumbi Ndjoko, militante de droits de l’homme,
- Bienvenu Matumo, militant de Lucha,
- Bopomi Bolapa Mino, militant de Filimbi
- Claude Kinyunyi, citoyen congolais,
- Claude Nshokano, militant politique,
- Copernic Disanka, militant de Lucha,
- Dr Richard Ndambo, médecin,
- Guy Shungu Lama, citoyen congolais,
- Henry Mikiti Panda, citoyen congolais,
- Henry Pacifique Mayala, chercheur en sciences sociales,
- Jeanine Zenobita, citoyenne congolaise,
- Joel Mputu, citoyen congolais,
- Justin Murhula, journaliste engagé,
- Laetitia Munzadi, citoyenne congolaise,
- Nino Susu, citoyen congolais,
- Palmer Kabeya, militant de Filimbi,
- Salomon Zahiga, membre des ateliers de la République,
- Steward Muhindo, défenseur des droits humains,
- Valériane Ndena, citoyenne congolaise,
- Victor Tesongo, activiste de droits humains,
- Yves Diabikulwa Watumu, militant de Lucha
- Maguy Ndona Mavakala, citoyenne congolaise,
- Jean Paul Mualaba, militant de Lucha,
- Emmanuel Mabunguta, militant Mouvement Justice en Action
France24 - Monde
En direct : l'armée ukrainienne affirme avoir été chassée du centre de Severodonetsk
Publié le : 13/06/2022 - 06:34Modifié le : 13/06/2022 - 13:49
FRANCE 24
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Pauline GODART
La bataille continue de faire rage, lundi, à Severodonetsk où l'armée ukrainienne apparaît en grande difficulté. Son état-major annonce avoir été chassé du centre de la ville par les Russes. L'ONG Amnesty international s'est, elle, intéressée aux bombardements sur Kharkiv, accusant Moscou de crimes de guerre. Suivez les derniers développements avec France 24.
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13 h 37 : Wikipedia s'oppose à la suppression d'informations sur la guerre en Ukraine
La fondation Wikimedia, propriétaire de Wikipédia, a fait appel le 6 juin de la décision d'un tribunal de Moscou exigeant qu'elle retire les informations liées à l'invasion russe de l'Ukraine, a-t-on appris par l'avocat de la Fondation Wikimedia, Stephen LaPorte.
La justice russe l'a condamnée à une amende de 5 millions de roubles (88 000 dollars) pour avoir refusé de retirer des articles en langue russe qualifié de "désinformation", notamment pour les pages "L'invasion russe de l'Ukraine", "Les crimes de guerre pendant l'invasion russe de l'Ukraine" et "Massacre de Boutcha".
Wikipedia fait valoir que la suppression d'informations constitue une violation des droits de l'homme et argue que les gens ont le droit de connaître les faits de la guerre.
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11 h 06 : la Lituanie s'apprête à acheter des canons Caesar français
La Lituanie va signer une lettre d'intention en vue d'acquérir des canons automoteurs français Caesar. Cette annonce a été faite par le ministre lituanien de la Défense en marge du salon de défense Eurosatory, qui a lieu à Paris, où il doit rencontrer son homologue français Sébastien Lecornu. Le nombre des canons automoteurs que Vilnius compte acquérir n'est pas précisé.
Ce pays balte, membre de l'UE et de l'Otan, a décidé d'augmenter son budget militaire de 300 millions d'euros. Voisin de la Biélorussie, il craint pour sa propre sécurité à la lumière de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
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9 h 50 : à Severodonetsk, une zone industrielle abritant 500 civils sous le feu des Russes
Le gouverneur de la région de Louhansk, Serguiï Gaïdaï, affirme sur sa page Facebook qu'une zone industrielle de Severodonetsk – où sont réfugiés environ 500 civils, dont 40 enfants – est fortement bombardée par l'artillerie des forces russes. Les Ukrainiens tentent d'organiser une évacuation, a-t-il précisé.
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8 h 49 : les forces ukrainiennes chassées du centre de Severodonetsk, selon Kiev
"Avec le soutien de l'artillerie, l'ennemi a mené un assaut à Severodonetsk, a enregistré un succès partiel et repoussé nos unités du centre-ville. Les hostilités se poursuivent", a annoncé l'état-major ukrainien dans son point du matin publié sur Facebook.
Serguiï Gaïdaï, gouverneur de la région de Louhansk – dont Severodonetsk est le centre administratif pour la partie contrôlée par les autorités ukrainiennes – a confirmé que les forces ukrainiennes avaient été repoussées du centre-ville. "Les combats de rue se poursuivent (...) les Russes continuent de détruire la ville", a-t-il écrit lundi matin sur Facebook, en publiant des photos d'immeubles en ruines ou en flammes. Par ailleurs, selon lui, les Russes contrôlent "plus de 70%" de la ville.
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7 h 23 : un ex-Premier ministre russe dit ne plus reconnaître Poutine
Depuis l'étranger où il s'est réfugié en raison de son opposition à l'offensive russe en Ukraine, Mikhaïl Kassianov, Premier ministre de la Russie entre 2000 et 2004, a déclaré à l'AFP que Vladimir Poutine n'était "pas lui-même".
Cet opposant, limogé par le président russe en 2004, explique avoir compris très rapidement qu'une guerre se profilait, trois jours avant l'invasion de l'Ukraine, quand Vladimir Poutine a convoqué dans une mise en scène bien ordonnée les membres de son Conseil de sécurité pour une réunion retransmise à la télévision. "Quand j'ai regardé cette réunion du Conseil de sécurité russe, j'ai fini par comprendre que oui, il y aurait une guerre (...). Je connais ces gens et en les regardant, j'ai vu que Poutine n'était pas lui-même. Pas sur le plan médical, mais politique", a-t-il affirmé.
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4 h 55 : la bataille redouble d'intensité à Severodonetsk
Les combats s'intensifient dans l'Est de l'Ukraine. "L'ennemi a concentré l'essentiel de ses efforts dans le nord de la région de Louhansk", où il "utilise l'artillerie à grande échelle et, malheureusement, a un avantage de 10 contre un", a expliqué sur Facebook Valeri Zaloujny, le commandant en chef de l'armée ukrainienne. "Nous continuons de tenir nos positions", a-t-il néanmoins assuré, affirmant que "chaque mètre de terre ukrainienne là-bas est couvert de sang – pas seulement le nôtre, mais aussi celui de l'occupant".
"La situation à Severodonetsk est extrêmement difficile", a assuré le gouverneur ukrainien de la région de Louhansk, Serguiï Gaïdaï. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dans son message vidéo du soir, a qualifié ces combats de "très violents", affirmant que Moscou déploie des troupes insuffisamment entraînées et utilise ses jeunes hommes comme "chair à canon".
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4 h 01 : Moscou a gagné 93 milliards d’euros via ses exports fossiles depuis le début de la guerre
La Russie a engrangé 93 milliards d’euros de revenus tirés de l’exportation d’énergies fossiles durant les 100 premiers jours de sa guerre contre l’Ukraine, dont une majorité vers l’Union européenne, selon le rapport du Centre for research on energy and clean Air (CREA). Cette publication survient alors que l’Ukraine presse les Occidentaux de rompre tout commerce avec la Russie pour cesser d’alimenter le trésor de guerre du Kremlin.
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3 h 14 : Amnesty accuse la Russie de crimes de guerre en Ukraine
Intitulé "Tout le monde peut mourir à tout moment", un rapport d'Amnesty international montre comment les forces russes ont tué et provoqué d'immenses dégâts en bombardant sans relâche des quartiers résidentiels de Kharkiv depuis le début de l'invasion de l'Ukraine.
Au cours d'une enquête approfondie, l'ONG de défense des droits de l'Homme affirme avoir trouvé des preuves montrant que dans sept attaques sur des quartiers de la ville, les forces russes ont utilisé des bombes à sous-munitions de type 9N210 et 9N235 et des mines à dispersion, deux catégories interdites par des traités internationaux.
Bien que la Russie ne soit signataire ni de la Convention sur les armes à sous-munitions ni de celle sur les mines antipersonnel, le droit international humanitaire interdit les attaques et l'utilisation d'armes qui, par nature, frappent sans discrimination et constituent un crime de guerre, souligne le rapport d'Amnesty.
Avec AFP
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REPORTAGE
Guerre en Ukraine : des femmes formées au déminage au Kosovo
Guerre en Ukraine : Moscou frappe dans l'Ouest, la bataille s'intensifie à Severodonetsk
En Russie, les premiers "McDonald's russes" ont ouvert leurs portes
New York Times - World
A Restored Painting Recalls the Colosseum’s Christian Past
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The restoration of a wall painting depicting an idealized Jerusalem is a reminder that the Roman monument, known best for gladiatorial combat, was a sacred Christian space for centuries.
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By Elisabetta Povoledo
ROME — For most people, the Colosseum conjures up scenes of bloody gladiatorial combat, or doomed encounters between Christians and vicious lions and tigers.
But the recent restoration of a 17th-century wall painting of ancient Jerusalem on one of the Colosseum’s main interior arches is shedding new light on another centuries-old use of the Roman landmark: as a sacred site for Christian worship.
“It’s a fragment of the history of the Colosseum that broadens our understanding of the monument, not just as an arena for spectacles, but as a structure with a varied past,” said Federica Rinaldi, the archaeologist responsible for the Colosseum.
Gory entertainment headlined at the ancient amphitheater for only about 400 years after it was built in Rome in A.D. 72 by Vespasian, the first of the Flavian emperors, and dedicated eight years later by his son Titus.
For centuries after, the Colosseum was occupied by Christian groups for religious processions and adopted by a succession of popes, who eventually consecrated it as a church, even as they removed its marbles for the construction of new buildings around the city.
For a time, it became a pilgrimage site honoring Christian martyrs, even though there is no documented evidence that Christians were killed there for their faith.
The restored wall painting, believed to have been painted in the 17th century, had been easy to miss. Positioned above a soaring arch, the Triumphal Door, through which gladiators would march in Roman times, the work had been so faded that “it had been practically illegible,” said Alfonsina Russo, the director of the Roman archaeological park that includes the Colosseum.
Now that it has been restored and supplemented with a multimedia installation to make it easier to decipher, a bird’s-eye view of Jerusalem — an idealized depiction of the city at the time of Jesus Christ — is visible. Jesus is portrayed in a lower corner of the painting, both nailed to the cross and in the moment of resurrection.
The painting provides a “piece of the puzzle” in the Colosseum’s long and complex history, “which deserved to be explored and made known to the general public,” Ms. Russo said this past week at a presentation of a recently published book on the painting’s restoration, which was carried out in 2020 while the site was closed because of the coronavirus pandemic.
Scholarly research has determined that the painting dates from the 17th century, though there is a debate about its authorship. The depiction of Jerusalem appears to have been based on a 1601 print of the ancient city by the painter Antonio Tempesta.
Starting in the 14th century, two Christian confraternities — associations of laypeople — became affiliated with the Colosseum and began putting on representations of the Passion of Christ. In the 16th century, one confraternity built a small church inside the arena, Santa Maria della Pieta, which still exists.
Ms. Rinaldi, the archaeologist, said it was possible that one of the confraternities also commissioned the painting.
Papal decrees, and whims, also swayed the course of the monument’s history. One pope threatened to demolish the Colosseum to build a broad road in the center of Rome, while another wanted to build a huge monastery inside where monks would have prayed continuously “to exorcise forever the ghosts of pagan times,” said Alessandro Zuccari, who teaches art history at Sapienza University in Rome.
Pope Pius V, who reigned from 1566 to 1572, according to some sources urged pilgrims to gather dirt from the floor of the Colosseum because it was soaked with the blood of early Christian martyrs. In reality, Christians were martyred in other Roman arenas, like the Circus Maximus. “We can’t exclude that Christians weren’t killed in the Colosseum, of course, but in any case, there is no data or sources that confirm this incontrovertibly,” Ms. Rinaldi said.
The Colosseum eventually became a public church in 1756, when Benedict XIV consecrated it in the memory of Christ and Christian martyrs. Eight years earlier, Benedict had persuaded the governor of Rome to pass a law barring anyone from profaning the monument because it was a place of devotion, and in 1750, he erected a huge wooden cross in its center.
After the unification of Italy in the 19th century, anticlerical sentiments swept the country, and all associations with the church were removed from the Roman monument, according to Barbara Jatta, the director of the Vatican Museums.
Speaking at the book presentation, Ms. Jatta said she had never noticed the painting before it was restored and had visited the Colosseum to see it a few days ago, “slipping in like a normal tourist.”
The Colosseum was not the only ancient Roman monument to have undergone “a process of Christianization,” said Mr. Zuccari, citing the Pantheon, which was consecrated in 609 and dedicated to the Virgin Mary and Christian martyrs.
Bones of numerous martyrs were brought from Rome’s catacombs by the cartload to the Pantheon, where Masses are still celebrated, he said. Across town, Michelangelo transformed parts of the Baths of Diocletian into a monumental church.
In 1965, Pope Paul VI reintroduced the tradition of celebrating the Passion of Christ at the Colosseum on Good Friday. It is now televised globally.
“The Colosseum is a complex place that has been read differently over time, often with opposing perspectives,” whether pagan, Christian, secular or anticlerical, said Marcello Fagiolo, a prominent art historian. And it continues to change.
Some three decades ago, the Colosseum was adopted by the World Coalition Against the Death Penalty through the Rome-based St. Egidio Charity, and it is now illuminated on occasions to protest the death penalty.
“It has become a symbol of the defense of human and civil rights in this perspective of universality,” Mr. Fagiolo said. “It is not just an archaeological monument; it is a living place in the city of Rome.”
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France24 - Monde
Après un cafouillage, Ensemble! appelle à ne pas voter RN dans les 58 duels avec la Nupes
Publié le : 13/06/2022 - 09:00
FRANCE 24
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Eliott SAMUEL
Secouée par la Nupes au premier tour des élections législatives, dimanche, la macronie a peiné à définir une consigne de vote claire en cas de duel entre la Nupes et le Rassemblement national. Après avoir dénoncé les deux extrêmes, la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire a appelé à ne pas voter pour le RN dans les 58 circonscriptions concernées.
Législatives 2022 © Studio graphique FMM
Elle a finalement tranché. Au lendemain du premier tour des législatives où la percée de la Nupes la place désormais au coude-à-coude avec la majorité présidentielle, Ensemble! a appelé à faire barrage au Rassemblement national dans les 58 duels entre la coalition de gauche et l'extrême droite.
"Dans ces cas précis, RN-Nupes, soyons très clairs : pas une seule voix pour le Rassemblement national. Nous n'avons jamais manqué de clarté à l'endroit de ce sujet (...), pas une voix pour un projet de fermeture, pour un projet que nous n'estimons pas bon pour le pays", a insisté lundi matin sur RTL la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire, qui avait pourtant botté en touche dimanche.
"Est-ce que pour autant nous appelons à soutenir les quelques candidats qui ont des positions antirépublicaines, les quelques candidats qui ont en suppléants des gens qui ont été condamnés pour avoir caillassé la police ? Non", a-t-elle précisé. "Donc quand on dit 'cas par cas', c'est effectivement sur très peu de cas – ça se compte sur moins d'une main –, nous nous en remettrons effectivement à la volonté des citoyens", a ajouté Olivia Grégoire.
Cette mise au point intervient après plusieurs heures de cafouillages au sein de la majorité. "C'est le Front Républicain, contre les extrêmes", a d'abord expliqué le parti présidentiel, en faisant valoir que "certains candidats de la Nupes sont extrêmes : ce sera en fonction de la personnalité de la Nupes qui est qualifiée, notamment si c'est quelqu'un qui a les valeurs de la République". "Mais nous ne soutiendrons aucun candidat RN", a ajouté LREM.
La Première ministre Élisabeth Borne a évité de donner toute consigne de vote dans son discours, dénonçant une "confusion inédite entre les extrêmes".
>> À voir en vidéo : les discours de la soirée électorale du premier tour des législatives
Le ministre du Budget, Gabriel Attal, a abondé en ce sens. "Il faut qu'on attende de voir les cas de figure qui vont se présenter ou pas (...) On a toujours été très clair sur notre opposition aux extrêmes et notamment au Rassemblement national. On verra les situations locales qui se présentent, quels sont les candidats qui sont en place et il y aura des positions qui seront prises", avait affirmé de son côté sur TF1 le ministre du Budget, Gabriel Attal.
Des prises de position qui n'ont pas fait l'unanimité dans les rangs du parti de la majorité. Ainsi, nombre de ses candidats et de ses membres ont décidé de faire entendre leurs voix.
Maud Bregeon, la porte-parole de Renaissance, à appelé sur BFMTV "à faire battre le Rassemblement national partout". Même son de cloche pour le ministre délégué aux Affaires européennes, Clément Beaune, qui a invité, à titre personnel, à voter pour les candidats de la Nupes en cas de duel au second tour avec des candidats du RN.
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, s’est également exprimée sur ce sujet à titre personnel, au micro de RTL : "Ma position en tant que personne, ça a toujours été de protéger le front républicain."
La gauche scandalisée
L'absence d'appel à faire barrage à l'extrême droite de LREM a suscité l'ire à gauche. "Les écologistes se sont massivement mobilisés pour faire battre Le Pen à la présidentielle. Entendre Olivia Grégoire et Gabriel Attal refuser de donner une indication de vote en cas de duel #Nupes #RN est absolument scandaleux !", a tweeté l'ex-candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot.
Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a jugé "scandaleuse" l'intervention d'Élisabteh Borne, "quand elle cherche maintenant à expliquer qu'il y aurait deux extrêmes contre lesquelles il faudrait se battre (...). Franchement ça sent beaucoup la panique", a-t-il dit sur France 2.
"J’entends qu’Élisabeth Borne refuserait d’appeler au barrage républicain face à l’extrême droite. Lorsque j’ai appelé à faire barrage au second tour de la présidentielle, je l’ai fait avec clarté. À vous d’avoir l’honneur d’en faire de même", a tweeté de son côté le communiste Fabien Roussel, candidat à sa réélection dans la 20e circonscription du Nord.
Face à l’extrême droite nous soutiendrons toujours les candidats qui respectent les valeurs républicaines.C’est votre cas @Fabien_Roussel.Notre ligne : ne jamais donner une voix à l’extrême-droite. https://t.co/KowOW1lvW3
June 12, 2022Ce début de polémique a poussé la Première ministre à revoir sa copie dans la soirée. "Face à l'extrême droite nous soutiendrons toujours les candidats qui respectent les valeurs républicaines", a tweeté Élisabeth Borne. "Notre ligne : ne jamais donner une voix à l'extrême droite".
Avec AFP
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ANALYSE
Législatives : le retour du clivage gauche-droite dans le paysage politique français ?
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France24 - Monde
Cryptomonnaies : le bitcoin au plus bas depuis fin 2020
Publié le : 13/06/2022 - 12:30
FRANCE 24
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Le monde de la cryptomonnaie s'affole, alors que le bitcoin connaît son plus bas niveau depuis deux ans. La suspension des retraits sur la plateforme de gestion des actifs Celsius a accéléré cette chute de 10 % qui inquiète les investisseurs.
Le bitcoin plonge encore : la cryptomonnaie a vu son prix chuter de plus de 10 % à 24 580 dollars, lundi 13 juin, vers 8 h 40 GMT. Le bitcoin se retrouve à son plus bas depuis décembre 2020 et fait une chute de plus de 65% depuis son plus haut historique en novembre 2021.
Alors que les Bourses voient rouge à travers le monde et que les investisseurs se ruent vers le dollar, valeur refuge, "le plus gros carnage est probablement dans le monde de la crypto", commente Jeffrey Halley, analyste chez Oanda.
>> À lire sur France 24 : Cryptomonnaies : anatomie d’un carnage
Une chute accélérée par la suspension des retraits sur Celsius
En 2021, le secteur des cryptomonnaies, encore naissant, avait attiré de plus en plus d'acteurs de la finance traditionnelle, dont l'appétit pour le risque était alimenté par les politiques ultra-souples des banques centrales à travers le monde.
Mais la hausse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui tente de lutter contre l'inflation galopante, pèse sur les marchés.
Par ailleurs, la baisse du bitcoin s'est accélérée "après que la plateforme Celsius a 'suspendu' les retraits", commente Mark Haefele, analyste chez UBS. L'entreprise Celsius, qui gérait des actifs valorisés à 12 milliards de dollars mi-mai selon son site internet, proposait notamment à ses utilisateurs de placer leurs cryptomonnaies "historiques", comme le bitcoin et l'ether, pour investir dans de nouvelles cryptomonnaies.
"En raison de conditions de marchés extrêmes, nous suspendons tous les retraits et transferts entre comptes", a annoncé la plateforme lundi.
Inquiétude des investisseurs
"Il y a de la casse dans l'espace crypto et cela risque d'empirer", prévient Neil Wilson, analyste chez Markets.com.
Début mai, le terra, une cryptomonnaie dont le prix était censé être fixé au cours du dollar, s'était écroulé, provoquant l'inquiétude des investisseurs.
Avec AFP
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Focus
Le bitcoin, monnaie officielle du Salvador, un coup de folie... ou de génie ?
CHUTE LIBRE
Cryptomonnaies : anatomie d’un carnage
La Centrafrique, premier pays d'Afrique à adopter le bitcoin comme monnaie légale
France24 - World
McDonald's reopens under new name in Russia
Issued on: 12/06/2022 - 18:45
NEWS WIRES
FRANCE 24
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The restaurant that launched McDonald's in Russia in 1990, heralding Moscow's opening after decades of Soviet rule, reopened Sunday with a new name and logo in a potent reminder of the upheaval sparked by the conflict in Ukraine.
The US fast-food giant announced on May 16 that it would exit Russia in the wake of its Ukraine offensive. In Moscow's Pushkin Square on Sunday, dozens of people gathered outside the Russian incarnation of the fast-food restaurant, "Vkusno i tochka" ("Delicious. Full Stop"), well before the official noon (0900 GMT) opening.
"My whole family went... three times to McDonald's for a farewell meal," Elena, a programmer and mother of two, told AFP. "Now we're going for a reunion lunch," she smiled.
Inside, 31-year-old Oleg, one of the first customers to receive his order, said "Vkusno i tochka" was "delicious, beautiful and cheap."
The restaurant, on the spot where the very first McDonald's opened its doors to long queues and great fanfare in January 1990, is among the first 15 to welcome customers. On Monday, another 50 restaurants are set to open, according to Oleg Paroyev, general manager of the new group, with the chain then planning to reopen 50 to 100 a week across the country.
In place of the Golden Arches, there's a new logo - two stylised orange fries alongside a red dot on a green background. There are still double cheeseburgers on the menu, as well as a wide range of ice creams and desserts. But the "Mc" prefix no longer appears.
"We had to remove some products from the menu because they refer directly to McDonald's, such as the McFlurry and Big Mac," Paroyev said. Prices have risen "slightly" due to the inflation that has hit Russia hard after Western countries imposed sanctions -- but they remain "reasonable", he added.
As for the packaging, it is "neutral" -- "no word, no letter" should remind customers of the McDonald's group, Paroyev said. McDonald's Russian restaurants had accounted for around nine percent of the US group's turnover.
Three days after the company announced its exit in May, Russian businessman Alexander Govor, who had been a licensee of the chain, bought the 850-restaurant operation. "I am ambitious and I don't only plan to open the 850 restaurants but to develop new ones," Govor said on Sunday.
Under the sale conditions, Govor agreed to retain employees for at least two years and fund liabilities to suppliers, landlords and utilities, McDonald's said. The price of the transaction was not disclosed but in announcing its exit, McDonald's said it planned to take a one-time charge of $1.2 billion to $1.4 billion to write off the investment.
McDonald's had employed 62,000 workers in Russia. Govor, a licensee since 2015, has operated 25 restaurants in Siberia. He is co-founder of NefteKhimService, a refining company, and a board member of a firm that owns the Park Inn hotel and private clinics in Siberia.
(AFP)
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As It Happened
Ukraine strikes Russian military targets, France offers to help lift Odesa blockade
EU agrees ban on 'more than two thirds' of Russian oil imports
war in ukraine
African Union head Sall 'reassured' after talks with Putin on food shortages
France24 - World
80 years ago Anne Frank started her diary, a landmark of world literature
Issued on: 12/06/2022 - 09:01Modified: 12/06/2022 - 10:05
Stéphanie TROUILLARD
Thirteen-year-old Anne Frank began keeping her now-famous diary on June 12, 1942. She would spend a little more than two years confiding in its pages, sharing stories from daily life, observations, and hopes for the future from the cramped annex in Amsterdam she occupied with her family and several other Jews in hiding. The last entry in her diary is dated August 1, 1944, after which she was arrested and deported.
“I hope I will be able to confide everything to you, as I have never been able to confide in anyone, and I hope you will be a great source of comfort and support.” Anne Frank's diary begins with these now-famous words. Her book, published by her father in 1947, has become a landmark of world literature in its singular account of innocence in the face of barbarism.
Born in Frankfurt in 1929, Anne Frank emigrated with her family to the Netherlands in 1933, when Adolf Hitler became chancellor of a crisis-ridden Germany. In 1942, as the authorities tracked down Jews in the Nazi-occupied Netherlands, the Frank family moved into the 'annex', a flat hidden behind a false bookcase, to escape the Gestapo.
In August 1944, the family was betrayed by an unknown individual, and the inhabitants of the annex were deported to Auschwitz. Afterwards, Anne and her sister were transferred to Bergen-Belsen. Anne died of typhus in February or March 1945, shortly after the death of her older sister Margot.
Only 38,000 of the 140,000 Jews living in the Netherlands survived the Nazi occupation, one of the highest Holocaust death tolls in Europe. Dutch professor Johannes Houwink ten Cate, from the Institute for War, Holocaust and Genocide Studies (NIOD) in Amsterdam, reflects on the significance of this literary work.
FRANCE 24: When Anne Frank started writing her diary in June 1942, what was her life like?
Johannes Houwink ten Cate: She led the ordinary life of a middle-class Jewish teenage girl living in Amsterdam. Her family was relatively modest – her father was a businessman, but not a very successful one. She lived in the Rivierenbuurt ('river district'), while the wealthier German Jews lived in the south of Amsterdam.
Anne Frank did not have a religious upbringing. She came from a liberal German-Jewish background whose liberal and humanist ideals deeply influenced her. This is part of the appeal of her diary – even in moments of crisis in the secret annex, she holds firm to her beliefs.
She was well-assimilated into society and not a very orthodox Jew. For instance, she writes about her dream of going to Hollywood and becoming a movie star. In many ways, she was a normal adolescent girl: she experimented with kissing a female friend and fought a lot with her mom.
However, when her diary was first published in 1947, these passages were edited out by her father Otto Frank. They were only made public in 1986, when the Dutch State Institute for War Documentation published the “scientific” version of the diary – a response to legal questions in Western Germany, where some denied the diary’s authenticity.
Why do you think she decided to write about her daily life in this diary?
During the Nazi occupation, many people in both Western and Eastern Europe started writing diaries to document their experiences – and to regain some form of control over their lives, which they had lost under the Nazis. This was also the case with Anne Frank. In her diary, she created an imaginary friend, Kitty, who was also her alter ego. I think that through her diary, she fought her feelings of isolation and loneliness. In the beginning, she wrote only for herself. Later on, she decided that her diary ought to be published and started rewriting it. In this way, she turned it into a work of literature and a coming-of-age story.
How do you explain the success of Anne Frank’s diary and its continuing appeal to younger generations?
Anne Frank was an innocent child, an adolescent girl. My guess is that young girls will always be able to identify with her. As long as there are 13-year-olds, her diary will be read all around the world. Since 2011, there is even a Chinese translation.
Also, she is non-religious and therefore appeals to a non-Jewish audience. She never loses faith in humanity. The Holocaust is not mentioned in her story – there is no murder and no camps. At the same time, the diary is all about the Holocaust, because the modern reader knows for a fact what Anne herself could not have known at the time she was writing – that she, too, would be murdered in Bergen-Belsen as one of the six million Jews who died under the Nazi regime.
The book "Who betrayed Anne Frank?" by Canadian author Rosemary Sullivan argued that the Jewish notary Arnold van den Bergh revealed the Franks’ hiding place in 1944 in Amsterdam. You have said that there are too many errors in this book. Can you explain the controversy?
One of most important errors that the writers of this book made was believing that the notary, as an alleged “collaborator”, had close relations with the Nazis. They also insufficiently took into account the fact that Van den Bergh had gone into hiding himself six months before the Franks were arrested. Big allegations such as this one require substantial proof, and that proof was not presented in the book.
In the United States, the most recent books about Anne Frank, such as the biographies by Melissa Müller and Carole Anne, reveal new “betrayers”. During my career as a Holocaust researcher, I have heard of seven different betrayers. Americans (and not only Americans) love these kinds of detective stories, but they are not really scientific investigations.
This article is a translation of the original in French by Diana Liu
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Man suspected of betraying Anne Frank to Nazis identified after 77 years
ENCORE!
Searching for Anne Frank in the 21st century
NETHERLANDS
Secret 'dirty jokes' found in Anne Frank's diary
Valeurs Actuelles
Le « wokisme » de Netflix irrite aussi les personnes issues de minorités
Impossible d’y échapper. Dans la quasi-totalité des programmes produits par Netflix ces dernières années, impossible de faire sans un personnage LGBT, noir ou issu d’une quelconque minorité. Le géant du streaming se fait fort de proposer les programmes les plus inclusifs possibles… même quand l’ajout d’informations sur la sexualité ou l’origine des personnages est parfaitement inutile. Un progressisme acharné qui excède de très nombreux utilisateurs, y compris les spectateurs issus de minorités, a constaté Le Point.
« Je suis noir, je le sais et j’ai déjà vécu du racisme. Mais quand je regarde des séries, j’ai l’impression que c’est partout, tout le temps, et ça m’énerve de me sentir comme une victime alors que je veux juste me détendre après les cours », explique à l’hebdomadaire Nelson, 17 ans. Le jeune lycéen cite l’exemple de la série Lupin, qui met en vedette Omar Sy : « Il y avait presque à chaque épisode du racisme des Blancs sur les Noirs. Ça m’énervait en tant que Noir, pas parce que c’est injuste, mais parce que c’est pas ça ma vie. »
Un activiste aux importantes responsabilités
« J’aime bien les contenus LGBT sur Netflix, mais ce qui me gêne, c’est quand l’info sur la sexualité tombe comme un cheveu sur la soupe », abonde Eliott, également âgé de 17 ans et qui explique au Point être lui-même homosexuel. « On a l’impression que c’est faux et qu’on sert juste à cocher des cases », explique le jeune homme. « Les séries Netflix, en ce moment, se concentrent beaucoup sur la représentation de toutes les catégories : gay, polyamoureux, bi, cisgenre, etc. au point que ça devient les traits principaux des personnalités des personnages », ajoute enfin Anna, 18 ans, étudiante en histoire et « féministe engagée ».
Le constat que dressent Nelson, Eliott et Anna dans les colonnes du Point ne sort pas de nulle part. Selon l’hebdomadaire, il est la conséquence du travail de Darnell Moore, vice-président de la stratégie d’inclusion de la plateforme. Cet activiste, décrit comme « intersectionnel, antiraciste et queer », est chargé de passer les programmes de Netflix au scanner woke, et de ne pas laisser une occasion de créer un personnage qui en coche les cases. Un activisme forcené qui pourrait être l’un des problèmes compliquant les affaires de Netflix : au premier semestre 2022, et pour la première fois depuis des années, la firme a perdu des abonnés.
France24 - World
QatarEnergy and TotalEnergies to collaborate on North Field East project
Issued on: 12/06/2022 - 16:53
NEWS WIRES
QatarEnergy signed a partnership deal with France's TotalEnergies on Sunday for the North Field East expansion of the world's largest liquefied natural gas (LNG) project. QatarEnergy's chief executive said more partners would be announced in the coming days.
The Gulf state is partnering with international energy companies in the first and largest phase of a nearly $30 billion expansion of the North Field project. Saad al-Kaabi, who is also Qatar's minister of state for energy, said the selection process for partners has been finalised and subsequent signings could be announced as soon as next week.
No company will have a stake higher than TotalEnergies, he added. TotalEnergies Chief Executive Patrick Pouyanne said the company will have 25% of one train - or liquefaction and purification facility - in the project. The North Field Expansion plan includes six LNG trains that will ramp up Qatar’s liquefaction capacity from 77 million tonnes per annum (mtpa) to 126 mtpa by 2027.
Oil majors have been bidding for four trains of the North Field East expansion, with the other two trains part of a second phase, North Field South. Kaabi said Qatar has a unified approach, where all four trains are considered one unit. TotalEnergies' 25% stake in one virtual train gives it around 6.25% of the whole four trains.
"We had announced that we are no longer investing in any new project in Russia, so the signing of this project in Qatar is important for us," said Pouyanne. Kaabi said once the investments have been completed, Asian buyers are expected to make up half the market for the project, and buyers in Europe the rest.
Exxon Mobil Corp, Shell, ConocoPhillips and Eni will also participate in the North Field expansion, sources said. The project will boost Qatar's position as the world's top LNG exporter and help to guarantee long-term supply of gas to Europe as the continent seeks alternatives to Russian flows, said people with knowledge of the matter.
The top oil and gas producers have been eager to secure a stake in the project, but Qatar's strategy has been to raise the bar on what it expects from potential partners. QatarEnergy has waited nearly five years to sign partnership agreements and has emphasized that it has abundant capital to self-finance the project.
Total, Exxon, Shell, Italy's Eni and Chevron have offered QatarEnergy opportunities to invest in prize assets they hold overseas. That move has helped QatarEnergy transform into a significant international player, with stakes in petrochemical facilities and oil blocks around the world, from South Africa to Suriname.
(REUTERS)
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FRENCH PRESIDENTIAL ELECTION
French Green candidate slams TotalEnergies for ‘complicity' in Ukraine war crimes
Business Daily
France's TotalEnergies to stop buying oil from Russia by end of 2022
French oil giant TotalEnergies withdraws from Myanmar over 'worsening' human rights abuses
France24 - World
Brazilian police find belongings of journalist, expert missing in Amazon
Issued on: 13/06/2022 - 05:00
NEWS WIRES
Brazilian authorities say they have found a backpack and personal effects of a British journalist and an Indigenous expert who disappeared in the Amazon last week, with the Briton’s mother-in-law saying she has lost hope that they will emerge alive.
Fears have been mounting over the fate of Dom Phillips, 57, a veteran contributor to The Guardian newspaper, and 41-year-old Bruno Pereira, an expert with Brazil’s government agency for Indigenous affairs (Funai), since they disappeared last Sunday after receiving threats during a research trip to Brazil’s Javari Valley.
After a slow start, the Brazilian federal police and the army have intensified the search for the two men, who were last seen in the town of Sao Gabriel, not far from their destination, Atalaia do Norte.
“Objects belonging to the two missing persons have been found: a health card, black pants, a black sandal and a pair of boots belonging to Bruno Pereira, and a pair of boots and a backpack belonging to Dom Phillips containing personal clothing,” the Federal Police in Amazonas state said Sunday in a statement.
The Amazonas Fire Department had previously told local media that personal effects possibly belonging to the missing men had been found “near the house” of Amarildo Costa de Oliveira, the only person arrested so far in the case and who witnesses say pursued the men upriver.
Police said search teams on Sunday covered about 25 square kilometers (10 square miles) with “thorough searches through the jungle, roads in the region and flooded vegetation,” especially in the area where a boat belonging to Oliveira was found.
Earlier, authorities described 41-year-old Oliveira as a “suspect,” and said they were analyzing traces of blood found on his boat.
The finding of the men’s belongings came just hours after friends and relatives of the pair held a vigil on a beach in Rio de Janeiro.
‘We want an answer’
“At first we had a crazy faith that they had noticed some danger and had hidden in the jungle,” said Maria Lucia Farias, 78.
“Now, not anymore.”
In a statement posted online and reported by The Guardian, a British newspaper to which Phillips contributed, his mother-in-law said: “They are no longer with us. Mother Nature has snatched them away with a grateful embrace.”
She added: “Their souls have joined those of so many others who gave their lives in defence of the rainforest and Indigenous peoples.”
Few of those gathered at the beach expressed much hope in the men’s survival, especially after authorities said they had found a second boat with blood marks, and had located possible human remains, still being analyzed.
One who did voice hope was Phillips’s 13-year-old nephew, Mateus Duarte.
“I used to come for walks on this beach with my uncle,” he said.
Phillips, who has contributed dozens of reports on the Amazon to The Guardian, had traveled to the Javari Valley while working on a book on environmental protection. Pereira went along as a guide.
“We have to know what happened,” said Fabiana Castilho, 47, a friend of Phillips, who wore a T-shirt bearing a photo of the two together.
“We want an answer.”
Others in attendance said they hoped the men’s disappearance would not be in vain.
“It should serve to raise awareness” about the environmental destruction of the Amazon, said Zeca Azevedo, Phillips’s brother-in-law and Mateus Duarte’s father.
(AFP)
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Blood found in suspect’s boat as Brazilian police probe Amazon disappearances
Fears rise as UK journalist goes missing in Amazon
British journalist, Brazilian indigenous expert missing in the Amazon after threats
France24 - World
Russia strikes arms depot west Ukraine as battle for Severodonetsk rages east
Issued on: 12/06/2022 - 15:10
NEWS WIRES
Russian forces said Sunday they had struck a site in western Ukraine storing large amounts of weapons supplied by the United States and European countries, as the battle intensified for the key eastern city of Severodonetsk.
The strike on the town of Chortkiv, a rare attack by Russia in the relatively calm west of Ukraine, left 22 people injured, the regional governor said. Meanwhile the situation in Severodonetsk was "extremely difficult", after the Russian army destroyed a second bridge into the city and was heavily bombarding the last one, regional governor Sergiy Gaiday said.
Away from the battlefield, the head of the European Commission on Saturday promised it would provide a clear signal by the end of next week on Ukraine's bid to become a candidate to join the European Union. "Ukraine has achieved a lot in the past ten years and much still needs to be done. Our opinion will reflect this carefully," Ursula von der Leyen said after a surprise trip to the capital Kyiv.
Despite reservations among some member states, EU leaders are expected to approve the bid at a summit later his month, although with strict conditions attached. "The challenge will be to come out of the (EU) council with a united position, which reflects the enormity of these historic decisions," von der Leyen said as she travelled back to Poland.
Ukraine's geopolitical vulnerability has been laid bare by Russia's February 24 invasion, which has killed thousands, sent millions fleeing and reduced swathes of the country to rubble. Ukrainian President Volodymyr Zelensky said Saturday that it was a "decisive time".
"Russia wants to ruin European unity, wants to leave Europe divided and wants to leave it weak. The entirety of Europe is a target for Russia. Ukraine is only the first stage in this aggression," he said.
Extremely difficult
The United States and EU have sent weapons and cash to help Ukraine fend off the Russian advance, alongside punishing Moscow with unprecedented economic sanctions. Russia's defence ministry said the strike on Chortkiv destroyed a "large depot of anti-tank missile systems, portable air defence systems and shells provided to the Kyiv regime by the US and European countries".
Regional governor Volodymyr Trush said that four missiles fired from the Black Sea had partially destroyed a military installation in the town, about 140 kilometres (85 miles) from the border with Romania, on Saturday evening. Residential buildings were also damaged and 22 people were hurt, all of them -- including seven women and a 12-year-old -- taken to hospital, he said in a Facebook post.
It was a rare attack in western Ukraine, with the east and south of the country having borne the brunt of Russian firepower. The cities of Severodonetsk and Lysychansk, which are separated by a river, have been targeted for weeks as the last areas still under Ukrainian control in the region of Lugansk.
"The situation in Severodonetsk is extremely difficult," said Lugansk governor Gaiday on Sunday, adding that by attacking the bridges, Russian forces wanted to cut off the city completely. "Most likely, today or tomorrow, they will throw all reserves to capture the city and also possibly in other directions to cut and fully control the road" southwest to Bakhmut. He said the Azot chemical plant was being shelled, with fighting around the area.
About 800 civilians have taken refuge in the plant's bunkers, according to the tycoon whose company owns the facility.
Crisis and famine
The war has caused a spike in the global prices of energy -- Russia is a major producer of oil and gas -- and basic food stuffs. Before the war, Russia and Ukraine produced 30 percent of the global wheat supply, but grain is stuck in Ukraine's ports and Western sanctions have disrupted exports from Russia.
Addressing the Shangri-La Dialogue security summit in Singapore on Saturday, Zelensky warned of an acute food crisis, adding that the "shortage of foodstuffs will inexorably lead to political chaos". Also Saturday, Gaiday cited reports of Russians loading trucks with Ukrainian wheat and taking it to Russian-controlled areas.
At the summit, Zelensky urged international pressure to end the blockade, speaking to delegates including Chinese Defence Minister Wei Fenghe, who on Sunday reiterated Beijing's position on the crisis. "On the Ukrainian crisis, China has never provided any material support to Russia," he said, adding that it supported peace negotiations and hoped "NATO will have talks with Russia".
Delicious
The sanctions against Moscow have hit the Russian economy, and also caused major Western brands to leave the country, with US fast-food chain McDonald's selling its businesses there. Its iconic restaurant on Moscow's Pushkin Square -- where the very first McDonald's opened its doors to long queues and great fanfare in January 1990 -- was set to reopen Sunday under new ownership.
It was named "Vkusno i tochka" ("Delicious. Full Stop"), Oleg Paroyev, the boss of the new group, told a press conference. Separately, Ukrainian nuclear operator Energoatom announced that the connection between the Zaporizhzhia plant, now part of Russian-held territory in the south, and the UN's nuclear watchdog had been restored after a month and a half.
The Russian shelling of the plant -- the largest in Europe -- had sparked international outrage and fears over Ukraine's 15 operational reactors. Energoatom said the Russians had cut off the mobile phone operator at the site on May 30, but the connection with the UN's International Atomic Energy Agency (IAEA) had finally been restored on Friday.
The IAEA said this week it was planning to visit the Zaporizhzhia plant to carry out essential safety work. However, Energoatom said that such a trip would legitimise Russia's control of the site, and said a visit would only be possible once Ukraine regained control.
(AFP)
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WAR IN UKRAINE
Spain mulls whether to send high-tech tanks to Ukraine
WAR IN UKRAINE
Ukraine hopes to save foreign soldiers sentenced to death, MP says
AS IT HAPPENED
EU to finalise position 'next week' on Ukraine's ambitions to join
France24 - World
Shipping movement continues in the Black Sea despite Ukraine war, sanctions
Issued on: 05/06/2022 - 20:07Modified: 05/06/2022 - 20:16
FRANCE 24
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In response to Western sanctions over its invasion of Ukraine, Russia has blocked hundreds of ships mostly containing Ukrainian grain exports in the Black Sea and the Sea of Azov. Despite the blockade, observers have noted near-normal rates of shipping activity throughout the area. Key regional player Turkey has so far refrained from taking on a decisive role in stopping potential theft of the grain.
The blockade risks causing a global food crisis as Ukraine is one of the world’s top agricultural suppliers, exporting upwards of 25 million tonnes of grain and other goods to international markets.
Some analysts say that Russia is using food as a weapon of war. The European Union hopes to overcome the supply problem by creating a land corridor to Poland’s Baltic Sea ports that would allow Ukraine’s vital food exports to reach the rest of the world.
The number of ships on the route is nearly the same as before the war at 40,000, according to experts.
According to Vasyl Bodnar, Ukraine's ambassador to Turkey, the problem is that Russia is taking advantage of the blockade it has imposed to "steal Ukrainian grain and send it overseas from Crimea, including to Turkey".
"In May alone, we counted at least 10 passages including two round trips from three vessels flying the Russian flag ... Not to mention those that we would have collectively missed."
According to an article in The Hill by Garrett I. Campbell, a retired US Navy captain, and Anna Borshchevskaya, a senior fellow at the Washington Institute for Near East Policy, one solution to this blockade could be to reflag international merchant vessels, meaning to have these ships fly flags from countries with which Russia has ties and thereby recommence international exporting that way.
Although Turkey has officially condemned Russia’s offensive in Ukraine, it has positioned itself as a neutral mediator and refused to join the West in implementing sanctions against Moscow.
Turkey is a key regional player thanks to the 1936 Montreux Convention regarding the Straits, an international agreement that could play a decisive role in the Ukraine conflict since it allows Turkey to decide if, and which, civilian vessels and military warships can pass through the Dardanelles and Bosphorus straits, which form the seagoing link between the Black Sea and the Mediterranean.
After Ukraine asked Turkey to intervene to maintain regional peace, Ankara agreed to close the straits to Russian warships in late February. Russian ships had entered the Black Sea in early February and Turkey said it would not prevent Russian warships from entering the sea if Russia claimed they were returning home. A diplomatic source in Ankara added that Turkey is not legally entitled to intercept commercial ships or search them.
"We don't follow the ships on their way out of the Straits. We monitor them 10 kilometres before they enter and 10 kilometres after they leave," the source told AFP on condition of anonymity.
Elizabete Aunina, a researcher at Amsterdam University, told AFP: "If we look at the vague words of the Montreux treaty, it leaves a lot of room for interpretation."
"It did not foresee that merchant vessels could be carrying stolen goods... Turkey has before showed a certain commitment to sticking to the very basic interpretation of the Convention as a way to also protect itself from entering deeper into the conflict."
The European Union has imposed an embargo on Russian imports but tankers flying Greek and Maltese flags can be seen sailing through the Bosphorus up to the Black Sea and heading to Russian ports.
Maritime corridors
From his terrace overlooking the Bosphorus, Yoruk Isik, a 50-year-old Istanbul-born geopolitical analyst, has been observing ship movements on this key waterway between the Black Sea and the Mediterranean for the past decade.
Isik uses a combination of real-time tracking applications, a strong network of observers, and Russian and Ukrainian activists as well as satellite images to keep an eye on vessels.
"We can see from end to end," he said.
Some freighters loaded the wheat at Ukrainian ports that were under Russian blockade such as Odesa, Chornomorsk and Mariupol, he said.
These ships are bound for Syria, where Russia has an operational base, and then either Lebanon or Egypt, two countries that normally buy 81% and 85% of their grain, respectively, from Ukraine and are facing a food crisis as a result of this war.
Isik also saw a flotilla of old Turkish boats that have "never been seen before in the area" suddenly appear under another flag in the Russian port of Novorossiysk, which are "likely under contract with the Russian government".
He gives a few examples of others : Kocatepe (now Tanzania), Barbaros (Equatorial Guinea), Hizir (Malta) and Sampiyon Trabzonsport (Cameroon). Isik, who has a list of the cargo ships that belong to the Russian defence ministry and those of the private companies operating on its behalf, feels that "what is happening is unacceptable".
Geopolitical fallout
Africa has also been severely affected by the war in Ukraine. When Macky Sall, Senegal's president and the current head of the African Union, met with Russian President Vladimir Putin on Friday he said Russia’s blockade of Ukraine and its grain exports had worsened food crises in Africa. But Sall also acknowledged that Western sanctions on Russia had aggravated Africa’s lack of access to grain.
Many African countries have longstanding ties to Russia, some of which date back to when the Soviet Union supported these countries’ wars of independence against their colonial rulers. Putin has made sure to cultivate these relationships and thus has managed to avoid the ire of many African countries regarding the war in Ukraine.
Russian Foreign Minister Sergei Lavrov will visit Turkey on Wednesday, June 8, to discuss the possibility of establishing "sea corridors" – although Russia is secretly exporting Ukrainian wheat for its own benefit, according to some analysts.
"This is the information we get but we cannot stop, or check, or question the intention of any cargo ship except if we feel a threat to Turkish peace or security," the diplomatic source said.
EU considering tighter sanctions
"If Russia exports Ukrainian products, nobody authorises Turkey to stop the vessels," said Yucel Acer, an international law professor at the University of Ankara.
The European Commission, however, is preparing its response, said a source in Brussels when their vessels are caught in the act.
"Most of these vessels are covered by European and British insurance: with this new package, they will no longer be able to use them," said the source. "This should have a significant impact."
But Turkey could do more, said Aunina of Amsterdam University.
"Following the annexation of Crimea (on 18 March 2014), Turkey technically banned ships from Crimea in its ports," Aunina said, adding: "This could be done as well."
Before the war, Ukraine was on track to become the world's third-biggest exporter of wheat. Africa and the Middle East both consume more bread products than other parts of the world and so are heavily reliant on Ukrainian exports. Africa imported $1.4 billion in wheat from Ukraine between 2018 and 2020, representing 12% of its wheat imports.
(FRANCE 24 with AFP)
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WAR IN UKRAINE
Russian blockade of Ukraine's ports puts global food supply at risk
AS IT HAPPENED
Russia says flagship Moskva cruiser of its Black Sea fleet has sunk
People & Profit
Global food crisis: Leaders urge action as Ukraine war strains supply chains
BBC
Africa Eye: Racism for sale
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In February 2020 a shocking video began to circulate on Chinese social media. A group of African children are being instructed, by a voice off-camera, to chant phrases in Chinese. The kids repeat the words with smiles and enthusiasm — but they don't understand that what they're being told to say is " I am a black monster and my IQ is low."
The clip ignited outrage in China and beyond. But no-one ever answered some crucial questions: why was this filmed? Where was it shot? Who made it?
These questions send BBC Africa Eye reporters Runako Celina and Henry Mhango on a journey into a Chinese video-making industry that exploits vulnerable children across the continent.
Investigative reporters: Runako Celina and Henry Mhango
Producer: Chiara Francavilla
Video editing: Suzanne Vanhooymissen & Matthew Bradley
Exec Prod: Daniel Adamson
France24 - Monde
Iran : deux membres des Gardiens de la révolution décèdent en "mission"
Publié le : 13/06/2022 - 11:06
FRANCE 24
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Après les décès récents d'un commandant et d'un membre de la Force Qods, deux membres des Gardiens de la révolution sont morts "en mission" selon l'agence de presse Fars, citant un communiqué de la force paramilitaire iranienne. Ils étaient tous deux spécialisés dans l'aérospatiale.
Deux professionnels dans le domaine de l'aérospatiale, dont un membre des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de l'Iran, sont morts dans deux incidents distincts alors qu'ils étaient en "mission" dans le centre du pays, ont rapporté lundi 13 juin les médias locaux.
Ali Kamani, membre de la division aérospatiale des Gardiens, est mort "en martyr lors d'une mission dans la ville de Khomein", dans la province centrale de Markazi, a rapporté l'agence de presse Fars, citant un communiqué des Gardiens de la révolution.
Dans un autre incident survenu dans la province de Semnan, à l'est de Téhéran, "Mohammad Abdous, un employé du ministère de la Défense et de la Logistique des forces armées, est tombé en martyr dimanche soir alors qu'il était en mission", indiqué lundi un communiqué du ministère sans donner plus de précisions.
Selon l'agence Fars, Mohammad Abdous, 33 ans, était membre du personnel aérospatial.
Une série macabre chez les Gardiens
Ces nouveaux décès s'ajoutent à une série macabre qui frappe les Gardiens de la révolution iraniens. Il y a deux semaines, l'agence de presse officielle Irna avait annoncé qu'un commandant de la Force Qods, l'unité chargée des opérations extérieures au sein des Gardiens, le colonel Ali Esmaïlzadeh, était décédé "dans un accident à son domicile".
Le 22 mai, c'est le colonel des Gardiens Sayyad Khodaï, 50 ans, qui a été tué par balle par deux motards alors qu'il rentrait chez lui dans l'est de la capitale iranienne. Il a été touché de cinq balles, selon les médias officiels. Membre de la Force Qods, il était "connu" en Syrie, pays en guerre où l'Iran aide militairement le régime de Bachar al-Assad, selon la télévision d'État iranienne. Selon le New York Times, un "responsable des services de renseignements américains" a indiqué qu'Israël a affirmé aux États-Unis être derrière le meurtre de Sayyad Khodaï.
Les membres de cette force paramilitaire iranienne ont accusé les "sionistes" d'être derrière cet assassinat et ont juré de se venger. Dans le discours officiel iranien, le terme "sionistes" désignent les Israéliens, mais parfois aussi les pays et les individus qui soutiennent l'État d'Israël.
Avec AFP
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L'Iran promet de "venger" l'assassinat d'un officier des Gardiens de la révolution
ANALYSE
Nucléaire iranien : de l’espoir diplomatique à une nouvelle escalade
Nucléaire iranien : l'Agence de l'énergie atomique rappelle à l'ordre Téhéran
BBC
Man v horse: Powys race won by runner Ricky Lightfoot
By James McCarthyBBC News
The winner of the gruelling Man v Horse race has revealed he had been awake for 29 hours before the event after flying from Tenerife to claim victory.
Trail runner Ricky Lightfoot became only the third person to win the race since it started in 1980.
He told the BBC he had woken at 06:00 BST on Friday before catching a flight to Manchester at midnight.
Landing at 04:00 he travelled to Wales, arriving at Llanwrtyd Wells, Powys, at 09:00 for the race start at 11:00.
Crossing the line, the 6ft 4in (1.93m) athlete had no idea whether he had won as the people and animals take slightly different routes.
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After asking around, he discovered he had come out on top against 1,000 runners and 50 horses with a time of 2:22:23.
He took home £3,500 after beating the first horse by more than two minutes on the 22.5-mile (36km) course.
The 37-year-old Cumbrian said winning was "pretty good, like".
"It's great to win the event and beat the horse," he said.
"I called my partner and said: 'I beat the horse'. And she said: 'You're joking?'.
"And I said: 'No, I did.' She was like, 'oh my God!'"
The firefighter said he had been quietly confident.
"I thought I could give the horse a good race," he explained.
Since his win, he has been asked if he will enter the Grand National next.
"It would be great if I could win the Grand National," he said.
"I've never rode a horse in my life. I once rode a donkey at Blackpool Pleasure Beach though."
After winning, the father of two then made his way home to Maryport, in Cumbria, as he had to be back in work at 07:30 on Sunday.
Race director Mike Thomas said Mr Lightfoot, a member of Cumbria running club Ellenborough AC, beat the horses "quite comfortably" on Saturday.
The last time a human beat a horse in the race was in 2007, and the first time was in 2004.
The race, which returned after two years due to the pandemic, began on tarmac but took in forest tracks and open moorland.
The jackpot prize for a runner who beats the first horse and rider starts at £500 and increases by £500 each year the event takes place until it is won.
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L'Humanité
Football. France-Croatie : égarés, les Bleus doivent impérativement se retrouver ce lundi
ActuDerniers de leur groupe en Ligue des nations et relégables en division inférieure, les Bleus tenteront de finir la saison sur une première victoire contre la Croatie, ce lundi au Stade de France. À cinq mois du Mondial, les champions du monde ont besoin de se rassurer en remportant ce dernier match.
Nicolas GuillerminC’est un match qui va permettre d’en apprendre beaucoup sur les ressources psychologiques des Bleus et leur capacité ou non à relever la tête malgré les forfaits, les joueurs épuisés ou en plein doute, et la présence de jeunes inexpérimentés. Dernière du groupe 1 de la Ligue des nationsaprès sa défaite 2-1 face au Danemark puis deux matchs nuls en Croatie et en Autriche (1-1), l’équipe de France, tenante du titre, n’a plus le choix.
Pour garder une chance de disputer le Final Four et éviter la relégation en deuxième division (Ligue B), elle doit battre la Croatie, ce lundi 13 juin, au Stade de France (20 h 45, TF1) pour son dernier match de la saison, le quatrième en onze jours.
Groupe 1 1. Danemark 6 points ; 2. Autriche 4 pts ; 3. Croatie 4 pts ; 4. France 2 pts.
Seule équipe sans victoire dans sa poule, la France est passée tout près de la correctionnelle, vendredi 10 juin, à Vienne. Après l’égalisation de Kylian Mbappé (83e), entré à l’heure de jeu, les Bleus auraient même pu s’incliner sur une ultime contre-attaque autrichienne dans le temps additionnel.
Lors de ces trois rencontres, d’importantes lacunes sont apparues en défense : erreurs d’alignement de Théo Hernandez face au Danemark, manque de concentration de Jonathan Clauss, qui a offert un pénalty aux Croates, marquages défaillants de William Saliba face aux attaquants danois et autrichiens ou encore passivité des défenseurs face à une équipe autrichienne qui n’en demandait pas tant.
Le mondial dans cinq mois
S’il est indéniable que le forfait de Raphaël Varane, blessé lors du premier match contre le Danemark, a pesé et que la jeune arrière-garde tricolore alignée manque d’expérience, il semble néanmoins que le mal soit plus profond. Cette saison, l’équipe de France a encaissé au moins un but sur huit de ses douze rencontres et n’a signé que quatre succès sans en prendre.
L’attaque tricolore est également moins flamboyante en cette fin de saison, pénalisée par les forfaits de Paul Pogba et N’Golo Kanté, grands pourvoyeurs de ballons. Les ailiers Kingsley Coman et Moussa Diaby ont fait étalage de leur maladresse, tandis que Karim Benzema, éreinté par une saison interminable, a atterri sur le banc, que Kylian Mbappé souffre d’un genou et qu’Antoine Griezmann n’est plus que l’ombre de lui-même.
À cinq mois du Mondial, les champions du monde ont besoin de se rassurer en remportant ce dernier match, d’autant qu’en septembre il ne restera plus que deux rencontres avant l’entrée en lice au Qatar, le 22 novembre, contre l’Australie ou le Pérou. « On est toujours en vie mais, maintenant, on est dans l’obligation d’aller gagner les trois prochains matchs, souligne le capitaine Hugo Lloris. (…) Si on veut rester tout en haut de la hiérarchie mondiale, il faut être capable d’être beaucoup plus solide. »
footballbleus France24 - Monde
Michelle Bachelet, Haute-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, renonce à un second mandat
Publié le : 13/06/2022 - 11:46
FRANCE 24
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L'ancienne présidente du Chili ne se présentera pas au Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme, a-t-elle confirmé lundi. Michelle Bachelet est vivement critiquée par les États-Unis et par des ONG de défense des droits humain pour son manque de fermeté à l'égard de la Chine.
La Haute-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet, a annoncé lundi 13 juin à Genève qu'elle ne se présenterait pas pour un second mandat.
"Alors que mon mandat de haute-commissaire arrive à son terme, cette 50e session du Conseil sera la dernière à laquelle je m'exprimerai", a dit l'ancienne présidente du Chili, âgée de 70 ans, devant le Conseil des droits de l'Homme des Nations unies.
Michelle Bachelet n'a donné aucune autre indication aux délégués présents dans la salle du Conseil sur les raisons de son choix. Le secret sur ses intentions avait été jusque-là bien gardé. De nombreux diplomates rencontrés ces dernières semaines par l'AFP avouaient ne pas connaître les intentions de la Haute-commissaire.
Critiquée pour son laxisme face à la Chine
Victime de la torture du régime d'Augusto Pinochet, Michelle Bachelet a été la première femme présidente du Chili. Elle a été nommée Haute-commissaire par le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, en 2018. Son mandat s'achève à la fin du mois d'août.
Elle a fait l'objet de critiques sévères et répétées ces derniers mois notamment de la part des États-Unis, mais aussi d'importantes organisations de défense des droits de l'Homme comme Human Rights Watch ou Amnesty International. Ils lui ont reproché ce qu'ils perçoivent comme une attitude trop laxiste face aux violations des droits de l'Homme par la Chine.
Avec AFP
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Droits humains : Michelle Bachelet entame sa visite de la région du Xinjiang
Droits humains : Michelle Bachelet en visite en Chine pour enquêter sur le sort des Ouïghours
La visite de l'ONU en Chine "n'était pas une enquête" sur les Ouïghours, se défend Michelle Bachelet
L'Humanité
Escrime. Aliya Luty, l'enfant des cités à qui profite le fleuret
ActuAtteinte du syndrome des loges, Aliya Luty n’ira pas aux championnats d’Europe du 17 au 22 juin. Touchée mais pas coulée, elle redouble d’énergie pour développer l’escrime dans les quartiers populaires et viser l’or à Paris en 2024.
Georgia DiazAliya Luty, 22 ans, est un des principaux espoirs de l’épée féminine française. Pointant à la trente-quatrième place du classement mondial des tireuses, la jeune femme a toutefois dû écourter sa saison 2021-2022, victime d’une récidive du syndrome des loges – une affection survenant à l’effort, qui se manifeste par de vives douleurs après gonflement excessif d’un muscle et compression des vaisseaux sanguins et nerfs qui le traversent. Opérée des mollets pour la deuxième fois en quatre ans, elle n’a pas pris part aux championnats de France organisés les 21 et 22 mai dernier à Épinal et ne participera ni aux championnats d’Europe en juin ni aux championnats du monde en juillet. Un mal pour un bien, assure-t-elle posément, pour « pouvoir reprendre à la rentrée de septembre et être en forme pour les premières qualifications olympiques. Participer aux Jeux de Paris est le plus important ». Déjà triple championne du monde des moins de 20 ans, Aliya Luty n’imaginait pas un seul instant « faire de tels résultats et en arriver là si vite ».
La fondatrice de citéscrime
Grenobloise d’origine, elle a grandi à la Villeneuve, un grand ensemble urbain construit dans les années 1970, au sud de la ville. Classé zone de sécurité prioritaire au tournant des années 2010, le quartier populaire est miné par les difficultés : chômage, trafic de drogue, suppressions de postes dans les services publics. « Le sport était important dans ma famille. Basket, judo, gymnastique ou natation : j’ai touché à tout dans la limite de ce qui m’était accessible en cité », reprend la jeune femme dont les parents se sont rencontrés à l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep).
L’escrime lui était inconnue jusqu’au passage de la Caravane du sport à la Villeneuve. Cette opération menée à l’initiative de la direction des sports de la ville permet aux enfants et adolescents de découvrir gratuitement des activités sportives durant l’été. Le coup de cœur est immédiat. Et les résultats suivent. À 15 ans, Aliya Luty quitte le domicile familial et intègre le pôle France implanté au Centre de ressources, d’expertise et de performance sportives (Creps) de Talence, près de Bordeaux. Elle rejoint l’Insep trois ans plus tard et y est toujours pensionnaire. Élève infirmière, elle a choisi de faire une année et demie de césure pour préparer les Jeux et a fondé une association, Citéscrime, pour promouvoir la pratique de sa discipline dans les quartiers populaires.
« J’ai toujours voulu être engagée. Rien de ce qui m’arrive actuellement ne serait arrivé si je n’avais pas habité en cité, mais l’escrime est souvent vue comme un sport élitiste. Les clubs sont souvent implantés au cœur des centres-villes et rares sont les jeunes de cité qui y ont accès. À l’Insep, nous ne sommes que cinq », poursuit l’hyperactive championne qui propose différents formats d’intervention. Animation découverte, initiation ou rencontre avec des sportifs de haut niveau dans les écoles et maisons de jeunesse.
Fidèle à Grenoble-Parmentier
À plus long terme, elle espère pouvoir aussi financer la prise de licences et l’achat de matériel pour de jeunes talents et organiser des stages de perfectionnement. « L’intérêt est réel et la demande forte de la part des mairies, à Grenoble évidemment, mais aussi à Grigny (Essonne) », assure-t-elle. Imminence de la Journée olympique et paralympique (23 juin) oblige, sept événements sont d’ores et déjà en cours de discussion. Aliya Luty se prépare, en outre, à passer son diplôme de maître d’armes pour plus de crédibilité. « J’ai reçu beaucoup de soutien de la part de mes coéquipiers et coéquipières, de la fédération. » Laquelle a lancé, en septembre dernier, le Mardi de l’équipe de France. Un rendez-vous mensuel qui voit des athlètes de haut niveau partir à la rencontre des pratiquants aux quatre coins de l’Hexagone. L’escrime a beau être le sport qui a rapporté le plus de médailles olympiques à la France, 119 dont 42 en or au total, elle est loin d’être un sport de masse. Après avoir perdu 24 % de ses effectifs lors de la saison 2020-2021, elle a annoncé rassembler un peu plus de 475 000 licenciés, répartis dans 743 clubs, début janvier. Parmi eux : le Grenoble-Parmentier Escrime auquel Aliya est restée fidèle et souhaiterait offrir une médaille olympique en 2024.
sportsescrimeBanlieue et quartiers populaires BBC
SANS TITRE
Ben Foakes played a somewhat supporting role to Joe Root
last night but played with more intent this morning. The England wicketkeeper proved
his worth, reaching a fluent half-century.
Tweet #bbccricket or text 81111 (UK only)
Absolutely outstanding game of cricket. Over 1000 runs scored across the first innings, with four centuries. All three results still possible, Test cricket at its finest!
I'll try my best, Callum.
Well then. This game moved at some pace in the first session. I think we'll have a better idea by tea as to where this game is handing.
Time for me to grab a break and get some lunch.
Kal Sajad is here to take you through the afternoon session. Hopefully he can take some wickets.
Phil Tufnell
Former England spinner on BBC Test Match Special
At least there is a bit of something to work with for England. There is a little bit more for the bowlers. But they need to get three or four quickly before it gets 30 overs old.
NZ 27-1; lead by 41
A tidy start from Matthew Potts, conceding just two. And that's lunch.
It has been an action-packed morning with England losing five wickets for 66 runs before James Anderson took wicket 650 in Test cricket.
It is well poised.
A change of bowling for England.
Matthew Potts will replace James Anderson for the over before lunch.
Tweet #bbccricket or text 81111 (UK only)
When you consider how poor the England cricket team have been in recent years, the side has contained probably one of the greatest England bowlers and certainly one of its greatest batsmen of all time, and probably one of its best all-rounders. Mad.
Lead by 39
Lovely from Devon Conway. Pure timing brings him four more through mid-off.
England will want rid of him quickly - he's very dangerous because he can hang around for a long time.
Time for one more over before lunch.
Simon Mann
BBC Test Match Special commentator
I think he was trying to leave that. A strange shot.
Lead by 35
Oh! James Anderson squares Devon Conway up a little bit and the ball flies off the edge - high up the bat - and loops over the slip cordon.
Joe Root sprints after it and does brilliantly to flick it back in and save a couple. It's always nervy moments when fielders do that, but Root did well.
Lead by 31
Oh! A little bit of movement and Stuart Broad has the ball snaking in past the inside edge of a defending Devon Conway. That gets England excited.
They are screaming "catchhhh" moments later as Conway chips an on-drive but it's nowhere near a fielder and the left-hander picks up four.
It has settled down a little bit.
Wicket 650 for James Anderson.
A once-in-a-lifetime bowler.
Lead by 27
A tidy over from James Anderson with just a flicked single conceded to Devon Conway.
There are plenty of empty seats at Trent Bridge today. If you're near the area get yourself there - the rest of the day could be very lively.
Phil Tufnell
Former England spinner on BBC Test Match Special
We've been here three days and haven't seen it move like this. There could be something in the surface.
Lead by 26
Nice shot.
Will Young leans on an on-drive to get off the mark with a gorgeous four.
With just under 20 minutes until lunch England will want another wicket before then.
Tweet #bbccricket or text 81111 (UK only
Theo: Cloud cover and the ball is moving... something is brewing at Trent Bridge.
Jonathan Agnew
BBC cricket correspondent on Test Match Special
A little bit high, maybe. It would have gone over the top. That's a nasty stinger on the inside thigh.
Lead by 22
Appeals from England as Devon Conway is struck on the back thigh, but it's too high and James Anderson doesn't even entertain chat of a review.
Oh, shot. Anderson goes a tad fuller and Conway off-drives. Alex Lees hurtles after it and does flick it back - before crashing his right ankle and shin into the advertising boards - but they run four anyway.
Another appeal for lbw as Anderson again hits Conway but it's too high.
"It's happening boys", shouts Jonny Bairstow.
New York Times - World
China Won’t Hesitate to Fight for Taiwan, Defense Minister Warns
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The general said China wouldn’t “flinch from the cost” of defending its claims to the island. He spoke at a Singapore forum where he met with the U.S. defense secretary.
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By Chris Buckley and Sui-Lee Wee
SINGAPORE — China will not flinch from war if Taiwan takes a decisive step toward independence, and it does not trust the United States’ assertions that it opposes that course for the island, the Chinese defense minister warned on Sunday, a day after Defense Secretary Lloyd J. Austin III accused Beijing of increasingly bellicose activity near Taiwan.
The defense minister, Gen. Wei Fenghe, spoke on the last day of the Shangri-La Dialogue, a regional security forum in Singapore that Mr. Austin also attended. In their exchanges over the weekend, the two men have played out in miniature the tensions between Beijing and Washington over disputes across Asia, particularly over Taiwan.
In his speech to diplomats, defense officials and security experts at a five-star hotel, General Wei said that China was sincerely doing everything it could to bring about peaceful unification with Taiwan, the self-governed island that Beijing considers its own. But, he said, “no one should ever underestimate the resolve and capabilities of China’s armed forces” to defend its sovereignty claims.
“For the sake of unification, the United States fought the war between North and South,” General Wei said. “China is most unwilling to go through a civil war like that, but will resolutely smash any schemes for Taiwan independence. If anyone dares to split off Taiwan, we will not hesitate to fight, will not flinch from the cost, and will fight to the very end.”
China has long said that it would take Taiwan by force if necessary, and General Wei’s comments left plenty of uncertainty about what Xi Jinping and other leaders in Beijing would consider a threshold event that justified doing so. But the comments from General Wei, Mr. Austin and others at the Singapore meeting have underscored how Taiwan remains the most volatile point of contention between China and the United States and its allies.
Officials and experts disagree over how imminent a military clash over Taiwan might be. But most believe that the danger is rising as the People’s Liberation Army moves closer to amassing the equipment and skills needed to make invasion a plausible, if daunting and profoundly costly, option.
“You’re hearing more worries about Taiwan, more people saying that conflict is not a matter of if, but of when,” Natasha Kassam, a former Australian diplomat who is now a researcher at the Lowy Institute in Sydney, said in an interview in Singapore. “We’re entering more dangerous waters. But for China, an ability to start a full-scale invasion would be just part of the equation. How do you occupy an island of 24 million people?”
Read More on the Relations Between Asia and the U.S.
General Wei and Mr. Austin held talks on Friday that covered regional issues and the war in Ukraine, as well as efforts to strengthen communications between the American and Chinese militaries and avoid dangerous military misjudgments.
Mr. Austin told the forum on Saturday that China was engaged in “provocative and destabilizing” military activities near Taiwan. He also said that the Biden administration did not support Taiwan independence and remained committed to a “one China” principle, which acknowledges — but does not endorse — Beijing’s position on Taiwan.
On Sunday, General Wei indicated, without naming the United States, that Chinese leaders do not believe such reassurances.
“A certain country has violated the principle and commitments on ‘one China’ regarding the Taiwan issue,” General Wei said in his speech. “Taiwan independence is a dead end, a delusion. Leaning on the support of foreigners will not succeed. Forget about it.”
Since 1979, when it ended formal ties with Taiwan and extended diplomatic recognition to China, the United States has continued to sell arms to the island. U.S. law also requires that Washington be ready to “resist any resort to force” against Taiwan, leaving open the possibility that the American military could step in if China tried to invade.
Mr. Austin said in Singapore that the United States was committed to “maintaining our own capacity to resist any use of force or other forms of coercion” that could imperil Taiwan.
Chinese policymakers have accused the Biden administration, and President Donald J. Trump’s administration before it, of steadily upgrading its political and military support for Taiwan.
Beijing has expressed particular scorn for Tsai Ing-wen, the current president of Taiwan, who has rejected China’s preconditions for talks on the island’s future. Taiwan’s next presidential election, in 2024, could create another flash point. A growing number of people in Taiwan reject the idea that they are culturally and historically part of China, and an overwhelming majority say they do not accept Beijing’s framework for unification.
“We’ll defend our hard-won democracy,” the Taiwanese foreign ministry said on Saturday, responding to an earlier remark from General Wei that the People’s Liberation Army would “smash” any drive for Taiwanese independence. “History shows appeasement only invites aggression,” the ministry said.
In his Saturday speech, Mr. Austin blamed China for the current tensions over Taiwan, citing “an alarming increase in the number of unsafe aerial intercepts and confrontations at sea” by People’s Liberation Army planes and vessels. “The stakes are especially stark in the Taiwan Strait,” Mr. Austin said.
After his speech on Sunday, General Wei seemed to take a more conciliatory tack by meeting with Richard Marles, the defense minister of Australia, an American ally whose relations with China have been rocky. Mr. Marles told reporters that his talks with General Wei, the first minister-level meeting between the countries in over two years, lasted for more than an hour.
“It was a critical first step,” Mr. Marles said. “We don’t underestimate the difficulties that we’ve had in our bilateral relationship.”
General Wei said in his speech that it was “a historical and strategic mistake” for Washington to treat China as an adversary. He called on the United States to “stop attacking and smearing China” and to “stop interfering in China’s internal affairs.” Unless it does so, ties will not improve, he added.
“If you want confrontation,” he said, “we will fight to the end.”
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France24 - Monde
Premier tour des législatives en France : "Pari réussi pour la gauche ?"
Publié le : 13/06/2022 - 07:41
Hélène FRADE
À la une de la presse, ce lundi 13 juin, les réactions des quotidiens français et étrangers aux résultats du premier tour des législatives en France, où l’abstention bat un nouveau record, et où la majorité présidentielle et l’opposition de gauche sont au coude-à-coude. La visite du président Macron attendue en Ukraine. Et 11 conseils pour contribuer, modestement mais sûrement, à changer le monde.
Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également en devenant fan de la page Facebook…
À la une de la presse, les réactions au premier tour des législatives en France, où la Nupes fait jeu égal avec la majorité présidentielle.
Le premier tour de ces législatives est également marqué par une abstention record, autour de 52,5 % - un niveau d’abstention que La Croix perçoit non pas comme la preuve du "désintérêt" des Français pour la politique, mais comme la manifestation de leur "frustration devant l’absence de prise en compte des situations d’injustice", et de leur "sentiment que leur préoccupations ne sont pas traitées". Emmanuel Macron "a fait le pari d’une campagne atone, persuadé que l’abstention jouerait en sa faveur. C’était se tromper de diagnostic", écrit le journal.
EDITO ✒️ Le retour de la politique, par @idegaulmyn👉 Le mécanisme de la Ve République qui voyait de manière quasi automatique les électeurs donner au président élu une majorité législative confortable s’est enrayé. https://t.co/XFaBrhpkkV pic.twitter.com/JiYovCYNDo
June 12, 2022Autre quotidien, même verdict : "Un revers grave pour le président", dit Le Figaro, qui voit le camp présidentiel se diriger "vers une majorité étriquée" à l'Assemblée. "En tentant de chloroformer toute la campagne, par calcul tactique ou hésitation stratégique, (Emmanuel Macron) n’aura réussi qu’à nourrir l’abstention. Et étouffer dans l'œuf la dynamique que la présidentielle aurait pu créer en sa faveur". L'Opinion finit d’enfoncer le clou : "Preuve est faite que l’absence de propositions n'est pas une bonne stratégie de campagne. À force de répondre par le silence aux outrances de ses adversaires, à force de parier sur les effets positifs d’une abstention de masse, la majorité Ensemble! a laissé le doute s’installer chez ses électeurs : avait-elle besoin de leurs voix ?"
pic.twitter.com/JBWIAvEuTc
June 13, 2022À gauche, la Nupes emmenée par Jean-Luc Mélenchon fait un retour en force, mais une cohabitation semble hors de portée. D'après Libération, le patron de La France insoumise a "réussi son pari" de devenir la principale force d’opposition à Emmanuel Macron, mais probablement pas de s’imposer comme son futur Premier ministre, dans la mesure où la Nupes a peu de réserve de voix - ce qui l’oblige à se tourner vers les abstentionnistes. "Convaincre les millions d’électeurs qui ne se sont pas déplacés au premier tour" : L’Humanité veut croire qu’une majorité de gauche est "à portée d’urnes", tout en reconnaissant que "l’objectif peut sembler difficile à atteindre".
A la une de l'Humanité demain : retrouvez nos analyses et nos coups de projecteurs sur des circonscriptions révélatrices de la situation au lendemain de ce 1er tour dans notre édition du 13 juin. À retrouver dès ce soir sur notre kiosque numérique : https://t.co/gDg6AhYAgA pic.twitter.com/N2sh9IZFTj
June 12, 2022À l’image de la presse française, les quotidiens étrangers, et notamment le journal espagnol El Mundo, présentent ces résultats comme une "punition" infligée à Emmanuel Macron. En Allemagne, le Frankfurter Allgemeine Zeitung parle d’un "avertissement clair" envoyé au chef de l'État, qui "ne pourra probablement pas obtenir à lui seul la majorité absolue", et devra compter sur le soutien de son ancien Premier ministre Édouard Philippe et de son parti Horizons et celui de l'ancien ministre de la Justice François Bayrou, avec Modem.
Au Liban, L'Orient Le Jour voit "la Macronie secouée, mais pas à terre" et note, au passage, que le Rassemblement national n’a pas réussi à "capitaliser" sur la dynamique de Marine Le Pen à la présidentielle, même si le contingent de députés du Rassemblement national devrait être nettement plus étoffé après le second tour. Quoi qu’il en soit, l’opposition devrait être présente en force dans la future assemblée, et Le Soir prédit déjà que "ça va tanguer" au Palais Bourbon. Le quotidien belge voit dans le "réveil" de la gauche le signe que "le temps est à l’urgence sociale". "Celui qui avait été taxé de 'président des riches' dans le premier quinquennat ne pourra pas miser que sur la théorie du 'ruissellement'", prévient le journal.
#LeSoirDuJour « Macron : sept jours pour sauver sa majorité absolue » A découvrir en librairie ou en version numérique: https://t.co/vsvqkZkC2p pic.twitter.com/xfX25z0q0U
June 13, 2022Emmanuel Macron, dont la visite en Ukraine semble en train de se préciser. D’après The Wall Street Journal, qui cite des sources européennes, le président français, le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre italien Mario Draghi prévoient de se rendre jeudi 16 juin à Kiev – un projet qui n’est toutefois pas encore confirmé officiellement. Ce voyage, s’il est maintenu, serait le premier en Ukraine depuis le début de la guerre pour les trois dirigeants, à un moment où les Ukrainiens disent craindre un affaiblissement du soutien occidental, selon The Guardian.
En Russie, les derniers chiffres officiels de soldats tués en Ukraine remontent au 25 mars. Un vide que des médias ont tenté de combler en recensant et en publiant les noms des disparus dans leur région. D’après Elena Trifonova, cofondatrice d’un journal local de Bouriatie, une province qui se trouve à 3000 kilomètres à l’est de Moscou, au nord de la Mongolie, les autorités russes cherchent désormais aussi à interdire ces "murs de la mémoire". Interrogée par le quotidien suisse Le Temps, cette journaliste affirme que "l’opération spéciale", reste, malgré tout, largement soutenue par la population. "Critiquer la guerre, explique-t-elle, équivaut à dire que la mort d'un parent, d'un ami, d'une connaissance est inutile. (...) C'est une impuissance apprise. Et les gens, aussi, ont peur d'être seuls contre tous".
À propos de solitude et d’impuissance… The New York Times s’est demandé comment, précisément, essayer de "réparer" le monde, de le rendre meilleur, même à petite échelle, même au niveau individuel. "Bien sûr, les grandes choses comptent. Bien sûr que le vote et la politique sont importantes" mais "certaines pratiques, bien que modestes, sont profondément significatives", soutient le journal, qui cite par exemple le fait d’avoir des conversations avec autrui "en présentiel", comme on dit maintenant, les yeux dans les yeux, de sortir de chez soi, d’ouvrir un livre, ou encore de se livrer à cet exercice intéressant : rechercher les meilleurs arguments utilisés par celles et ceux avec lesquels nous ne sommes pas d'accord. Une pratique qui demande humilité et curiosité…
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LÉGISLATIVES 2022
La Nupes et Ensemble au coude-à-coude, le parti présidentiel en quête d'une majorité
ANALYSE
Législatives : le retour du clivage gauche-droite dans le paysage politique français ?
Législatives 2022
Ce qu'il faut retenir du premier tour des législatives en France
France24 - World
Meet Ivanka, the woman transforming Bucha's bullet holes into things of beauty
The Observers
Issued on: 10/06/2022 - 13:40
Pariesa Young
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Bucha, a suburb of Ukraine's capital Kyiv, made global headlines in April when Russian troops left the town they had occupied for over a month. Ukrainian authorities returned to find scenes of horror – bodies in the streets, burnt buildings and what they say is evidence of torture and war crimes. But one woman is trying to help the residents of Bucha forget this trauma, by painting over the bullet holes that serve as reminders of the massacre.
Ivanka Siolkowsky, a Canadian volunteer of Ukrainian descent, headed to Poland to help refugees fleeing Ukraine soon after the war broke out. She made her way to Bucha where she met a man who inspired her to help beautify peoples' homes in order to bring some joy back to the town.
In this week's episode of The Observers, she told us about her project and how it has helped reveal the resilience of the Ukrainian people.
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Football. Les Bleus en quête d’une première victoire
ActuL’équipe de France affronte l’Autriche, ce soir à Vienne, pour son troisième match de Ligue des nations en huit jours. Après une défaite et un nul, les champions du monde sont dos au mur et doivent s’imposer.
Nicolas GuillerminC’est une question de statut. Après une défaite (2-1 contre le Danemark), le 3 juin, puis un match nul (1-1 en Croatie), trois jours tard, l’équipe de France de football est sous pression avant de se déplacer en Autriche, ce soir (20h45, TF1) pour son troisième match de Ligue des nations 2022. Vainqueurs de la première édition de cette nouvelle compétition en octobre dernier, les champions du monde (3 e nation au classement Fifa) s’attendent à un match piège face aux Autrichiens (34 e), mieux classés qu’eux dans ce groupe 1, après leur belle victoire 3-0 en Croatie et leur défaite surprise à domicile dans les dernières minutes face aux surprenant Danois qui ont inscrit deux buts sur leurs deux seules occasions (1-2).
A cinq mois du Mondial 2022, Didier Deschamps se retrouve dans une situation compliquée. Il a besoin de tester des joueurs remplaçants en procédant à de nombreux changements pour savoir qui il emmènera au Qatar, sachant qu’en septembre il ne lui restera plus que deux matchs de préparation avant la Coupe du monde. D’un autre côté, la tentation est forte de revenir à un système de jeu habituel avec les titulaires afin de redresser la barre et remporter ce match et le suivant contre la Croatie au Stade de France, le 13 juin. « On a pris du retard d’un point de vue comptable. On va tout faire pour gagner (…) mais ça reste aussi des matchs de préparation », rappelle-t-il.
Après avoir effectué dix changements lors des deux dernières rencontres, le sélectionneur devrait encore procéder à une revue d’effectif au stade Ernst-Happel de Vienne, qui affichera complet (45 000 spectateurs). « Ce sera encore le cas par rapport à l’équipe qui a joué contre la Croatie », a-t-il expliqué. En effet, l’état physique de certains joueurs lui impose des rotations en cette fin de saison où les organismes sont fatigués. Depuis le match à Split, lundi soir, auquel ils n’ont pas participé, N’Golo Kanté et Kylian Mbappé ne se sont pas entraînés avec le groupe. Les deux joueurs sont touchés à un genou. Quant à Adrien Rabiot, titulaire contre les Croates, il a lui aussi été préservé lors des entraînements.
Le défenseur de Liverpool Ibrahima Konaté pourrait donc faire ses premiers pas aux côtés des cadres que sont Hugo Lloris, Antoine Griezmann et Karim Benzema, attendus dans le onze de départ. Habitué à évoluer dans une défense à trois dans son ancien club de Leipzig ou dans un schéma plus classique à quatre défenseurs comme à Liverpool, le natif de Paris (11 e arrondissement) postule pour une titularisation. Au milieu de terrain, en raison de l’état de forme de Rabiot et Kanté, Didier Deschamps pourrait aussi être tenté de faire entrer Boubacar Kamara et Mattéo Guendouzi, après avoir fait jouer Aurélien Tchouaméni lors des deux dernières rencontres.
Face à une équipe autrichienne qui évolue très haut, les Bleus ne seront pas ménagés et ils le savent. « C’est une équipe qui met beaucoup de vitesse, d’impact physique. Ils ont de bons joueurs et collectivement ils mettent beaucoup d’intensité parce qu’ils ont une très bonne fraicheur physique » redoute Didier Deschamps. Le capitaine Hugo Lloris craint aussi cette débauche d’énergie de la part d’une équipe qui aimerait bien accrocher les champions du monde. « Depuis la prise en charge du nouveau sélectionneur (Ralf Rangnick), il y a une nouvelle identité de jeu, précise le gardien. On le sent avec leur pressing. L’équipe semble assez fraîche et capable de répéter les efforts. A nous de ne pas nous faire piéger et d’utiliser la profondeur car c’est une équipe jouant très haut. »
Bien conscient qu’une nouvelle défaite voire un nul des Bleus créeraient un début de crise, Hugo Lloris appelle à la mobilisation. « On se trouve un peu dos au mur dans cette phase de groupe. Même si ça n’enlève pas les bonnes choses qu’on a pu faire, on est en déficit de points. Ce match devient très important. On est dans l’obligation de prendre trois points pour avoir une chance de qualification. » Des changements dans l’attitude et un réalisme froid sont désormais à l’ordre du jour au sein du groupe. « On doit être capable de répondre à toutes les problématiques. Il n’y a pas forcément de préférence entre les systèmes de jeu, il y a surtout cette envie de gagner. Cela ne peut que passer par des efforts, par des sacrifices. (…) On est toujours dans la recherche de beau jeu, mais parfois, il faut peut-être savoir fermer le jeu, comme on a pu le faire dans le passé, où, en jouant peut-être un peu moins bien, on était capable de gagner d’une manière un peu différente. » Le message est clair.
équipe de france de football BBC
SANS TITRE
#bbcfootball
Jagon Chichon: Given that different clubs have tried to sign Nunez for decent fees suggests he's not a bad player. Couple that with the fact Liverpool are notoriously frugal, yet, they're willing to spend a lot on an initial transfer fee and pay him a great salary for 6 years.
England
A reminder that Gareth Southgate and Harry Kane are due to face the media shortly to preview England's Nations League game with Hungary in Wolverhampton on Tuesday.
The news conference is due to start at 13:15 BST.
Simon Stone
BBC Sport
Women’s Super League winners Chelsea will take part in a prestigious
four-team tournament in the USA in August.
Emma Hayes’ side will compete with Champions League winners Lyon, United
States champions Portland Thorns and Mexican title holders CF Monterrey for the
International Champions Cup.
Chelsea will take on Lyon in the first semi-final in Portland on 17
August, with the winners going through to the final on 20 August.
It will be Chelsea’s first appearance in the competition. Manchester
City were involved in 2018 and 2019, finishing third on both occasions.
“Each year the WICC competition grows as the world’s top
players circle their calendars for the chance to be crowned the best club in
the world,” said Relevent Sports Group chief executive Daniel Sillman.
“We are
honored to be hosting the stars of the game on the biggest stage and we hope to
inspire the next generation of girls and boys to compete in the world’s game.”
#bbcfootball
Fraser: Hopefully Darwin Nunez will fill the very big shoes being vacated at Liverpool. Don't let's forget how brilliant Sadio Mane has been for us though in the excitement - top class player with a top class attitude. I will miss him a lot but will wish him well.
Chelsea
Chelsea have taken up the option to extend Billy Gilmour's
contract.
The 21-year-old Scotland midfielder spent last season on loan at Norwich.
Gilmour will remain at Stamford Bridge until 2024.
Read more here.
Chelsea
Ready for some contract news, Chelsea fans?
#BBCFootball
Mic: It’s been an awful time since Sir Alex left but I always, even with how the results have gone, felt United were the “bigger” club in Manchester. Seeing Haaland in blue today slapped me straight.
Football's lawmakers have decided against a trial of temporary concussion
substitutes despite calls supporting such tests from former
players, unions and medics.
An open letter to the International Football Association Board (IFAB) was
co-signed by ex-players including Alan Shearer and Chris Sutton, along with the
Professional Footballers' Association and top consultant neuropathologist Dr
Willie Stewart.
It urged the introduction of temporary concussion substitute
trials, claiming the current guidelines failed to protect player safety.
The IFAB said it had reconsidered temporary substitutions at its annual general
meeting in Doha on Monday but that its focus would be on existing trials of
additional permanent concussion subs.
"Temporary concussion substitutes were reconsidered, but the members agreed
that the trials should continue to focus on permanently removing any player with
actual or possible concussion to ensure this player does not continue taking
part in the match in question," an IFAB press release stated.
"It was agreed that further education is needed to ensure the trial protocols
are applied correctly."
#bbcfootball
Lou: This is why I don’t get the rest of the fans desperately not wanting Liverpool to win the league. Can't they see that without the competition LFC have put up in recent years, the EPL would be as boring as most of Europe leagues?!
An update on Manchester United's pursuit of Barcelona's Frenkie de Jong.
According to the Manchester Evening News, United are prepared to walk away from a possible deal and explore alternative options.
Barca and United are reported to be some way apart in their valuation of the Dutch midfielder.
Read more here.
Simon Stone
BBC Sport
With Manchester City signing Erling Haaland, plus Liverpool close to signing Darwin Nunez, the top two are setting their stall out early for next season. The rest have a bit of work to do.
#bbcfootball
Joul: World class and superstar players choosing PL club over Barca or Real, only Haaland and Pogba in recent years and Haaland is better.
Gareth Bale to Cardiff City? Now that would be a signing.
In his latest interview, Bale has suggested the
standard of football he plays before the World Cup does not make "too much of a
difference".
The Wales star, a free agent following the end of his nine-year stay at Real Madrid, has been linked with Premier League outfit Newcastle and MLS
teams in the United States.
But Bale's hometown club Cardiff could also be a potential destination, despite the Bluebirds
playing in the Championship.
Bale's agent Jonathan Barnett revealed in a recent interview that "what Gareth
does next is not about money",
"It's something I guess I need to sit down and go through," Bale said on his
future ahead of Wales' Nations League tie against the Netherlands on Tuesday.
"Not just with my family, but with the manager here, with the physios
here that we use, to see what would give me the best chance of being fit come
November and December.
"I don't really know if the standard makes too much of a difference. A
football game is a football game."
#BBCFootball
Ana: Not feeling great as a Man Utd fan. Still mess of a club structure scraping for players - whilst our biggest rivals are showing how clubs should be run
The Glazers said they'll interact with fans openly and give us shares, they haven't done either 1y+.
England's players are training ahead of Tuesday's Nations League game with Hungary in Wolverhampton.
Gareth Southgate is due to face the media at 13:15 BST.
How long will it take before someone asks him about scoring a goal from open play?
New York Times - World
Protests Over Prophet Muhammad Comments Turn Deadly in India
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Two young protesters were killed in eastern India on Friday amid demonstrations by Muslims across South Asia.
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By Emily Schmall and Suhasini Raj
NEW DELHI — Two young demonstrators were killed on Friday in India’s eastern Jharkhand State amid protests across South Asia by Muslims angered by a comment from an official in India’s governing party that they believe profaned the Prophet Muhammad.
The protesters were shot during demonstrations that erupted after Friday Prayers in Ranchi, Jharkhand’s capital. Protesters there called for the arrest of Nupur Sharma, a spokeswoman for Prime Minister Narendra Modi’s party, who last week made speculative comments on a television talk show about the relationship between the prophet and his youngest wife.
That comment, along with another about the prophet, made by Naveen Kumar Jindal, also an official in the governing Bharatiya Janata Party, prompted outrage across the Muslim world, forcing the government to try to contain the growing diplomatic fallout.
Since taking office in 2014, Mr. Modi has often been accused of stirring anti-Muslim sentiment or remaining silent when Hindu nationalists attacked Muslims, but his government appeared to take swift action after 17 Muslim nations condemned the remarks and lodged official diplomatic protests.
Iran and Saudi Arabia, which often cannot agree on anything, both summoned India’s envoys in their capitals to complain.
In response, the Bharatiya Janata Party, often referred to as B.J.P., suspended Ms. Sharma and expelled Mr. Jindal. The party issued a statement about how it respects all religious traditions and denounces insulting religious figures.
Protests have sprung up in the past week across India, Pakistan and Bangladesh. In Ranchi on Friday, demonstrations began peacefully but turned violent, said Sayub Ansari, one of the demonstrators.
“It was a peaceful protest — nothing was happening except sloganeering to arrest Nupur Sharma,” Mr. Ansari said of the thousands who took to the streets after leaving mosques. “Then the crowd was slowly turning out of control.”
The police charged the crowd with batons, Mr. Ansari said, and protesters pelted stones in return. Then the sound of gunfire sent people fleeing, he said.
Two protesters were shot to death, including Mudassir Alam, 15, who was shot in the head, according to his uncle, Mohammad Shahid Ayyubi. According to Indian news reports, dozens of other demonstrators were injured, as were some police officers; they were treated at a nearby hospital.
“It seems the police here are not trained to control crowds that he got shot in the head,” Mr. Ayyubi said.
The other protester killed in Ranchi, Sahil Ansari, whose age was not immediately confirmed, was said to be on his way home when he was hit by a bullet, according to various news reports.
About 330 miles away, in Prayagraj, a city in Uttar Pradesh, a state governed by one of B.J.P.’s most vociferous Hindu nationalists, the police fired tear gas and charged protesters with batons after motorcycles and carts were set on fire and rocks were thrown. At least 10 police officers were injured, said Prem Prakash, the additional director general of police in Prayagraj.
In Islamabad, the capital of Pakistan, on Friday, thousands of protesters briefly scuffled with the police as they tried to reach the Indian Embassy.
A protest in Male, the capital of the Maldives, saw thousands of demonstrators rallying on motorcycles but remained peaceful.
A notable exception to the nations condemning the B.J.P. officials’ comments has been Bangladesh, whose leader, Sheikh Hasina, enjoys close political ties with Mr. Modi.
Nevertheless, tens of thousands of people took to the streets in its capital, Dhaka, and other parts of Bangladesh demanding that the Hasina government join in the condemnations.
“This regime believes that they are dependent on India to retain the power,” said Asif Nazrul, a law professor at the University of Dhaka and a political commentator. “So they are not willing to do anything that makes India angry or displeased.”
Also on Friday, the family of a Muslim student leader, who has led protests against a ban on students wearing hijabs in Indian schools, were detained in Prayagraj.
The parents and younger sister of the student leader, Afreen Fatima, were taken from their home by the police. Ms. Fatima, 24, said she was not involved in Friday’s protest, but she has led demonstrations in Prayagraj against the hijab ban in the southern Indian state of Karnataka, as well as marches, in 2019, against a law that offers fast-track citizenship for non-Muslim refugees.
Prayagraj police told the local news media they had evidence against Ms. Fatima’s father — an activist and community organizer whom she said was also not involved in the Friday protest — and were collecting evidence against her related to their political activities.
Saif Hasnat contributed reporting from Dhaka, Bangladesh.
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France24 - Monde
Législatives 2022 : la NUPES et le ministère de l'Intérieur bataillent sur les résultats
Publié le : 13/06/2022 - 14:08
À l'issue du premier tour des élections législatives françaises, l'alliance des gauches NUPES (25,66 %) est arrivée juste derrière la coalition Ensemble! (25,75 %). La Nouvelle Union populaire écologique et sociale conteste ces résultats et a engagé lundi une nouvelle bataille contre le ministère de l'Intérieur, l'accusant de "tripatouillages" en n'ayant pas décompté toutes les voix lui revenant. Le ministère explique s'en tenir aux listes de candidats déclarés par l'alliance de la gauche. Les précisions de Julie Dengelhoeff, depuis le QG de la France insoumise.
L'Humanité
Grossesse et discrimination
ChroniqueMaude BeckersAvocate
La convention internationale de l’Organisation internationale du travail « sur la protection de la maternité » a été adoptée dès 1919, faisant de la protection de la maternité au travail l’une des plus anciennes normes internationales. Depuis, cette protection n’a cessé de se renforcer. Pourtant, les discriminations dont les femmes sont victimes sont encore trop fréquentes : pour l’année 2021, plus de 3,2 % des saisines enregistrées par le Défenseur des droits en matière de discriminations avaient pour motif la grossesse. Dans le dixième baromètre de la perception des discriminations dans l’emploi, publié par le Défenseur des droits, la grossesse et la maternité constituent le troisième motif de discrimination cité par les femmes (7 %). Ainsi, malgré un droit extrêmement protecteur, les femmes continuent à subir des discriminations et ont ainsi toujours besoin du juge pour faire respecter leurs droits.
C’est ainsi que la Cour de cassation, dans un arrêt du 1er avril, a consacré le caractère définitif d’un arrêt d’appel (1) du 30 septembre 2020 qui rappelait l’interdiction de cette discrimination dès les premiers stades de l’embauche. En l’espèce, une société adressait à une salariée un document en date du 10 juin 2016 faisant expressément état de l’intitulé de son poste, de sa qualification, du montant et des modalités de sa rémunération ainsi que sa date d’entrée en fonction pour le 4 juillet. Le 29 juin 2016, la salariée informait le directeur général de la société de son état de grossesse. Quelques heures plus tard, ce dernier lui indiquait qu’il annulait son contrat de travail, avant de lui écrire, le 4 juillet, que cette rupture était justifiée par des difficultés de trésorerie.
La cour d’appel jugeait que « cette chronologie et ces données circonstancielles prises dans leur ensemble laissaient présumer l’existence d’une discrimination en raison de la situation de grossesse de la salariée ». La cour rappelait donc qu’il incombait ainsi à l’employeur de prouver que ses agissements n’étaient pas constitutifs d’une telle discrimination par des éléments objectifs étrangers à toute discrimination. Après avoir constaté que ce dernier avait embauché quelques mois après une salariée au même poste, la cour d’appel jugeait que la promesse d’embauche constituait un contrat de travail et que la rupture de cette dernière, consécutive à l’annonce de la grossesse, était donc nulle. L’employeur était ainsi condamné à verser à la salariée six mois de salaire au titre de la nullité de son contrat de travail, trois mois au titre de son préavis ainsi qu’une indemnité au titre de la clause de non-concurrence.
Chronique juridiquedroit du travaildiscrimination au travailcongé maternité Valeurs Actuelles
Stade de France : les images de vidéosurveillance de la RATP ont également été détruites
On ne compte plus les nombreux épisodes qui composent le feuilleton du fiasco du Stade de France, survenu le 28 mai dernier. Relancée, si tant est qu’elle était retombée, par la découverte de la suppression des images de vidéosurveillance du stade, la polémique ne faiblit plus. Et selon Le Parisien, cela ne risque pas de s’arranger : vendredi 10 juin, la RATP a annoncé qu’elle avait également supprimé les images captées le soir de la finale de la Ligue des Champions.
Contrairement au Stade de France, qui a l’habitude de supprimer toutes ses archives vidéos au bout de sept jours, la RATP procède à un tel ménage 72h après l’enregistrement. Là encore, aucune réquisition de la justice n’est venue empêcher ce processus automatique. « Le délai de conservation des vidéos des caméras de vidéoprotection est de 72 heures pour des raisons de stockage », explique la société qui exploite la ligne 13 du métro parisien, où ont eu lieu de très nombreux vols et agressions. « Sans réquisition judiciaire, elles sont écrasées automatiquement par les nouveaux enregistrements. Nous n’avons eu aucune réquisition. »
« Ça ne peut pas être un oubli »
« La justice connaît très bien ces délais, ils ont l’habitude de travailler sur ces dossiers. Ça ne peut pas être un oubli », tance une source proche de l’enquête. Une colère qui rejoint celle des nombreux responsables politiques qui, depuis le jeudi 9 juin, n’ont pas hésité à accuser les autorités judiciaires et policières d’avoir volontairement laisser expirer le délai, afin de dissimuler d’éventuelles preuves. Contacté par Le Parisien, le parquet de Bobigny rappelle qu’il « faut le support d’une enquête judiciaire pour effectuer des réquisitions ». Or, la seule enquête ouverte à ce stade concerne le trafic de faux billets. Une information judiciaire qui « ne nécessitait donc pas l’exploitation de la vidéoprotection ».
L’enquête pour vols et violences aggravées, elle, n’a été ouverte que le vendredi 10 juin, bien après le délai maximum de conservation des images. « À tort, on n’a peut-être pas mesuré que beaucoup de gens avaient vécu l’enfer. Nous n’avions pas connaissance que sur ces vidéos, il y avait des choses gravissimes. Personne ne nous a fait remonter l’information », glisse une source proche du dossier au Parisien. Pour faire éclater la vérité, la justice ne pourra donc utiliser que les images de la SNCF, qui exploite les lignes des RER B et D, et des caméras de voirie de la préfecture de police. Seul espoir : selon un spécialiste, il serait possible de récupérer les images détruites, même si « cela dépend des systèmes d’exploitation ».
BBC
Erling Haaland: Manchester City complete signing of Norwegian striker from Borussia Dortmund
Last updated on 2 hours ago2 hours ago.From the section Man City
Erling Haaland says he is "in the right place to fulfil his ambitions" after completing a £51.2m transfer to Manchester City from Borussia Dortmund.
The 21-year-old scored 86 goals in 89 games for Dortmund and arrives at the Premier League champions as one of world football's most coveted forwards.
He has signed a five-year deal until 2027 and will join the club on 1 July.
An agreement was reached for the Norway international in May after City activated the player's release clause.
"This is a proud day for me and my family," said Haaland, the son of former City captain Alf-Inge, who played for the club between 2000 and 2003.
"I have always watched City and have loved doing so in recent seasons. You can't help but admire their style of play - it's exciting and they create a lot of chances, which is perfect for a player like me," he added.
"There are so many world-class players in this squad and Pep [Guardiola] is one of the greatest managers of all-time, so I believe I am in the right place to fulfil my ambitions.
"I want to score goals, win trophies, and improve as a footballer and I am confident I can do that here. This is a great move for me, and I can't wait to get started in pre-season."
City director of football Txiki Begiristain said: "Haaland is a huge talent and has been one of the best strikers in Europe over the last few seasons.
"His goalscoring record is exceptional and his performances at Borussia Dortmund and in the Champions League in particular have proved he can succeed at the highest level.
"Erling has everything we want in a striker, and we are certain he will excel in this squad and this system."
The deal ends the club's hunt for a successor to club-record goalscorer Sergio Aguero, who joined Barcelona on a free transfer in June 2021.
The Argentine's departure prompted City's summer-long and ultimately unsuccessful pursuit of Tottenham and England forward Harry Kane.
La Liga clubs Real Madrid and Barcelona were also keen to sign Haaland before he opted to join Guardiola's English champions.
Haaland has scored 92 league goals in 121 appearances in total in spells at Molde, Red Bull Salzburg and Dortmund.
Last year he became the youngest player to reach 20 Champions League goals.
On Sunday, Haaland scored his 20th international goal in 21 games for Norway, leaving him 14 away from becoming the top men's scorer in the nation's history.
France24 - Monde
Le président ivoirien "préoccupé" par l'inflation et le risque de pénurie de blé en Afrique
Publié le : 13/06/2022 - 14:00
Abidjan (AFP) – Le président ivoirien Alassane Ouattara s'est dit lundi "préoccupé" par la poussée inflationniste et le risque de pénurie de plusieurs produits comme le blé en Afrique, alimentés par la guerre en Ukraine.
"Nous sommes préoccupés, c’est le moins que je puisse dire, par le ralentissement de la croissance mondiale et la disponibilité pour l'Afrique de certains produits comme le blé, les engrais et bien sûr par la poussée inflationniste", a déclaré le chef de l'Etat, à l'ouverture de l'Africa CEO Forum, un sommet économique réunissant 1.500 chefs d'entreprises et décideurs politiques, qui se tient jusqu'à mardi à Abidjan.
M. Ouattara a notamment cité l'exemple de l'Inde qui a interdit les exportations de blé mi-mai.
"Une telle situation inflationniste pousse les gouvernements et les entreprises a réévaluer leur dépendance aux réseaux internationaux. C’est réellement une remise en cause de la mondialisation et de la notion du commerce mondial. Cette situation a été accentuée par la crise en Ukraine", a-t-il ajouté.
Avant même la guerre en Ukraine, l'insécurité alimentaire s'était accentuée dans le monde en raison des conflits, des crises climatiques et économiques.
Mais le conflit russo-ukrainien a aggravé la crise, les deux pays assurant à eux seuls 30% du commerce mondial de blé.
Et avec la guerre, les prix de l'énergie, des aliments et des métaux ont flambé.
"Cette convergence des crises offre au continent africain une occasion unique d'opérer les changements structurels nécessaires à la transformation de nos économies", a de son côté affirmé Makthar Diop, directeur général de la Société financière internationale (IFC), une branche de la Banque mondiale.
L'Africa CEO Forum doit notamment mettre l'accent sur la souveraineté économique du continent africain.
© 2022 AFP
BBC
What punishment does, at best, is immediately suppress the behaviour. The trouble is, the research is unequivocal: what happens is the behaviour returns at the same rate – Alan Kazdin
Your toddler smacks another child at play group, upset that she won't share her toy. Your pre-schooler needles you at the store, whining that he really wants that sweet. Your 12-year-old refuses to set the table, storming off to her room and slamming the door.
Ask any parent, and they’ll tell you that dealing with situations like these can be among the most challenging – and common – parts of parenting. If the frustration of the moment itself weren’t enough, there’s the difficulty of how to respond. Do you give a time out? Threaten to take away privileges? Negotiate? Or do you follow the approach being promulgated by an increasing number of advocates, which holds that connecting with a child in their moment of distress, not punishing them, leads to calmer, better-behaved, and emotionally more in-tune kids?
"The word 'discipline' has been misconstrued as 'punishment', meaning inflicting pain as a consequence of doing something," says Dan Siegel, clinical professor of psychiatry at the UCLA School of Medicine and the author of six books on parenting, including No-Drama Discipline. He points out that the word "discipline" comes from the Latin word disciplina – which means instruction or teaching.
"Parents say, 'Parents should be good disciplinarians.' We go, 'Yes – and a disciplinarian is a teacher.'"
Like any parenting decision – from whether to sleep train to the dilemma of screen time – how we discipline (or "teach") our children is deeply personal. Our beliefs around discipline have been shaped by our culture, the attitudes of those around us, how we were raised, even our current stress levels. Whether we think discipline is needed at all is also situational, depending even on which rules we set: a three-year-old told not to leave the playroom is more likely to "disobey", for example, than a three-year-old who is allowed to come in and out as she pleases.
Even beliefs that are a no-brainer in some societies are unusual in others. "The Anbarra child hears of no rules and receives no punishment," one anthropologist noted of the Aboriginal tribe. Other Aboriginal approaches to discipline include the idea that "the child has the ultimate choice to obey or not and adults are not overly upset if the command is not complied with". Rather than with rewards or punishments, children learn how to behave "through trial and error over a period of years". The Sámi, an indigenous group spread across the Arctic, espouse a similar parenting philosophy, letting children make their own decisions about even when to eat and sleep. Instead of punishments, there are intricate, unspoken rules and communal activities that nudge children towards desired behaviour, such as going hunting or fishing together.
In other societies, parents take a harsher approach. One Unicef report found that more than 90% of children in countries including Ghana and Egypt have experienced either physical or psychological aggression as forms of discipline in the last month.
One thing we know is that every caregiver will, at some stage, find themselves dealing with a child not doing as they're told. Anywhere from 25% to 65% of parents say that their children are at least sometimes noncompliant, with 1% to 9% saying this is a frequent or severe problem. This peaks in toddlerhood, after which children start to use tactics like negotiation to get what they want – underscoring the idea that in younger children, at least, disobedience and pushing limits is a part of normal development.
But what does the science say about how to respond? And is there really a way to guide children towards kind, thoughtful, cooperative behaviour that doesn't involve punishment at all, as some experts argue?
Some forms of punishment have been shown to worsen, not improve, behavioural problems (Credit: Getty Images)
Angry parent, angry child?
What the vast majority of scientists, paediatricians and psychologists now agree on is that harsh parenting tactics and corporal punishment, including spanking or "smacking", are unhelpful – and can cause harm to the child even when parents think the spanking is mild and justified.
The American Academy of Pediatrics changed their policy statement in 2018 to warn parents against spanking, and its use at home is now banned by 63 countries and territories ranging from Wales to Colombia. (Spanking at home remains legal in the US, Canada and Australia while in the US, 19 states also allow its use in schools, something banned in nearly every other nation.)
But despite signs that such bans, along with broader social changes, have helped reduce spanking, many parents do it. In the UK, 42% of parents said they've smacked their child over the course of the previous year. In the US, almost one-third of parents reported spanking their one-year-olds over a given month, while 70% of the mothers of two-year-olds – and 5% of the mothers of three-month-olds – admitted to doing so in the previous year. One 2013 poll found that 78% of US parents thought spanking could be appropriate – though only 22% of US paediatricians do.
Yet research suggests that physical punishment only makes the problem worse.
"It turns out the kids who are spanked get more aggressive over time. If it was working, that would go down. But it doesn't," says Elizabeth Gershoff, a professor of human development and family sciences at the University of Texas at Austin, who studies the effects of corporal punishment on children. "It actually is doing the opposite of what parents want.
"We've shown that over and over by now."
One robust review of high-quality research co-authored by Gershoff found spanking in childhood was associated with the child being more aggressive, antisocial, and having poorer mental health, with a worse parent-child relationship and a higher likelihood of mental health problems or antisocial behaviour as adults. It also found children were more likely to have lower cognitive abilities and lower self-esteem – and that spanking was not associated with any improvement in child behaviour.
"No study has found physical punishment to have a long-term positive effect, and the vast majority have found negative effects," concluded another review of 25 years of physical punishment research.
It's not just physical punishment that can backfire, but also "psychological aggression" like shouting and name-calling. Such verbal harshness towards a child at age 13 predicted more child behaviour problems and depressive symptoms over the next year, for example, even if parents were warm the rest of the time. Harsh parenting tactics including spanking, raising one's voice, or getting angry may even change children's brains, activating a pattern of heightened fear and vigilance even when there is no actual threat.
Still, as with spanking, such tactics are common. In the US, one survey found 98% of parents of five-year-olds report having engaged in some form of psychological aggression in the last year. Unicef has found that nearly seven in 10 children aged two to 14 worldwide were "shouted, yelled or screamed at" in the last month. Four in 10 were called "dumb or lazy".
If attacking the child physically or verbally doesn't improve their behaviour and can have such negative consequences, why do parents do it?
Some may be re-enacting the way they themselves were brought up. Others may be reacting out of anger or helplessness, unable to control their own emotions. And some may simply think it's the only or best way to deal with a misbehaving child.
As science has shown these tactics to be less than ideal, other forms of punishment have come to the fore – such as "time out" (withdrawing attention from a child for a certain amount of time) or "taking away a privilege" (such as not letting the child watch their favourite TV programme).
Some parents may react harshly out of anger or helplessness (Credit: Getty Images)
The time out controversy
According to some experts, there are other, more effective ways to encourage good behaviour than any punishment at all (more on that later). But even if parents are told this – and believe it – it doesn't always change their response. Punishment isn't always about changing a child's behaviour, but stems from a parent's desire to express disapproval, satisfy their sense of justice, or even just vent their feelings.
As a result, it's unlikely we'll ever get to the point where most families practise "punishment-free parenting", no matter the potential benefits to the child, says Alan Kazdin, professor of psychology and child psychiatry at Yale University and director of the Yale Parenting Center in New Haven, Connecticut.
"You could build the behaviours you want without punishment. But at the same time, one has to be realistic. Parents are not going to abandon punishment," he says.
"So as professionals we say to ourselves, what, within the research, is the most mild punishment that is as effective, gives parents a tool, and avoids all the negative effects of hitting, shouting, screaming? A brief time out is one. And taking away a privilege is another."
But researchers define time out fairly narrowly, and not in the way that many parents practise it.
For time out, "the child is simply told that their behaviour is inappropriate, and that the consequence is time out", says one review. While most parents think of it as happening on a "naughty step" or in a child's room, researchers define time out not as where it takes place, but as a stint of time where the child is not given attention. Time out doesn't even have to be away from the caregiver, experts say; it can be quiet time in the same room.
Importantly, the parent doesn't add other, more aggressive punishments – so no yelling, calling the child "naughty", or even telling them to use the time to think about what they've done.
"We want time out not to be shaming, but just boring. We want it to be so much more boring than whatever else is going on in the environment," says Corey Lieneman, a postdoctoral fellow in child and adolescent psychology at the University of Nebraska Medical Center and co-author, with West Virginia University child psychology professor Cheryl McNeil, of the forthcoming book Time Out for Child Behavior Management.
"If you add things on top, like yelling, or allowing your child to escape the time out chair repeatedly, then it becomes exciting for the kid… And I think it's a common misconception to think that children have to sit in time out and think about what they've done, or they have to feel badly about what they've done. It's more about just seeing a difference: it's fun when I listen, it's boring when I don't."
In terms of length, a time out should last for one to five minutes – there's no evidence that a longer stint has more of an effect.
Time out also should be used sparingly, researchers say. It should be used for clear disciplinary situations, not ones that are "emotionally upsetting" for the child, or where their attachment system, and need to be close to a caregiver, are activated. And it should be in the context of an otherwise positive parenting relationship.
If parents are trained to use time out in this expert-approved way, does it actually work?
There is relatively little research on time outs and similar punishments, says Gershoff. This makes it a more complex question than, say, spanking. In particular, there are few robust RCTs – randomised controlled trials, the gold standard of scientific research. In the first known review of time out's effectiveness, published in 2020, for example, the authors found just six relevant randomised controlled trials done between 1978 and 2018. All had small sample sizes – a maximum of 43 participants.
From the available data, they concluded that time out improves children's behaviour in the short term. One meta-analysis of programmes that help teach parenting skills, for example, found that if parents participated in a programme that included time out, there was a greater average improvement in children's behaviour than programmes that did not include time out.
The evidence for any long-term benefit, however, is thinner.
"What punishment does, at best, is immediately suppress the behaviour. It stops it – much of it by a startle reaction, but it stops it," says Kazdin. "The trouble is, the research is unequivocal: what happens is the behaviour returns at the same rate."
One of the few long-term studies done on time out followed children from ages three to 10. Once everything was taken into account – such as whether a parent used other forms of physical punishment – there were no differences in behaviour between the children who received time out and those who did not. The researchers interpreted this to mean there was no evidence that time out harmed children. But it did not seem to help them long-term, either.
Other studies suggest that time outs may help when used as part of broader programmes that support parents and teach them non-violent, gentle ways to encourage good behaviour. But it's not always clear if the time outs themselves were beneficial, or the gentler approach as a whole, which also included techniques like praising the child more, and listening to them.
"It is really hard to isolate any one strategy," says Lieneman. "It'd be like isolating one vitamin: is one vitamin helpful or not helpful? We have a lot of evidence that [time out] is helpful, but it's mixed in with all of the other health behaviours, so all of the other positive relationship aspects."
The child's personality may also play a role. Robert Larzelere, professor of human development and family science at Oklahoma State University and one of the co-authors of the 2020 review of time out's effectiveness, looked at both the short and longer-term effects of various disciplinary responses including time out, privilege removal, and reasoning.
He found that, for the 12% most defiant toddlers he studied, punishments and warnings improved behaviour over a two-month period, but only if mothers used this tactic relatively rarely – in up to 16% of their total disciplinary responses. "The most effective parents prefer to use other tactics, such as mutually acceptable compromises and age-appropriate reasoning, but will back those methods up with a single warning followed by a timeout if toddlers persist in being defiant," he says. "Then these defiant toddlers learn to pay more attention to the reasoning that they usually ignore and to the single warnings."
For less challenging toddlers, who made up 35% of the children he saw, punishments and warnings backfired: they worked immediately, but at the two-month check-in, they had increased the child's behaviour problems. And on average, for the remaining majority of children in the middle – 53% of the total – infrequent timeouts had no effect on later behaviour, positive or negative.
Adding to the complexity, it can, of course, be difficult for a parent to know which of these camps their child falls into.
Some experts don't recommend using time out at all, unless it is as a punishment-free way, such as separating two fighting children so they can take a break, calm down, and then regroup.
One criticism is that in practice, parents don't use time out in the way it is recommended. One study of the parents of 400 US children found that while more than 75% of parents reported using time out, 85% of them were using it in a way that ran counter to the evidence.
"Yes, the research way of using time outs can teach a child skills of self-regulation – but the common use of time out is, in our experience anyway, not done the way the researchers say it should be done. And instead the word is used – 'Take a time out!' – in fury and exasperation," says Siegel. "It's used as a way of punishing a child, meaning to inflict emotional pain on them."
Some also have concerns over the potential risks of using a punishment like time out.
"Although we have, to a large extent, moved on from hitting – thank goodness – we've in many cases replaced it with other things that hurt the child psychologically, affect that parent-child relationship, erode trust and contribute to the child feeling completely powerless and helpless," says Joan Durrant, child-clinical psychologist and professor of community health sciences at Canada's University of Manitoba, as well as the creator of the programme Positive Discipline in Everyday Parenting.
"If I slept in or something, and my husband's reaction was to say, 'You can't drive your car for a week', or 'Go sit in the bathroom for an hour' – it's ridiculous, when you think of applying that to ourselves. But that's what we do to children all the time."
One concern, she says, is the lesson we do teach children by punishing them: that they must do what an authority figure tells them, "or else". "It sets children up to learn to be submissive, which is extremely dangerous. To do what adults tell them to do right now – the first time ('I don't want any back talk!')," she says. "So when my coach, or my priest, or my teacher wants to coerce me into something, it's a whole lot easier. I've learned that I have to submit."
Indeed, a child's overcompliance – if inspired by fear of an authority figure, such as a fear of punishment – is itself considered a mental health problem.
But for non-physical punishments, if given rarely and in the context of otherwise warm, responsive (not authoritarian or overcontrolling) parenting, those risks remain theoretical.
The 2020 study that followed toddlers until they were 10 didn't just find that being given time out made no difference to their behaviour in the long term; on its own, time out also had no impact on their risk of having a poor relationship with their parents, behaving poorly or being anxious or depressed. That did not hold true for physical punishment like spanking, which was associated with increased rule-breaking and aggression as the children got older.
While this study was widely reported to prove that time out doesn't cause any harm, however, it had flaws. In particular, almost half of the families dropped out of the trial over time, which could skew results: if the families whose children really struggled with their behaviour long-term were those who found it hardest to make it to the study's follow-up assessments, for example.
Ultimately, it's not so much that a punishment like time out is risky as that it's a missed opportunity, says Siegel, who – with his co-author Tina Payne Bryson – earned so much notoriety in 2014 for a story on time out, he wrote a follow-up to clarify his position.
"Rather than focusing on a worry about what time outs do, I would say, 'What do I want to teach? What's the benefit?'" says Siegel. "Children learn from what we do. They learn from how we are."
"So the question then is, what do you want your kid to learn? You want your kid to learn that you don't have skills that allow you to stay calm and clear, and instead, that you're exploding out of frustration, and feeling incompetent? Or do you want them to see that you have skills that, whatever happens, allow you to stay present?” says Siegel.
Harsh parenting tactics can cause harm to the child even when parents think they are mild and justified (Credit: Getty Images)
Emotion coaching
Even if we don't want children to obey every single command, and while there's a plethora of research indicating that overcontrolling parenting can be harmful for children, consistent misbehaviour comes with its own long-term risks, at least in older age groups (not, for example, toddlers). One study found that 13-year-old children whose teachers and peers said they misbehaved were more likely to commit criminal offences by age 27, for example.
But there are punishment-free ways to encourage good behaviour, some experts say.
One pillar is to have a little more empathy. Children are told what to do an awful lot – one small study found mothers gave their children an average of 41 instructions per hour (the researchers were looking at children who were referred to a family therapy programme for not complying with their parents' instructions, so this might not represent every family). But they aren't as developed as adults in terms of processing that information (it takes around 5.5 seconds from hearing a parent's instruction to a child's complying). Nor do they always know how to do what they're told – which may be why talking a child through a task leads to their complying more than simply telling them what to do.
Think of how we would feel in some similar situations to those in which we often punish children, suggests Durrant.
"Let's say that I really want to build a cupboard, so I go to somebody who knows how to do this,” says Durrant. “He hands me a power saw and says, 'The first thing you do is saw this wood. Here's the line – cut along that line.' I've never held this thing before. I flick the switch and it goes all over the place. And I damage the wood," she says. "And then they come back and say, 'I told you what to do. How could you create all this damage? Look what you've done. Go to your room for an hour.' I go to my room. I come out. They hand me the saw and say, 'Cut along that line.’ But I've learned nothing. All I've learned is that I should be ashamed. I should have known better. It's all my fault."
One alternative that has arisen is emotion coaching, or helping children understand and express their emotions. This approach hinges on the idea that whining, a tantrum or even hitting isn't merely misbehaviour to be "corrected", but a sign that a child is emotionally dysregulated. Since children (like adults) cannot learn when they're distressed, its advocates say, they need to be brought back to a state of calm before being taught a lesson will have any effect. (Read more from BBC Future about the healing power of emotion coaching.)
Children behave in socially appropriate ways, when they feel connected. When they feel loved, respected, supported - Sophie Havighurst
"Children can't work through solving problems and even hear you giving them guidance about what else might help if they're still really emotional. And yet that's when we often try and give instruction and guidance about behaviour. So our whole approach is that you've got to wait till your child settles and calms, and you're connected," says Sophie Havighurst, professor of child clinical psychology at the University of Melbourne.
"Children behave in desirable ways, or socially appropriate ways, when they feel connected. When they feel loved, respected, supported and validated in their emotional world."
Research also shows that the more emotionally in-tune with their children parents are, and the less disapproving and critical of their child's feelings, the better children are able to regulate their emotions and behaviour. Children who receive "emotion coaching" are less physiologically aroused (an indication that they are better able to regulate their nervous systems), and even are less likely to get sick, than those who do not.
One study of 94 children showed that there may also be a self-reinforcing cycle between the way parents perceive their children, and how they respond to them: if parents said that they were likely to minimise their child's emotional reactions, the children were more likely to exhibit problem behaviour later – and if young children were perceived by their parents to have poorer emotional regulation, they were more likely to be punished by their parents as they got older.
While there have been a number of RCTs on the impact of emotion coaching, or of similar techniques that replace punishments with more of a problem-solving approach, they have been based on relatively few datasets. But the available evidence shows that the "positive parenting" approaches worked better than nothing when used with children who had behavioural problems.
There also were signs that how effective they were depended on the individual child. For children who had depression or anxiety in addition to misbehaviour, for example, one study found that collaborative problem solving was more effective than conventional methods that included time out. Another study, co-authored by Havighurst, found that emotion coaching worked better than behavioural parent training for eight- to nine-year-olds and for children whose parents reported having poorer psychological wellbeing. Meanwhile, behavioural parent training worked better than emotion coaching for younger children and for parents who had better psychological wellbeing.
In general, however, the "alternative" approaches – which eschewed not only spanking but disciplinary actions like time out – were just as effective as those who used time out.
One such example is the emotion coaching programme called Tuning into Kids, designed by Havighurst and her co-author Ann Harley. It encourages parents to respond to the emotion underlying a behaviour – including by connecting with the child, communicating empathy, helping the child understand their emotions, problem solving, and setting limits ("I know you're frustrated, it's really hard when you don't want to put your things away. Let's see if you can stomp your feet really hard to let out that steam." Later, after the child has calmed: "It's not easy when you don't want to stop playing. I know it is hard for you. I wonder what you can do next time instead of hitting Daddy?".)
If the child's anger or misbehaviour escalates, parents are discouraged from using a punishment like time out. Instead, they are told to use a "time in": staying with a child who is angry or distressed and providing a quiet, calm presence with minimal talk, and a rub of the back, if desired.
"We need to teach kids to learn that their emotional needs lead to connection – not disconnection, or punishment," says Havighurst. "One of the things that we support is this idea that when kids are very angry, they often fear rejection. They fear abandonment. And the activation of attachment is that they still need to be attached, even though they're very dysregulated," says Havighurst. (This only works, she adds, if the parent isn't very angry or distressed themselves – if so, they may need to step out of the room to avoid verbally or physically harming their child.)
At a follow-up 10 months later, the parents who learned about emotion coaching were less likely to dismiss their child's emotions and had greater empathy for their children. They also reported fewer "negative expressiveness" (like fighting) in their families. Meanwhile, parents and teachers reported "significant" changes in how the children behaved, as well as in their understanding of emotions. Of the children who had clinical behaviour problems such as hyperactivity or oppositional defiant disorder at the start, 27% no longer had these problems at follow-up with a clinician, compared to 18% of those in the control group.
There are caveats. As is common with studies like this, there was a high drop-out rate – follow-up data wasn't available for 31% of parents, 22% of teachers and 20% of direct child assessments – which could, again, make results seem either better, or worse, than they were. (Havighurst points out that in other studies she's done of Tuning into Kids, which had similar results, the retention rate was much higher.)
And, like behavioural parent training, emotion coaching is a suite of interventions, not simply "time out versus no time out". Any positive results might not have had anything to do with dropping time out. They could have been, for example, from simply teaching the parents about their own emotions, helping them to become more regulated and calmer.
This may be why the research shakes out the way it does, says Larzelere. "Those programmes emphasise different aspects of positive parenting. So the better, more skilled way that parents can use those kind of skills the better for the child," he says. "But the evidence isn't against time out."
Researchers who advocate for punishments like time out as part of a positive parenting relationship also add that it's not an either/or proposition. There isn't any reason that parents can't problem solve, express empathy or talk through emotions with their children as well as issuing a punishment, they say – which some approaches explicitly advocate.
The idea, ultimately, is to provide the parents with a way to respond that is safe for the child. Telling them not to punish the child at all, Kazdin says, risks leaving them at the mercy of their impulses.
"We want parents to have tools in their pockets. Because once they're impulsive, it's a smack. It's a shouting, it's a shake, it's a scream, it's something," says Kazdin. "You don't want that kind of stuff."
Durrant, who believes punishment is never productive, also has concerns about escalation, but from the other side. Take time out. "It often gets very, very ugly, where parents are holding the doorknob, the child's pulling on the other side, there's all kinds of screaming," she says.
"What we're doing is giving parents a recipe for violence. There's going to be yelling, there's going to be hitting, there's going to be grabbing that child and forcing them down on that chair. Why are we given a prescription for coercion, when we know that every human being resists coercion? And then the more they push back, the more it escalates."
Punishment-free parenting advocates also point out that when we talk about a behaviour intervention's "effectiveness", we normally mean, "Did it make children behave better?" That's what research studies usually look at, too. That may make sense – but it isn't the whole story.
"You get rough measures, like, Is the child behaving better?" says Havighurst. "But what happens inside if a child has a parent being much more emotionally responsive to them? What does that build internally in a child? And that's the part I think it's really hard to measure."
Siegel agrees. You can change a child's behaviour by focusing just on the behaviour, he says. But if you look at what's underlying it, helping your child to hone skills of insight and empathy, you can go beyond that.
"That, yes, allows a kid to guide their behaviour, but it's much, much more than that. It allows them to know themselves and others in a way that allows them to thrive, not just survive by regulating their behaviour," he says.
"I'm interested in something much deeper than the behavioural outcomes. I'm interested in the mind of the child."
Warm, positive parenting can encourage children to express their emotions and regulate them, experts say (Credit: Getty Images)
This article is part of Family Tree, a series of features that explore the issues and opportunities that families face all over the world. You might also be interested in other stories about children's behaviour and development:
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Common ground
They may come at discipline in different ways. But experts on both sides of the equation overlap in many of their findings about what works best for children.
For one, they agree that not only is harsh or authoritarian parenting not optimal – permissive or "indulgent" parenting isn't, either. Permissive parenting, which is normally defined as being supportive but with low levels of control or expectations, tends to be a mixed bag. Studies have found that it's associated with high levels of self-confidence in children, but also with more substance abuse and behaviour problems, for example.
The style of parenting that consistently comes out on top is "authoritative", where parents have high levels of responsiveness, but also high levels of demandingness.
Indeed, despite the stereotypes around "gentle parenting", a punishment-free approach doesn't mean doing away with boundaries, Havighurst says. It should be authoritative, not permissive.
"But there's a way you can do that without using dominance, or withholding or punishing," she says. "It's not about the child doing everything the child's way. It's about coming to some balance. Children learn best when you respond to them with empathy before guiding them in their behaviour."
On the other hand, researchers who are in favour of consequences like time out, like Larzelere, say these consequences need to be used rarely and in the context of otherwise warm, positive parenting.
"It'd be the goal to be as positive as possible," he says. "Parents shouldn't do those things as much as possible and should emphasise the positive relationship with their children." Negative consequences, he says, should be a "backup" to teach a child to cooperate after other attempts have failed, rather than a go-to response to misbehaviour.
Most researchers also agree that not only should punishments not be the crux of any parenting strategy – but they're not the best way to teach a child a lesson, either.
"Spanking and things like are very attractive for many parents because they often get a quick reaction. You feel like you've dealt with it, and then you can move on. Versus taking time to really talk with children and explain things to them," says Gershoff. "Time out and spanking are these kind of quick fixes that don't really deal with the underlying issue, and they don't help children learn."
Reasoning, rather than simply commanding, is something you can do with children from a young age, Gershoff says – it's something they really start to understand when they're two or three.
In fact, Larzelere's comparison of disciplinary tactics found that for the majority of toddlers, the best way to get a toddler to comply in the short term is to offer alternatives – reasoning works best for children who are whining or negotiating.
Again, however, it depends on the child. In the longer term, offering alternatives decreases misbehaviour for the 7% least challenging toddlers. For the 20% most defiant toddlers, offering alternatives too often increases misbehaviour – although frequent reasoning, two months later, had helped them behave better. And for the remaining majority of children, offering alternatives had no clear effect either way on behaviour two months later, on average.
"We use mild punishment, because parents are going to punish. And mild punishment is only better than regular other punishment, because the side effects are so few. But it's still not going to teach the child what to do," says Kazdin.
Among other elements, his approach includes a specific sequence of practise and praise. Say a child is throwing tantrums while hitting you. You should tell your child to "practise" having a tantrum, without the hitting. Then give effusive, specific praise ("That was such a great tantrum! I bet you can't do that again!"), along with some physical affection. Practise over and over.
Another relatively practical strategy is to look at when and how parents issue commands. Just as adults don't like being pulled out of something they're working on, neither do children. When mothers were told to direct their toddlers to play with certain toys, for example, it worked best if the child was already turning towards that toy or if the mother was able to attract them to that toy herself, rather than simply making a command. "A request for action coming out of the blue has little chance of succeeding," the researchers write. If you do have to give an instruction, make it direct and clear.
Both sides also emphasise the importance of emotional regulation – in the parent. And they underscore the importance of something often completely overlooked: how caregivers act themselves.
"Parents leave the most important tool off the table, which is systematic modelling," says Kazdin. That means showing the behaviour that you want to see in your child, and pointing it out in others. "The old thing of my generation was, 'Do what I say, not what I do.'" If that’s a parent’s approach, he says, "The research shows – good luck."
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Valeurs Actuelles
Insalubrité des rues lyonnaises : les Verts attaqués en justice par les habitants ulcérés
Alors que l’exécutif écologiste à la tête de la municipalité et de la métropole du Grand Lyon s’emploie à verdir, “apaiser” et piétonniser les rues de la capitale des Gaules, la question de la salubrité publique ne semble pas rentrer dans l’agenda de ces prochaines semaines. Au cœur du quartier de la Guillotière, ils sont pourtant toujours plus nombreux à dénoncer l’état de « dégradation déplorable » de la tristement célèbre place Gabriel Péri et ses alentours. Le désormais bien connu collectif de « La Guillotière en colère », dont la réputation s’est bâtie au gré des faits divers du quartier depuis maintenant deux ans, s’en est même fait une spécialité. Les quelque 4500 abonnés au compte Twitter de l’association se désolent en contemplant les photos postées quotidiennement par la présidente, Nathalie Balmat, qui donnent à voir la réalité d’un quartier gangrené par les immondices déversées à même le trottoir. « Au niveau de la rue Dansard, on avait l’équivalent de 6m3 de poubelle qui sont restés sur le trottoir pendant une semaine. On a un problème au niveau des commerçants qui n’ont pas de bac suffisamment grands voir pas de bacs du tout et on aussi des gens qui laissent leur poubelle au milieu de la rue en toute incivilité ». A la pollution visuelle à laquelle doivent faire face quotidiennement les riverains de la place, s’est ajoutée, au fil des mois, une autre pollution, sonore et olfactive cette fois-ci. Les policiers présents sur place sont régulièrement témoins de trafics en tout genre tandis que les nuits sont émaillées d’hurlement, auxquelles donnent lieu les multiples rixes entre délinquants établis dans le quartier. Des nuisances auxquelles la municipalité estime avoir répondu à travers l’installation des très décriés « uritrottoirs » disséminés dans autour de la place Gabriel Péri pour contenir les effluves d’urine qui embaument un quartier abandonné à son sort. Des propositions raillées par le collectif sur Twitter, lassés de voir ses propositions largement ignorées par les écologistes.
« On nous plante des urinoirs de chantier sous nos fenêtres, c’est méprisant »
Les Verts, qui ne manquent pas de rappeler leur attachement à la démocratie locale au travers de concertations et de réunions publiques en tout genre, semblent étrangement s’être dessaisis de leurs prérogatives de leur propre chef. « On a des témoignages d’habitants qui font remonter les mêmes constats que nous auprès de la maire et qui n’ont pas de réponse non plus » se désole Nathalie Balmat. Et lorsque Grégory Doucet, le maire de la ville, est rappelé à ses obligations par les élus d’opposition en conseil municipal, la réponse tient en quelques concepts dérisoires : apaisement, végétalisation, piétonnisation. En dernier lieu, les membres du collectif ont été conviés dans le cadre de l’inauguration d’un nouveau passage piéton au cœur du quartier pensé comme vecteur de pacification. Des projets de piétonnisation des rues adjacentes à la place Gabriel Péri sont également à l’étude. Les rares échanges directs avec les autorités locales ne sont jamais suivis d’effets pour les membres du collectif. « On avait rencontré quelques élus d’arrondissement le 14 juillet 2021, qui devaient revenir vers nous au mois de septembre, mais depuis plus rien. Ils nous ont catégorisé comme des opposants politiques alors que nous sommes un collectif apolitique qui représente des centaines de personnes » observe avec résignation Nathalie Balmat. Après des mois de sollicitations infructueuses, l’attente et l’espoir ont cédé la place à une profonde résignation du côté du collectif. « On n’est pas écoutés et en plus on nous plante des urinoirs de chantier sous nos fenêtres, c’est méprisant ».
Une plainte contre la Métropole et la municipalité
Les habitants auront pourtant tout essayé depuis deux ans pour alerter sur la situation apocalyptique qui est la leur. Le seul sursis accordé l’aura été à la faveur d’une semaine d’intense mobilisation médiatique dans un contexte de campagne présidentielle. Après une brève reprise en main par la préfecture, le quotidien du quartier a inéluctablement repris son cours. En juin 2021, c’est une mise en demeure de faire portant sur les sujets de sécurité, de propreté, de tranquillité et de ramassage des ordures que les riverains avaient transmis à la mairie. Une correspondance restée sans réponse. Alors c’est sur l’action judiciaire que le collectif a décidé de faire entendre ses doléances cette fois-ci. Une plainte pour « carence fautive dans l’exercice des missions de gestion des déchets maintien de la salubrité publique » a été déposée contre la métropole du Grand Lyon auprès du tribunal administratif. La municipalité fait elle aussi l’objet d’un dépôt de plainte pour « carence dans l’exercice de ses pouvoirs et de contrôle ». « On a beaucoup réfléchi à comment obtenir gain de cause avec une action qui soit assez représentative : une plainte sur les manquements autour du ramassage des poubelles nous a paru être plus facilement démontrable » commente Nathalie Balmat. Ce faisant, les riverains entendent faire valoir la responsabilité de l’exécutif écologiste pour « rupture d’égalité devant les charges publiques ». Pour autant, l’association le sait, l’action en justice tient de la gageure compte tenu des jugements rendus par les magistrats de la ville autour d’affaires similaires portées devant les tribunaux. Le 24 novembre 2021, saisi par une plainte de 500 plaignants se revendiquant des collectifs « Lyon en colère » et « Presqu’île en colère » qui entendait faire condamner la préfecture et la ville de Lyon pour leur inaction sur les sujets de sécurité et de tranquillité publique, le tribunal administratif avait déclaré « qu’aucune faute de nature à engager la responsabilité de la commune de Lyon ni de l’État n’est caractérisée ». Fatalistes, les habitants espèrent néanmoins que l’initiative aura à nouveau le mérite de porter leur combat sur le devant de la scène. « On y va en pensant être dans notre bon droit mais je pense qu’ils trouveront un vice de procédure quelconque. Ce n’est pas tant la décision de justice qui nous importe que les actions. On compte plus sur l’électrochoc que ça pourrait créer pour les mettre face à leurs responsabilités. Que l’on gagne ou que l’on perde ne nous préoccupe pas plus que ça, mais qu’on arrête de vivre dans une déchetterie, c’est juste ça l’important.»
L'Humanité
Une avancée historique à l’OIT
ActuDroit du travail Santé et sécurité sont enfin considérées comme des droits fondamentaux des travailleurs. Une résolution obtenue de haute lutte contre les employeurs.
Luis ReygadaC’est une grande victoire pour le camp des travailleurs. Après plusieurs jours de discussions parfois épineuses, les syndicats sont parvenus à arracher l’inclusion du droit à un environnement de travail sûr et salubre sur la liste des principes et droits fondamentaux définis par l’Organisation internationale du travail (OIT). En d’autres termes, la santé et la sécurité au travail seront considérées comme des droits universels, ce qui oblige tous les États membres de l’OIT – au nombre de 187 – à appliquer les conventions encadrant ces questions, même s’ils ne les ont pas ratifiées.
Un événement « historique » pour Joaquim Pintado Nunes, qui aura « un impact sur la vie des gens partout dans le monde ». Joint par l’Humanité, le chef de service de l’OIT explique que, à l’heure où 3 millions de personnes meurent chaque année à cause d’accidents et de maladies liés au travail, « tous les États membres de l’OIT seront appelés à intensifier leur action visant à promouvoir la sécurité et la santé de tous les travailleurs ». Aussi présent durant les négociations menées dans le cadre de la 110e session de la Conférence internationale du travail – qui a réuni du 27 mai au 11 juin représentants des gouvernements, employeurs et travailleurs au sein de l’agence onusienne tripartite basée à Genève –, Pierre Coutaz ne cache pas sa satisfaction.
de nouvelles obligations pour l’État français
« Le vote a été compliqué, car les employeurs ne voulaient pas de cette résolution », explique le délégué de la CGT. Il est en effet bien plus commode pour les patrons d’être couverts par des normes qui considèrent que les questions de santé et de sécurité sur le lieu de travail relèvent d’une responsabilité partagée avec les travailleurs, et non principalement de la leur seule. « Nous avons pesé de tout notre poids pour la faire adopter, et au final les syndicats ont obtenu gain de cause. » À l’heure où des conventions sur les questions de santé au travail n’ont toujours pas été ratifiées par la France, ce cadre juridique international crée de nouvelles obligations pour l’État français et vis-à-vis de la convention n° 155, datant de 1981 mais jamais entérinée par la France.
Les travailleurs français pourraient réclamer le respect de cette convention s’appliquant à « toutes les branches d’activité économique » et qui impose aux États membres de « définir, mettre en application et réexaminer périodiquement une politique nationale cohérente en matière de sécurité, de santé des travailleurs, en consultation avec les organisations de travailleurs les plus représentatives » (articles 1 et 4).
« En l’espace d’une semaine, la France se retrouve de fait obligée d’appliquer la convention n° 155, se réjouit Pierre Coutaz. Nous serons maintenant en capacité d’interroger la responsabilité de l’État français par rapport à ce texte qu’il n’a pourtant pas approuvé. C’est une avancée très positive pour les travailleurs, conclut-il, comme nous n’en avions pas obtenu depuis plusieurs années à l’OIT. »
droit du travaildroit internationalOnusanté au travail France24 - Monde
Sécheresse: les entreprises de l'eau appellent les usagers à "la sobriété"
Publié le : 13/06/2022 - 13:58Modifié le : 13/06/2022 - 13:56
Paris (AFP) – Les entreprises de l'eau ont appelé lundi tous les usagers, agriculteurs, industriels, services publics... à "la sobriété" dans leurs consommations face à la sécheresse.
Alors que 26 départements sont déjà soumis à des restrictions d’usage, le manque d’eau pourrait menacer d’ici à la fin de l’été une grande part du territoire national, avec déjà certaines nappes souterraines dans un état préoccupant (en Provence-Alpes Côte d'Azur, Bas-Dauphiné, Vendée, Charentes, Maine, Touraine…), souligne la Fédération professionnelle des entreprises de l’eau (FP2E), qui distribuent l’eau potable à 60% des Français.
L'association rappelle la situation de l'été 2019, au cours duquel 88 départements avaient été soumis à des restrictions et certaines communes rurales approvisionnées par camions citernes.
"Ne pas revivre ces situations problématiques pour la population et pour les activités économiques impose d’anticiper", souligne la FP2E, qui réunit les sociétés privées gérant ces marchés après mise en concurrence (Saur, Suez, Veolia...)
A l’Etat et aux collectivités territoriales, elles réclament "une planification de la politique de l’eau volontariste, à la hauteur de la nouvelle donne climatique".
Elles prônent notamment la mise en place d’interconnexions, là où la fragilité d’un captage peut être compensée par un autre, et le renforcement de la digitalisation des services (détection des fuites avant et après compteurs, structures tarifaires saisonnières).
La FP2E préconise aussi l'accélération de la mise en œuvre des "solutions fondées sur la nature" (préserver les zones humides, désimperméabiliser), dont l’efficacité est attendue sur le long terme, associées à des solutions plus technologiques (recharge de nappes, réutilisation des eaux usées traitées...)
D'ores et déjà, dans les services dotés de télé-relevés, des structures tarifaires saisonnières peuvent être mises en œuvre, sur décision de chaque collectivité, pour encourager une consommation responsable en périodes de crise, suggèrent ces professionnels.
Un épisode de très forte chaleur est attendu cette semaine après un printemps particulièrement chaud et sec, qui a déjà provoqué sur une grande part de l'Hexagone une sécheresse des sols faisant craindre pour les récoltes.
© 2022 AFP
BBC
These behaviours are not just functionless by-products of stress, but actually have communicative functions - Jamie Whitehouse
Like many people, public speaking once filled me with a sense of dread. As a writer I felt much more comfortable expressing myself on the page, rather than from centre stage.
Strangely, I found that the feelings of anxiety themselves were perfectly tolerable; instead, I was preoccupied with the ways that others would perceive my nervous energy. A slight wobble of the voice, the unconscious biting of my lip – I assumed that I’d be judged harshly for any non-verbal signal that betrayed my lack of confidence. I was experiencing anxiety about my anxiety – a double whammy of worry that made the whole task feel much more daunting.
You might have noticed this yourself before a job interview or important work meeting in front of senior colleagues. And the more you try to suppress your feelings, the harder they bounce back.
According to a striking new study, however, these concerns may be unwarranted. Jamie Whitehouse, a research fellow at Nottingham Trent University in the UK, has shown that visible signs of stress are often appealing, leaving others predisposed to like us and treat us warmly. If so, we need not try so hard to maintain a calm-and-collected poker face – safe in the knowledge that people will relate well to our emotional authenticity.
Magnanimous monkeys
Whitehouse’s interest in stress is rooted in evolutionary theory. Stress is typically accompanied by many internal physiological changes which help us to prepare the body for a challenge. A racing heart, for example, helps to deliver oxygen to the brain and body, which will mean we can react with greater speed.
It is easy to see why these changes are adaptive. Yet many primates, when they are stressed, also reveal characteristic 'displacement' behaviours – such as nervous scratching of the skin – which don’t seem to serve any obvious purpose in handling the situation causing their discomfort. So why would they evolve?
One possibility is that these behaviours help smooth over social interactions within the group. Primate groups are often complex, with alliances between members and established hierarchies, and meeting a potentially hostile individual could be an important source of stress. The displacement behaviours may act as a subtle signal that shows this discomfort and reduces the risk of a needless confrontation. For the higher-ranking individual, it could be the cockier rivals who would most need taking down a peg or two, after all – not necessarily those who are already nervy.
In 2017 Whitehouse found some initial evidence supporting this idea. Observing a group of 45 rhesus macaques in Punta Santiago, Puerto Rico, he found that individuals tended to show more nervous scratching when they were around higher-ranking individuals and relative strangers with whom they did not already have a strong social bond. And that, in turn, seemed to change the nature of the interaction – resulting in gentler behaviour from the other monkey.
In the spotlight
Inspired by this finding, Whitehouse decided to test whether humans’ displays of stress might also alter individuals’ responses to us – perhaps through an empathic response.
In addition to the skin scratching seen in other primates, humans have many subtle behaviours associated with anxiety, including touching our face and hair, twisting the mouth, licking lips and biting nails – all of which might signal our sense of vulnerability and evoke a warmer reaction in others.
To find out if this was true, Whitehouse’s team first asked 23 participants to undergo the “Trier Social Stress Test” – an anxiety-inducing routine in which the participants must undergo a fake job interview, with a three-minute speech about why they are the ideal candidate and an on-the-spot mental arithmetic test.
A further 133 participants were then asked to rate videos of the fake interviews – with questions about how stressed the person appeared to be, and how much they liked the person they saw. Psychologists, meanwhile, counted how many times the participants showed non-verbal signs of stress.
As he had expected, the people rating the videos were able to predict how stressed the interviewees felt, and this seemed to come from those characteristic non-verbal signals. Most importantly, those perceptions then influenced the raters’ judgements of the interviewees’ likeability – for the better. The more the interviewees showed signs of stress, the more appealing they were to the people watching their videos.
“This tells us that these behaviours are not just functionless by-products of stress, but actually have communicative functions,” Whitehouse says.
Our body language can expose our levels of stress - but this can bring us benefits, the research indicates (Credit: Getty)
Red-faced apologies
Whitehouse’s study chimes with experiments examining the effects of blushing from embarrassment. Many people feel uncomfortable with their shame being broadcast so overtly – but like the nervous mannerisms that Whitehouse studied, our reddening faces can actually improve the way we are perceived by others.
Consider a recent study by Christopher Thorstenson, an assistant professor at the Rochester Institute of Technology in New York state. In a series of experiments, he presented photos of embarrassed faces accompanied by vignettes describing socially awkward situations, and then questioned participants about the people’s reactions. The participants were told, for example, “You catch these people telling a lie. Which face looks more embarrassed?” and “These people apologise for cheating on a test. Whose apology is more sincere?”
Thorstenson found that a slight blush to the face increased the participants’ rating of embarrassment and sincerity, and it increased the likelihood that they would forgive the person for the transgression. “It signals appeasement to others,” he says – and unlike other non-verbal cues, like facial expressions, a blush cannot be faked easily. It is therefore seen as a sign of honesty which, in turn, makes you more likeable.
Whether we are nervously biting our lips or glowing like a neon sign, it can pay to show some emotional authenticity.
Missed cues
Leah Mayo, an assistant professor at the Center for Social and Affective Neuroscience of Linköping University in Sweden, is intrigued by Whitehouse’s results. Her research has examined the characteristic facial expressions that are associated with stress, and she suspects that people’s responses to our non-verbal signals will depend on context. When someone sees us giving a speech or presentation, for example, it is obvious why we might be feeling nervous – and this knowledge of the situation leads the other person to feel more empathetic. “In that case, you could get a ‘tend-and-befriend’ response,” she agrees.
But the reaction might not be the same if someone saw us scowling and jittery in the office, without any clues about the source of our worries, Mayo adds. In these situations, observers may easily misread stress signals for hostility or anger – and a further explanation may be necessary to help them read the cues correctly.
Clearly, we should be careful about making too many broad generalisations from this research. Whitehouse, however, hopes that his research can at least offer a breath of relief for anyone who is nervous about a presentation or a job interview – the specific context of his study. “A nice take-home from this research is that it’s sometimes OK to be stressed and look stressed,” he says. “You don’t have to try so hard to suppress it.” Provided that you can still reveal your knowledge and competence, you won’t be judged harshly for betraying your nerves.
When you allow your feelings to be more transparent, you may also find that the whole experience feels less overwhelming. Whitehouse points to a separate study which found that people who show more overt stress tend to get over their discomfort more quickly than those who keep their anxiety hidden. The altered attitudes of others could offer one mechanism, he suggests. “Producing stress behaviours may elicit a more co-operative response, which may in turn allow that individual to recover from stress much more quickly.”
There is also strong evidence that our mindset about stress can determine its consequences: people who see anxiety as energising tend to perform better in difficult tasks than those who fear the feelings and assume that they are inherently debilitating. A recognition of its social value could just be one more reason to view our discomfort a little more positively.
I’ve certainly found that this attitude can help with my public speaking. By learning to accept my pre-talk nerves, I have stopped feeling anxious about my anxiety. As a result, I find that I can focus more of my mental energy on the message I want to deliver – safe in the knowledge that my audience will react more warmly than I could have previously imagined.
David Robson is a science writer and author of The Expectation Effect: How Your Mindset Can Transform Your Life, published by Canongate (UK) and Henry Holt (USA) in early 2022. He is @d_a_robson on Twitter.
Valeurs Actuelles
Législatives : en Moselle, le RN surperforme face à la macronie
Le Rassemblement national peut-il vraiment conquérir la Moselle lors de ces législatives ? Les conditions sont en tout cas réunies. Alors que le parti avait investi plusieurs de ses cadres dans le département pour tenter de matérialiser les bons scores au local réalisés par Marine Le Pen en avril dernier, au lendemain du premier tour du scrutin, la stratégie s’est avérée payante. Les candidats RN ont récolté la majorité des voix dans cinq des neuf circonscriptions mosellanes et accèdent au second tour dans six d’entre elles. Du côté de la majorité présidentielle, le bilan est bien moins positif. Les huit députés macronistes sortants voient leur réélection se compliquer, trois d’entre eux étant même déjà éliminés.
En effet, dans la très scrutée 8e circonscription, notamment celle de Hayange, ville dirigée par un édile RN, le député sortant MoDem, Brahim Hammouche, n’est pas parvenu à réunir assez de voix pour accéder au second tour (20%). C’est Laurent Jacobelli, porte-parole national du parti lepéniste, qui arrive largement en tête avec 35% des voix, devant la candidate de la Nupes, Céline Léger (27,68%). « Place à la mobilisation générale et à l’union de tous ceux qui aiment la République face à la candidate d’extrême gauche qui veut lutter contre nos valeurs, notre police, notre droit local et diviser notre pays », a réagi le chef du groupe RN au conseil régional du Grand Est, appelant les électeurs à se mobiliser autour « d’un programme de bon sens, sérieux et raisonnable pour défendre le pouvoir d’achat, notre sécurité et notre identité ».
Même scénario dans la 3e circonscription, où le député Ensemble sortant, Richard Lioger, est éliminé dès le premier tour, récoltant moins de 15% des voix. Un duel des oppositions aura donc lieu le 19 juin prochain, entre la candidate de la Nupes Charlotte Leduc (24,27%) et celle du Rassemblement national Françoise Grolet (18,37%).
Petite surprise également dans la 4e circonscription (Sarreguemines, Sarralbe, Pays de Bitche), avec l’élimination dès le premier tour de la député LREM sortante, Nicole Trisse, reléguée en troisième position (23,48%). En tête du scrutin avec 25,88% des suffrages, Marie-Claude Voinçon, conseillère régionale RN, affrontera le maire LR de Rohrbach-lès-Bitche, Vincent Seitlinger (24.53%).
Florian Philippot en sixième position avec 4%
Le parachutage dans l’Est du directeur de la communication du RN est pour le moment réussi. En effet, Alexandre Loubet arrive largement en tête du scrutin dans la 7e circonscription mosellane (Saint-Avold, Boulay, Porcelette…) avec 33,80% des suffrages, devançant la député sortante de la majorité présidentielle, Hélène Zannier (22,08%).
Les Patriotes n’existaient pas lors des précédentes législatives, ils s’installent cette année partout en France malgré l’énorme abstention. Merci à nos centaines de milliers d’électeurs !Pour le second tour : #PasDeMajoritéPourMacron ! Indispensable !
— Florian Philippot (@f_philippot) June 12, 2022
Dans la 6e circonscription aussi (Forbach, Stiring-Wendel…), parmi la myriade de candidats en lice, le RN se détache. Kevin Pfeffer, cadre local du parti, arrive en première position avec 30,56% des voix, devant Christophe Arend, député sortant LREM (22,13%). Cette fois candidat avec son propre mouvement alors qu’il était au second tour sous les couleurs du FN en 2017, Florian Philippot est quant à lui relégué à la sixième place, récoltant seulement 4,62% des suffrages. Un nouveau revers pour le fervent opposant aux mesures anti-Covid, après son échec cuisant aux élections régionales de 2021 et sa candidature avortée à l’élection présidentielle. « Les Patriotes n’existaient pas lors des précédentes législatives, ils s’installent cette année partout en France malgré l’énorme abstention. Merci à nos centaines de milliers d’électeurs », a-t-il déclaré sur Twitter, appelant à empêcher Emmanuel Macron d’avoir une majorité à l’issue du second tour. Et donc, à voter pour son ancienne famille politique dans sa circonscription ?
Vers une réélection de Fabien Di Filippo (LR), seul député hors majorité
Si le RN accède également au second tour dans la 1re circonscription mosellane (Metz III), Grégoire Laloux (25,7%) devançant de peu le député Ensemble Belkhir Belhaddad (24,29%), le parti est néanmoins d’ores et déjà éliminé dans la 2e. En effet, son candidat Olivier Bauchat (20,49) arrive derrière Ludovic Mendes, député sortant de la majorité (23,88), et Lisa Lahore, représentante de l’union de la gauche (21,44%). Un ballottage similaire à celui de la 9e circonscription (Thionville), où la députée macroniste Isabelle Rauch est arrivé en première position avec 32,56 % des suffrages, loin devant la candidate de la Nupes Brigitte Vaïsse (22,16%)
"Aujourd'hui Les Républicains portent une vraie clarté dans leur projet, on ne se laissera pas manipuler par qui que ce soit", indique @FabienDiFilippo, arrivé largement en tête dans sa propre circonscription, et qui affrontera un candidat RN au 2nd tour.https://t.co/4szDBMqx8y pic.twitter.com/Bt7ha9ACNS
— LCP (@LCP) June 12, 2022
Le député sortant Fabien Di Filippo (LR) , seul parlementaire du département n’étant pas issu de la majorité présidentielle, arrive quant à lui largement en tête avec 46% des voix. Au second tour, il sera opposé au candidat du Rassemblement national, Michel Rambour, qui récolte 22% des suffrages. « Les Républicains portent une vraie clarté dans leur projet, on ne se laissera pas manipuler par qui que ce soit », a assuré l’élu de droite sur LCP à l’issue du scrutin, assurant qu’il sera un opposant à Emmanuel Macron en cas de réélection.
Au moins un député RN élu le 19 juin ?
Comme lors de la présidentielle, la ligne du RN, axée sur le pouvoir d’achat, semble avoir payé dans le département. Avec ces résultats favorables, symboliques d’un score historique au niveau national, le parti de Marine Le Pen pourrait donc remporter un premier siège en Moselle. « Nous avons eu des élus absents et très méprisants. Ici, probablement plus qu’ailleurs, les Français ont ressenti la baisse du pouvoir d’achat, le matraquage fiscal… C’est un message fort adressé à la macronie : laissez-nous tranquilles », a commenté Laurent Jacobelli auprès de Valeurs actuelles. Avant d’affirmer : « Nous aurons trois députés élus le 19 juin prochain ! »
Outre les « alliances contre-nature du second tour », le parti de Marine Le Pen pourrait toutefois être empêché par l’abstention. En effet, alors qu’elle a dépassé son record à l’échelle nationale (plus de 52%), la Moselle n’a pas été épargnée. Comme lors des précédentes élections, le département fait partie de ceux où les électeurs se sont le moins rendus aux urnes ce 12 juin.
L'Humanité
Numérique : les licornes ont perdu leur corne d’abondance
ActuLes annonces de plans sociaux massifs s’enchaînent dans le monde des start-up depuis que les banques centrales ont annoncé la remontée de leurs taux d’intérêt, fermant le robinet de l’argent magique qui s’était jusque-là déversé sur ce secteur hautement spéculatif.
Pierric MarissalLa fête est finie pour les start-up. Ce seul mois de mai, il y a eu plus de plans sociaux dans le secteur que sur toute l’année 2021. En cause ? Les levées de fonds, qui ont atteint des records l’année dernière – près de 12 milliards d’euros rien que pour la France – ont quelque peu baissé en nombre, comme en valeur. Pour la première fois depuis près de vingt ans, les valeurs tech, comme on dit chez les spéculateurs du Nasdaq, ne sont plus en croissance continue. D’après CB Insights, une société privée dont le métier est de rassembler des données sur les entreprises et les investisseurs, les start-up dans le monde ont levé près de 140 milliards d’euros au premier trimestre 2022, ce n’est clairement pas rien, mais c’est 19 % de moins qu’au trimestre précédent.
4 500 salariés menacés pour la start-up turque Getir
Les start-up les plus en crise sont celles du commerce de détail. En premier lieu celles du quick commerce, ces entreprises qui promettent de livrer des courses de petite épicerie en un temps record. En mai 2021, elles avaient levé 800 millions d’euros en cumulé en France : c’est tombé à 42 millions en mai dernier. Dans l’emploi, c’est l’hécatombe : les Britanniques de Zapp ferment en France en laissant plus de 130 salariés sur le carreau et ont annoncé supprimer autant d’emplois ailleurs en Europe.
La start-up turque Getir devrait supprimer 14 % de ses effectifs à travers le monde après avoir levé plus de 700 millions d’euros en mars dernier. Cela fait près de 4 500 salariés menacés dans les neuf marchés où elle opère (Turquie, Royaume-Uni, Allemagne, France, Italie, Espagne, Pays-Bas, Portugal et États-Unis). L’entreprise allemande Gorillas va supprimer 300 emplois administratifs et stopper son expansion pour se concentrer sur cinq pays, dont la France, où la société a racheté Frichti en mars, s’arrogeant ainsi la moitié du marché hexagonal. La liste est encore longue.
Bolt met à la porte le quart de ses effectifs
Comme ces entreprises n’ont pas de modèle économique, que le couperet tombe n’étonne personne. Mais les plans de licenciement se sont étendus aux start-up dans la finance, où Klarna supprime 700 postes, tout comme dans la mobilité, avec Bolt qui met à la porte le quart de ses effectifs. Même Tesla envisage le licenciement de 10 % de ses salariés après avoir annoncé le gel des embauches et des salaires, car son patron, Elon Musk, a « un mauvais pressentiment »… Résultat, une grosse centaine de plans de licenciement est en cours dans les start-up états-uniennes et plusieurs dizaines de plus chez les européennes.
Les marchés financiers inondés par l’argent gratuit
Ce n’est pas l’éclatement d’une bulle, en tout cas pas encore. Il faut aller chercher les raisons de ce revirement dans les politiques monétaires des banques centrales. Entre 2007 et 2020, elles ont multiplié les injections de liquidité par 7. Les taux d’intérêt sont même passés en négatif après 2014. Cela a inondé les marchés financiers d’argent gratuit, faisant baisser les taux des dettes souveraines, qui ont perdu tout leur intérêt auprès des investisseurs. Pour obtenir du rendement, les spéculateurs ont misé gros sur les start-up avec comme principe : « Si elles coulent, ce n’est pas grave, c’est de l’argent gratuit. Et si on mise sur le prochain Amazon, c’est le gros lot. »
Avec la pandémie, la situation a empiré. Selon l’Insee, le bilan de la Banque centrale européenne (BCE) a ainsi bondi de 2 800 milliards d’euros, soit + 60 %, entre 2020 et 2021, quand celui de la Réserve fédérale américaine (Fed) s’est envolé de 90 % sur la période. En pleine crise sanitaire, alors que l’économie réelle était confinée, les levées de fonds sont devenues délirantes. On ne comptait plus en dizaines mais en centaines de millions de dollars investis.
Des milliers de milliards d’euros partis en fumée
L’indice Nasdaq de cotation des grandes entreprises états-uniennes a grimpé progressivement de 2 800 à 7 000 points de 2012 à 2020, avant de bondir à 16 000 points fin 2021. Mais voilà : pour lutter contre l’inflation galopante, la Fed, suivie de la BCE jeudi 9 juin, ont annoncé qu’elles relèveraient progressivement leurs taux d’intérêt, sifflant la fin de la récréation pour les spéculateurs. Rien de bien violent cependant. Christine Lagarde, la patronne de la banque centrale, a annoncé pour l’heure le passage de – 0,5 % à – 0,25 %. Mais cela suffit aux investisseurs pour se souvenir des principes de bases de l’économie, à commencer par avoir un modèle économique.
Il faut cependant noter que pendant que la start-up nation au pouvoir lors du premier quinquennat baissait les aides aux logements et les allocations chômage, des milliers de milliards d’euros sont partis en fumée, dans des projets comme de la livraison de course par des précaires, des applications de smartphones pour spéculer en Bourse, ou des cryptomonnaies polluantes fondées sur du vide.
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France : un épisode de canicule attendu cette semaine
Publié le : 13/06/2022 - 13:34Modifié le : 13/06/2022 - 13:47
Météo France annonce des températures caniculaires dans l'hexagone cette semaine. Cette vague de chaleur précoce devrait durer jusqu'au week-end et les seuils de canicule pourraient être dépassés. Cet épisode s'annonce exceptionnel par sa précocité et son intensité, dans un contexte de sécheresse qui fait déjà craindre pour les récoltes.
BBC
There is an emotional and almost spiritual quality to barbecue
Late afternoon sun seeped through the cracks of the mid-rise buildings, casting a golden glow on the gritty side streets of Metro Manila. Here, on the fringes of the Makati and Pasay business districts, kitschy jeepneys, whizzing motorcycles and rickety tricycles shuttled daily commuters through the snaking lanes. As always, the unmistakably sweet scent of charred barbecue perfumed the air, wafting from smoky coals being fanned on the roadsides.
Ihaw-Ihaw, which literally translates from Tagalog as "grill-grill", is one of the most popular cooking techniques in the Philippines. "Grilling is integral to local cuisine because a lot of rural cooking makes use of wood and charcoal," explained Chef Jordy Navarra of Toyo Eatery, named one of Asia's Top 50 Best Restaurants in 2021. "Because of this, I think the whole idea of ihaw is at the centre of a lot of Filipino food. It's a way of cooking that is simple, and can be done wherever you are, especially if you have no access to gas or electricity."
The regional incarnations of grilled seafood and meats are manifold, from the lemongrass- and annatto-marinated inasal from the Ilonggo region to the headier, peanutty satti from Zamboanga province. However, nothing is more ubiquitous than the classic, skewered version fondly known as Pinoy BBQ (Pinoy is the shortened, colloquial word for Filipino).
Grilling is one of the most popular cooking techniques in the Philippines (Credit: Scott A Woodward)
Whether bought from a street vendor, eaten at a child's birthday party or ordered at one of the country's top tables, this barbecue is an iconic favourite across the nation. "Pinoy BBQ is one of those dishes that stands out when recounting my memories of food growing up," Navarra said. "Celebratory cooking in my family's household always included some form of grilled food. My lola (grandmother) used to run a palengke (wet market), and outside it were barbecue joints that we would always buy from. To this day, it's still one of our go-to foods, whatever the occasion may be."
Though it's broadly popular, it comes in many varieties: approachable pork or chicken skewers; the more adventurous isaw (intestines); Betamax (rectangles of coagulated pig's blood that resemble the 1980s AV tapes); and Adidas (chicken feet, colloquially named after the famed sneaker brand). But all Pinoy BBQ has one thing in common: the marinade. Made with soy sauce, calamansi (an indigenous, fragrant citrus fruit), banana ketchup and lemon-lime soda, and served with a dipping sauce of spicy vinegar, the result is a chargrilled treat with the distinctive sweet and tangy flavour Filipinos love.
While there is no record of the precise origins of this unique marinade, it is widely acknowledged that the trend of preparing barbecue in this manner began in 1950s Metro Manila before expanding to other urban centres. This was at the height of American cultural influence, a phenomenon that has its roots in the American colonial period in the Philippines (1898–1946), which then flourished due to a continued strong military presence in the country. Some hypothesise that the sauce is meant to emulate the smoky, zesty and rich flavours of the barbecue glazes from the American South.
Pinoy BBQ's distinctive sweetness and caramelisation comes from two integral, albeit unusual, ingredients: ketchup and soda. These were introduced during the American Commonwealth Era in the mid 1930s and popularised post-World War Two. "Somehow, locals perceived that imported elements such as soda and ketchup would lend 'deliciousness' to a dish because they are 'imported' and 'from America'," explained Ige Ramos, food historian and author of Dila at Bandila: Search for the National Palate of the Philippines.
Pinoy BBQ's unique marinade contains soy sauce, calamansi, banana ketchup and lemon-lime soda (Credit: Scott A Woodward)
However, the scarcity of tomatoes during WW2 led to the invention, mass production and popularisation of banana ketchup, a local and less-expensive alternative to the American condiment that's made from bananas, vinegar and spices. Its sweeter profile appeals to many, making it a mainstay on the tables of all Filipino homes and giving a distinctly candied quality to the BBQ glaze.
And what of the lemon-lime soda? "I would have thought the primary purpose of using 7UP was to mask the strong smell of meat that had been exposed to the elements," Ramos said, "but street food vendors swear by the efficacy of carbonated water to tenderise cheap cuts of meat." He explained that in the marinating process, the sugar and citrus flavours create a crunchy, caramelised film on the meat, especially around the fat, after it has been grilled.
"One can also presume that it's this very marinade that defined the urban Filipino taste buds with a preference for sweet-tasting food," Ramos said.
BBQ vendors ply their trade from street side stalls at transportation hubs and simple tables and grills placed outside homes, churches and school yards – as well as at more established restaurant chains and via delivery services. Aside from its comforting taste, the appeal of barbecue lies in its value for money, with a skewer ranging from just 12 to 50 pesos (£0.18 to £0.75). According to Micky Fenix-Macabenta, president of the Food Writers Association of the Philippines, the well-loved snack is not merely something to eat, but a way of life. "Barbecue has a culture of its own," she said. "It's a place where people gather, interact and share stories. Often you'll find these stalls grouped together in a plaza or on a street corner, and late in the afternoon it's a very vibrant scene."
Ramos agrees. "There is an emotional and almost spiritual quality to barbecue," he said. "It can be shared with friends for a birthday party along with lumpiang shanghai (spring rolls) and pansit (noodles); it serves as pulutan (bar snacks) for happy hour and when dining alone, it still conjures happy memories."
Aling Bebeng's BBQ is one of the most popular street grills in Metro Manila (Credit: Scott A Woodward)
While there are myriad places to try Pinoy BBQ, and everyone has their favourite spot, Ramos recommends Aling Sosing's in Pasay. When we visited, the carinderia was packed full of ravenous diners with a long queue that wound up the street. A slim, energetic man was at the grill, darting quickly amidst the bellows of thick smoke, clicking his tongs rhythmically while flipping and dispatching charred whole tilapia, glistening pork belly strips and skewers of barbecued pork.
Established in the 1970s, the business is still family-owned, with Aling Sosing's daughter-in-law, Gemma, and granddaughter, Mimay, running the show. "My grandmother started small, serving breakfast and a few dishes like nilagang baka (boiled beef soup) for jeepney and taxi drivers," said Mimay. "Slowly, she kept adding more dishes, and people from the offices in Makati would cross over to eat here."
The mood was festive, and every table had some kind of grilled specialty, shared family-style alongside mountains of rice, bowls of broth and myriad condiments such as fresh bird's eye chilli, soy sauce and vinegar. Their skewers and liempo (pork belly) had a salty profile, with more umami than many places, making it a perfect ulam (main dish) rather than a simple snack.
Despite serving up a more savoury, high-end version of BBQ at Toyo (using three cuts of pork and an ultra-concentrated reduction glaze to highlight the meaty flavours), Navarra remains a big fan of the classic street version. "I like to discover places recommended by my colleagues, and our master bread baker, Sherwin, introduced me to Aling Bebeng's BBQ," he explained. Located on the corner of Makati's Washington and Roosevelt Streets, the small charcoal grill, flanked by a table and a few stools, is one of the most popular barbecuhans (street grills) in Metro Manila due to the extra-sweet marinade and tender, plump cuts of meat. "It's become a favourite haunt for merienda (a late afternoon snack) for the whole Toyo team," Navarra said.
At Toyo Eatery, Chef Navarra serves up a high-end version of BBQ that uses three cuts of pork and a concentrated reduction glaze (Credit: Scott A Woodward)
There's a social etiquette with unspoken rules about enjoying your Pinoy BBQ street-side. Large vats of spiced vinegar sit alongside the grill where diners can dunk their fare. Double dipping is not allowed for the tightly skewered pork BBQ, but larger chunks such as Betamax can be moved apart and re-submerged, as long as it has never touched your lips.
If you are Filipino, you will like it because of its sweet and nostalgic flavours
Whether an office worker, jeepney driver or student, people from all walks of life stand side-by-side at these stalls on a daily basis to enjoy these practical and delicious treats. Pinoy BBQ is the great equaliser. "It crosses the social divide," Fenix-Macabenta said. "If you are Filipino, you will like it because of its sweet and nostalgic flavours."
And although it can be enjoyed anytime, anywhere, the consensus is that barbecue is best fresh off the coals, on the street. "Everyone has a shared experience when going to a barbecue stall, from picking out which skewers you want to eat, to watching and waiting as the meat is cooked, then dunking them into vinegar," said Navarra. "It's an experience that so many people can relate to, wherever in the country you are."
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L'Humanité
Théâtre. Bonnaffé et Verheggen reprennent la Bastille
Nos recommandations culturellesL’acteur du Nord recrée l’Oral et Hardi, voyage détonant sur les terres du poète belge, dont la langue, irrévérencieuse et malicieuse, fait mouche.
Marie-José SirachD’abord, il y a les mots de Verheggen. Des mots qui s’entrechoquent et se bousculent, pris d’une frénésie irrépressible où les sens sont détournés, contournés, vous propulsant dans une autre dimension. Mots gigognes qui s’emboîtent pour mieux se désemboîter, mots joyeux qui déboulent en cascade dans des phrases sans point final visible, juste un silence pour rouler de nouveau leur bosse vers d’autres ailleurs, aussi inattendus que burlesques.
Et puis il y a Jacques Bonnaffé. Acteur, bonimenteur, jongleur de mots, dont la fréquentation assidue et loufoque des mots du poète leur confère une dimension vertigineuse, envoyant valdinguer les académiciens et docteurs ès poésie au diable. Rencontre détonante que celle du poète belge et de l’acteur du Nord. Ils ont en commun une terre noire saignée à blanc, une terre où les hommes ont la vie rude. Des taiseux au premier abord. Des taiseux qui aiment le verbe, sans le conjuguer, pour mieux le conjurer. Chez Verheggen, la langue est indocile, triviale, carnavalesque. Populaire et savante, elle se rit de tout, piquant çà et là des bons mots et autres calembours. Elle invente, se réinvente, résiste aux bonnes manières. Elle semble être cousue main pour un acteur comme Bonnaffé, électron libre, aventurier des mots, porteur d’histoires abracadabrantesques.
Un corps qui fait valser les mots
Seul en scène, il arpente le plateau, à cour, à jardin, saute dans le public, remonte sur le plateau pour un marathon dont il a le secret. Bonnaffé a imaginé ce spectacle, l’Oral et Hardi, il y a quinze ans. Il le recrée aujourd’hui, pour le meilleur et pour le rire. Pour nous rappeler que seule la poésie résiste au temps qui passe et aux modes qui trépassent. Les mots de Verheggen, Bonnaffé les a bouffés, mâchés, ruminés, digérés pour mieux nous les servir sur un plateau et nous permettre de les déguster, sans modération. On en prend plein les mirettes. On ne perd pas une miette de ces divagations extra-poétiques qui convoquent en un clin d’œil Rimbaud et Artaud au même titre que Cafougnette, les majorettes et la fanfare du coin ou la clarinette de Louis Sclavis. Bonnaffé, lui, est toujours sur le pont, le corps aux aguets qui se déploie, s’empare d’un porte-voix, se dresse, solennel, devant un micro et se prend une tarte à la crème en pleine poire. Il court, il court, sans perdre haleine, exhorte les jeunes gens à se réveiller, à « oser toutes les audaces », à pratiquer « la langue d’escampette », à cultiver leur « jardin d’amour interdit », à s’embarquer « pour ne plus se taire », à grimper « sur le Rimbowarrior » pour courir, « joyeux, à l’échec ! ». C’est du Verheggen dans le texte, du Bonnaffé dans le corps, un corps qui danse, qui fait valser les mots.
La langue de Verheggen est une langue libre. Nul ne peut la brider. Réfractaire à la propriété privée, elle trouve aujourd’hui une résonance salutaire, tant les mots qui nous parviennent appartiennent chaque jour qui passe à des langues mortes, ternes, aseptisées. La dimension poétique et politique du spectacle est là, palpable ; elle se répand comme une traînée de poudre, jaillit à chaque instant. Jacques Bonnaffé donne tout, de la sueur, des rires, de l’amour. Que demander de plus ?
Théâtrejacques bonnaffé Valeurs Actuelles
Consigny, Trochu, Dublanche… Dans les Yvelines, la droite rate la marche des législatives
La désormais fameuse « NUPES » s’invite même dans les Yvelines. Et face à elle, c’est la coalition présidentielle qui presque partout vire en tête. Le « 78 » a pourtant longtemps fait figure de territoire acquis à la droite. Jusqu’en 2017… Alors, les Yvelines tentaient l’expérience macroniste. Les candidats marcheurs raflaient 11 sièges sur 12. Un quasi grand chelem qui laissait les Républicains locaux sur les rotules. Cinq ans après, bis repetita. La droite est cette fois partout hors-jeu. Dès le premier tour.
Charles Consigny, une défaite mais des lendemains
Il s’est imposé comme l’une des (très rares) révélations d’une (non) campagne. Jusqu’à être choisi pour représenter les LR au seul débat télévisé d’importance, organisé jeudi 9 juin, sur France 2. Avocat médiatique, qui s’est fait connaître comme le bretteur talentueux des Grandes Gueules de RMC, Charles Consigny se frottait pour la première fois au suffrage universel. Il a tout misé sur la quatrième circonscription des Yvelines. Chatou, Houilles, Marly-le-Roi. Autant de communes plutôt bourgeoises, où le candidat a pu développer un discours original, même à droite : celui du libéralisme assumé.
Tout cela n’aura pas été suffisant. Il ne disputera pas le second tour. Avec 12,77 % des voix, le jeune avocat est largement devancé par la députée marcheuse sortante, Marie Lebec, qui arrive en tête avec 42,34 %. Elle affrontera la représentante locale de la Nupes, Céline Bourdon, arrivée deuxième avec 24,93 %.
Malgré cet échec, Charles Consigny est loin d’avoir le moral à zéro. Il confie à Valeurs actuelles son envie de « continuer la politique » et de « poursuivre son engagement dans cette circonscription ». « J’ai adoré faire campagne et j’ai l’impression d’avoir progressé humainement pendant ce mois et demi », dit t-il. « Malgré mon parachutage, j’ai eu le sentiment d’être adopté par les gens ». Quant aux raisons de sa défaite, il pointe un scrutin qui fait de plus en plus la part belle aux étiquettes. Le tout au détriment des personnalités des candidats : « C’est quasiment impossible d’exister face à un contexte national défavorable ». Même si, comme il le rappelle : « Avec mon équipe, on s’est battus comme des lions ».
Laurence Trochu : pour Reconquête ! à Versailles, l’échec mais pas le déshonneur
Versailles. Dans l’esprit de la gauche, la préfecture des Yvelines est le fief des « jupes plissées et des serres-têtes », comme le proclamait très maladroitement le socialiste Claude Bartolone, lors des régionales de 2015. En bref, une ville toute acquise à la droite, tendance conservatrice et catholique. Il y a le mythe… et la réalité. La sociologie versaillaise change. Le faible score obtenu par Laurence Trochu, pour Reconquête !, dans la première circonscription des Yvelines, en est une preuve certaine.
La présidente du Mouvement Conservateur n’échappe pas au destin des autres candidats du parti d’Eric Zemmour. Avec seulement 6,88 % des voix, elle se classe quatrième. Versailles verra s’affronter un candidat de la majorité présidentielle et un représentant de la Nupes. Charles Rodwell, en tête avec 33 %, affrontera en effet l’insoumis Sébastien Ramage, qui totalise, lui, 24,5 %.
La Nupes à Versailles ? Un peu plus compliqué… La première circonscription s’étend sur une partie de la cité royale mais couvre également Guyancourt, ville bien plus ancrée à gauche. « Le candidat de la Nupes n’a pas fait campagne du côté de Versailles », confie Laurence Trochu. « Tandis que nous, dans la partie versaillaise de la circonscription, nous faisons 19 %, ce qui prouve qu’il y a un électorat Reconquête ! qui s’implante. C’est un signal ».
Pour expliquer le faible score de la droite, Laurence Trochu pointe le rôle défavorable des étiquettes et revient sur la « très lourde responsabilité des LR des Yvelines », qui à son avis se sont rangés tout ou partie du côté d’En Marche. « Lors des dernières départementales, en 2021, Pierre Bédier, le président LR du département, à donné ⅓ des circonscriptions à En Marche. Plus tôt encore, en 2017, la très grande majorité des LR soutenaient Juppé et n’ont pas fait campagne pour Fillon ».
Abattue, Laurence Trochu ? Pas tellement ! La présidente du Mouvement Conservateur s’élance déjà vers demain. « Dès les résultats connus, avec mes militants, on s’est immédiatement remobilisés. Rien ne se fait en un jour et Reconquête ! n’est là que depuis quelques mois. Regardez François Mitterrand : il lui a fallu beaucoup de temps pour gagner ». Assurément.
Alexandra Dublanche ne décolle pas
Elle fait partie de la garde rapprochée de Valérie Pécresse. Comme sa mentor, Alexandra Dublanche, vice-présidente de la Région Île-de-France, s’est implantée dans les Yvelines, du côté de Sartrouville (5e circonscription). Un essai loin d’être concluant, puisqu’elle ne disputera même pas le second tour. Avec 17,9 % des suffrages exprimés, elle arrive loin derrière la ministre de l’Outre-Mer et députée LREM sortante, Yaël Braun-Pivet (36,5 %). La marcheuse affrontera dimanche prochain la candidate de la Nupes, Sophie Thevenet (23,5 %).
Dimanche prochain, les électeurs LR, R! et RN seront réduits à arbitrer les douze duels du département, qui se feront sans leurs candidats. Choisiront-ils l’abstention ou le vote utile pour la majorité présidentielle, face au cartel des gauches ?
New York Times - World
Russia-Ukraine War
‘We Buried Him and Kept Walking’: Children Die as Somalis Flee Hunger
The worst drought in four decades and a sharp rise in food prices caused by the war in Ukraine have left almost half of Somalia’s people facing acute food shortages.
Makeshift settlements for displaced people, like this one in Doolow, in Somalia’s southern Gedo region, are swelling with people seeking food and water, safety and stability.Credit...
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By Abdi Latif Dahir
Photographs by Malin Fezehai
DOOLOW, Somalia — When her crops failed and her parched goats died, Hirsiyo Mohamed left her home in southwestern Somalia, carrying and coaxing three of her eight children on the long walk across a bare and dusty landscape in temperatures as high as 100 degrees.
Along the way, her 3½-year-old son, Adan, tugged at her robe, begging for food and water. But there was none to give, she said. “We buried him and kept walking.”
They reached an aid camp in the town of Doolow after four days, but her malnourished 8-year-old daughter, Habiba, soon contracted whooping cough and died, she said. Sitting in her makeshift tent last month, holding her 2½-year-old daughter, Maryam, in her lap, she said, “This drought has finished us.”
The worst drought in four decades is imperiling lives across the Horn of Africa, with up to 20 million people in Kenya, Ethiopia and Somalia facing the risk of starvation by the end of this year, according to the World Food Program.
Russia’s invasion of Ukraine is exacerbating the situation, cutting off most of the wheat imports that Somalia depends on and sharply increasing the prices of fuel, food and fertilizer.
Saving Somalia’s Starving Babies
Saving Somalia’s Starving Babies
Doctors and nurses in Somalia are racing against time to save children from starvation because of the drought sweeping the country.
In the hospitals and clinics I visited, here’s how medical workers were saving babies →
Saving Somalia’s Starving Babies
They begin by checking a baby’s weight and height to see if they’re malnourished.
Saving Somalia’s Starving Babies
They use a special tape to measure the circumference of a child’s left upper arm. Red means extremely malnourished.
At least 386,000 Somali children face “severe acute malnutrition,” according to the United Nations Children’s Fund.
Saving Somalia’s Starving Babies
Many children, listless and wasting away from hunger, are admitted to special treatment units. Some suffer from diseases like cholera, malaria and measles.
Babies without strength or appetite receive oxygen, and milk through a nasal tube.
Saving Somalia’s Starving Babies
Many children receive packets of sweet, peanut-based paste called Plumpy’Nut to help them recover.
Saving Somalia’s Starving Babies
After almost two weeks at a health clinic, baby Asha was improving and her flaking skin was healing.
“Look at her,” said her mother, Khadija Mohamed. “She’s doing so much better.”
Saving Somalia’s Starving Babies
The drought has left up to 20 million people in Kenya, Ethiopia and Somalia at risk of starvation.
The crisis in Somalia remains the most dire, with nearly half the population, many of them displaced, facing acute food shortages.
Saving Somalia’s Starving Babies
Medical workers don’t have enough room for all these malnourished children. But they are also celebrating every child they save.
“We are worried, but we are here to help,” said Dr. Aweis Olow, head of the the pediatric department at Mogadishu’s Benadir Hospital.
Read more on Somalia’s food crisis:
The threat of hunger across Africa is so dire that last week the head of the African Union, President Macky Sall of Senegal, appealed to President Vladimir V. Putin of Russia to lift the blockade on exports of Ukrainian grain and fertilizer — even as American diplomats warned of Russian efforts to sell stolen Ukrainian wheat to African nations.
The most devastating crisis is unfolding in Somalia, where about seven million of the country’s estimated 16 million people face acute food shortages. Since January, at least 448 children have died from severe acute malnutrition, according to a database managed by UNICEF.
Aid donors, focused on the crisis in Ukraine and the coronavirus pandemic, have pledged only about 18 percent of the $1.46 billion needed for Somalia, according to the United Nations’ financial tracking service. “This will put the world in a moral and ethical dilemma,” said El-Khidir Daloum, the Somalia country director for the World Food Program, a U.N. agency.
With the rivers low, wells dry and their livestock dead, families are walking or getting on buses and donkeys — sometimes for hundreds of miles — just to find food, water or emergency medical care.
Parents flow into the capital, Mogadishu, bringing their malnourished children to health facilities like Benadir Hospital, one of few in the country with a pediatric stabilization unit. The beds on a recent visit were packed with bony babies with scaly skin and hair that had lost its natural color because of malnutrition. Many of the children were also sick with illnesses like measles and were being fed through nasal tubes and needed oxygen to breathe.
Indian Ocean
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SOMALIA
ETHIOPIA
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KENYA
200 miles
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KENYA
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By The New York Times
Mothers sat in the corridors, slowly feeding their children the peanut-based paste used to fight malnutrition. The price of this lifesaving product is projected to increase by up to 16 percent because of the war in Ukraine and the pandemic, which made ingredients, packaging and supply chains more costly, according to UNICEF.
At the hospital’s cholera treatment unit, Adan Diyad held the hand of his 4-year-old son, Zakariya, as the boy’s protruding ribs heaved. Mr. Diyad had abandoned his maize and bean fields in the southwestern region of Bay after the river ran low.
In Mogadishu, he settled at a crowded camp for displaced people with his wife and three children, where they had no toilet and not enough clean water. Without a job, he could not feed his family. Zakariya, usually chirpy, grew emaciated. The night before Mr. Diyad carried him into the hospital, he said he kept listening to his son’s heartbeat to make sure that he had not died.
“He couldn’t even open his eyes when I brought him here,” Mr. Diyad said.
Mr. Diyad and his family are among the 560,000 people displaced by the drought this year. As many as three million Somalis have also been displaced by tribal and political conflicts and the ever-growing threat from the terrorist group Al Shabab.
In rural areas across south and central Somalia, danger and poor road networks have made it hard for the authorities or aid agencies to reach those in need. The United Nations estimates that almost 900,000 Somalis live in inaccessible areas controlled by the Shabab — though aid workers believe those figures are higher.
Mohammed Ali Hussein, the deputy governor of the southern Gedo region, acknowledged that the local authorities were often unable to venture out of areas they control to rescue those in need, even when they received a distress call.
Extreme weather events, some linked to climate change, have devastated communities, too, bringing flash floods, cyclones, rising temperatures, a locust infestation that destroyed crops and, now, four consecutive failed rainy seasons.
“These crises just keep coming one after another,” so people have not had a chance to rebuild their farms or herds, said Daniel Molla, the chief technical adviser on food and nutrition for Somalia at the U.N. Food and Agriculture Organization.
Those uprooted by the drought are arriving in towns and cities where many are already straining to afford food.
Somalia imports over half of its food, and the poor in Somalia already spend 60 to 80 percent of their income on food. The loss of wheat from Ukraine, supply-chain delays and soaring inflation have led to sharp rises in the prices of cooking oil and staples like rice and sorghum.
Russia-Ukraine War: Key Developments
On the ground. A Ukrainian official said that Russia could soon mount a push to completely encircle the city of Sievierodonetsk. Capturing the city would give the Kremlin a key victory in its bid to control all of the eastern Donbas region, where Moscow’s forces are pressing their advantage in numbers and longer-range weapons to wrest momentum in the grinding war.
In the south. The Kremlin is trying to deepen its hold on occupied territory in the south, restoring rail links and other key infrastructure. But there are some indications that Moscow is struggling to govern the southern areas, amid attacks by a nascent insurgency made up of Ukrainian civilians and former soldiers and a possible health crisis in Mariupol.
Short on weapons. Ukraine has been making desperate pleas for the West to speed up the delivery of heavy weapons, as its troops find themselves badly outgunned. The Russian forces, meanwhile, appear to be running low on precision missiles. This shortage has led the Russians to resort to inefficient weapons systems that are less precise but can still cause major damage, according to Britain’s Defense Ministry.
E.U. membership for Ukraine. The European Union is evaluating Ukraine’s application to become a candidate to join its 27-member bloc. The decision, which is expected in late June, will test the E.U. as it tries to figure out ways to bind vulnerable countries like Ukraine, Moldova and Georgia to Europe without creating security risks.
Prisoners of war. Russian investigators said they had opened more than 1,100 cases into “crimes against peace” committed by the Ukrainian government, paving the way for what could turn into a mass show trial of hundreds of Ukrainian service members. Two Britons and a Moroccan who had fought for the Ukrainian armed forces, meanwhile, were sentenced to death by a court in Russia-occupied eastern Ukraine after being accused of being mercenaries.
At a market in the border town of Doolow, more than two dozen tables were abandoned because vendors could no longer afford to stock produce from local farms. The remaining retailers sold paltry supplies of cherry tomatoes, dried lemons and unripe bananas to the few customers trickling in.
Some of the shoppers were displaced people with food vouchers from aid groups, worried about the rising food prices.
Traders like Adan Mohamed, who manages a juice and snacks shop, say they had to raise their prices after the costs of sugar, flour and fruits soared. “Everything is expensive,” said Mr. Mohamed, blending pineapples imported from Kenya. And with wages relatively unchanged, many Somalis said they have cut back on meat and camel milk. Over three million herd animals have perished since mid-2021, according to monitoring agencies.
The drought is also straining the social support systems that Somalis depend on during crises.
As thousands of hungry and homeless people flooded the capital, the women at the Hiil-Haween Cooperative sought ways to support them. But faced with their own soaring bills, many of the women said they had little to share. They collected clothes and food for about 70 displaced people.
“We had to reach deep into our community to find anything,” said Hadiya Hassan, who leads the cooperative.
Experts forecast that the upcoming October to December rainy season will most likely fail, pushing the drought into 2023. The predictions are worrying analysts, who say the deteriorating conditions and the delayed scale-up in funding could mirror the severe 2011 drought that killed about 260,000 Somalis.
“There are scary echoes of 2011,” said Daniel Maxwell, a professor of food security at Tufts University who co-wrote the book “Famine in Somalia.”
For now, the merciless drought is forcing some families to make hard choices.
Back at the Benadir hospital in Mogadishu, Amina Abdullahi gazed at her severely malnourished 3-month-old daughter, Fatuma Yusuf. Clenching her fists and gasping for air, the baby let out a feeble cry, drawing smiles from the doctors who were happy to hear her make any noise at all.
“She was as still as the dead when we brought her here,” Ms. Abdullahi said. But even though the baby had gained more than a pound in the hospital, she was still less than five pounds in all — not even half what she should be. Doctors said it would be a while before she was discharged.
This pained Ms. Abdullahi. She had left six other children behind in Beledweyne, about 200 miles away, on a small, desiccated farm with her goats dying.
“The suffering back home is indescribable,” she said. “I want to go back to my children.”
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BBC
ET bears an unmistakably large footprint over the subsequent film landscape, spawning a reinvention of youth cinema as being led by youth themselves
Much of Steven Spielberg's filmography is associated with youth. Early on in his career, his own youth was a talking point: his debut feature film Duel (1971), originally shown on US TV when he was just 24, saw him hailed as a new wunderkind. Since then, much of his work has been aimed at youth culture, from the Boys' Own adventure heroics of the Indiana Jones franchise to Hook (1991), his revisionist take on Peter Pan, the boy who never grows up. The adventure-land screams of the Jurassic Park films also belong in this vein of work in his cinema – as do later works like The BFG (2016) and Tintin (2011). Even Empire of the Sun (1987), a more plainly dramatic film, views the horrors of World War Two through the eyes of a child. But before all these came ET the Extra-Terrestrial, which was released in US cinemas 40 years ago this week. It was his first film to examine childhood directly, and its influence is still felt today in a film culture that tilts evermore towards youth in its focus.
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In fact, ET the Extra-Terrestrial premiered at Cannes Film Festival a couple of weeks earlier, on 26 May 1982, having been selected to close the 35th edition of the prestigious event: Spielberg was not – is not – an arthouse director, and so a premiere there was far from a given. Yet the movie met with rapturous acclaim from the get-go, causing an enormous standing ovation (back in the day when they were not granted so easily) that entered straight into the film's legend. The buzz swiftly translated into enormous box office receipts, as the film racked up nearly $360 million from its original US release; to this day, it has earned almost $800 million worldwide (a figure that incorporates the film's many re-releases, including a controversial re-release in 2002 when Spielberg had the film’s guns digitally changed into walkie-talkies). ET ended the 1980s as the US's highest-grossing film of the decade. In 1982 itself, it came in at number one for the year at the US box office ahead of, at number 12, John Huston's Annie, a film adaptation of the 1977 Broadway musical, which was also released in May, and also centred on a spunky but melancholy child – of which more later.
ET's story draws on Spielberg's own upbringing, and in particular his experiences as a child of divorce (Credit: Alamy)
Film directors had always looked to their childhoods for material, but in the cases of, say, Ingmar Bergman with Fanny and Alexander (1982), or Federico Fellini with Amarcord (1973), those films came much later in the creator’s work, functioning as a sort of wistful return to youth such as comes when considering one's life to the full. ET is not autobiographical in the way of those films (not least because it prominently features a small, adorable alien crashing to Earth) but it clearly draws prominently on Spielberg’s youth, as he has mentioned on several occasions, particularly in the way that the film – as written by the screenwriter Melissa Mathison from an idea by Spielberg himself – reconfigures Spielberg’s childhood. The main aspect of that upbringing that has crossed over into the film is the divorce of Spielberg's parents: in the film, protagonist Elliott (Henry Thomas) and his siblings, younger sister Gertie (Drew Barrymore) and older brother Michael (Robert MacNaughton), live with their single mother (Dee Wallace), and the absence of a father is keenly felt, especially in a painful dinner scene early on. Spielberg, the person, is sort of duplicated into the two boy characters of Elliott and Michael, being at once the lost child who yearns for friendship (which in the film's case takes the form of a bond with the alien), and also the protective older sibling (Spielberg had two younger sisters).
A child's-eye view
Spielberg, being in his mid-30s at the time of the film, was still relatively close to his subjects in age, which enables him to invest psychologically – that shows in the film's keen emotional impact, as well as in Spielberg's fresh cinematics, particularly the way his camera works at roughly children’s head height, investing physically in a child’s universe, and his no-nonsense, puckish attitude towards children's banter, games and worldview. A comparison with the film's contemporary Annie is informative, because that film has a much more top-down quality; it feels like the work of older people setting out to manufacture a children’s entertainment, with a cute story, a charming young actress, good songs, and the sense of everybody putting on a rollicking good show. All of this being the case, the film nevertheless has an artificial, slightly hokey feel to it nowadays, from its set decoration to the stiff performance of Albert Finney in the role of Daddy Warbucks. In this respect, Annie feels like the death rattle of young people's entertainment of yore, and ET like the birth of a young people’s entertainment of the future, that really understands its key audience. The film director Joe Stephenson, currently working on an adaptation of Doctor Jekyll and Mr Hyde starring Eddie Izzard, and who named his production company Be Good productions after a famous line in ET, concurs: "The film feels like the OG of almost a genre of filmmaking," he tells me. "I suspect that if you show a 6-year-old it today, they will feel just as spoken to, and just as moved."
Rewatching the film in 2022, it's certainly the case that the film has kept a fresh and original feel, even as it is clear to see its influence on the contemporary landscape. ET stands out most clearly for the wallop of its sentimental arc, which Spielberg brilliantly contrives from the heartfelt performances he obtains from his child actors, the unashamedly big and heartstring-tugging score by John Williams, as well as his facility for ramping up the tension so that the downbeats register all the more intensely. The film's lone aspect that has aged somewhat iffily is its somewhat dubious politics of gender and sexuality: the script's bizarre insistence that ET is male (to the extent that a scene of the alien "dragging up" is played for comedy), and a weird scene in which Spielberg, filming things from the alien's perspective, appears to suggest that the alien has a thing for the children's mother, play as old-fashioned curiosities in a film that is otherwise very straightforward.
Mostly, the film scores because, as well as daring to literally place itself at its protagonist's height, it doesn’t talk down to the child characters: these are children who rebel, who respond to their environment, who have agency in their own world, and whose pain is accorded as much importance as they give it themselves. Molly Haskell, author of Spielberg: A Life in Films, concurs: "I think ET has been hugely influential in prioritising (even consecrating) the child's point of view over that of that of grown-ups, whether authorities in uniform or distracted mothers", she tells BBC Culture via email. Returning to the comparison with Annie, it's clear that grown-ups are the agents in that film, and Annie herself is bounced back and forth between them: in ET, instead, Elliott and his siblings are the ones who carve out their own world, nursing the wounded alien, dressing it up, and returning it to its people by defying lawmakers.
ET arguably has more in common with an arthouse film like Céline Sciamma’s Petite Maman than today's blockbusters (Credit: Alamy)
Its influence resounds today, and not only in the film's most obvious descendants, such as Netflix series Stranger Things, with its self-conscious nostalgia for 1980s family filmmaking. It's not too much of a stretch to see its legacy in the way Pixar has cornered the market for children's entertainment, from Toy Story (where the toys can be seen as stand-ins of sorts for children) to Turning Red. However while Stephenson agrees that the film has been extremely influential, he thinks that few who have tried to make films "specifically in the ET mould have quite reached the harmony of ET".
Indeed, if Spielberg’s fantastical, child-focused storytelling feels influential in the world of film and TV, ET's more heartfelt elements and the time it accords to everyday life – as well as the way it doesn’t shirk pain and sorrow – feel strangely old-fashioned now and perhaps more aligned with arthouse cinema than with the frantic landscape of blockbusters. A likely cousin of ET, in this respect, is Céline Sciamma’s recent Petite Maman, which also has a supernatural dimension, and a resolutely child-centric, deeply emotional narrative. Here, as in ET, a lonely child, whose parents appear to be separating, encounters a fantastical playmate, a kindred spirit (in this case, by time-travelling to meet her own mother as a child); again, as in ET, the child is filmed sympathetically and with the sense that she is her own free agent, exerting an influence on the world around her. Another film clearly indebted to Spielberg, but which feels hampered by Spielberg’s trademark sentimentality, is Todd Haynes's Wonderstruck (2017), which also premiered in Cannes: also set in a world of children, and again attempting to conjure a sense of wonder from the adventures of children, the film features a somewhat sorrowful child of divorce in the main role. The clear suggestion of Spielberg is there in the script, but it sits slightly uncomfortably with the more eccentric and twisty directorial vision of Haynes.
If ET has an unmistakably large footprint over the subsequent film landscape, spawning a reinvention of youth cinema as being led by youth themselves, from The Goonies to The Hunger Games, it has also dated, in the sense that we are no longer used to the care of its writing, its sheer cinematic craft (visible, for instance, in Spielberg’s delicious nods to trademark shots of confrontation in traditional westerns, when the children are escaping the adults, filmed marching ominously down a road in a row). Does the film hold up? Haskell, somewhat cryptically, tells me: "I think it stands up for the most part, but also might be retitled The Long Goodbye." Perhaps in this sense, ET signalled the start of a new type of cinema, but also rang out a protracted cry of farewell to its own type of cinema, one which is governed foremost by emotions, and where action, fantasy and the otherworldly are only considered in terms of what they bring to bear on authentic human lives.
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France24 - Monde
Foot: les 5 changements par équipe et par match "validés définitivement" (Ifab)
Publié le : 13/06/2022 - 13:32Modifié le : 13/06/2022 - 13:30
Doha (AFP) – Le principe de cinq changements par équipe et par match "de haut niveau" au lieu de trois, introduit suite à la pandémie de Covid, a été "validé définitivement" par l'International board (Ifab), garant des lois du football, lundi à Doha (Qatar).
L'évaluation de la détection semi-automatique des hors-jeu, que la Fifa envisage d'utiliser pendant la Coupe du monde au Qatar du 21 novembre au 18 décembre, "continue" et "est jusque-là très satisfaisante", a également précisé son président Gianni Infantino, au terme de la 136e assemblée générale annuelle de l'Ifab.
"Nos experts vont analyser cela avant de décider si nous l'utilisons à la Coupe du monde ou non", a ajouté Infantino, alors que Pierluigi Collina, président de la Commission des Arbitres de la Fifa, s'est dit "confiant" quand à son usage pendant le tournoi.
La technologie semi-automatique promue par la Fifa doit permettre d'accélérer la prise de décision. Elle s'appuie sur les caméras qui servent à la retransmission télévisée ainsi que des caméras spécifiques et donne la position exacte des joueurs sur le terrain, offrant aux arbitres des informations précises en quelques secondes.
Les membres de l'Ifab ont également "décidé d'augmenter le nombre maximum de remplaçants sur la feuille de match de 12 à 15 à la discrétion des organisateurs des compétitions", est-il précisé dans un communiqué.
En octobre 2021, le gardien des lois du jeu avait laissé le choix à chaque compétition d'adopter les cinq changements par match ou non.
Cet amendement à la "loi 3" du football, prévoyant d'ordinaire un maximum de trois remplacements par match, avait été décidé en mai 2020 par l'Ifab et devait courir jusqu'à fin 2021 pour les compétitions de clubs et jusqu'au 31 juillet 2022 pour les rencontres internationales.
La mesure avait été prolongée jusqu'au 31 décembre 2022 après une "analyse globale de l'impact actuel du Covid-19 sur le football".
Toutes les compétitions n'avaient pas opté pour une augmentation du nombre de remplaçants, la Premier League étant la réfractaire la plus notable.
© 2022 AFP
New York Times - World
Jeanine Añez, expresidenta de Bolivia, sentenciada a 10 años de prisión
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El juicio a la exmandataria que asumió el poder luego de que Evo Morales fue depuesto, despierta preocupación sobre el uso político del sistema judicial.
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Por Megan Janetsky y María Silvia Trigo
Jeanine Añez, la expresidenta de Bolivia, fue sentenciada el viernes a 10 años de prisión luego de que fuera acusada de ocupar la presidencia de manera ilegal tras la renuncia de su predecesor, Evo Morales.
El juicio, el capítulo más reciente de la prolongada agitación política de Bolivia, ha despertado preocupación de que los líderes del país estén usando los tribunales contra sus adversarios políticos y de que la sentencia sea muestra de una crisis democrática más amplia en el país sudamericano y en la región.
“La democracia está en cuestión, no solo en Bolivia, sino en Latinoamérica”, dijo Gonzalo Mendieta, abogado y analista político basado en La Paz, sede del gobierno de Bolivia.
Añez fue detenida el 13 de marzo de 2021 en Trinidad, su ciudad natal, y fue trasladada a La Paz luego de que se emitiera una orden de captura acusándola de terrorismo y sedición. También fue acusada de otros delitos y retenida en prisión por casi 15 meses bajo la modalidad de “detención preventiva”.
El viernes fue sentenciada por el Tribunal Primero de Sentencia de La Paz, acusada de incumplimiento de deberes y de tomar resoluciones contrarias a la Constitución de Bolivia.
Luis Guillén, el abogado de Añez, le dijo a The New York Times que creía que el fallo del tribunal tenía motivaciones políticas y que el actual gobierno de Bolivia, liderado por un aliado socialista de Morales, incurrió en violación a la ley debido al trato que Añez recibió durante su detención.
“Vamos a agotar los recursos internos y luego acudir a organismos internacionales”, dijo Guillén.
Iván Lima, ministro de Justicia de Bolivia, negó las acusaciones y dijo que “no hay pruebas” para sustentarlas. “Somos un gobierno que está respetando las reglas del debido proceso y que está permitiendo que las reglas democráticas lleguen a todos los actores políticos”, dijo Lima en una entrevista.
Añez, una senadora conservadora otrora poco conocida, ascendió a la primera fila de la escena política de Bolivia en noviembre de 2019. En ese entonces, Morales, presidente del país durante más de una década, socialista y el primer líder indígena de Bolivia, perdió el control del poder y huyó a exiliarse a Argentina durante una serie de protestas violentas suscitadas por su cuestionada elección.
Añez dio un paso al frente y prometió fungir solo como presidenta interina de transición y convocar a nuevas elecciones, en las que no participaría. Pero casi de inmediato empezó a reformular la política exterior de Bolivia. Cristiana conservadora, introdujo símbolos religiosos a los procedimientos laicos del Estado y lanzó una campaña contra los seguidores de izquierda de Morales, quien durante 14 años en el cargo había enfatizado la importancia de la cultura indígena.
Después, su gobierno acusó a Morales de sedición y terrorismo, a pesar de que grupos internacionales de derechos humanos indicaron que las pruebas para respaldar esas acusaciones eran deficientes y dijeron que el caso contra el expresidente tenía motivaciones políticas.
El equipo de defensa de Añez ha sostenido que en 2019 se vio obligada a ocupar un vacío de poder, pero los seguidores de Morales dicen que su deposición fue un “golpe”.
El viernes, durante los alegatos finales, Añez se hizo eco de esa argumentación al decirle a los magistrados que era inocente y que su ascenso al poder fue “una consecuencia de todo lo que pasó” hace dos años.
“No moví ni un dedo para llegar a la presidencia”, dijo Añez.
Ella ha negado las acusaciones en su contra y dijo que era víctima de “persecución política”.
Pronto, Añez, de 54 años, se volvió profundamente impopular entre el pueblo boliviano por motivos que iban desde presuntas violaciones a los derechos humanos hasta su antagonismo hacia el partido de Morales, Movimiento al Socialismo (MAS), que sigue siendo el mayor del país. Tal vez lo más significativo, fue su impopularidad por su manejo de la pandemia y la perturbación económica subsiguiente.
Añez abandonó su campaña a la presidencia de Bolivia aproximadamente un mes antes del 18 de octubre de 2020, día de las elecciones, cuando los votantes eligieron al socialista Luis Arce, respaldado por Morales.
El miércoles, cuando los fiscales pedían la máxima sentencia en su contra y presentaban sus alegatos finales en el tribunal, en el exterior se reunió un grupo de manifestantes anti Añez, muchos de los cuales indicaron que su gobierno los había reprimido. Llamaron a que la exmandataria recibiera 15 años de condena, el máximo que contempla la ley, con gritos de “¡No se negocia con sangre derramada!”.
El fallo significa una victoria para el gobierno de Arce y el partido MAS, al reforzar su relato de que Añez llegó al poder con un golpe.
Pero la decisión también causa preocupación sobre la independencia del sistema de justicia de Bolivia, que, a decir de Cesar Muñoz, investigador sénior en Human Rights Watch, ha sido utilizado por gobiernos anteriores de ambos lados del espectro político, para ejercer “revancha” hacia sus enemigos.
“Nos preocupa lo que esto significa para la imparcialidad del sistema judicial”, dijo Muñoz. “Los que están en el poder han usado el sistema de justicia para sus propios fines políticos”.
El gobierno de Morales ha enfrentado acusaciones de persecución política por parte de periodistas y políticos opositores, así como de manipulación del sistema judicial con fines políticos.
Human Rights Watch dijo que el gobierno de Añez “presionó públicamente a fiscales y jueces para impulsar sus intereses”, que según el grupo, condujo investigaciones penales dirigidas a más de 100 personas vinculadas al gobierno de Morales por acusaciones de delitos de sedición y/o terrorismo.
Con el gobierno de Arce, Añez ahora enfrenta las mismas acusaciones de terrorismo por delitos que se dice cometió antes de su presidencia, y de los cuales Muñoz dijo que también hay pocas pruebas, así como acusaciones de genocidio durante su mandato.
El Departamento de Estado estadounidense, así como observadores de la Unión Europea, ha expresado preocupación por “señales crecientes de comportamiento antidemocrático y la politización del sistema legal en Bolivia”.
El fallo también sucede cuando otros líderes de América Latina muestran tendencias autoritarias.
En El Salvador, más de 36.000 personas han sido detenidas luego de que la Asamblea Legislativa autorizó al presidente Nayib Bukele a suspender algunas garantías constitucionales para acabar con la violencia de las pandillas. The Brookings Institution también ha observado “erosión democrática” en Haití, Honduras, Guatemala, Paraguay, Nicaragua y la República Dominicana.
“Cuando uno ve la región, se ve bastante convulsa”, dijo Mendieta, el abogado y analista de La Paz.
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France24 - Monde
Ce qu'il faut retenir du premier tour des législatives en France
Publié le : 12/06/2022 - 22:17Modifié le : 13/06/2022 - 00:14
FRANCE 24
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Eliott SAMUEL
Les Français étaient appelés, dimanche, à voter pour élire leurs 577 députés qui siégeront à l'Assemblée nationale pendant cinq ans. La gauche et la coalition présidentielle sont au coude-à-coude, devant le Rassemblement national et la coalition de droite. France 24 vous résume les faits marquants de cette soirée électorale, avant le second tour, dimanche prochain.
Deux mois après la présidentielle, les Français ont voté dimanche 12 juin pour le premier tour des législatives. Un scrutin attendu dans un contexte politique mouvementé (création de la Nupes, débâcle des Républicains à la présidentielle, fort taux d'abstention, etc.). Que retenir de cette première phase du scrutin ? France 24 fait le point.
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La coalition de gauche et le camp Macron au coude-à-coude
La gauche unie et le camp du président Macron sont arrivés au coude-à-coude au premier tour des élections législatives sur fond d'abstention record, ouvrant ainsi le jeu du second tour dans une semaine. L'alliance macroniste a remporté 25,75 % des voix et la Nupes (Nouvelle Union populaire écologique et sociale) 25,66 %, selon les résultats du ministère de l'Intérieur. Ensemble! dispose finalement de 21 442 voix d'avance.
Les deux partis en tête sont suivis du Rassemblement national (RN), qui a obtenu 18,68 % des voix. Les candidats du RN n'ont pas réussi à capitaliser sur la dynamique de Marine Le Pen à la présidentielle, qui avait engrangé plus de 40 % des voix au deuxième tour.
Cantonné à huit élus en 2017, le contingent de députés RN devrait cependant être nettement plus étoffé cette fois et compter encore dans ses rangs Marine Le Pen, donnée largement en tête dans sa circonscription du Pas-de-Calais (autour de 55 %).
À l'inverse, dans le sillage de la lourde chute de sa candidate Valérie Pécresse à la présidentielle, LR (10,42 %) devrait perdre sa place de premier groupe d'opposition à l'Assemblée nationale. Les autres listes sont en dessous des 10 %.
La clé du second tour résidera une nouvelle fois dans la participation, historiquement basse ce dimanche pour un premier tour d'élections législatives et touchant jeunes et classes populaires en priorité. L'estimation de l'abstention s'élève à 52,49 %, un record dans l'histoire de la Ve République.
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Pour la macronie, l'espoir ténu d'obtenir une majorité absolue
L'enjeu de ces législatives sera d'obtenir, dimanche, la majorité absolue à l'Assemblée nationale, soit 289 sièges sur un total de 577.
Les premières projections donnent un avantage à la majorité sortante réunie sous l'étiquette Ensemble !, avec une fourchette de 255 à 295 sièges, devant la gauche (LFI, PCF, PS et EELV) rassemblée sous la bannière Nupes (150 à 190), selon Ipsos / Sopra Steria pour France 24.
Côté Nupes, l'espoir est ténu d'imposer à Emmanuel Macron un gouvernement de cohabitation, comme la gauche plurielle y était parvenue en 1997 avec Lionel Jospin. Alors que Jean-Luc Mélenchon avait exhorté les Français à faire de ces élections un "troisième tour" de la présidentielle, la gauche devrait tout de même s'imposer comme le principal bloc d'opposition au Palais-Bourbon.
"La vérité est que le parti présidentiel est battu et défait", a réagi le leader de la Nupes, Jean-Luc Mélenchon, pour qui sa coalition "sera présente dans plus de 500 circonscriptions au deuxième tour".
De l'autre côté de l'hémicycle, Les Républicains vont compter leurs survivants parmi la centaine de sortants, en espérant tirer au maximum profit de leur ancrage local. Le Rassemblement national remporterait, lui, entre 20 et 45 sièges.
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Les personnalités qualifiées et éliminées
Quatre candidats de la Nupes (Alexis Corbière, Sophia Chikirou, Sarah Legrain, Danièle Obono) et un candidat d’Ensemble ! (Yannick Favennec) ont été élus dès le premier tour.
Parmi les résultats marquants de ce scrutin, figurent l'élimination d'Éric Zemmour, président du parti d'extrême droite Reconquête!, dans le Var et celle de Jean-Michel Blanquer dans la 4e circonscription du Loiret. L'ex-ministre de l'Éducation nationale est arrivé derrière Bruno Nottin, candidat de la Nupes et Thomas Ménagé, du Rassemblement national, qui arrive en tête. C'est la désillusion aussi pour le président des Patriotes (ancien FN), Florian Philippot, qui a obtenu 4,62 % des voix dans la circonscription de Forbach, en Moselle.
Les ministres d'Emmanuel Macron se sont, eux, tous qualifiés pour le second tour des législatives. Élisabeth Borne, la Première ministre, est en bonne posture dans le Calvados avec 34,32 % des voix. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a été confortablement qualifié (39,1 %) pour le second tour dans le Nord tandis que le ministre des Solidarités Damien Abad, visé par des accusations de viol, arrive en tête du premier tour dans la 5e circonscription de l'Ain (33,38 %), où il sera opposé le 19 juin à la candidate de la Nupes Florence Pisani.
Le ministre délégué aux relations avec le Parlement, Olivier Véran (1re circonscription de l’Isère), le ministre de l’Agriculture (1re circonscription du Loir-et-Cher), Marc Fesneau, et le ministre délégué chargé des comptes publics, Gabriel Attal (10e circonscription des Hauts-de-Seine) sont également arrivés en tête dans leurs circonscriptions. Une autre figure du camp macroniste, la ministre de la Santé Brigitte Bourguignon, s'est, elle, qualifiée de justesse pour le second tour dans la 6e circonscription du Pas-de-Calais.
Le second tour sera plus tendu pour la ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Amélie de Montchalin, qui est en ballottage défavorable dans sa circonscription de l'Essonne, tout comme le ministre des Affaires européennes Clément Beaune (Paris) et le ministre de la Fonction publique, Stanislas Guérini (3e circonscription de Paris).
Côté Nupes, Adrien Quatennens est en ballotage très favorable dans la 1re circonscription du Nord. Même cas de figure pour François Ruffin en bonne posture dans la 1re circonscription de la Somme et pour Sandrine Rousseau dans la 9e circonscription de Paris. Quant à Manuel Bompard, le successeur de Jean-Luc Mélenchon dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône, il arrive largement en tête avec 56,04 % des voix.
Candidate dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, Marine Le Pen a remporté 53,96 % des voix et affrontera la candidate de la Nupes, Marine Tondelier (23,43 % des voix).
Dans la 8e circonscription de l’Essonne, l’ancien candidat à l’élection présidentielle Nicolas Dupont-Aignan (Droite souverainiste) arrive en tête, récoltant 33,3 % des suffrages exprimés.
Avec AFP et Reuters
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Législatives 2022
Législatives : premiers résultats en Outre-mer, une abstention record dans les Antilles
UNE JOURNEE DE VOTE
Législatives : le taux de participation en baisse de 1,3 point à 17 h par rapport à 2017
LÉGISLATIVES 2022
La Nupes et Ensemble au coude-à-coude, le parti présidentiel en quête d'une majorité
BBC
Life after Guantanamo: 'We are still in jail'
By Joel GunterBBC News
Mansoor Adayfi knew next to nothing about Serbia when a delegation from its government came to visit him in 2016, in his 14th year in the prison at Guantanamo Bay.
The only thing Adayfi did know was that Serbian forces had massacred Bosnian Muslims in the Balkan wars of the 1990s. All of the prisoners set for release from Guantanamo that year knew this part of the history, Adayfi said, and no-one wanted to go to Serbia.
By that point, Adayfi had been in Guantanamo all his adult life - picked up in Afghanistan aged 19 and held without charge until he was 32. The previous year, the US had officially downgraded its assessment of him to acknowledge that it was unclear whether he had ever been connected to al-Qaeda, and he had been cleared for release under a complex system of classified deals to resettle detainees abroad.
Adayfi wanted to go to Qatar, where he had family, or to Oman, which had gained a reputation at Guantanamo for treating former detainees well. But when the time came for his delegation meeting in the designated room in Camp Six, Adayfi found a Serbian team waiting for him. He listened to them, he said, then gave them a polite no.
"I told them thank you very much, but I know the history."
According to Adayfi, the head of the delegation assured him that Muslims were welcome in Serbia. The government was going to treat him like a citizen, they said - help him finish his education, give him financial assistance, and arrange for a passport and ID. They were going to help him start over.
After the meeting, Adayfi told the US officials at Guantanamo that he did not want to go. But they were frank about the extent of his influence on the process, he said.
"A state department envoy came to see me after the delegation meeting and she said, 'Mansoor, you have no choice. You are going to Serbia.'"
Adayfi is 39, charismatic and quick to smile, with a childlike quality he attributes to being locked away at the moment he was becoming an adult. His long journey to Belgrade began in Yemen, where he grew up in a rural village without running water or electricity. As a teenager he moved to the capital Sanaa to finish school and study computer science. According to his account, he travelled to Afghanistan in 2001 for an assignment as an IT research assistant, arranged by an educational institute in Sanaa.
Four months after Adayfi arrived, the US invaded Afghanistan and began hunting for members of al-Qaeda. Leaflets were dropped from planes promising large cash rewards for turning people in. Adayfi says the car he was travelling in in northern Afghanistan was ambushed by militants, just days before he was due to return to Yemen, and he was taken captive and handed to the US.
Adayfi's first stop was an American black site in Kandahar, where he says he was stripped naked, beaten, interrogated and accused of being an Egyptian al-Qaeda commander. From Kandahar he was flown, hooded and shackled, to Guantanamo Bay.
His 14 years in the notorious prison are recounted in Don't Forget Us Here, a memoir published late last year. It chronicles torture, psychological abuse, and the death of his brother and sister while he was incarcerated. He taught himself English from scratch in the camp, as well as some computer science and business theory. But the story ends shortly after his release, as he lands in Belgrade in the dark one night in July 2016 and is taken by the secret service to a small apartment in the city centre, where he later found surveillance cameras, he said. Adayfi stayed awake that first night, wondering what lay ahead of him.
"I was exhausted but I couldn't sleep, hungry but I couldn't eat," he said, sitting in his current Belgrade apartment late one night in February. "There was loneliness in Guantanamo, but this was a new kind," he said.
What came next is what Adayfi calls "Guantanamo 2.0" - an isolated and restricted existence in Serbia, which he is not allowed to leave and where he says he is followed by police who warn off anyone he tries to befriend.
Half a dozen former Guantanamo detainees across different countries - all released without charge - described similar experiences: lives in limbo; limited by a lack of documents, police interference, and travel restrictions that confine them to a country or even a single city, making it hard to find work, visit family or form relationships.
"Welcome to our life," Adayfi said. "This is life after Guantanamo."
The resettlement deals spread the former detainees across the globe - to Serbia, Slovakia, Saudi Arabia, Albania, Kazakhstan, Qatar and elsewhere. Some had the relative good fortune of being repatriated to their home nations, including the UK, others were sent somewhere alien.
Adayfi was barred from returning to Yemen, where his family lives, because the US congress decided it was a security risk to return detainees to what it deemed unstable countries. Yemen has also refused to grant Adayfi a passport, and so has Serbia, so he is effectively stateless, marooned in Belgrade.
The deal that took him there, like a lot of things about Guantanamo, remains shrouded in secrecy. "I don't know anything officially, because the United States does not tell the lawyers anything," said Adayfi's lawyer, Beth Jacob, a New Yorker who has now represented nine Guantanamo detainees pro-bono. "Most of the information I have about my clients I cannot share with them because it is classified as secret, and what I have is heavily redacted - five-page documents with a few words floating in a sea of blackness."
The US state department told the BBC that it obtained assurances from all third countries that the former detainees would be treated humanely, as well as "security assurances designed to mitigate the threat a former detainee may pose after transfer" and a "framework to facilitate a detainee's successful reintegration into society". The state department had on occasion assisted with the costs associated with supporting former detainees, a spokesperson said - though the amounts involved and the duration of the assistance remain unclear. Serbia's government did not respond to the BBC's questions.
To Adayfi, the resettlement deal feels like an invisible net. He is not sure where it begins and ends. He cannot leave Serbia because he has no passport, and he cannot leave Belgrade without applying for permission in advance. He is followed by police, he says, and has found listening software installed on his government-issued phone. He is not allowed to drive, so he rarely attends Friday prayers anymore because it involves a long round trip by bus to the nearest mosque. He has a residence permit, and he has received financial assistance for rent and further education, but it is difficult to find work because he cannot explain away the 15 years he spent in Guantanamo, so he struggles to make ends meet. He lives in an apartment found for him by the government in a suburb of the city where there are few other Muslims and no places to buy halal meat. He mostly eats at home alone, and to break his loneliness he takes the bus to a nearby shopping mall and wanders around.
When he passes young families there, Adayfi often stares for too long. "I cannot help myself," he said, one day, on a circuit of the mall. "I feel like a shell, empty within."
Shortly after he arrived in Belgrade in 2016, Adayfi gave his first interview to US media and told them he was unhappy about his new life. In response, a widely-read Serbian tabloid published a full-page story referring to him as an "al-Qaeda jihadist" and "convicted terrorist" who was ungrateful to his host nation.
Those he has tried to befriend have been warned off by police, he says. He has screenshots of WhatsApp conversations in which people described these interactions to him - from his first solitary visit to a cafe, a few weeks after he arrived, when police apparently questioned a group of Libyans at an adjacent table, to his most recent interaction, last year, when he had coffee with a young Muslim man he met at the mosque.
"They stopped him and asked him, 'Do you know Mansoor from al-Qaeda?'", Adayfi said. "In the end I told him to delete my number. I don't want anyone to get hurt."
After an interview with PBS Frontline in 2018, Adayfi was taken in by police and beaten, he said. Two friends from his language course were also arrested. A woman from a phone repair course he took was confronted by officers after she spoke to him in the library, he said. He still has messages she sent him afterwards, asking why plainclothes police were warning her off.
And so Adayfi spends most of his time alone in his apartment. He rarely engages with his neighbours, and he has been going to the mall less, he said, since he was seen praying in an outdoor area last year and escorted off the premises by police.
"After a while you give up, you withdraw," Adayfi said. "But it means you are isolated. I mostly live inside my head now."
Adayfi's closest substitute for friends in Belgrade is an international network of former Guantanamo detainees he has helped to connect and which he calls "the brothers", who communicate through various WhatsApp groups or over the phone. The content of the groups is largely apolitical, to avoid putting anyone at risk in their host countries. "We sing songs, tell jokes, share photos, talk to each other about our health. We share memories of Guantanamo - the clothes, the food," Adayfi said. "It helps keep us going."
Among the former detainees Adayfi talks to most is Sabry al-Qurashi, a fellow Yemeni who spent nearly 13 years at Guantanamo before he was forcibly resettled to Semey, a small city on a former nuclear test site in far-eastern Kazakhstan which he is not allowed to leave.
Al-Qurashi was transferred to Kazakhstan in 2014 with four other former detainees, including Asim Thahit Abdullah Al Khalaqi - who died of kidney failure four months after arriving - and Lotfi Bin Ali, who couldn't get the medical care he needed in Semey for a heart condition, and died of heart disease last year after being deported to Mauritania.
With Bin Ali gone, al-Qurashi remains alone in Semey, where he "lives in a state worse than jail", he said. He has written letters to the Kazakh president and prime minister, US embassy and ICRC asking to be set free or sent back to Guantanamo, but received no replies. The Kazakh government did not respond to the BBC's questions.
"Guantanamo was better than here, because at least there I had hope I would one day be in a better place," al-Qurashi said.
"When the government delegation came from Kazakhstan, they told me I would be treated like a citizen of Kazakhstan. But it was a lie. I have no status, no ID, no family, and no friends. I am stuck here and there is no end."
Al-Qurashi is often stopped by the police when he leaves his apartment, he said, and asked to produce ID he does not have. Sometimes he is taken to the police station and forced to wait seven or eight hours until someone from the ICRC comes to get him. He needs specialist medical care for damaged nerves in his face after he was punched by a plainclothes policeman for refusing to remove his jacket one day, he said, but like his old friend Lotfi Bin Ali, he has been refused permission to travel to the capital to get it.
"I went to the police station to ask what happened to the guy who hit me, and they said, 'Shut your mouth, you are nothing here, go home.'"
The incident summed up his existence in Semey, al-Qurashi said - a life lived totally at the mercy of the local authorities, who regard him as a convicted terrorist. "The first pain is the punch," he said. "The second pain is that you have no access to justice. You have no rights."
Al-Qurashi was never charged by the US, which alleged that he was a member of al-Qaeda who attended a training camp in Afghanistan. He was arrested by Pakistani security forces at an alleged al-Qaeda safehouse in Karachi, but he denies he was ever a member of the group.
During his detention in Guantanamo, al-Qurashi began painting, producing a large volume of work which was subsequently confiscated. He has tried to maintain the practice in Semey. It is "the only thing that keeps me sane," he said. He is not allowed to order anything online, so his access to paint and canvases is limited. He was asked to contribute work to an exhibition of art by former detainees, but he has no Kazakh ID card and is unable as a result to get the work authenticated as his own and sent.
"I asked the ICRC, should I burn my paintings?" al-Qurashi said. "They told me their only job was to make sure I had a roof and food, and that was it."
Seven years ago, al-Qurashi was married, by family arrangement, to a woman in Yemen, whom he has never met because he is not allowed to leave Semey and she cannot travel to Kazakhstan to live with him. He has pleaded with various Kazakh authorities for permission to leave but his situation remains unchanged. "I have been waiting for seven years for my life to begin," he said.
In total, 779 men passed through the detention camp at Guantanamo Bay. Twelve have been charged with a crime. Only two have ever been convicted. According to a 2006 analysis of US defence department data by Seton Hall University law school, just 5% of the 517 detainees left in the prison that year had been actually detained by US forces. Eighty-six per cent had been detained either by Pakistan or the Northern Alliance militant coalition in Afghanistan, and "handed over to the United States at a time in which the United States offered large bounties for capture of suspected enemies". This was Adayfi's fate, he says - caught in the wrong place at the wrong time. "I was a package deal," he said, "sold to the US and then sold to Serbia".
In a 2007 Guantanamo administrative review board, seven years into his detention, Adayfi stated that he was a "jihadist" and a "son" of Osama Bin Laden, and it was an "honour to be an enemy of the United States". He claims now that the outburst was a protest. The administrative review boards were pseudo legal hearings at which the detainees had no lawyers present.
"We didn't understand the review board, we thought it was another interrogation," he said. "For us, everything was an interrogation. So I thought, today I am going to beat them, I'm going to tell them, I am your enemy."
Adayfi had emerged by that point as an informal leader of fellow detainees - organising hunger strikes and other protests. He earned himself a nickname among the guards, "smiley troublemaker". He also devoted himself to education, teaching himself fluent English from scratch, and to writing. He wrote his memoir of Guantanamo twice. The first version, written on contraband pieces of paper, was confiscated and destroyed. When he realised that legal letters were privileged, he sat for hours in the camp classroom, his feet shackled to the floor, and wrote letters, which later became the basis of his book.
Adayfi is now working on a new book charting the struggles of his post-detention life in Serbia. One wall of his Belgrade apartment is filled with colourful sticky notes describing events that will make up its contents. The notes record interrogations by police, thwarted attempts to make friends and find a wife, and efforts to draw President Biden's attention to his plight. Every day he communicates with other former detainees - more than 100 in total - across various online and WhatsApp chat groups. Many have faced the same sorts of restrictions as Adayfi.
"The United States has created a uniquely terrible situation for these men," said Daphne Eviatar, director of security and human rights at Amnesty USA. "Many of them were tortured and have received no acknowledgement, no compensation, no real rehabilitation," she said. "To then transfer them into another situation where they are restricted, can't travel, can't earn a livelihood, can't move on - it's unconscionable."
To Adayfi, the only path to a new life after Guantanamo is to find a wife and have a family of his own. It is what he thinks about at night when he has run out of distractions. But efforts to meet someone in Serbia have not been a success. His faith dictates that he must marry a Muslim woman and meet her in a traditional way, through her family, but his attempts to integrate into the Muslim community in Belgrade have failed, because of a pervasive fear in the community, he says, of being associated with terrorism.
Adayfi did find a match in 2019, with a woman abroad, he said. She was from a good family, and they communicated for a year while he appealed to Serbian authorities for permission to travel to join her. She was his first love, he said. In the end he begged the authorities to allow him to go to her, he said, but they refused. Eventually, her family ran out of patience and she married another man.
"The worst pain I ever felt was not the black site, it was not the 15 years in Guantanamo, it was when I lost someone I loved," Adayfi said.
"At Guantanamo they torture you but they cannot touch your soul. Love is a pain that touches your soul, and you suffer a lot."
In July 2004, more than two years after the first prisoners arrived at Guantanamo, the Pentagon launched its first formal review of the status of the detainees and cleared 38 men for release with "NEC", or "non-enemy combatant" status. The status effectively acknowledged that the men were not associated with al-Qaeda or the Taliban and had not undertaken hostile actions against the US.
Among the 38 were five Uyghurs picked up in Afghanistan that the US said it suspected were members of the East Turkestan Independence Movement - a small militant group dedicated to independence for the Chinese region also known as Xinjiang. It was unsafe to send the men back to their home nation of China, where Uyghurs are persecuted by the state, so the US struck a deal with Albania to take them. They were finally released in 2006 and landed late at night in the Albanian capital Tirana. Their initial joy at being free subsided when they were taken straight to a squalid refugee camp on the outskirts of the city, where they would spend more than a year.
"It was like another world," said Abu Bakker Qassim, a 52-year-old Uyghur now living a quiet life with his family in a poor and run down suburb outside Tirana. "Five years we were in Guantanamo, in the heat, and suddenly we were in Albania in the deep cold. Every day we dressed heavily and ate tasteless food among the strangers in the camp."
Qassim denies ever being a member of the East Turkestan Independence Movement. He was travelling to Turkey via Pakistan when he was picked up by militants, he said, and handed to the US. Like Adayfi, Qassim and the other former detainees bound for Albania were promised financial assistance, passports, citizenship and apartments that were ready for them, they said, only to discover a very different reality on the ground.
"Guantanamo had six camps at that time, and the refugee camp in Albania was camp seven," said Zakir Hasam, an Uzbek detained in Guantanamo from 2002 to 2006. "There were four or five people to a room, barbed wire around the camp, and we had no money and no good food," said Hasam. "The authorities told us their only job was to keep us safe politically and physically, and that was it."
After a year in the refugee camp, and a series of protests, the former detainees in Tirana were relocated to apartments. They are now further along in their post-Guantanamo lives than Adayfi and al-Qurashi, and in some ways more fortunate. Several have married or remarried. Qassim and Hasam both have children. They benefit from monthly financial assistance for rent and bills and have enjoyed success integrating into their local communities. Their good fortune was to end up in a majority-Muslim country.
But in other ways they live under the same restrictions as the former detainees in Serbia, Slovakia and Kazakhstan. They have no passports or work permits, so they cannot travel or legally earn a living to supplement their modest financial assistance.
"This is not freedom," said Qassim. "Thank God we are out of prison, but we are not free."
Qassim's wife "buys the cheapest vegetables, the cheapest fruits, the ones that are a little spoiled," he said. "We cannot buy in the market because we run out of money in 15 days. So we save wherever we can. We are here alone, we are foreigners, we have no family who can help."
The financial assistance keeps them afloat but it also keeps them in a precarious situation, because it is attached only to the former detainees and not their families. When Qassim's friend and fellow former detainee, Ala Abd Al-Maqsut Mazruh, died from Covid five months ago, his wife Hatiche received a letter from the Albanian government telling her that the assistance would be immediately cut off. She was also told that the government-rented property she lived in with their three young children would be taken back this coming September.
Like Qassim, Ala was released without charge in 2005, after being designated a non-enemy combatant. Hatiche went to the ministry of the interior in person, she said, to plead her case, but wasn't allowed in, and she has not received a reply to her messages. She cannot afford a lawyer. In order to support her three children she will need to find full-time work, while caring for them. Her biggest fear is that she will not be able to shelter and feed her children. Her second biggest fear is that they will persecuted in the future because their father was in Guantanamo.
"I am afraid for my children tomorrow and the day after tomorrow," she said. "I am afraid they will be followed by the stigma of Guantanamo."
The Albanian government did not respond to requests to comment for this story.
"Our biggest problem is we have no ID," said Hasam. "It interferes with every part of life. You have no choices, you cannot choose where to live, you cannot choose to travel to see your family abroad, you cannot choose where to work - everyone asks for ID and documents and your work history," he said.
Hasam goes every week to a sprawling junk market where he looks for electronic and mechanical items he can buy, repair and resell - broken smartphones and laptops, radios, drills, anything he can pry open and restore. But the pickings - and margins - are slim. A two-hour visit to the market one February weekend netted only a single set of damaged speakers.
He wants above all to be able to get a good job, based on his mechanical skills, and provide better for his two autistic children, who cannot currently get proper care. He found out in 2020 that his name was listed on "World Check" - a global database that meant nothing to him at the time but is used by banks everywhere to screen customers for criminal backgrounds. Being listed on the database can limit a person in ways they cannot see, and Refinitiv, the company behind it, doesn't inform those who are listed.
It emerged that year that many former Guantanamo detainees had been added to the database, many to its "terrorism" category despite never having being charged with a crime. Now, with the help of a British legal firm, they are slowly getting small payouts. Hasam got $3,000. Qassim got $3,000. Mansoor Adayfi hasn't received a payout yet, he is disputing the offer. "When you take into account that the lawyers take 30%, it's not much," he said.
Last month, Adayfi was cut off without explanation from the money transfer service Western Union. He had been using the service to send small amounts of money home to his family in Yemen to help pay for his mother's monthly medical expenses, he said, as well as receive donations or payments for work from abroad. Citing company policy, Western Union said it could not disclose to Adayfi or the BBC why he was cut off. A spokesman said the company "takes its regulatory and compliance responsibilities very seriously", and had reached out to Adayfi about his case.
Adayfi is convinced that it is Guantanamo. The long shadow of his extrajudicial detention has been cast over so many parts of his life that he sees it everywhere.
"It follows you every place you go," he said, ruefully. "America punishes you for 15 years, and then the rest of the world punishes you for the rest of your life."
One night back in February, a few days after the 20th anniversary of his arrival in Guantanamo, Adayfi was setting up his apartment to give a video talk to a group of students in the US state of Virginia about the art produced in Guantanamo. He moved his small writing desk in front of his preferred Zoom background - the wall of post-it notes that chart the structure of his new book - and took a silk orange scarf from a hook and tied it around his neck. Orange was the first colour Adayfi saw when his blindfold was removed at Guantanamo - the colour of the jumpsuits the men were forced to wear, that came to symbolise America's human rights abuses at the camp.
He clicked on a cheap ring light he purchased online for these kinds of appearances and it lit up one corner of the apartment. Adayfi rarely turns down an offer to give an interview or talk - he has a book to promote, and he sees it as his responsibility to educate younger generations about Guantanamo. And it brings people into his life, briefly.
Adayfi gave an introductory talk about the catalogue of art produced by Guantanamo detainees and the artists' ongoing battle to take their work out of the prison with them. Then he encouraged the students to ask questions. Many of the school and university age groups he talks to have a hazy understanding of what happened at Guantanamo and how the story began, and Adayfi has to remind himself that most of them weren't born when he was sent there.
Adayfi has probably, by this point, been asked just about every question there is to ask about Guantanamo. But he cheerfully engaged with each one. "At what point did you give up?" a student asked.
"There was no giving up, the moment you give up you have lost," Adayfi said. "We paint and they take the paintings away. We write and they destroy our words. We hunger strike and they break the strike. We hunger strike again. I wrote my book twice. They first time they took it away and it broke my heart. But I wrote it again."
Adayfi completed his manuscript in Belgrade, with the help of an American writer, and it was published at the end of last year. He has also finished a bachelor's degree in business - his thesis an analysis of the successes and failures of former detainees re-entering social life and the labour market wherever they were sent. Guantanamo still circumscribes Adayfi's world - there is hardly anything he does that is not an exploration of or battle with the consequences of his detention.
When the online talk was over, Adayfi clicked off his ring light and rearranged his apartment. It was late at night but he wanted to talk. The conversation turned again to family, and at one point Adayfi began mimicking a father trying to corral his small children and get them to behave. Soon he got carried away with the fantasy, jumping up to chase his imaginary son and daughter around the room, beaming with a wide smile and laughing as he called out their imaginary names. Then he caught himself, and stopped, and sat for a while in silence.
For Adayfi, turning this fantasy into something he can touch will be the only real escape from Guantanamo. Until that day, he is locked in the strange phase of his life defined by his long extrajudicial detention. "No matter what I do, there will be suspicion around me," he said, dejectedly. "People just cannot believe that America would make a mistake."
In April, Adayfi's lawyer received a cryptic email from his government minder, telling her the government was "done with Mansoor" and the "programme was finished". She asked the minder if that meant the restrictions on Adayfi's ability to work, drive and travel would be lifted. He replied to say it would be discussed at the next meeting of officials. Nearly six years after Adayfi was sent to Serbia, it was the first acknowledgement - albeit tacit - that the restrictions against him even existed. They are waiting to hear back.
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Pauline PACCARD
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Rhône : au plan d’eau du Colombier, des navettes affrétées pour les fauteurs de troubles
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BBC
Imagine trying to run a dialysis unit with no plastic – Sharon George
Of the 8,300 million tonnes of virgin plastic produced up to the end of 2015, 6,300 million tonnes has been discarded. Most of that plastic waste is still with us, entombed in landfills or polluting the environment. Microplastics have been found in Antarctic sea ice, in the guts of animals that live in the deepest ocean trenches, and in drinking water around the world. In fact, plastic waste is now so widespread that researchers have suggested it could be used as a geological indicator of the Anthropocene.
But what if we could wave a magic wand and remove all plastics from our lives? For the sake of the planet, it would be a tempting prospect – but we'd quickly find out just how far plastic has seeped into every aspect of our existence. Is life as we know it even possible without plastic?
Humans have been using plastic-like materials, such as shellac – made from a resin secreted by lac insects – for thousands of years. But plastics as we know them today are a 20th Century invention: Bakelite, the first plastic made from fossil fuels, was invented in 1907. It wasn't until after World War Two that production of synthetic plastics for use outside the military really took off. Since then, plastic production has increased almost every year, from two million tonnes in 1950 to 380 million tonnes in 2015. If it continues at this rate, plastic could account for 20% of oil production by 2050.
Today, the packaging industry is by far the biggest user of virgin plastic. But we also use plastic in plenty of longer-lasting ways too: it's in our buildings, transport, and other vital infrastructure, not to mention our furniture, appliances, TVs, carpets, phones, clothes, and countless other everyday objects.
All this means a world entirely without plastic is unrealistic. But imagining how our lives would change if we suddenly lost access to plastic can help us figure out how to forge a new, more sustainable relationship with it.
In hospitals, the loss of plastic would be devastating. "Imagine trying to run a dialysis unit with no plastic," says Sharon George, senior lecturer in environmental sustainability and green technology at Keele University in the UK.
Plastic is used in gloves, tubing, syringes, blood bags, sample tubes and more. Since the discovery of variant Creutzfeldt–Jakob disease (vCJD) in 1996 – caused by misfolded proteins called prions that can survive normal hospital sterilisation processes – standard reusable surgical instruments have even been replaced by single-use versions for some operations. According to one study, a single tonsillectomy operation in a UK hospital can result in more than 100 separate pieces of plastic waste. While some surgeons have argued that single-use plastic is overused in hospitals, right now many plastic medical items are essential, and lives would be lost without them.
Some everyday plastic items are also vital for protecting health. Condoms and diaphragms are on the World Health Organization's list of essential medicines, and face masks – including plastic-based surgical masks and respirators, as well as reusable cloth masks – have helped slow the spread of the Covid-19 virus. "A mask that you have for Covid is related to our safety and the safety of others," says George. "The impact of taking that away could be loss of life, if you took it away on a big scale."
In hospitals, the loss of plastic would be devastating (Credit: Kseniia Zatevakhina/ Alamy)
Our food system would also quickly unravel. We use packaging to protect food from damage in transit and preserve it long enough to reach supermarket shelves, but also for communication and marketing. "I cannot imagine how [plastic] would be replaced completely in our system," says Eleni Iacovidou, a lecturer in environmental management at Brunel University London.
It's not just consumers that would need to change their habits – supermarket supply chains are optimised for selling packaged produce, and would need overhauling. In the meantime, highly perishable goods with long journeys between farm and supermarket, such as asparagus, green beans, and berries, might end up left in fields, unpicked.
If we could solve those supply chain issues, fruit and vegetables could be sold loose, but we might need to shop more frequently. Research by UK waste reduction charity WRAP found that plastic packaging extended the shelf life of broccoli by a week when kept in the fridge, and bananas 1.8 days at room temperature – though for apples, cucumber, and potatoes, the plastic made no difference. In fact, the research found that food waste could even be reduced by selling fruit and veg loose, as it allowed people to buy only what they needed.
Even tins of tomatoes and beans would be out – they have an inner plastic coating to protect the food – so we'd have to buy dried pulses in paper bags and cook them at home instead. "People have relied too much on getting the thing they need in the most convenient and easy way," says Iacovidou. "I think we need to get a little bit uncomfortable."
Swapping out plastic packaging would have knock-on environmental effects. While glass has some advantages over plastic, such as being endlessly recyclable, a one litre glass bottle can weigh as much as 800g compared to a 40g plastic one. This results in glass bottles having a higher overall environmental impact compared to plastic containers for milk, fruit juice, and fizzy drinks, for example. When those heavier bottles and jars need to be transported over long distances, carbon emissions grow even more. And if the vehicles they're transported in don't contain plastic, they themselves will be heavier, which means even more emissions.
In some ways, though, changing food packaging would be the easy part. You might buy milk in a glass bottle, but plastic tubing is used in the dairy industry to get that milk from cow to bottle. Even if you buy vegetables loose, sheets of plastic mulch may have helped the farmer who grew them save water and keep away weeds. Without plastic, industrial agriculture as we know it would be impossible.
Instead, we'd need shorter food chains – think farm shops and community-supported agriculture. But with over half of the global population now living in cities, this would require huge changes in where and how we grow food. It wouldn't be an impossible task, says Iacovidou, but "we have to devote the time to do it, and we have to also cut the amount of things that we eat".
If we ditch synthetic clothing materials, cotton production would have to be scaled up significantly (Credit: Getty Images)
Living without plastic would also require a shift in how we dress. In 2018, 62% of the textile fibres produced worldwide were synthetic, made from petrochemicals. While cotton and other natural fibres like hemp would be good substitutes for some of our clothing, scaling up production to match current demand would come with a cost. Cotton already grows on 2.5% of arable land worldwide, but the crop accounts for 16% of insecticide use, risking the health of farmers and contaminating water supplies. Without plastic, we'd need to ditch fast fashion in favour of more durable items we can wear again and again.
We'd also quickly run out of shoes. Before widespread synthetic plastics came along, shoes were often made out of leather. But today there are many more people on Earth, and we get through many more pairs each: 20.5 billion pairs of footwear were manufactured in 2020. "We couldn't go to leather shoes for every person on the planet… that's just not feasible," says George.
There would be upsides to a world without plastic, though: we'd escape the harmful effects it has on our health.
Turning oil and gas into plastic releases toxic gases that pollute the air and impact local communities. What's more, chemicals added during the production of plastics can disrupt the endocrine system, which produces hormones that regulate our growth and development. Two of the most well-studied of these endocrine disrupting chemicals (EDCs) are phthalates, used to soften plastic but also found in many cosmetics, and bisphenol A (BPA), used to harden plastic and commonly used in the lining of tins.
"While these phthalates or BPA are important for the structure of the plastic, they are not chemically bound to it," says Shanna Swan, professor of environmental medicine and public health at the Icahn School of Medicine at Mount Sinai in New York. That means when these chemicals are used in food packaging, they can leach into the food itself – and end up in our bodies.
Some phthalates can lower testosterone production, reducing sperm counts and increasing fertility problems in men. BPA, on the other hand, mimics oestrogen and has been linked with an increased risk of reproductive problems in women. But the effects extend beyond fertility. "The breadth of the potentially disruptive influences of EDCs is striking," writes Swan in her book, Count Down. "They have been linked to numerous adverse health effects in almost all biological systems, not just the reproductive system but also the immunological, neurological, metabolic, and cardiovascular systems."
Exposure to EDCs during critical periods of foetal growth can have long-lasting effects. "If the mother is pregnant, and she is exposed to plastics or other chemicals that alter the development of her foetus, those changes are lifelong, irreversible changes," says Swan. This means that, while going cold turkey on plastics would reduce our exposure, their effects would still be felt for at least the next two generations. "Your grandmother's exposure is relevant to your reproductive health and your health in general," says Swan.
Plastics have been found in Antarctic sea ice and in the guts of animals living in the deep ocean (Credit: Getty Images)
At some point, we'd want to address the plastic that's already in the oceans. Could we ever clean it all up? "You have some materials that are on the seafloor and they're not going to go anywhere, they're just part of the ecosystem," says Chelsea Rochman, assistant professor in the department of ecology and evolutionary biology at the University of Toronto. But with the floating plastics, she says, we have a fighting chance.
Researchers now think that most plastics floating in the ocean will eventually get washed up or buried along our shorelines. At the moment some of those shoreline plastics are removed with trash-traps and old fashioned beach cleans. Keeping that removal up would make a difference to marine wildlife. "You would have fewer animals washing up on the beach with plastics in their bellies, and less entanglement," says Rochman. "A lot of what's being ingested by animals is not the stuff that's in the deep sea, it's the coastal stuff."
Taking out bigger pieces of plastic waste would also stop them breaking up into microplastics. Most of the microplastics found away from coastlines are from the 1990s or earlier, suggesting that bigger pieces take decades to break down. That means if we simply stopped adding new plastic pollution to the oceans tomorrow, microplastics would continue to increase over the next decades – but by removing the existing debris as well, we could stop that surge. "Maybe we reach a time where every animal we pull out of the water doesn't have microplastics in it," says Rochman.
Maybe we reach a time where every animal we pull out of the water doesn't have microplastics in it – Chelsea Rochman
In a plastic-free world, making new kinds of plastic out of plants might start to look tempting.
Bio-based plastics that have many of the same qualities as petrochemical plastics are already in use. Corn starch-based polylactic acid (PLA), for example, is used to make straws are almost indistinguishable from their fossil fuel plastic counterparts – unlike paper straws that can end up soggy before you finish your drink. Bio-based plastics can be made from the edible parts of plants like sugar or corn, or from plant material that isn't fit for consumption, like bagasse, the pulp left over after crushing sugarcane. Some, but not all, bio-based plastics are biodegradable or compostable. But most of those plastics still need careful processing, often in industrial composting facilities, to ensure they don't persist in the environment – we can't just throw them into the sea and hope for the best.
Even if we did create the infrastructure to compost them, bio-based plastics might not be better for the environment – at least not right away. "I think initially we'd see all impacts increase," says Stuart Walker, a research fellow at the University of Exeter and author of a recent review looking at environmental impacts of bio-based and fossil fuel plastics.
Supermarket supply chains are optimised for selling packaged produce and would need overhauling if we stopped using plastic (Credit: Getty Images)
Clearing land for crops would impact ecosystems and biodiversity. Fertilisers and pesticides come with carbon emissions attached and can pollute local rivers and lakes. One study found that replacing fossil fuel plastics with bio-based alternatives could require between 300 and 1650 billion cubic metres of water (300-1650 trillion litres) each year, which is between 3 and 18% of the global average water footprint. Food crops could end up being used to produce plastic instead, risking food security. Once they have been grown, crops need more refining to reach the bio-based equivalent of crude oil, which requires energy, resulting in carbon emissions.
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But trying to compare the environmental impacts of bio-plastics with conventional ones is tricky, not least because fossil fuel-based plastics have a head start. "We've been making these things for so long at such scale that we're really good at it," says Walker. "In time it would shift and we'd see that with bioplastics, the emissions would reduce." As countries around the world decarbonise their electricity supplies, the carbon emissions from producing bio-based plastics would decrease further.
However, making plastic from plants wouldn't necessarily solve health problems stemming from the material. While research on the topic is scarce, it's likely that similar additives to those used in conventional plastics would also be used in bio-based alternatives, Iacovidou says. This is because the properties the materials need are the same. "The fate of the additives is what concerns me the most," she says. If bio-based plastics are mixed with food waste and composted, whatever is in the plastic enters our food system.
It's clear that replacing one material with another won't solve all our plastic problems.
The emissions from travel it took to report this story were 0kg CO2. The digital emissions from this story are an estimated 1.2g to 3.6g CO2 per page view. Find out more about how we calculated this figure here.
There's already a push to figure out which plastics are unnecessary, avoidable, and problematic, with several countries, including the US, UK, Australia, New Zealand and the Pacific Islands region, aiming to phase these out. To go even further than that, we could decide to only use plastics that we really, truly need. In a recent book chapter, George describes a framework to help us figure out which plastics are vital. By considering whether the item fulfils an essential need – such as food, shelter, or medicine – and also whether reducing the amount of material, or replacing the plastic with something else, would affect its use, we can start to see which plastics we can and cannot live without.
But these essential plastics are context-specific and not set in stone. In some places, the only safe drinking water comes in plastic, for example. "That means we need to develop drinking water infrastructure there so that we don't have to rely on packaged water, but right now that [plastic] is necessary," says Jenna Jambeck, professor of environmental engineering at the University of Georgia.
Thinking through the whole life cycle of any new materials, including what we do with them when they no longer serve their purpose, would be essential. "We’ve kind of forgotten that recycling isn't the gold standard of what we can do with stuff when we’re finished with it," says Walker.
Along with colleagues at the University of Sheffield, he investigated the environmental impacts of disposable and reusable takeaway containers. They found that a durable plastic container would only need to be used between two and three times to be better, in terms of climate impact, than a single-use polypropylene one, even taking into account washing. Stainless steel containers reached the same break-even point after 13 uses – takeaways, thankfully, wouldn't need to be a thing of the past in a plastic-free world.
The biggest shift we'd face, then, would be re-evaluating our throwaway culture. We'd need to change not just how we consume items – from clothes and food to washing machines and phones – but how we produce them too. "We're too quick to buy something cheap and disposable, where we ought to be making things so they are compatible, and there's more standardisation, so things can be swapped out and mended," says George.
Without plastic, we might even have to change the way we talk about ourselves. "Consumer is inherently a single-use term," says Walker. In a world where packaging is reused and repurposed, not thrown out, we might become citizens instead.
Perhaps we'd also discover that, for all the genuine good plastic has done, not all of the lifestyle changes it has enabled have been positive. If it's plastic packaging that allows us to grab lunch to eat on the go, and plastic-heavy devices that mean we are always contactable, without it our schedules might need to be a little less frantic. "If that was all taken away, life would slow down," says Jambeck. "Would that be such a bad thing?"
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France24 - Monde
La Nupes et Ensemble au coude-à-coude, le parti présidentiel en quête d'une majorité
Publié le : 12/06/2022 - 10:34Modifié le : 13/06/2022 - 10:32
FRANCE 24
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Au terme d’une campagne atone qui a peiné à mobiliser les foules, les estimations des résultats du 1er tour donnent la Nupes légèrement en tête devant Ensemble avec 25,6 % des voix. Le RN est en troisième position avec 19,1 %, et LR-UDI-DVD à 13,6 %. Retrouvez les réactions et analyses de ce premier tour des législatives.
Législatives 2022 © Studio graphique FMM
En fin de soirée, les dernières estimations donnent la Nupes (25,6 %) en tête devant Ensemble (25,2 %), suivis du Rassemblement national à 19,1 % et de LR/UDI/DVD à 13,6 %, selon Ipsos Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France, France24/RFI/MCD et LCP Assemblée Nationale. Les autres listes ou coalitions sont en dessous des 10 %.
Les premières projections des 577 sièges donnent un avantage à la majorité sortante réunie sous l'étiquette Ensemble, avec une fourchette de 255 à 295 sièges, devant la gauche (LFI, PCF, PS et EELV) rassemblée sous la bannière Nupes (150 à 190), selon Ipsos Sopra Steria.
Mais elles ne règlent pas deux grandes questions : le chef de l'Etat parviendra-t-il à conserver sa majorité absolue à l'Assemblée nationale ? Et la gauche trouvera-t-elle des réserves de voix suffisantes pour envoyer, comme elle l'espère, l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon à Matignon ?
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England v New Zealand: The five factors behind Kiwis' Test transformation
Last updated on 8 June 20228 June 2022.From the section Cricket
New Zealand were the inspiration for England to transform their limited-overs cricket after the 2015 men's World Cup. Now, in an attempt to reinvigorate their Test team, England are trying to borrow from them again.
That can be seen in the appointment as England's new Test head coach of Brendon McCullum, who captained New Zealand from 2012 to 2016. During those four years, McCullum helped his home country rise from eighth in the world rankings. Under his successor Kane Williamson, they reached number one for the first time in 2021, when they also won the inaugural World Test Championship.
New Zealand have thrived in the limited-overs game as well, reaching the finals of the past two one-day international World Cups and last year's T20 World Cup.
They have managed it all with a population of just five million - the smallest of any of the 12 Test sides - and with an annual revenue lower than the richest English counties, such as Surrey.
So what's the formula? And what might England learn from it? Here are five factors that have underpinned New Zealand's transformation from a team languishing among the lower echelons of Test nations into a side who excel in all three international formats of the game.
In 1995, three prominent New Zealand cricketers admitted to smoking marijuana on their tour of South Africa. One of those, Stephen Fleming, later said "more than half the squad were involved".
The turmoil that followed led to something that seldom promises major change: a governance review.
The old New Zealand Cricket (NZC) board comprised 13 members, all drawn from the country's six provincial associations and all unpaid. The Hood Report recommended a trimmer board of paid administrators, who would be the best people for the job, rather than part-timers selected by provincial associations. Remarkably, the old board effectively voted themselves out of existence.
NZC was now empowered to take decisions based on the best interests of the game in New Zealand, not the parochial interests of the provincial associations. The new board swiftly innovated to popularise cricket, developing shorter formats at grassroots level aimed at increasing participation. In 1996, they launched the short-format game Cricket Max - in many ways the precursor to Twenty20, which was first played in 2003.
The All Blacks were among those to emulate NZC's structure. But it remains largely an outlier in cricket. Cricket West Indies has rejected a series of reports calling for independent governance. In England, major changes need to be approved by an unwieldy vote of the England and Wales Cricket Board's 41 members - comprising the chairs of the 18 first-class counties, the 21 national counties, the Marylebone Cricket Club and the chair of the National Counties Cricket Association.
In 2000, domestic players in New Zealand were all semi-professional. The only professionals were the members of the national squad, who'd become so in 1995. It damaged standards; many players left the sport early because they weren't paid enough.
The New Zealand Cricket Players Association (NZCPA), formed in 2001, negotiated a fixed pool of money to be distributed from the board's revenue to players. It marked the beginning of the fully professional domestic cricket era in the country.
Today, 116 cricketers in New Zealand - 16 in each of the provinces and another 20 with central contracts - are professional, contributing to the country's unprecedented depth. They have so many options that Matt Henry, who took 7-23 against South Africa in February and was player of the match in two of his last three Tests, wasn't picked against England at Lord's.
And the professionalisation of the domestic game also extended to coaching. Before 2001, domestic coaches worked only in the summer, rather than being full-time professionals.
"The characters you could pick were pretty much people who were in jobs that could afford to take two or three months off, so clearly you weren't always getting the best people," says Mike Hesson, who worked in various coaching roles for Otago from 1996, and was national coach from 2012 to 2018.
Now, coaching is treated like a serious career, helping players to maximise their talents.
As well as improving pay for players and coaches, NZC has upgraded the sport's infrastructure.
In 2002-03, domestic matches were played at 24 different grounds, with the six provinces criss-crossing the country, playing games at small venues in small towns.
"Many of the venues just didn't have practice or playing facilities that were going to help develop players," Hesson recalls.
In 2005, the NZCPA pressed NZC to introduce a 'warrant of fitness' - essentially, criteria for playing and practice facilities that any ground hosting domestic cricket had to meet. This has been the catalyst for a surge in the quality of training and practice facilities.
It has also transformed the quality of pitches in New Zealand, which were traditionally green seamers - giving batters little experience of building long innings and bowlers little experience on flat pitches.
These have now become far more conducive to batting, replicating the conditions normally found in Test cricket. Since 2010, averages in New Zealand domestic cricket have been higher than anywhere else in the world, and the closest of anywhere in the world to the average in Test cricket.
The launch of the Indian Premier League (IPL) in 2008 meant that players - especially those from outside Australia, England and India - could now earn more from foreign T20 leagues than the international game.
Many countries long failed to recognise this reality. England were scornful of the IPL until 2015. West Indies mandated that players had to play in their domestic 50-over tournament to be eligible for the national one-day team, even though it clashed with major T20 leagues. It was a self-defeating policy, which meant that West Indies often picked weakened sides.
In 2018, South Africa's superstar AB de Villiers retired from international cricket. He wanted to play a combination of lucrative T20 tournaments and major internationals, but was unable to "pick and choose", as he termed it.
Of all leading nations, New Zealand have perhaps dealt with the new reality most shrewdly. Their flexible policy has allowed players to miss low-key internationals to play in T20 leagues, ensuring that, barring injuries, they have been at full strength for the games that matter most. Had they tried to limit players' participation in leagues, "you would end up with players retiring earlier, potentially prioritising IPL over international cricket," Hesson says.
NZC's pragmatism has extended to their own T20 competition. Other mid-sized countries have tried to generate their own mini-versions of the IPL, often with disastrous results. Cricket South Africa lost £11m on the Global T20 League, which was cancelled before its launch in 2017.
Of the 12 ICC full members, New Zealand is the only one that has not tried to create a glitzy T20 tournament built around new teams; instead, its T20 competition uses the same sides that compete in domestic first-class cricket. This means that the board has avoided overextending themselves in pursuit of a market that isn't there.
Before he walked out at number three at Lord's, Ollie Pope had never batted in the top three in any first-class match. Surrey would have been open to batting him at three at the start of this season - but England didn't think to ask, emblematic of how counties and the international side do not always work in synergy.
New Zealand have benefited from an altogether more collaborative approach between the national side and domestic teams. As New Zealand head coach, Hesson occasionally influenced domestic selection for the good of the national team.
Soon after taking over, he called up the Northern Districts head coach to ask if BJ Watling - who played as a specialist opener - could instead keep wicket and bat in the middle order. Watling would become arguably New Zealand's best Test wicketkeeper.
Similarly, Hesson requested that Canterbury move opener Tom Latham to bat in the middle order and keep wicket in one-day cricket - the same role that he would play in New Zealand's run to the 2019 World Cup final.
A combination of history and geography - the relative lack of regional divides and ease of travel - has created a culture in which the six districts are tasked with furthering the interests of the national team first, mirroring the system in New Zealand Rugby.
A portion of each domestic head coach's salary is directly paid by NZC, and developing international players is part of each coach's key performance indicators. Players who live in one major association but play in another can also get full access to local training facilities during the off-season.
Domestic sides have also accepted their fixture list being pared back for the greater good. In 2018, NZC reduced their domestic first-class programme from 10 rounds to eight to fund increasing investment in their A-team programme - a decision made possible by this collective understanding of the need to prioritise the national team.
Culture is perhaps New Zealand's greatest advantage. It might also be the hardest to replicate.
Stefan Szymanski and Tim Wigmore are the co-authors of Crickonomics.
BBC
Why you may have a thinking digital twin within a decade
By Jane WakefieldTechnology reporter
Most of us have been told by a friend that we have a doppelganger - some stranger they passed on the street who bore an uncanny resemblance to you.
But imagine if you could create your very own twin, an exact copy of yourself, but one that lived a purely digital life?
We are living in an age where everything that exists in the real world is being replicated digitally - our cities, our cars, our homes, and even ourselves.
And just like the hugely-hyped metaverse - plans for a virtual, digital world where an avatar of yourself would walk around - digital twins have become a new, talked-about tech trend.
A digital twin is an exact replica of something in the physical world, but with a unique mission - to help improve, or in some other way provide feedback to, the real-life version.
Initially such twins were just sophisticated 3D computer models, but artificial intelligence (AI) combined with the internet of things - which uses sensors to connect physical things to the network - have meant that you can now build something digitally that is constantly learning from and helping improve the real counterpart.
Technology analyst Rob Enderle believes that we will have the first versions of thinking human digital twins "before the end of the decade".
"The emergence of these will need a huge amount of thought and ethical consideration, because a thinking replica of ourselves could be incredibly useful to employers," he says.
"What happens if your company creates a digital twin of you, and says 'hey, you've got this digital twin who we pay no salary to, so why are we still employing you?'?
Mr Enderle thinks that ownership of such digital twins will become one of the defining questions of the impending metaverse era.
We have already started the journey towards human twinning - in the form of the above mentioned avatars - but these are currently rather clunky and primitive.
In Meta's (formerly Facebook) virtual reality platform, Horizon Worlds, for example, you may be able to give your avatar a similar face to your own, but you can't even provide it with any legs because the technology is at such early stages.
Prof Sandra Wachter, a senior research fellow in AI at Oxford University, understands the appeal of creating digital twins of humans, "it is reminiscent of exciting science fiction novels, and at the moment that is the stage where it is at".
She adds that whether someone will "be successful at law school, get sick, or commit a crime - will depend on the still debated 'nature versus nurture question'.
It will depend on good luck and bad luck, friends, family, their socio-economic background and environment, and of course their personal choices."
However, she explains, AI is not yet good at predicting these "single social events, due to their inherent complexity. And so, we have a long ways to go until we can understand and model a person's life from beginning to end, assuming that is ever possible."
Instead, it is in the fields of product design, distribution and urban planning where the use of digital twins is currently the most sophisticated and extensive.
In Formula One racing, the McLaren and Red Bull teams use digital twins of their race cars.
Meanwhile, delivery giant, DHL, is creating a digital map of its warehouse and supply chains to allow it to be more efficient.
And increasingly our cities are being replicated in the digital world; Shanghai and Singapore both have digital twins, set up to help improve the design and operations of buildings, transport systems and streets.
In Singapore, one of the tasks of its digital twin is to help find new ways for people to navigate, avoiding areas of pollution. Other places use the technology to suggest where to build new infrastructure such as underground lines. And new cities in the Middle East are being built simultaneously in the real world and the digital.
French software company, Dassault Systemes, says it is now seeing interest from thousands of firms for its digital twins technology.
So far its work has included using digital twins to help a hair care firm digitally design more sustainable shampoo bottles, instead of endless real-life prototyping. This cuts down on waste.
And it is enabling other firms to design new futuristic projects - from jetpacks, to motorbikes that have floating wheels, and even flying cars. Each has a physical prototype too, but the refining of that initial model happens in the digital space.
But the real value seen in digital twins is in healthcare.
Dassault Systemes' Living Heart project has created an accurate virtual model of the a human heart that can be tested and analysed, allowing surgeons to play out a series of "what if" scenarios for the organ, using various procedures and medical devices.
The project was founded by Dr Steve Levin, who had personal reasons to want to create a digital twin. His daughter was born with congenital heart disease, and a few year's back, when she was in her late 20s and at high risk of heart failure, he decided to recreate her heart in virtual reality.
Boston Children's Hospital is now using this technology to map out real patient heart conditions, while at Great Ormond Street hospital in London, a team of engineers is working with clinicians to test devices that may help children with rare and difficult-to-treat heart conditions.
New Tech Economy is a series exploring how technological innovation is set to shape the new emerging economic landscape.
Experimenting on a digital heart also has the knock-on effect of cutting down on the need to test on animals - one of the more controversial aspects of scientific research, says Severine Trouillet, global affairs director at Dessault Systemes.
The firm now plans more digital organ twins, including the eye and even the brain.
"At some point we will all have a digital twin, so that you can go to the doctor, and we can increasingly make preventative medicine, and make sure that every treatment is personalised," says Ms Trouillet.
Perhaps even more ambitious than replicating human organs is the race to build a digital version of our entire planet.
US software firm, Nvidia, runs a platform called Omniverse, designed to create virtual worlds and digital twins.
One of its most ambitious projects is to build a digital doppelganger of the Earth, capturing high resolution imagery of its entire surface.
Earth-2, as it is dubbed, will use a combination of deep-learning models and neural networks to mimic physical environments in the digital sphere, and come up with solutions to climate change.
In March this year, the European Commission, in conjunction with the European Space Agency among others, announced its own plans to make a digital twin of the planet, dubbed Destination Earth.
By the end of 2024, it hopes to have enough data from real-time observations and simulations to have a digital twin that will focus on floods, drought and heatwaves, alongside natural disasters such as earthquakes, volcanic eruptions and tsunamis, and provide countries with concrete plans to save lives in the face of these growing challenges.
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En vidéo : les discours de la soirée électorale du premier tour des législatives
Publié le : 12/06/2022 - 22:38
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Retrouvez les discours des personnalités politiques qui se sont exprimées à l'issue du premier tour des élections législatives.
- Marine Le Pen (Rassemblement National) appelle à la mobilisation, juge "possible d'envoyer un groupe très important" à l'Assemblée.
- Jean-Luc Mélenchon (NUPES) juge "le parti présidentiel défait", appelle ses électeurs à "déferler" au second tour.
- Elisabeth Borne (Ensemble !) a appelé dimanche soir au rassemblement autour du camp présidentiel pour le second tour des élections législatives.
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Marivaux notre contemporain
ChroniqueJean-Pierre LéonardiniLa revue Europe, dont le rédacteur en chef avisé est le poète Jean-Baptiste Para, consacre l’essentiel de son numéro 1117 à Marivaux (1). Dans la longue histoire de cette revue littéraire mensuelle (née en 1923), ce n’est pas la première fois qu’il est question de Marivaux (1688-1763) et des appréciations saisonnières sur son œuvre. La catégorie restrictive du marivaudage, compris comme un caquètement de volaille mondaine (Claudel disait jadis : « Voir Marivaux, c’est bouffer de la poudre de riz pendant une heure »), a peu à peu cédé le pas à la reconnaissance approfondie d’un génie, certes élégant (du Watteau par écrit), qui apparaît désormais, sous l’action conjuguée d’hommes de théâtre et de chercheurs universitaires à l’esprit affûté, proprement avant-coureur. Sur l’amour et ses subterfuges, ses travestissements, ses élans du cœur parmi les contradictions de classes, sur les désirs suggérés des femmes, que de complexité enfin démasquée et mise au net. Patrice Chéreau, montant en 1973 la Dispute, lever de rideau dont il fit un manifeste éclatant, ne nous avait-il pas dit, à propos de cette expérience d’hominisation sauvage : « Marivaux tient la porte, Sade fait son entrée » ?
Michel Delon, en ouverture, synthétise parfaitement les enjeux des études actuelles sur l’auteur de la Double Inconstance et autres fleurons de son répertoire. On explore attentivement ses romans, ses journaux, sa correspondance, ce que dirent de lui les autres de son temps et ceux qui vinrent après. Jacques d’Hondt, dans « Le philosophe travesti », trace un parallèle avec Descartes. Nicolas Fréry, dans « L’âme et le rang », s’attache à « être aimé pour soi-même », tandis que Marc Escola, sous le titre « Sexe, genre et comédie » dans le cas de la Fausse Suivante, analyse toutes les arguties de l’aveu amoureux. Jean-Paul Sermain traite de l’oppression et de la révolte des femmes chez Marivaux. D’autres précieuses études (de Sophie Marchand, Clémence Aznavour, Christophe Martin, France Lotterie, Michel Delon, Erik Leborgne, Nathalie Rizzoni, Maria Grazia Porcelli, Pierre Franz, Fabien Gris et Conception Pérez-Pérez) à leur tour passent au crible, sous une infinité d’angles, la galaxie Marivaux, lequel semble ainsi, fût-ce à distance, plus que jamais notre contemporain. Par ailleurs, avant le cahier de création et les chroniques, dans des textes majeurs choisis par Jean-Louis Jacquier-Roux, sont évoquées la figure et l’œuvre du romancier et résistant italien Beppe Fenoglio (1922-1963). Il reste à découvrir à sa juste hauteur, jusque dans son pays.
europe.revue@wanadoo.frLa chronique théâtrale de Jean-Pierre LéonardiniThéâtremarivaux France24 - Monde
En Amazonie, les équipes de recherche retrouvent des effets personnels des deux disparus
Publié le : 13/06/2022 - 05:22Modifié le : 13/06/2022 - 05:28
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Des effets personnels appartenant au journaliste britannique et à l'expert brésilien, portés disparus depuis une semaine, ont été retrouvés dans une zone reculée de l'Amazonie, a annoncé dimanche la police brésilienne.
Les recherches se poursuivent après la disparition, il y a une semaine dans une zone reculée de l'Amazonie, du journaliste britannique Dom Phillips et de l'indigéniste brésilien Bruno Pereira. La police brésilienne a annoncé, dimanche 12 juin, que plusieurs de leurs effets personnels ont été retrouvés.
Il s'agit d'"une carte de santé, un pantalon noir, une sandale noire et une paire de bottes appartenant à Bruno Pereira, et une paire de bottes et un sac à dos appartenant à Dom Phillips et contenant des vêtements personnels", a précisé la police fédérale de l'État d'Amazonas (nord-ouest du Brésil) dans un communiqué.
Auparavant, les pompiers de l'Amazonas avaient informé la presse locale de la découverte d'objets personnels pouvant appartenir aux disparus, retrouvés "près de la maison" d'Amarildo Costa de Oliveira. Cet homme de 41 ans, qualifié de "suspect", a été placé en détention. Et jeudi, la police avait relevé au même endroit des traces de sang.
Le gouvernement a été critiqué par les proches des disparus et les groupes indigènes, et même par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme, pour son retard dans le déploiement des recherches.
Le président Jair Bolsonaro, qui avait qualifié l'expédition des deux hommes d'"aventure déconseillée", a répondu vendredi lors du Sommet des Amériques, à Los Angeles, que les forces armées et la police menaient une "recherche inlassable" depuis le premier jour.
Des recherches "minutieuses" entreprises
La police a répété, dimanche, que les équipes de recherche, au septième jour de travail, ont parcouru environ 25 kilomètres et se sont livrés à des "recherches minutieuses à travers la jungle, les routes de la région et la végétation inondée" notamment dans la zone où a été retrouvé un bateau qui appartiendrait au suspect.
Dom Phillips, 57 ans, collaborateur du journal britannique The Guardian, et Bruno Pereira, 41 ans, expert auprès de l'agence gouvernementale brésilienne pour les affaires indigènes (Funai), voyageaient ensemble en bateau à travers la région de la vallée de Javarí, une région reculée à l'extrême ouest de l'Amazonas, réalisant des interviews pour un livre sur la conservation de l'environnement.
Selon des militants indigènes locaux, Bruno Pereira était fréquemment menacé pour son combat contre l'empiètement sur les terres indigènes.
Les deux hommes ont été vus pour la dernière fois le 5 juin, dans la localité de Sao Gabriel, non loin de leur destination, la ville d'Atalaia do Norte.
Avec AFP
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En Amazonie, disparition d'un journaliste britannique et d'un expert brésilien
Le "Sommet des Amériques" se conclut avec un partenariat sur l'immigration et un bilan mitigé
Disparitions en Amazonie : des traces de sang retrouvées sur le bateau d'un suspect
BBC
Is it the end for the lush lawns of Los Angeles?
By Christine RoBusiness Reporter, Los Angeles
"The era of the lush lawn is over," declares Lynne Toby, a pensioner who has lived in Los Angeles for 40 years.
Ms Toby's attitude toward grass lawns has changed over the years. She wanted a lawn when her son was young and playing sport. But once he stopped, she let it die.
This was partly for practical reasons - as a lawn requires a great deal of maintenance. But the decision was also related to her interest in conserving water, amidst the persistent drought conditions in Los Angeles, California.
Her husband still likes the idea of a traditional lawn and picket fence, but Ms Toby is considering replacing the lawn altogether.
As a volunteer at the Theodore Payne Foundation for Wild Flowers & Native Plants, she is surrounded by alternative ideas.
Milkweed remains a popular plant with customers, she says, due to being both heat-tolerant and butterfly-friendly.
Many conservation-minded homeowners in Los Angeles are in a similar position. Every year, there are more rock gardens, shrubs, cacti, wood chips, wildflowers, and other landscape types appearing in front of Southern California homes.
Water agencies in Southern California have been encouraging these lawn replacements for years. But landscapers and horticulture organisations have seen an uptick in interest since April, when the Metropolitan Water District announced unprecedented new restrictions on outdoor watering, which in the UK would be described as hosepipe bans.
Under the new rules, which came into effect in June, millions of residents are limited to one day of outdoor watering per week. In Los Angeles, two days of outdoor irrigation are allowed, but only outside the hours of 9.00 to 16.00, and on certain days of the week.
Kristen Torres Pawling, who directs sustainability programmes for Los Angeles County, calls this "the dawn of a new era".
New measures are badly needed, given the recurrent dry periods, and uninspiring record of water conservation, in Southern California.
Water agencies offer rebates to encourage lawn replacement, but these incentive programmes are inconsistent, complicated to navigate, and insufficient to cover the full cost of overhauling a lawn.
The cost of lawn replacement might be $10-15/square foot (£8-£12), estimates Pamela Berstler, co-founder of the Green Gardens Group, a consultancy on regenerative land management.
Meanwhile, the rebates for lawn-to-garden transformation are in the range of $2-3/square foot.
According to the Metropolitan Water District, only 2,411 people applied for turf replacement rebates between July 2020 and June 2021. This is a small number for a network of water agencies covering 19 million people in Southern California.
Lawn replacement often comes down to what people can afford: lower-income residents, who have outdoor space, may not have the time, or money to devote to landscape restoration.
Higher-income people can afford to keep up their verdant lawns, simply paying any fines for violating water restrictions.
Ms Berstler calls for a more nuanced approach to landscape restoration than simply seeing all lawns as bad. "These agencies and municipalities have been so focused on removing turf, that...they miss the fact that people actually want grass."
Some types of groundcover are drought-tolerant and have essentially the same functions as lawns. These include patented plants like Kurapia and native, warm-season grasses.
"The type of lawn that is installed most often is a cool-season grass," explains Ms Berstler, which needs twice as much water as warm-season grass. She says that children could continue playing on warm-season grass in winter.
But embracing this more locally appropriate grass would require a change in mentality. Residents would have to be ok with seasonal change, such as seeing their grass go dormant and brown in the winter.
"We have to shift the aesthetics from monoculture lawn to something else," Ms Berstler argues. "The monoculture is not going to stay green on one day [of watering] a week."
A new reality for Southern California's yards doesn't have to be bleak.
Stephanie Pincetl, an expert on sustainability and the environment at the University of California, Los Angeles, offers one vision of how the landscape would change if more people embraced the area's Mediterranean climate.
This would take the place of an unrealistic, aspirational lushness that dates back to white settlers in previous centuries who came from places with more water and thirstier plants.
A more locally appropriate landscape would have more birds and insects, Dr Pincetl says. There would also be more flowering plants. Even the aromas would be different, with "kind of fragrant, pungent, sage-type smells". Overall, "I think you would have a more diverse and interesting outdoor landscape."
Short of this kind of sea change, Ms Berstler believes that for residents who aren't ready for full lawn replacement, even incremental changes would improve soil health and sponginess, which she calls "the most important thing you can do for water conservation".
Mowing the lawn less, using fewer herbicides, and planting a variety of plants wherever possible would help a bit.
So would using soil probes to assess how much moisture is already in the soil, to avoid overwatering. Along similar lines, the Metropolitan Water District has provided a grant to Responsive Drip Irrigation (RDI), which has developed tubing with micropores that analyse and respond to signals from plants' root zones.
The more sophisticated tools may only be accessible to landscaping professionals, however.
An overall issue with the current approach to lawn replacement is that it's very individualised, says Dr Pincetl. There is an element of personal responsibility when it comes to lawns and water use, according to Dr Pincetl, where "the water you use on your lawn is the water I'm not going to be drinking next week".
At the same time, more sweeping community-level changes are needed.
Dr Pincetl calls for "a more robust infrastructure of transformation to really help people who want to make that transformation and don't have that kind of capacity". For instance, youth training organisations could work neighbourhood by neighbourhood to support residents in reimagining their lawns.
At the moment, given the challenges, many people opt for artificial turf. While it's an understandable choice, artificial turf has limited ecological benefits.
Ramin Javahery, a businessperson who has lived in Los Angeles for nearly 30 years, likes artificial grass because it "looks nice" and is "easy to maintain". One month ago, he replaced a lawn with an artificial substitute.
Some people don't even believe that drought exists in Southern California, given the wider problem of politicised distrust in authorities, according to David Bernstein.
Mr Bernstein runs the business, California Nursery Specialties, also known as Cactus Ranch, whose plants are all grown at nurseries in Southern California.
Clearly, one of the challenges around the lawn revolution relates to messaging. But these challenges can be overcome.
As Mr Bernstein says of people who have been holding onto an increasingly antiquated style of lawn, "they can have a beautiful place to live and they don't have to waste water".
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L'Humanité
Rencontres. Où l’esprit soufi se met à souffler sur l’Aveyron
Nos recommandations culturellesÀ la Commune d’Aubervilliers, la chorégraphe Dalila Belaza se confronte avec bonheur, dans Au cœur, à la tradition des danses locales, si puissamment rythmées par les lourds sabots des hommes.
Muriel SteinmetzÀla tête de la compagnie Hiya (« elle » en arabe), la chorégraphe Dalila Belaza (sœur de la chorégraphe Nacera Belaza, dont elle est aussi l’interprète), née en France de parents algériens installés ici, présente Au cœur à la Commune d’Aubervilliers (1). On perçoit d’abord les sons étouffés d’une cloche d’église qui s’intensifient. S’y mêlent des sonorités de coquilles d’œufs broyées par des maîtres verriers de Rodez. Sur scène, la troupe costumée des irréductibles de Lous Castelous de Sénergues, groupe folklorique du nord de l’Aveyron. Dalila Belaza explore, depuis trois ans, l’identité, la communauté, le dialogue entre danses rituelles et abstraction.
Ils sont huit. Trois femmes, dont elle, et cinq hommes en pantalon à rayures, foulards et chapeaux en feutre, lourds sabots. Jupes rouges et tabliers pour les dames, mitaines en dentelle, chaussures à bride sur bas blancs et petites coiffes. Tous se positionnent en un ensemble apparemment figé. En réalité, ils bougent imperceptiblement : gestes magnifiquement modulés, l’un d’eux ôte son chapeau pour en saluer un autre, l’une s’éloigne d’une autre, deux mains s’étreignent. Cachée dans la masse policée, Dalila, le corps dissimulé sous un ensemble gris, apparaît tel le fou du village. Elle se meut par soubresauts raides, épileptiques, continûment agitée de partout.
La chorégraphe, qui officie aussi aux lumières, crée un environnement bordé d’ombre. On peine parfois à voir, rien n’est donné d’emblée. Des fragments de costumes se divulguent par surprise. Les sons gagnent en force, hybridation de chants de nonnes du monastère de Bonneval, voix de femmes du sud de l’Algérie et flûtes bouturées à des notes à l’accordéon. La greffe prend entre la tradition du terroir ancrée au sol (les hommes en sabots martèlent les planches) et un élan soufi fait de lancinante répétition. Le monde d’hier des campagnes aveyronnaises remue dans une obscurité d’encre, tandis que Dalila, au cou penché qui roule et s’enroule autour du tronc, désancre l’énergie du collectif qu’elle apprivoise. « Il a fallu, dit-elle, gagner leur confiance, les voir souvent, manger avec eux, défaire peu à peu certaines revendications identitaires fortes. »
Sur une même ligne , les corps à l’unisson avancent vers le public, d’un pas sonore précis. Le mouvement, multiplié par huit, exhibe en sourdine une solidarité têtue. La pénombre aidant, cela devient un état qui gagne les rangs des spectateurs sensiblement hypnotisés. Chacun scrute apparitions et disparitions. L’œil furète dans le noir, se perd, loin des images assénées, partout tout le temps. Une tension « s’écrit » dans les ténèbres et gagne en densité. Les danses deviennent poreuses. La mémoire ancienne, enfouie, d’un certain folklore percute l’identité au présent de la troupe, additionnée d’un nouveau membre qui fait exploser la tradition.
danseseine-saint-denis France24 - Monde
États-Unis : des sénateurs trouvent un accord a minima pour limiter l'accès aux armes à feu
Publié le : 13/06/2022 - 00:52
FRANCE 24
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Un groupe de sénateurs démocrates et républicains a annoncé, dimanche, un accord sur plusieurs mesures de renforcement du contrôle des armes à feu aux États-Unis. Le compromis, qui sera soumis au vote au Sénat, demeure en deçà des réformes réclamées par Joe Biden après de nouvelles tueries.
Un accord de principe rare mais a minima. Des sénateurs républicains et démocrates ont annoncé, dimanche 12 juin, avoir trouvé un compromis sur des mesures visant à restreindre l'accès aux armes à feu aux États-Unis.
Lancée après la fusillade d'Uvalde, qui a fait 21 morts dans une école primaire du Texas fin mai, l'initiative parlementaire prévoit plusieurs cas de figure : des limitations de l'accès aux armes pour des personnes jugées dangereuses, avec la vérification des antécédents judiciaires et psychologiques pour les acheteurs d'armes âgés de 18 à 21 ans ; le renforcement de la sécurité des écoles ; un meilleur contrôle de la vente illégale d'armes ; ainsi que le financement de programmes de soutien et d'aide psychologique.
L'accord met en avant le soutien par le gouvernement fédéral de lois, État par État, qui permettraient de retirer des mains de personnes jugées dangereuses les armes qu'elles possèdent.
Le président Joe Biden a immédiatement salué des "avancées importantes", même si elles n'incluent pas tout ce qui est "nécessaire" pour "sauver des vies". Il s'agirait néanmoins du texte "le plus significatif sur le contrôle des armes à feu à être voté au Congrès depuis des décennies", a-t-il plaidé dans un communiqué.
Un accord qui pourrait être adopté au Sénat
La présence de dix sénateurs républicains parmi les signataires du communiqué annonçant ce compromis suggère qu'une telle proposition de loi a de réelles chances de passer au Sénat si l'ensemble des 50 élus démocrates y sont favorables.
Une majorité qualifiée de 60 voix sur 100 sénateurs est nécessaire pour son adoption, ce qui a bloqué jusqu'ici toute avancée majeure vers un meilleur encadrement des armes à feu, en raison de l'opposition des conservateurs.
"Avec un soutien des élus des deux partis, il n'y a aucune excuse pour un retard, et aucune raison que ne pas avancer rapidement au Sénat et à la Chambre", a ajouté Joe Biden, qui promet de promulguer immédiatement le texte s'il est adopté.
La fusillade d'Uvalde et celle de Buffalo, quelques jours plus tôt, avaient ému aux États-Unis et déclenché plusieurs initiatives parlementaires. Un groupe de sénateurs, mené par le démocrate Chris Murphy avec le républicain John Cornyn, a discrètement travaillé ces derniers jours afin de trouver l'accord annoncé dimanche.
Les vingt sénateurs affirment présenter "une proposition de bon sens, soutenue par les deux partis, pour protéger les enfants américains, garder nos écoles en sécurité et réduire le danger de la violence à travers le pays", "tout en protégeant les droits constitutionnels des Américains respectueux de la loi".
L'accord du jour, qui doit encore être traduit en texte de loi, "montre l'intérêt du dialogue et de la coopération", a salué le chef des sénateurs républicains Mitch McConnell. "Même s'il faut aller plus loin, cet ensemble de mesures va permettre de sauver des vies", a réagi de son côté la présidente démocrate de la Chambre, Nancy Pelosi.
"Une première étape"
Le compromis est bien loin de ce que demandent de nombreux Américains, dont des dizaines de milliers sont descendus samedi dans les rues du pays pour demander des réformes fortes au Congrès.
"C'est une première étape, et c'est en fait bien plus que ce à quoi je m'attendais", s'est réjoui sur Twitter David Hogg, l'une des figures de March for Our Lives, l'organisation à l'origine des manifestations de samedi. "Même si cela empêche un Parkland, ça vaut le coup", a-t-il ajouté en mentionnant la fusillade dans cette ville de Floride, qui avait fait 17 morts en 2018, et dont il est un rescapé.
Joe Biden avait publiquement affiché son soutien aux manifestants en listant les mesures qu'il souhaite voir adoptées mais absentes de l'accord de dimanche : interdiction des fusils d'assaut et des chargeurs à grande capacité, vérifications des antécédents pour l'ensemble des acheteurs d'armes – et pas uniquement les moins de 21 ans –, obligation pour les particuliers de garder leurs armes sous clé.
La Chambre des représentants avait, elle, voté mercredi un texte différent qui inclut l'interdiction de la vente de fusils semi-automatiques aux moins de 21 ans et celle des chargeurs à grande capacité, mais il n'a quasiment aucune chance de passer au Sénat.
Avec AFP
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Tuerie d'Uvalde : une fillette rescapée livre un témoignage glaçant au Congrès américain
Joe Biden demande au Congrès américain de limiter la vente de fusils d'assaut
Des centaines de manifestations aux États-Unis pour un meilleur encadrement des armes à feu
New York Times - World
Chile pierde en su intento de sustituir a Ecuador en el Mundial
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La federación chilena de fútbol argumentaba que Ecuador debía ser expulsado del torneo por utilizar un jugador no elegible durante la fase de clasificación. La FIFA no estuvo de acuerdo.
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Por Tariq Panja
El intento de Chile de expulsar a su rival sudamericano, Ecuador, de la Copa del Mundo fracasó el viernes, cuando un panel disciplinario del organismo rector del fútbol mundial rechazó un reclamo de que Ecuador había alineado a un jugador no elegible en varios partidos de clasificación.
El caso giraba en torno al defensa Byron Castillo, que según Chile no solo había nacido en Colombia, sino que tenía tres años más de los que figuraban en los documentos que lo identificaban como ecuatoriano. La federación de fútbol chilena presentó documentos de registro, incluyendo certificados de nacimiento, que, según dijo, respaldaban su reclamación.
De acuerdo con las normas de la FIFA, la alineación de un jugador no elegible puede dar lugar a la pérdida de cualquier partido en el que participe dicho futbolista.
Ecuador quedó en cuarto lugar en las eliminatorias del continente, con lo que obtuvo una de las cuatro plazas de pase automático asignadas a Sudamérica para el Mundial. Pero Chile había exigido que Ecuador perdiera los ocho partidos de clasificación en los que participó Castillo, y que sus rivales en esos encuentros recibieran tres puntos por partido. Los funcionarios chilenos habían calculado que esa fórmula cambiaría los resultados de la clasificación en Sudamérica y llevaría a Chile al Mundial de Fútbol a expensas de Ecuador.
La FIFA dijo que sus funcionarios habían analizado las presentaciones de todas las partes involucradas en el caso —que también involucró a Perú, país que competirá en una clasificatoria internacional el lunes por un pase a Catar— antes de concluir que Ecuador no tenía ningún caso que responder.
Chile dijo que apelaría el fallo.
“Estamos consternados con la decisión”, dijo Eduardo Carlezzo, abogado que representa a la federación chilena. “Es una enorme cantidad de pruebas, tanto de Colombia como de Ecuador, lo que demuestra sin ninguna duda que el jugador nació en Colombia. Por lo tanto, apelaremos y esperamos que esas evidencias sean consideradas en su totalidad”.
La federación ecuatoriana de fútbol emitió un comunicado después de que Chile presentara su demanda en mayo, en el que rechazaba lo que calificaba de “infundados rumores” sobre Castillo, de quien dijo que era ciudadano ecuatoriano en el sentido jurídico y deportivo.
“Rechazamos categóricamente cualquier intento de quienes pretenden evitar su participación en el Mundial de Fútbol de Catar 2022, la cual fue obtenida legítimamente en la cancha”, dijo entonces la federación.
Los antecedentes de Castillo han sido cuestionados durante varios años, después de que una investigación más amplia sobre las inscripciones de jugadores en Ecuador analizó cientos de casos y dio lugar a sanciones para al menos 75 jugadores juveniles que se descubrió que habían falsificado sus documentos. Temerosos de un error que pudiera poner en peligro las esperanzas de Ecuador en la Copa del Mundo de este año, los responsables de su federación nacional de fútbol habían aplazado la incorporación de Castillo a la selección de mayores hasta este año.
Hace dos años, de hecho, el presidente de una comisión especial de investigación convocada por la federación pareció sugerir que Castillo era colombiano, algo que los funcionarios chilenos argumentaron que habían corroborado.
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L'Humanité
Le «Parc» : 50 ans d'histoire de l’arène des Princes
Il était une foisLe 25 mai 1972, le Parc des Princes accueillait son premier match. Le coup d’envoi d’émotions grandioses, servies par le PSG, le XV de France et les Bleus, tel le sacre de 1984. Devenue « monument national », l’enceinte parisienne – bijou de conception – s’ouvrira aux stars du rock, au pape... Récit d’un vaisseau des Trente glorieuses où s’est façonnée une partie de l’histoire du pays.
Lionel VenturiniIl a rendu le béton aérien. Le nouveau stade des compétitions internationales des équipes de France de football et de rugby ouvre le 25 mai 1972 avec une rencontre modeste, un match amateur retour des éliminatoires des JO 1972 de Munich. L’équipe de France olympique reçoit sa consœur soviétique, en tâchant de faire oublier le 5-1 infligé à l’aller.
Malgré la nouvelle enceinte remplie aux deux tiers (35 000 spectateurs, dont… 30 000 écoliers invités pour faire nombre), l’URSS d’Oleg Blokhine, futur ballon d’or trois ans plus tard, l’emporte 1-3. Les tribunes seront en revanche pleines le 4 juin 1972, pour la finale de la Coupe de France de football opposant, devant Georges Pompidou, l’OM à Bastia (2-1 pour les Marseillais). Vingt-six années durant, le « Parc », comme joueurs et supporters l’appelleront la plupart du temps, sera l’écrin des plus sublimes moments de football et de rugby.
Une ancienne zone de chasse de la noblesse
Dans la France de Georges Pompidou, il était temps que le pays se dote d’un stade moderne, audacieux dans sa forme, pour accueillir un football de plus en plus professionnel. Jusqu’à ce premier match de mai 1972, c’est le vieux stade Yves-du-Manoir, à Colombes, qui abrite les matchs internationaux de football et de rugby, ainsi que les finales de la Coupe de France.
L’enceinte des Hauts-de-Seine peut certes recevoir plus de 60 000 spectateurs, mais le manque d’investissements se fait ressentir, l’inconfort est là, au point que les trois quarts des tribunes seront bientôt interdites au public, avant d’être rasées.
La France des Trente Glorieuses ne sait pas alors que ces dernières vont bientôt s’achever quand, au milieu des années 1960, est prise la décision de doter la capitale d’un stade moderne et d’un troisième Parc des Princes. Sur l’emplacement de ce qui était à la fin XVIIIe siècle une zone de chasse de la noblesse, s’élève à partir de 1897 un premier stade vélodrome du Parc des princes : 3 200 places assises seulement, mais le directeur du stade, un certain Henri Desgrange, a le sens du spectacle – et de ses affaires.
Celui qui est aussi le directeur de « l’Auto-vélo » et le créateur du Tour de France cycliste en 1903, pour augmenter les ventes de son journal, prend ainsi soin d’y faire arriver l’ultime étape du Tour, jusqu’en 1967. Le Parc est alors plutôt un vélodrome prisé, même si des matchs de « football-association » ou de « rugby football », comme l’on disait alors, s’y déroulent.
Boxe anglaise et patinage artistique
En 1932, ce premier Parc évolue, les tribunes s’agrandissent, offrant 40 000 places, et leurs noms demeurent, encore aujourd’hui, tribune présidentielle, Paris, Auteuil et Boulogne. Ce deuxième Parc des princes est toujours à prédominance cycliste, le long des 454 mètres de ciment rose qui ceinturent l’arène centrale.
À côté des rencontres de Football et de rugby, de matchs des Bleus, du Stade français ou du Racing, la boxe anglaise s’y invite parfois et même le patinage artistique, en 1933. C’est là que Nicolas de Staël a, en 1952, un choc esthétique et peint cinq toiles sur les footballeurs du Parc, où la pelouse peut être pour lui rouge ou bleu sombre.
En 1967, Raymond Poulidor franchit en vainqueur de l’étape la porte du Parc et referme sur lui l’histoire entre le Parc et le vélo. C’est que pointe à Paris une autre enceinte, le boulevard périphérique. Construit tronçon par tronçon, celui-ci s’approche des beaux quartiers de l’ouest de la capitale. Son tracé passe juste… en dessous des tribunes du stade. Le second Parc est détruit pour laisser place à l’enceinte qui se dresse aujourd’hui encore.
50 portiques courbes
Son architecte, Roger Taillibert, y multiplie les audaces. Le Parc, c’est d’abord un coup de crayon, une ondulation de sa cime rythmée par 50 portiques courbes de béton précontraint, chacun de hauteur différente. « J’ai utilisé le béton, dira-t-il, pour démontrer qu’il pouvait être aussi intéressant que l’acier. Il peut prendre la même forme que ce dernier et la même résistance. Il propose aussi un espace beaucoup plus vivant. » « Le vocabulaire plastique du béton armé est si riche que l’on ne se lasse jamais de l’explorer », affirmait en écho Oscar Niemeyer, le grand architecte brésilien.
Ancré dans l’aire urbaine de la capitale, le Parc des princes, et ses encorbellements qui ajoutent des jeux d’ombre à sa façade, surgit au détour de la rue parisienne ou du périphérique, près de la porte de Saint-Cloud. Enchâssé dans les beaux quartiers parisiens, le stade se découvre mieux de l’intérieur : 77 000 m3 de béton et 7 000 tonnes d’acier l’enserrent.
Taillibert signera par la suite un stade plus audacieux encore, celui de Montréal pour les JO de 1976. Là encore, ce sera en béton, avec un toit rétractable – jamais il ne fonctionnera –, attaché par des câbles à une tour inclinée de 165 mètres de haut. Le Canada imputera à l’architecte et au maire de Montréal une lourde part de responsabilité dans le naufrage financier de ces jeux Olympiques.
Taillibert pourtant, à 80 ans, concevra encore des stades en Afrique du Sud, en prévision de la Coupe du monde de 2010, avant de mourir en 2019. En comparaison, le Parc des Princes, avec une facture finale de 150 millions de francs (168 millions d’euros en 2022 actualisés avec l’inflation), quoique doublée par rapport au devis initial, paraît raisonnable.
Un chaudron de béton
Le Parc, où aucun pilier n’est là pour gêner la vue des spectateurs, est aussi le premier en Europe à se doter d’un éclairage intégré sur le pourtour du toit, là encore pour libérer le regard. L’absence de piste d’athlétisme et le fort degré d’inclinaison des tribunes, comme dans les stades anglais, permet à la majorité des 45 000 spectateurs d’être à proximité des lignes de touche.
L’ellipse dessinée par Taillibert a toutefois un inconvénient majeur les tribunes situées dans les virages sont, elles, éloignées des buts, à l’instar des stades de la Beaujoire à Nantes ou de Gerland à Lyon. L’absence de parking est critiquée, tout comme la capacité, modeste. Mais quand Taillibert livre le stade, au terme d’un chantier principal de vingt-quatre mois, l’architecte sait ce qu’il a fait : un chaudron de béton.
« Quand les gens chantent, explique-t-il dans le documentaire “Le Parc, prince des stades”, de Nicolas Bergès (voir « En savoir plus »), le bruit tourne comme dans les arènes de Rome. » « Effectivement, une arène », songe lui aussi le rugbyman Jean-Baptiste Lafond, qui a plus à l’esprit l’image de gladiateurs secoués. La clameur du Parc, elle, peut tout autant porter qu’intimider. « On entend bien quand on se fait siffler », admet le footballeur Daniel Bravo, resté sept saisons sous le maillot parisien.
Jean-Pierre Rives, maillot en sang
Jusqu’à ce qu’il soit détrôné par le Stade de France, en 1998, pour les compétitions internationales, le Parc des Princes fut l’emblème de la nation. Club résident depuis son accession en première division en 1974, le PSG y gagne, en 1982, la Coupe de France face à Saint-Étienne au terme d’une rencontre épique, avec les supporters envahissant le terrain pour les tirs au but, devant un François Mitterrand impassible. C’est là encore que Jean-Pierre Rives en sort le maillot en sang, lors d’un France-Galles en 1983 – en fait, le sang de Serge Blanco qu’il a involontairement percuté. Là encore que les Tricolores emmenés par Platini remportent la finale du championnat d’Europe en 1984, face à l’Espagne (2-0).
À quelques reprises, le Parc sort de sa destination initiale, il accueille le pape Jean-Paul II en 1980, un concert des Stones en 1990 ou des Pixies en 2004, en dépit d’une acoustique inadaptée, voire un meeting de Jacques Chirac lors de la campagne présidentielle de 1981.
La face sombre du supportérisme
Le Parc est bien sûr indissociable du Paris Saint- Germain Football club (1), qui ne l’a plus quitté depuis 1974 et son accession à la première division, avec Just Fontaine comme entraîneur et Daniel Hechter comme président – le couturier dessinera le maillot historique du club. Quand Canal Plus rachète le PSG à Francis Borelli en 1991, c’est avec l’ambition de transformer le club parisien. L’aboutissement est ce titre de vainqueur de la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupes, en 1996, avec Luis Fernandez.
Le Parc, c’est aussi la face sombre du supportérisme ultra. Deux fois il fut endeuillé par la mort de supporters aux abords du stade. En 2006, un supporter du Paris SG est abattu par un policier lors d’échauffourées à la sortie d’un match contre l’Hapoël Tel-Aviv. En 2010, un supporter ultra meurt de ses blessures au cours d’un affrontement entre hooligans de la tribune Auteuil et de la tribune Boulogne. Sommé de réagir, le PSG se débarrasse du problème en supprimant les abonnements annuels à prix réduit.
Après l’intermède du rachat par le fonds d’investissement Colony Capital en 2006, le PSG est racheté en 2011, avec la bénédiction du président Nicolas Sarkozy, par une entité du fonds souverain qatari Qatar Sports Investments (QSI), émanation du soft power de l’émirat. QSI injecte des moyens conséquents dans le club, lui permettant d’écraser le mercato mondial et d’attirer des joueurs parmi les plus chers au monde, comme Neymar, Mbappé ou Messi.
L'aire des Qataris
Le représentant du fonds qatari, désormais propriétaire à 100 % du club, Nasser Al Khelaïfi, PDG depuis novembre 2011, engage vite des travaux de transformation du Parc. À commencer par des entrées modifiées pour rendre moins visible la présence de policiers… Ses invités se nomment Leonardo Di Caprio, Jay-Z ou Beyoncé ; 2 000 places supplémentaires sont créées pour une jauge qui approche les 48 000 au total. Plus de spectateurs choisis aussi : les places VIP en loges passent de 1 600 à 4 500 quand il n’y en avait que 350 dans les années 1980, des chiffres qui signent les transformations du football professionnel. « On s’est inspiré de l’avenue Montaigne », reconnaît l’architecte Tom Sheehan, qui a œuvré à la rénovation des espaces VIP du Parc. Les touristes se pressent pour visiter le vestiaire des joueurs, le couloir qui répertorie les maillots historiques du club, se calent dans les sièges rembourrés des loges qui contrastent avec les strapontins des virages.
Les Qataris ont fait entrer le Parc dans la cour des grands du foot business. Une loge à l’année peut monter à 300 000 euros, et Nasser Al Khelaïfi a obtenu de la Mairie de Paris (propriétaire du stade) un accord pour porter la capacité du Parc à 60 000 places après les JO 2024. En 1997, pour le dernier match au Parc du XV tricolore, Richard Bohringer prononce sur la pelouse, micro en main, une fois le match terminé, l’oraison funèbre d’un Parc qui en termine avec les matchs internationaux : « Une âme restera, un stade va s’éteindre, mais son écho nous suivra. »
(1) Voir « l’HD » n° 723 du 10 septembre 2020, « Paris Saint-Germain. Cinquante ans, encore trop jeune pour le sommet ? » par Patrick Mignon.
EN SAVOIR PLUS
« Roger Taillibert, architecte », d’Alain Orlandini, éditions Somogy, 2006.
« Le Parc, prince des stades », documentaire de Nicolas Bergès, 52 min, Productions-France Télévisions, 2012. Disponible en DVD et VOD sur capuseen.com
« Parc », de William S. Touitou et Jérôme Bénadiner, documentaire de 70 min, When We Were Kids Production, 2010 ; whenwewerekids.fr
Pour visiter le Parc : psg.fr/stadium-tour
footballrugbypsg New York Times - World
Amenazas y luego armas: un periodista y un experto desaparecen en la Amazonía
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La reserva en la que desaparecieron está plagada de pesca, caza y minería ilegales, un problema exacerbado por los recortes del gobierno de Jair Bolsonaro. Los indígenas locales comenzaron a patrullar la selva y los ríos y han recibido amenazas cada vez más serias.
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Por Jack Nicas, Ana Ionova y André Spigariol
RÍO DE JANEIRO — El Valle del Yavarí, en la selva amazónica, es uno de los lugares más aislados del planeta. Se trata de una reserva indígena densamente boscosa del tamaño de Maine, donde prácticamente no hay carreteras, los viajes pueden durar una semana en barco y se cree que al menos 19 grupos indígenas siguen viviendo sin contacto con el exterior.
La reserva también está plagada de pesca, caza y minería ilegales, un problema exacerbado por los recortes presupuestarios del gobierno del presidente de Brasil, Jair Bolsonaro. Ahora los indígenas locales han comenzado a patrullar formalmente el bosque y los ríos por sí mismos, y los hombres que se dedican a explotar la tierra han respondido con amenazas cada vez más serias.
Esa tensión es el tipo de historia que por mucho tiempo le ha interesado a Dom Phillips, periodista británico en Brasil durante los últimos 15 años, más recientemente como colaborador habitual de The Guardian. La semana pasada, Phillips llegó al Valle del Yavarí para entrevistar a las patrullas indígenas para un libro. Lo acompañaba Bruno Araújo Pereira, un experto en grupos indígenas que había pedido recientemente una licencia al gobierno brasileño para ayudar a las patrullas.
Hacia las 6 a. m. del sábado, los dos hombres estaban con una patrulla, detenidos en un río serpenteante, cuando se acercó otra embarcación, según funcionarios de Univaja, una asociación indígena del Valle del Yavarí que ayuda a organizar las patrullas. En la embarcación que se acercaba estaban tres hombres conocidos como pescadores ilegales, dijo Univaja, y al pasar, los hombres mostraron a la patrulla sus armas. Era el tipo de amenaza que Univaja había denunciado recientemente a las autoridades.
A la mañana siguiente, Phillips, de 57 años, y Pereira, de 41, iniciaron su viaje de regreso a casa, viajando por el río Itaquí en una embarcación nueva con un motor de 40 caballos de fuerza y suficiente combustible para el viaje. Estaba previsto que llegaran a Atalaia do Norte, una pequeña ciudad en la frontera con Perú, a eso de las 8 a. m. del domingo.
Los hombres y su barco no han sido vistos desde entonces.
En los últimos tres días, varios equipos de búsqueda, desde grupos indígenas hasta la Marina brasileña, han rastreado la zona; políticos y personalidades brasileñas han pedido más medidas para encontrar a los hombres; y su desaparición ha sido noticia en los periódicos matutinos y en los noticieros nocturnos de todo el país.
El martes por la noche, la policía estatal dijo que estaba interrogando a un sospechoso e inspeccionando su barco. El sospechoso era uno de los pescadores que mostraron sus armas a la patrulla el sábado, según Soraya Zaiden, activista que ayuda a dirigir Univaja, y Elieseo Marubo, director jurídico de Univaja. Dijeron que el hombre había disparado a una lancha patrullera de Univaja meses antes. Las autoridades estatales declinaron hacer comentarios sobre el sospechoso.
“Continuaremos la búsqueda”, dijo Zaiden. “Pero también sabemos que puede haber ocurrido algo grave, muy grave”.
Phillips, quien también escribió regularmente para The New York Times en 2017, ha dedicado gran parte de su carrera a documentar la lucha entre las personas que quieren proteger la Amazonía y las que quieren explotarla. Pereira ha pasado años defendiendo a grupos indígenas bajo la amenaza derivada de esta. Ahora crece el temor de que su último viaje a las profundidades de la selva tropical pueda acabar siendo uno de los retratos más sombríos de ese conflicto.
Univaja dijo que Pereira “tiene un profundo conocimiento de la región”, y los funcionarios locales dijeron que si los hombres se hubieran perdido o hubieran tenido problemas mecánicos, probablemente ya habrían sido encontrados por los equipos de búsqueda. Univaja dijo que Pereira llevaba tiempo sufriendo amenazas en la región.
Por mucho tiempo, la violencia ha sido común en el Amazonas, pero ha sido en gran parte entre los lugareños. Desde 2009 hasta 2020, hubo 139 asesinatos de activistas y defensores del medioambiente en la Amazonía, según datos recopilados por un proyecto periodístico llamado Tierra de Resistentes. Pero casi ninguno de esos ataques fue contra funcionarios del gobierno brasileño o periodistas que eran forasteros en la región.
En 2019, un trabajador del gobierno brasileño fue asesinado a tiros en aparente represalia por su trabajo de lucha contra la actividad ilegal en el Valle del Yavarí.
El asesinato en 1988 de Chico Mendes, el conservacionista más famoso de Brasil en ese momento, ayudó a desencadenar un movimiento ambiental en el país para proteger la Amazonía. Ese movimiento se ha enfrentado a importantes vientos en contra últimamente, especialmente bajo el mandato de Bolsonaro, quien ha prometido abrir la Amazonía a la minería, la tala y otras industrias.
La deforestación ha aumentado durante su presidencia, ya que su gobierno ha debilitado muchas de las instituciones diseñadas para proteger los bosques.
El martes, Bolsonaro dijo que rezaba para que Phillips y Pereira fueran encontrados. También cuestionó su viaje. “Dos personas en un bote, en una región completamente salvaje como esta, es una aventura que no es recomendable”, dijo. “Podría ocurrir un accidente, podrían haber sido ejecutados, cualquier cosa”.
La política también ensombrece la respuesta del gobierno, que muchos políticos, periodistas y otras figuras públicas criticaron ampliamente como inadecuada y lenta.
Zaiden dijo que Univaja alertó a las autoridades federales de la desaparición de los hombres el domingo a mediodía. La Armada brasileña tardó un día entero en enviar un equipo de búsqueda, que consistía en una sola embarcación, cuando un avión habría sido mucho más eficaz y eficiente para buscar en una zona tan vasta y remota.
El lunes por la tarde, el ejército dijo que seguía esperando la autorización de las “altas esferas” del gobierno brasileño para unirse a la búsqueda, antes de decir finalmente que iba a enviar un equipo.
Alessandra Sampaio, la esposa de Phillips, suplicó a las autoridades que intensificaran la búsqueda en un video publicado en internet el martes por la mañana.
“Todavía tenemos alguna esperanza”, dijo. “Aunque no encontremos vivo al amor de mi vida, hay que encontrarlo, por favor. Intensifiquen las búsquedas”.
El martes, la Marina y el ejército dijeron que habían desplegado aviones, así como barcos adicionales en la búsqueda. El Ministerio de Defensa aseguró que las fuerzas armadas empezaron a ayudar en la búsqueda “tan pronto como se dieron las primeras informaciones sobre la desaparición”. El miércoles, un juez brasileño dictaminó que el gobierno no había logrado proteger la reserva y que debía utilizar aviones y barcos para buscar a los desaparecidos.
Phillips y Pereira se conocían bien. En 2018, Phillips se unió a un viaje de 17 días liderado por Pereira en las profundidades del Valle del Yavarí —950 kilómetros en barco y 72 kilómetros a pie— para una historia sobre la búsqueda del gobierno brasileño de señales de grupos indígenas aislados. “Llevando solo unos pantalones cortos y unas chancletas mientras se acuclilla en el barro junto a una hoguera”, escribió Phillips en The Guardian, Pereira “abre el cráneo hervido de un mono con una cuchara y se come sus sesos para desayunar mientras discute políticas”.
En ese entonces, Pereira ayudaba a liderar los esfuerzos del gobierno para identificar y proteger a estos grupos. Después de que Bolsonaro se convirtiera en presidente en 2019, el departamento de Pereira enfrentó recortes y órdenes cambiantes desde arriba, dijo Antenor Vaz, un exfuncionario del departamento, lo que les impidió llevar a cabo las expediciones que alguna vez fueron críticas para proteger la reserva.
“Es una región extremadamente peligrosa, especialmente desde 2019, cuando aumentaron las acciones ilegales de madereros, mineros, pescadores y cazadores”, dijo Vaz.
Pereira acabó pidiendo una licencia en su puesto para ayudar a los grupos indígenas del Valle del Yavarí a llenar el vacío en la vigilancia. Esas patrullas se han centrado en parte en documentar y denunciar a los pescadores que capturan ilegalmente el pirarucú, un pez de agua dulce que puede pesar hasta 200 kilos y que está considerado en peligro de extinción en Brasil.
A medida que las patrullas indígenas organizadas por Univaja se convirtieron en la primera línea de aplicación de la ley en el Valle del Yavarí, empezaron a recibir amenazas. En abril, un hombre abordó a varios trabajadores de Univaja y le dijo a uno de ellos que si no dejaba de denunciar actividades ilegales, “le pondría una bala en la cara”, según un informe policial que Univaja presentó a las autoridades locales.
Zaiden compartió una carta que recibió Univaja en la que se amenazaba a Pereira por su nombre, acusándolo de enviar a los indígenas a “confiscar nuestros motores y llevarse nuestro pescado”. La carta añadía: “Solo voy a advertirle una vez que si sigue así, será peor para usted”.
Zaiden señaló que la organización había denunciado muchas de las amenazas a las autoridades locales, pidiendo ayuda. Marcelo Ramos, diputado de la región, dijo que había confirmado con las autoridades federales que el grupo había denunciado amenazas en la última semana.
“Hemos exigido que se actúe, pero desgraciadamente no ha habido ninguna reacción”, dijo Zaiden. “Ahora nuestro mayor temor es que este sea el motivo de la desaparición de Bruno y Dom”.
Leonardo Coelho colaboró con reportería desde Río de Janeiro.
Jack Nicas es el jefe del buró de Brasil, desde donde cubre Brasil, Argentina, Chile, Paraguay y Uruguay. Anteriormente cubrió temas de tecnología desde San Francisco y, antes de unirse al Times en 2018, trabajó siete años en The Wall Street Journal. @jacknicas • Facebook
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France24 - World
Australia announces compensation deal with France for scrapped submarine contract
Issued on: 11/06/2022 - 07:12
NEWS WIRES
FRANCE 24
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Australia unveiled a massive compensation deal with French submarine maker Naval Group Saturday, ending a contract dispute that soured relations between Canberra and Paris for almost a year.
Prime Minister Anthony Albanese said the French firm had agreed to a "fair and an equitable settlement" of 555 million euros (US$584 million) for Australia, ending a decade-old multi-billion-dollar submarine contract.
The deal draws a line under a spat that derailed relations between both countries and threatened to torpedo talks on an EU-Australia trade agreement.
In September 2021, then-Australian prime minister Scott Morrison abruptly ripped up the French contract to build a dozen diesel-powered submarines.
>> Perception that France is ‘too soft’ on China fed Australia submarine dispute
He also stunned Paris by announcing a secret deal to buy US or British nuclear-powered submarines, a major shift for a country with little domestic nuclear capability.
The decision drew fury from French President Emmanuel Macron, who publicly accused Morrison of lying and recalled his ambassador from Australia in protest.
Relations were on ice until this May when Australia elected centre-left leader Albanese.
Since coming to office, Albanese has rushed to fix strained relations with France, New Zealand and with Pacific Island nations, who objected to the previous conservative government's foot dragging on climate change.
He has also made tentative steps to conduct the first ministerial-level talks with China in over two years, after a range of bitter political and trade disputes.
"We are re-establishing a better relationship between Australia and France," Albanese said, after speaking to Marcon about the settlement.
"I'm looking forward to taking up President Macron's invitation to me to visit Paris at the earliest opportunity," he added.
Arms race
The submarine contract had been the centrepiece of Australia's race to develop its military capabilities, as it fears the threat from a more bellicose China under President Xi Jinping.
In total the failed French submarine contract will have cost Australian taxpayers US$2.4 billion, Albanese said, with almost nothing to show for it.
The promised nuclear-powered submarines are likely to give Australia the ability to operate more stealthily and -- armed with sophisticated cruise missile capabilities -- pose much more of a deterrent to Beijing.
But there remains deep uncertainty about how quickly they can be built.
The first US or British submarines likely will not be in the water for decades, leaving a long capability gap as Australia's existing fleet ages.
The choice of contractor will have a significant economic impact and strategic implications, closely enmeshing the Australian navy with that of the chosen nation.
Former defence minister and now opposition leader Peter Dutton said this week that he had decided to source the submarines from the United States, an unusual revelation given the sensitivity of ongoing talks.
The current government has insisted no decision has yet been reached.
(AFP)
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Submarine dispute
Australia must 'redefine' relations after submarine spat 'broke' trust, Macron says
Biden tells Macron US was ‘clumsy’ over Australian submarine deal
Submarine dispute
France accuses Australia of ‘inelegant methods’ after Macron SMS leaked to press
France24 - World
Ukraine hopes to save foreign soldiers sentenced to death, MP says
Issued on: 11/06/2022 - 14:44
FRANCE 24
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Ukraine is doing everything possible to save three foreign nationals who were sentenced to death by proxy authorities in Donbas for fighting for Ukraine, a lawmaker in Ukraine's parliamentary security and defence committee said on Saturday.
After being captured, two Britons and a Moroccan were convicted of "mercenary activities" on Thursday by a court in the self-proclaimed Donetsk People's Republic (DPR), whose separatist leaders are backed by Moscow.
"Both the Defence Ministry and the Main Directorate of Intelligence, which deals with the exchange of prisoners, are taking all necessary measures to ensure these citizens of foreign states ... are saved," MP Fedir Venislavskyi said on national television. He did not give further details.
Deputy Prime Minister Iryna Vereshchuk said she believed the separatist authorities would ultimately act rationally, "for they are well aware of the irreparable implications for them and for the Russians if they take any wrong steps against these three of our soldiers."
"Something tells me that, eventually, one way or another, sooner or later, these three servicemen will be exchanged (or otherwise get home)," she said in an online post on Saturday.
This comes as the family of Shaun Pinner – one of the Britons sentenced to death by Russian proxy authorities in Donbas – expressed their devastation at the news and requested he is exchanged or released.
"Firstly, our whole family is devastated and saddened at the outcome of the illegal show trial by the so-called Donetsk People’s Republic," the family said in a statement.
"Shaun should be accorded all the rights of a prisoner of war according to the Geneva Convention and including full independent legal representation. We sincerely hope that all parties will co-operate urgently to ensure the safe release or exchange of Shaun."
Britain has condemned the sentencing of the fighters as an "egregious breach" of the Geneva Convention, under which prisoners of war are entitled to combatant immunity and should not be prosecuted for participation in hostilities.
Ukraine, which has dismissed the Donetsk court's ruling as having no authority, says the fighters had signed contracts with the Ukrainian armed forces.
As a result, "the status of prisoners of war under international law fully applies to them. We will take all measures to save them," lawmaker Venislavskyi said.
(FRANCE 24 with REUTERS)
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WAR IN UKRAINE
Spain mulls whether to send high-tech tanks to Ukraine
AS IT HAPPENED
EU to finalise position 'next week' on Ukraine's ambitions to join
WAR IN UKRAINE
Ukrainian boy depicts horrors of war in journal
Opex 360
AUKUS : L’ex-gouvernement australien avait envisagé l’achat de deux sous-marins nucléaires américains
par Laurent Lagneau · 9 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn mai, Jean-Yves Le Drian, désormais ancien ministre des Affaires étrangères, s’était réjoui de la défaite du Premier ministre libéral-conservateur Scott Morrison lors des dernières élections législatices australiennes, remportées par le Parti travailliste local. Et cela en raison du rôle joué par celui-ci dans la rupture du contrat qui avait été attribué par Canberra au français Naval Group pour la livraison de douze sous-marins Shortfin Barracuda [ou classe Attack].
« Ses actes posés à l’égard de la France […] étaient d’une brutalité, d’un cynisme et, je serais quand même tenté de dire, d’une forme d’incompétence notoires, et ça me fait plaisir de vous le dire ce soir », avait en effet affirmé M. Le Drian, le 21 mai, au moment de céder ses fonctions à Catherine Colonna. Et d’ajouter : « J’espère que nous pourrons renouer avec l’Australie un dialogue franc et constructif dans l’avenir ».
Cependant, les chances pour que le nouveau gouvernement australien, emmené par Anthony Albanese, revienne sur la décision de son prédécesseur sont infimes. Car, a priori, il n’est pas dans ses intentions de remettre en cause l’alliance AUKUS que son prédécesseur avait nouée avec les États-Unis et le Royaume-Uni. C’est d’ailleurs dans le cadre de cette dernière qu’il avait décidé de dénoncer le contrat notifié à Naval Group pour acquérir des sous-marins nucléaires d’attaque [SNA].
Ce 9 juin, l’ex-ministre australien de la Défense, Peter Dutton, a fait quelques révélations au sujet des intentions du gouvernement dont il a été membre. Ainsi, dans les colonnes du journal The Australian, il a affirmé que plans consistaient acquérir deux SNA de type Virginia aux États-Unis d’ici 2030 et d’en construire huit autres en Australie. Jusqu’à présent, aucun détail sur le modèle envisagé n’avait été officiellement dévoilé. Qui plus est, une étude lancée dans le cadre de l’alliance AUKUS pour préciser les besoins australiens est toujours en cours…
Pour M. Dutton, un tel choix était une « évidence » au regard de la conception « éprouvée » des SNA américains, contrairement à leurs homologues britanniques de la classe Astute, dont la « conception est plus récente », avec des « coûts et des défauts inévitables ». BAE Systems Submarines appréciera… alors que la Royal Navy a admis au service le HMS Astute en 2010. Cela étant, et à titre de compensation il était prévu d’acquérir plus de frégates de Type 26 [ou classe Hunter] auprès du Royaume-Uni. Actuellement, neuf ont été commandées pour 35 milliards de dollars australiens.
Les propos de M. Dutton, qui est désormais le chef de l’opposition, ont déclenché une polémique en Australie. « De toute évidence, il a fait état de discussions confidentielles avec les Américains qu’il n’était pas prêt à divulguer pendant qu’il était en fonction. Et pourtant il vient de le faire. C’est très inhabituel », a commenté Sam Roggeveen, directeur du programme « Sécurité internationale » au Lowy Institute, auprès de l’AFP.
Le nouveau ministre australien de la Défense, Richard Marles, a fustigé les propos de son prédécesseur. Ses « commentaires sapent l’accord AUKUS » et « portent atteinte à l’intérêt national de l’Australie », a-t-il fustigé. « Le gouvernement n’a pris aucune décision sur le choix du sous-marin. Toutes les options sont sur la table », a-t-il ajouté, dans un communiqué.
En attendant, la décision prise par le gouvernement de Scott Morrison fait craindre un déficit capacitaire qu’il sera difficile de combler entre la fin de vie des six sous-marins de type Collins [à propulsion diésel-électrique] et l’arrivée des SNA. C’est d’ailleurs en partie pour cette raison que M. Dutton avait l’intention d’en acquérir deux auprès des États-Unis avant 2030.
Considérant que le sous-marin est « la forme la plus importante dont nous disposons pour façonner notre espace stratégique », M. Marles en a fait sa première priorité. Dans une tribune qu’ils ont récemment publiée dans la presse, d’anciens sous-mariniers de la Royal Australian Navy [RAN] ont estimé qu’il n’y avait que deux possibilités pour éviter une rupture capacitaire : maintenir les actuels sous-marins en service ou en acquérir de nouveaux, à propulsion diesel-électrique à titre provisoire. Le suédois Kockums, le constructeur des Collins, a d’ailleurs fait savoir qu’il était prêt à répondre aux besoins australiens, estimant que son nouveau sous-marins A-26 pourrait convenir.
Cependant, le chef d’état-major de la RAN, l’amiral Mike Noonan, a catégoriquement exclu une « flotte intérimaire », qui « apporterait plus de défis que de capacités ». « Je reste très confiant sur le fait que les sous-marins de la classe Collins resteront très performants jusqu’à l’arrivée des SNA », a-t-il fait valoir.
AUKUS : L’ex-gouvernement australien avait envisagé l’achat de deux sous-marins nucléaires américains
par Laurent Lagneau · 9 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerEn mai, Jean-Yves Le Drian, désormais ancien ministre des Affaires étrangères, s’était réjoui de la défaite du Premier ministre libéral-conservateur Scott Morrison lors des dernières élections législatices australiennes, remportées par le Parti travailliste local. Et cela en raison du rôle joué par celui-ci dans la rupture du contrat qui avait été attribué par Canberra au français Naval Group pour la livraison de douze sous-marins Shortfin Barracuda [ou classe Attack].
« Ses actes posés à l’égard de la France […] étaient d’une brutalité, d’un cynisme et, je serais quand même tenté de dire, d’une forme d’incompétence notoires, et ça me fait plaisir de vous le dire ce soir », avait en effet affirmé M. Le Drian, le 21 mai, au moment de céder ses fonctions à Catherine Colonna. Et d’ajouter : « J’espère que nous pourrons renouer avec l’Australie un dialogue franc et constructif dans l’avenir ».
Cependant, les chances pour que le nouveau gouvernement australien, emmené par Anthony Albanese, revienne sur la décision de son prédécesseur sont infimes. Car, a priori, il n’est pas dans ses intentions de remettre en cause l’alliance AUKUS que son prédécesseur avait nouée avec les États-Unis et le Royaume-Uni. C’est d’ailleurs dans le cadre de cette dernière qu’il avait décidé de dénoncer le contrat notifié à Naval Group pour acquérir des sous-marins nucléaires d’attaque [SNA].
Ce 9 juin, l’ex-ministre australien de la Défense, Peter Dutton, a fait quelques révélations au sujet des intentions du gouvernement dont il a été membre. Ainsi, dans les colonnes du journal The Australian, il a affirmé que plans consistaient acquérir deux SNA de type Virginia aux États-Unis d’ici 2030 et d’en construire huit autres en Australie. Jusqu’à présent, aucun détail sur le modèle envisagé n’avait été officiellement dévoilé. Qui plus est, une étude lancée dans le cadre de l’alliance AUKUS pour préciser les besoins australiens est toujours en cours…
Pour M. Dutton, un tel choix était une « évidence » au regard de la conception « éprouvée » des SNA américains, contrairement à leurs homologues britanniques de la classe Astute, dont la « conception est plus récente », avec des « coûts et des défauts inévitables ». BAE Systems Submarines appréciera… alors que la Royal Navy a admis au service le HMS Astute en 2010. Cela étant, et à titre de compensation il était prévu d’acquérir plus de frégates de Type 26 [ou classe Hunter] auprès du Royaume-Uni. Actuellement, neuf ont été commandées pour 35 milliards de dollars australiens.
Les propos de M. Dutton, qui est désormais le chef de l’opposition, ont déclenché une polémique en Australie. « De toute évidence, il a fait état de discussions confidentielles avec les Américains qu’il n’était pas prêt à divulguer pendant qu’il était en fonction. Et pourtant il vient de le faire. C’est très inhabituel », a commenté Sam Roggeveen, directeur du programme « Sécurité internationale » au Lowy Institute, auprès de l’AFP.
Le nouveau ministre australien de la Défense, Richard Marles, a fustigé les propos de son prédécesseur. Ses « commentaires sapent l’accord AUKUS » et « portent atteinte à l’intérêt national de l’Australie », a-t-il fustigé. « Le gouvernement n’a pris aucune décision sur le choix du sous-marin. Toutes les options sont sur la table », a-t-il ajouté, dans un communiqué.
En attendant, la décision prise par le gouvernement de Scott Morrison fait craindre un déficit capacitaire qu’il sera difficile de combler entre la fin de vie des six sous-marins de type Collins [à propulsion diésel-électrique] et l’arrivée des SNA. C’est d’ailleurs en partie pour cette raison que M. Dutton avait l’intention d’en acquérir deux auprès des États-Unis avant 2030.
Considérant que le sous-marin est « la forme la plus importante dont nous disposons pour façonner notre espace stratégique », M. Marles en a fait sa première priorité. Dans une tribune qu’ils ont récemment publiée dans la presse, d’anciens sous-mariniers de la Royal Australian Navy [RAN] ont estimé qu’il n’y avait que deux possibilités pour éviter une rupture capacitaire : maintenir les actuels sous-marins en service ou en acquérir de nouveaux, à propulsion diesel-électrique à titre provisoire. Le suédois Kockums, le constructeur des Collins, a d’ailleurs fait savoir qu’il était prêt à répondre aux besoins australiens, estimant que son nouveau sous-marins A-26 pourrait convenir.
Cependant, le chef d’état-major de la RAN, l’amiral Mike Noonan, a catégoriquement exclu une « flotte intérimaire », qui « apporterait plus de défis que de capacités ». « Je reste très confiant sur le fait que les sous-marins de la classe Collins resteront très performants jusqu’à l’arrivée des SNA », a-t-il fait valoir.
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« Ses actes posés à l’égard de la France […] étaient d’une brutalité, d’un cynisme et, je serais quand même tenté de dire, d’une forme d’incompétence notoires, et ça me fait plaisir de vous le dire ce soir », avait en effet affirmé M. Le Drian, le 21 mai, au moment de céder ses fonctions à Catherine Colonna. Et d’ajouter : « J’espère que nous pourrons renouer avec l’Australie un dialogue franc et constructif dans l’avenir ».
Cependant, les chances pour que le nouveau gouvernement australien, emmené par Anthony Albanese, revienne sur la décision de son prédécesseur sont infimes. Car, a priori, il n’est pas dans ses intentions de remettre en cause l’alliance AUKUS que son prédécesseur avait nouée avec les États-Unis et le Royaume-Uni. C’est d’ailleurs dans le cadre de cette dernière qu’il avait décidé de dénoncer le contrat notifié à Naval Group pour acquérir des sous-marins nucléaires d’attaque [SNA].
Ce 9 juin, l’ex-ministre australien de la Défense, Peter Dutton, a fait quelques révélations au sujet des intentions du gouvernement dont il a été membre. Ainsi, dans les colonnes du journal The Australian, il a affirmé que plans consistaient acquérir deux SNA de type Virginia aux États-Unis d’ici 2030 et d’en construire huit autres en Australie. Jusqu’à présent, aucun détail sur le modèle envisagé n’avait été officiellement dévoilé. Qui plus est, une étude lancée dans le cadre de l’alliance AUKUS pour préciser les besoins australiens est toujours en cours…
Pour M. Dutton, un tel choix était une « évidence » au regard de la conception « éprouvée » des SNA américains, contrairement à leurs homologues britanniques de la classe Astute, dont la « conception est plus récente », avec des « coûts et des défauts inévitables ». BAE Systems Submarines appréciera… alors que la Royal Navy a admis au service le HMS Astute en 2010. Cela étant, et à titre de compensation il était prévu d’acquérir plus de frégates de Type 26 [ou classe Hunter] auprès du Royaume-Uni. Actuellement, neuf ont été commandées pour 35 milliards de dollars australiens.
Les propos de M. Dutton, qui est désormais le chef de l’opposition, ont déclenché une polémique en Australie. « De toute évidence, il a fait état de discussions confidentielles avec les Américains qu’il n’était pas prêt à divulguer pendant qu’il était en fonction. Et pourtant il vient de le faire. C’est très inhabituel », a commenté Sam Roggeveen, directeur du programme « Sécurité internationale » au Lowy Institute, auprès de l’AFP.
Le nouveau ministre australien de la Défense, Richard Marles, a fustigé les propos de son prédécesseur. Ses « commentaires sapent l’accord AUKUS » et « portent atteinte à l’intérêt national de l’Australie », a-t-il fustigé. « Le gouvernement n’a pris aucune décision sur le choix du sous-marin. Toutes les options sont sur la table », a-t-il ajouté, dans un communiqué.
En attendant, la décision prise par le gouvernement de Scott Morrison fait craindre un déficit capacitaire qu’il sera difficile de combler entre la fin de vie des six sous-marins de type Collins [à propulsion diésel-électrique] et l’arrivée des SNA. C’est d’ailleurs en partie pour cette raison que M. Dutton avait l’intention d’en acquérir deux auprès des États-Unis avant 2030.
Considérant que le sous-marin est « la forme la plus importante dont nous disposons pour façonner notre espace stratégique », M. Marles en a fait sa première priorité. Dans une tribune qu’ils ont récemment publiée dans la presse, d’anciens sous-mariniers de la Royal Australian Navy [RAN] ont estimé qu’il n’y avait que deux possibilités pour éviter une rupture capacitaire : maintenir les actuels sous-marins en service ou en acquérir de nouveaux, à propulsion diesel-électrique à titre provisoire. Le suédois Kockums, le constructeur des Collins, a d’ailleurs fait savoir qu’il était prêt à répondre aux besoins australiens, estimant que son nouveau sous-marins A-26 pourrait convenir.
Cependant, le chef d’état-major de la RAN, l’amiral Mike Noonan, a catégoriquement exclu une « flotte intérimaire », qui « apporterait plus de défis que de capacités ». « Je reste très confiant sur le fait que les sous-marins de la classe Collins resteront très performants jusqu’à l’arrivée des SNA », a-t-il fait valoir.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerEn mai, Jean-Yves Le Drian, désormais ancien ministre des Affaires étrangères, s’était réjoui de la défaite du Premier ministre libéral-conservateur Scott Morrison lors des dernières élections législatices australiennes, remportées par le Parti travailliste local. Et cela en raison du rôle joué par celui-ci dans la rupture du contrat qui avait été attribué par Canberra au français Naval Group pour la livraison de douze sous-marins Shortfin Barracuda [ou classe Attack].
« Ses actes posés à l’égard de la France […] étaient d’une brutalité, d’un cynisme et, je serais quand même tenté de dire, d’une forme d’incompétence notoires, et ça me fait plaisir de vous le dire ce soir », avait en effet affirmé M. Le Drian, le 21 mai, au moment de céder ses fonctions à Catherine Colonna. Et d’ajouter : « J’espère que nous pourrons renouer avec l’Australie un dialogue franc et constructif dans l’avenir ».
Cependant, les chances pour que le nouveau gouvernement australien, emmené par Anthony Albanese, revienne sur la décision de son prédécesseur sont infimes. Car, a priori, il n’est pas dans ses intentions de remettre en cause l’alliance AUKUS que son prédécesseur avait nouée avec les États-Unis et le Royaume-Uni. C’est d’ailleurs dans le cadre de cette dernière qu’il avait décidé de dénoncer le contrat notifié à Naval Group pour acquérir des sous-marins nucléaires d’attaque [SNA].
Ce 9 juin, l’ex-ministre australien de la Défense, Peter Dutton, a fait quelques révélations au sujet des intentions du gouvernement dont il a été membre. Ainsi, dans les colonnes du journal The Australian, il a affirmé que plans consistaient acquérir deux SNA de type Virginia aux États-Unis d’ici 2030 et d’en construire huit autres en Australie. Jusqu’à présent, aucun détail sur le modèle envisagé n’avait été officiellement dévoilé. Qui plus est, une étude lancée dans le cadre de l’alliance AUKUS pour préciser les besoins australiens est toujours en cours…
Pour M. Dutton, un tel choix était une « évidence » au regard de la conception « éprouvée » des SNA américains, contrairement à leurs homologues britanniques de la classe Astute, dont la « conception est plus récente », avec des « coûts et des défauts inévitables ». BAE Systems Submarines appréciera… alors que la Royal Navy a admis au service le HMS Astute en 2010. Cela étant, et à titre de compensation il était prévu d’acquérir plus de frégates de Type 26 [ou classe Hunter] auprès du Royaume-Uni. Actuellement, neuf ont été commandées pour 35 milliards de dollars australiens.
Les propos de M. Dutton, qui est désormais le chef de l’opposition, ont déclenché une polémique en Australie. « De toute évidence, il a fait état de discussions confidentielles avec les Américains qu’il n’était pas prêt à divulguer pendant qu’il était en fonction. Et pourtant il vient de le faire. C’est très inhabituel », a commenté Sam Roggeveen, directeur du programme « Sécurité internationale » au Lowy Institute, auprès de l’AFP.
Le nouveau ministre australien de la Défense, Richard Marles, a fustigé les propos de son prédécesseur. Ses « commentaires sapent l’accord AUKUS » et « portent atteinte à l’intérêt national de l’Australie », a-t-il fustigé. « Le gouvernement n’a pris aucune décision sur le choix du sous-marin. Toutes les options sont sur la table », a-t-il ajouté, dans un communiqué.
En attendant, la décision prise par le gouvernement de Scott Morrison fait craindre un déficit capacitaire qu’il sera difficile de combler entre la fin de vie des six sous-marins de type Collins [à propulsion diésel-électrique] et l’arrivée des SNA. C’est d’ailleurs en partie pour cette raison que M. Dutton avait l’intention d’en acquérir deux auprès des États-Unis avant 2030.
Considérant que le sous-marin est « la forme la plus importante dont nous disposons pour façonner notre espace stratégique », M. Marles en a fait sa première priorité. Dans une tribune qu’ils ont récemment publiée dans la presse, d’anciens sous-mariniers de la Royal Australian Navy [RAN] ont estimé qu’il n’y avait que deux possibilités pour éviter une rupture capacitaire : maintenir les actuels sous-marins en service ou en acquérir de nouveaux, à propulsion diesel-électrique à titre provisoire. Le suédois Kockums, le constructeur des Collins, a d’ailleurs fait savoir qu’il était prêt à répondre aux besoins australiens, estimant que son nouveau sous-marins A-26 pourrait convenir.
ont estiméCependant, le chef d’état-major de la RAN, l’amiral Mike Noonan, a catégoriquement exclu une « flotte intérimaire », qui « apporterait plus de défis que de capacités ». « Je reste très confiant sur le fait que les sous-marins de la classe Collins resteront très performants jusqu’à l’arrivée des SNA », a-t-il fait valoir.
L'Humanité
Faire la lumière sur les crimes médicaux commis en Alsace sous l’occupation nazie
ActuEn complément du rapport de la commission historique mise en place par l’Université de Strasbourg en 2016, une exposition dans le lieu de mémoire du Struthof fait la lumière complète sur les expérimentations médicales criminelles commises entre 1941 et 1944 dans le camp de concentration de Natzweiler-Struthof, sur ordre de la Faculté de médecine alors dirigée par des médecins nazis.
Jean-Jacques RégibierPourquoi a-t-il fallu attendre 80 ans pour que soient enfin établis et documentés de façon complète, rigoureuse et vérifiée, tous les crimes pour expérimentations médicales ordonnés par la ReichsuniversitätStrassburg, le nom donné par les nazis à l’Université de Strasbourg suite à l’annexion de l’Alsace par le 3e Reich ? « Les crimes qui ont été commis l’ont été dans une université nazie alors que l’Université française avait déménagé à Clermont-Ferrand à la même époque », rappelle Frédérique Nau-Dufour qui a dirigé de 2011 à 2019 le Centre européen du résistant déporté (CERD) situé sur l’ancien camp de concentration du Struthof, et qui a elle-même participé aux travaux sur les « crimes médicaux de guerre » commis en Alsace pendant l’annexion allemande. Elle ajoute qu’à la Libération, « les Français ont dit qu’ils n’avaient rien à voir avec cela puisque c’était un crime nazi. Sauf que ce qu’a permis de montrer en l’occurrence la commission de l’Université, c’est qu’une bonne part du personnel de cette université nazie, pas les grands professeurs, mais les assistants, les personnes qui travaillaient dans les facultés, étaient des Français, des Alsaciens, à 40 % ». Sans oublier qu’il y a eu aussi pendant la même période un certain nombre d’étudiants alsaciens qui, parce qu’ils n’avaient pas pu aller ailleurs, ont fait leurs études et obtenu leurs diplômes dans cette université nazie.
Après 5 années de recherches, c’est cette mémoire des crimes commis entre 1941 et 1944 au motif d’expérimentations médicales que restitue aujourd’hui le rapport des 12 experts internationaux
Pour bien comprendre les enjeux de cette mémoire compliquée que se sont renvoyée, après la Seconde guerre mondiale, les Français, les Alsaciens et les universitaires, « cette mémoire qui semblait n’appartenir à personne », dit Frédérique Nau-Dufour, il a fallu aussi attendre que la France ouvre elle-même les yeux sur son passé vichyste, et une fois que ce travail a été fait en France, le cas spécifique de l’Alsace a pu à son tour sortir de l’ombre, explique l’historienne.
Après 5 années de recherches, c’est cette mémoire des crimes commis entre 1941 et 1944 au motif d’expérimentations médicales que restitue aujourd’hui le rapport des 12 experts internationaux nommés par l’Université de Strasbourg, qui ont collecté et croisé 150 000 pages d’archives réparties dans plusieurs pays. Une exposition sur le site de l’ancien camp de concentration du Struthof où eurent lieu les exécutions, présente la synthèse de ces recherches.
Gazés pour une collection anatomique
Le camp de concentration du Struthof, seul camp de concentration de la Seconde guerre mondiale construit sur le territoire français, ainsi que le « camp de rééducation par le travail » de Schirmeck, à une cinquantaine de km à l’ouest de Strasbourg, ont servi de « sources d’approvisionnement en êtres humains » à au moins trois professeurs de la Reichsuniversität de Strasbourg, explique la commission d’experts.
La transmission de la mémoire des camps de concentration jugée prioritaire par les FrançaisDès son arrivée en 1941 à Strasbourg, le professeur SS August Hirt propose à Himmler d’élargir les collections anatomiques existantes en ajoutant des squelettes de sujets juifs, en expliquant que l’Université doit pouvoir les conserver à des fins d’études puisque les Juifs vont disparaître. Himmler donne son accord.
Une commission d’anthropologue SS se rend à Auschwitz pour « sélectionner » 86 personnes juives, essentiellement des hommes et des femmes jeunes, qui sont acheminées au camp de concentration du Struthof où elles sont immédiatement gazées, et leurs cadavres transportés à l’Institut anatomique de Strasbourg pour y être conservés dans de l’alcool.
Bien que Himmler ait ordonné d’effacer toute trace de ces crimes devant l’avancée des troupes alliées en novembre 1944, les restes des 86 corps échapperont à la destruction et seront inhumés à Strasbourg le 23 octobre 1945. Le médecin SS Hirt se livre également dès novembre 1942 à des expérimentations humaines utilisant l’ypérite, le gaz de combat mis au point par les Allemands sur le front des Flandres en 1914, dont il cherche un antidote.
Si l’on ignore le nombre exact des prisonniers ayant gravement souffert des expérimentations au gaz moutarde, on a réussi à identifier une dizaine de personnes ayant servi de cobayes, dont trois sont mortes au cours des expériences. D’autres expériences menées dans la chambre à gaz du Struthof en 1943 et 1944 par le médecin SS Otto Bickenbach sur un autre gaz de combat, le phosgène, ont fait une quarantaine de victimes, certaines issues de la communauté Rom, ciblée pour des motifs raciaux. La dernière expérience réalisée impliquait « l’utilisation d’une dose de gaz si élevée que la mort d’un certain nombre de détenus était prévue par le protocole expérimental », précise les experts.
Les rapports des recherches de Bickenbach seront encore utilisés en 1988 par des chercheurs américains. Un autre enseignant à la Reichsuniverstät de Strasbourg à partir de 1941, Eugen Haagen, brillant chercheur dont le nom avait été cité pour le Prix Nobel de médecine en 1936, teste son vaccin sur le typhus à Schirmeck, puis au Struthof, faisant des centaines de victimes dont 196 ont pu être identifiées à la suite des travaux de la Commission.
Photographie. Michael Kenna, une mémoire des camps nazisArrêté par les Américains en 1945, puis relâché en 1946, il sera condamné en France en 1952 et amnistié dès 1955. Il continuera à effectuer des recherches sur les maladies virales des animaux dans un institut fédéral allemand de Tübingen, dans le Bade-Wurtemberg, jusqu’en 1965. « On s’aperçoit que ces travaux n’étaient pas de la pseudoscience ne présentant aucun intérêt, mais qu’il s’agissait de travaux de qualité qui ont, pour certains, servi bien après la guerre. Cela montre que le camp du Struthof n’était pas isolé et sans rapport avec l’extérieur. Si l’on compare avec d’autres camps comme Auschwitz où le médecin SS Josef Mengele a été responsable du gazage immédiat des déportés et de diverses expérimentations médicales meurtrières sur de nombreux détenus, on a, à Strasbourg, des professeurs de médecine extérieurs au camp, qui prennent conscience qu’il y a un dispositif humain à leur disposition, et qui finalement commandent un certain nombre de cobayes, et pratiquent leurs expériences sur ces cobayes », analyse Guillaume d’Andlau, le directeur du Centre européen du résistant déporté du Struthof.
Plus de restes humains criminels datant de l’université nazie
Les travaux effectués par la commission d’experts permettent également d’affirmer qu’il n’y a plus de restes humains criminels datant de l’université nazie, aujourd’hui, dans les locaux de l’université de Strasbourg. « C’est vraiment une forme de soulagement parce que l’on redoutait qu’il y ait encore des cadavres dans le placard depuis la découverte faite en 2015 par Raphaël Tolédano, de trois flacons contenant des restes des personnes juives qui avaient été assassinées dans la chambre à gaz du Struthof », confie Frédérique Nau-Dufour. Au-delà de la présence de ces restes humains d’origine criminelle, c’est le silence pesant entretenu par les responsables successifs de l’Université sur l’épisode nazi qui était à nouveau mis en cause.
La présence de collections anatomiques « suspectes » dans les locaux de l’Université avait pourtant été signalée dès 1992 par deux lanceurs d’alerte du CNRS. Une association, le Cercle Menachem Taffel, du nom de la seule personne d’origine polonaise identifiée jusqu’en 2003 parmi les 86 victimes d’origine juive gazées pour les « collections anatomiques » du médecin nazi SS Hirt, se crée pour demander que toute la vérité soit faite sur cette période.
Président du cercle, le psychiatre strasbourgeois Georges Federmann parle de « l’hostilité de la Faculté de médecine jusqu’en 2003 », date-clé où un journaliste allemand, Hans-Joachim Lang, à la suite d’une longue et minutieuse enquête, révèle les noms des 85 autres victimes. « Pendant 11 ans, de 92 à 2003, c’est une volée de bois vert de la part de la Faculté de médecine de l’Université, de tous les doyens respectifs, de tous les présidents d’université qui s’opposent à nos travaux, qui laissent entendre que ça va altérer la réputation de l’Université, et que les étudiant vont confondre la ReichUniveristät et l’Université actuelle. La révélation de Lang en 2003 met les gens devant le fait accompli », explique Georges Federmann, connu par ailleurs à Strasbourg pour son aide aux sans-papiers.
Il a pourtant fallu encore attendre jusqu’en 2015 et la découverte du médecin chercheur strasbourgeois indépendant, Raphaël Tolédano, pour que l’Université se décide à lancer une enquête internationale indépendante. « La principale leçon, c’est qu’il est toujours préférable d’affronter son passé même quand il est lourd et nauséabond, plutôt que d’entretenir l’illusion que ce passé n’a pas existé. La seconde leçon, à l’échelle de l’humanité, c’est qu’il ne faut pas grand-chose pour que certains individus basculent du côté obscur, même quand ils sont apparemment prémunis par leur culture scientifique ou leur serment d’Hippocrate. Tout ce qui permet de faire carrière, de faire de l’argent ou de gagner en notoriété devient une source de mobiles ravageurs. Il faut que la société reste très vigilante surtout quand on a une idéologie mortifère qui favorise toutes les dérégulations », prévient l’ancienne directrice du lieu de mémoire du Struthof, où une grande exposition présente jusqu’au 19 mars 2023 l’histoire complète de cette sinistre période.
nazismecrimes nazisuniversitéstrasbourg France24 - World
US Capitol siege hearings, Russia's hostage diplomacy, Johnson's confidence vote, Islam in India
Issued on: 10/06/2022 - 20:20
A public primetime hearing in Washington conducted by the Jan 6 investigative committee has thrust Donald Trump back into the headlines. The hearing began with moving eyewitness testimony of what happened on that day in 2021, where a crowd of Trump supporters stormed the Capitol and seemingly attempted to disrupt and overturn the counting of the electoral votes that made Joe Biden the president of the United States.
The war in Ukraine is causing huge disruptions in world food markets since both countries are huge producers of grain, oil and fertiliser. Ukrainian grain ready for export is stuck in port because the Black Sea is now a no-go zone. Negotiations underway in Turkey have shown little progress, leading to accusations that Russia is using grain as a bargaining chip. Meanwhile, two Britons and a Moroccan who were fighting for Ukraine have been sentenced to death by court in the self-proclaimed Donetsk People's Republic.
It's been a challenging week for British Prime Minister Boris Johnson. He was booed on his way to the Queen's jubilee celebrations then faced a vote of no confidence because a sizable minority of MPs within his own party wanted to see him gone. However, he survived, winning 211 votes out of 359.
A diplomatic spat between India and the Muslim world has erupted over comments made by leaders of the ruling Hindu nationalist BJP that were seen as blasphemous to Prophet Mohammed. Marches have taken place in Bangladesh and Indonesia, Qatar and Kuwait. Iran has summoned the Indian ambassador to express its outrage.
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Leela JACINTO, Senior Editor, France24.com
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Vivienne WALT, Paris Correspondent, Time Magazine
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Dave CLARK, News editor, Agence France-Presse Brussels
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Stacy MEICHTRY, Paris Bureau Chief, The Wall Steet Journal
Trump spurred ‘attempted coup’ at US Capitol, January 6 panel tells hearing
WAR IN UKRAINE
Ukraine hopes to save foreign soldiers sentenced to death, MP says
UK PM Johnson wins Conservative Party confidence vote by 211 to 148
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Meet the medieval castle builders in France's Burgundy region
Issued on: 13/06/2022 - 13:01
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More than 20 years ago, a community of men and women in the French region of Burgundy set themselves a massive challenge: to build a castle using the techniques of the Middle Ages. The site in the town of Guédelon is open to visitors, offering them an immersion into the 13th century. Today, nearly 40 people work every day on this medieval construction site. Stone quarrying is the first step in building a castle. And to transport the stones to the site, modern machines are banned: everything is done like in the 13th century, with horsepower.
Opex 360
Les forces russes et l’Otan ont lancé des manoeuvres navales dans la région de la Baltique
par Laurent Lagneau · 9 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 5 juin, et comme tous les ans depuis 1972, l’Otan a donné le coup d’envoi de l’exercice Baltic Operations [BALTOPS] qui, en raison des tensions provoquées par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, prendra une dimension particulière. Organisées en Suède, qui, comme la Finlande, a décidé de rejoindre l’Alliance atlantique, ces manoeuvres navales vont mobiliser 45 navires, 75 aéronefs et 7500 militaires durant près de deux semaines.
« Les scénarios d’exercice incluent les éléments suivants : opérations amphibies, tirs au canon, lutte anti-sous-marine, défense aérienne, opérations de déminage, traitement de dispositifs explosifs, véhicules sous-marins sans pilote et interventions médicales », a précisé l’Otan. Et d’ajouter que BALTOPS 22 vise à « renforcer les capacités de réaction conjointes qui sont essentielles pour préserver la liberté de navigation en mer Baltique ».
En effet, cette région est stratégique pour au moins deux raisons. D’abord, elle est traversée par plusieurs routes commerciales qui représentent environ 10% du trafic maritime mondial. Ensuite, et jusqu’à encore récemment, elle était essentiel pour l’approvisionnement de l’Europe en gaz russe, via les gazoducs Nord Stream et Nord Stream 2, dont la mise en service a été suspendue après l’invasion de l’Ukraine.
Aussi, la Baltique représente un enjeu de premier plan pour la Russie puisqu’elle constitue un accès toujours libre vers la mer du Nord, laquelle ouvre la voie vers l’Atlantique. D’où sa forte présence militaire, via notamment l’enclave de Kaliningrad, où elle y a déployé des capacités d’interdiction et de déni d’accès [A2/AD] et des moyens offensifs [dont des missiles Iskander et des engins hypersoniques Kinjal, ceux-ci étant mis en oeuvre par des MiG-31K depuis la base de Chkalovsk].
Dans le même temps, les autres pays riverains s’estiment menacés par Moscou. Décrite comme étant le « porte-avions de la Baltique », l’île suédoise de Götland a ainsi de nouveau été militarisée… tandis que l’Otan y a établi une présence militaire importante, avec la mission Baltic Air Policing, qui vise à protéger l’espace aérien des pays baltes, et, surtout, ses bataillons multinationaux, lesquels ont été renforcés depuis la guerre en Ukraine.
Évidemment, cette présence accrue dans la région n’est pas vue d’un bon oeil à Moscou. Et la perspective de l’adhésion de la Finlande à l’Alliance dépasse les enjeux de la Baltique étant donné que l’Otan s’approcherait de son port militaire de Mourmansk, qui, en plus d’être essentiel pour sa stratégie dans le Grand Nord, lui donne un accès direct à l’Altlantique.
D’où la réponse de la Russie à l’édition 2022 de l’exercice BALTOPS. Ce 9 juin, le ministère russe de la Défense a annoncé le début de manoeuvres navales réunissant environ 60 navires et 40 aéronefs. Elles doivent durer jusqu’au 19 juin.
« Dans le cadre de ces manoeuvres, des groupes navals tactiques de la Flotte de la Baltique ont quitté leurs bases et se sont déployés dans des zones spécifiques pour effectuer des tâches d’entraînement afin de protéger et de défendre les voies maritimes et les bases [russes] », a-t-il fait savoir, via un communiqué. Et de préciser que des exercices sont également prévus à Kaliningrad.
Au total, la mer Baltique [dont la superficie est de 365’000 km²] sera donc sillonnée par environ une centaine de navires et autant d’aéronefs militaires durant les prochains jours. Ce qui peut donner lieu à quelques frictions entre l’Otan et la Russie.
Les forces russes et l’Otan ont lancé des manoeuvres navales dans la région de la Baltique
par Laurent Lagneau · 9 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 5 juin, et comme tous les ans depuis 1972, l’Otan a donné le coup d’envoi de l’exercice Baltic Operations [BALTOPS] qui, en raison des tensions provoquées par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, prendra une dimension particulière. Organisées en Suède, qui, comme la Finlande, a décidé de rejoindre l’Alliance atlantique, ces manoeuvres navales vont mobiliser 45 navires, 75 aéronefs et 7500 militaires durant près de deux semaines.
« Les scénarios d’exercice incluent les éléments suivants : opérations amphibies, tirs au canon, lutte anti-sous-marine, défense aérienne, opérations de déminage, traitement de dispositifs explosifs, véhicules sous-marins sans pilote et interventions médicales », a précisé l’Otan. Et d’ajouter que BALTOPS 22 vise à « renforcer les capacités de réaction conjointes qui sont essentielles pour préserver la liberté de navigation en mer Baltique ».
En effet, cette région est stratégique pour au moins deux raisons. D’abord, elle est traversée par plusieurs routes commerciales qui représentent environ 10% du trafic maritime mondial. Ensuite, et jusqu’à encore récemment, elle était essentiel pour l’approvisionnement de l’Europe en gaz russe, via les gazoducs Nord Stream et Nord Stream 2, dont la mise en service a été suspendue après l’invasion de l’Ukraine.
Aussi, la Baltique représente un enjeu de premier plan pour la Russie puisqu’elle constitue un accès toujours libre vers la mer du Nord, laquelle ouvre la voie vers l’Atlantique. D’où sa forte présence militaire, via notamment l’enclave de Kaliningrad, où elle y a déployé des capacités d’interdiction et de déni d’accès [A2/AD] et des moyens offensifs [dont des missiles Iskander et des engins hypersoniques Kinjal, ceux-ci étant mis en oeuvre par des MiG-31K depuis la base de Chkalovsk].
Dans le même temps, les autres pays riverains s’estiment menacés par Moscou. Décrite comme étant le « porte-avions de la Baltique », l’île suédoise de Götland a ainsi de nouveau été militarisée… tandis que l’Otan y a établi une présence militaire importante, avec la mission Baltic Air Policing, qui vise à protéger l’espace aérien des pays baltes, et, surtout, ses bataillons multinationaux, lesquels ont été renforcés depuis la guerre en Ukraine.
Évidemment, cette présence accrue dans la région n’est pas vue d’un bon oeil à Moscou. Et la perspective de l’adhésion de la Finlande à l’Alliance dépasse les enjeux de la Baltique étant donné que l’Otan s’approcherait de son port militaire de Mourmansk, qui, en plus d’être essentiel pour sa stratégie dans le Grand Nord, lui donne un accès direct à l’Altlantique.
D’où la réponse de la Russie à l’édition 2022 de l’exercice BALTOPS. Ce 9 juin, le ministère russe de la Défense a annoncé le début de manoeuvres navales réunissant environ 60 navires et 40 aéronefs. Elles doivent durer jusqu’au 19 juin.
« Dans le cadre de ces manoeuvres, des groupes navals tactiques de la Flotte de la Baltique ont quitté leurs bases et se sont déployés dans des zones spécifiques pour effectuer des tâches d’entraînement afin de protéger et de défendre les voies maritimes et les bases [russes] », a-t-il fait savoir, via un communiqué. Et de préciser que des exercices sont également prévus à Kaliningrad.
Au total, la mer Baltique [dont la superficie est de 365’000 km²] sera donc sillonnée par environ une centaine de navires et autant d’aéronefs militaires durant les prochains jours. Ce qui peut donner lieu à quelques frictions entre l’Otan et la Russie.
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« Les scénarios d’exercice incluent les éléments suivants : opérations amphibies, tirs au canon, lutte anti-sous-marine, défense aérienne, opérations de déminage, traitement de dispositifs explosifs, véhicules sous-marins sans pilote et interventions médicales », a précisé l’Otan. Et d’ajouter que BALTOPS 22 vise à « renforcer les capacités de réaction conjointes qui sont essentielles pour préserver la liberté de navigation en mer Baltique ».
En effet, cette région est stratégique pour au moins deux raisons. D’abord, elle est traversée par plusieurs routes commerciales qui représentent environ 10% du trafic maritime mondial. Ensuite, et jusqu’à encore récemment, elle était essentiel pour l’approvisionnement de l’Europe en gaz russe, via les gazoducs Nord Stream et Nord Stream 2, dont la mise en service a été suspendue après l’invasion de l’Ukraine.
Aussi, la Baltique représente un enjeu de premier plan pour la Russie puisqu’elle constitue un accès toujours libre vers la mer du Nord, laquelle ouvre la voie vers l’Atlantique. D’où sa forte présence militaire, via notamment l’enclave de Kaliningrad, où elle y a déployé des capacités d’interdiction et de déni d’accès [A2/AD] et des moyens offensifs [dont des missiles Iskander et des engins hypersoniques Kinjal, ceux-ci étant mis en oeuvre par des MiG-31K depuis la base de Chkalovsk].
Dans le même temps, les autres pays riverains s’estiment menacés par Moscou. Décrite comme étant le « porte-avions de la Baltique », l’île suédoise de Götland a ainsi de nouveau été militarisée… tandis que l’Otan y a établi une présence militaire importante, avec la mission Baltic Air Policing, qui vise à protéger l’espace aérien des pays baltes, et, surtout, ses bataillons multinationaux, lesquels ont été renforcés depuis la guerre en Ukraine.
Évidemment, cette présence accrue dans la région n’est pas vue d’un bon oeil à Moscou. Et la perspective de l’adhésion de la Finlande à l’Alliance dépasse les enjeux de la Baltique étant donné que l’Otan s’approcherait de son port militaire de Mourmansk, qui, en plus d’être essentiel pour sa stratégie dans le Grand Nord, lui donne un accès direct à l’Altlantique.
D’où la réponse de la Russie à l’édition 2022 de l’exercice BALTOPS. Ce 9 juin, le ministère russe de la Défense a annoncé le début de manoeuvres navales réunissant environ 60 navires et 40 aéronefs. Elles doivent durer jusqu’au 19 juin.
« Dans le cadre de ces manoeuvres, des groupes navals tactiques de la Flotte de la Baltique ont quitté leurs bases et se sont déployés dans des zones spécifiques pour effectuer des tâches d’entraînement afin de protéger et de défendre les voies maritimes et les bases [russes] », a-t-il fait savoir, via un communiqué. Et de préciser que des exercices sont également prévus à Kaliningrad.
Au total, la mer Baltique [dont la superficie est de 365’000 km²] sera donc sillonnée par environ une centaine de navires et autant d’aéronefs militaires durant les prochains jours. Ce qui peut donner lieu à quelques frictions entre l’Otan et la Russie.
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« Les scénarios d’exercice incluent les éléments suivants : opérations amphibies, tirs au canon, lutte anti-sous-marine, défense aérienne, opérations de déminage, traitement de dispositifs explosifs, véhicules sous-marins sans pilote et interventions médicales », a précisé l’Otan. Et d’ajouter que BALTOPS 22 vise à « renforcer les capacités de réaction conjointes qui sont essentielles pour préserver la liberté de navigation en mer Baltique ».
En effet, cette région est stratégique pour au moins deux raisons. D’abord, elle est traversée par plusieurs routes commerciales qui représentent environ 10% du trafic maritime mondial. Ensuite, et jusqu’à encore récemment, elle était essentiel pour l’approvisionnement de l’Europe en gaz russe, via les gazoducs Nord Stream et Nord Stream 2, dont la mise en service a été suspendue après l’invasion de l’Ukraine.
Aussi, la Baltique représente un enjeu de premier plan pour la Russie puisqu’elle constitue un accès toujours libre vers la mer du Nord, laquelle ouvre la voie vers l’Atlantique. D’où sa forte présence militaire, via notamment l’enclave de Kaliningrad, où elle y a déployé des capacités d’interdiction et de déni d’accès [A2/AD] et des moyens offensifs [dont des missiles Iskander et des engins hypersoniques Kinjal, ceux-ci étant mis en oeuvre par des MiG-31K depuis la base de Chkalovsk].
Dans le même temps, les autres pays riverains s’estiment menacés par Moscou. Décrite comme étant le « porte-avions de la Baltique », l’île suédoise de Götland a ainsi de nouveau été militarisée… tandis que l’Otan y a établi une présence militaire importante, avec la mission Baltic Air Policing, qui vise à protéger l’espace aérien des pays baltes, et, surtout, ses bataillons multinationaux, lesquels ont été renforcés depuis la guerre en Ukraine.
Évidemment, cette présence accrue dans la région n’est pas vue d’un bon oeil à Moscou. Et la perspective de l’adhésion de la Finlande à l’Alliance dépasse les enjeux de la Baltique étant donné que l’Otan s’approcherait de son port militaire de Mourmansk, qui, en plus d’être essentiel pour sa stratégie dans le Grand Nord, lui donne un accès direct à l’Altlantique.
D’où la réponse de la Russie à l’édition 2022 de l’exercice BALTOPS. Ce 9 juin, le ministère russe de la Défense a annoncé le début de manoeuvres navales réunissant environ 60 navires et 40 aéronefs. Elles doivent durer jusqu’au 19 juin.
« Dans le cadre de ces manoeuvres, des groupes navals tactiques de la Flotte de la Baltique ont quitté leurs bases et se sont déployés dans des zones spécifiques pour effectuer des tâches d’entraînement afin de protéger et de défendre les voies maritimes et les bases [russes] », a-t-il fait savoir, via un communiqué. Et de préciser que des exercices sont également prévus à Kaliningrad.
Au total, la mer Baltique [dont la superficie est de 365’000 km²] sera donc sillonnée par environ une centaine de navires et autant d’aéronefs militaires durant les prochains jours. Ce qui peut donner lieu à quelques frictions entre l’Otan et la Russie.
France24 - World
Putin 'will probably never stop' denying existence of Ukraine: Austrian FM
Issued on: 10/06/2022 - 19:01
Catherine NICHOLSON
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Austria's Foreign Minister Alexander Schallenberg speaks to FRANCE 24 about the latest comments by the Russian president that his country needs to "take back" lands that were once claimed by Russia – saying that Vladimir Putin "will probably never stop" denying the existence of Ukraine.
After two Britons and a Moroccan were handed death sentences by a court in the self-proclaimed, Russian-backed People’s Republic of Donetsk in eastern Ukraine, Schallenberg condemned the ruling: "These are prisoners of war [...] an exchange of prisoners of war is what is needed. These kinds of show trials are exactly the contrary and are utterly unacceptable."
The Austrian foreign minister went on to underline the need for EU unity after a laborious period of negotiations before the bloc agreed on its latest package of sanctions: "We have to be aware that Moscow, Beijing and others are observing us. We are great in Europe at showing our divisions, and in this case unity is the key word and we have to show this unity faced with this aggression."
Schallenberg also defended Austria's continued diplomatic efforts with Russia and went on to admit that his country had been "naïve" regarding Russia in the past.
Finally, asked about Ukraine's ambitions to join the European Union, the minister called for the EU to "think harder about how to make Ukraine part of the European family".
Produced by Isabelle Romero, Sophie Samaille, Georgina Robertson and Perrine Desplats
Read more analysis on the war in Ukraine © Studio graphique France Médias Monde
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Macron draws new wave of criticism over call not to 'humiliate' Russia
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EU agrees ban on 'more than two thirds' of Russian oil imports
Opex 360
L’US Air Force lance le développement d’un nouveau missile pour le F-35 afin de contrer les capacités de déni d’accès
par Laurent Lagneau · 9 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn janvier 2020, le Pentagone publia une demande d’informations auprès de l’industrie afin de lancer le développement du « Stand In Attack Weapon » [SiAW], un nouveau missile destiné à permettre au chasseur-bombardier de 5e génération F-35A de contrer les capacités de déni et d’interdiction d’accès [A2/AD] en ciblant non seulement les défenses aériennes mais aussi les lanceurs de missiles balistique de théâtre, les batteries de défense côtière, les système anti-satellite et les brouilleurs de signaux GPS. L’objectif était alors d’en doter l’US Air Force à partir de l’exercice 2025/26.
A priori, ce programme a pris un peu de retard puisqu’il aura fallu attendre plus de deux ans pour que les premiers contrats soient attribués par l’US Air Force. Ainsi, le 7 juin, celle-ci a indiqué qu’elle avait retenu Northrop Grumman, L3 Harris et Lockheed-Martin pour commencer à travailler sur le développement du SiAW, Boeing et Raytheon Technologie, qui s’étaient portés candidats, ayant été écartés.
Les trois industriels concernés ont chacun été notifié d’un contrat valable durant 90 jours et doté de deux millions de dollars. Il n’est pas clair s’ils auront à développer leur propre solution ou bien si leurs travaux devront être complémentaires. Cela étant, dans la demande d’informations diffusée en 2020, il était question de « tirer parti » du programme AGM-88E Advancer Anti-Radiation Guided Missile – Extended Range [AARGM-ER] conduit par Northrop-Grumman au profit des capacités SEAD [suppression des défenses aériennes – SEAD] de l’US Navy.
Pour le programme SiAW, l’US Air Force a prévu une enveloppe de 1,9 milliard de dollars pour la phase de développement, dont 283,2 millions pour l’exercice 2023.
D’une portée plus courte mais plus rapides que les missiles utilisés actuellement pour les missions dites SEAD, le SiAW doit être conçu pour être mis en oeuvre dans l’espace aérien ennemi et être tiré au plus près de ses cibles potentielles. Aussi, il devra prendre place dans la soute du F-35A afin de ne pas dégrader la furivité de celui-ci.
Selon l’US Air Force, doté d’un système de guidage de type Active Radar Homing [ARH] et d’une interface d’armement universelle [UAI], le SiAW devra avoir une architecture modulaire ouverte afin qu’il puisse rester « pertinent face à l’évolution des menaces ».
L’US Air Force lance le développement d’un nouveau missile pour le F-35 afin de contrer les capacités de déni d’accès
par Laurent Lagneau · 9 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerEn janvier 2020, le Pentagone publia une demande d’informations auprès de l’industrie afin de lancer le développement du « Stand In Attack Weapon » [SiAW], un nouveau missile destiné à permettre au chasseur-bombardier de 5e génération F-35A de contrer les capacités de déni et d’interdiction d’accès [A2/AD] en ciblant non seulement les défenses aériennes mais aussi les lanceurs de missiles balistique de théâtre, les batteries de défense côtière, les système anti-satellite et les brouilleurs de signaux GPS. L’objectif était alors d’en doter l’US Air Force à partir de l’exercice 2025/26.
A priori, ce programme a pris un peu de retard puisqu’il aura fallu attendre plus de deux ans pour que les premiers contrats soient attribués par l’US Air Force. Ainsi, le 7 juin, celle-ci a indiqué qu’elle avait retenu Northrop Grumman, L3 Harris et Lockheed-Martin pour commencer à travailler sur le développement du SiAW, Boeing et Raytheon Technologie, qui s’étaient portés candidats, ayant été écartés.
Les trois industriels concernés ont chacun été notifié d’un contrat valable durant 90 jours et doté de deux millions de dollars. Il n’est pas clair s’ils auront à développer leur propre solution ou bien si leurs travaux devront être complémentaires. Cela étant, dans la demande d’informations diffusée en 2020, il était question de « tirer parti » du programme AGM-88E Advancer Anti-Radiation Guided Missile – Extended Range [AARGM-ER] conduit par Northrop-Grumman au profit des capacités SEAD [suppression des défenses aériennes – SEAD] de l’US Navy.
Pour le programme SiAW, l’US Air Force a prévu une enveloppe de 1,9 milliard de dollars pour la phase de développement, dont 283,2 millions pour l’exercice 2023.
D’une portée plus courte mais plus rapides que les missiles utilisés actuellement pour les missions dites SEAD, le SiAW doit être conçu pour être mis en oeuvre dans l’espace aérien ennemi et être tiré au plus près de ses cibles potentielles. Aussi, il devra prendre place dans la soute du F-35A afin de ne pas dégrader la furivité de celui-ci.
Selon l’US Air Force, doté d’un système de guidage de type Active Radar Homing [ARH] et d’une interface d’armement universelle [UAI], le SiAW devra avoir une architecture modulaire ouverte afin qu’il puisse rester « pertinent face à l’évolution des menaces ».
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A priori, ce programme a pris un peu de retard puisqu’il aura fallu attendre plus de deux ans pour que les premiers contrats soient attribués par l’US Air Force. Ainsi, le 7 juin, celle-ci a indiqué qu’elle avait retenu Northrop Grumman, L3 Harris et Lockheed-Martin pour commencer à travailler sur le développement du SiAW, Boeing et Raytheon Technologie, qui s’étaient portés candidats, ayant été écartés.
Les trois industriels concernés ont chacun été notifié d’un contrat valable durant 90 jours et doté de deux millions de dollars. Il n’est pas clair s’ils auront à développer leur propre solution ou bien si leurs travaux devront être complémentaires. Cela étant, dans la demande d’informations diffusée en 2020, il était question de « tirer parti » du programme AGM-88E Advancer Anti-Radiation Guided Missile – Extended Range [AARGM-ER] conduit par Northrop-Grumman au profit des capacités SEAD [suppression des défenses aériennes – SEAD] de l’US Navy.
Pour le programme SiAW, l’US Air Force a prévu une enveloppe de 1,9 milliard de dollars pour la phase de développement, dont 283,2 millions pour l’exercice 2023.
D’une portée plus courte mais plus rapides que les missiles utilisés actuellement pour les missions dites SEAD, le SiAW doit être conçu pour être mis en oeuvre dans l’espace aérien ennemi et être tiré au plus près de ses cibles potentielles. Aussi, il devra prendre place dans la soute du F-35A afin de ne pas dégrader la furivité de celui-ci.
Selon l’US Air Force, doté d’un système de guidage de type Active Radar Homing [ARH] et d’une interface d’armement universelle [UAI], le SiAW devra avoir une architecture modulaire ouverte afin qu’il puisse rester « pertinent face à l’évolution des menaces ».
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A priori, ce programme a pris un peu de retard puisqu’il aura fallu attendre plus de deux ans pour que les premiers contrats soient attribués par l’US Air Force. Ainsi, le 7 juin, celle-ci a indiqué qu’elle avait retenu Northrop Grumman, L3 Harris et Lockheed-Martin pour commencer à travailler sur le développement du SiAW, Boeing et Raytheon Technologie, qui s’étaient portés candidats, ayant été écartés.
Les trois industriels concernés ont chacun été notifié d’un contrat valable durant 90 jours et doté de deux millions de dollars. Il n’est pas clair s’ils auront à développer leur propre solution ou bien si leurs travaux devront être complémentaires. Cela étant, dans la demande d’informations diffusée en 2020, il était question de « tirer parti » du programme AGM-88E Advancer Anti-Radiation Guided Missile – Extended Range [AARGM-ER] conduit par Northrop-Grumman au profit des capacités SEAD [suppression des défenses aériennes – SEAD] de l’US Navy.
Pour le programme SiAW, l’US Air Force a prévu une enveloppe de 1,9 milliard de dollars pour la phase de développement, dont 283,2 millions pour l’exercice 2023.
D’une portée plus courte mais plus rapides que les missiles utilisés actuellement pour les missions dites SEAD, le SiAW doit être conçu pour être mis en oeuvre dans l’espace aérien ennemi et être tiré au plus près de ses cibles potentielles. Aussi, il devra prendre place dans la soute du F-35A afin de ne pas dégrader la furivité de celui-ci.
Selon l’US Air Force, doté d’un système de guidage de type Active Radar Homing [ARH] et d’une interface d’armement universelle [UAI], le SiAW devra avoir une architecture modulaire ouverte afin qu’il puisse rester « pertinent face à l’évolution des menaces ».
Opex 360
La Pologne va vendre à l’Ukraine des obusiers ASH Krab pour 650 millions d’euros
par Laurent Lagneau · 8 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerIl y a quelques jours, des obusiers automoteurs M109A3 de 155mm, de fabrication américaine, ont été repérés en Ukraine. Et les forces russes ont même affirmé en avoir détruit au moins un exemplaire… Or, ce 8 juin, le gouvernement norvégien a confirmé ce qui se disait jusqu’alors… à savoir qu’il avait fourni ces pièces d’artillerie aux forces ukrainiennes, dans le cadre de son soutien à Kiev.
« La Norvège a fait don de 22 obusiers automoteurs à chenilles M109 de 155 mm. Le don comprend également du matériel, des pièces de rechange et des munitions. […] La Norvège a également formé des soldats ukrainiens à l’utilisation du système. Cette formation a eu lieu en Allemagne », a-t-il en effet annoncé, expliquant avoir attendu de faire une telle annonce pour des « raisons de sécurité ». Et d’ajouter : « Les dons futurs ne peuvent être ni annoncés, ni commentés ».
Si Oslo a pu se défaire de 22 obusiers M109, c’est parce que ses forces armées sont en train de les remplacer par 24 systèmes K9 Thunder de 155 mm, commandés auprès du groupe sud-coréen Hanwha Defence, en décembre 2017.
Le châssis – chenillé – du K9 Thunder est le même que celui de l’obusier ASH Krab, produit en Pologne par le groupe Huta Stalowa Wola [ou HSW SA]. L’armée polonaise en a commandé 122 exemplaires. Et, sur les 80 qui lui ont été livrés, 18 ont été trasnférés aux forces ukrainiennes. Mais il est question d’aller encore plus loin pour Kiev.
En effet, le 7 juin, le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a annoncé que l’Ukraine venait de signer un grosse commande d’obusiers ASH Krab, lors d’une visite d’une usine appartenant à HSW SA.
« Nous signons maintenant l’un des plus gros, sinon le plus gros contrat d’exportation en matière de défense de ces 30 dernières années. […] Il s’agit d’une vente d’armes pour les Ukrainiens… qui seront des armes très importantes sur le champ de bataille, très probablement dans l’est de l’Ukraine », a affirmé M. Morawiecki, sand donner plus de détails.
Mais selon la presse polonaise, Kiev aurait commandé une soixantaine d’obusiers pour environ 650 millions d’euros. Les livraisons devraient commencer dès cette année et se terminer en 2023. Il est possible que les ASH Krab destinés aux forces ukrainiennes soit prélevés sur la commande passée par l’armée polonaise. Ce qui expliquerait l’accord de coopération signé la semaine passée par Varsovie et Séoul afin d’accélérer la production.
En tout cas, selon M. Morawiecki, l’Ukraine financera cette commande par ses propres ressources mais aussi par les fonds qu’elle reçoit au titre de l’aide octroyée par l’Union européenne.
En attendant, et selon le dernier point de situation publié par le ministère français des Armées, les forces ukrainiennes sont en difficultés, notamment à Severodonetsk, où les troupes russes auraient « progressé significativement », ce qu’a attesté Serguiï Gaïdaï, le gouverneur de la région de Lougansk, pour qui « tenir cette ville » est « une mission impossible ». En outre, la contre-offensive ukrainienne lancée au nord de Kherson a été arrêtée.
La Pologne va vendre à l’Ukraine des obusiers ASH Krab pour 650 millions d’euros
par Laurent Lagneau · 8 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerIl y a quelques jours, des obusiers automoteurs M109A3 de 155mm, de fabrication américaine, ont été repérés en Ukraine. Et les forces russes ont même affirmé en avoir détruit au moins un exemplaire… Or, ce 8 juin, le gouvernement norvégien a confirmé ce qui se disait jusqu’alors… à savoir qu’il avait fourni ces pièces d’artillerie aux forces ukrainiennes, dans le cadre de son soutien à Kiev.
« La Norvège a fait don de 22 obusiers automoteurs à chenilles M109 de 155 mm. Le don comprend également du matériel, des pièces de rechange et des munitions. […] La Norvège a également formé des soldats ukrainiens à l’utilisation du système. Cette formation a eu lieu en Allemagne », a-t-il en effet annoncé, expliquant avoir attendu de faire une telle annonce pour des « raisons de sécurité ». Et d’ajouter : « Les dons futurs ne peuvent être ni annoncés, ni commentés ».
Si Oslo a pu se défaire de 22 obusiers M109, c’est parce que ses forces armées sont en train de les remplacer par 24 systèmes K9 Thunder de 155 mm, commandés auprès du groupe sud-coréen Hanwha Defence, en décembre 2017.
Le châssis – chenillé – du K9 Thunder est le même que celui de l’obusier ASH Krab, produit en Pologne par le groupe Huta Stalowa Wola [ou HSW SA]. L’armée polonaise en a commandé 122 exemplaires. Et, sur les 80 qui lui ont été livrés, 18 ont été trasnférés aux forces ukrainiennes. Mais il est question d’aller encore plus loin pour Kiev.
En effet, le 7 juin, le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a annoncé que l’Ukraine venait de signer un grosse commande d’obusiers ASH Krab, lors d’une visite d’une usine appartenant à HSW SA.
« Nous signons maintenant l’un des plus gros, sinon le plus gros contrat d’exportation en matière de défense de ces 30 dernières années. […] Il s’agit d’une vente d’armes pour les Ukrainiens… qui seront des armes très importantes sur le champ de bataille, très probablement dans l’est de l’Ukraine », a affirmé M. Morawiecki, sand donner plus de détails.
Mais selon la presse polonaise, Kiev aurait commandé une soixantaine d’obusiers pour environ 650 millions d’euros. Les livraisons devraient commencer dès cette année et se terminer en 2023. Il est possible que les ASH Krab destinés aux forces ukrainiennes soit prélevés sur la commande passée par l’armée polonaise. Ce qui expliquerait l’accord de coopération signé la semaine passée par Varsovie et Séoul afin d’accélérer la production.
En tout cas, selon M. Morawiecki, l’Ukraine financera cette commande par ses propres ressources mais aussi par les fonds qu’elle reçoit au titre de l’aide octroyée par l’Union européenne.
En attendant, et selon le dernier point de situation publié par le ministère français des Armées, les forces ukrainiennes sont en difficultés, notamment à Severodonetsk, où les troupes russes auraient « progressé significativement », ce qu’a attesté Serguiï Gaïdaï, le gouverneur de la région de Lougansk, pour qui « tenir cette ville » est « une mission impossible ». En outre, la contre-offensive ukrainienne lancée au nord de Kherson a été arrêtée.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerIl y a quelques jours, des obusiers automoteurs M109A3 de 155mm, de fabrication américaine, ont été repérés en Ukraine. Et les forces russes ont même affirmé en avoir détruit au moins un exemplaire… Or, ce 8 juin, le gouvernement norvégien a confirmé ce qui se disait jusqu’alors… à savoir qu’il avait fourni ces pièces d’artillerie aux forces ukrainiennes, dans le cadre de son soutien à Kiev.
« La Norvège a fait don de 22 obusiers automoteurs à chenilles M109 de 155 mm. Le don comprend également du matériel, des pièces de rechange et des munitions. […] La Norvège a également formé des soldats ukrainiens à l’utilisation du système. Cette formation a eu lieu en Allemagne », a-t-il en effet annoncé, expliquant avoir attendu de faire une telle annonce pour des « raisons de sécurité ». Et d’ajouter : « Les dons futurs ne peuvent être ni annoncés, ni commentés ».
Si Oslo a pu se défaire de 22 obusiers M109, c’est parce que ses forces armées sont en train de les remplacer par 24 systèmes K9 Thunder de 155 mm, commandés auprès du groupe sud-coréen Hanwha Defence, en décembre 2017.
Le châssis – chenillé – du K9 Thunder est le même que celui de l’obusier ASH Krab, produit en Pologne par le groupe Huta Stalowa Wola [ou HSW SA]. L’armée polonaise en a commandé 122 exemplaires. Et, sur les 80 qui lui ont été livrés, 18 ont été trasnférés aux forces ukrainiennes. Mais il est question d’aller encore plus loin pour Kiev.
En effet, le 7 juin, le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a annoncé que l’Ukraine venait de signer un grosse commande d’obusiers ASH Krab, lors d’une visite d’une usine appartenant à HSW SA.
« Nous signons maintenant l’un des plus gros, sinon le plus gros contrat d’exportation en matière de défense de ces 30 dernières années. […] Il s’agit d’une vente d’armes pour les Ukrainiens… qui seront des armes très importantes sur le champ de bataille, très probablement dans l’est de l’Ukraine », a affirmé M. Morawiecki, sand donner plus de détails.
Mais selon la presse polonaise, Kiev aurait commandé une soixantaine d’obusiers pour environ 650 millions d’euros. Les livraisons devraient commencer dès cette année et se terminer en 2023. Il est possible que les ASH Krab destinés aux forces ukrainiennes soit prélevés sur la commande passée par l’armée polonaise. Ce qui expliquerait l’accord de coopération signé la semaine passée par Varsovie et Séoul afin d’accélérer la production.
En tout cas, selon M. Morawiecki, l’Ukraine financera cette commande par ses propres ressources mais aussi par les fonds qu’elle reçoit au titre de l’aide octroyée par l’Union européenne.
En attendant, et selon le dernier point de situation publié par le ministère français des Armées, les forces ukrainiennes sont en difficultés, notamment à Severodonetsk, où les troupes russes auraient « progressé significativement », ce qu’a attesté Serguiï Gaïdaï, le gouverneur de la région de Lougansk, pour qui « tenir cette ville » est « une mission impossible ». En outre, la contre-offensive ukrainienne lancée au nord de Kherson a été arrêtée.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerIl y a quelques jours, des obusiers automoteurs M109A3 de 155mm, de fabrication américaine, ont été repérés en Ukraine. Et les forces russes ont même affirmé en avoir détruit au moins un exemplaire… Or, ce 8 juin, le gouvernement norvégien a confirmé ce qui se disait jusqu’alors… à savoir qu’il avait fourni ces pièces d’artillerie aux forces ukrainiennes, dans le cadre de son soutien à Kiev.
« La Norvège a fait don de 22 obusiers automoteurs à chenilles M109 de 155 mm. Le don comprend également du matériel, des pièces de rechange et des munitions. […] La Norvège a également formé des soldats ukrainiens à l’utilisation du système. Cette formation a eu lieu en Allemagne », a-t-il en effet annoncé, expliquant avoir attendu de faire une telle annonce pour des « raisons de sécurité ». Et d’ajouter : « Les dons futurs ne peuvent être ni annoncés, ni commentés ».
Si Oslo a pu se défaire de 22 obusiers M109, c’est parce que ses forces armées sont en train de les remplacer par 24 systèmes K9 Thunder de 155 mm, commandés auprès du groupe sud-coréen Hanwha Defence, en décembre 2017.
Le châssis – chenillé – du K9 Thunder est le même que celui de l’obusier ASH Krab, produit en Pologne par le groupe Huta Stalowa Wola [ou HSW SA]. L’armée polonaise en a commandé 122 exemplaires. Et, sur les 80 qui lui ont été livrés, 18 ont été trasnférés aux forces ukrainiennes. Mais il est question d’aller encore plus loin pour Kiev.
En effet, le 7 juin, le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a annoncé que l’Ukraine venait de signer un grosse commande d’obusiers ASH Krab, lors d’une visite d’une usine appartenant à HSW SA.
« Nous signons maintenant l’un des plus gros, sinon le plus gros contrat d’exportation en matière de défense de ces 30 dernières années. […] Il s’agit d’une vente d’armes pour les Ukrainiens… qui seront des armes très importantes sur le champ de bataille, très probablement dans l’est de l’Ukraine », a affirmé M. Morawiecki, sand donner plus de détails.
Mais selon la presse polonaise, Kiev aurait commandé une soixantaine d’obusiers pour environ 650 millions d’euros. Les livraisons devraient commencer dès cette année et se terminer en 2023. Il est possible que les ASH Krab destinés aux forces ukrainiennes soit prélevés sur la commande passée par l’armée polonaise. Ce qui expliquerait l’accord de coopération signé la semaine passée par Varsovie et Séoul afin d’accélérer la production.
presse polonaiseEn tout cas, selon M. Morawiecki, l’Ukraine financera cette commande par ses propres ressources mais aussi par les fonds qu’elle reçoit au titre de l’aide octroyée par l’Union européenne.
En attendant, et selon le dernier point de situation publié par le ministère français des Armées, les forces ukrainiennes sont en difficultés, notamment à Severodonetsk, où les troupes russes auraient « progressé significativement », ce qu’a attesté Serguiï Gaïdaï, le gouverneur de la région de Lougansk, pour qui « tenir cette ville » est « une mission impossible ». En outre, la contre-offensive ukrainienne lancée au nord de Kherson a été arrêtée.
Valeurs Actuelles
Face à l’insécurité, le maire du 6e arrondissement de Lyon appelle le gouvernement à lui donner plus de pouvoir
« Messieurs les Ministres, ne faut-il pas donner aux maires d’arrondissement de Paris, Lyon et Marseille, plus de moyens directs dans le domaine régalien ? » Voilà ce qu’a demandé en substance le maire Les Républicains du 6e arrondissement de Lyon, Pascal Blache, dans une lettre adressée aux ministres de l’Intérieur et de la Justice lundi 30 mai, rapporte LyonMag. Depuis quelque temps, l’élu LR constate une recrudescence de la violence à Lyon : des fusillades récurrentes, des rodéos urbains, des agressions à répétition, laissant les habitants terrorisés.
Une lettre en forme d’avertissement
Aussi, Pascal Blache affirme : « Jamais, notre ville des lumières, n’a connu une telle insécurité que depuis quelques mois : Lyon a été classée parmi les villes les plus dangereuses de France en 2022. Il s’agit bien d’insécurité et non d’un simple sentiment d’insécurité », référence à des propos tenus par le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, parlant de « sentiment d’insécurité ». L’édile exige donc des pouvoirs de police pour les maires d’arrondissement, s’interrogeant : « Que dois-je répondre à mes concitoyens, tentés par le vote d’extrême, qui considèrent l’action gouvernementale inefficace et insuffisante dans le domaine de la sécurité ? En l’état, je crains que ceux-ci ne finissent par se faire justice… »
Lyon : les dernières actualités
France24 - World
Between Iraq and Saudi Arabia, a half-open border (1/4)
Issued on: 10/06/2022 - 11:53
Lucile WASSERMANN
Séverine BARDON
The migration crisis, the rise of nationalism and the Covid-19 pandemic have put borders back in the headlines. Although frontiers had never disappeared, globalisation and modern forms of transport had seemed to render them obsolete, at least in many regions. FRANCE 24 brings you a documentary series on four borders that are emblematic of our times. Our reporter Lucile Wassermann travelled to the Arar border crossing between Iraq and Saudi Arabia, which is coming back to life in the middle of the desert.
When Saddam Hussein invaded Kuwait in 1990, Saudi Arabia closed the border and cut off all relations with Iraq. The Arar crossing would only reopen 30 years later, on November 18, 2020. This is currently the only crossing point on the 800-kilometre border between the two countries. Around 60 trucks arrive here every day.
But they cannot cross. Trucks from both countries are parked in a fenced yard. The goods are exchanged and then the drivers each go back the way they came. The men themselves are still not allowed to pass. Only the cargo will cross the border.
While imperfect, and sometimes frustrating, the opening of the Arar border crossing marks the beginning of a new era in relations between Iraq and Saudi Arabia. For cross-border populations, it brings new hope: Baghdad and Riyadh are now in talks about opening two additional crossing points.
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En Russie, les premiers "McDonald's russes" ont ouvert leurs portes
Publié le : 12/06/2022 - 19:06
FRANCE 24
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Karina CHABOUR
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Quinze restaurants "Vkousno i totchka" (Délicieux. Point) ont ouvert leurs portes, dimanche en Russie, pour remplacer les anciens restaurants McDonald's. L'inauguration du nouveau restaurant à Moscou a attiré les clients nostalgiques depuis le départ de Russie de la chaîne de fast-food américaine.
"Le nom change, l'amour reste" : les premiers "McDonald's russes" ont ouvert leurs portes, dimanche 12 juin, sous ce slogan dans le pays nostalgique de la chaîne de fast-food américaine, qui a quitté la Russie en raison du conflit en Ukraine.
"Vkousno i totchka" (Délicieux. Point) est le nouveau nom de l'enseigne, dévoilé dimanche à Moscou devant une centaine de journalistes russes et étrangers. Le nouveau logo représente lui deux frites stylisées orange et un point rouge sur fond vert.
"Nous essaierons de tout faire pour que nos clients ne remarquent aucune différence, ni en matière d'ambiance, ni en matière de goût, ni en matière de qualité", a assuré le directeur général de la chaîne, Oleg Paroïev.
"Ce ne sera pas pire, c'est sûr. Nous essaierons de faire que ce soit meilleur" qu'avant, a renchéri de son côté le nouveau propriétaire, l'homme d'affaires Alexandre Govor.
"Nous espérons que le nombre des clients ne diminuera pas mais au contraire, qu'il augmentera. Surtout que désormais, c'est une entreprise entièrement russe", a-t-il ajouté.
Implantée depuis plus de 30 ans en Russie, McDonald's fut l'une des premières fenêtres sur le monde occidental à s'ouvrir pour les Russes et devint ancrée dans leur quotidien et leur cœur. Très populaires, les restaurants russes représentaient environ 9 % du chiffre d'affaires du groupe américain.
Cinquante nouveaux restaurants dès lundi
Sa décision de suspendre le travail de ses 850 restaurants et 62 000 salariés en mars, puis de quitter définitivement le pays en mai en raison de l'offensive russe en Ukraine lancée le 24 février, a été mal digérée par les Russes.
Une longue file d'attente s'étendait dimanche devant le McDonald's emblématique de la capitale russe, face à la place Pouchkine, l'un des quinze premiers restaurants à accueillir ses clients dimanche, bien avant l'ouverture officielle qui a eu lieu en grande pompe à 9 h GMT.
"Des millions des clients ont de nouveau une possibilité de venir dans leur restaurant préféré", a lancé lors de la cérémonie Oleg Paroïev, alors que Alexandre Govor a salué, ovationné par le public, le retour de ces plats "comparables à rien".
Lundi, 50 autres restaurants doivent ouvrir leurs portes, la chaîne prévoyant ensuite la réouverture de 50 à 100 restaurants par semaine à travers le pays.
Des prix qui ont "légèrement augmenté"
Au menu, la même gamme qu'auparavant : cheese et double cheeseburgers, vaste gamme de glaces et de desserts, mais le Filet-O-Fish s'appelle désormais le Fishburger, le Royal Deluxe s'est transformé en Grand Deluxe et le préfixe McDo ne figure plus sur aucun nom.
"Nous avons été obligés de supprimer du menu certains produits car ils font référence directe à McDonald's, comme le McFlurry et Big Mac", explique Oleg Paroïev.
Les prix, eux, ont "légèrement augmenté" en raison de l'inflation frappant la Russie de plein fouet depuis la mise en place de nouvelles sanctions occidentales en février et mars, dans la foulée de l'offensive russe en Ukraine, mais ils restent "raisonnables" selon le directeur général de "Vkousno i totchka".
Quand à l'emballage, il est "neutre" : "aucun mot, aucune lettre" ne doit rappeler le groupe McDonald's, explique-t-il.
Alexandre Govor, qui exploitait 25 restaurants du groupe américain en Sibérie depuis 2015, a racheté en mai les activités de McDonald's.
Cofondateur d'une entreprise de raffinage de pétrole, Neftekhimservice, il a accepté de conserver les 51 000 salariés directs - 11 000 autres étant employés des restaurants sous franchise - pendant au moins deux ans, dans des conditions équivalentes à celles qu'ils avaient auparavant.
L'entrepreneur de 62 ans originaire de Novokouznetsk (Sibérie du Sud), jusqu'alors inconnu en dehors du monde des affaires, dit avoir des "projets très ambitieux" : "Nous voulons que le nombre de nos restaurants atteigne un millier d'ici cinq ou six ans".
Avec AFP
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Le Débat de France 24
Blocage des céréales en Ukraine : l'autre arme de la Russie ?
GUERRE ET SPÉCULATION
Ukraine : pendant la guerre, les affaires continuent pour les fonds spéculatifs
Valeurs Actuelles
Rennes : une enquête ouverte après un incendie dans les locaux d’une mosquée
Les causes du sinistre restaient à déterminer au lendemain des faits. Un incendie s’est déclaré, dimanche 12 juin à Rennes, dans les locaux d’un centre culturel islamique du quartier de Maurepas, qui abrite notamment une mosquée. Une enquête a été ouverte pour rechercher les causes du départ de feu. L’alerte a été donnée vers 20 heures, alors que la prière du soir venait de s’achever et peu après le départ de l’imam, rapporte France Bleu. Une quinzaine de pompiers a été dépêchée sur place. Les flammes provenaient d’un cabanon en bois situé sur le terrain de l’association Amal.
« Triste et choqué »
Une centaine de mètres carrés de la bâtisse ont été détruits. L’association, présente depuis une vingtaine d’années dans le quartier, y organisait des activités sociales comme des aides aux devoirs ou la distribution de repas. Les pompiers ont rapidement pu contrôler l’incendie et aucun blessé n’est à déplorer. Des techniciens de la police scientifique se sont rendus sur place pour tenter d’établir les causes du sinistre. « En regard de la sensibilité du lieu concerné, l’enquête a été confiée à la Direction Territoriale de la Police Judiciaire de Rennes », a fait savoir le parquet.
« Je ne sais pas si c’est accidentel ou criminel, j’attends les premiers éléments de l’enquête pour me prononcer », a fait savoir à France Bleu le président de l’association qui se dit « triste et choqué pour tous les citoyens musulmans des quartiers nord de Rennes. ». « Nous avons de bonnes relations avec le voisinage », a-t-il assuré.
Rennes : les dernières actualités
France24 - Monde
Irak : démission des députés du bloc sadriste, la plus grande force politique au Parlement
Publié le : 12/06/2022 - 21:51
FRANCE 24
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En Irak, les élus sadristes, qui représentent la plus grande force parlementaire, ont démissionné dimanche. Depuis les législatives d'octobre 2021, le pays est dans une impasse. Faute de majorité absolue, l'Irak n'a toujours pas de président et de gouvernement.
Les 73 députés du courant du leader chiite Moqtada Sadr, plus importante formation à l'Assemblée d'Irak, ont présenté, dimanche 12 juin, leur démission. Ce geste est destiné à faire pression pour qu'avance la formation du gouvernement en panne depuis les législatives de 2021.
"Nous avons accepté à contrecœur les demandes de nos frères et sœurs, représentants du bloc sadriste, de démissionner", a annoncé le président du Parlement, Mohammed al-Halboussi, sur Twitter après avoir reçu les lettres de démission des 73 élus de Moqtada al-Sadr qui avait lui-même réclamé ce geste collectif jeudi de la part de ses députés.
Un "sacrifice pour le pays et le peuple"
Dans un communiqué manuscrit, Moqtada al-Sadr, qui s'affiche comme un opposant à toute ingérence étrangère en Irak, que ce soit des États-Unis ou de l'Iran, a qualifié cette décision de "sacrifice pour le pays et le peuple".
Le bloc sadriste a remporté, avec 73 élus sur 329, le plus grand nombre de sièges au Conseil des représentants lors des dernières législatives, et renforcé sa présence au Parlement.
Mais les désaccords entre partis ont jusqu'ici bloqué l'élection d'un président et la formation d'un gouvernement.
Les services du Parlement n'étaient pas disponibles dans la soirée pour commenter les implications constitutionnelles de cette décision.
Mais selon le politologue irakien Hamzeh Haddad "le Parlement doit encore entériner" ces démissions "à la majorité absolue" pour qu'elles deviennent effectives. Or, les vacances parlementaires ont débuté jeudi et les élus ne doivent retrouver l'hémicycle qu'au mois d'août.
Impasse politique
Ce soubresaut vient toutefois souligner l'impasse politique totale dans laquelle se trouve l'Irak, où, depuis 2003 et la chute du président Saddam Hussein, les tractations entre partis en vue de former un gouvernement et de nommer un Premier ministre jouent les prolongations.
Depuis les législatives anticipées d'octobre 2021, desquelles le mouvement sadriste est ressorti grand gagnant, les deux pôles du chiisme politique - celui de Moqtada Sadr et les pro-Iran du Cadre de coordination - continuent à revendiquer une majorité au Parlement et le droit de nommer le Premier ministre.
Moqtada Sadr, allié à des forces sunnites et kurdes, entend briser la tradition qui prévalait et qui voulait que toutes les forces chiites soient parties prenantes dans un "gouvernement de consensus". Le clerc chiite veut un "gouvernement majoritaire" qui repousserait dans l'opposition ses adversaires du Cadre de coordination.
Il n'y est pas parvenu jusqu'à aujourd'hui et, en signe de protestation, a lui-même affirmé récemment que ses députes siégeaient "dans l'opposition", laissant au Cadre de coordination l'apanage de la formation d'un gouvernement. Le Cadre de coordination compte notamment l'Alliance de la Conquête, vitrine politique des anciens paramilitaires pro-Iran du Hachd al-Chaabi. Il rassemble 83 élus.
Faute de majorité claire et de consensus, le Parlement a échoué par trois fois depuis le début de l'année à organiser l'élection du président de la République, première étape avant la désignation du Premier ministre et la formation du gouvernement.
Avec Reuters et AFP
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ENTRETIEN
Présidentielle en Irak : les divisions politiques reflètent la "fracture globale du pays"
En Irak, report de la présidentielle pour cause de boycott au Parlement
Irak : l'élection par les députés du président est reportée à mercredi, faute de quorum
Valeurs Actuelles
A trappes, des policiers attaqués à la batte de baseball et au fusil de chasse
Plusieurs équipages de police ont été pris pour cibles par des individus armés à Trappes (Yvelines), dans la nuit du vendredi 10 au samedi 11 juin. Plusieurs individus ont été interpellés et un fonctionnaire a été légèrement blessé. Les violences ont débuté Square Jean Macé, peu avant minuit. Un groupe de policiers à pied a été la cible de mortiers d’artifice. Ils ont répliqué par des tirs de grenades lacrymogènes. Un individu a été « formellement identifié » et placé en garde à vue pour « violences volontaires en réunion sur personne dépositaire de l’autorité publique et avec arme par destination ».
Une interpellation pour tentative d’homicide
Plus tard dans la nuit, un individu en scooter portant une batte de baseball a tenté de s’en prendre à une voiture de police, square Léo Lagrange. Le fonctionnaire au volant du véhicule a pu éviter le coup et l’auteur a pris la fuite.
Moins d’une heure après, des policiers sont intervenus après avoir entendu des déflagrations. Ils ont repéré deux hommes en scooter. Le passager était armé d’un fusil de chasse. L’homme visait les policiers et tentait d’utiliser son arme, selon une source qui s’est confiée à Valeurs actuelles. Il a été neutralisé par un tir de LBD, mais a réussi à prendre la fuite. Le conducteur du scooter a en revanche été interpellé pour « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique ». Un fonctionnaire a été légèrement blessé à la main lors de cette interpellation.
Yvelines : les dernières actualités
France24 - Monde
Guerre en Ukraine : Russie cherche soldats désespérément
Publié le : 08/06/2022 - 18:34
Sébastian SEIBT
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Après plus de cent jours de combats en Ukraine, l’un des principaux problèmes de l’état-major russe est une pénurie de soldats de plus en plus criante. Mais la guerre n’a, en réalité, fait qu’amplifier une faiblesse plus profonde de l’armée russe.
À Severodonetsk, l'armée russe gagne du terrain… mais lentement ce mercredi 8 juin. Le siège de cette ville-clé pour le contrôle d'une partie du Donbass est à l'image de la tournure prise par les combats depuis quelques semaines. Le conflit s'est transformé en "guerre d'attrition", selon Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'Otan. Chaque bataille pour un pâté de maison ou un pont fluvial s'éternise.
Et cette guerre de position ou de tranchées ne fait pas les affaires de la Russie. Pour une raison simple : elle risque rapidement de manquer d'hommes sur le front. Aussi étrange que cela puisse paraître pour une nation qui, historiquement, est souvent apparue comme une machine à envoyer des hommes se battre, vague après vague, jusqu'à épuisement d'adversaires technologiquement supérieurs, tels que l'Allemagne nazie durant la Seconde Guerre mondiale.
Des promesses de salaires mirobolants
Pourtant, l'armée russe en est là. Elle a envoyé des camions de recrutement sillonner le pays jusqu'en Sibérie pour enrôler des nouvelles recrues pour le front ukrainien, a constaté le Moscow Times. Autre exemple : des bureaux de recrutement éphémères ont été installés aux abords de concerts de groupes de rock populaires, souligne le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung.
Le président russe, Vladimir Poutine, a également approuvé une loi, le 25 mai, qui permet à tous les Russes entre 18 et 65 ans de rejoindre l'armée, alors que jusqu'à présent seuls les Russes âgés de moins de 40 ans pouvaient s'engager.
Moscou est prêt à dépenser beaucoup pour attirer ces nouveaux soldats. "L'armée propose actuellement de payer les nouvelles recrues qui signeraient un contrat de trois mois, l'équivalent ou presque d'un an de salaire d'un habitant de certaines régions pauvres", note Jeff Hawn, spécialiste des questions militaires russes et consultant extérieur pour le New Lines Institute, un centre américain de recherche en géopolitique.
La seule limite que les autorités semblent se fixer, c'est celle "de ne pas envoyer des conscrits [jeunes hommes sur le point d'être incorporés dans l'armée, NDLR] sur le front car c'est illégal en Russie", souligne Rod Thornton, spécialiste des forces armées russes au King's College de Londres. Mais même à ce sujet, l'armée semble prendre quelques libertés avec la loi. Ainsi douze officiers ont été mis en examen, lundi 7 juin, pour avoir envoyé plus de 600 jeunes conscrits se battre en Ukraine, souligne le Moscow Times.
Comment en est-on arrivé à cette quête effrénée pour trouver des volontaires ? En réalité, le ver était déjà largement dans le fruit de cette armée qui, avant le conflit en Ukraine, était décrite comme la deuxième plus importante au monde après celle des États-Unis. "Sur le papier, elle a un grand nombre de divisions d'infanteries, mais ce qu'il faut savoir c'est que la plupart des brigades qui les composent sont en sous-effectif depuis la fin de la Guerre froide", note Rod Thornton.
De l'artillerie plutôt que des hommes
Ce manque chronique d'hommes "est le résultat d'une évolution sur plusieurs générations pour une population qui a subi d'énormes pertes durant les deux guerres mondiales, qui a fait les frais des purges staliniennes et a souffert de l'industrialisation forcée durant l'époque soviétique", résume Jeff Hawn. Autrement dit, la population mobilisable avait considérablement fondu lors de la chute de l'URSS.
Le traumatisme de cette période a, ensuite, poussé "Moscou à réviser sa doctrine pour mettre davantage l'accent sur l'artillerie et les blindés que sur les simples soldats", explique Nicolo Fasola, spécialiste des questions de sécurité dans l'espace de l'ex-Union soviétique à l'université de Birmingham. Une volonté qui s'explique aussi par la crise démographique que traverse la Russie. Moscou ne veut pas sacrifier des hommes alors que les autorités font tout pour enrayer un sérieux déclin démographique.
>> Déclin démographique en Russie : "Poutine n'a pas d'autre issue que de gagner" en Ukraine
Une approche parfaitement adaptée aux conflits éclairs, comme en Crimée en 2014, et aux batailles où il convient d'écraser l'ennemi sous un déluge de feu, comme en Syrie. Mais pour le scénario de la guerre en Ukraine "où les forces d'invasion cherchent à prendre des territoires, il faut surtout des hommes capables ensuite de les occuper, ce qui est le talon d'Achille de l'armée russe", affirme Nicolo Fasola.
Les succès des Ukrainiens à Kiev et à Kharkiv, où les forces d'occupation ont été repoussées, illustrent cette faiblesse russe. "La manière dont le conflit se déroule était ainsi plus ou moins écrit d'avance à cause de ce problème d'effectif et de doctrine mal adaptée aux objectifs de la guerre", résume le chercheur de l'université de Birmingham.
Mais cette pénurie de soldats "est devenue un problème critique pour Moscou après 100 jours de combats", assure Jeff Hawn. Les Russes ont, en effet, perdu beaucoup d'hommes depuis le début du conflit. Il est, certes, difficile d'avoir un chiffre exact, mais l'estimation des services britanniques de renseignement qui font état d'un tiers des forces d'invasion détruit est celle qui est le plus souvent reprise.
Conséquence : "Les Russes ont aujourd'hui beaucoup d'artillerie et de véhicules blindés sur le front, mais peu d'hommes pour les utiliser", affirme Rod Thornton. On est très loin de la célèbre règle d'or de tout conflit armé où le rapport de forces doit être de trois contre un en faveur de l'agresseur si ce dernier veut l'emporter. "Actuellement, ce serait plutôt du deux contre un et même du un contre un à certains endroits", estime Jeff Hawn.
Tant que les remplaçants n'arrivent pas sur le front, cette "pénurie de soldats est vraiment devenue l'une des principales raisons du ralentissement de la progression russe dans le Donbass", estime Jeff Hawn.
C'est d'autant plus vrai que les Ukrainiens ont, quant à eux, "beaucoup moins de mal que les Russes à motiver des volontaires à rejoindre l'armée pour défendre le pays" note cet expert.
Mobiliser ou ne pas mobiliser, telle est la question
Toutes les initiatives mises en place par Moscou - ces campagnes de recrutement et la promesse de salaires mirobolants pour le commun des Russes - ne semblent pas avoir eu de franc succès, raconte le Moscow Times. Il faut dire que l'armée russe souffre d'un sérieux déficit d'image. "Elle a la réputation d'être très dure, et de n'offrir que très peu d'avantages sociaux", assure Nicolo Fasola.
La promesse de salaire élevé "va surtout attirer des personnes appâtées par l'argent, ce qui n'en fera pas forcément les recrues les plus motivées face à des soldats ukrainiens qui se battent pour défendre leur pays", analyse Jeff Hawn.
C'est pourquoi Moscou a fait venir, ces dernières semaines, des soldats des régions géorgiennes pro-Russes d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie, de Syrie ou de Tchétchénie. "C'est un pansement temporaire qui ne va pas suffire à régler les problèmes d'effectif à plus long terme", assure Nicolo Fasola. "C'est loin d'être suffisant pour combler les besoins, et ce sont des troupes qui vont devoir apprendre à s'intégrer à la chaîne de commandement mise en place en Ukraine", ajoute Rod Thornton.
Il reste à Vladimir Poutine une dernière solution : la mobilisation générale. Tous les experts interrogés estiment que le président russe ne s'y résoudra qu'en dernier recours. Il faudrait, en effet, qu'il reconnaisse que "l'opération spéciale" menée en Ukraine est une guerre "car sinon, la mobilisation générale serait illégale", souligne Rod Thornton. Un pas que Vladimir Poutine ne veut pas franchir car "ce serait politiquement très coûteux pour lui", assure Nicolo Fasola.
Le temps joue donc en faveur des Ukrainiens puisque l'avantage quantitatif russe va continuer à s'atténuer tant que Moscou ne trouvera pas un moyen de renforcer son front sans décréter une mobilisation générale. Mais ce n'est pas forcément un avantage qui mènera Kiev à la victoire finale. Le scénario le plus probable, d'après Rod Thornton, est "que les forces russes décident de passer en mode défensif pour camper sur leurs positions".
Le Donbass se transformerait alors en une sorte de zone de conflit sans fin à l'horizon car "les Ukrainiens n'ont pas les moyens offensifs de déloger les Russes sauf à recevoir des armes plus puissantes de pays occidentaux", affirme le chercheur du King's College de Londres. Et c'est une option qui n'enchante guère l'Otan, soucieux de ne pas apparaître comme un cobelligérant de ce qui aurait alors de plus en plus une allure de troisième guerre mondiale.
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soutien militaire
Les chars de la discorde : bientôt des Leopard 2 en Ukraine ?
PRESSIONS
Sanctions : l’UE s’en prend finalement à Sberbank, le mastodonte bancaire russe
Reportage
Quand les russophones d’Ukraine se détournent du russe, "la langue de l’ennemi"
Valeurs Actuelles
Nouvelle fusillade à Carpentras, un blessé
Les violences se poursuivent à Carpentras (Vaucluse), malgré les renforts policiers déployés. Des tirs ont retenti dimanche, en plein après-midi, dans la cité des Amandiers, relate France Bleu. Une personne a été blessée. Une nouvelle fois, ce sont les violences entre bandes rivales qui sont pointées du doigt. Les coups de feu ont été tirés à proximité d’un point de deal connu. Un homme a été touché au visage et a été hospitalisé. Selon les premiers éléments rapportés, la victime se serait simplement trouvée au mauvais endroit, au mauvais moment.
Phénomène récurrent
Selon les informations de France Bleu. La piste d’un acte d’intimidation de la part d’une bande rivale est privilégiée. Les incidents de ce type se sont multipliés au cours des dernières semaines dans les quartiers des Amandiers et dans la cité du Pous du Plan. Quelques jours plus tôt, des tirs avaient déjà retenti. Par ailleurs, un policier avait été roué de coups lors d’une tentative d’interpellation d’un dealer, et des feux de palettes allumés.
Selon le maire de la ville, selon le maire de Carpentras, Serge Andrieu, c’est « l’action efficace et tenace des policiers qui gêne les dealers et conduit aux problèmes de tirs ». Une centaine de CRS ont été envoyés en renfort vendredi 10 juin pour tenter de rétablir l’ordre. Plusieurs personnes sont toujours en garde à vue dans le cadre d’enquêtes en cours à propos de ces violences.
Vaucluse : les dernières actualités
France24 - World
Hit by US sanctions, Iran and Venezuela sign 20-year cooperation deal
Issued on: 11/06/2022 - 20:13
NEWS WIRES
Iran and Venezuela signed a 20-year deal on cooperation between the two allies subject to US sanctions during a visit Saturday to the Islamic republic by Venezuelan President Nicolas Maduro.
The inking of the agreement "shows the determination of the high-level officials of the two countries for development of relations in different fields," Iranian President Ebrahim Raisi said.
Maduro, speaking at a joint news conference in Tehran, said the cooperation covered the energy and financial sectors, as well as "work together on defence projects".
Maduro also met Iran's supreme leader Ayatollah Ali Khamenei, who said that "resistance" is the way to confront US pressure.
"The conclusion that can be drawn from the resistance and success of the two nations of Iran and Venezuela is that the only way against pressure is to stand and resist," Khamenei said.
Khamenei welcomed the agreement, and called for "stronger" cooperation between Tehran and Caracas, according to a statement on his official website.
"The Islamic Republic of Iran has shown that it takes risks in times of danger and takes the hands of its friends," he added.
Alongside the likes of Russia, China, Cuba and Turkey, Iran is one of Venezuela's main allies. And like Venezuela, it is subject to tough US sanctions.
"Venezuela has passed hard years but the determination of the people, the officials and the president of the country was that they should resist the sanctions," Raisi said during the joint news conference.
"This is a good sign that proves to everyone that resistance will work and will force the enemy to retreat," the Iranian president added.
In addition to the 20-year accord inked by the two countries' foreign ministers, "Iran and Venezuela signed documents on cooperation in the political, cultural, tourism, economic, oil and petrochemical fields," state news agency IRNA said.
"We have important projects of cooperation between Iran and Venezuela in the fields of energy, petrochemicals, oil, gas and refineries," Maduro said.
Direct flights
From July 18, direct flights would operate between Caracas and Tehran "in order to promote tourism and the union between our countries," he said, adding that "Venezuela is open to receive tourists from Iran".
Iran's president said direct flights would pave the way for enhanced "trade and economic relations, as well as bringing the two nations closer together".
The two presidents took part via videoconference in a ceremony marking the delivery of the second of four Iranian-built oil tankers to Venezuela, IRNA reported.
Ties between the two oil producers were strong under late Venezuelan socialist leader Hugo Chavez and have been further bolstered under his successor Maduro.
In May 2022, Iran's Oil Minister Javad Owji met Maduro during an official visit to Venezuela, which sits on the world's largest proven crude reserves.
Owji also held talks with his Venezuelan counterpart Tareck El Aissami on how best to cope with US economic sanctions.
The oil minister's trip to Venezuela came just weeks after a surprise visit by US officials following the sharp rise in world oil prices triggered by Russia's invasion of Ukraine in February.
The US delegation even held a hushed meeting with Maduro, whose very legitimacy as president Washington disputes.
Iran is a major oil producer and said in April that its output capacity was back to the levels seen before the reimposition of US sanctions by president Donald Trump in 2018.
In 2020, Venezuela received two shiploads of fuel and derivatives from Iran to help address chronic domestic shortages.
Iran is the third country Maduro visited this week after trips to Turkey and Algeria.
(AFP)
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Excluded from Americas Summit, Venezuela's Maduro visits Turkey
Iran disconnects nuclear site cameras as IAEA raises concern over uranium traces
France, Germany, UK urge Iran to ‘cease its nuclear escalation’, finalise deal
Valeurs Actuelles
Démantèlement d’un important trafic de cannabis entre l’Espagne et la Moselle
Une très belle prise. Mercredi 8 juin, un important trafic de cannabis entre l’Espagne et la Moselle a été démantelé, rapporte France Bleu Lorraine Nord. Ce jour-là, cinq individus, soupçonnés d’être tous membres d’un même réseau de trafic de stupéfiants ont été interpellés par les policiers de la BRI (Brigade de recherche et d’intervention, alias l’antigang). Parmi eux, l’organisateur du trafic, le responsable du déchargement et de la revente, le chef d’entreprise d’Hettange-Grande qui prêtait son entrepôt, une nourrice et le chauffeur du camion venant d’Espagne avec la « marchandise ».
Plus d’une tonne de cannabis saisie
Au total, près d’une tonne trois cents kilos de cannabis et seize autres kilos d’herbe ont été saisis par la police, sur l’indication d’un renseignement anonyme. Les enquêteurs ont également découvert de l’argent et des biens de luxe d’une valeur de 396.000 €. La drogue partait d’Espagne, où elle était dissimulée dans un camion frigorifique au milieu d’aliments, avant d’être déposée et entreposée à Hettange-Grande, dans l’entrepôt d’une société, puis d’être distribuée à des dealers qui se chargeaient de l’écouler. L’enquête a été dirigée conjointement par la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Nancy et le parquet de Metz, et menée par la police judiciaire (PJ), la BRI, et le groupe interministériel de recherche (GIR) de Metz. Trois des cinq personnes interpellées le 8 juin ont été placées en détention provisoire, les deux autres sous contrôle judiciaire, en attendant la suite des investigations.
Moselle : les dernières actualités
France24 - World
French midfielder Tchouameni joins Real Madrid on a six-year deal from Monaco
Issued on: 11/06/2022 - 14:56
NEWS WIRES
France midfielder Aurelien Tchouameni has joined Real Madrid from Monaco, both clubs announced on Saturday.
According to sources the 22-year-old has cost the Champions League and La Liga holders more than 80 million euros ($84 million) as well as an additional 20 million euros in bonuses.
The former Bordeaux playmaker has won 10 caps since making his Les Bleus debut in September.
"Real Madrid and Monaco have agreed on the transfer of the player Aurelien Tchouameni, who will be linked to the club for the next six seasons," they said.
"Next Tuesday, June 14, at 12:00 at Real Madrid City, the presentation ceremony for Aurelien Tchouameni as a new Real Madrid player will take place after the corresponding medical examination," they added.
Madrid have also signed Chelsea centre-back Antonio Ruediger ahead of the new season but missed out on Paris Saint-Germain's Kylian Mbappe last month as he decided to stay in the French capital.
(AFP)
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FRENCH FOOTBALL
Ivory Coast’s Seko Fofana wins FRANCE 24-RFI award for best African player in Ligue 1
Football
Riot police clash with pitch-invading fans as Saint-Étienne relegated from Ligue 1
French forward Kylian Mbappe signs on to stay with PSG until 2025
Valeurs Actuelles
Terrorisme : Sofiane, 18 ans, voulait semer la mort sur les berges du Rhône
La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a permis d’éviter un drame. Sofiane E. a été interpellé, vendredi 20 mai, par les policiers de la DGSI à Bourg-lès-Valence (Drôme), selon Le Parisien. Les forces de l’ordre ont également interpellé l’une de ses deux petites sœurs à l’école. Durant la perquisition, un téléphone et un passeport appartenant à Sofiane ont été saisis ainsi que deux ordinateurs de la famille. Âgé de 18 ans, le suspect a été emmené dans les locaux de la DGSI à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). « La police nous a juste expliqué que mon fils allait passer à l’acte samedi. Mais le lendemain, il avait une heure de conduite pour passer le permis. À quel moment aurait-il pu faire son attentat ? », a indiqué, le père du jeune homme, Hassan, au quotidien.
Une vidéo d’allégeance à l’organisation État islamique
Les preuves d’un attentat terroriste sont pourtant légions. Quelques heures avant son arrestation, le jeune lycéen avait tourné une vidéo d’allégeance à l’organisation État islamique (EI) et évoqué l’imminence de son action sur une messagerie cryptée. En effet, le jeune lycéen prévoyait de commettre une tuerie aveugle au couteau, conformément à la propagande djihadiste. Lors de sa garde à vue, Sofiane E. a reconnu le projet terroriste. Le jeune homme de 18 ans souhaitait s’attaquer aux promeneurs sur le quai du Rhône, dans l’agglomération valentinoise, à Guilherand-Granges, selon le journal. Pour mettre en place son dessein terroriste, le suspect avait effectué des repérages sur place en plaçant des croix sur une carte pour établir son itinéraire meurtrier. Il aurait envisagé une attaque en plusieurs temps, avec des séquences où il se serait dissimulé dans les environs.
Sofiane E. était en contact avec un djihadiste russophone localisé en Syrie. Le jeune homme de 18 ans semblait sous son influence. Les deux hommes radicalisés échangeaient sur les moyens logistiques à prévoir pour passer à l’acte. Le lycéen a même envoyé une photo du couteau avec lequel il souhaitait commettre l’attaque terroriste. L’enquête se poursuit pour tenter d’identifier l’individu radicalisé et déterminer son rôle dans l’affaire. Sofiane E. a été mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et placé en détention provisoire.
Du côté de la famille du suspect, l’incrédulité règne. « Toute la famille est sous le choc. Sofiane n’a jamais été un voyou ou un trafiquant, c’était un lycéen ordinaire. En 18 ans, il n’a jamais fait de bêtise », a affirmé le père du lycéen. Si son fils montrait parfois des signes d’une radicalisation, Hassan ne l’aurait jamais « cru capable de terrorisme comme on voit à la télé (…) Pour moi, il s’est fait piéger par Daech. Ces gens-là profitent que les jeunes soient en construction intellectuelle pour leur laver le cerveau (…) J’aimerais le remettre sur le droit chemin. L’islam, ce n’est pas commettre des crimes », a-t-il ajouté.
France24 - World
Biden, western hemisphere leaders announce migration plan at Americas summit
Issued on: 11/06/2022 - 09:21
NEWS WIRES
US President Joe Biden and other leaders from the western hemisphere on Friday announced what is being billed as a roadmap for countries to host large numbers of migrants and refugees.
“The Los Angeles Declaration” is perhaps the biggest achievement of the Summit of the Americas, which was undercut by differences over Biden’s invitation list. Leaders of Mexico and several Central American countries sent top diplomats instead after the US excluded Cuba, Nicaragua and Venezuela.
A set of principles announced on the summit's final day includes legal pathways to enter countries, aid to communities most affected by migration, humane border management and coordinated emergency responses.
“Each of us is signing up to commitments that recognize the challenges that we all share,” Biden said on a podium with flags for the 20 countries that joined the accord extending from Chile in the south to Canada in the north.
“This is just a start,” Biden said, expressing hope that more countries join. "Much more work remains, to state the obvious.”
The White House highlighted measures that were recently announced and some new commitments. Costa Rica will extend protections for Cubans, Nicaraguans and Venezuelans who arrived before March 2020. Mexico will add temporary worker visas for up to 20,000 Guatemalans a year.
The United States is committing $314 million to assist countries hosting refugees and migrants, and is resuming or expanding efforts to reunite Haitian and Cuban families. Belize will “regularize” Central American and Caribbean migrants in the country.
It is a blueprint already being followed to a large extent by Colombia and Ecuador, whose right-leaning leaders were saluted at the summit for giving temporary legal status to many of the 6 million people who have left Venezuela in recent years.
President Guillermo Lasso of Ecuador last week announced temporary status for Venezuelans in his country, estimated to be around 500,000. He said at a panel discussion Tuesday that his country was paying back the generosity of Spain and the United States for welcoming large numbers of Ecuadoreans who fled more than two decades ago.
Lasso was the only other leader to speak at a brief ceremony Friday. President Jair Bolsonaro of Brazil arrived late.
“I would like to highlight that migration is a significant phenomenon and it demands joint actions under the principle of shared responsibility and differentiated between countries of the region,” Lasso said.
President Iván Duque of Colombia, who stood next to Biden at the ceremony, got standing ovations at an appearance Thursday for describing how his government has granted temporary status to 1 million Venezuelans in the last 14 months and is processing another 800,000 applications.
“We did it out of conviction,” Duque told The Associated Press, saying he couldn't be indifferent to Venezuelans who lost their homes and livelihoods and was prepared to suffer in approval ratings.
“They were invisible (in Colombia),” he said. "They couldn't open bank accounts, they couldn't work, they couldn't get health care. They were practically a community with no future."
While the measures are not universally popular — Duque's vice president, Marta Lucia Ramirez, has said Colombia has reached its limit and Ecuadoreans notice when a Venezuelan commits a high-profile crime — Venezuelans have generally assimilated without major backlash.
“The two most dangerous phenomena are xenophobia and indifference, and I believe we have managed to conquer both (in Colombia),” Duque said.
The United States has been the most popular destination for asylum-seekers since 2017, posing a challenge that has stumped Biden and his immediate predecessors, Donald Trump and Barack Obama.
But the US is far from alone. Colombia and neighbouring South American countries host millions of people who have fled Venezuela. Mexico fielded more than 130,000 asylum applications last year, many of them Haitians, which was triple from 2020. Many Nicaraguans escape to Costa Rica, while displaced Venezuelans account for about one-sixth the population of tiny Aruba.
Key countries that send or receive migrants, or serve as transit corridors joined the agreement: Brazil, Canada, Chile, Colombia, Costa Rica, Ecuador, El Salvador, Guatemala, Haiti, Honduras, Mexico, Panama, Peru and the United States. Also participating are Argentina, Barbados, Belize, Jamaica, Paraguay and Uruguay.
The absence of the presidents of Mexico, northern Central America and other counties deprived Biden of symbolic heft.
“What are those countries expected to do to contribute to shared responsibility?” said Adam Isacson of the human rights advocacy group Washington Office on Latin America.
US Homeland Security Secretary Alejandro Mayorkas said Thursday that the summit declaration acknowledged migration's regional dimensions. He and other US officials applauded efforts of Colombia, Ecuador, Costa Rica and Panama, among others, for accepting migrants and refugees, and noted that the US has granted refuge from natural disasters and civil strife to hundreds of thousands of Salvadorans, Haitians, Venezuelans and others under what is known as Temporary Protected Status.
“It’s a hemispheric challenge,” Mayorkas said.
The responses of Colombia and Ecuador cannot be replicated, said José Samaniego, the U.N. refugee agency's regional director for the Americas. Each country is different, and migration from Central America is more complicated than Venezuela.
“You don't want to copy and paste," he said, “but there are good practices.”
Ronal Rodríguez, a researcher at University of Rosario in Colombia, said some Venezuelans have faced problems with bank or commercial transactions despite having legal status and that much will depend on who voters select in June 19 elections to succeed Duque, who is limited to a single term.
(AP)
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US says no more Haitian migrants in Texas camp, most press on seeking asylum
INSIDE THE AMERICAS
Summit of the Americas: Joe Biden's agenda overshadowed by invite controversy
US to resume Trump-era ‘Remain in Mexico’ policy for asylum-seekers
L'Humanité
Bruno Fuligni, le goût de l’anecdote
Un jour avecD’une curiosité insatiable, l’essayiste passe avec délice d’un sujet à l’autre, explorant les moments les plus absurdes et les plus parlants de notre histoire, en bon pataphysicien.
Aurélien SoucheyreBruno Fuligni est le plus sérieux des drôles d’érudits. Voilà quelques années qu’il a été nommé régent du Collège de pataphysique. « La pataphysique est essentiellement compliquée. Elle est la science des solutions imaginaires, des épiphénomènes et des exceptions », expose-t-il d’un ton docte et courtois. « C’est le collège qui repère vos travaux et vous appelle. C’est ainsi que je suis devenu régent de Pompagogie, Pomponiérisme et Zozologie, avec des majuscules », précise-t-il. Bruno Fuligni en parle avec application et gravité. Pas un rire. Même pas un sourire dans l’œil ou dans la voix. Et c’est tout ce qui fait le charme de la démonstration. « La pataphysique est l’ennemie de la certitude. Il s’agit d’étudier très sérieusement ce que les esprits légers considèrent comme futile, et inversement. Cela me convient tout à fait. Dans la plus petite anecdote, on trouve des significations qui ne demandent qu’à être relevées et explorées. »
L’art de l’injure
Parfois, Bruno Fuligni porte la Grande Gidouille qui distingue les pataphysiciens. « Il n’y a aucune vanité à en tirer », ajoute-t-il aussitôt. Qu’a-t-il fait pour mériter pareille médaille ? Des livres, à la pelle, où sa passion pour cette petite histoire qui fait la grande s’exprime allègrement. C’est lui qui a dirigé un dictionnaire des injures politiques. Sa préférée ? « J’aime celles qui ont la beauté d’un compliment. À la mort de Faure, Clemenceau a déclaré : “En entrant dans le néant, il a dû se sentir chez lui”. C’est un pur chef-d’œuvre. » C’est aussi lui qui a écrit une histoire amusée des promesses électorales, dont certaines totalement absurdes. « On y trouve un candidat qui avait proposé d’accorder une particule à tous les Français. » Bruno Fuligni s’est également penché sur les guerres les plus stupides de l’histoire. « Celle des émeus est spectaculaire. C’est la première fois qu’une nation, l’Australie, va déclarer la guerre à une espèce animale, en plus de la perdre ! »
« Jaurès, l’honnête homme »
Le lecteur, dans son ouvrage consacré aux gastronomes de l’extrême, apprendra aussi qu’au XIX e siècle, des scientifiques et des élus avaient déjà essayé de convertir la population française à la dégustation d’insectes, au motif que c’est une formidable réserve de protéines. Sans succès. « Au Sénat, Achille Testelin a donné la recette de la soupe aux hannetons en pleine séance, c’est donc consigné au Journal officiel », s’enthousiasme Bruno Fuligni, passionné par l’histoire parlementaire. Entré comme rédacteur de comptes rendus de séances à l’Assemblée nationale, il y est désormais chargé de mission. C’est lui qui a coordonné, à l’intérieur même du Palais Bourbon, l’exposition sur d’authentiques affiches placardées sur les murs de Paris pendant la Révolution française. « Un fonds colossal de 2 500 affiches. Un patrimoine historique qu’il fallait absolument mettre en valeur », mesure-t-il.
Sa connaissance de l’Assemblée l’a amené à écrire un livre sur les « quinze mille », soit le nombre de députés depuis la Révolution. « On serait plutôt à 16 000 aujourd’hui. Certains parcours me fascinent : Philibert Besson, poilu, sort d’hôpital psychiatrique lorsqu’il est élu député en 1932. Il prédit la Seconde Guerre mondiale et propose une solution pour l’éviter : lier les économies européennes avec une monnaie unique, qu’il appelle l’Europa. » Un autre député l’impressionne. « Dans la galerie des parlementaires, il y a des personnages d’exception tels Jean Jaurès. Il anéantit les cloisons entre philosophie, politique, poésie, histoire et journalisme. C’est l’idéal de l’honnête homme. Ses discours sont d’une très grande richesse, j’ai lu ses écrits par goût. » C’est Bruno Fuligni qui a écrit le docu-fiction la Séparation, sur la loi de 1905, en plus de deux pièces de théâtre consacrées à Jaurès, incarné par l’acteur Jean-Claude Drouot.
Vieux papiers et jargon taafien
Fils d’un militaire, petit-fils d’un marchand forain, l’auteur se dit émerveillé par Paris, cette « gigantesque bibliothèque » où il fréquente avec assiduité librairies, bouquinistes, marchés aux puces et salles de vente : « Je vais partout où il y a du vieux papier », à la recherche de documents rares. Il a ainsi exploré les archives de la police pour plusieurs livres. « Parce qu’elle écrit beaucoup, la police laisse des témoignages de ceux qui n’en ont pas laissé, de la vie sociale intime du peuple des bas-fonds. C’est ce qui m’intéresse. » Ses derniers ouvrages ? Un sur les « lois folles » de la République, dont celle autorisant de « glander » en forêt. Et, enfin, le premier lexique complet du taafien, le jargon utilisé sur les Terres australes et antarctiques françaises (Taaf). Là-bas, on gondonne, on slingue, on s’ensouille… Anecdotique ? « En réalité, il n’y a pas d’anecdote, car l’anecdote ne vaut que lorsqu’elle éclaire », répond Bruno Fuligni.
Histoireassemblée nationale France24 - World
Ukrainian boy depicts horrors of war in journal
Issued on: 11/06/2022 - 12:32
FRANCE 24
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One of the bloodiest chapters of the war in Ukraine has been depicted in words and drawings by 8-year-old Iegor Kravtsov as Mariupol came under fire by Russian forces.
Iegor Kravtsov was forced to spend weeks in a basement with his mother and sister after their home, not far from the Azovstal steel plant in Mariupol, was hit by a Russian missile.
Keeping a journal became a way for the boy both to occupy his time spent underground and to deal with the death of his grandfather during the shelling on April 26.
The family eventually managed to flee to Zaporizhzhia, 225 kilometers to the northeast of Mariupol in territory under Ukriainian control, where journalists from partner channel France 2 met with Iegor, his mother Olena Kravtsova, and his sister Veronika.
"I have a wound on my back. The skin is ripped off. My sister's head is broken. My mom tore her hand muscles, and has a hole in her leg", reads Iegor from the diary.
The family is now being housed in a shelter for displaced people and hopes to reach Kyiv.
Click on the player above to watch the report in full.
(FRANCE 24 with AFP)
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WAR IN UKRAINE
Spain mulls whether to send high-tech tanks to Ukraine
Focus
Meet the Ukrainian forces using French-supplied Caesar howitzers
As It Happened
Ukraine strikes Russian military targets, France offers to help lift Odesa blockade
Valeurs Actuelles
Un père de famille poignardé sous les yeux de son fils sur une piste cyclable près d’Annecy
Sous les yeux de son propre fils. Samedi 11 juin, un père de famille qui circulait sur une piste cyclable avec son fils près d’Annecy, en Haute-Savoie, a été poignardé par un individu, rapporte France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. Il était aux alentours de 19 heures, ce jour-là, lorsque la victime, qui circulait à vélo avec son jeune fils de 11 ans, a été prise à partie, à priori sans raison, par un individu qui l’a alors poignardée. Dans un état grave, la victime, âgée de 39 ans, a été transportée par les pompiers, et sous escorte de la gendarmerie, à l’hôpital d’Annecy.
Un geste « irrationnel »
Les jours de la victime ne sont heureusement pas en danger. Le suspect des coups de couteau a lui été immédiatement interpellé par les forces de l’ordre et placé en garde à vue pour être entendu. Une enquête pour violences avec arme a été ouverte par le procureur de la République d’Annecy. Celui-ci a indiqué que l’auteur du coup de couteau était « en état d’ébriété au moment des faits » et que son acte semblait « sans rationalité ». Pour le moment, les circonstances et les raisons exactes de cette agression au couteau demeurent inconnues, les deux hommes, victime comme suspect, n’ayant pas encore pu être interrogés par les enquêteurs.
Haute-Savoie : les dernières actualités
L'Humanité
Une plaque à la mémoire de Salek Bot et Hersch Zimmermann
ActuÀ Paris, il y a 80 ans, deux résistants FTP-MOI périssent en préparant un attentat contre l’occupant nazi. Les habitants se mobilisent pour que leur combat et leur histoire soient reconnus.
Patrick KamenkaLe 25 avril 1942, deux jeunes résistants juifs polonais communistes, appartenant au 2 e détachement des Francs-Tireurs et Partisans juifs de la Main-d’œuvre immigrée, trouvent la mort en préparant un attentat à l’explosif contre l’armée allemande.
Salek (Saül) Bot, violoniste, militant antifasciste, qui a quitté en la Pologne en 1937 pour la France où il poursuit des études musicales, est recruté en novembre 1941, par Anna Kowalska, ancienne rédactrice de Naïe Presse, le quotidien en langue yiddish de la section juive de la MOI, pour participer à des actions de résistance. Il entre alors dans la clandestinité sous le pseudonyme d’Yves Moulin. Il fait la connaissance de Hersch Zimmermann, ingénieur chimiste, un ancien des Brigades internationales, alias Henri Lefevre dans la Résistance.
Leur mission : créer un laboratoire clandestin pour y fabriquer des explosifs et frapper l’occupant à l’aide de bombes artisanales.
Ce 25 avril, réunis au 7 e étage du 49 rue Geoffroy Saint-Hilaire, les deux jeunes communistes s’activent pour fabriquer les bombes qui doivent être utilisées par la résistance contre une caserne allemande à l’occasion du 1 er mai. Mais une tragique erreur de manipulation provoque vers 20 h 30 une violente explosion – dont ne connaîtra jamais la cause réelle — entraînant la mort des deux résistants : l’un périra déchiqueté, l’autre grièvement blessé trouvera la mort à l’hôpital.
Avant ce tragique accident, Salek, qui utilisait pour donner le change son étui de violon afin de transporter armes et munitions, avait déjà opéré un attentat à la grenade contre une unité allemande et placé un engin explosif dans l’immeuble du journal allemand Parizer Zeitung…
Aussitôt, la direction des Renseignements généraux de la préfecture de police enquête sur les lieux de l’explosion et identifie Masza Lew, l’amie de Salek, elle-même résistante et militante du Travail allemand (TA) qui consistait à approcher les soldats allemands pour obtenir des renseignements et les pousser à déserter les rangs de la Wehrmacht.
Au lendemain de l’explosion, elle est appréhendée à son domicile 1 bis rue Lacépède, tout proche du laboratoire. Les Brigades spéciales, qui traquent les résistants, découvrent chez elle des documents prouvant sa participation à la lutte antinazie et au Travail allemand. Livrée aux nazis, Masza Lew sera internée à Drancy avant d’être déportée par le convoi N° 33 à Auschwitz où elle périra assassinée le 7 décembre 1942. Le nom de Masza Lew a été inscrit sur le mur des noms au Mémorial de la Shoah.
Après l’arrestation de Masza, les policiers tendent une souricière à son domicile entre le 26 et 30 avril et procèdent dans la foulée à l’arrestation le 4 mai de 10 militant(e) s juifs communistes, décapitant ainsi le réseau.
Parmi eux figurent deux femmes : Souka Guttmann, Raissa Kagan-Rappoport. Et sept hommes : Zygmunt Brajlowski, Bronislav Lecki, Tibor Kallai (chimiste), Joseph Bursztyn médecin et responsable du travail parmi les intellectuels juifs et non juifs, rédacteur de Notre Voix et Notre Parole édition en français de la Naïe Presse clandestine, Stanislas Toporowski, Samuel Nadler (1), et Natan Dyskin, ingénieur chimiste, engagé dans la Résistance dès l’arrivée des Allemands à Paris.
Accusés d’ « être des terroristes communistes à la solde de l’Angleterre », ils seront tous fusillés dans un groupe de 88 otages, le 11 août 1942 au mont Valérien. En hommage à ces femmes et ces hommes qui ont combattu les nazis, plusieurs personnalités, association et habitants ont formulé le souhait que la Ville de Paris, comme elle a l’habitude, apposera une plaque 49 rue Geoffroy Saint Hilaire. Cela permettrait de faire connaître une page méconnue de l’histoire de la Résistance, au cœur de la capitale.
Un musée virtuel dédié à la section juive de la MOI sera inauguré officiellement, au cours d’une soirée de présentation et artistique le 24 mai à 18 heures à l’espace Jean Dame 17 rue Léopold Bellan 75002 (2). C’est l’Association Mémoire des Résistants juifs de la Main-d’Oeuvre Immigrée (MRJ-MOI) qui a lancé ce projet (3). Elle a entrepris un travail d’Histoire et de Mémoire pour mettre en lumière le rôle de la section juive de la MOI et, après un film documentaire, a réalisé un musée virtuel dédié aux femmes et aux hommes de la section juive de la MOI qui se sont engagés dans la lutte civile et armée contre l’occupant nazi (dont Salek Blot et Hersch Zimmermann).
mrjmoi@mrj-moi.comFTP MOI2ème guerre mondialerésistance France24 - Monde
Covid-19 : à Shanghai, retour à une vie pas si normale après deux mois de confinement
Publié le : 08/06/2022 - 14:11
Bahar MAKOOI
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La plus grande ville de Chine, Shanghai, a levé ses restrictions anti-Covid le 1er juin après deux mois d’un des confinements les plus drastiques au monde. Mais sur place, la situation reste fragile, comme en témoignent plusieurs Français expatriés. Tests PCR tous les deux jours, reconfinement de quartiers entiers derrière des grilles… la métropole est loin d’avoir tourné la page.
Vidéos festives, gratte-ciel éclairés de mille feux et retour du trafic dans les rues de la ville. Shanghai a levé le confinement dans la plupart de ses quartiers depuis le 1er juin.
With the lifting of a crippling 2-month lockdown, the streets of Shanghai looked (and sounded) like this. Video shows traffic and people along the Bund which has been all but deserted for weeks. #China https://t.co/nV1HWpCM9u
June 1, 2022Mais l’euphorie des premiers jours a laissé place à la frustration de devoir faire la queue pendant des heures pour se faire tester au Covid-19 sur l’un de 15 000 sites de dépistage installés par les autorités.
Car la menace du virus est toujours là, tout comme celle des restrictions. Des habitants sont reconfinés à la hâte, contraints de s'enfermer après la découverte de nouvelles contaminations. En vertu de la stratégie sanitaire nationale zéro Covid, les cas positifs sont toujours placés en quarantaine.
Empêchés de quitter leur résidence, dans le centre de Shanghai, plusieurs dizaines d'habitants ont même protesté, lundi 7 juin, contre des fonctionnaires vêtus de combinaisons intégrales, en manifestant derrière le grillage qui entoure leurs bâtiments.
Pour France 24, plusieurs Français, contactés une première fois par notre rédaction en avril, ont accepté de raconter leur quotidien à peine sortis du confinement.
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Géraldine, 40 ans, community manager
Je ne dirais pas que la vie à Shanghai est revenue à la normale. On est en sursis. J’habite dans le centre historique et de plus en plus de quartiers autour du nôtre sont reconfinés.
J’ai peur comme jamais. Je reste sur le qui-vive car nous devons quitter le pays dans sept jours si tout va bien, mon mari, ma fille de 4 ans et moi. C’était prévu de longue date et c’est ce qui m’avait aidé à tenir durant les deux mois de confinement.
Dans mon district, il y a eu un cas positif et le comité de quartier [autorité locale] a demandé à faire tester tous les immeubles de notre résidence de plusieurs centaines d’habitants. On nous a fait descendre à minuit pour se faire tester en pleine nuit par ces fameux volontaires avec leurs tenues de protection de la tête au pied. Si jamais un cas positif au Covid-19 est détecté, on nous renferme immédiatement. Je vois bien en me baladant que certains immeubles d'habitation du voisinage sont encore confinés, il y a beaucoup de barrières autour de chez nous pour bloquer l’accès à des quartiers entiers, des policiers dans les rues et des kiosques de tests PCR. On doit se faire tester toutes les 48 heures pour accéder aux commerces ou même pour prendre un taxi. L’ambiance n’est pas à la fête.
Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par Géraldine Bordère⭐️foodie (@geraldineatshanghai)
Moi je suis un peu insouciante et tellement contente qu’on soit libérés que je voudrais profiter des derniers instants à Shanghai avant de quitter le pays. Après deux mois enfermés, j’ai passé très peu de temps dans l’appartement depuis le premier jour de déconfinement [le 1er juin]. Je vois beaucoup de copains, je pique-nique, je me balade.
Les magasins et les commerces ont rouvert pour booster l’économie, mais malheureusement la plupart des restaurants sont restés fermés et peu de gens les fréquentent par crainte d’être testés positifs et de devoir s’isoler de nouveau. Je ne restreins pas mes déplacements mais je garde mon masque, je me désinfecte soigneusement les mains et je garde les distances.
Nous allons devoir nous reconfiner quelques jours avant le départ, éviter les lieux clos pour ne pas avoir de mauvaises surprises avec le QR code qui passe au rouge. Ici, on est reliés à une application obligatoire, qui nous suit en temps réel, c’est un peu notre laissez-passer pour tout. Mais on est aussi surveillés. Et les autorités peuvent nous retrouver facilement si on a croisé une personne positive dans un centre commercial ou un autre lieu public, même si on ne la connait pas.
Et puis la crainte d’aller en centre de quarantaine est toujours là. Cette histoire de camps d’isolement, ça continue.
Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par Géraldine Bordère⭐️foodie (@geraldineatshanghai)
Je suis contente de partir car Shanghai, la ville que j’ai adorée, est devenue triste. Ce n’est plus possible de vivre comme ça et la vie ne redeviendra pas comme avant. La première chose que je ferai en rentrant en France, c’est d’ôter mon masque. J’ai oublié la sensation que ça fait. Et de s’agglutiner dans un restaurant.
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Élodie, 41 ans, directrice d’une PME française de peinture
Je n’avais pas mis les pieds sur notre site de fabrication depuis deux mois. C’est un soulagement. Ce matin, j’ai revu les ouvriers qui dorment sur place depuis fin mars. Mes équipes étaient presque toutes là. Certains dorment encore à l’usine, parce qu’ils habitent une province voisine de Shanghai et qui n’est pas encore déconfinée. S’ils retournent chez eux, ils doivent effectuer sept jours de quarantaine dans un centre, à leur frais, où ils dorment dans des box sans fenêtres. À l’usine, on leur a installé des lits, ils ont aussi un cuisinier qui leur prépare les repas.
Je ne sais pas comment nos clients vont réagir et j’espère qu’ils ne vont pas décider de relocaliser à un moment ou à un autre. On ne peut pas continuer à faire du "on" / "off" en confinant, il va falloir apprendre à vivre autrement. C'est long et on ne parle pas du déconfinement en soi.
La vie d’aujourd’hui est différente. Pour se rendre au travail, je dois présenter un test PCR négatif de moins de 72 heures. On a les résultats avec plus de dix heures de retard, étant donné les millions de personnes qui se testent en ville, alors on est obligé de se faire tester tous les deux jours dans les faits. A partir de demain nous avons décidé de payer une société pour venir faire les tests à l’usine afin d’éviter à nos employés d’avoir à faire la queue dans la rue.
Partout en ville, il y a des stands et des gens qui attendent des heures. Les personnes qui effectuent les tests ne sortent pas de leur cabine, des trous ont été prévus pour passer les bras hors du kiosque et effectuer les tests avec des gants en plastique.
Je ne suis jamais sereine quand je passe le test. Jusqu’ici, j’ai réussi à éviter le Covid-19 et les centres de quarantaine. Mais le stress est toujours là. Ce déconfinement est assez particulier.
Chaque fois que j’entre dans un centre commercial, je dois scanner mon QR code et je suis tracée, donc j’évite d’y aller. Dehors, tout n’a pas repris comme avant, les écoles sont encore fermées et de nombreuses personnes sont restées en télétravail.
Mais sur le Bund de Shanghai [les berges aménagées de la rivière Huangpu], il y a beaucoup de monde, les gens pique-niquent, font du vélo. J’entends des flots de bruits, de rires, c’est la vie qui reprend. Ils profitent avant la saison des pluies qui ne va pas tarder.
Ça fait du bien de revoir les amis après avoir passé deux mois, seule, entre quatre murs, même si je suis restée positive et bien occupée par les défis à relever au travail.
-
Thibaut, 29 ans, informaticien
J’ai réussi à rentrer en France dans la nuit du 27 au 28 mai. On était cinquante Français dans un Airbus et juste un Chinois qui a réussi à obtenir un rare visa de sortie.
Mon permis de résidence chinois ayant expiré, j’ai bien failli ne pas partir. Je n’avais pas pu le faire renouveler durant le confinement parce que les services administratifs étaient fermés. J’ai dû corrompre un agent chargé des visas à quelques jours de mon départ. J’ai payé 2 500 euros. En plus de mon billet retour à 4 000 euros, cela fait cher. Mais je ne me voyais pas rester dans ces conditions à Shanghai. Quand je suis parti, je n’avais pas de visibilité sur la fin du confinement qui a finalement eu lieu les jours suivant. Il me fallait cette bouffée d’air frais.
L’expérience a quand même été dure. En avril, quand je suis passé au QR code rouge [positif au test du Covid-19], la moitié des habitants de mon bâtiment a réclamé mon transfert immédiat en centre de quarantaine. J’ai réussi à y échapper mais le comité de quartier a placé un capteur sur ma porte pour en détecter toute ouverture. Et les jours suivants, je recevais un message pour me donner le créneau autorisé pour sortir ma poubelle.
Le mois suivant, j’ai eu le temps d’échanger avec les autres résidents de mon bâtiment. J’étais le seul étranger, mais je parle couramment le chinois. J’ai compris qu’ils avaient vraiment eu peur de mourir du Covid-19. Ils ont encore en tête les images de Wuhan et la propagande d’État est très forte. À partir du moment où je leur ai présenté un certificat de rémission, ils ont été rassurés.
Ce retour en France me permet de prendre du recul pour ne pas atteindre une limite qui m’aurait dégouté de la Chine. Quand j’ai quitté l’appartement il y a deux semaines, le capteur était encore sur ma porte. Rester plus longtemps m’aurait mis dans une position mentale compliquée.
Je pense quand même revenir à Shanghai en septembre pour finir mon projet. Je présume que ça ira mieux car ce qu'il se passe est politique. J’ai l’impression que le gouvernement central souhaite punir Shanghai pour ne pas que la direction de la province de Shanghai prenne trop de poids au sein du Parti communiste chinois [dont le 20e congrès a lieu cet automne].
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Reportage : le durcissement du confinement à Shangaï exaspère une population à bout de souffle
REPORTAGE
Shanghai : après un confinement ultrastrict, la pressante envie d'ailleurs des jeunes
Covid-19 : Shanghai lève plusieurs restrictions après deux mois de confinement
New York Times - World
Guerra Rusia-Ucrania
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Adiós, Chaikovski; adiós, Tolstói: los ucranianos buscan ‘descolonizar’ sus calles
Por todo el país, los funcionarios evalúan y rebautizan calles, parques y otros espacios públicos que llevan nombres rusos.
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Por Erika Solomon
Lejos del frente este de Ucrania, que se encuentra sumergido en la guerra, se libra otra lucha. No se pelea en las trincheras, sino en calles arboladas y en amplias avenidas. Ahí, el enemigo se llama Pavlov. O Chaikovski. O Catalina la Grande.
En toda Ucrania, las autoridades están iniciando proyectos para, como dicen, “descolonizar” sus ciudades. Las calles y paradas de metro cuyos nombres evocan la historia del Imperio ruso o la Unión Soviética se encuentran bajo el escrutinio de una población ansiosa por deshacerse de los vestigios de la nación que los invadió a finales de febrero.
“Estamos defendiendo nuestro país también en el frente cultural”, comentó Andriy Moskalenko, vicealcalde de Leópolis y jefe de un comité que ha revisado los nombres de cada una de las más de mil calles de la ciudad. “Y no queremos tener nada en común con los asesinos”.
Por supuesto, Ucrania no es el primer país que emprende una rendición de cuentas histórica de este tipo; por ejemplo, Estados Unidos ha batallado desde hace décadas por cambiarles el nombre a monumentos en honor de personajes de la Guerra de Secesión. Tampoco es la primera vez que Ucrania acomete este esfuerzo: tras la caída de la Unión Soviética, fue uno de los muchos países de Europa del Este que renombró calles y quitó estatuas que conmemoraban una era de gobierno comunista, el cual se había vuelto sinónimo de totalitarismo.
En esta ocasión, la decisión de borrar nombres rusos no solo es un símbolo de desafío ante la invasión y la historia soviética, afirmó Vasyl Kmet, historiador en la Universidad Nacional Ivan Franko de Leópolis. Su objetivo también es reafirmar una identidad ucraniana que muchos sienten ha sido reprimida por siglos de dominación a manos de su vecino más poderoso.
“El concepto de descolonización es un poco más amplio”, explicó Kmet. “La política rusa de hoy está construida con base en la propaganda de la llamada Russkiy mir, el mundo rusoparlante. Esto que estamos haciendo es para crear una alternativa poderosa, un discurso nacional ucraniano”.
La ciudad occidental de Leópolis es una de muchas áreas que están llevando a cabo campañas de “descolonización”, al igual que la ciudad de Lutsk en el noroeste del país, la cual planea rebautizar más de 100 vías públicas. En la ciudad portuaria de Odesa, al sur, cuyos habitantes son en su mayoría rusohablantes, los políticos están debatiendo si retiran un monumento a Catalina la Grande, la emperatriz rusa que fundó la ciudad en 1794.
En Kiev, la capital, el ayuntamiento está estudiando cambiar el nombre de la parada de metro León Tolstoi por el de Vasyl Stus, poeta y disidente ucraniano. La estación denominada Minsk —en honor a la capital de Bielorrusia, que ha estado al lado de Moscú durante la invasión — podría rebautizarse pronto como Varsovia, con el fin de honrar el apoyo que Polonia ha prestado a Ucrania.
Además, no son solo los nombres rusos los que están bajo escrutinio. El comité de Leópolis también tiene planeado eliminar los nombres de calles que rinden homenaje a algunos ucranianos. Una lleva el nombre del escritor Petro Kozlaniuk, quien colaboró con agencias soviéticas de seguridad, como la KGB, entre otras.
Retirar el nombre de algunos iconos culturales —lo cual el comité de Leópolis dijo que había hecho solo luego de consultar con académicos de las áreas pertinentes— ha resultado ser más polarizador. La historia de personalidades como Piotr Chaikovski a veces es más espinosa: las raíces de la familia del compositor se remontan a la actual Ucrania y algunos musicólogos sostienen que sus obras estuvieron inspiradas en la música folclórica ucraniana.
A unos cuantos kilómetros de Leópolis, Viktor Melnychuk tiene una fábrica de señalética que se está preparando para hacer nuevos postes y placas destinados a las vías rebautizadas. Si bien reconoce que tiene un interés comercial en cada cambio, se muestra ambivalente sobre algunos de los nombres nuevos.
“Tal vez deberíamos mantener algunos escritores o poetas clásicos si son de otra época. No estoy seguro”, expresó. “No podemos rechazar todo totalmente. Había algunas cosas buenas”.
Pero se atendrá a las opiniones del comité y su decisión había sido unánime: Chaikovski tenía que irse.
“Cuando renombramos una calle, no significa que decimos: ‘Esta persona no hizo esta invención o no fue importante’”, dijo Moskalenko, el vicealcalde de Leópolis. “Lo que decimos es que la obra de esta persona ha sido usada como una herramienta de colonización”.
Kmet, el historiador, vio la oportunidad de honrar a algunos ucranianos cuyas aportaciones se han perdido en la historia. Espera dar a una calle de Leópolis el nombre de un bibliotecario poco conocido, Fedir Maksymenko, quien, según él, salvaguardó en secreto la cultura y los libros ucranianos durante la época soviética.
“Yo y toda la cultura ucraniana le debemos mucho. Debemos esforzarnos mucho hoy para mantener lo que él salvó”.
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L'Humanité
Pour sauver la rentrée : le job dating !
ActuOlivier ChartrainLes diplômes, les concours, c’est ringard ! Un bac + 3, un entretien, une petite formation vite fait mal fait au mois d’août et hop ! Vous voilà propulsé enseignant, en CDD pour un an… à condition de tenir le coup. Le job dating organisé dernièrement par l’académie de Versailles a fait grand bruit. Objectif : recruter les quelque 2 000 personnels – enseignants des 1er et 2d degrés, infirmiers et médecins, AESH, psychologues… – qui vont manquer à la rentrée. C’est le résultat du manque d’attractivité notamment de la profession d’enseignant, dénoncé depuis longtemps par les syndicats, avec ses salaires parmi les plus bas en Europe pour un bac + 5, ses 41 heures de travail hebdomadaire en moyenne, ses conditions de travail dégradées, l’absence de reconnaissance, l’autoritarisme… D’autres job datings ont déjà eu lieu ou sont annoncés à Poitiers, Toulouse ou encore Amiens. Logique : le projet macronien pour l’école vise à se débarrasser des concours et du statut des profs pour les recruter au niveau local, avec toutes les inégalités et les possibles dérives que cela impliquerait. Inique mais logique.
Éducation nationaleCharivari France24 - Monde
Mali : la junte "coupe l'herbe sous le pied" de la Cédéao en annonçant une transition de deux ans
Publié le : 09/06/2022 - 16:56
Jean-Luc MOUNIER
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C'est en 2024 que la junte malienne a décidé, lundi, de rendre le pouvoir aux civils en s'engageant par décret à une transition. Une décision qui a surpris à la Cédéao, alors que les discussions pour parvenir à un accord ont toujours lieu. L’organisation semble avoir été "prise de court" par le choix du gouvernement de transition. Explications.
Le face-à-face entre le Mali et la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), qui se poursuit depuis des mois, a connu une nouvelle évolution lundi 6 juin. Le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, a signé un décret lu à la télévision d'État et stipulant que "la durée de la transition (serait) fixée à 24 mois, (à) compter du 26 mars 2022".
Un choix d'autant plus surprenant que la junte malienne envisageait encore, en février dernier, de rendre le pouvoir aux civils, mais après une transition de cinq ans – ce que la Cédéao avait alors qualifié de délai "totalement inacceptable". Les discussions s'étaient depuis poursuivies entre le gouvernement de transition malien et l'organisation ouest-africaine, sans pour autant parvenir à un consensus sur une date.
Une annonce qui a surpris autant au sein même du gouvernement de transition que dans les rangs de la Cédéao. "Des ministres du gouvernement ont confié en privé avoir appris la nouvelle comme tout le monde à la télévision", a pu savoir RFI, qui a aussi eu la réaction d'un diplomate d'un pays membre de la Cédéao, pour qui le Mali "met la charrue avant les bœufs".
Le décret de lundi "est une façon pour la junte d'accélérer la fin des discussions et d'entériner sa volonté de prolonger de deux ans la transition de manière officielle aux yeux de la population malienne et de la communauté internationale", explique à France 24 Jérôme Pigné, cofondateur du réseau de réflexion stratégique sur la sécurité au Sahel et chercheur associé à l'Institut Thomas More.
"La Cédéao prise de court" par l'annonce de la junte malienne
Le "timing" choisi par la junte malienne ne doit rien au hasard : la signature du décret a eu lieu deux jours après que la Cédéao s'est réunie au Ghana, le 4 juin, pour un sommet extraordinaire consacré à l'examen de l'évolution de la situation politique au Burkina Faso, en Guinée et au Mali. Cela n'a permis aucune avancée sur les processus de transition en cours dans les trois pays, et l'organisation ouest-africaine a reporté ses prises de décision à son prochain sommet, le 3 juillet.
La junte malienne peut alors avoir été guidée par une double motivation en fixant pour horizon mars 2024, analyse Jérôme Pigné : "La position du gouvernement de transition est de couper l'herbe sous le pied de la Cédéao en montrant que le Mali reste souverain et qu'il lui tient tête, ainsi qu'à la communauté internationale. D'un autre côté, c'est aussi peut-être une manière d'aller vers une forme de surenchère en disant que si l'organisation ouest-africaine ne révise pas sa position – considérée par certains comme dogmatique –, le Mali décidera, lui, de son propre sort."
Communiqué de presse de la CEDEAO sur le Mali pic.twitter.com/Txt3f41MER
June 8, 2022La Cédéao n'a pas tardé à réagir : dès le lendemain de l'annonce du colonel Goïta, l'organisation a publié un communiqué dans lequel elle a dit "prendre acte de la signature" du décret prolongeant la période de transition au Mali. "La Cédéao regrette que cette décision ait été prise à un moment où les négociations se déroulent encore, en vue de parvenir à un consensus", précise aussi le communiqué, qui ajoute que les échanges vont se poursuivre avec les autorités maliennes.
"La Cédéao est peut-être prise de court par cette annonce, puisque l'objectif (du 4 juin) était de se donner quelques semaines de plus pour que les différentes parties à la négociation s'entendent sur un délai, mais surtout sur un chronogramme et une feuille de route. Il ne suffit pas de donner une date, mais de créer les conditions d'un retour à l'ordre constitutionnel", explique le chercheur.
Le porte-parole du gouvernement malien, le colonel Abdoulaye Maïga, avait assuré lundi qu'il ne craignait "absolument pas" d'accès de tension avec la Cédéao. Au contraire, le décret "est une preuve très éloquente de la volonté de dialogue", en le justifiant par la volonté de trouver un "compromis" entre les "exigences" de la Cédéao et les "aspirations" des Maliens à des réformes avant la tenue d'élections à la fin de la transition.
"Le climat est en train de changer tout doucement"
Le choix assumé de la junte est aussi à envisager dans le cadre d'un "bras de fer" qui dure depuis plusieurs mois entre la Cédéao et Bamako. L'organisation ouest-africaine, en réaction au projet du gouvernement malien de rester au pouvoir jusqu'à cinq ans de plus, avait adopté en janvier 2022 de "très lourdes" sanctions économiques et financières.
>> À lire aussi - Les sanctions de la Cédéao constituent "une impasse pour le Mali comme pour ses voisins"
La Cédéao a notamment décidé de fermer les frontières avec le Mali au sein de l'espace sous-régional et de suspendre les échanges commerciaux autres que les produits de première nécessité. Elle a aussi coupé ses aides financières et gelé les avoirs du Mali à la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest.
"Cinq mois de sanctions sont passés, qui pèsent énormément sur la junte, mais surtout sur la vie quotidienne des Maliens", explique Virginie Herz, chroniqueuse internationale à France 24. "Jusque-là, ces sanctions étaient perçues par la population et la junte comme une sorte d'injustice, d'acharnement des pays de la région soi-disant 'instrumentalisés' par la France. Là, le climat est en train de changer tout doucement."
Ce changement d'ambiance se constate notamment dans les quelques critiques qui émergent à l'encontre de la junte. Celle de l'imam Mahmoud Dicko retient l'attention : cette figure emblématique du mouvement de contestation contre l'ancien président Ibrahim Boubacar Keïta, soutien de la junte depuis sa prise de pouvoir en août 2020, a critiqué fin mai "l'arrogance" du gouvernement de transition au pouvoir, sans épargner la communauté internationale et "son orgueil".
L'émergence de voix dissonantes et le poids d'un embargo économique de plusieurs mois peuvent aussi finalement expliquer l'initiative de la junte de fixer une date de transition… afin d'obtenir un allègement ou une levée des sanctions de la Cédéao ? "Nous le saurons très rapidement avec le sommet ouest-africain du 3 juillet, et d'ici là, il y aura certainement une nouvelle visite de Goodluck Jonathan [l'envoyé spécial de la Cédéao pour les négociations avec le Mali, NDLR] aux autorités maliennes”, répond Jérôme Pigné.
Et le chercheur de conclure : "Il ne faudrait pas que cette séquence diplomatique et politique prenne le pas sur les réalités sécuritaires et militaires du quotidien, avec une insécurité grandissante dans la zone dite des trois frontières [un territoire sans délimitation physique entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger]."
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La Cédéao reporte la décision sur les sanctions contre les putschistes d'Afrique de l'Ouest
DÉCRYPTAGE
Exclusif : la Minusma alerte sur une situation intenable au Mali
Mali : la junte se donne deux ans pour rendre le pouvoir aux civils
New York Times - World
‘Necesitamos más resguardo’: la violencia en las zonas rurales de México atrapa a los médicos
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Mientras las bandas criminales ganan terreno en las regiones menos pobladas, los profesionales de la salud se muestran renuentes a trabajar en esos lugares. El gobierno anunció que invitaría médicos cubanos para suplir la escasez.
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Por Steve Fisher
CIUDAD DE MÉXICO — El doctor Espinoza, médico general de una zona rural del estado de Chihuahua, en el norte de México, estaba en su casa hace poco cuando un hombre armado se presentó en su puerta. El pistolero le dijo que un miembro de una banda había sido gravemente herido en un tiroteo y que necesitaba ayuda de inmediato.
No era la primera vez que el doctor Espinoza recibía la orden, a punta de pistola, de prestar atención médica. No hay opción. Así que fue a la casa del herido.
“Te levantan y tienes que ir”, dijo Espinoza, quien pidió que se reservara su nombre completo por temor a represalias. “Ya que llega un grupo armado por ti, sabes que no es para cosa buena.”
Cada vez más, los médicos y otros trabajadores de la salud están siendo atrapados en la violencia a medida que las organizaciones criminales en todo México se apoderan de más territorio, creando una escasez de médicos en las zonas donde los riesgos son más pronunciados.
En el estado fronterizo de Tamaulipas, al norte del país, los médicos son secuestrados para que atiendan a los miembros de las bandas heridos en combate. En el estado de Guerrero, los grupos criminales cobran a las clínicas una cuota mensual de extorsión. Y en el estado de Zacatecas, personal médico fue asesinado por trasladar a miembros de bandas enemigas a un hospital, según los trabajadores de la salud.
La situación se ha vuelto tan grave y la falta de trabajadores de la salud es tan significativa en algunas partes del país, que el gobierno federal ha anunciado que va a reclutar 500 médicos cubanos para ayudar a suplir los vacíos en las comunidades más pobres.
“El médico que egresa le da miedo, le da temor ir a ejercer en áreas rurales”, dijo José Luis Pérez Ávalos, director de estudios médicos de la Universidad Autónoma Metropolitana, con sede en Ciudad de México, en Xochimilco, “porque la delincuencia ha permeado en todos lados.”
El doctor Espinoza dijo que cuando llegó a la casa del miembro del cártel herido, encontró al hombre sangrando abundantemente por una herida de bala en el brazo. Después de que logró detener la hemorragia, el médico pudo regresar a su casa.
Todos los días, para poder visitar a los pacientes, debe pasar por un puesto de revisión en su ciudad que controlan los narcotraficantes.
“Donde nos topan nos bajan y nos pegan unos balazos si quieren”, dijo, refiriéndose a sí mismo y a sus colegas médicos. “Necesitamos más resguardo, más seguridad, pero no lo tenemos.”
El aumento de las vacantes de médicos y enfermeros en las zonas rurales a causa de la creciente violencia ha provocado una falta de acceso a la atención a la salud en algunas de las zonas más pobres del país.
Hay unas 50.000 vacantes para personal médico en México, muchas de ellas en regiones empobrecidas, dijo recientemente el presidente Andrés Manuel López Obrador, aunque los expertos dicen que el número real podría ser mucho mayor.
La creciente inseguridad, junto con los bajos salarios, ha hecho que médicos y otros trabajadores de la salud abandonen sus puestos de trabajo, dejando vacantes en clínicas desde los estados norteños de Tamaulipas y Chihuahua hasta los estados sureños de Chiapas y Oaxaca, según los expertos en salud.
Los funcionarios del gobierno también cuestionaron el sentido de responsabilidad profesional de los médicos que no están dispuestos a trabajar en las clínicas rurales.
“Se les olvida lo que es el principal sentimiento y derecho que tienen los pacientes de ser atendidos estén donde estén y esto es lo que nos señala por qué se tiene que recurrir a otras modalidades como es la contratación del extranjero”, dijo Jorge Alcocer Varela, secretario de Salud de México, a los periodistas en una reciente conferencia de prensa.
El anuncio sobre los doctores cubanos provocó la indignación de muchos médicos mexicanos, que afirmaron que el problema no era la falta de profesionales o la falta de voluntad para trabajar en las comunidades rurales, sino las condiciones de riesgo para la vida en las que deben trabajar.
“Es una cuestión ideológica y política”, dijo Germán Fajardo Dolci, director de la facultad de Medicina de la Universidad Nacional Autónoma de México, sobre la medida de reclutar médicos cubanos. “No es una cuestión técnica, ni científica, ni racional, digamos del punto de vista de operación de un sistema de salud.”
Fajardo Dolci dijo que la seguridad personal es la principal preocupación de muchos médicos. “Es una gran preocupación de todo el gremio”, aseguró.
En julio del año pasado, un médico fue asesinado a machetazos frente a su casa en el estado de Puebla, según las noticias locales. En enero, otro fue asesinado a tiros en el estado de Chiapas, durante un robo a mano armada. Y en abril, unos pistoleros mataron a tiros a un médico en el estado de Coahuila mientras operaba a un paciente, según informes locales.
La escalada de violencia también ha dificultado la vida de los residentes, según los expertos en cuidado a la salud.
En la comunidad de Guajes de Ayala, en las montañas del estado de Guerrero, en el oeste de México, la violencia expulsó a una persona que trabajaba como enfermera, dejando a la clínica de salud sin personal médico para atender a casi 1600 residentes de la región.
Una vecina, Andrea Arrollo Pérez, de 34 años, estaba embarazada de tres meses a finales del año pasado, cuando empezó a sangrar, tuvo fiebre y sintió un terrible dolor en el útero. Una banda criminal había bloqueado la carretera a la siguiente clínica más cercana, a seis horas de distancia, por lo que Arrollo Pérez recurrió a remedios caseros.
Después de una semana de graves pérdidas de sangre, Arrollo Pérez tomó la única opción que le quedaba: un día de viaje a caballo, a través de las montañas, hasta otra clínica.
Cuando llegó allí, el médico le dijo que no habría vivido si hubiera esperado mucho más tiempo. Pero había perdido el embarazo, como temía.
“Se siente una impotencia al saber que lo perdí por tanta delincuencia y con el gobierno que no nos apoya”, dijo.
En general, el país no tiene escasez de médicos. Hay 2,4 médicos por cada 1000 habitantes en México, según el Instituto Nacional de Estadística y Geografía. Esta cifra es superior a la de la mayoría de los países de América Latina, y apenas inferior a la de Estados Unidos, que tiene 2,6 médicos por cada 1000 habitantes.
Aun así, el gobierno mexicano ha lanzado recientemente un sitio web en el que se enumeran más de 13.000 puestos médicos vacantes en todo el país, muchos de ellos en zonas que sufren violencia significativa.
Además de hacer frente a la violencia en las zonas rurales, los expertos en atención a la salud afirman que el gobierno debe aumentar los salarios y garantizar que los hospitales y las clínicas dispongan de los suministros básicos. Fajardo Dolci dijo que los puestos en las zonas rurales suelen ser contratos temporales mal pagados.
El salario promedio de los médicos generales en México equivale a unos 15.000 dólares al año, y muchos médicos de las grandes áreas metropolitanas ven pocos incentivos para arriesgar sus vidas al ejercer en regiones azotadas por la violencia.
A pesar de los peligros, algunos médicos, como el doctor Espinoza, que creció en las montañas de Chihuahua, están decididos a quedarse. “Es mucho el riesgo”, dijo, pero “amo a mi profesión.”
Adonai Esparza, de 28 años, ayudante de cirujano en una clínica del estado de Michoacán, en el oeste de México, estaba trabajando el año pasado cuando un jefe de la banda local llegó una noche, rodeado de guardias armados.
El hombre había recibido cuatro disparos en el estómago y se encontraba en estado grave.
Sus guardaespaldas hicieron una dura advertencia al cirujano y a Esparza: sálvenlo o morirán.
El jefe del grupo criminal fue trasladado finalmente a un hospital situado a varias horas de distancia, donde murió.
“Te sientes vulnerable, con miedo, frágil”, dijo Esparza. “Los médicos están acostumbrados. Pero no es algo a lo que debería de estar acostumbrado nadie”.
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L'Humanité
« La biodiversité nous protège des pandémies »
La rencontreAvec son documentaire « la Fabrique des pandémies », tiré de son livre éponyme, la journaliste d’investigation et réalisatrice Marie-Monique Robin va aux sources du virus qui a paralysé le monde et met en lumière ce que les scientifiques démontrent depuis des décennies : la destruction de la biodiversité par l’homme est à l’origine des maladies émergentes.
Nadège DubessayElle nous reçoit dans son pavillon, banlieue nord de Paris. Là où elle vit depuis une vingtaine d’années et où ses trois filles ont grandi. Marie-Monique Robin a le débit rapide, net et précis. Car son temps est précieux. L’après-midi, la journaliste doit filer à Blois pour animer un débat qui suivra la projection de son nouveau film. « La Fabrique des pandémies » nous conduit, à travers l’actrice Juliette Binoche, vers huit pays où des scientifiques décryptent de façon très claire les mécanismes à l’origine des épidémies.
Quel a été le déclic qui vous a conduite à vous intéresser au rapprochement entre la destruction des écosystèmes naturels et les virus émergents, comme celui du Covid-19 ?
Depuis vingt ans, je travaille sur le lien entre l’environnement et la santé, mais je ne m’étais jamais penchée précisément sur la corrélation entre la biodiversité et la santé. Avant le premier confinement, un article de David Quammen, dans le « New York Times », « We Made the Coronavirus Epidemic » m’a interpellée. Des scientifiques y expliquent comment, en pénétrant des espaces naturels sauvages, les hommes bousculent les écosystèmes et finissent par être le réceptacle de virus inconnus qui, jusque-là, vivaient sur d’autres espèces. J’ai décidé de m’entourer de 62 scientifiques indépendants. Quels que soient leur discipline, le continent où ils travaillent, ils disent tous la même chose. Les études qu’ils ont réalisées depuis deux ou trois décennies concordent. Elles prouvent non seulement que l’origine des pandémies est liée à la destruction de la biodiversité, mais aussi comment celle-ci protège de l’émergence de maladies infectieuses. Je trouvais intéressant de montrer les mécanismes écologiques, biologiques, qui font que plus on a de biodiversité et moins on est en danger. La biodiversité, c’est notre maison commune. Elle nous protège. Ce n’est pas un supplément d’âme pour bobos écolos à vélo.
Sida, Ebola, Nipah et, aujourd’hui, le Covid-19… Toutes ces maladies sont des zoonoses. Elles se transmettent de l’animal à l’homme. Que nous disent-elles ?
Elles représentent 70 % des nouvelles maladies infectieuses. Dans une forêt tropicale, il existe une grande diversité végétale et animale, avec beaucoup de micro-organismes, y compris des pathogènes. Normal, puisqu’ils font partie de la biodiversité eux-mêmes. En Guyane, sur les 650 espèces de moustiques, seules deux piquent l’homme et transmettent la malaria, la dengue, le chikungunya. Mais, avec 650 espèces, il y a peu de risques d’être piqué par l’une de ces deux-là. C’est l’effet de dilution. En déforestant, on détruit évidemment la biodiversité. Les espèces disparaissent, l’effet de dilution est rompu et les épidémies apparaissent. Deux scientifiques américains, qui travaillent sur la maladie de Lyme depuis trente ans, ont montré que, lorsqu’on fragmente une forêt, on fait d’abord disparaître les prédateurs – comme le renard ou le lynx. Les rongeurs pullulent alors. Ils se classent dans deux grandes catégories : les spécialistes qui ne mangent pas n’importe quoi et qui disparaissent s’ils n’ont plus leur source d’alimentation et les généralistes. Avec la déforestation, ceux-là vont proliférer car ils mangent n’importe quoi. Ce sont eux qui portent les maladies, notamment la bactérie responsable de la maladie de Lyme. Lorsqu’une tique se nourrit du sang de ces souris à pattes blanches, elle attrape la maladie et peut la transmettre à l’homme. Une plus grande diversité animale dilue le danger parce que si une tique se nourrit sur un cerf, elle ne sera pas infectée. Dans une forêt fragmentée, le risque d’attraper la maladie de Lyme est multiplié par cinq.
Les scientifiques avaient alerté sur les risques d’une pandémie comme celle du Covid-19. Pourquoi n’ont-ils pas été entendus ?
Les scientifiques indépendants que j’ai rencontrés se battent pour l’intérêt général et n’en tirent aucun bénéfice financier. D’autres sont financés par de grandes industries qui défendent les intérêts privés. La confusion peut venir de là. Mais, surtout, ces trente dernières années, les épidémies émergentes restaient localisées en Afrique, en Asie. Alors elles n’intéressaient pas. Avec la globalisation, la grande accélération du transport des humains et des produits, les épidémies deviennent vite des pandémies. Tous les scientifiques m’ont dit qu’ils savaient qu’une pandémie allait arriver. Le Covid, pour eux, reste un petit virus qui tue moins d’un pour cent des gens qu’il contamine. Ebola tue 90 % des gens. Le Nipah 40 %. Le Mers 30 %. La liste est très longue…
Et les pandémies sont de plus en plus nombreuses…
Oui. L’Organisation mondiale de la santé estimait qu’il y en avait une tous les quinze ans jusque dans les années soixante-dix. Maintenant, il y en a une à cinq par an. Et tant qu’on ne s’attaquera pas aux causes qui sont à l’origine de ces émergences et à la destruction des écosystèmes – les mêmes causes, d’ailleurs, qui contribuent au dérèglement climatique – il n’y a aucune raison pour que le climat ne continue pas de se dérégler et les pandémies d’apparaître.
Pourquoi la lutte pour la sauvegarde de la biodiversité va de pair avec celle contre la pauvreté ?
Nous sommes dans une impasse collective à cause d’un système dominant, celui du capitalisme mondialisé, encouragé par nos modes de consommation. Si on ne fait rien, nous allons vers un monde de plus en plus violent, où les inégalités ne cesseront de se creuser. La viande industrielle française est produite par les grands capitalistes de l’agrobusiness. Je l’ai filmé en 2008 dans « le Monde selon Monsanto » : les grandes cultures de soja, reliées au capitalisme international, ne profitent pas aux paysans. Ils sont même expulsés de leurs terres pour en faire de vastes étendues.
Vous avez dénoncé le trafic d’organes en Amérique du Sud, les violences conjugales, les dictatures latino-américaines, l’empire du géant de l’agrochimie Monsanto… Quel est le fil rouge qui relie vos investigations ?
Les droits humains. J’ai longtemps soutenu les lanceurs d’alerte. Aujourd’hui, je suis avec les lanceurs d’avenir. J’ai beaucoup travaillé avec AmnestyInternational et la Ligue des droits de l’homme. Souvent, je leur ai assuré que leur combat pour la liberté de la presse, contre les tortures, était juste. Mais que le droit fondamental, c’est celui de manger. D’avoir un air sain. De ne pas être malade. Il y a vingt ans, j’étais taxée d’écolo avec un discours de pays riches. Mais non ! Neuf millions de personnes meurent chaque année dans ce monde à cause de la pollution de l’air, de l’eau.
Qu’est-ce qui a déterminé votre intérêt pour les enjeux de l’alimentation ?
En 2004, j’ai réalisé le film « les Pirates du vivant ». C’est vraiment cette enquête qui a déclenché tout le reste. Elle raconte l’histoire de cet Américain, débarqué au Mexique, qui achète un sac de haricots jaunes pour les cultiver aux États-Unis. En 1999, il obtient un brevet en se présentant comme l’inventeur de cette variété. Les paysans mexicains ne pouvaient plus exporter leur production sans lui payer des royalties ! Un vrai piratage. Mon enquête m’emmène vers l’entreprise qui a déposé le plus de brevets sur les plantes… Monsanto.
Vous êtes fille de paysans. Que vous ont-ils légué ?
Le goût de la terre. Ils étaient militants de l’Action catholique. Ma mère était championne des arbres, des plantes. Mon père spécialiste des oiseaux. Ils m’ont toujours dit qu’ils faisaient le plus beau métier. Qu’on pouvait changer le monde. Ça vous marque ! Quand j’étais ado, ils étaient pourtant considérés comme des moins que rien. Il fallait dire qu’on était enfants d’exploitants agricoles. Aujourd’hui, ceux qui revendiquent un changement de modèle se présentent comme paysans, liés aux paysages et non à l’agriculture industrielle. Mon père, très engagé syndicalement, s’est retrouvé embarqué dans ce modèle agro-industriel en pensant qu’il allait nourrir le monde, comme on le lui avait assuré. Quand j’ai filmé « le Monde selon Monsanto », mon père, mon frère, qui avait repris la ferme, ont réalisé l’impasse dans laquelle ils étaient. La ferme est passée en bio. À la fin de sa vie, mon père s’est dit : quel gâchis. Tous ces paysans qu’il avait vus malades du cancer, de Parkinson, d’Alzheimer…
Vous avez des projets ?
Je vais continuer à accompagner le film. Après deux années passées avec un virus sans rien y comprendre, il remet de la cohérence. Les causes sont bien identifiées. Alors on se dit qu’on peut agir. Les scientifiques, inquiets, sont sortis de leur domaine d’expertise pour entrer sur le terrain politique. Ce qui est assez rare. Ils disent qu’il faut changer de cap. Prendre les bonnes mesures. Malheureusement, je ne suis pas sûre qu’on en emprunte le chemin.
marie-monique robin France24 - Monde
Protéger les vagues, une première en France dans un village breton
Publié le : 08/06/2022 - 17:35
Bahar MAKOOI
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Sources de biodiversité marine, les vagues sont de plus en plus menacées par la construction d’ouvrages visant à freiner la montée du niveau de la mer. Pour la première fois en France, ce patrimoine océanique fait l’objet d’une mesure de protection grâce à une "réserve de vagues" créée par la commune de Saint-Pierre-Quiberon en Bretagne.
Depuis quatre mois, les vagues de la commune de Saint-Pierre-Quiberon, dans le Morbihan, sont protégées. Une première en France. La municipalité a adopté en février 2022 un arrêté définissant une "réserve de vagues" de 30 hectares le long de sa côte sauvage pour "préserver et promouvoir leur richesse et leur qualité". Cette mesure permet l’interdiction de toute construction humaine, telle que des digues, des travaux d’ensablement ou le drainage de sable, pouvant modifier la forme des vagues, voire induire leur disparition à terme.
"Les vagues sont vulnérables", alerte Erwan Simon, à l’origine de cette initiative sur la presqu’île de Quiberon. Ce surfeur breton est un "chercheur de vagues". Il parcourt le monde pour les recenser et milite pour qu’elles soient reconnues d’utilité publique.
Seules quelques réserves locales de vagues existent déjà dans de rares pays comme l’Australie et les États-Unis. Le Pérou, quant à lui, compte une trentaine de sites protégés. "Quand Erwan Simon est venu nous parler de ce projet, on a naturellement été d’accord. On est déjà en zone Natura 2000 [site classé par l’Union européenne] mais protéger les vagues c’est du jamais vu", raconte Stéphanie Doyen, la maire de Saint-Pierre-Quiberon.
"La France, explique Erwan Simon, possède la 2e plus grande aire maritime au monde et elle est championne de l’hydrodiversité, grâce à sa présence dans des zones tropicales, arctiques, tempérées. Les vagues en font partie. Notre pays compte énormément de spécimens remarquables, dans le Sud-Ouest comme à Hossegor [Landes], ou à Tahiti [Polynésie française] et nous nous devons de les protéger".
Certaines vagues ont déjà disparu en France à cause de l’intervention de l’homme. "Dans la commune d’Anglet [Pyrénées-Atlantiques], la ‘barre’ était une vague réputée mondialement, parmi les plus belles du monde. Le spot n’a pas survécu à la construction de deux grandes digues d’agrandissement du port de Bayonne, dont le but était de faciliter l’accès des cargos dans une zone où ces vagues les empêchaient de passer", raconte Erwan Simon, qui a fini par fonder l’association France Hydrodiversité pour protéger ce patrimoine marin.
Source de richesses sous-marines
À Saint-Pierre-Quiberon, la fameuse vague, qui vient se fracasser contre les falaises déchiquetées, attire de nombreux touristes. "Puissante", "changeante", "rarement freinée par la houle", elle forme le deuxième spot de surf le plus connu de Bretagne. "Elle revêt un aspect patrimonial, avec des gens qui viennent séjourner ici pour la surfer, d’autres pour humer ses embruns", poursuit la maire de la commune.
Outre l’aspect culturel et économique, l’existence des vagues favorise les ressources naturelles. "Il y a de la vie dessus et dessous. Elles viennent oxygéner l’environnement marin. Elles retournent le sable, font remonter des coquillages, qui servent de nourriture aux poissons, eux-mêmes chassés par les oiseaux marins", détaille Erwan Simon.
Un avenir de plus en plus sombre pour les vagues
Le fondateur de France Hydrodiversité prédit un avenir de plus en plus sombre pour les vagues dans les années à venir avec le réchauffement climatique et la montée des eaux face à laquelle "les hommes ont tendance à se lancer la tête baissée dans la construction de digues et par des travaux d’enrochement".
C’est pourquoi la maire Stéphanie Doyen tient à l’aspect symbolique de leur initiative et aimerait faire du lieu une réserve pilote. "C’est important d’un point de vue philosophique pour moi. L’homme est aujourd’hui tellement puissant qu’il peut dans l’absolu tout détruire, même les vagues. On les voit dérouler à l’infini mais elles ne sont pas éternelles, donc c’est à nous de mettre en place des outils de protection". Depuis plusieurs semaines l'élue reçoit des coups de fils du monde entier pour saluer la démarche.
"Les mairies ont un droit de regard jusqu’à 300 mètres de leurs côtes, mais cette action reste encore trop faible d’un point de vue juridique", relève Erwan Simon, qui ambitionne d’aller plus loin en allant taper à la porte du ministre de la Transition écologique. "Il faut inscrire l’hydrodiversité dans la loi française, au même titre que la biodiversité".
Jusqu’ici, le Pérou est le seul pays au monde à avoir légiféré sur les vagues. Grâce à une loi adoptée en 2013 et surnommée "la déferlante", il y est interdit d'édifier toute construction pouvant altérer les fonds et les courants marins jusqu’à un kilomètre en amont de la formation des vagues.
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The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers
In 1791, enslaved Haitians did the seemingly impossible. They ousted their French masters and founded a nation.
In 1791, enslaved Haitians did the seemingly impossible. They ousted their French masters and founded a nation.
But France made generations of Haitians pay for their freedom — in cash.
But France made generations of Haitians pay for their freedom — in cash.
How much has remained a mystery, until now. The Times scoured centuries-old documents to find the answer.
How much has remained a mystery, until now. The Times scoured centuries-old documents to find the answer.
The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers
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By Catherine Porter, Constant Méheut, Matt Apuzzo and Selam Gebrekidan
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DONDON, Haiti — Adrienne Present steps into the thin forest beside her house and plucks the season’s first coffee cherries, shining like red marbles in her hands.
The harvest has begun.
Each morning, she lights a coal fire on the floor of her home in the dark. Electricity has never come to her patch of northern Haiti.
She sets out a pot of water, fetched from the nearest source — a mountain spring sputtering into a farmer’s field. Then she adds the coffee she has dried, winnowed, roasted and pounded into powder with a large mortar called a pilon, the way she was taught as a child.
Coffee has been the fulcrum of life here for almost three centuries, since enslaved people cut the first French coffee plantations into the mountainsides. Back then, this was not Haiti, but Saint-Domingue — the biggest supplier of coffee and sugar consumed in Parisian kitchens and Hamburg coffee houses. The colony made many French families fabulously rich. It was also, many historians say, the world’s most brutal.
Ms. Present’s ancestors put an end to that, taking part in the modern world’s first successful slave revolution in 1791 and establishing an independent nation in 1804 — decades before Britain outlawed slavery or the Civil War broke out in America.
But for generations after independence, Haitians were forced to pay the descendants of their former slave masters, including the Empress of Brazil; the son-in-law of the Russian Emperor Nicholas I; Germany’s last imperial chancellor; and Gaston de Galliffet, the French general known as the “butcher of the Commune” for crushing an insurrection in Paris in 1871.
The burdens continued well into the 20th century. The wealth Ms. Present’s ancestors coaxed from the ground brought wild profits for a French bank that helped finance the Eiffel Tower, Crédit Industriel et Commercial, and its investors. They controlled Haiti’s treasury from Paris for decades, and the bank eventually became part of one of Europe’s largest financial conglomerates.
Haiti’s riches lured Wall Street, too, delivering big margins for the institution that ultimately became Citigroup. It elbowed out the French and helped spur the American invasion of Haiti — one of the longest military occupations in United States history.
Yet most coffee farmers in Ms. Present’s patch of Haiti have never had running water or septic tanks. They have crude outhouses and cook their diri ak pwa — rice and beans — over campfires. They deliver their coffee harvests on the backs of thin horses with palm-leaf saddles and rope reins, or hoist the loads on their heads to carry them, by foot, for miles on dirt roads.
Many, like Ms. Present’s husband, Jean Pierrelus Valcin, can’t read, having never “sat on a school bench,” as the Haitian Creole saying goes. All six of the couple’s children started school, but none finished, given the steep fees charged in Haiti, where the vast majority of education is private because the country never built more than a tiny public school system.
“There is nothing here,” said Mr. Valcin, who is losing his eyesight but can’t afford to visit a specialist. “Our children have to leave the country to find jobs.”
He used a term you hear often in Haiti — mizè. More than poverty, it means misery.
Violence. Tragedy. Hunger. Underdevelopment. These bywords have clung to Haiti for more than a century. Kidnappings. Outbreaks. Earthquakes. The president assassinated — this time in his bedroom.
How is it possible, many ask, that Haiti shares an island with the Dominican Republic, with its underground subway system, health care coverage, public schools, teeming resorts and impressive stretches of economic growth?
Corruption is the usual explanation, and not without reason: Haiti’s leaders have historically ransacked the country for their own gain, legislators have spoken openly on the radio about accepting bribes and oligarchs sit atop lucrative monopolies, paying few taxes. Transparency International ranks it among the most corrupt nations in the world.
But another story is rarely taught or acknowledged: The first people in the modern world to free themselves from slavery and create their own nation were forced to pay for their freedom yet again — in cash.
Twenty-one years after Haiti’s revolutionary heroes declared their country’s independence, swearing to die before being put back in chains or living under French domination again, a squadron of French warships — equipped with some 500 cannons — loomed off Haiti’s coastline.
Twenty-one years after Haiti’s revolutionary heroes declared their country’s independence, swearing to die before being put back in chains or living under French domination again, a squadron of French warships — equipped with some 500 cannons — loomed off Haiti’s coastline.
The king’s envoy, the Baron of Mackau, issued a daunting ultimatum:
The king’s envoy, the Baron of Mackau, issued a daunting ultimatum:
Hand over a staggering sum in reparations to Haiti’s former slave masters, or face another war.
Hand over a staggering sum in reparations to Haiti’s former slave masters, or face another war.
The Haitians had ample reason for alarm. Two decades earlier, Napoleon had tried to destroy them, sending one of the largest expeditions of warships ever dispatched by France, with his brother-in-law at the helm. The Haitians won and declared independence. Napoleon lost more troops than he did at Waterloo and withdrew.
But rich French colonists continued to press to reconquer the territory, and they found another sympathetic ear when the Bourbon monarchy returned to power. One minister of the navy, a former colonist and prominent defender of slavery, even drafted a new plan to put Haitians back in bondage or “crush them” with a still larger army.
No country could be expected to come to Haiti’s defense. The world powers had frozen it out, refusing to officially acknowledge its independence. American lawmakers in particular did not want enslaved people in their own country to be inspired by Haiti’s self-liberation and rise up.
So, Haiti’s president, eager for the trade and security of international recognition, bowed to France’s demands. With that, Haiti set another precedent: It became the world’s first and only country where the descendants of enslaved people paid reparations to the descendants of their masters — for generations.
It is often called the “independence debt.” But that is a misnomer. It was a ransom.
The amount was far beyond Haiti’s meager means. Even the first installment was about six times the government’s income that year, based on official receipts documented by the 19th-century Haitian historian Beaubrun Ardouin.
But that was the point, and part of the plan. The French king had given the baron a second mission: to ensure the former colony took out a loan from young French banks to make the payments.
This became known as Haiti’s “double debt” — the ransom and the loan to pay it — a stunning load that boosted the fledgling Parisian international banking system and helped cement Haiti’s path into poverty and underdevelopment. According to Ardouin’s records, the bankers’ commissions alone exceeded the Haitian government’s total revenues that year.
And that was only the beginning. The double debt helped push Haiti into a cycle of debts that hobbled the country for more than 100 years, draining away much of its revenue and chopping away at its ability to build the essential institutions and infrastructure of an independent nation. Generations after enslaved people rebelled and created the first free Black nation in the Americas, their children were forced to work, sometimes for little or even no pay, for the benefit of others — first the French, then the Americans, then their own dictators.
Two centuries after French warships blew their terrifying cannons from Port-au-Prince’s harbor to celebrate the debt, the echoes from that moment still wash across the country in its slums, bare hospitals, crumbling roads and empty stomachs, even in the countryside, once considered the most lucrative and productive in the world.
“This was a poor country that was always impoverished after 300 years of exploitation,” Cedieu Joseph said over the buzz of cicadas in his coffee garden in Dondon, the town in northern Haiti where Ms. Present lives. He manages a coffee cooperative named after a Haitian revolutionary hero from the area, and calls the so-called independence debt a modern whip, wielded by France to punish its former colony for wanting, and winning, its freedom.
“The slaves fought for our independence,” he said. “To make them pay for that independence again, it was setting up another form of slavery.”
Since then, the double debt has largely faded into history. France has repeatedly downplayed, distorted or buried it. Only a few scholars have examined it deeply. No detailed accounting of how much the Haitians actually paid has ever been done, historians say. Even in Haiti, debates over its effect on the country’s economy, development and political destiny continue today.
The New York Times spent months sifting through thousands of pages of original government documents, some of them centuries old and rarely, if ever, reviewed by historians. We scoured libraries and archives in Haiti, France and the United States to study the double debt and its effect on Haiti, financially and politically.
In what leading historians say is a first, we tabulated how much money Haitians paid to the families of their former masters and to the French banks and investors who held that first loan to Haiti, not just in official government payments on the double debt but also in interest and late fees, year after year, for decades.
We found that Haitians paid about $560 million in today’s dollars. But that doesn’t nearly capture the true loss. If that money had simply stayed in the Haitian economy and grown at the nation’s actual pace over the last two centuries — rather than being shipped off to France, without any goods or services being provided in return — it would have added a staggering $21 billion to Haiti over time, even accounting for its notorious corruption and waste.
For perspective, that’s much bigger than Haiti’s entire economy in 2020.
We shared our findings and analysis with 15 leading economists and financial historians who study developing economies and how public debt affects their growth. All but one either agreed with our $21 billion estimate, said it was squarely within the range of possibilities, or considered it conservative. A few suggested additional ways of modeling, which mostly showed far bigger long-term losses for Haiti.
The reason is simple: Had the money not been handed over to Haiti’s former slaveholders, it would have been spent in the Haitian economy — by the coffee farmers, laundresses, masons and others who earned it. It would have gone to shops, school fees or medical bills. It would have helped businesses grow, or seeded new ones. Some of the money would have gone to the government, possibly even to build bridges, sewers and water pipes.
That spending pays off over time, boosting a country’s economic growth. It’s impossible to know with any certainty what Haiti’s economy would have looked like, and given the history of self-dealing by officials, some historians say the needs of poor farmers in places like Dondon would never have been priorities anyway.
But several others said that without the burden of the double debt, Haiti might have grown at the same rate as its neighbors across Latin America. “There is no reason why a Haiti free of the French burden could not have,” said the financial historian Victor Bulmer-Thomas, who studies the region’s economies. André A. Hofman, an expert on Latin America’s economic development, also called this scenario “very reasonable.”
In that case, the loss to Haiti is astounding: about $115 billion over time, or eight times the size of its economy in 2020.
Put another way, if Haiti had not been forced to pay its former slave masters, one team of international scholars recently estimated, the country’s per capita income in 2018 could have been almost six times as large — about the same as in its next-door neighbor, the Dominican Republic.
They called the burden imposed on Haiti “perhaps the single most odious sovereign debt in history.”
The Times calculated the impact of the double debt alone — the reparations to colonists and the initial loan to pay them.
But Haiti’s troubles didn’t end there.
The double debt helped set off a cascade of privation, budgetary shortfalls and onerous foreign loans that shaped the country into the 20th century and beyond.
Emmanuel Macron’s Second Term as President of France
With the reelection of Emmanuel Macron, French voters favored his promise of stability over the temptation of an extremist lurch.
Though Haiti’s government made the last payments connected to its former slaveholders in 1888, the debt was far from settled: To finish paying it off, Haiti borrowed from other foreign lenders who, in league with a few self-serving Haitian officials indifferent to their people’s suffering, laid claim to a significant share of the nation’s income for decades to come.
Depleted after decades of paying France, Haiti took out even more loans after that. By 1911, $2.53 out of every $3 Haiti took in from coffee taxes, its most important source of revenue, went to paying debts held by French investors, according to Gusti-Klara Gaillard and Alain Turnier, Haitian historians whose accounts are consistent with ledgers found in the diplomatic archives in suburban Paris.
That left precious little to run a country, much less build one.
In some years of the United States occupation, which began in 1915, more of Haiti’s budget went to paying the salaries and expenses of the American officials who controlled its finances than to providing health care to the entire nation of around two million people.
Even after the Americans relinquished fiscal control in the late 1940s, Haitian farmers were living on a diet that was “often close to the starvation level,” United Nations officials reported. As few as one in six children went to school.
Debt still shrouded the country. In the 1940s, Haitian children lucky enough to attend school were asked to bring coins to class to finish paying the avalanche of loans that had weighed on their nation since its infancy.
Little of this history is recognized by France. The reparations Haitians were forced to pay their former masters for generations are not covered in French schools, researchers say. And when a Haitian president began loudly raising the subject, the French government scoffed and tried to squelch it.
In 2003, Jean-Bertrand Aristide, a former priest who became the first democratically elected president after decades of dictatorship, launched a campaign demanding that France repay the money it had extracted, with television ads, street banners and a legal team putting together the elements of an international lawsuit. The French government responded by assembling a public commission to study relations between the two countries, but quietly instructed it “not to say a word in favor of restitution,” Thierry Burkard, the French ambassador to Haiti at the time, recently told The New York Times in an interview.
The commission dismissed Mr. Aristide’s claims as the ploys of a demagogue and portrayed the independence debt as a “treaty” between Haiti and France — making only passing mention of the French warships looming off the Haitian coast to enforce the demand in an annex to a 2004 report.
A month later, the French government helped remove Mr. Aristide from power, saying it was trying to prevent Haiti, which was heaving with turmoil, from spinning into civil war. But while French officials have long said the restitution claim was not the reason for Mr. Aristide’s ouster, Mr. Burkard acknowledged it was “probably a bit about that, too.”
“It would have set a precedent” for many other countries, he said.
Despite Mr. Aristide’s removal, the issue has not gone away. In May 2015, François Hollande, France’s president, stunned an audience gathered for the opening of a memorial center on the slave trade in Guadeloupe when he referred to Haiti’s payments to its former slave masters as “the ransom of independence.”
“When I come to Haiti,” he continued, “I will, for my part, pay off the debt we have.”
The crowd, which included Haiti’s president at the time, instantly stood up in loud applause.
“People cried, African heads of state cried,” said Michaëlle Jean, the Haitian-born former secretary-general of the International Organization of la Francophonie, who was present at the speech. “It was immense.”
The excitement was short-lived.
A few hours later, Mr. Hollande’s aides clarified to news organizations that he was speaking only of the “moral debt” France owed to Haiti, not of any financial compensation. The French government maintains the same position today.
“France must face up to its history,” the French Foreign Ministry told The Times, expressing “solidarity” with Haiti. Even so, it has not calculated how much money France received from Haiti over generations.
“That’s the job of historians,” the ministry said.
Haiti’s payments to former colonists were supposed to go solely to individual property owners, not to the French government itself. Yet the state ended up with a cut anyway. The Times unearthed several government documents from the early 1900s revealing that 2 million francs from the descendants of Haiti’s enslaved people, or $8.5 million in today’s currency, landed in French state coffers. (France’s treasury declined to comment, saying its archives dated from only 1919.)
Some of the families that received payments over decades remain European royalty and French aristocracy. Their descendants include Maximilian Margrave of Baden, a first cousin of Prince Charles; the French businessman Ernest-Antoine Seillière de Laborde, who once ran the country’s powerful association of big businesses; and Michel de Ligne, the Belgian prince whose ancestors were close to Catherine the Great and built a castle known as the “Belgian Versailles,” where hundreds of Jewish children were hidden during the Holocaust.
The Times tracked down and spoke to more than 30 descendants of families that received payments under Haiti’s independence debt. Most said they had never heard of it.
“This is part of my family history I never knew,” Nicolaus Herzog von Leuchtenberg, the Duke of Leuchtenberg and a sixth-generation descendant of Joséphine de Beauharnais, Napoleon’s first wife, said in a phone interview from Germany.
The debt was not shouldered by all Haitians equally. The country’s small elite, who today live in gated mansions and travel regularly for vacations in Paris and Miami, remained largely untouched. It was the poor who paid — and continue to pay, many argue, because the country has never had enough schools, clean water, electricity and other basics.
“As of today, we suffer the consequences of the debt,” said Dr. Francis Saint-Hubert, a doctor who worked on Mr. Aristide’s restitution campaign and teaches at the Aristide Foundation for Democracy’s medical school in Haiti. On a recent visit to a public hospital, he found the cupboards bare of the most elemental supplies, like blood pressure cuffs, or even thermometers.
“We are still paying,” he said, “and sometimes with our lives.”
The documents reviewed by The Times show how that debt came to be, and how its impact stretched across history. The earliest records, in fact, date to a time before the nation of Haiti even existed.
The most profitable colony in the world
During slavery, Haiti brimmed with such wealth that its largest and most important city, Cap-Français, was known as the “Paris of the Antilles,” bursting with bookstores, cafes, gardens, elegant public squares and bubbling fountains. The Comédie du Cap sat 1,500 people and put on 200 performances a year — many direct from Paris — as well as regular dances and balls. The town’s slate-roofed houses, with their whitewashed walls and courtyards, rented for four times the price of a ground-floor apartment in central Paris, according to the historian John Garrigus. The harbor, choked with garbage today, was perennially full of ocean-worthy sailing ships.
All this happened quickly. The mountainous colony, tucked into the western part of the island of Hispaniola, was colonized by France later than most of the Caribbean, yet in less than a century its plantations were the leading suppliers of sugar to Europe. Only in the late 1730s were the colony’s first coffee plantations cut into the mountainsides in Dondon, where Ms. Present still farms today.
Within decades, the colony’s reliance on slave labor swelled. Between 1785 and 1790, Saint-Domingue absorbed 37 percent of the entire trans-Atlantic slave trade. Many kidnapped Africans died within a few years of being pulled from the putrid, crowded bowels of slave ships and branded with their new masters’ names or initials.
The survivors made up an astounding 90 percent of the colony’s total population, kept in line by hunger, exhaustion and public acts of extreme violence. Crowds of colonists gathered in one of the island’s fancy squares to watch them be burned alive or broken, bone by bone, on a wheel.
Sadistic punishments were so common they were given names like the “four post” or the “ladder,” historians note. There was even a technique of stuffing enslaved people with gunpowder to blow them up like cannonballs, described as burning “a little powder in the arse,” according to French historian Pierre de Vaissière, who cited a 1736 letter from a colonist.
“O land of mine, is there any other on this planet whose soil has been more soaked in human blood?” asked the Baron de Vastey, a government officer in the northern part of Haiti in his 1814 work “The Colonial System Unveiled.”
“To France’s shame, not a single one of the monsters,” he wrote, singling out plantation owners and their managers by name, has experienced “even the slightest punishment for his crimes.”
France strengthened its laws forbidding the mutilation or killing of enslaved people in the 1780s, a sign of how openly cruel some plantation owners had become. A few years later, 14 enslaved people from a remote coffee plantation made the long trip to the Cap-Français courthouse to test the new laws. Their master, a rich planter named Nicolas Lejeune, had tortured two women whom investigators found in chains, their legs charred from burns. They died soon after, yet Lejeune was acquitted.
The only thing that will prevent “the slave from stabbing the master” is “the absolute power he has over him,” Lejeune wrote to the prosecutor, according to historian Malick Ghachem. “Remove this brake and the slave will dare anything.”
The enslaved people of Saint-Domingue rose up late one August evening in 1791, starting what some historians call the largest slave uprising in history.
Little documentation about the early days of the revolution exists. One enslaved person confessed, most likely under torture, that a clandestine meeting took place in the woods, attended by 200 others from across the north. The rebels later held a ceremony, vowing to destroy their oppressors and the tools of their subjugation.
They did it with whatever weapons they could grab or fashion and — most effectively — with fire, burning sugar cane fields and plantation buildings. The cloud of black smoke that engulfed Cap-Français made the sky glow after sunset like the northern aurora, one French surgeon recounted.
Within two weeks, every plantation within 50 miles of Cap-Français was reduced to ash and the rebels, many dressed in rags, organized into three armies, with hundreds on horseback. One leader became infamous for wielding the same cruel punishments slaveholders had used, whipping colonists hundreds of times and hacking off their hands.
After two years, the French commissioners of the colony announced that all enslaved people would be free and become French citizens. It was practical — they needed recruits to defend the colony against attacks, including from Britain or Spain, which controlled the eastern side of Hispaniola. But it was also ideological, some historians say, reflecting the revolutionary ideals that had erupted back home.
Soon after Louis XVI and Marie Antoinette were guillotined in France, the revolutionary government abolished slavery in 1794, not just in Saint-Domingue but in all French colonies. The historian Laurent Dubois calls that the most dramatic change brought about by the French Revolution, yet for enslaved people of Saint-Domingue, he says, “it was only the end of the beginning of a long struggle for freedom.”
Napoleon, who seized power in 1799, had very different views on slavery. In December 1801, he dispatched some 50 ships to Saint-Domingue to reimpose the French colonial empire and “rid us of these gilded Africans,” as he put it to the commander, his brother-in-law. Napoleon reinstated the slave trade in France’s other colonies and thought it would take three months to vanquish the Haitians.
Instead, as many as 50,000 French soldiers, sailors and colonists died, according to the historian Philippe Girard. Almost two years later, the ragged remains of Napoleon’s forces pulled out of the charred harbor of Cap-Français — later renamed Cap-Haïtien.
The declaration of independence for Haiti — the Indigenous name that revolutionaries reclaimed for their country — offered enslaved people hope from Brazil to South Carolina, noted the historian Julius S. Scott.
But for their masters, it set a chilling precedent.
“The peace of 11 states in this union will not permit the fruits of a successful Negro insurrection,” Senator Thomas Benton of Missouri told his fellow lawmakers in Congress, explaining why the United States should not recognize Haiti’s independence. “It will not permit Black consuls and ambassadors to establish themselves in our cities, and to parade through our country.”
Or, as Senator John Berrien of Georgia said, official relations with Haiti would “introduce a moral contagion” that would make even the most horrifying pestilence seem “light and insignificant.”
The ultimatum
Haiti knew the French would return, a premonition that still towers in stone over the country from a green peak above Dondon’s coffee farms. It is called the Citadelle, the largest military fortress in the Caribbean and arguably Haiti’s most important building. Its gray walls, now patched with orange lichen, are as thick as 16 feet and as high as 147 feet. From one angle, they sweep like the prow of a monstrous ocean tanker bearing down on any flimsy vessels below. More than 160 cannons point threateningly from its openings and ledges.
Some 20,000 peasants — conscripted by the new Haitian government — built it in just 14 years, beginning shortly after independence. It was just one of 30 forts ordered up by Jean-Jacques Dessalines, Haiti’s first ruler, in preparation for what he called “an eventual offensive return of the French.”
That day finally came, 21 years after independence.
On July 3, 1825, a French warship, accompanied by two other ships, sailed into the port of Port-au-Prince, Haiti’s capital.
They were sent by Charles X, the newly installed king of France, to enforce an ordinance: In exchange for 150 million francs, and an enormous reduction in custom taxes on French goods, France would recognize its former colony’s independence.
If the Haitian government did not accept the ordinance, exactly as written, the Baron of Mackau, Ange René Armand, had orders to declare Haiti an “enemy of France” and blockade its ports. In his own handwritten account, the baron said he had been instructed to launch military operations that “can no longer be stopped.”
“I am not a negotiator,” he told Haiti’s president, Jean-Pierre Boyer, according to the baron’s account, which was published in France this year. “I am only a soldier.”
Just up the coast, 11 more French warships waited. One of the Haitian president’s top generals rushed a letter to him in the middle of the talks, saying his men in the coastal mountains northwest of Port-au-Prince had spotted the French fleet.
The idea of payment had been raised before, first by the Haitian president in 1814 as a way of fending off what many saw as an imminent French invasion. Frozen out of trade with France and at times the United States, Boyer himself had discussed the idea, in exchange for international recognition of Haiti’s independence.
But those were diplomatic negotiations. Now, a crippling amount was being demanded under threat of war. The French demand was “excessive” and beyond “all our calculations,” Boyer said, according to the baron’s account.
But after three days of meetings, he relented.
Some historians dispute the notion that Boyer accepted the demands merely to protect his people from war. Alex Dupuy, a Haitian American scholar, argues that the president wanted to enshrine the property rights of the Haitian elite who had taken over land, and knew the costs would be offloaded onto the poor masses. “One has to understand the pressure France put on Haiti, but also the interests of the Haitian ruling class,” he said.
The ordinance broke new ground. Typically, historians say, war reparations are imposed on the losers. Victorious European nations forced France to pay them after the Napoleonic Wars in 1815, a decade before the Baron of Mackau set foot in Haiti. After World War I, Allied nations imposed huge penalties on Germany in the Treaty of Versailles, fueling bitter resentment that carried into World War II.
But in this case, the victors — who had first thrown off their shackles, and then defended themselves by beating back Napoleon’s forces — were the ones to pay. Instead of remedying, or even acknowledging, the abuses of slavery, the ordinance focused on the financial losses of the former masters.
In the coming decades, some nations, like Britain, abolished slavery and paid slaveholders for their losses, while also requiring newly freed people to continue working for their former masters for a number of years without pay. As the Swiss historian Frédérique Beauvois points out, the United States was an outlier: It freed people after the Civil War, and granted no compensation to their enslavers.
But Haiti’s case was unique. The Haitians had already freed themselves.
In the other cases, governments paid slaveholders to ease their opposition to abolition laws and to ensure that the economy would not crash, she said. But with Haiti, France demanded payment from those who had been in chains.
“It was to punish them,” Ms. Beauvois said. “It was vengeance.”
The price tag was huge. In 1803, France sold Louisiana to the United States for 80 million francs — just over half what it demanded from Haiti. And back then, Louisiana encompassed a large sweep of the continent, stretching across all or parts of 15 modern states. Haiti was 1/77 the size.
The Haitian government didn’t have enough money to pay even the first of five installments.
So the baron brought three Haitian diplomats with him back to France. There, they sealed a 30 million franc loan. But after the group of bankers, which included the Rothschilds, took its commissions, Haiti got only 24 million francs.
Instead of 150 million, Haiti suddenly owed 156 million, plus interest.
It was one of the first of many loans by French bankers to foreign governments that transformed Paris into a hub of international finance. And it became a prototype for controlling colonies after their independence, fulfilling the vision of the baron, who later became France’s minister of the navy and colonies.
“Under such a regime,” he wrote, “Haiti would undoubtedly become a highly profitable and costless province of France.”
‘Reduced by Death’
In Paris, the king named a commission to sort through more than 27,000 demands for compensation that flooded in decades after the Haitian revolution.
The biggest single payout went to the family of one of the biggest slaveholders in Haiti’s history, Jean-Joseph de Laborde, a banker for Louis XV, according to Oliver Gliech, a German historian who has created a database of former colonists.
In the late 18th century, Laborde shipped nearly 10,000 Africans to Haiti in his slave boats and had more than 2,000 enslaved people on his plantations there, many of whom died. French revolutionaries beheaded him in 1794, but two of his children, Alexandre and Nathalie, received about 350,000 francs, or about $1.7 million today, for his claimed losses in Haiti.
Officially, former colonists got just one-tenth of what they lost. But Laborde’s son, Alexandre, a fervent abolitionist, said in an 1833 parliamentary debate that the compensation payments were so large they actually exceeded the plantation owners’ losses.
“With half of the compensation I would receive, I could buy the three houses I owned,” he told lawmakers.
By law, the commission could compensate Frenchmen only for lost real estate. But it was clear that “slaves were almost the only value of Saint-Domingue” and should be part of the calculus, Jean-Marie Pardessus, an official who helped set the rules on compensation, told his fellow lawmakers.
What little is known about the commission’s decisions comes from a 990-page volume of its original handwritten notes discovered in the French archives in Roubaix in 2006.
Some former colonists submitted letters from slave ship captains and slave merchants as proof of the kidnapped Africans they had purchased on the eve of the revolution. Conversely, commissioners subtracted the value of enslaved people colonists took with them when fleeing.
In 1828, the commission heard from Philippine Louise Geneviève de Cocherel. Her father, the recently deceased Marquis of Cocherel, had owned six properties, including a sugar plantation and a coffee plantation.
Cocherel had been singled out by the Baron de Vastey in his treatise on the horrors of slavery, but in flowing handwriting, the commissioner’s note taker recorded the marquis’s losses with bureaucratic dispassion:
His sugar and cotton plantations had been “reduced by death” to 220 enslaved people, valued at 3,425 francs per head.
The coffee plantation’s slaves had been “reduced to 40 by death,” their worth put at 3,250 francs each. On the ranch, the seven enslaved people had been “reduced to” six, worth 2,500 per head.
In 1789, before the slave rebellion, the marquis bought 21 recently kidnapped Africans before leaving for France. But he didn’t indicate where they were put to work, so the commission valued them at an average rate, down to the cent: 3,366.66 francs.
In the end, it awarded Cocherel’s daughter, a newly married marquise, average annual payments of 1,450 francs, or about $280 in the 1860s, for dozens of years, according to government publications of the commission’s decisions.
By contrast, coffee farmers in Haiti were earning about $76 a year in 1863, Edmond Paul, a Haitian economist and politician, wrote at the time — barely enough to cover one meal a day of “the least substantive foods.”
It was reminiscent, he said, of slavery.
‘Ready to Fight’
The Haitian government ran out of money right away. To finish its first payment, it emptied its state coffers, sending it all to France on a French ship, sealed in bags inside nailed crates reinforced with iron bands. That left no money for public services.
The French government threatened war to collect the rest.
“An army of 500,000 men is ready to fight,” wrote the French foreign minister in 1831 to his consul in Haiti, “and behind this imposing force, a reserve of two million.”
In response, President Boyer passed a law commanding every Haitian to be ready to defend the country. He built the leafy suburb of Pétionville, now the bastion of the Haitian elite, up the hill from the harbor — out of range of cannon fire.
Even French diplomats recognized their threats had prompted the Haitian government to pour money into its military, rather than send it to France.
“The fear of France, which naturally wants to be paid, does not allow it to reduce its military state,” reads a 1832 letter by one French diplomat.
In late 1837, two French envoys arrived in Port-au-Prince with orders to negotiate a new treaty and get the payments flowing again. The so-called independence debt was reduced to 90 million francs, and in 1838, another warship returned to France with Haiti’s second payment, which swallowed much of Haiti’s revenues once again.
The military sucked up another large chunk, according to the French abolitionist writer and politician Victor Schœlcher. After that, there was very little left for hospitals, public works and other aspects of public welfare. Education had been assigned a mere 15,816 gourdes — less than 1 percent of the budget.
‘And Then Sells Himself’
From the very beginning, French officials knew how disastrous the payments would be for Haiti. But they kept insisting on getting paid, and for decades — with some exceptions, notably during periods of political upheaval — Haiti came up with the money.
The Times tracked each payment Haiti made over the course of 64 years, drawing from thousands of pages of archival records in France and Haiti, along with dozens of articles and books from the 19th and early 20th centuries, including by the Haitian finance minister Frédéric Marcelin.
In some years, Haiti’s payments to France soaked up more than 40 percent of the government’s total revenues.
“They don’t know which way to turn,” a French captain wrote to the Baron of Mackau in 1826 after collecting a shipment of gold from Haiti.
“After trying domestic loans, patriotic subscriptions, forced donations, sales of public property, they have finally settled on the worst of all options,” the captain wrote: 10 years of exorbitant taxes that were “so out of all proportion to the achievable resources of the country, that when each one sells all that he possesses, and then sells himself, not even half of the sums demanded will be collected.”
Yet by 1874, Haiti had paid down all but 12 million francs of its double debt to France, in large part through coffee taxes. To finish off the rest — and finally invest in the country’s development by building bridges, railroads, lighthouses — the government took out two more hefty loans from French bankers.
The borrowing ended up being a “shameless waste,” the president of Haiti’s national assembly said after a parliamentary investigation.
In an 1875 loan, the French bankers and investors took a 40 percent cut off the top. Most of the rest went to paying other debts, while the remainder lined the pockets of corrupt Haitian officials who, historians say, enriched themselves at the expense of their country’s future.
Instead of escaping mizè, Haitians slid deeper into it.
While the world’s great powers, and even some smaller countries like Costa Rica, were investing in huge public health projects to fight disease and improve their citizens’ quality of life, Haiti had scraps for things like hospitals and water pipes. In 1877, when the public works department was officially created, it had two architects and six engineers for the entire country.
One British diplomat, Spencer St. John, described Port-au-Prince at this time as perhaps “the most foul smelling, dirty and consequently fever-striken city in the world,” with human waste collecting in fetid pools on the streets that “in other countries is carried off by the sewers.”
The bank that benefited most from the 1875 loan was Crédit Industriel et Commercial, the French institution that helped finance the Eiffel Tower. And soon after its first lucrative foray into Haiti, Crédit Industriel shaped the country yet again, helping to establish the National Bank of Haiti.
Nearly the only thing Haitian about it was the name.
Headquartered in Paris, controlled by French businessmen and aristocrats, the bank took over Haiti’s treasury operations, charged a commission any time the Haitian government so much as deposited money or paid a bill, and delivered the profits to its shareholders in France. In 1894, a banner year, its French investors earned more than the Haitian government’s proposed agriculture budget for the entire country.
After 1915, when the Americans replaced the French as the dominant force in Haiti, they did more than just control the country’s national bank: They installed a puppet government, dissolved parliament at gunpoint, entrenched segregation, forced Haitians to build roads for no pay, killed protesters and rewrote the nation’s Constitution, enabling foreigners to own property for the first time since independence.
The military occupation lasted 19 years, and was justified as vital to securing American interests in the region and taming Haiti’s chaos. The United States, where lawmakers once feared the contagion effect of Haitian independence, now depicted the invasion as a civilizing mission, necessary because, as Secretary of State Robert Lansing wrote in 1918, “the African race are devoid of any capacity for political organization.”
There was another hand behind the occupation, as well: Wall Street, in particular the National City Bank of New York, the predecessor of Citigroup. By 1922, its affiliate had bought all the shares in Haiti’s national bank and, with a guarantee from the American government that it would be repaid, won the chance to lend still more money to Haiti. The bank ended up controlling nearly all of Haiti’s foreign debt — and then followed a well-established pattern.
It did little to develop Haiti, while sucking up a quarter of the country’s revenues over the next decade, according to annual fiscal reports reviewed by The Times.
When investigators with the newly formed United Nations visited Haiti after the Americans gave up financial control in 1947, they found a country in the same desperate straits as always.
From 1825 to 1957, the analysis by The Times found, international debt drained an average of 19 percent of the country’s annual revenue, and in some years ate up more than 40 percent.
“It’s a really massive number by modern standards,” said Ugo Panizza, an Italian economist who has examined the double debt.
Moreover, loans are often taken on by countries to invest in their welfare and development. That was rarely the case in Haiti. The double debt was imposed by an outside power that provided no goods or services in return, sapping the new nation’s wealth from the beginning.
“The first economic impact of this drain was the absence of funds to invest in education, health and infrastructure,” said Thomas Piketty, a French economist who has also studied the double debt. “But even more decisively, in the long term, this drain has totally disrupted the process of state building.”
Not everyone agrees. In some periods, the biggest line item in the Haitian state’s budget — even bigger than its debt payments — was the military.
Some experts described the expense as understandable, given the Haitian fear of a French invasion and the American occupation decades later. But others see Haiti’s heavy military spending as a reflection of a predatory government more interested in reaping financial rewards and staying in power than helping its people.
“There was always the alternative: Spend less on the military, spend more on development,” said Mats Lundahl, a Swedish economist who has published several books on Haiti. “This was a deliberate choice.” From 1843 to 1915, Haiti had 22 governments, he pointed out. Seventeen were deposed in revolutions or coups.
The double debt imposed by France clearly had an impact, Mr. Lundahl said, but “I don’t think it’s the main reason for Haitian underdevelopment.” Haiti’s leaders, he said, “did a pretty good job themselves.”
‘President for Life’
A bookish, middle-aged doctor was elected president in 1957.
François Duvalier, who had run a clinic training doctors to treat a disfiguring disease called yaws, promised to free the government from the grip of the country’s elite and represent the other Haiti: the poor with no paved roads, no running water and no education. He called them “the great unacknowledged” and promised to bring them out of their mizè.
The country’s prospects looked good. For the first time in more than 130 years, Haiti was unburdened by crippling international debt. And after frost had damaged Brazil’s coffee crop, the price of the commodity soared, offering Haiti’s government a windfall that it began to spend on irrigation canals and the country’s first big hydroelectric dam.
“The present moment offers Haiti an exceptional opportunity,” the World Bank said in 1954, adding that “this opportunity has to be seized now.”
Instead, Duvalier drove his country into despair.
The 28-year dictatorship he shared with his son Jean-Claude terrorized the nation. The Tontons Macoutes, a militia Duvalier created, attacked every perceived threat, including students and journalists. Hundreds were thrown into a network of prisons Human Rights Watch called the “triangle of death” and never heard from again. Others were shot on the street, their bodies left in heaps. In 1964, Duvalier declared himself “president for life.”
Professionals fled the country, taking their expertise. By 1970, more Haitian doctors were practicing in Montreal than in Haiti, one journalist, James Ferguson, estimated.
Duvalier perfected the corruption of past leaders, dipping into the state tobacco monopoly and skimming the pay of Haitian workers sent to Dominican sugar mills. His government outright extorted citizens, particularly through its “National Renovation Movement,” demanding that they donate to the construction of what jurists called a “purely fictitious” city named “Duvalierville.”
Initially, the Duvalier government found an ally in the Cold War struggle unfolding across the hemisphere: the United States.
After a Haitian diplomat voted in favor of ejecting Cuba from the Organization of American States, the American government agreed to fund a large airport — named the François Duvalier International Airport — in Port-au-Prince. The arrangement was widely cast by journalists as a tit-for-tat agreement, but the United States Agency for International Development soon closed its freshly built headquarters in Port-au-Prince because of corruption in the Duvalier government.
After a second heart attack, Duvalier, nicknamed “Papa Doc,” had the country’s Constitution changed so that his young son, just 19, could replace him. Known as “Baby Doc,” Jean-Claude Duvalier continued his father’s reign of terror and graft. By the time protests forced the dictator and his family to be spirited away on an American plane to France, he and his relatives had stolen hundreds of millions of dollars, having treated the state like a “royal fiefdom,” a Haitian government investigation found.
Over that time, the country’s misery deepened. Fewer than one in four adults could read, according to a 1985 World Bank report. From a quarter to half of Haitian children suffered severe malnutrition. Many were in the countryside, where coffee farmers earned even less than they had before the Duvalier regime.
After Jean-Claude Duvalier fled the country, the coffee tax was removed for the first time in more than a century. But it was too little, too late.
Farmers had been growing coffee more or less the same way since the days after the revolution, in very small garden plots where the trees seeded themselves naturally, mixed with banana and orange trees, as well as vegetables. There had never been a serious push by the government to develop the industry with new technology, fertilizers or new varieties of coffee.
The bountiful harvests that continued for generations and paid the nation’s debts were “like magic,” said Jobert Angrand, the former head of the National Coffee Institute of Haiti and a recent minister of agriculture.
By the 1980s, the magic had worn off. Poor farmers began to cut down their coffee trees and plant quicker-growing cash crops instead, leading to erosion. In Dondon, farmers who once couldn’t see the Citadelle from their fields because of the thick foliage above them suddenly had a clear view. Coffee exports began to plummet.
“This is the problem in Haiti,” said Mr. Angrand. “There is no investment in the countryside.”
‘All the Better’
The Americans arrived at the gates of President Jean-Bertrand Aristide’s house before dawn on Feb. 29, 2004. Flanked by security officers, a U.S. diplomat climbed the mansion’s steps to see the president — and ask for his resignation letter before whisking him into exile.
Mr. Aristide, a former Catholic priest who had railed against the dictatorship from his pulpit in the slums, and the first lady, Mildred Aristide, stepped into a diplomatic car to the airport and boarded an American plane from the tarmac.
Their destination was unknown even then. They were simply being removed from the country.
As the plane circled in the air, its blinds down, French officials frantically called the leaders of African countries, searching for someone willing to host Haiti’s soon-to-be former president, according to Mr. Burkard, the French ambassador to Haiti at the time. Finally, after three rejections, President François Bozizé of the Central African Republic agreed.
After Mr. Aristide landed in Bangui — a capital thousands of miles from his own, on a different continent — he made reference to Toussaint Louverture, the Haitian revolutionary leader. He had been abducted by French soldiers in 1802 after signing a peace agreement, carted off to France and thrown in prison without a trial in the frozen Jura Mountains, where he died a year later.
Louverture’s famous line is a standard of Haitian history books: “In overthrowing me, you have done no more than cut down the trunk of the tree of Black liberty in Saint-Domingue. It will spring back from the roots, for they are numerous and deep.”
Mr. Aristide changed it slightly. “In overthrowing me they have uprooted the trunk of the tree of peace,” he said, “but it will grow back because the roots are Louverturian.”
Later, he was more pointed: He told American news outlets by phone that he’d been kidnapped.
Haiti’s two former colonizers described their joint action as both a rapprochement after their friction over the Iraq War and a humanitarian mission to avoid a looming civil war in Haiti. Haitian rebel soldiers were in the north, threatening to soon take the capital and Mr. Aristide. Pro-Aristide and anti-Aristide protesters had clashed violently in the streets. Secretary of State Colin L. Powell called Mr. Aristide’s claim of being kidnapped “absurd.”
But Mr. Burkard, the French ambassador, told The Times in a recent interview that France and the United States had effectively orchestrated “a coup” against Mr. Aristide by forcing him into exile.
And while Mr. Aristide’s demand for financial restitution from France was not the principal reason for his removal, Mr. Burkard said, his ouster had an added benefit: It ended Mr. Aristide’s noisy campaign, which had landed with the force of a grenade, threatening to blow up relations with all former colonies.
That made his removal “all the better,” said Mr. Burkard.
Mr. Aristide had been ousted before, in a military coup in 1991, less than a year after winning the first democratic election since the dictatorship. But he was re-elected nine years later and launched his restitution campaign in 2003, on the 200th anniversary of Toussaint Louverture’s death.
With the money Haiti shipped to France for the so-called independence debt back in hand, he said, his country could invest in all the things it had never been able to afford, including schools, hospitals, roads, tractors and water for peasants.
Tallying Haiti’s losses, he presented a bill: $21,685,135,571.48.
The figure, both for its size and its precision, was mocked by French diplomats and denounced by some Haitian intellectuals as an attempt by Mr. Aristide to distract from the country’s woes and maintain his grip on power. But, as the estimates vetted by economists and historians consulted by The Times show, his calculations may have been close to the mark — and possibly even modest.
The Aristide government had hired international lawyers to assemble arguments and a researcher to dig through French archives. On the nation’s 200th Independence Day, Mr. Aristide celebrated before huge crowds on the lawn of the national palace, promising to replace a 21-gun salute with 21 things he would do once the restitution was paid — a retort to the cannons fired by the Baron of Mackau’s fleet centuries ago.
“Why after 200 years, is Haiti this impoverished?” Mr. Aristide asked during a rare interview with The Times at his home office in the suburbs of Port-au-Prince, a large gold-painted bust of Toussaint Louverture on a table behind him.
“We were condemned to live in poverty — not just poverty, but misery,” he said. “An abject misery tied to 1825.”
Since his departure, none of his successors have pressed the issue. In 2003, the French government dismissed his claim of restitution. Twelve years later, Mr. Hollande acknowledged that France did indeed owe Haiti a debt — before his staff quickly said it was not a monetary one.
Still, Mr. Aristide argued that he and others had “seeded the field,” noting that while the Haitian revolution started in 1791, it took years before enslaved people became free, and years more until they claimed independence.
“It’s not finished,” he said.
‘Resign yourself to mizè’
The tinny scrapes of metal shovels on concrete echo outside the Vincent Ogé coffee cooperative. Using methods that haven’t changed for generations, workers scoop up the coffee beans drying in the sun and toss them in wheelbarrows.
As dusk nears, the farmers begin to arrive, carrying the season’s first crop directly from their gardens in buckets and in thick plastic sacks.
“All the benefits of coffee were never returned to the peasants,” says Françisque Dubois, the local coffee cooperative’s founder.
“Even if the money came back, it wouldn’t reach us,” he says. “It would go into the pockets of the gwo moun — the big shots,” he adds, “like Duvalier, who put it all in Swiss banks.”
Mr. Dubois greets the arriving farmers from a straw chair in the dim processing room. Beside him, a barefoot worker dips each farmer’s load into a bucket of water to remove any cherries that have been hollowed out by pests. Then, the cherries’ flesh is removed, and the remaining seeds — known widely as beans — go to a cistern to ferment. The process hasn’t changed all that much since the coffee boom of Saint-Domingue.
Very few of the coffee farmers in Dondon had heard of the so-called independence debt, despite the pivotal roles their ancestors played in paying it. The handful who had a notion said they were too full of other worries to ponder what it meant for the nation’s evolution. They were busy battling mizè.
Hunger. Sickness. Unpaid school fees. The crippling cost of a father’s funeral. One man steps out of the cooperative, runs his hands over his face, and says forlornly that he can’t keep anything in his head since his grandchild died of fever.
“You have to resign yourself to mizè,” said Rose Melanie Lindor, a 70-year-old coffee farmer on the other side of town. Five of her 10 children died.
By the time Etienne Roberson stepped into the cooperative, the sun had painted the trees with honey. He almost made it through high school before his family stopped being able to pay the fee, and knew more than most about the so-called independence debt.
“It was bad for the country,” he said. “When we were paying it, that’s when the country became poor.”
Across the dirt road, Ms. Present stopped picking cherries from her coffee trees earlier that day, taking a rare moment to contemplate her nation’s past and her ancestors’ parts in shaping it.
“If we have our liberty now because of coffee,” she said finally, “I’m proud of that.”
Then, she got back to work.
The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers
Haiti’s Lost Billions
How a French Bank Captured Haiti
Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.
Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
Research was contributed by Charles Archin, Harold Isaac and Ricardo Lambert from Port-au-Prince; Daphné Anglès, Claire Khelfaoui and Oliver Riskin-Kutz from Paris; David Foulk from Mont-de-Marsan, France; Sarah Hurtes and Milan Schreuerfrom Brussels; Allison Hannaford from North Bay, Ontario; and Kristen Bayrakdarian from New York. Photo and video editing by Craig Allen. Produced by Rumsey Taylor. Additional production by Gray Beltran. Map by Scott Reinhard.
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L'Humanité
Logement. Répit pour l’Ambassade des immigré.e.s
ActuDepuis le 18 avril dernier, 93 réfugiés et demandeurs d’asile occupent un immeuble à Paris, dans le 9 e, réquisitionné par le collectif La Chapelle Debout afin d’en faire un lieu symbolique de réclamation des droits des migrants. Un jugement d’expulsion a été mis en délibéré jusqu’au 18 juillet.
Mélanie MermozLes 93 occupants de l’Ambassade des Immigré.e.s vont au moins pouvoir rester dans les lieux jusqu’au 18 juillet. Aucune expulsion n’est, en effet, possible avant le jugement du tribunal d’instance de Paris. « C’est un véritable répit, les occupants vont pouvoir garder un toit jusque-là et ne plus subir le harcèlement policier dans la rue », se félicite Nestor*, membre du collectif La Chapelle Debout. Le 9 avril, un peu moins d’une centaine de réfugiés et demandeurs d’asile africains, soutenus par ce collectif militant, ont investi un bâtiment, situé au 9 rue Saulnier dans le 9e arrondissement parisien. Si pour le moment aucune intervention policière n’a eu lieu, des militants d’extrême droite ont tenté d’envahir le bâtiment pendant la nuit du 23 au 24 mai. Les assaillants masqués et armés de matraques ont été heureusement repoussés et personne n’a été blessé.
Cet immeuble vide depuis juillet 2019 appartient à la Socgecap Immo, une filiale de la société générale. Celle-ci a porté plainte devant le tribunal d’instance de Paris et demandé non seulement l’expulsion, mais aussi le paiement d’une indemnité d’occupation de 5 000 euros et le versement de 5 000 euros au titre de des frais de justice. « Entre la première audience, le 9 mai, et le prononcé du jugement, nous aurons déjà gagné deux mois », apprécie maître Henri Braun, l’avocat des occupants, qui réclame que les exilés qui y habitent bénéficient « d’une égalité de traitements avec les réfugiés ukrainiens ».
Le lieu rebaptisé Ambassade des Immigrés n’a pas seulement vocation à offrir un logement mais se veut un espace d’auto-organisation, de rencontres. Plusieurs collectifs (Solidarité Migrants Wilson) et associations (la Cimade, Médecins du Monde, Dom ’Asile..) y tiennent des permanences et des cours de français langue étrangère y sont dispensés. Une rencontre a eu lieu avec la Mairie de Paris le 2 juin et une autre est prévue le 20 juin. Ian Brossat, adjoint au logement (PCF) a, par une lettre, apporté son soutien. « Un tiers des occupants sont réfugiés statutaires et peut accéder au logement social. Nous comptons rester ici jusqu’à ce que les situations de toutes les personnes soient réglées, papiers comme logements », poursuit Nestor. Autant dire que l’occupation est pensée dans la durée.
réfugiésImmigrationimmigration Sans-papiers France24 - Monde
Il y a 80 ans, Anne Frank écrivait la première page de son journal
Publié le : 12/06/2022 - 07:24
Stéphanie TROUILLARD
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Le journal d’Anne Frank commence à la date du 12 juin 1942. Pendant un peu plus deux ans, depuis sa cachette dans la ville d'Amsterdam occupée par les nazis, la jeune fille de 13 ans se confie et témoigne. La dernière entrée de son journal est datée du 1er août 1944. Elle sera arrêtée et déportée.
"J'espère pouvoir tout te confier comme je n'ai encore pu le faire à personne ; j'espère aussi que tu seras pour moi un grand soutien". C’est avec ces mots que débute le Journal d’Anne Frank. L’ouvrage, publié par son père en 1947, est devenu un monument de la littérature mondiale et un récit inégalé de la barbarie nazie.
Née en 1929 à Francfort, Anne Frank émigre aux Pays-Bas avec sa famille en 1933, lorsque Adolf Hitler devint chancelier d’une Allemagne en crise. En 1942, alors que les autorités traquent les juifs dans les Pays-Bas occupés, les Frank s’installent clandestinement dans " l'Annexe ", un appartement caché derrière une fausse bibliothèque, pour échapper à la Gestapo.
Dénoncés en août 1944, les habitants de "l'Annexe" sont déportés à Auschwitz. Anne et sa soeur sont ensuite emmenées à Bergen-Belsen. Anne meurt du typhus en février ou mars 1945, peu après sa sœur aînée Margot.
Seuls 38 000 des 140 000 juifs qui vivaient aux Pays-Bas ont survécu à l'occupation nazie, faisant du pays l'un de ceux qui comptabilisent le nombre de morts le plus élevé en Europe. Le professeur néerlandais Johannes Houwink ten Cate, de l’Institut d’études de la guerre, de l’Holocauste et du génocide (NIOD) à Amsterdam, revient sur la portée de ce monument de la littérature.
France 24 : quand Anne Frank entreprend la rédaction de son journal, en juin 1942, à quoi ressemble sa vie ?
Johannes Houwink ten Cate : c’était la vie ordinaire d’une adolescente issue de la petite classe moyenne juive d’Amsterdam de l’époque. Sa famille était relativement modeste, son père était un homme d’affaires qui n’avait pas vraiment réussi. Elle vivait dans le quartier populaire de Rivierenbuurt ("le quartier des rivières") alors que les juifs allemands plus aisés vivaient dans le sud d’Amsterdam.
Anne Frank n’a pas reçu d’éducation religieuse. Elle appartenait à un milieu de juifs allemands libéraux. Cela a beaucoup contribué au rayonnement de son journal : depuis la soupente de sa cachette, elle a continué de proclamer son attachement aux valeurs humanistes et libérales.
C’était quelqu’un de très intégré, avec des rêves loin de l’orthodoxie juive. Par exemple, elle écrit que son rêve est de devenir une star de cinéma d’Hollywood. C’est une jeune fille de 13 ans, qui entre dans la puberté, qui a échangé des baisers avec une amie et qui, comme beaucoup de jeunes filles de cet âge, se dispute beaucoup avec sa mère.
Lorsque son journal a été publié en 1947, par son père Otto, ces passages ont par ailleurs été retirés. Ils n’ont été rendus publics qu’en 1986 quand une version "scientifique" a été publiée aux Pays-Bas par le NIOD (l’Institut d’études de la guerre, de l’Holocauste et du génocide) à l’époque où certains, en Allemagne de l’Ouest, remettait en cause l’authenticité du journal d’Anne Frank.
Selon vous, pourquoi a-t-elle décidé de se raconter dans un journal ?
Pendant l’occupation nazie en Europe, de l’ouest comme de l’est, de très nombreuses personnes se sont lancées dans l’écriture. Il s’agissait de témoigner et, d’une certaine manière, de reprendre le contrôle de sa vie à un moment où les nazis faisaient ce qui bon leur semblait dans les territoires qu’ils contrôlaient.
C’est le cas d’Anne Frank qui, dans son journal, entretient une conversation avec une amie imaginaire, Kitty - son alter ego. Je pense que pour une jeune fille de son âge, c’était une façon de combattre son sentiment d’isolement et de solitude. À ce moment-là, son journal était destiné à un unique lecteur, elle-même. Puis, elle a décidé qu’il devrait être publié et elle s’est mise à le réécrire. Ainsi, elle a transformé son journal intime en une œuvre littéraire, un roman du passage à l’âge adulte.
Comment expliquez-vous le succès du Journal d’Anne Frank et l’attrait qu’il exerce toujours sur les jeunes générations ?
Anne Frank était une enfant innocente, une adolescente. C’est pour cela, je pense, que beaucoup de jeunes s’identifient à elle. Partout dans le monde, tant qu’il y aura des jeunes filles de 13 ans, il y aura des lecteurs du Journal d’Anne Frank. Depuis 2011, il existe même une traduction en chinois.
De plus, elle n’était pas religieuse, et son histoire touche aussi les non-juifs. Elle garde la foi en l’humanité et n’évoque pas la Shoah. Il n’y a ni meurtre ni camps dans son récit. Et pourtant, son journal ne parle finalement que de la Shoah puisque, nous, ses lecteurs modernes, savons ce qu’elle-même ne pouvait pas imaginer : sa mort horrible au camp de Bergen-Belsen.
Beaucoup d’ouvrages et d’enquêtes tentent d’élucider l’énigme de l’identité de celui qui a dénoncé la famille Anne Frank. Qu’en pensez-vous ?
Le livre "Qui a trahi Anne Frank ?" de l'auteure canadienne Rosemary Sullivan, explique comment le notaire, Arnold van den Bergh, aurait révélé la cachette d'Anne Frank en 1944, à Amsterdam. Mais il n’y a pas de preuves vraiment solides pour affirmer que cette personne était un collaborateur des nazis. De plus, cet homme était entré en clandestinité six mois avant l’arrestation d’Anne Frank.
Aux États-Unis, les ouvrages les plus récents consacrés à Anne Frank, notamment les biographies de Melissa Müller et Carole Anne, révèlent l’identité d’un nouveau traître. Au cours de ma carrière, j’ai entendu parler de sept traîtres potentiels qui auraient "vendu" l'adolescente. Les Américains adorent ce genre d’intrigues et les histoires de détectives, mais ce ne sont pas à proprement parler des enquêtes scientifiques.
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SECONDE GUERRE MONDIALE
Il y a 80 ans, "le marquage" des juifs par l'étoile jaune en zone occupée
SECONDE GUERRE MONDIALE
Il y a 80 ans, le départ du premier convoi de déportation de juifs de France
SECONDE GUERRE MONDIALE
Shoah : comment expliquer que trois quarts des juifs en France n'ont pas été déportés ?
New York Times - World
Haiti’s Lost Billions
By Lazaro Gamio, Constant Méheut, Catherine Porter, Selam Gebrekidan, Allison McCann and Matt ApuzzoMay 20, 2022
Two decades after Haiti won its independence from France, a squadron of warships returned with an ultimatum from King Charles X.
Two decades after Haiti won its independence from France, a squadron of warships returned with an ultimatum from King Charles X.
The choice: money or war.
The choice: money or war.
France demanded that Haitians pay their former masters 150 million francs, a staggering amount, far beyond their means.
France demanded that Haitians pay their former masters 150 million francs, a staggering amount, far beyond their means.
With the warships looming off the coast, Haiti agreed.
With the warships looming off the coast, Haiti agreed.
With that, Haitians, who had paid for their freedom in blood, were forced to pay for it yet again — this time in cash.
With that, Haitians, who had paid for their freedom in blood, were forced to pay for it yet again — this time in cash.
French National Library
French National Library
In exchange, France recognized Haiti’s independence. At home, Charles X was portrayed as the true liberator of the Haitian people.
Lepelletier de Saint Remy
But a different history is written in ledgers and banking statements. They reveal a debt so large, and so lasting, that it would help cement Haiti’s path to poverty and underdevelopment.
Haiti became the first and only country where the descendants of enslaved people paid the families of their former masters for generations.
The New York Times pored through archives and government documents to make what many historians call the first complete tabulation of how much Haiti paid for its independence.
The New York Times pored through archives and government documents to make what many historians call the first complete tabulation of how much Haiti paid for its independence.
What France demanded
150 million francs
1st payment
2nd
3rd
4th
5th
In 1825, France demanded five annual payments of 30 million francs.
In 1825, France demanded five annual payments of 30 million francs.
The amount was far beyond Haiti’s meager means. The first payment alone was about six times Haiti’s entire revenue that year, according to the prominent 19th-century Haitian historian Beaubrun Ardouin.
The amount was far beyond Haiti’s meager means. The first payment alone was about six times Haiti’s entire revenue that year, according to the prominent 19th-century Haitian historian Beaubrun Ardouin.
That was part of France’s plan.
That was part of France’s plan.
France pushed Haiti into taking out a loan, so it could make its first payment. But that only added to the burden, after interest and commissions for French bankers.
France pushed Haiti into taking out a loan, so it could make its first payment. But that only added to the burden, after interest and commissions for French bankers.
Together this became known as Haiti’s “double debt” — the French demand and the loan to start paying it.
Together this became known as Haiti’s “double debt” — the French demand and the loan to start paying it.
In late 1837, a second French fleet sailed into Port-au-Prince, intent on forcing the Haitians to pay.
In late 1837, a second French fleet sailed into Port-au-Prince, intent on forcing the Haitians to pay.
France ultimately agreed to reduce its original demand to 90 million francs. But we found that Haiti made payments totalling 112 million francs over the course of seven decades, or about $560 million in today's dollars.
France ultimately agreed to reduce its original demand to 90 million francs. But we found that Haiti made payments totalling 112 million francs over the course of seven decades, or about $560 million in today's dollars.
If that money had remained in Haiti, rather than being shipped off to France, it would have added $21 billion to Haiti’s economy over the last two centuries.
If that money had remained in Haiti, rather than being shipped off to France, it would have added $21 billion to Haiti’s economy over the last two centuries.
While the exact amount is unknowable, numerous economists and financial historians who reviewed our analysis said that estimate was, if anything, conservative.
While the exact amount is unknowable, numerous economists and financial historians who reviewed our analysis said that estimate was, if anything, conservative.
Others said that if Haiti had not been forced to pay the double debt, the country could have mirrored the growth rates of its neighbors across Latin America.
Others said that if Haiti had not been forced to pay the double debt, the country could have mirrored the growth rates of its neighbors across Latin America.
That would put our estimate at a $115 billion loss for Haiti.
That would put our estimate at a $115 billion loss for Haiti.
Departmental Archives of Landes
Federico Rios for The New York Times
In 1826, Haiti emptied its treasury, looking for money to complete the first payment. Documents from a French ship captain detail how the money was collected and transported back to Paris inside locked cases.
In 1826, Haiti emptied its treasury, looking for money to complete the first payment. Documents from a French ship captain detail how the money was collected and transported back to Paris inside locked cases.
Afterward, Haiti began defaulting on payments almost immediately.
Afterward, Haiti began defaulting on payments almost immediately.
The burden wasn’t shouldered by the country's elite. It was the coffee farmers who ultimately paid it, through taxes on their exports.
The burden wasn’t shouldered by the country's elite. It was the coffee farmers who ultimately paid it, through taxes on their exports.
Haiti, also battered by natural disasters, soon faced another revolution.
Haiti, also battered by natural disasters, soon faced another revolution.
French National Library
In 1843, Jean-Pierre Boyer — the Haitian president who agreed to the double debt — was driven out of the country by people demanding more rights and fewer taxes.
Many were bitter that he had resumed payments on the reviled debt.
National Archives, France, CC//379
Despite Haiti’s troubles, France made sure its former colony kept paying. It sent warships again, threatening to bomb the country’s ports.
The payments were France's "principal interest in Haiti, the question that dominated everything else for us," explained one French minister at the time.
Mauricio Lima for The New York Times
For decades, Haiti continued to pay down the double debt. Then, a French bank arrived on the scene — Crédit Industriel et Commercial. In 1880, it set up Haiti’s first national bank.
For decades, Haiti continued to pay down the double debt. Then, a French bank arrived on the scene — Crédit Industriel et Commercial. In 1880, it set up Haiti’s first national bank.
It was a disaster — national in name only.
It was a disaster — national in name only.
Haiti’s treasury was now controlled by a French bank. The Haitian government could not deposit or spend money without paying a commission.
Haiti’s treasury was now controlled by a French bank. The Haitian government could not deposit or spend money without paying a commission.
In some years, French profits exceeded Haiti’s entire public works budget.
In some years, French profits exceeded Haiti’s entire public works budget.
Haiti’s debt burden
In 1825 french francs
Double debt
1874 and 1875 loans
Haiti officially made its last payments on the double debt in 1888. But, to do that, it took out two additional hefty loans in 1874 and 1875.
Haiti officially made its last payments on the double debt in 1888. But, to do that, it took out two additional hefty loans in 1874 and 1875.
Again, the French bankers took handsome commissions. Corrupt Haitian officials also lined their pockets, siphoning off much of the money.
Again, the French bankers took handsome commissions. Corrupt Haitian officials also lined their pockets, siphoning off much of the money.
More disastrous loans followed. Officially, they were not directly tied to the double debt. But by this point Haiti’s coffers were so depleted that its leaders could barely govern, let alone build the country.
More disastrous loans followed. Officially, they were not directly tied to the double debt. But by this point Haiti’s coffers were so depleted that its leaders could barely govern, let alone build the country.
In 1910, Haiti’s national bank was re-established under new owners. A Parisian bank still owned the biggest share, but American and German banks took over the rest.
In 1910, Haiti’s national bank was re-established under new owners. A Parisian bank still owned the biggest share, but American and German banks took over the rest.
It may have been the national bank of Haiti, but Haiti didn’t own it.
It may have been the national bank of Haiti, but Haiti didn’t own it.
Soon after, the national bank issued a new loan to Haiti on terrible terms, and often withheld money from the government, worsening the nation’s political instability.
Soon after, the national bank issued a new loan to Haiti on terrible terms, and often withheld money from the government, worsening the nation’s political instability.
Library of Congress
By 1911, $2.53 out of every $3 that Haiti earned from coffee taxes, its most important source of revenue, went to paying debts held by French investors.
French National Library
In France, meanwhile, it was a time of prosperity. The cafes of Paris overflowed, many of its patrons drinking coffee cultivated by debt-hobbled Haitians half a world away.
U.S. Navy
Museum of the City of New York, via Getty Images
Library of Congress
Bettmann Archive/Getty Images
Bettmann Archive/Getty Images
In December 1914, this gunboat pulled into harbor in Port-au-Prince. The U.S. Marines on board were on a mission.
In December 1914, this gunboat pulled into harbor in Port-au-Prince. The U.S. Marines on board were on a mission.
For years, U.S. business interests led by the National City Bank of New York — Citigroup’s predecessor — had pushed for American control over Haiti.
For years, U.S. business interests led by the National City Bank of New York — Citigroup’s predecessor — had pushed for American control over Haiti.
They persuaded the U.S. State Department to remove gold from the vaults of Haiti’s National Bank.
They persuaded the U.S. State Department to remove gold from the vaults of Haiti’s National Bank.
Marines strolled into Haiti’s national bank and walked out with $500,000 in gold.
Marines strolled into Haiti’s national bank and walked out with $500,000 in gold.
Their loot was in New York within days.
Their loot was in New York within days.
The Marine operation was a precursor to a full-scale invasion of Haiti the following summer. Americans took control of Haiti’s government and rewrote the country’s Constitution.
The Marine operation was a precursor to a full-scale invasion of Haiti the following summer. Americans took control of Haiti’s government and rewrote the country’s Constitution.
Lasting 19 years, the military occupation was one of the longest in U.S. history.
Lasting 19 years, the military occupation was one of the longest in U.S. history.
The Americans forced Haitians to build roads for no pay, and soldiers shot those who tried to escape. Many Haitians saw this as a return to slavery.
The Americans forced Haitians to build roads for no pay, and soldiers shot those who tried to escape. Many Haitians saw this as a return to slavery.
Haiti’s Debt Burden
In 1825 french francs
Americans invade
Franc loses value
The U.S. now controlled Haiti’s finances.
The U.S. now controlled Haiti’s finances.
In 1922, Haiti was forced to borrow from Wall Street, despite fierce objections from Haitians that it would drive them deeper into debt.
In 1922, Haiti was forced to borrow from Wall Street, despite fierce objections from Haitians that it would drive them deeper into debt.
American financial control continued until 1947. By that time, Haitian farmers were living on a diet that was “often close to the starvation level,” United Nations officials reported. As few as one in six children went to school.
American financial control continued until 1947. By that time, Haitian farmers were living on a diet that was “often close to the starvation level,” United Nations officials reported. As few as one in six children went to school.
Bettmann Archive/Getty Images
Damon Winter/The New York Times
Federico Rios for The New York Times
Federico Rios for The New York Times
Federico Rios for The New York Times
Adriana Zehbrauskas for The New York Times
Federico Rios for The New York Times
Federico Rios for The New York Times
It’s easy to see the history of Haiti as just a story of corruption. Some leaders, most notoriously the Duvalier father-and-son dictators who ruled for nearly 30 years, enriched themselves and plunged their country further into poverty.
It’s easy to see the history of Haiti as just a story of corruption. Some leaders, most notoriously the Duvalier father-and-son dictators who ruled for nearly 30 years, enriched themselves and plunged their country further into poverty.
It’s easy to see the history of Haiti as just a series of hurricanes, epidemics and natural disasters, like the 2010 earthquake that devastated the country.
It’s easy to see the history of Haiti as just a series of hurricanes, epidemics and natural disasters, like the 2010 earthquake that devastated the country.
Haiti has been called a disaster. A failed state. An aid trap.
Haiti has been called a disaster. A failed state. An aid trap.
But for generations after independence, Haiti was forced to send a large portion of its wealth overseas.
But for generations after independence, Haiti was forced to send a large portion of its wealth overseas.
A bronze statue in Haiti’s capital, known as Nèg Mawon, depicts a rebel who has escaped slavery and blows a conch shell to summon the revolution.
A bronze statue in Haiti’s capital, known as Nèg Mawon, depicts a rebel who has escaped slavery and blows a conch shell to summon the revolution.
The price of that freedom was long lasting, depleting Haiti of the resources it needed to build a nation.
The price of that freedom was long lasting, depleting Haiti of the resources it needed to build a nation.
The legacy of the debt and the history of extraction is embedded in Haiti’s education system, where even today only one in four children make it to high school, according to Haiti’s education ministry.
The legacy of the debt and the history of extraction is embedded in Haiti’s education system, where even today only one in four children make it to high school, according to Haiti’s education ministry.
The debt is also felt in Haiti’s public hospitals, many of which lack basic equipment and supplies.
The debt is also felt in Haiti’s public hospitals, many of which lack basic equipment and supplies.
And it is present in Haiti’s inadequate water and sanitation infrastructure.
And it is present in Haiti’s inadequate water and sanitation infrastructure.
After U.N. peacekeepers introduced cholera to the country in 2011, it spread rampantly, killing thousands.
After U.N. peacekeepers introduced cholera to the country in 2011, it spread rampantly, killing thousands.
The debts may be paid, but Haitians are still paying the price.
The debts may be paid, but Haitians are still paying the price.
The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers
How a French Bank Captured Haiti
Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.
Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
Additional production by Gray Beltran, Jonathan Huang and Rumsey Taylor.
France24 - Monde
Guerre en Ukraine : Moscou frappe dans l'Ouest, la bataille s'intensifie à Severodonetsk
Publié le : 12/06/2022 - 14:20Modifié le : 12/06/2022 - 15:57
FRANCE 24
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Pauline GODART
L'armée russe affirme avoir frappé "un grand entrepôt" d'armes occidentales dans l'ouest de l'Ukraine, tandis que la bataille de Severodonetsk se poursuit dans l'est. En Russie, après le départ de McDonald's, les premiers "McDonald"s russes" ont ouvert leurs portes, dimanche, avec le slogan "le nom change, l'amour reste".
Moscou a affirmé dimanche 12 juin avoir "détruit un grand entrepôt" d'armes fournies par les Occidentaux dans l'ouest de l'Ukraine alors que la bataille fait rage à Severodonetsk, ville clef de l'Est, où la défense ukrainienne apparaît en grande difficulté.
Sur le plan diplomatique, après avoir promis la veille, à Kiev, une réponse "d'ici la fin de la semaine prochaine" à la demande de l'Ukraine d'entamer un processus d'adhésion à l'Union européenne, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a reconnu que "le défi [serait] de sortir du Conseil européen [prévu pour les 23 et 24 juin] avec une position unie [à la hauteur d'un enjeu] historique".
Au plan militaire, le ministère de la Défense russe a dit avoir détruit à Tchortkiv, à 140 km de la frontière avec la Roumanie, "un grand entrepôt de systèmes de missiles antichars, de systèmes portatifs de défense aérienne et d'obus fournis au régime de Kiev par les États-Unis et les pays européens".
L'armée russe n'a pas précisé quand a eu lieu cette frappe réalisée selon elle à l'aide de missiles de croisière tirés depuis la mer, mais selon les autorités ukrainiennes locales, cette petite ville de l'ouest du pays, une zone largement épargnée par la guerre, a été touchée samedi soir par "quatre missiles" ayant fait au moins 22 blessés, dont des civils, et partiellement détruit un site militaire.
Dans l'Est, sur la ligne de front où l'offensive russe s'intensifie depuis plusieurs jours, la présidence ukrainienne a fait état dans la matinée d'"assauts et de bombardements d'artillerie constants sur Severodonetsk et les villages alentours". La prise de la cité ouvrirait à Moscou la route d'une autre grande ville, Kramatorsk, une étape pour conquérir l'intégralité du bassin du Donbass, région essentiellement russophone en partie tenue par des séparatistes prorusses depuis 2014.
L'étau se resserre sur Severodonetsk
"La situation à Sevorodonetsk est extrêmement difficile", a reconnu sur la messagerie Telegram, Serguiï Gaïdaï, le gouverneur ukrainien de la région.
Les assaillants veulent "sceller complètement la ville" et empêcher tout passage en hommes et en munitions, a-t-il ajouté, disant craindre que l'ennemi lance "toutes ses réserves pour prendre la ville" sous 48 heures.
Samedi, Serguiï Gaïdaï avait reconnu que les Russes contrôlaient "probablement" 70 % de la ville, tandis que Leonid Passetchnik, dirigeant de la région séparatiste prorusse de Louhansk, reconnaissait buter sur le contrôle de "la zone industrielle". "C'est un site d'industrie chimique", a souligné Leonid Passetchnik, "notre objectif principal est de nettoyer la zone [des combattants ukrainiens] sans provoquer de catastrophe environnementale".
Samedi soir, Serguiï Gaïdaï avait affirmé qu'un incendie était en cours sur le site de l'usine chimique Azot, cible de l'armée russe. Dimanche midi, on ignorait toutefois quelle était la situation sur place.
Plus au sud, dans la région de Donetsk, la présidence ukrainienne affirmé que "les Russes [intensifiaient] leurs efforts pour détruire les infrastructures essentielles".
À l'autre bout de la ligne de front, à Mikolaïv, grand port de l'estuaire du Dniepr, dans le Sud, l'avancée russe a été stoppée aux abords de la ville, selon une équipe de journalistes de l'AFP sur place.
Selon Moscou, l'armée russe a par ailleurs abattu trois avions de chasse Soukhoï Su-25 entre samedi matin et dimanche matin, deux en combat aérien, et le troisième par des tirs de DCA.
Les "McDonald's russes" ouvrent leurs portes
En rentrant de Kiev, où elle a rencontré samedi le président Volodymyr Zelensky et le Premier ministre Denys Chmygal, Ursula von der Leyen est revenue sur la demande d'adhésion de Kiev à l'UE.
"J'espère que dans 20 ans, lorsque nous regarderons derrière nous, nous pourrons dire que nous avons fait ce qu'il convenait de faire", a-t-elle déclaré à des journalistes à Varsovie.
"L'Ukraine a fait de grandes choses au cours des dix dernières années et il reste encore beaucoup à faire. Notre opinion reflètera cela avec soin", a-t-elle dit à propos de la recommandation sur la candidature de l'Ukraine que la Commission s'apprête à formuler en vue du prochain Conseil européen. "Le chemin qui mène à l'Union européenne est bien connu", a-t-elle ajouté, "il est fondé sur le mérite".
L'Ukraine réclame un "engagement juridique" lui permettant d'obtenir au plus vite un statut de candidat officiel à l'UE, mais les Vingt-Sept sont très divisés sur la question.
Pour l'Ukraine, le statut de candidat serait "un point de départ", avec à la clé un long processus de négociations et de réformes, a reconnu Volodymyr Zelensky.
Il n'empêche, a-t-il dit dans un message vidéo samedi soir, "nous allons travailler de façon encore plus puissante à tous les niveaux pour obtenir la bonne décision. Elle est très importante pour nous".
En Russie, après le départ de McDonald's précipité par l'invasion de l'Ukraine, les premiers "McDonald"s russes" ont ouvert leurs portes dimanche avec le slogan "Le nom change, l'amour reste".
"Vkousno i totchka" (Délicieux. Point) est le nouveau nom de l'enseigne, dévoilé dimanche à Moscou devant une centaine de journalistes russes et étrangers. Le nouveau logo représente lui deux frites stylisées orange et un point rouge sur fond vert.
Avec AFP
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Guerre en Ukraine : à Marioupol, le conflit vu à hauteur d'enfant
TÉMOIGNAGES
Interrogatoires, fouilles à nu, brimades... Le calvaire des "camps de filtration" russes en Ukraine
LE FIL DU 10 JUIN
Guerre en Ukraine : la France prête à participer à une "opération" pour débloquer le port d'Odessa
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À cause de malfaçons, la modernisation du porte-avions russe « Amiral Kouznetsov » va prendre encore du retard
par Laurent Lagneau · 8 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrer1Immobilisé pour une lourde opération de maintenance et de modernisation à l’issue de son premier engagement opérationnel au large de la Syrie, en 2016, l’unique porte-avions de la marine russe, l’Amiral Kouznetsov, ne reprendra pas la mer cette année, contrairement à ce qu’avait assuré une source industrielle russe à l’agence Tass, en avril 2020.
Pour rappel, celle-ci avait affirmé que le porte-avions serait « prêt pour des essais en mer en 2022 ». Et, pour donner du poids à cette affirmation, un avis de marché pour la mise en peinture de sa coque avait été diffusé quelques semaines plus tôt par le chantier naval de Zvyozdochka, chargé de sa modernisation. « Conformément à la pratique courante, une fois la peinture terminée, un navire part en essais en mer », avait-il été avancé par Tass, à l’époque.
Cela étant, cette échéance paraissait ambitieuse au regard des impondérables ayant rythmé ce chantier. En octobre 2018, une coupure d’électricité fut à l’origine du naufrage d’un dock flottant… et de la chute de sa grue sur une partie du pont d’envol qui venait juste d’être refaite. Du moins, c’est ce qui avait avancé au moment des faits, PJSC Rossetti; le fournisseur d’électricité du chantier naval ayant affirmé ne pas avoir détecté de panne sur son réseau au moment de cet incident.
Puis, un an plus tard, un incendie s’était déclaré à bord du porte-avions, lors de travaux de soudure effectués près d’une cale où était stocké du… carburant. Il fallut vingt-quatre heures pour éteindre les flammes. On pensait alors que, en raison des fortes températures, ses structures avaient souffert. Ce qui, a priori, ne fut pas le cas. « Nous avons de la chance que l’incendie n’ait rien endommagé d’important. Il n’y a aucune raison de croire que l’accident affectera de toute façon l’achèvement de la révision de l’amiral Kouznetsov », expliqua alors Alexei Rakhmanov, le Pdg du conglomérat United Shipbuilding Corporation [USC].
Quoi qu’il en soit, le porte-avions ne sera pas au rendez-vous de l’échéance fixée il y a deux ans… En effet, Vladimir Korolev, le directeur général adjoint des activités militaires d’USC a récemment admis que le chantier serait finalement terminé en 2023. En réalité, la marine russe devra patienter au moins un an de plus. Et encore, si tout va bien…
« Le transfert de l’Amiral Kouznetsov à la flotte après sa modernisation et tous les tests d’État ultérieurs auront lieu au plus tôt en 2024 », a en effet confié une source industrielle à Tass, ce 8 juin. Et d’expliquer que le chantier prendrait encore « plusieurs mois » en raison de malfaçons découvertes après l’exécution de certains travaux.
En 2024, le porte-avions Amiral Kouznetsov n’aura pas navigué depuis au moins sept ans… Ce qui se traduira immanquablement pour l’aviation embarquée russe par des pertes de savoir-faire, faute de pouvoir former de nouveaux pilotes et entretenir les compétences des plus anciens.
Pour rappel, la modernisation du navire, évaluée à 300 millions d’euros au début du chantier, vise à changer ses chaudières, à remplacer ses installations aéronautiques et à le doter de nouveaux moyens de guerre électronique et de communication ainsi que des systèmes de défense aérienne modernes [dont le Pantsir-M]. Initialement, elle aurait dû être terminée en 2020.
À cause de malfaçons, la modernisation du porte-avions russe « Amiral Kouznetsov » va prendre encore du retard
par Laurent Lagneau · 8 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer1Immobilisé pour une lourde opération de maintenance et de modernisation à l’issue de son premier engagement opérationnel au large de la Syrie, en 2016, l’unique porte-avions de la marine russe, l’Amiral Kouznetsov, ne reprendra pas la mer cette année, contrairement à ce qu’avait assuré une source industrielle russe à l’agence Tass, en avril 2020.
Pour rappel, celle-ci avait affirmé que le porte-avions serait « prêt pour des essais en mer en 2022 ». Et, pour donner du poids à cette affirmation, un avis de marché pour la mise en peinture de sa coque avait été diffusé quelques semaines plus tôt par le chantier naval de Zvyozdochka, chargé de sa modernisation. « Conformément à la pratique courante, une fois la peinture terminée, un navire part en essais en mer », avait-il été avancé par Tass, à l’époque.
Cela étant, cette échéance paraissait ambitieuse au regard des impondérables ayant rythmé ce chantier. En octobre 2018, une coupure d’électricité fut à l’origine du naufrage d’un dock flottant… et de la chute de sa grue sur une partie du pont d’envol qui venait juste d’être refaite. Du moins, c’est ce qui avait avancé au moment des faits, PJSC Rossetti; le fournisseur d’électricité du chantier naval ayant affirmé ne pas avoir détecté de panne sur son réseau au moment de cet incident.
Puis, un an plus tard, un incendie s’était déclaré à bord du porte-avions, lors de travaux de soudure effectués près d’une cale où était stocké du… carburant. Il fallut vingt-quatre heures pour éteindre les flammes. On pensait alors que, en raison des fortes températures, ses structures avaient souffert. Ce qui, a priori, ne fut pas le cas. « Nous avons de la chance que l’incendie n’ait rien endommagé d’important. Il n’y a aucune raison de croire que l’accident affectera de toute façon l’achèvement de la révision de l’amiral Kouznetsov », expliqua alors Alexei Rakhmanov, le Pdg du conglomérat United Shipbuilding Corporation [USC].
Quoi qu’il en soit, le porte-avions ne sera pas au rendez-vous de l’échéance fixée il y a deux ans… En effet, Vladimir Korolev, le directeur général adjoint des activités militaires d’USC a récemment admis que le chantier serait finalement terminé en 2023. En réalité, la marine russe devra patienter au moins un an de plus. Et encore, si tout va bien…
« Le transfert de l’Amiral Kouznetsov à la flotte après sa modernisation et tous les tests d’État ultérieurs auront lieu au plus tôt en 2024 », a en effet confié une source industrielle à Tass, ce 8 juin. Et d’expliquer que le chantier prendrait encore « plusieurs mois » en raison de malfaçons découvertes après l’exécution de certains travaux.
En 2024, le porte-avions Amiral Kouznetsov n’aura pas navigué depuis au moins sept ans… Ce qui se traduira immanquablement pour l’aviation embarquée russe par des pertes de savoir-faire, faute de pouvoir former de nouveaux pilotes et entretenir les compétences des plus anciens.
Pour rappel, la modernisation du navire, évaluée à 300 millions d’euros au début du chantier, vise à changer ses chaudières, à remplacer ses installations aéronautiques et à le doter de nouveaux moyens de guerre électronique et de communication ainsi que des systèmes de défense aérienne modernes [dont le Pantsir-M]. Initialement, elle aurait dû être terminée en 2020.
PartagezTweetezPartagezEnregistrer1Immobilisé pour une lourde opération de maintenance et de modernisation à l’issue de son premier engagement opérationnel au large de la Syrie, en 2016, l’unique porte-avions de la marine russe, l’Amiral Kouznetsov, ne reprendra pas la mer cette année, contrairement à ce qu’avait assuré une source industrielle russe à l’agence Tass, en avril 2020.
Pour rappel, celle-ci avait affirmé que le porte-avions serait « prêt pour des essais en mer en 2022 ». Et, pour donner du poids à cette affirmation, un avis de marché pour la mise en peinture de sa coque avait été diffusé quelques semaines plus tôt par le chantier naval de Zvyozdochka, chargé de sa modernisation. « Conformément à la pratique courante, une fois la peinture terminée, un navire part en essais en mer », avait-il été avancé par Tass, à l’époque.
Cela étant, cette échéance paraissait ambitieuse au regard des impondérables ayant rythmé ce chantier. En octobre 2018, une coupure d’électricité fut à l’origine du naufrage d’un dock flottant… et de la chute de sa grue sur une partie du pont d’envol qui venait juste d’être refaite. Du moins, c’est ce qui avait avancé au moment des faits, PJSC Rossetti; le fournisseur d’électricité du chantier naval ayant affirmé ne pas avoir détecté de panne sur son réseau au moment de cet incident.
Puis, un an plus tard, un incendie s’était déclaré à bord du porte-avions, lors de travaux de soudure effectués près d’une cale où était stocké du… carburant. Il fallut vingt-quatre heures pour éteindre les flammes. On pensait alors que, en raison des fortes températures, ses structures avaient souffert. Ce qui, a priori, ne fut pas le cas. « Nous avons de la chance que l’incendie n’ait rien endommagé d’important. Il n’y a aucune raison de croire que l’accident affectera de toute façon l’achèvement de la révision de l’amiral Kouznetsov », expliqua alors Alexei Rakhmanov, le Pdg du conglomérat United Shipbuilding Corporation [USC].
Quoi qu’il en soit, le porte-avions ne sera pas au rendez-vous de l’échéance fixée il y a deux ans… En effet, Vladimir Korolev, le directeur général adjoint des activités militaires d’USC a récemment admis que le chantier serait finalement terminé en 2023. En réalité, la marine russe devra patienter au moins un an de plus. Et encore, si tout va bien…
« Le transfert de l’Amiral Kouznetsov à la flotte après sa modernisation et tous les tests d’État ultérieurs auront lieu au plus tôt en 2024 », a en effet confié une source industrielle à Tass, ce 8 juin. Et d’expliquer que le chantier prendrait encore « plusieurs mois » en raison de malfaçons découvertes après l’exécution de certains travaux.
En 2024, le porte-avions Amiral Kouznetsov n’aura pas navigué depuis au moins sept ans… Ce qui se traduira immanquablement pour l’aviation embarquée russe par des pertes de savoir-faire, faute de pouvoir former de nouveaux pilotes et entretenir les compétences des plus anciens.
Pour rappel, la modernisation du navire, évaluée à 300 millions d’euros au début du chantier, vise à changer ses chaudières, à remplacer ses installations aéronautiques et à le doter de nouveaux moyens de guerre électronique et de communication ainsi que des systèmes de défense aérienne modernes [dont le Pantsir-M]. Initialement, elle aurait dû être terminée en 2020.
PartagezTweetezPartagezEnregistrer1PartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrer1Enregistrer1Immobilisé pour une lourde opération de maintenance et de modernisation à l’issue de son premier engagement opérationnel au large de la Syrie, en 2016, l’unique porte-avions de la marine russe, l’Amiral Kouznetsov, ne reprendra pas la mer cette année, contrairement à ce qu’avait assuré une source industrielle russe à l’agence Tass, en avril 2020.
Pour rappel, celle-ci avait affirmé que le porte-avions serait « prêt pour des essais en mer en 2022 ». Et, pour donner du poids à cette affirmation, un avis de marché pour la mise en peinture de sa coque avait été diffusé quelques semaines plus tôt par le chantier naval de Zvyozdochka, chargé de sa modernisation. « Conformément à la pratique courante, une fois la peinture terminée, un navire part en essais en mer », avait-il été avancé par Tass, à l’époque.
Cela étant, cette échéance paraissait ambitieuse au regard des impondérables ayant rythmé ce chantier. En octobre 2018, une coupure d’électricité fut à l’origine du naufrage d’un dock flottant… et de la chute de sa grue sur une partie du pont d’envol qui venait juste d’être refaite. Du moins, c’est ce qui avait avancé au moment des faits, PJSC Rossetti; le fournisseur d’électricité du chantier naval ayant affirmé ne pas avoir détecté de panne sur son réseau au moment de cet incident.
Puis, un an plus tard, un incendie s’était déclaré à bord du porte-avions, lors de travaux de soudure effectués près d’une cale où était stocké du… carburant. Il fallut vingt-quatre heures pour éteindre les flammes. On pensait alors que, en raison des fortes températures, ses structures avaient souffert. Ce qui, a priori, ne fut pas le cas. « Nous avons de la chance que l’incendie n’ait rien endommagé d’important. Il n’y a aucune raison de croire que l’accident affectera de toute façon l’achèvement de la révision de l’amiral Kouznetsov », expliqua alors Alexei Rakhmanov, le Pdg du conglomérat United Shipbuilding Corporation [USC].
Quoi qu’il en soit, le porte-avions ne sera pas au rendez-vous de l’échéance fixée il y a deux ans… En effet, Vladimir Korolev, le directeur général adjoint des activités militaires d’USC a récemment admis que le chantier serait finalement terminé en 2023. En réalité, la marine russe devra patienter au moins un an de plus. Et encore, si tout va bien…
« Le transfert de l’Amiral Kouznetsov à la flotte après sa modernisation et tous les tests d’État ultérieurs auront lieu au plus tôt en 2024 », a en effet confié une source industrielle à Tass, ce 8 juin. Et d’expliquer que le chantier prendrait encore « plusieurs mois » en raison de malfaçons découvertes après l’exécution de certains travaux.
à TassEn 2024, le porte-avions Amiral Kouznetsov n’aura pas navigué depuis au moins sept ans… Ce qui se traduira immanquablement pour l’aviation embarquée russe par des pertes de savoir-faire, faute de pouvoir former de nouveaux pilotes et entretenir les compétences des plus anciens.
Pour rappel, la modernisation du navire, évaluée à 300 millions d’euros au début du chantier, vise à changer ses chaudières, à remplacer ses installations aéronautiques et à le doter de nouveaux moyens de guerre électronique et de communication ainsi que des systèmes de défense aérienne modernes [dont le Pantsir-M]. Initialement, elle aurait dû être terminée en 2020.
France24 - Monde
Le Qatar s'associe à TotalEnergies pour exploiter le plus grand champ de gaz naturel au monde
Publié le : 12/06/2022 - 16:59
FRANCE 24
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La multinationale française TotalEnergies a été choisie comme premier partenaire étranger par le Qatar pour développer le projet North Field East qui permettra l'exploitation du plus grand gisement de gaz naturel au monde.
Le Qatar a annoncé, dimanche 12 juin, avoir choisi le géant français des hydrocarbures TotalEnergies comme premier partenaire étranger pour développer le plus grand champ de gaz naturel du monde, et, à terme, apaiser les craintes de l'Europe sur le plan énergétique.
"Je suis heureux d'annoncer la sélection de TotalEnergies comme premier partenaire dans le projet North Field East (NFE)", a déclaré le ministre qatari de l'Énergie, Saad Sherida Al-Kaabi, lors d'une conférence de presse à Doha.
Le groupe pétro-gazier français va prendre une part de 6,25 % dans le projet, qui vise à aider le pays du Golfe à augmenter sa production de gaz naturel liquéfié (GNL) de 60 % d'ici 2027, a-t-il ajouté.
Le NFE fait partie du projet d'expansion du champ offshore North Field, le plus grand gisement de gaz naturel au monde que le Qatar partage avec l'Iran.
"Un mariage plus que des fiançailles"
C'est "un mariage plus que des fiançailles", a affirmé le ministre, en précisant que l'accord durera jusqu'en 2054.
Pour TotalEnergies, cet accord est le plus important jamais conclu avec le Qatar, et devrait contribuer à compenser le retrait du groupe français de Russie, a affirmé son PDG Patrick Pouyanné, qui se trouve à Doha.
"C'est un investissement de 2 milliards de dollars pour financer 25 % d'un train (ensemble des unités d'une usine assurant le traitement et la liquéfaction du gaz, ndlr) qui coûte entre 7 et 8 milliards de dollars" a-t-il déclaré dans un entretien à l'AFP.
>> À lire aussi : "Les majors du pétrole et du gaz continueront à encaisser l'argent pendant que le monde brûle"
D'autres entreprises étrangères rejoindront le projet dans le cadre de coentreprises avec le géant qatari des hydrocarbures QatarEnergy (QE), mais aucune participation ne sera plus importante que celle de TotalEnergies, a déclaré Saad Sherida Al-Kaabi.
"Nous avons terminé le processus de sélection et nous avons signé les accords", a-t-il ajouté, précisant qu'ils seront annoncés dans un "avenir proche".
Exxon Mobil, Shell et ConocoPhilips sont sur les rangs, et la part des géants pétroliers et gaziers étrangers devrait s'établir à environ 25 %, ont affirmé des sources du secteur à l'AFP.
Un projet estimé à 28 milliards de dollars
Le coût total du projet est estimé par QE à 28 milliards de dollars, et la production devrait commencer en 2026, a indiqué le ministre qatari, qui dirige par ailleurs QE.
Le Qatar est l'un des principaux producteurs mondiaux de gaz naturel liquéfié, avec les États-Unis et l'Australie.
Les dirigeants européens se sont bousculés dans l'émirat du Golfe ces derniers mois, à la recherche d'alternatives au gaz russe, dans un contexte de guerre en Ukraine, qui a donné un nouvel élan aux projet de GNL. Sans donner de chiffres, Patrick Pouyanné a laissé entendre que le Qatar avait obtenu un bon prix dans les négociations, qui ont débuté en 2019.
>> À lire aussi : Embargo de l’UE sur le pétrole russe : "Moscou va accélérer son virage vers l’Asie"
"Votre équipe et vous-même avez très bien défendu les intérêts du Qatar dans ce projet", a-t-il dit au ministre qatari, lors d'une conférence de presse.
Le North Field représente environ 10 % des réserves de gaz naturel connues dans le monde, selon QE. Ces réserves s'étendent sous la mer jusqu'au territoire iranien, où les efforts de la République islamique pour exploiter le champ de South Pars sont entravés par les sanctions internationales.
La Corée du Sud, le Japon et la Chine sont les principaux clients du GNL qatari, mais depuis l'année dernière, Doha a fourni des quantités additionnelles à la Grande-Bretagne et annoncé un accord de coopération avec l'Allemagne.
L'Europe s'est longtemps opposée aux accords à long terme demandés par le Qatar, mais le conflit en Ukraine a changé la donne.
Avec AFP
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ÉNERGIE
Fourniture de gaz à l'Europe : Algérie, Qatar et Iran pourraient-ils remplacer la Russie ?
La chronique de l’éco
TotalEnergies va finalement arrêter tout achat de pétrole russe
STOCKS D'ÉNERGIES
Ce qu'il faut savoir sur les réserves stratégiques de pétrole
BBC
Manchester bombing survivor climbs to Mount Kilimanjaro summit
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Martin Hibbert, who was paralysed from the waist down when a bomb was detonated at Manchester Arena following a Arianna Grande concert in 2017, has completed a charity climb up Mount Kilimanjaro.
Mr Hibbert had prepared for the climb for more than two years and used a specially-adapted wheelchair to climb the highest mountain in Africa, to raise funds for the Spinal Injury Association.
France24 - Monde
La Chine prête à se battre "jusqu'au bout" pour empêcher l'indépendance de Taïwan
Publié le : 12/06/2022 - 09:22
FRANCE 24
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Au lendemain de déclarations du ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, dénonçant l'activité militaire "provocatrice et déstabilisante" de Pékin, son homologue chinois, Wei Fenghe, a assuré, dimanche, lors du forum de sécurité "Dialogue de Shangri-La", à Singapour, que la Chine allait se "battre jusqu'au bout" pour empêcher Taïwan de déclarer son indépendance.
Nouvelle passe d'arme diplomatique entre Américains et Chinois sur le dossier sensible de Taïwan : la Chine va se "battre jusqu'au bout" pour empêcher l'île de déclarer son indépendance, a déclaré, dimanche 12 juin, le ministre chinois de la Défense, au moment où les tensions croissent entre Pékin et Washington dans le Pacifique.
Cette déclaration sonne comme une réplique à celle, la veille, du ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, qui avait dénoncé l'activité militaire "provocatrice et déstabilisante" de Pékin près de Taïwan.
Cette joute verbale entre les deux superpuissances intervient dans un contexte de fortes tensions diplomatiques au sujet de l'île autonome et démocratique, que Pékin considère comme faisant partie intégrante de son territoire.
Les incursions sans précédent d'avions militaires chinois dans la zone défense aérienne taïwanaise ont fait monter la pression ces derniers mois.
"Nous allons nous battre à tout prix et nous allons nous battre jusqu'au bout. C'est le seul choix possible pour la Chine", a affirmé Wei Fenghe, sur un ton offensif, lors du forum de sécurité "Dialogue de Shangri-La" à Singapour.
"Ceux qui poursuivent l'indépendance de Taïwan dans le but de diviser la Chine n'arriveront certainement pas à leurs fins", a-t-il déclaré. "Personne ne devrait jamais sous-estimer la détermination et la capacité des forces armées chinoises à sauvegarder son intégrité territoriale".
Wei Fenghe a exhorté Washington à "cesser de dénigrer et de contenir la Chine (...), à cesser de s'ingérer dans les affaires intérieures de la Chine et à cesser de nuire aux intérêts de la Chine". Mais il s'est également montré plus conciliant, appelant à une relation sino-américaine "stable", qui, selon lui, est "vitale pour la paix mondiale".
Escalade verbale
Lors de son discours, Lloyd Austin avait dénoncé, samedi, l'activité militaire "provocatrice et déstabilisante" de la Chine près de Taïwan, au lendemain d'une ferme mise en garde de Pékin.
"Nous constatons une coercition croissante de la part de Pékin. Nous avons assisté à une augmentation continue de l'activité militaire provocatrice et déstabilisante près de Taïwan", a déclaré le chef du Pentagone lors du forum de sécurité à Singapour. Mais il a également souligné l'importance de maintenir les "lignes de communication totalement ouvertes avec les responsables de la défense de la Chine" pour éviter les erreurs de calcul.
Les deux hommes ont eu leur premier entretien en tête-à-tête en marge du sommet de Singapour vendredi, au cours duquel ils se sont affrontés au sujet de Taïwan.
La Chine estime que cette île de 24 millions d'habitants est l'une de ses provinces historiques qu'elle entend reprendre par la force si nécessaire.
>> À voir : Taïwan : une économie entre forte croissance et inquiétude face à la Chine
Selon un porte-parole du ministère chinois de la Défense, Wei Fenghe a affirmé vendredi lors d'une rencontre avec Lloyd Austin en marge de ce forum : "Si quiconque osait séparer Taïwan de la Chine, l'armée chinoise n'hésiterait pas un instant à déclencher une guerre, quel qu'en soit le prix". Pékin "briserait en mille morceaux" toute tentative d'indépendance, a averti le ministère chinois de la Défense.
De son côté, Lloyd Austin a dit à Wei Fenghe que Pékin devait "s'abstenir" de toute nouvelle action déstabilisatrice dans cette région, selon le Pentagone.
Le ministère des Affaires étrangères de Taïwan a réagi samedi en disant rejeter les "affirmations absurdes" de Pékin.
Le président Joe Biden, lors d'une visite au Japon le mois dernier, a semblé rompre avec des décennies de politique américaine lorsque, en réponse à une question, il a déclaré que Washington défendrait militairement Taïwan si elle était attaquée par la Chine. La Maison Blanche a depuis insisté sur le fait que sa politique d'"ambiguïté stratégique" quant à une éventuelle intervention n'avait pas changé.
Ce différend n'est que le dernier en date entre Washington et Pékin. La mer de Chine méridionale constitue un autre point chaud majeur dans la région. La Chine revendique la quasi-totalité de cette mer riche en ressources, par laquelle transitent chaque année des milliards de dollars d'échanges maritimes.
Wei Fenghe a insisté dimanche sur le fait que la Chine respectait la liberté de navigation et s'en est pris de manière voilée à Washington. "Une certaine grande puissance a longtemps pratiqué l'hégémonie de la navigation sous le prétexte de la liberté de navigation", a-t-il déclaré.
Wei Fenghe a déclaré que la Chine, principal allié de la Corée du Nord, souhaitait la paix dans la péninsule coréenne après une récente série d'essais d'armement. "La clé pour (résoudre) le problème maintenant est de prêter attention aux intérêts en matière de sécurité de toutes les parties et de les satisfaire", a-t-il déclaré.
S'exprimant dimanche lors du sommet, le ministre sud-coréen de la Défense, Lee Jong-sup, a déclaré que Séoul renforcerait ses capacités de défense et collaborerait avec les États-Unis face à la menace du Nord.
Avec AFP
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Face à Pékin, les pays du "Quad" promettent des investissements massifs en Asie-Pacifique
DÉCRYPTAGE
À Taïwan, "plus la capacité militaire de la Chine augmente, plus le risque d'invasion grandit"
Le Débat de France 24
Zone indo-pacifique : regain de tensions entre la Chine et les États-Unis ?
Valeurs Actuelles
Guerre en Ukraine : la Russie a gagné 93 milliards d’euros grâce à l’exportation d’énergies fossiles
Les troupes ukrainiennes chassées de Severodonetsk
Les soldats ukrainiens ont reculé face à leur ennemi russe dans le centre de Severodonetsk, où les combats sont intenses depuis des jours. L’état-major ukrainien a en effet indiqué, comme le relaie TF1 Info : « L’ennemi a mené un assaut à Severodonetsk, a enregistré un succès partiel et repoussé nos unités du centre-ville. Les hostilités se poursuivent. »
Amnesty International accuse la Russie de crimes de guerre
Amnesty International a accusé la Russie de crimes de guerre. L’ONG a rassemblé des preuves de l’usage de bombes à sous-munitions et de mines à dispersion dans le secteur de Kharkiv, relaie TF1 Info. Une chercheuse chargée des situations de crise et de conflit au siège d’Amnesty International a dénoncé que des « personnes ont été tuées chez elles et dans la rue, sur des terrains de jeu et dans des cimetières ». Et ce, « alors qu’elles faisaient la queue pour obtenir de l’aide humanitaire ou des achats de nourriture et de médicaments ».
Un ancien Premier ministre russe ne reconnaît plus Poutine
Mikhaïl Kassiano était l’un des premiers chefs du gouvernement de Vladimir Poutine. À cette époque, « le Poutine que je connaissais était différent », a-t-il assuré, comme le relaie TF1 Info. « J’ai vu que Poutine n’était pas lui-même. Pas sur le plan médical, mais politique. » Mikhaïl Kassiano était Premier ministre de la Russie de 2000 à 2004, puis il est passé dans le camp de l’opposition.
93 milliards d’euros engrangés par la Russie
Durant les cent premiers jours de l’offensive en Ukraine, la Russie a réussi à engranger 93 milliards d’euros de revenus grâce à l’exportation d’énergies fossiles, relaie TF1 Info lundi 13 juin. D’après le rapport d’un centre de recherche indépendant, ces importations sont destinées en majorité à l’Union européenne.
France24 - World
Judge dismisses Cristiano Ronaldo rape lawsuit in Las Vegas
Issued on: 11/06/2022 - 20:22
NEWS WIRES
A U.S. judge has dismissed the Las Vegas rape lawsuit against Manchester United and Portugal soccer player Cristiano Ronaldo, Britain's Sky News reported on Saturday.
The ruling comes nearly three years after prosecutors said Ronaldo would face no charges in Las Vegas in connection with a 10-year-old sexual assault allegation because the case cannot be proven beyond a reasonable doubt.
Kathryn Mayorga filed a civil lawsuit in September 2018 in state court in Nevada accusing Ronaldo of raping her in a Las Vegas hotel penthouse suite in 2009, then paying her $375,000 in hush money.
Ronaldo, who plays for Premier League club Manchester United, has maintained he is innocent.
U.S. District Judge Jennifer Dorsey kicked the case out of court on Friday over the way documents were obtained.
The judge said that dismissing a case outright with no option to file it again is a severe sanction, but that Ronaldo had been harmed by the conduct of the woman's lawyer, Leslie Mark Stovall.
"I find that the procurement and continued use of these documents was bad faith," the judge said in her ruling.
"Simply disqualifying Stovall will not cure the prejudice to Ronaldo because the misappropriated documents and their confidential contents have been woven into the very fabric of (the plaintiff's) claims."
"Harsh sanctions are merited."
(REUTERS)
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Footballer Cristiano Ronaldo tests positive for coronavirus
Ronaldo scores but still loses on return to Champions League with Manchester United
'Welcome home': Manchester United agree deal to re-sign Ronaldo
Valeurs Actuelles
Les islamistes utilisent le wokisme pour diffuser leur idéologie en Occident, selon un rapport
Un rapport étonnant met en lumière les liens qui existent entre les islamistes et le wokisme en Occident. Lorenzo Vidino, directeur du programme sur l’extrémisme à l’université́ américaine George-Washington, a réalisé une thèse sur le sujet qui a été publiée par la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol), relaie Le Point.
Lorenzo Vidino y explique notamment que contrairement à la première génération d’islamistes arrivée du Moyen-Orient, la nouvelle génération connaît mieux les sujets culturels occidentaux avec notamment le wokisme. Comme elle est née en Occident, cette génération parvient à infiltrer des partis politiques ou les réseaux sociaux en adaptant la diffusion de leur idéologie au plus grand nombre.
« Les structures islamistes cherchent à encourager le wokisme »
« Au fil des ans, les membres occidentaux du mouvement islamiste, qui se caractérise par sa souplesse et son pragmatisme, ont compris que plusieurs aspects de leur matrice politique devaient être adaptés », écrit l’auteur de l’étude. Ainsi, deux groupes sont particulièrement ciblés : les communautés musulmanes occidentales et les institutions occidentales, soit les acteurs gouvernementaux, les médias et la société civile.
Le responsable de la thèse estime que « si l’adoption du wokisme a pu être spontanée, il existe de nombreuses preuves que les structures islamistes cherchent à l’encourager ». L’exemple d’AJ+ vient étayer son argumentation. Créé en 2014, le média numérique appartient au groupe Al-Jazira Media Network. Il possède des comptes en anglais, en espagnol, en arabe et français sur les principaux réseaux sociaux avec plus d’une centaine de milliers d’abonnés. Sa cible ? La jeunesse occidentale. Pour ce faire, le média n’hésite pas à diaboliser la relation entre les Occidentaux et les non-Occidentaux ou encore à reprendre des hashtags pour dénoncer le manque de personnes de couleur dans une série très populaire chez les jeunes.
La « décolonisation », autre arme des islamistes
D’autres exemples sont également repris par la thèse notamment celui de la « décolonisation ». Les islamistes occidentaux auraient conclu des alliances avec des associations de lutte contre le racisme et des agences gouvernementales finançant la lutte contre la discrimination. Un mélange des genres qui fait dire à Lorenzo Vidino que « la proximité même avec ces environnements les protège partiellement des accusations d’islamisme formulées par les critiques ».
Le Forum européen des organisations musulmanes de jeunes et d’étudiants est pris pour exemple. L’organisation d’étudiants a été fondée par des dirigeants des Frères musulmans en Occident. L’entité aurait reçu d’importants financements provenant de l’Union européenne afin de mener des campagnes anti-islamophobie et pro-hidjab.
Valeurs Actuelles
Immigration : Londres débute la « remigration » de clandestins après un accord historique
Un accord inédit a été conclu entre la ministre britannique de l’Intérieur, Priti Patel et le gouvernement du Rwanda, le mois dernier. Londres peut ainsi envoyer vers le pays africain des clandestins interpellés sur son sol afin qu’ils accomplissent, sur place, les démarches nécessaires à une migration légale. En compensation, le pays d’Afrique de l’Est recevra 120 millions de livres (140 millions d’euros).
Selon le Journal du dimanche, l’accord va être mis en application pour la première fois dans les prochains jours : une trentaine de clandestins ont été informés qu’ils allaient être envoyés au Rwanda par avion. « Mais je doute qu’il décolle », a indiqué Stuart Luke, avocat de trois clandestins concernés par la mesure. Des centaines de recours ont été déposés à titre individuel.
Un accord pour endiguer le nombre de migrants présents au Royaume-Uni
L’accord signé entre Londres et Kigali consiste à déplacer l’endroit où les migrants peuvent demander à s’installer au Royaume-Uni. Jusqu’à présent, c’est depuis les îles britanniques que les clandestins devaient faire leur demande. Un système qui encourageait les entrées illégales sur le territoire britannique. Depuis le début de l’année, ils sont 10 000 à avoir traversé la Manche depuis la France, un chiffre en explosion par rapport à 2021, déjà une année record. Désormais, les migrants devront faire ces démarches depuis le Rwanda, où un vaste complexe et un camp ont été installés.
Le Rwanda accueillera ses propres ressortissants, mais également les clandestins libyens, érythréens, syriens, etc. Au moment de signer l’accord, Boris Johnson avait salué le Rwanda comme l’un des pays les « plus sûrs au monde, mondialement reconnu pour son bilan d’accueil et d’intégration des migrants ». De son côté, le président rwandais avait précisé que les migrants envoyés par le Royaume-Uni au Rwanda, et qui souhaiteraient y poser définitivement leurs valises, étaient les bienvenus.
France24 - World
Prosecutors seek life sentence for chief suspect in 2015 Paris attacks trial
Issued on: 10/06/2022 - 17:26
FRANCE 24
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James ANDRÉ
French prosecutors on Friday laid out their demands for sentences in the historic Paris trial of 20 men suspected of critical roles in France’s worst peacetime attacks, the Islamic State (IS) group killing of 130 people on November 13, 2015.
Prosecutors recommended a life sentence without possibility of parole for the main suspect, Salah Abdeslam, the only surviving member of the group that carried out the attacks.
The request for no chance of parole is rare in France, where prisoners on life sentences are often released after 20 to 25 years.
Also on trial are 19 others accused of assisting the killers through various means. For three of them, prosecutors requested standard life sentences – two for high-ranking IS group members thought to have been killed in Syria or Iraq, and one for Mohamed Abrini, a Belgian accused of having provided weapons and logistical support.
For the remaining suspects, sentences of five to 16 years were requested.
The 2015 killing spree at a Paris music hall, cafes and the national stadium led to intensified French military action against extremists abroad and a security crackdown at home.
The three prosecutors summarized nine months of testimony since the start of the marathon trial, held in a specially built secure complex inside Paris’s original 13th century Justice Palace, with 12 overflow rooms to accommodate victims, lawyers and journalists.
Fourteen of the defendants have been in court. All but one of the six absent men are presumed – but not confirmed – dead. Most of the suspects are accused of helping create false identities, transporting the attackers back to Europe from Syria, providing them with money, phones, explosives and weapons.
'Bloodthirsty fury'
"Those who committed these heinous crimes are nothing more than lowlife terrorists and criminals," one prosecutor, Nicolas Le Bris, told the court on Friday at the end of three days of closing statements by the prosecution.
"The bloodthirsty fury of these criminals was without limit," he said.
Abdeslam, who was arrested in Belgium after five months on the run, kept silent during the police investigation but started talking during the trial, explaining how he gave up plans to blow himself up, and apologised to victims.
But his tearful appeal for forgiveness had little impact on the prosecutors, who believe that his explosive belt simply malfunctioned.
Prosecutors also said that Abdeslam's claim that he was recruited by a jihadist cell only a few days before the attacks was "illogical".
>> Read more: Main Paris attacks suspect apologises to ‘all victims’ at the end of testimony
A verdict of life in prison without parole has been handed down only four times since it was implemented in 1994, and all but rules out a later reduction of the sentence, and only after at least 30 years behind bars.
Abdeslam's brother, who was among those who attacked Paris cafes, was killed on the spot.
The trial will continue with defence pleas. Final words from the defendants are set for June 27, with a verdict expected on June 29.
(FRANCE 24 with AFP)
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Paris attacks suspect says he changed his mind at last minute
'I knew that death was coming': Bataclan band member recalls attack before French court
Prosecutors begin closing arguments in Paris 2015 attacks trial
France24 - World
Scientists create robotic finger with 'living skin'
Issued on: 10/06/2022 - 17:44
Sam BALL
Scientists in Japan have created a robotic finger coated in living skin, in what they say could be a major step towards creating robots with a genuine human likeness. Like real human skin, the lab-grown coating is water-repellent, wrinkles up when the robot's finger curls and even has the ability to heal itself.
Valeurs Actuelles
Guerre en Ukraine : à l’Est, la solidarité envers les réfugiés en perte de vitesse
Plus de trois mois après le début de la guerre en Ukraine, qui a occasionné le déplacement de millions d’Ukrainiens dans les pays frontaliers, la plupart des pays d’accueil commencent à lever le pied. Souvent prises en raison du coût de l’accueil ou au nom de la lutte contre les abus, relate Le Monde, ces décisions prouvent que l’accueil massif des réfugiés, dans l’urgence des premiers jours du conflit, est terminé. Aujourd’hui, relate Le Monde, les flux d’arrivées se sont presque totalement taris, et de plus en plus d’Ukrainiens rentrent dans leur pays.
Exemple en Pologne, pays qui a accueilli plus d’un million et demi de réfugiés, où la gratuité des transports pour les Ukrainiens vient d’être suspendue. En Slovaquie, les autorités ont également décidé de réduire à cinq jours la gratuité des transports, après avoir détecté des fraudes. A Vienne, en Autriche, le stationnement des véhicules immatriculés en Ukraine est de nouveau payant. La République tchèque, deuxième pays à avoir accueilli le plus de réfugiés, l’allocation mensuelle est désormais réservée aux Ukrainiens capables de se loger et de se nourrir par leurs propres moyens. Par ailleurs, les réfugiés ne peuvent désormais plus prétendre à l’assurance-maladie gratuite que durant les 150 premiers jours suivant leur arrivée.
Fraudes et élections en approche
Outre les difficultés financières du moment, plusieurs abus ont pu motiver les pays concernés à réduire la voilure. A Prague, par exemple, des centaines de Roms ont planté leurs tentes dans la gare Centrale, prétextant venir d’Ukraine. En réalité, une enquête a montré que beaucoup d’entre eux possédaient des passeports hongrois. Ils ont donc été expulsés. Une décision que dénoncent des ONG locales, qui estiment que les élections approchantes poussent les responsables politiques à se montrer moins généreux : « Des élections ont lieu bientôt, et nos responsables politiques font visiblement très attention à ne pas apparaître comme ceux qui ont pu faire venir des cas problématiques. »
France24 - World
'Filled with garbage': Kathmandu chokes as trash piles up
Issued on: 09/06/2022 - 17:34
Sam BALL
For weeks, rubbish has been left to rot in the streets of Nepal's capital Kathmandu and now the stench of garbage is getting too much to bear for some locals and tourists. The problem comes after protests by villagers living next to a nearby landfill, who have barricaded roads to prevent garbage trucks getting through.
France24 - World
'A little bit of panic': Thai railway market makes post-pandemic comeback
Issued on: 08/06/2022 - 17:47
Sam BALL
Along a 500-metre stretch of railway track near Bangkok, Thailand, lies one of the world's most unique – and hair-raising – markets. Stalls at the Mae Klong Railway Market are set up so close to the tracks that vendors and shoppers must scramble out of the way each time a train passes. After two hard years due to the Covid-19 pandemic the market is now starting to recover.
BBC
Video 'shows destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri'
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The Iraqi military's Joint Operations Command has circulated a video it says shows the destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri and the famous leaning al-Hadba minaret.
The military, and the US-led coalition supporting its offensive in the city, said Islamic State (IS) militants had blown up the historic landmark on Wednesday night as troops advanced on it.
But IS said coalition aircraft had bombed the mosque.
France24 - World
A country 'worth defending': Finnish women learn defence skills amid Russia fears
Issued on: 07/06/2022 - 18:15
Sam BALL
Since Russia's invasion of Ukraine on February 24, there has been a surge in the number of women in Finland signing up for defence and survival training, according to the organisation that runs the courses, amid fears in the country that they could be the Kremlin's next target.
El País (ESP)
Viajar a Yucatán siempre es una gran idea: playas caribeñas, gastronomía y patrimonio
MÉXICOHacienda, queso de bola, cenote o 'cuatrimoto' son conceptos con los que aquí el viajero se familiariza. Recorremos el Estado mexicano al encuentro de fascinantes experiencias más allá de Chichen Itzá y la cochinita pibil
Un artículo que pretenda hablar de las cualidades de Yucatán bien podría empezar a la sombra de un paraguas en la cola de entrada al yacimiento maya de Chichen Itzá, a la sombra de una ceiba —árbol sagrado de los mayas— o a la de una palapa improvisada en una playa de Progreso. También podría hacerlo sobre una barca ante esa mancha rosa que trazan los flamencos sobre el agua de Ría Lagartos. Incluso podría comenzar en la mesa del delicado restaurante Picheta o en el mercado de Mérida, o comiendo una marquesita en el paseo de Montejo de la ciudad o en uno de los tantísimos cenotes. O cientos de años atrás cuando el mundo maya ordenaba el caos, o en cualquiera de sus reservas ecológicas. O rezando el credo yucateco que dice: “Creo en el salbute y en el panucho, en el poc chuc de Ticul, los huevos motuleños y los lomitos de Valladolid. Creo en el frijol con puerco, en la cochinita pibil, el siquilpac, los papadzules y en el dulce de papaya con queso de bola…”. A nadie le extrañaría, seguro. Pero en esta ocasión el viaje va a empezar sobre el asiento de un cuatrimoto, como llaman a los quads en el pueblo de Izamal, con las manos al volante, a punto para arrancar, dispuestos a recorrer la primera de nuestras apuestas de una posible ruta por los lugares menos conocidos de uno de los Estados más turísticos de México.
01 Un pueblo mágico
Entre los muchos pueblos mágicos de Yucatán, Izamal es de los que más se acercan a esa distinción. La posibilidad de descubrirlo en cuatrimoto no debe pasarse por alto. La llaman la ciudad de las tres culturas. Su color es el amarillo por voluntad de autoridades y vecinos. En cuanto se pone un pie en el acelerador del vehículo y se desprecinta el paseo, se entiende por qué. Sus orígenes son más antiguos que los de Chichen Itzá y Uxmal (otra gran joya arqueológica), de ahí que algunos aún la conozcan como la ciudad de los cerros por la monumentalidad (entonces) de sus pirámides (hoy restos visibles). Los primeros asentamientos mayas de Izamal (que significa rocío que desciende del cielo) se remontan al siglo III y fue un gran centro de poder político y religioso, pero antes de la llegada de los españoles ya estaba abandonada. Sobre sus ruinas se construyó su mayor atracción. Todo gira (incluso el viajero en su cuatrimoto) alrededor del convento de San Antonio de Padua, especial por varios motivos: tiene el segundo atrio más grande del mundo y su superficie (unos 7.800 metros cuadrados) resulta ciertamente impactante. Cuando se piensa en esa preferencia por el espacio al aire libre se descubre que tenía una finalidad evangelizadora.
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En cualquier caso, qué bien queda el amarillo intenso del convento entre el cielo, tan azul, y el manto verde del jardín en el que las parejas se van describiendo mutuamente su mundo propio. Por supuesto el señor de la estatua es fray Diego de Landa, obispo que inició la construcción del convento en 1553. Cuando cae el día y afloja el sol, los visitantes estirados sobre el césped despiden la tarde tratando de ralentizar el tiempo y la permeabilidad de la belleza del cielo. Es entonces cuando resulta más asombroso entrar en la plaza vecina, a la que acuden en masa los pájaros que durante el día han evitado el calor. La línea melódica de sus cantos de alegría no resulta lírica, sino más bien estridente, pero igualmente es un espectáculo de esos que uno sabe que guardará en el recuerdo: podrá olvidar la plaza, pero no ese concierto.
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02 Un festival de sabores
Si se ha de elegir un restaurante estratégico, sin duda hay que decantarse por el Picheta, en Mérida, en el mismo corazón de la capital de Yucatán, con una terraza que guarda las mejores vistas de la plaza Grande y la catedral de San Ildefonso. El festival de sabores que poetiza la mesa concentra lo prehispánico, lo colonial y lo actual, y es ideal para descubrir (o volver) la cocina yucateca en su máxima expresión. Por supuesto, uno puede beber cerveza artesanal Ceiba (más yucateco, imposible), en cuya etiqueta se leen estos versos: “Quisiera ser mosquito / y entrar en tu mosquitero / para cantarte, bajito / canciones de Manzanero”, en recuerdo del gran cantante de boleros, cuyo nuevo museo Casa Manzanero, situado en el número 60 del paseo de Montejo, es una visita obligada; una cita con la sensibilidad hecha música y con la conciencia cultural de un yucateco carismático, alegre y solidario.
Tras el paréntesis melódico, atención al taco de cerdo pelón servido en tortilla de maíz azul, con aguacate, cebolla morada, cilantro y salsa habanera. Irresistible. Estamos en un edificio de más de 350 años, en el corazón del centro de Mérida, degustando gastronomía de origen, de evolución (de la tradición) y de autor.
03 Una hacienda
En Yucatán uno se familiariza rápido con conceptos como cenote, banco confidencia o queso de bola, y el concepto hacienda es muy digno de tener en cuenta. Muchas de ellas han sido reconvertidas en restaurantes y hoteles. Eran lugares en los que, en la época de la colonia, los conquistadores se instalaron en grandes terrenos donde se dedicaban principalmente a la agricultura y ganadería. En el siglo XIX muchas de ellas produjeron el henequén, el oro verde con el que se fabricaban las sogas. Hay incontables haciendas, para todos los gustos y de todas las medidas. Un ejemplo de hacienda bien conservada y reconvertida en hotel con muy buen gusto es la Hacienda Xcanatun. Se cree que fue construida alrededor del año 1800 sobre ruinas mayas de la época precolombina. Su arquitectura colonial se ha modernizado de manera armónica y consecuente. Casa de Piedra es el nombre de su restaurante y un punto de referencia en la ciudad de Mérida. La cocina de la chef zacatecana Reyna García se define como regional y espontánea, inesperada y sorprendente. Reinventa la tradición introduciendo contemporaneidad y jugando con pastas o risottos, algo muy atrevido en la cocina mexicana. Un viaje a los orígenes que por supuesto incluye platos míticos yucatecos como la sopa de lima y la cochinita pibil, pero diferentes a los que irremediablemente el viajero probará en otros lugares.
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04 Un sitio arqueológico
La mayoría de los viajeros que llegan a Yucatán tienen una primera cita con la arqueología en Chichen Itzá y una segunda en Mayapán. Sin embargo, hay otros sitios arqueológicos a tener en cuenta. Uxmal es el centro religioso más grande de la zona, floreció entre los años que van del 600 al 900 de nuestra era. Evidentemente, la Unesco lo declaró patrimonio mundial. Es ideal para entender la capacidad constructiva de los mayas, conocedores de las estrategias para el abastecimiento y almacenamiento de agua.
La presencia de iguanas caminando cerca de nuestros pies o tostándose al sol sorprende solo al inicio de la visita. La interpretación tradicional del significado de Uxmal es “tres veces construida”, lo que podría deberse a las ocupaciones sucesivas del lugar. También es posible que el vocablo ux (“cosechar”, en el maya yucateco) transmita la idea de las abundantes cosechas propias de la región Puuc, que conserva aquí el asentamiento más representativo de su arquitectura. Las fachadas están decoradas con mascarones de Chaac, el dios de la lluvia, paneles con jeroglíficos y altas cresterías. Entre los edificios más impactantes están la Pirámide del Adivino, la Casa de las Palomas y el Cuadrángulo de las Monjas.
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05 Una ciudad
Esta es una de las ciudades coloniales que mejor mezclan la conservación de la identidad y la del paisaje, estructurada, como es lógico, de manera cuadriculada a partir de su parque de la Mestiza o Zócalo, por lo que es imposible perderse (y cansarse, todo está cerca). En su ayuntamiento conviene prestar atención a los murales del yucateco Manuel Lizama sobre la historia de Valladolid. Más arte popular espera en la vecina Casa de los Venados y en el Museo de San Roque. Pero más interesante aún es la Calza da de los Frailes, una calle que conduce al parque de Sisal y a la iglesia y exconvento de San Bernardino de Siena, primera sede de los franciscanos aquí, un tesoro arquitectónico que con su imponente estructura y su discreto estilo franciscano se ha convertido es un ejemplo de conservación de patrimonio. En la calzada se entiende por qué Valladolid atrae a mochileros sofisticados y a extranjeros sin prisa alguna que se adaptan enseguida al ritmo de la ciudad y sueñan con quedarse. Los estudios creativos, las concept stores y los cafés con wifi y aire de coworking dan una alegría al viajero, pues a nadie le gusta más que le sorprendan.
06 Una comunidad maya
A apenas 30 minutos en coche de Chichen Itzá se encuentra el pueblo de Yaxunah, gestionado como una comunidad maya. La experiencia incluye una inmersión en el mundo del maíz, baños en el cenote de Lol-Ha (sin duda, de los mejores al aire libre) y, por supuesto, la comida: la cochinita pibil cocinada enterrada bajo la tierra, de la manera más auténtica. Se ofrece también la posibilidad de un taller de tejido y artesanía. El objetivo de la comunidad es compartir su cultura y tradiciones y mejorar a un mismo tiempo el entorno del pueblo.
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07 Una playa
Una opción de playa popular e insuperable por su autenticidad y capacidad de transportación a un mundo más primitivo, tan necesario en nuestro mundo globalizado, es Celestún. Al lado guarda una de las reservas naturales de flamencos más pictóricas del planeta, y sigue siendo inexplorada y hecha de elementos básicos: mar, arena y palapas (esas sombrillas creadas con ramas y troncos). Estamos en una península frente al golfo de México y solo sobra sol. Si se necesita algo más para pasar el día, en La Palapa de la Tía Candi se ofrecen ceviches hechos en casa. Nunca mejor dicho porque salen de la misma casa de Candi. Este tipo de pueblos y de playas (aún vírgenes; así era Tulum hace 20 años) inspiran el deseo de rebelarse contra la fugacidad de los viajes, que, como la vida, pasan más deprisa de lo que debieran.
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08 Ocho cenotes semivírgenes
Los cenotes son un reclamo constante e inevitable en cualquier ruta por Yucatán. Por más que al inicio puedan generar dudas, acaban generando adicción. Los hay cubiertos y los hay al aire libre, también subterráneos y kilométricos. Son tan fotogénicos, ay, que parecen puestos ahí como de encargo, para alargar el momento, pues no son lugares para decisiones precipitadas. Se observan con la mente y con los ojos, y se disfrutan con los cinco sentidos. Aunque hay parques temáticos con ellos como protagonistas como Tsukán o Chichikan, los más atractivos para aventureros e igualmente seguros son los cenotes semivírgenes.
Elegir uno, dos, tres o cuatro es tarea difícil que generará competencia; aun así, cuesta poco reconocer la belleza natural (y a menudo indecente) de cenotes paradisiacos como Kikil, en el municipio de Tizimín, cuyo baño en su manantial de agua dulce entre árboles, senderos, palapas y cantos de pájaros es a todas luces revelador. Si se visita Río Lagartos o San Felipe, Kikil es, claramente, digno de marcar en el mapa. Más cerca de Mérida y para amantes del buceo: Noh Mozón, “gran remolino” en lengua maya. Es un cenote semisecreto y semiabierto con bóveda, con una altura de 9 metros sobre la superficie del agua, un diámetro de 30 metros y 45 metros de profundidad. Como en otros tantos, se desciende mediante escalera de madera que deja en la plataforma desde la que conviene deshacerse del miedo cuanto antes. El cenote Nah Yah, a unos 45 minutos de Mérida, es una obra de arte de la naturaleza, empeñada en trazar en sus aguas azules unos juegos de luces que explican muy bien aquello de que el color es una circunstancia. Ejemplo digno de cenote caverna resulta Aka’ab Che’en, ideal para quienes no se resistan a la mezcla de aguas cristalinas y una bóveda con formaciones naturales de estalactitas, estalagmitas y oolitos. La espiritualidad convertida en agua y viceversa.
Desde el agua, con el pelo kixpol (rebelde), es una buena forma de despedirnos de Yucatán. Ahora que ya nos sabemos casi de memoria el diccionario yucateco, aún con el agradable dolor de las despedidas, es el momento de decir adiós al aire con el clásico autóctono “¡Vaya bien!”.
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France24 - World
Debunking claims that the French president is the head of the EU
Issued on: 29/04/2022 - 18:31
Georgina ROBERTSON
In one of the final televised debates before the first round of the French presidential election, the far-left candidate Jean-Luc Mélenchon claimed that if he were elected, he would become the head of the European Union for six months. FRANCE 24's Georgina Robertson and Sophie Samaille look at what it actually means to be at the helm of the Presidency of the Council of the EU and how long the French presidency will last.
The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.
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Agro-Industrie. Quand les futures élites disent « Stop »
Histoire de la semaineC’est un appel à « bifurquer » qui fait le buzz. Lancé le 30 avril, en pleine cérémonie des lauréats d’AgroParisTech, par huit jeunes ingénieurs qui ont décidé de déserter un système productiviste aveugle, il secoue l’enseignement supérieur agricole. Mais la fronde des jeunes scientifiques gagne d’autres grandes écoles.
Marie-Noëlle BertrandCes mots ont fait le tour du Web en moins de temps qu’il n’en faut à un coup de vent pour plier des blés, mais avec le même effet décoiffant. Pas tant pour leur impertinence : les routards d’AgroParisTech le diront, il est dans la tradition de l’école, à l’heure de la remise des diplômes, de laisser libre le micro à ses étudiants. Mais leurs paroles, habituellement, restent cantonnées à l’enceinte où elles sont prononcées. C’est peu dire que celles-ci l’ont dépassée. « Nous n’avions pas imaginé que notre intervention aurait un tel écho », s’étonne encore Julia, l’une des huit agronomes certifiés qui, ce 30 avril, sont montés sur l’estrade de la salle Gaveau, à Paris, pour exprimer leur refus de suivre les rails que l’agro-industrie a posés sur leur route. La vidéo de leur intervention compte à ce jour plus de 12 millions de vues. En quelques heures, les « agros qui bifurquent », autorevendiqués déserteurs d’un système productiviste qui cherche dans l’ingénierie des solutions aux maux qu’il génère, sont devenus célèbres au point de devoir refuser des interviews. Dix éditeurs, déjà, les ont sollicités.
La scène se passe donc lors de la cérémonie de remise des diplômes d’AgroParisTech, fleuron des grandes écoles françaises dédié aux sciences et aux industries du vivant et de l’environnement, dont la mission n’est autre que de former des talents aptes à nourrir les humains, tout en préservant les ressources naturelles et le climat.
« Labels bonne conscience et rapports délirants »
Les interventions s’enchaînent. Elles racontent les trois ou quatre années d’études et les perspectives à venir. Vient le tour de Lola. La jeune femme ne monte pas seule à la tribune. Ils sont sept autour d’elle, filles et garçons, qui vont ensemble dérouler un discours aux mots tranchés. « Nous ne voulons pas faire mine d’être fiers d’obtenir ce diplôme à l’issue d’une formation qui pousse à participer aux ravages sociaux et écologiques en cours, entame Lola. Nous voyons que l’agro-industrie mène une guerre au vivant et aux paysans partout sur Terre. » Et de poursuivre en dézinguant pêle-mêle les outils dont le système s’est emparé et les métiers qui le servent : « Nous ne voyons pas les sciences et les techniques comme neutres et apolitiques. Nous pensons que l’innovation technologique et les start-up ne sauveront rien d’autre que le capitalisme. Trafiquer en laboratoire des plantes pour des multinationales qui renforcent l’asservissement des agricultrices et des agriculteurs, inventer des labels “bonne conscience”, pondre des rapports d’autant plus longs et délirants que les crimes qu’ils masquent sont scandaleux… ces jobs sont destructeurs ; les choisir, c’est nuire. » Et pourtant, se désolent les agro-bifurqueurs, ce sont « ces débouchés qui nous ont été présentés tout au long de notre cursus à AgroParisTech. En revanche, on ne nous a jamais parlé des diplômés (…) qui ont choisi de déserter. » Dans la salle, le public applaudit. Les bifurqueurs poursuivent. En cours d’installation en apiculture, dans une ferme collective sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, ou comme paysans-boulangers dans le Tarn, eux ont décidé de prendre la clé des champs. S’adressant à « celles et ceux qui doutent », ils portent l’estocade : « Ne laissons pas filer cette énergie qui bout quelque part en nous. Désertons. »
Un « esprit critique » salué...
L’histoire n’a pas été écrite à Hollywood. Face à eux, le public d’étudiants ne s’est pas levé d’un seul corps pour brûler diplômes et promesses d’embauche, et partir en campagne. Il n’en reste pas moins que l’affaire a eu son impact. « À l’issue de la cérémonie, beaucoup sont venus nous parler de leurs doutes », reprend Julia. Sur les réseaux sociaux, le monde de l’agro-industrie s’est déchaîné. La vidéo, surtout, a secoué celui de l’enseignement agricole. Singulièrement, on le devine, du côté d’AgroParisTech.
« Il paraît que notre discours a mis plusieurs professeurs en colère », note Julia. Les soutiens, au sein même de ce corps de formation d’élites, ne s’en font que plus vifs. « Des collègues m’ont dit : “C’est toi le coupable !” », s’amuse Marc Dufumier, enseignant aujourd’hui à la retraite, figure de proue de l’agroécologie au sein de l’établissement, où il continue de livrer quelques cours. « À vrai dire, je me suis senti plutôt honoré… »
Après un communiqué de presse dans lequel elle salue l’esprit critique de ses étudiants et une interview accordée aux « Échos Start », la direction d’AgroParisTech, elle, a préféré ne plus s’exprimer. Une tribune, toutefois, a été publiée le 18 mai dans « l’Opinion ». Signée des mains de son directeur, de son président et de deux de leurs prédécesseurs, elle se pose en défense de l’établissement. Elle relance, surtout, le débat mis au jour par les huit déserteurs, sensible quand il interroge aussi la notion de progrès et questionne la place des sciences et de la technologie. « Nos ingénieurs ne devraient pas souffrir de l’approximation, l’amalgame, les corrélations simplistes, les généralisations hâtives ou les affirmations infondées », mordent les responsables. « Nous sommes convaincus que le progrès des connaissances, des sciences, des technologies et de leurs usages constitue la meilleure réponse aux défis lancés à nos sociétés. » Acquérir ces connaissances n’empêche pas les diplômés d’AgroParisTech de choisir en toute liberté leur voie professionnelle, poursuivent-ils. « Sortir des sentiers battus a toujours été considéré par AgroParisTech comme une source d’enrichissement pour notre société », concluent les dirigeants et anciens dirigeants de l’école.
... mais une désertion qui pose question
Ils ne sont pas les seuls, cependant, à interroger cette vision d’un retour à la terre loin des sciences et de la technologie comme seule issue pour la planète. Dans une tonalité bien distincte, Pierre Charbonnier, chercheur en politiques de la terre au CNRS et auteur d’« Abondance et liberté » (1), un ouvrage qui, en 2020, a eu son petit succès, s’en inquiète lui aussi sur Twitter. S’il partage avec les étudiants la critique de l’agro-industrie, « lobby monumental qui par bien des aspects retarde l’émergence d’une agriculture durable », et comprend les ressorts de leurs propos, « la philosophie invoquée » le laisse dubitatif. Elle « porte une forme de renoncement à construire un autre système productif, une autre façon de nourrir et d’innover », note-t-il. Elle se réfère, aussi, à une rhétorique « des alternatives locales en archipel » aux relents « vitalistes, néoromantiques, voire conservateurs », dont « on ne comprend pas exactement en quoi elle correspond à un dépassement du capitalisme ». L’agroécologie, oppose-t-il, « peut devenir un modèle de haute qualité sociale et environnementale, affranchi des barrières du productivisme, de la pression sur le travail ». Ne pas le prendre en compte, c’est se priver d’une transformation plus massive, exprime-t-il en substance, c’est renoncer, au final, à changer la société.
Le fait est que l’initiative des bifurqueurs tranche avec celles qui, depuis quelques années, ont éclaté ici et là, posant leurs petites bombes idéologiques au sein d’institutions peu habituées à se faire secouer de l’intérieur. En 2021, les étudiants de Polytechnique se rebellaient ainsi, au nom de l’éthique et du bien commun, contre l’installation d’un centre de recherche et d’innovation de TotalEnergies en lien avec leur école. Quelques années plus tôt, en 2018, Clément Choisne avait fait sensation, lors de la cérémonie de remise des diplômes de l’École centrale de Nantes. La moustache bien taillée, le nœud papillon impeccable et l’humour à fleur d’allocution, le tout jeune ingénieur avait dégommé le modèle dominant, se disant « incapable de se reconnaître (…) en rouage essentiel d’un système capitaliste de surconsommation », fustigeant la vision d’un métier d’ingénieur qui n’aurait pas à s’interroger sur son rôle social, ainsi que les partenariats de son école avec de grands groupes industriels. Lui, toutefois, n’appelait pas à déserter. « Il n’est pas trop tard pour faire de Centrale Nantes un laboratoire de solutions techniques, sobres et durables, de changer la donne et de coconstruire un futur souhaitable où l’argent n’est plus la seule valeur ! » avait-il lancé.
Démissionnaires d’une transition nationale au profit de celle, plus restreinte, de communautés locales réinventées, les bifurqueurs ? « Leur choix est complémentaire du nôtre », tempère Rémi Vanel, membre du collectif Pour un réveil écologique, lancé en 2018 par des étudiants de grandes écoles et qui défend l’idée de transformer les choses depuis l’intérieur même du système économique et éducatif. « Nous avons choisi de donner des clés aux futurs cadres pour influer sur le niveau d’engagement de leurs entreprises. Mais, lorsqu’on voit le pseudo-plan climat de TotalEnergies, il est clair qu’il y a de quoi ne plus y croire… »
Un enseignement en silos donnant à entendre que toutes les pratiques se valent
« Les bifurqueurs ne sont ni démissionnaires ni fatalistes ! tempête Marc Dufumier. Leur propos est celui de jeunes engagés et mêmes enragés, qui décident de ne pas se laisser formater par le système. » Oui, il y a de tout à AgroParistech, note-t-il. L’école a vu sortir de son giron des Julien Denormandie, ex-ministre de l’Agriculture, tout comme des Aurélie Trouvé, ex-porte-parole d’Attac et candidate de la Nupes aux législatives. Lui-même en est un exemple, ou encore le biologiste Pierre-Henri Gouyon. « Étudiant, j’y ai suivi les cours de René Dumont (2), abonde celui-ci. Mais j’y ai également suivi des cours ultraproductivistes. » C’est là qu’est la duperie, estiment les deux figures de l’école : cet enseignement en silos donne à entendre que toutes les pratiques se valent et sont complémentaires, alors que l’une, par essence, détruit l’autre.
« Tout cela raconte quelque chose du moment charnière dans lequel on se trouve », relève Frédéric Chassagnette, cosecrétaire général du Snetap-FSU (3), qui souligne l’enjeu pour l’enseignement agricole. Un temps fleurissant, le secteur est aujourd’hui exsangue et manque, au bas mot, de 12 000 postes pour faire face au mur démographique qui l’attend. « Or, nous devons utiliser ce formidable outil pour accompagner les transitions à opérer », insiste l’enseignant, qui confirme : « Non, toutes les agricultures ne se valent pas, et nous, nous sommes à l’heure des choix. »
Julia et ses sept camarades ont fait le leur. « Intégrer le système, c’est risquer de se laisser transformer par lui avant de pouvoir le transformer », maintient-elle. Les bifurqueurs ne sont d’ailleurs pas isolés. Frais émoulus d’HEC, des diplômés ont eux aussi fait le buzz en refusant des CDI payés 100 000 euros. Vous n’êtes pas seuls ou les Désert’heureuses : des collectifs en quête d’autres voies prennent forme. Pas encore une révolution, non, mais déjà une révolte.
agricultureagro-industrieenseignement France24 - Monde
Guerre en Ukraine : des femmes formées au déminage au Kosovo
Publié le : 12/06/2022 - 11:10
FRANCE 24
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Des Ukrainiennes se sont rendues au Kosovo pour recevoir une formation au déminage donnée par des instructeurs qui ont connu la guerre 20 ans plus tôt, lorsque ce pays d'Europe de l'Est se battait pour son indépendance. Une manière de se sentir "utiles" à leur retour et de servir leur pays. Reportage signé Nadia Blétry et Thierry Trelluyer.
Dans l'ouest du Kosovo, des Ukrainiennes et des Ukrainiens sont formés au déminage par des instructeurs expérimentés qui ont connu la guerre des Balkans. C'est le cas d'Anastasia : pour cette jeune humanitaire qui vit dans une région pilonnée par l'armée russe, cette formation représente une chance de servir son pays mais aussi de résister à la violence de la guerre.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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Guerre en Ukraine : le Donbass sous le feu des Russes
TÉMOIGNAGES
Interrogatoires, fouilles à nu, brimades... Le calvaire des "camps de filtration" russes en Ukraine
El País (ESP)
Restaurante Plato Jondo, inmersión en las raíces de la cocina tradicional andaluza en Sevilla
COMERLos cocineros Javi Abascal y Javi Vargas trabajan con el respaldo de la antropóloga de la alimentación Isabel González Turmo para ofrecer bocados en formato tapas, raciones o platos de cuchara
Al mismo tiempo que un restaurante en Sevilla, Plato Jondo es un proyecto cultural que ahonda en las raíces de la cocina tradicional andaluza. Los dos Javi, Abascal y Vargas, cocineros que trabajan con el respaldo de la antropóloga de la alimentación de la Universidad de Sevilla Isabel González Turmo, autora de 200 Años de cocina (43 manuscritos andaluces datados entre 1775 y 1975), intentan sacar adelante un ilusionante repertorio de recetas. Bocados familiares, populares o burgueses, que se ofrecen en formato tapas, raciones y platos de cuchara. Todo un reto por delante.
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Dos menús y una escueta carta acogen enunciados repletos de referencias al territorio, a las tradiciones y a hechos culturales. El gazpacho clásico, algo sobrado de ajo, abre una degustación que arranca con sorpresas. “Elaboramos nuestro hojaldre con manteca de ibérico y toques de naranja tal y como se hacía antiguamente en Guadalcanal (Sevilla). Lo servimos con lomo ibérico y, aparte, relleno de una masa de salchichas con matalahúva, receta de Aroche (Huelva)”, afirma Abascal. Resulta agradable el lomo de atún en escabeche al vinagre de Jerez. Están logrados los canelones de puerro confitados y rellenos de queso azul y espinacas con notas de menta, receta moderna con aromas tradicionales. Y desconcierta el plato que denominan No Ensaladilla, que se elabora con las patatas y verduras del típico cocido de pringá con mahonesa a la hierbabuena. Ensaladilla templada que se termina de desmarcar por efecto de la ventresca de atún a la plancha con la que se corona.
“El plato que sigue es un homenaje a mi madre Manuela,”, asegura Vargas. “Asamos cebollas en grasa de vaca que rellenamos de un paté de higaditos al Pedro Ximénez”. Preludio de otra receta suculenta: las castañetas de ibérico maduradas en grasa de vaca y estofadas. Se presentan con cigalitas de Isla Cristina (Huelva) en un mar y montaña en el que están de más las colas de los crustáceos. El guiso que sigue, contundente, garbanzos con sorpresa de cerdo ibérico, corte próximo a la carrillera, cumple con su propósito de prestar relevancia a la cuchara. Tan conseguido como las manitas de cerdo con morcilla, guiso antiguo, con notas de comino y anís estrellado. “Por cada kilo de manitas una botella de Tío Pepe, además de morcilla tonta ahumada de Huelva y Sevilla”.
Al final, aguarda un lomo de gamo a la mantequilla Café de París donde retornan las alusiones familiares. “Se trata de un homenaje a mi tío Antonio. La receta se la proporcionó la chef May Hoffman y él la tuneó con varios de ingredientes”, recuerda Vargas de nuevo.
Lamentablemente, al listado de postres (fresas estofadas con helado de nata; avellana y chocolate), muy actuales, les falta por profundizar en las raíces de un patrimonio goloso de tanta envergadura como el de Andalucía.
- Dirección: calle Pastor y Landero, 10. Sevilla.
- Teléfono: 633 48 66 97.
- Web: platojondo.com
- Cierra: lunes y martes. A partir de julio cierra sábados y domingos y abre de lunes a viernes.
- Precio: entre 35 y 45 euros por persona. Menú tapas, 24 euros. Menú degustación, 39 euros. Cebolla Manuela asada con paté al Pedro Ximénez, 6,5 euros. La No Ensaladilla, 7,5 euros. Atún en escabeche, 11 euros. Lomo de gamo a la mantequilla Café de París, 16 euros. Fresas con nata, 6 euros.
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New York Times - World
How a French Bank Captured Haiti
How a French Bank Captured Haiti
It helped finance the Eiffel Tower as it drained millions from Haiti. The bank, C.I.C., won’t talk about it, but The Times tracked how much its investors made — and what Haiti lost.
It helped finance the Eiffel Tower as it drained millions from Haiti. The bank, C.I.C., won’t talk about it, but The Times tracked how much its investors made — and what Haiti lost.
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How a French Bank Captured Haiti
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By Matt Apuzzo, Constant Méheut, Selam Gebrekidan and Catherine Porter
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Every sentence of the invitation ended with an inky flourish, a triple loop of calligraphy befitting a night of dinner, dancing and fireworks at Haiti’s national palace.
Debt had smothered the country for more than half a century. Despite ousting its colonial rulers in a war of independence, Haiti had been forced to pay the equivalent of hundreds of millions of dollars to its former French slave masters, a ransom for the freedom it had already won in battle.
But on the night of Sept. 25, 1880, paying off the last of that money finally seemed within reach. No longer would Haiti lurch from one financial crisis to the next, always with a weather eye on the horizon for the return of French warships. The new president, Lysius Salomon, had managed a feat that had eluded the nation since birth.
“The country will soon have a bank,” he told his guests, proposing a toast. Outside, soldiers paraded down streets festooned with enormous flags.
Salomon had reason for optimism. European national banks had financed railroads and factories, softened the blows of recessions and added certainty to the business of governing. They helped bring life to a majestic version of Paris, one with clean water, sewers and grand avenues — investments that would pay off long into the future.
Now, it was Haiti’s turn. Salomon called it “a great event, which will go down in history.”
It was all a mirage.
The National Bank of Haiti, on which so many hopes were pinned that night, was national in name only. Far from an instrument of Haiti’s salvation, the central bank was, from its very inception, an instrument of French financiers and a way to keep a suffocating grip on a former colony into the next century.
Haiti’s central bank was set up by a Parisian bank, Crédit Industriel et Commercial. At a time when the company was helping finance one of the world’s best-known landmarks, the Eiffel Tower, as a monument to French liberty, it was choking Haiti’s economy, taking much of the young nation’s income back to Paris and impairing its ability to start schools, hospitals and the other building blocks of an independent country.
Crédit Industriel, known in France as C.I.C., is now a $355 billion subsidiary of one of Europe’s largest financial conglomerates. But its exploits in Haiti left a crippling legacy of financial extraction and dashed hopes — even by the standards of a nation with a long history of both.
Haiti was the first modern nation to win its independence after a slave uprising, only to be financially shackled for generations by the reparations demanded by the French government for most of the 19th century.
And just when that money was nearly paid, Crédit Industriel and its national bank — the very instruments that seemed to hold the promise of financial independence — locked Haiti into a new vortex of debt for decades more to come.
French elites, including a descendant of one of the wealthiest slaveholders in Haiti’s history, controlled Haiti’s national bank from the French capital. Their ledgers show no investments in Haitian businesses, much less the kinds of ambitious projects that modernized Europe.
Instead, original records uncovered by The New York Times show that Crédit Industriel siphoned tens of millions of dollars out of Haiti and into the pockets of French investors.
The national bank that Crédit Industriel created charged fees on nearly every transaction the Haitian government made. French shareholders earned so much money that in some years, their profits exceeded the Haitian government’s entire public works budget for a country of 1.5 million people.
That history has been all but erased. Scholars say most of Crédit Industriel’s archives have been destroyed, and Haiti does not appear on the timeline used to publicize the company’s history as one of France’s oldest lenders. When it commissioned an official history to commemorate its 150th birthday in 2009, Haiti barely warranted a mention. The scholar who wrote that history, Nicolas Stoskopf, called the company “a bank without a memory.”
A spokesman said the bank had no information about this period and declined repeated requests to discuss it. “The bank that we manage today is very different,” the spokesman, Paul Gibert, said. (After this article was published, the chairman of the bank’s parent company said it would hire researchers to delve into the bank’s history in Haiti and any role it may have played in “financial colonization.”)
Today, the brazen assassination of Haiti’s president in his own bedroom, the rampant kidnappings and the gangland lawlessness in the capital have given fresh urgency to a question that has long bedeviled the Western world: Why does Haiti seem perpetually stuck in crisis, with staggering illiteracy, $2-a-day wages, hunger and disease? A country without public transportation, reliable electricity, garbage collection or sewage systems?
The Ransom
How much did Haiti’s independence from France truly cost? A team of Times reporters tried to put a number on it.
Persistent corruption by Haiti’s leaders is surely part of any answer. But another part can be found in long-forgotten documents sprinkled in archives and libraries across Haiti and France.
The Times sifted through 19th-century texts, diplomatic records and bank documents that have seldom, if ever, been studied by historians. Together, the documents make clear that Crédit Industriel, working with corrupt members of the Haitian elite, left the country with barely anything to operate, let alone build a nation.
By the early 20th century, half of the taxes on Haiti’s coffee crop, by far its most important source of revenue, went to French investors at C.I.C. and the national bank. After Haiti’s other debts were deducted, its government was left with pennies — 6 cents of every $3 collected — to run the country.
The documents help explain why Haiti remained on the sidelines during a period so rich with modernization and optimism that Americans dubbed it the Gilded Age and the French called it the Belle Époque. This extraordinary growth benefited both faraway powers and developing neighbors, yet Haiti had vanishingly little to invest in basics like running water, electricity or education.
The damage was lasting. Over three decades, French shareholders made profits of at least $136 million in today’s dollars from Haiti’s national bank — about an entire year’s worth of the country’s tax revenues at the time, the documents show.
The Times vetted its methodology and sources for these calculations with economic historians and accountants. The financial historian Éric Monnet of the Paris School of Economics summed up the national bank’s role as “pure extraction.”
But the cumulative losses to Haiti were far greater: Had the wealth siphoned off by Haiti’s national bank stayed in the country, it would have added at least $1.7 billion to Haiti’s economy over the years — more than all of the government’s revenues in 2021.
And that’s if the money had simply remained in the Haitian economy, circulating among its farmers, laborers and merchants, without being invested in bridges, schools or factories, the sort of projects that help nations prosper.
More important, the toll Haiti’s national bank took came after generations of payments to former slaveholders that inflicted as much as $115 billion in losses to the Haitian economy over the last two centuries.
It did not take long after the fireworks and feasting at the palace for Haitians to realize that something was not right. The national bank extracted so much and returned so little that Haitians quickly called it “the financial Bastille,” equating it with the notorious prison that became a symbol of a despotic French monarchy.
“Isn’t it funny,” the Haitian politician and economist Edmond Paul wrote of the national bank in 1880, “that a bank that claims to come to the rescue of a depleted public treasury begins not by depositing money but by withdrawing everything of value?”
Hopes and Aspirations
Haiti’s president was not the only one with heady aspirations. In Paris, the president of Crédit Industriel, Henri Durrieu, had ambitions of his own.
Durrieu was not born into the world of high finance. He started his career as a tax collector, like his father, before striking off in his 40s to join a new bank, C.I.C. But the early years were tough. The bank had introduced the checking account to France, yet the novelty had not taken off and, by the 1870s, the company remained stuck in the second tier of French finance.
Crédit Industriel enjoyed an advantage, though. It was the preferred bank for much of the nation’s Catholic bourgeoisie, clients who had money to invest and expected returns.
Durrieu, with a taste for risk taking, drew inspiration from state-led banks in French colonies like Senegal and Martinique. He and his colleagues were enthralled by the idea of “creating a bank in these rich but distant countries,” as they described it in handwritten notes found in the French National Archives.
These banks “generally give brilliant results,” the founding fathers of the National Bank of Haiti said.
Haiti — “a country new to credit markets, a country of renowned wealth,” the national bank’s executives concluded — seemed a good bet.
“Wealth” might seem a peculiar word for a Parisien banker to use to describe Haiti at the time. Its capital, Port-au-Prince, was overrun by trash and human waste that washed into the harbor. Streets and infrastructure were so neglected that Haitians had a saying: “Go ’round a bridge, but never cross it.”
But while Haitians themselves were poor, Haiti could make you rich. As a British diplomat, Spenser St. John, wrote in 1884: “No country possesses greater capabilities, or a better geographical position, or more variety of soil, of climate, or of production.”
Slaveholders had taken that wealth for themselves, first with the whip, then with a flotilla of French warships, demanding compensation for plantations, land and what France considered its other lost property: the Haitian people. It was the first and only instance in which generations of free people had to pay the descendants of their former slave masters.
A half-century later, Durrieu and C.I.C. approached Haiti with a different tactic: the outstretched hand of a business partner.
‘We Owe More Than Before’
Durrieu knew how to sell a dream.
Five years earlier, C.I.C. and a now-defunct partner had issued Haiti a loan of 36 million francs, or about $174 million today. The money was supposed to build bridges, marketplaces, railroads and lighthouses.
It was a time of worldwide investment. England built new schools and passed laws on mandatory education. Paris opened a 97-mile aqueduct carrying clean drinking water to the capital. In New York, the iconic arches of the Brooklyn Bridge rose above the East River, an engineering marvel that would forever transform the city’s economy.
Beyond bricks and steel, Haiti earmarked about 20 percent of the French loan to pay off the last of the debt linked to France’s original ransom, according to the loan contract. “The country will finally come out of its malaise,” the Haitian government’s annual report predicted that year. “Our finances will prosper.”
None of that happened. Right off the top, French bankers took 40 percent of the loan in commissions and fees. The rest paid off old debts, or disappeared into the pockets of corrupt Haitian politicians.
“None of the goals has been achieved,” one Haitian senator declared in 1877. “We owe more than before.”
The 1875 loan from Crédit Industriel and its partner left two major legacies. First is what the economist Thomas Piketty called the transition from “brutal colonialism” to “neocolonialism through debt.”
Haiti took on millions in new interest, hoping to finally shed the burden of paying its former slave masters. In that way, the loan helped prolong the misery of Haiti’s financial indentureship to France. Long after the former slaveholding families considered the debt settled, Haiti would still be paying — only now to Crédit Industriel.
Haitian leaders, of course, share the responsibility, and some scholars have argued that this loan shows that politicians cared more about lining their pockets than developing a nation.
The second legacy was felt more immediately. The loan initially obligated the Haitian government to pay C.I.C. and its partner nearly half of all the taxes the government collected on exports, like coffee, until the debt was settled, effectively choking off the nation’s primary source of income.
That was the first step, giving Durrieu and his French bank a claim to much of Haiti’s financial future. He soon set his sights on even more.
The National Bank
Haiti had tried to start a national bank for years. Salomon’s predecessor had even bought bank vaults. But in 1880, Haiti’s longing for financial independence aligned neatly with Durrieu’s plans.
The contract establishing Haiti’s national bank reads like a series of giveaways. Durrieu and his colleagues took over the country’s treasury operations — things like printing money, receiving taxes and paying government salaries. Every time the Haitian government so much as deposited money or paid a bill, the national bank took a commission.
Lest there be any doubt where that money was headed, the contract said the National Bank of Haiti would be chartered in France and exempted from Haitian taxes and laws. All power was put in the hands of the board of directors in Paris. Haiti had no say in the operation of its own national bank.
The national bank’s headquarters — which also happened to be Crédit Industriel’s headquarters — sat in the Ninth Arrondissement of Paris, in the shadow of the lavish Palais Garnier opera house.
Durrieu was the first chairman of a board that included French bankers and businessmen, including Édouard Delessert, a great-grandson of one of the biggest slaveholders in Haiti’s colonial history, Jean-Joseph de Laborde.
Handwritten notes from the national bank show, from the beginning, who was in charge. As the Paris Financial Association wrote in 1896: “The National Bank of Haiti is a French financial institution whose headquarters, which is open to bondholders, is in Paris. Its offices in Haiti are only branches, placed under the authority and control of the head office.”
Durrieu’s gamble paid off. At a time when typical French investment returns hovered around 5 percent, board members and shareholders in the National Bank of Haiti earned an average of about 15 percent a year, according to a New York Times analysis of the bank’s financial statements. Some years, those returns approached 24 percent.
Durrieu made out handsomely. His contract with Haiti granted him thousands of special shares in the national bank, worth millions in today’s dollars.The same year he christened Haiti’s national bank, he was named a commander of the Légion d’Honneur, an order of merit awarded for service to France.
‘Betrayed by Their Own Brothers’
The fact that Haiti would agree to such debilitating terms — particularly with the same bank behind an earlier loan so publicly condemned — shows its desperation. But it also highlights a recurring figure in Haitian history: the self-serving member of Haitian society who prospers as his country suffers.
In the case of the national bank, Haiti’s chief negotiator was Charles Laforestrie, a Haitian official who had spent most of his life in Paris. The French newspaper La Petite Presse described him at the time as a man whom “fortune had always taken by the hand and led to the best seats in government.”
When Parisian bankers held a party to celebrate the 1875 loan from Crédit Industriel, Laforestrie made a grand entrance. At a time when Haitian coffee farmers raised families on roughly 70 cents a day, Laforestrie arrived elegantly dressed, passing out expensive cigars, according to Paul, the Haitian economist, who described the gala a few years later.
Laforestrie pushed so hard to get the national bank approved that the president of Haiti called him out by name during the palace celebration, according to a diplomat’s handwritten notes of the party. But Laforestrie did not stick around for the fallout. Dogged by corruption allegations, he resigned and retired to France.
Laforestrie’s critics ruefully noted that he retired with a generous pension from the Haitian government. He later padded that retirement with another job: as a board member of the National Bank of Haiti.
“That’s not the first case of a Haitian official selling the interest of his country for personal gains,” said Georges Michel, a Haitian historian. “I would say it’s almost a rule.”
That’s why, historians say, Haitians cannot blame French or American meddling alone for their misfortunes.
“They were betrayed by their own brothers,” Mr. Michel said, “and then by foreign powers.”
Dashed Hopes
Soon after the fireworks display at the national palace, Haitians began realizing they had received a raw deal.
The national bank offered no savings accounts to Haitian people or businesses. And though the contract allowed it to loan money to businesses — and Haitians clearly hoped it would — bank ledgers from an archive in Roubaix, France, showed that seldom, if ever, happened.
“It is not from the Bank of Haiti, as it functions, that Haitians can expect their recovery,” Haiti’s finance secretary, Frédéric Marcelin, wrote at the time.
Marcelin, the mustachioed son of a successful Haitian merchant, emerged as the bank’s most passionate opponent. A businessman, journalist and politician, he spent years trying to wrest control of the national bank from Paris.
The relationship was so lopsided that, Marcelin wrote, “at the National Bank of Haiti, the only positions reserved for Haitiens are the cashier boys.”
Yet Another Loan
The second half of the 19th century should have offered Haiti an enormous opportunity. Global demand for coffee was high, and Haiti’s economy was built around it.
Across the Caribbean Sea, Costa Ricans were putting their coffee wealth to work building schools, sewage systems and the first municipal electrified lighting system in Latin America. Haiti, by contrast, obligated much of its coffee taxes to paying France — first to its former slaveholders, then to Crédit Industriel.
Despite all that, Haiti was a middle-of-the-road Caribbean economy, thanks to high coffee prices. But when the market tanked in the 1890s, Haiti’s coffee taxes exceeded the price of the coffee itself. The entire economic model was on the brink of collapse.
It was time for yet another loan: 50 million francs (about $310 million today) from the National Bank of Haiti in 1896. It was, once again, guaranteed by coffee taxes, the country’s most reliable source of money.
Haitians had been poor for generations. But this moment — when the country was tethered to coffee, C.I.C. and the national bank — is when Haiti began its steep decline relative to the rest of the region, according to data compiled by Victor Bulmer-Thomas, a British economist who studies Caribbean history.
“Haiti made plenty of its own mistakes,” he said, like taking on new debt and failing to diversify its economy. “But there’s no doubt, a lot of its problems from the late 19th Century onward can be attributed to these imperial powers.”
The Fall of the National Bank
Durrieu died in 1890, before the unraveling of the national bank he created.
The Haitian authorities began accusing the bank in 1903 of fraudulent overbilling, double-charging loan interest and working against the best interest of the country. But the bank reminded them of an important detail: It was chartered in France, and considered such disputes beyond the reach of Haitian courts.
Undeterred, Marcelin persuaded Parliament to retake control of the government treasury. Haiti would print its own money and pay its own bills.
But records in the French Diplomatic Archives show that the national bank still had a powerful ally in its corner: the French government.
In January 1908, France’s envoy to Haiti, Pierre Carteron, met with Marcelin and urged him to restore normal relations with the bank. Marcelin refused. The National Bank of Haiti, should it survive at all, would actually need to work toward the economic development of Haiti, he said.
That might be possible, Carteron replied. Of course, he added, Haiti would first have to return its treasury to French control. And besides: “You need money,” Carteron said, according to his own notes. “Where are you going to find it?”
As his handwritten messages show, Carteron suspected Marcelin would never agree to that. So he encouraged his colleagues in Paris to come up with a new plan.
“It is of the highest importance that we study how to set up a new French credit establishment in Port-au-Prince,” Carteron wrote, adding: “Without any close link to the Haitian government.”
That new institution opened in 1910 with a slight tweak to the name: the National Bank of the Republic of Haiti. France still had a stake, but, after 30 years, Crédit Industriel et Commercial was out.
By then, there was a new center of gravity in the financial world: Wall Street, and a swaggering group of bankers from the National City Bank of New York, which ultimately became Citigroup.
The American financiers continued operating from Durrieu’s playbook and became the dominant power, leading to a consequence even more lasting than the debt he helped orchestrate.
After all, Wall Street wielded a weapon more powerful than a French diplomat making oblique threats. American bankers called on their friends in Washington and, 35 years after Durrieu’s bank came into existence, the United States military invaded Haiti.
It was one of the longest military occupations in American history, enabling the United States to seize control over Haiti’s finances and shape its future for decades to come.
Once again, the country had been undermined by the institution President Salomon had so proudly feted that night at the palace: Haiti’s national bank.
The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers
Haiti’s Lost Billions
How a French Bank Captured Haiti
Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.
Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
Reporting was contributed by Daphné Anglès and Claire Khelfaoui in Paris; Sarah Hurtes and Milan Schreuer in Brussels; Kristen Bayrakdarian in New York; Ricardo Lambert, Harold Isaac and Charles Archin in Port-au-Prince. Photo editing by Craig Allen. Produced by Rumsey Taylor. Additional production by Gray Beltran.
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L'Humanité
Amendement Ferrari
Emilio MesletDans l’automobile, c’est la révolution, mais toujours pas la lutte des classes. Mercredi, le Parlement européen a voté l’interdiction de la vente de voitures thermiques neuves à partir de 2035. Sauf que ce texte ne vaut pas pour tout le monde : il ne s’applique pas aux voitures… de luxe. Polluer en Dacia ou en Seat, c’est non. Polluer en Maserati ou en Lamborghini, c’est oui. Nous devons cette idée à une poignée d’eurodéputés issus de la droite italienne, qui ont proposé ce très symbolique « amendement Ferrari ». Voté à 339 voix pour et 229 contre, il autorise, jusqu’en 2036, la vente de voitures de luxe fabriquées à moins de 1 000 exemplaires. En clair, les riches auront un an de plus que le commun des mortels pour répandre du CO2 avec leur nouveau joujou acheté à prix d’or. Deux poids, deux mesures, comme on dit. Allez, roule !
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Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.
Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.
The long occupation of Haiti began with a drumbeat from the bank that became Citigroup, decades of diplomatic correspondence and other records show.
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In the drowsy hours of a December afternoon, eight American Marines strolled into the headquarters of Haiti’s national bank and walked out with $500,000 in gold, packed in wooden boxes.
They drove the loot by wagon to the shore, past American soldiers in civilian clothes who kept watch along the route. Once at the water, they loaded the boxes and sped to an awaiting gunboat.
The gold was in the vault of a Wall Street bank within days.
The operation took place in 1914 — a precursor to the full-scale invasion of Haiti. American forces took over the country the following summer and ruled it with brute force for 19 years, one of the longest military occupations in American history. Even after the soldiers left in 1934, Haiti remained under the control of American financial officers who pulled the country’s purse strings for another 13 years.
Invading Haiti was necessary, the United States said. The country was so poor and unstable, the explanation went, that if the United States didn’t take over, some other power would — in America’s backyard, no less. Secretary of State Robert Lansing also portrayed the occupation as a civilizing mission to end the “anarchy, savagery and oppression” in Haiti, convinced that, as he once wrote, “the African race are devoid of any capacity for political organization.”
But decades of diplomatic correspondence, financial reports and archival records reviewed by The New York Times show that, behind the public explanations, another hand was hard at work as well, pushing the United States to step in and seize control of Haiti for the wealth it promised: Wall Street, and especially the bank that later became Citigroup.
Under heavy pressure from National City Bank, Citigroup’s predecessor, the Americans elbowed the French aside and became the dominant power in Haiti for decades to come. The United States dissolved Haiti’s parliament at gunpoint, killed thousands of people, controlled its finances for more than 30 years, shipped a big portion of its earnings to bankers in New York and left behind a country so poor that the farmers who helped generate the profits often lived on a diet “close to starvation level,” United Nations officials determined in 1949, soon after the Americans let go of the reins.
“I helped make Haiti and Cuba a decent place for the National City Bank boys to collect revenues,” Maj. Gen. Smedley Butler, a leader of the American force in Haiti, wrote in 1935, describing himself as a “racketeer for capitalism.”
For more than a century, Haiti has been labeled a disaster, a basket case, a place so destitute, indebted, lacking and lawless that it needs constant saving. The assassination of the president in his bedroom, the kidnappings in the capital, the swells of Haitian migrants heading to the United States — they all point to a country in a seemingly endless vortex of despair that the world’s great powers, whether with troops or mountains of aid, have not managed to fix.
But the documents and financial records reviewed by The Times in Haiti, the United States and France show how much of Haiti’s misery has been brought by the outside world — and how often intervention has been portrayed as a helping hand.
By the time U.S. forces arrived in the summer of 1915, Haiti had already spent more than half a century handing over big slices of its meager earnings to France. Though the Haitians had overthrown their French enslavers, beaten Napoleon’s forces and declared their independence in 1804, French warships sailed back to Haiti decades later, demanding staggering amounts of cash under threat of war.
Haiti became the first and only country where the descendants of enslaved people paid the families of their former masters for generations, hampering its ability to build a nation almost since birth.
After that came French bankers, dangling loans before a country that had been depleted by decades of paying France. They took so much in commissions, interest and fees that, in some years, their French shareholders’ profits were bigger than the Haitian government’s public works budget for the entire country.
Next were the Americans, at times portraying their intervention as a way of defending Haitian “sovereignty.” And just as it had for generations of Parisian bankers, Haiti proved profitable for Wall Street. In its filing to the Senate Finance Committee in 1932, National City Bank said it secured one of its largest margins during the 1920s from a debt it controlled in Haiti.
Little of that history remains part of Citigroup’s public profile today. Haiti is barely mentioned in its official timeline. The company declined to provide access to its archives and said it was unable to find any information on some of its biggest loans to Haiti.
But according to nearly two dozen annual reports published by American officials and reviewed by The Times, a quarter of Haiti’s total revenue went to paying debts controlled by National City Bank and its affiliate over the course of a decade — nearly five times the amount spent on government-run schools in Haiti during that time.
And in some years, the American officers who controlled Haiti’s finances spent more of its money on their own salaries and expenses than on public health for the entire nation of about two million people.
“We have had absolute domination” by the United States, Georges Léger, a Haitian lawyer, told American senators in 1932, explaining how deeply Haitians resented the financial and political control of their country “just to satisfy a group of New York bankers.”
At first, many American lawmakers wanted nothing to do with Haiti and adamantly ignored its independence. Though Haitians had fought alongside Americans during the Revolutionary War, the United States refused to recognize Haiti for nearly six decades, fearful it might inspire enslaved people to rise up and overthrow their masters in the American South.
But around the turn of the 20th century, as the American footprint in the hemisphere expanded, Americans saw an imperative — and an opportunity. They wanted to blunt European influence in the region, particularly Germany’s, but also recognized what the French had known all along: There was ample money to be made.
Historians still debate the legacy of the American invasion and how it shaped, or continues to shape, the Haiti of today. Some credit the occupation with imposing order in Haiti at a time of searing violence and coups, while others note that the Americans crushed dissent, shot civilian protesters, committed extrajudicial killings and enforced martial law for long stretches of time.
Some historians cite tangible gains, like hospitals, 800 miles of roads and a more efficient civil service, but they also point to the American use of forced labor, with soldiers tying up civilians in ropes, making them work for no pay and shooting those who tried to flee.
The Ransom
How much did Haiti’s independence from France truly cost? A team of Times reporters tried to put a number on it.
Still others say the American land grab in Haiti set off one of the most intractable crises besieging the hemisphere today: the vast migration of Haitians to countries across the region.
The United Nations experts who visited in the late 1940s, shortly after the end of American financial control, found an impoverished nation lagging “even more markedly than other countries and territories of the region.” Most towns had no lights, sewage systems or paved streets. As few as one in six children attended school.
American financial officers had been so focused on paying off Haiti’s loans — including the ones the United States had imposed on the country over strident objections — that a commission appointed by President Herbert Hoover to investigate the occupation questioned “the wisdom of this course.”
“It might have been better,” its report said in 1930, to have kept “more money in the country where experience has shown it was badly needed.”
More than a century after American forces landed, the United States remains an abiding feature of Haitian politics. Washington has propped up successive presidents, at times even the Duvaliers, the father and son dictators who ruled for nearly three decades after the occupation. Jovenel Moïse, the president assassinated in his bedroom last July, also enjoyed the public backing of two American presidents despite mounting evidence of his government’s abuses, enraging opponents of his autocratic rule.
When the senior American diplomat in Haiti, Daniel Foote, quit his job last year, he drew attention to American mistreatment of Haitian refugees at the cracking end of a whip. But he also made an argument that didn’t receive the same attention: that foreign meddling had led to disastrous consequences in Haiti.
“What our Haitian friends really want, and need, is the opportunity to chart their own course, without international puppeteering,” Mr. Foote wrote.
‘Detrimental to American Interests’
“Let us take the high ground,” Robert Y. Hayne of South Carolina appealed to his fellow American lawmakers in 1826 — Haiti’s independence was a subject that “the peace and safety of a large portion of our Union forbids us even to discuss.”
For decades, Southern planters had worried about Haiti, the modern world’s first nation to emerge from a slave uprising, and Hayne was a natural emissary of their fears: a staunch defender of slavery who had been born on a rice plantation and at one point enslaved 140 people.
He was the state’s attorney general during the failed slave insurrection led by Denmark Vesey, a free man from the West Indies, and like some of his contemporaries, Hayne believed that recognizing Haiti — or even debating slavery at all — would “put in jeopardy our dearest interests.”
“Our policy, with regard to Haiti is plain,” he said in his address to Congress. “We never can acknowledge her independence.”
Only during the Civil War, after Southern States had left the union, did President Abraham Lincoln recognize Haiti. He saw it, along with Liberia, as a viable destination for America’s freedmen and sent a few hundred of them there to set up a settlement.
By the early years of the 20th century, Haiti sat at the nexus of multiple American interests. It was across the Caribbean Sea from the Panama Canal, which was under construction. The United States had taken over Puerto Rico and American money had flooded into sugar plantations in Cuba. Import and export taxes in the Dominican Republic, which shares an island with Haiti, were under American control.
The French still exerted sway in Haiti, but in 1910, the United States saw an opening to gain a foothold: the reshuffling of Haiti’s national bank.
The bank was national in name only. Controlled by its board in Paris, it had been set up in 1880 by the French bank Crédit Industriel et Commercial to deliver eye-popping profits for its French investors and shareholders. It controlled Haiti’s treasury — the Haitian government could not even deposit or spend money without paying commissions to it — but the Haitian authorities eventually accused the national bank of fraud, jailing some of its employees.
As Haitian distrust of the national bank deepened, investors from France and Germany scrambled to recast it under new European ownership. The United States cried foul: The State Department called the proposal a threat not only to the United States, but also to the welfare and independence of the Haitian people.
One top State Department official lashed out at the 1910 deal as “so detrimental to American interests, so derogatory to the sovereignty of Haiti” that it could not be permitted.
Secretary of State Philander Knox invited a few Wall Street banks to Washington and encouraged them to invest in Haiti’s national bank. Four American banks, including the National City Bank of New York, bought up a significant portion of the bank’s shares. Another slice went to a German bank. But the largest piece stayed in Paris.
No Haitians had a controlling stake. The National Bank of the Republic of Haiti was, once again, run by foreigners.
“It was the first time in the history of our relations with the United States that they intervened so openly in our affairs,” wrote Jean Coradin, a Haitian historian and former ambassador to the United Nations.
Soon after it was set up, the new national bank did what its predecessor had: charge the government for every deposit and expense, while generating big profits for its shareholders abroad. It also issued a loan to the Haitian government. After commissions and profits were deducted, Haiti received about $9 million — but still had to pay the full face value of nearly $12.3 million.
Haitians started wondering which politicians had been paid off to secure such a bad deal, and the bank became so powerful that one Haitian president publicly mused whether his country had ceded its independence.
French shareholders fretted about growing American control, and with good reason. The U.S. investment in the national bank was the start of the American campaign to squeeze them out of Haiti — with one man in particular egging it on.
Claiming the Gold
Roger Leslie Farnham was a former journalist turned lobbyist when National City Bank poached him in 1911.
His mandate was to push the bank’s interests abroad, and Haiti was one of his first stops. He rode across the country on saddle horses he imported from Wyoming and, along the way, became the American government’s most trusted source on Haiti.
Farnham, already well known in Washington for his machinations to persuade Congress to choose Panama for the canal, was a frequent caller at the State Department and was close to William Jennings Bryan, the secretary of state under President Woodrow Wilson.
Bryan did not know much about the Caribbean nation. So, in 1912, he invited John H. Allen, a manager of Haiti’s national bank who became a National City Bank vice president, to “tell me everything there is about Haiti.”
According to Allen’s account of the meeting, Bryan was surprised by what he heard. “Dear me, think of it! Niggers speaking French,” Allen recounted the secretary of state as saying.
Though Bryan had expressed hostility to Wall Street in political campaigns, declaring “you shall not crucify mankind upon a cross of gold,” he trusted Farnham’s counsel. The two men met in Washington, exchanged telegrams and wrote each other confidential letters. They eventually became so close that Bryan sought Farnham’s approval for new government hires.
Farnham used this relationship to press for an invasion of Haiti to secure American business interests, and he got Washington’s attention by raising the specter of a German takeover. At the time, National City Bank’s footprint in the country was expanding, and Wall Street began exerting its leverage over Haiti’s leaders by withholding the money it controlled at the national bank.
In the months to come, the State Department adopted what diplomats called the “Farnham Plan,” laying out the American takeover of Haiti’s import and export taxes, a vital source of the country’s income.
Though the Americans were still minority stakeholders in the national bank, Farnham later told Congress that France eventually became far too consumed by World War I to run it, so “active management has been from New York.” The State Department drafted a convention based on Farnham’s plan and sent him to help deliver it.
Haitian lawmakers assailed their minister of foreign affairs over the deal. They accused him of “endeavoring to sell the country to the United States” and even tried to deliver their fury through “severe blows,” forcing him to flee the National Assembly “amidst the wildest excitement,” according to a State Department telegram.
The national bank punished them for their defiance: It held back funds, and Haiti’s government, already reeling from political and economic turmoil, became even more unstable. The country changed presidents five times in three years during successive coups, some financed by German merchants who traded in Port-au-Prince, American officials said at the time.
Then, in December 1914, the State Department stepped in more forcefully. Bryan authorized the Marine operation that seized $500,000 in gold after a last-minute consultation with Farnham.
The Haitian government was outraged, calling the operation a brazen heist of central bank funds and a “flagrant invasion of the sovereignty” of an independent nation. But the United States shrugged off the complaint, arguing that it had taken the gold to protect “American interests which were gravely menaced.”
Historians note that American politicians and financiers were not always in sync. “The relationship between Wall Street and Washington was complicated,” said Peter James Hudson, a U.C.L.A. associate professor of African American studies and history who has written an account of Wall Street’s actions in the Caribbean. “It’s a lot of collusion, but it’s sometimes contradictory.”
At times, Bryan wavered on America’s role in Haiti. He believed that Haiti needed American guardianship, but he was reluctant to be a tool for Wall Street. “There is probably sufficient ground for intervention, but I do not like the idea of forcible interference on purely business grounds,” he wrote to President Wilson.
But Farnham pressed his hand, issuing what the historian Hans Schmidt called a threat: All American businesses would leave Haiti, Farnham warned, unless the United States government intervened to protect their interests.
In the end, Bryan wrote to Wilson in support of the invasion.
“The American interests are willing to remain there, with a view of purchasing a controlling interest and making the bank a branch of the American bank,” he said. “They are willing to do this provided this government takes the steps necessary to protect them.”
‘The Triumph of the Wolf’
An angry mob dragged Haiti’s president from the French Consulate and killed him in July 1915, part of the political upheaval Wall Street feared — and, some historians say, worsened by withholding money from the shaky Haitian government and seizing the gold.
American troops occupied the country the same day.
The invasion followed a detailed plan that the United States Navy had drawn up the previous year. American soldiers took over the presidential office and the customs houses that handled import and export taxes.
The Americans installed a puppet government, and by that fall Haiti had signed a treaty giving the United States full financial control. The United States appointed American officials, whom they called advisers, but the term hardly conveyed their true power: They oversaw Haiti’s revenue collection and approved, or denied, its expenses.
Martial law became the rule of the land. Private newspapers were muzzled and journalists jailed.
The Americans explained the invasion by saying Haiti was bound to fall to the Europeans, particularly Germany.
“If the United States had not assumed the responsibility, some other power would,” Secretary of State Lansing, who had replaced Bryan a month before the occupation, later said.
Lansing was also blinkered by racial prejudice. He once wrote that Black people were “ungovernable” and had “an inherent tendency to revert to savagery and to cast aside the shackles of civilization which are irksome to their physical nature.”
Racism shaped many aspects of the occupation. Many administrators appointed by the United States came from Southern states and made no bones about the worldview they brought with them.
John A. McIlhenny, an heir to Louisiana’s Tabasco sauce fortune who had fought in Theodore Roosevelt’s Rough Riders cavalry during the Spanish-American War, was appointed American financial adviser in 1919, with broad authority over Haiti’s budget.
At one official luncheon before his appointment, McIlhenny could not stop staring at a Haitian government minister because, as he later told Franklin D. Roosevelt, “that man would have brought $1,500 at auction in New Orleans in 1860 for stud purposes.”
Soon after the occupation, the American overseers started building roads to connect Haiti’s mountainous interior to its coast. To do so, they resurrected corvée, a 19th-century Haitian law for indentured labor.
The law required citizens to work on public works projects near their homes for a few days a year in lieu of paying taxes. But the American military, along with a constabulary it trained and oversaw, seized men and forced them to work far from home for no pay. Rich Haitians paid their way out of indentured labor, but the law entrapped the poor.
Haitians saw this as a return of slavery and revolted. Armed men, called cacos, fled to the mountains and began an insurgency against American forces. Laborers forced into corvée fled their captors and joined the fight. One leader of the cacos, Charlemagne Péralte, invoked Haiti’s revolution against France to call on his countrymen to “throw the invaders into the ocean.”
“The occupation has insulted us in every way,” read one poster plastered on walls in Port-au-Prince, the capital.
“Long live independence,” the poster read. “Down with the Americans!”
The United States responded forcefully. Soldiers bound workers in rope to keep them from fleeing. Anyone who attempted to escape corvée labor was treated like a deserter, and many were shot. As a warning, the Americans killed Péralte and distributed an image of his corpse tied to a door, evoking a crucifixion.
Leaked military documents from the time showed that the “indiscriminate killing of natives has gone on for some time,” with 3,250 Haitians killed. When Congress began investigating in 1921, the American military lowered the number, saying that 2,250 Haitians had been killed in the occupation, a figure Haitian officials denounced as an undercount. As many as 16 American soldiers died, as well.
“It was a strict military regime, the triumph of the wolf,” Antoine Bervin, a Haitian journalist and diplomat, wrote in 1936.
The first few years after the invasion brought little economic benefit to Haiti. American advisers appointed by the United States president collected up to 5 percent of Haiti’s total revenues in salaries and expenses — more, at times, than the spending on public health for the entire country.
In 1917, the United States directed Haiti’s National Assembly to ratify a new Constitution to allow foreigners to own land. Since independence, Haitians had outlawed foreign land ownership as a symbol of their freedom and a bulwark against invasion.
When Haitian lawmakers refused to change the Constitution, General Butler dissolved parliament by what he called “genuinely Marine Corps methods”: Soldiers marched into the National Assembly and forced lawmakers to disperse at gunpoint. The Americans then pushed through a new Constitution that Franklin Roosevelt later claimed at a campaign rally to have written himself.
American businesses leased thousands of acres of land for plantations, forcing farmers to either serve as cheap labor at home or migrate to neighboring countries for better pay. The Haitian-American Sugar Company once boasted to investors that it paid only 20 cents for a day’s worth of labor in Haiti, compared with $1.75 in Cuba.
According to the Haitian historian Suzy Castor, women and children in Haiti were paid 10 cents a day.
Displaced farmers went to Cuba and the Dominican Republic, setting off what some historians say is the most lasting effect of the American occupation: the mass migration of Haitians to other countries in the Americas.
“This is the big legacy,” said Weibert Arthus, Haiti’s ambassador to Canada and a historian.
As Secretary of State Bryan suggested in his letter before the invasion, Farnham was not satisfied with a share of Haiti’s national bank, so he worked with the State Department to orchestrate a full takeover. By 1920, National City Bank had bought out all shares of the national bank for $1.4 million, effectively replacing the French as the dominant financial power in Haiti.
With Haiti’s national bank under his control, and the troops protecting American interests, Farnham began acting like an official envoy himself, often traveling aboard American warships, historians say.
“The word of Mr. Farnham supersedes that of anybody else on the island,” wrote James Weldon Johnson, the executive secretary of the National Association for the Advancement of Colored People, who visited Haiti in 1920.
Farnham was also not shy about his views on Haiti and its people.
“The Haitian can be taught to become a good and efficient laborer,” he told senators investigating the occupation. “If let alone by the military chiefs he is as peaceful as a child, and as harmless.”
“In fact,” he continued, “today there are nothing but grown-up children.”
‘Haiti Does Not Want This Loan’
For five years, American officials insisted that Haiti borrow from New York banks to settle its past debts. And for five years, Haitians resisted.
“Haiti does not want this loan. Haiti does not need this loan,” wrote Pierre Hudicourt, a Haitian lawyer who represented Haiti in debt negotiations.
Any new loan, Haitians knew too well, would extend the authority of American financial advisers who determined the country’s future from afar. McIlhenny, the Tabasco heir appointed as financial adviser, spent much of the year on his pineapple plantation in Louisiana while drawing a big salary from Haiti’s revenues. He also suspended the salaries of senior Haitian officials who disagreed with him.
By 1922, the United States was determined to arrange a loan from Wall Street. Tired of Haitian resistance, the Americans installed Louis Borno, a savvy politician sympathetic to the occupation, as president.
Borno admired Mussolini and aspired to a Fascist ideal of Haiti’s rapid development under American control, historians say. He once wrote that the invasion “came to us when we were on the brink of a bloody chasm and saved us.” Weeks after he took office, he greenlighted a loan from New York.
National City Bank, which now owned Haiti’s national bank through an affiliate, issued the first loan after securing an upfront guarantee that the United States would manage Haiti’s finances until the debt was paid off. The bank ended up controlling nearly all of Haiti’s foreign debt.
Just as it was during the 19th century, Haiti was often too indebted to invest in its people. Even Borno, addressing National City Bank’s bigwigs in New York, noted that Haiti’s debt was getting paid off faster than the United States’ own.
That continued even with the stock market crash of 1929 and the economic devastation that followed. Years of austerity helped fuel widespread discontent, and plummeting global coffee prices deepened hardship in a country that relied so heavily on the crop. Protests erupted against the United States and the Borno administration doing its bidding.
Students demonstrated against the withdrawal of scholarships. Customs employees in Port-au-Prince stormed their workplace demanding better pay. In the city of Les Cayes, more than a thousand farmers railed against their threadbare living conditions. A detachment of 20 U.S. Marines confronted the crowd and killed at least a dozen people. It became known as the Les Cayes massacre.
Faced with an international outcry, the United States began to contemplate its withdrawal.
Nearly five years later, in August 1934, the last American troops left Haiti. But the United States retained financial control for 13 more years, until Haiti paid off the last of its debts to Wall Street.
How much responsibility the United States bears for Haiti’s chronic instability is still a matter of fierce disagreement.
Some historians say the original payments demanded by France to punish Haiti for its independence inflicted a deeper scar on the nation’s development. Others say the long history of self-enrichment by Haiti’s leaders is the principal cause. But many say that, taken together, more than 130 years of sending a large share of Haiti’s income overseas took an indelible toll, sapping its ability to build a nation since its infancy.
“This succession of financial debacles is, in part, responsible for where we are at right now,” said Mr. Hudson, the U.C.L.A. professor, adding that the American occupation was a “psychic blow” that curtailed Haiti’s independence for decades.
“I think that’s as important as any kind of financial loss,” he said.
The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers
Haiti’s Lost Billions
How a French Bank Captured Haiti
Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.
Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
Reporting was contributed by Harold Isaac from Port-au-Prince; Sarah Hurtes from Brussels; Kristen Bayrakdarian from New York; and Audrey Kolker from New Haven. Photo editing by Craig Allen. Produced by Rumsey Taylor. Additional production by Gray Beltran.
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France24 - Monde
Interrogatoires, fouilles à nu, brimades... Le calvaire des "camps de filtration" russes en Ukraine
Publié le : 11/06/2022 - 16:53
Peu de temps après le début de la guerre en Ukraine, fin février, des "camps de filtration" tenus par des Russes sont apparus à l’est du territoire. Officiellement, ces centres de détention permettent aux Russes de traquer les "nationalistes ukrainiens". Dans les faits, les milliers de civils qui y transitent sont soumis à des interrogatoires, des fouilles à nu, et pire encore.
Tomber de Charybde en Scylla. À peine sont-ils parvenus à fuir les bombardements et les sièges de leur ville, que certains Ukrainiens sont dirigés dans des "camps de filtration" russes. Au moins treize de ces centres de rétention sont actuellement en activité, selon l'ONG Human Rights Watch (HRW), situés principalement dans l’est du pays, autour des villes de Novoazovsk, Dokoutchaïevsk, Starobecheve, Bezimenne et Kazatske. "Les hommes y sont rassemblés et filtrés", assure Tanya Lokshina, directrice associée Europe et Asie centrale de Humans Rights Watch.
Vitaly est l’un d’entre eux. Cherchant à fuir les bombes avec sa femme et sa fille d'un an, début avril, il profite d’un bus mis à disposition par les forces russes pour s'échapper de Marioupol, dans l'est de l'Ukraine. Ce véhicule se dirige vers Nikolske, une petite ville industrielle contrôlée par les forces pro-russes à environ 20 kilomètres au nord-ouest de la cité portuaire assiégée. Mais une fois la famille arrivée, les hommes sont vite séparés des femmes et envoyés vers une caravane pour être soumis à des fouilles. Ou plutôt "filtrés", comme l'affirment les forces russes qui les gardent.
Satellite images show Russian camp for Ukrainians near Mariupol as deportation claims grow🔴 Investigation from @deankirby_ https://t.co/FNcYYvu4Rb
March 26, 2022Fouilles à nu
"Nous sommes montés à tour de rôle dans la caravane, deux soldats nous ont passé au crible : téléphones, tatouages, effets personnels", raconte le père de famille dans une interview au site d'information indépendant en langue russe Meduza, datée du 12 mai . Vitaly est interrogé, fouillé, déshabillé. Il est sommé d’expliquer l’aigle américain tatoué sur son corps et l’absence d’application de messagerie dans son portable. "J’ai fini par prouver que je n'avais rien à voir avec [l'armée ukrainienne]", explique-t-il. "En fin de compte, ils m'ont laissé partir."
Dans la caravane, deux autres hommes en sous-vêtements, l'un avec les mains derrière la tête, face au mur, l'autre assis dans un coin par terre, ont moins de chance. "Les deux hommes ont été identifiés dans des rassemblements anti-russes par les soldats, si j’ai bien compris", poursuit l’Ukrainien.
"La vie est belle"
Vitaly n’est pas un cas isolé. De nombreux témoignages similaires proviennent de ces "camps de filtration" principalement situés dans la région orientale du Donbass, où les forces séparatistes pro-russes, russes et locales travaillent souvent en tandem. Certains y sont emmenés de force, d’autres s’y rendent d’eux-mêmes, contraints de suivre le processus d'évacuation russe des zones assiégées.
Ces opérations de filtrage ne sont pas réservées qu’aux hommes. Anna Zaytseva, enseignante de français à de Marioupol, en a aussi fait les frais. Son mari a été fait prisonnier de guerre alors qu'il combattait avec le régiment Azov - un bataillon ukrainien de volontaires d'extrême droite. Elle aussi a été interrogée et fouillée à nu lors de son évacuation de la ville. "Après qu’ils m’ont demandé de me déshabiller, ils ont vu un tatouage où il est écrit 'La vie est belle' en français. Ils [les soldats] ne pensaient pas que c'était du français mais de l’allemand. Ils y voyaient là la preuve que j'avais, d'une manière ou d'une autre, des liens avec les nazis."
"Les villages se transforment en camps d'internement"
Nul doute, pour l’humanitaire de HRW, Tanya Lokshina, que ces camps de filtration sont "très intrusifs et douloureux" avec des opérations qui peuvent durer plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Elle en tient aussi, pour preuve, le témoignage d'un homme envoyé fin avril dans un "camp de filtration" à Kazatske, aux côtés de 200 autres individus, que son organisation a pu récupérer.
Bien que le filtrage n'ait duré que quelques jours, ces hommes ont été privés de leur passeport. Or sans ce précieux document, impossible de fuir la région quadrillée de militaires. "Essayer de quitter ces villages sans passeport relève du suicide. Même s’ils ne sont pas verrouillés en tant que tels, les villages ressemblent à s’y méprendre à des camps d'internement à ciel ouvert."
Entre-temps, les détenus ont été placés dans une école municipale, dans des conditions presque carcérales, ne recevant pour toute pitance qu’un peu de riz, du pain et des pâtes. "Ils dormaient essentiellement sur des bureaux et dans les couloirs. Beaucoup d'entre eux sont tombés malades, contractant des maladies respiratoires, probablement le Covid-19, des grippes et toutes sortes de maladies liées à la mauvaise qualité de l'eau. Les gens vomissaient, avaient la diarrhée. C'était horrible", rapporte Tanya Lokshina. Au final, leur rétention a duré quarante jours sans qu’ils en comprennent les raisons.
L’un d’entre eux a pourtant cherché à comprendre la situation. "Les soldats de la RPD [la République populaire de Donetsk, autoproclamée par des séparatistes pro-russes en 2014, Ndlr] sont venus le chercher", explique la directrice de Human Rights Watch. "Ils lui ont dit : 'alors, tu as des questions sur les raisons de ta rétention ? Nous allons y répondre.' Puis ils l’ont emmené. Quand ils l’ont ramené, quatre jours plus tard, il était complètement hagard. Il n'a pas dit un mot de ce qui lui était arrivé. Bien qu'il ne porte aucun signe visible de torture, tout laisse penser qu’il a vécu une expérience intense et douloureuse." Les hommes de Kazatske ont finalement récupéré leur passeport et ont été relâchés. Mais aucune explication n'a jamais été avancée sur les raisons de leur si longue incarcération.
Zones d'ombre
Lorsque les Ukrainiens parviennent à passer les tests de filtration, ils reçoivent un document frappé des lettres FP - Filtration Point -, précieux sésame qui permet de se déplacer "librement" à l'intérieur et autour de la région de Donetsk.
"Quant à ceux qui ne passent pas ces filtrages, on sait peu de choses sur leur sort réel", estime Tanya Lokshina. Un groupe d’hommes détenus à Bezimenne a bien tenté de filmer les conditions de vie du "camp de filtration" dans lequel ils avaient été confinés. Ils ont publié la vidéo sur Internet, relate Tanya Lokshina. Mais après sa diffusion sur les réseaux sociaux, les gardiens les ont rassemblés et emmenés. "Selon des informations fiables mais non-officielles, il semblerait qu'ils soient en prison, en territoire contrôlé par la DPR. Ils sont accusés d'avoir filmé sans autorisation et d'avoir diffusé de fausses nouvelles."
"Effrayant"
Sans surprise, le Kremlin nie l’existence de ces "camps de filtration", les qualifiant de "mensonges". De leur côté, les autorités de la RPD autoproclamée rejettent, elles aussi, toutes les accusations ukrainiennes de rétention, filtrage et mauvais traitements sur des civils, au sein de ce qu’elles nomment officiellement des "centres d'accueil".
Au niveau international, ces camps font l’objet de sévères récriminations. Ils sont même parfois comparés aux camps de concentration de l'Allemagne nazie. "Les rapports indiquent que les agents de la sécurité fédérale russe confisquent les passeports et les pièces d'identité, emportent les téléphones portables et séparent les familles les unes des autres", a déclaré Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies, lors d'un point de presse le 5 avril devant le Conseil de sécurité de l'ONU. "Je n'ai pas besoin de préciser à quoi ressemblent ces soi-disant camps de filtration. C'est effrayant et nous ne pouvons pas détourner le regard."
Texte traduit de l'anglais par Aude Mazoué
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Guerre en Ukraine : à Marioupol, le conflit vu à hauteur d'enfant
Le fil du 11 juin
Bruxelles se prononcera "la semaine prochaine" sur l'ambition européenne de l'Ukraine
LE FIL DU 10 JUIN
Guerre en Ukraine : la France prête à participer à une "opération" pour débloquer le port d'Odessa
L'Humanité
Voitures thermiques : l’Europe coupe les moteurs
ActuSous l’impulsion de la gauche et des Verts, les eurodéputés ont rejeté la réforme du marché carbone et deux autres mesures du paquet climat européen, « torpillées par les lobbies et la droite ». La vente des voitures thermiques, en revanche, sera interdite dès 2035 .
Marie-Noëlle BertrandUn coup de théâtre et une victoire : si les séances du Parlement européen réservent souvent des surprises, rares sont celles aussi déroutantes que le vote qui s’est tenu ce mercredi 8 juin. Création d’une taxe carbone aux frontières, mise en place d’un fonds social d’aide à la transition, réforme du marché carbone et interdiction de la vente de voitures thermiques : les eurodéputés devaient se prononcer sur les principales mesures du paquet climat européen. Mais, à la mi-journée, le vote des trois premières a été reporté sine die… sous l’impulsion de ceux-là mêmes qui les défendaient. Les Verts et la gauche européenne ont voté contre, préférant botter en touche plutôt que de laisser passer un texte « torpillé par la droite et les lobbies », souligne dans un communiqué la délégation de la France insoumise au Parlement européen. Ultime retournement en fin d’après-midi, l’interdiction de la vente des véhicules diesel et essence a quant à elle été validée et sera effective dès 2035. Ce qui, une fois n’est pas coutume, est une plutôt bonne nouvelle pour le climat.
Pour rappel, en avril 2021, après d’âpres négociations, un accord avait été trouvé entre les États membres, le Parlement européen et la Commission concernant les objectifs à tenir afin de respecter l’engagement climatique, pris six ans plus tôt à Paris, de limiter la hausse des températures globales à moins de 2 °C.
Un paquet de lois qui devait être adopté cette semaine
Le pacte vert – Green Deal – ainsi conclu prévoit une réduction nette d’au moins 55 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) de l’Union européenne d’ici à 2030, par rapport au niveau enregistré en 1990. Comme tout compromis, celui-ci n’est pas parfait. Ce taux de réduction des émissions prend en compte leur compensation par des puits de carbone naturels, via la reforestation par exemple, ce qui limite le niveau d’efforts réellement opérés.
Par ailleurs, il n’est pas aussi ambitieux que l’aurait souhaité le Parlement européen, lequel réclamait une baisse d’au moins 60 % des émissions de GES – s’appuyant sur les données du Giec, de nombreuses ONG exigeaient même une baisse de 65 %. Ce pacte n’en reste pas moins l’accord le plus encourageant jamais validé par les pays de l’Union. Reste à le rendre effectif et, pour cela, à réorganiser le pan de l’économie le plus impliqué dans le réchauffement climatique. C’était donc l’objectif du paquet de lois qui devait être adopté cette semaine
Urgence climatique : comment inverser la courbe d'ici 3 ansL’une de ses principales mesures concerne le secteur routier qui, incluant les automobiles particulières, est jugé responsable de 72 % des émissions de GES de l’ensemble des transports. La Commission européenne proposait d’interdire la vente de tous les véhicules thermiques, diesel comme essence, à compter de 2035. Passé cette date, seules les voitures dites à zéro émission – 100 % électriques ou hydrogène – pourront être mises sur le marché. Pour le coup, c’est acté.
Des manœuvres jusqu’à la dernière minute
Et pourtant, « la pression des lobbies de l’industrie a été énorme », assure Neil Makaroff, responsable des politiques européennes pour le Réseau Action Climat (RAC France). BMW, par exemple, a tenté d’instaurer un système de crédits carbone à acheter, lequel aurait permis de continuer à vendre des véhicules thermiques au-delà de la date limite. Les manœuvres sont ainsi allées bon train, jusqu’aux dernières heures des débats parlementaires. Les marchands de voitures ne sont pas seuls en cause. Cimentiers et aciéries ont eux aussi donné tout ce qu’ils pouvaient. « Lafarge, ArcelorMittal… ces trois derniers jours, nous avons vu les industriels mettre la pression sur les députés dans les couloirs même du Parlement, pour ne pas avoir à payer le prix de leurs émissions », reprend Neil Makaroff.
La réforme du marché carbone, qui prévoyait l’annulation en 2030 des crédits carbone distribués gratuitement aux grandes entreprises (officiellement pour qu’elles puissent faire face à la concurrence internationale), les inquiétait tout particulièrement. Eurofer, qui représente les 34 principales aciéries européennes, n’a pas lésiné sur les arguments, assurant, sans plus étayer ses propos, qu’une telle mesure coûterait au bas mot 30 000 emplois à l’Europe. La droite européenne a suivi. L’amendement sur le point d’être adopté repoussait l’échéance à 2034, autrement dit dans douze ans. Les Verts et la gauche ont dit non.
Le processus a été le même concernant la création d’une taxe carbone sur les produits importés depuis l’extérieur de l’UE, ainsi que sur celle d’un fonds social. L’ensemble va devoir être rediscuté en commission environnementale. Un coup de poker dont il peut ressortir le meilleur comme le pire, mais qui témoigne, quoi qu’il en soit, de la fracture européenne persistante sur la question climatique.
Climatparlement européen New York Times - World
Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
A firebrand Haitian president tried to hold France to account for its years of exploitation. He soon found himself ousted from power.
A firebrand Haitian president tried to hold France to account for its years of exploitation. He soon found himself ousted from power.
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Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
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By Constant Méheut, Catherine Porter, Selam Gebrekidan and Matt Apuzzo
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The shock came midway through the speech.
“Reparation!” boomed Jean-Bertrand Aristide, Haiti’s firebrand president, to the cheers of the farmers, workers and students in the crowd.
The French ambassador sitting on stage hid his alarm behind an awkward smile. He knew Mr. Aristide well enough to expect barbs at Haiti’s former French colonizers and slave masters. But on that day, April 7, 2003, the president suddenly started calling for reparations, a bombshell that became a hallmark of his presidency — and, diplomats now concede, part of his undoing.
“We had to try to defuse it,” the French ambassador, Yves Gaudeul, said of Mr. Aristide’s call for reparations, calling it an “explosive.”
With his remarks, Mr. Aristide tried to excavate a history that remains all but buried in France. Long after Haitians threw off their shackles, beat Napoleon’s forces and won their independence two centuries ago, France came back with warships and an unheard-of demand: that Haitians pay astounding amounts of money to their former slave masters, or face war again.
Haiti became the first and only nation to pay reparations to its former masters and their descendants for generations. According to a New York Times analysis of thousands of pages of archival documents, it shipped the equivalent of hundreds of millions of dollars to France, setting off a cycle of perpetual debt that sapped Haiti’s ability to build a nation for more than 100 years.
Yet to this day, that history is not taught in French schools, and many of the country’s most prominent aristocratic families are unaware that their ancestors kept collecting payments from Haiti’s poorest people — long after the end of slavery.
Mr. Aristide, Haiti’s first democratically elected president after decades of dictatorship, wanted France to do far more than acknowledge its past. He wanted restitution.
“What beautiful schools, universities and hospitals we will be able to build for our children!” he told the crowd. “How much food we will have in abundance!”
The consequences were immediate, and lasting. In interviews, a dozen French and Haitian political figures recounted how a worried France worked quickly and doggedly to stifle Mr. Aristide’s call for reparations before siding with his opponents and collaborating with the United States to remove him from power.
France and the United States have long said that Mr. Aristide’s call for restitution had nothing to do with his ouster, that he had taken an autocratic turn, lost control of the country, and was spirited into exile to prevent Haiti, already heaving with turmoil, from careening into chaos. But France’s ambassador to Haiti at the time, Thierry Burkard, said in an interview that France and the United States had effectively orchestrated “a coup” against Mr. Aristide, and that his abrupt removal was “probably a bit about” his call for reparations from France, too.
“It made our job easier” to dismiss the reparations claims without Mr. Aristide in office, Mr. Burkard noted.
The showdown underscores how, two centuries after France forced Haitians to pay their former slave masters for the liberty they had already won in battle, the effects continue to ripple through the politics of both countries. By calling for restitution, Haiti, a nation born from what historians call the world’s most successful slave rebellion, struck at France’s national identity as a beacon of human rights and threatened to inspire others with historical grievances against France to follow its lead, from the Caribbean to Africa.
“We were very disdainful of Haiti,” Mr. Gaudeul recalled. “What I think we will never forgive Haiti for, deep down, is that it is the country that beat us.”
Even after Mr. Aristide’s removal in 2004, the calls for restitution have continued to reverberate, leading to a stunning concession more than a decade later by François Hollande, France’s president, who referred to the money Haiti was forced to hand over as “the ransom of independence.”
Since then, scholars have increasingly explored the history of Haiti’s payments. Just this past December, at a conference on the grounds of the French Finance Ministry, one of the most prominent French historians on relations between the two countries, Jean-François Brière, called the payments a form of “meta-slavery” that prevented Haiti from breaking free of France, long after independence.
“All French people are affected” by the nation’s past in Haiti, said Jean-Marc Ayrault, a former French prime minister. Yet, he said, French students don’t learn about it and few officials discuss it.
“It’s never taught,” he said. “It’s never explained.”
$21,685,135,571.48
Mr. Gaudeul, France’s former ambassador to Haiti, wanted to negotiate.
Mr. Aristide’s sudden call for restitution was a political hand grenade, he feared, threatening to embarrass France on the world stage and rip apart relations between the two countries.
Yet Mr. Aristide’s stance was not unreasonable, he recalled thinking.
“He wasn’t wrong to say how much harm it had done to his country,” Mr. Gaudeul said of France’s history in Haiti, “and to ask France for compensation in turn.”
The ambassador said he urged the French government to open discussions with Haiti to help defuse the situation, but was firmly rejected.
“I didn’t understand how we could be so stupid,” Mr. Gaudeul said.
Mr. Aristide, a polarizing figure who rose to office as a champion of the poor, knew his campaign was contentious and had timed it for maximal impact: He announced his demand on the 200th anniversary of the death of Toussaint Louverture, the Haitian revolutionary leader seized by Napoleon’s forces and carted off to prison in France, where he died without trial.
“Why, after 200 years, is Haiti this impoverished?” Mr. Aristide said in a recent interview at his home in a suburb of Haiti’s capital. One of the reasons, he said, was the enormous amount of money Haiti had been forced to hand over to France for generations — a heavy burden often called “the independence debt.”
Mr. Aristide uncovered this history only after he had already been ousted from office the first time, his aides said, when a military coup deposed him in 1991 and forced him into exile in the United States. He began immersing himself in the growing scholarship on a history that, even as Haiti’s president, he knew little about.
After the Americans helped restore him to power, he was re-elected in 2000 and intensified his research. “He would call many times, asking for more information,” recalled Dr. Francis Saint-Hubert, a Haitian physician who had studied the links between the abysmal state of public health in Haiti and the money siphoned off by France.
On the bicentennial, Mr. Aristide upped the political ante by declaring the precise amount he said France owed Haiti: $21,685,135,571.48.
French diplomats and some Haitians mocked the multibillion dollar figure as a misguided publicity stunt by a demagogue trying to maintain his grip on power. A group of 130 Haitian intellectuals denounced the restitution campaign as a “desperate attempt” to distract attention from the Aristide government’s “totalitarian drift, incompetence and corruption.” A French Foreign Ministry spokesman said France did not need to take “lessons” from Haiti’s leaders.
But a New York Times analysis of the long-term damage done by sending enormous sums to France shows that Haiti’s losses may have been surprisingly close to Mr. Aristide’s figure.
In fact, his estimate may have even been modest.
The Times scoured thousands of pages of archival government documents to determine how much Haiti sent to France over the course of generations, not just in official payments to former slaveholders, but also for a loan to help pay them. We found that Haiti paid France a total of $560 million in today’s dollars.
But that only begins to account for the loss. With the help of 15 leading economists from around the world, we modeled what might have happened if that money had gone into the Haitian economy, rather than being shipped off to France without getting any goods or services in return.
Our estimates found that over time, the payments to France cost Haiti from $21 billion to $115 billion in lost economic growth. Put in perspective, that is anywhere from one to 8 times the size of Haiti’s entire economy in 2020.
“We were building a path to the truth,” Mr. Aristide said in the interview, without being told the outcome of The Times’s analysis.
The French Fight Back
Mr. Aristide’s calls for reparations grew bolder. Banners, bumper stickers, government ads and graffiti demanding restitution were plastered around the country.
The government hired Bichot Avocats, a French law firm, and Günther Handl, a professor of international law, to draft legal arguments and find a court where Haiti could press its case, according to hundreds of pages of documents and email exchanges reviewed for the first time by The Times.
The chances of legal success appeared uncertain. But the legwork seemed less about winning at trial than pressuring France.
“As part of this strategy,” Mr. Handl wrote in a November 2003 email to Ira Kurzban, an American lawyer who served as counsel for Haiti’s government, “Haiti must convey to France” that there are suitable opportunities “for washing France’s dirty laundry in public.”
France’s views soon shifted from disdain to concern, former officials said, especially as Mr. Aristide invited other former colonies to join his fight. It sent a new ambassador to Haiti, Mr. Burkard, who saw the restitution campaign as “a trap” that risked opening the floodgates for similar demands from former French colonies.
“Algeria can perfectly make claims, as well as most of our colonies,” recalled Mr. Burkard. “There was no end to it. It would have set a precedent that we would have been greatly blamed for.”
France moved swiftly. Soon after Mr. Burkard arrived in Haiti, France’s foreign minister launched a commission headed by a famous philosopher, Régis Debray. The commission was publicly tasked with exploring ways to improve French-Haitian relations. But in private, another mandate was made clear, according to both Mr. Burkard and Mr. Debray: to shift the discussion away from reparations.
Mr. Burkard, now retired, said Mr. Debray was “instructed not to say a word in favor of restitution.”
The commission’s trip to Haiti in December 2003 was tense, according to interviews with six of its members and with several Haitian officials. The group went to a meeting at the Foreign Ministry with armed officers, prompting Mr. Aristide’s team to protest what it saw as intimidation.
“You have not demonstrated anything serious on this subject,” Mr. Debray said, dismissing the restitution request, according to handwritten notes taken by a commission member.
Mr. Debray said in an interview that while he deplored the fact that the history of France’s colonial rule in Haiti had been erased from French memory, he considered the restitution request “some demagogy for a 7-year-old child.”
Dr. Saint-Hubert, the Haitian physician, who was seated at a conference table during the meeting, said Mr. Debray argued that France owed a moral debt to Haiti — not a financial one.
“What we paid, it wasn’t in morals,” Dr. Saint-Hubert recalled responding. “It was cash. Good solid cash.”
Several members of the French commission told The Times that they saw the Haitian president as corrupt, and worried that any money given to him would be used for personal gain.
Clashes between Mr. Aristide’s supporters and opponents had grown violent, and Mr. Aristide’s government was accused of cracking down on dissent. Human rights groups said his police force and “pro-government thugs” were attacking opponents and the independent press. American officials accused — and later convicted — some members of his administration of drug trafficking.
In its final report, the commission praised Mr. Aristide’s adversaries as a hopeful sign of “a civil opposition” that is “ready to assume its civic rights and duties.” It hinted that Mr. Aristide might not last in office and discussed “a future interim government.” Jacky Dahomay, a French philosopher and commission member, said he “was in favor of Aristide leaving.”
In mid-December, Mr. Debray showed up at Mr. Aristide’s presidential palace in Port-au-Prince to deliver a warning.
“It smells like trouble for you,” Mr. Debray said he had told Mr. Aristide, advising him to leave office to avoid a fate like Salvador Allende’s, the Chilean president who died in 1973 as his presidential palace was overrun by the military.
Mr. Debray said in the interview that he had wanted only to help save the president’s life, and warned him that the United States planned to depose him. But Mr. Burkard said Mr. Debray had gone “too far,” and Mr. Aristide publicly said he had been told to resign.
“The threats were clear and direct: ‘Either you resign, or you can be shot!’” Mr. Aristide later said of the meeting.
A Flight to Anywhere
The pilots didn’t know where they were going. Neither did Mr. Aristide. The plane circled for hours, the blinds drawn, while French officials scrambled to find a country willing to take him.
It was Feb. 29, 2004, and Mr. Aristide had just been removed from power.
Before dawn, Luis Moreno, a senior American diplomat, had driven through the large gate of the president’s walled compound and climbed the steps to the front door, accompanied by security officers from the State Department.
Mr. Moreno had helped Mr. Aristide return to Haiti after the military ousted him a decade earlier. Now, the opposite was happening: Mr. Moreno greeted the president — and asked for his resignation letter.
Minutes later, Mr. Aristide and his wife were taken to the airport, where an American-chartered plane flew them into exile.
“How ironic it was that I was one of the first people to shake his hand when he returned out of exile,” Mr. Moreno recalled saying to Mr. Aristide. “And now I was going to be the last one to say goodbye to him.”
With the plane in the air, Mr. Burkard said, the French authorities pleaded with the leaders of three African countries to take Mr. Aristide in. All refused. At last, the Central African Republic, a former French colony, agreed. Mr. Aristide stayed there about two weeks before being sent into exile, briefly in Jamaica and then in South Africa, until 2011.
Mr. Aristide called it a kidnapping. Secretary of State Colin L. Powell called that “absolutely baseless, absurd” and, along with France, said the president had left power willingly.
To this day, many French and American officials maintain that Mr. Aristide resigned to prevent the political crisis upending Haiti from escalating into civil war. Armed rebels were closing in on Port-au-Prince. France had publicly urged Mr. Aristide to step down, while the United States had strongly hinted at it.
Mr. Moreno said Mr. Aristide’s departure “was all at his behest” and that he “wanted to avoid a bloodshed.”
But Mr. Aristide’s resignation letter was written in Haitian Creole, and debates over the proper translation continue to this day. Mr. Burkard, the former ambassador at the time, said that the letter was “ambiguous,” and that the wording did not exactly point to a resignation.
He also acknowledged, for the first time, that France and the United States had effectively orchestrated “a coup” against Mr. Aristide by pressuring him to step down and taking him into exile. Another former French ambassador to Haiti, Philippe Selz, a member of the French commission to Haiti, said in an interview that the decision had been made in advance “to extradite the president, to send him away.”
A few weeks after his removal, Gérard Latortue, Haiti’s new Western-backed interim leader, met with President Jacques Chirac of France, walked out of the gilded Élysée Palace in Paris and told reporters that he had dropped the restitution claims. French-Haitian relations needed a new start, he said, after being “negatively affected by all the efforts of the former regime to demand restitution of the independence debt.”
A Silenced History
Looking back, Mr. Gaudeul, the former ambassador, said France’s combative response to the restitution claims had been rooted in its reluctance to reckon with a past that challenged its national narrative as a champion of universal human rights.
“Haiti was really a very bad example” for France, he said.
Much of the nation’s history in Haiti remains distorted, downplayed or forgotten, researchers say. Barely any French textbooks mention that by the late 1780s, Saint-Domingue, the name of Haiti under colonial rule, absorbed 40 percent of the entire trans-Atlantic slave trade, they say. Or that Napoleon, when he tried to reinstate French rule over Haiti in 1803, lost more soldiers there than at Waterloo.
A report published in 2020 by France’s Foundation for the Remembrance of Slavery found that only one in 10 French primary and secondary school students learn about Toussaint Louverture and the Haitian revolution.
As for the history of Haiti’s payments to France, it is “not included in the French school curriculum at any level,” said Nadia Wainstain, a history teacher who coordinated the foundation’s report.
France’s education ministry said the report did not account for some of the instruction on Haiti in French middle schools, but it acknowledged that the ministry had never discussed teaching students about the payments to former slaveholders.
Even the descendants of slaveholders who were paid say they have been largely left in the dark.
They include members of Napoleon’s family, European royalty and some of France’s most famous aristocratic families. Very few of the 31 descendants contacted by The Times said they were aware of this past.
“I didn’t know about it,” said Louis Baudon de Mony-Pajol, a sixth-generation descendant of Jean-Joseph de Laborde, a banker to King Louis XV who was also one of the biggest slaveholders in Haiti, comparing this history to “a political and social bombshell” threatening to ignite a cultural war.
Emmanuel de la Burgade, a descendant of another slaveholder, said he had discovered the history only while writing a book about his family. When he told his father about it, he remembered him answering, “Don’t tell anyone.”
Several Laborde descendants said they discovered their family’s past while reading the news in 2015 that an antiracism group in France announced it would sue Ernest-Antoine Seillière de Laborde, a rich French businessman, for having profited from the slave trade.
“It was scathing news,” said Natalie Balsan, a seventh-generation Laborde descendant. “To know that I was the descendant of a slave owner was quite a slap in the face.”
In the late 18th century, Jean-Joseph de Laborde shipped nearly 10,000 Africans to Haiti on his slave ships and enslaved as many as 2,000 people on his plantations there, many of whom died. A village in southwestern Haiti is still named after him.
Laborde lost his plantations during Haiti’s slave uprising and was guillotined by French revolutionaries in Paris in 1794. But two of his children, Alexandre and Nathalie, received compensation totaling about $1.7 million in today’s dollars — the biggest payout to a single family, according to a database compiled by Oliver Gliech, a German historian.
The lawsuit against his descendant never happened, but it ignited a discussion in the family. Cousins started to exchange emails. Mr. Seillière de Laborde — a former head of France’s largest business lobby and an heir to the Wendel family, one of France’s richest — consulted several historians to look into the payments to his family.
One historian said the money had most likely been squandered by Alexandre, the son, who died broke. Mr. Seillière de Laborde did not respond to several interview requests made through his family and business associates.
Five Laborde descendants, including Ms. Balsan, said they did not feel responsible for their ancestor’s actions. But she supported the restitution claims, saying they were “justified” by the damage suffered. Mr. Baudon de Mony-Pajol, her cousin, disagreed, saying that France did not have to show repentance and that the calls for restitution were part of a “woke culture” coming from the United States.
Romée de Villeneuve Bargemont, 22, another Laborde descendant, said he regretted not having learned this history in school. A 10-volume family biography lies in a cardboard box in his apartment in Paris, the history of the compensation payments occupying barely a few lines.
“France’s longstanding policy on history has been more or less to forget,” he said.
A Painful Reckoning
Haiti’s payments to its former slave masters added up for generations, costing its economy billions of dollars over time, The Times analysis found, and a little-known public bank called the Caisse des Dépôts et Consignations collected the vast majority of the money.
But after Haiti’s disastrous earthquake in 2010, Didier Le Bret, the French ambassador, said the bank reached out to him to help and, at least partly, make amends: It donated about $400,000.
A spokesman for the bank said the donation was simply part of its policy to help countries afflicted by humanitarian disaster. But Augustin de Romanet, the bank’s director at the time of the donation, told The Times that “there were probably some useful things to do toward Haiti, in view of what had happened in the past.”
The bank’s discreet gesture, however small, spoke to a broader phenomenon: Mr. Aristide has been out of power since 2004, but his fight has forced a slow, often painful, reckoning in France.
In recent years, famous intellectuals have spoken out in favor of restitution, and academics have increasingly explored the economic and legal aspects of reparations. Last year, France’s national public research organization published a database listing compensation paid to French slaveholders, including the ones from Haiti.
Myriam Cottias, who oversaw the database, was a member of the French commission that dismissed Mr. Aristide’s calls for restitution two decades ago. But she said that her views had changed, and that reparations should be discussed.
“The debate, yes, it must be raised,” she said.
The French authorities have, at times, shown some willingness to address this past as well. In mid-December, France’s finance ministry hosted, for the first time, an international symposium on the economics of slavery, with conferences focusing specifically on the history of Haiti’s payments to France.
But the public discussion has involved some rhetorical tightrope walking.
In his 2015 speech, Mr. Hollande, France’s president, acknowledged that Haiti’s payments to its former slave masters were sometimes called “the ransom of independence.”
“When I come to Haiti,” he said, “I will, for my part, pay off the debt we have.”
The crowd before him, which included African heads of state and the Haitian president, instantly stood up in applause.
“People cried,” recalled Michaëlle Jean, the former secretary-general of the International Organization of la Francophonie, who attended the speech. “It was immense.”
A few hours later, Mr. Hollande’s aides issued a major caveat: Mr. Hollande was speaking only of a “moral debt” France owed to Haiti, not a financial one. The French government maintains the same position today. (Mr. Hollande declined to comment for this article.)
France’s delicate stance toward Haiti reflects a lingering uncertainty, at times a malaise, over the way to address the country’s colonial and slave-owning past. In 2016, France’s parliament symbolically repealed the 1825 ordinance that required the Haitian payments to former slaveholders — but stopped short of considering any financial restitution.
“One cannot, objectively, present the slightest argument that claims we owe nothing to Haiti,” Christiane Taubira, a justice minister in Mr. Hollande’s government, said in an interview.
Looking back, Mr. Aristide said that his restitution campaign had at least led to French acknowledgments of its past.
“If I hadn’t asked the question in 2003, probably in 2015 François Hollande wouldn’t have admitted to the debt,” he said.
“That was a step,” he said. “It’s not finished.”
The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers
Haiti’s Lost Billions
How a French Bank Captured Haiti
Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.
Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
Research was contributed by Daphné Anglès and Claire Khelfaoui in Paris, Charles Archin, Harold Isaac, Ricardo Lambert and Gessika Thomas in Port-au-Prince, Haiti, and Allison Hannaford from North Bay, Ontario. Photo editing by Craig Allen. Produced by Rumsey Taylor. Additional production by Gray Beltran.
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France24 - Monde
L'OMC joue sa crédibilité à Genève
Publié le : 13/06/2022 - 11:27
Christophe DANSETTE
Christophe DANSETTE
La douzième réunion des ministres de l'OMC se tient jusqu'à mercredi à Genève. Reportée au mois de novembre en raison du variant Omicron, elle se tient cette fois en présidentiel, une première depuis 2017. Cette rencontre s'était alors traduite par un cuisant échec. La directrice de l'organisation, la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala, espère pouvoir annoncer au moins un accord alors que les membres vont notamment aborder les dossiers de la pêche ou des brevets des vaccins anti-Covid.
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Intempéries. Après le gel et la sécheresse, le déluge…
Actu À cause des orages de grêle du week-end, nombre d’agriculteurs ont vu leurs récoltes détruites. Certains ne peuvent même pas compter sur les assurances.
Emilio MesletC’est ce qu’on appelle une série noire. Sauf que celle-ci n’est pas due au hasard mais très probablement au dérèglement climatique, dont les agriculteurs comptent parmi les premières victimes. Ces derniers affrontent une année 2022 cataclysmique qui n’est clairement pas synonyme de prospérité. Ils ont déjà dû faire face au gel dévastateur du printemps, puis à une importante et inquiétante sécheresse en mai, laquelle devrait durer tout l’été, selon les prévisions de Météo France. La triste série s’est poursuivie, le week-end passé, avec un intense épisode orageux qui a touché 65 départements français.
Une femme est morte noyée à Rouen (Seine-Maritime), coincée sous une voiture après avoir été emportée par une coulée de boue, et quinze personnes ont été blessées, dont deux gravement. Au-delà du terrible bilan humain, les dégâts sont aussi gigantesques dans l’agriculture. La présidente de la FNSEA, principal syndicat du secteur, Christiane Lambert, parle d’une « vraie catastrophe ».
Ce week-end, le ciel noir a été traversé par près de 50 000 éclairs sur l’ensemble du territoire. Les bourrasques ont même dépassé les 100 km/h par endroits. Une pluie battante et des grêlons – mesurant parfois plus de trois centimètres de rayon – se sont abattus partout. Les filets anti-grêle n’ont pas suffi : les vignes comme les champs de blé, d’orge, de maïs ou de soja ont été ravagés. Des mois de travail réduits à néant en quelques instants. Des dizaines d’exploitations se retrouvent dans un pétrin innommable. « Quand il s’agit de grêlons gros comme des balles de ping-pong ou de tennis, même les toits en tôle des bâtiments sont percés, commente Christiane Lambert à l’AFP. Il n’y a pas de protection possible. »
« Catastrophe naturelle »
Si l’ampleur des dégâts est en cours d’évaluation par les services de l’État, la FNSEA recense « plus de 40 départements » frappés par la grêle, du Gers à l’Allier en passant par les Yvelines comme le Morbihan. C’est, d’après Gérald Darmanin, « la première fois depuis vingt ans » qu’autant de zones du territoire sont simultanément frappées par des orages. Le ministre de l’Intérieur promet de demander à Élisabeth Borne, la première ministre, de décréter « l’état de catastrophe naturelle » d’ici à la « fin de semaine ».
Se pose dès à présent la question de l’indemnisation des agriculteurs victimes, pour qui les pertes sont colossales. D’autant plus que le dernier événement compromet parfois les récoltes de 2023, notamment en viticulture où seul un exploitant sur trois est assuré. Les autres ne peuvent compter que sur la solidarité nationale. C’est pourquoi Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, a annoncé lundi une série de mesures visant à soulager les exploitations. Parmi elles, on trouve l’étalement du remboursement des prêts garantis par l’État ou « l’allègement de charges sociales, la défiscalisation sur la taxe sur le foncier non bâti ». En attendant l’entrée en vigueur, prévue le 1er janvier 2023, de la réforme de l’assurance-récolte, censée aider les agriculteurs à s’assurer contre les aléas climatiques.
intempériesagricultureClimat BBC
YouTube accused of not tackling Musk Bitcoin scam streams
By Joe TidyCyber reporter
YouTube is being criticised for failing to tackle a network of cyber-criminals streaming fake Elon Musk videos to scam viewers.
The criminals are hijacking YouTube accounts and using the videos to promote bogus cryptocurrency giveaways.
BBC News found dozens of these streams being watched by tens of thousands of people over four days this month.
On Tuesday, Elon Musk said YouTube was not tackling "scam ads". YouTube says it removes channels that are reported.
For many months, the streams have been fooling thousands of people into sending cryptocurrency to criminals, thinking they will receive a prize from Mr Musk.
One of the most common links to website https://elon-x2.live/, which invites people to double their money by sending Bitcoin or Ethereum to the digital-wallet addresses advertised.
Wallet transaction history shows the scammers made $243,000 (£194,000) in just over a week:
Analysts at Whale Alert say giveaway scammer wallets they track show profits of:
Every few days, the hackers change the name and picture of dozens of YouTube channels to make them look like official Tesla channels, the electric-car manufacturer of which Mr Musk is chief executive.
They are thought to buy email-and-password pairs from previous data breaches online - or simply try common passwords with known email addresses.
Chilean urban-music artist Aisack had YouTube channel hacked and hijacked two weeks ago.
"My followers on other social networks started asking me what is going on with the name of my channel and were very confused about why I was streaming Tesla content," he said.
"It is very frustrating that your YouTube channel is hacked after dedicating so many years of work to it.
"I feel completely violated and insecure.
"The hacking of my channel has hurt me a lot, since I am a few days away from releasing a new music video and now I am creating a second channel as a back-up and re-uploading more than 10 years of work on YouTube.
"YouTube is not doing enough on security issues to prevent hacker attacks, since many users are in the same situation as me."
YouTube said it had removed one of the channels BBC News had alerted it to, adding: "We have strict Community Guidelines prohibiting scams, including Impersonation and hacking."
Last year, one man hoping to double his money sent scammers $400,000 worth of bitcoins, after seeing a fake advert on Twitter.
So far this year, scammers are having less success, Whale Alert founder Frank van Weert said, but still making millions and set for a boost if the price of Bitcoin rises.
"The numbers are going down compared to 2021 - but there are still plenty of victims falling for it, as they evolve their tactics," Mr Van Weert said.
"Right now, they have been overfishing the sea a bit, especially with Bitcoin prices going down, but that will change as not enough is being done to stop them."
The scammers could be stopped if cryptocurrency exchanges blocked their wallets to prevent them cashing out their stolen coins, he added.
The vast majority of the fake livestreams show financial firm ARK Invest's July panel with Musk and then Twitter chief executive Jack Dorsey
An spokeswoman told BBC News ARK "is aware of hacked third-party YouTube channels fraudulently posing as ARK".
"These accounts are impersonators and not affiliated with ARK Invest in any way," she said.
"ARK Invest will never use YouTube or other social media to solicit money, including cryptocurrency."
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Opex 360
Rheinmetall et Krauss-Maffei Wegmann s’associent pour assurer le soutien des blindés de l’Otan dans les pays baltes
par Laurent Lagneau · 8 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrer1Vingt-quatre heures après que le chancelier allemand, Olaf Scholz, a indiqué que la Bundeswehr déploiera une « brigade robuste » en Lituanie afin de renforcer le flanc oriental de l’Otan face à la Russie, Rheinmetall et Krauss-Maffei Wegmann ont annoncé la création d’une co-entreprise qui, appelée Lithuania Defence Services, sera chargée d’assurer un soutien logistique aux unités engagées dans les pays baltes.
Cette filiale commune aux deux industriels allemands [qui se partagent son capital à parts égales] va commencer ses activités dès juin 2022. Pour cela, elle dispose d’un « centre de maintenance et de logistique à la fine pointe de la technologie » de 12’000 mètres carrés, implanté à Jonaga, soit à deux pas de la base de Rukla [Lituanie], où est déployé le bataillon multinational dont l’Allemagne est la nation-cadre.
Dans un premier temps, Lithuania Defence Services aura à s’occuper du Maintien en condition opérationnel [MCO] des véhicules blindés de combat d’infanterie « Boxer » [ou « Vilkas »] en service au sein de l’armée lituanienne. Puis ses activités s’étendront aux véhicules de facture allemande mis en oeuvre par les unités engagés dans les pays baltes sous la bannière de l’Otan, à savoir les obusiers automoteurs PzH 2000, les chars Leopard 2 et les blindés Puma.
#Rheinmetall and Krauss-Maffei Wegmann set up joint venture for servicing #NATO vehicles in the Baltic States.https://t.co/Hx7Uv91A21 #Defence #Military pic.twitter.com/Lr2iUDouzI
— Rheinmetall (@RheinmetallAG) June 8, 2022
« En tant que fabricants d’équipements de toutes ces plateformes, Rheinmetall et Krauss-Maffei Wegmann possèdent un savoir-faire inégalé », font valoir les deux industriels allemands.
Pour Rheinmetall, cette filiale implantée en Lituanie permettra notamment de réduire le temps d’intervention sur les véhicules en cas de besoin, d’améliorer la chaîne d’approvisionnement en pièces détachées et, surtout, de « promouvoir l’interopérabilité entre les forces armées et les industriels de la défense des États membres de l’Otan ». En outre, ce centre logistique pourrait être très utile dans le cas où le passage de Suwalki, coincé entre l’enclave russe de Kaliningrad et la Biélorussie venait à être bloqué…
Rheinmetall et Krauss-Maffei Wegmann s’associent pour assurer le soutien des blindés de l’Otan dans les pays baltes
par Laurent Lagneau · 8 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer1Vingt-quatre heures après que le chancelier allemand, Olaf Scholz, a indiqué que la Bundeswehr déploiera une « brigade robuste » en Lituanie afin de renforcer le flanc oriental de l’Otan face à la Russie, Rheinmetall et Krauss-Maffei Wegmann ont annoncé la création d’une co-entreprise qui, appelée Lithuania Defence Services, sera chargée d’assurer un soutien logistique aux unités engagées dans les pays baltes.
Cette filiale commune aux deux industriels allemands [qui se partagent son capital à parts égales] va commencer ses activités dès juin 2022. Pour cela, elle dispose d’un « centre de maintenance et de logistique à la fine pointe de la technologie » de 12’000 mètres carrés, implanté à Jonaga, soit à deux pas de la base de Rukla [Lituanie], où est déployé le bataillon multinational dont l’Allemagne est la nation-cadre.
Dans un premier temps, Lithuania Defence Services aura à s’occuper du Maintien en condition opérationnel [MCO] des véhicules blindés de combat d’infanterie « Boxer » [ou « Vilkas »] en service au sein de l’armée lituanienne. Puis ses activités s’étendront aux véhicules de facture allemande mis en oeuvre par les unités engagés dans les pays baltes sous la bannière de l’Otan, à savoir les obusiers automoteurs PzH 2000, les chars Leopard 2 et les blindés Puma.
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— Rheinmetall (@RheinmetallAG) June 8, 2022
« En tant que fabricants d’équipements de toutes ces plateformes, Rheinmetall et Krauss-Maffei Wegmann possèdent un savoir-faire inégalé », font valoir les deux industriels allemands.
Pour Rheinmetall, cette filiale implantée en Lituanie permettra notamment de réduire le temps d’intervention sur les véhicules en cas de besoin, d’améliorer la chaîne d’approvisionnement en pièces détachées et, surtout, de « promouvoir l’interopérabilité entre les forces armées et les industriels de la défense des États membres de l’Otan ». En outre, ce centre logistique pourrait être très utile dans le cas où le passage de Suwalki, coincé entre l’enclave russe de Kaliningrad et la Biélorussie venait à être bloqué…
PartagezTweetezPartagezEnregistrer1Vingt-quatre heures après que le chancelier allemand, Olaf Scholz, a indiqué que la Bundeswehr déploiera une « brigade robuste » en Lituanie afin de renforcer le flanc oriental de l’Otan face à la Russie, Rheinmetall et Krauss-Maffei Wegmann ont annoncé la création d’une co-entreprise qui, appelée Lithuania Defence Services, sera chargée d’assurer un soutien logistique aux unités engagées dans les pays baltes.
Cette filiale commune aux deux industriels allemands [qui se partagent son capital à parts égales] va commencer ses activités dès juin 2022. Pour cela, elle dispose d’un « centre de maintenance et de logistique à la fine pointe de la technologie » de 12’000 mètres carrés, implanté à Jonaga, soit à deux pas de la base de Rukla [Lituanie], où est déployé le bataillon multinational dont l’Allemagne est la nation-cadre.
Dans un premier temps, Lithuania Defence Services aura à s’occuper du Maintien en condition opérationnel [MCO] des véhicules blindés de combat d’infanterie « Boxer » [ou « Vilkas »] en service au sein de l’armée lituanienne. Puis ses activités s’étendront aux véhicules de facture allemande mis en oeuvre par les unités engagés dans les pays baltes sous la bannière de l’Otan, à savoir les obusiers automoteurs PzH 2000, les chars Leopard 2 et les blindés Puma.
#Rheinmetall and Krauss-Maffei Wegmann set up joint venture for servicing #NATO vehicles in the Baltic States.https://t.co/Hx7Uv91A21 #Defence #Military pic.twitter.com/Lr2iUDouzI
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« En tant que fabricants d’équipements de toutes ces plateformes, Rheinmetall et Krauss-Maffei Wegmann possèdent un savoir-faire inégalé », font valoir les deux industriels allemands.
Pour Rheinmetall, cette filiale implantée en Lituanie permettra notamment de réduire le temps d’intervention sur les véhicules en cas de besoin, d’améliorer la chaîne d’approvisionnement en pièces détachées et, surtout, de « promouvoir l’interopérabilité entre les forces armées et les industriels de la défense des États membres de l’Otan ». En outre, ce centre logistique pourrait être très utile dans le cas où le passage de Suwalki, coincé entre l’enclave russe de Kaliningrad et la Biélorussie venait à être bloqué…
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Cette filiale commune aux deux industriels allemands [qui se partagent son capital à parts égales] va commencer ses activités dès juin 2022. Pour cela, elle dispose d’un « centre de maintenance et de logistique à la fine pointe de la technologie » de 12’000 mètres carrés, implanté à Jonaga, soit à deux pas de la base de Rukla [Lituanie], où est déployé le bataillon multinational dont l’Allemagne est la nation-cadre.
Dans un premier temps, Lithuania Defence Services aura à s’occuper du Maintien en condition opérationnel [MCO] des véhicules blindés de combat d’infanterie « Boxer » [ou « Vilkas »] en service au sein de l’armée lituanienne. Puis ses activités s’étendront aux véhicules de facture allemande mis en oeuvre par les unités engagés dans les pays baltes sous la bannière de l’Otan, à savoir les obusiers automoteurs PzH 2000, les chars Leopard 2 et les blindés Puma.
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June 8, 2022
« En tant que fabricants d’équipements de toutes ces plateformes, Rheinmetall et Krauss-Maffei Wegmann possèdent un savoir-faire inégalé », font valoir les deux industriels allemands.
Pour Rheinmetall, cette filiale implantée en Lituanie permettra notamment de réduire le temps d’intervention sur les véhicules en cas de besoin, d’améliorer la chaîne d’approvisionnement en pièces détachées et, surtout, de « promouvoir l’interopérabilité entre les forces armées et les industriels de la défense des États membres de l’Otan ». En outre, ce centre logistique pourrait être très utile dans le cas où le passage de Suwalki, coincé entre l’enclave russe de Kaliningrad et la Biélorussie venait à être bloqué…
France24 - Monde
Entre l'Irak et l’Arabie saoudite, une frontière entrouverte (1/4)
Publié le : 10/06/2022 - 11:44
Séverine BARDON
Lucile WASSERMANN
La crise migratoire, la montée des nationalismes et la pandémie de Covid-19 ont remis les frontières au cœur de l’actualité. Si celles-ci n’avaient pas disparu, la mondialisation des économies, l’essor des transports et les nouvelles mobilités avaient largement contribué à les faire oublier, du moins dans de nombreuses régions. France 24 consacre une série documentaire aux frontières dont l'évolution raconte notre époque. C'est le cas de celle qui sépare l'Irak et l'Arabie saoudite, deux pays qui avaient rompu leurs relations diplomatiques après l’invasion du Koweït en 1990. Lucile Wassermann s'est rendue au poste-frontière d’Arar, qui reprend vie au milieu du désert.
Après l’invasion du Koweït par Saddam Hussein en 1990, l'Arabie saoudite avait fermé sa frontière et coupé toute relation avec l’Irak. Ce n’est que 30 ans plus tard, le 18 novembre 2020, que le poste d’Arar s’est à nouveau entrouvert. C’est actuellement le seul point de passage sur les 800 kilomètres de frontière entre les deux pays. Une soixantaine de camions s’y rend tous les jours.
Mais impossible pour eux de traverser. Les camions en provenance des deux pays sont parqués dans une cour grillagée. Les marchandises y sont échangées puis les chauffeurs repartent, chacun de son côté. À ce jour, les hommes n’ont toujours pas le droit de passer ; seules les cargaisons passent la frontière.
Même si elle est encore imparfaite, et parfois frustrante, l’ouverture du poste-frontière d’Arar marque le début d’une nouvelle ère dans les relations entre l’Irak et l’Arabie saoudite. Pour les populations transfrontalières, elle est synonyme de nouveaux espoirs : Bagdad et Riyad parlent aujourd’hui d’ouvrir deux points de passage supplémentaires.
Entre la Guyane et le Brésil, une frontière incontrôlable
Entre le Kenya et l'Ouganda, une frontière indécise
Entre le Laos et la Chine, une frontière prospère
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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Décryptage
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Artillerie : La France pourrait prochainement livrer six CAESAr de plus à l’Ukraine
par Laurent Lagneau · 8 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 5 juin, la chaîne de télévision publique France2 a diffusé un reportage au sujet des CAESAr [Camions équipes d’un système d’artillerie de 155 mm] récemment livrés à l’Ukraine par la France. Et, d’après un officier ukrainien, ces systèmes donnent pleinement satisfaction, avec au moins 80 pièces d’artillerie russes qui auraient été détruites depuis qu’ils sont entrés en action. Et cela, grace à leur portée d’environ 40 km, la rapidité de leur mise en batterie et leur mobilité, qui permet d’éviter un tir de riposte.
Selon France2, les forces ukrainiennes disposeraient de dix-huit CAESAr au total. Or, lors d’une audition au Sénat, en mai, le Délégué général pour l’armement [DGA], Joël Barre, avait indiqué que seulement six exemplaires, prélevés sur la dotation de l’armée de Terre, avaient été envoyés en Ukraine pour le moment.
Lors d’un déplacement à Kiev, la semaine passée, la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, n’a guère été précise au sujet de l’aide militaire fournie par la France à l’Ukraine.
« Le président de la République a indiqué à M. Zelenski [son homologue ukrainien, ndlr] que la France poursuivrait et renforcerait ses livraisons d’armements dans le cadre d’un dialogue dont je rappelerai qu’il était ancien et qui permettait tout à la fois d’évaluer les besoins de l’Ukraine et nos capacités à y répondre. Ça a été traduit répidement dans les faits […] avec l’arrivée de CAESAr. D’autres sont attendus. Nous n’avons pas pour habitude de parler de ces questions ouvertement sur la place publique. Nous en parlons entre amis », a déclaré Mme Colonna, avant d’assurer que l’on pourra constater de nouvelles livraisons d’armes dans les « quelques semaines qui viennent ».
Cela étant, et d’après une information d’Europe1, six autres CAESAr devraient prochainement prendre la direction de l’Ukraine, une annonce officielle devant probablement être faite à l’occasion d’un déplacement de M. Macron à Kiev.
« Il est le bienvenu, peu importe quand. Il serait bon que M. Macron vienne pendant la présidence française de l’UE [Union européenne, ndlr], et le meilleur serait qu’il vienne avec d’autres livraisons d’armes pour l’Ukraine, voici l’aide la plus précieuse que nous pouvons recevoir de la France », a d’ailleurs affirmé Dmytro Kouleba, le chef de la diplomatie ukrainienne, le 30 mai.
Comme l’avait expliqué M. Barre, les CAESAr destinés aux forces ukrainiennes ne sont pas exactement les mêmes que ceux utilisés par l’armée de Terre qui, si cette nouvelle aide se confirme, n’en comptera plus que 64 exemplaires [soit une réduction capacitaire de -16%]. À ce propos, dans un entretien publié par la presse régionale, le 4 juin, M. Macron a assuré que « ces livraisons [à l’Ukraine] seront compensées ». Et d’ajouter : « Et j’ai demandé à nos industriels d’accélérer la production d’armements, il ne s’agit pas seulement de reconstituer nos stocks mais aussi de renforcer notre indépendance. »
Quoi qu’il en soit, avant d’être envoyés en Ukraine, ces CAESAr prélevés sur l’inventaire de l’armée de Terre doivent être adaptés aux « systèmes de commandement ukrainiens ». Un travail qui a été confié à Nexter, selon M. Barre.
Par rapport à l’aide militaire fournie par d’autres pays [comme les États-Unis, le Royaume-Uni, la Pologne ou encore la République tchèque], celle de la France se limite à de « petits volumes », souligne Europe1. « La raison principale, selon plusieurs sources militaires, est la résistance politique. Avec ce sujet des armes, Emmanuel Macron avance sur une ligne de crête. D’un côté, il refuse d’apparaître comme belligérant aux yeux des Russes. De l’autre, il souhaite montrer que le rôle de la France ne se limite pas à de l’aide humanitaire, à des livraisons de camions de pompiers ou l’envoi de gendarmes pour enquêter sur les crimes de guerre », avance-t-elle.
Artillerie : La France pourrait prochainement livrer six CAESAr de plus à l’Ukraine
par Laurent Lagneau · 8 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 5 juin, la chaîne de télévision publique France2 a diffusé un reportage au sujet des CAESAr [Camions équipes d’un système d’artillerie de 155 mm] récemment livrés à l’Ukraine par la France. Et, d’après un officier ukrainien, ces systèmes donnent pleinement satisfaction, avec au moins 80 pièces d’artillerie russes qui auraient été détruites depuis qu’ils sont entrés en action. Et cela, grace à leur portée d’environ 40 km, la rapidité de leur mise en batterie et leur mobilité, qui permet d’éviter un tir de riposte.
Selon France2, les forces ukrainiennes disposeraient de dix-huit CAESAr au total. Or, lors d’une audition au Sénat, en mai, le Délégué général pour l’armement [DGA], Joël Barre, avait indiqué que seulement six exemplaires, prélevés sur la dotation de l’armée de Terre, avaient été envoyés en Ukraine pour le moment.
Lors d’un déplacement à Kiev, la semaine passée, la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, n’a guère été précise au sujet de l’aide militaire fournie par la France à l’Ukraine.
« Le président de la République a indiqué à M. Zelenski [son homologue ukrainien, ndlr] que la France poursuivrait et renforcerait ses livraisons d’armements dans le cadre d’un dialogue dont je rappelerai qu’il était ancien et qui permettait tout à la fois d’évaluer les besoins de l’Ukraine et nos capacités à y répondre. Ça a été traduit répidement dans les faits […] avec l’arrivée de CAESAr. D’autres sont attendus. Nous n’avons pas pour habitude de parler de ces questions ouvertement sur la place publique. Nous en parlons entre amis », a déclaré Mme Colonna, avant d’assurer que l’on pourra constater de nouvelles livraisons d’armes dans les « quelques semaines qui viennent ».
Cela étant, et d’après une information d’Europe1, six autres CAESAr devraient prochainement prendre la direction de l’Ukraine, une annonce officielle devant probablement être faite à l’occasion d’un déplacement de M. Macron à Kiev.
« Il est le bienvenu, peu importe quand. Il serait bon que M. Macron vienne pendant la présidence française de l’UE [Union européenne, ndlr], et le meilleur serait qu’il vienne avec d’autres livraisons d’armes pour l’Ukraine, voici l’aide la plus précieuse que nous pouvons recevoir de la France », a d’ailleurs affirmé Dmytro Kouleba, le chef de la diplomatie ukrainienne, le 30 mai.
Comme l’avait expliqué M. Barre, les CAESAr destinés aux forces ukrainiennes ne sont pas exactement les mêmes que ceux utilisés par l’armée de Terre qui, si cette nouvelle aide se confirme, n’en comptera plus que 64 exemplaires [soit une réduction capacitaire de -16%]. À ce propos, dans un entretien publié par la presse régionale, le 4 juin, M. Macron a assuré que « ces livraisons [à l’Ukraine] seront compensées ». Et d’ajouter : « Et j’ai demandé à nos industriels d’accélérer la production d’armements, il ne s’agit pas seulement de reconstituer nos stocks mais aussi de renforcer notre indépendance. »
Quoi qu’il en soit, avant d’être envoyés en Ukraine, ces CAESAr prélevés sur l’inventaire de l’armée de Terre doivent être adaptés aux « systèmes de commandement ukrainiens ». Un travail qui a été confié à Nexter, selon M. Barre.
Par rapport à l’aide militaire fournie par d’autres pays [comme les États-Unis, le Royaume-Uni, la Pologne ou encore la République tchèque], celle de la France se limite à de « petits volumes », souligne Europe1. « La raison principale, selon plusieurs sources militaires, est la résistance politique. Avec ce sujet des armes, Emmanuel Macron avance sur une ligne de crête. D’un côté, il refuse d’apparaître comme belligérant aux yeux des Russes. De l’autre, il souhaite montrer que le rôle de la France ne se limite pas à de l’aide humanitaire, à des livraisons de camions de pompiers ou l’envoi de gendarmes pour enquêter sur les crimes de guerre », avance-t-elle.
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Selon France2, les forces ukrainiennes disposeraient de dix-huit CAESAr au total. Or, lors d’une audition au Sénat, en mai, le Délégué général pour l’armement [DGA], Joël Barre, avait indiqué que seulement six exemplaires, prélevés sur la dotation de l’armée de Terre, avaient été envoyés en Ukraine pour le moment.
Lors d’un déplacement à Kiev, la semaine passée, la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, n’a guère été précise au sujet de l’aide militaire fournie par la France à l’Ukraine.
« Le président de la République a indiqué à M. Zelenski [son homologue ukrainien, ndlr] que la France poursuivrait et renforcerait ses livraisons d’armements dans le cadre d’un dialogue dont je rappelerai qu’il était ancien et qui permettait tout à la fois d’évaluer les besoins de l’Ukraine et nos capacités à y répondre. Ça a été traduit répidement dans les faits […] avec l’arrivée de CAESAr. D’autres sont attendus. Nous n’avons pas pour habitude de parler de ces questions ouvertement sur la place publique. Nous en parlons entre amis », a déclaré Mme Colonna, avant d’assurer que l’on pourra constater de nouvelles livraisons d’armes dans les « quelques semaines qui viennent ».
Cela étant, et d’après une information d’Europe1, six autres CAESAr devraient prochainement prendre la direction de l’Ukraine, une annonce officielle devant probablement être faite à l’occasion d’un déplacement de M. Macron à Kiev.
« Il est le bienvenu, peu importe quand. Il serait bon que M. Macron vienne pendant la présidence française de l’UE [Union européenne, ndlr], et le meilleur serait qu’il vienne avec d’autres livraisons d’armes pour l’Ukraine, voici l’aide la plus précieuse que nous pouvons recevoir de la France », a d’ailleurs affirmé Dmytro Kouleba, le chef de la diplomatie ukrainienne, le 30 mai.
Comme l’avait expliqué M. Barre, les CAESAr destinés aux forces ukrainiennes ne sont pas exactement les mêmes que ceux utilisés par l’armée de Terre qui, si cette nouvelle aide se confirme, n’en comptera plus que 64 exemplaires [soit une réduction capacitaire de -16%]. À ce propos, dans un entretien publié par la presse régionale, le 4 juin, M. Macron a assuré que « ces livraisons [à l’Ukraine] seront compensées ». Et d’ajouter : « Et j’ai demandé à nos industriels d’accélérer la production d’armements, il ne s’agit pas seulement de reconstituer nos stocks mais aussi de renforcer notre indépendance. »
Quoi qu’il en soit, avant d’être envoyés en Ukraine, ces CAESAr prélevés sur l’inventaire de l’armée de Terre doivent être adaptés aux « systèmes de commandement ukrainiens ». Un travail qui a été confié à Nexter, selon M. Barre.
Par rapport à l’aide militaire fournie par d’autres pays [comme les États-Unis, le Royaume-Uni, la Pologne ou encore la République tchèque], celle de la France se limite à de « petits volumes », souligne Europe1. « La raison principale, selon plusieurs sources militaires, est la résistance politique. Avec ce sujet des armes, Emmanuel Macron avance sur une ligne de crête. D’un côté, il refuse d’apparaître comme belligérant aux yeux des Russes. De l’autre, il souhaite montrer que le rôle de la France ne se limite pas à de l’aide humanitaire, à des livraisons de camions de pompiers ou l’envoi de gendarmes pour enquêter sur les crimes de guerre », avance-t-elle.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerLe 5 juin, la chaîne de télévision publique France2 a diffusé un reportage au sujet des CAESAr [Camions équipes d’un système d’artillerie de 155 mm] récemment livrés à l’Ukraine par la France. Et, d’après un officier ukrainien, ces systèmes donnent pleinement satisfaction, avec au moins 80 pièces d’artillerie russes qui auraient été détruites depuis qu’ils sont entrés en action. Et cela, grace à leur portée d’environ 40 km, la rapidité de leur mise en batterie et leur mobilité, qui permet d’éviter un tir de riposte.
a diffuséSelon France2, les forces ukrainiennes disposeraient de dix-huit CAESAr au total. Or, lors d’une audition au Sénat, en mai, le Délégué général pour l’armement [DGA], Joël Barre, avait indiqué que seulement six exemplaires, prélevés sur la dotation de l’armée de Terre, avaient été envoyés en Ukraine pour le moment.
avait indiquéLors d’un déplacement à Kiev, la semaine passée, la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, n’a guère été précise au sujet de l’aide militaire fournie par la France à l’Ukraine.
« Le président de la République a indiqué à M. Zelenski [son homologue ukrainien, ndlr] que la France poursuivrait et renforcerait ses livraisons d’armements dans le cadre d’un dialogue dont je rappelerai qu’il était ancien et qui permettait tout à la fois d’évaluer les besoins de l’Ukraine et nos capacités à y répondre. Ça a été traduit répidement dans les faits […] avec l’arrivée de CAESAr. D’autres sont attendus. Nous n’avons pas pour habitude de parler de ces questions ouvertement sur la place publique. Nous en parlons entre amis », a déclaré Mme Colonna, avant d’assurer que l’on pourra constater de nouvelles livraisons d’armes dans les « quelques semaines qui viennent ».
a déclaréCela étant, et d’après une information d’Europe1, six autres CAESAr devraient prochainement prendre la direction de l’Ukraine, une annonce officielle devant probablement être faite à l’occasion d’un déplacement de M. Macron à Kiev.
une information d’Europe1« Il est le bienvenu, peu importe quand. Il serait bon que M. Macron vienne pendant la présidence française de l’UE [Union européenne, ndlr], et le meilleur serait qu’il vienne avec d’autres livraisons d’armes pour l’Ukraine, voici l’aide la plus précieuse que nous pouvons recevoir de la France », a d’ailleurs affirmé Dmytro Kouleba, le chef de la diplomatie ukrainienne, le 30 mai.
Comme l’avait expliqué M. Barre, les CAESAr destinés aux forces ukrainiennes ne sont pas exactement les mêmes que ceux utilisés par l’armée de Terre qui, si cette nouvelle aide se confirme, n’en comptera plus que 64 exemplaires [soit une réduction capacitaire de -16%]. À ce propos, dans un entretien publié par la presse régionale, le 4 juin, M. Macron a assuré que « ces livraisons [à l’Ukraine] seront compensées ». Et d’ajouter : « Et j’ai demandé à nos industriels d’accélérer la production d’armements, il ne s’agit pas seulement de reconstituer nos stocks mais aussi de renforcer notre indépendance. »
Quoi qu’il en soit, avant d’être envoyés en Ukraine, ces CAESAr prélevés sur l’inventaire de l’armée de Terre doivent être adaptés aux « systèmes de commandement ukrainiens ». Un travail qui a été confié à Nexter, selon M. Barre.
Par rapport à l’aide militaire fournie par d’autres pays [comme les États-Unis, le Royaume-Uni, la Pologne ou encore la République tchèque], celle de la France se limite à de « petits volumes », souligne Europe1. « La raison principale, selon plusieurs sources militaires, est la résistance politique. Avec ce sujet des armes, Emmanuel Macron avance sur une ligne de crête. D’un côté, il refuse d’apparaître comme belligérant aux yeux des Russes. De l’autre, il souhaite montrer que le rôle de la France ne se limite pas à de l’aide humanitaire, à des livraisons de camions de pompiers ou l’envoi de gendarmes pour enquêter sur les crimes de guerre », avance-t-elle.
BBC
March For Our Lives: Thousands join gun control rallies across the US
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Protesters gathering at hundreds of rallies across the US have been calling for stricter gun control laws in the wake of last month's mass shooting at a primary school in Uvalde, Texas.
Gun safety group March For Our Lives was founded by survivors of the 2018 Parkland school shooting. It said around 450 protests had been planned for Saturday, and that it would not "sit back" and allow deaths to continue.
US President Joe Biden backed the protests, calling on Congress to "pass common sense gun safety legislation."
France24 - Monde
Ukraine : des fleurs sur les murs de Boutcha pour soigner les blessures de guerre
Les Observateurs
Publié le : 08/06/2022 - 16:50
Ivanka Siolkowsky, une bénévole canadienne d’origine ukrainienne, s’est rendue dans la ville de Boutcha, dans la banlieue de Kiev. Elle a souhaité aider les habitants à surmonter les traumatismes du massacre qui y a été commis en mars dernier, et dont l'armée russe serait responsable. Elle s’est alors mise à peindre des fleurs sur les impacts de balles. Dans cet entretien à France 24, elle décrit cette expérience et raconte son admiration devant la capacité de résilience des habitants.
Opex 360
Otan : L’Allemagne envisage de déployer une brigade « robuste » en Lituanie
par Laurent Lagneau · 7 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerNation-cadre du bataillon multinational déployé en Lituanie au titre de la Présence avancée renforcée de l’Otan [eFP], l’Allemagne fit part de son intention de renforcer son contingent en portant son effectif de 500 à 850 soldats tout en mettant l’accent dans le domaines de l’artillerie, de reconnaissance et du combat NRBC [nucléaire, radiologique, biologique et chimique] quelques jours avant le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Depuis, et avec les mesures prises par l’Otan pour renforcer son flanc oriental face à la menace russe, la Bundeswehr a encore accru sa présence en Lituanie, fournissant environ 62% des 1600 soldats du groupement tactique qu’elle dirige. Mais ce n’est a priori pas fini…
En effet, ce 7 juin, à l’occasion d’un déplacement à Vilnius, où il a rencontré le président lituanien, Gitanas Nauseda, ainsi que les chefs des gouvernement letton et estonien, le chancelier allemand, Olaf Scholz, a indiqué que l’Allemagne est prête à « renforcer » son « engagement » et « à le faire évoluer vers une brigade robuste ». Et d’ajouter : « Nous défendrons chaque centimètre du territoire de l’Otan ».
Cela étant, M. Scholz n’a pas précisé ce qu’il entendait par « brigade robuste »… Mais d’après l’agence Reuters, des sources gouvernementales allemandes ont affirmé que Berlin a l’intention de tenir une brigade prête au combat qui, forte de 3000 à 5000 hommes, serait susceptible d’être envoyée rapidement en Lituanie si nécessaire.
Il pourrait s’agir de la Panzerlehrbrigade 9 [brigade blindée] ou bien de la Panzergrenadierbrigade 37, qui formera l’ossature de la Force opérationnelle interarmées à très haut niveau de préparation [VJTF] de l’Otan en 2023. Mais dans un premier temps, il est question de porter le contingent allemand en Lituanie à 1500 soldats.
Pour rappel, la Lituanie occupe une place stratégique pour la défense du passage de Suwalki, qui est le seul accès terrestre des pays baltes a reste de l’Union européenne et de l’Otan. Celui-ci est coincé entre l’enclave russe [par ailleurs fortement militarisée] de Kaliningrad et la Biélorussie.
Photo : Bundeswehr/Sébastien Wilke
Otan : L’Allemagne envisage de déployer une brigade « robuste » en Lituanie
par Laurent Lagneau · 7 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerNation-cadre du bataillon multinational déployé en Lituanie au titre de la Présence avancée renforcée de l’Otan [eFP], l’Allemagne fit part de son intention de renforcer son contingent en portant son effectif de 500 à 850 soldats tout en mettant l’accent dans le domaines de l’artillerie, de reconnaissance et du combat NRBC [nucléaire, radiologique, biologique et chimique] quelques jours avant le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Depuis, et avec les mesures prises par l’Otan pour renforcer son flanc oriental face à la menace russe, la Bundeswehr a encore accru sa présence en Lituanie, fournissant environ 62% des 1600 soldats du groupement tactique qu’elle dirige. Mais ce n’est a priori pas fini…
En effet, ce 7 juin, à l’occasion d’un déplacement à Vilnius, où il a rencontré le président lituanien, Gitanas Nauseda, ainsi que les chefs des gouvernement letton et estonien, le chancelier allemand, Olaf Scholz, a indiqué que l’Allemagne est prête à « renforcer » son « engagement » et « à le faire évoluer vers une brigade robuste ». Et d’ajouter : « Nous défendrons chaque centimètre du territoire de l’Otan ».
Cela étant, M. Scholz n’a pas précisé ce qu’il entendait par « brigade robuste »… Mais d’après l’agence Reuters, des sources gouvernementales allemandes ont affirmé que Berlin a l’intention de tenir une brigade prête au combat qui, forte de 3000 à 5000 hommes, serait susceptible d’être envoyée rapidement en Lituanie si nécessaire.
Il pourrait s’agir de la Panzerlehrbrigade 9 [brigade blindée] ou bien de la Panzergrenadierbrigade 37, qui formera l’ossature de la Force opérationnelle interarmées à très haut niveau de préparation [VJTF] de l’Otan en 2023. Mais dans un premier temps, il est question de porter le contingent allemand en Lituanie à 1500 soldats.
Pour rappel, la Lituanie occupe une place stratégique pour la défense du passage de Suwalki, qui est le seul accès terrestre des pays baltes a reste de l’Union européenne et de l’Otan. Celui-ci est coincé entre l’enclave russe [par ailleurs fortement militarisée] de Kaliningrad et la Biélorussie.
Photo : Bundeswehr/Sébastien Wilke
PartagezTweetezPartagezEnregistrerNation-cadre du bataillon multinational déployé en Lituanie au titre de la Présence avancée renforcée de l’Otan [eFP], l’Allemagne fit part de son intention de renforcer son contingent en portant son effectif de 500 à 850 soldats tout en mettant l’accent dans le domaines de l’artillerie, de reconnaissance et du combat NRBC [nucléaire, radiologique, biologique et chimique] quelques jours avant le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Depuis, et avec les mesures prises par l’Otan pour renforcer son flanc oriental face à la menace russe, la Bundeswehr a encore accru sa présence en Lituanie, fournissant environ 62% des 1600 soldats du groupement tactique qu’elle dirige. Mais ce n’est a priori pas fini…
En effet, ce 7 juin, à l’occasion d’un déplacement à Vilnius, où il a rencontré le président lituanien, Gitanas Nauseda, ainsi que les chefs des gouvernement letton et estonien, le chancelier allemand, Olaf Scholz, a indiqué que l’Allemagne est prête à « renforcer » son « engagement » et « à le faire évoluer vers une brigade robuste ». Et d’ajouter : « Nous défendrons chaque centimètre du territoire de l’Otan ».
Cela étant, M. Scholz n’a pas précisé ce qu’il entendait par « brigade robuste »… Mais d’après l’agence Reuters, des sources gouvernementales allemandes ont affirmé que Berlin a l’intention de tenir une brigade prête au combat qui, forte de 3000 à 5000 hommes, serait susceptible d’être envoyée rapidement en Lituanie si nécessaire.
Il pourrait s’agir de la Panzerlehrbrigade 9 [brigade blindée] ou bien de la Panzergrenadierbrigade 37, qui formera l’ossature de la Force opérationnelle interarmées à très haut niveau de préparation [VJTF] de l’Otan en 2023. Mais dans un premier temps, il est question de porter le contingent allemand en Lituanie à 1500 soldats.
Pour rappel, la Lituanie occupe une place stratégique pour la défense du passage de Suwalki, qui est le seul accès terrestre des pays baltes a reste de l’Union européenne et de l’Otan. Celui-ci est coincé entre l’enclave russe [par ailleurs fortement militarisée] de Kaliningrad et la Biélorussie.
Photo : Bundeswehr/Sébastien Wilke
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Depuis, et avec les mesures prises par l’Otan pour renforcer son flanc oriental face à la menace russe, la Bundeswehr a encore accru sa présence en Lituanie, fournissant environ 62% des 1600 soldats du groupement tactique qu’elle dirige. Mais ce n’est a priori pas fini…
En effet, ce 7 juin, à l’occasion d’un déplacement à Vilnius, où il a rencontré le président lituanien, Gitanas Nauseda, ainsi que les chefs des gouvernement letton et estonien, le chancelier allemand, Olaf Scholz, a indiqué que l’Allemagne est prête à « renforcer » son « engagement » et « à le faire évoluer vers une brigade robuste ». Et d’ajouter : « Nous défendrons chaque centimètre du territoire de l’Otan ».
Cela étant, M. Scholz n’a pas précisé ce qu’il entendait par « brigade robuste »… Mais d’après l’agence Reuters, des sources gouvernementales allemandes ont affirmé que Berlin a l’intention de tenir une brigade prête au combat qui, forte de 3000 à 5000 hommes, serait susceptible d’être envoyée rapidement en Lituanie si nécessaire.
Il pourrait s’agir de la Panzerlehrbrigade 9 [brigade blindée] ou bien de la Panzergrenadierbrigade 37, qui formera l’ossature de la Force opérationnelle interarmées à très haut niveau de préparation [VJTF] de l’Otan en 2023. Mais dans un premier temps, il est question de porter le contingent allemand en Lituanie à 1500 soldats.
Pour rappel, la Lituanie occupe une place stratégique pour la défense du passage de Suwalki, qui est le seul accès terrestre des pays baltes a reste de l’Union européenne et de l’Otan. Celui-ci est coincé entre l’enclave russe [par ailleurs fortement militarisée] de Kaliningrad et la Biélorussie.
Photo : Bundeswehr/Sébastien Wilke
Opex 360
La force Barkhane est sur le point de transférer la base avancée de Ménaka à l’armée malienne
par Laurent Lagneau · 7 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 19 avril dernier, l’État-major des armées [EMA] avait annoncé que la force française Barkhane venait de remettre les clés de la Base opérationnelle avancée tactique [BOAT] de Gossi aux Forces armées maliennes [FAMa], quelques jours seulement après avoir réalisé un état des lieux du site avec une délégation malienne. Et ce devrait être bientôt le tour de la BOAT de Ménaka.
En effet, le 6 juin, le colonel Tassel, l’actuel chef du groupe européen de forces spéciales « Takuba », qui relève de Barkhane, a reçu le colonel malien Bagayoko pour « l’état des lieux de la BOA de Ménaka », a indiqué l’EMA, via Twitter. « Le désengagement de la force Barkhane s’effectue en bon ordre, en sécurité et de manière maîtrisée », a-t-il assuré. En outre, le transfert de cette base avancée aux FAMa ne devrait plus tarder [ce qui pourrait donner lieu à une nouvelle tentative d’attaque informationnelle contre les militaires français, comme après celui de Gossi].
Pour rappel, conséquence du recours de la junte malienne au groupe paramilitaire russe Wagner, le président Macron avait annoncé, le 17 février, la « ré-articulation » des forces françaises au Sahel et de leur désengagement du Mali. Et, à l’époque, celui-ci avait estimé que le retrait de Barkhane prendrait entre quatre et six mois, compte-tenu de la complexité d’un tel retrait d’un point de vue logistique, avec le risque d’attaques contre les convois et la perspective de la saison des pluies, qui commence généralement vers la fin juin.
Le colonel TASSEL, chef de la Task Force #TAKUBA a reçu le colonel BAGAYOKO des @FAMa_DIRPA pour l’état des lieux de la Base Opérationnelle Avancée (BOA) de Ménaka. Le désengagement de la Force #Barkhane s’effectue en bon ordre, en sécurité et de manière maîtrisée.@EtatMajorFR pic.twitter.com/OXpGLdzkqN
— Armée française – Opération BARKHANE (@BARKHANE_OP) June 6, 2022
Cela étant, et alors que Bamako a dénoncé les accords de défense conclus avec Paris, ce qui empêche désormais tout soutien français aux FAMa, la région de Ménaka est actuellement sous la pression de l’État islamique au grand Sahara [EIGS] qui, ces dernières semaines, y a multiplié les exactions contre les civils [entre 250 et 500 tués, selon diverses estimations]. Et seuls deux groupes armés signataires des accords d’Alger, le Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés [GATIA] et le Mouvement pour le salut de l’Azawad [MSA] l’ont combattu jusqu’à présent. Du moins était-ce le cas jusqu’à ces derniers jours.
En effet, le Groupe tactique interarmes n°8 [GTIA 8] es FAMa s’est joint à ces deux formations pour tenter de chasser l’EIGS de la localité d’Anderamboukane. Si les débuts de cette offensive conjointe ont été leur avantage, les choses se sont compliquées par la suite, l’EIGS ayant a priori regagné le terrain qu’il avait perdu, à l’issue de plusieurs heures de combat.
#Mali #Ménaka le point culminant d’un échec. @Mossa_ag #MSA & le général Gamou #GATIA, avec le GTIA8 FAMa ont essayé, mais face à un #EI #Sahel qu’ils ont manifestement collectivement sous estimé pic.twitter.com/v1NlRgxUYA
— Wassim Nasr (@SimNasr) June 7, 2022
Quoi qu’il en soit, la Mission des Nations unies au Mali [MINUSMA] a fait part, via son chef civil, El-Ghassim Wane, de sa préoccupation au sujet de la situation sécuritaire dans la région de Ménaka. Et d’annoncer des « mesures » pour y faire face, comme l’intensification des patrouilles de Casques bleus dans la ville et ses environs.
D’ailleurs, dans un rapport remis au Conseil de sécurité, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a estimé que le retrait de Barkhane du Mali allait « probablement créer un vide dans certaines régions, qui risque d’être exploité par des groupes terroristes armés »… Et cela, alors que la MINUSMA s’est récemment alarmée de la hausse « exponentielle » des exactions commises contre les civils tant par les forces maliennes [associées aux mercenaires de Wagner] que des organisations jihadistes.
La force Barkhane est sur le point de transférer la base avancée de Ménaka à l’armée malienne
par Laurent Lagneau · 7 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 19 avril dernier, l’État-major des armées [EMA] avait annoncé que la force française Barkhane venait de remettre les clés de la Base opérationnelle avancée tactique [BOAT] de Gossi aux Forces armées maliennes [FAMa], quelques jours seulement après avoir réalisé un état des lieux du site avec une délégation malienne. Et ce devrait être bientôt le tour de la BOAT de Ménaka.
En effet, le 6 juin, le colonel Tassel, l’actuel chef du groupe européen de forces spéciales « Takuba », qui relève de Barkhane, a reçu le colonel malien Bagayoko pour « l’état des lieux de la BOA de Ménaka », a indiqué l’EMA, via Twitter. « Le désengagement de la force Barkhane s’effectue en bon ordre, en sécurité et de manière maîtrisée », a-t-il assuré. En outre, le transfert de cette base avancée aux FAMa ne devrait plus tarder [ce qui pourrait donner lieu à une nouvelle tentative d’attaque informationnelle contre les militaires français, comme après celui de Gossi].
Pour rappel, conséquence du recours de la junte malienne au groupe paramilitaire russe Wagner, le président Macron avait annoncé, le 17 février, la « ré-articulation » des forces françaises au Sahel et de leur désengagement du Mali. Et, à l’époque, celui-ci avait estimé que le retrait de Barkhane prendrait entre quatre et six mois, compte-tenu de la complexité d’un tel retrait d’un point de vue logistique, avec le risque d’attaques contre les convois et la perspective de la saison des pluies, qui commence généralement vers la fin juin.
Le colonel TASSEL, chef de la Task Force #TAKUBA a reçu le colonel BAGAYOKO des @FAMa_DIRPA pour l’état des lieux de la Base Opérationnelle Avancée (BOA) de Ménaka. Le désengagement de la Force #Barkhane s’effectue en bon ordre, en sécurité et de manière maîtrisée.@EtatMajorFR pic.twitter.com/OXpGLdzkqN
— Armée française – Opération BARKHANE (@BARKHANE_OP) June 6, 2022
Cela étant, et alors que Bamako a dénoncé les accords de défense conclus avec Paris, ce qui empêche désormais tout soutien français aux FAMa, la région de Ménaka est actuellement sous la pression de l’État islamique au grand Sahara [EIGS] qui, ces dernières semaines, y a multiplié les exactions contre les civils [entre 250 et 500 tués, selon diverses estimations]. Et seuls deux groupes armés signataires des accords d’Alger, le Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés [GATIA] et le Mouvement pour le salut de l’Azawad [MSA] l’ont combattu jusqu’à présent. Du moins était-ce le cas jusqu’à ces derniers jours.
En effet, le Groupe tactique interarmes n°8 [GTIA 8] es FAMa s’est joint à ces deux formations pour tenter de chasser l’EIGS de la localité d’Anderamboukane. Si les débuts de cette offensive conjointe ont été leur avantage, les choses se sont compliquées par la suite, l’EIGS ayant a priori regagné le terrain qu’il avait perdu, à l’issue de plusieurs heures de combat.
#Mali #Ménaka le point culminant d’un échec. @Mossa_ag #MSA & le général Gamou #GATIA, avec le GTIA8 FAMa ont essayé, mais face à un #EI #Sahel qu’ils ont manifestement collectivement sous estimé pic.twitter.com/v1NlRgxUYA
— Wassim Nasr (@SimNasr) June 7, 2022
Quoi qu’il en soit, la Mission des Nations unies au Mali [MINUSMA] a fait part, via son chef civil, El-Ghassim Wane, de sa préoccupation au sujet de la situation sécuritaire dans la région de Ménaka. Et d’annoncer des « mesures » pour y faire face, comme l’intensification des patrouilles de Casques bleus dans la ville et ses environs.
D’ailleurs, dans un rapport remis au Conseil de sécurité, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a estimé que le retrait de Barkhane du Mali allait « probablement créer un vide dans certaines régions, qui risque d’être exploité par des groupes terroristes armés »… Et cela, alors que la MINUSMA s’est récemment alarmée de la hausse « exponentielle » des exactions commises contre les civils tant par les forces maliennes [associées aux mercenaires de Wagner] que des organisations jihadistes.
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En effet, le 6 juin, le colonel Tassel, l’actuel chef du groupe européen de forces spéciales « Takuba », qui relève de Barkhane, a reçu le colonel malien Bagayoko pour « l’état des lieux de la BOA de Ménaka », a indiqué l’EMA, via Twitter. « Le désengagement de la force Barkhane s’effectue en bon ordre, en sécurité et de manière maîtrisée », a-t-il assuré. En outre, le transfert de cette base avancée aux FAMa ne devrait plus tarder [ce qui pourrait donner lieu à une nouvelle tentative d’attaque informationnelle contre les militaires français, comme après celui de Gossi].
Pour rappel, conséquence du recours de la junte malienne au groupe paramilitaire russe Wagner, le président Macron avait annoncé, le 17 février, la « ré-articulation » des forces françaises au Sahel et de leur désengagement du Mali. Et, à l’époque, celui-ci avait estimé que le retrait de Barkhane prendrait entre quatre et six mois, compte-tenu de la complexité d’un tel retrait d’un point de vue logistique, avec le risque d’attaques contre les convois et la perspective de la saison des pluies, qui commence généralement vers la fin juin.
Le colonel TASSEL, chef de la Task Force #TAKUBA a reçu le colonel BAGAYOKO des @FAMa_DIRPA pour l’état des lieux de la Base Opérationnelle Avancée (BOA) de Ménaka. Le désengagement de la Force #Barkhane s’effectue en bon ordre, en sécurité et de manière maîtrisée.@EtatMajorFR pic.twitter.com/OXpGLdzkqN
— Armée française – Opération BARKHANE (@BARKHANE_OP) June 6, 2022
Cela étant, et alors que Bamako a dénoncé les accords de défense conclus avec Paris, ce qui empêche désormais tout soutien français aux FAMa, la région de Ménaka est actuellement sous la pression de l’État islamique au grand Sahara [EIGS] qui, ces dernières semaines, y a multiplié les exactions contre les civils [entre 250 et 500 tués, selon diverses estimations]. Et seuls deux groupes armés signataires des accords d’Alger, le Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés [GATIA] et le Mouvement pour le salut de l’Azawad [MSA] l’ont combattu jusqu’à présent. Du moins était-ce le cas jusqu’à ces derniers jours.
En effet, le Groupe tactique interarmes n°8 [GTIA 8] es FAMa s’est joint à ces deux formations pour tenter de chasser l’EIGS de la localité d’Anderamboukane. Si les débuts de cette offensive conjointe ont été leur avantage, les choses se sont compliquées par la suite, l’EIGS ayant a priori regagné le terrain qu’il avait perdu, à l’issue de plusieurs heures de combat.
#Mali #Ménaka le point culminant d’un échec. @Mossa_ag #MSA & le général Gamou #GATIA, avec le GTIA8 FAMa ont essayé, mais face à un #EI #Sahel qu’ils ont manifestement collectivement sous estimé pic.twitter.com/v1NlRgxUYA
— Wassim Nasr (@SimNasr) June 7, 2022
Quoi qu’il en soit, la Mission des Nations unies au Mali [MINUSMA] a fait part, via son chef civil, El-Ghassim Wane, de sa préoccupation au sujet de la situation sécuritaire dans la région de Ménaka. Et d’annoncer des « mesures » pour y faire face, comme l’intensification des patrouilles de Casques bleus dans la ville et ses environs.
D’ailleurs, dans un rapport remis au Conseil de sécurité, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a estimé que le retrait de Barkhane du Mali allait « probablement créer un vide dans certaines régions, qui risque d’être exploité par des groupes terroristes armés »… Et cela, alors que la MINUSMA s’est récemment alarmée de la hausse « exponentielle » des exactions commises contre les civils tant par les forces maliennes [associées aux mercenaires de Wagner] que des organisations jihadistes.
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En effet, le 6 juin, le colonel Tassel, l’actuel chef du groupe européen de forces spéciales « Takuba », qui relève de Barkhane, a reçu le colonel malien Bagayoko pour « l’état des lieux de la BOA de Ménaka », a indiqué l’EMA, via Twitter. « Le désengagement de la force Barkhane s’effectue en bon ordre, en sécurité et de manière maîtrisée », a-t-il assuré. En outre, le transfert de cette base avancée aux FAMa ne devrait plus tarder [ce qui pourrait donner lieu à une nouvelle tentative d’attaque informationnelle contre les militaires français, comme après celui de Gossi].
Pour rappel, conséquence du recours de la junte malienne au groupe paramilitaire russe Wagner, le président Macron avait annoncé, le 17 février, la « ré-articulation » des forces françaises au Sahel et de leur désengagement du Mali. Et, à l’époque, celui-ci avait estimé que le retrait de Barkhane prendrait entre quatre et six mois, compte-tenu de la complexité d’un tel retrait d’un point de vue logistique, avec le risque d’attaques contre les convois et la perspective de la saison des pluies, qui commence généralement vers la fin juin.
Le colonel TASSEL, chef de la Task Force #TAKUBA a reçu le colonel BAGAYOKO des @FAMa_DIRPA pour l’état des lieux de la Base Opérationnelle Avancée (BOA) de Ménaka. Le désengagement de la Force #Barkhane s’effectue en bon ordre, en sécurité et de manière maîtrisée.@EtatMajorFR pic.twitter.com/OXpGLdzkqN
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Le colonel TASSEL, chef de la Task Force #TAKUBA a reçu le colonel BAGAYOKO des @FAMa_DIRPA pour l’état des lieux de la Base Opérationnelle Avancée (BOA) de Ménaka. Le désengagement de la Force #Barkhane s’effectue en bon ordre, en sécurité et de manière maîtrisée.@EtatMajorFR pic.twitter.com/OXpGLdzkqN
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Cela étant, et alors que Bamako a dénoncé les accords de défense conclus avec Paris, ce qui empêche désormais tout soutien français aux FAMa, la région de Ménaka est actuellement sous la pression de l’État islamique au grand Sahara [EIGS] qui, ces dernières semaines, y a multiplié les exactions contre les civils [entre 250 et 500 tués, selon diverses estimations]. Et seuls deux groupes armés signataires des accords d’Alger, le Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés [GATIA] et le Mouvement pour le salut de l’Azawad [MSA] l’ont combattu jusqu’à présent. Du moins était-ce le cas jusqu’à ces derniers jours.
En effet, le Groupe tactique interarmes n°8 [GTIA 8] es FAMa s’est joint à ces deux formations pour tenter de chasser l’EIGS de la localité d’Anderamboukane. Si les débuts de cette offensive conjointe ont été leur avantage, les choses se sont compliquées par la suite, l’EIGS ayant a priori regagné le terrain qu’il avait perdu, à l’issue de plusieurs heures de combat.
#Mali #Ménaka le point culminant d’un échec. @Mossa_ag #MSA & le général Gamou #GATIA, avec le GTIA8 FAMa ont essayé, mais face à un #EI #Sahel qu’ils ont manifestement collectivement sous estimé pic.twitter.com/v1NlRgxUYA
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#Mali #Ménaka le point culminant d’un échec. @Mossa_ag #MSA & le général Gamou #GATIA, avec le GTIA8 FAMa ont essayé, mais face à un #EI #Sahel qu’ils ont manifestement collectivement sous estimé pic.twitter.com/v1NlRgxUYA
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Quoi qu’il en soit, la Mission des Nations unies au Mali [MINUSMA] a fait part, via son chef civil, El-Ghassim Wane, de sa préoccupation au sujet de la situation sécuritaire dans la région de Ménaka. Et d’annoncer des « mesures » pour y faire face, comme l’intensification des patrouilles de Casques bleus dans la ville et ses environs.
D’ailleurs, dans un rapport remis au Conseil de sécurité, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a estimé que le retrait de Barkhane du Mali allait « probablement créer un vide dans certaines régions, qui risque d’être exploité par des groupes terroristes armés »… Et cela, alors que la MINUSMA s’est récemment alarmée de la hausse « exponentielle » des exactions commises contre les civils tant par les forces maliennes [associées aux mercenaires de Wagner] que des organisations jihadistes.
Valeurs Actuelles
La Chine prête à « se battre jusqu’au bout » contre l’indépendance de Taïwan
Alors que le monde occidental concentre son attention sur l’Ukraine, d’autres importantes tensions internationales se développent partout ailleurs. C’est notamment le cas à Taïwan où, depuis des mois, les violations répétées de l’espace aérien taïwanais par l’aviation chinoise font craindre le début d’un autre conflit. Selon Le Parisien, les autorités chinoises n’ont d’ailleurs rien fait pour détendre l’atmosphère lors d’une rencontre avec le secrétaire à la Défense américain, Lloyd Austin.
La Chine compte se « battre jusqu’au bout » pour empêcher Taïwan de déclarer son indépendance, a martelé Wei Fenghe, ministre de la Défense chinois, dimanche 12 juin. Un rappel à l’ordre qui est venu sanctionner une précédente déclaration de Lloyd Austin. Vendredi 10 juin, ce dernier avait effectivement dénoncé « l’activité militaire provocatrice et déstabilisante » de Pékin près de Taïwan. « Nous constatons une coercition croissante de la part de Pékin. Nous avons assisté à une augmentation continue de l’activité militaire provocatrice et déstabilisante près de Taïwan », avait également déclaré Lloyd Austin.
Discours très martial
« Ceux qui poursuivent l’indépendance de Taïwan dans le but de diviser la Chine n’arriveront certainement pas à leurs fins », a donc répondu Wei Fenghe, affirmant qu’empêcher l’indépendance de l’île est « le seul choix possible pour la Chine ». « Personne ne devrait jamais sous-estimer la détermination et la capacité des forces armées chinoises à sauvegarder son intégrité territoriale », a-t-il poursuivi, exigeant que Washington cesse de « dénigrer et de contenir la Chine ». Le ministre chinois a cependant terminé son intervention par des propos moins martiaux, appelant de ses vœux à une relation sino-américaine « stable », « vitale pour la paix mondiale ».
France24 - World
Rethinking the EU: The young Europeans reshaping a continent
Issued on: 11/04/2022 - 14:39
Céline SCHMITT
Over the past eight months, the Conference on the Future of Europe has aimed to give a voice to 800 citizens from the 27 EU member states. The goal of this unprecedented endeavour was to see concrete progress on the climate, employment, health and even diplomacy. A third of the participants were under 25 years old. Throughout the event in Strasbourg, FRANCE 24 closely followed four of the young panellists: an Italian anthropology student, a French high school student, a Slovakian doctoral student and a young Swedish woman concerned about the environment. What are their expectations in terms of migration, the environment, health or the climate? Why did they get involved? Our reporters have been finding out.
A report by Xavier Chemisseur and Céline Schmitt.
Submit your views and put forward your ideas to the Conference on the Future of Europe.
The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.
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Pro-EU 'Monsieur Europe' Emmanuel Macron re-elected: Europe reacts
Issued on: 29/04/2022 - 17:47
Catherine NICHOLSON
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It was a French election, to elect a French president. But Emmanuel Macron took to the stage below the quintessentially French Eiffel Tower on April 24 for his victory speech to the sound of the European anthem, Beethoven's "Ode to Joy". He told his supporters that their fellow electors had chosen "a more independent France and a stronger Europe". Many of them waved EU flags, as well as the French tricolore. So what does the re-election of "Monsieur Europe" mean for the Union and France's place in it? We speak to MEPs from the two European political groups represented by Emmanuel Macron and his rival Marine Le Pen.
Produced by Perrine Desplats, Georgina Robertson, Isabelle Romero and Sophie Samaille
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Paolo BORCHIA, Italian MEP, Lega party (Identity and Democracy Group)
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Nicola BEER, FDP Party MEP (Renew Europe group)
FRENCH PRESIDENTIAL ELECTION
What are the biggest challenges for Macron’s second term?
FRANCE IN FOCUS
Macron's challenges ahead: Re-elected president vows to unite a divided France
France's Macron faces a divided nation after election win
France24 - World
Deportation flights to Rwanda can go ahead as planned, UK court rules
Issued on: 10/06/2022 - 23:20
Julia KIM
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Camille NEDELEC
A court in London rejects an emergency bid to block the deportation of asylum seekers to Rwanda. The first refugees are expected to be flown to the east African country next week despite public outcry over its human rights record. Also in this edition, there's disappointment in South Sudan and DR Congo as Pope Francis postpones a much-anticipated visit due to a knee injury. But first, FRANCE 24's Julia Kim speaks to Federico Bonaglia, deputy director of the OECD Development Centre, about whether African countries have the infrastructure to supply natural gas to Europe.
BBC
Memory boxes help families remember lost voices
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A PhD student has been creating audio memory boxes for hospice patients.
Isaac Gibson is studying at the Sonic Arts Research Centre in Queen’s University Belfast.
As part of his research, he recorded interviews with hospice patients and combined them with fitting music and sound effects.
Each recording is accessed through a handmade wooden box, designed to resemble a vintage radio.
The purpose was to create individual listening experiences for patients and their families.
Isaac contacted Marie Curie hospice with the idea after first recording a series of interviews with his terminally-ill grandfather.
He has created 10 memory boxes for Marie Curie hospice patients in Northern Ireland.
Video journalist: Niall McCracken
Valeurs Actuelles
Après la révolution Internet, celle de la blockchain ?
Internet a métamorphosé notre société, notre économie et notre psychologie. Qui osera affi rmer le contraire ? Cela s’est fait en deux temps. Le Web 1.0, l’Internet traditionnel, un grand catalogue en ligne, a d’abord permis aux professionnels de fournir verticalement des informations. Puis, au début des années 2010, le Web 2.0, l’Internet social, a entraîné un changement de paradigme : participation et interaction sont devenues les maîtres mots, grâce aux réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram, etc.) : ils ont permis aux internautes de bâtir leur propre Web.
Et voilà qu’aujourd’hui, l’émergence d’une autre technologie, la blockchain, promet de supprimer les intermédiaires : elle permet de stocker et d’authentifi er l’ensemble des échanges entre utilisateurs dans un registre virtuel (une blockchain), donc de manière décentralisée, là où jusqu’à présent tout était enregistré sur des serveurs comme ceux possédés par Amazon ou Facebook. Une véritable révolution !
La première blockchain, apparue en 2009, aurait été créée par un mystérieux Satoshi Nakamoto — ce serait un pseudonyme derrière lequel se cachent une ou plusieurs personnes ; c’est l’architecture sous-jacente du bitcoin, une cryptomonnaie dont la valeur ne repose pas sur la confi ance en un État mais sur celle de ses utilisateurs.
Les cryptomonnaies permettent de sortir de l’hégémonie du dollar et d’avoir plus de liberté monétaire.
Avec un certain succès : entre 2013 et 2021, le prix d’un bitcoin a bondi de 1 000 à 68 000 dollars. Mais au prix d’une énorme volatilité : le bitcoin, qui vaut aujourd’hui 29 500 dollars, a perdu 46 % de sa valeur en six mois. Depuis 2009, des centaines de cryptomonnaies ont vu le jour et s’échangent sur des plates-formes, comme Binance, la plus grande au monde, créée par l’homme d’affaires sino-canadien Changpeng Zhao.
Leur praticité explique leur succès : aux États-Unis, on compte déjà plus de 30 000 bornes automatiques permettant au citoyen d’acheter et de vendre des bitcoins ou d’autres cryptomonnaies contre des dollars. En novembre 2021, leur capitalisation dépassait 3 000 milliards de dollars, supérieure à celle d’Aramco, l’entreprise la plus chère du monde. Mais au fur et à mesure de leur création, les cryptomonnaies ont aussi entraîné une certaine défi ance envers tout type d’intermédiaire, notamment les banques et les États. À tel point que des pays comme le Salvador et la République centrafricaine ont décidé d’ériger le bitcoin en monnaie offi cielle pour pallier la volatilité de leur propre devise.
Pour l’économiste Philippe Herlin, qu’un État fasse d’une monnaie privée sa monnaie offi cielle alors qu’il ne la contrôle pas constitue une fracture : « En 1905, l’État a été séparé des Églises : de la même manière, les cryptomonnaies se séparent maintenant de la monnaie. » Auteur d’un rapport d’information sur les cryptoactifs, le député LREM Pierre Person estime qu’il y a une autre raison : « Cela permet de sortir de l’hégémonie du dollar et d’avoir plus de liberté monétaire, en changeant de référentiel. Beaucoup considèrent que le bitcoin sera l’or numérique de demain. » Dans des pays comme le Nigeria, la Thaïlande ou l’Argentine, un tiers de la population utilise déjà des cryptomonnaies comme moyen de paiement.
Un euro numérique a été programmé par la Banque centrale européenne à l’horizon 2025.
Les banques centrales n’auraient pris la menace au sérieux que très récemment, selon Nathalie Janson Calamaro, professeur associée d’économie à la Neoma Business School : « Le fait que Facebook tente de lancer sa monnaie a changé la donne, car il dispose d’un canal de diff usion menaçant la souveraineté des États. » La Chine a réagi de manière radicale, interdisant toutes les cryptomonnaies, sauf la sienne, un yuan numérique prévu pour 2023. Elle y voit aussi le moyen d’augmenter le contrôle social, là où les cryptomonnaies privées sont la promesse du contraire.
Aux États-Unis, Joe Biden a évoqué, au mois de mars, la création d’un dollar numérique, alors qu’un euro numérique a aussi été programmé par la Banque centrale européenne à l’horizon 2025. Un mouvement inéluctable : pour Pierre Person, « la monnaie nationale sera forcément digitale : ce n’est qu’un support de plus, comme l’a été le chèque. Mais la question porte sur la collecte de nos données personnelles, car l’État aura accès à toutes nos transactions, en Europe comme en Chine ».
Quant aux banques privées, d’abord sceptiques, elles utilisent aujourd’hui massivement la blockchain dans leurs transactions. Certaines, comme JPMorgan Chase, ont lancé leur propre cryptomonnaie.
Dans l’économie, de plus en plus d’entreprises ont aussi recours à la blockchain, qui peut avoir plusieurs rôles. Si les compagnies aériennes peuvent rembourser immédiatement leurs usagers en cas de retard, les grands distributeurs comme Carrefour y voient une manière d’optimiser la traçabilité de leurs produits, notamment alimentaires.
Le marché de l’emploi pourrait aussi être touché de manière profonde. Pour Philippe Herlin, les professions diplômées occupant des fonctions d’intermédiaires sont en danger : « Tout ce qui nécessite la validation d’un tiers est amené à disparaître : les secteurs réglementés comme la banque ou les professions financières, mais aussi l’assurance et les métiers reposant sur un mécanisme d’enregistrement. Quant aux professions du droit, comme l’avocature ou le notariat, elles vont profondément changer. »
En 2021, le marché des NFT a atteint une valeur de 41 milliards de dollars, contre 65 milliards pour le marché de l’art traditionnel.
Le marché de l’art est déjà transformé avec l’avènement des NFT (non fungible tokens, “jetons non fongibles”, reposant sur une autre blockchain, l’ethereum), qui sont des certifi cats d’authenticité et d’unicité annihilant le risque de faux et permettant de vendre une oeuvre d’art immatérielle sans passer par un galeriste ou un commissaire- priseur. Techniquement, ce n’est plus l’oeuvre que l’on achète, mais le NFT garantissant son authenticité. Ici, la blockchain permet en outre une traçabilité de l’oeuvre, son auteur touchant des royalties à chaque revente.
En 2021, le marché des NFT a atteint une valeur de 41 milliards de dollars, contre 65 milliards pour le marché de l’art traditionnel. La vente record revient à un artiste américain, Beeple : pour 69,3 millions de dollars, il a cédé, il y a un an, Everydays : the First 5000 Days, un collage numérique composé d’animations et de dessins.
Désormais, la blockchain a également pour ambition de supprimer les intermédiaires en politique, ce qui pourrait correspondre à une aspiration de nos sociétés où la démocratie représentative est en crise. En France, selon un sondage OpinionWay du 16 décembre 2021, 83 % des citoyens réclament plus de démocratie participative. Gilles Mentré a décidé de s’engager en ce sens : cet inspecteur des Finances a fondé Electis, un projet d’infrastructure de vote électronique reposant sur la blockchain : « La vérifi cation des bulletins est décentralisée : grâce à des e-assesseurs et des e-scrutateurs, le risque de fraude est nul. Nous avons déjà organisé avec succès des votes dans un cadre municipal. Les maires s’engagent avec nous car ils sentent que la blockchain peut contribuer à restaurer la confi ance. » De la même manière, de nombreuses initiatives visent à utiliser la blockchain pour démocratiser et décentraliser le monde de l’entreprise, associatif ou syndical.
“On vend un rêve qui pourrait s’avérer être un cauchemar”
Si la blockchain rend plus concrets les modes de gouvernance, elle crée aussi des mondes où la frontière entre le virtuel et le réel est poreuse. Avec un casque de réalité virtuelle, chacun pourra, sous la forme d’un avatar, s’immerger dans un monde virtuel, le métavers, et acheter des accessoires, des vêtements de marque ou des NFT, assister à des concerts, participer à des réunions et même travailler. Le tout contre des cryptomonnaies. Une réfl exion qui n’a pas échappé aux entreprises : « D’abord investi par les hippies, déçus de l’échec des communautés réelles, Internet a ensuite été récupéré par les grands groupes. De la même manière, le métavers, censé incarner une contreculture, est déjà préempté par les entreprises », explique l’anthropologue Fanny Parise. Facebook a déjà été renommé Meta pour symboliser l’objectif ultime de son fondateur, Mark Zuckerberg : faire de son métavers « la plate-forme informatique du futur ». Pour cela, il embauchera 10 000 personnes en Europe, d’ici à 2026.
Pour Laurence Devillers, professeur en informatique appliquée aux sciences sociales à la Sorbonne, il y a une nécessité de régulation et un enjeu éthique : « On vend un rêve qui pourrait s’avérer être un cauchemar. Nous ne sommes pas à l’abri d’un clivage sociétal et d’une baisse de l’intelligence collective : d’un côté, il y aura la majorité, qui subit, et, de l’autre côté, une minorité aux manettes de ces métavers. Manipuler les gens n’aura jamais été aussi facile. » Quant à la généralisation de ces métavers, cela risque, selon elle, de devenir un enjeu de santé publique : « Lorsqu’on est dans un monde immersif, on peut perdre ses repères et avoir des troubles cognitifs. Il est impossible de savoir comment le corps et le cerveau vont s’habituer. »
Reste une inconnue, et de taille : notre planète pourra-t-elle s’adapter à la blockchain ? En 2021, le “minage” (la sécurisation) du bitcoin a nécessité plus de 134 térawattheures d’électricité, soit la consommation d’électricité de la Suède ! Si les blockchains ont besoin d’autant d’énergie, c’est que leur fonctionnement requiert l’utilisation d’un grand nombre d’ordinateurs et de serveurs, machines particulièrement énergivores. Exclus de Chine, de nombreux “mineurs” ont déferlé sur le Kazakhstan et l’Iran, avant d’en être expulsés en 2021. Leur activité avait entraîné une forte hausse de la consommation d’électricité au point de provoquer des coupures importantes et régulières, et des émeutes faisant des dizaines de morts.
De plus en plus de rançons réclamées en cryptomonnaies
Les délinquants n’ont pas non plus laissé passer le train de la blockchain ; son écosystème nécessite donc d’être surveillé et encadré. De plus en plus de rançons sont réclamées en cryptomonnaies. En 2020, elles ont atteint près de 700 millions de dollars. Les principales cibles sont les entreprises : en France, deux tiers d’entre elles ont subi un tel chantage. Des collectivités ou des services publics sont également visés, comme plusieurs communes de Seine-Saint-Denis, en décembre dernier. Selon le commissaire Fabrice Billot, à la tête de la brigade de lutte contre la cybercriminalité de la préfecture de police de Paris, « le recours aux cryptos explose car il y a peu de contrôle et les transactions sont anonymisées. En cavale, les criminels ont toujours accès à leurs cryptoactifs et ils peuvent les dépenser dans de plus en plus de pays ».
Partout où il y a de l’argent à blanchir, qu’il soit issu du trafi c de drogue, de vente d’armes, de la prostitution, la cryptomonnaie prospère donc. Y compris pour le fi nancement du terrorisme : en 2020, des djihadistes français ont ainsi été arrêtés pour avoir transféré plus de 250 000 euros en bitcoins vers la Syrie et l’Irak.
France24 - World
UK judge rejects bid to block deportation of asylum seekers to Rwanda
Issued on: 10/06/2022 - 22:25
NEWS WIRES
A British judge on Friday rejected an emergency bid to block deportation flights of asylum seekers to Rwanda set to start next week under an agreement with the east African country, ruling politicians must manage immigration policy.
The UK government intends to fly the first planeload of claimants to Rwanda on June 14, after agreeing the plan with Kigali in a bid to deter illegal migrants from undertaking perilous crossings of the Channel by boat.
Refugee rights groups and a trade union representing UK Border Force personnel challenged the plan in London's High Court, seeking an injunction against Tuesday's inaugural flight and any beyond then.
They argue that the plan violates asylum seekers' human rights, and say the government cannot justify its claim that Rwanda is a safe destination.
But delivering his decision after a one-day hearing, judge Jonathan Swift said it was in the "public interest" for Interior Minister Priti Patel "to be able to implement immigration control decisions".
However, Swift gave permission for his ruling to be appealed, suggesting Court of Appeal judges would hear the case on Monday, whilst also setting the date for a fuller two-day High Court hearing next month.
'Ashamed'
Patel welcomed the move, saying the government "will not be deterred in breaking the deadly people smuggling trade and ultimately saving lives".
"Rwanda is a safe country and has previously been recognised for providing a safe haven for refugees," she added.
But rights groups bidding to block the policy said they were "disappointed", while one faith leader said it left her feeling "deeply ashamed to be British"
"It feels inhumane," the Bishop of Dover Rose Hudson-Wilkin told Times Radio of the planned deportations.
Enver Soloman, chief executive of the Refugee Council, said it was "extremely worrying that despite these legal challenges and widespread concern, the government remain determined to press ahead".
Noting the numbers of migrants crossing the Channel had risen since the policy was unveiled earlier this year, he urged ministers to "reflect on the initial failures of this plan, and rethink".
Earlier, the UN refugee agency had accused the British government of dishonesty over its plan, after lawyers for the claimants said Patel's interior ministry had claimed the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR) endorsed it.
The UN agency's lawyer Laura Dubinsky said it "in no way endorses the UK-Rwandan arrangement".
"UNHCR is not involved in the UK-Rwanda arrangement, despite assertions to the contrary made by the secretary of state," she told the court.
Dubinsky said the would-be refugees were at risk of "serious, irreparable harm" if sent to Rwanda, and that the UN had "serious concerns about Rwandan capacity".
The UNHCR's concerns include a lack of legal redress in Rwanda and potential discrimination against gay claimants.
"These are concerns that have been communicated to the UK authorities and yet the secretary of state's position... is that the UNHCR has given this plan a green light," the claimants' lawyer Raza Husain said.
"That is a false claim."
'Right approach'
Lawyers for the ministry later addressed the court, which heard there were 31 people expected to be on Tuesday's scheduled flight.
"The Home Office does intend to make arrangements for a further flight or flights to Rwanda this year," its lawyer Mathew Gullick said.
He urged the judge to consider the impact of blocking the flights, noting "even a pause of six weeks creates a period of time in which people may rush to cross (the Channel)".
"There are potentially hundreds of people who can cross in a single day," he added.
The government remains committed to the policy, Prime Minister Boris Johnson's spokesman had told reporters.
The plan remained "the right approach, not least to tackle the criminal gangs who exploit migrants on the coast of France and quite often force them into unseaworthy vessels to make what is an incredibly dangerous crossing to the UK", he said.
More than 10,000 migrants have made the journey so far this year, a huge increase on prior years. The one-way flights are intended to deter others from entering Britain by illegal routes, and offer those who do try a new life in Rwanda instead.
(AFP)
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Three questions
Boris Johnson’s plan to send asylum seekers to Rwanda ‘contravenes Geneva Convention'
UK announces controversial plan to fly migrants and asylum-seekers to Rwanda
EYE ON AFRICA
UK to send asylum seekers to Rwanda: Opposition and NGOs condemn 'inhumane' deal
Valeurs Actuelles
Tesla et Elon Musk investissent 1,5 milliard de dollars en bitcoin, le cours bat son niveau record
Après cette annonce, le prix du bitcoin a bondi. Vers 14 heures, le 8 février, il a atteint plus de 43 000 dollars en bourse.
Le prix du bitcoin connaissait déjà une hausse phénoménale depuis le début de l’année. Mais l’annonce de Tesla l’a encore accentué. Le groupe a fait savoir, lundi 8 février, qu’il avait investi pas moins de 1,5 milliard d’euros en Bitcoin, relaie le Figaro. Déjà, il y a quelques jours, le comportement sur les réseaux sociaux du patron du constructeur de véhicules électriques, Elon Musk, avait mis la puce à l’oreille de certains. Il avait changé temporairement sa description sur son compte Twitter en marquant #bitcoin.
Les clients de Tesla pourront payer en bitcoin
Dans un document transmis lundi à la SEC (Securities and Exchange Commission) américaine, Tesla a donc déclaré avoir acheté 1,5 milliard de bitcoin, durant le mois de janvier, dans le cadre d’une « mise à jour de la politique d’investissement du groupe ». Il s’agirait de donner « plus de souplesse pour diversifier davantage et maximiser les rendements de nos liquidités qui ne sont pas nécessaires pour maintenir une liquidité d’exploitation adéquate », cite BFM Bourse. Tesla a aussi précisé que les clients pourront se servir du bitcoin pour acheter certains produits de la marque dans un avenir proche.
Valeurs Actuelles
Fin des voitures thermiques : “On risque de créer un mouvement type Gilets Jaunes puissance 10”
Valeurs actuelles. A quoi joue le Parlement européen ?
Pierre Chasseray. C’est bien beau de jouer à Madame Irma, mais dans dix ans, on ne sait pas ce qu’il y aura sous le capot du véhicule de demain d’un point de vue technologique. Le Parlement européen veut mettre fin au véhicule thermique. Il met surtout la charrue avant les pneus ! Soyons clairs, la filière automobile n’est pas encore prête ; laissons donc lui le temps. Le Parlement met en fait tous ses œufs dans le même panier en confondant vitesse et précipitation sur l’électrique alors que l’autonomie n’est toujours pas au rendez-vous et que le maillage en bornes électriques est insuffisant. Il existe pourtant d’autres technologies, comme le moteur à hydrogène, qui méritent d’être étudiées. Regardez le maillage territorial des stations-services : on en comptait 47 000 dans les années 1970, il n’y en a plus que 11 000 et 30 % d’entre-elles pourraient prochainement mettre la clef sous la porte. Mieux vaudrait sécuriser et permettre des alternatives comme les biocarburants ou carburants de synthèses 100 % renouvelables. Élaborés à partir d’éthanol, ils présentent un bilan carbone 65 % plus avantageux. Décarboner ne signifie donc pas forcément passer au tout électrique !
Quand on interdit à un automobiliste sur deux de rouler en ville au risque de payer un PV à 68 euros, il ne faut pas s’étonner si les Français descendent dans la rue
Que vous inspirent tous ces attaques contre les automobilistes ?
Quand, avec les ZFE (zones à faibles émissions), on interdit à un automobiliste sur deux de rouler en ville au risque de payer un PV à 68 euros, il ne faut pas s’étonner si les Français descendent dans la rue. On risque surtout de créer un mouvement de type Gilet Jaune puissance 10 ! Évidemment, il y a des impératifs liés à la transition énergétique, mais la mobilité doit aussi être défendue fermement. Pour beaucoup d’élus, l’automobiliste est un pollueur, mais ce n’est pas le cas. En fait, l’inverse de la mobilité, c’est de la récession. Vouloir accumuler des mesures sur les automobilistes, comme la limitation à 30 km/h dans les agglomérations ou la circulation alternée, cela ne fonctionne pas. Toutes ces mesures à la Greta Thunberg concernent surtout la minorité de Français qui a les moyens de changer de véhicules (pour autant qu’elle sache quel type acheter) or la très grande majorité de la population ne le peut pas.
La maire de Paris réfléchit à modifier les règles de circulations sur le périphérique. Qu’en pensez-vous ?
Soyons toutefois honnête avec Anne Hidalgo ; elle ne propose pas de supprimer une voie de circulation, mais de la réserver aux véhicules zéro émission, aux taxis, aux transports en commun et au covoiturage. Ce n’est pas idiot, mais cela ne fonctionne pas. Rien qu’avec les véhicules zéro émission, aux taxis, aux transports en, la voie réservée sera vite remplie. Le problème est ailleurs : il est lié au covoiturage. On ne peut pas imposer à tout le monde de voyager à plusieurs dans une voiture qui, je ne rappelle, n’est pas un transport en commun. En France, la politique de mobilité a toujours été confiée à des élus ; résultat, je ne sais pas aujourd’hui comment, entre les zones à faibles émissions, les vignettes Crit’Air, les limitations de vitesses à 30 km/h, 80 km/h, on peut encore rouler sereinement en France.
Propos recueillis par Frédéric Paya
BBC
Circus ambition comes true for trapeze artist Trystan Chambers
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Trystan Chambers always wanted to run away with the circus from the age of five - and now he has.
When it came to work experience from school, he knew he wanted something different from his classmates.
Trystan did 10 days of work experience at a circus in the north of Scotland, before being invited back for the whole summer.
After fulfilling his dream, he is now a member of Cardiff-based NoFit State Circus - with a job that certainly has its ups and downs.
France24 - World
Spain swelters in hottest pre-summer heatwave for 20 years
Issued on: 12/06/2022 - 17:17Modified: 12/06/2022 - 17:39
Fan-sellers were doing good business in the southern city of Seville on Saturday as Spain sizzled in the hottest pre-summer heatwave for at least 20 years. Temperatures reached 40 C degrees in the Guadalquivir valley in Seville and the nearby city of Cordoba on Saturday, the national metereological office AEMET said.
France24 - World
Ivory Coast's Blé Goudé on his upcoming return home after ICC acquittal
Issued on: 10/06/2022 - 20:42
Marc Perelman
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After being definitively acquitted of crimes against humanity by the International Criminal Court last year, Charles Blé Goudé, the former right-hand man of ex-Ivorian president Laurent Gbagbo, is expected to soon return to Ivory Coast after more than a decade in exile. On May 30, Blé Goudé received an Ivorian passport via the current president, Alassane Ouattara. In an interview with FRANCE 24, Blé Goudé discussed his upcoming return home, as well as his political ambitions.
Speaking to FRANCE 24 in The Hague, Blé Goudé said he had received an Ivorian passport via the current president, Alassane Ouattara, his former political opponent. Blé Goudé added that he was in talks with the presidency to organise his return. While denying a deal with Ouattara, he expressed confidence that his 20-year jail sentence handed down by the Ivorian justice system will not be carried out.
Although the former minister did not rule out working with Ouattara, he admitted that his former mentor Laurent Gbagbo had not invited him to join his new party, which Gbagbo launched on his own return to Ivory Coast a year ago. Blé Goudé said he was nevertheless open to an alliance with Gbagbo's ex-wife Simone, who is expected to soon launch her own political movement.
The 50-year-old politician said he was in favour of an upper age limit of 75 for presidential candidates and a limit on presidential terms. Former president Laurent Gbagbo is 77 and current leader Alassane Ouattara is 80. Blé Goudé also reaffirmed that he wants to be president of Ivory Coast "one day", but refused to say if he will run in the 2025 elections, adding that he needs time to reunite with his country and his peers after 11 years of exile.
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The France 24 Interview
'I don't exclude being a candidate for the 2025 elections,' says ex-Ivorian president Laurent Gbagbo
Former Ivorian President Laurent Gbagbo launches new political party
Ex-president Gbagbo, right-hand man Blé Goudé ‘free to return to Ivory Coast' after ICC acquittal
BBC
Russia unveils 'tasty' McDonald's substitute
By Steve RosenbergRussia Editor, Moscow
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It's a Russian revamp of an American icon.
Fast food giant McDonald's pulled out of Russia in protest at the invasion of Ukraine and sold its restaurants here - more than 800 - to Russian businessman Alexander Govor.
Today the first rebranded restaurants are reopening in Moscow.
There's a new name: "Vkusno i Tochka", which translates as "Tasty and that's it".
Gone are the Golden Arches, replaced by a stylised letter M, made out of two French fries, and a dot (or, perhaps, a burger?)
Gone are the Big Mac and McFlurry.
But the new owners hope customers won't notice too many differences. They held a press conference in the flagship restaurant on Pushkin Square, where the very first Moscow McDonald's opened 32 years ago.
"Our goal is that our guests do not notice a difference either in quality or ambience," said Oleg Paroyev, CEO of Vkusno i Tochka.
The outlet sported a slogan reading: "The name changes, love stays."
But one male protester disrupted the event, saying "bring back Big Mac!"
The new company says the burgers' composition has not changed and the McDonald's equipment remains.
Back in 1990 I was in the massive queue: it took me three hours to get in and be served. I remember the excitement. The arrival of McDonald's was a symbol of Soviet Russia embracing Western ideas, Western culture, Western food.
What's happening here today is a symbol, too: of how Russia and the West are moving apart. And the crowd was a lot smaller.
We're not just talking burgers. Many global brands and multinational companies have suspended business in Russia or sold up and pulled out completely, in protest at the Russian offensive in Ukraine.
Mr Govor, a Siberian oil magnate, aims to reopen about a quarter of the 850 rebranded McDonald's restaurants by the end of the month.
Last month McDonald's announced that it would leave Russia because of the "humanitarian crisis" and "unpredictable operating environment" caused by the war.
Russian history in two badges. I got the red badge in 1990 the day the first Moscow McDonald’s opened ( I queued 3 hrs to get in). The other badge I got today when the Russian replacement for McDonald’s opened. McDonald’s quit Russia in protest at Russia’s invasion of Ukraine. pic.twitter.com/bAUsae9cpr
Russia and Ukraine accounted for about 9% of McDonald's global sales last year.
Starbucks, Coca Cola, Levi's and Apple are among the international brands that have left Russia or suspended sales here since the 24 February invasion of Ukraine.
Russia is now under wide-ranging international sanctions, which are disrupting its supply chains and increasing unemployment.
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Russia nationalises Renault's Moscow plant
Is Russia exporting grain from Ukraine?
How long can Western unity over Ukraine hold?
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Valeurs Actuelles
Rachat de Twitter : Elon Musk accuse la société de dissimuler des informations et menace de retirer son offre
Le feuilleton Twitter – Elon Musk ne semble pas près de se terminer. Plus d’un mois après l’annonce du rachat du réseau social par le multimilliardaire, le dossier n’est toujours pas finalisé. Pire encore, l’excentrique patron de Tesla et SpaceX semble prendre un malin plaisir à souffler le chaud et le froid. Lundi 6 juin, rapporte BFMTV, il a une nouvelle fois menacé la direction de Twitter d’annuler l’ensemble de l’opération.
Dans un document publié ce lundi, il explique notamment que l’entreprise californienne « résiste activement » à plusieurs de ses demandes d’informations, notamment autour du nombre de faux comptes existant sur l’application. Une résistance qu’Elon Musk estime être une violation manifeste des engagements pris par le réseau social dans le cadre des négociations.
Un dernier obstacle d’importance
« Elon Musk se réserve tous les droits en résultant, y compris son droit de ne pas consommer la transaction et son droit de résilier l’accord de fusion », est-il écrit noir sur blanc dans le document précité, adressé au responsable juridique de Twitter. Depuis le début des discussions, le réseau social assure que les faux comptes ne représente que 5% des utilisateurs inscrits sur la plateforme.
La question des faux comptes est primordiale dans le cadre du rachat de Twitter. « Comment les annonceurs peuvent-ils savoir ce qu’ils paient vraiment ? », avait déjà déclaré Elon Musk par le passé, estimant qu’un tel sujet est « une question fondamentale pour la santé financière de Twitter. » Et donc, fatalement, pour la viabilité d’un tel rachat. Reste à savoir si cet ultime obstacle sera levé : en attendant, les autorités américaines de la concurrence ne sont pas saisies du dossier, ce qui équivaut à un feu vert laissant le champ libre à la finalisation du rachat.
France24 - World
Spirituality and ecological values: What remains of India's utopian city of Auroville?
Issued on: 10/06/2022 - 17:11
It's a utopian city without money, without a government, without religion and which welcomes all nationalities. Auroville was founded in southern India in February 1968 by Mirra Alfassa, a French woman nicknamed "the Mother". After her death in 1973, the city developed, despite being located in the middle of the desert, thanks to the work of its residents. Some 3,300 people from 52 different countries live there today. Half of the population is Indian and a fifth is French. Together, they dream of building a new humanity, where people live in peace and harmony. FRANCE 24's Marion Laouamen, Lucile Perrone and Navodita Kumari report.
"The Mother" named the city of Auroville after her spiritual partner, the Indian philosopher Sri Aurobindo, founder of a movement that seeks harmony in all aspects of life.
Over the past half-century, this experimental community has developed with the support of UNESCO and is recognised by the government of India as "an international cultural city". The city is organised in a spiral that wraps around the centre, where the Matrimandir, or "temple of the mother", is located. It's a golden ball (pictured), as tall as a nine-story building, and a place of meditation.
Residents have managed to transform this desert into a forest: more than 3 million trees have been planted. Today, Auroville covers 2,000 hectares. The city has become a veritable living laboratory, a pioneer in ecological urban planning. When they settle there, Aurovillians cede their property to the community and renounce private ownership. Despite being repeatedly threatened and considered sectarian by some, the experiment continues.
The objective is to accommodate 50,000 inhabitants. To make this a reality, the residents of Auroville have asked the Indian government for €120 million in a bid to rejuvenate this dormant utopia. Only around 100 people settle in Auroville each year, in search of spirituality and ecological values.
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Sciences. La forêt de Puéchabon à l'épreuve des sécheresses du futur
ActuDes chênes verts qui s’adaptent pour produire moins de feuilles et moins de glands, voici les premiers résultats d’une étude menée dans l’Hérault depuis 2003 pour évaluer la réponse de la forêt méditerranéenne aux conséquences du changement climatique.
Marine CyglerParcourir la forêt de chênes verts située à quelques encâblures du village de Puéchabon, dans l’Hérault, c’est entrer dans une expérience scientifique à ciel ouvert. Ici, grâce à un dispositif de gouttières qui interceptent 30 % des précipitations, des chercheurs ont créé artificiellement une aridification du climat à laquelle devra faire face la forêt méditerranéenne avec le changement climatique. Comment réagira-t-elle à la sécheresse ?
Cette expérience d’exclusion de pluie qui se déroule depuis presque vingt ans est l’une des plus longues au monde. Aussi, elle apporte déjà quelques précieux éléments : dans les parcelles partiellement privées de pluie, les arbres ont moins de feuilles et produisent moins de fruits, ce qui interroge les écologues sur la capacité de régénération de la forêt du futur.
Le futur s’est dangereusement rapproché
En 2000, les prévisionnistes tablaient sur une réduction de 30 % des précipitations à la fin du siècle. En 2003 a commencé une expérience au long cours consistant à couvrir un tiers de la surface de trois parcelles de 100 m2 par des gouttières qui récupéraient l’eau de pluie, laquelle n’atteignait donc jamais le sol. L’objectif : simuler la sécheresse future.
En France, une grave sécheresse des sols amenée à se reproduireSauf que le futur s’est en fait dangereusement rapproché. « Au début de l’expérience, on imaginait simuler le climat de 2100. On se rend compte aujourd’hui qu’étant donné l’augmentation des températures ce sera le climat de 2035 », explique Jean-Marc Limousin, chercheur au Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive du CNRS
Au fur et à mesure des travaux de prévision, il est devenu évident que le Bassin méditerranéen serait particulièrement impacté par le changement climatique. Les températures y augmentent et les précipitations y diminuent bien plus vite que la moyenne mondiale. « Cela n’a pas d’intérêt de se pencher sur les précipitations telles quelles : ce qui est important pour les arbres, c’est la vitesse à laquelle le réservoir dans le sol va s’évaporer. Et pour ça, c’est la température qui compte », poursuit-il.
Moins de transpiration et de photosynthèse
Avec son collègue Jean-Marc Ourcival, ils suivent certains arbres en particulier, marqués par des rubans colorés. Depuis un réseau de passerelles aériennes qui permet d’accéder à la cime des arbres, à environ 4 mètres du sol, ils comptent les feuilles et récoltent les fruits dans des filets. « La réaction principale des arbres à la sécheresse imposée est la réduction de 20 à 25 % du nombre de feuilles », constate Jean-Marc Limousin. « En 2003, on pensait que les feuilles allaient changer de forme et de taille, alors que c’est leur nombre qui est impacté par l’aridification », fait remarquer Jean-Marc Ourcival, qui voit là un bon exemple de l’importance de l’expérimentation.
Santé. Les espaces verts, une protection contre les AVCRéduire ce que les scientifiques appellent l’indice foliaire est une stratégie d’adaptation car, s’il y a moins de feuilles, il y a moins de perte d’eau par transpiration. « Mais cela veut dire aussi qu’il y a moins de photosynthèse : au bout de deux-trois ans, on a vu que les arbres s’acclimataient en devenant plus économes, plus lents », poursuit Jean-Marc Limousin. De fait, la photosynthèse, qui permet aux végétaux de fabriquer leur matière organique, est un ensemble de réactions biochimiques se déroulant dans les feuilles.
Que les parcelles soient privées d’eau ou non, les chercheurs se sont rendu compte qu’une sécheresse printanière avait un impact particulièrement négatif sur la croissance des chênes verts. En effet, c’est normalement durant cette saison, quand il fait assez chaud sans que le climat soit trop sec, que les arbres poussent. La croissance s’arrête en revanche l’été, quand les arbres ferment les stomates de leurs feuilles pour éviter la perte d’eau par la transpiration, ce qui empêche aussi la photosynthèse.
L’enjeu de la régénération
« La question qui se pose déjà aujourd’hui, c’est de savoir si les arbres vont s’arrêter de pousser en juin ou fin juillet… », indique Jean-Marc Limousin. Cela dit, pour l’instant, la privation d’eau n’empêche pas les arbres de pousser. Ils ont moins de feuilles, certes, mais ils croissent. « Si le bois ne pousse pas, il meurt. L’arbre n’a pas le choix, il est obligé de grandir chaque année. C’est donc la priorité absolue », détaille le chercheur.
Sciences. Comment un virus a donné son parfum à la roseEn revanche, le chercheur s’inquiète que les arbres des parcelles sèches produisent moins de fleurs et de fruits que les parcelles qui ne sont pas privées d’eau. 40 % de glands en moins : c’est loin d’être anecdotique. « C’est une information importante pour l’avenir de la forêt. Dans quelques années, avec l’aridification, pourra-t-elle se régénérer ? » interroge-t-il.
Une forêt domaniale transformée en laboratoire grandeur nature
La forêt domaniale de Puéchabon est étudiée depuis 1984 par des chercheurs du Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive de Montpellier, rattaché au CNRS. « C’est une forêt qui n’est plus exploitée depuis quatre-vingts ans. Lorsque nous en avons fait un site expérimental, une problématique d’écologie pure s’est imposée. L’idée : observer ce que devient une forêt sans gestion, coupe ni intervention humaine », explique Jean-Marc Ourcival.
Puis, en 1998, quand la communauté scientifique a été convaincue de la réalité du changement climatique, se souvient le chercheur, l’Union européenne a lancé de grands projets de recherche. À Puéchabon, il s’est agi de savoir combien un écosystème laissé à sa libre évolution était capable de pomper de carbone.
Aussi des tours de flux que l’on entend siffler mesurent en permanence le carbone qui entre dans la forêt lors de la photosynthèse et celui qui sort lors de la respiration. Résultat : la forêt de Puéchabon fixe 2,5 tonnes de carbone par hectare et par an. Las, une sécheresse printanière, comme il s’en produit de plus en plus souvent, et ce bilan s’effondre à 1 tonne de carbone par hectare et par an.
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sciencessécheresseforêts BBC
Fans ask Lizzo to remove song over offensive lyric
By Mark SavageBBC Music Correspondent
Fans are asking US singer Lizzo to delete and re-record her new single, Grrrls, to remove an ableist slur from the lyrics.
The song was released on Friday 10 June, and almost immediately received criticism from disability advocates.
Lizzo prominently uses a derogatory term for cerebral palsy, also known as spastic diplegia, in the first verse.
"It's absolutely shocking, It really made me flinch," says talent agent Abbie Hills, who has cerebral palsy.
"Why you would choose that word when there's so many other options? It's just completely wrong."
On social media, other fans have said there is "no excuse" for using the "derogatory and harmful" slur.
@lizzo pls change ur new song to take out the ablesist slur. It is not too late to humbly listen and remove a word that is derogatory and harmful and painful. there is no feminism that excludes disabled folks so pls
I’m disappointed in @lizzo for using the word “sp@z” in her new song “Grrrls”. There’s no excuse for using an ableist insult in a song in 2022. As someone who champions women, plus size people and others whom society treats poorly, Lizzo preaches inclusivity and should do better.
it doesn’t matter if lizzo knew the ableist connotations of the word sp*z, it is still problematic. so many people will sing this song and integrate the word into their day to day language.
But although people are upset by the lyric, there's an unusual element of compassion in the online discourse.
"I don't want to cause any harm and I don't want to cancel her, as is the common reaction on the internet," says Hannah Diviney, a writer and disability advocate in Sydney, Australia. "I just want her to learn gently."
"I've seen a few comments about cancelling Lizzo and that's not what we want," added model Shelby Lynch, who has spinal muscular atrophy, on Twitter. "We want to educate her and have the word challenged."
I've seen a few comments across the internet talking about "Cancelling Lizzo" and that's not what we want - we want to educate her and have the word changed
The BBC has asked Lizzo's record label for a response, but has yet to receive a reply.
Some fans have pointed out that the insult used in Grrrls has a different connotation in the US - where it is often used to mean "freaking out" or "going crazy" (although those terms can themselves be insensitive to people with mental health conditions).
But Hills stresses that, regardless of its usage, the slur still originated as a term of abuse for people with cerebral palsy - a brain condition that affects movement and co-ordination.
"Cerebral palsy isn't just a UK disability," she says. "There are so many people with it, particularly in America. Even famous actors like RJ Mitte from Breaking Bad, who is a huge sensation over there and does so much work for disability rights.
"I bet, for him and people within our community, this is just such an insult from someone who is meant to be a diverse voice."
This feeling of disappointment is a common theme amongst Lizzo's critics.
The Grammy-winning singer is a passionate advocate for the plus-size, queer and black communities. Her biggest songs, including Good As Hell and About Damn Time, typically celebrate body positivity and good mental health.
By using an outdated insult, targeted at another marginalised group, many feel she has let herself down.
"I don't understand how you can be selective with diversity, says Hills. "This happens so often. Why does disability get left off the 'checklist'."
"And how could [this term] slip through the net of the writers, her studio team, the producers, Lizzo's entourage. the label? It just doesn't make sense."
Adds Diviney: "For her to unintentionally use that word, or still be in a place where that word is considered OK is really upsetting, because she's a pioneer of inclusion and acceptance in the music industry.
"So if we can get her to stop doing that, that would be great."
Diviney, who also has cerebral palsy, messaged Lizzo on Twitter over the weekend to explain why the term is so offensive.
"Cerebral palsy is literally classified as spastic diplegic cerebral palsy, which basically means that like I have spasticity, or tightness, in my legs specifically," she says,
"It's something I can't control and it makes my life quite difficult and painful. Seeing that word used to suggest someone has lost control or had an emotional outburst is really weird because that's not at all what it's like; and that's not at all what my life as the disabled person is."
'Remove the s-word'
Although Lizzo has yet to acknowledge the criticisms, Diviney is hopeful she will respond with sensitivity.
"I feel like it would be pretty easy to go in and rework the song," she says. "Maybe throw in a different phrase, or communicate the context of what she's trying to say, in a less offensive way."
This is what many people would like to hear. Fans across social media are clamouring for Lizzo to re-upload Grrrls to streaming sites like Spotify and YouTube with new lyrics.
"Please remove the s-word from your song," posted actress Abigail Lea on Tik Tok. "Re-record it and apologise," added Sinead Reid on Twitter. "It's the only option here."
It's certainly possible. Lady Gaga erased and replaced R Kelly from her duet Do What U Want since his sex trafficking crimes came to light; while Michael Jackson re-recorded his single They Don't Care About Us to remove an anti-Jewish slur word.
But Hills says Lizzo might not be able to undo the damage her song has already caused.
"I've seen it all over Tik Tok. I've seen kids dancing to it, which for me is the biggest problem because she's got this status with teenagers who don't know the word, and don't know the associations it has.
"So when they hear it on Tik Tok, they're going to dance around, screaming at the top of their lungs and that is a problem because they are the next generation."
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The s-word
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Immobilier : l’heure des arbitrages
La crise sanitaire du Covid restera à jamais dans les mémoires des professionnels de l’immobilier. Et pas seulement pour la hausse des prix (+ 7,1 % en 2021) qui a suivi : après tout, le marché de la pierre est sur une tendance vertigineuse depuis plus de vingt ans. D’abord à Paris, où les prix au mètre carré ont franchi la barre des 10 000 euros, après avoir triplé en euros constants depuis 2001, mais aussi dans le reste du territoire, où ils augmentent désormais plus rapidement que dans la capitale.
Les durées de commercialisation des produits sans défaut avec un espace extérieur n’ont jamais été aussi courtes
Non, ce que nous retiendrons de la pandémie, c’est l’appel de la chlorophylle et de l’iode qu’ont ressenti les Français après les confinements. Et plus qu’une envie de grand air, la crise sanitaire a créé chez les Français un besoin d’espace. En ville comme à la campagne, ils veulent plus de volume, une pièce supplémentaire ou des espaces verts. Avec le Covid, les propriétaires se sont parfois rendu compte qu’ils avaient sacrifié leur confort de vie pour habiter au plus près de leur travail. Depuis un an et demi, ils sont revenus aux fondamentaux, une quête de “mieux vivre”. « Cela s’est traduit par une vague sans précédent de Paris vers la province et des villes vers la campagne », observe Olivier de Chabot-Tramecourt, directeur général de Mercure.
Le marche du luxe se porte bien
« Un besoin de reconnexion avec la nature et les provinces françaises » , décrypte Bertrand Couturié, directeur associé de Barnes Propriétés et Châteaux. Jamais le marché du luxe, en particulier celui des maisons avec jardin à Neuilly-sur-Seine ou à Saint-Cloud, ne s’est aussi bien porté. Chez Féau, les transactions sur les biens de plus de 3 millions d’euros ont augmenté de 188 % depuis le premier quadrimestre 2019 ! « Et les durées de commercialisation des produits sans défaut avec un espace extérieur n’ont jamais été aussi courtes ; de fait, les prix sont résolument orientés à la hausse » , analyse Charles-Marie Jottras, président de Daniel Féau. De son côté, le président de Barnes, Thibault de Saint Vincent, ajoute : « À Paris ou en proche banlieue, les terrasses qui ouvrent de plain-pied sur un salon, qui se pondéraient auparavant à 50 %, se valorisent désormais au prix d’un mètre carré intérieur. »
On peut anticiper un engouement pour le Sud-Ouest avec les prolongements de la ligne TGV de Bordeaux vers Toulouse d’une part et Dax d’autre part
L’autre effet de la pandémie se mesure sur les marchés financiers. Les flux de liquidités des banques centrales ont propulsé les Bourses mondiales à des valorisations record : dans cet environnement risqué, l’immobilier, notamment le patrimoine de jouissance, c’est-à-dire la résidence principale mais aussi secondaire, est devenu plus que jamais une valeur refuge. Avec, à la clé, une modification du profil des candidats aux maisons de campagne : « Avant le Covid, notre clientèle était essentiellement composée de passionnés de vieilles pierres. Dès le premier confinement, nous avons observé l’arrivée d’une clientèle en quête de verdure, qui présentait un fort pouvoir d’achat et cherchait tous les attributs de confort moderne » , précise Olivier de Chabot-Tramecourt.
« Avec l’acceptation durable du télétravail, la crise sanitaire a entraîné l’apparition d’un nouveau concept : la résidence semi-principale ou semi-secondaire », renchérit Bertrand Couturié. En somme, un temps partagé entre deux lieux de vie ; le plus souvent un appartement à Paris ou dans une grande métropole et une maison de campagne ou en bord de mer. Au cours des dernières années, les marchés de Bordeaux, Nantes et Rennes ont pleinement profité de l’effet TGV. Ce phénomène a conduit à des hausses de prix spectaculaires. De la même façon, on peut anticiper un engouement pour le Sud-Ouest avec les prolongements de la ligne TGV de Bordeaux vers Toulouse d’une part et Dax d’autre part. Mais il est difficile de mesurer l’ampleur de ce mouvement, car le marché régional est déjà très tendu. Plus que l’accessibilité, c’est l’absence de nuisance sonore ou visuelle qui constitue le premier critère de choix.
Même le marché des châteaux, sinistré depuis quarante ans, a retrouvé la cote
« Plusieurs de nos clients se sont installés au Cap-Ferret, sur la Côte basque ou sur la Côte d’Azur dans l’optique d’y passer entre trois et sept mois par an. Mais après négociation avec leur employeur, ces résidences semi-secondaires deviennent principales » , confie Thibault de Saint Vincent. Il cite l’exemple d’une famille qui se partageait entre son appartement parisien à Montmartre et sa maison à Saint-Malo, avant qu’un rapprochement professionnel ne lui permette de s’installer complètement dans cette dernière.
De nouvelles envies
Les régions qui combinent la proximité de Paris – entre une et deux heures de la capitale – et la facilité d’accès aux gares sont aussi les grandes gagnantes. Parmi les plus prisées, la Normandie, réputée pour ses nombreux loisirs (golf, équitation, chasse… ). Les agences immobilières – dont Sotheby’s, qui vient d’ouvrir une agence à Rouen – ne s’y sont pas trompées. Les biens au prix élevé (1,3 million d’euros pour une maison de 200 mètres carrés à Deauville dans l’agence Daniel Féau, 2,94 millions pour une propriété de 300 mètres carrés à Honfleur chez Barnes) partent parfois en moins d’une semaine et les offres manquent. Le même phénomène s’observe dans le Perche, où les prix oscillent autour de 1,25 million d’euros pour une magnifique propriété à proximité de Mortagne-au-Perche (agence Patrice Besse) et, dans une moindre mesure, en Bourgogne, en particulier sur la côte viticole qui s’étend de Mâcon à Dijon. La région Hauts-de-France, totalement délaissée jusqu’en 2019 et dont les prix sont jusqu’à deux fois inférieurs à ceux de la Normandie, reprend aussi des couleurs.
En cas de nouvelle crise sanitaire – ou économique -, la pierre permet de sécuriser sa vie de famille.
Signe de ce nouvel attrait, même le marché des châteaux, sinistré depuis quarante ans, a retrouvé la cote. « Nous vendons trois fois plus de châteaux qu’avant la crise sanitaire. Même dans des régions peu attirantes, la dynamique est là », poursuit Charles-Marie Jottras. Mais attention, acheter un château, ou plus simplement une maison de campagne, engage une vie ; il faut de la passion et une envie manifeste d’investissement, pas seulement financier mais aussi en moyens humains, en énergie, en temps. « Choisissez votre propriété en fonction de votre projet de vie et surtout de vos moyens. Ce n’est pas le château qui s’adapte au châtelain mais bien l’inverse » , glisse Olivier de Chabot-Tramecourt.
L’année 2021 a été celle de tous les records. 2022 sera sans doute une année moins florissante, d’abord parce que la hausse des prix de l’immobilier – et de ceux des matières premières nécessaires aux travaux – a réduit le pouvoir d’achat des ménages. Ensuite parce qu’on ne peut exclure le risque de hausse des taux d’intérêt, même si, pour l’heure, la compétition entre les banques permet encore d’obtenir d’excellentes conditions de crédit. « Depuis plusieurs décennies, les biens luxueux sont beaucoup moins impactés par la hausse des taux que le reste du marché » , estime Charles-Marie Jottras. Il rappelle qu’en cas de nouvelle crise sanitaire – ou économique -, la pierre permet de sécuriser sa vie de famille. En plus de son patrimoine.
France24 - Monde
Macky Sall : "Nous vivons une pénurie de céréales et d'engrais sur le continent africain"
Publié le : 09/06/2022 - 20:02Modifié le : 09/06/2022 - 20:30
Christophe BOISBOUVIER
Marc PERELMAN
Christophe BOISBOUVIER
Marc PERELMAN
Macky Sall, président du Sénégal et de l'Union africaine, est l'invité de France 24 et RFI. Depuis Paris, il revient sur sa récente visite à Sotchi, en Russie, au cours de laquelle il a demandé à Vladimir Poutine de "prendre conscience" que l'Afrique était victime du conflit en Ukraine, du fait du danger d'une crise alimentaire mondiale. Il commente également la situation politique du Sénégal, où la principale formation d'opposition dénonce sa mise à l'écart en vue des prochaines législatives.
Le président du Sénégal et de l'Union africaine (UA), Macky Sall, a répondu aux questions de France 24 et RFI. Interrogé sur son déplacement à Sotchi, en Russie, pour rencontrer Vladimir Poutine en tant que président de l'UA, Macky Sall explique qu'il s'est rendu sur place "parce que nous vivons une pénurie de céréales et d'engrais sur le continent africain".
Il a indiqué avoir adressé trois messages au président russe. "Tout faire pour aider à libérer les céréales d'Ukraine par le port d'Odessa", "accéder aux céréales et aux engrais", et "la fin de la guerre, une désescalade". "Nous demandons d'engager des discussions avec l'Ukraine et les autres parties", a ajouté Macky Sall.
"Si les céréales ne sont pas produites, on sera dans une situation de famine très sérieuse qui pourrait déstabiliser le continent africain", prévient le président de l'UA.
Concernant la manifestation de l'opposition du 8 juin contre le rejet de la liste nationale de l'opposition des élections législatives du 30 juillet, le président Sall a rappelé l'esprit des institutions. "Si on est un pays stable, ce n'est pas un hasard. Nous avons un code électoral, il a été discuté pendant des mois. Le pays va faire ses élections."
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Sénégal : le président reconnaît "l'obsolescence" du système de santé
Sécurité alimentaire : Macky Sall "rassuré" après sa rencontre avec Vladimir Poutine
Sénégal : une marée humaine dans les rues de Dakar pour accueillir les héros de la CAN-2022
New York Times - World
Recording India’s Linguistic Riches as Leaders Push Hindi as Nation’s Tongue
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Ganesh Devy has spent decades documenting India’s hundreds of distinct languages. Up next: a 12,000-year history of India he hopes will help counter the government’s Hindu-first campaign.
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By Sameer Yasir
DHARWAD, India — The task was gargantuan: assembling a team of more than 3,500 language specialists, academics and enthusiastic amateurs to determine just how many distinct languages still exist in India, a country of stunning linguistic diversity.
Ganesh Narayan Devy has been obsessed with that question since, as a young scholar of literature, he came across a linguistic census from 1971 that listed 108 mother tongues spoken by Indians. At the end of the report, at No. 109, it said “all others.”
“I wondered what ‘all others’ could be,” he said.
It turns out to be a huge number: His team’s survey, perhaps the most exhaustive such effort ever in India, has researched 780 languages currently being used in the country, with hundreds more left to be studied.
India’s Constitution, in contrast, lists 22 languages, and the last government census in 2011 named 121 “major” languages with 10,000 speakers or more.
Mr. Devy’s findings, which he has been gradually publishing in a series of scholarly volumes, come at a sensitive time, as the government of Prime Minister Narendra Modi is pushing to adopt Hindi as the national language, part of its broader Hindu-first vision for India.
As his language research is being rolled out, Mr. Devy has immersed himself in a new project that takes on what is perhaps an even bigger and more contentious issue in India’s culture wars: the country’s long history.
His “The Origins of Indian Civilization and Histories of India” aims to trace the trajectory of the entire subcontinent since the end of the last ice age, some 12,000 years ago. He has recruited 80 historians from around the world to work with him.
The ambitious work is intended as a rejoinder to the campaign by India’s governing party to rewrite the nation’s history books, including by excising sections on Muslim rulers and changing the Muslim names for places.
“History is being taught to spread political bigotry in this country,” Mr. Devy said. “Someone needed to show a mirror to the ruling class.”
His passions for both India’s languages and the advent and course of its civilization converge in his work with India’s vast population of long-oppressed Adivasis, or “original people.”
Adivasi is an umbrella term for Indigenous groups in India, covering a population of more than 100 million people, with a tremendous diversity in ethnicities, culture, languages and even language families.
Many of these languages have already died, or are fast disappearing. And when a language goes extinct, it’s not only words that are lost.
Language is the way, Mr. Devy said, that a community constructs its ideas of time and space. People who abandon their first language to take on another often lose this distinct perspective along with it, he said.
“The world may be one scene out there, but the language constructs it in a unique way,” he said. “So this unique worldview is lost.”
For decades, India has been hemorrhaging languages, having lost over 300 since independence in 1947, Mr. Devy said, with many more on the verge of disappearing as the number of speakers drops below 10,000.
Conducting his research for the People’s Linguistic Survey of India, Mr. Devy said, was like walking into a graveyard littered with corpses.
He described how a woman of the Boa tribe on the Andaman Islands who died in 2010 would, during her final years, “speak a lot with birds because there was no one around to speak her language.”
His research, which received no government funding, has been published in 50 of what will ultimately comprise close to 100 volumes. The books capture a language’s history, samples of songs and stories, and important terms. He started the project with his own savings; the Tata Trusts, an Indian philanthropic organization, has since contributed about $100,000.
His linguistic research has taken him all across India, from the Himalayas where he said he thought the cold would kill him, to hill tribes living in jungles. And sometimes his research has challenged his own worldview.
“While collecting songs from the Banjara community, they insisted that I must honor them by accepting the gift they give me,” Mr. Devy said, referring to a community of nomadic traders. “The highest respect is expressed among them by asking the guest to eat the ear of a roasted goat. I had to accept it, despite being a vegetarian for decades.”
Many of the 3,500 people who have contributed to the language project are amateur scholars who share Mr. Devy’s obsession.
In Orissa State, where he was collecting language samples from tribal areas, a driver employed in a government office had made it a habit to jot down new or strange words he heard from people in villages. “He had done it for all his working life,” Mr. Devy said, “without knowing if his ‘research’ ever would be of any use. He gave away his entire notebook to me, his treasure trove.”
While Hindi is India’s most widely spoken native language, Mr. Devy said the current government inflates the total, with what he said are nearly 50 separate languages counted under the “Hindi” banner.
“Bhojpuri — spoken by more than 50 million, with its own cinema, theater, literature, vocabulary and style — is shown as ‘Hindi,’” he said.
Amit Shah, India’s powerful home minister, has often promoted the idea of using Hindi to replace English as the de facto national language of communication.
“If there is one language that has the ability to string the nation together in unity, it is the Hindi language,” Mr. Shah said in 2019.
India’s Constitution designates both Hindi and English as official languages for government business, but it’s not compulsory to teach Hindi in public schools in some states, and many millions of Indians do not speak the language.
The government wants to change that.
“Time has come to make the official language an important part of the unity of the country,” Mr. Shah said in April, staking out a stance that generates resentment among Indians who do not speak Hindi.
Mr. Devy suggested the government’s efforts could backfire.
“Whenever there is a war on your mother tongue, there is division — and identity becomes strong,” he said.
Many Hindus, Mr. Devy noted, do not speak Hindi as their first language. “People in the south do not look at Hinduism as being Hindi-based,” he said. “Far from it, they think the tolerant version of Hinduism that they developed through the centuries is the more authentic Hinduism.”
Mr. Devy was born in 1950, in Bhor, a small village in Maharashtra State. When he was 10 his father went bankrupt, forcing his son to start working at 15.
Among other jobs, he worked in a mine in the coastal state of Goa. To improve his language skills, he recalled, he read 300 pages of English-language books daily.
He eventually earned a master’s degree in English literature and wrote his Ph.D. thesis on Sri Aurobindo, a nationalist pioneer in India.
After teaching English for 16 years at the university level, he quit in 1996 and soon moved to a village in Gujarat State that is home to many Indigenous tribes. There, he set up the Adivasi Academy, which has a multilingual school, a health center and a library of over 60,000 books, including a section devoted to tribal archives.
Mr. Devy has long been active in social justice causes, and recently coordinated several peaceful protests against a new citizenship law that critics say is unconstitutional because it discriminates based on religion, chipping away at the state’s secular foundation.
In 2015, dozens of authors and poets castigated the Modi government over the killing of Malleshappa Madivalappa Kalburgi, a critic of idol worship who spoke out against deadly attacks by right-wing Hindu mobs against Muslims, and who was himself shot dead by gunmen.
When India’s prestigious National Academy of Letters failed to speak out against the killing, Mr. Devy returned its award — India’s highest literary honor — given to him in 1992 for his critically acclaimed book “After Amnesia.”
“They can kill me, too,” Mr. Devy said, adding, “I am ready to die, but I will not stop.”
For all his social activism, his life’s work remains India’s languages and history.
In his research, he found dozens of secret languages spoken by tribal communities as a way to keep their communications from prying ears, including researchers eager to decode the mystery.
He has discovered a form of Portuguese spoken in dozens of Indian villages in coastal areas. In the Himalayan state of Himachal Pradesh, there are 16 languages that, combined, have 200 words for snow, including one for “snow falling when the moon is up.”
Recording the rich tapestry of India’s languages, Mr. Devy is convinced, has a role to play in keeping India a multicultural state, as it has been for millennia.
So does telling a comprehensive history that emphasizes evidence over ideology.
“We will restore every bit of history that they are destroying,” he said. “It will take time, but we will win.”
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BBC
Food strategy criticised by government's own adviser
By Helen BriggsEnvironment correspondent
The government's own adviser on food has said only about half of his recommendations have been taken on.
The long-waited plan to transform England's food system will be revealed later today, with the government promising to put farmers and food security at the heart of their reforms.
The proposals have been criticised for not including a tax on salt and sugar.
And environmental groups have accused the government of rowing back on green ambitions.
Restaurateur Henry Dimbleby, the architect of a landmark review of the food system, said the policy document was not detailed enough to be called a strategy.
He told the BBC: "They've now implemented more than 50% of what I recommended, but it hasn't been done with one vision across the whole system."
Under the plans, farmers are set to produce more home-grown food to help guard against future economic shocks.
Announcing the blueprint, Mr Johnson said it set out "how we will back farmers, boost British industry and help protect people against the impacts of future economic shocks by safeguarding our food security".
The PM added: "Harnessing new technologies and innovation, we will grow and eat more of our own food - unlocking jobs across the country and growing the economy, which in turn will ultimately help to reduce pressure on prices."
The report is expected to recommend investment in automated farming methods to improve productivity.
The strategy also includes plans to:
Mr Dimbleby made a raft of recommendations around farming, environmental issues and health.
He called for the taxing of salt and sugar in processed foods and a move towards more sustainable food production, including protecting the budget for farm payments until at least 2029.
He said his salt and sugar tax proposal would be responded to by the government at a later date, adding that Health Secretary Sajid Javid should "be bold and brave in a difficult political context and act to break that junk food cycle".
He also expressed hope people can "get away from this narrative of personal responsibility and education, which is important, but it isn't going to get us out of the hole we're in".
The final version of the report has not yet been published in full, but a leaked draft that emerged in recent days has been described as "half baked" and "watered down" by campaigners.
Joan Edwards, director of policy and public affairs at conservation charity, The Wildlife Trusts, said the landmark review had recommended a greater emphasis on protecting nature and the climate in farming, but she feared the government was "watering down" its approach.
"We don't have a food security issue now, but unless we deal with the climate and nature crises we will have a food security issue in 10 or 15 years' time," she said.
The president of the National Farmers' Union, Minette Batters, broadly welcomed the commitment to food production and food security, but said this was dependent on the policies put in place to deliver it.
"It's vital that food stays affordable and vital that social policies are in place for access to high quality food," she told BBC News.
Sue Davies of consumer group, Which?, said the strategy lacked ambition and many of the recommendations made by the government's independent adviser on how the food system can be healthier for people and the planet, had been "watered down, ignored or put off for further consultation".
The independent National Food Strategy was commissioned in 2019 by the then environment secretary, Michael Gove, and has produced two reports.
Follow Helen on Twitter.
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France24 - Monde
Des centaines de manifestations aux États-Unis pour un meilleur encadrement des armes à feu
Publié le : 11/06/2022 - 17:57Modifié le : 11/06/2022 - 21:16
FRANCE 24
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Sonia DRIDI
L'Amérique est encore sous le choc après la série de tueries qui a endeuillée le pays ces dernières semaines. Des manifestations ont eu lieu, samedi, dans plusieurs villes, dont la capitale, Washington, pour faire pression sur le Congrès afin qu'il durcisse la législation sur les armes à feu.
Des dizaines de milliers d'Américains se sont rassemblés, samedi 11 juin, dans les rues du pays pour manifester en faveur d'un meilleur encadrement des armes à feu après de récentes tueries, dont celle dans une école du Texas, qui a choqué les États-Unis.
"Je me joins à eux pour réitérer mon appel au Congrès : faites quelque chose", a écrit le président américain Joe Biden sur Twitter pour soutenir ces manifestations à Washington et dans de nombreuses autres villes.
Today, young people around the country once again march with @AMarch4OurLives to call on Congress to pass commonsense gun safety legislation supported by the majority of Americans and gun owners. I join them by repeating my call to Congress: do something.
June 11, 2022Le 24 mai, un lycéen de 18 ans porteur d'un fusil d'assaut a tué 19 écoliers et deux enseignantes dans une école primaire d'Uvalde, près de la frontière mexicaine. Quelques jours plus tôt, un jeune suprémaciste blanc de 18 ans avait tué dix personnes noires à Buffalo, dans le nord-est des États-Unis.
Ces derniers massacres, et les centaines de fusillades qui ne font pas la une de l'actualité, ont provoqué ces nouveaux appels à descendre dans la rue pour réclamer de mieux réguler l'accès aux armes à feu.
"Il est temps de retourner dans la rue", demande March for Our Lives, le mouvement fondé par des victimes et survivants de la tuerie dans le lycée de Parkland, en Floride, qui avait déjà organisé dans la foulée, en mars 2018, une immense manifestation à Washington.
>> À voir aussi : L'assemblée annuelle de la NRA, tout-puissant lobby des armes, chahutée
À Washington, 40 000 personnes se sont retrouvées sous une pluie fine sur l'esplanade du National Mall, près du Washington Monument, selon les chiffres fournies par les organisateurs.
March for Our Lives a prévu plus de 450 rassemblements à travers le pays, à New York, Los Angeles et Chicago notamment.
"Nous avons droit à une nation libérée de la violence par arme à feu"
"Montrez à nos élus que nous exigeons et avons droit à une nation libérée de la violence par arme à feu", écrit-il sur son site.
"Peu importe qui vous êtes, marchez avec nous", a lancé vendredi dans une tribune pour Fox News l'une des figures de l'organisation, David Hogg.
Fox News just published my op-edYes, this time is different. pic.twitter.com/3mMJSVY0l9
June 10, 2022"Si nous sommes d'accord sur le fait que tuer des enfants est inacceptable, alors nous devons soit empêcher que ces personnes mettent la main sur des armes, ou alors agir en amont pour qu'ils ne passent pas à l'acte", a-t-il écrit.
Les gens "en ont marre, et il est temps de pousser le Congrès à faire quelque chose", a ajouté le jeune homme.
De son côté, Joe Biden, reprenant les éléments d'un discours passionné prononcé le 2 juin à la suite du massacre à l'école d'Uvalde, a appelé samedi les élus à "voter des lois de bon sens sur la sécurité des armes à feu".
Le président démocrate a énuméré à nouveau les réformes qu'il souhaite du Congrès : interdire les fusils d'assaut et les chargeurs à grande capacité, renforcer la vérification des antécédents, notamment psychologiques, des acheteurs; obliger les particuliers à garder leurs armes sous clé; encourager les signalements en cas de crainte d'un passage à l'acte et rendre les fabricants d'armes plus responsables. "Nous ne pouvons pas trahir à nouveau le peuple américain", a-t-il écrit sur Twitter.
Le camp républicain fait bloc
Si des sondages indiquent qu'une majorité d'Américains sont en faveur de davantage de restrictions sur la vente d'armes à feu, l'essentiel des élus républicains s'y opposent.
La Chambre des représentants a voté mercredi un texte qui interdirait entre autres la vente de fusils semi-automatiques aux moins de 21 ans et celle des chargeurs à grande capacité.
>> À voir aussi : Fusillades aux États-Unis : réformer la législation sur les armes, mission impossible ?
Mais il n'a quasiment aucune chance de passer au Sénat, où le soutien de dix conservateurs est nécessaire en raison des règles de majorité qualifiée.
En parallèle ont lieu des discussions entre élus des deux partis pour tenter de trouver un texte de compromis susceptible de rassembler la majorité nécessaire.
Avec AFP
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Fusillade au Texas : retour du débat sur les armes au cœur d'une Amérique endeuillée
ARMES À FEU
États-Unis : après la fusillade au Texas, la position délicate du gouverneur Greg Abbott
On va plus loin
Fusillade meurtrière au Texas : l'Amérique malade des armes ?
BBC
Covid: Dozens of Covid cases linked to Beijing bar
By Michael Bristow and George WrightBBC News
A total of 166 Covid infections in China have been linked to a single bar in the capital Beijing, officials say.
A government spokesman described the outbreak as "ferocious".
All residents living in the area where the bar is located will be tested over the next three days.
The number of infections in the city is low by international standards but high for China, which is the world's only major economy still maintaining a "zero Covid" policy.
The outbreak was traced to a venue called the Heaven Supermarket Bar, in the well-known entertainment area of Sanlitun in Chaoyang district.
Two buildings housing hundreds of people in Chaoyang were put under strict lockdown on Sunday after a positive case was reported, a residential committee worker told Reuters news agency.
Some people in Beijing said they were sent texts telling them to report to authorities if they had recently visited Sanlitun's bars.
Chinese officials have reversed the relaxation of some Covid rules in Beijing because of the outbreak.
Most children in the capital will not return to school next week as originally planned, officials said.
The capital has reported 1,997 local Covid cases since 22 April.
China's overall policy of "zero Covid" remains in place and people catching Covid face quarantine or hospital.
Their close contacts also face the prospect of removal to quarantine and the area immediately around where they live being locked down again.
The city of Shanghai, the country's economic centre and a global trade hub, recently eased Covid curbs after a two-month lockdown.
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Relief and caution as Shanghai returns to life
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New York Times - World
From the Bones of Victims, a Doctor Unearths a Drug War’s True Toll
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Raquel Fortun, one of only two forensic pathologists in the Philippines, is using her skills to show how other doctors falsely claimed some victims of the country’s drug war had died natural deaths.
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By Sui-Lee Wee
QUEZON CITY, Philippines — Standing in a university classroom surrounded by six skeletons lying on wooden tables, Raquel Fortun held up the broken skull of a man who was slain during President Rodrigo Duterte’s drug war.
She poked a finger through a hole in it.
“This looks like an entry,” said Dr. Fortun, who is one of only two forensic pathologists in the Philippines. “So an apparent gunshot wound to the head for this one.”
Since July 2021, Dr. Fortun, 60, has been quietly examining these bones at the behest of a Catholic priest, the Rev. Flaviano Villanueva, and the families of the victims.
What Dr. Fortun discovered made headlines in the country.
Out of 46 remains that she had examined, there were seven cases in which the death certificates had stated that the cause of death was natural, though her investigations showed them clearly to be homicides. The findings, disclosed at a news conference in April, raised questions about whether medical authorities were complicit in a cover-up.
Dr. Fortun’s discovery also suggests that the true extent of the drug war could be far bigger than what the government has disclosed. Rights activists have long argued that the number of people killed — up to an estimated 30,000 since 2016 — is far higher than the official figure. The Philippine National Police puts the number at over 6,200.
Before Dr. Fortun, there had been no independent inquiry into the drug war, including its many casualties. The International Criminal Court said last year that it would open an investigation, but the Duterte administration said it would block investigators from entering the country.
In response to Dr. Fortun’s findings, the Philippine National Police said it would conduct its own investigation into falsified death certificates, though any conviction is unlikely. Since the drug war began, only three police officers have been imprisoned — for the murder of a 17-year-old boy.
In a country where the justice system is weak, where extrajudicial killings are common, and where forensic pathology is almost nonexistent, Dr. Fortun has a kind of celebrity status. Family members of homicide victims either ring her up at the University of Philippines College of Medicine, where she chairs the pathology department, or track her down on social media.
She is skeptical of the police narrative that many suspects in the drug war were killed because they tried to fight back. She has been critical about the lack of a proper death investigation system in the Philippines that allows the police to handle the evidence, the witnesses and the bodies of victims killed in police shootouts.
“That’s how you get away with murder. Easily,” she said in an interview in her office. “And here I am in my ivory tower, saying: ‘No though, you’re wrong. You’ve missed this, you’ve missed that.’ How do you think they feel about me?”
“They hate me,” she said, chuckling.
Dr. Fortun grew up in Quezon City in a family of lawyers and doctors. As a child, she loved disassembling items, wanting to find out what was wrong with a broken doorknob or car part. She said she gravitated toward pathology, seeing it as “the backbone of medicine.”
Dr. Fortun graduated from medical school in the Philippines in 1987 and started her residency training in anatomic and clinical pathology in 1989 at the University of Philippines’ College of Medicine.
But it was a one-year training course in the King County Medical Examiner’s Office in Seattle in 1994 that led her to focus on forensic pathology. Dr. Fortun left her 4-year-old daughter, Lisa, behind with her in-laws. “That was the most difficult thing ever,” she said.
In a telephone interview, Dr. Richard Harruff, the chief medical examiner at King County and Dr. Fortun’s former boss, said he enjoyed being her mentor because “she wasn’t afraid of anything.”
“She was just as good as any pathologist that I’ve ever trained over the years,” he said. “She just basically absorbed everything, and decomposed bodies and skeletal remains were not a factor at all. She just did the work.”
Over the years, Dr. Harruff said he “always wondered how she managed not to get killed or assassinated.”
It’s a question Dr. Fortun has given a lot of thought to herself.
“Am I at risk? Should I consider moving elsewhere?” Dr. Fortun wondered aloud. “There’s a certain effect on your psyche. You’re not safe. Knowing that in the Philippines, assassins can simply come near you, start shooting and get away with it.”
Whatever the dangers, Dr. Fortun makes no effort to mince her words.
She is voluble on Twitter, where she tweets under the account @Doc4Dead. In 2016, she angered Mr. Duterte’s daughter, Sara Duterte, after she questioned whether Ms. Duterte’s announcement of being pregnant with triplets was part of a public-relations campaign for her father. Ms. Duterte, who is set to become the vice president on June 30, called Dr. Fortun a “bitter melon” and urged her to “turn off her Twitter.”
Dr. Fortun’s work has taken her to Cyprus, The Hague and East Timor. She would make more money if she practiced medicine abroad full time, but said she felt “there was always this guilt that I’m not in the Philippines where I’m needed.”
Most mornings, Dr. Fortun arrives at her makeshift lab in the University of the Philippines’ College of Medicine that she hastily put together with tables sourced from a junkyard. She works alone, sifting, piecing and gluing the bones together. In the past month, those mornings were interrupted by a radiotherapy program to treat early-stage breast cancer, after which she would head to the lab.
“When I’m there in the room with all of these skeletons, I feel that I’m giving them what was denied to them before,” she said. “They were not given a proper investigation, no proper examination. So I’m trying to see what was missed.”
Several things have stood out to Dr. Fortun: the victims were nearly all men, the majority had head wounds, and they were the “poorest of the poor.”
She held up a jawbone without teeth. “They’ve probably never seen a dentist in their life,” she said.
Dr. Fortun is working for free — she charges Father Villanueva about $96 per body to cover only the costs of materials. With more and more bodies that need to be exhumed, she said she “is on a treadmill.”
Dr. Fortun said she hopes to get help from the international forensic community but acknowledged it was unlikely even when Mr. Duterte leaves office. Ferdinand Marcos Jr., elected president in May, has indicated he would not help pursue the I.C.C.’s case and would only allow investigators to enter the Philippines as tourists.
What troubles Dr. Fortun the most, she said, are the unidentified. “What happens to the unnamed, unclaimed bodies?” she asked. “Where are they?”
Dr. Fortun saves hair and finger nails to remind herself that these “were all part of somebody.” Halfway through the interview, she rummaged in a shelf behind her desk and brandished a clear plastic bag of kneecaps she is keeping for possible DNA analysis. (“I love the patella!” she cried.)
“You never lose sight of the fact that you’re dealing with a person,” she said. “Especially when you meet the relatives.”
In presenting his case to the families to have their loved ones’ remains assessed, Father Villanueva, known as “Flavie,” said he told them “we have bones that could speak.”
“In Tagalog, we call it bones of truth,” said Father Villanueva, the founder of the AJ Kalinga Foundation, a nonprofit that is helping victims’ relatives. “Because the bones cannot lie.”
After finishing her examination, Dr. Fortun explains her findings to the families. Father Villanueva said he has seen many of the relatives embrace the urns with their loved ones’ ashes, while listening to her.
Father Villanueva said he knew there was only one person he could turn to to examine the bones. He had never doubted Dr. Fortun as far as her “sense of justice is concerned,” he said, and recalled her excitement when he told her about his plan.
“She’s been demanding, craving, and on a minimum, asking, that we bring bodies to her,” he said.
Five years away from retiring, Dr. Fortun said she sees this project as a culmination of her life’s work.
“When Father Flavie started referring them, I felt the sense of satisfaction, that, OK I’m going to make use of what I know,” she said. “Finally, I wouldn’t feel so useless. I shouldn’t have those regrets anymore of staying.”
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France24 - Monde
Bruxelles se prononcera "la semaine prochaine" sur l'ambition européenne de l'Ukraine
Publié le : 11/06/2022 - 07:53Modifié le : 11/06/2022 - 22:41
FRANCE 24
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Pauline GODART
Depuis Kiev, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a promis, samedi, que Bruxelles rendrait d'ici la fin de "la semaine prochaine" son avis sur la candidature d'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne. Sur le terrain, les forces ukrainiennes ont indiqué avoir bombardé des positions russes dans la région de Kherson tandis que Severodonetsk est toujours sous le feu de l'artillerie russe. Retrouvez le fil de la journée du 11 juin.
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14 h 55 : Bruxelles promet une réponse "la semaine prochaine" aux ambitions européennes de l'Ukraine
La Commission européenne finalisera son avis "la semaine prochaine" sur les ambitions de l'Ukraine de se porter candidate à l'adhésion à l'UE, a annoncé sa présidente, Ursula von der Leyen, en visite à Kiev.
"Nous voulons soutenir l'Ukraine dans son parcours européen", a déclaré Ursula von der Leyen lors d'une courte conférence de presse suivant son entretien avec Volodymyr Zelensky.
"Les discussions d'aujourd'hui vont nous permettre de finaliser notre évaluation d'ici la fin de la semaine prochaine", a-t-elle ajouté, soulignant que les autorités ukrainiennes ont "fait beaucoup" en vue d'une candidature, mais qu'il y a "encore beaucoup à faire", notamment dans la lutte anticorruption.
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14 h 06 : la France n'a "aucun esprit de concession" à l'égard de Poutine, affirme un conseiller de l'Élysée
"Comme le Président a eu l'occasion de le dire, nous souhaitons la victoire de l'Ukraine. Nous souhaitons que l'intégrité territoriale de l'Ukraine soit rétablie", a déclaré vendredi un conseiller de l'Élysée.
"Il n'y a aucun esprit de concession à l'égard de (Vladimir) Poutine ou de la Russie dans ce que dit le président. Et quand le Président parle à Poutine directement, ce n'est pas pour compromettre, c'est pour lui dire les choses telles que nous les voyons", a ajouté cette source.
La France est également prête à contribuer à permettre l'accès au port ukrainien d'Odessa, où une partie des stocks de céréales ukrainiennes sont prêtes à être exportées, selon ce même conseiller.
Emmanuel Macron a notamment subi les foudres des autorités ukrainiennes et de pays d'Europe de l'Est pour avoir appelé, dans un entretien accordé il y a une semaine à la presse quotidienne régionale, à ne pas "humilier" la Russie "pour que le jour où les combats cesseront, nous puissions bâtir un chemin de sortie par les voies diplomatiques".
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13 h 41 : Prague annonce la mort d'un Tchèque dans l'est de l'Ukraine
Un ressortissant tchèque a été tué dans l'est de l'Ukraine occupé par la Russie, a déclaré, samedi, à Prague le ministre des Affaires étrangères tchèque Jan Lipavsky.
"Le corps de cet homme devrait être acheminé demain jusqu'à la région de Kharkiv", deuxième ville d'Ukraine, sur la ligne de front entre armée ukrainienne et forces russes, a indiqué le ministre à des journalistes après avoir rencontré son homologue turc Mevlut Cavusoglu.
Selon la journaliste tchèque Lenka Klicperova, qui avait publié vendredi la première information sur la mort de cet homme, il s'agit d'un combattant volontaire, identifié comme Michal J.
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13 h 40 : Volodymyr Zelensky demande la fin du blocus russe des ports de la mer Noire
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lancé un nouvel appel à une pression internationale pour obtenir que la Russie mette fin au blocus des ports ukrainiens de la mer Noire, permettant ainsi des exportations nécessaires pour éviter une crise alimentaire mondiale.
S'adressant, par vidéo, au forum sur la sécurité en Asie-Pacifique, le Shangri-La Dialogue, il a prévenu que, faute d'une reprise des exportations ukrainiennes, "le monde devra faire face à une sévère crise alimentaire, et même des famines, dans de nombreux pays en Asie et en Afrique".
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13 h 28 : "Vu de Russie", la peine de mort au service de la propagande
Cette semaine dans "Vu de Russie", la propagande russe brandit en exemple le verdict de peine de mort prononcé jeudi 9 juin à l’encontre de trois combattants étrangers à Donetsk. Une menace qui planerait, selon les officiels et les médias d’État russes, sur tous ceux qui voudraient aller combattre aux côtés des Ukrainiens. Les explications de notre chroniqueuse Elena Volochine, ancienne correspondante de France 24 en Russie.
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12 h 55 : les premiers passeports russes remis aux habitants du sud de l'Ukraine
La Russie a remis ses premiers passeports à des habitants de Kherson, ville occupée par les troupes de Moscou dans le sud de l'Ukraine, ont rapporté les agences de presse russes.
Selon l'agence officielle TASS, 23 habitants de Kherson ont reçu, au cours d'une cérémonie, un passeport russe, une "procédure simplifiée" permise grâce à un décret signé fin mai par le président russe Vladimir Poutine.
L'Ukraine avait dénoncé l'instauration de cette procédure spéciale, fustigeant une "violation flagrante" de son intégrité territoriale. "Le décret présidentiel russe est juridiquement nul et n'aura pas de conséquences" sur "l'appartenance des habitants des territoires temporairement occupés par la Russie à la citoyenneté ukrainienne", avait indiqué le ministère ukrainien des Affaires étrangères.
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11 h 25 : "Il est encore possible d'éviter une crise alimentaire", selon la secrétaire générale adjointe de l'OCDE.
L'économie mondiale va payer le prix fort de la guerre en Ukraine, prévient l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), qui a revu ses perspectives de croissance à la baisse et prévoit désormais une progression du PIB mondial de 3 % en 2022, soit 1,5 point de moins que prévu. Au cœur des inquiétudes : l'inflation et les risques de crise alimentaire dans plusieurs pays.
Pour en parler, Line Rifaï reçoit la secrétaire générale adjointe et cheffe économiste de l'OCDE, Laurence Boone.
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10 h 41 : Ursula von der Leyen en visite à Kiev pour parler d'intégration européenne
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen est arrivée à Kiev pour une nouvelle visite consacrée aux ambitions de l'Ukraine de rejoindre l'UE et à la reconstruction.
"Je suis de retour à Kiev pour rencontrer le président Volodymyr Zelensky et le Premier ministre Denys Chmygal. Nous ferons le point sur le travail commun nécessaire à la reconstruction et sur les progrès accomplis par l'Ukraine sur la voie de l'Europe", a-t-elle indiqué aux journalistes, dont l'AFP, l'accompagnant dans sa visite.
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10 h : l'Ukraine réclame des armes et une aide humanitaire face au choléra
L'Ukraine a demandé aux Occidentaux d'accélérer leurs livraisons d'armes pour résister aux pilonnages de l'armée russe dans le Donbass. En parallèle, Kiev a appelé la communauté internationale à lui fournir une aide humanitaire face à la propagation de maladies comme le choléra à Marioupol.
Dans le sud de l'Ukraine, cette ville portuaire du Donbass, réduite à l'état de ruines après un siège de plusieurs semaines par la Russie, a déclaré que les infrastructures sanitaires étaient détruites et que des cadavres pourrissaient dans les rues.
Il y a une épidémie de dysenterie et de choléra", a dit Vadym Boïtchenko à la télévision ukrainienne. "La guerre qui a emporté 20 000 habitants (...) malheureusement avec ces infections, va coûter la vie à des milliers d'habitants supplémentaires."
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9 h 20 : l'étau russe se resserre sur le Donbass
Les forces ukrainiennes ont indiqué avoir bombardé des positions russes dans la région occupée de Kherson, dans le sud, dont elles redoutent une prochaine annexion par Moscou.
Dans le Donbass, la bataille pour la ville-clé de Severodonetsk et sa jumelle Lyssytchansk continue, de plus en plus meurtrière. "Severodonetsk, Lyssytchansk, et d'autres villes du Donbass, que les occupants considèrent maintenant comme leurs cibles, tiennent bon", a déclaré le président Volodymyr Zelensky dans une allocution jeudi soir.
Retour sur les derniers développements du conflit en Ukraine avec notre envoyée spéciale à Kiev, Pauline Godart.
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4 h 09 : Biden affirme que Zelensky "ne voulait pas entendre" ses avertissements sur une invasion russe
Joe Biden a assuré que le président ukrainien Volodymyr Zelensky "ne voulait pas entendre" les mises en garde américaines formulées avant l'invasion de son pays par la Russie.
"Beaucoup de gens pensaient que j'exagérais" en évoquant une attaque russe contre l'Ukraine avant qu'elle ne débute, a déclaré le président américain lors d'une réception à Los Angeles, destinée à lever des fonds pour le parti démocrate. "Mais je savais que nous avions des informations en ce sens. Poutine allait traverser la frontière. Il n'y avait aucun doute et Zelensky ne voulait pas l'entendre", a-t-il ajouté devant des journalistes.
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2 h 36 : l'unité de l'UE ne doit pas être compromise par le statut de candidat à l'adhésion de l'Ukraine
La décision d'accorder à l'Ukraine le statut de candidat à l'Union européenne (UE) doit être prise sans que cela n'affaiblisse le bloc et sans laisser Kiev dans l'incertitude pendant des années, a déclaré un responsable français, cité par l'agence Reuters.
"Nous serons attentifs à l'unité du Conseil européen. Nous pensons aussi que l'Union européenne doit sortir renforcée de cette crise en Ukraine et non pas affaiblie", a expliqué cette source au sein de la présidence française.
Si de nombreux pays, principalement en Europe de l'Est, soutiennent une adhésion de l'Ukraine, certains comme les Pays-Bas ou le Danemark, mais aussi l'Allemagne et la France, qui préside l'UE jusqu'à fin juin, sont très réservés.
La Commission européenne (CE) rendra son avis sur la demande de candidature de l'Ukraine le 17 juin, et les chefs d'État de l'Union devraient en discuter lors d'un sommet qui se tiendra la semaine suivante.
Avec Reuters et AFP
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soutien militaire
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guerre de tranchées
Guerre en Ukraine : Russie cherche soldats désespérément
L'Humanité
Préhistoire. À Marseille, la grotte Cosquer, un joyau à la portée de tous
ActuDans la cité phocéenne, la villa Méditerranée a ouvert au public une reconstitution de ce site majeur de l’art pariétal au paléolithique, désormais presque englouti par la montée des eaux.
Christophe DeroubaixNul besoin d’enfiler une combinaison, d’ajuster son masque, de vérifier son détendeur, de descendre à 37 mètres de profondeur, de remonter une galerie de 116 mètres de longueur, bref d’être un plongeur expérimenté, qui, plus est, disposant d’une autorisation. Prenez plutôt le métro, rendez-vous à la villa Méditerranée, juste à côté du désormais célèbre Mucem (Musée des civilisations d’Europe et de Méditerranée).
Préhistoire. La grotte Cosquer, une « beauté minérale » qui émerge de l’oubliEmpruntez l’ascenseur – pardon, le caisson de plongée fictif – qui descend aussi, paraît-il, à 37 mètres sous le niveau de la mer, montez dans une nacelle, à la façon du train fantôme de nos enfances, et laissez-vous (audio)guider pour un « voyage extraordinaire », selon le directeur du site, Frédéric Prades. Vous n’êtes certes pas dans la grotte Cosquer, classée Monument historique et site majeur de l’histoire de l’art pariétal au paléolithique, dont « l’importance scientifique mondiale » est rappelée par Xavier Delestre, conservateur régional de l’archéologie à la direction régionale des affaires culturelles (Drac). Vous êtes dans « Cosquer Méditerranée », sa reconstitution, vingt fois annoncée et enfin réalisée.
Égyptologie. Dans les manuscrits de ChampollionTrois ans et 23 millions d’euros plus tard
« Cela a même été un vrai serpent de mer. Ça fait vingt ans que l’on y pense. Quand on m’a appelé il y a trois ans, je me suis dit que c’était une tentative de plus », se remémore Michel L’Hour, archéologue sous-marin dont les surnoms trouvés sur Wikipédia sont assez éloquents (Indiana Jones en combinaison, Barberousse aux pieds palmés), également membre du conseil scientifique. Trois ans et 23 millions d’euros plus tard, Cosquer Méditerranée se dévoile, depuis le samedi 4 juin, au public.
Comme son nom l’indique, ce lieu unique serait resté totalement anonyme sans Henri Cosquer. Dans les années 1980, cet habitué de l’École de plongée de Cassis entretient à ses heures perdues son « jardin secret » : la fouille dans les calanques. En 1985, du côté du cap Morgiou, il aperçoit une galerie, s’y engouffre, remonte le fameux siphon immergé de 116 mètres, débouche sur la plage d’une caverne. Il y retourne ensuite à plusieurs reprises. Un jour, il pose sa lampe sur une roche. Le faisceau de lumière éclaire le motif d’une main. Il vient de découvrir un lieu unique, une grotte tellement éloignée des autres grottes alors connues. L’exploration totale du lieu fera apparaître une richesse absolument exceptionnelle avec 500 entités d’art pariétal.
Des œuvres réalisées entre 33 000 et 19 000 ans
Il y a 33 000 ans – soit 320 générations, calcule aujourd’hui Henri Cosquer –, la grotte se trouvait au sec. Le niveau de la mer était 120 mètres plus bas qu’aujourd’hui, et le rivage se situait à 12 kilomètres de son entrée. Des groupes d’Homo sapiens y ont d’abord laissé des empreintes de mains. Puis, génération après génération, pendant près de 15 000 ans, leurs descendants dessinent des chevaux, des aurochs (l’ancêtre de tous les bovidés, disparu au XVIIe siècle), des cervidés, bisons, cerf-mégacéros, bouquetins, chamois, antilopes saïga et même… des pingouins et des phoques. Il fait alors glacial sur les côtes provençales. On discerne également une vulve, les représentations sexuelles constituant un classique de l’art préhistorique.
Les datations au carbone 14 permettent de déterminer que les œuvres ont été réalisées il y a entre 33 000 et 19 000 ans. La majorité d’entre elles sont gravées au silex ou avec les doigts, une cinquantaine sont dessinées au charbon de bois, une dizaine associent gravure et charbon. Du pigment rouge est utilisé pour les empreintes de mains. À côté de l’œuvre de ces artistes du paléolithique, on retrouve des outils en silex, des coquillages marins, dont une coquille de pecten contenant un morceau de charbon de bois, une boulette d’argile pétrie avec des empreintes distinctes, une plaquette de calcite façonnée et utilisée comme lampe, des traces de foyers au sol, de mouchage de torches.
Une opération de « sauvetage virtuel »
Trente-sept ans après sa découverte, l’inventaire n’est pas encore terminé et ne le sera sans doute jamais. Un phénomène commencé il y a 10 000 ans s’accélère en raison du réchauffement climatique. Depuis la fin de la dernière glaciation, la montée des eaux a englouti les 4/5 es de la grotte. Le 1/5 e restant est grignoté à raison de 3 millimètres par an. À terme, ce joyau sera totalement englouti. Selon Geneviève Pinçon, directrice du Centre national de préhistoire, « c’est le site en France pour lequel on sait qu’on ne pourra pas sauver grand-chose. Tous les jours, on y perd quelque chose, c’est pourquoi le fouiller est devenu une urgence ».
Cosquer Méditerranée se voit en opération de « sauvetage virtuel ». À partir de la réalisation d’un modèle 3D, les équipes en charge du projet, constituées d’une centaine de personnes, ont dû surmonter d’innombrables obstacles, notamment celui de faire tenir les 2 300 m2 de la grotte, qui a la forme d’un huit, au deuxième sous-sol de la villa Méditerranée, dans un carré de 1 750 m2. Trois années de travaux dantesques et, pour le visiteur, trente-cinq minutes à déambuler dans ce « Lascaux des mers », comme si l’on remontait le temps de 33 000 années.
À voir sur Arte, le 25 juin, à 22 h 20 : de Marie Thiry.
Site culturel La villa Méditerranée sauvée de la noyade
En accueillant une reconstitution de la grotte Cosquer, la villa Méditerranée échappe finalement au statut d’« éléphant blanc » qui lui semblait promis depuis que Michel Vauzelle, alors président (PS) de la région Paca, s’était mis en tête de créer à côté du Mucem un autre lieu, plus réflexif et « politique ». Comme le redoutaient nombre d’observateurs et d’élus, il n’a jamais trouvé sa fonction et, inauguré en 2013, il fut fermé en 2018. Ne demeuraient que l’acte architectural signé Stefano Boeri (le plus long porte-à-faux habité au monde) et une addition salée (73 millions pour la construction au lieu des 20 initialement prévus). L’actuel président ex-LR macrono-compatible Renaud Muselier se retire une épine du pied et, en cas de succès populaire, pourra en revendiquer une part du crédit.
préhistoiremarseillesciences Valeurs Actuelles
Vivre l’Harmonie à l’île Maurice
L‘île Maurice fut créée d’abord, et ensuite le paradis fut copié sur l’île Maurice… Une citation de Mark Twain tirée de son ouvrage Following The Equator. Semaris Property Development Ltd et Beachcomber Resorts & Hotels (déjà implanté sur l’île depuis 1952 avec 8 hôtels) s’en sont sans doute inspirés pour leur projet immobilier, Harmonie Golf & Beach Estate. S’étendant sur une surface de 150 hectares sur la côte ouest de l’île, précisément aux Salines à Rivière Noire, il prévoit la construction, à terme, de 220 villas de luxe, destinées aux acheteurs mauriciens comme étrangers, bâties autour d’un golf de 18 trous, dessiné par Sandlake Golf Design. D’un montant de 250 millions d’euros, il devrait voir le jour en 2025 (pour la première phase) et sera commercialisé en France par un des grands spécialistes de l’immobilier de prestige, Vaneau Luxury Real Estate.
Trois types de villas (les Harmonie Golf Villas), disposant de 3 chambres avec salle de bains, nichées sur des surfaces moyennes de 2 000 mètres carrés, sont proposées à la vente, chacune ayant une orientation principale : le modèle N (pour nord, située face au golf et à la montagne de la Tourelle du Tamarin, surface intérieure nette de 169 mètres carrés pour une surface bâtie de 401 mètres carrés), le modèle W (pour ouest, face au coucher de soleil, 177 mètres carrés pour 430) et le modèle S (pour sud, avec vue sur la mer et la péninsule du Morne, 204 mètres carrés pour 507). Chaque acheteur pourra ensuite choisir entre trois types de décoration (Typik, Metalik et Basaltik).
Semaris Property Development Ltd et Beachcomber Resorts & Hotels ont apporté un soin particulier à l’aspect durabilité du projet. Pour chaque villa, l’agence JFA Architects s’est inspirée de la maison de type créole, et a œuvré pour réduire les besoins en énergie (- 30 % par rapport à la norme internationale EarthCheck). Cela a été rendu possible en favorisant la circulation naturelle et transversale de l’air autour d’un patio central à l’allure tropicale, et en utilisant des matériaux à faible empreinte carbone, sélectionnés pour leurs propriétés visant à diminuer la quantité de chaleur et purifier la qualité de l’air.
Le prix catalogue – les villas sont commercialisées en Vefa (vente en l’état futur d’achèvement), sous le cadre légal du Property Development Scheme -varie entre 1,49 million d’euros pour la villa N et 1,61 million pour le modèle S. Ce prix pourra augmenter en fonction des options retenues par les acquéreurs ; il y en a une vingtaine disponibles, dont l’installation de panneaux solaires photovoltaïques (et ce, afin d’avoir une villa 100 % hors réseau électrique) et une quatrième chambre. Il conviendra ensuite de prévoir des charges mensuelles de gestion d’environ 500 euros.
Les promoteurs du projet se sont également engagés à soutenir le progrès économique et social de la région : 5 000 emplois sur le site devraient être créés pendant les trois phases de construction, dont 1 500 lors de la première qui comprendra la construction de 81 villas, du club house et des 9 premiers trous du parcours, tandis qu’il devrait y avoir à terme 500 emplois permanents créés. Il y aura aussi un programme social de 1 million d’euros destiné à l’éducation des jeunes, la formation des adultes, la culture, les loisirs et le sport, l’entrepreneuriat et l’amélioration des conditions de vie.
L'Humanité
Démocratie et recherche
ChroniqueSylvestre HuetL’élection de notre Assemblée nationale approche. Le moment de s’interroger sur les projets des futurs élus pour la science, dont leur rapport à l’autorité politique. Car, Emmanuel Macron en a un. Ses mots-clés ? Autoritarisme et bureaucratie.
Autoritarisme ? Un décret du 28 avril 2022 donne encore plus de pouvoir aux dirigeants nommés par le gouvernement sur le recrutement et la carrière des chercheurs. En particulier au CNRS, le Centre national de la recherche scientifique. Au détriment de la participation des jurys collectifs et mixtes, formés de scientifiques élus par leurs pairs et d’autres nommés par le pouvoir politique.
Bureaucratie ? C’est l’empilement sans fin des évaluations paperassières des projets nés dans les laboratoires, par une Agence nationale de la recherche où règne le conformisme. La mise en concurrence acharnée des établissements, laboratoires et individus au détriment d’une politique cohérente fondée sur l’intérêt général.
En synergie avec la chicheté des budgets de la recherche publique, cette stratégie délétère pourrait bien déclencher le démantèlement du CNRS. Un vieux rêve de la droite. Le pouvoir politique actuel préfère le saborder, avec nos capacités scientifiques, que de revenir à ses excellents principes, dont la délibération des politiques scientifiques par les chercheurs eux-mêmes, posée lors de sa véritable fondation en 1945.
L’historien Jean-Pierre Vernant, le 18 décembre 1984, recevant la médaille d’or du CNRS (1), évoquait ainsi ces principes : « André-Georges Haudricourt a opposé la mentalité des peuples pasteurs à celle des peuples jardiniers. La domestication des animaux aurait conduit les pasteurs à concevoir la domination du roi sur ses sujets. Le sceptre royal est un bâton. Les peuples jardiniers prendraient pour modèle de l’exercice du pouvoir l’horticulteur, dont l’intervention ne vise ni à soumettre ni à contraindre, mais, en ac cord avec l’élan de chaque plante, à la laisser mieux pousser. Quand il nous a pris sous sa tutelle, le CNRS n’a pas voulu nous dominer : il a déblayé et irrigué le terrain autour de nous, écartant les obstacles, écrasant les trop grosses mottes, nous apportant l’eau dont nous avions besoin. La recherche est un jardin. Pour qu’il fleurisse, ceux qui en ont la charge doivent se faire jardiniers plutôt que bergers. »
la chronique scientifique de sylvestre huetRecherche scientifiquecnrs BBC
Elephant tusk ivory sold on eBay a decade after self-imposed ban
By Victoria GillScience correspondent, BBC News
Sellers are flouting eBay's self-imposed ban on the sale of elephant ivory by listing it under pseudonyms.
An investigation by the BBC and legal experts found ivory objects were often listed as "bovine bone".
We bought three such items on eBay UK and tested them in an independent lab. Two were confirmed to be made of ivory.
An analysis by ivory trade experts also indicated that thousands of elephant ivory objects have been sold on the site since the company banned its sale.
The investigation was started in 2018 by Dr Caroline Cox at the University of Portsmouth. She and other ivory trade experts say online trade is continuing despite a new UK-wide ban on the sale of ivory, which came into force on 6 June.
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It is more than 10 years since eBay announced its own complete, worldwide ban on ivory sales. An online post stated that the global ban would "protect buyers and sellers, as well as animals in danger of extinction".
In 2018 Dr Cox and her team carried out a three month online study, tracking "bovine bone" as a sale category on eBay's UK site. The team tracked 632 pieces of bovine bone that were sold on eBay UK; more than 500 of those were determined to be ivory.
For this online forensic study, Dr Cox explained, she was able to use pictures and information in listings that provide buyers - and investigators - with clear evidence of what the objects are actually made of.
"Ivory has a distinct, creamy colour," she explained. "And a listing will often mention the weight of the item being sold - very accurately and specifically - because that's the measure of ivory's value."
The key piece of evidence is in the image of an object. Carved ivory has distinct and visible growth lines called Schreger lines, which you can think of as tree rings, but for teeth and tusks. "These are unique to ivory," said Dr Cox.
Investigators and law enforcement officers have long employed these visual techniques to identify illegal ivory, both in seizures of the material and when they are investigating the online trade.
The ivory act
BBC News bought three objects listed on eBay as bovine bone to have tested in an independent lab in 2019.
Of three items we bought, a small, carved African head ornament, a bracelet and a set of figurines, two were chemically confirmed by scientists in the Oxford University School of Archaeology to be made of elephant tusk.
In a statement responding to the BBC's findings, eBay said that it had been working to tackle the illegal trade in elephant ivory for nearly a decade.
"We blocked or removed over 265,000 listings prohibited under our animal products policy in a recent two-year period," a spokesperson told BBC News in an email.
"Our proactive approach means that illicit ivory sellers are forced to use obscure 'code words' [for items] which very rarely - if at all - get sold, because buyers can't find them."
The ivory trade experts who started this investigation pointed out that they tracked 500 eBay sales of ivory to completion over just three months in 2018. And the same code words or pseudonyms, primarily "bovine bone", were used repeatedly.
Laws on the ivory trade differ from country to country. On Monday, the UK brought into force what it called "one the toughest bans on elephant ivory sales in the world". From 6 June, trade in elephant teeth and tusks is illegal in the UK, punishable by fines of up to £250,000 or up to five years in prison.
Scrolling for wildlife
EBay is not the only online platform that wildlife traders have exploited. During our investigation of the pet trade in endangered apes back in 2017, we found animals being advertised on Instagram, in posts that the company subsequently removed.
And in April of this year, researchers from a conservation campaign group called Avaaz published a report citing "129 pieces of potentially harmful wildlife trafficking content" posted on Facebook," including posts selling or seeking cheetahs, monkeys, pangolins and pangolin scales, lion cubs, elephant tusks, and rhino horn.
In response to the report, Facebook's parent company Meta said: "We prohibit the trading of endangered wildlife or their parts. Meta is a dedicated member of the Coalition to End Wildlife Trafficking Online."
John Scanlon, CEO of the Elephant Protection Initiative Foundation, said that these online platforms had "enormous reach and impact".
"If they are not carefully policed, they are an efficient vehicle for criminals to sell illicit goods in any country," he said. "So it's deeply troubling when an online platform makes big commitments about policing trade, but then fails to deliver."
"The international community has made great progress at closing down legal ivory markets in recent years, of which the new UK legislation is just the latest example. But this progress risks being seriously undermined by leakages online."
Conservationists point out though that threats to Africa's elephants are changing.
"Organised ivory poaching remains a threat in some regions, especially in central Africa, but has been much reduced in parts of eastern and southern Africa," said Mr Scanlon. "We believe that the biggest emerging threat comes from the increasing competition between growing human populations and elephants for land and resources, especially as the impact of climate change is beginning to be felt."
Dr Cox and other wildlife trade experts are concerned though that, as national legislation is tightened, more products like ivory could move online, especially if platforms are not policed.
"Sites like eBay operate by allowing millions of sellers all around the world to advertise across international borders," Dr Cox pointed out.
She added that the company's failure to enforce its ban on the trade in ivory provided a safe space for a trade that threatened wildlife.
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Cap sur la “porte des Amériques”
Paul a réalisé un investissement « incroyable ». Ce Français sexagénaire, qui a reçu un gros chèque après avoir cédé ses parts de société, se prépare à une retraite paisible partagée entre Paris et Miami. Déjà, il y passe plusieurs semaines de vacances par an : il apprécie le climat tropical unique aux États-Unis, les longues plages de Miami Beach, la proximité avec l’Amérique latine et les Bahamas, et le dynamisme économique. L’an dernier, Miami s’est hissé à la deuxième place des villes américaines à la plus forte croissance (plus de 1 000 multinationales) et à la première pour l’implantation de start-up. La fiscalité y est très avantageuse pour les particuliers – la Floride ne prélève pas d’impôt sur le revenu, seul l’impôt fédéral s’applique – comme pour les entreprises, avec un taux d’imposition sur les sociétés limité à 5,5 %. Suffisant pour attirer les investisseurs européens et français en particulier, qui peuvent miser sur une rentabilité nette par an de 7 à 9 %.
A Miami, les prix de l’immobilier pourraient encore progresser d’environ 20%
« Grâce à sa qualité de vie, Miami a toujours été perçu comme une destination de rêve par les touristes du monde entier. Depuis le Covid, elle est aussi devenue la ville préférée des investisseurs fortunés » , indique Enzo Rosani, directeur de Barnes Miami. Selon le réseau immobilier qui étudie chaque année les acquisitions réalisées par les grandes et très grandes fortunes individuelles, Miami occupe désormais la première place des destinations les plus prisées, loin devant Paris (5e ). Pour le patron de Barnes, Thibault de Saint-Vincent, « les prix de l’immobilier pourraient encore progresser d’environ 20 %, même s’ils ont déjà fortement augmenté depuis la dernière crise, comme nous l’avions d’ailleurs prévu ».
Les acquéreurs peuvent acheter en nom propre ou à travers une société, ce qui permet de déduire les frais de déplacement en avion et les charges d’entretien. Dans ce cas, il faut prévoir les frais de constitution de société (entre 1 500 et 2 500 dollars) et de mutations (entre 1 et 2 % du prix).
Les spécialistes de Barnes affirment que plusieurs quartiers disposent d’un fort potentiel. « À Downtown, les bâtiments vieillots ont été remplacés par des tours ultramodernes, dont le projet commercial et résidentiel le plus cher des États-Unis actuellement en construction et qui sera livré en 2025. Il y a fort à parier que ce quartier va détrôner Miami Beach », poursuit Enzo Rosani.
L’agent immobilier cite plusieurs programmes d’investissements locatifs susceptibles d’intéresser des investisseurs : au Marina Blue, un superbe appartement de 122 mètres carrés (2 chambres) avec vue panoramique sur la baie, proposé à la vente à 630 000 dollars ; sur la base d’un loyer de 4 500 dollars, le bien procure un rendement net de 8 %.
Une rentabilité proche de 10 %
Autre quartier, longtemps délaissé : Edgewater, avec un programme neuf offrant une vue panoramique sur la baie et de nombreuses prestations de service (piscines, conciergerie, salle de fitness… ). Les appartements, de 100 à 250 mètres carrés, commercialisés à partir d’un million de dollars, seront livrés en 2024. « Les charges de copropriété qui ont souvent été jugées excessives par le passé sont désormais stabilisées à un niveau acceptable. Ce qui permet une rentabilité nette moyenne proche de 10 % », détaille l’expert de Barnes.
Le cas de Miami est symptomatique du développement des ventes en cryptomonnaies. En janvier, quelques semaines après une vente record d’un bien à 22,5 millions de dollars payé en monnaie numérique, le directeur de Barnes Miami a vendu un penthouse à 6,9 millions de dollars en ethereums. Selon lui, près d’une vente sur cinq dans les programmes neufs se négocie désormais en cryptomonnaies, et cette part pourrait monter à 40 % d’ici à trois ans.
New York Times - World
Deep in Vatican Archives, Scholar Discovers ‘Flabbergasting’ Secrets
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David Kertzer has spent decades excavating the Vatican’s hidden history, with his work winning a Pulitzer and capturing Hollywood’s attention. A new book examines Pope Pius XII’s role in the Holocaust.
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By Jason Horowitz
VATICAN CITY — David Kertzer put down his cappuccino, put on his backpack and went digging for more Vatican secrets.
“There’s an aspect of treasure hunting,” said Mr. Kertzer, a 74-year-old historian.
Moments later he cut through a crowd lined up to see Pope Francis, showed his credentials to the Swiss Guards and entered the archives of the former headquarters for the Holy Roman Inquisition.
Over the last few decades, Mr. Kertzer has turned the inquisitive tables on the church. Using the Vatican’s own archives, the soft-spoken Brown University professor and trustee at the American Academy in Rome has become arguably the most effective excavator of the Vatican’s hidden sins, especially those leading up to and during World War II.
The son of a rabbi who participated in the liberation of Rome as an Army chaplain, Mr. Kertzer grew up in a home that had taken in a foster child whose family was murdered in Auschwitz. That family background, and his activism in college against the Vietnam War, imbued him with a sense of moral outrage — tempered by a scholar’s caution.
The result are works that have won the Pulitzer Prize, captured the imagination of Steven Spielberg and shined a sometimes harsh light on one of earth’s most shadowy institutions.
Mr. Kertzer’s latest book, “The Pope at War,” looks at the church’s role in World War II and the Holocaust — what he considers the formative event of his own life. It documents the private decision-making that led Pope Pius XII to stay essentially silent about Hitler’s genocide and argues that the pontiff’s impact on the war is underestimated. And not in a good way.
“Part of what I hope to accomplish,” Mr. Kertzer said, “is to show how important a role Pius XII played.”
The current pope, Francis, said “the church is not afraid of history,” when in 2019 he ordered the archives of Pius XII opened. But as Francis wrestles with how forcefully to condemn a dictator, this time Vladimir V. Putin of Russia, Mr. Kertzer has unearthed some frightening evidence about the cost of keeping quiet about mass killings.
Mr. Kertzer makes the case that Pius XII’s overriding dread of Communism, his belief that the Axis powers would win the war, and his desire to protect the church’s interests all motivated him to avoid offending Hitler and Mussolini, whose ambassadors had worked to put him on the throne. The pope was also worried, the book shows, that opposing the Führer would alienate millions of German Catholics.
The Great Read
More fascinating tales you can’t help but read all the way to the end.
The book further reveals that a German prince and fervent Nazi acted as a secret back channel between Pius XII and Hitler, and that the pope’s top Vatican adviser on Jewish issues urged him in a letter not to protest a Fascist order to arrest and send to concentration camps most of Italy’s Jews.
“That was flabbergasting,” Mr. Kertzer said about coming across the letter.
Defenders of Pius XII, whose case for sainthood is still being evaluated, have long argued that he worked behind the scenes to help Jews, and that anti-Catholic enemies have sought to stain the institution by sullying the pontiff.
“A more open protest would not have saved a single Jew but killed even more,” Michael Hesemann, who considers Pius XII a champion of Jews, wrote in response to the evidence revealed by Mr. Kertzer, whom he called “heavily biased.”
Mr. Hesemann, who is also the author of a new book about the wartime pope based on the Vatican archives, argued that the Vatican, while following its tradition of neutrality, worked to hide Jews in convents and distribute fake baptism certificates.
Mr. Kertzer argues that the unearthed documents paint a more nuanced picture of Pius XII, showing him as neither the antisemitic monster often called “Hitler’s Pope” nor a hero. But the urge to protect Pius’s reputation, according to Mr. Kertzer, reflects a more general refusal by Italy — and apologists in the Vatican — to come to terms with their complicity in the Second World War, the Holocaust and the murder of Rome’s Jews.
On Oct. 16, 1943, Nazis rounded up more than a thousand of them throughout the city, including hundreds in the Jewish ghetto, now a tourist attraction where crowds feast on Jewish-style artichokes near a church where Jews were once forced to attend conversion sermons.
For two days the Germans held the Jews in a military college near the Vatican, checking to see who was baptized or had Catholic spouses.
“They didn’t want to offend the pope,” Mr. Kertzer said. His book shows that Pius XII’s top aides only interceded with the German ambassador to free “non-Aryan Catholics.” About 250 were released. More than a thousand were murdered in Auschwitz.
In a nearby street, Mr. Kertzer bent down by one of the brass cobblestones memorializing the victims. Above him loomed the Tempio Maggiore, the Great Synagogue of Rome.
“I can’t think of that synagogue,” Mr. Kertzer said, “without thinking of my father.”
When the U.S. Fifth Army reached Rome, Mr. Kertzer’s father, Lt. Morris Kertzer, a Canadian-born rabbi, was with them and officiated at the synagogue.
One U.S. soldier, a Jew from Rome who had emigrated to America when Mussolini introduced Italy’s racial laws, asked Rabbi Kertzer if he could make an announcement to see if his mother had survived the war. The rabbi positioned the soldier at his side, and when the services started, a cry broke out and the G.I.’s mother rushed up to embrace her son.
“That’s the one I remember the most of my father telling,” Mr. Kertzer said.
A year before Mr. Kertzer’s birth in 1948, his parents took in a teenage survivor of Auschwitz. When footage of Nazi soldiers appeared on television, Mr. Kertzer and his older sister, Ruth, would leap to switch the set off to protect their foster sister, Eva.
By then, his father had become the director of interreligious affairs for the American Jewish Committee, essentially to try to strip Christian churches of antisemitism. As part of the normalizing effort, a young Mr. Kertzer appeared on Jack Paar’s “Tonight Show,” singing prayers at the family’s Passover Seder.
At Brown University, his organizing against the Vietnam War nearly got him kicked out, and landed him in a jail cell with Norman Mailer. He stayed in school and became enamored with anthropology and with Susan Dana, a religion major from Maine.
To stay close to her, he went in 1969 to graduate school at Brandeis, where an anthropology professor suggested that his interest in politics and religion made Italy a rich field of study.
The result was a year of research in Bologna with Susan, now his wife, and his first book, “Comrades and Christians.” After earning his Ph.D., positions at Bowdoin and Brown followed, as did two children, a lifelong connection to Italy and a growing familiarity with Italian, and then by chance, Vatican, archives.
In the early 1990s, an Italian history professor told him about Edgardo Mortara, a 6-year-old child of Jewish parents in Bologna. In 1858, the church Inquisitor ordered the boy seized because a Christian servant girl had possibly, and secretly, had him baptized, and so he could not remain in a Jewish family.
The story represented what Mr. Kertzer called “a dual career shift,” toward writing for a general audience and about Jewish themes.
The result was his 1998 book, “The Kidnapping of Edgardo Mortara,” a National Book Award finalist in nonfiction. It caught the eye of his friend, the playwright Tony Kushner, who later gave it to Steven Spielberg, who told Mr. Kertzer he wanted to make it into a movie. Mark Rylance came on board to play Pius IX. Mr. Kushner wrote the screenplay. All they needed was a boy to play Edgardo.
“They auditioned 4,000 — not 3,900 — 4,000 6-to-8-year-old boys in four continents,” Mr. Kertzer said, adding, “Spielberg informs us that he’s not happy with any of the boys.”
The project stalled, but Mr. Kertzer didn’t. He emerged from the archives to publish “The Popes Against the Jews,” about the church’s role in the rise of modern antisemitism. In 2014, he published “The Pope and Mussolini,” examining Pius XI’s role in the rise of fascism and the antisemitic Racial Laws of 1938. It won the Pulitzer Prize.
Since then, Vatican archivists recognize and, sometimes, encourage him.
“Perhaps even they’re happy that some outsider is able to bring this to light because it’s awkward, perhaps, for some of them to do so,” he said.
After spending a recent morning in the archives, Mr. Kertzer emerged with a boyish grin. He had just discovered that even during the German occupation of Rome, Pope Pius XII was still primarily focused on the dangers of Communism. The pope’s top cardinals advised him “to create a Catholic Party. It’s the origins of the Christian Democrats party,” Mr. Kertzer said, referring to the force that dominated Italy for decades to come.
“I doubt anyone has seen it before,” he said. “Well, outside of the Holy Office.”
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France24 - Monde
L'Iran et le Venezuela, sous sanctions américaines, concluent un accord de coopération de 20 ans
Publié le : 11/06/2022 - 22:06Modifié le : 11/06/2022 - 22:11
FRANCE 24
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Siavosh GHAZI
L'Iran et le Venezuela, deux grands pays producteurs de pétrole frappés par de lourdes sanctions américaines, ont signé, samedi, un accord de coopération courant sur une période de 20 années. De nombreux secteurs sont concernés par cette coopération, dont le pétrole, la défense et l'agriculture.
L'Iran et le Venezuela, deux pays pétroliers soumis à des sanctions américaines, ont signé samedi 11 juin un accord de coopération sur 20 ans pour renforcer leur alliance face aux États-Unis, leur adversaire commun.
"La signature d'un accord de coopération stratégique de 20 ans (...) montre la détermination des hauts responsables des deux pays à développer les relations bilatérales dans différents domaines", a affirmé le président Ebrahim Raïssi lors d'une déclaration à la presse avec son homologue vénézuélien Nicolas Maduro, en visite dans le pays.
Ce document stratégique a été signé par les ministres des Affaires étrangères puis les ministres concernés ont signé des accords de coopération dans les domaines politique, économique, du tourisme, du pétrole et de la pétrochimie, a détaillé l'agence officielle iranienne Irna.
>> À lire aussi : Nucléaire iranien : de l’espoir diplomatique à une nouvelle escalade
Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, qui a reçu le président vénézuélien dans sa résidence à Téhéran, a souligné que "l'expérience réussie des deux pays a montré que la résistance est la seule façon de faire face aux pressions américaines".
"Votre résistance et celle du peuple vénézuélien sont très précieuses car elles renforcent la dignité du pays. Aujourd'hui la vision américaine du Venezuela est fondamentalement différente de celle du passé", a-t-il déclaré selon un communiqué diffusé par son bureau.
"Relations étroites" et "amitié indéfectible"
Ali Khamenei a par ailleurs salué les "relations étroites" avec le Venezuela, affirmant que son pays est prêt "à prendre des risques pour aider ses amis quand ils sont en danger".
Nicolas Maduro, arrivé vendredi en Iran, s'est félicité dans sa déclaration à la presse de "l'amitié indéfectible entre les deux pays".
"Nous avons d'importants projets de coopération dans les domaines de la défense, de l'énergie, du pétrole, du gaz, des raffineries et du secteur pétrochimique", a-t-il déclaré, mentionnant aussi "la coopération financière avec la Banque nationale de développement irano-vénézuélienne".
Le président Maduro a également fait état "des projets communs pour produire de la nourriture au Venezuela et l'exporter en Iran et dans la région".
Par ailleurs, Nicolas Maduro a annoncé l'inauguration le 18 juillet du vol Téhéran-Caracas afin de promouvoir le tourisme entre les deux pays. "Le Venezuela est prêt a recevoir des touristes d'Iran qui pourront jouir de la beauté des Caraïbes, des Andes et de l'Amazonie", a-t-il dit.
Les deux chefs d'État ont assisté au palais présidentiel en vidéoconférence à une cérémonie de remise "dans le Golfe" au Venezuela d'un tanker fabriqué en Iran, a annoncé Irna. Il s'agit du deuxième bâtiment sur les quatre commandés par Caracas, a précisé l'agence.
Le ministre iranien du pétrole en visite au Venezuela
Ebrahim Raïssi a lui aussi rendu hommage à la "résistance" du Venezuela face aux États-Unis. "Le Venezuela a traversé des années difficiles mais la détermination du peuple, des responsables et du président du pays a permis de résister aux sanctions", a souligné le président iranien.
"Aujourd'hui, ce pays a surmonté l'hyper-inflation et la croissance économique a repris. C'est un bon signe qui prouve à tous que la résistance fonctionnera et obligera l'ennemi à battre en retraite", a-t-il ajouté.
En mai, le ministre iranien du Pétrole Javad Owji avait effectué une visite officielle au Venezuela, pays qui possède les plus grandes réserves prouvées de brut au monde, et avait rencontré le président Maduro.
Au cours de son voyage, Javad Owji s'était également entretenu avec son homologue vénézuélien Tareck El Aissami pour trouver des moyens de faire face aux sanctions paralysantes imposées par les États-Unis aux deux pays.
Avec AFP et Reuters
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Washington allège certaines sanctions contre le Venezuela pour favoriser le dialogue politique
Exclu du Sommet des Amériques, le président vénézuélien se rend en Turquie
Nucléaire iranien : l'Agence de l'énergie atomique rappelle à l'ordre Téhéran
L'Humanité
Ils ont chanté pour réapprendre à vivre en liberté
Nos recommandations culturellesTélévision Le documentaire de Cécile Allegra raconte pourquoi de jeunes hommes et femmes ont fui leur pays.
Gérald RossiLa nuit est noire sur ce quai de gare quand s’installent dans un train un groupe d’hommes et de femmes, emmitouflés dans leurs doudounes. « Tous ont survécu à la longue route de l’exil », précise le commentaire de cet impressionnant documentaire que signe Cécile Allegra, également fondatrice de l’association Limbo. Le jour n’est toujours pas levé quand le groupe parvient à Conques, au cœur du département de l’Aveyron. Dans ce village dominé par une superbe abbatiale dont les vitraux ont été créés par le peintre Pierre Soulages il y a plus de trente ans, le groupe est accueilli par des habitants.
« Ils marchent, découvrent, s’oxygènent dans cette nature qu’ils découvrent mais ne se défont pas du souvenir de la mort qui hante leurs mémoires », ajoute la journaliste. Ces jeunes hommes et femmes ne sont pas des touristes, mais des réfugiés. Ils sont originaires d’Érythrée, du Soudan, de Somalie, de Guinée et de République démocratique du Congo. Il s’agit là de leur faire « mettre des mots sur les drames qu’ils ont connus », violences morales, physiques, viols…
Les bénévoles de l’association Limbo, créée par Cécile Allegra, participent au processus de « reconstruction ». À travers des séances d’art-thérapie, ils profitent de cette parenthèse dans leur parcours de demandeurs d’asile. Ils rejoindront après quelques semaines leur centre d’accueil dans l’attente d’une décision administrative pour leur avenir. Il s’agit, à Conques, de mettre des mots sur les violences et les peurs. Et progressivement s’esquissent des récits, des poésies, des chansons.
« On est ces corps de cicatrices, on est ces âmes qui vivent, on est des vivants », chantent-ils un jour en chœur en réponse à l’un d’eux, David, fredonnant : « Le seul crime que j’ai commis, c’est de fuir l’insécurité. » Avec Limbo, ces chansons devraient être bientôt disponibles sur une plateforme. Le musicien et compositeur Mathias Duplessy participe à cette aventure sensible.
TélévisionmigrantsPsychologieaveyron Valeurs Actuelles
Dordogne : les vignerons face à une pénurie de verre, ils s’inquiètent pour leurs mises en bouteilles
Ils sont inquiets et ne s’en cachent pas. Une pénurie de bouteilles en verre frappe les vignerons de plein fouet. Et les prix augmentent pour toutes les matières sèches nécessaires au conditionnement du vin (capsules, papier, carton et bouteilles en verre). En Dordogne, Michel Monbouché du château Ladesvinges à Pomport, va ainsi devoir « rogner sur (ses) marges » pour continuer à vendre son vin au même prix. « Quand je m’engage, je m’engage (…) Mais que se passe-t-il si je n’ai pas de bouteilles ? Comment honorer les marchés sur lesquels je suis engagé ? », s’est-il interrogé auprès de Sud Ouest dimanche 29 mai.
Une crise chez les vignerons… et dans la grande distribution
Pour lui, la situation devient « compliquée » puisque le coût des bouteilles en verre a augmenté d’environ « 25 % ». Le prix du carton et des étiquettes est également à la hausse. Son exploitation sort 150 000 bouteilles chaque année. Pour l’instant, il lui reste 5 000 ou 6 000 flacons, mais le viticulteur en aurait besoin d’encore 30 000.
La situation est la même pour Unidor, mais à une échelle plus importante. Le premier site d’embouteillage de la Dordogne, implanté à Saint-Laurent-des-Vignes, sort 15 millions de bouteilles par an. D’après le directeur général d’Unidor, Jean-Marc Fontaine, « la hausse la plus perturbante est arrivée en avril » avec une explosion de « 40 % du coût de fabrication d’une bouteille de vin ». Et le verrier espagnol Vidrala, dont il dépend, a par conséquent augmenté son prix. Pire, les transporteurs sont en grève et la marchandise dédiée à Unidor est « bloquée à la frontière », déplore-t-il auprès de Sud Ouest. Autant les vignerons que la grande distribution devront se serrer la ceinture : « Les commerciaux vont rogner sur leurs marges : 70 % pour eux, 30 % pour nous », a enfin prévenu Jean-Marc Fontaine.
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France24 - Monde
Aux États-Unis, la plainte pour viol contre Cristiano Ronaldo classée sans suite
Publié le : 11/06/2022 - 20:38Modifié le : 11/06/2022 - 20:54
FRANCE 24
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Un tribunal du Nevada a classé sans suite, vendredi, la plainte au civil pour viol contre Cristiano Ronaldo, trois ans après l'arrêt des poursuites au pénal. La plaignante, Kathryn Mayorga, une ex-mannequin américaine, accusait l'attaquant de Manchester United de l'avoir violée en 2009 à Las Vegas.
La plainte au civil pour viol contre le footballeur portugais Cristiano Ronaldo, déposée par une ancienne mannequin américaine aux États-Unis, a été classée sans suite par une juge américaine, selon la décision de justice consultée samedi 11 mai par l'AFP.
La juge d'un tribunal du Nevada a classé l'affaire vendredi en raison des irrégularités reprochées à l'avocat de la plaignante Kathryn Mayorga, qui accusait la star du football de l'avoir violée en 2009 dans un hôtel de Las Vegas.
La justice américaine avait décidé dès 2019 de ne pas poursuivre Ronaldo au pénal, faute de preuves. Au civil, un juge avait recommandé en octobre de classer la plainte de Kathryn Mayorga, aujourd'hui âgée de 37 ans, estimant qu'elle était en partie fondée sur des documents piratés issus des "Football leaks" qui n'auraient pas dû se trouver en sa possession.
L'avocat de la plaignante jugée de "mauvaise foi"
Dans ses recommandations, ce juge accusait l'avocat de la jeune femme d'avoir agi avec "mauvaise foi" dans ce dossier. Le tribunal fédéral du Nevada a suivi ces recommandations en estimant que cette "mauvaise foi" avait "persisté".
"Le recours répété à des documents volés et confidentiels pour étayer les accusations portent toutes les marques de la mauvaise foi", a-t-il écrit dans sa décision.
S'il dit "reconnaître" sa "sévérité" pour la plaignante, le tribunal estime que ces "informations mal acquises" ont "imprégné" à tel point la plainte et les accusations, "et probablement les souvenirs et perceptions des événements-clés" chez l'ancienne mannequin, que toute autre décision aurait été "inadéquate".
L'attaquant, qui joue actuellement dans le club anglais de Manchester United, a toujours fermement démenti ces accusations de viol, affirmant avoir eu une relation "complètement consentie" avec la jeune femme.
En juin 2009, la plaignante avait certes appelé la police de Las Vegas pour dénoncer un viol mais elle avait refusé d'identifier son agresseur. Le dossier avait alors été refermé.
375 000 dollars proposés à la plaignante
Une "médiation privée" avait été organisée peu après avec des représentants de Ronaldo, se soldant en 2010 par une transaction financière : 375 000 dollars en échange d'une confidentialité absolue sur les faits présumés ou l'accord, ainsi que l'abandon de toute procédure.
Pour les avocats actuels de Kathryn Mayorga, cet accord est nul et non avenu, notamment en raison du trouble psychologique de leur cliente à l'époque et des pressions exercées à son encontre. Ils réclamaient à Ronaldo jusqu'à 200 millions de dollars d'indemnités.
C'est en août 2018 que la plaignante avait repris contact avec la police de Las Vegas et demandé la réouverture de son dossier, accusant pour la première fois publiquement le footballeur.
Le capitaine du Portugal avait affirmé par la suite que 2018 avait été son "année la plus difficile sur le plan personnel" car son "honneur" avait été "mis en cause".
Avec AFP
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ÉTATS-UNIS
Faute de preuves, Cristiano Ronaldo ne sera pas poursuivi pour viol par la justice américaine
ESPAGNE
Ronaldo condamné pour fraude fiscale à plus de 3 millions d'euros d'amende
BBC
Jennifer Hudson joins EGOT club after Tony Award win
Jennifer Hudson has become the latest star to join the exclusive EGOT club - people who have won the clean sweep of Emmy, Grammy, Oscar and Tony Awards - after picking up a Tony on Sunday.
The actress and singer took one of the Broadway honours as a producer of A Strange Loop, which won best musical.
That made her the 17th person to have scored competitive wins in all four of America's main showbusiness awards.
She is the second black woman to do so, after Whoopi Goldberg.
Hudson, 40, won her Oscar in 2006 for the film Dreamgirls. She has won two Grammys, and picked up a Daytime Emmy last year as an executive producer of the interactive animation Baba Yaga.
She is one of more than 35 listed producers for A Strange Loop, along with fellow stars including RuPaul, Don Cheadle, Mindy Kaling, Billy Porter and Alan Cumming.
A Strange Loop is about a black queer theatre usher writing a musical. It also won best book of a musical for Michael R Jackson at Sunday's ceremony.
Hudson introduced a performance from the musical by saying: "This brilliant, funny masterpiece exposes the heart and soul of a young artist struggling with his desires, identity and instincts he both loves and hates."
Elsewhere, the night's two most victorious shows both had British winners and strong UK roots.
Simon Russell Beale beat Adrian Lester and Adam Godley, his co-stars in the National Theatre's production of The Lehman Trilogy, to the prize for best actor in a play.
The drama, which follows the financial dynasty up to the 2008 crash, won five Tonys in total, including best director of a play for Sam Mendes and best scenic design for Es Devlin.
A Broadway transfer of the gender-swapped West End revival of Stephen Sondheim's Company also won five, including best director of a musical for its British director Marianne Elliott. The win made her the first woman to have three Tonys for directing.
Six, the high-octane stage musical about Henry VIII's wives, which started life on the Edinburgh Fringe in 2017, won two awards including best score for Toby Marlow and Lucy Moss. Marlow made history as the first non-binary Tony winner.
Dame Angela Lansbury was honoured with a lifetime achievement Tony Award, although the 96-year-old stage and screen legend was not present at the New York ceremony to accept it in person.
Now THAT is how you kick off the #TonyAwards! 👏 We give our round of applause right back to @ArianaDeBose. pic.twitter.com/fybuEJ0agQ
The event was hosted by actress Ariana DeBose, who won an Oscar earlier this year for her role in the new film version of West Side Story. She praised the diversity of the shows now on Broadway, which is nicknamed The Great White Way.
"I am so proud to be hosting the first Tony Awards since Broadway got its groove back," she said. "I am so proud that theatre is becoming more reflective of the community that adores it.
"And while we have not solved all our problems, I feel like the phrase Great White Way is becoming more of a nickname as opposed to a how-to guide."
DeBose, who opened the show with an homage to classic musicals including Cabaret, The Sound of Music, Hamilton and Rent, won praise for her hosting, with US entertainment website Deadline declaring: "All praise for the unstoppable Ariana DeBose."
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Review: The Lehman Trilogy ★★★★☆
Six musical up for eight Broadway awards
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L'Humanité
De si gentils monstres ordinaires
Nos recommandations culturellesTélévision Ed Sinclair a écrit et réalisé la série Landscapers en partant d’un fait divers sordide. En résulte un objet télévisuel d’une totale créativité et d’une qualité exceptionnelle.
Caroline ConstantCe n’est ni un polar, ni la reconstitution d’un crime, ni une histoire d’amour : la série Landscapers, d’Ed Sinclair, est un pur ovni télévisuel, une merveille de narration et de créativité, sur une affaire pourtant terriblement sordide, l’assassinat, par un couple poli, gentil et amoureux, des parents de l’épouse. Susan et Christopher Edwards existent vraiment, leur crime aussi : ils ont été condamnés à la prison à perpétuité en 2014. Mais ce que raconte Ed Sinclair, servi par des acteurs magistraux (Olivia Colman, David Thewlis, Kate O’Flynn, entre autres), c’est le portrait de ce couple, inadapté, fusionnel et si déférent que leur crime semble presque impossible.
La série commence à Paris, où vit le couple d’Anglais. Ce sont de petites gens, très modestes. Ils ont dépassé la cinquantaine, il peine à retrouver du boulot et, bientôt, anticipe-t-il, il va lui devenir impossible de payer le loyer. Elle vit dans une sorte de rêve éveillé, entre le cinéma et les affiches qu’elle achète en se faisant copieusement berner par des marchands sans scrupule qui ont deviné sa naïveté.
Une affaire terrible
Après un énième échec lors d’un entretien d’embauche, Christopher, désespéré, appelle à l’aide sa belle-mère, Tabitha, à qui il n’a pas donné de nouvelles depuis des années. Et il lui avoue une affaire terrible : quinze ans plus tôt, en 1998, il a enterré les parents de Susan dans leur jardin. Il parle d’accident. Mais en toute logique, Tabitha prévient la police. Qui retrouve très vite les cadavres. Le couple ne fait pas d’histoires, et se rend gentiment en Angleterre pour se faire arrêter, sûr de son récit, et de sa bonne foi. Mais une inspectrice, Emma Lancing, va chercher à aller plus loin. Elle va découvrir que pour un accident, ce double homicide, et ses suites, semblent bien calculés.
Là est le récit. Mais Ed Sinclair s’intéresse avant tout aux rapports de ce couple. À ce qui les unit, au jour le jour. Et c’est là que l’affaire se corse, en déconstruisant complètement le récit. Susan est une rêveuse qui voit sa film comme un film de cinéma. Ed Sinclair entre dans sa tête, filme ses rêves, où elle caracole sur un cheval, repasse une scène du Dernier Métro, de Truffaut, ou d’un film avec Gary Cooper, joue entre passé et présent, entre film en noir en blanc et film en Technicolor. L’inspectrice a un doute sur le récit ? le réalisateur reconstitue le crime en cassant les décors, au sens propre, de la salle d’interrogatoire, transportant l’imaginaire ses personnages dans une autre salle, un autre temps. C’est brillantissime, talentueux, époustouflant.
Séries téléviséescanal plusTélévisionfaits divers France24 - Monde
Royaume-Uni : la crainte d’un migrant LGBT+ d'être déporté au Rwanda
Publié le : 10/06/2022 - 17:19Modifié le : 10/06/2022 - 17:29
Laura MOUSSET
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Hadi a fui l'Irak où il était persécuté en raison de son homosexualité et s'est réfugié au Royaume-Uni où il a demandé l'asile. Mais il craint désormais d'être déporté au Rwanda. Dans le cadre d'une loi controversée entrée en vigueur en avril, le Royaume-Uni prévoit d'envoyer à partir de la mi-juin dans ce pays d'Afrique de l'Est des migrants arrivés illégalement sur le sol britannique.
Valeurs Actuelles
À la manifestation “Justice pour Adama”, la haine anti-flic d’Assa Traoré ne fait plus recette
« Ça s’essouffle! Ils sont combien ? Allez, 1500 au maximum. » Dans un bistrot à proximité de la gare de Persan (Val-d’Oise), le gérant du Café de la Gare se souvient des manifestations précédentes organisées par Assa Traoré, la soeur d’Adama, décédé le 24 juillet 2016 en tentant d’échapper aux forces de l’ordre [depuis cette date, les autorités judiciaires n’ont toujours pas déterminé si les gendarmes qui l’avaient interpellé sont responsables, NDLR]. « Il y a deux ans ou trois vous ne pouviez pas passer dans les rues tellement c’était bondé, se remémore le barman attablé à sa terrasse. Là, ils n’ont pas réussi à rameuter beaucoup de monde. »
À cet instant de la journée le cortège est déjà sur pied depuis deux heures. La manifestation débute aux alentours de 12h30, les proches de la famille de Beaumont-sur-Oise se regroupent sur le parvis de la mairie de Persan. Seules 200 personnes attendent avec impatience l’arrivée de la soeur aînée de cette très nombreuse famille polygame de dix-sept enfants. Ici, tous se connaissent et se saluent par un franc et amical « Salam ». Parmi les manifestants, les incontournables protagonistes de la lutte « anti-flics » qui assistent Assa Traoré depuis 2016 se sont déplacés, notamment son frère Bagui. Suspecté d’avoir agressé des policiers après le décès d’Adama Traoré, la justice l’a acquitté le 10 juillet faute de preuves suffisantes.
« La SNCF a volontairement annulé des trains »
Avec cinquante minutes de retard, la cheffe du clan Traoré débarque sur la place. T-shirt noir floqué du slogan « Justice pour Adama, sans justice, vous n’aurez jamais la paix », banane Adidas autour de la taille et Nike Air Jordan flambantes neuves, l’icône française de la lutte dite « anti-raciste » affiche une mine déconfite devant ce nombre peu élevée de manifestants. Mais la « Gardienne de l’année » selon le magazine américain Time tient une explication pour ce comité d’accueil restreint : « La SNCF a volontairement annulé des trains qui viennent de Paris. »
Rassurée par un argument quelque peu fallacieux — des travaux sont en cours sur la ligne de Transilien H entre Paris et Persan obligeant la SNCF à annuler des trains —, la tonitruante militante harangue la foule et ressasse les mantras habituels : « Les policiers ont causé la mort de mon petit frère », « la justice française est complice, c’est une honte », « nous sommes les victimes d’un système raciste qui nous oppresse ». À noter que l’acquittement de Bagui Traoré donne de nouveau du grain à moudre à la militante dans sa lutte contre l’institution judiciaire : « L’État français a tenté de faire taire mon frère Bagui car il était le dernier témoin de l’assassinat d’Adama. » Ce jour-là, un autre évènement joue aussi son rôle dans l’énervement exacerbé de l’activiste indigéniste. Le 14 juillet, les trois policiers qui ont interpellé Adama Traoré ont été décorés de la Légion d’honneur. « Une honte », peste-t-elle.
Aux alentours de 14h15 le petit groupe se met en marche direction Beaumont-sur-Oise, la commune voisine. Au début, l’ambiance est morose. Aucun manifestant ne scande de slogans, les organisateurs en t-shirts roses sont désorganisés et n’entonnent aucun chant ou autre maxime anti-raciste. Après être passé sous un pont ferroviaire, du bruit arrive du bout du tunnel. Sur un rond-point, des militants du NPA rejoignent défilé d’Assa Traoré. Au nombre de trente environ, ils tiennent tous un drapeau rouge floqué d’un haut-parleur blanc, le sigle de leur formation politique.
La gauche réunie derrière Assa Traoré
D’autres organisations de gauche arrivent en nombre pour soutenir la lutte de la « gardienne de l’année ». L’UNEF avec sa déléguée Maryam Pougetoux arbore les drapeaux de son syndicat pour parader aux côtes du clan Traoré, tout comme Révolution Permanente, un média d’obédience marxiste qui appelle depuis plusieurs semaines les internautes à se mobiliser autour de la famille de Beaumont-sur-Oise. Le militant antiraciste Taha Bouhafs, lui aussi, marche dans le cortège.
La France Insoumise ne boude pas non plus son plaisir d’assister à cette marche. Un grand bataillon d’élus du parti mélenchoniste arpente les chemins des communes du Val-d’Oise tels Éric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis, et l’eurodéputé Manuel Bompard.
Une prière de rue organisée au milieu de la route
La manifestation se met en branle. Le nombre de participants atteint désormais les « 1500 personnes » affirme un jeune homme, joint de cannabis au coin des lèvres. Un membre du staff estime à 1200 individus la foule qui bat le pavé. En dépit de sa taille réduite, les voix du groupe portent dans toute la commune de Persan. Le désormais très connu « Pas de justice ! Pas de paix ! » s’ébruite dans toutes les rues de cette ville de banlieue parisienne.
En comité plus restreint que les années précédentes, les actions de la manifestation n’en sont pas moins marquantes. Devant le commissariat de Persan, le défilé s’arrête. Assa Traoré qui est montée sur un char depuis la jonction avec les syndicats et les partis de gauche, tance les forces de l’ordre. « Regardez ce bâtiment, il restera une tâche dans l’histoire de France », tempête la jeune militante. Même la musique sur les enceintes porte un message houleux, l’un des morceaux répétant en boucle « Fuck le 17 ».
Puis, la douce mélodie du rap s’estompe, les militants se taisent, Taha Bouhafs cesse de discuter avec ses proches de LFI, la mère d’Adama Traoré arrive à la tribune. Émue aux larmes, elle demande à l’un des organisateurs d’entonner une prière en arabe en hommage à son fils décédé. Militants, partisans, simples manifestants lèvent tous les paumes de leur main vers le ciel et écoutent ce qui s’assimile à une oraison funèbre.
Prière de rue organisée par la famille Traoré devant le commissariat de Persan ! pic.twitter.com/LISmSSz8w8
— charles paliard (@CharlesPaliard) July 18, 2021
La famille Traoré : une guerre de l’image
À la fin du chant, un court instant, le silence s’installe avant qu’Assa Traoré ne vienne le briser en hurlant « Justice pour Adama ». Une expression que les manifestants répètent comme un seul homme.
La marche se poursuit. Dans une avenue à l’entrée de Beaumont-sur-Oise, la dirigeante du comité Adama demande aux manifestants de lever le poing pour une photographie. Dans cette rue, tous les participants du cortège sont regroupés sur un seul axe pour donner à la maigre troupe l’illusion d’une foule immense. Sur Twitter, une prise de vue de cet instant sera publiée et mise en avant « pour montrer que nous sommes nombreux aujourd’hui », souligne Assa Traoré du haut de son char.
Des habitants de Beaumont-sur-Oise craintifs
Cette guerre de l’image et de la communication se produit devant des riverains craintifs sinon méfiants. Au milieu de l’après-midi, aux alentours de 15 heures, une femme observe la manifestation depuis sa fenêtre. Quand Valeurs actuelles l’approche et lui demande son avis sur les violences policières ou encore sur le Comité Adama, elle refuse et ferme avec entrain ses volets. « Je ne veux pas témoigner devant la presse », lâche-t-elle inquiète.
Dans la rue où « Adama Traoré a été interpellé parce qu’il faisait du vélo », comme le martèle sa soeur, les langues se délient. À l’écart de l’oeil des manifestants, les habitants de cette allée des hauteurs de Beaumont-sur-Oise brisent l’omerta. « Je ne veux pas donner mon prénom, je peux seulement vous dire que j’ai 66 ans, lance un homme sur le palier de sa maison. En tout cas, je ne comprends pas pourquoi ils manifestent, il faut arrêter maintenant. Ils mettent un bazar dans la ville. »
De l’autre côté de la rue, sur son balcon, Claire, 59 ans, ne mâche pas ses mots : « Je suis quasiment née ici et j’ai toujours vécu dans cette ville. Avant, c’était une bourgade tranquille, sans racailles. Je ne peux pas certifier que les Traoré dérangent dans la ville. En revanche, je peux vous dire que toute la journée il y a des jeunes qui trainent dans les rues. Je ressens une hausse de la délinquance. »
Quelques encablures plus loin, les organisateurs du cortège annoncent fièrement dans les microphones l’arrivée dans le « quartier » où vivent les Traoré. Sur les toits de immeubles, des banderoles à l’hommage d’Adama sont tenues par de jeunes hommes qui allument en même temps des fumigènes. Cette étape annonce la fin de la manifestation et le début d’un festival.
« On était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République »
Cinq-cent mètres plus loin, sur un terrain de foot, une véritable kermesse s’est installée. Des stands vendent des souvenirs à l’effigie d’Adama Traoré. Révolution Permanente le média marxiste tient lui aussi un petit commerce. Plus loin quelques saucisses sont grillées pour rassasier des manifestants qui ont marché toute l’après-midi sous le soleil. Une scène de concert a été montée. Tout le gratin du rap français sera présent mais fatiguée par une journée de reportage nous ne resterons pas. Dans son micro, comme pour se rassurer, Assa Traoré continue d’affirmer : « Nous sommes hyper nombreux à manifester. C’est incroyable. »
Un discours qui tranche avec ce que pensent les autres manifestants. Dans une voiture qui nous a pris en stop sur le bord de la route, deux militantes nous ramènent à la gare de Persan. Elles témoignent : « Ouais, là on était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République. » Mais leur cheffe leur a rappelé le discours à tenir pendant toute la journée. La conductrice répète machinalement : « De toute façon, c’est la faute de la SNCF qui a annulé les Transiliens. » Un Transilien que nous prenons vingt minutes après avoir été déposé à la gare de Persan…
BBC
Few submarine eruptions have been documented because they are usually hidden beneath miles of ocean water
During the summer of 1883, a caldera in the Sunda Strait, located between the islands of Java and Sumatra, became increasingly turbulent, releasing huge plumes of ash and steam into the sky. Then, on 26 August, an underwater volcano ejected approximately 25 km3 (six cubic miles) of debris, hurtling pumice ash and boiling lava flows across nearby settlements. The eruption killed tens of thousands of people. Krakatoa remains one of the most deadly underwater eruptions in history.
Nearly a century and a half later, on 15 January 2022, another underwater giant awoke from its slumber, this time off the shores of Tonga. The Hunga Tonga-Hunga Ha’apai eruption and resulting tsunami were different, however. Volcanologists were able to document the underwater mountain’s violent release in real time, and what they found confounded their expectations.
The South Pacific nation was all but cut off from the rest of the world after an undersea communications cable was severed by the explosion, but satellites captured hundreds of lightning discharges issuing forth from the volcano’s ash clouds. Remote sensors recorded powerful shock waves reverberating across the globe for days. A column of ash rose to never before seen heights, lingering in the outer reaches of the planet’s atmosphere.
The Hunga Tonga eruption remains a humanitarian disaster for the nearly 100,000 people who live in Tonga – and an unfolding tale of mystery and caution for the world. It prompted scientists to rethink their ideas on the hazards posed by the many submarine volcanoes lurking beneath the oceans. Now, the hunt is on to find these underwater seamounts in order to protect land and ocean alike.
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With increasingly sophisticated methods of detection, volcanologists hope to improve early warning systems, determine environmental impact, mitigate hazards posed by eruptions, and aid in ecosystem recovery. Who are the people trying to find where the next underwater volcano is hiding? And where do they look next?
Volcanos in the deep sea are much more difficult to locate than those at ground level; indeed, we know more about the surface of the Moon than we do about the ocean floor. But Hunga Tonga’s eruption has galvanised the scientific community and underscored the need for further exploration of this uncharted realm. In April 2022, New Zealand’s National Institute of Water and Atmospheric Research (Niwa) launched an ocean voyage to the site Tonga’s dramatic eruption. Their vessel, the RV Tangaroa, surveyed thousands of square kilometers of the seafloor and collected video images and physical samples, which are now being studied back on land.
Volcanologists hope to improve early warning systems, and mitigate the environmental and economic damage caused by eruptions (Credit: Shinobu Maeda/EyeEm/Getty Images)
Given that the region is so seismically active, Niwa is in a unique position to investigate Hunga Tonga’s dramatic impact. “Before our voyage, we had only anecdotal information from the small boats that had gone out from Tonga’s mainland,” says Mike Williams, chief scientist of oceans at Niwa. Underwater volcanos often fall under their own weight. When seawater mixes with magma, this can lead to an explosive collapse, which in turn may generate a tsunami (and create noxious vapours on land). “Imagine a ringed cake tin, and one side has exploded outside of the tin,” explains Williams.
Researchers aboard the Tangaroa had a few immediate goals: map the site, retrieve volcanic deposits to help understand the chemistry and geology of the eruption, and examine the caldera’s impact on the surrounding seabed. “We arrived at the volcano at dawn, and saw the sun rise over two jagged peaks oozing fire and doom and violence,” says Kevin Mackay, veteran volcanologist and leader of Niwa’s voyage.
Once the vessel reached the outer caldera of Hunga Tonga, a remotely operated Deep Towed Instrument System (DTIS) traveled to the seamount’s flanks. There, the unmanned vessel glided down toward the seafloor like a torpedo with wings, allowing the team to record video footage and take samples. “It was a bit scary,” says Mackay. “The constant risk of a minor eruption under our steel boat meant we could, at any moment, sink in the blink of an eye.”
The team’s trial deployment of this new instrumentation allowed them to sniff out other volcanic plumes and to document changes to Hunga Tonga’s structure, which turned out to be rather dramatic.
“Before the eruption, the caldera was about 120m (396ft) high. Now it’s a kilometer deep,” says Mackay. “Additionally, we found pyroclastic flows – turbulent, dense, violent rivulets that have flowed along the seafloor – at least 60km (37 miles) away, radiating from all angles.”
Niwa’s voyage was part of the Tonga Eruption Seabed Mapping Project, an endeavour funded by the Nippon Foundation, a non-profit based in Japan which has helped underwater research since 1962. The programme is also supported by the General Bathymetric Chart of the Oceans (Gebco), an organisation aiming to map the world’s ocean floor by 2030. While Niwa doesn’t actively monitor submarine volcanos, the organisation has an active research programme geared toward investigating seamounts, many of which are extinct volcanoes.
Hunga Tonga's eruption remains a humanitarian disaster for the nearly 100,000 people who live in Tonga (Credit: Dana Stephenson//Getty Images)
Few submarine eruptions have been documented because they are usually hidden beneath miles of ocean water. Those that scientists have observed, however, may give us clues to future disasters. In 2018, for example, an underwater eruption off France’s Mayotte Island gave rise to a colossal new seamount, revealing a high level of seismicity in the region. Mayotte is now continuously monitored, its activity regularly updated by a group of scientists on Revosima, a coordinated platform which watches over volcanic hazards such as magma flow, water temperature and acidity, as well as seismicity.
Efforts like Revosima are particularly critical for ongoing eruptions, but they are extraordinarily expensive. Ship cruise time and operations can cost up to €50,000 day (£43,500). Securing a cable near a volcanic site (which allows for local data collection) can cost millions. Infrastructure takes years to fund and establish.
But the research is critical – not just so that we can ascertain the dangers posed to us by active volcanoes, but also so that we can develop a better understanding of their environmental impact.
People are interested in volcanoes because they are a risk – Javier Escartin
The way that these natural phenomena occur can tell us about how ecosystems recover, since volcanic eruptions tend to follow similar patterns of destruction as human disturbances such as mining, ocean trawling, fishing and other extractive operations. Much of a submarine volcano’s impact may be from the stirring up of the seabed or the blanketing by sediment, for example.
“People are interested in volcanoes because they are a risk,” says Javier Escartin, bathymetric researcher at the Laboratoire de Géologie at the Ecole Normale Supérieure in Paris. “In general, deep volcanoes do not pose much danger; more dangerous are those near the sea surface or that emerge above it.” Approximately 1,500 potentially active volcanoes dot the globe (about 500 of which have erupted in recorded time), but those do not account for the continuous belt of volcanoes on the ocean floor – of which there are untold hundreds. Many of these are likely located along the Pacific Rim, in the so-called Ring of Fire which circles the Pacific Ocean. Most dangerous are volcanic islands where humans reside.
“Imagine an explosion the scale of Tonga in the Mediterranean or Hawaii,” says Escartin. “The death and destruction, the damage to the economy and transportation systems… but of course we can’t study the volcanoes if we don’t know where they are.”
The RV Tangaroa has surveyed thousands of square kilometres of the seafloor near New Zealand on recent missions (Credit: Marty Melville/AFP/Getty Images)
How do volcanologists search for these as yet undiscovered submarine volcanoes, especially when bathymetric data is relatively sparse? Hydroacoustic monitoring is one answer. When a volcano erupts underwater, it produces acoustic energy: when lava as hot as 1,200C (2,192F) interacts with near-freezing seawater, it vaporises, causing an explosion of sound – from sharp cracks and thunderous booms to slow rumbles. Seismic energy is converted to underwater acoustic energy at the seafloor-water boundary, a kind of Goldilocks zone for those listening for underwater vibrations.
At depths of approximately 1,000m (3,300ft), pressure, temperature and salinity combine to slow the movement of sound through water, facilitating its transmission. This zone is known as the Sound Fixing and Ranging (Sofar) Channel (whales use this same acoustic channel to communicate with one another underwater). Hydrophones, or underwater microphones, can detect the acoustic signal from sound waves produced by a conversion of seismic energy along the Sofar channel. This acoustic data gives clues to the emplacement of lava flows, a potential warning of impending or ongoing eruptions.
This shotgun blast into the sky was unique – Kevin Mackay
Researchers understand the collapse of volcanic islands as part of their geological history, and some expect the flanks to give away and collapse into the ocean, resulting in landslides, earthquakes and major tsunamis. “Though we have not had one such major event in recorded history, consequences could be catastrophic,” says Escartin. In the meantime, geologists and volcanologists continue their underwater detective work with the “crime scenes” available to them.
Consider Axial Seamount, an active volcano off the Pacific Northwest coast of the United States, and the most active underwater volcano known. With documented eruptions in 1998, 2011, and 2015, it is also the most heavily surveyed underwater volcano in the world. Bottom pressure recorders show that Axial is slowly reflating, while remote operated vehicles have discovered new lava flows, suggesting another eruption could happen in the not-too-distant future.
The United States maintains a Volcano Disaster Assistance Program, which includes geologists, volcanologists and other experts in all aspects of volcano hazard assessment, monitoring and volcano-emergency response. Many governments have similar teams in place. Would-be amateur volcano hunters can consult the USG’s handy guide to volcanoes, including a FAQ about eruptions portrayed in movies (turns out scientists can’t actually drive across bubbling lava in real life). But the guidelines for underwater volcano-generated tsunamis are still being written.
Few submarine eruptions have been documented because they are hidden beneath the water, making detection difficult (Credit: Mary Lyn Fonua/AFP/Getty Images)
“Hunga Tonga erupted out of type,” says Mackay, “and that’s what’s confused us: this volcano didn’t behave the way textbooks say it should.” The eruption in Tonga was more explosive than a super volcano, but instead of blowing apart, the volcano remained intact, prompting volcanologists to reassess their theories about what mechanism might have caused such violence. More puzzling still was the fact that Hunga Tonga’s energy dispersed in a sheer vertical pattern rather than outward across the seafloor. “This shotgun blast into the sky was unique,” says Mackay.
Hunga Tonga’s massive explosion not only generated ocean waves, it also produced sound waves and atmospheric waves, oscillations which radiated outward. These waves reached more than 100km (60 miles) into the atmosphere and traveled outwards at a speed approximately twice as fast as a jet liner. Even more unusual, “the waves didn’t follow the traditional pattern of decay”, says Williams. “They seemed to hold more energy and create a wave that was well recorded, even as far as the Ross Ice Shelf in Antarctica.”
Researchers are still trying to piece together the series of events that created, by any metric imaginable, one of the most devastating eruptions of the century. Hunga Tonga’s explosion was estimated to have unleashed the energy equivalent of 10 million tons of TNT, a paroxysm of ash and angry seawater that practically smothered the island.
The eruption not only disrupted local infrastructure, polluting water supplies and cutting off roadways; it had ripple effects across the globe. Earth is dotted with countless other submarine volcanos, any one of which could unleash its fury without notice. By studying Hunga Tonga, we can learn more about what protective measures to take when it comes to these other underwater time bombs, ticking away.
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L'Humanité
« Le journalisme était une réelle vocation pour lui, une évidence »
ActuHommage. Vendredi 10 juin, place de la République à Paris, une foule de journalistes, de proches et de citoyens s’est réunie pour rendre hommage à Frédéric Leclerc-Imhoffau journaliste tué en Ukraine le 30 mai dernier.
Perrine Bontemps« Fred était une personne douce et joyeuse, alors ne soyez pas tristes, je ne crois pas qu’il l’aurait voulu. » Place de la République à Paris, la mère de Frédéric Leclerc-Imhoff, Sylviane Imhoff, a pris longuement la parole, aux côtés de leurs proches, pour rendre hommage à son fils. Le jeune homme lui avait confié que son départ en Ukraine représentait « le sens même de son engagement professionnel ». Journaliste encore anonyme il y a quelques jours, Frédéric Leclerc-Imhoff est devenu un symbole, « son visage est partout et tout le monde le pleure ». Un journaliste reporter d’images (JRI) de 32 ans, engagé, perfectionniste et à l’écoute. « Le meurtre de Fred est d’autant plus horrible qu’il représente tout ce qu’il y a de bon dans cette société », s’exclame, émue, une de ses amies de lycée.
« Fred tournait beaucoup trop, il voulait être sûr d’avoir le bon angle, le plan parfait » se souvient Maxime Brandstaetter, journaliste pour BFMTV parti en Ukraine aux côtés de Frédéric Leclerc-Imhoff. Propos confirmés par sa mère, elle précise qu’il « gardait le souci de la belle image, pas dans un désir d’esthétisme nombriliste, mais comme pour dresser un rempart d’humanité positive face à la barbarie ». Avant son départ, le journaliste avait calculé avec son compagnon, Sam, la probabilité qu’il lui arrive quelque chose. Elle en ressortait très faible. Joint par téléphone, Son compagnon confie cette anecdote en concluant : « Il y a une semaine, j’ai compris que les morts de cette guerre étaient bien plus que des statistiques ».
Touché à bord d’un convoi humanitaire
Lundi 30 mai, Frédéric Leclerc-Imhoff part en reportage avec Maxime Brandstaetter, lui aussi journaliste pour BFMTV, et leur fixeuse, Oksana Leuta. À bord d’un véhicule blindé, il est à l’avant pour prendre des images et parler avec les organisateurs de cette opération d’évacuation de civils à Lyssytchansk. Alors que le véhicule arrivait aux abords de la ville, il est visé par un obus, donc des éclats touchent mortellement le journaliste reporter d’images. C’est le 8 ème journaliste disparu depuis le début du conflit russo-ukrainien.
« Toujours de bon conseil, tu te battais pour tes collègues pigistes »
Journaliste reporter d’images pour BFMTV depuis six ans, Frédéric Leclerc-Imhoff avait un statut de pigiste, c’est-à-dire qu’il était rémunéré à la tâche. Ce statut, souvent précaire, est un choix pour certains journalistes car il permet de collaborer avec plusieurs médias, mais ce n’était pas son cas. Il travaillait exclusivement avec BFMTV depuis plusieurs années. Son compagnon précise même que « contrairement à ce que disent certains médias, il n’avait pas choisi d’être pigiste ». « Ces derniers temps il n ’en pouvait plus, il travaillait tous les week-ends. Financi èrement c’était compliqué. Il ne choisissait pas ses horaires, on l ’appelait toujours au dernier moment. Il ne pouvait rien prévoir, parce qu ’il ne savait jamais quand il serait en mission. Il annulait tout le temps les anniversaires, les rendez-vous… Il loupait tout. » Cette frustration confiée à Sam, son partenaire de vie, le poussait jusqu’à douter de son engagement, « i l en était au point o ù il se posait la question d ’arrêter le journalisme ». Il était membre du Syndicat National des Journalistes (SNJ), et se renseignait beaucoup sur les réalités de ce statut précaire, espérant le faire changer un jour.
La chaîne d’information lui a tout de même proposé un CDD de quelques mois avant son départ en Ukraine, qu’il a accepté. Ce n’est donc pas en qualité de pigiste qu’il est parti en mission. Il espérait un CDI par la suite, qu’il se voyait mal refuser même si son compagnon soulève que la chaîne « ne correspondait pas vraiment à ses valeurs ». « Il aurait voulu acheter un appartement un jour, avoir une vie stable, arrêter de tout lâcher au dernier moment » explique son compagnon. Un contrat stable était donc nécessaire pour espérer un jour atteindre ce but.
journalistes assassinésGuerre en Ukraine Valeurs Actuelles
Une si longue attente
C’est un phénomène optique qui chaque jour se confirme, mon cousin. Plus vous êtes loin du Château, de M. de Marville, de son gouvernement, plus les contours du tableau sont nets : le chef de l’État décide, les ministres exécutent, les députés marchent au pas. Plus vous vous approchez plus les figures sont floues, si bien qu’à hauteur d’homme l’observateur se trouve perdu dans une atmosphère aussi nébuleuse qu’incertaine. M. de Marville hésite, Félix Coudreux est fébrile, les députés marchent comme des canards sans tête. Voyez le dilemme autour des élections de nos provinces.
À l’heure où j’écris cette missive, M. de Marville a enfin renoncé à repousser la chose après l’été. Il l’a fait parce que la colère était trop grande. C’est heureux, mais le plus étonnant est qu’il ait un moment songé à disposer, comme d’un instrument, d’un élément essentiel de la liturgie démocratique. Cette idée m’est apparue au départ si baroque que je ne voulais pas y croire. Je me trouvais, l’autre semaine, dans le bureau d’un jeune et brillant ministre qui m’assurait que ce report lui apparaissait inutile et dangereux. « Quitte à perdre une élection, m’expliquait-il, il vaut mieux que ce soit au seuil de l’été plutôt qu’en plein automne. »
Il s’en trouvait d’autres pourtant pour échafauder dans le secret d’un souper ou d’une conversation des théories avantageuses, où les légitimistes se déchiraient à force d’attendre, où le scrutin installait définitivement le duel tant désiré entre M. de Mar-ville et Mme du Halga. Déjà, certains imaginaient Jérôme-Nicolas Séchard profitant de ce sursis pour abandonner sa province et se lancer pleinement dans la seule et grande bataille. Le chef de l’État, dit-on, penchait d’abord pour l’automne.
Dans cette préférence, la politique avait la meilleure part, mais la crainte des juges, sachez-le, comptait aussi pour beaucoup. Il a finalement changé d’avis. Il y a un an, croyez-moi, j’aurais tenté de comprendre les causes profondes du cheminement de son esprit, aujourd’hui, il m’apparaît inutile de faire un tel effort.
Une fois encore, en effet, M. de Marville a poussé jusqu’au bout l’hésitation avant de décider. Il a donc organisé en trois jours une étrange consultation, demandant aux maires de trancher à sa place. Nos petits maires sont admirables, mais, enfin, quelle curieuse idée de demander aux simples édiles de choisir comme doit le faire un chef d’État !
Sachez-le, mon cousin, il est environ cent villes en France où les lois jouent dans toute leur vigueur, où l’intelligence des citoyens s’élève jusqu’aux problèmes d’intérêt général ou d’avenir que la loi veut résoudre ; mais, dans le reste de la France, où l’on ne comprend que les jouissances immédiates, l’on se soustrait à tout ce qui peut les atteindre. Aussi, dans la moitié de la France rencontre-t-on une force d’inertie qui déjoue toute action légale, administrative et gouvernementale.
Entendons-nous. Cette résistance ne regarde point les choses essentielles à la vie politique. La rentrée des impôts, le recrutement, la punition des grands crimes ont lieu certainement ; mais, hormis certaines nécessités reconnues, toutes les dispositions législatives qui touchent aux mœurs, aux intérêts, à certains abus sont complètement abolies par un mauvais gré général. Pour ceux-là, la valeur d’une élection compte pour peu. Finalement, la majorité d’entre eux se sont montrés sages et nos élections auront lieu. M. de Marville a fort heureusement changé d’avis.
Me revenaient à l’esprit les confidences d’un conseiller (celui d’un ministre) que j’interrogeais sur toutes ces décisions qui tardent à venir. « Ne vous impatientez pas, persiflait-il, et ne cherchez pas à savoir, M. de Marville décidera en fonction du dernier qui a parlé ! » Attendre, attendre à chaque fois jusqu’à la dernière seconde, telle est la règle de ce règne. Tantôt, nous appelions M. de Marville “Jupiter”, mon cousin, sans savoir que ce grand dieu de l’Olympe pouvait être à ce point la proie d’interminables oscillations…
Félix Coudreux : président du Conseil ; Amphitryte du Halga : présidente des frontistes ; Jérôme-Nicolas Séchard : président de la région Hauts-de-France.
France24 - Monde
Au Mozambique, une brigade de police locale 100 % féminine contre les violences sur les femmes
Publié le : 09/06/2022 - 16:44Modifié le : 09/06/2022 - 17:27
Laura MOUSSET
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Dans le village mozambicain de Manhene, près de la frontière du Zimbabwe, une brigade de police locale exclusivement féminine, créée à l'origine pour pouvoir fouiller et interpeller des femmes, a été reconvertie en unité de lutte contre les violences basées sur le genre. Elles interpellent les maris violents et mettent les femmes à l’abri grâce à l’association Lemusica, qui tente de faire évoluer les mentalités.
New York Times - World
Free Ambulances in Mogadishu, Thanks to This Determined Dentist
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Dismayed that victims of the incessant violence in Somalia’s capital were being rolled to hospitals on wooden carts and in wheelbarrows, a dentist decided to do something about it.
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By Abdi Latif Dahir
MOGADISHU, Somalia — On the way to and from his dental clinic every day, Dr. Abdulkadir Abdirahman Adan was appalled by an all-too-common sight: severely injured and dead Somalis being transported to hospitals in wooden hand carts or wheelbarrows.
This was in 2006 in Somalia’s capital, Mogadishu, when government troops, bolstered by Ethiopian forces, were engaged in a brutal war with Islamist fighters that saw thousands of people killed and many more mutilated in the violence.
Dr. Adan, who had just returned to the city from studying abroad and had opened his dental practice in the city’s largest open air market, felt powerless to end the bloodshed. But he thought he could do something to help still-living victims get treatment faster and make sure the dead were handled with dignity.
“I asked myself, ‘How can I help my people?’” Dr. Adan said recently in an interview at his office.
His first step was modest: He rented a minibus, painted blue and white in the color of Somalia’s flag, and paid its owners a few dollars a day to carry the injured to safety. People would call Dr. Adan or the bus owners on their cellphones to direct them to those in need of aid.
But this approach could help only a handful of victims each day, and the city’s violence was only intensifying.
“I thought the situation would get better, but it kept getting worse,” he said.
So within months, Dr. Adan poured all his savings — about $2,400 — into buying a van, with some additional funding coming from a campaign he ran urging university students to donate $1 to save a life.
And so began Aamin Ambulance: the first and still the only free ambulance service operating in the capital of over three million people.
Sixteen years later, Aamin Ambulance — “Aamin” means “trust” in Somali — now has a fleet of 22 ambulances and a team of 48 drivers, nurses, paramedics, radio operators and security officers.
“Anyone who is in need of an ambulance, 24/7, we are here,” said Dr. Adan, 48. “And it is free.”
Since Aamin Ambulance was founded, there have been few periods of extended peace in Mogadishu, with Al Shabab, the Somali terrorist group affiliated with Al Qaeda, continuing to carry out frequent attacks. While its deadliest came in 2017 — a double truck bombing that killed 587 people — the group remains a constant threat. Just this week, President Biden authorized the deployment of hundreds of U.S. troops to the country on a counterterrorism mission.
The Aamin Ambulance workers are often among the first to arrive at the scene of an attack, often just minutes after a bomb blast.
“We almost always reach before the police come,” Dr. Adan said.
This has meant that Dr. Adan and his team are often the first call for journalists looking to verify the number of casualties and to help fact-check what transpired at the scene of the attack.
But this speed also puts the team at risk: The Shabab will sometimes detonate a second bomb in the area of an attack, specifically meant to target those arriving to help.
Abdulkadir Abdullahi, a nurse with Aamin, has experienced this type of explosion while evacuating casualties, with the windows of the ambulance he was in once shattering from a blast as he prepared to leave a scene. “Just when you think it is safe, it turns out that it isn’t,” Mr. Abdullahi said.
Responding to terrorist attacks is hardly the service’s only mission. It also transports sick children, mothers in labor, accident victims and anyone else in need of urgent care. Through its 999 hotline, the team fields a minimum of three dozen calls a day.
It also engages in public health campaigns, including educating people about Covid-19 and providing first-aid training.
Despite recent progress on some fronts, the health sector remains weak in Somalia. There are few public hospitals, and receiving treatment at private facilities is expensive and out of reach for many.
The coronavirus pandemic underscored how vulnerable Somalia’s health infrastructure is, with medical workers facing long working hours and lacking protective gear.
Mogadishu is particularly vulnerable to infectious diseases, with many residents living in cramped settlements with unsanitary conditions. Tens of thousands of displaced people, many of them with unvaccinated and malnourished children, continue to flock to the city, presenting a growing health challenge for the authorities, who must depend on private groups to deliver the services the government can’t.
“This is why the work that Aamin Ambulance does is indispensable,” said Mohamed Adow, the director of health at the Benadir Regional Administration, which oversees Mogadishu. “We need more of them.”
Dr. Adan is not alone in his civic engagement. His work is among many citizen-led initiatives that have sprung up across Somalia since its central government disintegrated in 1991.
For decades, this Horn of Africa nation has been caught between factional wars and terrorism, with successive weak governments unable to fully secure the country or provide key services. But through it all, Somalis have cobbled together some basic services: building schools and universities, establishing thriving telecommunication and banking services, collecting garbage, building streets and even rehabilitating child soldiers.
“People were the ones who made their own development, their own progress,” Dr. Adan said.
While Dr. Adan and his team have been exposed to the grisly aftermath of many attacks, the twin truck blasts on Oct. 14, 2017, at a busy intersection in Mogadishu still stand out, with nearly 600 killed and 316 injured.
“It was something that is not good to remember,” Dr. Adan said.
On that afternoon, he was about five minutes away from the bombing and immediately rushed there to meet his team. “Lots of people were crying, dying, bleeding,” he remembered. “It was highly disastrous. It is still like a nightmare in our mind.”
But the horrific attack brought much-needed recognition of the ambulance service, among both Somalis and international donors.
Nimo Mohamed was one of the many Somalis who rushed to the scene of the explosion that day to help. What she saw — burned body parts, mangled vehicles, collapsed buildings — shocked her, but also made her determined to do what she could to improve life in the capital.
She soon volunteered with Aamin and pursued a degree in nursing and midwifery.
“Our people need help,” said Ms. Mohamed, now a nurse and trained ambulance driver with Aamin.
In the days after the attack, a crowdfunding campaign for Aamin drew contributions from the Somali supermodel Iman and the British rock band Coldplay. Abdi Addow, a Somali-Swede, said he helped launch the campaign because he was both moved and surprised that Aamin provided such a public service for free.
In Somalia, he said, “Everyone is focused on his own benefit, of making profit out of the poverty and the chaotic systems.” But with Aamin Ambulance, he added, “They are the ones that always have the courage to help other people.”
Dr. Adan said he picked up the spirit of volunteerism and generosity to others from his grandfather, a religious scholar. Dr. Adan’s father taught the Quran and other religious subjects, and his mother ran a small shop.
Years after finishing high school in the capital, he left Somalia at the turn of the century to study dentistry at Peshawar Medical College in Pakistan. While there, he said, he was inspired by the example of Abdul Sattar Edhi, who had begun Pakistan’s largest ambulance service.
Dr. Adan’s work has not brought him the universal good will of the country’s authorities, with some questioning if the speed with which his team arrives at attack scenes means they were tipped off in advance. Other officials have expressed suspicions about how he’s able to afford running the service.
Dr. Adan dismissed the idea of getting any early attack warnings and said he funds the ambulances through income from his own dental practice, along with support from local companies, the United Nations and other nongovernmental organizations.
Aamin’s workers face harassment and even beatings by security forces, who regularly deny them access to pass roadblocks when carrying injured people.
“Security forces put a gun in your mouth and threaten you,” said Ali Mohamed, an ambulance driver with Aamin for 14 years. In its decade and a half of operation, three Aamin staff members have died on the job as a result of gunshots or accidents.
So far, the service has not received any threats from the Shabab, Dr. Adan said.
His future ambitions are to offer a free hospice and mortuary service in Mogadishu and to expand the ambulance service beyond the capital, eventually catering to the entire country.
“Somalia and Somalis deserve better,” he said.
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L'Humanité
Un rapport sénatorial propose de dynamiter l’audiovisuel public
ActuLe financement de la télévision et de la radio publiques subit des attaques inquiétantes. La dernière en date émane d’une mission de contrôle conjointe des commissions sénatoriales des Finances, de la Culture, de l’Éducation. Présentée jeudi 9 juin, elle représente un danger sur ce bien public.
Caroline ConstantC’est une vraie bombe qu’ont lancée jeudi 9 juin les deux sénateurs LR Roger Karoutchi et Jean-Raymond Hugonet, avec leur rapport sur le financement de l’audiovisuel. Ils proposent, ni plus ni moins, d’exploser l’audiovisuel public, et de remettre aussi, politiquement, la main dessus. Leurs dix préconisations n’ont qu’un seul but : les économies, à tous les niveaux, sous prétexte de redonner de la cohérence et des contenus, jugé «pas particulièrement innovants ou originaux», voire «insuffisants sur le numérique».
Ce rapport tombe alors que le candidat à la présidentielle, depuis réélu, Emmanuel Macron, a promis de supprimer la redevance qui finance, à hauteur de 3,14 milliards, France Télévisions, Radio France, L’INA, Arte et France Médias Monde. La raison essentielle : cet impôt était adossé à la taxe d’habitation, elle aussi supprimée, et sa collecte, selon les deux rapporteurs, reviendrait trop cher : elle demanderait à conserver l’équivalent aux impôts de 200 emplois équivalent temps plein. Ils proposent donc d’intégrer à la loi de finances, dès l’exercice 2022, un financement de ces sociétés, avec un plan pluriannuel, révisable entre deux exercices, et piloté par une nouvelle structure, de cinq membres, présidée par un magistrat de la Cour des comptes. Exit aussi la publicité, pour eux : à «services publics, ressources publiques, et secteur privé, ressources privées», écrivent-ils. Seule petite épine dans leur pied : les ressources induites par la publicité rapportent 400 millions d’euros, à porter donc sur le budget de l’État. Ils réclament aussi, tout de suite, la fin des parrainages des émissions, notamment sur la télévision publique.
Le credo des deux sénateurs est donc de réduire la voilure. Même s’ils se cachent derrière des volontés de «vrai projet de l’actionnaire (l’État)» pour justifier cette position. La première de leur préconisation est d’ailleurs de remettre au goût du jour, d’ici 2025, soit la fin du mandat de la présidente de France Télévision, Delphine Ernotte-Cunci, la fameuse holding, suggérée par l’ancien ministre de la Culture Franck Riester. Le projet avait été abandonné en 2020. Cette holding regrouperait toutes les entités de l’audiovisuel public, ce qui permettrait, selon les sénateurs, de «prioriser» les projets. Lionel Thompson, syndicaliste SNJ-CGT à Radio-France, ne se fait guère d’illusions : «Partout où cela a été réalisé dans le monde, c’est la télévision qui a fini par être prioritaire». Pour lui, «leur vision, c’est que nous serons meilleurs si nous nous regroupons tous, alors que c’est exactement l’inverse qui se produit». Il est inquiet : « Sibyle Veil, la présidente de Radio France, ne cache pas que s’il devait y avoir un nouveau plan d’économies, c’est le périmètre même de Radio France qui serait atteint. On pourrait revenir à des propositions de l’ancien président, Matthieu Gallet, massivement rejetées par les salariés, comme le passage de France Musique sur le web ou la suppression d’une des formations musicales».
Les deux sénateurs visent aussi, et ce n’est pas un hasard, les rédactions : ils appellent de leurs vœux une newsroom, qui regrouperait toutes les entités de la radio et de la télévision publiques, au mépris de l’identité et de l’indépendance de chacune des rédactions. «Ce qu’ils refusent de comprendre, c’est qu’on ne peut pas tout mélanger : chacun de ces médias a une logique et une écriture différentes», s’agace Lionel Thompson, journaliste à France Inter. Les amateurs de journaux télévisés peuvent d’ailleurs le constater : loin d’enrichir l’information, la fusion des rédactions de France 2 et France 3 contraint à diffuser exactement les mêmes sujets, d’une chaîne à l’autre, à moins d’une heure d’intervalle. Le Monde, sur son site internet, chiffre les pertes d’emplois possibles entre 1 500 et 3 300.
Les grands gagnants de ce massacre annoncé ? Les chaînes et radios privées, qui vont ramasser un joli pactole de plus, comme les dirigeants de TF1 et de M6 le réclament depuis des années. On n’est jamais mieux servi que par ses amis.
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La France, un pays qui s’oublie
Un prêtre ou des fidèles qui tombent sous les coups de fanatiques islamistes. Des églises incendiées, des tabernacles profanés. Des processions attaquées. Des calvaires vandalisés, des statues de saints qu’on cherche à bannir de l’espace public. Des “humoristes” de sévice public qui s’autorisent des agressions verbales contre le catholicisme qu’ils ne se permettraient à l’encontre d’aucune autre religion. Des lieux de culte qui servent de caisse de résonance aux provocations de féministes dépoitraillées ou de jeunes crétins en mal de médiatisation. Des hommes politiques qui, sous prétexte de ne pas stigmatiser l’islam, profèrent contre le catholicisme des accusations absurdes. Des élus locaux qui ne veulent plus prononcer le mot “Noël” mais n’oublient jamais de saluer le début du ramadan… Jour après jour, les occasions ne manquent pas pour les catholiques français de se sentir agressés, soupçonnés, comme mis à l’écart de la communauté nationale, et pour fi nir comme étrangers dans leur propre pays.
Cette quantité de manifestations d’hostilité antichrétienne, grandes ou petites, devrait remplir les colonnes des journaux : mais c’est à peine si l’incendie criminel d’une église débordera les frontières de la presse locale. Journaliste à Boulevard Voltaire, Marc Eynaud a voulu réparer cette injustice en dressant un inventaire de ces multiples attaques, dont l’accumulation fait sens et révèle un climat inquiétant. Le sujet est d’importance, et ce coup de projecteur sur un sujet minoré de manière “systémique” est plus que bienvenu. Regrettons seulement que ce livre utile épouse une forme excessivement confuse, tant dans sa construction que dans son style, qui en brouille le propos.
On accusera sans doute l’auteur de mêler des choses qui n’ont rien à voir, comme les attentats islamistes et les attaques des libres-penseurs. On aura tort, car si ces phénomènes ne sont évidemment pas du même ordre, ils s’éclairent mutuellement. Ainsi, tandis que l’islam prospère naturellement sur le déni de nos racines chrétiennes, on pourrait croire que les militants de la libre-pensée et autres tenants d’une laïcité agressive se montreraient particulièrement vigilants quant à la montée en puissance d’un islamisme fanatique : or les mêmes qui sont prompts à chasser le moindre crucifi x ou à porter plainte contre une crèche municipale redoublent d’indulgence pour les atteintes à la laïcité en provenance de l’islam, et seront tout aussi prompts à taxer d’islamophobie ceux qui dénoncent l’islamisme.
On ne compte plus les déclarations de politiques qui, pour dédouaner l’islam d’un rapport problématique avec la laïcité, ou se dédouaner eux-mêmes d’une complaisance envers l’islamisme, bottent en touche avec des déclarations surréalistes sur la “menace catholique”. Marc Eynaud en dresse une liste très loin d’être exhaustive : c’est Sandrine Rousseau qui, interrogée sur la condition des femmes musulmanes, préfère dénoncer l’enfermement des « chrétiennes pratiquantes […] avec huit enfants, avec des jupes et des serre-tête en velours sur la tête » ; c’est le député LFI Éric Coquerel qui brosse un audacieux parallèle entre le voile islamique et — non plus l’inquiétant serretête en velours, qui obsède aussi le député de gauche Aurélien Taché — le voile de mariée catholique. C’est Marlène Schiappa qui, dans les colonnes de Valeurs actuelles, fantasmait une « convergence idéologique » entre terroristes islamistes et partisans de La Manif pour tous… C’est, aussi, le site Internet de France Culture qui, pour illustrer une émission sur le retour du blasphème diff usée après l’assassinat de Samuel Paty par un islamiste tchétchène, publie la photo d’une manifestation… de catholiques.
« Sorte de réflexe culturel », comme l’écrit Marc Eynaud, qui s’exprime dans les médias ou la classe politique comme par un incontrôlable mouvement pavlovien, la christianophobie ne contribue pas seulement à aff aiblir encore un peu plus un christianisme déjà bien éprouvé : elle fait aussi le lit de l’islamisme. D’une part parce qu’à l’image de la récente loi contre le séparatisme, elle dilue la lutte contre le fanatisme islamiste dans une méfi ance généralisée à l’égard de toutes les religions. D’autre part parce qu’elle ne permet d’opposer à l’islamisme que le bouclier totalement ineffi cace de la laïcité, qui prétend répliquer par une règle, strictement juridique, à un contenu, politique, philosophique et religieux : « Puisque le mot est à la mode, utilisons-le : l’impuissance de la République à contrer l’islamisme est systémique », constate avec raison Marc Eynaud.
Car cette règle est d’autant plus inopérante qu’elle tend à priver la France elle-même de son contenu. Ce que manifeste en eff et la christianophobie d’une bonne part de nos “élites” politico-médiatiques, c’est que leur laïcité ne consiste pas seulement, en application de la loi de 1905, à séparer l’État du catholicisme, mais bien à vouloir séparer la société française du catholicisme, à vouloir en éradiquer toute trace : mission quasiment impossible, tant la culture et l’identité françaises sont intimement liées au catholicisme. Mission surtout suicidaire, car cette conception de la République laïque ne peut que vider un peu plus la France de sa substance. Le révèle de manière éclairante le témoignage de Jeanne, jeune femme passée de l’islam au catholicisme, qui témoignait ainsi de sa conversion dans l’excellente émission En quête d’esprit sur CNews : « Étudier l’histoire de France m’a permis de briser l’écran républicain qui nous cache la France catholique. Une fois le vernis gratté, j’ai vu la France de Saint Louis, de Clovis et de Jeanne d’Arc. Et là, […] c’était fi ni avec l’islam non seulement d’un point de vue spirituel, mais aussi culturel. »
Pris en tenaille entre un islam conquérant et un anticatholicisme pavlovien des “élites”, encore aiguillonné par une culture woke qui veut déconstruire tout ce qui touche de trop près l’identité française, culpabilisés par la crise des abus sexuels dans l’Église, mal soutenus par une hiérarchie trop souvent timorée et qui semble surtout soucieuse de passer pour le bon élève de la laïcité, les catholiques français ne peuvent guère compter que sur eux-mêmes et sur leur foi pour résister aux vents mauvais. Mais ils peuvent surtout se dire qu’il n’y a pas de meilleur moment que les tempêtes pour se souvenir que, aujourd’hui comme sur la mer de Galilée, rien n’est impossible à Dieu.
Qui en veut aux catholiques ? , de Marc Eynaud, Artège, 232 pages, 15,90 €.
France24 - Monde
En Thaïlande, l'incroyable marché de la voie ferrée de Maeklong retrouve ses touristes
Publié le : 08/06/2022 - 17:50
Samia METHENI
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La sirène du train retentit, et instantanément les toiles de ce marché près de Bangkok se replient les unes après les autres pour laisser passer le convoi qui frôle passants et étalages de fruits et légumes.
L'Humanité
Pourquoi notre système de santé s’écroule-t-il ? (4/4)
Le débatAprès deux années de crise sanitaire, services hospitaliers saturés et personnel épuisé vivent une situation intenable. Des lits sont toujours supprimés. Les urgences sont submergées.
Pierre ChaillanSans parler d’effondrement, ce qui se joue dans les prochaines semaines est une rupture durable dans l’accès aux soins et dans le principe de justice.
Hugo Huon, collectif Inter Urgences
Les médias relaient plein pot le sujet des fermetures de services hospitaliers. Surprise générale ? On serait tenté de le croire à entendre Olivier Véran nous assurer avec aplomb, quelques semaines plus tôt, un accès aux soins garanti sur le territoire, sans compromission sur la qualité des prises en soins. Après le remaniement, le propos est plus sombre et l’objectif affiché est de « faire tout pour que les urgences tiennent ». Depuis la crise du Covid, dans le langage public, l’hôpital ne prospère pas, l’hôpital « tient »… Triste perspective.
Pourquoi notre système de santé s’écroule-t-il ? (2/3)Ante pandémie, les tensions hospitalières étaient décrites à travers le prisme de la saisonnalité. En août 2021, nous recensions déjà la fermeture de nombreux services périphériques, la nuit, sans que cela n’émeuve. L’actualité relève de tensions plus précoces et d’une atteinte des centres névralgiques que sont les paquebots hospitalo-universitaires. Point de rupture mais des événements contextuels aigus érodant des défaillances structurelles chroniques, c’est une décompensation en cascade.
L’actualité relève d’une atteinte des centres névralgiques que sont les paquebots hospitalo-universitaires.
Les raisons politiques de cet effondrement structurel sont connues et documentées depuis longtemps : disparition de l’obligation de la permanence des soins, sous-perfusion du service public via l’Ondam, numerus clausus, similarité du modèle économique entre un secteur public universaliste et un secteur privé sélectif, etc. Tous ces symptômes modélisent en quelques décennies une ambiance dysharmonieuse favorisant le travail empêché, la dévalorisation et le ressentiment… Ce terreau favorise en tout temps la défection, potentialisée par une période particulière : post-mouvement social, post-Covid… post-mobilisation. La pseudo-reviviscence de collectif de travail s’est effondrée au retour à l’anormal, radicalisant les postures soignantes dans un individualisme forcené où les à-côtés trouvent prise face à la vacuité du sens. Ici, les carences du management à la dure, l’absence de formation, les années de pré-titularisation… obèrent l’esprit de corps quand la demande dépasse l’offre.
Pourquoi notre système de santé s’écroule-t-il ? (2/3)La lettre des 120 services en tension est un coup de communication pour amener l’idée de réguler l’entrée aux services d’urgences. Le débat est loin de faire l’unanimité devant l’énormité du changement de paradigme et l’impossible montée en charge de la médecine de ville. L’idée d’une concertation citoyenne a, quant à elle, été éculée. En 2019, les mêmes responsables ont singé de rencontrer les acteurs du territoire, avant de valider des mesures qu’ils avaient déjà en tête : principe de précaution, pour un résultat que l’on connaît aujourd’hui.
Alors, peut-on parler d’un vrai effondrement ? Probablement non. Ce qui se joue dans les prochaines semaines est une rupture durable dans l’accès aux soins et dans le principe de justice. Maintien du mercato médical, perte d’expertise… payer plus pour une moins bonne qualité de soins devient la norme. Est-ce que l’on peut s’attendre à un sursaut citoyen pour autant ? Rien n’est moins sûr.
Rien ne va plus à l’hôpital, aux urgences, dans le secteur médico-social, dans les Ehpad et la psychiatrie. Il faut en finir avec la logique comptable.
Barbara Filhol, membre du bureau de la Fédération santé et action sociale CGT
Le gouvernement a voulu répondre au « blues des blouses blanches » avec le Ségur, mais il n’a réussi qu’à décourager et à fracturer une communauté pluridisciplinaire de travail à bout de souffle, que ce soit dans le sanitaire (hôpital), dans le social ou dans le médico-social. Pendant des décennies, les réformes hospitalières successives n’ont fait que s’empiler comme un millefeuille impossible à digérer aujourd’hui. Rien ne va plus. Nous avons pourtant de très bons soignant-e-s, dans de nombreux hôpitaux, et la chirurgie n’a jamais été aussi performante. Pourtant, nous fermons des lits, des places et des maternités de proximité.
Pourquoi notre système de santé s’écroule-t-il ? (1/3)Les manifestations et les grèves se sont multipliées. Le secteur du médico-social est en crise, la situation dans les Ehpad ne s’améliore pas et les mobilisations dans les urgences essaiment. Avec plus de 30 milliards d’euros de dettes, l’État n’en ayant repris que 10, et un déficit annuel de l’ordre du milliard, la dette va continuer à se creuser. Olivier Véran déclarait, avant de laisser sa place à Brigitte Bourguignon : « Ce n’est pas un problème de moyens mais un problème d’organisation. » Un camouflet de plus.
Le millefeuille des réformes hospitalières successives est impossible à digérer aujourd’hui.
Faire de vraies réformes progressistes est un redoutable défi dans une société où la Sécurité sociale constitue l’un des fondements du pacte républicain. La croissance des dépenses de santé restera toujours élevée avec le vieillissement et le développement des maladies chroniques et émergentes. On meurt encore en France de maladies aiguës ou de soins inadaptés. Pour la première fois depuis la guerre, l’espérance de vie a reculé d’un trimestre. Nos plus grands maux : tarification à l’acte, sous-financement des hôpitaux, plafonnement de l’Objectif national de dépenses d’assurance-maladie (Ondam)… En quelques années, l’hôpital public a été mis à l’os. La crise sanitaire liée au Covid a mis crûment en lumière l’ineptie des politiques de santé et la fragilité de notre système de soins. Pourtant, le gouvernement ne change pas de cap. Cela se traduit par une profonde dégradation des conditions de travail dans le contexte de crise sanitaire actuel.
La fédération CGT de la santé et de l’action sociale a toujours porté l’idée d’un grand service public de la santé et de l’action sociale. Cela doit se traduire immédiatement par un Ondam à 5 %, l’ouverture de discussions parlementaires pour arrêter les enveloppes fermées, l’arrêt des fermetures de lits, une augmentation générale des salaires à hauteur de 300 euros pour tous les professionnels de santé et d’action sociale, et la fin de la logique comptable. Cela ne peut se faire qu’en renouant avec les origines de la Sécurité sociale et le principe républicain de solidarité issu du programme du Conseil national de la Résistance (CNR) : « À chacun selon ses besoins, chacun doit y contribuer selon ses moyens. »
Il faudra obligatoirement mettre un terme à la marchandisation de la santé, et même inverser son processus en nationalisant, notamment, le secteur privé lucratif en Ehpad (scandale Orpea) et en psychiatrie.
Hôpital publicurgences médicalesSantécgt santé L'Humanité
L’élection à la proportionnelle, condition de la représentation politique ?
Le débatDepuis plus de deux décennies, l’instauration d’un scrutin plus juste en termes de répartition des voix est mise en débat sans aboutir. Avec la crise politique, cette revendication démocratique ressurgit.
Pierre ChaillanLe scrutin majoritaire affaiblit la légitimité des représentants. L’adoption d’un scrutin proportionnel à un tour permettrait de reconstruire la confiance.
Dominique Rousseau Juriste, professeur de droit constitutionnel
La vie politique d’un pays dépend de sa Constitution, du poids de son histoire, de l’évolution de sa démographie, de sa structure sociologique, de l’influence des religions. Elle dépend aussi du mode de scrutin, c’est-à-dire des modalités de transformation des voix en sièges. Ainsi, la France est passée de la IV e à la V e République en 1962, l’année où elle a choisi de faire élire le président de la République au suffrage universel. Avant : multipartisme, instabilité, changement opportuniste d’alliances. Après : bipolarisation, stabilité, continuité des alliances. Des partis ont disparu, d’autres se sont reconstitués, des coalitions nouvelles se sont formées, et de nouveaux profils d’hommes politiques sont apparus.
Aujourd’hui, la rénovation de la vie politique passe par une modification du mode de scrutin pour l’élection des députés. Une des causes de la crise de confiance des citoyens dans leurs institutions est qu’ils se « sentent » peu ou mal représentés. Et ce sentiment s’explique par une loi électorale, le scrutin majoritaire, qui réduit et déforme la représentation politique. Cette déformation affaiblit la légitimité des représentants puisqu’une partie des citoyens n’est pas représentée.
Pire, peut-être, des électeurs sont obligés de voter au second tour pour des candidats dont ils ne partagent pas les idées, voire qu’ils ont combattus au premier tour. Le scrutin majoritaire à deux tours pousse à un vote d’opposition à un candidat plus qu’à un vote d’adhésion. Comment produire de la confiance politique avec un tel scrutin ? Reconstruire la confiance passe par l’adoption d’un scrutin proportionnel rationalisé à un tour. Il est intégrateur puisqu’il permet à toutes les convictions politiques des citoyens d’être représentées proportionnellement à leur influence électorale. Il est honnête puisqu’il évite toutes les combinaisons préélectorales. Il est novateur puisqu’il favorise la parité et l’ouverture de la classe politique. Il est aussi adapté à la réalité sociale.
La France vit une période de mutations profondes, de remises en cause fortes de ses repères économiques, sociaux, moraux. Il faut du dialogue social, du débat politique, de l’écoute, de la négociation, des compromis. Ce que permet le scrutin proportionnel. Toutes les forces politiques étant représentées à l’Assemblée nationale, la discussion parlementaire est nécessaire pour construire des majorités. Au contraire du scrutin majoritaire, qui fige les positions et fait marcher les députés avec des godillots.
Une objection attendue : le spectre de l’instabilité et du retour de la IV e République. Mais objection rejetée. Angela Merkel a gouverné pendant quinze ans avec la proportionnelle. En France, il est possible d’inscrire dans la Constitution le mécanisme du contrat de législature : l’alliance majoritaire de partis désigne le premier ministre. Si le contrat entre la majorité et le premier ministre est rompu, le gouvernement démissionne et l’Assemblée est dissoute : le peuple tranche.
La réponse est plutôt un système mixte à dose proportionnelle, en renforçant des leviers de prise de décision collective et de diversité politique.
Yves Sintomer Professeur de science politique à l’université de Paris-VIII
Le système majoritaire à deux tours tel qu’il est pratiqué pour les législatives en France distord fortement la représentation des tendances politiques du pays. En 2017, avec 32 % des voix au premier tour, le bloc présidentiel a raflé la majorité absolue des députés (356), tandis que la gauche, toutes tendances confondues, n’a gagné qu’environ 70 députés pour plus de 27 % des suffrages. Les premiers théoriciens des systèmes électifs soutenaient que ceux-ci devaient permettre de refléter la diversité des valeurs et intérêts présents dans la population, tout en instituant un corps collectif capable d’incarner la nation. Plus tard, la pression pour assurer une majorité, donc un gouvernement stable, a conduit la France à opter pour le mode de scrutin majoritaire. Avec la fin de la polarité droite-gauche organisée autour d’alliances durables, la capacité du système à représenter équitablement la diversité politique du pays a encore été affaiblie. Aujourd’hui, le nombre de citoyens qui estiment qu’ils ne sont pas représentés a explosé, et cela se traduit aussi par les mouvements sociaux qui ont marqué le premier mandat du président Macron.
La cause semble donc entendue : il faudrait revenir à la proportionnelle. Un coup d’œil aux pays voisins démontre que les choses sont plus compliquées. En Allemagne, ce mode de scrutin permet une représentation fidèle des tendances politiques, tout en étant compatible avec la stabilité gouvernementale. En Italie, en Belgique ou en Israël, les coalitions gouvernementales sont fragiles, peuvent être modifiées plusieurs fois entre deux élections, et les petits partis charnières jouent un rôle démesuré.
En fonction des contextes, la proportionnelle a donc des conséquences très différentes. Si les élections de juin 2022 s’effectuaient avec ce système, il faudrait une majorité gouvernementale alliant la Nupes et le bloc soutenant Macron, celui-ci et l’extrême droite, ou cette dernière et la gauche. Cela serait-il un progrès majeur ?
Un système mixte, alors ? Aux régionales, la prime accordée à la liste arrivée en tête (25 % des sièges plus sa part proportionnelle sur les 75 % restants) permet une représentation moins déformée des courants politiques. Surmonter la crise de la représentation implique cependant bien d’autres choses. Pour donner plus de pouvoir aux électeurs, il faudrait, comme en Suisse ou aux municipales en Allemagne, permettre à ceux-ci de modifier l’ordre des candidats sur les listes et de panacher leurs suffrages entre différentes listes. De même, une meilleure présence à l’Assemblée des classes populaires et des minorités visibles serait nécessaire. L’instauration du référendum d’initiative citoyenne et le développement d’assemblées tirées au sort et pesant d’un poids véritable dans la prise de décision seraient aussi fondamentaux. Plus de proportionnelle, certes, cela ne serait qu’un élément d’une refonte autrement plus radicale.
Six Thèses pour la démocratie continue, de Dominique Rousseau, éditions Odile Jacob, 2022.
Petite Histoire de l’expérimentation démocratique. Tirage au sort et politique d’Athènes à nos jours, d’Yves Sintomer, éditions La Découverte, 2011.
proportionnelleLégislatives 2022Présidentielle 2022dominique rousseau El País (ESP)
ENSALADA DE CALABACÍN, RÚCULA, AVELLANAS Y ALIÑO DE YOGUR
Si quieres enterarte antes que nadie de todo lo que se cuece puedes suscribirte a nuestra newsletter y recibirás el menú semanal de El Comidista en tu correo cada viernes. Aquí tienes toda la información.
La primavera llega a su fin, para alegría de los alérgicos y tristeza de los enamorados de las frutas y verduras que nos regala. Para despedir la época de las flores y de las lluvias inesperadas, en El Comidista hemos preparado este nuevo menú semanal, lleno de platos fáciles, ligeros y muy apetitosos como una ensalada de calabacín en dos texturas con aliño de yogur, unas sardinas en ajoblanco y un salteado de pollo con verduras que queda espectacular. Para el plan dominical hemos reservado dos recetazas: un arroz del ‘senyoret’ muy valenciano y una tarta de frutos rojos de escándalo.
Lunes 13 de junio
Esta ensalada combina el calabacín crudo con el cocido, el sabor potente de la rúcula, el crujiente de las avellanas. Y además llena de color tu mesa estos meses calurosos.
Hacer un salteado es la cosa más sencilla del mundo, pero para que el resultado no sea un pollo seco y unas verduras blandas hay que respetar unos cuantos pasos. Aquí va una receta infalible.
Esta receta entra directamente en la categoría de 'jetapostre'. ¿Sabes remover? Pues entonces puedes preparar estos vasitos llenos de fruta fresca y sabrosa.
Martes 14 de junio
Estrenamos la temporada de sopas frías con una que combina la frescura de la manzana ácida con el dulzor de la cebolla y la textura del calabacín. La cremosidad corre a cuenta del yogur.
Calamar y calamarata son los dos principales ingredientes de este plato: el primero es el molusco, y el segundo, una pasta con su forma. El tomate, el ajo y el perejil también están invitados a la fiesta.
Las cerezas están de temporada y en El Comidista lo celebramos poniéndonos tibios a ellas. Pero si pinchas en el enlace verás varias recetas por si te aburres de comerlas solas.
Miércoles 15 de junio
Si no te gusta el pepino o te sienta mal, ésta es la ensalada que te reconciliará con esta hortaliza. Otra buena noticia: se tarda exactamente cinco minutos en hacerla.
Se preparan en dos patadas y aceptan mil versiones: estas tortitas sacan lo mejor del calabacín gracias a una sencilla técnica que ayuda a deshidratarlo para que no quede blandurrio.
No, la crema catalana y las natillas no son iguales. Solucionada esta discusión, solo queda prepararlas en casa con esta receta y disfrutar de su textura y sabor.
Jueves 16 de junio
El ya inminente verano es el mejor momento para este pescado azul, rico en calcio y en grasas insaturadas. Disfrútalo al máximo en una receta fácil y fresca con sardinas marinadas acompañadas de ajoblanco.
Dicen que en los años setenta el cocinero Ramón Roteta fue el primero en rellenar pimientos del piquillo, esa variedad navarra tan sabrosa. Hemos hecho una versión menos señorial que la suya con gambas y merluza.
Debe tener una mancha amarillenta en la zona que ha estado en contacto con la tierra, y al darle golpecitos con los dedos se debe "sentir hueca".
Viernes 17 de junio
La masa de esta coca destapada valenciana va sin fermentar, por lo que se prepara en menos tiempo que otras. Junto al tomate rematan la jugada los pimientos, unos piñoñes y la ‘tonyina de sorra’ (ventresca de atún salada).
Imagina unos trocitos de solomillo tierno, cubiertos con una capa de rebozado crujiente que sabe a churro y rematados con la más lujuriosa y explosiva salsa agridulce. Eso es más o menos "cerdo hip hop" del Chi Nanit.
Sábado 18 de junio
La salsa con atún, mayonesa y alcaparras que acompaña el plato italiano que suele acompañarse con ternera también está buenísimo con un corte tierno de pollo, brotes y metido entre dos panes.
Es pariente del melocotón y de la ciruela, tiene muy pocas calorías, y una buena cantidad de fibra que lo convierte en una fruta bastante saciante.
Domingo 19 de junio
Este arroz típico de la Comunidad Valenciana se llama así porque el marisco y el pescado se presentan limpios y pelados, para que los comensales más finolis no tengan que ensuciarse las manos.
La leyenda cuenta que un pastelero creó esta tarta inspirándose en una bailarina rusa. Aunque no sea cierta, este postre está muy rico y lo puedes acompañar también de chocolate, crema de limón o dulce de leche.
La bebida del finde
¿Por qué inflarte a Coca-Cola, Fanta, Pepsi y otras bebidas azucaradas industriales, cuando es tan fácil hacer tus propios refrescos en casa con fruta de verdad?
Pincha en el enlace y descárgate la plantilla de menú semanal de El Comidista. Podrás organizarte los desayunos, almuerzos, meriendas y cenas de toda la semana.
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Valeurs Actuelles
Manifestations islamiques au Royaume-Uni : un imam qui conseillait le gouvernement démis de ses fonctions
La déprogrammation du film The Lady of Heaven, annoncée en début de semaine par le groupe Cineworld, fait une victime. L’imam Qari Asim, qui conseillait le gouvernement sur les questions islamiques, a été remercié dimanche 12 juin. Selon BFMTV, les autorités britanniques l’ont informé par courrier de cette décision « avec effet immédiat ». Le gouvernement lui reproche d’avoir appelé les fidèles musulmans à manifester contre le film.
Sorti en salle le vendredi 3 juin, ce film avait pour vocation de raconter l’histoire de la fille de Mahomet. Mais il avait soulevé la colère de milliers de musulmans, refusant de voir leur prophète représenté dans un film. Face à la pression de la foule, Cineworld avait fini par déprogrammer le film afin d’assurer « la sécurité de ses équipes et de ses clients ».
Incitation à la haine religieuse
Dans leur courrier, les autorités britanniques estiment qu’en appelant les musulmans à manifester, Qari Asim a encouragé « des manifestations incitant à la haine religieuse ». Dans un post Facebook publié le lundi 6 juin, l’imam Asim avait diffusé les coordonnées de l’un des cortèges, appelant à défiler contre un film qui « heurte profondément les musulmans ». « Cette implication dans une campagne limitant la liberté d’expression est incompatible avec le rôle de conseil du gouvernement », ont expliqué les autorités.
France24 - Monde
Exposition "Dicokam" : la nouvelle génération d’artistes camerounais à l’honneur
Publié le : 07/06/2022 - 18:24
Laura MOUSSET
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Peu représentée et étudiée dans le monde de l’art, la scène contemporaine camerounaise est mise à l’honneur dans l’exposition "Dicokam" à la 193 Gallery à Paris, jusqu’au 31 juillet. Huit artistes engagés exposent leurs œuvres, qui évoquent des problèmes politiques, écologiques ou sociétaux.
BBC
In pictures: Platinum Jubilee pageant
A huge pageant has taken place in central London, on the final day of the Queen's Platinum Jubilee celebrations.
More than 10,000 people - including the military, performers and key workers - took part, while politicians and members of the Royal Family watched from stands outside Buckingham Palace.
The pageant started with a military parade.
There was a starring role for the Gold State Coach, which the Queen rode in for her coronation, and in processions for previous jubilees. This time, she appeared as a hologram on screens in the windows.
The next part of the pageant was called The Time Of Our Lives, a through-the-ages celebration exploring seven decades of music, fashion, technology, trends, and culture from 1952 to 2022.
A vintage car carrying Bake Off judge Prue Leith had to be pushed after it broke down.
A section celebrating the 1950s featured the first of some unexpected celebrity appearances. Katherine Jenkins, Chris Eubank and Sir Cliff Richard stood together on top of the 1950s bus.
The 1960s were represented, in part, by Anthea Turner and Basil Brush.
On the 1990s bus were model Erin O'Connor, model Kate Moss, make-up artist Charlotte Tilbury, actress Patsy Kensit and models Rosemary Ferguson and Naomi Campbell.
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On the 2000s bus were Chris McCausland, Sir Mo Farah, Sally Gunnell, Dame Kelly Holmes and Gok Wan - and a photograph of singer Amy Winehouse was on the side of the bus.
There was a bus with children's TV characters from across the decades, featuring the Teletubbies, Peter Rabbit and characters from Peppa Pig.
Prince Louis stole the show again, pulling faces then sitting on the lap of his grandfather, Prince Charles.
The final part of the pageant featured carnival floats.
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El País (ESP)
SANS TITRE
¿Puede un plato mal hecho darte más placer que uno técnicamente perfecto? En contadas ocasiones, sí. Cuando nuestra memoria gustativa entra en juego, tendemos a dar por bueno lo que no toleraríamos en otro contexto. Un ejemplo: las croquetas de tu madre o el arroz de tu abuela quizá no sean los mejores, pero si los has comido desde tu más tierna infancia, sus posibles pegas pierden importancia, y volver a ellos te proporciona más gustarraco que cualquier versión más refinada.
Esto me pasaba a mí con las patatas con vainas de mi madre. Visto desde una perspectiva culinaria contemporánea, eran un auténtico espanto: las judías verdes agonizaban en agua hirviendo durante incontables minutos y salían de la cazuela con un color pardo no demasiado sexy (y no es que Doña María Carmen cocinara mal, es que así se trataba la verdura en un pasado no muy lejano). Sin embargo, cada vez que volvía a Bilbao y me las encontraba en el plato, acompañadas de patatas y aliñadas con un refrito de ajo, algo en lo más recóndito de mi cerebro gritaba SÍ.
Tranquilos porque en el plato de hoy no hay sitio para las verduras recocidas, esa parte de “la cocina de las abuelas” que, por suerte, descansa en paz en el cementerio de la gastronomía. Más bien propongo lo contrario: unas judías verdes -de verdad- cocinadas al punto, sin que rechinen en los dientes pero conservando su sabor original. Donde sí me tiro a la tradición es en las patatas, que podríamos llamar revolconas: ahí está el refrito de mi santa madre, potenciado con pimentón ahumado, para activar la dopamina del recuerdo.
La receta se inspira en la ensalada tibia de vainas con patatas de Rodrigo de la Calle, incluida en su libro Cocina verde. Mi adaptación es bastante más simple y doméstica, porque él es un gran cocinero, y yo, no. Si quieres verle en acción en anteriores episodios de El Comidista, aquí le tienes preparando un fantástico salmorejo de zanahorias o dando buenísimos consejos para no torturar las hortalizas.
JUDÍAS VERDES CON PATATAS REVOLCONAS
Dificultad
La de poner agua a calentar.
Ingredientes
Para 4 personas
- 700 g de judías verdes
- 2 patatas grandes o tres medianas
- 1 diente de ajo
- ½ cucharadita de pimentón dulce
- ½ cucharadita de pimentón picante
- Aceite de oliva virgen extra
- Sal
Preparación
- Poner a calentar una cazuela con agua a fuego vivo y un par de cucharaditas de sal, y preparar un bol con agua y hielo.
- Quitar a las judías los extremos que las unen a la planta. Cortarlas en tiras finas ligeramente diagonal.
- Cuando el agua esté hirviendo a borbotones, poner a cocer las judías y dejarlas unos dos minutos en cuanto el agua recupere el hervor. Sacar una y, con cuidado de no quemarse, probarla. Si está demasiado dura, dejar un minuto más.
- Sacarlas con una espumadera (el agua se usará después para cocer las patatas) y ponerlas en el bol con agua helada.
- Escurrirlas, ponerlas en un plato o bol, aliñarlas con un poco de sal y aceite de oliva virgen extra, taparlas y dejar que reposen.
- Poner las patatas bien lavadas sin pelar en el agua en la que se han cocido las judías. Dejar que se cuezan a fuego suave unos 20-25 minutos, o hasta que las pinchemos con un palillo o un cuchillo pequeño y entren con facilidad. Apagar el fuego y dejar que se templen en dentro del agua.
- Cuando estén tibias, sacarlas del agua, pelarlas, ponerlas en un bol, desmigarlas un poco con un tenedor y salarlas.
- Calentar seis cucharadas de aceite en una sartén grande a fuego medio. Mientras se calienta, picar el ajo y añadirlo.
- Cuando el ajo empiece a dorarse, apartar la sartén del fuego e incorporar el pimentón. Menear la sartén para que se integre bien y verter el aceite sobre un cuenco, pasándolo por un colador si no se quiere poner el ajo en las patatas.
- Limpiar un poco la sartén con un papel de cocina y devolverla al fuego. Saltear allí las judías verdes, lo justo para que se calienten (un minuto). Devolverlas a su bol.
- Poner las patatas en la sartén y removerlas para que se calienten uniformemente. Regarlas con el aceite sin que caiga sobre ellas el poso de pimentón. Remover con cuidado para que no se conviertan en un puré, hasta que se tiñan de rojo.
- Servir las patatas con las judías verdes por encima.
Si haces esta receta, comparte el resultado en tus redes sociales con la etiqueta #RecetasComidista. Y si te sale mal, quéjate a la Defensora del Cocinero enviando un mail a defensoracomidista@gmail.com.
BBC
In pictures: Stars throw Party at the Palace for Queen's Platinum Jubilee
Pop legends Diana Ross and Queen were among the stars who honoured the Queen at the Platinum Party at the Palace, a concert to celebrate the monarch's 70 years on the throne.
The band Queen opened the event by performing We Will Rock You in front of the Victoria Memorial, outside Buckingham Palace.
The bill ranged from veterans to newcomers like Sam Ryder, who was in in patriotic attire just three weeks after shooting to fame when he represented the UK at the Eurovision Song Contest.
Diversity performed a dance routine to songs by British acts of the last 70 years, from The Beatles to The Spice Girls and Stormzy.
Sir Rod Stewart gave an energetic performance after being persuaded to sing Neil Diamond's Sweet Caroline.
Members of the Royal Family - including the Duke and Duchess of Cambridge and their children Princess Charlotte and Prince George - were seen singing along and waving their flags to Sir Rod's rendition of Sweet Caroline.
The Queen herself was not at the event in person, but did appear in a pre-recorded comedy sketch with Paddington Bear, in which she admitted to keeping a marmalade sandwich in her handbag.
George Ezra played his hits Shotgun and Green Green Grass - although he tactfully dropped lyrics referring to "the day that I die" from the latter.
Duran Duran were joined by guitarist Nile Rodgers and rapper Ms Banks when they played their 1986 hit Notorious.
Models then walked along a catwalk in a celebration of British fashion as the band played Girls On Film.
As darkness fell, impressive visuals were projected onto the facade of Buckingham Palace, including images of the Queen from throughout her reign.
Craig David congratulated the monarch as he performed his songs Ain't Giving Up, Rewind and Fill Me In.
Jason Donovan sang Any Dream Will Do from Joseph and the Amazing Technicolor Dreamcoat, as part of a celebration of stage musicals.
Pop star Mabel said afterwards that she "definitely felt the energy when I was on stage that it was all about happiness and celebration".
Mabel performed with Jax Jones, who was also joined by Stefflon Don, John Newman and 12-year-old drumming sensation Nandi Bushell.
Watch the Platinum Party at the Palace on the BBC iPlayer.
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France24 - Monde
Fact or fake : le locataire de l'Élysée est-il à la tête de l'Union Européenne ?
Publié le : 29/04/2022 - 16:31
La France a pris la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne le 1er janvier 2022. Mais cette présidence ne signifie pas pour autant que le chef d'État français dirige l'Union Européenne. Notre équipe a fait le point sur le fonctionnement des institutions européennes pour clarifier les fonctions de chacun et démêler le vrai du faux.
Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.
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Guerre en Ukraine : « Le Donbass tient toujours », assure Zelensky
22 blessés dans une frappe russe
Une frappe russe sur la ville de Tchortkiv, dans l’ouest de l’Ukraine largement épargné par les violences jusqu’ici, a fait samedi soir au moins 22 blessés, dont des civils, selon un premier bilan communiqué dimanche par le gouverneur régional, Volodymyr Trouch.
« Hier, à 19H46, Tchortkiv a été touchée par quatre missiles, tous tirés depuis la mer Noire », a affirmé Volodymyr Trouch lors d’une conférence de presse diffusée sur Facebook, précisant qu’ « il y avait 22 blessés, tous hospitalisés ».
Retour à la normale dans la centrale de Zaporijjia
La connexion entre la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a été rétablie, a annoncé Kiev dimanche 12 juin, un mois et demi après la rupture des transmissions causée par un assaut de l’armée russe sur la centrale.
« Grâce aux efforts conjoints d’Energoatom et Vodafone, le vendredi 10 juin, la connexion entre les serveurs de surveillance des matières nucléaires du site et l’AIEA a été rétablie », a ajouté Energoatom dans ce communiqué publié samedi soir sur Telegram.
Les McDonald’s de Russie rebaptisés « Vkousno i totchka »
Dans les premiers jours du conflit, le groupe McDonald’s avait quitté la Russie pour de bon. Quelques semaines plus tard, l’ensemble des restaurants de la chaîne est donc passé sous pavillon russe, sous le nom de « Vkousno i totchka ». Le logo de cette nouvelle marque avait déjà été dévoilé il y a quelques jours.
La chaîne de restaurants qui a remplacé McDonald’s a choisi un nouveau logo
2 bâtonnets de frites jaunes et 1 burger jaune-orange. Le service de presse a ajouté que le logo est situé sur un fond vert, ce qui symbolise la qualité des produits. pic.twitter.com/AoPcJ3wz0Q
— NTV (@ntvfrance) June 9, 2022
« Le Donbass tient toujours », assure Zelensky
Lors du message quotidien qu’il adresse aux Ukrainiens, le président Zelensky a affirmé que « le Donbass tient toujours », exaltant la résistance de ses forces armées dans une région qui concentre les attaques de la Russie.
L'Humanité
La souveraineté alimentaire, grand enjeu du XXIème siècle
ActuOn nous annonce plusieurs journées de canicule pour cette troisième semaine du mois de juin. Cette année, les aléas climatiques vont réduire les rendements agricoles en France et dans beaucoup d’autres pays. Voilà qui souligne aussi l’importance de la souveraineté alimentaire, en ce début de XXIème siècle.
Gérard Le PuillDans une déclaration publiée le 8 juin sous le titre « PAC : le ministre va-t-il hypothéquer l’avenir de l’emploi paysan ? », la Confédération paysanne avançait une série de revendications et demandait que le ministre modifie son « Plan stratégique national (PSN) » concernant la mise en place du volet français de la réforme de la Politique agricole commune. La Confédération paysanne demandait « une distribution plus juste et efficace des aides, notamment par la revalorisation du paiement redistributif sur les premiers hectares ; l’augmentation des exigences de base de la conditionnalité donnant accès aux aides PAC pour lutter contre le changement climatique, préserver la biodiversité et améliorer la qualité de l’eau, de l’air et des sols ».
Les orages de grêle du week-end de la Pentecôte, succédant à de longues périodes de sécheresse dans plusieurs régions du pays, ont montré qu’il est urgent de disposer d’une agriculture permettant d’assurer, en toutes circonstances, notre souveraineté alimentaire. D’ailleurs, depuis la mise en place du gouvernement dirigé par Élisabeth Borne, le nouveau ministre Marc Fesneau est officiellement « Ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire ». En théorie, il doit donc travailler dans le but de permettre à la France d’atteindre cet objectif en toutes circonstances. En pratique, la manière dont le gouvernement a manœuvré pour communiquer sur la mise place du chèque alimentaire attribuable aux ménages plus pauvres, avant de renvoyer cette mesure à une date indéterminée, montre que le titre attribué à Marc Fesneau n’a pas modifié la manière d’agir d’Emmanuel Macron.
Pour un chèque pérenne et simple d’utilisation
Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, et Dominique Chargé, président de la Coopération agricole, ont indiqué à l’attention du gouvernement que ce chèque « doit être pérenne, c’est-à-dire non conditionné à une durée précise ou une situation économique donnée ; il doit être simple, de manière à ce que les ayants droit ne rencontrent aucune difficulté à y avoir accès et à l’utiliser ; il doit être accessible, en permettant aux bénéficiaires de l’utiliser dans tous les canaux de distribution sans restriction afin de couvrir toutes les habitudes de consommation et tous les territoires ; il doit concerner tous les produits alimentaires, bruts ou transformés, d’origine animale ou végétale, et inciter à consommer local, avec des garanties solides sur l’origine ».
Un tel dispositif proposé au gouvernement permettrait aux ménages les plus pauvres de manger à leur faim. Il permettrait aussi à la fonction du « Ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire » de montrer concrètement à quoi correspond cet ajout en 2022 dans la fonction du ministre. Mais à Bercy, Bruno Le Maire a été chargé de dire que la mise en place du « chèque alimentaire » était trop compliquée, probablement parce qu’au plus haut sommet de l‘État on a estimé que cela coûterait trop cher au budget.
On peut penser la FNSEA et la Coopération agricole voyaient dans la mise en place de ce chèque alimentaire un moyen de rendre plus stables les ventes et les prix de marché des produits agricoles au moment où toutes les télévisions multiplient les reportages sur les stratégies d’achat tournées vers le moins cher par les ménages ne disposant que d’un budget réduit au moment de faire les courses. Mais on ne peut qu’approuver les responsables de ces deux organisations quand leur communiqué commun ajoute que « dans le grand pays agricole qu’est la France, il n’est aujourd’hui pas concevable - et il ne le sera jamais- qu’une partie de la population ne puisse manger à sa faim, en qualité et en quantité. Ne cantonnons pas le Chèque alimentaire à une mesure d’urgence (…) Indispensable dans l’urgence, il doit être pensé comme une mesure de long terme ».
Le « hors-série » de La Terre arrive au bon moment
Les mois qui viennent vont mettre en exergue l’importance de la souveraineté alimentaire. Durant ce week-end, sur les chaînes d’information en continu, nous avons assisté à une multiplication des échanges entre des journalistes et des militaires de haut rang, sur l’idée que des bombardements d’avions occidentaux pour faire exploser les mines- souvent posées par l’armée ukrainienne pour empêcher les navires russes d’entrer dans le port d’Odessa- seraient la solution pour faire repartir les exportations de blé ukrainien vers l’Afrique et freiner par la même occasion la spéculation sur le prix de cette céréale.
Alors que la spéculation mettait le prix de la tonne de blé français disponible pour l’exportation à 392€ le 7 juin au port de Rouen, contre 200€ en juin 2021, Gérard Choplin, analyste indépendant, écrit dans le « numéro 1 » du « Hors-série » que le magazine « La Terre » vient de publier sous le titre « Guerre et faim » : « A la bourse au blé de Chicago, il s’échange chaque année plus de 20 fois la production mondiale et les fonds de pension s’intéressent maintenant au blé dont le prix a doublé jusqu’à 400€ la tonne… ».
Nous reviendrons demain sur le contenu de 116 pages du « Hors-série » dont le bon de commande figure en page 83 de l’Humanité magazine du 9 juin. Il sera d’une grande utilité dans les semaines et les mois à venir pour comprendre l’enjeu majeur de ce siècle qu’est la souveraineté alimentaire.
alimentationagroalimentaire France24 - Monde
L'HexaTrek, un périple de 3 034 kilomètres pour découvrir la France à pied
Publié le : 11/06/2022 - 10:15
Romain HOUEIX
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Profitant de l'été, les promeneurs se lancent à la découverte du tout nouveau HexaTrek. Reliant les Vosges du Nord aux Pyrénées, en passant par les Cévennes, le Jura ou encore les Alpes, cette trace de randonnée s'inspire de la Pacific Crest Trail aux États-Unis. Une influence revendiquée par son créateur, Kevin Grisny.
Une randonnée, reliant les Vosges, le Jura, les Alpes, les Cévennes et les Pyrénées, au sein d’une trace unique de 3 034 kilomètres de long et 136 000 mètres de dénivelé positif, que l'on parcourt entre trois et cinq mois. Ces chiffres fous appartiennent à l’HexaTrek, un itinéraire de folie douce qui ambitionne de se faire une place dans le cœur des randonneurs.
Derrière le projet, il y a Kevin Ginisty, 32 ans. Ce Savoyard est un baroudeur chevronné. Il a notamment parcouru à pied le continent américain, de la Patagonie argentine jusqu’au Canada. Dans la dernière partie de son voyage, alors qu'il arpentait la mythique Pacific Crest Trail (PCT), un sentier de 4 400 km traversant l'ouest des États-Unis, une idée a germé dans sa tête : créer un sentier semblable en France.
"J'ai rencontré des Européens qui traversaient l'Atlantique pour faire la PCT. Je me suis demandé s'il y avait un itinéraire similaire à travers l'Europe", explique Kevin Ginisty.
Six mois pour élaborer le tracé
Le Savoyard se plonge alors pendant six mois dans les logiciels de cartographie, brassant toutes les données disponibles pour mettre sur pied le parcours. Avec une obsession : laisser au maximum la possibilité au randonneur de bivouaquer, c'est-dire, de camper en plein."
"C'est vraiment ce qui a guidé le tracé. En France, le bivouac est autorisé partout où il n'est pas interdit. En combinant cela avec la carte topographique et la carte de la densité de la population française, je me suis retrouvé avec cette ligne, qui part des Vosges du Nord et va jusqu'aux Pyrénées, à Hendaye. On reste à 1 213 mètres d'altitude en moyenne et 71 % du parcours est bivouacable", détaille Kevin Ginisty. "On n'a pas pris un bulldozer pour créer les sentiers. Ils étaient déjà là. J'ai simplement connecté 47 GR (chemins de grande randonnée, ndlr). On est le pays au monde avec le plus de sentiers de randonnée."
Une application en guise de compagne de voyage
Kevin Ginisty voit encore plus grand. Il veut également créer un équivalent de l'application Guthook, qui l'avait épaulé sur le Pacific Crest Trail. Il imagine ainsi une application indiquant chacune des étapes, les zones de bivouac, les points d'intérêt ou encore les endroits propices à un ravitaillement en eau ou en nourriture.
Mais développer une application coûte cher. Pour mener à bien ce projet annexe, il décide de faire appel au financement participatif. Le succès est au rendez-vous : en un mois et demi, le projet lève 52 484 euros, soit 874 % des fonds nécessaires.
"J'ai fait cette campagne en pensant qu'il y aurait dix fous comme moi qui voudraient se lancer dans une traversée de la France et, finalement, près d'un millier de personnes ont participé. Je ne m'y attendais pas du tout."
Parmi les contreparties offertes, un accès gratuit à vie à l'application, mais aussi, la possibilité de participer à la "marche des pionniers" à ses côtés, destinée à implanter sur le sentier des panneaux de signalisation. Il s'élancera pour celle-ci le 15 juin, depuis Hendaye, dans les Pyrénées. Le 5 mai, une soixantaine de personnes sont parties depuis les Vosges du Nord et ont commencé à poser des panneaux, en sens inverse.
Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par HexaTrek (@hexatrek)
"C'est une signalétique légère avec un panneau tous les cinq kilomètres. L'idée, c'est de ne pas surcharger visuellement les sentiers. Pour cela, il nous faut les autorisations locales locales. On les a déjà pour 1 800 kilomètres de parcours", se félicite-t-il.
"Un défi davantage mental que physique"
Trois cent cinquante personnes veulent tenter l'HexaTrek dès cet été. Plusieurs centaines d'autres en feront au moins une section. De son côté, l'ultratraileur Yves-Loup Fanton s'est mis dans la tête de parcourir la distance en 50 jours... en courant.
Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par HexaTrek (@hexatrek)
"Ces participants serviront de testeurs en faisant des retours concernant l’application, afin d’y apporter des modifications", note Kevin Ginisty, qui veut tout de même rassurer : "Ce n'est ni de l'alpinisme, ni de la via ferrata. C'est vraiment de la randonnée. Le défi est davantage mental que physique."
En fonction de leur vitesse, les randonneurs tentant l'aventure complète mettront entre trois et cinq mois pour accomplir leur périple. Mieux vaut donc ne pas partir trop tard dans l'année : la fenêtre risque de se refermer pour les participants avec la neige qui pourrait s'inviter sur le tracé. Une caractéristique qui rapproche encore l'HexaTrek de son grand frère du Pacific Crest Trail. Avec l'espoir qu'à l'instar du PCT, l'HexaTrek devienne un grand rendez-vous annuel et un pèlerinage qu'un randonneur doit faire au moins une fois dans sa vie.
Vous pouvez suivre la "marche des pionniers" ici.
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SORTIES CINÉMA
"Wild" : la randonnée expiatoire d’une Américaine en quête de sens
France24 - Monde
“Interdit aux étrangers” : nos Observateurs dénoncent les discriminations à l’entrée des boîtes de nuit en Corée du Sud
Publié le : 06/06/2022 - 20:19Modifié le : 06/06/2022 - 20:27
Thaïs Chaigne
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En Corée du Sud, certaines boîtes de nuit et autres lieux festifs interdisent systématiquement l’entrée aux étrangers. Une politique jugée xénophobe et qui cible plus particulièrement les personnes noires et de peau foncée, largement documentée sur TikTok et Instagram par ceux qui la subissent.
Les fêtards qui vivent en Corée du Sud le savent : impossible de se rendre dans certains lieux nocturnes si l’on n'est pas Coréen. Sur les réseaux sociaux, de plus en plus d’étrangers qui vivent à Séoul documentent cette discrimination à l’entrée de certaines boîtes de nuit, bars ou même parfois des restaurants.
Une vidéo publiée le 15 mai sur TikTok et visionnée près de 400 000 fois a récemment relancé le débat.
@theexpatpat#expatinkorea#southkorea#xenophobia♬ original sound - The Expat PatElle a été publiée par Patrick Ramos, alias “Theexpatpat,” sur les réseaux sociaux. On le voit face à un videur qui lui demande d’arrêter de filmer avant de saisir son poignet, puis de le plaquer au mur. Selon une de ses amies contactée par la rédaction des Observateurs, le videur a continué de le violenter après avoir arrêté de filmer.
Selon le Korea Herald, Patrick Ramos était en train de tourner un live alors qu’il passait devant la boîte de nuit “Owl Lounge”, connue pour interdire l’accès aux non-Coréens. L’établissement se situe à Itaewon, un quartier pourtant très cosmopolite de Séoul.
Sur un écriteau à l’entrée de l’établissement, visible sur un cliché publié par le Korea Herlad, il est indiqué que seules les personnes possédant une carte d'identité nationale et les étrangers disposant d’un visa F-4 (délivré aux membres de la diaspora coréenne) étaient autorisés à rentrer.
@beyonceibnidas♬ original sound - Krys Tha Sis
Contactés par la rédaction des Observateurs, plusieurs expatriés en Corée du Sud nous ont confirmé avoir fait l’objet de ce type de refus à l’entrée des établissements nocturnes, sous prétexte qu’ils n’étaient pas Coréens.
Les établissements concernés ont déjà donné plusieurs arguments pour justifier ce filtrage : le fait que le personnel ne parle pas anglais, un mauvais comportement passé de certains étrangers, ou plus récemment le Covid.
In South Korea: "Apologies! Because of the coronavirus, foreigners are not allowed to enter for the time being." #Xenophobia #CoronavirusOutbreak h/t @jmoore2001 pic.twitter.com/N2EyQgem2H
February 3, 2020De graves abus commis par certains soldats américains basés en Corée du Sud en boîte de nuit (notamment des cas de viols et agressions sexuelles) seraient également en cause - notamment dans la ville de Daegu, près d’une base importante de l’armée américaine.
La boîte de nuit OWL lounge, qui n’a pour l’instant pas donné suite à nos sollicitations, a par exemple expliqué au Korea Herald exclure les étrangers, car s’ils venaient à commettre un acte répréhensible, un harcèlement sexuel notamment, ils pourraient fuir le pays en toute impunité.
@denoz.yt#korea#korean#daegu#racism♬ original sound - DENOZ
Quentin F. (“Denoz”), un étudiant français en échange, a publié cette vidéo TikTok, où on le voit se faire refuser l’accès à deux boîtes de nuit, à Daegu. Il explique à la rédaction des Observateurs :
“Je vis à Daegu, où il y a très peu d'étrangers, et il y a plusieurs boîtes de nuit qui ne nous laissent pas entrer. Certains étrangers peuvent entrer dans des clubs réservés aux Coréens s'ils ont un garant sud-coréen - de préférence une célébrité, qui se porte garant d'un comportement approprié”.
Les personnes à la peau foncée et noire particulièrement discriminées
Ce tri ciblerait selon nos Observateurs plus particulièrement les personnes noires, sud-asiatiques et nord-africaines.
@nya_0152#racistclubinkorea#expatinkorea#southkorea#daegu♬ original sound - nya_0152Kirsten Keels est une étudiante afro-américaine installée à Séoul. C’est une amie de Patrick Ramos. Elle essaye comme lui d’attirer l’attention sur cette discrimination à l’entrée de certains lieux nocturnes. Pour elle, il ne fait aucun doute que tous les étrangers ne sont pas logés à la même enseigne.
Il y a deux ans, je me suis rendue dans un club assez “hype” de Gangnam [quartier chic de Séoul : NDLR] il y a deux ans. J’étais la seule personne noire parmi mes amis, le videur est allé dire à mon ami blanc : “il y a certaines personnes du groupe qui ne peuvent pas entrer”, tout en me regardant de haut en bas. Il a dit que mes habits n’étaient pas conformes au “code vestimentaire”. On avait tout vérifié, j ‘étais habillée comme toute Coréenne qui sort en boîte de nuit. (…) La façon dont il m’a regardé, je sentais que je n’étais pas la bienvenue.”
La plupart du temps, ils ne disent pas ça directement, mais disent plutôt : “c’est complet”, ou “pas d’étrangers”. Mais on voit des personnes blanches entrer.
@theexpatpat#expatinkorea#southkorea#lifeinkorea#movingtokorea♬ original sound - The Expat Pat
Il y a même des images de panneaux qui indiquent : “interdit aux Africains” qui ont circulé sur les réseaux sociaux, ou des messages des gérants de la boîte de nuit sur Kakaotalk (Whatsapp coréen : NDLR) qui indiquaient “pas de personnes noires"
Toutes les personnes noires que j’ai rencontrées m’ont raconté avoir subi des discriminations dans les discothèques, et même ailleurs.
>> LIRE AUSSI SUR LE SITE DES OBSERVATEURS DE FRANCE 24 : Corée du Sud : une vidéo révèle les conditions de détention humiliantes d’un migrant marocain
Playing hiphop music but not allowing black ppl enter the club!? pic.twitter.com/EuBkvjyQRi
April 29, 2022Michelle est métisse et vient des États-Unis. Elle est professeure d’anglais à Daegu, ville du centre du pays. Elle aussi dit s’être déjà vu refuser l’entrée d’une boîte de nuit alors que des personnes blanches ont pu y avoir accès sous ses yeux. En tant que femme métisse dans une ville peu habituée aux étrangers, Michelle détaille comment cette différence de traitement va bien au-delà des boîtes de nuit :
On me dévisage souvent dans la rue. Et comme j’ai les cheveux très bouclés, des inconnus me les touchent sans me demander.
@chelle_mybelle_#southkorea#korea#lifeinsouthkorea#didyouknow#curlyhair#expatinkorea♬ original sound - Lorena Pages
J’ai entendu certains enfants m’appeler la “professeur singe”. j’imagine bien qu’ils ont dû apprendre cela quelque part. Et encore, je ne comprends pas tout ce qu’on me dit. Entre étrangers qui vivent en Corée du Sud, on se dit que plus on apprend à maîtriser le Coréen, plus ça devient compliqué au quotidien, parce qu’on comprend ce que les gens disent sur nous.”
Kirsten Keels, qui a grandi dans un État du sud des États-Unis et dit avoir l'habitude des remarques racistes, y voit aussi de l’ignorance et de la curiosité qui peut être bienveillante, dans une société exposée depuis peu à l’immigration :
Il arrive que des gens ne veuillent pas s’asseoir à côté de moi ou disent à leur enfant qu’il ne faut pas me parler (…). Mais je dirais que c’est surtout du racisme ordinaire, ou simplement parfois même de l’ignorance, ou encore de la curiosité, parce que certains n’ont jamais parlé à des étrangers. Alors j’essaye de leur donner une image positive.
Pour pouvoir profiter de la vie nocturne, Kirsten Keels a donc décidé de regrouper les lieux considérés comme “tolérants” sur une liste qui a été publiée dimanche 5 juin.
On a fait cette liste "verte" pour que les personnes noires-américaines, sud-asiatique, africaines.. qui sont de plus en plus nombreuses à vivre en Corée du Sud puissent s’amuser sans se dire : “ je vais peut-être subir une discrimination”.
C’est aussi une façon de rassembler cette communauté, et de dire qu’on est ensemble et qu’on est présents. Et que le racisme et les discriminations ne sont pas acceptables.
Selon nos deux Observatrices, les lieux qui refusent les personnes selon leur ethnie ou nationalité restent minoritaires, mais difficile à dénoncer. Les noms des boîtes de nuit et autres lieux discriminatoires sont souvent tus ou cachés sur les réseaux sociaux, et nos Observateurs n’ont pas non plus souhaité communiquer le nom des clubs incriminés. En cause : la loi punissant la diffamation en Corée du Sud, qui peut conduire à des peines de prisons, largement utilisée en cas d’accusation, parfois même aux dépens de la vérité. (L'accusé doit être en mesure de pouvoir fournir des "preuves" de ses accusations, faute de quoi il peut être condamné).
Il n’existe aucune loi pour punir des pratiques discriminatoires en Corée du Sud, que ce soit en raison de la nationalité, de l’origine ethnique, du genre ou encore de l’orientation sexuelle.
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In pictures: Platinum Jubilee street parties and celebrations
Street parties and celebrations have been taking place across the country, as thousands of people turn out to mark the Queen's Platinum Jubilee.
The monarch's 70-year reign is being marked with four days of celebrations over the extended bank holiday weekend.
Here is a selection of images, as communities gather together to enjoy the occasion.
Some people in Cardiff had a chance to enjoy a cake baked by a royal - Prince George, Prince Louis and Princess Charlotte rolled their sleeves up to produce a batch of fairy cakes.
All pictures are subject to copyright.
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New York Times - World
Colombia’s Presidential Election
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Teen Mother. Housekeeper. Activist. Vice President?
Francia Márquez could soon be Colombia’s first Black vice president, and she has cracked open a discussion about race and class in a manner rarely seen in national politics.
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By Julie Turkewitz
CALI, Colombia — In the streets of Cali, a cradle of Colombian culture and protest, a crowd stretched for blocks, flying white campaign flags and wearing T-shirts that read “the people will not surrender!”
Amid the throng was a famous singer, an important senator, a well-known journalist, a child rapper and a cluster of local dignitaries. But the real celebrity was about to take center stage.
“We love you, Francia!” shouted hundreds of people.
Addressing the crowd, microphone in hand, was Francia Márquez, 40, who once worked as a housekeeper and is now Colombia’s leading vice-presidential candidate as the nation prepares for elections later this month.
For the first time in Colombia’s history, a Black woman is close to the top of the executive branch.
Wearing a printed blue and orange blouse that paid homage to Afro-Colombian style, Ms. Márquez called on the country’s marginalized peoples — Indigenous, Black, rural — to unite. She laid into the elite, who “have condemned our people to misery, to hunger, to desolation,” and evoked the Black Lives Matter movement by appealing to supporters “to break the structural racism that has not allowed us to breathe.”
“The moment has arrived to go from resistance to power!” she shouted before the crowd.
Then she invoked the most Colombian of phrases, as the crowd exploded in cheers: “Que viva la berraquera, carajo!”
Roughly: “Long live our strength, damn it!”
In a matter of months, Ms. Márquez, an environmental activist from the mountainous department of Cauca in southwestern Colombia, has become a national phenomenon, mobilizing decades of voter frustration to win third place in a March presidential primary, and compelling the country’s leading presidential candidate, Gustavo Petro, to name her as his running mate.
On the campaign trail, Ms. Márquez’s persistent, frank and biting analysis of the social disparities in Colombian society has cracked open a discussion about race and class in a manner rarely heard in the country’s most public and powerful political circles.
Those themes, “many in our society deny them, or treat them as minor,” said Santiago Arboleda, a professor of Afro-Andean history at the Universidad Andina Simón Bolívar. “Today, they’re on the front page.”
Ms. Márquez’s rise is significant not only because she is Black in a nation where Afro-Colombians are regularly subject to racist insults and treatment and must contend with structural barriers, but because she comes from poverty in a country where economic class so often defines a person’s place in society. Most recent former presidents were educated abroad and are connected to the country’s powerful families and kingmakers.
Despite economic gains in recent decades, Colombia remains starkly unequal, a trend that has worsened during the pandemic, with Black, Indigenous and rural communities falling the farthest behind.
In all, 40 percent of the country lives in poverty.
Ms. Márquez has chosen to run for office, she said, “because our governments have turned their backs on the people, and on justice and on peace.”
“If they had done their jobs,” she said of the political establishment, “I wouldn’t be here.”
To a segment of Colombians who are clamoring for change and for more diverse representation, Ms. Márquez is their champion. The question is whether the rest of the country is ready for her.
Her more generous critics have called her divisive, saying she is part of a leftist coalition that seeks to tear apart, instead of build upon, past norms.
“She is part of the polarization of this country,” said Érika Ibargüen, an Afro-Colombian accountant who recently ran for Congress as a part of a centrist coalition. “We are part of the change of this country, but from the center.”
She has never held political office, and Sergio Guzmán, director of Colombia Risk Analysis, a consulting firm, said that “there are a lot of questions as to whether Francia would be able to be commander in chief, if she would manage economic policy, or foreign policy, in a way that would provide continuity to the country.”
Her more extreme opponents have taken direct aim at her with racist tropes, and criticize her class and political legitimacy, expressing sentiments that continue to pervade and sway portions of Colombian society.
In recent weeks, a well-known Colombian singer and television host has called her King Kong; a popular right-wing senator has suggested she should be “coherent” and change her name from Francia, a nation that was a “slaveholding colonizer”; and the head of the senate has called her the candidate of the National Liberation Army, a violent rebel group that claims to defend the poor.
“She has too much resentment to be vice president,” said José Luis Niño, 68, a taxi driver.
“Maybe she should go run a town in Africa,” he said.
Ms. Márquez grew up sleeping on a dirt floor in the community of La Toma, near Colombia’s Pacific Coast, in a region battered by violence related to the country’s long internal conflict. She became pregnant at 16, went to work in the local gold mines to support her child, and eventually sought work as a live-in maid.
Her mother, a midwife, gave birth to her alone, Ms. Márquez said in an interview, because no one else was home.
Ms. Márquez became an activist when she was around 13, amid a proposal to expand a dam project that would have diverted a major river in her region, upending community life. She eventually went on to law school, winning a legal campaign to stop major mining companies trying to move into the area.
In 2014, she drew national attention when she led a 400-mile march from Cauca to Bogotá, demanding that the government stop illegal miners with backhoes who had invaded her community.
The march ended in a sit-in at the Interior Ministry, and an accord with the government. For her work, Ms. Márquez won the Goldman Environmental Prize, sometimes called the “environmental Nobel.”
Colombia’s presidential election is May 29, and it comes at a critical inflection point in the country. For generations, national politics have been driven by opposition to a brutal leftist insurgency, the Revolutionary Armed Forces of Colombia, or FARC.
But in 2016, the insurgents signed a peace deal with the government, laying down their arms and ending a decades-long conflict that had helped conservatives stay in power for so long.
The end of the war between the government and the FARC has since opened space in the political discourse for left-wing movements that cannot be so easily dismissed as violent rebels. And it comes just as the most educated generation in the country’s history comes of age, with many young people expressing frustration with the low salaries and persistent barriers to economic ascension that they say they feel unable to escape.
So far, Mr. Petro, a former Bogotá mayor and a ex-member of a rebel group called M-19, is leading the polls against Federico Gutiérrez, a former mayor of Medellín representing a right-wing coalition.
Mr. Petro has rankled the right, and parts of the center, with his proposals to halt oil exploration and overhaul the pension system, while also drawing criticism from former allies, some of whom say he is an incapable administrator.
If Mr. Petro wins, Ms. Márquez is sure to try to push him toward a more feminist platform, and she has at times openly criticized his record on women’s issues.
In one presidential debate, Mr. Petro declined to offer full support for abortion rights, instead saying he would push for pregnancy prevention programs that would bring the country to “abortion zero.”
On the debate stage, Ms. Márquez turned to her ally: “I ask Petro, how many women have to die, how many women have to go through these painful situations until ‘zero abortion’ arrives?”
Today, for the first time, five of the country’s vice-presidential candidates are Afro-Colombian, something Mr. Guzmán attributed to Ms. Márquez’s rise.
“Once Francia became a candidate, inclusion became a central narrative in the election,” he said.
Like many activists in Colombia who challenge the status quo, Ms. Márquez has received repeated death threats.
At the campaign event not far from her hometown, Ms. Márquez stood surrounded by the Indigenous guard, a traditional security unit that carries wooden staffs meant to represent peace and strength.
Nearby was a squad of stone-faced plainclothes bodyguards, and beyond them, a circle of police officers in green.
In the crowd, amid a marimba player and a banner that read “dare to vote,” stood a cross-section of Colombia, including many women in turbans, which have come to symbolize Afro-Colombian struggle and strength.
Melba Sánchez, 67, in a purple turban, said she was there because “discrimination is what I have experienced most in life.”
On stage, Ms. Márquez said that if she’d followed the rules, she’d be washing dishes in a wealthy family’s kitchen.
“Part of what disturbs the elite,” she boomed, “is that a woman who was working in their homes, today is going to be their leader.”
Sofía Villamil contributed reporting from Bogotá.
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France24 - Monde
Guerre en Ukraine : à Marioupol, le conflit vu à hauteur d'enfant
Publié le : 11/06/2022 - 12:14Modifié le : 11/06/2022 - 13:55
FRANCE 24
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Florent RODO
Iegor, un enfant de 8 ans, a tenu un journal intime, à Marioupol, au moment où la ville tombait sous la coupe des forces russes. Des images du cahier ont été publiées pour la première fois sur Internet par le grand-oncle du petit garçon, Evguen Sosnovskiï, un photographe qui a documenté la bataille pour le contrôle de la ville portuaire.
C'est l'un des chapitres les plus sanglants de la guerre en Ukraine, raconté avec les mots et les dessins d'un garçon de huit ans : Iegor Kravtsov a tenu un journal intime à Marioupol, au moment où la ville tombait sous la coupe des forces russes.
Terré pendant des semaines dans une cave avec sa famille, le petit garçon s'est maintenu occupé en remplissant les pages de son petit cahier bleu, avec une image idyllique de la Grèce sur la couverture.
"J'ai bien dormi, puis je me suis réveillé, j'ai souri et j'ai lu 25 pages. Aussi, mon grand-père est mort le 26 avril", récite le garçon en lisant une page de son journal, après s'être échappé de la ville dévastée par les combats avec sa mère et sa soeur.
La famille a réussi à rejoindre Zaporijjia, à 225 kilomètres au nord-ouest de Marioupol - une ville se trouvant en territoire sous contrôle ukrainien.
"J'ai une blessure au dos, la peau est arrachée. Ma sœur est touchée à la tête et ma maman s'est déchiré les muscles de la main et a un trou dans la jambe", lit encore ce petit blond à partir d'une page de son journal.
"Tout le monde pleurait"
On reconnaît également à travers les pages des hommes armés, des chars, un hélicoptère et des immeubles en feu. Sur l'un des dessins, on voit le toit de sa maison s'effondrer à la suite d'une frappe de missile.
"Le bruit m'a fait peur", peut-on lire dans le journal du garçon. Sur une autre page, il décrit comment les membres de la famille se soignent les uns les autres ou partent à la recherche d'eau potable.
Sa mère, Olena Kravtsova, raconte avoir éclaté en sanglots lorsqu'elle a découvert le journal pour la première fois. "Je l'ai montré à la famille, tout le monde pleurait", explique-t-elle à l'AFP.
La sœur aînée de Iegor, Veronika, 15 ans, qui a une grosse cicatrice à la tête, espère pour sa part que le journal "sera utile à quelqu'un à l'avenir".
Des images du cahier ont été pour la première fois publiées sur internet par le grand-oncle de Iegor, Evguen Sosnovskiï, un photographe qui a documenté la bataille pour Marioupol avant de fuir la ville portuaire en mai.
La famille vivait à proximité de l'aciérie Azovstal, dernière poche de résistance ukrainienne à être tombée à Marioupol, les combattants y étant retranchés ne s'étant rendus que fin mai, après trois mois de combats intenses.
Iegor et ses proches sont aujourd'hui logés dans un abri pour déplacés à Zaporijjia et espèrent rejoindre Kiev, la capitale, dans quelques jours.
Avec AFP
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guerre de tranchées
Guerre en Ukraine : Russie cherche soldats désespérément
soutien militaire
Les chars de la discorde : bientôt des Leopard 2 en Ukraine ?
PRESSIONS
Sanctions : l’UE s’en prend finalement à Sberbank, le mastodonte bancaire russe
Valeurs Actuelles
“La mécanique du climat est intrinsèquement chaotique”
Valeurs actuelles. Commençons par nous faire peur : de combien de degrés la température mondiale a-t-elle augmenté en 2019 ?
François Gervais. Par rapport à la moyenne des mesures satellitaires depuis 1979, l’augmentation a été de 0,28 °C en 2019. Pas de quoi s’en effrayer car la température est redescendue aussi vite qu’elle est montée, retrouvant les trois premiers mois de 2022 l’écart de 0,04 °C observé en 2018. Il s’agissait d’une fluctuation momentanée due à El Niño, un phénomène causé par une baisse elle aussi momentanée de vitesse des vents dans le Pacifique, les alizés, soufflant habituellement d’est en ouest au voisinage de l’équateur. Hors telles fluctuations aléatoires, la tendance est à une augmentation de 0,4 °C depuis 1945, année marquant le début de l’accélération des émissions de CO2. Toutefois, de 1910 à 1945, la hausse a atteint 0,6 °C, davantage donc que les 0,4 °C depuis 1945, dans une période où les émissions étaient trop faibles pour l’expliquer, témoignant de la variabilité naturelle du climat.
Quelles conséquences la pandémie a-t-elle eues sur le volume de CO2 et sur la température ?
Mesurée à l’Observatoire de Mauna Loa, la hausse annuelle du CO2 dans l’atmosphère apparaît différente d’une année à l’autre. En 1992, année froide à cause des aérosols envoyés dans la haute atmosphère par le volcan Pinatubo et qui ont partiellement voilé le Soleil, la hausse n’a été que de 0,49 partie par million (ppm) d’un volume d’air, soit 3,8 gigatonnes. Les années chaudes comme 1998 et 2016, marquées par une fluctuation El Niño intense, la hausse annuelle a atteint 23 gigatonnes. Compte tenu de l’amplitude de ces variations, possiblement liées à la température des océans car ils contiennent quelque soixante fois plus de CO2 que l’atmosphère, les conséquences des confinements sont passées à peu près inaperçues.
Ce qui n’empêche pas certains “responsables” de prôner des confinements à répétition…
La présidente du Haut Conseil pour le climat, s’inspirant des confinements liés à la pandémie et de la baisse des émissions qu’ils ont provoquée, laisse effectivement entendre dans Nature Climate Change que de telles mesures coercitives aideraient à atteindre la neutralité carbone prônée d’ici 2050.
À ce propos, pourquoi dites-vous que l’objectif de la « neutralité carbone » a tout du « suicide conscient » ?
Les trois quarts des émissions relèvent de pays, en particulier asiatiques, qui ont fait savoir lors de la Cop26 de Glasgow, en novembre 2021, qu’ils continueront à émettre, considérant n’avoir pas d’autre choix pour poursuivre leur développement. L’objectif de neutralité carbone est prôné par la Commission européenne, le Royaume-Uni et l’Amérique du Nord, qui totalisent seulement un quart des émissions. Cesser pour eux d’émettre d’ici 2050 aurait ainsi un impact limité au plus à un quart de 0,2 °C selon le Giec, soit 0,05 °C. La décarbonation de la France, pour sa part, éviterait d’ici là un réchauffement de la Terre de l’ordre du millième de degré. Éviter un tel “épouvantable” millième justifie-t-il d’augmenter massivement les taxes sur l’énergie, les malus sur les véhicules à moteur thermique, de pénaliser les habitations et les entreprises, d’interdire — du moins de limiter — les vols en avion, d’amplifier une précarité énergétique, facteur de retour à une pauvreté généralisée dont justement veulent se sortir les pays responsables des trois quarts des émissions ?
En ciblant ainsi le CO2, on se trompe d’adversaire ?
En 2019, un tiers des émissions de CO2, soit 12 milliards de tonnes, presque autant que les 16 restés dans l’atmosphère, ont enrichi la végétation terrestre par photosynthèse. Une troisième proportion captée par les océans contribue à fertiliser la végétation marine comme le plancton. Tout au long des trente-trois années durant lesquelles le verdissement de la Terre a été observé par satellite, avec un accroissement de superficie végétale mesuré par satellite équivalant à un continent de 18 millions de kilomètres carrés, la biomasse végétale s’est accrue de l’ordre de 24 %. En élargissant son champ d’action naturel, la biomasse supplémentaire peut être favorable à la biodiversité. Le bénéfice a été évalué pour 45 plantes nutritives qui assurent 95 % de la nourriture de l’humanité en céréales, fruits et légumes. Il a atteint 3 200 milliards de dollars en cinquante ans. Décarboner au lieu de laisser le CO2 continuer à fertiliser la Terre, alors que la population mondiale augmente, serait contrarier la lutte contre la faim dans le monde. Et pourquoi décarboner la France ? Pour éviter qu’elle soit traînée devant les tribunaux au motif de réchauffer la planète d’un millième de degré d’ici 2050 ?
Revenons aux prédictions : si la “catastrophe” se poursuit, de combien de degrés la planète se sera-t-elle réchauffée en 2050 ?
Dans son rapport AR6, le Giec précise que « chaque 1 000 milliards de tonnes d’émissions de CO2 cumulées devrait probablement réchauffer la Terre de 0,27 °C à 0,63 °C avec une meilleure estimation de 0,45 °C » et que « les continents et les océans ont absorbé une proportion quasi constante (globalement de 56 %) des émissions de CO2 ». En 2019, la fraction des émissions ajoutée à l’atmosphère, mesurée à Mauna Loa, a été de 16 milliards de tonnes (soit 44 % des 32 émises) provoquant selon le Giec un réchauffement de 0,007 °C.
À ce rythme, le réchauffement d’ici 2050 n’excéderait pas 0,2 °C. C’est dérisoire par exemple devant les 6 °C d’écart de température moyenne entre les Ardennes et le pourtour méditerranéen, et surtout comparé à l’écart d’une quinzaine de degrés entre la température de l’après-midi lors d’une belle journée printanière et celle du lendemain matin en l’absence de couverture nuageuse. Toutefois, les chiffres du Giec apparaissent entachés d’une grande incertitude, soulignant qu’il n’y a pas consensus chez les modélisateurs du climat. Ces chiffres sont surtout relativisés par quelque 4 275 travaux publiés dans des revues scientifiques internationales à comité de lecture mais non pris en compte par le Giec, au contraire de sa mission.
Comment expliquez-vous l’écart qu’il y a entre la petitesse d’un phénomène et l’énormité de la façon dont il est présenté au public ?
Pour un esprit rationnel, c’est effectivement incompréhensible. Sauf si l’on met en regard le chiffrage de la Banque mondiale de 89 000 milliards de dollars à lever d’ici 2030 pour la “finance climatique”. Ce montant pharaonique pose au moins deux questions : qui tient à profiter de cette formidable manne ? Et qui paierait ?
Vous notez par exemple que le groupe I du Giec reconnaît extrêmement peu probable le scénario RCP 8.5, ce qui n’empêche pas le groupe II de le mentionner quasiment une fois sur deux dans ses projections — comment est-ce possible ?
Le scénario RCP 8.5, le plus alarmiste, imagine une augmentation du CO2 dans l’atmosphère au-delà de 2100 jusqu’à douze fois supérieure à tout ce qui a déjà été émis en un siècle, ce qui semble parfaitement irréaliste, comme le reconnaît le groupe I. Aussi irréaliste soit-il, ce scénario semble toutefois indispensable pour alimenter le narratif catastrophiste du groupe II…
Comment expliquez-vous que ce système perdure ?
Le Pr Richard Lindzen, climatologue réputé, ancien titulaire de la chaire Alfred P. Sloan de météorologie au prestigieux Massachussetts Institute of Technology, le Pr John Christy, primé par la Nasa pour le développement des mesures de température en fonction de l’altitude par ballons-sondes et satellites, Judith Curry qui était présidente de l’École des sciences atmosphériques et de la Terre au Georgia Institute of Technology, ou Steven Koonin qui était sous-secrétaire des Sciences dans le département de l’Énergie sous la présidence de Barack Obama, tous font part de leur inquiétude quant au risque que la science soit en train de perdre sa raison d’être, âprement méritée, qui faisait d’elle l’outil le plus efficace pour l’évaluation objective. Pourquoi ne sont-ils pas écoutés ? Vraisemblablement parce qu’ils contrarient une convergence de trop puissants intérêts.
Revenons à la vraie science : pourquoi dites-vous que l’effet de serre est mal nommé ? Pouvez-vous expliquer aux lecteurs non spécialistes le rôle et la limite du CO2 dans le réchauffement de l’atmosphère ?
Une serre tropicale comporte une paroi de verre transparente aux rayons du Soleil mais opaque au rayonnement thermique émis par l’intérieur de la serre. Il n’y a pas de paroi dans l’atmosphère, d’où le caractère impropre de la terminologie. La vibration de deux atomes liés au sein d’une molécule qui en comporte au moins deux différents, comme hydrogène H et oxygène O dans la vapeur d’eau, C et O dans le dioxyde de carbone, et qui portent des charges électriques de signes contraires, crée un dipôle oscillant. Il émet un rayonnement thermique à ses fréquences spécifiques de vibration. Le phénomène se mesure couramment avec un spectromètre infrarouge.
Dans l’atmosphère, le principal émetteur est de loin la vapeur d’eau, et heureusement sinon la température de la Terre serait de 30 °C inférieure, la rendant difficilement vivable et habitable. La concentration de CO2 dans l’atmosphère augmente de 0,5 % par an. À ce rythme, elle n’est pas près de doubler. Même si tel était le cas, le déficit d’émission thermique évalué à partir du spectre infrarouge provoquerait une élévation de température d’un peu moins de 1 °C. Augmentant de façon non pas exponentielle mais au contraire logarithmique, le phénomène n’est pas saturé mais son impact s’amoindrit progressivement.
Et dans celui des océans dont on parle beaucoup, sur le mode “bombe à retardement”…
Autant le phénomène El Niño illustre que l’océan Pacifique peut chauffer l’atmosphère avec un impact momentané sur la météorologie mondiale, autant le CO2 ne peut chauffer les océans qu’à la marge, car la profondeur de pénétration de son rayonnement thermique dans l’eau reste micrométrique. C’est le Soleil qui chauffe les océans. La hausse de leur niveau est la lente finale d’une hausse plus importante et plus rapide, qui a atteint 120 mètres, a commencé il y a quinze mille ans après la fonte des glaces du dernier âge glaciaire et a ralenti voici sept mille ans.
Le niveau de la mer a augmenté de 0,15 à 0,25 mètre entre 1901 et 2018, reconnaît le rapport AR6 du Giec, soit une augmentation moyenne de 1,7 millimètre par an, sans certitude qu’elle soit causée par les émissions de CO2 puisque les enregistrements des marégraphes les plus anciens montrent une hausse similaire avant l’accélération des émissions à partir de 1945. Extrapolée d’ici 2050, la hausse atteindrait 5 centimètres, beaucoup moins que l’amplitude des marées ou des vagues par gros temps. Une vaguelette de 5 centimètres relève-t-elle de la menace existentielle ? Par ailleurs et contrairement au narratif courant, avec un potentiel hydrogène (pH) de 8,1, les océans ne sont pas acides, ce qui supposerait un pH inférieur à 7, et le resteront compte tenu d’une baisse de pH annuelle qui n’excède pas 0,0017.
Quelle est, selon vous, la (ou les) principale(s) pierre(s) dans le jardin de l’alarmisme, et du récit causal suivant : homme = CO2 = température en hausse = catastrophe planétaire ?
Sur les 0,4 °C d’augmentation de température depuis 1945, 0,3 °C peut être imputé au CO2 si l’on se base sur le petit déficit d’émission thermique vers l’espace depuis lors. D’ici 2050, au rythme actuel, le déficit pourrait provoquer un réchauffement additionnel de 0,14 °C, dont 0,04 °C imputable au principal émetteur, la Chine, qui consomme pourtant la moitié du charbon mondial. De tels chiffres frisant le zéro sont-ils franchement synonymes d’“urgence”, de “crise”, “code rouge”, “menace existentielle” ? Selon les projections des modèles de climat, le réchauffement devrait être plus marqué à chacun des deux pôles. Or, mesurée depuis 1957 à la base Amundsen-Scott située au pôle Sud, la température n’a nullement augmenté. Par une température inférieure à – 30 °C au cœur de l’été austral, la glace ne risque pas de fondre. Mieux, contrairement aux projections des modèles de climat repris par le Giec, la superficie de banquise antarctique a augmenté en moyenne de 11 300 kilomètres carrés par an selon les observations satellitaires commencées en 1979.
Si l’homme a une influence finalement limitée sur le climat, comment décririez-vous, de manière très basique, le Meccano qui régit ce système complexe ? Quelles sont les grandes variables essentielles ?
Le climat obéit principalement au Soleil mais aussi à quantité de variables dont les vents, susceptibles de véhiculer les nuages, et leur direction changeante selon les écarts aléatoires de pression atmosphérique. Les sous-systèmes majeurs sont l’atmosphère, les océans, les glaciers dont le principal, la calotte glaciaire antarctique, les banquises, la biosphère et l’empreinte humaine autre que les gaz dits à effet de serre comme l’effet d’îlot de chaleur urbain. Chacun d’entre eux a ses propres cycles internes, ses résonances et ses rétroactions. Chacun interagit avec chacun des autres, rendant la mécanique du climat intrinsèquement chaotique au sens mathématique du terme et donc difficilement prédictible.
Pouvez-vous citer, pour quelques domaines cruciaux, les noms de scientifiques dont les travaux devraient, selon vous, absolument être connus de ceux qui s’intéressent à ces questions ?
En plus des éminents climatologues déjà cités, Clintel.org liste pas moins de 1 089 scientifiques, y compris un Prix Nobel de physique, ingénieurs, professionnels de l’environnement et de la santé qui ont signé la déclaration « Il n’y a pas d’urgence climatique ». Le choix est vaste. Parmi les 93 signataires français, j’ai plaisir à citer les travaux récents de mon collègue le Pr Vincent Courtillot, ancien directeur de l’Institut de physique du globe de Paris, membre de l’Académie des sciences, montrant la prééminence du rôle du Soleil sur le climat.
Impasses climatiques, les contradictions du discours alarmiste sur le climat, de François Gervais, L’Artilleur, 304 pages, 20 €.
Valeurs Actuelles
Watts et joules : y a-t-il un physicien dans l’avion ?
En préambule de ce papier, de cette mise au point, il nous faut tordre le cou à deux idées reçues concernant les énergies éoliennes et solaires, dites “renouvelables” (en abrégé EnR), mais qui sont mieux caractérisées par les qualificatifs d’“intermittentes” et surtout “aléatoires”. La première assertion est qu’il y aurait “foisonnement” dans leur production. C’est la fameuse antienne reprise par les écologistes et les promoteurs du renouvelable : “Il y a toujours du vent et du soleil quelque part. ” Or, l’examen des diagrammes de production au jour le jour montre que ce n’est pas vrai. Ces données sont accessibles au grand public, via des sites Internet comme celui de RTE (Réseau de transport d’électricité) en France (éCO2mix) ou celui de l’institut Fraunhofer en Allemagne (energy-charts. info). Tout un chacun peut débusquer facilement ce mensonge.
D’abord, il y a – évidemment – la nuit. Il y a, certes, un décalage entre Lisbonne et Athènes, mais pas au point d’effacer l’obscurité sur l’Europe. En outre, contrairement à une idée reçue, l’électricité se transporte mal entre deux points éloignés d’un réseau. Voilà pour le soleil. Ensuite, en ce qui concerne le vent, il y a des périodes où le calme plat règne sur de larges parties de l’Europe, voire sur sa totalité. Cette situation est bien connue des météorologistes, lorsque de gigantesques anticyclones s’établissent sur une grande partie du territoire, et même sur l’Europe tout entière. Cela peut arriver en plein hiver, par un froid très vif, lorsque la consommation est à son maximum.
En France, par exemple, nous sommes restés en moyenne à 3 gigawatts (GW) de vent (pour 18 GW d’ éolien installés) les semaines 2, 3 et 4 de cette année, avec plusieurs passages à quelques centaines de mégawatts (MW) alors que la consommation était de 75 GW en moyenne. Et ce peut être commun à l’Allemagne et à la France, les deux plus grands réseaux européens : le 2 mars, les 154 GW d’éolien et de solaire installés dans les deux pays sont passés par un minimum de 5,3 GW ! Et on peut vérifier que les éoliennes offshore suivent la même courbe : quand il n’y a pas de vent sur terre, il n’y en a pas non plus le long des côtes.
La deuxième assertion est qu’“on saura stocker un jour”. Pourquoi pas ? En attendant que cela arrive, si on reprend l’épisode des trois semaines de janvier déjà cité, un calcul simple montre que pour pallier l’intermittence dans le scénario à 2050 tel qu’il est prévu par le gouvernement, il aurait fallu (selon les méthodes de stockage actuellement connues) soit pomper tout le lac Léman pour le remonter de 224 mètres, soit installer 540 millions de tonnes de packs de batteries Tesla Powerwall. Soit produire 33 milliards de mètres cubes d’hydrogène, les comprimer et les stocker en souterrain. Sans être spécialiste d’aucune de ces techniques, on sent bien qu’on touche du doigt quelque chose de délirant. L’avenir est plein de promesses, mais enfin il ne faut pas exagérer.
Quand il s’agit de potentialité, on peut faire ce qu’on veut, quand il s’agit de nécessité, on ne peut pas s’amuser avec des sources qui ne nous obéissent pas
En réalité, se passer des énergies fossiles et/ou du nucléaire est peut-être possible, pour autant que des technologies à l’état expérimental puissent être validées technologiquement et économiquement, ce qui est loin d’être évident. Maintenant que tout le monde a compris que si on ne dépend plus des Russes pour le gaz, on ira au Qatar, ce qui n’est pas mieux en termes d’indépendance, les études prospectives tablent sur l’hydrogène pour le stockage et sur la fabrication de méthane synthétique à partir d’hydrogène et de CO2. L’hydrogène a sans doute un rôle à jouer dans un panel de solutions. Mais l’institut Fraunhofer a esquissé un scénario “tout renouvelable” à 2050 pour l’Allemagne. Il implique de construire 700 GW d’éolien et de solaire (tous les vingt ans, c’est la durée de vie de ces équipements), 150 GW de turbines à gaz, 90 GW d’électrolyseurs, 500 gigawattheures (GWh) de batteries, sans compter le biométhane, la filière bois, etc.
Pour mémoire, la consommation de pointe de l’Allemagne est de l’ordre de 80 GW actuellement. Là aussi, on laisse le soin au lecteur de juger si tout cela est réaliste (pour rappel : un grille-pain, c’est 1 kilowatt (kW) ; 1 MW, c’est 1 000 grille-pain ; 1 GW, un million).
Revenons maintenant sur le titre et cette funeste confusion entre énergie et puissance. Selon les principes de la physique (qui se fiche de la politique), sur un réseau électrique, la production doit à tout instant égaler la consommation. Cette production instantanée d’énergie, on l’appelle puissance . On la chiffre en kW. C’est donc en kW qu’on doit dimensionner un réseau, et qui plus est, pour répondre à l’égalité entre production et consommation quelles que soient les situations, en kW pilotables à la demande. Or, l’éolien et le solaire ne sont pas pilotables à la demande, ils sont subis. Certes, on pourrait objecter qu’à deux ou trois jours à l’avance, on peut à peu près prévoir le soleil et le vent. Mais un réseau électrique doit se planifier des années à l’avance. À cette échelle de temps, plusieurs fois par an, la production de ces EnR sera quasi nulle. Dans le dimensionnement, on doit donc les compter pour zéro. Bien sûr, plus on installe d’EnR, moins on aura recours aux autres moyens, pilotables ceux-là. Les EnR produiront plus d’énergie, de kilowattheures (kWh), les autres moins (ce qui réduira d’ailleurs leur rentabilité et leur attractivité pour les investisseurs). On arrive donc à la conclusion suivante : on peut remplacer des kWh nucléaires ou fossiles par des kWh éoliens ou solaires, mais pas des kW. Or, ce sont les kW qui garantissent la sécurité du réseau électrique. Pour le dire encore autrement : quand il s’agit de potentialité, on fait ce qu’on veut, quand il s’agit de nécessité, et l’approvisionnement électrique est de l’ordre de la nécessité, on ne peut pas s’amuser avec des sources qui ne nous obéissent pas.
Jusqu’à une époque récente, la transition énergétique prévoyait d’arrêter en France 14 réacteurs nucléaires « lorsque les EnR auront monté en puissance » . De même, à la question, maintes fois posée aux autorités, “à quoi servent les EnR en France ?”, la réponse a toujours été la même : “avoir d’autres filières en cas de risque systémique sur le nucléaire”. La filière de “secours” étant intermittente non pilotable, nous voilà rassurés ! On aurait pu penser, vu la prise de conscience récente de nos politiques sur la nécessité du nucléaire, qu’ils avaient compris le petit raisonnement entre kW et kWh. Que nenni ! En face du péril russe, ils persistent et signent ; pour pallier les délais de construction du nucléaire et la difficulté d’approvisionnement en gaz, nos ministres, notre président et le chancelier allemand n’ont qu’une réponse : accélérer l’éolien et le solaire. Or, le gigantesque réseau européen était déjà en déficit de kW pilotables avant la guerre en Ukraine et avant l’arrêt des dernières centrales nucléaires belges et allemandes ! En réalité, si on compte sur les énergies renouvelables, les constructeurs de centrales à gaz ont de beaux jours devant eux. Et si les décideurs pouvaient lire (et comprendre) ces lignes, cela pourrait éviter quelques black-out et leurs funestes conséquences.
* Michel Negynas est spécialiste des questions industrielles et environnementales. Dernier ouvrage paru : “Chroniques d’un monde écofantasmé”, en e-book sur toutes librairies Internet, 4,99 €.
France24 - Monde
Procès du 13-Novembre : la perpétuité incompressible requise contre Salah Abdeslam
Publié le : 10/06/2022 - 17:25
Aude MAZOUE
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Neuf mois après l’ouverture du procès des attentats du 13-Novembre, et au terme de trois jours de réquisitions, les trois avocats généraux ont requis, vendredi, la perpétuité incompressible à l'encontre de Salah Abdeslam.
À procès hors norme, peine exceptionnelle. Les avocats généraux ont requis la perpétuité à l'encontre de Salah Abdeslam, assortie d'une période de sûreté "incompressible". Cette sanction, la plus lourde du code pénal, rend infime la possibilité d'obtenir un aménagement de peine et donc une libération. Elle n'a été que très rarement requise et prononcée qu'à quatre reprises dans le passé. "On ne peut que constater que, malgré ses larmes, pétri d’idéologie, il s’est montré incapable de formuler des remords", a estimé l'avocate générale Camille Hennetier.
L'accusation a formulé vis-à-vis des dix-neuf autres accusés des peines allant de cinq ans de prison à la perpétuité. Le ministère public a notamment requis la perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans contre le Belge Mohammed Abrini, "l'homme au chapeau" des attentats de Bruxelles.
La Cour d'assises spéciale, uniquement composée de magistrats professionnels, n'est pas tenue de suivre ces réquisitions. Si elle prononce une période de sûreté illimitée, elle devra par ailleurs spécialement motiver sa décision. En cas de "perpétuité réelle", le condamné peut, toutefois, au bout de trente ans passés en prison, demander au tribunal de l'application des peines de revenir sur cette impossibilité.
Depuis mercredi, les trois représentants du Parquet national antiterroriste (Pnat), Camille Hennetier, Nicolas Braconnay et Nicolas Le Bris, se sont relayés durant près de quinze heures dans un long récit à trois voix, décortiquant la minutie de la logistique des attentats, partant de la genèse des motivations meurtrières aux ultimes attaques. De mémoire de magistrat, l'exercice est une première.
Vendredi après-midi, c'est d'abord Nicolas Le Bris qui a ouvert le dernier volet des réquisitions, en revenant sur les attaques aux abords du Stade de France, sur les terrasses parisiennes et au Bataclan, qui ont fait 130 morts et 350 blessés. "Quasi simultanément, les lions vont entrer dans Paris et Saint-Denis", a-t-il relaté faisant allusion aux "lions du califat" dont parlait l'organisation État islamique. "Ceux qui ont commis ces crimes abjects ne sont rien d'autre que des vulgaires terroristes, des criminels", a poursuivi l'avocat général d'un ton posé.
"On avance (...), les avocats de la défense vont ramer", estime Dominique Kielemoes, partie civile de l'association 13onze15 pic.twitter.com/CaybWX0xDK
June 10, 2022Quelque 397 récits de souffrance
Ces lieux ont-ils été choisis au hasard ? L'avocat général en doute. Les cibles choisies n'ont rien d'aléatoire, "à chaque fois, il s'agit de terrasses bondées" qui se trouvent à des angles de rues qui offrent "un très large angle de tir" et plusieurs "chemins de fuite".
Nicolas Le Bris évoque, ensuite – non sans émotion dans la voix – la salle de concert ciblée par les terroristes. "Toutes les personnes qui s'y trouvaient au moment de l'arrivée des jihadistes doivent être considérées comme des otages de ces derniers." Reprenant à son compte les témoignages de "souffrances" des victimes, l'avocat général avoue "avoir pris en pleine face" les 397 récits de victimes venues déposer à la barre, mêlant survivants et proches des personnes décédées. "Avant d'entendre ces récits, mes collègues et moi-même n'avions pas encore pris conscience de toutes ces douleurs."
Seule solution pour échapper au déluge "d'écrous et de mitraille", fuir au péril de sa vie, "faire le mort ou se faire minuscule". Dans la salle, "le sang des victimes se mélange en une gigantesque flaque étendue et visqueuse". Une "douce soirée de novembre qui se termine en cauchemar". En somme, des "vies fracassées".
Pour Sarah, dont le frère a été tué au Carillon, "les peines des réquisitions sont justifiées mais pas assez fortes à l'encontre certains accusés." pic.twitter.com/J1CNVVKVfw
June 10, 2022"Loyauté déplacée"
Pas question pour le magistrat de passer sous silence la "bravoure et le courage des forces de l'ordre" et des "primo-intervenants" du Bataclan. Leur action a "vraiment été déterminante", a-t-il insisté, saluant également la BRI, la Brigade de recherche et d'intervention, et le Raid.
Puis le deuxième avocat général, Nicolas Braconnay, a pris le relais des réquisitions. Il a évoqué d'une voix claire la suite des attentats, la cavale, les caches. Et notamment le retour de Salah Abdeslam en Belgique. L'occasion de revenir sur les cas de Mohammed Amri, Hamza Attou et Ali Oulkadi, tous accusés d'avoir aidé Salah Abdeslam dans sa fuite. Nicolas Braconnay a dénoncé la "loyauté déplacée vis-à-vis d'un copain du quartier", un certain état psychologique, mais aussi "une complaisance idéologique pour la violence jihadiste - une atmosphère dans laquelle ils baignaient depuis plusieurs mois".
Après une suspension de séance, Camille Hennetier a apporté les derniers éléments des réquisitions. L'avocate générale, calme et sereine, est revenue sur "les derniers instants de la cellule terroriste". Neuf terroristes sont morts après les attentats et l'assaut du Raid à Saint-Denis le 18 novembre 2015. Les autres "vont devoir se terrer". Elle explique que les accusés n'ont "pas grandi dans la misère, ni dans l'opulence". Ils ont, au contraire, "quasiment tous bénéficié d'une enfance qu'ils qualifient d'heureuse, ou sans histoire". Raison pour laquelle, "la prison est la seule réponse sociale acceptable pour protéger la société", assure-elle.
À l'encontre d’Osama Krayem et de Sofien Ayari, soupçonnés d'avoir fomenté un attentat à l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol, aux Pays-Bas, le 13 novembre 2015, une peine de prison à perpétuité, assortie d’une peine de sureté de 30 ans, a été requise.
L'accusation a en outre réclamé contre Ahmed Dahmani, accusé d'avoir aidé à la préparation des attentats, une peine de 30 ans de réclusion criminelle, assortie d’une période de sûreté des deux tiers. Celui qui s'était enfui le 14 novembre 2015 en Turquie y a été condamné en 2016 à dix ans de prison. Il y est toujours détenu et est également jugé en son absence.
Concernant les "opérationnels contrariés", Adel Haddadi et Muhammad Usman, soupçonnés d'avoir voulu commettre un attentat mais qui n'avaient pas pu rallier la France, une peine de 20 ans de prison assortie d’une peine de sureté des deux tiers est requise.
Évoquant le sort réservé aux "petites mains", l'avocate générale a préconisé pour Hamza Attou et Abdellah Chouaa, qui comparaissent libres, une peine de six ans de réclusion criminelle. La peine demandée ne sera pas aménageable et si elle est suivie par la cour. Pour Ali Oulkadi, l'accusation a demandé une peine de 5 ans de prison, sans mandat de dépôt. Pour Mohammed Amri, la peine requise est de 8 ans de prison. Farid Kharkhach, le "coup de main ponctuel", se voit lui sous le coup d'une peine de 6 ans de prison.
Une peine de 9 ans de prison avec une période de sûreté des deux tiers est requise contre Yassine Atar, petit frère du commanditaire des attentats, et 16 ans de prison avec une période de sûreté des deux tiers contre Ali El Haddad Asufi, considéré comme un "témoin privilégié" des agissements de la cellule terroriste. L’accusation requiert la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une peine de sureté de 22 ans contre Mohamed Bakkali, la "cheville ouvrière" du groupe derrière le 13-Novembre.
S’agissant des absents, leur condamnation est une "mesure préventive", a précisé l’avocate générale qui réclame contre Oussama Atar et Obeida Aref Dibo, cadres de l'État islamique, présumés morts, une peine de prison à perpétuité incompressible. Les frères Clain, Fabien et Jean-Michel, présumés morts, l’accusation requiert la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 22 ans. Concernant Omar Darif (Ahmad Alkhald), l'accusation requiert la prison à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 30 ans.
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Début des réquisitions au procès des attentats du 13-Novembre
Au procès du 13-Novembre, les plaidoiries des parties civiles débutent
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Philippe Duperron : le procès des attentats du 13-Novembre, "une immense leçon d'humanité"
France24 - Monde
Le "Sommet des Amériques" se conclut avec un partenariat sur l'immigration et un bilan mitigé
Publié le : 11/06/2022 - 09:00
FRANCE 24
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Qualifiée "d'historique" par Joe Biden en clôture, vendredi, du "Sommet des Amériques", la "Déclaration de Los Angeles" doit permettre d'harmoniser la lutte contre l’immigration clandestine dans les vingt pays signataires. Le grand rendez-vous diplomatique, censé ouvrir un nouveau chapitre dans les relations entre les États-Unis et ses voisins du Sud, s'achève sur un bilan mitigé.
Vingt pays ont lancé vendredi 10 juin un partenariat sur l'immigration en Amérique latine, sous la houlette des États-Unis et en conclusion d'un "Sommet des Amériques" marqué par plus de frictions que d'annonces concrètes ou spectaculaires.
"Aucun pays ne doit être laissé" seul face aux mouvements de population croissants qui voient des milliers de personnes tenter de passer la frontière entre le Mexique et les États-Unis, fuyant la misère et l'insécurité, a dit le président américain Joe Biden vendredi.
Se tenant avec les autres signataires de la "Déclaration de Los Angeles", tous alignés devant une rangée de drapeaux, le président américain a affirmé que l'immigration "sûre" et "légale" bénéficiait au développement économique. Mais il a également jugé qu'il fallait "protéger les frontières" contre les entrées illégales, avec "humanité".
Joe Biden veut poser le principe d'une "responsabilité partagée" entre États sur un sujet qui lui vaut des attaques constantes de la droite américaine.
La "Déclaration de Los Angeles" recouvre divers engagements ou rappels d'engagements passés, en termes d'accueil de migrants et de régulation des flux, mais n'a pas de dimension contraignante.
Le texte, diffusé par la Maison Blanche, a été signé par l'Argentine, La Barbade, le Bélize, le Brésil, le Canada, le Chili, la Colombie, le Costa Rica, l'Equateur, le Salvador, le Guatemala, Haïti, le Honduras, la Jamaïque, le Mexique, les Etats-Unis, le Panama, le Paraguay, le Pérou et l'Uruguay.
Joe Biden a espéré vendredi que "d'autres pays verront le potentiel" de ce partenariat qu'il a qualifié d'"historique".
>> À voir : L'immigration, le défi de Joe Biden
Embarras diplomatique
Dans ce cadre, les États-Unis vont accueillir 20 000 réfugiés venus d'Amérique latine en 2023 et 2024, soit, selon l'exécutif américain, le triple du nombre de réfugiés accueillis en 2022.
La Maison Blanche a aussi annoncé une enveloppe de 314 millions de dollars d'aide humanitaire à destination surtout des migrants vénézuéliens. Plus de six millions de Vénézuéliens ont fui leur pays, en proie à une très grave crise économique et sociale.
Néanmoins selon les informations dont dispose Washington, le gouvernement vénézuélien de Nicolas Maduro et l'opposition emmenée par Juan Guaido ont "l'intention" de reprendre un dialogue politique, a fait savoir vendredi le secrétaire d'État américain Antony Blinken.
Ce dernier a répété que les États-Unis étaient "vraiment prêts à soutenir" tout effort de dialogue, et laissé entendre que des résultats positifs amèneraient à revoir les sanctions prises contre Caracas.
Ni le Venezuela, ni Cuba ni le Nicaragua n'ont été conviés par Washington au sommet, ce qui a suscité de vives critiques de certains dirigeants et le boycott pur et simple du président du Mexique, Andrés Manuel Lopez Obrador.
Le "Sommet des Amériques", lancé en 1994 à Miami et qui ne s'était plus tenu aux États-Unis depuis, est censé célébrer une nouvelle ère dans les relations sur le continent, notamment après les accrochages ayant marqué la présidence de Donald Trump. Mais il se conclut, pour les Américains, sur un bilan mitigé.
Joe Biden a ainsi connu un vrai moment d'embarras diplomatique jeudi quand le Premier ministre du Bélize puis le président argentin l'ont critiqué au sujet de l'absence de Cuba et du Venezuela, en pleine séance plénière, et alors qu'il était assis à quelques mètres.
Le chef de l'État américain a fait bonne figure, applaudissant toutes les interventions, même les plus critiques, et serrant la main des dirigeants concernés à leur descente de l'estrade. Il a assuré que sur le fond, "l'unité" était de mise avec les pays du continent.
"Made in China"
Et vendredi, il a pu se réjouir des satisfecit du Mexique et du Brésil, qui ont semblé vouloir terminer sur une note positive.
Le chef de la diplomatie mexicaine, Marcelo Ebrard, a ainsi salué des résultats "très positifs". Il a remplacé le président Andrés Manuel López Obrador, qui s'est retiré pour protester contre l'exclusion de Cuba, du Venezuela et du Nicaragua, que Washington accuse de ne pas respecter les règles démocratiques et les droits de l'homme.
Marcelo Ebrard a insisté pour une réforme de l'Organisation des États américains (OEA) afin d'éviter ce genre d'exclusions lors des prochaines réunions. "Un nouvel accord est proposé aux États-Unis et le début d'une nouvelle étape dans la relation entre les Amériques", a déclaré le ministre mexicain.
Quant au président brésilien d'extrême droite Jair Bolsonaro, avec qui les sujets de frictions ne manquent pas, il a qualifié de "fantastique" son face-à-face de la veille avec Joe Biden et a tenu des propos conciliants sur l'environnement, assurant que le Brésil pouvait développer son agriculture tout en préservant l'Amazonie.
"Nous sommes les deux plus grandes démocraties dans l'hémisphère. Il est logique pour nous de continuer à travailler ensemble et de chercher des moyens d'approfondir notre partenariat", a dit de son côté Antony Blinken, qualifiant la rencontre de "constructive."
Les États-Unis s'inquiètent de l'influence croissante de la Chine sur une région qu'ils ont toujours considérée comme leur pré carré, et de la dépendance commerciale très forte de tous les pays, eux compris, envers Pékin.
Mais l'administration Biden a fait clairement comprendre qu'elle ne suivrait pas l'exemple chinois, synonyme de gros investissements et de grands projets d'infrastructures en Amérique latine.
Une anecdote est venue rappeler l'omniprésence de la Chine, dont le nom n'a été que très peu évoqué à Los Angeles, publiquement du moins. La Chambre de commerce américaine a ainsi distribué en marge du sommet un sac bleu rempli de cadeaux censés promouvoir l'industrie américaine. Mais contenant entre autres une gourde et des lunettes de soleil... "Made in China".
Avec AFP
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Le Sommet des Amériques de Joe Biden débute sur une fausse note avec le boycott du Mexique
Sommet des Amériques : en ouverture, Joe Biden défend la démocratie sur le continent
Exclu du Sommet des Amériques, le président vénézuélien se rend en Turquie
Valeurs Actuelles
Ukraine : devenons des ouvriers de paix
Les médias européens sont d’habitude prompts à reprendre les déclarations du pape François. Quand celui-ci a déclaré au Corriere della Serra, le 3 mai 2022 : « C’est l’aboiement de l’Otan à la porte de la Russie qui a poussé le chef du Kremlin à mal réagir et à déclencher le conflit », personne n’a salué son propos. Il est pourtant frappé d’un sain réalisme : la Russie n’a pas attaqué l’Ukraine sans raison.
Il faut avoir l’aveuglement de quelques demi-experts pour tenter les explications hystériques qu’on lit partout : ivresse du pouvoir, solitude de la maladie, fanatisme slave. Frayant régulièrement avec une détestable haine du monde russe, ces diabolisations procèdent d’une paresse analytique effarante. Quand tout un pays mobilise ses forces armées, son économie, son appareil industriel dans une opération de cette ampleur, ce n’est ni par folie ni par dessein mégalomaniaque.
Les Russes jugent que le déversement massif et continu d’armements américains chez leurs voisins est un danger pour leur sécurité
Oui, les Russes ne supportent plus d’être environnés de nations dont les élites, les diplomaties et les dirigeants sont biberonnés à un atlantisme belliqueux. Oui, les Russes jugent que le déversement massif et continu d’armements américains chez leurs voisins est un danger pour leur sécurité. Longtemps, la Russie a souhaité parvenir à un rapprochement avec l’Europe de l’Ouest et a travaillé en ce sens. Il est désormais à craindre que Moscou ne se soucie plus de nos nations, les jugeant inféodées aux États-Unis et désormais incapables d’indépendance sur la scène internationale.
Une autre attitude de l’Europe aurait évité un divorce avec la Russie et certainement empêché cette guerre en Ukraine. L’Union européenne a dérapé à l’Est lors d’élargissements précipités et mal calculés. Au lieu de soutenir l’envergure des nations du monde latin, historiquement portées à l’universel, Bruxelles s’est rendu dépendant d’États que l’histoire condamne à regarder avec angoisse la Russie. Cette évolution pénalise énormément la France dont l’intérêt sera toujours de faire prospérer la fameuse “alliance de revers” avec la Russie.
Par ailleurs, l’Union européenne use de cette situation pour avancer son agenda idéologique. La technocratie bruxelloise fait pression en usant de l’outil fédéraliste pour justifier l’avènement d’un super-État européen. Cette manipulation des opinions publiques correspond à une véritable stratégie du choc, instrumentalisant l’émotion des opinions publiques pour pousser des réformes suicidaires pour la souveraineté de nos nations. L’effet d’entraînement des investissements communs démentiels, comme les 300 milliards proposés pour l’énergie, la volonté de centraliser nos commandes de gaz et d’électricité, la réforme du cadre financier pluriannuel, la création de nouvelles ressources propres sont autant de signaux catastrophiques. Pire, Bruxelles cherche à établir son haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité comme un véritable ministre des Affaires étrangères de l’Union, violant un des derniers éléments fondamentaux de notre souveraineté. Le slogan de la souveraineté européenne n’est pas seulement un contresens politique, il est une trahison de la volonté des peuples et de l’histoire des nations en vue de l’établissement d’une Europe a-nationale. Notre continent est toujours sorti dévasté de ces utopies impériales si contraires au génie de nos peuples.
La France est-elle cependant encore capable d’une politique étrangère ambitieuse ? Le quinquennat d’Emmanuel Macron a largement affaibli notre stature internationale. Chassés d’Afrique, éloignés du Levant, humiliés en Indo-Pacifique, nous sommes une force en déshérence. Pire, notre diplomatie est désormais soumise à toutes les modes idéologiques. Nous avons perdu cette voix forte qui nous permettait d’être le phare du monde non aligné. Puissance multipolaire par excellence, la France s’estompe à l’international alors que nous connaissons le crépuscule de l’hégémonie américaine.
Volodymyr Zelensky est un acteur. Il se joue de toutes les errances du monde occidental. Avec l’invasion russe de l’Ukraine, il a su rapidement tirer profit de l’aveuglement européen
Ce paradoxe est d’autant plus terrible qu’en 2015 nous étions encore un acteur de stabilisation en Europe orientale. Ce furent Angela Merkel et François Hollande qui réussirent à négocier les accords de Minsk, qui permirent de stopper le conflit né de l’obstination de l’Union européenne à couper Kiev de Moscou. Force est de constater qu’Emmanuel Macron n’a rien fait pour encourager l’application de cet accord. Il faut dire que Zelensky n’a jamais cherché à le respecter.
Volodymyr Zelensky est un acteur. Il se joue de toutes les errances du monde occidental. Avec l’invasion russe de l’Ukraine, il a su rapidement tirer profit de l’aveuglement européen. Plus personne pour se souvenir qu’il fermait les journaux, bloquait les télévisions, traînait ses opposants devant les tribunaux. Plus personne pour s’étonner que sa tournée des Parlements européens n’ait pas été amorcée avant la crise, afin de préserver la paix dans son pays.
L’illusionniste Zelensky a su émouvoir des capitales européennes qui sont prêtes au suicide économique et géopolitique pour lui plaire. La livraison d’armes en flux tendu à l’Ukraine n’est pas une opération humanitaire, ce n’est même pas une décision stratégique, c’est la création d’un nouveau foyer de crispation qui porte et portera un tort infini à la France et à l’Europe. Nous voyons bien d’ailleurs les drames engendrés par ces fixations en Irak, en Syrie et en Libye.
L’intérêt de la France n’est pas la victoire de la Russie ou de l’Ukraine dans le conflit qui les oppose. Notre intérêt, c’est le retour le plus rapide possible à la paix et à des relations normales avec la Russie. Cette évidence stratégique est aujourd’hui diabolisée par des esprits soucieux de vivre leur guerre d’Espagne par procuration. Cette évidence sera pourtant partagée par toujours plus de Français à mesure qu’ils subiront les effets économiques et sociaux catastrophiques de cette situation. D’ailleurs, les médias finiront peut-être par se lasser des exigences débordantes du président ukrainien.
Cessons d’aboyer à la porte de la Russie. Cessons de fabriquer des opposants d’opérette, des mouvements fantoches et des campagnes agressives contre Moscou. Nous n’avons rien à gagner à devenir les mercenaires d’un empire déclinant quand la Russie, la Chine, l’Inde, l’Argentine, le Brésil ou le Mexique rebattent les cartes de la mondialisation. Nous n’avons rien à gagner à faire durer la guerre en Ukraine. Vite, devenons des ouvriers de paix.
* Thierry Mariani est député européen.
Valeurs Actuelles
Les multinationales woke contre le modèle universaliste
Valeurs actuelles. Dans votre introduction, vous affirmez que les entreprises cherchent désormais à contribuer à la construction d’un monde meilleur, voire à fixer la norme commune. Comment s’y prennent-elles et de quand datez-vous cette vision de l’entreprise ?
Anne de Guigné. Le lien des entreprises avec la politique et l’intérêt général est très ancien. Au Moyen Âge comme à l’époque moderne, la sphère productive dépendait entièrement du seigneur ou du roi. Au moment de la révolution industrielle, les entreprises commencent à prendre leur indépendance car la puissance publique ne peut plus financer seule les innovations. Cette période voit la création du statut moderne de l’entreprise par actions, qui organise la manière dont des actionnaires se regroupent pour financer des projets. La société à responsabilité limitée va un cran plus loin, en protégeant les actionnaires en cas de défaillance de l’entreprise. L’État accorde toutefois au départ ce statut avec parcimonie, uniquement aux entreprises qui poursuivent un objet lié à l’intérêt général comme la construction de voies ferrées. Au même moment, le modèle paternaliste propose une forme d’aménagement aux tensions latentes entre les logiques capitaliste et démocratique.
Sur le volet du “wokisme”, ce mouvement prétend créer au forceps une égalité de condition en plaçant chacun sur une échelle de privilège en fonction de critères raciaux, de sexe, d’orientation sexuelle
La mondialisation va toutefois changer la donne. Devenues plus puissantes que les États, les plus grandes entreprises s’émancipent de leur tutelle. Ces années libérales se fracassent ensuite sur la crise financière de 2008, qui démontre de manière flagrante les limites de l’économie mal régulée. À partir de là, les réflexions sur la manière de bâtir un capitalisme plus responsable se multiplient. D’autant qu’au même moment, l’urgence écologique s’impose dans le débat. La notion de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) s’impose rapidement. Dans son acception la plus radicale, elle va pousser les groupes à s’engager en politique. C’est cette dernière mutation qui m’inquiète.
À quoi pensez-vous en particulier ?
Ce mouvement a été conforté par un changement de régulation aux États-Unis. En 2010, la Cour suprême autorise les entreprises à financer directement les campagnes électorales. C’était une demande à l’époque du Parti républicain, dont les membres espéraient sans doute mettre la main sur des financements issus du pétrole. Aujourd’hui, les conservateurs s’en mordent les doigts car, tant qu’à financer les campagnes, les grands groupes ont de plus en plus tendance à donner bruyamment leur avis sur les législations en cours, quitte à boycotter les États fédérés qui mettent en place des législations, notamment sur les sujets sociétaux (délai pour l’avortement, éducation sexuelle au primaire… ), qui leur semblent contraires au progrès. Aussi compétents que soient ces patrons, sont-ils pour autant légitimes pour définir la norme commune ? Je ne le crois pas. Selon moi, la définition de l’intérêt général doit rester un attribut du politique.
Tout au long de votre ouvrage, vous évoquez de nombreux exemples américains pour montrer que l’entreprise devient un des moteurs du “wokisme”. Les entreprises françaises sont-elles réceptives au modèle américain ?
L’entreprise européenne est tout autant entrée de plain-pied en politique, on le voit très bien à travers la guerre en Ukraine. Devant le Parlement français, Volodymyr Zelensky a cité des groupes qui continuaient à opérer en Russie, en demandant de faire pression pour qu’ils se retirent. Sur le volet du “wokisme”, ce mouvement prétend créer au forceps une égalité de condition en plaçant chacun sur une échelle de privilège en fonction de critères raciaux, de sexe, d’orientation sexuelle, etc. Les entreprises sont plus prudentes, car il existe en France une barrière fondamentale qui est le modèle universaliste. Les quotas raciaux sont par exemple interdits dans le pays.
Tout un écosystème s’est ainsi développé sur ces questions de diversité. Des agences donnent des conseils pour écrire en écriture inclusive.
Ces idées communautaristes progressent malgré tout en France, exportées d’abord par les grands groupes américains. Leur matrice essentialiste se décline dans l’Hexagone via la multiplication des formations antiracistes (qui ne sont toutefois pas en France réservées exclusivement aux Blancs), l’apparition de toilettes non genrées pour les personnes non binaires, la demande faite aux salariés de spécifier leur pronom (il/elle/neutre) dans leur signature d’e-mail afin de respecter les personnes transgenres… Autant de revendications de minorités, apparemment anodines, qui, mises bout à bout, participent, à mon sens, à l’atomisation du monde. L’entreprise restait en effet l’un des rares creusets où pouvaient se rencontrer des personnes de tous horizons. Il me semblerait dramatique qu’elle cède à son tour à une vision communautariste du monde.
Vous parlez de l’arrêt de la Cour suprême de 1978, qui encadre les principes de discrimination positive aux États-Unis. Plus de quarante ans après, quelles sont les conséquences de l’instauration de la discrimination positive dans les écoles et les entreprises ?
En tant que Français, quand on évoque l’histoire des luttes raciales aux États-Unis, il faut toujours se rappeler que l’histoire américaine n’a rien à voir avec la nôtre. La ségrégation a existé outre-Atlantique jusque dans les années 1960. Et aux États-Unis, chacun est habitué à se présenter comme membre d’une communauté. La discrimination positive répond à ces données. La législation de 1978 autorise l’établissement de quotas raciaux dans les programmes d’admission des universités uniquement s’ils visent à contribuer à la “diversité” de la population étudiante. Le débat entre les juges de la Cour suprême fut vif et les conséquences de leur décision fulgurantes. S’est ainsi peu à peu diffusée dans la société américaine puis occidentale l’idée que la diversité serait un bien suprême, supérieure même à la notion d’égalité.
La position de neutralité n’était pas tenable. Nous quittons peu à peu un monde du droit pour celui de la morale.
Vous vous référez à l’expression “capitalisme racial”, un terme inventé par la juriste américaine Nancy Leong. En quoi la quête de la diversité est-elle devenue un business ?
Le “wokisme” répond au départ à des injustices sociales et raciales criantes. Il a prospéré sur des drames aussi atroces que la mort de George Floyd. Nancy Leong, par son expression “capitalisme racial”, s’afflige de l’utilisation cynique et systématique de ces questions d’origine ethnique par les entreprises, qui font de la diversité un simple argument marketing. L’entreprise traitant même la couleur de peau des salariés comme un actif financier parmi d’autres. Tout un écosystème s’est ainsi développé sur ces questions de diversité. Des agences donnent des conseils pour écrire en écriture inclusive. Dans la mode, des spécialistes veillent à éviter les procès en appropriation culturelle. Des sensitivity readers, relecteurs professionnels, traquent dans les manuscrits et tous les documents officiels des entreprises tout propos pouvant être jugé comme offensant… Le capitalisme digère tout !
Le “wokisme” se développe majoritairement chez les jeunes. Dès lors, l’arrivée des jeunes dans le monde de l’entreprise signifie-t-elle la “wokisation” de l’entreprise ?
C’est un fait : les jeunes, surtout les urbains, diplômés, des classes moyennes supérieures, sont très sensibles à ces questions de discrimination et tendent à approuver les codes woke . Une fois sur le marché de l’emploi, ils cherchent des entreprises fortement engagées. Et les entreprises leur répondent. Je ne crois toutefois pas que la “wokisation” de l’entreprise soit une fatalité. Les groupes peuvent, à mon sens, répondre à la légitime demande de sens qui émane des jeunes générations, sans se convertir aux matrices communautaristes. D’autres voies sont possibles. Elles sont plus exigeantes car chaque groupe doit réfléchir à une réponse personnelle, alignée avec son objet social.
Le mouvement Black Lives Matter (BLM) apparaît en filigrane dans votre ouvrage. Vous parlez d’entreprises qui se sont saisies de l’affaire pour défendre certaines valeurs. Est-ce être cynique de n’y voir qu’une stratégie de marketing ?
Vous avez raison, tous les cas de figure se rencontrent. Certains patrons ont été authentiquement saisis par le drame de la mort de George Floyd et ont décidé de rejoindre par conviction le mouvement Black Lives Matter, qui entend lutter contre le racisme envers les personnes noires. Je crois toutefois que la plupart des dirigeants ont plutôt tendance à être attentistes et à naviguer au mieux entre les différentes injonctions issues de leurs salariés, de la société civile… qui leur sont adressées. Prenons l’exemple de Starbucks : au lendemain de la mort de George Floyd, la direction demande à ses salariés de ne pas afficher de slogan Black Lives Matter (pin’s, vêtement… ) afin de rester neutres vis-à-vis des clients. Alors que cette demande fuite dans la presse, de multiples activistes appellent au boycott de la chaîne. Quelques jours plus tard, Starbucks produisait ses propres tee-shirts Black Lives Matter à destination de ses salariés. La position de neutralité n’était pas tenable. Nous quittons peu à peu un monde du droit pour celui de la morale. Le caractère incroyablement moralisant des campagnes publicitaires, ces dernières années, est d’ailleurs frappant. Vous n’achetez plus un produit car il vous est utile ou agréable mais parce qu’il participe à l’avènement d’un monde supposé meilleur.
Il est ainsi assez cocasse de voir nos égéries indigénistes accueillies par les progressistes américains comme des Soljenitsyne du XXIe siècle.
Vous parlez d’une “entreprise providence”. Que signifie ce concept ?
J’évoque l’“entreprise providence” afin d’illustrer l’affaissement de l’État. L’idée étant de s’interroger sur la capacité des groupes privés de remplir ces multiples fonctions de solidarité et de protection, qui étaient classiquement l’apanage du public. Lors de l’épidémie de coronavirus, les entreprises ont ainsi joué un rôle essentiel pour organiser la continuité de la vie : de nombreux groupes se sont portés volontaires pour fabriquer gratuitement du gel hydroalcoolique ou des masques. En France, nous conservons une grande sensibilité aux questions de protection des données individuelles, notamment de santé, mais dans les pays anglo-saxons ou en Asie, elles sont déjà largement monétisées. Les particuliers accordent ainsi un pouvoir de contrôle à ces grands groupes qui me semble vertigineux dans ce contexte de politisation de la sphère économique.
Lorsque Evian s’est excusé pour sa publicité pour la vente d’eau pendant le ramadan, les internautes et les politiques se sont moqués de la réaction de la marque… Un signe d’espoir ?
Dans tous les pays anglo-saxons, et sans doute partout ailleurs en Europe, cet acte de repentance aurait été applaudi. La virulence des réactions au sujet d’Evian révèle la sensibilité de l’opinion française sur ces questions d’immigration. Une grande partie du pays refuse de céder à la vision communautariste. Même si le modèle universaliste apparaît, il est vrai, bien à la peine pour répondre à ce défi d’intégration de populations de plus en plus diverses, je ne crois pas que la matrice woke apporte la moindre solution. Les sociétés, en prise au sujet complexe de l’exercice de la religion au travail, et notamment de l’islam, en font l’expérience tous les jours. Pour assurer la cohabitation sur un même lieu de personnes de cultures différentes, il est bien plus utile de mettre l’accent sur ce qui rassemble tous les salariés que sur ce qui les différencie.
Comment le “capitalisme woke” porte-t-il atteinte au socle national ?
La conversion des multinationales à la matrice woke heurte frontalement le modèle français universaliste. En France, la diversité est gérée depuis plus de deux siècles sur le principe de la séparation entre vie privée et vie publique. Cette distinction peine à survivre dans notre monde contemporain, mais je crois, malgré tout, qu’elle reste précieuse, qu’elle apporte en tout cas plus de solutions aux défis actuels que la grille communautariste. Cette spécificité universaliste explique d’ailleurs que la France est largement perçue à l’étranger comme la terre d’oppression des minorités. Il est ainsi assez cocasse de voir nos égéries indigénistes accueillies par les progressistes américains comme des Soljenitsyne du XXIe siècle. La conversion des grands groupes à cette nouvelle grammaire pose de profondes questions de souveraineté. De manière générale, on constate que le mouvement de mondialisation, qui a longtemps fortifié les démocraties, tend aujourd’hui à les fragiliser. Le capitalisme doit être régulé pour être protégé de ses excès.
Le Capitalisme woke, quand l’entreprise dit le bien et le mal, d’Anne de Guigné, La Cité, 200 pages, 19 €.
France24 - Monde
En Bolivie, l'ex-présidente Jeanine Añez condamnée à 10 ans de prison
Publié le : 11/06/2022 - 09:53Modifié le : 11/06/2022 - 10:00
FRANCE 24
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Accusée d'avoir participé à un coup d'État contre son prédécesseur, Evo Morales, l'ancienne présidente de la Bolivie, Jeanine Añez, a été condamnée, vendredi, par le tribunal de première instance de La Paz, à 10 ans de prison. Quasiment inconnue jusqu'à son arrivée au pouvoir, cette avocate de formation s'était proclamée présidente intérimaire du pays andin en novembre 2019.
Jeanine Añez, qui était devenue présidente par intérim de la Bolivie fin 2019, juste après la démission d'Evo Morales, a été condamnée à dix ans de prison, accusée d'avoir participé à un coup d'État contre son prédécesseur.
Le tribunal de première instance de La Paz a décidé vendredi 10 juin d'une "condamnation" à une "peine de 10 ans" d'emprisonnement, trois mois après le début du procès et 15 mois après son placement en détention provisoire.
Les anciens chefs des forces armées, William Kalimán, et de la police, Yuri Calderón, tous deux en fuite, ont écopé de la même peine.
Jeanine Añez, âgée de 54 ans, a été condamnée coupable de "manquement au devoir" et "décisions contraires à la Constitution et aux lois". Elle est accusée d'avoir accédé à la présidence de manière anticonstitutionnelle en novembre 2019, après la démission d'Evo Morales (2006-2019), sur fond de manifestations de masse liées à de présumées fraudes électorales dénoncées par l'Organisation des États américains (OEA).
Elle avait annoncé qu'elle ferait appel d'une éventuelle condamnation : "Nous n'en resterons pas là, nous irons devant la justice internationale".
L'ancienne cheffe de l'État doit par ailleurs encore être jugée lors d'un second procès pour "sédition, soulèvement armé et génocide" lorsqu'elle était présidente par intérim. L'accusation de génocide fait suite à des plaintes de familles de victimes de la répression menée par les forces de l'ordre fin 2019 dans des fiefs de Evo Morales, qui a fait 22 morts selon un groupe d'experts indépendants.
Lors de sa dernière déclaration, cette femme de droite avait affirmé que le tribunal avait "exclu" des preuves permettant de démentir un renversement de Evo Morales.
Quasiment inconnue jusqu'à son arrivée au pouvoir, cette avocate de formation et ex-présentatrice de télévision s'était proclamée présidente intérimaire du pays andin le 12 novembre 2019, deux jours après la démission du président Morales.
À l'issue de l'élection présidentielle d'octobre 2019, au cours de laquelle Evo Morales briguait un quatrième mandat, et de la confusion qui avait entouré les résultats le donnant vainqueur, l'opposition avait crié à la fraude. Une explosion de violence avait suivi le scrutin, finalement annulé.
Grève de la faim
Deuxième vice-présidente du Sénat, Jeanine Añez avait pris ses fonctions, Bible en main et ceinte de l'écharpe présidentielle, à la faveur d'une vacance de pouvoir provoquée par les démissions en chaîne de Evo Morales et de ses successeurs constitutionnels. Le tribunal constitutionnel avait validé son élection.
Le premier chef de l'État indigène, alors réfugié au Mexique avant de fuir en Argentine, avait dénoncé "le coup d'État le plus astucieux et le plus odieux de l'histoire".
Le gouvernement "m'accuse d'avoir participé à un coup d'État qui n'a jamais eu lieu", avait réagi Jeanine Añez peu avant son arrestation en mars 2021 à Trinidad, dans la région de Beni, dans le nord-est, où elle est née le 13 juin 1967 et où elle résidait depuis son départ du pouvoir.
Elle avait ensuite entamée en détention une grève de la faim, affirmant être une "prisonnière politique".
"J'ai assumé la présidence de la Bolivie sans la demander, sans la rechercher et encore moins l'attendre (...) avec pour seule mission d'organiser des élections et de pacifier le pays en crise", avait-elle déclaré peu avant l'ouverture de son procès début février.
Sénatrice depuis 2010 et militante d'un parti minoritaire, Unidad Democratica (Unité démocratique), elle avait été élue deuxième vice-présidente du Sénat en vertu de la tradition voulant que tous les groupes soient représentés.
À la tête du gouvernement intérimaire de novembre 2019 à novembre 2020, elle avait promis dès sa prise de fonction de convoquer des élections générales "au plus vite" dans un délai de quelques mois, mais le scrutin avait dû être reporté à plusieurs reprises, notamment en raison de la pandémie de Covid-19.
Contre sa promesse, elle avait finalement annoncé sa candidature à la présidentielle de 2020, suscitant des critiques de ses adversaires de gauche, mais aussi de ses propres alliés à droite.
Elle avait fini par renoncer face à des sondages peu favorables qui la plaçaient en quatrième position très loin derrière le candidat de gauche et dauphin de Evo Morales, Luis Arce.
Face à la victoire dès le premier tour de ce dernier en octobre 2020, elle avait immédiatement reconnu la défaite de son camp.
Candidate au poste de gouverneur de Beni lors d'élections locales, elle avait échoué à se faire élire.
Avec AFP
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En 2020, l'Amérique latine plus polarisée que jamais
Bolivie : l'ex-présidente par intérim Jeanine Añez arrêtée pour "sédition"
En Bolivie, la présidente par intérim rejette une demande d'amnistie pour Evo Morales
L'Humanité
Carnet. Article sans titre
ActuCarnetJean-Jacques Barthe, ancien député-maire PCF de Calais, est décédé à l’âge de 85 ans. Avec sa disparition, c’est un pan entier de l’histoire de la ville et du Pas-de-Calais qui s’en va. Toute la vie du militant dévoué a été tournée vers les autres et la recherche de la dignité humaine. Après le décès de sa mère, le jeune Calaisien de 14 ans est élevé par sa grand-mère. Titulaire du baccalauréat, il entre à l’école normale d’Arras en 1954, puis enseigne en tant qu’instituteur dans le Calaisis. En 1956, il se marie avec Madeleine Duel. Le couple a deux enfants. Jean-Jacques Barthe adhère en 1961 au PCF et prend des responsabilités à la section locale. Élu conseiller municipal en 1969, il deviendra maire de cette ville en mars 1971 jusqu’en 2000. Il sera élu député entre 1973 et 1988 et un temps conseiller général du Pas-de-Calais.
Jean-Pierre Gonon, militant anticolonialiste, est décédé à l’âge de 90 ans. À Alger, sa ville natale, il fait partie des libéraux de l’Espoir Algérie et, jeune avocat de 1955 à 1961, il défend des militants du FLN. En France, il compte parmi les fondateurs en 1963 de l’Association France-Algérie, un temps son président puis son vice-président. En 2004, il œuvre au sein de l’Association Germaine-Tillion, dont il était ami. En 2008, il participe à Vitrolles à la constitution de l’Association nationale des pieds-noirs progressistes et leurs amis, dont il acceptera d’être vice-président.
L’Humanité présente ses condoléances aux familles et aux proches.
Valeurs Actuelles
Eglise catholique : les “abus” du rapport Sauvé…
Si nous publions ce travail et ce genre de réflexion sur le rapport Sauvé [ le Rapport Sauvé, une manipulation ? , NDLR], c’est bien parce que notre premier souci se porte sur les victimes. Si l’on souhaite traiter un problème grave (en l’occurrence ici la question des abus sexuels sur mineurs dans l’Église), il est nécessaire de fonder et de développer un plan d’action sur des bases certaines. [… ] Dans le cas présent, les “résultats” ont été jetés en pâture à l’opinion publique à grand renfort d’une campagne médiatique préparée et annoncée. [… ] Nombre d’évêques ont alors fait discrètement comprendre être tombés des nues, découvrant à ce moment-là, en direct, l’ampleur du phénomène. Plus d’un a été choqué par les « exercices préparatoires » à la communication, que certains ont jugés « malsains » (pour essayer de demeurer charitable). Cette théâtralité a culminé avec la mise en accusation publique, haineuse, du “Vous devez payer pour tous ces crimes”, les doigts pointés vers les évêques présents. […] À partir de là, le raz-de-marée médiatique était en route et nombre de nos représentants ecclésiastiques se sont retrouvés emportés dans un tourbillon face auquel ils n’ont eu d’autre choix que de courber l’échine.
Du rôle de la parole
Il y a plusieurs décennies, la “société” considérait, à tort ou à raison, que c’était l’intérêt des enfants, des familles et des différentes institutions de rapidement “tourner la page” quand abus il y avait eu. Que ce soit de la part d’un enseignant, d’un membre de la famille, d’une institution civile, laïque, religieuse ou d’un groupe sportif par exemple. On estimait qu’il était traumatisant pour un enfant d’être confronté à la justice, à la police, aux mises à l’épreuve des témoignages, aux vérifications face aux potentiels mensonges, etc. Il y avait une forme de consensus social qui allait dans ce sens, dans l’ensemble des institutions et l’ensemble de la société. Il s’agissait d’une réalité sociétale de toute une époque qui estimait que la parole ne libérait pas. Qu’au contraire, elle éclairait d’une trop vive lumière des situations qu’on estimait préférable de laisser dans l’ombre, dans l’intérêt des victimes et des différentes institutions. Les années 1990 ont représenté un tournant dans la perception que les sociétés ont eue de ce genre de traumatismes. Nous sommes passés actuellement dans une tout autre représentation, on estime que c’est justement la parole qui libère. Et je souhaite évidemment que la parole aide effectivement les victimes à se libérer.
Une temporalité sujette à caution
Un certain nombre d’évêques auraient souhaité que l’enquête portât sur vingt à trente ans, ce qui aurait permis, dans l’intérêt des victimes, d’étudier des cas concrets au sein d’une Église qui avait pris des positions claires, et surtout des mesures. En prenant soixante-dix ans pour enquêter, on faisait donc déjà fausse route parce qu’on était obligé d’avoir recours à d’autres procédés qu’à ceux qu’on utilise pour une enquête, utiliser des sondages, forcément hasardeux, et de mélanger plusieurs époques qui avaient une vue et un fonctionnement radicalement opposés sur le sujet.
Partir sur une période plus courte n’indiquait nullement la volonté d’enterrer des crimes anciens, mais simplement la volonté de poser un diagnostic indiscutable, avec des enquêtes scientifiques rigoureuses, qui permettent de dresser un état des lieux et d’analyser comment les dispositions mises en place pour lutter contre ce fléau ont été respectées ou non, dans l’intérêt des victimes, comme de ceux qui auraient pu le devenir.
Des questions qui en disent long
Nous sommes le 12 avril 2019, il s’agit chronologiquement de la première audition en audience plénière qui a été publiée, l’acte premier du travail de la Ciase. Les enquêteurs sont donc, en théorie, à ce moment, libres de tout préjugé, vierges de toute idéologie. Cependant, nous allons découvrir que les préjugés les plus naïfs sont déjà là, les questions ne sont pas posées de manière neutre, une hostilité sourde se fait déjà entendre et les germes des préconisations finales sont, dès le premier jour, dans l’esprit de l’équipe. Relisons un certain nombre d’interventions de membres de la Ciase.
Question 8 : La place faite aux femmes dans l’Église n’est-elle pas contraire à l’égalité en dignité de tous les êtres humains, telle qu’elle est proclamée par l’article 1er de la Déclaration universelle des droits de l’homme ?
Question 9 : Le fonctionnement hiérarchique, purement masculin et parfaitement pyramidal de l’Église catholique n’induit-il pas une culture du secret et ne favorise-t-il pas une grande solitude qui peut être facteur de troubles et d’actes délictueux jusqu’à la pédophilie ?
Question 11 : Quels remèdes entrevoyez-vous pour éviter que ces abus ne se reproduisent ? En termes d’exercice de l’autorité, de gouvernance de l’Église, de sélection et de formation des prêtres et religieux, de statut des clercs ?
Des interventions ignorantes et hostiles…
Philippe Portier, historien et sociologue, premier vice-président de l’École pratique des hautes études : « Cette obsession de la pureté remonte à l’avant-XIXe siècle, à la sacralisation de la pureté du prêtre. »
Christine Lazerges, professeur émérite de l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, ancienne présidente de la Commission nationale consultative des droits de l’homme : « Si le problème tient au piédestal sur lequel on place le prêtre, on le résoudrait en grande partie en ordonnant des femmes. »
Anne Devreese, ancienne directrice générale de l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse : « Vous avez insisté sur le registre lexical utilisé, renvoyant à la famille, avec les termes de père, de frère et sœur. Cela évoque l’inceste. J’ai été frappée d’entendre, dans le reportage d’Arte sur les religieuses abusées, exactement les mêmes phrases que ce que l’on entend lorsqu’il est question d’inceste, un sujet que je connais bien. »
Antoine Garapon, magistrat, ancien secrétaire général de l’Institut des hautes études sur la justice : « Vous avez passé quatre années au Vatican. Le contraste est saisissant entre la lutte farouche menée contre le mariage homosexuel et la situation de crise actuelle liée aux scandales de pédophilie, le cas du cardinal Barbarin étant d’ailleurs emblématique de ces deux aspects. Quel est votre sentiment à ce sujet ? Dans le livre de Frédéric Martel, l’Église est constantinienne : elle fait passer au premier plan la lutte politique, contre le communisme avec Jean Paul II, quitte à soutenir l’insoutenable avec Alfonso López Trujillo par exemple ; la lutte contre le mariage gay est aussi politique. L’objectif politique prime la morale. Est-ce la même chose aujourd’hui selon vous ? »
Christine Lazerges : « Que pensez-vous du fait que les enfants de chœur soient toujours des garçons, habillés comme le prêtre ? Pourrait-on préconiser une mixité ? » Anne Devreese : « Je reviens sur le traitement différencié entre filles et garçons. N’y a-t-il pas un lien avec le sujet de la dévalorisation des filles et de leur sexualité, elles qui sont vues comme vicieuses, tentatrices ? N’y a-t-il pas dans l’Église non seulement une vision extrêmement dégradée de la sexualité, mais plus encore quand elle implique des femmes ? N’est-ce pas “moins grave” d’avoir des relations sexuelles avec un garçon ? »
Les auditions de victimes n’ont pas encore commencé, mais les bases des préconisations finales sont là, et les clichés qui animent les membres de la commission semblent empruntés à la pire littérature de gare. On est ici bien davantage dans un réquisitoire qui cherche des confirmations à ses postulats que dans une analyse posée et équilibrée sur un sujet. Ils auraient souhaité se caricaturer, ils n’auraient pas mieux fait.
Que cherchait vraiment la Ciase ?
M. Sauvé a déclaré le 5 octobre au journal le Figaro : « Ce rapport serait un échec si l’essentiel de nos 45 recommandations n’était pas suivi d’effet. » Cette commission qui n’était à la base qu’une “expertise” de consultation, fondée sur la confiance, a trop rapidement sombré dans l’hubris, la démesure. Nous ne pouvons qu’être surpris que M. Sauvé en arrive à s’autoattribuer, s’autoaccorder le principe d’une d’infaillibilité quasi pontificale, alors qu’il ne présidait qu’une commission d’enquête, pouvant faire des recommandations, mais qui ne devaient pas s’étendre au-delà de certaines limites qui malheureusement ont été franchies. [… ] Quand on est chargé d’une mission qui cherche à déterminer un nombre de victimes et les manières de les protéger, on n’a pas le droit de faire dérailler cette mission pour la transformer en argument de révolution dans l’Église catholique, surtout quand cette Église nous a donné sa confiance. [… ]
Sur le cas Barbarin…
Une autre “anecdote” est particulièrement marquante : la commission Sauvé a reçu les avocats de ceux qui ont attaqué le cardinal Barbarin en justice, et le rapport les cite. Mais l’avocat de Son Éminence n’a même pas été contacté et donc n’a pu faire valoir les jugements successifs de la cour d’appel et de la Cour de cassation en faveur du cardinal, qui a été totalement relaxé. Cela se passe de commentaires.
Une méthodologie douteuse
La Ciase a pu consulter toutes les archives judiciaires qu’elle a voulu. Pour un total maximal de 413 dossiers qui apparaissent dans les archives publiques. Soit, par rapport aux 45 360 plaintes qui sont estimées à partir des projections de Mme Nathalie Bajos, moins de 1 %. Les autres ont disparu dans la nature, comme par enchantement. Comment peut-on avoir confiance dans ces travaux de l’Inserm ? [… ] Cinquante-six pour cent du total des abus estimés ont eu lieu entre 1950 à 1970, 8 % des abus dans la société à l’époque. À propos de l’appel à l’ensemble de la population française : sur 1 500 personnes qui ont répondu à un appel à témoignages, il n’y en a que quatre qui ont témoigné pour des abus commis depuis les années 1990. Et pourtant, à partir de ces quatre témoignages, la commission annonce que les choses n’ont pas changé au cours de ces dernières décennies. [… ] Étant donné le faible taux (au sens purement mathématique du terme) des personnes concernées dans ce “sondage” par les abus (0,17 % chez les femmes et 0,69 % chez les hommes après redressement), il suffi t ici que sur la totalité de sondés, un homme sur 300 mente sur Internet de manière anonyme, pour doubler le nombre d’abus par les clercs, reportés dans le sondage.
Une “prévalence” fabriquée
Nous remarquons l’approche “originale” de la Ciase, qui regroupe pour l’Église l’ensemble des lieux d’abus (écoles, patronages, paroisses… ) pour produire ce chiffre de 1,2 %. Pendant ce temps, les lieux laïcs (écoles, clubs de sport, centres aérés, colonies…) sont éclatés. Si l’on prend le soin de regrouper les différents lieux laïcs de la même façon, les chiffres sont équivalents. Cet argument suffi t déjà à éliminer le concept de « plus forte prévalence » du rapport de la Ciase. Il existe un certain nombre d’études internationales sur le sujet, qui placent l’Église dans une position plus favorable que les autres milieux, c’est-à-dire avec proportionnellement moins de cas d’abus sexuels que dans les autres sphères sociales.
Extrapolation à géométrie variable
Au cours des dernières années, l’archevêque de Paris a fait le choix, dès qu’il y avait des dénonciations, de transférer immédiatement et directement les dossiers au parquet. Sur les 23 ou 24 dossiers transmis, il n’y en a que trois qui ont été retenus. Le parquet ne s’est pas prononcé sur ces trois cas, il estime simplement que les dossiers méritent d’être creusés, de donner lieu à des investigations, ce qui ne signifie pas qu’agression il y a eu. Les 20 ou 21 autres dossiers n’avaient, selon le parquet, aucune consistance et aucune crédibilité et ne pouvaient donner lieu à poursuites. Si l’on va au bout de la méthodologie de l’Inserm, en appliquant le même principe de l’extrapolation par multiplicateurs, sur huit personnes qui déclarent avoir été agressées, ou qui interprètent des gestes comme des agressions, il y en a qu’une qui l’a peut-être potentiellement été. Nous pouvons donc, en fidélité à cette logique, immédiatement diviser les chiffres de l’Inserm par huit. Mais l’Inserm n’est pas allé au bout du travail.
Conclusion
Il n’est pas insensé qu’une commission qui est allée très loin dans le “passage au crible” de l’institution puisse admettre d’être, à son tour, passée au crible et remise en question sur un certain nombre de ses aspects, sans avoir à se braquer en écrivant qu’ « il ne reste rien des critiques très graves qui ont été adressées à ce rapport » (synthèse de la réponse de la Ciase à l’Académie catholique de France, 8 février 2022). Si la lettre de mission a effectivement demandé une étude historique depuis 1950, elle a pris soin de demander des préconisations à partir des mesures que l’épiscopat avait prises depuis 2000. La Ciase semble s’être engouffrée (sans doute en grande partie par aveuglement) dans cette brèche et a utilisé l’ensemble de la période 1950-2020 comme base pour ses recommandations, ce qui n’avait plus rien à voir avec le cadre fixé au départ. L’immense majorité des abus ayant été commis avant 2000, cela ne pouvait conduire qu’à un résultat biaisé car les 45 recommandations de la commission semblent pour la plupart s’adresser à une Église qui n’existe plus, ou presque plus depuis près d’un demi-siècle.
Ce rapport ne permet donc pas de déterminer les priorités nécessaires pour renforcer la prévention aujourd’hui et à l’avenir, ce qui peut être finalement considéré comme une grave occasion manquée. […] Ceci ayant été exprimé, nous redisons, toute révérence gardée, aux responsables de la Conférence des évêques de France que nous regrettons que l’on parle de « responsabilité institutionnelle » là où seules des personnes sont engagées, et de « dimension systémique des abus », alors que ceux qui ont perpétré ces abus ont très gravement enfreint les lois du système (c’est-à-dire de l’Église). Il faut être intransigeant sur le fait que l’Église renforce et pérennise les mesures mises en œuvre depuis vingt ans, sans remettre en cause certains éléments fondamentaux de l’institution, de l’ordre et de la doctrine. Ceci à la seule condition de l’objectivité, loin de toute récupération idéologique : alors le travail de justice, pour les victimes en premier lieu, pourra se faire dans les meilleures conditions.
Le Rapport Sauvé, une manipulation ?, du père Michel Viot et Yohan Picquart, préface de Paul Deheuvels, de l’Institut, Via Romana, 158 pages 15 €.
France24 - Monde
Législatives : le candidat NUPES en tête dans la 9e circo. des Français de l'étranger
Publié le : 12/06/2022 - 22:20Modifié le : 12/06/2022 - 22:31
Lilia BLAISE
Le candidat NUPES Karim Ben Cheikh est arrivé en tête dans la 9e circonscription des Français de l'étranger, devant la candidate LaREM, Elisabeth Moreno. Les précisions de Lilia Blaise, correspondante pour France 24, en Tunisie.
Valeurs Actuelles
Le cercle vicieux des médecins intérimaires
Moins de médecins, moins de malades, a-t-on pensé il y a quelques années. En leur rendant plus difficile d’obtenir un rendez-vous chez leur généraliste, les patients seraient incités à diminuer leur consommation excessive de soins médicaux. Bientôt, par la grâce de ces restrictions, le trou dans les comptes de la Sécurité sociale ne serait plus qu’un mauvais souvenir. Pourtant, fort curieusement, la baisse du nombre de praticiens à grands coups de numerus clausus n’a pas empêché les gens de continuer à avoir besoin de soignants. Sauf que maintenant il n’y en a plus assez. Ce n’est pas une vraie surprise mais cela cause de vrais ennuis, et la pyramide des âges montre que ceux-ci ne sont pas près de s’arranger.
L’un des aspects qui concentrent beaucoup des effets pervers de la situation, tristement prévisible depuis plus de vingt ans, est celui des médecins remplaçants. À part peut-être Mère Teresa en son temps, ceux qui prennent soin des malades ont parfois besoin de prendre soin d’eux-mêmes. Non pas parce qu’ils formeraient une bande de rois fainéants, mais parce que le serment du médecin, qui figure en annexe du code de déontologie médicale et constitue une sorte de prolongement du serment d’Hippocrate, engage le médecin à déclarer : « Je veillerai à ma propre santé, à mon bien-être et au maintien de ma formation afin de procurer des soins irréprochables. »
Comme les maladies ne se mettent pas toujours en congés en même temps que le médecin, lorsque ce dernier doit s’absenter il a recours à un médecin remplaçant, qui n’a pas de cabinet à lui mais qui est au système de santé ce que l’huile est à l’engrenage : l’indispensable auxiliaire qui permet à la machine de continuer de tourner. Malheureusement, tels des rois Midas des temps modernes, en organisant la pénurie de médecins, les gouvernements successifs ont changé cette huile en or, et à l’instar du fameux récit mythologique cette transmutation ne s’est pas faite pour le meilleur mais pour le pire.
au point qu’un jeune docteur peut se demander l’intérêt qu’il aurait à ouvrir son propre cabinet
Par un mécanisme de marché qui évoque plutôt la loi de la jungle, les trop rares médecins remplaçants sont devenus les rois de la place, même hors déserts médicaux, au point qu’un jeune docteur peut se demander l’intérêt qu’il aurait à ouvrir son propre cabinet. Il y a vingt ans, la rétrocession accordée à un remplaçant pouvait être de 70 % (en clair : 70 % du chiffre d’affaires réalisé pendant son remplacement lui revenait). L’on est passé ensuite à 80 %. À présent, 85 % est en passe de devenir la nouvelle norme, et rien ne semble pouvoir stopper la tendance haussière. Atteindre 100 % n’est pas encore la règle mais n’est déjà plus si rare.
Voilà bien des problèmes de riches, diront certains. Les médecins sont loin d’être au plus bas de la pyramide des revenus, ils peuvent bien donner un peu ! Problèmes médicalo-médicaux, renchériront d’autres, qui se demanderont ce que ça peut bien faire au citoyen lambda que des médecins donnent trop ou pas assez à d’autres médecins.
Ami lecteur, sans aller jusqu’à dire comme le Dr Knock que tout bien portant est un malade qui s’ignore, reconnaissons que nous sommes tous appelés à avoir un jour besoin de soins. Et donc, si, quelles qu’en soient les raisons, l’organisation du système de santé conduit à la réduction de l’offre, tout le monde en pâtit.
La position excessivement dominante des remplaçants sur le marché des soins les encourage à se vendre au plus offrant, que ce soit à d’autres médecins ou à des collectivités qui subissent les ravages des déserts médicaux. Ces dernières en sont réduites à signer des contrats de plus en plus léonins pour faire venir des praticiens de moins en moins impliqués. Or si les remplaçants continuent à être courtisés ainsi, ils seront de moins en moins enclins à faire les efforts nécessaires pour que l’offre de soins se maintienne à un niveau acceptable.
Le problème est que si l’on avait voulu concevoir un système favorisant leur comportement intéressé, on n’aurait pas fait mieux que celui qui est en vigueur.
Entendons-nous bien : il n’est pas question ici de prétendre que les médecins remplaçants seraient davantage prédisposés au tempérament de mercenaire que le reste de la population. Le problème est que si l’on avait voulu concevoir un système favorisant leur comportement intéressé, on n’aurait pas fait mieux que celui qui est en vigueur. Il est devenu parfois si difficile de faire face que des praticiens installés en sont désormais à renoncer à chercher des remplaçants, préférant fermer leur cabinet le temps de leur absence plutôt que de se mettre en quête d’une si coûteuse arlésienne.
Que faire ? Parmi les pistes de réflexion, il y a celle des contrats de remplacement. Il serait souhaitable que ceux-ci soient davantage encadrés, de manière à éviter que sous la pression exercée par les circonstances ils s’alignent encore et toujours sur le moins-disant en termes d’investissement individuel. Par exemple, un seuil de rétrocession fixe (ou compris entre certaines limites) pourrait permettre de limiter les risques de “débauchage”. Et il conviendrait de réfléchir à instituer des clauses plus précises, qui dissuadent les annulations intempestives. Aujourd’hui, en effet, rien n’empêche vraiment un remplaçant de renoncer au dernier moment, par simple convenance, à un contrat pourtant signé en bonne et due forme. Seule sa conscience professionnelle peut le retenir de laisser tomber les patients qui lui avaient été confiés et ne pourraient peut-être pas sans dommage attendre le retour de leur médecin référent.
Bien sûr, on ne réglera pas ces questions d’un coup de baguette magique, et encore une fois il n’est pas question de faire porter le chapeau de tous les problèmes aux seuls médecins remplaçants, indispensables au système et dont beaucoup font leur travail avec dévouement pour le bien de tous. Il reste que les problèmes posés par l’organisation actuelle devront absolument être traités dans les débats à venir sur les évolutions nécessaires de notre système de santé, pour faire en sorte que l’idéal de carrière de nos jeunes docteurs ne se rétrécisse pas à celui d’ intermittents de la médecine.
* Asclépios est médecin généraliste.
France24 - Monde
Côte d'Ivoire : la lutte contre le travail des enfants dans le cacao
Publié le : 12/06/2022 - 16:32Modifié le : 12/06/2022 - 20:42
En Côte d'Ivoire, ils seraient 800 000 mineurs à travailler dans le secteur du cacao. Sur le continent africain, le phénomène remonte en flèche.
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Biographie de Georges Bidault, figure de la résistance puis opposant à de Gaulle sur la question algérienne
Bidault ? Ce nom ne dira rien, sauf peut-être à ceux qui ne réduisent pas la Résistance à de Gaulle ni la lutte pour l’Algérie française à une fièvre extrémiste. À lui seul, Georges Bidault reflète les grandes luttes du XXe siècle ainsi que la complexité de l’histoire. À ce simple titre, l’ouvrage de Maxime Tandonnet méritait d’être signalé. Mais, en sortant Georges Bidault de l’oubli, il éclaire aussi tout un courant oublié, celui de la démocratie chrétienne qui, parvenue au faîte de son influence en 1945, disparut dans les soubresauts du conflit algérien.
Né en 1899, formé à la dure école des jésuites, Georges Bidault aurait pu n’être qu’un excellent professeur d’histoire-géographie. Clio lui réservera pourtant bien des surprises. Car le professeur est aussi un militant qui a trouvé dans le catholique libéral Charles de Montalembert son modèle et dans le fondateur du Sillon, Marc Sangnier, son prophète. Catholique et républicain, Bidault devient en 1934 éditorialiste du quotidien démocrate-chrétien l’Aube. Les raisons de ce choix ? Son talent et son intelligence, mais aussi son antimaurrassisme. Est-il un clérical égaré en politique ? Nullement. Pour lui, « l’engagement au service des valeurs évangéliques ne saurait être qu’implicite ».
La Seconde Guerre mondiale voit sa vie basculer définitivement. Résistant, il devient le bras droit de Jean Moulin puis, celui-ci arrêté, son successeur à la tête du Conseil national de la Résistance (CNR), malgré l’avis de De Gaulle. Début de leur désaccord ? Peut-être ! En attendant, Bidault organise la Résistance intérieure. À la libération de Paris, il découvre enfin le Général en chair et en os. C’est la douche froide. À Bidault, qui attend que le chef de la France libre proclame la République, de Gaulle répond que celle-ci n’a jamais cessé d’exister en étant incarnée par lui. La déconvenue est totale. Elle ne l’empêche pas d’accepter le Quai d’Orsay.
Dans le sillage du Mouvement républicain populaire (MRP), parti démocrate- chrétien, Bidault préside le gouvernement provisoire de la République française puis participe ensuite à de nombreux gouvernements, déployant une politique anticommuniste mais aussi sociale avec l’instauration du smig, ancêtre du smic. Mais qui s’en souvient ? interroge son biographe.
La raison de cet oubli tient pour beaucoup à l’Algérie. Attaché à son maintien dans la France, Bidault s’oppose radicalement à la politique algérienne du Général. En 1962, il devient ainsi le président d’un nouveau Conseil national de la résistance. À plus de 63 ans, il entre en clandestinité, ce que son biographe se plaît à décrire comme une descente dans l’abîme. Question de perception ! Aux honneurs et à la tranquillité, Bidault a préféré la fi délité à la parole donnée. Le sort tragique des harkis et des pieds-noirs ne lui donne pas totalement tort.
Après des années d’exil, son retour en France ne débouche pas sur un rebond politique. Pour son biographe, les « failles de son caractère » — l’expression est de l’historienne Georgette Elgey — « contribuèrent fortement à l’échec de la démocratie chrétienne, à l’explosion de ce courant de pensée et à la faillite de son expression politique ». Peut-être aussi aux contradictions internes de ce courant. Mais ceci est une autre histoire…
“Georges Bidault, de la Résistance à l’Algérie française”, de Maxime Tandonnet, Perrin, 368 pages, 23,50 €.
Opex 360
La Lituanie a l’intention d’équiper un bataillon d’artillerie avec des CAESAr acquis auprès de Nexter
par Laurent Lagneau · 13 juin 2022
Dans l’attente de la confirmation d’une commande irakienne, la Lituanie est sur le point de devenir le dixième pays à se doter de CAESAr [Camions équipés d’un système d’artillerie de 155 mm] auprès de Nexter Systems.
En effet, peu avant de s’envoler vers Paris où il doit rencontrer son homologue français, Sébastien Lecornu, et visiter le salon de l’armement terrestre EuroSatory, le ministre lituanie de la Défense, Arvydas Anusauskas, a fait savoir qu’il signerait une « première lettre d’intention portant sur l’achat de canons de 155 mm CAESAr ». Cependant, il n’a pas précisé le nombre d’exemplaires que Vilnius envisage de commander.
Selon la presse lituanienne, il serait également question de la signature de « documents sur l’adhésion » de la Lituanie au programme « CAESAr NG » [ou CAESARr MKII], lancé en février dernier par l’ex-Premier ministre Jean Castex, avec la notification officielle d’un contrat à Nexter. Pour rappel, cette nouvelle version disposera d’une cabine blindée de niveau 2, des logiciels de conduite de tir améliorés, du brouilleur BARAGE, de la radio CONTACT et d’une motorisation beaucoup plus puissante.
Ce choix du CAESAr avait été recommandé par le général Valdemaras Rupšys, le chef d’état-major de la Défense lituanienne, en avril. Il s’agirait d’en équiper « entièrement » le bataillon d’artillerie de la brigade « général Motiejus Pečiulionis », actuellement doté d’une partie des 54 canons M101 de 105 mm d’origine américaine et transférés à l’armée lituanienne en 2002 par le Danemark.
Je rencontre aujourd'hui mon homologue lituanien @a_anusauskas en visite à Paris pour @cogeseurosatory. Nos liens en matière de défense sont solides : à cette occasion, une lettre d’intention portant sur l'acquisition par la Lituanie de systèmes d'artillerie Caesar sera signée. https://t.co/OJLdIezLVG
— Sébastien Lecornu (@SebLecornu) June 13, 2022
Pour rappel, l’armée lituanienne dispose aussi de 21 obusiers PzH 2000, livrés par l’Allemagne entre 2015 et 2020. Ils sont en dotation au sein du bataillon d’artillerie « général Romualdas Giedraitis ».
Par ailleurs, le général Rupšys avait également dit « espérer » un éventuel déploiement en Lituanie [et dans le cadre de l’Otan] de CAESAr par l’armée française afin de « contribuer à la préparation des soldats lituaniens » à l’utilisation de telles pièces d’artillerie, dont la portée est d’une quarantaine de kilomètres. Sans doute obtiendra-t-il satisfaction.
« Les liens qui unissent la Lituanie et la France en matière de défense sont très solides et seront encore développés dans les semaines à venir, dans le contexte géopolitique dégradé que nous connaissons en Europe », a en effet indiqué le ministère français des Armées.
Justement, la guerre en Ukraine a incité Vilnius à accentuer son effort de défense, son budget militaire devant être porté à 1,5 milliard d’euros dès 2022, grâce à une enveloppe supplémentaire de 300 millions.
France24 - Monde
RD Congo : le roi des Belges appelle les jeunes Congolais à "regarder vers le futur"
Publié le : 10/06/2022 - 22:23
Fatimata WANE
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La visite du roi des Belges en République démocratique du Congo se poursuit, avec un déplacement à Lubumbashi au quatrième jour. Il a exprimé cette semaine ses plus profonds regrets pour "les blessures, les exactions et les humiliations" endurées par les Congolais durant la période coloniale, notamment sous le règne de ses ancêtres Léopold II et le roi Baudouin.
Après des années de travail acharné pour un maigre salaire dans des hôpitaux zimbabwéens, les infirmières ne rêvent que d'exil. Elles émigrent en masse en Grande-Bretagne où elles gagnent en moyenne dix fois plus d'argent que dans leur pays d’origine. Un cercle vicieux, qui ne fait qu'aggraver une situation déjà alarmante.
Né à Dakar, Diadji Diop s'est intéressé très jeune au dessin et à la création. Il est ensuite devenu sculpteur à Paris. Diplômé avec les félicitations du jury en 2001 de l’école des Beaux-arts, son travail est traversé par les questions d'identité, d'exil et de violence. Cet artiste sénégalais est l'invité du "Journal de l'Afrique".
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RD Congo : à Kinshasa, le roi des Belges entame une visite très symbolique
LE JOURNAL DE L’AFRIQUE
En RD Congo, le roi Philippe renouvelle ses "regrets" mais ne présente pas d'excuses
Le Débat de France 24
Belgique et République démocratique du Congo : la réconciliation ?
Valeurs Actuelles
Un tableau de Léonard de Vinci exposé au Clos-Lucé
Perdu pendant trois siècles
« Nous sommes le musée du pape. Voir ce tableau, c’est aussi faire connaissance avec un grand savant de notre église, puisque Saint-Jérôme a traduit la Bible de l’hébreu et du grec en latin », a déclaré au parisien Barbara Jatta, directrice des musées du Vatican. Il n’existe pas de trace d’une commande d’une telle œuvre, précise-t-elle. Il est donc envisageable que le peintre l’ait réalisée pour « sa dévotion personnelle ». Léonard de Vinci avait été invité au Clos-Lucé par François Ier, grand admirateur qui entretenait pour lui une affection quasi-filiale. Le lieu est notamment connu pour son sous-terrain qui ralliait la demeure au château d’Ambroise, permettant ainsi au roi de venir retrouver l’artiste.
Indre-et-Loire : les dernières actualités
Opex 360
Forces spéciales : Destiné aux chuteurs opérationnels, le SMTCOPS est enfin en cours de qualification par la DGA
par Laurent Lagneau · 12 juin 2022
Cela fera bientôt six ans que les unités du Commandement des opérations spéciales [COS] attendent l’arrivée du « Système de mise à terre des chuteurs opérationnels » [SMTCOPS] de type « Phantom Canopy », commandés à 750 exemplaires par la Direction générale de l’armement [DGA] auprès de Zodiac Aerosafety Systems [groupe Safran], via un contrat d’une valeur de 65 millions d’euros. Et cela, afin de remplacer les parachutes G9 d’Air Azur, dont la charge est limitée à 160 kg [chuteur et matériel compris].
« Extrêmement performant, ce système [le SMTCOPS] permettra de sauter à plus de 9.000 mètres, en emportant jusqu’à 200 kg », avait précisé la DGA, dans le communiqué annonçant cette commande.
Seulement, ces SMTC-OPS tardent donc à être livrés… Et les unités concernées s’impatientent… Au point que, comme l’a révélé Intelligence Online en juillet 2021, les états-majors de la Marine nationale et de l’armée de l’Air & de l’Espace ont donné leur feu vert à l’achat de parachutes Hi-5, produits par Airborne Systems, pour en équiper respectivement le Commando Hubert et le Commando parachutiste de l’Air n°10 [CPA 10].
Cela étant, dans son dossier de presse publié à l’occasion de l’édition 2022 du salon EuroSatory, dédié à l’armement terrestre, la DGA a indiqué que le SMTCOPS était en cours de qualification, avec le concours des parachutistes d’essais des centres DGA Techniques aéronautiques [DGA TA] et DGA Essais en vol [DGA EV]. Ce qui laisse augurer la livraison prochaine des 750 exemplaires commandés en 2016.
Le programme SMTCOPS « vise à équiper les chuteurs opérationnels français d’un ensemble complet d’équipements et accessoires de parachutage de haute performance. Le SMTCOPS permet de franchir des distances de l’ordre de 50 km, et des atterrissages sur des zones sommaires. Le nouveau parachute amènera de meilleures performances de stabilité, et de confort », assure la DGA.
Dans le détail, le SMTCOPS se compose d’un parachute, de moyens de communication et de navigation, des équipements d’aide au poser de nuit ainsi que d’une protection thermique et balistique. Il offre également des capacités d’emport de charge sous gaine ou de colis autoguidés.
France24 - Monde
Navigation : un dessous des cartes de plus en plus stratégique
Publié le : 10/06/2022 - 20:07
Guillaume GRALLET
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Cartographie, dis-moi ce que tu montres et je te dirai qui tu es. À mesure que l'on cartographie le monde entier, des océans à nos déserts, on peut effectuer un formidable voyage dans le temps, comme décider, lorsque c'est trop sensible, de ne montrer qu'une partie de la réalité. Décryptage
Le géant Apple vient d'annoncer la mise à disposition d'un rendu 3D pour certaines villes dans le monde comme Las Vegas, quand Google donne la possibilité, avec Street View, d'apercevoir depuis son écran, certains endroits marqués par l'Histoire, comme les combles de la cathédrale Saint-Louis-des-Invalides. Ces dernières ont notamment servi de cachettes à plusieurs pilotes alliés pendant la Seconde Guerre mondiale.
L'initiative OpenStreetMap, elle, compte sur la mobilisation citoyenne pour prendre en photo les coins les plus inaccessibles, au Cameroun, au Ghana ou encore au Sénégal. Dans notre vidéo, chaque crépitement signifie l'ajout d'une photo sur le site participatif. Cette avalanche d'informations, au cœur de la bataille entre les géants de la technologie, est inédite. Elle ne signifie pas pour autant que l'on obtienne une seule et même vision de la réalité dans le monde entier.
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Découvertes
Une carte répertorie tous les lieux où ont été découverts des fossiles de dinosaures
Découvertes
Google Maps pourrait bientôt nous donner les limitations de vitesse des routes pendant un trajet
Découvertes
Explorez le monde depuis l'espace avec les photos de l'astronaute Tim Peake, réunies sur une carte interactive
Valeurs Actuelles
“Il n’y a pas de cheval sur le chemin de Damas” : Florence Delay sur les sentiers du christianisme
Le titre du dernier livre de Florence Delay est « une phrase célibataire, une de ces phrases qui donnent la sensation du plein, de dire ce qu’il y a à dire et de se suffi re à elles-mêmes », écrit-elle. Dans le Nouveau Testament, celui qui n’est pas encore Paul va en eff et à pied sur le chemin de Damas, lorsqu’une lumière aveuglante venue du ciel le fait chuter. Une voix venue de nulle part lui demande alors : « Saül, Saül, pourquoi me persécutes- tu ? » Il répond : « Qui es-tu, Seigneur ? » Et la réponse sonne : « Je suis Jésus, celui que tu persécutes. »
Une peau de panthère blanche
Point d’équidé dans l’histoire. L’animal a été rajouté dans l’iconographie à partir du XIIe siècle, histoire de renforcer le caractère frappant de l’événement et de montrer que l’“apôtre des gentils”, atteint dans son orgueil, tombe de haut. Et l’académicienne de résumer : « S’il était tombé de moins haut, s’il avait été représenté sur un âne ou à pied, sa conversion aurait-elle été moins subite, violente, miraculeuse ? Moins spectaculaire, ça, oui. » Sont ainsi évoquées des toiles comme celle, saisissante, du Caravage conservée à l’église Santa Maria del Popolo, à Rome, la composition d’une éblouissante élégance du Parmesan avec cette selle qui ressemble à une peau de panthère blanche (ci-contre), ou encore la fresque de Luca Signorelli à Lorette, rare représentation d’un Paul piéton.
Florence Delay, sans pédanterie aucune, invite à se replonger dans les textes sacrés et profanes,
Avec ce court chapitre inaugural — qui en annonce vingt-trois autres, tout aussi cinglants —, Florence Delay pose les fondements d’un livre buissonnier où s’ébattent nombre d’animaux bibliques. Le lecteur croise ainsi le lion de saint Jérôme, le cochon de saint Antoine, le chien qui accompagne Tobie ou encore la colombe, si petite et délicate dans la grande pietà ronde attribuée à Jean Malouel, conservée au Louvre, que nous rappelle l’auteur avec un vif bonheur. N’oublions pas l’âne et boeuf de la crèche, deux autres absents des Évangiles. Et la plume agile de Florence Delay de rebondir d’une liturgie intime de Verlaine (« Petit Jésus qu’il nous faut être, / Si nous voulons voir Dieu le Père, / Accordeznous d’alors renaître / En purs bébés, nus, sans repaire / Qu’une étable, et sans compagnie / Qu’un âne et qu’un boeuf, humble paire ») à Pierre Reverdy : « Je choisis librement entre Dieu et tous les systèmes que l’esprit de l’homme impuissant à suivre sa simple et seule voie a pu fonder pour arriver à se glorifier lui-même. Je choisis entre Dieu et l’homme. »
À côté de celle du poète qui finit son existence à Solesmes, le lecteur assiste à d’autres conversions célèbres, que ce soient celle de Paul Claudel ou de Max Jacob. Pas ennuyeuse pour un sou, Florence Delay, sans pédanterie aucune, invite à se replonger dans les textes sacrés et profanes, à arpenter le merveilleux chrétien — la Légende dorée de Jacques de Voragine n’est jamais loin — tout autant qu’à revoir certaines toiles aimées. C’est qu’elle a l’érudition joyeuse, comme certains le vin.
“Il n’y a pas de cheval sur le chemin de Damas”, de Florence Delay, Seuil, 192 pages, 18 €.
France24 - Monde
Rachat de Twitter par Elon Musk : une saga à rebondissements qui risque de durer
Publié le : 10/06/2022 - 19:17
Elon Musk va-t-il bien racheter Twitter pour 44 milliards de dollars ? Lundi 6 juin, le patron de Tesla et de SpaceX a menacé, dans un document officiel, de retirer son offre d'achat. Selon lui, Twitter ne répondait pas à ses demandes d'information sur les spams et les faux comptes. Depuis, le conseil d'administration du réseau social a cédé, d'après The Washington Post. Pourquoi le rachat de la plateforme suscite-t-il autant de tensions et de rebondissements ? Quelles conséquences pourrait-il avoir sur le débat démocratique ?
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Alexandre BARADEZ, Responsable Analyses Marchés chez IG France
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Denis JACQUET, Entrepreneur
Elon Musk accuse Twitter de "résister" à ses demandes et menace de retirer son offre de rachat
Elon Musk augmente son apport à 33,5 milliards de dollars pour acheter Twitter
La chronique de l’éco
Rachat de Twitter par Elon Musk : le multimilliardaire menace de retirer son offre
Opex 360
Le français CNIM dévoile ROCUS, un robot conçu pour l’ouverture des itinéraires piégés
par Laurent Lagneau · 12 juin 2022
Actuellement, l’armée de Terre, via le 13e Régiment du Génie [RG] dispose de quatre Engins blindés d’intervention et de protection de type Buffalo, un véhicule de plus de 36 tonnes à pleine charge, doté d’un système de détection de mines et d’EEI [engin explosif improvisé] ainsi que d’un grand bras articulé permettant à un sapeur d’examiner un objet suspect à distance. Cinq exemplaires avaient été acquis d’occasion en 2008, pour les opérations en Afghanistan.
A priori, la Direction générale de l’armement [DGA] devrait lancer un appel à candidatures d’ici la fin de cette année pour remplacer les Buffalo. D’où le projet ROCUS [Route Clearance Unmanned System], qui sera présenté par le groupe français CNIM lors de l’édition 2022 du salon de l’armement terrestre EuroSatory.
À l’image de l’Uran-6, que les forces russes ont déployé dans le Donbass pour leurs opérations de déminage, ROCUS est un robot muni d’une lame à l’avant et d’un bras articulé de quatre mètres, pouvant lever et tenir une charge de 100 kg au bout de ses pinces. Son rôle est de détecter une menace éventuelle, de la confirmer, de l’inspecter et de la neutraliser. Le tout dans un environnement hostile.
Étant donné les impératifs de stabilité et de mobilité pour les missions dont il sera chargé, CNIM a choisi le THeMIS de l’estonien Milrem Robotics pour développer le ROCUS. Ce robot affiche une autonomie pouvant aller jusqu’à 10 heures en mode hybride et jusqu’à 1h30 en mode électrique. Qui plus est, il est très robuste. Mis en oeuvre par le détachement estonien déployé au Mali dans le cadre de l’opération Barkhane, il avait encaissé l’impact direct de l’explosion d’un véhicule suicide [VBIED] chargé de 200 kg d’explosifs.
Le mode de propulsion du THeMIS est également un élément clé… la motorisation exclusivement électrique n’ayant pas, pour le moment, donné pleinement satisfaction en opération. Du moins, c’est le constat qui a été établi avec la mule robotisée ROPOPEX, évaluée en 2021 par l’armée de Terre au Mali.
Quoi qu’il en soit, le ROCUS n’a besoin que d’un opérateur pour fonctionner. Grâce à une caméra fonctionnant en mode « bird view », le robot peut être manipulé hors de la vue, à 500 mètres de distance. En outre, son empreinte logistique est faible et son maintien en condition opérationnelle [MCO] est facilitée par la disponibilité des pièces détachés dans le civil. Aérotransportable et pouvant être tracté par un véhicule blindé multi-rôles lourd [Griffon] ou léger [Serval], il est possible de le doter d’autres capteurs [géoradars, par exemple]pour avoir une meilleure connaissance du terrain, que ce soit de jour comme de nuit.
Valeurs Actuelles
Une vingtaine de militants manifeste contre la tauromachie à Toulouse
Ils jugent cette tradition « barbare ». Samedi 11 juin, une vingtaine de militants anti-corrida a manifesté à Toulouse pour exiger l’abolition de cette tradition culturelle, rapporte France 3 Occitanie. Répondant à un appel national, ils n’étaient qu’une poignée à manifester leur hostilité à la tauromachie, place du Capitole à Toulouse, pancartes à l’appui. « On compte 250.000 taureaux qui sont victimes des corridas chaque année dans le monde. Dont 40.000 en Europe », explique Marion Ribes, représentante d’un collectif anti-corrida.
Une tradition encore populaire
Mais la militante reconnaît que cette antique tradition est encore très populaire. « La tradition est, malheureusement, bien ancrée en France », regrette-t-elle, poursuivant : « Pas mal de personnes voient encore cela comme une tradition, comme un art carrément. Ils occultent le fait qu’un animal soit torturé et sacrifié dans une arène en 2022. Ce n’est plus du tout acceptable. Les animaux sont des êtres vivants, sont des êtres sensibles, comme nous, on doit les respecter », assène-t-elle. Reste que dans les villes taurines du sud de la France, comme Nîmes, Arles, Dax ou Mont-de-Marsan, 71 % des habitants sont favorables au maintien de la tradition tauromachique dans leur commune, d’après un sondage Ifop-Fiducial-Sud Radio. L’abolition de la corrida, qui pourrait détruire tout un écosystème culturel, associatif et économique, et en particulier éradiquer carrément les races de « toros » de combat, n’est visiblement pas pour demain.
Toulouse : les dernières actualités
France24 - Monde
Ligue des nations : la France obtient péniblement le match nul en Autriche
Publié le : 10/06/2022 - 23:01
FRANCE 24
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Pour son troisième match de la Ligue des nations 2022, l'équipe de France a été de nouveau tenue en échec, concédant le match nul en Autriche (1-1), vendredi à Vienne.
Trois matches en Ligue des nations et toujours pas de victoire pour les Bleus. Face à l'Autriche, vendredi 10 juin, l'équipe de France, tenante du titre mais qui n'a toujours pas remporté la moindre rencontre dans cette compétition (deux nuls, une défaite), a encaissé un but d'Andreas Weimann (37e) avant d'égaliser en toute fin de partie par Kylian Mbappé (83e). Les champions du monde français sont derniers de leur groupe avant d'accueillir la Croatie, lundi au Stade de France.
Apathiques sur le but d'Andreas Weimann et rarement autoritaires durant la rencontre, les défenseurs tricolores ont montré de la fébrilité lors d'un troisième match d'affilée en Ligue des nations.
Aux erreurs d'alignement de Theo Hernandez en ouverture contre le Danemark (1-2) et au manque de concentration de Jonathan Clauss, fautif en Croatie lundi soir (1-1) pour offrir un pénalty aux "Vatreni", ont succédé vendredi une passivité criante contre les Autrichiens.
Les Bleus sont même passés tout près de la correctionnelle, sur une ultime contre-attaque, très dangereuse mais très mal négociée par Karim Onisiwo dans le temps additionnel.
Certes, l'arrière-garde alignée par le sélectionneur Didier Deschamps sur la pelouse abîmée du Ernst-Happel Stadion était inédite, avec un total de six sélections en charnière centrale – cinq pour William Saliba, la première pour Ibrahima Konaté – et un latéral gauche – Theo Hernandez – qui n'avait jamais joué dans ce système avec les Bleus.
Avec AFP
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FOOTBALL
Ligue des nations : face à la Croatie, des Bleus diminués veulent se relancer
FOOTBALL
Ligue des nations : face à la Croatie, la France concède le nul et ne se rassure pas
COMPTE-RENDU
Ligue des nations : réaliste, la France punit l'Espagne et ajoute un trophée à sa collection
Opex 360
La Direction générale de l’armement va lancer un nouveau pôle d’innovation dédié à la mobilité terrestre
par Laurent Lagneau · 11 juin 2022
La ville d’Angers est, en quelque sorte, la « capitale » des sapeurs de l’armée de Terre puisqu’elle abrite leur « maison mère », c’est à dire l’École du Génie, leur musée et le 6e Régiment de Génie [RG]. Et elle accueillera, l’été prochain, un nouveau pôle d’innovation de la Direction générale de l’armement [DGA].
En effet, à l’occasion du salon de l’armement terrestre EuroSatory, DGA « Techniques Terrestres » et l’armée de Terre signeront une lettre d’intention concernant la création du « Pôle d’Innovation Ligérien pour la mObilité Terrestre » [PILOTE].
La mission de cette future structure sera d’identifier, d’accompagner et de développer des concepts innovants portés par des industriels ou des « acteurs académiques » dans les domaines de la mobilité terrestre et aquatique, des moyens de combat et d’appui du Génie ainsi que celui des plateformes et systèmes de combat terrestre.
Pour cela, des partenariats vont être noués avec le pôle de compétitivité ID4CAR, qui accompagne les acteurs de la filière « Véhicules et Mobilités » du Grand Ouest, ainsi qu’avec la Société d’Accélération du Transfert de Technologie [SATT] Ouest Valorisation, qui s’attache à « valoriser les résultats issus des laboratoires de recherche publique » de 28 établissements établis en Bretagne et dans les Pays de la Loire.
Selon la DGA, PILOTE oeuvrera « au profit des systèmes de défense, des opérations d’armement, des forces armées, des directions et services du ministère des Armées, en prenant appui sur l’Agence de l’innovation de défense [AID] ».
L’implantation de ce pôle d’innovation à Angers s’explique aussi par le fait que DGA « Techniques Terrestres » y dipose de pistes de roulages et différents autres moyens pour les essais de mobilité des véhicules destinés notamment à l’armée de Terre.
Pour rappel, huit pôles d’innovation de ce type ont déjà été créés par la DGA depuis 2018, dont GIMNOTE et Orion [techniques navales], GINCO [NRBC], LAHITOLLE [armement terrestre], IDEA3 [aéromobilité], BINGO [Cyber], GAI4A [robotique], ALIENOR et NOVAERO [aérospatial].
L’objectif de telles structures est de capter et de soutenir les innovations en matière de défense afin d’en faire bénéficier les armées dans des délais courts.
Valeurs Actuelles
L’Atelier Robuchon Étoile
Ouvert depuis 2010 au sous-sol du drugstore Publicis, L’Atelier de Joël Robuchon Étoile est un incontournable parisien, avec son décor tout en rouge et noir et un grand comptoir très prisé par les habitués, qui aiment s’asseoir sur les hauts tabourets pour mieux voir le travail de la brigade des cuisiniers. L’Atelier, invention de Joël Robuchon, incarne une approche contemporaine de la gastronomie.
C’est le chef Thierry Karakachian qui perpétue aujourd’hui sur les Champs-Élysées l’héritage du chef disparu en 2018, et exécute avec brio les plats créés par le maître. La carte propose de petites portions en formule dégustation ou des portions normales. Ce format a été un succès dès l’ouverture, L’Atelier est d’ailleurs étoilé par le guide Michelin.
Sur la carte, langoustines en raviolis truffés, artichaut rôti ou pâté en croûte de veau au foie gras de canard pour les entrées, burger au foie gras et onglet de veau, accompagnés de la fameuse purée onctueuse “Joël Robuchon” à la truffe noire. Une purée au secret bien gardé car jamais égalée.
Côté évolution, on se tournera vers le chou romanesco en aigre-doux et chutney de cacahuètes, ou le bœuf, qui est ici mijoté au miso rouge. Pour les becs sucrés, on retient le paris-brest, crème mousseline au praliné noisette, gelée d’orange du Brésil, une petite merveille à 24 euros.
Le petit plus qui plaira aux œnophiles : tous les vins au verre sont servis à partir d’un magnum. Une envie d’y retourner. Les prix : à partir de 49 euros. Trois menus sont proposés au déjeuner, à 49, 69 et 89 euros.
L’Atelier de Joël Robuchon Étoile, 133, avenue des Champs-Élysées, Paris VIIIe. Tél. : 01.47.23.75.75.
Opex 360
Les chasseurs-bombardiers F-35I israéliens seraient maintenant capables d’atteindre l’Iran sans ravitaillement en vol
par Laurent Lagneau · 11 juin 2022
Depuis que, à l’initiative de Donald Trump, les États-Unis sont sortis de l’accord sur le nucléaire iranien [PAGC pour Plan d’action global commun ou Joint Comprehensive Plan of Action – JCPoA] et ont rétabli leurs sanctions contre l’économie iranienne, l’Iran s’affranchit progressivement des engagements qu’il avait pris à Vienne, en juillet 2015.
Pourtant, des négociations sont en cours afin de permettre aux États-Unis de revenir dans l’accord. Seulement, et alors qu’elles avaient été décrites comme « encourageantes » à un moment, elles sont encore loin d’aboutir.
D’autant plus que l’Iran a augmenté ses capacités d’enrichissement de l’uranium et qu’il est désormais proche de disposer d’un stock de matières fissiles de qualité militaire. En outre, ces derniers jours, Téhéran a retiré 27 caméras installées par l’Agence internationale de l’énergie atomique [AIEA] sur certains de ses sites nucléaires. Et cela afin de protester contre le vote, au Conseil des gouverneurs de cette dernière, d’une résolution rappelant fermement le gouvernement iraniens à l’ordre et condamnant ses violations répétées du PAGC.
En clair, les négociations sont au point mort. Et pour l’AIEA, la dernière décision de Téhéran est de nature à porter un « coup fatal » au PAGC dans la mesure où elle ne sera plus en mesure d’assurer le suivi du programme nucléaire iranien.
De leur côté, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont appelé Téhéran « à mettre fin à l’escalade nucléaire » et « à accepter maintenant de toute urgence l’accord sur la table » depuis mars afin de rétablir le PAGC, dont l’objectif, pour rappel, était d’empêcher l’Iran de se doter d’armes nucléaires [ou du moins, de reculer le moment où il pourrait en obtenir] en échange d’une levée des sanctions frappant son économie.
Cela étant, Israël a régulièrement dénoncé le PAGC, accusant Téhéran de continuer ses activités nucléaires de manière clandestine. En tout cas, c’est ce que ne cessait d’affirmer Benjamin Netahyahu, l’ex-Premier ministre israélien. Son successeur, Naftali Bennett ne se situe pas exactement dans la même ligne. Toutefois, a-t-il fait savoir, si l’État hébreu « préfère la diplomatie afin de priver l’Iran de la possibilité de développer des armes nucléaires, il se réserve le droit à l’autodéfense et à l’action contre l’Iran afin de bloquer son programme nucléaire. »
Aussi, les forces israéliennes poursuivent leur entraînement en vue de possibles raids contre les installations nucléaires iraniennes, à l’image de celui effectué contre la centrale irakienne d’Osirak, en 1981 [opération Opéra, ndlr]. Tel est d’ailleurs le thème des manoeuvres « Chariots de feu », lancées le 29 mai et devant durer un mois. À noter qu’une partie se déroule à Chypre. D’ailleurs, selon le plan stratégique de Tsahal pour 2022, l’Iran est décrit comme étant la principale menace, en raison de ses activités nucléaires, du développement de ses capacités en matière de drones et de missiles ainsi que de sa présence militaire en Syrie.
Seulement, un raid contre les sites nucléaires iraniens serait extrêmement compliqué à planifier. Déjà, il supposerait la mobilisation d’une centaine d’appareils [dont, évidemment, des chasseurs-bombardiers, mais aussi des avions ravitailleurs] et de capacités de guerre électronique pour neutraliser la défense aérienne iranienne qui, par ailleurs, ne cesse de se développer.
Le problème principal est la route qu’il faudrait emprunter pour se rendre en Iran. Israël pourrait compter sur l’appui de l’Azerbaïdjan… mais cela supposerait un survol de la Turquie, ce qui n’est pas envisageable pour le moment. La voie la plus directe passerait par l’Irak… à conditions que les forces aériennes irakiennes restent muettes. Ou on peut encore imaginer un passage par l’Arabie Saoudite [d’où l’enjeu de la normalisation des relations israélo-saoudienne…].
Quoi qu’il en soit, une telle opération reposerait sur la furtivité des chasseurs-bombardiers F-35I « Adir », la version israélienne de l’appareil développé par Lockheed-Martin. Seulement, son autonomie n’est que d’environ 1200 km. Ce qui est trop court pour envisager des frappes en Iran, à moins d’avoir recours à des avions-ravitailleurs pouvant voler dans des espaces aériens de pays non alliés d’Israël.
Aussi, une solution passerait par une autonomie plus grande des F-35I. Du moins suffisante pour se passer d’avions ravitailleurs. Et, selon le Jerusalem Post, Tsahal aurait trouvé un moyen pour cela. Moyen que le quotidien n’a pas précisé. Cela étant, il n’y a que deux possibilités : soit les ingénieurs israéliens ont fait en sorte que le moteur F-135 soit moins gourmand, soit ils ont mis au point des réservoirs externes susceptibles de ne pas dégrader d’une manière excessive la furtivité du F-35I.
Si la première option est improbable, la seconde est en revanche plausible étant donné que Lockheed-Martin s’était penché sur la question et avait envisagé de concevoir des réservoirs externes pouvant contenir entre 2000 et 2700 litres de carburant. De quoi augmenter la capacité totale d’emport en kérosène de 40%. Or, en 2021, le journal Walla avait rapporté que le centre d’essais en vol de la force aérienne israélienne travaillait sur une telle solution, en partenariat avec l’industrie locale [dont Israel Aerospace Industries et Cyclone]. Cependant, elle ne devait pas être opérationnelle d’ici 2023.
Par ailleurs, le Jerusalem Post a également révélé que Rafael Advanced Weapons Systems avait mis au point une nouvelle bombe de plus de 2200 livres destinée à être emportée par le F-35I. Cette munition, qui appartient à la même catégorie que les GBU-24, GBU-28 et autres GBU-31, serait « protégée contre les systèmes de brouillage et de guerre électronique ». Enfin, a précisé le quotidien, elle a été « récemment utilisée dans une série de tests de la force aérienne israélienne, dont les résultats ont été présentés au ministre de la Défense Benny Gantz ».
Note : Tout commentaire de nature autre que technique ne sera pas validé.
France24 - Monde
Football : le PSG officialise Luis Campos, en attendant Zidane ?
Publié le : 10/06/2022 - 14:31
FRANCE 24
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Le Paris Saint-Germain a officialisé vendredi l'arrivée du Portugais Luis Campos en charge "de l'organisation, du recrutement et de la performance de l'équipe professionnelle". Une première pierre au nouveau projet vanté par le club qui pourrait être suivi de l'arrivée de Zinedine Zidane selon plusieurs médias français.
Le PSG a un nouveau projet : tel est le mot d'ordre depuis la prolongation du contrat de la superstar française Kylian Mbappé. Ce mot d'ordre est suivi d'effets puisque les grandes manœuvres sont lancées. Le club a annoncé vendredi 10 juin l'arrivée du Portugais Luis Campos en qualité de "conseiller sportif". Une arrivée qui pourrait être suivie d'autre autre : celle de la légende Zinedine Zidane sur le banc, selon plusieurs médias français dont Europe 1.
Aucune annonce officielle n'est intervenue pour entériner le départ du directeur sportif Leonardo ; Mauricio Pochettino est toujours officiellement entraîneur du Paris SG. Mais en coulisses, ça s'active.
Le @PSG_inside est heureux d'annoncer l'arrivée de Luis Campos en tant que Conseiller Football à compter de ce jour. ❤️💙
June 10, 2022Vendredi, l'hypothèse de l'arrivée prochaine de Zinedine Zidane, l'enfant de Marseille qui a remporté sur le banc du Real Madrid quatre Ligues des Champions – une comme adjoint, trois comme entraîneur –, a repris de la vigueur.
Très affirmatif, Europe 1 évoque un "accord de principe (...) pour que Zinedine Zidane soit le prochain entraîneur". Selon RMC, les deux parties "sont proches d'un accord" même si "les discussions devraient se poursuivre encore plusieurs jours avant une signature définitive du coach français".
Sollicité par l'AFP, l'entourage de Zidane n'a pas donné suite. Le Paris SG s'est refusé à confirmer ou infirmer l'information. Une source proche de la direction du club a toutefois relativisé auprès de l'AFP l'information selon laquelle un tel accord était acquis.
Âgé de 49 ans, Zinedine Zidane a quitté le Real Madrid en 2021. Il est depuis libre de tout engagement, même s'il est régulièrement présenté comme le successeur naturel de Didier Deschamps à la tête de l'équipe de France si celui-ci décidait de partir après le Mondial.
La saison passée, le Paris SG a remporté le huitième titre de champion de France de l'ère qatarie. Mais éliminé dès les huitièmes de finale par le Real Madrid, il a encore échoué dans sa quête de Ligue des Champions, le grand objectif du club.
Luis Campos, un "conseiller football"
Désigné "conseiller football", le Portugais Luis Campos sera l'architecte du nouveau projet du club, bâti autour de Kylian Mbappé, qui a annoncé en mai qu'il restait au club malgré la cour assidue du Real Madrid.
L'arrivée de Campos, un proche de l'attaquant superstar qu'il a rencontré à Monaco, promet coups d'éclat sur le mercato – le Portugais l'a montré à Monaco et Lille – et coups de sang en coulisses.
Âgé de 57 ans, il est un fort caractère à la compétence reconnue. Il va non seulement devoir remanier l'effectif, mais surtout définir une politique plus cohérente que Leonardo, démis au soir de la prolongation de Mbappé.
Si Pochettino reste officiellement l'entraîneur des Parisiens, son départ apparaît logique. Depuis son arrivée en remplacement de Thomas Tuchel, l'Argentin n'a pas convaincu en une saison et demie. Et son année restante de contrat ne devrait pas représenter un obstacle financier.
Zinedine Zidane, libre, a le pedigree idéal pour lui succéder. Il était à Paris, en même temps que l'émir du Qatar, à l'occasion de la finale de C1. Une présence qui a alimenté toutes les spéculations.
Outre Zidane, d'autres noms sont évoqués, notamment celui de l'entraîneur de Nice, Christophe Galtier, qui a travaillé trois ans à Lille avec Campos. Le Portugais avait solidement bâti l'équipe nordiste sacrée championne de France en 2021, un an après son départ.
Un effectif à dégraisser et à renforcer
Après l'entraîneur, viendra le temps des joueurs. L'entrejeu est une faiblesse identifiée depuis plusieurs années au PSG qui n'arrive pas à trouver un binôme à Marco Verratti au milieu de terrain. Selon RMC, Paul Pogba, également convoité par la Juventus, "attend l'officialisation de l'arrivée de Zidane au PSG pour entamer des discussions avec le club parisien".
Avec le départ d'Angel Di Maria, Paris devrait aussi se mettre en quête d'un ailier. Le nom d'Ousmane Dembélé, libre de tout contrat fin juin à Barcelone, revient souvent dans la presse.
Campos devra aussi dégraisser un effectif pléthorique – un point où Leonardo a failli, malgré de mauvais résultats financiers pour le PSG, qui a enregistré 225 M d'euros de pertes sur l'exercice 2020-2021.
Sur la sellette, Mauro Icardi et Leandro Paredes ont signifié leur intention de rester dans un club où les salaires sont élevés.
Il faudra aussi gérer les egos. "Le meilleur joueur du monde, c'est Kylian Mbappé", a lancé Nasser Al-Khelaïfi, semblant rétrograder Lionel Messi et Neymar dans la hiérarchie du vestiaire.
Autre sujet : la clarification de la situation des gardiens Keylor Navas et Gianluigi Donnarumma, qui veulent rester tout en étant n°1 la saison prochaine – ce qui impliquerait le départ de l'un d'entre eux.
Avec AFP
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Kylian Mbappé annonce qu'il reste au PSG, la fin d'un long suspense
SAGA MBAPPÉ
Football : Kylian Mbappé reste à Paris, "un grand jour pour le PSG"
Revue de presse
Nouveau gouvernement d'Elisabeth Borne : la répétition du "en même temps"
Valeurs Actuelles
Les terrasses de l’été à ne pas louper
Les adeptes du bronzage en bord de bitume ont leurs habitudes, mais, pour 2022, Valeurs actuelles vous conseille ces adresses où il faut être vu, caché, lové ou tout simplement découvert.
La plus glamour : Ralph’s. Chaque année tout Paris attend l’ouverture de ce petit jardin privé entouré des quatre murs de la boutique Ralph Lauren, qui attire égéries de la mode, stars et business people. De larges parasols, des banquettes à rayures et une déco très végétalisée. Un service au cordeau et élégant, une argenterie chic, des assiettes aux produits parfaits et aux recettes très américaines pour une ambiance chic et décontractée. À la carte : lobster rolls, saumon, toast à l’avocat, boeuf des États-Unis et une sublime croquette de crabe. Prix des plats à partir de 20 euros.
La plus grande : Madame Rêve. La terrasse rooftop de l’hôtel, à la déco végétalisée, fait le buzz en plein coeur de Paris, dans l’ancienne poste du Louvre. On y accède directement au 43 de la rue Étienne-Marcel pour aller au quatrième étage. Ses 250 places sont très prisées d’une faune fashion, nous vous conseillons de ne pas trop traîner, il y a du monde qui attend. Une carte ultra-courte est proposée pour savourer une finger food raffinée et siroter des cocktails aux saveurs asiatiques.
La plus exotique : Andia. Toujours sur la rive droite à cette table aux influences sud-américaines twistées d’épices. Avec son décor coloré, aux airs de jungle tropicale, c’est toute l’Amérique du Sud dans l’assiette. Andia possède le gril au charbon de bois le plus grand d’Europe, installé dans le patio, pour brochettes de poulet, côtelettes d’agneau ou poisson. Une formule déjeuner à 28 ou 35 euros attire les habitués. Cerise sur le gâteau, du jeudi au samedi soir un bar propulse les hôtes dans une ambiance très sud américaine où les décibels grimpent à mesure que la nuit tombe.
La plus confidentielle : le restaurant de la Maison Bréguet, cet hôtel cinq étoiles de la rive droite, situé à côté de la Bastille et à proximité du Marais. Il off re une terrasse végétalisée pour profiter d’un moment bucolique loin de l’agitation de la ville. Elle est ouverte toute la journée du petit déjeuner au dîner et propose une cuisine méditerranéenne subtile et raffinée. C’est le lieu idéal pour profiter du brunch dominical en famille ou entre amis.
La plus show off : Gigi. C’est la terrasse qui fait le buzz. Laurent de Gourcuff a installé son concept de resto festif au coeur de l’avenue Montaigne en lieu et place de l’ancienne Maison Blanche. Ici, la clientèle VIP adore se montrer sur le toit du Théâtre des Champs-Élysées. La carte italienne fait la part belle aux incontournables vitello, carpaccio, spaghettis et rosé à gogo, avec orchestre et DJ en fonction des heures.
France24 - Monde
Réchauffement climatique : la maison brûle !
Publié le : 13/06/2022 - 12:30
Raphaël KAHANE
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Des crises énergétiques et alimentaires se profilent alors que la planète montre déjà des signes inquiétants d’épuisement. Des tempêtes de sable en Irak à la vague de sécheresse dans la corne de l’Afrique, des records de chaleur en Inde ou au Pakistan aux typhons meurtriers dans les Philippines… Les éléments se déchaînent et l’Homme apparait, comme souvent, en retard d'une bataille face au réchauffement climatique. Prendra-t-il la mesure de ce qu'il lui arrive ? Les réponses de nos reporters et notre grand témoin, la climatologue Françoise Vimeux.
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Françoise VIMEUX, climatologue à l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD)
Climat : à Bonn, des délégations du monde entier réunies pour préparer la COP27
C'EST EN FRANCE
Comment les épisodes de sécheresse affectent la France
L'ONU alerte sur de nouveaux records des marqueurs clés du changement climatique
Opex 360
Naval Group recevra 555 millions d’euros pour la rupture du contrat des sous-marins australiens
par Laurent Lagneau · 11 juin 2022
Quand, en septembre 2021, le gouvernement australien annonça son intention de se procurer des sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] dans le cadre de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni et État-Unis], le contrat qu’il avait précédemment attribué à Naval Group pour la construction de douze sous-marins de type Shortfin Barracuda [ou classe Attack] à propulsion diesel-électrique en était à la phase de « revue fonctionnelle ». Phase qui était sur le point de s’achever, la partie française attendant alors le lancement de la suivante, dite de « Basic Design », pour laquelle un investissement de 1,9 milliard d’euros était prévu.
Évidemment, tout cela est « tombé à l’eau » avec la décision de Canberra de se procurer des sous-marins à propulsion nucléaire, le programme « Attack » étant annulé. Pour rappel, celui-ci devait coûter 56 milliards d’euros [en tenant compte de l’inflation et de l’évolution des exigences exprimées par les Australiens, ndlr]. Cet investissement ne devait pas profiter uniquement à Naval Group puisque d’autres industriels étaient concernés, dont l’américain Lockheed-Martin, chargé de concevoir le système de combat des Shortfin Barracuda.
Au moment de l’annonce faite en septembre 2021, l’Australie avait déboursé 1,5 milliards d’euros pour le programme Attack, dont 900 millions revinrent à Naval Group. La rupture du contrat – pour « convenance » – étant survenue relativement tôt [c’est à dire avant le début de la construction du premier sous-marin, prévu en 2023], la presse australienne avait estimé à environ 200 millions d’euros le montant de l’indemnisation que le constructeur naval français était alors en droit d’exiger.
« C’est un cas qui est prévu dans le contrat et qui donnera lieu à un paiement de nos coûts engagés à venir, liés à la ‘démobilisation’ physique des infrastructures physiques et informatiques ainsi qu’au reclassement des employés », avait expliqué Pierre-Éric Pommellet, le Pdg de Naval Group, dans les colonnes du Figaro. Et, alors que Canberra lui avait demandé une « proposition détaillée et chiffrée » pour évaluer le montant des indemnités, celui-ci avait prévenu. « Nous ferons valoir tous nos droits », avait-il en effet assuré.
Depuis, le gouvernement australien a changé, après la victoire du Parti travailliste local aux élections législatives organisées en mai dernier. Et le nouveau Premier ministre, Anthony Albanese, a fait part de son intention de « rétablir une meilleure relation » entre son pays et la France, après les tensions provoquées par l’alliance AUKUS et, surtout, par la rupture du contrat relatif aux sous-marins, une coopération stratégique ayant été mise en place dans le cadre de celui-ci.
Si les négociations concernant l’idemnisation de Naval Group ont été conduites par le précédent gouvernement australien, le nouveau vient d’en annoncer le résultats. En effet, ce 11 juin, M. Albanese a annoncé que l’industriel français avait accepté un « règlement juste et équitable » de 555 millions d’euros. Soit un montant plus de deux fois supérieur à celui pronostiqué par la presse australienne il y a quelques mois.
En avril dernier, le Sénat australien avait estimé à 5,5 milliards de dollars australiens le coût de l’abandon du programme Attack. Mais d’après M. Albanese, cette évaluation a été revue à la baisse étant donné qu’il n’est plus question que de 3,4 milliards de dollars australiens.
« Il s’agit d’une économie par rapport aux 5,5 milliards de dollars qui, selon les estimations du Sénat, résulteraient de ce programme. […] Mais cela représente toujours un gaspillage extraordinaire de la part d’un gouvernement qui a toujours fait beaucoup d’annonces sans obtenir de résultats. Et d’un gouvernement dont on se souviendra qu’il aura été le plus gaspilleur de l’histoire de l’Australie », a dénoncé M. Albanese.
Effectivement, la Royal Australian Navy [RAN] risque une rupture capacitaire majeure, étant que les six sous-marins de type Collins dont elle dispose actuellement arrivent au bout de leur potentiel et que la perspective d’obtenir les dix SNA prévus pour les remplacer est lointaine…
France24 - Monde
Une vague de chaleur "extrêmement précoce" devrait toucher la France dès mercredi
Publié le : 12/06/2022 - 19:55
FRANCE 24
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Julien CHEHIDA
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Cette année encore, la France n'est pas épargnée par le réchauffement climatique. Une vague de chaleur "extrêmement précoce", selon Météo-France, devrait frapper le pays à partir de mercredi. Un phénomène qui inquiète, alors que la France fait déjà face à un épisode de sécheresse.
Nouveau signe du réchauffement de la planète, une vague de chaleur particulièrement précoce est attendue à partir de mercredi 15 juin en France, avec des températures entre 35 et 38 °C sur la moitié sud, dans un contexte de sécheresse qui fait déjà craindre pour les récoltes.
Cet épisode lié à une dépression localisée entre les Açores et Madère qui favorise les remontées d'air chaud sur l'Europe occidentale, devrait arriver dès mardi soir sur l'extrême-sud du pays, avant de s'étendre mercredi à toute la moitié sud, jusqu'au week-end, selon Météo-France, qui note une incertitude concernant la moitié nord.
Cette forte chaleur sur plusieurs jours, dès la mi-juin, est "extrêmement précoce", a indiqué à l'AFP Frédéric Nathan, prévisionniste chez Météo-France.
Le mercure est déjà monté très haut en juin par le passé, en particulier lors d'une des canicules de 2019 avec un record absolu pour la France métropolitaine de 46 °C à Vérargues (Hérault), mais c'était à la toute fin du mois.
Entre 35 et 38 °C attendus dans la moitié sud
Entre jeudi et samedi, des températures très élevées de 35 °C à 38 °C sont attendues sur la moitié sud, et le mercure pourrait même frôler les 40 °C localement. Les températures minimales ne devraient pas descendre sous les 20 °C la nuit.
Une vague de chaleur "exceptionnelle voire proche des records", a commenté sur Twitter le climatologue Christophe Cassou, insistant sur la multiplication de ce type d'épisodes en raison du réchauffement de la planète.
La vague de chaleur prévue pour la fin de semaine est donc exceptionnelle voire proche des records. ⚠️ La position exacte est a affiner bien sur. De même, ne pas s'attacher au détail des zones de records. A cette échéance, il ne faut considérer que la grande échelle!10/.
June 12, 2022"Les faits sont clairs; les observations confirment nos projections mois après mois. L'intensité et la précocité de cette vague de chaleur en sont un nouvel exemple", a-t-il insisté. "Le déni de gravité n'est plus une option. Ne pas être à la hauteur est aujourd'hui irresponsable".
>> À lire aussi : Inondations, canicule, incendies… L'été 2021, saison de tous les extrêmes en Europe
Les prévisions ne permettent pas pour l'instant de qualifier l'épisode de "canicule", qui répond à des critères précis adaptés aux zones géographiques (période de chaleur intense et durable, de jour comme de nuit, sur une période prolongée supérieure à trois jours en général). Il est toutefois possible que le seuil de canicule soit atteint voire dépassé sur certains départements, selon Météo-France.
En l'état actuel des prévisions, l'extension de la vague de chaleur de cette semaine vers la moitié nord du pays est encore "incertaine", mais il devrait aussi y avoir une "bouffée de chaleur", selon Frédéric Nathan, qui évoque la possibilité de 35 °C à Paris par exemple vendredi ou samedi.
L'accélération du réchauffement climatique incriminé
La multiplication et l'intensification des vagues de chaleur aux quatre coins de la planète sont les manifestations les plus évidentes du réchauffement climatique provoqué par les émissions de gaz à effet de serre qu'experts et militants appellent à réduire drastiquement et immédiatement pour limiter les impacts déjà à l'œuvre.
En France, les données montrent bien cette multiplication. Ainsi, sur les 43 vagues de chaleur détectées depuis 1947, 9 ont eu lieu avant 1989, le reste entre 1989 et 2020 : soit "3 fois plus de vagues de chaleur ces 30 dernières années que durant les 42 années précédentes", souligne Météo-France.
Et ce n'est que le début. Même dans un scénario optimiste de baisse majeure des émissions, le nombre de jours de vagues de chaleur ou de canicules devrait doubler d'ici la fin du siècle en France.
L'épisode de cette semaine intervient après un printemps particulièrement chaud et sec qui a provoqué sur une grande partie de l'Hexagone une sécheresse des sols qui fait craindre pour les récoltes et crée des conditions propices pour les incendies.
Dans ce contexte, de plus en plus de départements mettent en place des restrictions d'utilisation de l'eau. Au 12 juin, 35 départements avaient pris des arrêtés en ce sens, selon le site officiel Propluvia, contre 22 il y a dix jours.
Avec AFP
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URGENCE CLIMATIQUE
Sécheresse : la France est dans une "phase critique" du réchauffement climatique
C'EST EN FRANCE
Comment les épisodes de sécheresse affectent la France
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Valeurs Actuelles
Bernadotte, maréchal d’Empire, impose la neutralité à la Suède
Né Bernadotte, le roi de Suède — et de Norvège — Charles XIV Jean, tient ce jour-là, le 25 janvier 1839, son discours d’ouverture de la session du Riksdag, le Parlement. Pour la première fois, il annonce renoncer à toute politique d’expansion par les armes.
« Rentrez dans vos limites, dit-il, si vous êtes forcés de les dépasser après avoir rejeté les injures sur les agresseurs. Insulaires sur les neuf dixièmes du territoire des deux royaumes [la Suède et la Norvège, NDLR], nous ne tenons au continent européen que par une région presque stérile. Notre position trace notre politique. Sillonner toutes les mers avec nos vaisseaux et désirer la paix du monde : voilà notre vocation. »
Si le souverain a choisi de renoncer à toute ambition militaire, c’est parce qu’il sait que la dynastie qu’il a fondée reste contestée par bien des monarchies étrangères. Destinée à rassurer les chancelleries et à garantir le statu quo international, sa politique de neutralité est conçue comme un moyen d’affermir sa propre légitimité.
L’homme qui vit au palais royal de Stockholm, imposant édifice de 600 pièces, n’appartient pas à « la race des rois », selon l’expression de Talleyrand. Jean-Baptiste Bernadotte est né dans une maison bourgeoise de Pau, le 26 janvier 1763. Et comme il le résumera plus tard en une formule qui fait frémir les cours européennes : « Mon épée et mes actions, voilà mes aïeux. »
Engagé à 17 ans comme soldat dans l’armée de Louis XVI, remarqué pour ses brillants états de service, Bernadotte est propulsé dans la hiérarchie militaire à la faveur des guerres de la Révolution : en deux ans, de 1792 à 1794, il passe du grade de lieutenant à celui de général.
Dix ans plus tard, Napoléon l’élève à la dignité de maréchal d’Empire. Les relations entre les deux soldats sont difficiles, même si un amour de jeunesse du Corse, Désirée Clary, qui est la fille d’un négociant marseillais et l’épouse de Bernadotte, fait tout pour atténuer les tensions.
À l’été 1810, coup de théâtre ! À l’initiative de l’entourage du vieux roi de Suède Charles XIII, privé de descendants, le Parlement de Stockholm élit Bernadotte prince héritier de la couronne. Si le Béarnais a été choisi, c’est avec l’espoir qu’il puisse être l’homme qui reprendra la Finlande, perdue lors d’une guerre désastreuse contre l’Empire russe, en 1808 et 1809. Les Suédois vont être déçus.
“J’ai vu la guerre de près, j’en connais tous les fléaux”
Le 5 novembre 1810, jour de son adoption officielle par Charles XIII sous le nom de Charles Jean, Bernadotte dit : « J’ai vu la guerre de près, j’en connais tous les fléaux. Il n’est point de conquêtes qui puissent consoler la patrie de ses enfants versés en terre étrangère. »
Devenu régent du royaume, en mars 1811, à la suite d’une congestion pulmonaire qui a frappé le roi, Bernadotte, conscient de la faiblesse de la flotte suédoise et du préjudice porté au commerce de sa patrie d’adoption par l’alliance avec la France, va manœuvrer. La Suède adopte formellement le Blocus continental à l’encontre des marchandises britanniques, que Napoléon a imposé à son empire et à ses alliés, mais, dans les faits, cela n’entrave pas les flux commerciaux. Dans les mois qui suivent, afi n de sauver son trône et les intérêts de ses marchands, Bernadotte engage le pays dans un renversement d’alliance. Il lâche Napoléon, négocie la survie de sa dynastie et le rattachement de la Norvège (alors liée au Danemark, allié de la France) à la Suède. À l’été 1813, celle-ci rejoint la sixième coalition contre l’Empire français : ce sera la dernière guerre d’alliance à laquelle la Suède prendra part.
Une promenade militaire en Norvège, à l’été 1814, afin de vaincre quelques velléités d’indépendance locales, marque la fi n de l’histoire des conquêtes militaires suédoises.
En prononçant son discours du trône pour l’année 1818, le nouveau roi, Charles XIV Jean — Charles XIII est mort le 5 février de cette année-là — fi xe le cap de sa politique étrangère : « À l’écart, comme nous le sommes, du reste de l’Europe, nos intérêts nous amèneront toujours à nous abstenir de nous engager dans un conflit, quel qu’il soit, qui ne concernerait pas les deux peuples scandinaves. »
La prudence devient la règle pour la diplomatie suédoise. Coincée entre les deux puissances victorieuses de Napoléon, le Royaume-Uni et la Russie, la Suède hésite, conciliante avec l’une ou l’autre, sans jamais s’engager dans aucune alliance dont elle ne pourrait se défaire ni même dans une aventure incertaine. À l’été 1825, le roi doit ainsi annuler la vente de vaisseaux de guerre aux jeunes républiques d’Amérique du Sud en lutte pour leur indépendance contre l’Espagne et vers lesquelles sa sympathie naturelle le porte, car les Bourbons de Madrid réclament le soutien des monarchies d’Europe.
“La baleine anglaise et l’ours russe”
En juillet 1830, alors qu’un mouvement révolutionnaire porte Louis-Philippe d’Orléans sur le trône à Paris, le roi de Suède attend de voir comment vont réagir « la baleine anglaise et l’ours russe », selon son expression, avant d’oser reconnaître le nouveau régime.
Stockholm ne peut courir le risque de se fâcher avec Londres ou Moscou. Or, les ambitions russes de se rapprocher des mers chaudes et d’annexer le sud du Caucase inquiètent Londres, qui veille jalousement sur son propre empire, celui des Indes.
L’affrontement semble inéluctable. Le 4 janvier 1834, le roi de Suède donne instruction à son cabinet : « Placés entre deux grandes puissances, contendantes en quelques points, rivales en d’autres, les deux royaumes [la Suède et la Norvège, NDLR] ont des intérêts majeurs à ménager chacune d’elles. Quant à la Russie, il y a l’extrême proximité, la grande supériorité des forces, et enfin quelques intérêts positifs de commerce. Quant à l’Angleterre, on y trouve l’ensemble de notre système industriel et commercial, nos garanties maritimes. »
Jamais le roi n’avait été aussi clair. L’impératif de maintenir la petite Suède hors du champ des deux supergrands de l’époque va se maintenir deux siècles durant. Lors de la guerre de Crimée, de 1853 à 1856, qui met aux prises Français, Britanniques et Ottomans d’un côté, Russes de l’autre, la Suède résiste aux pressions de Paris et de Londres, qui espèrent ouvrir un front dans la Baltique, et ne se range dans aucun camp.
En 1864, lors de l’invasion par les troupes prussiennes du Danemark, puis en 1866, lors de la guerre austroprussienne, et en 1870, lors du conflit entre la Prusse et l’Empire français, Stockholm se tient à une stricte neutralité, alors même que son opinion est largement antiallemande.
À la veille de la Première Guerre mondiale, la situation s’inverse. L’opinion publique croit à un affrontement inévitable avec l’Empire russe et rêve, à la faveur d’une alliance avec l’Allemagne, à une guerre éclair qui permettrait de récupérer la Finlande, alors objet d’une politique de russification accélérée.
De la droite conservatrice, désireuse de panser la mutilation de 1809, à la gauche sociale-démocrate, allergique à l’autocratie du régime tsariste, le consensus est large. À l’été 1914, des troupes suédoises sont d’ailleurs, un temps, mobilisées et placées dans le nord face aux lignes de l’armée russe, qui craint même une éventuelle offensive contre Saint-Pétersbourg. Pourtant, le pays reste fidèle à sa neutralité.
Plus de deux décennies plus tard, il en est de même. Alors que l’invasion russe de la Finlande, à l’hiver 1939 (lire Valeurs actuelles du 28 avril), suscite un vaste élan de sympathie dans le pays, le gouvernement suédois rejette, en février 1940, la demande d’intervention militaire qui lui est adressée par Helsinki et refuse, en mars, aux Alliés, le passage par son territoire de troupes destinées à soutenir l’armée finlandaise.
De même, quelques semaines plus tard, lorsque l’Allemagne hitlérienne envahit le Danemark et la Norvège (indépendante depuis 1905), Stockholm affirme sa « neutralité intégrale ». Au lendemain du second conflit mondial, la bipolarisation de l’Europe entre l’Alliance atlantique, fondée en 1949, et le Pacte de Varsovie, créé en 1955, ne parvient pas davantage à remettre en question la neutralité du pays, qui refuse toute alliance militaire.
Il faudra attendre le choc provoqué par l’invasion de l’Ukraine par les troupes de Vladimir Poutine pour voir la Suède déposer, le 18 mai dernier, en même temps que la Finlande, une demande d’adhésion à l’Otan. Ce jour-là prit fi n une tradition biséculaire.
France24 - Monde
Inde : Auroville, une utopie spirituelle et écologique
Publié le : 10/06/2022 - 18:56
Une cité sans argent, sans gouvernement, sans religion, qui accueille toutes les nationalités : Auroville a été fondée en février 1968 dans le sud de l'Inde par Mirra Alfassa, une Française de Pondichéry, surnommée "la Mère". Après son décès en 1973, la ville se développe, en plein désert, grâce au travail de ses résidents. Ensemble, ils rêvent de bâtir une humanité nouvelle, en paix et en harmonie. Marion Laouamen, Lucile Perrone et Navodita Kumari s’y sont rendues pour France 24.
Originaires de 52 pays différents, 3 300 personnes habitent Auroville aujourd'hui, dont près de la moitié sont Indiens et 20 % Français. La cité s’organise en une spirale qui s’enroule autour du centre, où se trouve le Matrimandir, "maison de la Mère". Une sphère d'or, haute comme un immeuble de neuf étages, lieu de méditation. La "Mère" a choisi de nommer la ville en hommage à son compagnon spirituel, le philosophe indien Sri Aurobindo, fondateur d'un courant qui cherche l'harmonie dans tous les aspects de la vie.
Un désert transformé en forêt
En un demi-siècle, cette communauté expérimentale s'est développée avec le soutien de l'Unesco et est reconnue par le gouvernement de l’Inde comme "une ville culturelle internationale". Les résidents ont réussi à transformer ce désert en forêt : plus de trois millions d’arbres ont été plantés. Aujourd’hui, Auroville s’étend sur 2 000 hectares. La cité est devenue un véritable laboratoire du vivant, pionnière en matière d'urbanisme écologique. Lorsqu'ils s'y installent, les Aurovilliens cèdent leurs biens à la communauté et renoncent à la propriété privée. Maintes fois menacée et jugée sectaire par certains, l'expérimentation continue.
L'objectif est de réussir à accueillir 50 000 habitants. Pour y parvenir, les Aurovilliens ont fait une demande d’investissement de 120 millions d’euros auprès du gouvernement indien, de manière à redynamiser une utopie endormie. Car seule une petite centaine de personnes s’installe à Auroville chaque année, en quête de spiritualité et de valeurs écologiques.
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Valeurs Actuelles
Jean des Cars : « Elizabeth II est un témoin actif de soixante-dix ans de nos vies »
Valeurs actuelles. Elizabeth II fête cette semaine son jubilé de platine. Bien qu’elle suscite l’admiration de son peuple, Elizabeth Alexandra Mary était-elle prête à être reine ?
Jean des Cars. Lorsqu’elle naît en 1926, Elizabeth est princesse de famille royale. En aucun cas elle doit accéder au trône puisque son oncle, le futur Edouard VIII, doit être le prochain souverain. Puis vient le fameux scandale avec Mrs Wallis Simpson. Pour les Britanniques, l’année 1936 est un cauchemar. En janvier, Georges V, grand-père d’Elizabeth, meurt. Edouard VIII règne quelques mois puis abdique sans avoir été couronné. C’est donc son frère, Georges VI, qui monte sur le trône. Elizabeth II devient une princesse héritière à la fin du mois de novembre 1936. À partir de cette année, sa vie change.
Elle n’a donc pas été éduquée pour être reine …
Elle a été éduquée comme une princesse. Elle avait une gouvernante belge. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Elizabeth passe la majorité de son temps à Windsor (comté royal du Berkshire) avec sa sœur Margaret puisque Londres, et notamment le palais de Buckingham, étaient bombardés. Pendant sa jeunesse, Elizabeth a fait l’expérience de la guerre, des restrictions, de la peur et a vu des familles meurtries par la perte d’un proche. Durant la guerre, elle a droit à un œuf par semaine, le dimanche. Elle apprend à conduire des camions et des voitures si bien qu’on lui concède des talents de mécanicienne. À partir de 1942, alors que la guerre s’envenime, Georges VI informe sa “Lilibeth” de tous les dossiers confidentiels.
Elizabeth II a été sacrée reine du Royaume-Uni le 2 juin 1953 en la cathédrale de Westminster. Racontez-nous cette journée.
Elizabeth a appris qu’elle était reine le 2 février 1953 alors qu’elle était en voyage avec son époux au Kenya. Partie en princesse héritière, elle revient en reine. Dès l’annonce de la mort de Georges VI, Philip marche deux pas derrière Elizabeth, protocole oblige. Le gouvernement l’attend au grand complet à l’aéroport puis après le passage devant le conseil privé au palais de Saint-James, elle est reconnue comme héritière légitime. On prépare alors son couronnement et son sacre. Elizabeth exige que la cérémonie soit télévisée pour que les gens qui habitent dans les coins les plus reculés du Royaume-Uni et du Commonwealth puissent avoir le sentiment d’être conviés à Westminster. Winston Churchill était contre. Il s’agissait d’une opération mondiale de fin de guerre dans un Royaume-Uni en crise économique. J’avais dix ans lorsque j’ai vu “le spectacle” du couronnement de la reine retransmis à l’Olympia. Le sacre était discrètement filmé si bien qu’on n’a pas pu voir le moment de l’onction sacrée. Avec cette cérémonie, Elizabeth devient dès 1953 la reine de l’image… et elle l’est restée ! Petite précision importante, on dit toujours reine d’Angleterre alors qu’elle est reine du Royaume-Uni et d’une quinzaine d’États du Commonwealth, ce qui n’est pas rien.
Dans l’imaginaire populaire, Elizabeth II est perçue comme une femme à la fois rieuse et sérieuse. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur sa personnalité et ses qualités ?
Elizabeth, très consciencieuse, travaille beaucoup. Elle étudie ses dossiers jusqu’à tard dans la nuit. On disait il n’y a pas si longtemps que si l’on voyait à Buckingham une fenêtre illuminée encore à 11 heures du soir, c’est que la reine est encore en train d’examiner les dossiers du gouvernement. Tout le monde a salué sa conscience professionnelle. Outre cette qualité, Elizabeth marque les esprits par son sens de l’humour. Elle aime beaucoup rire. Un jour, un membre du parti travailliste a dit à un journaliste : « Notre reine a de très jolies jambes. » Cette phrase a fait beaucoup de bruit si bien que l’homme en question s’est excusé auprès de Buckingham. La reine a répondu avec un grand naturel : « Il y a longtemps qu’un homme politique n’avait dit quelque chose d’aimable sur moi ».
En 2012, pendant les JO, elle a tourné dans le plus grand secret ce petit film avec Daniel Craig où elle joue son propre rôle. « Good evening Mr. Bond », a t-elle dit à la star hollywoodienne. Puis on a cru qu’elle sautait en parachute ! Les dizaines de milliers de spectateurs et les millions de téléspectateurs étaient stupéfaits. Elle a un sens de l’humour et de l’autodérision dans la tradition. Autre qualité importante, Elizabeth aime mettre les gens à l’aise. Lorsqu’elle a une audience avec une personne et qu’elle souhaite en finir, elle change son sac de bras discrètement pour que sa dame d’honneur mette fin à l’entrevue et présente l’invité suivant.
Enfin, c’est quelqu’un qui tient sa parole. Elle est très solide dans ses engagements. Elle avait promis au président du Ghana Kwame Nkrumah de venir le voir. Après plusieurs annulations, elle a décidé de le rencontrer malgré la réticence du gouvernement travailliste qui voyait d’un mauvais oeil que la reine se rende dans un pays devenu marxiste. Il y a une photo extraordinaire d’Elizabeth dansant avec le président du Ghana. Après cette danse, Kwame Nkrumah a déclaré que c’était « la reine la plus socialiste du monde ».
Quand on parle d’Elizabeth II, nous viennent tout de suite à l’esprit ses chiens et ses chevaux. Quelles sont les passions qui l’animent ?
Je dirais que la vie à la campagne est sa plus grande passion. C’était d’ailleurs le grand drame de Diana. Elizabeth aime les piques niques, la nature et l’équitation. D’ailleurs, Londres est la ville où le cheval a conservé toute sa place car il y a toujours des cavalcades. Elizabeth est elle-même une grande cavalière. Le jour de son couronnement, elle a parié sur son cheval qui a malheureusement perdu. Après cela, Elizabeth a consolé l’entraîneur ! Très récemment, on l’a vu éclater de rire parce que son cheval avait gagné une course équestre. Cette photo est très touchante quand on sait ce qu’a traversé la reine dernièrement entre la mort de son mari et les histoires de famille. Signe de sa passion pour l’équitation, Elizabeth va recevoir d’Emmanuel Macron un cheval de la garde républicaine à l’occasion de son jubilé de platine.
Durant ses soixante-dix ans de règne, la reine a été confrontée à plusieurs crises. Quelles sont celles qui l’ont le plus marquée ?
Toutes. La première crise politique et militaire a été celle de Suez en 1956 où Elizabeth a été mal conseillée. Cela a été un grand échec. Il y a aussi d’autres crises plus discrètes mais qui ont fait du bruit plus tard comme la découverte que sieur Anthony Blunt avait été un agent secret du roi Georges VI. La reine n’était pas contente de cette découverte. Elle a vécu aussi des scandales familiaux et toujours avec beaucoup de calme. Il y a également l’année 1992, cette « annus horribilis » avec, entre autres, l’incendie du palais de Windsor. Cette bâtisse de 1 000 d’histoire représente beaucoup pour la reine. C’est la plus grande forteresse du monde habitée. Pour l’anecdote, le grand-père d’Elizabeth a décidé en 1917 de remplacer le nom allemand familial de Saxe-Cobourgau au profit de Windsor qui retire toute consonance germanique. En 1992, son fils Andrew se sépare de sa femme, Sarah Ferguson, et sa fille, Anne, divorce de son premier mari, le capitaine Mark Phillips. À cela, s’ajoute la sortie du livre de Diana qui révèle ses problèmes conjugaux et la liaison de son époux le Prince Charles avec Camilla Parker-Bowles.
La relation tendue entre Diana et Elizabeth II n’a-t-elle pas entachée la monarchie ?
Avec Diana, il y a toujours eu beaucoup de mal entendu. Diana en voulait à la reine qui ne voulait pas qu’elle soit protégée par les agents de sécurité. Lady Di est tombée entre les mains de Dodi Al-Fayed qui était un personnage douteux. Cela a été très dur.
Elizabeth est un extraordinaire mélange de tradition et d’innovation
Puis, la princesse de Galles est décédée dans un accident de voiture sous le pont de l’Alma en août 1997. On en a voulu à la reine car elle n’est pas revenue de Balmoral tout de suite. Il a fallu que Tony Blair intervienne. En réalité, Elizabeth voulait protéger ses petits-enfants William et Harry. Ce malentendu a conduit à une crise de la couronne. Les choses se sont arrangées lorsque Elizabeth a perdu sa mère, “la Reine mère”, décédée à l’âge de 101 ans, le 30 mars 2002.
En 70 ans de règne, Elizabeth II a été une témoin privilégiée des progrès techniques et des avancées sociales. Est-elle pour autant une reine moderne ?
Elle l’est ! Elizabeth est un extraordinaire mélange de tradition et d’innovation. Elle accompagne dans les années 60 ce qu’on appelle le Swinging London, qui est un temps anglais de folie et de rénovation marqué par les Beatle et les Rolling Stones, entre autres. La monarchie est un spectacle et la reine a su vivre avec son temps. Elle est passée très vite des téléphones cryptés au téléphone portable et à internet. Elle regarde ses courriels et aussi les réseaux sociaux. Mais la reine préfère tout de même les discussions et les moments familiaux au téléphone. Elle a fait remarquer un jour à Meghan et à Kate que ce serait bien qu’elles lâchent leur portable de temps en temps.
La reine n’était pas ravie du vote en faveur du Brexit
La reine a-t-elle déjà enfreint ne serait-ce qu’une fois à son devoir de réserve ?
Oui, notamment lors du référendum sur l’indépendance de l’Écosse. Tony Blair a expliqué que « la reine a ronronné de satisfaction » en apprenant la victoire du “non”. Ce n’est pas une surprise tant la reine est attachée à l’Écosse. Certains commentateurs pensent que la reine a montré son mécontentement au moment du Brexit. Au parlement, elle était tout de bleu vêtu et portait un chapeau avec des fleurs jaunes qui rappellent les étoiles du drapeau européen. Elizabeth, se considérant Européenne, n’était pas ravie du vote en faveur du Brexit. Il faut se souvenir de son enthousiasme lors de l’inauguration du tunnel sous la Manche.
Le duc d’Édimbourg est décédé l’année dernière. Quel couple formait-il ?
Avec son humour invraisemblable et ses plaisanteries parfois douteuses, Philip d’Edimbourg a séduit la reine. Il a toujours été là pour elle. Rendez-vous compte qu’Elizabeth est tombée amoureuse de lui alors qu’elle n’avait que treize ans en juillet 1939. Elle a un sens de la décision qui est formidable : « Ce sera lui et personne d’autre », a-t-elle dit à l’époque. Les préparatifs du mariage étaient compliqués puisque les sœurs de Philip étaient mariées avec des Allemands.
Lors de leur noce d’or, Elizabeth a fait savoir à son époux qu’il était « son roc ». Le prince Philip est décédé le 9 avril 2021. Lors des funérailles, Elizabeth a touché le monde entier avec sa robe et son masque noirs. Mais la reine n’a pas voulu imposer sa vision du deuil au monde entier. Peu de temps après, elle s’est rendue au sommet des chefs d’État et de gouvernement en Cornouailles et portait une robe claire.
Que ma vie soit longue ou courte, je serai au service de votre nation
Malgré le poids de la fonction, Elizabeth II a t-elle été suffisamment présente pour sa famille ?
La reine a été obligée après son couronnement de faire un tour du monde. Le prince Charles et la princesse Anne ont été séparés de leur mère le temps du voyage. Elizabeth a été très souvent absente. Charles se sentait un peu seul mais heureusement il a eu sa grand-mère, la reine mère, avec lui. La reine a été prise par son devoir d’État. Malgré ça, elle a un grand sens de la famille. J’ai été très frappé par son discours de Noël retransmis en décembre dernier qui était humaniste et sensible. Elle y parle entre autres de la douleur des gens qui perdent des proches en raison de la guerre ou de la maladie. Ce discours a bouleversé des gens qui ont perdu un être cher. À cette occasion, des photos des personnes les plus importantes de sa vie ; on y voit son père, George VI, son fils, Charles et son petit-fils, William. Harry et Meghan sont absents…
Les liens entre Elizabeth II et Harry et Meghan sont-ils rompus ?
Elle a été très déçue par le déballage médiatique de son petit-fils. L’interview d’Oprah Winfrey a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase et les mémoires d’Harry vont bientôt être publiés… La reine a été très blessée lorsque Meghan, jugeant que ça n’avait pas de «grand intérêt», a refusé de rendre visite aux Etats du Commonwealth en Afrique. Il faut se souvenir de son discours à sa majorité le 21 avril 1947 : « Que ma vie soit longue ou courte, je serai au service de votre nation », a t-elle dit. La relation va de l’avant avec Harry. Malgré les drames de famille, Elizabeth va essayer d’avoir le maximum de gens sur le balcon de Buckingham. Peut-être pas Andrew puisqu’il a trop dégradé l’image de la couronne avec ses scandales sexuels. Elizabeth II est très courageuse et a beaucoup de retenu. Elle n’expose pas les querelles familiales et son linge sale pour protéger la couronne.
Elizabeth II est un témoin actif du siècle dernier
Comment les Anglais préparent-ils ce jubilé ?
Il y aura de grandes fêtes avec des défilés et des banquets. Tout le Royaume-Uni est en effervescence. Son peuple pourra profiter de la célébration puisque le pays a décrété trois ou quatre jours fériés. Elizabeth II bat le record de longévité de Victoria. Elle est tellement contente de pouvoir fêter son jubilé de platine. Les Anglais sont également rassurés de voir que leur souveraine prépare sagement l’avenir. En février dernier, elle a désigné Camilla future reine consort. De son côté, le prince Charles a accès au contenu des dossiers secrets du gouvernement. Il y a trois semaines, il a récité son premier discours du trône au parlement.
Lorsqu’elle devient reine, Staline est toujours à Moscou
Ce n’est pas le premier livre sur Elizabeth II que vous écrivez. Pourquoi cette reine vous fascine autant ?
Elle me fascine car elle est un témoin actif de soixante-dix ans de nos vies. Personne d’autre n’arrive à sa cheville. Elle a connu un nombre important de gens, de présidents français, de papes. François Mitterrand était fasciné par ce personnage qui a connu tellement de crises : celles de l’après-guerre, de la décolonisation, etc. Elle est actuellement le seul chef d’État en fonction qui a connu la Seconde Guerre mondiale. Lorsqu’elle devient reine, Staline est toujours à Moscou. C’est fou comme parcours ! S’il y a une chose qu’elle ne fera jamais c’est bien d’abdiquer. Elle peut être malade et affaiblie, elle restera toujours. Dans ce cas de figure, une régence pourra être proclamée. Elizabeth II a une force qui suscite mon admiration.
Jean des Cars, Pour la reine – hommage à Elizabeth II, 227 pages, Perrin, 15€